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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Nous serons plus sage, en prenant de l'age + Euron :: United Kingdom :: Écosse :: Pré-Au-Lard
Kesabel Greyback
Kesabel Greyback
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Mar 11 Avr - 13:35

Euron & Kesabel
⚜ Nous serons plus sage, en prenant de l'age ⚜

Kesabel, merci d’oublier mon existence en cette journée. Tu vois, moi aussi je connais les dates et je ne le fais pas savoir à tous. Garde ta rancœur. Ne viens pas brûler de meuble. Je te rappelle que tu me dois encore une table. Je te laisse souhaiter un joyeux anniversaire avec ton écervelée de compagne.

Tes doigts se replièrent autour du parchemin avec rage. Tu balançais la lettre à travers le feu de ta cheminée. Tu allais la buter. Elle avait bel être ta génitrice, celle qui t’avait mis au monde, tu ne supportais plus cette vieille carne qui passait son temps à te pourrir l’existence. Elle te rappelait une époque pourrie de ton enfance où tu étais pris pour un minable. Elle était le souvenir inexorable de ton foyer merdique. Un foyer décomposé dès lors que Lua était morte. Ce fut pire encore quand ton père quitta cette terre. Il ne restait qu’elle et sa rancœur. Elle avait toujours été mauvaise. Elle n’avait jamais su vous aimer ta sœur et toi. Elle avait été mariée de force comme les traditions anciennes l’exigeaient. Elle n’avait eu de cesse de vous le faire payer. Ton père n’avait été guère mieux, mais avait malgré tout tenté une approche avec toi. Différente de cette femme qui n’avait su exister qu’en étant mauvaise et en vous faisant payer la pauvreté qu’elle subissait en ayant épousé Fenrir Greyback. Un grand nom chez les Lupins. La terreur des sorciers pendant longtemps, mais surtout totalement à sec niveau finance.

Putain. Elle n’avait même pas utilisé les mots ‘ma fille’, mais ‘ta sœur’. Tu te demandais comment un être pouvait être autant dépourvu de sentiments. Le pire, c’est qu’elle mentionnait Maxime alors que cela faisait des semaines que vous n’étiez plus ensemble et qu’elle ne fréquentait plus la meute suite à votre dernière altercation. D’ailleurs, tu n’avais pas baiser depuis, ce qui pouvait clairement expliquer une partie de ta mauvaise humeur. C’était l’anniversaire de Lua. Ta sœur tuée par ton connard d’oncle durant son entraînement pour devenir une louve. Elle n’avait été qu’une poupée de chiffon quand son corps avait été ramené à la maison. Tu avais été le seul à pleurer, un aveu de faiblesse d’après ta mère qui avait simplement pensé que Lua était une incapable. Sa tombe était dans le cimetière des loups. Tu étais le seul à y passer encore. Ta génitrice se fichait bien de l’entretenir. Elle ne s’occupait déjà pas d’elle de son vivant, alors de sa sépulture…

Replonger dans tout ce bordel de pensées faisait d’autant plus monter la rage et la colère. Tu te saisissais d’une bouteille de whisky et la portait directement à tes lèvres pour en boire une rasade. A deux doigts de la balancer à terre, ta main se crispa autour d’elle. Cette charogne. Elle ne voulait pas te voir ? Elle avait tout gagné. Tu enfilais ton manteau, prêt à transplaner. Tu reposais l’alcool, t’arrêtant dans ton élan une fraction de seconde. Tu soufflais. Si tu t’y rendais maintenant, tu allais la tuer. Il n’y avait aucun doute dans ta tête. Etais-tu prêt à en arriver à de telles extrémités ? Si tu y allais seul, cette saloperie sortirait les pieds devant. Un instant, tu songeas à appeler Lex, Euron ou encore Ezio. Le choix fut vite fait. La première et le dernier ne te freineraient pas si tu tentais d’achever ta mère. Euron, lui, faisait garder son sang-froid dans ce genre de situation. Tu te laissais tomber sur une chaise, attrapant un parchemin et de quoi écrire afin de lui demander s’il était disponible pour une virée chez ta vieille. Il connaissait le passif qui rongeait ton histoire familiale. Tu n’avais pas besoin de t’étaler davantage. Il comprendrait. Tu attrapais une clope pour passer tes nerfs dessus tandis que le hibou quittait ta maison. Une heure passa où tu fixais ta bouteille, résistant à l’envie de la vider d’une traîtresse. Mais tu voulais être maître de ton esprit quand tu irais chez elle. Tu avais pris une décision. Elle aussi, tu allais la virer de la meute. Il n’y avait pas de raison pour que cette bougresse fasse sa vie au crochet de vous tous. Elle ne respectait pas l’autorité que tu représentais. Critiquait dès qu’elle en avait l’occasion les méthodes qu’elle jugeait laxistes que tu appliquais. Et oui, les lupins sous ton aile n’avaient plus le droit de manger des enfants, de se transformer à côté de villages pour mieux aller les tuer à la pleine lune. L’héritage de la transformation se faisait d’une façon plus cadrée. En dehors de toi, qui avait tué un enfant durant son apprentissage, aucun accident n’était arrivé depuis. Tu t’étais mis en retrait du rituel.

