Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : goldenrod Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mer 21 Déc - 23:21
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Envoie un hibou que si la réponse est non. Kiara relisait une fois de plus les mots que Grigori avait choisi de coucher sur le parchemin qu’il lui avait envoyé quelques jours auparavant. Chaque fois qu’elle la lisait, cette phrase lui brisait un peu plus le cœur. Elle n’était pas stupide. Elle avait très bien compris le message. Grigori lui en voulait, pour une raison qu’elle ne comprenait pas bien. Bien entendu, lorsqu’elle était partie du Manoir des Dimitrov la semaine passée, leurs au-revoir n’avaient pas été des plus chaleureux. Bien au contraire. Kiara avait passé la nuit à pleurer dans son lit à Poudlard, n’ayant pas la force ni l’envie d’aller chez ses parents, craignant qu’ils ne lui posent des questions sur la raison de son mal-être. Les jours qui avaient suivi s’étaient succédés et Kiara avait traîné sa peine de jour en jour. Ses assiettes étaient restées bien pleines et ses nuits avaient régulièrement été écourtées par de longues insomnies dont elle n’avait pu se défaire. La fin de semaine dernière avait été difficile sans Grigori à ses côtés. Il avait très peu répondu à sa première lettre et avait ignoré la seconde. S’imaginant que l’inquiétude sur le retour de sa magie l’avait envahi, Kiara n’avait pas souhaité le harceler davantage. Mais lorsqu’elle l’avait aperçu quitter la Grande Salle et passer auprès d’elle sans venir la saluer, son cœur avait bondi dans sa poitrine. Elle s’était inventée des excuses, prétextant qu’il ne l’avait pas vu ou même qu’il était fatigué. Son visage apparaissait plus fermé que d’habitude et cela faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas vu ainsi. S’empressant de lui écrire pour l’informer qu’elle était elle aussi présente entre les murs de l’école, elle espérait une réponse plus rapide, une réponse qui lui permettrait peut-être de se retrouver au cours de la soirée. Mais Plume ne lui était revenue que le matin, alors qu’elle partait pour son lieu de stage. Et la réponse de Grigori n’était pas des plus engageantes. Déterminée à comprendre réellement ce qu’il se passait, Kiara avait voulu le confronter. Mais les horaires de son stage l’en avaient empêché, n’étant pas sur place pour pouvoir l’attraper pendant le repas ou lors d’un de ses intercours, comme ils avaient l’habitude de le faire auparavant. À croire que Grigori la fuyait ou qu’il passait le plus clair de son temps enfermé dans sa salle commune.
Lorsqu'elle avait reçu sa réponse pour le week-end, la jeune femme avait compris que c'était plus grave que ce qu'elle avait pensé. Les jours suivants s’étaient écoulés sans un message supplémentaire de son fiancé. N’ayant pas voulu aller à l’encontre de son dernier parchemin, Kiara n’avait pas répondu, même si elle aurait préféré qu’ils fassent le chemin ensemble jusqu’au Chemin de Traverse. Craignant qu’il change d’avis, terrifiée à l’idée qu’il le fasse, elle avait préféré rester sur cette incertitude. Et c’était plongée dans l’angoisse qu’elle avait préparé son sac pour le week-end à l’hôtel-spa qu’elle avait gagné à la tombola annuelle à son travail. Lorsqu’elle avait demandé à Grigori de l’accompagner quelques semaines auparavant, il avait d’abord fait la moue, évaluant probablement les chances qu’elle le laisse tranquille s’il refusait de venir avec elle. Bien entendu, Kiara aurait été déçue d’y aller seule. Elle aurait probablement amené Sélénya s’il lui avait dit non mais il avait fini par dire qu’il acceptait uniquement s’ils étaient surclassés. Un hôtel 4 étoiles n’était probablement pas suffisant pour lui. Kiara n’avait pas vraiment insisté, trop heureuse de pouvoir sortir de leur routine habituelle. Réservant la date il y a quelques semaines, Kiara n’aurait pas imaginé que tant de chose auraient changé en si peu de temps…
En vérité, elle ignorait toujours si elle avait un fiancé. Elle ne savait pas si Grigori désirait toujours l’épouser ou si ses parents l’avaient entre temps convaincu de l’inverse. Quant à elle, elle avait eu le temps nécessaire pour laisser mûrir ses propres réflexions même si celles-ci demeuraient nébuleuses tant qu’elle n’aurait pas pu parler avec son fiancé. Faisant son sac un peu sans y penser véritablement, elle prit le chemin du Parc bien en avance par rapport à l’heure prévue. Elle tournait en rond de toute manière ici. Arrivée à la grille de Poudlard, elle transplana devant l’hôtel et y pénétra rapidement, espérant presque que Grigori soit déjà en train de l’attendre. Mais l’accueil était vide de sa présence mais Kiara avait plus d’une demi-heure d’avance, cela n’était pas bien étonnant. Se dirigeant vers le guichet, elle s’adressa à l’homme qui la gratifiait d’un chaleureux sourire : « Bonjour Madame, en quoi puis-je vous aider ? » Elle lui répondit avec un sourire contrit, elle ne pouvait pas mieux faire pour le moment : « J’ai une réservation à partir de 10h, au nom de Kiara Macmillan. » L’homme chercha dans son registre et attrapa la clé correspondante à la chambre réservée. « Effectivement Madame Macmillan, nous sommes ravis de vous accueillir. Laissez-moi vous montrer votre chambre. » Kiara ne sut pas quoi répondre. Elle avait de l’avance, elle ne pensait pas qu’il lui ouvrirait la chambre immédiatement. Alors qu’elle se demandait comment elle allait pouvoir lui dire qu’elle préférait patienter ici, il reprit : « Permettez, je vais m’occuper de votre sac. » Trop polie pour refuser, elle le lui tendit tandis qu’il faisait disparaître celui-ci grâce à la magie. « Suivez-moi. » Kiara le suivit jusqu’à l’ascenseur et il appuya sur le bouton du dernier étage. « C’est l’une de nos meilleurs chambres. » Étrangement, cela intéressait à peine la jeune Poufsouffle et il dut s’en rendre compte car après lui avoir ouvert la porte, lui avoir expliqué qu’il était disponible pour tout autre renseignement et pour toute demande, il prit congé. La chambre était magnifique, il avait raison. La vue sur la ville était imprenable et à couper le souffle. Et pourtant, Kiara se contenta de s’installer sur le lit, s’en prendre la peine de retirer son manteau. Les yeux rivés sur sa montre, les minutes semblaient être des heures. Elle s’empara d’un de ses romans qu’elle avait emporté pour passer le temps avant de se rendre compte au bout de 10 min que cela faisait 5 fois qu’elle relisait la même page. Rien ne pourrait la détourner de cette porte qui restait close alors qu’elle n’espérait qu’une seule chose : qu’elle ne s’ouvre à nouveau. Plus les minutes passaient et plus Kiara devenait anxieuse. Elle faisait tourner nerveusement sa bague de fiançailles autour de son doigt, le cœur serré, l’esprit confus.
Après ce qui lui sembla des heures, le bruit d’une clé dans la serrure se fit entendre et Kiara poussa un profond soupir de soulagement lorsqu’elle vit Grigori en franchir le seuil, seul. Elle resta immobile pendant quelques secondes, le regardant comme si elle le redécouvrait à nouveau. Puis elle se leva précipitamment et se réfugia dans ses bras, serrant cet homme qu’elle aimait plus que de raison. N’osant pas le regarder en face, elle murmura : « J’avais peur que tu ne viennes pas. » Sans attendre la moindre réponse, elle ajouta : « Tu m’as manqué Grigori. » Une semaine et demi. Il s’était écoulé une semaine et demi. Cela lui avait paru une éternité. Une chose était certaine après les jours qu’elle venait de passer, plus jamais elle ne voulait être séparée de lui. Pour l’heure, ils avaient beaucoup à se dire et elle le savait. Mais elle préférait profiter quelques instants de lui, de sa présence, de son odeur ; il était une véritable drogue. Son cœur s’emballait déjà et son souffle était court. Elle avait cette peur innommable, cette peur que les sentiments qu’il ressentait pour elle s’étaient envolés. Elle n’osait toujours pas lever les yeux vers lui, de peur d’y lire ce qu’elle ne voulait pas y trouver.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
Tout allait bien. C'était la phrase que Grigori s'était répété encore et encore, pour convaincre son monde, se convaincre lui et, il arrivait presque à y croire par moment. Il se focalisait sur des détails pour ne pas avoir à songer à tout ce qui n'allait pas, le fait que ses parents discutent avec lui, sans que les discussions ne soient pour plaire au Dimitrov pour être tout à fait honnête. Sans oublier la chose la plus importante au monde, il avait récupéré sa magie, il pouvait lancer des sortilèges, il était un sorcier, ses ambitions pouvaient reprendre place et c'était un soulagement de se dire qu'il n'était pas un cracmol. Néanmoins, le retour de sa magie avait fait passer un palier à ses parents, ils étaient lancés les bougres, semblant n'avoir qu'un objectif concernant Grigori qu'il se trouve une fiancée. Comment leur faire comprendre qu'il n'était pas prêt ? Lui, dans sa tête il s'était engagé, il était incapable de passer à autre chose en un claquement de doigt, c'était trop lui demander, il n'y arrivait pas et ce n'était pas faute de voir son ex-couple et son ex-fiancée dézingués encore et encore. D'ailleurs, il était le seul des trois à parler en utilisant le terme fiancé, s'y accrochant bêtement. Oui, il était naïf, il l'avait entendu tellement de fois en trois jours qu'il se demandait si ça n'était pas devenu son prénom. Oui, elle était partie et non, elle n'avait pas dit d'accord pas de problème pour le mariage en août. Tout ça il l'avait vu, son absence, il l'avait ressenti et oui, il le vivait comme une trahison amplifiée par le fait qu'il en prenait plein la tronche, comme s'il était responsable. Alors certainement que de la manière dont ses parents voyaient les choses, il avait loupé le coche, il aurait pu et dû s'imposer et faire céder Kiara mais ça n'était pas ainsi qu'il avait vu les choses, à tort peut-être mais on ne change pas le passé. En attendant, il n'en pouvait plus des réflexions, des reproches et il s'était agacé de sa première lettre. Quelle hypocrite, elle en avait rien à faire, elle était juste polie. La seconde, il l'avait tout bonnement ignorée sous le regard pour le moins plein de jugement de ses parents, pas parce qu'il l'ignorait, ou peut-être un peu de ça aussi, mais surtout parce qu'il ne voulait rien entendre pour le moment au sujet d'une fiancée potable.
Le retour à Poudlard fut presque une bénédiction, qu'on lui foute la paix avec un mariage qu'il était important de faire rapidement, une descendance rapide, il fallait tout reprendre de zéro. Oh il en avait conscience que c'était la chose à faire, qu'il y avait rien à sauver avec Kiara. Ça marchait entre eux, ça marcherait entre eux, elle l'avait reconnue et c'était positif de se dire qu'il avait réussi l'impensable, mais il ne pouvait pas l'attendre un an, ce n'était pas une question de volonté, il n'avait rien contre le fait d'attendre à la base, sauf que ses parents le pressaient, le stressaient et insistaient lourdement, venant chatouiller des doutes qu'il avait déjà de toute façon. A l'école, il pouvait se concentrer sur ses cours, ses examens qui lui tenaient à cœur d'ailleurs, c'était plus facile. Surtout qu'il était très bon pour ne parler à personne de base donc tout allait pour le mieux jusqu'à l'arrivée de Plume. Alors autant cet oiseau il était content de le voir requinqué, autant il fallait que la personne qui le possédait arrête de vouloir lui parler, merde il lui avait dit, il ne voulait pas être son ami, pas son amant non plus, pas son copain, il avait été clair sur la question et si elle essayait de négocier sur ça elle allait être déçue. S'il caressa quelque peu l'oiseau, il finit par lire la lettre. Merde, l'hôtel c'est vrai ça tombait ce week-end. Si sa première envie était de dire vas y sans moi, ses valeurs ne le supportaient pas, il avait dit qu'il viendrait, il ne lui ferait pas à l'envers en ne venant pas. Comment reprocher à quelqu'un de revenir sur sa parole si lui le faisait aussi. Ce fut donc ce qu'il répondit, elle pouvait compter sur lui et qu'ils se retrouvaient directement là-bas si elle ne s'y opposait pas, tout en sachant que la façon dont il avait écrit ces quelques mots pousserait Kiara à ne pas répondre.
Il fit son sac le jour J, sans trop savoir quoi emmener, c'est marrant parce qu'il était plus enthousiaste, même si ça ne se voyait pas forcément en même temps un quatre étoiles, bonjour le scandale, la première fois qu'elle lui en avait parlé. Là, il n'était pas chaud du tout, il ne savait même pas pourquoi elle l'avait relancé, qu'est ce qu'elle attendait de lui au juste, qu'il lâche sa famille pour elle ? Ça n'arriverait pas. Qu'il abandonne l'idée de se marier avec elle mais qu'ils continuent à se voir ? Impossible. S'il n'était pas ultra motivé, il n'empêche qu'il était à l'heure et clairement pas dans le quart d'heure de politesse, à l’heure voire un peu en avance. Il attendait donc devant l'hôtel, habitué à ce que Kiara soit ponctuelle mais avec son quart d'heure de politesse de merde. Sauf que voilà, au bout du quart d'heure de politesse, personne. Une déception sans nom l'envahit, elle lui avait fait faux bond. Alors là, il ne comprenait pas pourquoi lui rappeler si c'était pour ne pas se pointer. Il devait avoir l'air idiot avec sa valise qui flottait à côté de lui à ne pas savoir quoi faire partir ou rester. Partant du principe qu'il était totalement impoli d'avoir fait préparer une chambre si c'était pour ne pas y aller, il se pointa à la réception pour demander la réservation de Kiara... Le type, enjoué puissance mille, lui annonça qu'ils avaient l'une de leurs meilleures chambres, formidable, Grigori résista a l'envie de demander s'il sortait ça à tous ses clients. Il parlait vraiment pour rien dire, Grigori l'écoutait à peine jusqu'au moment où il capta un truc « Mademoiselle Macmillan est ici? » Oh la boulette, l'autre hochait vivement la tête, alors ça c'était pas prévu. Il avait un peu merdé là, la pauvre elle devait avoir kiffé l'attente interminable, en même temps depuis quand elle était en avance celle-là. Fais chier quand même. Il se débarrassa du gars une fois au bon étage, avec le numéro et la clé ça devrait aller, il n'était pas niais, avec un peu d'insistance, monsieur belle chambre s'éloigna et Grigori marcha d'un pas bien plus rapide jusqu'à la chambre de Kiara - et la sienne.
Une fois la porte avec le bon numéro trouvé, il l'ouvrit, passa le seuil. Il eut à peine le temps de fermer derrière lui, le linge sale se lavant en famille - c'est Annie qui dit ça tout le temps - qu'un mouvement attira son regard et qu'il vit Kiara lui foncer dessus. S'il ne fit aucun mouvement, ne refermant pas ses bras sur elle, ce n'est pas pour autant qu'il s'écarta ou qu'il l'empêcha de l'enlacer. Après tout, ça restait Kiara, il ne pouvait prétendre lui être insensible. A ses propos, il leva les yeux au ciel sur la première phrase, n'ayant pas forcément le temps de dire quoi que ce soit qu'elle reprenait déjà la parole. Il avait l'habitude de la laisser parler, de ne pas l'interrompre qu'il soit d'accord ou non avec ce qu'elle disait, cette fois ci ne fit pas exception, pour autant une fois qu'elle eut terminée, c'est sûr le premier point qu'il revint plutôt que sur le fait qu'il lui ait manqué, ça n'avait aucun intérêt cela « C'est vrai que je suis une personne sur laquelle on ne peut pas compter, ma parole ne vaut rien. C'est ce qu'il faut retenir de cette année passée ensemble. » Et pourtant si, il y avait bien des choses nouvelles à noter, le fait qu'il soit contre elle sans chercher à bouger, le fait qu'il lui parle sans forcément chercher à aller dans son sens et ce n'était pas dû au fait qu'il n'y ait selon lui plus rien à sauver mais parce qu'il s'exprimait bien plus librement qu'avant. S'il n'y avait pas eu la soirée à Azkaban, Grigori aurait pu songer que c'est parce qu'il avait confiance en elle, il n'en était plus si sûr. Lui, il avait changé à son contact, elle était là la vérité. « Il s'agit d'un malentendu. J'étais à l'heure, j'étais même en avance parce que je ne sais pas être pile à l'heure. Je t'attendais en bas, j'ai attendu le quart d'heure de politesse et tu n’étais toujours pas là, ce qui te ressemble pas, d'habitude tu es en retard oui, mais toujours dans le quart d'heure. J'ai été à l'accueil et là... j'ai appris que tu étais déjà là. » Oui alors d'accord la formule normale aurait été Kiara, je suis désolé de t'avoir fait attendre, la formule de Grigori fut plutôt « Depuis quand tu es plus en avance que moi? Tu me surprendras toujours. » En bien ou en mal, peu importe il était surprit. Il s'écarta d'elle, jeta un coup d'œil rapide à la pièce « Tu as fait le tour du propriétaire? Tu me fais visiter? » C'était très bien de commencer par-là, ils ne seraient pas collés l'un à l'autre, ils pourraient s'habituer à être dans une même pièce sans forcément être collé même s'il savait aussi que la fin de l'année scolaire signerait leur véritable séparation. Si c'était certainement plus simple aussi, il ressentait de la peine à cette idée, mais c'était certainement plus facile que de la voir avec un autre dans des soirées sangs pur interminables où il se comparerait forcément pour savoir ce qu'il lui aurait fallu de plus... ou de moins.
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Jeu 22 Déc - 22:45
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Attendre était la pire des choses. Plus les minutes s’égrenaient, plus Kiara avait l’impression de s’enliser dans des sables mouvants. Le pire dans tout cela ? C’était qu’elle ne chercherait même pas à s’en sortir. Les jours qui venaient de s’écouler l’avaient suffisamment bouleversé pour qu’elle comprenne que sa vie sans Grigori n’avait aucune saveur et que tous les plaisirs de son existence lui semblaient mornes sans lui. Il n’était entré dans son cœur que depuis quelques mois et pourtant, l’attachement qu’elle ressentait pour lui était profond, incommensurable, immesurable. Son amour dépassait de loin ses attentes en termes d’objectif de vie. Et pourtant. Assise sur ce lit, sa veste encore fermée, Kiara se demandait si elle avait encore un avenir avec Grigori. Elle ignorait s’ils étaient en capacité de dépasser les évènements de la semaine passée, s’ils étaient en mesure de se montrer plus fort que ce que leurs familles attendaient d’eux ; pour les Dimitrov un mariage, pour les Macmillan une rupture. Le parallèle était saisissant. Mais à ce moment précis, Kiara n’en avait que faire ; elle voulait s’assurer que c’était toujours eux envers et contre tout, eux contre le monde, leur bulle, leur couple, leur amour. Elle voulait s’assurer que la flamme qui brûlait en elle n’était pas éteinte et elle cherchait à tout prix à la raviver. Parce que Grigori était son port d’attache, la personne avec laquelle elle avait passé le plus clair de son temps ces deux dernières années, d’abord en tant « qu’amis », en tant que couple, puis en tant que fiancés. Elle s’était attachée à lui plus qu’elle ne l’aurait imaginé et elle avait passé des mois auprès de lui sans connaître véritablement les sentiments qu’il entretenait à son égard. Et maintenant qu’elle savait, qu’il les lui avait avoués, elle devrait renoncer à lui ? Son esprit ne pouvait le concevoir. Il y avait tant à parler, tant à dire sur les concessions qu’ils devraient à nouveau faire pour la poursuite de leur relation, mais Kiara était prête à y réfléchir avec lui, elle était prête à toutes les négociations, pourvu qu’il demeure à ses côtés. Mais pour l’heure, il n’était pas encore temps ; premièrement, elle devait s’assurer que lui voulait toujours d’elle. Les jours éloignés l’un de l’autre l’avaient conforté dans le fait qu’il n’avait pas encaissé son départ du Manoir de Dimitrov. Le connaissant, il avait probablement imaginé que cela signifiait la fin de leur relation, le début de la fin. Pour autant, Kiara était entêtée et elle était déterminée à tenter ce qu’elle pouvait pour lui faire comprendre que les sentiments qu’elle avait pour lui ne s’envoleraient pas sur un claquement de doigt. Mais le temps filait et la porte demeurait désespérément close. Les joues de Kiara restaient sèches, les larmes ne viendraient pas. Tout comme Grigori, finit-elle pas se convaincre au bout d’un moment. Cette perspective brisa son cœur et elle se raidit soudainement, consciente d’avoir mis le point final à leur histoire. Alors que la culpabilité commençait à la ronger et que son teint devenait livide, la porte s’ouvrit enfin.
Revoir Grigori provoqua chez Kiara un profond émoi. Elle sut immédiatement qu’elle s’était perdue et qu’elle ne pourrait plus jamais supporter son absence. La réaction la plus logique fut de se jeter sur lui pour s’assurer qu’il était bien réel, qu’il était bien là. Il ne chercha pas à lui rendre son étreinte ce qui força Kiara à le serrer davantage, comme si elle craignait que cela ne soit la dernière avant qu’il ne dise que c’était bel et bien fini entre eux et qu’elle n’avait plus rien à attendre de lui. Cela faisait mal, cela faisait trop mal. Et sa respiration se saccada davantage comme si les larmes allaient couler mais elle les retint. « Quoi ? » chuchota-t-elle alors qu’il se flagellait lui-même, signifiant que sa parole n’avait aucune valeur. Avait-elle dit cela ? Elle regarda sa montre avant de se rendre compte qu’il avait plus de quinze minutes de retard. Cela paraissait presque logique que cette pensée lui ait traversé l’esprit. « C’est plutôt que ce n’est pas dans tes habitudes de ne pas être à l’heure. » Il expliqua alors les raisons de son retard et elle se contenta d’acquiescer tout contre lui. « Je comprends mieux. Et tu exagères. Je ne suis jamais vraiment en retard. » Si c’était le cas, c’était d’une ou de deux minutes. Évidemment pour Grigori, c’était toujours trop. « Je savais que j’aurai dû t’attendre en bas. » pesta-t-elle, furieuse contre elle. Lorsqu’il lui demande comment cela se faisait-il qu’elle était en avance, elle ajouta : « Je tournai en rond dans mon dortoir, je rendais les autres folles. Et puis... » Elle ajouta : « J’espérais que tu sois en avance pour qu’on puisse être ensemble plus rapidement. » Mais probablement que Grigori n’en avait pas grand chose faire, puisqu’il était déjà en train de se détacher d’elle. Il n’avait pas cherché à la serrer dans ses bras, il n’avait pas chercher à l’embrasser, il n’avait pas posé sa tête sur la cime de ses cheveux comme il faisait habituellement. Et maintenant, il mettait de la distance entre eux. L’air désemparé de Kiara pouvait aisément se lire sur son visage désarçonné mais elle chercha, comme elle put, à retrouver une certaine contenance lorsqu’il lui demanda si elle avait fait le tour de la chambre. « Non, je t’attendais. » Elle aurait pourtant eu cinquante fois le temps de le faire. Mais elle n’aurait pas supporter de découvrir cette belle chambre pour ne finalement pas y rester si jamais Grigori lui avait fait faux bond.
Elle remarqua soudainement sa valise à ses côtés et elle souffla doucement. Tout n’était pas perdu, il avait prévu de rester là tout le week-end comme cela était convenu entre eux, donc elle pouvait prendre le temps de retirer son manteau. Elle disposa celui-ci sur le porte-manteau de l’entrée et réajusta sa robe. La même robe rouge qu’elle avait porté lorsqu’ils avaient dîné ensemble au Noël de l’année dernière. L’une des soirées où Kiara avait compris que ce qu’elle ressentait pour lui dépassait ce qu’elle avait pu imaginer. C’était un bon souvenir pour Kiara et elle s’était convaincue que la mettre aujourd’hui lui porterait chance et lui permettra de déjouer tous les pronostics. Elle se tourna vers son fiancé avant de poser plus précisément son regard vers la chambre pour la première fois depuis son arrivée. Celle-ci était très spacieuse, bien trop spacieuse pour une simple chambre. Le lit semblait immense, il y avait également un mini-bar ainsi qu’un salon superbement décoré qui donnait sur la vue de la ville. Kiara s’approcha de la table basse pour humer les fleurs présentes dans le vase et un léger sourire s’installa sur ses lèvres. Elle aimait vraiment les choses simples de la vie. Son regard se porta ensuite vers la grande penderie où ses affaires avaient déjà été rangées puis vers une porte qu’elle devinait être la salle d’eau ; Grigori et elle y découvrirent une belle douche à l’italienne, un bain ridiculement grand et une décoration digne des hôtels cinq étoiles. Grigori ne pourrait pas critiquer le surclassement, ils leur avaient véritablement réservé leur plus belle chambre. La décoration était distinguée, la propreté inégalée. « C’est vraiment très joli. » se contenta-t-elle de dire avant de revenir dans la pièce principale. Grigori se dirigea vers la baie vitrée pour en admirer la vue tandis que Kiara demeurait derrière lui, avec le sentiment d’être parfaitement inutile.
Que pouvait-elle faire ? Que pouvait-elle dire ? Laissant parler son cœur, elle s’approcha de lui et s’installa dans son dos tandis que ses mains venaient chatouiller sa chemise. Sa tête vint se nicher sur son épaule tandis qu’elle déposait un léger baiser dans son cou. « Il faut qu’on parle Grigori. » murmura-t-elle. « On a toujours su se parler, non ?» supplia-t-elle d’une voix légèrement chevrotante. « Je… J’ai… » Elle ne savait pas par où commencer. Tout ce qu’elle avait voulu lui dire restait bloqué dans sa gorge. « J’ai fait quelque chose de mal ? » Elle était soudainement perdue, désemparée. Elle avait besoin de réponses.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
Un minuscule sourire se pointa sur les lèvres de Grigori quand Kiara prétendit qu'elle n'était jamais vraiment en retard. Sur le principe elle avait raison, elle n'était pas vraiment en retard si on regardait l'heure, c'est juste que pour Grigori quand on disait 10h, c'était 10h dernier délais, si à 10h ils n'étaient pas ensemble, c'est qu'elle était en retard. Il semblerait que le monde ne fonctionne pas exactement de la même manière que lui. S'il était habitué, ça n'était pas pour autant qu'il ne songeait pas que tout ces gens étaient en retard. Il ne chercha pas à convaincre Kiara, il n'y arriverait pas et en prime, aujourd'hui, qu'il le veuille ou non, lui était en retard, qu'il ait été là à l'heure ne changeait rien, il n'était pas allé voir la réception pour savoir où était Kiara, la faute était sienne. Il est vrai que si elle était restée en bas, ils n'auraient pas attendu trois plombes chacun de leur côté mais bon, autant qu'elle ne culpabilise pas « Ce n'est rien Kiara. J'aurais dû poser la question en arrivant. » Au moins, ils avaient fini par se trouver, c'est tout ce qui comptait. Enfin, il voulait savoir comment cela se faisait qu'elle soit plus qu'en avance. Ainsi, c'était parce qu'elle rendait folle ses camarades de dortoirs en tournant en rond. Il comprenait, il ne supportait pas quand les gens faisaient ça dans son dortoir. Bon c'était pire que ça en réalité, il ne supportait pas vraiment d'avoir du monde dans son dortoir quand il y était, sauf pour dormir bien entendu. Elle espérait qu'il soit rapidement là pour qu'ils puissent profiter, il retint un soupir, se contentant de reconnaître « On ne peut pas dire que ça soit une grande réussite. » ça n'était pas excessivement grave, ça n'était pas la seule chose qu'ils ne réussissaient pas.
Il s'écarta d'elle, les accolades c'était sympa mais il fallait s'habituer à ne plus en avoir. Dire qu'il avait mis tant de temps à les accepter, franchement frustrant. Histoire qu'ils ne se regardent dans le blanc des yeux sans savoir quoi dire Grigori lui demanda si elle avait déjà fait le tour de la chambre. Pourtant, ils n'avaient jamais été gêné par un quelconque silence entre eux mais là, ça ne passait pas. Elle l'avait attendu, une bonne chose, il valida cette décision d'un bref hochement de tête. Tandis qu'elle posait son manteau, il fit la même chose avec sa veste de costume, décrétant qu'il n'en aurait pas grande utilité dans la chambre. Son regard s'arrêta sur la silhouette de Kiara, jolie robe, jolie silhouette. Elle se retourna pour le regarder, top départ pour dire qu'ils pouvaient se concentrer sur le lieu. La chambre était splendide, même pour Grigori ayant des critères élevés. Il posa sa main sur les draps pour en apprécier la qualité, se tournant pour constater les priorités de Kiara, vérifier que les fleurs sentaient bon, du Kiara tout craché. Il la suivit d'un pas tranquille jusqu'à la salle de bain et... OK, il devait admettre, le lieu était canon, la salle de bain donnait envie d'y passer tout son week-end. Kiara avait été véritablement généreuse en lui demandant de l'accompagner, le père Noël n'avait qu'à bien se tenir. Dommage néanmoins que le timing soit si mauvais, il y a deux semaines ça aurait moins eu le goût de la déception et ils en auraient profité, là c'était tout de suite moins agréable de se dire est ce qu'on doit vraiment dormir dans le même lit ? Autant, ils l'avaient déjà fait lorsqu'ils étaient en froid, autant là Grigori n'était pas certain que l'idée soit géniale. La première fois il était dans un état physique catastrophique donc ça n'était pas si grave. Là il allait bien, il était juste frustré.
Étant donné qu'il avait vu tout ce qu'il y avait à voir à l'intérieur - ou plutôt qu'il avait vu le plus important - il se posta face à la fenêtre, observant le paysage. Canon cet endroit, il voulait une vue au moins aussi belle pour chez lui... quoi que, est ce qu'il était urgent de trouver un chez lui maintenant ? Il ne savait plus vraiment. Il ne fut pas vraiment surpris de voir que Kiara venait le coller, parce que c'était Kiara justement, qu'il s'était grandement habitué à ses contacts et même qu'il les appréciait. Cette fois ne fit pas exception, bien sûr qu'il adorait l'avoir contre lui, il se laissait enlacer sans mal, aucun raidissement de sa part. Il eut même toutes les peines du monde à ne pas tourner la tête pour venir l'embrasser lorsqu'elle déposa un baiser dans son cou. En réalité, ce serait si facile de céder à cette attraction qu'elle exerçait sur lui, de faire comme si les événements passés et le futur n'avaient aucune importance et juste profiter de ce week-end mais de ce choix ne ressortirait rien de bon, juste une frustration immense et pas que pour lui, ce serait laisser croire à Kiara que quelque chose était possible alors que non. Lorsqu'elle lui annonça qu'il fallait qu'ils parlent, il était prêt, il s'était préparé à cela depuis une semaine. Enfin non, c'était faux, cela faisait très longtemps qu'il était préparé à cette éventualité mais au fil des mois, il l'avait vu s'éloigner pour que ça revienne lui exploser en pleine tronche. Il hocha la tête à sa phrase bien sûr qu'ils savaient se parler et à la tonalité dans sa voix il comprenait aussi que ça ne lui faisait pas plus plaisir qu'à lui de discuter de cela.
