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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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Silent night, holy nigth, all is calm... [Harail de Noël] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Harper MacFusty
Harper MacFusty
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Dim 11 Déc - 10:55


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Harail de Noël


Le 30 juin 2021

Harper vérouillait la porte de leurs appartements de Poudlard. Dans le château, tout était calme. Dehors, les élèves montaient dans des calèches, empruntaient des barques ou chahutaient en attendant leur tour. Sous la chaleur environnante de l'été, ils gagnaient la gare de Pré-au-lard pour monter dans le Poudlard Express. Dans quelques heures, ils retrouveraient leurs familles. Les grandes vacances avaient sonné, ce qui signifiait pour le couple Macfusty que le départ en voyage de noce approchait à grand pas. Demain matin, en un craquement de poudre de cheminette, elles seront projetter sous les sunlight des tropiques. Mais d'abord, elles passeraient la nuit à Soay, un repos bien mérité après ces derniers mois de travail ponctué par les résultats catastrophiques des élections et l'attaque d'Abigail dans  la forêt par un loup garou. Le transplanage étant impossible dans l'enceinte du château, Harper regagna la grande salle où un réseau de poudre de cheminette avait été ouvert pour permettre aux professeurs de regagner leurs foyers. Deux paquets pendoyaient à ses bras. Elle attrappa une poignée de poudre de cheminette avant de la lancer dans l'âtre et prononcer sa destination. Avant que la magie n'opère, il lui sembla entendre une voix. A peine eut-elle le temps de froncer les sourcils que la sensation d'être tirée par le crâne détourna son attention.
Arrivée à Soay, elle poussa un cri de soulagement en jetant ses paquets sur le sol, proche du hall d'entrée. Quelque chose teinta sur le sol, mais Harper n'y prêta pas attention. Un truc en verre devait traîner dans le fond du sac, quelque chose de lourd et fragile, bien entendu. A quoi bon s'en inquiéter ? Le mal était déjà fait.
Elle ne croyait pas si bien dire. Abigail l'avait chargé de ramener les deux paquets. Ne souhaitant pas qu'elle fasse plus d'efforts que nécessaire étant donné l'étendue de ses blessures, Harper avait mis un point d'honneur pour rappatrier tout ce dont elles avaient besoin et qui traînait à Poudlard. Bien entendu, elle ignorait le contenu des sacs.
A nouveau, il lui sembla entendre une voix, une voix qui chantait. Décidément, toutes les émotions qu'elle venait de vivre dernièrement l'avaient chamboulé plus qu'elle ne le pensait. Cela méritait bien une petite pause, non ?
— Madame souhaite son café de dix heures ? Demanda Bonnie depuis la cuisine.
— Avec plaisir, Bonnie. Bonnie, à partir de quand tu m'appeleras Harper ?
— Jamais, Madame.
Harper haussa les épaules avant d'enfoncer son popotin dans le canapé. Elle attrapa la télécommande pour allumer le téléviseur. Les programmes d'été étaient encore plus débile que le restant de l'année. Surtout ceux qui passaient le matin, destinée aux ménagères pendant qu'elles passaient certainement des heures devant leur table à repasser. Le Denise's Shoe organisait un concours de rapidité. Le premier téléspectateur qui appelait avait le droit de choisir un téléfilm de son choix. La gagnante du matin, dénommée Suzanne, choisit son téléfilm de Noël préférée.
— Un téléfilm de Noël, alors que demain nous serons le premier juillet ! Râla Harper en montrant des signes d'exaspération.
Pour autant, elle ne changea pas de programme, attendant que son épouse fasse son apparition pour la forcer à le faire.
— Merci, Bonnie, remercia Harper tandis que l'efle de maison déposait une tasse de café fumante et un cookie sur sa coupelle sur la table basse. Tu t'installes un peu avec moi ? Tenta Harper.
Bonnie fit signe que non mais attendit de voir le programme qui allait être lancé. Soudain, Harper se leva d'un bond, jetant un regard aux paquets étallés dans l'entrée.
— Tu as entendu ? Tu as entendu ? S'affola-t-elle.
Obnubilée par la télévision et agacée par les pics d'énergie de sa nouvelle maîtresse, Bonnie détourna seulement une oreille dans sa direction.
— Non, souffla-t-elle, tandis que Denise, la présentatrice, envoyait le programme.
— De la musique ! J'ai entendu de la musique.
Harper contourna le canapé pour s'accroupir près des paquets. Là, elle vint tendre l'oreille. Ne sachant pas de quel paquet le bruit provenait, elle allait de l'un à l'autre, attendant que la voix se remette enfin à chanter.
 

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Abigail MacFusty
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Mar 13 Déc - 21:44


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Le 30 juin 2021

La plume à papote non loin de mon visage cochait frénétiquement des cases d’une liste que j’avais élaborée. Je faisais un dernier tour des écuries de Poudlard avant de rendre mon tablier pour les vacances d’été. Si j’étais habituée à m’absenter durant cette période, cette année, il y avait quelque chose de différent. C’était la première fois que j’allais partir durant deux mois consécutifs. J’avais à cœur de donner toutes les instructions aux sorciers et sorcières qui allaient gérer les créatures fantastiques durant mon absence. Soucieuse d’oublier quelque chose, je glissais ma main dans les plumes rêches de l’hippogriffe à côté duquel je passais. En jetant un œil à la liste que la plume noircissait, je constatais que tout avait été vu et revu. Je devais me résoudre à partir en l’état, car tout semblait parfait. Sans doute qu’une fois les pieds dans le sable chaud j’oublierais cette sensation désagréable de partir en laissant quelque chose en suspens. Je flattais une dernière fois l’encolure de l’hippogriffe avant de sortir de l’écurie et de fermer la porte. Le parchemin s’enroula autour de la plume à papote qui s’arrêta et ils plongèrent les deux dans mon sac. Il n’y avait plus personne dans les parcs et les jardins. D’ordinaire à cette heure-ci les adolescents aimaient y flâner, surtout en ces températures agréables. Ma présence ici en ce moment même était toute réfléchie : cela m’évitait de croiser trop de monde. Tous les élèves ou presque devaient être en route pour prendre le Poudlard Express. Les professeurs qui ne vivaient pas au château à l’année devaient avoir transplané aussi, comme avait dû le faire Harper.

En réalité, je me réjouissais profondément de partir en voyage. Cet été serait le premier à être véritablement différent que ceux des années dernières depuis l’accident. J’avais peur, mais j’étais surtout très heureuse. Malgré les événements de la dernière pleine lune et les élections clairement truquées, je pouvais me targuer de toucher au bonheur. Galvanisée par la perspective de ces vacances, j’accélérais le pas jusqu’à la grande salle où restaient encore quelques individus. Je les saluais d’un petit signe de la main avant d’emprunter le réseau de cheminée pour arriver à Soay. Les flammes s’embrasèrent autour de moi et la grande salle laissa sa place pour mon salon. Je soupirais d’aise en humant les effluves des plantes qui trainaient çà et là dans la maison. Pourtant, ce ne furent pas les plantes que j’aperçus en première, mais bien le petit cul de Harper penchée sur des sacs que je lui avais chargé de ramener. Elle m’avait sans doute entendu arriver avec les crépitements des flammes, mais je ne pus résister. Je tendais les muscles de mes jambes pour bondir, toutes griffes dehors. Sans crier gare, je venais donner la fessée à mon épouse tout en poussant un rugissement approximatif.

— Roar ! Sus à l’ennemi !

J’atterrissais lourdement dans son dos et m’agrippe à elle à l’instar de ce koala qu’était mon totem. Mes bras autour de son cou, je lui embrassais la joue tout en m’enivrant de l’odeur épicée de ses cheveux.

— Bonjour vous. Ça va ? Qu’est-ce que tu fais ?

Je baissais le regard sur mes sacs en ignorant l’attitude outrée de Bonnie. Elle n’appréciait pas nous voir jouer aux enfants alors que nous étions des adultes… cela dit, Bonnie n’appréciait pas nous voir jouer aux enfants lorsque nous étions enfants. Bonnie la râleuse.
Délicatement, je libérais la directrice des Gryffondor de mon assaut et m’agenouillais à côté d’elle. Un rayon de soleil passant par la fenêtre de la cuisine frappa quelque chose au sol. Les mille couleurs chatoyantes m’aveuglèrent. Je reculais le visage pour sortir du champ de lumière et m’approcher à quatre pattes vers l’objet qui avait reflété le soleil.

— Oh non…

Pendouillait dans le vide, par la chaîne que j’avais entre les doigts, le cristal que j’avais fabriqué et qui avait été abimé par mon épouse des mois auparavant. Nous deux avions été victimes de ses méfaits, et je n’avais jamais réussi à complètement le réparer. C’était chose totalement impossible maintenant que je constatais une fissure nette le traverser de part en part. Je poussais un soupir las en le présentant à mon épouse.

— Gaol… Tu as été aussi douce que la lionne sauvage qui vit en toi par hasard ?

