Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Dans la majorité des cas, le "satisfait ou remboursé" implique de renvoyer des produits dans leur emballage d'origine et non utilisés.
Alycone & Luca, Atelier des Pléiades || Avril 2021
Luca songe depuis plusieurs jours déjà à se débarrasser du collier acheté en septembre chez Alcyone. Non pas qu’il ne le trouve joli, même si franchement, les goûts de l’italien en matière d’accessoires de mode se cantonnent aux mitaines et aux blousons de cuir. Si ce collier sort de l’ordinaire, c’est parce qu’il l’a en réalité acheté pour quelqu’un d’autre, quelqu’un qui n’arbore pas constamment -même jamais en réalité- le look inhérent aux membres de la Cosa Nostra. Pour tout dire, Théodora est en réalité plutôt du genre veste de tailleurs et petites chaussures bien sages. Cette parure, aussi belle soit-elle, il l'a payé sur un coup de tête alors qu’elle n'était pas franchement donnée et qu’il n’a jamais vraiment eu l’intention de l’offrir à la jeune comptable. Il l’avait longtemps laissé sur une commode de son appartement avant de l’enfouir dans un des placards et quasiment oublier sa présence, jusqu’au week-end dernier où il a tenté de faire un effort vestimentaire pour le mariage de son amie Abigail. Tombant par hasard sur la jolie boîte et le paquet venant de l’atelier des Pléiades, Luca s'est alors promis de s’en débarrasser. Offrir ce présent maintenant, c'était comme inviter Théodora à la cérémonie, cela était exclu ; cela aurait envoyé un signal trop fort, trop personnel. Et Luca s’efforce de mettre à distance tout ce qui peut le raccrocher de près ou de loin à Théodora ; non sans mal. Les dernières conversations avec Anja et Abigail lui avaient fait prendre conscience qu’il se leurre sur les sentiments qu’il éprouve à son égard mais Luca préfère de loin imaginer que cela n’existe pas afin de ne pas avoir besoin d’y songer. C'est la solution de facilité en toute honnêteté. Il profite ainsi de tous les avantages d’un couple sans en posséder les inconvénients ; Théodora venait réchauffer ses draps régulièrement, ils sortaient ensemble, passaient du bon temps à deux, se livraient parfois sans avoir besoin de se réserver l’exclusivité qu’on est en droit d’attendre lorsqu’on officialise une relation, sans avoir besoin d’emménager ensemble, sans avoir besoin de se présenter comme étant en couple. Pour autant, à la Cosa Nostra, nul n’était vraiment dupe sur la relation charnelle qu’ils entretiennent et dont ils ne se cachent plus vraiment. Certains disant que Théodora a de la chance, d’autres disant que Luca n'est qu’un idiot, chacun y allant de son commentaire sans que cela n’atteigne nullement l’une ou l’autre des parties. En vérité, seul l’avis d’Anjelica compte aux yeux de Luca et actuellement, les relations entre Théodora et Anjelica sont si proches de zéro que Luca n’essaye même pas d’aborder le sujet avec elle malgré les remarques qu’elle a pu lui faire lors de leur excursion en Italie. Elle aussi, n'est pas dupe. Mais son frère, nullement prêt à assumer quoi que ce soit, se contente de faire l’autruche. Cela lui convient, assurément. Mais revoir ce collier avait éveillé des souvenirs chez le jeune mafieux qu’il préférait de loin enfouir ; alors il a pris la décision de s’en séparer. Le revendre au plus offrant aurait été la solution la plus simple mais en y réfléchissant, Luca n’a nullement l’envie ni le temps de procéder à la logistique nécessaire pour cette vente. Il aurait pu déléguer cela à un de ses employés mais n’ayant pas envie de se justifier sur le pourquoi du comment il posséde un tel bijou dans ses affaires, il a préféré opter pour une autre solution. Faire jouer le satisfait ou remboursé. Et il n'est pas satisfait, loin de là.
