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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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L'espoir est un plat bien trop vite consommé ☺ Apollon Lestrange ☻ /!\ Violences /!\ :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Garnet Davis
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Ven 29 Jan - 3:11
L’espoir est un plat bien trop vite consommé
«Amber - Année 2008 »



Ça fait longtemps que j’ai pas vu Maman. Pas depuis que Papa m’a punie et envoyée chez Tante Gladys pour mon anniversaire. Je suis sa vilaine Cracmouille ; c’est ce qu’il dit toujours. Sauf que cette fois, il a dit que Tante Gladys, elle allait pouvoir faire quelque chose de moi. Et Maman, elle a pleuré. J’aime pas que Maman soit triste et en plus, c’est à cause de moi. Je sais pas c’est quoi la grosse bêtises que j’ai fait, mais ça devait être très grave pour que Maman pleure et que Papa veuille me punir aussi fort.

Tante Gladys m’a emmenée avec elle, en Angleterre. Elle a promis qu’elle saurait faire quelque chose de moi, pour que je sois utile. Elle dit que je sers à rien, mais qu’avec un peu d’huile de coude, je pourrais être comme un elfe de maison qui ferait des choses pour la maison, mais à la moldue. J’ai simplement dit “d’accord”. Si je peux aider maman et m’arranger pour que papa et mes frères soient fiers de moi ; je suis pas difficile, je veux bien. Maman elle me dit souvent que c’est pas grave si j’ai pas de magie, et que si ça se trouve, ça viendra plus tard, je suis juste un peu lente ; mais Papa il a quand même voulu que j’aille chez sa sœur. Tante Gladys, je la connais pas trop… Mon papa et mes frères, ils l’aiment bien, mais je la trouve un peu méchante avec moi. Chez elle, elle veut que je nettoie, et que je fasse à manger. Elle me parle un peu mal et utilisait des mots que je n’ai pas le droit de prononcer devant Papa et Maman. Mais j'aime bien apprendre. Ce que je trouve méchant, c’est que des fois, elle fait exprès de salir pour que je nettoie après. Et que quand je fait de la nourriture, elle la jette. Des fois, elle dit je fais mal les choses, et elle me gronde, elle me tape. Elle dit que la Cracmouille que je suis, elle sera jamais bonne à rien. Si je pleure, elle tape encore plus fort. Elle dit que comme ça, j’ai une bonne raison de pleurer. Je l’aime pas.

Une fois, elle a invité des copains à elle pour jouer aux cartes. De temps en temps, je dois apporter du jus de citrouille que j'ai préparé, des boissons pour les grands et aussi des petits sandwichs que j'ai fait pour l’occasion. Je suis contente parce que même sans magie, j'ai tout bien réussi, enfin je crois. Je sais pas c’est quoi leur jeu, mais je vois qu’il y a des pièces de monnaie sur la table. Je comprends qu’ils font des paris. Je crois que Tante Gladys, elle gagne pas, elle dit même qu’elle n’a plus rien à miser. Je tends un verre de jus de citrouille à l'un des amis de ma méchante tantine. Il ne semble pas jouer ce tour-ci, ou peut-être qu’il a déjà tout perdu. Il commence à boire et crache le jus sur mon visage. Il dit que c’est pas assez froid. Je me retiens de pleurer, parce que sinon, Tante Gladys va me faire pleurer encore plus. Je m’incline poliment, comme Tante Gladys m’a montré et je dis pardon. Il me regarde bizarre.

«Hey Davis, si tu n’as plus une Noise à miser, tu peux mettre ta Cracmol de compagnie sur le tapis. J’suis sûr que Lestrange serait pas contre !»

Je crois voir un sourire sur le visage de l'adversaire de Tata. Il me regarde lui aussi. Il me regarde comme si j’étais importante. Il accepte la proposition du monsieur-cracheur tandis que Tante Gladys soupire en disant que “au moins, elle aura servi à quelque chose une fois dans sa vie”. Les dés sont jetés, enfin, c’est une expression, parce que y’a pas de dé sur ce jeu. Je ferme les yeux, en espérant Tante Gladys perde. “Allez Monsieur, gagne ! Gagne !”. Je comprends pas trop les règles du jeu et je sais pas trop ce qu’il va se passer après. Ce que je comprends, c’est que si le Monsieur gagne, je ne vivrai plus la méchante Tantine. Les deux joueurs révèlent leurs cartes.