Le son d’un pop attira ton attention. Tu ouvris la porte découvrant Euron. Un sourire étira tes lèvres quand ton regard croisa le sien. « Ca te dit d’aller dégager une vieille mégère de mes bois ? » Et de te retenir de la tuer si l’envie t’en prenait. Vous transplaniez dans le lieu de ton enfance. Ca n’avait rien de reluisant. Le Carrow allait être étonné de voir la cabane qui t’avait vu grandir. Tout comme Maxime à l’époque. Tu racontais le temps de marcher ce que ta mère t’avait adressé comme courrier. « Je crois que je pourrais la buter. »concluais-tu. Tu arrivais devant la maisonnette en bois et toquais à la porte. Elle l’ouvrit, te fixa « Salut maman ! » et te claqua la porte au nez, la verrouillant. « Je sens qu’on va s’amuser. » dis-tu alors que tu sortais ta baguette pour détruire la porte d’un bombarda.
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Euron O. Carrow
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Jeu 1 Juin - 10:13


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Juillet 2021 – Écosse - Pré-au-Lard - A la nuit tombée

La fidélité. Ce souci de la foi donnée, le respect des engagements pris… Ce principe revêtait une importance primordiale pour Euron Carrow que peu de choses pouvaient supplanter et que rien ne pouvait briser. Depuis son plus jeune âge, il était attaché à cette qualité car sa nature profonde l’y poussait sans qu’il le veuille réellement. C’était ainsi, il ne pouvait s’y soustraire. Sa parole, une fois donnée, valait serment. Il n’était cependant pas naïf. Il savait que tous ne portaient pas autant d’importance à cela. Penser que la parole d’un homme n’engage que ceux qui y croient est une erreur mortelle aux yeux du médicomage.

Kesabel Greyback était un ami de longue durée. Leur amitié remontait à leur adolescence via le cercle sombre et fermé des Mangemorts. Sa nature lupine était certes fascinante mais c’est la personnalité du loup-garou qui séduisit le sang-pur, gagnant ainsi son amitié et sa fidélité. Kesabel avait eu une vie bien différente de la sienne, loin de l’opulence et du rang prestigieux que la qualité du sang d’Euron lui donnait. Bien que ce dernier fut endoctriné dès son plus jeune âge dans les rangs du Seigneur Voldemort et enchaîné à l’apologie de la pureté du sang, sa rencontre avec Kesabel joua indéniablement un rôle dans son manque d’attachement à cette idéologie scissionnaire de la société magique. Son ami avait beau posséder un sang différent, il n’en était pas moins un Mangemort fort, fiable et un ami fidèle. Peu de sang-pur pouvaient prétendre à autant de déférence de sa part.

Il était tard lorsque le hibou frappa à sa fenêtre de son bel appartement londonien situé au cœur d’un quartier sorcier. Lorsqu’Euron leva le nez pour mieux visualiser l’auteur de ce bruit. Cela faisait quelques minutes à peine qu’il était rentré chez lui, se débarrassant de sa veste en la rangeant soigneusement dans le placard de l’entrée. La fatigue n’était pas une excuse valable pour se laisser aller au désordre. Cette journée avait été relativement pénible et le jour, bien qu’il fût long en ce mois d’été, s’était couché pour laisser la part belle à l’obscurité.

C’est sans mal qu’il reconnut l’animal au sombre plumage. Déjà parce qu’il connaissait bien le hibou de son ami, mais également parce que le Carrow ne s’était attendu à son arrivée depuis le début de cette journée. Le médicomage avait une excellente mémoire de manière générale et n’oubliait jamais une date. Aujourd’hui, Kesabel commémorait un bien triste anniversaire : celui de la mort de sa petite sœur Lua. Bien qu’il sût pour cette journée, il n’avait souhaité imposer sa présence à Greyback pour autant. Si le loup avait souhaité rester seul, il pouvait aisément le comprendre, mais il comprit que ce n’était pas le cas lorsque l’animal frappa à sa fenêtre. Ce soir, Kesabel Greyback avait besoin de lui et Euron Carrow ne faillirait pas à son devoir.

Un craquement retentit lorsqu’il apparut devant la porte de Greyback. Euron savait que le loup pouvait entrer dans des colères remarquables et il avait bien compris que ce soir, ses nerfs étaient à vif. Il souhaitait s’en prendre à sa mère… Difficile de lui en vouloir, cette créature portait en elle bien peu de valeurs et sa seule existence jetait Kesabel dans les affres des ires les plus virulentes. En cela, le Carrow accompagnerait son ami pour le soutenir mais également éviter que Greyback ne perdre le contrôle et n’en vienne à le regretter.

Lorsque la porte s’ouvrit pour découvrir le mâle Alpha, le médicomage ne retint pas un sourire léger et entendu. Lui qui était toujours habillé en costume se préférait des allures plus détendues lorsqu’ils sortaient ensemble. Il portait des chaussures montantes sur un pantalon noir, un sous-pull fin au col roulé sous une veste légère de type bombers. Cela n’avait rien d’innocent. Euron savait très bien qu’ils n’étaient pas partis pour côtoyer les bars et passer du bon temps.

Kesabel a écrit:
« Ca te dit d’aller dégager une vieille mégère de mes bois ? »

Euron pinça ses lèvres et haussa un sourcil en écartant les bras de son corps tout en gardant les mains dans les poches de son blouson.

