Les couvre-feu, ça parait simple à respecter comme ça. Passé une certaine heure, plus personne ne sort. Mais parfois, les choses ne se passent pas comme prévues et on se retrouve dehors quand on ne devrait pas. Ca pourrait ne pas être bien grave, parfois passer inaperçu est facile, surtout pour des sorciers, mais avec les moldus qui ont des yeux partout et le Blood Circle sans cesse aux aguets, c'est tout de suite moins évident. Surtout dans des rues vides où une simple présence est très vite repérée.
C'est le cas de Luca et de Jaeden. Missionnés par le Conseil d'Administration pour transporter du matériel scientifique fragile volé au Blood Circle jusqu'à Sainte-Mangouste pour qu'il soit étudié par les médicomages, les deux sorciers se retrouvent à dépasser le couvre-feu. A partir de cet instant, ils le savent la discrétion et la rapidité sont de mises sans quoi la mission pourrait échouer les sorciers perdre un temps précieux de recherche. Pire encore, ils pourraient tous deux être capturés par le Blood Circle ou perdre la vie.

Si les premiers instants du transport se passent sans encombre, il s'avère que les moldus et leur application smartphone ont réellement des yeux partout. Dans un bureau du Cercle, une alerte est donnée, deux hommes, sûrement sorciers, sont repérés à l'extérieur alors que les rues sont désertes. Au Blood Circle, c'est le branle-bas de combat, des membres sont aussitôt envoyés sur place pour cueillir ces sorciers qui ignorent encore tout de ce qui les attend.


Rappel des règles :
- Favoriser les rps courts (500 mots environs maximum).
- Vous devez répondre dans un délai d'un mois maximum à votre partenaire.
- Toutes décisions, actions seront décidées par le hasard des dés en lançant le dé Mission.

« Comment ça me casse les couilles de devoir faire leur boulot de merde. » pesta Luca tandis qu’il jetait un coup d’oeil aux alentours afin de pouvoir décider de la direction à suivre. Missionnés par le saint conseil, Luca et Jaeden en étaient réduits au rang d’esclave du Ministère, l’Italien détestait cela. Il haïssait devoir rendre service au Conseil, il ne supportait pas qu’on leur confie des tâches subalternes qui ne les concernaient en rien. Qu’en avait-il à faire du matériel médical des Moldus ? Franchement ? Cela n’était en aucun cas utile à son business et ce qui n’était pas utile et rentable pour son business n’intéressait pas Luca Zabini. Il avait assez d’emmerdes comme ça après tout. Avec les autres mafias, les Giacometti qui cassaient les burnes. BREF. Il était de mauvais poil. Et qui de mieux que Jaeden pour temporiser lorsque Luca en était incapable ? C’était pour ça qu’il lui avait demandé de l’accompagner, pour ça qu’il lui avait demandé de le seconder sur cette mission rébarbative. Il aurait très bien pu déléguer à d’autres mais le Conseil avait suffisamment insisté sur l’importance du matériel à transporter pour les futures recherches contre le Blood Circle pour qu’il daigne s’en occuper lui-même. C’était aussi bel et bien un prétexte pour se confronter à l’inconnu, bravant l’interdit de minuit onze heures.

Depuis la mise en place de ce couvre-feu merdique, les affaires de Luca explosaient. Tous les sorciers qui se rendaient d’ordinaire dans les bars moldus se retrouvaient sur le chemin de traverse, assurant à Luca et à la Cosa Nostra des recettes bien juteuses. Il n’y avait pas que du mauvais à retirer de cette restriction de liberté. « Faut se grouiller, il est déjà onze heures et quart. Les murs ont des oreilles. » Le matériel était solidement attaché à leurs motos et Luca s’était assuré de les faire rétrécir pour ne pas que cela devienne encombrant. Malheureusement, s’envoler dans les airs était exclu, la fragilité du matériel en dépendait ; probable qu’il ne supporterait pas la pression d’un vol au-dessus des nuages, ce qui aurait pourtant bel et bien arrangé Luca. Ils auraient déjà fini le transport s’ils avaient pu éviter tous les carrefours et ruelles de Londres où se pressaient les moldus afin d’être rentrés avant l’heure requise. Ils avaient mal estimé la durée du trajet et le piège se refermait déjà lentement, mais sûrement, sur eux.

