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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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C'est vilain d'être vilain [Avec Joshua & Eirian] :: Hogwarts :: Intérieur du château :: Hall et Couloirs :: Couloirs et Escaliers
Elida Sutton
Elida Sutton
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Lumos
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Mer 13 Sep - 15:42
C'est vilain d'être vilain

Avec Joshua & Eirian
Samedi 4 Décembre 2021

J’aurais aimé aller, au moins pour une journée ou deux, dans un collège où la Magie n’existe pas, où les cours se basent sur les sciences et la littérature. Juste par curiosité, pour pouvoir comparer les matières ou encore les méthodes de travail entre Magie et non-Magie. Les collégiens moldus ont-ils une bibliothèque aussi grande que la nôtre ? Et des devoirs aussi surprenants que les nôtres ? J’ai beau avoir été dans une école sans Magie, ce n’était pas pareil : on ne voyait qu’un seul adulte sur toute l’année scolaire, et ça, c’est déjà un gros changement.

Bref, tout ça pour dire qu’il m’arrive d’avoir un peu de mal avec certains devoirs. Non pas que ce ne soit pas intéressant, au contraire ! Mais c’est parfois si vaste que quatre livres différents ne suffisent pas à être certaine que j’ai tout trouvé. Et s’il me manque une information, le devoir n’est pas complet et ce ne peut pas être acceptable. C’est donc après une quinzaine d’allers-retours entre les rayons de la bibliothèque pour poser des livres et en récupérer d’autres que je décide de m’estimer satisfaite : cette dissertation sur la métamorphose humaine sera parfaite !

Avec quatre pages de brouillon, j’ai de quoi faire. Ce que je me demande surtout, c’est pourquoi il y a autant de possibilités pour métamorphoser un humain. Si certaines métamorphoses ne sont pas particulièrement voulues, d’autres existent grâce à des sortilèges ou potions qui me laissent un peu perplexe. Quelle est l’utilité de transformer un humain en furet ? Autant approcher un véritable furet… Mais bon, le but n’est pas de contester la logique de certaines pratiques magiques, simplement de faire le devoir demandé. Quant à la logique ou l’utilité, j’y réfléchirai plus tard. Ou peut-être maintenant ?

Après tout, le devoir n’est pas urgent : il est à rendre seulement en fin de semaine prochaine. Et j’ai les jambes qui s’agitent, demandant un peu plus que quelques pas dans la bibliothèque. Elles qui sont sages depuis bientôt trois heures, je me dois bien d’aller les promener un peu. Oh, je vais proposer à Luna de venir avec moi cette fois ! Pour une fois qu’il ne pleut pas, elle va forcément accepter d’aller prendre l’air un petit peu. Alors sans plus attendre, je vais rendre les derniers livres à leurs rayons.

Les parchemins du devoir rejoignent soigneusement le sac, la plume et l’encrier bien fermé les suivent de près, et je termine avec ma baguette, jusque-là un peu abandonnée sur le bord de la table. J’ai appris à toujours l’emmener avec moi pour être sûre de ne plus l’oublier en cours comme il m’arrivait de le faire au tout début, même si je n’ai pas besoin de Magie pour faire un devoir écrit. Mais au cas où, elle est toujours là. Glissée entre deux de mes livres pour rester bien droite, dépassant à moitié du sac pour être sûre de ne pas se casser pendant le trajet.

Un dernier regard pour m’assurer que je n’ai rien oublié, et je sors de la bibliothèque sur la pointe des pieds – meilleur moyen pour faire le moins de bruit possible, ce qui est très important dans un tel endroit. Un samedi après-midi, il y a souvent du monde pour y faire les devoirs. Quoique, il y a facilement un peu de monde un peu partout : Poudlard, c’est grand, très grand. Alors je ne fais pas vraiment attention aux gens que je peux croiser, un unique objectif en tête : rejoindre Luna au dortoir et l’emmener en promenade.


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Joshua I. Nott
Joshua I. Nott
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Lumos
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Jeu 14 Sep - 15:09
c'est vilain d'être vilain !
Eirian ft. Elida


Joshua pouvait être arrangeant, avec les sangs purs tout du moins. Les autres n’étaient pas forcément inintéressants non, je dirai juste inférieur. Et de ce fait, il devait se soumettre aux lois de la nature. Mais peu de gens comprenaient vraiment les lois de la nature. Certains pensaient que ce n’était qu’une histoire d’évolution, de protection, mais non, c’était une histoire de force. La force du prédateur qui mangeait sa proie comme le boa qui mange sa gazelle. Les lois de la nature. Joshua était un peu comme un boa, il n’hésitait pas à s’attaquer à ceux qui devaient être mangés. Mais il n’était pas idiot pour autant, il savait que pour l’instant, il se rapprochait plus de la vipère que du boa, pour l’instant. C’est pour cela que pour le moment, il se comportait plus en loup, en alpha bien sûr, mais en loup. Il avait quelques amis sincères, mais la plupart étaient là pour faire joli ou fair les sales besognes, cela dépendait. Il fallait qu’il détourne l’attention sur son don, que l’on ne le voit pas, que l’on ne comprenne pas que ses amis les plus proches n’étaient pas humains. Mais il avait aussi une sensation ou plutôt un besoin de pouvoir, à plusieurs, on était plus fort et c’était plus facile pour chasser.

En vérité, Joshua ne ressentait pas de haine pour les autres sorciers, si on peut appeler les sangs de bourbe sorciers, simplement, il devait rester à leur place et surtout, il fallait leur rappeler de temps en temps. De plus, Joshua avait beaucoup d’humour et il aimait taquiner certaines victimes, ou plutôt certaines proies de façon plus au moins poussé pour leur rappeler la chance immense qu’ils avaient de ne serait-ce qu’un sang pur leur adresse la parole. Même si c’était en chasse. Au fond, Joshua n’avait nullement l’intention de les manger, ni même de les tuer, cela serait une perte de temps et d’énergie immense, ils étaient tellement inutiles. Maintenant, que l’Augurey était au pouvoir, une fois les moldus à leur place, elle fera ce qu’il faudra pour les inutiles.

Cette règle avait l’air de s’appliquer pour tout, mais ce n’était pas le cas, même des sangs purs pouvaient être des nuisibles. Comme son père par exemple qui n’avait fait que parasiter la vie de sa famille et de son entreprise en ne pensant qu’à lui et sa petite fille chérie. Petite fille qui venait d’abandonner sa mère et de trahir son frère, pour son voleur de père. Car oui, c'était un voleur, un voleur d’entreprise ; il l’avait prise à sa mère alors même qu’il n’y avait jamais travaillé vraiment. Ça constituait un crime. Tout ça parce que sa mère était une femme, elle aurait été le père, les choses se seraient passées autrement. Alors lui, c'était un nuisible, qui méritait la mort aux yeux de Joshua.

Pour vous dire que Joshua était d’humeur massacrante en ce moment : il devait forcer sa sœur à rentrer à la maison, soit auprès de lui et de sa mère, et reprendre l’entreprise à son père. Il devait donc se détendre un peu. Chasser, marquer son territoire. Il était bien décidé à embêter quelqu’un. En plus, depuis que ce stupide sang de bourbe de Howl ne traînait plus trop dans le coin, Joshua n’avait plus de perturbateur dans sa chasse : ses cours de puretés, il avait plus de champs libres. Le jeune mangemort n’avait pas forcément de victimes attitrées, mais il avait des favoris, qui pouvaient être divers et variés, des gamines, jusqu’aux impurs de son âge, tant qu’ils étaient faibles. Car oui, un serpent sait chasser, mais sait aussi fuir quand la cible est trop grosse, de plus le loup aussi préfère ne pas attaquer les grosses proies seules.

Ce samedi, Joshua venait de donner toute son âme dans un devoir, puis un autre et un autre. Il se surmenait pour rester aussi excellent aux yeux de sa famille et en comparaison à sa sœur, maintenant qu’elle utilisait ses capacités. De plus, il devait trouver une solution pour la ramener parmi eux, mais cela, ce sera pour une fois prochaine, pour l’instant, il devait se changer les idées. Il alla donc vers la bibliothèque pour reposer ses livres, qui même malgré ses entraînements de mangemort lui pesait lourd vu leurs nombres. Ses ‘’amis ‘’ mais qui était plus des larbins, l’aidaient à porter les porter. Même si le jeune homme aimait certains humains, cela n’en faisait pas partie. Et ce n’est qu’au retour qu’il tomba sur elle, une de ses favorites, un peu naïve, très peu capable de se défendre et surtout un sale sang de bourbe qui jouait les intello ou tout du moins les travailleuses alors qu’elle était à peine sorcière. Il devait de temps en temps la remettre à sa place.

Ce jour-là, Joshua avait peut-être un peu trop de haine à libérer, car il alla plutôt loin, il faut être honnête. Quand il vit la gamine sortir, suivit de ses trois larbins qui allaient bien rire à sa blague, il attendit qu’elle s’éloignât de la bibliothèque pour s’approcher d’elle et sans hésiter, il lui arracha la baguette qui dépassait de son sac.

« Tu as une baguette toi ? » Railla le jeune homme. « Tu es sûr de la mériter ? » Demanda-t-il ironiquement. Il l’a pris à deux mains et la plia un peu «  Oups, j’ai entendu un craquement ! » Ricana toujours avec un sourire carnassier, même si c’était faux. « Elle est souple ou bien… Rigide, j'aimerais essayer tiens, tu en dis quoi petite sang de bourbe ? »

Ses amis riaient à gorge déployée, Joshua savait qu’ils exagéraient un peu et ça l’énervait tout en le flattant : il savait ses blagues drôles et il n’y avait pas besoin d’en faire trop, mais en même temps ça lui plaisait de savoir que ses larbins voulaient tant lui plaire. Maintenant, Joshua attendait, car le plus drôle dans sa chasse, c'est la réponse de la proie. Cette sang de bourbe était vraiment faible, elle pourrait le supplier, ou bien même pleurer et avouer sa faiblesse de sang, ou alors, elle riposterait et Joshua brisera juste la baguette tout simplement, ce qui ce coup-ci fera rire bien plus sincèrement ses camarades.

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Elida Sutton
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Lumos
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Jeu 14 Sep - 22:08
C'est vilain d'être vilain
Et s’il s’avérait que l’idée de prendre l’air ne plaisait à Luna ? Ce n’est pas rare qu’elle me tourne le dos, le regard exprimant clairement sa non-envie de sortir. Si elle pouvait parler la langue des Humains, ou si je parlais celle de chats, je suis certaine qu’elle me dirait quelque chose comme Va salir tes pattes dans la terre si tu veux, mais moi je suis une Princesse ! Car oui, c’est un peu ce qu’est Luna. Elle n’aime ni se salir ni se mouiller ; elle ne chasse pas, préférant se faire servir son repas chaque matin ; elle aime les câlins mais que lorsqu’elle en a envie ; et enfin : elle aime écouter mes histoires mais ne m’en raconte jamais.

Oui, en définitive : je suis là pour la servir. Alors il y a de grands risques pour que je monte les escaliers jusqu’à la tour de ma Maison pour rien. Mais bon, un peu de sport ne fait pas de mal. Et peut-être qu’avec un peu de chance, Luna voudra profiter de la fin de l’automne. Dans peu de temps, le paysage sera principalement blanc, froid de ses couleurs comme de ses températures. Une bonne excuse pour passer le week-end entier à la bibliothèque, penchée sur divers livres, qu’ils soient pour réaliser les devoirs ou simplement pour satisfaire ma curiosité. D’ailleurs, j’aurais peut-être pu emprunter aujourd’hui celui sur la Métamorphomagie, juste pour le relire.

L’idée de faire demi-tour pour aller le chercher avant que quelqu’un d’autre ne le prenne à son tour m’effleure un instant, après tout Luna pourra bien attendre un peu plus, après tout elle ne sait même pas ce que je m’apprête à lui proposer une fois montée. Mais c’est sans compter cette bande de grands élèves qui sort soudainement de derrière moi, bousculant mon sac au passage – à moins que ce ne soit autre chose ? Voilà le chef Serpentard bien connu et ses trois moutons, car c’est ce qu’ils sont à bien y réfléchir. Je fronce un peu les sourcils en remarquant la baguette dans sa main, ma baguette ?

Je n’aime pas ça. Je n’aime pas non plus sa question, qui me laisse un peu perplexe : je dois répondre ou est-ce le genre de questions qui n’attend pas de réponse ? Pas trop sûre de moi, je lève la main pour toucher du bout du doigt l’ouverture : elle n’est plus là. Voleur de baguette. Et qui ose demander si je la mérite. La réponse est pourtant évidente puisque je fais de la Magie avec. Alors j’ouvre la bouche pour répliquer, mais sa deuxième main vient rejoindre la première sur le morceau de bois, geste dangereux s’il force dessus. Ça ne se teste pas la solidité d’une baguette, si ? Faîtes que non.

Un peu stressée, je secoue la tête tandis qu’il parle de craquement. C’est faux, n’est-ce pas ? Moi je n’ai rien entendu, alors je suis certaine que « Tu mens ! » même si je n’ose pas le dire très haut ni très fort. Un Sorcier n’oserait pas casser une baguette, c’est impossible. Il a beau être un Sang-pur qui n’aime pas les Nés-Moldus, chose qui me dépasse bien que je l’ai apprise il y a quelques années déjà, il ne peut pas manquer de respect à une baguette magique. Impossible ! Ils ont beau en rire, lui et ses amis, je ne vois pas du tout en quoi la situation est amusante.