Il y eu un temps de silence suite à la question de Kiara. Il ne s'y attendait pas à celle-là. Délicatement, il attrapa les mains de la demoiselle pour qu'elle le lâche, ceci afin de se tourner pour être face à elle et dire un peu ironique. « Oh non j'ai adoré ton départ, c'était hyper agréable comme sensation. » Mais qu'est ce qu'elle croyait, qu'il en avait rien à faire de sa pomme? Que ça l'indifférait totalement que sa fiancée se tire, après tout c'est vrai il claquait des doigts et pouf dix fiancées interchangeables. « Je te comprends pas. Je veux bien croire que je ne suis pas facile à vivre. » Bonjour l'euphémisme « Que cette soirée tu l'as détesté, que tu m'as détesté aussi. Tout ça je le conçois et je l'accepte. » Parce qu'il n'avait pas le choix, il ne pouvait changer ce qu'elle ressentait. Comment dire les choses « Ma soirée n'était pas beaucoup mieux. Je venais de me faire tirer dessus, on me reprochait de ne plus avoir de magie, j'ai vu ma fiancée se tordre de douleur sous mes yeux, perdre toute sa confiance en elle, en moi. » D'accord face à sa douleur et sa peur, ça n'était pas grand-chose mais il n'avait pas bien vécu la situation non plus, loin d'être insensible au sort de Kiara. « J'aurais apprécié que tu ne me lâches pas ce soir-là, histoire que tout ne parte pas en sucette en même temps. » Au moins les choses étaient dites, même s'il taisait l'après départ, ça n'appartenait qu'à lui. Il ne lui reprochait même pas ses choix, juste le timing très mauvais alors qu'il avait tout fait pour sauver son mariage, si elle lui avait fait comprendre qu'il se battait dans le vent, il aurait agi différemment.
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Kiara Dimitrova
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Ven 23 Déc - 20:13
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Être ensemble, c’était déjà plus que ce qu’elle espérait. Plus qu’un simple échange épistolaire auquel Grigori avait à peine daigner répondre. Quelques mots, tout au plus. Et quels mots… Par ses lettres et sa manière de répondre, Kiara avait rapidement compris qu’il ne souhaitait pas recevoir de nouvelles d’elle par hibou et qu’il ne souhaitait pas non plus lui donner davantage de détails sur son état de santé, sa magie et son retour à Poudlard. Le signal avait été très clair. Alors effectivement, qu’ils soient ensemble maintenant c’était déjà une belle avancée, elle qui craignait qu’il ne vienne pas, mettant ainsi un terme à leur relation, brisant de fait leurs fiançailles. Donc évidemment, Kiara ne pouvait lui tenir rigueur pour son retard -qui en soit n’avait rien de retard-, ils s’étaient juste attendus à des endroits différents, bêtement. Cela pouvait sembler anodin pour les autres, mais pour eux, cela ne devait pas l’être. Kiara n’avait pas pensé à descendre, Grigori n’avait pas pensé à demander à l’accueil si elle était arrivée. Ceci semblait être la preuve manifeste que leurs esprits n’étaient pas tout à fait aussi clairs qu’ils l’étaient avant l’évènement de la semaine passée. Du moins, pour Kiara, c’était le cas. Trop de chose s’embrouillaient dans sa tête, tant de questions tourbillonnaient sans cesse et elle se sentait désemparée depuis plusieurs jours, comme si le monde qu’elle s’était construit avec Grigori venait de s’effondrer comme un vulgaire château de carte alors qu’elle avait imaginé que les fondations de leur forteresse étaient bien plus solides que cela.
Lorsqu’il lui intima de ne pas s’en faire, qu’ils étaient aussi coupable l’un que l’autre, Kiara acquiesça doucement contre lui. Peu importait l’attente, peu importait l’angoisse qu’elle avait ressenti pendant que les minutes défilaient sans que la porte ne s’ouvre. Tout venait de s’envoler maintenant qu’elle le serrait contre lui. L’inverse n’était pas vrai, cela lui brisait le cœur qu’il ne lui rende pas son étreinte mais elle savait que les réactions de Grigori face à elle lorsqu’ils étaient en froid différaient des siennes. Elle ne lui en tenait pas rigueur mais elle, elle en avait besoin maintenant. Elle avait besoin de le sentir contre lui, de sentir qu’elle pouvait l’avoir pour elle encore quelques instants, même si c’était les derniers. Elle n’avait pas d’envie de mettre le point final à leur histoire, espérant que tout cela ne soit qu’un mauvais chapitre à passer, un obstacle de plus à surmonter. Toutes ces interrogations rendaient Kiara si nerveuse qu’elle en avait agacée ses camarades de classe, pourtant relativement compréhensives. Son silence n’avait pas aidé puisqu’elle n’avait pas souhaité évoquer avec les jeunes femmes qui partageaient son dortoir les difficultés qu’elle rencontrait avec Grigori. Parce qu’elle n’avait pas envie de donner du grain à moudre, de l’eau à ajouter au moulin. Et la présence des parents de Grigori au manoir des Dimitrov était encore un secret avant les rumeurs qui courraient comme quoi les prisonniers échappés d’Azkaban seraient graciés. Mais pour le moment, rien n’était certain et Kiara demeurait loyale envers Grigori. Pas envers ses parents. Envers lui. « Il faut croire qu’on est pas toujours en phase. » Rien de bien nouveau sous le soleil en définitive. Grigori et Kiara n’étaient rarement d’accord, faisaient les choses chacun à leur manière mais pourtant, ils allaient ensemble dans la même direction. « Le principal c’est qu’on soit ensemble maintenant. » Se fut les derniers mots qu’elle prononça avant qu’il ne s’éloigne d’elle. Ressentant comme un vide intersidéral lorsque leurs corps se quittèrent, Kiara prit sur elle.
Ôtant son manteau, faisant une visite succincte de la chambre, elle se contenta d’offrir à Grigori une remarque très générale sur la qualité des prestations alors qu’elle aurait probablement commenté chacune des parties de la pièce si elle n’avait pas été si pressée de pouvoir parler avec lui. Tant qu’elle garderait dans un coin de sa tête que leur couple était en péril, elle ne pouvait se concentrer sur rien d’autres que cela. Elle s’approcha à nouveau de lui, s’installant derrière lui afin de pouvoir encore une fois se repaître de sa présence, de son odeur, de lui ; elle se remémorait le chemin parcouru ensemble. Quand il lui était encore difficile d’accepter qu’elle le touche, qu’elle lui prenne la main, qu’elle l’embrasse ; là où tous ces contacts étaient devenus si ordinaires, si ancrés dans leur routine, si faciles. Elle se rappelait comment elle prenait garde au début à ne pas rentrer trop fortement dans sa sphère intime afin de ne pas le brusquer et pourtant, les effusions tactiles avec le Serpentard étaient devenues si importantes dans leur relation. Kiara aimait être contre lui, elle aimait être avec lui, tout simplement. Mais pour que leur histoire ne s’éteigne pas aussi facilement qu’une bougie, ils allaient devoir passer par une conversation des plus difficiles. Kiara n’était pas très à l’aise rien qu’en y songeant parce qu’elle craignait les mots qu’il allait prononcer, elle était terrifiée de ne rien pouvoir y faire le cas échéant. Alors, d’une voix timide et assez faible, elle demanda ce qu’elle avait fait de mal. Elle avait pourtant cru faire ce qu’elle pouvait pour ne pas qu’il s’imagine qu’elle l’avait abandonné en lui écrivant, en lui disant qu’elle espérait le revoir prochainement. Mais peut-être que cela n’était pas suffisant.
Le silence s’installa entre eux et Kiara resserra de manière inconsciente son étreinte sur lui. Ils n’avaient jamais craints les silences mais celui-ci était difficile à encaisser, difficile à interpréter. Grigori se détacha d’elle et se tourna vers elle. Ses premiers mots, teintés d’une puissante ironie, décontenancèrent Kiara. Tout comme le fait qu’il ne la comprenait pas. Fronçant les sourcils, Kiara sentait sa mâchoire se décrocher au fur et à mesure de la discussion. « Je ne t’ai jamais détesté. » murmura-t-elle tandis qu’il continuait de parler. Mais elle ne pouvait pas le laisser dire cela. Elle se contenta de garder la bouche close ensuite, espérant des mots plus doux, plus apaisants. Mais ce ne fut pas le cas. Abasourdie, Kiara tourna les talons doucement pour s’asseoir sur le lit, de peur que ses jambes ne l’abandonnent. Elle s’installa, espérant qu’il la rejoigne. « Je ne pouvais pas rester. » Les paroles sortirent de sa bouche plus rapidement qu’elle ne l’aurait pensé. Elle releva les yeux vers lui tout en expliquant : « C’était impossible. » Elle ferma les paupières quelques instants avant de continuer : « Ce n’était pas contre toi, ni contre nous. J’avais besoin de me protéger. Me protéger de ce qu’il s’est passé. » Elle poussa un soupire et un frisson la parcourut à une vitesse incroyable, secouant sa frêle silhouette tandis qu’un spasme glacé venait de lui faire revivre en direct la sensation de douleur subie ce soir-là. « C’était la première fois que je voyais quelqu’un lancer un sortilège impardonnable Grigori. Et ce sort, il m’était destiné. Et la cerise sur le gâteau fut que celui-ci soit lancé par mon futur beau-père. » Kiara réouvrit doucement les yeux mais ceux-ci demeurèrent cette fois fixés au mur. « J’aurai pu l’encaisser. J’aurai pu accepter. Notre discussion tous les deux m’avait rassuré. J'étais prête à entendre que c'était une réaction de défense. Puis… Il est revenu. Et… » Qu’avait-il fait de plus que de la torturer ? Il avait forcé son libre-arbitre, il l’avait forcé à mentir, il l’avait forcé à faire semblant d’être quelqu’un d’autre. « Il m’a pris ma bague. » Kiara la fit soudainement tourner furieusement autour de son doigt, encore angoissée par ce geste que certains auraient pu qualifier d’anodin après un Doloris, mais pour Kiara, qui vivait les choses de manière intense, chaque geste avait son importance. « Je crois que je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie. J’avais l’impression d’être une moins que rien, d’être une personne qui n’avait aucune valeur, qui ne méritait rien, qui ne méritait même pas la parole. Je me suis sentie misérable. » Cette sensation était ancrée, gravée en elle. La manière dont elle avait du baisser la tête, garder le silence, éteindre sa véritable personnalité pour entrer dans le moule dans lequel ils voulaient l’enfermer. Probablement qu’ils l’avaient imaginé ainsi : aussi docile et disciplinée. « J’ai du mentir, j’ai du mettre de côté mes principes parce que j’avais la crainte qu’il s’en prenne à moi. » C’était l’une des raisons qui l’avaient poussées à se taire, puis, à aller dans le sens du paternel. Uniquement pour éviter qu’il ne la touche à nouveau. Et elle avoua : « Ou à toi. À travers moi. » Sa voix n’était plus chevrotante, sa voix était devenue plus ferme mais gardait cette pointe d’inquiétude en fin de phrase. C’était difficile pour Kiara de formuler une pensée plus cohérente alors elle se contentait de laisser parler son cœur. Elle murmura : « Et j’ai détesté ça. J’ai détesté être cette personne, je ne voulais plus jamais qu’elle revienne. Je ne veux pas être cette fille, je ne veux jamais l’être Grigori. Je crois que je ne pourrais jamais l’être. » Elle en était arrivée à cette conclusion. Mais comment vivre avec Grigori si chaque mot qu’elle prononçait devant ses parents risquaient de lui retomber dessus ? Elle leva à nouveau les yeux vers lui tandis que son regard était brillant : « Je ne voulais pas partir sans toi, j’aurai voulu que tu viennes avec moi. Je suis désolée que tu aies vécu mon départ comme un abandon mais je savais que tu ne voudrais pas quitter le Manoir. Tu venais de retrouver tes parents. » Espérant avoir pu lui faire comprendre pourquoi elle avait dû s’en aller, Kiara termina : « J’ai essayé de t’écrire, mais tu ne m’as pas donné l’impression que tu voulais échanger avec moi sur tout cela, je pensais qu’il te fallait du temps. » Mais combien de temps ? Combien de temps se serait-il écoulé si Kiara n’avait pas forcé le destin ?
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
Ils n’étaient pas toujours en phase, Grigori la trouvait relativement positive, ils n’étaient jamais en phase tous les deux. Ils n’étaient d’accord sur rien. C’était peut-être ça le vrai point noir de l’histoire, ce que Grigori n’avait pas pris assez au sérieux. Ils étaient trop différents pour que ça fonctionne, il l’avait cru parce qu’il était prêt à faire des efforts et ne négligeait pas le fait que Kiara en fasse aussi de son côté. Sauf que ça n’avait pas fonctionné, il le voyait bien à présent et cela faisait tout drôle de se dire qu’ils avaient fait fausse route. Ça n’était même pas une question d’avoir perdu du temps à courtiser la mauvaise personne, c’était totalement faux, cela n’avait pas d’importance, il ne regrettait pas les moments passés avec Kiara, pas tous bien sûr, mais la plupart étaient de très bons moments. C’était juste bizarre de se dire que la personne qu’il désirait épouser, il ne lui passerait jamais l’alliance au doigt, pire encore, qu’ils n’auraient plus de moments ensemble. Comme si elle parvenait à lire dans ses pensées, ce qui était souvent le cas, elle parvenait très régulièrement à savoir ce à quoi il pensait, elle mentionna le fait que le principal soit qu’ils soient ensemble maintenant. Ça serait le principal s’ils avaient un avenir ensemble. Qu’est-ce qu’il en avait à faire qu’ils soient ensemble un week-end, seulement un week-end, alors que lui ce qu’il aurait voulu, c’est qu’elle soit son épouse et qu’ils soient ensemble tout le temps. Il essaierait d’en profiter malgré tout mais l’amertume était bien présente
Ils commencèrent par le tour de chambre. Une chambre fort sympathique soit dite en passant, l’endroit valait le détour, Grigori était admiratif de la décoration, sauf peut-être de l’espèce de tapis de salle de bain. Le tapis représentait une plante, sauf que Grigori ne s’y connaissait pas vraiment en plante, s’il savait reconnaître les roses, les pissenlits et le houx, ça ne ressemblait à aucun de ces trucs-là et il se voyait mal demander à Kiara quelle plante était représentée. Ils ne pouvaient pas utiliser des tapis unis comme tout le monde ? ça n’était pas le sujet de la journée la déco. Signe que ça n’était pas comme d’habitude entre les deux partenaires, le silence, Kiara ne s’exprimait pas beaucoup. Autant que Grigori ne parle pas beaucoup, ça ne devait surprendre personne, de nature, ça n’était pas un grand bavard, mais que Kiara reste silencieuse, ça en disait long sur les problèmes qu’ils avaient.
Il s’installa donc à la fenêtre pour regarder le paysage, sans un mot. Un paysage agréable à regarder, cela permettait de s’évader du lieu dans lequel il était, de ce silence pesant. Il fallut quelques instants à Kiara avant de venir le rejoindre et de se coller à lui. Il ne réagit pas spécialement à ce contact, ne cherchant pas spécialement à se défaire de son étreinte, habitué à son contact. C’était même plutôt l’inverse qui se produisait, bien sûr qu’il avait envie de tourner la tête pour l’embrasser. Il aurait certainement aimé être un peu moins attaché à sa personne mais c’était compliqué de ne pas être attaché à une personne que l’on avait côtoyée presque tous les jours et avec qui l’on se projetait si fort. Lorsqu’elle lui posa une question, il chercha à se détacher d’elle et pour le coup, elle fit un peu de résistance avant de se laisser faire. Sans trop s’étaler sur ses ressentis, n’étant pas trop friand des confidences sentimentales, il commença par de l’ironie quant au départ de sa fiancée. S’il comprenait les raisons, il fut d’ailleurs coupé lorsqu’elle précisa qu’elle ne l’avait jamais détesté, très bien, elle ne le détestait pas, c’était noté. Il aurait souhaité que les choses se passent autrement, qu’elle lui laisse juste du temps. Il fut dépassé lorsqu’elle lui tourna le dos comme s’il ne valait même pas une conversation. Il la suivit du regard, s’attendant à ce qu’elle aille jusqu’à la porte mais ça ne fut pas le cas, elle s’installa sur le lit. Il la rejoignit, ce qui ne servait à rien, il l’aurait très bien entendu de là où il était mais il voulait la rejoindre, sans pour autant s’asseoir à ses côtés, se contentant de rester debout et de la regarder tandis qu’elle lui disait qu’elle ne pouvait pas rester « Pourquoi ? » C’était impossible « Pourquoi ? » Si ça n’était pas contre lui, contre eux, contre leur futur ? A qui ça avait porté préjudice qu’elle s’en aille. Elle avait besoin de se protéger, il s’apprêtait à lui dire qu’il ne l’avait jamais mis en danger, mais en même temps que sa pensée se construisait, la réponse lui venait aussi. Si, il l’avait mis en danger ce soir-là mais ça n’était pas volontairement et il s’était démené pour la protéger derrière.
Il poussa un soupir avant de s’asseoir à ses côtés en la voyant frémir, sachant exactement ce qu’elle était en train de revivre, il ne pouvait pas faire grand-chose mais il pouvait s’installer à côté d’elle et juste provoquer un contact physique, jambe contre jambe afin de l’ancrer à la réalité. Il n’était guère surpris qu’elle n’ait jamais vu de sortilège impardonnable avant ça, c’est rarement le genre de choses que tout le monde montre. Il la reprit, marmonnant « Le sortilège ne t’était pas destiné personnellement. » Tout le reste était néanmoins vrai, elle s’était pris un sortilège de la part de son beau-père, merci papa d’ailleurs pour le timing impeccable. Il eut un faible sourire en l’entendant dire que leur discussion l’avait rassuré, il n’était pas si mauvais que ça pour convaincre les gens, ça tombe bien, il se destinait à ça dans son après Poudlard. Grigori la regarda étrangement lorsqu’elle mentionna que le père de Grigori lui avait pris sa bague. Il baissa le regard sur la main de Kiara pour regarder la bague en question et le fait qu’elle s’acharnait dessus. Incroyable que ça soit un geste si anecdotique qui l’ait marqué à ce point. Il y avait néanmoins le reste, le fait qu’elle ait eu peur, ça il s’en doutait un petit peu, cette sensation de n’avoir aucune valeur, de n’être rien et de ne rien mériter pas même la parole. Le tableau peint n’était pas tellement loin de la réalité pour être honnête, Grigori ne pouvait même pas la reprendre. Pour le mensonge, il s’en était rendu compte tout seul qu’elle avait menti, il la connaissait assez pour s’être rendu compte comme un grand qu’elle n’avait pas vraiment cette manière de penser et comme elle disait si bien, ce n’était pas ses principes. Probablement qu’elle avait bien fait, mieux valait-il ne pas dire à ce moment-là je hais les mangemorts, je rêve de vous voir sous les verrous. Il s’en serait pris à elle effectivement. Il fronça les sourcils, relevant uniquement le « Comment ça qu’il s’en prenne à moi à travers toi ? » L’inquiétude le fit pâlir, c’était exactement ce qu’il ne voulait pas, qu’on puisse se servir de l’affection qu’il avait pour Kiara pour le faire plier, l’inverse semblant être tout aussi vrai. Sauf s’il avait mal comprit, ce qui était possible.
Qu’elle ait détesté mentir, ça, il voulait bien la croire, pour être tout à fait honnête, il n’avait pas beaucoup apprécié non plus, ayant l’impression d’avoir une pâle copie de Kiara à ses côtés. Elle ne voulait pas être cette fille et elle ne pensait pas être en mesure d’être cette fille. « Je ne t’ai jamais demandé d’être cette fille Kiara. » Il tourna la tête pour la regarder voulant mettre du poids à ces mots tandis qu’elle reprenait en le regardant. Elle ne voulait pas partir sans lui, c’est pourtant ce qu’elle avait fait, elle l’avait laissé. Bien sûr qu’il ne voulait pas quitter sa maison, ses parents, elle avait raison. Il leva les yeux au ciel lorsqu’elle parla du fait qu’elle avait écrit, effectivement, il n’avait pas spécialement eu envie d’échanger avec elle. Du temps ? Comment ça du temps, ça n’était pas du temps qu’il voulait « Ce que je veux c’est une fiancée. » avant qu’elle se méprenne sur le terme employé, il la désigna d’une main, blasé de devoir le faire d’ailleurs « Ma fiancée. Je te l’ai dit Kiara, je ne serais jamais ton ami, ton amant ou ton petit ami. Ce n’est pas le temps qui effacera ça, oublie, ça n’arrivera jamais. » Il fronça les sourcils, ce n’était pas ça le plus important d’ailleurs, à force de lui rabâcher, ça finirait certainement par rentrer « Tu as fui Kiara. On était censé être des partenaires, prendre des décisions sur notre avenir ensemble, discuter ensemble, faire des compromis ensemble. » C’était d’ailleurs ce qu’ils avaient toujours fait avant qu’elle prenne la décision de tout arrêter et de le laisser sur le carreau « Tu t’es senti comme une moins que rien, l’impression de n’avoir aucune valeur, de ne pas mériter la parole, misérable ? Parce que tu crois que ton départ ne m’a pas donné cette impression. Tu ne m’as même pas laissé le droit de te parler et d’essayer de négocier. Tu crois que face à mes parents je n’ai pas été misérable à dire elle est partie tout en ne sachant même pas si ton départ signifiait devoir fuir pour mes parents ou non. Moi aussi j’ai dû mentir parce que je n’avais aucune idée de ce que tu allais faire, dire aux gens et ce que moi je devais dire pour ne pas te mettre en danger. » Et il lui avait fait confiance pour ne rien dire, ce qui avait été une bonne chose mais qui aurait pu très mal tourner. Et derrière, elle faisait comme si tout allait bien, comme si elle ne faisait pas valser sa vie ? Elle était pleine d’humour mademoiselle Macmillan décidément. Il ne savait pas comment mieux expliquer ce qu’il se passait, il était perdu mais il semblerait qu’elle aussi.
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Mar 27 Déc - 23:16
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Typiquement, Kiara se fichait comme de son premier chaudron d’effectuer la visite de la chambre. Elle n’attendait qu’une seule chose, qu’ils puissent enfin parler, s’expliquer. Reprendre ensemble les éléments de la dernière semaine lui paraissait plus important mais elle se plia au besoin immédiat de Grigori de retarder l’échéance ; c’était ainsi qu’elle voyait les choses. Peut-être avait-elle tord, peut-être s’intéressait-il réellement au tapis de la salle de bain sur lequel s’attarda son regard plus que de raison ; peut-être qu’il avait envie de tout, sauf de cela, elle l’ignorait réellement. Kiara était totalement dépassée par la situation que ne ressemblait en rien aux crises qu’ils avaient déjà traversé ensemble. Pourtant, lorsque Grigori lui avait appris qu’il était toujours fiancé à Hestia Carrow, la discorde s’était installée dans leur couple et ils avaient bien failli se séparer. Mais le temps avait passé depuis, ils avaient appris à mieux se connaître, à être plus conciliants, ils faisaient davantage attention aux émotions de l’autre. Bref, en un mot, ils ne faisaient pas des histoires pour de la merde, n’en déplaise à d’autres personnes grrrrrrrrrrrrrrrrr, ils étaient compréhensifs et ne cherchaient pas à imposer leurs propres volontés, leurs propres besoins. Cela n’avait pas été un travail facile, c’était un travail de longue haleine auquel ils s’étaient prêté au fil des mois. La situation n’avait pas changé depuis leurs fiançailles. Ils savaient comment se parler, dans le respect de l’autre et de ses convictions. Et pourtant, alors qu’ils étaient seuls dans cette chambre d’hôtel, sans l’épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes, sans le spectre de la famille Dimitrov autour d’eux, Kiara ressentait comme un froid, comme s’il s’éloignait déjà d’elle, comme s’ils avaient peut-être déjà gagné, qu’ils avaient déjà réussi à lui faire comprendre qu’il méritait mieux qu’une Pousouffle comme elle, sans ambition et qui ne savait pas rester à sa place. Effrayée par cette éventualité, elle ne pouvait prétendre être très sereine. Dans d’autres circonstances, Kiara aurait probablement pris son mal en patience, attendant qu’il fasse le premier pas vers elle mais elle connaissait bien Grigori pour le côtoyer chaque jour depuis maintenant plus de deux ans ; il n’était pas de ce genre-là. Elle le voyait bien à son visage fermé et son attitude ; il était probablement passablement agacé par son comportement, par la situation en elle-même, peut-être même qu’il était inquiet. C’était également sa manière de se protéger. Il préférait feindre qu’il n’était pas aussi impliqué dans leur relation qu’il ne le faisait croire, sans doute.
Brisant la distance qui les séparait, profitant d’une éventuelle ultime étreinte, Kiara commença à crever l’abcès la première. Mais parviendra-t-elle à retrouver l’homme qu’elle aimait ? Ils avaient toujours su se parler. Ce fut ainsi qu’elle commença la conversation, afin d’amener la discussion sur ce terrain. Elle le laissa lui exposer son point de vue avant de donner le sien à son tour. Évidemment, Grigori entendait ce qu’il voulait -tout comme elle-. Ce qui s’était passé au manoir des Dimitrov les avait affecté, les avait éloigné, les avait fait douter. L’un comme l’autre. Rien n’était moins surprenant que cela. Lorsqu’elle s’installa sur la lit, prête à lui donner elle aussi des éléments de réponse pour qu’il puisse comprendre ce qu’elle avait pu ressentir face à ces étrangers qui l’avaient décontenancé, qui lui avait fait peur comme elle n’avait jamais eu peur de sa vie, Grigori la rejoignit près du lit mais demeura debout. Peu importait, il restait. Les pourquoi de Grigori déstabilisèrent Kiara mais lui permirent de dérouler le fil de ses pensées, d’évoquer la manière dont elle avait vécu les choses et comment. Lorsqu’il s’installa enfin auprès d’elle, Kiara se détendit de manière inconsciente à son contact. Rien que le fait de le sentir à ses côtés, d’humer son odeur, d’être dans son espace personnel, c’était un effet bénéfique sur elle. Cela l’aida à évoquer la suite ; sa peur face au père de Grigori, sa réaction face à elle. « Je sais que ce n’était pas contre moi personnellement. Il n’empêche que c’est arrivé. » C’était un fait. Elle se retint d’ajouter que s’il était un peu moins tourné vers le mal, il aurait peut-être pu la stupéfixer et non pas l’attaquer à l’aide d’un sortilège qui pouvait le ramener tout droit en prison quelques minutes à peine après qu’il en soit sorti. Kiara se garda bien de dire qu’il ne devait pas être très malin ou au contraire, bien trop sûr de lui.
Elle évoqua ensuite la manière dont le père Dimitrov l’avait rendu aussi insignifiante qu’un pot de fleur. La manière dont elle s’était sentie misérable. Elle avait détesté être ramenée ainsi à un rang d’objet, au rang de génitrice uniquement. Comme si son caractère, sa personnalité, sa liberté de penser n’existait plus, n’avait aucune valeur, aucun intérêt. Et elle avait du mentir par peur qu’il s’attaque de nouveau à elle, ou même, à son propre fils. Kiara releva les yeux vers Grigori lorsqu’il demanda davantage d’explication sur ce qu’elle signifiait par là. L’inquiétude dans le regard du Serpentard se lisait aisément. Kiara chercha ses mots avant de dire : « Je sais pas. La manière dont il te regardait, la manière dont il me regardait. Comment il paraissait énervé lorsque tu me défendais. Comme si tu devais être de son côté. » Elle ne savait pas comment dire ni comment l’expliquer. « Comme si tu ne devais pas du accorder d’importance à ce que moi je voulais ou à ce que je pouvais bien dire. » Elle souffla doucement : « C’est évident que l’affection qu’on peut se porter l’un à l’autre est une chose qu’il ne peut pas concevoir. Comme lorsqu’il a parlé du mariage d’amour… S’il savait… » Kiara se tut quelques instants. C’était l’un de ses premiers mensonges. D’avoir dit qu’elle voulait un mariage arrangé alors que sa future union avec Grigori ne ressemblait en rien à tout cela. Certes, il y avait eu des différents entre eux, Kiara et Grigori n’ayant définitivement pas la même conception du mariage mais après les mots qu’il avait prononcés ce soir-là, Kiara savait que même si au début de leur relation, ses sentiments étaient loin d’être acquis, il l’aimait désormais. C’était suffisant pour la jeune Poufsouffle.
Pour autant, mentir, elle avait détesté. Pour sauver sa peau, elle avait du devenir une autre personne. Une fille qu’elle ne voulait jamais voir réapparaître. Grigori la regarda intensément en lui promettant qu’il n’avait jamais voulu qu’elle soit ainsi. « Je sais que tu ne m’as pas demandé d’être cette fille-là, Grigori. Mais j’ai eu l’impression que j’étais obligée de l’être si je voulais pas me faire tuer. Cela m’a effrayé. » Qu’elle ait eu peur de devoir à jamais s’enfermer dans ce moule était compréhensible, après tout. C’était pour toutes ces raisons là qu’elle avait dû s’en aller. Sans lui. Cette décision avait probablement été l’une des plus difficiles de toute son existence mais rester entre les murs du Manoir était inconcevable à ce moment-là. C’était comme prendre le risque de s’exposer à nouveau, de s’exposer aux remarques, au dénigrement, à la crainte, à la terreur. Ce n’était pas ainsi qu’elle concevait une relation saine avec sa belle-famille. Elle termina sur le fait qu’elle avait tenté de lui écrire afin d’en échanger mais que n’étant pas certaine de ses réactions et de ses volontés, elle avait tenu à respecter son silence. Ce que voulait Grigori, c’était difficile à savoir. Mais lorsqu’il exprima que c’était une fiancée. La gorge de Kiara se serra. Comme si la fille en question n’avait pas d’importance. Elle baissa légèrement les yeux, blessée, avant qu’il ne la désigne clairement comme étant celle qu’il voulait. « Pourtant tu voulais être mon ami il n’y a pas si longtemps. » rappela-t-elle. Lorsqu’elle était venue le retrouver en pleine nuit après la dispute entre Sélénya, Caelum et elle, il le lui avait alors proposé cette solution. Demeurer amis afin qu’elle puisse retrouver une position plus confortable dans la famille. « C’est moi qui ne voulais pas. » Mais Kiara n’avait pas voulu rétrograder ainsi leur relation ; elle aimait Grigori de tout son être. Mais elle l’aimait comme un petit-ami, comme un amant, comme un fiancé. Contrairement à lui, elle n’excluait que l’amitié. Le reste, c’était déjà ce qu’ils avaient, même s’il voulait davantage. « Mais être amis, ce n’est toujours pas ce que je veux. » confirma-t-elle afin qu’il ne se méprenne pas sur ses intentions.
