• • • Février, le mois des amoureux. Ce n’était pas encore la Saint-Valentin, mais nous étions à quelques jours près. Déjà, le salon de thé de madame Piedodu était décoré avec soin marquant élégamment le rouge et le rose allant avec la fête. J’étais assise sur un banc donnant en face du petit commerce bondé même s’il ne grouillait pas encore d’élèves. Cette année, je n’avais pas envie de fêter la Saint-Valentin. À quoi bon, car j’allais encore me retrouver seule l’année prochaine puis, la suivante et ainsi de suite. Enfant, je m’amusais à découper des cœurs en compagnie de mon frère et ma mère pour cette fête. – Ok, Hyacinthe pestait plus contre cette fête qu’à fabriquer des cœurs, mais moi j’aimais beaucoup. – À chaque année à Poudlard, je donnais des cartes de Saint-Valentin à chacune de mes amies puis, jamais je n’oubliai jamais mes petits copains. Par malheur, à chaque fois, ceux-ci finissaient par se désister de moi comme Raphaël en novembre 2020. Je pensais vraiment qu’il fut le bon croyant naïvement avoir des enfants avec lui. Je fus si puérile lâchais-je dans un murmure et boudeuse. Je sentais une tristesse s’emparer de mon âme à me rappeler nos souvenirs ensemble, la fête de la Saint-Valentin de 2022 les faisant remonter malgré moi à la surface.

Machinalement, je laissais mes jambes se balancer prenant plaisir à observer ma nouvelle paire de bottes brun foncé en cuir de dragon offertes par ma mère pour souligner ladite fête. Elles étaient belles, élégantes même. Maman savait que la Saint-Valentin serait encore difficile pour moi cette année et donc, elle avait sûrement voulu me remonter le moral avec ces bottes.

Emmitouflée dans une longue cape rouge, on ne voyait pratiquement pas mon col haut en laine de la même couleur en-dessous. Alors que je me sentais sombrer à nouveau dans la mélancolie, je vis enfin arriver celui que j’attendais.

- Daemon. Je suis ici !

Fis-je en lui envoyant la main avec un sourire chaleureux. Je choisis ce moment pour replacer mon bonnet rouge bourgogne sur ma tête gardant les tresses que je m’étais faites le matin même en l’extérieur. Daemon approchait et là seulement je me remémorais sa grande taille. C’était un étudiant à l’université de Poudlard dans la maison Serdaigle, un garçon que je n’avais pas particulièrement aimé. Après tout, son activité favorite était la séduction. Pfft ! Il l’avait tenté avec moi en 2020, mais je le rembarrais assez rapidement : « laisse tomber, je sors avec un homme qui a sa tête sur les épaules, lui » avais-je rétorqué en parlant de Raphaël. Je croyais donc rêvé lorsque j’avais lu la lettre qu’il m’avait envoyé stipulant me connaître par l’entremise d’Eirian. Les deux garçons étaient totalement à l’opposé outre leur appartenance à la même maison de Poudlard. Peut-être que c’était ça : Serdaigle devait les rapprocher.

J’avais donc accepté de l’aider comme référente à l’Ordre du Phénix seulement pour son amitié avec Eirian. Si ce dernier le tenait en estime, Daemon ne devait pas être un total troll, non ? En effet, Eirian n’avait pas cette tendance à se lier à n’importe qui après tout, réservé comme il était.

Daemon était finalement près de moi et donc, il finit par occuper toutes mes pensées en même temps que l’entièreté de l’espace à ma droite. Il était vraiment grand.

- Bonjour. Ça va ? J’avais voulu qu’on se voit à Pré-au-Lard parce que ce n’est pas trop loin de Poudlard et … Bah, avec tout ce qui se passe je préférais un lieu où on pouvait être entre sorciers.

Je souriais poliment puis, j’haussais les épaules. En réalité, je ne fus que peu impliquée dans le choix du lieu de cette rencontre, maman y ayant veillé compte tenu de sa position importante au sein de l’Ordre du Phénix. Je savais que c’était aussi plus pour me protéger moi.

