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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais :: United Kingdom :: Angleterre :: Londres :: Witches Bazaar
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Mer 17 Jan - 22:31
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
Sol
Il n'y a pas à dire, Doryan était une véritable quiche lorsqu'il s'agissait d'organiser un rencard. Ça c'était le manque d'habitude, sûrement. Non parce qu'attraper son téléphone pour envoyer des dates à Soledad, constater que Soledad n'est pas à la lettre S, remonter en fronçant les sourcils à la lettre A, en se demandant à quel moment, Soledad avait pu lui prendre son portable et se souvenir qu'il avait supprimé son numéro... il n'y avait qu'à lui que ça pouvait arriver ce genre de choses. Forcément, il avait été dégoûté, se battre pour obtenir une chance, l'avoir et être bloqué parce qu'il avait essayé de prouver à Soledad qu'il lui ficherait la paix, c'était pitoyable. Le dilemme moral était là, devait-il se pointer une nouvelle fois chez elle, lui dire qu'avec son numéro de téléphone ce serait tout de même plus simple pour la tenir au courant, ou attendre, espérer que Soledad se rendrait compte qu'il avait oublié un léger, tout petit, détail, il n’avait aucun moyen de la contacter. Alors bien sûr, il pouvait toujours écrire une lettre, il connaissait son adresse par cœur mais alors les lettres ça faisait une éternité qu'il n'en avait pas écrit, même pour parler à ses grands-parents et leur souhaiter la bonne année il les appelait. A son écriture, les gens pouvaient aisément se dire qu'il devait être médecin alors que pas du tout, s'il écrivait mal ça n'était pas dû à un quelconque métier. En prime, si pour un bon nombre de personnes, c'était flatteur d'être comparé à un médecin... Doryan vivait les choses quelque peu différemment. Par chance pour l'humanité tout entière, non c'est exagéré, juste pour Doryan, Soledad se souvint assez rapidement que son ex-futur copain était, parfois souvent ? un cas. Le sourire de Doryan fut pour le moins parlant lorsqu'en attrapant son portable pour voir qui le contactait, il constata que la notification venait d'un numéro non enregistré. Aucun doute possible sur l'émetteur de ce message. « Ah, l'effet Soledad, tu lui passeras le bonjour de ma part. » Le regard suffisant de Doryan se posa sur son collègue qui le regardait, adossé à son casier. « Qu'est ce qui te fait dire que c'est Soledad? » De l'index, Isaac le désigna des pieds à la tête, puis de la tête aux pieds « Tout ? » Ah, c'était d'une précision légendaire « Qui te dit que je ne souris pas parce que j'ai reçu la notification indiquant que j'ai gagné au loto? » Si selon lui l'argument était excellent, Isaac fit une tête démontrant aisément qu'il le trouvait nul « J'espère que tu manifesterais un peu différemment ton enthousiasme si tu gagnais, tu joues? » Non, bien sûr que non il ne jouait pas.  

Néanmoins, il est vrai que lorsqu'avec Soledad, ils se mirent d'accord sur un jour et une heure, que Doryan précisa qu'il venait la cherchait en bas de chez elle, c'est vers ses collègues qu'il se tourna histoire de leur expliquer vite fait la situation et afin de savoir ce qu'ils faisaient, eux, pour un rencard. Après tout, même s'ils n'étaient pas experts en la matière, ça serait sûrement mieux que lui. On ne peut pas dire que la nouvelle d'un rencard leur fasse plaisir, vu la tronche qu'ils faisaient tous « Tu as accepté un rencard ? » « Non. » « Ah ouf tu nous as fait peur ! T'es con toi, un rencard, le fou. » « C'est moi qui ai demandé. » « C'est pire que je pensais. » « Avec qui? » « Mais on s'en fout d'avec qui ! Et Soledad ? » « C'est elle, mon rencard. » Leurs expressions médusés n’échappèrent pas à Doryan, il est vrai que ça pouvait sembler un peu bizarre mais il était persuadé que c’était la meilleure chose à faire. A la question vous feriez quoi vous, Doryan ne put pas dire que leur créativité était exemplaire entre un restaurant, un jacuzzi, non mais attendez qui emmène son rencard en jacuzzi, et le fameux ciné, ça n’était pas mirobolant et surtout l’objectif était toujours le même : se taper la fille. Sur le principe, forcément Doryan était d’accord, bien sûr que le but des rencards, c’est de se taper la fille. De la même façon, il n’allait faire croire à personne qu’il n’avait pas envie de se taper la fille en question, personne n'y croirait une seule seconde, surtout quand la fille en question, c’est Soledad. Il n’empêche que pour ce rencard-là, il voulait être sérieux. Non, vraiment, les deux autres ne voyaient pas en quoi sérieux voulait dire ne pas se taper la fille « On parle de la même Soledad ? » Le regard de Doryan fut équivoque « Non mais on sait jamais, il pourrait y en avoir une deuxième. » « Attends, attends, il y a un truc que j’ai mal compris, tu comptes pas coucher avec ? » Doryan hocha la tête « Sur quelle durée au juste, cinq minutes ? dix minutes ? » « Abuse pas, une heure ? deux heures ? » « De la soirée. » « Ouai, si c’était clair, c’est mort. » « ça dépend, la soirée on peut dire que ça finit à minuit et s’ils se voient à 23h59, ça passe large. » D’accord, donc non seulement ils aidaient pas du tout mais en plus, ils croyaient pas du tout en lui.

La chose à noter, c’est qu’à part pour rappeler que Soledad était bien foutue, merci, il était au courant, qu’elle embrassait bien d’où ils sortaient cette affirmation ? et qu’autant de jours sans coucher ensemble ça allait forcément l’impacter lui pourquoi que lui d’ailleurs ? A croire Soledad attendait sagement sans jamais être entreprenante ils n’étaient pas des plus utiles les collègues, enfin sur le déroulé de la soirée parce qu'à force d'insister sur l'alchimie entre Soledad et lui, Doryan avait bien pris conscience qu'il allait sûrement trouver la soirée très longue, trop longue « Mike, je te parie 50 livres qu'il se foire. » Non mais, ils étaient sérieux « Isaac! » D'habitude, ils faisaient au moins ça par derrière et puis pourquoi Mike le regardait comme ça ? Il essayait de lire dans ses pensées ? « 400 et c'est ok. » Alors même Doryan ne parierait pas autant sur sa victoire. Isaac accepta le deal très rapidement « Cass va te démolir, je lui dirais que moi j'avais proposé beaucoup moins, que t’es un grand malade et que tu as oublié qu’on parlait de Doryan, sans offense Doryan. » Ah si, il était offensé de fou là, ça se voyait pas parce qu’il savait garder son calme en toute circonstance mais oulalah l’offense. Mike leva les yeux au ciel avant de dire moqueur « Je lui proposerais un rencard sans l'embrassAIE! DORYAN! » Bon pour le calme en toute circonstance, Doryan repasserait. Après, il n'avait pas vraiment fait exprès de lui balancer un truc dessus, ça lui avait échappé des mains, c’est ça, il était maladroit. En attendant, le fait de risquer de perdre du fric - et de se faire dégommer par sa copine, surtout de se faire dégommer - sembla motiver Mike « Choisis un lieu où il n'y a pas d'alcool. » « Tu triches ! Mauvais joueur ! » « T’es censé m’aider aussi hein. » « 400 livres Doryan, si on fait cinquante cinquante tu l’embrasses ? » Doryan secoua la tête négativement, trop concentré sur sa mission pour être partant « Un lieu avec plein de monde. » D’accord donc lui par contre, il était lancé, tout ça pour du fric, mais quel type vénal, c’est pas croyable.

Est-ce qu’on pouvait dire que les conseils dispensés par Mike et Isaac faut tousser en lisant Isaac furent écoutés, pas dans leur globalité. Effectivement, il n’y aurait pas d’alcool, Doryan étant plus que d’accord quant au fait qu’il valait mieux ne pas boire, il était plus tactile quand il buvait un peu, sans oublier qu’il voudrait couper court au fait que Soledad lui pique son verre et il avait tendance à descendre ses verres plus vite – ce qui ne servait à rien, tout le monde est d’accord sur ce point. Le jeu plus l’alcool, c’est mort, il se connaissait, il aurait dû mal à rester focalisé sur son objectif et en plus, il savait que Soledad avait la tendance adorable, qui serait forcément horrible ce soir-là, de parler bien plus régulièrement espagnol quand elle buvait, donc zéro alcool. En revanche, non, il ne voulait pas le faire en présence de plein de monde. Plusieurs raisons à cela, déjà merci, il savait se tenir, il n’était pas en manque au point de sauter sur Soledad… enfin pas trop en manque… il ferait de son mieux… oh et puis à quel moment en public ça changeait quelque chose, il pouvait toujours la suivre au cas où si elle allait aux toilettes et tomber par hasard si, c’est un hasard sur un placard, c’est fou tout de même comme le nombre de placard est sous-estimé. La seconde raison et pas des moindres, c’est qu’il voulait pouvoir parler avec elle, aborder tous les sujets possibles et inimaginables sauf celui du mariage et ce n’est pas avec des gens autour que ça pourrait se faire, c’était un trop gros risque à faire porter à Soledad que de parler magie en public. Enfin, est ce qu’elle serait la seule en danger, pas le moins du monde. Il dû donc trouver un endroit tranquille et quand il demanda à Mike et Isaac pourquoi il ne ferait pas ça chez lui, vu les regards, personne ne faisait ça… Oui bah personne n’avait pour objectif de sortir avec une sorcière « Non mais comme message c’est parfait : Sol, je te veux dans mon lit. Elle va kiffer. » « C’est clair, après j’aurais une chance comme ça, je pourrais pas faire pire. » Merci Isaac… vraiment. En plus, ça n’était pas l’objectif que de la ramener chez soi pour coucher, c’était pour être TRANQUILLE… chez elle ça n’était pas mieux. Bref, ce n’était pas simple cette histoire. Un endroit désert, il fallait un endroit désert, ça tombait bien, les parcs c’était désert en ce moment il faisait froid « Idée pourrie, tu pourras pas la réchauffer en la tenant contre toi. » Pourquoi, ils pensaient à tout comme ça « Imagine il pleut, vous allez vouloir vous mettre à l’abri et dire on va dans ma voiture, c’est grillé direct. » D’accord, d’accord pas le parc. Finalement, le lieu s’imposa à lui. Ça n’était pas un lieu époustouflant, il n’y aurait pas d’effet wahou mais ça lui paraissait important que ça soit ce lieu précisément. Il ne pouvait pas le communiquer à ses collègues, ne pouvant trahir le secret de Soledad même auprès de ses meilleurs amis mais il sentait que c’était ce lieu. Bien sûr, il ne pouvait leur dire ainsi, il se contenta donc de jouer le gars mystérieux et de prétendre qu’il gardait ça secret pour ne pas qu’on lui pique son idée génialissime. A Soledad non plus, il ne communiqua pas le lieu, se contentant de lui donner l’heure à laquelle il serait devant chez elle.

Le jour-j, alors qu’il se changeait, parce que oulalah voir Doryan en tenue de pompier, ça provoquait de l’urticaire à Soledad, il vit apparaître un téléphone avec marqué Cassandra ♥ dans son champ de vision. « Tu savais qu’il avait mis un petit cœur à côté de ton prénom ? »  « Bonjour à toi aussi. C’est pas lui, c’est moi, histoire de lui rappeler que je suis sa copine et pas la fille à qui il a choppé le numéro au bar la fois dernière. » « A t’entendre, c’est un crime de guerre de laisser un prénom complet, c’est ton prénom hein. » «  T’en connais beaucoup de gars toi qui laisses le prénom de leur copine en entier, genre pas de diminutif ? » « Non mais… Elle a eu le téléphone entre les mains, elle a pris le temps de se renommer avec un cœur mais elle se plaint que ça soit écrit son prénom, fallait mettre un surnom. » « MAIS CA DOIT VENIR DE TOI Crétin de pompier ! » Ah non, quand il y avait crétin de pompier, ça pouvait à tout moment retomber sur tout le monde « Je vais vous lais. » « Tu restes là toi, j’ai pas pris ma pause et je suis pas assise dans les toilettes pour que tu te barres ! » « Ah c’est pour ça que ça résonne ? Mais qu’est-ce que tu fais dans les toilettes ? »  « Tu connais pas la dernière, monsieur le crétin a cru qu’on était pété de thunes, a oublié qu’il y avait noël dans un mois et qu’on avait invité nos deux familles à manger. Les cadeaux plus la bouffe, on va dépenser et lui, il s’est dit je vais parier 400 balles sur Doryan qui essaie de ne pas embrasser Soledad. » « Mais c’est parce que j’ai confiance en Doryan moi. » « Je vais le buter et je vais l’enterrer dans le jardin. » « Cass, tu vis en appart, c’est chaud d’enterrer un cadavre dans un pot de fleur. » « En plus je mange pas sainement, je tuerais toutes tes plantes. » Il y eut potentiellement quelques insultes de la part de la demoiselle, si bien que Doryan marmonna à Mike « Tu devrais peut être la renommer en Cass pour noël, elle a l’air remonté. Ça serait un beau cadeau et ça ne coûtera pas cher. » « Si tu l’embrasses, je te tue. » Ah… oui… violente « T’es quand même vachement jalouse ma chérie tu le sais. » Mike hocha la tête « Une meurtrière en plus, t’auras jamais assez de pot de fleur pour enterrer nos deux cadavres. » Un point clé pour la décision finale « Doryan, tu la regardes dans les yeux. » Histoire de l’énerver un peu plus, il s’en foutait à titre personnel, il la verrait pas ce soir « En même tu veux que je la regarde où ? » Signe que cette réponse, Mike la connaissait par cœur, il énumérait sur ses doigts, faisant dans un même temps un parfait playback des propos de sa copine. « Les lèvres, le cou, les jambes dès qu’elles sont dénudées, les hanches, le cul, je continue ? » « Non, ça va. » Il prenait cependant bonne notes « Tu as d’autres conseils, sous couvert de je ronchonne ? » Signe que c’était exactement ce qu’elle faisait, elle enchaina. « Prévoie à manger avant d’y aller. Si vous parlez longtemps et que vous oubliez de manger, prévoie de réchauffer, pique un micro-onde à la caserne. » De bien meilleur conseil que son copain, cette fille. « Prévoie peut-être un plaid s’il fait froid parce que cette fois, tu pourras pas proposer de coucher pour vous réchauffer. » « Hé ! Je fais jamais ça. » « A d’autres, j’ai le même à la maison. » « Je dois économiser 400 au cas où, je fais donc des économies de chauffages ! » « Je le hais. Je dois vous laisser, passe une bonne soirée ! » Elle raccrocha avant qu’il n’ait eu le temps de lui dire au revoir « Je l’aime ta copine. » Mike hocha la tête « Pour ça que je la garde. »

Une fois le micro-onde embarqué discrètement, enfin aussi discrètement que peuvent l’être deux pompiers qui se bidonnent en essayant de pas se faire repérer, Doryan partit en direction de la bouffe, prenant ce que Soledad préférait commander… et qu’il ne pouvait pas lui piquer, ce qui était un avantage ce soir. Et c’est à l’heure qu’il se pointa devant chez Soledad… ne pouvant résister au plaisir de klaxonner… non pas pour qu’elle se grouille, plutôt au cas où la plus grosse commère du bâtiment à savoir, Edith, était dans les parages et voulait voir qui était en bas… Elle aurait la vision de Soledad traversant l’allée pour rentrer dans la voiture de Doryan… Enfin, si Edith avait mémorisé la voiture de Doryan, bien sûr, sinon tant pis. Une fois Soledad dans la voiture, après avoir dit bonjour sans l’embrasser, déjà scandaleux, il lui fit remarquer « J’ai acheté un sticker papillon rose pour que la voiture soit reconnaissable facilement, tu regarderas en descendant. » Un sticker collé n’importe comment sur la portière arrière côté conducteur parce qu’Alice avait voulu le mettre là… et qu’elle savait visiblement pas coller de sticker. Le trajet en lui-même se passa merveilleusement bien, un trajet parfait… se prendre tous les feux rouges sans exception parce que c’est plus drôle comme ça et… se perdre. Comment ça se perdre ? Alors autant des fois, il était mauvais en orientation, il l’admettait, autant là, ça n’était pas un nouveau lieu, il le connaissait bien cet endroit, il avait garé sa voiture plein de fois sur le trottoir devant. Il fit demi-tour pour reprendre la même rue en sens inverse, essayant d’être plus attentif que la première fois, il avait dû louper la devanture, une erreur d’inattention. La seconde fois fut tout aussi infructueuse que la première. Sourcils froncés, il s’éloigna de la rue, il avait dû se planter de rue, ça arrive à tout le monde, enfin surtout à lui. Il fit donc un petit tour du pâté de maison « ça faisait longtemps qu’on avait pas fait de la route ensemble, j’en profite. » Ce qui n’était d’ailleurs pas tout à fait faux, il était plutôt content de retrouver sa passagère adorée. C’est juste qu’il n’avait pas prévu de passer la soirée à tourner comme un débile dans toutes les rues pour retrouver l’endroit où il voulait aller. Il n’allait quand même pas devoir mettre le GPS ? Elle serait où la surprise ? Et puis la honte quoi, l’endroit était reconnaissable de loin, il savait y aller… comment il pouvait se perdre ? Il fallait qu'il se concentre encore plus, c'est décidé, il allait y arriver tout seul !

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Sam 20 Jan - 17:42




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
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Mi-novembre 2021

Ca aurait été mentir que de prétendre que Soledad n’était pas une habituée des rencards. Comme tout le monde -d’accord, peut être un petit peu plus que tout le monde c’est pas de sa faute si elle est canon et qu’elle a du succès- elle avait connu sa part de rencards et savait désormais à peu près à quoi s’attendre. Elle pouvait certainement affirmer qu’elle était passé par tous les types de rendez-vous, des spontanés aux organisés, et même par ceux arrangés. Pour ça elle pouvait remercier Théo, ou pas puisque chaque rencard qu’il avait cru bon de lui arranger avait été un échec retentissant. Ce qui posait franchement question sur les relations du Greengrass, soit il avait des amis vraiment inintéressants -ce qui était étonnant- soit il avait tout simplement pris les premiers mecs sur lesquels il était tombé -ce qui n’était pas mieux. Dans tous les cas, ça avait été bien mal connaître Soledad et chacun de ces rencards avait été plus ennuyeux que le précédent. Ce qui faisait qu’en réalité, elle ne remerciait absolument pas son meilleur ami pour ces rendez-vous ratés. Les rencards, Soledad savait comment cela se passait, et elle savait comment cela pouvait se terminer, elle en avait expérimenté les différentes issues, qu’il s’agisse d’attendre avec impatience qu’une occasion se présente pour pouvoir couper court au plus vite, ou au contraire, qu’elle n’ait aucune envie que la soirée se termine. Ce qui faisait que la mexicaine avait l’impression d’avoir un peu fait le tour de ce genre de rendez-vous. Oh, elle n’était pas lassée pour autant, mais elle devait admettre que lorsque Doryan avait émis le souhait qu’ils se retrouvent tous les deux pour un rencard, elle avait été complètement prise au dépourvue. Un premier rencard avec l’ex-petit ami avec lequel elle avait partagé huit mois de relation, et qui lui avait brisé le cœur pas une fois mais bien deux fois, ça par contre, c’était complètement nouveau pour elle.

Ca, Soledad devait l’admettre, elle ne l’avait pas vu venir. Le coup du rencard, ça ne ressemblait pas vraiment à Doryan de proposer ça, de le vouloir réellement sans arrière-pensée derrière et il lui avait fallu quelques instants pour se faire à l’idée, et surtout pour l’envisager sérieusement. Au final, elle avait compris la démarche du moldu. Un premier rencard pour reposer de bonnes bases, pour se retrouver mais surtout pour retrouver la confiance qu’ils avaient eu l’un en l’autre. Il n’y avait pas si longtemps que ça, Soledad avait affirmé au pompier qu’elle voulait qu’ils aient mieux que ce qu’ils avaient eu. Leurs huit mois ensemble, elle avait été heureuse de les vivre, elle ne les oublierait pour rien au monde, mais elle devait avouer que par moment ils avaient été ternis par tous les secrets qu’elle avait eu et la peur qu’ils soient dévoilés. Aujourd’hui venait l’occasion de réparer ça, de trouver ce mieux dont elle avait tant envie. Ils avaient la possibilité de construire une relation sans secrets et sans non-dits, juste apprendre à se connaitre de nouveau et voir où ça allait les mener. Finalement, Soledad avait compris et soudainement, tout avait retrouvé son sens. Est-ce qu’ils allaient réussir ? Est-ce que cette soirée allait réellement permettre d’oublier le passé pour mieux se retrouver ? Là était la question. Le cœur de Soledad lui soufflait que oui, qu’ils avaient déjà été heureux ensemble une fois et qu’ils pouvaient recommencer. Qu’ils pouvaient tout surmonter à deux, surtout que désormais il n’y avait plus ce poids des secrets pour empoisonner leur relation. Elle espérait que cela serait assez, elle voulait que cela soit assez. Elle avait envie d’y croire, elle voulait croire qu’ils pouvaient oublier ce passé qui leur avait fait tant de mal à tous les deux, elle voulait croire qu’ils pouvaient en tirer les bonnes leçons pour avancer ensemble. Soledad avait envie de croire en eux, c’était aussi simple que ça. Alors elle avait dit oui. Son envie d’y croire avait été plus forte que les doutes et les peurs. Ca avait été plus fort que leur passé douloureux. Les mauvais souvenirs étaient là, mais les bons avaient toujours été plus nombreux et elle espérait bien qu’ils allaient continuer à les multiplier jusqu’à ce que les mauvais souvenirs ne soient plus que ça. Des souvenirs d’un temps révolu. D’un temps qui ne les faisait plus souffrir.

Soledad avait dit oui, et même si cette idée de premier rencard lui semblait encore complètement insensée, aujourd’hui elle se préparait à s’y rendre. Elle ignorait comment allait pouvoir se dérouler ce rendez-vous. Ce n’était pas comme si elle ne connaissait pas Doryan, qu’ils n’avaient pas partagés des mois ensembles, qu’ils ne s’étaient jamais touchés ou embrassés. Comme si elle ignorait qu’il l’attirait et que c’était réciproque. C’était un peu étrange de se dire que ce soit, elle devait occulter tout ça, mais Doryan avait ajouté une règle à ce rencard : pas de baiser, pas de caresse, pas d’intention de coucher. Ca avait été surprenant d’entendre ça de la bouche du pompier, mais ses raisons avaient convaincue la mexicaine, elle était donc prête à jouer le jeu. Enfin, à faire de son mieux pour jouer le jeu. De toute manière, ce n’était pas comme si cette histoire avait commencé de façon classique puisque Doryan avait réussi à partir sans reprendre son numéro. Le comble, il se pointait chez elle, la tannait pour qu’elle l’écoute, mais partait sans son numéro. Elle avait dû lui envoyer un message pour le lui souligner une fois qu’elle s’en était rendue compte, ce qui l’avait tout de même beaucoup fait rire. Non, vraiment, rien n’était normal dans cette histoire, mais au fond c’était peut-être un peu comme la perfection, la normalité manquait un peu d’intérêt. Malgré tout, ce n’était pas parce que le moldu voulait se la jouer rencard sage non mais sérieux qui y croit que Soledad ne devait pas faire d’effort. S’ils voulaient repartir sur une bonne base, elle devait considérer ce rendez-vous comme un rendez-vous lambda. Alors comme chaque fois, elle s’était préparée avec soin, elle avait enfilé une robe qui la mettait en valeur, coiffé ses longs cheveux et appliqué ce qu’il fallait de maquillage. Ceci fait, Soledad était parfaitement satisfaite de son apparence, ce qui lui arracha un sourire quand elle songea qu’avec tout ça, si Doryan n’avait pas envie de l’embrasser, ce serait quand même un peu vexant. Quelle idée il avait eu de décider ça, et encore plus de lui en parler. Ce n’était pas parce qu’elle était d’accord pour jouer le jeu, qu’elle allait soudainement se changer en nonne.

Juste avant que Doryan n’arrive, Soledad s’octroya quelques minutes pour retoucher son rouge à lèvre. Elle avait choisi de porter un rouge foncé qui avait plusieurs avantages : déjà il lui allait parfaitement bien, mais ça c’était une évidence sinon elle ne l’aurait pas porté. Ensuite, il lui rappelait une de ses premières conversations avec Doryan, quand il lui avait sorti que les demoiselles en détresse octroyaient des bisous aux pompiers, laissant leurs joues colorées de leur rouge à lèvres. Et finalement, c’était un moyen de s’assurer que le moldu ne l’embrasserait pas, elle ne voulait pas qu’il abîme son rouge à lèvres, alors il ne fallait pas qu’il y touche. Donc pas de baisers. Certes, c’était peut-être un peu de la provocation, mais ce n’était pas vraiment comme si ça gênait la sorcière. Lorsque l'heure du rencard arriva, Soledad sortit de chez elle, elle ne doutait pas que Doryan était à l'heure. Non seulement ça avait déjà été une plaisanterie entre eux mais en plus ça aurait été du plus mauvais effet qu'il débute leur premier rendez-vous par du retard. Le klaxon qui lui parvint lui arracha à la fois un sourire et un soupir un brin désabusé. Le sourire parce que c'était la preuve que le pompier était là. Le soupir parce qu'elle savait qu'en agissant ainsi il venait d'ameuter la moitié du quartier, et surtout une certaine voisine. La preuve quand Soledad sortit dans la rue et qu'elle leva la tête vers son immeuble, elle vit le rideau bouger à la fenêtre d’Edith. Et voilà, elle était fichue. Bien consciente qu’elle était observée, et qu’elle n’allait pas pouvoir échapper longtemps à la curiosité de la mamie, elle s’engouffra dans la voiture de Doryan qu’elle salua d’un holà souriant. « J’ai acheté un sticker papillon rose pour que la voiture soit reconnaissable facilement, tu regarderas en descendant. » Soledad contempla le moldu un instant, déjà amusée. C’était une drôle de façon de débuter un rencard, mais pourquoi pas, elle n’avait rien contre. Elle n’avait pas fait attention en montant dans sa voiture, mais elle prenait bonne note. Ce n’était pas la première fois qu’ils parlaient de la voiture de Doryan et de sa couleur qui ne la démarquait pas assez des autres. Si les souvenirs de la mexicaine étaient bons, le papillon avait également été le thème qu’elle avait inventé pour leur mariage fictif. Ce rappel de leur passé ensemble remua quelque chose en elle, elle se demanda si c’était volontaire ou si c’était un hasard et qu’elle se faisait des idées. Craignant de faire un faux pas dès les premiers instants de ces retrouvailles, elle choisit un autre angle d’attaque. « Reconnaissable pour moi, ou pour les commères de l’immeuble ? » Autant dire Edith, parce que les autres voisins se fichaient bien de ce qu’elle faisait. Mais la grand-mère, elle, était particulièrement -et étrangement- impliquée dans sa vie amoureuse. Et quand il s’agissait de Doryan, c’était toute une histoire. « Je suis à peu près sûre d’avoir vu Edith à sa fenêtre. Si à cause de toi j’ai le droit à un interrogatoire, je lui file ton numéro. » Ce n’était pas une si mauvaise idée que ça, c’était qu’elle en avait des choses à dire au moldu, Edith, avec tous les remous qu’avait connu leur relation. Un sourire fugace, mais bien provoquant fila sur les lèvres de Soledad. « Il n’y a pas de raison que je sois la seule à me faire interroger. »  

Puisque Doryan avait refusé de lui dire ce qu’il avait prévu pour ce rendez-vous, et pourtant Soledad avait tenté de lui soutirer des informations, Soledad se laissa porter sans vraiment porter attention au paysage qu’offrait les rues de Londres. Il était derrière le volant, il devait donc savoir où il allait. Enfin, c’était ce qu’elle se disait jusqu’à ce que le moldu effectue un demi-tour. Ah, ce n’était jamais bon signe ça. Elle eut un peu plus de doutes quand ils repassèrent une seconde fois au même endroit sans s’arrêter et quand il devint évident qu’il était en train de faire le tour du pâté de maison. Ce qui allait les faire revenir pile au même endroit, encore une fois. « ça faisait longtemps qu’on avait pas fait de la route ensemble, j’en profite. » Soledad tourna la tête vers Doryan, un éclat dans ses prunelles qui disait Ah oui, vraiment ? C’était donc pour ça, qu’il faisait ces demi-tours et revenait sur ses pas ? Pour profiter de faire un peu de route ensemble. Soledad voulait bien admettre que les trajets en voiture avec Doryan étaient toujours agréable -bon à une petite exception mais elle préférait ne plus y penser- et ce même s’il se perdait régulièrement, mais là il en faisait des tonnes. « Oh, donc on se balade pour que tu puisses profiter de ma compagnie ? » Mais bien sûr. D’accord, un trajet en voiture ensemble, c’était toujours sympa, mais posé quelque part au chaud, ce serait tout aussi sympa. Elle roula des yeux avant de reporter son attention sur la route. « Dire que je pensais que tu étais juste perdu. » Ajouta-t-elle avec une expression amusée. Ce qui était quand même un peu étonnant, ils étaient à Londres et Doryan avait beau avoir un sens de l’orientation catastrophique, c’était quand même des rues qu’ils connaissaient bien. Mais ils avaient beau passer devant des cafés, restaurants ou autres endroits propices à un premier rencard, Doryan ne s’arrêtait pas, ce qui plongeait Soledad dans la confusion. Après un nouveau tour, elle se décida à se tourner vers lui. « Tu veux pas me dire où on va ? Je pourrai aider, je connais bien le quartier. » Finit-elle par proposer. Ils se trouvaient dans le quartier du feu Witches Bazaar moldu, donc elle en avait parcouru les rues de nombreuses fois. D’ailleurs ils étaient même passé plusieurs fois devant la vitrine condamnée de la boutique. Ce qui mit le doute à Soledad. « Doryan... » Souffla-t-elle, hésitante. Elle n’était pas sûre d’elle, et pourtant ça lui paraissait évident maintenant. Pourquoi ils étaient là, pourquoi il avait gardé secret le lieu de leur rencard. La réalisation la frappa. « Tu veux aller à l’ancienne boutique, c’est ça ? » Son cœur se mit à battre un peu plus fort dans sa poitrine à cette question.

L’idée qu’ils retournent ensemble au Witches Bazaar moldu fit grimper en flèche la nervosité de Soledad. Elle se demanda soudainement d’où venait cette idée mais elle n’osa pas poser la question. Ca réveillait en elle des sentiments contradictoires. C’était là où tout avait commencé, mais c’était aussi là où tout avait basculé. Soledad ne savait pas ce qu’elle devait en penser. Doryan devait avoir ses raisons, elle savait que s’il avait choisit cet endroit ce n’était pas dans le but de lui faire du mal, mais ça créait en elle une sensation de malaise. Cet endroit était rempli de mauvais souvenirs, de souvenirs douloureux les concernant tous les deux, et elle ne pouvait pas juste faire comme si ce n’était pas le cas. D’autant plus qu’il y avait quelque chose qu’il ignorait. Soledad s’efforça d’ignorer le poids qui venait de se poser sur son estomac et prit une profonde inspiration avant de se lancer. « Tu ne la trouveras pas. C’est, hum… » Mince, comment tourner ça ? Si Soledad n’avait pas eu l’intention de lui cacher quoi que ce soit à propos de sa nature de sorcière et de la magie, elle n’avait pas cependant prévu d’aborder le sujet à peine quelques minutes après l’avoir retrouvé. C’était ce qui avait tout fait exploser entre eux et elle aurait aimé avoir l’opportunité d’amener le sujet un peu moins brutalement. Elle prit une nouvelle inspiration. « La sécurité a été renforcée depuis… » Elle s’interrompit, gênée. Depuis qu’il y était entré par effraction. Depuis le soir où leurs secrets avaient tout fait exploser sur leur passage, leur relation y comprise. Malgré tout, il restait un membre du Blood Circle qui avait réussi à entrer de force sur son lieu de travail, elle n’avait pas pu rester sans rien faire. Dès le lendemain du drame, elle avait contacté le Ministère et les protections magiques autour du lieu avaient été renforcées. Désormais, personne ne pouvait trouver l’adresse sans en avoir pris connaissance sur un papier ensorcelé avant, un peu à l’image du quartier général de l’Ordre du Phénix. Nerveuse, elle observa les réactions de Doryan, elle ne pouvait s’empêcher de se demander si elle venait de tout gâcher avant même que leur rencard ait réellement commencé. Elle espérait qu’il comprendrait, mais en même temps la magie restait encore une équation inconnue entre eux.

« Attends. » Soledad plongea sa main dans son sac et après quelques secondes de recherche, elle en tira une carte de visite. C’était un petit papier beige d’apparence simple, il ne comportait que son nom et l’adresse de l’ancien Witches Bazaar moldu, inscrits en violet foncé. C’était la clé pour accéder au lieu, sans ça, Doryan pourrait continuer de tourner éternellement. Malgré sa nervosité manifeste, Soledad y vit un premier pas vers la confiance qu’ils espéraient retrouver. « Tiens. » Elle profita qu’ils soient arrêtés à un feu rouge pour la tendre à Doryan. « Lis la carte, tu pourras retrouver l’adresse après. » Expliqua-t-elle doucement, sans lâcher le moldu des yeux. Elle lui expliquerait tout s’il le voulait, s’il ne considérait pas ce premier contre-temps comme trop rebutant. Lorsqu’ils arrivèrent devant l’ancienne boutique, Soledad en observa la façade tandis que Doryan manœuvrait pour se garer. Le nom de la boutique avait été retiré pour éviter de nouvelles dégradations mais la mexicaine pouvait toujours en deviner l’emplacement, ce qui lui causa un pincement au cœur. Les planches qu’ils avaient installées ensemble étaient toujours là, ce qui l’envahit d’un sentiment de nostalgie. C’était un vrai maelstrom d’émotion dans le cœur de la mexicaine. Une fois la voiture arrêtée, Soledad arracha ses prunelles de la devanture pour les poser sur Doryan. « Tu es sûr ? »

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Jeu 1 Fév - 20:57
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
Sol
Quel sonorité plus charmante que le holà de Soledad ? Histoire de bien commencer les choses, il lui annonça qu'il avait pensé à elle, afin qu'elle puisse repérer sa voiture facilement, il l'avait décoré d'un magnifique papillon rose. Bon ça n'était pas si utile puisqu'elle semblait l'avoir trouvé même sans cela, l'habitude certainement. Il eut un petit rire sous la remarque tout à fait véridique de Soledad, ça permettait aussi à une certaine commère de pouvoir repérer facilement la voiture de Doryan. Il fallait bien lui faire gagner du temps, il est vrai que la voiture de Doryan n'était pas la plus reconnaissable du monde. Grâce à son idée merveilleuse, à moins que ça soit le fait de klaxonner, elle avait vu dans quelle voiture Soledad s'était engouffrée. Han, elle comptait passer son numéro à la grand-mère. Il ne doutait pas que Soledad aurait le droit à une petite conversation avec l'adorable grand-mère, qu'elle aurait des tonnes de questions. Il la regarda avec un amusement certain « Tu es sûr que tu veux que je réponde à ses questions et que je raconte comment ça s'est passé? » Elle le connaissait pourtant, il avait tendance à en rajouter, beaucoup et puis Edith était tellement emballée par leur histoire qu'il pouvait pousser le truc à fond, en prime vu que Soledad vivait dans son immeuble, c'est elle qui aurait l'immense plaisir de voir la petite grand-mère toquer à sa porte pour s'extasier. Est-ce que vraiment, c'était le bon plan ? En prime, l'idée que Soledad le maudisse en se rendant compte de toutes les âneries qu'il avait osé dire, ça lui plaisait assez.

Le trajet n'était pas censé être long, il le connaissait, il fallait qu’il soit concentré pour ne pas se tromper de rue mais il était plutôt confiant jusqu’à ce qu’il s’aperçoive qu’il n’arrivait pas à mettre la main sur l’endroit qu’il voulait. Voilà qui était un brin surprenant, qu’il soit pourri en orientation, tout le monde était au courant mais là, ça frisait le ridicule. S’il prétendit qu’il profitait qu’elle soit ENFIN de nouveau dans sa voiture pour faire des tours de pâté de maison, le regard de Soledad posé sur sa personne était éloquent sur ce qu’elle pensait de cette excuse bidon. Il hocha la tête, essayant d’avoir l’air convaincu lorsqu’elle répéta ses paroles, non mais c’est pas parce qu’elle n’y croyait pas que c’était faux « Moi ? Perdu, ça m’arrive jamais ça… presque jamais. Je sais où je suis. » C’était ça le pire, il savait où il était mais visiblement, il ne pouvait pas se fier à ses souvenirs. Il secoua la tête négativement la tête à la question de Soledad, il ne voulait pas lui dire, oui, il savait que trop bien qu’elle connaissait le quartier, bien sûr qu’elle le connaissait mais lui aussi ! Moins bien qu’elle mais tout de même. Elle réessaya une nouvelle fois de le convaincre de lui dire mais il secoua la tête, non, il ne craquerait, il ne lui dirait pas et rien de ce qu’elle pourrait dire ne le convaincrait, il trouverait la boutique sans aide. C’était bien mal connaître Soledad que de croire qu’elle ne devinerait pas où il voulait l’emmener, il hocha la tête, n’allant pas non plus lui faire croire que non. Et visiblement, elle avait des choses à dire sur la boutique.

 « Oh. » Si les mots n'avaient rien de violents, rien de méchants, ils eurent quand même un impact négatif sur lui. Il aurait pu tourner ça de façon positive, la remarque était déjà au bord de se lèvres. Chic, je ne me suis pas perdu. Mais, cette phrase ne fut jamais prononcée. Il n'était pas revenu par ici depuis cette soirée d'avril mais ça faisait drôle de se dire que cette boutique il ne la reverrait pas. Il comprenait bien le sous-entendu derrière les mots de Soledad, elle s'était protégée de lui et il l'acceptait sans problème mais ça faisait bizarre de se dire qu'un lieu où il avait mis les pieds plein de fois, un lieu qui était sans aucun doute possible à l'origine de leur entente, il n'y remettrait pas les pieds. Pour autant, il n'allait pas s'arrêter à çà. Il leur fallait un autre endroit, ils pouvaient débouler chez Charly. Enfin pas exactement chez Charly, quoi que ce serait sûrement très drôle oui Charly on vient faire un rencard chez toi, elle allait kiffer. Non disons qu'ils pouvaient aller chez Charly afin d'aller sur le toit, s'ils prenaient plein de couvertures... il aurait fallu un radiateur d'appoint pour être parfait, quel dommage. Il fronça les sourcils, en pleine réflexion, est ce qu'ils devaient faire un détour dans un magasin pour avoir un radiateur et pas mourir de froid ?

Comme si ça l'aidait à réfléchir, il tapotait des doigts sur le volant... Est ce qu'il avait une meilleure option ?   Il bossait ses capacités d'improvisation c'était pas mal en fin de compte, il observait les restaurants pas franchement motivé, en plus il avait la bouffe dans le coffre et puis jamais il pourrait manger la part de Soledad. Charly était la solution miracle, malgré le feu rouge il n'aurait jamais le temps d'écrire un texto digne de ce nom, il allait déléguer à Soledad cette lourde tâche. Alors qu'il allait lui dire tu peux prendre mon téléphone ?  Elle lui demanda d'attendre. Il tourna la tête pour la regarder farfouiller dans son sac et regarda le petit carton qu'elle lui tendait, il s'en saisit, forcément. Il lui fallut les explications de Soledad pour capter que l'adresse indiquée sur la carte était celle de sa boutique. Oh et qu'il y avait son nom aussi, oui il n'avait pas été des plus attentifs. Il retourna la carte, essaya de l'incliner pour voir si l'écriture changeait, fronça les sourcils et se tourna vers Soledad pour lui poser une question mais se fit klaxonner par le type de derrière. Ah ces gens pressés, c'est fou, il redémarra « Ca marche pas Sol, c'est la même adresse que d'habitude. » Il fit néanmoins un nouveau petit tour dans la rue et cligna des yeux complètement déroutés par la présence de la boutique. Il dû s'y prendre à deux fois pour parvenir à bien se garer, son regard étant bien trop attiré par la bâtisse pour que Doryan arrive à se concentrer. C'était incroyable ce petit bout de papier, il ne comprenait pas très bien comment ça fonctionnait mais c'était impressionnant, il lui rendit le papier ayant plein de questions en tête est ce qu'il fallait de nouveau la carte pour revenir ici ? Est-ce que ça fonctionnait que sur les gens comme lui ? Est-ce que si elle perdait cette carte, elle pouvait l'annuler et en refaire une? Tandis qu'il faisait mouvement pour sortir de la voiture avec l'intention de la noyer de questions, la question de Soledad le prit au dépourvu, II arrêta tout mouvement et se tourna vers elle, lisant le doute dans son regard.  « Absolument sûr, viens ça va être cool. » Sa réaction le confortait d'ailleurs dans son idée, le choix du lieu était parfait. Il lui devait de rattraper ses erreurs, de rajouter des souvenirs positifs à cet endroit.

Une fois sur le trottoir, il attrapa le sac avec les plats, tout en la questionnant sur les choses élémentaires « C'est chauffé à l'intérieur ? » Il en gardait un souvenir plutôt frisquet mais il savait aussi que cette sensation était plus due à la douche froide, aux frissons de terreur, qu'à la réalité « Sinon j'ai des plaids. » Bon ça, c'était comme une tenue de rechange et des couvertures de survie, il en avait toujours dans sa voiture. S'il était témoin d'un accident ou même qu'il était trop fatigué pour conduire, il avait toujours de quoi faire. « J'ai aussi pris un micro-onde à mon travail pour faire chauffer les plats ! » Il s'apprêtait à lui raconter la mission commando pour cela, se tournant vers elle à la fois pour lui filer le sac de nourriture, mais aussi pour voir si ça allait ou si elle était une boule de stress. Ah bah l'histoire ne serait certainement jamais raconté et pour cause, son regard venait de se poser sur Soledad. Oh bordel, non mais tout à l'heure, il n'avait pas bien regardé, trop occupé à l'enquiquiner avec cette histoire de voisine un brin curieuse et une fois dans la voiture, il conduisait mais c'est qu'elle était tout en beauté la demoiselle Velasquez, elle avait sorti la robe qui lui faisait des jambes de folies mais ça n'était pas ça qui attirait le plus l'œil, il y avait aussi et surtout son rouge à lèvres. Ça devrait être interdit de mettre un rouge à lèvres qui attirait autant le regard. Il eut bien du mal à se souvenir qu'il fallait la regarder dans les yeux. « Joli rouge à lèvres. » Autant elle avait raison lorsqu'elle disait qu'il ne remarquerait pas forcément si elle se coupait les cheveux, autant le rouge à lèvres, ça ne passait pas inaperçu. D'ailleurs, il avait vu assez souvent Soledad avec du rouge à lèvres, l'avait assez souvent embrassé avec du rouge à lèvres pour savoir que le choix fait n'était pas anodin et c'est malin, maintenant il n'avait qu'une idée en tête poser ses lèvres sur les siennes, sérieux, il devait être sérieux. Être sérieux ça passait par lui refiler le sac de nourriture « Tiens prends ça, je me charge du micro-onde. » Aussitôt dit, aussitôt fait, il avait l'encombrant électro-ménager dans les bras et avançait vers la boutique « Tu pourras me tenir la porte? » Oui, il aurait pu se dépatouiller avec ses pieds, tenir le micro-onde d'une main mais puisque Soledad était là, pourquoi se prendre la tête. S'il marchait derrière elle, ça n'était absolument pas pour la mater, ça c'était un pur hasard que son regard dessine les courbes de la demoiselle, en même temps, la saison était mal choisie pour pouvoir mater, pas simple de mater qui que ce soit quand il y a des manteaux pour atténuer les formes. Doryan en était convaincu, il aurait dû vivre en Australie, là-bas, il ne faisait pas vraiment frisquet et le réchauffement climatique rendait l'île de plus en plus sujette aux incendies. Éteindre les feux, c'était quand même ce qui intéressait le plus Doryan dans son métier... après le faire de plaire aux filles qui n'ont pas de problèmes avec l'uniforme des pompiers mais ça c'était le bonus. Non il marchait derrière parce que c'est elle qui avait les clés, que lui devait fermer la voiture, c'était donc une question de logistique. Une logistique qui permettait quand même de la mater plus ou moins.

Sentant que Soledad ne respirait pas franchement la sérénité, il vint se porter à sa hauteur « Je vais pas te bouffer tu sais. » Un sourire pointa le bout de son nez tandis qu'il se reprenait « Quoi que, peut-être que si mais je doute que tu t'en plaignes. » Il ne put se concentrer sur la réaction physique de Soledad et pour cause, il y eut un bruit de pas un peu précipité, en bon curieux qu'il était, il tourna la tête pour regarder et vit s'éloigner le plus rapidement qu'elle pouvait une jeune femme aux joues franchement aussi rouge que Soledad. Alors ça, c'était trop fort. Il cherchait à faire rougir Soledad et c'était une autre qui rougissait. C'est dont avec un grand sourire provocateur et un petit rire moqueur qu'il entra dans la boutique de la demoiselle. « Je peux poser ça où? » Oui la logique aurait voulu une table, un meuble sauf que le fil électrique était pas extensible, qu'il n'avait pas de rallonges, faut pas exagérer non plus. Il regarda la propriétaire des lieux le regard brillant. Oui, il se doutait qu'être ici avec lui, ça n'était pas dans le top trois des lieux qu'elle aurait choisi. Déjà il aimait bien prendre à contrepied tout le monde mais surtout il ne voulait pas qu'à chaque fois qu'elle passe cette porte, la vision qui l'envahisse soit négative. Oui ça ne changeait strictement rien pour lui, probablement qu'il ne remettrait jamais les pieds ici, mais si elle venait la régulièrement et qu'elle avait cette tête-là, sans oublier les souvenirs de merde, il pouvait essayer, à son échelle, de changer les choses. Une fois le micro-onde installé, la veste posée et Doryan obligé de s'asseoir pour ne pas faire l'inspection des lieux et toucher à tout, il s'adressa à elle, la regardant dans les yeux, il ne fallait surtout pas descendre le regard pour regarder la tenue « J'ai pas pris de bouteilles, avant que tu te dises que c'est scandaleux ou que je suis vraiment le pire rencard de la terre... bon ça en fait tu peux te le dire, c'est réfléchi. Déjà tu as un problème Soledad, tu crois toujours que ce qu'il y a dans mon verre est meilleur que le tien alors qu'on boit la même chose. Et en plus quand je bois j'ai tendance à vouloir faire des câlins. » Oh dans tous les sens du terme, des câlins tout ce qu'il y a de plus innocent mais surtout des câlins pour chauffer et ça risquait de déraper à tout instant, ce qui n'était pas recommandé aujourd'hui.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Sam 3 Fév - 23:11




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Il n'y avait qu'une raison pour laquelle Soledad aurait souhaité garder ce premier rencard avec Doryan secret : éviter l'interrogatoire qu'Edit allait lui faire passer si elle l'apprenait. La grand-mère était absolument adorable, la mexicaine l'adorait, mais elle était aussi la plus grande commère de tout l'immeuble et Soledad savait que si elle apprenait ce qu'elle était en train de faire, elle n'allait jamais la lâcher. Du moins pas avant d'avoir appris les moindres de détails de ce rendez-vous. Pour une mamie, Edith était étonnement tenace et terriblement curieuse -mais ça c'était un peu moins étonnant- Soledad ignorait ce qu'elle avait pu avoir comme carrière professionnelle mais elle l'imaginait très bien en enquêtrice capable d'arracher des confessions à n'importe qui, et aussi les ragots les plus croustillants. Surtout les ragots, en réalité. C'était une évidence, si elle comprenait que Soledad venait s'engouffrer dans la voiture de Doryan, ce serait le sujet de son prochain tea time avec ses copines, juste avant qu'elle ne vienne frapper à sa porte pour un interrogatoire en bonne et due forme. Enfin, Soledad ne savait pas trop ce qu'elle s'imaginait, bien évidemment qu'Edith l'avait vu entrer dans la voiture, Doryan avait attiré l'attention de tout le quartier en klaxonnant. Et maintenant, avec un papillon rose sur la carrosserie il s'était assuré que personne ne puisse plus se tromper sur sa voiture. C'était clair, la mexicaine était fichue ce n'était plus qu'une question de temps avant que sa voisine ne lui tombe dessus. Peut-être une journée avant que ça n'arrive. Deux, si elle avait un peu de chance.

Mais une chose était sure, si elle tombait elle s'assurerait de ne pas tomber seule, elle donnerait le numéro du pompier à Edith pour qu'elle ne soit pas la seule à subir ce sort. « Tu es sûr que tu veux que je réponde à ses questions et que je raconte comment ça s'est passé? » Oh, mais c’était que ça l’amusait en plus cette histoire. Ce n’était pas Doryan qui vivait dans cet immeuble avec une voisine spécialisée dans le potin, ça se voyait. De toute façon, Soledad savait qu’elle ne pourrait pas y couper, il viendrait bien un moment où Doryan et Edith se croiseraient et où il en profiterait pour lui raconter beaucoup de bêtises, ce n’était qu’une question de temps. Et aussi de la manière dont allait se dérouler ce rencard. Mais avant que le moldu ne puisse trop s’emballer à la perspective de sa future conversation avec Edith, il y avait une information à lui rappeler. « Tu es sûr que tu veux te retrouver face à Edith alors qu’elle sait très bien comment ça s’est terminé la dernière fois ? » Souligna Soledad, une légère moue sur les traits. Qu’il ne s’y trompe pas, la conversation qui l’attendait avec Edith n’aurait rien de bien agréable pour lui. Si elle n’était pas entrée dans les détails de leur dernière rupture, Soledad n’avait pas non plus caché les raisons de Doryan. Ah, la mamie l’avait maudit, peut-être même avait-il eu les oreilles qui avaient sifflées ce jour-là. Edith avait placé de grands espoirs dans leur couple, autant dire qu’elle avait été amèrement déçue de leur séparation. Avant de pouvoir en placer une, il allait devoir affronter le courroux de la moldue, ce que Soledad ne trouvait pas très encourageant. Sur ce coup-là, elle n’était pas mécontente de ne pas être à la place de Doryan. Elle aurait peut-être une Edith curieuse à gérer, mais lui aurait une Edith mécontente et ce n’était franchement pas mieux. Soledad haussa les épaules d’un geste fataliste, chacun sa croix.

C’était tout de même un peu étrange de se retrouver de nouveau en voiture avec Doryan. Ca avait un goût de déjà vu, mais en même temps les choses n’étaient plus les mêmes alors Soledad avait l’impression d’être plongée dans un entre deux particulièrement déstabilisant. Elle n’avait pas hésité une seconde à rétorquer à ses propos, tout comme il n’avait pas hésité à s’amuser des siens. Une nouvelle fois, ils retombaient dans leurs habitudes, ils retrouvaient rapidement leurs réflexes, tellement rapidement, tellement naturellement que Soledad en était troublée. Ca avait un côté rassurant, la mexicaine n’allait pas prétendre le contraire, se retrouver avec Doryan c’était facile, c’était agréable. Se sentir ainsi, ça lui rappelait combien ça lui avait manqué. Mais ça montrait aussi l’importance que revêtait ce rendez-vous et tous les doutes qui l’assaillaient quand elle osait se demander ce qu’il se passerait si tout ne se déroulait pas comme ils l’espéraient. Soledad s’efforçait d’ignorer cette interrogation de son mieux et ce ne fut pas bien difficile quand elle fut prise d’un doute d’une nature totalement différente. Ils étaient déjà passés dans cette rue. Et maintenant ils faisaient le tour du pâté de maison. Rapidement, elle dû se rendre à l’évidence, Doryan était paumé. Il pouvait toujours prétendre rallonger leur trajet pour profiter de sa présence, Soledad n’était pas dupe. « Moi ? Perdu, ça m’arrive jamais ça… presque jamais. Je sais où je suis. » Oui, alors ça c’était le mensonge du siècle. Doryan qui prétendait ne jamais se perdre, ça ne marchait pas. Soledad avait été bien trop témoins de toutes les fois où il s’était perdu, même avec un GPS, pour se laisser embobiner comme ça. Elle roula des yeux. « Hum, oui bien sûr. Je vais faire semblant de te croire. » Quand même, se paumer à Londres, il fallait le faire. Même pour le moldu, c’était fort. Il savait où il était, ça Soledad n’avait pas trop de mal à le croire, le quartier était connu, d’elle y comprit, mais il n’empêchait que le moldu ne trouvait pas le lieu qu’il cherchait. Ce qui était quand même un comble, Charing Cross ce n’était pas si grand que ça.

Ce fut justement ce qui fit que Soledad comprit. Si elle connaissait si bien le quartier, c’était parce qu’elle y avait travaillé pendant des années, et même encore aujourd’hui dans un certain sens. C’était là que se trouvait l’ancien Witches Bazaar moldu. C’était là que Doryan voulait la mener. Voilà pourquoi il avait refusé de lui en dire plus avant leur rendez-vous. Parce qu’il ne voulait pas allez n’importe où. D’un hochement de tête, il lui confirma qu’elle avait vu juste. A cette idée, Soledad se sentit aussitôt nerveuse. L’ancienne boutique était emplie de souvenirs pour eux deux et les derniers étaient douloureusement négatifs. Elle ne comprenait pas trop ce qu’avait Doryan en tête, car elle ne doutait pas qu’il devait y avoir une certaine logique derrière cette décision, mais pour être honnête elle n’était pas sûre que ce soit une très bonne idée. Enfin, encore fallait-il qu’ils puissent s’y rendre, puisque pour le moment Doryan était incapable de retrouver l’adresse. Ce n’était pas de sa faute, en fait c’était celle de la mexicaine, à sa demande les protections magiques autours de la boutique avaient été renforcées et désormais plus personne ne pouvait juste en trouver l’entrée. Tout en s’efforçant de repousser son malaise, Soledad exposa la situation au pompier. « Oh. » Elle fit de son mieux pour ne pas se figer à sa réaction, mais c’était plus fort qu’elle. Maintenant elle se demandait si elle avait bien fait de parler aussi tôt de la magie ou de faire référence à ce qu’il s’était passé entre eux en avril dernier. Mais elle n’avait pas voulu lui cacher quoi que ce soit. C’était bien là l’objectif de leur rencard, non ? Néanmoins, ce n’était pas pour autant que c’était facile de lui expliquer qu’elle avait dû se protéger de lui. Sûrement que de son côté il avait lui-même fait ce qu’il fallait pour se protéger d’elle, mais cette idée n’était pas exactement d’un grand réconfort. Bien que mal à l’aise, Soledad prit sur elle et sortit une carte de visite de son sac à main avant de la rendre à Doryan. Après avoir lu l’adresse qui était inscrite dessus, le moldu pourrait de nouveau trouver la boutique. En silence, elle l’observa manipuler le bout de carton. « Ca marche pas Sol, c'est la même adresse que d'habitude. » Sans avoir besoin d’y réfléchir, la mexicaine secoua la tête. L’air perplexe de Doryan était compréhensible, mais c’était surtout parce qu’il n’avait pas encore saisit quelle magie pouvait se trouver sur un simple bout de papier. « Ca va marcher. » Affirma-t-elle doucement. Elle se retint d’ajouter qu’il pouvait avoir confiance en elle sur ce coup-là, c’était justement parce que leur confiance mutuelle avait été détruite qu’elle en était arrivée là. Autant ne pas s’aventurer sur ce terrain-là.

Et ça marcha. Quelques instants plus tard, ils étaient devant l’ancien Witches Bazaar. Soledad aurait pu s’amuser de l’air médusé du moldu, c’était assez drôle à voir en réalité, mais elle était trop préoccupée à l’idée d’entrer ensemble dans ce lieu plein de mauvais souvenirs pour penser à faire la moindre remarque. C’était révélateur de son trouble, elle qui ne manquait habituellement aucune occasion. Etait-il sûr, elle ne pu se retenir de lui poser la question. Parce qu’elle, elle ne l’était absolument pas. « Absolument sûr, viens ça va être cool. » Au moins, lui était plein d’assurance. Ca allait être cool, étrangement Soledad avait un peu de mal à se laisser convaincre. Il fallait dire que la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés ensemble dans ce lieu, ça avait plus tenu du drame que du moment cool, et même si elle avait continué de venir là, le faire avec Doryan était tout de suite différent. Elle se retint de répondre, consciente qu’elle n’aurait pas pu simplement étouffer ses doutes. Malgré tout, Soledad ne voulait pas gâcher leur rendez-vous, alors elle se contenta de sortir de la voiture. « C'est chauffé à l'intérieur ? » Si la question l’étonna dans un premier temps, elle se souvint rapidement que la dernière fois que Doryan était venu, les conditions n’avaient pas été vraiment réunies pour qu’il puisse apprécier le confort du lieu. « Sinon j'ai des plaids. » Au moins, il était prévoyant, ce qui finit par arracher un sourire à la mexicaine. Elle regarda une dernière fois la devanture de l’ancien Witches Bazaar avant de se tourner vers lui. « Bien sûr que c’est chauffé, Doryan, c’est un bureau, pas une grotte. » Déclara-t-elle, une expression amusée sur les traits. Encore une fois, elle décida de ne pas trop s’attarder sur le fait qu’il aurait pu s’en rendre compte la dernière fois. Tout avait été trop vite et trop intense ce soir-là, il y avait eu trop de peur. Aujourd’hui, il pourrait voir que ce lieu était on ne peut plus normal. Enfin, autant que pouvait l’être le bureau d’une sorcière. « J'ai aussi pris un micro-onde à mon travail pour faire chauffer les plats ! » Soledad tourna un regard ébahi vers le moldu. Une seconde elle se demanda si elle avait bien entendu, mais en réalité la question ne se posait pas. Bien sûr que Doryan avait embarqué un micro-onde pour leur rendez-vous. En plus, il avait l’ait terriblement fier de son idée. « Un micro-onde. » Répéta-t-elle lentement. Elle n’en revenait pas. « Mais qui prend un micro-onde à un rencard ? » Ca c’était une question qu’elle ne s’était pas imaginé poser un jour. Certainement, le même mec qui trouvait que c’était une bonne idée de se retrouver dans le lieu où ils avaient vécu le pire moment de leur relation.

« Joli rouge à lèvres. » Soledad releva la tête vers le moldu pour découvrir qu’il fixait ses lèvres. Est-ce qu’il était en train de la mater ? C’était bien possible vu son expression. Son apparence n’avait pas l’air de déplaire à Doryan, loin de là et la mexicaine ne pu s’empêcher de s’en sentir flattée. Elle faisait toujours tourner la tête de Doryan et c’était particulièrement agréable. « Gracias. » Souffla-t-elle doucement, alors qu’un sourire venait étirer ses lèvres. Ca avait été une bonne idée, ce rouge à lèvre, elle en avait la preuve. Non seulement le moldu ne pouvait pas prétendre ne pas le remarquer, mais en plus c’était l’excuse parfaite pour qu’il tienne sa parole de ne pas l’embrasser. « Tiens prends ça, je me charge du micro-onde. » Soledad se saisit du sac que Doryan lui tendait. Le parfum qui en provenait laissait deviner sans trop de mal qu’il s’agissait de nourriture. Comme prévu, il se chargea du micro-onde. « Tu pourras me tenir la porte ? » La mexicaine hocha la tête et fouilla de sa main libre dans son sac pour récupérer les clés du Witches Bazaar et aller ouvrir, heureusement qu’elle les avait toujours avec elle sinon ils auraient été bloqués. Enfin, elle aurait toujours pu transplaner jusqu’à chez elle pour aller les chercher rapidement, mais elle n’était pas à l’aise avec l’idée de confronter aussi brutalement Doryan à la magie. A vrai dire, elle n’était pas à l’aise non plus à l’idée de se retrouver avec lui dans ce lieu, alors ça n’aurait sûrement pas changé grand-chose. « Je vais pas te bouffer tu sais. » Elle tourna brièvement la tête vers Doryan, un sourcil haussé. Le sourire du moldu aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. « Quoi que, peut-être que si mais je doute que tu t'en plaignes. » A ces mots, les clés manquèrent d’échapper des mains de Soledad. Elle se sentit rougir face à l’insinuation qui était parfaitement claire. Cela faisait bien longtemps qu’il ne lui avait pas sortit ce genre de chose -en même temps en pleine rupture ce n’était pas évident- et force était de constater qu’elle n’avait toujours pas appris à ne pas y réagir. Ils étaient à un premier rencard, personne ne balançait ce genre de phrase à un premier rencard. « Doryan ! » S’offusqua-t-elle à mi-voix. Par Merlin, en plus quelqu’un l’avait entendu, la honte. Il allait finir par la tuer, voilà comment allait se terminer ce rencard. Soledad se retourna résolument pour finir d’ouvrir la porte.

