Léon naît le 12 Novembre 1986 à Toulouse. Son père est un sorcier anglais, venu faire ses études en France, sa mère est une moldue française originaire de Toulouse, mais n'ayant pas du tout d'accent – de fait, Léon n'en aura pas non plus, ce qu'il trouve regrettable puisqu'il le trouve charmant.

Les parents de Léon se rencontrent pendant leurs études et tombent amoureux comme un jeune couple idéaliste: sans penser aux conséquences. Harold Chasen, le père de Léon, se trouve être beaucoup plus jeune que Maude Villeneuve, qui est de quinze ans son aînée. A priori, on peut penser qu'ils n'ont rien à faire ensemble. Harold est issu d'une famille anglaise très aisée; Maude est fille d'ouvriers et a travaillé dès son plus jeune âge. Lui est plutôt à tendance mélancolique et suicidaire, malgré un don particulièrement développé pour la métamorphose; elle, est un rayon de soleil ambulant, toujours le sourire aux lèvres, toujours curieuse et croquant la vie à pleines dents.

Au début, personne ne croit à leur histoire, mais quand Léon vient au monde, il faut bien se rendre à l'évidence: visiblement, c'est du solide.

En 1990, Léon utilise la magie pour la première fois, comme tous les enfants magiques, par accident. Certes, la nouvelle est difficile à avaler pour Maude, en particuliers lorsqu'elle apprend que son mari lui a caché une part importante de sa vie pendant si longtemps et que leur fils unique est également concerné par cette «légère particularité». Malgré tout, la toulousaine, pleine d'entrain et d'engouement, découvre avec plaisir ce nouvel univers grâce à Harold et Léon.

1997 sonne l'entrée à l'école du petit sang-mêlé. Pour sa rentrée magique, ses parents – enfin plutôt son père – choisissent Dumstrang. D'une part parce que monsieur Chasen a eu une expérience totalement affreuse à Poudlard et qu'il refuse d'y envoyer son fils; d'autre part, parce qu'à ses yeux, Beauxbâtons est une école de snobs et de fillettes. Dumstrang semble beaucoup moins chaleureuse, mais au moins, Harold est sûr de la réputation et de l'excellence de l'éducation qui y est dispensée. En vérité, Maude voudrait bien que son fils soit juste à côté d'elle, dans cette belle école situé juste près de chez eux, dans les Pyrénées, cependant, elle ne connaît, à la fin, rien au monde des sorciers et préfère se ranger aux conseils de son mari pour cette partie des études de son fils. En revanche, pour ce qui est de la partie moldue, elle se bat bec et ongles pour que Léon obtienne également ses diplômes dans son monde à elle et pour qu'il ait une véritable existence des deux côtés afin de pouvoir choisir quand il sera adulte avec tous les éléments en main.

Bien évidemment, à ce moment là, Maude ignore totalement à quoi va servir cette double vie commencée déjà si tôt.

Léon connaît une scolarité relativement calme et même plutôt studieuse, malgré des débuts très houleux puisqu'il y a la guerre en Europe et que des affrontements violents se déroulent en Angleterre. Étant trop loin pour être réellement impacté, et puis beaucoup trop jeune, c'est surtout grâce à ses parents qu'il réalise à quel point ce qui s'est passé est grave et à quel point le pire a été évité. Enfin, le pire, pas pour tout le monde, mais il se garde bien de le dire à voix haute, étant donné les discours de ses parents.

C'est un élève appliqué, très secret, très renfermé aussi, mais qui peux éventuellement piquer d'énormes colères, le faisant tout détruire autour de lui. Il a peu d'amis, ne parle ni de sa famille, ni du monde moldu et développe rapidement un intérêt très poussé pour la métamorphose et plus précisément le processus de transformation en animagus. En présence de sa famille, il n'est pas plus loquace. Ces derniers se réjouissent quand ils arrivent à lui arracher quelques mots et s'inquiètent beaucoup de voir leur enfant s'emmurer dans un silence et une solitude inquiétants, surtout étant donné les évènements ayant eu lieu à la fin des années 90. Ils craignent un stress post-traumatique, l'envoient chez le psy, après une seule et unique séance, ils laissent tomber.