_ Tu vois bien que je suis habillé pour les jours de grandes occasions. Bien que le ton fut léger, Euron était loin d’ignorer la situation délicate à laquelle il allait devoir faire face.

Le sourire de Kesabel n’augurait rien de bon et lorsqu’il fut près de lui il put sentir le parfum du malt qu’il venait de consommer. Le loup était remonté à bloc et le médicomage allait sans doute devoir faire preuve de tact s’il devait empêcher un bain de sang.

Ils transplanèrent jusque dans le bois qui avait vu grandir Greyback. Au loin se dessinaient les contours d’une très modeste chaumière dont les fenêtres laissaient passer de la lumière. Aussi loin qu’il pouvait se souvenir, Kesabel n’avait jamais été très enclin à parler de là où il avait grandi. Le Carrow savait bien que c’était peu reluisant et à de multiples niveaux. Chemin faisant, Greyback lui tendit un bout de papier. Le sang-pur le saisit pour le déplier et parcourut rapidement les quelques lignes qui y étaient couchées. La mère de Kesabel avait pris l’initiative de lui écrire mais bien loin de calmer les esprits, ses mots étaient acerbes et exhorteraient un tempérament bien trempé à une réponse physique. Kesa était relativement sage pour un loup-garou et savait se maîtriser, néanmoins… dans ce cas précis… qui parviendrait donc à garder son calme ? Même Euron n’était pas certain d’y parvenir à la place du loup.

_ Je vois… dit-il simplement en lui rendant la lettre chiffonnée. Je doute qu’elle se laisse gentiment conduire à la sortie de ton territoire sans rechigner. Dis-moi ce que tu comptes faire.

Kesabel a écrit:
« Je crois que je pourrais la buter. »

Le ton était donné.

_ Ok. Essayons de ne pas en arriver là.

Kesa frappa contre la porte de bois et lorsque celle-ci s’ouvrit sur une femme aux traits tirés et au visage peu amène. La confrontation entre la mère et le fils fut brève mais si un regard pouvait être violent alors celui qu’ils échangèrent était véritablement corrosif§. Cela lui rappela la relation tumultueuse qu’il avait entretenue avec son père et ce jusqu’à son dernier souffle -qu’il avait précipité.

Kesabel a écrit:
« Salut maman ! »

La porte se referma violemment à son nez et le Carrow, qui s’était tenu en retrait derrière son ami, poussa un léger soupire. C’était bien mal embarqué pour la diplomatie. Cette femme semblait chercher son propre malheur. Pensait-elle réellement qu’il allait s’arrêter là ? Alors qu’il était à sa porte ? Même lui -qui ne l’avait pourtant pas mis au monde, c’était dire- savait que Kesabel ne se contenterait pas de rebrousser chemin et verrouiller la porte ne lui serait d’aucun secours.

Kesabel a écrit:
« Je sens qu’on va s’amuser. »

Derrière la porte, Euron entendait sa mère hurler. Il y avait tant de haine entre eux que le médicomage reconnut aussitôt que toute forme de dialogue serait impossible. Ce soit, quelqu’un devrait céder et Kesa n’avait pas l’air parti pour endosser ce rôle. Le Directeur de Sainte Mangouste croisa son bras sur son torse et sa main se posa sur sa bouche, englobant sa mâchoire. Il n’était pas certain que « s’amuser » était un terme qui convenait très bien à la situation.
Le loup sortit sa baguette de sa poche et la pointa sur la porte. Le Bombarda explosa le bois, projetant la mégère sur le sol de sa maison à plusieurs mètres de là. On pouvait bien dire que la relation que le loup entretenait avec sa mère était explosive, c’était encore loin de la vérité. Kesabel entra dans la maison et Euron le suivit, restant un pas derrière lui. En vérité, il était là pour son ami mais ne se sentait pas légitime. Il était là pour l’empêcher d’aller trop loin mais pas de faire ce qu’il avait en tête. Rapidement, il passa la maison en revue d’une œillade. L’intérieur était triste et dénué de chaleur, à l’instar de la propriétaire des lieux et de l’éducation qu’elle dispensa à ses enfants, pensa-t-il. Non pas qu’il jugeait cela, lui-même n’avait pas bénéficié de beaucoup de tendresse, excepté peut-être de sa mère, avant que sa vie ne soit emportée lors de la bataille de Poudlard.

La mère de Kesabel se redressa. Bien que le choc la secoua, elle semblait loin de s’avouer vaincue. Avec toujours autant de verve, elle se rua sur son fils en poussant un grognement de rage et commença à lui asséner des coups sur la poitrine et sur le visage. Le loup la regardait avec froideur et mépris. Ses coups ne parvenaient pas à le blesser mais il vit ses poings se serrer et sa mâchoire se contracter. Il bouillonnait et bientôt c’était lui qui distribuerait les coups. Le Carrow fit un pas en avant et attrapa la mère par les épaules pour la reculer et la soustraire à la future furie de sa progéniture. Si elle résista, le médicomage ne lui laissa pas la latitude pour se libérer.

_ Lâche-moi toi ! Dit-elle en se retournant vers lui, ses yeux lançant des éclairs de rage. Mais ses prunelles hargneuses s’agrandirent lorsqu’elle reconnut l’individu qui osa poser ses mains sur elle. Le fils Carrow ?

