Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : #dfdfae Mon allégeance : Blood Circle
Sam 2 Sep - 21:09
Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?
Feat Lyla X 27 Novembre 2021
« Alice ! Dépêche-toi on va être en retard ! Si tu n’es pas bientôt descendu tu n’emmèneras pas de jouet. » Tu n’aimais pas monter le ton lorsque tu t’adressais à ta fille, mais malheureusement, il y avait des fois, où tu n’avais pas le choix. Tu ne voulais pas qu’elle devienne une enfant pourrie gâtée, tu ne pouvais donc pas tout lui passer. Alors que tu allais monter à l’étage, tu entendais ses petits pas entamer la descente des escaliers et alors tu soufflais, lançant tout de même un regard à la jeune fille, lui faisant comprendre que tu étais agacé. Tu attrapais néanmoins son manteau, afin de bien la couvrir, dehors il pleuvait des cordes. La capuche bien mise, les bottes. « Est-ce que Monsieur porcinet est bien protéger lui aussi ? » Lui demandes-tu alors avec un petit sourire en coin tandis qu’elle hoche la tête. « Oui, mais il ne voulait pas mettre son manteau, j’ai dû lui mettre une fessée. » « Monsieur porcinet devrait bien t’obéir pas vrai ? Comme une certaine petite fille avec son papa. » Si elle avait hoché la tête très vite lorsqu’il s’agissait de son jouet, quand elle comprenait où tu voulais en venir, elle baissa un peu la tête cherchant à se faire encore plus petite qu’elle ne l’était. « Allez on y va. » Dis-tu alors en ouvrant la porte de la maison. Prenant la main d’Alice, vous preniez le chemin pour aller jusqu’au métro qui vous mènerait jusqu’au garage afin de pouvoir récupérer ta voiture. Cette dernière était en révision et tu allais en avoir besoin demain puisque vous étiez attendu chez tes parents. On ne fêtait son anniversaire qu’une fois par an n’est-ce pas ? De ton autre main tu tenais le parapluie au-dessus de vos têtes.
« C’est quoi la règle dans le métro Alice ? » Demandes-tu alors à cette dernière tandis que vous commenciez à descendre les marches. « Je ne lâche pas la main de papa, même pas une seconde. » Satisfait, sa réponse t’arrachait un léger sourire tandis que tu tenais bien sa petite main fermement dans la tienne. L’attente ne fus pas très longue et avec le temps qui faisait dehors ainsi que l’heure actuelle, le métro n’était pas trop fréquenté, si bien qu’il ne fut pas difficile de trouver des places assises. Ce n’était pas si souvent que tu avais à prendre le métro, c’était assez rare d’ailleurs, si bien que les quelques fois où ça arrivait tu avais tendance à t’en souvenir assez facilement et la dernière il se trouvait que tu étais en présence de Kayla… Kayla… Malgré le fait que tu arrivais désormais à faire bonne figure devant Alice, ta famille et tes amis, la plaie de vos secrets et de votre rupture était encore bien ouverte. Depuis ce qui s’était passé en septembre sur la fameuse voie 9 ¾, tu ne cessais régulièrement de te demander si elle allait bien. Pourtant tu n’avais jamais pris ton téléphone pour le vérifier toi-même. Si Alice t’avait posé beaucoup de questions, elle commençait à en poser moins, mais tu savais que tout comme pour toi, cela ne voulait pas dire qu’elle avait oublié et qu’elle était passée à autre chose. « C'est le moment de descendre. » Dis-tu lorsque vous étiez arrivé à votre arrêt. Cinq minutes plus tard vous ressortiez enfin à l’air frais. Frais c’était le cas de le dire d’ailleurs vue le temps pourri qu’il y avait aujourd’hui, tu ne perdais pas de temps pour rouvrir ton parapluie. Il pleuvait des cordes, s’il y avait moins de monde dans le métrop c’était également vrai pour l’extérieur aussi. « Ça te dis qu’on aille se boire un chocolat chaud après pour se réchauffer ? » La petite fille sauta évidemment de joie à ta proposition, prenant alors les devant tandis que vous tourniez dans une ruelle ou il n’y avait pas âme qui vive, elle se mettait à trottiner devant toi. « Allez papa, plus vite, plus viiiiiite. » Tu allais courir derrière elle avant de te rendre compte qu’elle se dirigeait droit sous un échafaudage, des travaux étant en cours dans cette ruelle. Elle ne devrait pas risquer grand-chose, surtout que personne ne travaillait de ce temps-là, mais tout de même il valait mieux être prudent.
« Alice revient par ici, fais att… » Tu n’as pas le temps de finir ta phrase que le bruit de quelque chose se détachant attire ton attention, une barre en métal était en train de tomber… De tomber directement sur la fillette et tu avais beau te mettre soudainement à courir pour la rattraper et même si la distance n’était pas si grande, tu n’étais pas assez proche pour lui éviter d’être blessée. « NON… » Fut tout ce qui put sortir de ta bouche tandis que tout ce que tu ressentais en cet instant, c’était l’impuissance de ne rien pouvoir faire pour sauver ta fille, sans savoir si ça allait être grave ou non…
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Kayla Rausale
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Mer 6 Sep - 22:41
Es-tu sûr au fond de toi d'avoir raison? Lyla X, Ruelles de Londres, 27 novembre 2021
Certaines journées se déroulaient mieux que d’autres. Bien entendu, il y avait encore des hauts et des bas. Mais ces derniers temps, j’avais l’impression que j’allais un peu mieux ; peut-être que le soutien de mes proches et de mes amis m’avait aidé à remonter la pente. Évidemment, je n’étais plus la même et ne le serais jamais plus. J’étais devenue quelqu’un d’autres et même si à Poudlard je me sentais relativement en sécurité, ce n’était plus le cas dans le Londres moldu. J’évitais d’y aller autant que possible et dans tous les cas, je ne sortais jamais sans protection. Ma baguette était toujours à portée de main, glissée dans la manche de mon blouson et je pouvais la sortir en un rien de temps. Le bracelet d’Eirian était toujours à mon poignet gauche, ma montre connectée à mon poignet droit partageait en temps réel ma localisation à mes parents, Julia, Maxime et Eirian. C’était des mesures simples mais qui me rassurait et qui rassuraient aussi mes proches. La première fois que j’étais partie seule, j’avais pris du polynectar, histoire de me sentir plus à l’aise mais je m’étais rapidement rendue compte que cela me gênait de ne pas être moi. Bien évidemment, lorsque j’allais côté moldu, rien n’était plus comme avant ; je restais sans arrêt sur le qui-vive, à me demander si j’étais suivie, si on m’espionnait, si j’étais en danger. C’était un sentiment étrange de se sentir persécutée, comme harcelée. Je rêvais sans arrêt de la femme rousse et mon cœur faisait des ratés dès lors que j’apercevais une femme avec cette même chevelure de feu. Dans tous les cas, j’évitais les endroits trop fréquentés mais aussi les endroits trop peu fréquentés. Bref, je devais penser à tout, réfléchir à tout. Tout le temps. Dire que j’étais si insouciante avant. Cette fille-là me manquait. Elle me manquait terriblement. J’aimais celle que j’étais avant mon enlèvement, avant que je ne devienne si… défaitiste. Car au-delà de ça, j’avais perdu la foi que j’entretenais encore pour l’humanité. S’il m’avait fallu du temps pour remettre les pieds au QG de l’Ordre du Phénix, j’œuvrai désormais avec grande implication afin d’atteindre mon but : la fin du Blood Circle. La fin du gouvernement de Kane. La fin de la répression sorcière. Mais était-ce possible ? La paix est-elle réellement envisageable ou bien est ce que nous étions déjà allé trop loin dans l’horreur pour faire machine arrière ? Je n’en savais rien. Je demeurais néanmoins entre deux mondes, piégée entre ma vie de sorcière et mes origines et une partie de ma famille était moldue. Je ne pouvais pas les blâmer pour ce qui m’était arrivée, je ne pouvais pas leur en vouloir à eux. Je ne pouvais pas non plus rendre responsable tous les moldus des actes du Blood Circle, cela serait injuste. Et pourtant… Ce n’était pas si facile d’être juge et partie dans cette histoire.
Je me retournai plusieurs fois mais personne ne me suivait ; de toute manière, le vent était violent et la pluie bien trop battante pour pouvoir apercevoir qui que ce soit à plus de cinquante mètres. J’arrivais à peine à voir ce qu’il se passait de l’autre côté du trottoir. Je resserrai mon écharpe autour de mon cou. Le mois de novembre était presque terminé et la ville s’enchantait déjà pour les festivités de Noël. C’était plaisant de voir un peu de bonheur dans ce monde même si je savais fort bien que tout pouvait s’arrêter dans un claquement de doigt. J’entrai dans plusieurs magasins de sac à main et trouvai mon bonheur dans l’un d’entre eux. Douze décembre. L’anniversaire de Julia approchait à grands pas. Une des seules raisons qui pouvait me faire sortir de ma tanière, faire plaisir à ma cousine. Faire plaisir à celle qui était comme une sœur pour moi. Mon regard fut ensuite attiré par l’étalage de bijoux du magasin où je dégottais des bracelets assortis que je lui offrirai en même temps. Contente de mes achats, je sortis de la ruelle marchande et me dirigeai vers un coin plus tranquille où je pourrais transplanner. Je prenais de plus en plus de précaution pour ça et puis nous n’étions pas à l’abri que les rues soient surveillées donc il fallait faire très attention. Personnellement, je cherchais des renfoncements, des endroits dissimulés à la vue de tous pour m’échapper. J’hésitai un instant à m’engouffrer dans le métro en voyant la bouche juste devant moi mais je me ravisai. Mauvaise idée. Alors que j’allais me diriger vers la direction opposée, un manteau attira mon regard. Il était en réalité reconnaissable entre tous : rose pale, à paillette avec une jolie capuche de la même couleur. Mon cœur se serra en reconnaissant Alice qui marchait aux côtés de Lyam. Ils me tournaient le dos et ne pouvaient pas me voir et bêtement, je commençai à les suivre. Juste un peu. Juste quelques secondes, m’intimait mon cœur tandis que mon cerveau me hurlait de déguerpir le plus rapidement possible. Ils s’engouffrèrent dans une ruelle isolée où il n’y avait personne.
