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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Ton bonheur est aussi important que le mien ☀Moreah VII :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Sam 16 Déc - 2:07
Ton bonheur est aussi important que le mien
leah & morgan

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

Les mains dans les poches, planté sur le trottoir d’en face, je regardais la devanture du London Bar depuis la rue sans oser rentrer. Depuis combien de temps n’étais-je pas revenu ici ? Plus d’un an. Mes séjours dans la capitale anglaise s’étaient faits bien assez rares pour que je puisse prendre le temps de revenir jusqu’ici, mais aujourd’hui était un soir différent. Aujourd’hui, j’étais revenu. Je ne croyais pas être revenu en ayant réellement changé. J’avais muri certes, j’avais développé mes connaissances dans certaines matières, mais la barre de la trentaine passée, je restais cet adolescent solitaire pour qui le contact avec les autres restait assez difficile. Il ne s’agissait pas de faire grand chose de plus. Juste aller témoigner de mon soutien à mon ex-copine a qui il était apparemment arrivé des choses peu agréables et repartir avec le sentiment du devoir accompli. Mais était-ce simplement un devoir, ou avais-je réellement envie de revoir les jolis yeux de Leah ?

Je sais les choses qui se sont passées ici. Certains membres de ma famille étaient assez fiers des prouesses des Mangemorts sur Picadilly. J’avais écouté, horrifié, le récit de ces actions qui me paraissaient insensées mais qui avaient pourtant eu lieu. Que des personnes de mon entourage y soient liées ne m’étonnait pas particulièrement, c’est le contraire qui l’aurait été. Je ne cautionnais rien de tout ça, surtout lorsque je connaissais certaines victimes. Les nouvelles allaient vite en ce monde, je ne savais plus vraiment d’ou celle-ci m’était venue. Quoiqu’il en soit, je n’étais là ni pour excuser ni pour accuser les miens. Ma voix n’aurait de toute façon pas eu de réelle importance, je n’étais même pas dans les rangs, malgré l’insistance. Ce n’étaient que des raisons personnelles qui m’avaient poussé à patienter ici.

Le bar est animé, dans mes souvenirs, c’était plutôt habituel d’ailleurs. Il y a du monde dehors malgré le froid, la fumée qui s’échappe de leur bouche est liée au mélange de leur haleine et du bâtonnet qu’ils tiennent entre les doigts. Certains s’apostrophent, d’autres rigolent, il y a un fond de musique avec des bruits de verres qui s’entrechoquent. Dès que je fais mine de faire un pas pour y aller, il y a quelque chose qui me retiens. Je doute de l’utilité de ma démarche et d’être bien accueilli. Il y a des choses que même les manuels scolaires ne nous apprennent pas, tout comme il ne me semble pas qui existe un sort qui annihile tout sentiment de peur, à moins que j’ai simplement mal écouté pendant ces cours. Et puis, il est toujours temps de faire demi-tour et de rentrer. Ce n’était pas comme si je n’avais rien à faire et que j’allais me tourner les pouces : la rentrée est dans quelques jours, et cela fait un an que je n’ai pas enseigné à des adolescents dans une salle de classe.

Coquin de sort, c’est quand je crois apercevoir mademoiselle O’Malley que je me décide à avancer, un peu comme si mes pas me guidaient tout seuls vers mon destin. Je traverse la route déserte, me mêle aux étudiants qui squattent devant la porte. Un courant d’air chaud m’aspire presque à l’intérieur et me voilà à la refermer derrière moi. Là aussi il y a du bruit, des gens boivent, des gens mangent, il y a toujours l’estrade ou je me souviens être venu l’entendre chanter, mais elle est présentement vide. Je m’approche du bar en déboutonnant mon manteau. Je n’ai plus l’habitude des établissements moldus, je dois regarder la carte pour me remémorer certaines choses. Je n’ai même pas soif de toute façon, malgré ma gorge un peu sèche. Il y a plusieurs personnes qui rentrent et qui parlent fort, je m’efface une fois un verre de vin à la main. Là-bas, il y a la table ou j’étais installé la première fois et comme un fait exprès, elle est libre. Je m’y assois et je tend le cou. Enfin, elle passe une première fois un peu plus loin, et je m’apprête à me lever mais me dégonfle en soupirant. C’est une mauvaise idée, je ferai mieux de m’en aller. Elle n’a pas besoin de ma pitié ni de rien d’autre venant de moi. Je laisse simplement un billet en reprenant mes affaires. Affronter un manuscrit de runes particulièrement abimé et illisible me semble soudainement bien plus facile et bien plus réalisable que tout cela.

Foi de Black tout de même, je pourrai lui laisser quelque chose qui lui montrerait que je suis venu, que je me suis inquiété mais que j’ai vu qu’elle semblait aller bien et que je l’ai laissée tranquille ? L’avantage avec une baguette, c’est qu’on peut faire apparaitre ce qu’on veut. Fleurs, chocolats, plume de hibou… Peut-être simplement que je me fais tout un fromage et que je dois prendre de la distance avec tout cela. Je secoue la tête et me lève enfin. Et elle est face à moi. Loin, mais elle n’a qu’a tourner un peu les yeux et il ne sera plus possible de s’enfuir comme si je n’étais jamais venu. Est-ce que je vais baisser la tête comme un enfant pris en faute ? Je devrais, je n’ai pas le courage d’un Gryffondor moi. D’un l’instant à l’autre, il sera trop tard. Bon sang Morgan ! Ils sont loin les préjugés de l’école, tu ne va pas simplement partir sans rien dire parce tu ne te sens finalement plus autant légitime d’être là ! C’est une visite de courtoisie et tu es un jeune homme civilisé. Sur ces entrefaites, je me décide enfin à avancer, alors que les mots se bousculent dans ma bouche, ce qui donnera probablement un gloubiboulga indigeste lorsqu’il sera venu le temps de vraiment les prononcer. D’ailleurs, ce temps se rapproche bien trop tôt, du moins jusqu’a ce que je la vois tourner les talons. Je m’immobilise, perturbé. Je ne pense pas qu’elle m’ait vu. Ou peut être que si et que cela veut tout dire. Je réfléchis à la situation et mes yeux se posent sur quelque chose par terre. Un torchon je crois. Oui c’est ça, c’est le torchon qu’elle avait sur le plateau et qui a du glisser. Je me penche pour aller le récupérer, manquant me faire marcher sur la main au passage. Et quand je me redresse… « Salut » je dis simplement en me lançant mentalement un Nox pour que toutes les lumières s’éteignent et que je puisse partir en courant. « Je crois que ceci est à toi » dis-je d’une voix plus assurée après m’être raclé la gorge, en lui tendant le chiffon. N’est-ce pas ainsi que la magie devrait opérer ?
 
