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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Le temps arrange tout mais j'ai besoin de nous pour oublier √ Lyla XI :: United Kingdom :: Angleterre :: Londres
Lyam Rosebury
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Sam 13 Jan - 19:44

Le temps arrange tout mais j'ai besoin de nous pour oublier
Feat Lyla XI ♣ Février 2022
Il était rare de te voir sortir ces derniers temps et pas uniquement à cause de ton humeur maussade, où de ton caractère taciturne et réservé qui faisait que déjà tu étais quelqu’un d’assez peu enclin à sortir régulièrement pour faire la fête. Mais c’était également la faute à ce couvre-feu, en place depuis plusieurs mois désormais qui n’intimait pas vraiment les gens à sortir. Il était néanmoins nécessaire vue le climat actuel en Angleterre. Mais ce soir était une exception. C’était rarement le cas, mais tu avais ton week end et Chloée, l’une de tes collègues avec qui tu t’entendais bien t’avais invité à venir fêter son anniversaire avec quelques-uns de vos collègues dans ce fameux bar pas très loin de la caserne militaire. Tu n’avais pas eu d’excuse pour dire non et à vrai dire, sortir un peu ne te ferais pas vraiment de mal. « Mais regardez qui est parmi nous ce soir ! Chloée tu as réussi à faire sortir l’ours de sa grotte, tu es une magicienne ! » Aux paroles de votre collègue qui venait tout juste de vous rejoindre, plusieurs regards inquisiteurs se posaient sur nous, à présent en 2022, il fallait faire attention à ce qu’on pouvait dire, quand bien même c’était des phrases totalement innocente. « N’abuses pas non plus, ça m’arrive plus régulièrement que tu ne le crois. » Rétorquais-tu légèrement amusé. « Pas assez ! » Répondait-elle alors en se faisant justement une place juste à côté de toi. « Que veux-tu j’aime me faire désirer. » Ajoutais-tu alors sur le ton de la plaisanterie avant de finir ton verre. C’était le combien déjà ? Tu avais un peu perdu le compte ce qui était assez rare pour toi, mais tu savais que tu avais encore un peu de marge et puis ce soir tu étais là pour t’amuser. Tu avais bien évidemment déposé Alice dans un endroit sûr sinon tu n’aurais pas pu être présent ce soir.

La vérité n’était pas vraiment que tu aimais te faire désirer, loin de là, ça n’avait jamais été ton genre de jouer ainsi. Non plutôt que depuis ta rupture avec Kayla tu t’étais également un peu plus coupé du monde. Tu t’étais renfermé un peu plus sur toi-même et sachant que tu n’étais déjà pas la personne la plus expansive, cela c’était assez peu remarquer, personne ne s’était réellement poser de question et si c’était le cas, tu avais l’excuse parfaite : Le boulot. Comme à ton habitude tu avais foncé la tête la première dedans. Cela t’aidait à oublier les problèmes. Et à vrai dire, après tous ces mois où tu avais eu cette impression d’avoir touché le fond. Où la trahison de Kayla t’avait totalement ébranlé. Tu allais enfin un peu mieux et tu pouvais enfin commencer à reprendre solidement les rennes de ta propre vie. Tu n’avais, de toute façon, pas le choix. Tu ne pouvais te laisser aller et laisser Alice livrée à elle-même. Pour elle, tu n’avais pas le choix de te reprendre et d’avancer tout en restant son roc, la personne la plus solide sur laquelle, elle pouvait s’appuyer. La concernant, tu avais senti que la dernière fois qu’elle avait vue Kayla cela avait eu un impact sur elle. Elle avait compris. Même si cela n’enlevait sans doute rien à sa souffrance. Elle avait compris que la jeune femme ne reviendrait plus chez eux et si elle continuait de la réclamer de temps en temps, tu sentais qu’elle aussi, elle avançait. Jusqu’ici, en dehors de ton jumeau à qui tu t’étais confié, personne d’autre ne savait, tu avais réussi à garder le secret et si au sein du BC des questions sur certaines disparitions se posaient, personne n’avait pu remonter jusqu’à toi où retrouver les traces de la jeune femme ce qui était déjà un soulagement. La question était, combien de temps pourrais-tu finalement tenir ainsi ? Et est-ce que ta place était toujours au sein du Blood Circle ? Et si ce n’était pas le cas, qu’allais-tu choisir de faire ? Des questions qui pour le moment restaient encore sans réponse malgré le temps qui passait. Et tu ne les trouveras pas ce soir c’était certains ! Ce soir l’esprit était à la fête.

Les conversations allaient bon trains, les places s’échangeaient au fur et à mesure de la soirée si bien qu’au bout d’un moment, après quelques verres en plus et sans comprendre comme c’était arrivé. Tu te retrouvais en bonne compagnie entourée de plusieurs de tes collègues féminines. Néamoins tu n’étais pas du tout certain de comprendre la conversation qui se déroulait, tu étais plutôt occupé à chercher de l’aide auprès d’un des gars pour t’extirper de là, en vain. Ils semblaient tous avoir mieux à faire… En revanche, ce que tu n’avais pas encore remarqué, c’était un tout autre regard qui était posé sur toi depuis un moment et qui lui était prêt à pousser tout ce beau monde qui tourbillonnait autour de toi. Mais était-ce vraiment ce genre d’aide dont tu avais besoin ?


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Le temps arrange tout mais j'ai besoin de nous pour oublier √ Lyla XI Banniz11
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Kayla Rausale
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Sam 13 Jan - 23:23

Le temps arrange tout
mais j'ai besoin de nous pour oublier
Lyla XI, Bar de Londres, Février 2022




« C’est mort Julia. Oublie. » dis-je fermement. Julia me regarda d’un air entendu, prête à dégainer une ribambelle d’arguments. « Juste une heure, allez ! Ou deux ?! » Je levai les yeux au ciel, continuant de faire mes ongles avec méticulosité. Cette activité tout-à-fait normale me détendait et j’appliquai avec sérieux le rouge vif sur chacun de mes doigts. « Mais vas-y donc avec tes potes ! Ou tes collègues. » tentait-je de dire pour désamorcer la situation. « Ils sont bien moins funs que toi ! » Je souris bêtement avant de dodeliner de la tête. « J’ai peur de pas être très fun en ce moment. » Les mois avait passé. Avec eux, ma colère. Je me reconstruisais. Doucement. Sûrement. Péniblement. Mais j’avançais. Petit à petit. « Raison de plus pour se remettre en selle ! » Mes yeux se tournèrent vers Julia tandis que je reposais le vernis sur la table, attentant que ma main sèche. « J’ai pas envie de me remettre en selle, Julia, tu le sais. » Une moue s’installa sur le visage de ma cousine, tandis qu’elle me sortait l’argument ultime. « J’te paye tes verres. » Comme si c’était suffisant. « Et le taxi ! » J’éclatai de rire : « Comme si j’en avais besoin ! » La plupart du temps, je transplanai. Quoi que… Quand je buvais, j’évitais quand même. Comme je ne semblais pas encline à accepter sa demande, Julia s’assit à mes cotés et me demanda, soudainement bien plus sérieuse : « Tu as toujours peur ? » Je relevai les yeux vers elle, cherchant à savoir  au fond de moi si les angoisses qui me tenaillaient étaient toujours présentes ou si elles avaient disparu. « Oui, un peu. » J’avais repris confiance en moi, en mes capacités et mes compétences mais j’étais toujours fragilisée. Qui ne le serait pas ? « Mais j’y arrive de mieux en mieux tu sais. » Julia sourit et ajouta : « Tu es si forte. » Et alors que je pensais la discussion close, elle ajouta : « Raison de plus pour m’accompagner ! »

Les heures s’étaient écoulées et j’avais cédé à la pression de Julia. Parce qu’au fond de moi, j’en avais envie moi aussi. J’avais besoin de retrouver un semblant de vie normale, faire des choses que je faisais auparavant. Sortir, c’était quelque chose que je faisais régulièrement donc j’étais prête ce soir à faire un essai. Pour autant, j’avais prévenu Julia qu’à la moindre angoisse, je rentrerais. Évidemment, c’était ce qu’elle m’avait dit. Il fallait prendre toutes les précautions possibles. Si j’avais déjà eu l’occasion de me balader dans le Londres moldu, depuis quelques mois, je ne sortais plus sous ma véritable apparence, j’avais trop peur qu’on me reconnaisse, que le Blood Circle ait placardé ma photo dans leur QG et que je fasse partie de leurs cibles. Alors je prenais du polynectar. Hestia m’en fournissait régulièrement et je la remerciais comme je le pouvais à chaque fois. Son aide m’était plus que précieuse et je devais le dire, depuis que je procédais ainsi, j’étais moins stressée. Je pouvais de nouveau marcher dans la rue sans regarder derrière moi toutes les dix secondes par crainte d’être suivie, je pouvais de nouveau faire quelques courses (bien sûr en prévenant toujours mes proches de l’endroit où j’allais), bref, j’essayais de réapprendre à vivre. Aller dans un bar, c’était la première fois. « T’es prête ? » me demanda Julia alors que nous sortions du métro et que nous nous dirigions vers le bar. « Allons-y. » Discrètement et avant qu’on entre dans le bar, j’attrapai la petite fiole de polynéctar que j’avais noué autour de mon cou et avalai une petite gorgée avant de remettre celle-ci à sa place dans mon décolleté. Je respirai un grand coup avant de vérifier que j’avais bien ma baguette contre ma cuisse. Tout irait bien. On allait s’amuser et tout se passerait bien. Julia poussa la porte du bar et l’ambiance m’entraîna immédiatement dans le plus grand des excès. J’enchaînais bière sur bière, n’oubliant pas d’avaler du polynectar de temps en temps grâce à l’alarme que j’avais programmé sur mon téléphone. Je riais allègrement en compagnie de Julia, oubliant même à quel point ma vie était difficile. En réalité, j’étais complètement bourrée. « On joue au jeu du qui trouve fait boire ? » C’était un jeu bidon auquel Julia et moi on jouait régulièrement. On prenait quelqu’un dans le bar, une personne ; on la décrivait par une seule phrase et l’autre devait trouver. « Vas-y commence ? » Julia jeta un coup d’oeil autour de nous tandis que je fermai les yeux pour ne pas tricher. « J’suis un geek intello et je me demande ce que je fais là. » Elle commençait facile, ça n’allait pas être trop difficile… Je regardai à droite et à gauche et tombai sur un groupe entier de garçons qui semblaient tout droits sortis d’une salle d’arcade. « Ah mais c’est de la triche ! Ils sont toute une tripotée !» Julia éclata de rire tandis qu’elle nous commandait cette fois un grand cocktail. « Allez, à moi. »

Mon regard se porta sur l’assemblée et alors que je cherchais une cible, une silhouette attira mon attention. J’avais déjà vu cette fille… Grande, blonde, musclée… Je fronçai les sourcils, réfléchissant à où j’avais bien pu la voir… Elle fit quelques pas en arrière, et c’est là que je le vis.  Mon cœur s’arrêta deux secondes et je murmurai à Julia : « Je suis un mec infréquentable qui a brisé le cœur d’une jeune femme innocente. » Julia suivit mon regard et je vis la couleur quitter son visage. « Viens on s’en va. » dit-elle, paniquée. « Non. » dis-je aussitôt. « Mais Kay... » Je secouai la tête : « Il ne peut pas me reconnaître... » Si Julia s’était habituée à ma fausse apparence car je l’avais déjà utilisé trois fois en sa présence, Lyam ignorait tout de cette jolie jeune femme blonde, longiligne mais avec de jolies formes, de belles bouclettes et des yeux bleus magnifiques. Et une robe à en tomber par terre. J'avais déjà eu quatre invitations à danser depuis que nous étions arrivés. « Tu me surveilles. » Poussée par une irrépressible envie de savoir ce que cette femme lui disait, je quittai le bar et me rapprochai de lui, tentant d’écouter la conversation. Cette Chloée, toujours aussi détestable... Comprenant qu’il s’agissait de son anniversaire, j’écoutai comme je pouvais avant de me rendre compte que j’étais bien trop loin. Mais qu’est-ce que je faisais? C’était n’importe quoi. Je traversai le bar pour me diriger vers les toilettes afin de me calmer un peu. Putain ce que j’étais idiote. Vraiment idiote. Agacée d’être si fleur bleue, je sortis des toilettes, toujours mon verre à la main, prête à rejoindre Julia sans tarder. Je fonçais tête baissée derrière le groupe de Lyam quand il se recula et me percuta. « Purée. » La moitié de mon cocktail était au sol et je relevai les yeux vers Lyam. « Ah bah super, tu vas devoir m’en payer un autre ou au moins te faire pardonner d’avoir gâché ma boisson. » Me rendant soudainement compte que j’avais oublié que le polynectar modifiait l’apparence mais pas la voix, je me contentai de lui sourire, à moitié paniquée. Nos yeux se croisèrent et j’avalai ma salive avec difficulté. C’était plus dur que ce que je pensais. Une chaise haute était libre à ses côtés et je m’installai sans aucune gêne au milieu de ses amis. « Alors, tu décides quoi ? » Putain, ce que c’était une idée à la con. Mais Lyam ne me reconnaissait pas. Moi, je savais qui il était. Et je mourrais d’envie de lui parler. C’était complètement stupide. Une des filles qui draguaient Lyam quelques secondes auparavant me regarda et demanda : « Salut, tu t'appelles comment ? » Prise au dépourvu, je répondis: « Anna. Et Anna attend que Monsieur daigne s'excuser ! » Je souriais à pleines dents, le regard plein de malice alors que ma mauvaise conscience me rappelait que c'était de la folie. Que j'étais ivre. Que j'étais en face de quelqu'un que je m'étais promis de ne plus jamais revoir. Mais c'était Lyam. Et en face de Lyam, je devenais déraisonnable.


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Lyam Rosebury
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Dim 14 Jan - 15:18

Le temps arrange tout mais j'ai besoin de nous pour oublier
Feat Lyla XI ♣ Février 2022
Si certains se sentiraient à l’aise au milieu de toutes ces femmes ce n’était pas ton cas et tu cherchais un moyen de te sortir cette situation sans blessé qui que ce soit. Pas que tu avais quoique ce soit contre tes collègues loin de là. Mais tu n’avais jamais été à l’aise en compagnie féminine et encore moins lorsqu’elles sont aussi nombreuses. Prétextant finalement un besoin d’aller au toilette après avoir remarqué que personne ne semblait enclin à te tirer de là. Tu n’avais pas prévu qu’une personne passerait derrière toi pile au moment où tu avais choisi de reculer. Ton premier réflexe avait été de vouloir retenir la jeune femme si elle avait besoin d’aide, mais ce n’était pas le cas non. Par contre son verre lui, s’il n’était pas totalement vide, s’en était pas loin. Tu ouvrais la bouche pour t’excuser instinctivement, mais elle ne t’en laissa pas le temps. Tu restais finalement un instant silencieux comme si elle venait de te priver de la parole tout à coup. Et si tu étais si silencieux ce n’était pas parce que tu étais subjugué par sa beauté loin de là, mais autre chose t’avait frappé. Sa voix.

C’était la même que celle de Kayla. Et tu ne pouvais pas défaire ton regard d’elle, te demandant comment c’était possible et à quel point tu étais en train de devenir fou. Elle ne lui ressemblait en rien. Rien n’était familier et pourtant… Pourtant tu l’avais entendu. Comme tu ne répondais pas à sa proposition, elle reprenait finalement la parole et si tu te disais que tu avais probablement mal entendu, sa voix était toujours la même. Est-ce que c’était possible ? D’avoir deux femmes avec une voix et intonation identiques ? Alors que tu te posais beaucoup trop de question pour ta santé mentale, elle s’installa à côté de toi comme si elle faisait partie du groupe, attendant probablement que tu lui paye un nouveau verre tandis que toi tu t’insultais mentalement tout en essayant de te reprendre. Fort heureusement, Liz pris le relais en demandant à la jeune femme comment elle s’appelait, si c’était une parfaite diversion, cela ne t’aidait pas tellement en revanche puisqu’au moment où la jeune femme repris la parole, tu te retrouvais de nouveau perdu ayant cette impression étrange que Kayla était là sans être vraiment là… Un mouvement de bousculade contre ton épaule attira finalement ton attention.

« Tes manières Robsery, ne la dévisage pas ainsi, offre-lui un verre d’abord. » Lança alors Chloée qui avait l’air très amusée par la situation. Tu fus néanmoins assez gêné pour pouvoir enfin te reprendre. « Je suis vraiment désolé. Vous n’avez rien ? » Ouais il serait peut-être temps de s’en inquiéter n’est-ce pas ? « Et bien sûr que je vous en offre un autre, commandez ce que vous voulez. » Tu devenais totalement cinglé, c’était officiel. Toi qui pensait aller mieux, c’était en réalité tout le contraire… Aujourd’hui, c’était sa voix et demain c’était quoi ? Tu allais te mettre à voir son visage partout ? Est-ce que c’était le début de la fin ? Est-ce que cela allait empirer au point que tu n’allais plus pouvoir t’occuper d’Alice ? Tu avais beau essayer de regarder ailleurs, tes prunelles revenaient toujours sur elle. Ce que tout le monde autour de vous avait bien évidemment remarqué et ne cessait de te taquiner que ce soit comme Chloée il y a quelques minutes plus tôt ou par de simple œillades qui étaient toutes sauf discrètes… Avec des collègues pareils pas besoin d’ennemis parait-il n’est-ce pas ?

