Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Le réveil de la dernière pleine lune avait été brutal. Si Maverick Nott avait l’habitude depuis maintenant plus de vingt ans de se réveiller le lendemain matin avec de nombreuses blessures, couvert de sang ou encore dans un environnement peu familier, cette aube là s’avérait particulière. Son corps, et principalement son visage, étaient couverts de traces de morsures, griffures et autres témoins silencieux d’une attaque sauvage. A en juger par l’apparence des marques laissées par ses agresseurs qu’il estimait au moins au nombre de deux, Maverick avait dû rencontrer des canidés en rase campagne irlandaise. Effectuant cette nuit là une mission de routine, il devait arpenter les champs en quête d’une odeur bien précise afin de marquer la zone à l’aide d’un dispositif laissant une trace magique derrière lui. Idéal pour utiliser les pleines capacités du loup à son insu. En effet, contrairement à de très nombreux sorciers et sorcières atteints de lycanthropie, Maverick avait fait le choix insolite de ne pas avoir recours à des potions tue-loup. Une hérésie pour ce lycanthrope convaincu. A la place, il vivait au quotidien avec la rage sourde de la bête, subissant ses excès de colère, jouissant de ses instincts primaires et dons multiples. Quoi de mieux pour un rafleur que d’être capable de sentir l’odeur de la peur, entendre le battement de coeur s’accélérer au moindre mensonge et lire des choses échappant au commun des mortels. L’inconvénient ? La perte totale de conscience lors des transformations. Raison pour laquelle il avait recours à des stratagèmes pour laisser une trace magique derrière lui à chaque pleine lune où il permettait à l’animal de prendre le dessus.
D’ordinaire, Maverick pouvait aisément justifier l’état dans lequel il regagnait son domicile au petit matin. Mission de traque d’un membre du Blood Circle, appréhension d’un individu activement recherché par les forces de l’ordre magique, repérage… L’ensemble des ordres de missions pouvaient être autant d’excuses de l’état déplorable dans lequel il rentrait. Généralement, rien qu’il ne puisse régler avec différents sorts de guérison. Soit il s’en chargeait lui-même, soit son elfe de maison Mitsy s’occupait de rafistoler son maître bien-aimé. Ce matin là avait laissé en revanche des traces si profondes qu’il avait dû user pour certaines plaies d’onguents et autres potions de soin afin d’éliminer les cicatrices plus facilement. Heureusement que sa nature lupine aidait à une convalescence plus rapide que le commun des mortels. Une question demeurait tout de même : par la barbe de Merlin, que s’était-il passé ? Avait-il croisé le chemin de chiens de bergers ? Était-il tombé sur un terrain privé ? S’en était-il pris à de pauvres animaux sans défense ? Les questions restaient en suspens mais une chose était certaine. Pour se réveiller avec pareilles blessures, l’affrontement avait dû être violent et intense. Il allait falloir tirer les choses au clair.
Pour ce faire, une seule personne venait à l’esprit de Maverick Nott, l’héritier Webster. Connaissance de longue date, ce sorcier de sang-pur, ancien Serpentard comme lui, Mangemort depuis peu et policier au sein du Ministère de la magie, le lycan pouvait sans honte avouer l’apprécier. Une amitié teintée de cette retenue qui incombaient aux gens de leur rang et avec leurs idéologies. Toute en retenue, sans qu’aucun geste inapproprié ne soit effectué et auréolée d’un professionnalisme sans faille. Cependant, Maverick savait qu’il pouvait compter sur son ami en cas de soucis ou dès qu’il avait une affaire délicate sur les bras. Aujourd’hui était le jour pour cela. Après une brève absence protocolaire suite à la pleine lune, l’héritier Nott regagna le Ministère de la Magie grâce à la poudre de cheminette et fit immédiatement parvenir un courrier à son collègue et ami Zadkiel. La missive, courte, précise et vague demandait au jeune homme de le rejoindre dans son bureau vers 17h30 pour discuter d’une affaire urgente. Rien de plus banal en somme, pas vrai ?! A l’exception de la signature apposée sur la-dite missive. D’ordinaire, Maverick Nott ne dérogeait jamais aux règles de politesse, signant chacun de ses parchemins d’une formule complète ainsi que son nom et prénom en toute lettre. Cette fois-ci, un simple M.Nott signait le message. Un code passé à Zadkiel que l’affaire ne pouvait être ni reportée ni déléguée. Il s’agissait là d’une affaire privée devant être tenue secrète. Raison pour laquelle il n’inscrit rien dans son emploi du temps, s’assurant au préalable auprès de son assistante que son après-midi était libre de tout rendez-vous. Idéal pour traiter des rapports de mission et se pencher sur certains dossiers.
