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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Dans la nuit noire commença notre histoire - Jacuzzi I :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Saoirse O’Brian
Saoirse O’Brian
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Lun 16 Jan - 20:28



Dans la nuit noire commença notre histoire
Ezio & Saoirse


Les allées nébuleuses du Neverland commençaient à ne plus avoir aucun secret pour Saoirse. Une chance à ses yeux, car à plusieurs reprises, elle s’était retrouvée face à des types douteux dont l’hygiène semblait ne pas être au cœur de leur priorité. Plus d’une fois, elle avait retroussé son nez fin, retenant sans mal une grimace. Le sombre cirque ne ressemblait en rien aux opéras qu’elle avait connus à travers le monde, mais il lui offrait un emploi stable. C’est tout ce qui comptait. L’Irlandaise sortait d’Azkaban, elle ne pouvait pas se permettre de faire la fine bouche. Peu auraient voulu l’embaucher à l’époque et la danseuse en avait parfaitement conscience. Elle devait tout de même reconnaître que l’ambiance des représentations était un nouveau challenge à ses yeux. Cette aura noire, cette ambiance un brin angoissante. Elle avait dû travailler sur une nouvelle chorégraphie, discuter avec la costumière des lieux, échanger avec le gestionnaire de la régie pour jouer avec les son et lumière. Une part du métier qu’elle n’avait frôlé que du bout des doigts alors qu’elle était encore sur les planches. Elle était d’ailleurs fière du résultat. Le lac des cygnes était parfaitement adapté à cette ambiance tumultueuse. Elle ne dansait pas le spectacle au complet. Elle avait choisi des moments qui lui avaient semblé percutants. Chaque fois, elle présentait une variation différente. Ce qui amenait certains à revenir pour voir la suite.

Dans les coulisses, la jeune femme lissa les plis de son tutu. Fluide, il flottait autour de ses jambes à chaque mouvement. Noir, comme le reste de sa tenue. Un corset parsemé de plumes. Elle avait deux tenues selon les représentations. Ce soir, elle était le cygne noir. Elle jeta un regard à travers le rideau. Les gradins se remplissaient. Le chapiteau accueillait un nombre important de sorciers. Il était étonnant de voir qu’il ne désemplissait jamais. Attendant son tour, Saoirse continua son échauffement. Après plusieurs étirements, elle était prête à fouler les planches. Le noir tamisa la salle. Les lumières délicates suivirent son entrée faite d’un grand jeté. Genou au sol, elle se replia sur elle-même avant d’enchaîner les pas de danse. C’était le meilleur moment. Tel un état de transe. La danseuse oubliait tout le reste. Il n’y avait plus qu’elle, son corps et la musique. Ce silence dans l’espace qui trahissait des spectateurs subjugués. Après quelques tours sur un pied, elle se déplaça vers une barre métallique, flottant dans les airs. Elle s’en saisit avec aisance. Une grâce féline qui laissait penser que l’exercice était simple. A l’aide de ses bras et à d’autres moments de ses jambes, elle réalisa certaines figures avant de finir tout en haut. A l’envers, tête en bas et jambes en haut, les bras ouverts de part et d’autre, elle se laissa glisser brutalement, ne s’arrêtant qu’au dernier moment, le sommet de sa tête frôlant le sol. Des hoquets de surprises c’étaient fait entendre. La musique s’arrêta. La lumière s’éteint. Les applaudissements s’élevèrent. Quand elle réapparut, Saoirse était debout, saluant les spectateurs. Ce moment était grisant. Cette euphorie, cette admiration. La danseuse aimait briller dans le regard des autres. C’est là qu’elle se sentait la plus vivante.

Elle sortit de la piste et se dirigea vers sa loge. Enfin… une sorte de roulotte aménagée. Si l’extérieur était étrange, l’intérieur, Saoirse l’avait un peu aménagé. Plus grande qu’il n’y paraissait, elle avait un espace douche ainsi qu’un endroit où se maquiller, ranger ses tenues et même de quoi se poser quelques instants pour se reposer. Elle avait exposé ses chaussons. Des photos d’elle accompagnée d’autres danseurs. Son frère et elle prenaient une pose ridicule dans un cadre alors qu’il était à peine majeur. Elle ôta son costume et alla directement se laver. Elle retira ses couches de maquillage avant de s’habiller d’une robe noire et d’y ajouter une ceinture. Saoirse enfila précieusement ses bijoux. D’un sortilège labelleboucle, elle dompta sa chevelure encore humide. Même si elle allait rentrer chez elle, elle se remaquilla légèrement et enfila sa paire d’escarpins. Alors qu’elle s’observait dans un miroir, elle entendit toquer à la porte. Personne ne venait la voir d’habitude. Peut-être Soledad ? Elle ouvrit et se retrouva nez à nez face à un des gorilles qui servaient de vigile au cirque. « Sa..io. Sao.. Mademoiselle O’Brian ? » Son regard se plissa. Ces Anglais ne savaient décidément pas prononcer son prénom. « Ser-Sha O’Brian… oui ? » répondit-elle un brin agacée et hautaine. L’armoire à glace la regarda consterné avant de reprendre. « Un certain Giacco… Giaccomo… merde… un spectateur voudrait vous parler. » La danseuse le toisa. Depuis quand accédait-il à ce genre de demande ? « Il dit qu’il veut vous parler business. » se justifia-t-il. Le regard ambré de la danseuse jeta un regard par-dessus son épaule pour apercevoir une silhouette masculine. Malgré la pénombre, elle pouvait apercevoir son visage. Elle ne l’avait jamais vu. Un instant elle se demanda si c’était un intermédiaire pour l’IRA. Elle lâcha un soupir. S’il voulait parler « business »… Saoirse ne crachait pas sur l’argent. « Laisse le entrer. » Saoirse entra dans sa roulotte. A peine quelques secondes filèrent, qu’elle entendit les bruits de pas monter les marches et passer le seuil des lieux. Elle se tourna pour observer l’homme qui lui faisait face. Son regard glissa sur sa carcasse et les traits de son visage. Il n’était clairement pas irlandais lui. « Bonsoir monsieur…  » Elle marqua une pause et souffla. « Désolée, mais l’agent de sécurité semble avoir des difficultés avec les noms étrangers. » Elle ne se présenta pas. Il l’avait demandé après tout, c’est qu’il savait qui elle était. « En quoi puis-je vous aider ? » demanda-t-elle de façon assurée.


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Ezio Giacometti
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Dans la nuit noire commença notre histoire
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Si les affaires du cabaret se portaient à merveille, ça n’était pas pour autant qu’Ezio se contentait de cela. Il avait toujours pour désir de faire mieux, d’obtenir mieux et de faire rayonner son cabaret encore et encore. Pour cela, il y avait plein de choses à faire, obtenir les meilleurs alcools, avoir les meilleurs serveurs, faire le meilleur café. Ce point était cependant une catastrophe, les anglais avaient un vrai problème avec le café, comment pouvaient ils décemment apprécier une boisson presque translucide, la seule boisson chaude translucide devant exister c’était le thé, pas le café. Avant de se préoccuper de cette partie qui, au final n’intéressait réellement que les Italiens, pas la clientèle réellement visée par Ezio, il devait trouver un moyen de faire rester les clients plus longtemps. Non c’était autre chose d’encore plus gros qu’il convoitait, faire rester les clients, c’était une chose, les faire consommer devant des spectacles, c’était son fonds de commerce et il le savait, mais ce qu’il y avait de mieux encore, c’était de pousser les hommes présents à baver sur les filles qui se déhanchaient devant eux, de les exciter jusqu’à ce que la seule façon d’assouvir leurs besoins ne soit pas d’aller retrouver leur femme mais bien de se payer une pute et c’était tout benef, Ezio pouvant se targuer d’avoir un bon paquet de filles qui n’attendaient que ça dans les sous-sols du midnight. Certes, il n’avait pas besoin de pousser à la consommation de la sorte, les affaires étaient florissantes, quand personne venait lui casser les pieds, bien sûr et il n’était pas vraiment dans le besoin. Est-ce que pour autant, il savait se contenter de ce qu’il avait, absolument pas.

Le destin, ce bon vieux destin avait décidé de lui donner un coup de pouce en la personne d’Aodhan, comment ils en étaient venus à parler de la sœur du garçon, franchement, Ezio ne s’en souvenait plus mais sa curiosité avait été piquée, même si le problème des frères c’est qu’ils ont toujours tendance à voir leur sœur mieux qu’elle n’est en réalité, enfin ça ne s’appliquait pas à Sienna ça, elle était réellement top comme sœur, les frères, en dehors d’Ezio donc, idolâtraient leurs sœurs. Il ne pouvait donc pas se contenter d’aller embaucher une fille sous les dires d’un frère, il fallait voir ce qu’elle valait, se faire une idée précise, cela afin de savoir si ça valait le coup ou non de l’embaucher. Elle se produisait dans un endroit un peu mal famé, l’avantage c’est qu’il n’aurait aucun mal à la débaucher vu l’atmosphère un peu étrange qui régnait ici. Il dû admettre qu’il fut pour le moins étonné de devoir faire la queue, il s’était attendu à un spectacle bien mais de là faire guichet fermé, cette fille piquait son attention, bien qu’il eût une brève pensée pas franchement agréable, si elle était aussi douée qu’O’Brian le disait, la faire venir aller coûter cher, pas parce qu’elle n’avait pas l’intention de quitter son emploi, mais parce qu’elle se doutait de la valeur qu’elle avait. Il donna son petit papier à un type très étrange et alla s’installer à sa place. A sa gauche, une demoiselle d’une dizaine d’années dans un tutu beige qui regardait la scène vide avec une belle émotion dans le regard, la passion. S’il était étrange d’emmener son enfant dans ce genre d’endroits, Ezio devinait sans mal que ses parents n’avaient pas vraiment eu besoin de la forcer, c’était même plutôt l’inverse. Une future recrue pour le cabaret d’Ezio peut être.

