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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Les murs du silence s'écroulent enfin Ψ Ft. Hestia :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Dimka Dimitrov
Dimka Dimitrov
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Jeu 1 Sep - 0:41

Les murs du silence s'écroulent enfin

Loving can hurt, loving can hurt sometimes When it gets hard, you know it can get hard sometimes It's the only thing that makes us feel alive

Dimtia
Mai 2021

Tu as finalement touché le fond. Toi qui ère sans but depuis des mois à présent sans savoir quand ta tête heurtera le mur, c’est enfin arrivé. Et tu ne ressens rien, comme si tu étais anesthésié… Comme si la vie ne s’arrêtait pas de tourner parce que tu as été renié. Grigori est finalement sorti grand vainqueur de ce combat qui n’aura que trop duré. Quel coup de maitre, délivré vos parents lors de cette invasion du Blood Circle à Azkaban… Quand tu avais appris la nouvelle, cela t’avais fait froid dans le dos. Depuis toutes ces années, même si tu étais toujours sous l’emprise de la famille Dimitrov, ils avaient la main beaucoup moins longue que quand ils étaient dehors et surtout ta cadette pouvait vivre sa vie sans craindre quoique ce soit. Une fois vos parents à l’extérieur ça n’avait plus été le cas. Mais aujourd’hui vous en étiez délivrez et contre toute attente, tu te sens presque soulagé. Toi qui avait été tenu sous leur joug pendant toutes ces années, toi qui pensais que sans eux, sans ce qu’ils avaient prévu pour toi tu serais perdu… Tu t’étais totalement trompé. Les messes basses ? Les gens qui te montre du doigt ? Il y a longtemps que tu n’en avais que faire et tu restes Dimka Dimitrov, qu’ils osent simplement s’en prendre à toi, ce n’était pas parce qu’il n’y avait plus la menace de ta famille que cela changeait quoique ce soit. Et puis il y avait ce lien avec Grigori dont vous étiez enfin coupé. Plus rien, plus aucune douleur… Tu pourrais enfin caresser du doigts cette douce vengeance dont tu rêvais… Mais il y avait beaucoup trop de choses en jeu et tu n’étais pas certain qu’au fond, le jeu en vaille la chandelle… Ceci dit tu n’es pas certains que la prochaine fois que Grigori s’en prendra à une personne qui t’es chère, tu n’aies pas de nouveau envie de mettre fin à ses jours…

Depuis la délivrance de certains mangemorts à Azkaban et surtout depuis que tu as été renier de la famille tu fais simplement profil bas. Les personnes qui te parlent encore sont les bienvenus quant aux autres… Grand bien leur fasse n’est-ce pas ? Pouvais-tu seulement leur en vouloir alors que toi-même tu t’es retrouvé dans la même situation qu’eux ? Tu ne savais que trop bien dans quelle situation certains pouvaient se retrouver et tu ne les enviais pas. Tu n’avais pas été capable de t’en sortir toi-même, mais à présent tu te rendais compte que tu avais dépensé beaucoup trop d’énergie pour correspondre aux idéaux qui n’étaient pas les tiens et que ce qui t’arrivais n’était pas une fin en soi, mais le début d’une autre façon de vivre. Bien sûr, ta petite sœur t’avait suivi, aucun risque qu’elle reste dans cette famille qui l’a toujours dédaignée. A présent c’était plus que vous deux et certes tu n’avais plus le droit à l’héritage qui te serais revenu, mais tu espérais bien trouver une solution d’ici la fin de l’année scolaire. A présent que tu n’étais plus liés aux Dimitrov, tu étais libre de ton destin, qui ne serait peut-être pas aussi reluisant que ce qu’on avait prévu pour toi, mais celui-ci tu pourrais le choisir. Et tu savais qu’il y avait une chose que tu devais faire. Tu ne savais pas réellement comme t’y prendre, mais si tu ne faisais rien, si tu n’essayais pas, tu t’en voudrais toute ta vie. Tous ces mois, tu t’étais tenu autant à distance d’Hestia que tu avais pu et avait essayé de tenir ta promesse de ne plus se mêler de sa vie. Depuis que tu avais été renié de ta famille, tu n’avais pas essayé de revenir vers elle, tout simplement parce que tu ne voulais pas qu’elle pense que parce que maintenant tu étais un paria, tu pouvais enfin être vue avec elle… Non en revanche, plus aucune menace ne pouvait planer sur elle à présent, puisqu’aux yeux de ta famille tu n’étais plus rien et ça, ça changeait la donne.

Tu avais pensé à ne pas venir les mains vident, mais c’était trop facile et rien n’assurait qu’elle accepte ton cadeau. Tu avais donc décidé de prendre ton courage à deux mains et d’y aller sans rien, d’obtenir son pardon avec tes mots, avec tes actes et rien d’autre. Prenant donc le risque qu’elle t’envoie simplement sur les roses et ne veuille pas te pardonner. Tu avais tout de même sélectionné un lieu en particulier, un endroit ou il serait plus difficile de t’ignorer et ou elle ne pourrait pas trop parler non plus. La bibliothèque, pas très difficile de savoir quand elle y serait, on parlait tout de même de ta meilleure amie et tu connaissais ses habitudes quand bien même cela faisait des mois que vous vous n’étiez pas adressé la parole. Lorsque c’est le moment tu te diriges donc vers la bibliothèque et tu peux entendre à chaque pas que tu fais les battements de ton cœur battre à chaque fois encore un peu plus fort. Tu n’es pas serein non, mais tu dois le faire. Lorsque tu pénètres dans le lieu, ton regard balaye ce dernier et tu ne mets pas longtemps à la trouver. Tu inspires tandis que tu te diriges vers elle comme pour te donner du courage et même si tu appréhende sa réaction, tu tentes de ne montrer aucune hésitation lorsque tu t’assois en face d’elle. En revanche tu as laissé ton arrogance au placard sachant pertinemment qu’elle ne te sera d’aucune utilité et parce que commencé par « Hestia je suis désolé » ne sonnait pas bien à ton oreille, oui tu avais eu le temps de t’entrainer, tu avais choisi un autre mode de communication. Tu avais quelques feuilles de papier dans ta main et lorsqu’Hestia lève le regard sur toi, tu mets un doigt sur ta bouche, signe qu’il ne faut pas faire beaucoup de bruit, mais ça elle le sait pas vrai ? Alors tu glisses la première feuille de papier vers elle. Sur laquelle tu as écris « Je suis désolé » Puis une seconde, « Je suis un crétin », suivi d’une troisième « Mais mon unique but était de te  protéger » et finalement une quatrième « Me laisseras-tu une chance de te donner une vrai explication ? » Chaque page était ornée de dessin, de portrait d’elle, de vous deux, de symbole qui représentait votre amitié, en tout cas, celle qu’elle avait été.

Ton regard la scrute, essai de ne pas louper aucune de ses réactions, tente de savoir ce qu’elle pensait en cet instant, avais-tu la moindre chance ? Quand vos regards se croisent, tu lui fais alors signe d’aller dans un autre endroit pour être tranquille et tu finis par te dire que tu aurais dû prévoir une cinquième feuille. Tu finis donc par prendre la parole, en chuchotant bien naturellement. « Je te promet qu’ensuite si c’est ce que tu souhaites tu n’entendras plus jamais parler de moi. » Et cette fois, cette promesse tu la tiendrais, tu avais foutu en l’air votre amitié, tu lui devais bien cela, mais avant tu devais lui dire pourquoi tu t’étais comporter comme cela, pourquoi tu avais préféré qu’elle en vienne à te détester plutôt que de te montrer fièrement à ses côtés…



I, I can’t get this memories out of my mind,
And some kind of madness it started to evolve I, I tried so hard to let you go But some kind of Madness is swallowing me whole.



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Hestia Carrow
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Lumos
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Lun 31 Oct - 22:17
Les murs du silence s'écroulent enfin


Dimka ◊ Hestia

We're the kids who feel like dead ends
 

Mai 2021

Sans être une fière Serdaigle, Hestia n’avait jamais caché qu’elle aimait les études dans lesquelles elle s’était engagée. Bon, il fallait tout de même émettre une petite réserve, elle n’aimait pas tous les cours auxquels elle devait assister, même si maintenant qu’elle avait quitté Poudlard elle les trouvait tous plutôt intéressant. Mais dans les faits, c’était les cours de botanique, d’herbomagie et de potions avancées qui récoltaient le plus ses faveurs. Malgré ça, à aucun moment elle n’avait regretté d’avoir enchainé sur des études supérieures une fois ses ASPICs en poche. Il fallait dire que ses ambitions étaient grandes et que pour y répondre correctement, elle avait besoin de diplômes et de toujours plus de connaissances. Et de reconnaissance. Poudlard lui avait apporté beaucoup, mais ça n’avait pas été assez, pour assouvir tous ses objectifs. Hestia voulait devenir une potionniste connue et reconnue, graver le nom des Carrow dans l’histoire pour autre chose que pour les actes terribles qu’ils avaient commis pendant la guerre. Elle voulait révolutionner le monde avec ses mélanges, inventer des filtres jamais imaginés, se consacrer pleinement à sa passion. Elle voulait laisser sa trace, marquer de son empreinte la société. Ses ambitions étaient peut-être démesurées mais elle s’en fichait, c’était bien à ça qu’elles servaient, à voir toujours plus grand. Les desseins raisonnables étaient inutiles, elle l’avait toujours dit, elle l’avait toujours assumé. Et pour en arriver là où elle le souhaitait, Hestia savait qu’il n’y avait qu’un seul chemin possible, celui de l’université. Se tourner vers la filière de sciences magiques avait été une évidence à ses yeux. A l’époque, son père le lui avait présenté comme une obligation, un chemin nécessaire pour continuer de redorer le nom de leur famille et le rendre un peu plus présentable, il avait été totalement ignorant que ça avait été le plan de sa fille depuis le début. Il avait été inutile de pousser Hestia dans la direction de l’université, ce chemin elle aurait choisi seule de l’emprunter. Mais si les Carrow avaient eu pour habitude d’écouter les désirs de leurs enfants, ça se serait su.

