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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
Admin Sorcier OP
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Date d'inscription : 03/03/2019
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Lumos
Je rp en : #9999FF
Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Mar 30 Avr - 16:42




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Vivre le rencard le plus original du monde ne voulait pas dire qu’ils devaient oublier pour quelles raisons ils se trouvaient là exactement. Ils pouvaient faire tout ce qu’ils voulaient, échanger des bêtises, se chercher, plaisanter, et même remonter le temps, ils ne pouvaient pas oublier l’essentiel : s’ils se trouvaient là tous les deux c’était pour voir si leur histoire pouvait renaître de ses cendres. Si un avenir était réellement possible entre eux et s’ils avaient envie de s’y lancer tous les deux. C’était décidément un rencard qui n’avait rien de banal, tellement que le qualifier d’original était loin de la réalité. Il fallait dire que jamais Soledad n’aurait pu s’imaginer aborder de tels sujets lors d’un premier rendez-vous. Les questions politiques ce n’était pas vraiment l’idéal pour un rencard, surtout en sachant qu’elle était une sorcière et que lui était membre du Blood Circle. Mais rien n’était exactement banal entre eux, alors qu’ils abordent tous ces sujets dès maintenant, au final ça faisait sens. Ces questions étaient peut-être complexes et les réponses étaient parfois difficiles à entendre, mais tout ça était nécessaire. C’était même important. Ils ne voulaient pas reproduire les erreurs du passé, l’avenir qui s’étendait devant eux, ils le voulaient tous les deux meilleur, bâtit sur des bases plus saines. Ce qui rendait leur conversation délicate, mais aussi parfois complètement absurde. Parce qu’ils restaient eux même, et que même si le sujet était sérieux et qu’ils ne le prenaient pas à la légère, ils ne pouvaient s’empêcher de retomber dans leurs travers. Premier rencard ou pas, les habitudes avaient la vie dure entre eux et il fallait reconnaître qu'ils ne faisaient pas grand-chose pour résister. Enfin si, sur un sujet en particulier, Soledad résistait particulièrement bien, là où, au contraire, Doryan était prêt à craquer d’une seconde à l’autre. Il fallait dire qu’au milieu de cette conversation sérieuse, lui cherchait encore et toujours à l’embrasser. Comme si échanger un baiser n’allait pas immanquablement déraper, et surtout, comme si Soledad allait le laisser faire alors que moins de deux semaines plus tôt ils s’étaient mis d’accord pour que ce rencard soit sans le moindre contact entre eux. Ah oui, Doryan pouvait regretter, mais il ne fallait pas oublier que ça avait été son idée. « Mais j’ai réfléchi avant. » Soledad eut un sourire en coin alors qu’elle le contemplait. Il y avait réfléchi, oui, mais deux semaines plus tôt, alors qu’elle ne voulait ni le voir, ni lui parler. Facile de se dire qu’il allait être sage dans ces conditions. « Tu n’as pas assez réfléchi. » Souligna-t-elle, amusée. Elle ponctua sa remarque d’un haussement d’épaules. Il aurait dû se douter qu’aujourd’hui les choses allaient être différentes.

Ce rappel fait, Soledad les ramena sur un sujet plus raisonnable. Enfin, raisonnable, il fallait le dire vite, ils parlaient quand même des moments qu’ils partageaient juste après avoir fait l’amour, mais étant donné qu’ils parlaient aussi de la manière dont elle aurait pu lui annoncer qu’elle était une sorcière, c’était déjà mieux. De toute façon, tout était plus raisonnable que de parler de combien Doryan avait envie de l’embrasser. Ainsi, il aurait aimé apprendre qu’elle était une sorcière juste après qu’ils aient fait l’amour, une idée qui laissait Soledad perplexe, mais qu’elle choisit tout de même de prendre en note, sait-on jamais. « Tu sais que je suis déjà au courant ? Tu n’auras pas besoin de me le redire hein, je n’ai pas de problème de mémoire. » La mexicaine eut un sourire amusé. Bien sûr qu’elle savait qu’il était déjà au courant, peu importe la temporalité, elle avait été présente dans les deux cas, et dans les deux cas il ne l’avait pas appris alors qu’ils se remettaient d’une partie de jambes en l’air. Mais si c’était comme ça que Doryan avait envie qu’elle lui annonce des choses, autant qu’elle garde cette idée en tête. « Cette technique pourra toujours me resservir plus tard. Pour t’annoncer qu’il n’y a plus d’eau chaude, ou que je dois travailler plus tard que prévu le lendemain, par exemple. » Répondit-elle dans un sourire taquin. Ah, elle n’avait jamais dit qu’elle n’aurait que des nouvelles agréables à lui annoncer. Un instant elle se demanda si c’était ainsi qu’elle souhaitait lui apprendre qu’en plus d’être sorcière, elle possédait également le troisième œil, mais repoussa cette pensée à plus tard. Elle comptait bien lui en parler, mais ne voulait pas non plus trop en faire d’un coup. Savoir qu’il fréquentait une sorcière était une chose, savoir qu’elle était en plus voyante en était une autre, chaque chose en son temps. Soledad n’avait pas l’intention de garder ça encore longtemps pour elle, mais ce ne serait juste pas un sujet pour ce soir.

Pour l’instant, elle songeait surtout à la manière dont elle allait pouvoir annoncer sa nature de sorcière à la famille de Doryan. Clairement, elle ne pourrait pas suivre l’idée du moldu, mais celle de l’annoncer ensemble, comme une équipe, lui plaisait assez pour qu’elle accepte d’agir ainsi. Dans tous les cas, même si les Rosebury prenaient bien la nouvelle, elle se doutait que ça n’allait pas non plus être le cadeau de Noël idéal. En ces temps troublés, personne n’avait envie d’apprendre que son fils fréquentait une sorcière. « Tu sais, tous nos cadeaux seront pourris tant que tu leur annonceras pas que tu es enceinte, hein. » Soledad ne put retenir un léger rire à cette affirmation. Ah oui, les Rosebury allaient donc être déçus pendant un petit bout de temps encore. La mexicaine avait envie d’avoir des enfants, mais pas tout de suite. En plus, elle n’était même pas sûre que Doryan partage cette envie, ils n’en avaient jamais discuté sérieusement et leur relation était de nouveau bien trop récente pour qu’elle aborde le sujet pour de moment. A bien y réfléchir, Soledad doutait quand même un peu des paroles du moldu, elle avait du mal à croire que si elle annonçait maintenant aux Rosebury qu’elle était enceinte, alors qu’ils venaient à peine de se retrouver avec Doryan, ils sauteraient vraiment de joie. Mais puisqu’ils avaient pris le parti de parler de tout ça avec légèreté, Soledad choisit de suivre le mouvement. « Attends, tu es en train de me dire que tes parents ne vont aimer aucun de mes cadeaux ? » Demanda-t-elle, un air faussement outré se peignant sur ses traits. Doryan savait bien qu’elle avait envie de bien se faire voir auprès de sa belle-famille. La belle-fille idéale, tout ça, il ne pouvait quand même pas avoir déjà oublié. « C’est vraiment cruel de me dire ça. » Ajouta-t-elle. D’accord, elle exagérait probablement. Bon oui, elle exagérait complètement, mais c’était bien plus facile de plaisanter sur le sujet que de se lancer dans une grande conversation sérieuse sur le futur de leur relation.

Ils avaient de toute façon bien assez à faire avec sa nature de sorcière à elle et son appartenance au Blood Circle à lui, pour s’embêter dès maintenant à parler mariage et enfants. Ce n’étaient pas les sujets du jour, ils finiraient bien par venir sur le tapis à un moment ou à un autre s’ils décidaient de se remettre ensemble pour de bon -ce qui était déjà bien parti pour- mais pas aujourd’hui. Pour le moment, Soledad s’interrogeait sur Doryan et son lien avec le Blood Circle, sur comment il y voyait sa place et s’il avait eu l’intention de lui en parler. Si la réponse du moldu fut décevante à ses yeux, elle ne put que l’accepter, ils ne voyaient pas les choses de la même façon et c’était normal. Au moins, il lui assurait que son appartenance au Blood Circle ne définissait pas qui il était, contrairement à son métier de pompier qui était bien plus parlant pour lui. C’était déjà ça et la brune fit de son mieux pour s’en satisfaire, Doryan n’était pas le plus convaincu des membres du Cercle et c’était déjà positif pour elle. Quant au moment qu’ils auraient choisi pour dire les choses, ils avaient en commun l’idée de la balade, mais pour le reste c’était totalement différent. Doryan aurait choisi de lui en parler de nuit dans un endroit désert. Rien de particulièrement rassurant aux yeux de Soledad qui préféra plaisanter en lui demandant pour quelle raison exactement il ne voulait aucun témoin à la scène. « Tu peux avoir foi en mes capacités de tueur ? Mince sans témoin, en te prenant par surprise, dans la rue, avec un chien dressé à tuer, j’ose espérer que j’arriverais à t’éliminer. » Au grand sourire du moldu, Soledad secoua doucement la tête. Cette réponse aurait pu être particulièrement effrayante si elle ne connaissait pas si bien Doryan. C’était quand même terrifiant, surtout quand il lui disait ça comme ça. Surtout la partie sur le chien tueur, ah oui ça correspondait bien à Belle, pas de doute. Enfin, elle pouvait quand même étouffer sous les câlins, alors en vrai ce n’était pas si éloigné de la réalité. « Je te trouve bien sûr de toi. Qui te dit que je suis si facile à éliminer ? » Rétorqua-t-elle, affichant un grand sourire à son tour. Ce n’était pas de sa faute s’il avait eu un mauvais exemple ce soir d'août où elle s’était faite agressée, ça ne comptait pas.

Enfin, pour le moment ce n’était pas de l’éliminer dont Doryan avait envie, et Soledad le comprenait bien. Il était toujours au-dessus d’elle, à la fois trop proche et trop loin à son goût. Mais pour l’instant, la mexicaine choisit de se concentrer sur le fait qu’il était trop proche et que c’était loin d’être raisonnable. A rester ainsi, il allait finir par avoir des crampes, voilà. Non, ce ne serait pas l’occasion de lui tomber dessus et de l’embrasser malencontreusement. Personne n’y croirait à ça, même pas elle, vu qu’elle risquait surtout de finir avec une belle bosse sur le front et absolument aucune envie de faire quoi que ce soit avec lui. « Ce sont des choses qui arrivent, tu seras sûrement magnifique avec un œil de panda ou une corne de licorne. » Soledad fit la moue. Des choses qui arrivent ? Ah bah super, elle était ravie de voir que cette idée le laissait de glace. Belle avec une corne de licorne le prochain sujet des Reines du shopping, ce qu’il ne fallait pas entendre. Elle roula des yeux. « Je n’en suis pas aussi sûre que toi, alors je préfère éviter. En plus, je n’ai ni congélateur, ni sachet de choux-fleurs surgelés ici. » Un léger sourire en coin vint ponctuer sa remarque. Elle trouvait cela encore un peu étrange de parler de cette soirée d'août avec tant de légèreté mais elle avait aussi le sentiment que ce n’était pas plus mal. Ça permettait de dédramatiser et de passer à autre chose. « Je te soignerai, j’en profiterais pour te prouver que la mère de Cassandra n’a pas tort, on est bien meilleur que les médecins, tu seras témoin. » Oh, le retour de la compétition pour le meilleur métier. Ca faisait quoi, à peu près dix minutes qu’ils n’en avaient pas parlé. Comme si Soledad allait se laisser avoir aussi facilement. « Tu me prouveras surtout que tu as loupé ta vocation de médecin. » Souffla-t-elle aussitôt. Quoi, elle aussi elle pouvait ne pas en démordre. Soigner les gens c’était un truc de médecin, les pompiers ça éteignait des feux et ça allait chercher des bébés dans des arbres, tout le monde le savait.