En évoquant la manière dont elle avait fui, Kiara ne put qu’acquiescer. C’était inutile de prétendre le contraire, c’était inutile de dire que cela n’était pas le cas. Elle assumait ses choix, ses décisions. « Je suis désolée Grigori. Vraiment. Je suis désolée que tu te sois senti ainsi à cause de moi. Je n’ai jamais voulu te faire du mal, je n’ai jamais voulu que tu ressentes tout cela. Je crois que pour la première fois de ma vie, j’ai été égoïste et j’ai pensé à moi avant de penser à nous. » Kiara n’avait jamais été une personne orgueilleuse qui ne savait pas admettre ses tords et ses erreurs. C’était aussi pour cela que c’était si facile avec Grigori, parce qu’ils savaient se parler sans faux-semblants, sans se mentir. « Je me rends bien compte à quel point mon départ a dû te mettre dans une position inconfortable. » Elle tenta de le rassurer : « Je n’ai rien dit à personne pour l’instant. Pourtant, on m’a questionné. » Les gens dont elle était proche n’avaient pas été dupes longtemps et la manière dont elle s’était comportée toute la semaine n’avait pas arrangé les choses. Le fait qu’elle soit d’humeur exécrable, que le sommeil lui manquait et que l’appétit lui faisait défaut avaient alerté, il ne fallait pas se mentir. « C’est pour ça que je voulais te voir. Pour savoir ce qu’on faisait maintenant. Ce que tu avais dit à tes parents à propos de nous ? Si tu avais réfléchi ? Où est-ce qu’on en est tous les deux ? Ce que tu veux faire ? » Ces mots résonnaient étrangement de sa bouche, elle avait l’impression que tout se jouait maintenant. « Comme tu ne m’écrivais pas… Je me suis posée des questions… Je me demandais... si tu voulais toujours de moi… » Elle n’évoqua pas le mariage. Ce n’était pas de cela dont elle voulait parler. Grigori voulait des épousailles, c’était bien l’unique chose dont elle était certaine. Mais est-ce qu’il voulait toujours d’elle ? Elle ne savait plus.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
Un silence ponctua les propos de Kiara à propos du sortilège qu'elle avait reçu. Oui, c'était arrivé et ça l'avait marqué. Il avait été incapable d'empêcher ça. Discuter du sortilège, c'était discuter de la personne l'ayant lancé et de ce que Kiara avait dû faire pour sauver ses fesses et qu'il ne s'en prenne pas à Grigori au passage. Ceci posa question au sorcier, pas tellement friand qu'on se serve de Kiara pour l'atteindre. Elle avait vu tout ça ? Il est vrai que son père n'avait pas vraiment apprécié que Grigori soit du côté de Kiara plutôt que du sien. « Les bénéfices de cette prise de position n'ont pas vraiment été au rendez-vous. Ah ça tu as pu faire et dire ce que tu as voulu. » Cela lui avait d'ailleurs été reproché, il l'avait laissé faire ce qu'elle voulait elle s'était barrée, une grande réussite, comme toujours. Le sarcasme derrière cette phrase l'avait vexé sans qu'il ne puisse dire grand-chose. Il la regarda avec une envie de l'étrangler lorsqu'elle parla d'affection... ce sujet devrait être tabou, c'était une certitude... oh la suite fut pire, elle évoquait un mariage d'amour, ça y est-il avait des sueurs froides. « Kiara! » Merde, c'était pas assez de se faire lâcher comme une chaussette qu'on ne donnerait même pas à un elfe, elle mettait le doigt où ça faisait mal. « C'est exactement pour ça qu'un mariage arrangé c'était mon objectif ! Parce qu'au moins quand on me repoussait je m'en moquais éperdument. Je passais pas pour quelqu'un de faible à défendre un mariage dont personne ne voulait sauf moi ! » Il posa le regard sur le tapis sous ses pieds... encore à motif... sérieux c'était quoi leur problème avec les fleurs aux gens ? Oui voilà il allait se concentrer sur les fleurs c'est bien les fleurs.
Ça ne dura qu'un temps, elle eut la bonne idée d'évoquer le fait qu'elle ne voulait pas être un pantin entre les mains de son époux. Est ce qu'il lui avait demandé de l’être ? Non mais elle avait la sensation que sans ça elle n'aurait pas survécu. Il souffla sans pour autant dire quelque chose... elle prenait vraiment son père pour un tueur, comme s'il l'aurait descendu pour ça, n'importe quoi. Elle aurait pris un coup à la rigueur mais de la mourir... tout de suite. Elle revint sur ses paroles à propos de l'amitié et il grogna mécontent « La situation était différente. Tu étais en larme, j'essayais de t'aider à mon échelle et la façon de contenter ta famille c'était de rompre. » Encore l'emploi du passé, à l'époque elle voulait plus qu'une amitié... Super, il était ravi de savoir que maintenant la question se posait. Il prit sur lui, comme souvent, n'arrivant même pas à se dire c'est bien d'être ami. Il s'en foutait lui d'être son ami, il voulait l'épouser, vivre avec, dormir contre elle la nuit, élever leurs fils ensemble et lui prouver qu'elle avait tort de ne pas le croire capable de devenir ministre de la magie. OK il s'enflammait, elle ne voulait pas être son amie. Oui mais ça veut dire quoi ça ? Elle voulait être sa femme ? Ou elle voulait être sa petite amie, son amante ou sa fiancée ce point rejoignant celui d'être sa femme. Ou elle ne voulait rien être du tout... au choix. Il n'avait pas le loisir de patienter, il ne voulait pas patienter, il la voulait. Finalement, son père n'avait fait que réveiller une impatience que Grigori avait enfoui au plus profond de son âme mais ça ne changeait rien sur ce qu'il voulait.
Elle était désolée, il eut un rictus sans joie, facile d'être désolé. Ça ne changeait rien au fait que celle qui tournait le dos à l'autre, c'était elle. Ah elle n'avait pas voulu lui faire de mal, ce n'est pas ainsi qu'il voyait les choses et ce fut d'ailleurs sa pensée qu'avec sa phrase suivante elle rejoignit... c'était elle d'abord. Il pouvait bien faire tous les efforts du monde, si ça n'allait pas dans le sens de Kiara, elle l'éjecterait de sa vie. C'est plein de sarcasme qu'il lui répondit « Ravi d'apprendre que je t'aide à découvrir de nouveaux traits de caractère aux dépens de la loyauté censé te caractériser. » Comme quoi, les plus loyaux ne sont pas toujours les Poufsouffles, Grigori était d'une loyauté sans faille et c'est d'ailleurs ce qui le bouffait actuellement. S'il avait été capable de lâcher Kiara, qu'il ne lui était pas loyal au point de passer pour le pire des imbéciles aux yeux de ses parents, sa vie serait quand même simple. Cet argument pouvait d'ailleurs être inversé, s'il n'avait pas été loyal à ses parents, son couple avec Kiara n'aurait pas été brisé et avec lui sa confiance en elle.
Une position inconfortable son départ, c'était un euphémisme. Est-ce que ça avait seulement de l'importance à ses yeux ça ? Par contre, c'est vrai, elle n'avait rien dit, il lui en était reconnaissant. En revanche sa gorge se serra en entendant le pour l'instant. Il la regarda, prenant la menace très au sérieux « Je te conseille de ne rien dire. » Cette phrase ressemblait énormément à une menace et il s'en rendait bien compte. Menace qu'il supprima avec la phrase suivante. « Les rumeurs qui parlent de libération seront bientôt actées. Dans l'éventualité où tu viendrais à parler, que ce serait retour à la case départ » et que ce choix entraînerait Grigori dans leur chute, indiscutablement. « Une fois qu'ils seraient libérés, tu serais leur cible. Parler, c'est te condamner à mort. » Pas une fois il n'avait parlé de lui mais il était impacté, forcément. Déjà parce que sa carrière aurait du mal à décoller s'il passait à Azkaban. Mais surtout parce qu'il lui était loyal, bien sûr qu'il interviendrait pour l'aider, qu'il essaierait de la sauver et il y a de fortes chances que cet acharnement lui coûterait très cher et qu'il n'y aurait plus de carrière à avoir.
Oh purée, elle enchaînait les paroles, les questions. Alors là, elle n'avait rien comprit, non mais sérieux qu'elle truffe cette fille ce n’était pas possible. En plus à l’écouter c'était la faute de Grigori, il n'avait pas répondu, donc elle ne savait pas où ils en étaient, si lui voulait encore d'elle. Oulalah qu'elle était agaçante quand elle s'y mettait. « Si moi j'ai réfléchi ? Tu te fiches de moi Kiara ? C'est toi qui es partie, pas moi. Toutes ces questions que tu me poses. C'est à toi d'y répondre. Ce sont tes doutes pas les miens. » Il inspira profondément, comment lui faire comprendre les choses? « Si pour toi je n'ai pas été clair sur ce que je veux au cours de cette année et de cette soirée, je vais l'être un peu plus. Je veux t'épouser Kiara, je veux t'épouser toi, telle que tu es, avec tes qualités et tes défauts. Je n'ai pas découvert ce soir-là que tu ne correspondais pas exactement à l'image de la fille docile, je le savais déjà que tu aurais un avis sur tout, que tout devrait être négocié avec toi, je le savais. En revanche, ce que j'ignorais, c'est que tu n'étais pas capable de faire un compromis sur une date. » Il poussa un soupir. « Je n'ai rien dit à mes parents, juste que tu étais partie. » Il la regarda avant de dire inquiet « Je ne peux pas attendre un an. Ils ne me lâcheront pas. » Il n'avait pas envie d'attendre un an et rien ne lui garantissait que dans un an elle ne lui dirait pas qu'elle n'était pas prête. Il était rempli de doutes, certainement amplifiés par les remarques de ses parents à ce sujet et cette sensation d'échec ne le quittait plus.
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Jeu 29 Déc - 21:29
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Pour la première fois depuis des mois, Kiara avait l’impression de surfer sur une vague différente de Grigori. Comme si tout ce qu’ils avaient vécu ces dernières années s’était effacé à cause d’une seule soirée. Une soirée où la jeune Poufsouffle avait pris peur, où elle avait craint pour sa vie et pour celle de son fiancé. Mais également pour son futur. Il n’y avait pas eu que le court terme qui l’avait obligé à partir ; certes, elle avait dû fuir pour sauver sa peau. Mais elle avait également voulu préserver son existence future auprès de son fiancé. Si son père commençait déjà à s’immiscer dans leur vie de couple alors même qu’ils n’étaient pas encore mariés, qu’est-ce qui l’empêchera d’en faire de même une fois leur union officialisée auprès de tous ? Kiara l’ignorait ; elle avait eu besoin de temps pour songer à tout cela. Évidemment, la semaine avait passé et se rendre compte qu’elle ne pouvait se passer de Grigori n’avait pas été une grande surprise. Elle était amoureuse de cet homme depuis bien assez longtemps pour savoir que sa vie serait morne, inintéressante et vide de sens s’il n’était pas là pour la vivre à ses côtés. Pour autant, évidemment, rencontrer les parents de son fiancé en de pareilles circonstances avait modifié la vision toute tracée qu’elle avait imaginé pour son couple et cela l’avait terrifié. Suffisamment pour qu’elle se sente menacée.
Kiara décida volontairement de ne pas relever les piques qu’il lui lançait, sur la manière dont sa prise de position n’avait été bénéfique pour personne. C’était inutile. Elle avait l’impression de le retrouver comme à leurs débuts ; buté, borné, ne percevant que son propre point de vue, incapable d’entendre ses positions à elle. Ce n’était pas facile pour Kiara d’être confrontée à ce Grigori là, cela faisait longtemps qu’elle pensait qu’elle n’aurait que rarement affaire à lui. Certes, parfois il ressurgissait de nul part, comme un vieil ami, comme une piqûre de rappel mais d’ordinaire, elle parvenait à gérer ces apparitions soudaines. Aujourd’hui, en proie aux doutes, elle n’avait pas la force de combattre sur tous les fronts. Elle préféra laisser couler. Jusqu’à ce qu’il prononce son prénom comme si elle venait de dire une énorme ânerie. « Bah si tu veux un mariage arrangé, te gêne pas. » répondit-elle, vexée par le début de sa phrase même la suite rattrapait un peu le tout. « T’es avec moi là, avec moi Kiara. La femme que tu as dit aimer l’autre soir. » Elle n’avait pas oublié. Cette révélation tournait au contraire dans sa tête à chaque fois qu’elle avait été dans la tourmente ces derniers jours, pour lui rappeler pourquoi elle ressentait le besoin de sauver son couple, son futur mariage. Mais les propos de Grigori n’étaient guère encourageants. Pire. Elle avait l’impression qu’il s’éloignait et ce sentiment lui fit froid dans le dos. « Je te trouve injuste. T’as jamais été le seul à défendre notre mariage, je me suis battue moi aussi. Contre mes amis, mes parents. J’ai jamais cédé non plus. Ne me dis pas à moi qu’il n’y a que toi qui souhaite cette union. » Elle avait l’impression qu’il avait perdu confiance, confiance en elle, confiance en eux. Cela la rendait malade. L’air renfrogné qui s’installa sur sa mine défaite n’était pas fréquent ; Kiara avait pour habitude d’être une humeur plutôt égale mais les propos de son fiancé l’agaçait. Comme si la sympathie qui émanait d’ordinaire de lui lorsqu’ils étaient ensemble s’était évaporé en quelques jours, au contact de ses parents. C’était difficile à encaisser pour Kiara.
Tout comme elle refusait qu’il revienne en arrière sur les sentiments qu’il avait dit ressentir pour elle, Kiara expliqua ensuite que l’amitié n’était plus une option. Cela ne l’avait jamais vraiment été. Peut-être au tout début, lorsqu’il ne souhaitait qu’une fiancée et que Kiara cherchait à lui faire entendre raison mais lorsque l’amour qu’elle ressentait pour lui s’était installé dans son cœur, il n’avait jamais plus été question d’être amis. « Faut-il que je pleure à nouveau pour que tu puisses être à mon écoute et m’aider encore une fois? » demanda-t-elle sur un ton légèrement incisif, trouvant sa remarque totalement stupide. « J’ai suffisamment pleuré ce soir-là, je crois. » Devant lui, mais aussi lorsqu’elle avait été de retour au château, retrouvant la froideur de ses draps et la solitude qui allait de paire avec celle-ci. Tentant ensuite, maladroitement, de s’excuser pour son départ, Kiara fut si scandalisée par les propos de Grigori qu’elle se tendit immédiatement, ses épaules se raidirent et elle leva les yeux vers lui d’un air furieux. « Je déteste quand tu es comme ça. » se contenta-t-elle de dire au début. « Je te suis loyale, je l’ai toujours été. Sinon, pourquoi je t’aurai écrit ? Pourquoi je t’aurai demandé de venir ? » Le reste des mots restèrent un moment bloqués dans sa bouche. « Franchement, à t’entendre, je suis la pire des personnes. La plus ignoble, la plus horrible. Pourtant, je te rappelle que ce n’est pas à cause de ce que j’ai fait que j’ai du m’en aller. » Les parents de Grigori étaient infâmes, elle les haïssait au plus profond de son être, elle pourtant si encline à la sympathie et au non-jugement. « Je ne sais pas ce que j’avais comme autre choix à part partir. Je ne vois pas comment j’aurai pu faire autrement si je voulais me préserver. Et ne pas mettre ma vie en péril. Ou notre relation. » Elle ajouta, d’un ton amer. « C’est pourtant le cas, vu la manière dont tu me traites et tu me parles. » Elle baissa la tête, mordant l’une de ses lèvres, cherchant par tous les moyens à faire réagir Grigori pour qu’il la rassure différemment qu’en étant si… indifférent. Il exprimait son désarroi avec une telle aisance, une telle facilité puisqu’il mettait tout à distance. Cela semblait simple de ne plus rien ressentir. Pourtant, Kiara n’en était absolument pas capable.
S’il ne semblait pas être en mesure de se mettre à la place de Kiara, la jeune Pousouffle, quant à elle, s’évertuait sans relâche à le faire, comprenant bien dans quelle position elle avait mis son fiancé. Face à ses parents, il avait probablement dû improviser et justifier son départ. De manière égoïste, dans un sens, elle était plutôt rassurée de ne pas avoir eu besoin d’assister à cet échange qui avait probablement été houleux. « C’est pas ce que je voulais dire. Je voulais signifier que oui, c’était inutile de l’évoquer tant que le gouvernement n’aura pas décidé du sort qui leur est réservé. » Elle tut le fait qu’elle n’avait rien à faire de ce qui pouvait bien arriver aux parents du Serpentard, ce n’était pas pour eux qu’elle avait gardé le secret. « Je ne veux pas que tu sois emprisonné pour être allé les secourir, même si je ne pense pas qu’on ira jusque là puisque les rumeurs d’une grâce semblent aller bon train. » Elle se rappela la conversation qu’ils avaient eu le soir du dîner à la demeure des Macmillan et sur sa crainte qu’ils soient séparés. C’était toujours d’actualité, cette angoisse la rongeait. « Je ne ferai jamais rien ou je ne dirai jamais rien qui pourrait te nuir ou se retourner contre toi Grigori, j’espère que tu le sais. » Vu la manière dont il se comportait ce matin, comme un buffle soyons honnête, Kiara trouvait pertinent de le préciser à nouveau. C’était étrange comme toutes ses certitudes semblaient être à reconsidérer aujourd’hui. Clairement, elle détestait cela. Comme s’il fallait tout reconstruire, tout refaire, tout rebâtir. C’était fatiguant.
Alors, perdue comme elle était, elle enchaîna diverses questions dont elle souhaitait une réponse franche, honnête et sincère. Une réponse qui la rassurerait sur la suite, une réponse qui lui permettrait de mieux se projeter. Pourtant, lorsqu’elle exprima ses doutes à son fiancé, les mimiques qui s’installèrent sur son visage décontenancèrent Kiara. Mais lorsqu’il ouvrit la bouche, ce fut pire. Le passage sur le fait qu’il souhaitait l’épouser comme elle était était sans nul doute ce qui rattrapait un peu le reste mais sinon, Kiara avait l’impression d’être incomprise. Elle se leva brusquement lorsqu’il expliqua qu’il ne pouvait pas attendre un an. Ça, elle l’avait bien compris. Mais cela ne l’empêchait pas de ressentir une terrible peur, cette peur la tenaillait, la crispait, l’angoissait. Elle commença à faire les cent pas dans la pièce avant de se planter à nouveau devant lui. « Si moi je me fiche de toi ? C’est drôle, parce que j’ai l’impression que c’est l’inverse. Ces questions que je te pose, évidemment que je veux que tu y répondes. Tu m’as laissé dans le flou pendant dix jours, tu m’as à peine écrit, tu m’as ignoré à Poudlard. Tu as fait comme si je t’avais rayé de ma vie simplement parce que ce qui s’est passé l’autre soir m’a submergé. Oui, je suis consciente que partir n’était pas la solution idéale pour toi, mais pour moi, c’était une question de survie. Je ne comprends pas que tu ne puisses pas entendre que j’avais trop peur de m’éteindre en restant une seconde de plus dans la même pièce que ton père, que j’avais trop peur de recevoir un autre sortilège en pleine figure sans aucune raison, que j’avais trop peur qu’ils décident soudainement que je ne valais pas un clou comme fiancée et que cela se termine ainsi pour nous. Tu dis que tu veux toujours m’épouser avec mes qualités et mes défauts mais la seule fois où j’ai eu besoin de m’éloigner pour mieux réfléchir, tu m’as snobé. Cela veut dire quoi de toi ? Cela veut dire quoi de moi ? T’avais même pas envie de négocier comme tu dis, t’avais déjà baissé les bras. Avoue-le, tu pensais que je me défilais, c’est ça ?! » Elle était fâchée, agacée, énervée. Cet état de frustration intense qui s’emparait d’elle rendait les choses plus vives, plus délicates, plus difficiles à encaisser. Les jambes de Kiara tremblèrent ; elle se réinstalla aux côtés de Grigori avant de se laisser tomber sur le lit, dos contre le matelas, les yeux fixés au plafond. S'adoucissant, elle dit : « Tu sais ce que je voulais moi ? Que tu viennes me voir et que tu me dises que tu me comprenais, que tu ferais ton possible pour que le mariage soit à la date que nous avions prévu. En me disant ça, tu sais ce que je t’aurai répondu ? Que c’était pas la peine. Que si tu faisais le choix de faire passer mes désirs avant les leurs ou même les tiens, je pouvais te faire pleinement confiance sur la suite de notre vie à de couple puis de famille. On se serait marié quand tes parents l’auraient souhaité, tout aurait été réglé. J’aurais été rassurée. » Kiara soupira doucement. Elle ferma les yeux, sentant son cœur tambouriner dans sa poitrine tandis que ses doigts venaient effleurer sa bague de fiançailles. « Je t’épouserai Grigori. Cet été, s’il le faut. Parce que je te suis loyale. Parce que ces jours loin de toi ont été une véritable torture pour moi. Parce que je t’aime. » Craignant de rouvrir les paupières, elle ajouta dans un murmure : « Mais c’est pas comme ça que j’imaginais les choses. »
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
Tout vacillait sans que Grigori ne parvienne à savoir ce qu’il devait faire pour réussir à garder ce qu’il avait obtenu et qu’il ne parvenait à garder. Qu’il ne se gêne pas s’il voulait un mariage arrangé ? C’est vraiment ce qu’elle venait de lui dire ? Il la regarda, cherchant l’ironie dans ses propos, dans son regard, sans parvenir à le saisir. Il savait très bien avec qui il était, il n’était pas idiot et il appréciait assez Kiara pour faire les choses bien et ne pas aller voir d’autres filles sans lui avoir parlé avant. Quoi que c’était un mensonge, il aurait fait les choses bien s’il ne l’appréciait pas non plus. Le problème ça n’était pas que le mariage soit arrangé ou non, c’était surtout qu’il aurait voulu être marié à elle. Il poussa un soupir quand elle mentionna ses sentiments à lui. « Kiara, est ce qu’on peut ne pas revenir sur ce que j’ai dit ce soir là. » Juste pour éviter de massacrer son ego, ce genre de truc ça se disait une fois et après on en parle plus, c’est bien ça ne plus en parler. Mais pourquoi il avait ouvert sa bouche lui aussi, quelle truffe. Autant les propos sur les sentiments, il voulait pas en entendre parler, autant le reste, il devait reconnaître qu’elle avait raison, elle avait été à ses côtés pour défendre ce mariage « Il est vrai, face à ta famille et à tes amis, tu n’as pas cédé. » Quelle chance, comme ça il avait eu bien le temps de croire que tout était possible et il était encore plus frustré derrière.
Non, il ne voulait pas être son ami, ni aujourd’hui, ni jamais et s’il l’avait proposé il y a de cela quelques mois, ça n’était que parce qu’il compatissait à ses problèmes et qu’il ne voyait pas d’autres solutions à lui proposer pour qu’elle aille mieux, ayant la douloureuse sensation d’être un problème dans sa vie. Il lui lança un regard plein de suffisance lorsqu’elle évoqua le fait de pleurer pour qu’il lui vienne en aide « Je ne veux pas être ton ami, tu ne veux pas être mon ami, l’affaire est close. » Ils n’allaient pas se prendre la tête pour des broutilles, pourquoi elle le faisait suer pour ça ? C’est dingue quand même, si encore elle perdait quelque chose ou qu’il allait contre son avis à elle mais ils étaient d’accords sur le fait qu’ils ne seraient pas amis donc qu’elle ne le gonfle pas avec ça. De toute façon, il ne se laisserait pas embarquer dans des discussions qui n’avaient pas lieu d’être.
Elle détestait quand il était comme ça ? Que voulait-elle dire c’était surprenant qu’il soit furieux contre elle parce qu’elle le laissait tomber alors qu’il lui promettait son soutien ? Il ouvrit de grands yeux à ses propos, ah pardon c’est le terme loyal qu’elle n’avait pas parfaitement bien défini. Il avait un tas d’idées qui lui venaient à l’esprit pour répondre à ses questions, elle avait écrit parce qu’elle se faisait chier dans sa vie. Elle lui avait demandé de venir parce qu’elle n’avait personne d’autres à inviter. Il n’était pas dans sa tête pour savoir exactement ses raisons mais il savait définir la loyauté et ça n’était certainement pas ce qui l’avait animé ces derniers jours. Et ce n’est pas ce qu’il était en train de dire et à la rigueur, il en avait rien à faire qu’elle soit la pire des personnes, la plus ignoble et la plus horrible, ça l’indifférait même. Mais elle lui mentait, elle n’avait pas dû partir, elle avait fait le choix de partir et ça n’était pas pour des actions, pas pour un sortilège et il était bien décidé à le lui rappeler « Tu es partie pour une date Kiara ! Une putain de date ! Tu es partie pour dix mois Kiara ! » Elle ne voyait pas d’autres choix ? Non parce qu’il était un pot de fleur ? Elle ne pouvait pas juste rester avec lui, c’était trop compliqué. Il referma ses poings en l’écoutant parler de mettre sa vie en péril ? Leur relation ? Non mais leur relation elle l’avait piétinée. Il se tendit en entendant le tacle qui n’était absolument pas dissimulé. « T’as raison, rejette la faute sur moi, si ça t’aide à mieux dormir la nuit. » Il s’en fichait, il se fichait de tout et c’était pas plus mal que la cassure soit plus nette, au moins, il n’aurait rien à regretter et il pourrait se dire que de toute façon, ça n'aurait jamais marché.
Et pourtant, non il ne s’en fichait pas, lorsqu’elle évoquait à demi-mot le fait qu’elle n’avait pas encore parlé de ses parents, il tenta de l’en dissuader. Pas forcément pour lui, mais dans le seul et unique but que cette haine qu’elle ressentait pour les parents de Grigori ne lui porte pas préjudice et qu’elle n’en paie pas le prix de sa vie. Ils ne s’étaient pas compris, ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire. Il lui adressa un timide sourire lorsqu’elle mentionna qu’elle ne voulait pas qu’il finisse en prison malgré tout « Merci d’avoir gardé le silence. Je sais que ça a dû te coûter de le faire. » Il hocha la tête quant à ses propos sur la grâce, c’est aussi les échos qu’il avait eu d’après les discussions entre son oncle et ses parents. Pour les propos sur les nuisances ou le fait que ça se retourne contre lui, il ne répondit rien, non sciemment elle ne faisait rien, de la même façon qu’il n’avait pas voulu nuire à son mariage en libérant ses parents. Certaines actions qui semblaient anodines sur le moment ne l’étaient pas tant que ça pour l’autre mais il fallait faire avec et leurs deux actions additionnées dans la même soirée avait détruit ce qu’ils avaient.
Alors qu’elle lui mettait ses doutes à elle en pleine tronche, comme si Grigori pouvait y répondre à sa place et qu’il lui rappelait encore et encore, que la fille qu’il voulait épouser c’était elle, que ça faisait plus de deux ans que c’était elle qu’il voulait épouser. Elle se leva pour marcher. Il la suivait du regard tandis qu’elle faisait les cent pas, pourquoi elle faisait ça ? Certainement que ça devait l’aider à réfléchir. Il la regarda tandis qu’elle venait se planter devant lui et il eut toutes les peines du monde à ne pas se relever, ayant la désagréable sensation d’être pris de haut, ce qui n’était certainement pas le cas, il n’empêche que c’était stressant. Ah non mais elle recommençait avec ses questions, non mais elle était pire que chiante cette fille, il serra les dents pour ne pas lui dire qu’elle le gonflait. Comment ça il l’avait laissé dans le flou ? Non mais il y a un truc qu’il n’avait pas compris. Genre c’était elle qui se barrait mais elle était dans le flou. Elle s’attendait à des lettres, de sa part ? Mais elle plaisantait ? Il allait pas correspondre avec une fille qui rompait ses fiançailles. Il ne l’avait pas ignoré à Poudlard, il avait fait en sorte que leurs chemins ne se croisent pas pour ne pas avoir à le faire, c’est totalement différent. Eh bien très bien, si pour elle la solution idéale c’était de se barrer et de le laisser tomber, grand bien lui fasse. De toute façon, tous les arguments étaient bons, au moins elle n’avait pas à se fouler pour trouver des excuses pour expliquer aux gens, famille de merde, fiancé de merde. Elle avait eu besoin de réfléchir ? Mais réfléchir à quoi ?! La famille n’allait pas changer en quelques jours, ce qu’elle ne supportait pas, elle n’allait pas le supporter d’un coup. Il ouvrit la bouche pour nier le fait qu’il avait baissé les bras, ça n’était pas exactement ce qu’il s’était passé, il la referma tout aussi vite face à la question, qui n’en était pas vraiment une mais qui était emprunte de vérité. C’est fou comme ça avait l’air accusateur. Le truc c’est qu’à la façon dont elle disait ça, il semblerait qu’il y ait une erreur de jugement sur le fait qu’elle soit partie. En même temps, elle n’était pas ultra claire il trouvait. « Disons que ça me semblait assez évident. » Il reconnaissait mais il ne s’étalait pas spécialement dessus.
Elle se réinstalla à côté de lui et se laissa retomber sur le matelas, ne le faisant pas bouger au passage, bonne literie. Est-ce qu’il savait ce qu’elle voulait ? Là comme ça, un truc qui n’aurait pas spécialement convenu à Grigori. Ça ne loupa pas vraiment, elle voulait qu’il vienne le voir, il lui lança un regard blasé, encore plus en l’entendant dire qu’il ne comprenait pas. Donc en clair, elle voulait qu’il lui mente parce que non il la comprenait pas. C’est fou comme il devait toujours taire ce qu’il voulait pour aller dans son sens à elle. Il la laissa finir avant de répondre, un chouya agacé, il est vrai « C’est exactement ce que je t’avais proposé lorsque nous étions tous les deux Kiara, te dire de dire oui et qu’on se débrouillerait en disant que ça prenait plus de temps que prévu au niveau de l’organisation s’ils voulaient avancer la date. Tu crois que je fais passer mes désirs avant les tiens ? On se serait marié l’an dernier déjà si mes désirs primaient sur les tiens. Tu aurais arrêté tes études et on aurait déjà un fils si mes désirs passaient avant les tiens. » Il ne fit aucun commentaire sur ce manque de confiance dont elle parlait, il ne pouvait influer dessus mais ça le heurtait qu’elle puisse dire ça comme s’il l’avait déjà trahi une fois, comme si elle ne pouvait pas se fier à lui et qu’il revenait sur ses propos.
