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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Piégés [meetwitch Balthazar, Astrid & Harper] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
L'Augurey
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Dim 27 Juin - 16:56
Piégés
Balthazar, Astrid & Harper

Rien de plus banal que d'étudier à la bibliothèque de Poudlard un soir en pleine semaine. Balthazar a un devoir à rendre pour le prochain cours de droit magique. Il fignole les derniers détails quand il réalise qu'il se fait tard et que la bibliothèque va probablement bientôt fermer ses portes avant le couvre-feu. Astrid est dans les rayonnages et cherche un ouvrage qu'un de ses maîtres de stage à Sainte-Mangouste lui a recommandé. Enfin Miss Auburn fait ses propres recherches pour un de ses prochains cours.

Personne n'a vu le temps passer et pourtant il va bien falloir quitter la bibliothèque. Ce qui est étrange, c'est que la bibliothécaire a déjà quitté son poste. Chacun range ses livres et se dirige vers la sortie, mais... mais la porte est fermée. Coincée, verrouillée, ou pour résumer impossible à ouvrir même avec les sortilèges les plus basiques. Un ouvrage imposant tombe soudain du bureau de la bibliothécaire et nos trois protagonistes s'aperçoivent que le livre est en train de raconter leur mésaventure et semble même leur donner des indications !

Balthazar, Astrid et Harper vont donc devoir travailler ensemble pour sortir de cette fichue bibliothèque et suivre ou non les indications de cet étrange bouquin.
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Balthazar Salvan
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Lumos
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Lun 5 Juil - 0:20
Piégés
« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
La dernière année était probablement la plus importante. Balthazar ne se faisait pas d’illusions : dans un an il serait diplômé de la prestigieuse université de Poudlard, mais ses notes compteraient presque autant que le diplôme lui-même pour trouver une nouvelle position au sein du système judiciaire magique. La rentrée n’était pas très loin qu’il se retrouvait déjà à plancher sur un devoir de Droit Magique. Meredith Carrow avait des attentes particulièrement élevées pour ses étudiants et Balthazar, qui n’était pas aussi brillants que d’autres, peinait parfois, malgré toute la bonne volonté du monde, à remplir ces exigences. Le cadran de l’horloge continuait inexorablement ses tours sans que Balthazar ne puisse se décider à aller se coucher. Il y avait toujours une phrase à corriger, un texte à amender, une source à vérifier.

Finalement, alors que ses yeux commençaient à lentement se fermer, le Poufsouffle accepta son destin et se décida à poser le point final à sa copie. Il rangea avec application ses plumes, encriers et parchemins  avant d’attraper son sac et de se diriger vers la sortie. Son ventre gargouilla pour se rappeler à lui. Il avait quelques biscuits qui traînaient dans sa commode, ils feraient bien l’affaire. Balthazar jeta un coup d’œil au bureau  de la bibliothécaire pour la saluer mais celui-ci était vide. Étrange. Normalement la vieille dame était la dernière à quitter les lieux à chaque fois : rien d’aberrant puisque c’était elle qui fermait la bibliothèque. Il jeta tout de même un coup d’œil derrière le bureau pour s'assurer qu’elle ne s’était juste pas évanouie. Mais sans trace aucune de la vieille dame, Balthazar ne s’en inquiéta pas outre mesure.

Cette inquiétude se manifesta plutôt lorsque le jeune homme tenta d’ouvrir la porte et que celle-ci lui résista. Il réessaya en tirant, en poussant, en baissant à fond la poignée ou en s’aidant de son épaule. Mais rien n’y fit, la grande porte en bois ne bougea pas d’un pouce. C’était la meilleure ! Balthazar, un peu perdu se retourna lentement à la recherche d’âme qui vive et qui aurait peut-être la solution à cette situation particulièrement irritante. Il aperçut une jeune femme aux couleurs de sa maison. Il l’avait croisé quelques fois, plus jeune et dans une filière différente, ainsi qu’une… Ah ouf ! Une professeur, ils étaient sauvés ! Comment s’appelait-elle déjà ? Il n’avait malheureusement jamais eu à suivre ses cours. Il la savait Directrice de la maison Gryffondor mais cela s’arrêtait là… Comment s’appelait-elle déjà ? Ah oui ! « Professeure Auburn ? Je crois que la porte est bloquée. Vous auriez un moyen de nous laisser sortir ? » La situation n’avait rien de dramatique. Dans quelques minutes à peine ils seraient tous les trois sortis sans encombre. Pas vrai ?

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Harper MacFusty
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Lumos
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Mer 7 Juil - 23:17
Balthazar Salvan a écrit:
Piégés
« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
Installée sur une table en bois massif éclairée par une lampe à huile, Harper est penchée sur un ouvrage aussi épais en page qu'en poussière, révélant l'ancienneté très poussée du bouquin dont l’odeur de moisi lui retourne l’estomac. Le jeu en vaut la chandelle : elle étudie de près le sort de l’estomac verlen, un sortilège provoquant de terribles maux d’estomac (un mélange d’acidité, de spasmes et de remontées gastriques) particulièrement compliqué à lancer, bien que les effets soient absolument bénins et sans danger. Elle relève tous les points spéciaux que ses élèves pourraient soulever (c’est qu’ils ont des questions plein la tête, les bestiaux !) et s’assure de lister tous les  effets secondaires possibles en détaillant les modalités de leur réversibilité. Dernièrement, elle s’était faite remonter les bretelles avec le sort du magnethaire, qui électrise vos cheveux pour pouvoir les modeler comme bon vous semble. Si seulement cette petite sepentarde n’avait pas rendu ses cheveux durs comme du verre pour les casser en deux… qu’ils sont bêtes ces serpents à ricaner plutôt que d’écouter les recommandations. Heureusement, notre infirmière fait des miracles. Ceci dit, Harper préférait attendre quelques semaines avant d'envoyer un nouvel élève à l'infirmerie. Deux élèves dans le même mois, c'est pas sérieux.

Elle griffonne quelques détails supplémentaires sur un parchemin entre deux dessins tout en mâchouillant bruyamment son chewing gum. Cela fait deux fois que la bibliothécaire lui demande de macher la bouche fermée. D’ailleurs, ça fait un moment qu’elle ne l’a pas entendu se plaindre. C’est surement pour cette raison que, oubliant qu’elle est dans un lieu publique censé être silencieux et notamment qu’elle est professeur avec le devoir de montrer l’exemple, elle souffle dans son chewing gum pour créer une énorme bulle, l’esprit perdu dans les contre-indications pour son cours de demain (avec ce sortilège-là, les troisièmes années ne vont jamais s’en sortir ! Quel délice !). La bulle explose, l’extirpant de sa rêverie, surprise par son propre boucan. Ouvrant des yeux ronds comme des billes, elle inspecte les environs, tendant l’oreille, mais la bibliothécaire grincheuse ne bronche pas. Tant mieux. Harper hausse les épaules. Elle rassemble ses affaires qu'elle fait glisser en vrac dans son cartable avant de se lever pour ranger l’ouvrage emprunté sur une étagère (mais pas à sa place) quand un étudiant qu’elle ne connait pas l’interpelle. Elle lui répond tout en marchant dans sa direction.

Mme Grincheuse à dû oublier que nous étions…

Le regard de Harper tombe sur le bureau vide de la bibliothécaire. Sa lampe de bureau est restée allumée, son halo de lumière projeté sur un livre fermé. Il n'est pas très épais, relié de cuire noir. Pinçant ses lèvres, Harper se dirige vers la porte, se saisit de la poignée et… rien ne se passe. L’étonnement se lit sur son visage. Elle sort sa baguette et prononce…

Alohomora.

Rien ne se passe.

Etrange. Elle ne serait jamais partie sans nous avoir chassé. Sommes-nous seuls ? Je…

Harper sursaute. Le livre posé sur le bureau de la bibliothécaire vient de mystérieusement tomber sur le sol dans un bruit sec et sourd. Sa couverture s’est ouverte pour dévoiler la première page.

Trop bizarre.

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Mar 13 Juil - 16:15
Piégés
« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »


l e g e n d s  a r e  m a d e  i n  t h e  d a r k .


La bibliothèque, quelle étrange idée. Un soir de semaine, tandis que nombreux étaient ceux qui devaient profiter de la chaleur des salles communes. Au coin du feu, ils profitaient sans doute de leurs amis de maisonnée. Astrid, quant à elle, s’était laissée aller dans un livre de biologie, continuant avec grand intérêt à étudier l’anatomie humaine. Moldus, sorciers, il s’agissait d’un des seuls points que chacun avait en commun. Perdue au milieu de ses notes, l’esprit d’Astrid s’extirpa de ses pensées intellectuelles, lorsqu’un étrange courant d’air vint souffler sur sa bougie. Râlant doucement, pour ne déranger ses pairs, elle se rendit compte qu’au vu du noir qui l’entourait, elle se trouvait sans doute seule. A l’exception sans doute de la fameuse gardienne des lieux.

Rallumant sa bougie d’un coup de baguette, elle attrapa ses livres, fourra la tout dans son sac, avant de s’avancer vers la sortie. C’est à cet instant qu’elle comprit. Balthazar se trouvait là, à côté d’un professeur, et aucun des deux ne semblait capable d’ouvrir la porte. Les saluant, elle s’approcha avec précaution, en espérant ne pas froisser ladite Madame Grincheuse, dont l’absence commença à l’inquiéter.

« Madame Auburn, votre baguette aurait-elle un souci ? » Demanda-t-elle avec douceur, espérant ne l’avoir heurtée. Blesser un professeur avec ses mots maladroits, voilà la dernière chose que souhaitait faire Astrid ce soir.

