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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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L'important, ce serait de donner bonne impression ! [Kiri IX] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Grigori Dimitrov
Grigori Dimitrov
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Mer 3 Mai - 22:36
L'important, ce serait de donner bonne impression !
Future épouse

Ce matin, Grigori était un peu dans les vapes, l'inconvénient de se coucher trop tard et de se lever trop tôt. Il émergeait en douceur, touillant plus que nécessaire son café, à une vitesse néanmoins très lente afin de ne pas renverser. Pour le moment, son esprit refusait de songer à la pile de chose qu'ils avaient à faire ce week-end, il savait qu'ils allaient devoir s'y mettre et ça ne le dérangeait pas vraiment dans le fond, c'est juste que là tout de suite, il fallait se réveiller. Son réveil calme et posé, voir même en douceur fut quelque peu compromis par le bruit répétitif contre le carreau. Il releva la tête, cherchant l’endroit d’où venait le bruit. Quelle ne fut pas surprise se voir un hibou gris perlé qui tapait de son bec orangé à la fenêtre. Ce hibou n’était pas inconnu à Grigori, pour autant, ça n’était pas Plume. En le voyant s’acharner à la fenêtre, l’ancien étudiant se demandait s’il ne faisait pas parti de la même famille. Il pensait qu’il avait un bec aussi solide que du diamant et que la fenêtre allait se briser sous ses assauts répétés ? La seule chose qu’il réussit à faire c’est d’enquiquiner Grigori qui finit par se lever pour lui ouvrir la fenêtre. L’oiseau manqua de basculer tête la première sur le sol, se faisant rattraper par une aile. Ça ne devait pas faire du bien mais c’était sans doute mieux que de se fracasser le bout du bec sur le sol. Pourquoi les oiseaux étaient tous aussi stupides ou alors Grigori ne tombait que sur les gratinés. Puisqu’il reconnut l’oiseau comme étant celui de ses grands-parents, il attrapa le courrier que l’oiseau essayait certainement de lui donner, tendant ses pattes plus que de nécessaire, ce qui n’était pas réellement pratique et en plus donnait un aspect un peu stupide à l’oiseau. Une fois la missive en main, il déposa l’oiseau sur le bord de la fenêtre, pas question de le laisser se poser sur lui, qu’il ne soit pas en costume n’y changeait rien, les serres d’un oiseau de proies laissaient toujours des traces.

Une fois l’enveloppe dans ses mains, il ne se posa pas plus de questions que cela, l’ouvrit avec un couteau, ils étaient installés depuis trop peu de temps pour qu’ils aient un coupe papier et s’ils en avaient un, il ignorait où il était. Ce n’est qu’en lisant la première phrase qu’il capta que ça ne s’adressait pas à lui. Il eut un moment d’hésitation, ça n’était pas son genre d’ouvrir le courrier de Kiara, s’il jugeait important d’être au courant de tout ce qui concernait sa future épouse, il n’avait jamais songé à être aussi intrusif. Il faut dire qu’à quel moment, un membre de sa propre famille préférait envoyer une lettre à Kiara plutôt qu’à lui. Si sa curiosité était piqué et qu’il voulait savoir de quoi il était question, il jugea préférable d’attendre que Kiara descende. Sa patience ne dura cependant pas bien longtemps puisque très rapidement il héla la demoiselle en haut « Kiara, tu as reçu une lettre. » Il laissa quelques secondes passer avant de Compléter sa première phrase. « C’est de la part de mes grands-parents, je peux la lire ou tu descends ? »

La lettre concernait une invitation, pour Kiara du coup, à venir voir le thé chez eux. Connaissant l’aversion de ses grands parents pour le thé, il eut un sourire en voyant qu’ils proposaient cela à Kiara, ah ils s’étaient arrêtés sur le fait qu’elle avait fait ses études au Royaume Uni pour lui proposer cela. Oh il y avait fort à parier qu’ils avaient voulu écrire de la Guinness en premier lieu mais qu’ils s’étaient arrêtés presque immédiatement en se disant qu’ils ne pouvaient pas proposer de l’alcool à cette demoiselle si elle essayait de tomber enceinte. Leur attention était touchante, il ne pouvait le nier même si l’invitation tombait à un mauvais moment. Ils étaient forcément au courant que le délai jusqu’au mariage était particulièrement court, que Grigori travaillait la semaine – ça il l’avait tellement dit à tout le monde que c’était impossible de ne pas le savoir – et que le week-end, il était occupé et certainement pas à profiter de bons moments avec Kiara, les bons moments en ce moment, ça n’existait pas vraiment, enfin si aussi mais ils étaient surtout vraiment occupés avec leur mariage. Aussi, l’idée de perdre une après midi ça l’enquiquinait réellement. La logique aurait voulu que Kiara y aille toute seule, il savait se débrouiller seul et il lui ferait un topo lorsqu’elle reviendrait. Sauf que voilà, il la connaissait la demoiselle Macmillan, il était sûr qu’elle paniquait déjà lorsqu’il avait mentionné que la lettre venait de membres de sa famille. Elle n’accepterait jamais d’y aller seule, ça n'était même pas la peine de compter là-dessus, c’était mort, le simple fait que ça soit des Dimitrov la stresserait. Ah les filles, quelle belle bande de pétocharde « Tu veux que je t’accompagne ? » Parce que oui, pour l’option refuser l’invitation, ça n’était même pas la peine qu’elle y songe, c’était un grand non. Ses grands-parents voulaient la rencontrer avant le mariage, ils s’étaient enquiquinés à lui écrire une lettre, ça n’était pas pour obtenir un refus. Ils mettraient les bouchés doubles après, ça n’était pas si grave que ça. « Je te laisse leur répondre, ton heure sera mon heure. »

Quelques heures plus tard, il l’entraînait sur les pavés qui formaient un chemin devant la demeure de chez ses grands-parents. Si quand il était petit, il se souvenait avoir trouvé ça complètement débile d’avoir un long chemin de pavés, quand bien même il adorait ses grands-parents et aller chez eux. A présent qu’il avait une maison, il comprenait l’intérêt de faire une allée, ça permettait de montrer aux visiteurs la taille de la maison. Il jeta un coup d’œil à Kiara qui marchait à ses côtés, comment dire qu’étaler leur fortune, ça ne serait pas du goût de la demoiselle qui l’accompagnait, elle était moins dans la démonstration que lui, à ce sujet tout du moins. Eventuellement, s’il lui proposait de faire pousser des massifs de fleurs de part et d’autres du chemin, il pourrait la convaincre, il verrait ça dans le futur, ce qui importait en cet instant c’était de faire en sorte qu’elle évite la syncope « Tout se passera bien. » Il hésita quelques secondes, la regardant, regardant la porte close face à eux, puis il finit par glisser sa main dans la sienne en signe de soutien. Certes, ça durerait que quelques instants, jusqu’à ce qu’il toque à la porte pour être précis, mais en attendant, ça permettrait à Kiara de respirer un peu et de se souvenir que son futur mari était là. Il lui chuchota avant de toquer « Rappelle toi que je veux t’épouser et que tu es peut-être enceinte, par conséquent tu fais partie de la famille pour tout le monde. » Il fallait bien que ça serve à quelque chose de coucher avant le mariage après tout.

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On a tous un jour eu ce moment de magie, croisé ce héros malgré lui qui veut sauver une vie.
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Kiara Dimitrova
Kiara Dimitrova
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Lun 22 Mai - 17:38


L'important, ce serait de donner bonne impression !
KIRI IX, Russie, Fin juin 2021



Appliquant avec précision son mascara, retouchant méthodiquement et mécaniquement sa coiffure, les pensées de Kiara étaient absorbées par le rétroplanning du mariage. Ces dernières semaines, tout paraissait simple, elle pensait mariage, elle dormait mariage, elle parlait mariage. Constamment. Avec Grigori, leurs conversations de la journée se limitaient aux préparatifs. Non pas que cela ne dérangeait Kiara qui s’évertuait à organiser et planifier chaque instant de ce grand jour qui approchait, mais parfois, c'était pesant. Depuis qu’ils avaient réglé la question du lieu et du jour de la cérémonie et maintenant que les cartons d’invitation avaient été envoyés, Kiara se penchait sur les autres détails : robe de mariée, décorations des lieux, organisation des arrivées et des retours tout en attendant les réponses qui affluaient régulièrement par hibou. Même si le délai d’envoi des invitations était inhabituellement court pour un mariage (deux mois à l’avance, c’était si peu), la plupart des personnes avait répondu positivement et Kiara était ravie de pouvoir compter sur ses proches et ses amis lors de cette journée qui serait riche en émotion. Mais pour le moment, il y avait encore tant à faire et à penser ; depuis que Grigori avait trouvé un emploi, Kiara faisait beaucoup seule. Non pas que cela la dérangeait vraiment, cela lui plaisait de s’y pencher et de toute manière, ils se concertaient systématiquement pour les choses importantes ; ce qu’elle regrettait parfois, c’était le temps plus léger avec son fiancé qui passait à la trappe. Les discussions plus simples, non tournées vers la cérémonie. Mais elle le savait, ce temps là, ils le rattraperaient après leur mariage. Il fallait bien l’avouer aussi, le délai était très serré et le côté perfectionniste des fiancés n’aidant en rien pour prendre des décisions rapides puisqu’ils souhaitaient ce qu’il y avait de mieux et le mieux s’obtenait par une grande prospection -ce que Kiara faisait- et dans les négociations -cette partie là, Grigori s’en chargeait volontiers-. Bref, leur binôme était complémentaire. Et même si Grigori semblait plus fatigué qu’à l'ordinaire en raison de la trop grande charge de travail qu’il lui incombait, il s’impliquait à 100 % avec elle et c’était aussi un soulagement pour Kiara qu’il soit auprès d’elle dans ces moments-là. Mais cela avait forcément un coût, comme celui de se lever tôt le week-end.

Alors qu’elle terminait de s’habiller, la voix de Grigori l’interpella. Une lettre ? Mais pourquoi donc trouvait-il cela pertinent de l’en informer ? Il n’avait qu’à la poser sur la table et elle se contenterait de la lire en descendant. C’était ce qu’il faisait la plupart du temps. Finissant ce qu’elle faisait, prenant son temps, Kiara comprit qu’il ne s’agissait pas de n’importe quelle lettre lorsque Grigori insista. Immédiatement, le cœur de la jeune Poufsouffle s’emballa. Les grands-parents de Grigori. Pourquoi lui écrivaient-ils ? Quelle était la raison à cette prise de contact ? Étonnamment, Kiara s’était brusquement tendue alors qu’elle descendait soudainement l’escalier. Son pas était plus précipité qu’à l’accoutumée lorsqu’elle rejoignit son fiancé. La lettre était ouverte et elle leva les yeux vers lui : « Tu ouvres mon courrier toi maintenant ? » Ce n’était ni un reproche, ni de la désapprobation. Un simple constat. Avait-il reconnu l’écriture de ses grands-parents et n’avait pu succomber à la tentation ou bien était-il déjà au courant du contenu de la missive ? Kiara attrapa la lettre et la parcourut rapidement avant de reprendre sa lecture au début, décortiquant chaque mot et chaque phrase. Le ton est cordial, presque amical. Si elle n’avait pas cette appréhension et cette défiance systématique envers la famille de son fiancé, il était probable qu’elle aurait répondu par l’affirmative sans tarder. Mais Kiara n’accordait aucune confiance aux parents de Grigori alors pourquoi devrait-elle la donner à ses grands-parents ? Ceux-là même qui avaient élevé son paternel, en qui Kiara conservait une rancœur inhabituelle et persistante, surtout venant d’elle, elle qui était d’ordinaire si douce, si prévenante et si encline au pardon. Mais la situation était différente avec son beau-père et Kiara n’avait aucune envie de rencontrer le géniteur de celui-ci, probablement formé dans le même moule. Résolue à dire à Grigori qu’ils pourront la rencontrer le jour de la cérémonie comme elle l’avait jusqu’alors imaginé, l’ancien Serpentard lui coupa l’herbe sous le pied en demandant s’il devait l’accompagner et que son heure serait la sienne. Le regard qu’elle lui lança contredisait probablement ce qu’il était en train de prévoir dans son esprit. « Parce que je dois vraiment y aller ? » Il n’y avait là aucun ton narquois, aucun sarcasme. Mais on pouvait tout de même percevoir dans le ton de sa voix qu’elle n’avait pas très envie d’être confrontée à ses grands-parents. Ses doigts tremblaient légèrement alors qu’elle repliait doucement la lettre afin de dissimuler son contenu. « Je… Je ne sais pas Grigori. Je ne sais pas si c’est une bonne idée, je ne sais pas si je saurai agir comme il faut et dire ce qu’il faut. Je ne veux pas que... » Elle ne termina pas sa phrase mais il savait très bien ce qu'elle sous-entendait là. Elle avait peur, c’était un fait indéniable. Elle n’avait pas non plus envie de faire tapisserie et encore moins se retrouver dans l’état psychologique dans lequel le père de Grigori l’avait plongé. Elle avait déjà mis du temps à passer outre… Elle l’avait fait pour Grigori et pour lui seul, pour ne pas le perdre mais devoir à nouveau s’épancher à faire semblant d’être celle qu’elle n’était pas, cela rendait Kiara absolument morte d’angoisse. Et si Grigori devait s’en douter, il allait probablement devoir l’en convaincre pour qu’elle décide à y aller.

