Dates clé
► 1990 : Naissance, enseignement à la maison
► 2006 : Intégration d'une école privée moldue
► 2008 : Majorité et début des études supérieures en Histoire
► 2018 : Fin des études supérieures, obtention d'une thèse en Histoire
► 2020 : Publication d'un premier ouvrage, "Les Guerres du Sang"***
Tancred est né de l’union de William Black et Lavinia Rowle. Le couple se forma sur la base de valeurs traditionnelles partagées et le désir de faire prospérer la société sorcière à travers la transmission de ces valeurs.
A cet effet, ils eurent quatre enfants. Tancred fut le deuxième à voir le jour au sein de cette toute nouvelle famille. Avant lui, il y eu son frère et après deux sœurs.
Les parents Black étaient des gens assez stricts mais néanmoins aimants. Ils accordaient beaucoup d’importance à leur image et leur mode de vie, cependant les enfants furent soignés et choyés comme il se devait. Ils en étaient très fiers, après tout.
Pour Tancred, les premières années furent donc très agréables. Cela dit, les choses commencèrent à changer lorsque, les années passant, il ne développa aucunes capacités magiques. Quand ses parents comprirent qu’il en était en fait totalement dépourvu et que la chose ne risquait plus de se déclencher, ils se sentirent profondément ébranlés.
Tancred ne fut jamais ouvertement rejeté par ses parents, mais de manière insidieuse, il comprit bien que cet état le rendait gênant, d’une certaine façon. C’est donc à partir de ce moment là qu’il commença à se replier sur lui-même et développer ce caractère un peu farouche qu’on lui connait.
Le jeune homme fut peu à peu écarté de la scène sociale, jusqu’à ce qu’on l’oublie complètement. En outre, tout ce qui avait trait à sa scolarité fut confié aux bons soins d’une gouvernante de sang-mêlé, qui se chargea de lui trouver des précepteurs compétents. Cette femme, ainsi que tous ses professeurs, devinrent peu à peu de vrais repères pour le jeune garçon, qui souffrait de son isolement tandis que ses frères et sœurs goutaient aux joies des études à Poudlard.
Il devenait clair qu’un fossé était en train de se creuser entre lui et le reste de sa famille. Tancred se sentait décidément bien seul et son moral déclina rapidement d’année en année. Comme tout ceci devenait quand même bien préoccupant, ses parents acceptèrent de l’envoyer dans un établissement privé moldu à Londres pour passer l'équivalent de ses années de lycée (une victoire qu’il doit à la loyauté sans faille de sa gouvernante, qui batailla pendant de longs mois pour plaider sa cause).
Pour les parents Black, c’était courir le risque de voir leur fils s’imprégner de cette culture moldue qu’il rejetaient pourtant vivement. D’un autre côté, ils savaient bien que Tancred ne pourrait jamais représenter leur famille, donc faire de son bien être la seule priorité finit tout de même par s’imposer. Ils veillèrent néanmoins à l’envoyer dans un établissement exigeant, avec un niveau élevé et une discipline très stricte.
Le jeune homme intégra donc l'internat et commença à étudier. Il y eu évidemment une période d’adaptation, comme il passait d’une solitude presque totale à la compagnie permanente de nombreux camarades, le tout dans un lieu tout à fait nouveau qui plus est, mais Tancred était tellement enthousiaste que la transition se fit assez naturellement.
Comme il s’habituait à sa nouvelle vie, le jeune homme se fit bientôt quelques amis. Il était également très studieux et veilla à rapporter d’excellents résultats à la maison. De cette façon, il espérait recueillir un peu d’attention de la part de ses parents, malheureusement ces derniers avaient tendance (sans doute inconsciemment) à passer rapidement sur ses accomplissements, démontrant beaucoup plus d’enthousiasme dès qu’il s’agissait de son frère et ses sœurs.