Non seulement il est en train de menacer de casser une pauvre baguette qui n’y est pour rien dans cette histoire, mais en plus de cela il se montre insultant – je ne sais pas exactement ce que cela signifie, sang de bourbe, et je n’ai pas trop le temps d’y réfléchir, mais je l’ai déjà entendu et je sais que ce n’est rien de gentil. « Non ! Rends-la moi, tu n’as pas le droit de l’essayer ! » Qui a déjà essayé la baguette de quelqu’un d’autre ? Personne, c’est évident. « Je suis une Sorcière moi aussi, et c’est avec moi qu’elle a choisi de faire de la Magie, tu dois la respecter ! »

J’ai toujours vu ma baguette comme un être à part entière. Un être vivant maître de ses décisions, avec qui j’ai dû apprendre à m’entendre, même si ça n’a pas été facile je dois bien l’admettre, au point d’avoir douté de ma Magie… Mais aujourd’hui, je suis certaine d’être une Sorcière. D’ailleurs s’il me la rendait, je pourrais lui lancer un sortilège ! Je pourrais même le transformer en furet. Enfin non, peut-être pas. Ce ne serait pas gentil, et je n’ai jamais essayé. Quoi qu’il en soit, c’est ma baguette et il se doit de me la rendre.


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Eirian Howl
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Lumos
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Dim 17 Sep - 21:00
C'est vilain d'être vilain
« 4 décembre 2021 »
En bon Serdaigle digne de ce nom, il est encore assez tôt ce samedi matin lorsque tu atterris à la bibliothèque après être allé courir dans le parc, malgré le froid et le léger tapis blanc qui couvre les alentours. Tu aimes le calme particulier et le silence de la neige, et tu en as profité. Tu as toujours aimé courir, t’abandonner à cette liberté grisante, à l’écoute des sensations de ton corps, tandis que tu puises dans tes ressources pour aller toujours plus vite. Avec les années, tu as développé une bonne endurance.

Des ouvrages de Défense contre les forces du mal s’empilent bientôt sur ta table. Non que tu en aies réellement besoin pour tes devoirs – c’est l’un des avantages du redoublement, tu connais déjà le programme, ce qui te permet d’approfondir pas mal de choses et de continuer à développer ton arsenal de sortilèges. Autre avantage, tu en profites pour cumuler les stages et tu as passé une bonne partie des dernières semaines au ministère de la Magie, au sein du bureau des Aurors. À ton grand désappointement, les responsables du service ont préféré te confier à un autre maître de stage que Sean, afin que tu développes là aussi l’étendue de tes compétences en voyant d’autres façons de faire. Par chance, c’est tout aussi passionnant qu’avec ton mentor et il n’est de toute façon jamais bien loin. Et tu profites toujours avec grand plaisir de l’immense salle d’entraînement des Aurors : entre modules de parkour et simulation de sortilèges, tu y es comme un poisson dans l’eau. Ta lecture de l’espace s’est affinée et tu vois de mieux en mieux comment utiliser l’environnement à ta disposition. Quant aux simulations avec cible mouvante, tu y excelles – le résultat d’années d’entraînement de ton côté à Poudlard, bien au-delà de ce qu’on peut attendre d’un étudiant classique. Ça fait encore parfois hausser les sourcils, mais les Aurors s’y sont habitués et s’amusent plutôt à te mettre sur les exercices les plus difficiles. Autant de défis que tu adores relever. Okay, tu seras sans doute davantage un agent de terrain que de bureau, et ça te va parfaitement, même si tu as conscience de l’importance de ce travail aussi. Tu sens que tes connaissances se renforcent, tu es plus sûr de toi quand tu les accompagnes et tu trouves plus facilement ta place – en un an et demi, tu y as déjà passé pas mal de temps, et tu songes de plus en plus souvent à l’année prochaine, où, si tu réussis les examens d’entrée, tu feras officiellement partie du bureau des Aurors.
Tu restes prudent cependant. Rêver à l’avenir a toujours été difficile pour toi, avec la conscience aiguë que tu peux mourir du jour au lendemain, de la main du Blood Circle. Chaque jour qui passe reste une victoire, même si Poudlard t’offre une certaine sécurité. Mais même ainsi, tu as du mal à envisager le futur au-delà de quelques semaines ou mois ; tu es incapable de construire quelque chose sur le long terme, alors tu essaies déjà de profiter de ce que tu as.

Mais pour l’heure, davantage que l’avenir, c’est le présent qui te préoccupe tant ce mois de décembre commence étrangement. Reposant ta plume, tu joues avec ton téléphone – qu’il va falloir que tu songes à remplacer, sa batterie te jouant de plus en plus souvent des tours. Il ne te sert pas à grand-chose ici, dans l’enceinte de Poudlard, la magie brouillant trop les ondes. Il y a d’abord eu les messages de Garnet, te proposant de faire quelque chose avec elle – au ton de ses messages, elle n’avait pas l’air d’aller bien, avec l’envie de se changer les idées, et tu as accepté sans trop savoir à quoi t’attendre. Tu as un peu halluciné quand elle t’a proposé que vous vous rendiez à la grande fête foraine qui s’installe à Londres au mois de décembre – et tu as relu plusieurs fois le message, y cherchant un double sens caché. Tu es quasi sûr que dans aucune de vos conversations, vous n’en avez évoqué et tu t’es vaguement demandé si son idée de la fête foraine impliquait des Mangemorts, du sang et de la violence. Mais si c’était le cas, elle ne te l’aurait pas proposé ainsi. Tu as accepté et finalement tu attends ce moment avec impatience. Ça vous changera de vos univers habituels et peut-être que pour une fois vous arriverez à ne pas vous prendre la tête sur vos divergences d’idées. C’est ce qui fait le sel de ton amitié avec Garnet, mais tu apprécieras un moment où vous profiterez simplement en oubliant les drames de vos vies. Un soupçon de normalité – si tant est que cela peut exister pour des gens comme vous.
Puis il y a eu ta reprise de contact avec Robin qui s’est étonnamment bien passée. Après l’épisode d’Azkaban où vous vous êtes retrouvés face à face dans des camps opposés, et malgré ton intervention pour que Sean ne le blesse pas trop, ton cousin s’est senti trahi et a pratiquement coupé les ponts, refusant de te parler. C’était en partie de ta faute, puisque tu lui avais caché ton appartenance à l’Ordre du Phénix, par habitude de cloisonner chaque pan de ta vie – et par crainte de sa réaction, il faut bien l’avouer. Tu t’attendais à une rebuffade en lui écrivant, mais il t’a répondu. Avec un peu de chance, la discussion que vous aurez à la fin du mois achèvera d’aplanir les choses. Tu l’espères en tout cas – tu ne veux pas perdre ta relation avec ton cousin, ni les informations qu’il peut t’apporter au sujet de ta mère.

La bibliothèque s’est remplie petit à petit, les étudiants vont et viennent, les bras chargés d’ouvrage. Ce n’est clairement pas ce matin que tu seras le plus productif. Ton devoir trop facile t’ennuie et tu n’as pas tellement la tête à t’arracher les yeux sur les caractères minuscules d’obscurs ouvrages de magie.
Tu te lèves pour les ranger lorsque tu aperçois Elida qui quitte la bibliothèque. Vous n’avez pas vraiment eu l’occasion d’échanger cette année et tu espères que tout se passe bien pour elle. Vous aviez sympathisé lors de son arrivée à Poudlard, quand tu l’avais guidée dans les méandres de l’école qu’elle découvrait complètement en tant que né-moldu. Tu avais tellement galéré de ton côté, pris entre certaines idées fausses du Blood Circle et la découverte d’un monde entièrement nouveau, que tu gardais un œil sur les plus jeunes. Époque révolue.
Tu fronces les sourcils en voyant Joshua Nott et trois de ses larbins lui emboîter quasiment le pas, et leur expression ne te dit rien qui vaille. Nott, bien sûr, qui ne trouve de « courage » que pour s’en prendre à plus faible ou plus jeune que lui, et jamais seul évidemment. Il y a nombre de Serpentards que tu détestes, mais lui occupe le haut de ton classement personnel.
Peut-être que tu te trompes.
Ou peut-être pas.
Tu reviens rapidement vers ta table, y reposes les ouvrages que tu n’as pas eu le temps de ranger et laisses en plan une partie de tes affaires. Le temps de saisir ta baguette, de frôler le fourreau de ton couteau sous ta manche, et tu t’élances sur les traces d’Elida et de Nott sans un bruit.

Bien t’en a pris. En passant un angle de couloir, tu aperçois Nott et son escorte face à Elida – et la baguette qu’il tient dans sa main, s’amusant à la faire plier, n’est clairement pas la sienne. Il est assez cruel et stupide pour aller au bout de son geste, malgré la défense courageuse d’Elida dont tu entends les derniers mots. Bien dit ! Mais cela ne l’arrêtera pas, surtout maintenant que ses complices ont commencé à rire – comment peut-on être aussi malveillant, cela te dépasse. Ils seraient pathétiques s’ils ne nuisaient pas autant aux autres. Tu as peut-être été lâche toi-même, dans ta protection obsessionnelle et maniaque de tes secrets, dans ta façon de fuir certains combats, mais jamais de cette façon.

Tu t’avances sans bruit, ta baguette à la main. Un sortilège informulé fuse et fait sauter la baguette d’Elida des mains de Nott. Elle tombe au sol entre les deux étudiants, tandis que tu t’avances.

— Eh bien, Nott, qu’est-ce qui se passe ? Ta baguette refuse de t’obéir parce qu’elle en a marre de tes mesquineries et tu essaies de voler celle de quelqu’un d’autre ?

Tu rejoins Elida et te places à côté d’elle, gardant les trois sbires de Nott à l’œil, mais c’est surtout sur lui que tu te concentres. Il reste le pire du lot.

— Ça va ? tu ajoutes pour Elida.
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C'est vilain d'être vilain [Avec Joshua & Eirian] 21013008104866668 C'est vilain d'être vilain [Avec Joshua & Eirian] M-daille-Eirian

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Joshua I. Nott
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Lumos
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Sam 23 Sep - 11:14
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En ce moment, Joshua était à bout. Entre son don à cacher, ses allers-retours au manoir. Pour à la fois chercher un moyen de récupérer l’entreprise avec sa mère et voir Sigurd et les autres. Tout en rentrant à Poudlard pour ses études, travaillant beaucoup plus qu’avant (alors qu’il étudiait déjà bien plus que la moyenne normale des élèves de son âge) pour ne pas être dépassé par sa sœur. Qui, depuis son coming out, était devenue une excellente élève. Et pour finir, il devait trouver un moyen de forcer sa sœur à rentrer parmi eux. Certains ne comprenaient pas vraiment l’importance qu’avait cette tâche pour Joshua. Mais il l’avait promis à sa mère. Et puis être trois contre un et de deux contre deux, ça changeait tout. Le mangemort ne savait pas si sa sœur aidait son père pour garder l’entreprise ou si simplement, elle se contentait d’ignorer ses problèmes comme l’avait toujours fait.

Joshua était donc épuisé, presque parfois à bout de force, mais tout le temps, il se reprenait. Il devait tenir pour sa mère, pour la justice et pour la fierté de sa famille qu’il fallait retrouver. Car entre Octavia et leur père, Petrus, qui avait forcé le divorce, la honte s'était abattue sur les Nott depuis longtemps. Même les grands-parents Nott désapprouvaient. De base à leurs yeux, leur fils avait toujours été un bon à rien. Mais quand il s'était marié à July, ils avaient eu espoir : une femme pure, forte et ambitieuse, venant d’un autre pays, ce qui évitait l’inceste. Ils avaient cru en ce mariage, cru en l’image redorée des Nott. Mais maintenant que le divorce avait eu lieu, ils voyaient leur famille comme une honte, ce qui blessait Joshua. Il voulait prouver à ses grands-parents et au reste du monde que les Nott étaient toujours debout et que même si leur père était un misérable, lui et July était puissant. Mais pour cela, il fallait isoler Petrus. Pour pas que le monde ne voie pas la famille séparée en deux, il devait être uni et sa sœur avait tout gâché.

Joshua n’était pas un simple sadique, même s’il aimait embêter les nés -moldus, car à ses yeux, il était important de leur rappeler qui était en haut de la chaîne alimentaire. Mais parfois, il se forçait un peu, non pas parce qu’il n’aimait pas ça, simplement parce que ce n’était pas le moment. Il voulait se reposer, mais il n’avait ni le temps ni le droit. Il était important qu’il reste fort, et que l’on garde de lui cette image du mangemort qu’il ne fallait pas chercher et qui n’hésitait pas à être un monstre. C’était aussi un moyen d’éviter de montrer ses blessures, sa fatigue, que parfois après s'être donné à fond pour une de ses quelconques raisons, il devait oublier un moment, faire comme si de rien n'était et être le même. Le même qu’avant. Il avait tellement grandi ainsi, qu’il ne savait même plus vraiment si embêter les né-moldus, était un passe-temps ou une habitude, un peu des deux sûrement. En-tout-cas, se sentir puissant, jouer à la chasse, montrer qui était le chef, était important. Savoir d’où lui venait cette lubie était difficile à dire. Ce n’était pas arrivé dès le début de son arrivée Poudlard, d’abord, il avait tissé des liens comme on lui avait appris à faire. Bien sûr, il n’aimait pas les sangs de bourbe, ça allait de source, enfin plutôt, il avait été éduqué ainsi. Il fallait se dire que Joshua était, aujourd’hui, moins haineux que sa mère envers les impurs en général. Du point de vue de Madame Nott, les impurs devraient être interdits d’étudier à Poudlard voir pour les né-moldus de pratiquer la magie. En grandissant et vivant avec eux, Joshua était devenu beaucoup moins sévère que sa mère, même s’il ne lui avait jamais dit. Joshua les pensait bien entendu inférieurs à lui, sinon il ne serait pas du côté des mangemorts. Mais il les pensait tout de même supérieurs aux moldus. Il détestait cependant les moldus encore plus depuis l’arrivée du Blood Circle. Mais les sorciers étaient sorciers. Même s’ils suivaient toujours une hiérarchie : politique certes, mais aussi de capacité et de puissance, de réflexion, d’intelligence. Il devait donc la faire respecter.