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Leah O'Malley
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Jeu 4 Jan - 14:49

"Ton bohneur est aussi important que le mien "
Moreah VII
Janvier 2022

Une nouvelle année venait de commencer, mais ce n’était pas pour autant que les choses allaient mieux. La guerre entre le Blood Circle et les sorciers étaient toujours autant présente et la situation n’évoluais que pour empirer. Qu’est-ce que cette nouvelle année 2022 allait bien pouvoir amener avec elle cette fois-ci ? Leah n’était pas de nature pessimiste, mais les derniers évènements ne l’aidaient pas vraiment à voir les choses sous un bon angle. Elle gardait espoir bien sûr. Elle ne pouvait pas faire autrement que de s’accrocher à ce dernier de toutes ces forces et c’était pour cet espoir qu’elle se battait encore. Il ne restait plus grand-chose des marques qu’elle avait sur le corps de ce qui c’était passé à Piccadilly Circus, mais elle ne peut plus passer sur cette place sans se rappeler les horreurs qui s’y sont produites. Mentalement, en revanche, c’est une autre histoire. Les séances avec le psychomage de l’ordre lui font du bien, elle n’a pas hésité une seule seconde sachant très bien qu’elle en avait besoin. Mais pour le moment cela n’a pas réussi à apaiser les cauchemars. Elle se réveille souvent au beau milieu de la nuit, ses propres mains enserrant la gorge d’un inconnu encore et encore. Seul Jonas arrive à chasser les cauchemars, les nuits ou il vient retrouver la jeune musicienne dans son lit car lui aussi n’arrive plus à trouver le sommeil depuis sa rupture avec Thalia. Alors ils font ce qu’ils savent faire de mieux l’un pour l’autre, ils s’épaulent.

Le reste du temps, elle se réfugie derrière son piano, passant les heures ou elle n’arrive pas à dormir à jouer, à composer, mettant du baume sur son cœur si abimé. Laissant ses émotions se déverser à travers ses mélodies. Le boulot aussi est une bonne thérapie. Cela occupe l’esprit et durant cette période Leah à évidemment plongé dedans enchainant les heures supplémentaires. Son patron, qui la connaissant depuis maintenant onze année se doutait que quelque chose clochait et ne cherchait donc pas à l’en dissuadés espérant que les choses iront très vite mieux. Voilà pourquoi ce soir, elle était de nouveau de service alors que ça n’aurait pas dû être le cas. Malgré le couvre-feu qui n’allait pas tarder à arriver, il y avait encore pas mal de monde, assez pour occuper l’esprit de la jeune femme qui déambulait avec aisances au milieu des allées pour servir les clients et nettoyer les tables au fur et à mesure qu’elles se vidaient où se remplissaient. Assez pour ne pas voire ou même ressentir tout de suite les émotions d’une personne qu’elle connaissait assez bien qui venait de se glisser dans la foule. Ce n’est que lorsqu’elle vint déposer les boissons commander à une table, après s’être aperçue qu’il manquait son torchon sur son plateau et se retournant pour voir où il était qu’elle tombait nez à nez avec l’individu en question.

Elle fut tellement surprise qu’elle n’esquissait pas le moindre mouvement. Aucune parole ne sortait de sa bouche tandis qu’elle avait du mal à assimilé la personne qui se tenait face à elle. Elle entendait ses mots, mais n’arrivait pas à répondre. Ce n’était pas possible, il ne pouvait pas être là, son cerveau lui jouait un tour. Voilà le genre de pensée qui l’envahissait. Il ne pouvait pas être là. Parce que Morgan avait quitté l’Angleterre. Il avait quitté l’Angleterre et l’avait quitté, elle, par la même occasion. Pourquoi se tiendrait-il là debout face à elle pour lui tendre un torchon ? Cela n’avait aucun sens. Alors l’espace d’un instant elle ferme simplement les yeux, respire un bon coup et compte un, deux, trois, quatre, cinq. sa surprise fut encore plus grande lorsqu’en ouvrant ces derniers, elle se rendit compte que non, il n’avait pas disparu. Et que s’il se tenait toujours là, debout en face d’elle, c’était qu’il y était pour de vrai.