« Tu as l’esprit si mal tourné, c’est dingue quand même. » La mexicaine le regarda, scandalisée par ses propos. Comment ça c’était elle qui avait l’esprit mal tourné ? Par Merlin, c’était lui qui ne cessait de lui dire qu’il voulait l’embrasser et qu’il avait bien l’intention que ça dérape. C’était lui qui s’approchait d’elle tout en lui proposant du dessert, il ne pouvait quand même pas lui reprocher d’y voir des insinuations. Ce n’était pas comme s’il aurait été surpris qu’elle craque et qu’elle l’embrasse. Ou qu’il s’en serait plaint. Dans tous les cas, esprit mal tourné ou pas lui, c’est lui l’esprit mal tourné, il parlait de dessert au chocolat, ce qui était un bon point. A force de l’enquiquiner avec la glace à la fraise et de critiquer ses goûts, Soledad allait finir par rompre. Une séparation à cause de leurs goûts culinaires et non pas de toutes leurs autres différences, il fallait le faire. Ca restait un sacré manque de respect. « Ca existe pas ce motif de rupture tu sais ? » Soledad posa sur le pompier un regard pas du tout impressionné. « Bien sûr que si, si je le décide. » Décréta-t-elle. Tout comme elle l’avait déjà prévenu qu’ajouter de l’ananas sur sa pizza était également un motif de rupture. « C’est pas que je ne respecte pas tes goûts en glace, c’est que je suis persuadé qu’au fond de toi, tu préfères la glace à la fraise mais que tu assumes pas de peur de perdre la face. » Oh ça c’était tellement n’importe quoi que Soledad en leva les yeux au plafond. La mexicaine ne savait pas à quelle histoire il tenait le plus, celle du meilleur métier au monde, ou de son obsession pour la glace à la fraise. Comme si elle avait pu changer d’avis aussi facilement. « J’assume totalement de trouver que la glace à la fraise ne fait pas le poids face à la glace au chocolat. » Lui rappela-t-elle sans sourciller, au cas où il l'aurait oublié. Il fallait dire que ça faisait un moment qu’ils n’avaient pas mangé de glace ensemble alors sa mémoire pouvait lui faire défaut. Même si là, il ne s’agissait même pas de glace mais plutôt de fondant au chocolat. Ce fut d’ailleurs la raison pour laquelle elle accepta de lui donner une nouvelle chance, elle adorait le fondant au chocolat. « Je suis quand même talentueux, pour un premier rencard je devine tout à la perfection, t’es pas hyper impressionnée franchement ? » Doryan avait l’air tellement fier de lui que Soledad ne put s’empêcher de sourire en voyant son expression. C’était ces moments-là qu’elle voulait, et voir qu’ils les retrouvaient avec tant de naturel lui faisait terriblement plaisir. Elle ne demandait rien de plus que ça, qu’ils soient bien ensemble, à se chercher ou à être complices. « Je suis très impressionnée. » Admit-t-elle dans un sourire. Après tout, ce n’était pas comme s’ils avaient une histoire de huit mois derrière eux, avec de nombreux repas ensemble et même quelques crochets par des boulangeries en plein après-midi pour se procurer de quoi goûter comme des enfants.

Son assiette à la main, Soledad commença à piocher dans son dessert. Décidemment, elle était bien contente que Doryan ait choisi un gâteau au chocolat et non pas de la glace à la fraise, c’était quand même bien meilleur. Et en plus ça voulait dire qu’ils pouvaient continuer la soirée puisqu’elle lui laissait une nouvelle chance. En parlant de la suite, la mexicaine chercha à nouveau à savoir ce qui l’attendait. Il fallait dire que rencard était particulièrement original alors ça piquait sa curiosité. « Pas original Soledad, le meilleur rencard de ta vie, confonds pas s’il te plait. » La sorcière haussa un sourcil. Ah oui, carrément. C’était qu’il ne doutait vraiment de rien, le pompier, mais en même temps il n’avait pas tout à fait tort. Il était vrai qu’elle passait un excellent moment en sa compagnie. « Vale, pour la suite du meilleur rencard de ma vie. » Reprit-elle, décidant qu’elle pouvait bien lui accorder ce point-là. Au moins elle ne doutait pas que ça allait faire plaisir à Doryan d’entendre ça, même s’il allait certainement lui rabattre les oreilles avec pendant une éternité ensuite. Elle ferait avec. Tant que ça voulait dire qu’ils étaient ensemble. « Ca c’est quand on couchera ensemble Soledad, atteindre le septième ciel, c’est un peu comme voyager dans l’espace non ? » D’accord, Soledad avait eut tort un peu plus tôt, c’était là qu’elle devait se dire carrément. En même temps, elle ne pouvait pas vraiment dire que Doryan avait tort, mais ce n’était pas comme si elle comptait le lui dire à vois haute. « Tu crois ? Je ne me souviens pas très bien. » Prétendit-elle. Elle fit mine de réfléchir, comme si elle avait du mal à se rappeler de ces moments à eux. Comme si c’était possible. Elle provoquait Doryan et s’amusait d’avance de ses réactions. Surtout que raviver les souvenirs, ce ne serait pas pour tout de suite. Quand il bondit sur ses pieds avec l’idée de passer dans un monde parallèle où il ne lui avait pas proposé que ce rencard soit sans se toucher, elle secoua lentement la tête, toujours pas convaincue. Pas vraiment désolée pour lui, Soledad continua de manger tranquillement son dessert.

Lorsque Doryan se leva pour la seconde fois, il avait un air bien différent sur le visage. Soudainement, il paraissait plus sérieux ce qui poussa Soledad à calquer son attitude sur la sienne. « Est-ce que j’ai réussi ma mission Soledad ? Est-ce que quand tu mettras les pieds ici, tu verras autre chose que ce qu’il s’est passé en avril ? » La mexicaine contempla le pompier en silence. Effectivement, il y avait bien de quoi être plus sérieux tout d’un coup. S’il lui avait annoncé dès le début que la raison de leur présence dans cet endroit précis était pour lui faire oublier tous les mauvais souvenirs qu’ils y avaient ensemble, elle ne s’était pas vraiment attendue à ce qu’il revienne sur le sujet et qu’il l’interroge ainsi. C’était un peu déstabilisant, mais ça lui faisait aussi chaud au cœur, parce que ça lui montrait qu’il se souciait réellement d’elle. « Est-ce que tu as passé un bon moment avec moi, ici ? » Les prunelles de Soledad quittèrent le visage de Doryan pour se balader dans la pièce. Le bureau dont il avait forcé un tiroir, là où il avait trouvé les papiers lui confirmant sa crainte qu’elle soit une sorcière. Le mur où la balle échappée de son arme était venue se perdre, réparé depuis longtemps. Tout cet espace où leur relation avait été brisée, où la sorcière avait eu le sentiment de voir sa vie basculer. Il lui fallut quelques secondes, mais quand ses prunelles se posèrent de nouveau sur le pompier, un sourire vint éclairer son visage. « J’ai passé un excellent moment avec toi ici, Doryan. » Confirma-t-elle doucement. « Les souvenirs du mois d’avril n’ont plus autant d’importance. » Elle ne pourrait jamais les effacer, mais elle pouvait passer au-dessus, s’efforcer de les rendre insignifiant. D’autant plus qu’elle avait de quoi les remplacer. « Ceux de ce soir en ont beaucoup plus. » Ajouta-t-elle. Il n’avait pas à s’inquiéter, les souvenirs du mois d’avril ne l’envahiraient plus. Chaque fois qu’elle mettrait les pieds dans ce bureau, elle repenserait plutôt à cette soirée ensemble. Et ils n’avaient même pas eu besoin de coucher sur le canapé pour ça.

Leurs desserts terminés, Soledad aida Doryan à tout ranger. « J’ai une activité à te faire faire, une activité qui risque de te donner un peu chaud. » La brune posa sur Doryan un regard suspicieux. Elle garda le silence à la fois pour l’encourager à continuer, pour ne pas répondre à sa provocation, mais aussi pour essayer de déterminer ce qu’il pouvait bien avoir en tête. « Peut être même que tu vas finir en sueur. » Si l’insinuation était facile à comprendre, la mexicaine s’efforça de voir au-delà. Elle avait bien une idée en tête, mais étant donné qu’elle avait déjà opposé plusieurs refus à Doryan, elle doutait qu’il cherche à insister une fois de plus. Ou du moins pas comme ça. De toute façon, avec lui, elle préférait éviter de se faire des idées, à tout moment il allait déclarer qu’il avait prévu un parcours du combattant à la caserne. « Tu te rends compte que tu n’es pas vraiment rassurant quand tu dis des trucs comme ça ? » Lança-t-elle tout de même dans un sourire. Elle tenta de deviner ce à quoi il pouvait penser mais finit par abandonner pour le moment. Elle aurait tout le temps de comprendre le moment venu et elle préférait se laisser porter. Elle n’était même pas inquiète quant à ce qu’il pouvait l’attendre, c’était le signe qu’elle faisait confiance à Doryan, et ça lui fit plaisir de s’en rendre compte. Soledad se saisit des clés de voiture qu’il lui tendit et lui ouvrit la porte pour qu’il puisse passer avec le micro-onde piqué aux pompiers. « Tu vois que c’était une bonne idée de l’emmener, déjà ça te fait de supers souvenirs que tu pourras raconter à Ludivine, n’hésite pas à en faire des caisses et à dire à quel point je suis génial. Et en plus, c’est quand même meilleur un peu réchauffé les fondants. » Tandis qu’elle lui ouvrait le coffre de sa voiture pour qu’il puisse y déposer son chargement, Soledad laissa échapper un rire. La modestie, ce n’était toujours pas le truc de Doryan. « Bien sûr, je dirai à Ludivine que tu as eu une idée merveilleuse. Tu me diras qui je dois remercier pour ça à la caserne. » Elle lui adressa un grand sourire innocent avant d’aller prendre place à l’avant de la voiture.

Une fois attachée correctement, elle se rendit compte que Doryan n’était pas tout à fait prêt à démarrer. Elle suivit son regard jusqu’à la devanture de son ancienne boutique, qui refermait désormais leurs nouveaux souvenirs. « C’est quand même fou qu’elle soit capable de disparaître et d’apparaître grâce à une carte. » Un expression amusée passa furtivement sur les traits de la mexicaine. Ah, la magie ça faisait souvent cet effet-là, ça posait question. Elle était contente de voir que Doryan était plus piqué par la curiosité que rebuté. « Et si on perd tous les cartes ? Est-ce qu’il y a une possibilité de la faire apparaître malgré tout ? » De nouveau, voir que le moldu avait envie d’en savoir plus sur la magie fit plaisir à Soledad. Mais ça voulait dire qu’elle devait trouver une manière simple de lui présenter les choses car elle n’oubliait pas qu’il n’était pas habitué à la magie. Enfin, il n’était surtout pas habitué à ce que la magie ne lui soit pas présentée de manière négative. « En fait, la boutique ne disparait pas vraiment, c’est plus une sorte d’illusion qui la recouvre. C’est lié au sort sur la carte, tant que tu ne l’as pas lu, tu ne vois qu’un bâtiment normal auquel tu ne prêtes même pas attention. Une fois que tu as lu la carte, l’illusion s’estompe. » Expliqua-t-elle lentement, tout en réfléchissant. Elle jeta un coup d’œil au moldu pour voir s’il comprenait le raisonnement avant de reprendre « Si les cartes sont perdues, ça ne changera rien. Par contre, si le sort ne fonctionne plus, l’illusion cessera de fonctionner aussi et tout le monde pourra revoir la boutique. » C’était étrange, de parler de sortilège ainsi devant Doryan, de dire les choses aussi clairement sans chercher à les camoufler. Un peu stressant, mais aussi libérateur.