C’est donc après ces révisions, qu'à la fois pour se changer les idées, oublier ses blessures et faire respecter les règles que Joshua alla embêter cette Elida.
Elle était une victime parfaite, scolaire, mais un peu bête par sa timidité et son manque de savoir sur le monde des sorciers. Peut-être que Joshua y était allé un peu fort : la baguette était la force du sorcier et lui manquer de respect était digne des pensées rigides de sa mère. Pas qu’il n’avait pas envie de ressembler à sa mère, mais le mangemort c’était légèrement différencié d’elle sur ce point-là et il ne le regrettait pas. Il avait ses propres règles maintenant, des règles à respecter. Mais cette journée avait été trop longue, cette année aussi. Ne pas voir sa sœur rentrer au manoir l’été l’avait rendu encore plus fou. Ça avait rendu les choses plus réelles. Il avait donc beaucoup à évacuer et il se lâchait sur les sangs de bourbes.

Au début, il ne voulait pas briser la baguette, car il ne s’attendait pas à ce qu’elle est un minimum de répondant. Pour lui, elle allait sûrement se contenter de paniquer tout en le suppliant. Le serpentard serait alors parti en riant. Mais les choses se passèrent différemment.

« Mentir moi jamais ! Tu oserais me traiter de menteur ? » Le ton de la jeune fille ne lui avait pas vraiment plus alors, il n’hésita pas à devenir plus menaçant.
Quand il proposa gentiment de briser la baguette, la jeune femme si opposa clairement. Elle avait pris du caractère dit donc, ce n’était pas beau de vieillir ! Joshua était partagé : c’était à la fois amusant de la voir se débattre ainsi, mais en même temps ça lui gâchait un peu son plaisir. Parce que la jeune fille passait d’un simple divertissement à une sang de bourbe à recadrer. « Tu crois que tu peux me dire ce que j’ai le droit de faire ou non ? Et puis je n’ai pas l’intention de l’essayer, mais de la briser, espèce de petite sang de bourbe. Et sache que sur toi, j’ai tous les droits. » Joshua ne jouait plus, il recadrait. Le mangemort était une fois de plus en plein travail, mais ça avait l’avantage d’être plus divertissant et de lui faire oublier un peu ses autres problèmes.

Joshua avait du respect pour la magie. Un grand respect même. Il pensait qu’elle était le futur du monde vivant. Et bien sûr, la baguette était la base de la sorcellerie. Ça lui faisait donc bizarre de briser une baguette, mais ça aurait été une bonne punition. Et s’il pouvait décaler sa souffrance sur quelqu’un d’autre, alors c’était encore mieux. Voir cette Sang de Bourbe aussi brisée que sa baguette ne lui ferait pas de mal. Et ce n’est pas comme si, il faisait ça à toutes les baguettes. Ça aurait été sa première fois. Ce n’était pas si grave. « Une baguette, tu dis ? Tu es sûr d’être une vraie sorcière et ceci n’est pas qu’un simple bout de bois ? Après tout, la magie, c'est peut-être dans ta tête, les sangs de bourbes sont peu nombreux, à savoir l’utiliser ! »

Même s’il avait fait une réplique cinglante et violente face à la réaction de la serdaigle, il ne pouvait pas s’arrêter là. De toute façon, elle trouvera une autre baguette. Le Nott s’apprêta à la briser quand celle-ci lui glissa des mains. Il se retourna étonné et puis il le vit : Eirian Howl. Il le connaissait bien, même très bien. Cela faisait plusieurs années que ce sang de bourbe venait perturber ses petites "distractions" ou remontrances selon à qui Joshua s’adressait. L’héritier Nott ne l’avouerait à personne et encore moins au concerné, mais pour lui Howl faisait partie d’une exception. Il faut savoir qu’aux yeux que Joshua toutes règles avait une exception. Il l’avait appris aux dépens de son père : les sangs purs étaient supposés refléter l’excellence et l’ambition, mais son père n’était qu’un bon à rien. Il en était pareil pour toutes les règles. Ici, les sangs de bourbes étaient supposés être faibles et sans réelle force intellectuelle et magique. Howl était une exception à cette règle. Il était différent, Joshua l’avait senti dès le début. Bien sûr, il ne deviendrait jamais ami pour autant. Le serdaigle était trop prétentieux et pédant pour être son ami. C’était même son ennemi, son adversaire juré (sans compter le Blood Circle et les moldus, eux étaient du sérieux). Souvent, Joshua avait tendance à vouloir se rapprocher des exceptions, après tout, ils étaient intéressants. Mais jamais ça n’arriverait, au grand jamais avec Eirian Howl.

« Howl ! Toujours à arriver en cachette à ce que je vois. » C’était complétement ironique et de mauvaise foi, vu que c’était parfaitement le style de Joshua, et même ce qu’il venait de faire avec Elida. Peut-être était-ce un compliment caché ? « Je croyais que depuis ton échec fatidique, mais digne d’un sang de bourbe, tu avais abandonné tes petits protégés. » Howl avait en effet était bien plus discret depuis le début de l’année. Il avait laissé libre cours aux petites moqueries du Nott et c’était concentré sur lui-même. « D’ailleurs, j’étais étonné de ne plus te voir sauver le monde, je me suis dit qu’aillant était incapable de passer tes examens, tu avais décidé de travailler et améliorer un peu tes capacités physiques et intellectuelles, tout du moins. » Les railleries entre eux deux, ils en avaient l’habitude, s’en était à celui qui irait le plus loin. Joshua attaquait d’entrer, mais doucement, sur un ton léger et moqueur. Il avait osé le ridiculiser devant cette petite garce, alors il fallait bien essayer de le titiller un peu après tout.

« Pour ta gouverne, non, j’arrive toujours à utiliser ma baguette. L’if et l’épine du monstre du fleuve blanc font bon ménage. Mais bien sûr c’est sûrement trop difficile pour toi de comprendre la douceur et la puissance d’une telle baguette. Non, elle me convient parfaitement. »

Pour lui convenir, elle lui convenait. Et la remarque de Howl avait été si cinglante qu’il préférait répondre sur le ton de l’humour pour montrer qu’il n’était pas touché plutôt que d’attaquer comme un chien enragé. Tout était une question de tactique. De plus, il en profita pour la sortir et lui montrer comme un trophée alors qu'en réalité, il voulait simplement se mettre à égalité avec le serdaigle et pouvoir se protéger si celui-ci lui lançait un sort.

« Et d’ailleurs, je n’avais pas l’intention de l’utiliser, simplement briser ce bout de bois qui a mon goût n’est sûrement pas magique. » Et une petite pique au passage à la sang de bourde, qui maintenant ne l’intéressé plus. Son plan était fichu. Sa nouvelle cible, ou plutôt son nouvel adversaire, vu l’exception qu’il avait en face de lui, c’était Howl.


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Elida Sutton
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Lumos
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Dim 24 Sep - 23:54
C'est vilain d'être vilain
Il a entendu. Bien sûr qu’il a entendu, avais-je espéré le contraire ? Je ne saurais pas dire. D’un côté, il faut bien que je dise ce que je pense, que je me défende. Et de l’autre, je vois bien que parler de mensonge ne lui plaît pas du tout. D’ailleurs, il proteste, assure qu’il ne le ferait jamais, et pose une question à laquelle je sens bien qu’il faudrait que j’évite de répondre – ce serait mieux pour moi et ma baguette. Pourtant, je ne peux pas ne rien dire : ce serait dire que j’ai tort, ce serait retirer ce que j’ai dit alors que je sais que j’ai raison !

Oui, il a menti. Je suis persuadée – à quatre-vingt-dix-neuf pourcent disons – qu’il dit n’importe quoi, que ma baguette n’a pas craquée, qu’elle va bien. Et même si le Serpentard me fait un peu peur, encore plus avec les trois moutons qui l’accompagnent, je hoche la tête : « Oui, c’est vrai, tu viens de mentir. Ma baguette va bien. J’en suis certaine. » J’essaie autant que possible d’avoir l’air sûre de moi. J’ai appris avec le temps que les Sangs-Pur avaient torts, que peu importe qui sont nos parents, tous les élèves ici sont des Sorciers. Alors maintenant, je me défends un peu mieux.

Malgré cela, il continue. J’aurais pourtant cru qu’il se serait calmé, assagit, et qu’il aurait ouvert son esprit avec les années qui ont passé. Mais non. Il reste ce vilain Serpentard embêtant qui se croit au-dessus de tout, qui pense avoir le droit de menacer et de casser les baguettes des autres. Il le dit lui-même : il a tous les droits, parce que je suis Née-Moldue. Du moins c’est ce qu’il pense, et moi je ne suis pas d’accord. Vraiment pas d’accord du tout. Et d’ailleurs, une telle phrase me met en colère, ce qui arrive assez rarement.

Bien que j’essaie de le cacher, les sourcils se froncent et les poings se ferment, serrés et cachés dans le bout des manches de mes vêtements. Il est décidé à m’insulter, à casser ma baguette, mais n’insulte-t-il pas la Magie en faisant cela ? Après tout, je n’ai pas demandé à l’avoir : elle est venue toute seule.  Sans autre moyen que les mots pour tenter de récupérer ma baguette, je proteste une nouvelle fois, « Non je ne suis pas d’accord. Il y a des règles à respecter, et elles s’appliquent à tout le monde ! Tu n’as pas le droit de casser les affaires des autres, c’est ainsi, c’est écrit. »

L’inconvénient dans cette situation – enfin, un des inconvénients – c’est que je suis face à un (très) grand adulte. Et pourtant, j’ai l’impression de réprimander un petit garçon qui apprend encore les règles de vie en communauté. Simplement ici, le Serpentard n’apprend pas ces règles : je suis certaine qu’il les connaît, seulement il n’en a rien à faire. C’est bien la difficulté de cette situation : il y a très peu de chance que j’arrive à récupérer ma baguette en un seul morceau, car Joshua semble bien décidé à la détruire. Je n’arrive pas à croire que l’on puisse être aussi méchant…

Un peu trop tendue à mon goût, j’essaie de relâcher un peu les poings, étendre les doigts, paraître plus… Plus sûre, moins stressée. Que ferais-je si ma baguette venait à être cassée ? Que dirais-je aux Macfusty ? Et si, imaginez encore pire, je ne trouvais pas d’autre baguette ? Ou si celle qui me choisissait se montrait aussi capricieuse qu’à mes débuts à Poudlard ? Non, je ne veux pas revivre ça. Il n’oserait pas mettre en œuvre sa menace. En tout cas, il ne l’a pas encore fait, préférant poser encore des questions et faire des remarques qui se veulent très certainement insultantes.

Une vraie ou une fausse Sorcière, une vraie baguette ou un bout de bois ? Ces questions-là, j’ai cessé de me les poser après les premiers mois compliqués de ma première année. Quoique, il m’arrive parfois de douter, de ne pas être certaine de mériter cette Magie, de ne pas être certaine de mériter d’être une Sorcière. Mais ces doutes, je les garde pour moi et n’en montre rien. Car aujourd’hui est – était jusque-là – une bonne journée, une de ces journées où je me satisfais de mes devoirs réalisés, une de ces journées qui clôturent une de ces bonnes semaines où je m’en suis bien sortie en cours.

Ainsi, je me tiens bien droite devant lui et ses trois moutons pour affirmer que « Oui je suis une vraie Sorcière, et c’est MA baguette magique. Je l’utilise tous les jours, on fait plein de sortilèges ensemble. Alors maintenant, rends-la moi ! » Je ne demande pourtant rien de compliqué : récupérer ma baguette. Sauf que lui et son cerveau d’embêtant ne sont pas décidés à m’écouter, je vois bien qu’il ne me la rendra pas, du moins pas sans avoir mis sa menace à exécution. Pauvre baguette qui n’a rien fait de mal, qui n’a dérangé personne, ne faisant que m’accompagner…

Soudainement, zioup. La-dite baguette se faufile toute seule hors de cette main dangereuse, rejoignant le sol précipitamment. Je la regarde faire avec stupéfaction. Trop forte ma baguette ! Elle a sûrement compris ce qu’elle risquait, et compris que je n’arriverais pas à la sauver, et hop ! Elle s’est débrouillée toute seule. J’ai vraiment la meilleure baguette du monde. Un peu soulagée, cela ne dure pas bien longtemps : posée là par terre, que dois-je en faire ? Me baisser et la ramasser ? Et si le Serpentard venait à l’écraser tout d’un coup ? Il en serait capable.

Je ne reste pas pensive bien longtemps, tirée de ma courte réflexion par une voix qui me fait quitter les quatre embêtants des yeux pour regarder la silhouette qui arrive. Baguette en main, c’est Eirian qui s’avance. Je jette regard suspicieux à ma baguette : bien que je n’aie entendu aucune formule, il me paraît finalement peu probable que ma baguette ait sauté toute seule, tandis que qu’il y a une étrange coïncidence entre ma baguette qui s’est enfuie, et le Grand qui s’approche. Peut-être n’ai-je pas fait attention, mais le Serdaigle y est sûrement pour quelque chose dans le sauvetage de ma pauvre baguette qui gît au sol.

Je hausse les épaules lorsqu’il me demande si ça va. Qu’y a-t-il à répondre ? Rien, pas devant le grand méchant Serpentard. D’ailleurs en parlant de lui, le voici qui continue dans sa méchanceté, cette fois-ci pour embêter Eirian. À moins que ce soit sa manière à lui de répondre, mais je trouve tout de même qu’il a une façon de faire bien étrange. Le plus étrange, et soudainement le plus inquiétant, c’est qu’à son tour il sort sa baguette. Geste inutile, mais qui laisse entendre qu’il est prêt à l’utiliser. Il en serait capable, c’est sûr. Alors j’en profite pour rapprocher ma baguette et la récupérer rapidement.

Cela ne m’empêche pas d’entendre la dernière réplique de Joshua, qui continue d’insister sur le fait que ma baguette n’ait rien de magique. Mécontente, je lève vers lui le regard le plus noir que je suis capable de faire, avant de protester encore une fois, mais d’une autre manière cette fois : « Tu ne devrais pas parler de ce que tu ne connais pas. » Après tout, je suis sûre que ma baguette entend les autres, comme les escaliers. Et si ce qu’elle entend ne lui plaît pas, elle pourrait bien le faire entendre ! Il lui arrive, parfois, de faire des bêtises, de transformer un sortilège en un autre.