Une inspiration plus tard, elle entra et alluma la lumière avant de s’effacer pour le laisser passer. « Entre. » Elle repoussa sa nervosité du mieux qu’elle put, ignora à la fois ses joues un peu trop rouges et le poids qui lui pesait sur les épaules. Un drôle de mélange qu’elle ne s’était pas attendue à ressentir ce soir. « Je peux poser ça où ? » Tout en refermant la porte derrière eux, Soledad désigna le coin de la pièce d’un signe de la tête. « Sur le bureau, il y a de la place et une prise à côté. » Elle s’arrêta, frappée par les souvenirs. Le bureau. Ce même bureau dont il avait forcé la serrure du tiroir quelques mois plus tôt, où il avait découvert son nom sur des papiers du Ministère de la magie. Non, il ne fallait pas qu’elle pense à ça. Sauf que lorsqu’elle se détourna, résolue à ne pas se laisser déstabiliser, ses prunelles se posèrent sur le mur où la balle de Doryan était venue se loger pour s’y bloquer un instant qui lui parut une éternité. Depuis, elle avait fait disparaitre les traces de cet incident, bien évidemment, mais il était difficile de ne pas y penser. Mierda. Soledad déglutit difficilement et s’appliqua à repousser toutes ces pensées néfastes. Juste à côté, Doryan s’affairait tranquillement, posant le micro-onde et se débarrassant de son manteau. Apparemment, elle était la seule à être perturbée par leur présence ici et elle ne savait pas trop ce qu’elle devait en penser. Décidant qu’elle ne pouvait rester plantée là en silence plus longtemps, Soledad déposa le sac que le moldu lui avait confié sur la table basse et retira à son tour son manteau qu’elle alla pendre au porte manteau.

Ceci fait, Soledad vint s’assoir à son tour sur le canapé, à une sage distance du moldu. « J'ai pas pris de bouteilles, avant que tu te dises que c'est scandaleux ou que je suis vraiment le pire rencard de la terre... bon ça en fait tu peux te le dire, c'est réfléchi. Déjà tu as un problème Soledad, tu crois toujours que ce qu'il y a dans mon verre est meilleur que le tien alors qu'on boit la même chose. Et en plus quand je bois j'ai tendance à vouloir faire des câlins. » La mexicaine haussa les sourcils en entendant le petit laïus de Doryan. Alors là, elle ne savait pas bien par où commencer. Qu’il ait choisi de ne pas emmener d’alcool avec lui n’était pas un problème, Soledad pouvait parfaitement s’en passer, ce n’était pas ça qui allait l’empêcher de passer une bonne soirée. Mais le reste… Le reste il la cherchait, non ? Il aurait pu se contenter de prévenir qu’il n’avait pas pris d’alcool volontairement, mais non, il avait fallu qu’il ajoute le reste. Il allait donc falloir que Soledad remette deux trois choses au clair. « Ce qui est scandaleux c’est que tu commences un premier rencard en me balançant que j’ai un problème. Tu es sûr que tu veux que ça se passe bien ? » Elle eut un sourire un brin provoquant. Soit il n’avait pas connu tant de premiers rencards que ça -si elle savait- soit il comptait un peu trop sur le fait qu’ils se connaissaient déjà plus que bien. Un petit rappel allait donc être nécessaire, ça tombait bien, Soledad avait connu assez de premier rendez-vous pour ça. « Tu as l’air d’avoir besoin d’un peu d’aide alors je t’explique, normalement à un premier rencard on essaye de se faire bien voir, alors il vaut mieux faire des compliments que l’inverse. » Un petit conseil, c’était gratuit. Et si au passage Soledad pouvait récupérer quelques compliments, elle n’était pas contre. C’était toujours agréable. Dire qu’il était si bien parti avec cette histoire de rouge à lèvre. Ceci expliqué, elle enchaina « Et je ne vois pas de quoi tu parles, je n’ai pas de problème. » Ah oui, c’était quand même important de le souligner. Pendant le temps où ils avaient été ensemble, le verre de Doryan avait été le sien voilà tout. Et si l’inverse n’avait pas forcément été vrai, c’était juste parce qu’il n'était pas aussi adroit qu’elle pour piquer les verres, elle n’y pouvait rien. Il fallait qu’il s’y fasse, c’est tout.

Son honneur défendu, Soledad pouvait maintenant passer à la suite. Non pas défendre celui de Doryan, mais rétablir une autre vérité. « Pas la peine de mentir, que tu aies bu ou pas, tu as tout le temps tendance à vouloir faire des câlins. » Elle haussa un sourcil, le défiant de la contredire. Certes, l’alcool désinhibait mais avec elle, Doryan avait toujours été du genre tactile et partant pour des câlins, qu’ils mènent à plus ou pas d’ailleurs. S’il osait dire le contraire, elle ne le croirait pas. Ca avait beau être un premier rencard, ils avaient tout de même connus huit mois de relation, et ça ne s’oubliait pas comme ça. Du moins pas pour Soledad. Il y avait aussi autre chose qu’elle n’avait pas oublié. « Ce soir ça n’arrivera pas. » Souligna-t-elle. Il s’en était assuré en lui disant qu’il souhaitait un rencard sans baiser ou caresses et elle ne l’avait pas oublié. Elle lui adressa un sourire un peu effronté avant de se détourner pour poser son regard sur le sac qu’il avait emmené. « Alors, qu’est-ce que tu nous as prévu ? » De quoi manger si elle en jugeait par le parfum qui s’en dégageait. Un parfum très agréable qui lui donnait encore plus envie de savoir ce qu’il avait emmené. Après s’il prenait sa question au pied de la lettre et avait envie de lui dévoiler s’il avait d’autres plans pour la soirée non, pas coucher ensemble elle n’était pas contre. Mais il y avait tout de même autre chose qu’elle se demandait, quelque chose qui la taraudait et qu’elle savait parfaitement qu’elle le cachait très mal. Elle prit une inspiration avant de se lancer. « Doryan, pourquoi tu as tenu à ce qu’on vienne ici ? » Elle ne précisa rien de plus, c’était inutile, elle savait très bien qu’il comprendrait tout ce que cette question impliquait. Ce à quoi elle faisait référence. Il ne pouvait l’ignorer. Soledad reposa ses prunelles sur Doryan et plongea ses prunelles dans les siennes. Elle avait besoin de comprendre, ensuite elle pourrait passer à autre chose. Ca lui semblait être un premier pas nécessaire pour qu’il puissent être sur la même longueur d’onde.


CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Dim 11 Fév - 18:40
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Il semblerait que Doryan ait oublié un détail des plus importants, Soledad n’avait pas tenu sa langue, pourquoi l’aurait-elle fait on se demande, la conséquence de ses bavardages c’est que miss Edith était au courant de leur séparation. C’est sûr que vu ce qu’elle voulait pour les deux loustics, elle n’avait pas dû apprécier la nouvelle. Néanmoins, il n’était pas des masses perturbé par cette information et s’il fallait écouter Edith lui râler dessus que ça ne se faisait pas, qu’il se comportait pas bien, qu’il devait se marier avec Soledad et non pas venir la voir une fois par semaine pour se la taper, il la laisserait dire. Après tout, il ne faut jamais empêcher les anciens de ronchonner, ça leur permet de vivre plus longtemps. En plus, puisqu’il venait chercher Soledad et l’emmener quelque part, qu’elle l’avait vu faire, que Soledad avait bien dû mentionner que ça la soulait d’être un plan cul pour son ex… ou un plan cul tout court, faudrait qu’il lui demande ce qui la gênait exactement mais peut-être pas ce soir, c’est bof pour un premier rencard de poser ce genre de questions. Bref, ça n’est pas le sujet puisque Soledad était toujours on ne peut plus clair et que malgré tout, il avait réussi à la faire monter de son plein gré, c’est bien que les choses avaient évolué entre eux. Et puis Edith, elle était bien marrante, elle était seule, elle n’avait pas de copain à ce que Doryan sache, c’est donc qu’elle avait un plan cul ou alors elle ne faisait rien mais c’était inconcevable pour Doryan donc hein, les remarques alors qu’elle faisait à coup sûr pareil, ça lui passait carrément au-dessus. C’est donc avec un immense sourire qu’il répondit à Soledad « Même pas peur. »

Ce dont il aurait dû avoir peur, c’est de ne pas réussir à trouver son chemin. Quand il partait en soirée ou qu’il allait dans des endroits où il n’était jamais allé – ou tout du moins pas régulièrement – ça n’était pas vraiment un problème. Bon c’était toujours contraignant d’arriver en retard mais, à force, les gens s’étaient pour le moins habitués et ne faisaient plus de remarques. Aujourd’hui, c’était dérangeant pour deux choses, la première la boutique de Soledad il y était allé un paquet de fois, la seconde étant donné que c’était une surprise, une surprise qui ne ferait pas plaisir à Soledad mais une surprise quand même, il ne voulait rien dire. Sauf qu’à force de tourner en rond, il paraissait forcément perdu, ce qu’il était et s’il essayait de faire croire que non, Soledad avait bien trop souvent été sa copilote pour ne pas se rendre compte qu’il l’était. Surtout que régulièrement, il lui filait le volant pour qu’ils arrivent sans trop de péripéties. Mais aujourd’hui, il n’était pas vraiment perdu, il savait où il était, enfin, il avait l’impression mais il se trompait juste de rue, il fallait qu’il retrouve la bonne. La surprise tomba à l’eau, étonnant tiens, lorsque Soledad capta où ils étaient. Non mais voilà aussi, tout ça parce qu’il s’était trompé de rue plusieurs fois… tu parles d’une surprise, c’était gâché à cause d’un sens de l’orientation nul. En fait, non, son sens de l’orientation n’avait rien à voir là-dessous, il était question de magie. Ce n’est pas qu’il ne trouvait pas, c’est qu’il ne pouvait pas trouver. Il ne s’était pas préparé à ce cas de figure, il connaissait pourtant la magie mais ça ne lui était pas venu à l’esprit et il s’en trouvait fort décontenancé. C’est son idée qui tombait à l’eau et il fallait rebondir, rebondir rapidement afin de ne pas tout gâcher. Alors qu’il cherchait un nouveau lieu pour les accueillir, Soledad lui vint en aide, ne le laissant pas tomber face à rebondissement pour le moins imprévu, elle avait une idée ou plutôt, une carte avec l’adresse de sa boutique. Oui alors, merci Soledad mais elle venait de dire qu’il ne pouvait pas y aller, l’adresse ne changeait pas, ça ne fonctionnait pas super bien sur les mordus la magie. D’après elle, ça allait marcher, il fit un nouveau petit tour, parce que c’était super marrant de tourner en rond et alors qu’il cherchait une place pour se garer et mieux regarder le papier qu’elle lui avait tendu, il tomba sur la boutique. Alors ça, c’était quand même formidable. La boutique était quand même grande, même très grande et genre elle pouvait apparaître et disparaître. Forcément, il avait plein de questions, voulant tout comprendre mais peut-être pas pour le moment, déjà parce qu’ils risquaient d’avoir des problèmes s’ils parlaient magie dans la rue mais aussi parce que Soledad était anxieuse, impossible pour elle de le cacher.
Comme à son habitude, Doryan était plutôt confiant en réalité, la seule chose qui l’intéressait à cet instant c’était de savoir s’ils devaient prendre plein de couvertures ou si c’était chauffé à l’intérieur. Bien sûr que c’était chauffé, c’était un bureau pas une grotte. Il se retint de dire que le bureau en question disparaissait comme la grotte d’Aladdin donc c’était un mauvais exemple mais jugea préférable de ne rien dire à ce sujet. A la place, il préféra s’extasier sur le fait qu’il avait pensé à tout, avec un peu d’aide néanmoins, il avait ramené un micro-onde, franchement c’était pas trop génial ? D’après Soledad, c’était visiblement pas dans le top trois des trucs que l’on ramenait à un rencard. « Les gens prévoyants, je suis désolé que tes rencards aient jamais été prévoyant, heureusement que je suis là pour remonter le niveau. En plus, j’aime pas manger froid. » Enfin ça dépendait de ce qu’il mangeait bien sûr que de la glace à la fraise chaude, c’est dégueu mais il faisait trop frais pour se nourrir de glaces. Alors qu’il eut très envie de lui raconter comment il s’était retrouvé avec un micro-onde dans sa voiture mais se retrouva quelque peu occupé à mater Soledad, non ça n’était pas de sa faute à lui, elle avait mis un rouge à lèvre qui empêcherait même un prêtre de se concentrer sur autre chose que sur ses lèvres. Bien sûr qu’il lui fit un compliment et en retour il eut le droit à l’entendre parler espagnol et alors ça, c’était toujours la plus belle sonorité du monde. Ce qui était par contre très embêtant, c’est qu’il avait déjà le réflexe de venir l’embrasser et il dû inspirer profondément pour ne pas céder à cette pulsion. A la place mieux valait-il se concentrer sur la nourriture et le micro-onde. Etape un, refiler le sac de nourriture à Soledad, étape deux, prendre le micro-onde, étape trois demander à Soledad de tenir la porte et étape quatre, faire rougir Soledad. Mais quel talent mais c’est incroyable, une insinuation, une seule et la demoiselle était déjà rouge tomate, c’était si beau et même son Doryan sur un ton offusqué était des plus mignons.

C’est avec un immense sourire qu’il pénétra dans les lieux, se payant un peu sa tête « Toujours aussi mignonne quand tu rougis. » avant de se montrer plus sérieux et de demander où il pouvait poser ce qu’il avait des mains, c’est pas que c’était encombrant mais un peu tout de même. Il déposa délicatement le micro-onde sur le bureau et en moins de quelques secondes il était branché et Doryan regarda tout ça fièrement, il n’y a pas à dire c’était une bonne idée. Il faudrait qu’il pense à faire une photo pour montrer à Mike où le micro-onde avait fini pour la soirée. Il prit le temps de retirer sa veste et de l’accrocher avant de s’asseoir sur le canapé. S’il s’appliquait pour que tout paraisse le plus normal possible, il sentait bien que Soledad, de son côté était tout sauf sereine, impression confirmée par le fait qu’elle s’assied à bonne distance de lui. Eh bah, effectivement ils allaient devoir retravailler la confiance parce que c’était scandaleux qu’elle fasse ça, non mais elle ne voulait pas s’asseoir sur le fauteuil aussi pendant qu’elle y était ou chacun dans un coin de la pièce comme des enfants pas sages ? Il préféra la prévenir qu’il n’avait pas pris de boissons alcoolisées, bon en vrai pas de boissons du tout, ça n’était pas un oubli, plutôt qu’il s’était dit que s’ils ne voulaient pas finir par faire l’amour sur le canapé, c’était recommandé. Au moins, le fait qu’il vienne l’enquiquiner sembla faire réagir Soledad qui  non seulement rétorquait mais qui souriait, ce qui était une très bonne nouvelle. Il hocha la tête, bien sûr qu’il voulait que ça se passe bien, l’experte des rencards en profita pour lui faire un cours sur ce qu’il fallait faire ou non lors d’un premier rencard « Tu veux dire que tes rencards, ils passaient leurs temps à vouloir se faire bien voir plutôt qu’à être eux même? Tu m’étonnes que ça n’ait pas marché, ah la déception doit être vive quand le rencard est fini et qu’ils font plus de compliments parce que c’est dans la poche. » Puis ça devait être super chiant d’avoir un gars qui essayait de tout faire à la perfection mais bon si elle préférait ça, il voulait bien essayer et être chiant à mourir, raison pour laquelle, il s’efforça de prendre cet air niais de fou qu’il avait pu constater sur le visage de pleins de gars lorsqu’ils étaient aux restaus avec leur copine ou future copine et répondit à sa phrase avec ce ton tout aussi niais « Non, c’est vrai, t’as pas de problèmes, t’es magnifique quand tu piques mon verre et que tu le bois. J’adore tes yeux qui pétillent en constatant qu’une fois de plus ta victoire est nette et que personne ne peut la contester. » C’était ce genre de rencard qu’elle voulait passer ? Oh bordel ce qu’ils allaient se faire chier… et en plus il n’y aurait pas de câlins, oui oui, qu’il ait bu ou pas bu, il était câlin… elle n’était pas obligée de préciser ce détail, ça ne se fait pas. « C’est parce que tu es trop belle pour que je puisse te résister. »  Ah, il avait failli dire mon amour, non pas encore Doryan voyons beaucoup trop tôt. Il leva les yeux au ciel lorsqu’elle précisa que ça n’arriverait pas, c’est sûr qu’avec ce genre de phrases, il ne voyait pas comment il pourrait donner envie à qui que ce soit d’être embrassé ou de finir la soirée à faire l’amour sur le canapé.

Qu’est ce qu’il avait prévu ? Ah ça c’était bien plus intéressant que d’être le rencard idéale – rappelons qu’en plus elle était toujours sur le marché la première fois qu’ils avaient fini en couple, signe que vraiment ses rencards étaient naze - . Il jeta un coup d’œil au sac plastique avant de dire enjoué  « J’ai cherché ce que tu aimais manger mais surtout où je n’aurais pas envie de piocher dans ton assiette parce que je crois que les gens dans les rencards, ils font pas trop ce genre de choses. » Forcément, ils avaient l’air décidé à se montrer sur leur plus beau jour « J’ai donc pris les trucs qui sont franchement beaucoup trop épicés pour moi, au moins, je suis sûr que je risquerais pas de te dire je peux goûter. » Non non, vraiment, il avait déjà essayé plein de fois mais la bouffe préférée de Soledad, c’était immangeable, ça détruisait le palais, il ne comprenait pas comment elle faisait mais puisqu’elle aimait, il ne voyait pas pourquoi il ne lui ferait pas plaisir en prenant cela, il savait ce qu’elle appréciait, autant en profiter. Surtout que pour le moment, il avait bien conscience que ça n’était pas le top du top pour Soledad d’être là. Bien sûr qu’il se serait expliqué sur pourquoi ce lieu précisément mais Soledad ne fut pas des plus patientes, signe évident qu’elle était dépassée par la volonté de Doryan de l’emmener ici. « J'aime bien cet endroit. » ça pouvait surprendre, il en avait conscience et si c'était une réponse parfaitement recevable, qui se suffisait à elle même, il se doutait que pour Soledad, ça ne serait pas suffisant. « Ce regard que tu as, ces doutes dans la voix c'est la raison pour laquelle j'ai fait ce choix. » Il cessa de regarder autour d'eux pour se concentrer sur elle « Une soirée, ça ne définit pas qui je suis. Je suis venu ici des dizaines de fois et il ne s’est rien passé. » Certes ça avait bien changé et pour être honnête il ne reconnaissait rien. Il ne voulait pas être étranger à sa vie, cette volonté qu’elle avait eu de ne pas juste être son plan cul, cette envie de former en couple, il ne voulait pas être à l’écart de cette vie qu’elle menait. « Je sais que la dernière soirée, c’est ce souvenir qui reste gravé et je ne veux pas que ça soit ce souvenir-là que tu aies de moi. » Il ne pouvait pas revenir en arrière mais, ils pouvaient fabriquer un nouveau souvenir ici, un souvenir d’un rencard qui ne ressemblait pas vraiment à un rencard, une soirée qui leur ressemblait en tout point où ils se cherchaient, où ils se trouvaient, où ils s’amusaient. Il posa son regard sur le canapé ou plutôt, sur l’espace vide entre deux. Il n’y avait que cette distance qui ne leur ressemblerait, ok qui ne ressemblerait pas à Doryan. « Je veux qu’à la fin de la soirée, tu sois capable d’être dans ce canapé sans que les souvenirs négatifs t’assaillent. Je veux que les fois où tu reviendras ici, tu te souviennes de cette soirée là et que tu souris parce que si pour moi c’est juste un endroit sympa qui m’a fait rencontrer » il eut un petit silence parce qu’il cherchait comment la qualifier et finalement, c’était tellement simple de revenir aux sources qu’il dit tout simplement « mon amoureuse, toi, tu y passes du temps dans le cadre de ton travail et c’est important que tu ailles au travail en souriant. » Il avait cependant autre chose à dire, quelque chose qui était totalement scandaleux lorsqu’il y réfléchissait « Bon, j’avoue que ça aurait été  plus drôle si à chaque fois que tu mettais les pieds ici, tu nous voyais en train de faire l’amour sur ton canapé. » Il lui jeta un regard moqueur « Tu es mignonne avec les joues rouges après tout. Mais, ce sera pas pour ce soir ce genre de souvenirs. » Ils auraient bien le temps de refaire des souvenirs si cette soirée se terminait par eux deux en couple. Et si ça ne fonctionnait pas, au moins, il aurait fait ce qu’il fallait pour elle.  
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Ven 16 Fév - 15:48




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je devine où je vais
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Doryan n’avait pas peur d’Edith… Mais quelle erreur. Très clairement il n'avait pas assez côtoyé la moldue pour pouvoir affirmer ça avec autant d'assurance. Il fallait dire que la dernière fois qu'il l'avait vu, elle avait une jambe cassée et avait dû être transportée à l'hôpital, elle n'avait pas été au top de sa forme malgré ce qu'elle avait laissé paraître. Soledad le savait bien, la mamie avait encore plus de répondant en temps normal. Ce que Doryan avait vu ce jour-là, ça n'avait pas été grand-chose. Face à une Edith en forme, ça aurait été bien différent et il n'aurait peut-être pas été aussi détaché à l'idée d'être de nouveau face à elle. Il fallait dire que Soledad ne lui avait pas caché leur rupture et surtout les raisons qui les avaient menés là. Oh elle n'avait pas exagéré et donné tous les détails à la grand-mère, juste assez pour qu'elle en comprenne les grandes lignes. De toute façon ça avait été suffisant pour qu'Edith peste et râle comme s'il avait s'agît de son propre couple. Qu'est-ce que cela devait être avec ses enfants et petits-enfants, Soledad s'était franchement posé la question. Il fallait dire qu'elle avait rarement vu quelqu'un s'investir autant dans cette relation et y placer autant d'espoir. Encore moins une voisine. Dire qu'Edith avait été jusqu'à parier sur leur mariage, ça voulait tout dire. Franchement, Doryan aurait dû être plus inquiet que ça, Edith n'était pas du genre à lâcher prise et même si aujourd'hui ils avaient décidé de se laisser une nouvelle chance, il allait déjà devoir répondre de ses agissements précédents et si Soledad avait dû faire un pari à son tour, elle aurait parié que ça n'allait pas être une partie de plaisir. Même si elle y était habituée, l'assurance de Doryan la laissait sceptique. Enfin s'il voulait se faire taper sur les doigts par une mamie ultra motivée à les voir marier,  c'était son choix.

Alors qu'ils avançaient dans les rues de Londres, enfin plutôt qu'ils faisaient des tours et des détours puisqu'il apparut rapidement que Doryan avait réussi à se perdre, le scepticisme changea de camps. En réalité Doryan n'était pas perdu, c'était la magie qui l'empêchait de trouver le lieu qu'il cherchait, et la carte que Soledad lui avait donné allait servir à changer ça. Il pouvait être sceptique autant qu'il voulait, la mexicaine n'avait aucun doute quant à la suite des évènements. Tout simplement parce que c'était elle qui en était à l'origine. Enfin les agents du ministère de la magie qui étaient venu renforcer les sortilèges de sécurité de l'endroit, mais l'idée était là. Elle savait que cela allait marcher et c'était le plus important. Son assurance était néanmoins teintée d’un peu d'anxiété à l'idée que Doryan souhaitait l'emmener dans l'ancien Witches Bazaar, lieu qui n'était plus exactement très positif pour eux. Même s'il semblait convaincu que ça allait être cool, la sorcière devait avouer qu'elle n'était pas aussi sûre que lui. Comme Soledad s'y était attendue, une fois la carte lue, le pompier trouva immédiatement l'ancienne boutique. Par contre, elle ne s'était absolument pas attendue à le voir sortir un micro-ondes du coffre de sa voiture. Sérieusement, qui pensait à emmener un micro-ondes à un rencard ? Encore plus à un premier rencard. Soledad n'avait jamais vu ça et pourtant, elle en avait fait des rencards. « Les gens prévoyants, je suis désolé que tes rencards aient jamais été prévoyant, heureusement que je suis là pour remonter le niveau. En plus, j’aime pas manger froid. » Soledad haussa un sourcil, observant le moldu qui avait l'air malin avec son électroménager dans les bras en pleine rue. Franchement est ce que Doryan s'entendait ? Ce n'était plus être prévoyant à ce stade, il fallait toujours qu'il exagère. Un peu plus et la mexicaine aurait pu lui demander s'il avait pensé à prendre un frigo pour stocker le dessert en attendant mais finalement elle choisit une autre approche. « Mes rencards ont toujours été assez prévoyants pour m’emmener dans un restaurant, ou au moins un bar. » Lança-t-elle en haussant les épaules. Repérer et réserver un restaurant, avoir une idée d'un endroit où se balader, ça c'était être prévoyant. Mais comme d'habitude, il fallait que Doryan sorte des normes, ce dont Soledad ne se plaignait pas vraiment en réalité, cela la faisait plus sourire qu'autre chose. Cette manie qu'avait le moldu de toujours aller plus loin que nécessaire n'était pas pour lui déplaire. Si elle l’embêtait avec ça, c'était essentiellement pour la forme.

Si Soledad aurait pu rougir face au compliment de Doryan -oui c’était un compliment, elle avait choisi de le prendre comme tel alors s’en était un- elle se contenta de sourire et de le remercier. Son choix de colorer ses lèvres n’était pas simplement pour faire joli -même s’il était vrai qu’il était très joli son rouge à lèvres- mais il lui serait aussi bien utile si jamais le pompier oubliait l’engagement qu’il avait voulu prendre pour ce premier rendez-vous. Bon, cela fonctionnait pour elle aussi, mais étrangement selon elle si quelqu’un devait faire un faux pas ce soir, elle avait plus l’impression que cela serait Doryan. Au final, ce fut aux propos suivants de Doryan que Soledad rougit. Il fallait dire qu'il faisait fort avec ses insinuations et que la brune s'en trouva totalement prise au dépourvue. Non seulement ils étaient en pleine rue, ce n'était absolument pas l'endroit pour ça, mais en plus ils venaient tout juste de se retrouver. Le rencard venait a peine de commencer qu'est-ce que cela allait être plus tard ? Un peu naïvement elle n'avait pas imaginé que Doryan retomberait dans ce travers, du moins pas aussi vite, mais elle aurait dû s'y attendre. Après tout ce temps, elle avait perdu l'habitude et cela se vit tout de suite sur ses joues. Bon d'accord elle ne s'habituerait certainement jamais à ces provocations du pompier, même si elle affirmait régulièrement le contraire pour l'embêter. Puisque cette fois elle ne pouvait certainement pas avancer ça, elle se détourna pour ignorer le sourire de Doryan, se concentrant plutôt sur l'ouverture de la porte. « Toujours aussi mignonne quand tu rougis. » Oh mais c'était qu'il continuait en plus. Un jour ça n'arriverait plus, voilà. Puisque ce jour n'était pas aujourd'hui, Soledad se contenta de rouler des yeux. Elle aurait pu ignorer la provocation, ne pas entrer dans le jeu de Doryan, mais c'était plus fort qu'elle. « Et toi, toujours aussi intenable. » Marmonna-t-elle tout en refermant la porte derrière eux.

A l'intérieur, Soledad indiqua à Doryan qu'il pouvait poser son chargement sur le bureau. Le bureau dont il avait force le tiroir quelques mois plus tôt, situé dans l'endroit où leur histoire avait été réduite en cendre. La mexicaine avait beau faire de son mieux, elle ne pouvait pas ignorer le passif négatif qui s'était déroulé dans cet endroit et tout ce qui en avait découlé. Elle ne parvenait pas à trouver de sens à leur présence ici ce soir. Ils voulaient retrouver une confiance mutuelle, reconstruire quelque chose entre eux, mais alors pourquoi se rendre dans l'endroit pile où tout avait été réduit à néant ? Elle ne comprenait pas et en toute honnêteté elle avait du mal à faire comme si de rien n'était. Contrairement à Doryan qui paraissait avoir l'esprit tranquille. Pourtant Soledad savait qu'il n'avait pas oublié cette soirée, que chez lui aussi les souvenirs étaient présents. Ce n'était pas le genre de moment qui s'oubliait aisément, Soledad pouvait l'affirmer pour avoir elle même tenté d'oublier. Cela avait été une entreprise vaine. Pourtant ce soir il allait falloir qu'elle réussisse à en faire abstraction, qu'elle arrive à se détendre pour laisser cette soirée se dérouler et surtout en profiter. Elle était là pour que Doryan et elle se laissent une nouvelle chance, pas pour ressasser le passer. L'occasion de se changer les idées se présenta rapidement puisque le moldu trouvait que la meilleure manière de commencer un premier rencard était en la critiquant ouvertement. Selon lui elle avait un problème. Non mais franchement c'était ridicule de dire ça, c'était absolument faux et en plus ce n'était pas comme ça qu'on commençait un rencard, à croire que Doryan ne souhaitait pas que ça se passe bien. « Tu veux dire que tes rencards, ils passaient leurs temps à vouloir se faire bien voir plutôt qu’à être eux même ? Tu m’étonnes que ça n’ait pas marché, ah la déception doit être vive quand le rencard est fini et qu’ils font plus de compliments parce que c’est dans la poche. » Soledad roula des yeux. Voilà, il fallait toujours qu'il exagère. Elle aussi, elle avait tenté de se faire bien voir des parents Rosebury lors de leur première -et unique- rencontre, et pourtant elle avait aussi été elle-même. La mexicaine fronça les sourcils ne voyant Doryan afficher une mine des plus étranges. Mais qu'est-ce qu'il lui arrivait encore ? « Non, c’est vrai, t’as pas de problèmes, t’es magnifique quand tu piques mon verre et que tu le bois. J’adore tes yeux qui pétillent en constatant qu’une fois de plus ta victoire est nette et que personne ne peut la contester. » Les sourcils de la brune passèrent de froncés à haussés. D'accord, si elle s'attendait à peu près à tout avec le pompier, elle n'avait pas vu cette petite mascarade venir. Ses rencards n'avaient pas un air aussi stupide, qu'est-ce qu'il s'imaginait.

Loin de se laisser démonter, Soledad lui adressa un sourire douceâtre. « Tu vois, c’était pas si compliqué que ça. » Puisque Doryan voulait jouer à ce petit jeu-là, elle n'allait pas l'en empêcher. C'était tout de même très agréable de l'entendre lui faire des compliments, elle n'avait pas de raison de l'arrêter. Bon, leurs petites joutes verbales lui manqueraient vite mais ça changeait un peu. Surtout que Soledad savait qu'il n'en pensait pas un mot, ou du moins pas comme ça, alors il reviendrait vite le temps où il lui râlerait dessus pour lui avoir piqué son verre. Ce qu'elle n'allait certainement pas s'arrêter de faire. Là ou lui, allait devoir s'empêcher de lui faire des câlins, alcool ou pas. « C’est parce que tu es trop belle pour que je puisse te résister. » D'accord, les compliments c'était agréable, mais là il exagérait quand même pas mal. Elle se contenta donc de hausser les épaules l'air de dire qu'elle était parfaitement au courant. Puisqu'elle n'allait pas passer la soirée à écouter Doryan la couvrir de compliments, toujours très agréables mais aussi teintés d'un peu trop de moquerie, Soledad chercha à savoir ce que le moldu avait prévu pour la soirée et notamment dans les sacs qu'il avait emmenés. Au moins cette conversation la semblait plus le motiver. « J’ai cherché ce que tu aimais manger mais surtout où je n’aurais pas envie de piocher dans ton assiette parce que je crois que les gens dans les rencards, ils font pas trop ce genre de choses. » La mexicaine eut un sourire furtif, ça lui faisait plaisir de savoir que Doryan s’était souvenu de ce qu’elle aimait manger, c’était une petite attention qui la touchait. Quant au reste, ce n'était pas faux et en même temps ça ne l'aurait pas dérangée le moins du monde de partager un peu avec Doryan. Signe que cette idée de premier rencard entre eux était essentiellement ça, une idée. « J’ai donc pris les trucs qui sont franchement beaucoup trop épicés pour moi, au moins, je suis sûr que je ne risquerais pas de te dire je peux goûter. » Un léger rire accueillit ces paroles et surtout les souvenirs qu’elles faisaient remonter. Plus d’une fois Doryan avait tenté de piocher dans certains de ses plats, allant jusqu’à arguer que lui aussi il pouvait manger épicé. A la différence qu’ils n’avaient clairement pas la même définition du terme épicé. Chaque fois Doryan en avait souffert et chaque fois, Soledad avait bien rigolé. Avant de lui tendre un verre d’eau ou un peu de pain, il ne fallait pas exagérer non plus. « J’avais oublié que tu ne pouvais pas manger épicé sans manquer de mourir. Sinon j’aurais partagé avec toi, mais c’est un trop grand risque. » Elle eut une moue un brin moqueuse. Ah les anglais et les épices. Autant faire en sorte que cette fois il n’y ait pas de visite à l’hôpital.

Même si Soledad avait véritablement envie que cette soirée se passe bien et qu’elle soit pour eux l’occasion de retrouver ce qu’ils avaient perdu, elle devait admettre que ce n’était pas si simple que ça. Se retrouver ici, avec Doryan, ce n’était pas anodin et surtout ça ne la mettait pas vraiment à l’aise. C’était le moldu qui avait choisi cet endroit, ils n’étaient pas là par hasard, mais elle avait du mal à comprendre pourquoi exactement il avait souhaité revenir ici après tout ce qu’il s’était passé. Soledad était consciente qu’elle ne pourrait pas juste mettre ce malaise de côté alors plutôt que de passer la soirée à se torturer, elle se décida à lui poser la question. « J'aime bien cet endroit. » La réponse du moldu lui fit ouvrir de grands yeux surpris. Il aimait cet endroit. Cet endroit où leur couple avait explosé, où il l’avait menacé d’une arme, où ils avaient eu peur l’un de l’autre. Soledad fronça les sourcils, encore plus perdue que quelques secondes plus tôt. « Vraiment ? » Souffla-t-elle faiblement. Ce lieu n’était-il donc pas rempli de mauvais souvenir pour lui ? Synonyme de la chute de leur histoire ? Ce n’était même plus le Witches Bazaar qu’il avait connu, c’était un endroit nouveau, qui n’avait rien à voir. Tout avait disparu, tout avait changé. Et pourtant Doryan ne semblait avoir aucune hésitation. « Ce regard que tu as, ces doutes dans la voix c'est la raison pour laquelle j'ai fait ce choix. » Ces paroles firent naître en Soledad une vive pointe de culpabilité. Il était si sûr de lui alors qu’elle était rongée par les doutes. Mais en même temps... En même temps, elle n’y pouvait rien. Elle n'allait pas prétendre que cette nuit n'avait pas été traumatisante, que les mauvais souvenirs qui y étaient liés ne s'étaient pas gravés dans son esprit. Ça aurait été un mensonge et ils avaient dit qu'il en était fini des mensonges entre eux. « Une soirée, ça ne définit pas qui je suis. Je suis venu ici des dizaines de fois et il ne s’est rien passé. » Doryan avait raison, Soledad savait bien qu’il avait raison. Mais il avait suffi qu’une fois soit différente et tout avait volé en éclats. « Je sais que la dernière soirée, c’est ce souvenir qui reste gravé et je ne veux pas que ça soit ce souvenir-là que tu aies de moi. » Soledad porta sur Doryan un regard teinté d’émotion. Ca lui rappelait tous ces sentiments négatifs qu’ils avaient fait naître l’un chez l’autre sans le vouloir, tout ce contre quoi ils avaient dû se battre par la suite. C’était exactement ce pour quoi ils étaient là ce soir. « Je sais, Doryan… » Souffla-t-elle doucement. Elle aurait voulu ajouter que ce n’était pas ce souvenir qui était gravé dans sa mémoire, que ce n’était pas ce souvenir-là qu’elle avait de lui, mais quelque part ça aurait été un mensonge. Ce n’était pas le seul souvenir qu’elle avait, loin de là, ni de cet endroit, ni de Doryan. Les autres souvenirs étaient toujours là et ils étaient infiniment plus joyeux, mais ils n’étaient pas les seuls. Peu importe combien Soledad aurait aimé, elle ne pouvait le prétendre. Les souvenirs de cette nuit-là étaient toujours présents dans un coin de sa tête, et même avec les mois qui avaient passés ils étaient toujours aussi terribles.

« Je veux qu’à la fin de la soirée, tu sois capable d’être dans ce canapé sans que les souvenirs négatifs t’assaillent. Je veux que les fois où tu reviendras ici, tu te souviennes de cette soirée là et que tu souris parce que si pour moi c’est juste un endroit sympa qui m’a fait rencontrer » Soledad ne chercha pas à briser le silence qui s’installa, consciente que Doryan n’avait pas terminé. « mon amoureuse, toi, tu y passes du temps dans le cadre de ton travail et c’est important que tu ailles au travail en souriant. » La mexicaine ne put retenir un sourire en l’entendant l’appeler mon amoureuse cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas entendu ces mots de sa part et ça gonfla son cœur de joie. C’était ça qu’elle voulait retrouver, qu’elle voulait entendre encore et encore, et pour cela elle devait se détacher de ce passé qui pesait encore trop lourd sur ses épaules. « Je n’avais pas vu les choses comme ça. » Admit-elle finalement avant de chercher le regard du moldu. Elle s’était concentrée sur le passé alors que c’était l’avenir qu’elle devait regarder. « Merci d’avoir pensé à ça, Doryan. » Et par extension d’avoir pensé à elle. Ca aussi ça la touchait. Doryan avait raison, cet endroit avait beau avoir abrité des souvenirs négatifs, ce n’était pas sur ça qu’elle devait se concentrer. Les souvenirs, ça se remplaçait, et ils étaient là justement pour ça. Soledad savait bien que ce serait peut-être plus difficile pour elle que pour le moldu, mais elle était prête à faire de son mieux. Elle avait toujours été sincère chaque fois qu’elle lui avait dit qu’elle voulait que ça marche entre eux, aujourd’hui c’était le moment de prouver que ces paroles n’avaient jamais été du vent. « D’accord... » Elle prit une inspiration et plongea ses prunelles dans celles de Doryan. « D’accord, on va remplacer ces souvenirs. On va en créer d’autres, des bien meilleurs, et ils n’auront plus aucune importance. » Elle eut envie de se saisir de sa main, de se lover dans ses bras, de retrouver un contact qui lui avait tant manqué, mais elle n’en fit rien, parce que ce n’était pas ainsi qu’ils devaient recommencer à construire leur histoire.

« Bon, j’avoue que ça aurait été plus drôle si à chaque fois que tu mettais les pieds ici, tu nous voyais en train de faire l’amour sur ton canapé. » Soledad cligna des paupières, déroutée par ce brusque changement d’ambiance. Pourtant elle aurait dû s’y attendre, c’était la spécialité de Doryan de la prendre au dépourvu en lui lâchant ce genre de commentaire, surtout pour la faire rougir et réagir. Ce qui ne manqua pas. « Tu es mignonne avec les joues rouges après tout. Mais, ce sera pas pour ce soir ce genre de souvenirs. » Soledad lutta contre l’envie instinctive de poser ses mains sur ses joues pour cacher leur rosissement. Au moins il semblait décidé à ne pas mettre ses propos à exécution, c’était déjà ça. Non mais il ne se rendait pas compte, Soledad recevait des familles sur ce canapé, des familles avec des situations compliquées, jamais elle ne pourrait se concentrer correctement pour les aider si elle avait ce genre d’images en tête. « C’est mal de vouloir que je sois déconcentrée pendant mon travail, Doryan. Est-ce que j’essaye de faire pareil ? » Alors ça c’était une question piège pour elle. Dans moins de trois secondes il allait lui sortir que ça pouvait facilement se corriger et il allait l’inviter à la caserne ou à le retrouver dans un des camions des pompiers. Elle choisit donc de prendre les devants en ajoutant « Non, la réponse est non. » Voilà, elle était bien plus sage que lui. Enfin… Pour le moment. De toute façon, la question ne se posait pas pour le moment. Ils avaient convenu qu’il n’y aurait pas de baiser ou de caresses pendant ce rencard, et encore moins de sexe et ça, Soledad était bien décidée à le tenir.

Puisque ce rencard n’allait donc pas continuer avec une séance de câlins sur le canapé, c’était sûrement le bon moment pour s’occuper de ce que Doryan avait ramené à manger. Comme il ne s’était pas contenté de ne pas prendre d’alcool, mais n’avait rien pris à boire tout court, Soledad s’absenta rapidement pour aller récupérer une bouteille d’eau et des verres du côté du Witches Bazaar, laissant Doryan gérer la nourriture. Elle profita d’être seule pour prendre quelques inspirations et faire refluer son anxiété. Ils étaient là pour créer de nouveaux souvenirs, c’était ça le plus important, c’était la seule chose sur laquelle elle devait se concentrer. Quand elle revint de l’autre côté, elle se sentait déjà un peu plus calme et surtout prête pour véritablement débuter ce rencard sur une meilleure note. « Bon, puisque ma conception d'un premier rencard n'a pas l'air de te plaire... » Tout en posant ce qu’elle avait dans les mains sur la table basse, elle coula vers le pompier un regard désabusé qui pouvait facilement se traduire par bien évidemment. « Comment tu ferais, toi ? » Ce n’était pas le tout de se moquer d’elle et de ses rencards passé, lui aussi devait bien avoir une certaine vision de la chose et elle était curieuse de la connaître. C’était un moyen détourné comme un autre de découvrir un peu ce qui pouvait l’attendre. De voir si la soirée allait ensuite se dérouler ainsi. « Ce serait quoi pour toi un bon premier rencard ? » Ajouta-t-elle en revenant s'asseoir sur le canapé, à la place qu’elle avait quitté quelques secondes plus tôt. Avec Doryan, Soledad savait qu’elle devait s’attendre à tout, mais il y avait une réponse qui lui semblait encore plus évidente que les autres. Elle pouvait déjà le voir venir, alors elle lui adressa un regard d’avertissement. « Et ne me dis pas coucher sur le canapé. De un, ça n'arrivera pas ce soir, tu viens de le dire. De deux, normalement à un premier rencard tu n'as pas encore couché avec la fille. » Reprit-elle en levant un doigt à chaque fois qu’elle ajoutait un point. Le second lui fit penser à quelque chose qu’elle ajouta avec un petit sourire en coin. « D'ailleurs, oublie qu'on a déjà couché ensemble. » Comme si c'était possible

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Mar 27 Fév - 20:06
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
Sol
Ses rencards avaient toujours été prévoyants pour l'emmener au restaurant ou dans un bar. A la bonne heure, Doryan haussa les épaules, pas vraiment atteint par le fait de ne pas cocher les cases du rencard normal. « On est déjà allé au restau plein de fois ensemble. Il faut innover un peu. » Alors oui, bien sûr qu'il aurait pu l'emmener au restaurant mais pour parler, il leur fallait un endroit où personne ne pourrait les écouter. Il avait été prévoyant, la sécurité de Soledad avait été sa priorité et il avait réfléchit au fait de ne pas la mettre en danger dans le cas où ils abordaient un sujet en particulier. « Figure toi que je voulais faire un piquenique dans un parc mais que je me suis dit que tu allais m'en vouloir si tu tombais malade. Et puis si je t'avais dit Soledad, on peut attendre mai pour notre premier rencard afin de le faire dans un parc ? Pas sûr que tu aurais dit oui » Non, lui non plus n'aurait pas attendu jusque-là... trop long sans coucher et elle aurait fait la reloue à pas vouloir coucher en attendant. Il n'eut pas vraiment l'occasion de dire qu'il était un rencard génial en conclusion, il venait de capter un truc « Attends tu as un mec qui t'a emmené dans un bar pour un premier rencard? » Il cligna des yeux « Rassure moi, il a essayé de te sauter toute la soirée quand même ? » Non mais c'était important, il y avait pas des gars normalement constitué qui emmenait leur rencard lors de la première rencontre  dans un bar et qui voulait juste boire un verre ? Il n'y croyait pas. « Tu as été partante ? C'était un bon coup ? » Alors là, il n'en revenait pas, pour lui le message je t'emmène dans un bar, c'était plutôt clair sur les intentions du mec, boire un coup en tout bien tout honneur, il n'y croyait pas une seconde et alors là qu'on lui fasse pas croire qu'il voulait une grande histoire d'amour le gars, ça c'était un appel à juste vouloir du cul. D'où ça marchait avec Soledad ça ? Peu importe, la question ne se posait pas vraiment puisqu'il voulait vraiment essayer d'être en couple avec elle.  

En entrant dans la boutique qui n'avait plus rien d'une boutique, il la chercha un peu et elle rétorqua tout aussi vite. C'était presque aussi agréable de l'entendre marmonner et le traiter d'intenable que de l'entendre parler espagnol, bon d’accord peut être pas. Il n’empêche qu’à partir de là, il fut lancé pour l’enquiquiner, lui parler du fait qu’elle avait des problèmes à toujours piquer ses verres, l’embêter quant au fait que les rencards qu’elle avait eu cherchait à tout prix à se faire bien voir d’elle quitte à effacer qui ils étaient réellement. Puis, tout d’un coup, l’idée de génie vint, il allait se la jouer rencard parfait, elle allait adorer. Elle le regarda étrangement signe évident qu’elle n’était pas habituée à ce qu’il agisse ainsi mais finalement ce fut bien lui l’arroseur arrosé puisqu’elle lui retourna avec son petit sourire angélique que ça n’était pas si compliqué que ça, non mais elle n’était pas censé réagir ainsi, enfin Soledad ça n’était pas drôle ça. Il tenta bien un compliment encore plus niais, bien que pas forcément faux, avant qu’elle ne change de sujet et qu’il lui dise ce qu’il avait ramené comme type de repas, précisant bien qu’il avait choisi des choses en fonction de ses goûts ça c’était sûr, c’était même ce qu’elle préférait manger lorsqu’ils commandaient, aux dernières nouvelles en tout cas, ça avait peut-être changé depuis, mais aussi quelque chose pour lequel il ne serait en aucun cas tenté de picorer dans son assiette. Visiblement, ils avaient les mêmes scènes en tête puisqu’il réussit à la faire rire, son regard brilla de satisfaction à ce simple son. Pour une fois, il ne rétorqua rien à ses propos, non pas qu’il ne sache pas quoi répondre, plutôt qu’il était satisfait de la voir rire, se moquer, être elle-même sans qu’il ne la provoque forcément.

Bien lui en pris de ne rien dire parce que ça ne dura pas longtemps, elle entra dans le vif du sujet. Bon, il s’était préparé à aborder ce point et si elle voulait que ça soit fait tout de suite, il était partant. Le fait qu’il aimait cet endroit sembla la surprendre. Pourtant, lorsqu’il regardait cet endroit, il voyait surtout le lieu de Soledad. Ce n’était pas une simple boutique à ses yeux, il avait conscience que si cette boutique n’avait pas été là ou plutôt si elle n’avait pas été détruite, ils n’auraient jamais vécu ces mois ensemble. Lorsqu’il passait devant cette boutique barricadée par des planches lors d’une intervention, combien de fois il avait souri juste en pensant au moment certes pas super joyeux mais qui avait tout fait démarrer. Certes, il n’oubliait pas pour autant, que c’était aussi ici qu’il avait vu sa vie défiler devant ses yeux et son monde se fissurer mais il ne voulait pas que ça soit se souvenir qui gagne et il se doutait que Soledad en venant ici régulièrement, devait y penser à chaque fois qu’elle mettait les pieds ici. Il n’était pas la personne qu’elle avait vu ce soir là, enfin si aussi, bien sûr que c’était lui mais il voulait changer cette vision. Il voulait vraiment essayer de changer les choses et qu’elle soit contente de venir ici, qu’elle ait d’autres souvenirs, bien plus joyeux et c’est sur ça qu’il était prêt à travailler aujourd’hui. C’était même certainement son plus gros objectif, au-delà de réparer son couple, il voulait au moins effacer un maximum de sa mémoire cette soirée maudite. Elle ne méritait pas de venir ici avec le cœur lourd. Il hocha la tête joyeusement lorsqu’elle confirma sa manière de voir les choses et forcément, ce fut la porte ouverte pour qu’il s’engouffre et la fasse suer. Ah l’expression de Soledad fut mythique, elle était dépassée, déroutée et lui la regardait avec cet amusement dans le regard. En plus, voilà qu’elle lui disait que c’était mal de la déconcentrer pendant son travail, en vrai c’était des belles images non. Est-ce qu’elle faisait pareil de son côté ? Mais en voilà une bonne idée, il ouvrit la bouche mais elle le prit de vitesse. Il marmonna mécontent « Moi, j’ai rien contre. J’adorerais m’envoyer en l’air avec toi dans les douches de la caserne ou dans un des placards. » franchement, elle ne devrait pas résister à l’appel du placard « Oh j’ai mieux, dans un camion, ça serait cool dans un camion, t’as jamais fait l’amour dans un camion de pompier pas vrai ? » Allez un petit effort Soledad. Au lieu de vouloir faire des nouveaux souvenirs et être déconcentré durant le travail, Soledad décida de fuir.

Il se retrouva tout seul quelques instants, Soledad partant en quête d'eau. Ce qui laissa à Doryan le temps de regarder autour de lui, il s'enfonça un peu plus dans son siège en essayant de repousser les souvenirs. C'était bien plus facile quand elle était là, puisqu'il communiquait, essayait de la mettre à l'aise. Sans sa présence, forcément que tous les souvenirs l'envahissaient et lui rappelaient qu'il n'avait rien à faire ici, qu'il n'avait jamais été invité et il savait très bien pourquoi, parce qu'il n'avait pas de magie parcourant son sang. S'il avait été un sorcier, ça aurait été une discussion banale, comme lui lorsqu'il évoquait son quotidien. II secoua la tête pour ne pas se laisser dépasser par ce genre d'émotions, tout irait bien. Ils avaient l'occasion de se défaire du passé, c'était une chance et il se devait de la saisir. Soledad revint rapidement avec de l'eau et des verres et commença par parler de sa conception des rencards, il eut un sourire pour elle, surtout face à l'expression qu'elle avait sur le visage. C'était quoi un bon rencard pour lui? Ah bah ça c'était facile de répondre. Si facile que même elle sut ce qu'il allait dire et le stoppa avant même qu'il n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche. Il roula des yeux ne lui faisant pas l'affront de prétendre qu'il n'avait pas pensé à ça, comme si le fait qu'il n'ait pas couché avec son rencard aurait changé quelque chose en plus, n'importe quoi.

Elle venait de lui demander quoi ? C'est presque du tac au tac qu'il répondit « Tu arrives à l'oublier toi ? » Pour une fois, il n'y avait aucune trace d'humour dans sa voix. Il n'était pas spécialement inquiet à l'idée qu'elle lui réponde oui, de toute manière il ne la croirait pas. Il reprit la parole avant même qu'elle ne lui réponde « Moi, non. J'ai passé beaucoup trop d'heures à caresser ton corps, à poser mes lèvres sur ta peau et à chercher quels endroits étaient le plus sensible pour oublier quoi que ce soit. » S'il y avait bien un avantage à toujours coucher avec la même personne c'était d'apprendre à connaître son partenaire. Il était incapable d'oublier que la fille qui se tenait à distance de lui, il connaissait par cœur ses courbes, il avait envie d'elle plus que régulièrement et le temps ne semblait pas avoir d'emprise là-dessus. Ceci étant dit et rappelé, il pouvait se concentrer sur le reste « Je trouve, à titre personnel que coucher pour un premier rencard garantie la réussite du rencard. Arriver, juste avec un peu de blabla à finir par coucher avec la fille, le premier soir, c'est la grande classe. » C'était pas un peu l'espoir de chacun lors des rencards d'ailleurs ? Papoter, créer une espèce d'alchimie et finir par se taper l'autre ? Enfin un peu de logique sur le but ultime. Néanmoins, il avait conscience que ça ne se passait pas toujours comme ça et c'est bien pour ça qu'il évitait les rencards, préférant de loin les rencontres dans des bars afin de faire son marché et ne pas risquer le problème du rencard où l'autre veut être en couple ou ne veut pas coucher le premier soir, oh bordel mais quelle connerie. Oui, bon, ce discours ne pouvait être tenu aujourd'hui puisque c'est précisément tout le contraire qu'il faisait, le graal de la soirée ça n'était même pas de se taper Sol ce n’était pas un peu scandaleux ça ? Mais bien de savoir s'ils étaient capable de mettre de côté leur passé un chouya négatif pour finir ensemble. Il se tourna vers elle « Mais ça, c'est dans le cas où la fille ne serait pas toi. » Sous-entendu où la fille ne compterait pas le moins du monde.

Le rencard parfait selon Doryan ça ne serait pas pour aujourd'hui et c'était tant mieux. Maintenant, il devait faire en sorte que leur petit rencard du jour se passe bien et ça tombait bien, il avait de la ressource « J'ai une idée, je crois que c'est un peu fou et je pense que personne ne fait ça à son rencard. » Mieux valait-il la prévenir, bon de toute façon, elle avait dû se rendre compte que ça ne serait pas le meilleur rencard de sa vie, son partenaire ayant une conception différente de la sienne à ce sujet. Il se leva avant de lui tendre la main pour qu'elle se lève avec lui. Son regard dans le sien ne dura qu'une fraction de secondes avant que son regard ne soit attiré par autre chose et qu'il baisse les yeux sur ses lèvres « Mais pourquoi tu as mis du rouge à lèvres comme ça ? C'est un calvaire. » Se concentrer, il devait se concentrer, regarder ailleurs, plus bas... non pas plus bas mauvaise idée, le micro-onde, oh qu'il était joli le micro-onde « On va remonter dans le temps! » Alors bien sûr, dans les faits, leurs souvenirs ne s'envoleraient pas et ça n'était pas si grave. Il suffisait de les écraser si fort qu'ils n'auraient aucun poids. Il la regarda de nouveau, essayant vraiment de se concentrer sur son regard et non pas sur sa bouche, de toute façon le principal c'était de donner les instructions pour bien remonter le temps « Je vais te faire tourner trois fois, doucement. » Ce serait quand même débile de le faire trop vite et de lui donner le tournis. « Au bout de trois tours, on sera propulsé dans le passé et on pourra faire les choses comme on aurait dû les faire à la base. » Pour un peu de sérieux, il inspira profondément « Prête? » Sa main gauche se retira du bras de Soledad sur laquelle elle était posée depuis quelques instants, tandis que sa main droite se lia un peu mieux à celle de sa partenaire et qu'il la leva au-dessus de la tête de Soledad. « Ferme les yeux, Soledad. » Il frémit, se rendant compte que ça pouvait ne pas être évident mais ne fit aucun commentaire à ce sujet, se contentant de la regarder et de glisser, un chouya provocateur, il est vrai « L'avantage de remonter le temps, c'est que le canapé peut à tout moment nous être utile. » Oui, il attendait très clairement sa répartie, ne demandant même que ça. Ceci étant dit, il la fit tourner délicatement sur elle-même, comptant dans sa tête jusqu'à trois avant d'arrêter et de la lâcher totalement restant face à elle, silencieux, attentif à ses réactions, à elle.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Ven 1 Mar - 22:11




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Doryan venait de sortir un micro-onde du coffre de sa voiture comme si c’était le truc le plus normal du monde. En plus, Soledad ne reconnaissait pas le micro-onde que le moldu possédait chez lui, et pour s’être retrouvée de nombreuses fois dans son appartement, elle savait bien à quoi il ressemblait. Certes, il aurait très bien pu en acheter un autre entre-temps, cela faisait tout de même plusieurs mois qu’elle n’avait pas mis les pieds chez Doryan, il était tout à fait possible que le sien ait rendu l’âme, mais elle avait tout de même du mal à y croire. Elle en était persuadée, cet appareil n’était pas le sien, ce qui voulait dire qu’il l’avait piqué quelque part pour pouvoir l’emmener à ce rencard et elle ne savait pas si elle devait trouver cette idée absolument hilarante ou complètement aberrante. Un micro-onde, à un rencard, tout le monde faisait ça, pas juste Doryan, bien évidemment. Ah non, seulement ceux qui étaient assez prévoyants apparemment. Pour un rencard, surtout un premier rencard, Soledad avait toujours cru que cela voulait dire penser à réserver une table dans un restaurant ou repérer un bar sympa où passer la soirée, mais apparemment elle avait tort. A croire qu’elle ne s’y connaissait pas tant que ça en rencards, finalement. « On est déjà allé au restau plein de fois ensemble. Il faut innover un peu. » La mexicaine eut un sourire amusé. Le mélange de détachement et de répartie dont Doryan était capable en toute circonstance était quand même impressionnant. D’accord, il n’avait pas tout à fait tort, au moins il faisait dans l’originalité. « Vale, va pour l’innovation. » Concéda-t-elle finalement. Au fond, ce n’était pas vraiment étonnant, Doryan trouvait toujours le moyen de se démarquer. S’il voulait innover pour leur rendez-vous, Soledad ne doutait pas qu’il ne devait pas manquer d’idée, qu’il ait simplement choisi d’embarquer un micro-onde était peut-être même la moins farfelue. Malgré tout, le voir ainsi chargé en pleine rue restait particulièrement drôle. « Figure toi que je voulais faire un pique-nique dans un parc mais que je me suis dit que tu allais m'en vouloir si tu tombais malade. Et puis si je t'avais dit Soledad, on peut attendre mai pour notre premier rencard afin de le faire dans un parc ? Pas sûr que tu aurais dit oui » La brune eut un nouveau sourire en coin. Ah, il n’y avait pas à dire, malgré le temps qui avait passé et tout ce qui s’était déroulé entre eux, Doryan la connaissait toujours aussi bien. Un pique-nique en plein mois de novembre, elle aurait pu trouver ça sympa, et définitivement original, mais certainement pas le rhume qui n’aurait pas manqué d’aller avec. Quant à attendre le mois de mai pour organiser ce rendez-vous, elle savait aussi que Doryan n’aurait jamais pu attendre jusque-là. « Il y avait même de fortes chances que je dise non. » Autant le reconnaitre aussi, attendre plus de six mois pour enfin avoir un premier rencard avec Doryan ça n’avait jamais été dans les plans de Soledad quand elle avait accepté sa proposition.

« Attends tu as un mec qui t'a emmené dans un bar pour un premier rencard ? » Soledad cligna des yeux, prise au dépourvue. Quelle ait déjà eu un rencard dans un bar n'était pas vraiment le sujet principal de cette conversation et elle ne voyait pas trop ce qui surprenait Doryan là-dedans. Lui-même passait pas mal de temps dans des bars, elle le savait, alors ça n'avait rien d'exceptionnel. Elle haussa les épaules, pas sûre de comprendre sa réaction, mais pas vraiment inquiète non plus, elle ne doutait pas que l'explication arrivait. « Rassure moi, il a essayé de te sauter toute la soirée quand même ? » Ah. Avec un soupir, Soledad roula des yeux, ce qui était toujours mieux que de grimacer. Comme toujours, elle n’aimait pas entendre parler de sexe de cette manière, surtout quand ça la concernait elle. Oh, elle n’était pas naïve, et encore moins idiote, elle savait bien que la quasi-totalité de ceux qui flirtaient avec elle voulaient juste la sauter mais elle n’avait pas besoin de se l’entendre rappeler de cette manière, comme si on ne pouvait pas s’intéresser à elle pour autre chose que ça. « Qu'est-ce qui te dis que c'était pas l'inverse ? » Rétorqua-t-elle, un peu en grommelant. De toute façon, elle répondait plus pour répliquer et sauver un peu son honneur que parce que c’était ainsi que c’étaient passées les choses, mais ça Doryan n’avait pas besoin de le savoir. « Tu as été partante ? C'était un bon coup ? » Soledad le regarda, complètement atterrée par ses propos. Mais par Merlin, c’était quoi ces questions ? Pourquoi il voulait savoir ça, au juste ? La mexicaine ne comprenait vraiment pas à quoi il jouait, surtout qu’elle avait bien l’impression qu’il ne lui demandait pas ça juste dans le but de la voir rougir. Elle fronça les sourcils, franchement déroutée avant de marmonner un « Hors de question que je réponse à ça. » définitif. Discuter de leur vie sexuelle ensemble était une chose. Bon ça la faisait souvent rougir, parce que Doryan faisait toujours en sorte qu'elle rougisse, mais elle n'y voyait pas d'inconvénient. Par contre parler de la vie sexuelle qu'elle avait pu avoir avec d'autres, c'était totalement différent. Et ça, elle n’avait aucune intention d’en discuter avec le pompier. Elle-même n’avait aucune envie de savoir ce genre de chose, alors elle ne comprenait pas. Et puis, sérieusement, c’était quoi ce sujet de conversation pour un premier rencard ?