La journée s’écoula tranquillement, sans encombres particulières jusqu’à ce que 17h arrive. Heure fatidique à laquelle son assistante quittait le bureau, s’assurant systématiquement que son patron avait tout ce qu’il lui fallait avant de regagner son domicile. A présent seul dans les lieux, Maverick laissa la porte de son bureau ouverte, faisant voler jusqu’à lui la carafe de whisky ainsi que deux verres. Il s’en servit un, laissant l’autre vide face à la place qu’occuperait Zadkiel à son arrivée. Plongé dans la lecture d’un rapport, les cigarettes s’amoncelaient dans le cendrier en cristal qui faisait partie intégrante de l’imposant bureau en bois. Ce fut trois coups contre le cadre de sa porte qui lui firent enfin relever la tête. D’un stoïcisme légendaire, Maverick reposa le dossier et invita d’un geste de la main Zadkiel à entrer. « Installe-toi, je t’en prie. » A peine son collègue fut rentrer qu’il ferma la porte derrière lui d’un geste du poignet et la carafe s’anima pour servir un verre au visiteur de cette fin de journée. « Je pense que tu te doutes de la raison pour laquelle je t’ai demandé de venir. » Commença-t-il en prenant une longue bouffée sur sa cigarette. Tandis que la fumée s’échappait d’entre ses lippes, il reprit avec cet habituel sérieux qui imprégnait ses traits. « Je ne vais pas y aller par quatre chemins. La dernière pleine lune fut relativement agitée pour moi. Comme tu peux t’en douter, j’ignore exactement ce qui s’est passé mais le résultat n’était pas beau à voir. J’ai besoin de ton aide ainsi que de ta grande discrétion pour être à même de faire la lumière sur cette histoire. » Une gorgée de whisky prise alors qu’il s’avançait dans son large fauteuil, ses avants-bras se posant sur le rebord du bureau. « Il va s’en dire que pour ce service rendu je te serai redevable. » Après tout, ils avaient l’habitude de pareille dynamique entre eux. Maverick lui rendait un service, Zadkiel faisait de même et ainsi de suite.
Le faisceau solaire traversait les rideaux faisant danser les ombres à l’intérieur de la pièce. Malgré ce soleil, il ne faisait pas chaud, l’atmosphère froide et fraîche régnait tandis que des bruits de bottes se firent entendre le long du couloir du poste de police. Zadkiel restait silencieux tandis que les autres se contentaient de se questionner quant à la convocation de leur chef. Aussitôt que le matin était arrivé, le chef de la police avait appelé les enquêteurs pour faire une mise en point. Les bruits de bottes s’arrêtèrent finalement dans la pièce principale. Le visage sérieux en disait long, la journée allait être longue, écoutant les paroles de celui-ci, il écouta le discours des nouvelles, des changements et enfin, la véritable raison pour laquelle ils avaient été convoqués. Il avait besoin qu’ils se rendent tous pour chercher quelqu’un ou quelque chose dans la forêt d’Epping Forest, du sang aurait été retrouvé sans corps, il avait plusieurs fois suggérer qu’il se pouvait que cela soit d’une provenance humaine et que par mesure de sécurité, ils se devaient de faire une battue pour être sûr que ça ne soit pas une personne blessée et celle-ci commencerait en début d’après-midi, il fallait encore confirmer que le sang était bien humain et non animal. Celui-ci déciderait des personnes qui seront en charge de parcourir dans chaque recoin la forêt à proximité de Londres. Des murmures se firent entendre, des questionnements résonnant dans la pièce dont le chef n’avait aucune réponse.
Avant de partir il avait demandé à se préparer et aux autres d’aller voir la personne qui avait trouvé les traces de sang au sol ce matin-même puis il quitta la pièce en pliant bagage, Zadkiel se demandait si c’était réellement nécessaire de mettre quelques personnes à chercher dans les bois pendant plus d’une demi-journée. Rapidement, tout le monde se dispersa et le sorcier se rendit dans son bureau, c’est en s’habillant qu’il remarqua une petite lettre sous quelques dossiers qu’il avait sur son bureau, il se dirigea vers le papier et la première chose qu’il remarqua, c’était qu’elle était signée comme M. Nott. Il se demandait ce qu’il pouvait lui dire. Il déplia la note et reconnu immédiatement le code qu’il avait pour habitude d’utiliser quand quelque chose était important et non-négligeable, elle avait apporté toute la curiosité. Il avait pris la précaution de plié la lettre et de la ranger dans sa veste en cuir.