Luca n’avait pas eu à te le demander deux fois pour que tu l’accompagnes sur cette mission. Il le savait bien, il n’avait qu’un mot à dire et tu le suivrais jusqu’au bout du monde s’il le fallait. Tu étais son second et tu faisais de ton mieux pour t’en montrer digne. Encore plus depuis le procès. Quand bien même ton meilleur ami t’avait pardonné, tu avais cette impression que quoique tu fasses, tu ne pourrais jamais réellement racheter tes fautes. Peut-être parce que cela t’avais coûté ce que tu avais eu de plus cher à tes yeux ? En tout cas tu faisais de ton mieux pour toujours répondre présent. Surtout dans ces instants ou le conseil vous prends réellement pour leurs larbins… Malheureusement, impossible de leur dire non, il fallait faire ce qu’ils demandaient. Le problème, c’était que depuis juin, un couvre-feu a été mis en place par les moldus ce qui rendait les missions de ce genre beaucoup plus compliqué puisqu’en plus il ne fallait pas se retrouver dehors après une certaine heure… Et s’y retrouver c’était prendre le risque de s’attirer encore plus d’ennuis que ce n’était déjà le cas. L’heure du couvre-feu était bientôt d’ailleurs, ils allaient devoir user de discrétion pour finir cette mission si cela continuait.

« Cela ne me surprendrais pas qu’ils soient déjà en chemin. » Réponds-tu en hochant la tête lorsque justement ton ami précise l’heure du fameux couvre-feu approche à grand pas. Tu t’assurais que le matériel était bien attaché encore une fois avant de laisser Luca rétrécir le matériel pour que cela soit plus facile à transporter et moins tape à l’œil aussi il fallait l’avouer, ils passeront plus inaperçu s’ils faisaient en sorte de n’être que deux motards rentrant un petit peu trop tard chez eux. Malheureusement, vous n’êtes pas les seuls à avoir trop trainé et traverser Londres devient très vite un défis… Dire qu’habituellement il ne vous suffit que de cinq petites minutes, mais avec ce qui était chargé à vos motos, vous ne pouviez pas vous envoler… Tu pestais contre ton casque, jurant même en italien pour le coup. Alors que vous arriviez à un feu rouge, tu remarquais une voiture dans ton rétro pas très loin, noire, assez grosses pour attirer ton attention. Quelques ruelles plus tard alors que ces dernières commençaient à se vider peu à peu, la voiture en question était toujours là. Faisant en sorte d’être plus proche de Luca à l’arrêt, tu lui faisais un signe en toute discrétion afin qu’il tende l’oreille pour t’entendre.

« Je crois qu’on est suivi. » Ton regard désignait ton rétro pour qu’il sache où regarder pour voir ce que tu avais repérer. « Il faut les semer avant de rentrer. » C’était une évidence bien entendu. Le problème était que si vous démarriez en trombe afin de prendre de la vitesse, ce serait comme inscrire une cible dans votre dos, le Blood Circle n’hésitera sans doute pas à vous abattre… Vous alliez devoir la jouer très fine sur ce coup-là.

Luca pestait contre lui-même, détestant devoir ainsi courber l’échine devant le Conseil d’Administration. Il avait cru à une certaine amélioration au début grâce à la présence de Rose sur l’un des sièges du conseil, mais pour ne pas griller sa couverture, il avait bien fallu la jouer plus finement. Se détacher des liens dans lesquels la Cosa Nostra s’était empêtrée n’était pas si simple. Ce n’était pas aussi facile qu’avec une bande rivale. Dans ce cas-là, une rixe entre deux mafias n’intéressait pas grand monde et s’il y avait un mort, cela arrangeait presque le gouvernement qui estimait que c’était de la vermine en moins. Avec le Conseil, c’était différent, la Cosa Nostra ne pouvait pas les attaquer de manière aussi frontale ; ils avaient du pouvoir, ils avaient de l’influence et Luca savait qu’il mettrait en péril son business si jamais ils ne fléchissaient pas. Alors de temps en temps, il était bien obligé de répondre à leurs demandes.

