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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Pourquoi te sens-tu menacée par ceux qui sont différents de toi ? [Lyllyah] :: United Kingdom :: Angleterre :: Londres :: Regent's Park
Eirian Howl
Eirian Howl
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Ven 25 Nov - 13:54
Pourquoi te sens-tu menacée par ceux qui sont différents de toi ?
« pouic »
D’un pas de promeneur paisible, tu gagnes l’entrée de Regent’s Park. Si tu te fies à tes observations des derniers jours, c’est là que tu trouveras ta cible, en train de courir avec son chien ou de s’entraîner – elle a l’air d’être une adepte du parkour et s’exerce sur le mobilier du parc. Tu as déjà eu l’occasion de constater sa souplesse et ses tee-shirts ne cachent pas ses muscles. Normal pour une militaire, et elle a l’air particulièrement dévouée à son métier. Ce qui te donne déjà pas mal d’informations sur ses compétences, elle ne travaille pas dans l’administratif et, pour quelqu’un qui s’y connaît comme toi, on voit qu’elle sait ce qu’elle fait.
Quoique les jeunes femmes rousses ne courent pas les rues, tu as eu énormément de chance de la croiser lors d’une sortie dans Londres – et surtout de la reconnaître. Mais la description donnée par Kayla était précise, et tu as identifié sans mal les cheveux roux ainsi que les tatouages sur les phalanges, double particularité qui te facilite la vie. Une fois passé le choc de la surprise, tu t’es empressé de lui emboîter le pas sans réfléchir, décidé à en apprendre plus sur elle, espérant trouver n’importe quoi susceptible d’aider Kayla et retrouver ses tortionnaires. Tu as exploité les réflexes mis en place depuis tant d’années ainsi que les compétences acquises à l’université. Tu sais depuis longtemps te fondre dans la foule, adopter le pas des gens qui avancent tranquillement tout en ayant une vraie destination. Ne pas hésiter, ne pas essayer de se cacher ni changer brusquement de pas, dépasser parfois sa cible de quelques pas, faire mine de s’arrêter devant une vitrine avant de reprendre sa route, de nouveau derrière elle, monter un peu plus loin dans le métro… Tu portes toujours des vêtements les plus neutres possibles – fatigués parce que tu n’as pas vraiment les moyens de les remplacer, même si Sean semble décidé à y remédier avec ses cadeaux détournés qu’il ne te laisse pas refuser – ce qui te rend d’autant plus invisible parmi les Londoniens.
Tu ne comptais pas lui tomber dessus, même si ce n’était pas l’envie qui t’en manquait. Tu as eu du mal à ne pas te laisser emporter par la colère. C’est elle qui a kidnappé Kayla, qui l’a livrée au BC. Qui l’a torturée. Et elle paiera pour ça, d’une façon ou d’une autre, l’idéal étant de pouvoir la traduire en justice… mais vu le résultat des élections, qui te retourne toujours autant le ventre, ce n’est guère probable. Le monde sorcier ne s’engage pas sur une voie tournée vers davantage de justice, d’égalité et de paix, au contraire. La mascarade des élections te reste en travers de la gorge. Les Mangemorts les ont manipulées de bout en bout et ont beau jeu de ne pas tenir compte des protestations et des accusations de fraude. Tu peines à appréhender dans quelle mesure la situation va exploser – elle va le faire, c’est une certitude, mais y aura-t-il seulement moyen pour l’Ordre de limiter les dégâts ? Tu ne peux que l’espérer, mais tu es assez lucide pour en douter.
Quoi qu’il en soit, tu n’as pas l’intention de renoncer et si tout ce que tu peux faire pour l’instant, c’est recueillir des informations sur les bourreaux de ta meilleure amie, ce sera toujours une bonne chose de faite. Ce sera à elle de décider des suites à donner.

Ta cible t’avait mené devant chez elle ce soir-là – du moins, c’est ce que tu en as déduit en ne la voyant pas ressortir puis en voyant que c’était là qu’elle revenait invariablement. Noter les noms sur la porte ne t’a pas apporté beaucoup d’information. À Kayla, elle a dit s’appeler Lucy, mais tu parierais cher sur le fait que ce n’est pas son vrai prénom. Il y a bien une étiquette « L. Sody », mais tu ne négliges aucun des autres. Tu as pu identifier une partie des résidents sur les réseaux sociaux et leurs photos t’ont permis de les éliminer de ta liste. Les autres soit n’y sont pas, soit utilisent des pseudos ou ont trop d’homonymes.
En quelques jours, tu as pu constater qu’elle a une vie plutôt réglée : elle sort pour se rendre à la caserne, essentiellement en transports en commun, s’occupe de son chien, ne semble pas avoir une vie sociale très importante. Son métier et le sport semblent être ses principales occupations. Elle n’a pas eu l’air de vouloir rejoindre un bâtiment du Blood Circle, mais cela ne veut rien dire. Tu ne passes pas non plus ta vie dans les locaux de l’Ordre. Cela te paraît encore pourtant bien peu, trop vague, trop imprécis ; cela ne t’en dit pas assez sur qui elle est vraiment, sur ses forces et ses faiblesses, et tu as bien l’intention d’exploiter au maximum le temps dont tu disposes pour en apprendre le plus possible.
Pour être sûr de ne pas attirer son attention, tu modifies ta propre apparence. Parfois blond, parfois porteur de lunettes, tu varies et tu prends soin de ne rien avoir de suspect avec toi.

Pour ce jour-là, tu as opté pour des cheveux noirs, bien plus lisses que les tiens et un regard sombre, à l’opposé de ton vert habituel. Tee-shirt à manches courtes pour une fois, sous une veste légère, pas incongrue pour la saison, et tu as masqué tes cicatrices. Pas de sac à dos, cette fois, à l’abri chez Sean – et ça te laisse toujours une drôle d’impression de l’abandonner derrière toi. Tu ne t’en séparais jamais ces dernières années, il était tout ce que tu possédais. Tu t’habitues de plus en plus à vivre chez Sean, à avoir de nouveau un endroit où rentrer et te sentir en sécurité – et il a eu la gentillesse de t’accepter encore malgré ton échec monumental. Ta baguette est dissimulée avec soin, hors de vue.
Tu entres dans Regent’s Park en repoussant les souvenirs de l’été dernier – c’était là que tu avais croisé Abigail, avant qu’elle ne t’invite chez elle, là que tu avais discuté avec Garnet puis Robin – lorsque Sean t’a surpris avec ton cousin. Là aussi qu’Olivia Baring a manqué de te mettre la main dessus. Seules l’absence de renfort et l’attention des vigiles que vous avez attirée t’ont permis de t’en sortir ce jour-là. Tu t’étais promis de ne plus remettre un pied dans ce parc, mais c’est pour la bonne cause.
Tu remontes les allées d’un pas tranquille, promeneur qui profite des rayons du soleil et du calme du parc, mais ton regard court à droite et à gauche, à l’affût. Tu es toujours en alerte de toute façon, les sens aux aguets, parce que tu sais très bien qu’il suffit d’une fraction de seconde pour passer de chasseur à proie.
Là. Elle s’entraîne au parkour sous le regard de son chien. L’allée que tu empruntes va te faire passer à peu de distance, parfait. Tu ne ralentis pas le pas, ne sembles prêter qu’une attention distraite aux alentours, mais tu enregistres le moindre détail, le moindre geste.
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Pourquoi te sens-tu menacée par ceux qui sont différents de toi ? [Lyllyah] 21013008104866668 Pourquoi te sens-tu menacée par ceux qui sont différents de toi ? [Lyllyah] M-daille-Eirian

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Lyllyah Sody
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Mon allégeance : Blood Circle
Lun 28 Nov - 7:50

Juillet 2021

Profondément endormie, mon rêve fut soudainement interrompu par un coup de truffe humide et frais, puis par de grandes léchouilles baveuses. Peu surprise, je pris une grande inspiration tout en posant des mains endormies dans le long pelage de Radar qui essayait par tous les moyens d’attendre encore mon visage pour me lécher. Je forçais le chien à glisser sur le côté et descendre du lit avant de m’essuyer le visage d’un revers de main.

— Bouarf… Radar, c’est dégueulasse

Comme outré, l’animal se mit alors à aboyer à tue-tête. Je fronçais les sourcils et grommelais en entendant mes acouphènes s’élever au même temps que les aboiements du chien.

— Oh, oh ! Arrête, ça va, c’est bon, je me lève, regarde.

Mollement, je me redressais sur le lit. Radar sembla satisfait, car il se mit à sautiller avant de s’élancer hors de la chambre. Quelle mouche le piquait ce matin ? Avait-il un besoin plus que pressant ? J’attrapais ma montre connectée posée sur ma table de chevet pour voir qu’effectivement, j’avais dormi plus que de raison. C’était mon jour de congé à la caserne. Ces derniers jours, je n’avais pas arrêté de travailler, d’autant plus avec les récents événements au Blood Circle. Autant le couvre-feu ne me dérangeait pas particulièrement même si je ne l’approuvais pas, en revanche, mettre en danger toute la population avec les seringues était pour moi bien plus problématique. Nonobstant, ce n’était pas moi qui prenais les décisions. J’étais le bon soldat qui exécutait les ordres et je n’avais aucune envie de monter les échelons, surtout pas en ce moment. Je préférais encore quitter le Blood Circle et me consacrer à ma carrière de militaire plutôt que de participer à des inepties qui pouvaient mettre en danger la population. Au moins, avec mon emploi au sein du SAS, je pouvais agir concrètement, et non pas avec des couvre-feux et des lances seringues.
Penser à tout cela dès le réveil m’agaçait sensiblement, d’autant plus que le tintement que j’entendais maintenant continuellement depuis de nombreux mois ne diminuait pas suite aux aboiements de Radar.

— Fais chier putain, vos gueules

Il m’arrivait souvent de me parler à moi-même, ou tout le moins, qu’on puisse croire que je me parle toute seule. En vérité, je parlais à ce sifflement qui, souvent, adoptait de multiples voix pour me vriller le cerveau. D’un geste sec, je me relevais et filais directement dans la salle de bain pour prendre ma douche et terminer de me réveiller (et essuyer la bave de chien).
J’enfilais un vieux pantalon déjà troué à plusieurs endroits et un T-shirt militaire aux blasons suisses cousus aux manches. Une fois ma chevelure arrangée en tresse, je me chaussais de mes vieilles baskets confortables plutôt que de mes DcMartens. Pour mon petit rituel du matin, c’était mieux que je prenne celles-ci. Je mettais son collier à mon chien, préparais ma gourde d’eau, prenais mes papiers et la laisse et j’enfournais tout cela dans mon sac. Nous descendions les escaliers puis, une fois sur le pas de la porte de l’immeuble, je n’allais pas directement au parc qui se trouvait littéralement de l’autre côté de la route. J’avais faim. Lyllyah Sody a toujours faim. Je me permis donc un petit détour à la boulangerie pour m’acheter un croissant et un pain au chocolat tout en me retenant de ne pas vomir en humant les odeurs de bacon, d’œuf et de champignons dès huit heures le matin. Je ne m’y ferai jamais.

Dégueulasse
Non, mais à quel moment ?
Non, mais qui ?
Non, mais berk
Quelle idée
Mais quelle idée !


Je quittais la boulangerie avec mon croissant dans la bouche et mon café dans le récipient refermable. Radar docile, me suivais au pied sans s’écarter d’un iota. J’avais tenu à ce que ce chien adopté soit un maximum libre de ses mouvements, donc que je puisse me promener avec lui sans laisse. Toutefois cela m’avait demandé une éducation stricte, comme celle que j’avais reçue durant mon service militaire en Suisse. Fort heureusement pour lui, et pour moi, j’avais été bien plus douce dans son éducation que ce que j’avais vécu moi. Je pouvais être une personne violente qui ôte la vie sans le moindre remord, toutefois, avec les animaux j’étais d’une patience sans égal. L’être humain ne vaut rien en comparaison des animaux. Bien que j’étais dévouée à la cause humaine, on ne me fera pas changer d’avis sur ce fait.
Une fois le parc rejoint, je m’arrêtais, et Radar s’assit en me regardant, sa langue dehors, ses oreilles dressées, une patte antérieure levée. Il attendait l’ordre en retenant toute l’énergie qu’il avait en lui. Je le fixais avant de lui faire un signe du menton.

— Aller va courir.

L’animal ne se fit pas prier et partit comme un missile renifler la multitude d’odeurs du parc. Tout en avalant mon petit-déjeuner et mon café, je déambulais dans Regent’s park en observant les promeneurs matinaux. J’étais peut-être devenue paranoïaque, mais depuis quelques jours j’avais la désagréable sensation d’être suivie, ou tout le moins, épiée. L’instinct particulièrement entraîné, j’étais à peu près certaine que je ne me trompais pas, or, malgré mes discrets coups d’œil sur chaque passant, je ne parvenais pas à détecter qui pouvait bien m’emmerder depuis plusieurs jours. C’était l’une des raisons qui faisait que je ne me rendais plus au quartier général du Blood Circle, en plus du récent événement qui me contrariait. J’avais besoin de temps pour moi et aujourd’hui, j’allais en prendre, du temps pour moi.
Avec ce désagréable frisson à l’échine, je rejoignais mon chien qui posait sa pêche, la ramassait à l’aide d’un sac prévu à cet effet et le jetait dans une poubelle. Je m’essuyais les doigts avec un savon désinfectant avant de terminer mon pain au chocolat.