Les lumières baissèrent d’un coup, quelques applaudissements se firent entendre pour accueillir la fille au prénom le plus imprononçable de l’univers. Ah, pardon la demoiselle à côté d’Ezio arrivait très bien à le prononcer, elle. S’il ne savait pas spécialement pas à quoi s’attendre, Ezio fut impressionné, le talent de la demoiselle était vraiment là. Le silence de la salle le démontrait d’ailleurs, impossible pour tout le monde de quitter du regard la danseuse, des plumes qui voletaient à chaque mouvement de la danseuse, des mouvements qu’elle faisait. Clairement, c’était le genre de personne que tout homme venant au cabaret aurait envie de posséder et afin d’effacer cette frustration, Ezio pourrait toujours leur proposer d’aller dans son bordel. Il fallait qu’il ait cette fille, qu’elle fasse briller son cabaret de la même façon qu’elle faisait briller le Neverland. Lorsque la salle fut plongée dans l’obscurité, il fit exactement comme les autres personnes, bien que plus modérément, il faut dire qu’il aurait été compliqué d’être plus enthousiaste que la demoiselle qui était à côté de lui et qui s’était levée pour applaudir. Qu’avait-elle vu avec son œil enfantin, la sensualité lui était évidemment passé au-dessus et c’était bien normal mais elle permettait même de faire bouger les enfants, c’était un détail qu’il ne devait pas oublier. Lorsque les lumières furent rallumés, il prit son temps pour sortir, avançant jusqu’à la scène, à l’instar de l’enfant. Alors qu’il observait la scène dans un silence religieux, la demoiselle s’adressa à lui ou peut-être pas mais il le prit comme tel, un jour, elle aussi se produirait sur scène. Il se tourna pour l’observer « Le jour où ça arrivera, je viendrais t’embaucher. » L’éclat dans le regard de la petite se fit intense, l’ambition se lisant clairement là-dedans, elle repartit en direction de ses parents à la vitesse de la foudre tout en leur scandant qu’elle avait un emploi pour quand elle serait grande, Ezio lia ses mains dans son dos. Si seulement toutes les embauches étaient aussi simple. En revanche, il faudrait qu’il garde un œil sur cette demoiselle, sait on jamais que son ambition la pousse à aller au bout de ses rêves, l’embaucher pouvait être utile.

Après cette entrevue prometteuse, Ezio se chargea d’aller parler à un vigile pour dire qu’il voulait parler à mademoiselle O’Brian. Elle ne voulait parler à personne. Ah non mais ça, Ezio s’en moquait éperdument qu’elle ne veuille parler à personne, enfin dans sa phrase c’était clair, il voulait parler à la demoiselle, le reste n’avait pas d’importance, qu’elle veuille ou non parler à des gens, c’était pas son problème à lui. Evidemment, il fallut insister un peu, le gars hésitait… non mais ça va, Ezio voulait juste parler affaires, il n’avait pas dit qu’il venait la violer dans sa loge… bon en même temps personne ne dit jamais ça. Il finit par céder en marmonnant que s’il avait des problèmes, Ezio serait responsable. Oui alors, Ezio s’en tapait qu’il ait des problèmes, elle pouvait même lui planter un couteau dans les poumons parce qu’elle avait un caractère de merde et qu’elle n’aimait pas être dérangé, qu’Ezio dormirait très bien le soir même. Il suivit le vigile, évitant quand même d’avoir ce sourire prétentieux sur le visage, ou peut être que si en réalité. Il haussa un sourcil en entendant son nom de famille écorché de la sorte, il y en a qui sont morts pour tellement moins que ça, s’il le reprononçait une seule fois de travers, c’est Ezio qui allait lui perforer le poumon et le regarder se vider de son sang.

Il pouvait entrer, bon ce serait pour plus tard les envies de meurtres, il avait le droit de rentrer, il ne se fit pas prier. Il lui retourna la politesse, son regard se posant sur les lieux avant de revenir se poser sur la silhouette d’O’Brian, jolie silhouette, il se contenta d’un haussement d’épaules en entendant que l’agent de sécurité avait des problèmes pour prononcer les noms. Il ne pouvait pas lui dire qu’il s’était déjà vu le buter et il ne s’aventurait pas à discuter prononciation de nom avec elle, sachant que ça lui retomberait dessus tôt ou tard. Il s’empara d’une chaise, non mais puisque la politesse ne l’étouffait pas, il allait prendre ses aises par lui-même, il lui sortit une chaise au passage pour l’inviter à s’asseoir « Je possède un cabaret, un cabaret qui marche très bien et dont les bénéfices sont excellents. » ça c’était uniquement pour pas qu’elle s’imagine qu’il l’entraînait dans un coup foireux. « Si les numéros de danses présentés rapportent de l’argent, je trouve que ce n'est pas assez. Je suis donc en quête d’une chorégraphe, voire d’une danseuse, afin de faire prospérer mon affaire. Une personne m’ayant soufflé votre nom, je me suis dit que j’allais venir voir et je dois reconnaître qu’il avait tout juste. Je souhaiterais vous embaucher mademoiselle O’Brian. »

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Saoirse O’Brian
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Dim 2 Avr - 17:15



Dans la nuit noire commença notre histoire
Ezio & Saoirse


Comme bien souvent depuis quelques semaines, le chapiteau avait abrité un grand nombre de spectateurs. Saoirse avait assez d’estime en son talent pour savoir qu’elle n’y était pas étrangère. Chaque artiste qui se produisait en ces lieux avait son public. Celui de la danseuse changeait quelque peu des habitués. Eux-mêmes ne semblaient pas à leur place lorsqu’ils s’installaient dans les gradins. Saoirse ne pensait pas que d’anciens amateurs de son travail pourraient se retrouver là. Si elle était une étoile déchue, elle n’avait rien perdu de son talent. Ceux qui aimaient la danse classique étaient heureux de la retrouver malgré son passif tumultueux. Ils avaient, comme tous dans ce milieu, su qu’elle avait été arrêtée. Qu’elle avait terminé cloîtrée à Azkaban. La raison quant à elle… La presse n’avait jamais réellement su le dire. Certains lui prêtaient une liaison avec un homme d’État dangereux dans les pays d’Amérique latine. D’autres disaient qu’elle avait cédé à l'appât du gain et voler de précieux trésors dans les opéras qu’elle avait visités tout au long de sa carrière. Les plus complotistes imaginaient qu’elle avait assisté au meurtre d’un célèbre homme d’affaires puissant et qu’elle avait été enfermée afin de ne pas parler. Presque risible s’il n’avait pas s'agit d’elle. Elle qui avait précieusement gardé les articles parlant d’elle et de sa prestigieuse carrière avait déchiré ceux-là avec une colère qui lui était rare. Les vraies raisons avaient été gardées secrètes, car ces Anglais avaient bien trop peur des conséquences. Révéler que la Snaé était encore présente et puissante les aurait bien trop mis à mal. Cependant, lorsqu’elle avait dû chercher un travail suite à cette libération aussi inattendue qu’inespérée, ce passif sulfureux ne l’avait pas réellement aidé. Le Neverland, lui, n’avait pas posé de question. Et ses admirateurs de l’époque étaient revenus petit à petit. A son plus grand étonnement et plaisir. Elle ne vivait qu’à travers leurs regards emplis d’admiration. Elle se sentait vivre uniquement sur cette scène. Elle savait s’exprimer qu’au travers de la danse. Ses émotions passaient dans les mouvements de ses pas, de ses bras, de son corps.

Ce soir-là, elle avait encore offert au travers de ce mélange élégant et gracieux tout ce qu’elle ressentait au fond d’elle. Un jeté, un élancé au sol. Elle avait tout donné sans même savoir si en face d’elle, les regards étaient prêts à réceptionner ce qu’elle leur jetait de façon si brute de forme à couvert de la minutie de son art. Une fois dans sa loge… sa roulotte… elle avait laissé tomber le masque quelques instants se dévêtant de son costume, de son maquillage. Sous l’eau, elle avait laissé couler ses tracas. Avant d’enfiler à nouveau son attitude distante. Le vigile venant la troubler dans cet instant si privilégié après une représentation. Elle laissa alors entrer un homme dans son espace. Elle recula légèrement pour l’observer. Elle ne savait pas qui il était et il ne sembla pas enclin à lui répéter son nom. Non, ce dernier s’installa sur une chaise comme s’il était chez lui. Un pli agacé marqua les traits de son visage tandis qu’elle restait debout avec le port altier d’une reine. Elle croisa néanmoins les bras, signe de sa réticence devant les manières de cet homme. Elle l’écouta néanmoins parler. Sur ses mots courait un accent qui ponctuait sa phrase. Elle déduit qu’il devait certainement être italien. Couplé à l’aperçu de son nom prononcé par le geôlier des lieux, cela laissait peu de place au doute.