Affaiblie par la faim, je suis malheureuse. Sauter les repas, je suis habituée. J’ai cru que ce Monsieur il serait plus gentil, mais il me traite encore plus mal que la vieille Gladys. On me donne pas toujours de la nourriture. J’ai faim. Je sais pas depuis combien de temps je suis ici. Je suis sale. Je ne me suis pas lavée depuis… Je sais pas. J’ai froid. C’est humide. J’ai mal. J’ai des cicatrices et des croûtes sur les bras, mais je sais pas comment je me suis fait ça. J’ai peur. Je veux Maman. Je suis pas seule, j’entends qu’il y a d’autres pièces avec d’autres gens qui sont comme moi, enfermés. Des fois, il y en a qui pleurent mais une voix forte les fait taire. Des fois, quand ils pleurent, on entend un bruit sourd, un cri, puis plus rien. J’ai peur. Je veux Maman.

J’entends des pas dans le couloir, ils s’arrêtent devant ma porte. L’heure du repas ? La porte s’ouvre. L’horrible Monsieur est là. De peur, je me plaque comme une affiche au mur. Je veux pas de ses coups et blessures. Je sais pas ce qu’on m’a fait, mais je sais que c’est lui qui est en partie responsable. C’est un monstre. Je le sais, je le sens. Son beau sourire, c’est pour mieux faire souffrir. C’est un démon, c’est le diable. J’ai peur. Je veux Mam… Il n’est pas seul. Je respire bruyamment. La peur m’encourage, j’arrive pas à me contrôler. Je regarde la personne qui l'accompagne. C’est une femme. Elle est belle. Elle ressemble pas à Maman, mais elle me la rappelle. Elle a des jolis vêtements, et elle a l’air chic. Je la quitte pas des yeux. Je veux pas parler. Est-ce que je dois parler ? Est-ce que j’ai le droit de parler ? Je sais pas trop ce que je fais ici. Je sais juste que je suis pas heureuse, et que j’ai mal. J’ai froid. J’ai peur. Je me retiens de pleurer, parce que sinon on va me taper, je le sais.

«Je veux maman… »

Ma voix est toute petite, faible, comme un gémissement pitoyable. Toujours plaquée contre le mur, je regarde la Madame. Je la supplie du regard. J’espère qu’elle va me sortir de cet horrible endroit.

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Lun 23 Aoû - 3:08


L'espoir est un plat bien trop vite consommé


Feat. Garnet Davis


Parfois, c’était encourageant d’explorer mes pensées. Parfois, c’était agréable de scruter ma pensine et me remémorer un événement ou je m’étais senti en contrôle. Bien au contraire, aujourd'hui j’avais envie de donner un coup de poing dans le premier Moldu passant par là et le laisser pour mort entre deux murs. À l'inverse, ce jour-là de l'année 2008, avait été parfaite, facile, même trop. À cette époque, je travaillais déjà de l'Angleterre tentant de construire une réputation forte à Lebetem e Unicornis.

Rien ne pouvait donc mieux aller et j’avais souhaité, simplement, me détendre. Fatigué de devoir travailler, discuter et respecter des gens qui ne me méritaient même pas.

Arrivant donc chez moi, je m’étais laissé tomber dans l’un des canapés en cuir du salon. Je m’étais servis l'apéro, un verre d'hydromel provenant évidemment de France que je me suis mis à siroter lentement. Puis, ma journée s’éclairait enfin par la présence d’une sublime femme. Ruby déposait doucement ses lèvres sur les miennes. J'aimais cette femme dont je ne pouvais plus me passer. J'aimais son intelligence que ce soit politiquement ou même concernant l'entreprise. Elle avait sa place à mes côtés et je ne regrettais pas de l'avoir épousé. C'était elle qui avait dirigé tout mon corps, mon esprit à faire ce partenariat avec Torin Towsen et les Sans Nom. J'eus un petit sourire satisfait. Subitement requinqué, j'avais déposé le verre d'hydromel à moitié plein puis je m’étais levé.

- Bon ! Et si j’allais dire bonjour à mon nouveau pensionnaire !