En réalité, la seule chose qui chagrinait la Serpentarde, c’était le temps toujours plus important qu’elle devait passer à la bibliothèque. Si étudier ne la dérangeait pas, surtout quand ça concernait les potions ou les plantes et ingrédients ça allait de soi, elle préférait cependant faire ça selon ses propres termes. C’est-à-dire éviter à tout prix la bibliothèque de Poudlard. Certains aimaient ces lieux pour leur ambiance feutrée et studieuse, elle avait entendu de nombreux étudiants affirmer que le silence qui régnait en maitre entre ces murs les aidait à se concentrer et à rester motivés. Elle était loin d’être d’accord. Certes, l’atmosphère était propice au travail, elle l’admettait, en même temps qui pouvait travailler dans le brouhaha général, mais tout ce silence et ces chuchotements proférés du bout des lèvres, elle les trouvait surtout oppressants. La bibliothèque n'avait jamais eu sur elle l'effet apaisant qu'elle semblait avoir sur la plupart des autres élèves. Elle avait du mal à supporter cette atmosphère feutrée et ce silence gêné. Elle n'aimait pas devoir s'excuser à chaque fois qu'elle avait le malheur de faire le moindre bruit, et d'ailleurs elle ne le faisait jamais. Mais au fil des années, elle avait bien dû se rendre à l’évidence, il lui fallait passer de plus en plus de temps entre ses murs pour faire des recherches. Lorsqu’il s’agissait uniquement de réviser, Hestia trouvait toujours le moyen de se rendre ailleurs, la plupart du temps elle investissait les cachots ou une table de la salle commune des Serpentards. Là où personne ne viendrait la déranger. Mais quand elle avait besoin de véritablement faire des recherches, elle n’avait plus trop le choix. Se rendre quinze fois à la bibliothèque pour en sortir des grimoires différents selon l’avancée de son travail devenait rapidement un enfer auquel elle ne pouvait se soumettre sans perdre la tête.

C’était donc la mort dans l’âme qu’elle s’était résolue à se rendre à la bibliothèque aujourd’hui. Pour son cours de biologie magique avancée, Hestia devait faire des recherches qui promettait de la plonger dans de nombreux grimoires aussi épais que poussiéreux. Rien qu’à lire l’intitulé donné par le professeur, elle savait qu’elle en aurait pour un moment et qu’elle risquait fortement de vider un rayonnage entier de la bibliothèque. Se plonger dans ces recherches ne la dérangeait pas mais elle ne trépignait pas non plus d’enthousiasme contrairement à ses camarades de Serdaigles qui avaient le même devoir. Il en aurait certainement été autrement s’il avait s’agit de potions, mais là n’était pas le sujet. Elle pourrait choisir sa spécialité à partir de l’année prochaine, en attendant elle devait faire avec et s’assurer un bon niveau dans tous les cours. Ce n’était pas parce qu’elle visait les potions avant tout qu’elle pouvait se permettre d’avoir des résultats médiocres dans les autres matières, en fait c’était tout l’inverse. Se laisser aller dans les autres cours c’était prendre le risque de voir sa place à l’université remise en question, et c’était bien la dernière chose qu’elle souhaitait. Alors même si elle n’en avait aucune envie, Hestia avait franchis la porte de la bibliothèque cet après midi là, après ses derniers cours, résolue à avancer au maximum son devoir. Comme à chaque fois qu’elle n’avait pas d’autre choix que de se rendre dans ce lieu, elle se dirigea aussitôt vers le fond de la pièce. Là les tables de travail étaient plus éparses et moins souvent occupées, elle serait tranquille. Hestia ne voyait pas trop de problème à partager son espace de travail -sauf quand il s’agissait de potions- surtout qu’à la bibliothèque elle savait que personne ne viendrait lui faire la conversation, mais si elle pouvait profiter d’un peu de tranquillité, ce serait toujours ce vers quoi elle se tournerait.

Rapidement, la Serpentarde s’était retrouvée entourée d’ouvrages de taille impressionnante et de parchemins en nombre tout aussi impressionnant. Plongée dans ses recherches, elle passait d’un grimoire à l’autre, récupérant des notions ici et là qu’elle notait au fur et à mesure pour en extraire des conclusions à exposer dans son papier final. D’une page blanche, elle avait désormais devant elle plusieurs parchemins recouverts de son écriture penchée. Elle était loin d’avoir terminé, mais elle avançait bien et c’était le principal. Avec un peu de chance, elle aurait bientôt rassemblé assez d’information pour que sa prochaine session de travail sur le sujet n’ait pas besoin de se dérouler dans la bibliothèque. Ce qui voulait aussi dire qu’elle n’allait pas quitter cet endroit immédiatement, ce n’était pas bien grave au final, tant qu’elle avançait dans son travail. Ce qui était le cas jusqu’à ce que le bruit d’une chaise qu’on tirait juste en face d’elle ne brise sa concentration. Un peu contrariée à l’idée de voir sa solitude se terminer ainsi, elle ôta ses prunelles de son parchemin pour relever les yeux. Sa plume se stoppa au-dessus du papier au moment où elle réalisa que celui qui avait pris place en face d’elle n’était autre que Dimka. Aussitôt l’amertume l’envahie. Sérieusement, c’était là qu’il décidait de s’installer ? Il avait toute la bibliothèque à sa disposition. Lorsqu’elle le vit lui faire signe de garder le silence, Hestia eut la brusque envie de lui adresser un signe obscène en retour. Ses ordres il pouvait se les garder, elle n’était pas à sa disposition. Par Merlin pour qui se prenait-il au juste ? Après ce qu’il lui avait fait et les mois de silence et d’ignorance qui étaient passés, il avait vraiment du culot de se présenter de la sorte devant elle en s’imaginant qu’il serait le bienvenu.

Malgré tout, Hestia garda le silence. Les répliques acides lui brulaient les lèvres mais ce n’était ni le lieu, ni le moment pour ce genre de chose. Ne rien dire serait plus prudent, au final le mépris était la meilleure des réponses, c’était tout ce que Dimka méritait. La verte venait de reporter ses prunelles noisette sur son parchemin, bien décidée à ignorer royalement le slave et à se replonger dans son travail. Mais une feuille étrangère vint se glisser sous ses yeux, attirant toute son attention même si c’était la dernière chose qu’elle voulait. « Je suis désolé » Elle pinça les lèvres en déchiffrant ces mots. Désolé, il pouvait l’être. Mais ça ne voulait rien dire, ça arrivait trop tard. Visage fermé, elle releva brièvement les yeux vers Dimka alors qu’il glissait une seconde feuille vers elle. « Je suis un crétin » Oui, alors ça c’était bien vrai. Et encore, le terme choisit était terriblement faible en comparaison à ce que la Serpentarde pensait. « Mais mon unique but était de te  protéger » Une expression de dédain remonta dans la gorge de la verte. Ca, c’était un ramassis de connerie. La protéger, et puis quoi encore ? Hestia avait eu besoin d’un ami, pas d’un protecteur. Surtout que sur ce dernier point, ça avait été un échec total. Comme sur le premier d’ailleurs maintenant qu’elle y pensait. « Me laisseras-tu une chance de te donner une vrai explication ? » Hestia prit une profonde inspiration. Une vraie explication, elle ne voyait pas ce qu’il y avait de plus à dire aux conversations qu’ils avaient déjà eues. Pourquoi lui laisserait-elle l’occasion de la faire souffrir encore une fois ? Elle n’en voyait pas l’intérêt, ils avaient fait le tour de cette situation, elle était parfaitement consciente de tous les efforts qu’il avait choisi de ne pas faire pour elle.

L’espace d’un instant les prunelles de Hestia accrochèrent les croquis présents sur les différentes feuilles. Elle reconnaissait son visage et celui du Serdaigle. Des brèves de souvenirs, des instants qu’ils avaient passés ensemble. Le regard brillant du slave et son propre sourire en coin quand ils échangeaient des piques. Hestia avait sous les yeux la preuve de leur amitié et pendant une futile seconde tout ça la rempli d’une douloureuse nostalgie. C’était ce qu’avait été leur relation et ce qu’elle n’était plus. Ce qu’elle avait cru éternel et qu’il lui avait arraché. Tout ça pour quoi ? C’était ce qu’il avançait pouvoir lui expliquer, mais elle avait du mal à y croire. La Serpentarde avait été terriblement déçue et elle ne voyait pas ce qu’il pourrait lui apporter de nouveau pour changer quoi que ce soit. Il avait fait ses choix, il n’avait pas choisi leur amitié, ça s’arrêtait là. Elle s’appliqua à effacer de son visage toute expression, toute émotion, pour de nouveau relever les yeux vers le russe. Quand d’un signe il réclama qu’ils aillent ailleurs, elle se raidit. « Je suis occupée. » Rétorqua-t-elle froidement en tapotant la pointe de sa plume sur son parchemin. Elle n’était toujours pas à sa disposition, ne le voyait-il donc pas ? Elle était occupée, entourée de grimoires et de parchemins pour le prouver. Ce n’était pas parce que lui souhaitait lui parler que c’était partagé et elle n’avait pas l’intention de se plier à la moindre de ses demandes. « Je te promet qu’ensuite si c’est ce que tu souhaites tu n’entendras plus jamais parler de moi. » Hestia ne retint pas un soupir. Elle connaissait Dimka par cœur et elle sentait d’avance qu’elle ne pourrait pas échapper à cette conversation. Alors autant que cela se passe selon ses termes à elle.

