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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Mama, we all go to hell, Mama we're all gonna die + Lex :: United Kingdom :: Angleterre :: Londres :: Appartement-terrasse d'Alexis Fawley
Kesabel Greyback
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Ven 9 Fév - 14:22

Alexis & Kesabel
⚜ Mama, we all go to hell, Mama we're all gonna die ⚜

Les jours qui ont suivi la mort de ta mère étaient enveloppés d'une brume opaque, alimentée par les tourments intérieurs qui te dévoraient. Dans le tumulte de ta douleur, tu as trouvé refuge dans l'étreinte trompeuse de l'alcool, espérant étouffer le cri perpétuel de culpabilité qui résonnait en toi. Les bouteilles vides jonchaient ton refuge solitaire, témoins muets de ton combat acharné contre les démons qui hantaient tes pensées. Chaque gorgée de liquide ambré était une tentative désespérée de noyer la réalité, de fuir les ombres insaisissables qui te poursuivaient. Le doux engourdissement procuré par l'alcool était une échappatoire temporaire, un répit illusoire dans lequel tu pouvais échapper aux images cauchemardesques qui hantaient tes rêves. Cependant, même dans l'ivresse, la vérité implacable de tes actions ressurgissait, émergeant des profondeurs de ton être comme une marée furieuse. Les nuits éthyliques étaient des tourments déformés, où les visages de ta mère et de Maxime se mêlaient dans une danse macabre, se moquant de ta tentative vaine de les oublier. Le point culminant de cette descente aux enfers était marqué par un réveil douloureux, les lambeaux de ta conscience éparpillés autour de toi comme des vestiges d'une bataille perdue. Les bouteilles vides, les maux de tête pulsants et le goût amer de la réalité t'assaillaient de plein fouet.

Tu ressentais le poids de l'absence de Maxime, une absence qui creusait un vide béant dans ton être. La douleur de la perte te consumait, mais tu ne savais pas comment tu pourrais faire face à Maxime après les horreurs que tu avais commises. Cela restait un obstacle infranchissable. Elle qui avait déjà subi tes pires actes… Comment lui parler, comment exprimer ce qui dévorait ton âme sans être submergé par une forme de culpabilité que tu ne parvenais même pas à assimiler ? Ces questions tournoyaient dans ton esprit comme des ombres insaisissables. Tu désirais ardemment la présence de Maxime, son soutien qui avait été ta lumière dans les ténèbres. Mais chaque tentative de former les mots nécessaires se heurtait à la barrière impénétrable de la terreur autodestructrice. Pourtant, alors qu’elle avait voulu t’arrêter dans chacun de tes actes, tu avais fait le contraire. Porté par ta colère. Ta haine. Envers ta génitrice et cette meute qui avaient pensé se jouer de toi en s’en prenant à Maxime. Tu n’étais pour elle qu’un danger. Un danger aux multiples facettes. Le fardeau des remords s'alourdissait, mais tu restais immobilisé par l'incertitude, laissant le silence entre toi et Maxime s'étirer comme un abîme infranchissable. La douleur de son absence et le désir inassouvi de rédemption formaient une tempête tumultueuse à l'intérieur de toi, alors que tu cherchais un moyen de traverser

La clarté a émergé lentement des brumes alcoolisées, comme une lueur fragile perçant l'obscurité. La réalisation que l'alcool n'était qu'une fuite, une échappatoire illusoire, t'a frappé de plein fouet. Tu as décidé de confronter la tempête qui faisait rage en toi, de faire face à tes démons avec une sobriété brutale. Plusieurs jours étaient passés, mais une résolution fragile t'a poussé à abandonner les dérives alcoolisées. Les bouteilles vides ont été reléguées à l'oubli, et tu as pris la décision de faire face à la réalité sobrement. C'est ainsi que, le cœur lourd et l'esprit embrouillés par les méandres de la douleur, tu as décidé de te rendre chez Alexis, ton amie d'enfance. La relation sombre qui vous liait prenait une nouvelle dimension, marquée par la tristesse et le poids des secrets partagés. Le trajet vers la demeure d'Alexis était un voyage silencieux à travers des rues familières devenues étrangères. Le poids de tes pensées sombres était palpable, chaque pas résonnant avec le bourdonnement incessant des souvenirs douloureux. Les ombres de ta mère et de Maxime te suivaient comme des spectres indomptables. Arrivant chez Alexis, tu t'es tenu un moment devant la porte, hésitant entre le passé et le présent. Les cicatrices de tes choix étaient indélébiles, visibles à travers les traits tirés de ton visage. Une bouffée d'air frais a rempli tes poumons lorsque tu as finalement sonné à la porte. Preuve que tu n’étais pas dans ton état normal puisqu’au lieu de transplaner directement dans son salon, tu avais pris la peine d’attendre sagement devant le pan de bois.

Lorsqu’elle ouvrit la porte, son regard en dit long sur la dégaine que tu devais avoir. Si tu étais passé par la case salle de bain, tu devais reconnaître que les nuits blanches avaient laissé des marques sur ton visage. Tu ne t’étais pas spécialement soigné non plus… Tu n’avais vu personne depuis des jours, ayant même empêché l’accès à ta maison. Tu n’avais ouvert à personne, voulant réfléchir à tes actes. Une litanie sans fin, car la mort de ta génitrice, tu n’arrivais pas à l’appréhender. Tu l’avais voulu ardemment et à présent, tu ne savais pas comment gérer ce flot d’émotions contradictoire qui t’assaillait. « T’as rien de prévu ? » Tu devinais ses yeux qui se levaient au ciel. Malgré tout, elle te laissa entrer. Tu te retrouvais au milieu de chez elle. Un lieu ô combien familier. Tu retirais ton manteau et passais une main dans tes cheveux. Putain, tu ne pensais pas que c’était si dur de le dire. « Je l’ai fait. » disais-tu finalement, te laissant quelques secondes avant de reprendre. « Je l’ai tuée. » Sans dire qui. Tu savais qu’elle allait comprendre. Tu te laissais tomber dans son canapé.
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Alexis Fawley
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Mer 14 Fév - 21:33
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Appartement de Lexi, Septembre 2021 || KEXI III

