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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Nos amos les animis [Selenya] :: United Kingdom :: Angleterre :: Londres :: QG de l'Ordre du Phénix
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Métier : Professeur de Soins aux Créatures Magiques & directrice de la maison Poufsouffle
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Lumos
Je rp en : #cc3333 & lightgrey
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mer 17 Jan - 14:41


Mâchouilli, crachouilli


Février 2022

Je fermais l’eau de la douche et laissais les gouttes ruisseler le long de mon corps et de mes cheveux. Encore une nuit de merde. S’il y avait du mieux dans mes symptômes grâce à la surveillance accrue du personnel de Sainte-Mangouste et l’aide d’Arondella, je vomissais quand même encore tous les matins. Si être malade faisait partie de mon quotidien depuis ma naissance à cause de ma maladie, vomir était quelque chose dont je ne pourrais jamais m’habituer.
Heureusement, aujourd’hui, c’était jour de repos pour moi. L’avantage d’être professeur d’un cours optionnel. Par définition, moins d’élèves étaient sous ma garde que ne l’avait Harper qui elle, enseignait une branche obligatoire, et ce depuis la première année d’étude. Pour autant, mon planning n’était pas vide. Après mes obligations administratives pour le clan MacFusty, j’avais un rendez-vous au quartier général de l’Ordre.
Mademoiselle MacMillan m’avait appelée en renfort pour soigner des créatures délivrées des griffes du Blood Circle. Si j’avais accepté le rendez-vous sans trop réfléchir, après coup, je m’en suis voulu. Voilà des années que je ne m’étais plus mêlée aux créatures capturées, et pour cause. Cela réveillait un souvenir douloureux. Mais d’après ma psychomage, je devais aller en avant… et je n’avais de cesse de le faire depuis le mois de décembre.

Face au miroir, je penchais la tête en regardant ma silhouette, et, constatant que rien n’avait changé (tout le moins, je ne le voyais pas), j’enfilais des vêtements longs et chauds. Hors de question de tomber malade dans mon état. J’avalais d’une traite la petite potion quotidienne pour m’aider contre les nausées et sortais de la salle de bain. Je pris le temps de frotter mes cheveux en regardant par les vitraux de l’une des fenêtres de notre salon. Certains élèves s’ébattaient à l’extérieur en m’évoquant ma propre enfance. Je souris. Mes yeux dérivèrent sur la cabane des créatures magiques que j’avais quittées un peu plus tôt. Car oui, si c’était un jour de repos pour moi avec les étudiants, il n’y avait pas de véritable repos quand on s’occupait d’animaux, qu’ils soient magiques ou non. Tout semblait calme. Parfait.
Je terminais de me préparer puis rassemblais mes affaires.

— Bah ?

En fouillant dans ma sacoche, je constatais qu’il me manquait du matériel. Merde. J’y avais pensé après coup et je n’avais pas tout embarqué. Je devais retourner à l’écurie. Dans un immense soupir, je quittais notre appartement sans oublier de fermer à clé avec ma baguette en forme d’aile de dragon, et sans remarquer que ma sacoche fut subitement lestée de quelques petits kilos.
Machinalement, je traversais les couloirs et sortis dans la cour jusqu’à l’écurie où les animaux, apparemment surpris de me voir revenir, poussèrent plusieurs cris. La cacophonie m’arracha un sourire.

— Oui, oui, bonjour ! J’ai oublié un truc, je repars tout de suite.

Je me dirigeais vers mes étagères et enfournai divers matériels qui me seraient peut-être nécessaires tout à l’heure. Je ne remarquais toujours pas le petit remue-ménage dans mon sac.
En ressortant de l’écurie après avoir jeté un dernier coup d’œil à mes protégés, un long appel, presque une plainte, me fit lever les yeux. Sleipnir, qui faisait fi des barrières, sauta l’une d’elle pour me rejoindre. Il posa affectueusement ses naseaux charnus contre mon épaule et souffle des naseaux.

— Hey, salut.

La présence du Sombral avait toujours le don de m’apaiser presque instantanément. Même si je le voyais depuis le décès de mon frère, j’avais trouvé refuge en la présence du bébé qu’il était à ce moment. Sauvé des griffes des braconniers, je l’avais adopté, ou plutôt, lui me suivait partout. Nous étions devenus inséparables. Mes doigts glissèrent le long de son encolure bosselée d’os qui pourraient rebuter plus d’un sorcier. Moi, j’avais appris à les aimer.
Sleipnir baissa la tête et souffla contre mon ventre. Je gloussais.