Il poussa un soupir rempli de soulagement en l’entendant dire des mots auxquels il ne croyait plus. Pour le coup, il se fichait de quand, comment, pourquoi, la seule chose qui comptait c’est qu’elle allait l’épouser. Sans pour autant faire preuve du manque total de délicatesse de Kiara qui s’était laissé retomber sur le lit un peu brutalement, Grigori vint s’allonger à côté d’elle. « Je n’imaginais pas les choses comme ça non plus. » Qu’elle ne se méprenne pas, autant se marier, il était pour, il le souhaitait et ça ne lui posait aucun problème que la date soit avancée, autant le reste, bien sûr que ça le faisait chier. Il n’avait pas demandé à être en froid avec elle, ils s’en sortaient très bien ensemble et oui, il n’était pas ravi que ses propres parents se soient sentis obligés de s’impliquer. Il semblerait que la petite attaque – un peu gratuite – sur la déloyauté de Kiara l’ait poussé à se défendre à ce sujet, ses sentiments pour lui, il les connaissait très bien et il savait que c’était ça son véritable moteur pour faire ses choix. Ce sur quoi il revint, ce fut plutôt la séparation « Cette semaine a été compliqué. Ma vie, je veux la passer à tes côtés, ça fait une semaine je me prépare à l’inverse et c’est loin de me réjouir. » Il se rapprocha doucement d’elle, hésitant quelques secondes, l’observant, et finissant par tenter un contact, se préparant tout de même à ce qu’elle se retire, il attrapa sa main, observa quelques secondes sa bague avant de serrer ses doigts. Ok ça n’allait pas bien entre eux, elle n’était pas ravie de l’épouser et il s’en rendait bien compte mais il avait réussi l’impensable une première fois, cette bague en témoignait, il réussirait une seconde fois à faire en sorte qu’elle ne voit pas ce mariage comme une entourloupe ou une punition. Il évita de lui dire que de son côté, il était toujours content de savoir qu’elle allait devenir son épouse, surtout après cette semaine où il avait eu l’impression de la perdre, ce n’était pas trop le moment.
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Kiara Dimitrova
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Lun 2 Jan - 0:49
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Depuis plusieurs mois, la vie de Kiara lui semblait toute tracée. Une dernière année à étudier, un mariage à organiser, une famille à construire. Tout apparaissait simple et limpide, surtout avec une personne aussi organisée comme elle l’était, surtout avec une personne aussi méthodique et minutieuse que Grigori. Lui aussi aimait planifier chacune des secondes de leur vie lorsqu’ils seront mariés et Kiara appréciait cet aspect de sa personnalité, ce qui lui permettait également de ne jamais être prise au dépourvu. Pourtant, il y avait bien une chose à laquelle Kiara ne s’était pas attendue dernièrement, c’était une déclaration sentimentale. Grigori avait toujours eu sa manière bien à lui de lui faire comprendre qu’il tenait à elle ; cela n’était jamais véritablement passé par des mots ou des effusions d’amour tactiles. Ce n’était pas ainsi qu’il exprimait ce qu’il ressentait. Évidemment, obtenir la preuve de son affection à son égard n’avait fait que renforcer les certitudes de Kiara quant à son désir de l’épouser, sachant ses sentiments partagés. Mais étrangement, Grigori ne semblait pas enclin à accepter qu’ils évoquent à nouveau les mots qu’il avait prononcés et étrangement, Kiara n’était pas d’accord avec l’idée. « Pourquoi ? » Elle fronça légèrement les sourcils et demanda d’une voix tremblotante : « Parce que tu as menti ? » Sa gorge se serra tandis qu’elle l’imaginait avoir ourdi ce complot afin qu’elle cède plus facilement face aux demandes parentales exigées par la famille de Grigori. Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle ne le croyait pas capable d’user d’un tel stratagème avec elle mais Kiara était en proie avec de telles incertitudes ces derniers jours que rien ne lui paraissait plus impossible. C’était difficile à imaginer quand on savait par quelles épreuves Grigori et Kiara avaient du passer pour qu’on daigne prendre leur relation au sérieux, pour qu’on accepte leur union. Certes, c’était surtout dans l’entourage de la jeune Poufsouffle que cela avait posé problème mais Kiara n’avait jamais abandonné, n’avait jamais cédé face aux arguments pourtant tonitruants de la part de ses proches. Elle aimait le Serpentard, envers et contre tous, malgré ses défauts, son allégeance et sa famille. Elle avait cru pouvoir gérer ces aspects-là de la vie du jeune Dimitrov, surtout en ce qui concernait la famille, imaginant qu’elle n’aurait jamais vraiment besoin d’y être confronté. Et pourtant…
Il n’était plus question de revenir en arrière. Ce n’était plus possible et elle n’en avait guère envie. L’amitié était une éventualité qu’elle excluait. Elle préférait ne plus jamais le revoir plutôt que d’être obligée de devoir supporter une relation ainsi rétrogradée alors que leur couple fonctionnait parfaitement bien quand personne ne venait s’immiscer dans leurs vies. Depuis, ce n’était qu’une succession de malentendus, d’angoisses et de craintes qui s’installaient dans le cœur de la jeune Poufsouffle, peu encline à comprendre le comportement de son fiancé qui agissait, ne mâchons pas les mots, comme un véritable petit con. Certes, il avait le droit d’avoir du ressentiment pour elle après son départ mais Kiara estimait sa fuite légitime en dépit des circonstances. Après tout, rien de ce qui s’était passé ce soir-là n’était acceptable pour la jeune femme. Rien de tout cela n’était pardonnable non plus. Les agissements du paternel l’avaient tellement traumatisé qu’elle en avait pas dormi de la nuit, se réveillant à plusieurs reprises en revivant intensément la douleur vive du sortilège qui l’avait submergée. Comme il le faisait régulièrement, Grigori n’entendait et ne voyait que ce qui l’arrangeait, à savoir qu’elle les avait quittés à cause de la date du mariage et Kiara ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel tant cela l’agaçait. « Arrête avec cette histoire de date ! Comme si c’était le nœud du problème !» Cela l’énervait qu’il mette cela uniquement sur le tapis, comme si c’était l’argument premier qui avait justifié qu’elle s’en aille. Elle tenta d’expliquer à nouveau à quel point la peur l’avait tenaillé, à quel point elle avait craint pour elle, pour lui, pour eux. Et il comprit tout de travers. Kiara soupira fortement, se demandant comment elle pouvait être plus explicite que cela. Elle avait pourtant tout essayé.
Tentant comme elle pouvait de lui exprimer ses inquiétudes, elle lui affirma avoir gardé le silence concernant la libération des parents Dimitrov. Davantage pour lui que pour eux, dont le sort l’inquiétait peu, en dehors du fait que Grigori serait probablement affecté par leur éventuel ré-emprisonnement. Elle pouvait l’entendre, elle pouvait le comprendre aisément. Lorsqu’il la remercia, elle se contenta d’hausser les épaules. « Non, cela n’a pas été si difficile. » Kiara avait rapidement fait taire sa mauvaise conscience en comprenant que si elle parlait, c’était la vie de Grigori qu’elle mettait en danger. En partant de ce constat, demeurer loyale ne fut pas si compliqué que cela. Être séparée de lui la terrifiait davantage que l’éventualité d’être confrontée à ses propres mensonges. Lorsque les rumeurs sur la grâce des évadés commencèrent à fleurir dans les journaux, Kiara en fut tout de même soulagée. C’était une difficulté de moins à gérer pour elle. Ce qu’elle souhaitai réellement savoir, c’était ce que Grigori ressentait maintenant, ce qu’il voulait maintenant. Parce que tout était si flou dans la tête embrumée de la jeune préfète-en-chef, au point qu’elle ressente le besoin de le lui dire à voix haute. Mais les réponses offertes par son fiancé n’étaient que peu satisfaisantes ; Kiara se demanda soudainement si elles l’avaient toujours été ou si elle était devenue elle-même plus exigeante après le désastre de la semaine passée. Elle ne saurait le dire avec précision, étant toujours traumatisée par l’évènement, tout comme elle était dans une profonde affliction lorsqu’elle avait compris que Grigori l’évitait sciemment. Cela avait été un véritable coup de massue à ses yeux. Un coup de massue qu’elle avait encore du mal à comprendre. Jusqu’à ce qu’il exprime à son tour les raisons de ses actes. C’était bien ça. Kiara ouvrit la bouche puis la referma sans trouver quoi dire à ses propos mais tout devenait soudainement clair alors qu’elle se laissait retomber sur le matelas. Il avait véritablement cru que son départ signifiait l’arrêt de leur relation. Toutes les pièces du puzzle s’emboîtant enfin, Kiara pouvait désormais comprendre sa réaction aux étreintes qu’elle avait tenté d’initier depuis qu’ils étaient dans la chambre et auxquelles il n’avait pas répondu. C’était un de ses mécanismes de défense et Kiara le comprenait aisément désormais : il se protégeait. Mais de quoi ? De qui ? D’elle ? Il n’aurait jamais eu besoin de le faire s’ils avaient pu reparler de tout cela bien plus tôt. Elle lui révéla ce à quoi elle avait songé durant la semaine, à la confiance qu’ils s’accordaient l’un à l’autre, à la manière dont ils auraient peut-être pu tromper son père. Cela n’avait rien d’évident, en y songeant, mais la réflexion de Kiara se tenait. Si elle cédait sur le mariage, peut-être que la suite serait de meilleure augure. « Ne me mens pas Grigori, une fois l’idée même d’avancer le mariage distillée, qu’aurais-tu pu faire pour aller à l’encontre de ça ? C’est ton désir le plus cher. Attendre l’année prochaine n’aurait pas été possible pour eux, mais aussi pour toi. » Il fallait se rendre à l’évidence. « Tu l’as dit toi-même, ils ne te lâcheront pas. » Les yeux de Kiara scrutaient le plafond avec intensité, c’était amusant comment c’était ennuyeux de regarder un plafond, comment certaines personnes peuvent-elles s’adonner à cette activité durant des heures ? Kiara en pouvait déjà plus mais son regard ne pouvait plus se poser sur son fiancé. Même lorsqu’elle le délivra des maux qui devaient le torturer en lui disant qu’elle l’épouserait, quoi qu’il en coûte. Même si rien ne se passait comme elle l’avait souhaité. Mais il y avait beaucoup à perdre et Kiara avait du choisir entre renoncer à ses plans ou renoncer à Grigori. La deuxième option n’avait jamais été envisagée.
En percevant le soupir de soulagement de son fiancé, Kiara eut la réponse qu’elle appréhendait. Il avait vraiment cru qu’elle se défilait. C’était déroutant d’imaginer qu’il ne lui faisait pas confiance au point de penser qu’elle pourrait se défaire de ses engagements aussi rapidement. Lorsqu’il s’installa à ses côtés, Kiara tourna la tête pour le regarder tandis qu’il avouait s’être préparé toute la semaine à devoir vivre sans elle. Ne pouvant répondre, la bouche de Kiara demeura close tandis qu’il initia de lui-même un contact entre eux, contacts qu’il s’évertuait à rendre impersonnels depuis son arrivée. Il attrapa sa main, scruta avec attention sa bague et serra ses doigts. Kiara se détacha rapidement de son étreinte afin d’enlacer leurs doigts de manière plus intense. Se mordant les lèvres, elle se redressa sur l’un de ses coudes pour être à sa hauteur et se pencha timidement vers la bouche du Serpentard afin d’y déposer un baiser. Une profonde chaleur s’installa dans son ventre tandis qu’elle retrouvait avec bonheur ce contact devenu si vital, si singulier. Lâchant la main de son fiancé pour glisser la sienne dans son cou, laissant ses doigts caresser doucement sa peau, Kiara se recula doucement avant de murmurer : « Comment as-tu pu sincèrement penser que j’allais t’abandonner Grigori ? » Plantant son regard dans le sien, elle ajouta : « Avais-tu vraiment des raisons de croire que j’avais des doutes sur nous ? Que j’étais prête à prendre une décision aussi radicale ? » Elle se rapprocha de lui et demanda : « Je peux pas me passer de toi Grigori, je ne pourrai jamais. » C’était le constat affligeant de ces quelques jours passés loin de lui. Cela terrifiait Kiara d’imaginer qu’elle pouvait tout sacrifier pour cet homme mais cela l’effrayait encore davantage d’imaginer leurs vies séparées.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
S’il y avait bien une chose que Grigori n’acceptait pas dans la vie, pardon une des choses que Grigori n’acceptait pas, c’est qu’on le prenne pour un menteur. Ce n’était pas qu’il ne savait pas mentir, il savait très bien le faire, était crédible et savait que ça pouvait être utile dans certaines circonstances. Pour autant, il ne mentait pas, préférant se mettre dans la sauce et qu’on lui reproche des choses plutôt que de mentir à quelqu’un. Aussi, quand Kiara lui posa la question et qu’il savait que la question n'était pas pleine d’humour, sinon elle avait un humour à chier sans vouloir offenser la demoiselle, il la regarda froidement « Bien sûr que non, je n’ai pas menti. » Etait-elle obligée d’être désagréable ? Il avait toujours veillé à être sincère avec elle, y mettant un point d’honneur et ça y est, sous prétexte qu’il ne voulait pas revenir sur des propos qu’il avait tenu parce que tout s’était enchainé, qu’il avait eu peur de mourir, peur qu’elle meurt, peur de la perdre, su qu’il allait la perdre et qu’il avait voulu qu’elle sache quand même ce qu’il ressentait pour elle, il était un menteur. Il ne chercha même pas à se justifier sur le fait qu’il n’était pas un menteur, qu’il ne lui viendrait même pas à l’idée de lui mentir, il se contenta de répondre froidement « Quel intérêt de te mentir sur ça ? Tu m’avais déjà dit oui. » Et puis ça n’avait pas été franchement une réussite d’ailleurs, cela ne l’avait pas empêché de partir. C’est sûr que si elle pensait avoir été manipulé, ça ne jouait pas en sa faveur à lui. Comme s’il était du genre à abuser de sa confiance.
Bon, il était évident qu’aujourd’hui, ça n’était pas une conversation des plus calmes et détendues. Bien au contraire Grigori était tendu comme pas permis, sur la défensive et rien ne passait. D’ailleurs, il avait envie de l’étrangler en l’entendant hausser le ton, alors certes, il faisait pareil mais ça n’empêche qu’il avait quand même envie de l’étrangler tellement elle le rendait dingue. Qu’il arrête avec cette histoire de date ? ça n’était pas ça le nœud du problème ? « En attendant, sans cette histoire de date, tu ne serais pas partie Kiara. » Sans cette histoire de date, il aurait toujours sa fiancée. Et pour lui chaque parole qu’elle prononçait était une excuse, une excuse pour le mettre sur le carreau, pour le dégager de sa vie, pour ne pas se marier avec lui. Alors il savait bien que ce n’était pas vraiment lui le problème, ou plutôt il l’espérait, il n’empêche qu’il était le pion qu’on éjecte au jeu d’échec quand on a besoin de temporiser.
Il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’elle lui avoue que ça n’avait pas été si difficile que ça de ne pas dire la vérité. Il la regarda étrangement, sans comprendre ce que ça voulait dire. Elle avait fait le choix de ne pas rentrer chez ses parents pour ne pas avoir à parler ? Il ne voyait que ça comme explication et il était bien content, ça arrangeait clairement ses affaires à lui, autant dans le cas où il n’avait pas du tout envie d’aller à Azkaban, plus jamais il ne voulait y remettre les pieds, que pour la vie de Kiara. Imaginer être responsable de sa mort, parce qu’il n’avait pas réussi à l’empêcher de parler, parce qu’il s’était immiscé dans sa vie, il n’était pas sûr de vouloir vivre avec ce genre de ressentiment envers lui-même.
Si cette petite pause fut la bienvenue, ils étaient relancés dans les minutes qui suivaient. Non il ne répondrait pas aux questions de Kiara, la seule qui doutait de son futur, c’était elle. Lui il savait très bien ce qu’il voulait, il n’avait pas changé d’avis en une pauvre semaine. Elle lui reprochait de faire passer ses désirs avant de ceux de Kiara, il eut l’impression de devenir dingue et le pire était à venir. Il la regarda plein de colère lorsqu’elle osa lui dire qu’il lui mentait. « Je ne suis pas un menteur. » et par conséquent, il n’était pas en train de lui mentir. « Ce n’est pas parce que j’avais envie de t’épouser que je n’étais pas conscient que ça te coûtait. » Est-ce qu’il était seulement utile de se justifier ? Elle ne le croyait pas de toute façon donc autant ne rien dire, se murer dans le silence comme ça elle serait déçue, il serait déçu mais il ne passerait pas pour un menteur. Il se crispa néanmoins lorsqu’elle utilisa des propos qu’il avait dit pour justifier le fait qu’il était un menteur. Oui, c’est vrai, il avait dit ça mais les choses avaient changé en quelques jours, il y a quelques jours, il avait une fiancée qu’il appréciait, une fiancée pour laquelle, il était prêt à faire bien des efforts, à se prendre des remarques, des insultes, des coups, parce qu’il avait confiance en elle, parce qu’il avait vraiment envie de l’épouser ELLE. Maintenant, il se retrouvait sans rien et il n’allait pas se battre contre ses parents pour le plaisir.
Ou peut être que non, peut être qu’il ne se retrouvait pas sans rien. La vague de soulagement qui l’envahit en l’entendant dire qu’elle allait l’épouser, alors oui pas de gaieté de cœur, lui fit un bien fou. Totalement égoïste d’être soulagé, non pire que ça, d’être content de savoir qu’il allait l’épouser, genre vraiment. Il la rejoignit sur le lit, se mettant à sa hauteur et avouant, sans trop de mal qu’il s’était préparé depuis qu’elle avait quitté la demeure des Dimitrov à ne pas l’épouser. Il attrapa sa main, un contact tout simple, observant cette bague, serrant sa main avant qu’elle ne vienne entremêler leurs doigts. Le baiser qu’ils échangèrent avait le goût du soulagement, il en profita chaque seconde et frémit lorsqu’elle lâcha sa main pour venir poser la sienne dans son cou et chatouiller sa peau délicatement. A sa question, il inspira profondément mais elle ne lui laissa pas le temps de répondre qu’elle enchainait avec d’autres questions et une affirmation. « La seule fois où tu es partie sans moi, tu n’avais pas l’intention de te remettre avec moi et pourtant avant que tu apprennes que j’étais fiancé, tout allait relativement bien entre nous. » Certes, à l’époque elle n’était pas sa fiancée mais ils échangeaient déjà des baisers. « Je me suis dit que ce serait la même chose cette fois-ci. Je savais très bien que le problème ça n’était pas moi en tant que personne et que ce n’était pas tes sentiments qui étaient en cause, pas plus que les miens. » Il s’arrêta de parler, hésiter quelques secondes avant de rajouter amer « Même si aujourd’hui j’apprends que tu me vois comme un menteur. » Ah ça ne passait pas du tout cela. « Tu avais déjà pris une décision radicale dans le passé, rien ne t’empêchait de le faire à nouveau selon moi surtout que je savais très bien que tu n’aimes pas vraiment ma famille. » Il la regarda dans les yeux « Je me suis dit que ton seuil de tolérance était atteint et que toute l’affection que tu pouvais éprouver ne faisait pas le poids face à ta peur et ta douleur. Tu m’as toujours dit que tu partirais si tu n’étais pas heureuse et j’étais certain d’une chose au moment où tu es partie, tu étais tout sauf heureuse. » Mais elle ne l’était pas plus maintenant, de ça il était sûr « Tu n’avais pas confiance en moi. »Elle n’avait toujours pas confiance en lui, il l’avait bien compris « Tu n’avais pas envie de te marier avec moi. Comment tu voulais que je pense sincèrement que nos fiançailles allaient tenir ? » Il demanda donc, essayant de la comprendre – enfin ! – « Qu’est ce qui t’as fait changer ta manière de voir les choses ? » Avant de lui laisser un droit de réponse, il se redressa à son tour pour poser ses mains sur les joues de la demoiselle, cela avant de venir embrasser sa fiancée, ce simple terme le faisant sourire contre les lèvres de la demoiselle.
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Lun 2 Jan - 23:02
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Tout allait de travers. Les propos de Kiara étaient compris de travers. Les mots que Grigori prononçaient également. Ils semblaient dans une impasse pour la première fois depuis leurs fiançailles et cela tuait Kiara de s’en rendre compte. Son cœur battait la chamade à chaque phrase, à chaque parole qui les déchirait davantage. Depuis qu’ils s’étaient rencontrés, c’était la première fois que le ton était si grave, que les conséquences pouvaient être aussi dramatiques. Lorsqu’ils s’étaient disputés concernant Hestia Carrow, cela avait été facile pour Kiara de faire face à l’erreur monumentale commise par Grigori lui-même ; il avait menti -ou du moins il avait dissimulé une partie de la vérité-, et la discussion avait été des plus détestables. Elle se souvenait encore de la manière dont il l’avait traité, de la façon dont il lui avait parlé. La langue acérée avait déblatéré les pires insultes, les pires infamies et Kiara avait néanmoins trouvé la force de lui pardonner. Aujourd’hui, c’était différent. Peut-être qu’elle aurait préféré qu’il l’insulte à nouveau, elle aurait su à quoi s’en tenir. Mais ce n’était que des remarques acerbes, narquoises, sarcastiques qui s’échappaient de ses lèvres, preuve en était, qu’il était blessé, qu’elle l’avait blessé. Pour une raison qu’elle comprenait mais lui, ne semblait pas parvenir à percevoir les raisons qui l’avaient poussées à quitter la pièce. Le manoir Dimitrov avait été un refuge pour elle ces derniers mois, le théâtre d’une bulle à deux dans laquelle ils s’étaient construits un cocon qui leur suffisait, qui les comblait. Tout partait en lambeaux, tout semblait partir en ruine.
Pourtant, Kiara avait tenu à sortir de l’Université et se rendre dans cet hôtel afin de pouvoir arranger les choses car elle était certaine que de cela : elle n’avait aucune envie de demeurer dans le flou comme elle l’avait été durant toute la semaine. Tout comme elle voulait simplement qu’il entende son point de vue sur les différentes opinions qui les opposaient aujourd’hui. Elle aurait dû s’attendre à ce que Grigori ne veuille pas reparler de la déclaration qu’il lui avait faite quelques jours plus tôt ; après tout, cela n’était pas dans ses habitudes de s’épancher sur ses sentiments mais lorsqu’il demanda à ne plus en parler, Kiara douta. Était-ce parce qu’il regrettait de lui avoir livré cela ? Ou bien parce qu’il ne le pensait pas et que cela n’était rien de plus qu’une tactique destinée à la faire flancher à ce moment-là ? Kiara ne savait plus, elle avait besoin qu’il soit plus clair, qu’il soit plus explicite. Elle avait besoin que leurs paroles soient plus éclairées, sans ambiguïté et pourtant, elle ne parvenait pas à obtenir des mots plus transparents. Tout était si nébuleux. « Je ne sais pas. » admit-elle, lorsqu’il lui demanda quel aurait été son intérêt d’un tel mensonge. « J’avais juste besoin d’entendre que c’était réel. » Elle souffla un peu, presque soulagée que ce soit le cas. Elle n’avait jamais vraiment eu de raison de douter de sa parole, après tout. Grigori était plutôt quelqu’un d’honnête. Il se livrait peu mais lorsqu’il le faisait…
Pour autant, même si Kiara était rassurée par les sentiments qu’il éprouvait bel et bien pour elle, cela n’effaçait pas tout ce qui s’était passé au Manoir. Cela n’effaçait pas les agissements impardonnables de son propre père, cela n’excusait pas la manière dont il lui avait parlé, cela n’éclipsait pas la peur légitime qu’elle avait ressenti ; leitmotiv de son départ ce soir-là. Ce qui était étrange, dans l’histoire, c’est que Grigori semblait incapable d’entendre son point de vue, comme s’il était hermétique à ses propres émotions, n’entendant que les siennes ; il ne voyait que les conséquences à court terme, sans envisager le long terme. C’était ce que Kiara s’imaginait. « Tu ne peux pas deviner ce qui se serait passé ensuite. Mais je ne suis pas certaine que j’aurai souhaité dormir sur place après ce que ton père m’a fait. » C’était peu probable en réalité. Pourquoi était-ce si difficile à entendre pour le Serpentard ? Les actes de son beau-père étaient inexcusables et d’une violence sans nom ; Kiara en subissait encore les stigmates dans ses rêves, ou plutôt dans ses cauchemars. Alors comment Grigori pouvait-il sans arrêt revenir sur la date. Cela n’avait été que le prétexte pour partir, éventuellement. La goutte d’eau qui avait fait déborder le chaudron. Pour autant, jamais elle n’aurait pu faire ou dire quelque chose qui mettrait son fiancé dans une situation délicate ou qui pourrait lui nuire ; elle s’inquiétait déjà suffisamment des agissements de Grigori pour oser rajouter de l’huile sur le feu avec ce qu’elle savait elle-même.
Le contact avec le matelas reconnecta Kiara avec la réalité, tout comme le regard attristé qu’elle destinait au plafond, histoire de pouvoir mieux encaisser les échanges. Mais rien n’y faisait, ils revenaient toujours et encore à la même chose. Ils ne semblaient plus se faire confiance et Kiara sentit qu’on piétinait son cœur lorsqu’elle s’en rendit compte. Lorsqu’il utilisa le passé en disant j’avais envie de t’épouser, le sang de Kiara ne fit qu’un tour. Elle comprit enfin ce qui clochait, le double-sens des mots employés, la crainte que Grigori se traînait depuis son arrivée. Il s’imaginait qu’il n’y avait plus rien entre eux, rien qui ne vaille la peine de se battre. Alors il ne combattait plus, se contentant d’être cynique, d’être exécrable, comme si cela rendrait la séparation plus acceptable. Décidant sans attendre de mettre fin à ses inquiétudes en lui expliquant qu’elle comptait toujours l’épouser, Kiara sentit comme un tournant dans la discussion. Des mots plus posés, moins crispés. Lorsqu’il attrapa sa main et que leurs lèvres se retrouvèrent mutuellement, une douce chaleur s’empara de Kiara. C’était pourtant un contact simple mais auquel elle s’était habituée et dont elle ne voulait pas se passer. Elle voulait Grigori auprès d’elle chaque jour, chaque nuit, à chaque instant. Elle n’était pas prête de renoncer à lui. Alors comment lui avait-il bien pu le penser ? Elle avait besoin de savoir pourquoi, elle avait besoin de savoir comment. Avait-elle envoyé des signaux qui prétendaient le contraire ? Elle l’ignorait. Lorsqu’elle mit fin au baiser, elle posa les questions qui lui brûlaient les lèvres. Écoutant avec attention toutes les réponses, elle ne put s’empêcher de rectifier certains de ses propos : « C’était différent. Quand j’ai appris pour Hestia, on était ensemble mais pas fiancés. L’engagement n’était pas le même. Mes sentiments pour toi n’étaient pas les mêmes. » C’était un fait. « Je n’étais pas certaine de mon amour pour toi à l’époque. Et cette histoire de fiançailles m’avait bouleversé. Je me souviens avoir pensé que tu jouais sur deux tableaux, évidemment que cela aurait pu entraîner notre séparation. » Mais de l’eau avait coulé sous les ponts depuis. Grigori avait été blessé, il avait mis fin aux interrogations de Kiara ; certes cela n’avait pas été simple de repartir sur des bases solides et plus saines, mais ils y étaient parvenus. Elle le savait, ils y arriveraient à nouveau. « La situation actuelle est bien différente. Nous sommes fiancés depuis presque un an et nous parlons du mariage comme la prochaine étape de notre couple. Grigori, je te l’assure, si jamais j’avais voulu rompre nos fiançailles, j’aurai au moins eu la décence de te le dire en face, et te le dire clairement. Pas en partant simplement. » Elle continua doucement : « Toi aussi tu n’aimes pas ma famille et pourtant, tu n’as pas rompu nos fiançailles. Pourquoi je ne pourrais pas en faire autant ? » Kiara était en mesure de passer à autre chose, de faire comme si. Mais pas à n’importe quel prix. « C’est avec toi que je vais vivre. C’est ce que tu m’as dit ce soir-là. Que c’était avec toi que je serai chaque soir, chaque jour. Que c’était avec toi que j’échangerai, que je parlerai, que je négocierai. Pas avec eux. C’est toi qui me rend heureuse, pas ta famille. Pour autant, j’ai besoin de savoir… Comment tu vas faire pour me protéger d’eux ? Pour être certain que tout cela ne se reproduira pas ? Que je continuerai d’être heureuse ? Qu’on respectera les promesses que nous nous sommes faites l’un à l’autre ? » Elle répondait à toutes ses phrases dans le désordre, elle en avait pleinement conscience mais son cœur parlait pour elle, et son cerveau ne parvenait plus à mettre de l’ordre dans ses pensées. Cela n’avait pas la moindre importance, tant qu’elle exposait ses idées. « Je ne veux pas entendre que je n’ai pas confiance en toi. Si je n’avais pas confiance en toi, je ne serai pas là, je n’aurai pas souhaité te revoir. » Lorsqu’il reparla du mariage, elle soupira doucement, désabusée : « Quand m’as-tu entendu dire que je ne voulais pas me marier avec toi ? » Elle n’avait jamais prononcé de tels mots. « L’ultimatum de ton père m’a fait peur. Mais il n’a jamais été question de renoncer à notre mariage, à toi. » Comment avait-elle changé sa manière de voir les choses ? C’était simple, elle ne l’avait pas fait. Alors qu’elle cherchait ses mots, Grigori s’empara à son tour de ses lèvres tout en déposant ses mains sur ses joues. Grisée par le contact, Kiara se pressa contre lui, épousant son corps tout en frémissant de satisfaction alors que leurs langues se cherchaient avec une douceur sans égale. Ils étaient si proches désormais, comblant le fossé monumental qui s’était créé entre eux depuis qu’ils étaient arrivés à l’hôtel. Alors qu’ils prenaient tout deux leur respiration, Kiara murmura à son oreille : « Je ne voulais pas te perdre. J’ai eu peur de te perdre. » Sa bouche dériva sur le cou de son fiancé où elle déposa une myriade de baisers, créant une vague papillonnante dans le creux de son estomac. « La date du mariage n’a plus d’importance puisque tu m’as promis que je pourrais finir mes études et qu’on attendra que j’ai mon diplôme pour avoir un enfant. » Si Kiara avait tenu à ce que le mariage soit en juin de l’an prochain, c’était en partie parce qu’elle savait à quel point Grigori était attaché à sa descendance et qu’une fois mariés, il aura envie qu’ils aient des enfants. Mais une promesse était une promesse. « Tu n’es pas un menteur Grigori, la confiance que j’ai en toi est inébranlable, sache-le. » Ses yeux se plantèrent dans les siens tandis qu'elle cherchait à lui faire comprendre qu'elle n'irait jamais nul part sans lui.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
Ainsi, il n'avait jamais eu la moindre chance ce soir-là, il avait été naïf de croire l'inverse, stupide de s'être opposé à ses parents. Oh, il lui aurait sauvé la vie dans tous les cas, il le lui devait pour tous ces moments qu'ils avaient passé ensemble et où il avait entraperçu ce que c'était de se reposer sur quelqu'un, de faire des plans sur l'avenir, d'être heureux de vivre, tout simplement. Il se serait contenté de faire ce qu'il devait et n'aurait pas cherché à lui montrer qu'il serait de son côté, toujours. Au moins, il pouvait enfin arrêter de se refaire la scène en boucle et chercher à quel moment il avait merdé pour qu'elle décrète que ça n'en valait plus la peine, il n'avait pas merdé elle l'avait décrété à la seconde où elle était arrivée et que le père de Grigori avait été pour le moins radical dans ses réactions. Néanmoins, si c'était plus clair pour lui, ce qu'ils avaient vécu ne s'étaient pas envolés pour autant, l'affection était toujours présente et c'était la seule raison pour laquelle Kiara n'avait rien dit à personne, il le savait. C'était une bonne chose, ça lui avait probablement sauvé les fesses mais ça rendait le tout plus douloureux. Il fallait briser le lien qui les unissait, il en avait besoin parce que s'il ne le faisait pas, il aurait la volonté de recommencer avec elle, voudrait se projeter à ses côtés. Il suffit d'une phrase, une phrase dite avec du dépit, pour que l'espoir vienne s'emparer de Grigori. Elle acceptait de l'épouser, avant septembre. Le regard du Serpentard s'éclaira, elle serait son épouse, rien d'autre n'avait d'importance. Pour la première fois depuis qu'il était dans la chambre d'hôtel, il tenta un contact physique, accepta les siens et surtout lui rendit son baiser avec un plaisir qu'il ne chercha pas une seule seconde à dissimuler. Une fois que ce contact physique cessa, il put répondre à ses questions. Il esquissa un sourire, plutôt arrogant le sourire d'ailleurs « Il n'y a que toi pour qui l'engagement n'était pas le même. Je savais que j'aurais mes points, je savais que la fille que j'embrassais serait mon épouse. » Ou plutôt, il y croyait sincèrement et avait confiance en lui pour la réussite de ce jeu sordide. Il est vrai que ça n'avait pas aidé ses affaires que Kiara pense qu'il jouait sur deux tableaux à la fois... quelle truffe cette Hestia... bon, c'était plus la faute de Grigori que celle d'Hestia en réalité, il aurait dû vérifier que lorsqu'elle lui avait dit non je ne t'épouserai pas, les Carrow soient au courant. Enfin ça n'était pas si grave avec le recul, excepté qu'il avait du présenter ses excuses à Kiara, un moment qu'il n'avait pas particulièrement apprécié. La situation était différente, il est vrai ils étaient fiancés depuis un bon moment maintenant. Oui, l'étape suivante était le mariage, ils en parlaient et chaque jour les rapprochait de ce futur qu'il voulait. Elle lui aurait dit les choses en face, ne se serait pas contentée de partir. « Tu avais peur, je me suis dit que tu avais peur de mes réactions. » Il ne pouvait pas prétendre ne pas être capable d'exploser dans ce genre de cas, tout à fait possible qu'elle puisse penser ça. « Et c'est pas évident de voir la déception dans le regard des gens. » Il s'en était rendu compte mieux que personne cette semaine « Tu pouvais vouloir t'épargner en te contentant de ne pas avoir à revenir sur une action qui était assez clair selon moi. » Il avait eu tort et il n'avait jamais été aussi heureux d'avoir tort.