« Je suis désolé vous… Vous ressemblez beaucoup à quelqu’un que je connais. » ABSOLUMENT PAS. Physiquement, elle en était même tout le contraire. Mais il fallait bien que tu trouves une excuse à ton comportement qui était sans doute des plus douteux en cet instant. « Vous inquiétez pas Anna, c’est un ours mais il ne mort pas. » Mais pourquoi c’était-elle sentie obligée de dire ça ? « Merci Liz » Ajoutais-tu ironiquement dépité par la situation. Est-ce que ça pouvait être pire ? « Personne ne vous attend ? » Finis-tu alors par demander, te disant que d’accord, tu l’avais bousculé, mais avant ça elle allait bien quelque part non ? Pas que tu étais particulièrement pressé de te débarrasser d’elle, tu n’avais rien contre la jeune femme tu étais surtout gênée par toute cette situation et en plus tu avais totalement échoué à quitter cette table, ce qui avait été ton but avant que tu ne lui rentre dedans. Foutu pour foutu, tu te commandais également un autre verre, te disant qu’au pire tu pouvais aussi continuer de boire pour oublier et qu’avec un peu de chance tout cela te semblerait beaucoup moins gênant dans un peu de temps.


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Kayla Rausale
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Mer 17 Jan - 22:43

Le temps arrange tout
mais j'ai besoin de nous pour oublier
Lyla XI, Bar de Londres, Février 2022




Sortir… S’amuser… Penser à autre chose. Cela ne m’était pas arrivé depuis des mois. Réapprendre à vivre était tout aussi difficile que de réapprendre à ne plus avoir peur au moindre bruit, ni à sursauter dès qu’on me frôlait d’un peu trop près. Pendant plusieurs semaines après mon enlèvement, j’avais eu du mal à me réhabituer au contact physique, comme si ma peau n’était plus mon enveloppe charnelle, comme si elle appartenait à une autre. La femme rousse… Je sentais encore parfois ses mains sur mon épiderme, les couteaux froids qui frôlaient chaque parcelle de mon corps, ses poings sur mon buste. Si cette période avait été la pire, me transformer pendant de longues heures en panthère m’avait permis de me reconnecter avec les sensations de mon corps ; aussi étrange que cela puisse paraître, je ne m’étais jamais sentie autant humaine que sous ma forme animale. Les odeurs, les sensations, la vue, l’ouïe, tout était si différent lorsque j’étais transformée. Cela m’avait permis de me réconcilier avec mon cœur et au fur et à mesure, de réaccepter que l’on me touche. Ici, dans le bar, il y avait de multiples contacts non sollicités entre les gens qui se bousculaient, qui souhaitaient passer et qui me frôlaient mais je devais l’avouer, alcoolisée, plus rien ne pouvait m’arriver. Si j’avais été plus prudente, je n’aurais pas bu autant. C’était stupide, c’était dangereux. Et pour autant, je me sentais vivante pour la première fois depuis longtemps. Comme si je jouais à être une autre. J’étais vraiment une autre. Sous cette apparence, je me sentais invulnérable, intouchable. Comme si rien ne pouvait m’atteindre, comme si je pouvais oublier le temps d’une soirée que ma vie était partie à vau-l’eau. Avec Julia, tout était toujours possible. Nous amusant à notre jeu favori, nous enchaînions les bières, les cocktails et les défis. Jusqu’à ce que mon regard ne tombe sur ce groupe de personnes.

Lyam était tellement reconnaissable. Même sans la présence de sa collègue, je n’aurai jamais pu confondre avec son jumeau. Même si leur physique était absolument identique, ils n’avaient pas la même attitude, pas le même comportement. Le revoir venait éveiller en moi des sentiments ambivalents et contradictoires, entre ressentiment et désir. Pour autant, influencée par l’effet de l’alcool, je pris la décision stupide d’aller à sa rencontre afin d’écouter les conversations qu’il avait avec les autres. Réaction idiote et infantile. Quand je m’en rendis compte, je voulus m’échapper; ce fut le moment qu’il choisit pour me bousculer. Poussée par l’alcool, je pris la parole tandis qu’il me fixait avec une intensité particulière : il ne me reconnaissait pas et pourtant, il ne pouvait défaire son regard de moi et je me demandais si ce n’était pas à cause de ma voix. Certes la musique pouvait en masquer les subtilités, mais elle demeurait reconnaissable, évidemment. Désarçonnée autant qu’il l’était, je choisis de m’incruster dans le groupe de personne afin de passer plus de temps en sa compagnie. Franchement, à quoi cela me servait-il ? Je l’ignorais. Ce que je savais, c’est que je voulais être proche de lui, savoir ce qu’il devenait, comment il vivait. Pour ma part, mon existence avait petit à petit repris son cours. Je pensais toujours à lui, évidemment et mon coeur était parfois à l’agonie lorsque je repensais aux moments précieux qu’on avait passé ensemble ; pour autant, je ne pouvais ignorer le fait qu’il faisait toujours partie du Blood Circle, qu’il me pensait toujours dangereuse. Et pour autant, j’étais là. À lui mentir, encore. Je dissimulais volontairement mon identité, comme j’avais menti sur mon âge, sur ma condition de sorcière et sur ma formation lors de notre rencontre. Les enjeux étaient néanmoins différents.

Sa collègue, celle que j’avais rencontrée dans un bar, intimait Lyam de m’offrir un verre. Celui-ci semblait reprendre ses esprits et s’excusa : « Non, franchement, ce n’est rien. Dans un bar, ça arrive souvent. » La proximité des uns et des autres et le manque de place y étaient pour beaucoup. Il me proposa de commander un autre verre mais pour le moment, je restai vissée à ma chaise, préférant le regarder, me nourrissant de lui, de ses paroles, même les plus banales. Moi qui croyais être passée à autre chose... Je me rendais compte que ce n’était absolument pas le cas. Lorsque Lyam justifia le fait qu’il ait les yeux rivés sur moi en expliquant que je ressemblait à quelqu’un qu’il connaissait, je me demandais à qui il songeait véritablement. Rien dans mon apparence physique actuelle ressemblait à ma véritable silhouette : ni la couleur de peau, des yeux, la forme de mon visage, la silhouette galbée et pulpeuse. Rien, vraiment rien. « On peut se tutoyer ? Je préfère. J’ai l’impression d’avoir cinquante ans sinon. » Puis entendre Lyam me dire vous était bien trop perturbant. Je préférais largement lorsqu’il m’appelait mon amour. Enfin… Cela me paraissait tellement loin tout ça maintenant. « Oh je suis loin d’être inquiète. » rassurai-je une autre de ses collègues. « J’ai l’habitude. » Euh quoi?! Je me mis à rire nerveusement, passant ma main derrière ma nuque pour masquer le fait que je n’étais pas si à l’aise que je prétendais l’être.

Alors que Lyam me demandait si quelqu'un m'attendait, je souris, amusée en plaisantant : « Curieuse façon que tu as de me demander de partir. » Après tout, à ses yeux, je n'étais qu'une fille à moitié éméchée qui s'incrustait dans son groupe. « En réalité, je ne sais pas où ils sont… » dis-je, faisant mine de chercher quelqu’un à l’exact opposé de l’endroit où Julia était postée. Je n’avais pas envie qu’il la voit et qu’il puisse faire le moindre lien entre elle et moi. « Tu m’accompagnes au bar le temps que je les retrouve ? » Alors que j’attendais que Lyam ne prenne sa décision, une de ses collègues le poussa en ma direction en disant : « Allez, vas-y, ça te changera les idées. » Je fronçai les sourcils en demandant : « Comment ça ? Tu en aurais besoin? » Se changer les idées pour quoi ? J’espérais qu’il ne soit rien arrivé de grave à Alice ou à l’un de ses proches. L’inquiétude qui pouvait se lire sur mon visage disparut instantanément lorsqu’un autre collègue ajouta : « Bah ouais, faut se remettre en selle après une rupture, faut arrêter de se morfondre. » Nan mais c’était quoi ses collègues de merde ? Ressentant le besoin de défendre Lyam, je répondis du tac au tac : « Parce que c’est à toi t’en décider peut-être ? » Qu’il puisse à ce point annihiler les sentiments de Lyam me répugnait. L’homme se tut, surpris que je réponde aussi sèchement. En plus de ça, apparament, j'étais la distraction parfaite pour dérider Lyam ? Super le bout de viande. J’entraînais Lyam jusqu’au comptoir où je commandais un cocktail qu’il m’offrit sans hésiter. « Ils sont… indiscrets tes… amis ? » J’avais failli dire collègues parce qu’il y avait Chloée et que je savais qu’elle travaillait avec Lyam mais je craignais que cela ne me trahisse. Je posai durant quelques secondes ma main sur son avant-bras pour lui montrer que je comprenais. « Désolée pour ta rupture. Je sais que c’est pas facile... Cela ne l'est jamais. » Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. Non mais dans quoi je m’embarquais moi... Je n’allais quand même pas parler de moi avec Lyam ? Je portai le verre à mes lèvres, cherchant une manière de m'extirper de cette situation incongrue. Le problème ? J'en avais nullement envie.


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Jeu 18 Jan - 18:15

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Feat Lyla XI ♣ Février 2022
Il était assez difficile pour toi de te reprendre et de faire comme si de rien était. Si tu fermais les yeux, c’était comme si tu étais à côté d’elle… C’était bien trop troublant. Bien trop irréel. Chaque fois qu’elle ouvrait la bouche… Le timbre, les intonations, tout te ramenait à elle. A tes souvenirs si beaux, mais si douloureux. Ta tête, ton corps, ton cœur, rien ne l’avait oublié. Tu voulais à la fois qu’elle se taise afin de ne plus ressentir tout ça et à la fois qu’elle ne s’arrête jamais de parler pour en profiter le plus possible, ce qui n’était pas du tout sain pour toi. Si elle restait là, à côté de toi, tu allais devenir totalement fou avant la fin de cette soirée. A condition que ça ne soit pas déjà le cas. Malgré tes collègues qui semblaient vouloir te ramener à la réalité et le fait qu’en la fixant tu n’arrêtais pas de te répéter que ce n’était pas elle, après tout, rien dans son physique ne pouvait te rappelait Kayla. Tu continuais de perdre pied. Parce que chaque phrase prononcée ne faisait que te troubler davantage et de te ramener à elle… Réduisant en néant tous tes efforts pour parvenir à aller mieux et passer à autre chose. Tu arrivais néanmoins à formuler quelques phrases et prétextait qu’elle ressemblait à quelqu’un que tu connaissais afin d’excuser ton comportement qui n’avait rien de normal. C’était à peu près la vérité. Cela t’avait semblé plus logique de parler de son apparence que de sa voix. Sans doute serais-tu passé pour un tordu sinon. Sa demande te surpris l’espace de quelques secondes, tu n’avais même pas fait gaffe que tu la vouvoyais. Après c’était un réflexe que tu avais, qu’elle semble avoir ton âge ou non, tu ne la connaissais pas après tout, combien même sa voix te semblait bien trop familière.

« Pardon, c’est l’habitude, pas de problème. » Répondais-tu alors simplement. Et tandis que Liz se disait que c’était le bon moment pour ajouter son grain de sel, la réponse de la nouvelle venue fut des plus étonnantes. Tu fronçais les sourcils te demandant si tu avais bien compris, puis tu secouais un instant la tête, te disant qu’elle devait probablement parler de quelqu’un qu’elle connaissait qui devait être lui aussi un peu rustre, elle ne pouvait évidemment pas parler de toi, impossible, vous ne vous connaissiez pas, ce serait un peu trop bizarre. D’ailleurs personne d’autre ne semblait relever, ce qui te confortait dans cette idée. Vive le déni. Très peu à l’aise par la situation, tu finissais par lui demander si elle n’était pas attendu par quelqu’un, te disant qu’avant de s’être arrêter ici, elle était bien en route pour aller quelque part… Si tu avais voulu être assez subtil pour ne pas la blessée, ce n’était absolument pas le cas. Elle avait parfaitement compris ce que tu essayais de faire, tu amorçais alors un regard désolé mais elle ne semblait pas du tout offusquée. Elle avait donc perdu les personnes avec qui elle était ? Le bar n’était pourtant pas si grand, tu regardais dans la direction qu’elle semblait elle-même regarder, réaction stupide, comment pourrais-tu reconnaitre les personnes avec qui elle était venue ?

A sa demande, tu hoches la tête, voyant par la même occasion une excuse pour enfin t’éloigner de cette table et peut-être alors te lançais-tu dans un autre piège, mais tu saurais t’en défaire par la suite si tu en avais besoin. Alors que tu allais pour te lever, Liz qui avait sans doute un peu trop bu en rajoutais encore une couche. L’alcool ne semblait pas lui réussir. Mais tu lui en tenais pas rigueur, vous aviez tous besoin de décompresser. Encore une fois, la réaction la plus étonnante, venait de cette femme qui sortait un peu de nulle part. Si tu trouvais ses questions étranges, tu n’as de toute façon pas le temps de fournir la moindre réponse, qu’un collègue qui passait par là et qui avait de toute évidence entendu une partie de la conversation décida de s’en mêler à son tour. Tu levais les yeux au ciel, te demandant dans quoi tu t’étais embarqué. Le pire fut de nouveau la réaction de la fameuse Anna. Elle semblait vouloir prendre ta défense sans que tu ne sache pourquoi, cela semblait l’atteindre beaucoup plus que ça ne devrait être le cas et dans le fond elle n’arrangeait pas les choses. Tu te levais enfin, cela risquait de déraper et ça n’en valait vraiment pas la peine.

« Ne te fatigue pas. Ils ont tous beaucoup trop bu pour pouvoir suivre une conversation aussi sérieuse. » Alors que ton collègue lâche enfin son regard et passe à autre chose, tu suivais Anna jusqu’au bar. Elle prit un cocktail et tu en profitais pour recommander un verre également. Tu buvais une gorgée alors que la jeune femme reprenait la parole. Ton regard se pose sur elle, sa voix te troublant toujours tu avais l’impression qu’elle avait tous les droits d’agir ainsi et qu’en même temps, elle en avait aucun justement. Lorsque sa main se pose sur ton avant-bras, tu enlèves ce dernier instinctivement. Pas du tout prêt à laisser une inconnue avoir ce genre de proximité avec toi. C’est même un peu brusquement et avec maladresse que tu finissais par répondre. « Et toi ? De quoi tu te mêles au juste ? » Tu ne comprenais pas ce qu’elle cherchait, ni à quoi elle jouait. Après tout tu avais toujours été nul pour décrypter les femmes, mais le comportement de celle-ci était vraiment étrange, sans oublier sa voix qui était la même que celle qui t’avait brisé le cœur. « Je te remercie d’avoir voulu prendre ma défense, mais c’était inutile et surtout je ne comprends pas bien pourquoi… tu ne me connais absolument pas. » Rappelais-tu comme si c’était quelque chose qu’elle pouvait avoir oublier. Tu regardais un instant en direction de tes collègues et hochais un instant la tête vers eux.

« Il ne faut pas leur en tenir rigueur, ils sauvent des vies tous les jours, ils sont sous pression, ils ont besoin d’évacuer. Ce soir nous sommes venus faire la fête. » Expliquais-tu alors avant de désigner Chloée. « C’est son anniversaire. » Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Bonne question, mais puisqu’elle semblait vouloir se mêler de choses qui ne la regardait pas, elle pouvait pas t’en vouloir de lui donner trop de détails n’est-ce pas ? Prenant une nouvelle gorgée tandis que tu cherchais toujours à comprendre les raisons étranges de son comportement, une idée te venais finalement en tête. Tu reprenais avec plus de douceur finalement « Est-ce que… Toi aussi tu sors d’une histoire difficile ? Est-ce que c’est pour ça que ça semble te toucher personnellement ? » C’était la seule explication que tu voyais, mais peut-être te trompais-tu ? Peut-être qu’il y en avait une autre ? Combien y avait-il de pour cent de chance qu’une fille à la voix identique à celle de Kayla ait en plus une histoire semblable à la tienne… ?


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Kayla Rausale
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Jeu 18 Jan - 20:43

Le temps arrange tout
mais j'ai besoin de nous pour oublier
Lyla XI, Bar de Londres, Février 2022



Plus je passais du temps avec le groupe de collègues de Lyam, plus mon esprit me disait de fuir. Toute cette mascarade n’avait que faire, semblait inutile et vaine. À quoi cela me servait-il de jouer aux totales inconnues avec lui ? Il ne me reconnaissait pas, ne savait pas qui j’étais, n’avait aucun intérêt à me parler. Et pourtant, mon cœur m’intimait de profiter de lui, de sa présence et de sa voix. La colère qui existait en moi était toujours présente, bien tangible quand j’étais sobre, mais ce soir, j’étais complètement ivre ce qui expliquait mon comportement aussi peu cavalier. Quoi que… J’avais toujours agi ainsi, j’étais à l’aise avec les gens et la plupart du temps, je n’avais jamais aucun problème pour me lier avec de nouveaux individus. Mais j’avais beau faire comme si Lyam m’était étranger, cela m’était impossible et j’agissais comme si j’étais proche de lui, comme si je le connaissais. Je lui demandai de me tutoyer, cette soudaine distance m’était douloureuse, clairement. Alors qu’il n’y avait aucune raison que cela ne m’atteigne, après tout, pour lui, je n’étais qu’une fille bizarre qui s’était incrusté à sa table. Mais j’en étais incapable.