Son visage était rayonnant et son sourire me fit chaud au cœur. La petite fille n’avait pas changé. Quoi que… Il me semblait qu’elle avait pris quelques centimètres. Alice sautait partout, elle devait être particulièrement heureuse ou attendre quelque chose. Elle essayait même d’entraîner Lyam. Cela me forçait même à presser le pas. Pourquoi faisais-je cela? A quoi cela me servait-il ? Pourquoi me faire mal ainsi ? Ils étaient des parts de mon ancienne vie, une vie qui était désormais révolue et qu’il fallait oublier à jamais. Mais pourquoi cela m’était impossible de partir ? Alors que j’essayais de me raisonner, je fus spectatrice d’une scène qui me fit froid dans le dos. Comme j’étais en retrait, la vue d’ensemble de la situation me fit horreur : le vent faisait tanguer dangereusement cet échafaudage qui semblait bien instable et avant que je n’ai eu le temps de les prévenir de quoi que ce soit, un des morceaux se décrocha et les secondes s’écoulèrent soudainement au ralenti tandis que j’entendais Lyam crier. Je percevais immédiatement sa détresse puisque celle-ci m’atteignait elle aussi en plein cœur… Sans réfléchir aux conséquences de mes actes, sans vérifier si quelqu’un pouvait me voir, je levai immédiatement ma baguette pour stopper la descente de la barre en métal. Celle-ci s’arrêta dans les airs au moment où Alice s’effondra au sol sans que je ne comprenne pourquoi. J’étais trop loin. Lyam se précipita vers elle et mon instinct me fit faire de même. « Qu’est-ce qu’elle a ?? » demandé-je, un brin paniquée. J’étais inquiète. « Kayla ! » Alice amorça un geste pour me sauter dans les bras mais elle se recroquevilla sur elle-même en pleurnichant. Elle s’était blessée mais j’ignorai comment. « Faut pas rester là, tout est instable. » Je relevai les yeux vers la barre en fer toujours dans les airs grâce à mon sortilège et ajoutai : « Le royal london hospital n’est qu’à trois rues. » Je connaissais assez bien le coin, Paul travaillant là. « Tu viens avec nous !!? » demanda Alice qui pleurait toujours dans les bras de son père. Pour la première fois, je levai les yeux vers Lyam et déterminée, je dis : « Oui, bien sûr que je viens avec vous. » Cela ne laissait pas tellement place à la négociation.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lumos Je rp en : #dfdfae Mon allégeance : Blood Circle
Jeu 7 Sep - 17:50
Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?
Feat Lyla X 27 Novembre 2021
Tellement de choses peuvent se passer en une fraction de seconde. Tout peut être calme l’espace d’un instant et le suivant c’est l'anarchie… Tout se passe si vite que tu n’as même pas le temps de tout assimiler. Alice sous la pluie, cette barre de fer lui tombant directement dessus, toi courant tout en sachant que tu arriverais trop tard… Et pourtant… Pourtant ton corps percute le sien, tes bras l’entourent tandis qu’avec l’élan tu ne peux t’empêcher de l’emmener dans ta chute. Tu l’entraines avec toi et la serre très fort dans tes bras tandis que ton myocarde bat à tout rompre. Tu la serre si fort que tu ne sais même pas si elle parvient à respirer, c’est cette pensée qui te fait desserrer un peu ton emprise. Ta fille était là. Dans tes bras. Vivante. Elle respire. Que diable c’était-il passé ? Pourquoi cette barre ne l’avait pas atteinte ? Alors que doucement tes neurones essayaient d’additionner un plus un, une voix vient s’ajouter au calcul. « Qu’est-ce qu’elle a ?? » Quoi ? Tu reconnaitrais cette voix entre mille, mais ça n’avait pas de sens, elle ne pouvait pas être ici, tu hallucinais ? La réaction de ta fille, te confirma ce que tu avais besoin de savoir. Tu tournais alors vivement la tête vers elle sans comprendre ce qui se passait. Mais le fait qu’Alice tente alors de se lever sans y parvenir te fait comprendre qu’il y a un problème. Tu reportais alors ton attention sur ta fille, incapable de te multiplier dans cette situation tandis que la pluie battante continuait de tomber sur vous. Tu entendais les mots de Kayla, prenant conscience qu’effectivement vous ne pouviez pas rester là, mais comment… Ton regard rejoint le sien en l’air, t’apercevant alors que la barre était restée en l’air, alors que tu te demandes comment c’est possible, tu comprends alors soudainement que c’est elle qui la contrôle. Mais tu n’as pas le temps de comprendre ce que cela implique, la santé d’Alice passant devant tout le reste. Lorsque Kayla commence à parler d’hôpital tu te reprends en partie et passe tes bras sous les jambes et le dos d’Alice pour la prendre dans tes bras et t’écarter des échafaudages. Alors que tu étais prêt à courir jusqu’à là-bas, Alice posa une question à laquelle tu ne t’attendais même pas et t’arrêtais dans ton élan, ne sachant même pas comment tu pouvais réagir à cela. Mais tu n’avais apparemment même pas ton mot à dire. La réponse de Kayla ne se faisait pas attendre et à son regard, elle te défiait presque de vouloir la contredire… Sachant qu’en cet instant la priorité était Alice, tu n’étais pas en état de mener deux front à la fois. Tu règlerais un problème à la fois.
Tu pris donc le chemin de l’hôpital, courant avec ta fille toujours dans tes bras faisant de ton mieux pour la protéger du vent et de la pluie, mais la vérité c’était qu’avec tout ça, elle était totalement trempée. Arrivés à l’hôpital, de par son âge, elle fut prise en charge assez rapidement et tant que tu ne te trouvais pas seul en tête à tête avec Kayla, tu ne pensais pas à sa présence, c’était comme si tu l’avais parfaitement occultée, elle et ce qu’elle avait fait pour Alice aujourd’hui. Mais lorsque cette dernière fut emmener pour quelques examens, même si le medecin t’avais tout de même rassuré sur son état et que ce n’était que pour s’assurer qu’elle n’avait rien d’autre, tu n’avais plus vraiment le choix de te confronter à l’autre partie du problème. Assis sur l’une des chaises de la salle d’attente, tu passes tes mains derrières ta nuque, tes coudes posés sur tes genoux, tu prends le temps de te calmer, de reprendre pied avec la réalité. De prendre conscience qu’Alice allait bien. Après un soupire, tu te redresses. Tes prunelles se posent sur la jeune femme qui vous avait accompagnées jusqu’ici. La situation te parait irréelle, tu te demandes comment soudainement vous en étiez arrivés là. Tu te repasse alors les évènements dans ton esprit, que faisait-elle là ? Etait-ce à cause d’elle qu’Alice était en danger ? Pourtant tu revois cette barre en l’air, pourquoi l’aurait-elle protégé si c’était elle qui l’avait fait tombée… Mais l’idée qu’elle l’ait protégée avec sa magie était inconcevable pour toi, si bien que tu avais besoin de trouver une autre logique. Tout en la regardant, tu te rendais compte qu’elle était autant trempée que toi et que si vous deviez attendre de pouvoir repartir avec Alice, vous aviez toutes les chances de tomber malade. Si en plus vous vouliez avoir une conversation, ce n’était pas l’endroit idéal… Après un long moment dans ce silence pesant, tu prenais la parole.
« Ils en ont certainement pour un moment est-ce que… Tu veux qu’on boire quelque chose de chaud à la cafétéria de l’hôpital ? » Elle comptait rester là n’est-ce pas ? Alors c’était le mieux à faire pour le moment. Ouvrant le pas, pour aller jusqu’à là-bas, tu la laissais décidée si elle voulait te suivre ou non. Une fois sur place, ton choix se portait sur un café. Que ce soit ici ou dans la salle d’attente, la situation semblait toujours surréaliste. Kayla, ici avec toi. Ce que tu n’aurais pas pensée possible depuis des mois. Elle avait l’air d’aller mieux que la dernière fois que tu l’avais vue chez toi. Tu ne comptais pas cette fois à la gare King Cross, puisque ça avait été bien plus que mouvementé et que vous n’aviez pas réellement eu le temps d’être proche de l’autre. Alors que les secondes passaient, tu finissais par rouvrir la bouche. « Pourquoi est-ce que tu étais là ? » Finis-tu alors par demander dans un premier temps. Ta voix ne sonnait pas comme un reproche, tu essayais seulement de comprendre ce qui avait pu se passer. « Est-ce que… Ce qui est arrivé à Alice.. » Tu choisissais tes mots avec soin, essayant la meilleure façon de tourner ta phrase afin de ne pas l’accuser directement, mais tu avais besoin de savoir. « C’est lié à ton monde ? Quelqu’un s’en ai pris à elle ? » Bien sûr que ça pourrait être un accident tout à fait naturel, avant de voir Kayla dans les parages, tu n’avais même pas pensé à la magie… Mais depuis qu’elle était entrée dans ton champ de vision, tu ne pouvais pas t’empêcher de poser la question. Même si ce n’était pas elle directement, était-ce un autre sorcier qui avait mis la vie de ta fille en péril ?
« Je… » Les mots se bloquaient dans ta gorge, tu n’arrivais pas à croire ce que tu allais dire, c’était délirant que tu en arrives là. « Je te remercie pour ce que tu as fait. » Ton regard était fuyant, ta voix était rauque. La magie venait-elle de sauver ta fille ? Et qu’est-ce que cela voulait-il dire alors ? Est-ce que la magie pouvait faire le bien, étais-tu prêt à accepter une telle idée ? Aurais-tu préférée qu’elle ne soit pas là ? Et si elle n’était pas là, que serait-il arrivé ? Tu ne pouvais même pas l’envisager une seule seconde. Tu avais envie de hurler, tel un lion enragé se retrouvant dans une cage trop petite pour lui. Tu finis alors par soupirer, prenant ton visage dans tes mains, toute cette situation allait te rendre dingue et allait avoir raison de ton sang-froid. Tu portais d’ailleurs, aucun masque sur ton visage, le fait que tu étais totalement paumé devait se lire comme un livre ouvert. « S’il lui était arrivé quoique ce soit, je… » Te retenir à l’amour que tu éprouvais pour ta fille en cet instant et à l’incident qui lui était arrivé était tout ce dont tu étais capable, parce que le reste était bien trop inconcevable pour toi en ce moment-même.