Les doigts crispés sur son livre de médicomagie, Lexi se rendit compte qu’elle lisait la même page qu’à partir de la troisième relecture. Soupirant fortement, agacée, elle referma l’épais manuel d’un coup sec. Cela semblait bien inutile de tenter de se concentrer. Les compétences attentionnelles de Lexi semblaient plutôt défaillantes depuis quelques semaines et si elle donnait cent pour cent de sa concentration lors de ses gardes à l’hôpital, le reste du temps, elle nageait dans un épais brouillard. La cause de ce brouillard devait être tranquillement en train de signer des papiers dans son bureau de Sainte-Mangouste et si Lexi faisait comme si rien ne l’affectait, elle devait bien l’admettre, ce n’était pas le cas. Mais mieux valait ne pas l’évoquer, ne pas en parler. Garder sous silence ce qui la tourmentait était plus simple et plus facile ; dissimulée au plus profond de son être, cette vérité grignotait silencieusement les tréfonds de son âme. Mieux valait ne pas la laisser gagner. Afin d’éviter à son cerveau de penser davantage, Lexi s’attela à sa séance de sport quotidienne et le sac de frappe en prit pour son grade, tentant d’extérioriser toute cette colère qu’elle ressentait. Le sport avait toujours été pour la jeune femme un exutoire, un moyen de se décharger de toute la tension que son corps cherchait par tous les moyens de faire sortir. Alors elle se démena, malmenant ses poings contre le sac jusqu’à ce qu’elle ne sente plus ses mains. Puis l’eau chaude de la douche termina d’effacer les tensions de la journée et elle tenta de se remettre à la lecture de son livre, sans succès. Jusqu’à ce qu’on frappe à la porte. Sursautant, n’attendant aucune visite, Lexi se dirigea vers celle-ci, supposant que Sha venait lui rendre une visite inopinée mais ce ne fut pas la silhouette féminine de son amie qu’elle trouva derrière le pan de la porte. Il s’agissait bien d’un autre de ses amis. En réalité, du meilleur. Celui avec lequel elle avait tant partagé, tant vécu, tout traversé. Kesabel.

Depuis quand se donnait-il la peine de frapper à sa porte ? Ce changement dans ses habitudes semblait en dire suffisamment pour qu'elle s'inquiète immédiatement pour lui. Alors qu’elle l’observait silencieusement, son cœur battant à la chamade dans sa poitrine en voyant l’état peu habituel dans lequel il se trouvait, Lexi comprit instantanément que quelque chose de grave s’était produit. Quelque chose de suffisamment important pour qu’il soit aussi perturbé qu’il ne l’était déjà. La jeune médicomage savait qu’il traversait une période compliquée avec Maxime et même si Lexi n’en avait rien à faire de la Gryffondor, elle devait bien l’admettre -même si cela la tuait de le dire-, elle était celle qu’il fallait au jeune loup. Se pourrait-il qu’une énième dispute ait mis Kesabel dans cet état ? Lexi avait du mal à l’imaginer. Ils avaient pour habitude de s’engueuler pour mieux se réconcilier alors elle supposait qu’il y avait autre chose. Mais quoi ? « Non. » se contenta-t-elle de dire, même si cela se passait de mots. Même si elle avait eu quelque chose d’autre à faire, jamais elle ne pourrait tourner le dos à Kesabel. « T’as une sale gueule. » Elle s’écarta pour le laisser entrer dans son appartement tout en poursuivant son analyse de la situation. Mais elle n’eut guère le temps d’imaginer d’autres hypothèses car Kesabel cracha le morceau. Il avait tué sa mère. Lexi avala durement sa salive, supposant non sans mal les émotions contradictoires qui devait le prendre aux tripes. Sa respiration se coupa et elle resta debout, interloquée, ne sachant pas comment réagir à cette déclaration soudaine. Kesabel s’affala sans le canapé et Lexi le regarda sans rien dire, avant de réussir à bouger. Se dirigeant vers la cuisine, elle lui servit un verre de Whisky et le lui tendit sans dire un mot.  S’installant doucement à ses côtés, regardant plus franchement les traits de son visage marqués par les nuits blanches et le désespoir, elle oublia son cynisme et posa délicatement sa main sur son avant-bras. « Je suis désolée que tu aies eu à le faire. » Puis, elle ajouta : « T’aurais dû me laisser le faire. » Lexi savait pertinemment ce que cela faisait de tuer un de ses géniteurs. Et elle avait vu Tobias sombrer après l’assassinat de son paternel. Et maintenant, c’était au tour de Kesabel de connaître cette vive contradiction, cette culpabilité qui ne s’en irait peut-être jamais. Parfois, la médicomage parvenait à faire face, parfois, elle ne le pouvait pas.

Mais la question que Lexi se posait désormais, c’était bien le pourquoi. Pourquoi maintenant, pourquoi maintenant après des années ? Un début d’explication bourgeonna dans son esprit. Après tout, Maxime n’était-elle pas venue la voir pour discuter de la mère de Kesabel quelques mois auparavant… Lexi lui avait suggéré de ne pas s’en mêler mais Maxime étant ce qu’elle était… Ne souhaitant pas faire des liens peut-être totalement faux, elle préféra poser directement la question. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » C’était demandé dans un murmure, dans un chuchotement. Comme si elle craignait que cela ne réveille davantage les tourments de son meilleur ami.