Sans un mot, la verte referma les ouvrages de la bibliothèque et en tapota la couverture pour signifier qu’elle n’en avait plus besoin. Aussitôt, les gros grimoires s’envolèrent pour aller se ranger bien sagement à leur place. Elle qui avait espéré ne plus avoir à venir travailler dans la bibliothèque avant un moment, c’était loupé. Avec des gestes précis, elle roula ses parchemins et les mis dans son sac avant de faire pareil avec ses plumes et encriers. En se levant elle croisa le regard de Dimka pour lui signifier que s’il voulait lui parler il avait plutôt intérêt à la suivre. Puis, sans lui accorder plus d’attention, elle passa son sac à son épaule et quitta son emplacement. A lui de lui emboiter le pas, elle n’avait pas besoin de tout lui expliquer. En quelques instants, elle avait quitté la bibliothèque et s’engageait dans les couloirs du château. Elle poussa la première porte qu’elle trouva et s’y engagea. Une salle de classe vide, décidemment ça devenait un peu trop une habitude entre eux. Hestia se dirigea vers le bureau et y déposa son sac. Enfin elle se tourna vers Dimka. « Tu as cinq minutes. » Déclara-t-elle en croisant ses bras devant se poitrine dans un geste défensif incontrôlable. C’était la troisième fois qu’elle se trouvait dans ce genre de situation avec le slave et les deux précédentes ne s’étaient pas bien terminées. Elle n’avait pas envie de voir ce schéma se répéter mais était prête à y faire face s’y nécessaire. Face à son ancien meilleur ami, la Serpentarde avait appris à s’endurcir. « Cinq minutes et pas une de plus pour me convaincre que si tu es ici c’est pour une bonne raison. » Il voulait parler, non ? Qu’il le fasse. Hestia darda sur le Serdaigle un regard acéré. Elle n’était pas idiote, elle avait bien entendu ce qu’il se disait sur lui depuis un certain temps et elle trouvait que son soudain nouvel intérêt pour elle tombait de manière un peu trop opportune pour que ça ne soit pas lié. Une idée qui était bien loin de lui plaire. « Parce que pour le moment, tout ce que je vois c’est que pile au moment où ta famille ne veut plus de toi, ma présence devient de nouveau acceptable. » Lâcha-t-elle d’une voix pleine d’un dédain qu’elle ne chercha pas à dissimuler. « J’ai du mal à croire à un hasard. » De toute façon, elle n’y avait jamais cru aux hasards.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Dimka Dimitrov
Dimka Dimitrov
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Ven 11 Nov - 15:48

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Dimtia
Mai 2021

Pendant l’espace d’un instant tu penses avoir échoué. Tes mots et tes dessins n’atteignent pas leur but et elle te répond simplement qu’elle est occupée. Tu ne peux pas en rester là, tu ne peux pas abandonner, tu dois lui expliquer. Ensuite elle ferait le choix qu’elle voudrait mais en connaissance de cause… Etait-ce… Egoïste de vouloir tout lui révéler maintenant ? Devrais-tu tout garder pour toi et te contenter de te dire qu’elle semblait avoir fait une croix sur votre amitié et très bien se porter ? Tu essais une phrase de plus, à voix haute cette fois, parce qu’il manquait un bout à ce que tu avais écrit ne sachant pas si cela allait suffire à la convaincre. Elle avait l’air si déterminé que tu n’avais pas l’impression que tu allais réussir à quoique ce soit. Elle referma ses libres et pendant l’espace d’un court instant tu pensais qu’elle allait te planter là. Mais lorsque son regard croisa le tiens, tu comprenais que c’était maintenant ou jamais. Alors sans rien dire de plus qu’elle tu te redressais et la suivait telle une ombre jusqu’à la sortie de la bibliothèque et ensuite la première salle de classe venue. Une impression de déjà vue s’emparait de toi, tu espérais que cela ne se passerait pas comme la dernière fois. Hestia annonça les règles, tu avais cinq minutes, rien d’autres. Tu ne pouvais lui en vouloir, tu avais tellement tout fait pour qu’elle en vienne à te détester et cela n’a que trop bien fonctionné… Alors que tu allais prendre la parole, vue que ton temps était compté voilà qu’elle reprenait et qu’elle en arrive à cette conclusion ne te surprenais pas… Tu avais attendu pourtant, qu’elle est cette sensation c’était la dernière chose que tu souhaitais… Avec cette phrase tu commençais à douter de plus en plus… Est-ce qu’une explication suffirait seulement à te racheter ? Comprendrait-elle réellement ? Où étais-tu totalement mort à ses yeux ? Tu t’approches doucement d’elle, plus que tu ne l’as fait lors de vos dernières altercations ou tu voulais garder tes distances, aujourd’hui ce n’était plus le cas. Mais tu faisais tout de même attention à lui laisser un espace vital, tu savais qu’elle en avait besoin en cet instant. De toutes les phrases qui te venait en tête tu avais l’impression qu’aucune ne serait bien pour rattraper tous ces derniers mois… Mais tu te jetais à l’eau, hors de question que tu sois venu jusqu’ici pour rien.

« La raison c’est que je veux te demander pardon Hestia. Réellement. Je sais combien je t’ai fait du mal, je sais que je t’ai laissé tomber au moment où tu avais besoin de moi et je suis sincèrement désolé. » Ton regard était planté dans le siens et tu avais laissé tomber toutes tes barrières afin de la laisser accéder à tes émotions. « Tu as raison, ce n’est pas un hasard… » Ce serait mentir que de ne pas l’admettre et tu t’étais promis d’être totalement honnête. « Tous ces mois à te tenir à l’écart ont vraiment été difficile, je ne suis pas prétentieux au point de dire que j’ai souffert plus que toi, mais ce serait injuste de croire que je n’ai rien ressenti et que j’ai fait cela sans ressentir le moindre remords, tu me connais tu sais bien à quel point je suis doué pour cacher mes émotions, mais Hestia tu m’as cru si facilement, malgré toutes ces années… » Tu n’avais pas besoin d’en dire plus, la douleur se lisait sur ton visage. Mais tu n’étais pas là pour t’étendre sur ta propre peine et tu n’avais que cinq minutes, il te fallait donc reprendre. « J’aurais aimé venir plus tôt, que le fait que je sois ici maintenant ne te donne pas cette impression que puisque les Dimitrov ne veulent plus de moi alors je peux de nouveau être vue avec toi… Ce n’est pas le cas, Hestia je n’ai jamais eu honte d’être à tes côtés, tu es une femme incroyable. Peu importe tes choix je serais toujours de ton côté. En revanche, me tenir à l’écart pour que tu sois en sécurité. » Ça oui, tu en étais capable et pour toi c’était aussi cela l’amitié savoir se retirer lorsque c’était nécessaire. « Et venir te présenter mes excuses parce qu’à présent tu ne risques plus rien, ça oui, c’est le cas. »

« Je n’ai pas agis de la sorte juste parce que ma famille me l’a demandé » Tu espérais qu’elle te connaissait assez pour savoir que tu n’en aurais rien eu à faire… « Mais ils… Ils ont menacé de s’en prendre à toi, ils n’ont pas réellement défini la manière mais, on parle des Dimitrov… Tu es bien placée pour savoir à quel point ils sont vicieux. » Et si tu avais choisi de les quitter à ce moment probablement qu’ils auraient mis leur menace à exécution. Ce n’est pas pour rien s’ils tiennent toujours ton cousin en laisse depuis tout ce temps, les menaces des Dimitrov ne sont pas à prendre à la légère. « S’il te plait j’aimerais que tu me crois quand je te dis que j’ai agis dans l’unique but de te protéger. Je ne dis pas que j’ai eu raison, je ne sais pas s’il existait un autre moyen et peut-être que toi tu penses que c’est le cas, mais j’ai dû agir vite et je devais donner le change. A cette période-là que je sois loin de toi, assurais qu’ils te laissent tranquille. Que tu me déteste semblait être une bonne option Hestia, mais ça a été l’une des choses les plus difficiles que j’ai dû faire, je préférais être lié à Grigori pour le reste de ma vie plutôt que de passer cette dernière sans toi… » Et ce n’était pas peu dire, vue les relations que tu entretenais avec ton frère. « Je te demande sincèrement pardon Hestia. » Dis-tu finalement en détachant chacun de ses mots, si elle ne devait retenir qu’une seule chose de tout cela, tu voulais que ce soit tes excuses, celles que tu ne faisais jamais et pourtant c’était déjà la deuxième fois que tu lui demandais pardon.


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Lun 2 Jan - 22:58
Les murs du silence s'écroulent enfin


Dimka ◊ Hestia

We're the kids who feel like dead ends
 

En temps normal, Hestia aurait sauté sur la moindre occasion de quitter la bibliothèque. Ce n'était pas qu'elle n'était pas studieuse, ou qu'elle n'accordait pas d'importance à ses études, c'était loin d'être le cas. Même si elle ne faisait pas non plus concurrence aux Serdaigles, elle considérait ses études supérieures avec le plus grand des sérieux. Pleine d'ambition, elle avait l'intention d’empocher son diplôme haut la main, surtout depuis que ce qui avait toujours été une envie s'était maintenant changée en une nécessité. Désormais, sans sa famille derrière elle pour lui assurer un emploi, une carrière, ou ne serait-ce qu'un compte en banque bien rempli, la Serpentarde n'avait plus le droit à l'erreur. Ca tombait bien, elle n'avait jamais vu les choses ainsi. Sa passion pour les potions avait toujours été au-dessus de tout, et surtout, elle avait toujours eu l'intention de réussir dans ce domaine. Sans sa famille pour la rattraper, c'était juste un filet de sécurité dont elle était privée, tant pis, elle s'était toujours jurée qu'elle n'en aurait pas besoin. Elle pouvait réussir par elle-même, qu'il en soit autrement était impensable. Alors ses études, elle leur accordait toute l’importance nécessaire. Mais elle devait aussi admettre qu’elle sauterait sur la moindre occasion de quitter la bibliothèque pour ne surtout pas y remettre les pieds. Enfin sauf celle-ci. Son ancien meilleur ami qui débarquait de nulle part après des mois de silence et qui réclamait son attention ? Comme si elle allait obéir à ses moindres désirs sans rien dire. C’était bien mal la connaitre de la part de Dimka que de s’imaginer qu’elle allait le suivre docilement. Les dernières conversations qu’ils avaient eu ne cessaient de résonner dans l’esprit de la verte et elles avaient été bien loin de lui plaire. Elle ne voyait pas pourquoi elle s’exposerait de nouveau à ce genre de moment. Dimka avait fait bien assez de dégâts comme ça.

Le truc, c’était que malgré les mois de silence, malgré la distance et la rancœur, Hestia le connaissait toujours par cœur, le slave. Elle savait qu’il ne renoncerait pas si facilement et elle n’avait aucune envie de le voir créer un scandale au beau milieu de la bibliothèque. Ou pire, qu’il commence à la suivre comme son ombre, ou à ce qu’il apparaisse un peu partout sur son chemin. Tout ça pour lui parler. Pourtant dans ses souvenirs, Hestia avait l’impression qu’il avait tout dit. Etait-ce vraiment la peine de rajouter quoi que ce soit ? Il affirmait être désolé, vouloir l’opportunité de lui donner plus d’explications, mais la verte n’avait pas le sentiment qu’il y avait quoi que ce soit à ajouter. Mais puisqu’il n’allait certainement pas la lâcher aussi facilement, Hestia se résigna à l’écouter. Au moins après ça la boucle serait bouclée, il ne pourrait pas dire qu’elle ne faisait aucun effort. Même si elle n’était pas sûre que Dimka mérite ça de sa part étant donné que lui-même avait préféré lui tourner le dos plutôt que d’avoir à fournir le moindre effort pour sauver leur amitié. Passablement irritée, Hestia avait rassemblé ses affaires dans son sac et avait quitté la bibliothèque pour se rendre dans une salle de classe vide. La plus proche possible, inutile de traverser tout le château pour une conversation dont elle n’était pas persuadée qu’elle allait les mener quelque part. Elle n’indiqua pas à Dimka qu’il devait la suivre, elle se contenta d’un regard un peu froid, il était assez grand pour comprendre par lui-même, elle n’allait tout de même pas tout lui expliquer. Enfin, si, une fois dans la salle, elle lui expliqua qu’il avait cinq minutes, et pas une de plus pour lui fournir les explications qui l’ont menées jusqu’à elle. Elle se trouvait extrêmement généreuse, peut-être même un peu trop.