Mais quoi de plus énervant que de jouer les larbins ? Combattre, pourquoi pas éventuellement. Mais transporter de la marchandise ? Du matériel médical de surcroît ? Des appareils fragiles et qui ne supporteraient pas un transplanage magique ni un vol dans les airs ? C’était chiant à mourir. En plus de cela, l’histoire du couvre-feu venait pénaliser Luca et Jaeden, bloqués dans les ruelles, au milieu des autres moldus qui se pressaient de regagner leur domicile. Le chemin était encore long et ils avaient déjà dépassé l’heure fatidique, ce que Luca ne manqua pas de signaler à son partenaire du soir. Se tourner vers Jaeden pour cette mission ne fut pas bien difficile. Évidemment, il avait fallu du temps pour que tout redevienne comme avant le procès. De l’eau avait coulé sous les ponts, il n’avait pas été si simple de pardonner. Que ce soit à Théodora ou à Jaeden. Luca avait fini par occulter les évènements de l’an passé, préférant se projeter vers l’avenir.

Ils déambulaient dans les rues de Londres mais ils étaient encore loin de l’objectif. Ils étaient peut-être déjà en chemin. C’était ce que Jaeden pensait et Luca était persuadé qu’il était dans le vrai. La technologie des moldus était sophistiquée et leur histoire de traçage téléphonique tout autant. Luca, pas tellement familier avec le monde des moldus (en dehors des motos), ne saisissait pas bien comment cela fonctionnait mais c’était dangereux pour eux d’être dehors à cette heure tardive. Et ils étaient suivis.  C’était la conclusion de Jaeden et après avoir vérifié dans son propre rétroviseur, Luca fut forcé de constater qu’il avait raison. Putain. Lorsque Jaeden proposa de les semer, Luca acquiesça. « Prends à droite, je prends à gauche. On se rejoint au feu rouge devant la Cathédrale Saint-Paul. » Pour vérifier qu’ils étaient véritablement suivis, c’était l’idéal… Ils se séparèrent, mais derrière la voiture noire, une autre se dissimulait et l'une d'entre elle suivit Jaeden et l'autre suivit l'Italien. « Porca puttana ! » jura-t-il derrière son casque de moto. C'était la mierda.

Citation :

0-1 : La voiture noire n’est pas seule, une suit Jaeden, l’autre Luca
2-3 : La voiture noire suit Jaeden mais rien d’alarmant pour le moment
4-5 : La voiture noire ne suit personne, fausse alerte

Déjà que faire ce boulot de merde ne vous enchantait pas ce soir, mais alors une course poursuite avec le blood circle sans pouvoir vous servir de votre avantage, c’est-à-dire voler dans les airs, ce n’était vraiment pas prévu. Et même si vous étiez sur votre domaine de prédilection que vous étiez de vrai pilotes, tu ne doutais pas que derrière vous ils étaient tout aussi bien entrainé… il allait falloir espérer être meilleur sur ce coup-là. Après ils avaient une voiture, vous aviez des motos, c’était plus facile à manier, plus facile de se faufiler, plus facile de couper les routes. Normalement vous devriez vous en sortir. Alors que Luca pris le temps de vérifier dans son propre retro, tu hochais le plus légèrement possible la tête en signe d’approbation, il ne fallait pas donner l’impression que vous étiez en train de communiquer. Ton cœur s’emballe légèrement alors que tu attends le feu vert, comme lors d’une course, sauf que là, il y avait d’autres enjeux…

Lorsque la couleur du feu tricolore changea tu démarras comme si de rien n’était, prenant comme convenu la direction que vous aviez décidé. Si la voiture noire te suivait, une autre prenait la même direction que Luca et tu comprenais alors que vous étiez un peu plus dans la merde que prévu. Connaissant bien la ville, ce qui était tout de même un avantage il fallait l’avouer, tu jouais avec les ruelles, tournant dans toutes les unes les plus serrées que les autres. Ce que tu ignorais en revanche c’est à quel point le conducteur de la voiture la connaissait aussi. En tout cas, il était facile pour eux de savoir qu’au bout d’un moment ils étaient repérés ! La vitesse augmentait et vous entriez dans une véritable course poursuite. Et tu confirmais ce dont tu te doutais déjà, il allait être compliqué de se débarrasser d’eux.