Lorsque les collègues de Lyam commencèrent à être particulièrement inconvenants, je ne pus m’empêcher de m’immiscer, de rétorquer. Comme si tout cela me tenait à cœur alors que cela ne le devrait pas. Pour autant, je ne savais pas faire autrement, alors je cherchai à m’éloigner du groupe afin de me retrouver seule avec lui. Il me suivit assez facilement mais je savais que c’était davantage pour se faire pardonner d’avoir renverser mon verre que parce qu’il souhaitait passer du temps avec moi. Il n’était pas comme ça Lyam. Du moins, pas le Lyam que je connaissais. Mais peut-être que je me trompais, en définitive. Qui étais-je maintenant pour lui ? Un vague souvenir ? Ou bien un souvenir bien trop présent comme le suggéraient ses collègues ? Lorsque Lyam expliqua qu’ils étaient bien trop bourrés pour suivre une conversation sérieuse, je faillis répondre que je faisais probablement partie des gens bourrés mais je m’abstins, tentant de faire comme si je n’étais pas une véritable assoiffée. Ces collègues étaient… indiscrets. Voilà comment je présentais les choses à Lyam, cherchant son affection alors qu’il n’avait absolument aucune raison de me la donner. Lorsqu’il repoussa ma main, mon regard quitta l’endroit où nous étions installés pour fixer le mur d’en face. Mais qu’est-ce que je faisais ? C’était stupide. Je me faisais du mal pour rien à prétendre être quelqu’un que je n’étais pas, à espérer retrouver un semblant de relation avec lui alors que notre dernière conversation avait été claire à l’hôpital. Je lui avais dit Adieu, lui souhaitant le meilleur, malgré nos sentiments respectifs qui s’étaient révélés toujours aussi intenses à la lumière des regards échangés. Alors de quoi je me mêlais ? « T’as raison. De ce qui ne me regarde pas. » dis-je faiblement. Je ne cherchai pas à répondre à la suite de sa phrase car je le savais, je ne voulais pas mentir. Et si, je le connaissais. Mieux que quiconque. Mieux que ses collègues ? Je l’ignorai. Cela faisait des mois que nous avions rompu mais nos chemins continuaient de se croiser : sur la voie neuf trois quart puis dans cette ruelle… Maintenant ici. Le destin avait une curieuse façon de me démontrer que je n’avais pas le droit à l’oubli. Je n’avais pas le droit de me laisser aller. Le spectre de Lyam était toujours présent.

Alors que j’allais tourner les talons sans demander mon reste, souhaitant m’éloigner le plus possible de lui, Lyam m’expliqua qu’ils étaient là pour fêter l’anniversaire de Chloée. « C’est super d’être entouré des personnes qui nous sont chères dans ces moments-là. Ils sont si précieux. » C’était niais et un peu banal de dire cela mais en réalité, je ne savais pas comment réagir autrement. Moi qui voulais tant être auprès de lui, sa présence était soudainement une véritable torture. Une torture que je m’infligeais à moi-même, comme une idiote. Pourquoi faisais-je cela ? Pourquoi refusais-je de tourner la page ? Lyam était un fantôme du passé et même s’il venait parfois s’immiscer dans mon présent, rien entre nous n’était plus possible et je le savais. Alors pourquoi s’accrocher? Alors que j’allais m’éclipser, les mots qu’il prononça me firent rester. Dans un premier temps, je ne répondis rien, fixant avec intensité mon verre avant de le porter brutalement à mes lèvres et d’en avaler le contenu. Je fis un signe au serveur pour qu’il me resserve la même chose, sortant un billet de dix livres sur le comptoir. « Oui, c’est ça. » Pourquoi je lui disais ça. « Tu… » Je fermais les yeux, soupirant péniblement. « Tu me le rappelles. » Les doigts crispés autour de mon second verre, je cherchais un moyen d’affronter le regard de Lyam. Je relevai les yeux doucement et je lui dis : « Je sais pas comment font les autres pour se… remettre en selle.  » reprenant l’expression du collègue de Lyam. « J’ai aucune envie de me remettre en selle. Tout ce que je fais, toutes mes pensées me ramènent toujours à lui. » Je tournai la tête vers lui, plus franchement. Nos yeux se croisèrent et je cherchai dans son regard un quelconque appui. Peut-être qu’il pourrait m’offrir des réponses. Si Lyam me disait qu’il passait à autre chose, peut-être que je le pourrais moi aussi. Je le regardai pleine d’espoir, attendant avidement qu’il me donne les clés qui me permettront d’enfin tirer un trait sur notre histoire. « Tu y arrives, toi ? » J'essayais d'être un peu plus précise. « Cette fille... Tu l'oublies ? » Dis oui, Lyam, je t'en prie. Dis oui. Libère-moi. Attentive à ses réactions et à ses prochaines paroles, je sus alors que celles-ci seraient déterminantes. Si Lyam me disait qu'il m'aimait toujours et qu'il pensait toujours à moi, j'allais m'effondrer.


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Lyam Rosebury
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Ven 19 Jan - 17:11

Le temps arrange tout mais j'ai besoin de nous pour oublier
Feat Lyla XI ♣ Février 2022
Plus rien n’avait de sens ce soir. Pour commencer, il y avait le simple fait que tu ais l’impression d’entendre Kayla à toutes les phrases de la jeune femme à tes côtés en était déjà une preuve. Mais ce n’était pas la seule chose étrange de la soirée. Son comportement l’était tout autant. Tu avais déjà du mal à comprendre les femmes de manières générales, mais là ce soir c’était le pompon. Elle ne semblait pas vouloir te tourner autour tel un vautour, pourtant elle agissait avec une familiarité déconcertante. Se mêlant de choses qui ne la concernait pas le moins du monde. Prenant beaucoup trop les choses à cœur… Etais-tu tombé sur une tordue ? Est-ce qu’il y avait autre chose qui t’échappait totalement ? Alors quand elle pose finalement sa main sur ton avant-bras, chose que tu ne pouvais pas si facilement accepter venant d’une inconnue et surtout depuis ta rupture avec Kayla, tu te défilais de son geste et tu lui fais comprendre qu’elle va un peu trop loin. Cela eu l’air de faire effet puisqu’elle admettait par la suite que tu avais raison. Tu hochais alors la tête et finissais alors par expliquer pourquoi vous étiez là avec vos collègues, qu’il ne fallait pas leur en tenir rigueur, qu’ils avaient bien besoin d’évacuer la pression ressentis de ces derniers jours et que demain ils auront sans doute oublié la moitié de ce qu’ils auront fait ce soir. A sa réponse, tu ne trouvais rien à répondre, c’était totalement vrai, mais tu ne voyais pas quoi dire de plus. Et à vrai dire tu t’étais perdu un instant, continuant de chercher une raison à son comportement des plus étrange.

Lorsqu’une idée de vint, elle fut si évidente que tu te demandais pourquoi tu n’y avais pas pensé avant. Tu avais cette impression d’avoir trouvé la réponse, mais tu gardais tout de même à l’esprit que tu pouvais aussi être totalement à côté de la plaque. Néanmoins, qu’elle est vécu quelque chose d’assez similaire semblait être l’explication la plus probable… Elle mit un peu de temps, mais elle finissait par te le confirmer. Tu portais alors sur elle, un regard compatissant changeant un peu ton propre comportement maintenant que tu savais, faisant tomber légèrement tes barrières, même si tu gardais tout de même un peu de méfiance, tu étais ainsi, tu avais appris, à tes dépends, de ne pas faire totalement confiances aux inconnus… Kayla ayant également participé à cet apprentissage… Alors que les mots semblent difficiles pour Anna, ton propre cœur se serre, te retrouvant face à tes propres sentiments et le fait que tu avais cette impression d’entendre Kayla à chacun de ses mots ne venait que renforcer cette impression... Tu n’avais qu’à fermer les yeux et tu pourrais croire que c’était de votre histoire dont elle parlait. Tu te faisais violence pour ne pas céder à cette pulsion, tu ne t’en relèverais pas. Tu comprenais que trop bien ce qu’elle voulait dire, tout ce par quoi elle devait passer. L’idée de trouver quelqu’un d’autre n’était même pas envisageable, tu ne savais pas si cela pourrait être le cas un jour…

« Peut-être n’ont-ils pas aimé, comme nous, nous avons aimé… » Lâches-tu d’une voix à peine audible à cause de la musique. A la disparition de la mère d’Alice les choses avaient été différente, tu n’avais pas voulu te remettre en selle, si tu avais pu croire à cette époque que c’était parce que tu avais eu en parti le cœur brisé, aujourd’hui tu savais qu’il n’en était rien. Car ce que tu ressentais depuis ta rupture avec Kayla était totalement différent. Non, à l’époque tu avais surtout voulu épargner Alice, tu ne voulais pas qu’elle s’attache à quelqu’un de nouveau avant d’être certain qu’elle allait rester dans sa vie un bon bout de temps. Aujourd’hui… Tu ne pouvais tout simplement pas envisager quelqu’un d’autre, tu l’avais tout simplement dans la peau, elle était inscrite en toi. A la question d’Anna, tu te demandais soudainement si elle n’était pas capable de lire dans tes pensées… Mais à vrai dire c’était une question tout à fait logique qui faisait suite à votre conversation. Mais dans l’immédiat tu ne pouvais répondre. Tu prenais alors ton verre et vidait ce dernier à ton tour avant de faire signe au barman que tu voulais la même chose.

« Parfois… J’arrive à croire que j’y arrive. » Annonces-tu dans un premier temps. « Avant de me rendre compte que ce n’est qu’un ramassis de conneries. » Une réalité bien trop dure à affronter. « Je pensais aller mieux. Mais ta présence ce soir me prouve le contraire. » Alors qu’elle devait se poser des questions, tu ajoutais : « Chaque fois que tu ouvres la bouche, c’est elle que j’ai l’impression d’entendre… » Tu fermes un instant les yeux, laissant transparaitre quelques secondes la souffrance que cela provoque en toi sur ton visage. « C’est d’un pathétique. » Ce n’était pas comme s’il existait une chance pour vous deux, tu le savais que ce n’était pas possible. « J’aimerais que les choses soient différentes, j’aimerais qu’il soit possible pour nous de nous aimer. » Avoues-tu finalement. Etait-ce l’alcool ? Le fait qu’elle pouvait te comprendre parce qu’elle vivait une expérience similaire ? Ou simplement le fait qu’elle te soit inconnue qui faisait que tu te confiais si facilement sur le sujet ? « Parce que malgré tout ce qui nous sépare, je n’ai jamais aimé personne comme je l’ai aimée… » Et ça, tous les verres d’alcool que tu pouvais boire ne suffisais pas à te le faire oublier… Pourtant tu vidais encore une fois celui qui se trouvait devant toi d’une seule traite.


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Kayla Rausale
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Sam 20 Jan - 13:17

Le temps arrange tout
mais j'ai besoin de nous pour oublier
Lyla XI, Bar de Londres, Février 2022



J’étais bien trop déraisonnable ce soir. En premier lieu, j’avais accepté de sortir accompagnée de Julia alors même qu’il m’aurait fallu rester au chaud sous un plaid auprès de la cheminée. Cela avait été ma première erreur. La seconde était tout aussi simple, pour couronner le tout, j’avais bu à l’excès et même si mon corps supportait bien l’alcool et que je ne semblais pas tellement éméchée, mon esprit était désinhibé et me faisait prendre des décisions irréfléchies. Me mêler aux collègues de Lyam était stupide pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce qu’il n’y avait rien qui me disait que ces personnes ne faisaient pas partie elles non plus du Blood Circle et peut-être qu'ils souhaitaient tuer chaque sorcier qui passait. Après tout, que savais-je réellement des fréquentations de Lyam ? Je m’étais fourvoyée sur lui dès le début alors que j’avais toujours cru que j’étais quelqu’un de plutôt clairvoyant. Je m’étais déjà trompée, pouvais-je me tromper encore ? Ensuite, c’était stupide parce qu’il y avait Lyam. J’avais tourné la page de ce chapitre il y a quelques mois déjà, lorsque nous nous étions retrouvés face à face dans sa maison. Les mots qu’on avait eu l’un pour l’autre avaient été forts, douloureux à encaisser. Se revoir dans cette ruelle et passer quelques heures ensemble à l’hôpital m’avait permis de clore une bonne fois pour toute cette histoire. Et pourtant, j’étais , à rechercher bêtement sa compagnie, à souhaiter qu’il me parle, rien que pour entendre le son de sa voix une fois de plus. L’alcool me rendait irrationnelle et j’avais l’impression que je n’avais rien à perdre. Alors que si. Ma vie était en danger et je prenais des décisions stupides et incohérentes. Je n’arrivais pas à écouter les mises en garde de ma tête, n’écoutant que les affres de mon cœur.

Après que nous nous soyons éloignés de ses collègues et après que Lyam m’ait demandé de me mêler de mes fesses (ce à quoi il avait tout à fait raison), je perdis ma langue. Fait assez rare pour Kayla Rausale, avouons-le. Il me donnait une raison supplémentaire pour retrouver Julia (qui continuait de nous observer au loin) et s’enfuir loin de là. Cette tentative pour me sortir de ma grotte était un véritable échec et j’en prenais soudainement conscience. Je n’avais rien à faire ici, vraiment pas. À part me faire du mal et raviver de vieilles douleurs. Alors que j’allais tourner les talons, la question qu’il me posa me désarçonna. Si moi je vivais la même chose que lui ? Évidemment, puisque j’étais la femme avec qui il avait partagé sa vie durant ces quelques mois. Ressentant le besoin de boire davantage pour oser dire ce que j’avais à dire, j’avalai mon verre cul sec et en redemandai un autre. Après avoir répondue par l’affirmative, le silence m’engloba. Comment répondre sans révéler qui j’étais ? C’était un véritable casse-tête. Pour autant, une idée me traversait l’esprit : je pensais avoir tourné la page mais comme, à l’évidence, ce n’était pas le cas, je devais trouver une nouvelle manière de le faire. Et si Lyam ne m’aimait plus, cela serait tellement plus facile, tellement plus simple. Alors je lui posai directement la question. Comment vivait-il sa rupture, est-ce qu’il pensait toujours et encore à cette fille. Cette fille, c’était moi et je le savais, il hurlerait s’il savait qui se dissimulait réellement sous cette peau pâle, ces cheveux blonds ondulés et ces courbes délicieuses.

Toutefois, Lyam brisa tous mes espoirs. Les mots qui sortirent de sa bouche me heurtèrent de plein fouet et mes doigts se crispèrent à nouveau sur mon verre que j’avalais tout aussi sec, cherchant à éviter que les larmes qui commençaient à poindre dans le coin de mes yeux ne se déversent sur mes joues. Lyam aussi semblait vouloir s’alcooliser, signe qu’il ne vivait pas bien la situation puisqu’il était d’ordinaire si raisonnable, comparé à moi. Il souffrait de mon absence, il souffrait d’entendre ma voix qui lui semblait si familière, il se trouvait pathétique. Je ris soudainement nerveusement, absolument abasourdie par les paroles dites. Il m’aimait encore. Cette perspective me brisa. Il ne devait pas, il ne devait plus. Que moi je l’aime encore était compréhensible, j’étais fleur bleue et résolument romantique. Mais Lyam aurait dû m’oublier, passer à autre chose, rencontrer d’autres femmes. Mais je savais bien, au fond de moi, qu’il n’était pas comme ça. Il lui avait fallu des années après la mère d’Alice pour espérer revivre quelque chose avec une femme et lorsqu’il avait cru trouver cette personne, tout nous avait séparé. Ce qui était étrange dans tout cela, c’était que mes sentiments outrepassaient le fait qu’il était l’ennemi. Cela me tuait de considérer que j’étais toujours éperdument amoureuse de lui malgré ses convictions. Il haïssait les sorciers. Et pourtant, il m’aimait toujours.

Je fis signe au serveur qui me regarda en me jugeant sévèrement tandis qu’il me tendait un autre verre. Je ne savais pas comment faire, ni quoi dire. Ce que je savais, c’est qu’il fallait que je boive. J’avalais une autre grande gorgée et je me tournais doucement vers lui. « Tu peux pas dire ça, Lyam. » Se rendait-il compte que je n’étais pas supposée connaître son prénom ? A aucun moment de la conversation, il ne me l’avait donné. Ni lui, ni ses collègues enfin si mais pour une facilité scénaristique, une certaine personne a effacé cette partie hihi chut. Pour autant, son prénom entre mes lèvres sonnait si bien. « On est pas dans un remake de Roméo et Juliette là… » La sorcière et l’homme du Blood Circle… Il n’y avait aucune solution. Aucun échappatoire. Je savais que j’allais trop loin, que je ne devrais pas. Qu’il ne faudrait pas. Mais poussée par les battements de mon cœur et par la volonté que j’avais de passer à autre chose, je m’approchai de son oreille et lui murmurai : « Tu n’as pas le droit de continuer de m’aimer Lyam. » Je me reculai doucement tandis qu’il faisait les calculs dans sa tête. Même alcoolisé, ce n’était pas si difficile de comprendre. Les larmes coulèrent instinctivement sur mes joues et je les effaçais d’un revers de main. « T’as pas le droit. » Je retenais mon souffle, le laissant prendre la mesure des mots qui venaient de s’échapper de mes lèvres. Ma main se reposa sur la sienne et je murmurai : « Tu dois m’oublier. »  


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Mer 24 Jan - 20:37

Le temps arrange tout mais j'ai besoin de nous pour oublier
Feat Lyla XI ♣ Février 2022
Te serait-il possible d’oublier un jour ? De te réveiller un matin réellement serein sans ressentir le moindre manque ? Est-ce qu’un jour, une autre femme pourra remplir le quotidien d’Alice ? Des questions auxquelles aujourd’hui, tu n’étais absolument pas en mesure de pouvoir répondre. Commencer à aller mieux, ne voulait pas dire que tu étais déjà passé à autre chose loin de là. Juste tu arrivais enfin à sortir légèrement la tête de l’eau afin de pouvoir convenablement t’occuper de ta fille tout en reléguant le reste dans un coin de ta tête en te disant qu’avec le temps, peut-être que tu souffrirais moins. Comme à ton habitude, tu caches tout cela derrière ce masque et laisse très peu de personne voir ce qu’il en est en réalité. Parce que tu es Lyam. Tu es cette personne sur qui les autres ont l’habitude de s’appuyer, si toi tu t’effondre, qui les soutiendra alors ? Mais ce soir, face à cette inconnue qui ne connait rien de toi, te laisse tomber le masque. Peut-être à cause du fait qu’elle traverse la même chose que toi. Parce qu’elle peut comprendre plus que n’importe qui cette douleur qui était gravé au fond de toi. Parce que pour elle, tu n’es pas ce roc sur qui elle peut compter, tu n’as donc pas besoin d’être fort. Elle te demande si tu as réussi à oublier… Et l’alcool aide à délier ta langue. A mettre des mots sur ce que tu ressens. A avouer que oui, tu aimerais que quelque part, votre histoire soit possible pour ne pas avoir à renoncer à elle… Si tu n’avais pas autant bu, peut-être aurais-tu remarqué qu’il n’était pas possible qu’elle connaisse ton prénom. Cela aurait dû te mettre la puce à l’oreille. Mais en cet instant, rien. Tu te contentais de tourner ton regard vers elle, un air désolé y était gravé, te disant que si elle avait voulu que tu lui donne de l’espoir, tu venais, au contraire, de le briser… Tu ne savais pas quoi lui dire sur le moment alors tu n’ajoutais rien. Elle reprenait en parlant de Roméo et Juliette et tu fronçais un instant les sourcils. Tu connaissais l’œuvre évidemment, mais tu ne voyais pas tellement pourquoi… Est-ce que ton histoire faisait tant écho que cela à la sienne pour que ça la touche à ce point… ?