Même si Doryan réussi à se perdre une fois -Soledad fit l’effort de ne faire aucune remarque- la mexicaine ne mit pas bien longtemps à comprendre où ils allaient. Une fois arrivés devant chez lui, elle observa cet immeuble où elle avait passé tant de temps et qu’elle n’avait pas vu depuis des mois. « Tu veux m’attendre en bas ou tu montes avec moi ? » A cette question, Soledad ne put retenir un grand sourire ravi. Cette fois il n’était plus question d’insinuation ou de quoi que ce soit dans ce genre, même si Doryan ne lui avait pas dit clairement ce qu’il avait en tête, elle n’avait pas de mal à le deviner. Il n’y avait pas beaucoup de raisons pour lesquelles elle pourrait choisir de rester dans la voiture à l'attendre alors qu'ils se trouvaient devant chez lui. Il lui proposait d’aller promener Belle, et si ce n’était pas vraiment l’idée la plus extraordinaire du monde, elle l’était pour Soledad. Ca lui rappelait tous ces moments similaires qu’ils avaient passés ensemble, à promener la chienne tard dans la nuit en rentrant de soirée, encore euphoriques des heures précédentes. Et ça lui montrait aussi que cette confiance qu’ils voulaient retrouver, ils étaient bel et bien en train de la reconstruire. A cause d’elle, Doryan avait été contraint de se séparer de Belle pendant un temps, maintenant il lui voulait qu’ils la promènent ensemble, pour Soledad c’était très symbolique, et ça lui faisait sincèrement plaisir. « Je veux bien monter. » Confirma-t-elle en hochant la tête. Sans plus attendre, elle se détacha et sortit de la voiture pour suivre le moldu jusque devant sa porte. Loin de vouloir s’imposer, elle resta un peu en retrait dans le couloir, ce qui n’empêcha absolument pas le tornade Belle de lui foncer dessus une fois qu’elle eut terminé de faire la fête à son maître. « Belle ! » S’exclama-t-elle sûrement un peu plus fort que nécessaire. Et voilà, Belle s’était changée en une véritable furie et lui sautait dessus avec tout l’amour et l’enthousiasme du monde dans l’objectif clair de lui léchouiller le visage. « Oooh mais oui, moi aussi je suis contente de te voir ! » Entre deux éclats de rire, Soledad s’efforçait de maintenir les pattes avant de la chienne au sol, mais elle ne pouvait pas non plus résister à l’envie de lui faire des papouilles alors ça rendait l’exercice particulièrement périlleux. Ce qui devait arriver arriva, la mexicaine chuta sous le poids de l’amour de Belle qui en profita clairement pour repartir à l’assaut. Loin d'être gênée de se retrouver par terre dans le couloir, Soledad ne chercha pas vraiment à se relever, elle était trop ravie de retrouver Belle pour ça. « Ohlala, oui, je sais, je sais ! Ca faisait longtemps, je sais. Oui, tu m’as manqué à moi aussi ! » Même si elle riait, Soledad tentait tout de même de ne pas se laisser totalement écraser par la chienne. Voyant que Belle n'allait certainement jamais arriver au bout de son enthousiasme, la mexicaine finit par se tourner vers Doryan. « Tu sais Doryan, si je meurs étouffée sous ses câlins tout ce rencard n’aura servi à rien. Tu me files un coup de main avant qu’il soit trop tard ? » Quand même, ça aurait été bien dommage que ce rencard si parfait se finisse de manière si tragique.

Belle calmée, enfin non, tenue en laisse et donc obligée d'être un peu plus calme, Soledad put se relever et remettre un peu d'ordre dans sa tenue et ses cheveux. Elle adressa un grand sourire à Doryan mais lui lança tout de même un « Je crois qu'elle est contente de me voir. » accompagné d'un haussement d'épaules. Elle faillit demander au moldu s'il était jaloux mais étant donné que ça aurait revenu à l'encourager et qu'ils étaient plus proches que jamais de son appartement, elle préféra retenir ses mots. Elle aussi, elle se devait d'être sage. A la place, elle se saisit joyeusement de laisse que Doryan lui tendait, et manqua de se faire déboiter l'épaule pour la énième fois quand Belle tira vivement de son côté, signe qu'elle trouvait qu'ils n'allaient vraiment pas assez vite à son goût. Ils prirent la direction du parc non loin de chez le pompier et une fois dans les allées, Soledad se tourna vers Doryan. « Je peux la lâcher où elle n’a toujours pas appris son nom depuis le temps ? » Si sa question fut accompagnée d'un sourire, il fut compréhensif, et non moqueur. Bon, si, elle se moquait bien de lui, mais elle connaissait Belle et se souvenait parfaitement que le rappel ce n'était pas son truc. Du moins pas tant qu'elle n'en avait pas envie. Avec l'accord de Doryan, elle lâcha Belle qui partit aussitôt la truffe au sol et libéra le bras un peu malmené de la mexicaine. Le parc était calme et désert, le moment était agréable. Des balades comme celle-ci, ils en avaient déjà connu beaucoup, mais Soledad avait l'impression de découvrir ces instants pour la première fois. C'était toujours aussi agréable que par le passé et elle espérait que ça ne s'arrêterait pas à ce soir. Des moments comme celui-ci, elle voulait en vivre d'autres. Elle n'avait pas envie que ça s'arrête. Elle avait même envie que ça soit mieux qu'en cet instant, qu'elle puisse de nouveau prendre la main de Doryan, marcher tout contre lui et s'arrêter pour échanger un baiser entre deux bêtises. Mais ça viendrait. En attendant, cette balade lui rappelait de bon souvenir et elle s'appliquait à en profiter. « Ca m’avait manqué. » Avoua-t-elle doucement, en suivant la silhouette de Belle des yeux. Ces moments lui avaient manqué. Balader Belle, à deux dans la pénombre de la nuit. Passer du temps avec Doryan. Discuter et l'enquiquiner. Et Doryan. Doryan lui avait manqué. Mais elle ne prit pas la peine de préciser, ça lui semblait inutile.


CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Lun 6 Mai - 19:45
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
Sol
Si cette soirée était bienvenue, que Doryan était content qu'ils arrivent à se parler et que tout soit de bonne augure pour leur relation future, il trouvait on ne peut plus frustrant le fait de ne pas profiter de ce temps où il se retrouvait que tous les deux pour s'adonner à une partie de jambe en l'air. Cela faisait quelques semaines qu'ils n'avaient pas coucher ensemble - tout court -, franchement ça aurait été top qu'ils se retrouvent aussi sur ce point mais, pour une malheureuse phrase qu'il avait dit la dernière fois – et pour un pari- elle ne voulait pas craquer et céder à ses avances. Il n'avait pas assez réfléchi lorsqu'il avait proposé cela. Disons plutôt que sur le moment, il avait eu face à lui quelqu'un de réfractaire à tout, qu'il essayait de sauver leur relation, il ne s'était pas projeté dans le futur et s'était encore moins  dit qu'il aurait du mal à ne pas céder à cette attraction, il ne s'était pas non plus imaginé – même s'il savait bien que c'était logique – qu'elle se montrerait si buté pour le faire suer. Parce qu'il savait que c'était surtout pour l'embêter qu'elle refusait, n'ayant aucun doute sur le fait qu'elle aussi avait envie de lui et que dans un tout autre contexte, il y a bien longtemps qu'ils auraient fait l'amour sur ce canapé, quel gâchis. Ils durent donc parler d'autres choses, de la façon dont Doryan aurait voulu qu'elle lui apprenne qu'elle était une sorcière, par exemple. Il s'amusa d'ailleurs du fait qu'elle le notait pour une prochaine fois. Elle comptait se servir de cette technique pour lui annoncer qu'il n'y avait plus d'eau chaude ou encore qu'elle devait travailler tard. Il réfléchit quelques secondes avant de répondre avec un grand sourire « Tu sais quoi, ça veut dire qu'on fera l'amour donc ça me va » Bon, il disait ça sur le moment mais pas sûr qu'il serait ravi le soir où elle lui dirait que le lendemain, elle finirait plus tard, même si bon, vu le nombre de fois où lui finissait tard, repartait pour une intervention ou ne rentrait même pas, ce n'est pas comme s'il aurait quoi que ce soit à dire.

Puisque le sujet annonce à faire à Doryan était vu, ils pouvaient parler de l'annonce à ses parents et là, s'il ne s'inquiétait pas – en même temps, il n'y avait pas grand-chose qui inquiétait réellement Doryan dans la vie, si ce n'est les sorciers – il était bien obligé de dire à Soledad qu'aucun des cadeaux qu'ils feraient, ou plutôt qu'elle ferait, aux Rosebury ne serait un cadeau de folie, si ce n'est d'annoncer qu'elle était enceinte. Une chose qui n'était pas près d'arriver et pas parce qu'elle ne voulait pas coucher lors de leur rencard, ils n'avaient pas prévu d'avoir un enfant ensemble, et se protégeaient en prime pour être sûr et certain qu'il n'y ait pas de mauvaises surprises un jour. C'était quand même un peu tôt pour penser à avoir des enfants ensemble... surtout que leur relation avait connu quelques déboires, ce serait vraiment catastrophique d'avoir un enfant maintenant. Il la regarda en faisant une moue embêtée, surtout parce qu'elle avait l'air de ne pas trouver ça cool du tout que ses beaux-parents n'aiment aucun de ses cadeaux. Elle en profita même pour rajouter que c'était cruel de lui dire la vérité. « Disons que le cadeau de leur faire un petit fils ou une petite fille leur ferait bien plus plaisir que tout ce que tu pourrais vouloir leur acheter. » Même si effectivement, il exagérait un petit peu en disant cela, forcément qu'ils seraient refaits des cadeaux de Soledad, mais il n'allait certainement pas lui dire ça, qu'elle stress un peu avec sa quête d'être la belle-fille parfaite, ça ne lui ferait pas de mal et ça amusait pas mal Doryan. Ce qui l'amusait aussi, c'est de jouer le rôle du mec hyper dangereux – avec son chien meurtrier – qui entrainerait sa copine dans des ruelles sombres pour lui annoncer qu'il était du Blood Circle et qui, si elle le prenait mal, la zigouillerait. Si elle doutait de ses capacités de sa réussite, il précisa qu'avec autant d'éléments en sa possession, ce serait quand même fou qu'il ne parvienne pas à la tuer – après, si elle voulait vivre, elle n'avait qu'à bien prendre la nouvelle. Qu'est ce qui lui disait qu'elle était si facile à éliminer, il fronça les sourcils, essayant vraiment de s'imaginer Soledad parvenir à lui tenir tête mais ça n'était pas fameux. Ce constat fit naitre un plaisir immense chez Doryan, il y a de cela quelques mois, il était terrifié à l'idée que Soledad puisse lui vouloir du mal et, à présent, il n'imaginait même pas qu'elle puisse lui tenir tête dans l'hypothèse où il voulait la descendre non parce que sinon, ne vous inquiétez pas, Soledad sait très bien tenir tête. « T'as pas bien l'air menaçante, je pense que je devrais réussir à avoir le dessus. » De toute façon, puisqu'il n'avait ni l'intention de tuer Soledad, ni de se battre avec, tout cela resterait de la fiction et si elle se berçait d'illusions en pensant le battre, grand bien lui fasse.