En 2003, alors qu'il rentre en septième année, prépare ses ASPICS et ne sait pas encore ce qu'il va faire après Dumstrang, la vie de Léon est brusquement chamboulée. Tandis qu'il déambule dans l'école pendant la nuit – ce qui est prohibé par le règlement, mais il s'en fiche – il rencontre Thomas. Le coup de foudre entre les deux jeunes hommes est immédiat. Une passion époustouflante mêlée de rivalité, de provocation et surtout d'étincelles les emportent l'un comme l'autre.

Au début, la situation est particulièrement délicate. Léon n'a jamais rien ressenti pour personne jusqu'à présent et d'ailleurs, il ne s'est pas vraiment posé la question de ses préférences. A ce moment là, il est bien trop concentré sur ses cours et sur son entraînement pour devenir un animagus de manière illégale sans reste coincé dans une apparence non désirée. Pour ne rien arranger, Thomas n'est pas ce qu'on pourrait appeler accommodant. Il est rustre, violent, totalement séducteur et provoquant et surtout extrêmement perturbant. Il joue avec Léon au chat et à la souris, sans se rendre compte qu'il se perd petit à petit à son propre jeu. Tel est pris qui croyait prendre.

Leur premier baiser est un cataclysme.

Après cela, ils s'évitent pendant plusieurs mois, incapables d'accepter leurs sentiments, leur attirance et surtout, d'accepter qu'ils sont amoureux l'un de l'autre. Dans le cas de Léon se pose aussi la question de l'attirance pour un garçon. Bien sûr, il a entendu parler de l'homosexualité et ses parents n'ont jamais été contre, simplement, ce n'est pas la norme et il n'est pas sûr d'apprécier rajouter une autre différence à ce qui existe déjà dans sa petite mallette de personne particulière. Sorcier, sang-mêlé et maintenant autre chose qu'hétérosexuel ? Sa période de réflexion lui prend un peu de temps, celle de Thomas est deux fois plus longue - pour d'autres raisons, mais finalement, pas à pas, ils finissent par, le plus discrètement possible, être des partenaires amoureux. C'est également lorsqu'ils se mettent ensemble que Léon achève illégalement son processus de transformation en animagus et se retrouve avec la faculté de se changer en chat noir sur demande. Il garde ce secret jalousement et personne n'est au courant, pas même ses proches.

En Septembre 2004, le couple postule à la formation d'aurors dispensée à Londres, car c'est le programme le plus prestigieux d'Europe et aussi, parce que Thomas est originaire de Grande Bretagne. Il souhaite y retourner pour régler des affaires de succession, mais il est très secret et il est difficile pour Léon de savoir exactement pourquoi son compagnon doit absolument rentrer. Malgré les zones d'ombre, il décide de le suivre.

Le problème, c'est que notre toulousain ne trouve pas son compte chez les aurors.

Il est témoin des abus de pouvoir, trouve qu'il n'y a aucune réelle justice et que ceux qui devraient vraiment être punis ne le sont pas suffisamment. En plus, ils sont vraiment mal payés pour courir aux quatre coins de la ville et arrêter des gens qui ne sont de toutes façons par ceux qui sont vraiment coupables. Lentement mais sûrement, Léon s'écarte de la voix de la justice et de la légalité - ce qu'il avait déjà commencé en devenant animagus non déclaré, mais c'est un détail. Dans le même temps, sa relation avec Thomas se tend. Ils prennent des chemins différents, se voient moins, mais malgré cela la passion et l'amour sont toujours présents entre eux.

C'est à cette époque qu'il découvre le métier de tueur à gages, à travers un personnage célèbre ayant œuvré pendant les années 70: Richard Kuklinski. Il étudie avec intérêt l'emploi de tueur professionnel. Il faut assassiner des gens, c'est vrai, mais on gagne vraiment très bien sa vie, on choisi ses horaires, on est son propre patron et puis, il y a une chance de rendre la vrai justice à certains moments.