Elle décroisa ses bras et ses mains prirent appui sur le dossier d’une autre chaise. Son regard ambré tomba dans celui de l’Italien. Une personne lui avait soufflé son nom. Mo spréach… pensa-t-elle. Cela correspondait à ce que son frère lui avait raconté de l’un de ses travails. L’un dans une bijouterie où elle pourrait dépenser ses gallions sans compter et l’autre dans un cabaret tenu par un italien. Aodhan semblait l’apprécier. « Puis-je connaître votre nom ? » Elle fit le tour de la chaise avant de s’y installer, croisant ses jambes avec élégance. Ce faisant, elle n’avait pas quitté ses iris. Son frère avait certainement omis de lui préciser que son responsable était physiquement charmant à défaut d’avoir de bonnes manières. Si elle n’avait pas fait de longues études afin de pouvoir poursuivre sa carrière, elle n’était pas dénuée d’intelligence. Elle avait noté dans son discours que le cabaret marchait bien. Qu’il souhaitait gagner plus. Grâce à elle. « Vous avez aimé ce que vous avez vu ce soir ? » Elle connaissait déjà la réponse. Sinon il ne serait pas là devant elle. Mais elle voulait l’entendre. Elle attendit son retour et précisa alors. « J’ai créé la chorégraphie et travailler avec le maître costumier ainsi que la régie son et lumière. » Tout était venu de son imagination. Saoirse s’était exercée pour la première fois à ce travail et était très fière du résultat. Mais que savait cet Italien dénué de savoir de vivre de son passé ? Qu’avait dit son petit frère ? Elle ne savait pas si elle était réellement en position de négocier quoi que ce soit. Si ce n’était qu’elle avait son public prêt à la suivre et qu’elle en attirait d’autre. « A combien estimez-vous la valeur de mon talent afin qu’il puisse vous rapporter davantage ensuite, monsieur Giacometti ? » Un fin sourire étira doucement ses lippes alors qu’elle attendait son retour. Du bout des doigts, elle lissa le bas de sa robe qui remontait sobrement au-dessus de ses genoux. Sa réponse ne laissait pas de doute. Elle était intéressée par sa proposition. Même si elle s’était attachée au Neverland, l’idée de revenir sur des planches plus luxueuses était séduisante. Sans compter qu’elle serait ainsi encore plus proche d’Aodhan. Cela était un point non négligeable. Ce petit cachottier ne lui avait pas dit qu’il avait parlé d’elle à son responsable. Ils devraient avoir une petite discussion. Cela ne l’étonnait que peu dans le fond. Il avait toujours été fier d’elle. Autant qu’elle pouvait l’être de lui. Jamais elle ne laisserait quelqu’un le toucher.


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Ezio Giacometti
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Lun 10 Avr - 21:20
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En quoi cela était il intéressant de connaître son nom de famille, Ezio se le demandait. Il n’avait pas l’impression que la discussion évoluerait différemment s’il le lui disait mais elle avait l’air de s’accrocher à cela et comme  il avait l’intention de la récupérer pour son cabaret et que ça ne lui coûtait rien de lui dire, il lui donna son nom de famille. Cette fois-ci, il ne fit pas l’erreur de le prononcer à toute vitesse comme devant le type de la sécurité, sans la prendre pour une idiote pour autant, il découpa les syllabes afin d’éviter qu’elle ne l’agace profondément en massacrant son nom de famille. Il l’observa tandis qu’elle venait s’installer à un rythme démesurément lent, il voulait que cette entrevue aille vite pour pouvoir retourner sur son lieu de travail et vérifier que tout se passait bien et identifier quelles personnes allaient dans son bordel et lesquelles seraient intéressantes pour le futur. Il avait aussi envie d’aller trouver Sienna et de lui dire qu’il avait réussi à dégoter une danseuse de renom. Enfin, pour pouvoir dire cela, il fallait faire en sorte que ça marche. Il la regarda suspicieux lorsqu’elle lui demanda s’il avait aimé ce qu’il avait vu, elle prenait les choses à l’envers. « Que moi j’ai aimé, c’est le cadet de vos soucis voyez-vous. Je ne vous demande pas de danser pour moi exclusivement. » Il n’avait rien contre cette idée mais il ne mettrait pas une noise dans cela, elle le ferait de son plein gré. « Ce sont l’intérêt que les autres vous portent qui m’intéresse. » Bien sûr, il avait regardé en grande partie le spectacle, comme tout le monde, ne pouvant nier qu’elle avait un charme certain et qu’elle captivait ses spectateurs mais, il avait aussi regardé autour de lui, observé ceux qui regardaient à ses côtés et c’était ça qui l’intéressait le plus, la façon dont les hommes la regardait, dont les femmes la jalousaient sans pour autant détourner le regard et même si les enfants n’étaient pas la cible d’Ezio pour son cabaret, il avait aussi regardé leurs réactions. Tout cela lui fit dire avec un certain enthousiasme « Eux ils vous ont aimé et c’est la raison pour laquelle je suis là. » Non seulement elle dansait, très bien de surcroît, mais en plus elle réfléchissait aux costumes, aux éclairages et à la musique. Oh cette fille était une mine d’or à elle toute seule, Ezio hocha la tête pour montrer qu’il écoutait attentivement ce qu’elle lui disait, commentant même « C’était réussi. » mais elle le savait très bien, il n’avait aucun doute là-dessus.

Sans attendre que la conversation ne s’éternise, l’artiste décida de mettre les pieds dans le plat et de parler argent, ce qui fit sourire Ezio. Histoire de calmer d’ores et déjà ses ardeurs et qu’elle ne lui sorte pas un salaire mirobolant, qu’il ne lui donnerait jamais parce que son argent était sacré, Ezio décida de préciser certaines choses « J’ai fait mes devoirs sur vous mademoiselle O’Brian. » Qu’elle ne s’inquiète pas, il faisait ça avec tous ses employés, n’ayant pas du tout envie de se faire trahir, se faire tirer de l’argent ou d’avoir des problèmes parce qu’il embaucherait n’importe qui. « Je sais qui vous êtes, combien vous gagniez précédemment, où vous avez fini. » Il n’avait d’ailleurs pas cherché à creuser plus que ça les raisons qui l’avaient fait finir à Azkaban, il savait juste qu’il devrait garder un œil sur elle pour ne pas qu’elle lui rajoute des problèmes. « Je sais comment vous vous en êtes sortie. » Il eut un petit rire « Décidément, ces moldus peuvent nous être bien utiles. » Lui il s’en servait pour leur faire porter le chapeau des meurtres et elle, elle s’en servait pour se tirer de la prison la plus sécurisée du monde sorcier, le talent a l’état pur. Il pouvait aussi dire au nombre de personnes qu’il avait vu dans la salle, combien elle gagnait par représentation, pour peu que les salles soient toujours remplies comme aujourd’hui. Ça n’était pas une source sûre mais auquel cas, elle serait gagnante, ce qui l’arrangerait elle, pas vraiment Ezio mais il voulait bien prendre le risque de se tromper. « Je vous propose la sécurité d’un emploi, non pas que cet endroit ne soit pas sécurisant au début mais il est évident que malgré vos fervents admirateurs ou admiratrices, ce n’est pas ici que vous vous faites un salaire de folie. Votre train de vie a dû drastiquement changer depuis votre petit tour à Azkaban. » Qu’elle ne se méprenne pas, il avait envie qu’elle vienne dans son cabaret, oui, mais des deux, elle était certainement celle qui avait le plus besoin d’argent, les affaires d’Ezio étant pour ainsi dire des plus florissantes. Il fallait néanmoins proposer assez d’argent pour qu’elle se sente intéressée « Je vous propose de rejoindre mon cabaret pour la somme de 700 gallions par mois et je vous laisse le soin de vous organiser comme vous voulez pour les chorégraphies. » et potentiellement se débrouiller pour que ses futurs collègues soient non pas aussi compétentes qu’elle, il ne faut pas exagérer, il savait que ça n’était pas possible mais qu’elles puissent apprendre d’elle. Enfin ça, il ne lui dirait pas pour le moment, s'il disait tout, ça ne serait pas drôle et puis le risque de devoir faire monter le salaire était là et il faut avouer qu'il n'avait pas envie de trop donner... vu le salaire qu'elle devait avoir ici, il se trouvait TRES généreux.

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Saoirse O’Brian
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Lun 29 Mai - 19:59



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Ezio & Saoirse


L’homme qui se tenait à travers dans cette loge de fortune lui déversa son nom de famille comme si l’information n’était pas utile. Mais Saoirse n’aimait pas ne pas savoir à qui elle avait à faire. Pourtant, entre son accent Italien et la mention du cabaret, elle avait bien une idée de qui l’avait mis sur son chemin. Giacometti. Elle fouillait dans ses souvenirs. Il lui semblait bien que Dhan lui avait donné ce nom en parlant de ce nouvel employeur en plus d’une petite sang-pur aux bijoux magiques. Elle le dévisagea davantage. Son petit frère lui semblait bien trop entiché de cet homme. Il ne fallait pas aller chercher bien loin pour en comprendre les raisons. L’ancienne danseuse étoile se souvenait de cette histoire de bordel dans les sous-sols. « C’est chez vous que mon frère travaille, Monsieur Giacometti ? » Cela n’avait effectivement rien à voir avec le sujet du moment mais elle voulait s’en assurer. Elle se pinça les lèvres alors qu’il répondait à l’affirmative. Elle pesait le pour et le contre. Travailler avec son frère lui permettrait d’être proche de lui. De pouvoir veiller sur lui. Mais comment avoir confiance en cet adonis en costume sur mesure qui organisait des orgies dans son établissement ? Etait-ce réellement mieux que le Neverland qui ne se cachait pas derrière une image sulfureuse et luxueuse, lui ?