Parce que le problème qui se posait, c’était qu’elle n’était pas sûre que les excuses de Dimka soient parfaitement sincères et désintéressées. De ce qu’elle avait entendu dans les couloirs, le Dimitrov avait à son tour été renié par sa famille, et bien sûr c’était pile ce moment-là qu’il choisissait pour tenter de renouer avec elle. Hestia avait le désagréable sentiment que s’il était là, face à elle, ce n’était pas par affection pour elle, par choix de faire renaitre leur amitié malgré tous les commérages que ça pouvait créer, mais bien parce que ce n’était plus aussi honteux pour lui d’être vu avec une héritière bafouée. Comme si sa précieuse réputation comptait plus que leur amitié. Son timing était bien trop suspect pour que Hestia ne le souligne pas. La Serpentarde se raidit en voyant Dimka s’approcher d’elle. Peut-être aurait-elle dû ajouter garder ses distances aux règles de cette conversation. Le fusillant du regard, elle leva une main pour le pousser à ne pas plus s’approcher. « La raison c’est que je veux te demander pardon Hestia. Réellement. Je sais combien je t’ai fait du mal, je sais que je t’ai laissé tomber au moment où tu avais besoin de moi et je suis sincèrement désolé. » La verte garda un silence buté face à ces paroles. Elle n’était pas du genre à se laisser attendrir aussi aisément. Il allait lui en falloir plus que ça. Si c’était tout ce qu’il avait à lui dire, alors ses excuses, il pouvait se les garder. Hestia eut envie de lui dire qu’il était temps, que pendant des mois il avait bafoué leur amitié, il l’avait bafoué elle, sans que ça ne l’émeuve, mais elle préféra garder le silence. C’était encore plus parlant de le laisser résonner dans la salle de classe vide. Comme pour illustrer ce qu’il se passait entre eux depuis des mois.

« Tu as raison, ce n’est pas un hasard… » Hestia haussa un sourcil, à la fois pas surprise et désabusée. Une expression de mépris s’échappa de ses lèvres mais ce fut tout ce qu’elle offrit à Dimka comme réaction. Ce n’était toujours pas assez et elle en venait à douter si ce serait le cas à un moment ou à un autre. « Tous ces mois à te tenir à l’écart ont vraiment été difficile, je ne suis pas prétentieux au point de dire que j’ai souffert plus que toi, mais ce serait injuste de croire que je n’ai rien ressenti et que j’ai fait cela sans ressentir le moindre remords, tu me connais tu sais bien à quel point je suis doué pour cacher mes émotions, mais Hestia tu m’as cru si facilement, malgré toutes ces années… » A peine le Serdaigle avait-il prononcé ces derniers mots que la Serpentarde se hérissa. Pardon ? Elle l’avait cru si facilement ? Elle devait avoir mal entendu, ce n’était pas possible. Elle était en train de rêver. Mais non, les paroles de Dimka étaient claires, et ce qu’il sous entendait l’était encore plus. Il avait beau s’en défendre, tout ce qu’il voyait c’était que lui avait souffert. Pourtant c’était lui qui avait pris cette décision, lui qui lui avait tourné le dos, lui qui avait choisi de l’abandonner. Mais non, c’était lui la victime, et elle la méchante de l’histoire. « Je rêve ou tu es en train d’insinuer que c’est de ma faute ? » Lâcha-t-elle avec amertume. C’était tellement décevant. Pourtant elle aurait dû s’y attendre, depuis le début de cette histoire, Dimka ne faisait que reporter la faute sur les autres. Même là, alors qu’il affirmait s’excuser, il parvenait à se dédouaner. Heureusement que Hestia ne s’était pas attendue à un miracle, parce qu’elle aurait été sacrément déçue. « J’espère que tu te fous de moi, Dimka, que tu es pas en train de dire que c’était à moi de voir clair dans ton jeu, à moi de t’accorder toute ma confiance au moment où tu m’abandonnais lâchement. » Encore une fois, il inversait les rôles, mais Hestia n’était toujours pas décidée à se laisser faire.

Les bras toujours obstinément croisés sur sa poitrine, Hestia attendait la suite avec une patience de moins en moins présente. « J’aurais aimé venir plus tôt, que le fait que je sois ici maintenant ne te donne pas cette impression que puisque les Dimitrov ne veulent plus de moi alors je peux de nouveau être vue avec toi… Ce n’est pas le cas, Hestia je n’ai jamais eu honte d’être à tes côtés, tu es une femme incroyable. Peu importe tes choix je serais toujours de ton côté. En revanche, me tenir à l’écart pour que tu sois en sécurité. » La verte secoua la tête, dépitée. Dimka se contredisait, dans ses phrases plus grand-chose n’avait réellement sens. Il disait qu’il serait toujours de son côté, mais c’était lui qui avait choisi de mettre fin à leur amitié. Il parlait de sa sécurité, mais ça ne changeait rien, absolument rien. « Et venir te présenter mes excuses parce qu’à présent tu ne risques plus rien, ça oui, c’est le cas. » Ce ne fut pas sur ses excuses que la Serpentarde tiqua, ça il avait raison de les lui présenter, même si elle avait encore un peu de mal à ne pas les trouver déplacées. Non, ce fut le reste qui lui arracha une moue de dédain. Elle planta sur le slave un regard peu convaincu. « Je ne risque plus rien ? » Oh, alors ça c’était risible. Vivaient-ils dans le même monde ? Avaient-ils côtoyé les mêmes cercles pendant des années ? Hestia venait à en douter. Par Merlin, Dimka était complètement déconnecté de la réalité. Il parlait de sécurité, de risques, comme si tout ça dépendait uniquement de lui. Le pire, c’était qu’il avait véritablement l’air sincère. Mais en réalité, il ne voyait vraiment pas plus loin que le bout de sa baguette.

« Je n’ai pas agis de la sorte juste parce que ma famille me l’a demandé. » Non, il avait agi ainsi parce qu’il était trop lâche pour prendre ses propres décisions et assumer ses relations avec les autres. Parce que c’était plus facile d’avoir honte d’être vu avec une sorcière reniée que d’assumer. « Mais ils… Ils ont menacé de s’en prendre à toi, ils n’ont pas réellement défini la manière mais, on parle des Dimitrov… Tu es bien placée pour savoir à quel point ils sont vicieux. » Le regard de la Carrow se fit plus perçant. En vérité, elle n’était pas vraiment surprise de ses paroles. Que les Dimitrov la menacent, elle, pour faire obéir leur fils était une technique des plus banales. Que Dimka ait choisi d’accéder à leurs demandes était bien plus décevant. Mais là n’était pas la question. « Tu crois que j’ai peur des Dimitrov ? » Elle fronça les sourcils devant le ridicule de cette question. Les Dimitrov étaient bien le dernier de ses soucis. Par Merlin, mais qu’est-ce qu’il croyait ? « Tu as déjà oublié de quelle famille je viens ? A quelle famille j’ai tourné le dos ? » Hestia avait bien assez à faire avec sa propre famille, avec les mangemorts britanniques, avec les élèves idiots de sang-pur présents à Poudlard. Elle n’avait pas que ça à faire de se soucier d’une famille à l’autre bout du monde. Les Carrow étaient juste là, sous son nez, prêts à la punir de ses offenses, c’était ça qui lui importait. Parce qu’elle n’oubliait pas les horreurs dont les siens étaient capables. Et coupables. « Va ouvrir un livre d’Histoire, Dimka, souviens toi de ce que les Carrow ont pu faire par le passé et tu verras que ce n’est pas des Dimitrov dont je dois avoir peur. » Et puis, qu’est-ce qu’ils en avaient à faire d’elle, les Dimitrov ? Pourquoi se soucieraient-ils d’elle ? Elle n’était que l’amie de leur fils, elle n’était pas un danger pour leur réputation. Elle n’était pas un point central dans leur vie, et l’inverse était également vrai. Au fond, elle n’était personne pour eux.

Clairement, les Dimitrov manquaient vraiment de meilleure préoccupation dans leur vie. « S’il te plait j’aimerais que tu me crois quand je te dis que j’ai agis dans l’unique but de te protéger. Je ne dis pas que j’ai eu raison, je ne sais pas s’il existait un autre moyen et peut-être que toi tu penses que c’est le cas, mais j’ai dû agir vite et je devais donner le change. A cette période-là que je sois loin de toi, assurais qu’ils te laissent tranquille. Que tu me déteste semblait être une bonne option Hestia, mais ça a été l’une des choses les plus difficiles que j’ai dû faire, je préférais être lié à Grigori pour le reste de ma vie plutôt que de passer cette dernière sans toi… » Encore une fois Hestia secoua la tête face aux décisions insensées de Dimka. Non seulement elle ne voyait pas en quoi les Dimitrov auraient pris la peine de lever le petit doigt pour s’en prendre à elle, ce n’était pas eux qu’elle avait offensé en quittant les Carrow. Mais en plus Dimka lui montrait là toute l’attention qu’il portait à leur amitié. « Je te demande sincèrement pardon Hestia. » La verte prit une profonde inspiration, laissant quelques secondes filer pour faire le tri dans tout ce qu’elle venait d’entendre. Dimka et elle étaient censés tout se dire, se soutenir en toutes circonstances. Ca avait toujours été ça, l’essence de leur amitié. Mais non, il avait choisi de lui mentir, de faire des choix sans elle, des choix stupides en plus. A deux ils auraient été plus forts, plus avisés, plus à même de réfléchir à tout ça. Apparemment, l’estime que Dimka lui portait avait ses limites. Il avait beau mettre en avant le fait qu’il souhaitait la protéger, Hestia voyait surtout qu’il avait fait le choix de l’abandonner. La raison lui importait peu. « Et tout ça, tu pouvais pas me le dire il y a des mois ? Au lieu de monter cette mascarade idiote, de m’abandonner comme tu l’as fait, tu pouvais pas juste me dire les choses ? » Demanda-t-elle avec une aigreur qu’elle ne chercha pas à camoufler. S’excuser c’était bien, Hestia savait que ces mots ne venaient pas facilement au russe, tout comme c’était son cas à elle. Mais ce n’était toujours pas assez. Il s’excusait, mais est-ce qu’il comprenait ? « Qu’est-ce qui t’empêchais d’être sincère avec moi, Dimka ? » C’était aussi ça, le nœud du problème. Il ne l’avait pas juste abandonné, il avait choisi sciemment de lui mentir, de la manipuler. « Et ne viens pas me dire que c’était parce que tu avais peur que ta famille me fasse du mal, c’est ridicule. » Prévint-elle d’une voix froide. Tout ça, ça avait été soi-disant pour son propre bien, mais quel bien ça avait fait au final ? Rien du tout.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Dimka Dimitrov
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Sam 21 Jan - 17:20