Elle se débattit pour le faire lâcher et maintenant qu’ils s’étaient éloignés de Kesabel, il consentit à la laisser libre. Ca va être mon tour… pensa-t-il en levant le menton lorsqu’elle cracha ses mots à son visage.

_ Sors de ma maison salopard ! J’ai connu ton salaud de père et ta chienne de mère. Tous pourris! Dit-elle avant de cracher à ses pieds dans le but clair de le provoquer. Mais Euron se contenta de relever ses yeux froids sur elle.

_ Heureux que vous vous souveniez de moi madame.

_ Oh épargne-moi tes formules de politesse petit con. Tout ça c’est de la poudre aux yeux pour te faire passer pour quelqu’un de supérieur ! Toi et tes sang-purs n’êtes rien face à nous.

Euron fronça très légèrement ses sourcils sans la quitter des yeux. Espérer un dialogue sensé avec cette femme était clairement présomptueux tant elle semblait dévorée par la haine.

_ Je ne suis pas là pour débattre avec vous. Votre fils souhaite simplement récupérer son bien.

_ Oh ! Et tu es là pour l’aider c’est ça ? Mon petit Kesabel a besoin d’un sang-pur pour virer sa mère de sa maison ! Tu es tombé bien bas. Dit-elle en se tournant vers son fils.

Euron jeta une oeillade sur son ami, craignant que chaque parole empreinte de venin ne fasse sortir la violence en une seconde.

_ Vous n’y êtes pas. Il m’a demandé de venir pour l’empêcher de vous mettre en pièces. Et c’est tout à son honneur.

Elle cilla, levant les yeux sur Euron, l’ombre de la peur passant sur son visage mais perdit presque instantanément cette apparente faiblesse, son visage se nimbant d’un air plus méprisant que jamais. La femme réduisit l’espace qui la séparait de Kesabel à nouveau mais cette fois ses pas étaient lents, comme si elle voulait s’assurer d’avoir tout son attention.

_ Son honneur ? Il n’a pas d’honneur ! Il crache sur les traditions, il crache sur tout ce que nous sommes et a apporté la faiblesse parmi les nôtres et la cultive ! Hin ! Si ton père voyait ça…

Le Carrow observait la scène avec son recul et un soin tout particulier. Il ne pouvait décemment pas mettre un terme à cette discussion, aussi dérangeante fût-elle, néanmoins, il réfléchissait aux possibilités qu’il avait pour sauver de cette femme des griffes de son fils, même si elle ne semblait pas mériter une telle indulgence.

 

PRETTYGIRL


EURON O. CARROW


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Dim 13 Aoû - 19:07

Euron & Kesabel
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Le fait de choisir Euron n’était pas un hasard. Les années de votre amitié ne se comptaient plus tant elle remontait à votre passage à Poudlard. Au premier abord, rien ne pouvait vous lier. D’ailleurs, adolescents, ce n’est pas le banc de l’école pour qui vous a rapproché, mais cette alliance avec les Mangemorts. Un rapprochement initié par ton père. Une sorte de contrat étrange puisque ce dernier avait refusé de porter la marque. Une marque que tu avais également refusée pour faire honneur à ton géniteur. Loin de te douter que tu trouverais au milieu de ces sombres mages le jeune héritier Carrow. Sa présence était pourtant bien plus cohérente que la tienne. Vous veniez de deux mondes. Lui, sang-pur, fortuné portant un nom de famille qui faisait s’agenouiller bien du monde. Toi, sang-mêlé, loup-garou en devenir, pauvre, avec un nom qui faisait frémir d’horreur. Pourtant, tout cela, vous en aviez fait abstraction. Il était plus âgé et démontrait d’une expérience qui pouvait t’inspirer. Tu laissais bien trop souvent le loup qui t’habitait mener ses propres envies au travers de ta carcasse, suivant son impulsivité. Euron avait cette prestance naturelle, mais qui contrairement à d’autres ne t’avait pas débecté. Non, cela avait plutôt imposé une forme de respect. Un respect mutuel qui n’avait fait que souder votre amitié qui semblait particulière aux yeux des autres. Mais toi, tu savais que tu pouvais compter sur le Médicomage. Tout comme lui aurait pu te demander n’importe quoi s’il avait eu besoin d’aide. Sauf avec Lexi, c’est trop l’embrouille assurée ça

Tandis que tu l’attendais après avoir écrit quelques lignes sur un parchemin, tu tirais sur ta clope pour passer tes nerfs. Ton regard accrochait une bouteille de whisky, vile tentatrice qui aurait pu étouffer tes élans de violence si tu en avais descendu ne serait-ce que la moitié. Maxime voulait que tu arrêtes de te noyer dans l’alcool. Une solution de facilité et traduction de ton mal-être. Enfin, c’était les conneries qu’elle t’avait dites à l’époque où vous étiez encore ensemble. Pourquoi tu t’emmerdais encore à l’écouter alors qu’elle ne faisait plus partie de ta vie, ni même de ta meute à présent ? Tu pensais que la virer était la meilleure des idées sur le moment. Elle avait été trop loin, défiant ton autorité devant tous pour ce merdeux de Jack. Ta fierté et ton ego avaient poussé au loin ta raison. Tant et si bien que tu l’avais rejetée. Et si les semaines passaient, elle restait toujours dans un coin de ta cervelle. Et quand ce n’était pas le cas, d’autres se chargeaient de te rappeler son existence comme ta putain de mère dans sa lettre. Croyait-elle réellement que tu allais rester sagement à distance après ça ? Tu n’avais même pas eu dans l’idée d’aller la voir ce soir. Tu pensais juste traîner chez toi et vider le liquide ambré de son contenu. Mais il avait fallu qu’elle refasse surface avec sa rage viscérale.