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Eirian Howl
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Lumos
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C'est vilain d'être vilain
« 4 décembre 2021 »
Au fil des ans, tu as fini par avoir un bon aperçu de la population d’apprentis mangemorts qui hantent les couloirs de Poudlard, présents pour la plupart chez Serpentard, pour ne pas changer les bonnes habitudes. Si tu avais vaguement espéré que certains finissent par ouvrir les yeux sur le monde dans lequel ils vivent en grandissant, tu en as été pour tes frais. Ils sont tous pratiquement convaincus de la supériorité de leur sang sur celui des autres – une aberration idéologique dont tu ne sais même pas comment elle peut encore survivre. Mais c’est aussi le signe que la société magique n’a pas abandonné tous ses aspects archaïques, puisque le statut de sang reste un moyen courant de distinguer les sorciers : sang-pur, sang-mêlé, né-moldu. Comme si c’était quelque chose de parfaitement normal. Comme si le sang avait la moindre importance dans les capacités d’un sorcier – vu les siècles écoulés, ça aurait fini par être prouvé s’il y avait la moindre différence. Tu ne comprends pas non plus comment les gens ne peuvent pas voir le problème qu’il y a à qualifier une partie de la population de « pure » – et ce que ça implique pour les autres. Quoi qu’il en soit, cette gangrène qui ronge le monde sorcier a encore de beaux jours devant elle vu le peu de cas qu’on en fait.
Au départ, rien ne te destinait à défendre les autres. Fruit de ton éducation biaisée, tu avais tendance à penser que tout le monde était capable de se protéger et c’était de toute façon assez contradictoire avec ta volonté de discrétion, de ne surtout pas te faire remarquer par les autorités de Poudlard. Faire profil bas, tu avais appris à le faire au cours des quatre années précédentes. Te défendre aussi. Alors, quand des sang-pur plus âgés ont vu en toi une proie facile, ils ont rapidement déchanté – ils connaissaient peut-être plus de sorts, mais entre ta rapidité à la course, ton habitude de la fuite et tes compétences en arts martiaux, tu en as surpris plus d’un. Puis tu as pris du recul, compris les insultes et décidé de ne plus les laisser passer pour toi ni pour les autres. Tes talents pour tout ce qui touche aux sortilèges ont achevé de te convaincre que les sang-pur racontaient n’importe quoi. Tes progrès fulgurants en défense contre les forces du mal, motivés à la fois par le fait que ça ferait autant d’armes de plus contre ton père et par le fait que tu voulais démontrer aux Serpentard à quel point ils se trompaient, ont achevé de te classer parmi les adversaires dangereux. Tu as largement remporté plus de combats que tu n’en as perdu, et tu ne t’en es pas si mal tiré du côté des enseignants, les autres refusant de se plaindre d’avoir été humilié par un élève plus jeune et/ou sang de bourbe.
Et lorsque tu as compris qu’ils n’aimaient rien tant que s’en prendre aux élèves plus jeunes ou plus faibles qu’eux et que ceux-ci n’étaient pas toujours aptes à se défendre, tu as gardé un œil sur la plupart des nés-moldus, surtout de Serdaigle, mais aussi ceux que tu pouvais croiser dans les couloirs. Hors de question de laisser les Serpentards faire croire aux autres qu’ils n’avaient pas leur place à Poudlard. Hors de question de les laisser répandre leurs idées. Il ne t’est pas vraiment venu à l’idée d’en parler aux adultes responsables, tant tu avais l’habitude de gérer par toi-même. (Et il faut bien avouer que tu n’étais pas tout à fait contre un petit combat de temps en temps ; les champs de bataille t’ont toujours appelé et la violence est indissociable de ta vie. Autant que ce soit toi qui t’en charges que ceux qui ne sont pas faits pour ça.)

Parmi ces apprentis mangemorts, Joshua Nott occupe pratiquement la première place de ceux que tu aimes le moins. Il y en a qui sont sans doute plus perdus qu’autre chose, même si après des années à Poudlard, il y a forcément une part d’auto-aveuglement pour ne pas voir les changements de la société. Et puis il y a ceux qui savent parfaitement ce qu’ils font, qui prônent haut et fort que oui, les sang-pur sont supérieurs, que oui, les moldus et né-moldus devraient être exterminés ou réduits en esclavage, que votre place à Poudlard est une usurpation. Nott est de ceux-là. Si encore ils défendaient leurs idées avec une certaine honnêteté… Mais non. Ils y ajoutent la lâcheté en harcelant les autres, en bande plutôt que seul, la méchanceté, voire la cruauté. Au moins, ils sont bien dans leur rôle. Il y a peu de choses que tu détestes davantage que ces attitudes et Nott les maîtrise mieux que personne.
En réalité, il ne vaut même pas la peine que tu le haïsses.
Tu te contentes de le mépriser.
Et de te trouver sur son chemin chaque fois que tu le peux.

Aussi, lorsque tu le vois emboîter le pas à Elida, tu n’hésites pas longtemps avant de les suivre. D’autant que tu connais un peu la jeune Serdaigle pour l’avoir aidée à se repérer dans le château lors de sa première année – avant que ta vie n’explose et que tu te retrouves à en rassembler tant bien que mal les morceaux épars. Avec sa douceur et sa timidité, c’est typiquement le genre de personne qui intéresse Nott pour en faire ses victimes, ce qui le rend encore plus odieux.
Ils ont de l’avance sur toi, mais tu les rattrapes sans qu’ils se rendent compte de ta présence. Tu as l’habitude de te déplacer dans les vieux couloirs, tes chaussures ne font aucun bruit sur la pierre – les cours et les stages ont encore affiné ta discrétion naturelle.

Elida fait courageusement face à Nott et à ses sbires, qui se contentent d’observer le spectacle pour le moment. Évidemment, pas un n’interviendra pour mettre fin au harcèlement. Quelques mots te parviennent tandis que la jeune Serdaigle essaie de ne pas se laisser démonter face au Serpentard qui menace de briser sa baguette, même si elle n’en mène pas large. Et tu as bien conscience que c’est le genre de menace qu’il mettra à exécution sans sourciller – il mériterait qu’on le prive de sa propre baguette pendant quelques jours, ou de recevoir une piqûre de sérum anti-magie, histoire de voir ce que cela fait. Tu te souviens encore d’Helios Carrow dans la même situation, qui n’en menait pas large – d’autant que d’autres élèves avaient décidé d’en profiter pour lui faire payer ses sales tours. Tu t’étais retrouvé à le défendre, avant de lui expliquer deux ou trois choses sur la vraie vie. Tu ne sais pas si tu en ferais autant pour Nott.
Avant qu’il puisse agir, tu lances un sort en informulé et la baguette d’Elida lui saute des mains. Seulement alors Nott et Elida te remarquent – elle fixe d’abord sa baguette comme si celle-ci avait agi d’elle-même, avant de t’apercevoir. Tu en profites pour la rejoindre et te placer à ses côtés, plutôt que devant. Elle est assez grande pour continuer de se défendre. Tu as gardé ta propre baguette en main – tu te tiens surtout prêt à parer la moindre attaque de Nott ou de l’un de ses gorilles.
Elida ne répond pas à ta question, mais tu la comprends : mieux vaut ne pas trop en dire devant le Serpentard, surtout si ses paroles l’ont atteinte. Tu en reparleras avec elle après si elle le souhaite. Au moins, elle n’a pas l’air blessée physiquement, c’est déjà ça.
Tu adresses un sourire froid et méprisant au Serpentard – pas encore celui qui te donne une allure dangereuse et souligne que tu n’es pas que le garçon effacé et discret, souvent plongé dans les grimoires. Si tu peux éviter que ça dégénère, ça t’arrangerait. Tu as déjà bien assez à faire à te battre dans les rangs de l’Ordre du Phénix, sans y ajouter les bagarres de cour d’école. Nott a peut-être un an de plus que toi, mais tu te sens bien plus adulte.
Ta voix reste cependant calme lorsque tu lui réponds, comme s’il ne s’agissait que d’une banale conversation et que tu lui faisais la leçon.

— Tu n’as toujours pas appris à surveiller tes arrières. Tu m’aurais entendu si tu étais moins occupé à proférer des méchancetés et des mensonges. Nous sommes tous des sorciers, ici.

Tu reprends une partie des mots d’Elida pour appuyer dessus. Tu hausses les sourcils, faussement surpris, à sa remarque suivante.

— Quel échec ? Tu devrais savoir depuis le temps que je n’abandonne personne. Tu n’apprends vraiment rien.

Tu sais parfaitement à quoi il fait allusion. Ton redoublement a été compliqué à encaisser et il t’a fallu du temps pour admettre que ce n’était pas un échec – seulement la dernière goutte d’eau d’un vase beaucoup trop rempli, la manière qu’a utilisée ton corps pour te dire stop, au lieu de continuer à foncer droit dans le mur. Il t’a fallu des semaines pour le digérer, tandis que tu voyais s’éloigner la perspective de rejoindre dès cette année le bureau des Aurors et de gagner enfin correctement ta vie – même si tu es infiniment reconnaissant à Sean de t’avoir sorti de la rue, tu ne veux pas peser sur lui trop longtemps. Mais à côté il y a aussi eu le soulagement de retrouver Poudlard pour une année supplémentaire. Une année où tu serais logé, nourri, blanchi, et globalement en sécurité, loin de ton père. Alors, tu as décidé d’en profiter pour approfondir au maximum tes connaissances puisque tu connais déjà les cours, multiplier les stages, (te reposer), essayer de régler certains de tes problèmes, et bien sûr, le fait de te retrouver dans la même année que ta meilleure amie est une joie.
Tu hausses les épaules avec nonchalance, tandis que Nott verse du sel sur une plaie à moitié fermée. S’il savait que tu as vu, entendu, vécu tellement pire… Mais tu sais aussi que ça ne fait que commencer.

— En fait, je m’occupais plutôt de ce qui se passe à l’extérieur du château, mais ce sont des affaires d’adulte, je comprends que tu sois encore trop immature pour t’y intéresser. Il y a un monde en dehors de ces couloirs, tu t’en apercevras un jour. Mais c’est gentil de te soucier de mon travail, mes capacités se portent à merveille.

Quand tu lui demandes s'il cherche à voler la baguette de quelqu'un, il te fait l'apologie de la sienne. Sans doute la version sorcière de qui a la plus grosse.

— Bois d’if, ah bon ? Je suis surpris, je croyais que ces baguettes choisissaient des personnes qui sortent de l’ordinaire, mais certaines ont visiblement des standards plus bas que les autres. Et… euh… félicitations d’arriver à t’en servir ? ça a l’air compliqué pour toi.

Okay, tu en as plus marre que tu ne le pensais. Autant tu ne seras pas le premier à attaquer magiquement, sauf menace imminente, autant tes remarques moqueuses derrière ton ton calme, le traitant comme un petit garçon qui a fait des bêtises, ne vont certainement pas améliorer son humeur. Vous avez maintenant tous les trois votre baguette en main, et même si tu focalises la majeure partie de ton attention sur Nott, tu n’oublies pas les autres Serpentard. Ça leur ressemblerait bien de t’en prendre en traître, même si tu n’es pas sûr qu’ils prennent l’initiative sans demande de Nott.
Il avoue avoir sciemment voulu briser la baguette d’Elida, et c’est elle qui lui répond avec vaillance.

— Il adore parler de ce qu’il ne connaît pas, tu complètes doucement, il a l’impression que ça lui donne de l’importance, mais ça le rend juste ridicule. Maintenant que tu nous as fait perdre notre temps, Nott, on va y aller…

Tu te doutes qu’il ne vous laissera pas vous éloigner si facilement – et tu ne commettras de toute façon pas l’erreur de lui tourner le dos. Tu jettes un coup d’œil à Elida, cherchant à déterminer à quel point elle est prête à fuir ou à se battre selon comment tournent les choses. Tu la protègeras si nécessaire, mais tu la crois capable d’agir, elle aussi. Elle te l’a bien montré en faisant face à Nott, même si la situation ne lui laissait pas le choix.

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C'est vilain d'être vilain [Avec Joshua & Eirian] 21013008104866668 C'est vilain d'être vilain [Avec Joshua & Eirian] M-daille-Eirian

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Lumos
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Joshua avait été éduqué dans la haine de l’autre. Sa mère était une grande extrémiste, et même s'il était difficile de le croire, à côté Joshua l’était à peine. July Nott pensait que seuls les sangs purs devraient aller à Poudlard. Elle avait donc fortement incité son fils à faire comprendre aux impurs qu’ils n’avaient pas leur place dans cette école, ni dans aucunes autres écoles de magie d’ailleurs. Jeune, Joshua avait donc automatiquement, à son arrivée à Poudlard, écouté sa mère. Il passait donc son temps à essayer de faire fuir les impurs de son école. Mais le jeune garçon, était au fond un peu plus que l’instrument de sa mère. La preuve était, qu’en grandissant, il était devenu plus laxiste et moins extrémiste que celle-ci. D’ailleurs, au bout de deux ou trois ans à Poudlard, Joshua avait cessé de penser que les impurs n’avaient pas leur place dans cette école. Pour lui, au contraire, il valait mieux les avoir sous la main que les laisser en roue libre. Pour autant, il continuait à harceler certains impurs, en particulier les nés-moldus. Car le jeune homme pensait toujours que les impurs lui étaient inférieurs. Alors, il pensait devoir leur rappeler. De plus, allez savoir pourquoi, Joshua avait un très fort besoin de dominer les autres. Un besoin de montrer qui était l’alpha. C’était stupide. Rien, au premier abord, ne pouvait expliquer ce besoin. À part sa relation avec sa sœur, qu’il essayait toujours de dépasser pour garder l’intérêt de sa mère. Octavia avait un plus, une mémoire sans faille et Joshua à côté n’était qu’un simple garçon. Intelligent, bien sûr, mais pas assez pour attirer l’attention de son père, contrairement à sa sœur. Joshua avait toujours eu peur, au fond, que sa mère se désintéresse de lui pour elle. Mais le jeune homme avait fini par comprendre, que sa relation avec July était privilégiée et que personne ne pourrait la briser.
De plus, Joshua se croyait fermement supérieur à la plupart des êtres humains en général. Par son fourchelang, il faisait partie aussi du monde des serpents, un monde, qu’il trouvait plus intéressant que celui des humains. Ainsi, le jeune homme était façonné pour écraser les autres.