Tu espérais que Luca allait s’en sortir, pour le moment il fallait que tu te concentre uniquement sur la tienne. Tu essayais tout, à gauche, puis à droite, prenant des virages au dernier moment, t’engouffrant dans les moindres recoins tout en évitant les cul-de-sac, tout serait tellement plus simple si vous pouviez voler, vous pourriez les semer en quelques secondes à peine en devant probablement éviter des coups de feu… Mais la cargaison en prendrait certainement un coup et vous ne pouviez pas vous le permettre, cela devrait être votre dernière option, si réellement, votre vie en dépendait.

Citation :

0 - 1 A force de tourner dans les ruelles, tu entends que Luca n'est pas loin, vous vous rejoignez sans le vouloir, deux autres voitures vous barrent le passage, vous n'avez pas réussi à les semer

2 - 3 L'un de vous a réussi à semer la voiture et rejoins la Cathédrale Saint-Paul, mais pas l'autre

4 - 5 Vous réussissez tous les deux à semer vos voitures et vous vous réunissez au point de rendez-vous

Ils allaient devoir redoubler d’efforts afin de mener à bien cette mission. Si Luca avait imaginé pouvoir être rentré pour baiser dîner, il devait se rendre à l’évidence, la mission prenait une tournure inattendue qu’il n’avait pas envisagé. Les risques, il le connaissait. Le Blood Circle devenait de plus en plus fort chaque jour et leur main-mise sur la ville s’intensifiait. L’Italien, qui d’ordinaire s’en fichait comme de sa première moto en plus c’est faux, Luca il aime trop sa première moto lol, devait désormais composer avec eux et il fallait bien l’avouer, le Blood Circle rendait son commerce difficile. Comme s’il n’avait pas suffisamment de problèmes avec les mafias adverses, les bandes et les familles rivales… Devoir se résoudre à faire le sale boulot… Et en plus de cela, qu’avait-il à y gagner ? Qu’est-ce que la Cosa Nostra y gagnerait ? Rien. Cela bien cela le pire.

L’idée même de boucler la mission en deux trois mouvements fut avortée lorsque Jaeden et Luca comprirent qu’ils ne parviendraient pas au point de rendez-vous avant l’heure du couvre-feu. Mauvaise organisation du gouvernement, la faute à la circulation plus dense qu’habituellement ? Peu importait. Il fallait s’en sortir, et vite. Alors qu’ils déambulaient tranquillement dans les rues qui se vidaient, Luca et Jaeden furent pris en chasse par deux véhicules. Préférant se séparer afin de les semer, Luca donna à son meilleur ami la Cathédrale Saint-Paul comme point de ralliement. Aussitôt  l’information donnée, ils prirent chacun une direction différente. La voiture qui suivait Luca accéléra brutalement après le dernier feu rouge et Luca fut contraint d’adapter sa vitesse tout en prenant soin d’éviter les défauts de la chaussée pour ne pas abîmer la cargaison qu’il transportait. Il s’engouffra dans des ruelles sombres, empruntant des chemins de plus en plus alambiqués afin de semer le véhicule mais rien n’y faisait. Celui-ci semblait se contrefoutre d’abîmer ses pneus et ses jantes qui prenaient grave cher. Cela conforta Luca dans ce qu’il pensait : ils étaient là pour eux. Qui prendrait autant de risques sinon ? Luca se faufilait au travers des rues et utilisant toute son expérience et sa maîtrise de la route, il réussit, non sans mal, à semer ses assaillants au détour d’une succession de virages. Il se dissimula ensuite durant de longues minutes dans un coin sombre afin d’être persuadé de n’avoir plus personne aux trousses.

Une fois certain de cela, il reprit la route. Arrivé devant la Cathédrale Saint-Paul, Luca constata qu’il était le premier arrivé. Et le seul. Les minutes défilaient mais Jaeden n’arrivait pas et le temps s’écoulait inexorablement. Faisant le tour de la Cathédrale à deux reprises, Luca devait se rendre à l’évidence, Jaeden a disparu. Mais où était-il? Luca n’avait aucun doute sur les capacités de Jaeden mais était-il tombé dans un guet-apens ? Il espérait que non.