Euron signala alors sa présence. Tu écrasais nerveusement une énième cigarette dans ton cendrier et te levais d’un bon pour le rejoindre à la porte. Tu lui exposais rapidement ton plan, à savoir virer ta mère de la meute. D’ailleurs en l’attendant… tu comptais également dire bonjour à deux ou trois autres ancêtres que tu ne pouvais plus voir en peinture. Tu lâchais un petit rire à sa réponse. « Je te paierai un verre après pour honorer ta tenue. » Le temps de vous rendre jusqu’à la demeure de ta mère, tu échangeais avec Euron sur ce qui était à l’origine de ta soudaine colère. Le calme olympien d’Euron tranchait avec la lave qui parcourait mes veines. Un petit ricanement fila d’entre tes lèvres alors qu’il souhaitait ne pas en arriver au point de la tuer. « Faut qu’elle dégage. Elle et les autres vieux de sa génération. Ils montrent bien trop leur rejet de mes décisions. Ca sème le doute. Je n’ai pas besoin de ça… » Tu avais déjà bien assez à faire entre les meutes ennemies et les Mangermort.

Ton poing s’abattit contre le pan de bois qui lui servait de porte et cette mégère l’ouvrit pour mieux la fermer brutalement. D’un sortilège, tu fis exploser la barrière entre vous et pénétrais dans les lieux avec Euron. Tout était comme dans ton enfance. Seule la table qui avait servi de dernière planche de salut à Lua avait disparu après que tu l’aies brûlée avec Maxime. Ton regard ambré s’accrocha à celui de ta mère alors qu’elle se relevait pour se jeter sur toi. Elle te donnait des coups au torse et au visage. Des gestes qu’elle avait eus maintes fois quand tu étais enfant. Toute ta carcasse se contracta à ce souvenir. Tu envisageais un instant de glisser tes doigts autour de son cou frêle et fripé. Voir la vie partir de son corps à mesure qu’elle étoufferait. Ton assassine se leva, mais la vieille harpie fut attirée en arrière. Tes iris se posèrent sur Euron et tu lâchais une profonde inspiration.

Tu secouais la tête de dépit devant le flot de paroles qu’elle relâchait à l’attention de ton ami. La subtilité dans les réponses d’Euron t’arracha un sourire. Il la rendait encore plus hystérique tout ayant une maîtrise parfaite de la situation. Une nouvelle pique à ton égard. Si ton ami tenta d’une certaine façon de te dépeindre de façon positive, la hargne de ta mère se retourna à nouveau vers toi. Elle approchait avec une lenteur calculée, déversant son venin. Elle voulait peut-être en finir avec la vie. Oui, c’était peut-être ce qu’elle souhaitait vu ce qu’elle débitait pour te provoquer. Tu réduisais les derniers pas entre vous et cette fois, ta main se saisit de son cou, tes doigts se touchant presque sur sa nuque tant tu serrais avec virulence. « Ne parle pas de lui… » D’un mouvement brusque, tu la forçais à reculer, son dos heurtant un mur. Plus aucun son ne sortait d’entre ses lèvres destructrices. « Tu vas sortir d’ici. Toi et tes petits copains, vous allez tous quitter la meute. Je ne veux plus jamais vous revoir. » Pourtant ta prise ne la lâchait pas. « Mais toi, particulièrement, je brûlerais cette maudite cahute où tu nous as fait vivre les pires atrocités. » Ses doigts s’accrochaient à ton poignet, voulant se défaire de l’étau que tu lui imposais. « Tu trouves pas ça mieux quand elle se tait ? » demandais-tu avec ironie à Euron. Tu finissais par retirer ton attache et elle chuta au sol cherchant son souffle et toussant à moitié.

Tu te dirigeais vers une pièce, la chambre dans laquelle ton père avait rendu son dernier souffle. Tu récupérais quelques objets, notamment sa montre et ouvrit une armoire. Etrange de revoir ses vêtements toujours présents comme s’il allait venir s’en servir. Ton bras s’enfonça dans le fond et tu récupérais une bouteille de whisky pur feu de grand âge. Vous en buviez un verre quand ta mère avait le dos tourné. Tu te dirigeais vers Euron, ta génitrice rampant toujours au sol. « Il faut que tu goûtes ça mon frère. » Elle s’étouffa à moitié en entendant tes paroles. « Quelle honte ! Nous sommes supérieurs à ses exécrables nantis de la société. S’il est ton frère, tu n’es plus mon fils, petite merde. » Tu venais de déboucher la bouteille portant le goulot à tes lèvres et fermais les yeux à son goût tourbé et aux souvenirs qu’il faisait jaillir. Tu tendais la bouteille à Euron. « Tu as cinq minutes pour prendre tes affaires après, on brûle tout. » dis-tu sèchement.