Bonnie s’apprêtait à compter les points de la future dispute. Une dispute qui ne vint jamais. Une lueur accusatrice traversait mes prunelles, pour autant, je n’étais pas en colère. Si à l’époque ce genre de situations pouvaient me mettre hors de moi, je commençais à présent à m’y faire. En emménageant avec Harper et en l’épousant je savais parfaitement à quoi m’attendre. Ça, les chaussures au milieu du couloir et boites vides dans la réserve en faisaient partie. D’un geste, je lui tendais le pendentif hors d’usage (tout le moins c’était ce que je croyais) pour qu’elle l’attrape. J’étais davantage préoccupée par la sphère que j’avais mise dans mon sac. Bien que je l’aie protégé d’un sortilège anti-casse, j’avais un doute dont je voulais me défaire. Affairée à fouiller dans mon sac au sortilège d’extension, je ne me préoccupais pas de ce qu’était en train de faire Harper avec le pendentif. Je préférais me réjouir de notre voyage, dans quelques heures.

— Fouiller le sac me fait penser… tu as terminé de préparer tes affaires ou pas encore ?

 

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Sam 17 Déc - 12:59


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Le 30 juin 2021

Mais la voix ne chantait plus. Son oreille survolait le calme évident des paquets sous les yeux exaspérés de Bonnie qui assistait à la scène depuis la cuisine. Quand la charge vint briser la quiétude ambiante, ainsi que sa position grotesque, malmenée par une Abigail en furie (ou devrait-on dire en « singerie »). Les bras d'Harper ployèrent sur son dos, si bien que sa joue vint s'écraser contre un paquet. Parfois, elle avait l'impression que son épouse oubliait qu'elle n'était pas un homme. Ce qu'elle faisait ? Cela ne se voyait-il donc pas ?
— J'écoute tes paquets, répondit simplement Harper. Une voix s'est mise à chanter, je l'aurai juré.
Entre les chamailleries et la persuasion d'Harper d'entendre des voix, la jauge d'exaspération de Bonnie atteignait son maximum. Sur le feu, la bouilloire siffla, détournant son attention. Abigail glissa sur le sol à l'instar d'un rayon de soleil qui révéla la présence du cristal magique. Ce fameux cristal qu'avait maltraité Harper en essayant d'en percer les secrets. Le dos d'Harper craqua tandis qu'elle se redressait. Le cristal pendouillait dans le vide comme un pendule tenterait de vous hypnotiser. L'écran de télévision, toujours allumé sur le téléfilm de Noël, se brouilla dans leur dos avant de retrouver une image nette.
— Fallait mieux l'emballer ! Rétorqua Harper avec détachement, effectuant un geste dédaigneux de la main. Tu m'as demandé de ramener tes paquets, pas de les trimballer sur un chariot rembourré, fit-elle remarquer.
Jamais sa faute. Le cristal n'était pas au centre de toutes les interrogations. La préparation de leur voyage de noces occupait, bien évidemment, tous les esprits. Ces derniers temps, malgré le tumulte de leur vie, les vacances demeuraient leur principal sujet, celui qui égayait leurs coeurs.
— Bien sûr que mes paquets sont prêts !
— Pffffffff ! Commenta Bonnie depuis la cuisine.
Alors que la jeune femme s'apprêtait à regagner le canapé, la voix s'éleva à nouveau :
...I don't care about the presents
Harper se figea. Automatiquement, elle compléta les paroles :
...underneath the Christmas tree. Tu as entendu ? Tu as entendu ? S'affola-t-elle en tournoyant sur elle-même.
Levant la paume de ses mains vers le ciel pour marquer l'évidence, elle déclara :
— C'EST MARIAH ! C'est lui ! Le cristal, j'en suis sûr, il chante !
Harper arracha le cristal des mains de son épouse avec la ferme intention de le rapprocher de son oreille. Si tôt dans sa main, le cristal tira sur le collier faisant faire une embardée d'un bon pas à Harper qui ne lâcha pas, mais qui ouvrit des yeux ronds comme des billes sous l'effet de la surprise. En réponse, elle planta les pieds dans le sol et s'accrocha au canapé.
— TU VOIS ? TU VOIS ? Je ne rêvais pas !
Au bout de son bras tendu et crispé sous l'effort, le cristal frétillait en direction de la télévision. Bonnie apparut soudain. La mine renfrognée, dans un calme absolu, elle signala :
— Cela m'en coûte de l'avouer, mais je crois que moi aussi, je l'ai entendu.
— C'ÉTAIT MARIAH ! Hurle Harper qui se débattait avec le collier.
Bien entendu, il était hors de question de le lâcher. Sous l'effort, impossible d'attraper sa baguette.
— Maîtrise-le, Honey ! Maîtrise-le !
Mais le cristal ne l'entendait pas de cette manière. Il tira si fort qu'Harper passa par-dessus le canapé. Son corps serpenta sur le tissu de ce dernier, la tirant vers la table basse.
— ABIIIIIIIIIIII !
Passage de la table basse:
 

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Lumos
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Sam 17 Déc - 12:59
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Lun 19 Déc - 21:27


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Le 30 juin 2021

Écouter mes paquets parce qu’on a entendu une voix chanter, cela ne me paraissait pas plus dingue que de parler à un fantôme dans une école de magie. Si Bonnie semblait mettre en doute les paroles de mon épouse, ce n’était pas mon cas. Que l’elfe de maison aille se faire cuire un œuf de nos poules. Nonobstant, je me permettais de réserver mon jugement quant à la douceur qu’avait employée mon épouse pour ramener mes affaires de Poudlard à ici. Si je gardais mon regard accusateur, je ne me permettais aucun autre commentaire que celui de sourire légèrement en entendant ses paroles argumentatives un peu perchées. Harper était la reine pour se délester de ses obligations. Je l’avais moi-même payé le prix fort à l’époque. Aujourd’hui, je passais au-dessus et m’en amusait, d’autant plus depuis que j’avais remarqué qu’elle fronçait le nez de manière trop mignonne quand elle essayait de se dérober. Comme si son propre corps n’était pas d’accord avec ce qu’elle disait.
La tête dans mon sac, je fus satisfaite d’entendre que les valises de la directrice des lions étaient prêtes.

— Ah super ! Moi il me manque quelques bricoles et ensuite ce sera bon aussi. Je ferai ça ce soir.

Bien que je me réjouisse de ce voyage, j’avais aussi mis la priorité sur mes deux emplois réunis. C’était sans compter mon accident dans les bois avec Rory et le loup-garou, puis les dernières élections complètement fumées. Tout cela mis bout à bout avait considérablement ralenti l’avancée de ma valise. Je la ferai tout à l’heure, après tout, que pouvait-il bien arriver d’ici là, je vous le demande ?

Une Harper en folie se mit à crier dans le salon. Sensible à ce genre de démonstrations désagréablement bruyantes pour y être exposée sans arrêt à l’école, je fronçais les sourcils. Cela dit, moi aussi je l’entendais cette voix. Le cristal arraché des mains, je me relevais tout en pinçant les lèvres. J’allais lui rétorquer quelque chose lorsque le cristal se mit à faire des siennes, s’engageant dans un bras de fer avec mon épouse. Un peu paniquée, je me rapprochais en attrapant ma baguette.

— Je n’ai jamais dit que je ne te croyais pas Gaol, moi aussi je l’entends.

Tentais-je de me défendre en rejoignant Harper qui tirait de toutes ses forces sur la chaîne du cristal. Bonnie y alla de son petit commentaire et je lui jetais un coup d’œil. Ce fut pile à cet instant que la sorcière bascula en avant et trébucha sur le canapé. Hoquetant de surprise, je ne réfléchis pas et sauta une deuxième fois sur Harper pour l’attraper par les hanches et l’aider à lutter contre la magie du cristal. L’idée d’utiliser ma propre baguette m’effleura enfin l’esprit, mais pour la brandir, je devais lâcher Harper d’une main. La seconde que me prit mon hésitation fut celle de trop. Toutes deux emportées par la force magique, nous percutions la télévision de plein fouet. Un éclair blanc m’aveugla.

Le premier sens qui picota mon corps fut l’odorat. Il y avait ici une forte odeur d’agrume, de cannelle et de pain d’épice. Je voyais flou en rouvrant les paupières, et il me fallut quelques secondes pour faire le point sur les sucres d’orge accrochés à l’une des immenses guirlandes qui décoraient le sapin de Noël. Sapin sous lequel nous venions d’atterrir, parmi les papiers cadeaux parsemés ça et là par terre.
Je me frottais la tête tout en me redressant.

— Ouch… ça va Harper ?

Par chance, je n’avais rien de casser. Double chance, nous étions à l’intérieur, au chaud, non loin d’un bon feu de cheminée… parce qu’à voir les énormes flocons qui tombaient derrière la fenêtre, il devait faire froid dehors. Très froid.

— Euh… je me suis cognée la tête ou est-ce que je me trompe en disant que demain on est censé être le premier juillet ?

Je rangeais ma baguette dans ma poche tout en déambulant dans le salon mystérieux.

— Par les esprits, où est-ce qu’on a atterri ? Je baissais le regard sur le collier de cristal. Si ce truc nous a encore enfermés dans une dimension à la con, je… Je m’interrompais pour prendre une profonde inspiration tandis que les picotements de la colère assaillaient mon estomac et mes doigts. Non. Tout va bien. Du calme. Tout est normal.