Les murs du silence s'écroulent enfin

Loving can hurt, loving can hurt sometimes When it gets hard, you know it can get hard sometimes It's the only thing that makes us feel alive

Dimtia
Mai 2021

Cinq petites minutes, c’était tout ce dont tu avais le droit et c’était court, alors tu donnais tout ce que tu pouvais pour lui expliquer ce qu’il s’était réellement passé et pourquoi tu avais agi ainsi. Tu voulais bien insister sur le fait que tu n’y avait pris aucun plaisir et qu’au contraire, tirer un trait sur votre amitié t’avais beaucoup couté. Tu ne devais pas choisir les bons mots parce que ce qu’elle ressortait de tout cela c’était que c’était sa faute ? Tu te retrouves légèrement penaud, te demandant à quel moment tu avais dit ça… « Bien sûr que non Hestia, je dis juste que… Je n’aurais pas pensé que tu me crois assez facilement capable de te tourner le dos juste par peur que tu entaches ma réputation, mais ce n’est en rien ta faute, je ne veux pas te mettre cela sur le dos et je suis désolé si c’est la sensation que tu as eue. » Pourtant cela n’avait toujours pas l’air de suffire, est-ce que c’était à elle de voir clair dans son jeu ? Est-ce qu’elle aurait dû te faire confiance ? « Non bien sûr que non… » Mais tu aurais aimé qu’elle le fasse oui, tu aurais aimé qu’elle te fasse confiance à ce point-là… Tu pensais qu’elle te connaissait par cœur, peut-être l’avais-tu un peu trop surestimée… Pourtant, si les rôles avaient été inversé, tu sais que tu n’en serais pas resté là, tu aurais creusé, tu aurais cherché pourquoi… Mais tu gardais ces mots pour toi, elle allait encore penser que tu cherchais à remettre la faute sur elle et ce n’était pas le cas. Tu étais fautif, tu avais pris cette décision pour elle et si c’était à refaire, sans doute que tu referais pareil. Tu avais cette impression de ne faire que des faux pas. Lorsque tu avais dit qu’elle ne risquait plus rien, tu ne parlais que des Dimitrov qui représentait tout de même bel et bien une menace lorsqu’ils avaient quelqu’un dans le viseur, mais tu savais bien qu’Hestia avait d’autres problèmes, tu n’avais pas voulu les balayer…

« Venant de ma famille en tout cas. » Précises-tu alors avant de reprendre sur le pourquoi tu avais pris cette décision. « Justement, tu n’avais pas besoin d’une autre famille sur le dos… » Tu soupires, ayant l’impression que c’était perdu d’avance, peut-être avais-tu fait trop de mal finalement… Peut-être que rien ne pourrait être réparé… Alors tu t’accrochais seulement au fait qu’elle sache combien tu étais désolé et si vraiment elle ne voulait plus de toi dans sa vie et bien tu partirais comme elle le voudrait. « Je ne dis pas que tu as peur des Dimitrov. Hestia j’ai… Oui j’ai peut-être eu tort d’agir ainsi… Peut-être que t’aurais pu tout gérer, mais je t’en prie… Tout ce qui m’a poussé à agir ainsi c’était la peur qu’il t’arrive quelque chose par ma simple présence à tes côtés. C’est tout, rien d’autre. » Sa sécurité, c’était tout ce que tu avais eu à l’esprit. Et t’éloigner d’elle comme tu lui disais t’avais semblé être la meilleure solution, qu’elle te déteste pour que cela paraisse véritablement réel, que le doute ne soit pas permis. Mais oui, tu préférais largement être encore lié à ton frère que de devoir vivre ta vie sans qu’elle soit dans cette dernière. Mais peut-être que c’était tout ce que tu avais mérité et si c’était le cas, tu allais devoir apprendre à vivre avec. Ne voulant pas te perdre davantage dans tes paroles et parce qu’il ne devait pas te rester très longtemps, tu finissais par dire la chose la plus sincère que tu pensais en cet instant et le pourquoi tu étais ici. Tu lui demandais pardon. Alors qu’elle reprend la parole, tu fronces légèrement les sourcils, cela t’avais paru évident, mais peut-être pas finalement, tu commençais donc à répondre…

« Il fallait que ce soit réel, si je t’avais mise au courant, tu ne m’aurais pas détesté pour de vrai, je ne… » Mais elle te coupa en te demandant de ne pas lui dire que c’était pour sa sécurité. Alors tu réfléchi un instant, te demandant bien ce que tu pouvais lui dire d’autre puisque c’était bien dans un souci qu’ils ne puissent pas lui faire du mal que tu avais agi… Alors tu cherchais un peu plus profondément le pourquoi tu avais préféré garder le silence et de ne pas la mettre dans la confidence. « Parce que je me suis convaincue moi-même que c’était à moi de porter ce fardeau et non à toi. C’était ma décision, ma connerie. Tu peux mettre cela sur le dos de mon égo si tu veux… Mais je te faisais assez de mal comme cela alors je… Je me disais que c’était plus simple si tu te contentais de me détester et que je pourrais vivre avec le reste… J’avais tort. » Oui au final tu n’avais pas su gérer tout ça, voilà pourquoi tu aurais aimé qu’elle ne te croit pas, qu’elle te fasse confiance… « Hestia si tu… Si par miracle, tu trouves la force de me pardonner et veut bien me donner une seconde chance, je te fais la promesse de toujours être honnête avec toi, je ne ferais plus cavalier seul. » Mais c’était à condition qu’elle le puisse et tu avais tout à fait conscience que ça ne pouvait pas être le cas. « Et si ce n’est pas le cas, comme je te l’ai dit tout à l’heure, je te t’importunerais plus, je n’interviendrais plus dans ta vie. » Comme tu avais pu le faire dans l’ombre ces derniers mois, ce qui ne lui avait pas plus d’ailleurs, mais dans un cas comme dans l’autre, tu ferais au mieux pour ne pas trahir ta promesse.


I, I can’t get this memories out of my mind,
And some kind of madness it started to evolve I, I tried so hard to let you go But some kind of Madness is swallowing me whole.



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when your legs don’t work like they used to before and I can't sweep you off of your feet will your mouth still remember the taste of my love will your eyes still smile from your cheeks


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Lun 13 Fév - 22:00
Les murs du silence s'écroulent enfin


Dimka ◊ Hestia

We're the kids who feel like dead ends
 

De tous les bouleversements que Hestia avait connu depuis qu'elle avait tourné le dos à sa famille, celui de la trahison de Dimka était sûrement le plus douloureux. Pourtant elle avait connu la torture de la baguette d'un mangemort. Mais la douleur physique n'était rien comparé à ce qu'elle avait ressenti quand Dimka lui avait annoncé qu'il ne souhaitait plus qu'ils se fréquentent, qu'elle et son statut de sorcière reniée n'étaient plus assez bien pour lui. Parce que cette trahison-là, la Serpentarde ne l'avait pas vu venir. Elle avait été prise par surprise, obligée de faire face à une conséquence de sa décision qu'elle n'avait pas calculée. Et ça lui avait fait mal, bien plus que ce qu'elle aurait pu imaginer. Plus que ce qu'elle accepterait d'avouer. Alors plutôt que de se noyer dans le mal être et l'incompréhension, Hestia avait choisi la colère, l'amertume et la rancune. Dimka avait choisi de lui tourner le dos. Il avait choisi de l'abandonner alors qu'ils s'étaient promis d'être toujours là, il ne méritait pas sa peine. En fait, il ne méritait même pas les cinq minutes que la verte lui accordait pour s'expliquer. La seule raison pour laquelle elle lui avait laissé cette opportunité, c'était parce qu'elle connaissait le slave et qu'elle savait qu'il ne lâcherait pas l'affaire avant d'avoir pu lui parler. Elle n'avait aucune envie de le voir débarquer tous les quatre matins. Il en était capable et Hestia savait qu'elle n'aurait pas la patience de le supporter. Or, si elle en voulait à Dimka, elle n'avait pas non plus envie de réellement se disputer avec lui. Un conflit ouvert, une nouvelle dispute blessante, avec son ancien meilleur ami était bien la dernière chose qu’elle voulait. Il avait fait son choix en lui tournant le dos, elle aurait juste voulu que ça en reste là.