Citation :

0-1 : Luca ne parvient pas à semer la voiture qui le suit, c'est chiant et en plus de ça, la voiture devient agressive
2-3 : Luca sème difficilement la voiture qui le suivait et rejoint la Cathédrale mais Jaeden a disparu
4-5 : Luca sème facilement la voiture qui le suivait et rejoint Jaeden rapidement en mettant hors service la voiture qui suivait toujours Jaeden

Combien de fois as-tu déjà fais cela ? Ce n’est pas ta première course-poursuite loin de là, tu connais les combines par cœur, tu ne fais qu’un avec ta moto que tu connais sur le bout des doigts, même si ce n’est jamais pareil que de la conduire là-haut et pourtant cette fois, tu as une mauvaise impression (ouais comme la joueuse au moment de lancer les dés c’est fou hein). Tu tentes de garder la tête froide et de ne pas céder à la panique, ce n’est pas avec la panique qu’on gère ce genre de situation, c’est même tout le contraire. Ils ont beau gagner du terrain, tu ne te démonte pas. Tu te faufile avec aisance à travers les ruelles connaissant assez bien la ville, peut-être avec un peu trop d’aisance… Alors que tu crois enfin arriver à les avoir semer, tu tournes dans la mauvaise ruelle, ce n’était pas celle-ci qu’il fallait prendre, mais la suivante. Celle-ci ne mène nulle part, c’est un véritable cul de sac, autant te tracer une cible dans le dos… Lorsque tu t’en rendis compte tu fis tout de suite demi-tour… Mais il était déjà trop tard, tu entends le moteur de la voiture qui te suivais s’approcher et arriver devant toi, le moindre coup de volant te percutera et tu le sais… Tu décides de piler, la voiture s’arrête en travers de la route, alors que ton palpitant commence à s’emballer, tu commences à énumérer les options qui s’offre à toi tandis que plusieurs hommes sortent de la voiture, ils sont trois et te braque avec une arme. Ta main se porte à ta baguette, tu pouvais en désarmer un, peut-être deux… Mais le troisième ? Tu pensais à Luca, tu espérais qu’il s’en était mieux tiré que toi. L’un des membres du Blood Circle s’adressa à toi.

« Laisse-nous le matériel et on te laissera peut-être la vie sauve. » Tu ne réagissais pas, ne fronça pas le moindre sourcil, bien décidés à ignorer leur demande et continua de réfléchir, un autre répondit. « Laisse tomber, autant le buter directement, tu n’arriveras à rien avec quelqu’un de cette espèce ! » Dit-il en se montrant un peu plus menaçant avec son arme. Ce qu’il te fallait tout de suite c’était une diversion, n’importe quoi qui te permettrais de prendre le dessus, ou au pire, simplement de t’enfuir, même si vue comment ils étaient placés par rapport à toi, la confrontation te semblait impossible à éviter… « Qu’est-ce que tu décides ? » Demandes alors de nouveau le premier… Hors de question de leur donner le matériel, mais si tu meurs, cela reviens au même, en revanche tu n’es pas fou au point de croire réellement qu’ils pouvaient te laisser en vie, du temps, il te fallait gagner du temps…

« Vous me tuerez dans tous les cas, je ne suis pas idiot. » Décides-tu de reprendre, te disant que parler serait peut-être le meilleur moyen de gagner ce temps dont tu avais besoin, mais pour le moment tu n’avais pas encore trouvé de solution…

Citation :

0-1 Jaeden n'arrive pas à semer la voiture, il se fait acculer dans un cul de sac et plus aucun moyen de fuir, la confrontation est obligatoire et il ne s'en sortira pas sans aide

2-3 : La course-poursuite devient de plus en plus enragée, Jaeden finis par être bloquée et il n'a pas le choix que de descendre de sa moto, il est obligé de se battre, mais il réussit à prendre le dessus et rejoindre Luca avec pas mal de retard

4-5 : Jaeden commences à venir à bout d’astuce pour les semer, cela devient long et il pense se faire chopper mais il finit par y parvenir et rejoint enfin Luca avec un léger retard

Luca regarda sa montre et donna à Jaeden encore 5 minutes avant de partir à sa recherche. Il connaissait son ami et ses compétences de filature. Il savait également battre en retraite lorsque cela le nécessitait mais Jaeden savait également se sortir de situations impossibles, voilà pourquoi il lui accordait encore quelques secondes. Au bout d’un moment, n’y tenant plus et n’entendant pas le vrombissement caractéristique de la moto de son meilleur ami, Luca redémarra sa bécane et sillonna les rues en sens inverse, repartant du croisement où Jaeden et lui s’étaient séparés. Une sorte de pressentiment s’empara de Luca et il tourna à droite sans vraiment savoir pourquoi. Avançant à pas de loups, enclenchant le réacteur d’invisibilité et d’insonorisation pour ne pas qu’on le voit arriver ni même qu’on l’entende, il déboula dans une ruelle où il remarqua Jaeden acculé face à trois hommes armés jusqu’aux dents.