 

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Lun 19 Déc - 21:27
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Mer 21 Déc - 7:29


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Le 30 juin 2021

En une fraction de seconde, la télévision se rapprocha à la vitesse de l'éclair. Harper crispa ses doigts refermés sur les fins maillons de la chaîne, et ferma les yeux pour mieux encaisser le choc. Ni ses mains ni sa tête ne heurtèrent l'écran de plein fouet. Une sensation de picotements engourdit chaque partie de son corps à mesure qu'il traversait l'écran, Abigail accrochée à ses hanches. Harper tenta d'ouvrir les yeux, mais la luminosité, violente, l'en dissuada. Enfin, elle s'étala de tout son long sur un sol dur, sur lequel sa joue rebondit. Après le tumulte, le silence s'installa. Relevant légèrement la tête, Harper plaqua une main sur sa joue douloureuse pour évaluer les dégâts.
— Rien de casser, pas même une dent, répondit-elle à son épouse. Tout va bien... ? Tenta-t-elle de demander en retour.
Car elle découvrait l'endroit où elles avaient atterri. Par tous les lords, les saints, et les autres ! Se redressant vivement, le crâne d'Harper se cogna contre une boule de Noël sculptée dans du bois (évidemment !). Sous la douleur, elle balança vivement la tête de côté, emmêlant ses cheveux dans une guirlande de Noël sur laquelle elle tira pour s'en dépêtrer. À quatre pattes, elle s'éloigna du sapin gigantesque sous lequel elles avaient attéri, n'en croyant pas ses yeux. Heureusement qu'Abigail était là pour attester de la véracité de ce qui semblait être, leur nouvelle aventure.
— Non seulement nous sommes le 30 juin, mais qui plus est, nous sommes censés disparaître sous les sunligths des tropiques pendant deux mois à compté de demain matin, déclara Harper, encore sous le choc de l'incident.
Désormais debout, elle inspecta la pièce dans laquelle elles se trouvaient. Ce décor avait comme un goût de déjà vu.
— Non, ce n'est pas possible, murmura-t-elle en s'approchant de la fenêtre pour constater que la neige tombait dru.
Les épouses arpentaient un séjour richement décoré pour les fêtes de Noël, éclairé seulement par les guirlandes lumineuses et un feu superbe qui crépitait dans la cheminée. Une multitude de chaussettes rouges pendouillaient sur le linteau. Harper s'avança vers un calendrier accroché au mur en marmonnant dans sa barbe. Elle n'en revenait tout simplement pas. Sur le calendrier, quelqu'un avait barré les journées du mois de décembre d'écoulées, entourant d'un coeur le 21 décembre, jour du solstice d'hiver.
— Les gens sont vraiment bizarres, s'exaspéra-t-elle.
Le dernier jour de barrer était le 23 décembre, ce qui signifiait qu'aujourd'hui c'était le 24 (sans blague !), jour de réveillon (sans blague !).
— J'ai bien peur que le cristal nous ai joué un nouveau tour, répondit-elle à Abigail en la rejoignant. Ne paniquons pas, Honey, le temps dans le cristal s'écoule toujours plus lentement que dans la réalité, se rappela-t-elle. Oh ! Regarde...
Elle leva le doigt en l'air. Elles se tenaient sous une alcôve où avait été accroché une branche de houx.
— Moooooooo c'est trop mignon !
Elle empoigna son épouse par les joues pour venir l'embrasser afin de célébrer ce pur moment de mièvrerie. Quand soudain la porte d'entrée (le hall d'entrée jouxtait la salle à manger) s'ouvrit à la volée, permettant à une flopée de flocons de joncher le sol de froid et d'humidité. Une jeune femme à la longue chevelure brune s'engouffra dans la maison. Elle portait un long manteau rouge et une paire de cache-oreilles roses fluo. Une demi-tonne de paquets pendaient sur ses bras. Tout de suite, elle remarqua la présence des deux femmes et ses yeux s'ouvrirent ronds comme des billes.
— Qui êtes-vous ? Et qu'est-ce que vous faites chez moi ? Des voleuses ? J'appelle la police.
La demi-tonne de paquets retomba nette sur le sol. La femme plongea sa main dans sa poche dans l'espoir de saisir son téléphone, mais sa paire de moufles l'en empêchait.
— Du calme ! Du calme ! Réclama Harper. Cindy, c'est ça ?
La dénommée Cindy se figea sur place. Elle attrapa une moufle en ses dents pour tirer dessus.
— Chomment esche que jvous me connaichez ?
— Déjà, fermez la porte, parce qu'il fait un froid de canard dehors, signala Harper.
D'un coup de pied, Cindy referma sa porte. Harper avait tout intérêt à trouver une idée brillante, et ce, tout de suite.
— Hier au marché de Noël, au pied de la cathédrale, vous avez souhaité qu'une aide vous soit apportée le 24 décembre pour régler tous vos soucis.
Cindy papillonna des cils et acquiesça. Mais sa mine renfrognée attestait qu'elle ne leur faisait toujours pas confiance.
— C'est chose faite, tadaaaa ! Nous voilà ! La magie de Noël !
— Mais qui êtes-vous ?
— Les lutins du Père Noël !S'exclama Harper comme s’il s'agissait d'une évidence.
Elle tapota sur le crâne de son épouse comme pour faire remarquer à Cindy sa petite taille.
— Je suis un hybride, se justifia Harper. Mi-lutin, mi-humain...
À présent, Cindy les regardait d'un air soupçonneux. Mais Harper était persuadée qu'au fond d'elle, elle souhaitait ardemment y croire.
Cindy réplique:
 

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Le 30 juin 2021

Dans ce cas, il fallait croire que je m’étais sérieusement cognée la tête puisque nous n’étions pas le premier juillet, mais bien le trente juin et qu’en plus il neigeait. Je me frottais les tempes en songeant à notre voyage qui allait peut-être partir sans nous. Nous, coincées comme deux boules de Noël idiotes dans une dimension idiote. Les picotements de l’énervement se manifestaient petit à petit dans le creux dans mon estomac et pour les ignorer, je restais dans le sillage de ma femme qui déambulait jusqu’à un calendrier. Le nez retroussé et les lèvres pincées, je fixais les dates du solstice et du réveillon mis en valeur sur le papier. Moi aussi j’adorais Noël, mais pas en plein été. Surtout pas en plein été. Voir Harper essayer de ne pas paniquer et me dire de ne pas l’être me fit légèrement sourire. Je croisais les bras et allais lui rétorquer quelque chose lorsqu’elle m’intima de lever le nez. Une vague de douceur m’envahit en voyant le houx trôner au-dessus de nos têtes. Amusée par la situation, je répondais candidement à son baiser avant de sursauter lorsque la porte s’ouvrit. Instinctivement, je venais me placer derrière mon épouse comme pour me cacher, chose que je faisais depuis que nous étions enfants. La nouvelle venue ne semblait pas bien dangereuse avec ses nombreux paquets et son cache-oreille qu’on pouvait voir dans le noir.

Le fracas des paquets tombés à terre me fit rentrer ma tête dans mes épaules tandis que Harper tentait de calmer Cindy. Bon sang, mais comment connaissait-elle son nom ? Serait-il possible que le cristal nous ait fait rejoindre un film de Noël et que Harper en connaissait déjà les tenants et aboutissants ? Si tel était le cas, alors nous ne devrions pas avoir trop de mal à nous en sortir. Nous avions toutes les deux été emprisonnées par le cristal et nous avions toutes les deux été obligées de nous plier à sa volonté pour en sortir. Un téléfilm de Noël à côté d’un stage de survie parmi les créatures magiques les plus dangereuses du monde, moi, ça m’allait comme troc.
Encore fallait-il convaincre la jeune femme paniquée par notre présence, et pour cause. Par réflexe, je serrais ma baguette dans sa poche qui avait miraculeusement fait le voyage avec nous. Les explications de mon épouse valurent non pas un, mais deux haussements de sourcils. Les miens, et ceux de Cindy.

— Hey !

Tentais-je de me défendre alors qu’elle me traitait littéralement de lutin du Père Noël. Mais c’était de bonne guerre entre nous du fait que je lui avais claqué une fessée un peu plus tôt. La théorie d’hybridation n’eut pas l’effet escompté et je n’en fus absolument pas étonnée. Je serrais la mâchoire tandis que la jeune femme se dirigeait vers son téléphone pour appeler la police. Prise d’un élan de courage, je sortais du dos de Harper pour tenter à mon tour de détendre la jeune femme au cache-oreille fluo.

— Attendez, ne faites pas ça. Ce n’est pas vraiment dans l’esprit de Noël que d’enfermer deux inconnues qui ne cherchent qu’à vous aider. Je m’appelle Abigail, et voici Harper.

Le téléphone dans la main, Cindy m’écoutait tout en composant le numéro de la police.

— Pas très originaux comme prénoms de lutin.

Et Cindy c’est original peut-être comme prénom ?
Je clignais des yeux en me retenant de ne pas laisser mes pensées traverser mes lèvres.