« J’espère pas, ils ont mal fini… » Répondais-tu alors premier degrés sans comprendre le double sens que sa phrase impliquait.(ouais ouais dur dur l’alcool A quel moment tu comprenais ce qui clochait depuis le début ? Le pourquoi tu avais cette sensation d’entendre sa voix depuis que tu l’avais percutée ? Lorsqu’elle ouvrit la bouche une nouvelle fois tout près de ton oreille. Lorsqu’elle dit que tu n’avais pas le droit de l’aimer… Alors tout pris finalement un sens… Quel sentiment s’emparait alors de toi soudainement ? Cela aurait dû être de la colère. Après tout, ne se jouait-elle pas de toi en cet instant ? Comment est-ce que tu n’avais même pas pu y penser ? Tout te paraissait si évident à présent. Tu n’étais pas fou, tu n’avais rien imaginé. Ton regard ne la lâchait plus tandis que tu réalisais de plus en plus ce que tout cela impliquait. Comme le fait que ce n’était pas à une inconnue que tu venais de te confier, mais bien à la femme que tu aimais, celle-là même que tu n’avais pas le droit d’aimer justement… Pourquoi était-elle là ? Qu’est-ce que ce petit jeu lui apportait ? Pas de la joie en tout cas vue les larmes qui coulaient sur son visage… Pourquoi se faisait-elle du mal alors ? Tu n’arrivais pas à comprendre. Et à défaut de la colère, ce fut cette incompréhension qui dominait tes émotions ce soir. Ton regard se posait finalement sur sa main qui venait sur la tienne alors qu’elle te disait de l’oublier. Au lieu de la repousser cette fois, ta main se tournait pour prendre la sienne.

« Parce que c’est ce que tu es en train de faire en ce moment-même ? » Demandais-tu sans pouvoir empêcher une larme de couler à ton tour tandis que ton regard revenait confronter le sien. Elle avait beau ne pas avoir la même apparence, cette fois, quand tes prunelles croisèrent les siennes, c’était bien Kayla que tu voyais, peu importe qu’elle soit blonde ou non. « Pourquoi es-tu là ? » Et la question ne laissait pas place au doute, tu ne parlais pas d’ici dans ce bar. Mais ici, près de toi. « C’est comme ça que tu m’oublies ? » Tu poses la question, mais elle n’appelle pas de réponse, vous le saviez bien tous les deux… Tirant doucement sur sa main pour la rapprocher de toi, tu demandes, fébrile. « Tu es en train de jouer ? » Pourtant ses larmes disent le contraire… Laissant sous-entendre qu’elle souffrait autant que toi ? Elles faisaient échos aux sentiments que tu avais pu lire lors de votre dernière rencontre, lorsque Alice vous aviez demandés si vous ne vous aimiez plus… Alors qu’une larme coulait encore sur la joue de Kayla, instinctivement tu venais l’effacer. Ton regard rivé au sien, tu étais à deux doigts de faire une connerie, qui, tu le savais, ne vous mènerais probablement à rien. Mais elle te manquait. La voir pleurer réveillait ce vieil instinct qui était de vouloir la réconforter. Et c’était ces sentiments prenaient le pas sur le reste… Ton regard rivé au sien, tes lèvres s’approchaient dangereusement des siennes…

« Je n’ai aucune idée de ce que je suis en train de faire… » Glisses-tu dans un murmure avant de rendre les armes et de faire les quelques millimètres qui te séparaient d’elle… Si cela n’était pas arrivé depuis des mois, il suffit d’une seule fraction de seconde pour retrouver le réconfort que ses baisers t’apportaient… La sensation est si enivrante que tu comprends immédiatement que si cela ne vient pas d’elle, il te sera alors impossible d’y mettre fin… Elle t’avait manqué. Elle, son corps, sa chaleur… Et en cet instant, tu ne voulais pas en être séparé ne serait-ce qu’une autre petite seconde… Tu pourrais presque en oublier où vous vous trouviez.


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Toute cette soirée partait à vau-l’eau. J’étais en train de faire une erreur monumentale et le pire dans tout cela, c’est que je ne cherchais même pas à me raisonner. L’alcool aidant, j’avais abordé Lyam en tant qu’étrangère, comme une femme qui lui parlait pour la première fois, mais en réalité, je n’avais pas agi comme si je ne le connaissais pas. À aucun moment. Parce que c’était Lyam. Parce que malgré tout, je pensais encore à lui et je me demandais souvent pourquoi est-ce qu’il m’avait secouru. Pourquoi est-ce qu’il m’avait aidé malgré ce que je représentais à ses yeux. En réalité, je ne le comprenais pas. Je ne le comprenais plus. Si notre séparation était nécessaire, lorsque nous nous étions revus chez lui quelques semaines après, puis lorsque nous nous étions croisés dans cette ruelle en novembre, Lyam n’avait pas essayé de m’éliminer. Je représentais une menace pour lui et pourtant, il m’avait laissé la vie sauve. L’inverse était d’ailleurs tout aussi vraie. Je ne l’avais pas dénoncé auprès d’autres sorciers comme étant un membre du Blood Circle. Pour ma part, tuer des personnes n’était pas dans mes principes et si je haïssais les membres du Blood Circle, j’étais encore incapable d’attenter à leur vie directement. Se défendre oui, les assassiner de sang froid… Je ne le pouvais pas. C’était la leçon que j’avais tiré de ces longs mois d’introspection, à me demander comment ma colère allait-elle se manifester désormais. La réponse était simple : je n’étais pas une tueuse. Cela n’était pas dans ma personnalité, ni dans mes envies de le devenir.

Néanmoins, tout cela n’expliquait pas pourquoi j’avais tenu à approcher Lyam, sous les regards inquiets de Julia qui nous observait au loin, surveillant chacun des gestes du moldu. Peut-être que je l’avais fait parce que mon esprit n’était pas d’accord avec les élans de mon cœur. Celui-ci battait désormais à tout rompre alors que Lyam me confessait à quel point je lui manquais et à quel point il ne parvenait pas à tourner la page. Pour moi, ce fut trop. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le chaudron. La coupe était pleine, depuis bien trop longtemps et si je m’évertuais à la vider de temps à autre, celle-ci se remplissait systématiquement jusqu’au trop plein. Il fallait être honnête, je ne parvenais pas à oublier l’homme que j’avais devant moi. Aurais-je un jour les réponses aux questions que je me posais ? Sans doute que non. Pour l’heure, j’étais résolue à demander à Lyam de passer à autre chose. S’il le faisait, j’en serai capable moi aussi. Du moins, je l’espérais. Lui révélant de manière insidieuse qui j’étais, j’observais sa réaction tandis qu’il comprenait qu’un tour de magie dissimilait ma véritable identité. Son regard me fixait avec une intensité nouvelle, comme s’il avait besoin de ça pour réaliser. Je ne cherchais pas à me dérober. Lui non plus d’ailleurs. Quand sa main se tourna pour saisir la mienne, le contact chaud de ses doigts me fit sursauter.

Ce n’était absolument pas la réaction que j’attendais. J’aurai souhaité qu’il me hurle dessus, qu’il se mette en colère, qu’il me déteste. Cela aurait sans doute été plus facile. Au lieu de ça, l’émotion que je lisais dans ses yeux faisait écho à la mienne avec une telle ferveur que je ne parvenais pas à le lâcher du regard. « J’en sais rien. » dis-je lorsqu’il me demanda ce que je faisais . Et quand il disait , je savais pertinemment qu’il ne parlait pas du bar en lui-même. Je ne cherchai même pas à nier, ni à enrober mes propos. Je me contentais de dire ce que je pensais. « J’essaie, ça marche pas. » L’oublier, c’était stupide. C’était vain. C’était inutile. Peut-être que je ne parvenais pas à l’oublier parce que nous n’avions pas vraiment mis un terme à notre histoire ? Parce que nous n’avions pas réussi à véritablement fermer ce chapitre de notre vie ? Et si j’avais besoin de ça ? « Jouer à quoi Lyam ? À pleurer ? » Franchement, pourquoi pensait-il toujours que je cherchais à jouer ? Alors qu’il tirait sur ma main, nos corps se rapprochèrent et je ne cherchai pas à me défaire de son étreinte. Pour quoi faire ? N’était-ce pas ce que je désirais ? Me retrouver contre lui ? Sentir son odeur, sa chaleur… Sa main qui venait essuyer une autre larme furtive qui coulait sur ma joue… Alors que je cherchais quoi dire, alors que mon cerveau me hurlait de m’éloigner de lui, mon cœur, quant à lui, tambourinait à vitesse folle dans ma poitrine tandis que je voyais les lèvres de Lyam se rapprocher sans essayer un seul instant de m’éloigner de lui. J’étais comme paralysée et n’opposai aucune résistance lorsqu’il m’embrassa. Au contraire. Mes bras trouvèrent naturellement leur chemin sur sa nuque, mes doigts fourrageant doucement ses cheveux. Je me pressai contre lui, approfondissant le baiser ; nos lèvres se retrouvèrent avec une aisance toute particulière. Comme si nous nous étions quittés la veille. L’espace d’un instant, j’oubliais tout. Qui il était, les raisons qui nous avaient poussé à nous séparer, pourquoi il avait fallu. Seul le baiser comptait, tout comme les sentiments que j’avais tenté d’enfuir en moi mais qui venaient de ressurgir comme une véritable bombe. Après de longues secondes à redécouvrir des sensations oubliées, je ne pus déterminer lequel de nous deux arrêta le baiser mais lorsque celui-ci se stoppa, je pris une grande bouffée d’air. Comme si j’avais cessé de respirer durant tout ce temps.

« Lyam… » Je fermai les yeux alors que j’étais encore sous le choc de ce qu’il venait de se passer. Alors que je reprenais mes esprits, la musique me parut soudainement trop forte, les regards des collègues de Lyam (et de Julia) sur nous m’oppressaient, si bien que je ressentis le besoin de m’éloigner de la foule. Alors que j’imaginais m’enfuir seule, je me surpris à attraper la main de Lyam, l’entraînant avec moi jusqu’à une porte de service que j'ouvris sans me soucier du fait qu’on était absolument pas autorisé à être là. Fermant le verrou, je poussai Lyam contre le mur, me pressant à nouveau contre lui, mon cœur me demandant de m’enivrer encore et toujours de ses lèvres. Alors que je me rapprochais de sa bouche, ma conscience m’intima d’arrêter. Brutalement, je me décrochai de lui, lui tournant le dos. « Mais qu’est-ce que je fais putain… » Je parlai davantage pour moi-même que pour lui. « Je perds complètement la tête… » Cet homme me faisait perdre tout contrôle. Rien n’était cohérent dans la manière dont j’agissais. « Il faut… » commençai-je à dire en me tournant légèrement vers lui. « Il faut qu’on arrête Lyam… » Alors que je croisai son regard, que mes yeux se plongeaient dans les siens, je jetai ma conscience à la poubelle, abandonnant toute raison. Sans chercher à comprendre ce qui m’animait, je scellai à nouveau nos lèvres, approfondissant d’emblée le baiser tandis que mes mains trouvaient sans difficulté sa peau sous sa chemise, se réappropriant avec plaisir chaque parcelle de son buste. Ignorant totalement le vibreur de mon téléphone dans ma poche qui m’intimait que l’heure était presque écoulée, je continuai d’embrasser Lyam avec passion, avec urgence, comme si j’avais besoin de me repaître de lui. Alors que je cherchai encore davantage de proximité avec lui, mes cheveux reprenaient peu à peu leur couleur d’origine, ma peau devenait de plus en plus hâlée et mon corps retrouvait sa silhouette habituelle. Mais moi, rien ne me détournait de Lyam. Absolument rien. Mes lèvres quittèrent les siennes pour venir embrasser son cou, ses clavicules tandis que mes doigts s'activaient à déboutonner sa chemise. « Tu dois m'arrêter Lyam… » murmurai-je alors que je continuai mes assauts enflammés. Il devait savoir que je n'arriverai pas à faire machine arrière.


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Lun 19 Fév - 19:12

Le temps arrange tout mais j'ai besoin de nous pour oublier
Feat Lyla XI ♣ Février 2022
A quel moment réellement tu t’étais perdu ? Etait-ce réellement au moment où tu comprenais qui elle était ? Où n’étais-tu pas perdu depuis le moment où tu l’avais percuté et que tu entendais sa voix ? En tout cas depuis qu’elle avait révélé son identité, tu étais comme hypnotisé. Tu n’arrivais pas à laisser ta colère prendre le dessus. Le manque, le besoin, la nécessité de son contact prenais le dessus. Et alors qu’elle te disait qu’elle ne savait pas pourquoi elle était là et qu’elle non plus n’arrivait pas à t’oublier, tu la rapprochais de toi, tout en ayant conscience que tu étais sur le point de faire une connerie. Mais comme l’éviter ? Comment ne pas poser tes lippes sur les siennes alors qu’elles ne sont plus qu’à quelques millimètres de toi ? Comment mettre de la distance alors qu’elle-même ne semblait pas en vouloir ? Au moment ou vos lèvres se retrouvent collées les unes contre les autres, tu n’as pas les mots pour décrire ce que tu ressens. Pour exprimer cette vague d’émotions qui s’empare de toi. Cette sensation de retrouver ce qui t’a manqué durant tous ces mois, qu’en partageant son souffle, tu as l’impression de pouvoir respirer plus profondément sans ressentir aucun manque, le simple le fait de te sentir connectée à elle comme si le fait qu’elle soit une sorcière ne comptait pas dans la balance comme s’il y avait quelque chose d’encore plus grand, qui vous dépassait totalement l’un et l’autre. Pour rien au monde, exception pour Alice evidemment, tu aurais eu envie d’y mettre fin. Tu refusais de revenir de remettre un pied dans la réalité et te prendre cette baffe qui t’attendait. Mais le corps était mal foutu, voilà que vous aviez tout de même besoin de respirer. Alors qu’elle s’éloigne de ta bouche, tu es à bout de souffle et pourtant tu es à deux doigts de la retenir de peur qu’elle prenne ce recul que tu ne voulais pas prendre. Le regard des gens autour de toi, tu ne le voyais pas, en cet instant, tu ne voyais plus qu’elle. Tu ne te serais pas laissé aller jusqu’à coucher avec elle devant tout le monde, non quand même pas, mais tu n’allais certainement pas te gêner pour l’embrasser.

Alors qu’elle prenait ta main, tu la suivais sans te poser la moindre question, même quand elle ouvrit la porte de service, qu’elle vous enfermait à l’intérieur de celle-ci. Pour la première fois depuis longtemps, tu ne te posas même pas la question de si elle allait te faire du mal. Tout ce à quoi tu pensais, c’était au fait que tu voulais retrouver ses lèvres contre les tiennes. Ce qui n’allait pas tarder à arriver. Alors qu’elle te poussa contre le mur, son corps se pressait contre le tiens et tes mains ne se faisaient pas prier pour commencer à parcourir ce dernier, ses lèvres frôlaient désormais les tiennes afin d’échanger un baiser des plus enflammer, pourtant au dernier moment elle se recule brutalement jusqu’à te tourner le dos. Ce revirement de situation te laisse un instant perplexe tandis que ton esprit essai de se raccrocher alors à la réalité et de te rappeler à quel point ce n’était pas un bon plan. A ses paroles, tu te sens désolé, parce que tu es autant perdu qu’elle et que tu ne peux pas l’aider comme tu aimerais le faire. Tu aimerais lui donner les clés pour pouvoir t’oublier, comme tu aimerais pouvoir en être capable toi-même et c’est dans un geste de réconfort que tu poses sa main sur son épaule.