De cette façon, l’obligation de faire fuir les impurs était plus partie pour être un divertissement, même s’il restait important à ses yeux, qu’ils n’oublient pas qui était en haut de la hiérarchie du monde sorcier. Au fond, c’était plus devenu une habitude au fils du temps qu'autre chose. Cela lui faisait oublier ses problèmes de famille. Le divorce de ses parents avait été, pour lui, une entrée soudaine dans le monde des adultes. Jusqu’à il y avait tout juste deux ans, Joshua n’avait jamais rencontré de vrais problèmes dans la vie. À part, peut-être, le désintérêt qu’avait son père pour lui, mais celui-ci était bien compensé par l’amour inconditionnel de sa mère. Celle-ci l’avait toujours sur-protégé. Joshua était clairement un fils à sa maman. Pendant longtemps, il s'était laissé protéger par July. Mais il y a deux ans, lorsque Madame Nott perdit l’entreprise familiale dans laquelle elle avait tant travaillé, Joshua se rendit compte, que pour cette fois-là, c’était à lui de la protéger. Depuis, le jeune homme luttait corps et âme contre son père qui essayait de faire tomber July, avec sûrement, d’après Joshua, l’aide de sa sœur. Mais le jeune homme était encore pouponné par sa mère. Il suffisait de regarder à quel âge il avait rejoint les mangemorts, comparé à ses amis. Cela faisait moins d’un an, alors que certains l’étaient depuis leur adolescence. De plus, cela ne faisait que quelques mois qu’il avait tué pour la première fois. Ça avait été une drôle d’expérience pour lui. Bien sûr, ce n’était pas en mission, sa mère avait enlevé un moldu et l’avait enfermé dans leur cave, pour que Joshua puisse utiliser pour la première fois le sortilège de la mort sur un humain. Le jeune homme, avant cela, avait déjà pratiqué le doloris et il y avait pris un étrange plaisir. Depuis ce jour-là, soit un an plus tôt, Joshua n’avait plus expérimenté de sortilège impardonnable sur des êtres humains. En entrant dans la cave, le jeune homme était excité. Pour lui, c’était cet acte, qui allait faire de lui un homme, un vrai. Mais il fut déçu. Seul devant cet homme enchaîné, Joshua, n’avait eu aucun mal à exécuter le sortilège de la mort. Et il n’avait rien ressenti, ni remord, ni plaisir. Non, le corps du moldu, s'était juste écroulé et ce fut fini. Après cela, les choses redevinrent comme avant. Sa mère le surprotégeait encore : la preuve, il n’était encore jamais parti en mission pour les mangemorts. Ça n’avait eu aucun impacte sur sa vie. Il ne se sentait même pas plus puissant qu’avant. Après tout, ça avait été d’une telle simplicité. La vie reprit son cours, Joshua rentra à Poudlard pour ses études tout en étant le plus présent possible pour aider sa mère à récupérer l’entreprise. Quand il était à l’école, sa priorité allait au cours en les travaillant intensément et à sa sœur qu'il devait forcer à rentrer au manoir. Et parfois, lors du peu de temps qu’il lui restait, Joshua allait embêter les sangs de bourbes. Non, il n’avait pas grandi. Au fond, il n’était qu’un gamin perdu qui aurait préféré être un serpent et qui avait pour seule référence humaine, une folle extrémiste qui le poussait depuis tout petit à être comme elle.

Ce jour-là, Joshua avait emboîté le pas de la jeune serdaigle. Il avait été simple de lui piquer sa baguette et de jouer avec, pour lui. Cependant, il fut étonné quand celle-ci lui répondit. Elle grandissait cette petite et gagnait en caractère. D’accord, ça en sera encore plus divertissant.

« Je mens, tu dis ? On ne t’a jamais appris à respecter tes aînés, qui plus est, quand on est qu’une simple sang de bourbe comme toi ? Je croyais que j’avais été assez clair sur ta place dans cette société. Pour la peine, je vais devoir sévir ! »

La sang de bourbe essayait de se défendre. Elle en était d’un ridicule. Joshua ne la connaissait pas intimement, mais cela faisait un bout de temps qu’il l’embêtait, elle devait bientôt être adulte. Pourtant, elle lui répondait comme une enfant que voulait récupérer son jouet. Mûrir ne faisait pas de bien à tout le monde.

« Et qui fera respecter ces règles ? Toi, peut-être ? Tu n’es même pas capable de protéger ta propre baguette. Mais peut-être que tu vas me dénoncer ? Tu as des gens qui s’intéresseraient vraiment à ça ? Qui s’intéresseraient vraiment à toi ? Excuses moi, mais j’ai du mal à croire qu’une fille seule qui parle qu’avec son chat puisse intéresser qui que ce soit. »

Joshua retournait en enfance. Il était aussi dur et méchant qu’il l’avait été dans ses débuts à Poudlard. Mais parfois ça lui faisait du bien. Et puis, il était vrai qu'humainement parlant, c’était un gamin. Le Nott, était, la plupart du temps, intéressé que par les serpents, si on ne comptait pas ses quelques amis et sa mère. Malgré ses récents problèmes avec l’entreprise et sa sœur, qui lui demandait une certaine responsabilité, Joshua était resté le petit garçon qui parlait aux serpents, simplement, il avait appris à le cacher. Mais parfois, il avait besoin de se défouler. C’était hypocrite de sa part de se moquer de la solitude d’un autre. Lui, qui se sentait seul depuis toujours. Sa mère était présente, mais différente de lui, elle ne comprenait pas sa relation avec les serpents. Pour eux, c’était l’inverse, Sigurd ne comprenait pas pourquoi Joshua portait autant d’importance aux humains. Et pour le reste du monde, à Poudlard, il jouait un rôle. Celui du petit sang-pur parfait. Mais personne à part Sigurd ne le connaissait vraiment. Après tout, c’était normal, la couleuvre était son meilleur ami et son tout premier, ils se connaissaient par cœur. Mais oui, Joshua se sentait très seul depuis le jour où sa mère avait appris son don et l’avait obligé à le cacher, tout en le forçant à faire ami-ami avec de vrais êtres humains.
Il en était là. Pitoyablement en train de se venger de ses problèmes sur une gamine, même pas majeure.

« Prouve-le alors. Prouve que tu es une sorcière et je te rends ta baguette. » Joshua continuait de la regarder avec un sourire plein de méchanceté. Il voulait faire mal, à n’importe qui, mais il devait faire souffrir. Avec sa baguette, il ne pouvait pas. Alors, il le faisait avec les mots. La jeune Sutton avait l’air d’avoir mûri, mais Joshua espérait qu’il arriverait à la toucher, sinon tout son cirque n'aurait servi à rien.

Au fond, heureusement que Howl était intervenu. Car Joshua était parti pour dépasser les limites. Briser une baguette était un vrai crime, même pour lui. En plus, il risquait de se faire exclure de Poudlard et donc dire à dieu à sa carrière. Joshua, c'était laissé emporté par la situation. Le jeune homme, avait tellement besoin de se défouler qu’il pouvait s’en prendre à n’importe quoi. Briser une baguette avait l’air d’être quelque chose qui le ferait se sentir puissant. Et surtout supérieur à cette sang de bourbe. Pourquoi avait-il constamment besoin de prouver au monde entier qu’il était supérieur aux autres ? Allez savoir. Joshua n’était pas quelqu’un de stable, c’était peu dire. Alors même qu’il venait d’être interrompu, son adversaire entra dans son champ de vision et commença direct les hostilités. C’était exactement ce qu’il fallait à Joshua ! De quoi bien lui changer les idées avant de revenir dans le monde des adultes.

« Surveiller mes arrières ? À Poudlard ? Je ne pense pas qu’il y ait besoin, à part si les sangs de bourbes sont des espions du Blood Circle, à toi de me le dire… Tu vois Howl, je suis quelqu’un de responsable, je vérifie si tout est en ordre. En tant qu’adulte, je dois m’assurer qu’il n’y a que des sorciers parmi nous. Et désolée, mais cette gamine est loin d’être l’image d’une sorcière. D’ailleurs, elle n’a même pas été capable de protéger sa baguette seule. »

Joshua insistait sur ce point. Une vraie sorcière ne laisserait pas traîner sa baguette ainsi, aucune sang pure ne se serait fait avoir de la sorte. Mais ce n’était pas très étonnant non plus, cette fille était une honte, même pour sa classe. Joshua se demandait même comment Howl pouvait la supporter et la défendre. Elle prouvait à tout, que les sangs de bourbes étaient inférieurs au reste des sorciers. Image contre laquelle il se battait.

« Ne fais pas l’idiot Howl. On sait tous que tu ne seras jamais Auror. Poudlard t’a déjà recalé. Pourquoi tu es revenu d’ailleurs ? Le monde magique ne veut pas de toi. Et si, Howl, tu as abandonné plus d’un sang de bourbe cette année. Tu veux des noms ? »

Ces derniers temps, Joshua harcelait beaucoup moins de personnes, par manque de temps, mais aussi d’intérêt. C’était de moins en moins amusant. De moins en moins stimulant. C’était peut-être pour cela qu’il avait failli dépasser les bornes, parce qu’il avait besoin de plus. Pour autant, il avait eu l’occasion plus d’une fois de jouer avec des sangs de bourbes sans que Eirian Howl n'intervienne. Et même sans que Joshua fasse les choses lui-même, les serpentards qui l’imitaient, avaient plus d’une fois réussi à s’amuser sans que personne vienne les en empêcher. Mais apparemment, le sang de bourbe qui jouait au héros était de retour, il s'était remis de son échec.

« Toi ? Tu parles de quoi exactement ? Tu n’es pas Auror, je te rappelle, alors à part traîner dans les pattes des autres, je vois mal ce que tu peux faire. » Eirian avait touché un point sensible chez Joshua. Le jeune homme rêvait de devenir un mangemort actif, mais sa mère l’en empêchait. Tout de même, il ne montra rien, car au fond, il savait une chose : Eirian Howl ne le connaissait pas, pas plus que tout les autres. « Et pour ma maturité, ne t’en fais pas pour moi, je suis largement assez mature. Mais rien ne m’empêche de me divertir un peu. Tu devrais être content, toi qui sauves sans cesse le monde, que je me contente de taquiner la petite Elida. » Joshua pensait à un truc bien précis. En effet, il y a un an maintenant, il avait goutté au doloris. Dans un premier temps, il l’avait fait par obligation. Mais quand il avait envoyé ce doloris sur cette femme, il avait ressenti un plaisir étrange. Un plaisir qu’il n’arrivait pas à égaler depuis. Même dans le meurtre. Joshua ne savait pas si le serdaigle, même les serdaigles, savaient à quoi il faisait allusion. Ce n’était pas impossible. Tout le monde savait que Joshua avait torturé son ex-copine Clara, pour la punir de l’avoir trompé, en tout cas, une rumeur tournait sur le sujet. Il avait fait en sorte que tout le monde le sache, que cela devienne une légende urbaine, sans pour autant que ce soit prouvé. Elida était peut-être passé à côté de l’information, mais Eirian sûrement pas. Tout de même, ce n’était pas forcément des menaces cachées. Simplement, Joshua était persuadé que d’avoir tué et torturé faisait de lui un homme, un adulte. Comme si avoir enlevé une femme sans défense pour la torturer était un rite de passage pour être un adulte. C’était ridicule et triste, mais Joshua avait de drôle de règle dans sa tête.

Howl sortait le grand jeu. Oui, il voulait humilier Joshua comme il avait humilié la petite Elida Sutton. Mais contrairement à sa remarque précédente, celle-ci ne le toucha absolument pas. Il savait parfaitement que le serdaigle était à côté de la plaque. Au contraire, c’était même un compliment pour lui : il avait réussi à se fondre dans la masse.

« Tes parents ne t’ont jamais appris à te méfier des apparences Howl ? » Son ton devint accidentellement menaçant. Mais Joshua se reprit très vite. Loin de lui l’idée de vouloir un duel avec le serdaigle, car il n’était pas du tout sûr de le gagner. « Pourquoi serait-ce compliqué ? Tu sais, Howl, pour les vrais sorciers comme moi, c'est inné de se servir de sa baguette, ça n’a rien d’extraordinaire. »

Joshua était loin de penser qu’Eirian ne savait pas utiliser sa baguette, comme il le laissait sous-entendre. Il savait au fond qu'Eirian était un grand sorcier, qu’il était différent de ses compères, les sangs de bourbes. Mais Joshua tenait à ne pas montrer le respect qu’il éprouvait pour ce garçon sorti de nulle part, qui avait décidé de combattre les mages noirs. Eirian, était la seule exception de sang de bourbe qu’il connaissait. Ce qui était logique. Dans les classes les plus basses, comme les sangs de bourbes, ou pire les moldus, il était plus rare de trouver des exceptions et même parfois impossible. Au fond, Joshua avait de la chance d’en avoir une en face de lui, c’était comme tomber sur un spécimen rare.

Cependant, Joshua n’aimait pas la réponse de la gamine et sa façon de faire. Elle avait osé prendre son air grave et entrer dans le petit jeu qu’il y avait entre lui et Howl, alors qu’elle était loin d’être un spécimen. Elle s’imaginait que parce que son sauveur était arrivé, elle avait le droit de faire comme lui ? Une fois de plus, heureusement qu'Eirian était là, sinon il aurait de nouveau fait quelque chose qui l’aurait fait renvoyer.