Ses réponses, quant à la suite, la laissèrent silencieuse. Elle écoutait. Analysait. Prenait son temps. Du bout des doigts, elle lissa les replis de sa jupe, dont le tissu s’était délicatement reposé sur ses cuisses. Bien sûr qu’elle connaissait sa valeur et son talent. Elle avait foulé les plus grands opéras quand elle avait intégré la troupe de l’opéra national de Paris sorciers. Elle savait que les personnes qui venaient la voir ici étaient subjuguées. Elle n’avait jamais douté de ses capacités même si l’emprisonnement l’avait empêchée de pratiquer et qu’elle avait redoublé d’efforts une fois libérée. Elle se contenta de hocher la tête alors qu’il disait que c’était réussi. Quand Saoirse alla directement sur le sujet des gallions, l’Italien, dont l’accent marquait chacun de ses mots, sembla vouloir s’affranchir des quelques obligations. La jeune femme croisa les bras le long de son ventre, restant droite contre le dossier de sa chaise. Elle ne baissait pas le visage et ne détournait pas les yeux aux paroles qui suivirent. Un rictus marqua malgré tout ses traits. Où vous avez fini. Il voulait donc jouer là-dessus pour l’embaucher à bas prix ? Salachar Iodálach, saleté d’Italien, pensa-t-elle. Il était si condescendant qu’elle dû prendre sur elle pour ne pas se lever et lui demander de sortir de la pièce. Il n’était pas difficile de trouver des informations sur la jeune femme. Au départ dans les écrits spécialisés qui l’enscençaient puis dans la presse à scandale, mais aussi politique. La vérité n’avait pas été réellement dévoilée. Le mystère planait. L’Etat préférait mille fois étouffer les raisons de l’emprisonnement d’une petite danseuse étoile qui représentait une étincelle de danger. Une étincelle qui suffisait à allumer une bombe destructrice. « Les Mangemorts ont tous été graciés. » Répondit-elle avec sérénité. Elle ne se cachait pas de son appartenance à ces mages noirs. Ils avaient été d’une aide précieuse. Elle se fichait pourtant bien du sort de cette faction. Pour l’instant, elle lui était utile. C’était donc suffisant. Mais si elle lui disait ainsi, c’était aussi une façon de préciser qu’elle avait payé sa dette aux yeux de la société actuelle. Qu’il ne cherche pas à se jouer d’elle et à la prendre pour une idiote.

Il mettait en avant ce qu’il lui apportait. Ajoutait encore une pique sur la prison qui lui fit lever les yeux au ciel. Il avait raison. Elle avait de l’argent de côté que son idiot de frère n’avait pas voulu toucher. Elle avait retrouvé toutes ses affaires d’antan. Mais il était certain qu’elle n’était plus à l’apogée de sa carrière. La chute avait été terrible. Les ailes lui avaient été coupées en plein vol. Elle avait vu son monde s’éloigner brutalement. Les mois passés à Azkaban auraient fini par avoir raison d’elle. Elle ne supportait d’ailleurs plus d’être enfermée dans des endroits exigus. Devenant par la force chose claustrophobe, il y avait toujours une fenêtre d’ouverte là où elle se trouvait. Comme en cet instant d’ailleurs. Un rire dédaigneux s’échappa de ses lippes quand il termina. Elle avait tourné la tête en même temps, comme pour signifier qu’elle ne pouvait le regarder dire une ânerie pareille. « Monsieur Giacometti, j’ai peut-être fait de la prison, mais je ne suis pas une idiote. » Son regard vint s’ancrer dans le sien. Elle prit quelques secondes avant de poursuivre. Chacun de ses mots était pesé, réfléchi. « Est-ce réellement une somme honnête si je dois m’occuper également de la chorégraphie, de la mise en scène et des costumes ? Ne serait-ce pas le travail de plusieurs personnes que vous me demandez finalement de faire ? » Un pli certainement imaginaire de sa robe fut de nouveau repoussé avant qu’elle ne reprenne la parole. « Qui plus est, je viens avec toute une clientèle. Je ne suis peut-être plus au sommet de ma carrière, mais mon nom est encore connu dans le milieu. » Elle détourna le regard observant ses chaussons du plus abîmé, le moins coûteux aux plus récents. Ceux qui avaient marqué une étape dans sa vie. Ses iris se posèrent sur la photo d’elle, Ciaran et Dhan… « Et puisque nous en sommes à l’étape des petits secrets sombres, je ne sais pas s’il est réellement mieux vu de travailler pour une personne qui, dans les bas-fonds de son établissement, fait état de débauche et de luxure. » Son regard retrouva celui de l’Italien une nouvelle fois. « 900 gallions. » dit-elle finalement. Elle se doutait qu’il n’irait certainement pas aussi haut. Mais 700 lui semblait bien faible par rapport à ce qu’il pouvait gagner sur son dos. Avait-elle quelque chose à perdre finalement ? Le Neverland n’était qu’une étape dans sa vie. Elle voulait rebondir. Que ce soit avec l’Italien ou par un autre biais, elle savait qu’elle finirait par y arriver.


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Ezio Giacometti
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Aodhan avait donc parlé de son emploi à sa sœur. Dans quel contexte, en quel terme, c’était des choses qu’il aurait aimé savoir avant de venir ici. Plus facile de savoir comment négocier avec cette jeune femme s’il savait les échos qu’elle avait eu de lui avant « On ne peut rien vous cacher. » Ca pouvait être un point extrêmement positif, après tout Ezio était l’exemple même de la collaboration avec la fratrie. Quel meilleur allié que la personne qui partage son sang ? Il utiliserait la carte de la fratrie plus tard, il la gardait dans un coin de sa tête.

Elle voulait parler salaire, très bien, il commença d’abord par rappeler où elle se trouvait en cet instant, on était bien loin des palaces où il suffisait de claquer des doigts pour que l’on apporte du champagne. Bon, ça ne serait pas dans le cabaret des Giacometti qu’en claquant des doigts elle obtiendrait du champagne aussi, il ne faut pas exagérer, néanmoins c’était toujours plus luxueux qu’ici. Son petit tour à Azkaban, il ne manqua pas de le mentionner ainsi que la raison pour laquelle elle était sortie, ça n’était pas parce qu’elle avait fini de purger sa peine, c’était parce qu’une bande de débile armés de pistolets étaient venus dans le but de tirer sur les prisonniers comme sur des lapins. Ah la technique était bonne, Ezio ne disait pas le contraire, c’était quand même pratique d’avoir ces cibles coincées, moins fatiguant et particulièrement amusant de les voir stresser sans rien pouvoir faire mais là n’est pas le sujet. Il eut un petit sourire en entendant O’brian dire que tous les Mangemorts avaient été graciés. « Comme c’est pratique d’avoir des Mangemorts au pouvoir pour être gracié plus rapidement. » Quelle aubaine cette petite guerre contre les moldus, Ezio en était ravi aussi.

Elle n’était pas une idiote ? Elle s’était faite chopper et avait fini à Azkaban, ça n’était pas vraiment une lumière non plus, heureusement qu’elle avait un physique et un talent pour la danse. Quoi qu’il pouvait lui rendre hommage, ça ne devait pas être que du talent mais du travail beaucoup de travail. Elle n’était pas idiote mais elle ne voyait pas l’opportunité quand elle se présentait. C’était le travail de plusieurs personnes. « Parce que vous croyez qu’avec la somme que je vous propose vous n’avez pas trois fois le salaire d’un autre de mes employés ? » Certes, pour fidéliser ses employés, il faisait en sorte de les payer de manière plus que correct, mais qu’elle ne s’imagine pas qu’il payait 700 gallions tout le monde, il aurait dû mettre la clé sous la porte depuis longtemps.

Elle venait avec sa clientèle, il en avait bien conscience, s'ils venaient dans cet endroit pour la voir, ils viendraient au cabaret et cette idée lui faisait grandement plaisir. Avoir de nouveaux fidèles sans avoir à lever le petit doigt, voilà qui plaisait énormément à Ezio qui se retint de sourire. A la place, il préféra avancer « C'est un échange de bon procédé, j'ai aussi ma clientèle. » Une clientèle qui donnait assez facilement des pourboires, chose qu’il n’avait jamais vraiment compris… un côté pingre peut-être mais quelle idée de donner de l’argent en plus pour quelque chose qu’on a déjà payé. Ce que les gens pouvaient être stupides parfois. Que son nom soit connu dans le milieu, il en avait pleinement conscience, c’était d’ailleurs la raison pour laquelle il la voulait mais l’excitation de posséder ce qu’il convoitait ne l’empêchait pas de réfléchir, les affaires avant tout. Sur le papier elle venait avec sa clientèle mais il n’avait aucune garantie que ça se réaliserait. Rien ne lui indiquait non plus que les hommes, afin d’assouvir les pulsions qu’elle réveillait chez eux, iraient se soulager entre les cuisses d’une des filles du bordel. Là, où il en était sûr, les clients réguliers du cabaret seraient généreux en pourboire et resteraient plus longtemps, consommeraient donc plus… donnant, donnant.

Ils en étaient déjà aux petits secrets, les choses allaient drôlement vite entre eux. Impossible qu’elle ait fait des recherches sur lui, elle ne le connaissait pas avant qu’il mette les pieds ici. Oh ça n’était pas compliqué de savoir d’où venait l’information, Ezio haussa les épaules d’un air peu perturbé par la critique. Son bordel était parfait, il engrangeait pas mal d’argent et permettait des alliances avec des gens haut placé au ministère, rien dont Ezio n’avait honte. Signe évident que de travailler pour une personne qui, dans les bas-fonds de son établissement, faisait état de débauche et de luxure, ne dérangeait pas outre mesure la sœur d’Aodhan, la voilà qui proposait 900 gallions pour rejoindre l’aventure. Un sourire se dessina sur les lèvres d’Ezio, elle était donc intéressée, sous ses airs de ahlala travailler pour un type qui possède un bordel, l’appât du gain était assez fort. « Si je vous paie 900 gallions par mois, c’est nue que vous danseriez pour être absolument certains que les personnes qui vous regardent finissent dans mon bordel parce qu’ils leur sera impossible de rentrer chez leur femme et d’expliquer pourquoi ils bandent autant. » Il voulait se faire une marge conséquente et s’il la payait hors de prix, ce qui était d’ailleurs déjà le cas avec ce qu’il proposait, il devrait trouver un moyen de se faire une marge sur son dos. « Est ce que vous souhaitez ? Si oui les 900 sont à vous, si non, je crains de devoir refuser votre contre-offre. » Il n’était pas contre la négociation, enfin pas totalement mais ça n’allait pas se faire à ses dépens. « Je peux vous proposer de faire en sorte que vos horaires et ceux  de votre frère soient relativement similaire. » Bon, il faudrait qu’il voit ça avec Sienna mais c’est fou, il préférait négocier avec sa sœur. Il faut dire que si les trois avaient le même but se faire un maximum d’argent, autant avec Sienna, ils étaient gagnants tous les deux, autant avec O’Brian, chaque noise qu’il donnait ça faisait une noise de moins dans ses gains à lui, pas tellement rentable de ce fait. Avec un peu de chance la fratrie serait un levier assez intéressant pour qu’elle accepte. Si c'était le cas, promis, il remercierait chaudement Aodhan.