« Je suis désolé, je ne voulais pas que tu es à vivre tout ça… » Chuchotes-tu alors en te retrouvant impuissant face à la situation, alors qu’elle se reprend en disant qu’il fallait que vous arrêtiez, tu commences à hocher la tête en essayant toi aussi de te reprendre afin des respecter ses décisions. Mais ton regard croise le sien. Et ce que tu peux y lire, ce n’est pas deux personnes reprenant leurs esprits, bien au contraire…



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Mar 20 Fév - 20:09

Le temps arrange tout
mais j'ai besoin de nous pour oublier
Lyla XI, Bar de Londres, Février 2022



Une conclusion s’imposait. Sous l’emprise de l’alcool, la petite voix dans ma tête, celle qui m’intimait constamment de prendre garde et de me tenir à distance de toutes complications, était aux abonnés absents. J’avais perdu la raison à la seconde même où j’avais croisé le regard de Lyam, au moment même où j’avais décidé de le rejoindre. Il n’y avait aucune explication raisonnable qui venait expliquer ce que j’étais en train de faire : absolument aucune. Seuls les élans de mon cœur me semblaient justifier mes actes : je l’écoutais avant d’écouter mon cerveau. C’était un pari dangereux, un pari risqué et je savais à quel point c’était stupide mais je ne pouvais pas faire face aux sentiments contradictoires qui m’animaient. Ma dernière rencontre avec Lyam m’avait conforté dans l’idée que nous nous étions quittés pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec nos sentiments. Ma nature et son appartenance au Blood Circle étaient des obstacles inébranlables à la poursuite de toute relation. Et pourtant, ce n’était absolument pas ce que me dictaient mon cœur alors que le besoin de contact, le besoin d’être proche de lui m’envahissait sans que je ne puisse repousser son baiser. En réalité, n’était-ce pas ce que j’attendais depuis le début ? J’étais inconsciente, idiote. J’avais besoin de combler un vide, un vide qui ne pourrait être comblé que par lui car c’était lui qui avait créé ce manque. Son absence me pesait, jour après jour, mois après mois. Et j’avais tant de questions en suspens. Pourquoi faisait-il cela?, pourquoi m’avait-il sauvé ? Se pourrait-il qu’il soit capable de percevoir en moi une personne et non pas un monstre comme le gouvernement de Kane le leur faisait croire ?

Ces questions demeuraient sans réponse mais je n’avais aucunement envie d’une conversation maintenant. Ce que je voulais, c’était lui. Sa peau, son odeur, ses baisers, sa présence. Parler sembler inutile alors que je l’amenais à l’écart des autres, alors que nos corps se percutaient avec une facilité déconcertante, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Je poussai Lyam contre le mur, afin de me repaître de lui, jusqu’à ce que la raison me rattrape. Que faisais-je ? N’étais-je pas en train de basculer sur une pente très dangereuse ? Le silence s’installa brutalement entre nous alors que je tentais de reprendre mes esprits. Lyam se disait désolé de la situation, désolé que l’on se retrouve à la croisée des chemins. Sa main sur son épaule me fit tourner la tête vers lui et alors que nos regards s’entrechoquaient, je sus immédiatement que j’avais perdu la partie.

Rien n’avait plus de sens que ses lèvres contre les miennes, que ses mains sur mon corps, que ses yeux dans les miens. J'étais incapable de m’arrêter, incapable d’être raisonnable tandis que tout mon être le réclamait. J'avais besoin qu’il me dise non, qu’il parvienne à me reconnecter à la réalité car mon esprit était en vrac, dans l’impossibilité même de prendre une décision éclairée. Si je savais que je devais m’éloigner de lui, l’attraction que je ressentais m’en empêchait. Nos baisers se faisaient de plus en plus ardents, de plus en plus pressés tandis que nous nous redécouvrions avec une certaine urgence, une passion des plus dévorantes. Les mains de Lyam sur mes cuisses étaient comme une traînée de feu sur ma peau tandis que je le suppliais de m’arrêter... Les mots qu’il prononça par la suite me firent prendre conscience qu’il était dans la même situation que moi ; il était faible, en proie avec les mêmes tourments que moi, englué dans cette passion qui nous animait et que nous ne pouvions contenir. Et si, c’était ce dont j’avais besoin? Et s’il me fallait ça pour tourner définitivement la page de notre histoire ? Une dernière étreinte, une dernière union. Pour clore ce chapitre. Définitivement.



Aucun de nous ne bougeait. Aucun de nous ne disait mot. Comme si parler, c'était briser cet instant. Parler, c'était revenir à la réalité. Lyam me reposa au sol au bout d’un moment et mes jambes tremblaient tellement que je dus m’accouder à une espèce d’étagère pour ne pas flancher. Ce fut lorsqu’il se sépara de moi que je me rendis compte à quel point cela avait été stupide. Je me penchai doucement, attrapant ma baguette, la replaçant cette fois dans ma manche. Je tournai le dos à Lyam, le regard dans le vide, abasourdie. Je mis quelques instants à reprendre mes esprits. J’écoutais les battements de mon cœur qui reprenaient peu à peu leur rythme habituel. J’avais soudainement dessoûlée et maintenant que l’euphorie était passée, je me demandais ce que cela venait de m’apporter. Cela n’avait certainement pas servi à tourner la page. Au contraire, j’avais l’impression que la plaie était encore plus à vif. « Et maintenant ? » demandai-je, amère. En réalité, je ne savais pas quoi dire. « Rien a changé Lyam. Je suis toujours… moi. Et tu es toujours… un des leurs. » Que c’était stupide d’avoir pensé que cela puisse changer. « Coucher ensemble ne changera pas le fait que toi et moi, c’est impossible. » Mes mots étaient rudes. Mais il fallait voir la réalité en face. « Faut qu'on se dise au revoir, définitivement. Tu ne crois pas? » Je me retournai vers lui, lui demandant tacitement d'aller dans mon sens. Je n'avais pas vraiment mis beaucoup de convictions dans mes propos.

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Mar 27 Fév - 21:14

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Et puis doucement, tu l’aidas à revenir sur ses deux jambes tandis que même si tu ne le voulais pas, la réalité commençait déjà à te rattraper. Alors que vous étiez autant fébrile l’un que l’autre, tu ne la relâchas que lorsque tu étais certains qu’elle tenait debout contre l’étagère avant de pouvoir refermer ton pantalon. Alors qu’elle te tourna le dos, tu étais en profonde réflexion sans parvenir à y voir plus clair pour autant. Tu savais que vous veniez de faire une connerie, que cela n’allait pas du tout vous aider, c’était sans doute la pire chose à faire et pourtant… Pourtant tu n’arrivais pas à regretter cet instant. Alors que les tensions redescendaient des deux côtés, il n’y avait pas que cela qui redescendait, l’effet de l’alcool lui aussi. Alors que Kayla rompait finalement ce silence en premier, tu passais une main sur ton visage comme si ça pouvait t’aider à y voir plus clair. Que pouvais-tu répondre ? Que devais-tu répondre ? Tu ne pouvais t’empêcher de culpabiliser, tu ne voulais pas la faire souffrir d’avantage…

« Je sais. » Réponds-tu alors qu’elle souligne si bien le fait qu’elle est toujours une sorcière et toi un membre du blood circle, par conséquent, des ennemis. Non mais par contre c’était toujours autant incroyable. avais-tu presque envie de lui répondre, mais tu savais que ce genre de réflexion vous mènerait nulle part… A sa dernière question, elle se tourna vers toi et tu plissas les yeux en la regardant. Est-ce que vous pouviez convenir que cet incident pouvait être votre au revoir ? Et alors quoi ? Vous alliez sortir de cet endroit et chacun allait seulement prendre une direction différente ? Quand bien même elle avait été consentante, tu te faisais l’effet d’un salopard qui avait tiré son coup et allait la laisser ainsi à présent et tu ne supportais pas ça. Si c’était ce qu’elle voulait bien sur tu respecterais sa décision mais sinon…

« C’est ce que tu veux ? » Demandais-tu alors avec plus de douceur que tu n’en avais été capable ces derniers mois. « Je sais que cela ne change absolument rien, mais je ne peux pas simplement refermer mon pantalon et m’en aller comme si de rien n’était je… Je ne suis pas ce genre de connard. » Comment elle se sentait, comment elle vivait la situation, tu voulais le prendre en compte. « Mais si c’est ce que tu souhaites alors je le ferais. » Pour elle, pas pour toi. Quand bien même tu avais conscience que c’était sans doute la meilleure chose que vous aviez à faire. Et puis, sinon quoi ? Vous alliez passer la nuit ensemble ? Qu’aurais-tu de mieux à proposer ? Jamais tu n’avais été autant perdu… Et c’est ce sentiment d’incertitude, cette pression qui était partie pendant vous vous retrouviez qui revient t’étouffer soudainement qui eut raison de toi.

« J’ai beau essayé depuis des mois, je ne te t’oublie pas, pire que ça, tu as beau représenter ce contre quoi je me bas, je t’aime à en crever. » Les mots sortent, de toute façon après ce que vous vous étiez déjà dit et vos regards que pouviez-vous encore vous cacher ? Ton regard reflète tout ton combat intérieur. « Je m’inquiète quand je ne le devrais pas et je ne regrette même pas ce qui vient de se passer. » Avoues-tu alors légèrement penaud. « Maintenant, me demandes-tu ? Je n’en sais strictement rien… Je me sens simplement désolé. Désolé pour des choix que j’ai fait qui ne sont pas dirigés vers toi mais qui te font tout de même souffrir. Je n’ai jamais eu l’intention de te faire du mal, que ce soit quand j’ai découvert ton secret, ou même en cet instant, malgré moi… » Parce que quand bien même c’était très agréable, le retour à la réalité était très douloureux et tu étais bien placé pour le savoir… « … Ils sont entrés là-dedans ? » Alors que des mots à l’extérieur de la porte parvenait à tes oreilles, ce fut les coups portés à cette dernière qui attirait réellement ton attention.

« Il y a quelqu’un ? On vous à vue entrer, cet accès est interdit au public, veuillez sortir. » Tu avais presque oublié où vous vous trouviez. Tu espérais qu’il ne suffirait que de prétexter que l’un de vous d’eux n’allait pas bien et de feindre qu’il ne c’était passer strictement rien passer, fort heureusement, vous étiez au moins décent…


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Jeu 29 Fév - 0:05

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mais j'ai besoin de nous pour oublier
Lyla XI, Bar de Londres, Février 2022



Je n’arrivais pas à m’arrêter. Je ne parvenais pas à écouter la petite voix dans ma tête qui me suppliait de sortir de cette réserve et de m’éloigner le plus possible de Lyam. Pourquoi faisais-je cela ? A quoi cela allait-il me servir ? En dehors d’assouvir un besoin maladif d’être auprès de lui, j’ignorai où tout cela allait nous mener et si j’étais prête à en assumer les conséquences. Après tout, le jeu dans lequel nous nous étions enfermés était dangereux mais aucun de nous ne semblait décidé à le stopper. Bien au contraire. Je demandai à Lyam d’arrêter, de m’arrêter. Mais il en fut incapable. Comment pourrais-je le blâmer ? J’étais moi-même en totale incapacité de le faire. Nous étions perdus dans les multiples sensations que nos baisers nous procuraient, par la vive émotion que nous ressentions face à nos corps qui se pressaient, avides de retrouver les perceptions d’antan. Je ne contrôlais plus mes gestes et je ne pensais qu’à l’instant présent. Je ne réfléchissais plus, je ressentais seulement. Je ne voyais que Lyam qui m’embrassait, ses mains qui me touchaient, nos langues qui se mêlaient. En proie à de violentes contradictions, je jetai à la poubelle tous mes principes. J’oubliais tout, l’espace de quelques minutes, le temps que nos âmes se lient et que nos corps se retrouvent dans une violente passion. Une passion qui nous dévorait, qui nous consumait… Et lorsque tout cela s’arrêta, je restai auprès de lui un instant, tandis que Lyam se perdait dans mon cou et je le laissai faire, profitant encore quelques instants de ce moment hors du temps. Car c’était bien ce que c’était, un moment hors du temps, qui n’avait pas lieu d’être. Ceci n’aurait jamais du se produire, cela n’aurait jamais du avoir lieu. Où tout cela allait-il nous mener ? Maintenant que la pression était retombée, que la réalité me rattrapait, j’avais du mal à tenir debout. Mes jambes tremblaient et il ne me fallait pas grand-chose pour que je sombre. Pour autant, je tentais de reprendre contact avec le monde, me reconnecter à moi-même, écoutant de nouveau la voix de la raison qui hurlait d’arrêter mes conneries. Il fallait m’éloigner de lui, m’éloigner des mauvaises décisions que je prenais quand j’étais auprès de lui. Tout cela était vain. Lyam semblait en avoir conscience également car il ne chercha nullement à nier le fait que nous venions de faire une folie et que de coucher ensemble ne changera pas les faits. J’étais toujours une sorcière, avec ses pouvoirs, sa baguette magique, son don d’Animagus et lui était toujours un membre chevronné de l’organisation moldue qui avait bien failli me tuer. Nos vies étaient incompatibles. Nous étions par définition des ennemis. Nous devions donc nous comporter comme tels. Et comme cela s’avérait impossible, je proposai simplement à Lyam de continuer nos vies séparément ; de tourner la page. Cela me semblait être la décision la plus raisonnable à prendre.

Lorsque Lyam me demanda si c’était ce que je souhaitais, je me tournai péniblement vers lui, comme si la réponse n’était pas évidente. Non. Ce n’était pas ce que je désirais. Mais c’était pourtant bien la seule issue possible, c’était ce qui était prudent, rationnel. « Lyam, tout ça dépasse de loin la partie de jambe en l’air. » Je levai les yeux au ciel. Ce n’était pas de ça dont nous étions en train de parler. « On s’en fiche. Je sais que t’es pas ce genre de gars. » Malgré notre toute première nuit ensemble, Lyam avait été suffisamment respectueux lors de notre seconde rencontre et lors des rendez-vous suivants pour que je sache pertinemment qu’il n’était pas le type d’homme à utiliser le sexe pour parvenir à ses fins ou pour obtenir quelque chose. « Je sais plus où j’en suis. » murmurai-je faiblement, dans un aveu des plus sincères. Que pouvais-je dire de plus ? J’avais toujours imaginé que revoir Lyam ferait ressurgir toute ma colère, toute ma haine envers le Blood Circle et ses alliés. Mais ce n’était pas ce que je ressentais quand je me retrouvais face à lui, bien au contraire. Il y avait la tristesse, l’incompréhension, la désolation. Si j’étais totalement désemparée, j’ignorais ce que ressentait véritablement Lyam, je ne savais pas si ce que j’éprouvais était partagé, jusqu’à ce qu’il me dise qu’il ne parvenait pas non plus à oublier les mois passés ensemble.  « Je t’aime à en crever. » Ces mots me firent sursauter tant cette déclaration était soudaine, inopinée et dangereuse. Non. Lyam ne devait pas m’aimer, il ne devait plus m’aimer. Il ne regrettait rien, il était désolé. Je reculai contre le mur, mon dos heurta celui-ci sans ménagement ; ce contact me semblait nécessaire pour ne pas sombrer, pour ne pas me laisser tomber au sol. « Lyam… » Alors que je cherchais les mots justes, alors que je tentais comme je le pouvais de reprendre mes esprits et de mettre de l’ordre dans mes pensées, on tambourina à la porte. On clencha à plusieurs reprises la poignée.

Sursautant à nouveau, paniquant à l’idée qu’ils puissent entrer dans la réserve, qu’on se rende compte qu’une fille blonde y était entrée et qu’elle était désormais brune, j’attrapai la petite fiole de polynectar que j’avais gardé autour de mon cou et avalai une gorgée de la potion. Je me détournai vers le mur opposé pour que Lyam ne voit pas la potion agir et je me retournai une fois que j’étais redevenue Anna. Au même moment, un membre de la sécurité venait de réussir à ouvrir la porte et nous réprimanda sur le fait que c’était un accès strictement interdit. « Désolée, on s’est perdu. » Piète explication. L’homme ne sembla pas dupe mais ne chercha pas à nous rabrouer davantage, en réalité, il semblait blasé. Cela ne devait pas être la première fois qu’il surprenait des couples en train de se bécoter. « Ouais ouais, c’est ça. » Il nous poussa vers l’extérieur de la réserve. Immédiatement, le brouhaha qui s’était atténué dans la petite salle me monta au crâne et je compris à quel point la situation me pesait ; la musique me faisait l’effet d’un troupeau de dragons qui piétinaient mon cerveau. Alors que j’essayais de reprendre mes esprits, juste derrière la porte, j’aperçus Julia qui semblait en panique. Je lui fis comprendre que tout allait bien et elle ne chercha pas à s’approcher, me faisant confiance. Je me tournai vers Lyam et me penchai vers lui pour qu’il puisse mieux entendre ma réponse. « Je crois qu’il faut qu’on parle… Vraiment. » Je balayai d’une main l’environnement dans lequel nous étions en train d’évoluer et ajouta : « Mais ici… C’est pas possible. » Je me rapprochai de lui et demandai : « On peut aller ailleurs. » J’en étais persuadée, Lyam ne me ferait jamais de mal. Pas après ce qu’il venait de me dire dans la réserve. Pour autant, il restait encore des zones d’ombres, des choses qu’il me fallait éclaircir pour que nous puissions avancer. « On peut… » Je n’arrivai pas à croire que je disais ces mots : « aller chez toi ? » Il était hors de question que je l’amène chez mes parents. Même si je savais qu’il ne pourrait pas attenter quelque chose contre moi, je préférai protéger mes parents. Pour autant, prendre la voiture semblait exclue étant donné l’alcool ingurgité. « Je peux… nous y emmener. » Je le regardai, ennuyée, n’étant pas certaine d’être très claire dans mes propos. Le transplanage, c'était ce que je lui proposai. « Je veux dire… enfin tu comprends. Je peux nous y emmener très rapidement. » En réalité, j’avais peur de changer d’avis si nous attendions trop longtemps. Je craignais mes propres réactions, c’était effroyable.