J’avais simplement pris le temps de laisser ma veste de complet sur l’accoudoir. Oui, c’était il y a tout juste sept jours. J’avais joué au poker avec quelques amis, des Mangemorts, certains plus idiots que d’autres. Entre autres chose, il y avait eu Gladys Davis. Je connaissais les Davis, mais je n'avais pas pu m'empêcher d'opter pour un sourire en coin lorsqu'elle avait décidé de parier sa cracmol de nièce. Je savais bien que les Davis n'étaient pas au courant. L’enfant m’apparaissait même un peu chétive. Je n’avais pas ce que je pouvais en faire ni combien de temps elle me durerait. Bah, j’avais été blasé, las et m’attendant à quelqu’un de plus … Fort.

Soudainement, des coups contre les grillages de l’autre cellule de ma cave – non, je n’avais pas une prison entière, car ces impurs ne devaient pas être trop bruyants – m’avait sortie de mes pensées. M’arrêtant au pied de l’escalier, je le fis taire sans détour.

- Silence ! Ton tour viendra bien assez vite.

J’avais soupiré las du peu de jugeotte de ce Moldu, mais à quoi aurais-je du m’attendre dites-moi ? Il méritait presque que je l’élimine maintenant. C'était un politicien un peu trop bavard concernant notre secret sorcier, mais aussi stupide : ses collègues de Moldus s'en ficheraient donc s'il disparaissait. La baguette pointée vers l’homme dont la barbe était un peu trop fournie le faisant ressembler à un épouvantail. Mon envie avait été grande de le tuer ici et maintenant. Mais je m’étais ravisé soupirant sarcastiquement. Je l’aurais sûrement regretté. Je n’aimais pas me débarrasser trop rapidement de Moldus.

Et comme pour me donner raison, mon cœur avait cette fois eu envie de voir la jeune cracmol. Ayant rangé ma baguette dans son fourreau à ma ceinture, j’ouvris la porte qui l’avait gardé enfermé toutes ces journées. Aussitôt, j’avais vu une volée de cheveux roux s’éloigner pour se recroqueviller dans un coin. Un petit sourire en coin s’était perçu sur le bas de mon visage. J’avais ricané. Mais la cracmol ne s’intéressait pas à moi. Non ? Non, car elle regardait derrière moi. Je me tournais pour apercevoir la Mangemort tout vêtue de noir derrière moi. Je ne l'avais pas entendu me suivre, une amie de Ruby. Comme elle accaparait toutes les pensées de ma prisonnière me reléguant au rôle de figurant, j'avais du intervenir. Puis, je n'aimais vraiment pas qu'on me regarde. Voyez, ça me gêne.

- Je crois que je devrais faire cela seul sinon, elle va avoir un orgasme à te regarder.

Je ne pus pas m'empêcher de rire jusqu'à en ricaner. Je me souviens que la jeune Mangemort avait fait de même posant même sa main contre mon épaule et me chuchota à l'oreille quelques mots emplis d'une ironie non feinte.

- Je t'attends donc en haut Lestrange. Très peu pour moi de donner un orgasme à une enfant.

Elle partie alors que je restais stoïque me posant des milliers de questions sur ses réels désirs : en haut, comme dans ... Moi sur elle ? Haussant les épaules, je m'étais dit de réfléchir à cela plus tard pour me retourner vers la cracmol, mon sourire en coin étant revenu aussitôt. Je m’amusais de sa peur. J’aimais ressentir sa crainte, sa terreur. Elle ne m’était rien. Je n’avais pas voulu m’en emparer de prime abord : trop faible, trop peu intéressante pour mon propre amusement. Certes, un pari restait un pari et ma joie de la gagner contre Lady Davis avait, au moins, annulé une partie de ma lassitude. Je m’étais donc accroupi pour être à sa hauteur, mais restant au niveau de la porte. Je n’aimais pas aller trop vite tout de suite. J’aimais faire durer le plaisir.

- Maman ? murmurais-je tout bas. Détrompe-toi, jamais elle n’aurait pu être ta mère. Un femme mangemort n’a pas de cracmol tel que toi continuais-je sous un air menaçant et emplis de dégoût. Sache que je préfère de loin les moldus à ton engeance.

Avais-je lâché plus bas, tel dans un murmure pour continuer de la voir trembler de peur : la laisser imaginer ce que je pouvais lui faire de pire qu’à un moldu dans ces conditions. Je ne pus pas m’empêcher de rajouter quelques mots relevant le menton intrigué et curieux.

- Certes, cela restait à voir. Après tout, tu es née de deux Sorciers. Combien de temps penses-tu pouvoir résister ?