En 2008, le français abandonne totalement la formation d'auror pour se consacrer à plein temps à son nouveau métier. C'est à ce moment là qu'il décide de se créer une identité double, afin de protéger son anonymat, sa vie privée et surtout ses proches. Contrairement à Richard «Big K» Kuklinski, Léon ne travaille pas particulièrement avec la mafia et surtout, il est extrêmement méfiant. Très intelligent, il refuse de faire les mêmes erreurs que ses prédécesseurs, alors il étudie encore et encore. Ayant été apprenti auror, il connaît bien les ficelles du métier et surtout, sait ce qu'il doit éviter afin de ne pas se faire attraper et faire tourner ses anciens collègues en bourrique.

En hommage à Kuklinski, Léon devient «K» et malheureusement, son palmarès décolle immédiatement. Il est recruté partout en Europe, dans le monde magique et dans le monde moldu. Il frappe vite, est intraçable et surtout, personne ne réussi à retrouver le démasquer et à révéler au grand jour sa véritable identité.

Au alentours de 2010, Thomas le quitte. Il prétexte des choix de vie différents, mais la réalité, c'est qu'il se marie avec une femme. C'est douloureux, mais Léon est tellement anesthésié par les meurtres qu'il n'a pas vraiment conscience de ce qui se passe. Il ne réalise pas, à l'époque, qu'il a le cœur brisé. Il a vingt-quatre ans, pas vraiment de liens réels avec ses parents, qu'il appelle malgré tout régulièrement et va voir deux ou trois fois par an. Bien sûr, il leur avait présenté Thomas, alors Harold et Maude mettent son attitude encore plus taciturne qu'avant sur le compte de sa peine de cœur. Ils sont bien loin d'imaginer la réalité de la vie de leur fils, mais bon, c'est bien pour cela que le toulousain a choisi une identité secrète.

Après la rupture, Léon multiplie les partenaires, peu importe le genre, peu importe le statut magique. Tout ce qu'il veut c'est oublier. Le petit problème quand on oublie, c'est qu'on ne se souvient pas des choses importantes comme... Mettre un préservatif par exemple.

La fille ne veut pas du bébé, mais elle ne veut pas avorter non plus. Léon ne sait pas trop quoi faire de sa vie et il commence à se dire que peut-être, c'est sa chance d'être un peu plus responsable, que peut-être, avec cet enfant, en étant père, il peut apprendre et renouer avec les émotions qu'il a perdu. Il propose à la génitrice un contrat en béton : elle lui cède tous les droits parentaux et en échange, il lui verse de l'argent tous les mois pour vivre correctement le temps de se remettre – à ce moment là elle traverse une phase compliquée de sa vie elle aussi – et il prend en charge tous les frais médicaux. Bien évidemment, elle accepte. Léon est certes un tueur, mais il a des principes et des valeurs inculquées par ses parents, qui perdurent malgré tout ce qu'il peut faire. C'est probablement cela d'ailleurs, qui fait qu'il reste humain.

Le 31 mars 2012, Gwen pousse son premier cri et de nouveau, tout change, mais cette fois pour le mieux.

Léon diminue les contrats voire les arrêtent pendant un temps pour s'occuper d'elle. Il se révèle être un excellent parent, très attentif, très doux, pédagogue et bienveillant. L'écart entre sa personnalité de tueur et sa personnalité avec ses proches se creuse de plus en plus. La conséquence de cela, c'est la fission de son esprit en deux espaces très nets, tranchés et séparés par un gigantesque gouffre. D'un côté il y a ses parents, Gwen, la librairie qu'il ouvre comme couverture sur le chemin de traverse et de l'autre côté, il y a K, les contrats, les armes, magiques ou pas, sans oublier les intrigues politiques qu'il voit monter en arrière plan, évoluant dans les milieux de l'ombre.