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Kayla Rausale
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Jeu 14 Sep - 10:18
Es-tu sûr au fond de toi d'avoir raison? Lyla X, Ruelles de Londres, 27 novembre 2021
Alors que je suivais Lyam et sa fille, des sentiments contradictoires m’envahissaient. D’un côté il y avait la raison, franche et impitoyable, qui me rappelait qui il était vraiment ; et de l’autre il y avait le cœur, émotif et sensible, qui ne savait pas écouter et qui ne pouvait pas oublier à quel point il aimait ces deux personnes. Mes sentiments pour Lyam étaient toujours aussi intenses et mes blessures toujours autant à vif ; voilà pourquoi c’était si douloureux mais en même temps si agréable de les observer, même de loin, de toucher du doigt cette vie qui était désormais révolue. Une chose était certaine, Lyam ne devait plus jamais faire partie de ma vie mais cela ne m’empêchait pas d’avoir un pincement au cœur quand je repensais à tous les souvenirs et tous les moments que nous avions passé ensemble. Il semblait pourtant être l’homme parfait, celui avec qui je passais de si tendres soirées, celui avec qui je riais comme jamais aucun homme ne m’avait fait rire, celui qui m’avait permis d’entrevoir un avenir à deux et même à trois avec Alice. Si je faisais le deuil très péniblement de ma relation avec Lyam, il en était de même de ma relation avec la petite fille. Après tout, elle n’était qu’une enfant. Une enfant dont je m’étais occupée, que j’avais gardée à plusieurs reprises, à qui j’avais aidé à faire les devoirs, à qui j’avais pris le bain, lu des histoires. Je m’étais attachée à elle, autant qu’elle s’était attachée à moi et je me demandais souvent comment Lyam lui avait présenté les choses, si elle me réclamait encore. Autant de questions qui demeuraient sans réponses.
Les suivre était inutile. Et pourtant, j’étais bel et bien en train de le faire, essayant d’imaginer de quoi ils parlaient, de deviner pourquoi la petite Alice semblait si enjouée malgré la météo maussade, jusqu’à ce que l’impensable se produise. Un accident, il n’y avait rien de plus terrible qu’un accident, rien de plus incompréhensible, rien de plus difficile à appréhender. Mon cœur n’avait fait qu’un tour en comprenant en une fraction de seconde que la vie d’Alice était en jeu et je n’avais que peu réfléchi aux conséquences de mes actes lorsque j’avais levé ma baguette pour stopper en plein vol une partie de l’échafaudage qui s’effondrait. Me dirigeant vers eux sans plus tarder, je posai la question qui me tarabustait l’esprit. Qu’avait-elle ? Pourquoi semblait-elle souffrir ? Il semblerait que dans la précipitation, la chute avait fait plus de dégâts qu’il n’y paraissait. Je levai les yeux vers la barre de fer, toujours en l’air, et mon regard croisa celui de Lyam et je compris immédiatement qu’il était en train d’additionner tous les éléments dans sa tête. Mais l’heure n’était pas à la tergiversation. Nous avions autre chose à faire de plus urgent : je suggérai de se rendre à l’hôpital afin de pouvoir présenter Alice à un docteur. Lyam n’opposa aucune résistance et se contenta de me suivre jusqu’à l’hôpital. Je savais que son inquiétude primait sur tout le reste et qu’il n’avait pas la force de sa battre avec moi, du moins pas tant qu’Alice ne serait pas entre de bonnes mains.
Heureusement pour la petite fille, les urgences pédiatriques étaient prioritaires et les docteurs prirent Alice quasiment aussitôt, laissant Lyam patienter dans la salle d’attente à cause du COVID, ah non c’est pas ça, à cause de TGCM. Il s’assit sur l’une des chaises tandis que je demeurai debout en face de lui, m’appuyant contre le mur, fermant durant quelques secondes les yeux avant de reporter mon attention sur lui. Je regardai Lyam poser sa tête entre ses mains, semblant soudainement se rendre compte de ce qu’il venait de se passer, comme si la sidération venait de s’envoler et que la réalité le rattrapait soudainement. Alors qu’il se redresse, il semblait soudainement prendre conscience de ma présence, du moins d’en prendre conscience réellement. « Oui, d’accord. » furent les seuls mots que j’arrivai à dire lorsqu’il me proposa d’aller à la cafétéria. Juste avant d’entrer dans celle-ci, je le quittais quelques instants : « Je reviens. » Poussant la porte des toilettes, mes mains se posèrent sur le rebord du lavabo tandis que je relevai la tête vers le miroir pour m’observer. Qu’étais-je en train de faire ? Etait-ce une bonne idée ? Pourquoi faisais-je cela ? J’étais sidérée et partagée entre retourner voir Lyam et m’échapper immédiatement. Pourquoi avais-je une furieuse envie de l’entendre, d’échanger avec lui ? Comme si nos points de vue respectifs pouvaient changer ? C’était impossible et je le savais pertinemment. Et pourtant… Je soupirai en passant la main dans ma chevelure trempée. Je regardai soudainement autour de moi avant de m’enfermer dans une des toilettes pour sortir ma baguette et me sécher à l’aide d’un sortilège. Quitte à attendre, autant être au sec. Voilà qui était mieux. J’en profitai pour activer immédiatement mon bracelet et établir la connexion avec Eirian. On était jamais trop prudent.
Lorsque je sortis des toilettes, je me dirigeai à l’intérieur de la cafétéria. Mon esprit espérait que Lyam se soit sauvé avant que je ne revienne mais ce n’était pas le cas, il avait déjà pris un café et je jetai quant à moi mon dévolu sur un thé, sachant pertinemment qu’il serait dégueulasse bah ouais c’est ça dans les hôpitaux mdr. Je m’installai en face de lui et avant qu’il ne dise quelque chose, mon portable vibra. Un SMS d’Eirian qui me demandait si tout allait bien. J’avais activé mon bracelet, c’était logique qu’il s’alerte. Je lui répondis rapidement : Oui, tout va bien. Surveille ma localisation. Je t’explique en rentrant. Rangeant mon téléphone dans ma poche, tournant ma cuillère dans ma tasse, j’attendais que Lyam parle, ce qu’il finit par faire au bout d’un moment. Ce que je faisais là? La réponse était simple au début. J’étais là pour Julia. Et puis je les avais vu. « Non Lyam. Cela n’a rien à voir. » dis-je un peu trop sèchement tout en levant les yeux au ciel. « Tu ferais mieux de te plaindre à la mairie pour leur dire que la sécurité autour des allées en travaux laisse sévèrement à désirer. » Il pourrait même se plaindre directement à son Kane chéri, ils étaient intimes non ? Après tout, Lyam faisait partie du Blood Circle, il devait certainement avoir des contacts. Néanmoins, je me gardai bien de cracher son venin. Après tout, Lyam avait cru perdre sa fille, il était de rigueur que je sois un peu plus compréhensive. Moi-même, j’avais eu très peur.
Chaque mot semblait difficile à prononcer pour Lyam, ceux-ci demeuraient coincés dans le fond de sa gorge. Il était perdu, désemparé. Vulnérable. Cet état de fait me rendait moi-même fragile, comme si nos différents s’étaient soudainement effacés, écrasés par la crainte de voir Alice mourir. Il fuyait mon regard tandis qu’il me remerciait pour ce que j’avais fait. Mes mains faisaient tourner la petite cuillère de mon thé indéfiniment tandis que je cherchais les mots justes, les mots qu’il fallait. « Quoi que tu puisses penser, j’aime Alice. Je n’aurai pas pu rester sans rien faire. » Je soupirai doucement. « Elle va s’en sortir, ne t’en fais pas. » Je regardai sa main, négligemment posée sur la table. En temps ordinaire, je l’aurai prise. Mais cette vie là était terminée, cette vie là n’était plus possible. « J’espère que... » Je fermai les yeux, pas certaine de comment je devais dire cela. « J’espère pouvoir compter sur ta discrétion. » Il fallait bien qu’il comprenne que je venais -une fois de plus- de me mettre en danger en utilisant sciemment la magie dans le monde moldu. « Ma famille aussi mérite que je la protège de tous les dangers. » C’était un fait qu’il ne fallait plus ignorer. Même si je me doutais que si Lyam avait voulu me balancer au Blood Circle, il aurait sans doute eu mille moments pour le faire depuis mon enlèvement.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
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Dim 24 Sep - 17:50
Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?
Feat Lyla X 27 Novembre 2021
Te retrouver là, assis à une table en face de Kayla à boire un café… C’est une chose que tu n’aurais pas cru possible et cela depuis des mois. Et pourtant, après s’être absenté quelques minutes, ce dont tu avais presque cru à une excuse pour pouvoir s’éclipser, elle revenait en face de toi avec un thé et surtout tu pouvais constater que ses vêtements étaient totalement sec. Tu te doutais qu’il devait y avoir de la magie là-dessous car ses vêtements n’auraient pas pu sécher aussi rapidement. Et si les circonstances avaient été différentes, peut-être que tu te serais attardé sur ce petit détail. Là en cet instant, rien d’autre n’était plus important qu’Alice. Et ce dont tu avais besoin de savoir, ce n’était pas comment elle s’était séchée, mais surtout si quelqu’un ou elle-même avait voulu s’en prendre à ta fille. Sa réponse ne tardait pas, tu ne faisais pas attention à son ton, te focalisant seulement sur le fait qu’apparemment tout cela n’était dû qu’à la malchance et le fait que vous passiez au mauvais endroit, au mauvais moment. Choses dont tu n’aurais pas douté, si derrière vous il n’y avait pas eu la présence d’une sorcière. En tout cas, si c’était effectivement le cas, elle pouvait compter sur Lyam pour faire remonter l’information et ceux qui étaient en charge du matériel n’allait pas si bien s’en sortir.
« Compte sur moi. » Répondais-tu donc simplement lorsqu’elle te dit que tu ferais mieux de te plaindre à la mairie. Mais alors que faisait-elle là ? Juste derrière eux ? Tu avais du mal à assimilé tous les détails, tu avais même du mal à admettre qu’elle avait sauvé la vie d’Alice, que sans elle, il aurait pu lui arriver quelque chose de grave… Alors contre toute attente et malgré le fait que les mots restaient bloqués dans ta gorge, tu finissais par la remercier. Mais étais-tu prêt à reconnaitre que la magie pouvait sauver une vie ? Alors qu’elle te répond que quoique tu penses, elle aime Alice, une part de toi à envie de protéger Alice de cet amour comme s’il pouvait être un danger pour elle. Il n’y avait pas de si d’ailleurs, c’était un danger mais… Pourtant aujourd’hui, ce soit disant amour lui à sauver la vie, est-ce que cela pouvait tout remettre en cause ? Et si tout cela n’avait que pour but de te manipuler ? Pourtant ses mots venaient te réconforter et malgré toi, tu te raccrochais à cela. Au fait qu’Alice allait s’en sortir, parce qu’après tout, dans tous ce merdier actuel, c’était la seule chose qui comptait. Alors que Kayla reprend la parole, elle marque un temps d’hésitation et tu relèves alors la tête vers elle. Si tu te méfies d’elle et qu’elle trouve cela absurde, le contraire était tout aussi vrai.