— Tu as déjà tout deviné toi, hein ? Mais ne trahis pas notre petit secret, d’accord ? Pas encore.

Le cheval ailé s’ébroua et tandis que je prenais route vers Pré-Au-Lard pour pouvoir transplaner, il m’emboita le pas. Trottinant joyeusement autour de moi en battant des ailes, il me tourna autour plusieurs fois en secouant encolure et queue. L’invitation était claire. Je riais.

— D’accord, d’accord. Tête de mule.

Souplement, je montais sur son dos et trouvais place entre deux vertèbres. D’un coup d’aile puissant, le Sombral nous fit décoller. Bientôt, le château, ses jardins, son lac et la forêt diminuèrent pour disparaître complètement, avalés par le paysage d’Écosse qui s’étendait devant nous à perte de vue. Le paysage des nombreuses petites montagnes, de la verdure et de ces immensités sauvages fit battre mon cœur un peu plus rapidement. J’aimais mon pays.
Après une grande inspiration, je laissais mon esprit divaguer jusqu’à notre arrivée à Londres. Je fis maints efforts pour ignorer le douloureux souvenir de mon frère tandis que je me rapprochais du lieu de rendez-vous. Mon pouls ne cessa de croître. C’était comme se gratter une blessure dont la croûte restait encore fermement attachée à la peau. Je frissonnais quand Sleipnir se posa devant la porte du Quartier Général de l’Ordre. Il me fallut plusieurs secondes pour me décider à mettre pied à terre et ne pas faire demi-tour. Je caressais l’encolure du Sombral.

— Merci. Sois prudent.

Dans un hennissement qui ressemblait à une plainte, l’animal reprit son envol. Je souris en le voyant s’éloigner le temps que je rassemble les dernières miettes de mon courage pour entrer dans le Quartier Général. Voilà longtemps que je n’étais pas revenue ici. Il me fallait à tout prix éviter les missions (Harper me taillerait en pièce si je prenais trop de risque) et l’ambiance tendue et électrique des derniers événements ne m’incitait plus à passer beaucoup de temps ici.
Pourtant, ça avait été comme ma deuxième maison fut un temps.
Je poussais un rapide soupir et franchis la porte. Je saluais les sorciers sur place et me dirigeais dans la pièce du lieu de rendez-vous. Ma main se posa sur la poignée et j’eus un nouvel élan d’hésitation. Dans quels états seraient les créatures ? Est-ce qu’il y aurait un danger pour mademoiselle MacMillan comme ça avait été le cas pour Kyle ? Est-ce que je serai capable de surmonter tout ça aujourd’hui ?
Je déglutis lentement, et poussais enfin la porte du vivarium qui avait été construit tout spécialement pour y accueillir les créatures magiques récupérées lors de diverses interventions. Des écosystèmes bien spécifiques avaient été mis en place pour répondre aux besoins de chaque créature présente. De la toundra à la jungle tropicale, tout y passait. Je m’avançais vers la cabane centrale avant de sursauter quand quelque chose se cramponna à ma manche. Une forme brune et blanche se hissa jusqu’à mon épaule.

— Bon sang ! Théodore, qu’est-ce que tu fous ici ?!

Le niffleur me répondit en reniflant frénétiquement ma chevelure.

— Évidemment…

Répondais-je comme si j’avais compris tout son langage.

— Tu peux rester, mais tu es sage. Pas de conneries surtout.

Théodore eut l’air offensé que je puisse songer ne serait-ce qu’un seul instant que lui, pouvait faire des conneries. Je lui jetais un coup d’œil plein de sous-entendus alors que je me rapprochais de la cabane centrale.

— Oui, oui, tu as bien entendu. Muriel a une mauvaise influence sur toi.

Ces créatures… toutes les mêmes. Mais je ne serai rien sans elles.

 

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Sélénya Macmillan
Sélénya Macmillan
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Lumos
Je rp en : #ff9900
Mon allégeance : L'ordre du phénix
Mer 24 Jan - 20:54