Après avoir signé divers bons de commande pour des fournisseurs de pièces détachées, n’ayant pas vu l’heure filer, Luca sort rapidement du garage et se dirige vers l’Atelier des Pléiades, situé quelques devantures plus loin. Arrivant devant le magasin d’Alcyone, Luca fronce les sourcils à la vue des lumières tamisées. Elle ne bosse pas beaucoup la petite. Tentant tout de même sa chance, la porte n’étant pas verrouillée, il pénètre dans la boutique et patiente tranquillement en regardant d’un œil distrait la vitrine du magasin lorsque la voix d’Alcyone l’incite à se retourner. Alors qu’elle s’apprêtait probablement à l’envoyer promener, elle le reconnaît et immédiatement, un sourire s’installe sur ses lèvres. Son ton devient plus chaleureux et elle accueille sa venue avec davantage de sympathie. « Plaisir partagé. » dit-il d’un ton enjôleur, la mine malicieuse. Alcyone et Luca se sont rencontrés lors de divers conseils des Ambassadeurs où Luca se rend davantage par obligation que par réelle idéologie. Il avait néanmoins réussi à tirer son épingle du jeu, se liant « d’amitié » avec certains ambassadeurs ou plutôt certaines ambassadrices. De jeunes femmes attirantes, ne mâchons-pas les mots, qui rendaient disons ce type d’évènements plus… distrayants. Luca n’a jamais vraiment caché le fait que le fait de participer à ces réunions l’ennuyait. « Ce n’est pas vraiment ça que je suis venu admirer. » ajoute-t-il, amusé, lui adressant un clin d’œil entendu alors qu’elle évoque sa nouvelle collection. Elle est si loin de la vérité, elle risque de déchanter. Alcyone est certes plus intéressante à regarder que n’importe quel bijou mais cela n’est pas pour cette raison qu’il est ici même si franchement, quelle bombe cette Alcy. « J’ai bossé tard, je n’avais pas vu l'heure et c'était ouvert. » Lorsqu’elle lui demande si elle peut le renseigner, il lui dit : « Un cadeau de dernier minute, non, pas vraiment. » Autant mettre les pieds dans le plat directement. « C’est même plutôt l’inverse en réalité. » Retirant son blouson de cuir pour être plus à l'aise, il sort de sa poche le paquet qui reprend sa forme initiale d’un seul coup de baguette magique. Elle reconnaître aisément le bijou qu’elle lui a vendu en septembre, il est encore dans l’emballage. « Je veux me faire rembourser. » Simple, concis, efficace. Rien de plus précis que cela. Le ton est clair et incisif. Il est patron lui aussi, il sait comment cela fonctionne. Elle va l’embrouiller, lui dire que cela n’est pas possible. Mais tout est toujours possible en réalité, il suffit un peu d’y croire, tout est une question de volonté. Luca espère jouer sur le fait qu’ils se connaissent, utilisant leur lien affectif pour obtenir ce qu’il souhaite. Une chose est certaine, il ne veut pas repartir avec ce collier.
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Sam 29 Oct - 17:16
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Alycone & Luca, Atelier des Pléiades || Avril 2021
Luca avait rencontré Alcyone quelques mois auparavant, juste après son retour en Angleterre. Très rapidement, elle s’était imposée comme étant une alliée de choix face à ses bâillements récurrents lors des diverses réunions des Ambassadeurs où Luca se rendait plus par obligation véritable que par réelle conviction. À ses yeux, le conseil ne servait à rien d’autres qu’à se faire mousser ou faire semblant de résoudre des problèmes qui n’en étaient pas vraiment. Luca se contentait souvent d’écouter d’une oreille indiscrète et prenait très peu part aux débats collectifs. Il occupait son temps d’une autre manière en regardant ses collègues et acolytes ambassadeurs, se moquant de ceux qui se prenaient trop au sérieux et en pestant contre ceux qui s’avéraient trop insistants. C’était en soupirant fortement contre le discours d’un membre de l’assemblée au discours bien trop ennuyeux qu’il avait un jour croisé le regard d’Alcyone et ils avaient pouffé ensemble comme deux adolescents qu’on vient de surprendre en train de faire quelque chose d’illégal. Depuis, ils avaient tout deux noués un lien de franche camaraderie, même s’ils se connaissaient assez peu en définitive ; Alcyone avait le mérite d’aider Luca à rendre ses moments un peu plus supportables.
Alors lorsqu’il avait entendu parler de la nouvelle collection de bijoux de défense qu’elle venait de créer, l’anniversaire d’Anjelica approchant, Luca s’était rendu à l’atelier des Pléiades afin d’acheter une de ses œuvres avec pour optique d’en offrir une à sa cadette. Mais une ombre était venue noircir le tableau. Théodora était présente également, probablement prête à dépenser son salaire dans un des bijoux d’Alcyone au prix exorbitant. Comme d’habitude entre eux, la rencontre s’était soldée par une dispute et Luca était reparti avec pas un mais deux bijoux ; un bracelet qu’il avait offert à sa sœur quelques jours après et un collier qui s’était bien longtemps retrouvé dans son placard. Luca était retombé dessus juste avant le mariage d’Abigail et cela avait suffi pour qu’il se décide à le rapporter. Entre Théodora et lui, il n’y avait rien qui justifiait qu’il garde ce bijou. Il ne comptait pas lui offrir un jour, non ? Alors le revoir dans ce placard l’avait suffisamment ébranlé pour qu’il veuille sans débarrasser. Et il devait bien l’avouer, Luca comptait sur l’amitié naissante qu’il entretenait avec Alcyone pour qu’elle daigne le lui reprendre même six mois après. Mais avant cela, il fallait la charmer pour qu’elle accepte. Lorsqu’elle lui demanda si elle lui avait manqué, Luca répondit d’un ton enjôleur. « Peut-être. Tu ne le sauras jamais. » Un air narquois s’installa sur ses lèvres tandis qu’il ajouta : « Mais une visite si tardive ne peut qu’être intéressante, tu ne crois pas ? » Ou pas. Puisqu’il venait se faire rembourser un bijou, elle n’allait probablement pas être contente qu’il souhaite lui rendre l’une de ses créations. Probablement que Luca aurait refusé si l’un de ses clients s’était pointé au garage avec la ferme intention de rendre la moto acquise des mois auparavant. L’avantage de Luca, c’est que le collier était encore dans son coffret d’origine, preuve que Luca ne l’avait pas touché ou même abîmé.