Les sourcils de la musicienne se froncent un instant. Réfléchissant à toute vitesse. Elle n’avait jamais imaginé ce cas de figure, le temps avait passé et puisqu’il avait quitté le pays, elle avait pensé naïvement ne plus jamais le revoir. S’il lui était déjà arrivé d’imaginer ce qu’elle ressentirait si une telle situation se présenterait, elle se rendait compte qu’elle était loin, très loin du compte. L’oublier, passer à autre chose, n’avait pas été une mince affaire. Cela lui avait demandé des mois pour pouvoir penser à lui sans ressentir ce petit pincement au cœur qui s’était créer en mettant fin à leur relation. Si elle avait pensé être passé à autre chose, l’ébullition d’émotion qui l’enveloppait en cet instant lui prouvait que c’était encore bien trop frais dans son esprit pour pouvoir le voir sans en être chamboulée. Fort heureusement pour elle, c’était elle l’empathe, alors ses émotions étaient à l’abri et tout ce qu’il pourrait lire en elle, serait ce qu’elle voudrait bien lui montrer. Laissant la surprise de côté, elle fit de son mieux pour reprendre une certaine contenance. Alors qu’elle allait ouvrir la bouche, les mots se bloquaient dans sa gorge, regardant finalement le torchon qu’il lui tendait, elle s’empressait de le récupérer.

« Merci. » Répondait-elle alors enfin tandis qu’elle ressentait l’envie de tourner les talons et de repartir comme s’il s’agissait de n’importe quel client. Mais une fois dans la réserve du bar que ferait-elle, si ce n’est pas se poser mille et une question sur sa présence ici ? Si ses émotions lui apprenaient qu’il n’était pas très serein, cela n’avait pas l’air d’être un hasard, ce qui troublait encore plus la jeune femme. Elle était adulte, s’il était de retour en Angleterre, peut-être le croiserait-elle à nouveau, elle ne pourrait pas fuir éternellement. Elle pouvait au moins trouver assez de courage pour échanger quelques politesses, quand même bien même la fin de leur relation l’avait fait souffrir, il avait été honnête et cela n’empêchait pas qu’elle le portait encore en haute estime. « Tu… » Tentait-elle de reprendre en cherchant ses mots. Ne sachant pas ce qu’elle voulait savoir réellement à travers sa question. « Tu es de retour en Angleterre ? » Pour combien de temps ? Revenait-il pour de bon ou n’était-ce qu’un passage éclair ? « Est-ce que… Tu vas bien ? » Alors que le temps semblait s’être suspendu, le monde autour d’eux continuait bel et bien de tourner et déjà certaines personnes commençaient à la héler afin de prendre commande.









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Dim 14 Jan - 20:30
Ton bonheur est aussi important que le mien
leah & morgan

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

Impossible de faire marche arrière. A partir du moment ou j’avais ramassé le torchon, les choses ne pouvaient aller que dans un seul et même sens. J’aurais pu faire semblant de ne rien voir et le laisser là pour qu’elle vienne le ramasser ou que quelqu’un de plus gentil le fasse à ma place, mais je n’avais pu m’en empêcher. Est-ce que je regrettais ? A vrai dire, non. Je pense que j’aurai vraiment regretté si j’étais parti sans au moins adresser la parole à Leah. Peut-être qu’elle aurait préféré. Que je ne revienne pas dans sa vie si subitement, et dans une période ou elle avait sûrement aucune envie de côtoyer quelqu’un venant d’une famille de Mangemorts. Ca se trouve avait-elle voulu complètement oublier mon existence et que je m’étais rappelé à elle d’une horrible façon. Si tel s’avérait être le cas, je m’en excuserai platement. Je pouvais même faire en sorte d’effacer sa mémoire si elle me le demandait, mais ce sera vraiment en dernier recours, et faire ça me faisait bien trop peur. J’étais peut être doué en sortilèges, c’était quelque chose quand même d’assez costaud pour être lancé à la légère. Non, j’allais agir en homme et en adulte responsable, en espérant ne pas me dégonfler comme un ballon de baudruche lorsqu’il s’agirait de prendre de ses nouvelles. Pour l’instant, j’avais seulement dit quelque chose de basique, mais sur un ton poli, et sans que ma voix ne flanche. Leah n’était qu’une mortelle, et j’avais affronté des regards plus noirs que ça en m’en sortant à la perfection. Il n’y avait donc pas de raison pour que ça ne soit pas une catastrophe.

La surprise se lu dans son regard quand elle me reconnu, mais je ne m’attendais pas à autre chose. Je lui laissais le temps de remettre de l’ordre dans ses pensées et de décider de comment elle allait réagir à mon intrusion dans son cercle. J’espérais qu’elle n’allait pas tourner les talons sans dire un mot, ni me jeter les glaçons du verre qui étaient sur son plateau en riant d’un air mesquin. Pas du tout. Elle récupéra le torchon que je lui tendais, et nos mains ne se touchèrent pas une seule seconde. Et elle me remercia. Ce qui, en soit, était déjà un bon début. Mais après ? Est-ce qu’on allait se parler ou en rester là ? Autant que je lui donne une explication sur ma venue, pour ne pas qu’elle pense que j’étais là uniquement pour l’observer et me mettre en tête que j’avais quand même fait une belle erreur quand j’avais envisagé de me mettre avec elle. « Oui. Je suis de retour. Je retourne à l’école à la prochaine rentrée » répondis-je d'une voix douce à son interrogation. Je savais ce que cette question impliquait et je me doutais des conséquences dans son esprit. Mon travail à l’étranger était bel et bien fini. Il n’était pas exclu que j’y retourne un jour, surtout que maintenant j’étais sur un projet aux enjeux internationaux, mais je n’avais pas prévu de date. Je cherchais à me poser un moment avant de reprendre une activité aussi intense. J’allais de nouveau me plonger dans mes livres pendant de longues heures, pour étudier des sujets divers et variés, et ne sortir de chez moi qu’en cas de nécessité.