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Kesabel Greyback
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Dim 31 Mar - 14:53

Alexis & Kesabel
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Tu te tiens sur le seuil de l'appartement d'Alexis, le cœur lourd de tourments que tu ne peux plus dissimuler. Lorsque tu vois le visage inquiet de ton amie, tu te sens soulagé. S’il y a bien une personne qui peut te comprendre, c’est bien elle. Votre amitié a commencé alors que tu lui avais avoué tes intentions de meurtres envers ton oncle. Plus cash, c’était difficile. Tu franchis le pas, sentant le poids de ton secret s'alourdir à chaque instant. Lorsque Lex te fait remarquer ton apparence peu habituelle, tu lâches un ricanement devant sa franchise mais dans le fond, tu ne peux t'empêcher de ressentir une pointe de gratitude envers cette amie qui semble toujours percevoir tes tourments les plus profonds.Tu t'écrasas sur le canapé, les mots sortant de ta bouche comme des pierres lourdes que tu avais portées trop longtemps. La vérité était là, brute et dévastatrice. Ta mère, celle que tu avais toujours méprisée, avait orchestré ta chute. Elle avait manipulé ta vie, avec celle de Maxime. La colère bouillonnait en toi, un mélange toxique de tristesse, de douleur et de rage. La simple pensée de ce qu'elle avait fait à Maxime te glaçait le sang.

« Tu ne peux même pas imaginer… » commençais-tu, la voix rauque, chargée d’une émotion inhabituelle. Mais elle semblait comprendre, même sans que tu aies besoin de détailler. Le verre de whisky qu'elle te tendit était un baume pour ton âme tourmentée, et tu le pris avec reconnaissance, sentant la chaleur de l'alcool apaiser quelque peu tes nerfs à vif. Les paroles qu’elle prononça ensuite te laissèrent un instant silencieux.Elle posa sa main sur ton avant-bras dans un geste d’une douceur assez peu courante entre vous.. Son empathie te touchait profondément, mais tu ne pouvais t'empêcher de ressentir un sentiment amer. Si seulement tu avais agi plus tôt, si seulement tu avais écouté tes instincts plutôt que de te laisser aveugler par la colère et la rancœur envers ta mère. Mais il était trop tard pour les regrets maintenant. Lex avait toujours eu cette capacité à lire entre les lignes, à comprendre sans que tu aies besoin de tout expliquer. Sa question silencieuse résonnait dans l'air chargé de tension. Tu hésitas un instant, décidant de lui dire la vérité, même si cela te brisait un peu plus.

« Maxime a voulu me venger après la dernière attaque de la meute ennemie en les infiltrant. Quand vous m’avez soigné avec Euron. Sauf qu’elle ne savait pas et n’avait pas prévu que ma mère serait avec eux. Elle a donc été découverte… » C’était typique de la Louve. Elle avait foncé pour s’en prendre à ceux qui m’avait blessé me laissant presque pour mort. « Ils ont utilisé Maxime comme appât pour m'attirer, et me tuer dans la foulée… » Les mots se coinçaient dans ta gorge, laissant échapper un soupir douloureux. La simple pensée de cette trahison te faisait bouillir de rage. Ta mère, celle qui aurait dû te protéger, avait conspiré pour ta perte. Et tu ne pourrais jamais lui pardonner cela. « Ils se sont donnés du mal. Il y avait une putain de mise en scène pour nous faire perdre la tête. Sûrement dans le but qu’on s’entretue… » Sauf que vous étiez sorti de cette cabane ensorcelée en vie. Quand tu les avais vu… Il n’y avait plus aucune bride pour te retenir. La machine était lancée. Le chaos, tu avais décidé de le semer. Et cela qu’importe ce que Maxime en avait pensé.

Tu sentais les émotions te submerger, un mélange complexe de colère, de tristesse et de désespoir. Mais en même temps, une lueur de soulagement brillait au fond de toi. La vérité était enfin révélée, libérant un poids que tu avais porté pendant trop longtemps. Et dans ce moment de vulnérabilité, la présence rassurante d’Alexis était un réconfort bienvenu, une ancre dans la tempête dévastatrice qui faisait rage en toi. « Maxime n’a pas trop aimé me voir comme ça. » Et sur ce point tu étais partagée. Ta nature avait toujours été violente, dévastatrice. Maxime n’était pas favorable à tes pulsions meurtrières. Peu de personne pouvait l’être en réalité. Mais c’était ainsi que cela marchait dans les meutes. Pour ne pas se faire bouffer par une autre, il fallait le faire avant. Tu avais évolué dans ce monde. Même si tu avais assoupli bien des cruautés au sein de membres de tes loups, il était clairement défini que tu ne serais jamais un tendre agissant avec la loi. La loi c’est toi qui la faisait. Dans ton univers. C’était une règle tacite chez les lupins. Et si ta nature animale était parvenue à s’imposer en tant que leader de tout un groupe, ce n’était pas un hasard. Pour rien au monde tu ne céderais ta place.
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Alexis Fawley
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Mer 17 Avr - 22:23
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Appartement de Lexi, Septembre 2021 || KEXI III