— Merde… j’aurais dû en prendre un deuxième, j’ai encore faim…

Faim, faim
Manger, manger
Un petit peu soif quand même ?
Quand est-ce qu’on mange ?
Courir, courir !


— Ah oui tiens, courir, ça, c’est une idée, merci.

Encore une fois, je m’étais adressée à moi-même et, après avoir jeté un coup d’œil à Radar pour être certaine qu’il me suive, je me mis à trottiner dans le parc. Si j’avais bien un point commun avec mon Border Collie, c’était que nous étions tous les deux très actifs. Nous nous étions bien trouvés. L’animal me suivit en me dépassant, puis en faisant un arc de cercle pour arriver derrière moi pour me dépasser encore. Je nous arrêtais à une place de jeu pour les enfants qui était encore inoccupée. Ravie de cette aubaine, je posais mon sac sur un banc et commençais à m’échauffer les articulations.
Une fois prête, je débutais en douceur ma session de Parkour en faisant quelques petits bonds et rebonds à droite et à gauche en montant graduellement la difficulté. Petit à petit, je m’inventais mon chemin tout en m’inventant des obstacles plus saugrenus les uns que les autres. Je me plaçais devant la petite maison en bois, le regard gris concentré sur l’aspect de la fenêtre. Penchée en avant, prête à m’élancer, j’estimais rapidement mon nombre de pas, l’espace que j’allais avoir et la meilleure position à adopter lorsque Radar se mit à aboyer. Quittant la maison en bois des yeux, je vis mon chien au pelage brun et blanc devant un jeune garçon qui passait, apparemment, trop proche de lui. Mais trop proche de lui non pas pour l’incommoder, mais bien pour jouer. Chic, quelqu’un qui veut bien s’amuser avec moi, avait-il sûrement pensé. Car Radar aboyait sur le jeune homme en poussant sa balle du bout du nez aux pieds de l’inconnu. Puisque celui-ci ne le ramassait pas, il le reprit en gueule puis lui lançais dessus. Mal à l’aise par la situation, je grimaçais et sifflais mon chien.

— Radar ! Retour.

Il aboya et insista. Imbécile de sac à puces.
J’abandonnais mon exercice un peu à regret, et filais droit pour rejoindre mon chien et le jeune homme incommodé par la situation. Sans prendre garde aux obstacles qui se trouvaient devant moi, je sautais par-dessus un banc et une allée de fleurs sans la moindre difficulté comme si mes pieds étaient munis de ressort. D’un geste ferme, mais doux, j’attrapais le collier de mon chien et, plaçant mon autre main sur son poitrail, je le fis reculer sans lui tirer sur la carotide.

— Radar arrête, il ne veut pas lancer ta balle baveuse. Je levais enfin mes yeux gris sur le jeune homme en le fixant sans détour avant de lui adresser un grand sourire. Pardon, normalement il ne fait pas ça, aujourd’hui il a trop d’énergie.

Je me permettais d’avancer le pied droit vers la balle qui se trouvait devant ses chaussures pour la glisser sous ma semelle avant d’y donner un grand coup. La balle fila, Radar droit derrière. Je ricanais en plongeant mes mains dans les poches de mon pantalon délabré avant de revenir sur l’inconnu.

— Excusez-moi, j’espère que ça ne vous a pas trop dérangé.





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Sam 31 Déc - 17:03
Pourquoi te sens-tu menacée par ceux qui sont différents de toi ?
« pouic »
La journée a beau être calme et paisible, les apparences sont trompeuses comme toujours. La prise de contrôle des Mangemorts sur le ministère de la Magie, les mesures décidées par le Blood Circle… tout te fait redoubler de vigilance. Tel passant pourrait se promener avec un lance-seringues, tel autre pourrait utiliser l’application de localisation que tu t’es bien gardé de télécharger – c’est un coup à te faire repérer directement, avec tes mouvements aléatoires liés aux transplanages ou tes disparitions soudaines lorsque tu te retrouves en territoire sorcier. Et si tu ne donnes ton numéro de téléphone à pratiquement personne, ce n’est pas pour y mettre un logiciel espion.
Cette idée d’offrir la possibilité à tout un chacun de s’en prendre à son voisin ne te rassure pas. Bientôt, tu en es sûr, afflueront les témoignages de ceux qui ont blessé des passants par erreur, parce qu’ils ont cru voir une bizarrerie, parce que la tête de l’autre ne leur revenait pas. De vieilles rancœurs et des colères vont ressortir, vont trouver une nouvelle façon de s’exprimer. C’est la porte ouverte à toutes les dénonciations calomnieuses, à des attaques vaines – et dont il restera toujours des traces. D’accord, le sérum n’a rien fait, mais… si on l’a frappé, c’est bien qu’il avait un comportement suspect, non ? Dans le doute, on va l’éviter. Définitivement, c’est une ère bien sombre qui s’ouvre pour le Royaume-Uni et pour la suite du conflit. Tu ne t’es jamais fait d’illusions sur le sujet mais pour autant ce n’est pas un plaisir de voir la réalité rejoindre tes pensées.

Et ce calme apparent est aussi trompeur que la personne que tu suis. Tu as repéré la jeune femme rousse peu après son entrée dans le parc et tu te promènes avec nonchalance à proximité, au pas du promeneur qui profite de ces heures d’été. En la voyant jouer avec son chien, et le comportement de celui-ci, complètement enthousiaste, on sent qu’il n’est pas malheureux, elle a l’air innocente. Nul ne pourrait imaginer qu’elle passe une partie de son temps à torturer des sorciers. Et pourtant… Un élan de colère te crispe et tu te forces à reprendre une allure plus neutre. Comment peut-on en venir à torturer un être vivant ? Comment peut-on torturer des sorciers au simple prétexte qu’ils sont différents ? Comment… Oh, tu sais bien que la peur de l’inconnu et de la différence, la perturbation de sa petite vie tranquille peuvent pousser certaines personnes dans leurs retranchements. Tu sais aussi à quel point il est facile de basculer, à quel point il te serait facile de tuer si tu choisissais cette voie-là, tu connais les sorts et les gestes… Mais à la limite, en te battant pour ta vie, tu le comprends. Vivre ou mourir, toi ou l’autre, c’est basique, c’est de l’instinct, c’est de la survie. Mais torturer une personne prisonnière, qui n’a aucun moyen de se défendre, nier la personne de l’autre, son intégrité, chercher à tout prix à briser l’autre ? Non, vraiment, ça t’échappe. Et depuis que tu es tombé sur elle, parfois, tu aimerais l’attraper aux épaules, la secouer, pour lui demander « pourquoi ? », pour qu’elle rende compte de ce qu’elle a infligé à Kayla – tu n’oublieras jamais l’état de ta meilleure amie lorsque vous l’avez retrouvée, son regard, ses blessures, et l’envie brutale, violente, dévorante de faire payer ceux qui l’ont blessée ainsi, qui lui ont fait tant de mal en quelques jours à peine. Si tu les avais eus sous la main… Mais ça n’a pas été le cas, et une part sombre de toi le regrette un peu. Les informations que tu pourras récupérer sur la jeune femme seront toujours utiles et offriront peut-être des opportunités à l’Ordre.

Le chien s’amuse tandis que la jeune femme termine son déjeuner. Après une course, elle rejoint certaines installations du parc pour s’entraîner – et sa façon de bouger révèle à quel point elle est une professionnelle. Tu es curieux de voir comment elle va s’y prendre, affectant toujours ton allure de promeneur, lorsqu’un aboiement proche te fait tourner la tête. Tu grimaces intérieurement. Le chien est en train de se précipiter sur toi – et pendant une seconde tu crains qu’il n’ait senti sur toi une odeur qui ne devrait pas y être (impossible que ce soit la panthère de Kayla, tu prends soin de changer de vêtements pour éviter ça, et tu n’as encore jamais entendu dire que les sorciers avaient une odeur particulière détectable par les chiens). Alors… Mais le chien n’a pas l’air hostile. Au contraire, il lâche devant toi une balle baveuse en agitant la queue, comme s’il espérait que tu la ramasses et la lances. Tu hésites. Tu n’avais aucune intention de nouer contact avec ta cible, et tu n’es pas sûr qu’elle prenne bien que tu interagisses avec son chien – d’autant que tu ne le connais pas et que tu ignores les réactions dont il est capable. Tu n’as pas peur des chiens, mais tu sais qu’on ne les aborde pas comme ça, du moins pas sans l’aval du propriétaire. Le chien insiste, poussant la balle avec le bout de la truffe, dans une attitude que tu aurais trouvée comique dans n’importe quelle autre circonstance, mais qui est en train de mettre ta filature en l’air. Ses aboiements finissent par attirer l’attention de sa maîtresse, de même que sa tentative de te jeter sa balle dessus. Tu recules un peu, mécontent, mais le mal est déjà fait. Elle appelle son chien qui l’ignore.

— Allez, Radar, retourne voir ta maîtresse, elle jouera avec toi.

Voyant qu’il n’obéit pas, la jeune femme vient vers toi. Tu soupires intérieurement, content malgré tout de ne pas apparaître sous ta véritable apparence, et décidé à transformer cette infortune en occasion : échanger quelques mots avec elle t’en apprendra peut-être plus à son sujet, même si un fond de colère se fait jour. Tu n’as aucune envie d’adresser la parole, et aimablement encore, à l’une des tortionnaires de Kayla. Mais il va bien falloir ravaler ce que tu penses, comme souvent. Très bien entraînée, tu songes en voyant la façon dont elle vous rejoint, sautant presque sans y penser par-dessus les obstacles. Si un jour tu te retrouves à devoir l’affronter, tu ne l’oublieras pas. Elle fait reculer son chien puis se tourne vers toi en souriant. Tu lui rends son sourire, détendu.

— Oh, ne vous en faites pas, il ne m’a pas fait peur. Il a vraiment l’air de déborder d’énergie, il semblait décidé à ne pas bouger tant que je n’aurai pas envoyé la balle.

Tu l’observes tandis qu’elle envoie elle-même la balle et Radar file à fond de train derrière, visiblement ravi qu’on joue avec lui.

— Non, pas du tout. C’est un beau chien, c’est juste que je ne voulais pas l’approcher sans savoir comment il risquait de réagir ou si vous acceptiez que des inconnus l’approchent. Il doit être heureux de courir ici.

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Mar 17 Jan - 21:05

Juillet 2021

J’éloignais mon chien en lui renvoyant la balle non sans un sourire amusé en le voyant filer. C’était certain que posséder une race comme la sienne demandait un travail de longue haleine. Je déplorais les gens qui récupérait des chiens sans se renseigner sur les caractéristiques des races. Cela faisait des chiens et des maîtres malheureux. En adoptant Radar je savais à quoi m’attendre, et il me fallait au moins ça, moi qui n’avais de cesse de me déplacer et de faire du sport. C’était sans compter les longues promenades à cheval que je faisais lorsque j’avais la possibilité de prendre deux journées de congé de suite. Les animaux avaient toujours eu un effet bienfaisant sur moi, ils me détendaient, calmaient le feu qui brûlait en moi depuis mon enfance. Ils m’avaient appris la patience, à me temporiser, pour devenir la personne que j’étais aujourd’hui, à savoir une femme pleine de sang-froid, mais prête à bondir comme un diable. Gare à ceux qui s’en prendraient aux innocents. À l’aise socialement, ce fut tout naturellement que j’abordais l’inconnu que Radar était allé déranger.

— Bah… Border Collie et énergie c’est souvent synonyme. C’est dommage qu’il n’y ait pas de moutons en ville, je suis certaine qu’il serait heureux comme le roi. Ma langue avait fourché. Au lieu de dire heureux comme le pape, j’avais préféré nommer le monarque du pays. Est-ce que ça pouvait être pris pour une injure ici ? Oh pardon, je ne veux pas paraître désobligeante.

Préférais-je préciser. En bonne suissesse que j'étais, je n'appréhendais pas encore très bien les us et coutumes des anglais, surtout concernant la famille royale. Si je discutais volontiers avec autrui, j’avais aussi la médaille de celle qui fait des gaffes. Je n’avais pas les codes sociaux habituels puisque j’avais passé une grande partie de ma vie dans un orphelinat. Fort heureusement pour moi, le jeune homme ne semblait pas offusqué que mon chien l’ait abordé avec sa balle dégueulasse. J’eus un regard plein de gratitude en entendant ses paroles. C’était quelque chose que j’appréciais et peu de gens étaient aussi délicats.

— C’est très avisé de votre part, tout le monde n’a pas autant de respect. Heureusement, Radar est un chien très proche de l’homme, mais… je haussais les épaules, bah ça reste un chien, il peut toujours y avoir des comportements imprévisibles.

Je reculais de quelques pas pour laisser passer un couple de promeneurs. En les lorgnant du coin de l’œil un petit instant, je retournais bien vite sur mon chien qui revenait déjà vers nous en ignorant tous les autres passants dans le parc. Un enfant eut même la stupide idée de l’appeler, mais le chien se contenta de le fixer en redressant ses oreilles et de passer à côté de lui sans s’arrêter. Je roulais mes yeux dans leurs orbites. Non, mais comment les parents éduquaient-ils leurs enfants franchement ?