Il la regarda ouvrir l’écrin et le déballer avec lenteur avant de le sortir afin de vérifier le mécanisme. « Je ne crois pas qu’il y ait de problème. Je n’y ai pas touché depuis l’achat. » avoua Luca sans faux semblant. C’était bien inutile, cela se voyait que l’objet n’était nullement détérioré et qu’il n’avait jamais été porté. Sauf une fois bien sûr, dans le magasin lorsque Luca l’avait passé au cou d’une certaine jeune femme. Sans que Luca ne s’en doute un seul instant, Alcyone se tourna vers le miroir et positionna le bijou autour de son cou. Le collier tombait de manière parfaite et ajustée sur ses clavicules, guidant délicatement le regard de l’autre vers sa poitrine ce que Luca ne manqua pas de faire. Mais quelque chose n’allait pas. Quelque chose dérangeait Luca. Il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus mais c’était pourtant bien là, dans le creux de sa poitrine. Il regarda longuement Alcyone jusqu’à ce qu’elle le retire enfin et que ce quelque chose qui nouait son estomac le quitte également. Luca, perdu dans ses pensées, releva la tête vers elle lorsqu’elle s’adressa directement à lui en lui demandant s’il souhaitait sans débarrasser. Il n’avait même pas besoin de parlementer en fait, elle lui proposait cela de bonne grâce, avec gentillesse et Luca qui s’attendait à devoir donner mille arguments en fut soudainement bien décontenancé. « Euh, et bien… » Il regarda à nouveau l’objet et un flash le traversa brusquement. Il revoyait ses doigts s’activer sur le fermoir pour attacher le collier au cou de sa comptable, il revoyait Théodora admirer son reflet le bijou au cou -satisfaite de ce qu’elle voyait-, il ressentait l’électricité ambiante à son contact. Et il se rendit compte immédiatement que ce qui l’avait dérangé, c’était de voir ce collier sur quelqu’un d’autres qu’elle. Théodora. Luca se mordit la lèvre, furieux de cette découverte, agacé qu’il ne puisse pas pouvoir rendre ce collier sans qu’elle ne vienne interférer dans ses pensées. Théodora était toujours là, comme des pensées pernicieuses qui ne cessaient de s’installer en lui.
Il demanda : « Si tu le reprends, tu vas le remettre en vente ? » Luca s’étonna de la stupidité de sa question. Évidemment. Elle n’allait pas conserver à jamais cette pièce dans ses cartons seulement pour le bon plaisir de Monsieur Zabini. « Laisse tomber, je… » Luca se frotta la nuque, désemparé, ne sachant pas bien quoi répondre. Une seule chose était certaine, il refusait qu’une autre femme que Théodora porte ce collier. Donc, faisant comme si de rien n’était, il referma l’écrin et dit à Alcyone sur un ton compréhensif : « Je comprends tout à fait que tu ne puisses pas le reprendre. On a dépassé la date du satisfait ou remboursé. » Une boutade pour faire passer le tout, le tour était presque joué. À l’aide de sa baguette, il fit disparaître le collier et se tourna vers la jeune femme. « Désolé de t’avoir importuné avec cette histoire. » L’esprit de Luca tourbillonnait un peu trop rapidement. Il fallait trouver quelque chose. Quelque chose pour tenter de dissimuler l’embarras qu’il ressentait à ce moment précis. La drogue qu’il l’attendait sagement dans la poche intérieure de son veston en cuir semblait toute désignée, jusqu’à ce que les yeux de Luca percutent ceux de la jeune femme. « Bon, j’avoue tout, t’avais raison, c’est bien toi que je venais voir. » Un sourire espiègle s’installa à nouveau sur les lèvres de l’italien. Elle ne serait pas dupe. Il le savait, mais c’était mieux ainsi ; il venait d’ériger à nouveau les défenses impénétrables qu’il s’évertuait à bâtir dans son cerveau afin de rejeter les sentiments qu’il éprouvait pour Théodora. Et Luca était devenu spécialiste en la matière ; éloigner Théodora de son esprit n’était pas si difficile lorsqu’il était en bonne compagnie.