• • • Daemon me salua comme il se devait ce qui, bien malgré moi, fit naître un sourire joyeux sur la moitié basse de mon visage. À vrai dire, j’avais un peu appréhendé cette rencontre tâchant même de coltiner mes pensées sur Eirian, celui-ci étant la partie sécurisante. Si mon ami l’était avec Daemon MacCulloch, ce dernier ne pouvait pas être arrogant ou pire, méchant non ? J’avais ainsi, crains qu’il se moque de moi quant à mes mots contre lui deux ans plus tôt. Oui, je l’avais rembarré, mais cela n’empêcha pas que je me sentisse coupable de cela plus tard. Puis, j’aurais bien mal commencé son entrée dans l’Ordre du Phénix et cela aurait été bien là mon embarras. Maman pensait que je serais, comme Eirian le crut sûrement aussi, la meilleure personne pour Daemon pour ma gentillesse et nos âges respectifs.
Alors, morgane que j’étais rassurée par ses salutations respectueuses.

Un énorme poids venait ainsi, à quitter allègrement mes épaules ramenant la légèreté à mon cœur.

Je le laissais parler ou, à tout le moins, pour un temps. Je comprenais parfaitement ce qu’il évoquait par ce sentiment de sécurité de la plupart des gens nous entourant puis, les sorciers dans le Royaume-Uni entier d’être entre nous. Ma curiosité s’engagea, néanmoins, lorsqu’il évoqua un club de boxe. Je me souvenais que Raphaël me disait avoir arrêter la boxe, mais moi mon plus grand souhait était d’apprendre à me défendre. Ces mots, sûrement machinales du point de vue de Daemon, ne furent pas passés dans l’oreille d’une sourde.

- Tu pratiques la boxe. J’aimerais beaucoup en faire.

Je l’avais interrompu comme le fut mon habitude avec ma bouche qui ne pouvait pas s’empêcher de se l’ouvrir. Je jouais ainsi, avec mes lèvres tout en recommençant à laisser mes jambes se balancer contre le muret sur lequel je m’étais assise. Je devrais apprendre à me la fermer songeais-je surtout qu’il se mettait à parler d’un changement drastique de ses valeurs à la suite de l’attaque de Piccadilly Circus. C’était sérieux bon sens et je me permis de parler. Présente cette journée-là, je ne l’avais pas vu et je ne me rappelais pas que ce fut le cas des professeurs MacFusty. Bah, sinon on aurait été l’aider. Quand même !

- J’étais présente avec l’Ordre. C’était vraiment une journée horrible. Je suis désolée de ne pas t’avoir vu.

Affirmais-je plus gentiment que je l’aurais pensé de prime abord avec lui. Apparemment, la vraie vie, mais surtout la guerre et son sérieux changeait aisément la manière dont on voyait une personne. Jamais, je n’aurais laissé lui ou quiconque je connaissais de Poudlard seul au sein de tant de violence. Mon regard s’était alors fait plus déterminé, plus décisif à mes mots tel l’était mon dégoût qu’on souffre à cause de cette stupide guerre. Oui ! Elle était stupide ! Et alors ? J’avais bien le droit de la penser aussi puérilement.

Dès lors que je commençais à tomber dans une étrange colère à m’amener à bouder, Daemon fut plus gentil encore avec moi pour proposer d’aller à l’intérieur boire et manger quelque chose. Il avait vraiment changé ou fut-il moi qui devenait plus observatrice ? En fait, je me sentis rougir un peu parce que je ne pensais pas en avoir autant fait pour lui ou, en tout cas, pas tout de suite : pas pour m’empêcher d’attraper froid.

- Tu es plus gentil qu’avant lâchais-je spontanément dans un rire l’étant tout autant. Je ne sais pas trop si j’ai envie d’aller au salon de thé pointais-je d’un doigt vers le bâtiment. C’est plus pour les couples et moi bah, je ne le suis plus depuis un bon moment. C’est un peu gênant d’y aller quand on n’est pas en couple surtout à quelques jours de la Saint-Valentin. Enfin, je ne sais pas. Toi, tu dois sûrement être avec une fille donc c’est un peu différent même si là tu ne seras pas avec elle, mais avec moi. Peut-être qu'on devrait aller aux Trois-Balais à la place.