« Je ne t’ai pas sorti de cette cage pour t’y remettre et si j’avais voulu m’en prendre à ta famille se serait déjà fait Kayla, je te l’ai déjà dit. » Tu faisais évidemment attention de ne pas parler trop fort, sinon vous alliez passer pour des cinglés, surtout toi pour le coup d’ailleurs. N’avais-tu pas jusqu’ici, déjà fais preuve de discrétion ? Tu n’irais pas jusqu’à dire que tu t’étais montré digne de confiance, tu savais que trop bien comment elle devait te percevoir, puisque toi-même tu ne lui faisais pas confiance, mais depuis tous ces mois tu avais gardé son secret. La seule personne à qui tu en avais parlé c’était Doryan, parce qu’il fallait bien que tu te confis, cela c’était révélé bien trop lourd à porter pour toi tous seul. Portant ta tasse à tes lèvres, tu prenais une gorgée de café et passais un instant ta main sur ton front avant de reprendre la parole. « Et du coup, pourquoi étais-tu là ? » Demandais-tu alors de nouveau. Elle n’allait pas te faire croire que c’était une coïncidence qu’elle se trouve comme par hasard là où il fallait pour venir en aide à Alice. Vous suivait-elle ? Depuis quand ? Dans quel but ? A ces pensées, tu te raidissais, mais au lieu de la bombarder de question, tu attendais sa réponse. Tu évitais aux problèmes que toute cette situation allait soulever par la suite. Alice avait mis des mois à arrêter de réclamer la présence de Kayla et même si elle en parlait beaucoup moins à présent, tu savais très bien que tout comme toi, elle ne l’avait pas oublié. Sa réaction lorsqu’elle avait vue Kayla avant que vous ne l’emmeniez à l’hôpital parlait d’elle-même. Te faudrait-il tout recommencer après son départ ? Se remettrait-elle à pleurer et à crier le nom de Kayla dans toute la maison ?
« Alice… » Commençais-tu en cherchant de nouveau tes mots. « A vraiment mal vécu ta disparition dans sa vie alors, il ne faudra pas lui donner de faux espoir. » Il y avait aucun reproche dans ta voix, tu n’étais pas en train de dire que c’était sa faute, même si, le fait qu’elle t’avait caché qu’elle était une sorcière était, pour toi, la cause de toute cette histoire. Mais tout ce que tu demandais, c’était de ne pas donner de raison à Alice de souffrir davantage. Mais vue ce qu’elle avait fait pour elle aujourd’hui, tu ne pouvais pas demander à Kayla de partir non plus. Tu acceptais donc qu’elle puisse la voir, qu’elle puisse l’approcher quand vous pourrez la rejoindre si elle le souhaitait, quand bien même tu sentais bien que ce n’était pas une bonne idée, mais dans tous les cas il ne faudra pas que la sorcière lui fasse la moindre promesse…
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Kayla Rausale
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Mar 3 Oct - 22:41
Es-tu sûr au fond de toi d'avoir raison? Lyla X, Ruelles de Londres, 27 novembre 2021
La situation était des plus improbables. En réalité, je ne parvenais pas me raisonner. Ni même à me dire que j’étais potentiellement en danger en restant auprès de lui dans les couloirs de l’hôpital. Mon esprit s’imaginait déjà mille scénarios catastrophes alors que mon cœur ne cessait de penser à Alice et à l’accident qui venait de se produire. N’en déplaise à Lyam, Alice était importante. Elle avait fait partie de ma vie, je m’étais occupée d’elle avec beaucoup de tendresse et la voir dans cet état de vulnérabilité m’avait désarçonné. L’espace de quelques minutes (le temps d’arriver aux urgences), j’avais oublié les raisons qui nous avaient poussé à nous séparer, les raisons qui faisaient que j’avais pris la ferme décision de ne plus jamais le revoir. Et pourtant… Les circonstances faisaient que nous étions de nouveau réunis et ce lieu neutre nous forçait à nous parler. J’aurai pourtant pu m’éclipser, prendre la tangente, mais je n’avais rien fait de tout cela ; c’était simple, je ne le pouvais pas. C’était impossible, je n’y arrivais pas. Et je me sentais minable de mettre encore ma vie en danger, mais aussi celles de mes proches pour satisfaire les élans de mon cœur. Après ce qu’il s’était passé dans sa maison, ni lui ni moi n’avions repris contact. Probablement parce qu’on savait fort bien que c’était la meilleure chose à faire. Nous vivions dans deux mondes trop différents et si nos destins s’étaient un jour mêlés, il était désormais impossible qu’ils se rejoignent à nouveau.
Il fallait également bien comprendre que depuis les récents évènements, j’étais devenue plus froide, moins joviale, beaucoup plus taciturne. Et plus sèche aussi, plus rentre-dedans peut-être. Comme lorsque je répondais de but en blanc à Lyam qu’il ferait mieux de se préoccuper de la mairie et des problèmes de sécurité. C’était amusant non pas du tout en réalité de voir qu’il rapportait tout à la magie, comme si la magie était synonyme de tous les maux de la terre, comme si la magie était le mal absolu. Et pourtant, c’était bel et bien la magie qui avait sauvé sa fille, là où il n’avait pas pu être assez rapide, je n’avais eu qu’à lever ma baguette pour l’empêcher d’être blessée. Quoi qu’il en dise, la magie avait du bon lorsqu’elle était utilisée par des gens avec de bonnes intentions. Mais cela était tout aussi valable pour les armes à feu. Tout dépendait de la personne qui détenait l’arme en main, en réalité. La magie n’a pas d’intention, elle n’est qu’un instrument entre les doigts des sorciers, elle n’est ni bonne ni mauvaise. Pour autant, Lyam semblait pouvoir faire abstraction de tout ça en me remerciant d’être intervenue. Évidemment, je n’aurais jamais pu me regarder dans une glace si j’avais laissé Alice mourir. En réalité, je n’avais même pas réfléchi aux conséquences que pourraient avoir mes actes. J’avais agi. Point. Mais je n’avais pas envie que ma bonne action me retombe dessus, sur moi ou sur ma famille. Lyam semblait toutefois penser que s’il m’avait libéré, ce n’était pas pour m’enfermer quelques mois plus tard. Ma famille ne craignait rien. De ce qu’il disait. « Permets-moi de prendre mes précautions. » dis-je en soupirant faiblement. Je n’avais pas oublié qu’il m’avait sorti de là mais pour autant, cela n’excusait pas ce qu’il était, ni pour qui il travaillait. « Je ne peux pas me permettre de prendre le moindre risque. Compter sur ta bonne foi ne garantit rien. » Je ne pouvais plus lui faire confiance, c’était un fait indéniable.
Mes mains trituraient le sachet de thé que je n’arrêtais pas de plonger dans l’eau bouillante, regardant celle-ci se teinter d’une jolie couleur rouge. Les thés aromatisés avaient toujours été mes préférés. Je gardai le silence, ne sachant pas bien quoi dire d’autres. Auparavant, converser avec Lyam était facile, simple ; je n'avais jamais eu besoin de faire des efforts. Mais maintenant… Tout était différent. Ce fut Lyam qui réouvrit la bouche en premier, redemandant pourquoi j’étais présente sur les lieux. Je me contentai de pointer du doigt mon sac à main où dépassait deux jolies petites boîtes emballées dans du papier argenté. « C’est bientôt l’anniversaire de Julia, je cherchais un cadeau. » Je savais que ce n’était pas vraiment la réponse qu’il attendait, et probablement qu’il ne me lâcherait pas tant que je ne lui aurais pas tout dit alors je préférais ajouter : « En sortant du magasin, j’ai reconnu son manteau. » Je n’avais pas vraiment besoin de signifier de qui je parlais. « Je… » Je fermai les yeux quelques instants. « Je voulais juste la regarder, une dernière fois. » Je n’avais jamais pu lui dire au revoir. Cela avait été un véritable déchirement pour moi. Et vu la manière dont elle m’avait accueilli tout-à-l’heure, elle ne m’avait pas oublié non plus. Lyam confirma ce que je pensais en m’expliquant qu’elle avait très mal vécu le fait que je sois sortie de leur vie. Le silence s’installa soudainement entre nous deux tandis que je cherchais mes mots. Je murmurai : « Moi aussi. » Moi aussi j’avais eu du mal à vivre cette séparation, j’avais eu du mal à faire le deuil de la vie que j’avais commencé à imaginer avec Lyam et Alice. « Ce qui… nous sépare. Tout ce qui nous sépare maintenant, elle n’a pas à endurer ça. » Je demandai : « Qu’est-ce que tu lui as raconté ? » Je ne l’imaginai pas lui dire la vérité alors quelle autre histoire avait-il pu lui dire ? Que je ne voulais plus les voir ? Que nous n’étions plus amoureux ? Toute cette conversation remuait des choses en moi que j’espérais tellement avoir enfouis… C’était vraiment trop difficile à encaisser.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
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Ven 8 Déc - 16:11
Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?