Ainsi, quand il était à la maison, Tancred retrouvait rapidement ses vieux réflexes et avait tendance à s’effacer, tandis qu’il s’épanouissait franchement dès qu’il retournait dans le monde moldu. Cet état de fait l’amena à quitter le foyer à sa majorité. Il s’installa dans un petit logement universitaire (financé à l’aide d’une bourse et d’un petit travail sur le côté) et entreprit des études d’Histoire.
De toutes les matières, celle-ci fut toujours sa préférée. Cela dit, même s’il était désormais clair que Tancred se sentait épanoui dans le monde moldu, il restait toujours lié au monde magique. Ses parents avaient leurs défauts, mais il les aimait. Quant à son frère et ses sœurs, il s’entendait bien avec eux, en dépit de leur parcours un peu différent. Le jeune homme ne ressentait donc pas vraiment d’amertume ou de rejet à l’endroit du monde magique.
Ainsi, il suivit en quelque sorte un double cursus. Il y avait d’un côté ses études à l’Université moldue, qui couvraient l’Histoire de ces derniers, et ses proches recherches personnelles sur l’Histoire de la magie. Tancred avait remarqué qu’il n’existait pas vraiment d’ouvrages traitant de la question de l’influence de l’Histoire moldue sur le monde sorcier (et inversement), pour la période suivant l’instauration du secret magique.
Quelques articles et livres évoquant la question pouvaient bien se trouver, sur des sujets spécifiques, mais ils étaient rares. Le jeune homme s’en fit donc une spécialité, pensant que cela pourrait intéresser le public sorcier. Comme il progressait dans ses études, il signa ses premiers articles sur la question de l’influence de la magie sur l’imaginaire moldu, des mythes à la cinématographie moderne.
Il écrivit d’ailleurs un article assez caustique sur le film « l’Exorciste » dans une obscure revue sorcière sur le cinéma qui lui valut tout de même d’être rappelé à plusieurs reprises. Le jeune homme commençait à gagner un peu d’argent à travers son activité de prédilection, ce qui était encourageant.
Par respect pour ses parents et souci personnel, il signait systématiquement ses papiers avec un pseudonyme. Tancred avait toujours détesté son prénom, qu’il trouvait horriblement pompeux et démodé. Quant à son nom de famille, il renvoyait à tout un milieu au sein duquel il n’avait pas sa place. Tancred Black devint donc Nicomède White (William étant le prénom de son père, il lui laissa).
Ce nom de plume finit même par s’imposer dans sa vie privée. On l’appelait « Nico », tout simplement. Cette simplicité résonnait bien plus en lui que son prénom d’origine et à travers cette identité il avait l’impression de disposer enfin de toute la place nécessaire pour s’épanouir.
Sa vie professionnelle faisait donc son petit bout de chemin, comme il travaillait sur sa thèse. Le métier d’Historien n’était pas exactement lucratif, mais ses débuts annonçaient tout de même de bonnes choses.
Côté cœur, il fit quelques rencontres qui se soldèrent par des relations plus ou moins longues. Tancred n’était pas un coureur de jupon (loin de là), mais il avait une douceur et un esprit suffisamment aiguisé pour attirer l’attention de ces dames. D’un naturel plutôt sérieux, il se mit en couple à plusieurs reprises et cela dura quelques années.
Ses relations avaient néanmoins tendance à péricliter comme il tenait ses partenaires éloignées de sa famille. Tancred avait un peu de mal à se projeter. Quant à ses parents, même s’ils tâchaient de regarder leur fils avec bienveillance, l’idée de le voir en couple avec une moldue dépassait un peu leur seuil de tolérance.
Le jeune homme n’avait jamais essayé de se mettre avec une sorcière. Il n’en rencontrait pas tant que ça, pour commencer et se sentait de toute façon bien trop complexé pour oser faire un pas. Sa vie sentimentale connaissait donc ses hauts et ses bas. Cela ne le dérangea jamais vraiment. En tout cas, jusqu’à ce qu’il dépasse le cap de la trentaine et commence à songer à fonder une famille. Enfin, un problème après l’autre…
Nico White venait donc de signer sa thèse et clore le cycle de longues et fastidieuses études. Il était désormais historien, ce qui voulait dire qu’il n’avait pas un sou en poche. Le jeune homme continua donc de travailler dans sa petite librairie, pour arrondir ses fins de mois, tandis qu’il se fendait d’articles et de parutions dans des revues sorcières spécialisées. Son champ d’étude le passionnait, mais le public beaucoup moins.