Lui, ce qu'il voulait lui faire, c'était surtout l'amour, il était au-dessus d'elle, il suffisait d'un rien pour que ça dérape et bon sang ce qu'il en avait envie. Sauf que Soledad le prenait pour un bourrin qui en simulant des crampes, lui tomberait dessus et lui ferait des bleus ou une bosse. Ce qu'il ne fallait pas entendre tout de même, bien sûr qu'il ne lui ferait pas mal, quand même il maitrisait un peu les simulations. Et d'ailleurs, même si par le plus grand des malheurs, elle avait une bosse ou un bleu, ça n'était pas la fin du monde, elle serait très mignonne avec... le plus important ce serait de s'envoyer en l'air de toute façon. Il la regarda longuement tandis qu'elle discutait les certitudes de Doryan comme quoi elle serait mignonne, non mais elle ne devait pas avoir conscience du fait que c'était une bombe cette fille et que même avec un œil au beurre noir, elle serait toujours canon. Elle n'avait ni congélateur, ni sachet de chou-fleur pour apaiser la douleur. Il répondit d'un air fataliste « On ne peut pas tous être aussi prévoyant que moi. » Mais ça n'était pas si grave, même sans ça il pourrait lui prodiguer les meilleurs soins de sa vie et prouver à une Soledad toujours trop réfractaire à ce sujet que la mère de Cassandra avait raison de confier sa santé aux mains de son beau-fils préféré. Il aurait dû feindre une attaque cardiaque en réponse à l'insulte de Soledad qui osait dire qu'il avait loupé sa vocation. « Que tu dises ça alors que tu m'as vu en uniforme est indécent. » Il aurait dû le remettre rien que pour voir son regard s'illuminer de désir, elle avait déjà oublié à quel point son mec était canon en tenue de pompier, elle avait la mémoire bien courte – si seulement ça avait été le cas à propos du pari – lorsqu'elle le voulait.

Plutôt que ce plan d'attaque à cause des bêtises de Soledad, Doryan préféra la provoquer et lui demander si elle voulait du dessert, puis de prétendre qu'elle avait l'esprit mal tourné lorsqu'elle pensait à autre chose qu'un vrai dessert. Il fut menacé d'une rupture parce qu'il ne respectait pas ses gouts en matière de dessert, personne ne rompt pour ça... oui bon, si elle le décidait, c'est sûr qu'il ne pourrait pas faire grand-chose mais ça serait quand même vraiment abusé de faire cela. Elle assumait parfaitement son choix de glace favorite, c'était un véritable scandale d'entendre ça, il aurait dû se boucher les oreilles pour ne pas avoir à entendre que quelqu'un, sa copine, puisse trouver meilleure la glace au chocolat. Mieux valait-il parler d'autres choses, du fait qu'il était très doué pour deviner les gouts de son rencard lors de leur premier rencard ensemble, son sourire se fit encore plus grand en voyant qu'elle allait dans son sens et qu'elle reconnaissait être impressionnée. Ils savourèrent ensemble leur dessert au chocolat et Soledad s'interrogea sur la suite du rencard. S'il la reprit sur le terme choisi, elle accepta de reconnaître que c'était effectivement le meilleur rencard de sa vie. Oh bordel, mais elle était trop sympa. Ah non mais c'était foutu, ce sourire trop fier ne le quitterait plus et il allait le raconter à tout le monde qu'il avait été le meilleur rencard de Soledad de toute sa vie. Histoire de le rendre encore plus magique, il voulait bien la faire voyager dans l'espace en faisant l'amour... Comment ça il croyait ? « J'en suis sur. » Un peu de respect pour son talent au lit. Elle ne se souvenait plus très bien. « Moi, je me souviens très bien des réactions de ton corps quand je te touche et que je te fais l'amour. Crois-moi sur parole, vu que tu as l'air d'avoir des trous de mémoires, tu kiff ça. » Bon joueur, il voulait bien lui faire une piqure de rappel, qu'ils traversent un autre espace-temps où il n'y aurait pas de règles stupides comme quoi ils ne coucheraient pas le premier soir mais, une fois n'est pas coutume, Soledad refusa de jouer à ce petit jeu, se contentant de manger. Plutôt que de la faire suer davantage, Doryan mangea à ses côtés, il finirait bien par finir dans un lit avec elle et aurait tout le loisir de lui rappeler qu'elle atteignait assez facilement le septième ciel lorsqu'ils s'envoyaient en l'air.

A la fin de leur repas, avant de quitter les lieux pour une autre activité, certainement bien différente de toutes les activités qu'elle avait pu faire en soirée, il lui demanda s'il avait réussi ce pour quoi il était revenu ici ? Est-ce que ce lieu qui avait vu plusieurs fois leurs relations évoluer serait de nouveau le témoin de la renaissance de leur histoire, est ce que tout irait pour elle lorsqu'elle reviendrait ici pour son travail. Il resta silencieux lorsqu'elle regarda le bureau, culpabilisant de l'avoir forcé, suivit son regard qui vint se poser sur le mur, ses lèvres murmurèrent sans qu'un son ne sorte de sa bouche qu'il était désolé. Lorsque le regard de Soledad revint se poser sur lui, c'était un vrai sourire qui ornait son visage et Doryan lui retourna ce même sourire lorsqu'elle lui dit avoir passé un excellent moment avec lui ici, le contrat était rempli, il avait réussi à lui fournir de nouveaux souvenirs bien plus joyeux pour effacer les pourris d'avril. Ils pouvaient donc quitter cet endroit sereinement, il reviendrait ici un jour prochain, pour qu'ils fassent l'amour sur ce canapé. Pour ce soir, ils allaient faire autre chose, une activité qui donnerait chaud à Soledad mais moins que s'ils avaient couché ensemble, bien entendu. Il eut un petit rire lorsqu'elle lui dit qu'il n'était pas rassurant lorsqu'il disait ce genre de choses, ça va, elle savait très bien ce qu'il voulait dire et ne pas être rassuré par le fait de faire l'amour avec lui, ce serait quand même abusé. Tout en rangeant le micro-onde dans le coffre de la voiture, il rappela à Soledad qu'elle avait tout à fait le droit de dire à sa meilleure amie à quel point son idée d'emmener un micro-onde à son rencard était une idée merveilleuse, bon elle pouvait dire que son rencard était merveilleux tout court, c'était un bon raccourci et il n'était même pas faux. Ah zut, elle savait déjà que l'idée ne venait pas de lui. « Personne de la caserne, je le crains. » Il hésita quelque peu avant de se montrer honnête « C'est Cass qui m'a conseillé au cas où on papotait longtemps avant de manger de prendre le micro-onde et c'est Mike qui m'a aidé à le mettre dans la voiture. » Bon d'accord, rien que pour ça, ces deux-là méritaient que Doryan ne leur fasse pas perdre leur argent en embrassant Soledad.

Après avoir appris qu'une fois que la carte n'était pas une clé, qu'il n'en aurait plus besoin, l'illusion était brisée tant qu'elle ne changeait pas le sortilège, Doryan conduisit posant diverses questions pour essayer de mieux comprendre la magie de la carte. Une fois devant chez lui, il préféra lui demander si elle voulait l'accompagner en haut ou si les mauvais souvenirs qui la hantaient étaient trop nombreux et qu'il valait mieux qu'elle reste en bas pour ce soir. Il semblerait que ça aille pour Soledad puisque c'est ensemble qu'ils montèrent. Dans la tête de Doryan, c'était censé aller très vite, ouvrir la porte, la caresser deux secondes sur la tête pour dire bonjour, dire la phrase magique on va se promener ? Prendre la laisse et voilà. Il avait oublié que contrairement à Soledad, Belle n'avait pas la mémoire courte. Si le début se passa comme prévu, l'odeur de Soledad devait emplir l'air et la chienne se précipita sur elle pour lui dire bonjour. Il resta là, à les regarder. Si Belle avait toujours été affectueuse, ce qui était une très bonne chose, ce soir c'était différent, ça n'était pas une simple fête comme habituellement elle pouvait la faire à Soledad pour lui dire bonjour, ça ressemblait clairement aux fêtes qu'elle faisait à Doryan lorsqu'il montait chez ses parents cet été après quelques semaines séparés. D'ailleurs, se focaliser sur Belle aurait été une bêtise, Soledad répondait bien plus aux assauts de la pepette que d'habitude, preuve en est, elle finit par terre sous le regard un peu moqueur de Doryan. Et après, elle allait lui faire croire qu'elle n'était pas facile à éliminer, elle était mise k.o. en deux deux par le chien tueur. Tout ceci prouvait - pas le coup du chien tueur hein- une chose à Doryan, leur quotidien à tous avait été bien bousculé et cette rencontre, dans un couloir, peut-être qu'ils auraient dû rentrer chez lui mais le risque aurait été qu'il ne veuille plus sortir, leur faisait le plus grand bien à tous les trois. Il dû néanmoins intervenir pour sauver la vie de sa copine « Tout de suite mon amoureuse. » Il attrapa Belle par le collier pour la tirer en arrière et lui mettre la laisse, adressant un sourire à Soledad qui constatait que la chienne était contente de la voir « J'ai toujours dit que tu étais sa préférée. » Naturellement, il lui tendit la laisse et la laissa se faire traîner par Belle qui débordait d'énergie tout d'un coup. Ah, elle imposait un sacré rythme de marche, il l'avait dit que Soledad finirait en sueur.

Une fois dans le parc, Soledad se moqua, bien évidemment, du rappel catastrophique de Belle. « T'imagines pas le nombre de fois où je me suis foiré sur le couvre-feu à cause d'elle. Je crois qu'elle pense s'appeler grosse courge. » Original comme nom n'est-ce pas? Néanmoins, il trouverait bien un moyen d'être plus intéressant qu'un brin d'herbe donc il confirma à Soledad qu'elle pouvait la lâcher. Si elle n'avait pas un excellent rappel, elle ne partirait pas pour autant. Ils suivirent donc la chienne qui faisait son petit tour entre les allées du parc. Il délaissa sa chienne lorsque Soledad évoqua que ça lui avait manqué. S'il comprit très bien ce qu'elle voulait dire, il fit malgré tout la moue avant de demander pas convaincu pour un sou « Tu veux dire que te geler les fesses en pleine nuit ça t'a manqué? » Il lui adressa un sourire moqueur « Au moins, j'ai pas à m'enquiquiner pour trouver des activités qui te bottent. » Ils marchèrent encore quelques minutes, il attrapa même une pomme de pin que Belle lui ramena pour la lancer bien plus loin et la faire courir un peu avant de dire à Soledad. « Tu m'as manqué aussi. » Il se tourna vers elle pour dire tout à fait sérieusement « Tu as eu raison de tout arrêter. » De ne pas les avoir laissé s'enliser dans une non relation, c'était bien mieux de partager leur quotidien et il est vrai que balader Belle ensemble, c'était agréable même si en temps normal, il y avait bien plus de contact entre eux, ce qui était encore plus agréable. Il hésita quelques secondes avant de dire beaucoup moins sérieusement « Même si je refuse d'entendre que je suis un mauvais plan cul. » Alors là, jamais de la vie ce serait accepté comme propos, son ego en prendrait un trop gros coup.

La balade s'éternisa un peu, Belle leur ramenant régulièrement sa pomme de pin pour que l'un des deux humains la lui lance. Autant dire que sur la fin des lancers, le projectile ne ressemblait plus à rien si ce n’est un truc couvert de bave. Rattacher Belle ne fut pas compliqué, pour une fois, Doryan jeta un coup d'œil très fier à Soledad « Que disais tu déjà? Que mon chien ne connaissait pas son prénom, admire cette intelligence hors pair, ce dressage de qualité ce Belle ! » Non mais franchement, est ce qu'elle était obligée de gâcher le beau discours de Doryan en se roulant comme une neuneu? Il faut croire que oui. Histoire de ne pas perdre la face, même si personne n'était dupe, Doryan marmonna un petit roule... qui ne servait à rien, puis rendit la laisse à Soledad, histoire qu'elle profite de Belle au maximum ce soir, le retour serait forcément plus agréable puisqu'elle s'était bien dépensée durant la balade, moins de risque de se faire arracher le bras. Arrivé chez lui, il proposa à son rencard du jour « On la monte et je te ramène ? » La réalisation fut pourrie, Belle tirait vers la voiture, comme quoi pas si fatigué que ça la cocotte. Par principe, il demanda à Soledad « Aucun risque qu'on s'envoie en l'air sur la banquette arrière en arrivant devant chez toi? » Quoi c'était important de demander, il n'était pas certain, après tout Soledad ne lui avait jamais signifié que c'était mort devant chez elle, elle ne lui avait pas répété maintes et maintes fois ce soir qu'ils respecteraient les termes de leur rencard, non vraiment la question avait du sens. Il abandonna donc l'idée de faire monter Belle chez lui, si elle voulait raccompagner Soledad par politesse grand bien lui fasse. Il fit donc grimper la chienne dans la voiture derrière eux. « Si elle te gonfle trop, tu le dis et on la bloquera dans le coffre. » Oui ça arrivait rarement mais là il savait que Belle allait être une glue avec Soledad, bien trop contente de la retrouver pour la laisser respirer, autant proposer à Soledad de la sauver si c'était trop d'amour.