Soudain, un bruit sourd, paraissant provenir du bureau de la bibliothécaire disparue. La Gryffondor sursaute, tandis que l’étudiante se tourne, pour voir apparaitre, un livre. Ouvert sur la première page, il cachait sa couverture, épaisse et abîmée. Elle ressentait cette sensation étrange, comme si le livre l’appelait à s’approcher. Intriguée, elle avança, oubliant un instant ses deux futurs acolytes.

Revelio.

En prononçant ces mots, Astrid n’avait aucune idée de ce qui viendrait à eux. Elle ne pouvait imaginer qu’il leur faudrait s’allier les uns aux autres, pour tenter de sortir vivants de cet antre ô combien noire. Comme si on avait aspiré toute lumière, toute chaleur, le froid avait pris possession de la salle.

La page commença à s’animer, laissant transparaître les prémices d’une histoire. Un frisson vint transpercer son corps, lorsqu’elle put y lire les mots suivants :

« Astrid, Balthazar, Harper, votre histoire commence ici.
  Bienvenue dans le nouveau chapitre de votre vie commune.
»

Les lignes continuèrent de s’animer, tandis que sa voix meurtrie se tut. Devant l’effrois de la situation, son incompréhension grandit. Astrid lâcha le livre d’entre ses mains. Ses lèvres laissèrent s’échapper un petit cru, un peu trop aigu.

« Il… Il raconte… Mon dieu. »

Cherchant ses mots, elle rattrapa le livre, pour le tendre au professeur.

« Madame Auburn, serait-ce un livre de prémonitions ? »

Et au vu des mots qui s’écrivaient, il valait mieux que ce ne soit pas le cas.


oh love, you will never get out.


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Balthazar Salvan
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Lumos
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Mar 20 Juil - 22:31
Piégés
« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
Balthazar se sentait comme une poule ayant trouvé un couteau. Absolument inutile et passablement idiot. Cela n’avait pourtant rien de sorcier d’ouvrir une porte ! Et pourtant, il se trouvait là, agacé, mais surtout coincé. Il avait des impératifs. Enfin non, puisqu’Erin devait jouer la préfète ce soir et qu’elle avait annulé leur rendez-vous. Mais tout de même… Rester bloqué dans la bibliothèque, après plus de quatre ans à Poudlard, on ne lui avait jamais faite celle-là !

Il regarda la Professeur Auburn le rejoindre. Il esquissa un sourire à la mention de « Madame Grincheuse ». Si même les professeurs ne pouvaient pas supporter la vieille bibliothécaire… Il se promit de continuer à lui amener des chocolats à Noël. Balthazar n’avait pas abandonné l’idée d’un jour obtenir un sourire de sa part. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Il regarda Miss Auburn échouer son sortilège. Étrange, il était persuadé qu’elle était pourtant enseignante dans cette matière. Une voix féminine sembla aussi étonnée que lui de cet échec. Il se retourna pour faire face à la jeune femme qu’il avait aperçue plus tôt. Une Poufsouffle, comme lui. Son visage lui était familier, elle était étudiante elle aussi et ils se partageaient donc une salle commune. Un prénom d’origine scandinave… Astrid non ? « Il semblerait que la porte soit bien… Bloquée. » Ajouta-t-il, observateur.

« Etrange. Elle ne serait jamais partie sans nous avoir chassé. Sommes-nous seuls ? Je… » Balthazar sursauta en même temps que les deux femmes. Il se retourna vers l’origine du bruit. C’était un livre massif qui venait de faire un plongeon vers le sol. Sans aucune forme palpable aux alentours, Balthazar suspecta immédiatement un fantôme bien qu’aucun ne fut visible. Si c’était Peeves, il se sentit las avant même de le voir tout à fait… Il vit la Poufsouffle s’avancer lentement vers l’ouvrage et n’en fut pas tout à fait rassuré. « Astrid c’est bien ça ? Je ne suis pas sûr que… » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que le livre entre les mains et une formule magique plus tard, Astrid poussa un cri et laissa de nouveau choir le pauvre ouvrage. « Il… Il raconte… Mon dieu. » Balthazar sursauta de nouveau et fronça les sourcils. Il attrapa instinctivement sa baguette, prêt à faire face, à la hauteur de ses compétences bien sûr, à ce qui pourrait bien arriver par la suite. Il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait et ce ne fut que lorsqu’Astrid tendit le livre au professeur qu’il put apercevoir les mots écrits. Les objets animés d’une conscience, il avait suivi suffisamment de cours magiques pour savoir que ce n’était que rarement une bonne chose. « Notre vie commune ? Je suis désolé de contredire le papier et sans vous offenser mais j’espère ne pas rester coincé ici suffisamment longtemps pour appeler cela une vie commune. » Dit-il avec un sourire mal assuré, tentant de détendre un peu l’atmosphère et lui-même par la même occasion. « C’est étrange que la Bibliothécaire ait laissé un ouvrage si particulier sans surveillance non ? » Demanda-t-il aux deux jeunes femmes. Il jeta un nouveau coup d’œil au livre.

« Je serai votre guide et ami pour ces quelques paragraphes. Vous voilà enfermés, prisonniers, petits oiseaux sous cages.
Pour de nouveau étendre vos ailes, à votre place, j’irai faire un tour dans la section interdite sans virage. »


C’était véritablement à n’y plus rien comprendre. « Je ne suis pas sûr de vouloir suivre les indications de cet objet en toute honnêteté. » ne put s’empêcher de commenter Balthazar, visiblement mal à l’aise de toute cette histoire.
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Harper MacFusty
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Jeu 22 Juil - 21:54
Piégés
« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
Si le sortilège de déverrouillage ne fonctionne pas, répond-t-elle à Balthazar tandis qu’il cherchait à détendre l’atmosphère, c’est que l’ensorcèlement doit être à une autre échelle. Elle n’a aucun souci, Miss Hufflpuff. Le souci, il va falloir le trouver.

Harper se hisse sur la pointe des pieds pour tenter d’apercevoir cette vieille pie qu’elle aurait souhaité, pour une fois, voir à son poste. Les trois compagnons d’infortunes ne sont pas au bout de leur surprise. Après les avoir fait sursauter, le livre couché sur le sol s’ouvre. L’étudiante de Pouffsoufle prononce le sortilège de révélation pour lire à voix hautes les indications instantanées du livre.

Décidément, sa destinée à dû prendre un abonnement aux expériences magiques avec les livres. Pourvu qu’il ne s’agisse pas d’un livre aussi sadique que celui auquel elles ont été confrontées avec Erin. Les deux jeunes gens dont elle ne connait pas le prénom – ni le nom d’ailleurs (soit elle les a oubliés, soit ce sont des étudiants étrangers, songe-t-elle) exposent leur théorie, partagés entre la blague et la triste réalité.

Pas de panique les jeunes. On ne s’affole pas tant qu’on ne sait pas à quoi on est confronté. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un livre prémonitoire, Miss, dit-elle à l’adresse d’Astrid, un sourire aux lèvres pour la rassurer. Je ne suis pas certaine non plus que ce soit l’œuvre de la bibliothécaire, ajoute-t-elle en se tournant vers Balthazar. Avant de faire des suppositions, prospectons.

Harper se met à rire de bon cœur à la remarque de Balthazar.

Il vaudrait mieux pour vous deux, je n’aime pas faire le ménage, avec ou sans baguette.

Les pages du livres se couvrent de nouvelles indications.

Le livre semble constitué uniquement de pages blanches, comme un journal intime. Il indiquera le présent, au pire le passé. Jamais le futur. Ce genre d’objet ne brille pas vraiment dans nos mémoires. Cependant, ils sont très rares. Gardez vos baguettes en main, suivons les indications.

Harper suggère à l’un des deux étudiants de ramasser le livre et prend la tête du cortège. Si jamais elle ressort avec deux étudiants blessés de cette histoire, elle va encore passer un sale quart d’heure. Mais comment ont-ils réussi à se mettre dans un pétrin pareil ? Le coup du sort… Harper se refuse aux pensées négatives. Peut-être que cette expérience leur sera bénéfique, à tous les trois ? Ou peut-être pas. Peut-être que si. Ou peut-être que non…

Arrivés dans la Réserve Interdite, Harper se tient le menton pour répéter, l'air songeur :

Je serai votre guide et ami pour ces quelques paragraphes. Vous voilà enfermés, prisonniers, petits oiseaux sous cages. Pour de nouveau étendre vos ailes, à votre place, j’irai faire un tour dans la section interdite sans virage. Il va nous falloir lire entre les lignes. Est-ce que la cage fait références aux grilles de la Réserve ? La section interdite sans virage, répète-t-elle à nouveau.

Harper sort de la réserve et inspecte les environs.

La seule façon d’arriver dans la Réserve sans prendre de tournant est d’arriver depuis ces étagères, juste en face.

Harper marche jusqu’au bout des rayons, emprunte le dit chemin sans virage et revient sur ses pas. Elle entre à nouveau dans la Réserve Interdite. Claque. Clap. Tintement de ferraille. Bruits profondément sonore. Assez flippant. La grille de la réserve se referme derrière elle. Après la bibliothèque, les voilà tous les trois prisonniers de la Réserve Interdite.

Ok, ok. Pas de panique. Pour s’en sortir, il faut forcément avancer.

Tu parles d’une astuce. Harper n’est pas très rassurée. Si ça continue, elle va avoir deux étudiants morts sur la conscience. Dans les mains des étudiants, des nouvelles inscriptions apparaissent dans le Journal Intime diabolique.