Le monde magique était secoué par des affrontements très violent avec le Blood Circle, donc tout ce qui tentait de faire la passerelle entre les deux mondes ne recevait jamais qu’un accueil mitigé de la part du grand public. La mort de l’Elu fut un peu l’événement qui le poussa à renoncer pendant un temps à son champ d’étude. Plus aucune revue ne souhaitait publier sur le sujet désormais, car la tension entre les deux mondes était à son paroxysme.
Le jeune historien se recentra donc sur des recherches plus classiques, tandis que la situation politique du pays sombrait de plus en plus dans le chaos. Lorsqu’il publiait, c’était soit sur des sujets concernant exclusivement le monde moldu (dans des revues moldues), soit le monde sorcier (dans des revues sorcières).
Les seules exceptions concernaient des articles de presse qui relataient l’actualité récente. Comme Tancred était compétent dans tout ce qui concernait le monde moldu, il lui arriva de participer à des interviews ou des débats sur tel ou tel sujet. Il était alors censé apporter un semblant de contexte à la crise actuelle, mais le caractère politique et partisan de ces exercices finit par le dissuader de renouveler l’expérience.
Cela dit, il comprit qu’il y avait là un filon intéressant. Le jeune homme commença donc la rédaction de son premier livre sur le sujet, "Les Guerres du Sang". Il s’agissait de revenir sur tous les événements historiques majeurs qui avaient précipité la crise actuelle. Le cœur de son ouvrage consistait d’ailleurs à comprendre l’influence qu’avaient pu avoir les grands mouvements fascistes moldus au vingtième siècle sur l’idéologie Mangemort (sans manquer de faire le lien avec Gellert Grindelwald).
Tancred produisit une analyse détaillée de la chose, le tout avec un regard dépassionné et dépolitisé. Ce fut son premier succès en librairie. Comme le livre s’inscrivait bien dans les thématiques actuelles, le public s’en saisit massivement.
Après ça, Tancred entama la préparation d’un second ouvrage, censé être une suite au premier. Il s’agirait de s’attarder sur l’histoire des courants traditionalistes sorciers et l’importance du sang dans les représentations et la culture magique. Il prévoyait, à la fin, de fournir une analyse détaillée de la pensée extrémiste des deux côtés et les comparer.
Tout ceci promettait de bonnes choses, au moins du point de vue professionnel et financier. Cela dit, Tancred n’en demeurait pas moins inquiet quant à la situation du monde en général. Les choses se tendaient de plus en plus et il devenait très difficile d’exister entre les deux mondes. Ce fut donc bien à contrecœur qu’il consentit à retourner vivre au sein de la demeure familiale, à Londres, pour rassurer une famille avide de proximité, en ces temps incertains.
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Trivia
► Il fait du piano et du violon.
► Il a étudié le latin.
► Ce n'est pas un très grand sportif dans l'âme, mais il tâche tout de même de s'entretenir. Au cours de sa vie il s'est essayé à l'équitation, l'escalade, la natation, la voile (ce genre de choses).
► Il fume de temps en temps.
► Il aime beaucoup le cinéma et y va souvent.
► Il n'a aucun talent pour le dessin (et les arts plastiques en général) et le regrette un peu.
► Il adore évidemment écrire. Il aimerait s'essayer à la fiction, un jour.
► Comme il est incapable de faire de la magie, il a appris à tout faire à la main lui-même (son entourage ne pouvait pas tellement l'aider). Cela dit, il est loin d'un expert en bricolage et en tâches ménagères. Pas très adroit, il vaut parfois mieux le tenir éloigné de la caisse à outil.