L’avais-je observé sur un regard noir et amusé, jouissif.



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Silence
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.  
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Sam 28 Aoû - 12:13
L'espoir est un plat bien trop vite consommé
«Résister à quoi ?»


Je quitte pas la Madame du regard. Elle est jolie et bien habillée. Ses vêtements sont noirs, mais je les trouve chics. Peut-être elle est là pour me sortir d’ici ? L’homme est méchant. Plus méchant encore que Tante Gladys. Cette dame ne peut pas être plus méchante que mon horrible Tata, ou que ce méchant Monsieur. Je finis par regarder l’homme, avant de reporter mon attention sur la femme. Mon regard glisse de l’un à l’autre en restant tout de même plus longtemps sur elle que sur lui. Finalement, l’homme voit que je regarde derrière lui, il se retourne et il demande à la femme de partir. Il rit. Mais c’est pas un rire gentil. Son rire me fait peur. La femme aussi rigole. Elle rigole comme lui. Elle lui dit un truc à l’oreille et me regarde en souriant. Son sourire aussi il fait peur. Ces gens me font peur. J’ai froid. J’ai peur. J’ai faim. J’ai peur. Je suis sale. J’ai peur.

«Je veux Maman… »

Je répète encore une fois ces mots, un peu plus fort. Je suis sur le point de pleurer. Je n’arrive pas à me retenir.  J’ai peur de pleurer, parce que je sais pas ce qui va se passer si je le fais. Je vais me faire gronder. Ou taper. Mais c’est dur de se retenir. Des larmes se forment dans mes yeux, mais je retiens les pleurs. Je n'éclate pas. L’homme se baisse et se met à ma hauteur. Il parle tout bas. Il me dit que les mangemorts n’ont pas de cracmols. Il ne sourit pas. Son visage a changé. Je préfère quand il sourit et qu’il rit, au final ça fait moins peur. Heureusement, il est encore loin de moi. Il dit des mots que je comprends pas trop, mais je sais que c’est pas gentil. Je vois sur son visage, j’entends au ton qu’il utilise que c’est pas des choses gentilles qu’il me dit. Je crois il dit que les moldus c’est mieux que les gens comme moi, et je crois qu’il aime pas les moldus. Il parle comme Papa. Cracmol… Cracmouille… Je crois c’est pareil. Papa il dit toujours Cracmouille quand il parle de moi. Il le dit sur un ton pas gentil. Il y a que Maman qui m’appelle pas comme ça. Des fois, elle dit à Papa d’être gentil, et Papa lui crie dessus. C’est Papa qui décide dans la maison. Sa maison, ses règles. Papa, il dit que je sers à rien, et c’est pour ça il m’avait envoyé chez Tante Gladys, pour qu'elle s'occupe de moi. Il a dit il faut me punir, mais je sais pas ce que j’ai fait de pas bien. Et maintenant je suis ici… Avec ce Monsieur qui aime pas les moldus et qui aime encore moins les cracmouilles comme moi.

Si il aime pas les moldus et que je suis pire que eux. Il va me faire quoi ? Peut-être il va m’abandonner ? Il va me laisser partir pour plus me voir ? Je m’assois par terre, contre le mur, et je ramène mes genoux contre moi, pour me faire toute petite. Je sais pas si je veux partir. Je fais quoi moi toute seule dehors ? J’ai froid. J’ai faim. Je suis sale. J’ai peur. Je suis triste ici, mais dehors je crois je vais pas y arriver. Je sais pas ce que je veux. Si… Je veux Maman… Il dit un autre truc. Il a l’air de réfléchir à voix haute. Il dit qu’il fallait voir. Voir quoi ? Il dit aussi que je suis née de deux parents sorciers. Je murmure ces mots que Papa répète souvent.

«Sang-pur… »

L’homme finit par demander combien de temps je vais résister. Son expression a encore changé. Il a l’air content. Je crois c’est le visage le plus gentil qu’il m’a montré depuis qu’il a ouvert la porte. Je me calme. Il me fait un peu moins peur. Mais je comprends pas. Il parle de résister. Résister d’accord mais…

«Résister à quoi ?»

Je le regarde sans comprendre. Il veut je fasse quoi ?