Il n'aimait pas sa belle-famille non plus, non mais faut dire c'était un sacré con son père, oui bon l'inverse était sûrement tout aussi vrai, il eut néanmoins un petit rire « La différence c'est que ton père ne me fait pas peur. Ton père s'il s'en prend à moi risque de s'en mordre les doigts. » Et ça quand bien même il était avec sa fille, il valait mieux ne pas partir du principe que Kiara serait en mesure d'arrêter son copain, Grigori n'aimait pas tellement qu'on l'enquiquine. « Mon père te terrifie. C'était une raison suffisante pour que tu aies envie de tout plaquer. » Et ils n’étaient pas pareils Kiara et lui, lui avait besoin d’un mariage, de ce mariage, il était plus facile de faire des efforts dans ce cas de figures. Bon il semblerait qu’elle ait écouté tout ce qu’il avait dit pour la convaincre de rester à ses côtés. Il confirma d’un hochement de tête, parfaitement, il avait dit tout ça et il y croyait réellement, il esquissa un sourire lorsqu’elle parla d’être heureuse, ça, ça n’était pas lui qui avait essayé de la convaincre de cela. Il prit une inspiration avant de répondre « Ce soir-là, je n’étais pas en capacité physique de t’aider et ça nous a desservi. J’étais en forme ni physiquement, ni mentalement et je n’avais pas de magie. S’il lui prenait l’envie de recommencer, je lancerai le premier sortilège. » Pour tout ce qui était atteinte physique, il n’avait aucune crainte, il gérerait et puis, quand bien même Kiara pensait l’inverse, Grigori pensait réellement que c’était un accident qui ne se reproduirait jamais. En revanche pour les propos tenus, il ne pouvait pas lui dire que son père ne serait pas désagréable avec elle, il y a fort à parier que ce serait faux. Son cœur s’accéléra en l’entendant parler d’être heureuse, comprenant bien le sous entendu là-dessous « S’il dépasse les bornes, selon tes critères et que tu veux partir, je te suivrais. » Surtout que la prochaine année, il aurait tout le temps de passer en semaine les voir, ça devrait plutôt bien se passer. « Je respecte toujours mes promesses Kiara. » Autant le reste, il y avait des inconnus, il ne pouvait pas dire qu’il serait parfait, qu’il capterait immédiatement que Kiara perdait patience, mais chacune des promesses qu’il lui faisait, il avait à cœur de les tenir. Il ne promettait que des choses qu’il était en capacité de faire. Et il était capable d’attendre, il était déjà prévu d’attendre un an pour qu’ils se marient et pour avoir une descendance. Elle voulait finir ses études et il n’y avait pas de raisons qu’il lui refuse cela, alors certes, il ne prétendait pas le fait que ça ne le gavait pas d’attendre, qu’il aurait préféré qu’elle arrête ses études maintenant. Mais bon, il s’y était fait et tant que la finalité c’était d’avoir Kiara en tant qu’épouse, il pouvait attendre un peu.
D’accord, d’accord, il ne reparlerait pas de confiance… même s’il doutait un peu de la confiance qu’elle plaçait en lui, bon même si c’est vrai, elle devait lui faire un petit peu confiance, assez pour ne pas craindre de se retrouver dans la même pièce que lui pendant quarante huit heures. Il dû reconnaître, de mauvaise grâce cependant « Je ne t’ai jamais entendu le dire. » est ce que pour autant ça ne pouvait pas être vrai ? Après tout, il ne lui avait jamais dit qu’il aimait ses parents et pourtant, elle savait très bien qu’il les aimait, assez pour qu’elle ne lui propose pas de venir avec elle. Un choix qu’il ne lui reprochait pas, il ne l’aurait effectivement pas suivi. Elle n’avait jamais eu l’intention de renoncer. Il avait dû mal à comprendre mais à la rigueur, il s’en fichait de pas tout comprendre, tant qu’il pouvait rester avec elle, tant qu’il pouvait l’embrasser jusqu’à ne plus avoir de souffle, l’un tout contre l’autre. Elle répondit à sa question sur la raison qui l’avait fait changer d’avis, une raison logique en réalité. Un sourire apparut sur ses lèvres tandis qu’elle venait embrasser son cou. Il se redressa d’un coup en l’entendant dire que la date n’avait aucune importance « Sûr ? On peut s’y mettre dès maintenant pour organiser ? » Oui, il ne revenait absolument pas sur le reste de la phrase, pas que ça n’était pas important, pas qu’il avait changé d’avis mais plutôt parce que c’était acté et qu’il n’avait rien à redire, oui, ils attendraient que Kiara ait son diplôme pour avoir un fils. Un sourire se dessina sur ses lèvres en l’entendant reconnaître, oui ça devait être très difficile, qu’il n’était pas un menteur. Il planta un baiser sur ses lèvres, léger le baiser.
Il faut dire que deux secondes après, il était déjà lancé « Il va falloir qu’on réserve le lieu rapidement. Tu veux un lieu en particulier ? » Bon d’accord, si tout s’était passé selon ce qui était prévu à la base – si papa et maman ne s’étaient pas emmêlés – ils auraient certainement commencé à discuter de cela pendant les grandes vacances, ils auraient eu deux mois complets – où Grigori lui aurait cassé les pieds avec l’organisation – pour faire le plus gros et le reste aurait été étalé sur des mois. Là, le timing allait être plus court. Pour autant, il ne fallait pas croire que Grigori allait baisser ses critères, non, non et pour obtenir le mieux, il était prêt à dépenser masse thune. En même temps, ils ne se marieraient qu’une fois autant faire les choses en grand. « Oh et il faudrait aussi qu’on trouve un manoir à la sortie de Londres, vers une forêt pour que Meringue puisse venir aussi, je crois que ma mère va s’en faire une écharpe dans pas longtemps si on ne se dépêche pas. » et il faut croire qu’il appréciait assez le renard pour ne pas vouloir qu’il finisse en écharpe… même si cette salle bête avait la sale manie de pourrir ses costumes, soit en posant ses pattes crottées dessus, soit en mordillant le col, les manches… tout ça. Ah franchement, là, c’est bon il était dans son élément, ils pouvaient planifier, faire ça tout le week-end que Grigori n’y verrait aucun problème.
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Kiara Dimitrova
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Jeu 5 Jan - 21:45
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
En définitive, Kiara se sentait soulagée. Le comportement de Grigori prenait enfin sens à ses yeux à la lumière des éléments qu’elle recueillait au fur et à mesure qu’ils parvenaient -enfin- à échanger quelques paroles sans que cela tourne au vinaigre. Pour autant, la jeune Poufsouffle était abasourdie par le manque de confiance de son fiancé envers elle, envers ses sentiments, envers leur couple. Elle n’était pas franchement surprise, sachant très bien à quel point Grigori pouvait facilement se convaincre qu’il ne valait pas grand-chose et qu’il ne méritait même pas qu’on lui dise en face la vérité. Qu’il se soit renfermé comme une huître n’étonnait pas la Macmillan, c’était son moyen de fonctionner, son mécanisme de défense et Kiara avait mis des mois à réussir à déconstruire cet aspect de sa personnalité ; sans succès, apparemment. Qu’il ne cherche pas plus que cela à se battre pour eux la rendit triste mais elle savait que cela n’était pas dirigé contre elle. Il pensait que c’était terminé, alors tenter de faire quoi que ce soit l’aurait probablement plongé dans une curieuse ambivalence. Il n’avait fallu que d’une seule phrase, une seule phrase de la part de Kiara pour qu’il change d’attitude ; l’assurance d’un mariage imminent, l’assurance qu’elle demeurerait auprès de lui pour qu’il puisse enfin se détendre. Le baiser qu’ils échangèrent était teinté du goût plaisant des retrouvailles et ils se perdirent sans se cacher dans cette étreinte. C’était rassurant, c’était facile, c’était simple. Le goût du quotidien. Puis vinrent les questions. Lorsqu’il parla des certitudes qu’il avait toujours eues, Kiara ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. « Tu sais bien que toi et moi avons des avis qui diffèrent sur ces questions. Tu étais tellement sûr de toi, mais moi je n’étais sûre de rien, en dehors du fait que j’étais en train de tomber amoureuse de toi et que cela me terrifiait. » C’était un fait. Prise à son propre jeu, tombée dans son propre piège ; Kiara n’aurait jamais imaginé que cela puisse être possible. Elle se souvenait encore à quel point elle apparaissait sûre d’elle lors de leurs premiers rendez-vous, à quel point elle n’envisageait pas une seule seconde que cette histoire stupide de mariage puisse avoir lieu. Elle avait été bien sotte. L’amour lui était venu doucement, insidieusement, elle n’avait rien vu venir, elle n’avait pas pu l’empêcher. Évidemment, lorsqu’il lui avait annoncé d’un air tranquille qu’il était en réalité déjà fiancé mais que cela n’avait pas une véritable importance, le cœur de Kiara n’avait fait qu’un bond. Entre ressentiment, jalousie, inquiétude et stupeur, elle avait passé de mauvais moments. Aujourd’hui, tout était différent parce que l’attachement qu’elle avait pour Grigori s’était décuplé ; elle aurait pu supporter une séparation à l’époque, elle l’aurait mal vécu, certes, mais elle aurait survécu. Cela n’était plus si simple désormais.
Ils étaient fiancés, ils comptaient se marier et fonder une famille. Tout cela avait de l’importance pour elle, de l’importance pour eux. Si jamais elle avait voulu partir, la moindre des choses était d’être honnête envers l’autre et d’assumer cela en face à face. Pas par hibou comme un lâche. « Je n’ai jamais eu peur de toi. » confirma-t-elle. « Si jamais j’avais dû prendre cette décision, je peux te l’assurer, la déception n’aurait pas été que dans tes yeux. » Cela aurait été à contre-coeur. Elle faisait le choix ambitieux de ne pas tenir rigueur à Grigori des actes ignobles de son père, de taire ce qui lui était arrivé et de ne jamais en parler à sa famille. Elle savait que si jamais elle l’évoquait, elle ne pourrait plus revenir en arrière. « Pardonne-moi si mon départ a occasionné autant d’inquiétudes pour toi. Je ne pensais pas que tu m’imaginerais capable de rompre ainsi. » Ils avaient tous les deux des tas de raison d’être inquiets. Finalement, ils se retrouvaient encore l’un et l’autre envers et contre tous. Contre les Macmillan, contre les Dimitrov. Qui se battaient vraiment pour leur union en dehors d’eux-même ? Personne. Et ce n’était pas si simple de marcher sans arrêt à contre-courant.
Lorsqu’ils évoquèrent les réticences qu’ils avaient respectivement envers leur belle-famille, Kiara ne put empêcher une grimace de s’installer sur son visage quand Grigori aborda le sujet du père de Kiara. « Mon père ne s’en prendra jamais à toi parce qu’il sait que s’il te touche, c’est moi qu’il fera souffrir, c’est moi qui en pâtira. Et c’est moi qu’il perdra. » Kiara avait ce moyen de pression sur son père et c’était facile de mettre cela dans la balance alors qu’il était clair qu’il n’en était rien pour le père de Grigori. Il se fichait bien de savoir ce que Grigori pouvait bien ressentir. « Je ne peux pas le nier. » admit-elle au bout d’un moment. Il était dans le vrai, la terreur qu’elle ressentait lorsqu’elle songeait au père de Grigori était encore trop vive, trop douloureuse. Kiara crut bon de lui rappeler les mots qu’il avait prononcés lors de cette soirée, à savoir que c’était avec lui qu’elle se mariait, lui et personne d’autres. Il lui avait promis qu’elle serait heureuse, c’était le moteur de leur relation, la raison pour laquelle elle demeurait avec lui. Évidemment qu’elle avait envie qu’il en soit ainsi à chaque instant. Mais l’épée de Damoclès qui planait au dessus de leurs têtes -et surtout au-dessus de la sienne- était bien présente. Ressentant le besoin de s’assurer du soutien de son fiancé, elle demanda ce qu’il comptait faire dans le cas où son père agirait à nouveau de cette manière envers elle. Promettant de s’interposer si jamais la situation venait à dégénérer, Kiara soupira de soulagement. C’était ce qu’elle craignait le plus et elle refusait de subir chaque jour les remontrances de ses beaux-parents sur sa façon d’être. Elle n’avait guère envie d’être bridée, qu’elle soit obligée de se conformer à l’image qu’elle avait tenté de leur montrer il y a une semaine et demi. « Partir ? Comment ça ? Vivre ailleurs ? » Dans sa tête, Kiara n’avait jamais vraiment imaginé qu’ils vivraient en Russie. Leur vie était en Angleterre là où elle avait sa famille, là où elle effectuait ses études, là où Grigori espérait faire carrière. Pour autant, ils n’en avaient jamais vraiment échangé jusqu’alors, cela paraissait encore loin. Lorsqu’il évoqua les promesses, Kiara acquiesça docilement ; cela n’avait jamais été quelque chose qui l’inquiétait. Grigori la laissait faire ses propres choix et il les respectait, même si cela ne lui plaisait guère, même si cela signifiait pour lui d’attendre alors même que les objectifs de vie auxquels il aspirait étaient clairs et précis. Il était prêt à patienter, pour qu’elle soit prête, pour qu’elle puisse s’épanouir. Comme pour le mariage, comme pour faire des enfants.
Pour une fois, c’était peut-être à Kiara d’effectuer les concessions qu’il fallait si elle ne voulait pas que sa relation avec Grigori ne se termine. C’était trop douloureux d’imaginer pouvoir continuer sans qu’il ne soit à ses côtés, malgré leurs différents, malgré leurs visions des choses opposées. Quelque chose de plus grand qu’eux les unissaient et Kiara n’avait pas envie d’y renoncer. Peut-être naïvement, elle espérait que céder aujourd’hui voudrait dire davantage de liberté demain. Que cela suffise à endormir les parents de son fiancé, qu’ils s’imaginent que Grigori parvenait à avoir l’ascendant sur elle et qu’elle sera la parfaite petite épouse. C’était ce qu’elle voulait, ce qu’elle espérait. Elle savait dans quoi elle s’embarquait, dans une vie compliquée. Mais étrangement, elle s’y plongeait sans la moindre hésitation. La peur de le perdre, voilà ce qui avait motivé Kiara à renoncer à ce qu’elle aurait préféré, ce qu’elle aurait souhaité. Profitant d’un moment de pause pour se serrer contre lui, pour retrouver la chaleur rassurante que son corps dégageait, ses baisers dérivèrent sur la peau de son fiancé, trop heureuse d’y avoir de nouveau accès. L’informant qu’elle acceptait de l’épouser avant l’été, Grigori se redressa immédiatement tandis qu’un sourire étincelant s’était installé sur ses lèvres. Elle pouvait presque voir briller le contentement dans ses iris. La gratifiant d’un baiser chaste, Kiara ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel en entendant son fiancé commencer à s’emballer. « J’ai toujours rêvé de me marier à l’endroit où mes parents se sont mariés. C’est un endroit vraiment magnifique avec un cadre très somptueux mais c’est en Irlande. Mais je suppose qu’il y a plein d’autres endroits très bien en Angleterre, plus proche de Londres. » C’était une petite déception pour elle mais dans un délai si court, il n’allait pas falloir faire la fine bouche, à moins d’y mettre le prix. Elle n’était pas forcément pour dépenser une somme astronomique pour son mariage, préférant quelque chose de simple et d’intimiste mais avec Grigori comme fiancé, cela n’était même pas la peine d’y penser. Chassant tout cela de son esprit, Kiara allait lui voler un autre baiser en se penchant vers lui mais Grigori évoquait déjà le futur manoir qu’ils habiteraient. Un manoir, sérieusement ? Ils n’avaient pas besoin d’une aussi grande demeure, ce type de maison inchauffable et beaucoup trop grande.
Posant sa main sur son buste, appuyant doucement pour qu’il se rallonge, Kiara s’installa au-dessus de lui et avant qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit ou de la repousser, elle s’empara avec avidité de ses lèvres. Ils avaient du temps à rattraper, des baisers à échanger, des sensations à retrouver. Partageant un baiser plus passionné qu’à l’accoutumée, Kiara se pressa contre son fiancé et murmura après que leurs lèvres se soient séparées : « On peut reparler de ça plus tard ? J’ai d’autres idées en tête pour le moment. » C’était clair, c’était précis, et elle savait qu’il comprendrait où elle voulait en venir puisque ses joues rougissaient déjà devant son attitude entreprenante. Reprenant l’exploration du corps de son fiancé, ses mains se glissèrent sous sa chemise, touchant d’une caresse sa peau tandis que sa bouche continuait l’assaut de son cou débuté quelques minutes auparavant. Remontant doucement à son oreille, elle chuchota (au cas où cela n’était pas suffisamment parlant ainsi) à son fiancé : « Je te veux. » Ils allaient se marier et plus tôt que prévu, il pouvait consentir à faire un effort pour elle. Depuis plusieurs mois, Kiara avait multiplié les approches physiques, espérant ainsi progressivement amener Grigori à tomber dans son piège infernal, mais Grigori était plus entêté qu’elle sur le sujet. Pourtant, aujourd’hui, elle avait des arguments nouveaux. « J’ai fait une concession sur la date du mariage, à toi d’en faire une. » C’était petit, c’était nul. Elle se redressa pour regarder sa réaction et avant qu’il n’ouvre la bouche, elle fondit sur ses lèvres, l’empêchant de parler tandis que sa langue cherchait à nouveau la sienne et que son corps s’embrasait de plus en plus. Il allait la repousser, elle le savait. Elle espérait peut-être que cela soit différent, cette fois-là. Cette négociation là ne faisait que commencer.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
Des avis qui diffèrent sur ces questions, quel euphémisme. Ils avaient des avis qui différaient sur bien des sujets, ce qui ne les empêchait pas, excepté lorsqu'on venait leur glisser des bâtons dans les roues, d'être complémentaire. Oui, il était sûr de lui à l'époque, il faut dire qu'il était persuadé qu'elle s'en tiendrait à sa parole, la seule chose qu'il fallait à Grigori c'était du temps pour rassembler ses nombreux points. Il s'était bien rendu compte à l'époque que Kiara changeait, elle devait songer la même chose que lui. Il ne fit pas le moindre commentaire sur le fait qu'elle ait été terrifiée en se rendant compte que peu à peu elle s'enlisait dans des sentiments dont elle ne voulait pas. Il connaissait cette sensation, cette impression et ça n'était pas franchement agréable sauf pour l'autre. Il était ravi de son côté qu'elle soit amoureuse de lui et il se doutait bien que c'était pareil du côté de Kiara. Une chance d'ailleurs qu'elle ait des sentiments ou une esquisse en tout cas, il n'est pas sûr qu'il aurait réussi sans ça et quand il faisait une rétrospective, ça aurait été du gâchis de ne pas vivre tous ces moments ensemble.
Étrange qu'elle n'ait jamais eu peur de lui. Oh ça n'était pas vexant pour un sou mais c'était surprenant. Elle savait qui il était, le fait qu'il pouvait avoir des réactions violentes quand les choses ne lui convenaient pas, oui rarement envers elle, il en convenait. Là on ne parlait pas seulement d'une rupture amoureuse, on parlait de fiançailles rompues. Grigori aurait pu très mal le prendre, il l'avait très mal pris, et réagir d'une façon qui aurait fortement déplu à Kiara et il ne parlait pas spécialement physiquement, il était très bon avec les mots pour faire mal psychologiquement. Il ne pouvait que la croire si elle disait ne pas avoir peur. Elle aurait été déçue de ne pas aller au bout de leur histoire, elle aussi. Une chance qu'elle n'ait pas pris cette décision-là, il n'aurait rien compris. « Ce n'est rien. » Souffla-t-il en l'entendant dire qu'elle était désolée de l'avoir autant inquiétant. Ce qui comptait c'était le présent, savoir qu'ils continuaient, ensemble, contre les autres mais ça ils connaissaient et ça ne les avait jamais empêchés de passer du temps ensemble.
Si de l'extérieur, leurs situations étaient semblables et leur animosité envers leur beau-père respectif perceptible. Il y avait des disparités, déjà Grigori n'était pas du tout effrayé et pour le coup il était capable de faire des dégâts si le vieux l'emmerdait et en prime, le vieux craignait les réactions de sa fille et le fait qu'elle se tire avec Grigori. Il est clair que ce n'était pas pareil en face, clairement tout le monde devait savoir qu'il était incapable de quitter sa famille, il ne se battait pas depuis deux décennies pour tout abandonner maintenant. Ce qui voulait malheureusement dire que Grigori n'avait que peu de moyens pour faire pression sur eux. Pour autant, il n'avait pas l'intention de laisser qui que ce soit diriger sa vie, il avait un pied entre deux mondes, Kiara n'avait pas à en pâtir. Il interviendrait, logique et si intervenir ne suffisait pas, ils partiraient ensemble. Chose qui serait certainement très compliqué à faire pour Grigori, il le savait déjà mais bon il n'avait guère le choix. Vivre ailleurs ? Il la regarda étrangement « J'avais déjà pas prévu de vivre chez eux avec toi. » Suicidaire autant pour l'un que pour l'autre. « S'ils sont trop agressifs, critiques, on partira avant la fin du repas ou du café. Mais je ne vois pas pourquoi ils le seraient. » Il espérait surtout qu'ils seraient tranquilles et que tout se passerait bien parce que sinon derrière c'est lui qui se prendrait les beuglantes et il n'avait jamais trop aimé être affiché. Il savait que tout ne passerait pas bien, le fait que sa fiancée continue ses études ne passerait pas, il allait devoir prendre position et ne pas lâcher. Pour la descendance en revanche, personne n'avait besoin de savoir et il ne comptait rien dire. Que le monde entier pense qu’ils n’arrivaient pas à avoir d’enfants, il s’en contrefichait, ils auraient tout le temps de les faire mentir lorsque Kiara rentrerait dans la vie active.
Le fait qu'elle accepte de l'épouser dans quelques mois le rendit fou de joie, littéralement. Ils avaient un week-end pour organiser un maximum et ça y est il était lancé pour le lieu, il voulait savoir où elle voulait se marier. Ce serait donc en Irlande, c'était noté, si en plus c'était somptueux, voilà qui était parfait. Enfin ça c'était jusqu'à ce que Kiara voit ses ambitions à la baisse en parlant de lieu plus proche de Londres et tout aussi bien. Il la regarda avec un sourire en coin « On se mariera là où tes parents se sont mariés. Les gens se déplaceront jusqu'à là-bas. Je me charge d'obtenir le lieu. » Bon bien sûr, il faudrait qu'elle lui dise exactement où il se trouvait mais elle pouvait compter sur son fiancé pour ne rien lâcher à ce sujet. Non mais déjà qu'ils n'auraient pas un an pour tout organiser comme prévu, les choses qui comptaient pour Kiara, elle les aurait. Il en profita pour discuter de leur avenir tout aussi proche, il leur fallait un lieu pour s'installer. Ils ne pouvaient plus stationner comme bon leur semblait dans la demeure Dimitrov, il voulait un manoir rapidement. Bon peut-être pas ce week-end mais il fallait qu'à la sortie de Poudlard donc en juin, ils aient quelque chose, sinon l'été allait être compliqué de se voir.
Loin d'avoir les mêmes préoccupations que son copain, alors qu'elle était sur le même balai que lui, Kiara fit en sorte qu'il se recouche sur le matelas. S'il y eut une seconde de résistance de la part de Grigori jugeant qu'ils pouvaient parler assis, il finit par céder et s'allongea. Il ne fallut pas trois secondes à Kiara pour venir l'embrasser et se coller à lui. Oh, ce genre de baisers il connaissait et s'il sentait le problème arriver, la tentation était trop grande pour qu'il ne lui rende pas. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, ce fut pour qu'elle lui fasse part du fait qu'elle voulait décaler la discussion. Alors, pourquoi pas, même si selon lui c'était important de s'y prendre le plus tôt possible. Mince il s'agissait de leur mariage, ça devait être grandiose. Depuis le temps, il avait très bien capté ce que Kiara voulait, il se rendait bien compte que les caresses, les baisers étaient là pour réveiller son corps et le moins que l'on puisse dire c'est que ça marchait. Bien sûr qu'il réagissait à sa copine, loin, très loin de lui être insensible. C'était d'ailleurs tout le problème selon lui, elle l'attirait. Il la regarda dans les yeux lorsqu'elle lui murmura qu'elle le voulait... comme si le message n'était pas clair sans ça. Il sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. En prime, elle était collée à lui, sa chaleur rappelant sa présence chaque seconde à son fiancé. Fais chier, pourquoi elle faisait ça ? Il essaya bien de poser ses mains sur le bassin de Kiara pour la déloger gentiment, peine perdue. Il s'arrêta en l'entendant dire qu'elle venait de faire une concession, c'était à son tour. Non mais elle exagérait, il ouvrit la bouche pour protester mais des lèvres, puis une langue lui coupèrent le sifflet. Il lui rendit son baiser, forcément, incapable de ne pas lui rendre de toute façon. Ça ne fut que lorsqu'ils manquèrent de souffle qu'il attrapa sa main qui le chauffait petit à petit l'empêchant de continuer. « Kiara... » Il la regardait d'en dessous, le regard brillant, le souffle nettement accéléré « Ce n'est pas une concession de coucher avec toi. La concession c'est pas à moi de la faire, c'est à toi. Est-ce que tu veux prendre le risque d'être enceinte avant la fin de tes études ? » Clairement, à ce sujet ça n'était pas Grigori qui freinait - enfin pas depuis une semaine et demi - lui il était d'accord mais le but restait le même, il voulait avoir un fils, il n'allait pas coucher avec Kiara, vouloir un enfant avec elle mais la laisser prendre une potion. Il la connaissait depuis le temps la demoiselle, il se doutait qu'elle allait lui ressortir un argumentaire comme quoi ils pouvaient coucher et se protéger. Il préféra anticiper « Je ne coucherais pas avec toi si tu prends ta potion. » Il se doutait que ça allait passer très difficilement du côté de Kiara, il serra doucement ses doigts dans les siens avant d'utiliser le même stratagème qu'elle pour mieux faire passer la chose il planta un baiser sur ses lèvres, alors certes contrairement au baiser de Kiara, ils avaient moins de souffle sur le sien mais il n'empêche qu'il était bien décidé à la faire taire d'un baiser. Un baiser sulfureux, qu'elle ne pense pas une seule seconde qu'elle pouvait être la seule à enflammer son copain pour tenter de lui faire perdre pieds et qu’il en oublie le fil de ses pensées. Ça faisait plus d'un an qu'ils échangeaient des baisers, il gérait aussi dans ce domaine commençant à bien la connaître sa fiancée.