De quoi allaient-ils parler ? Comment allaient-ils s’adresser à elle ? Comme à un tapis ? Comment allaient-ils l’accueillir ? Et Kiara, comment allait-elle pouvoir se détendre ? Toutes ces questions se mélangeaient dans son esprit alors qu’elle tenait fermement le bras de son fiancé pour le transplanage. Une fois arrivés devant la somptueuse demeure, Kiara ne put s’empêcher de la trouver magnifique, quand bien même elle était bien trop tape-à-l’œil à son goût. Bien trop clinquante. Mais c’était bien là toute la problématique de la famille Dimitrov, ils étaient beaucoup trop tournés vers le paraître plutôt que sur l’être ; Grigori en était la preuve vivante et l’exemple parfait semblait être celui de sa garde-robe. Si Kiara appréciait être apprêtée, Grigori était probablement un cran au dessus d’elle et ne supportait pas être dans une tenue qu’on qualifierait de plus décontractée. Mais la question n’était pas vraiment là, mais penser à autre chose qu’au thé qu’ils allaient bientôt partager permettait à Kiara d’être moins anxieuse face à la rencontre. Son attitude devait parler d’elle-même parce que Grigori lui promit que tout allait bien se passer. Il se tourna vers elle, leurs regards se croisèrent et leurs mains se lièrent. Kiara inspira doucement pour se donner un peu de contenance et serra avec vigueur la main de son fiancé, espérant qu’il lui transmette tout le courage nécessaire pour surmonter sa crainte. Il toqua à la porte et elle prit à nouveau une grande respiration. Se forçant à sourire -même si celui-ci était un peu crispé-, elle leva les yeux au ciel lorsqu’il évoqua le fait qu’elle n’avait rien à craindre parce qu’ils allaient se marier et que leur progéniture était peut-être déjà en route. « C’est pas si simple et tu le sais très bien. » La porte s’ouvrit quelques instants après qu’il ait frappé et ils furent accueillis par un elfe de maison qui s’empara de leurs manteaux avant de les diriger vers le jardin d’été. L’immensité du hall était incomparable mais Kiara était bien trop préoccupée pour s’en soucier. Les tentatives de Grigori pour le rassurer avaient pourtant bien fonctionné mais il n’en demeurait pas moins une appréhension, et cela paraissait bien légitime. Alors qu’ils arrivaient dans la pièce, les yeux de Kiara se posèrent sur les grands-parents de Grigori et elle ne sut pas bien quoi dire et quoi faire. Après tout, lorsqu’elle avait tenté d’être aimable avec les parents de Grigori, son père l’avait remise à sa place en précisant qu’elle n’avait pas le droit à la parole. Même si Grigori l’avait informé qu’il était peu probable que son grand-père en fasse de même, elle semblait avoir tout oublié. Elle se contentait de sourire respectueusement, en espérant que cela ne serait pas perçu comme étant trop familier.


KoalaVolant



Love's my religion
but he was my faith


Something so sacred, so hard to replace
Fallin' for him was like fallin' from grace
All wrapped in one, he was so many sins
Would have done anything, everything for him
And if you ask me, I would do it again
KoalaVolant

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Grigori Dimitrov
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Lun 12 Juin - 19:41
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Pourquoi fallait-il autant de temps à Kiara pour descendre ? Bon, il ne ferait pas croire qu’il était un exemple de rapidité lorsqu’il fallait se préparer. Il était lent au niveau choix de costume mais lorsqu’il y avait une lettre à lire, elle pouvait faire un effort et venir pas totalement maquillée, ce n’est pas comme s’il l’avait jamais vu sans. La seule chose qui serait hallucinante pour lui, c’est qu’elle arrive pas habillée ou très peu vêtue, là possible qu’il ne trouve pas l’idée géniale. Insister pour qu’elle se bouge ne servait à rien, il le savait déjà, déjà parce qu’elle aimait pas trop céder à ses caprices, ce qui était bien dommage, mais aussi parce qu’il la stresserait en disant de se bouger et la connaissant, elle stressait déjà rien qu’à la mention de la famille de Grigori. A peine arrivée à ses côtés, voilà qu’elle faisait une remarque sur le fait que la lettre était ouverte, il prit une inspiration. « Non, je n’ouvre pas ton courrier. » bon c’est sûr que cette phrase avec une lettre ouverte, c’était tout sauf cohérent,  il précisa donc « J’ai reconnu l’écriture, je ne me suis pas dit que ça serait pour toi. » Il eut une hésitation, la regarda  avant de rajouter « Tu as des choses à cacher ? » L’idée lui déplaisait énormément même s’il n’ouvrirait pas pour autant son courrier, ça avait quelque chose d’agaçant. Pour le moment, il se contenta de lire par-dessus son épaule, pas patient pour un gallion, surtout lorsqu’il s’agissait d’un courrier de sa famille pour Kiara. Sans être aussi négatif que l’était Kiara, il préférait être au courant, ça concernait Kiara, ça le concernait.

Avant même qu’elle ne dise qu’elle était trop occupée, ce qui était vrai attention, ça tombait mal, ils étaient occupés, Grigori préféra couper court à toute négociation, lui indiquant que si sa présence était requise, il l’accompagnerait et qu’elle était la maîtresse du temps. Elle tenta bien de se défaire de ses obligations mais il n’y avait aucune négociation possible du côté de Grigori, il n’allait pas se mettre sa famille à dos parce qu’il avait une petite amie pétocharde.  « Oui tu dois vraiment y aller. » Il se retint de lui dire, commence pas Kiara, se doutant que ce serait contre-productif. Surtout qu’elle était en panique, il le percevait à travers ses gestes. Elle gardait en mémoire sa première – et unique – rencontre avec les parents du jeune homme et ne voulait pas mentir sur ce qu’elle était, elle ne voulait pas être brimée, il l’avait bien compris. « Est-ce que tu peux me faire confiance une fois dans ta vie ? » Il entendait sa peur, il la comprenait et il ne la prenait pas à la légère. « Je ne t’ai jamais laissé tomber, je sais très bien avec qui je vais me marier et je n’ai pas envie de te changer, je me débrouillerai avec eux s’ils dépassent tes limites. » Il avait l’impression de se répéter encore et encore. Puisque ses mots n’avaient aucun impact, il rajouta plus terre à terre « Si tu me plaquais maintenant, je serais la risée de la famille. Tu n’as qu’à te dire que ne serait ce que pour préserver les apparences, je ferais en sorte que tu ne me quittes pas. » Voilà, ça au moins, ça devrait fonctionner, elle le connaissait assez pour savoir que l’image que sa famille avait de lui comptait et qu’être la honte de la famille, ça ne l’emballait pas vraiment.

Ayant réussi par on ne sait trop quel miracle à la faire craquer, certainement parce qu’elle savait qu’il ne la lâcherait pas avec ça et qu’il lui aurait pris la tête toute la journée, voire sur plusieurs jours, ils filèrent chez les grands parents du jeune homme. Les tentatives de Grigori pour rassurer Kiara étaient infructueuses au possible et ce n’était pas faute de donner de sa personne. Lui dire qu’il la défendrait, ça marchait pas, le fait que ses grands-parents étaient sympas, ça ne fonctionnait pas, les propos sur le fait qu’elle était probablement enceinte de lui, échec aussi. Kiara était anxieuse, c’était rien de le dire et rien ne pourrait la détendre si ce n’est que la visite se passe bien. Selon elle, ça n’était pas si simple et il le savait très bien « Ce qui est simple, c’est que si ça ne va pas on rentre. » Ils avaient l’excuse merveilleuse on est en retard sur notre planning de mariage et il comptait clairement en abuser si Kiara ne se remettait pas. Lorsque la porte s’ouvrit, il n’adressa pas un regard à l’elfe et sa voix nasillarde, se contentant de lui tendre sa veste de costume, évitant même de lever les yeux au ciel lorsque petit elfe inutile jugea qu’il était important de préciser qu’il ne froisserait pas leurs affaires, ah mais encore heureux, sinon Grigori allait froisser sa tête. Il suivit l’elfe jusqu’au salon de jardin de ses grands-parents, jetant sans cesse des coups d’œil à Kiara, allant même jusqu’à ralentir pour être à côté d’elle et pouvoir effleurer ses doigts une nouvelle fois.

Si ses grands parents étaient assis lorsqu’ils arrivèrent au salon, ils se levèrent suite à l’annonce de l’elfe. Un signe qui paraissait évident à Grigori quant au respect qu’ils portaient à Kiara, bon et à leur petit fils aussi. Est-ce que Kiara voyait la même chose, absolument pas, merde on aurait dit un moldu face à trente mages noirs qui pointaient leur baguette dessus. Eh bien, heureusement qu’il était venu, ça aurait été sympa cette rencontre sans lui. « Bonjour. Merci de nous accueillir. »  Il hésita quelques instants, se demandant s’il était judicieux de le dire tout de suite mais un regard vers miss Macmillan et son attitude des plus statiques le convainquit qu’il valait mieux pour que Kiara se détende un peu « On ne restera pas trop longtemps, il nous reste énormément de choses à faire, le délai est un peu court. » Il accompagna ses paroles d’un léger sourire, histoire que ses grands parents ne le prennent pas mal. Il semblerait que non puisque les deux se regardèrent avec un sourire, revivant certainement les préparatifs de leur mariage. « Nous comprenons parfaitement. C’est un sacré challenge que vous nous offrez, tous les deux. On est pressé de se marier ? » Son sourire en disait long, limite si Grigori ne l’entendait pas dans sa tête, dire ah les jeunes, toujours pressé. S’il était tenté de répondre oui, parce que pour sa part, c’était le cas, il avait envie, il avait hâte, il savait qu’il n’en était rien du côté de Kiara et que ça ne tiendrait qu’à elle, elle attendrait un an de plus facile. Chose qu’elle aurait sûrement répondu si elle n’avait pas la trouille, il alla donc dans son sens à elle « Disons qu’on a pas eu des masses d’options. » Il sentit le regard surprit des personnes âgées sur lui, il faut dire qu’à chaque fois qu’il avait parlé de Kiara, son empressement à l’idée de l’épouser n’avait pu échapper à personne. « Les préparatifs c’est toujours un peu stressant. Il ne faut pas se focaliser sur ces moments. C’est la suite qui est intéressante. » ça aussi, il avait hâte que ça arrive mais pour une tout autre raison, il avait envie de juste profiter de sa maison, de Kiara sans avoir l’impression que chaque seconde où ils ne planifiaient pas quelque chose était du temps perdu. « Vous pensez la même chose que Grigori, pour vous aussi ça va un peu trop vite ? »

Tout d’un coup, il sembla se souvenir de quelque chose et fit un geste rapide de la main pour les inviter à s’asseoir, son visage se parant même d’un sourire « Vous rencontrer me ferait presque oublier les bonnes manières. Vous voulez boire quelque chose, de la vodka ? » un regard vers sa femme qui secouait négativement la tête le fit dire en regardant de nouveau Kiara « Pas de la vodka, on a plus de vodka. » Il regarda de nouveau sa femme, un brin perturbé « Depuis quand on a plus de vodka ? C’est inadmi. » Le regard blasé de son épouse le fit percuter « Oui non pardon c’est pour la grossesse… Quelle idée d’être enceinte avant le mariage, les jeunes de nos jours. » Grigori le regardait avec cette pointe d’appréhension, se tournant même vers Kiara comme pour dire tu vois j’avais raison ! « Au moins, ce qui est bien, c’est que vous avez décidé d’arrêter vos études pour la famille, pour parler avec d’autres grands-parents, les filles ont pas toute cette vision des choses. » Ah, bah il allait pas être déçu le grand-père, Grigori attrapa sa tasse de thé… l’elfe n’avait pas l’air d’être un spécialiste du thé, c’était foncé là tout de même « En réalité elle continue ses études. » « Ah. » Le regard de la personne âgée se posa une nouvelle fois sur Kiara « Il faut que vous m’expliquiez un détail, comment vous comptez réussir vos études et élever votre enfant à la fois ? C’est une sacrée ambition tout de même. » Histoire qu’elle s’étouffe pas trop vite, Grigori tendit gentiment sa tasse à Kiara, l’air de dire boit et respire.

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Kiara Dimitrova
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Dim 18 Juin - 22:16


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KIRI IX, Russie, Fin juin 2021



C’était la première fois qu’il ouvrait son courrier, ou du moins, la première fois qu’il le faisait par erreur. Elle pouvait comprendre pourquoi, surtout s’il s’agissait d’une lettre de ses grands-parents. Pourquoi diable lui écrivaient-ils à elle ? Kiara n’était guère rassurée lorsqu’elle descendit l’escalier et qu’il lui tendit la lettre déjà ouverte. « D’accord. » se contenta-t-elle de dire lorsqu’il plaida coupable, expliquant qu’il n’avait pas imaginé que le courrier lui soit adressé après avoir reconnu l’écriture de ses grands-parents. Cela s’entendait. Lorsqu’il lui demanda si elle avait des choses à lui dissimuler, Kiara leva les yeux au ciel tandis qu’un large sourire s’installait sur ses lèvres. Elle décida de le taquiner tout en sachant fort bien que cela ne lui plairait pas : « Et pourquoi pas ? J’ai peut-être une double-vie, avec un mari et des enfants qui m’attendent à l’autre bout de la ville. » Pour une personne avec une double-vie, Kiara le laissait pourtant lire la lettre qu'on venait de lui écrire par dessus son épaule sans sourciller. Au fur et à mesure qu’elle lisait les quelques lignes que contenaient le parchemin, le sang quitta son visage et elle devint un peu plus pâle. Un thé ? Aujourd’hui ? La première réaction de Kiara fut de se protéger en décidant immédiatement de ne pas s’y rendre. C’était sans compter Grigori qui la devança, lui demandant si elle souhaitait y aller seule ou accompagnée, comme si cela coulait de source qu’elle doive s’y rendre. Sa présence était requise et Kiara se demandait bien pourquoi. Qu’avaient-ils à lui dire ? Souhaitaient-ils donner leur avis sur la jeune femme qu’elle était ? Comme si les parents de Grigori n’avaient pas déjà le leur… « Mais pourquoi ?» demanda-t-elle sur un ton légèrement suppliant, l’angoisse tenaillant ses entrailles quant à la perspective de devoir à nouveau se confronter à la famille Dimitrov. Elle n’y était pas préparée, ne se sentait pas suffisamment armée pour le faire et surtout pour y survivre. Elle expliqua à Grigori que ce n’était pas une bonne idée, ce n’était pas le moment pour elle. Mais son fiancé ne l’entendait pas de la même manière et lui demanda de lui faire confiance pour une fois. Le front de Kiara se plissa, ses lèvres se pincèrent et elle se retint de ne pas lever les yeux à nouveau. « Ce n’a jamais été une question de confiance. » Kiara avait confiance en lui plus qu’en n’importe qui et elle le lui avait déjà dit à de maintes et maintes reprises. Sans cette confiance inébranlable, elle n’aurait jamais pu rester avec lui compte tenu des dangers qu’elle encourrait et des risques qu’elle prenait en demeurant avec lui. « D’accord. » se contenta-t-elle de dire, soulagée, lorsqu’il ajouta qu’il serait là pour la soutenir et qu’il veillerait à ce qu’elle n’ait pas besoin de jouer un rôle qui ne lui correspondait pas. Alors qu’elle comptait le remercier d’être toujours là pour la rassurer, les mots qu’il prononça par la suite la forcèrent à pousser un soupir d’exaspération. « Que ce serait dommage que tu sois la risée de tous. » Grigori était un homme pour qui l’image comptait plus que tout le reste alors elle savait qu’il disait vrai. Il ne prendrait jamais le risque maintenant qu’elle se dérobe et elle le savait mieux que quiconque.