Et elle obtempéra presque trop facilement alors qu’elle se relevait et se rendait vers sa chambre tout en vous insultant. « Merci d’être venu Euron. » Ta mère sortit alors comme une furie de sa chambre et vous jeta une sorte de poudre à la figure. Tes yeux te brûlèrent et soudainement tu ne voyais plus rien. « Euron ? » Tandis que tu cherchais à t’assurer qu’il allait bien la voix nasillarde de ta mère se fit entendre « C’est moi qui vais te tuer ! » Tu l’entendis prononcer un sort sans pouvoir réagir…
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Juillet 2021 – Écosse - Pré-au-Lard - A la nuit tombée

Tandis qu’Euron observait la scène devant lui, il avait croisé un bras sur son torse, l’autre englobant sa mâchoire. Ses œillades sur Kesabel et sa mère était légèrement froncées et assombries. Il avait accompagné son ami pour l’empêcher, à sa demande, de commettre l’irréparable, de céder à ses pulsions meurtrières que la rancœur et l’alcool avaient fait mûrir en lui toute la journée. Pourtant, en cet instant, le sorcier savait que ce serait une tâche fort compliquée. Parce que Kesabel était le mâle alpha de sa meute, parce que son autorité devait être respectée et que cette femme ne s’y plierait, en définitive, jamais. C’est ce qu’il avait perçu d’entrée de jeu et c’est également ce que son pouvoir de Légilimens lui confia. Accepterait-elle de partir ? Quitter le territoire, quitter la meute ? Allait-elle finir par reconnaître la supériorité de son fils abhorré ?

A ce stade, Euron ne voyait pas comment il pouvait éviter d’en venir à la méthode la plus radicale alors que lui-même était convaincu qu’elle serait la plus efficace -et parce que l’existence de cette femme était à elle-seule un plaidoyé pour le matricide. Arabelle, sa mère, n’avait jamais été excessivement démonstrative, et pourtant, il chérissait tendrement son souvenir. Son père, lui… et bien en fait il ressemblaient beaucoup à cette femme face à lui. Tous deux n'avaient certes rien de bon, mais ce n’était pas une qualité à laquelle Euron avait jamais réellement tenue… non, le terme le plus précis était qu’il n’y avait rien de respectable en eux. Rien que le sang-pur ait trouvé d’admirable, d’attirant ou d’utile. Si le monde pouvait créer des êtres d’exception, il pouvait tout autant extirper de son sein les créatures les plus méprisables.

Lorsque son ami passa ses mains autour du cou de sa génitrice, le Carrow releva légèrement le menton, s’assurant que l’étreinte ne durerait pas assez longtemps que pour que le souffle manque définitivement à l’odieuse marâtre. Il avait fait une promesse et ferait tout pour la tenir, même si cela devait aller à l’encontre de ses convictions personnelles… Le sang-pur avait beau très bien connaître le loup-garou, il ne se souvenait pas l’avoir déjà vu si proche du gouffre. Il semblait se repaître de la panique de sa victime, celle qui tentait de s’extraire de son impitoyable prise, allant même jusqu’à plaisanter avec lui


Kesa a écrit:
« Tu trouves pas ça mieux quand elle se tait ? »


Un faible rictus étira ses lèvres, toujours cachées derrière sa main droite. Si le regard qu’il échangea avec Kesabel ne se voulait ni encourageant ni réprobateur, il fut indéniablement complice. La femme glissa le long du mur avant d’échouer sur le sol. Sa trachée, légèrement contusionnée, faisait siffler le fin filet d’air qui parvenait à passer. Dans les yeux du médicomage il n’y avait pas la moindre empathie. Pourtant, de l’empathie, il en avait, mais il la réservait pour ceux qu’il estimait.

D’une certaine manière, c’était ce qui les rapprochait un peu plus : tous deux avaient eu un parent cruel, écrasant et déplorable. Alors ils n’avaient pas eu le choix. Pour survivre, il avait fallu devenir plus fort, se passer de la sensibilité et plus tard, s’ériger en bourreaux et confronter directement les monstres à leur création. Euron avait laissé son père mourir. Il l’avait tué, d’une certaine façon, assistant à son dernier souffle sans agir. Le vieux Carrow avait-il été fier de son fils pour cela ? La fierté n’avait pas été la dernière lueur qu’il entraperçut dans ses yeux embrumés. Il n’y avait eu que de la peur. Les pierres de l’édifice avaient été posées de longues années auparavant, tout autour de lui, par ses propres mains, et tout regret était vain.

Le loup s’était enfilé dans une pièce adjacente mais Euron n’avait pas bougé de sa position, lèvres scellées, gardant ses prunelles cérulées sur la silhouette rampante. La haine qu’elle ressentait lui donnerait assez de force pour se relever, cela ne faisait aucun doute.


Kesa a écrit:
« Il faut que tu goûtes ça mon frère. »


Cette appellation le fit sourire. Un frère. Il ne porta pas la moindre attention au venin de la vieille femme, se saisissant de la bouteille. Ses sourcils se froncèrent tandis qu’il étudiait le fameux breuvage. Lui-même était un grand amateur de whisky et ses connaissances en ce domaine n’étaient pas négligeables.