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Mar 22 Nov - 1:15
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Dim 19 Fév - 21:11
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Alycone & Luca, Atelier des Pléiades || Avril 2021
De tous les ambassadeurs et ambassadrices du Conseil d’administration sorcier, Alcyone était sans conteste celle avec qui Luca avait le plus d’atomes crochus. Peut-être parce qu’ils étaient tous les deux d’une beauté et d’une intelligence si exceptionnelle que les autres leur apparaissaient bien médiocres en comparaison. Il fallait bien l’avouer, entre certains vieux croûtons et d’autres présomptueux, il n’y en avait pas un pour attraper l’autre. Il y avait bien le petit Millet, que Luca s’étonnait régulièrement qu’il soit encore en vie, et ce, à chaque fois qu’il le croisait. Il fallait bien l’avouer, un Moldu au milieu de tout ces sorciers, certains auraient fait dans leurs pantalons pour moins que cela. Mais il demeurait présent à la plupart des réunions mais Luca ne s’embarrassait pas vraiment de lui, tant bien même qu’il avait passé de nombreuses heures à réaliser le merveilleux tatouage qu’il arborait désormais. Mais Luca était plutôt introverti LOL, enfin, disons plutôt qu’il n’aimait pas qu’on l’importune pour rien et le garçon était du genre à ne pas avoir sa langue dans sa poche. Rien qui n’intéressait vraiment Luca, il lui manquait certains atouts pour qu’il daigne lui adresser un regard, atouts dont Alcyone ne manquait guère, cela allait sans dire. En dehors de sa sympathie et de son physique avantageux, il appréciait tout autant faire fonctionner les commerces de proximité et ses talents en terme de bijoux n’étaient plus à démontrer. Et elle n’était jamais contre les taquineries, ce qui entraînait Luca dans ses propres habitudes. « Oh tu sais, les hommes comme moi aiment être mystérieux, c’est notre qualité principale. » Alors qu’elle exprimait plusieurs raisons à sa venue, elle évoqua la véritable raison et Luca s’amusa : « Vous êtes si clairvoyante Miss Greengrass. » Et alors qu’ils conversaient sur le fameux collier, l’objet de la visite, Luca se sentit soudainement mal à l’aise à l’idée que celui-ci puisse être remis en vente. Pourtant, Alcyone était une commerçante alors tout comme lui, son objectif était de faire du profit ; quel intérêt aurait-elle à conserver une pièce pour ne pas le revendre ? C’était illusoire de penser l’inverse.
Rétropédalant sur sa demande, Luca fit disparaître le collier dans un tour de passe-passe et celui-ci retrouvera sans doute sa place dans le fond d’un tiroir, prenant la poussière, parce qu’il comptait bien ne jamais l’offrir à la jeune femme pour qui il l’avait acheté à l’origine. Si Alcyone se rendit compte de son hésitation, elle ne s’en formalisa pas et n’essaya pas de le mettre en porte-à-faux, elle se contenta de rebondir sur les derniers mots qu’il avait prononcé, ce à quoi il lui était plutôt reconnaissant. « Tout est terrible lorsque tu n’es pas là. » dit-il, un sourire charmeur alors qu’elle s’amusait à entrer dans son petit jeu de séduction ridicule. Il fronça les sourcils face à la justification qu’elle lui fournit et il demanda : « Tu donnais un cours à Poudlard ? » Il ne put dissimuler son étonnement : « Des cours de quoi ? » s’enquit-il de savoir. Des cours de séduction fut la première idée qui lui vint en tête mais il était peu probable que cette matière soit au programme collégial ou universitaire.
Alors qu’ils échangeaient, elle ferma la porte définitivement de sa boutique et le sourire de l’italien s’accentua lorsqu’elle lui proposa d’aller boire un verre dans son arrière-boutique. « Avec plaisir, tu pourras m’en dire plus sur ces fameux cours que tu donnes. Peut-être devrais-je reprendre des études moi aussi. » Il la suivit derrière le comptoir puis le long d’un couloir avant de s’arrêter dans l’un des bureaux. Luca commenta : « C’est plus grand qu’il n’y paraît. » La magie faisait des miracles et il le savait bien : son bar et son garage ne payaient pas de mine de l’extérieur mais à l’intérieur, la magie faisait rapidement effet. Une fois dans le bureau, Luca explora du regard chaque recoin de la pièce avant de s’installer négligemment sur l’un des trois fauteuils. « Je me contenterai de ce que tu as et de ta compagnie. » Elle lui tendit un verre et ils trinquèrent ensemble. « J’espère que ce n’est pas empoisonné. » dit-il amusé tandis qu’il l’observait retirer ses chaussures et libérer sa chevelure. Luca voulait enlever son blouson de cuir pour être à l’aise mais bon, c’était déjà fait ouuuups. « Je te dirai bien de faire comme chez toi… » Il la scruta attentivement avant d’ajouter : « Explique-moi pourquoi, vous les femmes, vous prenez la peine de vous torturer avec ces engins alors que la nature fait si bien les choses et que certaines d’entre vous n’ont nullement besoin de quelconques apparats. » Alcyone en faisait partie, évidemment. Leurs yeux se croisèrent et Luca ne la lâchait pas du regard alors qu’il lui répondait : « La routine est d’un ennui monstre. » Et pourtant, la vie de Luca ne lui avait jamais paru aussi bien rempli mais cela ne l’empêchait guère de rêver à d’autres aventures, d’autres horizons. Et la vue sur Alcyone en train de boire son verre ne lui avait jamais paru aussi intéressante. « Tu sais ce que c’est, gérer les clients tardifs... et leurs demandes abusives. » dit-il en lui adressant un clin d’œil avant de poursuivre : « La paperasse et autres commandes. Sans compter les employés ! Ce sont eux les pires. » assura-t-il avant d’avaler une bonne gorgée de son verre. Sans vergogne, ses yeux glissèrent de son visage à sa silhouette : « Tu devrais passer au garage un de ces jours, je suis certain que t’aurais de l’allure sur une de mes bécanes. Un bel argument de vente quand la beauté ritale n’est pas suffisante. » Il ajouta : « Quoi que… Je suis sûr que tu as de l’allure en n’importe quelles circonstances. » Le jeu était lancé. « C’est dans tes habitudes d’amener tes clients ici ?» C’était une question qu’il ne put s’empêcher de poser. La réputation de Luca n’était plus à faire mais celle d’Alcyone en la matière d’hommes lui était bien inconnue.