— Il aime bien courir dans ce parc oui. Heureusement il n’y a pas trop d’écureuils aujourd’hui.

Un léger traversa mon nez.

— Je précise qu’il n’en a jamais attrapé, mais il aime leur courir après. Grâce au ciel, il ne sait pas encore monter aux arbres. Il ne manquerait plus que ça tient… un chien grimpeur d’arbre.

Je ricanais en m’imaginant un canidé grimper aux arbres. Aussi flippant qu’amusant.
Quand Radar revint auprès de nous et déposa la balle aux pieds du jeune homme, je me permis de l’attraper avant lui.

— Arrête ça, il ne veut pas toucher à ta balle dégueu, je crois.

D’un geste ample du bras, je relançais la balle et le chien reparti à pleine puissance. Toujours nonchalante, je replongeais mes mains dans mes poches.

— Vous venez souvent ici ?

Si la question paraissait anodine, comme pour faire simplement la conversation innocemment, il y avait une autre motivation derrière. En ces temps sombres que nous vivions, d’autant plus avec ce couvre-feu débile et cette distribution de seringues, je préférais me méfier de tout le monde, sorciers ou non. Mieux que personne, je savais à quel point une situation pouvait se retourner contre l’envoyeur, là en l’occurrence le Blood Circle. Si je réservais mon jugement quant au groupe que j’avais rejoint en pensant faire le bien, je restais aussi sur mes gardes pour mes récentes actions. Il y avait eu l’assaut à la prison puis cette sorcière qui était parvenue à se libérer. Si je n’avais toujours pas digéré cette fuite, je devais continuer à agir pour protéger la population. Non pas à coup de seringue, mais à coup d’action réelle au sein de l’armée, à défaut de faire des missions censées au Blood Circle.
En cela, je retenais les traits du jeune homme qui me faisait face, essayant de me souvenir si je l’avais déjà aperçu dans ce parc, et surtout, pour le reconnaître si je venais à le recroiser un jour. Au-delà de mes agissements pour le Blood Circle, j’étais une soldate surentraînée et appartenant aux services secrets. J’avais des déformations professionnelles, comme tout le monde. Traquer ou être traquée, c’était mon quotidien.



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Mer 19 Juil - 18:47
Pourquoi te sens-tu menacée par ceux qui sont différents de toi ?
« pouic »
Tu n’avais pas vraiment prévu que le chien de ta cible se précipiterait vers toi pour te faire la fête comme si vous étiez deux copains. C’est qu’il insiste, en plus, en te proposant sa balle, avec l’espoir assez évident que tu la lances. Mais sans connaître l’animal et encore moins sa maîtresse, tu ne t’y risqueras pas, préférant ne pas commettre d’impair sur le sujet. Et, bon, il faut bien avouer que tu n’avais pas l’intention de nouer conversation avec l’une des potentiels tortionnaires de ta meilleure amie.
Autant tu arrives à ne pas te jeter dans la gueule du loup lorsque tu es concerné, autant c’est bien plus difficile lorsque c’est l’un de tes proches qui est concerné. Tu l’as déjà vécu avec ta mère, respecter la promesse faite de ne pas te mettre en danger pour elle a été l’une des choses les plus difficiles de ta vie. Tenter de t’introduire chez ton père, sans être majeur dans le monde sorcier, aurait signé votre arrêt de mort à tous les deux. Mais parfois tu regrettes encore de ne pas l’avoir fait – d’une certaine façon, ça aurait mis fin à cette cavale, à cette course-poursuite permanente – mais les rencontres faites cette dernière année, tes efforts, l’espoir d’aider enfin ta mère t’aident à tenir et à te dire que tu as fait le bon choix – même si tu ne le sauras vraiment que lorsque ta mère le confirmera… ou l’infirmera. Et tu es bien décidé à identifier toutes les personnes qui ont fait du mal à Kayla. La colère brûle au fond de toi, mais tu l’étouffes pour le moment, ne laissant rien transparaître de ce qui t’agite.
La jeune femme rousse te rejoint rapidement, te laissant l’occasion de constater qu’elle est effectivement une sportive accomplie et lance elle-même la balle au chien – Radar – qui part à fond de train, avec une énergie qui te fait sourire, tandis que tu le suis des yeux, autant pour te donner une contenance que pour réfléchir à la suite. Tu ne pensais pas nouer un contact, et surtout pas si tôt, mais c’est peut-être l’occasion d’en apprendre davantage à son sujet, peut-être même son vrai nom. Toute information sera bonne à prendre, le temps que Kayla décide comment procéder. Pour l’instant, tu lui souhaites surtout de se rétablir vite et tu es présent pour elle, comme elle l’a été pour toi. Tu sais à quel point ce qu’elle a traversé est éprouvant, les souvenirs du moment où tu l’as retrouvée avec Maxime, chez Lyam, dansent encore dans ta tête, horribles – et c’est presque surprenant d’imaginer la jeune femme avenante à côté de toi en train de la torturer. Mais tu sais depuis longtemps qu’il ne faut pas se fier aux apparences, tu en es l’exemple le plus parlant.
La jeune femme souligne l’énergie dont fait preuve la race de Radar, le comparant au roi plutôt qu’au pape – ce qui n’est finalement pas plus mal dans ce pays puisque vous avez fait sécession avec la papauté il y a quelques siècles. Erreur de formulation, ou peut-être origine étrangère, tu prends note de l’information.

— Il aurait du mal à se contenter de sa balle s’il courait après des moutons, ils sont quand même un peu plus réactifs.

Elle s’excuse d’ailleurs presque aussitôt, comme si elle craignait de t’avoir offensé – mais tu ne te préoccupes pas franchement de la famille royale. Pas anglaise, donc. Si le Blood Circle commence à recruter à l’étranger, vous n’êtes pas aidés.

— Oh, il n’y a pas d’offense, et la comparaison me paraît tout aussi valide. On ne sacralise pas vraiment nos souverains.


Quand tu expliques pourquoi tu as préféré ne pas lancer la balle, la jeune femme te lance un regard reconnaissant. Non, tu n’es pas un de ces sagouins qui se croient tout permis et approchent sans précaution les chiens des autres. Radar a l’air proche de l’homme, comme tu as pu le constater, ce que confirme sa maîtresse, mais ça ne veut pas dire qu’il accepte tout.

— On avait un chien quand j’étais plus jeune, j’ai un peu l’habitude. Et dans ces cas-là, la faute retombe toujours sur l’animal, alors que c’est plus souvent l’humain qui est en tort et a ignoré les signaux d’alerte…


Comme s’il comprenait que vous parliez de lui, Radar est en train de revenir à toute allure, sa balle entre les crocs. Comme pour illustrer ce que vous êtes en train de dire, un enfant l’appelle en cours de route, mais le chien l’ignore. Va savoir pourquoi il a jeté son dévolu sur toi, alors que rien ne te distinguait des autres promeneurs.
La maîtresse de Radar évoque aussi l’habitude du chien de courir après les écureuils.

— Il doit s’en donner à cœur joie quand il y en a.

Ça confirme également tes premières observations, le parc est un lieu de promenade régulier et habituel pour elle et son chien – et de fait elle n’habite vraiment pas loin. L’image du chien grimpant aux arbres te tire un sourire.

— J’imagine bien, ce serait un drôle de spectacle !

Radar t’a décidément à la bonne car c’est à toi qu’il rapporte sa balle et la dépose à tes pieds. Tu amorces un mouvement pour la récupérer, mais la Blood Circle la ramasse avant toi.

— Oh, ça ne me dérange pas.

Tu t’efforces de te comporter le plus normalement possible, de prendre une allure détendue alors que c’est très loin d’être le cas intérieurement. Radar repart à fond de train dès que sa maîtresse relance la balle et tu suis des yeux la course folle du chien, qui roule presque dans l’herbe dans sa hâte de ramasser son jouet. Sa maîtresse te demande si tu viens souvent. Tu hausses les épaules.

— De temps en temps. J’aime ce parc mais ce n’est pas la porte à côté, je viens quand j’ai le temps de flâner. Il a beau être très fréquenté, il reste agréable.

Que tu viennes peu expliquerait le fait qu’elle (et Radar) ne t’ait pas remarqué jusqu’à présent. Tu suis le chien des yeux tandis qu’il revient, toujours aussi plein d’énergie.

— Il doit être bien avec vous, c’était impressionnant, la façon dont vous m’avez rejoint.



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Jeu 17 Aoû - 14:35

Juillet 2021

Je souris à pleines dents alors que le jeune homme à côté de moi faisait mention des moutons et de la famille royale. Au moins, je n’avais commis aucun impair, heureusement ! C’était si vite arrivé… les gens pouvaient être d’un susceptible ! Aucun sens de l’humour, vraiment.
Au moins, mon interlocuteur ne semblait pas être l’un de ces fragiles.
Lorsqu’il fit mention du chien de sa jeunesse, je me contentais de hocher la tête tout en gardant une allure nonchalante, mes mains dans mes poches, préférant garder mes commentaires pour moi. Ça m’arrivait de temps en temps, ces prises de conscience sociales qui me susurraient à l’oreille de ne pas dire tout haut ce que je pensais tout bas. Car la vérité se présentait devant moi, simple et nue : même les personnes qui possédaient un chien dans leurs enfances n’avaient pas forcément le bon comportement ni les bons réflexes. Moi-même, qui avais pourtant suivi assidument des cours canins en Suisse en plus d’une formation dans l’armée en section canine, je pouvais encore faire des erreurs avec Radar. C’était normal. C’était humain. On fait tous des erreurs dans nos vies, l’important étant surtout de savoir si on peut les réparer et, si c’était plus grave, se les faire pardonner.

Est-ce que je me sentais fautive de quoique ce soit ? Oui, bien sûr. Je n’avais pas la prétention de croire que j’avais le savoir absolu, ce serait bien prétentieux de ma part. En plus, j’adorais apprendre ! Pour autant, j’essayais toujours de faire les choses correctement, que ce soit dans ma vie privée, et d’autant plus dans mon travail. On m’ordonnait et j’exécutais. Net et sans bavure. J’avais la conscience tranquille parce que justement, je pouvais être dénuée de ladite conscience. J’étais le bras armé de la justice, et j’en faisais bon usage. Me persuader du contraire était vain, même lorsqu’il s’agissait de tortures.
Le souvenir fugace de ma fugitive aurait pu me faire grommeler si je n’avais pas été en compagnie du jeune homme dans ce parc rempli de monde.
Je relançais une énième fois la balle, en m’imaginant me débarrasser de l’image de la sorcière évadée tout en répondant.

— Il aime les poursuivre oui, mais je ne le laisse pas faire. Les pauvres écureuils ont déjà bien assez de soucis comme ça dans leurs vies sauvages. Ce n’est pas une bonne habitude à prendre ni un bon exemple à montrer aux autres propriétaires de chien ou promeneurs du parc. Je haussais les épaules. Les propriétaires de chien ont tendance à oublier qu’ils ne sont pas les seuls, et on râle de voir de plus en plus d’endroits interdit aux chiens ou avec une obligation de les tenir en laisse, mais c’est justement parce que beaucoup ne respectent pas les règles. Je coulais un regard sur le jeune homme avec un sourire en coin. Moi, j’essaie de le faire autant que possible.

Quand il m’indiquait ne pas vivre à côté du parc, je n’eus aucune réaction. Londres était une ville immense, et même si je n’y étais pas encore tout à fait habituée, il n’était en rien étonnant de croiser des personnes provenant de l’autre bout de la ville. Les transports publics étaient bien développés ici et n’importe qui pouvait se promener n’importe où pour une raison qui lui appartenait. Je n’avais donc aucune envie et aucun droit de questionner davantage le jeune homme sur la raison de sa présence ici. Le hasard faisait toujours bien les choses après tout, n’est-ce pas ?

— Il est mieux avoir moi que dans sa cage en chien abandonné, ça, c’est sûr.

Ce n’était pas de la fausse modestie. J’étais fière d’avoir adopté Radar et de lui avoir offert une seconde vie. La vie qu’il méritait et que ces anciens propriétaires n’avaient su lui apporter. Je me redressais un peu lorsque le jeune homme fit mention de la manière dont je l’avais rejoint.

— Oh, je ne me suis même pas rendu compte. Je pratique ce sport depuis si longtemps que c’est devenu une habitude de sauter par-dessus les obstacles.

Au sens propre comme au figuré.
Courir.
Liberté.
Sauter.
On a soif non ?


Je suivais mon chien du regard qui trottinait jusqu’à nous, sa balle dans la gueule. Spécifier que je pratiquais plusieurs sports était inutile : ça se voyait dans mon allure ! Mes épaules carrées, mes bras forts et mes jambes élastiques parlaient d’eux-mêmes. Cela dit, je ne voyais aucune de ces caractéristiques chez le jeune inconnu. Je pivotais vers lui.

— Et vous ? vous pratiquez un sport ?