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Saoirse O’Brian
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Sam 24 Juin - 0:05



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Ezio & Saoirse


Saoirse avait toujours été d’une nature méfiante. Elle pouvait se montrer froide, distante. Ils étaient rares ceux qui pouvaient se vanter de réellement la connaître. L’Irlandaise offrait donc un visage fermé à cet Italien qui venait envahir son espace, cette bulle qu’elle s’était construite au Neverland. Il arrivait avec toute son assurance, toute sa prestance. Dhan semblait lui faire confiance, mais Saoirse ne pouvait s’empêcher de rester sur la défensive. Depuis qu’elle avait été trahie par une personne qui avait intégré sa troupe dans le but de la faire tomber, depuis son séjour à Azkaban… elle se liait difficilement aux nouvelles personnes qu’elle rencontrait même si certains parvenaient à percer sa carapace comme Soledad. Elle hocha simplement la tête tandis qu’il lui confirmait être le responsable de son frère. Elle avait besoin d’en savoir plus. Le peu d’informations qu’elle avait sur lui venait d’Aodhan qui était très enthousiaste à son sujet sans qu’elle ne comprenne pourquoi.

Son instinct ne la trompait pas. Ses paroles étaient des piques savamment placées pour la réduire au rang d’ancienne locataire d’Azkaban. A ses yeux, elle n’était qu’une prisonnière qui avait été libérée par chance. Un mince sourire étira ses lèvres. Il ne savait rien. Rien de ce qu’elle avait traversé, ni même par où Aodhan avait pu passer. Il se permettait de la juger. Une pointe d’humiliation vint souiller son ego. « Etiez-vous sur place ? » Une question qui n’attendait pas réellement de réponse. Elle avait conscience que son affiliation aux mages noirs l’avait sortie de là plus rapidement que prévu. Saoire s’était malgré tout retrouvée seule dans ce chaos. Une baguette entre les mains qui n’était pas la sienne avec des fous furieux qui tiraient sur tout ce qui bougeait… Sous son apparence gracile, l’ancienne étoile n’avait pas peur de tuer. Elle n’était pas formée à cela au départ. Elle avait pris rapidement le rôle de l’espionne au sein de la SNAé. Pourtant, parfois, il fallait passer à l’acte. Dans cette prison, elle en avait écorché plus d’un et c’était pris une balle. Elle avait participé à leur fuite et avait saisi sa chance elle aussi. La grâce du gouvernement était tombée peu de temps après. « Font-ils le travail de quatre ? » répondit-elle simplement alors qu’il soulignait qu’il ne payait pas autant ses autres employés. Son frère en faisait certainement partie. Elle ne comprenait toujours pas qu’il se tue ainsi à la tâche alors qu’elle aurait pu l’aider. Cette fichue fierté génétique.

Quant à sa clientèle, Saoirse se demanda ce qu’elle valait. De ce qu’elle comprenait, une bonne partie se donnait fière allure à la surface pour mieux plonger dans la décadence dans les bas-fonds des lieux. Elle croisa les jambes alors qu’il lui parlait de danser nue. Salachar Iodálach
, pensa-t-elle encore une fois. Elle se redressa d’un mouvement assuré et gracieux. Quand elle assurait ce rôle d’ambassadrice, nombre de ses hôtes avaient pu avoir les mains baladeuses. Sa réponse restait malgré tout injurieuse aux yeux de la métisse. Elle excellait dans son art. « Si c’est ce que vous recherchez, une strip-teaseuse fera parfaitement l’affaire et cela vous coûtera moins cher. » Faire bander ses clients. Mais pour qui la prenait-il ? C’était donc cela qu’il voulait ? Qu’elle les appâte pour les faire aller dans ses sous-sols de débauchés ? Elle n’était pas du genre à accepter qu’un client lui glisse un gallion dans le décolleté. Encore moins d’être là pour échauffer ces messieurs afin qu’ils aillent se vider entre les cuisses d’une prostituée. « Vous êtes insultant Monsieur Giacometti. » Elle se leva prête à l’éconduire. Elle n’était pas une vulgaire danseuse… Elle ne voulait pas s’abaisser à ce genre de pratique. Même si cela lui sommait de rester au Neverland. Ce cirque aux allures douteuses. Elle avait de l’ambition. Elle trouverait son tremplin, elle n’en doutait pas. Elle avait encore de l’argent de côté. Ce n’était qu’un point de départ.

Elle était sur le point d’abaisser la poignée de la porte quand il parla de son frère. D’ajuster leurs horaires afin qu’ils soient ensemble. Saoirse se tourna et prit appui sur le pan de bois, son dos rencontrant la surface plane. Elle ne maîtrisa pas son regard sombre qui cueillit celui de l’Italien. Il voulait donc jouer avec ses failles ? Comment pouvait-il savoir que cela était l’un de ses points faibles ? Peut-être bluffait-il ? « Devrais-je danser devant lui nue ? », dit-elle avec une pointe de mépris. Elle ne comprenait pas à quoi cet italien pouvait jouer avec elle. Etait-il seulement venu se divertir avec elle ? Se jouer d’elle ? L’abaisser avec les épreuves que la vie avait pu lui mettre sur son chemin ? Non, l’ancienne étoile ne parvenait plus à saisir ce qu’il cherchait à faire. « Votre offre était-elle au moins réellement sérieuse ?  » Elle pourrait survivre à ses piques et ses remarques pour la rabaisser. Même si cela n’avait été qu’un jeu pour lui. Elle était certaine de remonter la pente sur laquelle elle avait glissé si durement. L’italien était venu la voir danser. Il avait visiblement aimé ce qu’il avait vu. Alors, pourquoi autant jouer avec ses blessures ? L’Irlandaise ne connaissait rien de lui en dehors de ce que son frère avait bien voulu lui dire à son sujet. Ce soir, elle avait réalisé sa séquence sans même imaginer que quelqu’un envisageait de la recruter. Aussi luxuriant que ce cabaret semblait-il être, l’ancienne danseuse, ne savait pas si cette offre était vraie. Elle ne comptait pas quitter le Neverland pour aller émoustiller des hommes qui ne savaient plus quoi faire de leur argent. Un montant que l’Italien semblait soupeser pour mieux l’appréhender. Ses paroles crues étaient loin de lui plaire. Jamais elle n’aurait toléré ce genre de chorégraphie. Encore moins si elle devait être sur le devant de la scène.


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Ezio Giacometti
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Dim 2 Juil - 19:20
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Dire que c’était censé aller vite, dans la tête d’Ezio c’était extrêmement clair, il venait la sortir de son trou à rat, elle n’avait qu’à être emballée par la proposition, sans se forcer en plus vu que c’était une proposition tout à fait honnête et tout était plié, il pouvait rentrer chez lui, se servir un verre d’alcool fort et avoir ce petit sourire victorieux en ayant eu ce qu’il voulait. On ne peut pas dire que ce qu’il avait en tête soit proche de la réalité, la danseuse étoile était sur la défensive, les pieds bien trop ancrés dans le sol.  Alors qu’il parlait d’Azkaban, du fait qu’il savait très bien qu’elle venait de là-bas et que malgré ce détail insignifiant pour lui mais qui pouvait faire grincer des dents certaines personnes qui viendraient à son cabaret, il la voulait là-bas, elle lui demanda s’il avait fait parti des personnes présentes pour défendre les prisonniers. Il la regarda dans les yeux « Oui. » Il y a des endroits où il se devait d’être quand ça pétait. Il n’y a pas mieux pour faire des affaires que de le faire avec des gens redevables et les gens que l’on aide à sortir d’une geôle sont bien souvent redevable. Ça n’était pas de l’altruisme, juste un sens des affaires développé.  

Le salaire proposé était trop bas. Non mais elle avait du toupet la starlette. Elle ne devait même pas gagner la moitié de ce que lui proposait Ezio mais pourtant, elle se permettait de faire la fine bouche et de demander si les autres employés faisaient le travail de quatre personnes. Il la fixa sans se donner la peine de répondre, bien sûr que non. Le but c’était qu’ils restent, il était donc bien obligé de suivre le cours du marché et être au-dessus de ce dernier. Le détail sur lequel il fallait se pencher c’était le fait que cette demoiselle était célèbre et qui dit célébrité dit emmerdes pour l’employeur et pas de chance, c’est ce rôle là qu’il allait jouer. Pourquoi elle ne pouvait pas être comme son frère, enthousiaste ? A force d’être sous les lumières des projecteurs, il semblerait que ça lui ait grillé quelques neurones, preuve en est, la somme mirobolante qu’elle lui demandait. Alors ça, jamais de la vie, évidemment, la proposition d’Ezio sur le fait de danser nue ne passa pas, dommage, ils auraient pu s’entendre. Mais c’est qu’en plus, elle se permettait de lui donner des conseils sur ce qu’il devait recruter pour son établissement, comme s’il l’avait attendu pour monter son affaire, quelle prétentieuse. Si la répartie venait assez facilement, il jugea préférable de ne pas s’engager dans des joutes verbales avec cette enquiquineuse sans qu’elle n’ait signé un contrat. Selon elle, il était insultant, il aurait plutôt dit réaliste, elle croyait quoi ? Il possédait un bordel et un cabaret, son but c’était que le second serve de couverture au premier et qu’il ramène des fidèles. Pourquoi se levait-elle ? Ils n’avaient encore rien signer, cette fille allait lui causer des problèmes, il le sentait déjà.