Mais puisqu’ils ne voyaient pas les choses de la même manière, Hestia s’était résignée à l’écouter. De toute façon, il était clair pour elle que ça ne l’engageait à rien. Dimka voulait s’expliquer, voulait s’excuser, très bien, elle lui en laisserait l’occasion, mais le reste, ce serait à elle de décider. Ce n’était pas parce qu’elle lui accordait quelques minutes de son temps que cela signifiait qu’elle était prête à aller dans son sens. L’écouter ne voulait pas dire qu’elle allait lui pardonner. La Serpentarde était rancunière et puisqu’ils se connaissaient par cœur, le russe était parfaitement au courant. Les quelques minutes qu'elle avait fini par lui accorder, Hestia avait bien l'impression qu'elle allait les regretter. Sans surprise, les explications de Dimka étaient aussi décevantes qu'elle l'avait escompté. Non, en fait c'était même pire que ça. Le Serdaigle trouvait le moyen de tout lui remettre sur le dos, plus elle l'écoutait et plus Hestia sentait l'irritation la gagner. Selon lui ça aurait été à elle de ne pas le croire, ça aurait été à elle de voir clair dans son jeu. Il devait vraiment se foutre d'elle et elle n'hésita pas à le lui dire. « Bien sûr que non Hestia, je dis juste que… Je n’aurais pas pensé que tu me crois assez facilement capable de te tourner le dos juste par peur que tu entaches ma réputation, mais ce n’est en rien ta faute, je ne veux pas te mettre cela sur le dos et je suis désolé si c’est la sensation que tu as eue. » Par Merlin mais est-ce qu'il s'entendait parler ? Il se contredisait lui-même, son discours n'avait aucun sens. C'était elle qu'il avait choisi d'abandonner mais bizarrement c'était elle la méchante de l'histoire. « Non bien sûr que non… » Hestia secoua la tête. Elle en avait marre de ces conneries, en avait marre de se faire pointer du doigts alors qu'elle n'avait absolument rien fait de mal. C'était elle qui se retrouvait seule, mais elle qu'on blâmait. Comme c'était arrangeant. Ainsi Dimka n'avait rien à assumer. « C’est comme ça que notre amitié était censée marcher, tu te souviens ? Sans mensonges. » Rétorqua-t-elle, excédée. Elle en était sûre, si elle avait choisi de ne pas le croire, il aurait aussi été fichu de le lui reprocher. L'honnêteté avait toujours été la base de leur amitié, douter de sa parole aurait été trahir ce principe. L'honnêteté entre eux était la chose à laquelle Hestia s'était toujours raccrochée, et maintenant il trouvait le moyen de l'utiliser contre elle. « Au moins moi j’ai tenu ma parole, je n’ai jamais douté de toi. »  

Pourquoi est-ce qu'il s'expliquait au juste ? Parce que leur amitié lui manquait, parce qu'elle lui manquait ? Ou juste parce que maintenant que sa famille ne voulait plus entendre parler de lui, il se retrouvait seul à son tour ? Hestia ne le savait pas bien et elle n'était pas sûre de vouloir de la réponse à ces questions. Comme tout le reste, elle avait le sentiment qu'elle allait au-devant de nouvelles désillusions. Ah non, parce qu'apparemment maintenant, elle ne risquait plus rien. Une idée qui aurait presque pu la faire rire, tant elle était ridicule. « Venant de ma famille en tout cas. » Hestia se retint de lever les yeux au plafond. Comme si les Dimitrov en avaient eu quelque chose à faire de son existence. Encore, si elle avait rendu ses fiançailles avec Grigori difficiles, si elle avait fait un esclandre, refusé publiquement de l’épouser… Peut-être que cela aurait pu provoquer la colère de la famille. Mais même pas, elle avait rongé sa colère en silence, attendue une opportunité qui ne s’était jamais présentée jusqu’à ce que ce soit le russe qui décide de rompre leurs fiançailles. Les Dimitrov ne lui avaient pas porté le moindre intérêt tant qu’elle avait été fiancée à leur cadet, ce n’était pas pour s’intéresser à l’amitié qu’elle partageait avec leur aîné. Cette idée que Dimka ne lâchait pas était ridicule et montrait à quel point il était incapable de se mettre à sa place. Les Dimitrov étaient bien la dernière de ses préoccupations, encore plus alors qu'elle portait le nom de Carrow. « Justement, tu n’avais pas besoin d’une autre famille sur le dos… » Hestia posa sur le slave un regard blasé, il ne comprenait pas. Il ne voulait pas voir qu'il se mettait au centre d'une histoire qui n'était même pas la sienne.

« Je ne dis pas que tu as peur des Dimitrov. Hestia j’ai… Oui j’ai peut-être eu tort d’agir ainsi… Peut-être que t’aurais pu tout gérer, mais je t’en prie… Tout ce qui m’a poussé à agir ainsi c’était la peur qu’il t’arrive quelque chose par ma simple présence à tes côtés. C’est tout, rien d’autre. » La Serpentarde laissa filer un soupir entre ses lèvres. Ce n'était pas peut-être. Ça pour avoir eu tort, il avait eu tort. Au moins il avait l'air de s'en rendre compte. C'était déjà ça de positif, Hestia n'aurait pas pu continuer cette conversation si Dimka avait continuer de se draper dans son arrogance et son égo. Le problème, c'était que même s'il reconnaissait ses torts, ça n'effaçait pas ce qu'il avait fait. Tous ces mois que Hestia avait dû passer sans son soutien. La cruelle déception de se rendre compte que son propre meilleur ami ne serait pas là pour elle. Avoir peur pour elle n'avait rien empêché. Ca n'avait pas retenu Helios de la trahir, ça n'avait pas retenu les baguettes des mangemorts. « C’est vrai, venir me prévenir aurait été inutile. » Voilà qui en revanche aurait pu être utile. Ca n'aurait rien changé à ce que Hestia avait enduré, mais au moins elle ne se serait pas sentit seule, elle aurait eu son meilleur ami vers lequel se tourner. « Il fallait que ce soit réel, si je t’avais mise au courant, tu ne m’aurais pas détesté pour de vrai, je ne… » Hestia secoua la tête, montrant clairement qu'elle ne voulait pas en entendre davantage. Du moins pas de ça, pas de ces excuses bidon qu'elle pouvait démonter sans même avoir à y réfléchir. « J’avais oublié que je ne savais pas mentir ou jouer la comédie… » Le coupa-t-elle. Ce n'était pas comme si elle avait passé des années entières à se faire passer pour l'héritière parfaite. Dimka avait décidemment la mémoire bien courte.

Hestia savait qu'elle n'était vraiment pas en train d'aider le slave. Il faisait des efforts, elle le voyait bien, elle savait combien ça devait lui couter d'accepter ses torts et de s'excuser, elle-même serait dans le même cas à sa place. Tout ça elle le reconnaissait, mais elle ne pouvait pas juste oublier ces derniers mois et surtout les dernières conversations qu'ils avaient eues. Il aurait pu trouver un autre moyen, comme lui parler par exemple. Rien ne l'empêchait de le faire à l'époque. « Parce que je me suis convaincue moi-même que c’était à moi de porter ce fardeau et non à toi. C’était ma décision, ma connerie. Tu peux mettre cela sur le dos de mon égo si tu veux… Mais je te faisais assez de mal comme cela alors je… Je me disais que c’était plus simple si tu te contentais de me détester et que je pourrais vivre avec le reste… J’avais tort. » Hestia ne comprenait pas comment il avait pu en arriver à une telle conclusion. Ils se connaissaient depuis des années, ils savaient tout l'un de l'autre, ils savaient ce qu'ils pouvaient encaisser. Mais lui, il avait choisi de la laisser dans le noir. « Hestia si tu… Si par miracle, tu trouves la force de me pardonner et veut bien me donner une seconde chance, je te fais la promesse de toujours être honnête avec toi, je ne ferais plus cavalier seul. » La verte soupira. C'était bien là le souci, il avait choisi de faire cavalier seul. Ils auraient dû être une équipe, faire front ensemble, mais non, il avait tout décidé seul et lui avait imposé ses choix. « Et si ce n’est pas le cas, comme je te l’ai dit tout à l’heure, je te t’importunerais plus, je n’interviendrais plus dans ta vie. »

Le silence qui suivit cette phrase sembla s'étirer pendant une éternité. Que faire maintenant ? Hestia elle-même ne savait pas bien. Elle savait ce que ça coutait à Dimka de venir lui dire tout ça. Elle ne doutait pas de la sincérité de ses excuses, pas alors qu'elle savait que c'était des mots qui ne franchissaient pas souvent la barrière de ses lèvres. Mais ce n'était pas pour autant que ça rendait les choses plus simples. Parce que les souvenirs étaient toujours là et les mois d'absence aussi. Finalement, Hestia leva les yeux vers lui et planta ses prunelles dans les siennes. « Comment je suis censée te croire Dimka ? L'honnêteté c'était déjà ce qu'on s'était promis. » Et cette promesse il l'avait brisé, il ne pouvait pas ne pas le comprendre. Ne pas le voir. « Je suis juste censée t’accorder de nouveau ma confiance ? Tout comme toi tu as si bien su le faire envers moi ? » Comment parler de confiance quand lui avait choisi de taire ses intentions ? Il ne pouvait pas prétendre que c’était équilibrer, trouver ça normal. Il aurait pu choisir de lui parler, de la prévenir, ils auraient pu en discuter et chercher une solution ensemble. Tout ce qu’il avait fait, c’était l’écarter, et lui signifier combien son avis ne comptait pas. « C’est ça le problème, Dimka, t’as préféré me mentir, plutôt que de me faire confiance. » Et ça, ça ne passait pas. Tout comme tout ce qui en avait découler et qu’elle était juste censé balayer d’un geste ? C’était facile pour lui, ce n’était pas lui qui s’était retrouvé à tout perdre en même temps. « J’avais besoin de toi, et toi, tu m’as abandonné. » Il avait fait comme tous les autres, il lui avait tourné le dos. Peut-être qu'il avait eu ses raisons, peut-être que c'était parti d'un bon sentiment, mais ça ne changeait rien au résultat final. Lui aussi, il lui avait fait du mal. Sous couvert de la protéger, il avait fait tout le contraire.

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Dimka Dimitrov
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Dim 7 Mai - 16:34

Les murs du silence s'écroulent enfin

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Dimtia
Mai 2021

Pas facile de se racheter, pas facile de demander pardon. Plus tu essayais, plus tu avais cette impression de faire encore plus de dégâts. Une nouvelle raison venait s’ajouter au fait que tu ne t’excusais jamais en règle générale… Tu étais vraiment nul pour ça. C’était encore plus flagrant aujourd’hui. Peut-être aurais-tu du demander des conseils avant de débarquer dans cette foutue bibliothèque et d’obtenir ces cinq minutes que tu n’auras pas deux fois. Avais-tu bousiller ta seule chance ? « C’est comme ça que notre amitié était censée marcher, tu te souviens ? Sans mensonges. » voilà pourquoi il lui avait été si facile de te croire, elle t’avait cru les yeux fermer sans se poser la moindre question. Pourtant une part de toi ne cessais de penser qu’elle te connaissait bien mieux que ça, mais tu n’aggravais pas ton cas et gardais le silence tandis que tu essayais d’expliquer pourquoi tu avais agi ainsi, si l’idée était apparemment mauvaise, tu n’avais agi que dans l’intention de la protégée et rien d’autre, cela devrait compter au moins un peu non ? Quant au pourquoi tu avais décidé de lui cacher tes véritables intentions et bien… Tu avais voulu lui épargner le poids d’un nouveau fardeau, celui d’un mensonge, celui de revivre une amitié cachée… Tu ne doutais pas de ces talents d’actrice loin de là.