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Jeu 31 Aoû - 8:42
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Tu ne prends pas offense de la façon dont la jeune femme évoque la famille royale. À dire vrai, tu te fiches royalement (c’est le cas de le dire) de celle-ci ; même quand tu étais enfant, tes parents n’en parlaient pas vraiment. C’est plutôt la politique qui les intéressait et maintenant que ton oncle est premier ministre (il n’y a pas à dire, rien que le penser est perturbant et le restera sans doute longtemps, tant le décalage est vertigineux), c’est surtout à ses activités que tu prêtes intérêt. La famille royale ne peut pas grand-chose à la guerre entre moldus et sorciers et, de ce fait, tu n’as pas de temps à perdre avec elle. Qu’ils vivent leur vie de château et te laissent tranquille. Ce n’est sans doute pas très anglais comme sentiment, tu deviens même une honte à ton pays puisque tu ne bois même plus de thé. Anglais en carton.
Tu t’inventes un chien d’enfance pour continuer de brouiller les pistes à ton sujet. Tu es incapable de dire la vérité, à un stade devenu pathologique. Quelle que soit la question, tu cherches comment contourner et inventer pour ne donner aucune information sur toi. Bien sûr, les circonstances l’exigent, hors de question qu’elle sache quoi que ce soit de concret et de vrai à ton sujet – mais c’est pareil dans tous les aspects de ta vie ou presque. Tu commences à peine à lever le voile du secret sur certaines choses, à penser que certaines de tes relations pourraient entendre, comprendre et accepter qui tu es et d’où tu viens. La peur de perdre tes rares proches t’a beaucoup retenu, mais tu commences à voir, à savoir au fond de toi à quel point tu peux réellement compter sur eux.
En l’occurrence, tu n’y connais pas grand-chose en chiens, mais tu sais au moins qu’on ne les approche et qu’on ne les touche pas sans l’accord de leur propriétaire. On ne sait jamais comment ils peuvent réagir, et tu préfères autant garder tes doigts et tes mains intacts. Tu fais toujours attention après avoir vu Kayla sous forme de panthère pour emporter son odeur le moins possible – il y aurait sans doute de quoi faire paniquer certains animaux et réveiller les instincts d’autres. Aucune envie de te faire courser parce qu’on t’aura pris pour une panthère, même si l’idée, digne d’un dessin animé, t’amuse un bref instant.
Radar ne se lasse pas de vous rapporter sa balle et tu continues de le suivre du regard tandis que sa maîtresse la relance et qu’il file comme l’éclair à sa suite.

— Je comprends, ils ont déjà bien assez à faire pour survivre dans un tel parc sans y ajouter les chiens. Vous avez raison, on voit beaucoup de chiens qui ne savent pas répondre au rappel de leurs maîtres, ou dont les maîtres ne se soucient pas de salir les lieux où ils vont… c’est vraiment pénible pour les autres. Je ne parle pas pour vous, tu ajoutes, ni pour Radar.

Elle ajoute qu’il est sans doute mieux avec elle que dans une cage, et c’est sans doute vrai. Hé, elle torture peut-être les humains, mais pas les animaux, youpi, tu songes cyniquement, te rappelant à quel point tu la détestes. Elle pourra se vanter autant qu’elle veut de bien s’en occuper, ça ne changera rien à ce qu’elle fait, a fait et continuera sans doute de faire. Ça te dépasse un peu, qu’on puisse aimer les animaux ainsi mais qu’on n’ait aucun scrupule à s’en prendre à d’autres êtres humains. Et quand ma meilleure amie était dans une de vos maudites cages, ça, par contre, ça ne vous faisait rien, n’est-ce pas ? Les sorciers ne valent vraiment rien pour vous, ni humains, ni animaux, juste des monstres à torturer avant de les exécuter. Tu ne prononceras jamais ces mots, même si ce n’est pas l’envie qui t’en manque sur l’instant, juste pour voir sa réaction. Mais tu gardes un air neutre, détendu, comme si tout cela n’était que la banale conversation de deux individus dont les chemins se croisent par hasard.
L’idée que tu aurais pu devenir comme elle et ses complices t’écœure. Tu te demandes si ton frère le fait, ça. S’il a suivi à ce point les voies de votre père – lui, tu sais très bien qu’il aime ça, asseoir sa supériorité sur les autres, éliminer les sorciers. Les torturer ne lui fait ni chaud ni froid – non, au contraire, ça lui fait même plaisir. Après tout, il en aurait bien fait autant avec toi, son propre fils. Tu revois encore son regard, ce jour-là, malgré les années passées, ce moment où toute affection a disparu, remplacée par une haine brûlante, la honte et la souillure que tu devenais pour lui. Il était dur avec Victor et toi, décidé à vous entraîner le plus tôt possible – tu avais commencé les arts martiaux, on t’avait déjà mis une arme adaptée dans les mains. Mais cette haine-là… elle s’est gravée au fond de toi comme une marque au fer rouge, la conscience brutale et entière que tu n’étais plus rien pour lui. Ironique que tu sois toujours là à le narguer quatorze ans plus tard, comme un moustique qui ne cesserait de lui tourner autour et de piquer son ego. Tant mieux. Tu continueras de le narguer aussi longtemps que tu pourras, et tu aideras ta mère à lui échapper de nouveau.

— Oh, vous l’avez adopté ? Ça fait longtemps ? Le pauvre, c’est sûr qu’il doit être bien plus heureux avec vous. Je ne comprendrai jamais comment on peut faire du mal ou abandonner un animal…

Tu fais une phrase sur sa pratique sportive. Elle pratique le parkour depuis un bon moment, donc. Toujours bon à savoir, ça veut dire qu’en cas d’affrontement, elle saura utiliser les éléments autour à son avantage, pour prendre par surprise ou pour fuir. Les quelques heures que tu as faites pendant tes stages chez les Aurors ne sont que bien peu de choses à côté – même si tu ne comptes évidemment pas te battre à mains nues avec elle. À distance, avec une baguette, c’est nettement mieux.

— Oui, on aurait presque dit que les obstacles n’existaient pas pour vous. C’est un sport que je connais mal, vous devez beaucoup vous entraîner !

Radar revient vers vous, la balle dans sa gueule, tout frétillant. La jeune femme se tourne vers toi en te demandant si tu pratiques un sport. Tu hausses les épaules en souriant, content que ta silhouette sèche et mince cache ce dont tu es vraiment capable. Ça n’a pas tous les avantages face à quelqu’un de plus corpulent, mais tu as au moins celui de la surprise, parce qu’on s’attend rarement à ce que tu aies autant de force.

— Le plus classique qui soit, je fais de la course à pied. La plupart des parcs de Londres sont vraiment agréables pour ça, encore plus le matin, quand il n’y a pas trop de monde.

Tu gardes pour toi ta pratique des arts martiaux, ainsi que tes compétences réelles en course. Tu es rapide et endurant. C’est un sport que tu as toujours aimé, même au-delà de la nécessité de savoir courir vite pour t’échapper. Ça te vide en partie la tête, rien d’autre n’existe que toi et ton corps. Tu regardes Radar et sa maîtresse.

— Est-ce que je pourrais le caresser ou vous ne préférez pas ?



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Mar 5 Sep - 15:40

Juillet 2021

Les mains dans les poches, je me plais à échanger avec le jeune homme dans ce parc. Le temps était bon pour discuter avec n’importe qui, j’aimais ça. J’appréciais ressentir mes muscles se détendre tandis que je me reconnectais avec l’essentiel, le simple. J’avais tendance à l’oublier lorsque j’étais en fonction, et si j’étais toujours prompt à bondir durant mon travail, j’aimais ces moments de détente, essentiels au bon équilibre de ma santé mentale, tout le moins, ce qui en restait. Je ne pensais à rien, et c’était agréable. Bien que je garde conscience que des sorciers pouvaient se promener dans ce parc, peut-être même que le garçon à côté de moi l’était, je restais détendue. Une idée, saugrenue, me traversa alors l’esprit. Est-ce qu’une cohabitation pouvait exister ?
J’eus un petit sourire ironique.
Peut-on mettre le loup parmi les moutons en prétendant qu’il n’allait pas les manger ?
Des conneries.

— Je l’ai adopté en février. Je ne connais pas trop son passé, mais je m’en fous. Ce n’est pas le passé qui compte quand on fait connaissance, mais ce qu’on est au moment présent. Je le regardais en souriant. Enfin, je trouve.

Si on devait juger les gens sur leurs actions passées, alors à quoi bon chercher à faire de nouvelles rencontres ? C’était sans compter que l’humain, avec un grand H, avait la fâcheuse tendance à condamner autrui pour ses mauvaises actions et jamais les bonnes. Mon métier avait appris cela, et si ça me traversait l’esprit à chaque fois que je torturais quelqu’un, ça n’arrêtait pas mon bras pour autant. Voilà pourquoi je taisais la motivation d’abandon de ces précédents propriétaires. Radar n’avait pas été un chien battu, de cela j’étais certaine et les raisons d’abandons se dénombraient à autant de personnes qui vivaient dans le pays. Encore une fois, je ne jugeais pas.
Je ne jugeais jamais.
Encore une fois, je souris aux paroles du jeune homme en haussant les épaules.

— Bah, ça fait partie de mon quotidien.

Pas besoin de m’étendre davantage. Le sport faisait partie de ma vie, de ce que j’aimais et de ce qui me permettait de garder le cap, de ne pas me perdre dans les méandres de mes pensées ou des sifflements qui poussaient ma patience au bord du gouffre.

— Quand je pratique un sport, je ne pense plus à rien d’autre qu’au moment présent, je suis pleinement là et pleinement moi-même. Ça me donne une certaine forme de liberté aussi, je ne sais pas si vous connaissez ce genre de sensation. Court silence. Ça permet d’oublier le bullshit de la vie quotidienne.

Les sorciers, le Blood Circle, la guerre, les factures et les placards de bouffe vides. Si j’étais le bras armé du Blood Circle, ce n’était pas pour autant que je ressentais une quelconque satisfaction à faire du mal à autrui. Depuis mon entrée dans l’armée suisse, je préférais toujours protéger ceux qui ne pouvaient se défendre seuls en minimisant les blessures dans le camp adverse. Mais l’expérience m’avait appris que les dégâts collatéraux étaient quasiment inévitables, malheureusement.
Je me tournais en face de mon interlocuteur en le regardant de haut en bas.

— La course à pied c’est super aussi, c’est un travail d’endurance, tout le monde n’y arrive pas. Bravo !

Et un large sourire fendit mon visage en deux. J’étais sincère, et tout dans mon attitude le transpirait. Puisque son corps se cachait derrière ses vêtements, j’avais du mal à évaluer son niveau, pour autant, il me paraissait grand et sec, la course à pied lui seyait donc plutôt bien.

— J’aime beaucoup le matin moi aussi, quand la ville est encore un peu endormie, c’est comme un moment suspendu dans le temps.

Un moment où il n’y avait plus de guerre, plus de conflit où la nature balbutiait dans son éveil. Je pris une profonde inspiration avant d’appeler Radar qui revint au pas de charge, sa balle dégoulinante de bave dans la gueule. Je ricanais de bon cœur en récupérant le jouet.

— Vous pouvez, il adore les gratouilles derrière la tête.

D’un œil attentif, j’observais le garçon approcher mon chien sans perdre mon sourire. Comme quoi, les rencontres impromptues dans les parcs pouvaient être sympas des fois. Sereine, je levais le nez et observais l’envol d’une hirondelle en respirant à pleins poumons.

— Est-ce que vous avez un animal favori ?

Question enfantine, mais, j’étais un grand enfant. Dis-moi l’animal que tu aimes, je te dirais qui tu es.




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Mar 12 Sep - 21:58
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En suivant la tortionnaire de Kayla, tu ne t’attendais pas vraiment à nouer conversation avec elle – et il faut bien dire que tu n’en avais aucune envie. Tu es grillé pour d’autres filatures : sans Polynectar ni métamorphomagie, tes possibilités de modifier ton apparence restent limitées. Si tu peux jouer sur certains éléments, ta silhouette générale reste reconnaissable et elle doit avoir l’habitude d’étudier son entourage – la recroiser avec une autre apparence ne ferait qu’attiser ses soupçons. Ta seule solution, c’est éventuellement de retomber sur elle sous ce physique et de continuer à échanger comme si de rien n’était – deux inconnus qui se rencontrent par hasard et échangent quelques politesses.
Ce serait l’occasion idéale pour lui soutirer des informations, même si pour l’instant la conversation reste timide. Tu as conscience de marcher sur des œufs, tu navigues à vue dans un brouillard qui a tout de la purée de pois bien épaisse, bien opaque. Le moindre mot de travers peut te coûter cher. Tu t’efforces aussi de ne rien laisser transparaître de ton agitation intérieure et de ta colère alors que la conversation anodine se poursuit. Tu es bien placé pour savoir que les bourreaux en ont rarement l’apparence. La façade froide de ton père pouvait parfois laisser passer quelques éclats plus durs et dangereux, même si ça restait en général policé – et réservé à son cercle familial et à son entourage proche. Pour ta mère, en revanche, pratiquement rien ne laissait deviner qu’elle était presque aussi redoutable que ton père – elle était seulement moins fanatique, encore capable de réfléchir. Mais tu n’ignores pas qu’elle a bien servi dans les rangs du Blood Circle, sur le terrain, même si vous n’avez jamais abordé le sujet en détails. Elle ne te l’a pas caché, mais tu n’avais pas vraiment envie d’en apprendre plus. Tu sais, c’est déjà bien assez.
C’est un peu la même chose avec la jeune femme à côté de toi. Qui soupçonnerait qu’elle passe une partie de son temps libre à torturer de jeunes sorciers – dont le seul crime est d’exister ? Tu te demandes vaguement ce qui l’a menée là – tu es bien placé aussi pour savoir que la souffrance peut acculer aux pires extrémités. Mais autant tu conçois qu’on peut tuer en légitime défense et bien sûr sur le champ de bataille, autant la torture et le meurtre de sang-froid font partie des choses que tu n’excuses pas et ne pardonnes pas. Il n’y a pas volonté de se défendre, il y a volonté de faire souffrir l’autre, aussi lentement et douloureusement que possible. Enfin, tu ne pardonnes pas… Tu peux l’accepter dans certaines circonstances. Comme avec Garnet. Tu ne cautionnes pas, mais tu sais que tu aurais pu devenir comme elle, obnubilé par la vengeance, décidé à tuer tous les Blood Circle qui ont ruiné ta vie et à les éliminer. Mais là aussi c’est particulier, tu peux comprendre la vengeance à force de souffrance, parce qu’il n’y a aucun autre chemin qui se dessine, aucune voie de secours et qu’on ne peut compter que sur soi-même.