Je suis la voie.
Petits oiseaux vous êtes mes proies.
Apprenez à voler de vos propres ailes.
La tête haute, soyez digne,
C’est moi qui tire les ficelles.


Instinctivement, ils lèvent les yeux en l’air. Est-ce un rêve ? Ou un cauchemar. Dans la réserve, les plafonds sont devenus démesurément haut, s’élevant à des centaines de mètres du sol. Pour tenter d’en apercevoir le bout, il faut plisser les yeux. Tout là-haut, une faible lueur vacille, comme une bougie à la flamme incertaine.

Ok. Quelqu’un à une idée pour voler jusque là-haut ? Au fait, comment est-ce que vous vous appelez ?


Quitte à mourir ensemble, autant ne pas mourir dans l'anonyma.
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Ven 6 Aoû - 20:57
Piégés
« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »


Le professeur semblait n’avoir à peine été affectée par la situation. Comme si rien ne pouvait l’atteindre, elle gardait son calme. Peut-être était-ce l’impression qu’elle voulait donner, car après tout, il s’agissait là de son rôle. Faire en sorte que les étudiants soient en sécurité, ou tout du moins, qu’ils pensent l’être.

Son plan viendrait, dans ce cas, s’avérer être un échec. En sécurité, elle ne se sentait point, et tandis que les deux avaient l’air de passer un agréable moment ensemble, Astrid ne riait pas. Elle avait assez entendu parler de livres qui écrivaient à leur lecteur. Elle avait beau avoir été élevée à l’autre bout de l’Europe, elle avait entendu parler des méandres du fils Potter. Harry était connu de tous ici. Chacun avait son nom sur le bout des lèvres. Fille de Mangemorts, c’était un nom qu’elle ne pouvait ignorer, même du fin fond de sa Scandinavie natale.

Les mots avaient beau s’être révélés une fois son sort prodigué, elle pouvait sentir l’énergie en émaner. Ce vieux livre n’était pas qu’un livre parmi d’autres. D’habitude, la curiosité l’aurait excitée, mais à l’instant, Astrid ne sentait en elle, que de la peur. Comme si quelque chose lui hurlait de se méfier.

Non, cette fois-ci, curiosité il n’y aurait pas. Aussi fan puisse-t-elle être d’items magiques en tout genre, elle ne souhaitait nullement en savoir plus à propos de celui-ci. L’idée même d’un journal prédisposant de tous les éléments l’effrayait. Elle n’était pas du genre à croire que tout était écrit. Alors la possibilité même qu’un livre soit conscient du présent et de l’avenir, tout en étant capable d’écrire ce qu’il se passerait dans les minutes à venir… Non. Tout bonnement non. C’était hors de question. Ça n’arriverait pas.

L’enfant, qui avait, il y a quelques jours, pansé ses angoisses aux côtés de la compagne du professeur présent, les sentait revenir. Différentes certes, mais malheureusement, présentes.
Voilà que celle qui avait décidé de la surnommer Miss —chose qu’Astrid n’appréciait guère, se mit à tenter de les raisonner sur ledit livre. Peu de chance du côté de la brune qui commençait à enfermer sur elle-même. Ses mots ne paraissaient n’avoir de sens.

« Comment un livre peut nous parler d’un présent dont on ignore tout ? » Astrid secouait la tête. « Un journal intime ? Un journal intime ne joue pas avec le présent. »

Un ton sarcastique qui ne lui ressemblait absolument pas. Elle était connue pour être joyeuse, être celle qui toujours, avait un mot pour faire rire. Elle était de ceux qui souriaient, qu’importe la situation, qu’importe la douleur. Et pourtant, aujourd’hui, elle était incapable de rire de la situation.

Ça ne peut pas nous arriver, non, se disait-elle silencieusement. Les idées commençaient déjà à fuser dans son crâne, l’emplissant de faits ô combien sombres. L’angoisse naissait en elle à la vitesse du vif d’or. Tourbillonnant, elle ne savait où donner de la tête.

Il faudrait bien qu’elle arrive à se ressaisir. Ses compagnons auraient besoin d’elle, tout comme elle aurait besoin d’eux.

Harper décide de s’avancer vers la Réserve, alors qu’Astrid paraissait plutôt d’accord avec l’idée de Balthazar. Suivre les indications d’un livre ne lui disait guère.

« Et si on… »

Trop tard, la voilà partie. Se renfrognant, Astrid jeta un coup d’œil à l’autre Poufsouffle, s’empêchant de grogner contre le professeur. Elle attrapa le livre, laissant le fruit de sa peur prendre place entre ses doigts, qui n’osaient vraiment le toucher.

La professeure se démenait de droite à gauche, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent tous enfermés dans la Réserve. Et merde. Prisonniers de l’endroit interdit, sa vision commençait à se flouter. Puis le livre, entre ses doigts, dévoila de nouveaux mots, qu’Astrid lut à haute voix.

Je suis la voie.
Petits oiseaux vous êtes mes proies.
Apprenez à voler de vos propres ailes.
La tête haute, soyez digne,
C’est moi qui tire les ficelles.


Les yeux en l’air, Astrid regarda le plafond se soulever. Et merde.

« Et si on faisait apparaître des cordes ? » Réfléchissant un instant, elle n’était pas sûre d’être en capacité de faire apparaître un objet de ses propres mains. « Peut-être y en a-t-il quelque part ? Ce pourrait être ça, les ficelles. »

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Balthazar Salvan
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Mer 22 Sep - 22:01
Piégés
« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
Voilà que la Professeur prenait les choses en main. Ce n’était pas pour déplaire à Balthazar, elle était après tout l’adulte légalement responsable dans cette situation-ci. Balthazar avait beau être majeur et vacciné, ne pas être celui qui menait la barque de temps en temps ne lui apportait que du soulagement. Malgré tout, le petit débat qui s’engagea entre la Professeur et la Poufsouffle qui les accompagnait laissait Balthazar perplexe. Passé, présent, avenir, cela ne l’intéressait guère ! Il voulait surtout trouver un moyen de sortir de la bibliothèque ! Il comprenait le besoin de comprendre d’où venait ce mystérieux volume et quels pouvaient bien être ses motivations. Toute information ne pouvait leur être que bénéfique. Mieux, salvatrice. Après tout, cela tenait parfois à une connaissance clé pour débloquer l’ensemble d’un mystère. Leur mystère à eux ne faisait que s’épaissir ce qui commençait à attaquer leur patience.

Le ton sarcastique de la jeune fille fit hausser un sourcil au Salvan. Il comprenait le stress de la situation, lui-même tentait de s’en échapper en faisait un peu d’humour. Ils étaient bloqués et une force qu’ils n’arrivaient pas à nommer tentait semble-t-il de jouer avec leurs nerfs. Mais justement, le stress à petit dose était bénéfique : le corps et l’esprit étaient plus alertes, prêts à bondir ou fuir. Mais il ne fallait surtout pas se laisser paralyser par l’appréhension au risque de ne plus pouvoir rien faire du tout. Comme avant chaque entrée sur le terrain de Quidditch, Balthazar laissait le stress l’envahir complétement, une fraction de seconde, un rush d’émotion, puis il soufflait cinq fois profondément. Voilà, comme cela il pouvait affronter n’importe quoi : aussi bien un Cognard un peu trop persévérant qu’un livre fichtrement énigmatique. « Cela me parait un peu gros pour être un journal intime… Peut-être qu’il s’ennuie et nous faire tourner en rond pour s’amuser ? Dans tous les cas, je pense qu’Il faudra prévenir la Directrice dès que possible… Imaginez si cela avait été des Premières Années coincées comme nous le sommes… »

Balthazar acquiesça mollement à la proposition du Professeur de suivre les indications du bouquin. Pour être tout à fait honnête, bien que cela ne lui dise rien qui vaille, ils n’avaient pas beaucoup d’autres options. Il capta un regard de la Poufsouffle mais ne put que lui répondre d’un haussement d’épaule. Il serra un peu plus sa baguette et soupira devant l’inévitable aventure dans laquelle ils plongeaient en suivant les vers sibyllins du facétieux livre. Il voulut d’ailleurs se pencher pour le récupérer mais Astrid fut plus rapide. Il lui lança un regard interrogateur mais ne fit pas de commentaire sur ce détail. « Je pourrai le prendre lorsque tu en auras assez de le porter. » Se contenta-t-il de dire avec un mince sourire, sourire écrasé par la situation compliquée dans laquelle le petit groupe se trouvait.

Ils avancèrent lentement dans la Réserve. Le cœur de Balthazar battait la chamade dans sa poitrine. Il savait que quelque chose clochait. Tout était trop calme et si c’était un piège, il marchait dedans avec la tête haute et le pas sûr… Au moins y avait-il un professeur de présente avec eux ne cessait de se répéter le jeune homme, cramponné à sa baguette. Le bruit des grilles se refermant le fit sursauter et il fit volte-face avec une rapidité digne du sportif qu’il était. Il souffla légèrement lorsque la professeure leur indiqua de ne pas paniquer alors qu’il n’en était franchement pas loin.

