Late Apologies

• • • La Saint-Valentin fut passée aussi rapidement qu’une mauvaise averse. Cette année, je n’avais pas du tout pleuré d’être en solitaire, sans Raphaël. Maman et papa avaient voulu la passer avec moi en petit comité, l’amour de la famille sauvant ce monde corrompu jusqu’à la moelle. J’avais adoré cette soirée si agréable. Raphaël ? Je le voyais, parfois, vaquer à ses occupations au Square Grimmaurd. Nous discutons toujours rapidement et, sûrement, nous étions for occupés. Cela avait toujours été le cas en fait. Au moins, ceci n’avait pas changé. Moi ? Moi, je me remettais au blogue numérique que j’avais lamentablement abandonné l’année passée. Ce fut à cause de cette morosité s’étant emparé de moi à la suite de ma rupture, mais non … Non, j’avais été lâche. Lâche à tout abandonner en me laissant tomber à pieds joints dans le travail et les études pour obtenir mon diplôme universitaire en médiation magique. Je n’avais pas abandonné le Quidditch pour autant. Cela avait été tel si je pensais Poudlard, sa magie l’entourant peut-être, pouvoir me protéger contre la morosité m’ayant englobée la première moitié de l’année passée.
Mais je ne l’étais plus morose.

J’avais retrouvé mon sourire, mon rire et surtout l’espoir que tout irait mieux un jour. Les échanges épistolaires que j’échangeais avec la professeure Macfusty m’avaient aussi beaucoup aidé. Je ne l’a voyais pas souvent entre son poste de professeure du cours de Soins aux créatures magiques à Poudlard et la résidence des MacFusty, éloignée de Londres et que je croyais être en Écosse.

Mon téléphone éteint faute d’onde électromagnétiques dues à la magie, j’avais perdu la notion du temps. Mon estomac grondait et donc je dus passer tout droit l’heure du dîner. Assise dans un fauteuil du salon au Square Grimmaurd, je remarquai avoir éparpillé des articles de journaux partout autour. « Une action d’information du Blood Circle tourne au vinaigre. ». « Les mangemorts, nouvelle figure de proue ? » « L’Ordre du Phénix en difficulté, l’Augurey en soutien ». Bien d’autres articles traînaient autour de ceux-ci, de moindre importance certes, mais je souhaitais diversifier mes sources le plus possible. Je n’avais donc pas cessé de lire et relire tous ces articles les deux dernières heures cherchant là une manière accrocheuse pour écrire. Un parchemin était, ainsi, bariolé de mots ou de courtes phrases écrits rapidement et parfois presque illisibles. Je cherchais justement à me relire, penchée sur le parchemin quand Herbert passait son chemin devant moi.

- Bonsoir Herbert.

Que je lui sourisse après ses salutations d'usages, même si c’était bien peine perdue. Depuis qu’il m’avait aidé à Piccadilly Circus, son snobisme fut bien pire envers moi. Il pensait que j’étais vraiment une bonne à rien, mais j’haussais les épaules tout en soupirant presque sarcastiquement. Je me fichais bien de lui parce que je sus valoir bien plus moi. Je fus alors, surprise de voir venir à moi monsieur Selwyn dont je ne me rappelais plus le prénom … Heu songeais-je à part moi et espérant que le mâchouillement de mes lèvres n’apparaissait pas comme cela.

- Pourquoi vous excusez-vous demandais-je plutôt intriguée sur son attitude m’apparaissant embarrassée ? Comment allez-vous ? Je ne vous vois pas souvent au Square, mais c’est sûrement parce que nos heures de travail ne concordent pas.

J’eus un sourire chaleureux pour, enfin, déposer le parchemin sur mes cuisses. Non vraiment, je n’arriverais plus à relire mon écriture et je m’en détournais pour amener ma concentration sur mon monsieur Selwyn. Je devais avouer de ne pas l’avoir vu beaucoup depuis cet été après que nous avions sauvé ces enfants. En même temps, je me penchais pour prendre ma plume qui était dans son encrier et à mes pieds : ce qui était une très mauvaise idée pour ceux me connaissant, mais je n’avais nulle part ailleurs pour la poser.