— Vous avez un doute quant à notre véritable identité, et vous avez raison. Les… humains se font une image plutôt fausse de ce que nous sommes vraiment, mais hé ! Ce ne serait pas… magique sans cela ! Vous avez demandé de l’aide, nous sommes votre réponse, laissez-moi vous le prouver.

Avec des gestes lents et mesurés pour ne pas effrayer davantage la jeune femme qui avait quitté son téléphone des yeux, je me rapprochais du sapin. D’un geste de ma baguette toujours au fond de ma poche, j’illuminais davantage les décorations, rendant l’arbre particulièrement chatoyant. De la fausse neige tombe du plafond pour se répandre sur ses branches dans un silence tout à fait enchanté.
Bouche bée, la Cindy en lâcha son téléphone à terre.

— Vous m’avez vraiment entendue alors ?

Je souris en opinant du chef. Je détestais l’idée de mentir, mais avait-on vraiment le choix ?

Joyeux Noël ! Et si vous nous expliquiez plutôt vos problèmes ? Qu’on puisse comprendre la situation avant d’agir ?

Et sortir d’ici au plus vite, purée. Après le loup-garou, le ministère. Après le ministère, la neige. La neige ! et en plus je devais jouer un ersatz de lutin à la Mimi Mathy dans Josephine Ange Gardien... Mais laissez-moi partir sous les cocotiers bon sang de bonsoir !

 

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Harail de Noël


Le 30 juin 2021

Abigail rattrapa le coup grâce à sa baguette magique dissimulée dans sa poche. Harper se maudit d'avoir laissé la sienne dans leur séjour plutôt que de la ranger soigneusement dans sa poche extensible. Nous n'aurons qu'à dire que les lutins hybrides n'ont pas de pouvoirs magiques et qu'ils servent exclusivement de larbins au Père Noël.
— Je vais chercher des biscuits et du lait de poule, s'enquit Cindy en se débarrassant de son manteau et de sa paire de cache-oreilles fluo.
— Je pense qu'un vin chaud serait plus approprié, suggéra Harper.
Le visage de Cindy vira au cramoisi.
— Et ben ce sera du lait de poule !
Et elle disparut dans sa cuisine où l'on entendit des bruits de vaisselles, signes qu'ils étaient maniés brusquement. Harper haussa les épaules.
— On comprend pourquoi elle est toujours célibataire à trente-cinq ans, déclara-t-elle en s'asseyant devant la télévision.
Sur l'écran défilait une chorale d'enfant chantant à gorge déployer. Elle activa légèrement le son pour entendre la musique.
— Je te préviens, chuchota Harper à l'adresse de son épouse, son histoire de mec est à gerber.
Comme pour la punir de son jugement éhonté, dehors le vent claqua contre les fenêtres. Harper sursauta. On eut dit qu'une masse de gros flocons tentaient de défoncer l'ouverture pour geler absolument tout ce qu'il se trouvait à l'intérieur de la maison. Cindy revint les bras chargés. Au passage, elle écrasa un morceau de papier cadeau qui traînait sur le sol, déclenchant un nouveau sursaut chez la jeune femme concentrée dans une version améliorée de "Mon beau sapin". Cindy déposa un verre de lait sur une table d'appoint près d'Harper, puis lui présenta une assiette généreusement garnie de biscuits de Noël. L'odeur de la cannelle réveilla tous les sens d'Harper et, bien qu'elle peinait à décrocher son attention de la joyeuse troupe d'enfants, elle prit le temps de choisir son biscuit. Dans les scènes précédentes, Cindy rencontrait Brandon, un jeune veuf qui refusait toute marque d'affection depuis le tragique accident de sa jeune épouse. Ils ont partagé un cours de topping de Noël au cours duquel ils passèrent dix bonnes minutes à défendre leur point de vue concernant la symbolique des objets phares de Noël. Le choix d'Harper fut rapide. Elle saisit le biscuit floqué d'un sucre d'orge.
— Je prends celui-ci, les bonhommes de neige, c'est pour les loosers, asséna-t-elle.
La mâchoire de Cindy s'en décrocha. Se pourrait-il que ces lutins soient suffisamment magiques pour avoir visionné sa conversation avec Brandon depuis le Pôle Nord ? L'hôtesse déposa l'assiette de biscuit sur la table basse où elle s'installa. Elle but une longue gorgée de lait de poule avant de se lancer dans ses explications, contente de trouver une oreille attentive auprès d'Abigail.
— ... il travaille comme bûcheron. Nous nous sommes revues au marché de Noël, puis à la fête de la ville organisée par la Maire, puis au repas de mon amie Daphnée, puis chez le Docteur Mistletoe parce qu'il s'était blessé en faisant de la luge avec des orphelins et que moi j'avais une infection urinaire. À trois jours de Noël, comme par hasard !
Harper se serait volontiers plaqué les mains contre les oreilles pour ne plus entendre ses jérémiades, mais cela lui empêcherait d'entendre "Petit Papa Noël".
— ... on a flirté, vite fait...
— Même pas un petit bisou, intervint Harper.
Cindy ignora son intervention.
— ... autour d'un churros..., continuait Cindy.
Harper l'interrompt à nouveau :
— Parce qu'elle a refusé d'aller diner avec lui. Tu comprends, le mardi soir, c'est soirée popcorn/série TV. Je précise qu'il refusait de sortir avec une femme depuis dix ans, après la disparition de son épouse. Et elle n'est pas allé dîner pour ne pas déranger SON plan.
Cindy lui lança un regard noir. Ses joues rondes rosirent d'agacement.
— Tu vois, lutin, reprit-elle d'un air important (vous avez compris que le lutin, c'est Abigail hein ?), j'aime ma vie où tout est rangé, organisé, ordonné, planifie. Je suis comme ça depuis toute petite, je ne supporte pas que quelqu'un intervienne dans mes planifications. Je suis weddingplanners, vois-tu ? Je vends du rêve aux gens et tout doit être parfait. J'ai un sacré caractère et je n'ai jamais réussi à vivre avec un amoureux.

Elle rougit, mais cette fois-ci, de honte.
— Je n'arrive pas à accepter la présence de quelqu'un d'autre dans ma bulle bien rangée, admit-elle. Alors, au détour d'une discussion anodine, je me suis vexée qu'il n'adhère pas à mon opinion, j'ai pris la mouche et je suis partie. Il ne m'a pas rappelé pour s'excuser...
Quel culot !
— ... et je ne l'ai plus croisé, depuis.
Heureusement pour lui !
— Il me plait beaucoup, je ne sais pas quoi faire.
Elle lança un regard suppliant à l'adresse d'Abigail. Bonne chance Abi.
Devant l'écran de télévision, Harper se balançait de gauche à droite en chantant faux à l'unisson avec la chorale d'enfant :
— Joyeux, joyeux joyeux Noël, joyeux, joyeux joyeux Noël, JOYEUX, JOYEUX JOYEUX NOËL et très bonne annééééééée.

On prend la température:
 

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Le 30 juin 2021

Les mains jointes devant moi, je me contentais d’écouter les préventions sans réagir. Notre hôte semblait démonter sa cuisine et je commençais à saisir à quel point elle était contrariée. Il ne faudrait pas que Harper mette de l’huile sur le feu, ce dont elle était devenue spécialiste. Pour autant, je ne me permettais aucun commentaire pour le moment puisque je débarquais dans une situation qui m’était totalement inconnue, contrairement à mon épouse. J’étais surtout pressée de sortir de ce feuilleton idiot pour commencer mon voyage de noces, mais pour ce faire, il fallait résoudre le « problème Cindy » comme je venais de le baptiser.
D’une œillade attentive, je devinais que le choix du biscuit de Harper avait une importance. Je la connaissais suffisamment pour dire que d’ordinaire elle plongeait la main dans les biscuits et les avalait sans prendre le temps de les mâcher. Alors que Cindy commençait son récit, je pris place prudemment à côté de mon épouse mi-lutin mi-ogre mi-humaine.
Les interventions de cette dernière ne manquèrent pas d’agacer la jeune femme au feuilleton. Par ailleurs, j’empêchais mon esprit de comprendre le sens caché et phallique qu’il y avait à flirter autour d’un churro. J’eus un petit tic nerveux à la paupière lorsqu’elle me réduisit à la description d’un lutin. Heureusement, j’avais un excellent self-contrôle. Je comprenais enfin mieux la situation tandis que la conclusion tomba de la bouche de Cindy. Ah, bah en étant aussi étroite d’esprit ça n’avait rien d’étonnant en fait… Cela dit, le chant affreusement faux de Harper juste à côté de moi me rappelait à quel point j’avais fait des concessions depuis que nous étions à nouveau en couple… et aujourd’hui, ces événements qui m’agaçaient profondément à l’époque me faisaient sourire.
Alors oui, à cette conclusion, je souris avant d’employer les mots les plus prudents possible.

— Dans ce cas, je vous remercie de nous accueillir malgré que ça n’ait pas été dans votre planning. La flatterie était toujours bonne à prendre et il fallait essayer d’adoucir le petit putois rose. Promis, nous ne prendrons pas de place. Je jetais un œil vers Harper. Enfin, pas trop.