Je suis la voie.
Petits oiseaux vous êtes mes proies.
Apprenez à voler de vos propres ailes.
La tête haute, soyez digne,
C’est moi qui tire les ficelles


De nouvelles inscriptions. Et la désagréable sensation de se faire mener en bateau. Balthazar releva instinctivement la tête comme ses compagnons d’infortune après avoir lu les quelques vers. L’architecture qui n’en faisait qu’à sa tête, à Poudlard ce n’était pas nouveau. Mais l’état actuel des choses n’en était pas pour autant rassurante. Le jeune homme plissa les yeux pour tenter de détailler une lumière visible au plafond mais sans grand succès. Il reporta son attention sur la professeure lorsqu’elle lui demanda son nom. Instinctivement il tendit la main pour serrer celle de l’enseignante. « Balthazar, Balthazar Salvan, Cinquième année en Droit Magique. Enchanté Professeure Auburn. » Dit-il avec la force de l’habitude, son accent français ressortant sur son prénom. « Et voici… Astrid.» Ajouta-t-il peu sûr de lui sur le reste de son nom, arborant un petit sourire désolé en montrant sa collègue Poufsouffle.

Maintenant que les présentations étaient faites, ils pouvaient revenir à leur problématique : sortir de la bibliothèque… Balthazar mit les mains sur les hanches en tentant d’analyser la situation. « Ce serait une bonne idée mais je ne connais pas le sortilège adéquat. Peut-être un dérivé du Fulgari ou de l’Incarcerem ? Si seulement j’avais pris mon balai… » Maugréa Balthazar dans sa barbe naissante. Si l’on avait été un autre jour, peut-être aurait-il pu avoir ses affaires de Quidditch avec lui. Tout aurait été plus simple ! Il soupira et commença à lentement inspecter les alentours en suivant l’idée de sa camarade Blaireau. Effectivement, s’il trouvait des cordes, peut-être pourraient-ils les faire monter en s’y accrochant ? « Je n’aime pas beaucoup qu’un bouquin me menace… Je vais la garder haute ma tête mais je ne sais pas encore combien de temps je vais tenir avant d’envoyer balader ce stupide grimoire… » Rouspéta encore davantage Balthazar.
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Harper MacFusty
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Ven 24 Sep - 22:03
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« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
Les possibilités quant à la nature du grimoire sont nombreuses. Un journal intime relate le passé. Cependant, c’est bien au présent qu’on l’écrit. Présentement, le grimoire rédige ses mots sous leurs yeux, au présent. Il ne relate ni le passé ni l’avenir. Du moins, pas explicitement. Deux options s’offraient à eux : soit ils restaient plantés devant la porte d’entrée en attendant qu’on vienne les chercher (Alice dans le Pays des Merveilles y a songé aussi) soit ils avançaient pour mettre fin à toute cette mascarade. Ils n’allaient tout de même pas se laisser marcher sur les pieds par un grimoire ensorcelé ?!

Enfermés dans la Réserve Interdite, Harper, Balthazar l’étudiant en Droit Magique et Astrid, le nez en l’air, s’interrogent sur un moyen d’accéder à l’ouverture située quelques mètres plus haut.

L’idée du balai n’est pas mauvaise, déclare Harper sans quitter la lumière vacillante des yeux. Pourrais-tu essayer d’en appeler un ? Je ne suis pas convaincu non plus, ajoute-t-elle en devinant leurs pensées, mais qui ne tente rien n’a rien. Pendant ce temps, Astrid, nous allons suivre ton raisonnement : essayons de trouver quelque chose qui ressemble à de la corde.

L’index de Harper parcours tous les barreaux de la cage, comme si le grimoire leur avait fait une farce et que l’une des barres de fer de leur cage soit en réalité la solution capable de les hisser jusqu’en haut. Sa tête virevolte dans tous les sens. La bibliothèque comporte tellement d’objet qu’elle a l’impression de ne pas pouvoir tous les regarder en même temps.

Oh ! S’écrie-t-elle en agrippant les barreaux. Regarde ! Le tapis !

De la main, elle indique un vieux tapis poussiéreux dont un côté commence à s’effilé.

Nous allons l’effiler complètement, puis nous le consolideront avec le sortilège d’engorgement pour fabriquer une corde. Je la ferai léviter jusqu’en haut pour que vous puissiez vous hisser jusqu’à la sortie…

… à supposer que ce soit la fin de leur périple…

… et vous m’aiderez à grimper ! Wingardium Leviosa, récite-t-elle.

Doucement, le tapis se soulève pour léviter tranquillement dans leur direction. Harper le fait passer péniblement d’entre les barreaux et attrape l’un des fils qui pendouille.

Pas de panique ! Je ne suis pas une bricolo dans l’âme, par contre, j’ai un master casse en poche vieux de trente-deux ans. Et autant vous dire que j'ai de l'expérience en la matière !

Leur adressant un large sourire, elle s’attaque à découdre le tissage compliqué du tapis, s’aidant parfois du sortilège du Dé à Coudre, dont elle n’aurait jamais cru avoir besoin le jour où elle l’a appris parfaitement par hasard. Elle parvient à soutirer quatre longs fils du tapis, qu’elle amplifie, solidifie, grandit à l’aide d’un amplificatum. Elle fait un nœud coulant à chaque extrémité du cordage, manquant de s’emmêler les pinceaux avec toutes ces cordes. Ainsi réunis, les cordes devraient être assez solide pour supporter le poids d’un adulte.

Votre poids va affaiblir mon sortilège de lévitation. Je sais que c’est beaucoup demandé mais : ne trainez pas.

Souriante, elle leur adresse un signe de tête encourageant.

On va y arriver ! Déclare-t-elle avec conviction. Le bouquin capable de tuer l'optimisme de Harper Auburn n'a jamais été écrit ! Ni avant, ni maintenant ni jamais !

Elle élève sa baguette en encrant convenablement ses pieds dans le sol. Wingardium Leviosa (again), les cordes réunies s’élèvent dans les airs.

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Mar 11 Jan - 20:04
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« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »


Un putain de bouquin qui parle, on aura tout vu.

Douceur devenait petit à petit tornade. Figée dans sa peur, la colère commençait à doucement monter en elle. Peu le savaient, mais lorsque la colère se mélangeait à la tendresse de son être, accidents se faisaient réguliers, dévastateurs.

Petit douceur ne savait réellement contrôler cette peur. Qui depuis petite, l’avait paralysée. Une peur de ses parents, de l’échec, de la solitude. Et aujourd’hui, dans cette sale, elle ne faisait pas face qu’à l’échec. Une salle grandissante, une porte disparue. Comme si les sorties n’existaient plus, comme s’ils seraient enfermés à jamais.

Fichu bouquin. Plus jamais je ne lirai, graillait-elle en silence.

Voilà que Balthazar parlait balais, tandis qu’Auburn, de son côté, réfléchissait à haute voix. Dans son silence, Astrid tentait de canaliser ses pensées.

Finir en prison grâce à un bouquin, p’tain. Fallait y penser.

« Espérons au moins qu’ils gravent une jolie blague sur nos tombes, à l’image de la situation. »

Le professeur et ses réflexions, il fallait le dire, lui tapaient légèrement sur le crâne. Peut-être était-ce la douleur face à ses pensées intrusives. Peut-être était-ce la peur. Elle n’était nullement méchante, ni même agressive. Elle faisait de son mieux pour garder le calme parmi eux. Deux élèves, deux jeunes adultes, face à un professeur. Mais la situation n’aidait pas. Parlant de barreaux, elle pouvait sentir leur prison se refermer sur eux. Elle tentait, elle tentait si fort, mais elle sentait sa respiration s’accélérer, sa poitrine piquer.

Et merde l’angoisse, pas maintenant.

« C’est p’tête le moment pour vous dire que j’suis claustro ? »

Les mots avaient du mal à sortir, car plus le plafond montait, plus leurs chances de sortir s’éloignaient.

Astrid enfourcha ses mains dans ses cheveux un instant, tentant de retrouver son calme.

« Les cordes. Le tapis. Oui. Bonne idée. »

Ils auraient pu penser à un tapis volant, comme dans les contes pour enfants. Peut-être aurait-ce été trop lourd, trop instable. Jamais elle ne saurait, n’ayant posé la question. Car contrairement à son habitude, Astrid n’avait aidé pour confectionner la corde. Elle s’était assise, en tailleurs, faisant de son mieux pour respirer. Elle tentait, si fort.

Lorsqu’elles furent tissées, Astrid se sentit respirer un peu plus librement. Les cordes, ça la connaissait. Sportive dans l’âme, aucune ne lui avait jamais résisté. Elle saurait y grimper même sans sortilège.

Et en parlant de bouquin, elle aurait aimé le laisser là. Malheureusement, il leur fallait le prendre. Ne sachant pas si Balthazar savait grimper le long d’une corde, elle préféra l’attraper elle-même. Une main autour de la corde, elle usa de ses jambes pour grimper en vitesse. Une fois en haut, elle souleva la plaque, qui par chance, s’ouvrit. Elle posa le livre sur la petite surface, regardant à ses côtés pour voir où elle était arrivée. Lorsque Balthazar arriva à son tour, elle grimaça.

« Je ne suis pas sûre qu’on ait bien faits de monter. »

Demandant à Balthazar de tenir la corde pour leur professeur, elle lui fit signe qu’elle allait jeter un coup d’œil à ce fameux bouquin avant de continuer.

Peut-être n’aurait-elle pas dû. Car ce qu’elle y découvrit, lui fit froid dans le dos.

Vous qui vous pensiez sauvés,
N’avaient jamais eu si tort.
Rêveurs, face à la tentation il est temps de céder.
Les sucreries sont comme un trésor,
Mais dans votre choix il vous faudra être délicat.
Sinon la mort vous précédera.


Devant eux, le petit couloir menait à une salle, qu’Astrid pouvait déjà admirer de sa hauteur. Après un saut de deux mètres, se dresseraient devant eux trois tables. Sur chacune, trois plats. Trois choix.