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Kiara Dimitrova
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Sam 7 Jan - 12:30
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Kiara et Grigori avaient souvent parlé d’avenir ensemble. Mais lorsque tout cela demeurait lointain et encore irréel, se projeter n’était pas si aisé. Maintenant qu’ils parlaient ensemble de date, de lieu, de maison, tout semblait différent dans l’esprit de la jeune femme, comme si cela devenait vrai pour la première fois. Cela faisait des mois qu’elle savait qu’elle épouserait cet homme dont elle était éperdument amoureuse mais réaliser maintenant que leur union serait proclamée dans quelques mois la forçait à revenir sur terre. Bientôt, elle portera un nouveau nom, un nom qu’elle avait appris à aimer et apprécier au fil des années, un nom qu'elle sera fière de porter. S’imaginer une vie à deux, puis à trois ensuite, cela mettait du baume au cœur de la jeune femme après les jours passées à se convaincre du pire, à penser que tout pouvait s’arrêter. Évoquer le futur rendait les choses plus concrètes, plus tangibles, surtout lorsqu’ils parlèrent de ne pas vivre ailleurs. « Oui… Je suis d’accord. J’avais imaginé vivre avec toi là-bas comme solution temporaire le temps qu’on trouve notre chez nous mais le fait qu’ils vivent là-bas maintenant ne me… » Les mots s’éteignirent dans la bouche de la jeune femme qui cherchait un moyen diplomatique de dire tout haut ce qu’elle pensait tout bas. Mais Grigori vint rapidement à son secours en lui expliquant qu’il ne lui imposerait jamais la présence de ses parents, encore moins s’ils étaient désagréables. Quel doux euphémisme. « Faudra prospecter près de Londres, on verra. En attendant, je peux toujours aller chez mes parents et on peut se voir ailleurs. » Étrangement, elle ne lui proposa pas de venir à la demeure des Macmillan, même si clairement, il y était davantage en sécurité qu’elle chez les Dimitrov. Mais Kiara le savait -tout comme Grigori d’ailleurs-, s’ils voulaient avoir la paix, ils devaient habiter ensemble et surtout seuls. Sans parents, sans famille qui viendrait leur donner la leçon sur la manière dont ils devaient vivre ensemble et penser leur vie familiale. « Faudra seulement que tu me briefes davantage sur la manière dont je dois me comporter avec eux, même si je pense que j’en ai une vague idée... » Fermer sa bouche, se taire, ne rien dire, baisser le regard, attendre qu’on lui donne la parole. Pour autant, elle espérait vivement qu’ils ne seraient guère obligés de supporter des repas dominicaux à tout bout de champs. Kiara s’était évertuée à ce que sa propre famille ne soit pas trop oppressante alors ce n’était pas pour que celle de Grigori le devienne à son tour. Par ailleurs, elle savait pertinemment que ses choix de vie et sa volonté d’avoir une carrière professionnelle ne conviendront pas à sa belle-famille et qu’ils allaient probablement l’attaquer sur ces sujets-là. Leur vision désuète du monde rendait Kiara malade. Heureusement pour elle, Grigori avait ses défauts mais il acceptait qu’elle ait des idées plus évoluées et plus modernes sur la place de la femme dans la société.
Quant au mariage, une fois Grigori lancé sur le sujet, il n’était pas évident de le freiner et Kiara le savait. Qu’il soit si impatient de l’épouser ne l’étonnait guère (c’était son désir le plus cher depuis presque deux ans), alors qu’il veuille commencer les préparatifs dès maintenant ne l'étonna pas non plus. C’était tout lui. Le Serpentard était un maniaque du contrôle, il voulait pouvoir maîtriser chaque aspect de leur mariage et Kiara le savait fort bien ; elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle aussi, elle avait envie que cela soit parfait et que tout soit comme elle l’avait imaginé petite. Bien évidemment, il allait falloir effectuer de nombreuses concessions notamment sur le nombre des invités mais aussi surtout sur leur statut mais Kiara n’avait nullement envie de s’y pencher maintenant car elle savait que cela serait un motif de dispute. Ils venaient de se retrouver, il valait mieux continuer de surfer sur la vague de sujets plus superficiels comme le lieu du mariage. « Mais, tu ne veux pas voir l’endroit avant de dire que ce sera là-bas ? » Lui qui voulait d’ordinaire tout agencer lui-même. « Et si cela ne te convient pas ? » Certes, cela plaisait à Kiara parce que les landes irlandaises étaient un endroit magnifique et que se marier dans ce décor l’avait toujours fait rêver. C’était également un clin d’œil à ses parents qu’elle souhaitait faire et que Grigori concède si vite l’étonnait un peu. Lorsque Grigori reparla ensuite de leur future maison, Kiara sut immédiatement qu’elle s’aventurait sur une pente glissante. Si elle laissait son fiancé s’engouffrer dans toutes ces questions, il allait parler de l’organisation tout le week-end, et ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait envie de vivre durant ces deux jours. Elle voulait une parenthèse enchantée, qu’ils se retrouvent à deux avant de plonger dans le vaste monde des futurs mariés. Qu’ils découvrent des aspects de l’autre qui leur étaient encore inconnus. Kiara avait bel et bien quelque chose en tête.
Fomentant son plan depuis déjà plusieurs mois, elle avait longtemps espéré que Grigori cède à la pression qu’elle lui imposait en multipliant les approches tactiles, les baisers fiévreux et les caresses. Si l’aspect physique n’avait jamais été au cœur de leur relation de couple, depuis Noël, Kiara mettait tout en œuvre pour qu’il change d’avis, mais il était têtu, trop têtu et elle n’avait pas réussi à aller jusqu’au bout pour le moment. Au début, elle pensait que c’était elle en cause ; au-delà de l’idée stupide de Grigori qui consistait à penser que faire l’amour ne servait qu’à engendrer un héritier, elle avait longtemps cru qu’elle ne plaisait pas à son fiancé sur le plan physique. En même temps, il ne lui avait jamais véritablement fait de compliments sur sa silhouette ou sur son corps. Il avait pu dire parfois qu’elle était en beauté ou que sa tenue lui allait bien, mais Kiara n’avait jamais eu l’impression qu’il la trouvait désirable. Cela avait été une grande interrogation pour elle au début, lorsqu’elle s’était de plus en plus immiscée dans la sphère intime de son fiancé. Mais les réactions de son corps ne trompaient personne, il la désirait aussi mais sa volonté était plus forte que tout et sur ce point, la jeune Poufsouffle avait eu beau déployer tous ces plus beaux arguments, elle n’avait jamais réussi à aller jusqu’au bout des choses. Peut-être parce qu’elle n’était pas du genre entreprenante et que devoir séduire son fiancé n’était pas vraiment dans ses cordes. Kiara était plutôt du genre à laisser les choses se faire mais plus les mois passaient et plus son désir d’intimité avec Grigori grandissait et rendait la frustration de plus en plus intolérable.
Lui exposant clairement sa volonté et son besoin de s’unir à lui, Kiara tenta d’abattre la carte de la négociation. Elle marchait plutôt bien d’habitude mais n’avait jamais fait mouche sur la question des rapports sexuels. Espérant qu’après avoir acceptée d’avancer le mariage Grigori change d’avis, elle connut une nouvelle et amère déception lorsqu’il l’informa que c’était non. Kiara ferma les yeux tandis que sa gorge se nouait -à nouveau-. Elle réfréna son envie de pleurer tandis qu’il lui répétait -encore-, ce qu’elle savait déjà depuis des mois. Mais cet argument ne passait plus pour Kiara et elle n’avait plus envie de le tolérer. Elle rouvrit les yeux d’un coup lorsqu’il l’embrassa à son tour avec un baiser passionné et lorsqu’elle posa sa main sur le buste de son fiancé, elle sentit son cœur battre à tout rompre. Se perdant dans cette étreinte, Kiara savait que rien n’était gagné pour autant. Il avait appris, lui aussi, à retourner ses armes contre elle et cela agaçait la jeune femme au plus haut point. Elle se redressa et son regard se perdit un instant dans la contemplation du très joli cadre accroché au-dessus du lit. La pression qu’exerçait Grigori sur ses doigts la ramena à la réalité. Il ne voulait pas coucher si elle prenait sa potion. Soit. Elle tira sur la main de son fiancé pour qu’il se redresse à son tour. Ses doigts vinrent s’emparer de son cou, frôlant la peau de sa mâchoire tandis que leurs regards se croisaient. Dans celui de Kiara, Grigori pourrait y lire un tas d’émotions contradictoires : l’agacement, le désir mais aussi et surtout, la détermination. « D’accord. » se contenta-t-elle de dire sans donner davantage d’explications avant d’encercler le buste de son fiancé de ses jambes, sa robe remontant légèrement jusqu’à laisser entrevoir le haut de ses cuisses. Se penchant vers lui pour l’embrasser à nouveau, le feu initié dans son bas-ventre quelques minutes auparavant reprit de plus belle. Grigori était entêté, mais elle était maline. Délaissant son cou, ses mains vinrent furieusement s’attaquer aux boutons de sa chemise tandis qu’elle reprenait son souffle, elle dit très vite : « Je ne prendrais pas ma potion. » Ce week-end. Voilà son plan. Elle l’avait prise ce matin et se savait protégée pour au moins deux jours. Mais Grigori, le savait-il ? Elle l’ignorait, elle s’en fichait. Les négociations ne fonctionnaient pas sur ce sujet-là, il était temps de jouer sur un autre tableau plus fallacieux. « Je ne veux pas parler, s’il-te-plaît... » Ses lèvres déposaient une multitude de baisers sur la peau de son épaule dénudée et Kiara se sentait pousser des ailes alors qu’elle n’avait jamais été aussi loin avec lui, qu’il ne l’avait jamais laissé aller aussi loin.
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Ils s’étaient dit la même chose, sans la visite des moldus à Azkaban et sans le devoir de Grigori de venir en aide à ses parents, ils auraient eu un pied à terre en Russie, le temps de se mettre d’accord sur ce qu’ils souhaitaient. Ils n’étaient pas pressés pour trouver et d’ailleurs le sujet n’avait jamais été vraiment abordé. A présent, tout allait beaucoup plus vite, la machine s’était emballée et ils avaient tout intérêt à se dépêcher de trouver parce que sinon, ils seraient séparés. Il était évident que ni l’un, ni l’autre, n’avait envie d’aller dans sa belle-famille et c’était bien normal. Il hocha la tête lorsqu’elle évoqua qu’ils devraient prospecter près de Londres. S’il voulait gravir rapidement les échelons, il aurait été cependant plus simple pour Grigori de se rapprocher de son oncle pour récupérer un emploi dans le ministère de la Russie. Il voulait cependant se débrouiller tout seul et ne pas qu’on puisse lui reprocher de s’être servi des avantages considérables que lui conféraient sa famille. Encore que, il aurait pu se débrouiller avec et ne pas plus mal s’en porter. Il y avait cependant Kiara dans la balance et alors il se doutait que réussir à la faire emménager en Russie, si avant que ses parents sortent aurait été compliqué, se retrouver non loin d’eux maintenant, ça n’était même pas la peine de rêver. Il haussa un sourcil en l’entendant dire qu’ils pourraient se voir ailleurs. « Tu plaisantes j’espère ? On ne va pas dépenser notre argent pour aller dans un hôtel. » Oui bon, il était un peu gonflé de dire cela alors que c’est exactement ce qu’ils faisaient à l’heure actuelle « On se met en quête d’une demeure dès maintenant. » bon peut-être pas ce week-end, ils n’avaient aucune information sur les manoirs à vendre et il est évident qu’ils n’allaient pas sortir faire un tour pour se renseigner. Non ce week-end, ils se chargeraient de commencer l’organisation de leur mariage, ça c’était parfait. Mais dès la semaine prochaine, il s’y mettrait et entraînerait Kiara à sa suite. Etant donné qu’ils avaient tout intérêt à se bouger, elle pouvait être sûr qu’il allait parfaitement jouer sa partition pour le coup. Il se râcla la gorge en entendant parler de briefing et d’ailleurs, elle n’avait nul besoin d’être briefé, elle savait parfaitement comment elle devait se comporter, il lui adressa un sourire compatissant « Ils étaient particulièrement grognons ce soir-là. Ça ira mieux les fois suivantes. » Qui essayait-il vraiment de convaincre en disant cela, Kiara ou lui-même ?
Puisque le week-end ne pouvait être occupé à leur futur logement et qu’ils avaient pas toute la vie pour préparer leur mariage, Grigori était lancé sur la question. Première étape, le lieu de la réception, étant donné que Kiara voulait se marier où ses parents s’étaient mariés, il pouvait accepter sans problème. Le fait qu’elle lui demande s’il ne voulait pas voir l’endroit avant de dire d’accord l’inquiéta, surtout lorsqu’elle lui demanda si ça ne lui plaisait pas. « Je te faisais confiance pour avoir bon goût sur la question. » Devait-il douter de ses goûts et ceux de ses parents, excepté pour leur conception complètement utopiste du monde et de l’égalité entre les sorciers peu importe leur sang, les moldus et les différences hommes / femmes, le reste semblait aller. Il fronça les sourcils « De toute façon vu que je devrais aller là-bas pour réserver le lieu, si ça ne me plait pas, je viendrais discuter avec toi et négocier un tout autre lieu. » il lui adressa un sourire « Mais je te fais confiance sur le choix du lieu. » Pour le moment. Il en profita aussi pour la prévenir qu’il voulait un manoir, non pas que ce sujet soit prioritaire ce week-end, sauf si elle connaissait là-aussi un lieu idéal mais il fallait qu’elle commence à y réfléchir.
Ce sujet n’obtint aucune réponse, Kiara n’avait pas envie de parler, c’est bien dommage, c’était important. Ce qu’elle voulait, c’était embrasser son fiancé, qui n’avait aucun problème avec ça. Elle voulait même plus que de simples baisers. Il n’était toujours pas pour, certes les choses avaient évolués. C’était bien la première fois d’ailleurs qu’il envisageait la possibilité de coucher avec elle avant le mariage, son père ayant été assez clair sur la question, ils avaient été crétins d’attendre. La possibilité d’enclencher une grossesse maintenant n’était donc plus vraiment un problème, jusque là pas de problème. En revanche, il y avait un point non négligeable à prendre en compte selon Grigori, elle ne voulait pas d’une grossesse. Avoir une descendance, elle était d’accord mais à la fin de ses études, soit dans plus d’un an. A quel moment c’était à lui de faire une concession là-dessus ? Le problème ça n’était pas coucher avec Kiara, le problème c’était la potion. Elle se redressa, s’écartant de lui pour respirer et reprendre ses esprits, il avait ce sourire plutôt arrogant sur le visage, ah c’était chiant hein, bah ça faisait quatre mois qu’elle lui faisait le même coup. Il se laissa attirer à elle sans aucun problème, sachant d’ores et déjà que ça n’irait pas plus loin que des baisers qui, à chaque fois les frustraient plus l’un et l’autre que la fois précédente. Le panel d’émotions qu’il pouvait lire dans le regard de Kiara lui donnait envie de lui souffler que c’était de sa faute à elle, c’est elle qui commençait à chaque fois tout en sachant pertinemment que ça n’irait pas plus loin. Depuis le temps, elle n’allait pas lui faire croire qu’elle n’avait pas capté que son fiancé était on ne peut plus têtu et persévérant. La surprise dû se lire dans le regard de Grigori lorsqu’elle répondit d’accord. Alors ça par contre, c’était nouveau. Il en resta interdit lui offrant le baiser le plus pitoyable qui puisse exister et pour cause, il ne lui rendit pas, se contentant de rester contre ses lèvres et d’analyser ce qu’elle venait de dire. S’il ne réagit pas spécialement au baiser, il réagit que trop bien au fait qu’elle y allait un peu fort sur les boutons de sa chemise… Woho, non, non, elle n’allait pas lui péter un bouton c’était mort ça, déjà il tolérait que sa chemise soit froissée – un travail sur lui-même qu’il faisait depuis plus d’un an maintenant – il n’allait pas accepter qu’elle lui bousille. Ou peut être que si en fait, non mais c’est pas qu’il était d’accord, c’est qu’elle était douée pour détacher les boutons et qu’elle venait de le perturber avec sa phrase suivante en prime. S’il n’était pas certain – si si – d’avoir bien compris, le sens de la phrase d’après ne laissait aucun doute sur ce que ça voulait dire. Forcément Grigori avait des questions, non pas qu’il doute de la sincérité de Kiara mais il voulait savoir ce qui la faisait changer d’avis, outre l’envie évidente qu’elle avait de coucher avec lui, ce qu’il savait très bien. Sauf que voilà, faire parler Kiara aujourd’hui s’avérait plus compliqué que ce que Grigori aurait pu croire. Il rendit les armes, se contentant de lui murmurer « Tu m’expliqueras après. » ça n’était pas vraiment une requête, c’était un fait. Cette fille qui l’avait bassiné avec ses études, qui avait toujours été clair sur le fait qu’elle irait au bout de ces dernières, qu’elle ne voulait pas se marier avant d’avoir fini pour ne pas risquer de tomber enceinte, tout d’un coup elle changeait d’avis. Bien sûr qu’il voulait savoir pourquoi.
Pour l’heure, ça n’était pas la priorité, les lèvres de Kiara l’invitaient à prendre part à ce moment. Ils auraient tout le temps de discuter après, d’organiser, de se projeter et il le savait. S’il était plus que tenté de ne pas s’embarrasser de préliminaires, il faut dire que ça faisait quand même des mois qu’elle le chauffait, des mois qu’il avait envie de coucher avec elle sans pouvoir le faire car ne souhaitant pas déroger à ses règles, là il était chaud, bien aidé par Kiara. Il n’oubliait pas cependant que c’était leur première fois ensemble, il serait dommage de gâcher ce moment en voulant aller trop vite, elle ne le laisserait pas faire de toute façon. D’ailleurs, il se rendait bien compte que la frontière entre vouloir un fils et vouloir faire l’amour à sa fiancée était bien mince, il n’arrivait pas à savoir la vraie raison de son excitation actuelle, un mélange des deux probablement. Quoi qu’il en soit, il retira complètement sa chemise, devant pour cela se défaire de l’assaut de baisers de Kiara sur son épaule, il évita bien entendu de regarder l’état chiffonné de son vêtement, sinon Kiara allait le massacrer, il le savait déjà. Depuis combien de temps n’avait il pas passé ses doigts dans le dos d’une fille pour faire descendre la fermeture éclair de sa robe et plus étrange encore, depuis quand il était emballé à l’idée de le faire. Afin de pouvoir faire une pause, de faire le vide dans son esprit et d’arrêter de se laisser dominer par ses émotions, il prit son temps pour défaire la robe de Kiara se remémorant ce qu’il était important de se remémorer, ils faisaient juste un enfant ensemble, des milliers de personnes l’avaient fait avant eux, pas de raison d’être fier, content, pressé, c’était la base pour que l’humanité perdure. La robe de sa future femme connu le même sort que sa chemise et non il ne devait pas y penser, ils s’en fichaient. Il resta immobile contre elle un temps, attrapant son menton d’une main, il la connaissait sa demoiselle, s’il la laissait faire, elle ne lui laisserait pas une seconde de répit. Il prit quand même le temps de la regarder dans les yeux, de chercher dans son regard le moindre doute, pas sur le fait qu’elle veuille coucher mais sur celui d’avoir un enfant. S’il fallait s’arrêter, ce serait mieux de le faire avant de franchir ses limites dans le contrôle. Il finit par l’embrasser, longuement, tout en la poussant à se rallonger sur le lit, ne cherchant pas spécialement à se défaire de son emprise d’ailleurs qu’il murmura « Je te veux aussi. » l’admettant et l’acceptant pleinement pour la première fois.
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Mar 17 Jan - 20:51
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Passant d’une émotion à une autre en une fraction de secondes, Kiara était tout de même soulagée de retrouver l’homme qu’elle désirait épouser depuis maintenant des mois. Il n’avait pas été facile de comprendre les raisons qui l’avaient poussé à se retrancher sur lui-même même si la plus évidente aux yeux de Kiara ne semblait être qu’un mécanisme de défense honteux ; la raison apparaissait simple. En imaginant qu’elle soit capable de le quitter ainsi sans sommation, sans explication, il touchait du doigt ses propres inquiétudes et son sentiment d’insécurité, Kiara le sentait. Après tout, les causes de son comportement étaient faciles à comprendre puisqu’il lui était difficile d’imaginer qu’on puisse l’apprécier à sa juste valeur. Pourtant, Kiara était précisément la personne qui tentait par toutes les manières possibles de lui entendre qu’il en avait. Elle était avec lui malgré toutes les mises en garde, tous les avertissements et les conseils prodigués par ses proches. Elle n’avait jamais rien écouté, estimant qu’elle était en capacité de prendre seule les décisions qui impacteraient sa vie future. Elle n’avait jamais renoncé à lui, jamais. Pourtant, les épreuves qu’ils avaient traversé ensemble -et celle qu’ils traversaient actuellement- rendaient à chaque fois les choses plus difficiles, plus complexes. Elle y plongeait pourtant sans hésiter un seul instant, persuadée qu’elle avait davantage à perdre qu’à gagner en reprenant sa vie là où elle s’était arrêtée avec Grigori. Elle avait changé, elle n’était plus la même personne, elle était différente ; c’était un fait, c’était la réalité. Mais elle aimait celle qu’elle était à ses côtés. « C’est pas comme si on manquait d’argent toi ou moi. » dit-elle d’un ton narquois. Elle trouvait sa remarque absolument déplacée parce que Grigori était prêt à dépenser des millions dans leur mariage mais pas dans quelques nuits d’hotels pour qu’ils aient la tranquillité ? Cela n’était pas un soucis pour Kiara, sa famille possédait de l’argent elle aussi, certes dans une moindre mesure que les Dimitrov mais elle n’avait jamais manqué de rien. « Mais oui, je suis d’accord, on ne peut décemment pas se contenter de quelque chose d’aussi provisoire. Tant que l’année n’est pas terminée, il reste Poudlard. » Évidemment, Kiara ne pourra pas supporter de ne pouvoir dormir avec Grigori aussi longtemps ; elle s’était habituée à ces moments privilégiés à deux et s’en passer ne faisait pas partie de ses plans. « Tu me montreras ce que tu trouveras. » Kiara n’avait pas de doute qu’il allait s’y mettre assez rapidement, par crainte de réitérer le fiasco de la semaine passée. Si Kiara avait compris la leçon, elle ne parvenait toujours pas à s’en remettre, ni à comprendre comment elle aurait pu agir autrement. Évidement qu’elle aurait besoin de son fiancé pour mieux appréhender les prochaines rencontres. « Grognons... » Le ton de Kiara ne trompait personne, elle était insatisfaite du qualificatif employé par le Serpentard. Elle, lorsqu’elle était grognon, elle allait manger des Donuts à la cuisine de l’école. Les parents de Grigori lançaient des sortilèges impardonnables. C’était un concept.
Quoi qu’il en soit, Kiara n’avait nullement l’intention que qui que ce soit s’immisce dans les préparatifs de leur mariage. Elle avait déjà du s’asseoir sur la date qu’elle avait prévu pour Grigori et elle, et cela lui avait coûté. Cela avait également inquiété Grigori qui avait cru la perdre. Ils avaient suffisamment soufferts comme ça tous les deux à cause de leurs parents, le mieux était qu’ils s’investissent d’eux-même pour qu’ils ne puissent pas venir s’imposer sur d’autres aspects. « Oh moi je n’ai pas de doute sur le fait que c’est un endroit formidable mais il me paraît important qu’on ait chacun notre mot à dire sur l’organisation et je préfère quand même avoir ton aval. » Lorsque Grigori évoqua le fait d’aller directement là-bas pour réserver le lieu, un sourire s’installa sur les lèvres de la jeune femme. « Je viendrai avec toi, j’ai vraiment envie de revoir les lieux. Et cela pourrait être l’occasion de te montrer la maison où j’ai grandi. » C’était sa terre natale et Kiara y était très attachée. L’Angleterre avait fini par l’adopter mais c’était bel et bien en Irlande qu’elle se sentait véritablement chez elle. Elle avait souvent un pincement au cœur en repensant à ces années heureuses où tout semblait plus facile, où elle voyait la vie sous le prisme de son regard enfantin. Évidemment, tout n’était plus si rose mais Kiara continuait de chérir la vie, à chaque instant.
Sa vie avec Grigori n’en était encore qu’à ses balbutiements et pourtant, Kiara quémandait depuis déjà bien trop longtemps de partager une autre sorte de lien avec lui, un lien plus profond, plus charnel. Elle n’était pas le genre de femme à être portée sur les relations sexuelles sinon il lui aurait difficile de demeurer aussi longtemps auprès de lui sans succomber. Grigori était bel homme, elle l’avait toujours trouvé très séduisant même si elle n’avait jamais voulu se l’avouer au début étant donné qu’elle cherchait par tous les moyens à repousser les sentiments positifs qu’elle pouvait avoir à son égard. La difficulté résidait dans le fait que dans l’esprit tordu de son fiancé, coucher signifiait volonté de grossesse. N’ayant jamais réussi à lui faire comprendre qu’il y avait d’autres raisons qui poussaient les gens à avoir des relations intimes, Kiara s’était mis en tête de le faire flancher en multipliant les approches mais cela n’avait eu pour seul effet que d’accentuer sa frustration tandis que Grigori demeurait campé sur ses positions et n’en démordait pas, même si elle avait eu pour confirmation que son corps répondait aux caresses de sa fiancée de la plus naturelle des manières. Mais son caractère entêté avait plus de prise qu’elle ne l’avait pensé sur sa volonté. Mais Kiara, fatiguée de devoir faire des concessions tout le temps, venait d’avoir l’idée sournoise de contourner sciemment la condition de Grigori. Et lorsqu’elle murmura ce simple d’accord, la surprise put se lire aisément sur le visage de son fiancé. Évidemment, il allait vouloir des explications et elle le concevait fort bien mais pour le moment, elle n’avait aucune envie de parler, aucune envie de discuter, aucune envie d’échanger. Elle ne voulait que ressentir, frissonner, vibrer ; c’était ce qu’elle souhaitait, ce qu’elle désirait et elle se sentait soudainement portée par les diverses émotions qui la traversaient, laissant de côté sa bonne conscience et n’écoutant que son cœur.
Celui-ci tambourinait dans sa poitrine à un rythme effréné plus la passion la dévorait et plus Grigori répondait à ses attentes. Se débarrassant lui-même de sa chemise, Kiara se pencha doucement pour déposer de tendres baisers sur sa peau encore marquée par les blessures subies lors de l’attaque de la prison mais elle était soulagée de constater que les vilaines plaies avaient laissé place à de belles cicatrices qui se refermaient peu à peu. Tandis qu’elle s’amusait à parcourir chaque parcelle de son épiderme, les doigts de Grigori s’attaquèrent à sa robe et le corps de Kiara frissonna lorsqu’il effleura sa peau pour l’aider à la déshabiller. Malgré l’excitation du moment, Kiara ne put s’empêcher de ressentir une pointe d’appréhension lorsqu’il la lui retira et qu’elle se retrouva presque dénudée devant lui. Tentant de dissimuler tant bien que mal sa silhouette, gênée qu’il la voit ainsi alors que c’était la chose la plus naturelle du monde, Kiara tenta de faire disparaître cette angoisse comme elle pouvait tandis que leurs corps se cherchaient et se trouvaient. Grigori lui attrapa le menton pour que leurs regards s’entrechoquent et les mots qu’il prononça furent suffisants pour détendre Kiara. Il la voulait aussi, il en avait envie également. C’était ce qui comptait, c’était ce qui était important alors qu’ils étaient tous les deux l’un contre l’autre et que les minutes défilaient sans qu’ils ne s’en rendent compte, prenant le temps, l’un comme l’autre, de se découvrir. Les mille caresses, les baisers furent les maîtres mots de cette rencontre des plus intimes. Les minutes s’écoulèrent lentement tandis que Kiara vivait l’un des moments les plus intenses de son existence.