Il fallait bien avouer, Grigori savait être persuasif et quand il avait une idée derrière la tête, il ne lâchait jamais. Kiara capitula assez rapidement et ils se retrouvèrent quelques heures plus tard devant la demeure des Dimitrov, une demeure des plus clinquantes et qui ressemblait fort à celle des parents de Grigori, ce qui n’avait rien de rassurant aux yeux de la jeune femme. Quand son fiancé lui affirma qu’ils rentreraient à la minute où cela irait de travers, Kiara se contenta de dire : « D’accord. » Son nouveau mot préféré, à ne pas en douter. La faiblesse de ses réponses et son manque de vocabulaire étaient sans conteste la manifestation de son angoisse persistante, malgré les tentatives de réassurance de Grigori. Elle ne pouvait s’en empêcher, elle ne pouvait qu’imaginer le pire. Kiara prit sur elle, ce qui était important pour Grigori devait être important pour elle. Voilà ce qu’elle se répétait en boucle alors qu’ils patientaient devant la porte. L’attente fut de courte durée et les appréhensions de Kiara grimpèrent en flèche même si elle faisait tout pour les dissimuler. La présence rassurante de Grigori contenait ses inquiétudes mais Kiara ne put s’empêcher de garder le silence quand elle fut présentée aux grands-parents. La première impression fut néanmoins légèrement plus chaleureuse que celle qu’elle avait ressenti avec les parents de Grigori (ce n’était pas bien difficile, il fallait quand même le dire), ils se levèrent pour la saluer et elle leur adressa un sourire poli, tentant de paraître aussi discrète qu’il le fallait. « Je suis ravie de faire votre connaissance. » se contenta de dire sans se présenter davantage, ils savaient pertinemment qui elle était. Kiara fut ensuite rassurée par les propos de Grigori qui expliquait qu’ils n’avaient peu de temps à leur consacrer à cause des préparatifs du mariage, ce à quoi leurs hôtes répondirent qu’ils comprenaient tout à fait. Les épaules de Kiara se détendirent légèrement en entendant ces propos conciliants, qui n’avaient rien à envier aux paroles froides et piquantes du père de son fiancé. Lorsque son grand-père s’adressa directement à elle, Kiara eut un instant de panique mais elle fut sauvée par les « bonnes manières » de l’aïeul qui les invita à s’asseoir, engageant une autre conversation et d’autres questions, évitant ainsi à Kiara de répondre, ce qui l’arrangeait bien outre-mesure puisque cela lui permettait de rassembler davantage ses idées.

La suite de la conversation était des plus déconcertantes pour Kiara puisque les deux époux échangèrent quelques mots sur la Vodka (qui buvait de la Vodka à l’heure du thé?? les habitudes des russes étaient des plus étranges…) puis sur l’éventuelle grossesse de Kiara, ce qui crispa la jeune femme qui se savait stérile de tout enfant étant donné qu’elle évitait de partager sa couche avec son fiancé lorsqu’elle était en période féconde, surveillant étroitement son cycle pour ne pas tomber enceinte. Évidemment, ni Grigori, ni les Dimitrov ne le savaient alors il fallait bien faire comme si il y avait une possibilité qu’elle abrite en elle le nouvel héritier de la famille. « Un thé sera parfait, je vous remercie pour votre bienveillance. » furent les premiers mots qui sortirent de sa bouche tandis qu’il continuait de discuter grossesse et précipitation… Au moins, elle savait désormais de qui Grigori tenait ses convictions et croyances quant aux enfants hors mariage. Elle sourit à nouveau faiblement, ne sachant pas trop quoi répondre à cela. Mais la suite de la conversation déconcerta tellement Kiara qu’elle se sentit soudainement mal à l’aise. Arrêter ses études? Pourquoi fallait-il qu’ils aillent directement sur un terrain aussi dangereux et savonneux que celui-là ? Grigori intervint rapidement, venant à sa rescousse ce qui laissa à Kiara le temps de rassembler quelques éléments de réponse. Son fiancé lui tendit sa tasse de thé, ce qui lui permit d’occuper ses mains afin de les empêcher de trembler. « Votre sollicitude me touche. » dit-elle au bout de quelques secondes, prenant le temps de tourner sa cuillère dans sa tasse et de boire une gorgée. « Je dois avouer que c’est un challenge intéressant et j’espère pouvoir mener de front ma future vie professionnelle et notre vie familiale. » Kiara inspira doucement, espérant donner une réponse qui les convaincrait. « J’ai toujours attaché une importance capitale à mes études. Grigori et moi avons cela en commun.  J’entre à la rentrée dans ma cinquième et dernière année d’étude et ce serait un véritable accomplissement pour moi d’obtenir mon diplôme. J’ai vraiment envie d’aller au bout. » Quant au reste… « Grigori et moi ne pouvons contrôler le moment où je tomberai enceinte mais j’espère qu’il me sera possible de poursuivre mes études sans compromettre ma future grossesse. » Kiara n’envisageait pas d’être enceinte avant au moins un an puisqu’elle contrôlait son cycle mais il y avait une chose dont elle était certaine, elle rêvait d’être mère même si ce n’était pas du tout le moment opportun, elle attendait cela avec une grande impatience. « J’ai toujours rêvé d’une grande famille, je n’exclue pas d’arrêter mes ambitions professionnelles pour élever nos enfants. » C’était Grigori qui allait être ravi d’apprendre cette nouvelle, elle qui avait toujours clamé qu’elle aurait un travail comme toutes les autres femmes normales, celles qui ne vivaient pas avec un homme à la vision patriarcale de la femme.

Préférant ne pas totalement s’enliser dans cette conversation où elle ne maîtrisait rien, Kiara tenta de revenir sur une discussion plus neutre. « Mais je ne vous cache pas que pour le moment, les préparatifs du mariage prennent tout notre temps. Vous disiez tout à l’heure que c’était stressant mais que la suite était intéressante, que vouliez-vous dire par-là ? » Elle adressa soudainement un regard à son fiancé. Avait-elle le droit de poser des questions ? N'allaient-ils pas la rabrouer pour avoir osé prendre la parole sans autorisation ?


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but he was my faith


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Fallin' for him was like fallin' from grace
All wrapped in one, he was so many sins
Would have done anything, everything for him
And if you ask me, I would do it again
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Grigori Dimitrov
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Dim 2 Juil - 19:22
L'important, ce serait de donner bonne impression !
Future épouse

Ce que cette fille pouvait être agaçante avec son humour foireux. Grigori lui lança un regard des plus sombres en l’entendant évoquer une potentielle double vie avec un mari et des enfants à l’autre bout de la ville. Il avait beau savoir que ça n’était pas vrai, ça ne l’empêchait absolument pas de ne pas apprécier le trait d’humour et il était même incapable de prendre cela comme c’était, de la rigolade. « Mais ça va pas de dire des trucs pareils ? » Elle était irritante, voilà. Bon et elle avait drôlement confiance en lui pour dire ce genre de choses et ne pas songer que ça attiserait la curiosité de Grigori qu’il serait capable de regarder son courrier pour vérifier qu’elle ne lui cachait rien. Difficile de faire pire qu’avoir déjà un mari et des enfants en même temps. Si elle avait un petit côté agaçant et un peu provocateur, elle le laissa tout de même regarder par-dessus son épaule. Franchement, c’était une bonne nouvelle, ses grands-parents voulaient rencontrer Kiara. Oh il avait hâte de la leur présenter. Son enthousiasme n’était clairement pas partagé par Kiara qui ne voulait pas y aller. Oui alors là, elle se mettait le doigt dans l’œil, oui elle devait vraiment y aller, qui écrivait des lettres dans le but de recevoir un refus. Comment ça pourquoi ? Elle en avait de bonnes elle « C’est important pour eux  de te rencontrer je suppose. C’est pas moi qui aie écrit la lettre, j’en sais pas plus que toi. » Oh et puis flûte, il ne l’envoyait pas au devant du danger, ils allaient juste boire un thé, ça n’était pas méchant, elle allait s’en remettre, elle pouvait lui faire un peu confiance, tout se passerait bien, il serait avec elle si ça n’allait pas et il interviendrait pour lui venir en aide. Déjà parce que rendre heureuse Kiara, c’était un peu son job, il avait signé pour ça et il faisait tout pour réussir et ensuite parce qu’ils étaient presque mariés, tout le monde avait reçu sa petite missive l’invitant au mariage, ce serait une véritable honte d’être plaqué maintenant. Il est possible, que ce petit côté besoin de briller ne soit pas le trait de caractère que préférait Kiara chez Grigori et elle ne manqua pas de faire un commentaire, ce à quoi il répondit, tout à fait sérieusement « Ne t’en fais pas, je ferais en sorte que ça n’arrive pas. » et ça passait par le fait de l’accompagner chez ses grands-parents pour qu’elle évite de mourir de peur.

Tout ce qu’il y avait à noter, c’est que Grigori avait réussi à convaincre sa future épouse de l’accompagner. Elle ne respirait pas la joie de vivre mais il se doutait que ça irait mieux de secondes en secondes. Quel dommage qu’elle ait rencontré les parents de Grigori le soir où ils sortaient d’Azkaban, ça aurait été une visite de courtoisie beaucoup plus simple si elle les avait rencontrés après. Depuis, c’était tout de même bien plus compliqué. Le problème c’était que les discussions que pouvaient avoir la famille de Grigori en rencontrant Kiara, surtout en ce moment, c’était sur le sujet du mariage. Sujet qui ne plaisait pas à Kiara, puisqu’elle avait été contrainte de céder. En plus du sujet mariage, ils décidèrent d’aborder le sujet grossesse, un sujet que Kiara apprécierait sûrement tout autant. Ce n’est pas qu’elle ne voulait pas d’enfant, disons que là où Grigori trouverait que c’était un peu long, elle se réjouirait du temps que ça prenait. Pour le moment, ils étaient plus ou moins d’accord sur un point, le fait qu’elle ne tombe pas enceinte avant le mariage était un avantage, pour des raisons qui divergeaient mais seul le résultat comptait et ça n’était quand même pas de leur faute si Kiara ne tombait pas enceinte. Il était agréable de constater qu’ils prenaient très à cœur la sécurité du bébé à cœur puisqu’ils proposèrent du thé à Kiara avant d’embrayer sur un sujet fort intéressant,  la grossesse. Oui alors ça, c’était le problème de Kiara, lui il était parti dans l’optique d’être plutôt patient et d’attendre la fin de ses études avant de tenter de concevoir un enfant mais il faut croire que Kiara n’était pas vraiment patiente. Avec le recul, il devait reconnaître que si on lui demandait maintenant d’arrêter les rapports intimes, il refuserait tout nettement, c’était bien trop plaisant pour qu’il veuille sans passer. Après le sujet grossesse, ce fut le sujet étude qui eut le droit à son petit quart d’heure de gloire et, pour l’occasion, ce fut au tour de Kiara de leur répondre.

Rien de trop surprenant pour Grigori dans les paroles de Kiara, il savait très bien qu’elle voulait travailler et il avait abandonné l’idée de la convaincre de l’inverse, ils se débrouilleraient pour élever leurs enfants et il avait bien conscience que son ambition avait beau être bien présente, il devrait lever un peu le pied pour éviter que Kiara subisse. Comme elle le disait si bien, elle s’était démenée pour ses études et il est vrai qu’elle avait le droit d’aller au bout. Raison pour laquelle, au départ, en plus du fait qu’il ne voulait pas coucher avec elle tant qu’elle ne serait pas sa femme, ils ne couchaient pas ensemble afin d’éviter à Kiara le fait qu’elle soit obligée d’arrêter ses études. Un drôle d’échec mais ça c’était un peu la faute de Kiara qui se montrait des plus entreprenantes et qui avait de la suite dans les idées. Il la regarda dans les yeux tandis qu’elle émettait un souhait, celui de poursuivre ses études sans compromettre sa grossesse « Il faudra certainement un aménagement mais charge à nous d’en discuter avec le directeur de l’école. » Grigori avait plutôt l’intention d’en parler à la mère d’Helios pour qu’elle puisse les aider. En tirant les bonnes ficelles, il ne doutait pas qu’il parviendrait à ses fins et que Kiara ne serait pas brimée parce qu’elle était tombée enceinte, à cause de lui et de sa volonté à ce qu’elle stoppe ses moyens de contraceptions.  