Il était clair qu’un premier rencard, Doryan et Soledad ne voyaient pas ça de la même manière. En plus de lui poser des questions complètement tordues, le moldu trouvait le moyen de lui balancer qu’elle avait un problème. Le tout dans le plus grand des calmes, alors que leur rendez-vous venait à peine de débuter. La mexicaine allait finir par se demander sérieusement s’il avait envie que tout se passe bien entre eux, parce que ce n’était que le début et que Doryan y allait déjà fort. Bon, ça n’empêchait pas Soledad de rétorquer, bien évidemment, surtout que quand le pompier voulu l’enquiquiner un peu plus elle trouva la manière parfaite de répondre. Ah, soudainement, qu’elle aille dans son sens alors qu’il jouait le mec niais, ce n’était pas ce que Doryan voulait. C’était toujours bon à savoir. Ce fut une petite victoire, mais c’était la première depuis bien longtemps entre elle et elle avait une saveur particulière pour Soledad. Elle espérait bien que ce ne serait pas la dernière, ni pour ce soir, ni pour l’avenir. C’était d’ailleurs ce qu’ils allaient tenter de déterminer ce soir, si l’avenir pourrait se jouer à deux pour eux, s’ils pouvaient retrouver non seulement ces petites joutes verbales qui leur plaisaient tant, mais aussi la complicité qui allait avec, la confiance et juste le plaisir d’être ensemble. Pour le moment, Soledad devait l’avouer, le plaisir de retrouver Doryan, elle avait un peu de mal à en profiter. Il avait choisi l’ancien Witches Bazaar moldu comme lieu pour leur rencard et vu les souvenirs qui hantait cet endroit c’était un peu difficile de simplement se laisser aller. Elle était prête à faire des efforts, bien évidemment, elle n’avait pas menti quand elle lui avait affirmé qu’elle avait envie que ça fonctionne entre eux, c’était pour ça qu’elle était là, pour ça qu’elle avait accepté ce rendez-vous, aussi étrange qu’il lui avait semblé quand Doryan le lui avait proposé. Mais le faire dans cet endroit qui avait vu leur relation précédente s’effondrer, c’était quand même compliqué. Puisque l’idée de ce soir était de rebâtir la confiance entre eux, Soledad préféra confier ses doutes à Doryan plutôt que de les garder pour elle, même s’il n’aurait jamais été dupe bien longtemps. Avec attention, elle avait écouté ses explications. Des explications qui la touchèrent et lui firent voir les choses d’une manière qu’elle n’avait pas envisagée avant. Doryan avait raison, ils étaient là pour retrouver leur confiance l’un en l’autre, mais également pour se créer des souvenirs bien meilleurs, qui viendraient écraser ceux terribles construits dans cet endroit, les rendre insignifiants. Soledad était prête à tout ça.

Là où elle ne fut absolument pas prête, ce fut aux propos suivants de Doryan. Il fallait dire que le changement de ton était brutal alors elle ne l’avait pas vu venir. En un instant, ils étaient passés de l’émotion à la provocation, ce qui tranchait complètement, même si elle aurait dû s’y attendre avec le moldu. Elle aurait dû, bien évidemment que le moldu n’allait pas rester plus longtemps aussi sérieux. Après tout, ils étaient là pour se retrouver et se chercher de la sorte avait toujours été dans leur langage. Qu’il retrouve cette habitude n’avait donc rien d’étonnant, c’était juste un peu déstabilisant en cet instant. Mais ça ne dura pas bien longtemps et Soledad trouva de quoi rétorquer sans trop de mal. Il la cherchait, il la trouvait et ça au moins il devait en être satisfait. Du moins elle l’espérait, parce qu’elle était tout de même en train de lui signifier qu’ils n’allaient pas coucher ensemble sur ce canapé où, ensuite, elle recevait des familles. De toute façon, coucher sur son lieu de travail, c’était la garantie de galérer à se concentrer ensuite, trop de souvenirs venaient envahir l’esprit après ça, même si elle se doutait aussi que Doryan n’aurait rien à y redire. « Moi, j’ai rien contre. J’adorerais m’envoyer en l’air avec toi dans les douches de la caserne ou dans un des placards. » Voilà, elle l’avait vu venir. Et il râlait en plus, ce scandale. A ce stade, elle connaissait si bien Doryan que s’en était presque trop facile. « Ca, tu vois, ça ne me surprend pas du tout. » Glissa-t-elle avant qu’il ne puisse reprendre la parole, quelque chose dans le regard du moldu lui indiquant qu’il n’avait pas terminé. « Oh j’ai mieux, dans un camion, ça serait cool dans un camion, t’as jamais fait l’amour dans un camion de pompier pas vrai ? » Ah, quel enthousiasme soudain à cette idée, tellement que ça arracha une esquisse de sourire à Soledad. Il n’avait même pas besoin de lui poser la question, il était le premier pompier qu’elle fréquentait alors la question elle est vite répondue (oui, je vais me pendre après avoir osé écrire ça) la réponse était évidente. « Non. » Admit-elle avant de hausser les épaules. « Je ne suis pas sûre que ça arrive un jour. Ca n’a pas l’air très confortable, ça doit être un truc de pompier. » Déclara-t-elle tranquillement, comme si c’était la réponse attendue. Un sourire amusé, et oui un peu provoquant, vint flotter sur ses lèvres. Tout en sachant parfaitement que Doryan n’allait pas pouvoir rester sans rien dire, elle se leva pour passer le rideau qui séparait les deux espaces.

Quand elle revint quelques instants plus tard, chargée d’une carafe d’eau et de verres, Soledad trouva Doryan avec un air songeur. Quelques part, cela la rassura, elle n’était pas la seule à douter ou à devoir se battre contre les souvenirs. Au moins, même sur ça, ils étaient sur la même longueur d’onde, et ils étaient là malgré tout. Ils avaient fait ce choix d’essayer, ensemble. Même si cette idée de premier rencard avait paru plutôt étrange aux yeux de la mexicaine. D’ailleurs, puisqu’ils ne voyaient pas un premier rencard de la même façon, Soledad essaya d’interroger un peu Doryan pour savoir ce qui selon lui ferait un bon premier rencard. Devinant d’avance ce qu’il pouvait lui dire, elle ôta l’option coucher sur le canapé de la table, puisque non seulement ça n’arriverait pas ce soir, mais en plus, la plupart du temps il n’avait pas déjà couché avec son rencard. A la réaction de Doryan, Soledad comprit qu’elle avait vu juste, ce qui lui arracha un sourire particulièrement satisfait et la poussa à continuer. Si c’était plus simple pour lui, il avait qu’à oublier qu’ils avaient déjà couchés ensemble. Oh, voilà qui serait intéressant et l’amusait d’avance. « Tu arrives à l'oublier toi ? » Le ton de Doryan la surprit. Il n’y avait dans sa voix ni amusement, ni humour, ni même la moindre trace de provocation. En fait, il était parfaitement sérieux, et elle devait admettre qu’elle ne s’était pas attendue à ça. « Moi, non. J'ai passé beaucoup trop d'heures à caresser ton corps, à poser mes lèvres sur ta peau et à chercher quels endroits étaient le plus sensible pour oublier quoi que ce soit. » Soledad battit des paupières, soudainement troublée. Mince, ce n’était pas du tout la réaction qu’elle avait imaginée, et c’était infiniment plus déstabilisant ainsi. Elle s’était attendue à ce qu’il la contredise, bien sûr, qu’il s’insurge à son idée, ou qu'il en rajoute des tonnes juste dans ne but de l’enquiquiner, pas à ce qu’il lui parle de tous ces moments qu’ils avaient passés ensemble et qui n’avaient jamais quitté sa mémoire malgré tous les efforts qu’elle avait pu faire pendant leur séparation. Un rappel qui fit remonter d’autres souvenirs, d’autres sensations, et fit battre son cœur bien plus vite. Elle ouvrit la bouche mais il lui fallut quelques secondes de plus pour qu’elle parvienne à rassembler ses esprits, soudainement elle n'était plus sûre de grand-chose. « Je… Moi non plus. » souffla-t-elle doucement, en un murmure qui sembla résonner dans la pièce. Ses prunelles croisèrent celles de Doryan et pendant un instant elle fut incapable de s'en détacher.

« Je trouve, à titre personnel que coucher pour un premier rencard garantie la réussite du rencard. Arriver, juste avec un peu de blabla à finir par coucher avec la fille, le premier soir, c'est la grande classe. » A ces mots, Soledad reprit pieds avec la réalité. D'accord, Doryan et elle n'avaient clairement pas la même vision des choses, mais au moins ça lui permis de dissiper le trouble qu'il avait provoqué en elle. Ah là, si elle frissonnait, ce n'était pas à cause des souvenirs qu'il faisait remonter, mais parce qu'elle était complètement blasée de ses propos. Pour lui, un rencard n'était réussi que s'il se terminait par une partie de jambes en l'air, une manière d'appréhender la question qu'elle ne partageait pas, mais qui ne la surprenait pas vraiment non plus. Malgré tout, cela fit naitre un sourire en coin sur ses lèvres. « Tu te rends compte que ça veut dire que pour toi, ce rencard est destiné à être un échec ? » Souligna-t-elle, un éclat malicieux dans le regard, pas vraiment vexée par ce fait. Avait-il pensé à ça avant de lui dire ça ? Elle en doutait un peu, mais au moins ça lui donnait une brèche dans laquelle s'engouffrer. Ce qu'elle faisait sans la moindre culpabilité. Ah, ça n'allait donc pas être la grande classe pour Doryan, quel dommage pour lui, surtout que cette idée d'un premier rencard sans baiser, ni sexe, était la sienne. « Mais ça, c'est dans le cas où la fille ne serait pas toi. » L'expression de la mexicaine se fit plus doucereuse. Elle pencha la tête sur le côté pour le contempler. D'accord, ça lui faisait plaisir d'entendre ces mots, mais elle connaissait aussi Doryan, elle savait quel beau parleur il pouvait être, il n’y avait pas de raison qu’elle y échappe. « Ah oui, je suis donc l’exception. » Souffla-t-elle, un brin moqueuse. L'exception, oui, bien sûr, elle y croyait. Soledad avait beau avoir également un certain égo, elle savait qu’il ne fallait pas non plus exagérer.

Au moins, si ce rencard était condamné à finir en échec aux yeux du moldu, il gardait la même motivation. Ce qui était peut-être bien la preuve qu’il était prêt à faire quelques efforts pour elle-même s’ils ne finissaient pas la soirée dans les bras l’un de l’autre. C’était un bon début. « J'ai une idée, je crois que c'est un peu fou et je pense que personne ne fait ça à son rencard. » Soledad haussa un sourcil, intéressée par les propos du pompier. Les idées folles de Doryan, elle les appréciait toujours, bon sauf quand elles étaient vouées à la faire râler et rougir, mais cette fois-ci elle sentait que ce n’était pas ça l’objectif. Même si elle ne doutait pas que Doryan verrait ça comme un bonus appréciable si jamais ça arrivait. « Je crois que c’est en train de devenir le thème de la soirée, non ? » Un premier rencard qui ne ressemblait à aucun autre, dans un endroit bien particulier, tout en originalité, à leur image. Alors cette idée un peu folle, Soledad était prête à l’entendre, et même à la mettre en œuvre. Quand Doryan se leva et lui tendit la main pour qu’elle se lève à son tour, la brune le regarda un instant, un bref sourire aux lèvres. Elle n’oubliait pas que ce rencard était censé être sans contacts entre eux, or là, Doryan ne respectait pas sa propre règle. Ce profiteur. Néanmoins, elle glissa sa main dans la sienne, acceptant son aide, avec la vague sensation que cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas sentit sa peau contre la sienne, même s’il s’agissait d’uniquement se tenir la main. « Mais pourquoi tu as mis du rouge à lèvres comme ça ? C'est un calvaire. » Soledad eut une expression amusée. Si son rouge à lèvre faisait tant réagir Doryan, c’était qu’elle avait fait le bon choix. Il pouvait toujours faire de son mieux pour ne pas trop la fixer, elle sentait bien où ses prunelles se posaient. « Quoi, il ne te plait pas ? » Au lieu de faire la moue, ses lèvres s’étirèrent en un sourire. « Je l’aime bien, moi. Je trouve qu’il me va bien. Tellement que je n’ai pas envie de l’abimer, ce serait trop dommage. Tu n'es pas d'accord ? » Reprit-elle en haussant les épaules innocemment.

« On va remonter dans le temps ! » Soledad le regarda, elle était surprise par cette idée, mais aussi touchée par l’enthousiasme que cela provoquait chez le moldu. Un sourire aux lèvres, elle garda le silence pour le laisser lui expliquer ce qu’il avait en tête. Soledad était prête à essayer tout ce que Doryan avait à lui proposer alors quand il lui annonça qu’il allait la faire tourner sur elle-même, elle hocha la tête. « Au bout de trois tours, on sera propulsé dans le passé et on pourra faire les choses comme on aurait dû les faire à la base. » Le sourire de la mexicaine vacilla un peu sur ses lèvres mais tint bon. Faire les choses comme ils auraient dû les faire à la base, ça résonna tout particulièrement en elle. Ils devaient rattraper leurs erreurs du passé, les réparer pour repartir sur une note plus saine. Remonter le temps leur en donnait l’occasion et Soledad se devait de la saisir. « Prête ? » Son regard accroché à celui de Doryan, la sorcière hocha de nouveau la tête. Elle prit à son tour une inspiration et se laissa guider quand Doryan prit sa main droite dans la sienne pour la lever au-dessus de sa tête. Instinctivement, ses doigts se mêlèrent aux siens et son cœur se mit à battre un peu plus vite dans sa poitrine. « Ferme les yeux, Soledad. » Au fond, elle n’en avait pas vraiment envie. Pas par manque de confiance, il ne lui fallut qu’une seconde pour réaliser ça, mais parce qu’elle n’avait pas envie de quitter le regard de Doryan. Elle finit par obtempérer lentement. « L'avantage de remonter le temps, c'est que le canapé peut à tout moment nous être utile. » Un léger rire s’échappa des lèvres de la voyante. Le pompier était bel et bien un profiteur, toutes les occasions étaient bonnes. Mais qu’il ne pense pas s’en tirer aussi facilement. Il n’allait pas échapper à sa propre résolution, même dans le passé, Soledad pouvait avoir bonne mémoire. Elle rouvrit juste un œil pour lui glisser « Oui, pour m’assoir une fois que tu m’auras filé le tournis. »

Tout en s’efforçant de retrouver son sérieux, Soledad referma ses paupières et inspira une nouvelle fois. « Je suis prête. » Souffla-t-elle avec résolution. Elle suivit le mouvement imprimé par Doryan sans rechigner et le laissa la faire tourner sur elle-même. Machinalement, elle compta les trois tours dans sa tête et quand le moldu lâcha sa main, elle en ressentit une pointe de regret. Lentement, Soledad rouvrit les paupières et presque instinctivement son regard trouva celui de Doryan. Elle l’observa un instant en silence, sûrement un peu plus longtemps que prévu et elle finit par réaliser que les secondes défilaient sans qu’elle n’ait rien dit. « Bonsoir. » Souffla-t-elle après un instant de silence. Elle hésita sur la suite, sur ce qu’elle devait faire au dire. Mais au final c’était simple, ils venaient de remonter le temps, non ? Elle devait donc commencer par le début. « Je m’appelle Soledad Velasquez. » Ils n’avaient pas décidé de combien exactement ils avaient remonté le temps, mais reprendre depuis le début lui semblait la meilleure chose à faire. Elle entendit son accent, toujours un peu plus marqué quand elle prononçait son nom alors elle ajouta « Je viens du Mexique. » En disant ça, elle ne put s’empêcher de se sentir un peu stupide, et en même temps, elle avait véritablement envie de jouer le jeu. Si c’était ce qu’il fallait pour qu’ils se retrouvent, alors ça valait le coup de se sentir un peu bête. C’était pour ça qu’elle était là, c’était pour ça qu’elle avait accepté de prendre la main de Doryan, de le laisser la faire tourner sur elle-même. Ca en valait la peine.

Soledad regarda autour d’eux, toujours un peu hésitante, avant de se décider à reprendre. « Ici c’est mon bureau et derrière ce rideau » Elle le désigna d’un petit geste de la tête « c’est la boutique où je travaille. Une boutique d’antiquités et d’objets ésotériques. » Elle était un peu perdue dans cet exercice mais pour une base, ça lui semblait pas mal. Elle interrogea Doryan du regard, mais elle savait déjà ce qu’il manquait. L’essentiel. « Et je… » Une bouffée de nervosité s’empara d’elle. Il savait déjà ce qu’elle allait lui dire mais au fond ça ne changeait pas grand-chose. « Je suis une sorcière. » Souffla-t-elle finalement, le cœur battant à tout rompre. Son regard trouva de nouveau celui de Doryan, le sondant avec un mélange d’espoir et de nervosité. Elle l’observait avec attention, cherchant la moindre de ses réactions, cherchant un signe. Elle venait de l’avouer, ce secret qu’elle n’aurait dû lui dire au lieu de le laisser le découvrir, mais elle avait encore un peu de mal à s’en sentir soulagée alors qu’elle attendait une réaction de la part du moldu. Tout ce qu’elle espérait, c’était qu’elle était là, la base plus saine sur laquelle ils pourraient reconstruire leur relation. Pour briser ce silence qu’elle avait du mal à supporter, Soledad tendit une main au moldu et tenta un sourire. « Enchantée. »

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Doryan Rosebury
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Mar 5 Mar - 21:42
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Sol
L’innovation c’était la clé de la réussite et ça leur réussissait très bien. Lorsqu’il y a de cela un tout petit peu plus d’un an, Doryan avait décidé d’innover et de se mettre en couple, pour la première fois de sa vie, ça avait été une excellente décision. Alors, pour elle ça n’avait probablement pas été très innovant, encore que, c’était sauf erreur de la part de Doryan, la première fois qu’elle sortait avec un pompier et ça, c’était la classe. Ils avaient aussi innové en trouvant le moyen de se mettre en couple avec le camp ennemi, c’était tout de suite moins la classe mais, après des mois passés loin l’un de l’autre, le fait est qu’il était prêt à innover une fois encore et à tenter de se donner une chance, ce qui semblait aussi être le cas de Soledad. Pour toutes ces innovations, il n’était pas permis de se contenter d’un restaurant, même si ça aurait sûrement été très bien. Il voulait qu’ils créent des souvenirs ensemble et c’était plus simple s’ils étaient deux. Il lui fit remarquer qu’il avait aussi pensé à un piquenique mais qu’il n’était pas emballé à l’idée de la rendre malade et se voyait très mal attendre jusqu’à mai prochain. Elle aurait dit non en prime, ah bah, elle était tout aussi patiente que lui, comme quoi la boutique c’était vraiment la meilleure décision du monde. Mais avant qu’il n’ait eu le temps de se la raconter et de dire qu’il était vraiment trop fort, il tiqua sur le fait qu’un mec avait invité Soledad dans un bar pour un premier rencard et que visiblement, ça n’avait pas l’air de la déranger. Non mais, elle n'était pas née de la dernière pluie ou alors le mec était débile. Le mieux, c’était de lui poser la question, est ce qu’il avait essayé de la sauter au moins ? Il eut un petit rire en entendant la répartie de Soledad, il aurait pu la croire si elle ne le disait pas en grommelant comme si elle n’y croyait pas elle-même. Est-ce qu’elle était partante pour coucher dans les bars le premier soir avec un inconnu ? Est-ce que ça avait au moins valu le coup ? Il ne le saurait jamais puisque Soledad se braqua et annonça qu’elle ne lui répondrait en aucun cas. Roh mais pourquoi elle était gênée, ça n’était rien. Il ne saurait donc jamais si elle était partante pour coucher avec un gars qui l’emmenait dans un bar, tant pis.

De toute façon, aujourd’hui, ils n’iraient pas dans un bar mais dans la boutique de Soledad. L’ambiance était tout de suite différente et il savait qu’il était responsable des doutes de Soledad mais, à aucun moment il n’avait choisi le lieu au hasard et encore moins avec de mauvaises intentions. Ils avaient joué la carte de l’autruche et ça leur avait coûté leur couple. Il était persuadé que s’ils avaient pris le temps de parler, rien de tout cela ne serait arrivé puisque maintenant, malgré leurs divergences d’opinions, ils étaient prêts à mettre tout cela de côté. Autant ne pas faire comme s’il ne s’était rien passé ici, il allait faire en sorte qu’ils se créent des nouveaux souvenirs pour que ceux qui les hantaient et qui hantaient cet endroit ne soient plus aussi fort. Il alternait habilement entre les moments pleins de sérieux, la situation l’imposait et ceux plus amusant. Parler de tous les beaux souvenirs qu’elle pourrait avoir en tête s’ils couchaient ensemble ici, l’amusa particulièrement, elle un peu moins, coucher sur son lieu de travail ça n’était pas top un de ce que Soledad voulait faire, quel dommage. En plus, elle anticipait ses réponses, signe de la prévisibilité évidente de Doryan. Il avait une idée géniale, coucher dans le camion, ça pouvait laisser de bons souvenirs. Sauf qu’en face, eh bien c’était Soledad et que Soledad n’était visiblement pas devenue la fan numéro un des pompiers, ça ne l’emballait pas. Non mais comment ça ne pouvait pas l’emballer, ça n’avait pas l’air confortable. Bordel, ils couchaient dans des placards, dans des douches, dans des voitures et c’était le camion de pompier qui n’était pas confortable ? Ca devait être un truc de pompier, mais c’est qu’en plus elle se tirait, ah ça c’était pas cool. Provocateur et confiant, il rétorqua « Je te ferais tellement bien l’amour que tu oublieras que c’est pas très confortable ! » Non mais, ne pas coucher avec sa copine dans un camion de pompier, lorsqu’on est pompier, c’était impossible.

Lorsqu’elle revint, ce fut pour discuter de comment Doryan voyait les choses, qu’est ce qui définissait que le rencard était réussi selon lui. Alors ça c’était facile, même sans avoir eu de rencard, le top du top c’était de se taper la nana. En plus la nana du jour était canon, elle avait un rouge à lèvres qui attirait l’œil, comment s’attendre à une autre réponse. D’ailleurs, Soledad savait que c’était ce qu’il allait dire, c’est pourquoi, elle préféra prendre les devants et lui demander d’oublier qu’ils avaient couché ensemble. Cette bonne blague, il avait essayé pendant des mois de l’oublier, sauf que ça n’avait pas fonctionné et l’attraction était revenue de plus belle après qu’ils aient de nouveau couchés ensemble. Il était catégorique, il ne pouvait pas oublier ce genre de choses et il fut plutôt satisfait, une question d’égo que cela, Soledad était exactement dans le même cas que lui… ça, c’est parce qu’il était indétrônable dans ce domaine.

Il revint donc sur le sujet principal, qu'est ce qu'un bon rencard. Alors pour Doryan, c'était facile, ça devait se finir par du sexe, ça n'avait aucun intérêt sinon. Passer quelques heures avec une fille, la draguer, c'était bien pour ensuite se la faire. S'il fut assez surpris du sourire qu'il fit naître sur les lèvres de Soledad, l'explication de celui-ci le fit lever les yeux au ciel. Ce rencard était voué à être un échec selon les critères énoncés. Tout était toujours différent lorsqu'il s'agissait de Soledad, il n'avait pas l'intention de juste lui faire vivre du sexe de folie une nuit. Ce qu'il voulait, c'était passer ses soirées avec elle, tout en étant inquiet à l'idée que ça ne fonctionne pas. Pour une fois qu'il lui faisait un compliment et lui démontrait son attachement pour elle, elle ne le prit pas comme tel, c'était bien la peine d'être sympa. Il hocha la tête « Bien sûr que tu es l'exception. » Elle l'était forcément puisqu'il revenait vers elle, se fichant de ses convictions, du combat qui les opposait, voulant juste voir s'ils étaient capables de croire l'un en l'autre.  Voulant faire table rase du passé, il annonça à Soledad qu'il avait une idée, bon ça ne se faisait sûrement pas en rencard mais ça lui paraissait intéressant.  Elle avait raison, ça devenait le thème de la soirée et c'était très bien comme ça. Il se leva et lui tendit la main pour l'inviter à faire de même. Le problème c'est qu'autant la distance qu'avait mis Soledad entre eux dans le canapé était assez importante, autant là ils étaient assez proche l'un de l'autre pour que Doryan soit captivé par ses lèvres, enfin pas exactement, plutôt par son rouge à lèvres. Non mais c'était de l'antijeu, il était sans arrêt animé par la volonté de l'embrasser. Elle se payait sa tronche en plus, il ne lui plaisait pas, si seulement, c'était tout le contraire. L'explication de son choix valait le détour, elle l'aimait bien et ne voulait pas l'abîmer, en plus elle lui demandait confirmation. Elle était à côté de la plaque non ? « Tu es en train de me dire que tu préfères garder ton rouge à lèvres impeccable plutôt que de m'embrasser. » Le respect pour ses baisers, il était où? Alors il se doutait que ce n'était pas la véritable volonté de Soledad, mais c'était plus amusant de se provoquer. Comme si son rouge à lèvres faisait le poids.

De toute façon il avait mieux à faire, ils allaient remonter le temps. Franchement, s'ils corrigeaient le passé, si cette fois ils ne laissaient pas leurs peurs les bouffer, comment leur histoire ne pouvait pas redémarrer ? S'il vit le sourire de Soledad se faire moins intense, cela ne fit que conforter le fait qu'ils devaient passer par là. Il voulait lui montrer que c'était les circonstances qui avaient été mauvaises, pas lui. Étant donné qu'elle ne rejetait pas tout en bloc, qu'elle ne lui souffla pas qu’elle préférait un rendez vous plus classique, il lui demanda si elle était prête avant de lui demander de fermer les yeux. S’il savait, exceptionnellement quand il le fallait, se montrer sérieux, il ne pu s’empêcher de la provoquer avec cette histoire de canapé, faisant clairement une fixette sur cet endroit. Elle eut un rire, tricha honteusement puisqu’elle ouvrir un œil avant de lui glisser que le canapé ne lui servirait qu’à s’asseoir pour reprendre ses esprits, bien sûr, c’est tout à fait l’utilisation qu’il avait voulu faire du canapé. Ce fut d’ailleurs pour cette raison qu’il la fit tourner tout doucement et qu’il finit par la libérer de son emprise.

Ils restèrent un court moment à ne rien dire, juste à se regarder.  Elle décida de remonter le temps bien loin et de partir du postulat qu’ils ne se connaissaient pas du tout puisqu’elle se présenta. Naturellement, il eut un sourire en l’entendant prononcer son nom de famille, c’était quand même le plus bel accent du monde non ? Puisqu’elle lui fit remarquer qu’elle venait du Mexique, de son côté Doryan décida d’être honnête avec elle et c’est avec un immense sourire qu’il lui répondit « J’adore ton accent. Tu parles couramment espagnol ? » Un peu provocateur, il rajouta « Tu veux bien me faire une petite démonstration ? Comment dit-on en espagnol : Tu es le meilleur coup de mon existence ? » C’était une phrase dite comme ça, au hasard, bien entendu.

Pour la première fois, il regarda réellement le bureau dans sa globalité, les différents éléments qui le composaient. « Quand est ce que tu as eu l’idée d’en faire un bureau ? » La phrase d’après était tout aussi intéressante, il regarda le rideau où elle avait disparu précédemment « Tu crois qu’un jour prochain, j’aurais le droit de visiter ta boutique ou de voir certains objets ? J’aime bien les objets qui sortent de l’ordinaire. » C’était d’ailleurs pour cette raison qu’il avait poussé la porte de cette boutique la première fois, parce qu’il y avait des objets un peu étrange en vitrine et qu’il avait voulu en voir davantage. A ses paroles qui devinrent tout d’un coup un peu hésitante, à son regard qui s’accrochait au sien comme à une bouée, il su exactement ce qu’elle allait dire et un bref stress l’envahit, c’était stupide, il savait bien qu’elle était une sorcière, ce n’était pas ça qui le stressait réellement, juste qu’il ne savait pas comment on réagissait bien à cette annonce. Dans le contexte actuel, pas simple de dire cool j’adore les sorciers. En prime, il savait qu’il fallait trouver quoi dire parce qu’elle ressemblait à une boule de stress. Alors qu’il cherchait ses mots, elle démontra qu’elle avait besoin qu’il lui parle, en tendant la main et en lui disant qu’elle était enchantée de le rencontrer. Il attrapa sa main pour la serrer « Enchanté, Soledad Velasquez. » ah c’était moins classe quand c’était lui qui le disait « Moi, je m’appelle Doryan Rosebury, je viens de Nottingham, c’est la ville rendue célèbre par Robin des bois. Mais pas de panique, je ne te volerais rien du tout. » Heureusement, ce serait quand même un très mauvais point que de la voler. « J’exerce le meilleur métier du monde, en toute transparence, je suis pompier. » Quoi, il fallait bien qu’elle sache, peu importe la temporalité. S’asseyant sur le canapé, il s’intéressa au fait qu’elle était sorcière, se montrant des plus curieux, pour une fois qu’il rencontrait une sorcière et que cette sorcière ne voulait pas lui faire la peau, autant en profiter. « Tu veux bien me raconter comment tu t’es rendue compte que tu étais une sorcière ? » Lui montrer qu’il s’intéressait elle lui paraissait la meilleure solution pour qu’elle se détende. En plus, l’écouter parler d’elle et raconter ses anecdotes, sa vie, ça avait toujours plu à Doryan, donc ça ne risquait pas de changer aujourd’hui.
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 9 Mar - 17:36




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
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Si Soledad ne savait pas trop ce à quoi elle devait s’attendre exactement ce soir, il devint vite clair que ce rencard ne serait pas comme les autres. En même temps, il s’agissait d’un premier rencard avec Doryan, alors au fond ce fait n’avait bien de bien surprenant. Le pompier faisait rarement les choses comme les autres et elle se laissait entraîner bien volontiers dans ses idées les plus fantasques. Ce rencard ne ressemblerait à aucun autre rencard, mais ce n’était pas pour déplaire à Soledad. Elle se faisait à toutes les situations, surtout quand elle se trouvait avec Doryan. S’il y avait un avantage à avoir côtoyé le moldu capable de lui sortir toutes les bêtises possibles et imaginables, c’était celui-là : Soledad s’adaptait et souvent elle parvenait même à sortir son épingle du jeu. Au moins, si tout se passait bien ce soir et qu’ils parvenaient à reconstruire leur confiance mutuelle, la mexicaine en ressortirait heureuse. Purement et simplement. C’était tout ce qu’elle souhaitait, c’était la raison pour laquelle Doryan et elle se donnaient une nouvelle chance, ils voulaient voir si c’était possible de retrouver ce qu’ils avaient perdu, de reconstruire ce qui avait été abîmé entre eux. Ils allaient essayer, pour de vrai, peu importe combien leur rencard était inconventionnel. Soledad y croyait, elle n’avait pas tiré ses cartes de tarot ou interrogé sa boule de cristal, elle n’en avait pas ressenti le besoin parce qu’elle y croyait. Et de toute façon, elle ne voyait pas d’autre alternative. Se séparer de Doryan pour de bon, prendre chacun son propre chemin sans retour en arrière possible cette fois-ci, elle ne parvenait pas à l’imaginer. Alors ce rencard, Soledad avait envie que ce soit une réussite, tout simplement. Toute autre alternative était impossible, elle ne voulait même pas l’imaginer, elle n’en doutait même pas, c’était aussi simple que cela.

Mais ça, c’était sans compter sur Doryan et sa vision tout à fait personnelle d’un rencard. Pour le moldu, un rencard n’était une réussite que s’il finissait par coucher avec sa partenaire. Non seulement, Soledad trouvait ça terriblement réducteur, mais ce qui faisait aussi qu’il venait de condamner leur rendez-vous. Voilà, ça ne pourrait qu’être un échec, maintenant, puisqu’ils avaient décidé que ce soir, ils ne se toucheraient pas. Il n’y aurait pas de partie de jambes en l’air, et le plus drôle dans tout ça, c’était que ça avait été l’idée de Doryan. Si le pompier n’avait pas proposé cette idée la dernière fois, Soledad n’aurait certainement rien trouvé à redire à sentir ses mains se poser sur elle, il lui avait manqué elle n'allait pas prétendre l'inverse. Mais il avait fallu que Doryan expose son idée, et qu’elle la trouve assez bonne pour avoir envie de la respecter. Reconstruire leur confiance l’un en l’autre, ce n’était pas en couchant ensemble qu’ils allaient y parvenir. Ce qui voulait dire que dans tous les cas, peu importe comment se déroulerait cette soirée, elle serait donc un échec retentissant. Au fond, Soledad trouvait cela particulièrement drôle. Doryan venait de se prendre au piège tout seul et si cela aurait pu passer inaperçu, leur conversation ne fit que le souligner de manière plus évidente. Et bien sûr, Soledad n’hésita pas à le lui souligner à son tour. Pour elle, leur rencard ne pouvait-être un échec, c’était impossible, mais puisqu’elle n’avait pas l’intention d’aller à l’encontre de leur accord, il en irait différemment pour Doryan. Tant pis pour lui, c’était son idée après tout, il aurait dû y penser avant. Il parvenait tout de même à se rattraper assez rapidement en avançant que finalement, cette histoire de rencard réussi c’était uniquement dans le cas où ledit rencard ne se passait pas avec elle. A ces propos, Soledad n’avait pu retenir une expression amusée. Ainsi, elle faisait figure d’exception, une idée qui si elle lui plaisait beaucoup, lui semblait aussi un peu exagéré. Mais quand elle le souligna, tout de même un peu moqueuse, l’expression de Doryan ne changea pas. « Bien sûr que tu es l'exception. » Soledad cilla, bien plus troublée qu’une seconde auparavant. Elle était prise au dépourvue, elle devait l’admettre et soudainement, elle ne savait plus quoi dire. La conversation qu’elle avait cru légère ne l’était peut-être pas tant que ça et ça fit naître une douce chaleur dans son cœur et un sourire sur ses lèvres.

Doryan avait une idée. Cela aurait certainement pu -et peut-être - inquiéter Soledad, mais elle était désormais habituée aux impulsions du moldu et la plupart du temps elle appréciait de s’y laisser entraîner. Doryan avait le chic pour la faire râler et rougir -souvent les deux en même temps- mais ça ne voulait pas dire qu’elle passait un mauvais moment pour autant. Et surtout, puisqu’ils n’étaient que tous les deux, elle jugea qu’il y avait peu de risques pour elle. De toute façon, ce rencard n’avait déjà pas grand-chose de conventionnel, alors un peu plus un peu moins, elle se disait qu’ils n’étaient plus à ça près. L’idée du moldu, Soledad voulait bien l’entendre, et elle était même prête à essayer -à ses risques et périls- mais tout d’un coup Doryan semblait particulièrement distrait. Vu comment il la regardait, il était clair que les lèvres de la mexicaine le déconcentraient. Ah oui, le rouge à lèvres rouge, celui qu’elle avait porté lors du soir où tout avait évolué entre eux, celui lui allait si bien et qui avait l’air de plaire à Doryan. De lui plaire un peu trop d’ailleurs. Ce qui, habituellement n’était pas un problème, mais ce soir justement Soledad avait choisi de maquiller sa bouche ainsi pour s’assurer qu’aucun baiser ne serait échangé ce soir. C’était qu’elle n’avait pas envie d’abimer son beau rouge à lèvres, ce serait si dommage. L’expression que le pompier afficha à son explication valait tous les Gallions du monde. « Tu es en train de me dire que tu préfères garder ton rouge à lèvres impeccable plutôt que de m'embrasser. » Bien qu’amusée, Soledad retint son rire. La réaction de Doryan était à la hauteur de toutes ses espérances mais elle choisit de garder un air innocent et détaché, comme si c’était une évidence. Comme s’il y avait bel et bien des choses qui étaient plus importantes que d’embrasser Doryan. Oh non, ça ce n’était pas possible, et dans un autre contexte Soledad aurait bien pu le reconnaître, mais pour le moment le contexte lui donnait plutôt envie de continuer à provoquer un peu le moldu. « C’est exactement ce que je suis en train de dire. » Lança-t-elle donc avec tout le sérieux dont elle était capable mais un éclat taquin dans le regard. Sans son idée de faire de ce rendez-vous un moment où ils ne se toucheraient pas, elle n’aurait certainement pas eu autant à cœur de conserver son rouge à lèvres, il ne pouvait donc s’en prendre qu’à lui-même.

Ainsi l’idée du moldu était de remonter le temps. Une idée ambitieuse pour quelqu’un qui ne possédait pas de magie, et un peu ironique aussi, en sachant que c’était en partie ce qui les avait séparés, mais pourquoi pas. La perspective de revenir à un temps où rien n’avait été gâché entre eux n’était pas pour déplaire à Soledad, il y avait eu trop de drames entre eux, trop de mauvais souvenirs. Il était temps de remédier à tout ça. Ils avaient besoin de repartir sur une base plus saine pour reconstruire un lien encore meilleur entre eux et cette occasion d’enfin réparer les torts qu’ils avaient causés, Soledad avait envie de s’en saisir. Et si pour cela, il fallait jouer à remonter le temps, elle le ferait bien volontiers. Alors quand Doryan se saisit de sa main pour la faire tourner sur elle-même et les ramener dans le passé, elle ne broncha pas, se contentant juste de faire un dernier trait d’humour avant que cette magie entre eux ne fasse effet. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, Soledad eut un moment d’hésitation avant de décider que le plus simple était de faire comme si ce bond dans le temps les avait ramenés à leur première rencontre. Ainsi ils auraient devant eux une multitude de possible et ce serait à eux de choisir le chemin qu’ils allaient prendre. Cette fois, ils avaient toutes les cartes en main pour prendre les bonnes décisions et que ça fonctionne entre eux. Ils avaient une nouvelle chance et Soledad entendait bien s’en saisir. Elle avait déjà tout gâché une fois, elle ne reproduirait pas les mêmes erreurs. Au moins elle tirait des leçons de ses erreurs.

Après avoir réalisé qu’elle laissait filer les secondes sans rien dire, elle prit la décision de commencer par le début et se présenta comme si c’était réellement leur première rencontre. La sourire de Doryan l’encouragea à continuer. « J’adore ton accent. Tu parles couramment espagnol ? » Une expression amusée vint ourler les lèvres de Soledad. Ah, Doryan et son accent, c’était vraiment toute une histoire et que ce soit dans le passé, dans le présent ou le futur, qu’il l’apprécie autant ne cessait de lui faire plaisir. Cet accent était une part d’elle alors savoir que le moldu l’aimait réellement ne pouvait que la toucher. « L’espagnol est ma langue maternelle, c’est l’anglais que je parle couramment. » Souligna-t-elle malicieusement. L’anglais lui venait naturellement, maintenant, mais elle restait très attachée à son espagnol natal. « Tu veux bien me faire une petite démonstration ? Comment dit-on en espagnol : Tu es le meilleur coup de mon existence ? » Oh, celle-là elle aurait dû la voir venir. Soledad roula des yeux, à la fois amusée et blasée. C’était du Doryan tout craché, qu’ils se trouvent dans le passé ou pas. Que répondre à ça maintenant ? Elle voulait bien lui traduire toutes les phrases qu’il voulait, surtout parce qu’à chaque fois elle voyait son regard briller et qu’elle adorait ça, mais la tentation de l’enquiquiner était forte. Oui, même dans le passé. « Je ne peux pas dire ça. » Lança-t-elle donc finalement. Elle fit la moue et lui adressa un bref sourire avant de se justifier. « On vient de se rencontrer. » Quand même, elle ne pouvait pas dire ça à un inconnu. Elle savait se tenir un peu mieux que ça. C’était gênant quand même, et puis techniquement elle n’en savait rien s’il était réellement le meilleur coup de son existence, ils étaient dans le passé, ils n’avaient donc pas encore couché ensemble. Elle ne pouvait donc pas affirmer ça. Néanmoins, elle pouvait lui concéder quelques mots en espagnol, signe de sa bonne volonté. « Quizás una próxima vez. » Elle haussa les épaules et, enhardie par l’idée qu’il ne comprenait certainement pas la moitié de ce qu’elle disait, elle ajouta « Si te lo mereces. » S’il le méritait. Elle eut un sourire, parfaitement consciente que si elle avait parlé en anglais ces quelques mots auraient fait bondir Doryan. Mais comme il ne parlait pas espagnol, il ne pouvait pas réagir comme il l’aurait fait. Il pouvait toujours lui demander une traduction, et elle pouvait toujours faire en sorte de l’esquiver.

Après un coup d’œil autour d’eux, Soledad trouva l’inspiration pour continuer. Pour se présenter comme il le fallait, il était nécessaire de parler du lieu où il se trouvait. Non seulement ce bureau qui les accueillait mais aussi la boutique qui se trouvait juste derrière, du côté sorcier du Witches Bazaar. C’était un peu étrange de présenter cet endroit que Doryan connaissait bien, ce lieu où tout avait basculer mais la mexicaine se disait que justement ça aiderait à effacer un peu tous les mauvais souvenirs qui s’y étaient greffés. Présenter de nouveau ce lieu, c’était comme repartir de zéro. « Quand est-ce que tu as eu l’idée d’en faire un bureau ? » Entendre Doryan jouer le jeu de la sorte lui fit plaisir. C’était son idée, certes, mais il y mettait aussi du sien, il ne la laissait pas se sentir bête à lui présenter toutes ces choses qu’il connaissait déjà et ça aidait Soledad à se sentir un peu plus à l’aise avec l’exercice. « Avant c’était aussi une boutique, mais l’ignorance de certaines personnes les a poussés à tout détruire. Quelques mois plus tard, j’ai eu l’opportunité d’aider à faire reculer cette ignorance et j’ai choisi de la saisir. » Expliqua-t-elle. Elle eut une émotion particulière en songeant que c’était justement après ce premier épisode qu’ils avaient commencé à se rapproche. Que si Doryan ne lui avait pas proposé son aide après la destruction de sa boutique moldue, leur histoire n’aurait certainement jamais vu le jour. Soledad en était consciente, c’était un résumé très rapide et un peu grossier mais pour le moment ça lui semblait suffisant pour poser les bases. Elle restait prête à entrer dans les détails et à tout expliquer au moldu si ça l’intéressait, mais autant ne pas le noyer d’informations tout de suite. « Tu crois qu’un jour prochain, j’aurais le droit de visiter ta boutique ou de voir certains objets ? J’aime bien les objets qui sortent de l’ordinaire. » Soledad ne put retenir un grand sourire un peu ému d’étirer ses lèvres. Doryan s’intéressait réellement à sa boutique, cette boutique qui était si importante pour elle, et cette idée lui réchauffait le cœur. L’imaginer flâner entre les rayons bigarrés du Witches Bazaar lui plaisait énormément. Si tout se passait bien ce soir, s’ils se retrouvaient, tout ça allait être possible. « Je pense que ça peut se faire. » Elle fronça les sourcils et ne mit qu’une seconde avant de se reprendre « Non… J’aimerais que ça se fasse. » Affirma-t-elle d’un ton plus assuré. Ses prunelles se posèrent un instant sur le rideau de velours qui séparait les deux espaces avant de revenir vers lui. Pour le moment des sortilèges l’empêchait de franchir cette limite entre les deux mondes, mais ce n’était rien d’infranchissable et elle se promettait déjà d’y remédier au plus tôt. Elle était ravie à l’idée de pouvoir partager ça avec lui, réellement.

Si Soledad avait gagné en assurance, la suite ne fut pas exactement facile pour autant. Si elle devait se présenter en quelques phrases, alors il manquait encore un fait à la liste, certainement le plus important de tous. Elle devait dire à Doryan qu’elle était une sorcière. D’accord, il le savait déjà, mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir nerveuse à cette idée. C’était ce secret-là qui avait ruiné leur relation, qui avait instillé la peur et la méfiance entre eux. C’était ça qu’elle aurait dû lui dire depuis bien longtemps, et maintenant qu’elle avait l’occasion de rattraper ce tort, elle en était rongée d’anxiété. Tandis que les mots s’échappaient enfin de ses lèvres, elle ne pouvait que se demander si c’était bien ainsi qu’elle aurait aimé le dire à Doryan, si c’étaient les bons mots, le bon moment. La dernière fois, l’information lui était tombée dessus et là, elle n’eut pas vraiment le temps de réfléchir à la manière de faire. Au fond, Soledad ignorait s’il y avait une bonne manière d’annoncer qu’elle était une sorcière et s’il y en avait une alors elle n’avait pas la moindre idée de ce que c’était. Elle se contenta donc de sonder Doryan du regard, à la recherche du moindre signe lui indiquant qu’elle avait bien fait et qu’ils étaient sur la bonne voie. Sauf que pour une fois, il n’avait pas l’air bien plus à l’aise qu’elle. Elle craqua avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit et lui tendit la main en se fendant d’un enchantée qui sonna un peu étrangement à ses oreilles. Quand Doryan saisit sa main dans la sienne, elle eut l’impression qu’on lui ôtait un poids des épaules. « Enchanté, Soledad Velasquez. » Ces quelques mots suffirent à lui faire retrouver le sourire. Un sourire encore léger, mais réel.

« Moi, je m’appelle Doryan Rosebury, je viens de Nottingham, c’est la ville rendue célèbre par Robin des bois. Mais pas de panique, je ne te volerais rien du tout. » Dans un autre contexte, Soledad aurait pu le chercher en soulignant qu’ainsi il n’avait pas l’intention de lui voler un baiser et que c’était quand même bien dommage, mais cette fois elle jugea plus sage de s’abstenir. Elle avait toujours un rouge à lèvre très beau à préserver. Ah, et aussi une bonne résolution. « J’exerce le meilleur métier du monde, en toute transparence, je suis pompier. » Soledad eut une expression amusée. Cette histoire de meilleur métier du monde lui disait quelque chose, même alors qu’ils venaient de remonter le temps. Bien sûr que Doryan n’en avait pas fini avec ça, l’inverse aurait été trop étonnant. Dire qu’il disait ça à un premier rencard, à quelqu’un qu’il venait à peine de rencontrer, cet égo tout de même. « Rien que ça, le meilleur métier du monde. Tu es sûr ? » La mexicaine eut un sourire mutin, celui qui voulait dire qu’elle savait exactement comment réagir pour le faire tiquer. Et qu’elle avait hâte de voir ça. « Tu es en train de me dire que ce n’est pas le mien ? » Demanda-t-elle innocemment avant de hausser un sourcil dans sa direction. Dommage que Maxime n’ait pas été dans les parages alors non, pas du tout, nul doute qu’elle aurait trouvé pile de quoi défendre son employeuse. Soledad regarda le moldu au meilleur métier du monde, amusée. Allons, dénigrer le métier de son rencard, ça ne se faisait pas, Doryan devait bien le savoir.

En voyant que Doryan reprenait place sur le canapé, Soledad en fit de même. Pour la troisième fois, elle retrouva sa place à côté du moldu, mais à une distance sage. « Tu veux bien me raconter comment tu t’es rendu compte que tu étais une sorcière ? » La mexicaine le regarda un instant en silence, troublée par la simplicité de cet instant. Par cette question qui semblait lui venait spontanément, cet intérêt qui semblait tout sauf faussé. Était-ce comme ça que ça aurait pu se passer depuis le début ? Avec autant de facilité, de naturel ? Elle ressentit une pointe de culpabilité en se disant qu’à cause de ses secrets ils étaient passé par bien des épreuves. Que tout ce qu’ils avaient vécu aurait pu être évité. Mais au-delà de ces regrets, Soledad était sincèrement heureuse de voir le moldu s’intéresser à cet aspect de qui elle était. Il la questionnait sans sourciller, et ça voulait dire beaucoup pour elle. « En fait je l’ai toujours plus ou moins su. » Commença-t-elle en réfléchissant à la meilleure manière de lui exploser les choses. Autant commencer par mettre ce premier point au clair. « Mes deux parents étaient sorciers, alors il y avait peu de chances que ce ne soit pas mon cas. » Autant dire que ça n’avait donc pas été une surprise pour elle, d’autant qu’elle avait toujours grandi entourée de magie. Elle ignorait si Doryan était au courant de ça, d’ailleurs elle ne savait pas ce qu’il pouvait avoir comme connaissance sur les sorciers. Sûrement ce que le Blood Circle lui avait appris, donc rien de très positif. Ce serait à elle de rétablir la vérité, mais elle était prête à s’essayer à l’exercice. « Ca te dit quelque chose les Cempasúchil ? » Lui demanda-t-elle. Peut-être avait-il aperçu celle qu’elle avait disposé chez elle, deux semaines plus tôt. Mais il avait été plutôt concentré sur autre chose ce jour là et son passage dans son appartement avait été rapide, alors elle préféra préciser « C’est des grosses fleurs avec plein de pétales orange, au Mexique on les utilise pour décorer les autels lors du Día de los Muertos, il y en a partout c’est très beau. » Elle eut un sourire au souvenir de cette fête mexicaine, même si les Velasquez continuaient de célébrer le Día de los Muertos, ce n’était pas pareil. « On avait un autel comme ça chez nous, pour mon abuelo. Mais les fleurs fanaient toujours au bout de deux ou trois jours et ça me rendait vraiment triste. Alors une année, j’ai décidé que les fleurs n’avaient pas le droit de faner. Elles ont fané quand même, tu t’en doutes. » Elle jeta un regard éloquent à Doryan pour souligner la naïveté dont elle avait fait preuve enfant. « Ah, c’était la fin du monde. Ma mère te dirait que j’ai fait un caprice mais il ne faut pas l’écouter. » Soledad eut un sourire. Elle, faire des caprices ? Jamais voyons, elle avait toujours été une enfant a-do-rable. « Il n’empêche que deux minutes plus tard, les fleurs étaient à nouveau belles et fraiches. Elles ont duré trois jours de plus et j’étais contente comme tout. C'est la première fois que ma magie s'est manifestée. » De cette histoire elle n’avait pas beaucoup de souvenirs, mais sa famille la lui avait souvent racontée et elle les croyait sans mal. Ca lui ressemblait bien de pleurer pour des fleurs. Ca n’avait pas été une démonstration de magie très impressionnante, mais elle espérait que cela serait à la hauteur des espérances de Doryan. « J’avais cinq ans. » Précisa-t-elle tout de même après avoir réalisé qu’elle avait oublié cette information qui avait son importance.

Plus à l’aise maintenant que la discussion était lancée et que Doryan ne semblait pas changer d’avis sur son statut de sorcière, Soledad se pencha pour se saisir du sac qu’il avait emmené. Elle en sortit plusieurs boites, dont une avec un piment dessiné dans un coin, ainsi que des couverts et des serviettes en papier. Elle sourit envoyant que Doryan n’avait pas oublié son plat préféré dans ce restaurant. « A toi, comment tu as su que tu voulais devenir pompier ? » Demanda-t-elle en posant la boite sans piment devant lui. Elle aurait peut-être dû lui demander s’il voulait le plat épicé, vu qu’ils étaient dans le passé et qu’elle ne devait rien savoir de ses préférences, mais les réflexes avaient pris le dessus. Ou plutôt les habitudes. « Si tu voulais aider les autres, tu aurais pu devenir, je ne sais pas… » Réprimant un sourire, elle fit mine de réfléchir. « Médecin. »

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
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Ven 15 Mar - 21:10
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
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S'il y avait bien une chose à retenir de Doryan, c'est que les rencards, ça n'était pas vraiment son truc. Il n'avait pas besoin de cela pour plaire aux filles et il trouvait ça complètement stupide d'emmener une fille à droite ou à gauche, apprendre à la connaître alors que la seule chose qu'il voulait connaître d'elle c'était son anatomie. Pourquoi être là ce soir alors ? Ça n'était un rencard qui n'avait pas l'essence même de ce mot. Soledad, il la connaissait déjà très bien que ça soit dans sa façon d'être, de se comporter, ses réactions aux mots qu'il prononçait et que dire de son corps. S'il y  avait bien un corps dont il connaissait chaque courbe, c'était le sien. Il n'avait pas le moindre doute quant au fait que s'il avait eu l'intention réelle de coucher ici, sur ce canapé, il aurait réussi à la convaincre sans mal. Mais le but n'était pas là, bien sûr qu'il avait envie d'elle, bien sûr que son regard se posait à intervalle plus que régulière sur ses courbes, qu'il était tenté de poser ses lèvres sur les siennes et de céder à cette attraction. Ils coucheraient, et après ? Le fossé entre eux, leurs différences, ces mois qu'ils avaient passé l'un sans l'autre ne s'effaceraient pas parce lorsqu'ils couchaient ensemble. Est ce qu'il était capable de faire abstraction de tout ce qui n'avait pas été la première fois ? Ce n'est pas en couchant qu'il saurait et pour savoir, il n'y avait pas trente-six solutions, ils devaient discuter et ne pas mettre des œillères. Et au-delà du fait qu'il voulait vraiment que ça fonctionne, il avait à cœur de réparer les erreurs qu'il avait pu faire parce qu'ayant réagi trop impulsivement. Alors oui, il était prêt à se tirer une balle dans le pied pour cela. Bien sûr qu'il savait que les souvenirs les plus négatifs qu'elle pouvait avoir de lui étaient en ces lieux mais s'ils arrivaient à passer au-dessus, s'il lui changeait assez les idées pour qu'elle ait un sourire aux lèvres, il aurait réussi à effacer un peu de cette nuit à ses yeux à elle. N'était-ce pas là le plus important ?

Toute la bonne volonté du monde de Doryan fut cependant quelque peu mise à l'épreuve. La raison à cela, son attirance plus qu'évidente pour les lèvres de Soledad - certains diraient pour Soledad tout court - mises en valeur par ce magnifique rouge à lèvres. Ce serait dommage de l'abîmer, non mais à quel moment la priorité serait-elle de sauver le rouge à lèvres ? Doryan s'indignait et loin de se laisser convaincre, elle confirmait que la priorité était bien le rouge à lèvres avec son petit air démontrant qu'elle se payait sa tronche. « Ma parole, tu as la mémoire courte si tu penses ça. » Aucune tentative pour lui rappeler qu'il embrassait bien et qu'elle en redemanderait et pour cause, il était lancé sur son idée de remonter le temps. Il l'écouta se présenter et comme c'était certainement le plus simple, il rebondit sur son accent, cet accent qu'il aimait tant. En bon profiteur qu'il était, il essayait de lui faire traduire quelques mots. Elle ne pouvait pas lui dire ça ? Oh mais si elle pouvait, c'était une phrase comme une autre, il roula des yeux lorsqu'elle lui fit remarquer qu'ils venaient de se rencontrer « Oh, ça ne serait pas un mensonge, je te le garantis. » Son regard se mit à briller lorsqu'elle prononça quelques mots. S'il n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle lui disait, sachant juste reconnaître quand elle lui disait qu'il la fatiguait, le sens n'avait pas grande importance, c'était sa voix, la sonorité de chaque mot qui importait à Doryan. Son regard dans le sien, il demanda pas du tout innocemment « Tu es sûr que tu veux préserver ton rouge à lèvres ? » Oui, bah rien ne l'empêchait de l'embrasser dans le passé. Bien sûr qu'elle était sur. Même s'il ne retiendrait probablement pas, il la questionna donc sur ses propos. « Tu veux bien me traduire ou il faut que je prenne mon portable pour mettre Google traduction? » Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, n'oubliant pas que ça serait sacrilège alors qu'elle était en capacité de lui traduire ce qu'il voulait.

Puisqu'elle mentionna la boutique, forcément il s'intéressa au moment où cette dernière était devenu un bureau. Avait-elle toujours eu cette idée ? Il semblerait que non, elle parlait d'une opportunité quelques mois plus tard ? Il chercha dans sa mémoire si un indice sur cette temporalité lui revenait mais ça ne fut pas le cas. Avant qu'il n'ait eu le temps de lui demander si sa quête de vouloir faire reculer l'ignorance des gens fonctionnait, elle embraya sur sa seconde boutique et ce fut sur ce point qu'il préféra la questionner. Est-ce qu'un jour, il aurait le droit d'y mettre un pied, conscient que c'était peut-être un peu trop demander, il proposa quelque chose de moins compliqué est ce qu'elle pouvait envisager de lui montrer quelques objets? Cette question sembla faire plaisir à Soledad, un joli sourire flottant sur ses lèvres. Ça pouvait se faire, yes ! Il se demandait quels genres d'objets pouvaient bien être mis en vente dans la boutique de Soledad et avait plutôt hâte de voir ça de ses propres yeux. Elle se fit même plus convaincante encore, elle avait envie de lui montrer cette partie de son monde, de le laisser rentrer dans son monde. Signe qu’il faisait bel et bien partie de son monde, elle partagea avec elle son plus grand secret, celui qui mettait une cible sur son dos s’il tombait entre de mauvaises mains. Par chance, il tombait entre des mains qui ne lui voulaient rien de mal. S'il ne savait pas trop comment lui répondre, ne voulant pas faire d'impair, pas lui faire du mal, ni paraître faux, son silence stressa Soledad qui lui tendit la main pour lui signaler qu'elle était enchantée.

A son tour, il se présenta donc, à sa manière, en profita pour rappeler que le métier qui récoltait le titre de meilleur métier du monde était celui de pompier. Oui, c’était important de le dire régulièrement. Si elle tiqua, ce qui n’était pas trop une surprise, il confirma d’un bref hochement de tête, il était sûr de lui, ça ne se discutait pas. Elle venait vraiment de demander si ce n’était pas son métier à elle le meilleur métier du monde. Il fit la moue comme s’il était tracassé à l’idée de lui faire de la peine « Je crains que non, ça ne soit pas le tien. Tous les petits garçons de ce pays veulent devenir pompiers. Tous les parents, surtout les mères en réalité, sont ravis quand leur fille sort avec un pompier, gendre idéal elles disent toutes. » Il lui fit un grand sourire « Tu demanderas à ta mère. » Bon est ce que c’était la même chose chez les sorciers ? Il ne savait pas trop. Mais à la limite, il ne cherchait pas la vérité absolue, juste à se la raconter et à en faire trop à ce sujet « C’est classe de dire je suis pompier, les gens s’imaginent qu’on combat des flammes toute la journée alors que la plupart du temps, on ramasse des gens qui ont trop bu ou qui tombent chez eux. » ils s'étaient dit qu’ils se devaient la vérité, pas de mensonges,  pas enjoliver les choses, juste la vérité. Il naviguait entre des choses vraies et des exagérations comme d'habitude. Il y avait aussi un point que Doryan qualifiait d’essentiel pour prouver que les pompiers c’était quand même le meilleur métier du monde et de loin. « Et on a un uniforme canon, tout le monde adore l’uniforme des pompiers. » Sauf elle… ouai mais ça à la limite, il n’y pouvait pas grand-chose, quelle poisse quand même. En plus, sans vouloir paraître vantard mon cul pour s’être regardé de nombreuses fois dans le miroir, Doryan trouvait que la tenue de pompier lui allait super bien, Soledad n’avait pas de goût c’est tout.