Elle revient sur l’histoire de Radar, adopté il y a quelques mois. « Ce n’est pas le passé qui compte, mais le présent ». Hm. Tu ne peux pas nier que c’est un peu ce que tu espères pour ton propre cas, vis-à-vis de tes amis. Mais ce n’est pas tout à fait la même chose. Autant tu es d’accord qu’il ne faut pas forcément juger le passé, que tout le monde fait des erreurs ; autant il y a erreur et… ce qui n’en est pas. Personne ne met un pistolet sur la tempe de quelqu’un pour le forcer à torturer. Mais évidemment, on tombe rarement sur des bourreaux et des meurtriers, c’est un cas extrême qui ne se rencontre pas au quotidien (sauf quand on a la poisse, comme toi).
Et tu maudis ton esprit de Serdaigle qui cherche déjà à comprendre et analyser la question sous tous ses angles. Comme souvent en matière de relations humaines, au-delà de ce qui est condamnable, c’est du cas par cas. On ne rencontre pas une page blanche.

— Hm, je serais peut-être plus nuancé que vous. Ça dépend des circonstances, de l’importance de ce passé, de ce qu’on y trouve… C’est important pour appréhender au mieux ce présent. Et de toute façon, nous sommes tous modelés par notre passé, je pense qu’il finit forcément par ressortir un jour ou l’autre, dans une phrase, dans une attitude… Radar a peut-être vécu des choses qui remonteront un jour à la surface, par un geste, l’attitude de quelqu’un. Après, pour une simple rencontre, c’est sûr qu’on ne va pas creuser dans le passé de la personne.

Tu es un poil de mauvaise foi – ou disons que tu n’appliques pas tes propres principes. Tu ne connais personne aussi bardé de secrets que toi envers les personnes qui leur sont proches, ni aussi attaché à dissimuler toute trace de son passé. De toute façon, tu n’es pas censé philosopher avec elle.

Tu te montres admiratif de ses compétences sportives et elle te répond que ça fait partie de son quotidien.

— Ah oui ? Vous êtes professeure de sport ? De parkour ?


Tu as beau déjà savoir qu’elle est militaire, tu es curieux de ce qu’elle va te confier spontanément – et si elle va mentir, ce qui laisserait entendre qu’elle n’est pas qu’une simple soldate. Tout est bon à prendre.
Elle détaille davantage sa relation au sport.

— Oui, je comprends le sentiment, c’est ce que je ressens aussi avec la course. C’est vrai qu’on vit une drôle d’époque… c’est difficile à oublier.

Ce n’est pas une véritable confession, plutôt le sentiment que pas mal de gens qui ne sont pas vraiment impliqués dans le conflit doivent éprouver, même si les positions se cristallisent de plus en plus avec le durcissement et l’omniprésence de la propagande de Kane.

— Merci, mais ça reste de la pratique occasionnelle.


Elle a l’air sincère dans ce qu’elle dit – et elle n’a pas de raison de ne pas l’être. Après tout, pour elle, tu n’es qu’un jeune inconnu croisé par hasard et avec qui elle échange quelques mots, rien de plus.

— Oui, c’est vraiment un moment agréable, on a l’impression que le monde nous appartient.

Radar revient vers vous et tu en profites pour demander à le caresser. Autant lui laisser un bon souvenir de toi si jamais tu reviens rôder dans les parages. Tu le rejoins prudemment, sans hésiter, mais sans te montrer dominant non plus. Tu te baisses en lui présentant ta main et il s’avance pour la renifler, sans se faire prier. Comme il a l’air de plutôt bien accepter ta présence, tu le caresses là où on te l’a indiqué, et tu souris en le voyant battre de la queue.

— Tu aimes ça, hein ? Tu es un bon chien, Radar… Et tu es beau, tu le sais ?

Tu continues de le gratouiller un peu – en espérant que ton hibou ne te fera pas une crise de jalousie à ton retour. (C’est surtout un prétexte pour te soutirer des friandises, il est doué pour jouer l’oiseau malheureux et affamé alors que tu le gâtes plus que de raison.)

— Radar ne va pas apprécier, mais même si j’aime beaucoup les chiens, je crois que je leur préfère les chats. Ils ont un talent incroyable pour paresser et se vautrer au soleil.

En réalité, tu te retrouverais plutôt dans le renard qui est ton Patronus, animal discret et qui vit à l’écart.

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Mer 27 Sep - 9:45

Juillet 2021

Philosopher n’était pas trop mon genre. Femme d’action, je préférais agir puis éventuellement réfléchir après. Si je me perdais dans des réflexions, alors je doutais des ordres de mes supérieurs et par conséquent, je ne pourrais obéir convenablement aux ordres. À mes yeux, cela revenait à une mutinerie. C’était par cette facilité que je rencontrais chacun sans jugement. Quoique, ce n’était pas tout à fait vrai lorsqu’il s’agissait des sorciers. Je les jugeais pour leur action, pour les abus de pouvoir dont ils faisaient preuve et pour le danger qu’ils représentaient pour les personnes différentes d’eux. Cela dit, je ne nourrissais aucune haine envers eux, n’en déplaise à ma petite prisonnière évadée. Si je ne l’avais pas torturée de gaité de cœur, ses cris me plongeaient dans l’indifférence. Non pas que je sois sans sentiments, mais il fallait savoir se protéger lorsque c’était nécessaire.
Ainsi, il y eut un court circuit dans mon cerveau durant la réponse du jeune garçon. Ça devenait trop compliqué pour moi là ! Je me contentais de hausser les épaules.

— Peut-être bien, je ne saurai pas dire. Je l’aime comme il est, avec son passé, et c’est tout ce qui m’importe.

Car oui, j’étais une personne capable d’aimer. Aimer les animaux en tout cas, car l’amour était un terme et une sensation qui m’était complètement inconnue. Peut-être avais-je aimé quelqu’un, mais j’avais mangé un mur. Alors, autant s’abstenir avec les êtres humains, peut-être. Parce que la nature humaine était de faire du mal à son prochain, je le savais mieux que personne étant le bras armé de la guerre. Je me grattais la tempe à sa question non sans ricaner un peu.

— Oula non, je suis moi-même un enfant dans un corps d’adulte ! Je suis militaire.

Pour étayer mes propos, je tirais un peu sur la chaine argentée qui ornait mon cou sur laquelle pendaient mes deux plaques militaires. La Suisse, et l’Anglaise. Je les sortais à peine à peine de sous mes vêtements avant de les remplacer contre ma poitrine. Je n’avais jamais eu aucun souci à parler de mon métier, je protégeais mon pays, j’agissais pour la paix. Qui ne pourrait pas être fier de ça ? Qui plus est, en Suisse, le service militaire est obligatoire et il n’est pas rare d’en croiser dans la rue. Pour moi, c’était commun, ça faisait partie des us et des coutumes, et ce n’était pas parce que j’avais déménagé en Angleterre que je voulais changer mes habitudes. Manger du lard et des champignons au petit-déjeuner, non, mais quelle horreur !
Je souris en constatant qu’il partageait ce sentiment de liberté que le sport procurait. Une parfaite soupape de décompression. La guerre pesait sur toutes les épaules, et je sentais les miennes s’affaisser de jour en jour. Il manquait des pièces à mon puzzle, mais plus ce que je découvrais, moins cela me plaisait. Furtivement, le visage de Lyam apparut devant mes yeux. Je le chassais bien vite en croisant les bras en gardant mon sourire.

— Même en pratique occasionnelle c’est bien. Bien peu de gens peuvent se targuer de faire la moitié de ce que vous faites.

C’était une vérité que je déplorais, surtout depuis mon arrivée en Angleterre. Les gens mangeaient si mal que je voyais beaucoup de personnes en surpoids. Si ça ne me regardait pas, j’avais noté la différence avec la Suisse. Le pire étant tout de même aux États-Unis. Le sport devrait être quelque chose d’accessible pour tous, à tout âge, à tout moment et sans forcément moyenner financement. Il s’agissait de la santé d’autrui ! La société nous pressait comme des citrons pour travailler, être parfait et d’autres conneries. Du coup, on mangeait mal et on grossissait sans trouver le temps pour pratiquer du sport. Heureusement, je ne m’encombrais pas des normes sociétales et le sport faisait partie de mon boulot. J’avais la chance d’avoir trouvé un certain équilibre.
Alors qu’il grattait l’oreille de Radar, je ne pus m’empêcher de l’observer avec davantage de précision. C’était étrange. Il disait apprécier les mêmes choses que moi. Les animaux, le sport, le matin. Bien qu’il nuançait ses propos vis-à-vis des miens, faisait-il en sorte de me paraître sympathique ? Je songeais à nouveau à Lyam, à Lilibeth et à Isla.

Tu débloques.
Elle débloque.
Elle est cassée la rousse.
Incassable, incass… Cassée.
Quand est-ce qu’on mange ?


Mon boulot me montait à la tête. Je soupirais pour me détendre en décidant de me fier à l’attitude de Radar qui restait parfaitement serein avec le jeune homme. La queue frétillait dans tous les sens au point qu’il ne pouvait tenir sur place, alors, il bondit et alla récupérer sa balle pour la poser aux pieds du garçon. Je retrouvais mon sourire.

— Ah ! Encore un team chat ! Cela dit, je comprends, c’est un bon argument. Paresser au soleil ça semble attirer beaucoup de monde. Sous-entendu, pas moi. Je n’étais pas du genre à paresser. Dans ce cas, à choisir, je préfère le loup à crinière… ou la baudroie des abysses. Ce sont des animaux vraiment très spéciaux !

Beaucoup de gens appréciaient les chats et je comprenais pourquoi même si ça ne me correspondait pas. Pour autant, je devais admettre que c'était un choix intéressant pour le jeune homme à côté de moi. Il semblait aussi fin et souple qu'un chat. De là à l'imaginer se dorer la pilule au soleil, je n'en étais pas certaine, mais l'image m'amusai. Je levais le nez pour suivre le vol des oiseaux.

— Ou alors simplement une poule. Ça a l’air à la fois super simple et complexe la vie d’une poule. Il parait qu’il y a de la hiérarchie dans les cheptels et tout, c’est fascinant pour des descendants des dinosaures. Quelle transformation !

Je fronçais les sourcils sans parvenir à me souvenir comment nous en étions arrivés à une telle conversation.

— Je m’égare. Je pense que je commence à avoir faim.

Quand Lyllyah Sody a faim, elle perd ses moyens (ça rime).




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Ven 20 Oct - 19:34
Pourquoi te sens-tu menacée par ceux qui sont différents de toi ?
« pouic »
Chassez le naturel, il revient au galop… Ton esprit de Serdaigle te joue encore des tours et voilà que tu te retrouves à philosopher avec la tortionnaire de Kayla ! Si on ne vous demandait pas de répondre à une énigme ou une question philosophique par jour pour accéder à votre dortoir, tu n’en serais peut-être pas là. La question est cependant intéressante, parce qu’elle résonne chez toi. Quelle part donner au passé de celui qu’on rencontre ? Qu’est-ce que tu peux accepter de la part de l’autre ? Qu’est-ce qu’on peut accepter chez toi, alors que tu mènes une double vie depuis toujours – ou presque ? Tes premières années ont quelque chose d’irréel, quand tu penses à la violence et la peur qui ont suivi et t’accompagnent encore.
Il y a des choses que tu ne pardonnes pas – la torture, la souffrance consciente, volontaire, infligée à l’autre ; le meurtre, même si tu comprends le terrain glissant de la vengeance, parce que parfois, la justice a tellement failli, est tellement inaccessible que pour certaines victimes, cela devient la seule solution pour espérer s’en sortir. Même si… tu n’es pas sûr que ça mène vraiment quelque part. Ou seulement à plus de haine, comme ton père qui, venant déjà du Blood Circle, a d’autant plus haï les sorciers quand ses parents ont été tués par les Mangemorts de Voldemort lors de la première guerre, alors qu’il était lui-même un enfant. Qu’il en veuille aux Mangemorts et se venge des coupables, tu l’aurais compris, comme le fait Garnet avec ceux qui l’ont torturé. Mais prendre en haine tous les sorciers, son propre fils ? ça n’a aucun sens, aucun but.
Et face à la jeune femme, tu te demandes ce qui a pu la mener à haïr les sorciers. Est-ce qu’elle a souffert de leurs exactions ? Est-ce qu’elle s’est laissée convaincre par la propagande du Cercle ? Est-ce qu’elle exécute froidement les ordres, sans se poser de question, ou est-ce que quelque part, au fond d’elle, il y a l’idée qu’elle fait fausse route ? Ça n’a pas grande importance au fond, ça ne changera rien à son passé, à ce qu’elle a fait, à la douleur infligée – aux souffrances et aux cauchemars de Kayla et de ses possibles autres victimes. Le « pourquoi » te brûle autant que la colère. Elle, pour ce que tu en vois, elle poursuit sa vie tranquillement, elle s’amuse avec son chien, elle fait ce qu’elle veut, tandis que ta meilleure amie peine à sortir de chez elle, ne se sent plus en sécurité nulle part et se retrouve à affronter un traumatisme sans savoir si elle redeviendra un jour celle qu’elle était avant. Elle ne vous a jamais rien fait. Mais évidemment, ça ne compte pas en temps de guerre, quand même les civils ennemis sont considérés comme des adversaires à abattre.