La relation qui unissait Kesabel à Alexis était des plus atypiques. Remontant à leur adolescence, elle avait traversé les affres de la vie, les tourments, le désespoir, le deuil, la haine, la colère. Mais ils avaient aussi connu la loyauté indéfectible, l’amitié immuable et sincère, une présence solide en l’autre. Ils connaissaient tout l’un de l’autre, chaque cicatrice, chaque imperfection, chaque fêlure. Pouvoir lire en l’autre comme dans un livre ouvert leur avait toujours bénéficié, leur permettant de se comprendre sans jamais avoir besoin de trop en dire. Pour des personnes comme eux, pour qui se livrer était difficile, c’était une chance incroyable de pouvoir compter sur l’appui de l’autre. Comme ce soir. L’état de Kesabel laissait Lexi pantoise, inquiète. La détresse qu’elle percevait ne présageait rien de bon pour lui et si elle était avide de connaître les raisons qui le poussaient à venir ainsi sans s’annoncer. Non pas que Kesabel ait besoin de quémander un rendez-vous, il passait chez elle de manière si aléatoire que Lexi avait arrêté de chercher à comprendre la logique qui l’animait. Néanmoins, cette fois, c’était différent. Il était différent. Comme si les mots qu’il prononcerait bientôt étaient difficiles à porter, compliqués à exprimer. Et lorsque la vérité fut énoncée, destructrice et ravageuse, ce fut la sidération qui s’empara de Lexi. Elle savait qu’un jour cela arriverait. Mais elle avait espéré que Kesabel puisse se protéger de ça, en la laissant, elle ou un autre, agir à sa place. N’avait-il pas retenu la leçon ? La mort de Towsen n’avait-il pas affecté Tobias plus qu’il ne l’avait imaginé ? Lexi était persuadée, même si Tobias affirmait l’inverse, que c’était une des raisons de son départ pour l’Amérique. S’éloigner, s’échapper de la douleur. Mais Kesabel était-il triste ? Lexi percevait la colère, la rage, mêlées à un désarroi à nul autre pareil. Lui servant un verre pour tenter d’apaiser ses mots, elle s’installa à ses côtés, tentant, comme elle pouvait, de lui apporter un soutien salutaire. Elle espérait que sa seule présence serait suffisante ; elle n’était pas très douée pour réconforter les gens. Lexi et Kesabel avaient toujours eu d’autres méthodes pour apaiser leurs douleurs respectives mais cela n’avait été par de longues soirées d’introspection. Ça, ils ne savaient pas faire.

Pour autant, Lexi était prête à essayer. Kesabel avait toujours occupé une place particulière dans son cœur et si les sentiments qu’elle avait pour lui n’avaient jamais dépassé l’amitié, il n’en demeurait pas moins qu’elle l’aimait. Non pas comme un membre de sa famille puisqu’elle détestait sa famille, du moins celle du sang. Lexi s’était construite une autre famille, c’était pour celle-ci, dont faisait partie Kesabel, qu’elle serait prête à tout. Demandant dans un murmure ce qu’il s’était passé, elle attendit dans le silence la réponse de son ami qui ne semblait pas venir. Jusqu’à ce que les mots sortent de ses lèvres, amers et tranchants. Maxime. Qu’elle soit impliquée ne surprit absolument pas Lexi. De toute manière, toutes les merdes qui arrivaient à Kesabel ces derniers temps étaient liés à sa présence et Lexi se retient de ne pas soupirer face à l’évocation de son prénom. Elle était nuisible, néfaste pour lui. Pour autant, il était attaché à elle, tout comme elle était attachée à lui, c’était inutile de le nier. Pour autant, son attitude mettait Kesabel en danger, constamment. Lexi le laissa aller jusqu’au bout et plus il parlait, plus elle était décontenancée, plus elle sentait la colère s’immiscer en elle. Ce qu’ils avaient fait méritait la mort ; Kesabel leur avait donné sans aucune once de pitié et Lexi s’en voulait de ne pas avoir été là pour l’aider. Il avait bien failli crever. Encore. Maxime n’avait été qu’un moyen de l’attirer vers ce néant et en plus de cela, son cœur sensible n’avait pas supporté. Lexi commença par ce qu’elle estimait être le plus simple : « Elle a mérité ce qui lui est arrivé, Kesa. Elle l’a mérité. » Après tout, n’avait-elle pas tout orchestré pour assassiner son propre enfant ? « Ils voulaient te tuer. Ils voulaient tuer Maxime. Tu ne dois pas regretter ce qui est arrivé, ne laisse pas la culpabilité te ronger, sinon, c’est elle qui aura gagné. » Évidemment, tout cela était plus facile qu’à faire et Lexi savait à quel point il était difficile de ne pas se laisser tomber dans la noirceur de son âme, dans ses plus bas tréfonds. Elle s’était battue quasiment toute sa vie contre elle-même, elle ne voulait pas qu’il subisse la même chose.

« Ta mère, la meute à laquelle elle appartenait, ils savaient très bien comment t’attirer à eux Kesabel.  » Il fallait bien qu’il se rende compte que Maxime était dangereuse. Pas à cause de ce qu’elle était, mais bien de ce qu’elle représentait pour Kesabel. Sans faux semblant, elle ajouta : « Tes sentiments pour elle compliquent tout. » En soit, ce n’était ni bien, ni mal de l’aimer. Enfin pour Lexi c’était mal d’aimer Maxime parce que Maxime était une chieuse mais passons. « Et si elle ne peut pas te voir ainsi, c’est parce qu’elle t’aime elle aussi. Elle s’inquiète pour toi, elle se préoccupe de toi. » Et ça lui arrachait la bouche de devoir dire cela. Mais la médicomage ne pouvait pas nier cela ; c’était ce qu’elle avait compris lors de la dernière visite de Maxime dans son service ; elle avait réalisé que Maxime était tombé dans un piège dangereux, celui de tomber amoureuse du grand méchant loup. Leur couple était mal assorti et pourtant, n’y avait-il pas quelque chose qui les faisait revenir l’un vers l’autre à chaque fois ? « Elle a l’impulsivité de sa maison. C’est encore une gamine. Et elle est têtue. » Une vraie chieuse. Pour être honnête, Lexi ignorait pourquoi il se donnait tant de mal pour elle. Ou si, elle savait, mais elle refusait de l’entendre. Cela donnait encore une preuve de plus à la médicomage : « Que comptes-tu faire maintenant ? »

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Sam 7 Sep - 14:31

Alexis & Kesabel
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Le silence entre toi et Alexis est lourd de tout ce non-dit, mais tu ne fléchis pas. Tes épaules restent droites, même si tu sens le poids des événements te peser. Alexis, en face de toi, t’observe avec une intensité que tu connais bien, celle qu'elle réserve aux moments où elle sent que tout pourrait basculer. Mais tu n'es pas prêt à lui offrir cette faiblesse. Pas encore.