Comment, je m’enfonçais ? Oui bon, je devais avouer que l’amour c’était devenu très compliqué pour moi depuis ma rupture avec Raphaël. C’était comme si je n’y croyais plus ni que je l’observais avec un regard aussi insouciant.  

• • • J’avais toujours été celle qui laissait aller un mot de trop. J’étais toujours celle qui parlait trop, en disait trop. Je parlais me laissant emporter par la conversation parfois avec des amies, parfois avec de simples passants rencontrés. Alors, je ne savais plus si ce serait une si bonne idée d’aller prendre des cours de boxe en zone moldue. La maison de mes parents s’y trouvait évidemment et donc j’y vis actuellement. Seulement, c’était différent. J’avais donc un peu réfléchi entre le pour et le contre de cette possibilité pour moi. Je craignais de justement nous « griller » comme il le spécifiait précisément et alors, il ne pourrait plus jamais y retourner. Tout cela serait ma faute et je ne voulais même pas y penser.

Parce que non, Daemon MacCulloch ne s’était pas avérer être juste l’arrogant que j’avais rencontré deux ans plus tôt au détour de couloirs à Poudlard. Bien au contraire, c’est un jeune homme qui me semblait être respectueux et ayant, malheureusement, vécu les événements de Piccadilly Circus tel quelqu’un n’ayant jamais rien demandé à personne. J’avais haussé les épaules mue entre surprise et incrédulité lorsqu’il me raconta d’un membre du Blood Circle l’ayant vu, mais pas attaquer.

- Tu as eu de la chance. Enfin, avec lui. Sûrement qu’il ne t’a pas reconnu comme sorcier, mais … Je ne sais pas. Parfois, j’espère qu’il n’y a pas que des fous de leur côté non plus.

Avais-je alors clamé presque rêveuse à imaginer que des gens au Blood Circle ne pensaient pas justement qu’en termes de sang. C’était sûrement une pensée pieuse et toute aussi puérile, mais j’aimais encore à m’imaginer des gens bienveillants dans toutes les parties. Après tout, nous étions tous des humains. Nous n’étions pas si différents. Non ?

Mais maintenant, je me sentais gênée tout comme embarrassée. Oups, je n’aurais pas dû dire cela. Je devais ressembler à une pivoine, les joues toutes rouges de honte à avoir révélé le fin fond de ma pensée envers lui. Non, il n’était pas méchant songeais-je tout en me sentant dorénavant coupable. En plus, Daemon me disait n’avoir sortie qu’avec une seule fille. Il était diamétralement à l’opposé de l’idée que je m’en faisais deux ans plus tôt. Pourquoi alors m’avait-il séduite de manière aussi bêta ? Je ne savais pas, c’était comme deux hommes complètement différents. Bon, sûrement la première impression restait toujours foireuse. En tout cas, avec moi ça arrivait très souvent. Je me levais enlevant grossièrement la neige éparpillée sur ma cape telle si son idée de la bierraubeurre m’en avait donné un véritable choc électrique.

- Va pour la bierraubeurre alors !  

Je m’exclamais avec une joie et un dynamisme qu’il ne m’avait pas encore connu aujourd’hui. Mon sourire était revenu sur mes lèvres et mes yeux pétillaient très sûrement de bonheur à ma seule pensée d’un bon feu de foyer dans l’âtre du bar des Trois-Balais. Je marchais vite avant de ralentir. Mes lèvres firent une grimace puis, une bouderie bien trop connue chez moi. Ouais bon, je devais m’excuser quand même. C’était donc ce que je fis.

- Je suis désolée pour ce que j’ais dis sur toi. Je me rappelle de toi comme de celui qui avait voulu sortir avec moi deux ans plus tôt haussais-je les épaules un peu gênée de ma révélation. Mais tu n’es vraiment pas cette personne. Bah, souvent je réfléchis trop vite et j’imagine des trucs sur les gens qui sont fausses. Je suis vraiment désolée.