Encore une fois, je joignais mes mains en les posant sur mes genoux. À aucun moment je n’avais cherché à me servir de biscuits ou du lait de poule bien que je m’enivre des odeurs alléchantes. La tempête de neige qui faisait rage à l’extérieur ne trompait pas encore suffisamment mes sens. Nous étions en été et en été, mon corps refusait de manger. Je pris le temps de réfléchir tout en laissant se promener mon regard sombre sur la décoration chatoyante. Son sapin était vraiment beau, digne d’un feuilleton américain.
Oh, wait…

— Croyez-le ou non, je sais ce que ça fait que d’être bousculé dans son quotidien, surtout quand on a nos petites habitudes bien rangées. Je continuais d’observer le sapin pour m’empêcher de couler un regard plein de sous-entendus en direction de ma femme. De fait, ces mots se voulaient être des compliments plutôt que des accusations. Je ne suis pas bonne psychologue, j’ai eu une très mauvaise note là-dessus durant ma formation de… de lutin.
— Vous avez des examens de formation de lutin ? s’étonna Cindy

Qu’est-ce que j’étais en train de raconter comme connerie ? Je reprenais.

— Heum… Du coup, je m’excuse par avance si mes propos peuvent vous heurter. Peut-être auriez-vous pu lui proposer un autre jour pour votre dîner ? Vous pouvez aussi peut-être lui expliquer ce que vous venez de nous dire, que vous avez du mal à bousculer vos habitudes. Je suis moi-même attachée à ma bulle et j’ai eu du mal à y accepter quelqu’un, mais… mais au final ce sont ce genre de concessions qui nous permettent d’atteindre le bonheur, parce que vivre avec la personne qu’on aime ce n’est pas que des chaussures qui trainent dans les couloirs ou des paquets de céréales vides dans le placard.

La jeune femme plissa les yeux comme si cette éventualité était encore plus difficile à imaginer pour elle qu’un dragon bleu à points verts.

— Les lutins de Noël peuvent avoir des histoires d'amour ? Et surtout, qui range ses paquets vides dans les placards ?! Vous partagez votre vie avec quelqu'un de très étrange !

Elle ne croyait pas si bien dire. Je lui accordais un sourire amusé en espérant que Harper ne prenne pas la mouche. Prenant sur moi, je fis par des réflexions auxquels j’avais moi-même été confrontée avant qu’Harper n’emménage avec moi à Soay.

— Je vous avoue que ce n'est pas toujours facile, mais c'est aussi ce désordre qui fait le charme de ma vie d'aujourd'hui. Cette fois, je coulais un regard tendre en direction de mon épouse avant de continuer. En fait, il faut peut-être essayer de voir ce que vous désirez vraiment ? Tenter l’aventure avec lui, ou continuer votre vie comme elle est actuellement, mais en passant à côté d’une belle histoire d’amour ?
— Je ne suis pas du genre à faire des concessions.

Ah ouais, mais si elle ne faisait pas d’effort on n’allait pas y arriver non plus.

— Est-ce que vous croyez à la magie de Noël Cindy ? demandais-je.
— Depuis que vous êtes devant moi, je commence à me poser des questions.
— Nous sommes la preuve que vous êtes capable de gérer les imprévus. Je pense d’ailleurs que c’est quelque chose qui fait partie de votre métier. Même si vous avez tout planifié pour vos mariages, n’y a-t-il jamais un invité qui change sans arrêt ses projets et du coup modifie les vôtres ? Est-ce qu’un prestataire n’a-t-il jamais été malade en vous faisant alors faux bond ?
— Il y a bien cette fois où le DJ m’a lourdement dragué et a pris mes décorations florales pour des câbles pour ses enceintes.
— Et qu’avez-vous fait ?
— J’ai récupéré mes décorations ! J’ai même un temps fou à les remettre parfaitement comme elles étaient.
— Mais vous avez réussi dans les temps. Elle hocha la tête. Et est-ce que malgré ça le mariage a été gâché ?
— Grand Dieu non !
— Alors, vous voyez que vous êtes capable de gérer les imprévus.

Diantre, heureusement qu'on ne l'avait pas engagé elle pour gérer notre mariage ! Je lui fis un sourire éclatant alors qu’elle restait bouche-bée face à l’évidence, et face à un choix draconien pour sa vie. Continuer ainsi, ou accorder un minuscule espace pour cet homme dont j’ignorais encore le prénom. Elle hésita avant de balbutier.

 

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Le 30 juin 2021

Bien que les habiles flatteries proférées par Abigail manquèrent de lui faire saigner les oreilles, la stratégie payait. Elle avait bien fait de l'épouser ! Harper aurait préféré mourir plutôt que de prononcer une seule de ces paroles mielleuses. Absorbée par l'écran de télévision, une oreille se tendait parfois pour capter des bribes de leur conversation. Quand Cindy convint enfin d'essayer en admettant qu'elle avait grand besoin d'aide, Harper frappa bruyemment dans ses mains.
— A la bonne heure ! S'exclama Harper en éteignant le poste de télévision. Mettons-nous au travail. J'ai un plan !
Elle pointa son index vers le plafond pour appuyer son propos. Il n'y avait plus une minute à perdre. Le temps défilait, et il ne s'agirait pas de manquer leur départ en voyage de noce. Dehors, la tempête battait son plein, le vent cognait les fenêtres et résonnait dans le conduit de cheminée, comme un avertissement. Harper exposa son plan rapidement :
— Notre objectif : rejoindre Brandon pour que Cindy avoue ses maniaqueries, il lui pardonne, petit bisou, et ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours.
— Une minute ! Interpella Cindy.
Mais Harper refusa de la laisser s'exprimer. Elle savait parfaitement ce que la femme s'apprêtait à répliquer : je ne suis pas la seule responsable, gna gna gna. A l'évidence, les deux épouses ne disposaient plus d'assez de temps pour l'écouter débiter ses complaintes. Aussi, Harper l'arrêta net dans son élan :
— Non ! Nous n'avons pas UNE minute à perdre. Le réseau téléphonique a planté, Brandon le bûcheron n'a pas d'internet à la maison, nous ne possédons donc aucun moyen de communication pour le contacter. Ce qui nous laisse, en dernier recours, la pénible solution de devoir affronter la tempête en espérant qu'il soit coincé chez lui et pas ailleurs !

Grimpant sur une chaise, elle décrocha la branche de gui...
— Pour le baiser, précisa-t-elle.
— Il y a une dizaine de centimètres de neige dehors, protesta Cindy, et il ne cesse de neiger.
Harper fit mine de ne pas l'avoir entendu. Sans demander l'autorisation, elle grimpa dans la chambre pour dégoter des vêtements chauds pour son épouse et elle. En revenant vers le salon, elle trouva une Cindy dépitée, complètement à côté de la plaque, de ses pompes, et j'en passe.
— Ca va bien se passer ! Tenta de la rassurer Harper. Lutin Abigail dispose de pouvoir magique qui, en cas de pépin, pourront nous sauver.
Jetant tout l'attirail qu'elle avait trouvé sur le canapé pour qu'elles se changent, elle s'arma de vêtements chauds, enfilant une cagoule bleu ciel qui ne laissait dépasser que sa bouche, ses joues, son nez et ses yeux. Une doudoune mouelleuse vint compléter le tout. Elle ressemblait à un bonhomme michelin mais... en pire.
— Il n'y a rien à craindre, surenchérit-elle en avançant jusqu'à la porte.
Au rythme de ses pas, la tonne de tissu qu'elle portait crissait lamentablement.
— La ferme est à cinq kilomètres ! Pleurnicha Cindy.
Ce qu'elle pouvait être agaçante ! Un coup elle joue les dure à cuire qui ne veut pas qu'on dérange sa vie bien rangée, et la seconde d'après elle gémit comme une démoiselle en détresse.
— Cinq kilomètres ? Répéta Harper sur un air détaché. Pas de problème, easy peasy, en accélérant la cadence, nous devrions vite arriver.
Sur ces bonnes paroles, elle ouvrit la porte. Un tourbillon de flocons s'engouffra dans le hall d'entrée, fouettant le peu de peau qui lui restait à l'air libre. A l'évidence, ce n'était pas gagné. Discrètement, Harper lança un regard désespéré à son épouse, dans l'espoir de trouver du réconfort. Affronter la tempête s'avérait périlleux. Bien qu'Abigail disposait de sa baguette, la jeune femme, au fait devant les éléments en colère et la température glaciale qui lui rougissait déjà le nez, commençait à croire qu'elle avait eut une très mauvaise idée. C'était pourtant l'idée la plus rapide à mettre en oeuvre. Les deux épouses ne pouvaient ni attendre que le réseau soit rétablie,  ni attendre que la tempête se calme pour rendre visite à Brandon. Au plus vite les deux tourtereaux seront réunis, au plus vite le film sera rentra et c'est rapidement que les deux épouses pourront s'envoler pour leur voyage de noce. Cette dernière pensée raviva le courage d'Harper qui attrapa la main d'Abigail pour sortir affronter le froid. Elle songea à l'état de son épouse qui, après avoir affronté les faiblesses de l'hiver puis l'attaque d'un loup garou, devrait mettre son corps à rude épreuve. Mais Harper n'oublait pas qu'elle possédait toujours sa baguette, et cet état des faits aménuit sa culpabilité. Elles ne pouvaient pas se permettre de reculer. Leur voyage de noce serait parfait, un point c'est tout.
Une fois dehors, elles descendaient dans l'allée pour rejoindre la rue, heureusement encore visible grâce aux voitures et au chasse-neige.
— Par où est-ce qu'on va ? Demanda Harper.