Fin 2013, par une froide matinée d'Hiver, la saison préférée de Léon, Thomas passe la porte de la librairie. Il a les joues et le nez rougis, il souffle de la buée, son sourire est toujours aussi craquant. Ils retombent amoureux comme au premier jour instantanément et leur histoire reprend là où elle s'était arrêtée, faite de promesses, de serments, d'excuses, d'aveux, d'explications, d'installation dans une nouvelle maison et de vie de famille à trois. Gwen aime Thomas, Thomas aime Gwen et, même si au départ, il râle et bougonne et grogne quand il apprend que l'homme qu'il aime est père, petit à petit, comme un vieil ours mal léché, il fini par s'attendrir et s'occuper de cette petite grenouille si mignonne qui l'appelle «Daddy» – en présence d'autres personnes que Léon, il prétend qu'il ne ressent rien du tout pour «cette fille», bien que tout le monde sache que c'est totalement faux.

A partir de 2015, bien que Gwen grandisse bien et fasse son entrée à la maternelle, les choses dans le monde des sorciers prennent un tour beaucoup plus sombre. Léon continue à faire quelques contrats de temps à autre, mais il sent le vent tourner et les rumeurs de retour des mangemorts enfler, ce qui le rend de plus en plus paranoïaque. En secret, il prépare tout ce qu'il faut pour une fuite précipitée. Il n'aura pas le temps de s'en servir.

En 2017, alors qu'ils s'apprête à prendre un petit déjeuner en famille, Léon reçoit l'appel d'un ancien client qui a réussi à le retrouver. Le tueur refuse de céder au chantage, le résultat est la destruction de son univers. Gwen meurt dans l'explosion de la maison et Thomas disparaît, emporté Merlin sait où dans Merlin sait quel état. Léon se retrouve de nouveau seul, sauf qu'à présent, la petite ligne qui reliait les deux mondes qui le compose se rompt. Il est soit Léon, soit K, mais jamais les deux en même temps.

Bien évidemment, sa vengeance est terrible et jusqu'à ce qu'il ait tué toutes les personnes sachant qui il est, il massacre en silence et discrètement les responsables de l'assassinat de sa fille. Comme cela concorde avec une période extrêmement perturbée et pleine de violence dans le pays, les meurtres passent plus ou moins inaperçus, mais sont surtout noyés dans la masse. Durant cette période, il tente de retrouver Thomas par tous les moments, espérant qu'il est en vie, espérant qu'il n'a pas tout perdu, sans succès.

Après cela, tout part à vaux l'eau dans le pays et «K» reprend les contrats de plus belle. Il est embauché aussi bien par les mangemorts que par le Blood Circle, puisque tout le monde ignore son identité. La fin du secret magique a cela de bien : il a deux fois plus de clients qu'avant et beaucoup plus de contrats intéressants.

Il continue à tenir sa petite librairie sur le chemin de traverse, bien qu'obtenir des ouvrages moldus ne soit pas simple.

La situation dans le pays continue de se dégrader lentement, mais sûrement et lorsque les mangemorts accèdent au pouvoir en 2020, que les affrontements avec le Blood Circle et les sorciers soient monnaie courante et que des membres de l'ordre du Phénix commencent à disparaître, la paranoïa de Léon commence à se réveiller un peu, bien qu'il profite largement du système de cette guerre et se fasse beaucoup – beaucoup – d'argent.

En 2021 en revanche, le Blood Circle dépasse les bornes et attaque le Poudlard express. A partir de ce moment là, bien qu'il reste neutre, Léon décide d'éviter le plus possible de s'y associer. Il est un tueur, d'accord. Mais il ne tue pas les enfants. Il ne tue jamais les enfants. On pourrait même plutôt dire que lui, il tue ceux qui les tuent.

Pour l'instant il ne prend pas position mais... Une erreur par ci, une erreur par là et on a vite fait de se mettre à dos un assassin sans merci.