« Je ne suis pas Olivender, en effet. » Joshua gardait son calme, rien ne servait de provoquer un duel, même s'ils étaient en supériorité numérique, ce n’était pas son but. Après tout, il était important que sa scolarité se passe sans problème. Un énorme duel comme celui-là pourrait mal tourner. De plus, Joshua ne se lancerait pas dans un duel, sans être sûr de le gagner, et même s'ils étaient plus nombreux, le Nott savait qu'Eirian était un danger. « Mais pour ce qui est de la magie, je pense qu’il est facile de dire que je suis bien plus calé que vous deux réunis, après tout, j’ai grandi dedans, contrairement à vous. » Oui, d’autant plus qu’il doutait fort que les deux serdaigles aient étudié la magie noire comme lui le faisait depuis tout petit. Howl était bien du genre à mettre de côté cette magie, bien qu’elle soit aussi importante et enrichissante que la magie blanche. « Cependant, je suis déçu Howl, tu fuis ? Je ne croyais pas que je t’effrayais tant que ça, mais bon… Je reconnais que j’ai un certain charisme, que les gens comme toi ne peuvent connaître. On aurait pu s’amuser encore un peu, je pense. Mais au fond, vous avez enfin compris votre place et c’est une bonne chose. Je suis fier de vous. Comme quoi Howl, redoubler t’a permis d’apprendre à reconnaître tes faiblesses. »

Joshua n’était pas du tout sûr que ses provocations marcheraient, il pensait même qu'Eirian était assez sage et mature pour passer par-dessus et mettre la gamine à l’abri. Mais le Nott espérait qu'Elida Sutton, elle réagisse. Elle était sur le point de se rebeller. En plus, la présence d’Eirian lui donnait des ailes. Joshua était curieux de la réaction des serdaigles : allaient-ils le laisser les traiter en inférieur et en lâche ? Ou bien allaient-ils prouver leur valeur ? Joshua n’avait pas envie d’un duel avec Howl, il ne prendrait pas le risque de perdre. Cependant, il était possible de se battre d’une autre manière que par la force ou la magie et c’était ce genre de combat que Joshua avait bien besoin ce jour-là. 

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Elida Sutton
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Lumos
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Dim 26 Nov - 23:36
C'est vilain d'être vilain
Bien entendu, m’entendre affirmer qu’il a menti ne lui plaît pas. Est-il dans le déni, persuadé qu’il a dit la vérité, qu’il a entendu ma pauvre baguette craquer ? Ou le dit-il exprès pour m’embêter ? La deuxième solution est sûrement la bonne – on dirait bien qu’il ne sait faire que ça. Être méchant, persuadé de m’être supérieur de part son statut de Sang-pur, persuadé que je suis une moins-que-rien. Le plus fou dans toutes ses paroles, c’est qu’il ose parler de respect alors qu’il ne semble ne pas connaître cette notion, continuant de m’insulter… Il est tout simplement convaincu que venir d’une famille de Sorciers lui donne tous les droits. Il a beau parler de devoir sévir, je ne peux pas rester sans rien dire : ce serait descendre bien bas que de le laisser dire de telles choses.

Alors je lève un peu la tête pour le regarder avec sérieux et affirmer que « Ce n’est pas une question de respect, mais de vérité. Je respecte les personnes qui le méritent, quel que soit leur âge d’ailleurs. Le respect va dans les deux sens. Mais les menteurs ne le méritent pas… ». Ne le lui a-t-on pas appris ? Que mentir était une mauvaise chose ? C’est peut-être quelque chose de normal chez les Sang-pur, peut-être voit-il le mensonge comme étant leur manière de prouver qu’ils sont au-dessus de tout. Ceci dit, quand bien même ma baguette va bien pour le moment, je crains pour elle. Et si elle venait à avoir une fin tragique, après seulement cinq ans d’Aventures avec moi ? Cassée par un ignoble Sang-pur, voilà une mort que je ne lui souhaite pas.

Mais que voulez-vous qu’une sixième année fasse, face à un Adulte menaçant ? Il faut être honnête : je ne suis pas capable de grand-chose actuellement. Tout ce que je peux faire, c’est parler de droit, de règles et de respect. Mais est-ce vraiment utile ? Cela fait cinq ans que je connais ce Serpentard, cinq ans que j’ai pu observer à quel point il est fermé d’esprit et méchant, cinq ans que je vois bien qu’il y tient à cette méchanceté. Peut-être même y prend-il du plaisir ? C’est étrange, et difficilement compréhensible. Moi, face à ce Grand qui se moque et m’interroge – pour de faux, je l’ai bien compris – pour savoir qui fait respecter ces fameuses règles, je n’ai aucun plaisir. Mais j’ai plusieurs idées en tête, bien qu’il ne me laisse pas le temps d’en dire une seule, enchaînant avec autre chose.

Les yeux ronds, je recule d’un petit pas en l’entendant. Bien qu’une petite partie de moi veuille s’indigner d’un tel discours, rien ne sort, mon cerveau trop occupé à contempler les souvenirs qui jaillissent. Qui s’intéresserait à moi ? Oui, qui ? N’est-ce pas pour cela que mes Mamans n’ont plus voulues de moi ? Parce qu’elles n’étaient plus intéressées ? Après tout, qui veut d’une petite Née-Moldue ? D’une humaine entre deux mondes ? D’une humaine qui a été abandonnée sans même savoir qu’elle était une Sorcière, rejetée simplement parce qu’elle existait ? Je baisse la tête pour cacher l’incertitude soudaine, perdue. Et s’il avait raison ? Qu’est-ce que ça fait, que ma baguette soit cassée ? Qui le gronderait ? Qui s’embêterait à punir un adulte, Sang-pur qui plus est ? Sûrement personne.

Parce qu’il y a plus important que cette situation. La guerre dehors entre Sorciers et Moldus, ces enfants Moldus magiques qui sont en danger, ces Sorciers qui ont été torturés, ces Moldus qui n’ont rien demandé mais se retrouvent quand même embarqués dans une guerre sans logique – il n’y a jamais vraiment de logique à une guerre, remarquez. Donc oui, c’est vrai, peut-être que je n’intéresse personne. Je suis juste moi, une Sorcière un peu perdue parmi tant d’autres. Mais qui a dit que je devais intéresser qui que ce soit ? Me débrouiller seule, c’est un peu devenu mon truc ces derniers temps. « Peu importe. Je n’ai pas besoin des autres. Et tu ne devrais pas avoir besoin que quelqu’un te demande de respecter les règles. Tu devrais les avoir acquises depuis longtemps… à la place, tu préfères faire l’enfant. »

C’est peut-être un peu trop, Elida. Mais qu’est-ce que ça peut bien faire ? Foutue pour foutue… Autant ne pas réfléchir. Et puis, réfléchir plus voudrait dire me poser encore plus de questions. Me remettre face à toute mon incertitude plus ou moins enfouie. Admettre qu’il y a pas mal de choses qui ne disparaîtront jamais. Alors je lève la tête, je me défends comme je peux, ou plutôt : je défends ma baguette. Actuellement, elle a besoin de moi. Par ma faute, par une organisation mal réfléchie. Au fond, je ne la mérite pas. Mais en attendant, elle est là : elle m’a choisi il y a quelques années, à moi d’en assurer la sécurité. Et bien que j’ai échoué là-dessus pour le moment, je me dois de la récupérer. Bien entendu, aucun de mes arguments ne convient à ce Serpentard…

Qu’a-t-il en tête ? A-t-il seulement une idée derrière la tête ? Ou continue-t-il pour le plaisir de me voir tout faire pour sauver ma baguette ? Me voir dans cette situation a sûrement quelque chose de plaisant. J’ai du mal à le comprendre… Non, c’est plutôt que je ne le comprends absolument pas. Dans les livres, les méchants sont tels qu’ils sont pour une raison particulière. Mais pourquoi le Serpentard l’est-il ? Quelle est sa raison ? En a-t-il une ? Ou fait-il simplement son garçon trop gâté, encouragé par son statut de famille magique ? Quoi qu’il en soit, ce qu’il me demande est impossible. « Sans baguette, je ne peux pas faire de Magie… Mais je n’ai rien à te prouver : je suis une vraie Sorcière, c’est tout ce que tu as besoin de savoir. »

Depuis quand demande-t-on à une Sorcière de prouver qu’elle en est une ? Décidément, ce Serpentard n’a vraiment aucune connaissance en termes de respect ni de savoir-vivre. Quelle aurait été sa réaction si je lui avais demandé la même chose ? Mieux vaut ne pas s’imaginer comment il aurait décidé de prouver qu’il est un Sorcier – il y a bien trop de sortilèges désagréables qu’il aurait pu choisir d’utiliser comme preuve. Il est méchant, ne l’oublions pas ! Quant aux trois moutons verts, ils semblent simplement suivre leur chef, comme de bons moutons. Eux sont principalement bêtes… Heureusement, face à toute cette méchanceté et mon incapacité à agir convenablement, ma baguette trouve le moyen de se sauver elle-même. Elle a sûrement compris que j’étais en bien mauvaise position.

Du moins, c’est ce que je pensais au départ. Maintenant qu’Eirian est là, le doute m’assaille, mais ce n’est pas le moment de poser des questions. Je suppose que croire que ma baguette magique s’est enfuie seule serait paraître comme une bien médiocre Sorcière… Alors que je tente de prouver le contraire à ce Serpentard. Aussi je ne dis rien, récupérant ma pauvre baguette au sol, et observant l’étrange échange entre les deux Adultes qui se font face. Il faut bien l’admettre, même si je ne comprends pas entièrement ce dont ils parlent, l’échange est impressionnant – tout comme la répartie du grand Serdaigle. Ce n’est qu’une preuve de plus qui confirme ce que je savais déjà : j’ai encore beaucoup à apprendre de lui. Devenir soudainement une simple spectatrice me convient tout à fait, mais ça, c’est jusqu’à ce que Joshua vienne de nouveau insulter ma baguette.

Un bout de bois sans Magie, non mais ! Il ne la connaît même pas. Il n’est pas en cours avec moi qui plus est, alors comment pourrait-il savoir ? En vérité, il s’en fiche de savoir si c’est vrai ou non : il veut juste être méchant. Ou, d’après Eirian, se rendre intéressant. Je fronce de nouveau les sourcils, quelque peu perplexe : en quoi parler de ce qu’il ne connaît pas le rend intéressant ? La logique du Serpentard est incompréhensible. Mais le Serdaigle a raison : ça le rend ridicule. Oui, il est ridicule de chercher à tout prix à être méchant. Il a beau avoir réussi à toucher quelques points sensibles, il faut bien dire qu’il exagère maintenant : au bout d’un moment, c’est de l’acharnement… Même s’il aurait pu ne jamais commencer, il serait temps qu’il s’arrête.

Je hoche légèrement la tête devant l’idée d’y aller comme dit Eirian : moi, j’ai un chat à aller chercher pour l’emmener en promenade. Enfin, j’ai surtout envie de sortir de là. Envie de m’éloigner du Serpentard : ma baguette maintenant sortie du pétrin, on pourrait se le permettre. À quoi bon continuer une conversation qui n’a rien d’agréable ? Joshua semble apprécier, lui. Forcément : ce n’est pas lui qui s’est fait interrompre, ni lui qui se fait embêter. Non, c’est lui qui interrompt et qui embête. Lui qui, encore une fois, nous rappelle, sans le dire clairement, qu’il est Sang-Pur et se sent ainsi supérieur à nous. Il n’a peut-être pas tort sur un demi-point : il en sait sûrement plus sur la Magie que moi. Mais qu’Eirian, je ne saurais pas l’affirmer : lui aussi connaît beaucoup de choses.

Ceci dit, cela ne veut pas dire qu’il peut affirmer comme ça que ma baguette n’est qu’un morceau de bois ! D’ailleurs, oser dire une telle chose de ma baguette est une preuve qu’il ne la connaît pas tout, loin de là. Et c’est très insultant, autant pour moi que pour ma baguette. Je viens raffermir ma prise dessus, espérant ainsi la rassurer : je n’aimerais pas qu’elle se sente vexée. Par contre, vexée, je le suis lorsque je comprends que le Serpentard nous traite de nouveau d’inférieur. C’est qu’il ne comprend vraiment rien ! « C’est toi seul qui t’amuses, mais d’une mauvais manière. Et c’est toi qui devrais revoir où est ta place. » Et ça, ce n’était pas très sage de me part. Mais comment je suis censée l’être, quand on me pousse à bout ?

Quand il y a trop de choses, je ne peux pas me taire – que je sois seule ou avec un plus Grand à côté. Je suis assez grande maintenant pour décider de ce que je veux dire et faire. Je fais tout de même l’effort de me reprendre en concluant que « Mais oui, c’est mieux qu’on y aille. Ma baguette va bien, alors ça ne sert à rien de rester là. » En parlant d’elle, je l'agite légèrement pour m’assurer réellement qu’en effet, elle va bien.Il faudra que je m’excuse auprès d’elle, ce soir, dès que j’en aurais l’occasion. Et que je remercie Eirian, aussi. Mais ça, pas devant Joshua. Je ne vais quand même pas admettre devant lui que je serais sûrement encore coincée si le Serdaigle n’était pas arrivé… Même si nous ne sommes pas encore partis.