« Je ne voulais pas te demander de faire ça… » Réponds-tu alors dans un soupir, elle ne comprenait pas et tu ne lui en voulais pas, vous ne voyez simplement pas les choses de la même façon. Et tu n’étais pas certains que si c’était à refaire, tu referais les choses différemment tout simplement parce que pour toi, la protéger passait avant le reste et que s’il fallait t’effacer pour cela, tu en étais capable, tu ne voulais pas être quelqu’un d’égoïste qui resterait coûte que coûte, même si cela devait lui créer des problèmes. En revanche, si elle trouvait la force de te pardonner malgré tout ça, tu ferais en sorte que cela ne se reproduise pas, tu trouverais une autre solution, mais plus jamais tu déciderais de lui mentir ainsi. Voilà pourquoi tu étais prêt à lui faire cette promesse. Rester à ses côtés aussi longtemps qu’elle le voudra ou ne plus jamais l’importuné, c’était le choix qu’elle avait, c’était à elle de décider et dans tous les cas, tu devras accepter sa décision sans broncher. Le silence qui suivait semblait durer éternellement, si bien que tu te demandais même s’il te restait encore du temps sur ces fameuses cinq minutes, allait-elle simplement te tourner le dos et s’en aller ? Alors que tu allais presque la supplier de dire quelque chose, se fut à ce moment-là qu’elle reprenait la parole, te demandant alors comment te croire. Tu hochais la tête comprenant bien le problème, elle n’avait aucune garantie et tu ne pouvais pas lui en donner.

« Et je te demande pardon. Pour tout ça. » Réponds-tu alors simplement avant de faire un pas de plus vers elle, un seul, lorsqu’elle eut fini de parler. « Hestia, je pourrais pas réparer mon erreur, quand bien même nous sommes des sorciers, un coup de baguette n’y parviendrait pas… Jamais… Je le sais. » Tu en avais bien conscience, tu détestais sentir cette impuissance, savoir que cette erreur resterait gravé dans le marbre toute votre vie, mais tu ne pouvais que lui proposer d’avancer, de surmonter cela ou de t’effacer toi, de sa vie. « Et je comprends que tu puisses te dire que plus jamais tu ne pourras m’accorder cette confiance, parce que je l’ai trahie, mais… Je ne peux pas t’offrir de garantie, je ne peux pas te prouver à l’avance que plus jamais je ne te mentirais, ce n’est qu’avec du temps et jour après jour que je pourrais te le démontrer. » Malheureusement tu n’avais que ça et tu avais conscience que c’était bien peu et qu’elle avait toutes les raisons du monde de ne pas accepter, tu ne pouvais pas faire plus… Enfin si… Mais serait-ce réel alors ? Si c’était ce qu’elle voulait alors, tu serais capable de le faire, si cela pouvait lui fournir une quelconque preuve, tu ne fuirais pas et lui donnerais ce qu’elle voulait. « Je pourrais faire un serment inviolable si tu me le demandais… Mais… Alors tu ne sauras jamais si j’agis parce que je risque de mourir ou par réelle honnêteté. » Et ce n’était sans doute pas ce qu’elle attendait de toi n’est-ce pas ? Alors tu reprenais.

« Je sais que je n’ai pas le droit de te demander une nouvelle fois ta confiance. Et c’est pourquoi je l’accepterais, si tu refuses de me l’accorder à nouveau. » Mais il fallait qu’elle te donne une réponse, tu ne pouvais pas partir comme ça. Même si c’était du temps qu’elle te demandait, tu lui en accorderais, autant qu’elle voudrait. Tu lui devais au moins cela et tu en avais conscience.


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Sam 10 Juin - 16:50
Les murs du silence s'écroulent enfin


Dimka ◊ Hestia

We're the kids who feel like dead ends
 

Est-ce que quelque chose de positif, n’importe quoi, allait bien pouvoir sortir de cette conversation ? Hestia commençait à en douter fortement. Si Dimka avait clairement un objectif à cette rencontre, ce n'était pas le cas de la Serpentarde. La trahison de son meilleur ami avait déjà été assez difficile à encaisser comme ça, elle ne voulait plus rien attendre d'autre de lui. Elle en avait assez de se laisser aller à espérer et de se trouver sans cesse déçue. Elle aurait pu croire que ça aurait fini par l'endurcir un peu plus, mais force était de constater que ce n'était pas le cas. Elle avait cru pouvoir compter sur Dimka et lui, il l'avait abandonné. Que ce soit parce que soudainement son statut d'héritière reniée lui faisait honte, parce que sa famille le lui avait ordonné, pour la protéger, au final ça importait peu. Hestia se fichait de ses raisons, il pouvait bien se trouver toutes les excuses du monde, toutes les explications pour apaiser sa conscience et réussir à trouver le sommeil, le résultat était le même dans tous les cas : il lui avait tourné le dos. La verte ne voulait pas savoir que ça avait été pour son bien, il avait bafoué l'essence même de leur amitié, cette promesse qu'ils s'étaient faites : celle d'être toujours honnête l'un envers l'autre, de ne jamais se mentir. Elle avait toujours été fidèle à sa parole, mais apparemment ils n'y accordaient pas la même importance. Surtout que Hestia ne voyait pas à quel moment elle avait donné l'occasion à Dimka de douter d'elle ou de ses capacités à jouer un rôle pour se protéger. Il savait qu’elle avait dû faire ça toute sa vie, que c’était l’essence même des sang-pur, que dans leur univers c’était une nécessité pour qui voulait survivre. « Je ne voulais pas te demander de faire ça… » La Serpentarde secoua la tête, dépitée. Elle avait cru que le russe la connaissait mieux que ça. Il la connaissait depuis si longtemps, il savait de quoi elle était capable, ce qu'elle pouvait encaisser. Et pourtant il avait choisi de lui cacher la vérité pour une excuse aussi minable que celle de vouloir la protéger. Comme si elle avait eu davantage besoin de sa protection que de son soutien. Décidément, c'était à se demander si Dimka la connaissait si bien que ça. Surtout qu'en choisissant d'agir ainsi, il avait omis un point important : son libre arbitre. « Ca aurait dû être mon choix. » Argua-t-elle d'une voix sourde. De quel droit l'en avait-il privé ? Ses intérêts, c’était à elle d’y veiller.

Que Dimka pense savoir ce qui était le mieux pour elle était une chose, qu'il lui impose ses choix en était une autre. Qui n’avait absolument rien à voir. Hestia aurait même pu le comprendre s'il avait pris la peine de venir lui en parler avant de faire quoi que ce soit, mais ce n'était pas ainsi qu'il avait choisi d'agir, et ça faisait toute la différence à ses yeux. Il savait pourtant, combien ses parents avaient eu la main mise sur son existence, le peu de contrôle qu'elle avait pu avoir sur sa propre vie, mais ça ne l'avait pas empêché d’en faire de même, de choisir à sa place, de l'écarter de toute décision alors qu'elle était la première concernée. Et alors qu'il venait lui demander pardon, elle se demandait s'il comprenait vraiment tout ce que sa trahison avait impliqué. Parce qu'il n'y avait pas juste eu le mensonge, son absence et le manque de soutien de celui sur qui elle avait pensé toujours pouvoir compter, il y avait aussi la question de la confiance. Celle qu'elle avait prise pour acquise et qui avait brusquement volé en éclat. Qu'est-ce qu'il allait se passer, si elle acceptait finalement de le pardonner ? Devait-elle balayer d'un geste tous ces mois de silence et la douleur qui l'avait assailli quand il lui avait tourné le dos ? Hestia se demandait si c'était ce qu'il attendait d'elle, ce qu'il imaginait pour la suite. Qu'ils repartent simplement de zéro, comme si les mois loin l'un de l'autre n'avaient jamais existés, que Dimka n'avait pas fait des choix pour elle, que ça soit de lui tourner le dos pour -soi-disant- son bien, ou interférer dans sa vie même après en être sorti. Mais elle avait du mal à voir comment cela pourrait être possible. Après tout ce qu'elle avait vécu, simplement tout oublier lui paraissait être une véritable épreuve. Le Serdaigle devait se souvenir de combien elle pouvait être rancunière.

Comment est-ce qu'elle était censée le croire ? Hestia se posait sincèrement la question, et elle ne comprenait pas que Dimka ait pu ne pas se la poser avant elle. Il avait été à l'encontre de l'essence même de leur amitié, et pourtant il lui demandait le pardon comme si de rien n'avait été. Comme si c'était aussi simple. « Et je te demande pardon. Pour tout ça. » La Serpentarde laissa échapper un faible soupir. Elle connaissait le slave, elle, elle savait que ces mots il ne les prononçait pas souvent, qu'ils devaient lui coûter. Et c'était pour ça aussi qu'elle sentait dans ses tripes qu'il était réellement sincère. « Hestia, je pourrais pas réparer mon erreur, quand bien même nous sommes des sorciers, un coup de baguette n’y parviendrait pas… Jamais… Je le sais. » Il avait raison. Au moins sur ce point il avait raison, reconnaitre ses erreurs ne faisait pas tout. Demander pardon ne réparait pas tous les torts comme de par magie, ça ne suffisait pas. Ce n'était pas ainsi que Hestia allait effacer tous les mois sans Dimka, l'incompréhension et la douleur de sa trahison, ce n'était pas aussi facile. Demander pardon n'était que le premier pas. Mais malgré toute la rancune qui lui accrochait le cœur, la Serpentarde voyait bien les efforts que faisait Dimka. Ce qu'il faisait ce n'était pas simple et elle le savait bien, sur ce point ils étaient pareil. Leur fierté se mettait parfois en travers de leur chemin, leur égo refusait de laisser passer certains mots. Pardon en faisait partie. « Et je comprends que tu puisses te dire que plus jamais tu ne pourras m’accorder cette confiance, parce que je l’ai trahie, mais… Je ne peux pas t’offrir de garantie, je ne peux pas te prouver à l’avance que plus jamais je ne te mentirais, ce n’est qu’avec du temps et jour après jour que je pourrais te le démontrer. » Hestia garda le silence un instant. Les paroles de Dimka tournaient dans son esprit. Elle en soupesait le poids et les implications, s'efforçait de jauger de sa sincérité. Le moins qu'elle puisse dire c'était qu'au moins, Dimka ne cherchait plus à lui mentir éhontément. Mais justement, en faisant cela il reconnaissait que peut-être, un jour, il recommencerait à lui cacher la vérité. Une situation qui fit grincer des dents la Serpentarde.« T’es pas vraiment en train de plaider ta cause là… » Finit-elle par grommeler à mi-voix, faute de mieux. Clairement, annoncer qu'il pourrait de nouveau lui mentir n'était pas la meilleure manière de faire. Mais de façon tout à fait paradoxale, c'était certainement la chose la plus sincère qu'il pouvait lui dire.