Là où Kiara fut pour le moins étonnante, ce fut sur la suite. Qu’elle veuille des enfants, ça, il était au courant. En même temps, il lui avait tellement pris le chou avec sa descendance qu’elle ne pouvait que vouloir des enfants pour être restée avec lui, sinon ça n’aurait pas marché. Néanmoins, elle avait toujours été très claire, elle ne voulait pas rester à la maison à élever leurs enfants, elle voulait un travail, subvenir à ses besoins toute seule et ne pas être dépendante. Pour la première fois depuis qu’ils étaient ensemble, elle parlait de laisser tomber son idée de travailler pour élever leurs enfants. Le seul problème c’est qu’il n’arrivait pas à savoir si elle disait cela pour se faire bien voir des grands-parents de Grigori et éviter tout conflit ou si elle le pensait vraiment. Il se contentait donc de la regarder essayant en vain de deviner si elle était sérieuse. Si c’était le cas, c’était un très beau cadeau qu’elle lui faisait, il lui poserait la question en rentrant afin de satisfaire sa propre curiosité. Surtout qu’il n’allait pas la forcer à continuer la conversation quand elle cherchait à s’en extirper en parlant de tout autre chose. Il poussa un léger soupir de découragement en l’entendant dire que les préparatifs leur prenaient tout leur temps. Ah ça, ils n’avaient pas le temps de souffler, même pour lui c’était trop, c’était beaucoup trop court comme timing et son côté un chouya perfectionniste le vivait pas ultra bien. Sa grand-mère avait ce petit rictus sur le visage, signe qu’elle comprenait que trop bien ce que vivait les deux jeunes. Se sentant observé, il regarda de nouveau Kiara qui semblait inquiète, il fronça les sourcils sans comprendre ce qu’elle avait, un regard vers son grand-père pour écarter la piste que le problème venait de lui, il semblait plus pensif qu’agressif, pas de quoi stresser selon Grigori qui regretta de ne pas être en capacité de lire dans les pensées de Kiara, ça aurait été plus pratique pour comprendre ce qu’elle avait. « Les préparatifs, il y a cette volonté de contenter un peu tout le monde au détriment de nous alors que c’est quand même censé être notre journée. » Il eut un petit sourire, se remémorant certainement tout un tas de détail de son propre mariage « Il y aura de toute façon toujours quelqu’un pour dire quelque chose. » Il regarda se femme « Ton oncle, je l’aurais étranglé de mes mains si j’avais pu tellement il était » il ne termina pas sa phrase mais il était évident que le mot derrière n’était pas un compliment. Sa femme se contenta de répondre « Si on avait que des gens qu’on aime bien à nos mariages, la liste serait infiniment plus courte. » Ah ça, Grigori en aurait facile enlevé quelques-uns, par exemple le meilleur ami de Kiara.  Au moins, ils étaient tous dans la même galère. « Ensuite, on se retrouve à deux. Oh, je ne vous ferais pas croire qu’il n’y aura pas des moments où ça vous gonflera d’être à deux mais en réalité, on trouve son soutien indéfectible en l’autre. Peu importe les choix qu’on fait, même s’ils ne seront pas toujours les bons, l’autre sera toujours là et ça fait du bien. » Il adressa un vrai sourire à sa femme, signe évident de son affection – à défaut de pouvoir parler d’amour – pour elle. « Les premiers temps on voulait rester qu’ensemble, voir le moins de monde possible, profiter d’avoir une maison rien qu’à nous. » « Et faire des enfants. » Ah, là il y avait, il est vrai un peu moins d’enthousiasme dans la voix de la grand-mère de Grigori. Mais qu’est ce qu’elle avait ces filles à pas être ultra partante pour faire des enfants direct, c’est bien de faire des enfants non et puis très franchement, la conception en elle-même, rien que pour ça Grigori était plus que partant. Par contre, il y avait un point sur lequel il voulait revenir de son côté. « Nous on peut pas rester qu’entre nous, il faut que je sois promu rapidement. » Son grand-père eut un petit rire, un peu moqueur il est vrai, avant de dire à Kiara « J’étais probablement moins ambitieux que Grigori. Je n’avais pas cette volonté de faire mes preuves par moi-même. Le nom Dimitrov ouvre des portes, quelle utilité de vouloir les ouvrir tout seul ? » Grigori haussa les épaules d’un air peu convaincu par l’argument, il faisait encore ce qu’il voulait et il était prêt à montrer qu’il n’avait besoin de personne pour réussir et qu’il les épaterait tous, à commencer par Kiara qui était quand même la personne la plus encline à reconnaître ses efforts et ses réussites. « Si votre fils n’arrive pas tout de suite, vous allez travailler donc, c’est bien ça mademoiselle Macmillan ? » Il attendit la réponse avant de s’emballer « Dîtes moi que vous acceptez plus facilement les mains tendues que votre fiancé, avez-vous besoin d’aide pour vous faire rentrer dans le monde du travail ? » Ah il semblerait que l’idée d’être utile fasse briller ses yeux puisqu’il rajouta « J’ai des contacts à Londres, ce serait un plaisir de pouvoir vous aider, en attendant d’être arrière grand-père. » Cette phrase le fit sourire, comme si c’était l’accomplissement d’une vie… ah les vieux.

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Kiara Dimitrova
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Ven 7 Juil - 23:56


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KIRI IX, Russie, Fin juin 2021



Un sourire amusé s’installa sur les lèvres de la jeune Macmillan suite à la petite blague qu’elle venait d’oser prononcer. Le regard de Grigori s’assombrit et un léger rictus apparut sur le visage de Kiara. « C’est pas comme si c’était possible ! » dit-elle pour le rassurer. Après tout, elle était loin d’être le genre de femme qui savait tenir un aussi lourd secret, ni le genre de femme qui s’adonnait aussi honteusement au mensonge, bien au contraire. Kiara était plutôt du genre à être franche et sincère donc Grigori n’avait nullement raison de s’en faire à ce sujet. Et puis, il ne devait pas oublier qu’elle l’aimait et c’était bien la raison principale au fait qu’elle ne pourrait jamais le tromper et encore moins se construire une vie loin de lui. Son existence allait d’ailleurs bientôt être liée à tout jamais à celle du Serpentard donc il allait bientôt devoir s’accommoder de sa personnalité. Kiara avait toujours su qu’épouser Grigori serait synonyme d’ajustements mais elle n’imaginait pas que ceux-ci seraient aussi nombreux. Il fallait bien l’avouer, les deux futurs mariés étaient bien différents l’un de l’autre et étaient encore en phase d’acclimatation, surtout pour tout ce qui concernait la famille. Étonnamment, la plupart du temps, ils évitaient d’en parler ; d’une part parce que c’était encore douloureux et anxiogène pour Kiara d’y penser et d’autre part parce que cela ne menait à rien. Alors recevoir une lettre des grands parents de Grigori ne pouvait que plonger la jeune Poufsouffle dans un état proche de l’apoplexie. Elle n’avait aucune envie de rencontrer ceux qui avaient élevé le père de Grigori parce que cela ne pouvait rien présager de bon ; cet homme était un monstre, comment ses parents pouvaient-ils être différents ? Bref, tout cela n’enchantait guère Kiara qui s’empressa de le signifier à son fiancé qui, fait bien étonnant, lui expliqua qu’elle n’avait guère le choix que d’accepter l’invitation. Apparemment, ils souhaitaient la rencontrer et si Kiara avait imaginé qu’ils le fassent le plus tard possible, il semblerait que le plus tard possible c’était cet après-midi. Fort heureusement, Grigori se proposa pour l’accompagner et de toute manière, il devait bien se douter que sa présence était indispensable ; sans lui, elle n’aurait jamais accepté de s’y rendre, craignant d’être à nouveau la cible de sa famille.

Pour autant, même s’il se comptait prendre le thé avec eux, sa simple présence ne suffisait malheureusement pas à calmer l’angoisse grandissante qui s’installait dans la poitrine de Kiara. Non pas parce qu’elle n’avait pas confiance en lui et en sa capacité à la protéger le cas échéant mais plutôt parce qu’elle ne pouvait pas empêcher son cœur de battre à tout rompre, elle ne pouvait pas non plus empêcher son esprit malmené d’être terrorisée. Elle était ainsi faite, Kiara. Et c’était probablement l’une des raisons qui poussait Grigori à tenter de l’apaiser par toutes les manières possibles, par exemple en lui serrant brièvement la main avant qu’elle ne pénètre dans la fosse aux serpents. Et quelle fosse… Immédiatement, les grands parents de Grigori se montrèrent des plus intrusifs, allant directement sur une pente bien glissante : la future grossesse, ses études qu’elle comptait mener à terme. Pour autant, si Kiara craignait d’être jugée, elle se retrouva fort surprise de constater qu’ils s’intéressaient à ses paroles et s’ils en jugeaient le contenu, ils semblaient garder cela pour eux. La discussion semblait ouverte et elle n’avait pas l’impression d’être acculée au pied d’un mur dont elle ne saurait s’échapper. Elle se tourna vers Grigori lorsqu’il expliqua qu’il comptait en échanger avec le directeur de l’école pour des aménagements spécifiques, le cas échéant ; elle ne put empêcher un léger sourire d’apparaître sur ses lèvres. Il avait pensé à tout. Pouvait-elle le blâmer pour cela ? Grigori aimait les choses claires, précises et organisées. Ce qui était surprenant, c’était que Kiara elle-même n’y ait pas songé. Pourquoi ? Et bien parce qu’elle savait que cela n’arriverait pas, qu’elle ne tomberait pas enceinte durant l’année et donc qu’elle n’aurait nullement besoin d’aménagements. Elle contrôlait les choses et n’avait jamais été aussi attentive à son cycle menstruel afin d’éviter toute grossesse. Évidemment, elle dissimulait ces éléments à Grigori et elle savait pertinemment qu’il la tuerait sur place s’il savait ce qu’elle fomentait dans son dos. Elle se contenta de dire : « Après tout, je suis loin d’être la seule étudiante fiancée et bientôt mariée. Ils doivent bien avoir des protocoles pour tout cela. » L’Université accueillait des jeunes de tout âge, cela ne serait pas étonnant que cela soit déjà arrivé après tout. Pour autant, même si Kiara avait très envie de travailler et de s’épanouir professionnellement, lorsqu’elle pensait à l’avenir, elle n’excluait pas l’idée d’arrêter momentanément son activité professionnelle pour élever la ribambelle d’enfants qu’ils auraient sans doute bientôt, dans l’espoir de leur inculquer des valeurs et que leur éducation soit des plus respectables.

Kiara avait la main sur la discussion et en profita pour rediriger l’attention vers les grands-parents de Grigori afin de n’être plus obligée d’être au centre de la conversation. En posant une question directe, elle s’inquiéta immédiatement, imaginant avoir été offensante en parlant ainsi si ouvertement. Cherchant immédiatement le soutien de son fiancé qui ne semblait comprendre ce qui lui arrivait, Kiara se contenta d’attraper sa tasse de thé pour occuper ses mains et s’empêcher de frictionner nerveusement sa robe. Elle avait osé. Elle avait osé poser des questions et demander quelque chose directement, sans en avoir l’autorisation. Elle déglutit doucement, attendant la sentence qui ne vint pas. Les grands parents de Grigori semblaient dans leurs pensées, cherchant probablement une réponse à lui apporter et lorsque l’un des deux commença à parler, Kiara se détendit et recommença à respirer. Ses explications étaient des plus justes et des plus ordinaires, on était bien loin de l’accueil sympathique que lui avait réservé le père de Grigori, bien loin de la conversation qui en avait d’ailleurs découlé. La préfète-en-chef ressentait une certaine ambivalence et se demandait si elle pouvait ou non baisser sa garde, ou si elle devait continuer de se méfier. Néanmoins, lorsque le couple commença à échanger, Kiara ne put s’empêcher de sourire. Il disait vrai. Des remarques, ils en auraient toujours. Elle disait vrai également. S’il fallait inviter uniquement des gens appréciés à la cérémonie, le mariage se ferait en vas-clos. Non pas que cela aurait véritablement dérangé Kiara qui aurait sans doute apprécié un mariage intimiste, entouré uniquement de leurs familles et des amis proches mais cette option était exclue. D’une part parce que Grigori tenait à inviter la moitié de Londres et les trois quart des sang-purs du Royaume-Uni et d’autre part, il ne fallait pas oublier qu’un mariage plus restreint obligerait les familles Macmillan et Dimitrov à se mélanger et Kiara redoutait ce moment, sachant très bien que cela provoquerait d’importantes tensions.

Se reconcentrant sur les hôtes, Kiara écouta la suite de leurs propos. Étonnamment, ils semblaient bien vivre leur union, quand bien même celle-ci était arrangée. La jeune femme leur trouvait même une certaine alchimie, on était bien loin de ce qu’elle avait ressenti entre les parents de Grigori, là où sa mère avait peu de place. Elle sourit faiblement en se demandant s’il y aurait bel et bien des moments où elle en aurait marre de son fiancé même si elle doutait que cela soit possible tant elle était attachée à lui et tant son absence lui pesait lorsqu’ils étaient séparés. « J'ai du mal à l'envisager pour le moment. » dit-elle, avant de se dire qu'elle aurait peut-être dû se taire. Après tout, leur mariage n'avait pas à être un mariage d'amour si l'on en croyait les propos du père de Grigori, il était donc probable que son grand-père pense la même chose.

Par ailleurs, il y avait bien entendu la question des enfants qu’il fallait faire rapidement et Kiara se pinça faiblement les lèvres ; pourquoi est-ce que cela était si important pour eux d’avoir un héritier ? C’était une question qu’elle ne comprenait pas bien. Après tout, elle voulait des enfants pour des raisons bien différentes de celles de Grigori, cela elle en était bien conscience. Pour autant, après le mariage, ils ne pourraient pas s’adonner entièrement à cette tâche parce qu’il allait falloir voir du monde. Kiara gardait toujours le silence, peu encline à participer à cette partie-là de la conversation : elle n’était pas du genre à apprécier les soirées mondaines. Le peu de fois où elle s’y était rendue, elle s’était sentie mal à l’aise et pas à sa place dans ce monde de requin. Pour autant, pour Grigori, c’était important, ne serait-ce que pour sa carrière. Si son grand-père ne semblait pas convaincu par l’idée, estimant que leur nom suffisait déjà à ouvrir des portes et à entrevoir une évolution de carrière rapide, Kiara ne put s’empêcher de dire : « C’est aussi une fierté de réussir par soi-même. Je suis persuadée que Grigori en est capable. » Elle soutenait ses plans de carrière même si elle ne comprenait pas toujours son besoin de reconnaissance. Elle savait fort bien que les exigences des parents de son fiancé avaient fait beaucoup de dégât sur la confiance qu’il avait en lui-même, même s’ils  n’en parlaient jamais ; Kiara les détestait aussi pour ça.