Je pensais aller bien. Du moins, je n’allais pas mal. Tout au plus étais-je un peu chamboulé de me retrouver ici devant elle, à faire comme si tout était normal. La vérité était que je savais ce qui lui était arrivé. Pas en détails bien sûr, mais j’en avais su assez pour me convaincre de passer lui demander de vive voix. Elle non plus, comme ça, ne semblait pas aller mal. De ce que je pouvais constater là, comme ça, il n’y avait aucune blessure physique qui déformait ses traits. Son visage m’attirait tout autant qu’il m’avait déjà attiré par le passé. « Hum, et bien oui. Je me posais surtout la question pour toi, en fait ». Je lui adressais un sourire d’excuses. Elle irait probablement mieux si je n’étais pas là. Elle pouvait me le dire, j’accuserai le coup de toute façon. « J’ai… je suis au courant des évènements d’il y a quelques semaines » ajoutais-je pour préciser ma pensée et ainsi ne pas tourner autour du pot sachant que nous étions dans un lieu public ou elle travaillait et était donc censée répondre aux désirs des autres clients. Pas rester plantée là avec moi. « Donc est-ce que euh… ça va ? ». Nous avions beau ne plus être en relation, ce n’était pas pour autant que je me fichais complètement de son état et de ce qui pouvait lui arriver. J’avais été amoureux d’elle, assez pour me soucier de son sort et un évènement comme celui là n’était pas sans conséquence. J’espérais bien ne pas avoir à préciser ce que j’entendais par « ces évènements ». Même à l’étranger je suivais la politique anglaise de près, je n’avais pas été isolé dans les caves d’un château privé de contact humain.
 
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Leah O'Malley
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Jeu 18 Jan - 16:37

"Ton bohneur est aussi important que le mien "
Moreah VII
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La situation paraissait irréelle. Leah ressentait presque le besoin de devoir se pincer pour être certaine qu’elle ne rêvait pas. Si elle n’était pas très expressive, son regard azuré lui ne pouvait s’empêcher de fixer le sorcier, d’une manière dont on ne regarde pas un inconnu. Comme si… Elle risquait à tout moment de le voir disparaitre si elle osait regarder ailleurs ne serait-ce qu’une fraction de seconde. Ses pensées se bousculaient beaucoup trop dans son esprit, tous se mélangeait, tous se bousculait. Les questions, les souvenirs… C’était ce brouhaha intérieur qui rendait les mots difficiles à exprimer à voix haute. Et si elle avait envie de se réfugier dans la réserve du bar, elle refreinait cette pulsion sachant très bien qu’elle le regretterait sans doute par la suite. Et puis même si elle ne parvenait pas à y voir plus clair, elle avait tout de même besoin de poser les questions qui lui brûlait les lèvres. Quelque chose la retenait. Elle ne pouvait pas se résoudre à simplement lui tourner le dos si lui était vraiment venu pour la voir. Mais pourquoi est-ce que cela serait le cas ? Les choses avaient été plutôt clair entre eux depuis leur rupture non ? Il n’avait pas essayé de la contacter une seule fois, elle non plus. Ils ne s’étaient pas revus depuis alors pourquoi maintenant ? Qu’est-ce qui avait changé ? Que c’était-il passé ? C’était ce qui la poussait, dans un premier temps, à chercher la raison qui l’avait poussé à revenir en Angleterre. Elle ne savait pas ce que cela lui apporterait de savoir s’il était seulement de passage ou s’il serait de nouveau dans les parages. Ce que cela changerait pour elle, mais elle avait ce besoin de savoir… Pourquoi ? Avait-elle besoin de se préparer psychologiquement si c’était bel et bien le cas ? Après tout cela devrait n’avoir aucune conséquence, il faisait bien ce qu’il voulait de sa vie… Mais sa présence de ce soir, ici au London Bar prouvait que si… Cela pouvait tout de même avoir des conséquences sur sa vie et donc Leah avait besoin de pouvoir se parer à toute éventualité.

Il répondait sans détour, avec cette franchise dont il avait toujours fait preuve vis-à-vis de Leah et qui avait tendance à la désarçonner comme en cet instant. Elle prenait conscience de ses mots, de ce qu’ils impliquaient. Mais n’avait toujours pas de réponse sur ce que cela pourrait changer pour elle. Pourquoi reprenait-il finalement son poste à Poudlard ? Est-ce qu’il avait fini ce pourquoi il était parti ? Est-ce que ça n’avait pas fonctionné ? Est-ce que ça avait valu le coup ? Cette question se perdait au milieu des autres, pourtant c’est celle qu’elle aurait voulu poser si elle avait eu du courage. Est-ce que la quitter elle, pour ce qu’il avait eu à faire là-bas en avait valu la peine ? En était-il sorti plus heureux ? Mais elle avait balayé toutes ces questions seulement par une seule. Ne se sentant pas prête d’affronter ce genre de questionnement tout de suite, elle se contentait alors de simplement lui demander s’il allait bien. Si les quelques secondes qu’il mettait à répondre inquiétait soudainement la jeune serveuse, elle fut néanmoins assez surprise de la réponse, fronçant un instant ses sourcils. Comment ça, il se posait surtout la question pour elle ? Le fait qu’elle ne comprenait pas devait se lire sur son visage, il s’empressa d’ajouter qu’il était au courant de ce qui c’était passé il y a quelques semaines… Leah était tellement perturbée par sa simple présence que comprendre là où il voulait en venir lui demandait quelques secondes de réflexion. Piccadilly Circus. Il ne pouvait s’agir que de cela. Le fait qu’il soit au courant n’était pas si étrange que cela, après tout il était un, sorcier, de la famille Black plus précisément, il y avait même des chances que sa propre famille soit impliquée… A vrai dire jusqu’ici Leah n’y avait même pas songé. Ce qui était beaucoup plus surprenant, c’était ce que ses paroles et sa présence ici sous-entendait soudainement.