« Je pourrais faire un serment inviolable si tu me le demandais… Mais… Alors tu ne sauras jamais si j’agis parce que je risque de mourir ou par réelle honnêteté. » Hestia releva ses prunelles vers le Serdaigle, le regardant comme si une deuxième tête venait de lui pousser. Il lui racontait quoi là ? Elle espérait avoir mal entendu, mais non, vu son expression ce n'était pas le cas. « Un serment inviolable ? » Répéta-t-elle un peu bêtement. Elle n'en revenait pas qu'il puisse avancer une telle idée. « Et puis quoi encore ? » Pour qu'elle ait sa mort sur la conscience ? Pour qu'elle s'interroge constamment sur ses intentions ? Mais bien sûr. Elle espérait bien que des idées pareilles, il n'en n'avait pas d'autres parce qu'elle n'avait aucune envie de les entendre. Elle secoua la tête, dépassée qu'il puisse avancer cela le plus naturellement du monde. « T’es vraiment un idiot, Dimka. » Elle soupira, excédée qu'il ait pu voir là une solution. Dire qu'il faisait partie des sages Serdaigles, c'était une idée qui n'avait rien à avoir avec la sagesse. C'était désespéré et stupide, clairement Dimka n'avait pas réfléchis avant de parler. Les serments inviolables étaient tout sauf une solution coucou Maëlle, surtout que ça aurait exigé quelque chose de la Serpentarde également, ce n'était pas un sortilège à sens unique. De toute façon, Hestia refusait même d'y songer. « Je sais que je n’ai pas le droit de te demander une nouvelle fois ta confiance. Et c’est pourquoi je l’accepterais, si tu refuses de me l’accorder à nouveau. » La Serpentarde passa une main lasse sur ses yeux. Pourquoi est-ce qu'il fallait que tout soit si compliqué ? C'était bien plus simple lorsqu'il avait choisi de lui tourner le dos simplement parce que son nouveau statut lui faisait honte et qu'elle pouvait lui en vouloir sans avoir à réfléchir. Maintenant elle devait prendre en compte ce qu'il lui disait, choisir de le croire ou pas, de lui donner une seconde chance ou pas.

Tout était entre ses mains et Hestia n'aimait pas ça. Elle avait toujours vécu avec la pression de ses parents sur les épaules et maintenant c'était de nouveau à elle de faire les choix. De décider si Dimka en valait la peine, si leur amitié pouvait être sauvé. Si tout ça pouvait mener quelque part. Tout en se demandant si elle n'allait pas de nouveau foncer droit dans le mur. Tout ça alors qu'elle avait toujours eu le sentiment d'enchaîner mauvaise décision sur mauvaise décision. Et sans oublier que Dimka avait été terriblement prompt à la lui faire à l'envers une fois. Hestia était rancunière, elle n'allait pas prétendre le contraire, elle lui en voulait et elle souhaitait continuer ainsi, mais elle voyait la sincérité dans les prunelles du slave et le vide qu'il avait laissé en choisissant de partir. Elle ne pouvait pas prétendre qu'il ne lui avait pas fait de mal et ça voulait surtout dire qu'elle était réellement attachée à lui. Et même si elle y mettait toute la bonne volonté du monde, ça elle ne pouvait pas l'oublier. Par Merlin, il allait lui filer mal au crâne avec tout ça. Elle prit une profonde inspiration. « Très bien. » Elle planta ses prunelles dans celles de Dimka. « Je te crois. » Hestia pinça les lèvres. Qu'il ne s'imagine pas tiré d'affaire aussi facilement, elle n'était pas si aisée à convaincre. « Je veux bien croire que tu as agi pour mon bien. Que tu as cru bien faire. » Souligna la verte. Elle lui adressa un regard qui montrait clairement qu’à ses yeux il avait fait tout le contraire mais qu'elle pouvait au moins tenter de comprendre la logique -nulle- derrière ses décisions. Du moins tant qu'il cessait d'essayer de tout lui remettre sur le dos. De nouveau, Hestia laissa filer quelques secondes, le temps que Dimka comprenne bien que si elle était prête à faire quelques efforts, elle n'allait pas juste claquer des doigts et tout oublier. Hestia se redressa, quittant la table sur laquelle elle avait pris appui. « Quant à la confiance… » Le sujet le plus important au final. Ce qui avait été le plus mis à mal entre eux. Elle prit une inspiration. « J’imagine que l’avenir te donnera l’occasion de me montrer que ce ne sont pas juste des paroles en l’air. » Il était un Serdaigle après tout, cette fois-ci il saurait sûrement se montrer à la hauteur de sa maison et de cette mission. Jugeant que tout avait été dit, Hestia prit la direction de la sortie de la salle, non sans adresser au passage un dernier avertissement au Serdaigle. « Ne me le fais pas regretter, Dimka. » Pas de nouveau.

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Lun 19 Juin - 18:30

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Dimtia
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« Ça aurait dû être mon choix. » C’est cette phrase parmi toutes les autres qui te font comprendre à quel point tu as eu tort. Quand bien même tu avais été remplis de bonnes intentions, elle aurait dû pouvoir choisir, c’était vrai, tu avais foiré. « C’est vrai, tu as raison. » Reconnaissais-tu alors, même si c’était dur, tu ne répétais pas une fois encore que tu étais désolé, parce qu’à force cela n’aurait plus d’intérêt, mais cela pouvait se lire dans ton regard. La confiance… Elle avait été bafouée, tu t’en rendais bien compte et tu comprenais que c’était une chose qu’elle pouvait difficilement te redonner et de plus de manière totalement aveugle. Ce n’était pas ce que tu demandais, ce que tu désirais, c’était une chance de pouvoir te racheter, une chance de pouvoir regagner cette confiance, une chance de lui montrer que tu pouvais en être digne à nouveau et que tes excuses étaient sincères. Ta cause, tu ne pouvais pas vraiment la plaidée justement, parce que tu ne pouvais offrir aucune garantie à l’avance. Du temps, il te fallait simplement du temps.

« Non, je veux simplement te montrer que je serais prêt à n’importe quoi, s’il y avait un moyen de prouver mes dires, pour t’assurer que je tienne parole mais je sais bien que ce n’est pas une solution. » Tu n’avais juste pas eu d’autre exemple sous la main, mais tu savais que c’était une chose qu’elle n’aurait jamais acceptée et que pour le coup cela n’assurait rien du tout, en revanche, si elle, elle avait une idée, elle n’avait qu’à le dire, tu ferais de ton mieux pour te racheter. Prêts à entendre sa sentence, tu lui assurais que si elle ne désirait pas t’accorder de nouveau sa confiance, tu l’accepterais et ne l’importunerais plus. Tes cinq minutes étaient écoulées, tu avais sans doute eu le droit à plus d’ailleurs. Ce qui était bon signe ? Le fait qu’elle ne réponde pas tout de suite. Tu pouvais voir les rouages de son cerveau se mettre en route et si tu t’en voulais de lui apporter autant de soucis, au fond de toi, une part était heureuse que le choix de te tourner définitivement le dos n’était pas si facile à faire. Ce silence était un aveu. Comme quoi il subsistait encore quelque chose de votre amitié, que tout n’était pas perdu, parce qu’elle tenait encore à toi. Cela dit, tu ne le tenais pas pour autant acquis et comptait bien respecter ta promesse. Tu n’en faisais pas beaucoup, tu détestais cela et lorsque cela arrivait tout de même, tu mettais un point d’honneur à les tenirs. Après une profonde inspiration que même toi, d’où tu étais tu avais bien entendu, ton amie reprenait la parole. « Très bien. » Tes paupières se plissent un instant, n’osant croire tant qu’elle n’avait rien dit d’autre que c’était bon signe, tu avais peur d’avoir beaucoup trop d’espoir soudainement à cause de ces deux petits mots. Pourtant les mots d’après te soulage, comme si le temps avait été totalement suspendu durant ces dernières secondes, attendant qu’elle rende son jugement. Cela ne voulait pas dire qu’elle acceptait de te faire à nouveau confiance non, mais déjà qu’elle décide de te croire était déjà beaucoup en soit. Ton regard dans le sien, tu voyais bien que cela lui demandait un certain effort, voilà donc pourquoi tu répondais

« Merci. » Parce qu’elle prenait la peine de vouloir le croire alors que dans le fond elle n’en était pas vraiment persuadée. Tu n’ajoutais rien de plus, gardant le silence, tu attendais patiemment la suite. Alors qu’elle se relève, elle en arrivait enfin au sujet qui faisait pourquoi vous étiez tous les deux dans cette pièce. Etais-tu digne d’être pardonné ? Encore une fois le soulagement déferla en toi. Du temps. C’était tout ce que tu voulais et c’était ce qu’elle t’accordait. Tu ne prenais pas ces paroles à la légère, tu savais que cela devait lui coûter autant que toi de t’être excusée, la serpentard n’était pas connu pour donner de seconde chance. Tu avais bien conscience d’être privilégier. « Je n’en ai pas l’intention. » Réponds-tu alors simplement tandis qu’elle s’était levée et s’apprêtait à quitter la pièce. Tu avais du mal à croire que tu avais réussi. Que tu l’avais convaincue de te laisser une chance. Dans l’ombre, alors qu’Hestia vient juste de partir un fin sourire étire tes lippes, seule preuve du bonheur que tu ressentais intérieurement, rien n’était gagné tu le savais très bien, mais à partir de maintenant tu pourrais réparer ce que tu avais détruit et même si cette trahison resterait sans doute dans sa mémoire, tu espérais qu’elle n’aurait jamais à regretter cette décision.


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