Lorsque la discussion se dirigea à nouveau sur elle, Kiara entreprit de boire négligemment dans sa tasse pour paraître décontractée même si cela ne paraissait pas tellement naturel pour ceux qui la connaissait. Mais qu’avaient-ils tous avec les fils ? Comptaient-ils abandonner leurs filles dans un bois en guise d’offrande aux dieux ? Kiara se força à avaler sa gorgée brûlante pour ne pas lever les yeux au ciel et écouta attentivement les questions qu’on lui posait. Mais avant tout, elle précisa : « Je vous en prie, appelez-moi Kiara. » C’était si formel de l’appeler par son nom de famille et Kiara cherchait véritablement à se sentir davantage à l’aise, par tous les moyens. « Oui, j’aimerai travailler. » se contenta-t-elle de dire, et elle ne put pas vraiment en dire davantage puisque l’homme continua à parler, semblant ravi de pouvoir donner un coup de main. « Je vous remercie pour votre sympathie, je suis très touchée par votre proposition. » Voilà ce qu’elle dit en premier, cherchant comment refuser de manière cordiale la proposition du vieillard. En vérité, Kiara était bien embêtée : elle était tiraillée entre son envie de faire confiance à cet homme qui apparaissait plus accueillant qu’elle ne l’aurait imaginé et son besoin de se protéger d’éventuels services qu’elle devrait peut-être lui rendre en retour. Elle n’avait pas envie de lui devoir quoi que ce soit, elle ne lui faisait pas confiance. « Je… » Elle hésita avant de se tourner vers Grigori : « Je ne t’en ai pas parlé encore parce que c’est pas officiel, mais mon maître de stage actuel souhaiterait m’intégrer à son équipe de recherche quand j’aurai mon diplôme. »  Un sourire éclatant s’installa sur les lèvres de la jeune Poufsouffle, ravie d’avoir déjà un pied dans le monde professionnel alors même qu’elle n’avait pas encore terminé ses études. « Il est content de mon travail. » Évidemment qu’elle était fière. Le laboratoire de recherche dans lequel elle faisait son stage était réputé et pourrait lui ouvrir de nombreuses portes. « Je pense qu’il serait raisonnable d’accepter cette chance qu’on m’offre parce que lorsque je serai enceinte, cette opportunité ne se reproduira peut-être pas de si tôt. » Les discriminations à l’emploi pour les jeunes femmes existaient toujours, malheureusement.

Se remémorant les phrases de son interlocuteur, Kiara demanda : « Vous dites que vous avez des contacts à Londres, vous y venez régulièrement ? » Pourquoi n’avait-elle jamais véritablement entendu parlé d’eux auparavant ? Peut-être aurait-elle été plus encline à les rencontrer si cela avait été le cas après tout. Elle se demandait soudainement si les grands parents de Grigori ne jouaient pas un rôle. Après tout, s'ils étaient si cordiaux et normaux, pourquoi Grigori ne s'était pas servi d'eux pour redorer le blason de la famille Dimitrov ? C'était des questions qu'elle lui poserait bientôt. En tout cas, elle avait besoin de savoir quelles étaient leurs motivations envers eux, envers elle, envers leur future famille. « Vous avez hâte d’être arrière-grand-père ? Etre à la retraite vous ennuie ? Que faisiez-vous auparavant ? » Kiara était intéressée par la réponse, véritablement.


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but he was my faith


Something so sacred, so hard to replace
Fallin' for him was like fallin' from grace
All wrapped in one, he was so many sins
Would have done anything, everything for him
And if you ask me, I would do it again
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Grigori Dimitrov
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Bien sûr que ça n'était pas possible, il le savait très bien qu'elle ne le trompait pas. Déjà parce qu'il avait confiance en elle, ce qui est certainement le plus important, elle n'était pas genre de filles à tromper la personne avec qui elle vivait une histoire d'amour, ou plutôt avec lui elle n'avait jamais été comme ça. Les autres, il s'en moquait éperdument, elle pouvait tous les avoir trompés, ça ne le regardait pas, ça l'indifférait royalement. Ce qu'il savait aussi, c'est que Kiara ne prendrait pas le risque d'être malheureuse dans son mariage avec Grigori si elle n'était pas sûre que c'était avec lui qu'elle voulait vivre et fonder une famille, pas de quoi stresser avec cette histoire donc... même si elle était tout sauf drôle. Dans le genre truc pas drôle non plus, le fait qu'elle ne veuille pas rencontrer ses grands-parents, elle essayait de se défiler, il s'en rendait bien compte, il le ressentait le fait qu'elle n'ait pas grande envie d'y aller mais elle n'y allait pas toute seule, il l'accompagnait – comme ça il était sûr qu'elle y allait vraiment en prime. Pourvu que tout se passe bien, même s'il savait que ça ne changerait rien au fait qu'elle l'épouserait dans tous les cas, elle n'épousait pas sa belle-famille, uniquement Grigori et c'était déjà bien assez.

Pour le coup, les discussions n'étaient pas négatives, Kiara pouvait se détendre un petit peu, ils voulaient en savoir plus sur elle, sur comment elle comptait faire avec ses études, sa maternité et son futur travail. S'ils n'en avaient pas vraiment discuté tous les deux ensembles parce qu'il n'avait jamais été prévu au départ que Kiara puisse tomber enceinte pendant ses études, Grigori ne prenait pas les choses à la légère pour autant. Il savait que tout allait trop vite pour Kiara, se rendait bien compte de la chance qu'il avait qu'elle soit trop amoureuse pour envisager de le quitter à cause de cette belle famille dont elle ne voulait pas, il était là pour jouer son rôle. Il prenait le relais pour toutes les choses sur lesquelles elle n'avait pas eu le temps de réfléchir, par exemple pour un aménagement quand sa grossesse serait trop épuisante. Il la regarda intriguer lorsqu'elle mentionna le fait qu'elle n'était la seule étudiante fiancée, le grand-père de Grigori avait cette expression bien particulière démontrant que vraiment les fiancées enceinte, ça n'était pas normal du tout, mais puisque très vite Kiara parla du fait d'être mariée, il hocha la tête lentement, elle restait une fille bien. « Probablement que celles qui se marient arrêtent leurs études pour vivre leur grossesse sans tout le stress des études. »  Si tel était le cas, ils bousculeraient les codes parce qu'il avait bien l'intention d'aller dans le sens de Kiara, à savoir faire en sorte qu’elle obtienne son diplôme.

Dire que Kiara était bizarre aujourd'hui était un euphémisme de première. Elle stressait pour rien, il sentait bien qu'il y avait quelque chose qui clochait pour elle mais sans indice, il ne parvenait pas à savoir quoi. Ses grands parents ne semblèrent pas se rendre compte de quoi que ce soit, ou plutôt s'ils étaient responsables des doutes et du malaise de Kiara, ils n'en montrèrent rien. Le fait qu'ils échangent normalement, sembla rappeler à Kiara qu'ils restaient humains, qu'ils avaient vécu, certes très différemment d'eux, la même chose, qu'ils s'étaient enquiquinés aussi avec le mariage, les invités mais ils semblaient d'accord sur le fait que ça en valait la peine. Bon, ils rappelaient aussi que comme dans les couples, il y aurait des moments où ils se prendraient la tête et qu’ils en auraient marre l’un de l’autre. Ça ne faisait rêver personne d’imaginer mal s’entendre ou même que ça dégénère avec Kiara réellement sur le long terme. Au départ, il n’en aurait rien eu à faire mais maintenant, il voulait que ça fonctionne parce que tout ces moments qu’il passait avec Kiara, il les aimait. Il posa son regard sur une Kiara enfin fidèle à elle-même et posa délicatement sa main sur la sienne, histoire de lui montrer qu’il était d’accord avec elle. Il y a des mots qu’il ne pouvait dire mais ça n’empêchait qu’il était d’accord avec elle, il ne voulait pas s’engueuler avec, il ne voulait pas en avoir marre d’elle et bien sûr, il voulait l’emmener partout avec lui. Bon, il savait très bien qu’elle ne voyait pas les choses ainsi et que ça la soulerait de le suivre mais il voulait devenir ministre de la magie et pour cela, il fallait des contacts et les soirées ça aidait. Son grand-père ne comprenait pas cette volonté de se débrouiller, en était ce vraiment une ? Grigori avait comprit assez rapidement que les portes ne s’ouvriraient pas pour lui, ça n’était pas une question de pureté de sang, juste d’ordre dans la fratrie et ça avait quelque chose de frustrant mais il s’y était fait et maintenant il irait au bout de ses idées, il prouverait à tous qu’il y arriverait et sans aide. Kiara fut une fois de plus le soutien sans faille, il en oublia même qu’ils étaient en public, se redressant sur le fauteuil pour venir déposer un bisou sur sa joue. Une fois n’est pas coutume, il n’avait pas les mots pour lui répondre, juste savoir qu’il avait son soutien ça avait quelque chose de plaisant.

Il semblerait qu’elle prenne de seconde en seconde plus confiance puisqu’elle demanda au propriétaire de la maison de l’appeler par son prénom, ce qui fit sourire Grigori, de toute façon, ils ne pourraient pas l’appeler miss Macmillan éternellement puisqu’elle allait bientôt devenir une Dimitrova. Si elle laissait tout le monde l’appeler Kiara, comment Grigori pouvait s’enorgueillir ? Il savait très bien pourquoi elle faisait ça, elle était mal à l’aise, elle voulait rendre les choses moins formelles, il faudrait peut être qu’il l’habitue en l’appelant régulièrement par son nom de famille, c’était noté, il allait s’en occuper. Qu’elle veuille travailler, il le savait, si ça le faisait suer au départ parce qu’elle déconstruisait totalement le modèle familial qu’il voulait, il s’y était fait. Voilà que le grand-père de Grigori s’emballait et voulait filer un coup de main. Là, même Grigori devait reconnaître que c’était étrange, habituellement il était pourtant très traditionnel, les hommes au travail, les femmes à la maison, qu’il fasse une entorse pour Kiara était étrange ou alors il avait comprit certaines choses sur la manière dont Grigori fonctionnait avec Kiara – et vice versa bien sûr – et se disait que de toute façon, peu importe la façon dont il voyait les choses, les jeunes feraient comme ils voulaient, il paraissait donc nécessaire d’aider un peu. Sans trop de surprises, à la tournure de la phrase de Kiara, ça sentait le refus. Les refus de mains tendues, il connaissait, il n’avait rien contre surtout qu’il aimait bien réussir des choses par lui-même. En revanche, Kiara était moins comme ça et si elle refusait c’est uniquement parce que c’était la famille à Grigori, c’était d’un frustrant, mince, même quand ça se passait bien, elle était sur la réserve. Lorsqu’elle posa son regard sur lui, ça sentait déjà la petite douille et franchement, il la regarda de travers en entendant ses propos. Elle ne lui avait rien dit, quelle déception d’apprendre des choses en même temps que tout le monde. Il la soutenait assez sur les décisions qu’elle prenait et même là, il était fier que bien que ça soit pas officiel – raison avancée pour ne pas lui avoir dit avant – qu’elle ait réussi à obtenir une place dès la fin de ses études, le diplôme étant clairement une formalité pour elle. Malgré son côté un peu grognon, voire frustré de l’apprendre en même temps que des personnes qu’elle rencontrait aujourd’hui, il était fier qu’elle réussisse « C’est super, je suis content pour toi. » Que son maître de stage la veuille dans son équipe n’avait rien d’étonnant et il était totalement d’accord avec elle, mieux valait il prendre le travail qui lui était proposé, surtout que ça l’arrangeait bien de ne pas devoir quoi que ce soit au grand-père de son fiancé. « La question ne doit pas être posée ainsi mademoiselle Macmillan, Kiara. Etre raisonnable lorsqu’il s’agit de votre carrière est une erreur, s’il s’agit uniquement d’opportunité, rien ne vous oblige à accepter un travail par dépit. Vous pouvez rester chez vous à élever vos fils ou accepter les mains tendues, pas comme votre fiancé. » Ce qui embêtait un peu plus Grigori c’était plutôt le message, il savait qu’elle voulait travailler et si elle tombait enceinte rapidement, elle faisait une croix sur ses ambitions. Est-ce qu’il ne valait pas mieux attendre ? Enfin si ça se trouvait, elle rappelait juste que le fait d’être enceinte pouvait poser problème, ça ne voulait pas dire qu’elle ne voulait pas de ce travail. « Tu veux travailler avec ton maître de stage ou tu veux qu’on te cherche un autre travail ? » Ils n’auraient pas le temps avant le mariage mais après, ils pouvaient se focaliser là-dessus, probablement que ses grands parents pourraient être une aide précieuse, voire même les parents de Grigori, quoi qu’elle n’accepterait jamais, mieux valait-il que ça soit lui qui l’aide.

La petite Poufsouffle semblait gagner en confiance de minutes en minutes, maintenant elle voulait savoir des choses sur les grands parents de Grigori, à savoir s’ils allaient régulièrement sur Londres « Pas vraiment, mon fils et ma belle fille ont fini à Azkaban, étouffer le scandale pour éviter que ça fasse de l’ombre à mon autre fils et trouver un moyen de les faire sortir, ça a occupé mon temps libre. ça me paraissait plus important que d’aller à Londres pour des soirées. » Il lança un regard à Grigori qui hocha la tête, se doutant de ce qu’il allait dire « Grigori s’est débrouillé comme un chef pour les faire sortir. » Comme un chef, ce n’était pas vraiment ainsi que Grigori avait vécu les choses. Il savait que cette soirée était le plus grand regret de Kiara et que c’était une discussion qu’il valait mieux ne pas avoir. D’ailleurs Kiara discutait de tout autre chose. « Vous ne pouvez pas comprendre parce que vous êtes trop jeune et que vous n’avez pas encore d’enfants mais il n’y a rien de plus satisfaisant au monde que de savoir que le nom de notre famille va perdurer après nous. »  Ils allaient faire en sorte qu’ils soient fiers de lui, d’eux. « Oh non je ne m’ennuie pas, on est jamais vraiment à la retraite, toujours des conseils d’administrations auxquels participer, des entreprises à acheter, des soirées où il faut être si on veut que la famille soit prestigieuse. » Il observa Kiara avant de lui dire « Vous allez connaître ça très bientôt. » Il eut un sourire indulgent en rajoutant « Grigori va vouloir vous emmener partout. » Le jeune fiancé ne chercha même pas à nier, il avait bien l’intention de l’entraîner partout, pas forcément comme un trophée, ce serait mentir que de faire croire ça, mais bien parce qu’il avait l’intention d’avancer avec elle, ce qu’il n’osait pas dire. « J’ai toujours travaillé pour la famille, pour leur ouvrir les portes nécessaires et qu’ils puissent obtenir les places les plus prestigieuses. Je dois reconnaître que ça a assez bien fonctionné. » Grigori observa Kiara les yeux brillants d’un intérêt réel « Nous, on va se charger de faire rayonner la famille à Londres. » un sacré programme.