Je me répétai, mais ça m’arrivait que trop régulièrement dans ces conditions. Je n’aimais vraiment pas faire du mal aux gens. J’observais Daemon tâchant de déceler s’il me pardonnait ou pas.
 

• • • - Tu as été rejeté, c’est ça ?

Trop franche ou tout simplement honnête, seul Daemon pourrait me le dire maintenant. J’avais la mauvaise manie de dire tout haut ce que je pensais tout bas. Jamais, j’arrivais à garder quoique ce soit pour moi. Pire ! Il m’était arrivé de cause des ennuis en révélant accidentellement un secret. Rien de dramatique évidemment soit que des broutilles d’adolescents. Pourtant, à l’âge de 14 ans cela n’en était point ! C’était bien plus important en place de n’importe quelle guerre. Puis, je savais comment il se sentait. Je le savais tellement l’ayant ressenti trop moi-même, la dernière fois même bien trop récemment. Ce fut comme si ma rupture avec Raphaël brisait quelque chose en moi soit mon insouciance, cette propension que j’avais à être heureuse en amour. Depuis un an, je me rendais compte de ne plus en avoir envie. Cela avait été trop, la goutte faisant déborder le vase comme papa disait parfois quand la colère l’emportait pour une raison ou une autre.

Alors oui, je comprenais Daemon. Je n’étais pas non plus une personne rancunière me rendant presque triste quant aux élucubrations d’un jeune homme volage au possible. Aurais-je du lui dire franchement que courir après les femmes allant jusqu’à leur spécifier « un sans lendemain » était mal ? Sûrement parce que c’était abject de traiter son prochain comme cela.

Pourtant, je ne pouvais pas me le permettre au moment présent. Non. J’étais plutôt triste pour lui qui semblait peiner à reprendre une vie normale depuis … Cette rupture ? Tout cela provenait-il d’une seule rupture ? C’était horrible et je me mâchouillais la lèvre inférieure à la peine que j’en ressentais pour lui. Est-ce que tous les hommes courant les femmes prenaient leur source en une rupture douloureuse ?
Probablement pas et certains devaient être définitivement des êtres abjects.

Mais pas Daemon. Daemon était gentil lui s’excusant alors pour son comportement envers moi, il y a de cela deux ans.

- Ne t’en fais pas haussais-je les épaules dans un sourire chaleureux. Ma mère dit toujours qu’avec moi la parole est d’or et le silence est d’argent parce que je parle tout le temps riais-je spontanément amusée. Ce que je veux dire, c’est que parler ça fait toujours du bien et … Je suis contente que tu l’ais fais avec moi. Et non, je ne t’en veux pas ou, au moins, je ne t’en veux plus.

Je souriais chaleureusement, mes yeux redevinrent rieurs alors que je me mis même à sautiller dans la rue nos pas menant, peu à peu, à notre destination finale. Sur ce, nous passons finalement la porte du bar les Trois-Balais. Il y avait peu de gens présents et ce fut, à l’évidence, l’intention de ma mère lorsqu’elle me demanda de rencontrer Daemon aujourd’hui. Cho Chang n’avait, évidemment, pas voulu qu’une discussion tournant autour de l’Ordre du Phénix soit écouté de tous. Je savais qu’elle ressentit une certaine crainte avec moi, mais je n’étais plus une enfant non plus. Je savais me tenir correctement lorsque c’était important.

- Prenons la table du fond là-bas pointais-je vers une table banquette située tout au fond de la pièce et près du couloir menant aux toilettes. Prendras-tu quelque chose ? Moi, j’ai bien envie d’une bièreaubeurre.

Tout en me débarrassant de la cape et de mon chapeau tous deux rouges révélant ainsi, mon col haut de la même couleur en laine. Je rangeais mes habits d’extérieurs dans le fond de la banquette et je m’assois. Enfin, je sortais deux chocogrenouilles de mon sac en donnant spontanément une à Daemon. Bah moi, j’avais faim. Puis, on discutait toujours mieux avec des sucreries.