Deux choix mortels, un correct ? Qu’en savaient-ils ?

Comme l’avait dit le lapin, à toi Alice, choisis.


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Balthazar Salvan
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Dim 30 Jan - 20:38
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« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
La situation n’était pas encore catastrophique. Tout avait encore le temps de s’arranger. Voilà ce que se répétait Balthazar en boucle alors qu’ils se retrouvaient tous les trois coincés. Ça commençait à devenir répétitif cette histoire. Et cela commençait à prodigieusement agacer Balthazar. Non mais c’était fou ça de laisser des élèves (et professeurs !) à la merci de livres étranges. Mais n’était-ce pas une belle particularité de Poudlard de laisser beaucoup de choses potentiellement dangereuses trainer dans les couloirs ? Il haussa les épaules quand la professeur Auburn lui demanda de tenter d’appeler un balai. Il voulait bien le Poufsouffle mais son dortoir près des cuisines était loin de la bibliothèque et il n’était pas sûr que cela fonctionne. « Qui ne tente rien, n’a rien. » Dit-il pour se motiver lui-même et pendant que les deux femmes réfléchissaient, Balthazar tenta un petit « Accio Balai ! » en visualisant son fidèle camarade de Quidditch. Après quelques secondes sans aucun mouvement et surtout aucun balai dans la main, Taz fut bien obligé de s’avouer vaincu. Les épaules basses, il se retourna vers Astrid au moment où elle parlait de blague sur leur tombe. Hé bien, elle était optimiste celle-là… « Il n’y a pas de raison pour qu’on en arrive à ce genre d’extrême. » Tenta-t-il pour remonter le moral de la jeune femme. Il voyait bien qu’elle n’allait pas particulièrement bien.

Balthazar regarda Harper effleurer des doigts les barreaux avec le vain espoir que cela l’inspire pour trouver une solution. De nouveau Astrid indiqua sa claustrophobie et le Poufsouffle se demanda s’ils n’étaient pas enfin arrivés dans une situation catastrophique. « On ne va pas tarder à sortir. C’est une question…. » Il fallait être quand même réaliste sur la durée. « D’heures ! Une question d’heures avant qu’on ne soit sortis de là. » Comme si elle avait entendu ses espoirs, la professeur Auburn pointa du doigt un tapis derrière les barreaux. C’était une bonne idée. Mais pourquoi ne pas simplement en faire un tapis volant ? Il sourit à Astrid alors que celle-ci acclamait mollement les idées de l’enseignante. « Tu vois, on va arriver à quelque chose ! Mais Professeur… » .Avant de ne pouvoir dire quoi que ce soit, Taz regarda impuissant Harper tirer le fil du tapis et en faire des cordes alors qu’elle parlait de ses diplômes. Bon en même temps, le Salvan n’était pas sûr qu’un tapis soit le moyen de locomotion le plus fiable…

Alors que les cordes prenaient forme, le jeune homme jeta un coup d’œil inquiet en direction d’Astrid. Elle n’avait pas l’air au meilleur de sa forme et il ne savait pas vraiment ce que cela pourrait impliquer pour la suite de leur désespérante tentative de fuite. Il espérait sérieusement qu’elle tienne le coup, avec une certaine appréhension sur les conséquences si elle n’y arrivait pas. Finalement leur enseignante put faire s’élever les cordes en l’air et Astrid sembla revenir à elle. Très bien, ils monteraient puis aiderait Miss Auburn à les rejoindre. Simple et terriblement efficace. Astrid fut la première à s’élancer, le livre dans les bras, et Balthazar dut reconnaître qu’elle savait y faire. Il était sportif mais le monté de corde l’avait toujours traumatisé pour il ne savait quelle raison. « Je vous tiendrai la corde dès qu’on sera arrivé en haut. » Dit-il avant de grimper à la suite d’Astrid. Il décida de s’inspirer de la technique de sa camarade qui semblait plutôt à l’aise.

Une fois la trappe ouverte, les deux Poufsouffles se hissèrent sur l’espace autour de l’ouverture. Ils étaient dans une sorte de comble au-dessus de la bibliothèque. Un espace entre le plafond et le sol de l’étage supérieur. Astrid laissa transparaitre ses doutes sur leur décision de monter mais il ne put que hausser les épaules. « Il n’y avait pas grand-chose à faire en bas. Au moins on change de décor… » Dit-il en tentant de jeter rapidement un regard sur les lieux. De la poussière, beaucoup, et Balthazar fut obligé de rester baissé pour ne pas se cogner la tête. Mais la contemplation des lieux dut attendre : Balthazar s’occupa bien vite d’accrocher la corde à l’aide d’un sortilège et indiqua d’un geste à leur professeur qu’elle pouvait monter. Gardant sa baguette à la main, prêt à lancer un sort si la corde venait à se desserrer, il ne se reconcentra sur Astrid et le livre qu’une fois que la professeur fut arrivée à les rejoindre.

Un nouveau texte était apparu sur le livre et Balthazar arriva à la hauteur de la Poufsouffle pour détailler leur prochaine cible. Un nouveau poème…. Et bien macabre en plus. Il relu les mots plusieurs fois. « Non mais c’est une blague ?! Qu’est-ce que la mort vient faire là-dedans ?! Il est vraiment pas commode ce livre… » Dit-il passablement agacé. Son regard se releva et une ouverture plus loin permit de détailler une nouvelle pièce en contrebas. Une grande pièce avec… Des plats ?! « On ne va quand même pas risquer nos vies pour goûter un de ces fichus plats ! Le livre veut nous faire passer des épreuves ? Très peu pour moi. Et c’est pas en mangeant que ça nous faire sortir de la bibliothèque… » Cette ouverture était malheureusement l’unique possibilité et Balthazar jugea de la hauteur. « Y a un mètre ou deux à peine… De toute façon faut avancer, pas vrai ? » Il soupira mais descendit en un saut sans trop de soucis. Non les soucis étaient en face de lui, sur ces trois fichues tables. « Il est temps de céder »… « Dans le choix », « être délicat »… Bon et maintenant ? « Il faut goûter l’un de ces plats vous penser ? » Il s’approcha et détailla les plats du regard. À droite, un pâté sur un lit de salade, au milieu une soupe dans laquelle flottaient des tentacules de calamars et à droite une jelly verdâtre dans laquelle flottait des bouts non identifiés. Bon, rien ne le tentait vraiment. « Là je suis quand même un peu perplexe… » Dit-il sans vraiment arriver à se motiver à goûter quelque chose…
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Harper MacFusty
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Sam 5 Fév - 16:14
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« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
Il faut bien l'avouer, la jauge de l'angoissomètre a de quoi s'affoler. Entre les énigmes sortant tout droit de l'imagination tordue d'un grimoir et la confection de cordes à l'aide de résidus de tapis, Harper se demande très franchement ce qu'elle peut bien faire là. Mais rien n'est perdu tant qu'Harper Auburn n'a pas tout tenter.

On va sortir d'ici, assure-t-elle à la jeune Pouffsoufle qui leur confiait sa phobie des espaces clos. On va y arriver, répète-t-elle pour eux ou pour elle-même, qui sait ?

Evidement, le sortilège d'attraction s'avéra être un échec. Comme l'a si bien dit l'étudiant : qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ? Par chance, cependant, la corde confectionnée semble suffisamment solide pour supporter le poids d'un adulte ; Astrid se hisse la première, admirablement il faut l'avouer, emportant avec elle le grimoir de malheurs.

Je vous tiendrai la corde dès qu’on sera arrivé en haut, lui intime Balthazar avant de grimper à la suite de sa camarade.

Harper acquiesce, les bras toujours tendus pour s'aider à maintenir en place le sortilège de lévitation. Là-haut, Astrid dégoupille la trappe puis disparaît dans l'obscurité. Pendant quelques secondes, le temps semble en suspension.

Je ne suis pas sûre qu’on ait bien faits de monter.

Ouf ! Harper pousse un soupire de soulagement. Pendant un instant elle s'était imaginé qu'une chose bizarre attaquerait les étudiants de manière toute aussi bizarre et bizarrement, elle n'aurait rien plus faire. C'est qu'elle commencerait presque à s'inquiéter. Elle pense à tous ces adultes responsables et se dit que franchement, ils ne doivent pas avoir la vie facile.

A son tour, le jeune homme disparaît dans la trouée. La corde tremble tandis que l'étudiant la noue solidement avant de lui signaler que la voie est libre, elle peut grimper. Glissant la baguette entre ses dents, Harper se saisie fermément de la corde de ses deux mains pour se hisser à la verticale. Elle félicite Dame Nature de l'avoir pourvue d'une naturelle musculature lui permettant d'avoir assez de force et d'endurance pour pratiquer pareil exercice en pratiquant si peut d'activité physique au quotidien. Par chance, Harper n'a jamais eut le vertige. Elle contemple d'en-haut l'étendue de la bibliothèque qu'ils abandonnent : leur sempiternelle bibliothèque de Poudlard a comme un goût de... d'imposture. Ce labyrinthe sans fin n'est pas le lieux dans lequel ils avaient mis les pieds quelques heures auparavant. On se croirait dans un mauvais jeu vidéo en réalité virtuelle dans le genre très réelle. Agrippant les bords de la niche, Harper finit par se hisser auprès des étudiants.