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Mer 26 Juil - 21:32


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KIRI IX, Russie, Fin juin 2021



Il y avait bien une chose dont Grigori pouvait être certain, c’était que la fidélité faisait partie des qualités de sa fiancée. Ce n’était nullement le genre de Kiara d’aller batifoler ailleurs, d’autant plus que les valeurs qu’elle souhaitait véhiculer dans son couple étaient bien loin d’un adultère. À ses yeux, tromper son partenaire était la trahison ultime et elle ne comprenait absolument pas ceux qui le faisaient. N’être plus amoureux était possible, être irrespectueux avec son partenaire était inconcevable. C’était probablement une des limites à ne jamais franchir dans leur couple, même si Kiara n’avait aucune raison d’être suspicieuse envers lui. Grigori avait ses défauts, mais elle savait que l’infidélité n’en faisait pas partie non plus. Sur ce point, ils pouvaient tous les deux être rassurés. Cela faisait partie d’eux, ils étaient fidèles l’un envers l’autre. Pour autant, ils avaient également de nombreux points de divergence. Comme cette idée d’aller boire le thé chez les grands-parents de Grigori. Rien n’était plus angoissant pour la jeune Poufsouffle que de s’imaginer dans la même pièce que certains membres de la famille des Dimitrov. Et pourtant… C’était bel et bien dans l’allée de l’immense demeure de ses grands-parents qu’ils venaient de transplanner.

Entrant dans le manoir, non sans appréhension, Kiara retenait son souffle. Tout son corps était tendu, elle était bien plus raide que d’ordinaire même si elle tentait de faire comme si tout allait bien. Les premières minutes de la conversation l’aidèrent à se sentir plus à l’aise, se rendant compte que les grands-parents de Grigori semblaient être moins… horribles que ses parents. Ils ne semblaient pas réfractaires au fait qu’elle continue ses études même si Kiara se rendait bien compte qu’ils se questionnaient sur l’utilité même de poursuivre son cursus universitaire alors même que son rôle était de concevoir les héritiers de la famille. Ce point là, elle l’avait bel et bien compris ; être sans arrêt ramenée au rang de ventre sur pattes était extrêmement agaçant pour Kiara. Mais au moins, ils étaient polis… Le père de Grigori n’avait-il pas utilisé le mot porteuse pour la désigner ? La réduisant à cette simple fonction, mettant Kiara dans un tristesse qui n’avait pas d’égal… Elle estimait mériter bien mieux que cela. Même Grigori ne pensait qu’à cela, encore plus depuis qu’ils avaient une vie intime. Ils semblaient tous avoir leur mot à dire en tout cas sur le fait qu’une grossesse durant ses études serait probablement stressante. Kiara pouvait aisément l’entendre ; après tout entre les désagréments physiques, les préparatifs et la fatigue éventuelle, poursuivre un cursus universitaire tout en créant un être humain serait difficile, mais de nombreuses femmes y parvenaient très bien et d’autres continuaient de travailler jusque tard, donc Kiara s’en sentait capable. Sans oublier qu’elle ne risquait pas d’être enceinte avant des mois… Puisqu’elle faisait très attention à ne pas coucher avec son fiancé durant les périodes fertiles… Donc ces questions qu’ils se posaient, n’avaient en réalité pas lieu d’être. Kiara se contenta donc d’éviter de surenchérir sur la question, n’ayant pas très envie de s’attarder sur le sujet. Il y en avait bien d’autres à explorer.

Évidemment, si avec la plupart des gens, on pouvait converser librement, discuter avec des Mangemorts nécessitait une certaine retenue et Kiara se mordit les doigts, subitement très angoissée, après avoir pris la parole sans réfléchir aux conséquences de ses actes. Fort heureusement pour elle, les hôtes du jour semblaient plutôt enclins à la discussion et ne semblaient pas offusqués qu’elle pense par elle-même et qu’elle parle sans en demander la permission. Que Merlin soit loué. Kiara ressentait le besoin d’en apprendre davantage sur eux -d’où les questions qu’elle avait posées-, parce qu’elle désirait mieux comprendre la manière dont Grigori avait été élevé mais aussi parce qu’une part d’elle-même, une infime part, avait envie qu’ils l’aiment. Elle savait fort bien qu’elle n’était pas la fiancée parfaite qu’ils auraient probablement préféré avoir pour leur petit-fils : elle n’était pas à Serpentard, elle n’était pas Mangemort, elle continuait des études. Bref, elle ne cochait pas toutes les cases. En réalité, seule l’une d’elle était remplie : celle de la pureté du sang. La belle affaire. La seule chose sur laquelle elle n’avait eu aucune emprise. Heureusement pour elle, Grigori avait appris à l’apprécier pour ce qu’elle était et non plus pour ce qu’elle représentait : si la perspective de l’épouser était toujours son principal objectif, Kiara savait qu’il l’aimait et que ses sentiments pour elle étaient sincères. Cet amour, évidemment réciproque, lui fit dire qu’elle n’imaginait pas pouvoir un jour se lasser de lui. Chaque moment qu’ils passaient ensemble la comblait et lorsqu’il posa sa main sur la sienne pour lui témoigner son soutien, Kiara sursauta légèrement, surprise qu’il se laisse aller à de tels élans sentimentaux devant ses grands-parents, lui d’habitude si peu avare pour montrer ses sentiments lorsqu’ils n’étaient pas seuls. Elle releva les yeux vers lui et le sourire éclatant qu’elle lui offrit ne pouvait qu’être la preuve manifeste qu’il n’était nullement question de mariage arrangé entre eux, c’était bien l’amour qui était le moteur de leur couple ; Kiara était si fière du chemin qu’ils prenaient tous les deux, elle était si heureuse qu’il ose lui témoigner son attachement en public. Cela signifiait tant pour elle, elle n’en demandait pas autant. Elle ne lui en avait jamais demandé autant.

C’était aussi parce qu’elle l’aimait tant qu’elle croyait en lui et qu’elle était persuadée qu’il parviendrait à ses fins et que sa carrière serait des plus brillantes. Elle connaissait son fiancé, sa ténacité et sa persévérance seraient sans doute mises à rude épreuve mais elle le savait suffisamment entêté et acharné pour aller là où il le voulait. Un autre exemple de persévérance était sans nulle doute leur mariage ; il avait voulu épouser Kiara, envers et contre tous : il avait fait preuve d’une certaine détermination et maintenant ils allaient devenir mari et femme dans quelques semaines… Pourtant, la partie n’avait jamais été gagné d’avance, au contraire. Mais en ce qui concernait ses aspirations professionnelles, Grigori n’avait jamais lésiné sur les moyens : il travaillait dur et s’efforçait d’exceller dans tous les domaines, raison pour laquelle Kiara le savait tout à fait capable de réussir. Lorsqu’elle exprima son soutien à son fiancé, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il planta un baiser sur sa joue. Elle le regarda sans réagir, perplexe face à son comportement des plus inhabituels. Plaisant, évidemment mais inhabituel. Ses joues prirent une toute légère teinte rosée, à peine perceptible. Elle n’était guère habituée à tout cela en présence d’autres personnes ; d’habitude, elle devait garder pour elle les effusions tactiles donc que Grigori soit aussi démonstratif la déstabilisait mais dans le bon sens, évidemment. Elle voulait tellement tout partager avec lui, elle voulait tellement que chacun puisse voir à quel point ils s’aimaient. Pourtant, la petite voix dans sa tête lui intimait que Grigori n’accepterait jamais cela devant ses parents. Pourtant, avec ses grands-parents, il s’autorisait ces écarts et Kiara nota dans un coin de sa tête qu’il allait falloir qu’elle lui demande davantage d’explication à ce sujet.

Tout cela rendait Kiara moins anxieuse, elle se sentait plus à l’aise qu’à son arrivée. Au point qu’il lui était plus facile de se joindre à la conversation. Elle posait certaines questions, on lui répondait et on lui demandait d’autres choses en retour ; bref, une conversation des plus ordinaires en réalité. Elle pouvait vraiment souffler. Ou presque. Le grand-père de Grigori semblait vouloir lui donner un coup de pouce dans sa vie professionnelle mais Kiara avait mille raisons de refuser ; il paraissait sympathique, évidemment, mais elle n’avait guère envie d’être pistonnée. Aussi surprenant que cela pouvait être, elle aussi, aimait réussir par elle-même. Par ailleurs, elle était plutôt contre les pots-de-vins et autres cadeaux qu’on offrait en échange de rendre ce type de service. Elle n’avait pas non plus envie de lui devoir quoi que ce soit, elle n’était pas encore suffisamment rassurée pour cela. Et puis, tout cela paraissait loin. Afin de se dépatouiller de cette situation, Kiara avança quelques pions, prétextant le fait qu’elle avait déjà quasiment une place assurée dans le laboratoire de recherche où elle avait travaillé durant sa première année de spécialité. Lorsqu’elle apprit la nouvelle à son fiancé, elle ne put s’empêcher de percevoir l’infime changement sur ses traits et elle se mordit légèrement la lèvre, comprenant qu’il était probablement déçu ou peut-être même fâché qu’elle ne lui en ait pas parlé avant. Il fallait bien l’avouer, avec le mariage, elle n’y avait même pas songé, au-delà du fait que rien n’était encore officiel. En tout cas, elle comptait sur ça pour faire comprendre au grand-père de Grigori qu’il n’avait nul besoin de l’aider. Grigori lui offrait néanmoins une porte de sortie en faisant une proposition où il lui serait facile de répondre. Elle ouvrit donc la bouche pour dire : « Il faut que vous sachiez Monsieur Dimitrov que je n’ai pas autant d’ambition que Grigori et que je n’aspire pas à être à la tête d’un grand laboratoire de recherche. Je veux seulement travailler avec les meilleurs afin de pouvoir aider la communauté magique. » Il fallait bien qu’il en soit conscience, Kiara aimait travailler mais elle ne se sentait pas l’âme d’une grande cheffe, même si elle était préfète-en-chef et qu’elle avait probablement toutes les qualités pour le devenir. « Un travail tout-à-fait tranquille me conviendra, avec des horaires qui correspondront avec notre vie de famille. » Elle savait que Grigori ne compterait pas ses heures et elle détestait l’idée que leurs enfants soient gardés par d’autres, ce n’était pas sa conception de la famille, ni de la maternité. « Mon actuel maître de stage s’est fait un nom dans son domaine et ce sera un grand honneur de travailler avec lui en espérant pouvoir lui offrir ma modeste contribution. » Un sentiment étrange traversa la jeune femme alors qu’elle prononçait ces mots ; pour la première fois, elle avait envie de plaire à la famille de son fiancé, ou du moins, elle avait envie de nuancer ses propos afin que son grand-père ne se sente pas lésé ou même frustré par son refus : « Néanmoins, je saurai me souvenir de votre aimable proposition et lorsque je souhaiterai changer d’emploi, je saurai vers qui me tourner. » Elle lui offrit un sourire amical. Il valait mieux les brosser dans le sens du poil.

Cherchant à détourner la conversation d’elle-même, Kiara s’enquit de poser quelques questions sur la vie des Dimitrov afin de ne plus être le centre de l’attention. Toutefois, les réponses étaient plutôt embarrassantes et Kiara se demanda soudainement si elle avait bien fait d’amener la discussion vers ce sujet… Étouffer le scandale… Cela en était bel et bien un. « Oui bien sûr, veuillez m’excuser. » Lorsque l’homme déclara être fier de son petit fils qui avait réussi à les libérer, Kiara se tourna vers son fiancé en lui lançant un regard en biais, ne pouvant s’empêcher de serrer brièvement sa main. Le souvenir de cette soirée était marqué au fer rouge dans leurs deux esprits. Grigori avait été gravement blessé, Kiara avait subi l’innommable. Leur couple avait bien failli ne pas s’en remettre. « Je suis heureuse que vous ayez retrouvé votre fils et votre belle-fille. » déclara-t-elle. Même si elle les détestait de tout son être, le père de Grigori demeurait son enfant et on ne pouvait cesser d’aimer son enfant, non ? Peut-être que dans la conception familiale de Kiara, c’était vrai, mais en ce qui concernait les Dimitrov, Kiara ne saurait le dire. Après tout, elle n’avait pas vraiment perçu l’amour entre Grigori et ses parents lors de leurs retrouvailles. En tout cas, la question des enfants que Grigori et Kiara auraient bientôt semblait bel et bien être la préoccupation de toute la famille. Cela dépassait Kiara qui ne comprenait pas pourquoi cela leur était aussi important d’engendrer des héritiers, que le nom des Dimitrov leur survive. Pour elle, ce qui était important, c’était l’éducation qu’elle leur offrirait, les souvenirs qu’elle leur laissera et elle l’espérait, qu’ils parlent d’elle avec regrets lorsqu’elle aura quitté ce monde. L’héritage qu’elle souhaitait donner à ses enfants était loin de l’idée que les Dimitrov en avaient.