« Tu… Tu es venu ici parce que tu… T’inquiétais pour moi ? » Même en exprimant ces mots à voix haute, cette idée lui paraissait toujours autant saugrenu, raison pour laquelle, ils étaient entre coupé. Elle avait cette impression de se retrouver dans brouillard sans parvenir à décerner le chemin devant elle avec cette sensation qu’à tout instant elle pourrait perdre l’équilibre et tomber. A quoi jouait-il finalement ? De quel droit venait-il s’inquiéter pour elle alors que cela avait été son choix de partir ? Elle avait du mal à le comprendre. Que savait-il au juste la concernant ? Que voulait-il entendre ? Non elle n’allait pas bien, mais s’attendait-il vraiment à ce qu’elle puisse s’épandre sur le sujet et se confier à lui après tout ce temps ? Qu’est-ce qui pouvait bien lui faire penser une chose pareille ? Si elle n’était pas empathe, certainement qu’elle aurait eu le droit de s’énerver et de lui balancer son incompréhension au visage. Le problème était qu’elle bien consciente que son inquiétude était sincère. Que si elle ne comprenait pas tout, il n’était pas venu ici dans le but de se moquer d’elle. Ce qui rendait les choses à la fois plus simples, mais tout aussi compliquées… Perdue, elle se retrouvait sous pression, elle ne savait pas très bien ce qu’elle devait faire. Elle était consciente de n’avoir toujours rien répondu mais, également que ce n’était pas une discussion qu’ils devraient avoir au milieu des clients qui d’ailleurs commençaient à s’impatienter. Certainement que lui aussi devait comprendre que ce n’était pas l’endroit le plus adapter pour une véritable conversation.

« Est-ce que tu peux attendre que je finisse ? » Finissait-elle alors par demander, tout en ne sachant pas très bien ce qu’elle lui dirait plus tard. Mais une chose était sûre c’était que si elle répondait ici et maintenant il n’aurait sans doute pas la réponse qu’il était venu chercher. Elle le laissait donc attendre à une table et s’affairait tout d’abord à répondre aux clients qui avaient attendus, faisant fi des commentaires peu agréables qui allaient avec dû à cette attente... Une fois les commandes satisfaites, elle allait prévenir qu’elle devait finir plus rapidement que prévu. Sachant qu’elle ne devrait même pas être là ce soir, cela ne posa pas trop de problème. Elle finissait d’aider et allait simplement récupérer ses affaires. Quelques instants plus tard, elle se retrouvait de nouveau face à Morgan avec toujours les mêmes interrogations, les mêmes incompréhensions… Le fait de se retrouver à marcher à ses côtés dans les rues de Londres la ramenait étrangement un an et demi en arrière ce qui était assez troublant… Tellement de choses s’étaient pourtant passé depuis. Elle savait pourtant que rien n’était comme avant. Le silence gênant entre eux en était d’ailleurs la preuve.

« Que sais-tu de ce qui est arrivé sur la place Piccadilly Circus ? » Finissait-elle par demander en rompant le silence, une fumée s’échappait de sa bouche à cause des basses températures. Elle n’avait pas peur d’en parler à voix haute, de toute façon qui en Angleterre et surtout à Londres, ne savait pas encore ce qui s’était passé ?  « Comment sais-tu que je m’y trouvais ? » Demandait-elle également en mettant ses mains dans le fond de ses poches afin de les maintenir au chaud. Il était difficile pour elle de répondre directement à la question qu’il lui avait posée, voilà pourquoi elle avait d’abord besoin de savoir ce qu’il savait afin de savoir ce qu’elle aurait besoin de dire, ou de taire…








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Dim 28 Jan - 21:33
Ton bonheur est aussi important que le mien
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

Je ne pouvais pas en vouloir à Leah de paraitre surprise, ni même de l’être. J’avais bien conscience que je débarquais ici après plus d’un an sans se voir ni prendre de nouvelles, d’autant plus dans un lieu qui lui était familier et ou elle ne devait probablement pas s’attendre à ce qu’on vienne la déranger. Je n’avais à vrai dire, pas vraiment eu le choix, j’aurai trouvé ça trop pompeux de lui envoyer un hibou, et je n’allais pas non plus aller sonner chez elle, d’autant plus que je ne me souvenais même pas de son adresse et que je prenais le risque de tomber sur un de ses colocataires, si du moins elle habitait toujours avec eux et non plus seule ou pire, avec un autre homme, qu’il soit moldu ou sorcier. Je n’avais d’ailleurs pas vraiment envisagé cette option, mais maintenant, elle me paraissait assez réaliste, et ce que je venais de faire était vraiment une méchante idiotie de ma part. Si elle n’allait pas bien, on aurait pu me rétorquer que ce n’était plus vraiment mon problème, que j’avais accepté les choses en m’éloignant de mon plein gré et en la laissant sans me retourner, et j’aurai convenu qu’en effet, ce n’était pas malin de ma part de vouloir réintégrer sa vie aujourd’hui. Même si personnellement, je ne savais pas encore si je souhaitais la réintégrer, j’étais juste venu pour savoir si elle allait bien, si elle se remettait des attaques, mais aussi pour m’assurer qu’elle ne détestait pas encore plus le monde sorcier ou plutôt les familles mangemort qui étaient prêtes à de telles actions pour se faire respecter. Je faisais partie desdites familles et même si je n’en partageais toujours pas les convictions, il était facile pour autrui, une ex de surcroit, de m’associer aux malveillances qu’elles reflétaient.