Feat Lyla X 27 Novembre 2021
« Ma bonne foi ? Je te laisse approcher Alice, tu pourrais me détruire en une fraction de seconde rien qu’en t’en prenant à elle… » Sa réponse t’avait arraché un rire amer. Par cet acte, tu lui donnais l’arme la plus puissante contre toi et ta bonne foi ne comptais pas ? Que fallait-il de plus au juste ? Tu secouais la tête, te disant que de toute façon peu importe vos arguments, chacun garderait sa façon de voir les choses et vous ne tomberiez jamais d’accord. Aucun n’était capable de changer de position et c’était sans doute normal. Rien de bon ne pouvait ressortir de tout cela, voilà pourquoi jusqu’ici chacun avait tenu ses distances, quand bien même tu avais été inquiet pour elle lors de l’attaque sur la voie 9/3 et que tu étais venu simplement pour assurer sa sécurité. Et maintenant elle sauvait ta fille, étiez-vous quitte ? Est-ce qu’à présent, chacun de vous allait pouvoir retrouver vos vies comme si tout cela n’avait jamais eu lieu ? C’était un doux rêve, mais tu en doutais sincèrement. La douleur de l’avoir perdue était toujours là. Le désir qu’il ne lui arrive rien était intact. Tu gardais tout cela au fond de toi tandis que tu prenais une gorgée de ce café qui te paraissait sans saveur avant de lui demander pourquoi est-ce qu’elle était là. Sa réponse te fit tiquer. Elle était là pour l’anniversaire de sa cousine ? Pourquoi diable est-ce que… Tu n’as pas besoin de te poser plus de question, elle en venait enfin aux faits. Elle avait donc reconnu le manteau d’Alice. Ta mâchoire se crispe. Cela ne te plait pas pour tout ce que cela implique. Cela ouvre une légère porte, celle où peut-être que son inquiétude à propos de ta fille était réelle. Et si elle était réelle alors cela remettrait beaucoup de choses en question n’est-ce pas ? C’est en partie l’une des choses qui t’effraient, parce que tu ne peux pas laisser tes certitudes s’effondrer, tu as besoin de ces principes que tu as pris pour acquis depuis toutes ces années… Ce serait compliqué que d’admettre que tu as eu tort et que ce pour quoi tu te bas, fait plus de mal que de bien… Cela ne peut pas être vrai, il était plus simple de croire qu’elle tentait de te retourner le cerveau. Il était plus simple de t’en prendre à elle. Mais elle venait de sauver Alice. La prunelle de tes yeux. Tu ne pouvais pas t’en prendre à elle.
« Je suis désolé. » Finis-tu par lâcher. Parce que même si tu détestais tout ce qu’elle représentait, si son amour pour Alice était sincère, tu ne pouvais pas ignorer ce qu’elle devait ressentir. Tu ne comprenais que trop bien, même si elle n’était pas sa mère, elle l’avait aimée comme si elle l’avait été. Et alors tu étais très bien placé pour avoir une idée de sa douleur. « Mais je dois tenir éloigner Alice de ton monde… » Lâches-tu alors dans un murmure. Et pour une fois, le regard que tu portais sur la jeune femme était dénué de tout reproche, tu étais sincèrement désolé de ne pas pouvoir la laisser être dans sa vie. C’était également dur pour Alice tu le savais que trop bien, c’était d’ailleurs ce que tu lui expliquais avant d’ajouter que même si elle la voyait aujourd’hui, il ne faudrait pas donner de faux espoir à ton enfant. Elle aussi en avait souffert, tout comme toi. Tu ne relevais pas. Que pourrais-tu dire ? Ce n’est pas comme si vous pouviez y faire quoique ce soit non ? Elle ne pourrait pas changer sa nature, tu ne pouvais pas changer qui tu étais, il vous était impossible d’avoir une relation. Contre toute attente, vous étiez tout de même d’accord sur une chose, Alice n’avait pas à endurer tout cela. Tu hochais alors doucement la tête, reconnaissant avant qu’elle ne te demande ce que tu lui avais dit. Tu n’avais pas envie de répondre à cette question, mais puisque vous alliez voir Alice par la suite, autant que vos réponses soient raccord n’est-ce pas ? Ta gorge se noue un instant tandis que tu cherches à éclaircir ta voix, te laissant quelques secondes pour penser à ce que tu allais dire.
« Je… Je ne suis pas trop rentré dans les détails. » Dis-tu dans un premier temps marquant une légère pause ce qui montrait ta gène face à cette question. « Je lui ai dit que tu ne viendrais plus à la maison, que c’était une histoire de grand et que nous avons dû nous séparer. J’ai ajouté que ce n’était pas sa faute et que… Cela ne remettait pas en cause ton… Amour pour elle. » Tu buttais sur les mots ce qui n’était pas ton habitude et ton regard était fuyant. Tu avais voulu préserver ta fille, tu avais voulu éviter à tout prix qu’elle se sente coupable et tu n’avais pas pu lui briser le cœur. Tu n’avais donc pas pu lui dresser un portrait horrible de celle qu’elle avait commencé à voir comme une mère. Et avais préféré la bercer dans cette illusion quitte à devoir lui dire la vérité plus tard. Et puis peut-être qu'une infime part de toi avait voulu se voiler la face en se disant que peut-être qu'avec Alice elle avait été sincère. Ce qui s'était passé aujourd'hui laisse en tout cas cette porte que tu voulais maintenir fermer, s’entrouvrir. Alors que l’atmosphère semblait être chargée et que malgré toi, tu cherchais une échappatoire.Un peu plus loin dans la cafeteria de l’hôpital, ton regard fut attiré par une blouse bleue qui semblait chercher quelqu’un, l’infirmière finissait par se rapprocher d’eux.
« Monsieur Rosebury ? » Demandait-elle tandis que tu opinais du chef. « Les examens sont finis, vous pouvez rejoindre votre fille, le medecin passera vous expliquer les résultats. » Tu la remercias avant de prendre ton gobelet qui contenait ton café et fit signe alors à Kayla en direction de la pédiatrie afin d’aller rejoindre Alice.
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Kayla Rausale
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Sam 9 Déc - 13:54
Es-tu sûr au fond de toi d'avoir raison? Lyla X, Ruelles de Londres, 27 novembre 2021
Je levai les yeux au ciel, agacée par ses propos. Il me laissait approcher Alice ? Franchement, s’entendait-il ? Je n’arrivais pas à concevoir qu’il puisse imaginer un seul instant que je pourrais lui faire du mal. C’était quelque chose qu’il avait déjà suggéré lorsqu’il m’avait surpris en train de rassembler mes affaires dans sa maison… Cette idée m’était insupportable. Après tout, Alice n’était qu’une enfant, une enfant innocente qui ne méritait pas vivre dans un monde en guerre. Tout comme Lilou. Tout comme tous les enfants qui grandissaient aujourd’hui. En tout cas, je décidai de ne pas entrer dans son jeu. « Je pense que tu sais très bien toi aussi ce qui pourrait me détruire… » S’en prendre à mes parents, à Julia, à Paul. À Lilou. À Maxime. À Eirian. La liste n’était pas bien difficile à deviner. « Pour ma part, je n’ai pas pour habitude de m’en prendre à qui que ce soit. » Je n’étais pas ce genre de personne, je ne l’avais jamais été. Et même si je vouais désormais une haine viscérale envers les membres du Blood Circle, étais-je vraiment capable de leur faire du mal ? Les neutraliser oui, sans conteste. Mais aller plus loin ? Face à un dilemme cornélien et pour sauver l’un de mes proches, jusqu’où j’étais capable d’aller ? En réalité, je n’avais guère envie de savoir répondre à cette question, car cela supposerait qu’un d’entre eux soit en fâcheuse posture et cela me rendait malade de l’imaginer. Alors que j’étais perdue dans mes pensées, Lyam insista pour connaître les raisons de ma présence dans ce coin de Londres, dans cette ruelle, à seulement quelques mètres d’eux. Pensait-il que je les suivais ? Je fis taire ses interrogations en lui expliquant que j’étais ici pour Julia, à l’origine. Le reste, c’était de la chance. Une sacrée coïncidence. Mais ce manteau, je l’aurai reconnu entre milles. J’avais même aidé à le choisir dans le magasin et Alice ne cessait de le porter depuis. Évidemment que la petite fille me manquait. Si j’occultais totalement les sentiments que j’avais encore pour Lyam, ceux que je ressentais pour Alice n’avaient jamais ternis. J’avais offert mon cœur de jeune femme à cette petite fille et le lien que nous avions tissé en quelques mois était tout aussi fort que celui que j’avais avec Lilou. Lorsque j’étais avec Lilou, parfois, c’était Alice que j’entendais. C’était tellement difficile de se remettre d’une telle séparation, surtout lorsqu’aucun au revoir n’avait été possible. Elle me manquait, tout simplement ; je pouvais haïr Lyam de tout mon être pour ce que le Cercle m’avait fait subir, mais Alice n’était responsable de rien de tout cela.
Je serrai l’anse de ma tasse avec fermeté, tentant de ne pas laisser mes émotions m’envahir. Je n’avais pas envie de lui montrer à quel point ma vie était devenue difficile sans eux. Je ne voulais pas qu’il ait ce pouvoir sur moi, je ne voulais plus qu’il en ait. Mais malheureusement, les élans de mon cœur ne m’écoutaient guère. Relevant vivement les yeux vers lui lorsqu’il en vint à s’excuser, je plantai mon regard dans le sien, y cherchant une once de sincérité. Comme cela semblait être le cas, je fus déstabilisée et mes doigts se resserrent autour de ma tasse, la chaleur de celle-ci brûlant ma peau. Mais j’avais besoin d’être certaine que ce que je venais d’entendre était bien réel. « Mon monde » chuchotai-je. « n’est pas plus dangereux que le tien. » Je me contentai de dire cela, de toute manière, c’était un dialogue de sourd, un dialogue où aucun des deux participants ne souhaitaient flancher. C’était inutile de poursuivre cette conversation, Lyam ne cédera pas. Et moi non plus. Le fossé qui nous séparait était de plus en plus grand, de plus en plus profond. Je me demandais néanmoins quelles excuses Lyam avait fourni à sa petite fille sur mon absence. Je me doutais bien qu’il avait dû parler de notre séparation comme étant quelque chose qui ne regardait qu’eux et il me le confirma sans plus attendre. Évidemment qu’il n’allait pas lui donner la version exacte de l’histoire ; je me demandais parfois si les enfants étaient plus ouverts que les adultes à la magie ou bien si c’était leur éducation qui leur apprenait à en avoir peur ou dans le cas de Lilou, à en admirer les effets. Même si Lilou ignorait toujours que j’étais une sorcière, Paul l’élevait de manière à ce qu’elle comprenne que les sorciers étaient des personnes comme tout le monde et qu’on ne devait pas les rejeter pour leur différence.