Par ailleurs, au-delà de la descendance, il semblait tout à fait ravi de sa vie sociale et de ses choix pour redorer le blason de la famille. Il œuvrait en ce sens depuis toujours et continuerait jusqu’au bout. Ils allaient connaître ça bientôt, selon lui. Kiara ne répondit pas immédiatement. D’abord, parce qu’elle ne savait pas quoi répondre à cela, mais aussi parce qu’elle était clairement gênée. Ce n’était pas la vie dont elle rêvait. Elle savait qu’elle y serait obligée pour aider Grigori dans son ascension sociale mais elle n’imaginait pas devoir passer ses week-ends à cela. Et puis, même si elle l’aimait de tout son cœur, la perspective d’être trimballée et exhibée partout dans de nombreux dîners mondains n’était pas vraiment du goût de la jeune femme. La manière dont Grigori la regardait à cet instant, les yeux brillants à la perspective de faire « rayonner » la famille à Londres, termina de l’achever. « Je ferai de mon mieux. » finit-elle par dire au bout de quelques secondes alors qu’ils semblaient tous attendre une réponse de sa part. Elle reprit sa tasse, avala une gorgée rapidement et se brûla l’œsophage au passage. Elle se tourna vers son fiancé et demanda, presque l’air de rien : « A combien de soirées faut-il participer à ton avis pour atteindre ce but ? » La réponse attendue à ses yeux était simple : trois ou quatre par an, c’était bien, non ? « Trois ou quatre ? » Kiara était bien loin d’imaginer que Grigori allait vouloir la traîner dans ce genre d’évènements quasiment toutes les semaines. « Cela me semble parfait ! » répondit le grand-père de Grigori avant que celui-ci ne puisse ouvrir la bouche. Il semblait ravi. Kiara lui adressa un large sourire, soulagée. Trois ou quatre par an, cela n’était pas la mer à boire. « C’est ce qu’il faut pour marquer les esprits. Tout en gardant un week-end de libre par mois pour vos autres obligations, familiales ou autres.  » Kiara fronça les sourcils, ne comprenant pas bien où est-ce qu’il voulait en venir. Comment ça, un week-end par mois ? Comprenant soudainement le quiproquo, la mâchoire de Kiara se décrocha et elle faillit renverser sa tasse sur le tapis hors de prix. Elle se tourna à nouveau vers Grigori, cette fois plus lentement, afin d’être certaine d’avoir compris. « Grigori, ce genre d’évènement n’arrive pas toutes les semaines, n’est-ce pas ? » Ce n’était pas possible. C’était trop.


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Grigori Dimitrov
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Ven 4 Aoû - 14:38
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Cet après-midi allait au moins apprendre à Kiara qu’elle n’avait pas à s’en faire, le monde n’était pas contre elle et la famille de Grigori non plus. Ce qui était agaçant avec les aprioris qu’elle avait la demoiselle Macmillan, c’était qu’elle avait rencontré les parents dans les pires circonstances possibles, que ça c’était mal passé et que ça avait validé tous les préjugés qu’elle pouvait avoir sur eux et le fait qu’elle soit amoureuse n’y avait rien changé. Ce qui n’était pas totalement une mauvaise chose d’ailleurs, ça aurait pu changer sur un point négatif, elle aurait pu réussir à ne pas surmonter cela et dire à Grigori qu’elle ne pouvait pas rester avec lui… ce qu’il avait d’ailleurs cru au premier abord.  Elle était restée, elle voyait Grigori différemment de ses parents, ce qui était pas forcément un compliment du point de vue du Dimitrov. Sa rencontre avec les grands-parents de son fiancé allait peut-être l’aider à se détendre un peu. Oui, la seule chose qui importait c’était la pureté de son sang, oh bah tiens comme pour Grigori, le fait qu’elle veuille bien des enfants et rapidement, même si tout comme Grigori, ils trouvaient ça un peu spécial de faire des enfants avant d’être mariée. Le fait qu’elle veuille faire des études, ça passait. Certes, ça n’était pas la bonne nouvelle de l’année mais c’était acceptée et même le fait qu’elle veuille travailler ça n’embêtait pas grand monde ici présent. La facilité qu’avait Kiara à parler de son attachement pour Grigori le fit poser sa main sur la sienne. Que les gens ne se méprennent pas, si Grigori ne parlerait pas de son attachement pour Kiara, il était capable – tout dépend avec qui il se trouve – d’avoir des gestes d’affection pour elle. Elle était loin, très loin d’être la seule attachée dans leur couple et même si ça aurait été moins prise de tête de ne rien ressentir, il ne pouvait nier qu’il était attaché. En revanche, on aurait pu croire qu’elle jouait un rôle la demoiselle, elle sursautait quand il la touchait ? Grigori aurait été capable d’enlever sa main tout aussi rapidement qu’il l’avait posé, il n’avait pas voulu la mettre à l’aise. Il y avait visiblement encore des choses qu’il ne comprenait pas bien chez Kiara, elle avait vu quoi dans ce geste pourtant innocent ? Ce qui l’empêcha de se poser encore plus de questions, le regard qu’elle posa sur lui et surtout ce sourire qu’elle lui fit et qui démontrait toute l’étendue de ses sentiments qu’elle pouvait éprouver.

S’il avait toujours su que la femme qu’il épouserait, parce que oui, il n’avait jamais douté finir marié un jour, ne serait pas un frein pour sa carrière, en grande partie parce qu’il se ficherait éperdument de ce que pouvait dire, penser ou même vivre la dite épouse, là uniquement pour faire des fils. Il faut reconnaître que Kiara, si elle ne répondait pas vraiment au fait qu’il se fichait de son avis, n’était pas non plus un frein. Elle savait très bien avec qui elle était et les ambitions qu’avait Grigori, s’était bien rendue compte au fil des mois que Grigori était un bosseur et qu’il avait beau apprécier les moments qu’ils partageaient, s’il y avait un examen il préférait se focaliser sur ses notes. Ce serait la même chose dans la vie active, de la même façon qu’il avait passé des heures et des heures à apprendre ses leçons sur le bout des doigts, à réviser, à s’entraîner avec sa baguette, il ne compterait pas ses heures pour obtenir le poste qu’il souhaitait. Mais si lui savait tout cela et qu’il ferait tout pour réussir, c’est bien la première fois que Kiara lui apprenait qu’elle le croyait capable de réussir. Alors bien sûr, elle aurait pu dire ça pour faire plaisir à tout le monde, pour jouer le rôle de la fiancée qui croyait en son gars, il savait qu’il n’en était rien. Rien n’était encore fait mais savoir qu’elle croyait en lui pour réussir le poussa à venir poser un baiser sur sa joue. Chose qui la fit rougir… ah les filles, de vraies fragiles.

Que Kiara soit moins ambitieuse que son fiancé, c’était une qualité, ça aurait été très compliqué si chacun voulait gravir tous les échelons d’une hiérarchie jusqu’à n’avoir personne au-dessus de soi. Faisable sur le papier mais s’ils voulaient des garçons, il allait bien falloir que l’un des deux lève un peu le pied et que ça soit Kiara, ça arrangeait clairement Grigori. C’était néanmoins compliqué quand il était plus ambitieux, qu’elle et qu’il lui lança un regard l’air de dire t’es sérieuse ? Comment ça elle voulait travailler avec les meilleurs, même son grand-père tiqua à ce terme – non c’est juste dans la tête de Grigri en vrai – « Ce qu’elle veut dire c’est qu’elle ne veut pas être leur patronne,  pas qu’ils sont meilleurs qu’elle. » Non mais à quoi ça servait d’aller au bout de ses études, d’être préfète, si ça n’était pas pour être la meilleure ? Il ne la comprenait vraiment pas parfois. L’argument d’horaires plutôt normaux afin d’élever leurs enfants fit mouche néanmoins, il était totalement d’accord avec le fait que leurs fils ne devaient pas être élevés par quelqu’un d’autres que leurs parents, que Kiara ne se méprenne pas, il serait présent pour ses fils. Il fallait néanmoins qu’il fasse attention à ce que Kiara ne soit pas lésée et que tous les temps libres du Dimitrov soit pour leur progéniture, après tout elle serait une épouse avant d’être une mère. Un honneur de travailler avec son maître de stage, Grigori se retint de souffler, c’était lui qui avait de la chance de côtoyer Kiara selon Grigori, totalement impartial bien entendu. Il semblerait que ça plaise au grand père de Grigori qu’elle lui dise que si elle voulait faire, un jour, une reconversion professionnelle, elle reviendrait vers lui. Etait ce de la politesse ou de la sincérité, Grigori craignait de ne pas pouvoir répondre, Kiara était polie et certainement qu’elle avait un peu peur, elle préférait donc faire preuve de prudence, craignant de se mettre à dos les Dimitrov, à tort bien sûr.  

Peut-être que parler des Dimitrov fut une mauvaise idée, ça n’était pas que l’histoire des Dimitrov n’était pas intéressante, que ce que son grand-père faisait de sa vie n’était pas intéressant, juste que Kiara n’avait pas envie d’entendre la vérité. Il sentit le regard de Kiara se poser sur lui en entendant le grand-père de Grigori dire qu’il était fier. Dans un sens, Grigori aussi, il ne pouvait nier qu’il était content que ses parents ne soient plus enfermés mais il avait frôlé la catastrophe ce soir-là et la main de Kiara lui rappelait à la perfection qu’il avait bien failli devoir faire une croix sur elle. Kiara était une experte pour ne pas montrer ce qu’elle pensait ou ce qu’elle avait vécu, elle était juste heureuse pour eux.  Lui savait qu’elle allait dans son sens, il se permit donc de s’exprimer, chacun comprenant ce qu’il voulait de sa phrase « Si les choses étaient à refaire, je les ferais différemment. » ça pouvait autant valoir pour lui, pour ses choix à l’intérieur de la prison, que vis-à-vis de Kiara. Même si, au final, ils étaient ensemble et sauf si Kiara le décidait ainsi, ils marieraient. Il n’empêche qu’il avait détesté voir Kiara si mal et de ne pas être en capacité de l’aider et s’il tenait trop à ses parents pour leur dire, il n’empêche qu’il avait détesté ne pas pouvoir l’aider, même s’il restait persuadé que ses parents avaient réagi ainsi parce qu’ils sortaient d’Azkaban sinon jamais son père ne se serait comporté ainsi.

Sans aucune surprise pour Grigori, son grand-père leur parlait des futures soirées qu’ils allaient bientôt vivre Grigori et elle. Si lui attendait cela avec une impatience particulière, il se rendit bien compte au silence de Kiara et au temps qu’elle prit pour répondre que ça ne l’emballait pas spécialement. Elle ferait de son mieux ? Ça en disait long sur sa motivation, elle s’habituerait, il n’en doutait pas, elle ne devait pas avoir l’habitude voilà tout. A combien de soirées ils devaient aller ? Il n’eut pas le temps de noyer le poisson qu’elle répondit déjà, trois, quatre ? Trois quatre, en tout ? Elle pensait vraiment qu’une réputation se faisait en trois ou quatre sorties ? Grigori regarda son grand père qui lui répondit presque aussitôt que trois, quatre, ça suffisait. Non mais ils pensaient vraiment que Grigori était aussi doué ? Il fallait que ça soit récurrent sinon ça ne fonctionnerait jamais. Il semblerait qu’il ait mal compris ce que voulait dire son grand père puisqu’il rajouta par la suite qu’un week-end de libre par mois c’était bien pour les obligations familiales. Il entendait quoi par-là ? Il pensait aux relations intimes ? Ils n’allaient certainement pas passer des week-ends complets à coucher ensemble. Ils n’avaient pas que ça à faire, oui il voulait un héritier mais pas au point d’être invivable avec Kiara. S’il parlait d’aller voir la famille de Kiara, l’idée n’emballait que moyennement Grigori, vu comme ça se passait bien avec son beau-père. L’idée de passer quand il serait au travail lui effleura bien l’esprit mais se retrouver seul avec une femme et sa femme, ça n’était pas ultra motivant non plus. Il savait que Kiara pensait la même chose de ses parents, ça ne serait pas spécialement eux qui feraient des repas avec la belle-famille. Les voir aux réceptions ou chacun de son côté, ça irait très bien à Grigori. Dans tous les cas, ce serait avec Kiara qu’il faudrait voir ça et comment dire ? Vu la question qu’elle lui posait, ça ne sentait pas bon. « Si. » « Il y a des périodes où c’est même plus souvent, lorsqu’il va y avoir des élections par exemple ou encore une naissance, les femmes ne maîtrisent pas très bien le jour où elles accouchent. » Il eut un petit rire, trouvant sa blague très drôle. Ah ça, ça n’allait pas faire rire Kiara du tout ça, déjà qu’elle était crispée, il le voyait bien à sa tête « On pourra éventuellement en discuter ? »  C’était la meilleure façon de faire selon lui, ça allait encore être des négociations et autant discuter avec elle, il n’y voyait aucun problème, ils trouveraient un compromis. Il ne voulait cependant pas le faire devant ses grands parents. « Discuter de quoi ? » Grigori se crispa, regardant Kiara, cherchant comment s’en tirer sans trop en révéler sur leur couple « Il faut savoir se faire désirer pour susciter de l’intérêt. »  « Certainement pas au début. Au début les gens s’en ficheront que vous veniez ou non. Ne commencez pas à jouer les inaccessibles tous les deux. » Tiens, tiens, tiens, inquiétant en réalité d’entendre la marque du pluriel pour désigner un couple, dans cette famille. Grigori inspira profondément, bien conscient que ça n’était pas anodin, que c’était le signe que le fait qu’il ne prenne pas les décisions seul, c’était un peu grillé. « Notre priorité, ce sera de faire un héritier. » Il regarda Kiara gravement  « N’est ce pas ? » De toute façon, elle n’avait plus intérêt à répondre non, sinon il lui filait un coup dans le genou pour qu’elle se taise – tout en délicatesse bien sûr – « De plus, Kiara n’étant pas totalement familière ? habituée ? » motivée, surtout « de ce genre de soirée, sa famille n’ayant pas les mêmes ambitions, ni attente. » Ouai en gros c’était des moues qui n’avaient rien compris à la pureté du sang mais ça, il n’allait pas le dire, surtout quand Kiara était à portée de voix, c’était un coup à se prendre lui un coup dans le genou « Je préfère faire ça en douceur. » Ouai ou plutôt, il savait très bien que sinon elle serait capable de le planter. « Je te croyais plus ambitieux. » Grigori le fixa, serein « Je prends en considération tous les paramètres que je maîtrise » il observa une nouvelle fois Kiara « ou que je ne maîtrise pas » totalement « ça ne m’empêchera d’atteindre mon objectif. » et que Kiara ne se méprenne pas, entre ce qu’il disait là pour être de son côté et le fait qu’il allait l’entraîner et qu’elle allait avoir des week-ends bien remplis… tout en oubliant pas qu’elle avait ses études à finir et qu’il ne pouvait pas non plus faire semblant, lui avait priorisé ses études, elle ferait de même et ce serait bien normal. Bref, ils allaient devoir trouver leur rythme.