Cindy répond ::
 

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Dim 22 Jan - 12:26
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Ven 27 Jan - 21:35


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Le 30 juin 2021

Je sursautais lorsqu’Harper frappa subitement dans ses mains, la fixant avec des yeux aussi ronds que ceux de Cindy. Si je m’étais habituée à bien des frasques de sa part, il y avait toujours quelques comportements qui arrivaient encore à me surprendre. Qu’avais-je dit tantôt ? Que c’était ça qui bousculait mon quotidien et que j’appréciais ? Non, mais quelle genre de conneries on peut débiter quand on est amoureux ! Enfin, moi surtout. Victime à jamais de l’amour inconditionnel que je portais à Harper depuis mon enfance. En la voyant décrocher le gui et s’élancer à l’étage, je ne pus m’empêcher de pouffer de rire en joignant mes mains dans mon dos. Oui, c’était pour ça que je l’aimais… et je devais dire que la tête d’ahuri de Cindy m’amusait énormément. J’eus un haussement d’épaule plein de compassion à son encontre.

— Rassurez-vous, on s’y fait à la longue. Un peu.

Elle me regarda complètement éberlué et eut un mouvement de recul lorsqu’Harper revint avec la moitié, si ce n’était pas l’entièreté de sa penderie d’hiver. Bon… l’avantage d’être petite, c’était que je trouvais toujours des vêtements à ma taille, quitte à y flotter un peu. Mais au moins, je pouvais rajouter des couches. Couches qui n’allaient pas être superflues aux vues de mon état fragile suite à l’attaque lors de la pleine lune additionné à ma dépression estivale qui m’avait affaiblie.
En remontant la fermeture éclair jusqu’à mon menton, je perçu le regard désespéré de mon épouse. Ah bah ma grande, c’est toi qui l’as voulu ! J’eus un haussement de sourcils significatifs à son égard, attendant qu’elle se décide à affronter les éléments. Oh, je n’étais pas inquiète, je savais qu’elle allait le faire, Harper était à l’imagine de son patronus : une fonceuse envers et contre tout. Réajustant mon bonnet rose fluo sur ma tête après avoir vérifié que ma baguette était bien logée dans la poche de ma doudoune rouge, je laissais la sorcière m’attraper la main et ce fut remplie d’un courage tout relatif que je pénétrais dans la rue. Enfonçant immédiatement ma tête dans mes épaules, je scrutais la ville en constatant que cette dernière était déserte ou presque. Ah bah oui ! Ils n’étaient pas fous les autres habitants, ils restaient au chaud, eux ! Nonobstant, je n’avais pas contredit les dires de ma femme parce que je connaissais les motivations de sa décision. Il nous fallait sortir d’ici au plus vite. Si la fiction avait un couple à réunir, nous, nous avions un mariage à consommer, et des vacances bien méritées à prendre. Grand Merlin, quand ce n’était pas nos élèves, nos sœurs, ou les MacEnzie qui nous emmerdaient, c’était la fiction. On aura vraiment tout vu et tout vécu !

— Encore une anecdote à raconter à nos enfants.
— Vous dites ?
— Non, non, rien.

Des aventures entre Harper et mois, nous en avions un tas, mais celle-là était sans doute la plus capillotractée. De plus, la magie du film de Noël semblait s’emparer de moi, qu’avais-je subitement à penser à la progéniture que je ne désirais pas ?
Un petit feu follet réchauffa mes tripes à cette pensée et je raffermis ma prise sur la main de mon épouse. Est-ce que le film de Noël avait aussi une leçon à me donner à moi, et non pas uniquement à Cindy ? Je coulais un regard sur Harper, ou le peu de ce que je voyais d’elle. Oh, elle, les leçons elle les apprenait dix ans après les avoir reçus.

Une bourrasque manqua de me faire glisser sur une plaque de glace. Je me rattrapais in extremis au bras de mon épouse en réfrénant un tremblement. Malgré les couches de vêtements, j’avais quand même froid. Maudit collier. Maudit film. Maudite saison. Rendez-moi mon planning vacancier sous les tropiques !
La rage au cœur, j’accélérais le pas jusqu’à la sortie de la ville. Ici, il n’y avait plus aucune source lumineuse, les rares lampadaires qui fonctionnaient encore étaient à présent derrière nous. Avancer dans le noir et dans la tempête était le meilleur moyen de nous perdre, et je n’avais définitivement pas envie de terminer en glaçon. Cependant, la magie pouvait faire bien des choses, mais pas contrôler la météo. Plusieurs choix s’offraient à moi : me contenter d’un Lumos mais qui n’allait pas nous indiquer le chemin, ou alors prendre le temps de suivre la piste de ce Brandon, si tenté qu’il était passé il y a peu. L’option de le suivre au flair sous ma forme animagus était à proscrire. Les odeurs tenaient mal dans le froid et d’autant plus avec un vent pareil.
Le silence qui s’installa entre nous trois me mit mal à l’aise tandis que je cherchais une solution pour nous aider. Sous mon écharpe de laine, je me mordis les lèvres avant de m’adresser à Cindy.

— Dites-moi, qu’aviez-vous prévu pour Noël ?
— Oh j’avais planifié d’être tranquille sur mon canapé avec un bon chocolat chaud à la guimauve.

C’est qu’elle me mettrait l’eau à la bouche. En maintenant la conversation, je caressais l’espoir qu’elle ne se plaigne pas de la tempête, et ça faisait passer le temps. Après tout, entre se perdre dans une nuit déchainée ou faire causette, je choisissais de faire causette. J’étais certaine que s’égarer ne faisait pas partie de l’agenda chargé de la jeune femme. Que pouvait-il arriver de pire après tout ?
Une fois vraiment dans la pénombre, Cindy s’arrêta.

— J’aurai dû apporter ma lampe frontale !
Ah bah oui, pourquoi donc n'y avait-elle pas pensé ?
— Nous avons ce qu’il faut.

Résignée, je sortis ma baguette de ma poche pour la dégainer devant moi et invoquer un Lumos. Cindy ouvrit si grand la bouche qu’une centaine de flocons s’y engouffra. Après avoir toussé, elle s’exclama.

— On dirait de la magie !
Tiens, cette phrase m’évoquait un parent proche.
— C’est la magie de Noël. Continuons.
— Est-ce que vous pourriez plutôt faire apparaître une voiture, chauffée et 4x4 plutôt que de faire ça ?
Ah, elle avait de la suite dans les idées.
— Désolée non, ça appartient au lutin Renault.
— Renaud ? Comme le chanteur ?
—... Exactement.
— Et le mistral gagnant… !

Diantre qu’avais-je inventé ? Après de nouvelles minutes à l’écouter chanter, je me demandais si le vent ne s’était pas davantage levé ? Il fallait bien avouer qu’elle chantait faux la pauvre. Elle finit par se retourner vers nous.

— Vous vous tenez la main ! C’est par solidarité ou est-ce que…

Je vis son regard s’illuminer comme la pointe de ma baguette. Ah, elle avait fini par additionner A plus B et avait fait le rapprochement entre mes paroles de tout à l’heure et nos mains jointes.

— J’ai compris ! Vous avez l’instrument magique, mais votre source magique, c’est elle !

À mon tour d’avaler une centaine de flocon. Est-ce qu’elle avait un problème neuronal ? Ou peut-être était-ce moi qui en attendais trop ? Je coulais un regard désabusé en direction de mon épouse avant de bredouiller.

— Euh, c’est un peu plus compliqué que ça.
— Racontez moi !
— Non, désolée. Nous sommes tenues par le contrat de confidentialité des lutins du Père Noël, dit CCLPN. Racontez-nous plutôt comment vous voyez votre entrevue avec Brandon une fois que nous aurons atteint la ferme ?
— Ah, ce n’est pas vous qui vous en chargerez ?

Je roulais mes yeux dans leurs orbites. Bientôt elle va nous dire que c’est à nous de l’embrasser pour elle ? Je laissais Harper prendre la suite, me concentrant sur le sortilège au bout de ma baguette tout en remuant les doigts sous mes gants pour éviter qu’ils s’engourdissent.
Pour le moment, tout allait bien. Combien de kilomètre avions nous fait ? Au moins cinq, pitié.