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C'est vilain d'être vilain
« 4 décembre 2021 »
De ton point de vue, les sang-pur sont ce qu’il y a de pire dans la société sorcière, comme une gangrène qui progresse petit à petit, le lierre qui étouffe l’arbre, la pourriture au cœur du fruit qui s’étend sans qu’on s’en rende compte avant qu’il ne soit trop tard. Bien sûr, certains sont tout à fait décents et vivent leur vie normalement, sans essayer de prospérer sur la haine de leurs prochains. Non, ceux que tu vises, ce sont ceux qui vivent pleinement dans l’idéologie du sang, qui croient encore à cette idée moyenâgeuse (et c’est une insulte au Moyen Âge) que la pureté du sang fait la valeur d’un sorcier. Foutaises. Tu as du mal à comprendre qu’on puisse y adhérer encore aujourd’hui, alors qu’il y a tant d’exemples contraires, alors que toutes les preuves que cette croyance est complètement fausse sont là.
Mais la société sorcière est encore bien imprégnée de cette idée. Tu as toujours détesté qu’on catégorise les sorciers en fonction de leur origine. Sang-pur, sang-mêlé, né-moldu. Trois mots, dont le premier est le plus problématique. Si certains sont « purs », alors qu’est-ce que ça implique pour les autres ? « Né-moldu » a l’air de signifier que tu as été moldu avant d’avoir tes pouvoirs, ce qui est faux et entretient l’idée stupide que vous volez vos pouvoirs aux sorciers. Que le monde magique soit incapable de le voir et n’ait pas encore trouvé d’autres termes te dépasse. Vous êtes des sorciers, point.
Au fond, leur idéologie n’est pas si différente de celle du Blood Circle. Pour toi, ils sont les deux facettes d’une même pièce. Que tu sois un sorcier était aussi insupportable à ton père que la naissance de Cracmols dans une famille de sang-pur. La même souillure, la même tache indélébile, la même humiliation, à faire disparaître par tous les moyens possibles. La même haine de l’autre, les uns voulant éradiquer les sorciers, les autres, les moldus.
Tu peux comprendre jusqu’à un certain point ceux qui grandissent dans cet endoctrinement. Tu l’as toi-même été dans ton enfance, convaincu que les sorciers étaient des monstres qu’il fallait tuer pour protéger le monde. Tu avais six ans et tu te voyais comme un chevalier destiné à sauver les autres. La manifestation de tes pouvoirs a été un désastre total à tes yeux ; tu devenais un de ces monstres que tu détestais tant. Il t’a fallu des mois et des mois pour comprendre et accepter ce que tu étais. Qu’un enfant se laisse avoir, c’est normal. Mais une fois qu’ils grandissent, qu’ils passent dix mois par an à Poudlard, dans un environnement où ils fréquentent des nés-moldus et des sang-mêlé, où ils ne peuvent que constater qu’ils ont grandi dans le mensonge ? Certains se remettent en question et évoluent, d’autres en sont visiblement incapables.
Comme Nott.
Il fait partie des pires représentants des étudiants sang-pur à tes yeux. Il se vautre dans cette prétendue supériorité à laquelle il est bien le seul à croire. Au fond, pour toi, ce besoin incessant de montrer et de prouver qu’il est supérieur à tout le monde dénote plutôt un complexe d’infériorité. S’il était si sûr de lui, il n’essaierait pas d’en apporter la preuve à tout bout de champ. Et prouver sa supériorité en s’en prenant à plus faible que lui… tu ne vois pas ce que ça peut être d’autre qu’une preuve de lâcheté. Il a beau cacher ça en prétendant « s’amuser » – tu cherches toujours ce qu’il y a de drôle à faire mal aux autres –, ça trahit surtout un caractère frustré.
Ils sont pratiquement tous nés dans la richesse, ont tout pour eux, mais ils trouvent encore le moyen d’essayer d’écraser les autres. À tes yeux, ils sont autant méprisables que détestables, aucun ne vaut mieux qu’un autre. Il y a des chances que ce soit eux, ensuite, qui se retrouvent à des postes haut placés, parce qu’ils ont le bon nom et de quoi graisser des pattes à droite et à gauche en se faisant passer pour des mécènes. C’est normal en fin de compte que le monde sorcier n’évolue pas avec une telle reproduction et une telle mainmise de la part des grandes familles. Les choses commencent à bouger un peu, mais tu espères que ça ira plus loin, que le Ministère finira par les traiter comme des sorciers comme les autres parce que c’est exactement ce qu’ils sont. Ils n’ont rien de plus, rien de moins. S’ils avaient une quelconque supériorité magique, il y a belle lurette que tout le monde serait au courant. Mais visiblement les ravages de la consanguinité les empêchent de prendre du recul.
Pour autant, tu redoubles de méfiance et de prudence depuis la prise de pouvoir de l’Augurey. Les Mangemorts ont beau continuer à faire profil bas, tu n’es pas dupe qu’ils mijotent quelque chose pour asseoir leur emprise sur la société sorcière, et tu te prépares à ce que ça se répercute d’une façon ou d’une autre sur Poudlard. Ça risque de donner davantage d’assurance à ceux qui s’en prennent déjà aux élèves et d’encourager d’autres à suivre leurs traces. Alors, tu te tiens à l’affût, conscient que ça peut se retourner contre toi, vu les positions que tu n’as jamais cachées et ta tendance à protéger les autres, mais attentif aussi aux autres élèves d’origine moldue.

Aussi tu n’hésites pas longtemps avant d’emboîter le pas à Elida et à Nott, sûr que la situation va déraper et décidé à ne pas laisser la Serdaigle seule face au Serpentard et à ses sbires – parce que non content de harceler les autres, il lui faut une escorte au cas où. Tu les connais vite fait, ce sont plus des suiveurs qu’autre chose, mais ils sont quand même assez dégourdis pour distinguer les deux extrémités de leur baguette et si ça tourne mal le nombre peut jouer, parce que ça te fera autant d’adversaires à garder à l’œil – même si tu n’as aucun doute sur ta capacité à les mettre hors-jeu si ça devient nécessaire. Autant que les heures passées dans les simulations de combats magiques du complexe d’entraînement des Aurors servent à quelque chose.
Quelques phrases de l’échange entre Elida et Nott te parviennent tandis que tu t’approches sans bruit et tu retiens un sifflement admiratif. Elle en a, du courage, pour lui tenir tête de cette façon et le remettre à sa place alors qu’elle est en si mauvaise posture. Bien plus que le Serpentard n’en aura jamais. Il devrait en tirer des leçons, lui qui s’attaque à des élèves qui ont plusieurs années de moins que lui. Tu le diras à Elida après coup, inutile de vanter son courage devant Nott, ça ne fera qu’attiser son antipathie envers elle.

Tu ne laisses évidemment pas Elida seule plus longtemps et t’empresses de faire sauter sa baguette des mains de Nott pour qu’elle puisse la récupérer. Tu les rejoins et te places à côté de l’autre Serdaigle, prêt à intervenir et attirant sur toi l’attention du Serpentard. Tu ne sais pas s’il aurait vraiment brisé la baguette, mais tu préfères ne pas prendre le risque. C’est quand même un acte criminel et avec Elida et toi en témoins, il ne s’en serait pas sorti si facilement. L’imaginer renvoyé de Poudlard par sa propre bêtise et sa propre méchanceté t’égaie une seconde, mais tu te concentres sur la situation.
Tu hausses les épaules face à ses premières phrases. Tu ne vas pas non plus l’aider en lui indiquant que n’importe quel professeur aurait pu le surprendre au détour de ce couloir. Des né-moldus espions… c’est exactement le rôle que tu aurais pu jouer si ton père avait eu deux sous de jugeote et choisi de t’utiliser plutôt que de te traquer. Tant mieux qu’il ne l’ait pas fait. Tu ignores aussi la suite, faisant mine de ne pas savoir ce qu’il désigne par « sangs de bourbe ».

— Le seul qui crée du désordre ici, c’est toi. J’ai l’impression que tu l’ignores, alors je vais te faire gagner du temps : Poudlard est inaccessible aux moldus, tu auras beau chercher, tu ne trouveras que des sorciers ici. De ce que j’ai entendu, Elida protégeait parfaitement sa baguette.

Tu ne t’attardes pas à répéter qu’elle est une « vraie » sorcière, quoi que cela veuille dire. Elle est une sorcière, ce n’est même pas un point de débat et cela ferait le jeu de Nott d’argumenter, comme s’il y avait des sorciers qui ne méritaient pas de l’être. Foutue idéologie.

— Je serai Auror,
tu répliques calmement. Ne prends pas tes désirs pour des réalités, il n’y a que toi qui ne veux pas de moi. Ça t’arrangeait bien que je sois moins présent, n’est-ce pas ? Tu avais toute latitude pour t’en prendre à plus jeune que toi, parce que c’est tout ce qui te permet de l’emporter, et encore en n’étant pas seul. Tu sais qu’avec des gens de ton âge, tu n’aurais absolument aucune chance. C’est pitoyable.

Il t’a fallu du temps à la rentrée pour retomber sur tes pieds, même si tu acceptais l’idée du redoublement – et le fait que c’était un mal pour un bien. Tu gagnes une année pour approfondir ce que tu aimes, une année où tu es nourri, logé, blanchi, sans trop de questions d’argent à te poser. Kayla est à présent dans ta classe et tu n’aurais pu rêver mieux. Comme tu connais déjà le programme, tu en profites pour multiplier les stages au Ministère, ce qui te rend de fait moins présent à l’école en journée. Le plus triste dans tout ça, c’est qu’il n’y ait eu personne d’autre pour s’interposer. Tu sais que Kayla le fait, que d’autres agissent aussi, mais ce n’est pas évident d’intervenir dans une telle situation.

— Heureusement que je n’attends pas d’être Auror pour agir, même si c’est seulement « traîner dans les pattes des autres »
, tu moques en reprenant son expression.

Après tout, ça l’embête bien que tu sois dans les siennes justement et tu n’as clairement pas l’intention d’entrer dans les détails de ce que tu fais hors du château. Ton appartenance à l’Ordre n’est pas forcément un mystère, tu ne l’as jamais cachée même si tu ne la cries pas sur tous les toits.

— Ta maturité ? Oui, tu as la maturité d’un enfant de six ans pourri gâté, qui fait un caprice parce qu’on lui retire son jouet. Peut-être que tu iras pleurer dans les jupes de maman après pour lui dire que j’ai été méchant avec toi ?

Okay, c’est gratuit et pas très subtil. L’humilier ne t’amènera pas loin, tu ne tiens pas plus que ça à jeter de l’huile sur le feu, mais il est hors de question que tu retires tes mots.

— Je ne sais pas trop ce que tu appelles divertissement, mais il n’y a visiblement que toi que ça amuse.


Tu retiens la menace qui te monte aux lèvres. Divertis-toi encore et tu le regretteras. Tu es quasi sûr qu’il le ferait, ne serait-ce que pour voir si tu vas au bout et tu ne veux pas jouer à ce jeu-là. Tu es parfaitement au courant des rumeurs qui tournent sur Nott et tu es presque certain que ça n’en est pas, qu’il a vraiment fait du mal à son ex-copine. C’est typiquement le genre de comportement frustré auquel on pourrait s’attendre de sa part. Et ça souligne aussi son côté dangereux.
La menace perce dans son ton lorsqu’il te répond, mais tu ne bronches pas, prenant surtout note de la confirmation de ses paroles. Tu sous-entendais qu’il n’était pas à la hauteur de sa baguette, il a l’air convaincu de l’être. Tu lèves les yeux au ciel.

— Je sais pas, tu insistes tellement sur le fait que toi, tu sais te servir de ta baguette que ça a l’air exceptionnel, alors que… on le fait tous, tous les jours ?


Ton attention tourne entre les Serpentards même si tu as l’air focalisé sur Nott. Ils ne prendront sans doute pas l’initiative de commencer la bagarre, mais tu préfères ne pas prendre de risque, surtout avec Elida. Tu ne doutes pas qu’elle te seconderait bien dans un duel, mais tu ne veux pas lui attirer davantage d’ennuis. Évidemment, Nott en remet une couche sur la magie. C’est vraiment pathétique, ce besoin de trouver désespérément quelque chose où il pourrait peut-être en savoir plus que vous. En dix ans à Poudlard, tu as largement eu le temps de rattraper tout ce que tu ne savais pas, et ta passion pour les enchantements et sortilèges en tout genre t’a mené loin dans les profondeurs de la bibliothèque. Même si tu n’utilises pas toutes les formes de magie, tu prends soin de te renseigner au mieux, surtout sur celle que tu pourrais être amené à affronter, comme la magie noire. Bref. Tu n’entres de nouveau pas dans une argumentation stérile, tu n’as rien à prouver à personne, toi.

— Écoute, si ça te fait plaisir de le penser… Je ne vais pas briser tes illusions. Mais on a largement eu le temps de tout rattraper, ne t’en fais pas pour nous.


Tu commences à évoquer l’idée d’y aller. Joshua saute dessus, convaincu qu’il vous fait fuir et qu’il vous a remis à votre place. Tu as l’impression qu’il cherche le duel, mais tu ne lui feras pas ce plaisir. Ses insultes sur ton niveau ne te font pas mal, tu sais que ce n’est pas là que ça a coincé, même tes professeurs n’ont pas compris que tu te plantes alors qu’à leurs yeux, tu aurais dû réussir haut la main.
Toujours courageuse, Elida revient dans la conversation, arguant que c’est surtout Joshua qui devrait revoir où est sa place. Un sourire t’échappe en l’entendant. Elle manifeste tout son désintérêt pour le Serpentard. Tu te doutes qu’au fond d’elle, elle n’en mène pas large, mais elle fait courageusement front. Tu adresses à Nott le sourire le plus hautain et condescendant que tu puisses trouver.

— Tu ne m’effraies pas, tu m’ennuies, c’est très différent. Tu ne mérites simplement pas notre attention et notre temps est trop précieux pour le perdre avec toi.  Quant à notre place, on la connaît parfaitement, sans nous le monde sorcier n’existerait plus depuis longtemps. Tu devrais nous remercier. Viens, Elida.

Tu amorces un mouvement de recul sans pour autant tourner le dos aux Serpentards. Tu as largement alimenté la dispute, tu préfères ne pas risquer que ça aille plus loin, et tu ne sais pas combien de temps les nerfs de Nott tiendront avant de lâcher.