Étonnamment, le trajet jusqu'à chez Soledad se fit sans la moindre erreur de la part du conducteur, celui-là, même en parlant, il ne se loupait plus. Il se gara juste devant et observa les fenêtres de l'immeuble, une en particulier. « Tu crois que je peux prévenir que je t'ai ramené ou il est beaucoup trop tard pour klaxonner? » Il serait tout de même dommage que tout le voisinage déteste Soledad parce que Doryan annonçait a Edith de façon très subtile que sa voisine était rentrée. Son regard quitta la fenêtre pour se poser sur la personne occupant le siège passager, cette simple sensation qu'elle était à sa place lui procura une douce chaleur. Il n'avait plus vraiment l'habitude de la laisser partir, les dernières fois où il s'était garé ici, il avait toujours fini chez elle. Son regard restait focalisé sur ses lèvres et il lui fallut prendre sur lui pour ne pas céder à cette tentation et chercher à l'embrasser, ayant bien compris que c'était mort. Il eut bien du mal à remonter jusqu'à ses yeux pour lui souffler « Merci pour ce rencard. » D'avoir accepté l'invitation, d'avoir accepté le rencard dans sa boutique alors que c'était pas l'endroit le mieux noté pour les rendez-vous sur TripAdvisor, de l'avoir suivi dans, presque, toutes ses envies avec entrain. « Pour flatter un peu ton ego, tu as été le meilleur rencard de ma vie. » Oui bon, le seul mais impossible de dire quelle phrase était la plus flatteuse donc autant lui dire cela. Et maintenant ? Que fallait-il faire à la fin d'un rencard si on ne s'envoyait pas en l'air ? « C’est quoi la règle pour les rencards avec qui on veut sortir ? On doit attendre combien de temps pour envoyer un message et pour s’envoyer en l’air ? » Autant ne pas faire genre, ça faisait des heures qu’il lui tournait autour, c’était pour une bonne raison, il avait clairement l’intention d’être à nouveau en couple avec elle. « Est-ce que je peux quand même t’envoyer un message pour te dire que je suis bien rentré ou ça se fait pas trop ? » Non mais c’est vrai que tout ce qu’il avait fait ce soir, ça se faisait lors d’un premier rendez-vous, bien sûr.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mer 8 Mai - 23:32




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



L’avenir avait l’air de plaire à Doryan et ça, ça faisait particulièrement plaisir à Soledad. Même si elle devait un jour lui annoncer qu’il serait privé d’eau chaude ou qu’elle devait travailler tard, ça n’avait pas l’air de le déranger plus que ça. La raison était simple, c’était parce que cela voulait dire qu’elle avait choisi le moment juste après qu’ils aient fait l’amour pour lui faire de telles annonces. Soledad devait admettre que c’était effectivement une bonne nouvelle, pas exactement parce que cela voulait dire qu’ils coucheraient de nouveau ensemble dans le futur, mais surtout parce que cela signifiait qu’ils formeraient de nouveau un couple. Rien que cette perspective suffisait pour la rendre heureuse. Ca voulait dire que ce rencard était une réussite et que désormais, l’avenir qui s’ouvrait devant eux ne pourrait qu’être positif. Il n’en fallait pas plus pour faire plaisir à Soledad. Ils avaient réussi, ils avanceraient ensemble dans le futur, pour construire l’avenir qui leur ressemblerait, et c’était le plus important. Cette perspective lui faisait sincèrement chaud au cœur et lui donnait envie de découvrir un peu plus vite ce que l’avenir avait en réserve pour tous les deux. Même si Doryan mit tout de suite un bémol à ses espoirs en lui annonçant que tous les cadeaux qu’elle ferait à sa belle-famille étaient destinés à être de mauvais cadeaux. Ca c’était quelque chose que Soledad aimait beaucoup moins entendre. Pour elle qui avait envie que tout se passe bien avec les Rosebury, c’était un coup dur. Elle pouvait comprendre que les parents de Doryan attendaient avec impatience d’avoir d’autres petits enfants, mais tout de même. Ce n’était clairement pas dans leurs plans immédiats d’avoir des enfants, en fait que Soledad tombe enceinte maintenant aurait sûrement été une catastrophe plus qu’autre chose et personne n’aurait sauté de joie. Même les parents Rosebury. La mexicaine était donc condamnée à leur offrir des cadeaux qui seraient moins bien, ce qui n’était pas exactement une consolation pour elle qui avait bien envie de gagner le prix de la meilleure belle-fille.

Si l’avenir semblait désormais bien plus positif pour eux deux, l’autre point agréable c’était qu’ils parvenaient maintenant à parler de leur passé moins positif avec un peu plus de légèreté. Soledad savait que rien ne pourrait effacer totalement les mois difficiles qu’ils avaient passés juste après leur rupture, mais voir qu’ils pouvaient en parler plus librement et surtout plaisanter dessus lui faisait beaucoup de bien. Elle sentait que ça restait un sujet délicat et elle préférait encore ne pas avoir à y songer, mais ce n’était pas un sujet tabou et qu’ils puissent dédramatiser au moins un peu ce qu’ils avaient vécu, c’était déjà ça. Ainsi lorsque Doryan avança qu’il aurait choisi de lui parler de son appartenance au Blood Circle dans une rue déserte afin de ne pas avoir de témoin si les choses se passaient mal, elle osa lui demander si c’était parce qu’il voulait pouvoir tenter de l’éliminer en paix. Une plaisanterie qu’elle n’aurait jamais osé faire quelques mois plus tôt, mais qui ce soir parvenait à franchir ses lèvres avec assez de naturel et d’effronterie pour qu’ils comprennent qu’il n’y avait aucun reproche caché là-dessous. Et surtout pour que Doryan répondre sans se laisser démonter. « T'as pas bien l'air menaçante, je pense que je devrais réussir à avoir le dessus. » Soledad ne put retenir un sourire amusé. Oh, pas à l’idée que Doryan puisse s’en prendre à elle un jour et avoir le dessus, mais plutôt de la confiance dont il faisait preuve. Bon, il restait un pompier qui faisait beaucoup de sport, et elle ne doutait pas que le Blood Circle entrainait ses membres à se battre, mais tout de même. « On t’a jamais dit que les apparences pouvaient être trompeuses ? » Lui lança-t-elle, surtout pour le plaisir de l’enquiquiner. Ce qui n’était pas faux, et qui pouvait s’appliquer à elle, mais elle ne vit pas l’intérêt de le souligner. Pour le moment elle souhaitait surtout s’amuser.

Enfin, il n’était pas questions que l’un d’entre eux cherche à éliminer l’autre un jour, ça aurait été gâcher tout ce rencard. Ils étaient là pour se retrouver et reconstruire leur confiance, pas pour s’imaginer en train de se battre. En fait, Doryan était plutôt en train d’imaginer tout l’inverse, il voulait qu’ils couchent ensemble, et si Soledad ne pouvait pas prétendre qu’elle n’en avait pas envie, elle s’appliquait tout de même à refuser. Ca aussi, ça aurait gâché l’objectif de leur rendez-vous. Ils étaient là pour se concentrer sur un avenir à construire ensemble, pas juste pour prendre du plaisir. Ils auraient tout le temps de faire l’amour plus tard, une fois qu’ils seraient sûrs d’eux. Et surtout, quand ce premier rencard aurait touché à sa fin. Pour l’instant, Soledad n’était pas décidée à craquer, et ce peu importe combien elle en avait envie. Au moins, Doryan ne manquait pas d’imagination pour les mettre dans une situation où ils auraient tous les deux envie de céder à la tentation, le seul bémol c’était que s’il faisait en sorte de lui tomber dessus pour pouvoir l’embrasser par inadvertance, Soledad avait plus de chance de finir avec une bosse qu’autre chose. C’était un mauvais plan, d’autant plus qu’elle n’avait pas de sachet de légumes surgelés à sa disposition pour mettre sur une blessure. « On ne peut pas tous être aussi prévoyant que moi. » Face à cet abus, Soledad roula des yeux. Il n’avait rien eu de prévoyant le soir dont ils parlaient à demi-mots, ils avaient dû aller chez lui parce qu’ils n’avaient pas eu d’autre choix et il lui avait proposé un sachet de chou-fleur surgelé parce que c’était tout ce qu’il avait eu dans son congélateur. Alors qu’il était pompier, il n’avait même pas eu une poche de glace à lui proposer. Prévoyant, il fallait vraiment le dire vite. « C’est un bureau ici, je n’ai aucune raison d’y avoir des sachets de légumes surgelés. » Souligna la mexicaine. Peu importe, il la soignerait, de ça elle ne doutait pas, mais selon elle ça voudrait surtout dire une chose : qu’il avait vraiment manqué sa vocation et qu’il aurait dû devenir médecin. Ce qu’elle ne manqua pas de lui dire, rien que pour le plaisir de le voir se scandaliser de ces propos. « Que tu dises ça alors que tu m'as vu en uniforme est indécent. » Un sourire satisfait vint étirer les lèvres de la brune. Et voilà, il avait mordu à l’hameçon. C’était presque trop facile de le faire réagir, mais elle ne s’en lassait pas. Alors avec une moue peu convaincue, elle répondit « C’est que ça n’a pas dû me marquer tant que ça. » C’était que ça lui avait manqué pendant tout ce temps, d’avoir un adversaire à sa taille, quelqu’un qui n’hésitait pas à rétorquer et à la chercher, maintenant qu’elle l’avait retrouvé, elle ne comptait pas s’en passer.

Si Soledad n’hésitait pas à chercher Doryan, l’inverse était tout aussi vrai et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Même s’il en profitait pour la chercher et la provoquer allègrement, comme avec cette histoire de dessert aux insinuations tout sauf sages. Ou encore quand il continuait d’affirmer que ses goûts en glace n’étaient pas les bons, ce qui était un véritable outrage. Après ça, Doryan pouvait bien tenter tout ce qu’il voulait pour essayer de la faire craquer, ça ne marcherait pas. Même si elle admettait sans sourciller qu’il avait raison, ce rencard était le meilleur rencard de sa vie. Rien que pour voir le sourire qui éclaira le visage du moldu, ça en valait la même. Malgré tout, même s’il affirma qu’ils pouvaient passer dans un monde parallèle où leur rencard n’aurait pas pour particularité de leur interdire tout contact, elle refusa. Les termes de leur rendez-vous lui paraissaient bien plus importants que tout le reste. Oui, elle se souvenait parfaitement de ce qu’elle ressentait quand ils couchaient ensemble, oui son contact lui manquait et elle avait hâte de pouvoir à nouveau le sentir tout contre elle, mais ça elle n’allait pas le lui dire. Du moins pas maintenant, pas alors qu’elle pouvait prétendre ne pas bien se souvenir de leurs étreintes, juste pour pouvoir l’embêter. La réaction du pompier fut immédiate, et ne manqua pas de la faire sourire. « Moi, je me souviens très bien des réactions de ton corps quand je te touche et que je te fais l'amour. Crois-moi sur parole, vu que tu as l'air d'avoir des trous de mémoires, tu kiff ça. » Soledad se contenta de contempler Doryan en silence. Elle aussi, elle se souvenait parfaitement de ses réactions lorsqu’il la touchait et ce fut justement pour ça qu’elle jugea plus prudent de ne rien dire. Si le moldu posait les mains sur elle, elle savait qu’il serait terriblement difficile de le repousser. Autant ne pas se mettre dans une telle situation elle-même, elle s’en serait mordue les doigts. Enfin, pas sur le moment, mais après quand Doryan n’aurait cesser de lui rappeler qu’il avait réussi à la faire craquer.