Elle répond à peine à ta réponse et ce n’est pas plus mal – ton peu de philosophie s’est envolé avec tes pensées sombres. Tu forces un sourire.

— C’est l’essentiel, il a eu de la chance de tomber sur quelqu’un qui l’aime ainsi.

Les mots t’écorchent les lèvres. Même si elle a l’air de mieux traiter les animaux que les sorciers – vous êtes moins que des animaux aux yeux du Cercle, seulement des êtres à éradiquer, comme on éradique des insectes nuisibles.

Lorsque tu l’interroges sur ce qu’elle fait, elle te répond qu’elle est militaire et te montre brièvement les plaques militaires qu’elle porte, deux. Tu ne sais pas d’où vient la deuxième, tu essaies d’en retenir les détails pour chercher ensuite de ton côté, mais elle les remet en place très rapidement.

— Un enfant dans un corps d’adulte ? C’est votre définition de militaire ? J’imagine à quel point ça doit être difficile comme métier, surtout en ce moment.


Tu ne pousses pas jusqu’à mentionner les sorciers directement, encore moins jusqu’à la remercier pour ce qu’elle fait (même chez toi, l’hypocrisie a des limites), elle y viendra peut-être d’elle-même, si ton allusion est assez explicite. La guerre occupe encore et toujours une bonne partie de l’actualité.

Tu mens encore en expliquant que ta pratique du sport reste occasionnelle, taisant tes véritables capacités. Elle souligne que c’est déjà bien, la plupart des gens n’en faisant pas autant. Tu hausses les épaules.

— Je les comprends, ça demande quand même un effort de se lever pour courir, et il y a des matins où on préférerait rester sous sa couette. Entre les vacances l’été et le froid l’hiver… ce n’est pas évident.

Toi, tu n’as jamais vraiment eu le choix sur ce chapitre – ou plutôt, tu as eu la chance que la nécessité d’en faire pour survivre aille de pair avec un certain plaisir de pratiquer. Tu t’es toujours épanoui dans la pratique sportive – même lorsque ta mère ne cachait pas qu’elle t’apprenait plus ou moins à tuer. Tu sais doser tes coups aux arts martiaux – tu sais aussi qu’il suffirait de peu de chose pour rendre un coup mortel. Et la course à pied reste une de tes activités préférées. C’est entre toi et ton corps, et tu as développé une belle vitesse avec les années, aidé par ta silhouette sèche.
Pendant un moment, tu t’intéresses à Radar qui, lui, a l’air d’être une bonne pâte de chien, content de vivre. Sa queue s’agite frénétiquement, au point que tu te dis qu’il va finir par se faire mal, et tu le sens frémir sous ta main. Tu recules pour lui redonner de l’espace, et il bondit en direction de sa balle pour la déposer à tes pieds, la queue frétillant toujours et arborant son meilleur air de chien battu. Okay, tu ne vas pas y couper, cette fois. Avec un sourire, tu ramasses la balle et la lances. Il s’élance aussitôt sur ses traces comme une fusée.

Tu le suis du regard puis reviens à la jeune femme à tes côtés. Elle n’aurait peut-être pas voulu que tu le fasses, mais elle n’a pas protesté quand tu as ramassé la balle, ton geste était plutôt clair.
Tu fais mine d’avouer une préférence pour les chats. La paresse n’a pas l’air de l’intéresser – en même temps, ce n’est pas franchement compatible avec son métier. La suite te surprend davantage. Le loup à crinière, tu peux imaginer ; la baudroie des abysses… hm, en général, les abysses t’évoquent des poissons qu’on dirait tout droit sortis d’un bestiaire monstrueux, avec leurs dents immenses et bien trop nombreuses, leurs yeux globuleux et leur petite lumière qui sert d’appât. Il y en avait un de ce genre dans « Nemo ». Tu ne sais pas lequel est la baudroie, mais tu doutes qu’il ait meilleure allure. Pour le coup, tu n’as pas besoin de feindre la surprise, sortant un peu de ton apparence lisse et en miroir de ce qu’elle te dit.

— Euh… pourquoi la baudroie ? Je ne sais pas à quoi elle ressemble, mais les poissons des profondeurs sont… spéciaux, comme vous dites.

La suite est tout aussi étrange lorsqu’elle évoque les poules, et tu te demandes si elle ne se moque pas de toi.

— Oui, passer du tyrannosaure à la poule, c’est particulier comme évolution, comme quoi, ce n’est pas toujours optimisé… et ça explique leur sale caractère.

Tu jettes un coup d’œil à Radar qui revient vers vous, tandis qu’elle souligne qu’elle commence à avoir faim.

— Oh pardon, je vous retiens depuis tout à l’heure en discutant, mais je ne voulais pas perturber votre programme.

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Jeu 26 Oct - 14:51

Juillet 2021

Je ne retiens pas mon rire à sa remarque quant à mon métier. Encore une fois, ma maladresse sociale avait frappé et comme d’habitude, je ne m’en étais pas rendu compte. Grandir dans un orphelinat, me battre pour faire entendre ma voix et apprendre une discipline militaire au sens propre comme au figuré depuis le plus jeune âge n’avait pas permis à l’enfant que j’avais été de développer certains codes. Aujourd’hui en tant qu’adulte, on me jugeait soit à part soit bizarre. Ce n’était pas pour me déranger, à dire vrai, je m’en fichais. Toutefois, il était vrai que nouer des liens dans ces conditions n’était pas des plus aisé, au contraire, et quant à savoir si les Anglais étaient plus tolérants que les Suisses, je n’y portais pas assez attention pour pouvoir me prononcer. Le sourire aux lèvres, j’agitais nerveusement les mains devant moi.

— Non, ce n’est pas ce que je voulais dire, excusez-moi. Ce que je veux dire c’est que moi, en tant que personne, je ne me prends pas toujours au sérieux. Je pense que c’est bien de préserver son âme d’enfant ! Il y a bien assez de choses sérieuses et désastreuses dans la vie pour être sans arrêt sérieux, vous ne croyez pas ? C’est un peu la balance entre mon métier et ma vie personnelle.

Je replongeais mes mains dans mes poches d’un air nonchalant et dégluti. Pour la suite, je devais mesurer mes propos. Il me fallait toujours prendre des pincettes lorsque j’évoquais mon travail et pour cause ! je n’étais pas membre des services spéciaux pour rien. Le Blood Circle était un genre d’à côté, et les secrets qui y étaient renfermés pouvaient faire basculer le cours de la guerre. J’en avais conscience, alors, par habitude, je fermais à double tour les petites boites qui composaient mon esprit, afin de ne pas risquer d’être fouillées à mon insu. Fourbes de sorciers !

— Ce n’est pas évident en ce moment, en effet, mais on fait avec. J’imagine que dans tous les métiers il y a des hauts et des bas.

Je regardais les promeneurs qui erraient dans le parc et pris une profonde inspiration. J’aimais mon travail, j’aimais être au service de la protection de mon pays de résidence, j’aimais œuvrer pour le bien commun et la sécurité de chacun. Toutes les personnes dans ce parc, mon interlocuteur compris, comptaient inconsciemment sur moi pour leur venir en aide et pour les protéger en cas de guerre. Je mettais un point d’honneur à accomplir pleinement ma mission, même si cela me demandait de me salir les mains. J’étais de ceux qui faisaient le sale boulot, parce qu’il en fallait.
Mes épaules se relâchèrent sensiblement lorsque la conversation dévia sur le sport, un sujet sur lequel je pouvais discuter plus librement. Je fixais mon jeune interlocuteur avec amusement tandis que je l’imaginais trainer sous la couette plutôt que se lever pour aller courir.

— C’est quelque chose que je ne connais pas, je n’aime pas trop trainer sous la couette. Le sport est trop important pour moi.

En bien des sujets. Je ne connaissais pas cet effort que de se lever pour aller se dépenser, été comme hiver. Qu’il vente, qu’il pleuve où qu’il neige, je me levais toujours avec le même entrain, la même envie, le même besoin. Car si j’étais le soldat qui faisait le sale boulot, je n’en restais pas moins humaine. J’avais besoin d’un exutoire. Certains de mes collègues fumaient, d’autres personnes se droguaient ou buvaient. Moi, je sautais par-dessus des bancs ou des barrières, je transpirais ou je me perdais avec ma jument dans la forêt pour me donner l’illusion que je maitrisais quelque chose dans ma vie. Je n’étais pas dupe, je savais que mes supérieurs me contrôlaient du matin jusqu’au soir grâce à ma grande docilité, mais ça ne me dérangeait pas. Cela me donnait un cadre dont mon esprit avait besoin. Sans cela, mes pensées vagabondaient, devenaient confuses et je perdais le contrôle. Et perdre le contrôle, c’était permettre à mon ennemi de prendre le dessus sur moi. S’il prenait le dessus, il m’enfermait et m’esclavagisais. Hors de question !
Si être capturée par mes ennemis ne me faisait pas peur, car j’avais conscience que je ne pouvais pas me salir les mains sans conséquence, je craignais surtout d’être entravée. Une cage, qui m’empêcherait de bouger comme je l’entendais, voilà mon pire cauchemar.
Mais ça aussi, je l’enfermais dans une petite boite à double tour dans mon esprit pour ne pas exposer ma faiblesse. De l’extérieur, je restais souriante et décontractée, accueillante et ouverte d’esprit alors que la conversation dévia sur des animaux improbables.
Je ris encore une fois.

— Aucune idée ! Je les aime bien parce que justement, ils sont spéciaux… et je trouve que pouvoir créer de la lumière dans les abysses c’est un peu… c’est quoi le mot ? mmmh, poétique ? Et le passage dans « Nemo » m’a beaucoup amusée. Faut dire que la nature a vraiment créé des choses étranges ! Comme les plantes carnivores ! Si ce n’est pas contradictoire ça… !

Comme je le disais, une enfant dans le corps d’un adulte. Je regardais des dessins animés et je ne m’en cachais pas. En vérité, je savais pourquoi j’affectionnais la baudroie des abysses. C’était une allégorie de mon esprit perdu dans les ténèbres, mais qui produisait sa propre lumière pour ne pas se perdre. Parce que je ne pouvais compter que sur moi dans cette vie solitaire que je m’étais choisie, ou plutôt, dans laquelle mon parcours de vie me condamnait. Ma maladresse sociétale y était pour beaucoup. Pour autant, je notais la petite différence dans sa réaction de surprise à propos de la baudroie. Si jusque-là il semblait lisse, c’était la première fois que je voyais une réaction spontanée. Se relâcherait-il parce qu’il commençait à se sentir à l’aise ?

— Vous trouvez que les poules ont mauvais caractère ? Je ne les connais pas assez pour pouvoir le dire. Je les trouve amusantes en fait.

Avec leurs yeux ronds qui semblaient toujours étonnés, je leur trouvais des airs toujours un peu outrés ou courroucés. Ça me faisait rire. Je tapotais ma cuisse du plat de la main et Radar vint immédiatement s’asseoir contre ma jambe, la balle dans sa gueule, l’air de vivre sa meilleure vie.

— Vous ne me retenez pas, sinon je vous l’aurai dit. Je lui adressais un clin d’œil franc. Je n’ai pas de programme aujourd’hui, ça a du bon les jours de repos ! Mais peut-être que vous voudriez que je vous offre un petit croissant ? Ou… une galette saucisse ?

Les goûts culinaires des Anglais me faisaient horreur, je ne parvenais pas à m’y habituer, alors je demandais par pure courtoisie même si mon estomac protesta rien qu’à l’idée de sentir une galette saucisse dès le matin. J'allais faire un pas quand je me rappelais quelque chose.

— Au fait, je m'appelle Lyllyah, enchantée !

Je lui tendais ma main aux phalanges tatouées.



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Jeu 30 Nov - 22:09
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Ton interlocutrice n’a pas l’air très à l’aise avec les discussions philosophiques et ça t’arrange de les laisser tomber, ton côté Serdaigle ayant bien trop tendance à ressortir dans ces moments. Tu n’avais de toute façon pas l’intention de développer le sujet en long, en large et en travers avec elle, il n’aurait plus manqué que ça. Évidemment, une attitude amicale sert tes intérêts, mais ce n’est pas la peine de trop en faire non plus. Cela fait partie des choses que tu apprends dans ta formation, mais ce n’est pas simple de doser correctement ce que tu souhaites renvoyer alors que la situation te touche de si près. Mais l’habitude des mensonges t’aide bien.