Une fois les présentations faites, il désira en savoir un peu plus sur elle, sur qui elle était et sur sa magie. Si la question lui semblait anodine, il se retrouva face à une Soledad qui le fixait et qui ne disait rien. Quoi ? ça ne se posait pas comme question ? C’était personnel ? Oups, il ne pouvait pas vraiment le deviner, elle allait devoir être indulgente, c'était la première sorcière qu'il rencontrait n'ayant pas des envies de meurtres sur sa personne, il débordait de curiosité. Ca ne fut pas exactement ça, peut-être qu’il l’obligeait à se souvenir de quelque chose de banal pour elle et qu’elle devait réfléchir. Pour lui, c’était tellement exceptionnel de parler avec une sorcière amicale, qu’il voulait à tout prix cette histoire. Elle l’avait toujours plus ou moins su, il fronça les sourcils mais attendit la suite qui vint rapidement. Ainsi, s’il y avait deux parents sorciers, les probabilités d’être un sorcier était très élevées. Cela expliquait qu’ils restent entre eux pour mettre toutes les chances de leurs côtés et faire des enfants comme eux.  Non, il ne savait pas ce qu’était un cempasuchil, mais il savait qu’entendre Soledad prononcer ce mot, c’était quelque chose qui sonnait agréablement à ses oreilles. Une grosse fleur donc, bon à savoir, il faudrait vraiment qu’ils fêtent le dia de los muertos ensemble, vu comme elle souriait rien qu’en évoquant ce jour, il voulait vivre cela avec elle. Rien d’étonnant au fait que les fleurs fanent au bout de quelques jours, il lui adressa un sourire amusé en entendant que ça la rendait triste. Oh pour dire cela, elle ne devait pas être très vieille à l’époque. Elle avait donc décidé que les fleurs ne faneraient pas et sans surprise, elles avaient fané. C’était dans l’ordre des choses mais il voulait bien croire que ça avait été la fin du monde pour elle. Sa mère osait dire qu'elle avait fait un caprice, voyons Soledad n'était-elle pas un enfant adorable? Plutôt que de prendre son parti, il demanda innocemment « La règle ça n’est pas de toujours être du côté de ses beaux-parents pour se faire bien voir ? » Ou plutôt, toujours se tirer dans les pattes. Elle raconta la fin de l'histoire, elle avait réussi à faire revivre les fleurs pour ses débuts dans le domaine de la magie, elle était trop forte cette fille. Il la regardait les yeux brillants d’admiration et encore plus lorsqu’elle lui annonça qu’elle avait cinq ans « Tu étais trop forte à cinq ans ! » Enfin, elle devait être encore meilleure maintenant mais à cinq ans, quel talent. C’était trop mignon comme déclaration des pouvoirs. C’était la première fois qu’il entendait parler d’une magie qui ne visait pas à faire du mal, bien au contraire, là, impossible de faire du mal à qui que ce soit. « Est-ce qu’après c’est devenu une sorte de rituel, tous les ans tu te chargeais de faire fleurir de nouveau les comment tu as dit Cempasuchi ? » Plein de curiosité sur sa magie, il demanda « Mais tu avais une baguette à cinq ans ou tu as pas besoin d’une baguette pour faire de la magie ? » Est ce que c'était une tradition chez les sorciers, les parents devaient construire une baguette pour leurs enfants? Il y avait peut-être des marchands de baguettes ? Tellement de questions lui brûlaient les lèvres et il devait se retenir de la noyer.

La discussion bascula sur lui et sur le fait qu’il soit devenu pompier. Comment il avait su qu’il voudrait être pompier, il aurait bien répondu directement mais il fut occupé quelques instants par le fait qu’elle leur servait la nourriture. Ça n'était pas grand-chose mais ça semblait si naturel, comme s'ils ne s'étaient jamais séparés. Il la regardait faire silencieusement, il voulait d'autres moments comme ça, avec un peu plus de proximité néanmoins. Alors qu’il retirait l’opercule de son plat, Soledad le provoqua et il lui lança un regard blasé… devenir médecin et puis quoi encore « Non mais la blouse blanche, ça fait rêver que toi. » Alors oui, il savait bien qu'on ne choisit pas un métier pour la tenue mais quand même, Médecin c’était un métier de tocard, être dans son petit bureau à attendre des patients qui ont des rhumes, c’est sur que ça ne le faisait pas rêver. Comment il avait su qu’il voulait devenir pompier donc, c’est ce qu’elle voulait savoir « J’ai toujours été sportif, c’était mes cours préférés à l’école et figure toi que j'étais plutôt bon, le genre de gars que tout le monde veut dans son équipe. » Cela étant dû autant au fait qu'il soit sportif qu'au fait qu'il s'entende bien avec la majorité des gens. « Je n'avais pas super envie de me lancer dans des grandes études, un peu la flemme. » Même si, les soirées étudiantes auraient été son truc, on ne choisit pas le métier pour les fêtes en amont... surtout qu'il n'avait pas besoin de cela pour finir en soirée et il avait suivi Charly dans ces soirées et contrairement à ce qu'il avait dit à ses parents, ça n'était absolument pas pour protéger sa petite sœur. Ce n'est pas comme si elle avait besoin de lui pour cela. « J'ai toujours aimé plaire, que les regards se posent sur moi avec admiration quand je racontais des histoires ou que je faisais gagner mon équipe. » Il ne lui apprenait rien, elle savait depuis fort longtemps qu'il avait un ego bien présent. « Un jour, quelqu'un a lancé je sais pas quoi dans le local poubelle devant l'école. Forcément, ça a cramé, bien cramé et l'extincteur avait été utilisé pour jouer. » Il n'y avait pas forcément de jugement, faire le con pour épater la galerie, il en avait été tout à fait capable. « On a dû appeler les pompiers et là... j'ai vu le changement chez les gens. Purée, comment ils regardaient les pompiers, c'était impressionnant. » Ils disaient les gens mais c'était plutôt les filles qui étaient intéressantes dans cette histoire. Il ne précisa pas que selon lui, les pompiers n’étaient même pas canons, restant loyal au meilleur métier du monde, tous les gars étaient beaux. « J’ai su que je voulais être regardé comme ça par tout le monde, mes parents, des inconnus, mes amis. Bon sur ce dernier point, vu que mes meilleurs amis sont devenus les pompiers, pas sûr qu’ils soient vraiment épatés par moi. » Bon, on était pas sur la vocation depuis sa plus tendre enfance, plutôt de l’opportunisme en réalité mais qu’importe, il aimait ce qu’il faisait et si en plus  ça l’aidait à serrer des filles, c’était tout benef… En revanche, il y a quelqu’un qui n’avait pas l’air de trouver ça particulièrement intéressant comme métier. « Qu’est ce qui te plait chez les médecins ? » Son père ou son frère était médecin pour qu’elle défende autant ce corps de métier ? Attendant la réponse et se doutant qu’il lui donnait des billes pour se foutre de lui, il piqua dans son plat mais avant de porter la petite portion dans sa bouche, il demanda « Tu veux goûter ou c’est trop fade pour toi. » Oui, même pour une première rencontre il voulait bien partager… ce premier rencard ressemblait décidément à tout sauf à un rencard.

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Soledad Velasquez
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Dim 17 Mar - 12:43




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Comme chaque fois qu’elle se rendait à un rencard, Soledad n’avait rien laissé au hasard en ce qui la concernait. Le fait que ce soit Doryan, son rencard de ce soir, n’avait pas eu le moindre impact dans ses habitudes et ses réflexes. En fait, ça avait même eu pour effet de l’encourager à ne rien changer du tout. Il lui avait demandé un rencard, un premier rencard digne de ce nom, comme elle aurait pu avoir avec n’importe qui d’autre. Pour respecter cette demande qui était quand même un peu particulière alors qu’ils avaient déjà été en couple, elle s’était donc préparée en connaissance de cause. Du choix de sa tenue, à sa manière de coiffer ses cheveux, et son maquillage, elle n’avait absolument rien laissé au hasard. De toute façon, quand il s’agissait de son apparence, Soledad ne faisait rien au hasard, elle se savait jolie, elle voyait bien les regards qui se posaient sur elle, et elle aimait s’apprêter. Il n’y avait rien de mieux pour la confiance en soit que d’apprécier son reflet dans le miroir, alors ce reflet, elle y prêtait une grande attention. Qu’elle ait déjà fréquenté Doryan pendant huit mois n’avait rien changé, à une exception près : son rouge à lèvres. Celui-ci, elle avait été loin de le choisir au hasard et surtout, elle ne l’avait pas choisi uniquement parce qu’elle savait que la couleur lui allait bien et mettait sa bouche en valeur. Elle n’avait choisi parce qu’il lui allait si bien que c’était l’excuse parfaite pour ne surtout pas embrasser Doryan. Tout ça pour ne pas risquer d’abîmer son beau rouge à lèvres. Une explication que Soledad ne se priva pas de donner au moldu, se réjouissant d’avance de la réaction que cela ne manquerait pas de provoquer. Et elle avait vu juste, bien évidemment. Doryan était scandalisé à l’idée qu’elle puisse choisir de garder son rouge à lèvres impeccable plutôt que de l’embrasser, ce qui la fit sourire encore plus. « Ma parole, tu as la mémoire courte si tu penses ça. » Un léger rire s’échappa des lèvres -maquillées d’un très beau rouge foncé, donc- de la mexicaine. Voilà la réaction qu’elle s’attendait à provoquer, c’était si facile d’embêter Doryan. Un sourire loin d’être innocent sur le visage, elle haussa tranquillement les épaules, pas perturbée le moins du monde par les propos du moldu. « Tu dis n’importe quoi, j’ai une très bonne mémoire. » Surtout quand ça lui permettait de l’enquiquiner. Doryan en avait été victime bien des fois, il ne pouvait pas prétendre l’ignorer.

Enfin si, maintenant il allait pouvoir faire semblant d'avoir tout oublier et la raison à ça était très simple : ils venaient de remonter le temps. Une idée particulièrement originale, très à l'image de leur rencard qui ne suivait aucun code. Mais une idée qui avait séduit Soledad qui avait accepté de jouer le jeu sans se poser de questions. En quelques tours sur elle-même, ils avaient fait défiler les mois, remonté le temps jusqu'à ce qu'une page blanche ne s'étale devant eux. Une nouvelle perspective s'offrait à eux et ils pouvaient en faire ce qu'ils voulaient. Ils avaient enfin cette deuxième chance et ils n'avaient plus qu'à s'en saisir. Alors bien sûr Doryan en profita pour mentionner l'accent de Soledad et lui demander de dire quelques mots en espagnol. Bien sûr, il ne lui demanda pas n'importe quoi et essaya d’en profiter pour lui faire dire qu'il était le meilleur coup de sa vie. Et bien sûr, Soledad choisi de ne pas accéder à sa demande, elle n'allait pas mentir, voyons, dans le passé elle n'avait aucune idée de si Doryan était un bon coup ou pas. « Oh, ça ne serait pas un mensonge, je te le garantis. » Ah l’ego de Doryan, c'était fou mais même dans le passé il était toujours là. Décidemment pour une premier rencard le moldu ne faisait rien comme tout le monde. Se vanter de ses prouesses au lit ça ne faisait pas très rencard, du moins pas celui qui avait pour but de se construire un avenir ensuite. Soledad se contenta de hausser les épaules.  « On ne sait jamais, je préfère ne pas m'avancer. » Néanmoins, puisque Soledad savait ce que c’était qu’un rencard réussi, elle accepta de dire quelques mots en espagnol au moldu. Ca ne lui coutait pas grand-chose et elle savait que ça lui ferait plaisir. Mais puisqu’il ne fallait pas exagérer non plus, la phrase qu’elle prononça n’était pas celle demandée par Doryan. « Tu es sûr que tu veux préserver ton rouge à lèvres ? » La brune réprima un sourire, décidemment elle trouvait très agréable de voir l’effet que ça faisait au moldu de l’entendre parler en espagnol. Pour elle, il n’y avait rien de plus naturel, c’était juste sa langue maternelle et parfois les mots lui échappaient sans même qu’elle y pense. Mais pour Doryan, c’était différent et elle adorait ça. « Je suis sûre. » Confirma-t-elle malgré tout. Même dans le passé elle n’oubliait pas l’accord qui allait avec ce rendez-vous. « Tu veux bien me traduire ou il faut que je prenne mon portable pour mettre Google traduction? » Oh Google trad, mais quel scandale, Soledad secoua la tête dépitée à cette idée et surtout au fait que Doryan osait encore en parler. « J’ai dit : peut-être une prochaine fois. » Elle hésita à lui dévoiler la suite, elle pouvait tout à fait prétendre que c’était tout ce qu’il y avait à traduire, Doryan n’y verrait sûrement que du feu, mais finalement elle choisi d’assumer sa provocation jusqu’au bout. « Si tu le mérites. » Compléta-t-elle donc, l’air de rien.

Naturellement la conversation s’orienta sur le lieu où ils se trouvaient et celui qui se cachait juste derrière. Sur cette page blanche qui était désormais à leur disposition, Soledad dessina les contours de ce qu’était réellement sa vie et ses occupations, tout ce qu’elle n’avait pas dit à Doryan la première fois et pour lequel elle s’était mordu les doigts. Elle lui parla de ce bureau où ils se trouvaient, et de la boutique juste derrière le rideau tendu juste là. Elle n’entra pas dans les détails, mais elle était prête à le faire, elle était prête à tout expliquer à répondre à toutes les questions de Doryan. Tout comme elle était prête à lui faire visiter le Witches Bazaar côté sorcier. En fait, c’était même plus que ça, elle avait envie de le lui faire visiter, elle avait envie que cela arrive réellement, qu’ils parviennent à reconstruire leur relation si bien qu’elle puisse partager ce pan de sa vie avec lui. Soledad avait envie que Doryan fasse partie de sa vie, de tous les aspects de sa vie. Elle ne voulait plus de secrets ou de non-dits, elle ne voulait plus de doutes ou de tabous. Ce qui la poussa à lui révéler qu’elle était une sorcière. Ce qu’elle n’avait pas pu faire dans le passé et qui lui paraissait important maintenant. Elle était nerveuse en prononçant ces mots, mais au fond c’était aussi simple que ça : elle était une sorcière, c’était ce qu’elle était, qui elle était, et elle n’avait plus à le cacher. Peut-être que cette révélation ne ressemblait pas exactement à elle avait espéré comme manière de l’annoncer à Doryan, mais elle savait que c’était la meilleure chose à faire. C’était sa façon de rattraper son erreur du passé, de tracer un nouveau chemin pour eux. Maintenant, peu importe le chemin sur lequel ils choisiraient de s’engager, il ne pourrait qu’être différent de celui de leur passé. Si Doryan ne réagit pas vraiment à cette annonce et qu’elle choisit d’enchainer afin de soulager ses nerfs en pelote, il n’eut aucun mouvement de recul, aucune grimace ou même hésitation, ce que Soledad choisit de prendre pour un signe positif. Soledad espérait juste qu’il serait meilleur.

A son tour, Doryan joua le jeu et se présenta. Et si Soledad cherchait une manière de se changer les idées et d’oublier sa nervosité, elle se présenta rapidement, ce qui faisait sens avec Doryan dans les parages. En moins de quelques phrases, le moldu réussi à lui rappeler que le métier de pompier était le meilleur du monde, du moins à ses yeux. Un rappel d’une certaines visite à l’hôpital qui amusa Soledad et qui la poussa à exprimer ses doutes. Le meilleur métier au monde, il lui semblait pourtant que c’était le sien, il suffisait de demander à Maxime. Ah, à l’air faussement peiné de Doryan, il n’était pas d’accord avec elle. Ca c’était sûrement parce qu’il n’avait jamais travaillé au Witches Bazaar tant mieux sinon je crois que ça ne travaillerait pas beaucoup. « Je crains que non, ça ne soit pas le tien. Tous les petits garçons de ce pays veulent devenir pompiers. Tous les parents, surtout les mères en réalité, sont ravis quand leur fille sort avec un pompier, gendre idéal elles disent toutes. » Soledad haussa les sourcils. Ah oui, carrément. Tous les petits garçons du pays voulaient être pompiers, et toutes les mères étaient ravies d’avoir un gendre pompier, rien que ça. Ce qu’il y avait de bien avec Doryan, c’était qu’il n’exagérait jamais. « Tu demanderas à ta mère. » Ah bah, pas du tout dans l’exagération non plus ça. Soledad eut un petit sourire, Doryan ne connaissait pas sa mère et il était déjà si confiant. Qu’est-ce qui lui disait que sa mère n’allait pas se concentrer sur la dangerosité de son métier ou les horaires atypiques ? C’était beau quand même, d’avoir autant confiance en soi. « Tu sais quoi, peut-être qu’un jour tu lui demanderas toi-même. » Soledad ne doutait pas que ce serait certainement un grand moment. Diego était dans la police magique, et si ce n’étaient pas les mêmes métiers, certains aspects négatifs se ressemblaient pas mal, et ceux là leur mère savait parfaitement les souligner. « C’est classe de dire je suis pompier, les gens s’imaginent qu’on combat des flammes toute la journée alors que la plupart du temps, on ramasse des gens qui ont trop bu ou qui tombent chez eux. » Le sourire de la mexicaine se fit un peu plus amusé. Il était vrai que dit comme ça, pompier ça paraissait tout de suite un peu moins classe. Entre ce que tout le monde s’imaginait, et la réalité, il y avait parfois tout un monde. Au moins, en côtoyant Doryan, Soledad voyait tous les côtés de la médaille. « Et vous allez chercher des petits chats coincés dans des arbres. N’oublie pas les petits chats. » Ajouta-t-elle, un air malicieux peint sur les traits. Ca c’était un cliché dont elle ne se lassait jamais et avec lequel elle adorait l’embêter. D’ailleurs, Doryan ne lui avait jamais dit si ça lui était déjà arrivé. Elle espérait bien que oui. « Et on a un uniforme canon, tout le monde adore l’uniforme des pompiers. » Oh, l’uniforme c’était toute une histoire ça aussi. Même s’ils avaient passé huit mois ensemble, le destin avait voulu que Soledad ne voit Doryan dans son uniforme qu’une seule fois. Et que cette fois-là, elle soit tellement concentrée sur autre chose que le fait qu’il soit particulièrement canon en uniforme n’avait pas réussi à retenir son attention plus de deux secondes. Le timing avait été mauvais et ce jour-là elle avait plus eu en tête l’idée de faire sortir le moldu de chez elle, que d’admirer sa tenue. Dommage. « C’est vrai qu’il est pas mal. » Admit-elle lentement après une seconde de réflexion, bien consciente de ne donner à Doryan qu’une miette de ce qu’il voulait. Ce n’était pas comme si elle allait se priver du plaisir de l’enquiquiner un peu.

Entendre Doryan l’interroger sur la magie et l’origine de ses pouvoirs se révéla être particulièrement agréable. Soledad était à la fois soulagée et heureuse d’entendre qu’il n’y avait pas de jugement ou de crainte dans la voix du moldu, juste de la curiosité et de l’envie de partager. Ca la rassura immédiatement et lui fit aussi un peu regretter qu’ils n’aient pas pu passer par là quelques mois plus tôt. Le destin en avait décidé autrement, et elle savait qu’il n’aurait servi à rien de lutter, mais elle trouvait cela tout de même dommage. Heureusement, ils avaient maintenant l’opportunité de tout changer et Soledad était bien décidée à s’en saisir. Elle raconta à Doryan l’histoire du jour où sa magie s’était manifestée pour la première fois. Ca n’avait pas vraiment été une surprise étant donné que ses deux parents étaient des sorciers, mais c’était quand même une jolie histoire a base de fleurs qu’elle ne voulait pas voir faner et d’un caprice qui les avait fait revivre pour quelques jours. Enfin, caprice, ça c’était la version de sa mère, et Soledad était à peu près sûre qu’elle exagérait. « La règle ça n’est pas de toujours être du côté de ses beaux-parents pour se faire bien voir ? » La mexicaine regarda Doryan, scandalisée par son culot. Non mais il racontait n’importe quoi et en plus il détournait ses propos sans sourciller. Quel abus. « Je ne vois pas de quoi tu parles, je n’ai jamais entendu parler de cette règle. » Argua-t-elle en roulant des yeux. Quand elle avait avancé qu’elle voulait se montrer sous son meilleur jour face à ses parents elle n’avait jamais dit qu’elle serait automatiquement de leur côté sur tout. Ce n’était pas de sa faute, si parfois prendre le parti des beaux-parents aidait à l’enquiquiner lui. De toute façon, il avait toujours dit qu’il ne comprenait pas son envie de se faire bien voir de sa belle-famille, alors il faudrait savoir. Ceci réglé, elle continua son histoire et, se rappelant que Doryan ne savait peut-être pas grand-chose des sorciers, elle précisa qu’à ce moment-là elle avait cinq ans. « Tu étais trop forte à cinq ans ! » Soledad sourit face au regard brillant du moldu. Qu’il la regarde ainsi alors qu’elle lui parlait de magie lui faisait chaud au cœur. C’était tout ce qu’elle avait toujours espéré et que cela se passe enfin ainsi l’emplissait d’une joie sincère. C’était ça qu’elle voulait partager avec Doryan. « Je ne maitrisais rien du tout, surtout. Ma magie s’est manifestée toute seule ce jour-là. » Souligna-t-elle tout de même, histoire de rétablir les choses.

« Est-ce qu’après c’est devenu une sorte de rituel, tous les ans tu te chargeais de faire fleurir de nouveau les comment tu as dit Cempasuchi ? » Soledad ne pouvait plus s’empêcher de sourire, sincèrement touchée par la curiosité de Doryan et la naturel avec lequel il posait ses questions. Il s’intéressait à elle et à la magie, ce qui faisait qu’il s’intéressait à qui elle était entièrement et aux yeux de la sorcière, il n’y avait rien de mieux. Elle aurait voulu pouvoir le prendre dans ses bras, mais l’éclat qui brillait dans son regard était certainement aussi parlant que des mots. « Cempasúchil. » Le corrigea-t-elle, un peu machinalement, sans même y penser avant de revenir sur sa question. « Oh, j’aurais bien aimé, mais non. » Elle secoua doucement la tête. Oh, il était sûr que la petite Soledad de cinq ans aurait adoré pouvoir commander aux fleurs, mais elle s’était certainement fait une raison bien vite. La magie et les enfants sorciers, c’était un mélange particulièrement instable. « Chez les enfants, la magie ne se manifeste pas si souvent que ça et la plupart du temps c’est à cause d’émotions fortes alors ce n’est pas contrôlé. » Expliqua-t-elle, pour ne pas laisser Doryan dans le flou. Pour elle tout cela était évident, mais elle se doutait que pour lui il n’en était rien. Entre tout ce qu’il ignorait, ce qu’il savait, et ce que le Blood Circle avait pu lui mettre dans le crâne, il y avait de quoi s’occuper. Mais c’était une tâche qui ne faisait pas peur à Soledad. En fait, si elle pouvait l’aider à y voir un peu plus clair et à comprendre que tous les sorciers n’étaient pas aussi mauvais qu’il pouvait le penser, alors elle le ferait avec joie. « Mais tu avais une baguette à cinq ans ou tu as pas besoin d’une baguette pour faire de la magie ? » De nouveau, Soledad secoua la tête. Elle n’était pas gênée le moins du monde par les questions de Doryan, mais elle se rendait compte qu’il devait certainement en avoir plus qu’elle n’aurait pu l’anticiper. Ce n’était pas bien grave, elle était patiente, et pour lui faire découvrir son monde, elle était prête à répondre à toutes ses interrogations. « Non, je n’avais pas de baguette à cette époque alors je ne contrôlais pas ma magie. C’est juste arrivé. » Il n’y avait pas vraiment d’autre manière de l’expliquer. Comme elle venait de lui dire, les enfants sorciers ne contrôlaient pas leur magie alors elle apparaissait un peu comme ça. Ce qui forçait parfois les parents à réparer des bêtises plus ou moins graves. « Mes parents m’ont emmené acheter une baguette juste avant mon entrée à l’école de Poudlard, à mes onze ans. » Ajouta-t-elle. C’était un peu étrange de lui parler de magie et de Poudlard alors que le secret magique avait existé pendant si longtemps, en sachant qu’il faisait toujours partie du Blood Circle. Mais quelque part c’était aussi un peu libérateur. Ce qui n’empêchait pas Soledad de se poser une question bien particulière. Une question qui lui trottait dans la tête et qu’elle ne pourrait retenir éternellement. « Ca te gêne, que je sois une sorcière ? » Demanda-t-elle doucement, son regard dans celui de Doryan. Elle aurait voulu lui demander si cela lui faisait peur, mais elle choisit de retenir ce mot au dernier moment pour en utiliser un bien moins négatif. Au fond, ça ne changeait rien à l’ampleur de ses tourments, et à l’importance de cette question.

Pour ne pas rester sur ces interrogations que Soledad trouvait un peu épineuses, elle entreprit deux choses. Déjà, elle commença à déballer la nourriture que Doryan avait apporté. Non seulement elle commençait à avoir faim, mais en plus c’était toujours plus sympa de discuter tout en mangeant, et elle ne doutait pas qu’ils en avaient des choses à se dire. D’ailleurs ce fut la deuxième choses qu’elle fit, elle interrogea à son tour le moldu et lui demanda comment il avait décidé de devenir pompier. Bon, il est un peu possible, qu’elle en profita pour le chercher un petit peu au passage. Mais ce n’était pas de sa faute si pompier n’était pas le seul métier pour aider les autres, il y avait aussi médecin, Doryan l’avait sûrement oublié. Au regard que sa remarque provoqua, elle dû pincer les lèvres pour ne pas sourire. « Non mais la blouse blanche, ça fait rêver que toi. » Oh, que c’était difficile de ne pas se marrer face à la mauvaise foi évidente du moldu. Ca l’amusait toujours autant de voir cette petite compétition qui existait entre les soignants et les pompiers. En tout cas, elle, elle trouvait ça particulièrement distrayant. Et après Doryan s’étonnait qu’elle le cherche à ce propos. Comment le laisser tranquille alors qu’il réagissait au quart de tour ? « Ca c’est toi qui le dis. » Lança-t-elle tranquillement. Il avait faux sur toute la ligne. Elle n’avait jamais dit que la blouse blanche la faisait rêver, d’ailleurs ce n’était pas vraiment le cas, et elle savait de source sûre que ses copines étaient nombreuses dans ce cas. Elle préférait tout de même l’uniforme des pompiers, surtout quand c’était Doryan qui le portait, mais elle n’allait pas le lui dire. Du moins pas tout de suite. Pour le moment, elle était occupée à écouter attentivement son histoire à lui. Elle hocha lentement la tête à chaque étape de son récit et se reconnu un peu en l’idée de ne pas être emballé à la perspective de faire de longues études, un peu moins lorsqu’il mentionna le sport. Elle sourit en l’entendant mentionner l’intervention des pompiers près de son école et les regard sui avaient changés à leur arrivée. Ainsi, il avait choisi de devenir pompier parce qu’il avait envie qu’on le regarde comme ça. Voilà qui n’était pas vraiment étonnant. « J’aurais dû me douter que c’était une question d’égo. » Glissa-t-elle avec un léger rire. D’accord, Soledad voulait bien admettre que pompier c’était un métier qui forçait un peu l’admiration. Être capable de venir au secours des autres, prendre des risques au quotidien, ce n’était pas rien. Elle pencha la tête sur le côté, le regardant. « Et est-ce que ça fonctionne ? Est-ce que tout le monde te regarde avec admiration ? » Elle eut un sourire, sûre que c’était bel et bien le cas. Mais c’était peut-être aussi parce que Doryan était canon, qu’il soit pompier ou pas.

Distraitement, Soledad entreprit d’ouvrir la petite boîte contenant son repas, un de ses plats préférés choisit par Doryan. Ce n’était pas grand-chose, mais ça lui faisait tout de même plaisir de voir qu’il s’était souvenu de ce détail la concernant. Ils avaient certes passés huit mois ensemble, et commandés de nombreuses fois dans ce restaurant, mais ils avaient passé aussi de nombreuses semaines séparés et la crainte aurait pu effacer bien des choses. Que ça, ce soit resté, ça la touchait, même si ce n’était qu’une histoire de repas. Elle se demanda vaguement ce que Doryan avait retenu d’autre de leur histoire, quels détails à l’image de celui-ci il avait gravé dans sa mémoire, et si ça lui ferait toujours cet effet de réaliser qu’il s’en rappelait. « Qu’est ce qui te plait chez les médecins ? » La mexicaine, qui était en train de piocher des couverts dans le sac plastique du moldu, s’arrêta dans son mouvement pour observer Doryan. Elle réprima un sourire, mais la commissure de ses lèvres trembla tout de même un peu. Ah tiens, il était de retour avec cette histoire de médecin. Vraiment, ça le tracassait ça et elle, eh bien ça l’amusait grandement. L’idée qu’elle puisse vraiment lui préférer un médecin était presque risible, mais ce n’était pas comme si Soledad allait le dire. « Qu’est-ce qui te dit que les médecins me plaisent ? » Demanda-t-elle à la place, le plus tranquillement du monde. Et comme si ce n’était pas un sujet très intéressant, elle récupéra des couverts et entreprit d’ouvrir son plat dont le parfum épicé vint lui chatouiller le nez. « J’ai pas souvenir d’avoir dit quelque chose pour te faire croire ça. » Elle haussa les épaules innocemment. Oh, c’était le mensonge du siècle, elle se souvenait parfaitement du petit combat de coq entre Doryan et le docteur Garcia à l’hôpital oui, elle a retenu son nom, ça avait été plutôt distrayant à suivre d’ailleurs. « Et ça fait trois minutes qu’on se connait. » Ajouta-t-elle, un petit sourire venant finalement flotter sur ses lèvres. Une chose était sûre, même si elle connaissait Doryan depuis trois minutes seulement, elle appréciait déjà beaucoup de l’enquiquiner.

« Tu veux goûter ou c’est trop fade pour toi. » Soledad baissa les yeux sur le plat que Doryan lui proposait de goûter. Un instant, elle eut l’impression d’être propulsée des mois et des mois en arrière, quand tout allait encore bien entre eux, avant que tout n’explose. Elle fut frappée par le naturel de cette proposition, et par son envie de connaitre ça de nouveau. Elle hocha la tête, souriant au moldu. « Je veux bien. » Elle piocha dans le plat de Doryan et porta la fourchette à sa bouche. Même si elle mangeait plus épicé que lui, elle apprécia les saveurs qui lui rappelèrent bien des souvenirs qu’ils avaient tous les deux. Elle espérait que ceux qu’elle avait en tête seraient loin d’être les derniers. Elle poussa son propre plat un peu vers le pompier. « Je te rends la pareille, ou tu risques de mourir parce c’est trop épicé pour toi ? » Dans le passé elle n’était pas sensée savoir qu’il n’aimait pas manger pimenter. Ou du moins pas aussi pimenté qu’elle pouvait manger. Mais il restait un anglais pur souche, alors ce n’était pas bien difficile de deviner qu’ils n’avaient pas la même tolérance au piment, ni le même attrait d’ailleurs. Avant qu’il ne puisse prendre une décision, Soledad lui jeta un regard mutin. « Par contre je te préviens, je ne pourrai t’être d’aucune aide, j’y connais rien en premiers secours. » Dans le passé, leurs cours de premiers secours n’avaient jamais eu lieu. Enfin, pas que ces cours aient été réellement sérieux dans le futur non plus. Le sourire se Soledad se fit un peu plus gêné à ce rappel, à un premier rencard on ne faisait pas référence à ce genre de dérapages. Même si à ces moments-là, la mexicaine les avait grandement appréciés. « Il faudra appeler tes collègues, je suis sûre qu’ils seront contents de venir. » En voilà une bonne idée, encore un truc digne d’un premier rencard, tiens. Au moins, ça fit sourire Soledad. Et lui rappela autre chose aussi. « Ce sera l’occasion de leur demander si cette histoire de gendre idéal est vraiment vraie. » Connaissant les collègues de Doryan, nul doutes qu’ils en auraient des choses à dire sur le sujet. Même si en réalité, il aurait été surement mieux d’interroger Cass. Après avoir pioché un peu dans son propre plat -épicé juste comme il fallait- Soledad posa sa fourchette et leva sa main entre eux, son pouce et son index rapprochés pour ne laisser qu’un maigre espace. « Je suis un tout petit peu sceptique. » Ah oui, juste un peu.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Jeu 21 Mar - 19:28
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
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C’était de pire en pire cette soirée, non mais déjà, de tous les rouges à lèvres qu’elle possédait, elle choisissait le plus sexy ? Un petit regard sur les lèvres pour confirmer, oui sexy était un terme on ne peut mieux choisi. Elle n’aurait pas pu choisir le rouge à lèvres le plus moche de sa collection ? Encore que, est-ce que ça aurait été suffisant pour empêcher Doryan de lorgner dessus, difficile à croire. Est-ce qu’elle avait seulement des rouges à lèvres qui ne lui rendaient pas honneur, il en doutait fort. Pour ne rien arranger, elle préférait sauvegarder son rouge à lèvres, plutôt que d’être embrassé par Doryan. Non mais ça, ça n’était pas possible en fait, comment un rouge à lèvres, même beau comme celui qu’elle portait, ça n’est pas le sujet, pouvait être plus intéressant qu’un baiser. Surtout que là, ça n’était pas non plus le baiser d’un illustre inconnu rencontré lors d’un premier vrai rencard. C’était ses baisers à lui, ah non mais c’était scandaleux, il n’en revenait pas du culot et du manque de lucidité de Soledad. Elle avait une très mauvaise mémoire pour en venir à se dire qu’elle préférait sauver son maquillage. En plus, c’est que ça la faisait rire et qu’elle osait dire que c’était lui qui disait n’importe quoi et qu’elle avait bonne mémoire. Il secoua négativement la tête, refusant d’accepter cela, elle avait une mémoire de poisson chirurgien bleu. Le problème c’est que lui par contre n’avait absolument pas oublié cette attraction qu’il avait pour elle. S’il commençait à vouloir lui prouver que ses baisers, c’était de la folie, il y avait un gros risque, pour peu qu’elle accepte bien entendu, que la seule préoccupation de Doryan par la suite soit de s’envoyer en l’air avec Soledad. Si sur le papier, ça n’avait absolument rien de grave, ce n’était pas le but de la soirée. Ce serait même jouer avec le fait qu’il savait très bien qu’elle était attiré par lui et ce serait quelque peu réduire à néant les espérances de chacun pour la soirée. Coucher avec Soledad, c’est bien beau mais ça n’aide en rien la confiance à se reconstruire.

Recommencer à la genèse de leur histoire, ça c’était un meilleur plan. Loin d’être devenu quelqu’un d’autres en remontant le temps, le pompier en profita pour tenter de faire dire à Soledad qu’il était le meilleur coup de sa vie. Certaines personnes non connaisseuses pourraient dire que Doryan était un prétentieux et un vantard. Ça n’était pas le cas, il savait ce qu’il valait, si elle disait ça, ce serait une vérité immuable. Plutôt que de céder à ses envies, elle préféra ne pas s’avancer… Ne pas s’avancer de quoi, elle savait très bien ce qu’il valait. Il pu se consoler en l’entendant lui dire quelques mots en espagnol, quelques mots qui lui hérissèrent les poils et qui lui donnaient envie de plaquer sa bouche contre la sienne pour lui montrer toute cette envie qu’elle déclenchait en lui. Il vérifia, bien que sachant pertinemment la réponse, si elle était prête à faire une croix sur son rouge à lèvres et la réponse fut celle attendue, non, elle voulait garder ses lèvres impeccables, dommage. Il fallut donc se concentrer sur autre chose et le mieux, puisqu’elle le provoquait, c’était de faire exactement pareil, est ce qu’elle voulait bien traduire pour lui ce qu’elle avait dit ou devait-il prendre son téléphone et taper sur le navigateur internet l’affront ultime google trad afin d’avoir la traduction tant attendue. Son regard s’illumina en entendant cette presque promesse, une prochaine fois, il pourrait l’entendre dire cela. Puis, vint le défi, si il le méritait, genre si il sortait d’où ce si au juste ? « Bien sûr que je le mérite. » Non mais son ego était piqué au vif là, à quel moment il y avait quelqu’un qui lui faisait concurrence parmi les ex de Soledad. Elle avait vraiment la mémoire qui flanchait, en même temps, un mois sans coucher ensemble, il valait mieux oublier à quel point il était doué au lit pour ne pas devenir folle, craquer, et le rappeler pour qu’ils passent la nuit ensemble, il comprenait parfaitement.

Le ton ne pouvait pas être léger toute la soirée, ce serait bien trop simple. Il fallait faire preuve de sérieux et c’est vraiment ce qu’il essaya de faire, lui montrer qu’il était intéressé par sa vie, qu’il voulait en faire partie. Néanmoins, il ne sut pas exactement comment réagir à l’annonce de Soledad comme quoi elle était une sorcière, il lui fallait un peu de temps pour savoir quoi dire mais chaque seconde qui passait était un stress pour Soledad qui essaya de se détendre en lui serrant la main. S’il fallait se présenter à son tour, Doryan savait comment faire pour occuper l’esprit de Soledad, en se la pétant sur son métier, le métier idéal, le métier que tous les garçons SANS EXCEPTION voulaient faire petit, le métier idéal pour toutes les belles-mères, franchement est ce qu’il y avait un métier qui faisait plus rêver ? Pas besoin de chercher, la réponse est non. Il poussa la provocation jusqu’au bout, la défiant de demander à sa mère et en retour, elle lui retourna qu’il pourrait – oui Doryan a pas entendu le peut-être – le faire lui-même. Il hocha la tête « Je dois lui demander en espagnol ou j’ai le droit de lui demander en anglais ? » C’était important de le savoir parce qu’ils allaient devoir accélérer le nombre de cours d’espagnol s’il devait faire une demande en mariage parfaite à son beau frère et qu’il devait demander à sa belle-mère ce qu’elle pensait d’un gendre pompier. Tout cela ne lui faisait pas vraiment peur, ça l’amusait plutôt qu’autre chose. Il rappela cependant que pompier ça n’était pas vraiment ce que les gens imaginaient, chose que Soledad savait très bien d’ailleurs. Il aurait bien été silencieux à ce sujet mais leur relation devait être basé sur une confiance mutuelle, pas de mensonge entre eux. Il leva les yeux au ciel en l’entendant dire que les pompiers allaient chercher les petits chats dans les arbres. C’est que ça revenait souvent cette histoire de petits chats bloqués dans un arbre. Il hocha rapidement la tête, il avait oublié le plus important dites donc, les petits chats, bien sûr qu’il passait sa journée dans les arbres à secourir tous les petits gato qui se bloquaient là-haut. En deuxième position donc, il y avait la tenue, non mais l’uniforme des pompiers c’était quand même quelque chose non ? Non, pour Soledad ça n’était pas le top du top de l’uniforme, il était pas mal, juste pas mal. « Il est pas juste pas mal, il est archi canon Soledad. » On ne trouvait pas mieux sur le marché à l’heure actuelle.

Comme lors d’une partie de tennis de table, ils basculaient entre les sujets concernant l’un et ceux concernant l’autre, Doryan se montrant curieux sur la sorcellerie. Dans un tout autre contexte, ça aurait été particulièrement imprudent ce genre de conversations mais le lieu avait été choisi avec soin par Doryan. Il était évident qu’il avait de nombreux aprioris sur la magie et qu’il allait devoir travailler dessus, mais il tentait l’ouverture d’esprit, un peu aidé par le fait que la magie de Soledad, c’était tout de même une histoire de fleur. Il en profita quand même par rappeler que par principe, il serait toujours du côté de sa belle-mère, c’était une règle de Soledad un peu transformée mais qu’importe, puisqu’elle n’était jamais du côté de Doryan, il en allait de même pour Doryan qui ne serait jamais du côté de Soledad. Tout son côté provocation s’effaça néanmoins en entendant que Soledad avait été capable, toute jeune, de faire fleurir des fleurs décédées. Il devait admettre qu’il était réellement admiratif, conscient qu’il n’y avait pas de trucs, d’astuces, c’était juste elle. Il ne comprenait pas bien comment elle pouvait ne rien maitriser du tout, elle avait voulu quelque chose, ça avait fonctionné, c’était au contraire de la grande maitrise non ? Qu’importe, il continuait sa liste de questions, voulant comprendre, connaître et apprendre. L’apprentissage de l’espagnol, il était toujours aussi peu doué et il ne lui fit pas l’affront de répéter après elle, elle allait finir par se dire que ce rencard là était vraiment trop pourri en langue. Ça n’était pas devenu un rituel, dommage, ça aurait été mignon. La magie se manifestait rarement pour les enfants, il hocha la tête pour montrer qu’il avait compris, c’était les émotions qui déclenchait la magie, ce qui était à la fois une bonne et à la fois une mauvaise nouvelle mais il décida de ne pas se concentrer là-dessus, plutôt de chercher à savoir comment elle avait fait de la magie. Ils avaient tous des baguettes aux dernières nouvelles, comment elle s’était débrouillée, était-elle un petit génie de la magie et pouvait elle se débrouiller sans ? Il semblerait au mouvement de la tête  que ça ne soit pas le cas. C’était juste arrivé comme ça, c’était fou tout de même cette histoire. Elle avait eu sa baguette à 11 ans donc, juste avant d’aller dans l’école de magie. Ils faisaient quoi avant onze ans, ils allaient dans une école pour bébé magique sans baguette ? Est-ce que c’était onze ans pour tout le monde ou est ce que c’était en fonction des compétences magiques de chacun ?

Il n’eut pas le loisir de lui poser toutes les questions qui lui passaient par la tête puisqu’elle lui demanda si ça le gênait qu’elle soir une sorcière. Automatiquement, les sourcils de Doryan se froncèrent, il avait posé une question qu’il ne fallait pas ou alors il était resté silencieux trop longtemps ? Sauf qu’à son regard, il comprit que ça n’était pas son attitude en tant que tel qui posait problème. « J’essaie de ne pas y penser. » Il ne voulait pas se poser la question. « Tu es ce que tu es, c’est comme ça. » Il resta quelques secondes silencieux, cherchant ses mots  « Bien sûr que ce serait plus prudent que l’on s’évite. » il parlait bien pour les deux, pas que pour lui, le fréquenter, ça voulait aussi dire passer dans le monde mordu plus régulièrement et c’était des chances en plus de se faire attraper, d’avoir mal à la tête parce qu’ils passeraient à côté d’une balise anti-magie, tout ça il le savait très bien. « Mais ça me plait pas, je passe des bons moments quand je suis avec toi. » et ça qu’il la sache sorcière ou non. « Plutôt que ça me gêne, je dirais que ça ne m’arrange pas. Je reste persuadé que je n’ai pas le choix, si je veux que les gens sans magie survivent, il faut qu’on se batte et, si je te crois lorsque tu dis que tous les sorciers ne veulent pas l’extermination des mordus, je ne crois absolument pas que la solution pour qu’on s’en sorte soit de rejoindre l’Ordre du Phénix. » Non, des gens qui s’alliaient à des sorciers réputés pour haïr les mordus, ça n’était clairement pas l’alliance à rejoindre. Et en même temps, il n’était pas idiot non plus, bien sûr que pour Soledad, le Blood Circle c’était un gros problème. « Je sais que tu n’as pas le choix non plus, si tu ne te bats pas, le Blood Circle anéantira les sorciers. » Autant ne pas se faire d’illusions. « Nous sommes dont au milieu, ça n’est pas une situation évidente et en ce sens, le fait que tu sois une sorcière est problématique mais je crois que ce serait encore plus problématique pour moi de te tourner le dos parce que tu l’es. Je voudrais passer du temps avec toi, te prouver que peu importe le fait que les sorciers, c’est pas ma tasse de thé, tu passeras toujours avant le Blood Circle, que tu peux avoir confiance en moi, je ne trahirais pas. » C’était facile à dire certes, mais ça commençait par là les relations, dire les choses. Il ne lui ferait pas croire que pour elle il quitterait le Blood Circle mais il ferait en sorte que leur relation passe avant tout le reste. Encore fallait-il que ça ne soit pas trop rédhibitoire pour elle, sinon, il n’y aurait pas vraiment de relations.

Le sujet étant tout de même assez lourd, probablement parce que Doryan était incapable de faire totalement confiance aux sorciers, à Soledad oui, mais pas forcément à ses camarades. Il fut plutôt soulagé lorsqu’elle s’intéressa à la nourriture, déballant ce qu’ils allaient manger et qu’elle l’interrogea sur son métier avant de recommencer à se passionner pour le métier médecin, ça ne faisait rêver qu’elle les médecins. C’est lui qui le disait, quel dommage qu’il ne puisse pas mentionner que la dernière fois qu’elle avait eu à choisir entre passé la nuit avec un pompier ou un médecin, la blouse blanche n’avait pas été son choix. Il ne pouvait pas non plus mentionner toutes ces fois où ils avaient rencontré des filles en soirées et qu’à la seconde où il mentionnait son métier, elles changeaient littéralement de comportements. C’est pas parce qu’elle ne savait pas reconnaître un uniforme classe que les autres filles étaient comme elle. Il lui raconta donc comment il avait décidé de devenir pompier et elle clôtura de la pire des manières, faisant remarquer que c’était une question d’ego. Il ne pouvait le nier néanmoins, il se contenta d’un sourire coupable. Est-ce que ça fonctionnait ? Il s’apprêta à hocher la tête mais il y eut une seconde question, il posa son plat sur le canapé pour se rapprocher de Soledad et venir à quelques centimètres de son visage, son regard dans le sien, ses lèvres, beaucoup trop proche de celles de Doryan, il murmura avec un chouya d’arrogance « ça fonctionne mieux que bien, tu es la seule qui me regarde pas du tout avec admiration Soledad. » Bon excepté une ou deux idiotes mais elles ne comptaient pas les idiotes. Il s’écarta d’elle pour éviter de céder à la tentation, son parfum étant un peu enivrant quand même, préférant se remettre à une bonne distance. C’était peut être d’ailleurs pour ça qu’elle avait mis de la distance, pour ne pas céder à la tentation, c’est fou comme cette idée lui plaisait mieux que l’autre.

Si elle n’était pas admirative des pompiers, c’est parce qu’elle adorait les médecins, une fan de docteur House ou de grey’s anatomy peut être. Il voulait savoir pourquoi, s’intéressant à elle, bon en plus, là ça le concernait un peu. Comment ça qu’est ce qui lui disait que les médecins lui plaisaient. Elle avait roucoulé face à un médecin, elle avait enfilé une blouse moche et elle osait lui demander dans le plus grand des calmes ce qui lui faisait dire ça. Il s’apprêtait à lui rappeler l’épisode avec monsieur je me la pète en personne et non il ne parlait pas de lui-même, mais elle lui coupa l’herbe sous le pied en rappelant que ça faisait trois minutes qu’ils se connaissaient. « Elles ont bon dos les trois minutes. » Loin de se laisser démonter par cette réponse des plus sournoises, il ajouta « Tu as les yeux qui pétillent quand tu dis le mot médecin, d’habitude, les filles ont ce regard quand elles disent le mot pompier tu vois ? » Non mais, qu’elle ne pense pas qu’il allait se faire avoir comme un bleu.

Même si ça ne faisait que trois minutes qu’il la connaissait, il lui proposa de goûter son plat et c’est fou ce sourire qu’il reçu en retour, ça n’était qu’une fourchette pourtant et il était sûr et certain qu’il ne s’était pas trompé en prenant commande, le plat pour Soledad était celui qu’elle préférait. Il n’empêche que son sourire était contagieux et qu’il la laissa piocher. Par contre, même si c’était une provocation et qu’il réagissait plus que régulièrement au défi lancé, cette fois-ci, il fit preuve de sagesse. Ça n’était pas forcément qu’il avait peur de se brûler la gorge et d’être ridicule face à elle en disant que rien était trop épicé pour lui. Il voulait être un peu sérieux et ne pas gâcher cette chance en faisant n’importe quoi, une prochaine fois, il n’hésiterait pas mais là c’était important de bien faire les choses. Sage décision de la part de Soledad de préciser qu’elle ne lui serait d’aucune aide, qu’elle n’y connaissait rien en premier secours, quelle menteuse, il lui avait donné des tonnes de cours. Il vit exactement la seconde où elle capta ce qu’elle venait de dire et il eut un immense sourire « Je suis certain que tu es bien plus doué que tu ne l’imagines ma chère Soledad, un talent caché certainement, c’est inné chez toi. » Appeler les pompiers parce qu’il avait mangé trop épicé, il était presque tenté de le faire, oh ils se payeraient sa tronche mais ça serait sûrement drôle.  C’est fou quand même qu’elle veuille les faire venir « Ah là, les pompiers t’intéressent ? Ils portent mieux l’uniforme que moi ? Attention Soledad, la réponse à cette question est déterminante pour la suite du rencard. » Si elle répondait oui, il allait à la voiture chercher sa tenue de rechange de pompier et à chaque fois qu’il viendrait chez elle, il mettrait l’uniforme, pas juste le t-shirt avec le liseré rouge… Bon, s’ils se revoyaient bien sûr, sinon ça n’avait aucun intérêt de venir sonner chez elle juste pour lui montrer sa tenue, il la gonflerait pour rien. Elle était repartie avec son histoire de gendre idéal, non mais la question ne se posait même pas « Bien sûr qu’elle est vraie, on leur demandera, tu veux qu’on appelle Cass pour lui demander ? » Ouai, il préférait encore prendre les devants, ne pas avoir la gorge en feu mais directement appeler Cass pour savoir ce qu’elle en pensait. Ah zut, dans le passé Soledad savait pas qui était Cass, il prit donc un malin plaisir à préciser « Cassandra, c’est la copine de mon meilleur pote, Mike, c’est un pompier. Ça fait longtemps qu’ils sont ensemble, ils ont vu les beaux-parents des uns, des autres, Mile a une cote d’enfer, elle va confirmer c’est sûr.  »  Elle en disait quoi la sceptique, elle voulait se laisser convaincre ? En parlant de miss Cassandra, il montra à Sol le micro-onde « T’oublie pas, comme je suis un gars grave prévenant, j’emmène de quoi chauffer les plats, si ton plat hyper trop épicé est froid, tu peux le réchauffer. » Bon, il devait avouer que pour le moment ça allait mais, ils pourraient toujours essayer de rendre le fondant au chocolat un peu fondant en le mettant au micro-onde après.


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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Ven 22 Mar - 23:32




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
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Ils avaient remonté le temps. Pour un rencard avec un moldu, Soledad trouvait que ça ressemblait quand même pas mal à de la magie. Sûrement aurait-elle dû s’y attendre, Doryan ne faisait pas les choses comme tout le monde et plus il pouvait se démarquer, mieux c’était. Ce rencard ne ressemblerait donc à aucun de ceux que Soledad avait pu connaître par le passé, et en réalité c’était bien mieux ainsi. Sa relation avec Doryan n’avait ressemblé à aucune autre, alors ça faisait sens qu’il en aille de même pour leur premier rendez-vous. Un premier rendez-vous qui avait quand même lieu alors qu’ils avaient déjà connu huit mois de relation et bien des mois de séparation. Ca pouvait paraître insensé, mais pour la mexicaine c’était loin d’être le cas et ça lui paraissait même naturel de se retrouver dans cette situation avec le moldu. Alors qu’ils retournent dans le passé, ils n’étaient plus à ça près. C’était une idée originale, mais c’était aussi une très bonne idée. Repartir de zéro était exactement ce qu’ils voulaient, pouvoir poser de nouvelles bases à leur relation, des bases plus saines pour voir s’ils pouvaient reconstruire ce qu’ils avaient perdu. Ou plutôt construire quelque chose de mieux. Malgré tout, il y avait encore quelques réflexes qui restaient entre eux. Ces habitudes qui laissaient deviner qu’ils n’étaient pas deux inconnus qui se rencontraient pour un premier rencard. Comme cette manie de se provoquer à la moindre occasion, de ne pas laisser l’autre gagner si facilement. Force était de constater que contre ça, ils ne pouvaient pas vraiment lutter, et en fait, Soledad n’avait aucune envie de lutter. Ca avait toujours été leur manière de fonctionner ensemble et elle avait toujours adoré ça. Alors quand Doryan la chercha avec l’espagnol, elle rétorqua sans hésiter. Elle pouvait être une très bonne adversaire à ce petit jeu et même dans le passé, il ne pouvait pas l’avoir oublié. Il voulait lui faire dire qu’il était le meilleur coup qu’elle avait connu, mais c’était bien trop facile, alors à la place elle le chercha, avançant qu’elle pourrait le lui dire si et seulement si il le méritait. « Bien sûr que je le mérite. » La brune ne put retenir un sourire en coin. C’était si facile de faire réagir Doryan, surtout sur ces sujets-là. Son égo prenait le dessus à chaque fois, ça ne loupait pas, et elle s’amusa de cette petite victoire. « Ca, l’avenir nous le dira. » Lança-t-elle tranquillement avec un haussement d’épaule détaché, comme si au fond ça ne la concernait pas vraiment. Elle n’ajouta pas que c’était à la condition qu’ils couchent de nouveau ensemble dans le futur. Oh, la tentation de le dire était grande, provoquer Doryan était toujours terriblement plaisant. Mais elle n’avait pas vraiment de doute sur la question.

Pour pouvoir répondre un jour à cette question, il fallait que ce rencard se passe bien et qu’il leur donne envie de se revoir. Ils devaient réussir à rebâtir la confiance entre eux, à retrouver ce lien qu’ils avaient perdu. Alors comme pour chaque premier rencard, Soledad partit du principe que Doryan ignorait tout d’elle. Elle se présenta en quelques phrases et surtout elle lui avoua qu’elle était une sorcière, chose que même s’il était au courant, n’était pas la plus aisée à avouer. La loi du secret magique était encore trop profondément ancrée en la mexicaine pour rendre cette idée parfaitement naturelle et surtout elle avait encore trop de mauvais souvenirs liés à la dernière fois où Doryan avait appris son secret. Cette fois, il n’y aurait plus de secrets, du moins plus de sa part à elle, mais ce n’était pas facile pour autant alors elle choisit d’enchainer, de crainte de devoir faire face à une nouvelle déception. C’était infiniment plus aisé de parler de Doryan et de son métier de pompier, surtout quand il en faisait des tonnes en affirmant que son métier était le meilleur du monde. Il en rajouta encore une couche en avançant que les mères de famille considéraient les pompiers comme des gendres idéals. C’était une idée qui avait un peu de mal à convaincre Soledad, mais ça c’était sûrement parce que les belles-mères ne vivaient pas avec les pompiers en question et ne devaient donc pas connaître les réveils au milieu de la nuit pour partir en intervention, les horaires à rallonge et le stress qui allait avec le fait de savoir que sa moitié pouvait prendre des risques.

Mais puisque Doryan avait l’air si sûr de lui -pour changer- il n’aurait qu’à demander lui-même à la mère de Soledad. Si ce rencard se passait comme ils l’espéraient, l’occasion viendrait bien. « Je dois lui demander en espagnol ou j’ai le droit de lui demander en anglais ? » La voyante eut une légère expression amusée, il était vrai qu’elle avait déjà souvent tanné Doryan avec la nécessité d’apprendre l’espagnol pour parler avec les membres de sa famille. Un défi qu’il avait toujours affirmé qu’il relèverait et qui amusait beaucoup la mexicaine. Notamment parce qu’il était question qu’il demande sa main auprès de Diego, ce qui serait certainement un grand moment. « Tu peux respirer, ma mère est anglaise. » Le rassura-t-elle. Même si Sarah Velasquez parlait couramment espagnol après avoir passé de nombreuses années au Mexique et avoir fondé une famille avec un mexicain, Doryan n’aurait pas besoin d’aller jusque-là. Une seule demande en espagnol serait bien suffisante. Il suffit quand même de quelques secondes pour que le moldu détruise tout seul l’image rutilante des pompiers. De combattants du feu et sauveurs d’innocents, ils passèrent à ceux qui allaient ramasser les personnes âgées tombées dans leurs appartement -ce qui rappelait quelque chose à Soledad, tiens- ce qui, si c’était nécessaire, était quand même un peu moins la classe. Juste pour s’amuser des réactions de Doryan, la mexicaine lui glissa de ne surtout pas oublier qu’ils allaient aussi chercher des petits chats dans des arbres. Ca lui paraissait aussi important. Tandis que pour Doryan, l’important était de souligner qu’ils avaient un uniforme ultra classe. S’il n’avait pas vraiment tort sur ce point, la brune choisit de ne pas vraiment l’admettre. C’était quand même plus drôle de l’enquiquiner avec ça. Elle avoua donc qu’il était simplement pas mal et la réaction du pompier ne se fit pas attendre. « Il est pas juste pas mal, il est archi canon Soledad. » Eh bien, c’était qu’il y tenait à son uniforme. Soledad réprima un sourire face à cette réaction qu’elle avait attendue. D’accord, il était vrai que l’uniforme des pompiers était classe et surtout qu’il avait l’air d’aller vraiment vraiment bien à Doryan. Mais ce n’était pas une raison pour le dire. « J’ai pas dû bien voir la dernière fois. » Décréta-t-elle simplement. Bon il fallait dire que la dernière fois, elle n’avait pas vraiment eu envie de voir Doryan tout court.

Et pourtant ils étaient là, dans son ancien bureau, à partager un premier rencard. Après tout ce qui avait pu se passer entre eux ces derniers mois, c’était signe que les choses avaient vraiment évoluées entre eux. Et pas qu’un peu. Cette fois, ils avaient l’opportunité de faire les choses bien alors pour la première fois, ils parlèrent de la magie de Soledad et ça lui paru si normal, si naturel qu’elle n’en regretta qu’un peu plus toutes les épreuves qu’ils avaient dû traverser. Doryan s’intéressait à sa nature de sorcière, il avait vraiment envie d’en savoir plus, elle le sentait dans ses questions et sa manière d’aborder les choses et ça faisait chaud au cœur de la mexicaine. C’était tout ce qu’elle avait voulu depuis le début et elle était soulagée d’enfin pouvoir connaitre ça. Qu’ils puissent enfin partager ça. Cependant, elle n’oubliait pas que ce n’était pas pour autant que les choses allaient être simples entre eux. Ou du moins pas avec le contexte actuel dans lequel ils vivaient, car juste entre eux deux elle était persuadée qu’ils pouvaient surmonter les difficultés qui se présenteraient. Sans la guerre, tout serait infiniment plus simple, mais elle n’allait pas disparaitre de sitôt, peu importe combien ils le souhaitaient. Soledad ne put s’empêcher d’interroger Doryan à ce propos, elle avait besoin de savoir si sa nature sorcière était une gène pour lui, si ça lui faisait encore peur ou si ça pouvait être un obstacle à leur relation. Apprendre que son rencard était une sorcière c’était une chose, construire une relation avec une sorcière pouvait en être une autre. Bien sûr, Soledad n’oubliait pas qu’ils n’avaient pas vraiment remonté le temps et que Doryan lui avait proposé ce rendez-vous en sachant pertinemment qu’elle était une sorcière, mais elle préférait tout de même mettre les choses au clair. Elle savait que poser la question reviendrait à mettre les pieds dans le plat, mais elle la savait nécessaire pour qu’ils puissent déterminer si leur relation avait un avenir ou s’ils s’étaient bercés d’illusions depuis le début.