Elle commence à parler, te lançant des vérités dures et directes. Tes mâchoires se serrent, mais tu ne réagis pas immédiatement. C’est ce que tu veux entendre, non ? Ce que tu devrais accepter. Elle a raison, quelque part. Tu le sais. Mais c’est plus compliqué que ça. Tu hausses un sourcil, toujours debout, faisant les cent pas dans la pièce. « Ce n’est pas de la culpabilité. » Tes mots claquent plus froidement que tu ne l'aurais voulu. Tu t’arrêtes un instant, plantant tes yeux dans ceux d’Alexis. « J’ai fait ce que j'avais à faire. Ils méritaient de crever, c’est indiscutable. Mais ça ne rend pas le reste plus facile à avaler. » Ton regard se fait plus dur alors qu’elle poursuit, mentionnant ta mère et la façon dont elle t’avait attiré dans ce piège. C’est vrai. Tout était un jeu, un piège bien orchestré. « Ils savaient très bien comment m’avoir. C’était calculé. » Puis elle parle de Maxime, et là, quelque chose se crispe en toi. Tu sens cette vieille colère, ce mélange de frustration et de déception, remonter en surface. « Tes sentiments pour elle compliquent tout. » C’est le genre de remarque qui te fait toujours réagir. Tu grognes presque en réponse, le regard fuyant. Alexis n’a jamais eu la langue dans sa poche, mais parfois, ses mots te frappent là où ça fait mal. « Évidemment que ça complique tout, Lex. Rien n’est simple avec elle. » Tu t’approches du canapé, t’assois lourdement à côté d’elle, mais tu gardes une certaine distance. Ton regard se durcit en repensant à Maxime, à ce qu’elle a essayé de faire. « Elle a tenté de m’arrêter. » Tu inspires profondément, contrôlant ta voix. « Elle a vraiment cru qu’elle pouvait m’empêcher de faire ce que j’étais venu faire. » Tu étais venu la sauver de ce piège. Oui, c’était ta première volonté. Mais dans ton esprit, tu savais qu’il y aurait une confrontation. Et que cela finirait dans le sang. Le liquide vermeille sur tes mains. Sortie de cette mascarade, te retrouver face à eux… Ta rage avait gangrené ta tête, ton coeur, tes entrailles. Ton poing se serre autour du verre. « Elle m’a pris ma baguette, Lex. À la dernière minute, elle m'a encore proposé de tout arrêter et de partir avec elle. Comme si c’était une option. » Ton rire est bref, sans joie. « Elle voulait qu’on fuie. Ensemble. Comme si j’avais encore ce luxe-là. »

Tu te tournes vers Alexis, ton regard plongé dans le sien, plein de cette dureté qui t’habite depuis des années. « Je ne sais pas si elle parviendra à comprendre ce que c'est que d’être dans ma position. Elle voulait me sauver, mais je n’ai pas besoin d’être sauvé. » Tu secoues la tête, frustré. Un silence s’installe, mais cette fois, il n’a pas ce poids insupportable. Il est simplement là, comme une pause nécessaire. Tu soupires et relâches enfin la tension de tes épaules. « Je l’ai laissée là, après tout ça. Sans un mot. Je ne pouvais pas rester. Pas après ce qu’elle a vu, ce qu’elle a fait. »Tes yeux s’assombrissent. « Elle a cru que je pouvais encore être cette personne qu’elle voulait. Elle a cru qu’il y avait encore une part de moi à sauver. Mais je suis loin de ce qu’elle pense. »

Tu te redresses légèrement, ton regard revenant sur Alexis. Tu hausses les épaules alors qu’elle te demande ce que tu vas faire maintenant. « Je ne sais pas, Lex. Je me suis éloigné parce que c’était la seule chose à faire. Elle ne semble pas comprendre que, dans ce monde, il n’y a pas de place pour la naïveté. Pour l’espoir. » Ton visage se ferme un peu plus. « Mais moi ? J’en ai fini avec ça. Ce qu'il reste, c'est la survie. Et elle doit comprendre que parfois, pour survivre, il faut tout brûler. » Tu restes silencieux un instant, le regard fixé sur un point invisible devant toi. L’image de ta mère te hante encore, comme une cicatrice qu’on gratte sans cesse, incapable de guérir. La sensation de ses derniers souffles sous tes doigts te revient en mémoire, et un nœud se forme dans ta gorge. Mais ce n’est pas de la vulnérabilité. C’est une froide résignation, le poids de la réalité qui s’écrase sur toi. « Ma mère, » murmures-tu finalement, d’un ton presque absent. « C’était inévitable. » Tu passes une main dans tes cheveux, cherchant les mots, mais chaque phrase qui te vient semble fade face à la violence de ce que tu as vécu. « Il n’y avait aucune autre issue. Elle m’a donné la vie, et j’ai dû la lui reprendre. » Ton poing se serre encore, mais cette fois, c’est pour réprimer cette tempête interne que tu refuses de montrer, même à Alexis. « J’ai fait ce qu'il fallait faire, Lex. Elle m’avait manipulé toute ma vie. Et même là, dans cette dernière confrontation, elle pensait encore pouvoir me contrôler, me plier à sa volonté. » Tu relâches un soupir, ton regard se perd dans le vide. « Je pensais que je serais soulagé une fois que ce serait fini. Mais je ne ressens rien. Rien d’autre que… ce vide. »