_ Un single malt de 1986 de la distillerie des Blacklands, Massachusetts. C’est une édition limitée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ton père avait bon goût en matière de whisky. Le Carrow n’était pas coutumier de cette méthode pour se délecter de ce genre de produit. Il leva la bouteille pour prendre une gorgée à son tour. Il ne s’était pas trompé. La qualité de cette bouteille était plus qu' appréciable.


Kesa a écrit:
« Tu as cinq minutes pour prendre tes affaires après, on brûle tout. »


Il rendit la bouteille à Greyback. Les insultes qu’elle proférait ne le firent pas ciller. Pour autant, il n’était pas serein. Quelque chose clochait. Le sang-pur tourna la tête vers la fenêtre. Il était certain d’avoir vu quelque chose bouger.

_ Il y a quelqu'… Il n’eut pas le temps d'interpeller le loup-garou que la mégère les surprit en sortant de la chambre, leur lançant au visage une poudre. Elle avait bien joué son coup. L’ombre avait absorbé son attention et il s’était laissé berner. Il avait levé son bras pour se protéger mais il était trop tard, les particules étaient entrées dans ses yeux et le feu s’y répandit en une seconde. Il lui fallut peu de temps pour reconnaître la principale composante : la berce du Caucase, une plante capable de provoquer de violentes brûlures par simple contact. Associée à d'autres plantes comme le bubobulb, l’effet était décuplé et devenait même extrêmement dangereux si on n’agissait pas très rapidement. Le Carrow devait se hâter pour les débarrasser de cette saleté qui les rendait vulnérables -et faisait un mal de chien au passage. Guidé par son appel, il posa la main sur son épaule, l’autre trouvant sa baguette dans sa poche.

_ Ne touche pas tes yeux. Dit-il d’une voix calme. Le bois de cèdre magique en main, il avait besoin d’un seul mot pour les soulager définitivement de ce mal. Il n'en eut pas le temps.

_ C’est moi qui vais te tuer ! Confringo !!!

Tout alla très vite. Euron agrippa la veste de son ami et eut tout juste le temps d’exécuter un Protego qui dévia le sortilège destructeur contre un mur de la maison qui vola en éclat, y dessinant un trou béant. La violence de l’échange renversa une lampe à huile. Avec une facilité déconcertante, le fluide en feu se répandit sur le plancher jusqu’à atteindre le rideau qui s’enflamma comme une torche en un souffle. La température monta rapidement dans la maison qui n’opposait aucune résistance aux flammes.

_ Expelliarmus ! Le Mangemort lança ce sortilège à l’aveugle pour se débarrasser de la louve -il n’était pas encore assez acculé pour en arriver à devoir tuer lui-même la mère de son meilleur ami. Le but était de gagner un tout petit peu de temps pour un seul sortilège…

_ Emundare venenum. Les deux hommes retrouvèrent l’usage de leurs yeux en une seconde, comme si rien ne s’était passé. Mais si ce n’était plus leur yeux, le danger dans lequel ils étaient plongés était tout aussi brûlant. Dévorée par leur feu, la maison grinçait, craquait, agonisait.

A travers la fumée et les flammes, ils parvinrent à s’extraire de ce piège par le trou laissé par l’attaque précédente. Ils se retrouvèrent enfin sous le ciel étoilé voilé par l'incendie en cours. Le sorcier essuya son front sali par la suie et n’eut pas le temps de s’enquérir de l’état de son ami -bien qu’il fut près de lui. Il tourna rapidement la tête vers la silhouette mouvante de la louve. A quatre pattes, elle cherchait frénétiquement sa baguette. C’était comme chercher un bout de bois dans une forêt…
Affolée, elle poussa un cri de rage. Mais il se rendit compte qu’elle n’était pas seule. Ce devait être sa silhouette à lui qu’il avait aperçu par la fenêtre une seconde avant l’attaque. L’homme, le Carrow ne l’avait jamais vu auparavant. Il avait une barbe hirsute, des yeux verts enfoncés dans un visage disgracieux et sévère peu épargné par le temps. L’inconnu les tenait en joue, le regard mauvais rivé sur les deux sorciers.

_ Je t’avais dit que ça n’allait peut-être pas suffir. Et en plus de ça il n’est pas venu seul… Pesta-t-il en direction de la louve éperdue. Il avait beau tenter de faire illusion, il ne semblait pas si sûr de lui.

_ La ferme ! Cracha-t-elle.

Cela ressemblait à s’y méprendre à un piège… un piège qui ne se déroulait pas exactement comme ces deux-là l'avaient prévu.

Le Carrow fronça ses sourcils, son regard acier impitoyable campant sur le vieil homme.

_ Quoi que tu décides, mon ami. Je te suis.