Le silence s’était installé dans la chambre d’hôtel tandis que les vêtements des fiancés étaient toujours sur le sol. Un drap recouvrait leurs corps nus et Kiara avait la tête posée contre l’épaule de son fiancé, sa jambe négligemment autour de la hanche du Serpentard. Écoutant les battements du cœur du garçon, Kiara avait un sourire un peu niais sur les lèvres tandis qu’elle se remémorait chaque instant de leur première fois. Cela n’avait pas été évident de s’abandonner complètement, son caractère ingénue et pudique jouant en sa défaveur mais Kiara avait fini par se détendre face aux lots de sensations nouvelles qui l’avaient submergé. Elle était comblée et heureuse d’avoir ainsi retrouvée sa complicité d’avant avec Grigori et d’avoir pu partager avec lui ce moment unique. Elle chercha sa main et leurs doigts s’enlacèrent avec une facilité déconcertante. Ils restèrent ainsi sans parler pendant de longues minutes jusqu’à ce que des coups portés à la porte ne fassent subitement redresser Kiara. Un des salariés de l’hôtel souhaitait s’enquérir que tout allait bien et une lueur de panique s’installa dans les yeux de la jeune femme qui craignait soudainement qu’il n’entre alors qu’ils étaient dans une position inconvenante, dans une tenue qui l’était tout autant. Grigori prit les choses en main en expliquant qu’ils n’avaient besoin de rien et l’homme repartit sans difficulté. Soufflant doucement, Kiara gloussa comme une adolescente qu’on venait de prendre en faute et se pencha vers le visage de Grigori pour lui voler un baiser rapide ; elle s’enroula dans le drap afin de dissimuler son corps avant de s’asseoir au bord du lit. Jetant un coup d’oeil rapide aux endroits où leurs vêtements étaient disséminés, elle fit une moue afin de réfléchir à la meilleure solution pour ne pas s’exposer. Du Kiara tout craché. Ils venaient de faire l’amour et elle cherchait encore à se dissimuler, mais elle était ainsi. Choisissant le vêtement le plus proche, à savoir la chemise de Grigori, elle l’attrapa avant de l’enfiler sans difficulté, la reboutonnant rapidement afin de cacher sa poitrine. Elle se leva ensuite, ravie de constater qu’elle couvrait aisément le haut de ses cuisses. Prenant garde à ne pas froisser l’habit pour ne pas subir le courroux de son fiancé, elle sentait néanmoins son regard dans sa nuque tandis qu’elle se dirigeait vers le mini bar. « J’ai soif. » Elle ouvrit celui-ci avant de découvrir une bouteille de champagne. Elle n’était pas très portée sur l’alcool mais avait envie de faire une entorse pour ce week-end. Elle sortit deux coupes avant de regarder son fiancé en demandant : « Tu veux quelque chose ? » D’un geste avisé, elle débouchonna la bouteille et remplit le premier verre, en attendant la réponse de son fiancé. Elle retourna ensuite s’installer aux côtés de son fiancé, dos contre la tête de lit, verre à la main, sourire aux lèvres. La vie lui paraissait soudainement plus belle. Elle se pencha à son oreille et murmura : « Je t’aime. » Il le savait déjà, mais peu importait, elle avait envie de le lui dire.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
Le monde tournant enfin dans le bon sens après cette semaine de doute, d'abattement et de, il devait l'accepter, peine, Grigori pouvait de nouveau se projeter et ne s'en privait pas. Il fallait qu'ils se trouvent un endroit où vivre et cela rapidement, ils avaient pris tous deux de très mauvaises habitudes, dormir ensemble. Si ce n'était pas quotidien, c'était tout de même très régulier et ça allait vite être problématique, déjà les week-ends mais aussi à la sortie de l'école et si Grigori s'indignait de devoir payer l'hôtel, Kiara se fit narquoise, rappelant qu'ils avaient de l'argent. Il se contenta de lui lancer un regard noir, n'ayant aucun argument à lui apporter pour la contredire. Ce n'était pas une question d'argent, c'est qu'ils avaient mieux à faire que de dépenser leur argent dans des hôtels juste pour pouvoir dormir ensemble. Ils pouvaient attendre. Ils ne pouvaient se contenter de quelque chose d'aussi impersonnel qu'un hôtel, il s'occuperait de faire des recherches pour trouver un endroit qui conviendrait, peut-être pas directement l'endroit où ils comptaient vivre mais un pied à terre en attendant. Il hocha la tête, cela allait de soi, il lui montrerait, elle aurait même le droit de donner son avis. En revanche son avis sur les propos de son fiancé quant à sa description de l'état d'esprit de ses parents le soir où elle les avait rencontrés, il n'en avait pas besoin. Il se contenta de garder le silence pour ne pas envenimer la situation même s'il était tenté de lui souffler que si elle l'avait accompagné une fois à Azkaban pour les rencontrer, rien de tout cela ne serait arrivé. Ça, c'était un coup à se prendre la tête
Mieux valait il discuter de tout autre chose, par exemple leur mariage à venir, très rapidement et pour lequel ils avaient tant de choses à statuer. Il commença par le lieu, validant sans problème le choix de Kiara, il n'avait rien contre son envie et le simple fait qu'elle soit prête à faire une croix dessus parce qu'ils avaient peu de temps, ça ne fit que motiver l'envie de Grigori d'obtenir ce lieu. Il la regarda les yeux brillants en l'entendant dire qu'elle l'accompagnerait lorsqu'il irait. Elle en profiterait même pour lui montrer la demeure où elle avait grandi, ça lui faisait plaisir, elle était nostalgique, ça se voyait dans son regard. Il pencha la tête sur le côté, devait-il acheter une maison là-bas, quitte à la louer les 3/4 du temps, dans le seul but de faire plaisir à Kiara, de lui plaire ? Il hésitait, l'idée lui plaisait mais s'il commençait à réfléchir à ça, il allait être très occupé les prochains mois. L'organisation du mariage, parce qu'elle avait une date proche dans le temps et parce que c'était la concrétisation de ce qu'il souhaitait, avait sa priorité néanmoins. Il s'occuperait du manoir ensuite et de la maison de vacances quand il pourrait.
De toute façon, ses désirs d'organisation moururent sans qu'il ne puisse rien y faire, l'œuvre de Kiara. Il aurait dû s'y attendre, il la connaissait sa fiancée pourtant, cela faisait environ quatre mois qu'elle faisait passer un message clair à fréquence de plus en plus régulière, elle voulait qu'ils couchent ensemble. Tous les moyens étaient bons pour faire craquer Grigori et il s'en était aperçu très rapidement. Difficile de savoir comment réagir aux attentes de Kiara, il ne pouvait pas accepter puisque ça allait contre ses principes mais il ne pouvait pas la repousser trop vite pour ne pas la vexer, sans oublier que c'était plaisant aussi. Il devait donc veiller à ne pas la laisser franchir ses limites. Pour la première fois en revanche, il y avait du nouveau, le non était là, comme les autres fois mais l'argument n'était plus on attend après le mariage, là il s'agissait uniquement de la potion, un pas en avant de la part de Grigori. Un pas dont Kiara se saisit, alors là il devait avouer qu'il n'en revenait pas, elle lui avait cassé les pieds pendant un an pour qu'ils se marient qu'une fois qu'elle aurait terminé ses études, tout ça afin de ne pas tomber enceinte pendant ces deux dernières années. Il venait de s'engager à ne pas chercher à la mettre enceinte - à ne pas coucher du coup - durant l'année à venir et là elle changeait d'avis. Il ne comprenait plus rien à la façon de penser de sa fiancée. Ce qu'il savait en revanche, c'est qu'il était partant pour coucher avec elle une fois que le problème mariage et enfant était réglé. Si elle était intimidée, étrange d'ailleurs qu'elle le soit alors que c'est elle qui le poussait, et qu'elle essayait tout à coup de se soustraire à son regard, il l'attrapa pour l'en empêcher, lui soufflant qu'il avait envie d'elle et c'est ce qu'il s'efforça de lui démontrer durant les nombreuses minutes qui suivirent, à coups de baisers et de caresses, chaque seconde l'enlisant un peu plus dans une vérité impossible à nier, cette fille était belle et bien différente de toutes les autres à ses yeux et elle donnait un tout autre sens au terme faire l'amour.
Fidèle à eux même, le temps de se remettre de leurs émotions, ils restèrent silencieux, se contentant d'être l'un contre l'autre... enfin Kiara était à moitié sur lui plutôt, sans que Grigori ne cherche à l'en déloger, bien au contraire puisque son bras était posé sur elle, n'ayant pas trouvé d'autres endroit où le poser et n'ayant pas envie de se faire écraser par Kiara, il n'avait trouvé que ça. Par moment, paresseusement, il effleurait du bout des doigts la peau de Kiara. Lorsqu'elle vint attraper sa main, il esquissa un sourire, tout en entrelaçant leurs doigts. Il aurait pu rester comme ça un bon moment, juste à savourer l'instant présent mais il semblerait que quelqu'un ait envie de voir s'arrêter cette bulle. Quelle drôle d'idée que de venir toquer ? Kiara s'était redressée d'un coup comme si elle craignait qu'il rentre, il suffit pourtant à Grigori de dire qu'ils n'avaient besoin de rien pour que le type reparte. Il faudrait que Kiara s'explique sur les raisons pour lesquelles elle était stressée. Déjà parce qu'elle se fichait totalement des relations hors mariage, qu'il était loin d'être le premier garçon avec qui elle couchait, ensuite dans quelques mois elle serait sa femme et avec un peu de chance, cette unique fois suffirait à la faire tomber enceinte, réaction étrange donc. Il accueillit son baiser avec un plaisir immense, plus dû au fait qu'il se projetait déjà que pour le baiser en lui-même. Elle s'enroula dans le drap, ce qui ne le surprenait pas vraiment le problème étant qu'en faisant cela, elle le dénudait. En revanche, il se redressa en la voyant prendre sa chemise, non mais sa robe était à une griffe de dragon, elle exagérait totalement. Il la laissa néanmoins s'habiller avec, ayant plus envie de lisser le vêtement qui avait un plis qu'autre chose, elle boutonna vite fait la chemise, une chance qu'elle n'ait pas attaché les mauvais boutons ensemble, il aurait râlé. L'air de rien elle se leva, oh elle savait très bien qu'il la regardait et ça n'était pas de l'attirance.
Elle avait soif. Ceci expliquait cela, tandis qu'elle s'affairait avec la boisson, Grigori lissait de ses doigts le matelas, reformait les oreillers, répondant sans même regarder « La même chose que toi, ça ira très bien. » Il s'installa un peu mieux dans le lit et chercha à récupérer son sous-vêtement puisque Kiara était une voleuse de draps et que la couette n'emballait pas le Dimitrov, il faut croire qu'il avait un peu chaud. Lorsqu’elle revient avec les coupes, il huma le breuvage, fronça les sourcils mais n'eut pas le temps de lui poser la question qui lui brûlait pourtant les lèvres, souriant en l'entendant dire qu'elle l'aimait. Il se redressa pour la regarder et pour être à sa hauteur. « J'en suis le plus heureux. » Il déposa un baiser sur ses lèvres, la saveur ne faisant que confirmer ce qu'il pensait « Tu as ouvert du champagne? » S’il avait été concentré sur autre chose que sur le lit, il aurait entendu le bruit pourtant reconnaissable. Confirmation faite, il vint faire tinter la coupe contre celle de sa fiancée « On fête quoi? » Il la regarda intrigué avant de la questionner « Tu es sûre que c'est prudent de boire? Si ça se trouve tu es en train de tomber enceinte. » Oh oui, il allait la pomper, il le savait déjà, mais c'était important de le savoir et puis il ne lui enlevait pas son verre des mains non plus, parce qu'il n'était pas sûr à cent pour cent que ça soit dangereux, ne s'étant jamais vraiment intéressé à ça, c'était un truc de filles, ça tombait bien Kiara était une fille « D'ailleurs, tu as changé d'avis ? Pour quelle raison ? Ne te méprends pas, je suis très content mais je suis surpris. » Etait ce parce qu'elle ne voulait plus attendre ? Est ce que ça allait se reproduire ? La porte était ouverte, difficile de la refermer à présent, elle devait bien avoir conscience de cela.
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Jeu 26 Jan - 8:51
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Les yeux fermés, collée contre le corps encore brûlant de son fiancé, Kiara soupira d’aise. Consciente d’avoir délibérément enjolivé les choses pour faire céder Grigori, elle savait qu’elle se prendrait -tôt ou tard-, le revers de la médaille en plein dans la figure. Mais à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. À partir du moment où Grigori lui avait passé cette bague de fiançailles au doigt, Kiara avait su que sa vie ne serait faite que de combats. Elle aimait cet homme de tout son être et de manière inconditionnelle. Pour autant, son caractère entêté et sa forte personnalité ne permettait pas toujours à Kiara de faire valoir ses besoins et ses envies. Évidemment, ils avaient chacun dû faire des concessions et arrondir les angles pour satisfaire les désirs de l’autre mais sur ce point-là, Kiara bataillait déjà depuis Noël sans réussir à faire flancher son fiancé alors c’était une certaine satisfaction d’avoir pu y arriver même si elle savait qu’elle n’avait pas été tout-à-fait honnête avec lui. Pour l’instant, rien ne venait troubler la quiétude dans laquelle elle se trouvait tandis qu’elle repensait au moment qu’ils venaient de partager et qui la comblait entièrement. Elle se sentait étrangement enfin complète et désireuse de recommencer régulièrement. Cet échange intime n’avait fait que de contenter un désir charnel profondément enfoui en elle depuis des mois qu’elle n’avait eu de cesse d’attiser dans l’espoir de faire succomber son fiancé, mais Grigori avait davantage de volonté qu’elle, là où elle était peut-être, un peu plus réfléchie. L’idée qui avait germé dans sa tête n’était pas conventionnelle mais elle s’y tiendrait pour le moment afin d’être certaine de ne pas déroger à la règle qu’elle s’était fixée : elle voulait obtenir son diplôme avant d’être enceinte sans quoi ses objectifs de carrière pourraient s’en trouver menacés. Mais pour le moment, elle refusait d’y songer, préférant laisser son esprit vagabonder dans les souvenirs des sensations qu’il lui avait procuré. Les doigts de Grigori qui effleuraient négligemment sa peau dénudée n’en étaient que la vague réminiscence mais Kiara s’en contentait aisément. La vie semblait alors si facile.
À croire qu’ils ne pouvaient tout simplement pas poursuivre cet instant dans le calme, on vint frapper à la porte. Même si Grigori congédia l’employé sans difficulté, Kiara ne put empêcher la boule de nerf de s’installer dans sa poitrine tandis que son palpitant tambourinait à tout rompre. Cherchant un moyen de se calmer, la solution fut toute trouvée lorsqu’elle se rappela du bar et des boissons qui y étaient entreposées. S’habillant avec la chemise de Grigori, sachant pertinemment que cela ne plairait pas à son fiancé, elle se contenta d’ignorer les regards qu’elle sentait pourtant brûlants dans son dos. Elle ouvrit la bouteille peu de temps après qu’il lui ait dit de prendre la même chose qu’elle. Kiara fronça les sourcils mais ne fit pas de commentaires ; depuis quand Grigori buvait-il du champagne ? Bon, pourquoi pas après tout. Elle remplit les deux verres et un sourire amusé s’installa sur ses lèvres lorsqu’elle reprit le chemin du lit et qu’elle constata qu’il était en train de réajuster les draps et oreillers. Du Grigori tout craché. Il était si maniaque. Il se pencha pour récupérer son caleçon et Kiara scruta sans aucune vergogne la vue qu’elle avait sur ses reins tout en s’estimant heureuse de savoir qu’il lui appartenait désormais tout aussi clairement qu’elle lui appartenait à lui. Elle se réinstalla à ses côtés et lui tendit la coupe avant de lui avouer ce qu’il savait déjà. Il se pencha vers elle pour lui voler un baiser et il demanda ce qu’elle avait ouvert. « Très perspicace Monsieur Dimitrov. » se moqua-t-elle gentiment avant d’ajouter : « Tu ne m’as pas entendu débouchonner la bouteille ? » Kiara n’était pourtant pas des plus adroites et avait fait ce qu’elle avait pu pour l’ouvrir sans en mettre partout. Lorsqu’il lui demanda ce qu’ils fêtaient, Kiara fronça les sourcils avant de dire : « On a besoin d’une raison pour trinquer tu crois ? » Elle n’avait pas envie de dire qu’ils fêtaient leur réconciliation, leur futur mariage ou même leur première fois. Tout cela paraissait bien inutile. Elle demanda néanmoins : « A quoi as-tu envie de trinquer ? »
Humant la coupe avec délectation, Kiara but une autre gorgée avant de subir l’interrogatoire -tant redouté- du Serpentard. Elle se tourna vers lui doucement, posant son regard dans le sien pour répondre à sa première question, la plus facile des deux. « Tu t’imagines bien que je ne ferai jamais courir le moindre risque à notre futur bébé. Je ne pense pas être quelqu’un qui aime jouer avec le feu. » Elle évita de dire qu’elle ne risquait pas d’être enceinte étant donné que la potion contraceptive prise avant de venir ferait effet pour encore deux jours minimum. Il n’avait pas besoin de connaître ce type de détails. « Dans tous les cas, je peux t’assurer qu’il faut plus que cinq minutes pour qu’il se passe quelque chose au niveau physiologique. » Elle tenta de le rassurer à nouveau : « Il n’y a aucun danger, je t’assure. Fais moi confiance. » Quant à la suite de la question, Kiara garda le silence pendant de nombreuses secondes et porta plusieurs fois le verre de champagne à ses lèvres avant de répondre : « Grigori, je ne voulais plus attendre. Comme tu ne veux plus attendre pour qu’on se marie. J’espère que tu peux comprendre. Je te veux depuis des mois et cela devenait difficile pour moi d'être auprès de toi et de ne jamais aller plus loin... » Ses lèvres se pincèrent tandis qu’elle rajoutait : « A croire que je n’ai pas autant de pouvoir de persuasion que je ne le pensais. Je deviens nulle en négociations. » Elle haussa les épaules, légèrement dépitée. Elle avait fini par avoir ce qu’elle désirait, mais à quel prix ? Un demi-mensonge qui lui coûtera probablement cher si jamais il était amené à l’apprendre. Prendre sa potion en douce lui traversa l’esprit mais lorsque ses yeux se posèrent à nouveau sur son fiancé, elle se rendit compte qu’elle était incapable de lui mentir droit dans les yeux et de faire quelque chose qu’elle avait promis de ne plus faire. La confiance était la base de toute chose. Elle lui avait dit qu’elle ne prendrait plus la potion, donc elle ne la prendrait plus. C’était à elle d’être vigilante et de surveiller son cycle désormais afin de ne pas faire l’amour avec Grigori sur ses périodes fécondes. C’était peu cavalier, mais Kiara n’avait pas d’autres plans en tête. Surtout, elle ignorait si Grigori avait envie de recommencer. De son côté, elle avait adoré le moment, elle s’était sentie femme pour la première fois depuis longtemps, elle avait apprécié chaque instant et le plaisir qu’elle avait ressenti suffisait pour embraser son bas-ventre rien qu’en y songeant. « Et toi ? Tu… enfin... » Elle ne termina pas sa phrase, cherchant les bons mots. « C’était… » Elle bafouillait et but une autre gorgée pour se donner de la contenance. « Je veux dire… ça t’a plu ? » Les joues rosies par la honte, Kiara évita sciemment son regard. Elle se souvenait fort bien de la conversation qu’ils avaient eu ensemble à Noël sur ses précédentes expériences qui s’étaient avérées décevantes. « Moi oui… » Elle disait peu en s’exprimant ainsi, mais pourtant, cela voulait au final dire beaucoup.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
De la même façon qu'il l'avait suivi du regard lorsqu'elle s'était habillée, elle fit de même lorsqu'il s'habilla. Pourtant la ressemblance s'arrêtait là, lui s'il l'avait regardé c'est parce qu'elle prenait sa chemise, elle, c'était pour le mater et il le savait très bien. Il laissa faire, plus parce qu'il ne pouvait rien faire que parce qu'il adorait ça. Ils se retrouvèrent bien vite sur le lit, habillés de façon très différente, il pressentait qu'il allait devoir s'habituer à ce qu'elle lui pique ses chemises, il faisait donc avec. En prime il avait le droit à un je t’aime, une chemise contre un je t’aime il n'était pas à plaindre, loin de là. Les lèvres de Kiara, lorsqu'il l'embrassa, avaient le goût de champagne. Sa vérification fut totalement inutile et parfaitement bien soulignée par mademoiselle Macmillan. Il secoua la tête négativement avant de s'expliquer « J'étais concentré sur le lit je crois. » Explication logique même s'il devait y avoir ça additionné au fait qu'il se répétait en boucle qu'il allait être père. Cette année était merveilleuse, ses parents sortaient de prisons, il catalysait toutes les espérances de ses parents, ils se mariaient et avec un peu de chance ils mettaient en route leur descendance, franchement il y avait de quoi être rêveur. Elle le sortit de ses pensées en lui demandant s'ils avaient besoin d'une raison pour trinquer. Non c’est vrai qu’ils pouvaient trinquer pour trinquer mais c’était toujours plus sympa de le faire pour une occasion. Sans trop de surprise, elle lui demanda à quoi il voulait trinquer, il y avait tout un tas de réponse à fournir mais une qui primait sur les autres « A notre toute premier week-end ensemble en dehors de la demeure familiale ? » Il observa les alentours « Et je dois reconnaître que pour un quatre étoiles, cet endroit est vraiment pas mal. » Son regard revint se poser sur Kiara, à moins que ça soit la compagnie qui soit pas mal, la compagnie et toutes les promesses que sa présence augurait.
Néanmoins, s’il prenait du bon temps avec Kiara en passant du temps ensemble dans un cadre plutôt idyllique, même s’il manquait une étoile, Grigori restait concentré sur les objectifs qu’ils avaient ensemble, à savoir avoir un enfant. Bon d’accord, ça n’était pas vraiment l’objectif à proprement parlé, il fallait d’abord se marier, mais comme il y avait possibilité que Kiara soit enceinte, tout naturellement, il se renseignait, vérifiant que boire du champagne n’était pas dangereux pour leur progéniture, dans l’hypothèse où Kiara était excessivement fertile. Elle marquait un point, ça n’était pas du tout le genre de personnes à mettre en danger que ça soit volontairement ou par négligence son enfant. « Je ne doute pas de cela, en revanche que tu ne te projettes pas encore, c’était tout à fait possible selon moi. » Il fallait plus de cinq minutes pour qu’il se passe quelque chose, voilà qui était rassurant. Il n’y avait aucun risque que leur fils ait une tare à cause de trois gouttes d’alcool voilà qui était une très bonne nouvelle selon Grigori. Il leva son verre en direction de Kiara tandis qu’elle lui affirmait qu’il n’y avait pas de danger et qu’il devait lui faire confiance « J’ai une confiance absolue en toi. » Bon d’accord, ça ne s’était pas vu précédemment mais disons que lorsqu’il ne pensait pas qu’elle se défilait pour ne plus jamais avoir affaire aux parents de Grigori, elle ne lui avait jamais donné de raisons de douter de sa confiance.
A sa seconde question, elle eut besoin de boire un coup. Signe, s’il y avait besoin d’un signe, que ça n’avait pas été de gaieté de cœur qu’elle avait accepté, il évita le sourire arrogant, ce serait malvenu mais il était plutôt satisfait d’avoir eu gain de cause et de ne pas avoir à attendre un an de plus pour coucher avec sa fiancée ou dans quelques mois sa femme. Ainsi, elle ne voulait pas attendre, il lui en avait fallu du temps pour craquer. En toute franchise, il aurait pensé qu’elle abandonnerait bien plus vite mais elle était têtue comme pas permis cette fille. Il comprenait aisément ce que c’était d’être impatient et une fois de plus le compromis était le moteur de toute discussion. Il comprenait très bien la difficulté d’être collé l’un à l’autre et de ne jamais aller plus loin, sa faute à lui bien sûr mais elle l’avait bien enflammé des mois durant et bon sang ce que c’était compliqué de garder la tête froide quand une Kiara vous grimpe dessus. Il eut un éclat de rire en l’entendant dire des absurdités dans sa phrase suivante, il posa son verre sur la table de chevet, tout ça pour enjamber Kiara et se placer face à elle, la regardant dans les yeux « Toi, nulle en négociation ? Kiara, j’ai renoncé à un mariage arrangé parce que tu as négocié. Nous ne sommes pas mariés alors que ça va faire un an qu’on est ensemble et quand je dis ensemble je parle du moment où tu as accepté officiellement d’être ma fiancée, ça c’est parce que tu as négocié. Tu continues tes études jusqu’à ce que tu sortes avec un diplôme plutôt que de rester à la maison à élever nos garçons. C’est uniquement dû à toi et à ton talent de négociatrice. » Il la regardait amusé « Et si pour toi ces négociations sont pas assez récentes et que tu perds la main, déjà on se connait et on sait comment l’autre fonctionne, il y a des sujets sur lesquels on ne peut pas négocier et on le sait très bien. Tu as très bien négocié pour me faire venir dans un quatre étoiles. » et c’était pas gagné avant coup, Grigori aimant vraiment l’excellence, comme quoi, elle était douée le demoiselle.
L’instant d’après, elle le perdait, comment ça et lui ? Il était toujours pareil en négociation, il savait quand il pouvait la convaincre sur le long terme, quand il allait perdre et quand il y avait des sujets sur lesquels il était intransigeant, comme le fait de ne pas coucher avec elle si elle prenait sa potion. Bon à la base c’était tant qu’ils n’étaient pas mariés mais les plans avaient quelques peu changés, merci papa. Elle ne parlait pas de ça, il le sut lorsqu’elle commença à perdre ses mots et à ne pas finir ses phrases. Il ouvrit de grands yeux en entendant et en comprenant la question, et hop le regard de Kiara se faisait fuyant, ce que ça pouvait être agaçant lorsqu’elle faisait ça. Il resta silencieux quelques instants, même après qu’elle lui ait avoué qu’elle avait aimé. En premier lieu, la première chose qui lui venait à l’esprit c’est que le plaisir ne rentrait même pas en ligne de compte, ils couchaient ensemble parce qu’ils devaient faire un enfant. D’accord, ça n’était pas exactement un devoir, tout du moins du côté de Kiara mais l’objectif de coucher c’était quand même pour faire un enfant. Le plaisir était forcément présent puisqu’il avait la satisfaction de se dire qu’il allait être père, qu’il allait pouvoir dire à ses parents, Kiara et moi on va avoir un héritier, en tout cas on fait tout pour. Rien que pour ça bien sûr que coucher avec elle c’était plaisant. Ce n’était pas ce qu’elle voulait savoir et il le savait très bien, il marmonna « Pourquoi tu veux toujours parler sentiments, émotions, ressentis ? » C’était le genre de domaine qu’il n’appréciait guère et cette fois ne faisait pas exception, pourtant il se plongeait dans cette expérience, est ce qu’il avait pris du plaisir parce qu’il aimait l’idée d’avoir une descendance ou est ce qu’il avait pris du plaisir parce qu’il couchait avec Kiara ? Il pencha la tête, réfléchissant sérieusement à la question, comparant cette expérience sexuelle avec ses précédentes. C’était tout bonnement incomparable, Kiara, il savait très bien qu’il y tenait et qu’elle ne lui était pas juste utile – ce qui n’enlevait rien au fait qu’elle était très utile. Est-ce qu’il voulait réitérer l’expérience, oui, est ce qu’il réitérerait l’expérience si elle lui disait vouloir reprendre sa potion, probablement pas mais ça n’était pas parce que ça n’était pas agréable, uniquement parce qu’il avait l’intention de la faire céder sur ce plan, chose qu’il réussissait fort bien d’ailleurs. Est-ce que s’ils ne pouvaient pas avoir d’enfants ensemble – ce qui serait quand même complètement scandaleux – il voudrait néanmoins coucher avec elle, la réponse était oui. Est-ce qu’une fois qu’ils auraient des fils, ils continueraient à coucher ensemble, là encore, la réponse était oui. En définitif, au vue de ses réflexions, il pouvait répondre à la fois pour sa descendance et à la fois pour le plaisir pur « Oui Kiara, ça m’a plu. » Pressentant tout de même qu’il fallait mettre les points sur les i, il précisa « Je reste cependant sur mon idée première, pas de potions et que j’aime coucher avec toi ça ne changera rien. » si ce n’est qu’il saurait pourquoi son corps réagissait aussi bien à Kiara et qu’il serait frustré à cause de lui-même mais aussi qu’elle le gonflerait à l’allumer, plus que ça n’était le cas avant aujourd’hui. « On recommencera avant l’année prochaine, n’est ce pas ? » Elle n’avait pas réveillé un désir bien, bien enfoui en lui pour au final chercher à le faire céder. Il posait la question de façon à ce que la réponse logique soit oui, c’était un peu de manipulation mais il s’en fichait. D’ailleurs, il n’attendit pas vraiment sa réponse, se contentant de commenter comme si elle avait déjà répondu oui « Il faut vraiment qu’on trouve une maison rapidement. Tu veux qu’on profite de ce week-end pour aller faire un tour chez les personnes dont c’est le métier ? » ça ne faisait pas forcément week-end en amoureux « Ou on reste ici à profiter et à organiser le mariage ? » Dans les deux cas, le programme lui allait à ravir oh oui, Kiara aussi elle va kiffer ses idées de merde
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Sam 28 Jan - 11:24
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Si elle avait su… Si on lui avait dit il y a une heure qu’elle finirait nue contre le corps de son fiancé, un sourire scotché aux lèvres, avec la certitude qu’il désirait toujours être son époux et qu’en plus de cela, leur conversation se terminerait de la meilleure des manières, Kiara ne l’aurait probablement pas cru. Elle était loin désormais la Kiara anxieuse et angoissée qui attendait que la porte ne s’ouvre. Elle était désormais plus sereine. Évidemment, rien n’était oublié, rien n’était pardonné. Encore moins ce que les parents de Grigori lui avaient fait subir. Qu’elle soit en capacité d’occulter cela et de poursuivre dans la même direction malgré tout démontrait bien à quel point l’attachement qu’elle ressentait pour Grigori était plus fort que tout, plus fort que ce qu’elle pouvait supposer. Elle était prête à tout pour lui, à tout. Même au pire. Même à prendre des risques inconsidérés pour sa vie future. La plupart des personnes qui l’entouraient ne la comprenaient pas ; ils ne parvenaient pas à lui faire confiance et à l’estimer suffisamment adulte pour faire un choix éclairé. C’était relativement frustrant.
Mais pour l’heure, Kiara oubliait les nombreux détracteurs de leur couple et préféra quitter le lit quelques instants afin de se servir à boire. Elle se réinstalla rapidement auprès de lui, lui tendant la coupe de champagne qu’elle venait de lui remplir. Il n’avait même pas perçu le bruit du débouchonnage moi je l’entends à des kilomètres, franchement, le Grigri il est pas doué, expliquant être trop occupé à reformer les coussins et à replacer les draps. Kiara ne s’en formalisait plus, habituée aux excentricités de son fiancé et à son caractère maniaque. Elle aussi aimait que les choses sont rangées et à leur place, mais Grigori était bien plus atteint qu’elle. C’était même inutile de le lui faire comprendre, Kiara avait laissé tomber depuis longtemps et se contentait de le laisser faire, consciente qu’il s’agissait probablement d’un moyen de contrôler son environnement, d’avoir une certaine maîtrise sur celui-ci. Lorsqu’il lui demanda s’ils devaient fêter quelque chose, Kiara lui retourna la question et la réponse qu’il lui fournit la fit sourire. « C’est vrai que c’est notre premier week-end en escapade, pourquoi est-ce qu’on a attendu que je gagne ça à mon boulot pour ça ? C’est idiot. » Kiara secoua la tête, amusée, quand il fit remarquer que l’hôtel n’était pas si mauvais pour un quatre étoiles. « C’est vrai que c’est bien. » Elle avait hâte de découvrir les autres facettes de cet hôtel ; la brochure qu’elle avait reçu lorsqu’elle avait gagné ce week-end l’avait informé des différentes prestations offertes par cet hôtel et elle avait hâte d’en découvrir toutes les facettes avec lui. Probablement qu’il allait rechigner lors de chacune d’elle et elle imaginait mal Grigori accepter aller au spa, mais peut-être pouvaient-ils commencer par une activité plus tranquille ?