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Ven 2 Juin - 12:33
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Oubliant sans regret la raison de sa venue -à savoir ce fameux collier qu’il avait acheté pour Théodora mais jamais offert-, Luca préféra se perdre dans une conversation bien moins prise de tête. Il fallait bien l’avouer, avec la jeune comptable, la plupart du temps, c’était la guerre. Si au début de leur relation, ils s’étaient amusés, maintenant que les sentiments s’étaient installés entre eux, tout était devenu compliqué. La moindre remarque, le moindre comportement semblait avoir un impact non négligeable sur leur relation alors trouver avec Alcyone des échanges plus légers était salutaire. En plus de tout cela, la jeune femme était discrète et ne cherchait nullement à le mettre dans l’embarras puisqu’elle ne fit pas de commentaire sur ce qui venait de se produire. Ce qui, qu’on se le dise, arrangea bien l’Italien qui n’avait nul envie de s’épancher sur le sujet Théodora, encore moins avec elle. Ils avaient beau bien s’entendre, jusqu’alors leurs conversations s’étaient cantonnées à des sujets plus ou moins frivoles et il serait indélicat de dire qu’ils se connaissaient réellement.
Préférant mille fois s’engager en terrain connu, Luca débuta les enchères de la séduction avec une facilité déconcertante, comme il en avait l’habitude. Il n’avait même pas besoin de se forcer, cela était si naturel pour lui. Peut-être parce qu’il s’agissait du seul mode de communication qu’il connaissait avec les femmes ; ou du moins, le seul qui lui convenait vraiment. À part sa cadette, Luca entretenait avec les femmes de son entourage des relations qu’on pourrait qualifier d’ambiguës et peu d’entre elles parvenaient réellement à percer la carapace épaisse qu’il s’était forgé depuis bien des années, en réponse à des trahisons et autres déceptions vilaine Sienna. Depuis, la séduction faisait désormais partie intégrante de lui et c’était ainsi qu’Alcyone le connaissait, évidemment. Alors qu’elle affichait un sourire amusé, ne croyant pas un seul instant qu’il n’avait pas trouvé une autre demoiselle avec qui échanger en son absence, Luca en profita pour surenchérir : « Ah tu sais, avoir de l’esprit n’est pas donné à tout le monde... » C’était son tour de lui offrir un sourire radieux. « C’est que je deviens difficile. Les décérébrées m’ennuient. » C’était un fait. Si auparavant Luca aurait pu se contenter de n’importe quelle femme, il devenait de plus en plus exigeant. Peut-être qu’avec l’âge… En tout cas, Alcyone avait de l’esprit et à chaque fois qu’il avait eu l’occasion d’échanger avec elle, il n’avait jamais été déçu. Elle avait de la répartie et cela plaisait à l’italien. Et elle avait ses petits secrets. Qu’elle enseigne à Poudlard lui avait échappé. Dans la filière artistique donc… « C’est vrai ? Intéressant. » dit-il, en toute sincérité. Lui-même ayant quelques atomes crochus avec le dessin, il ne pouvait qu’approuver. « On a plus en commun que je ne le pensais. » ajouta-t-il sans en dévoiler davantage, amusé qu’ils puissent partager autre chose que leur présence sur le banc des ambassadeurs. « Oh tu sais, je peux me montrer très assidu si la leçon en vaut la peine. » Il éclata de rire lorsqu’elle expliqua qu’il serait obligé d’être sage et poli si jamais il était son élève. « Mais tu vises juste, ce n’est pas trop le genre de la maison. » Ses lèvres s'étirèrent tandis que ses pensées s’orientèrent quelques instants vers sa scolarité à Beauxbâtons. Ils avaient pu en faire des conneries avec Anja… La plupart en douce et Luca avait mis un point d’honneur à éviter de se faire prendre ; les rares fois où on l’avait pris la main dans le sac, il avait fallu être rusé pour remettre la faute sur les autres. Cela n’avait pas toujours été simple.