 

PRETTYGIRL


EURON O. CARROW


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Kesabel Greyback
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Dim 5 Mai - 17:56

Euron & Kesabel
⚜ Nous serons plus sage, en prenant de l'age ⚜

Alors que le crépuscule enveloppe les bois qui t'ont vu grandir, tu avances d'un pas décidé, accompagné de ton fidèle ami Euron. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Lua, ta sœur décédée, une journée chargée d'émotions et de souvenirs douloureux. Pourtant, ta mère semble insensible à cette journée spéciale, préférant vaquer à ses propres occupations, loin de tes pensées. Cette lettre qu’elle t’a adressée à réveiller une vague de colère froide. Tu sais que tu serais capable du pire. Alors la présence d’Euron c’était comme un cran de sûreté pour ne pas commettre le pire. À mesure que vous vous enfonciez dans les bois, la rage monte en toi, alimentée par les souvenirs de ton enfance tourmentée. Ta mère n'était pas faite pour en être une, elle t'a fait souffrir de tant de façons différentes, et tu n'as jamais ressenti le moindre amour de sa part. Même lorsque Lua est morte, elle était distante, indifférente à la douleur de sa propre famille. Arrivés à l'endroit où ta mère se repose, tu sens le désir de vengeance brûler en toi. Tu as longuement réfléchi à la manière d'annoncer à ta mère qu'elle devait quitter la meute, mais une part de toi souhaite simplement la voir souffrir autant que tu as souffert. Tu veux lui faire payer pour toutes les nuits sans sommeil, pour chaque cicatrice invisible laissée par ses mots blessants.


La tension dans l'air est palpable, chargée d'émotions refoulées et de non-dits. Tu ressens presque le poids de la culpabilité peser légèrement sur tes épaules, mais la haine consume toute autre pensée. Tu as envie de lui faire du mal, de la punir pour tout ce qu'elle t'a fait endurer. Avec le soutien silencieux d'Euron à tes côtés, tu tiens bon, déterminé à faire face aux conséquences de tes actes, même si cela signifie céder à tes pulsions les plus sombres. Et d’ailleurs, elle ne fait rien pour ne pas te donner envie de ne pas mettre fin à ses jours… Les paroles de cette vieille carcasse fusèrent, appuyant là où il fallait pour t’énerver davantage si cela était possible. Est-ce qu’elle jouait avec tes nerfs volontairement ? Avait-elle des envies de suicide inavouées ? Rapidement, tu lâchais tes résolutions et tes doigts venaient encercler son maigre cou. Cela eut au moins le mérite de la faire taire. Tu lâchais une remarque à Euron à ce sujet, ce qui lui arrachait un sourire en coin.

Tu la laissais choir au sol avant d’aller récupérer quelques souvenirs, dont un fort agréable pour les papilles. Tu avais résisté toute la soirée à t’en enfiler une alors en cet instant, tu ne pouvais te retenir d’en boire une gorgée avant de tendre la bouteille à Euron. Fin connaisseur, ce dernier apprécia le whisky. Ce qui se passa ensuite… fut très rapide et tu étais loin de l’avoir vu venir. D’ailleurs, tu ne voyais plus rien du tout. La voix d’Euron t’intima de ne pas te toucher les yeux, chose que tu fis malgré la brûlure que cela imposait. Ta mégère de mère éleva alors le ton et s’exclama qu’elle allait te tuer. Cela non plus, tu ne l’avais pas anticipé. Qu’elle t’exècre, qu’elle critique tes décisions, tu le savais. De là à vouloir te retirer la vie ? Elle était donc pire que ce que tu pensais. Heureusement, Euron vous protégea tous les deux et réussit à vous rendre la vue. Autour de vous la cahute était tout simplement en train de brûler. « J’avais prévu de le faire, mais pas en étant dedans putain. » Tu eus tout juste le temps de récupérer le précieux alcool avant de t’échapper de là par l’ouverture improvisée. « Elle a vraiment essayé de me buter ? » demandais-tu finalement presque ahuri. Vous n’eurent pas vraiment le temps de discuter, car ta mère était en compagnie d’un des vieux connards de la meute que tu voulais faire sauter. « Occupe toi de lui, j’ai besoin… de discuter avec ma mère. »

Tu savais clairement que le loup-garou qui se tenait au côté de ta génitrice n’allait pas y survivre. C’était bien le but. Quant à toi, tu lançais un sort en direction de ta mère. Elle se retrouvait enchaînée par des liens invisibles. Tu t’accroupis devant elle et attrapais ses cheveux grisonnants pour incliner son visage dans ta direction, l’obligeant à te regarder. « Tu vas quitter cette meute et ne jamais revenir. » murmurais-tu menaçant. « Sinon voilà ce qui va t’arriver. » Tu tirais sur sa tignasse l’obligeant à regarder son complice rendre l’âme. Quand Euron eut terminé, tu lui faisais léviter ta mère et embarquais également le cadavre. Tu savais où se réunissaient ces enfoirés et ils devaient certainement attendre le résultat de leur manigance tout ensemble. « Il y a encore un peu de ménage à faire. » disais-tu de façon entendue au médicomage. Vous marchiez plusieurs longues minutes avant de retrouver une maisonnette. Entre temps, tu avais d’un geste de baguette rendue muette celle qui t’avait mise au monde. Il ne fallait pas gâcher l’effet de surprise… Tu défonçais la porte d’un bombarda et sans en être étonné, il restait les quatre autres ancêtres, installés autour d’une table en train de boire un verre. D’un mouvement ample, tu laisses tomber le corps de leur camarade dessus afin que chacun puisse l’admirer. « J’ai quand même une question. Lequel d’entre vous m’aurait remplacé si vous aviez réussi à me tuer ? » le cynisme pointait dans ta voix. Ta baguette prête à tous les tuer. Un regard à Euron, tu n’avais pas besoin de parler. Un nouveau terrain de jeu. Et tu voulais que ta mère ne rate rien de ce massacre.
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