Dans ces moments-là, le plus simple avec les gens c’était de parler de leur famille. Ezio étant très famille, il avait un peu de mal à concevoir que les gens ne soient pas comme lui et par conséquent, il décida de mentionner Aodhan, après tout son employé avait visiblement parlé d’Ezio, ce dernier pouvait faire de même et, il semblerait au regard que la danseuse posa sur lui qu’il ait mit le doigt sur quelque chose. Sa répartie fit sourire Ezio qui se contenta de répondre « C’est vous que ça regarde. » Chacun ses plaisirs après tout. Est-ce qu’elle insinuait qu’elle acceptait le deal 900 et danser nue ? Ce n’était pas vraiment ce qu’il avait prévu mais il  était prêt à sortir le contrat de sa poche, lui demander si elle avait un encrier et une plume. Ça c’était avant qu’elle n’ouvre la bouche pour poser la question la plus invraisemblable de l’année. Il la fixa, dommage qu’il n’y ait pas d’accoudoir sur sa chaise, il aurait été ravi de pouvoir tapoter des doigts dessus, il ne pouvait pas non plus se griller une clope… Ah merde s’il avait envie de sortir une cigarette, c’est que tout ceci l’agaçait profondément, il fumerait après, pour le moment il avait une fille à faire signer. « Mon offre était tout à fait sérieuse mademoiselle O’Brian, chose que vous sauriez si vous l’aviez accepté. Je ne vous paierai pas 900 Gallions. » Ou alors, comme il l’avait énoncé plus tôt, c’était 900 gallions et pas la moindre étoffe de tissus recouvrant son corps, ce qui semblait être exclu de la part de la danseuse. C’était dit et il préférait encore embaucher des strip-teaseuses que de payer quelqu’un aussi cher.

Qu’il soit sûr de son talent, c’était une chose, il l’avait vu de ses propres yeux, c’était indéniable mais il savait aussi que ce qu’il lui offrait c’était une porte pour rentrer à nouveau dans le monde qu’elle avait côtoyé et si elle avait réussi à se faire une place la première fois, il lui posait un tremplin devant les pieds pour qu’elle remette la machine en route. Cela voulait aussi dire qu’elle ne resterait pas éternellement son employée, elle aurait des propositions et il y aurait bien un moment où il ne s’alignerait pas assez vite. Il devait donc dès à présent préparer l’avenir de son cabaret, se dire que la présence de ce papillon serait éphémère et pour pouvoir l’augmenter assez facilement lorsqu’il aurait besoin de la retenir, il valait mieux ne pas monter trop haut. Dans tous les cas, il ne serait pas le premier à faire un effort sur le prix, il la sortait de son trou à rat et elle allait retourner dans la lumière grâce à lui, à elle de baisser ses tarifs exorbitants en premier. Néanmoins, histoire de montrer sa bonne foi – tu parles – et son intérêt, il sortit sa baguette pour faire apparaître le contrat qu’il avait prévu. Une fois cela fait il le posa sur la petite table qui devait servir à se maquiller, il observa le reflet de la propriétaire des lieux dans le miroir « Voulez-vous signer pour 700 Gallions mademoiselle O’Brian ou voulez vous négocier ? » Non, il ne prenait même pas en compte le fait qu’elle soit contre la porte et qu’elle espérait sans doute qu’il se tire, il en était hors de question, il voulait cette fille dans son cabaret et il ne partirait pas d’ici tant qu’elle n’aurait pas signé de sa jolie main sur la feuille qu’il venait de sortir. « Vous savez, travailler avec sa fratrie c’est quelque chose que je recommande, cela fait au moins une personne en qui on peut avoir confiance et ça motive pas mal à se lever le matin. » Et ça, il parlait en connaissance de cause, travailler avec sa sœur était certainement la meilleure décision qu’il ait prise de sa vie.

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Saoirse O’Brian
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Dim 30 Juil - 19:39



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Saoirse était certaine d’une chose, il savait bien trop de choses sur elle. Si une partie avait certainement été dévoilée par Aodhan, le reste, il avait forcément fait quelques recherches. Elle ne criait pas sur tous les toits qu’elle avait fait de la prison. Et si elle avait été graciée, il savait qu’elle était une Mangemort. Cela l’irritait. Il semblait avoir un coup d’avance sur beaucoup d’éléments de sa vie. Et il ne se gênait pas pour en user. Si elle se plaçait de son côté, bien sûr qu’il avait tout ce qu’il fallait pour la convaincre de le rejoindre à moindre coup. Elle sortait d’Azkaban et autant dire que sur le CV cela faisait tache. Elle était au Neverland et il venait la sortir de là pour une place plus luxueuse. Bien sûr… le salaire… Toute la problématique de cet échange. Il devait se dire qu’elle faisait la fine bouche. Qu’elle aurait dû accepter sans sourciller et certainement le remercier de lui donner sa chance. Pourtant l’ancienne danseuse étoile était bien trop orgueilleuse pour s’abaisser si facilement. D’autant plus avec les remarques acides qu’il avait su placer au bon moment pour la faire descendre de son pied d’estale. Sauf qu’elle s’y accrochait. Le seul instant où elle avait chuté était entre ses barreaux. Persuadée de ne plus jamais en ressortir tant il était dur de résister au climat irrévérencieux des lieux. Jusqu’à cette attaque. Certains étaient restés prostrés dans leur cellule. D’autres comme elle s’étaient saisies de l’occasion. Intéressant de savoir qu’il y était. Mais pour quel oiseau avait-il porté allégeance ? Le phénix ou l’augurey ? « Je n’ai pas volé ma liberté. » Liberté. Ce mot revenait sans cesse, comme une litanie dans sa vie. Un prénom qu’elle portait avec fierté mais qui avait été bien lourd durant certaines périodes de sa vie.

Un sourire étira les lippes charnues de l’Italien alors qu’elle soulevait la stupidité de danser nue, plus encore devant son petit frère. Elle ne put se retenir de lever les yeux au ciel. Saoirse avait pourtant le sang-froid. Ce signe d’agacement voulait donc en dire beaucoup. Elle se contenta de le fixer, gardant le silence alors qu’il lui confirmait que son offre était sérieuse. Il n’était donc pas venu jouer à ses dépens. Elle l’observa sortir sa baguette et faire apparaître un contrat. Une façon de lui prouver sa crédibilité. Il avait donc tout prévu. Certain qu’elle signerait sans sourciller. Il était le preux chevalier qui venait la sortir de son sordide château.

Elle savait que 900 gallions étaient trop. Elle pensait qu’il négocierait mais il semblait bien ancré dans son idée. Il reparla indirectement d’Aodhan et cela… c’était évidemment un argument de taille. Surtout que plus elle discutait avec cet Italien, moins elle lui faisait confiance. Son frère semblait lui portait une sorte d’admiration. Il fallait qu’elle le garde à l’œil. Ce bordel en sous-sol n’était peut-être que la pointe émergée de l’iceberg. Son regard croisa le sien au travers du miroir. L’impression de faire un pacte avec le diable lui traversa l’esprit. Mais elle ne laisserait certainement pas son frère entre ses griffes. « Est-ce une façon de me dire qu’il faut se méfier de vos employés, monsieur Giacometti ? » Elle observa le papier et s’approcha de l’Italien pour en lire quelques lignes. Pour avoir souvent signé des contrats du temps de son apogée, elle savait trouver ce qui pouvait se cacher entre les lignes. Elle le prit entre ses doigts fins, parfaitement manucurés et pris plusieurs secondes pour le survoler. Tout semblait légal et correctement structuré.

« 850 gallions et j’assure les chorégraphies ainsi que les entraînements de vos autres recrues. » S’il s’était tant renseigné sur elle, il devait savoir que si son domaine d’excellence était la danse classique, elle avait plusieurs cordes à son arc. Passionnée, elle s’était intéressée à multiple facette de son art. Ce qui lui permettait à présent de créer des choses plus modernes, plus originales et sophistiquées. Elle avait évolué parmi les plus grands et c’est parmi eux qu’elle avait appris. Elle lui proposait d’améliorer le travail de ceux déjà en place. Elle pivota légèrement de façon à plonger ses iris dans les siennes sans l'intermédiaire de son reflet. Elle restait droite, sans ciller. Cela lui permettrait de se faire la main. Elle avait toujours voulu transmettre ses connaissances et voir évoluer les danseurs. Ouvrir une école à son nom pour dénicher les talents et les faire connaître, intégrer des troupes prestigieuses. Peut-être était-ce une opportunité pour voir son travail d’un autre angle. Toutefois, bon courage à ses futurs apprentis… Elle serait aussi exigeante avec eux qu’elle ne l’était avec elle-même. « Artistiques je précise. Avec des vêtements également. Je ne veux rien à voir à faire avec votre bas fond sordide. » Etait-ce un point à préciser dans le contrat ? Peut-être qu’elle devrait lui faire ajouter quelques lignes à ce sujet…