De Charybde en Scyllla. L'endroit est exigu. Harper allume faiblement sa baguette pour inspecter le sol, les murs et le plafond. Il n'y a rien de rien, mon cher Watson. Ce n'est que de la pierre, élémentaire ! Au bout du couloir, une pièce où s'expose un table. Le prochain plan macabre du Grimoir tordu. Suivant les étudiants, Harper tente de réfléchir à une solution plausible et non mortelle. Elle n'a jamais été douée pour résoudre les énigmes. C'est un truc d'intello. Qui plus est, elle n'aime ni la salade, ni la soupe, ni la gelée ; franchement le grimoir aurait pu faire un effort. La professeure inspecte les murs de l'étrange salle. Il n'y a rien à observer, l'espace est clos, ils sont tous les trois coincés dans cette impasse.

Il est hors de question que nous touchions à quoi que ce soit, déclare-t-elle comme pour rassurer la perplexité de Balthazar. D'un geste, elle demande à Astrid de lui faire passer le grimoir.

Hmmm... peut-être que... peut-être qu'on a pas tout essayé.

Placée à côté de la table, Harper dépose le grimoir sur le sol.

Ecartez-vous jeunes gens...

En proférant cette phrase, il lui sembla prendre trente ans d'un coup dans le nez. Note pour plus tard : ne plus utiliser cette expression.

... aux grands maux les grands remèdes. Incendio !

Les flammes se déversent dans le livre ouvert. Les pages ne brûlent pas mais un cri, comme une complainte, retenti.

J'ai l'impression qu'il n'apprécie pas. Elle hésite un instant, puis...Incendio... maxima !

Des flammes plus conséquentes frappent le grimoir qui pousse un cri strident. C'est qu'on aurait presque pitié de lui. Enfin presque... vous m'avez comprise. Sur le sol, le livre se met à vibrer, Harper ne cède pas, poursuivant ce déferlement de flammes. Le grimoir sursaute, réfléchissant les flammes qui viennent percuter la table qui se renverse. Heureusement que ce n'est pas parti du côté des étudiants ! C'est qu'il commence à faire chaud dans cet espace cloisonné. Renversés sur le sol avec grand fracas, les trois plats brûlent instantanément, répandant une odeur nauséabonde. Allez savoir où donc elle était cachée (le paté, la soupe ou la jelly ?), mais une petite fiole roule sur le sol.

La bonne nouvelle, c'est que le grimoir est cramé. Quand je pense qu'on aurait pu commencer par-là !

Elle se saisit de la fiole. L'étiquetage indique : Clef de la Liberté.

La mauvaise nouvelle, c'est qu'on est toujours coincé dans ce monde parallèle.

Entre ses doigts, Harper fait pivoter la fiole. Une deuxième étiquette indique, écrit en tout petit  : Ne pas boire, on est pas dans Alice au Pays des Merveilles.

Quel enfer ! Peste Harper en faisant passer la fiole aux étudiants pour qu'ils l'inspectent à leur tour. Au lieu de faire de l'humour, il aurait pu mettre le mode d'emploi, marmonne-t-elle dans sa barbe en donnant un coup de pied dans les restes de la table, comme pour vérifier qu'elle est bien réelle. Je me demande si c'était le même grimoir qu'avec Erin. Est-il possible que le médaillon l'est enchanté ? Elle reprend à haute voix. Bon. Qu'est-ce qu'on en fait maintenant ? Si on ne peut pas le boire...

Le sortilège de feu a laissé des traces de brûlures répandues sur le sol avec les cendres des soi-disant mets dans leurs supposées assiettes de calcinés. Le grimoir brûlé, quand à lui, a quelques pages résiduelles qui pendouillent, comme si dans son trépas il tirait la langue. Même "mort", Harper lui aurait bien enfoncé son talon dans la pliure, mais devant des étudiants, ça ne se fait pas (à la rigueur, s'ils avaient été ses élèves...). Espérons que la fiole sonne le happy end de cette étrange histoire.
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Ven 8 Avr - 19:13
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« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »


Il fallait noter la volonté de fer de la professeure et sa bonne humeur à toute épreuve. Comme si la peur ne faisait pas partie d’elle. Peut-être n’était-ce qu’un masque, peut-être était-elle si forte. Une qualité qu’elle enviait. Car en l’instant, Astrid avait perdu son masque. Ôté comme on ôte une cape, la situation s’était immiscée dans sa tête. Contre ses rétines défile l’horreur. Possibilités infinies aux fins toutes tragiques. Dans les flux anxieux, elle cherche la lumière. Mais comme éteinte, elle ne peut la trouver.

Et les voilà face à trois options. Salade, soupe, gelée. Bien qu’elle se plierait aux exigences du maudit bouquin, la gelée ne la tentait guère. Elle n’avait jamais compris ce que les anglais lui trouvait. Amas suspicieux. Une texture que jamais elle n’apprécierait. Mais pour sortir d’ici, l’enfant en aurait bien repris deux portions.

« Si seulement je savais sonder les livres. » Graille-t-elle. On en serait pas là.

Et encore une fois, Astrid, tu n’es que déception.

On lui demande finalement le grimoire, qu’elle donne avec grand plaisir. Les yeux posés sur le professeur, elle s’étonne des mots qui viennent. Incendia. Chacun le regarde brûler. Comme un bûcher, comme la fin d’une histoire de sorcière. Salem n’était pas loin, et la chaleur grimpait. Si les flammes continuaient à monter de la sorte, l’oxygène leur manquerait bien vite.

Le livre crie, comme si les pages étaient hantées. La vie le fuit, jusqu’à s’échapper complètement de la couverture verdâtre, bientôt grisée. Couleur des cendres, couleur de la mort.

Septique, Astrid n’est pas persuadée qu’il s’agissait là de la bonne manière, mais soit. L’erreur commise, ils ne pourraient revenir en arrière. Par chance, aucune catastrophe n’avait l’air de s’être abattue sur eux. Si ce n’est, l’apparition d’une petite fiole.

Astrid s’approche, découvre à son tour l’étiquette. Clef de la Liberté. Etrange, surtout lorsqu’on ne peut apercevoir de porte, ni même d’issue de fortune. Le professeur fait pivoter la fiole, venant à tomber sur une seconde étiquette. Ne pas boire, on est pas dans Alice au Pays des Merveilles. Toujours coincée dans cet entre-monde, l’équipe se trouve à nouveau face à un dilemme.

Boire, ne pas boire.

Du côté d’Astrid, nulle envie d’ingérer la moindre substance. Elle fixe le bocal de verre, questionnant son professeur sur Erin et leurs mésaventures. Grimoire, médaillon… Comme le début d’une fable pour enfants.

« Vous avez déjà rencontré un tel grimoire ? »

Elle se tourne vers Balthazar, l’interrogeant du regard. Elle savait ladite Erin intimement liée au garçon. Dans sa question, elle cherchait le moindre indice. Ne serait-ce que l’étincelle d’une idée.

Et soudainement, ça la frappe.

« Et si on la lançait sur un mur ? » Avant qu’on ne la croie folle, Astrid s’explique. « Une clé sous forme de potion qu’on ne peut boire. Peut-être que cela ouvre une porte ? Une porte qu’on ne pourrait pas encore voir. »

Elle s’approche alors des contours de la salle, y faisant glisser ses doigts. Elle parcourt quelques mètres, tentant de se hisser aussi haut que possible. Aucune corde, aucun tapis. Nulle façon de s’élever dans les airs cette fois. Ils ne sauront atteindre les plaintes du plafond. Il leur faudrait regarder vers le bas.

Lorsque ses doigts s’embutent sur une légère fente, elle crie. « Ici ! Il y a quelque chose sur ce côté du mur, là ! » Rapidement, sa baguette s’appose au mur. « Revelio. »

Devant leurs yeux se dessine une petite fente. Étrange, étroit petit conduit. Sans attendre, elle vient attraper la fiole des mains du professeur. Le bouchon saute, le liquide s’étend dans la fente, se mettant à illuminer un chemin le long du mur. Une lueur verte s’affiche tout autour d’eux, comme allumant un ciel de mille feux.


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« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
Balthazar jeta un coup d’œil furtif vers Astrid alors qu’elle pestait de ne pas savoir sonder de livres. Il était dans le même état d’esprit qu’elle. Il se sentait particulièrement  perdu, inutile et quelque peu dépassé par la situation. Celui lui arrivait de plus en pus rarement à mesure qu’il gagnait en âge et en lucidité sur les différentes situations qu’il était amené à rencontrer. Mais là, dans cette espèce de quête emplie d’épreuves plus étranges les unes que les autres, il se sentait impuissant. Peut-être pas autant que lorsqu’il avait été victime d’un Imperio mais ce n’était quand même pas agréable.

Un grimoire enchanté, ce n’était jamais une bonne chose. Une foule de sorciers noirs avaient disséminés des malédictions dans des objets aux premiers abords inoffensifs et il y avait toujours un risque qu’une simple pochette en plastique tente de vous tuer. Alors après quelques mauvaises aventures, Balthazar avait appris à se tenir à carreaux sur cet aspect du monde magique. En sachant que les livres étaient probablement les pires car certains semblaient avoir des volontés propres, un peu comme ce grimoire là… Non décidément, il n’aimait pas du tout toute cette histoire.

Alors que Balthazar était perdu dans la contemplation de ces étranges mets, le Professeur Aubrun sembla avoir une idée. Elle semblait en avoir douze mille à la seconde et cela était particulièrement perturbant à regarder. Le Poufsouffle, dans ce moment de mise en place de plan, préféra suivre docilement l’ordre de Mis Auburn et de s’éloigner. Il se rapprocha d’Astrid et lui jeta un regard inquiet (encore un) mais cette fois-ci ce n’était pas tant sur l’état de la jeune femme que sur la suite des événements. Le sort de feu fut lancé par la professeure et une peur panique commença à gagner Balthazar. Les hurlements du livre ne l’aidèrent pas et dans les flammes il  crut revoir un instant les hurlements des moldus de son passé alors qu’ils étaient eux-mêmes pris dans ses flammes. Il  se boucha vigoureusement les oreilles et se recroquevilla contre le mur se retenant d’hurler autant que le livre. Il s’obligea à penser à Erin et sentit une larme rouler sur sa joue alors que le sort qui lui avait semblé durer une éternité prenait fin.