Voir Doryan froncer les sourcils à sa question emplit Soledad d’une appréhension qu’elle s’efforça de ne pas laisser paraitre. « J’essaie de ne pas y penser. » Ah. Elle ne sut pas trop quoi faire ou quoi penser de cette réponse alors elle se contenta de le regarder en silence. Dit comme ça, ça ne sonnait pas très positif. « Tu es ce que tu es, c’est comme ça. » Soledad hocha lentement la tête, toujours hésitante. Quelques minutes plus tôt, il avait eu l’air plutôt ouvert à sa nature de sorcière, curieux, peut-être même impressionné vu les regards qu’il lui avait adressés, mais maintenant elle n’était plus vraiment sûre de rien. « Bien sûr que ce serait plus prudent que l’on s’évite. » Soledad prit une profonde inspiration. Il avait raison, bien sûr qu’il avait raison. Ils prenaient des risques tous les deux et ils ne pouvaient prétendre le contraire. Vu l’état dans lequel était le monde, qu’une sorcière et un moldu se fréquentent c’était tout sauf prudent. Mais cette simple idée lui tordait le cœur. « Mais ça me plait pas, je passe des bons moments quand je suis avec toi. » Un léger sourire vint flotter sur les lèvres de la mexicaine. Elle partageait aussi ce point de vue, elle aussi, elle passait de bons moments avec lui. Des moments qui lui faisaient oublier les risques, des moments qui lui donnaient envire de prendre tous les risques. En réalité, ce n’était pas que ça le gênait qu’elle soit une sorcière, c’était que ça ne l’arrangeait pas. Cette idée, Soledad la trouvait particulièrement désagréable, parce la magie était ancrée en elle et qu’elle faisait qui elle était, mais en même temps elle comprenait ce que voulait dire Doryan. Ils voulaient tous deux la survie de leur camps, ils étaient conscients que ça demandait de se battre mais ils n’étaient pas prêts à se tourner le dos, loin de là. Malgré toute la complexité de leur situation, entendre Doryan affirmer qu’il la ferait toujours passer devant le Blood Circle, qu’il ne la trahirait pas, la soulagea. Ce n’était pas vraiment qu’elle en avait douté, sinon ils ne seraient pas là à tenter de reconstruire leur histoire, mais ça lui faisait du bien de l’entendre. « Je ne nous facilite pas vraiment la situation, n’est-ce pas ? » Souffla-t-elle doucement, après un instant de silence. Elle le regrettait sincèrement, surtout qu’elle n’avait aucune prise là-dessus. Les choses étaient juste ainsi et ils allaient devoir apprendre à faire avec. Tout comme elle allait devoir apprendre à faire avec le fait que Doryan faisait partie du Blood Circle. Elle eut un sourire triste« Ce serait quand même plus simple si je n’étais pas née sorcière. » Oui, il y avait des moyens de supprimer sa magie, ou du moins de lui en couper l’accès, mais Doryan savait très bien ce qu’elle pensait à ce sujet. Ce n’était absolument pas envisageable aux yeux de Soledad, être une sorcière était dans sa nature, c’était qui elle était, sans sa magie elle ne serait plus elle-même. Elle ne serait plus rien. Alors pour s’assurer que la conversation ne se tourne pas vers ce qui serait un sujet stérile et surtout de possible discorde, elle regarda Doryan dans les yeux et ajouta « Mais je peux te promettre que je ne laisserai jamais ça se mettre entre nous, tu passeras avant aussi. » Tant pis pour cette histoire de remonter le temps, ça lui semblait trop important pour se contenter de continuer à jouer le jeu. Elle avait besoin de lui faire cette promesse, elle avait besoin qu’il l’entende. « Moi aussi je veux te prouver que tu peux avoir confiance en moi. » C’était l’objectif de ce rendez-vous et elle avait bien l’intention qu’ils y arrivent.

Si aborder ce sujet était nécessaire pour la suite de leur histoire, c’était aussi complexe et pas franchement léger pour un premier rencard. Heureusement, la suite fut plus simple puisque Soledad interrogea Doryan sur son métier et surtout ce qui lui avait donné envie de devenir pompier. La réponse pouvait se résumer en un seul mot : l’égo. Une idée qui amusa grandement Soledad, mais ne l’étonna pas vraiment, elle reconnaissait bien là le moldu. Il avait toujours aimé sentir les regards sur lui et la sorcière l’avait rapidement compris. Elle lui demanda si ça avait fonctionné, s’il attirait ces regards admiratifs qu’il recherchait en tant que pompier. Soledad ne bougea pas quand Doryan reposa son plat, encore moins quand il s’approcha d’elle. Elle resta parfaitement immobile, observant avec attention ses réactions et si son rythme cardiaque s’emballa un peu, elle n’en montra rien. « Ca fonctionne mieux que bien, tu es la seule qui me regarde pas du tout avec admiration Soledad. » Ils étaient terriblement proches. Tellement qu’elle pouvait sentir son souffle sur elle et qu’elle dû s’interdire de baisser les yeux sur ses lèvres. Bien sûr qu’elle avait envie de combler la distance minime qui les séparait encore, mais elle n’en fit rien. A la place, ses lèvres s’étirèrent dans un sourire. « Ah oui ? Et comment je te regarde, Doryan ? » Souffla-t-elle alors qu’il reculait pour retrouver sa place. Peut-être pas avec cette admiration aveugle qu’il semblait recherché, mais certainement avec autre chose de tout aussi important. Certainement plus, en fait. Elle était curieuse de voir comment le moldu jugeait le regard qu’elle portait sur lui, certaine que la réponse allait être très intéressante à entendre. Sûrement plus que l’affirmation selon laquelle les médecins lui plaisaient. Une affirmation qui n’avait absolument aucun fondement, surtout que grâce à leur petit voyage dans le temps, ça faisait moins de cinq minutes qu’ils se connaissaient. « Elles ont bon dos les trois minutes. » Soledad eut un rire face à cette réponse pleine de mauvaise foi. Il fallait peut-être lui rappeler un point important : « C’est toi qui nous as fait remonter le temps. » Ca avait été son idée à lui, elle n’avait fait qu’accepter de jouer le jeu, ce n’était pas de sa faute. « Tu as les yeux qui pétillent quand tu dis le mot médecin, d’habitude, les filles ont ce regard quand elles disent le mot pompier tu vois ? » Oh mais qu’il exagérait. Elle avait les yeux qui pétillaient, ce qu’il ne fallait pas entendre quand même. Le moldu s’était inventé une compétition tout seul avec les médecin, c’était fort. Il n’empêche que c’était drôle d’enquiquiner Doryan avec ça alors Soledad n’avait pas l’intention de se priver. « Mince alors. Et tu comptes faire quelque chose pour changer ça ? » Demanda-t-elle, mine de rien. Comme si elle n’était pas en train de le provoquer elle continua tranquillement à remuer son plat. Ce n’était pas de sa faute si la seule fois où elle l’avait vu en uniforme, elle avait surtout eu envie de lui claquer la porte au nez.

Ca faisait plaisir à Soledad de voir que même dans le passé, il y avait des habitudes qu’ils ne perdaient pas. Celle de se chercher à la moindre occasion, bien évidemment, de se provoquer dès que c’était possible, de s’enquiquiner sans cesse. Mais aussi de partager beaucoup de choses, des moments et des repas, comme en cet instant. Lorsque Doryan lui proposa de goûter son plat, Soledad accepta sans hésiter, oubliant un peu qu’ils avaient remonté le temps pour se remémorer tous ces instants semblables qu’ils avaient déjà passé ensemble. C’était agréable, et ça lui donna envie d’en connaître d’autres. Même si elle ne put s’empêcher de le taquiner seulement quelques instants plus tard en lui proposant de goûter son plat, bien plus épicé celui-ci. Elle savait parfaitement que contrairement à elle, le piment ce n’était pas le truc de Doryan. En bon anglais peu habitué à manger épicé, il donnait l’impression qu’il allait mourir quand il s’y osait. C’était toujours très drôle, mais cette fois Soledad le prévint qu’elle ne pourrait rien pour l’aider puisque leurs cours de premiers secours s’étaient déroulés dans un futur qui n’était pas encore arrivé. Ah oui, Doryan pouvait bien afficher un grand sourire et arguer que c’était inné chez elle, ils savaient tous les deux ce qu’il en était réellement. Leurs cours de premiers secours avaient toujours eu tendance à déraper en quelques minutes seulement. Il serait certainement plus prudent d’appeler les collègues pompiers à la rescousse. « Ah là, les pompiers t’intéressent ? Ils portent mieux l’uniforme que moi ? Attention Soledad, la réponse à cette question est déterminante pour la suite du rencard. » Elle lui adressa un regard franchement amusé, sa petite menace lui donnait plus envie de savoir ce qu’il avait en tête que de la jouer sage. Est-ce qu’il s’en rendait compte ? Avec Doryan, tout était possible. Un peu comme avec elle d’ailleurs. « Dis donc, serait-ce de la jalousie que j’entends dans ta voix ? » Lança-t-elle d’un ton détaché. Doryan, jaloux de ses propres collègues, ce serait une grande première. Soledad s’était toujours bien entendue avec eux, et même quand ils s’amusaient à la draguer sans même se cacher, le moldu n’avait jamais fait preuve de jalousie. « Comment veux-tu que je réponde ? Je n’ai jamais pu comparer. » Ni même voir ses collègues en tenue, puisqu’ils étaient dans le passé. C’était qu’il fallait tout lui rappeler quand même.

En attendant, Soledad était sceptique. Cette histoire de pompier gendre idéal, ça lui semblait quand même un peu exagérer. Et elle savait combien Doryan aimait en faire des caisses pour booster son égo. S’ils devaient appeler les pompiers pour le sauver, ils pourraient toujours en profiter pour leur demander d’éclaircir ça. « Bien sûr qu’elle est vraie, on leur demandera, tu veux qu’on appelle Cass pour lui demander ? » Soledad roula des yeux quand Doryan prit la peine de lui expliquer qui était Cassandra. Elle hocha tout de même la tête, enregistrant que Mike avait une cote d’enfer. En réalité elle ne trouvait ça pas étonnant du tout, il avait toujours été très sympa avec elle et elle l’avait toujours bien aimé. Même si par moment elle l’avait trouvé un peu trop perspicace à son goût. Au geste de Doryan, Soledad suivit du regard. « T’oublie pas, comme je suis un gars grave prévenant, j’emmène de quoi chauffer les plats, si ton plat hyper trop épicé est froid, tu peux le réchauffer. » Un petit sourire au bord des lèvres, la brune opina du chef. Ah cette histoire de micro-onde c’était vraiment la fierté du moldu. Pas de doute qu’il allait en parler à tout le monde et se vanter à chaque fois. Bon, elle était d’accord, c’était une bonne idée. Originale, mais une bonne idée quand même. « Gendre idéal et gars grave prévenant, tu as vraiment tout pour toi, non ? » Souffla-t-elle avec un sourire un peu plus grand. En fait, cet aspect de Doryan lui plaisait bien. Certes, il la cherchait et la tannait dès qu’il le pouvait, mais il pensait aussi à elle et c’était franchement agréable. Après tous les moments difficiles qu’ils avaient vécus l’un avec l’autre, c’était des instants comme ça qu’elle avait envie de vivre maintenant.

Après quelques coups de fourchettes de plus, Soledad finit par se tourner vers Doryan. Mine de rien, ce qu’il lui avait dit lui tournait dans la tête, et elle avait bien envie de tester sa théorie. « Tu peux me prêter ton portable ? J’ai pas le numéro de Cass. » Mince, elle avait oublié que ce n’était pas le genre de chose qu’on faisait lors d’un premier rencard. Jamais elle n’avait demandé à utiliser le portable d’un gars qu’elle connaissait depuis trois minutes. Les habitudes avaient vraiment la vie dure. Elle ajouta donc « Ou tu peux l’appeler, toi. » Elle tenta un petit sourire pour rattraper sa gaffe. Quelques instants plus tard ça c’est pour te laisser le choix de ce que décide Doryan, Soledad avait reposé son plat sur la table basse et sur le téléphone portable de Doryan, l’appel était en cours. Il ne fallut que quelques sonneries à Cassandra pour décrocher. En entendant sa voix sur haut-parleur, Soledad eut un sourire. « Holà, Cass. C’est Soledad. » Lança-t-elle, histoire que la moldue ne soit pas trop prise au dépourvue. Elle avait toujours bien aimé Cass et elle se rendait compte qu’elle lui avait quand même un peu manqué. « Sol, ça fait longtemps ! Attends, mais t’es pas avec Doryan ? » La brune jeta un regard au pompier avant de confirmer. « Si, si, il est juste à côté de moi. » Comme ça, Cass aurait toutes les informations. « Et tu m’appelles en plein rencard ? C’est si nul que ça ? » Ah. Soledad n’avait pas vu les choses ainsi, mais du point de vue de Cass, ça se comprenait sûrement. Elle précisa tout de même « T’es sur haut-parleur. » Le couperet ne mit même pas une seconde à tomber. « Je maintiens ma question. » Soledad étouffa un rire et glissa un regard à Doryan. « Non, ce n’est pas nul. » Loin de là même, Soledad passait un très bon moment avec le moldu mais elle se réjouissait d’avance de la mine offusquée qu’il ne manquerait pas d’afficher à cette réponse. « Je t’appelle pour éclaircir un truc, Doryan affirme que les pompiers font office de genre idéal, elle en pense quoi ta mère ? » Nouveau regard vers Doryan, histoire de s’assurer que sa formulation lui convenait. Sans protestation de sa part, elle en conclut que c’était bon pour lui. « Ma mère ? Non mais ma mère ça compte pas, c’est la fan n°1 de Mike, j’ai jamais vu ça ! Elle l’appelle plus que moi je te jure, dès qu’elle a un bobo, hop elle appelle Mike ! Rien qu’hier elle l’a appelé parce qu’elle avait une écharde. Faut pas compter sur ma mère, bientôt c’est elle qui va demander Mike en mariage. » La brune ouvrit de grands yeux. Alors clairement, elle ne s’était pas attendue à une réponse aussi enflammée. Ah et à une belle-mère aussi enflammée également. Mike avait davantage que juste la cote auprès de la famille de sa copine, il avait un fan club. Cette explication fit rire Soledad. Ce n’était pas ce qu’elle avait imaginé, mais c’était tout de même très drôle.

La conversation continua quelques minutes avant que Cass n’élève un peu plus le ton, comme si elle avait peur qu’on ne l’entende pas. Ou qu’on l’ignore. « Doryan ! Doryan, je sais que tu m’entends. Je te préviens, tu gardes tes mains pour toi, et ta bouche aussi. Surtout ta bouche en fait ! Si Mike perd son pari parce que tu sais pas te tenir, je me vengerai. Tu sais que je le ferai. » Soledad haussa les sourcils. C’était qu’elle était intense Cass. Bon, elle n’en avait jamais douté, surtout après avoir passé quelques soirées en sa compagnie, mais là c’était encore le niveau au-dessus. Il y avait l’air d’avoir une histoire là-dessous dont la mexicaine ignorait tout. Elle interrogea Doryan du regard, essentiellement pour voir s’il souhaitait répondre à la jeune femme puisqu’elle s’adressait à lui. « Bon, je vous laisse à votre rencard ! Tu prendras mon numéro, Sol, on ira se boire un verre, tu me raconteras. Bisous les amoureux ! » Après avoir remercié Cass et lui avoir assuré qu’elle prendrait bien son numéro pour qu’elle puisse se revoir, Soledad raccrocha et rendit son téléphone à Doryan. Alors qu’elle reprenait son plat pour enfin essayer de manger un peu plus, elle réfléchissait à la réponse que venait de leur donner la moldue. Il fallait l’admettre, Doryan avait raison, Mike était sûrement l’image même du genre idéal pour sa belle-mère. Peut-être même un peu trop si on en croyait Cass. Ce qui s’expliquait sûrement parce que sa mère n’avait jamais vu son genre en soirée. Nul doute que cette image parfaite n’aurait pas tenu bien longtemps, et ça Soledad savait de quoi elle parlait. Mais dans ce que Cass lui avait dit, il y avait une certaine impression dont la sorcière ne pouvait se défaire. Elle regarda Doryan, un éclat mutin dans le regard, avant de déclarer avec nonchalance « Tu sais, gendre idéal ou pas, j’ai surtout l’impression que la mère de Cass prend Mike pour… » Elle prit le temps de la réflexion, fit la moue, avant de lâcher « Un médecin. » Soledad ne put contenir plus longtemps le grand sourire qui vint barrer ses lèvres. Un sourire plein de fierté et de provocation. Ca allait rendre Doryan fou, mais ce n’était pas de sa faute si la mère de Cass appelait Mike au moindre bobo. Clairement, en plus de genre, il était son infirmier personnel. Pas sûr que ce soit à cause de son métier de pompier que sa belle-mère l’adore autant. Satisfaite de sa conclusion, Soledad savoura quelques bouchées. Son verre d’eau à la main, certaines paroles de Cass lui revinrent et la poussèrent à jeter un coup d’œil interrogateur à Doryan. « C’est quoi cette histoire de pari ? » Vu le ton de Cass, et surtout ses menaces, ça avait l’air intéressant.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Dim 24 Mar - 20:49
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L’avenir leur dirait s’il était ou non le meilleur coup de Soledad. Alors ça, aucun doute sur la question, il avait des années d’expériences au compteur pour l’aider à affirmer cela et, même si par principe, elle serait capable de lui sortir que son ex était un meilleur coup que Doryan au lit. Il savait que ça ne serait que des paroles en l’air et que c’est dans ses bras à lui qu’elle prendrait du plaisir et qu’elle avait déjà pris du plaisir par le passé. Il la regarda dans les yeux, lui faisant la promesse silencieuse qu’un jour, il arriverait à lui faire admettre qu’il était le meilleur coup de sa vie, ça prendrait peut être un an, cinq ans, dix ans, mais elle finirait par capituler et reconnaître – probablement pour qu’il lui fiche la paix avec ça – qu’il était le meilleur coup qu’elle ait connu, chacun son ambition dans la vie après tout. Pour pouvoir atteindre ce nouvel objectif de vie, il allait falloir que ça fonctionne entre eux et qu’ils arrivent à mettre leur différences de côté et qu’ils décident non seulement de faire un bout de chemin ensemble mais il fallait aussi qu’ils se fassent confiance, ce qui était un peu le problème numéro un de Doryan pour le coup. Autant pour tout ce qui était entente entre eux, il n’avait aucun doute, autant pour la confiance, c’était plus compliqué. Ca n’était pas qu’il n’avait pas envie d’avoir confiance en elle, c’est qu’il y avait toujours cette incertitude qui lui soufflait, la première fois elle ne t’a pas tout dit. Pour ne pas avoir cette phrase en tête sans arrêt, pour pouvoir la balancer dans un coin et ne plus y revenir, Doryan trouvait qu’avoir remonté le temps c’était bien. Dans cette temporalité-là, ils auraient confiance l’un en l’autre et tout irait pour le mieux.

Bon, le problème, c’est qu’on n’efface pas tout ce qu’il s’est passé en trois secondes, surtout lorsqu’on est un magicien sans le moindre pouvoir, donc il y avait du vécu qu’il ne pouvait effacer, par exemple, il avait toujours une demande en mariage à faire au frère de Soledad, oui pour un premier rencard, c’est étonnant mais ça arrive. Devait-il demander à sa belle-mère ou futur belle-mère ou potentielle belle-mère - ex belle-mère surtout à l’heure actuelle – en espagnol si avoir un pompier comme gendre c’était bien le top du top du gendre. Il obéit au doigt et à l’œil de Soledad, se remettant à respirer, de façon un peu exagéré, elle était anglaise, au moins une personne avec qui il pourrait discuter sans regarder Soledad et vérifier qu’il ne massacrait pas sa langue. En plus d’être le gendre idéal, il rappela à Soledad que son uniforme était archi canon, et non pas juste pas mal, elle ne faisait de toute façon aucun effort pour les compliments cette fille, pas mal non mais rien du tout. Elle n’avait pas dû bien voir la dernière fois, quelle menteuse, alors qu’il était resté face à elle et habillé, c’était un véritable scandale de dire cela.

Au milieu de toutes ses paroles sur les pompiers qui n’était un problème pour personne, ils évoquèrent aussi la magie de Soledad, son premier acte de magie et sans que Doryan ne puisse vraiment l’anticiper, elle lui demanda si ça le gênait qu’elle soit une sorcière. Il essaya de se dépatouiller comme il pouvait, il ne voulait pas y penser, pas parce qu’il avait en horreur le fait qu’elle soit sorcière, s’il s’intéressait à ce côté d’elle, c’est bien parce qu’il voulait la côtoyer même si elle était une sorcière, mais le fait qu’elle soit sorcière et qu’il y réfléchisse ça voulait aussi dire ne pas se montrer prudent, la mettre en danger. Se mettre en danger c’était une chose, il se mettait en danger quotidiennement dans le cadre de son travail mais mettre quelqu’un en danger parce qu’il la fréquentait c’était nouveau et ça ne lui convenait pas. Sauf qu’il avait envie de passer du temps avec Soledad, comme avant, il avait envie de sentir son téléphone vibrer dans sa poche parce qu’elle lui envoyait un texto, il voulait ressentir de nouveau cette joie toute particulière de finir sa journée et de savoir qu’il allait passer la soirée avec elle. Ça n’était pas juste passer la soirée avec des amis, de la famille, ou même une fille qu’il rencontrerait dans une soirée, c’était avec elle qu’il voulait passer des soirées et ça qu’elle soit sorcière ou non. Ça ne l’arrangeait pas, mais c’était comme ça et il pouvait lui donner la garantie qu’il ne la trahirait pas, que s’il y avait un choix à faire, il la protégerait avant tout. Il haussa les épaules lorsqu’elle lui fit remarquer qu’elle ne facilitait pas la situation, peut-être mais il fallait être deux pour faire vivre une relation et deux pour la détruire, si les deux s’accrochaient pour la garder en vie, les torts étaient partagés. Il braqua néanmoins son regard sur elle lorsqu’elle mentionna que ce serait plus simple si elle n’était pas née sorcière, oui, bien sûr que oui mais pas qu’elle « Ou si j’étais capable de faire de la vraie magie. J’ai essayé Soledad, j’ai demandé au père noël, à Dieu aussi s’il voulait bien résoudre mon souhait, ça n’a pas vraiment fonctionné. » à une époque qui lui semblait si loin à présent où les magiciens faisaient briller les yeux des gens de rêve et non pas de cauchemars comme maintenant. Il ne serait jamais sorcier, c’était un fait et, ils avaient déjà eu cette discussion sur Soledad et l’absence de ses pouvoirs. S’il ne se rendait pas compte exactement de ce que ça revêtait pour elle, elle avait été très claire, elle n’y renoncerait pas. Néanmoins, sa magie ne serait pas un obstacle à leur relation, il passerait avant et ça, c’était très positif à entendre, tout autant que le fait qu’elle avait le même désir que lui prouver qu’ils pouvaient avoir confiance l’un en l’autre.

Si la magie était un point qui pouvait poser problème, le métier de pompier ça allait très bien comme sujet. Apprendre à Soledad comment il avait voulu devenir pompier, c’était pas le sujet le plus compliqué à aborder, il avait fait ça pour que les gens le regardent avec admiration. Le problème c’était que loin de trouver que c’était évident que les gens regardaient Doryan avec admiration, Soledad osait lui demander si ça avait marché. Non mais, le culot de la demoiselle, il se rapprocha un peu trop prêt d’elle et, il ne se passa rien, oui c’était décevant mais c’était comme ça, ils se regardaient juste, oh il avait très très envie de l’embrasser mais il se retint, se contentant de lui faire remarquer qu’elle était la seule à ne pas le regarder avec admiration. Ça aurait pu s’arrêter là mais elle le provoqua un peu plus tandis qu’il s’éloignait d’elle. Il lui adressa un regard amusé « Avec envie, Soledad, avec envie. » Si c’était pure vérité et qu’il n’entendrait aucune phrase prétendant le contraire, pour être honnête, ça n’était pas vraiment ça qui définissait le mieux le regard de Soledad, amusement serait le terme adéquat. Elle s’amusait avec lui, de ses bêtises, de ce côté qu’il avait de toujours s’amuser de tout et de tout prendre à la légère, mais aussi de lui. Elle s’amusait de lui, il savait qu’elle cherchait toujours à le faire réagir, à le faire s’indigner, attendant ses réactions et s’amusant de ces dernières, à croire qu’ils se ressemblaient beaucoup.

Avec la conversation du médecin revenait étrangement, toujours celle des médecins. Il voulait apprendre à connaître Soledad et voulait comprendre pourquoi elle aimait tant la blouse blanche des médecins. Au lieu de se prêter au jeu, elle lui rappela qu’ils ne se connaissaient que depuis trois minutes, sous-entendu évident, tu n’es pas censé le savoir. S’il se plaignit de cette réponse nulle, elle  rétorqua que c’était lui qui leur avait fait remonter le temps, certes, certes mais il y a certaines discussions où ça ne lui posait aucun problème d’avoir ses souvenirs, c’est donc bien ce qu’il disait, elles avaient bon dos les trois minutes.  Il arrivait à voir qu’elle adorait la blouse blanche parce que lorsqu’elle prononçait le mot médecin elle avait le regard qui brillait, voilà avec ça… elle ne pourrait plus s’en sortir par une pirouette. Si cette fois elle répondit, la réponse était des plus décevantes, elle ne niait pas, elle se contentait de lui demander ce qu’il comptait faire pour changer cela. « J’hésite à me reconvertir ou alors j’ai mieux, je vais dans un hôpital, je vole une blouse de médecin et comme ça, tu seras admirative aussi ! T’en penses quoi ? Il est génial mon plan non ? » Dommage qu’il ne soit pas en bon terme avec le super médecin qui draguait Soledad en espagnol la dernière fois, il lui aurait emprunté sa blouse moche.

Il allait peut-être le voir plus vite que prévu le médecin en question. Soledad ignorant qu’il ne mangeait pas épicé – bah voyons – elle lui proposa de goûter dans son plat. Si en temps normal, s’étouffer ça n’était pas si grave que ça, qu’il était prêt à picorer dans la nourriture de Soledad à ses dépens, ce soir il décidait de jouer la carte de la prudence. S’il n’avait jamais été à un rencard de sa vie, il savait qu’un rencard qui se termine en moins d’une heure, parce que le gars s’étouffe comme un blaireau alors qu’il sait que le plat est trop épicé pour lui, c’en était fini des chances du loustic. Alors, même s’il savait que Soledad ne lui en tiendrait pas rigueur, qu’elle aurait à cœur de reprendre après ses quintes de toux, il jugea préférable de faire comme si c’était un vrai premier rencard. Néanmoins, puisqu’elle ramenait sa fraise sur les pompiers, il s’indigna. Non mais tout d’un coup elle voulait les voir… plutôt que de lui faire des bisous magiques qui guérissent tout, quelle honte. Par contre, il notait une chose, une chose très importante, elle avait compris qu’on appelle TOUJOURS les pompiers et non pas le SAMU. Pourquoi voulait-elle voir d’autres pompiers, ils portaient mieux l’uniforme que lui ? S’il n’y croyait pas vraiment, il la menaça quand même, pas question qu’elle réponde oui, son ego ne le supporterait pas si elle lui disait oui, exactement. De la jalousie envers ses collègues ? Hum, non pas vraiment pour le coup, il énuméra sur ses doigts « Je vais à la salle tous les jours tu  parles, il va juste à la caserne, il y a tout là-bas , je balade mon chien et je la fais courir, je vais à la piscine trois fois par semaine, je fais la planche à chaque fois que j’arrive à la caserne, ouai non mais là, si tu me dis que l’uniforme me va pas alors que je fais tout pour avoir un corps de rêve, je comprends plus rien. Ils ne courent pas avec leur chien eux ! » Oui, il n’y pouvait rien si c’était la seule différence vraiment notable. Elle n’avait jamais pu comparer ? Non mais ça c’est parce qu’elle n’avait pas bien regardé la dernière fois. Il se leva, avança vers la sortie avec détermination avant de s’immobiliser devant la porte et de se tourner vers Soledad, n’oubliant pas un détail crucial « Si, je sors, je vais retrouver la boutique ? » Ce serait quand même bête de ne plus pouvoir rentrer.

Une fois certain qu’il pourrait revenir à son rencard, Doryan fila à la voiture pour farfouiller dans son coffre et en ressortir un uniforme de rechange qu’il venait de récupérer dans une autre caserne pour qu’il soit parfaitement ignifugé et qu’il devait ramener à la caserne. Cela fait, il revint dans la boutique de Soledad, gardant sa tenue dans son dos, confirma qu’être pompier était la définition du gendre idéal, qu’il pouvait même appeler Cass pour demander. Il présenta Cass bien entendu, ce qui fit rouler des yeux Soledad, quoi pour une fois qu’il jouait le jeu. Afin de cocher TOUTES les cases du gars génial, il rappela, très fier de lui, que si la nourriture était froide, grâce à lui – oui oui à Cassandra – ils avaient un micro-onde pour ne jamais manger froid. La réponse de Soledad fut adorable et il ne perçu aucune ironie, c’était juste un compliment « Tu n’as encore rien vu Soledad, regarde ! » Il sortit de derrière son dos son uniforme de pompier, laissa totalement de côté cette histoire d’avoir remonté le temps quelques instants, se déshabillant pour être en boxer uniquement. S’il mit son pantalon rapidement, ça ne fut pas vraiment la même chose pour le haut « Déjà, est ce que tu as vu un gars avec des abdos aussi dessinés ? » Sentant qu’elle allait répondre à côté de la plaque, il s’avança vers elle « Tu voyais pas bien, j’étais trop loin, regarde bien admire. » Il laissa passer quelques secondes avant d’enfiler sa tenue complète, bon il n’y avait juste pas le casque mais c’est pas grave. Il reprit « Donc je résume, je suis le gendre idéal, un gars grave prévenant,  le meilleur coup de ta vie mais tu ne le sais pas encore, le gars avec les plus beaux abdos que tu aies jamais vu et je porte l’uniforme comme personne. Ouai, je crois que j’ai tout pour moi. »

Alors qu’ils venaient de recommencer à manger et que Doryan, par principe, faisait réchauffer son plat déjà chaud, Soledad lui demanda si elle pouvait prendre son portable pour appeler Cassandra. IL eut un petit rire en comprenant qu’elle allait vérifier cette histoire de gendre idéal. « Prends le dans mon pantalon. » Oui, bah ça aurait été plus drôle cette phrase s’il n’avait pas changé de pantalon, là c’était tout moisi. « J’ai pas changé de code de déverrouillage. » Ah zut, dans le passé elle le connaissait pas « 2811, c’est la date de naissance de mon frère. » Il passait pour un frère génial alors qu’il aurait juste pu dire c’est ma date de naissance. Ils se retrouvèrent donc très rapidement au téléphone avec Cassandra, enfin surtout Soledad parce qu’il n’intervenait pas. Il se contenta de regarder Soledad lorsqu’elle confirma qu’ils étaient ensemble, en même temps, elle était blonde Cass non, c’était son tel, elle voulait qu’il soit aux toilettes et que Sol en ait profité pour prendre le téléphone. En deux secondes, la discussion avait basculé, elle était sérieuse l’autre saleté à demander si c’était nul et puis Soledad ne faisait aucun effort, il la regarda l’air de dire mais tu peux pas répondre que c’est bien ? Non ça n’était pas nul, mais personne dit ça quand le rencard se passe ultra bien ! Il n’empêche qu’il pouvait toujours compter sur Cassandra pour aller dans son sens, bon merci maman de Cassandra de kiffer Mike surtout. Le regard de Doryan était arrogant au possible à cette réponse qui confirmait ses dires. Et voilà le travail, autre chose miss Soledad ? Eh bah non, celle qui décida à dire autre chose, ce fut Cassandra… Et merde ! Il l’écouta rappeler qu’il devait garder ses mains pour lui et que sa bouche, surtout sa bouche en vérité, ne devait pas rentrer en contact avec la bouche de Soledad. Et en prime, elle le menaçait, il baragouina « C’est pas ma faute si Mike parie. » Elle n’en avait que faire et il savait que oui, elle se vengerait et que la vengeance ne se plaisait pas, il ignora le regard de Soledad et finalement fut bien soulagé lorsqu’elle raccrocha « Elle est flippante cette fille. » Il fallait bien le dire « Tu pouvais pas dire que le rencard se passait bien, plutôt que de te contenter de dire c’est pas nul. Au moins, on est fixé Pompier, c’est être un genre idéal. »

La discussion aurait pu et dû s’arrêter là, ils avaient eu la confirmation que, c’était parfait. Sauf que ça aurait été le cas si la fille du rencard, ça n’était pas Soledad. Elle, elle notait quelque chose et elle osait comparer Mike à une médecin « Quand je vais lui répéter ce que t’as dit, il va plus beaucoup t’aimer. » Néanmoins, elle avait totalement raison, la mère de Cass prenait Mike pour un médecin « Tu te rends compte, alors qu’on est pompier on est tellement bons dans ce qu’on fait que les gens préfèrent nous appeler nous quand ils ont des problèmes de santés. » volontairement, il n’utilisa pas le terme bobo qu’avait utilisé Cassandra « Les médecins font vraiment pâle figure face à nous. » Il se réinstalla à côté d’elle, son plat plus que brûlant maintenant, c’est malin, devant lui et il fit la moue en entendant la question de Soledad… Une relation basée sur l’honnêteté pas vrai ? « J’ai demandé des conseils pour le rencard parce que je voulais que ça se passe bien. Leurs idées étaient toutes tournées sur le fait qu’on s’envoie en l’air, je leur ai donc expliqué qu’on ne s’embrasserait pas. Isaac a lancé un pari et Mike a surenchérit mais de beaucoup, genre 400. En plus comme il est con, il l’a dit à Cassandra qui a pété une durite et voilà elle a menacé de me tuer. Attends de me tuer et de m’enterrer dans ses pots de fleur… pour un bisou ! Genre ma vie vaut moins que 400 livres sterling, tu trouves ça normal toi ? » Bon, par principe, elle allait être du côté de Cassandra, une sorte d’alliance entre filles. Mais du coup, aborder ce sujet faisait se poser une question du même genre à Doryan « Et toi, tu l’as dit à quelqu’un qu’on sortait ensemble ce soir ? » Est-ce qu’elle avait préféré la carte de la prudence ou était-elle assez confiante pour en parler. Il était possible aussi, qu’elle soit du genre à ne pas étaler sa vie à tout le monde, il ne savait pas trop pour le coup.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 25 Mar - 23:13




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je devine où je vais
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



C’était étrange de parler de magie avec Doryan, et en même temps ça avait un côté très libérateur. Ca semblait naturel au final, ça coulait de source, et cette impression fit un bien fou à Soledad. C’était tout ce qu’elle avait toujours voulu, juste ça, rien de plus. Pouvoir parler de magie avec Doryan, mentionner sa nature de sorcière sans voir d’éclat inquiet dans ses prunelles ou qu’il ait un mouvement de recul à cette annonce. Elle voulait pouvoir être elle-même avec lui et sentir qu’il l’acceptait sans se poser davantage de questions. Et tandis qu’elle lui racontait la manière dont sa magie s’était manifestée pour la première fois, elle eut cette impression et ça lui fit sincèrement chaud au cœur. Ca lui montra que les choses auraient pu être bien plus simple entre eux si seulement elle avait trouvé le courage de lui parler de sa nature plus tôt. Maintenant plus que jamais elle regrettait la manière dont s’étaient déroulées les choses en avril dernier. Elle ignorait si Doryan aurait eu les mêmes réactions qu’aujourd’hui si elle avait réussi à tout lui dire d’elle-même, mais elle était au moins persuadée qu’il l’aurait bien pris. Ca n’aurait peut-être pas été simple, mais elle était sûre que l’issue d’une telle conversation aurait été positive. Ce qui n’aurait pourtant pas rendu les choses plus aisées entre eux, enfin pas vraiment entre eux, pas juste entre eux, mais plutôt pour eux. A cette problématique, la réponse de Doryan ne fit que souligner que leurs différences pourraient soulever des épreuves et combien ils s’engageaient dans une relation qui ne manquerait pas de les mettre en difficulté. Si ce n’était pas un discours idéal, il était au moins réaliste et ça c’était le plus important pour Soledad. Ils ne se berçaient pas d’illusions, mais ils se promettaient que l’autre passerait toujours avant et qu’ils pouvaient de faire confiance. Exactement le genre de promesse dont la mexicaine avait besoin, même si elle regrettait tout de même que tout soit si complexe. Ca aurait été tellement plus simple si elle n’était pas née sorcière. « Ou si j’étais capable de faire de la vraie magie. J’ai essayé Soledad, j’ai demandé au père noël, à Dieu aussi s’il voulait bien résoudre mon souhait, ça n’a pas vraiment fonctionné. » Soledad releva le regard vers Doryan, à la fois soufflée et touchée par cette confidence. Elle savait qu’il s’était intéressé à la magie plus jeune, elle se souvenait encore des magazines qu’il lui avait montré le soir de son agression, mais elle n’avait pas imaginé que son envie de posséder de la magie puisse aller jusque-là. Elle l’observa un instant en silence, avec un drôle de pincement au cœur. « Je l’ignorais. » Elle ne sut pas quoi ajouter de plus, sincèrement peinée à l’idée d’un tout jeune Doryan déçu de ne pas avoir reçu de magie à la naissance.

C’était plus simple de parler de Doryan et de son métier de pompier alors quand l’occasion se présenta, Soledad n’hésita pas. L’objectif de ce rencard n’était pas de les faire déprimer tous les deux non plus, même s’ils venaient de se faire des promesses aussi importantes que nécessaires. Parler de pompier était quand même plus aisé, surtout que selon Doryan tout le monde adorait les pompiers. Tellement, que c’était pour ça qu’il en avait fait son métier, pour que tout le monde -et surtout les filles- le regardait avec admiration. Enfin non, rectification, à en croire le moldu, tout le monde sauf Soledad le regardait ainsi. Même si la mexicaine se sentit déstabilisée quand il approcha son visage du sien à une distance qui était tout sauf prudente, elle ne se retint pas de rétorquer. L’occasion était trop belle pour qu’elle la laisse passer. « Avec envie, Soledad, avec envie. » La brune ne cacha pas son sourire en coin. Certes. Il était loin d’avoir tort et elle était bien loin de pouvoir arguer que ce n’était pas le cas. Il savait très bien qu’il l’attirait, tout comme l’inverse était également vrai. Il y avait très certainement de l’envie dans les prunelles de la mexicaine et elle ne pouvait le cacher. Envie de lui, envie de le retrouver, envie de passer du temps avec lui… Envie de plein de choses, au final, mais aussi et toujours l’envie de le provoquer. « Ah… Et ce n’est pas mieux que de l’admiration ? » Souffla-t-elle. L'admiration c'était surfait de toute façon, non ? Soledad préférait regarder Doryan autrement et elle savait que s’il y avait bien de l'envie dans son regard, ce n'était pas la seule chose. Le moldu provoquait de nombreux autres sentiments en elle, des sentiments qu'elle trouvait plus intéressants et importants encore mais qu'elle jugeait préférable de garder pour elle pour le moment. Ce n'était qu'un premier rencard après tout, chaque chose en son temps. Pour le moment, l’enquiquiner était trop tentant, surtout en sachant la fixette que Doryan faisait sur les blouses blanches des médecins. Sans qu'elle n'ait rien fait pour qu'il pense ça chut, il s'imaginait que Soledad adorait les blouses blanches. Soi-disant qu’elle avait les yeux qui brillaient à ce propos et il était déçu que ce ne soit pas le cas pour les pompiers. Soledad ne voyait pas trop où était le problème, il n’avait qu’à agir pour changer ça. « J’hésite à me reconvertir ou alors j’ai mieux, je vais dans un hôpital, je vole une blouse de médecin et comme ça, tu seras admirative aussi ! T’en penses quoi ? Il est génial mon plan non ? » Un rire s’échappa des lèvres de la mexicaine. Ah, elle ne s’était pas attendue à ça mais c’était effectivement une très bonne réponse. Non seulement, Doryan était prêt à changer de métier alors qu’il défendait justement son poste de pompier, mais il voulait aussi se rendre coupable d’un délit. Il lui aurait tout fait. « Tu te rends compte que tu es en train de parler de voler un hôpital ? » Il disait quoi déjà sur les pompiers gendre idéal ? Ca ne collait pas trop tout ça. Ce n’était pas être un exemple que de voler un hôpital. Mais en même temps c’était plutôt sympa de savoir qu’il était prêt à ça juste pour voir son regard briller. « Si tu le fais, je peux venir ? Je suis sûre que ce sera du grand spectacle. » Ajouta-t-elle joyeusement. Elle avait bien envie de voir ça, ce serait surement très drôle. Surtout quand Doryan capterait que ce serait toujours une blouse blanche qui ferait briller son regard.

Enfin, pour le moment, c’était toujours des pompiers dont il était question. La preuve, même quand il s’agissait de parler des plats que Doryan avait apporté, le sujet revenait sur le tapis. Bon, cette fois c’était un peu la faute de Soledad, elle le cherchait en avançant que si sa nourriture était trop épicée pour lui, ils pourraient toujours appeler ses collègues pompiers pour la sauver. La réaction de Doryan fut immédiate, et à la hauteur des espérances de la mexicaine. Pour un peu, elle aurait pu croire qu’il était jaloux de l’intérêt qu’elle portait à ses collègues. Alors que les autres pompiers, elle les aimait bien, ce n’était pas le problème, mais ce n’était pas eux qui attiraient son attention. Enfin, ça Soledad n’allait pas le dire comme ça, ce serait vraiment trop simple. C’était bien plus amusant de continuer à chercher Doryan en lui demandant s’il était jaloux avant de lui rappeler que de toute façon, elle n’avait jamais pu les comparer tous en tenue. Ce qui était d’ailleurs vrai à la fois dans le passé et dans le présent. Si Soledad les avait déjà tous vu en uniforme, ça n’avait pas été au même moment. Et quand ça avait été le cas de Doryan, elle devait admettre qu’elle n’avait pas été dans le bon état d’esprit pour laisser trainer son regard. Ah la réponse de Doryan fut à la hauteur, elle aussi, et l’amusa grandement. Le sourire de la brune ne fit que s’agrandir au fur et à mesure qu’il énumérait sur ses doigts tout ce qu’il faisait pour avoir un corps de rêve. « Les autres ne courent pas avec leur chien, c’est vraiment ça ton argument ? » Souligna-t-elle. Vraiment, c’était un argument imparable, ça c’était sûr. Du jamais vu. Elle lui adressa d’ailleurs un regard qui lui montrait combien elle était convaincue. L’éclat dans ses prunelles se teinta de surprise en le voyant se lever soudainement et se diriger vers la porte. « Si, je sors, je vais retrouver la boutique ? » Elle le regarda sans comprendre et répondit par réflexe « Tu as lu la carte, tu pourras toujours la retrouver. » Soledad regarda la porte se refermer derrière lui, perplexe. Il n’allait quand même pas faire ce qu’elle pensait ? Non, bien sûr que non.

Quelques minutes plus tard, Doryan revint avec quelque chose de cacher dans son dos. Soledad fronça les sourcils, essayant de voir ce que c’était, de deviner ce que le moldu avait dans la tête. Elle avait bien une petite idée mais, tout de même, il n’avait pas pu aller jusque-là. La mexicaine fut un peu détournée de ses suppositions quand il avança l’idée d’appeler Cass pour lui demander de témoigner sur cette idée de pompier gendre idéal pour les belles mères. Ca, plus le fait qu’il était un gars prévenant qui pensait à embarquer un micro-onde à un premier rencard -chose dont Soledad ne se remettrait jamais et qu’elle avait déjà hâte de raconter à Ludivine- il avait vraiment tout pour lui. Et pour une fois, la brune fut loin d’être ironique en affirmant ça, c’était un aspect de la personnalité de Doryan qu’elle appréciait particulièrement et qu’elle espérait continuer à voir régulièrement. « Tu n’as encore rien vu Soledad, regarde ! » La mexicaine ouvrit de grands yeux en comprenant qu’elle avait deviné juste, que ce qu’il était allé chercher dans sa voiture n’était autre qu’un uniforme de pompier. Par Merlin, il n’était pas sérieux. Ah bah si, et en plus il ne s’arrêta pas là et commença à se déshabiller comme si de rien n’était. « Ay, no lo creo. » Marmonna Soledad, complètement dépassée par la situation. De tout ce que Doryan pouvait faire, ça elle ne l’avait pas vu venir. Et en même temps, ça lui ressemblait tellement qu’elle aurait dû y songer avant. « Déjà, est ce que tu as vu un gars avec des abdos aussi dessinés ? » Et voilà, il en faisait des tonnes. Ca aussi, c’était sûr. Soledad secoua la tête, hésitant clairement entre l’amusement et le désespoir le plus total en voyant qu’il restait torse nu. Il n’y avait bien que Doryan pour déclencher ce genre de mélange chez elle. « J’ai surtout jamais vu de gars se changer devant moi à un premier rencard. » Par contre, elle n’irait pas jusqu’à prétendre n’avoir jamais vu un gars se déshabiller devant elle dès le premier rencard, ça aurait été un mensonge. Mais Doryan n’avait pas vraiment besoin de savoir ça. Ah et maintenant il s’avançait. « Tu voyais pas bien, j’étais trop loin, regarde bien admire. » Oh mais il exagérait vraiment. A ce stade, Soledad voyait bien que c’était inutile de tenter de le freiner dans son délire. Elle secoua tout de même une nouvelle fois la tête. « C’était vraiment pas nécessaire. » Comment ça elle manquait un peu de conviction ? Mais pas du tout. Elle se rappelait tout de même à quoi ressemblaient ses abdos, ce n’était pas comme si ça faisait des années qu’elle ne l’avait pas vu nu. Et qu’elle ne l’avait pas touché. D’accord, c’était quand même bien dommage qu’aujourd’hui elle ne puisse pas toucher. Merde. Non il ne fallait pas qu’elle pense à ça, c’était trop dangereux de penser à ça. Ni même qu’elle baisse les yeux sur les abdos en question. Il fallait être raisonnable. « Donc je résume, je suis le gendre idéal, un gars grave prévenant, le meilleur coup de ta vie mais tu ne le sais pas encore, le gars avec les plus beaux abdos que tu aies jamais vu et je porte l’uniforme comme personne. Ouai, je crois que j’ai tout pour moi. » Le pire, c’était qu’il avait raison. Doryan avait finalement passé le haut de son uniforme et tout d’un coup Soledad trouvait ça vraiment difficile de détacher son regard de lui. La dernière fois déjà elle avait trouvé qu’il le portait bien, mais là elle n’était plus aveuglée par la rancœur et il lui allait encore mieux. Par Merlin, il avait vraiment raison, il était canon en uniforme. Captant qu’elle n’avait rien dit depuis quelques secondes, Soledad se força à détourner les yeux pour se concentrer sur son repas. « Je crois surtout que tu as bien fait de ne pas emmener tes chaussures de sécurité, tes chevilles ne doivent plus rentrer dedans. » Lança-t-elle tout de même pour tenter de faire bonne figure.

Il est possible que Soledad profite du fait que Doryan était debout et lui tournait le dos le temps de faire réchauffer son plat pour laisser trainer ses yeux sur sa silhouette un peu plus que nécessaire. D’accord, elle le mata sans la moindre honte, mais en même temps si elle ne pouvait plus mater son rencard alors où allait le monde. Il fallait bien qu’elle avoue que Doryan portait vraiment bien son uniforme, tellement que s’en était un scandale. Voilà, ça devrait être interdit d’être canon comme ça, elle l’avait décidé. En plus, la température avait augmenté dans la pièce, non ? Non, ça devait être son plat qui était vraiment épicé, il ne fallait pas chercher plus loin. Mince, il ne fallait vraiment pas qu’elle continue sur ce terrain risqué, ils étaient à un rendez-vous où ils ne pouvaient pas se toucher et elle avait toujours l’intention de s’y tenir. C’était vraiment injuste. Pour revenir à des préoccupations plus prudentes, elle avança l’idée d’appeler Cass pour lui soumettre la théorie du pompier-gendre-idéal et quand elle eut l’autorisation d’utiliser le téléphone de Doryan, elle ne se fit pas prier. Une fois l’appareil en main, elle hésita pour le déverrouiller. « J’ai pas changé de code de déverrouillage. » Elle hocha la tête par réflexe, pas réellement surprise de s’en souvenir encore après tout ce temps. « 2811, c’est la date de naissance de mon frère. » Une expression amusée s’échappa des lèvres de Soledad. Ah oui, la date de naissance de son frère. Son frère jumeau qui avait donc le même anniversaire que lui. Doryan et sa manière de tourner les choses ne cessait jamais de l’émerveiller. « C’est bientôt, il faudra que je pense à lui souhaiter un bon anniversaire. » Lança-t-elle innocemment tout en déverrouillant le téléphone, juste pour l’enquiquiner un peu. Elle alla chercher le nom de Cass dans le répertoire de Doryan et quelques secondes plus tard, elles étaient en pleine conversation. Si cela lui fit plaisir de pouvoir discuter un peu avec la jeune femme, Soledad fut tout de même un peu déçue d’entendre que sa mère était absolument fan de Mike. Elle nota tout de même une information en particulier dans un coin de sa tête, sûre qu’elle pourrait l’utiliser à son avantage plus tard. Avant que la conversation ne se termine, Cassandra en profita pour menacer ouvertement Doryan. Quelque chose à propos d’un pari que Soledad ne comprit pas mais qui la poussa à interroger le moldu du regard. « C’est pas ma faute si Mike parie. » Oh, alors ça c’était vraiment une excuse nulle de chez nulle. La preuve, Doryan la marmonna plus qu’autre chose, signe qu’il savait que ça n’avait aucune valeur. Soledad se détourna du téléphone pour le regarder. « Il parie sur toi, donc c’est un petit peu de ta faute. » Lança-t-elle, provoquant un éclat de rire un peu mesquin chez Cassandra. Soledad sourit, elle semblait avoir trouvé une alliée en la personne de la moldue, c’était bon à savoir.

L’appel prit fin quelques instants plus tard sur un surnom que Soledad n’avait pas entendu depuis bien longtemps et qui lui rappela un temps où tout était plus simple entre eux. « Elle est flippante cette fille. » Soledad ne put retenir un éclat de rire. Doryan qui avait peur de Cass, il fallait le faire quand même. Enfin, elle comprenait un peu, elle avait oublié combien la moldu pouvait se montrer intense, mais tant que c’était pour menacer les pompiers qui lui servaient de proches, ça convenait à la mexicaine. « Je l’aime bien, moi. » Lâcha-t-elle en haussant les épaules, un grand sourire aux lèvres. D’ailleurs, elle comptait bien faire ce que Cass venait de lui dire et prendre son numéro pour qu’elles aillent boire un verre un de ces quatre. Elles avaient déjà passé quelques soirées ensemble et elle avait toujours passé un bon moment alors elle ne voyait pas pourquoi elle se priverait. « Tu pouvais pas dire que le rencard se passait bien, plutôt que de te contenter de dire c’est pas nul. Au moins, on est fixé Pompier, c’est être un gendre idéal. » Soledad posa un regard amusé sur Doryan. Elle était sûre que son commentaire sur leur rencard allait le faire réagir. Il arrivait à ronchonner encore alors que lui-même devait se douter de ce qu’elle avait à répondre à ce genre de question. Autant dire qu’elle adorait ça. Elle l’observa un instant avant de lancer un « Je ne voulais pas nous porter la poisse, on ne sait jamais. » parfaitement innocent. Pour une voyante qui croyait dur comme fer en le karma, comme elle, c’était une très bonne explication.

En revanche, non, ils n’étaient pas fixés. Le témoignage de la mère de Cass était clairement biaisé, Soledad refusait de le prendre en compte. D’ailleurs, si elle aimait autant Mike, ce n’était même pas parce que c’était un pompier, mais plutôt parce qu’elle le prenait pour un médecin. Ca faisait tomber à l’eau la théorie de Doryan, ce qu’elle s’éclata à lui souligner. « Quand je vais lui répéter ce que t’as dit, il va plus beaucoup t’aimer. » Oh, était-ce une menace ? C’était petit ça, dis donc. Soledad aurait bien argué que ce qu’il se passait en rencard devait rester entre eux, mais elle ne doutait pas que chacun de leurs instants passés ensemble serait raconté aux collègues. Tout comme elle avait bien l’intention de tout raconter à Ludivine au plus tôt. Sa comparaison viendrait donc bien aux oreilles de Mike, mais ça ne lui faisait pas vraiment peur. « Ca ne m’inquiète pas du tout. J’ai de la marge, il m’adore. » Elle insista sur ce dernier mot, sourire aux lèvres. Doryan ne pourraient jamais la contredire sur ce point. Elle n’avait même pas besoin de mentir ou d’exagérer, elle s’était toujours très bien entendu avec Mike et rigolait toujours en sa compagnie. Elle aurait parié sa baguette qu’il l’adorait vraiment. Après tout, il avait fait partie de ceux qui l’avaient encouragé à se remettre en couple avec Doryan, il n’aurait jamais fait ça s’il n’avait pas eu un minimum d’affection pour elle. « Tu te rends compte, alors qu’on est pompier on est tellement bons dans ce qu’on fait que les gens préfèrent nous appeler nous quand ils ont des problèmes de santés. » Soledad roula des yeux avant de porter un regard peu convaincu sur Doryan. Il n’en avait donc pas terminé avec cette histoire. En plus, il oubliait un détail important, un détail que la brune ne pouvait pas laisser passer. « Des échardes. Les gens vous appellent pour des échardes. Il n’y a pas vraiment de quoi être fier. » Glissa-t-elle alors qu’il lui rappelait une fois de plus que les pompiers étaient -selon lui- supérieurs aux médecins. Autant dire qu’elle n’était toujours pas convaincue.

De cet appel, Soledad n’avait pas seulement retenu que la mère de Cass prenait clairement son gendre pour un médecin, et qu’en conclusion les médecins devaient être encore plus des gendres idéals, elle avait aussi retenu une certaine histoire de pari dont elle n’avait pas tout compris. Mike avait fait un pari, un pari qui avait l’air d’agacer fortement sa copine, et qui concernait Doryan. Un pari qui avait l’air de tourner autour du fait qu’il n’avait pas le droit de la toucher. Il n’en fallait pas plus pour piquer la curiosité de la mexicaine qui ne se retint pas d’interroger Doryan. « J’ai demandé des conseils pour le rencard parce que je voulais que ça se passe bien. Leurs idées étaient toutes tournées sur le fait qu’on s’envoie en l’air, je leur ai donc expliqué qu’on ne s’embrasserait pas. Isaac a lancé un pari et Mike a surenchérit mais de beaucoup, genre 400. En plus comme il est con, il l’a dit à Cassandra qui a pété une durite et voilà elle a menacé de me tuer. Attends de me tuer et de m’enterrer dans ses pots de fleur… Pour un bisou ! Genre ma vie vaut moins que 400 livres sterling, tu trouves ça normal toi ? » Soledad avait vu juste, cette histoire de pari était très intéressante. Et vu la somme concernée, elle comprenait la réaction de Cass. Parier 400 livres sterlings, mais qu’est-ce qu’il était passé par la tête de Mike ? Ah, la confiance en les potes c’était beau, mais c’était sur Doryan qu’il avait parié, et le pompier devait parfaitement savoir qu’il avait toujours du mal à garder ses mains pour lui. Face à cette histoire qui réussissait le miracle de devenir de plus en plus drôle à chaque mot qu’ajoutait Doryan, Soledad se pinça les lèvres pour ne pas rire. « C’est beaucoup 400 livres faut dire. » Souffla-t-elle en s’efforçant de ne pas trop laisser paraitre son amusement. Dire qu’au début cette idée de rencard sans se toucher était pour qu’ils se concentrent sur la confiance à reconstruire entre eux. Maintenant, Mike jouait 400 livres et Doryan sa vie. Soledad nota autre chose « Attends, t’es en train de me dire qu’il n’y a que Mike qui a parié que tu réussirais ? Les autres ne croient vraiment pas en toi ? » Demanda-t-elle. Ou alors ils reconnaissaient qu’elle était vraiment canon et qu’il était difficile de lui résister, ce qui était une explication tout à fait plausible et loin de lui déplaire. « Rien que pour ça j’espère que tu as l’intention de lui faire gagner son pari. Pour 400 livres, ça vaut bien le coup de ne pas m’embrasser une soirée, non ? » Il pouvait bien faire ce petit effort. Ils venaient de passer quoi, une heure ensemble et il n’avait pas tenté de l’embrasser. La seule fois où il l’avait touché, ça avait été quand il lui avait pris la main pour lui faire remonter le temps, ce que Soledad voulait bien considérer comme étant à part. Il était sur la bonne voie. « Tu vois que j’ai bien fais de mettre mon rouge à lèvres. Tu diras à Mike que je l’aide à gagner, ça devrait me refaire gagner quelques points. » Quoi, autant en profiter.

Soledad reposa son verre sur la table basse et reprit ses couverts pour terminer son plat. « Et toi, tu l’as dit à quelqu’un qu’on sortait ensemble ce soir ? » sans trop avoir besoin d’y réfléchir, elle hocha la tête tranquillement. En fait, savoir à qui parler de cette soirée n’avait pas été si évident que ça. Juste après Ludivine, son réflexe avait été de vouloir en parler à Théo mais elle avait vite repoussé l’idée en songeant qu’il l’aurait très mal pris. Elle n’avait eu aucune envie de se faire traiter d’inconsciente et de l’entendre dire que Doryan allait certainement essayer de la tuer ou de la piéger, alors elle avait préféré garder le silence pour le moment. Elle n’avait pas l’intention de mentir à Théo, mais il était préférable d’attendre de voir si ce rencard les menait bien quelque part avant d’affronter les foudres du Greengrass. Quant aux membres de sa famille et à ses autres proches, elle avait trouvé plus prudent de ne pas leur en parler pour le moment. Mais pas pour la même crainte qu’avec Théo, davantage parce qu’elle n’avait pas envie qu’on l’interroge sur la suite de sa relation avec Doryan. Si ce rencard leur faisait réaliser qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble, elle n’avait pas envie de devoir parler de cet échec à tout le monde. Il y avait des choses qu’elle n’aimait pas se voir rappeler alors elle avait préféré minimiser les risques que cela arrive. Au final, la liste des personnes au courant était très restreinte. « J’en ai parlé à Ludivine. » Ce qui ne serait certainement pas une surprise pour Doryan. Soledad disait tout à sa meilleure amie, elle avait suivi toutes les étapes de leur relation, de la plus joyeuse à la plus sombre. Il était donc normal qu’elle soit au courant. « C’est le rôle d’une meilleure amie de savoir avec qui sa pote sort, c’est inscrit dans le contrat, juste en dessous du brunch du dimanche. » Soledad eut un sourire. En plus, la sorcière était toujours de bons conseils et Merlin savait qu’elle en avait eu besoin. Elle n’ajouta pas qu’elle avait l’habitude d’envoyer discrètement un message à Ludivine pendant ses rencards pour la rassurer et lui dire que le gars avec qui elle passait du temps n’était pas un fou furieux qui cherchait à l’enfermer dans une cave. Vu la situation, le parallèle avec le Blood Circle était un peu trop facile à faire et Soledad préféra l’éviter. De toute manière, Ludivine connaissait déjà Doryan et savait que la mexicaine ne craignait rien en sa compagnie. « Maxime aussi le sait. » Parce qu’il était impossible de cacher quoi que ce soit à sa jeune employé qui avait senti sa nervosité à ses lieux à la ronde. Soledad avait dû lui en parler sous peine de subir un harcèlement en bonne et due forme. Et aussi parce qu’elle en avait eu envie. « Et il est possible que Jonas soit au courant. » Ajouta-t-elle. Ils se voyaient souvent avec Ludivine et Soledad aimait bien avoir son avis. Jonas était un ami proche et elle savait que non seulement il connaissait Doryan, mais ils partageaient pas mal leur philosophie de vie. Discuter avec le moldu lui avait donné une autre vision des choses, et aussi pas mal de courage. « Si on n’a pas chacun 15 sms avant la fin de la soirée, je serai étonnée. » Elle eut une expression amusée en se rappelant de tous les mots d’encouragement que Jonas avait pu lui adresser. Il était étonnement impliqué dans cette relation, mais ça faisait plaisir à Soledad.