Le regard de Lyam se fit fuyant suite à ses dernières paroles. Mon amour pour elle… Oui, c’était indéniable. J’aimais cette petite fille que j’avais espéré considérer un jour comme mon propre enfant, évidemment que je l’aimais. Ma gorge se noua et je deviens fébrile, une larme coulant furtivement sur ma joue. Je m’empressais de l’essuyer pour ne pas laisser d’autres perles traîtresses suivre le même chemin. Je gardai le silence, ne sachant pas vraiment quoi rajouter à tout cela. Que pouvais-je dire de plus de toute manière ? Vraiment pas grand-chose. Que faisais-je là en réalité ? N’était-il pas tant pour moi de m’en aller ? De fuir l’endroit ? De partir le plus loin possible de cet homme qui représentait tout ce que je détestais. Et pourtant, je ne parvenais pas à bouger, comme si une force immuable m’en empêchait, comme si je cherchais à conserver un lien, même ténu, avec Lyam. Mais quel type de lien pouvait-il exister entre nous maintenant ? Aucun. C’était une certitude.
Alors que je cherchais comment m’éclipser, une infirmière vint à notre rencontre, nous informant que les examens d’Alice étaient terminés. Lyam pouvait aller la rejoindre. Comprenant que c’était le moment pour moi de partir, je fus décontenancée par le bref signe de main de Lyam qui m’invitait à le suivre. Je lui emboîtais le pas sans vraiment réfléchir, suivant la professionnelle jusqu’à la chambre dans laquelle ils avaient installé Alice. « Alice, tes parents sont là ! » dit-elle en ouvrant la porte, offrant à l’enfant le plus joli des sourires. « Non je ne suis pas… » Je ne terminai pas ma phrase tandis que l’infirmière me jetait un regard en biais. « Peu importe. » La petite fille nous attendait et elle s’écria : « Papa ! Kayla ! » Lyam se plaça au chevet de sa fille et je le laissais à leurs retrouvailles et leurs enlaçages tandis qu’ils se serraient fort l’un l’autre ; je pouvais percevoir dans ce simple geste toute la tension qui redescendait chez Lyam et toute l’inquiétude qui s’évaporait en voyant sa fille saine et sauve. Tandis qu’il prenait rapidement de ses nouvelles, lui demandant comment elle se sentait, la petite fille n’écoutait pas vraiment et tendait la main vers moi pour que je me place de l’autre côté du lit. Je pris sa main sans chercher à comprendre et m’installai à ses côtés tandis qu’elle se redressait pour m’enlacer à mon tour. J’acceptai cette étreinte sans me poser de questions et lui murmurai : « Coucou ma toute belle. » C’était ainsi que je l’appelais avant. Soupirant d'aise face à ce geste très simple mais qui pourtant me procurait beaucoup de bien, je profitai simplement de l'instant, jusqu'à ce que je me détache doucement d'elle. « Papa t’a demandé comment tu allais. » Elle se tourna alors vers Lyam et lui dit : « J’ai mal à la tête papa. Mais le docteur m’a donné un bonbon magique, il a dit que ça allait tout guérir. » Je sourirais faiblement face à son innocence. Un bonbon magique. Le terme ne pouvait pas être mieux choisi. Elle se retourna vers moi et demanda de but en blanc : « Tu vas revenir à la maison Kayla ? » J’avalai durement ma salive et me rapprochai de la petite fille : « Non Alice... » Cherchant mes mots pour lui donner une explication plus fournie, elle ajouta: « Mais moi je veux que tu reviennes! » Les besoins et les désirs d'un enfant... Mais ceux-ni n'étaient finalement pas similaires aux miens ? Non, définitivement pas. Ma vie avec Lyam était terminée et le moins que je puisse faire, c'était de faciliter les choses pour sa fille. « C’est pas aussi simple ma chérie… C’est pas possible tu sais. Je ne reviendrais pas dans votre maison. » Votre maison. Ce n'était plus la mienne. Alice me regardait avec un air grave, un air qui ne seyait pas à une petite fille de son âge mais qui signifiait qu’elle comprenait parfaitement ce qu’il se passait. « Parce que vous êtes plus amoureux ? » demanda-t-elle. À ses mots, je me tournai doucement vers lui, plantant mon regard dans le sien, me posant sincèrement la question. Est-ce que j'aimais encore Lyam? La réponse était oui, mes sentiments pour lui étaient toujours présents même si je cherchais à les dissimuler parce qu’il m’était insupportable de savoir que je m’étais trompée à propos de lui. En vérité, je ne pus pas répondre. Je ne pouvais répondre que je n’aimais plus Lyam. Parce que ce n’était pas la vérité. Je savais que c’était ce qu’Alice devait entendre pour pouvoir m’oublier et passer à autre chose, mais j’en étais incapable.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
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Ven 5 Jan - 14:17
Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?
Feat Lyla X 27 Novembre 2021
Oui, vous aviez les armes pour vous détruire mutuellement c’était un fait. Et c’était ce qui faisait que vous ne pouviez pas vous faire confiance. Si pour toi cela te paraissais aberrant qu’elle puisse penser que tu pourrais t’en prendre à elle alors qu’elle allait approcher Alice. Tu ne pouvais pas t’empêcher de te méfier quand bien même elle te disait qu’elle n’avait pas pour habitude de t’en prendre à qui que ce soit. Tu attendais d’elle cette confiance que tu étais incapable de lui donner. « Je ne m’en prend à personne en particulier, je suis un soldat, j’obéis aux ordres. » Rappelais-tu alors que sa phrase semblait sonner comme une accusation. Mais de toi-même, tu ne prenais pas la décision de tuer qui que ce soit. Ou alors cela était de la légitime défense comme avec le sorcier qui vous avait attaqué toi et Alice. Et pour ce qui pouvait se passer dans les geôles du Blood Circle, tu n’y prenais jamais part. Toi tu étais celui qui surveillait si besoin, mais tu ne donnais pas dans la torture, tu n’avais aucune compétence médicale en dehors des premiers secours et de quelques trucs que l’armée t’avais apprise. Tu étais simplement celui qui savait appuyer sur la gâchette s’il y avait besoin. Celui qui ne sourcillait pas, qui ne tremblait pas et qui ne manquerait pas sa cible si les choses tournent mal. En sommes, tu es la roue de secours. « Je suis tireur d’élite, prendre des vies, oui, ce serait un mensonge de dire que ça ne m’arrive pas. » C’était ton métier, elle était au courant, sans même parler du Blood Circle c’était déjà ce que tu faisais. « En revanche, je ne fais souffrir personne. » Tu étais plutôt celui qui abrégeais les souffrances de ceux qui sont condamnés et qu’on ne peut pas soigner. Cela tu l’avais appris à la chasse. Inutile de laisser une bête souffrir si tu sais qu’il n’y a aucune autre solution. Parfois, il s’avère que cela puisse être vrai pour les êtres humains. Lorsqu’un obus explose, que ton coéquipier à la malchance d’être encore en vie… Tu pourrais en avoir des exemples, tu en avais vécus des choses…
Alors que tu cherchais à savoir pourquoi est-ce qu’elle avait été là. Sa réponse finie par t’arracher des excuses. Pas à propos de ce que tu étais. Mais plutôt sur le fait qu’à cause de ce que vous étiez respectivement, elle se retrouvait séparée d’Alice et inversement. Si tu ne savais pas à quel point Kayla pouvait en souffrir, tu savais à quel point Alice en souffrait. Tu savais ce que cela te couterais à toi si tu devais être séparé de ta fille et que même si, elle n’était pas la fille de Kayla, si elle l’avait aimée comme tel, alors la douleur devait être tout aussi intense. Malheureusement, tu ne pouvais pas y faire grand-chose. Rien de ce que vous étiez ne pouvait changer. Sa réponse, tu n’y croyais guère. Tu savais de quoi ton monde était capable, tu connaissais ces horreurs, mais tu avais eu un aperçue de celles de son monde et vous n’étiez clairement pas prêt à pouvoir les combattre. Alors que tu gardes le silence, elle te demande ce que tu as dit à Alice à propos de votre séparation. C’est peut-être alors la première vraie conversation sincère et sans reproche que vous aviez depuis que vous aviez découvert le secret de l’autre. Mais elle s’arrête bien vite, puisqu’une infirmière arrive pour te dire que tu vas pouvoir rejoindre ta fille, tu fais signe à Kayla de venir, puisqu’après tout, elle l’avait sauvée. Elle devait elle aussi vouloir voir comment elle allait. Tu prenais un risque insensé, oui, mais si elle avait voulu lui faire du mal, elle l’aurait fait tout à l’heure n’est-ce pas ?
L’annonce de l’infirmière devant la porte de chambre d’Alice vous mettais soudainement mal à l’aise, mais si Kayla commence une phrase dans l’intention de la contredire, au final, aucun de vous deux ne le fait réellement. Le plus important c’était Alice et tu accourais directement auprès d’elle, près à inspecter chaque centimètre d’elle pour être certain qu’elle allait bien. Après quelques questions auxquelles tu n’obtenais pas vraiment de réponses, elle invitait Kayla à venir l’enlacer et s’installer de l’autre côté du lit. Si ta peur te criait de les séparés, tu n’en faisais rien, leur laissant cet instant qui serait probablement le dernier, cet au revoir auquel elles n’avaient pas eu le droit. Finalement après un rappel de la jeune femme, Alice répondait enfin à tes questions. Tu souris un instant à sa réponse, soulagé qu’elle n’avait rien. Evidemment comme il fallait s’y attendre, Alice ne tardait pas à poser les questions qui fâche, celles qu’elles se posaient à présent depuis sans doute des mois. Alors que la scène qui se déroule sous les yeux te serre le cœur, tu essais de garder la face et place un masque pour ne pas laisser la peine se lire sur ton visage alors qu’Alice exprime sans aucune retenue ce qu’elle ressent. Si tu avais voulu préserver Alice de tout cela, tu te rendais compte que quelque part, tu avais aussi épargné Kayla, car il était difficile de lui dire qu’elle ne pourrait plus la revoir sans même pouvoir lui donner la moindre explication et même s’il elle la lui donnait, Alice ne serait pas en mesure de pouvoir la comprendre à son âge. A la dernière question d’Alice, tu posais un regard sur Kayla. Ce à quoi tu ne t’attendais pas ? C’était de tomber directement dans le sien et qu’elle te renvoie exactement ce que tu ressentais. Ce n’était pas l’amour le problème. Loin de là, vous en débordiez l’un pour l’autre… Et pourtant il vous était impossible à présent d’être ensemble. Cette réalité eu raison de ce masque que tu maintenais sur ton visage et une larme coula malgré toi le long de ta joue. Alors que quelques secondes s’écoulèrent et qu’aucun de vous deux ne pouvait répondre, tu reprenais chassant cette larme d’un geste de la main et te tournais vers Alice.