Citation :

0-1 : Après avoir retrouvé Jaeden, Luca et lui s'engagent dans un combat féroce mais les trois hommes sont plutôt forts, Luca parvient à se débarrasser d'un seul des hommes, il est blessé par dessus le marché
2-3 : Après avoir retrouvé Jaeden, Luca parvient à se débarrasser de deux hommes mais Jaeden devra s'occuper du dernier, il accuse de quelques coups
4-5 : Après avoir retrouvé Jaeden, Luca s'engage dans la bagarre et il parvient à neutraliser seul les trois hommes. TROP FORT LE LULU. A peine une égratignure

Sans réfléchir, Luca fonça dans le tas. Il percuta le premier avec sa moto, son corps valsa contre un benne à ordure dans un fracas assourdissant. Sans prendre le temps de s’assurer qu’il était bien hors service, Luca descendit de celle-ci pour frapper le premier un coup de poing en pleine figure, lui fracturant le nez au passage. Quant au troisième, Luca s’engagea dans une bagarre plus ardue puisque celui-ci avait eu le temps de réagir face à son irruption rapide. Son arme le visa et celui-ci tira mais Luca eut le temps d’esquiver avant de se jeter sur lui avec férocité. Attaquant sa cheville, Luca percuta le pied arrière du moldu avec une rapidité incroyable, visant le tendon d’achille. L’homme, rapidement déstabilisé dans sa course, lâcha son arme et sa tête cogna le sol avec une violence assez inouïe, sonnant le mec. Luca se redressa, fier de lui, et prit le temps de réajuster sa veste en cuir. Tout s’était passé en quelques secondes. « C’est comme ça qu’on fait Jae. » dit-il d’un ton narquois. Se retournant vers les deux autres pour vérifier qu’ils étaient bien neutralisés, Luca ne crut pas bon de sortir sa baguette. C’était amusant comment il préférait parfois se défendre à la moldue avec ses poings, sa force et son courage. Le premier et le troisième étaient inconscients, le second semblait mal en point mais pouvait encore se défendre alors Luca écrasa son pied sur son abdomen pour bloquer sa respiration ; toute couleur avait disparu de son visage et il semblait attendre la suite dans l’effroi. Luca se contenta de le regarder sans rien faire, ni même le stupéfixier. « Cassons-nous. » Il fit signe à Jaeden de partir et remonta sur sa bécane pour le suivre, laissant les trois hommes à leur sort.

Rejoignant le point de ralliement, ils s’arrêtèrent à nouveau et Luca demanda : « T’es blessé ? Et la marchandise ? » Luca inspecta la sienne, tout semblait aller bien.

L’une de tes qualités c’était qu’en cas de crise, c’était que tu savais garder la tête froide. Même en cet instant, tout en sachant que tu allais probablement y passer, tu ne perdais pas tous tes moyens, continuant de réfléchir à comment tu allais te sortir de cette situation. Et tu faisais bien car, la diversion que tu attendais ne tardais pas à arriver ! Le temps que tu avais gagné avait permis à Luca de pouvoir te rejoindre, apparemment lui, avait réussi à semer ceux qui le suivait, ce qui était une excellente nouvelle. Tu ne perdais pas un instant pour te mettre à couvert et alors que tu allais donner main forte à ton meilleur ami, voilà qu’il n’avait même pas besoin de toi, s’en serait presque humiliant, mais il n’y avait pas de cela entre vous. Luca savait ce que tu valais et tu lui en étais simplement reconnaissant de t’avoir sauvé la vie ce soir.

« J’ai pris des notes ! » Réponds-tu amusé, alors qu’un fin sourire étire tes lippes. Alors que Luca s’assura que le seul moldu éveillé ne nous cause pas de soucis, tu retournas sur ta moto, le rejoignant sans plus attendre, hochant la tête lorsqu’il proposa de se casser, oui, ça c’était la meilleure chose à faire. « Oui vaut mieux ne pas trainer, même si tu leur as donné une bonne leçon. » Mais d’autres devaient être dans les parages et vous ne connaissiez peut-être pas leur nombre, ça serait dommage de gâcher une si belle occasion de finir ce pour quoi vous étiez là ce soir. Moteur en route, vous repreniez votre chemin. Ce n’est qu’une fois à l’écart que vous vous arrêtiez et vérifiez que tout allait bien. Tu secouais la tête négativement.