Son plat terminé, Soledad reposa la boîte sur la table basse et se réinstalla confortablement dans le canapé. Elle observa Doryan, toujours soufflée que son égo l’ait poussé à enfiler un uniforme de pompier juste pour lui montrer comment il lui allait bien. Même si tout ça n’était sûrement pas nécessaire, il lui aurait suffi de convier Soledad à la caserne pour qu’elle le voit en tenue. Elle aurait aussi pu le comparer avec ses collègues, ça aurait été plutôt sympa. Décidemment, le moldu avait une vision des rencards bien à lui, mais c’était amusant, elle ne pouvait pas dire le contraire. En plus, ce n’était pas désagréable à regarder, loin de là. Peut-être même un peu trop. « Tu comptes vraiment rester habillé comme ça toute la soirée ? » Demanda-t-elle après un instant de silence. Pas qu’elle s’en plaignait, en réalité. C’était juste un peu difficile de ne pas laisser son regard trainer sur Doryan. Mais quelle idée il avait eu. Elle haussa les épaules, faignant le détachement. « Je ne veux pas dire, mais ça n’a vraiment pas l’air confortable. » Ce qui devait être à peu près le seul inconvénient à l’uniforme de pompier. Ah si, il y en avait un autre aussi « En plus, si on sort, je suis sûre que quelqu’un viendra de demander de l’aide pour un bobo et tu ne pourras pas résister. »

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Mer 27 Mar - 21:09
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
Sol
Faire partie de deux camps que tout opposait, ça n’était pas évident, ça ne serait jamais évident et il faudrait toujours se raccrocher à l’espoir qu’à aucun moment, il y ait une action trop répréhensible dans son propre camp et que le copain – ou la copine – décide que là ça n’était plus possible. C’était vraiment quelque chose qui effrayait Doryan ce côté-là, qu’un jour, tout s’arrête parce que l’allégeance de Soledad la rattrapait. C’était sur ce point qu’il fallait apprendre à prendre le risque, c’était le lot de tous les couples de ne pas savoir ce qui peut advenir. Sauf que tous les couples ne partaient pas avec une situation de départ aussi chaotique que celle de Doryan et Soledad. Il essayait donc de montrer, démontrer même, que ça n'était pas forcément elle le problème ou plutôt le fait qu'elle ait de la magie qui parcourait ses veines. Lui, il aurait pu déclencher de la magie, il ne savait pas bien comment ça marchait, mais il aurait pu faire vraiment disparaître des objets lors de ses tours, ça aurait été génial et tout le monde aurait été sidéré. Elle ignorait qu'il aurait bien aimé l'être « Il faut dire qu'en ce moment, il vaut mieux éviter de dire qu'enfant on aimait bien faire des tours de magies ou qu'on trouvait ça cool la magie. Heureusement qu'il n'y a pas de formulaire à remplir pour rejoindre le Blood Circle. A la question quel métier voulez-vous faire quand vous étiez enfant ? J'aurais répondu sorcier et je pense que contrairement à un job où tu n'as pas de nouvelles, j'en serais mort. » Il réfléchit quelques secondes « Je pense pas que ma présence leur aurait fait défaut cependant, je suis pas le membre le plus utile du Blood Circle, sauf aux soirées ! » Tiens, d'ailleurs, son envie d'être le centre d'attention n'avait-elle pas commencé avec cette carrière de magicien? Il semblerait que si même si pompier, c'était quand même bien plus intéressant, ça plaisait beaucoup plus aux filles. Même si, Doryan reconnaissait qu'en ce moment, enfin depuis quelques mois déjà pour être honnête mais vu qu'ils étaient dans le passé ça ne fonctionnait plus vraiment, la fille qui l'intéressait c'était Soledad et par chance, excepté la dernière fois, il savait qu'elle était attirée par lui et ça, c'était quand même la grande classe. Il n'y avait peut-être pas de l'admiration dans son regard mais il y avait toute une panoplie d'émotions à déchiffrer et le summum de ces émotions, c'était l'envie. Si, pour le faire suer, elle aurait été capable de nier, elle n'en fit rien, préférant lui demander si ça n'était pas mieux, Doryan lui décrocha son plus beau sourire « Pourquoi choisir, je veux l'envie et l'admiration. » Pour cela, comme toujours il avait un plan soit, il devenait médecin, ce qui n'était pas vraiment envisageable, finir dans un bureau à devoir prescrire des ordonnances, elle était où l'adrénaline, soit il volait une blouse blanche dans un hôpital. Ce point-là semblait plaire à Soledad qui lui demanda s'il avait bien conscience de ce qu'il disait « Que ne ferais-je pas pour voir de l'admiration briller dans ton regard, n'est-ce pas? » Elle voulait l'accompagner, il n'était pas certain que ça soit une bonne chose, elle ne risquait pas de faire capoter son plan? Et en même temps, ça serait drôle. Passer un bon moment était sans aucun doute bien plus intéressant que de réussir. Il hocha la tête pour montrer qu'il acceptait, sans problème son "aide".

En attendant, il restait un pompier, un pompier qui ne supportait pas l'épicé et qui n'avait pas très envie de s'étouffer à son premier rencard, ça aurait pu le faire s'il ne voulait pas que ça dure, faire venir les pompiers serait la garantie que le rencard s'arrête. Étant donné qu'ils jouaient une relation sur cette soirée, il n'en ferait rien. A la place il s'indigna quelque peu et mit même le paquet pour expliquer à Soledad à quel point il était mieux que les autres... l'argument avancé ne mit pas tout le monde d'accord, il aurait essayé. Il était grand temps qu'il lui montre à qu'il était canon dans sa tenue, que la dernière fois, elle n'avait pas bien regardé. Il sortit donc récupérer sa tenue dans la voiture, après avoir vérifié qu'il pourrait revenir. Il faudrait qu'elle lui explique comment une simple carte pouvait faire apparaître quelque chose d'aussi grand qu'une boutique. Il arriva à faire parler espagnol Soledad et ayant l'impression de comprendre - dans les grandes lignes - ce qu'elle disait, il répondit « Et pourtant, je t'assure que tu ne rêves pas. » Alors qu'il restait torse nu face à elle, il n'eut pas de réponse positive à sa question, voilà qui gonflait son ego. Sa petite phrase n'était même pas un problème « Ils avaient pas d'abdos, c'est pour ça. » A un moment donné, il fallait bien profiter du fait de se connaître. Il se rapprocha d'elle pour qu'elle voit mieux, elle avait qu'à faire des compliments aussi. Ce n’était pas nécessaire, ça par contre c'était un compliment, ils étaient assez dessinés pour qu'elle les voit de TRES loin. Il résuma donc la situation et conclut sur le fait qu'il avait effectivement tout pour lui. Et là, il pouvait affirmer sans trop de doute que le regard que posait Soledad sur lui, ça n'était pas de l'admiration ni même de l'envie, plutôt du désir et ça c'était quand même des plus plaisants et au-delà de cette attirance plus qu'évidente, il y eut quelques secondes de silence, un court-circuit au niveau des neurones de Soledad parce qu'elle était en plein kiff, oh bah c'était dommage tiens. Il eut un petit sourire lorsqu'elle finit par rétorquer mais ne répondit rien, quelle importance de ne pas rentrer dans ses chaussures en cet instant ?

Durant tout le temps où il fit chauffer son plat, il put sentir le regard de Soledad sur lui et c'était quand même des plus plaisants. Bah voilà, ça fonctionnait quand même sur elle cette tenue ! Il lui laissa le loisir d'appeler Cassandra avec son téléphone. Est ce que c'était pas une petite preuve de confiance de confier son téléphone ? Non parce qu'il y avait forcément des conversations à ne pas lire sur son portable, des applications à ne pas regarder Non je parle pas de Tinder, il a pas Tinder et même sans ça, son téléphone aurait été sa meilleure chance s'il faisait fausse route sur Soledad et ses intentions à son égard. Et pourtant, il n'avait pas hésité une seconde à la laisser le prendre, lui passant même le code, bon qu'elle connaissait à la base mais quand même. Il la regarda quelques secondes, silencieux, immobile, pensif. Ça n'était pas qu'il faisait confiance facilement, enfin certainement que si, aussi, mais à aucun moment il ne filerait son téléphone à quelqu'un en qui il n'avait pas vraiment confiance. Un peu perdu dans ses pensées et dans sa réflexion sur la confiance qu'il plaçait en elle, il loupa la remarque sur l'anniversaire de son frère qu'elle devrait souhaiter.  Par contre il arriva parfaitement bien à suivre la conversation des deux filles, regardant avec beaucoup d'arrogance Soledad lorsque Cassandra confirma que son mec était le gendre IDEAL... Il n'avait donc pas besoin qu'elle répète deux fois son prénom pour le menacer et Soledad étant le rencard le moins solidaire au monde, alors que Doryan marmonnait que ça n'était quand même pas sa faute si Mike pariait sur lui, Soledad osa dire que c'était sa faute quand même vue que ça le concernait, évidemment que ça faisait bidonner Cassandra. Il faudrait qu'il parle à Mike histoire de faire en sorte qu'ils alternent une fois sortir avec Cassandra, une fois avec Soledad, cela afin d'éviter une alliance des plus dangereuses.

Preuve en était que cette alliance était dangereuse, alors qu'il faisait la remarque très juste que Cassandra était flippante, merde elle venait de dire qu'elle allait se venger s'il embrassait son rencard... non mais qui fait ça? Soledad trouva le moyen de répondre qu'elle l'aimait bien. Il lui lança un regard consterné mais ne s'arrêta pas sur ce détail, préférant se plaindre du fait que Soledad avait juste démenti le fait que le rencard soit nul. Elle avait du vocabulaire, elle aurait quand même pu dire des termes un peu plus positif. Elle ne voulait pas leur porter la poisse, ils ne savaient jamais « Non mais c'est jamais nul quand on est ensemble enfin ! Je te l'accorde parfois c'est intense. » Ah ça il avait deux trois souvenirs en tête où pour les nerfs, ça avait été des plus intenses mais vu que Cassandra avait l'esprit très mal tourné Pas du tout à force de traîner avec Mike et ses collègues elle aurait vu ça d'une tout autre façon et ça aurait été très amusant. Soledad revint sur cette histoire de gendre idéal, comparant Mike à un médecin, ah ça allait être répété ça, Mike qui appréciait pourtant Soledad n'allait pas l'aimer beaucoup vu l'insulte ! Ah d'après elle, elle avait de la marge car il l'adorait. Non mais le melon, c’est pas possible, même si en réalité, il savait très bien qu’elle avait raison, oui Mike l’adorait vraiment. En attendant, la mère de Cassandra, elle appelait son gendre dès qu’elle avait un problème de santé, c’était bien la preuve par excellence que les pompiers c’était la classe, Doryan balaya l’argument de Soledad de la main  « Il n’y a pas de petit problème Soledad, les gens ont besoin de nous on accourt, c’est tout. » Franchement une écharde, c’était tout mignon et ça démontrait la confiance, pour sûr qu’elle l’appelait pour autre chose bien plus grave, Mike pourrait en témoigner la prochaine fois.

Enfin, il pourrait témoigner s’il n’était pas mort enterré dans les plantes de Cassandra avec Doryan à cause d’un pari perdu. Pari qui intéressait fortement Soledad, s’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir, Doryan voulait bien raconter à Soledad comment il s’était retrouvé en danger de mort à cause de Mike. Il n’en avait peut- être pas fait assez parce que Sol, elle transpirait pas l’inquiétude pour lui, se retenant à grand peine de rire et trouvant le moyen de préciser que 400 ça faisait beaucoup, non mais il ne disait pas le contraire mais quand même, il valait plus que 400. Pourquoi fallait-il qu’elle tique sur le fait que personne d’autres que Mike n’ait parié sur Doryan ? Il la regarda l’air de dire à ton avis ? Enfin, elle savait comment il était, passer une soirée sans coucher avec une fille, ça n’arrivait déjà pas souvent mais là on parlait d’une soirée complète avec Soledad, bien sûr qu’ils n’avaient pas parié. « Même moi je n’aurais pas parié sur ma victoire. » autant être honnête dès le départ. Il avait l’intention de lui faire gagner son pari, là n’était pas la question mais ça n’était pas non plus le truc le plus évident. « Je fais de mon mieux. » Par contre, il ne fallait pas rêver, il n’était pas du tout d’accord avec cette histoire de rouge à lèvres. « Soledad, ton rouge à lèvres, il me donne plus envie de t’embrasser qu’autre chose, j’ai le regard qui tombe dessus sans arrêt. Tu l’aides à perdre… purée je le dirais à Cassandra avant qu’elle me tue que c’était un peu de ta faute. » Mais pour le moment, il s’en tirait plus ou moins bien, il se tenait à carreau, les menaces de vengeances n’étant pas à prendre à la légère. Si habituellement, ça touchait aux filles et qu’elle était insupportable pour toujours réussir à leur pourrir leurs chances, Doryan savait que le fait qu’il soit avec Soledad – oui oui, pas encore – éliminait cette partie-là, mais elle trouverait autre chose pour l’enquiquiner, mieux valait il faire attention et ne pas trop jouer avec le feu. Se tenir à distance raisonnable de Soledad et de son rouge à lèvres trop attirant était la solution adéquate.

S’il venait d’évoquer que certaines personnes de son cercle proche était au courant de cette soirée, qu’en était-il pour Soledad, est ce qu’elle avait communiqué ou avait-elle préféré garder cela secret ? elle hocha la tête assez rapidement, ça n’était donc pas un secret. Il ne fut à partir de là pas vraiment surprit d’apprendre que Ludivine était au courant, s’il y a bien une personne qui devait être au courant de toute l’histoire, du début à la fin, c’était la demoiselle. Il hocha la tête convaincu, bien sûr que c’était le rôle d’une meilleure amie que de savoir avec qui sa pote sortait. Il eut un petit rire en entendant parler de brunch le dimanche « Les brunchs sautent quand tu as un amoureux ? Non parce que j’ai souvenir, dis moi si je me trompe, d’avoir passé de très nombreux dimanche avec une fille qui te ressemblait comme deux gouttes d’eaux, tu as une jumelle peut-être ? » Il se moquait un peu mais bon, vu leur travail respectif, pas facile de passer des journées parfaitement off ensemble. Maxime et Jonas étaient aussi au courant, oh, il avait intérêt à faire attention alors, nulle envie d’avoir des réflexions de la part de Jonas au sujet de Soledad. « Je crois qu’il a envie qu’on finisse ensemble. » Après ça pouvait se comprendre, Jonas savait qu’il était un excellent coup, que ce serait dommage de passer à côté de cela. Alors qu’il mangeait toujours, devant souffler sur chaque fourchette pour ne pas se brûler, Soledad posa la question la plus invraisemblable de l’univers, est ce qu’il comptait resté habillé comme ça toute la soirée « Tu sais que ça se voit que tu kiff hein ? » ça n’était pas confortable, non mais comme si c’était le cadet de ses soucis. Il s’en moquait que ça ne soit pas confortable tant qu’il avait le regard de Soledad qui se posait sur lui. Bon, le second argument était bien meilleur, c’est vrai qu’il pouvait se faire alpaguer par des gens étant en danger de mort quand il sortirait « Ce serait de mon devoir de les aider. » Il posa sa main sur son coeur, solennel. Il pouvait néanmoins comprendre que la priorité ça reste ce rencard, il regarda donc Soledad avec un beau sourire moqueur « Est-ce que tu me demandes de me déshabiller Soledad ? » OH pourvu qu’elle réponde oui, il se ferait un plaisir de la prendre au mot. Le problème, c’est qu’elle commençait à bien le connaître, jamais elle ne se ferait avoir à répondre oui, tant pis, il resterait dans la plus belle tenue de l’univers.

Il resta silencieux le temps de terminer son plat ce qui fait sûrement des vacances à tout le monde. Lorsqu’il y repensait, Jonas avait été un allié pour essayer de refaire vivre leur couple, un peu comme Mike d’ailleurs, des gens qui fréquentaient Doryan. Ca lui faisait donc se poser quelques questions « J’ai jamais rencontré ta famille. » Il la regarda, un peu hésitant « Même avant que tu saches que je faisais parti du Blood Circle. Est-ce que c’est parce que je ne suis pas un sorcier et que c’est mal vu d’être avec un gars sans magie ? » Peut être que lui était allé plus que vite à présenter Sol à sa famille, bon pour son frère et sa sœur, c’est surtout qu’ils étaient à la même soirée à la base, mais pour ses parents, l’excuse ne fonctionnait pas. Au bout de combien de temps, les gens présentent leur copain / copine ? Peut-être que c’était normal en fait mais il avait besoin de savoir si ça venait du fait qu’il soit un mordu. Sans trop lui laisser le temps de répondre, il enchainait, s’interrogeant et l’interrogeant au fur et à mesure que ses pensées se construisaient « Je suppose qu’ils savent tous que j’existe. » ne serait ce parce qu’elle avait forcément vécu la même chose que lui en avril, son monde s’était effondré pareil et il paraissait impossible que sa famille ne se soit rendu compte de rien et qu’elle n’ait pas raconté certaines choses le concernant « Tu leur as dit que je faisais partie du Blood Circle ? » A aucun moment ça n’avait dû passer pour une bonne nouvelle… logique « Ils ne sont pas au courant pour ce soir, est ce que c’est parce que tu sais que ça ne va pas leur plaire du tout ? Est-ce que s’il s’avère qu’ils sont contre ou tout du moins pas pour, il y a un monde où tu écoutes les mises en gardes et que arrêteras de passer du temps avec moi ? » Il la regarda, parce que oui, les camps c’est bien mignon, mais la chose véritablement importante c’était la famille, que pouvait donc bien penser tout ce petit monde et comment se plaçait Soledad face à tout ça ? Et c'est fou comme sa réponse à cette question le stressait.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Ven 29 Mar - 23:46




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Devoir cacher qu’enfant on aimait les magiciens et les tours de magie, Soledad trouvait cela quand même très triste. C’était des souhaits innocents, de la fascination d’enfant, ça n’avait rien de dangereux et ça n’aurait jamais dû être vu un jour comme quelque chose de néfaste. Mais aujourd’hui les choses étaient ainsi et la mexicaine s’en désolait sincèrement. La magie n’était pas que douleur et dévastation et elle trouvait terrible que les moldus soient poussés à voir les choses ainsi. Elle ne comprenait, bien évidemment, vu les actes de certains sorciers, mais elle aurait aimé que les sorciers aient davantage de chance de pouvoir prouver que la magie pouvait être belle. C’était ce qu’elle espérait pouvoir montrer à Doryan, et ainsi lui faire comprendre que ses espoirs d’enfants n’avaient rien de négatif. Il aurait aimé avoir de la magie, mais puisque ce n’était pas le cas, et qu’il ne pouvait rien faire pour ça, c’était à Soledad de prendre le relai. Il avait la vision des choses du Blood Circle, elle avait l’espoir de lui montrer que ce n’était pas la seule option possible. Même si leur situation était complexe, et qu’ils devaient tous les deux accepter que les choses n’iraient certainement pas en s’arrangeant et que des épreuves continueraient de se dresser sur leur chemin, elle avait envie que ça fonctionne et elle était prête à faire ce qu’il fallait pour qu’ils retrouvent cette confiance qu’ils avaient perdu. Le chemin qui les attendait ne serait pas facile, mais ils étaient tous les deux prêts à s’y engager et à faire passer l’autre en priorité, c’était le principal. Bon, sur un autre sujet, les priorités de Doryan étaient clairement à revoir, mais sur ça, Soledad n’était pas réellement surprise. Il voulait qu’elle le regarde avec admiration parce qu’il était pompier. Ce qu’il ne fallait pas entendre. Il réussissait à se plaindre que la brune ne le regardait pas comme les autres filles. Pourtant, il avançait aussi qu’elle le regardait avec envie, ce qu’elle ne niait même pas. Il y avait des choses où il était inutile de nier, et là c’était le cas, pourtant il n’avait toujours pas l’air satisfait. « Pourquoi choisir, je veux l'envie et l'admiration. » Au grand sourire du moldu, Soledad leva les yeux au plafond. Ah oui, il pouvait avoir l’air fier de lui. Bien évidemment qu’il voulait les deux, Doryan ne se contentait jamais d’avoir les choses à moitié. « Parce qu’on ne peut pas tout avoir dans la vie. » Rétorqua Soledad. Comme si elle allait se laisser avoir aussi facilement. Elle devait tout de même avouer que pour obtenir ce qu’il voulait, Doryan ne manquait pas de ressources. Maintenant il complotait pour aller piquer une blouse blanche dans un hôpital, une idée que Soledad trouvait aussi absurde qu’hilarante, et qui lui donnait bien envie d’assister à ça. « Que ne ferais-je pas pour voir de l'admiration briller dans ton regard, n'est-ce pas? » La mexicaine se contenta d’un sourire en coin. Il était sûr que pour flatter son égo, Doryan était prêt à tout, mais c’était aussi agréable de savoir que c’était son regard à elle qu’il voulait voir briller.

D’ailleurs, Soledad en eut rapidement la preuve quand, au fil de la conversation, Doryan trouva le moyen de comprendre qu’elle voulait le voir dans son uniforme de pompier. Ah, Soledad aurait dû le voir venir ça, le moldu était vraiment prêt à tout, ce n’était pas des paroles en l’air. De toute manière, tout était bon pour qu’il lui montre qu’il était meilleur que les autres. Elle mentionnait ses collègues pompiers, qu’eux elle avait déjà vu en tenue, alors bien sûr il se lançait dans tout un comparatif pour prouver qu’il était au-dessus. Et quand elle se montra peu convaincue par ses explications -non mais en même temps la seule différence c’était que ses collègues n’avaient pas de chien à promener, ce n’était pas une raison, ça- il entreprit de se déshabiller devant elle pour passer sa tenue de pompier. Non, elle ne rêvait pas, ça c’était sûr, mais ce n’était également pas ce qu’elle avait dit. Soledad se retint cependant de corriger le pompier, ce n’était pas bien grave. Sérieux, il y avait bien que Doryan pour agir ainsi. Apparemment, il avait de nouveau oublié qu’ils étaient à un premier rencard et qu’en plus ils avaient remonté le temps et que par définition tout leur passif ensemble n’existait plus. Se changer devant son rencard, ça ne se faisait pas trop, d’ailleurs Soledad n’avait jamais ça et ce n’était pas seulement parce que les rencards en question n’avaient pas eu d’abdos. Bon, elle devait tout de même avouer qu’ils n’avaient pas eu autant d’abdos et que c’était soudainement difficile de ne pas profiter de la vue que le torse de Doryan lui offrait. C’était quand même terrible de voir ça tout en sachant que ce soir, elle ne pouvait pas poser ses mains sur lui. Il fallait dire que quand ils s’étaient mis d’accord sur ce rencard sans se toucher, elle n’avait pas imaginé qu’il se déshabillerait devant elle. Il la tentait et ce n’était vraiment pas du jeu, mais Soledad était résolue à se montrer raisonnable. Ce qui devint tout de même un peu plus difficile encore quand Doryan passa le reste de son uniforme. C’était ça le pire, il avait raison, il était absolument canon en uniforme de pompier. La dernière fois, elle n’avait pas été d’humeur à le voir, mais cette fois c’était différent et elle ne pouvait prétendre que le voir ainsi la laissait insensible. Ce qui était absolument terrible, mais pas parce qu’elle ne pouvait pas le toucher, parce qu’il n’allait jamais la laisser tranquille avec ça.

Au moins, appeler Cassandra permit de ramener la conversation sur un terrain moins dangereux, et à Soledad de regagner en maîtrise d'elle-même. Ce qui fut dommage, c’est que cet appel ne se passa pas exactement comme prévu puisque la mère de Cass était totalement fan de son gendre, ce qui en faisait par définition le genre idéal. Voilà qui validait la théorie de Doryan et n’arrangeait clairement pas Soledad, même si elle trouvait quand même un bémol à cette histoire. En revanche, elle fut très amusée d’entendre la moldu menacer ouvertement Doryan de vengeance s’il la touchait. Le moldu pouvait trouver Cass flippante, Soledad, elle, elle l’aimait bien. Cass ne se laissait pas faire, ni par Mike, ni par les collègues pompiers et rien que ça, ça forçait le respect. Ah, Doryan pouvait bien la regarder avec cet air-là, elle ne reviendrait pas sur ses propos, tout comme elle assumait d’avoir dit que leur rencard était pas nul. Quoi, c’était un compliment. Et puis, ils n’étaient qu’au début de la soirée, il pouvait tout à fait passer de pas nul à génial. « Non mais c'est jamais nul quand on est ensemble enfin ! Je te l'accorde parfois c'est intense. » Elle eut un léger sourire, intense oui ça c’était le mot et ce n’était malheureusement pas toujours dans le bon sens du terme. Mais au moins leur passif les avait marqués et ils étaient décidés à ne plus faire les mêmes erreurs. A part ça, il fallait reconnaître que Doryan avait raison, quand ils étaient ensemble, ce n’était jamais nul. En la compagnie du pompier, Soledad avait toujours passé de bons moments, ils rigolaient et s’amusaient, et même quand ils se contentaient de traîner ensemble elle aimait être en sa présence. « C’est vrai que ce n’est jamais nul. Je lui dirai quand on ira boire un verre ensemble et qu’elle réclamera tous les détails de ce soir. » Admit-elle, tout en ponctuant néanmoins sa phrase d’un grand sourire peu innocent. Soledad ne doutait pas que les collègues de Doryan allaient lui faire passer un interrogatoire dès qu’ils le reverraient et qu’il n’allait sûrement pas se priver de leur donner des détails, elle pouvait donc en faire de même avec Cass. Au moins elle aurait les deux versions de l’histoire, car les points de vue étaient toujours différents d’une personne à l’autre. Un peu comme avec l’appel d’ailleurs, car si Doryan y croyait une victoire pour les gendres pompiers, Soledad voyait surtout que la mère de Cass prenait Mike pour un médecin. Ca n’allait peut-être pas plaire au pompier d’entendre ça, mais ce n’était pas comme si ça inquiétait vraiment Soledad, elle savait que Mike l’adorait alors elle pouvait bien se permettre de perdre quelques points si ça lui permettait en échange de provoquer Doryan. Surtout qu’il ne pouvait pas dire le contraire, non seulement les pompiers étaient pris pour des médecins, mais en plus on les appelait pour tout et n’importe quoi.  « Il n’y a pas de petit problème Soledad, les gens ont besoin de nous on accourt, c’est tout. » La mexicaine posa un regard blasé sur Doryan. Elle n’était vraiment pas impressionnée pour un sou. Surtout que les pompiers de Londres, elle les connaissait pour les avoir fréquentés plutôt régulièrement pendant une période. Oui, oui, dans le passé ce n’était pas encore le cas, mais cette fois ça ne l’arrangeait pas de se souvenir qu’ils avaient remonté le temps. « Tu parles. Elle est où la liste des raisons les plus ridicules pour lesquelles on vous a appelé ? » Elle interrogea Doryan du regard, un sourire amusé flottant sur ses lèvres. Elle connaissait les pompiers, elle était sûre de ce qu’elle avançait. En fait, elle se disait même qu’ils devaient en faire des concours alors elle ajouta « Fais pas semblant, je suis sûre que vous en avez une. »

Des listes de leurs interventions les plus inutiles, ce n’étaient pas la seule chose que les pompiers faisaient. Soledad apprit qu’ils faisaient aussi des paris, et cette fois-ci elle était concernée. Directement et indirectement à la fois, ils faisaient fort quand même les pompiers de Londres. Ainsi Mike avait parié 400£ que Doryan réussirait à passer le rencard sans l’embrasser. Un pari que la mexicaine trouvait quand même particulièrement cocasse, surtout que Doryan n’avait pas l’air d’avoir reçu tant de soutien que ça de la part de ses collègues. Ce qui au fond n'était peut-être pas si étonnant que ça le connaissant. « Même moi je n’aurais pas parié sur ma victoire. » Soledad eut un léger rire. Non mais voilà, si même lui ne croyait pas en ses chances de réussite, c’était normal que personne ne cherche à le soutenir. Il n’empêchait que pour le moment, Mike était en bonne voie de gagner son pari. « Je fais de mon mieux. » Un sourire vint flotter sur ses lèvres. Ah oui, il faisait de son mieux en la provoquant et en se déshabillant devant elle. Heureusement que Soledad avait du self-control et surtout l’envie de mettre la construction de la confiance en priorité de cette soirée, sinon le pari aurait été perdu depuis longtemps. « Et tu t’en sors bien jusqu’à maintenant. » Lui souffla-t-elle tout de même. En plus avec son rouge à lèvre, elle aidait Mike à gagner, franchement le pompier allait pouvoir lui dire merci. Grâce à son aide, il allait gagner 400£ et ne pas se faire tuer par sa copine. C'était un vrai coup de génie de sa part, il pouvait le reconnaître. « Soledad, ton rouge à lèvres, il me donne plus envie de t’embrasser qu’autre chose, j’ai le regard qui tombe dessus sans arrêt. Tu l’aides à perdre… purée je le dirais à Cassandra avant qu’elle me tue que c’était un peu de ta faute. » Bien évidemment qu'il ne reconnaissait rien du tout. Soledad mettait un rouge à lèvre juste pour ne pas avoir envie de l'abîmer et donc ne pas l’embrasser et lui il trouvait le moyen de dire que ça avait tout l'effet inverse. « Cass ne va pas te tuer, Doryan. » Rétorqua-t-elle tranquillement, comme si c'était la chose la plus évidente du monde. Et ça l'était, car la raison était très simple. « Parce que tu ne vas pas m’embrasser. » Elle eut un sourire. Du moins, pas ce soir, pas pendant ce rencard.

Ce rendez-vous, Soledad en avait un peu parlé à ses proches, mais seulement à quelques un pour le moment. La liste était restreinte, elle en était consciente, mais ce n’était pas pour rien et elle n'avait pas l'intention de laisser les choses ainsi. Si ce rencard était à la hauteur de leurs attentes et qu'ils décidaient de réellement se redonner une chance, alors ce nombre augmenterait bien rapidement. Sa relation avec Doryan n’avait jamais eu pour but d’être secrète. Pour le moment, seules trois personnes étaient au courant et c'était très bien ainsi. Chaque chose en son temps, si Soledad avait véritablement envie que sa relation avec Doryan fonctionne, elle ne voulait pas non plus s’emballer, et en parler à l’ensemble de sa famille aurait été le meilleur moyen pour ça. Pour l’instant, Ludivine était au courant, bien évidemment, puisque Soledad lui avait parlé de toutes les étapes que le moldu et elle avaient connu. Ce qui ne devait certainement pas étonner Doryan. De toute façon, elle n’avait pas eu le choix, c’était inscrit dans le contrat de meilleure amie, au même titre que les brunch du dimanche. Une mention qui ne manqua pas de faire rire Doryan. « Les brunchs sautent quand tu as un amoureux ? Non parce que j’ai souvenir, dis moi si je me trompe, d’avoir passé de très nombreux dimanche avec une fille qui te ressemblait comme deux gouttes d’eau, tu as une jumelle peut-être ? » Soledad fit la moue. Il fallait vraiment qu’il se moque dès qu’elle disait un truc, c’était dingue quand même. Bon, il avait tout de même un peu raison, il était vrai que par le passé elle avait manqué quelques brunch avec Ludivine, mais ça n’avait jamais été pour rien. Comme il le disait lui-même, ils avaient été ensemble et étant donné qu’il leur était parfois compliqué de trouver du temps à deux avec leurs emplois respectifs, le brunch n’avait pas eu la priorité. « Il est possible que j’ai dû en reporter un ou deux… » Ou plus. Elle roula des yeux. « Parce que quelqu’un m’empêchait de sortir du lit. » Voilà, ça avait été de sa faute. De son côté, elle n’avait pas eu l’intention d’aller à l’encontre du contrat de meilleur ami, mais Doryan avait toujours été très doué pour la retenir dans ses bras, et Soledad faible quand il s’agissait de lui résister sauf ce soir tkt. En plus de Ludivine, Maxime et Jonas étaient également au courant de leur rendez-vous. « Je crois qu’il a envie qu’on finisse ensemble. » Un air amusé sur le visage, Soledad opina du chef. Oh oui, Jonas avait l’air très motivé à l’idée de les revoir en couple et franchement ça faisait plaisir à la mexicaine. C’était rassurant de voir que ses proches la soutenaient. « J’en ai bien l’impression. » Confirma-t-elle avec un sourire. La preuve, depuis qu’elle lui en avait parlé, le moldu lui envoyait des messages tous les quatre matins pour lui demander si ça avançait et pour l’encourager. « Et je crois que ce n’est pas le seul. » Avoua-t-elle doucement en croisant le regard de Doryan. Et elle ne parlait absolument pas de ses proches ou de ceux de Doryan.

Le truc, c’était qu’avant de se retrouver, Soledad tenait à ce qu’ils retrouvent cette confiance qui avait été brisée entre eux. Elle voulait qu’ils reconstruisent une base saine et solide, qu’ils fassent les choses bien. Retomber dans les bras de Doryan aurait été facile, elle n’allait pas prétendre qu’elle n’en avait pas envie, mais ce n’était pas ainsi qu’elle voulait que les choses se passent. Mais c’était soudainement difficile de se concentrer avec un Doryan en uniforme de pompier face à elle. Il avait eu raison, cette tenue lui allait terriblement bien et Soledad devait fournir un effort pour ne pas trop laisser trainer son regard sur lui. C’était terrible, et c’était intenable, alors elle s’efforça d’être la plus naturelle du monde en lui demandant s’il comptait se changer de nouveau. A l’air qui s’afficha sur le visage du moldu, elle comprit qu’elle avait échoué. « Tu sais que ça se voit que tu kiff hein ? » Soledad pinça les lèvres, elle détourna le regard pour tenter de masquer sa gêne, bien consciente que c’était inutile et que ça devait se lire sur ses traits. Par Merlin, et voilà, Doryan et son égo allaient la rendre folle. Maintenant, il n’allait jamais oublier ça, mais ce n’était pas une raison pour qu’elle se laisse faire sans rien dire. « Je ne vois pas de quoi tu veux parler. » Marmonna-t-elle avec peu de conviction et bien plus de mauvaise foi. Ca aurait été bien plus simple si Doryan n’avait pas été si canon en uniforme, mais clairement ce n’était pas le cas. Elle avança donc l’idée que s’il ne se changeait pas, dès qu’ils mettraient le pied dehors, il se ferait alpaguer par quelqu’un qui avait besoin d‘aide. La moindre personne avec un petit bobo se jetterait sur le pompier, c’était sûr. « Ce serait de mon devoir de les aider. » Soledad soupira en le voyant poser une main sur son cœur. Ca y est, il en faisait à nouveau des tonnes. « Tu m’abandonnerais pour une écharde ? » Rétorqua-t-elle, un sourire un brin ironique ourlant ses lèvres. Elle feignit une expression outrée tandis que lui affichait plutôt une expression moqueuse. « Est-ce que tu me demandes de me déshabiller Soledad ? » Alors sur le principe, pour une partie c’était vrai. Pour repasser ses vêtements, il allait devoir se déshabiller, mais ce n’était pas exactement là où Soledad voulait en venir. Il fallait donc qu’elle rétablisse tout ça avant qu’il ne s’enflamme trop. Ce qui était certainement déjà le cas vu son regard. Elle lui opposa une expression la plus blasée possible. « Je te demande de te rhabiller, Doryan. » Il y avait quand même une sacrée différence, et ce serait bien plus sage pour tout le monde.

« J’ai jamais rencontré ta famille. » Soledad releva la tête vers le moldu, un éclat interrogateur dans ses prunelles. En voyant l’hésitation dans le regard de Doryan, elle garda le silence pour l’inviter à dérouler le reste de sa pensée. Elle était sûre qu’il avait plus à dire, et elle avait raison. « Même avant que tu saches que je faisais partie du Blood Circle. Est-ce que c’est parce que je ne suis pas un sorcier et que c’est mal vu d’être avec un gars sans magie ? » Soledad prit une profonde inspiration, après toutes les bêtises qu’ils avaient échangées, ce changement de ton n’était pas le plus aisé, mais c’était pour ça qu’ils étaient là. Pour parler des choses plus difficiles, pour poser les questions qui avaient besoin de réponses, pour réfléchir ensemble à si un avenir était possible entre eux et comment ils pourraient le construire ensemble. Elle ouvrit la bouche, prête à répondre puisque cette interrogation n’était pas si compliquée que ça, mais Doryan la devança. « Je suppose qu’ils savent tous que j’existe. » Elle hocha la tête. Bien sûr que sa famille savait, elle n’avait pas pu fréquenter quelqu’un pendant huit mois et ne jamais le mentionner à ses proches. « Oui. » Eut-elle tout juste le temps de glisser. L’existence de Doryan n’était pas un secret, tout comme leur couple. S’il n’avait pas rencontré sa famille alors qu’ils avaient formé un couple pendant huit mois, il y avait une bonne raison, et Soledad était prête à la lui exposer, mais encore une fois Doryan ne lui en laissa pas le temps. « Tu leur as dit que je faisais partie du Blood Circle ? » Elles étaient là, les questions plus complexes. Celles qui étaient nécessaires, mais aussi à double tranchant. « Ils ne sont pas au courant pour ce soir, est ce que c’est parce que tu sais que ça ne va pas leur plaire du tout ? Est-ce que s’il s’avère qu’ils sont contre ou tout du moins pas pour, il y a un monde où tu écoutes les mises en gardes et que tu arrêteras de passer du temps avec moi ? » Avant de répondre, Soledad prit le temps de réfléchir à toutes ces questions et de mettre de l’ordre dans ses pensées. Elle voyait l’inquiétude dans les prunelles de Doryan et si ça lui donnait envie de le rassurer, elle savait aussi qu’elle devait traiter ses interrogations avec sérieux. Par le passé elle avait gardé bien des secrets, aujourd’hui elle avait l’occasion de réparer ses erreurs. Elle devait faire ça bien et surtout se montrer honnête, même si ce n’était pas toujours facile. « J’écoute toujours les mises en gardes de ma famille, parce que je sais qu’ils veulent ce qu’il y a de mieux pour moi. » Commença-t-elle lentement. Ils étaient ses proches, bien sûr qu’ils voulaient qu’elle soit heureuse et en sécurité, leurs points de vue étaient importants pour Soledad parce qu’ils étaient des piliers dans sa vie. Elle ne balayait jamais ce que sa famille pouvait lui dire sans y réfléchir. « Mais ça ne veut pas dire que les applique aveuglément. » Ajouta-t-elle avant que Doryan ne se méprenne. C’était ça le plus important, elle accueillait les avis, elle y réfléchissait, mais la décision lui revenait. « Si c’était le cas, je ne serais pas là avec toi ce soir.» Avoua-t-elle doucement. Elle tenta un sourire, un peu triste quand même le sourire, parce que tout ça n’avait pas grand-chose de joyeux.

Parler de ce genre de chose donna envie à Soledad de prendre la main de Doryan dans la sienne pour le rassurer, mais elle n’en fit rien. Ce soir l’important ce n’était pas le contact, c’était les réponses qu’elle pouvait lui apporter et celle qu’il pouvait lui donner. L’important c’était de parler de ces sujets délicats et de s’assurer qu’ils pouvaient trouver des solutions ensemble, ou au moins un terrain qui leur conviendrait. Alors elle s’efforça de se souvenir de tous les doutes que le pompier venait de lui exprimer. « Si je n’ai pas dit à ma famille qu’on se voyait ce soir, c’est uniquement parce que si ça ne fonctionne pas entre nous, je n’aurai pas à répondre à leurs questions et à leur expliquer que j’ai cru en quelque chose qui n’arrivera pas. » Reprit-elle. C’était une explication assez simple, au final, et qui pouvait s’appliquer à n’importe qui et à n’importe quelle situation. Si elle n’avait pas parlé de leur rencard à sa famille, ça n’avait rien à voir avec lui, ça avait simplement été pour ne pas avoir à trop exprimer sa déception si jamais ça ne fonctionnait pas entre eux. Elle prit une nouvelle inspiration. « Et si je ne t’ai pas encore présenté à ma famille, c’est parce que je tenais à te dire d’abord que j’étais une sorcière. » Avant de lui présenter les siens, avant de s’engager davantage, avant de lui dévoiler ses sentiments, elle aurait voulu qu’il sache qui elle était réellement. Que la suite de leur histoire, s’il en avait envie, se fasse en toute connaissance de cause. Ca pourrait lui paraitre invraisemblable, il pourrait avoir de nouveau dans l’idée qu’elle n’avait pas eu assez confiance en lui, mais ça n’avait rien eu à voir. Soledad choisit cependant de ne pas s’engager de nouveau sur ce terrain-là, ils avaient déjà eu cette discussion et la première fois ça s’était passé assez mal pour qu’on ne l’y reprenne plus. « Je voulais faire les choses dans l’ordre, ça me paraissait important. Mais tout a été bousculé. » Ca c’était l’euphémisme du siècle et ils le savaient tous les deux. Ils avaient été présents et ça s’était déroulé dans cette même pièce, mais Soledad n’avait pas envie de remuer davantage ces souvenirs, ce n’était pas nécessaire. Il y avait d’autres explications plus importantes à donner à Doryan. « Ils savent que tu existes et ils savent que tu n’as pas de magie. Ca ne leur pose aucun problème, que je fréquente un sorcier ou pas, c’est pareil pour eux. » Elle haussa les épaules. Elle le lui avait dit, elle avait grandi dans les deux mondes, sa famille avait toujours évolué des deux côtés. Elle le lui avait aussi promis, si leur histoire devait s’arrêter ce ne serait jamais parce qu’il n’avait pas de magie.

Soledad prit le temps de rassembler de nouveau ses pensées. Il restait encore une question à laquelle elle n’avait pas répondu. Peut-être la plus épineuse, pas dans sa réponse, mais dans tout ce qu’elle impliquait derrière. Mais celle-ci aussi était nécessaire s’ils voulaient pouvoir avancer ensemble. Elle rassembla donc son courage pour continuer. « Par contre, je ne leur ai pas dit que tu faisais partie du Blood Circle. Je ne suis pas sûre que ce soit une très bonne idée. » Avoua-t-elle à mi-voix, bien plus hésitante que précédemment. Le Blood Circle était terriblement mal vu chez les sorciers et même elle se débattait encore intérieurement avec l’idée que Doryan en fasse partie. Alors sa famille, elle avait du mal à voir comment ils pourraient bien prendre cette nouvelle. Le Blood Circle voulait la mort des sorciers, il l’avait privé de ses pouvoirs, elle avait frôlé la mort par sa faute. Ce n’était pas des choses sur lesquelles sa famille pourrait simplement fermer les yeux. Elle se souvenait encore trop bien de la réaction de Théo quand elle lui avait appris que Doryan faisait partie du Cercle. De sa colère et de sa peur pour elle. Elle savait déjà qu’elle allait devoir de nouveau affronter les foudres du Greengrass quand elle lui expliquerait qu’elle fréquentait à nouveau le moldu, elle n’avait pas vraiment envie de vivre ça avec les membres de sa famille. Elle n’avait pas envie d’être mise au pied d’un choix impossible. Mais s’il devait y avoir une histoire entre eux, alors elle se ferait à deux, et Soledad le savait. « Sauf si tu y tiens ? » Demanda-t-elle tout de même. Elle était prête à en discuter avec Doryan, à entendre son point de vue. A prendre cette décision ensemble, si c’était nécessaire. Toutes ces questions firent réfléchir Soledad, elle essayait de voir les choses de sa vision à lui, de garder l’esprit ouvert. A son tour, elle avait des interrogations qui lui venaient et puisqu’ils parlaient des sujets délicats, autant les aborder. « Tes parents le savent, que tu fais partie du Blood Circle ? » Elle fronça les sourcils en réfléchissant. Elle savait que Lyam et Charly faisaient partie du Cercle aussi, est-ce que les Rosebury le savaient pour eux aussi ? D’ailleurs, maintenant que Soledad y songeait, ils pouvaient être membres de l’organisation, eux aussi. A l’idée d’être possiblement entourée de membres du Blood Circle, un malaise s’empara de la mexicaine. Elle s’efforça de ne pas s’emballer dans ses suppositions et ses craintes. Elle regarda Doryan, s’accrocha à son regard. « S’ils apprennent que je suis une sorcière, tu crois que ça leur posera problème ? » Si elle voulait un avenir avec Doryan, alors elle n’était pas sûre de vouloir garder ce secret très longtemps. Mais maintenant elle se demandait ce qu’il allait lui coûter.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
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Dim 31 Mar - 21:18
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Enfin, il le voyait, l'intérêt dans le regard de Soledad pour sa tenue. Il venait d'éclipser l'intérêt qu'elle pouvait avoir pour les blouses blanches. Il l'avait bien observé lors de la soirée à l'hôpital, son regard ne s'était pas éclairé comme il le faisait actuellement et la satisfaction de Doryan n'en était que plus grande. Bon son ego retomba quelque peu lors de la discussion entre Soledad et Cassandra, chacune y allant de son petit commentaire pour cataloguer le rencard de nul ou d’admettre que leur rencard n'était pas nul... elle pouvait faire un effort et dire que c'était bien. Peut-être qu’elles avaient toutes les deux vécus des rencards pas folichons mais ça allait au-delà de la qualité du rencard, les moments qu'ils passaient ensemble, Soledad et lui étaient mieux que nul quand même. Ca ne serait pas un mensonge de le dire, ce qu'elle finit par admettre, elle rétablirait la vérité une fois qu'elle irait boire un verre avec Cassandra afin de tout lui raconter. Il la regarda sans un mot, ayant juste un léger sourire en entendant cela, oh il se doutait que les dires de Soledad ne seraient pas là pour flatter son ego, qu'elle contredirait parfois la version qu’il allait donner, la faute à Doryan qui pouvait parfois exagérer un peu. Il n'empêche qu'il appréciait l'idée qu'elle veuille passer du temps avec quelqu'un dont il était proche et qui l'appréciait. Même si, il est vrai qu'il aurait préféré être dans les parages, ne serait-ce que pour compléter les dires de Soledad et le plaisir de la voir rougir à ses propos, quelque chose dont il ne se lasserait jamais. Tout comme elle ne se lasserait jamais de relancer cette petite gueguerre avec les médecins. Elle rentrait en conflit ouvert avec les pompiers et Doryan la contredisait sans vergogne, ils interviendraient toujours pour aider les gens dans le besoin, oui, même pour une écharde. Merde, elle était au courant pour la liste, voilà qui était embêtant. Enfin non, elle n'était pas vraiment au courant, elle supposait et tombait juste. Il la regarda embêter, ne voulant reconnaître qu'elle avait raison mais se devant de lui dire la vérité aussi « Bien sûr qu'on a une liste. Faut dire que des fois, ils appellent vraiment pour n'importe quoi MAIS on y va quand même parce qu'on a le soucis du travail bien fait. » ouai alors des fois c'est plus le fait de pouvoir rajouter une ligne dans la liste qui motivait mais ça c'était un tout petit minuscule détail.

Dans le même genre, c’était quand même un minuscule détail de savoir que les pompiers avaient parié sur une histoire de baiser ou d’absence de baiser. Est-ce que vraiment, Cassandra était obligée de la ramener à ce sujet, elle connaissait Soledad, bien sûr qu’elle se montrerait curieuse. Ca va que Soledad ne se vexait pas en apprenant que les pompiers faisaient des paris sur elle, ça n’aurait pas été très drôle si elle avait stoppé le rencard là… même si du coup, Mike aurait gardé son argent. S’il connaissait moins Cassandra, il aurait pu se dire que c’était là le plan de la demoiselle, mais il savait que non, elle voulait juste éviter de perdre de l’argent pour un manque de patience. Tout dépendait de si ça fonctionnait en vrai parce que s’il passait un rencard sans embrasser Soledad, il osait espérer que ça marcherait, sinon ce serait un véritable gâchis. Déjà, il se devait de dire la vérité à Soledad, lui non plus n’aurait pas parié sur sa victoire et c’était une galère de ne pas l’embrasser, mais il faisait de son mieux. Il lui adressa un sourire lorsqu’elle lui glissa qu’il s’en sortait bien, ça n’était pas vraiment grâce à elle et à son rouge à lèvre canon par contre. Et si, par le plus grand des malheurs, il venait à mourir parce qu’il avait osé poser ses lèvres sur celles de Soledad, il l’accuserait avant de mourir. Ah bon, Cassandra n’allait pas le tuer ? Non mais elle la sous estimait la petite Cassy, elle était un danger public, une machine de guerre, une psychopathe, ouai bon il en faisait trop. Ah, elle ne le tuerait pas parce qu’elle était adorable mais parce que lui n’embrasserait pas Soledad, ce qui faisait sourire cette dernière bien consciente que c’était quand même une sacré épreuve.

Pour pouvoir l’embrasser dans le futur, il fallait qu’ils arrivent à se parler, déjà il s’interrogea sur les personnes que Soledad avait mis au courant, trouvant tout de même le moyen de se moquer de Soledad et de son pacte de meilleure amie. Oh, il ne doutait pas qu’elle soit la meilleure amie dont on puisse rêver, c’est juste que les brunchs le dimanche, elle ne les avait pas toujours honorés, il en savait quelque chose puisqu’il était avec elle ces jours là. Il s’étouffa quelque peu lorsqu’elle osa dire qu’elle en avait loupé un ou deux, ils n’apprenaient vraiment pas les mathématiques dans son école de sorcellerie, elle roula des yeux, signe que si, si, elle avait les bases, elle faisait juste preuve d’une mauvaise foi évidente et fini par l’accuser en osant dire que c’était sa faute, il l’empêchait de sortir du lit. Si Doryan ouvrit la bouche pour se défendre, en fait, ça n’en valait pas la peine, il se contenta d’un sourire « J’adorais ces moments. » voir sa détermination faiblir de seconde en seconde avant que Soledad n’abdique et reste contre lui. La meilleure amie qui s’était vu escroquée de quelques brunches n’était pas la seule au courant, il y avait Maxime, l’inverse eut été étonnant vu qu’elle était une squatteuse professionnelle d’appartement elle nie en bloc, elle dit qu’elle arrose les plantes et Jonas qui d’après Doryan était quand même un fervent défenseur de leur couple. C’était d’ailleurs quelque chose qu’il avait un peu de mal à comprendre, enfin, ils étaient juste deux personnes ayant rompu, ça arrivait à plein de monde, certes pas dans les mêmes circonstances mais ça arrivait, pourquoi quand ils s’agissaient d’eux, les gens voulaient les remettre ensemble. D’après les propos tenues par Soledad, il avait aussi mené campagne auprès d’elle, c’était fou quand même. Il regarda la demoiselle qui lui rappela cette volonté qu’elle avait de son côté d’être en couple avec lui.

Bon, en couple avec lui d’accord mais pas avec sa tenue de pompier, alors là, ça ne prenait pas du tout. Ah non mais s’il y a bien un second domaine dans lequel Doryan était bon, c’était celui de repérer les filles qui ne pouvaient s’empêcher de regarder sa tenue de pompier si tu sais pas quel est le premier domaine dans lequel il est bon, hésite pas à demander. Elle ne voyait pas de quoi il voulait parler ? « Je t’ai connu plus crédible mon amoureuse. » Non mais en plus, quel argument bidon que celui de dire que les gens allaient lui sauter dessus pour demander de l’aide s’il sortait dans sa tenue. Forcément, il les aiderait, c’était son devoir  que d’aider les gens, nul besoin de soupirer, il était très sérieux. Est-ce qu’il abandonnerait Soledad pour une écharde, oui non mais après, si elle faisait zéro effort sur la gravité de la situation « C’est très douloureux une écharde et puis ça peut s’infecter. » Etant donné que personne dans ce bas monde ne voudrait entendre son rencard sortir ce genre de phrase, Doryan ajouta « Je ne vais pas t’abandonner Soledad, tu seras ma stagiaire, je te montrerais comment on retire une écharde. Aucun de tes rencards ne t’a jamais proposé une immersion dans son métier, si ? Je suis quand même exceptionnel tu ne trouves pas ? » La question qu’il se posait surtout c’est est ce qu’elle lui demandait de se déshabiller ? Ils jouaient tous les deux quelques peu sur les mots, elle voulait qu’il se rhabille. Bon, c’est bien parce que c’était elle qu’il fit l’effort d’enlever sa tenue de pompier pour remettre sa tenue de civil, sinon ils n’allaient pas se lâcher avec ça et ils avaient d’autres points à voir. Sans oublier le fait qu’il ne comptait pas vraiment faire perdre 400£ à son meilleur ami et que pour Soledad, ce serait quand même plus simple de ne pas craquer si elle n’avait pas son ex futur petit ami en tenue de pompier sous le nez… même si pour l’ego de Doryan, ça aurait été merveilleux.

De toute façon, il avait eu ce qu’il voulait, il savait que la tenue de pompier ça lui faisait de l’effet, il pouvait passer à des conversations plus sérieuses mais aussi un chouya plus stressantes. Il voulait comprendre les raisons qui l’avait poussé à ne pas sauter l’étape importante, un peu redoutée parfois, de la présentation à la famille. Il s’adaptait assez facilement aux gens, puisqu’elle ignorait qu’il était du Blood Circle, elle n’avait certainement pas eu peur de ses réactions à lui alors pourquoi. Soledad était proche de sa fratrie, autant que Doryan et la sienne, s’ils n’étaient pas au courant pour ce soir, il voulait en connaître les raisons. Il hocha prudemment la tête, oui, il se doutait que sa famille voulait le meilleur pour elle, est ce que ça voulait dire qu’ils l’avaient mis en garde contre lui et qu’elle avait préféré faire comme si de rien était afin de passer quelques heures avec lui ? Au moins le message était on ne peut plus clair et le contraste avec sa famille pour le moins saisissant, enfin excepté Charly qui devait se méfier quelque peu. Il écouta ses propos sur l’ignorance de la famille de Soledad à propos de cette soirée et pour le coup, ses craintes, il pouvait les entendre, se rendant bien compte que toutes les personnes au courant allaient forcément leur demander comment la soirée s’était-elle déroulée pour eux et que répondre ça n’a pas fonctionné, allait soulever des questions auxquelles il faudrait répondre et ça ne serait agréable pour personne. Quant au fait qu’il n’ait jamais rencontré la famille de Soledad, c’était parce qu’elle voulait lui dire qu’elle était une sorcière, c’était quelque peu raté, visiblement Doryan avait été très curieux de découvrir son secret, il lui fit un sourire en entendant que tout avait été bousculé « Ouai, non mais ça c’est tout moi, j’aime bien gâché l’effet surprise, quand j’étais petit, je fouillais partout dans la maison pour voir les cadeaux de noël parce que j’aimais pas attendre, ma faute, j’aurais dû te prévenir. » De toute façon, mieux valait-il le prendre de cette façon, ce qui était fait était fait, ils ne pourraient pas revenir en arrière, maintenant il fallait aller de l’avant. Ils savaient effectivement qu’il existait, ce qui était une très bonne nouvelle et le fait qu’il soit sans magie n’était pas un problème, il prenait tous les points positifs qu’il pouvait. « Et ils ont jamais demandé à me rencontrer ? » Alors ça c’était fou quand même « Tu m’as quand même hyper mal vendu si c’est le cas, non parce que chez moi, ils étaient plutôt impatients je crois. » Enfin, surtout les parents, Alice, Charly et Lyam ayant rencontrés Soledad avant même qu’ils ne soient en couple.

Ah, elle n’avait pas dit qu’il était du Blood Circle, voilà qui en disait long sur les problèmes qu’ils allaient rencontrer, il entendait bien l’hésitation dans sa voix, le fait qu’elle ne soit pas sûre que ça soit une bonne idée de le dire avant de lui demander s’il y tenait. « J’en sais rien Soledad, j’ai pas spécialement envie que ta famille me déteste. » certes, il avait entendu ses dires, le fait qu’elle prenait ses décisions seule, mais à quel prix ? Celui de se disputer avec sa famille pour un gars ? Il ne voulait pas être ce gars-là, c’était une certitude. « Mais en même temps, on ferait la même bêtise que la première fois, avec le risque que ça pète s’ils le découvrent. » ça restait des sorciers, ils n’avaient aucun attachement pour lui, il serait le copain de Soledad, ça avait toute son importance. S’ils se disaient qu’il était un danger pour Soledad parce qu’ils découvraient qu’il faisait parti du Blood Circle, il n’avait aucune garantie de s’en sortir indemne et c’est fou mais cette idée lui déplaisait au plus haut point. « Si le Blood Circle n’est pas tout blanc, personne ne l’est, je n’ai pas honte d’être du Blood Circle et s’il faut justifier mes choix, je suis prêt à le faire » ça ne se passerait peut-être pas auprès de la famille mais il ne voulait pas faire les mêmes erreurs et espérer que ça passe « Je ne risque pas de finir brûlé, si ? » Oui, il est possible qu’il ait gardé quelques petits traumatismes de ses premières rencontres avec les sorciers. S’il était en danger de mort en disant la vérité, il était prêt à mentir pour garder sa tête.

Il hocha la tête, confirmant que ses parent étaient au courant pour le Blood Circle, ça avait été plus facile à leur dire qu’à Soledad, ils avaient deux autres enfants dans la même organisation, pas facile de rejeter ses trois enfants d’un coup. Là, où, Soledad, il avait eu peur de la perdre, ce qui s’était produit d’ailleurs mais parce qu’il avait mal agi. A la question qu’elle posa, il la regarda étonné avant de lui faire un sourire « Soledad, je crois qu’ils s’en fichent. Ta présence les fait s’enflammer, ils s’imaginent déjà à notre mariage et à garder nos enfants, je pense que tu pourrais même leur sortir que tu es un baron de la drogue qu’ils diraient quand même, oh elle est vraiment sympa ta copine, ce serait bien de penser à se marier… donc tu peux respirer un coup. » Il fit une pause avant de reprendre « Quoi que respire pas, ils sont chiants quand même. » Disons qu’ils étaient chiants sur autre chose que sur le fait qu’elle soit sorcière, après il pouvait se tromper mais il n'y croyait pas vraiment. « Et même si à la rigueur, ça leur posait problème, avec qui je sors, ça ne regarde que moi et si moi j’ai envie de finir dans ton lit toutes les nuits. » Oui, ça n'était pas du tout ce qu’elle voulait entendre mais en même temps, c’était aussi la vérité « Si j’ai envie de passer mes jours de repos » enfin jour de repos, il se mettait quand même de garde régulièrement « avec toi, je crois pas que quelqu’un puisse avoir son mot à dire. » Ah non mais pour une fois qu’il avait une copine, ils avaient intérêt à l’accepter parce que sinon il allait leur râler dessus bien comme il faut et bien leur casser les pieds en disant que puisque c’était comme ça, ils ne seraient jamais grands parents, oui c’était un peu fourbe mais il trouvait ça drôle.  Puisqu’ils étaient lancés sur les sujets fâcheux et les familles, Doryan en avait une autre de question « S’ils ne sont pas au courant que je suis du Blood Circle, tu as dit quoi à ta famille pour expliquer notre rupture. » Cela faisait naître une seconde question « Certaines personnes parmi tes proches sont au courant que je suis du Blood Circle ou tu as préféré ne rien dire à personne ? » et pour quelle raison préférait-elle rien dire mais ça, ça viendrait dans un second temps comme question.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Lun 1 Avr - 17:45




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



C’était quand même agréable de retrouver Doryan. Pendant un temps, Soledad avait véritablement cru que tout était terminé entre eux. Elle avait pensé avoir tourné la page pour de bon, être prête à commencer un nouveau chapitre, mais ce soir, alors qu’ils se retrouvaient enfin, elle réalisait que c’était tout ce qu’elle voulait. Oublier Doryan pour de bon était la dernière chose qu’elle désirait. C’était pour ça que cette soirée était si importante à ses yeux, pour ça qu’elle était prête à aborder tous les sujets, à garder ses mains pour elle et à ne surtout pas jouer avec le feu. Parce que c’était agréable de retrouver Doryan et qu’elle voulait que ça continue ainsi. Ils avaient des habitudes à retrouver et de nouvelles à construire, mais c’était loin de faire peur à Soledad, bien au contraire. Elle avait même hâte d’en arriver là et que ce nouveau chapitre de sa vie, elle l’écrive avec lui. Pour autant, elle savait qu’il fallait faire chaque chose en son temps et ne rien précipiter. Alors ce rencard, aussi original qu’il soit, elle entendait bien en profiter jusqu’au bout. Et ça voulait dire recommencer à chercher Doryan dès qu’il avançait quelque chose, surtout quand il parlait de son métier de pompier dont il était tellement fier que ça en était une cible facile. Mais aussi à propos de ce propre rencard qui, Soledad devait l’avouer, était tout sauf juste pas nul, une vérité qu’elle rétablirait auprès de Cassandra plus tard. La moldue avait dans l’idée qu’elles aillent boire un verre un soir et Soledad savait qu’elle aurait le droit à un interrogatoire en bonne et due forme. Interrogatoire auquel elle n’avait pas vraiment l’intention de se soustraire pour tout dire. D’ailleurs, elle comptait également tout raconter à Ludivine puisque cette dernière était au courant de toute son histoire avec Doryan et de ce rencard si particulier qu’il leur avait organisé. Bon, elle n’aurait peut-être pas l’occasion de tout lui dire lors d’un de leur traditionnel brunch du dimanche étant donné que par le passé lorsqu’elle s’était retrouvé en couple avec Doryan, plusieurs de ces brunch avaient dû sauter. S’ils terminaient ce rendez-vous avec la certitude qu’ils souhaitaient continuer leur histoire, il ne serait pas impossible que Soledad doive de nouveau annuler quelques brunch à la dernière minute. Mais tout ça, ce serait la faute de Doryan, que personne ne se méprenne. Si elle avait loupé des rendez-vous avec Ludivine dans le passé, c’était parce qu’il l’avait retenu dans ses bras et qu’elle avait été bien trop faible pour résister. C’était fou comme la volonté de la mexicaine fondait lorsqu’elle se retrouvait trop près de Doryan. « J’adorais ces moments. » Le sourire amusé de Soledad se fit plus sincère en entendant ces mots. Elle regarda Doryan avec une émotion nouvelle dans les prunelles, un mélange de joie et de nostalgie. Elle avait eu beau lui râler dessus ces matin-là, il savait qu’elle aussi elle avait adoré ces moments avec lui.

