1993 à 1997 :
Marigold est née le 27 septembre 1993 dans la ville de Carmarthen, issue du comté du Carmarthenshire du pays de Galles, bastion d’une portion de la famille Prewett. Deuxième née, elle a rejoint un foyer déjà bien organisé et habitué à la présence d’enfants. Il n’est pas rare pour les Prewett de recevoir des membres de leur famille étendue. De nature plutôt Sociable et investie dans le monde sorcier, ses parents ne dérogent pas aux traditions familiales. Choyée, Marigold s’est développée au rythme et au gré de l’amour des siens. Sa famille ne possède pas beaucoup d’argent mais ce n’est pas pour autant qu’elle ou son frère ont manqué de quoi que ce soit. Son père et sa mère ont toujours fait en sorte d’être présent pour éduquer leurs deux enfants malgré leur travail prenant au sein du ministère. Quand cela n’était pas possible, ils n’étaient jamais laissé à l’abandon et passaient du temps avec leurs grands-parents ou leurs oncles et tantes. Marigold n’a que peu de souvenirs de cette courte période de sa vie. Après tout, elle n’était qu’un bambin innocent vivant son petit train-train quotidien sans se douter de tout ce qui se passait dans le monde sorcier à ce moment-là. C’est brusquement que les enfants Prewett ont appris la triste vérité, celle qui a tant fait trembler le monde des adultes.

1998 à 2003 :
Rapide et mortelle, la guerre opposant l’Ordre du Phénix aux Mangemorts a porté de rudes coups à la famille Prewett. Ni elle, ni son frère, ne comprenaient la mine grave des adultes lorsqu’ils se réunissaient entre eux. Pour ses cousins, son aîné et elle, c’étaient un jeu d’observer au-dessus des escaliers ou d’écouter aux portes pour essayer de comprendre pourquoi leurs parents, oncles et tantes portaient sur leurs traits le même air aussi grave. En prenant de l’âge, ils commençaient à se douter de quelque chose. Puis les plus grands parlaient de guerre et certains annonçaient même des disparitions. Ses parents s’absentaient souvent et de plus en plus fréquemment. Et d’autres géniteurs, frères ou sœurs de ses amis ne revenaient pas. Marigold n’était encore qu’une gamine lorsqu’un soir, elle a surprise sa tante, médicomage et membre de l’ordre du phénix, porter secours à un membre de l’Ordre. En train de se vider de son sang sur le canapé de la maison, c’est la première fois que la jeune fille et son frère ont compris que le monde n’était pas sûr – que les adultes leur mentaient chaque soir lorsqu’ils leur disaient de ne pas s’inquiéter, qu’ils les aimaient et que les reverraient dès leur réveil. L’année 1998 a été particulièrement meurtrière et traumatisante. Ils sont les enfants de la guerre. Innocents et inconscients des atrocités qu’affrontaient leur famille et leurs alliés. Marigold, elle, a su en voyant sa tante que ce serait ça qu’elle voudrait faire dans son futur – sauver des vies. Quant à son frère, lui, adulait ses parents, de vrais héros, ne craignant pas la mort. Après la guerre, plus rien n’a jamais été pareil, profondément touchée, la famille Prewett n’a jamais oublié le nom de ceux qui ont perdu la vie. Marigold n’a plus jamais vu le vrai sourire de sa mère orner ses traits. Quant à son père, parfois, elle le voit regarder dans le vide. Le pire fut la réaction de son oncle en surprenant son frère et ses cousins entrain de jouer à la guerre contre le méchant et puissant mage noir. Marigold se souvient encore très bien de cette scène. La réminiscence à la vue de cet homme s’effondrant en larmes et tremblant de tous ses membres, n’a jamais quitté ses rêves. Ce jour-là, la phrase de sa grand-mère a pris tout son sens. La victoire laisse un goût amer, ma fille.