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Jeu 3 Fév - 2:59


L'espoir est un plat bien trop vite consommé


Feat. Garnet Davis


Oui, les cracmols ne valaient rien. Ils étaient une honte totale pour un Sorcier qui se méritait. Peu de cracmols furent présents dans la hiérarchie Lestrange, mais à chaque fois ils n’atteignaient pas 17 ans. Nous cachions cette tare au plus profond de notre cave là où elle ne se voyait plus. Là où personne ne la verrait. C’était exactement ce que les Davis avaient voulu pour leur propre vermine : la cacher loin de l’Amérique jusqu’en Angleterre même. Sûrement dégoutée par tant de pourriture en une seule personne, Lady Gladys n’en pouvait plus qu’elle me la pariait. Encore mon petit sourire sardonique aux lèvres, je me demandais si elle n’avait pas fait exprès de perdre. De perdre au jeu pour se débarrasser de la cracmol.

Sans cesse, elle semblait répéter vouloir sa mère. Sans cesse, elle se recroquevillait dans un coin de la cellule, le plus loin possible de moi, pour que je ne la touche pas sûrement. J’aimais ressentir sa peur transpirer par toutes les pores de sa peau. J’aimais voir ses larmes peiner à être retenues. Elle était si belle, sa peau si opalescente que ses cheveux étaient rouges tel le feu. Ses petites joues rebondies me faisaient cet effet d’être mignonnes à croquer comme dirait la plupart des membres de ma famille : tantes, oncles … Je m’approchais, ainsi, un peu la main levée et souhaitant toucher ce qui me semblait être de la soie plus blanche que blanche.

Et elle répétait ce mot ignorant presque ce que j’avais dit. Presque et précédemment je pensais que cette cracmol était une troll soit que son cerveau n’était pas assez développé pour comprendre une conversation ou simplement une simple action. Toutefois, non, ce n’était pas le cas. Elle prononça le mot sang-pur. Mes yeux s’ouvrirent un peu plus recommençant à être intéressé par elle. Quiconque connaissait ce terme devait le comprendre un temps soit peu. Mais j’avais néanmoins perdu mon sourire, car ce mot sortant de la bouche de la cracmol ne lui était pas dû. Elle n’était pas de sang-pur.

- Sang-pur oui, mais toi tu n’en es pas une même si tes parents sont considérés comme tels. Toi, tu es une erreur de la nature.

Lui expliquais-je calmement montrant presque une chaleur, bien que fausse, qu’elle pouvait trouver dans mon doux sourire. En même temps, j’avançais toujours un peu plus vers le fond de la cellule pour me trouver très bientôt juste au-dessus d’elle. Sa petite voix que je ressentais prête à se briser, avait alors posé une autre question. Pourtant, je ne lui répondis pas. Pas tout de suite. J’aimais prendre mon temps. Je posais le dos de ma main sur sa joue droite, la caressant doucement sans arrière-pensée aucune.

- Pourquoi penses-tu que Lady Gladys t’aies laissé ici ? Penses-tu que je suis un homme méchant ou que je suis un homme gentil ? Mais laisse-moi te répondre renchéris-je aussitôt. Je suis un homme gentil. Je suis cet homme qui va te donner la punition que tu mérites pour avoir fait tant de mal à ta famille. Oui, tu as fait du mal à ta famille. Beaucoup de mal même. Veux-tu savoir comment ?

Mon articulation était basse, monotone, douce et presqu’endormante. Je m’arrêtais de caresser sa petite joue de bébé au moment où ma voix se tue. Je restais, ainsi, accroupi quelques secondes devant elle à la regarder. Finalement, je reprenais parce que je m’étais rendu compte avoir manqué grandement de politesse.

- Mais trêve de bavardage car, j’ai oublié de me présenter. Je m’appelle Apollon Lestrange répondis-je dans un léger accent ramenant mes origines à l’avant-plan. Quel est ton nom ?

Un genou en terre, j’avais les mains croisées regardant cette petite fille digne d’une poupée d’un regard outrageusement neutre. Je savais qu’elle était une Davis, mais je ne connaissais pas son prénom. J’aimais connaître le nom de celles et ceux avec qui je discutais. N’était-ce pas la base de tout respect ? Non ?



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Lun 21 Fév - 20:51
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«J'ai rien fait»


Sang-pur. Je répète ce mot. Ce mot que papa dit aussi tout le temps. Nous sommes une famille de sang-pur et moi… Et moi… Je suis juste une pauvre cracmouille. Je suis pas comme Lauzili et Jasper ; je sers à rien. Je servirai jamais à rien. L’homme confirme que je suis une erreur de la nature, que mon sang est pas pur, même si celui de mes parents, de mes frère, l’est.