Tu t’enfonces dans le canapé, comme si le poids de ces pensées t’alourdissait davantage. « Je suis perdu, mais pas de la manière dont on pourrait le croire. La culpabilité ne me ronge pas. Je sais exactement ce que je devais faire, et je l’ai fait. Mais ça ne rend pas tout ça moins... chaotique.  » Tes yeux se durcissent à nouveau, reprenant cette lueur froide qui te caractérise. « Elle m’a tout pris. Mon enfance. Mon humanité. Et même dans la mort, elle me laisse ce fardeau.  » Tu jettes un regard bref à Alexis, comme pour jauger sa réaction. « Tuer ma mère n’a pas été un acte de colère. C’était un acte de nécessité. Un choix que je devais faire pour survivre. Elle savait que ça finirait ainsi, je le sais maintenant. Mais ça ne change rien.  » Un soupir s’échappe de tes lèvres alors que tu t’enfonces un peu plus dans tes pensées. Tu te redresses, posant tes coudes sur tes genoux, les mains jointes, le regard fixé au sol. « Maintenant, je dois vivre avec ça. Avec tout ce qui s'est passé. Ma mère est morte. Par ma main. Et malgré tout ce que ça représente, je ne peux pas m'attarder sur ce que je ressens, parce que ce monde ne laisse pas de place aux regrets. Pas pour des gens comme moi.  »
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Alexis Fawley
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Lumos
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Lun 23 Sep - 22:18
Mama, we all go to hell
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Appartement de Lexi, Septembre 2021 || KEXI III
Si la fatigue de la journée avait semblé insurmontable à Lexi lorsqu’elle travaillait sur les épais grimoires de médicomagie, elle était désormais pleinement réveillée, à l’écoute de son meilleur ami, de la personne en qui elle avait le plus confiance sur cette terre. Ils avaient tant traversé ensemble et les années avaient passé sans que rien ne vienne ternir leur amitié, ni même l’inébranlable fraternité qui existait entre eux depuis ce moment en haut de la tour d’Astronomie. Tout cela paraissait si loin, ils n’étaient que des adolescents en manque de repères, déjà abîmés par la vie et qui en voulaient à la terre entière. Ensemble, ils avaient trouvé l’un en l’autre ce qu’il leur manquait pour ne pas sombrer. Au fil des années, leur relation n’avait jamais faibli et si Kesabel faisait des choix qu’elle ne comprenait pas toujours, Lexi s’était fait la promesse de toujours être là pour lui, peu importait les conséquences. D’être toujours honnête, franche. Ne rien dissimuler. Dire la vérité, sans faux semblant, sans enrobage. Encore plus lorsqu’il s’agissait de Maxime. Elle n’était pas étrangère à l’état dans lequel il se trouvait même si elle n’en était pas l’origine. Il fallait plus que cela pour déstabiliser Kesabel mais pour la première fois de sa vie, Lexi était déroutée par sa présentation, craignant un tournant dans sa vie suite au meurtre de sa génitrice. La médicomage ne pouvait qu’être compatissante face à ce geste d’une atrocité innommable ; un matricide était un acte qui marquait à vie et pourtant, Kesabel ne semblait ressentir aucune culpabilité. En tout cas, c’était ce qu’il lui disait alors qu’il faisait les cent pas. Sur ce point, les deux amis différaient dans la manifestation de leurs sentiments ; Lexi s’était attribuée pendant des années la responsabilité de la mort de son père, qu’elle avait pourtant haï de tout son être. Si elle avait réussi à se débarrasser des cauchemars qui l’avaient longtemps hanté, elle ne souhaitait pas que Kesabel subisse le même sort et affronte les mêmes démons.

« Évidemment qu’ils méritaient la mort. » trancha Lexi, sans ambiguïté. Après tout ce qu’ils avaient fait, il n’y avait pas d’autres solutions qu’appeler la grande faucheuse. En plus de cela, ils avaient usé d’une ruse des plus intelligentes : se servir de Maxime, des faiblesses de Kesabel pour l’attirer dans un piège. Lexi opina du chef lorsqu’il expliqua que tout était calculé. Évidemment. Le loup semblait en être conscient. Rien n’était simple. Et rien ne le serait jamais plus. Plus maintenant. Kesabel et Maxime venaient de vivre un véritable cauchemar et si la médicomage était habituée aux scènes macabres, elle se demandait à quel point la Gryffondor pourrait encaisser ça, encaisser ce qu’il avait fait. Qu’elle tente d’arrêter Kesabel ne surprit pas Lexi, étant donné la conversation qu’elles avaient eu toutes les deux à Sainte-Mangouste. Lexi se mordit la langue lorsqu’il déclara qu’elle avait vraiment cru pouvoir l’arrêter. Elle avait pourtant mis Maxime en garde contre tout cela, elle lui avait expliqué qu’il n’y avait rien à faire. Qu’un jour, la mort de la matriarche Greyback serait inévitable. Mais Maxime croyait dur comme fer pouvoir le sauver, le protéger de lui-même. Si cela ne la surprit pas, Lexi devait l’avouer, au fond d’elle-même, elle y avait cru. Rien qu’un peu. Un tout petit peu. Si Lexi avait le luxe de connaître Kesabel depuis des années, elle ne partageait pas le même type de relation avec lui que Maxime ; il semblait si lié à elle, si épris d’elle même que c’en était dangereux. « Elle t’aime. » dit-elle en haussant les épaules, comme si cela expliquait tout le reste. La fuite n’était pas une option, c’était certain. La position de Kesabel était difficile à tenir parce qu’il avait un rôle à jouer, des responsabilités qui lui incombaient, il ne pouvait pas se permettre d’être faible.