Pourtant, j’étais réellement inquiet. Je l’avais été tout du moins, et maintenant que je voyais Leah, je me disais que peut être les choses avaient été exagérées, qu’elle avait juste été touchée brièvement mais qu’il n’y avait pas eu de conséquences… bref, je pouvais bien me mettre des oeillères, je pouvais faire preuve d’un minimum d’élégance et de courtoisie pour lui poser directement la question. Cela sembla l’étonner également, alors je haussais les épaules, ne sachant vraiment trop quoi répondre de plus sur la question. Dire oui c’était avouer que je pensais encore à elle depuis tout ce temps, mais dire non serait mentir et la piquerai probablement au vif. Tant pis, je pouvais bien assumer et prendre le risque de passer pour quelqu’un de trop zélé. Au mieux. « Il me semble que j’avais des raisons de m’inquiéter, alors j’ai voulu savoir comment tu vivais tout ça, oui » expliquais-je. Cela faisait de moi quelqu’un de sensible et puis elle n’était pas n’importe qui pour moi, nous avions partagé beaucoup les mois ou nous étions sortis ensemble, et même avant lorsque nous nous étions croisés et même que nous avions flirté. Elle m’avait aidé lors de mon interrogatoire au ministère de la magie et même lorsque j’avais été pris pour cible par un moldu en pleine nuit. C’était donc un juste retour des choses que je m’assure qu’elle n’était pas en pleine dépression. « Mais ne t’inquiètes pas, si tu n’as pas envie de me répondre, ni même de me revoir, je ne vais pas insister, je peux y aller ». Je me reculais d’un pas pour lui montrer ma bonne foi, manquant au passage de marcher sur les pieds d’un client ronchonnant qu’il n’arrivait pas à accéder à une serveuse.

Cela permis à Leah d’avoir l’échappatoire attendue, mais elle n’en fit rien. A la place, elle me proposa d’attendre. Pas de partir, ni de m’occuper de mes affaires, non, d’attendre qu’elle ait fini. Comme si nous allions poursuivre un rencard après les horaires de boulot. Cela sous entendait que la discussion était possible et que je n’allais pas faire face à un mur. Presque reconnaissant, je hochais la tête et repartis m’assoir, ce qui me laissa le temps de réfléchir à l’échange qui venait de se passer. J’avais presque entendu les interrogations qui avaient paru lui passer à l’esprit, c’était somme toute les questionnements logiques de la personne qui avait vu son petit ami partir avec des explications assez foireuses à l’autre bout du monde pour un travail. Un sorcier qui plus est, qui, même s’il n’avait pas de téléphone pour une communication rapide, aurait pu prendre le temps d’envoyer un hibou pour rappeler son affection. Cela me rappela combien les premières semaines avaient été difficiles, non pas particulièrement de son absence à mes cotés malheureusement, cela aurait été mentir que de dire que j’en avais cruellement souffert, mais parce que j’étais en territoire inconnu, que ma famille continuait de me harceler pour savoir ce que je comptais faire vis à vis de l’Augurey, parce que de nouveaux échantillons d’analyse étaient parvenus quant au composé du poison qui avait été administré à Circéa dont le meurtre n’avait toujours pas été résolu après presque cinq ans, ou parce que le travail que j’avais à faire là bas monopolisait mon temps et mon attention. Les choses s’étaient plus ou moins apaisées après, mais l’image de Leah avait commencé à s’estomper dans mon esprit, même si elle n’avait jamais proprement disparu. De la revoir travailler là faisait remonter d’anciens souvenirs, notamment du jour de notre rencontre ou de la fois ou j’étais venue l’écouter jouer, et je me rendais compte qu’elle avait été une personne importante dans ma vie les mois ou nous nous étions côtoyés. La première femme après Circéa qui avait su gagner mon coeur. Elle n’avait pas mérité cet éloignement forcé que je nous avais imposé.

Mais Leah revint me voir à la fin de son service et naturellement, je pliais bagages pour la suivre à l’extérieur. Dans un premier temps, nous restâmes silencieux, cherchant sûrement à ce que l’autre prenne la parole en premier. Elle n’avait pas répondu à ma question alors j’attendais patiemment qu’elle dise quelque chose, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle renchérisse par une autre interrogation même si, finalement, elle était assez légitime. « Je suis au courant des rassemblements, de part et d’autre, mais surtout, et je pense que c’est ce qui nous intéresse et qui t’expliqueras les raisons de ma venue, je sais que certains se sont permis de… et bien de faire usage de leurs connaissances magiques pour en faire plier d’autres ». Ce n’était évidemment pas comme ça que cela m’avait été annoncé, et je crachais encore sur l’amusement que j’avais ressenti lorsque j’avais lu les lignes des lettres et lorsque plus tard, j’avais vu les sourires sur des visages. Je préférais utiliser des expressions neutres et plus enjolivées pour en parler à Leah qui n’avait sûrement pas envie de revivre les évènements ni que j’utilise des mots comme « abuser » « forcer » ou même « mangemorts ». Je coulais d’ailleurs vers elle pour guetter sa réaction. Un frisson, une grimace, ou même un secouement de tête qui m’aiguillerait sur la voie à suivre pour la suite. « Je n’étais pas à cent pour cent sûr, mais j’ai procédé par voie d’élimination. Les gens hum… parlent, ils disent ce qu’ils ont vu ». Inutile bien sûr de dire que je savais par l’ami d’un ami que son ami avait visé une jeune femme qui, selon la description sommaire qui m’avait été faite, pouvait correspondre à Leah.
 