Ils terminèrent donc sagement leurs desserts mais alors que Soledad pensait qu’ils allaient quitter les lieux, Doryan l’interrogea. Cette fois, nulle question de blagues ou de provocations, il voulait savoir si cette soirée lui avait permis de remplacer les souvenirs de la soirée terrible du mois d’avril, si désormais Soledad allait pouvoir revenir travailler sans penser au drame qu’ils avaient connu entre ces murs. Même si elle prit le temps de la réflexion, la mexicaine n’eut pas la moindre hésitation quant à la réponse à apporter. Elle avait passé un excellent moment avec lui, ils avaient construit de nouveaux souvenirs, de nouveaux moments ensemble et désormais c’était à ceux-là qu’elle voulait se raccrocher quand elle viendrait travailler ici. L’ancienne partie moldue du Witches Bazaar avait été témoin de bien des évolutions de leur relation et les souvenirs les plus importants qu’ils laisseraient entre ces murs seraient ceux de ce soir. Des souvenirs positifs et plein d’espoir. C’était ce que Doryan avait voulu et Soledad était véritablement ravie de pouvoir lui dire qu’il avait réussi. C’était également ce qu’elle avait l’intention de dire à Ludivine dès qu’elles se retrouveraient pour papoter de ce rencard. Soledad n’allait rien caché à sa meilleure amie, pas même que Doryan avait pensé à ramener un micro-onde pour faire réchauffer les desserts. Enfin, que quelqu’un le lui avait conseillé. « Personne de la caserne, je le crains. » Soledad se contenta de hausser un sourcil, attendant la suite qui, elle le devinait, n’allait pas tarder à venir. « C'est Cass qui m'a conseillé au cas où on papotait longtemps avant de manger de prendre le micro-onde et c'est Mike qui m'a aidé à le mettre dans la voiture. » Un sourire vint s’installer sur les lèvres de la mexicaine. Décidemment, Cass et Mike étaient pas mal impliqués quand il s’agissait de leur rendez-vous. Ca c’était des vrais potes, et surtout une raison de plus pour faire gagner son pari au pompier. « Rien que pour ça, il faut vraiment que je leur paye un verre. » Lança-t-elle joyeusement. De toute manière elle ne doutait pas que si elle ne le faisait pas avant, l’un ou l’autre chercherait à la contacter pour tout savoir sur leur rencard. En plus, Mike savait où elle vivait alors il y avait toutes les chances du monde qu’elle le trouve sur son palier dans moins de deux jours.

Tandis qu’ils se trouvaient en voiture, Soledad fut très contente de répondre à toutes les questions que le moldu pouvait avoir sur le sortilège de protection qui entourait l’ancienne boutique. Qu’il l’interroge ainsi, librement et avec curiosité, lui faisait vraiment plaisir. Ca lui montrait qu’il avait envie de comprendre son monde et rien ne pouvait rendre la mexicaine plus heureuse. Toutes les barrières qui s’étaient dressées entre eux pendant leurs mois de séparation n’avaient plus lieu d’être et c’était le plus important pour elle. Désormais ils pouvaient tout partager alors elle s’appliqua à répondre à toutes ses questions, s’efforçant de rendre ses explications aussi claires que possible pour quelqu’un qui n’était pas habitué à la magie. Leur arrivée devant chez Doryan mit fin à leur conversation et malgré les insinuations du moldu, Soledad comprit très bien ce qu’il lui proposait comme activité et accepta avec joie de monter jusqu’à chez lui. Il fallait dire que cela faisait des mois qu’elle n’avait pas vu Belle et la simple idée d’aller la promener en compagnie du pompier l’emplissait de joie. Les retrouvailles furent à la hauteur des espérances de la sorcière. Tellement qu’elle finit par terre dans le couloir avec une Belle ultra motivée à lui faire des câlins jusqu’à épuisement. Et autant dire que la chienne avait une réserve d’énergie hors norme. Tellement, que Soledad dû demander un coup de main à Doryan, enfin, ça ne la gênait pas elle était heureuse de retrouver Belle, mais à ce rythme ils n’allaient jamais partir en balade mince coincés chez lui quel dommage. « J'ai toujours dit que tu étais sa préférée. » La laisse de Belle en main, l’épaule risquant de se déboiter à tout moment tellement elle tirait, Soledad adressa un grand sourire à Doryan. C’était fou comme quelque chose d’aussi simple que retrouver Belle pouvait lui faire plaisir. Elle n’oubliait pas que Doryan avait envoyé son chien chez ses parents pendant un temps de peur qu’elle ne lui fasse du mal, et voir que maintenant il l’invitait à prendre part à une de leur promenade la rendait vraiment heureuse. Aux yeux de Soledad, il ne s’agissait pas juste de retrouver une activité qu’ils avaient souvent fait ensemble, c’était une vrai marque de confiance, et c’était ça qui la rendait heureuse.

Dans le parc, Soledad ne put résister à l’envie de chercher un peu Doryan. Elle savait qu’il avait l’habitude de lâcher Belle pour qu’elle puisse se dégourdir les pattes, mais que le rappel, ce n’était pas vraiment ça. « T'imagines pas le nombre de fois où je me suis foiré sur le couvre-feu à cause d'elle. Je crois qu'elle pense s'appeler grosse courge. » La brune laissa échapper un rire. Oh, le respect pour Belle était vraiment mort. Bon, c’était quand même vraiment drôle d’imaginer Doryan en train d’appeler grosse courge dans toutes les allées du parc pour que Belle daigne revenir vers lui. C’était tout de suite plus drôle que de songer au couvre-feu mis en place par le gouvernement moldu à cause de la guerre contre les gens comme elle. « Tu abuses, Belle n’est pas grosse. » Lança-t-elle, amusée. Un sourire flottant sur ses lèvres, Soledad songea que tout ça lui avait vraiment manqué. Ces moments avec Doryan étaient tout ce qu’il y avait de plus simples, mais c’était justement pour ça qu’elle les appréciait autant. C’étaient des moments du quotidien et qu’il les partage avec elle ça voulait dire qu’elle avait une place dans sa vie de tous les jours. Qu’elle avait une place dans sa vie tout court, et cette pensée lui réchauffait le cœur. Ils avaient voulu que ce rencard soit l’occasion de voir si une relation était possible entre eux et il lui semblait que la réponse était évidente. « Tu veux dire que te geler les fesses en pleine nuit ça t'a manqué ? » Soledad eut un sourire en coin. Voilà, il fallait toujours que Doryan tourne tout à la plaisanterie. « Au moins, j'ai pas à m'enquiquiner pour trouver des activités qui te bottent. » Oh, pour le coup, Doryan avait totalement raison, ce n’était pas compliqué pour lui de trouver une activité qui plaisait à Soledad. Elle était déjà ravie rien qu’à l’idée de simplement passer du temps avec lui. Qu’ils partent en vadrouille, sortent en soirée ou restent tranquillement chez l’un ou chez l’autre, tout lui convenait, du moment qu’ils étaient ensemble. « Exactement. » Confirma-t-elle avant d’ajouter dans un petit sourire « Même si je préfère quand je peux me coller à toi pour avoir moins froid. » Ce qui n’était toujours pas possible ce soir. « Ce sera pour une prochaine fois. » Ca elle n’en doutait pas. Il n’y avait plus de doute possible, ils passaient un bon moment ensemble, ils avaient eu les discussions nécessaires pour savoir où ils allaient et Soledad n’avait pas l’impression qu’elles s’étaient mal passées, il n’y avait donc pas de raison qu’ils s’en tiennent là.

« Tu m'as manqué aussi. » Soledad cessa de suivre la silhouette de Belle pour tourner ses prunelles vers Doryan. Elle était touchée par ses mots, et encore plus par le fait qu’il prenne la peine de les prononcer. Il était sincère, elle le sentait. « Tu as eu raison de tout arrêter. » La mexicaine le contempla en silence un instant avant de hocher lentement la tête. Décider d’arrêter totalement de voir Doryan avait été une décision terriblement difficile à prendre mais elle avait été nécessaire pour elle. A ce moment-là, ils ne voulaient pas la même chose et elle en souffrait. Alors elle avait dû penser à elle, et rompre pour de bon avait été sa seule option, ça avait encore été une conversation particulièrement désagréable, mais puisque cela avait fini par mener à ce soir, Soledad ne regrettait pas de l’avoir fait. Ils en avaient eu besoin tous les deux. « Même si je refuse d'entendre que je suis un mauvais plan cul. » Soledad étouffa un léger rire. Au moins elle pouvait compter sur le pompier pour ne pas plomber l’ambiance. Elle roula des yeux en secouant légèrement la tête. Ce qu’il ne fallait pas entendre comme bêtises tout de même. D’accord, Doryan était un excellent amant, mais plan cul, ça c’était autre chose. « Je ne pourrai jamais dire ça, voyons. » Elle le regarda, un éclat taquin brillant dans ses prunelles. « Parce que tu n’as jamais été un plan cul pour moi, donc j’en sais rien. » Conclut-elle tranquillement en haussant les épaules comme si c’était un mystère qu’elle ne résoudrait jamais. Elle disait vrai, s’il l’avait vu comme un simple plan cul pendant un temps, Soledad, elle, ne l’avait jamais considéré ainsi. Ceci dit, la mexicaine se détourna pour lancer à Belle la pomme de pin 1 pomme 2 pains qui servait de balle depuis tout à l’heure.

Cela dura quelques minutes ainsi, jusqu’à ce que le moment de rentrer arrive et que Doryan rattache Belle. « Que disais tu déjà? Que mon chien ne connaissait pas son prénom, admire cette intelligence hors pair, ce dressage de qualité ce Belle ! » Soledad baissa les yeux sur la chienne qui s’était dit que c’était le moment idéal pour se rouler dans l’herbe. Oui, en pleine nuit, tout était normal. La sorcière eut un sourire moqueur en voyant la mine dépitée du pompier et Belle qui s’en donnait à cœur joie. Oh, inutile de marmonner des ordres, elle voyait bien que la chienne n’en faisait qu’à sa tête. « Ah oui… Quel dressage parfait. » Souffla-t-elle, un brin ironiquement, il était vrai. Belle prête à partir, Soledad lui accorda une caresse sur la tête rien que pour ce moment très drôle et récupéra la laisse pour faire le chemin en sens inverse. Arrivés devant chez le moldu, il proposa qu’ils montent Belle dans l’appartement avant de ramener Soledad. Ca semblait une idée très dangereuse et la mexicaine hésita jusqu’à ce que la chienne ne décide pour eux en tirant sur sa laisse pour rejoindre la voiture. La brune adressa une moue à Doryan, apparemment Belle voulait un tour en voiture elle aussi, il n’y avait pas de raison de la priver. « Aucun risque qu'on s'envoie en l'air sur la banquette arrière en arrivant devant chez toi? » Soledad esquissa un sourire en secouant la tête. Décidemment, le moldu ne loupait pas une occasion. Elle aurait dû compter le nombre de fois où il lui avait fait une telle proposition ce soir, ça aurait pu être très drôle. C’était flatteur aussi, elle l’admettait. « Aucun. » Confirma-t-elle tout de même alors qu’ils rejoignaient la voiture. Elle était quand même un peu fière d’avoir réussi à résister toute la soirée, surtout maintenant alors qu’ils étaient tous les deux conscients qu’ils s’engageaient de nouveau l’un envers l’autre. « Si elle te gonfle trop, tu le dis et on la bloquera dans le coffre. » Ce qu’il ne fallait pas entendre, Soledad tourna une expression scandalisée vers le moldu. « Elle ne me gonfle jamais ! » Elle avait juste failli l’étouffer sous le poids de son amour et lui déboiter le bras en promenade, la routine. Belle installée sur les sièges arrière, la mexicaine se pencha vers elle pour la gratouiller sous le museau et lui déposer un bisous sur la tête. « L’écoute pas, Belle, tu ne me gonfles jamais. » Lui assura-t-elle en parlant assez fort pour que Doryan puisse l’entendre.