2004 à 2010 :
Différente. Voilà, ce que l'on disait de Marigold au sein de sa famille. L’on s’attendait à ce qu’elle ressemble à ses parents notamment à sa mère. Mais non. Vilain petit canard serait un terme plus acceptable pour la qualifier. Petite dernière de la famille, Marigold a dû se créer une place à grands coups de coude au sein de tous ses cousins et de son frère. Pas accepté parce qu’elle était une fille et qu’une fille s’est moins drôle, elle s’est souvent retrouvée seule à observer les plus grands. Et lorsqu’elle était admise à jouer avec eux, Marigold finissait toujours par se retrouver dans le pétrin car pour gagner, il fallait parfois utiliser de la ruse et non pas des muscles et de l’avantage de la taille. Dotée d’un fort caractère et détestant l’injustice, Marigold se servait de ses poings et de sa langue acérée pour montrer son existence à tous et obtenir le respect malgré son âge. Voyant son frère évoluer, ressemblant à leur père comme deux gouttes d’eau, elle a toujours nourri une grande rivalité avec lui. Petite, il était plus qu’évident qu’elle finirait par perdre. Et toute la véhémence dont elle faisait preuve finissait souvent par se retourner contre elle, bien que rusée, parfois elle parvenait à éviter les punitions en mentant. Enfance durant laquelle il lui était difficile de trouver sa place avec un grand frère qui réussi tout mieux qu’elle. Lorsque la lettre d’admission au collège magique de Poudlard de son aîné est arrivé, Marigold a ressenti une profonde injustice de se dire qu’une fois encore son frère passerait avant elle. Evidemment, celui-ci a été réparti dans la maison de Gryffondor dont de nombreux membres de la famille Prewett ont été les étudiants. Brillant et sportif, ses parents n’auraient pu être plus fiers. Alors qu’elle se réjouissait de retrouver son partenaire de jeu, malgré leurs nombreuses disputes d’enfants, ce fut une épreuve supplémentaire. Face au nouveau collégien, Marigold fut écartée de la fête de Noël sans même que ses parents ne s’en rendent compte. Toute l’attention portée sur son aîné, l’a fait se renfermer et comprendre qu’elle devrait devenir meilleure que lui. D’un calme froid d'apparence, Marigold bouillonnait d’envie de faire ses preuves lorsqu’elle reçue sa lettre d’admission à Poudlard à son tour. Et là, coup de massue, lorsque le choixpeau cria le nom de Serpentard. Pourtant, toute son enfance petit à petit, elle s’était crée cette personnalité digne des verts et argent. Elle ne s’en était même pas rendue compte. Ignorant les moqueries de son frère, elle se renfrogna et rejoint ses camarades, le cœur lourd. Elle comprit également la la lourde déception de ses parents lorsqu’elle ne reçut qu’après plusieurs jours une lettre de leur part dévoilant la désillusion des Prewett face à sa répartition.  Comment leur en vouloir quand celui contre qui ils ont tant lutté appartenait à la même maison. Du haut de ses onze ans, Marigold s’est d’abord interrogée si cela voulait donc dire qu’elle était une mauvaise sorcière. Après avoir fait le deuil de ce qu’elle pensait être sa destinée initiale, Marigold s’est intégrée parfaitement parmi les verts et argent comprenant qu’elle avait peut-être enfin trouvé sa place. Brillante et poussée par le directeur de sa maison, la jeune sorcière s’est enfin mise à étinceler et porter fièrement son écusson. Et cela peu importe les messes basses dans les fêtes de famille Prewett. Le frère et la sœur ont poursuivis leur rivalité et qu’elle ne fut pas le plaisir de Marigold lorsque Serpentard remportait la coupe des quatre maisons. Malgré quelques frasques parsemant son parcours de collégienne, elle fut choisie pour porter l’écusson de préfète. Une grande fierté. Nouvelle victoire sur son frère. Son cursus se passa sans trop d’encombres. Au terme de sa septième année, elle finit par obtenir ses ASPIC lui promettant un bel avenir.

2011 à 2015 :
Naturellement, Marigold s’inscrit à l’université magique de Londres dans la filière de la médicomagie, après avoir échangé de nombreux courriers avec sa tante à ce sujet. Dès son entrée dans ce cursus, elle comprit vite que ce n’était pas fait pour les fainéants. Laissant sa vie sociale, un peu de côté tant son rêve se trouvait à portée de mains, elle consacra de nombreuses nuits blanches et long week-end pour réussir à obtenir son diplôme avec de très bonnes mentions.  Lors de ses stages durant ses années universitaires, elle fit la rencontre de Gemma Goldstein, une médicomage d’origine américaine. Aussi simplement que ça, un lien fort se créa entre l’étudiante et elle. Se sentant en sécurité, valorisée et écoutée, Marigold, sans trop s’en rendre compte, a commencé à s’attacher et à accorder sa totale confiance en Gemma. Cette dernière quitta l’Angleterre pour repartir dans le Massachussetts avant la fin de ses études, mais elle lui promit que lorsque Marigold obtiendrait son diplôme, elle l’inviterait dans sa clinique. Challengée par les attentes de son mentor, la Prewett donna le meilleur d’elle-même savourant la sensation d’être à un rien de son rêve professionnel et d’une potentielle embauche auprès d’une médicomage reconnue. Tenant sa promesse, dès le lendemain de la remise des diplômes, Marigold reçu une lettre contenant un contrat signé de la main de Gemma Goldstein. Enchantée, fière et fébrile, la nouvelle médicomage ne tarda pas à rassembler ses affaires et quitter l’Angleterre pour les Etats-Unis, oubliant presque de prévenir sa famille.