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Ainsi, elle n'avait pas volé sa liberté, tout était une question de point de vue mais à la rigueur, elle aurait été idiote surtout de ne pas profiter de l'occasion qui lui avait été gentiment offert par les mignons petits moldus. Tout comme elle aurait été idiote de ne pas sauter sur l'occasion de rejoindre le cabaret d'Ezio et c'était à se demander si elle n'était pas une idiote ou alors, c'était lui qu'elle prenait pour un idiot ,un débutant ne connaissant pas la valeur de l'argent, la valeur des gens et des tâches qu'ils effectuaient pour lui. Son frère n'avait donc pas tout dit, ah pour ouvrir sa bouche et dire que le cabaret cachait un bordel, il y avait du monde, par contre pour dire que les Giacometti n'étaient pas des débutants dans leur domaine et que ce n'était pas par magie qu'ils arrivaient à boucler leur fin de mois – enfin il y avait un peu de magie là-dessous, forcément puisqu'ils étaient des sorciers – là il n'y avait plus personne. Payer cette fille 900 gallions, bien sûr, elle ne voulait pas l'appartement de fonction qui va avec pendant qu'il y était et que tout le monde se prosterne gentiment lorsqu'elle arrivait? Non, il ne lui proposa pas, il sentait qu'elle était capable de dire oui, c'est une bonne idée. A la place, vu que le frère et la soeur avait l'air plutôt proche, enfin existait-il des frères et soeurs pas proche sur terre? Non, bien sûr que non, la famille c'est la chose la plus précieuse au monde. Ezio se servit donc de  cette corde pour tenter de la faire venir chez lui. Elle mentionna le fait de danser nue devant le petit frère, chacun ses problèmes, Ezio versait le sang devant sa soeur, O'Brian pouvait bien se dénuder devant son frère, ça n'empêcherait sûrement pas Aodhan de dormir durant la nuit ou alors c'était le roi des fragiles.

Il y a des logiques qu'il ne comprenait pas bien, elle connaissait beaucoup de gens près à se déplacer, offrir une somme rondelette et dire finalement c'était une blague. Ezio n'était peut être pas un expert en blague mais il ne voyait pas ce qu'il y aurait de drôle dans cette situation, les gens devaient sacrément s'ennuyer ou n'avoir rien à faire de leur vie pour faire ce genre de choses. Elle ne le croyait pas sérieux, il s'empressa de faire apparaître le contrat et l'incita à signer, pour 700 gallions, mentionnant assez clairement qu'il ne paierait pas 900 gallions, jouant une nouvelle fois la carte de la fratrie. Amusante la façon dont ils se regardaient sans se regarder en face à face, est ce qu'elle devait se méfier de ses employés?  « Pour ma part mademoiselle O'Brian, j'aurais tendance à vous dire qu'il faut se méfier de tout le monde, pas uniquement de mes employés. »  Mais il venait d'un monde de dragons, chacun voulant se trouver sur la montagne la plus haute afin d'avoir le plus de territoire possible et de faire rayonner sa famille. A partir de là, s'il fallait crâmer des gens pour cela, ça n'était qu'un détail. Il aurait été stupide de faire croire à la demoiselle qu'elle ne devait pas se méfier. Même si, très franchement, il valait mieux se méfier de l'employeur, pardon des deux employeurs, que des employés. Certes Sienna était un peu moins sanguine que son frère, il n'empêche qu'il ne valait mieux pas la sous estimer non plus. Il évita aussi de lui parler que forcément, le cabaret ayant sa petite réputation, il y avait des jaloux, des ennemis des trahisons? Non il voit pas de quoi on veut parler . Ce n'est pas vraiment le genre de sujet que l'on aborde lors d'un entretien d'embauche, elle aurait tout le loisir de découvrir l'envers du décor par la suite. D'abord les strass et les paillettes, ensuite les emmerdes et le danger.

Il la laissa lire le contrat enfin, il se doutait qu'elle ne lirait pas tout le contrat maintenant, ce serait un enfer à vivre que de la regarder éplucher chaque page pour voir si ça lui convenait. Elle finit par faire ce qu'il attendait d'elle, à savoir faire la première des négociations sur son salaire. Il l'observa silencieusement, la proposition était intéressante, il en avait bien conscience. Il ne pouvait pas se reposer exclusivement sur le talent de la demoiselle qui lui faisait face actuellement pour se faire de l'argent. Elle ne pouvait pas travailler sept jour sur sept, l'épuiser serait contre productif, une blessure serait vite arrivée et ce serait un retour à la case départ. Il devait donc faire attention à son papillon, lui briser les ailes serait une erreur. Est ce qu'il devait néanmoins la laisser libre d'entraîner les autres danseuses? C'était une somme 150 gallions, Ezio étant un peu pince sur les bords sur les bords, au centre il préférait voir comment tout se passait, si ça fonctionnait déjà, même si ça, il n'en doutait pas vraiment et de ce qu'il percevait de la miss, il comptait bien sur le fait qu'elle soit excédée par ses collaboratrices et leur non talent, selon elle bien sûr, Ezio n'engageait pas non plus n'importe qui et si son cabaret marchait, c'est bien qu'ils avaient su embaucher les bonnes personnes. Néanmoins que mademoiselle O'Brian, parce qu'elle avait fréquenté les meilleures ne soit pas du même avis, c'était tout à fait possible. A elle de se débrouiller pour que ses collègues soient aussi douées qu'elle... hum qu'elle lui arrive à la cheville ce serait déjà pas mal. Il eut un petit rire en l'entendant préciser qu'elle voulait des vêtements, sans blague? « Même si je le voulais, je serais obligé de vous fournir des vêtements. »  Qu'elle ne s'inquiète pas, Ezio ne voulait pas de descentes de personnes dépositaires de l'autorité dans son cabaret. Ca ne serait pas bon pour les affaires, ça stresserait les clients et il perdrait de l'argent. Son cabaret devait donc être impeccable et il veillait avec sérieux. Alors qu'elle parlait, une fois de plus de son bordel, il lui lança un regard suffisant « C'est vous qui faites que me parler de cet endroit. C'est vous qui êtes obsédé par mon bordel, une envie que vous n'assumez pas? » Il revint s'asseoir sur sa chaise qu'il avait précédemment quitté pour aller poser l'ébauche de contrat. « Ne vous méprenez pas, je n'embauche pas n'importe qui là-bas non plus. Il ne suffit pas d'avoir une belle tête et un beau corps pour être une de mes prostituées. »  Le jour où il paierait une prostituée plus de 700 gallions, c'est qu'Ezio serait tombé sur la tête ou alors que la fille en question rapportait énormément de gallions à chaque fois qu'un mec lui passait dessus, il ne voyait que cela.

Il resta quelques instants silencieux, réfléchissant à combien il pouvait monter. A partir de combien, il laissait tomber. Combien valait réellemment cette fille? « Que dîtes vous de 750 et je peux éventuellement vous convier aux recrutements des futures recrues afin d'avoir votre avis. »  Il se massa le menton quelques secondes « Interdiction formelle d'intimider qui que ce soit. » Non, ça c'était son rôle à lui d'intimider les employés et de faire lever les yeux au ciel de Sienna. « Et j'ai un droit de regard sur les tenues que vous choisirez. »  Autant parce que c'était son argent qu'il allait dépenser  que parce qu'il craignait que la jeune chorégraphe lui sorte des habits de nonnes et que ça réfrene les envies des personnes présentes sur place. Franchement, il se trouvait plutôt conciliant mais il sentait que la jeune femme allait pas être si facile à convaincre.
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Saoirse O’Brian
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Sam 9 Sep - 23:28



Dans la nuit noire commença notre histoire
Ezio & Saoirse


Saoirse ne s’était pas attendue à cette fin de soirée. L’arrivée de l’Italien dans sa loge de fortune était troublante. Elle savait que son nom n’était pas arrivé par hasard aux oreilles de cet italien. Elle était certaine que son petit frère y était pour beaucoup. Mais le peu qu’Aodhan lui avait dit sur ce Giacometti ne l’avait pas charmé. Enfin… Elle devait reconnaître qu’elle s’était imaginé un homme bedonnant libidineux, avec des poils dépassant de sa chemise au niveau du poitrail. Celui qui se dressait devant elle était peut-être velu, mais il s’en cachait bien. Ce qui était certain, c’est qu’il était un requin en affaire et n’était pas prêt à en découdre. Il était déterminé, mais ne comptait pas dépenser un gallion de trop. Quitte à user de propos désobligeants. La danseuse se demanda s’il n’était pas venu se moquer d’elle. Elle n’était plus étonnée de rien après tout. Il était bien renseigné sur son histoire. Assez pour en jouer et rabaisser sa valeur. Presque humiliant. Saoirse avait un ego qui l’avait toujours poussé à aller plus loin. A donner plus. Mais ce dernier était aussi un point faible et pouvait la rendre susceptible. Elle était à deux doigts de le rejeter tandis qu’elle s’était levée pour ouvrir la porte. Ezio avait alors tiré sur la corde sensible. Celle du petit frère.

Se méfier de tout le monde ? C’était bien quelque chose qu’elle approuvait. Elle s’était faite avoir par un pseudo danseur qui avait intégré sa troupe. Le danger pouvait se trouver partout. Leurs regards se croisèrent. « Il semblerait que nous soyons d’accord sur ce point. » Au delà de l’IRA, il y avait aussi une compétition sévère entre les danseuses. Un accident pouvait vite arriver. Saoirse avait vu certaines de ses camarades se tirer dans les pattes et surtout s’arranger pour blesser la concurrence. Tout n’était pas rose dans le monde des tutus et paillettes. Elle se demanda un instant ce qui pouvait le pousser à penser ainsi. Cela conforta son idée qu’il n’était pas fréquentable. Aodhan lui avait dit qu’il avait une vision de ce qui était légal, très différente du commun des mortels. Saoirse ne voulait s’empêtrer davantage dans certaines histoires. Encore moins que son petit frère s’y enlise.