Dix-sept heures arrivèrent longuement. Parmi la forêt et le peu de lumière qu’elle émanait par ses branchage, il fut l’une des personnes envoyé pour commencer à chercher dans la forêt, le sorcier se sépara de ses collègues, se retrouvant seul parmi cette grande forêt sombre où le soleil commençait à peiner. Le branchage des arbres cachait le peu de luminosité qu’apportaient les rayons de l’astre solaire, obligeant une vigilance décuplée pour ne pas se retrouver avec un membre fracturé au beau milieu de la flore. Des craquements, des soupirs. Le silence était ambiant, souvent perturbé par quelques bruits, il avait longuement observé les traces de sang au sol qui menait quelque part, puis finalement s’arrêta net, la piste s’arrêta là, il n’y avait plus rien comme si tout s’était envolé à partir de cet endroit. Il soupira doucement, Zadkiel releva son poignet gauche pour observer l’heure, il allait devoir y aller, personne ne remarquerait qu’il serait parti et puis même si c’était le cas, il trouverait bien une excuse à sortir. Discrètement, l’Irlandais sortit de l’autre côté de la forêt pour ne pas éveiller de soupçons, il s’était rendu à pied jusqu’à sa voiture pour conduire jusqu’en ville et se rendre finalement au Ministère de la Magie pour retrouver Maverick. Il entra à l’intérieur avec son badge et se rendit aux étages pour se rendre au service dans lequel se trouvait le sorcier. Rapidement, il atteignit la porte où se trouvait l’homme, il leva la main pour donner quelques coups et rapidement, une voix s’éleva pour lui permettre de rentrer à l’intérieur. Zadkiel poussa la porte et entra à l’intérieur du bureau. Il salua le sorcier quand il l’invita à s’installer, il hocha simplement la tête. Une fois installa face à lui, la carafe s’anima pour lui servir un verre, il avait une petite idée de la raison à laquelle il l’avait invité à discuter. Il hocha à nouveau la tête pour prendre la parole à son tour.
- Je pense avoir ma petite idée, oui.
Avait-il dit, rapidement, il ouvrit à nouveau la bouche pour expliquer la raison à laquelle il avait fait venir Zadkiel jusqu’à son bureau, son visage fermé et froid voulait tout dit, qu’elle était la probabilité qu’il soit la mêlée à ce qu’il s’était passé hier soir à la petite forêt tout juste à côté de Londres. Il dirigea sa main pour attraper le verre tout en écoutant les paroles du sorcier, puis inspira doucement, jouant avec le verre en le faisant tourner entre ses doigts, il finit par boire une petite gorgée, le reposa puis posa ses yeux sombres sur lui, reprenant la parole.
- Si tu parles de ce qu’il s’est passé dans la forêt, je suis déjà au courant, j’avais espéré que ça ne soit pas toi. Ils font déjà des recherches sur ce qu’il s’est passées là-bas. Heureusement pour toi, je fais partie des personnes qui ont dû aller chercher un signe de vie là-bas. Ils n’ont rien trouvé mise à part du sang… S’il s’advenait qu’on trouve quelque chose, sache que je ferais mon possible pour le faire disparaître.
Avait-il avoué, ça ne serait pas une chose facile loin de là, il allait certainement devoir retourner dans la forêt voir si l’homme n’avait rien perdu pendant son escapade et qu’il n’y avait aucun indice qu’il le mène jusqu’à lui, les yeux toujours posés sur lui. Il fit un simple geste de la tête. Avec un peu de chance, tout se passerait dans le silence le plus absolu, il craignait cependant qu’on trouve quelque chose, si vraiment, c’était le cas, Zadkiel n’aurait qu’à aller dans la pièce des convictions et le retirer… Bien que ça semblait plus facile qu’à dire, c’était une grande faveur qu’il lui demandait et espérait qu’un jour, il saurait lui rendre la pareille.
- Tu n’as rien perdu sur place ? Il serait malheureux que mes collègues trouvent quelque chose là-bas.
I need a favor - Zadkiel
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