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Leah O'Malley
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De toutes les situations que Leah aurait pu imaginer, aucune ne serait arrivée à la cheville du scénario qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Tout d’abord, le fait de se retourner alors qu’elle était en train de travailler et de tomber ainsi sur lui. Ensuite, comprendre que s’il était là, ce n’était pas par hasard. Que c’était bel et bien pour la voir. Et pour finir, les raisons de sa présence c’était parce qu’il s’était fait du souci pour elle ? En cet instant, pour Leah, rien ne tenait la route. Alors elle exprimait son étonnement à voix haute, ayant peur de se méprendre, cherchant une explication qui aurait pu lui échapper. A la réponse du sorcier, elle n’était pas beaucoup plus avancée. Des raisons de s’inquiéter ? Que savait-il au juste ? Quand bien même il était au courant de ce qui c’était passé sur Picadilly Circus, pourquoi s’inquiétait-il pour elle en particulier ? Il y en avait eu du monde sur cette place ce jour-là, elle n’avait pas été la seule à être en danger. Pourtant, il semblait être au courant de ce qu’elle avait vécue… Leah fronçait un instant les sourcils et s’il y avait des questions qu’elle avait envie de poser, elle se retenait. Ce n’était pas le lieu, ni le moment… Et les clients autour d’elle étaient là pour le lui rappeler. Ainsi, alors que Morgan lui laissait gentiment le choix de pouvoir lui répondre ou non, voir même de lui demander de partir, la jeune serveuse lui demanda simplement s’il pouvait attendre la fin de son service. Si elle était surprise de sa présence ici. Si elle n’était pas certaine de comprendre ce que tout cela impliquait et si elle lui en voulait encore de comment les choses avaient tournés entre eux, elle le respectait encore assez pour accepter d’avoir une discussion avec lui. Morgan ne faisait pas les choses au hasard en règle général, c’était une chose que la jeune femme savait bien et s’il était là c’était sans doute pour une bonne raison. Voilà pourquoi elle ne pouvait pas se résoudre à répondre à sa question en plein milieu du passage avant de retourner à son service.

Elle en avait conscience, sa demande pouvait réveiller de vieux souvenirs, puisqu’à l’époque il lui était déjà arriver de demander au sorcier de l’attendre pour ensuite le rejoindre, lorsqu’ils avaient rendez-vous ou alors tout simplement pour qu’il la raccompagne jusqu’à chez elle. Mais Leah chassait tout cela dans un coin de son esprit tout en se reconcentrant sur son travail. Cette fois, cela n’avait rien à voir, en tout cas elle ne voyait pas comment cela pouvait être le cas et elle ne pouvait se permettre de rouvrir d’anciennes blessures. Elle n’en avait pas eu pour très longtemps et comme promis, une fois fini, ses affaires en mains, elle revenait vers le sorcier. Si les choses étaient si simples entre eux avant, aujourd’hui c’était différent et il se passait un laps de temps avant que la musicienne n’ouvre la bouche. Déjà parce qu’elle était toujours autant perdue dans ses interrogations concernant la présence du sorcier à ses côtés, mais aussi, parce qu’elle ne savait pas trop par où commencer et qu’il lui avait fallu le temps de choisir ses mots. Finalement, avant de répondre à la question qu’il lui avait posée un peu plus tôt dans la soirée, elle choisissait de lui demander ce qu’il savait à propos de ce qui s’était passé ce jour-là et aussi comment il avait su qu’elle s’y trouvait. Si elle choisissait de ne pas répondre, ce n’était pas pour rien. Les évènements l’avaient assez marquée psychologiquement et ce n’était pas si facile de se confier à Morgan qui au final était tout simplement son ex. Alors qu’il répondait, Leah regardait devant elle. Cherchait-elle à ne pas se laisser envahir par les images qui menaçaient de pénétrer son esprit au moment même où il commençait à parler de ces rassemblements ? Ce fut peine perdue.

Faire usage de leurs connaissances magiques pour en faire plier d’autres c’était joliment dit, mais cela n’enlevait en rien l’horreur qu’elle avait vécue. Leah réprimait un sursaut à ses paroles comme si en parler suffisait à lui faire revivre les évènements. Si elle se mordait légèrement la lèvre inférieure comme pour se reprendre et essayer de cacher le fait que la discussion la mettait mal à l’aise, elle ne pouvait pas s’empêcher de frissonner. Elle eut ensuite l’impression que l’air commençait à lui manquer tandis qu’elle entendait soudainement les battements de son cœur s’affoler dans sa cage thoracique, signe que l’angoisse n’était pas très loin. Alors qu’elle essayait malgré tout de ne pas perdre pied, serrant fortement ses mains au fond de ses poches, des larmes lui montaient instinctivement aux coins des yeux. Comment est-ce qu’elle allait… Avait-elle réellement besoin de répondre à cette question alors que ses réactions étaient si criantes de vérités ? Certes, c’était elle l’empathe des deux, mais son corps trahissait ses émotions. Elle était tout de même bien contente qu’il ne soit pas en mesure de lire en elle comme elle, en était capable. Parce qu’elle s’en voudrait de faire subir son mal être à une autre personne. Elle pouvait aisément comprendre comment Eirian se sentait lorsqu’il était près d’elle.

« C’était… » Les mots se bloquaient malgré elle dans sa gorge. C’était difficile d’en parler. Difficile d’admettre ce qui c’était passé, surtout devant lui. Pourquoi surtout devant lui ? Etait-ce parce qu’elle savait de quoi sa propre famille devait être capable, même s’il ne s’agissait pas de lui ? Parce que venant d’une stupide fierté mal placée elle ne voulait pas paraitre faible ? C’était ridicule, il n’y avait qu’à la regarder, Leah avait bien des qualités, mais la force n’en faisait pas vraiment partie. « Je ne veux plus jamais revivre ça de ma vie » Mais elle était conscience qu’entre ce qu’elle désirait et la réalité il y avait un monde. N’importe quel sorcier qui passait par là et aurait décidé de faire d’elle sa marionnette ferait d’elle ce qu’il voudrait sans qu’elle n’est vraiment son mot à dire et cette réalité lui faisait froid dans le dos. Le fait de savoir que d’une second à l’autre elle pourrait de nouveau s’en prendre à quelqu’un la terrorisait. « Comment je vais ? » Reprenait-elle, cherchant toujours une réponse à lui fournir, mais aucune ne semblait lui convenir, alors elle demanda :

« Comment est-ce que je suis censé me sentir après ça ? » Elle plantait ses prunelles azurées qui reflétaient tout son mal être, attendant qu’il lui donne lui-même, la réponse qu’elle n’osait prononcer à voix haute, de peur de s’effondrer.