Tout comme elle adorait le rencard qu’ils étaient en train de passer. Même s’ils se cherchaient, même s’ils se contredisaient tout le temps, et même si Doryan lui rendait la tâche particulièrement difficile en restant habillé de son uniforme de pompier. C’était une vraie épreuve pour la mexicaine de se concentrer alors qu’il portait cette tenue. Pour une fois, le moldu n’avait pas exagéré, il portait vraiment bien son uniforme et Soledad pouvait s’estimer heureuse d’avoir été terriblement en colère contre lui la dernière fois qu’elle l’avait vu ainsi, sinon il lui aurait été bien difficile de rester de marbre. Mais aujourd’hui, elle n’était pas en colère contre lui, c’était même tout l’inverse et son regard ne cessait de venir se poser sur le pompier et son cœur de s’emballer un peu plus que nécessaire. Pour une soirée où ils n’étaient pas censés se toucher, c’était vraiment injuste. Il aurait été plus raisonnable que Doryan se change, de toute façon une telle tenue ne pouvait pas être confortable. Comment ça elle était en kiffe ? Mais pas du tout. Bon, si, totalement, mais elle n’allait pas le lui dire sinon Doryan n’allait plus jamais la lâcher avec ça. Ce qui, après réflexion, était certainement trop tard, mais elle ne devait pas perdre la face. Elle ne voyait pas de quoi il parlait, voilà tout. « Je t’ai connu plus crédible mon amoureuse. » Soledad ouvrit la bouche prête à rétorquer à ses bêtises mais elle fut frappée par les derniers mots de Doryan. Son amoureuse. Ca faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas appelé ainsi et même si elle savait que c’était de l’humour, ça la toucha plus que de raison. Soudainement ça la ramena en arrière, dans un passé qu’ils avaient véritablement connu, et où ils avaient été heureux tous les deux. Une époque qu’elle voulait connaître de nouveau et que, tout d’un coup, elle avait l’impression de pouvoir toucher du doigt. C’était tout ce qu’elle voulait, tellement, qu’elle en oublia de rétorquer.

Est-ce son argument comme quoi Doryan allait être obligé d’aider des gens pour des bobos s’ils sortaient était mieux ? Soledad en doutait un peu mais elle ne comptait pas en démordre, surtout s’il l’abandonnait pour une écharde. « C’est très douloureux une écharde et puis ça peut s’infecter. » La brune roula des yeux. Ah oui et après il allait lui dire que ça pouvait mener au risque de septicémie, à l’amputation, et tout ce qui allait avec. Tout ça pour une petite écharde. Ce qu’il ne fallait pas entendre quand même. « Tu en fais des tonnes. » Il voulait surtout le dernier mot et ça se voyait. Mais ce petit jeu, Soledad l’aimait bien aussi alors elle ne comptait pas le lui laisser aussi facilement. De toute façon, il aurait été déçu si ça avait été le cas, elle ne l’avait pas habitué à le laisser gagner. « Je ne vais pas t’abandonner Soledad, tu seras ma stagiaire, je te montrerais comment on retire une écharde. Aucun de tes rencards ne t’a jamais proposé une immersion dans son métier, si ? Je suis quand même exceptionnel tu ne trouves pas ? » Soledad eut un sourire. Encore cette histoire de stagiaire, décidemment bientôt elle allait pouvoir devenir pompier si ça continuait ainsi. Mais Doryan n’avait pas tort sur un point, aucun autre rencard ne lui avait proposé une telle chose, il était vrai qu’il faisait dans l’originalité. Ce qui était exceptionnel chez le moldu c’était plutôt la taille de son égo, mais ce n’était pas comme si Soledad était surprise. « C’est vrai que tu fais très fort pour un premier rencard. » Reconnu-t-elle tout de même dans un sourire. Elle ne pouvait pas dire l’inverse, des premiers rencard comme celui-là, Soledad n’en avait jamais connu. Et elle était bien loin de s’en plaindre.

Elle finit tout de même par avoir gain de cause et Doryan se releva pour repasser ses vêtements de civil. Soledad s’appliqua à ne surtout pas le mater, elle était résolue à ce que ce rencard respecte leur accord de ne pas se toucher alors elle devait se montrer raisonnable. Si tout se passait comme ils l’espéraient, ce ne serait qu’une question de temps avant qu’ils ne puissent effacer toute distance entre eux. Pour le moment, ce n’était pas pour ça qu’ils étaient là et ils le savaient tous les deux, Soledad avait été très claire sur le sujet. Ce n’était pas ce qui était important, ce qui l’était c’était de reconstruire la confiance entre eux et ça passait par des discussions difficiles mais nécessaires. Ils en étaient conscients, ils ne faisaient pas partie du même monde et s’ils voulaient que leur relation fonctionne, ils allaient devoir trouver un terrain d’entente et s’exprimer sur les sujets les plus épineux. Soledad se prêta donc au jeu sans sourciller. Un jeu un peu différent, mais bien plus important que tous ceux dont ils avaient l’habitude. Elle expliqua à Doryan que si elle écoutait les mises en garde de ses proches, elle ne les appliquait pas pour autant aveuglément, préférant réfléchir par elle-même avant de prendre une décision. Et si n’avait pas parlé à sa famille de leur rendez-vous de ce soir c’était pour une raison assez simple, et qui au final, n’était pas forcément liée à lui. En réalité, si Doryan n’avait pas encore rencontré les Velasquez, c’était surtout parce que Soledad aurait préféré lui parler de sa nature de sorcière avant. Dans l’esprit de la mexicaine, il y avait un ordre dans lequel elle aurait voulu faire les choses, et avant de faire entrer davantage Doryan dans sa vie, elle aurait aimé qu’il n’y ait plus ce secret entre eux. Qu’il puisse décider de s’engager un peu plus à ses côtés en toute connaissance de cause. Autant dire que l’ordre des choses avait été un peu bousculé pour Soledad, et que dire les choses ainsi ne dépeignait pas réellement ce qu’ils avaient vécu. « Ouai, non mais ça c’est tout moi, j’aime bien gâcher l’effet surprise, quand j’étais petit, je fouillais partout dans la maison pour voir les cadeaux de noël parce que j’aimais pas attendre, ma faute, j’aurais dû te prévenir. » La brune eut un petit sourire amusé. Malgré le sujet qui était tout sauf réjouissant, Doryan parvenait à garder l’atmosphère légère. Elle lui était reconnaissante qu’il tourne les choses ainsi alors qu’elle savait très bien que pour lui aussi, cette soirée avait été particulièrement éprouvante. « Je ne suis pas sûre que ça ait été un super cadeau, cette fois. » Souffla-t-elle doucement. Clairement, en cadeau de Noël il y avait mieux que d’apprendre que sa copine était une sorcière et qu’elle avait gardé cette information pour elle pendant des mois. Mais c’était ainsi et même s’ils avaient remonté le temps, ce passé là ils ne pouvaient pas le changer. Ils pouvaient seulement avancer et Soledad espérait que ça, ils le feraient ensemble. Elle tint tout de même à préciser à Doryan que sa famille avait bel et bien été au courant de son existence, et surtout du fait qu’il ne possédait pas de magie. Tenir sa relation secrète pendant huit mois auprès de ses proches aurait été impossible et de toute manière elle avait eu envie de partager ça avec eux. « Et ils ont jamais demandé à me rencontrer ? » Soledad ouvrit la bouche, prête à répondre à cette question bien plus facile que certaines, mais Doryan la devança. « Tu m’as quand même hyper mal vendu si c’est le cas, non parce que chez moi, ils étaient plutôt impatients je crois. » La mexicaine regarda Doryan, blasée de son commentaire. Comme si elle allait mal vendre auprès de sa famille celui qu’elle fréquentait depuis des mois. Ca n’aurait eu aucun sens. Ce n’était pas parce que le moldu avait tenu à lui faire rencontrer ses parents -plus pour la blague qu’autre chose- après seulement trois mois de relation, qu’elle comptait faire la même chose. « Bien sûr que si, ils ont déjà demandé à te rencontrer. Plusieurs fois même. » Plusieurs fois elle avait botté en touche, ça avait été trop tôt, elle n’avait pas encore pu lui parler de sa magie, le timing n’était pas bon, et puis ça avait été trop tard. « Et je t’ai très bien vendu, qu’est-ce que tu crois ? » Demanda-t-elle, tout de même amusée par cette idée. Si elle avait toujours voulu que les choses se passent bien entre elle et la famille de Doryan, l’inverse était également vrai. Et puis ce n’était pas comme si c’était possible de mal vendre Doryan.

Enfin si, il y avait bien quelque chose qui ne plairait sûrement pas au Velasquez. Un point qui ne manquerait pas de soulever des sourcils, voire même de provoquer de la discorde. Le même point qui les avait séparés tous les deux pendant de longs mois et avec lequel Soledad n’était toujours pas parfaitement à l’aise : Doryan faisait partie du Blood Circle. Ca, la mexicaine avait choisi de ne pas en parler à ses proches parce qu’elle se doutait bien des réactions qu’ils allaient avoir et qu’elle n’avait pas eu la force d’y faire face. Elle avait été en couple avec un membre de l’organisation qui souhaitait la mort de tous les sorciers, la fin de la magie, ça ne pouvait pas bien passer auprès de sa mère et de sa fratrie. Au fond, Soledad pouvait même les comprendre, si les rôles étaient inversés, si c’était sa petite sœur qui s’amourachait d’un membre du Blood Circle, sûrement qu’elle serait inquiète elle aussi. Pour le moment, elle n’avait pas vraiment dans l’intention de mettre sa famille au courant, mais cette décision elle savait qu’elle ne concernait pas qu’elle alors elle ne pouvait pas la prendre seule. Si Doryan souhaitait que les Velasquez soient au courant, alors elle respecterait ce choix, et elle ferait face aux inévitables retombées. « J’en sais rien Soledad, j’ai pas spécialement envie que ta famille me déteste. » Soledad réfléchit. Détester était un bien grand mot et un tel sentiment ne ressemblait pas beaucoup aux Velasquez. Ils avaient tous été élevés à avoir l’esprit ouvert et à chercher à comprendre avant de se laisser aller à la colère. Le brune avait du mal à imaginer comment une telle nouvelle pourrait bien passer auprès des siens, mais Doryan faisait tout de même fausse route. « Je pense surtout qu’ils ne comprendraient pas. Qu’ils auraient peur. » Glissa-t-elle doucement. Peur de lui mais aussi et surtout peur pour elle. Ce qui ne serait pas très étonnant vu les actions du Blood Circle. Personne ne pourrait leur faire oublier les actions et attaques en tout genre, ni le temps que Soledad avait passé à Sainte Mangouste par la faute de l’organisation. « Mais en même temps, on ferait la même bêtise que la première fois, avec le risque que ça pète s’ils le découvrent. » Soledad soupira doucement, tiraillée par cette conversation. Elle comprenait le point de vue de Doryan, mais en même temps elle craignait les conséquences que pourraient avoir une telle conversation. Enfin, sauf sur un point. « Ca ne pètera pas. Pas entre nous. » Le rassura-t-elle sans attendre. Ca avait été le cas par le passé et ils avaient réussi à surmonter cette épreuve, ce n’était pas pour échouer une seconde fois. En revanche, elle ne pouvait se prononcer sur les réactions de sa famille et si cela ne risquerait pas plutôt de péter entre elle et les siens. Une perspective qui lui faisait vraiment peur. « Si le Blood Circle n’est pas tout blanc, personne ne l’est, je n’ai pas honte d’être du Blood Circle et s’il faut justifier mes choix, je suis prêt à le faire. » Songeuse, Soledad hocha la tête en silence. « Je ne risque pas de finir brûlé, si ? » Elle releva vivement la tête vers Doryan. Si elle était choquée d’entendre de telles paroles alors qu’ils parlaient de sa famille, elle devait reconnaître qu’elles ne venaient pas de nulle part. Doryan avait déjà beaucoup souffert à cause des sorciers et Soledad ne l’oubliait pas. « Non, ça n’arrivera pas. Je ne laisserai pas quelque chose comme ça arriver, je te le promets. » S’empressa-t-elle de le rassurer. Sa famille n’était pas comme ça, ils n’étaient pas violents, ils ne souhaitaient de mal à personne. Certes, ils risquaient de mal réagir, surtout Diego Soledad imaginait, mais pas avec une telle agressivité. « Par contre, je ne peux pas promettre qu’aucune menace ne sera proférée. » Elle tenta un léger sourire pour essayer de dédramatiser les choses. Craignant d’échouer complètement, elle se dépêcha d’ajouter « Mais je serai là. Si tu veux qu’on leur dise, je serai là. » Physiquement, c’était une évidence jamais elle ne le laisserait aller seul annoncer une telle nouvelle à sa famille, mais elle voulait surtout dire qu’elle serait là pour le soutenir et le montrer à ses proches.

Avec tout ça, Soledad ne pouvait s’empêcher d’avoir de plus en plus de questions en tête. Ce genre de sujet amenait toujours à plus de questionnements et d’interrogations complexes, mais puisqu’ils étaient là pour parler de tout ça, elle ne se priva pas pour interroger Doryan. C’était là l’objectif de ce rencard, pas seulement de se chercher, mais de chercher à se comprendre. Ainsi les Rosebury savaient qu’il faisait partie du Blood Circle, Soledad hocha la tête à son tour à cette information. Tout ça lui faisait se demander comment ils réagiraient en apprenant qu’elle était une sorcière. Les parents Rosebury l’avaient toujours très bien accueilli, mais elle craignait que cela change une fois son secret révélé. Avec leurs trois enfants membres du Blood Circle, il n’était pas compliqué de s’imaginer qu’ils étaient d’accord avec les idées du groupe, même si Doryan eut l’air étonné à sa question. « Soledad, je crois qu’ils s’en fichent. Ta présence les fait s’enflammer, ils s’imaginent déjà à notre mariage et à garder nos enfants, je pense que tu pourrais même leur sortir que tu es un baron de la drogue qu’ils diraient quand même, oh elle est vraiment sympa ta copine, ce serait bien de penser à se marier… donc tu peux respirer un coup. » Soledad regarda le moldu, à la fois surprise et soulagée de sa réponse. Ainsi, ça ne poserait aucun problème à ses parents, ils ne la regardaient pas différemment, n’auraient pas peur d’elle. Ils semblaient l’apprécier pour elle, indifféremment de ce qu’elle était, rien ne pouvait lui faire plus plaisir que d’entendre ça. « Quoi que respire pas, ils sont chiants quand même. » Une expression amusée s’échappa des lèvres de la mexicaine. Les Rosebury étaient chiants, à leur manière, parce que dès la première minute de leur rencontre ils avaient été obsédés par l’idée de les marier et qu’ils aient tout pleins d’enfants. « Ils ne sont pas chiants du tout. » Argua-t-elle aussitôt. Même si elle aurait préféré qu’ils ne la noient pas de questions gênantes et de leurs empressement d’avoir encore d’autres petits enfants. « Quant au baron de la drogue, ça peut sûrement s’arranger. Juarez est connu pour son Cartel. » Elle haussa les épaules, comme pour signifier que ce n’était pas vraiment un problème. Un jour elle raconterait les déboires de sa famille avec le Cartel, mais pour le moment elle profitait de savoir que les Rosebury ne la prendraient pas pour un monstre s’ils apprenaient qu’elle était une sorcière. Elle aimait bien les parents de Doryan, ils avaient toujours été très accueillants et gentils avec elle, elle aurait été vraiment peinée de voir cette relation se détériorer à cause d’une nature à laquelle elle ne pouvait rien. « Et même si à la rigueur, ça leur posait problème, avec qui je sors, ça ne regarde que moi et si moi j’ai envie de finir dans ton lit toutes les nuits. » Soledad lui adressa une moue exagérée, il la cherchait, ça se voyait. Ils ne faisaient pas tout ça juste pour qu’il finisse dans son lit quand il en avait envie. « Si j’ai envie de passer mes jours de repos avec toi, je crois pas que quelqu’un puisse avoir son mot à dire. » La mexicaine retrouva une expression plus sereine. Voilà qui était quand même plus agréable à entendre. Surtout de savoir que Doryan ne cesserait pas de la voir si sa famille le lui demandait, il resterait là pour elle et cette pensée lui fit chaud au cœur. C’était pour ce genre de confession qu’ils s’adonnaient à cet exercice compliqué. « Même Charly ? » Demanda-t-elle après un instant de réflexion. Elle savait qu’elle faisait également partie du Cercle et elle avait cru comprendre qu’elle était la seule à laquelle il avait parlé de sa nature sorcière. Sans qu’elle ne sache vraiment comment elle avait pris la nouvelle. « J’imagine qu’elle n’a pas dû bien prendre la nouvelle. » Mais encore une fois, vu toutes les horreurs qu’elle avait dû traverser à cause des sorciers, Soledad ne pouvait que le comprendre.

« S’ils ne sont pas au courant que je suis du Blood Circle, tu as dit quoi à ta famille pour expliquer notre rupture. » Voyant que cette conversation allait durer -ce qui encore une fois était le but- Soledad se débarrassa de ses chaussures et rassembla ses jambes sous elle pour s’installer un peu plus confortablement. Cette question là n’était pas aussi difficile que certaines alors elle ne mit pas longtemps à répondre. « Je n’ai pas dit grand-chose, en fait. » Admit-elle lentement. Elle réfléchit pour se replonger dans ses souvenirs de cette époque-là. Les premiers jours après leur confrontation dans la boutique étaient un peu flous, elle avait passé la plupart de son temps enfermée chez elle à avoir peur et à pleurer son cœur brisé. Puis, quand elle avait fini par sortir, il avait bien fallu trouver quoi dire à ses proches qui s’interrogeaient. « Juste que ça ne marchait plus entre nous, qu’on ne voulait pas les mêmes choses. Ce qui en soit n’était pas totalement faux. » Il voulait la fin de la magie, et elle, eh bien elle préférait mourir que d’être privée de la sienne. Soledad eut un petit sourire hésitant. Pas facile de prendre à la légère cette rupture qui l’avait tant fait souffrir, mais elle ne voulait pas non plus que cette conversation tombe complètement dans le pathos. « Ils ont essayé d’en savoir plus, mais je ne me suis pas étalée sur la question. » Elle haussa les épaules. Ca n’aurait rien changé que sa famille soit au courant, une fois la rupture passée, il avait été trop tard. Elle s’apprêtait à retourner la question à Doryan, ce n’était pas la première fois qu’elle s’interrogeait à ce sujet, mais apparemment il n’en avait pas terminé avec ses propres questions. « Certaines personnes parmi tes proches sont au courant que je suis du Blood Circle ou tu as préféré ne rien dire à personne ? » Soledad hocha la tête. Son premier réflexe n’avait pas forcément été de tout dévoiler à ses proches, malgré tout ce qu’il s’était passé, elle n’avait jamais eu l’intention de mettre Doryan en danger, d’une manière ou d’une autre. Mais certaines situations l’y avaient un peu forcé. Comme avec Théo, chez qui elle avait été chercher de l’aide le soir où tout avait basculé. « Je l’ai dit à très peu de personne. Ludivine, parce que je lui dis tout. » Et parce qu’elle avait eu besoin de soutien aussi après leur rupture et que la sorcière n’aurait pas pu lui apporter ce dont elle avait besoin si elle ignorait la plus grande partie de l’histoire. « Maxime, déjà c’est impossible de lui cacher quoi que ce soit et parce qu’elle travaille avec moi à la boutique. Je ne voulais pas qu’elle prenne le moindre risque en travaillant juste à côté. » D’un mouvement du menton, elle désigna le rideau qui les séparaient du Witches Bazaar. Si Doryan avait dévoilé l’existence de cet endroit et de la boutique au Blood Circle, ça aurait été catastrophique. Aussi bien pour elle que pour Maxime et la dernière chose qu’elle voulait c’était que son employée se retrouve en danger par sa faute.

Soledad prit une inspiration avant de continuer « Et je l’ai dit à Théo aussi. » Et là, ça n’avait pas été pour les mêmes raisons, ni les mêmes conséquences. « C’est lui que je suis allée voir au mois d’avril après… » Avait-elle vraiment besoin de le dire ? Après que Doryan ait découvert son secret, après qu’il l’ait menacé d’une arme, après que tout ait explosé entre eux. Inutile de le précisé, il voyait très bien ce qu’elle voulait dire. « J’avais besoin de son aide, je ne pouvais pas lui cacher pourquoi. Autant dire qu’il n’y a pas qu’avec toi que j’ai passé un mauvais moment ce soir-là. » Soledad haussa les épaules dans une attitude qu’elle voulait détacher. En réalité les souvenirs de cette nuit étaient toujours particulièrement vifs dans son esprit mais elle s’efforçait de ne pas s’y attarder. Théo avait eu peur pour elle, c’était de là qu’était née sa colère, c’était ça qu’elle devait se dire. Et il avait eu peur à raison, Doryan aurait véritablement pu lui faire du mal, elle aurait pu ne pas s’en sortir. Maintenant elle savait que toutes ces craintes étaient infondées, mais elle ne pouvait par reprocher au Greengrass de s’inquiéter pour elle. « C’est pour ça que je ne lui ai pas parlé de ce soir. Je ne compte pas lui cacher, mais je pense que ce ne sera pas une conversation très agréable. » Encore une discussion épineuse qui s’annonçait, mais Soledad n’avait pas l’intention de se dérober. Elle ne voulait pas cacher quoi que ce soit à Théo, même si elle savait d’avance qu’il ne comprendrait pas. Au moins cette fois elle viendrait avec la certitude que Doryan ne lui ferait jamais de mal. Elle aurait de quoi apaiser les craintes du sorcier, du moins elle l’espérait. Avec Théo, rien ne serait simple, elle le savait déjà mais elle ne perdait pas espoir. « Tu crois qu’il y a une bonne manière d’annoncer ce genre de chose ? » Demanda-t-elle finalement à Doryan. Elle parlait aussi bien de son appartenance au Blood Circle, que de sa nature sorcière. Soledad s’interrogeait véritablement, surtout qu’elle n’avait jamais pu s’organiser pour révéler son secret au moldu. Aujourd’hui ne comptait pas vraiment, elle n’avait pas eu le temps d’y réfléchir et de trouver comment lui annoncer les choses. « A l’apéritif après le premier verre ou plutôt pendant le dessert au moment où tout le monde rêve d’aller s’écraser dans le canapé ? » Elle laissa reposer sa tête sur les coussins du canapé, avec un léger sourire flottant sur ses lèvres. C’était tout de même assez drôle de s’imaginer lâcher une telle bombe au milieu d’un repas de famille, comme s’il n’y avait rien de plus naturel que d’annoncer à sa belle-famille qu’elle était une sorcière. Elle posa ses prunelles sur Doryan, l’observant un instant avant de lui demander. « Comment tu aurais aimé que je te le dise, toi ? » Y avait-il seulement une façon de dire ce genre de chose pour que ça ne soit pas un choc ? Soledad avait du mal à le croire, et si c’était le cas, elle était curieuse de l’entendre.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Ven 5 Avr - 22:26
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
Sol
La palme du rencard le plus insolite devrait être quand même décerné à Doryan. Le lieu était insolite au possible, même si, pour tout le reste de l'humanité, ça n'était qu'un bureau. Personne ne connaissait, sans avoir besoin de demander au préalable, les goûts de son rencard. Certainement aussi que personne ne se serait mis en uniforme juste pour prouver que l'uniforme des pompiers, c'était la plus belle chose du monde. Au milieu de toutes ces facéties, des sujets bien plus sérieux furent abordés, Doryan cherchant à connaître sa place dans la vie de Soledad, les raisons pour lesquelles les proches de Soledad ne le connaissaient pas et vice versa. Les raisons de Soledad étaient compréhensibles, comment présenter le gars qui partageait son existence sans savoir s'il resterait en apprenant qu'elle était une sorcière. Il reconnut qu'il avait précipité les choses, les surprises ça n'était pas trop son truc, bien trop curieux pour ne pas mettre son nez partout, il aurait dû la prévenir de ce fait. Le cadeau n'avait pas été des plus réjouissants, il lui fit un sourire « L'avantage c'est que niveau cadeau pourri, on ne peut pas faire pire, l'un comme l'autre. » Oh ça ne servait à rien de le prendre comme un défi, c'était un fait indiscutable, aucun présent ne pourrait provoquer un tel cataclysme dans leur vie. Il trouvait un peu curieux que la famille de Soledad n'ait pas cherché à le rencontrer, enfin il y avait plein de trucs positifs à dire sur lui, par exemple son métier, c'est ultra positif, qu'il aimait bien les animaux ça c'est pas mal non plus, qu'il était un bricoleur du dimanche... ouai non ça c'est pas ultra positif, bon en vrai elle pouvait juste dire que c'était le meilleur coup de sa vie, avec ça c'est sur qu'ils auraient voulu le rencontrer. Comme si elle suivait le fil de ses pensées, elle lui lança un regard blasé avant de dire que si, ils avaient demandé à le rencontrer. Ah bah en voilà une bonne nouvelle. En prime elle rajoutait qu'elle l'avait bien vendue « Tu as dit que j'étais génial? »

Le problème c'est qu'elle aurait beau le vendre de la meilleure des façons, la réalité les rattrapait quelque peu. Il demeurait leur ennemi, toute l'affection du monde n'effacerait jamais cela. Elle ne voulait pas spécialement le dire parce que le taire c'était être certain qu'il n'y aurait pas de vagues, que tout irait bien et elle n'avait pas tort. Il n'avait pas très envie d'être détesté par les proches de Soledad, même si bien sûr que le plus important c'était l'affection de Soledad. Il la regarda lorsqu'elle le reprit pour dire qu'ils ne le détesteraient pas, juste ils ne comprendraient pas, il fronça les sourcils, comment on pouvait ne pas comprendre qu'il veuille rester en vie ? Ah les sorciers parfois, ils étaient vraiment des petits rigolos, ils avaient vu l'actualité ? Ils auraient peur, de lui ou de ce qu'il pourrait faire à Soledad. Dans tous les cas, seul le temps les aiderait, les preuves étaient là sous leur regard à tous, des occasions de faire du mal à Soledad ou de la laisser dans sa merde, il en avait eu. Elle était en forme,  ne semblait pas traumatisée par lui, c'est bien qu'il n'avait pas de mauvaise intentions à son égard. Le problème de se taire c'est qu'ils retomberaient dans leurs travers et que ça pouvait leur tomber dessus à tout moment. Il observait Soledad qui ne respirait pas la sérénité mais qui trouva quand même le moyen de dire que ça ne péterait pas, pas entre eux deux. Il fit la moue comprenant bien le sous-entendu « Je veux pas que tu te brouilles avec ta famille pour moi non plus. » Il était prêt à s’expliquer sur ses choix, si Soledad ne le prenait pas pour un fou furieux, il devrait réussir à convaincre d’autres personnes. Le seul risque qu’il voyait, c’était que lui finisse blessé. Le regard de Soledad se posa sur lui rapidement, merde, il aurait dû dire les choses différemment. Il hocha prudemment la tête en l’entendant promettre qu’elle veillerait sur ses fesses et roula des yeux en entendant qu’il y aurait des menaces de proférées « Je pense que je m’en remettrais. » tant qu’elles n’étaient pas mises à exécutions, il s’en fichait un peu. Il prit une profonde inspiration lorsqu’elle lui annonça qu’elle serait là s’il voulait l’annoncer « De toute façon, on va éviter de leur annoncer de but en blanc, histoire de mettre toutes les chances de notre côté. » Il n’oubliait pas le fait que s’il avait dit la vérité à Soledad directement, ils n’auraient jamais appris à se connaître, s’il voulait éviter d’être catalogué directement comme ennemi, il vaudrait mieux attendre quelques rencontres et espérer qu’ils aient le temps d’annoncer les choses.

De son côté, Doryan n’avait pas spécialement d’inquiétude sur comment ses parents verraient Soledad. Oui, elle était une sorcière, à la bonne heure, étant donné que la sorcière n’avait essayé de tuer personne, ça ne pouvait que leur plaire. Bon, la vérité, c’était surtout qu’ils se montaient grave le bourrichon avec Soledad, la faute de Doryan qui n’avait pas calculé qu’en ramenant une fille, ils feraient des plans sur la comète. Ah non mais c’était même pas la peine de leur dire qu’ils n’avaient pas du tout l’intention de se marier, les parents de Doryan se convainquaient tous seuls de l’inverse. Ils n’allaient pas arranger les choses, casser avec une fille pendant quelques mois puis, se remettre avec, Doryan voulait bien admettre que pas tout le monde ne faisait ça. En plus, elle n’avait visiblement pas changé de philosophie de vie, se la jouant toujours belle-fille parfaite à les défendre. « Ah bah si tu les trouves pas chiants, je filerai à la cuisine quand ils commenceront à parler enfants, tu te débrouilles avec. » Il la regarda intrigué lorsqu’elle évoqua un Cartel à Juarez mais, pour une fois, évita de se montrer trop curieux, ça n’était peut-être pas le moment de demander si elle avait déjà fait du trafic de drogue, d’une part parce que ça ne se demande pas à un premier rencard mais d’autre part parce que mieux valait-il que ça vienne d’elle ce genre de confidences. Il préféra lui avouer qu’il n’avait jamais cherché l’approbation des siens sur son mode de vie, sachant même très bien que ses parents désapprouvaient fortement son côté un peu volage. S’il faisait tout ça, ça n’était pas pour derrière lui tourner le dos bêtement. La mention de Charly le fit la regarder en fronçant les sourcils, quel était le problème avec Charly, s’il y en avait bien une qui ne jugeait pas sa façon d’agir, c’était elle. Soledad compléta ses pensées, elle n’avait pas dû prendre la nouvelle de la meilleure des façons. « Je te dirais bien que tu récolteras pas le titre de belle-sœur de l’année mais vu que Lyam a pas fait mieux que moi, il y a moyen tu sois encore dans la course. » surtout qu’aux dernières nouvelles, Lyam ne semblait pas décidé à se remettre en couple avec Kayla, en même temps, vu qu’il la voulait morte, il y a pas cinq mois, l’inverse aurait été étonnant. « J’étais convaincu que tu voulais me tuer et je lui ai dit que je ne ferais rien pour contrecarrer tes plans, forcément, elle a pas du tout adoré la nouvelle. Mais ça va t’inquiètes, depuis août, je lui ai dit que tu me voyais comme ton prince charmant bravant tous les dangers pour te sauver… Oh je lui ai aussi dit que j’avais couché avec toi et que je trouvais l’idée de t’avoir comme plan cul merveilleux, elle n’a pas semblé surprise à l’idée que ça ne fonctionne pas. » Est-ce que c’était vraiment dommage, non, en réalité. Oui, Soledad avait raison, une relation c’était mieux… même s’il ne le dirait pas trop fort pour ne pas qu’elle prenne la grosse tête. « Je pense qu’elle n’est pas rassurée à l’idée que tu sois une sorcière mais elle se fiera à mon jugement. » ça serait peut être un peu plus tendu au début mais tout le monde finirait par s’habituer.

Si Doryan avait préféré garder sous silence le fait que Soledad soit une sorcière, n’assumant pas vraiment avoir été berné mais cherchant aussi à ce qui ne lui arrive rien. Soledad semblait avoir caché qu’il était du Blood Circle à sa famille, qu’avait-elle dit du coup ? Avant de répondre, elle se calla dans le canapé et un instant il la regarda, les mots s’accumulant contre ses lèvres, il avait envie de lui demander qu’elle vienne contre lui, envie de passer ses bras autour de son corps, cette distance c’était vraiment insupportable mais, il n’en fit rien et pour cause, elle parla. Elle n’avait pas dit grand-chose, jusque que ça ne fonctionnait pas et qu’ils ne voulaient pas la même chose. Elle n’avait pas voulu en dire plus, il comprenait cette pudeur, lui aussi avait voulu garder son jardin secret, essayant sans cesse de comprendre comment il avait pu ne rien voir et il avait voulu préserver l’image que tout le monde avait de Soledad… c’était totalement idiot mais ça avait été plus fort que lui. Cette fille qui n’existait pas vraiment, il avait voulu continuer à la faire vivre. La liste des personnes au courant de l’allégeance de Doryan ressemblait fortement à celle des personnes au courant de son rencard, ça ne fut pas une surprise d’apprendre que Ludivine était au courant, il fallait bien que les brunchs du dimanche soient croustillants après tout. Maxime était au courant aussi, autant parce qu’elle arrivait à être au courant de tout, comment c’est une bonne question, que parce qu’elle bossait dans la boutique. « Il est vrai qu’il valait mieux la prévenir, sacré surprise de voir le rideau prendre feu en plein milieu d’une journée de travail » Il disait prendre feu mais bon, il se doutait que s’il avait prévenu le Blood Circle, ça aurait été des rafales de tirs et des explosions.

Elle s’était donc réfugiée chez Théo le soir où tout avait basculé. Il pouvait comprendre ce besoin, ça avait été une catastrophe, il avait été une catastrophe et elle avait sûrement ressenti la nécessité que quelqu’un la protège de lui. Il la regarda sans comprendre lorsqu’elle lui annonça qu’elle avait passé un mauvais moment avec son ami. « Il n’a pas voulu t’aider en apprenant que j’étais du Blood Circle ? » Il avait craint pour sa vie et avait décidé de lui tourner le dos ? Quel drôle d’ami. Ah quoi que, d’après ses propos, c’était le fait que Doryan soit du Blood Circle qui posait problème à Soledad « Il t’en veut parce que je suis du Blood Circle ? C’est pas vraiment comme si je te demandais la permission, chacun fait ses choix en fonction de ce qu’il ressent. Tu penses que je dois t’accompagner pour lui expliquer que je ne vais rien te faire ? » Il est vrai qu’elle notait le point le plus épineux du problème, est ce qu’il y avait une bonne manière d’annoncer que son copain faisait parti du camp ennemi. Ca n’était pas évident comme question « Je pense qu’il y a toujours un risque que ça ne se passe pas très bien. » Ils étaient tous humains avec leur vécu, leurs craintes, leurs espoirs aussi, difficile de savoir comment faire. Après le premier verre ? Il secoua la tête négativement « Un verre ça suffit pas. » après tout dépendait des gens bien sûr « Faut faire attention à ce que l’alcool rende pas agressif aussi. » Après le dessert ça pouvait être pas mal, ils étaient tous remplis donc personne pourrait courir si ça se passait mal, elle était fin stratège la miss Soledad. Tandis qu’il réfléchissait au meilleur moment pour annoncer ce genre de chose lors d’un repas, son regard dévia sur Soledad, forcément puisqu’elle bougeait. Non mais ça n’était pas humain de résister à Soledad.

En sentant son regard qui se posait sur lui, il redressa la tête pour la regarder, elle resta silencieuse quelques instants avant de lui poser une question. Un sourire naquit sur ses lèvres et il franchit la distance entre eux pour venir se placer au-dessus d’elle,  « Après avoir fait l’amour. » Oui, c’était clairement une invitation au passage  « Techniquement, si on est que deux à savoir qu’on s’est embrassé et que ça a dégénéré, qu’on promet de rien dire, est ce que vraiment Mike perd son pari ? » Il montra l’index « Un seul bisou alors ? » Sachant qu’il n’obtiendrait pas vraiment gain de cause, il s’expliqua au sujet de sa réponse « Souvent après avoir fait l’amour c’est le moment où on est juste l’un contre l’autre et on parle de plein de choses, sauf les dernières fois je te l’accorde. » c’est d’ailleurs ce qu’il avait à tout prix voulu éviter, ne pas retomber là-dedans. « Je crois que c’est un des moments que je préfère parce qu’on est à moitié avachi le temps de se remettre de nos émotions. On ne bougerait pour rien au monde et je pense que ça aurait été pas mal. » Pour le coup, là non plus, il bougerait pour rien au monde, sur un malentendu, pour avoir la paix, qu’il arrête d’empiéter sur son espace vital et qu’il se pousse, elle allait céder à ses avances. « Evidemment, ça ne fonctionnerait qu’avec moi ce genre d’annonce. » enfin probablement avec d’autres mais bon, il n’allait pas proposer à Soledad de se taper tous les gens à qui elle voudrait dire qu’elle était une sorcière et, de son côté, il ne coucherait pas non plus avec toutes les personnes à qui il voulait dire qu’il était du Blood Circle. « Je me demande si ça serait pas plus simple que ça soit l’autre qui l’annonce ? L’attention est focalisée sur celui qui parle, ce qui met un peu moins de pressions à l’autre et comme ça, ça montre que l’autre est au courant, en paix avec la nouvelle et qu’on se soutient ? » Ce serait plus facile d’être acteur que simplement le témoin regardant les choses, il en était convaincu « Et toi, tu aurais voulu que je te le dise comment ? Est ce que tu aurais préféré ne rien savoir ? »
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 6 Avr - 22:29




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Il fallait le reconnaitre, c’était vraiment étrange, de pouvoir parler de cette soirée du mois d’avril avec légèreté et même un peu d’humour. Jamais Soledad n’aurait imaginé en être vraiment capable un jour, et encore moins que cette conversation se déroule avec Doryan lui-même. Elle savait que cette soirée avait été un drame pour eux deux, un véritable ouragan qui avait dévasté leurs deux vies au passage. Elle ne l’oubliait pas, elle ne pourrait certainement jamais l’oublier d’ailleurs, mais là, elle se surprenait à pouvoir en parler avec Doryan sans sentir son cœur sombrer dans sa poitrine et si c’était étrange, ça faisait aussi du bien. Soledad était consciente que s’ils pouvaient en parler ainsi, c’était grâce à Doryan et sa capacité à garder l’atmosphère légère, pour ça elle lui en était reconnaissante. Même s’il fallait le reconnaitre, cette surprise-là, ils s’en seraient bien passé l’un comme l’autre, niveau cadeau ça n’avait pas été l’idéal, loin de là. « L'avantage c'est que niveau cadeau pourri, on ne peut pas faire pire, l'un comme l'autre. » Soledad eut un léger sourire. Ce n’était pas parce qu’ils avaient une conversation sérieuse, qu’ils devaient plomber l’ambiance. Cette fois, elle se retint de prendre ces propos pour un défi. Elle n’avait aucune envie de le relever ce défi là, et de toute façon ça lui semblait impossible. Ce cadeau, comme ils l’appelaient, avait été un cataclysme pour leur relation, elle n’avait aucune envie de revivre ça, ou pire, de le surpasser. Elle se contenta donc de hocher doucement la tête, pour marquer son accord avec les paroles de Doryan. Si un avenir devait s’ouvrir devant eux, elle voulait qu’il soit meilleur, que cette fois-ci ils fassent les choses bien, qu’ils prennent les bonnes décisions. Cette fois, ça passerait par une rencontre avec les Velasquez, ce qui n’avait pas pu avoir lieu par le passé, même si ça n’avait pas été sans demande de la part de la famille de Soledad. Si, si, ils avaient bien réclamé à rencontrer Doryan, c’était elle qui avait préféré attendre un peu, même si elle avait quand même très bien vendu son copain auprès de sa famille. « Tu as dit que j'étais génial? » La brune eut un sourire amusé, elle reconnaissait bien Doryan à cette question. Son égo était toujours au rendez-vous, mais ce n’était pas vraiment pour lui déplaire. « Quelque chose dans ce genre. » Répondit-elle en restant volontairement vague. Bien sûr qu’elle leur avait dit qu’elle avait un copain génial, Doryan n’avait juste pas besoin de le savoir.

Ce qu’elle n’avait pas dit à sa famille, c’était que le moldu faisait également parti du Blood Circle. Si le fait qu’il soit moldu n’avait posé aucun problème aux Velasquez, elle savait qu’il en serait autrement de son appartenance au Cercle. Elle-même devait encore se débattre avec cette idée, alors pour sa famille, ce serait encore plus difficile. Elle connaissait ses proches, elle savait que leur réaction ne serait sûrement pas de la colère, mais plutôt de l’incompréhension et de l’inquiétude. Ils allaient avoir peur, de la situation mais aussi peur pour elle et elle savait qu’elle ne pourrait rien faire pour empêcher ce sentiment. C’était normal au fond, sa famille soulait son bonheur et sa sureté, qu’elle trouve tout ça dans les bras d’un membre du Blood Circle, n’était pas exactement logique. Et pourtant. Malgré tout, Soledad était prête à suivre l’avis de Doryan et à tout dire à ses proches s’il le souhaitait. Elle pouvait entendre qu’il ne voulait pas reproduire leurs erreurs du passé, même si cette perspective l’emplissait de craintes. L’important était que peu importe ce qu’il se passerait, peu importe les réactions de sa famille, elle ne laisserait pas tout ça se mettre entre Doryan et elle. « Je veux pas que tu te brouilles avec ta famille pour moi non plus. » Soledad regarda un instant Doryan en silence. Ca lui faisait plaisir qu’il lui dise ça, qu’il s’inquiète des répercussions qu’une telle discussion pourrait avoir pour elle. Si la famille était importante pour le moldu, c’était également le cas pour la mexicaine et elle n’avait aucune envie que ce genre de révélation creuse un fossé avec ses proches. « Je ferai en sorte que ça n’arrive pas. » Lui assura-t-elle à mi-voix. Elle ignorait comment exactement, mais elle ferait ce qu’il faudrait. Elle ne voulait pas se retrouver devant un choix impossible et elle espérait bien le faire comprendre à sa famille.

Soledad espérait également qu’ils comprendraient que si elle avait choisi de continuer sa relation avec Doryan malgré tout, c’était parce que c’était avec lui qu’elle était bien. Mais elle devait tout de même le reconnaitre, la discussion qui les attendait ne serait certainement pas de tout repos. Si elle pouvait promettre à Doryan qu’il ne risquerait rien, qu’elle ne laisserait rien lui arriver, elle ne pouvait pas lui assurer qu’aucune menace ne serait lancée. « Je pense que je m’en remettrais. » La mexicaine eut un léger sourire. Si c’était que ça, ce ne serait pas si grave. Tant que personne ne mettait quoi que ce soit à exécution, tout irait bien. Enfin, elle espérait tout de même ne pas avoir à en arriver là, et que Doryan puisse s’exprimer librement pour se faire comprendre. Beaucoup de si que Soledad espérait voir arriver, mais ça seul l’avenir le leur dira. « De toute façon, on va éviter de leur annoncer de but en blanc, histoire de mettre toutes les chances de notre côté. » Doryan avait raison, autant faire les choses au fur et à mesure pour mettre les chances de leur côté. Soledad trouvait cela un peu triste de devoir en arriver là, mais elle savait aussi que c’était ainsi qu’était leur monde désormais. Si elle voulait que sa famille accepte Doryan, ils devaient déjà voir qu’il était une bonne personne et qu’elle était heureuse avec lui. Les conversations délicates pourraient venir après. « Oui. Voyons comment ça se passe pour nous, comment ça se passe avec ma famille, et on fera en fonction. » Elle préférait ne pas bousculer les choses et elle était soulagée de voir que Doryan la rejoignait sur ce point.

Apparemment, le problème inverse ne se poserait pas avec la famille de Doryan. Selon lui, qu’elle soit une sorcière ou non ne changerait rien à sa relation avec les Rosebury tout simplement parce que ceux-ci étaient trop contents à l’idée que Doryan ait trouvé quelqu’un pour y prêter attention. C’était une perspective qui rassurait Soledad. Au-delà de son envie de se faire bien voir par sa belle-famille, elle voulait que les choses se passent réellement bien avec les Rosebury. Tout comme Doryan, elle n’avait pas envie d’être la cause de discorde dans sa famille. Savoir qu’ils l’accepteraient même si elle était une sorcière lui faisait chaud au cœur. Ses premières rencontres avec cette famille avaient été très agréables et elle aurait été déçue que les choses changent à cause de ça. Comme elle l’avait dit plusieurs fois à Doryan, elle était une sorcière, mais ça ne changeait pas qui elle était. Tout comme les Rosebury n’étaient pas chiants à ses yeux, bon peut-être un peu trop taquins sur certains sujets, mais c’était le jeu. « Ah bah si tu les trouves pas chiants, je filerai à la cuisine quand ils commenceront à parler enfants, tu te débrouilles avec. » Soledad roula des yeux. Décidemment, Doryan avait une grande tendance à vouloir l’abandonner pour un oui ou pour un non. Est-ce qu’il s’en rendait compte ? Sûrement pas, surtout étant donné que ce petit jeu pouvait facilement se retourner contre lui. « Tu te rends compte que tu prends un risque, là ? » Souligna-t-elle doucement, un éclat amusé dans le regard. S’il n’était pas là, elle pouvait dire absolument tout ce qu’elle voulait à ses parents et ce serait à lui d’en répondre ensuite. Que Doryan fasse attention, la situation pouvait vite tourner à son désavantage, surtout qu’il savait comment elle pouvait être.

Le point encore délicat que Soledad voyait, c’était Charly. Oh, elle n’avait jamais eu aucun problème avec la moldue, mais maintenant qu’elle savait qu’elle faisait partie du Blood Circle, et que celle-ci savait qu’elle était une sorcière, les choses seraient sûrement un peu différentes. Bien moins agréable, à n’en pas douter. « Je te dirais bien que tu récolteras pas le titre de belle-sœur de l’année mais vu que Lyam a pas fait mieux que moi, il y a moyen tu sois encore dans la course. » Soledad pencha la tête sur le côté, obligée d’acquiescer à ces propos. Il était vrai que Lyam avait également entretenu une relation avec une sorcière. Ils n’étaient vraiment pas jumeaux pour rien. « Tout n’est donc pas perdu. » Souffla-t-elle du bout des lèvres pour ne pas plomber l’atmosphère. En silence, elle écouta Doryan lui expliquer les différentes étapes entre eux au fur et à mesure qu’il en avait informé sa sœur. Elle ignora sa mention du sauveur prince charmant mais haussa un sourcil quand il affirma que Charly n’avait pas été surprise que son plan qu’ils soient des plans culs n’avaient pas fonctionné. Ah oui, quelle surprise. Il n’y avait eu que lui pour s’imaginer que ça pourrait fonctionner ainsi. « Je pense qu’elle n’est pas rassurée à l’idée que tu sois une sorcière mais elle se fiera à mon jugement. » La mexicaine hocha lentement la tête, pensive. Que Charly soit simplement peu rassurée, au lieu qu’elle veuille sa mort, c’était déjà ça. En réalité, elle ne pouvait que la comprendre, tous les sorciers n’étaient pas des enfants de cœur et les drames faisaient bien plus parler qu’autre chose. « J’espère pouvoir lui montrer qu’il n’y a rien à craindre. » Du moins, si la moldue voulait bien lui en laisser l’occasion.

Tout en s’installant un peu plus confortablement dans le canapé, Soledad réfléchit aux nouvelles interrogations de Doryan. Elle sentit son regard sur elle mais choisit de ne pas relever, se doutant que ce ne serait pas raisonnable de dire quoi que ce soit. Ils avaient encore bien des discussions à avoir, notamment celle sur le Blood Circle et qui Soledad avait mis au courant exactement. Car si les Velasquez ignoraient encore que Doryan faisait partie de l’organisation, ce n’était pas le cas de tout le monde. Elle avait choisi soigneusement les personnes à qui elle en avait parlé, une partie d’elle souhaitant se protéger des réactions de ses proches et une autre ne voulant pas vraiment briser cette image que Doryan avait pu avoir auprès d’eux. Ca avait sûrement été un réflexe un peu inutile sur le moment, mais elle n’avait pu s’en empêcher. Entacher davantage leur histoire aurait été trop difficile. Au final, elle en avait parlé à Ludivine, en qui elle avait une confiance totale, et Maxime, afin qu’elle ne prenne aucun risque en venant travailler au Witches Bazaar. « Il est vrai qu’il valait mieux la prévenir, sacré surprise de voir le rideau prendre feu en plein milieu d’une journée de travail. » Soledad eut un bref sourire, mi-amusé, mi-blasé. Oui alors ça c’était un sacré euphémisme. Bon, avec le Blood Circle, le bâtiment aurait certainement explosé, tout simplement, mais l’idée était là. Peu importe la méthode choisie par les moldus, la mexicaine préférait que son employée ne soit pas en danger par sa faute. « J’ai préféré lui éviter de faire une crise cardiaque sur son lieu de travail. » Elle feignit le détachement en haussant les épaules, mais elle se souvenait parfaitement de l’angoisse qu’elle avait ressentit juste après cette soirée d’avril, chaque fois que Maxime était venue travailler. Cette période était derrière elle, et elle en était profondément soulagée.

Il y avait également une troisième personne à qui Soledad avait parlé du Blood Circle : Théo. Elle expliqua à Doryan que c’était chez le sorcier qu’elle était allée se réfugier après les évènements d’avril et qu’elle n’avait pas vraiment passé un meilleur moment avec le Greengrass. Ce qui était un autre euphémisme étant donné que non seulement Théo l’avait engueulé pour ses choix et qu’elle avait dû batailler avec lui pour qu’il ne s’en prenne pas à Doryan. Le soutien et le sentiment de sécurité, ce n’était clairement pas ce soir-là que Soledad les avait ressentis. Tout le monde ne pouvait pas prendre avec autant de recul une telle nouvelle, elle le savait, mais elle ne s’était pas attendue à autant de violence de la part de son meilleur ami alors qu’elle était déjà au trente-sixième dessous ce soir-là. « Il n’a pas voulu t’aider en apprenant que j’étais du Blood Circle ? » Soledad secoua doucement la tête. Ce n’était pas exactement ça. En plus, Théo avait bien voulu l’aider, mais pas de la manière qu’elle était venue chercher. Au fur et à mesure de ses propose, elle vit Doryan comprendre. « Il t’en veut parce que je suis du Blood Circle ? C’est pas vraiment comme si je te demandais la permission, chacun fait ses choix en fonction de ce qu’il ressent. Tu penses que je dois t’accompagner pour lui expliquer que je ne vais rien te faire ? » De nouveau, la mexicaine secoua la tête. Ce n’était pas tellement le choix de Doryan que Théo lui avait reproché, comme le moldu le disait elle n’y pouvait rien, d’autant plus qu’il avait choisi avant de la connaitre. « Non. Il m’en a voulu parce qu’il m’avait prévenu, et que je ne l’avais pas écouté. » Commença-t-elle. Comme elle le lui avait dit un peu plus tôt, ce n’était pas parce que ses proches lui donnaient des conseils, qu’elle les écoutait aveuglément. Elle fit une pause, le temps de réfléchir à la meilleure manière de lui exposer les choses et le point de vue de Théo sans forcément enfoncer le sorcier. « Il pense que toutes les personnes sans magie veulent la mort des sorciers. Il m’avait prévenu que je prenais un risque insensé en sortant avec toi, et quelque part il avait raison. Alors quand j’ai dû lui avouer qu’il avait raison depuis le début et que j’étais en danger parce que je n’avais pas voulu l’écouter, ça ne lui a pas plu. » Reprit-elle après un instant. Les mots que Théo avait eus pour elle avaient été particulièrement durs, surtout qu’elle n’avait pas été dans le meilleur des états pour les encaisser. Elle omit volontairement de parler au moldu de la menace que Théo avait fait planer sur lui, même si elle avait pris sa défense, il n’avait pas besoin d’entendre ça. « J’irai lui parler seule, je pense que c’est mieux. » Affirma-t-elle après une nouvelle seconde de réflexion. C’était sûrement plus prudent ainsi. Soledad n’avait aucune envie que Doryan se retrouve face à une baguette, ce qui risquerait fortement d’arriver. Elle espérait bien pouvoir les faire se rencontrer tôt ou tard, mais elle se doutait qu’il ne faudrait rien précipiter.

Maintenant ce qu’elle se demandait, c’était s’il y avait une bonne manière d’annoncer ce genre de chose. Aussi bien qu’elle était une sorcière, que le fait que Doryan soit du Blood Circle. Dans le contexte actuel, les deux camps étaient dépeints de manière très négative de l’autre côté, ce qui ne manquait pas de compliquer la tâche. Comment présenter la situation pour qu’elle ne soit pas mal prise ou ne provoque pas de peur ? Soledad trouvait que c’était une interrogation vraiment complexe et elle craignait qu’il n’y ait pas de solution miracle à ce problème. « Je pense qu’il y a toujours un risque que ça ne se passe pas très bien. » Avec un soupir, elle acquiesça lentement. Doryan avait raison, chacun pouvait réagir différemment et les réactions pouvaient être différentes de celles qu’on imaginait. C’était quand même un peu décourageant de voir les choses ainsi. Si les deux camps n’étaient pas aussi mal vus en ce moment, tout serait certainement plus simple. Alors comment faire ? Profiter d’un moment en famille pouvait être pas mal, mais encore fallait-il que si l’effet de groupe entre en jeu, il soit positif. « Un verre ça suffit pas. » C’était une manière de voir les choses. « Faut faire attention à ce que l’alcool rende pas agressif aussi. » Ah, un critère en plus. C’était qu’il y en avait des choses à prendre en compte avant de faire une telle annonce. Si Doryan craignait de se retrouver face à une baguette, Soledad n’avait pas plus envie de voir de nouveau une arme à feu être pointée sur sa tête. Partager son secret, elle le voulait bien, mais elle n’était pas sûre que ça valle autant de risques. Elle soupira doucement, la tête posée sur le dossier du canapé. « Et que tout le monde puisse se souvenir de la conversation le lendemain. » Ajouta-t-elle tout de même avec une certaine philosophie. Après si ça c’était mal passé, c’était un moyen de repartir de zéro, mais ce n’était pas l’idéal pour autant.

Maintenant que le sujet était lancé, Soledad ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’il en était de Doryan. Si elle n’avait jamais eu l’occasion de lui dévoiler qu’elle était une sorcière, désormais elle se demandait comment il aurait aimé l’apprendre. Enfin, s’il y avait une bonne manière d’apprendre ce genre de chose, parce que du point de vue de la mexicaine, elle avait du mal à imaginer que ce ne soit pas un choc. Quand Doryan vint la rejoindre et se plaça au-dessus d’elle, Soledad le regarda sans comprendre. En silence, elle le laissa faire, de nouveau il se rapprochait et de nouveau elle en était troublée. C’était vraiment ridicule. « Après avoir fait l’amour. » Ah, et maintenant elle rougissait. Par Merlin, il fallait vraiment qu’il la provoque. Elle cligna des paupières, un instant perdu par cette réponse pour laquelle elle avait soudainement oublié la question. « Techniquement, si on est que deux à savoir qu’on s’est embrassé et que ça a dégénéré, qu’on promet de rien dire, est ce que vraiment Mike perd son pari ? » Le changement de sujet était un peu déroutant, mais en même temps, Doryan était tellement proche d’elle, qu’il n’étonna pas Soledad. Elle haussa les sourcils à sa question, au lieu de respecter les termes du pari, il voulait tricher. Bravo c’était du beau. Même si c’était particulièrement agréable de savoir que le pompier avait envie de l’embrasser à ce point, même si son regard descendit une milliseconde sur les lèvres de Doryan, Soledad n’hésita pas. « Oui. » Elle, elle le saurait et ça se verrait sur son visage quand tout le monde ne manquerait pas de l’interroger à ce propos. Pas sûr que Doryan sache garder le secret face à ses collègues non plus d’ailleurs, ils pouvaient être très insistants quand ils le voulaient. Quand même, il pouvait bien se tenir une soirée pour faire gagner Mike. Ce n’était pas si un gros effort que ça de ne pas la toucher pendant quelques heures. Et de toute façon, ce n’était pas pour ça qu’ils étaient là et la mexicaine ne l’oubliait pas. « Un seul bisou alors ? » Elle secoua la tête et leva une main au niveau de son torse pour l’empêcher de combler davantage la distance entre eux, mais prit soin de ne surtout pas le toucher. Le moindre contact entre eux pouvait déraper à tout instant et Soledad ne le savait que trop bien. Si elle pouvait voir de l’envie dans les prunelles de Doryan, elle savait qu’elle ressentait la même chose. « Tu ne vas pas m’embrasser, Doryan. » Déclara-t-elle calmement avant d’utiliser sa main lever pour l’imiter et compter sur ses doigts. « Pas de baiser, pas de caresse, pas de sexe. C’étaient les termes de ce rencard, tu t’en souviens ? » Elle eut un sourire, un petit rappel ne faisait pas de mal. Elle aurait bien essayé de le lui dire en espagnol, pour voir si c’était plus clair dans une autre langue, mais elle savait bien l’effet qu’avait son accent sur lui et elle préférait rester sage.

Même si Soledad ne pouvait absolument pas prétendre qu’elle n’avait pas elle aussi envie d’oublier le pari de Mike, les menaces de Cassandra et les termes de leur rencard, elle tint bon et garda le silence jusqu’à ce que Doryan se soit fait une raison. « Souvent après avoir fait l’amour c’est le moment où on est juste l’un contre l’autre et on parle de plein de choses, sauf les dernières fois je te l’accorde. » Soledad garda le silence. Ah oui, les fois où il s’était soigneusement arrangé pour être attendu ailleurs et avoir une excuse toute faite afin de ne pas avoir à passer une minute de trop avec elle. « Je crois que c’est un des moments que je préfère parce qu’on est à moitié avachi le temps de se remettre de nos émotions. On ne bougerait pour rien au monde et je pense que ça aurait été pas mal. » La mexicaine contempla Doryan sans dire un mot. Décidemment, il faisait beaucoup référence aux moments qu’ils avaient passés dans les bras l’un de l’autre. Ca faisait plaisir à Soledad, parce qu’en réalité il ne parlait pas vraiment de sexe, mais bien d’intimité, de bien-être et de confidence. « Tu veux dire qu’un « surprise, tu viens de coucher avec une sorcière » ça t’aurait plu ? » Elle fit la moue, elle n’était franchement pas convaincue, s’il lui avait fait la même chose avec le Blood Circle, elle l’aurait vraiment mal vécu. C’était là une de leur différence. « C’est vrai que ce genre de moment, ça donne envie de se confier. » Admit-elle tout de même. Elle aussi, ça avait été parmi ses moments préférés avec lui, ceux où ils partageaient simplement leur temps ensemble. Ces instants un peu coupé du monde, hors du temps à être juste tous les deux. Elle le contempla, son regard accroché dans le sien. « J’ai eu envie de te le dire, tu sais, plus d’une fois. » Murmura-t-elle après un instant d’hésitation. Elle s’arrêta là, peu désireuse de revenir à tous ces débats stériles qu’ils avaient déjà eu sur ses intentions et ses décisions. L’important était là : Soledad n’avait jamais eu l’intention de garder son secret pour toujours et son silence n’avait jamais été motivé par un manque de confiance envers Doryan. « Evidemment, ça ne fonctionnerait qu’avec moi ce genre d’annonce. » Elle eut un bref sourire et lui lança un regard qui voulait dire Evidemment.