2015 à 2018 :
Auprès de Gemma et de ses collègues, Marigold acquis un certain savoir-faire notamment dans les blessures liées à des sortilèges magique. Son mentor était à la tête d’une clinique privée proposant un service dispensaire. Leur lien ne fit que de se développer durant ses années paisibles et heureuses pour la sorcière. Marigold rencontra les deux enfants de Gemma. Invitée aux anniversaires et aux nombreuses fêtes tenues par la mère de famille, Marigold s’était trouvée une seconde famille. Gemma était une femme respectée et dotée d’un fort caractère mais surtout d’une empathie parfois terrifiante pour la sorcière plutôt réservée. Elle savait mener tout ce petit monde d’une main de fer mais savait toujours quoi faire ou quoi dire pour apaiser les cœurs meurtris. Là-dessus, la nouvelle médicomage a tant eu à apprendre et elle aurait encore eu tant de choses à lui transmettre. Mais ce fameux soir est arrivé où Gemma se trouvait déjà au dispensaire. Lorsque Marigold est arrivée, c’était déjà trop tard. Gemma s’était interposée entre un vampire hors de lui menaçant la sécurité de tous leurs patients pour une raison non élucidée par la police magique. Ce jour-là, son monde s’est effondré. Quelle ne fut pas la surprise de constater que la mère de famille avait tout prévu connaissant les risques de son métier. Son souhait était que s’il venait à lui arriver quelque chose, ce soit Marigold qui obtienne la garde de ses deux enfants. N’étant pas officiellement de leur famille, s’en suivit de longs mois de démarches et d’audiences pour satisfaire les dernières volontés de Gemma. Au début, elle ne voyait pas comment elle pouvait se retrouver à élever un gamin et une adolescente. Soutenue par les grands-parents des deux enfants, trop âgés pour eux-mêmes assumer cette charge, elle obtint leur tutelle. En quelques mois, elle se retrouva à devoir devenir une adulte responsable et surtout assumer deux orphelins. Son chagrin mis de côté pour le bien être des enfants. Elle fit de son mieux pour leur apporter un peu de stabilité tout en gérant le tas de paperasses laissé par Gemma pour la clinique. Il lui était impensable d’abandonner son héritage. Alors avec leur petite équipe, ils continuèrent à la faire vivre à travers son dispensaire.

2018 à 2021 :
Une fois les enfants de Gemma parfaitement à leur place dans le collège de sorcellerie des Etats-Unis d'Ilvermorny, Marigold se surprit de trop nombreuses fois en tête à tête avec son chagrin. Les enfants avaient eu ça de bon de combler la plaie béante laissée par la disparition de leur mère. Mais maintenant qu’ils vivaient loin d’elle et qu’ils grandissaient à toute vitesse, Marigold se surprit à détester vivre dans la maison des Goldstein. Après s’être assurée que tout serait sous contrôle, la jeune femme postula à une offre d’emploi transmise par sa tante à Londres, dans l’hôpital de Sainte-Mangouste. Apparemment, il leur manquait cruellement de bras tant la situation dans le monde sorcier se détériorait. Sentant une opportunité en or de s’éloigner de tout ce qui lui rappelait Gemma et son incapacité à gérer ses émotions, elle n’hésita pas à se rendre à l’entretien d’embauche. Elle laissa derrière elle plusieurs lettres expliquant aux enfants qu’elle retournait à Londres pour le travail et surtout les raisons de ce choix. Etrangement, les prochaines visites de la médicomage lors des vacances des enfants furent tendues. Effectivement, la sorcière leur forçait un peu la main, les obligeant parfois à retourner chez leurs grands parents pour les vacances au lieu de la maison familiale. Marigold continua de payer les charges de la maison d’enfance des enfants, la mettant à leurs noms pour qu’ils puissent la posséder à leur majorité. Marigold sombra dans la charge de travail s’oubliant parfois. Il faut dire qu’ainsi elle ne pensait pas à la douleur qui contractait ses entrailles en pensant à Gemma. Elle renoua également avec la famille Prewett en s’investissant dans l’Ordre du Phénix. Ceux-ci n’étant pas au courant de l’existence des enfants sous sa tutelle ni même de la terrible perte qu’elle a subi. Après quelques années à intervenir comme professeur à l’université dans la filière de médicomagie, Marigold finit par obtenir le poste fixe de professeur de médicomagie. L’ancien directeur de Serpentard partant à la retraire, Marigold en prit la tête avec beaucoup d’ambition pour tous ses étudiants.

Alors que dans le monde, les sorciers et les moldus se déchirent entre eux, quelle ne fut pas la surprise de Marigold de voir apparaître le nom des enfants de Gemma dans la liste des élèves de l’université. Fait amusant puisqu’elle se souvient parfaitement avoir une discussion avec eux à ce sujet et leur avoir formellement interdit de s’y inscrire. A présent majeurs tous les deux, les deux sorciers n’ont pas hésité à la mettre devant le fait accompli. Craignant pour leur sécurité et mise face aux nombreux non-dits et mensonges, il est clair que sa vie va prendre une tournure intéressante.