Ta remarque sur son métier la fait rire. Tu as déjà entendu dire que les militaires sont… peut-être pas des enfants, mais en tout cas pas toujours très bien considérés par le fait qu’ils obéissent aux ordres, comme s’ils n’étaient pas capables de prendre leurs propres décisions. Mais si chacun se mettait à faire ce qu’il voulait sur le champ de bataille, tu imagines sans mal le bazar que ça donnerait. L’armée exige de la discipline, et tu comprends tout à fait que tout le monde ne l’accepte pas… Ce n’est pas pour autant une raison de dénigrer ceux qui s’y plient. Tu le vois un peu aussi chez les Aurors, même si c’est moins strict, les sorciers n’ayant pas vraiment de forces armées en dehors d’eux.
La jeune femme t’explique ce qu’elle voulait dire, tu t’es mépris sur ses paroles. Effectivement, c’est important de préserver son âme d’enfant. Tu ne sais pas trop où tu as mis la tienne, elle s’est sans doute métamorphosée un peu trop brutalement en âme d’adulte sans que ça fonctionne entièrement. Parfois, tu as l’impression de réagir comme un gamin paumé dans un corps adulte, alors que tu es adulte, pleinement majeur depuis bientôt quatre ans. Mais en réalité, au-delà de ta maturité qui ressort à côté de tes condisciples plus insouciants et de tes compétences qui dépassent de loin ce qu’on pourrait attendre de quelqu’un de ton âge, tu n’as pas grand-chose de ce qui fait un adulte. Commence par te sortir de tes problèmes, après, tu pourras peut-être agir comme tu le devrais.

— Oh, pardon, je n’avais pas compris, mais oui, c’est important de garder son âme d’enfant, je suis bien d’accord. Je plains les personnes qui n’arrivent plus à s’émerveiller ou à s’amuser, on a quand même bien besoin dans le monde dans lequel on vit. Et ça ne veut pas dire qu’on oublie les choses sérieuses. Mais on ne peut pas se laisser engloutir par elles.

Tu fais quand même une allusion au fait que ça ne doit pas être simple en ce moment, sans mentionner directement la guerre, mais c’est totalement implicite, il n’y a pas grand-chose d’autre qui occuperait autant l’armée.

— Oui, c’est sûr… Bon courage en tout cas !

Clairement, ce n’est pas la fête du côté des Aurors non plus, entre la gestion de la guerre avec les moldus mais aussi le problème des Mangemorts, même si vous êtes dans un entredeux bizarre avec l’arrivée de l’Augurey au pouvoir. Tu redoutes ce que ça va donner pour vos missions, si on vous empêchera de traquer les mages noirs, s’ils s’en sortiront encore plus facilement que maintenant. Si le Ministère commence à les soutenir explicitement, tu ne sais pas ce que tu feras. Tu ne peux pas travailler dans un service corrompu, qui acceptera de se plier aux ordres de l’Augurey. Et en tant que né-moldu, ce sera d’autant plus dangereux. Une partie de tes collègues le sait, ce n’est pas très difficile à deviner, et c’est aussi une solution facile pour que personne ne s’intéresse à ta famille « oh, des moldus… », hop, extinction de la conversation, aussi facilement que ça. C’est toujours aussi fou la façon dont les sorciers expriment leur supériorité sans même en avoir conscience. Ils se jugent sans doute très ouverts et tolérants, tout en n’ayant aucune envie d’en savoir plus. Ce qui t’arrange mais est tout aussi déprimant quant à l’avenir de la société sorcière et de la guerre. Tous ne sont pas comme ça, bien sûr, mais ils sont bien assez nombreux.

Ton interlocutrice se détend un peu quand la conversation dévie vers le sport. Elle n’était peut-être pas très à l’aise d’évoquer son métier, tu aimerais pourtant bien savoir dans quel service elle est, au-delà du fait que ce n’est sans doute pas de l’administratif, à en croire ses compétences sportives. Tu soulignes que ce n’est pas toujours évident de sortir de sous la couette pour aller courir – même si en réalité ça ne te pose pas problème, tellement c’est ancré dans ta routine depuis des années à présent.

— Je comprends ! J’avoue que la flemme l’emporte régulièrement chez moi, mais ça reste un loisir.


En réalité, tu as toujours aimé ça, courir, au point de développer une bonne endurance et une bonne pointe de vitesse. Ça te vide la tête, t’oblige à ne te concentrer que sur les mouvements de ton corps et tes grands tours dans le parc de Poudlard à l’aube, quand de toute façon le sommeil te fuit, te font toujours du bien, quelle que soit la saison. Tu en partages une bonne partie avec Kayla, même si se lever tôt n’est pas toujours facile pour elle, mais vous aimez vos discussions… ou simplement courir côte à côte en silence, dans l’effort partagé.
Du sport, vous passez aux animaux improbables, comme la baudroie. Ta seule image de la bestiole est celle qu’on trouve dans le dessin animé « Nemo » et ça te suffit largement. Poétique… hm, tu n’es pas sûr que leurs proies pensent la même chose.

— Poétique, je ne sais pas, mais c’est fascinant ! La nature a son côté poétique aussi avec toutes ces bizarreries, que ce soit du côté des animaux ou des plantes, c’est curieux de voir les chemins que suit l’évolution, quand on regarde des animaux comme les pandas ou les ornithorynques…

Chemins qui n’ont rien de rationnels. L’évolution fait en sorte que les animaux s’adaptent, mais ce n’est pas forcément optimisé… et ça peut finir par mener à des impasses. Ou à des survivances particulières. Que la poule soit l’héritière la plus proche des dinosaures t’amuse beaucoup tant c’est improbable. Il y a certes quelque chose dans la démarche et dans le regard qui rappelle un peu certains sauriens, mais quand même. On n’est pas sur le même niveau de capacité offensive.

— Je n’en ai pas côtoyé beaucoup non plus, mais c’est l’impression que j’en ai gardé en tout cas.

Radar revient avec sa balle, l’air très content de lui, et ça te fait sourire. S’il y en a un qui ne se pose pas de questions dans cette conversation étrange, c’est bien lui. Tu t’excuses de la retenir depuis un moment, mais ça ne la dérange pas. Elle te propose même que vous alliez partager un croissant... ou quelque chose de salé. De tes années en France, tu as gardé le goût des petits déjeuners sucrés et ça ne te dérange pas. Quant à prolonger la discussion avec elle… ton premier mouvement est de refuser, ça t’offre une échappatoire parfaite pour mettre un terme à la discussion sans que ce soit mal pris et tu dois bien t’avouer que tu n’as pas franchement envie de prolonger. Mais… ce ne sont pas tes goûts personnels qui entrent en jeu, ici. L’important, ce sont les informations que tu peux rassembler pour Kayla. Tu dois réfléchir en Auror ; la discussion n’entrait pas dans tes intentions, mais maintenant, tu dois en tirer le meilleur parti possible. Tu ne sais pas si tu la recroiseras, si tu lui reparleras un jour. Tu ne peux pas perdre cette occasion.
Cet échange t’aide déjà à mieux voir sa personnalité, militaire, certes, mais avec un caractère un peu… décalé, inattendu.

— Oh… je n’ai rien de prévu non plus, l’avantage d’être en vacances, alors pourquoi pas pour le croissant ! Je ne connais pas très bien les alentours par contre.

Elle en profite pour se présenter, parfait, ça te fait un prénom, d’autant plus intéressant qu’il n’est franchement pas courant. Dès que tu pourras, tu t’empresseras de recouper avec les noms de famille aperçus sur la porte de son immeuble, et tu essaieras de récupérer d’autres informations sur Internet, même si tu te doutes qu’elle ne doit pas faire un grand usage des réseaux sociaux.
Alors que tu perçois l’amorce de mouvement, la main qui se tend vers toi, tu te penches vers Radar comme si tu n’avais rien vu, tout en lui répondant.

— Enchanté, moi, c’est Arthur ! Et toi, Radar, alors, ça te dit un bon croissant après tous ces allers-retours ? Tu dois avoir faim !

Tu flattes le chien pendant quelques secondes tout en guettant les mouvements de Lyllyah du coin de l’œil, attendant le bon moment pour te redresser.

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Mar 5 Déc - 21:34

Juillet 2021

Si l’échange était plaisant, je ne pouvais m’empêcher d’avoir ce réflexe de fond, cette petite voix, qui me demandait de me méfier. Déformation professionnelle peut-être, mais il y avait autre chose, même si j’avais du mal à l’admettre. J’avais été trahie plusieurs fois et je savais que l’ennemi pouvait se draper de mille visages. Je souriais, remplie de gentillesse envers mon interlocuteur, mais pourtant, l’alarme ne pouvait s’éteindre, bruit de fond qui accompagnait mes acouphènes. Cela ne m’empêchait pas d’être moi-même. Après tout, je n’étais pas en service ! Je partageais volontiers ces quelques parties de ma vie, mais, étrangement, je croyais remarquer que le jeune homme ne partageait pas autant.
Quoiqu’il en soit, parler de nature ne me dérangeait pas, et je pouffais de rire en entendant son avis concernant la baudroie des abysses.

— Oui, fascinant est aussi le mot ! On y retrouve des ressources insoupçonnées.

Les animaux ne jugeaient pas. Radar portait bien son nom. À l’époque, j’avais du mal à gérer mes émotions, et faire partie du corps de l’armée montée (donc, à cheval) m’avait ouvert les yeux. Je m’étais renseignée sur l’unité canine, mais elle ne répondait pas aux attentes que j’avais. Pour autant, mes animaux me canalisaient. Avec eux, je me sentais bien, paisible, écoutée et pas jugée. Mes actes envers les autres êtres humains leur importaient peu. Ils m’aimaient pour ce que j’étais d’un amour inconditionnel. Lullaby était la berceuse de ma vie, apaisante qui pouvait me mener par-delà les nuages, et Radar était ce flash qui m’alarmait lorsque je dépassais les limites.
Étouffant un nouveau rire quant à l’évolution improbable des dinosaures, je laissais mon chien revenir vers l’inconnu et, prise d’un élan que je ne m’expliquais pas, je lui proposais de partager un croissant avec moi. Après tout, si je voulais essayer de faire tomber son masque (s’il en avait) je ne pouvais faire autrement. Si j’étais suivie, je voulais savoir par qui.

— Aucun problème, il y a un petit tea-room sympa par là-bas.

Je pointais de mon index tatoué une direction. Oh bien sûr, je n’étais pas dupe, il était facile de se déguiser, de changer de visage sans pouvoirs magiques. Alors avec ! Si ça se trouve, le jeune homme que j’avais en face de moi n’était pas blond, mais noiraud et bouclé. Le pompon. Après tout, mon ancienne petite-amie n’était pas du tout professeure, et pas du tout dénuée de pouvoir magique.
Mon cœur s’étreignit en revoyant son visage. Pourquoi me manquait-elle toujours ?
Saloperie de sentiment de merde !
Si je donnais mon véritable prénom, je me doutais que ce Arthur pouvait être un prénom d’emprunt. Je ne relevais pas. J’étais peut-être tout simplement ultra parano. Alors qu’il s’adressait à lui, et comme s’il avait tout compris, Radar remua de la queue tout en aboyant joyeusement. Il aimait trop qu’on lui accorde de l’importance.
Je ricanais en le voyant aussi joyeux, mais quand je me penchais vers lui pour raccrocher la laisse, il se calma instantanément, attrapa sa balle et la porta en marchant docilement à mes pieds. La bonne éducation de l’animal ne faisait aucun doute. Une éducation militaire.
Alors que j’entrainais tout le monde en dehors du parc, une main dans les poches, j’avais fait semblant de ne pas remarquer l’esquive (habile) du jeune homme pour ne pas me serrer la main. Cela ne faisait qu’accentuer mes soupçons. Ou peut-être que c’était simplement un sociopathe qui ne supportait pas de toucher les autres ? Quand même ! une poignée de main, c’était innocent ! Sauf s’il avait une dent contre moi. Mais laquelle ? Est-ce que cela concernait mon emploi au SAS ? Après tout, faire partie des services spéciaux d’intervention n’apportait pas que des amis. Est-ce que cela concernait le Blood Circle ? Je n’étais pas du genre à me cacher.
Trop de possibilités, et inutile de mettre la charrue avant les bœufs. Alors, j’avançais, l’air de rien, détendue, les épaules relâchées, le souffle calme, les battements de cœur maitrisés. Une fois arrêtée au passage piéton, Radar s’assit docilement à mes pieds, droit, alors que moi, j’avais une tenue négligée.

— Quel coin de Londres vous connaissez, si vous ne connaissez pas trop celui-ci ?

Ce sera mon job ensuite de décortiquer le vrai du faux sur les renseignements qu’il allait me donner. Qu’importe : c’était mon travail. En passant encore un peu de temps avec lui, peut-être que je finirai par dénouer le vrai du faux.

— Et du coup, comment occupez-vous vos vacances en dehors de trainer dans des parcs pour discuter avec des étrangères, et faire de temps en temps votre footing ?

Le petit bonhomme passe au vert. Je m’avançais tranquillement, la laisse relâchée, Radar collé à mes pieds. Avec flegme, je surveillais la réaction de mon interlocuteur.