Néanmoins, elle ne pouvait nier que l’offre était intéressante. Elle fit une contre-offre. Avec des modalités qui lui semblaient importantes. Indispensables. Elle ne put se retenir de lever les yeux au ciel quand il laissa échapper un petit rire. Prunelles qui trouvèrent rapidement celles de l’Italien à sa remarque scabreuse. « Une envie que j’assume, c’est de protéger mon frère de vos manigances. Détenir ce genre de… d’établissement n’est pas gage de sécurité. » pouvait-il comprendre qu’elle reste méfiante ? Ces activités n’avaient rien de légal. Elle ne savait pas où elle mettait les pieds et encore moins où Dhan se trouvait dans cette position. Elle lâcha un léger rire moqueur. Elle se retint de faire une remarque désobligeante. Elle n’avait rien contre ces filles qui faisaient ce qu’elles pouvaient pour gagner leur vie. La misère, elle l’avait connue. Elle était née dans une prison et avait grandi dans la poussière. Était-il un proxénète ? Sa moue se mua en une expression figée, presque de colère.

Avant qu’elle n’exprime ses pensées, il fit une proposition. Elle pinça ses lèvres. Comme si elle n’allait pas assister au recrutement. Il y avait réellement songé ? Il n’avait pas vocation à reconnaître le talent brut qui pouvait se façonner… S’il lui imposait des greluches, elle saurait les faire partir. A croire qu’il lisait dans ses pensées. Elle décroisa les bras et quitta le reflet du miroir pour se tourner vers lui et lui faire face. « Comme si cela était mon genre… » Accompagnant ses mots, un fin sourire étirait ses lippes. Par contre, ce qu’elle n’avait pas vu venir, c’était le droit de regard sur les tenues… Elle soupira, agacée. Ses iris se posèrent sur le contrat de papier. Elle tapota du bout des doigts la table sur laquelle il se trouvait, hésitante. « 800 et vous en avez également un sur les chorégraphies. » A nouveau leurs regards se croisèrent. D’un mouvement du bras, il poussa la liasse vers elle, signe qu’il acceptait. La magie opérant, les mentions qu’ils avaient échangé s’ajoutèrent. Elle se pencha vers la table et se saisit du stylo. Alors qu’elle s’apprêtait à signer, elle garda le stylo suspendu dans le vide et releva le visage vers lui. « Les filles dans votre bordel, elles sont là de leur plein gré ? » Elle savait ce qu’était que la rue, le désespoir. Elle l’avait vu, elle avait évolué avec. Elle n’aurait pu tolérer travailler pour une personne usant de son argent et de son autorité pour se servir de pauvres femmes. C’était quelque chose qui l’avait toujours écœuré. Dhan n’aurait certainement pas accepté non plus, mais elle préférait s’en assurer. Quand il lui confirma que c’était bien le cas, son paraphe griffa les pages et elle signa la dernière. Elle tourna le contrat vers lui afin qu’il en fasse de même. « Je commence quand ? » demanda-t-elle d’une voix déterminée.


CODAGE PAR AMATIS



The spectacle before us was indeed sublime
(c)ambrose


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Ezio Giacometti
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Ven 15 Sep - 18:01
Dans la nuit noire commença notre histoire
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Quelle fille avec de la logique ne sauterait pas sur l'occasion offerte de quitter ce trou à rat pour rejoindre un endroit fait de paillettes et de sous ? Elle lui prenait la tête et le fait qu'il n'abandonne pas aussi rapidement démontrait très bien l'intérêt d'Ezio pour le talent de cette fille, il avait bien vu la foule amassée dans cet endroit qui n'était pas des plus reluisants. Cette foule viendrait encore plus nombreuse chez lui s'il arrivait à la convaincre. Déjà puisqu'ils avaient abordé la méfiance, ils en arrivaient à la même conclusion, il fallait se méfier de tout le monde. Ça en disait long sur la vie de la danseuse, elle avait l'air d'avoir vécu tout un tas de choses, se traînait elle des gens qui lui en voulaient ? Ça ne changeait pas grand-chose à la volonté d'Ezio de l'avoir. Les ennemis, il s'en accommodait fort bien et s'il fallait faire du ménage, il le ferait avec grand plaisir. Il nota dans un coin de sa tête de faire une petite enquête et de mettre des hommes à lui sur le coup pour être absolument sûr qu'elle ne ramenait pas d'emmerde, parce que oui, il la ramènerait.

Le point négatif c'était son problème avec son bordel. Ça ne la regardait pas, elle passait son temps à se produire, à montrer ses formes, que croyait-elle ? Certains hommes qui venaient la voir n'avait aucun intérêt pour son art, c'était sur son corps qu'ils bandaient, c'était de l'imaginer nue dans leur lit à la place d'une épouse, d'une copine, d'un plan cul, qui les faisaient venir. Elle devait bien s'en douter alors qu'elle arrête son obsession pour son bordel. Lorsqu'elle parla de son frère, il eut un rire « Sauf que si votre frère est intéressé par mon bordel, ça ne vous concerne pas. Ce n'est pas votre copain, vous n'avez donc aucun droit de regard sur ce qu'il fait sur ses heures de libre. » Alors là, il pouvait bien s'envoyer en l'air avec toutes les filles d'Ezio, ce ne serait certainement pas ce dernier qui poserait problème, bien au contraire. Pour se rendre compte de la qualité, il fallait tester. Quant au gage de sécurité, il sourit « Détrompez vous, tant qu'il y aura des hommes sur terre, il y aura du sexe, l'emploi de votre frère est donc parfaitement sécurisé aucun risque que je mette la clé sous la porte et qu'il se retrouve sans emploi. » Les affaires étaient florissantes, qu'elle ne s'inquiète pas tant.

Il ne voulait pas parler d'Aodhan, il avait beau apprécier cet employé, le O'Brian qui l'intéressait ce soir, c'était bien la sœur. Il négocia donc avec elle, s'il avait bien conscience de sa valeur, il y avait d'autres choses que l'argent dans la vie - et c'est Ezio qui dit ça, quel enfoiré mdr - plutôt que de monter trop haut au niveau du salaire, il préférait donner des avantages. Oh, il ne doutait pas que cette proposition le rendrait fou dans quelques temps, qu'ils allaient se prendre la tête parce qu'ils ne verraient ni ne voudraient la même chose. Il préféra ne pas se faire rouler dans la farine dès le départ, il ne supporterait aucune intimidation de la part du rat d'opéra sur ses potentielles collègues si elle n'était pas d'accord avec lui. Elle posa son regard sur lui pour lui faire la remarque que ça n'était pas son genre « Je saurai vous le rappeler. » Il n'était pas dupe, il jouait assez à intimider les gens pour savoir que ça marchait et même très bien, elle serait tentée un jour ou l'autre. Le fait qu'il ait un droit de regard sur les tenues la fit souffler, non mais encore heureux, c'était son commerce, son fric en jeu, il avait un droit de regard. Elle semblait hésiter à accepter le marché, il s'efforça de ne pas sourire et bien lui en pris puisqu'elle s'efforça de monter un peu plus la somme pourtant rondelette qu'elle se ferait tous les mois. L'avantage qu'elle lui donnait valait bien cinquante gallions en plus, il céda sans un mot, se contentant de pousser le tout vers elle. Les différentes mentions se rajoutèrent sur le contrat et au moment où elle allait pour signer le deal, elle préféra lui poser une question, encore sur le bordel... ou plutôt sur les filles. Ezio songea à rajouter dans tous les contrats une mention stipulant qu’ils n’avaient pas le droit d'évoquer cette activité sous peine de représailles. En attendant, il se devait de répondre « Le mieux, ce serait de leur poser la question vous-même, vu la haute opinion que vous avez de moi. » Il haussa les épaules, signe que son avis il s'en fichait bien tant qu'elle faisait son travail « Elles sont là de leur plein gré, je ne fais pas dans le trafic de jeunes demoiselles arrachées à leur famille. Je préfère qu'elles soient motivées, les clients le ressentent et plus ils sont contents, plus ils reviennent. » et pour ce qu'il pouvait constater, les clients demandaient souvent la même fille, plus pratique qu'elle soit là. Le problème de forcer les gens c'est qu'ils ont tendances à se réfugier dans la drogue, dans l'alcool pour échapper à cette vie et les morts pleuvent. Tout était toujours une question de bénéfice. Il semblerait que sa réponse convienne parfaitement à miss O’brian puisqu’elle signa de sa plus jolie écriture sous le regard empli de satisfaction d’Ezio. Et voilà, ça c’était une bonne chose de faite, il avait hâte de retrouver sa propre sœur pour l’informer de la réussite de sa mission et du potentiel gain que rapporterait O’Brian. Une fois qu’elle eut tourné le contrat vers lui, il fit pareil qu’elle avec une écriture quelque peu moins soignée qu’elle. Ce fut avec un plaisir qu’il ne dissimula même pas qu’il répondit à sa question « Je vous attends pour demain 9h. » Il allait éviter de la faire venir trop tôt, pas qu’il soit un lève tard du tout, mais il ne connaissait pas, encore, le rythme de la jeune femme et, il valait mieux aller dans son sens au départ. Sur ces bonnes paroles, il attrapa le dossier entre ses mains « Ce fut un véritable plaisir de faire affaire avec vous. » Pas totalement, elle était CASSE BONBON et il pressentait que ça n’était que le début mais il devrait bien réussir à faire ce qu’il voulait d’elle. Il sortit de cet endroit avec un grand sourire plaqué sur le visage, ah ce qu’il aimait quand tout se passait comme il le souhaitait, si ça pouvait être ça tout le temps.

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