Le silence ramena le Poufsouffle à lui. Il est là, prostré, tremblant, les jointures des mains blanches alors qu’il les avait tant serrées. Il tenta de retrouver une respiration normale et regarda autour de lui, quelque peu hagard de se retrouver dans cette pièces alors que quelques secondes avant, il était dans un brasier d’innocents.  Les deux femmes s’étaient penchées vers le sol et semblaient s’intéresser à quelque chose. Balthazar tenta de retrouver un peu de contenance, en essuyant son visage aux traits où quittait lentement la peur pure. Il se força à respirer profondément et se releva en défroissant ses vêtements. Il se rapprocha lentement et fixa la fiole et les étiquettes qu’elle arborait. Silencieux, il n’était pas sûr de retrouver sa voix s’il parlait tout de suite.

Balthazar, trop occupé à se calmer n’entendit même pas le nom d‘Erin marmonné par la professeure et il hausse mollement les épaules en secouant la tête à la question d’Astrid. Une nouvelle fois, il a peur que sa voix ne déraille s’il tentait de répondre.  L’enseignante demanda ce qu’ils pouvaient bien faire par la suite et Balthazar se racla la gorge pour tenter de trouver une réponse. Il tendit la fiole à Mis Auburn et se tourna vers les décombres encore fumant à la recherche d’une quelconque solution. Astrid fut la première à proposer quelque chose, il se tourna vers elle et esquissa un pâle sourire alors qu’elle se lançait dans ses explications. Cela pouvait fonctionner.  Il regarda son petit manège sur les murs et trouva même l’idée brillante. « Une porte cachée ! Brillant Astrid ! » Sa voix, moins enrouée que ce qu’il aurait cru l’aida à se mettre lui aussi à la recherche d’une issue. Sa comparse Poufsouffle eut le nez fin car elle trouva quelque chose. Il suivit du regard les actions d’Astrid et pria tous les Panthéons qu’il connait pour que cela fonctionne.

La pièce s’emplit soudain d’une lumière verte. C’était mieux que du rouge, des cris et des flammes…. « Mais qu’est-ce que… »  La lumière verte continua de serpenter sur le mur faisant rapidement le tour de la pièce. Balthazar suivit sa progression avec curiosité. Finalement le chemin lumineux bifurqua vers le sol et sembla glisser dans un schéma organisé. Deux grandes lignes droites avec des petits dessins géométriques les décorant. « On dirait presque un chemin de piste pour avion… »  Remarqua le né-moldu. Les deux lignes menaient vers le mur opposé à celui où Astrid avait trouvé l’ouverture. Alors que la lumière effleurait les pierres, un grand éclair de lumière fit apparaitre une porte en bois sombre. « Mais qu’est-ce que c’est que ça encore ?! »  Soupira un Balthazar à bout. En se rapprochant lentement il vit que la lumière verte, en plus de la porte, avait fait apparaître des inscriptions. Cela faisait longtemps tiens…
« Que s’avance sans trembler le héros de l’histoire
Qu’il brandisse fièrement ce dont il est le plus fier
Pour s’assurer un passage vers la victoire
Et enfin gouter à une douce liberté sorcière »

Balthazar lut à voix haute l’inscription et une lueur d’espoir s’infusa dans son palpitant. « On est probablement au bout ! La liberté c’est forcément ça ! Professeure ? Astrid ? Laquelle se sent l’âme d’un héros ? »
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two hearts still beating / on with different rhythms. maybe we should let this go. we’re fallin’ apart, still we hold together. we’ve passed the end, so we chase forever.

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Harper MacFusty
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Dim 17 Juil - 9:59
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« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
Le grimoire de réduit en cendre, Harper contemple son œuvre, satisfaite d’affronter une fiole plutôt que d’ingérer une cuillérée de mets sortis de nulle part, désormais immangeables. Tout bien réfléchis, elle a peut-être exagéré sur les flammes. Elle qui répète sans cesse à ses élèves d’être « généreux envers sa baguette », elle vient d’en faire une démonstration en bonne et due forme.
Quoiqu’il en soit, une fiole comme nouvelle énigme, Harper peste plus que de raison, franchement lassée par ce petit manège grotesque qu’elle avait déjà rencontré l’été dernier en compagnie d’Erin. Le cristal magique d’Abigail, combiné au grimoire, les transportèrent dans un monde parallèle, digne d’un jeu vidéo.
« Oui, répond franchement Harper à la question d’Astrid. Enchaînements des épreuves similaires, situations tournées à la dérision au sommet du sarcasme, avec la même sensation, coup après coup, de n’être pas certain qu’il s’agît véritablement d’une blague… A la différence, les épreuves se terminaient par un portail magique signalant la sortie. Une belle aventure bien que dorénavant, je préfère consulter des grimoires sans porter de bijou.
Ces dernières paroles lui arrachent un sourire, probablement pour détendre l’atmosphère, pour le moins, tendue. Du coin de l’œil, elle avait lorgné le comportement de l’étudiant pendant le jet de flamme. Balthazar s’était repris en main, convainquant la professeure de s’abstenir de tout commentaire. Avant toute chose, ils doivent sortir d’ici. Un problème après l’autre. Mais elle se jura qu’à la sortie, elle tendrait une main vers l’étudiant pour sonder son état d’esprit.
Souvent, on évoque la particularité des mystères de Poudlard, mais vante-t-on assez le mérite des étudiants que l’école de sorcellerie accueille ? La brillante idée d’Astrid porte ses fruits, découvrant une imperceptible fente dans le mur qu’elle révèle en renversant le contenu de la fiole. Une clé détournée. Si ce grimoire n’était pas aussi puéril, Harper aurait presque admis que son imagination est remarquable.
- Bien joué, Astrid ! Lance Harper de concert avec Baltazar.
Le schéma compliqué d’une porte s’inscrit sur le mur, la comparaison avec une carte aérienne est sans doute la plus proche, Harper approuve d’un mouvement de tête l'évocation de Baltazar, en bonne née-moldue qui a passé du temps devant la télévision plus que de raison. L’étudiant lit à voix haute les inscriptions visibles pour donner le ton de la prochaine étape. Espérons que ce soit la dernière, prie intérieurement Harper qui ne s’imagine pas voguer d’épreuves en épreuves jusqu’à que mort de soif et de faim s’en suivent.
- Je me lance, annonce Harper. S’il m’arrive quoi que ce soit, vous saurez ce qu’il ne faut pas faire.
Elle porte deux doigts à son menton pour relire à voix haute l’énoncé.
- Ce dont il est le plus fier, répète-t-elle comme pour elle-même.
Rabattant ses bras sur sa poitrine comme si ça l’aidait à s’introspecter, une vague de malaise la traverse en songeant qu’elle devrait se dévoiler, à cœur ouvert, devant deux étudiants qu’elle ne connait pas. Ils n’allaient tout de même pas rester coincé ici pour une question de fierté ? Finalement, elle hausse les épaules. Tant pis pour sa dignité, Harper se lance en se raclant la gorge. Parler à une porte, même chez les sorciers, ça vous donne franchement l’impression d’avoir l’air idiot.
- Je suis fière de mon courage, admet-elle en tirant sur le blason des Gryffondor épinglée à sa robe de sorcière.
Sans nul doute, son audace, bien que souvent poussée à l’extrême, était son meilleur atout. L’impétuosité l’a jeté dans les pires situations mais elle la sortait, également, vaillamment de position fort inconfortable. Et, au bout du compte, Harper s’en sortait toujours. Sauf que, cette fois, rien ne se passe. Rien ne se passe ? Harper appuie ses mains contre ses hanches, en soufflant profusément pour manifester son mécontentement.
- Ce n’est pas suffisant, déclare-t-elle.
Ou tout simplement pas la bonne réponse. Elle masse ses tempes, entortilles ses doigts, joue dix secondes avec une mèche de ses cheveux puis murmure :
- Je n’arrive pas à croire que je vais dire ça. Elle reprend à haute voix : je suis fière d’avoir retrouvé Abigail, d’avoir eu le courage de lui dire que je pensais ne pas l’a mérité.
Cette fois, on entend le déclic d’un verrou mais la porte ne s’ouvre pas. En inspectant un côté de la porte aux symboles, ils constatent que le dessin tout en courbe d’une serrure plutôt abstraite s’est éteinte de sa lumière, comme pour confirmée qu’elle a belle et bien été déverrouillée. Au-dessus de celle-ci, deux autres étranges verrous brillent d’une lumière verte.
- Je crois que nous allons devoir tous y passer si nous voulons sortir d’ici. Courage ! Cette aventure touche à sa fin, nous devons nous en persuader si on veut réussir à sortir d’ici ".
Vivant, sous-entendu. Et, sans attendre, elle se place de côté pour invité Astrid à se prêter à se dernier jeu sordide.
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Sam 8 Oct - 22:29
Piégés
« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »


L’âme d’un héros ?

Ô non. Celle qu’on disait aventurière, qu’on disait sans peur, s’était faite petite. Son intellect savait primer, mais ces dernières heures l’avaient épuisée. Son courage l’avait quittée. C’est donc soulagée qu’elle regarde son professeur s’avancer, priant des dieux inconnus pour que jamais son tour ne vienne.
Si l’idée précédente était sienne, elle ne saurait garder tête haute face à ces-dites fiertés.