Lexi continua de l’écouter et au bout d’un moment, cessa de répondre à ses paroles. Tout d’abord parce qu’elle était déconcertée par les mots qui sortaient de sa bouche mais surtout parce qu’elle était embarrassée d’être la confidente d’autant de sentiments ambivalents, tant d’émotions difficiles à encaisser. Ils n’étaient pas du genre à s’apitoyer sur leur sort ni à se plaindre à grands coups de déballage de sentiments. Tout cela était si… nouveau. Et pour Lexi, chaque parole était plus déconcertante que la précédente. Elle se sentait sidérée, n’étant pas certaine de pouvoir lui apporter des réponses convenables, des réponses qui seraient suffisantes. Son cœur battait précipitamment, écoutant de manière active ce que Kesabel avait à lui dire, se demandant réellement si elle était la personne la plus indiquée pour évoquer tout cela. Lexi n’était pas franchement connue pour sa sollicitude puisqu’elle avait plutôt tendance à répondre aux sentiments par de la raillerie ou du sarcasme. Mais si Kesabel était venu la trouver, c’est bien parce que c’était avec elle qu’il voulait partager ses états d’âme alors Lexi prit sur elle.

Ce qui importait la médicomage, c’était également de comprendre ce qu’il comptait faire maintenant. La meute ennemie était abattue ou du moins en grand péril, la génitrice de Kesabel avait mérité son sort. Qu’allait-il se passer désormais ? Même Kesabel semblait l’ignorer. « Kesa. » finit-elle par dire au bout d’un moment. « T’es déjà un survivant. Tu l’as toujours été. Tu n’as pas besoin de tout brûler. » Leur vie était ainsi faite. « Nos vies sont merdiques, elles ne ressemblent à aucunes autres. Mais je ne suis pas d’accord avec toi sur le fait que tu ne peux pas t’attarder sur ce que ça réveille chez toi. Ne fais pas comme moi, je t’en prie. Ne fais pas comme Tobias. » rappela-t-elle d’un air grave. « Tu n’es pas seul pour traverser ça et tu peux te permettre d’être qui tu es vraiment avec moi, ça a toujours fonctionné comme ça entre nous, non ? » demanda-t-elle, remplissant à nouveau son verre pour qu’il se détende. « Tu t’es débarrassé de quelqu’un qui te pourrissait la vie. Oui, c’était ta mère, et alors ? Quel lien avait-elle encore avec toi ? T’a-t-elle épaulé durant toutes ces années ? Était-elle là quand t’en avais vraiment besoin ? Non. » Lexi regarda le mur droit devant elle, énervée par ses propres propos tout en sachant pertinemment qu’elle ne faisait qu’énoncer là une vérité qui était dérangeante aux yeux de la majorité des êtres humains. La logique des choses voudrait qu’une mère fasse tout pour ses enfants. Qu’un père soit digne d’élever correctement sa fille. Kesabel et Lexi étaient la preuve qu’ils existaient des monstres sur terre et même s’ils étaient eux aussi des victimes collatérales de leurs bourreaux, devenant malgré eux des personnes qu’il valait mieux éviter de fréquenter, ils avaient en eux une once d’humanité, même si Kesabel semblait croire le contraire. « De mère, elle en avait que le nom. » Les mots de Lexi étaient dures, amers. En réalité, elle ne parlait pas uniquement de la mère de Kesabel mais bien de son propre père, de sa mère à elle, incapables d’être des parents convenables. « Je veux pas avoir d’enfants. » dit-elle sans comprendre pourquoi elle disait ça. De toute manière, elle n’avait jamais été fichue d’être dans une relation stable. Mais toutes les personnes qu’elle aimait avaient eu des enfances rudes, difficiles, avec des géniteurs qui n’avaient jamais su tenir leur rôle. Elle voulait briser la roue, ne pas reproduire le schéma. « Ton humanité est toujours là, Kesa. Si elle s’était éteinte, tu ne serais pas là en train de me regarder comme si le monde allait s’arrêter de tourner. » Il ne serait pas là avec ses états d’âmes, à déverser toutes ses paroles, à répéter plusieurs fois la même chose. Lexi le sentait perdu, dépassé par les évènements, à la recherche d’un peu de stabilité. « Je suis là, tu le sais non ? » Sa main se posa sur la cuisse de son ami, cherchant un contact, n’importe lequel, pour tenter d’apaiser le chemin de croix de Kesabel. « Je serai toujours là. » C’était une certitude qu’elle avait envie de lui offrir, une stabilité dans leurs vies cabossées. Comme une constante rassurante. Peu importait que les années avaient passé. Leur amitié n’avait jamais faibli.

« Et Maxime ? » demanda-t-elle au bout d’un moment, tournant la tête vers son ami d’un air interrogateur. « Comment tu vois les choses la concernant ? » Kesabel avait mis le doigt sur un point des plus importants : Maxime ne pourrait jamais comprendre complètement qui il était vraiment. Ils étaient si différents. Leur seul point commun aux yeux de Lexi était leur lycanthropie, mais peut-être qu’elle se trompait. Peut-être qu’elle ne voyait pas ce qu’elle lui apportait ? Aux yeux de Lexi, les seules choses qu’elle lui apportait, c’était des emmerdes. « Qu’est-ce que tu lui trouves en vérité ? » C’était une question qu’elle ne lui avait jamais vraiment posé mais elle prenait tout son sens aujourd’hui alors que Kesabel semblait être à la croisée des chemins entre sa destinée et l’existence qu’il aurait peut-être souhaité mener s’il n’était pas sous l’emprise et le poids de son héritage familial.
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Lun 11 Nov - 1:50