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Mar 5 Mar - 21:48
Ton bonheur est aussi important que le mien
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

Maintenant que la discussion était bien engagée, il n’était plus possible de faire machine arrière. Leah ne m’avait pas violemment rejeté tout comme elle ne m’avait pas tourné le dos. Au contraire, elle avait accepté que l’on parle de ce qui s’était passé, même si ma réponse l’avait manifestement prise au dépourvu. Je comprenais, nous ne nous étions pas parlé depuis plus d’un an et mon départ assez précipité n’avait pas été chose aisée à vivre, même pour moi. Le sujet que je voulais aborder n’était pas plus facile, mais peut être plus que juste devoir présenter des excuses pour la façon dont tout cela s’était passé et ainsi me mettre à nu. C’était même quelque chose d’important, qui impliquait beaucoup de monde et de conséquences dans nos deux mondes respectifs et qu’il n’était pas bon d’ignorer. Moi même je ne pouvais pas faire comme si de rien était. Dès lors que j’avais su, mes pensées s’étaient tournées vers mon ancienne petite-amie, et si ma mission à l’étranger n’était pas venue à sa fin, je ne savais pas ce que j’aurai choisi de faire entre rentrer et lui parler et faire semblant de rien, quitte à me poser des questions encore longtemps. Aujourd’hui au moins, j’étais là.

C’était peut être une décision égoïste de ma part, et je le concevais depuis le moment ou j’avais mis le premier pied dans le London Bar ce soir. Un acte calculé et prémédité qui avait failli avorter et qui peut être aurait dû. Leah me forçait à évoquer ma propre vision de l’évènement alors qu’il m’avait simplement été raconté, et d’un point de vue qui n’était pas forcément enviable, d’ou la nécessité pour moi d’enjoliver les choses. Quiconque connaissait un minimum de la magie savait que certains sorts qui avaient été lancés ce jour là étaient normalement interdits. Ceux qui l’avaient fait, l’avaient fait en connaissance de cause et Leah n’avait aucunement à s’en vouloir d’avoir été contrainte à agir comme elle avait dû le faire. C’était quelque chose que je déplorais, et pas uniquement parce que nous avions une relation elle et moi. Je n’ignorais pas que cela avait été une pratique courante de Mangemorts et c’était pourquoi je n’adhérais toujours pas à certaines de leurs idées. Cette envie de manipuler les plus faibles de cette façon n’était pas acceptable à mes yeux, et je ne pouvais pas excuser les moindres de ces actes devant la jeune femme. Je n’en éprouvais d’ailleurs pas la moindre envie, à la façon affectée dont elle me répondait. Je ne pouvais que concevoir les sentiments qui en avaient résulté. Evidemment, je ne pouvais pas me permettre de venir passer un bras autour de ses épaules, ni même d’ailleurs la toucher de quelconque façon que ce soit, si bien que je m’efforçais de rester droit, le corps tout de même tourné vers elle pour lui montrer que je ne me fichais pas de ce qu’elle était en train d’avouer. Je n’avais pas plus envie qu’elle qu’elle revive ça non plus. Tous les sorciers n’étaient pas fait du même bois, de toute façon, elle avait tout une famille pour en attester. « Je ne veux pas non plus que tu revives ça, ni que tu ressentes ça. Je ne le souhaite à personne, je ne soutiens absolument pas ce genre de comportement » dis-je comme si je souhaitait me défendre de quelque chose, alors même que Leah ne m’avait pas -encore- accusé.

Mes gros sabots étaient de sortie. Ce que je pensais être une question anodine ne l’était finalement pas tant que ça. Alors qu’elle levait les yeux vers moi, je me sentis soudainement tout petit, comme si j’étais responsable de toutes les mauvaises actions sorcières depuis la nuit des temps. Ma gorge se pinça un peu, il m’était de plus en plus difficile de rester stoïque face à tout ce qui se dégageait de la Cracmol. Est-ce qu’il y avait effectivement une bonne réponse ? « Très mal » avouais-je finalement de la plus simple des façons alors que mes épaules s’affaissaient et que mes yeux étudiaient les plis de mon pantalon de sorcier. « J’espérais surtout que tu me dirais que tu ne te sens pas coupable, que tu vas arriver à dépasser tout ça » complétais-je. Un an plus tôt, je lui aurai proposé de l’aider, de la soutenir. J’aurai été l’épaule à laquelle elle pouvait s’appuyer et pleurer, la personne aurait qui elle aurait pu dire certaines choses sans crainte d’être jugé. Maintenant il y avait des chances que je ne sois plus que l’ex issu d’une famille de Mangemorts notoires et dont on ignorait les véritables pensées et allégeance alors que finalement, cette dernière n’avait pas bougé d’un iota. Ce ne serait que justice et je n’aurai pas à me plaindre. Leah était assez entourée pour que je n’ai pas à combler un manque quelque part. « Et je voulais te dire que tu avais mon soutien. Ce n’est peut être pas grand chose, et tu n’en as peut être rien à faire, mais je tenais à te le dire. Je suis désolé ». Belles paroles, mais finalement peu de valeurs. Les mots c’est bien mais les actes sont toujours mieux. Malgré tout, je tenais à lui montrer que je n'étais pas devenu un salaud juste en partant loin et en rompant de cette manière. J'étais resté Morgan Black, un sorcier féru de la magie du sang, qui ce souciait du bien être des rares personnes qui évoluaient autour de lui. Et en plus, j'étais redevenu professeur d'étude des Runes !
 
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