Le trajet jusqu’à chez elle passa étonnamment vite pour Soledad. Peut-être parce que Belle était sage à l’arrière, ou alors parce qu’elle se sentait bien, tout simplement, qu’elle avait le sentiment de retrouver une place qui était la sienne. Arrivée devant son immeuble, elle suivit le regard de Doryan jusqu’à la façade. « Tu crois que je peux prévenir que je t'ai ramené ou il est beaucoup trop tard pour klaxonner ? » Un léger rire s’échappa de ses lèvres. Elle aurait dû s’y attendre à cette question. Doryan n’avait pas besoin de préciser, ils savaient tous les deux qu’il parlait d’Edith, la mamie la plus commère que Sol connaissait. Un coup d’œil à l’immeuble lui confirma ce qu’elle pensait, il y avait encore de la lumière chez la grand-mère. « Pas besoin, je suis sûre qu’Edith est à sa fenêtre. Si elle ne me chope pas dans le couloir, c’est qu’elle sonnera à ma porte demain à la première heure pour me faire passer un interrogatoire. » Soledad haussa les épaules, résignée et amusée à la fois. « J’espère au moins qu’elle apportera du thé. » Puisqu’elle n’y couperait pas, autant que cela soit agréable. Si Edith devait venir l’interroger aux petites heures du matin, elle pouvait bien amener le petit déjeuner. Lorsque Soledad se retourna, son regard trouva celui du pompier pour y rester accroché et elle sentit son cœur louper un battement dans sa poitrine. C’était un peu bête d’avoir une telle réaction, mais ce soir tout était un peu différent et la mexicaine eut le sentiment qu’elle aurait pu perdre des heures plongée dans le regard de Doryan. La dernière fois qu’ils s’étaient trouvés ainsi dans sa voiture, c’était elle qui s’était penchée vers lui et cela avait déclenché un véritable effet domino donc ce soir était le point culminant. Il aurait été facile de céder de nouveau à la tentation, mais elle n’en fit rien.

« Merci pour ce rencard. » Un sourire étira les lèvres de Soledad. C’était Doryan qui avait tout organisé, ça aurait dû être à elle de le remercier. Mais cette fois-ci, elle ne chercha pas à parlementer, il était en train de lui dire qu’il avait passé un bon moment avec elle et c’était tout ce qui importait. « Pour flatter un peu ton ego, tu as été le meilleur rencard de ma vie. » Soledad eut un petit rire. Le meilleur rencard de la vie du moldu, rien que ça. Alors ça, c’était quand même un sacré compliment parce qu’elle sait pas que c’est le seul mdr. Elle l’observa amusée, et aussi plutôt satisfaite d’elle. « J’en suis ravie. » C’était quand même toujours très agréable à entendre. « J’espère que tu vas le dire et le répéter à tes collègues. Et que ce sera amplifié aussi. » Qu’ils sachent tous qu’ils avaient passé un excellent moment, même s’ils ne s’étaient pas embrassés une seule fois. Enfin, cela voudrait dire que la prochaine visite de Soledad à la caserne risquait d’être animée, mais c’était toujours un peu le cas dès qu’elle y mettait les pieds alors ça ne la dérangeait pas. Elle adorait jouer le jeu avec les pompiers, et pour sortir avec Doryan c’était un peu un passage obligé. « C’est quoi la règle pour les rencards avec qui on veut sortir ? On doit attendre combien de temps pour envoyer un message ? » Soledad haussa un sourcil, il voulait suivre les règles maintenant ? C’était nouveau ça. Mais l’important n’était pas là, l’important était qu’il venait de lui confirmer qu’il voulait reprendre leur relation. Ca fit battre son cœur un peu plus vite, un peu plus fort. « Est-ce que je peux quand même t’envoyer un message pour te dire que je suis bien rentré ou ça se fait pas trop ? » Soledad ne put retenir un sourire. Ca pouvait paraitre banal comme phrase, mais à elle, ça lui rappelait de nombreux souvenirs, et ça signifiait de nombreuses promesses. Elle hocha la tête sans attendre. « Ecris-moi dès que tu arrives chez toi. » Comme ils en avaient l’habitude. Comme si les mois qu’ils avaient passés éloignés n’avaient pas existés et que rien n’avait changé. « Et ensuite n’attends pas… Continue de m’écrire. » Elle le regarda avec une émotion particulière dans les prunelles. Qu’ils continuent de s’écrire mais aussi de se voir, c’était ça qu’elle voulait. Qu’ils retrouvent ce qu’ils avaient eu, qu’ils construisent mieux, et ça commençait là. Elle se détacha et sans le quitter du regard, elle se pencha légèrement vers lui. « J’ai passé une excellente soirée, Doryan. Merci. » Souffla-t-elle avant de venir déposer un baiser sur la joue du pompier. Elle se recula avant qu’il ne puisse esquisser le moindre geste dans sa direction et sortit de la voiture pour rentrer chez elle.

Quand son téléphone sonna quelques minutes plus tard, Soledad sentit un sourire étirer ses lèvres en voyant le nom de Doryan apparaitre sur son écran. Un sourire qui ne dura que le temps d’une respiration avant de s’effacer lentement. Soudainement, alors qu’elle s’apprêtait à appuyer sur « répondre », une question la frappa : qu’est-ce qu’elle faisait là exactement ? Et puis toute une foule de questions vinrent se bousculer dans son esprit. Pourquoi est-ce qu’elle était chez elle, et lui chez lui ? Pourquoi est-ce qu’elle l’avait laissé partir au juste ? Elle cligna des paupières, ses prunelles fixées sur l’écran de son téléphone qui était redevenu noir depuis de longues secondes, quand une nouvelle réalisation la frappa : ce n’était pas ce qu’elle voulait. Par Merlin, c’était ridicule, elle n’avait aucune raison d’être là, elle n’avait aucune raison d’être séparée de Doryan. Elle n’en avait aucune envie. Il n’en fallut pas plus à Soledad pour prendre sa décision. D’une main, elle glissa son téléphone dans sa poche et de l’autre elle se saisit de sa baguette. La seconde d’après, elle avait transplané jusqu’à devant la porte de l’appartement de Doryan. Ce n’était pas prudent, ce n’était pas sage, quelqu’un aurait pu la voir, quelque chose aurait pu mal se passer, mais en cet instant toutes ces pensées rationnelles n’étaient clairement pas sa priorité. Sa priorité c’était cette porte close qui s’élevait devant elle et dont la simple vision faisait augmenter son rythme cardiaque. Sa baguette soigneusement rangée dans la poche de sa robe, Soledad eut une seconde d’hésitation. Il y en avait du bruit dans ce couloir désert ou c’étaient les battements frénétiques de son cœur dans sa poitrine qui se répercutaient jusque-là ? Sans plus se laisser le temps de réfléchir, elle leva la main et frappa quelques coups à la porte. Ne lui avait-elle pas dit un jour qu’elle viendrait frapper à sa porte au milieu de la nuit ? Ca ressemblait fortement à la scène qu’elle avait dépeinte dans le passé.

La porte s’ouvrit sur Doryan quelques instant plus tard et ce ne fut que lorsqu’elle souffla un « Holà. » que Soledad réalisa qu’elle avait retenu son souffle. Ses prunelles trouvèrent immédiatement celles de Doryan, ce qui eut pour conséquence de lui faire perdre ses mots dans le même temps. Elle cilla et se força à reprendre pied avec la réalité. Elle n’était pas venue pour rester plantée sur le pas de sa porte. « Notre rencard est terminé. » Commença-t-elle doucement, ses yeux toujours plongés dans les siens, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Ils s’étaient dit au revoir, ils étaient rentrés chez eux. Si elle était là, c’était que quelque chose de nouveau commençait. Soledad fit un pas vers Doryan, elle n’avait aucune raison d’être nerveuse, elle savait ce qu’elle voulait, et ce que lui voulait aussi, et pourtant. Elle prit une inspiration avant de reprendre la parole. « Est-ce que… Est-ce que tu voudrais un deuxième rencard ? » La mexicaine s’arrêta. Non, ce n’était pas exactement ça. Elle ne voulait pas juste un deuxième rencard. Et puis un troisième. Et puis un autre. Et encore un autre. Elle voulait que cela ne s’arrête plus jamais. Elle voulait être avec Doryan, elle voulait qu’ils soient ensemble. Il ne lui fallut qu’une inspiration pour comprendre ce qu’elle voulait exactement. Ce qu’elle voulait réellement. « Est-ce que tu veux redevenir mon amoureux, Doryan ? » Elle fit un nouveau pas vers le moldu, sans jamais le quitter du regard elle leva le nez vers lui, attendant sa réaction dans un souffle, seulement bercée par les battements de son cœur et toute une foule de sentiments. Et par l’espoir.


CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Ven 10 Mai - 21:23
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
Sol
Que d’apprentissages ce soir, la boutique apparaissait et disparaissait à la demande et le truc pour la rendre visible c’était de posséder une carte, Soledad ne serait pas la belle fille parfaite avant longtemps et en prime lorsque Doryan parlait d’avoir le dessus sur elle dans une ruelle sombre, il apprenait que les apparences pouvaient être trompeuses. Il posa un regard peu convaincu sur elle, c’est pas qu’il la sous-estimait – si totalement – mais il ne voyait pas dans quel monde, elle pourrait triompher de lui. Est-ce qu’il avait besoin d’avoir le dernier mot ? Pas le moins du monde, elle avait le droit de croire qu’elle pouvait avoir le dessus « Le jour où tu arrives à avoir le dessus sur moi, je te paye un voyage au Mexique pour que tu ailles rendre visite à ton » Il y eut une petite seconde de latence, Doryan se concentrant, remontant dans ses souvenirs pour essayer d’avoir une prononciation au plus proche de celle de Soledad « abuela. » Mais comment voulez-vous que Soledad ait le dessus sur qui que ce soit quand elle parlait de finir avec des bosses si Doryan lui tombait dessus parce qu’il aurait une crampe. En plus, alors qu’il rappelait à quel point il était prévoyant puisque chez lui il avait de quoi diminuer la taille d’une bosse, elle roula des yeux avant de rappeler qu’elle n’avait aucune raison d’avoir des sachets de légumes surgelés. « On sait jamais que tu as un petit creux, ou que quelqu’un se tape par mégarde le petit orteil dans le coin de ton bureau. » Pour la seconde option, pas sûr que beaucoup de gens devaient traîner en chaussettes mais c’était un détail, Doryan ne s’en formalisait pas vraiment. Mais s’il était aussi prévoyant, aussi doué pour soigner c’est parce qu’il était POMPIER et non, il n’avait pas loupé sa vocation, elle l’avait vu en uniforme, elle savait que la vocation était bien choisie. Il la regarda complètement ahuri, dépité, outré, vexé, blessé, que des mots en é, lorsqu’elle osa dire que ça ne l’avait pas marqué tant que ça… mais quel scandale, c’est indécent « Ah ouai ? C’est marrant parce que j’avais plutôt l’impression que t’étais en plein kiff. » Maintenant qu’il avait vu l’éclat dans le regard de Soledad lorsqu’il portait son uniforme, elle pouvait être sûre qu’il le remettrait pour le simple kiff de lui faire perdre la tête… même s’il n’avait pas besoin d’une quelconque tenue pour cela, chose qu’il lui rappela quelques minutes après, il arrivait à la faire prendre son pied. Le regard de Soledad resta longuement planté sur lui, hésitait-elle à rétorquer ? Avait-elle peur de ne pas être en capacité de se soustraire à son contact s’il décidait de réveiller sa mémoire ? Cette pensée, parce qu’elle semblait proche de la réalité, le fit sourire même s’il devait admettre que c’était frustrant qu’elle ne veuille pas franchir la limite avec lui.