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Kiara Dimitrova
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KIRI IX, Russie, Fin juin 2021



Si Kiara était arrivée tendue chez les grands-parents de son fiancé, plus le temps passait et plus elle se sentait à l’aise. Pas au point d’être totalement naturelle mais elle était beaucoup moins crispée qu’elle ne l’était en arrivant. La manière dont les hôtes lui parlaient et lui adressaient la parole ne la faisaient pas se sentir misérable et même si elle demeurait sur la réserve, elle savait qu’elle était protégée par Grigori. Il était là à ses côtés, à prendre soin de ses arrières. Et cette perspective la rassurait fortement. Il était également capable de la surprendre alors qu’elle pensait tout connaître de lui ; comme lorsqu’il avait posé sa main sur la sienne. C’était pourtant belle et bien une marque d’affection à laquelle elle était habituée quand ils étaient seuls mais jamais Grigori n’avait montré son attachement pour elle devant d’autres personnes. Ces petits changements étaient pour elle synonymes de grande victoire et elle était encore plus déterminée à devenir sa femme, maintenant plus que jamais. Évidemment, Kiara était prête à endosser le rôle d’épouse mais aussi de mère dans un avenir très proche. Si elle avait pourtant dit à Grigori qu’elle continuerait de travailler même après la naissance de leurs enfants, elle savait qu’il y avait une part d’elle -et elle ignorait à quel point cette part était grande- désirait plus que tout de s’occuper de ses petits elle-même. Évidemment, aucune décision n’avait été prise et Kiara préférait encore avoir le choix de tout cela. Elle n’était pas des plus ambitieuses et elle se contenterait sans soucis des ambitions de son futur mari. Elle savait à quel point Grigori pouvait être déterminé et lorsqu’il avait une idée en tête, il n’arrêtait pas tant qu’il n’aurait pas obtenu ce qu’il désirait ; mais elle avait foi en lui et en ses compétences. Ce qu’elle ne manqua pas de souligner auprès de ses grands parents. Elle croyait en lui, plus qu’en n’importe qui. Elle tenait plus aux ambitions de Grigori qu’à les siennes. Lorsqu’elle tenta -maladroitement- de décliner la proposition du grand-père de Grigori, elle comprit assez rapidement que cela allait être difficile de lui faire entendre . Elle tenta néanmoins de faire de son mieux pour que celui-ci ne se sente pas insulté par son refus.

La conversation dévia ensuite sur les évènements récents ayant conduits à la libération de dizaines de prisonniers d’Azkaban dont les parents de Grigori faisaient partie et Kiara s’en voulut d’avoir mis cela sur le tapis. Elle n’avait aucune envie de parler d’eux et une partie d’elle n’avait pas non plus envie qu’ils se sentent obligés d’en parler. Même si -aux yeux de Kiara-, ils étaient deux horribles personnes, Monsieur Dimitrov demeurait leur fils et Madame Dimitrova demeurait leur belle-fille. Leur emprisonnement avait dû être difficile à vivre. Lorsque Grigori expliqua qu’il aurait pu faire les choses différemment, Kiara se demanda s’il était dans le vrai. À ses yeux, il avait agi avec impulsivité mais qu’aurait-il pu faire autrement ? « Tu as fait ce qu’il faut pour tes parents. » s’entendit-elle dire. Elle le pensait vraiment. Ses parents, il les aimait, voilà pourquoi il avait pris tant de risques pour eux, en faisait fi des éventuelles conséquences que ses actes auraient pu avoir sur sa propre existence et sur son couple. Si Kiara ne pouvait absolument pas accepter la manière dont ses beaux-parents agissaient, elle ne pourrait jamais reprocher à Grigori d’avoir voulu réunir sa famille, aussi horrible fut-elle.

Ce dont elle devait constamment se souvenir, c’était qu’elle allait bientôt intégrer cette famille. Et qu’en tant que future épouse, elle avait des devoirs. Comme se coltiner ces affreuses soirées mondaines où elle savait d’avance qu’elle ne serait pas à sa place. Elle avait déjà eu l’occasion d’y participer à quelques reprises et n’y avait pas vraiment trouvé son compte, constatant qu’il s’agissait bien souvent de soirées où on jouait au concours de celui qui fait pipi le plus loin. Kiara détestait ce genre de manières et elle ne comprenait pas bien le principe, ni l’intérêt. Voilà pourquoi elle préféré s’enquérir du nombre de ces soirées à laquelle elle devrait participer dans l’année afin de paraître suffisamment dans le coup. Sa mâchoire se décrocha lorsqu’elle comprit que ces soirées se déroulaient quasiment chaque semaine, voire davantage. Si seulement elle avait su… Elle écouta ensuite l’échange entre Grigori et son grand-père et comprit aisément qu’elle avait merdé. Elle s’était laissée endormir par leur apparente sympathie mais avait oublié qu’elle marchait sur un terrain miné. En plus de cela, celui-ci trouvait ça amusant de faire une blague sur les soirées ayant lieu suite aux naissances. Il manquerait plus que tout le gratin de Londres se déplace pour venir admirer leur nourrisson… Jamais Kiara n’acceptera cela. Pour autant, elle préféra garder le silence, comprenant qu’il valait mieux laisser faire Grigori, sans doute plus enclin et plus doué qu’elle pour dire ce qu’il fallait ou ce qu’ils voulaient entendre. Lorsque Grigori évoqua le fait qu’ils allaient avant tout se concentrer à concevoir leurs futurs enfants, Kiara acquiesça immédiatement. « Cela va sans dire. » Pour autant, cette justification ne sembla pas convenir au grand-père qui critiqua immédiatement son petit-fils et Kiara ressentit aussitôt une envie furieuse de défendre son fiancé. Elle savait bien pourquoi Grigori répondait de manière aussi nuancée, c’était à cause d’elle, parce qu’il avait compris qu’elle n’était pas réellement partante pour se faire trimballer dans ce type de soirée et qu’il souhaitait la préserver. Il évoqua le fait qu’elle y soit peu habituée, comme étant la principale raison mais Kiara savait que ce n’était pas vraiment ce qu’il pensait. Elle se tourna vers leurs hôtes et décida de lui apporter son soutien. Celui-ci était indéfectible, comme toujours. « Je suis partante pour tout ce que Grigori estime être important pour notre famille. » Elle le regarda ensuite avant de dire : « Je te fais confiance pour ça. » Cela ne les empêchera pas de revoir les détails de tout cela en privé ensuite.

La discussion dériva vers des sujets plus légers par la suite et Kiara termina son thé docilement, prenant la parole uniquement si on s’adressait directement à elle. Les tasses avalées, Kiara et Grigori prirent congé, prétextant devoir poursuivre les préparatifs liés au mariage. Kiara s’empressa de les remercier de les avoir invités et ils transplannèrent chez eux. Une fois arrivés dans leur hall d’entrée, Kiara respira soudainement plus librement. Elle se tourna vers Grigori et lui dit : « Je ferai de mon mieux pour toi, j’espère que tu le sais. » Elle n’était pas l’épouse parfaite qu’il aurait sans doute préféré avoir, pour autant elle essayait. « Je ne veux pas te décevoir ou être un boulet pour tes ambitions. » Il fallait qu'il le sache.


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Future épouse

Il y a certains sujets qu'il aurait mieux valu laisser sous le tapis d'après Grigori, non pas qu'il soit réellement dérangé par ses actes, ses parents il était bien content qu'ils soient sortis après tout. Est-ce que son intervention avait vraiment été utile en revanche, ça il n'était pas entièrement convaincu, des baguettes avaient été données aux prisonniers pour qu'ils puissent se défendre et si possible faire un carnage parmi le Blood Circle. Il leur avait fait gagner du temps, très certainement. Mais au final, la seule chose sur laquelle il avait eu un impact, c'était d'avoir changé sa place dans la famille, ce n'était pas négligeable à ses yeux. Certes, ça avait ses mauvais côtés, le stress de Kiara dès qu'il était fait mention de ses futurs beaux-parents, stress qu'elle n'avait pas avant de les rencontrer, le fait de devoir des choses alors qu'avant il était plutôt invisible - les deux ayants des avantages. Il avait gagné des choses, c'était une évidence mais si c'était à refaire, il aurait fait des choses différemment, il aurait trouvé un moyen de convaincre Kiara de rencontrer ses parents avant pour avoir une rencontre moins catastrophique et surtout moins douloureuse, pour elle, comme pour lui. S'il ne pouvait nier sa douleur ce soir-là, c'était quelque chose d'entendre sa partenaire dans la vie de tous les jours hurler, d'être incapable de lui retirer cette douleur. Il n'oubliait pas non plus cette sensation de voir tout ce qu'ils avaient construit être détruit. Oui, tout ça ce n'était pas comparable avec ce qu'avait ressenti et vécu Kiara mais ce n'est pas pour autant que c'était agréable pour Grigori, d'où ses mots. Il lui lança un regard, interloqué par le fait qu'elle le soutienne sur ce point « Il y a certains points sur lesquels j'aurais dû réfléchir avant. » Loin, bien loin de savoir les points en questions, le grand père de Grigori précisa pour Kiara « Il a été bien bien amoché par ces, pardonnez-moi le terme, enfoirés du Blood Circle. » comme si elle ne le savait pas. Sa grand-mère eut une petite inspiration démontrant ce qu'elle pensait de cette vulgarité, pour un peu, il en aurait rigolé. Vraiment s’indigner du terme enfoiré, elle n’avait pas idée de tout ce que son petit fils pouvait dire du Blood Circle. S’il avait pu tous les tuer jusqu’au dernier, il l’aurait fait avec un plaisir non dissimulé
Ce serait bien le seul moment où il aurait envie de rigoler. Quelle idée d'aborder le sujet soirées, week-end. Ils étaient au courant qu'il n'était pas marié ? C'était quoi leur but à tous ? Lui faire peur, la faire fuir ? Merde, ce genre de discussions c'était à lui de l'aborder avec elle et clairement, ce n'était pas sa priorité. Il tenta bien de noyer le poisson évoquant que la priorité serait de faire un enfant, cherchant le soutien de Kiara sur ce point. Par chance pour lui, elle prit son parti sans l'ombre d'une hésitation. Ça ne convenait pas, oui, il savait que son grand-père n'était pas dans le faux mais vu les réactions de la future épouse, il n'imposerait rien, ils devaient discuter et ils le feraient. Kiara étant fidèle à elle-même, elle lui vint en aide et c'était certainement la meilleure chose à faire. Oh elle mentait, il en était convaincu, elle arrondissait les angles mais ce serait à eux de voir ensemble. Il hocha la tête en réponse à sa confiance, qu'elle ne s'inquiète pas, ils trouveraient un accord, un compromis. Lui aussi avait confiance en elle, autant il pouvait douter parfois qu'elle aille au bout, craignant à tout moment que la pression sur ses épaules soit trop forte, que les critiques finissent par la faire partir, autant sur le reste, il était plutôt confiant, habitué à ce que ça fonctionne entre eux et chacun était plutôt adepte des compromis.

La discussion sur les week-ends éteignit un peu Kiara, très étrange d’ailleurs puisque ça n’était pas une critique la visant tout particulièrement, juste des choses à ajuster entre eux et ça n’était même pas une priorité puisqu’ils devaient se marier avant de réfléchir à tout ça. Ils étaient à l’aube de leur vie à deux, ils avaient le temps de faire tout ce qu’on attendait d’eux. Si Grigori lui lançait quelques regards pour vérifier que tout allait bien, il n’avait aucun mal à faire la conversations avec ses parents. En revanche, fidèle à ce qu’il avait dit, comprenant qu’elle en avait ras le bol, il accéléra la cadence pour finir sa boisson et après un regard entendu, ils évoquèrent le travail monumental qui les attendait, recevant pour cela des encouragements, trop gentils ces grands parents, Grigori en fut tout fier. Une fois qu’ils eurent transplaner, alors qu’il enlevait sa veste de costume, décrétant qu’il faisait un peu trop chaud pour l’avoir chez lui, et qu’une fois accroché au porte manteau par l’elfe de maison, il passa derrière pour le lisser parfaitement selon ses propres critères, il entendit les mots de Kiara et se tourna pour la regarder. « Kiara… » Elle reprit la parole, il la laissa terminer, se contentant de la fixer, évitant de croiser les bras face à cette aberration « Je n’ai pas besoin de toi pour gravir les échelons politiques. » Ca pouvait être un peu maladroit, il leva l’index pour montrer qu’il n’avait pas terminé. « Mes ambitions, c’est à moi de les gérer, ne te mets pas la pression, si je réussis ou si j’échoue ce sera grâce ou à cause de mon travail. Ne te méprends pas, je n’avais jamais considéré ma future femme comme une partenaire. » Elle le connaissait, elle savait qu’il n’avait pas vraiment considéré le fait que sa femme, elle en l’occurrence, il l’apprécierait réellement. C’était une porte d’entrée pour le monde des adultes et il ne s’était pas vraiment mis en tête qu’ils pourraient s’entendre, qu’il voudrait passer du temps avec elle. Alors non, peu importe ce qu’elle faisait, ce qu’elle ne faisait pas et sa façon de voir le monde « Tu ne seras jamais un boulet. » Il se rapprocha d’elle pour poser un baiser sur sa joue. Il avait confiance en eux, peu importe comment ils appréhendaient la chose, ils réussiraient. Remontant ses manches, il s’écarta d’elle avant d’aller au salon « C’est pas tout ma chère fiancée mais nous avons un mariage à organiser, tu viens, on a du pain sur la planche ? » Au moins, avec ça, elles devraient être un peu plus confiante, organiser ça lui allait comme un gant.


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