 

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Le 30 juin 2021

Les trois femmes progressaient dans la neige, le froid et l'obscurité. Abigail manqua de s'exploser parterre, Harper dû resserrer sa prise pour l'aider à ne pas s'étaler.  Quelques pas plus loin, son propre pied dérapa. Fort heureusement, si sa langue dérapait rapidement, l'équilibre de son corps était plus sûr. Le vent glacial sifflait désagréablement, comme s'il tentait de percer le bonnet qui protégeait ses oreilles. Une lueur permit d'y voir plus clair dans ce méli-mélo de gros flocons. Le bout de son nez commençait déjà à geler. Harper songea qu'elle aurait intérêt à se tartiner de baume apaisant pour briller demain sous les cocotiers. Ce qui n'était pas tout à fait vrai puisque leur première destination, bien que connaissant de fortes chaleurs, n'accueillait pas ce type d'arbre. Tandis qu'Harper se perdait dans le fil de ses pensées, les deux autres papotaient de chose et d'autre. Quand par hasard, Abigail souleva un point fâcheux. Heureusement qu'elle en avait parlé, elles se seraient retrouvées bien bêtes sur le palier de Brandon. Cette Cindy ne manquait véritablement pas de toupet. Par chance, Harper entendait bien se sortir de là coûte que coûte, qu'importe la solution, la fin justifie les moyens. Elle ne pouvait pas prendre le risque de perdre du temps à espérer que le couple se forme par leur propre volonté grâce à un élan de coeur et de courage. Pour avoir visionné le début du feuilleton, ils s'étaient véritablement mal débrouillés jusqu'ici.
— On s'en charge, assura Harper en relevant rapidement le menton camouflé dans son écharpe de laine. Quel froid, mais quel froid ! Pesta-t-elle, grelotant sous les couches de vêtement.
Quelque chose apparut dans son champ de vision, à quelques mètres devant elles.
— Et quel arbre, putain, MAIS QUEL ARBRE !
Était-ce possible d'être maudite à ce point ? Refusant de perdre du temps à s'apitoyer sur leur sort, Harper ordonna de le contourner. Pour cela, il fallait descendre momentanément dans un ravin. Car du côté des racines, le flanc d'une colline leur défendait de tenter le diable. Pour peu que la façade ne soit pas stable et les racines, plus enchevêtrées et profondes qu'elles en aient l'air... dangereux d'escalier et surtout, trop long. Elle prit les devants et l'initiative de descendre la première, dans le ravin. L'omniprésence de la neige rendait insondable la profondeur, mais le champ en amont suggérait que le dénivelé ne  soit pas trop élevé, sauf si bien sûr il était tombé en réalité vingt centimètres de neige, au moins. Les longues jambes capitonnées de tissus d'Harper s'enfoncèrent dans le neige. Elle lança un regard entendu à son épouse, plus inquiète pour sa forme que pour sa capacité à crapahuter dans la neige. Abigail était certes plus petite, mais avait l'avantage d'être plus légère. Fermant la marche, malgré le vent, la neige et le froid, les complaintes de Cindy fusaient. Elle s'apitoyait sur son sort, criant haut et fort que c'était peine perdue, qu'elle finirait sa vie toute seule, tellement égoïste et maniaque que même un chat n'accepterait pas de vivre avec elle. Elle n'avait donc pas tiré leçon de sa conversation avec Abigail ? Harper tempéra la situation en songeant que la pauvre fille devait tout simplement paniquer à l'idée de se retrouver nez à nez avec Brandon. Après tout, tout le monde ne pouvait pas prendre à la légère des situations aussi malaisantes à la manière d'Harper. Et pourtant ! Songea-t-elle. S'ils savaient ô combien cela aidait à faire passer la pilule. Elle soupira, un nuage se dégageant de sa respiration. Cindy ne cessait plus de gémir :
— Je ne le mérite pas. Il est grand, beau, attentionné, calme, réfléchi... Et moi, et moi... je m'empiffre de chocolat sur mon canapé fraîchement retapé.
— Mais non, mais non, répliquait Harper dans l'espoir qu'elle l'a ferme, mais le manque de confiance de la jeune femme l'enfermait dans cette logorrhée de chleuasmes, une attitude totalement grotesque, si vous voulez son avis. Tu es très bien, il faut seulement que tu arrêtes de te déprécier. Les hommes attentionnés, gentils et aimants s'attendent à ce que leur aimée soit tout aussi attentionnée, gentille et aimante. Le reste, ça va avec.
Elle espérait que ses mots réussissent à lui clouer le bec une bonne fois pour toute. Mais si tôt rassurée, si tôt elle repartait dans ses délires abracadabrants.
— Je vois la maison ! S'écria Harper, victorieuse.
— Vous êtes sûre que...
Mais Harper ne l'écoutait plus, elle pressa le pas. Les derniers mètres jusqu'à la maison semblèrent interminables. Essoufflée, elle frappa enfin à la porte. Cindy tremblait de tout son long, et ce n'était certainement pas de froid. La porte s'ouvrit, dévoilant un homme d'au moins un mètre quatre-vingt-dix, les épaules larges, la mâchoire carrée et des cheveux parfaitement gominés pour un homme de la campagne qui s'apprêtait à se glisser sous la couette. Harper lui laissa seulement le temps d'être surpris. Elle poussa Cindy à l'intérieur de la maison, lui emboîtant le pas, main dans la main avec Abigail.
— Salut ! Dit-elle en se débarrassant de sa doudoune trempée par la neige.
À l'intérieur, la chaleur du feu les frappa de plein fouet. Ahuris, Brandon les observait se débarrasser de leurs vêtements mouillés et s'élancer vers l'âtre.
— Je prépare des boissons chaudes ? Demanda-t-il, très simplement.
Son regard s'illuminait à chaque fois qu'il croisait l'azur de l'oeil fuyant de Cindy. Cela avait au moins le mérite d'être mignon.
— On n'a pas le temps, grommela Harper.
Elle se saisit d'une chaise pour venir accrocher la branche de gui au plafond de l'alcôve qui séparait le hall d'entrée du séjour.
— Cindy à quelque chose à te dire.
Elle empoigna Cindy pour la tracter jusque sous le gui. La pauvre femme ne savait plus où se mettre. La panique était nettement visible sur son visage alarmé. Brandon, lui,  ne cessait de la regarder. Avant qu'Harper ne l'attire vers l'alcôve, il s'était déjà avancé. Au moins un intelligent sur deux. Cindy et Brandon restaient plantés là, sous le gui, l'une rose comme une pivoine, l'autre le regard brillant, patient. Agacée, Harper fait un pas en avant pour donner un coup de coude à Cindy. Celle-ci lui lança un regard furieux. Dans sa colère, Harper devinait aisément ses mots : les lutins étaient censés se charger de l'entrevue.
— Quelque chose ne va pas ? Demanda Brandon, d'une voix douce.
Instantanément, l'attention de Cindy se détourna dans sa direction. Son regard bleu reflétait la danse des flammes dans la cheminée, aussi éloignées étaient celles-ci.
Be strong, Cindy !:
 

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Lun 6 Fév - 16:55


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Harail de Noël


Le 30 juin 2021

Lorsque Harper frappa à la porte de la ferme, j’éteignais ma baguette et la rangeais dans ma poche non sans trembloter de froid. Si le petit détour dans le fossé pour contourner l’arbre ne m’avait posé aucun problème physique, car j’étais habituée aux grands espaces escarpés à force de veiller sur mes Noirs des Hébrides, cela avait détrempé mes vêtements. S’ils étaient initialement chauds et prévus pour être étanches, ils n’étaient sûrement pas conçus pour gérer une longue marche en pleine tempête et de nuit. J’allais claquer des dents lorsque la porte s’ouvrit sur un homme tout droit sorti d’une revue féminine. Il allait vraiment dormir avec une telle coupe de cheveux ? Dans quel état était son lit le matin ? Quelle marque de shampooing utilisait-il pour que ça brille comme ça ? A combien s’élevait son budget coiffeur ?
Tant de questions qui ne trouveront jamais réponse. Harper m’entraîna à l’intérieur et commença à faire le moulin pour tout mettre en place. Moi, je me battais avec mes combinaisons qui collaient sur mes vêtements, tout en essayant d’éviter de tremper mes chaussettes dans la neige déjà déposée par terre. Avoir les chaussettes mouillées, une horreur indescriptible !

— Moi je veux bien

Confiais-je à Brandon lorsqu’il proposa une boisson chaude tandis que mon épouse tirait une chaise pour y grimper et placer le gui en hauteur. Un petit sourire étira mes lèvres. J’adorais la voir ainsi appliquée, et le plus amusant, c’était que les coups d’œil amoureux que je lui jetais trouvaient écho en les personnes de Cindy et Brandon. C’était mignon les relations naissantes. Je me souvenais de celle que nous avions avec Harper, à ce même stade, lorsque nous étions que des adolescentes. Malgré la séparation, les sentiments avaient perduré à l’université, à tel point que je gardais un certain zoïle envers les personnes qui avaient pu touché mon épouse durant tout ce temps. Ils avaient eu la chance d’être avec elle alors que moi je rêvais de ça en vain. Enfin, presque en vain. Fort heureusement, nous étions aujourd’hui épouses, amantes, amies, complices, âmes sœurs, confidentes et bien d’autres choses.
Je remerciais Brandon lorsqu’il m’apporta une tasse fumante de chocolat chaud. Fait amusant, la vapeur s’élevait en des spirales qui m’hypnotisèrent le temps que les deux amoureux se placent face à face. Par Merlin ! Il n’y avait pas que de la guimauve là-dedans, ça sentait bon ! Quelle douce odeur de cendres, de bois brûlé et d’épices… Manquant de tourner de l’œil tant ça sentait bon, je me délectais du goût du chocolat chaud et de sa chaleur qui ravivèrent tous mes sens. Je me sentis instantanément transportée dans une autre dimension. C’était si bon ! Et wow… Harper était si belle ! Elle aussi elle utilisait un shampooing spécial pour embellir sa chevelure ? Depuis quand il y avait des paillettes sur ses joues.
Tandis que Cindy bredouillait, moi, je me rapprochais de Harper avec un air béat.