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Ven 24 Mai - 17:07

Le temps arrange tout mais j'ai besoin de nous pour oublier
Feat Lyla XI ♣ Février 2022


Le contrôle faisait partie de ta vie.  Tu n’étais pas ce genre de personne à se laisser guider par ses émotions, c’était en parti ce qui faisait que tu excellais dans ton métier. Tu ne te reconnaissais pas dans gars qui n’était pas capable de se maitriser et venait de se laisser aller juste pour quelques minutes… Quelques minutes qui pourraient avoir de grave conséquence. Tu étais réfléchi. Et pourtant, il n’y avait rien eu de réfléchi dans ce qui venait de se passer. Tes émotions avaient totalement pris le contrôle de ton corps et de ton esprit. Et maintenant ? Les questions envahissaient ton esprit, tout en sachant qu’elle devait être tout aussi perdu que toi. Et quand bien même elle soulignait des vérités, quand bien même la seule solution qui s’offrait à vous était de simplement repartir chacun de votre côté comme si ces quelques minutes n’avaient pas exister, ton esprit n’était toujours pas capable de reprendre le contrôle. Tes émotions parlent pour toi, ta langue se délit beaucoup plus que tu ne l’aurais autorisé en temps normal. Tu étais conscient que tu n’aidais absolument pas, mais en cet instant tu en étais simplement incapable. Tes barrières que tu maintenais depuis si longtemps devant toi pour la maintenir à l’écart venaient de se briser, il n’y avait plus rien derrière quoi tu pouvais te cacher. Et alors qu’elle cherche probablement ses mots, une autre réalité venait vous rattraper en frappant à la porte, vous rappelant que ce que vous veniez de faire dans cette pièce était totalement interdis.

Forcés de revenir dans l’instant présent, Kayla redevint alors la fille blonde qu’elle avait été avant que vous n’arriviez dans cette pièce sans trop que tu ne comprennes comment. Cela te perturba toujours autant, mais tu ne posais pas la moindre question, elle était entrée ainsi ici, il fallait bien qu’elle en sorte de la même façon. Alors la porte s’ouvrit et alors que tu allais prétexter une excuse, Kayla pris les devants. « Désolée, on s’est perdu. » Vraiment ? C’était ça sa meilleure excuse qu’elle avait trouvée ? Tu te contrôlais assez pour ne pas passer une main désespérer sur ton visage et pris ton air le plus désolé qui soit tandis qu’’ils vous laissaient sortir sans plus d’ennuis que vous n’en aviez déjà. Une fois sortie de la réserve, l’ambiance du bar qui était à des années-lumière de ce que vous veniez de partager dans cette petite pièce enveloppa de nouveau et te donnais presque le tournis. Alors que tu cherchais ce qui était le mieux à faire en cet instant, la femme que tu aimais mais qui ressemblais totalement à une autre en cet instant se retournait vers toi. A ses paroles, tu hochais la tête, bien conscient que si tu n’étais pas plus avancé, en revanche la situation ne pouvait pas rester telle quelle. Alors qu’elle proposait d’aller ailleurs puisque le bar n’était évidemment pas du tout approprié, tu réfléchissais à où aller. Certes, Alice n’était pas à la maison, mais est-ce que vraiment tu pouvais l’emmener chez toi ? Etait-ce raisonnable ? Pouvais-tu seulement te poser encore ce genre de question ? Te ferait-elle assez confiance pour cela ? Et où pourrais-tu l’emmener sinon ? L’hôtel était évidemment hors de question, une planque non plus, une fois était déjà de trop… Alors qu’elle te proposait d’aller chez toi, elle répondait au moins à l’une de toutes ces questions que tu te posais. Oui elle te faisait assez confiance pour cela. Pourrais-tu en faire de même en retour ? Alors que ton esprit est dans un espèce de brouillard ambiant, elle prononce alors des mots que tu as bien trop peur de comprendre. Tes yeux s’écarquillent alors rien qu’à cette idée qui te terrorise. Tu pourrais avoir assez confiance en elle pour l’amener chez toi, en revanche, il y a des choses, même en sachant ce qu’elle était, tu étais loin d’être prêt à y faire face.

« Non. » C’était sans appel. Si depuis tout à l’heure tu étais perdu et sûr de rien, là en revanche il n’y avait aucune hésitation dans ta voix. « Je suis d’accord. Il faut qu’on parle. » Et tu pouvais admettre que tu n’étais pas en état de conduire, jamais tu ne prendrais le risque de prendre le volant. « Mais c’est le taxi ou rien d’autre. » Ce n’était même pas une question de confiance, ça allait encore plus loin. Tu étais terrorisé à l’idée qu’elle puisse faire de la magie sur toi. D’accord elle avait sauvé Alice, mais tu n’étais pas prêt à tout essayé pour autant loin de là. Avec douceur néanmoins, tu attrapais son poignet pour l’attirer à l’extérieur du bar, vue que vous sembliez d’accord sur la suite des évènements pour le moment, même si aucun de vous ne savait où cela vous mènerait. Une fois à l’extérieur, tu ne mettais pas longtemps à arrêter un taxi, ouvrant alors la porte pour laisser passer Kayla se glisser à l’intérieur tandis que tu la suivais juste après. Après avoir dit l’adresse au chauffeur, le silence s’installait dans l’habitacle… Pourtant l’ambiance est lourde, car si aucun bruit ne se fait entendre, les méninges de ton cerveau elles, font un brouhaha pas possible et tu imagines très bien que tu ne dois pas être le seul dans cette situation. Ton regard glisse régulièrement vers Kayla à tes côtés tandis que tu ne cesses de te demander comment vous alliez vous dépêtrer de cette situation. Aucun de vous n’est à l’aise, qui aurait cru que quelques mois auparavant il y avait zéro gène entre vous et que vous étiez les amoureux les plus heureux du monde ? Alors que tu sens qu’elle est sans doute sur le point de vouloir se défiler, tu te décides à prendre la parole.

« S’il te plait… Si on ne creuse pas cet abcès maintenant, quand est-ce qu’on le fera ? Tu veux rester dans cette situation encore des mois ? Je sais que ce n’est pas l’idéal mais on était d’accord pour parler… Tu pourras t’en aller quand tu veux. » Assurais-tu pour essayer de la mettre en confiance, l’hôpital qui se fou un peu de la charité puisque tu n’étais pas capable toi-même de lui faire confiance. « Est-ce que… Tu préfères qu’on aille dans un autre endroit ? » Proposais-tu tout de même au cas où elle avait une meilleure idée, tu étais prêt à la suivre où elle voudra, la seule condition était de ne pas utiliser la magie pour y aller.

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♣️ Moi pour toujours J'envoie valser Les preuves d'amour En or plaqué Puisque tu me serres très fort C'est là mon trésor C'est toi, toi qui vaut de l'or.


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Kayla Rausale
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Lun 1 Juil - 22:53

Le temps arrange tout
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Lyla XI, Bar de Londres, Février 2022



La situation était suffisamment gênante et désastreuse comme ça mais je trouvais quand même le moyen de rajouter un peu d’embarras face au vigile qui, en somme, ne faisait que son travail. Déboussolée par ce qu’il venait tout juste de se passer dans la réserve, je tentais comme je pouvais de remettre un peu d’ordre dans mes pensées. Je ne comprenais pas ce qu’il venait de se produire, je ne l’expliquais pas non plus. Au fond de moi, je savais que les sentiments que je ressentais toujours pour Lyam était la cause de ces tourments et l’origine de mon désespoir. Pour autant, je m’accrochais à lui comme à une bouée de sauvetage, espérant encore qu’il me sauve des malheurs de mon existence. Pourquoi est-ce que je ne pouvais tourner la page ? Pourquoi je ne parvenais pas à passer à autre chose ? Qu’est-ce qui faisait que je ne pouvais tout simplement pas dire Stop à notre relation ? la volonté des rpgistes de pas perdre leur ship LOL. Redevenue Anna aux yeux de tous mais aussi aux yeux de Lyam, je retournai dans la salle où la musique était soudainement trop oppressante, plus du tout en phase avec les émotions que je ressentais au plus profond de moi.

J’avais soudainement dessoûlée et maintenant que j’étais davantage maîtresse de moi-même, je me demandais où est-ce que cela allait nous mener maintenant ? Quel avait été le but ? A part raviver de vieilles blessures et me faire sentir encore plus perdue qu’auparavant ? Franchement… Je me sentais vraiment nulle. Alors j’exprimai à Lyam mes doutes, mon besoin de parler, d’extérioriser, de déverser tout ce que j’avais à lui dire, le bon comme le mauvais, dans l’espoir que peut-être cela ait une fonction cathartique. Alors je proposai de partir, d’aller dans un endroit où la musique n’embrouillerait pas mon esprit. Instinctivement, sans réfléchir, je proposai d’aller chez lui. Un endroit sûr et connu. Enfin sécurisé… C’était vite dit. Mais au moins, je connaissais. Immédiatement, je demandai d’y aller tout de suite par les moyens magiques. Sa réponse négative me déçut mais ne m’étonna pas, outre mesure. Le raisonnement de Lyam paraissait clair, se taper une sorcière oui, transplanner avec elle non. Je soupirai, me demandant si je prenais la bonne décision en acceptant d’aller avec lui. Comme je pouvais m’y attendre étant donné l’alcool qui circulait dans nos veines à tous les deux, il proposa le taxi. « D’accord. » lâchai-je au bout de quelques secondes. Lyam attrapa mon poignet pour me mener vers l’extérieur lorsqu’une autre personne se saisit du second. « Mais tu fous quoi putain ?! » Julia me tenait fermement, ses yeux étaient durs et moralisateurs, tandis qu’elle me scrutait avec incompréhension. J’étais certaine qu’elle n’avait strictement rien loupé de nos derniers échanges et je culpabilisai soudainement en l’imaginant se ronger les sangs lorsque nous étions dans la réserve. Elle était comme ça Julia. « On va juste parler Julia. On va chez lui. » dis-je doucement alors que Lyam était encore à mes côtés et qu’il pouvait entendre toute la conversation. Je ne cherchai d’ailleurs pas à me cacher. Le regard qu’elle me lança était sans équivoque. « Tu vas nul part avec lui ! » dit-elle d’une voix beaucoup plus aiguë qu’à l’accoutumée, signe qu’elle ne maîtrisait plus rien de ce qu’il se passait là et que son inquiétude a mon égard grimpait en flèche. « Préviens mes parents. Max et Eirian aussi. Dis-leur où je suis. » Je repoussai la main de Julia et glissai la mienne sur sa joue. « Fais moi confiance. » Je savais bien que ce n’était pas sa confiance en moi qui pêchait mais bien celle qu’elle avait en Lyam. Elle détourna les yeux, regardant soudainement Lyam, et même si Julia était un véritable poids plume, son regard était suffisamment parlant il lui arrive un truc, je te tue. Je savais à quel point elle avait été  bouleversée par ma disparition mais cette fois, ce n’était pas pareil. Elle savait où j’allais et elle allait bientôt prévenir mes parents. Sans chercher à comprendre, j’activais doucement le bracelet-traceur offert par Eirian l’an passé afin qu’il retrace ma localisation exacte, même si la destination était la maison de Lyam. Je ne voulais plus prendre aucun risque.

Après avoir rassurée Julia, je suivis Lyam à l’extérieur ; le taxi arriva quelques minutes plus tard. En montant dans celui-ci, la sensation de déjà-vue était si lourde, si oppressante que je sentais toute la tension dans mon corps, tout le sang affluer dans mes tempes. Aucun de nous deux n’ouvrit la bouche, obnubilés par les sensations ressenties, préférant écouter la musique classique qui émanait du poste radio du chauffeur qui ne cherchait pas non plus à faire la causette. Mes doigts s’activaient sur mes cuisses, frictionnant doucement ma robe, signe évident de ma nervosité.  Julia avait raison. Qu’est-ce que je foutais  ? J’avais vécu l’horreur quelques mois auparavant et je me jetais encore toute crue dans la gueule du loup ? Pourquoi ? Comment ? Quelles en étaient les raisons ? La raison, je la connaissais, elle était assise à côté de moi. Sa présence était une véritable torture à mes yeux. Quand je relevai les yeux vers lui, je sentais qu’il me regardait et il tentait de se dérober et inversement. Cela pendant plusieurs minutes. Nous étions ridicules. Alors que je me demandais si je devais m’enfuir et demander au chauffeur de me déposer en plein milieu de Londres, Lyam dut sentir mes réticences car il ouvrit la bouche. « Mais tu crois vraiment que c’est ce qu’il faut ? » Mais peut-être que cette conversation était nécessaire, peut-être qu’elle permettrait de mettre enfin le point final à notre histoire. Crever l’abcès pour refermer ce chapitre de nos vies. Peut-être qu’il le fallait. « Non, on va chez toi, j’ai dit à Julia qu’on allait là-bas. Elle va s’inquiéter sinon. » Et je n’avais pas non plus envie que ce soit le branle-bas de combat pour toute ma famille et l’Ordre du Phénix. Déjà, je pouvais être certaine que j’allais me prendre une sacré soufflante en rentrant. J’espérais qu’ils ne débarquent pas devant chez Lyam comme des forcenés. Franchement, tout était possible.

Quelques minutes plus tard, nous étions enfin arrivés devant chez lui. En sortant du véhicule, j’eus un bref moment d’égarement en regardant la maison, faisais-je le bon choix ? Avais-je raison ? Lyam m’offrait une porte de sortie si je le désirais mais en proie avec la volonté de mieux comprendre, je fis le choix de le suivre, non sans appréhension alors qu’il tournait la clé dans la serrure. En le voyant faire, je me demandais si les sortilèges de protection que j’avais mis en place autour de sa maison fonctionnaient toujours. Et en ayant cette pensée, je me posai une question capitale : me souciai-je toujours de son bien-être ? La réponse semblait claire : oui. Sinon pourquoi serais-je là ? Entrant dans la maison dans laquelle j’avais passé tant de temps, je gardai le silence, ce qui était inhabituel pour moi. Mais j’avais changé. Il fallait que Lyam s’en rende compte, je n’étais plus la femme qu’il avait connu. Je retirai ma veste et le posai sur le porte-manteau de l’entrée, comme une vieille habitude réconfortante. Passant à côté de la console de l’entrée, j’attrapai le cadre photo d’Alice qui y était installé. La photo avait changé avec la nouvelle année scolaire et Alice semblait si sérieuse sur son pupitre d’écolière. « Elle a encore grandi. » dis-je dans un constat, passant doucement mes doigts sur la photo, caressant sa joue, à défaut de pouvoir le faire en vrai. « Elle me manque. » dis-je, sans faux semblant, sans chercher à enrober mes paroles. J’avais toujours apprécié la petite fille et le lien que nous avions tissé au fur et à mesure des mois ne s’expliquait pas. Reposant la photo, je consultai ma montre. Il restait une dizaine de minutes avant que je reprenne mon apparence normale si j’avais bien calculé. Je me tournai vers Lyam et ne sachant pas quoi dire, je m’expliquai :  « Je sais pas quoi dire Lyam. » Il fallait juste être honnête. « Tu m’offres un verre ? » Oui, c’était tellement con. Peut-être que l’alcool me délierait la langue. Pour le moment, j’étais comme… bloquée. Dans un entre-deux fort délicat et fort désagréable.


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Lyam Rosebury
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Sam 27 Juil - 15:14

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Tu te tendais à la remarque de Julia. Ayant envie de hurler qu’ici la personne dangereuse ce n’était pas toi. Et pourtant tu te contenais, parfaitement conscient que ce n’était pas le moment de se laisser emporter par ses émotions. Que par ces paroles, tu désignais la femme que tu aimais et que cette femme que tu considérais comme dangereuse tu allais l’emmener chez toi pour mettre les choses à plat. Alors non, ce n’était vraiment pas le moment. Tu faisais donc preuve d’une parfaite maitrise de toi. Chose qui était possible uniquement grâce à ton tempérament de base qui était assez réfléchi, mais aussi à toutes ces années de service à l’armée. En tant que tireur d’élite, si tu n’étais pas capable de te maitriser, il était préférable de changer de métier. En revanche lorsque Kayla mentionna des noms qui ne t’étais pas inconnu, tu préférais tout de même préciser une fois que vous vous étiez éloignés de sa cousine.

« Hors de question qu’ils mettent un pied chez moi. » Disais-tu d’un ton ferme et catégorique, qu’elle les prévienne n’était pas un problème, par contre ils avaient pas intérêt à débarqué peu importe le contexte. Tu les avais laissé venir récupérer Kayla lorsque tu l’avais fait sortir du QG du Blood Circle parce que tu n’avais pas le choix. Mais là elle venait d’elle-même et il s’agissait de ta maison. Si tu étais prêt à faire une entorse à tes propres règles pour elle, cela ne voulait pas dire que tu étais prêt à recevoir tous les sorciers du coin. Surtout que tu savais qu’eux non plus ne te portaient pas dans leur cœur. Un tremblement trahissait ta nervosité rien qu’à cette idée. Les souvenirs douloureux de l’attaque d’il y a quelques années étaient encore bien trop présent. « Je ne t’oblige pas à venir. Si tu n’as pas confiance, ce que je peux comprendre ne viens pas. Mais je ne tolèrerais pas leur présence dans ma maison. » Tu préférais la mettre en garde, tu ne lui ferais aucun mal, en revanche si elle trahissait ta confiance de cette façon-là, tu ne pourrais garantir ta réaction. Comme les choses étaient claires et qu’elle avait accepté d’y aller en taxi, vous sortiez afin d’en trouver un. Pendant le trajet, le silence était pesant. Vos regards se croisent, se fuient et se recroisent encore. Tu sens la tension monter peu à peu et si tes propres méninges font beaucoup trop de bruit, tu sens que c’est la même chose du côté de Kayla. Malgré que tu ais l’impression d’avoir une inconnue à côté de toi, la vérité c’est que tu la connais plutôt bien et quand tu sens qu’elle va t’échapper alors tu te décides à la retenir. Pourquoi ? As-tu vraiment autant besoin de mettre les choses à plat ? Ou es-tu terrifié à l’idée que ce soit la dernière fois que tu la vois ? Tu tentais de la rassurer, sachant pertinemment que tu pouvais dire ce que tu voulais, elle était parfaitement en droit de douter, chacun représentait l’ennemis pour l’autre… La seule chose que tu avais de ton côté pour prouver ta bonne foi était que tu l’avais sauvée. Tu l’avais extirpée des mains du Blood Circle. Et pour toi, cette preuve d’amour était plus parlante que tout le reste… Tu lui proposais tout de même d’aller dans un autre endroit au cas où elle pourrait s’y sentir plus à l’aise. Tu voulais la rassurer, lui faire comprendre que non, tu ne t’en prendrais pas à elle et qu’elle n’avait pas à avoir peur de toi, même si toi, tu étais terrifié par elle.