Alexis & Kesabel
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Tu écoutes attentivement les paroles d'Alexis, sentant chaque mot résonner en toi. Sa franchise a toujours été l'une des choses que tu appréciais le plus chez elle, même si parfois, elle pouvait toucher des cordes sensibles. Tu la regardes, son visage sérieux et concerné te rappelle que, malgré tout, tu n'es pas seul. Un léger sourire amer étire tes lèvres lorsqu'elle mentionne que tu es déjà un survivant. « Un survivant, hein ?  » murmures-tu, le regard perdu dans le vide. « Parfois, je me demande ce que ça signifie réellement de survivre. Est-ce simplement continuer à avancer malgré tout, ou est-ce que c'est autre chose ?  » Lorsqu'elle évoque Tobias, tu hoches la tête. « Je sais que tu as raison. Je ne veux pas finir comme lui, ni comme...  » Tu t'interromps, ne terminant pas ta phrase. Tu sais qu'elle comprendra.

Tu prends une profonde inspiration, appréciant le poids rassurant de sa main sur ta cuisse. Ce contact te ramène à la réalité, t'ancre dans le présent. « Merci, Lex.  » dis-tu doucement. « Pour être là, pour m'écouter. Je sais que je ne suis pas toujours facile à gérer.  » Un silence s'installe, mais il est moins pesant qu'auparavant. Tu réfléchis à ses paroles sur ta mère, sur le lien qui vous unissait—or plutôt, qui ne vous unissait pas. « Tu as raison. Elle n'était une mère que de nom. Peut-être que je m'accroche à des illusions, à l'idée de ce que les choses auraient pu être, plutôt qu'à ce qu'elles étaient réellement.  » Lorsqu'elle mentionne qu'elle ne veut pas avoir d'enfants, tu tournes la tête vers elle, surpris par cette confession soudaine. « Je comprends ce que tu ressens. La peur de reproduire les mêmes erreurs, de transmettre nos démons aux générations futures.  » Tu marques une pause, puis ajoutes avec une pointe de tristesse dans la voix : « Parfois, je me demande si nous sommes condamnés à porter le poids de notre héritage pour toujours.  » Elle insiste sur le fait que ton humanité est toujours là, que si elle avait disparu, tu ne serais pas là avec elle en ce moment. Tu la regardes dans les yeux, cherchant une confirmation dans son regard. « Peut-être que tu as raison. Je n’ai jamais été aussi largué. Peut-être parce que j’ai coché toutes les actions de mes vengeances prévues…  » Que restait-il ensuite. Lex. Max. Ta meute. C’était pour eux que tu devais poursuivre ta route et en trouver le courage. Mais pour fois, certainement la première, tu t’autorisais à lâcher prise. A montrer ta vulnérabilité. Tes doutes. Qui d’autre que Lex pour réceptionner ce visage de ta personnalité que personne ne voyait ? « Je le sais. Et tu sais que je serais toujours là pour toi également.  » Alexis cache une fragilité sur cette carapace qui l’entoure. C’est une femme forte mais qui est passé par bien des obstacles dans sa vie. Tu sais qu’elle redoute l’abandon. Tu veux être certain qu’elle sache qu’elle sera toujours un pilier dans ta vie. Comme tu espérais être l’un des siens.

Lorsque la conversation se tourne vers Maxime, tu te tends légèrement. Les questions d'Alexis sont directes, mais tu sais qu'elles viennent d'un souci sincère. Tu restes silencieux un instant, cherchant les mots justes. « Maxime...  » commences-tu, la voix hésitante. « Elle est tout ce que je ne suis pas. Elle voit le monde avec une forme de naïveté que j'ai perdue depuis longtemps. Elle croit en des choses que j'ai cessé d'espérer. Mais putain… moi aussi je l’aime. Je dois l’admettre. [/color] » Tu te passes une main sur le visage, fatigué. « Mais en même temps, je sais que je la tire vers le bas. Je l'entraîne dans mon monde, avec mes problèmes, mes démons. Elle mérite mieux que ça.  » Tu tournes à nouveau ton regard vers Alexis. « Ce que je lui trouve ? Peut-être que c'est sa lumière qui m'attire, sa façon de me regarder comme si je valais la peine d'être sauvé. Mais est-ce juste de ma part de lui demander de porter ce fardeau ?  » Tu soupires, secouant légèrement la tête. « Je ne sais pas comment je vois les choses la concernant. Une partie de moi veut la protéger de tout ça, même si pour cela je dois m'éloigner. Et une autre partie... une autre partie ne peut pas imaginer la vie sans elle.  » Tu te redresses légèrement, prenant le verre que Lexi t'a servi et en buvant une gorgée. L'alcool brûle ta gorge, mais apporte une chaleur bienvenue. « Je suis perdu, Lex. Entre ce que je ressens pour elle et ce qui serait le mieux pour elle.  » Tu poses le verre sur la table basse, fixant un point invisible devant toi. « Peut-être que la meilleure chose à faire serait de la laisser partir. De lui permettre de vivre sa vie sans avoir à gérer mes problèmes. Mais je ne sais pas si j'en suis capable.  » Un léger sourire triste apparaît sur ton visage. « Tu vois, même quand il s'agit d'elle, je suis égoïste. Je veux qu'elle soit heureuse, mais je veux aussi qu'elle soit avec moi.  » Tu te tournes à nouveau vers Alexis, cherchant son regard. « Qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que je devrais la laisser partir ? Est-ce que c'est la bonne chose à faire ?  » Tu sais qu'Alexis ne mâchera pas ses mots, qu'elle te dira ce qu'elle pense réellement. Et même si la vérité peut être douloureuse, tu as besoin de l'entendre. Besoin de savoir si, quelque part, il y a une issue à ce labyrinthe dans lequel tu te trouves.
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