« Je me demande si ça serait pas plus simple que ça soit l’autre qui l’annonce ? L’attention est focalisée sur celui qui parle, ce qui met un peu moins de pressions à l’autre et comme ça, ça montre que l’autre est au courant, en paix avec la nouvelle et qu’on se soutient ? » Voyant qu’ils revenaient à un sujet plus sérieux, Soledad prit une profonde inspiration pour se laisser le temps de réfléchir. Leur remontée dans le temps semblait belle et bien oubliée tant ils parlaient du présent et de ce qui les attendait. Mais ce n’était pas plus mal, car ça voulait dire deux choses : ils étaient tous les deux conscients de l’importance de ces discussions, et il était clair vu leurs propos qu’ils n’hésitaient absolument plus à envisager un avenir ensemble. Ils parlaient au présents, ils faisaient des plans, ils réfléchissaient ensemble. Cette réalisation emplit le cœur de Soledad d’une joie sincère. « C’est une bonne idée. L’important c’est qu’on forme une équipe, qu’on soit là l’un pour l’autre et qu’on le montre. Ca aidera peut-être à dédramatiser la situation. » Réfléchit-elle à haute voix. Parler pour l’autre, ça pouvait être une bonne chose. Montrer qu’ils avaient déjà réfléchis, qu’ils ne se lançaient pas dans une histoire sans savoir où ils allaient et quelles difficultés ils allaient rencontrer. Et surtout, comme Doryan le soulignait, qu’ils se soutenaient, qu’ils s’acceptaient. Peut-être qu’ainsi, tout serait plus facile. Soledad ne pouvait que l’espérer. « Et toi, tu aurais voulu que je te le dise comment ? Est-ce que tu aurais préféré ne rien savoir ? » Une nouvelle inspiration accueilli ces questionnements. Ah, les interrogations à dix milles gallions. Au fond, la seconde question était simple, Soledad avait déjà la réponse sans même avoir besoin d’y réfléchir. « Je préfère savoir. » Affirma-t-elle. Même si ça faisait peur, même si ça faisait mal. Même si ça lui donnait envie de fuir et la faisait craindre pour sa vie. Parce qu’elle ne pouvait pas s’imaginer vivre dans le noir ainsi, ou tout découvrir des années plus tard et voir une vie à deux soigneusement créée exploser. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle avait toujours eu l’intention de parler à Doryan avant d’avancer dans leur relation. Elle ne pouvait s’imaginer découvrir qu’elle s’était engagée auprès d’un inconnu. Le reste par contre, ça demandait plus de réflexion et ce fut avec un peu plus d’hésitation qu’elle répondit. « Peut-être après un ou deux rendez-vous. Et peut-être dans un endroit public, mais pas trop ? Comme un parc pendant une promenade de Belle, là où on n’est pas seuls mais où on peut quand même discuter tranquillement. Ca m’aurait fait peur, peu importe le moment, peu importe la manière… Mais en te connaissant déjà un peu, j’aurais su que je ne risquais rien et ça aurait été plus facile de pouvoir discuter. » Du moins c’était ce qu’elle imaginait maintenant. Personne ne pouvait dire comment elle aurait vraiment réagi face à une telle situation. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle n’aurait pu s’empêcher d’avoir peur, étant donné son passif avec le Blood Circle, ce qu’il représentait et tout ce qu’il lui avait fait subir, mais apprendre ça en sachant déjà que Doryan était une bonne personne n’aurait pu que l’aider.

Soledad laissa filer quelques secondes en silence. Elle réalisait qu’elle était bien là, avec Doryan, qu’elle était contente qu’ils prennent la peine de faire ça. De se retrouver, de discuter et de mettre à plat tous ces sujets délicats. Ce n’était pas toujours simple de trouver des réponses et d’entendre le point de vue de l’autre, mais c’était nécessaire et elle était contente qu’ils fassent l’effort d’en passer par là. C’était ainsi que la confiance se reconstruisait et plus les minutes passaient, plus elle avait le sentiment qu’ils y arrivaient. Toujours dans l’idée de poser ces bases saines dont ils avaient besoin, elle avait une nouvelle question. « Tu avais l’intention de me le dire ? » Souffla-t-elle doucement. Elle n’avait jamais caché qu’elle avait toujours eu l’intention de parler de sa nature de sorcière à Doryan, même si elle reconnaissait qu’elle n’aurait jamais dû attendre autant et que son silence avait fini par causer leur rupture. Mais lui, il ne lui avait pas parlé non plus. « Sur l’oreiller, ou après deux-trois verres, ou en plein milieu d’une promenade avec Belle… Tu aurais choisi quoi ? » Reprit-elle avec un sourire accroché au coin des lèvres. Ou dans toute autre situation rocambolesque que pourrait trouver Doryan. Elle ne doutait pas qu’il ne manquerait pas d’imagination. Mais peu importe la manière, elle était réellement curieuse de voir comment il avait envisagé les choses. Tout comme elle s’interrogeait sur ce qu’il faisait encore en cet instant. « Et tu as l’intention de rester comme ça ? Ou tu comptes ne pas bouger jusqu’à ce que tu aies des crampes ? » Demanda-t-elle, un éclat amusé dans les prunelles et un grand sourire aux lèvres. C’était lui qui voyait.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Mer 10 Avr - 22:21
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
Sol
Ainsi, la famille de Soledad connaissait son existence et savait que le copain de cette dernière était génial. Avec ce genre d'information, la rencontre ne pouvait que bien se passer, Doryan étant carrément à la hauteur du qualificatif employé. Enfin, il y avait néanmoins un petit hic, rien d'infranchissable mais qui avait de fortes chances de ne pas être le meilleur moment de sa vie, il était du Blood Circle. Si ça n'avait rien d'exceptionnel en ce moment, pour la famille magique de Soledad, ça ne serait pas vraiment l'information qu'ils préféreraient, qu'ils se rassurent tous, ça n'était pas non plus le qualificatif préféré de Doryan et il ne passait pas son temps à parler du Blood Circle, de leurs actions et de leurs convictions. S'il ne serait pas immolé sur la place publique, il y aurait sûrement quelques petites menaces, rien qui empêche Doryan de dormir, des menaces ça ne serait pas la première fois qu'il en recevrait, tant qu'elles n'étaient pas mises à exécution, tout allait bien. S'il voulait dire la vérité, ça n'était pas que pour lui, il ne voulait pas que les Velasquez l'apprennent un jour et que toute la famille se brouille parce qu'il était là. Alors oui, comme Soledad disait, eux deux ça irait mais c'était une bien triste nouvelle. Il fallait que cette information passe, que Soledad n'ait pas à pâtir des choix de Doryan. Il la regarda, il ne la laisserait pas tomber, il l'aiderait à trouver une solution. De toute façon, la priorité, ça n'était absolument pas de balancer dès le départ qu'il était du Blood Circle. Il haussa les sourcils à la réponse de la demoiselle, oui alors l'entente entre eux, il ne s'inquiétait pas outre mesure. Par contre, oui il fallait voir comment ça se passait avec eux même si, le fait qu'il soit génial aiderait pas mal.

Il balaya les inquiétudes de Soledad quant à la façon dont les parents de Doryan allaient la voir. Il n'avait jamais émis aucun jugement négatif à l'égard de Soledad, il n'y avait aucune raison que ça se passe mal. Ils l'appréciaient, ça allait même un peu plus loin que juste le fait d'apprécier quelqu'un, ils avaient l'espoir que ça dure, l'espoir qu'avec elle, il y ait un mariage - jamais de la vie - et des enfants. Donc oui, tout irait pour le mieux. D'ailleurs parfaitement dans son rôle de belle fille parfaite, Soledad les défendait lorsqu'il disait qu'ils étaient chiants. Eh bien très bien, qu'elle se débrouille avec leurs questions gênantes, lui se ferait la malle direction cuisine... Le plan fut excellent jusqu'à ce qu'elle ouvre la bouche, bien que l'éclat brillant dans son regard démontre dès le départ que c'était fichu. Doryan fit la moue, merde, elle avait raison, le risque était immense, elle pourrait l'incriminer et après c'est lui qui allait devoir s'en sortir avec toutes les âneries qu'elle n'aurait pas manqué de dire. « Tu as raison, vaut mieux que je reste avec toi et que je cherche un moyen de te déconcentrer. » Le regard de Doryan s'éclaira d'intérêt « J'ai plein d'idées. » Des idées qui auraient toutes pour résultat de la faire rougir mais aussi de lui donner du plaisir, il n'était pas que chiant après tout.

Si pour les parents c'était réglé, il était grand temps de parler de la fratrie. Lyam n'était pas un vraiment un problème, il serait vraiment risible qu'il ouvre sa bouche pour Soledad quand il avait tout envoyé valser pour Kayla. Non, la véritable interrogation concernait Charly, ce que Soledad avait bien compris. Si les réticences étaient là, que le mot sorcier était synonyme de craintes pour chacun des Rosebury, Charly était celle qui en avait le plus souffert, sa famille ayant été décimée par des sorciers sans véritable raison. Doryan avait beau aimer sa sœur et penser qu'une vie sans sa présence à ses côtés n'aurait pas le même sens. Il n'empêchait le fait que pour qu'ils puissent se rencontrer il avait fallu des morts que personne ne remplacerait jamais ses parents. En prime son meilleur pote était décédé à cause des sorciers lui aussi. Avec ce bagage en main, pas facile de percevoir Soledad, une fois son secret de sorcier éventé, de la façon la plus positive du monde. Pour autant, Doryan n'était pas inquiet faut dire que de base c'est pas non plus la personne qui s'inquiète le plus Charly ça n'était pas une inconnue, elle le connaissait bien assez - parfois à ses dépens - pour savoir qu'il tenait à Soledad sans être suicidaire pour autant. Certes, il avait été catégorique quand ça n'allait pas, il ne ferait rien qui puisse nuire à son ex copine, mais il n'avait pas non plus cherché à renouer avec elle, étant plus motivé à l'idée de l'éviter comme la peste pour être honnête. Charly avait été la première informée lorsqu'il avait revu Soledad, lorsqu'ils avaient recommencé à coucher ensemble. Non, vraiment, il n'avait aucun doute sur le fait que sa sœur se fiait à son avis à lui et que tout se tasserait après quelques rencontres. Il lança un regard entendu à une Soledad qui voulait récupérer son titre de belle-sœur merveilleuse. « C'est une façon de me dire que tu veux qu'on fasse des soirées avec elle ? Alors ça pas de problème, compte sur moi! » Il ne fallait pas lui dire deux fois, les soirées il kiffait, les organiser aussi et les passer avec Charly et Soledad c'était un véritable plaisir... même si elles se liguaient un peu trop contre lui. Pour peu que Cassandra soit avec elles, ça serait une catastrophe mais ça devrait rassurer quelque peu Soledad et n'était-ce pas là le principal, ça et le fait de finir la soirée en elle... bien entendu, n’oublions pas les priorités dans la  vie.

Les gens au courant de l'allégeance de Doryan au Blood Circle tenaient sur les doigts d'une main et s'il n'avait rien à dire sur les choix de Soledad de parler ou non, il fit bien évidemment des commentaires. Bien sûr qu'il valait mieux prévenir l'employée des risques qu'elle prenait en venant travailler... jamais bosser avec Soledad n'avait dû être aussi dangereux. Il eut un petit rire en entendant cette histoire de crise cardiaque, c'est fou parce qu'il n'avait pas la sensation que ça ressemblait beaucoup à la mistinguette qu'il l'appelle jamais comme ça en face, elle va le regarder de travers mdr il était plutôt persuadé qu'elle avait repéré les objets les plus lourds pour les balancer sur les gens qui franchiraient le rideau magique, pas sûr que ça soit elle la plus à plaindre. De ce qu'il comprenait entre les lignes, c'est que Soledad n'était pas la seule sorcière qu'il connaissait. Décidément ils savaient se fondre dans la masse les sorciers, heureusement qu'il s'était trompé sur les intentions de Soledad il y a de cela quelques mois, sinon il aurait été dans une merde immense.

Tous les sorciers de l'entourage de Soledad ne se valaient pas. Enfin, ils ne réagissaient pas de la même façon. Il était surpris d'apprendre que Théo savait qu'il était du Blood Circle, si ça n'était pas impossible, Doryan trouvait ça sympa de l'avoir laissé en vie par amitié envers Soledad. Il n'avait pas du beaucoup apprécier que Soledad ne l'écoute pas mais pour l'occasion, même si elle avait dû le regretter, il était plutôt satisfait qu'elle ait choisi de lui faire confiance à lui. Son incroyable naïveté le frappa lorsqu'il comprit que ça n'était pas du tout ce qu'il s'était passé, il se rembrunit, le voilà le problème avec les sorciers, leurs préjugés à la con, leur volonté de faire bande à part, si, lorsqu'ils en avaient eu l'occasion ils avaient accepté de tout partager, il n'y aurait pas de guerre, à la rigueur des marginaux des deux côtés, mais les conséquences seraient anecdotiques. Il eut la sagesse de ne pas répondre à Soledad, c'était une conversation stérile et elle savait déjà ce qu'il en pensait, par contre, il voulait bien discuter avec Théo, lui montrer qu'il se trompait sur ses intentions et qu'en réalité Soledad n'avait jamais été en danger. Elle refusa, il hocha la tête sans oser demander les réactions de qui elle craignait, pas certain d'apprécier la réponse.

Pour se faire accepter l'un dans la vie de l'autre, il fallait l'annoncer et toute la question était de savoir comment et quand faire l'annonce pour que ça se passe bien. Déjà la garantie que ça se passe bien n'était pas certaine, surtout en ce moment où chacun était bien tendu par les actualités. Vu la bombe lancée, Doryan n'était pas convaincu qu'un seul verre suffise. Il fallait aussi se méfier des gens ayant l'alcool mauvais, il en rencontrait trop régulièrement entre les soirées avec des inconnus ou lorsqu'il fallait ramasser des gens éméchés en intervention. Il acquiesça aux propos de Soledad, il est vrai que ce serait quand même con de se stresser, de tout dire si derrière les gens ne se souvenaient de rien. Pour sa part, Doryan n'avait pas de problème de mémoire, il se souvenait de tout, des conversations mais surtout, en cet instant de son attirance pour Soledad. Elle lui demandait quand était le bon moment pour apprendre ce genre de choses, il avait la réponse parfaite, après avoir fait l’amour. Et faire l’amour c’est exactement ce qu’il voulait faire en cet instant, s’amusant de la réaction physique de Soledad à cette phrase, non mais ils étaient que tous les deux, faire l’amour ça n’était pas gênants comme propos, en plus personne ne saurait, il suffirait qu’ils tiennent leur langue… enfin quoi que pas forcément, disons qu’elles seraient occupées à autres choses durant les prochaines minutes si elle voulait bien. Mais non, madame voulait se la jouer réglo, il la regardait n’ayant pas du tout envie de laisser tomber son idée, à la rigueur, ils pouvaient commencer par un baiser, un baiser qui dégénèrerait forcément parce qu’il n’aurait pas l’intention d’arrêter en si bon chemin. Elle l’arrêta, enfin, arrêter est un bien grand mot, elle lui fit signe de ne pas faire un mouvement de plus pour se rapprocher d’elle. Sérieusement ? Elle n’était pas en train de lui dire qu’elle avait pas envie quand même ? Sa phrase sonnait comme un défi, il marmonna, lorgnant très clairement sur son rouge à lèvres « Je vais pas faire que ça, t’as raison. » Il poussa un soupir en entendant les paroles suivantes, oh mais pourquoi il avait dit ça « On peut pas  dire qu’il y a prescription ? Quelle idée de merde j’ai eu, comme si je n’allais pas avoir envie de coucher avec toi … N’importe quoi. » Etant donné qu’elle n’était pas partante, qu’une part de lui savait que c’était ce qu’il fallait faire, Doryan ne chercha pas à forcer le barrage de sa main et reprit avec sérieux.

Les moments qui suivaient celui où ils faisaient l’amour ensemble, c’était un moment un peu à part, ils étaient tranquilles, ils discutaient sans avoir envie de bouger parce qu’ils étaient biens… bon il y avait bien quelques exceptions où il était obligé de bouger, son téléphone qui sonnait pour indiquer qu’il devait se rendre à la caserne oh purée j’imagine les fois où il sonne pendant qu’ils sont en train de faire l’amour, ça doit être si dur ou encore ceux où Belle trouvait que c’était vraiment le moment où elle avait besoin de faire ses besoins. Mais sinon, c’était des moments propices à la discussion et il trouvait que l’apprendre à ce moment-là, c’était pas mal. Bon, Soledad était décidément très mauvaise pour annoncer qu’elle était une sorcière, ah non mais il comprenait mieux pourquoi elle l’avait laissé fouiller dans ses papiers sans l’arrêter, elle s’y prenait comme un manche. « Non, dis comme ça, c’est sûr que non. Mais tu pouvais commencer par une conversation sur les sorciers, tu penses quoi de la magie et au milieu de la discussion dire j’en suis une ? » Au moins, elle admettait que ça donnait envie de se confier ce genre de moment, ah bah il était pas totalement à côté de ses pompes, en voilà une bonne nouvelle. Elle le regarda étrangement, quoi, il avait de la sauce sur la barbe ? Il ne pouvait pas trop passer un doigt pour vérifier, sinon il lui tombait dessus. ça n’était pas ça du tout et son cœur se serra douloureusement, il n’avait pas réussi à lui donner assez confiance pour qu’elle puisse se confier à lui. Il murmura en retour « Je sais. » Ils ne pouvaient revenir en arrière, c’était maintenant qu’ils devaient réussir à se faire confiance mais ils étaient sur la bonne voie. Bon par contre, compte tenu du fait que les confidences sur l’oreiller ça n’était pas la spécialité de Soledad et aussi qu’il n’y avait pas vraiment de raisons qu’elle fasse l’amour avec d’autres personnes avant de leur dire qu’elle était une sorcière, enfin Doryan l’espérait, il préféra préciser que cette méthode ne fonctionnerait qu’avec lui.

Bien décidé à ce que tout se passe bien pour eux avec les gens à qui ils décideraient d’en parler, Doryan proposa le fait qu’ils parlent l’un pour l’autre afin de rendre les choses plus simples. Le fait qu’elle parle d’équipe lui fit plaisir, le terme étant bien choisi. Avec un peu de chance, effectivement ça dédramatiserait la situation « On peut commencer par mes parents, je n’ai aucun doute sur le fait que ça se passe bien. » alors rien était garanti, bien sûr, il y a toujours une part d’inconnu mais il était confiant ça irait bien. S’ils avaient évoqué la façon dont Doryan aurait voulu l’apprendre, qu’en était il pour Soledad, est ce qu’elle aurait voulu savoir déjà. La réponse fut extrêmement rapide à obtenir, oui.  Pour le reste, il la regarda étonné, dans un endroit public ? « Pour être certaine que je ne te le disais pas pour te faire du mal ensuite ? » S’il comprenait l’idée, ça ne lui serait jamais venu en tête et il aurait probablement empiré les choses en faisant différemment. Au moins, ce qu’il pouvait se dire c’est que peu importe la façon dont ce serait passé les choses, elle aurait eu la trouille et si après huit mois de relation, elle avait eu la trouille de sa vie, c’est pas après deux rendez-vous que les choses auraient été plus faciles. Ah, c’était quand même compliqué cette histoire. A la question de Soledad, il hésita quelques secondes avant de dire « Pas vraiment, pas en discussion en tout cas, que tu le saches n’était pas un problème mais ça ne me paraissait pas être l’information de l’année. Je crois que je suis pas assez en phase avec le Blood Circle pour pouvoir dire à quelqu’un, au fait je suis du Blood Circle. Je ne le cache pas forcément, on me pose la question, je dirais oui ou je peux dire j’étais dans les locaux du Blood Circle hier, c’était instructif mais certainement pas l’annoncer comme j’annoncerai que je suis pompier. Ça impacte moins ma vie. » Ou plutôt, il était bien plus fier d’être pompier. Mais s’il avait dû lui dire, qu’est ce qu’il aurait choisi « Une balade avec Belle possible mais genre en rentrant de soirées pour qu’il n’y ait personne dans les rues, au cas où ça se passait pas bien, que personne ne soit témoin. » Son ego n’aurait pas vraiment supporté que tout le monde se tourne vers lui en voyant Soledad partir.

Il n’eut pas le temps de s’imaginer la scène, qui aurait été merdique à coup sûr puisqu’elle se paya, une fois de plus, sa tronche. Est-ce qu’il avait l’intention de bouger ou est ce qu’il comptait attendre les crampes « Les crampes ça peut être une idée de folie, je te tombe dessus, malencontreusement, mes lèvres heurtent les tiennes et c’est parti pour faire l’amour. » Son regard dans celui de Soledad, son corps se rapprocha un peu plus du sien, centimètre par centimètre « Tu veux du dessert Soledad ? » Il laissa quelques secondes passer, attendant de voir si elle rougissait ou non avant de s’écarter… Oh bon sang, il avait des fourmis dans les mains c’était malin. « Non parce que j’ai pris du moelleux au chocolat et comme je suis génial et que je pense à tout, on peut le faire chauffer un peu pour qu’il soit meilleur après un tour au micro-onde, ça te dit ? » Il fit une petite pause en allant fouiner dans le sac pour récupérer les petits moelleux, puis toujours un peu provocateur sur les bords, il rajouta « à défaut qu’on soit le dessert l’un de l’autre, on peut toujours manger du chocolat. Bon je t’aurais bien fait plaisir et j’aurais bien pris de la glace à la fraise mais j’ai pas de glacière donc faudra se contenter d’un gâteau. » Quel dommage, c’est sûr que connaissant Soledad, elle serait fortement déçue de ne pas avoir de glace à la fraise.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 15 Avr - 14:39




L'avenir s'est éclairé,
je devine où je vais
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Parler à leurs familles de leurs situations respectives allait être deux expériences différentes. Pour les Velasquez, ça ne pouvait certainement étonner personne. Ils étaient tous des sorciers et Doryan faisait partie d'une organisation spécialement créée pour éliminer les sorciers et la magie. A partir de là, Soledad avait du mal à voir comment sa famille pourrait accueillir la nouvelle avec joie. Certes, Doryan n'était pas un monstre et elle comptait bien le leur faire comprendre, mais justement, il allait falloir le leur expliquer, le leur montrer, le leur prouver. La mexicaine savait que sa famille serait essentiellement dans la peur et l'incompréhension, et c'était ce qu'elle allait devoir s'appliquer à déconstruire. Mais elle le ferait, avec Doryan à ses côtés, elle le ferait sans hésiter. Avec les Rosebury, Doryan avait l'air de penser que la situation serait toute autre, qu'ils ne verraient pas plus de problème que ça au fait qu'elle soit une sorcière. Une idée qui laissait quand même Soledad un peu perplexe, ils avaient trois enfants membres du Blood Circle mais ils ne verraient pas d'inconvénient à ce qu'elle soit pile ce que leurs enfants combattaient ? C'était tout de même un peu étrange mais si le moldu était sûr que ses parents ne la prendraient pas pour un monstre alors Soledad le croyait. C'était ça, faire confiance, et c'était justement pour ça qu'ils étaient là. Au fond, ça restait une bonne nouvelle, la mexicaine n'avait pas envie de cacher éternellement sa nature aux Rosebury, surtout si ça relation avec Doryan devait durer -ce qu'elle espérait bien- mais elle craignait de voir leur relation partie d'un si bon pied se dégrader irrémédiablement. Ainsi les propos du pompier la rassuraient, si tout se passait comme il l'avançait alors tout irait bien et sa relation avec les parents Rosebury pourrait même se poursuivre sur le chemin qui avait été entamé.

Ce qui voulait dire que dès qu’ils retrouveraient les Rosebury, Doryan allait également retrouver ses habitudes. C’est-à-dire tenter de la faire rougir par tous les moyens, l’enquiquiner devant ses parents et créer une situation particulièrement gênante et ensuite l’abandonner sans la moindre honte pour qu’elle se dépatouille seule. Rien de bien nouveau quoi. Ce que Doryan avait l’air d’avoir oublié, c’était que laisser Soledad seule avec ses parents pourrait aussi se révéler dangereux pour lui. Lors de leur première rencontre, la brune avait été gênée, mais à force de côtoyer les Rosebury, elle allait prendre confiance et Doryan finirait par s’en mordre les doigts. S’il l’abandonnait à son sort, elle en profiterait, qu’il n’en doute pas, et c’était prendre un gros risque. A la moue qu’il afficha, Soledad comprit qu’il pesait ses options. « Tu as raison, vaut mieux que je reste avec toi et que je cherche un moyen de te déconcentrer. » Voilà, encore une manie entre eux. Autant dire que celle-ci, Soledad s’en serait bien passée, au moins devant les parents de Doryan. Il allait vraiment falloir qu’elle s’y fasse. « Tu pourrais aussi te contenter d’être sage, tu sais ? » Tenta-t-elle-même si elle savait que c’était parfaitement inutile. Doryan, sage, ce ne serait pas possible. Même devant ses parents il était capable de sortir bien des bêtises et de la faire rougir. Elle savait déjà ce qu’il allait lui répondre. « J'ai plein d'idées. » Quelque chose comme ça. Ce qui ne manqua pas de faire lever les yeux au ciel à Soledad. « Ca je n’en doute pas. » A son plus grand malheur. Même si une partie d’elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça amusant. Ce qu’elle ne dirait pas à Doryan sous peine de ne plus jamais être tranquille. Celle avec qui les choses risqueraient d’être plus délicates, c’était Charly. Soledad doutait qu’elle apprécie beaucoup de savoir que son frère la fréquentait de nouveau maintenant qu’il savait qu’elle était une sorcière mais elle espérait bien pouvoir lui montrer que personne n’avait rien à craindre avec elle. « C'est une façon de me dire que tu veux qu'on fasse des soirées avec elle ? Alors ça pas de problème, compte sur moi ! » Soledad sourit face à l’enthousiasme communicatif de Doryan. Revoir Charly en premier dans un endroit public, dans une atmosphère détendue, c’était certainement la chose à faire. La voyante n’était pas assez naïve pour croire que tout se passerait à merveille dès la première seconde, mais l’important était que personne ne se sente menacé pour pouvoir ouvrir une discussion, ou au moins tenter le coup. « Pourquoi pas, j’aimais bien les soirées avec Charly. » Souffla-t-elle avec prudence. En fait, elle avait toujours bien aimé Charly et elles s’étaient bien entendues, elle espérait que cette relation passée pourrait revivre dans un futur pas trop lointain.

Parce que c’était ça qu’ils étaient en train de reconstruire, Doryan et elle, un futur ensemble. Toutes ces questions qu’ils se posaient, ces sujets sensibles qu’ils abordaient, ces réponses parfois difficiles à produire et à entendre qu’ils se donnaient, c’était à ça que ça servait. Au fond, la question qu’ils se posaient c’était est-ce qu’un avenir était possible entre eux ? Est-ce que ce serait viable, est-ce qu’ils pourraient en être heureux ensemble ? Il y avait encore beaucoup d’inconnues à toutes ces équations, des choses auxquelles ils ne pensaient pas maintenant et qui leur tomberaient dessus sans qu’ils ne s’y attendent, les forçant à se poser de nouvelles questions et à trouver de nouvelles réponses, de nouveaux accords. Des choses qu’ils pouvaient anticiper et sur lesquelles ils pouvaient s’accorder dès maintenant, des choses qu’ils imaginaient et qui n’arriveraient jamais. C’était ça construire un futur ensemble : un jeu de question réponse pas toujours simple, mais absolument nécessaire. Ils jouaient le jeu, tous les deux, chacun son tour, et si ce n’était pas toujours un jeu très confortable, Soledad savait qu’il était important pour construire les bases de leur relation. Parce que ça aussi elle s’en rendait compte, s’ils avaient commencé ce rencard avec l’idée de voir si une relation était possible entre eux, maintenant elle avait la réponse à cette question. Elle n’en doutait pas un instant. Elle en avait envie, elle voulait retrouver leur relation, en construire une meilleure, même. Et vu les réponses qu’ils se donnaient et leur manière de tourner leurs phrases, elle avait le sentiment que Doryan était sur la même longueur d’onde qu’elle. S’ils avaient encore plein de questions à se poser, sur eux deux ce n’était plus nécessaire de s’interroger. Soledad avait le sentiment que l’avenir s’étendait devant eux et tout c’était fait de manière si naturelle qu’elle en était particulièrement heureuse. Il n’y avait plus vraiment de doute à avoir et chaque fois que ses prunelles croisaient celles de Doryan, elle sentait son cœur battre un peu plus forte et tout son être s’emplir de cet espoir retrouvé. Ils étaient sur la bonne voie, et ils s’y engageaient ensemble.

Il leur restait tout de même quelques points à éclaircir ensemble. Comme celui de la manière d’annoncer ce genre de chose. Même si Soledad plaisantait à ce sujet, lâcher au beau milieu d’un repas qu’elle était une sorcière ou qu’il faisait partie du Blood Circle, ce n’était pas forcément l’idéal. Les réactions pouvaient être multiples, et pas toujours positives, même si elle espérait bien l’inverse. Tout ça poussa Soledad à s’interroger sur la manière dont Doryan aurait aimé apprendre qu’elle était une sorcière, sur ce qu’elle aurait pu faire ou dire pour qu’il prenne bien la nouvelle. Bon, apparemment il avait besoin d’être terriblement proche d’elle pour lui répondre, comme si c’était le moment de jouer avec la tentation alors qu’ils ne pouvaient pas se toucher. Rectification, il avait besoin d’être proche d’elle pour la provoquer en affirmant qu’il aurait aimé l’apprendre après qu’ils aient fait l’amour. Soledad aurait dû s’y attendre, mais elle s’empourpra tout de même. Le pompier poussa un peu plus loin la provocation en tentant de la convaincre de craquer, soi-disant que Mike et les autres n’avaient pas besoin de l’apprendre. Mais ce n’était pas une option pour la mexicaine, elle n’avait pas envie de mentir à tout le monde et elle n’était même pas sûre d’y parvenir. Elle répéta donc pour la énième fois de la soirée que Doryan n’allait pas l’embrasser. De toute façon, elle n’avait pas l’intention de l’y encourager, et encore moins de le laisser faire, ce serait beaucoup trop risqué. Elle n’imaginait pas un seul instant qu’ils puissent s’embrasser sans que ça ne dérape, alors autant rester sage. Rien que quand il la regardait ainsi ce n’était pas prudent. « Je vais pas faire que ça, t’as raison. » Soledad s’interdit de rougir à ces propos et à tout ce que ça promettait, mais ne fut pas sûre de parfaitement réussir. Son cœur battait un peu trop vite dans sa poitrine à son goût mais elle s’efforça de ne rien laisser paraitre. « Tu ne vas rien faire du tout. » Souffla-t-elle en s’appliquant à regarder Doryan dans les yeux pour ne surtout pas que son regard tombe sur ses lèvres. Il l’attirait et elle avait certainement tout autant envie que lui de craquer, mais elle voulait également suivre les terme de leur rencard, même s’il ne lui facilitait clairement pas la tâche. « On peut pas dire qu’il y a prescription ? Quelle idée de merde j’ai eu, comme si je n’allais pas avoir envie de coucher avec toi… N’importe quoi. » Un léger rire s’échappa des lèvres de la mexicaine. Au moins, elle n’avait pas à avoir le moindre doute sur l’attirance que Doryan ressentait pour elle, même s’il avait toujours été très clair avec elle sur ce sujet. Ca faisait toujours plaisir de le savoir. Mais ça ne changeait rien à sa résolution. « C’était il n’y a même pas deux semaines, il n’y a pas prescription pour moins de deux semaines. » Lança-t-elle, amusée par ses propos avant d’ajouter pour conclure « Il fallait y réfléchir avant. »

Au milieu de toutes ces provocations et bêtises en tout genre, Soledad faisait de son mieux pour résister, tant et si bien sur Doryan dû bien la suivre sur cette voie. Il avait tout de même été sérieux en avançant qu’elle aurait pu lui parler de sa nature de sorcière après qu’ils aient fait l’amour et c’était une idée qui laissait la mexicaine particulièrement perplexe. Une telle révélation, juste après un moment si intime, ça lui aurait profondément déplu et aurait certainement éveillé en elle un profond sentiment de trahison et de manipulation, mais il était clair que Doryan ne voyait pas les choses de la même façon. Bon, son exemple, ne sembla pas vraiment lui plaire non plus, mais ce n’était pas comme si ça avait été dans les plans de Soledad de vraiment lui annoncer comme ça. « Non, dis comme ça, c’est sûr que non. Mais tu pouvais commencer par une conversation sur les sorciers, tu penses quoi de la magie et au milieu de la discussion dire j’en suis une ? » Soledad le contempla en silence, songeuse. Ce qu’il lui disait lui semblait logique comme manière de faire, amener le sujet petit à petit, ne pas tout annoncer d’un coup, ça faisait sens et une partie d’elle se laissait convaincre. L’autre, en revanche, ne pouvait oublier ce qu’elle savait aujourd’hui à propos de Doryan, des sorciers et de la magie. Parler graduellement du monde magique, d’accord, mais quand il lui aurait répondu qu’il souhaitait priver les sorciers de leur magie, elle aurait eu l’air bien maline. Comme si elle aurait pu lui avouer quoi que ce soit après ça. « Je prends note pour la prochaine fois. » Souffla-t-elle en repoussant toutes ces pensées loin dans son esprit. Ce n’était pas le moment de songer à tout ce qui aurait pu mal se passer si elle avait véritablement eu l’occasion d’annoncer sa nature à Doryan. Il était trop tard pour ça, le moment avait filé, même si Soledad continuait de le regretter. Car elle avait toujours été sincère lorsqu’elle disait à Doryan qu’elle avait eu l’intention de lui dire, elle en avait eu envie et plus d’une fois. « Je sais. » Soledad le contempla un instant en silence, consciente que malgré tout, c’était également là qu’avait été le nœud du problème. Si elle avait eu envie de parler au moldu, elle n’en avait pas trouvé la force. Désormais, elle voulait que les choses soient différentes mais si elle était motivée à faire les choses bien, c’était aussi rassurant de savoir qu’elle ne serait pas seule dans tout ça. Doryan la soutiendrait, ils formeraient une équipe et c’était le plus important. « On peut commencer par mes parents, je n’ai aucun doute sur le fait que ça se passe bien. » Soledad prit une inspiration tout en hochant la tête. L’assurance de Doryan était rassurante, le fait de déjà connaître les Rosebury aussi. Eux également, ils la connaissaient, peut-être que ça pourrait peser dans la balance en sa faveur. « D’accord. » Acquiesça-t-elle. « Avec un peu de chance ce ne sera pas trop un cadeau de Noël pourri pour eux. » Ajouta-t-elle dans un sourire pour camoufler la nervosité que cette perspective faisait naitre en elle.

Quand Doryan l’interrogea sur la manière dont elle aurait aimé apprendre qu’il était membre du Blood Circle, Soledad prit le temps de la réflexion. Est-ce qu’elle aurait aimé savoir, c’était facile à répondre. Oui, elle aurait aimé savoir, elle avait besoin de savoir ce genre de chose car elle n’imaginait pas comment une telle nouvelle ne pouvait pas faire l’effet d’une bombe dans une relation. Surtout après des mois, des années, de relation. La manière en revanche, elle était moins sûre d’elle et proposa une esquisse un peu globale mais qui lui semblait correspondre à la manière de faire. De tout façon, elle l’avouait, elle aurait certainement eu peur dans tous les cas, l’important étant qu’elle se sente assez rassurée et assez en sécurité pour rester et essayer de comprendre. « Pour être certaine que je ne te le disais pas pour te faire du mal ensuite ? » Ah, non seulement sa proposition avait l’air d’étonner Doryan, mais elle lui posait aussi question. La mexicaine fit la moue, pas vraiment convaincue par cette façon de voir les choses. Il partait tout de suite dans le négatif alors que ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire, du moins ça manquait de nuance. « Plutôt pour que la situation soit plus rassurante. A l’extérieur ça permet de partir facilement si les choses ne se passent pas bien. Avec un peu de monde autour on se sent un peu plus en sécurité. Ce n’est pas grand-chose, et ça ne garantis rien, mais ça aide un peu. » Expliqua-t-elle. Elle chercha le regard du moldu pour voir s’il suivait son raisonnement et s’il n’avait pas l’impression qu’elle le voyait de manière négative. Avec tout ça, Soledad ne pouvait s’empêcher de s’interroger. Elle avait toujours voulu dire à Doryan qu’elle était une sorcière, mais avait-il eu la même intention avec son appartenance au Blood Circle ? La mexicaine avait besoin de savoir si les tourments qu’elle avait connu pendant tout ce temps, il avait connu les mêmes. S’il s’était posé les mêmes questions, avait eu les mêmes doutes. A l’hésitation du pompier, elle comprit qu’elle aurait mieux fait de se taire. Il n’avait pas eu l’intention de lui en parler, et si Soledad se contenta de hocher lentement la tête en entendant ses premiers mots, elle ne pu s’empêcher d’être déçue. Ce n’était pas l’information de l’année pour lui, mais pour elle c’était particulièrement différent et si à l’époque il n’aurait pu le deviner, ça lui laissait tout de même un goût amer en bouche. Elle s’était tant pris la tête avec son propre secret que comprendre qu’elle avait été la seule dans ce cas n’était pas très agréable. Au moins, il avançait qu’il n’était pas en phase avec le Blood Circle, c’était déjà ça. « Je suis contente que ton métier impacte plus ta vie. » Se contenta-t-elle de répondre, ne sachant pas trop quoi dire d’autre à ses explications. Pour ça aussi de toute manière il était trop tard alors autant ne pas trop s’appesantir dessus. Même si ce n’était plus vraiment la peine, la mexicaine lui demanda aussi comment il aurait choisi de lui en parler. « Une balade avec Belle possible mais genre en rentrant de soirées pour qu’il n’y ait personne dans les rues, au cas où ça se passait pas bien, que personne ne soit témoin. » Au moins ils avaient la balade en commun. Pour le côté rassurant, Soledad n’était pas convaincue par le contexte d’une rue déserte en pleine nuit, mais ça c’était parce que Doryan était un homme et qu’il y avait certaines expériences qu’il n’avait jamais vécu. Malgré tout, la brune s’appliqua à prendre les choses à la légère. « Que personne ne soit témoin que je te quitte ou que tu essayes de m’éliminer si ça ne se passe pas bien ? » Demanda-t-elle donc un léger sourire aux lèvres et un haussement d’épaules, comme si le fait qu’il puisse tenter de la tuer n’était pas vraiment un problème.

Pour le moment, c’était surtout ce que Doryan avait l’intention de faire là, qui l’intéressait. A rester ainsi au-dessus d’elle, il n’allait pas tarder à avoir des crampes, pompier entrainé ou pas. Oui oui, elle savait bien qu’il était musclé, mais il devait toujours un moment où les muscles protestaient et elle préférait. « Les crampes ça peut être une idée de folie, je te tombe dessus, malencontreusement, mes lèvres heurtent les tiennes et c’est parti pour faire l’amour. » Soledad roula des yeux. C’était bien ce qu’elle disait, Doryan était intenable. Elle lui avait signifié pour, au moins, la deuxième fois qu’il ne l’embrasserait pas, et elle avait même été jusqu’à lui rappeler qu’ils ne coucheraient pas ensemble pendant ce rencard, mais il fallait quand même qu’il essaye de trouver de quoi tricher. Puisque ce rappel-là, il y avait déjà eu le droit, autant partir sur un autre terrain. « Tu me tombes dessus et je finis avec une bosse ou un cocard et crois-moi, ce sera parti pour rien du tout. » Elle eut un sourire amusé. Une telle scène ne manquerait sûrement pas d’être drôle, mais aussi plutôt douloureuse pour elle. « J’ai déjà frôlé la commotion cérébrale une fois, je ne recommande pas. » Elle eut un sourire un peu provoquant, son regard ne quittant pas celui du moldu. Un sourire assuré qui vacilla un peu en voyant Doryan se rapprocher d’elle. « Tu veux du dessert Soledad ? » Face à une insinuation aussi claire, la mexicaine eut les plus grandes peines du monde à ne rien laisser paraitre. Soudainement, entre le regard que posait Doryan sur elle et la distance qu’il ne cessait de réduire petit à petit, c’était difficile de ne pas se laisser troubler. « Doryan… » Souffla-t-elle en guise d’avertissement. Qu’il ne s’y trompe pas, ce n’était pas parce qu’elle réagissait à sa présence qu’elle le laisserait faire. Soledad n’avait pas envie de le repousser, mais elle le ferait s’il tentait un peu trop sa chance alors qu’ils s’étaient mis d’accord pour être sages.

Quand Doryan s’écarta enfin, Soledad se sentit respirer plus facilement. Et ridicule aussi, elle se sentit particulièrement ridicule d’être si aisée à troubler. « Non parce que j’ai pris du moelleux au chocolat et comme je suis génial et que je pense à tout, on peut le faire chauffer un peu pour qu’il soit meilleur après un tour au micro-onde, ça te dit ? » Soledad le maudit un peu tandis qu’il allait récupérer les desserts dans le sac mais acquiesça à sa proposition. Au moins il s’était éloigné et elle n’avait plus à craindre de craquer. « A défaut qu’on soit le dessert l’un de l’autre, on peut toujours manger du chocolat. Bon je t’aurais bien fait plaisir et j’aurais bien pris de la glace à la fraise mais j’ai pas de glacière donc faudra se contenter d’un gâteau. » A cette énième provocation, Soledad leva les yeux au plafond, mais un sourire vint également flotter sur ses lèvres. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas entendu parler de glace à la fraise et ça fit remonter de bons souvenirs. Repenser au tout début de leur relation et à combien les choses avaient été simples à ce moment-là était plaisant. Soledad espérait qu’ils pourraient retrouver cet esprit-là, ce naturel qui avait défini leur relation, cette simplicité qu’elle craignait qu’ils aient perdu avec tout ce qu’ils avaient connu depuis. « Tu sais quoi, ce ne sont pas nos différences qui vont nous séparer, mais ton manque de respect pour mes goûts en glace. » Décréta-t-elle alors qu’il faisait réchauffer leurs desserts. Pas besoin de parler de Blood Circle et de sorcier quand elle avait face à elle un moldu qui ne cessait de la provoquer avec ses goûts culinaires. C’était toujours autant un scandale qu’il ose affirmer que la glace à la fraise était meilleure que la glace au chocolat, Soledad ne s’en remettrait jamais. « Mais comme tu as amené des fondants au chocolat et que j’adore ça, je vais te laisser une nouvelle chance. » Ajouta-t-elle. Clairement, elle lui faisait une fleur, elle espérait qu’il s’en rendait compte.

La mexicaine se redressa pour récupérer son dessert et remercier le moldu au passage oui, en espagnol. Décidément, Doryan n’avait pas oublié ce qu’elle aimait manger et si ce n’était pas grand-chose, cette petite attention lui faisait particulièrement plaisir. C’était le signe qu’il n’avait pas oublié le temps qu’ils avaient passé ensemble et que ça avait eu une certaine importance pour lui aussi. « Qu’as-tu prévu pour la suite de ce rencard original ? » Demanda-t-elle en plongeant sa cuillère dans le chocolat. Elle réfléchit une seconde, consciente que ce rencard n’était vraiment pas comme ceux qu’elle avait pu connaître. Elle posa un regard amusé sur le pompier avant de sourire, véritablement heureuse de la tournure que prenaient les choses entre eux. « On a déjà remonté le temps, la prochaine étape c’est de faire un tour dans l’espace ? De passer dans un monde parallèle ? » Et vu l’état actuel de leur monde, ce ne serait pas une mauvaise chose.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Dim 28 Avr - 15:54
L'avenir s'est éclairé, je devine où je vais
Sol
Se contenter d’être sage ? Dans quel monde vivait donc Soledad pour croire qu’un jour, Doryan serait sage à ses côtés. Il voulait la faire rougir, la rendre dingue, ça n’était pas vraiment en restant sage qu’il réussirait tout ça. Non, il décida même de lui dire qu’elle avait plein d’idée pour parvenir à la déconcentrer et aussi, pour voir la vengeance de Soledad parce que s’il adorait la faire suer, il devait aussi reconnaître que ce qu’il aimait par-dessus tout c’est qu’elle lui rende la pareille, qu’elle le rende dingue à son tour et il savait que ça ne manquerait pas d’arriver, Soledad ne le laisserait jamais tranquille s’il la cherchait et c’est sans doute ça qu’il aimait le plus chez elle – en dehors de son corps bien sûr. Si pour les parents Rosebury, le problème était réglé, Doryan étant persuadé que tout se passerait bien, pour Charly, ce serait sûrement un peu plus compliqué, les sorciers étant un peu moins sa tasse de thé, à raison bien sûr. Pas une seconde, il n’envisagea que ça ne passe pas cette nouvelle, parce qu’il voulait vraiment tenter de redonner une chance à son histoire avec Soledad, qu’il l’appréciait, qu’elle lui avait manqué. Il avait bien essayé de ne pas lui redonner d’importance, de l’exclure de sa vie mais ça n’avait pas fonctionné. Autant pendant des mois, lorsqu’il était persuadé que Soledad en avait après sa vie, sans qu’il ne comprenne ce qu’il avait fait pour mériter cela, si ce n’est être un type sans magie, ça avait été plutôt tranquille, il n’était pas cinglé à vouloir se lier à quelqu’un qui pouvait et voulait lui faire du mal. Autant maintenant que les réflexes étaient revenus, que le passé se mélangeait au présent, faire une croix sur elle se révélait trop compliqué. Ça le serait moins si elle n’était pas intéressée, bien entendu mais puisque ça n’était pas le cas, il était bel et bien décidé à essayer. Tout cela, il n’avait pas l’intention de le cacher à Charly et il était convaincu qu’elle comprendrait. Mais si pour rassurer Soledad, il fallait faire des sorties avec Charly, ça ne serait certainement pas Doryan qui allait freiner, au contraire, il sautait sur l’occasion. A la remarque, loin d’être la plus enjouée du monde de Soledad… ce qu’il comprenait, il ajouta joyeusement « Moi aussi, j’aime bien les soirées avec Charly. » Il lui adressa un sourire, c’est le moins qu’il pouvait faire. Il savait que c’était stressant pour elle, elle pouvait compter sur lui pour rendre les choses plus simples.

Les discussions s’enchainaient, pas toujours très évidentes, ce qui était bien normal au vu du contexte politique en ce moment. Par chance, la conversation prit un tournant pour le moins amusant lorsque Soledad lui demanda comment il aurait voulu l’apprendre. Oh bah ça c’était plutôt simple, après une partie de jambe en l’air, c’était le moment idéal selon Doryan et pour le lui annoncer, forcément il vint l’enquiquiner un peu ou plutôt, il essaya d’obtenir d’elle qu’elle abandonne cette idée merdique qu’il avait eu lorsqu’il lui avait dit qu’il n’y aurait pas de contact entre eux. Il est vrai qu’il était un peu trop sûr de lui lorsqu’il annonça en tout premier lieu qu’il y aurait juste un baiser, oui forcément que ça allait déraper, il ne saurait pas vraiment s’arrêter. Ce qui était on ne peut plus amusant c’est que malgré les refus répétés de mademoiselle Velasquez, il voyait bien l’intérêt dans son regard, ses réactions physiques, c’était rassurant même s’il ne comprenait absolument pas comment elle faisait pour résister. Quelle idée pourrie il avait eu, à des idées de merde, il en avait souvent mais celle-là, c’était certainement la pire, il essayait de contrecarrer sa propre idée, ce qui faisait rire Soledad, non mais c’était pas drôle du tout, il voulait coucher avec elle, ils pourraient discuter après ? Oui c’était il n’y a pas deux semaines, il était con il y a deux semaines, il ne voyait que ça. Il n’y aurait pas de prescription, bon eh bien, il aurait essayé. Il fallait y réfléchir avant, il roula des yeux « Mais j’ai réfléchis avant. » C’était ça le pire, sur le moment ça lui avait semblé être une idée géniale, maintenant ça lui semblait tout nul, enfin nul, non l’idée était toujours aussi bonne, c’est juste qu’il était un petit peu en manque, certes pas au niveau de septembre lorsqu’ils avaient couché ensemble après des mois de disette, mais tout de même ça faisait quand même quelques semaines qu’ils n’avaient pas couché ensemble et le manque commençait clairement à bien se faire ressentir. Mais bon, il savait aussi qu’elle avait raison de refuser, même si c’était particulièrement relou.  

Essayant tant bien que mal de rester sérieux, il reprit les propos de Soledad sur son annonce nulle et essaya de lui montrer comment il voyait les choses, la brutalité dans ce genre d’annonce, ça n’était pas vraiment une bonne chose, ils avaient expérimenté, ils ne recommandaient ni l’un ni l’autre. Comment ça elle prenait note pour la prochaine fois ?  « Tu sais que je suis déjà au courant ? Tu n’auras pas besoin de me le redire hein, je n’ai pas de problème de mémoire. » Enfin, pas de problème de mémoires, c’était vite dit, aujourd’hui il oubliait sans arrêt ce qu’il avait annoncé la dernière fois mais c’était uniquement parce qu’il trouvait l’idée de coucher avec Soledad mieux. Si l’annonce parfaite selon Doryan ne pourrait être appliqué à ses parents, ce serait beaucoup trop bizarre, ils trouveraient bien une façon cool de leur annoncer, ça allait bien se passer et ça leur donnerait du courage pour la suite. Il sentait bien que ça la stressait toute cette histoire, raison pour laquelle, il ajouta amusé « Tu sais, tous nos cadeaux seront pourris tant que tu leur annonceras pas que tu es enceinte, hein. » Ouai, autrement dit ça ne serait pas demain la veille que les parents de Doryan allaient sortir le champagne. La manière idéale d’apprendre qu’il était un membre du Blood Circle laissa Doryan un peu songeur, il comprenait bien que ce soit effrayant pour une sorcière mais quand même, elle se sentait plus en sécurité lorsqu’il y avait du monde. Jamais ça ne lui serait venu à l’esprit de le faire ainsi, faut dire qu’à aucun moment il ne s’était perçu comme une menace pour Soledad. Cela faisait toujours aussi bizarre de se dire qu’elle pouvait le percevoir ainsi alors que chacune des actions qu’il faisait visait à protéger le plus de monde possible. Il n’avait jamais vraiment eu l’intention de lui dire, oh il comprit directement à son expression que la réponse ne lui plut pas mais il n’allait pas lui mentir. S’il avait trouvé cette information importante à partager, il l’aurait fait. Par contre le lui annoncer au cours d’une balade n’aurait posé aucun problème, c’était le genre de moment plutôt sympa entre eux, souvent en plus, en rentrant de soirée, ils étaient un peu claqué et dans l’euphorie du moment, ça paraissait un bon moment, ils étaient de bonne humeur ça aurait pu bien se passer. Il ajouta néanmoins,  prudent, la contrainte qu’il n’y ait personne dans les rues, n’ayant pas forcément envie que des gens soient témoins de leur séparation. Evidemment, elle préféra vérifier qu’il n’y ait pas d’absence de témoin dans le cas où il essayait de l’éliminer « Tu peux avoir foi en mes capacités de tueur ? Mince sans témoin, en te prenant par surprise, dans la rue, avec un chien dressé à tuer, j’ose espérer que j’arriverais à t’éliminer. » Il lui adressa un grand sourire, rien allait dans sa phrase mais c’était ça qui était drôle… Bon, à la base c’était effectivement pour que personne ne soit témoin qu’il se fasse larguer comme une merde juste en donnant une information mais plaisanter c’était quand même plus simple et il était bien plus à l’aise dans ce domaine.

D’ailleurs, elle n’était pas mal non plus à essayer de le virer sans aucune subtilité d’au-dessus d’elle, ayant faussement peur qu’il ait une crampe, ça c’était une idée de folie. Il lui exposa son super plan, il lui tombait dessus parce qu’il n’arrivait plus à tenir, ses lèvres se posaient délicatement sur celles de Soledad, le baiser dégénérait et pouf, ils faisaient l’amour. Le plan était parfait, aucun risque qu’il foire, c’était vraiment du grand art, enfin jusqu’à ce que Sol détruise toute la mécanique en parlant d’une bosse ou d’un cocard… Non mais à croire Doryan ne tomberait pas délicatement sur elle « Ce sont des choses qui arrivent, tu seras surement magnifique avec un œil de panda ou une corne de licorne. » Bon, il est vrai qu’elle avait déjà vécu ce genre de choses, Doryan ne se laissa pas déstabiliser par le portrait très noir qu’elle faisait de sa scène si romantique « Je te soignerai, j’en profiterais pour te prouver que la mère de Cassandra n’a pas tort, on est bien meilleur que les médecins, tu seras témoin. » Etant donné qu’il n’allait pas pouvoir rester indéfiniment au-dessus d’elle, il lui proposa du dessert, se rapprochant un maximum d’elle pour cela. Il eut droit à son prénom en retour, ouai c’était toujours aussi mignon, bon il préférait qu’elle le prononce quand ils faisaient l’amour plutôt qu’en avertissement pour lui dire dépasse pas les bornes mon coco. Il s’écarta d’elle pour lui proposer du gâteau au chocolat, non sans avoir rajouté au préalable « Tu as l’esprit si mal tourné, c’est dingue quand même. » Bien sûr, c’était elle qui avait l’esprit mal tourné. Il en profita pour dire qu’il aurait préféré ramener le dessert préféré de Soledad, à moins que ça soit celui de Doryan, de la glace à la fraise mais ça se conservait mal. Il tourna la tête vers elle lorsqu’elle osa le menacer de le quitter pour manque de respect de goût en glace « ça existe pas ce motif de rupture tu sais ? » Personne ne faisait ça et puis même si ça existait, il n’était absolument pas concerné « C’est pas que je ne respecte pas tes goûts en glace, c’est que je suis persuadé qu’au fond de toi, tu préfères la glace à la fraise mais que tu assumes pas de peur de perdre la face. » Fiou, grâce à son choix de dessert, il avait le droit à une seconde chance, très franchement, il n’avait pas à faire le fanfaron, il connaissait les goûts de Soledad pour l’avoir fréquenté pendant des mois et avoir fait des restaus ou des soirées livraisons de bouffe avec elle. Il n’empêche que si ça n’était pas la peine de faire le fier, il avait ce petit air très fier de lui, ce grand sourire du mec qui gère. « Je suis quand même talentueux, pour un premier rencard je devine tout à la perfection, t’es pas hyper impressionnée franchement ? »

Lorsqu’elle récupéra son dessert, il eut le droit à entendre la plus belle sonorité du monde… Purée mais ça n’était pas possible d’aimer autant sa voix lorsqu’elle parlait espagnol. Alors qu’il se réinstallait à ses côtés… à l’opposé d’elle dans le canapé ce qui était quand même une honte, elle lui demanda ce qu’il avait prévu pour la suite du rencard. Pour le moment, pas grand-chose, il mangeait juste son dessert tranquillement, regrettant de pas avoir de la glace à la fraise pour accompagner le fondant au chocolat. « Pas original Soledad, le meilleur rencard de ta vie, confonds pas s’il te plait. » Non mais c’est dingue ce qu’elle ne faisait pas d’effort cette fille. Il hocha la tête, ils avaient effectivement remonté le temps, elle voulait faire un tour dans l’espace ? « ça c’est quand on couchera ensemble Soledad, atteindre le septième ciel, c’est un peu comme voyager dans l’espace non ? » Il lui adressa un grand sourire moqueur. Pour ce qui était de passer dans le monde parallèle, alors ça tombait bien parce qu’il avait une idée géniale et tout aussi facile à réaliser que de remonter dans le temps « Si dans ce monde parallèle, j’ai pas eu la merveilleuse idée de te proposer de ne pas se toucher, je vote pour ! T’es partante ? » Il se leva d’un bond, manquant de faire valdinguer l’assiette à dessert, et tendit sa main à Soledad tout en sachant pertinemment qu’elle allait le refouler. Etant donné qu’elle n’y mettait pas franchement de la bonne volonté, à croire que cette règle de ne pas se toucher lui tenait à cœur, il se réinstalla pour manger son dessert. Ça ne fut que lorsqu’il eut tout terminé qu’il décida de passer à la suite. Il attrapa d’abord son portable pour vérifier l’heure, grimaçant quelque peu en voyant que les minutes avaient défilé depuis qu’ils étaient ici, ils parlaient trop à croire. C’était la suite logique pour vérifier que tout allait bien entre eux. Il se leva et la regarda avec bien plus de sérieux que d’habitude. « Est-ce que j’ai réussi ma mission Soledad ? Est-ce que quand tu mettras les pieds ici, tu verras autre chose que ce qu’il s’est passé en avril ? » certes, les discussions qu’ils avaient eu ici, ce soir, n’étaient pas toutes joyeuses mais ils s’étaient amusés non ? « Est-ce que tu as passé un bon moment avec moi, ici ? » important de le préciser, des bons moments ici, il ne doutait pas qu’elle en passait plein, quand il était absent mais est ce qu’il avait réussi à mettre assez de bons souvenirs ici pour qu’elle se sente à l’aise en sa compagnie ?

Une fois les réponses à ses interrogations données, après avoir remis tous les déchets de ce soir dans les sacs plastiques, oui, il n’allait pas laisser les odeurs de nourritures infectés les lieux, un peu de respect pour son travail, que diable, il lui annonça la suite. « J’ai une activité à te faire faire, une activité qui risque de te donner un peu chaud » Un sourire provocateur se dessina sur son visage tandis qu’il en rajoutait une couche, pour le plaisir « Peut être même que tu vas finir en sueur. » Il lui tendit les clés de sa voiture, non pas pour qu’elle conduise, même si très franchement avec ce genre de phrases, elle aurait pu deviner où il voulait l’emmener, plutôt pour qu’elle gère l’ouverture des portes, fermetures des portes tandis que lui récupérait le micro-onde, il n’allait quand même pas lui offrir le micro-onde de la caserne, ils allaient gueuler les collègues. « Tu vois que c’était une bonne idée de l’emmener, déjà ça te fait de supers souvenirs que tu pourras raconter à Ludivine, n’hésite pas à en faire des caisses et à dire à quel point je suis génial. Et en plus, c’est quand même meilleur un peu réchauffé les fondants. » Il trimballa donc le micro-onde jusqu’à la voiture, attendant que Soledad lui ouvre le coffre puisque c’était quand même plus simple à deux. La boutique fermée, il la regarda quelques secondes, le temps que Soledad s’installe à ses côtés et s’attache. « C’est quand même fou qu’elle soit capable de disparaître et d’apparaître grâce à une carte. » Oui, il n’en revenait toujours pas. « Et si on perd tous les cartes ? Est-ce qu’il y a une possibilité de la faire apparaître malgré tout ? » Il essayait de comprendre, la magie ça l’avait toujours fasciné, s’il avait appris une multitude de tour de passe-passe, ça n’était pas pour rien, alors il cherchait des explications. Puisqu’il pouvait suivre une conversation et conduire, il démarra. Alors que ça n’aurait pas dû être possible, trop concentré sur la discussion, il trouva le moyen de se planter une fois lors du trajet, oui c’est honteux puisqu’il rentrait chez lui mais, avec un peu de chance, Soledad ne remarquerait rien… c’est beau de rêver.

Il finit par se garer devant chez lui et, histoire que Soledad ne se dise pas qu’il abusait avec son activité pourri - enfin pourri, l’activité qu’elle avait probablement en tête par sa faute était certainement l’activité préféré de Doryan sur terre, c’est dire – il lui proposa « Tu veux m’attendre en bas ou tu montes avec moi ? » Avec cette phrase, il est fort probable qu’elle ait deviné l’activité qu’il lui proposait sans qu’il n’ait besoin de le dire clairement. D’accord, il n’y avait pas que cette histoire d’activité qui lui fit poser la question, il savait que la dernière fois qu’elle était venue ici, elle n’allait pas bien, la soirée n'avait pas été tendre avec elle et, c’était sûrement trop présomptueux de se dire qu’il pouvait effacer deux soirées de merde en un seul rencard. Il avait fait son choix sciemment, préférant carrément que lors de ses journées de travail, elle pense à autre chose qu’au mois d’avril, plutôt que de se préoccuper de la façon dont elle voyait l’appartement de Doryan. Il savait très bien venir chez elle, il n’y avait aucune nécessité à ce qu’elle vienne ici si elle n’en avait pas envie, ça se ferait en douceur, c’était moins important que son ancienne boutique. Il attendit donc de savoir ce qu’elle comptait faire, ne verrouillant pas la voiture au cas où elle préférait l’attendre au chaud dans la voiture.


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