Six lettres maudites ; un espoir depuis bien longtemps éteint.
A l’image d’une feuille morte, qui soulevée par le vent, viendra s’écraser au sol avant d’être piétinée sans même qu’on la remarque. Un rouge orangé qui viendra se flétrir, pourrir sur le sol humide. Invisible, comme à son habitude, pourtant capable d’embraser l'entièreté de l’arbre généalogique. Le nom Eskil perdrait toute notoriété. Sang bafoué, mensonges dévoilés ; la sépulture familiale n’aurait le droit de rejoindre l’antre sacrée des Mangemorts.
Et pour Finn, il n’existerait pas pire. Celui qui rêvait de vie infinie, qui haïssait son horloge corporelle, refuserait de laisser ses entrailles reposer autre part que près des siens. Fierté jusque dans la mort il devrait y avoir.

Elle fut obligée de revenir sur terre. Les cils papillonnant un instant, ses yeux se posent sur Harper, maintenant à ses côtés. La confession du professeur n’avait suffi, Astrid serait donc la suivante. Ses billes vertes ne peuvent quitter le symbole d’un premier verrou, éteint. Et celle qui aurait tout donné pour n’avoir rien à dire, n’a d’autre choix.

Deux verrous ; deux réponses.
Céder sa place à Balthazar n’y changerait rien.
Fraîchement bouleversé, elle préfère donc lui laisser le temps de se ressourcer et s’avance.

N’étant pas certaine que ses jambes supportent son poids -comme soudainement démultiplié, sa cage thoracique se gonfle si fort que ça brûle son être. Un pas, deux pas, trois pas. L’immense porte lui fait face, et dans son crâne les mots se répètent.

« Que s’avance sans trembler le héros de l’histoire,
Qu’il brandisse fièrement ce dont il est le plus fier,
Pour s’assurer un passage vers la victoire,
Et enfin goûter à une douce liberté sorcière. »


Il leur était nécessaire qu’Astrid s’ouvre. A cette foutue porte, à ce foutu piège. Maudissant le feu grimoire, elle puise au plus profond de son être. Elle se devait d’être sincère, car l’enchantement n’accepterait aucun mensonge, aucune demi-vérité. Harper avait tenté, le verrou n’avait cédé. Et elle n’avait tort, la fin de leur calvaire était proche. Mais pour que chacun puisse sortir et enfin respirer, Astrid se devra d’être honnête. Elle qui ne supporte l’hypocrisie constante de ce monde qui ne lui correspond pas vraiment, n’est réellement différente. Elle n’est qu’amas de mensonges, personnage dessiné d’un coup de baguette. Y cherchant sa vérité, elle ferme les yeux. Sous le poids des remords, de la colère. Elle a beau chercher, elle ne voit que ça. Déception et colère.

Et soudainement, ses yeux s’ouvrent. Ses coudes se plient et son regard se pose sur ses poignets, l’un à côté de l’autre. Se noyant un instant dans ses souvenirs les plus sombres, elle entend à nouveau les mots cinglants. Elle sent sa peau brûler, dessiner sur son bras la marque qui lui est apposée. Et au milieu des voix qui hurlent, la peau lisse de ses poignets. Elle a survécu. C’est alors qu’elle avance ses poignets, paumes ouvertes vers ledit ciel illuminé. « Je suis encore là, debout. ». Aucune pierre tombale ne porte mon nom -du moins pas encore.


Cinq mots, une phrase des plus floues, et pourtant, nul besoin d’y lire entre les lignes. Ses intentions sont limpides. Les épaules droites, elle prie à nouveau ces dieux de pacotille, qu’elle n’ait besoin d’en dire plus. Sous ses yeux, éclate le second verrou. Mordant dans ses joues pour retenir ses larmes, Astrid recule. Toujours en apnée, comme effrayée de laisser l’air s’échapper, comme si le reste de ses pensées suivrait. Comme si en un instant, tout se saurait, que sa bulle éclaterait.

Reprenant sa place initiale, son courage n’est plus. Le regard rivé sur l’horizon, comme perdu dans un brouillard épais, elle ne se risque à croiser celui du professeur ou de son camarade. Les bras le long du corps, ses ongles rongent la chair de ses paumes.

Elle ne tremble pas, ne sourcille pas.
Parfait petit soldat avait revêtu son habit de guerre.
Mais un regard, un simple mot, et l’attirail risquait de s’effondrer.

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Balthazar Salvan
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Piégés
« Meetwitch | Septembre 2021 | Harper, Astrid & Balthazar »
Ainsi donc ils se retrouvaient tous les trois devant une porte étrange qui n'attendait que leurs confessions pour s'ouvrir... Cela était particulièrement malsain. Balthazar leva son regard vers l'inscription et la relue une nouvelle fois dans sa tête. Et bien, ils n'étaient pas rendus... Heureusement la professeure Aubrun s'avança et cela épargna à Taz un nœud au cerveau. Intérieurement, il en était presque à sortir les pompons pour encourager la sorcière afin qu'ils puissent enfin être tous libérés. Il émit un sourire crispé lorsqu'elle annonça que si elle échouait, ils sauraient quoi ne pas faire. Oui bon, Balthazar n'avait pas forcément envie de perdre la seule qui semblait avoir déjà vécu ce genre d'épreuve... Le Poufsouffle se recula de la porte pour laisser le champ libre à Miss Auburn. Il recula d'une distance respectable, peu sûr de l'issu de toute cette histoire.

La révélation de la professeure sur son courage fit acquiescer Balthazar. Elle l'avait suffisamment prouvé depuis le début de ce catastrophique enchaînement d'épreuves. C'était effectivement quelque chose qu'elle pouvait clamer haut et fort. Mais la porte ne sembla pas partager l'avis du sorcier et resta close. Bon... C'était un premier essai, rien de quoi s'alarmer. Alors que la professeur faisait ses révélations, Balthazar haussa un sourcil. Abigail ? Comme Abigail MacFusty qui gérait la maison Poufsouffle ?! Balthazar s'abstint de tout commentaire mais n'en pensait pas moins... C'était vraiment mignon tout cela ! La porte réagit enfin à cette révélation mais ce ne fut pas l'ouverture prévue... Le Poufsouffle souffla d'agacement alors qu'il devenait clair que chacun allait devoir s'y coller. De quoi pouvait-il bien être le plus fier dans existence ?! Il y en avait tant en même temps que trop peu...

Astrid s'avança à son tour et Balthazar fut foncièrement curieux de ce qu'elle allait pouvoir annoncer. Il ne la connaissait que trop peu pour essayer de deviner. La jeune femme prit quelques secondes pour répondre et en sembla abattue. En tous cas, elle baissa la tête. Mais sa déclaration  entra étrangement en résonance avec Balthazar et il tenta sans succès de capter son regard alors qu'elle retourna se placer à côté du professeure. Ce fut au tour du Salvan de s'avancer. La porte avait accepté les deux déclarations précédentes, il n'y avait plus qu'à apposer la sienne pour les mener à la liberté. Il jeta un regard aux deux femmes qui l'avait accompagné dans cette aventure et sut qu'il serait capable de suffisamment d'honnêteté pour les sortir tous les trois de là. Il soupira et fixa finalement la porte. « Je suis fier... » Sa bouche s'assécha soudain alors qu'aucune idée ne lui vint. « Je suis fier de... » Il commença à devenir nerveux et jeta un regard vers Miss Auburn et Astrid. Il ferma les yeux, souffla pour se détendre et une idée lui vint. « Je suis fier de ce que je vais accomplir. » La porte resta obstinément close. Le sorcier se racla la gorge et tenta de détendre l'atmosphère alors que lui-même ne l'était pas du tout. « Peut-être qu'elle n'aime pas le futur... » Dit-il en montrant la porte. Il se remit droit et fixa sa cible. Tout ce dont il n'était pas fier lui revenait en mémoire et il avait du mal à en trouver du positif. « Je suis fier d'avoir tenu tête à ceux qui en rabaissaient d'autres injustement. » Dit-il le menton imperceptiblement relevé.

Le bruit déjà entendu deux fois du verrou qui se débloque fut la plus douce des musiques aux oreilles de Balthazar. Il poussa un soupir de soulagement et se retourna avec un sourire vers Miss Auburn et Astrid. La porte s'ouvrit dans un crissement caractéristique d'un manque criant d'huile dans les gonds.... Elle ne devait pas être utilisée souvent celle-là. Balthazar tenta de voir ce qui se cachait derrière cette ultime étape. Il avait peur que ce ne fut qu'une jeu cruel et qu'ils se retrouvent encore plus coincés, condamnés à errer dans le château sans pouvoir jamais s'en échapper. Mais à sa plus grande joie, la porte leur ouvrit le chemin vers le couloir longeant le jardin intérieur à l'ouest du château. En s'approchant un peu il apercevait même la nuit étoilée dans l'ouverture aux dessus des plantes. « Je crois que cette fois-ci c'est la bonne ! » Dit-il bien plus enthousiaste qu'il ne l'aurait cru. Rejoignant à grandes enjambées l'ouverture, il avait presque peur que la porte se referme en les coinçant pour toujours à l'intérieur. Il maintint la porte et fit signe à ses comparses d'une nuit de passer. « Après vous Mesdames. ». L'air frais de la nuit lui fit le plus grand bien et il se promit de ne plus jamais rester aussi tard à la bibliothèque !

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