« Je ne sais pas Kayla… Mais est-ce que tu veux continuer à vivre ainsi ? » Demandes-tu alors en plantant tes prunelles dans les siennes afin d’essayer de deviner à quoi elle pensait. Tu hochais la tête lorsqu’elle te rappelait qu’elle avait dit à Julia où elle allait et qu’il ne valait mieux pas aller ailleurs… Tu avais presque oublié. Vous arriviez enfin devant ta maison. Combien de fois cela c’était déroulé ainsi ? Et pourtant cette fois, rien n’était comme avant. Pourtant en sortant de la voiture, tu lui tends naturellement la main et avant d’entrer tu lui laisse une nouvelle porte de sortie. Alors que vous entriez dans la maison, tu te tendais malgré toi et tu avais besoin de regarder un instant Kayla, pour t’assurer que tout allait bien aller. Tu la laissais s’installer, comme elle avait pu le faire de nombreuses fois auparavant totalement insouciante. Mais cette fois, cette insouciance à disparue, laissant place à la nervosité. Avançant peu à peu à l’intérieur de la maison, tu la laissais regarder le portrait d’Alice qui datait de cette année, tandis que tu ne t’y faisais pas à la voir ainsi en blonde, tu préférais de loin sa véritable apparence, peut-être te rappelait-elle un peu trop la mère d’Alice lorsqu’elle était ainsi ?

« Tu lui manque aussi. » Réponds-tu aussi douloureusement qu’elle à son aveu. « Je suis désolé… » Ne peux-tu t’empêcher d’ajouter, te sentant coupable d’avoir simplement agis en tant que père et de les avoir séparés l’une de l’autre. Tu savais que Kayla en souffrait, mais également Alice. Et tu te sentais simplement impuissant car tu n’aurais pas pu réagir autrement tu le savais que trop bien. Après un moment, Kayla se tourna vers toi, annonçant qu’elle ne savait pas quoi dire, il fallait dire que la de but en blanc, tu ne savais pas non plus par où commencer, alors tu sautais sur l’occasion qu’elle te donnait t’occuper tes mains et ton esprit. « Bien sûr. » Tu ne lui demandais même pas ce qu’elle voulait boire, par habitude, tu servais ce que tu savais qu’elle aimait et te versait un propre verre pour toi-même. Tu lui faisais signe de s’installer dans le salon. Combien de temps s’écoulait-il ? Ton regard la parcourait était-ce le fait qu’elle n’avait pas sa véritable apparence qui te bloquait ? Et alors que tu allais lui demander si elle ne voulait pas revenir comme avant, tu voyais l’opération se dérouler une nouvelle fois sous tes yeux, sans pénombre. Tu voyais tous ses traits changés pour redevenir celle que tu aimais. « Je te préfère ainsi. » Dis-tu alors simplement. Tu ne savais pas si elle avait le choix du visage qu’elle prendrait, mais tu trouvais que cela ne lui allait pas, peut-être parce que était bien trop habitué ? Alors que tu sentais la gêne toujours présente et le fait qu’aucun de vous deux ne savait vraiment par où commencé tu finissais par boire ton verre d’une seule traite comme pour te donner du courage. Une fois vide, tu le posais sur la table basse devant vous et prenais la parole.

« Voilà ou j'en suis. » Commençais-tu à dire avec tes prunelles plantés dans les siennes. « De ton point de vue c’est sans doute stupide mais tu me terrifie. » Annonçais-tu alors avec honnêteté sans une once d’animosité. « Ta magie me terrifie. Je n’ai aucune animosité, aucune colère envers toi, seulement de la peur. » Continuais-tu alors sur la même lancée, décidant de laisser tomber le masque et de lui laisser voir ta fébrilité. « Ce n’est pas tout. » Dis-tu avant qu’elle ne commence à répondre. « Que tu ne sois pas en sécurité me terrifie… En septembre, je me trouvais sur ce quai juste pour m’assurer que tu allais bien. Tu étais la seule raison de ma présence ce jour-là. » Tu marquais des pauses, lui laissant le temps d’assimiler tout ce que tu pouvais lui dire, tu voulais qu’elle comprenne dans quel état d’esprit tu te trouvais alors que même toi tu ne comprenais pas tout… Comme si elle pouvait t’apporter les réponses. « Qu'Alice grandisse sans ta présence, que je doive vivre le reste de ma vie sans toi me terrifie. » Finissais-tu par dire dans un dernier aveu. Le problème était que tu ne voyais pas comment toutes ces peurs liées à elle pouvait coexister et pourtant certaines prenaient le dessus par rapport à d’autres… Ayant laissé les bouteilles proches de vos verres, tu commences à te resservir et au lieu de finir, tu reposais la bouteille, relevant le regard vers elle, te demandant à quoi elle pensait en cet instant précis.

« Et si tu… » reprenais-tu en marquant un instant d’hésitation en choisissant tes mots. « Pourrais-tu m’apprendre à te faire confiance ? » Demandes-tu alors soudainement, tu surprenant toi-même. « Pourrais-tu alors me laisser t’apprendre à me faire confiance ? » Voilà où tu en étais.

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Kayla Rausale
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Le temps arrange tout
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Lyla XI, Bar de Londres, Février 2022


Comme je m’y attendais, Lyam n’appréciait ni mes propos, ni ceux de Julia. Mais pour le coup, je m’en fichais. Prévenir à voix haute que j’avais toute une armée derrière moi était important pour me rassurer. Je n’avais pas peur de lui et au fond de moi, je savais que je n’avais pas grand-chose à craindre de lui mais je devais cesser de penser qu’à moi ; et si j’avais un minimum confiance en Lyam, je ne pouvais pas en dire autant des autres membres du Blood Circle. Lyam pourrait très bien être sur écoute, surveillé ou que sais-je. Après tout, il m’avait libéré des geôles du quartier général du Cercle mais j’ignorai totalement la suite qui avait été donné à ces évènements, ni comment mon évasion avait été perçue. Lyam était toujours en liberté donc, a priori, il n’avait pas été suspecté de quoi que ce soit. C’était l’une des questions que je devais lui poser afin d’obtenir une réponse claire qui pourrait me rassurer. Mais l’important dans tout cela, c’était surtout de ne pas refaire vivre l’enfer sur terre à mes proches : ma disparition, mon enlèvement, avait occasionné autant de traumatismes chez eux que chez moi et je n’avais aucune envie de leur faire revivre cela à nouveau. Alors, je devais m’assurer d’avoir une porte de sortie. Lyam m’informa qu’il refusait leur présence dans sa maison. Une première fois et j’ignorai ses mots, n’ayant pas envie de devoir me justifier. Puis une seconde fois, ce qui m’obligea à dire : « Normalement, ils ne peuvent pas entrer dans la maison de toute manière. » concédai-je faiblement. Les sortilèges de protection que j’avais mis en place étaient suffisants pour les empêcher de pénétrer dans la maison sans mon autorisation. Il fallait de la magie noire pour briser ce sort et ni mes parents, ni mes amis, n’en étaient capables. « Au pire des cas, ils attendront sur le perron de la porte. » ricanai-je, nerveuse, triturant mes mains. « De toute façon, ils vont appeler dès qu’ils vont savoir, je les connais. Je vais leur dire moi-même que tout va bien. » Parce que tout ira bien, non ? Alors pourquoi je ne pouvais pas m’empêcher d’être anxieuse ?

Le trajet dans la voiture fut probablement le plus pesant de toute mon existence ; ni lui, ni moi ne brisâmes le silence qui s’était brusquement installé et je craignais à chaque instant de me liquéfier tant j’étais fébrile. J’appréhendais de me retrouver seule face à lui, sans la foule rassurante autour de nous, sans le brouhaha de la musique qui me brûlait les tympans. Sans tout cela, j’étais inquiète, triturant le bracelet de géolocalisation offert par Eirian, sachant que je pouvais l’activer à n’importe quel moment, sachant qu’ils allaient bientôt tous savoir où je me trouvais, je pris sur moi et trouvai le courage pour pénétrer dans la maison dans laquelle j’avais vécu pendant plusieurs mois. Dans cette maison, j’avais pris mes marques, trouvé des repères, apprécié vivre. Émotionnellement, c’était difficile de revenir encore. J’acquiesçai face aux mots qu’il prononçait : on ne pouvait plus faire comme si de rien n’était. Pas après notre première discussion dans la chambre en mai dernier, pas après ce qu’il s’était dit à l’hôpital en novembre, pas après ce qu’il s’était passé au bar. Quelque chose me ramenait encore et toujours vers Lyam ; ce qui était perturbant, c’était de constater qu’il en était de même pour lui. Il ne passait pas à autre chose. Je le lui avais pourtant expressément demandé, je lui avais dit de m’oublier : force était de constater que tout cela n’était pas si facile.

Je pénétrai dans la maison, non pas sans une importante appréhension. Inquiète des émotions qui me traversaient, j’essayais vainement de retrouver certaines habitudes mais mon regard fut immédiatement attiré par la photo d’Alice positionnée sur l’une des consoles de l’entrée. Passant mon index sur sa petite joue, je me laissai aller à quelques confidences, expliquant à quel point elle me manquait. Le lien que nous avions tissé au fil des mois avait énormément compté pour moi ; pour elle aussi, à en croire la réponse de Lyam. Tout était devenu si compliqué. Même parler, même échanger. Alors que tout avait toujours été très fluide entre nous. Ne sachant pas par où commencer, tentant de calmer ma nervosité apparente, je demandais un verre. Une fois installés dans le salon, Lyam me le servit rapidement et je fis tourner le verre de blanc entre mes mains, avalant une gorgée pour m’occuper l’esprit, cherchant comment initier cet échange. Alors que j’avalais une autre lampée de mon verre, des fourmillements dans mon visage me firent sursauter et je posai le verre sur la table basse, comprenant que le polynectar cessait son action. Pour ne pas déstabiliser Lyam, sachant que ça pouvait être impressionnant maintenant qu’il voyait cela à la lumière du jour et non sous la lumière tamisée de la réserve, je me détournais un peu pour ne pas que cela soit trop frontal mais ne cherchai pas non plus totalement à me dissimuler. Il pourrait fermer les yeux s’il le souhaitait. Je sus que la transformation était terminée lorsque Lyam déclara qu’il me préférait avec mon apparence habituelle et j’inspirais un bon bol d’air frais, cherchant à me redonner un peu de contenance. Passant ma main dans mes cheveux redevenus bruns, j’en tricotais une mèche comme lorsque j’étais nerveuse. « Moi aussi je préfère être moi mais… Je me sens davantage en sécurité quand je suis quelqu’un d’autres. » Je ne pensais pas avoir besoin d’expliquer pourquoi.

Il allait falloir se lancer, tôt ou tard. Lyam avala son verre d’une seule traite, chose qui ne lui ressemblait peu, et il commença à parler, ses yeux fixés dans les miens tandis que je ne parvenais plus à détourner le regard. J’avalai durement ma salive lorsqu’il expliqua que je le terrifiais. Moi? Il avait peur de moi ? C’était l’hôpital qui se foutait de la charité non ? Mais je savais que ce n’était pas de moi en tant que telle qui lui faisait peur, mais plutôt ce dont j’étais capable grâce à la magie. J’avais eu, lors de notre dernière discussion, un avant-goût de pourquoi il détestait les sorciers et je pouvais comprendre qu’il ne soit guère aisé de changer de point de vue après l’attaque qu’il avait subi avec Alice. Mais néanmoins, il semblait prêt à essayer. Il m’avait sauvé moi, il avait souhaité veiller sur moi sur le quai neuf trois quart. Je déglutissais à chaque fois qu’il ouvrait de nouveau la bouche, puis me figeai : « Qu'Alice grandisse sans ta présence, que je doive vivre le reste de ma vie sans toi me terrifie. » « Lyam... » murmurai-je, me mordant les lèvres, le cœur serré et la gorge nouée. Il se resservit un verre tandis que j’avalai le mien rapidement, comme pour m’occuper les mains, ne sachant absolument pas comment répondre à ses aveux ; ils étaient douloureux, difficiles à encaisser. Il me demandait désormais de réapprendre à se faire confiance, mais comment ? Comment faire ? Et dans quel but ?

« Je ne sais pas si c’est possible, je ne sais pas si je le peux, si tu le peux toi aussi. » dis-je dans un murmure. « Mais… » J’essayais d’organiser une pensée cohérente et constructive, mais Morgane savait à quel point c’était difficile. « Je n’arrive pas à faire le deuil de notre relation, je n’arrive pas à passer à autre chose, en dépit de toutes considérations raisonnables. Même si je sais que je devrais. » Que c’était l’unique chose à faire, l’unique chose qui était sensée. « Nous deux, actuellement, c’est pas possible. Il y a trop d’obstacles entre nous. Et puis, je suis d’accord avec le fait que la confiance qu’on avait l’un envers l’autre n’est plus. Je ne sais pas si c’est possible de la retrouver un jour. » Troublée, je reposai le verre avant de m’approcher de lui, d’attraper une de ses mains et de poser mon front tendrement sur le sien. « Mais je veux bien essayer. Au moins de comprendre comment on en est arrivé là, et pourquoi. » Je me reculai doucement, cherchant mes mots, fermant mes yeux.

« Je n’ai pas peur de toi Lyam. J’ai toujours eu une longueur d’avance sur toi, car contrairement à toi, moi, je savais que tu étais moldu. » Je me repris, espérant qu’il ne soit pas choqué par ce mot. « Que tu n’avais pas de pouvoirs magiques, je veux dire. » Je tentais d’expliquer : « Les sorciers se reconnaissent rapidement entre eux, il y a des signes qui ne trompent pas. Certains ne sont pas très à l’aise avec le monde moldu, dans ce cas-là, ils sont encore plus facilement identifiables. Quant à moi, j’ai grandi entre les deux mondes de part ma filiation alors je m’adapte très bien des deux côtés. C'est pour ça que tu n'as rien remarqué. C’est pour ça que ça ne me dérangeait pas que tu sois moldu, parce que cela n’a jamais été un problème pour moi, et encore moins une mauvaise chose. » Je pris ma respiration, tentant, à nouveau, d’expliquer en étant la plus claire possible. « Si je t’ai dissimulé ma nature de sorcière, à l’origine, c’était aussi dans l’optique de te protéger. Alice et toi. » ajoutai-je, en écho à ses propres propos. « Votre sécurité m’importait. Je ne voulais pas que ce poids ne pèse sur vos épaules. Tout comme sur celle de Lilou. Elle aussi ignore tout de mes pouvoirs. » C’était un choix qui avait été facile à prendre en concertation avec Paul et nos parents respectifs : tant que Lilou n’était pas en mesure de comprendre, de tenir sa langue, il valait mieux qu’elle ne sache rien. Ce choix s’était avéré encore plus raisonnable après mon enlèvement. « Je fais confiance aux moldus, à cette communauté dans laquelle j’ai en partie grandi, parce que ma famille est en partie comme toi. Je n’ai jamais eu peur de qui que ce soit parce qu’il n’avait pas de pouvoir Lyam. Je fais même partie d'une organisation sorcière qui se bat pour l'égalité des droits entre sorciers et moldus. » Brusquement, mon ton se fit grave. « Mais j’ai peur de cette partie de toi qui a décidé de rejoindre le groupe le plus extrémiste de moldus de ce pays. Je m’en veux de ne pas avoir sur déceler ça chez toi avant, de ne pas avoir eu le courage de sonder tes opinions au sujet des sorciers. Peut-être que cela nous aurait épargné tout ça... » Je débitai, sans réussir à m’arrêter, sans pouvoir m’arrêter. J’avais soudainement peur moi aussi. « Je ne vois pas comment je peux te faire confiance en sachant que tu considères que toutes les personnes comme moi sont dangereuses. »


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Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

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Lyam Rosebury
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Mer 7 Aoû - 18:40

Le temps arrange tout mais j'ai besoin de nous pour oublier
Feat Lyla XI ♣ Février 2022
Tu étais prêt à peut-être devoir faire des efforts, peut-être devoir faire des concessions, mais uniquement avec elle. Pour le moment avoir d’autres sorciers chez toi ce n’était pas envisageable. Tout d’abord parce que ne pouvais même pas savoir comment tu réagirais. C’était un traumatisme que tu n’avais toujours pas dépassé et si tu étais quelqu’un de réfléchi, face à une situation de ce genre, tu ne te maitriserais plus. Ensuite pour des raisons qui étaient évidentes au fait que tu n’avais pas rejoint le Blood Circle pour rien.  Voilà pourquoi tu insistais sur le fait qu’aucun autre sorcier ne devait débarquer dans ta maison. Tu ne savais pas ce que tu attendais comme réaction, mais la réponse de Kayla te déstabilisait. Comment ça, ils ne pouvaient pas rentrer chez toi ? Mais avant que tu n’ouvres la bouche, elle t’assurait qu’au pire des cas ils ne pourraient pas depasser le perron. Tes sourcils se froncent, une ancienne conversation te revenait en mémoire quand elle t’avait dit avoir lancé des sortilèges de protection sur ta maison. Alors c’était cela qu’elle avait fait ? Et grâce à cela aucun sorcier ne pouvait entrer ? Tu te rappel encore ta réaction à ce moment-là. Certes ce qu’elle avait fait ne te plaisait pas, parce que cela avait inclus de la magie, mais c’est aussi avec la magie qu’elle avait sauvé Alice. Tu avais donc été inquiet durant tout ce temps alors qu’il ne pouvait rien arriver ? Enfin si tenté que c’était fiable à cent pour cent et ça tu ne le savais pas. Elle était donc prête à entrer dans une maison d’un membre du Blood Circle dans laquelle aucun sorcier ne pourrait venir la chercher si elle se retrouvait en danger ? Alors que vous avanciez pour trouver un taxi, ton cerveau ne cessait de tourner à plein régime, ne sachant pas très bien ce que tu devais penser de tout cela.