Alors qu’elle le faisait entrer dans le bureau, Luca put apercevoir l’étendue du commerce de la jeune femme. La boutique était bien plus grande qu’il ne l’aurait imaginé, à croire que ses affaires étaient aussi prospères que les siennes. Il fallait bien l’avouer, avoir un commerce situé sur le Chemin de Traverse n’était pas donné à tous, seuls les meilleurs parvenaient à s’y implanter, ce qui leur conférait, à tous deux, un statut bien particulier. Une fois installé avec un verre à la main, le badinage reprit aisément, avec rapidité bien désarmante. C’était amusant de voir à quel point il était simple de s’épandre en insinuation avec Alcyone sans que cela ne paraisse trop intrusif. Il rit aux éclats lorsqu’elle ajouta que cela lui plaisait que les femmes prennent soin d’elles. Elle n’avait pas tout à fait tort sur le sujet, Luca ne s’était jamais risqué à copuler avec une femme peu ragoûtante ; il avait l’embarras du choix alors autant prendre ce qu’il y avait de mieux. Leurs regards s’entrechoquèrent brutalement et un sourire des plus voluptueux s’installa sur les lèvres de Luca, sur ce point, ils semblaient d’accord, certaines personnes étaient plus plaisantes à observer que d’autres. « L’apparence, c’est important. Étrangement, la plupart des clients m’accorde davantage de crédit quand je suis affublé de ma veste en cuir que lorsque je ne la porte pas. Tu sais bien, le fantasme du motard… » Il ajouta néanmoins : « Je ne crois pas t’avoir jamais vu autrement qu’habillée ainsi, quel dommage. » Ne voulant pas aller trop loin dans ses allusions, Luca garda pour lui le fait qu’elle serait probablement bien plus jolie et attrayante en son simple apparat.
En tout cas, Luca et Alcyone semblaient avoir davantage de points en commun que Luca ne l’aurait imaginé. Le conseil, leurs commerces, le dessin et… les clients agaçants. Luca ne se considérait pas du tout comme l’un de ces clients, estimant que la jeune femme aurait très bien pu le congédier ou lui demander de repasser lors des horaires d’ouverture du magasin, alors il ne se sentait pas du tout concerné. Ils partageaient également leur dégoût pour la paperasse… Quand Luca pouvait s’en débarrasser… Heureusement pour lui, son entreprise était des plus florissantes et il avait Théodora pour gérer le côté comptabilité dans lequel il avait toujours détesté se pencher, c’était une chance pour lui et pour Anjelica. La fratrie Zabini avait toujours préféré l’action aux tâches administratives. Évidemment, il y avait des moments plus propices à l’action que d’autres…
Les yeux de Luca se posèrent plus longuement sur la jeune femme, admirant ses courbes, ne cherchant nullement à soustraire son regard de sa silhouette tandis qu’il l’imaginait sur une de ses bécanes, totalement dépourvue de vêtements. L’esprit libidineux de Luca faisant son œuvre, il continua à lui offrir quelques sous-entendus tandis qu’Alcyone y répondait de la meilleure des manières. « J’imagine très bien. Je te montrerai les rudiments de la conduite si tu veux. Manier un frein n'est pas si aisé. » Il prétextera d’être là pour l’aider avec une main sur ses hanches et l’autre sur son ventre, en profitant pour peloter ses attributs. Cela paraissait évident. L’image en tête, le sourire de Luca s’accentua. Mais avant d’aller plus loin dans ses requêtes, il avait besoin de savoir si Alcyone était aussi réceptive qu’il l’imaginait ou non ; il avait beau être un véritable goujat, il n’en demeurait pas moins qu’il n’avait jamais forcé qui que ce soit à quoi que ce soit. Alors comme ça, de nombreux clients étaient déjà venus ici… « Je ne suis donc pas l’exception, quel dommage ! Heureusement, je sais partager. » s’amusa-t-il à dire. Il reprit ensuite : « AH bien sûr, je comprends. J’ai également une pièce du même genre dans mon commerce, pour les demandes plus particulières ou plus ésotériques où le calme et la discrétion sont de mise. J’ai également des demandes des plus particulières. » En tout cas, le ton provocateur qu’elle employait ne laissait guère de place à l’interprétation mais Luca comptait bien s’amuser encore un peu. De plus, il aimait les femmes entreprenantes donc il attendrait probablement qu’elle fasse le premier pas. « C’est à toi de juger si leurs demandes sont abusives ou non j’imagine. Pour ma part, je traite celles de mes clientes avec beaucoup d’attention. J’imagine que tu peux en faire autant, si tu en étais disposée. » Une moue des plus ambiguës se logeant sur son visage, Luca regardait Alcyone avec intensité, la déshabillant du regard tandis que le silence s’installait entre eux. Évidemment, il trouve pertinent de préciser : « Bien sûr, il est toujours possible de refuser. » Refuser quoi d’ailleurs ? Le double-sens de leurs phrases commençait sérieusement à ne plus en être. La manière dont il l’observait désormais n’avait plus rien à voir avec le regard rieur du début, ses yeux verts étaient emprunts d’une certaine flamme qui ne s’animait qu’en présence de jolies femmes qu’il convoitait et dont la silhouette et les formes l’attiraient plus que de raison. Et Alcyone était belle, bien plus attirante que la plupart des femmes. C’était même étrange qu’elle ne soit pas déjà casée dans les bras d’un autre…
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Alycone & Luca, Atelier des Pléiades || Avril 2021