L’esprit de Kiara échafaudait déjà un planning dans sa tête jusqu’à ce que Grigori la fasse redescendre sur terre à propos de sa consommation d’alcool. Il était si à même d’avoir la main mise sur tous les aspects de la vie de leur futur bébé que Kiara ne s’offusqua même pas de la question. De toute manière, il n’y avait aucun risque qu’elle soit enceinte, elle le savait, lui non. Elle préféra tout de même le rassurer en lui expliquant qu’il n’y avait aucun risque et que de toute manière, elle n’était pas le genre de femme à mettre en péril sa grossesse pour une ou deux coupes de vin. Kiara était une jeune femme raisonnable et raisonnée, sauf lorsqu’il s’agissait de Grigori, évidemment. Pour lui, elle prenait beaucoup de mauvaises décisions. Mais étrangement, son esprit les occultait toutes, préférant se focaliser sur l’amour qu’elle lui portait. « Rassure-toi. Tout ira bien, je sais très bien ce que je fais. » Elle lui intima de lui faire confiance et les mots qu’il prononça ensuite furent suffisants pour qu’un autre sourire s’installe sur ses lèvres. Mais celui-ci les quitta de manière bien rapide lorsqu’il fit référence au fait qu’il était surpris qu’elle ait changé d’avis. Ce n’était pas le genre de conversation qu’elle souhaitait aborder maintenant mais elle savait fort bien que Grigori ne la lâcherait pas tant qu’il n’aura pas sa réponse alors elle préféra être honnête. Concise, mais honnête. Évidemment qu’il lui était difficile d’attendre plus longtemps pour consumer leur union. Même si Kiara n’était pas portée sur les relations sexuelles, le désir qu’elle ressentait pour lui était véritable et le feu qui s’était installé en elle depuis plusieurs mois n’avait cessé de s’attiser depuis. Ses compétences de négociatrice devenaient de plus en plus médiocres ces derniers temps et Kiara parvenait de moins en moins de temps à obtenir gain de cause, ce qui l’inquiétait outre mesure, parce qu’elle avait l’impression que Grigori prenait l’ascendant sur elle, de manière involontaire et inconsciente peut-être mais elle se retrouvait à céder ou à devoir avoir recours à la ruse pour obtenir ce qu’elle désirait et cela l’effrayait un peu. Grigori ne semblait guère d’accord avec elle puisqu’il éclata de rire ce qui eut pour effet de faire froncer les sourcils de Kiara. Qu’avait-elle dit de drôle ? Elle le regarda interloquée poser son verre sur la table de chevet et il s’installa sur elle avec une facilité déconcertante, comme s’il avait fait sa toute sa vie. Prudente, Kiara déposa à son tour son breuvage et elle l’écouta évoquer toutes les fois où ils avaient dû négocier ensemble. De manière inconsciente, elle jeta un coup d’oeil à sa chemise enfin la chemise de Grigori et la replaça sur ses cuisses afin de bien dissimuler son intimité. Du Kiara dans toute sa splendeur. Quant à Grigori, il avait les yeux fixés sur elle.
Évidemment, la question du mariage arrangé arriva rapidement sur le tapis mais pour Kiara cela n’était pas une question de négociation. Pas du tout. Cela avait été la condition sine qua none pour qu’elle s’investisse. Sans amour, sans bonheur, Kiara ne pouvait se marier, c’était simple. Il ne s’agissait pas de négociation, loin de là, Grigori semblait simplement l'avoir oublié. Quant au reste, il avait peut-être raison mais en soit, cela ne remettait absolument pas en cause leur vie à deux. Se marier demain ou dans un an ne changeait rien. Avoir un enfant oui. Ne pas avoir de diplôme également. « Je ne suis pas d’accord avec toi. C’est toi qui l’emporte sur tout ce qui est important. » Sans s’en rendre compte, ses doigts s’installèrent sur les cuisses de Grigori et ils commencèrent doucement des aller-retour sur sa peau tandis que Kiara réfléchissait, soucieuse. « Je ne voulais pas me marier avant le diplôme, on se marie dans environ trois mois. Je ne voulais pas risquer d’avoir d’enfant avant la fin de mes études, on vient de coucher ensemble. Je pense que ces deux négociations sont probablement les plus importantes de nos vies et j’ai perdu sur les deux. Donc bon… Et quant à cet hôtel, je sais toujours pas pourquoi tu as dit oui… Donc tu vois, je ne suis pas si douée que ça. » Les yeux baissés vers le buste de Grigori, elle chercha un moyen de se dépatouiller de cette conversation. Et quoi de mieux pour cela que de s’engager dans une discussion encore plus gênante ?
Grigori était assis au-dessus d’elle, position qu’il n’avait jamais prise auparavant avec elle, alors forcément, les pensées de Kiara se redirigeait forcément vers le moment d’intimité qu’ils avaient partagé quelques instants auparavant… Et elle voulut savoir ce qu’il se passait dans la tête de son fiancé, au risque d’être déçue de sa réponse. Il n’était pas aussi expansif qu’elle, bien au contraire. Ils étaient même aux antipodes l’un de l’autre. Si Kiara avait lâché prise à Noël, à partir du moment où elle lui avait dit clairement qu’elle l’aimait et qu’elle ne s’empêchait plus de le lui faire savoir dès qu’elle en ressentait le besoin, Grigori, quant à lui, demeurait réservé et plutôt mystérieux. Il lui avait avoué une fois ses sentiments, une seule fois et Kiara savait qu’il y avait de grande chance pour que cela ne se reproduise plus jamais. Ou bien en de rares occasions. Ce n’était pas grave, elle savait, cela n’était plus si difficile à accepter désormais. Il marmonna, un peu de manière rhétorique, pourquoi est-ce qu’elle tenait tant à évoquer ses émotions ainsi. La question semblait facile à répondre et Kiara se lança immédiatement, de peur de ne plus réussir à la dire ensuite : « Tu sais très bien que c’est important pour moi. Que c’est important pour moi de savoir ce que tu penses, ce que tu ressens, ce que tu aimes ou non. Si on veut que ça continue de fonctionner entre nous et que notre mariage soit heureux, j’ai besoin de savoir, parce que ce qui est important pour toi, l’est pour moi aussi. Si je peux mieux faire, m’améliorer… Voilà j’essaie juste de mieux te comprendre. D’être au plus proche de ce que tu as besoin toi aussi. » Bien évidemment, cette affirmation dépassait, et de loin, la question des relations sexuelles qu’elle évoquait juste avant mais Grigori était assez intelligent pour le comprendre. Le mariage d’amour était le vœux le plus cher de Kiara, c’était ce qu’elle avait toujours désiré, toujours souhaité. Mais elle avait aussi besoin de lui pour mieux saisir ce qu’il se passait dans son esprit. Si Kiara était suffisamment loquace sur ses ressentis, elle avait toujours besoin d’appréhender ceux de Grigori en le lui demandant car il demeurait relativement secret sur ces questions-là. Mais cette fois, il répondit à sa question assez aisément en disant que cela lui avait plu et Kiara souffla de soulagement, ses épaules se détendant légèrement. Elle avait tant attendu ce moment mais sur le coup, elle n’avait été sûre de rien, se complaisant dans les sensations ressenties. Évidemment, la suite gâcha un peu le reste lorsqu’il évoqua qu’il ne voulait pas coucher avec elle sans sa potion et Kiara ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel mais ne fit pas de commentaire. C’était inutile.
Il demanda s’ils recommenceraient avant l’année prochaine et Kiara fronça les sourcils, un peu perdue. L’année prochaine? Le mois d’avril se terminait, il ne comptait tout de même pas patienter aussi longtemps, non ? Alors qu’elle cherchait une réponse à lui offrir, Grigori reprit la parole et s’enquit de demander le programme prévu pour le reste du week-end. Alors qu’il réclamait qu’ils se mettent d’ores et déjà à la recherche de leur maison et à l’organisation du mariage, Kiara avait, quant à elle, d’autres plans en tête. Ses doigts s’accrochèrent à la chute de rein de son fiancé tandis qu’elle se redressait péniblement pour que leurs lèvres se rencontrent à nouveau. Ils échangèrent un baiser tendre et langoureux tandis que les mains de Kiara s’aventuraient sur son dos, ravie de toucher sa peau chaude. « On peut pas plutôt profiter d’un week-end off tous les deux ? » Elle releva la tête et planta son regard dans le sien en demandant : « Je te promets qu’on s’y met dès lundi soir au château, ou à Pré-au-Lard, où tu souhaiteras mais ce week-end j’aimerai tellement qu’on passe juste du temps ensemble sans planifier quoi que ce soit pour notre avenir… J’ai envie de te retrouver, d’être avec toi et de ne penser à rien d’autres... » Elle ignorait s’il allait accepter ; c’était Grigori et pour Grigori, le farniente n’était pas vraiment son activité préférée, il estimait probablement que c’était du temps de perdu. Ce n’était pas l’avis de Kiara, évidemment. « J’ai lu sur les dépliants qu’ils proposaient plusieurs prestations différentes qui ont l’air vraiment intéressantes. Je pensais faire un saut à la piscine, apparemment, ils ont des bassins privatisés et tout. T’as pris ton maillot de bain ? Après, c’est bientôt l’heure d’aller manger aussi. Leur restaurant est très bien noté. » Tandis que ses doigts remontaient vers la nuque du Serpentard et qu’elle encerclait son cou de ses bras, Kiara conclut : « Et pour ta question de tout-à-l’heure, moi, je suis disponible tout le week-end tu sais. » Ses joues prirent une légère teinte rosée tandis qu’elle enfouissait sa tête contre son épaule, déposant au passage quelques baisers sur son épiderme.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompée
ft. Ex fiancée?
C'est aussi la question qu'il se posait, pourquoi ils avaient attendu ? Sans pouvoir affirmer qu'ils avaient des vies compliquées, après tout ils étaient sangs purs, ils n'étaient pas en mauvaise santé, ils étaient bons à l'école et ils ne passaient pas leur temps à se prendre la tête l'un avec l'autre, chacun ayant un caractère qui sans être placide pouvait aisément être décrit comme plutôt conciliant, tout dépend du sujet et de la personne bien sûr, relâcher la pression leur faisait du bien c'était indéniable. Tout allait vite dans leur vie, alors certes c'était pour remplir les objectifs de Grigori mais ça n'enlevait rien au fait qu'avec plus de temps les choses auraient été plus simple. S'ils avaient attendu dix ans - il serait mort trop long l’attente - la famille de Kiara aurait certainement fini par s'y faire... quant à celle de Grigori, il restait convaincu que c'était surtout un malentendu... un malentendu qui avait coûté cher au Dimitrov et qui rendait les choses plus compliquées avec Kiara. Cela serait néanmoins plus simple s'ils avaient attendu avec eux aussi, ils auraient compris que Kiara n'avait pas l'intention de rompre quoi que ce soit, qu'elle voulait des enfants et cela aurait aussi permis à Kiara de les voir tel qu'ils étaient des modèles à suivre tellement ils réussissaient sur tous les plans. Le fait que tout aille vite n'était pas dérangeant, surtout parce qu'il avait hâte qu'elle soit à lui, encore plus maintenant que la probabilité qu'elle soit enceinte était à prendre en compte. Ce week-end était une très bonne chose et le lieu valait la peine d'être vu « Je compte sur toi pour nous dégoter d'autres lieux où il sera agréable de passer le week-end, ou de gagner à toutes les loteries de ton travail. » Pourquoi lui donner les clés de ces week-ends parce qu'il se connaissait, il en serait incapable, jugeant qu'il valait mieux organiser leur futur plutôt que de prendre du bon temps ensemble même s'il admettait que cela faisait du bien d'être ici avec elle. Il avait bien plus confiance en elle, elle arriverait à le faire lâcher prise.
Tandis qu'ils trinquaient à ce week-end, Grigori restait fidèle à lui-même, ils avaient couché ensemble, sans protection, sans potion, il y avait une probabilité qu'elle tombe enceinte de lui, était ce judicieux qu'elle boive ? Il n'y avait aucun risque, il est vrai qu'elle était plutôt prudente comme fille et ne mettrait pas en danger son enfant. Le fait qu'ils aient fait l'amour l'interloquait, non pas que Kiara n'ait pas démontré au fil des mois qu'elle voulait coucher avec lui, ça il l'avait bien compris. C'est juste qu'ils avaient des objectifs qui différaient et habituellement, elle ne cédait pas. Là il avait obtenu gain de cause en une phrase, ça ressemblait si peu à la femme qu'il fréquentait qu'il avait besoin de comprendre. La discussion prit une autre direction lorsque Kiara évoqua le fait qu'elle perdait toutes les négociations depuis quelques temps. Ce qu'il ne fallait pas entendre. Il délaissa son verre sans l'ombre d'une hésitation pour venir sur elle. Chose qu'il n'avait jamais fait mais qui n'avait pas grande importance, lui ce qui l'intéressait c'était de discuter avec elle, de lui prouver qu'elle se trompait. Il remportait tous les sujets qui comptaient ? Il fit la moue, pas franchement d'accord mais ne répondit pas immédiatement, il faut dire qu'elle le perturbait déjà avec ses caresses, il ne quittait pourtant pas son regard, s'encrant dans celui-ci. Il écouta ses arguments, poussant un soupir à la mention du mariage « Je n'y suis pour rien, tu ne peux pas me reprocher d'avoir gagné sur ce point. » et s'il n'était pas bouffé par la crainte de se faire dégager de sa propre famille à l'instar de ses frères, il céderait face à Kiara mais il ne pouvait pas, ils ne négociaient pas que tous les deux, là était tout le problème. Il s'étrangla à la mention du risque d'avoir un enfant avant la fin de ses études « Tu es injuste Kiara ! Je ne t'ai pas forcé à coucher avec moi. Je n'ai jamais cherché à te faire céder. J'étais prêt à attendre l'année prochaine, c'est toi qui as choisi de coucher avec moi en dépit de ce risque. Dans ces cas-là je suis perdant aussi, je ne voulais pas coucher avec toi avant le mariage, c'est quelque peu compromis, pour peu que tu tombes enceinte là maintenant, ça va se voir au mariage » ce qui était déjà un scandale pour Grigori, les gens allaient parler que de ça, Kiara allait forcément être fatiguée, voire nauséeuse, non, ça ne l'enchantait pas du tout. Il continua malgré tout « et quand tu accoucheras les gens qui n'avaient rien remarqué vont compter le nombre de mois et ils vont bien se rendre compte qu'on a pas attendu d'être marié. Ça fait très mauvais genre je trouve, ça fait précipité et encore plus avec l'idée qu'on avance le mariage d'un an, ça fait vraiment on a des choses à faire avaler. Mais, tu as été plus que clair sur le fait que tu voulais qu'on fasse l'amour, ne me reproche pas d'avoir couché avec toi s'il te plait. » mais bientôt ça allait être lui qui allumait sa copine pour la faire céder, ce qu'il fallait pas entendre. Par contre maintenant qu'il connaissait cette sensation, il avait envie de recommencer, quelle poisse. « Jai accepté de venir dans cet hôtel pour te faire plaisir, parce que tu m'aurais relancé plusieurs fois et que tu es assez tenace comme fille contrairement à ce que tu penses et aussi parce que j'aime passer du temps avec toi. » Tout simplement.
Ce qu'il n'aimait pas du tout en revanche, lorsqu'il était avec elle, c'était de parler sentiments, ressentis, émotions, préférant de loin ne jamais les mentionner afin de ne jamais passer pour quelqu'un de faible. Avec elle c'était complètement raté, elle voulait savoir. Il savait parfaitement que c'était important pour elle, qu'elle en avait besoin. Bien sûr qu'il voulait que leur couple dure, il ne se voyait plus vivre avec elle et qu'ils soient indifférent l'un à l'autre. Pas toujours simple de composer avec un caractère si différent du sien. Il faisait en sorte de rendre les choses plus facile pour elle, admettant qu'il avait apprécié ce moment et il en était d'ailleurs le premier surprit, Kiara de son côté semblait soulagée, se serait-elle mis la pression toute seule sur ce genre de sujet ? Il était peut-être bénéfique d'avoir porté ce sujet alors, si ça pouvait la rassurer. Par contre, si elle voulait réitérer l'expérience, chose que Grigori souhaitait par ailleurs, il n'était pas assez accro - pas encore - pour faire l'amour avec sa future femme et qu'elle prenne une potion contraceptive, le fait de le mentionner la fit lever les yeux au ciel, quoi c'est pas elle qui demandait à ce qu'il fasse part de ce qu'il pensait, vivait, ressentait, voulait ? Il ne faisait que se plier à ses règles.
Étant donné le fait qu'ils avaient deux jours devant eux et qu'il paraissait évident qu'aucun des deux ne passerait son week-end à bosser ses cours. Chose qu'ils avaient déjà fait, forcément, lorsqu'ils passaient des week-ends dans la demeure des Dimitrov, Grigori était plutôt partant pour organiser son mariage ou qu'ils cherchent une maison, peu importait lequel des deux faire en premier, de toute façon ils étaient pressés par le temps dans les deux cas. Il semblerait que les besoins d'organisations de Grigori donnent envie à Kiara de l'embrasser et bien plus. Il lui rendit son baiser avec un plaisir non feint. Il posa une main dans son dos pour qu'elle n'ait pas trop à bosser ses abdos juste pour des baisers savoureux. Il poussa un soupir en l'entendant parler d'un week-end off, mais ils avaient un timing serré, c'était quoi un week-end off en plus ? Il sentit son regard se poser dans le sien et il l'écouta promettre qu'ils s'y mettraient dès Lundi. Il n'en revenait pas ils avaient plus de 24h tranquille pour s'y mettre et elle préférait qu'ils attendent lundi, quelle perte de temps. Ça le faisait grogner mentalement mais puisqu'elle avait mentionné le fait qu'elle perdait toutes les négociations et qu'il avait bien compris qu'elle était gavée, il céda sur ce point, pour lui faire plaisir, respectant ses envies « Très bien, on n’organise rien ce week-end, on passe juste du temps ensemble. » Le simple fait qu'il réponde positivement à ses envies, ça lança Kiara, elle avait lu la brochure, les brochures, ça ressemblait bien à du Kiara ça. II l'écouta faire mention de la piscine, privatisée - encore heureux- dans laquelle elle voulait faire un tour, elle pouvait éventuellement y aller sans lui. Elle sembla lire dans ses pensées, lui demandant s'il avait pris son maillot de bain... et merde. Il hocha la tête, bon eh bien il paraissait évident qu'elle ne voudrait pas y aller seule. Très bien, il viendrait avec elle.
La partie deux du programme de Kiara était bien plus intéressante selon Grigori. Cela le ramenait un an et demi en arrière, certainement les premières sorties agréables qu'ils avaient faites ensemble que d'aller dans des restaurants. Forcément, il ne pouvait que valider le fait qu'elle mentionne le repas de midi. « On peut aller voir à quoi ressemble la piscine et quand on aura faim, on reviendra ici pour s'habiller et pour aller au restaurant. » Choix stratégique, le fait qu'ils se soient levés tôt, plus le fait que Kiara ait été stressée toute la semaine et donc qu'elle ait moins mangée, plus le fait qu'ils aient grillés de l'énergie en faisant un enfant ensemble, elle allait avoir faim rapidement et donc ils n'allaient pas rester longtemps à la piscine, ce qui rassurait Grigori qui trouvait peu digne le fait d'être en maillot de bain. La façon dont elle était accrochée à lui, dont elle le regardait et sa phrase pour le moins suggestive le fit regretter de s'être rhabillé. En prime ses baisers auraient carrément eu vocation à l'enflammer. Une chance qu'il ait une grande maîtrise de lui-même pour s'écarter légèrement d'elle et dire amusé « Je suis disponible tout Le week-end et même au-delà. Va mettre ton maillot de bain sinon on ne risque pas de profiter de toutes les prestations proposées, uniquement de la literie. » Afin de l'aider à prendre cette décision, il tint le dos de Kiara d'une seule main, l'autre servant à détacher ses mains de sa nuque tout ça pour se relever et récupérer sa coupe de champagne, buvant une gorgée, son regard se fronça en voyant le parchemin et la plume. « Oh avant toute chose, il faut que j'écrive une lettre! » coulant un regard vers Kiara il promit « Promis, après cette lettre je suis à toi, rien qu'à toi et j'organise rien du tout. » Mais pour le moment il avait des parents à prévenir, qu'ils arrêtent de lui sortir une liste longue comme le bras de filles dont il ne voulait et qu'il n'épouserait jamais, qu'il épouserait Kiara Macmillan avant le 31 août et qu'ils prenaient à cœur leur devoir. La plume était de très bonne qualité, pas autant que celle que Kiara lui avait conseillé le jour où ils s'étaient rencontrés mais il est possible que cette affirmation soit due au fait qu'il y ait de l'affection là-dessous. Il fallut néanmoins trois essais à Grigori, pas facile de trouver les mots du premier coup et raturé ça n'était même pas la peine, c'était un coup à ce que ses parents lui disent il y avait un pâté on ne l'a pas lu, donc oui il s'appliqua jusqu'à obtenir la lettre parfaite et se releva pour aller se mettre en maillot de bain, bien décidé à respecter sa parole et offrir à Kiara sa compagnie sans rechigner
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Mar 31 Jan - 21:38
Mais comment savoir, la peur envolée, que l'on s'est trompé ? KIRI VII, Quelque part à Londres, 17 avril 2021
Pourquoi est-ce qu’ils ne s’étaient jamais organisés de tels week-end ? Peut-être parce que Kiara avait toujours imaginé que Grigori refuserait. Il n’était pas spécialement adepte de l’inaction et passer tout un week-end dans un lieu choisi servant principalement à se détendre, Kiara avait tout simplement cru qu’il n'y verrait pas d'intérêt. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’ils sortaient ou bien qu’ils passaient du temps ensemble en dehors de Poudlard mais ils n’avaient jamais poussé jusqu’à un week-end entier. C’était peut-être ridicule car si Kiara n’était pas une adepte du luxe, passer du temps avec son fiancé lui plaisait, tout comme découvrir ensemble de nouvelles choses. C’était un mode de vie qu’il lui plairait de s’accommoder. « Oh j’ai plusieurs lieux en tête, comme par exemple, celui de notre mariage imminent. » dit-elle un sourire malicieux aux lèvres, ravie de pouvoir retourner bientôt sur son île natale, si chère à ses yeux. « La perspective de te faire découvrir l’endroit où j’ai grandi me plaît beaucoup. » Quant au fait qu’elle gagne à nouveau à la loterie, Kiara ne croyait pas en la chance donc elle préférait -et de loin- compter sur elle-même. Pour autant, elle se remerciait d’avoir eu la main chanceuse dans cette loterie car sans cela, il était bien probable qu’elle n’aurait jamais pu le confronter comme aujourd’hui. Elle aurait été obligé de le voir à Poudlard, ou plutôt de le coincer dans un couloir afin de lui demander pourquoi l’ignorait-il de cette manière et comment pouvaient-ils y remédier. Au moins, être dans en endroit neutre leur avait permis de mieux communiquer. Et la manière dont la conversation s’était terminée avait bel et bien prouvé que la réconciliation était effective.
Pouvant désormais souffler, Kiara leur servit un verre d’alcool et ils trinquèrent à ce week-end. Un sourire s’installa sur les lèvres de la jeune femme tandis qu’elle se détendait doucement dans le confort absolu de la literie, profitant de la présence de son fiancé à ses côtés. Évidemment, entre Grigori et Kiara, il y avait toujours eu cette nécessité d’expliciter les besoins de l’autre, ses volontés, ses désirs. Ils ne partageaient qu’assez peu leur vision de la vie alors il était toujours important de pouvoir réaffirmer les choses. Lorsque Grigori lui demanda pourquoi elle avait changé d’avis concernant l’enfant avant le mariage, Kiara préféra partir sur un autre sujet afin de ne pas s’attarder sur celui-ci qui lui posait davantage problème ; évoquer les négociations menées et perdues par la Poufsouffle lui sembla alors plus opportun afin de détourner l’attention de son fiancé. Ce qui fonctionna très aisément puisque Grigori quitta son verre et sa place pour s’installer sur elle, ce qui la surprit énormément mais qui n’était absolument pas pour lui déplaire. Évidemment, Kiara tentait de se concentrer sur les raisons qui faisaient qu’elle avait cédé sur deux des sujets les plus importants de son existence : à savoir leur mariage et les enfants qu’ils auraient bientôt ensemble. « Certes, tu n’y es pour rien puisque c’est ton père qui a imposé cette date, mais tu ne t’y es pas opposé non plus. » Il fallait bien être honnête. Avancer le mariage arrangeait Grigori et elle le savait fort bien. Quant aux enfants… Elle l’écouta donner ses arguments et ses lèvres se crispèrent lorsqu’il évoqua qu’il y avait éventuellement un risque qu’elle soit enceinte au mariage alors qu’il n’en avait aucun mais cela fit suffisamment réfléchir Kiara pour qu’elle propose : « Si c’est une réelle source d’inquiétude pour toi, je peux reprendre ma potion. » dit-elle simplement. « Je me fiche totalement qu’on sache qu’on a couché ensemble avant le mariage. Tout le monde couche avant d’être marié Grigori. Qu’est-ce que j’en ai à faire? Franchement, c’est le cadet de mes soucis. On avance peut-être le mariage, mais on est fiancé depuis un an, donc les autres ne peuvent pas se reposer sur le fait qu’on précipite les choses parce que je serai hypothétiquement enceinte. C’était déjà prévu depuis longtemps. Et encore une fois, l’avis des autres ne m’atteint guère. Sinon je ne serai pas avec toi en ce moment. » conclut-elle en haussant les épaules. « Je ne te reproche rien, vraiment pas. Je te dis juste que ce qu’on a fait n’a pas la même valeur pour toi que pour moi, on y met pas les mêmes choses derrière. » Grigori voulait son héritier tout de suite maintenant. Elle voulait simplement passer du temps avec lui de manière plus intime, partager des moments de complicité et de plaisir. L’exercice était le même, la finalité bien différente. Lorsqu’il parla de l’hôtel, Kiara soupira et détourna le regard brièvement : « Je ne sais pas si j’aurai eu la force de te relancer et d’insister si tu m’avais dit non. » C’était simple et honnête de l’avouer. Qu’il change d’avis uniquement pour lui faire plaisir et être avec elle la comblait suffisamment.
Ce n’était pas toujours évident de savoir ce que Grigori pensait, ressentait, vivait. Il était très secret et la manière dont il appréhendait les choses l’était tout autant. Kiara ne parvenait pas toujours à percevoir grâce à ses expressions son ressenti, donc cette fois -comme d’autres fois d’ailleurs-, elle a souhaité tout simplement poser la question. Elle avait besoin de savoir parce que demeurer dans l’incertitude tout le temps alimentait son angoisse et dans la mesure où rien n’était jamais simple avec son fiancé, elle avait aussi besoin d’être rassurée. C’était chose faite, même si Grigori réaffirma qu’il était hors de question qu’ils aient de nouveaux rapports si elle reprenait sa potion. Cela elle l’avait bien compris. Au moins, c’était clair. Même si cela s’avérait décevant pour Kiara.
Elle préféra ne pas s’éterniser sur le sujet et ne fit aucun commentaire supplémentaire, laissant ses pensées vagabonder plus loin. Là où Kiara rêvait désormais d’un week-end idyllique, d’une parenthèse enchantée, Grigori voyait rétroplanning, organisation et démarchage commercial. Évidemment, le programme n’était pas au goût de la jeune préfète-en-chef qui préféra réclamer quelque chose de plus… romantique. Sans dire ce mot. Que Grigori détesterait probablement d’ailleurs. Préférant adoucir ses propositions en commençant par échanger un baiser, Kiara demanda à ce qu’ils restent dans leur bulle à deux, au moins pour le week-end. Ils auraient tout le temps, tout le temps d’organiser cela dès lundi et connaissant Grigori, chaque détail serait passé au peigne fin, du carton d’invitation à la serviette de table. Il accepta, ce qui arracha un sourire ravi à sa fiancée dont les yeux s’illuminèrent soudainement, ravie de pouvoir exposer à son fiancé les différentes prestations dont elle avait eu connaissance. Qu’il souhaite commencer par la piscine était une surprise mais Kiara ne chercha pas à négocier, trop contente qu’il daigne l’accompagner. Elle avait effectivement craint qu’il s’y refuse. Grigori supportait déjà mal d’être habillé autrement qu’en costume donc être en maillot de bain… Et sinon, une autre partie du programme l’intéressait… Mais Grigori calma les ardeurs de sa fiancée tout en n’éteignant pas complètement la flamme, expliquant qu’il était disponible pas uniquement le week-end, ce qui leur laissait bien du temps pour partager d’autres moments intimes. C’était tout ce que Kiara désirait. Il lui proposa d’enfiler son maillot immédiatement pendant qu’il écrivait une lettre rapidement. Kiara ne chercha pas à comprendre et se dirigea vers la salle de bain sans plus attendre, de peur qu’il ne change d’avis. N’étant pas chaudement vêtue, elle enfila son maillot de bain blanc très rapidement ainsi que sa cape de bain transparente relativement élégante où se mêlaient de nombreux cercles multicolores et des chaussures appropriées. Elle passa en réalité bien plus de temps à retoucher son maquillage afin qu’il soit waterproof et que celui-ci ne coule pas dans l’eau de la piscine. Elle attrapa également son peigne afin de plaquer ses cheveux en arrière pour ne pas qu’ils la dérangent à la piscine avant de se reparfumer. Elle rejoignit Grigori, qui venait de se lever après avoir enroulé un parchemin. N’étant pas d’une nature très curieuse, elle ne chercha pas à savoir ce qu’il écrivait, probablement une liste des tâches qu’ils allaient devoir effectuer lundi. Le connaissant, c’était bien possible. Elle déposa un baiser sur son épaule avant de se diriger vers le placard où les employés avaient rangé le reste de ses affaires, cherchant un sac où elle pourrait entreposer ce dont elle avait besoin pour la piscine.
Kiara y glissa deux serviettes de bain et son roman avant de patienter jusqu’au retour de son fiancé. Elle attrapa sa coupe de champagne, buvant quelques gorgées avant de s'installer sur le lit, résistant à l’envie de le rejoindre dans la salle de bain afin de lui laisser l’intimité qu’il pouvait nécessiter. Kiara laissa son regard virevolter dans toute la chambre pour passer le temps, jusqu’à ce que son regard se fixe sur les deux autres parchemins gribouillés sur le bureau. Trois listes ? Voulant vérifier qu’il n’était pas en train de commencer à organiser le mariage malgré ce qu’il lui avait dit, elle se leva pour se rassurer. Les mots qu’elle trouva couchés sur le papier furent pires que tout alors que ses yeux furent immédiatement attirés par son prénom. Abasourdie, elle relut plusieurs fois afin d’être certaine de bien comprendre ce qui était écrit. Mais aucun doute n’était possible. Il était réellement en train de faire ça. « T’as oublié de mentionner mon orgasme je crois, tu ferais mieux de le rajouter. » Les mots étaient crus, bruts de décoffrage. Son ton était sec, réprobateur, agacé. « Tu vas leur écrire à chaque fois qu'on fait un truc ensemble ? » Elle avait l’impression d’avoir cinq ans. Et pire, qu’il se sente obligé de tout raconter à ses parents la ramenait encore une fois au rang de seule épouse, celle qu’ils désiraient qu’elle soit. « Franchement Grigori, c’est… humiliant. » Elle n'avait pas d'autres mots. Elle se détourna, plantant son regard sur le paysage que lui offrait la baie vitrée. C'était si difficile... Son coeur battait à tout rompre...
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...