A la fin de leur dîner, avant de quitter cet endroit, Doryan demanda à Soledad si ça allait aller à l’avenir ici, peut-être même qu’un jour, il pourrait remettre les pieds ici et utiliser le canapé d’une façon totalement différente avec elle. Ils finirent par quitter la boutique et alors que Doryan se la racontait, pour changer, à propos du micro-onde, il finit par reconnaître que l’idée ne venait pas forcément de lui, plutôt de Cassandra. Il fit un sourire à Soledad qui décrétait qu’elle leur devait un verre « Et à moi non ? Incroyable, c’est moi qui fait tout bien et c’est eux qui récoltent les lauriers, c’est injuste. » A quoi ça servirait qu’elle lui paye un verre puisque de toute façon, ce serait elle qui le boirait, c’est une excellente question à laquelle Doryan n’avait pas vraiment la réponse, était-ce vraiment important d’ailleurs ? Le trajet ne concerna absolument pas cette future soirée à laquelle Doryan voulait être convié mais plutôt la magie et comment ça fonctionnait pour la boutique. Tout cela en gardant le mystère du lieu où ils allaient, annonçant juste à Soledad que ça allait être sportif. Le suspens dura jusqu’en bas de chez lui et après ce fut foutu mais ça en valait la peine vu la joie de Soledad en comprenant qu’elle allait balader Belle. Au vue de cet enthousiasme, il laissa à la jeune femme le soin de tenir Belle durant le trajet, espérant qu’elle n’aurait pas des douleurs à l’épaule à force de se faire tracter par l’animal tacheté. Dans le parc, il accepta sans problème que la dalmatienne soit détachée, ils devraient parvenir à la récupérer, en l’appelant grosse courge, ça fonctionnait. Ah il semblerait que le grosse soit de trop, Soledad prenant grand soin de défendre la chienne « Elle ne t’entend plus, t’es pas obligée d’être de son côté. » Tandis qu’ils se baladaient, Soledad fit remarquer que se geler les fesses dans un parc avec Doryan tout en surveillant Belle lui avait manqué, bon ce n’est pas exactement ce qu’elle avait dit mais Doryan traduisit ça de la sorte. Il s’apprêta qu’il était tout à fait partant pour qu’elle se colle à lui, il voulait bien la réchauffer mais comme d’habitude, elle anticipa ce qu’il allait dire et préféra dire que ça serait pour une prochaine fois, contraint d’abdiquer, il se contenta de hocher la tête pour montrer son accord. Etant donné qu’ils étaient lancés sur la conversation confidence et qu’ils avaient un peu de temps devant eux, Doryan avoua qu’elle lui avait manqué elle aussi, il sentit le regard de Soledad se poser sur lui et alla plus loin dans ses propos, elle avait eu raison d’agir comme elle l’avait fait. Sur le moment, il n'avait pas été ravi, forcément, mais avec le recul, elle ne s’était pas trompée. Néanmoins, s’il reconnaissait cela assez facilement, il rajouta malgré tout que peu importe ce qu’elle avait voulu, il demeurait un excellent plan cul. Purée, une fois de plus, elle était de son côté, ah non mais Soledad en rencard, elle était vraiment sympa. Ou pas, voilà, la phrase d’après elle gâchait tout. « Tu ne pouvais pas te contenter de la première phrase, mon ego Soledad, essaie de prendre soin de mon ego un peu. »

L’heure tournant et les rapprochant inéluctablement du couvre-feu, Doryan rappela sa chienne qui se montra adorable durant les premières minutes avant de faire n’importe quoi mais qu’après que Doryan se la soit raconté… Quelle chienne indigne c’est pas possible, bien sûr que Soledad se moquait et en profita pour caresser Belle, bah oui, il fallait la féliciter pour son comportement exemplaire. Une fois devant chez lui, alors que le plan initial était de monter la chienne et de faire le trajet à deux, cette dernière décida de les accompagner. Chose qui lui fut accordé mais uniquement après que Doryan ait vérifié qu’il n’y aurait pas de rapprochement devant chez Soledad. Vu comme Belle était collante ce soir avec Soledad, ce qui s’expliquait par le fait qu’elles ne se soient pas vus depuis des mois, Doryan évoqua l’idée de mettre la chienne dans le coffre si elle était trop gonflante. Oulah, que n’avait il pas dit, l’expression de Soledad était parlante, jamais de la vie elle ne ferait ça. D’accord, elle ne la gonflait jamais, elle faisait même un bisou et des gratouilles histoire de soutenir la chienne collante contre son vilain maître. En plus, Belle décida de prouver que Sol avait raison, elle fut sage comme une image, non mais quel scandale, c’est indécent. Par contre, Doryan fut loin d’être sage lui, il proposa même à Sol de de klaxonner histoire que sa voisine soit au courant de son retour. Elle était sûre qu’Edith était déjà à sa fenêtre, Doryan pencha la tête « Elle reconnaît ma voiture ? Vivement que tu m’achètes une voiture rose bonbon et que le bruit soit différent pour qu’on puisse passer inaperçu. » Bon, en réalité, il s’en fichait un peu que la voisine sache qu’il ramenait Soledad. Il se marra en entendant que Soledad allait se faire attraper  par Edith en rentrant ou, si ça n’était pas ce soir, ça serait demain matin, il confirma d’un hochement de tête cette histoire de ramener le thé, hésita quelques secondes avant de dire « Si elle oublie de te ramener le petit dej, appelle moi je viendrais avec des croissants, histoire de lui montrer qu’elle déconne. »

Ils ne pouvaient pas rester indéfiniment devant chez Soledad, Edith allait finit par ouvrir la fenêtre et leur demander s’ils avaient l’intention de dormir dans la voiture. Il la remercia pour cette soirée, pour avoir été le meilleur rencard de sa vie et lui sourit lorsqu’elle lui demanda de le répéter et de l’amplifier auprès de ses collègues. « Tu peux compter sur moi pour ça, si tu te mets à rougir sans raison, t’étonnes pas, c’est que je parle de toi. » Elle allait ADORER son retour à la caserne, il y a pas de doutes. Et maintenant ? Que faire, elle allait partir, bien sûr mais est ce qu’ils allaient devoir attendre pour communiquer ensemble ? Depuis des mois, son portable avait beaucoup trop de batterie le soir, il avait envie de connaître de nouveau le téléphone qui vibre, les sourires en lisant les bêtises de Soledad – qui répondaient aux siennes, bien sûr. Et ce soir ? Est-ce qu’il pouvait au moins lui envoyer un message pour lui dire qu’il était bien arrivé. Il semblerait que cette idée plaise à Soledad au vu de son sourire et de son hochement de tête ! Cool il ne manquerait pas de lui dire. Il la regarda tout content, ah c’était ridicule d’être content pour si peu, son enthousiasme augmenta encore d’un cran lorsque Soledad lui proposa de continuer à lui écrire. Ils y étaient, leur relation allait repartir, tout allait redevenir comme avant et ça rendait Doryan heureux de se dire ça. Il la regarda se détacher, retint son souffle lorsqu’elle se pencha vers lui, sentit une légère caresse sur sa joue mais avant qu’il ne puisse tourner la tête pour l’embrasser, elle s’était déjà reculée, beaucoup trop rapide la petite Velasquez, mécontent, il grogna « Sol.. » mais la laissa s’éclipser.

Ah, le trajet de retour fut moins cool, c’était quand même bien mieux lorsque Soledad était avec lui, ils pouvaient parler, ça n’était pas pareil avec Belle. Bien sûr, il l’avait fait monter devant pour qu’elle lui tienne compagnie. Est-ce que c’était dans sa tête ou non, il avait la sensation que Belle était déçue de ne pas squatter chez Soledad elle non plus, ce serait pour une prochaine fois. Il gara la voiture devant chez lui, prit le temps de rentrer jusqu’à chez lui avant d’envoyer un texto à Soledad, comme convenu, afin de lui indiquer qu’il était bien rentré. Avant d’aller se coucher, il nourrit bien évidemment cette pauvre Belle qui mourait de faim, plantée devant le placard où ses croquettes étaient rangés. Une fois le monstre nourrit, il prit la direction de la salle de bain, affaire pour dormir en main lorsqu’il entendit toquer à la porte. Qui pouvait bien toquer à une heure pareille ? Doryan posa ce qu’il avait entre les mains avant d’aller ouvrir la porte. « Soledad ? » Passé la seconde d’ahurissement total en constatant qu’elle était sur le pas de sa porte alors qu’il l’avait laissé chez elle, le temps que tout se connecte dans son esprit pas du tout habitué à la magie, il se posa des questions. Mais, que faisait-elle ici ? Est-ce qu’il y avait un problème chez elle ? Zut, il n’avait pas pensé à ça lorsqu’il l’avait déposé, en même temps, le risque en la raccompagnant jusqu’à sa porte c’était qu’il ne veuille plus partir, ou qu’ils se fassent attraper par Edith, ce qui n’était pas un problème sur le principe bien sûr. Il relativisa bien vite, si problème il y avait, il serait la dernière personne chez qui elle se pointerait pour qu’il lui file un coup de mains et puis elle ne lui aurait jamais dit Holà de la sorte, elle lui aurait directement dit ce qui la tracassait. Un éclat d’amusement, couplé à un intérêt certain, illumina le regard de Doryan lorsqu’elle prononça la phrase suivante, achevant cette histoire de problème, elle n’en avait aucun. Il répondit dans un sourire « Effectivement. »

Quelle bonne idée que de venir ici, il recula d’un pas précipitamment pour la laisser rentrer chez lui avant de se figer à sa question. Quoi ? Oh non, c’est bon il avait donné pour les rencards ! Il avait convenu que c’était le meilleur rencard de sa vie, ils ne pourraient pas faire mieux, il ne voulait pas faire mieux et il ne voulait absolument pas d’un autre rencard. Il sembla à Doryan que Soledad soit en capacité de lire dans ses pensées ou alors elle en était arrivée à la conclusion que les rencards c’est bien sympa mais à un moment donné, il faut passer à autre chose – enfin tout dépendait de la personne avec qui on avait un rencard, bien entendu – puisqu’elle lui proposa tout autre chose. Le regard de Doryan brilla au terme choisi, oh c’était toujours aussi nul comme façon de définir leur relation, c’était déjà passé de mode l’an dernier quand il lui avait demandé de la même façon, ça n’était pas revenu à la mode cette année. Il n’empêche que ça, c’était leur langage à eux et que c’était la façon la plus adorable au monde de demander à ce qu’ils soient un vrai couple. Il combla la distance qui les séparait, non parce qu’elle était adorable Soledad, un pas par ci, un pas par-là, Doryan n’avait pas vraiment la patience d’attendre qu’elle le rejoigne. Cette fois-ci, contrairement à il y a de cela quelques semaines, il était prêt, totalement prêt à être son amoureux  même s’il persistera toujours à dire qu’il fait un meilleur plan cul mais bon, raison pour laquelle il lui répondit sans la moindre trace d’hésitation « Oui, je veux être ton amoureux. » Comme tout bon amoureux qui se respectent, il fallait sceller cette décision d’un baiser ce qu’il fit sans attendre, bousillant pour cela son rouge à lèvres ultra canon de la mort qui tue mais vu comme ce rouge à lèvres lui avait posé des problèmes de concentration ce soir ça va être la faute du rouge à lèvres si Doryan ne sait pas se tenir c’était de bonne guerre. Le baiser gagna en intensité très rapidement, conséquence de l’intérêt évident de Doryan pour Soledad, de la main, il poussa la porte d’entrée pour la fermer, dernière pensée cohérente de son esprit. Une fois cela fait la seule chose qui intéressa Doryan fut de montrer à Soledad à quel point elle lui avait manqué, à quel point ce soir ça avait été compliqué de se tenir à carreau et surtout, surtout, à quel point il aimait faire l’amour avec elle.
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