La conversation entre Alcyone et Luca devenait plus ambigüe, chacun s’amusant avec l’autre, cherchant à obtenir des informations. Pour autant, Luca ne se souvenait pas avoir déjà parlé de manière aussi intime avec la jeune femme, évoquer ensemble leurs passions communes était réellement nouveau. Luca n’en parlait pas à grand monde, déjà parce qu’il estimait que c’était une partie de lui qu’il préférait garder secrète car ses dessins étaient un peu comme son jardin. Il avait toujours aimé dessiner et depuis quelques années, cette passion avait passé la barrière du papier pour la peau ; si son activité de tatoueur était plus épisodique, il adorait marquer l’épiderme des nouveaux membres de la famille. Le symbole de la Cosa Nostra sur leur peau était un rite de passage qu’il se plaisait à réaliser. Il avait parfois d’autres commandes mais cela restait destiné aux personnes qui arrivaient à lui grâce au bouche à oreille. « Le dessin principalement. Beaucoup de portraits. Et des paysages. » Les tatouages de Luca étaient apparents sous ses vêtements alors il ajouta sans chercher à se cacher : « Je fais un peu de tatouage pour certains amis triés sur le volet. Même si ça reste occasionnel, je prends un certain plaisir à le faire. » Il haussa les épaules et ajouta : « Cela change des moteurs de motos et de la paperasse. » Alcyone connaissait tout ça, après tout, elle menait d’une main de maître un commerce qui commençait à gagner en notoriété. Cela n’était pas si évident que cela de tirer son épingle du jeu mais l’atelier des pléiades avait désormais pignon sur rue. « Bien sûr, tout cela te parle aussi bien qu’à moi. En tout cas, j’imagine que tes talents en art sont un atout certain dans la fabrication de tes bijoux. » Même Luca qui n’y connaissait pas grand-chose trouvait que les fantaisies qui naissaient entre ses mains étaient d’un goût certain. On ne voyait pas cela partout.
Alycone guida ensuite Luca vers son bureau dans lequel il s’installa sans se faire prier. Alors qu’ils discutaient de l’importance de l’apparence dans leur milieu, les propos de la jeune femme firent acquiescer l’italien. Elle avait raison ; le monde vivait sous le règne des apparences. Luca, quant à lui, savait que tout cela n’était que du saupoudrage ; il pouvait toujours prétendre savoir qui se dissimulaient derrière les beaux vêtements de ses clients, Luca devient bien l’avouer, c’était les propos qui lui permettaient de savoir à qui il avait affaire, le reste n’était qu’artifice. Cela ne l’empêchait pas de prendre plaisir à lorgner sur une femme bien habillée… Une femme comme Alcyone, parée de ses plus beaux attributs, était fort agréable à regarder. « Tout le monde n’est pas doué pour voir ce qu’il se cache derrière un joli costume. Personnellement, ce n’est pas mon critère favori pour juger les gens. » Bien au contraire, en tant que dirigeant d’une mafia, Luca avait appris à voir au-delà des apparences, au-delà de ce que les gens osaient bien montrer. Quant à Alycone, c’était évident qu’elle n’était pas qu’un physique, il fallait avoir de la jugeote pour être à la tête de sa propre entreprise à son âge.
En tout cas, plus la discussion avançait et plus les allusions devenaient fréquentes ; chaque mot semblait avoir un double sens et Luca prenait plaisir à utiliser toutes les subtilités de la langue anglaise pour faire comprendre à Alcyone que s’il était venu ici en tant que client, il comptait bien finir la soirée en tant qu’amant. Clairement, il ne l’avait pas prémédité, il n’y avait pas songé, pas un seul instant en entrant dans son magasin. Mais le jeu auquel ils s’adonnaient l’amusait beaucoup plus qu’il ne l’aurait imaginé et il serait frustré si jamais il venait à s’arrêter maintenant. Alors qu’ils évoquaient de façon très libre les compétences remarquables de Luca en ce qui concernait les motos et tout ce qui s’y rapportaient, Luca s’élança rapidement dans une demande plus intime. Évidemment qu’avec Luca aux commandes, les cours particuliers pouvaient s’avérer être très… sportifs. Quant aux autres demandes spéciales, elles étaient en réalité de tout ordre… Cela dépendait beaucoup de la manière dont les choses étaient abordées… Alycone fit l’innocente, mais son attitude laissait paraître qu’elle avait parfaitement compris où l’italien voulait en venir. Après tout, le regard de Luca était sans équivoque sur les courbes de son corps et il ne se cachait même pas. Luca ne se compliquait pas la vie, lorsqu’il souhaitait quelque chose, il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour l’obtenir. Et il fallait bien le dire, en matière de femmes, on lui résistait assez peu. Évidemment, une jolie femme comme Alcyone, intelligente et débrouillarde de surcroît, aurait tout le loisir de fermer la porte à ses envies libidineuses si elle le souhaitait, mais Luca n’avait pas l’impression que ce soit le cas. Au contraire, la manière dont elle soutenait son regard incitait de plus en plus Luca à aller plus loin. « Toutes sortes de demande, en réalité. » finit-il par dire, un sourire aux lèvres. « Plus ou moins officielles. Plus ou moins intéressantes. » dit-il, amusé, tandis qu’il portait son verre à sa bouche. Elle lui demanda s’il avait une demande particulière à lui faire et Luca rejeta la tête en arrière, riant à grands éclats, tandis qu’un sourire en coin s’installait sur son visage. « Je pense que la mienne est assez explicite. Elle se passe de mots. » Puisqu’ils en étaient encore à dire les choses à demi-mots… Autant poursuivre sur cette lignée. Et pourtant, Luca avait la furieuse envie que cela bouge. Alcyone sembla comprendre le message cinq sur cinq puisque son attitude à son égard avait subtilement changé, mais bien assez pour que Luca le perçoive. Il la regarda faire son manège et ses yeux glissèrent doucement de son cou à son buste, lorgnant avec sensualité sur son décolleté qui s’avérait fort avantageux. L’expression qu’il trouva sur son visage signifiait qu’elle était prête à entrer dans la danse, dans ce jeu de séduction qui commençait fort bien.