« Alice, ma chérie, je te l’ai déjà dit. Je t’ai déjà expliqué tu as oublié ? » Dis-tu alors en lui rappelant ce que tu avais déjà dit à ce sujet. Tentant tant bien que mal de la consoler alors que tes propres murs menaçaient de s’effondrer. Signe qu’une fois le médecin arrivé, il allait être tant pour chacun de rentrer, ils avaient tous bien besoin de se reposer.
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Kayla Rausale
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IRL
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Ven 5 Jan - 22:58
Es-tu sûr au fond de toi d'avoir raison? Lyla X, Royal London Hospital, 27 novembre 2021
« Quand un ordre est aberrant, tu te dois de désobéir. » dis-je, dépitée. Oui, Lyam était un soldat et il avait des comptes à rendre à sa hiérarchie. Pour autant, devait-il en oublier son libre-arbitre ? J’étais persuadée que non. J’étais pour ma part suffisamment choquée de la tournure que prenait notre « relation » mais j’en demeurais pas moins lucide. Il choisissait de tuer. Peut-être que la plupart du temps, ces gens le « méritaient » mais peut-être que non ? Je soupirai, me demandant comment je réagirai une fois que je serai diplômée. Obéirai-je aux ordres avec autant d’aveuglement que Lyam ou bien continuerai-je à agir selon mes propres pensées ? J’étais une tête-brûlée et j’avais déjà, à plusieurs reprises, enfreint la loi pour des causes qui me semblaient justes. Je le savais fort bien, je n’étais pas faite pour cela. Et dire que j’étais dans une filière qui formait à la police magique… Il allait peut-être falloir que je réfléchisse autrement. Enfin bon, ce n’était pas le moment de parler de tout ça. « C’est ton travail. » concluai-je. « Cela fait partie de ce que tu dois faire. Même si c’est du bullshit. » Je ne prenais aucune pincette, n’avais aucune réserve. Pourquoi en aurais-je ? Je n’avais plus à lui plaire, je n’avais pas à arrondir les angles. Je n’avais qu’à dégainer ce que j’avais envie de dire, sans filtre. Sans chercher à enrober tout cela dans de beaux draps de soie. J’étais en mode brute de décoffrage. C’était aussi les conséquences plus insidieuses de mon enlèvement : je n’y allais plus par quatre chemins désormais. Je disais ce que je pensais, sans faux semblant. Qu’avais-je de plus à perdre, de toute manière ?
Alors que nous échangions sur les raisons qui m’avaient poussées à les suivre tous les deux dans la ruelle, je me remémorai certains moments de ma vie d’avant. C’était pénible de penser à tout cela. Je n’avais été avec lui que quelques mois et pourtant, ces mois avaient changé ma vie tant je les avais vécu avec une intensité toute particulière. Ce qui était difficile, c’était de savoir à quel point je m’étais impliquée dans cette existence, imaginant qu’on vivrait ensemble jusqu’à la fin des temps. Je n’avais jamais aimé un homme comme j’aimais Lyam alors j’avais eu cet espoir idiot que c’était le bon. Qu’il était l’homme avec lequel je partagerai mon existence jusqu’à ce que la mort nous sépare. Je me trompais. La désillusion avait été si rude. Et ma peine s’était ajoutée au traumatisme de la séquestration. Je n’étais plus la même. Je ne le serai jamais plus. Et Lyam ne devait plus jamais entrer dans ma vie. Je ne devais jamais plus le laisser entrer. Pour autant, cette conversation, aussi simple soit-elle, me rappelait à quel point cela était difficile de passer à autre chose et de tourner la page.
Une infirmière vint nous chercher pour nous emmener jusqu’à Alice et je suivis Lyam sans me poser de question, poussée par le désir profond que j’avais de revoir la petite fille. De lui parler. Une dernière fois. Me repaissant de sa voix, de son odeur, de la chaleur de ses petits bras, je la laissai m’enlacer lorsqu’elle me réclama auprès d’elle, tout en sachant fort bien que cela engendrerait des questions. Des questions auxquelles je n’avais nullement aucune envie de répondre. Mais j’avais en tête les mots que Lyam avait prononcé lors de notre échange, alors je savais quoi dire. Je ne reviendrai pas. Voilà ce qu’il fallait dire. Voilà ce que je devais dire. Parce que c’était la vérité. Je ne pouvais pas lui mentir, elle avait besoin de faire son deuil de moi, tout comme je devais aussi faire mon deuil d’elle. J’avais investi beaucoup de temps auprès de la petite fille, je lui avais donné de l’amour, j’avais apprécié chaque moment à ses côtés. Je savais depuis mai que tout cela était révolu, cela n’empêchait pas la douleur d’être aussi vive, ravivée par sa petite voix fluette, par la présence de Lyam à mes côtés. Alors qu’elle demandait confirmation que nous n’avions plus aucun sentiment l’un envers l’autre, la vérité me frappa de plein fouet. Je ne pouvais répondre à cela. Car en réalité, mon cœur battait encore pour Lyam. La colère s’installa en moi tandis que je n’arrivais pas à me faire à cette idée. Je ne pouvais continuer à aimer Lyam, il était l’ennemi. Il continuerait de l’être. Et à ses yeux, l’ennemi, c’était moi. Pourtant, lorsque nos regards se croisèrent, ce ne fut pas ce que je lus. Je ne sus pas quoi dire alors que je percevais encore l’affection qu’il avait pour moi, la partie de moi qu’il pensait moldue… Une larme furtive coula sur la joue de Lyam et je fermai les yeux, incapable de soutenir plus longtemps son regard. Je n’étais pas celle qu’il croyait et il n’était pas celui que j’avais imaginé. En somme, nous nous étions chacun leurré l’un sur l’autre. Nous nous étions trompés. Tout simplement. Cela n’empêchait pas nos sentiments d’avoir été réels.
De légers frissons s’emparèrent de mon corps tandis qu’il rappelait à Alice que c’était ainsi. Qu’elle devait m’oublier. J’avalai durement ma salive tandis que la petite fille commençait à pleurnicher que ce n’était pas ce qu’elle désirait. « Lyam, je peux te parler dans le couloir, s’il-te-plaît ? » Alors que je prononçai ces mots, Alice m’attrapa la main pour éviter que je sorte de la pièce. « Reste encore un peu ! » s’exclama-t-elle tandis que je tentai de la rassurer. « Je dois dire quelque chose à ton papa, ne t’inquiète pas, on revient juste après, d’accord ? » dis-je en déposant un léger baiser dans la cime de ses cheveux, ce qui sembla rassurer la jeune fille. Je ne comptais pas partir comme une voleuse sans lui dire au revoir, c’était promis. Lorsqu’elle lâcha ma main, je sortis de la pièce, Lyam sur mes talons. Lorsqu’il referma la porte de la chambre, il me regarda d’un air interrogateur. Je soupirai, fermant à nouveau mes paupières. Je me rapprochai de lui afin qu’il soit le seul à pouvoir entendre ce que j’avais à lui dire. C’était dangereux de dire ça ici, je le savais. Mais la détresse d’Alice était palpable et me blessait plus que je ne l’aurais cru. « Je peux lui faire oublier. » Ma voix n’était qu’un murmure. Un faible chuchotement. « Il existe un sortilège. » Cela serait plus facile pour elle, non ? « Elle oublierait tout de moi. Tous nos souvenirs. Tout ce qu’on a vécu ensemble. » Je deviendrais une inconnue à ses yeux. Je relevai les yeux vers Lyam, ajoutant : « Je peux te faire oublier toi aussi. Cela serait comme si je n’avais jamais existé. Comme si on ne s’était jamais rencontré. » Je lui offrais cette possibilité. Je ne pouvais pas effacer mes propres souvenirs, mais les leurs, je le pouvais. Effacer leur peine, effacer le fait que je sois une sorcière. Sur le papier, cela semblait être l’option la plus raisonnable. Au moins pour Alice. Elle était si jeune pour être confrontée de nouveau à ça. J’avais fait une erreur monumentale en m’impliquant trop dans sa vie. Pourtant, Lyam m’avait prévenu qu’il refusait qu’Alice ne souffre, mais une fois que ma relation avec Lyam avait été officielle, comment nier le fait qu’il avait un enfant ? Comment ne pas aimer la petite fille qui attendait patiemment qu’on revienne dans la chambre ? C’était impossible.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lumos Je rp en : #dfdfae Mon allégeance : Blood Circle
Mer 10 Jan - 17:59
Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?
Feat Lyla X 27 Novembre 2021
« A l’armée… » Commences-tu parce que tu ne voulais pas parler du Blood Circle, forcément que c’était différent et ce n’était pas pour rien que t’en étais venue à enfreindre les règles pour elle, mais aussi pour ce gosse la fois d’avant toujours avec Garnet. « Tu ne peux pas te permettre de remettre les ordres en question. Ou alors tu deviens un élément dangereux et imprévisible qui peut mettre en péril l’avenir du pays sur une seule mission. » Voilà pourquoi tout le monde n’était pas forcément fait pour ce métier. Il fallait être capable de dévotion pour son pays et croire en sa cause. Si tu commences à douter alors autant tout simplement arrêter parce que tu ne pourras plus être un bon élément. Voilà ce qui faisait ta force pour le Blood Circle, tu étais quelqu’un de droit, mais aujourd’hui… Tu n’étais plus certains que leur cause soit totalement juste, tu commences à douter, tu commences à être dangereux. Mais tu n’étais pas encore apte à le reconnaitre réellement. Et si elle voulait travailler dans la police… Etait-ce vrai ? Probablement pas, ou alors pas la police que toi tu connais, en tout cas, elle devrait apprendre à obéir et respecter les règles sinon elle n’y arriverait jamais. Mais tu n’ajoutes rien. La discussion évolue autrement avant qu’il ne soit finalement temps de rejoindre enfin Alice. Alice qui évidemment était ravie de revoir Kayla. Si cela te tendait de les voir si proche, si ton premier instinct c’était de les séparer, tu ne faisais rien, acceptant pour cette fois de la laisser la voir, de la laisser lui dire au revoir. Si ce n’est pour elle, au moins pour ta propre fille qui en avait bien besoin tu le savais. Ses questions révélaient d’ailleurs à quel point tout cela la travaillait. Si tu essayais de la protéger au maximum, tu ne pouvais que constater que tu n’y étais pas parvenu et qu’elle allait encore souffrir… Ce moment où la fillette demandait aux deux adultes s’ils ne s’aimaient plus fit tomber les masques. Le tiens, le sien. Votre échange de regard ne laissait place à aucun doute sur ce que vous ressentiez encore l’un pour l’autre. Et pourtant, votre situation était dans l’impasse. C’est cette prise de conscience qui eut raison de toi et fis couler une larme que tu le veuille ou non. Tu fis de ton mieux pour te reprendre et offrir une réponse à Alice qui elle n’avait probablement pas su lire entre les lignes et c’était bien normal à son âge.