• • • Alors, je l’avais écouté sans broncher. Je me peinais de plus en plus de l’entendre parler de cette fille comme si elle l’abandonna sans se retourner, le laissant ainsi lui dans un trou béant de solitude et de morosité. Eut-elle été si mesquine que cela ? Peut-être y avait-il eu un quiproquo entre eux ? J’avais eu peine à croire qu’il fut allé prendre de l’alcool … À 15 ans ? Sûrement, mon regard avait paru surpris, voire choqué à cette idée saugrenue. Avait-il volé un whisky ou un hydromel de ses parents ? Trop rapidement, j’avais toutefois eu l’identité de cette fille la connaissant par le fait même : Khelia Anderson, préfète de la maison qui m’avait vu y faire toute ma scolarité. Elle était, pourtant, une fille géniale. Elle était très gentille et j’osais même espérer la voir devenir préfète-en-chef cette année : elle le méritait tellement tout comme Poufsouffle. J’avais ainsi, souris avec embarras lorsque Daemon s’était comparé à un garçon sans envergure en face d’une fille exceptionnelle, Khelia. Coupable ? Non, pas du tout. Simplement, ça m’avait rappelé les nombreuses fois où Raphaël s’était traité de n’être rien. Bah ! Mais ils ont quoi les hommes à se croire en-deçà de tout ? C’était faux, voyons !

Sur ces pensées agacées et par je ne savais quel miracle, je décidais d’être heureuse à nouveau. C’était peut-être pour redonner le sourire à Daemon, celui-ci s’étant mis à décrire Khelia comme une personne toute spéciale, à part jusqu’à être ancrée en lui. Il l’aimait tellement. En même temps, elle était belle, charmante et gentille.

- Peut-être que vous devriez vous parlez réellement.

Ouais, moi et ma grande gueule dans un sourire se voulant compatissant. La dernière fois que j’avais parlé à mon petit copain, ce fut la nuit de notre rupture. Donc, aussitôt que j’avais dit ces mots je me retournais pour pousser la porte du bar les Trois-Balais. J’avais ainsi, voulu éviter le sujet préférant celui plus neutre de chocogrenouilles inoffensives et de boissons à commander. J’étais gênée parce que, non ! Non, parler ne fonctionnait pas toujours. Je fus, moi-même, trop optimiste ou plutôt trop naïve pour voir la réalité. C’était triste.

J’étais en train d’ouvrir ma chocogrenouille quand Daemon proposait de manger aussi voire, de payer me remerciant, par le fait même, d’avoir été une bonne écoute. J’hochais aussitôt la tête souriant sincèrement heureuse par ses mots. Ils me donnaient chaud au cœur.

- De rien et … Je prendrais bien le potage. Tu sais celui rouge possiblement aux tomates, mais dont on ne sera jamais sûr de rien eussé-je un sourire un peu trop malicieux pour mon propre bien. En fait, ça toujours été une blague avec mes amies. On s’imagine tout le temps que le rouge représente du sang.

Et je rigolais spontanément au moment où on venait prendre notre commande. C’était un petit homme à se demander s’il faisait partie des humains ou des gobelins. Bien au contraire, il était joyeux et affable voire un tantinet naïf avec un visage rondelet. Tout de suite, je me sentais bien. BAM ! Ok, ça c’était l’emballage de ma carte chocogrenouille qui s’ouvrit un peu trop brusquement et la chocogrenouille … Bah, elle sauta une fois sur la table et une autre fois en plein sur le nez du serveur s’immobilisant.

- Oh ! Je suis désolée !!! Tellement !!! lâchais-je aussitôt penaude et embarrassée par mon rire nerveux.

Riant sous cape visiblement amusé, le serveur ne semblait pas du tout percevoir la réception de la chocogrenouille comme une insulte. Plutôt, il la prit pour la déposer sur la table tout en prenant notre commande. Je me mâchouillais la lèvre quelques secondes tout en lui faisant part de la bièreaubeurre et le potage désirés.