Luca se redressa et se leva lentement pour s’installer sur l’accoudoir du fauteuil de son hôte. La surplombant de tout son être, il avait une vue plus intéressante sur sa poitrine. Chaque parcelle de sa peau semblait appeler Luca tandis que ses doigts glissèrent sur son épaule, frôlant son cou, venant se glisser doucement entre ses seins. Ses doigts tirèrent tranquillement sur le second bouton qui sauta sans difficulté. Il attrapa son menton, releva sa tête pour que leurs yeux se croisent et murmura : « Oups. » Lentement, lui laissant le temps de le repousser si elle le désirait, Luca se pencha vers ses lèvres qu’il captura dans un baiser assez chaste pendant que ses doigts s’aventuraient à déboutonner un autre bouton. Une fois la tâche réalisée, sa main se glissa sous le vêtement, venant effleurer sa peau chaude. Sa bouche dériva jusqu’à son cou et sa langue commença à taquiner son épiderme. Son odeur corporelle était très excitante et Luca commençait à sentir une douche chaleur l’envahir.
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Dim 4 Fév - 22:28
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On ne pouvait pas dire que Luca et Alcyone se connaissaient vraiment. Certes, ils avaient partagé l’ennui de nombreuses séances liées au conseil d’administration et en avaient profité pour échanger quelques conversations mais cela s’était toujours avéré plutôt superflu. Luca avait sa vie, Alcyone la sienne. Et pourtant, il dégageait quelque chose d’elle que Luca appréciait ; son sens de l’humour, sa manière bien à elle d’être piquante, mordante, insolente. En soit, de nombreuses belles qualités que l’italien partageait lui aussi. C’était sans doute la raison pour laquelle ils s’étaient entendus sans vraiment chercher à le faire ; leurs caractères étaient semblables et force était de constater qu’il avait été facile pour Luca de se lier à elle. Extrêmement simple. Elle avait été une alliée durant les longues heures passées à écouter d’une oreille absolument distraite les comptes-rendus interminables des autres ambassadeurs. Si Alcyone semblait davantage impliquée que lui, Luca avait à plusieurs reprises cherché à l’éloigner du droit chemin. Elle n’avait jamais véritablement été difficile à convaincre, pour être tout à fait honnête. Mais ils ne connaissaient que peu de choses sur elle.
Pour dire la vérité, la conversation d’aujourd’hui était probablement la plus profonde qu’ils aient eu depuis leur rencontre. Si Luca s’imaginait évoquer ses dessins et les tatouages avec elle… en réalité, ce n’était pas si étrange que cela, après tout, Alycone était aussi une artiste, au-delà d’être propriétaire de sa propre boutique. Ses bijoux étaient d’une qualité irréprochable en plus d’être esthétiquement parfaits. « Ouais, j’ai commencé à la moldue avant d’utiliser les encres et les techniques magiques. » Luca ajouta : « Si ça t’intéresse, passe un jour au bar, je te montrerai ce que je fais. » C’est dit sans arrière-pensée, véritablement. Le dessin était une partie de la vie de Luca qu’il ne partageait pas avec tout le monde, pour autant, il était ravi de pouvoir le faire avec quelqu’un qui savait apprécier l’art. Ce n’était pas si fréquent que cela dans le monde magique. « Exactement. » Pour Luca, c’était un exutoire, un moyen de ne pas sombrer totalement sous la lourdeur des tâches qui lui incombaient en tant que dirigeant de la Cosa Nostra. Et parfois, celui lui empêchait de se droguer davantage. Pour autant, il devait bien l’avouer, certains de ses dessins n’avaient jamais été aussi inspirés que lorsqu’il était sous l’emprise de la drogue. « Oui, tu as de la chance. » Un sourire s’installa sur ses lèvres : « J’ai aussi cette chance en réalité. Je suis incollable sur les motos. Et je bois plus que n’importe qui. » Ma maman dirait même qu’il a une descente qu’elle voudrait pas monter à vélo lol « Lier l’utile à l’agréable, c’est la meilleure des solutions pour être épanoui professionnellement. » Luca était si sage soudainement. Cela ne lui ressemblait pas. Mais il savait que pour Alcyone, c’était probablement le cas. Pour avoir une boutique sur le Chemin de Traverse aussi jeune, il fallait être une acharnée du travail. Et le peu qu’il connaissait d’elle lui faisait dire que c’était probablement le cas.