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Ven 22 Déc - 12:08
Pourquoi te sens-tu menacée par ceux qui sont différents de toi ?
« pouic »
Bien que la conversation se déroule sans temps mort, passant avec agilité d’un sujet à l’autre, tu n’oublies pas que tu parles à une membre active du Blood Circle, celle qui a torturé Kayla et qui ne se priverait sans doute pas de recommencer si elle venait à se rendre compte que tu es un sorcier. Rien dans ton apparence ne te trahit évidemment, ta baguette comme ton couteau sont dissimulés avec soin dans tes vêtements, invisibles même pour un œil exercé, mais à portée de main au cas où le moindre problème surgirait. Tu as conscience de jouer avec le feu, du fait que cette conversation peut déraper à n’importe quel moment, mais maintenant que tu n’as plus le choix, tu ne comptes pas risquer de laisser perdre la moindre information, le moindre élément qui te permettrait d’en apprendre davantage sur les compétences et la personnalité de la tortionnaire de ta meilleure amie. C’est un jeu dangereux, mais les mensonges, ça te connaît depuis longtemps maintenant.
Alors, tu suis le fil de la conversation, affectant une attitude détendue de jeune homme en vacances – ce que tu es pour l’heure, de toute façon. Elle prend des tournants inattendus avec l’évocation des animaux abyssaux comme la baudroie – loin de ce qu’on pourrait attendre d’une militaire et Blood Circle de surcroît, si elle n’est pas totalement en train de te baratiner. Tu n’exclus pas cette possibilité tant la discussion est improbable.
Même si tu es d’accord sur le fait que les abysses recèlent des ressources incroyables et inattendues. Ça dénote en tout cas une certaine personnalité chez ton interlocutrice, loin d’être banale. La baudroie est rarement un animal qu’on cite spontanément dans les conversations lambda, qui plus est avec des inconnus.

Lorsque Radar revient, visiblement toujours aussi en forme, elle te propose de prendre un croissant avec elle. Ce serait l’occasion parfaite de mettre fin à cet échange. Tu as de quoi considérer ta matinée comme bien remplie et instructive, mais… ce serait dommage de ne pas pousser l’avantage. Kayla est sortie plus que marquée de cette épreuve, avec des traumatismes que tu connais trop bien et ça t’enrage de les voir chez elle, de voir la Kayla que tu connaissais en partie remplacée par une plus maussade, plus effrayée. Tu es bien placé pour savoir que rien ne redevient jamais comme avant, que ces quelques jours l’ont probablement changée à jamais, mais tu espères lui apporter autant d’éléments que possible. Tu ne la pousses pas à la vengeance, ce n’est pas la voie que tu as choisie pour toi, et tu préférerais qu’elle n’emprunte pas cette route longue et obscure dont tu n’es pas sûr qu’il sorte quoi que ce soit de bien. Tu le vois avec Garnet, les morts qu’elle sème derrière elle ne lui apportent ni la paix ni le bonheur, juste un soulagement passager, un sentiment de devoir accompli. Mais ça la tient en vie et ça lui donne un objectif. Kayla a bien plus de chances de suivre un autre chemin. Mais s’il y a moyen de traîner sa tortionnaire en justice, de lui faire payer ce qu’elle a fait… tu n’hésiteras pas.
Tu passes rapidement et mentalement en revue ton apparence – rien ne peut te trahir, ton portefeuille est absolument passe-partout, contenant seulement de l’argent moldu, que tu pratiques aussi bien que le sorcier. Aucune hésitation ne te trahira. Tu as même modifié tes empreintes digitales, ce que tu fais de plus en souvent, en ayant pris l’habitude sur les champs de bataille. Quand les affrontements ont lieu en terrain moldu, la police et l’armée débarquent fatalement après pour tâcher de repérer tout ce qui permettrait d’identifier des sorciers. Une de tes empreintes trouvée là-bas matcherait dans leur système. Tu n’as pas envie de leur faire rouvrir un dossier clos depuis quatorze ans, qu’ils se demandent comment « Nathan Lancaster » mort dans un loch écossais à presque sept ans peut se trouver sur un terrain d’affrontement. Tu n’as pas plus envie qu’ils aillent frapper à la porte de ton père pour lui demander des explications. Son attention est déjà bien assez sur toi, sans en rajouter. Et si l’information tombait entre les mains de journalistes… il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que tes photos d’enfance réapparaissent dans des articles – et les Aurors comme des membres de l’Ordre pourraient finir par faire le rapprochement. Tu as des signes distinctifs qui ne trompent pas, entre tes boucles qui n’ont pas franchement changé et les grains de beauté assez repérables sur ton visage.
Bref.
Pas de film catastrophe pour le moment, même si la femme en face de toi faisait analyser tout ce que tu as touché en sa présence, elle ne trouverait rien de probant. Juste des empreintes jamais repérées par la police.

Tu avoues ne pas connaître les environs, elle te propose un salon de thé. L’idée de boire un thé avec une inconnue ravive des souvenirs que tu aimerais garder enfouis. La première et la dernière fois que c’est arrivé reste ton pire traumatisme, tu te souviens de l’invitation acceptée en toute bonne foi, du malaise qui a suivi, de la main de l’homme sur toi, alors qu’il t’entraînait. De cette nuit odieuse. Avec un effort de volonté, tu ravales tes pensées, refoules les sensations qui se glissent sur ton corps et te font presque frissonner malgré le temps estival. Du calme. Tout va bien se passer. Tu ne te feras pas avoir deux fois. Tu ne risques rien.

— Parfait, alors. Je vous suis.

Au moins, cet échange t’aura permis de t’apprendre son prénom. Elle a donc bien menti à Kayla en prétendant s’appeler Lucy. Ça colle avec le « L. Sody » vu sur sa porte d’immeuble, à voir si c’est encore un faux prénom – mais il sonne assez rare pour que ce soit le vrai. Tu ignores l’origine du prénom ainsi que de son nom de famille. Les légères traces d’accent étranger que tu as décelées ne te renseignent pas davantage. Tu n’es pas sûr d’apprendre grand-chose en googlant son nom mais tu tenteras quand même, on ne sait jamais. Peut-être qu’elle étale des photos de Radar sur tous les réseaux sociaux.

Tu esquives sa poignée de main en te penchant sur le chien qui frétille, l’air tout content qu’on s’intéresse à lui et ça te fait sourire. Impeccablement dressé, il réagit au moindre geste de sa maîtresse. Tu emboîtes le pas à… Lyllyah, donc, tandis qu’elle vous mène hors du parc, une main dans la poche – elle était assez plate pour ne pas contenir d’arme, mais un petit dispositif électronique, par contre... Tu regardes rapidement les alentours – rien de suspect parmi les promeneurs, personne n’a l’air de vous suivre ou de changer de direction. Lyllyah garde une allure détendue – toi aussi, comme si tu étais bel et bien ce garçon d’humeur facile, rencontré par hasard.

— Je connais surtout les environs de mon université, sur les bords de la Tamise. Le King’s College, si vous voyez. Je profite des vacances pour découvrir un peu plus la ville. Vous avez toujours vécu à Londres ?

Moins frontal qu’une interrogation directe sur son accent, il est assez discret pour que tu puisses faire semblant de ne pas l’avoir remarqué. Tu ris devant sa question suivante tandis que vous traversez la rue. Tu fais toujours attention à ne jamais frôler les gens, même si ce n'est pas toujours évident.

— Ça résume bien le programme ! Pas grand-chose pour le moment, je décompresse encore des cours, alors je me laisse un peu vivre, je sors avec mes amis, je découvre les parcs et les habitants de Londres. La semaine prochaine, je rentre dans ma famille, puis je retournerai sans doute rôder à la British Library bien trop vite.

Si elle t’interroge plus avant, tes réponses sont prêtes. Toi qui vis déjà sous une fausse identité, lors de tes stages au Ministère, tu as vu des Aurors utiliser plusieurs alias selon leurs missions. Tu as déjà l’habitude de broder des mensonges, mais ça ne va pas toujours très loin, et surtout tu ne peux pas te permettre de ressortir toujours les mêmes. Alors, ces deux dernières années, tu as passé du temps sur les sites de l’université de Londres, à repérer les différents colleges et les matières qu’ils enseignent pour en sélectionner quelques-uns et te bâtir des panoplies d’étudiants. C’est plus difficile à vérifier que prétendre travailler dans tel ou tel endroit et tu profites du fait que ton apparence te fasse souvent paraître encore plus jeune que tu ne l’es. À bientôt vingt-et-un ans, tu peux facilement prétendre en avoir deux de moins sans que ça choque.

— Et vous ? Vous projetez de prendre des vacances cet été ? Ou vous êtes peut-être déjà en vacances ?


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Lun 8 Jan - 17:19

Juillet 2021

Un moment donné, il m’avait paru particulièrement tendu. Son langage corporel lui avait échappé l’espace d’un instant alors que j’avais mentionné le tea-room. Pourquoi ? Un thé n’avait jamais fait de mal à personne, si ? Surtout qu’il y avait d’autres boissons là-bas, et surtout, de quoi bouffer. Rien que d’y penser, mon ventre gronda. Je poussais un soupir amusé sans chercher à cacher mon sourire. J’étais vraiment un putain de ventre sur patte, mais hé ! Il fallait ce qu’il fallait avec tout ce que je me dépensais !
Si je n’étais pas douée pour les exercices réflexions, je l’étais bien plus pour les exercices physiques. Mon allure ne faisait aucun doute là-dessus bien que je ne l’étalais pas. À quoi bon ? Il n’y avait que ceux qui manquaient d’assurance qui s’exposait exagérément… et apparemment, ce n’était pas le cas de mon interlocuteur. Il semblait même plutôt discret sans pour autant cacher complètement une certaine assurance dans sa démarche. S’il avait paru déstabilisé tout à l’heure, plus aucune trace ne le trahissait à présent. Quel étrange garçon.

Ptetre pas.
Ptetre qu’il travaille pour l’ennemi.
Tu crois ?
Mmmhmm.
Non, je crois qu’il est juste étrange.


Mouais, les petites voix ne m’aidaient pas vraiment là, d’autant plus qu’il me répondait en prétendant ne pas connaître tout Londres. J’ignorais trop pourquoi, mais mon instinct me soufflait de me méfier de cette information. Il avait une allure bien trop british (comparé à une Française ou une Suisse). Cela dit, Londres était grande, plus que les villes que j’avais fréquentées en Suisse, il n’était donc pas forcément évident de connaître toute la ville. Soit. Mais en étant à l’université… ? Malgré le fait que je ne situe pas encore exactement l’université qu’il me mentionnait, j’opinais du chef en me promettant de vérifier sur une carte tout à l’heure.

— Oui, je pense savoir où elle se trouve.

Et c’était vrai. Je la situais approximativement. Si mes années d’entraînements et de filature m’avaient appris quelque chose, c’était que dans un mensonge, il fallait toujours y mettre une part de vérité. Dénouer les fils par la suite demandait d’autant plus de boulot.

— Non, j’y suis installée que depuis quelques mois. J’ai beaucoup voyagé. Avec mon boulot.

Encore un demi-mensonge, ou plutôt, une demi-vérité. Si j’étais effectivement installée depuis quelques mois et que j’avais évidemment beaucoup voyagé, ce n’était pas mon emploi professionnel qui m’avait empêché de m’établir sur un lieu précis. Alors oui, j’avais beaucoup voyagé depuis mon intégration au DARD en Suisse, je n’avais plus trop bougé depuis mon affectation au SAS. Voilà donc six mois que j’arpentais les rues de Londres pour en sortir que de rares fois avec ma moto ou Lullaby. J’étais bien trop professionnelle pour m’éloigner très longtemps de la caserne.
Toujours l’air détendue et décontractée, je souriais en entendant le jeune homme me faire un résumé de ses vacances. Dans le fond, ça semblait bien idéal tout ça ! Je l’enviais presque et retenais qu’il appréciait apparemment la littérature. C’était donc quelqu’un de cultivé en plus d’être un universitaire ?

— Vous aimez les livres ? demandais-je simplement. Moi, ma came c’est plutôt la télévision j’avoue.

Mais je n’étais pas contre une bonne lecture quand elle était captivante. Ça aussi, c’était une information que pour le moment je taisais.
Je nous faisais traverser la route puis guidais le jeune homme jusqu’au petit tea-room. L’ambiance y était simple, mais pas désagréable. Je saluais la serveuse derrière son bar avant de m’installer à une table puis d’observer les menus présentés.

— J’ai déjà pris mes vacances. L’avantage de ne plus être aux études, c’est que je peux poser quand je veux si le pays n’est pas en difficulté.

Je souris au jeune homme alors que cette fois, je mentais à plein régime. Il était rare que je m’autorise à prendre des vacances pour la simple et bonne raison que je ne savais jamais quoi foutre. Voyager ? Ça ne me tentait pas. Profiter de mes hobbys ? Je le faisais déjà. Me reposer ? Ce n’était pas dans mon vocabulaire. En plus, les périodes de vacances étaient toujours un peu particulières : en été pour bronzer ou en hiver pour faire la fête avec sa famille. Famille que je n’avais pas.
Alors, l’intérêt des vacances était bien amoindri dans mes conditions personnelles.

— Qu’est-ce que vous étudiez à l’université ? Je détournais mon regard gris du tableau, mon choix enfin arrêté. Vous avez pu faire un choix ? Pour votre petit-déj’.




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