« Je vais bien et toi ? » Luca avait l’air de bien se porter, mais tu n’avais aucune idée de comment ça s’était passé pour lui avant qu’il ne vienne t’aider et puis il avait dû se battre contre le troisième gars qui était à ta poursuite, un mauvais coup pouvait vite être donné. Quant à la marchandise. « Elle n’a rien non plus, tu es arrivé à temps. Tourner dans cette ruelle a été ma pire erreur ce soir. » Tu secouais la tête, te repassant la scène dans ton esprit, te demandant à quel moment cela avait mal tourné… Mais ce n’était pas l’important, vous alliez bien et il fallait encore livrer cette fameuse marchandise ! « Ne perdons pas le temps, allons-y ! » Faisant vombrir ton moteur, vous ne perdiez plus un instant, une fois la marchandise livrée, vous pourriez enfin rentrer à la maison et oublier cette putain de soirée.

Ce n’était pas la première fois que Jaeden et Luca se sortaient d’une situation que d’autres auraient jugé d’impossible. Ils étaient plutôt habitués aux situations périlleuses et aux aventures rocambolesques. Ce soir, néanmoins, Luca avait eu l’opportunité de botter les fesses de plusieurs de ces moldus et sans même se décoiffer et abîmer sa tenue, il fallait bien l’avouer, être aussi doué n’était pas donné à tout le monde. La preuve en était, même Jaeden était impressionné et avait pris des notes, selon ses dires. Il fallait au moins ça pour devenir aussi parfait que Luca, apprendre grâce à l’observation était la meilleure forme d’apprentissage. Malgré tout, l’italien décida qu’il n’était guère prudent de prendre davantage de risque et décréta qu’il valait mieux partir. Ils roulèrent pendant quelques minutes, rejoignant le point de ralliement et il ôta à nouveau son casque, s’enquérant de l’état de santé de Jaeden. Il avait l’air d’aller bien, ce qu’il confirma. Quant à Luca... « Je ne suis même pas décoiffé. » dit-il en lâchant un sourire à son meilleur ami. Cela se terminait mieux que cela n’avait débuté.

Sur demande de Luca, ils inspectèrent leurs marchandises respectives et furent soulagés de constater que tout allait bien. Tant mieux. Au moins ils n’avaient pas fait cela pour rien. « En même temps, t’es pas livreur de pizza, c’est normal que tu connaisses pas toutes les ruelles merdiques de la ville. » dit-il afin de rassurer Jaeden. « Heureusement que j’étais là pour te sauver le cul. Tu m’en dois une. » Encore mais Luca ne crut pas bon de le préciser. « Oui. » ajouta-t-il simplement lorsque Jaeden suggéra de rentrer sans perdre la moindre seconde. « Cela vaut mieux, d’autres membres pourraient nous tomber dessus. » Ils avaient eu de la chance la première fois mais la marchandise pourrait très bien ne pas supporter une seconde course poursuite à travers la ville… Maintenant que le temps avait passé, la circulation était meilleure ; Luca et Jaeden rejoignirent assez rapidement l’endroit qu’on leur avait fixé pour la livraison.

Deux sorciers les attendaient déjà sur place, enthousiastes à l’idée de pouvoir faire joujou avec le matériel scientifique volé. On aurait dit des gosses le lendemain de Noël. Luca leur fit un rapide état des lieux de ce qu’ils avaient transporté et préféra conclure en expliquant que c’était la dernière fois qu’ils faisaient ça. Être réduit au simple rang de coursier ne lui avait pas vraiment plu. Heureusement qu’il y avait eu une bagarre en plein milieu pour s’amuser un peu lol. Les deux hommes partis, Luca et Jaeden rentrèrent dans le Londres magique sans encombres. Garant leurs bécanes devant le White, il demanda : « J’te paye un verre ?» Ou deux, ou quatre, ou cinquante. Il fallait bien ça pour se détendre.