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C'est vilain d'être vilain [Avec Joshua & Eirian] 21013008104866668 C'est vilain d'être vilain [Avec Joshua & Eirian] M-daille-Eirian

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Mar 23 Jan - 21:10
c'est vilain d'être vilain !
Eirian ft. Elida



Sa petite blague qui était supposée lui changer les idées tournait au vinaigre. Joshua n’aurait pas cru que ça irait si loin. Il avait pensé que la gamine allait simplement le supplier de lui rendre sa baguette et s’en serait fini. Mais Elida avait décidé de se rebeller. En plus de cela, il avait fallu qu'Eirian débarque. Ce type était vraiment une plaie pour Joshua. Car, en plus d’être un sorcier talentueux, il avait une grande répartie, plus grande que celle du Nott. Howl était une des rares personnes que Joshua n’arrivait pas à faire flancher. Il semblait n’avoir aucun point faible. Peut-être que le Nott devrait prendre le temps d’en chercher. Il ne pouvait pas se faire humilier de la sorte. Surtout que Joshua était entouré d’autres serpentards. S’il aurait été seul, le jeune homme serait sûrement parti, mais pas sans menace bien entendu. Cependant, il ne devait absolument pas perdre le respect de ses confrères. Et puis, il y avait cette gamine qui se croyait au-dessus du monde. Typique des sangs de bourbes. Ils naissaient dans des familles moldus et en côtoyant ces sous-êtres, ils développaient un syndrome de supériorité. Puis, une fois arrivés dans le monde sorcier, ils ne se rendaient pas compte que maintenant, ils étaient au bas de l’échelle.

Lorsque Joshua était petit, sa mère, July Nott, lui avait confié une mission : celle de faire fuir les impurs. Sans cela, Joshua ne s’en serait pas pris aux autres élèves. Il faut dire que sans l’éducation médiocre que lui avait donné sa mère, Joshua aurait été très différent. Un garçon solitaire et renfermé qui ne s’intéresse à personne. Mais July Nott avait travaillé dur pour que son fils soit un monstre parfait. Et ça avait fonctionné. Joshua était devenu l’arme de sa mère. Il ne se rendait pas compte à quel point elle le manipulait, et ce, depuis toujours. Joshua faisait tout pour la rendre fière, ainsi, elle pouvait lui faire faire tout ce qu’elle voulait. C’est pour cette raison que le Nott ne pouvait pas faire marche arrière. Si l’on apprenait que Joshua avait fui face à des sangs de bourbes, ce serait l’humiliation absolue. Son nom serait taché à jamais.

Déjà, même avant que Eirian arrive, les choses commençaient à s’envenimer. La gamine préférait jouer à la plus maligne plutôt que de courber l’échine.

« Tu es si naïve. Tout le monde ment. Je dirais même que c’est le mensonge qui inculque le respect. Tout simplement, car personne ne veut entendre la vérité. Mais je ne suis pas là pour t’apprendre le fonctionnement humain, même si ça ne te ferait pas de mal. Tu me dois le respect. Mais d’accord, tu me dis que je dois te respecter en retour, alors dis-moi, qu’est-ce qu’il y a de respectable chez toi, Elida Sutton ? Car désolée, mais vraiment, je ne vois rien de digne en toi. As-tu fait des choses remarquables ? Quelqu’un de ta famille peut-être ? Ou tout simplement un ami ? Il faudrait d’abord que tu en ailles… »

Par la suite, Joshua ne lésina pas sur les mots. Il tapa là où ça fait mal. Il suffisait de voir la réaction de la Serdaigle. Elle aurait juste dû se taire. Les choses auraient été bien plus simples. Mais cette fois, elle alla trop loin. Joshua vit flou. Il laissa échapper une moue de rage, mais il se reprit vite.

« Les règles, c’est moi qui les façonne. C’est la différence entre les gens comme toi et moi. Dans ce monde, qu’il soit moldu ou sorcier d’ailleurs, les puissants commandent et les faibles écoutent. Que ce soit par ton sang ou même ton statut social, tu n’existes pas et tu n’existeras jamais, car ainsi est faite la société. »

Joshua disait malheureusement vrai. Il ne se ferait pas renvoyer, tout simplement parce qu’il se nommait Joshua Nott. Et les Nott étaient puissants. Un coup de pression ? Un pot-de-vin ? Tout était si simple pour lui. Et si par malheur, il allait trop loin, si l’école finissait par le renvoyer, alors il irait à Dumstrang ou alors, il finirait ses études chez lui et il paierait tellement cher ses professeurs qu’il aurait un savoir aussi, voire plus complet que s’il était resté à Poudlard. Non, il ne craignait pas les répercussions, car elles étaient beaucoup plus minimes quand on s’appelait Nott. Alors, c’était décidé, il briserait cette baguette. D’autant plus qu’il n’y avait aucun témoin, personne ne croira une gamine alors que quatre adultes, qui plus est, de familles puissantes, la contredirait.


Joshua lui laissa tout de même une dernière chance. Si Sutton était capable de récupérer sa baguette, alors même qu’elle n’était pas entre ses mains, alors le Nott lui offrirait son respect, mais honnêtement, il n’y croirait pas du tout.

« Tu n’essaies même pas… Tu abandonnes ta baguette sans même faire un effort pour la récupérer. Si tu es une sorcière comme tu le dis, alors tu ne le mérites pas. Tu ne mérites pas cette baguette à qui tu fais honte. En vérité, je crois que je vais faire un bon geste aujourd’hui. Je vais abréger les souffrances de cette pauvre baguette. Elle n’aura plus à vivre ce calvaire d’appartenir à une sorcière qui lui apporte aussi peu de considération. »

Après cela, vous connaissez la suite. Eirian arriva et sauva la pauvre Elida. Joshua, de son côté, continua de s’amuser ou en tout cas d’essayer de garder la face. Mais Eirian, lui aussi, alla trop loin. Joshua était clairement en train de se faire humilier et exception ou pas, il ne pouvait pas laisser le Serdaigle faire ce qu’il voulait. Mais comment faire ? Eirian avait beaucoup de répartie, peut-être plus que Joshua. Et si ce dernier commençait à être violent, alors ce serait laisser Howl gagner. Joshua se promit de faire payer cette Elida plus tard, pour l’instant, il devait éviter la catastrophe.

« Oula, je vois que tu as un peu de mal avec le second degré Howl… Bien sûr qu’il n’y a que des sorciers à Poudlard, mais pas forcément les meilleurs. Au fond, je ne suis pas aussi extrémiste que j’en ai l’air. Tout sorcier devrait avoir le droit d’être dans cette école. Le problème vient du fait que Poudlard crée une fausse égalité qui n’existe pas dans la vraie vie. Il vous couve, mais une fois dans le monde extérieur, vous vous rendrez compte à quel point vous n’avez aucune force, aucun moyen d’agir. Seuls les puissants commandent et il n’y a qu’à Poudlard que tu peux vraiment te mesurer à moi. »

Cette fois-ci, Joshua disait exactement ce qu’il pensait. Car il savait parfaitement que Elida était une sorcière, quoique particulièrement médiocre. Tout de même, comment faisait-on pour se faire voler sa baguette ? Qu’est-ce qu’elle deviendrait dans le monde extérieur ?

« En quelque sorte, je te rends service Elida, tu sais ? » Le jeune homme se tourna vers elle cette fois-ci. « Je t’apprends à te méfier. Qu’est-ce que tu deviendrais seule dans le monde du Blood Circle ? Et si tu te promènes dans les rues de Londres et que tu perds ta baguette ? Crois-tuu vraiment qu'Eirian sera là pour te la rendre ? Crois-tuu vraiment que tu t’en sortirais vivante ? Vois-tu, grâce à ma petite blague, tu vas apprendre à mieux garder ta baguette et à prendre soin d’elle. »

Joshua utilisait une tactique qui n’était pas ancienne. Il restait dans son délire sans réellement faire attention à ce que disaient les autres. D’ailleurs, il n’écoutait que d’une oreille. Le jeune homme avait toujours été comme cela, il disait ce qu’il voulait dire sans se soucier du reste. Il décida donc de ne pas relever la partie dans laquelle Eirian se prenait pour Batman. Oui, il allait devenir Auror et oui, Joshua s’attaquait aux plus faibles. Mais il n’allait pas se répéter : c’est ainsi que fonctionnait le monde. Même Eirian jouait à ce jeu. Bien sûr, Joshua ne le dirait pas à voix haute, mais si Eirian s’attaquait à lui, n’était-ce pas parce qu’il savait qu’il pourrait prendre le dessus ? Peut-être que le né-moldu ne s’en rendait pas compte, mais Howl aussi entrait dans le jeu du le plus fort mange le plus faible

Cependant, malgré tout ses efforts pour ne pas s’emporter quand Eirian s’attaqua à la mère de Joshua, il vit rouge. Mais il ne devait pas s’énerver, sous aucun prétexte. Si le Nott perdait contre Eirian, il serait, cette fois, humilié pour de bon.

« Hummm. C’est une théorie intéressante, mais à laquelle je n’adhère pas. Moi, je pense que tu es jaloux, que vous êtes jaloux. Car, tu connais ma mère, tu sais que je suis proche d’elle, alors c’est facile d’attaquer. Mais elle est où la tienne, hein ? Et toi Elida ? Elle est où ta maman ? Elles vous ont sûrement délaissées, abandonnées, parce que si vous auriez grandi dans une famille aimante et stable comme la mienne, vous sauriez que oui, mes parents sont présents, mais non, ce n’est pas source de honte. Car c’est ce que sont supposés faire les parents, en tout cas, quand ils s’intéressent à vous. »

Joshua les toisa tous les deux, mais il posa particulièrement son regard sur Elida. Il ne connaissait pas sa vie, mais il avait vu comment il l’avait déstabilisé plus tôt dans la discussion : le Nott voyait bien qu’il y avait anguille sous roche. Pour Eirian, c’était de la bataille navale, un jeu de stratégie qu’il adorait et même si Joshua tirait un peu à l’aveugle, il pensait toucher juste. Pour la simple raison que si Howl était, lui aussi, proche de ses parents, il n’aurait sûrement pas attaqué sur le sujet, ce serait se tirer une balle dans le pied.

Quand on était élevé dans une grande famille comme les Nott, il était agaçant que l’on rapporte tout à ses parents ; Joshua voulait être reconnu pour ce qu’il était. Pour autant, il n’avait pas honte de savoir que, derrière lui, il avait le soutien inconditionnel de sa mère. Tout simplement, car c’était cela la famille. Et même si celle-ci était en train de partir en vrille, le jeune homme savait que sa mère, elle, ne l’abandonnerait pas.

Cependant, Elida intervint de nouveau. Et qui plus est, elle faisait une fois de plus la maligne. Joshua commençait vraiment, mais vraiment, à en avoir plus qu’assez de cette gamine. Certes, il ne pouvait pas lui faire payer directement devant Eirian, mais un jour, elle se retrouvera totalement seule et ce jour-là, il serait là. Pour l’instant, il devait continuer à jouer son petit jeu de snobinard.

« C’est parce que tu manques d’humour ça. Mais voyons, où est ma place pour toi ? Et surtout, où est la tienne ? Car tu joues à la miss je sais tout, mais tu ne comprends toujours pas, alors je vais me répéter. Je serais à la tête du gouvernement, voilà où est ma place. Et toi, où finiras-tu ? Dans un bar, à servir de la bière à un vieil alcoolique ? Au foyer, à t’occuper d’une dizaine de gosses qui ne te rapporteront finalement même pas un centième de ce que moi, je gagnerais ? Ou alors, tu vendras ton corps pour pouvoir manger ? »

Joshua continua à fixer Elida avec un sourire cruel pendant qu’Eirian parlait. Bien sûr, celui-ci continuait à essayer de l’humilier, mais Joshua préféra l’ignorer ; la pire des réponses, c’était le silence. Et puis, les deux serdaigles amorcèrent une sortie. Le Nott hésita : devait-il les laisser partir ? À quoi bon continuer cette discussion stérile ? Ce n’était pas ce jour-là qu’il éduquerait les sangs de bourbes. Et puis, si Joshua continuait, il risquait de ne plus pouvoir revenir en arrière. Pour l’instant, il avait réussi à éviter la casse. Le Nott gardait la tête froide. Pourtant, s’il continuait à les chercher, il finirait par les trouver. Et le Nott ne voulait pas prendre le risque de se faire humilier devant ses camarades. Il avait travaillé dur pour gagner le respect de ses confrères, il ne pouvait le perdre ainsi.

« Sans vous et vos copains moldus du Blood Circle, c’est la guerre qui aurait été évitée, ainsi que des morts, des torturés. Si vous ouvriez un peu les yeux, vous verriez à quel point vos origines sont dangereuses pour les sorciers. Vous pourriez même nous aider à les combattre, mais non, vous faites tout pour nous transformer comme eux. Vous êtes en train de détruire toute notre culture, notre monde. Alors oui, on ne vous apprécie pas, mais vous devriez être heureux que l’on vous accepte. Vous êtes un poison, mais nous sommes le remède. » Joshua faisait bien entendu référence aux mangemorts. Il pensait ce qu’il disait, peut-être faisait-il vraiment preuve d’honnêteté cette fois-ci. «  Maintenant, barrez-vous d’ici, vous êtes pitoyables. Et sachez que je ne cherche pas l’attention de gens comme vous, elle ne signifie rien. Ni pour moi, ni pour personne. Donc, disparaissez et si vous pourriez disparaître de ce monde, personne ne vous regrettera. »

Joshua les regarda s’éloigner. Il n’ira pas plus loin. Pas de son plein gré, tout du moins. Le jeune homme n’allait pas prendre de risques. Pas pour une gamine idiote et sans intérêt. Mais un jour, elle paiera, car Eirian ne sera pas toujours là pour la défendre. Quant à lui, puisse-t-il un jour abandonner les faibles et ses idées moldus pour devenir pleinement un sorcier.

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C'est vilain d'être vilain [Avec Joshua & Eirian]
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