Si le trajet jusqu’à chez toi se faisait en silence, l’atmosphère, elle était chargée. Les méninges de ton cerveau fusaient, mais les siennes également. Après quelques échanges afin de lui laisser des portes de sorties si elle le désirait, vous arriviez à destination. A l’intérieur, les choses ne se détendaient pas, bien au contraire, un verre pour essayer de démêler cette situation semblait être une bonne idée, même s’il valait mieux boire avec modération, si vous ne vouliez pas vous retrouver dans la même situation que quelques instants plus tôt dans le bar… Mais comment boire avec modération dans cette situation ? Il fallait du courage pour tenir cette discussion et le courage se trouvait au fond de ton verre. Alors avant de prendre la parole, tu le bois d’une traite. Et ensuite tu décides de t’ouvrir comme tu ne l’avais jamais fait à propos de toute cette histoire. La manière dont tu la percevais réellement sans te cacher derrière un masque comme tu savais si bien le faire. Tu la laissais voir tes craintes, si c’était prendre le risque de lui donner les armes pour te briser, c’était aussi une étape obligatoire si tu voulais qu’elle te comprenne. Tu finissais alors en laissant une fenêtre ouverte sans savoir où cela pourrait vous mener, mais le chemin que vous aviez choisi jusqu’ici ne semblait pas être le bon, il fallait en choisir un autre… Sa réponse ne t’étonnait pas, toi non plus tu ne savais pas si c’était possible, tu n’étais pas plus avancé qu’elle, d’où le pourquoi tu étais autant perdu. Vous en étiez plus ou moins au même point, n’arrivant pas à oublier l’autre, à passer à autre chose… C’était qu’il devait bien y avoir une raison à cela non ? Pourquoi est-ce que vous deviez souffrir autant ? Plus elle parle et plus tu ne vois pas d’issues. Etre ensemble était impossible, mais s’oublier l’était tout autant… Cependant si c’était le choix qu’elle désirait tu le respecterais, tu ne voulais pas t’imposer. Alors qu’elle se rapproche de toi, tu ressens deux émotions contradictoires. Celle liée à ta peur qui te souffle de te reculer et l’autre qui ne désire qu’une chose, être près d’elle. C’est celle-ci qui semble prendre le dessus tandis que tu n’esquisse pas le moindre mouvement de recul lorsqu’elle prend ta main avant de venir mettre son front contre le tiens. Dans ce geste tu ressens toute son impuissance qui fait écho à la tienne. Ta main qui se trouve dans la sienne serre alors doucement ses doigts. Alors qu’elle exprime vouloir comprendre comment vous en étiez arrivés là, elle prend à son tour la parole afin d’expliquer les choses de son point de vue à elle.

Elle n’avait pas peur de toi. C’était une bonne chose puisque tu ne lui voulais aucun mal. Alors qu’elle reconnaissait avoir eu une longueur d’avance parce qu’elle t’avait caché sa nature, tu avais presque envie de souligner qu’une partie du problème venait également de là. Elle t’avait menti. Pour la seconde fois depuis le début de votre relation. Mais il y avait longtemps que tu avais dépassé cela, le problème était bien plus grave à présent. Tu hoches la tête lorsqu’elle se reprend en t’expliquant le terme moldu. « Je connaissais. » Réponds-tu alors simplement. Au Blood Circle vous saviez comment les sorciers appelaient ceux qui n’avaient pas de pouvoirs magiques, comme vous saviez comment s’appelaient ceux qui naissaient au sein de leur famille et qui en étaient également dépourvu, mais la conversation ne tournait pas autour de tes pauvres connaissances sur le sujet. Alors que tu l’écoutais, tu prenais alors conscience d’une chose. Sa famille était donc en partie comme toi ? A partir de ce moment, ses paroles faisaient sens en toi. Elle ne voulait pas de mal aux moldus puisqu’une partie de sa famille en faisait partis. Et cette vérité que tu n’avais pas pu accepter jusqu’ici venait s’imposer à toi, ouvrant cette partie de toi qui était totalement hermétique avant cela. Avec ces paroles, tu pouvais alors imaginer que des sorciers comme elle, pouvait réellement appartenir aux deux mondes et y tenir. Alors que tu restais silencieux, la laissant se confier à son tour, tu haussais un sourcil lorsqu’elle explique qu’elle n’avait rien dit pour vous protéger, toi et Alice. Si tu pouvais comprendre, tu préférais mettre les choses au clair.

« Je pense que tu l’as remarqué, de manière générale j’ai du mal avec les mensonges. Je comprends ce que tu me dis et pourquoi tu agis ainsi. Et même si ça me tue de le dire, je pense que dans le fond tu as bien fait, parce que je ne sais pas comment j’aurais réagi si tu me l’avais dit… Mais… » Parce qu’il y avait bel et bien un mais. « Si on essaie de se faire à nouveau confiance, il faut que ce soit le dernier, je n’en tolèrerais pas d’autre et on ne peut rien bâtir sur des mensonges de toute façon. C’est une promesse que je suis également prêt à te faire en retour. » Aucune autre surprise du genre, hé, je fais partis du Blood Circle, salut ne lui tomberait dessus. Si elle n’avait pas peur de toi, en revanche, elle finissait par arriver à ce qui l’effrayait à son tour et tu ne pouvais que le comprendre. L’organisation pour laquelle tu travaillais voulait simplement la mort d’elle et de tous les autres… Et jusqu’ici, tu avais toujours partagé leurs convictions… Que cela puisse changer, était difficile à admettre. A son aveu de s’en vouloir de ne pas avoir su déceler cette part de toi, un sourire en coin se dessine sur ton visage. Vous saviez tous les deux bien très bien vous dissimuler. Ta main lâche la sienne afin d’aller se poser un instant sur sa joue, caressant ensuite cette dernière du bout des doigts, avant de la reposer, tandis qu’elle avouait ne pas savoir comment te faire confiance.

« Tout comme je n’aurais pas pu me douter de ta nature parce que tu es autant à l’aise dans mon monde que dans celui des sorciers, c’est dans ma nature d’être discret. Pas parce que j’ai des choses à cacher, c’est simplement une question de tempérament pour commencer, mais c’est aussi parce que je suis soldat. Je travaille pour l’armée. La confidentialité des missions est la règle numéro un. Ne pas parler du boulot est donc devenue une habitude, les mêmes règles se sont donc appliquées au Blood Circle, il est donc plus simple de ne pas en parler du tout. J’aurais pu te parler de ce qui est arrivé il y a quelques années avec Alice ou avec mon frère, mais il est vrai que le sujet n’est jamais tombé sur le tapis. » Tu ne lui avais jamais caché quoique ce soit volontairement. Tu n’aurais peut-être pas admis être du Blood Circle facilement, mais tu aurais pu parler de tes opinions sans trop de problème.

« Je ne te demande pas de me faire confiance. » Expliques-tu après un bref instant de silence. « Je te demande de me laisser t’apprendre à me faire confiance. » Là était toute la nuance. « De me laisser te montrer avec du temps, avec mes actes que tu ne risques rien et inversement… Il me semble indispensable de te faire confiance avant de pouvoir envisager de pouvoir faire confiance à d’autres… » Elle ne pouvait pas attendre de toi que ta façon de penser vis-à-vis des sorciers change du jour au lendemain comme par magie, enfin du coup c’était sans doute possible si elle se servait de sa baguette, mais ce n’était clairement pas ce que tu demandais. Voilà pourquoi tu avais choisi tes mots en lui demandant si elle pourrait t’apprendre, car sans cela, vous ne pourrez pas avancer, du moins pas dans cette direction et tu ne savais pas quelle autre option il vous restait…


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Lun 12 Aoû - 14:43

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Lyla XI, Bar de Londres, Février 2022



J’avais tellement de souvenirs dans cette maison ; pour la plupart, de bons souvenirs. Des moments agréables, passés avec Lyam et sa fille, à jouer à la petite famille parfaite. Mais tout cela avait volé en éclats. Il ne restait plus que les regrets. Pour ma part, j’en avais des tonnes. Je m’en voulais terriblement de ne pas avoir pu voir, de ne pas avoir su percevoir que Lyam me mentait, qu’il n’était pas l’homme que je pensais qu’il était. Mais là était le hic, c’était que je pressentais qu’il y avait autre chose. Lyam n’était pas l’archétype du bon petit soldat du Blood Circle, je le savais. Si cela avait été le cas, il m’aurait abandonné dans cette cellule, il m’aurait tué avec son arme la première fois que j’étais revenue dans la maison, il ne m’aurait pas laissé lui parler à l’hôpital, il n’aurait pas succombé à la passion dans le bar une demi-heure plus tôt. Ces raisons me poussaient à vouloir avoir une discussion plus franche avec lui, peut-être la dernière. Celle qui nous permettrait, à lui comme à moi, de mieux appréhender la situation, d’y faire face, pour peut-être, enfin, passer à autre chose. Il fallait beaucoup de courage pour oser nous confronter ; après tout, quelle option avions-nous véritablement ? Pouvions-nous réellement espérer retrouver confiance l’un en l’autre ? Personnellement, je ne savais plus ce que j’attendais de cet échange. Mais pourtant, j’étais là. Mais je n’en menais pas large ; je devais l’avouer. Mon cœur battait beaucoup plus rapidement qu’à l’accoutumée et je quémandais rapidement un verre, d’une part pour calmer mes nerfs et d’autres part pour m’aider à me détendre. Si je restais aussi tendue, je ne parviendrais jamais à dire quoi que ce soit… Mais je n’eus pas besoin de parler la première, Lyam prit la décision pour nous de se lancer dans le vide. J’écoutais chacune de ses phrases avec l’intime conviction que nous nous approchions du précipice, me demandant où tout cela allait nous mener. La tension était palpable, mais l’impuissance que nous ressentions semblait tout aussi tangible, comme lorsque je m’approchais de lui, cherchant un contact avec lui alors qu’il enlaçait mes doigts. Le temps semblait comme sur arrêt, comme si rien ne pouvait nous atteindre ici mais en même temps, je ne pouvais ignorer que la situation était insensée. Nous ne devrions pas être là, je devrais pas le toucher, ni même lui parler. Alors pourquoi étais-je encore là ? La complexité des sentiments qui m’assaillait était évidente pour celui qui savait où regarder : j’étais là parce que j’aimais encore Lyam, en dépit de tout ce qu’il m’avait fait, de qui il était et des difficultés traversées. C’était déraisonnable. Mais l’oubli semblait impossible et je me détestais de ne pas pouvoir réussir à passer à autre chose.

Par mes mots, je tentais néanmoins d’expliquer à Lyam pourquoi j’avais agi ainsi au début de notre relation. Pourquoi je lui avais dissimulé ma nature de sorcière, pourquoi j’étais si à l’aise dans le monde moldu, pourquoi je n’avais que faire qu’il n’ait pas de pouvoir. Je n’avais jamais accordé d’importance à cette particularité, qu’on soit sorcier ou moldu, était-ce réellement ce qui comptait ? Définitivement pas. Pour autant, pour Lyam, cela en avait probablement. Il avait peur de moi, peur de ce que je représentais, peur des sorciers. Je levai les yeux au plafond alors qu’il m’expliquait avoir des difficultés avec les mensonges. Sérieusement. J’avais envie de répliquer directement qu’il m’avait menti lui aussi, ou du moins, il m’avait dissimulé certains éléments de sa vie, comme je l’avais fait moi aussi. « Ce n’était pas vraiment un mensonge. Je t’en avais déjà parlé. Je t’avais dit qu’il y avait un secret, quelque chose qui me concernait ma famille et moi. » lui rappelai-je. C’était la foi où je l’avais croisé par hasard dans un bar, juste après qu’il ait appris pour mon âge réel. « Je t’avais dit que je n’étais pas prête à te le dire. » Je me demandai si j’aurais été prête à le lui dire un jour en réalité. « Mais si je dois être honnête, je ne sais pas comment j’aurais pu te dire ça. Ça me semblait trop… » Je fermai les yeux quelques instants avant d’ajouter : « dangereux. » Je soupirai. « Pour toi comme pour moi. » C’était un fait que j’avais toujours su. Il n’était pas bon d’être sorcière ces derniers temps et si j’avais gardé le secret, c’était surtout parce que je ne voulais pas que ma nature les mettent en danger. Quelle illusion… « On ne peut rien bâtir entre une sorcière et un Blood Circle non plus. » murmurai-je, défaitiste.

Comment avions-pu dissimuler nos affiliations pendant tout ce temps ? Probablement parce que nous étions doués pour cacher certaines parties de nos vies. Pour ma part, j’avais appris à scinder ma vie selon la communauté dans laquelle j’évoluais donc ça avait été simple pour moi. J’avais même été à l’école moldue avant de rentrer à Poudlard. Quant à Lyam, ses années militaires lui avaient appris la discrétion. Lyam posa sa main sur ma joue, caressant doucement ma peau tandis que je penchais légèrement ma tête, cherchant à intensifier le contact entre ses doigts et mon épiderme. « J’ai été trop bête de ne pas avoir posé la question plus clairement non plus. » avouais-je doucement. « Mais je pensais que… j’avais aucune idée de... » Je ne terminai pas ma phrase. Mais ce que j’avais envie de dire c’était que je n’avais aucune idée de ce qu’il avait vécu, de ce qu’Alice avait subi, et aucune idée qu’il haïssait les sorciers pour ces raisons. Tout cela était difficile à encaisser mais j’étais certaine que Lyam comprenait.

Pour autant, malgré tout ça, Lyam avait envie que je lui laisse le temps, le temps d’apprendre à lui faire confiance. Mais comment ? Pourquoi ? Avions-nous réellement la possibilité de le faire ? « Je comprends ce que tu veux dire et je te jure que j’essaie. Mais... » Je soufflai. « Si j’ai pas peur de toi, j’ai peur des autres. Je suis terrifiée Lyam. Je ne suis pas remise de… de ce que tu sais. » dis-je en fermant soudainement les yeux, mes mains venant entourer ma silhouette frêle, cherchant le réconfort de mes bras pour m’ancrer de nouveau dans la réalité. « Je ne sais pas comment faire pour que ce sentiment s’en aille, Lyam. J’ignore si je peux passer outre, en réalité. » confiais-je sans faux semblant, sans chercher à enrober. « Tu m’as demandé de ne plus jamais te mentir, voilà pourquoi je te dis tout ce que je ressens. » Alors que nous cherchions des solutions à nos difficultés, le vibreur de mon téléphone commença à s’affoler. Une fois. Deux fois. Au bout de la troisième fois, j’attrapais mon portable. Papa. Je regardai l’écran et hésitai quelques secondes avant de refuser de lui faire vivre -une fois de plus- l’absence de réponse. « Si papa. » commençai-je en espagnol tandis qu’il poursuivait dans sa langue natale. Percevant sa voix inquiète à l’autre bout du fil, je tentais de le rassurer. « Estoy bien, papa. » Il débitait tant de mots à la minute que j’avais du mal à suivre mais il y eut bien une chose que je compris avec facilité. Doucement, je me levai pour aller soulever l’un des rideaux tirés du salon. Mon père était installé sur le muret, le regard fixé vers la fenêtre. Je pus percevoir d’ici le soulagement qui se lisait sur son visage tandis qu’il m’intimait de venir le rejoindre. « Vale. Voy que vuelo. » lui dis-je doucement, tentant de le rassurer. Je retournai vers Lyam, m’installant sur l’accoudoir à ses côtés. Il n’avait évidemment rien loupé de l’échange mais j’ignorai ses compétences en espagnol. « Mon père est dehors. » Je me mordis la lèvre doucement. « Il a dit qu’il ne partirait pas sans moi. » Je relevai les yeux vers lui, mes doigts s’attardant sur son cou, s’aventurant dans ses cheveux tandis que ce geste faisait battre à nouveau mon cœur à toute vitesse. Reprenant la conversation là où nous l’avions laissé, j’essayais de faire le vide dans ma tête et d’être la plus claire possible : « Tu dis qu’il nous faut du temps. Je pense aussi qu’on doit s’en laisser. Réfléchir chacun de notre côté, être sûr de ce qu’on souhaite, de ce qui est possible. Je n’ai pas envie de prendre le moindre risque, je n’ai pas envie d’espérer pour rien non plus. » Je me penchai vers lui, déconnectant mon cerveau, ne pensant à rien d’autres qu’à ses lèvres qui m’appelaient et j’écrasais ma bouche contre la sienne, partageant un baiser fougueux, impétueux, furieux. Tandis que je reprenais difficilement mon souffle, je posai de nouveau mon front contre le sien, lui signifiant : « Mais ce que je ressens pour toi… n’a jamais faibli. Ça me tue, chaque jour. » Et que c'était difficile de l'avouer ainsi.


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