Nos amos les animis
Abigail & Sélénya
Février 2022


J’étais en pleine intervention lorsque le QG de l’ordre avait envoyé un hibou pour avoir du renfort sur place concernant des créatures magiques. J’avais alors attendu que le Chartier qui se trouvait sur la table d’opération soit dans un état stable pour pouvoir passer le relais à ma patronne afin de pouvoir me nettoyer et me rendre sur place. Le moment où la circulation du sang était arrêtée était l’instant le plus crucial et je ne pouvais pas me permettre de perdre quelques précieuses secondes. Une fois la circulation repartie, alors nous pouvions relâcher notre respiration, sa vie n’était plus en danger. La pauvre bête avait été prise dans un piège et avait été découverte par des passants qui n’avaient pas pu ignorer, même s’ils l’avaient voulu, ses cris plaintifs de douleur, faut dire que s’il n’était pas capable de faire des conversations entière le Chartier savait très bien se faire comprendre en cas de douleur, aucun soucis là-dessus ! Il jacassait tellement fort et sans interruption que j’avais dû l’endormir pour pouvoir m’occuper de lui, parce que sinon il ne cessait de gesticuler dans tous les sens et de jurer à tort et à travers dans toute la clinique, effrayant aux passages certaines créatures qui avaient besoin de repos. Je me demandais même comment ces gens avaient fait pour réussir à l’attraper, même blessé, l’animal ne manquait pas de vitalité. Mais il allait apprendre qu’ici, ce n’était pas lui qui allait avoir le dernier mot. Et ce n’était que pour son bien, une fois soigné il pourrait retourner dans son habitat naturel et casser les oreilles des pauvres créatures qui seraient dans le voisinage.

Réunissant du matériel au cas où j’en aurais besoin j’en profitais également pour envoyer un hibou à mon ancienne professeure, Madame Macfusty afin d’avoir de l’aide, je n’avais pas encore tous les tenants et aboutissants de l’histoire mais cette affaire semblait tout de même assez périlleuse et le message envoyé précisait que plusieurs paires de mains seraient sans doute les bienvenues. Une fois prête et après avoir indiqué la marche à suivre de ce qu’il restait à faire pour les soins du Chartier, je n’attendais pas une seconde de plus et transplanais au plus proche du QG de l’ordre, là où on m’attendait. Une pièce spéciale avait été créée depuis la première fois qu’une créature avait été ramenée d’une mission. Et cette même pièce était divisée en plusieurs parties avec des écosystèmes différents afin de pouvoir convenir à toutes les créatures qui vivaient désormais ici. Je passais régulièrement m’assurer qu’ils ne manquaient de rien et que tout allait bien.

« Mademoiselle Macmillan par ici ! » Je venais à peine de débarquer qu’on m’entrainait déjà vers ce lieu tout en m’expliquant un peu plus en détail ce qui c’était passé. « La mission a échoué, mais il était nécessaire de les ramenés vivants ici. Ont les soupçonnent de les avoir gardés pour étudier leur propriété magique qu’ils ont dans leurs tentacules dorsaux… Evidemment leur santé n’était pas leur première préoccupation… Ils sont entre vos mains à présent. » Pas du tout stressant comme phrase. J’arrivais alors dans la cabane dans laquelle ont les avaient installés le temps de leur trouver un espace bien à eux, une fois nous aurons fait un point sur l’étendue des dégats. Je ne tardais donc pas à trouver les petits Murlap qui venaient tout droit du QG du Blood Circle… Ces petites créatures inoffensives venaient de vivre une épreuve semblable à la mienne, relayée au statut de rats de laboratoire, il ne m’était pas diffcile d’imagier combien elles avaient dû être apeurée, dans le meilleur des cas. En découvrant le petit groupe de rescapée, j’avais l’horreur humaine sous mes yeux… Ils n’étaient vraiment pas en bon état… Ils étaient amaigris, certains avaient des tentacules arrachés. D’autres peinaient à esquisser le moindre mouvement. Je m’approchais avec prudence afin de ne pas leur faire peur. J’espérais qu’on allait pouvoir tous les sauver. Plus je les regardais et plus ma haine envers ces moldus ne faisait que s’accroître… Tout ce qu’ils savaient faire n’était que nuire et détruire…

« Vous êtes en sécurité à présent, plus aucun mal ne vous sera fait. » Dis-je dans un chuchotement ayant peur qu’un mot plus haut que l’autre ne puisse les effrayer encore plus. Restant tout de même à une certaine distance, je commençais à sortir le matériel que j’avais ramené pour voir si quelque chose allait nous être utile, à commencer par évidemment des petites potions qui feraient que les créatures cesseront de souffrir, même si ça n’allait pas tout régler. Ne pouvant les manipuler seule, j’attendais alors la présence de mon professeur qui n’était pas encore arrivée tout en espérant que rien n’était arrivé entre temps. C’est d’ailleurs à ce moment qu’un bruit hors de la cabane attira mon attention.

« Professeur ? Est-ce vous ? »

(c)emi.






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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