— Oh, mon amour, comme tu resplendis !
— Mon amour ?
J’attrapais mon épouse par les hanches puis me retournais vers Cindy.
— Allez-y, la vie n’est qu’amour.

Langoureuse, je déposais une pluie de baisers dans le cou de mon épouse. Instant malaisant s’il en était, moi, j’étais complètement en train de planer. J’étais légère, heureuse, sur mon petit nuage.

— J’ai épousé la femme la plus merveilleuse du monde

Je lui fis un grand sourire amoureux en me frottant contre elle à l’instar de Cactus, Poppy ou Archibald. Au bout de quelques secondes gênantes, dont je ne me préoccupais pas pour une fois, je regardais Cindy. En déposant un baiser goulu sur les lèvres de mon épouse, je me tournais en direction des pauvres âmes de téléfilm.

— Tu vois Cindy, ce que je te disais tout à l’heure… ben c’est exactement ça ! Je la pointais du doigt non sans chanceler d’avant en arrière. T’es devant le plus grand amour de ta vie et d'un coup pssshhhht ! J’agitais les doigts pour imiter un envol de papillons. Disparu. Si tu fais rien, il n’y aura plus rien. J’attrapais un peu trop gracieusement le bras de Brandon. Ce serait idiot de manquer ça surtout qu’il est beau gosse. Je lui tournais autour comme pour observer la marchandise avant d’attraper la main de Cindy et la coller à Brandon. Je m’éclairais la voix. Répète après moi. Harper.
— Harper
— Nan, tu adaptes. Toi tu dis Brandon.
— Ah. Brandon
— Voilà. Donc… Harper.
— Brandon
— Je suis désolée d’être une personne des fois compliquée, mais je suis comme ça.
— Je suis désolée d’être une personne des fois compliquée, mais je suis comme ça.
— Mais, je te promets de faire de mon mieux et de m’améliorer
— Mais, je te promets de faire de mon mieux et de m’améliorer
— Parce que je t’aime à la folie, que je veux passer ma vie avec toi et faire plein de bébés
— Euh…
— Répète ! Rooooh !
Cindy vira au rouge vif et bredouilla
— Parce que je t’aime à la folie, que je veux passer ma vie avec toi et faire plein de bébés

Les yeux de Brandon s’illuminèrent comme une voiture de nuit en plein phare. Tant aveuglée, je plissais des yeux et retournais me frotter contre Harper en lui susurrant un millier de mots doux au creux de l’oreille.

— Oh, Cindy, ma douce Cindy. Que j’aime voir ce petit pli de contrariété se former sur ton front lorsque tu es agacée. Cela vaut mille et une tortures. Je te promets de faire en sorte de ne pas trop bousculer ton quotidien et te laisser planifier encore certaines choses. Moi aussi je t’aime, moi aussi je veux passer ma vie avec toi et je veux aussi faire plein de bébés avec toi.

Est-ce que la dernière phrase était vraiment à répéter ?

— Trois

Murmurais-je à Harper avec des yeux toujours aussi débordants d’un amour mielleux. Je laissais échapper un petit rire enchanté tandis que dehors, le temps s’abeausit. La tempête était passée et l’aube se levait. Enivrée par le succès de cette mission rondement menée, je me dandinais gaiement jusqu’au sapin où se trouvaient des paquets cadeaux. J’en attrapais un au hasard pour le tendre à Harper.

— Tiens mon amour, pour fêter Noël avant l’heure, parce que je t’aime, que tu es magnifique et merveilleuse et que rien n’est trop beau pour toi
— C’est le cadeau pour ma grand-mère, intervint Brandon.
— Ssshhh ne gâchez pas ce moment plein de magie.

Je laissais Harper ouvrir son cadeau (ou plutôt celui de mémé Brandon) en glissant mes mains autour de ses hanches. S’y trouvait une paire neuve de Charentaises à carreaux rouges et verts pouvant rappeler quelques kilts écossais. Parfait.

— T’es contente ?

Demandais-je d’une voix douce.
Bon et bien, mission accomplie ? Ah non, il manquait ce fichu bisou. Je me retournais vers le couple, sans me décrocher du cou d’Harper.

— Mais embrassez-vouuuus ! Rooooh !

 

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Dim 12 Fév - 15:28


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Le 30 juin 2021

Tout était en place. La suite du plan ? Cindy sortira le grand jeu pour faire fondre le cœur d'artichaut du beau goss à la plastique surfaite. Déjà, monsieur Barbie servait des boissons chaudes pour réchauffer les demoiselles paralysées par le froid. Le gui en place, Harper se saisit d'une tasse de chocolat fumant quand...
- Quoi ?
Harper cassa sa nuque pour observer ses vêtements comme si elle s'attendait à les voir briller. Dans une attitude presque fiévreuse, Abigail la saisit par les hanches. Bouche bée, Harper se laissait faire, avec la sensation d'avoir loupé un épisode. Quoiqu'il en soit, en plus de lui faire lâcher sa tasse, ce déferlement de mièvrerie faisait son petit effet. Non seulement Harper se voyait servir des fleurs en pagaille mais, qui plus est, Brandon et Cindy se laissèrent contaminer. Si bien que Cindy se mit à répéter mot pour mot, les yeux dans les yeux, le texte qu'Abigail lui récitait. Ainsi soit-il, amen ! Avant le baiser final, Brandon, voguant sur son petit nuage, s'enflamma quelque peu, donnant à son tour, des idées à chacune.
- Trois... chacune, tu veux dire ?
Harper éclata de rire. Dans cet ordre idée, elles pourront monter leur propre petit orchestre. L'orchestre Macfusty, sous le fier signe des Noirs des Hébrides. Un cadeau l'extirpa de ses songes. Harper déballa une paire de charentaises aux motifs écossais.
- J'adore ! Approuva-t-elle, serrant sa joue contre la sienne.
L'heure de la cerise sur le gâteau ayant sonné, Cindy et Brandon exécutèrent les ordres en s'embrassant.
- Pffff ! Ils ne sont même pas sous le gui ! Pesta Harper, avec la désagréable impression de s'être investi dans le vent.
Calant ses mains sur les hanches de Cindy, Brandon fit basculer sa belle vers l'arrière pour l'embrasser le plus goulument possible. Ce qui ne sembla pas déplaire à la jeune femme qui entoura de sa jambe la cuisse du grand mâle brun.
- Ah...
Le baiser s'échaudait de plus en plus. Harper se racla la gorge.
- Qu'est-ce qu'il attend, ce foutu cristal ? On ne va quand même pas assister à ça ? C'est un programme pour toute la famille, c'est impossible.
Les postures, les baisers et les caresses du couple naissant, de plus en plus suggestives, devenaient de plus en plus gênante.
- On a fini ! Chantonna Harper, à l'adresse dont on ne savait pas trop qui, comme un jeune enfant appellerait sa mère aux toilettes.
Le visage d'Harper se para de traits anxieux mélangés à ce qui semblait être du dégoût.
- Je n'ai vraiment pas envie de voir ça, se plaignait-elle auprès de son épouse. Que faut-il faire de plus ? Frapper des talons en disant le mot magique ?
Quelque part dans l'air, comme venu de nulle part, un rire aigu et cynique retentit. Brandon et Cindy semblèrent ne pas l'entendre.
- Sérieusement ? Lança Harper dans le vide, comprenant que l'âme du cristal possédait, apparemment, le sens de l'humour.
Alors, elle chaussa les charentaises, s'éclaircit la gorge et prononça à voix haute :
- On n'est jamais mieux que chez soi.
Tenant Abigail par la main, elle frappa trois fois ses talons l'un contre l'autre, et son estomac s'entortilla à l'image de sa vision qui se troubla subitement.
Quand sa vue se stabilisa, elle était allongée sur le sol du séjour, à Soay.
- Abi ? Appela-t-elle. Est-ce qu'on a vraiment vécu ça ?
Elle se frottait la tête comme pour recouvrer ses esprits. Péniblement, elle vint se lover contre son épouse pour la serrer dans ses bras.
- Nous sommes parti pendant des heures mais dans la réalité, il s'est écoulée seulement une minute, constata-t-elle avec soulagement. Nous allons pouvoir partir tranquillement. C'est comme si rien ne s'était passé.
Façon de parler. Car les charentaises qu'elle portait aux pieds attestait de la réalité qu'elles avaient vécu. Tout était bien qui finissait bien. Le mois de juillet battait à nouveau son plein et, pour marquer la fin de cette histoire, Harper déclara :
- Faut vraiment que tu enfermes ce collier.

Fin de RP
 

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