La réaction de cette dernière ne se fit pas attendre, des larmes étaient déjà en train de poindre aux coins de ses yeux se qui te serrait le cœur instantanément, tu allais faire preuve de fermeté lorsque Kayla te coupa l’herbe sous le pied en te demandant de pouvoir te parler en privé. Ton regard interrogateur se pose alors sur elle, mais tu es un peu trop perdu dans tout cela pour offrir la moindre résistance. Alors qu’elle promet à Alice de revenir, tu te contentes de déposer un baiser sur la tempe de la petite avant de te relever et de suivre Kayla dans le couloir de l’hôpital. Tu te demandais bien ce qu’elle voulait te dire et de tout ce que tu avais pu imaginer, tu n’étais pas prêt pour la proposition qu’elle allait te faire. Dans un premier temps, tu plisses le regard sans même comprendre où elle veut en venir. Lorsque le mot sortilège sort de sa bouche tu grimaces, tu te tends, tu es à deux doigts de lui hurler dessus pour lui demander si elle était sérieuse. Comme si tu allais la laisser faire quoique ce soit à ton enfant. Mais alors que ta colère explose dans ton regard, les mots qui suivent commencent à te faire douter de ce qui serait le mieux pour Alice. Si elle oubliait, arrêterait-elle de souffrir ? Etait-ce mieux pour elle ? Pouvais-tu réellement envisager de la laisser faire quoique ce soit de magique sur Alice ? Et si elle en profitait pour faire autre chose ? Et si elle était en ce moment même en train de t’influencer ? Refuser et laisser Alice souffrir alors que tu avais là une solution pour l’épargnée faisait-il de toi un mauvais père ? Alors que tu te perdais dans la multitude de questions qui envahissaient ton esprit, elle continuait sur sa lancée, proposant même d’effacer tes propres souvenirs, tu la regarde un instant, perplexe. Même si tu étais tenté de le faire, comment pourrais-tu lui faire à ce point confiance ? Et si elle en profitait pour te faire autre chose ? Et si tu l’avais oubliée, qu’est-ce qui l’empêcherait ensuite de vous faire du mal ? De revenir dans ta vie te faisant de nouveau croire qu’elle était une simple moldue ? Ou si elle modifiait tes souvenirs différemment… Trop d’inconnu, trop de risque, il en était hors de question. Et si c’était dangereux pour toi, alors c’était dangereux pour Alice, tu ne pouvais pas te permettre de lui faire prendre un aussi gros risque… Et si Kayla était sincère… Quels effets secondaires Alice développerait-elle ? Et elle ? Ton regard se pose quelques secondes sur la porte de chambre de la filette, tandis que tu essayais d’y voir plus clair, en vain.
« Probablement que cela pourrait lui faciliter la vie… » Mais l’idée qu’elle utilise la magie sur ta fille, tu ne pouvais pas l’envisager, cela même si elle s’en était servi pour lui sauver la vie quelques heures plus tôt. « Mais ce sont aussi nos blessures qui font ce que nous sommes plus tard, je ne peux pas l’empêcher de se construire ainsi. Et je… » Tu choisissais tes mots avec soin, ton but n’était pas de la blessée. « Ne le prend pas personnellement, mais pour être honnête, même si j’arrivais à t’accorder assez de confiance pour cela il m’est impossible d’envisager d’accepter une telle chose en sachant ce que cela représente pour moi. » Ne se doutait-elle pas de ta réponse en vrai ? Avait-elle réellement envisagée un seul moment que tu aurais pu lui dire oui ? Et elle ? Resterait-elle seule avec ces souvenirs ? Elle était réellement capable d’un sacrifice pareil pour vous deux ? « Et toi ? Qui t’effacera tes souvenirs ? Le ferais-tu ? » Finissais-tu alors par demander toujours dans un murmure, bien conscient qu’un seul mot un peu trop haut pourrait la mettre en danger.
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Sam 13 Jan - 17:02
Es-tu sûr au fond de toi d'avoir raison? Lyla X, Royal London Hospital, 27 novembre 2021
Je fermai les yeux lorsqu’il expliqua qu’il ne pouvait se permettre de désobéir aux ordres dans son travail car cela ferait de lui un élément dangereux. Cela, je le concevais aisément. Moi-même, quand je serai dans la brigade magique ou dans une équipe d’Aurors, j’allais être amenée à obéir à mon supérieur mais je savais que je conserverai mon libre-arbitre. Si on me demandait de tuer quelqu’un et que je savais cette personne innocente, jamais je ne pourrai. Peut-être cela faisait de moi une personne faible parce que je ne pouvais pas obéir aveuglément mais j’étais ainsi faite. « Je conçois qu’à l’armée, ce soit le cas. Pour le reste, je ne suis pas certaine. » Je ne cherchai pas à épiloguer davantage sur le sujet. À quoi bon ? Pour quoi faire ? Je n’allais pas faire changer Lyam d’avis et il n’allait certainement pas changer d’avis sur moi dans cette cafétéria en buvant du mauvais café. La discussion fut de toute façon interrompue par une soignante qui nous conduisit vers Alice. Si je fus décontenancée que Lyam m’autorise à voir Alice, je le fus encore davantage lorsqu’elle me serra dans ses bras, réactivant là toute ma tristesse de l’avoir perdue, et d’avoir perdu son père. Peut-être étais-je trop sentimentale, mais je m’étais investie dans cette relation avec eux, j’avais eu le temps de m’imaginer faire partie de leur famille. Tout perdre était douloureux, très douloureux. Encore plus quand on savait que la flamme de nos sentiments n’était pas complètement éteinte. Je le compris lorsque nos regards se croisèrent après la question d’Alice. Sa clairvoyance m’étonnait toujours, même à son âge. Alors qu’elle me demandait de rester alors que je savais fort bien qu’il était l’heure pour moi de partir et de ne plus jamais la revoir, une idée germa dans mon esprit.
Demandant à Lyam de me suivre dans le couloir, je lui exposai cette solution. Il existait un moyen pour qu’Alice ne souffre plus de mon absence, pour que lui-même n’en souffre plus. Le sortilège d’amnésie. Je le maîtrisais plutôt bien et j’étais prête à effacer de leurs mémoires tous les souvenirs qu’ils avaient de moi, pour autant qu’il le veuille. Et je n’en étais pas sûre. En réalité, j’étais même persuadée qu’il allait refuser. Après tout, il n’avait pas confiance en moi, pas plus que j’avais confiance en lui donc cela paraissait logique qu’il refuse ; pour autant, je voulais lui laisser ce choix, lui expliquer que je pouvais agir pour son bien à elle. Je le regardai passer de la stupéfaction à la colère, puis à la réflexion. Y songeait-il réellement ? Peut-être que oui, peut-être que non. Je le laissai prendre la décision et lorsqu’il répondit que la douleur de la séparation forgera la future Alice de demain, j'acquiesçai doucement. « Je peux le comprendre. » murmurai-je. Accepter lui était impossible, c’était ce qu’il disait. « Je me doutais que tu dirais non mais je me devais de te dire qu’il existait une solution. Si jamais cela devenait trop pénible. » Je soupirai péniblement, prête à poser la main sur la clanche de la porte afin de dire au revoir à Alice définitivement. Mais Lyam me prit au dépourvu en me retournant la question. « Moi ? » dis-je, surprise. Qui m’effacerait la mémoire à moi ? « J’ai plusieurs personnes de mon entourage qui seraient habilités à le faire. » dis-je, prudente, sans citer le moindre nom. Évidemment, il savait que Maxime et Eirian étaient également des sorciers puisqu’ils étaient venus me sauver baguette à la main mais je préférais ne pas prononcer leurs prénoms. Après un court instant de réflexion, je dodelinai de la tête. « Mais non, je ne le ferai pas. » Je relevai les yeux vers Lyam, cherchant son regard, me demandant si je faisais bien de lui dire cela. Après tout, je ne lui devais rien, je n’avais pas besoin de lui dire ce que je pensais, même si cette vérité me faisait souffrir. « Il faut que je me rappelle. Je dois me souvenir. Il le faut. Pour ma propre survie. » J’avais la gorge sèche et mon cœur battait un peu plus fort qu’à l’accoutumée. J'avouai, très rapidement : « Parce que je ne veux plus jamais être amoureuse. Ça fait trop mal. » Je voulais me préserver du ravage que procurait le chagrin. Et Lyam était un Blood Circle, par définition, je ne pouvais pas l'aimer. Mais je ne pouvais oublier qu'il était l'ennemi. Un ennemi que je devrais abâtre. Mais j'en étais incapable. Parce que je l'aimais. C'était pathétique.
Avant qu’il ne puisse répondre, j’entrai à nouveau dans la pièce afin de faire mes adieux à la petite fille. Je le faisais davantage pour elle que pour moi ; je lui devais bien ça. Je lui avais dit que je revenais, je le faisais. Mais c'était la dernière fois. Je lui expliquai à nouveau pourquoi on ne se verrait plus et l’enlaçai une dernière fois. Ce souvenir-là, je voulais le garder rien que pour moi. Se rappeler de sa petite voix, de ses bras autour de mon buste, de l'odeur de ses cheveux... Que c'était difficile. Mais néanmoins, j'avais l'impression de clore un chapitre que j'avais laissé entrouvert en n'ayant pas l'opportunité de lui dire au revoir. Une fois prête, je me relevai et regardai Lyam à nouveau, je m’approchai de lui doucement, posant ma main sur son avant-bras et lui murmurai : « Adieu Lyam, je te souhaite une belle vie. » Une belle vie sans moi. C'était tout ce que je lui souhaitais. Même si je savais quelle désillusion j'étais pour lui. Sa précédente compagne s'était barrée à l'autre bout du monde, la suivante faisait partie de l'organisation ennemie. Il devait être tout aussi paumé que moi. Je sortis de la chambre puis de l’hôpital. Dès que je le pus, je transplanai dans ma maison, m’allongeant sur le lit, me demandant si l’effacement des souvenirs n’était finalement pas la seule solution à mes problèmes.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.