«Pourquoi ? J’ai fait quoi ? »

Papa parle toujours de son sang et du fait que je lui fais honte ; que je serai jamais comme mes deux frères. Quand papa dit ça, je sais que j’ai fait une bêtise, mais je sais pas c’est quoi. Il parle juste fort, et me gronde. Mais le monsieur fait pas comme papa ; il me parle doucement, il me sourit. Il est pas fâché. Il s’approche un peu plus de moi jusqu’à ce qu’il se trouve devant moi. Il est grand. Je suis minuscule à côté de lui, et je dois lever les yeux pour le regarder. Il me demande combien de temps je vais résister, et je lui demande à quoi je dois résister. Il répond pas. J'insiste.

«Monsieur. Je dois résister à quoi ? »

Il se penche vers moi et caresse ma joue avec le dos de sa main. Il répond toujours pas à ma question. Il me parle de Tante Gladys. Il demande si je crois c’est un méchant, ou un gentil. Je réfléchis, mais j’ai pas le temps de répondre, il répond lui même et dit qu’il est un gentil. Je soupire de soulagement… Jusqu’à ce qu’il parle de me punir. Il dit que j’ai fait du mal à ma famille. Je crie, je pleure. J'essaie de repousser sa main avec ma tête tandis que les larmes coulent le long de mes joues.

«NON ! C’est… C’est pas vrai ! J’ai… J’ai rien fait !!! »

Il propose de me dire comment j’ai pu faire autant de mal à ma famille. Je me calme et je hoche la tête pour dire oui, sans parler. Il met un genou devant moi pour être presque à ma hauteur. Je crois il est sur le point de me dire ce que j’ai fait de mal ; en quoi je suis une méchante fille ; pourquoi je mérite d’être punie. Mais en fait, il ne le dit pas. Pas tout de suite. Il raconte qu’il a oublié de se présenter et du coup il me dit son nom.

«Apollon… L’Étrange ?»

Pourquoi est-ce qu’on l’appelle l’Étrange ? Il a fait quoi de bizarre ? Il me demande comment je m’appelle. Je sais pas trop quoi lui répondre. J’hésite, mais je crois je dois me presser, parce que je vois qu’il attend ma réponse. Il veut savoir. Je parle d’une toute petite voix, timide.

«Maman m’appelle Amber. Mais Papa, Jasper et Lazuli m’appellent La Cracmouille. Ils disent qu’ils ont pas à m’appeler autrement parce que… je suis une fille et je sais pas utiliser de Magie. »

J’oublie qu’il m’avait parlé de résister à quelque chose, mais je me rappelle qu’il m’a pas dit pourquoi il a dit que j’étais un méchante ; comment je fais du mal à ma famille.

«Monsieur… Monsieur Apollon ? Vous pouvez me dire… ce que j’ai fait de mal ? Peut-être il y a pas besoin de me punir. Je peux être une gentille fille. Si j’ai fait une bêtise, je la referais plus. Promis.»

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Lun 28 Fév - 3:21


L'espoir est un plat bien trop vite consommé


Feat. Garnet Davis


Trop. Elle parlait trop et posait énormément de questions. Un peu comme un jeune enfant, mais elle semblait être plus vieille. Que savais-je de la manière dont elle avait été éduquée ? Que savais-je si elle avait été trop chouchoutée durant son existence ? Je ne voulais pas m’embourber dans ces questions. Je m’en fichais complètement de ces broutilles. Pour ma part, je lui apprendrais aussi. Je lui apprendrais la patience et le silence. Le silence qui nous enivre avant de s’élancer dans l’action. La patience aidant le silence à nous enivrer, presqu’à souhaiter le cillement de nos oreilles tant ce dernier est agréable.

Je ne répondais pas. Pas tout de suite. Je lui montrerais plutôt.

Patience n’allait malheureusement pas toujours avec silence. Ma patience m’avait alors strié les oreilles alors qu’elle s’était mit à crier aussi fort qu’un dragon en rut. Je la maintenais au sol, ma main dans son cou, comme on le faisait avec un petit animal attrapé dans un piège. Je chuchotais doucement, plusieurs fois comme une mère calmant son enfant en crise. Je pouvais aussi bien faire montre de douceur que de malheur. Puis, après tout, il nous fallait nous identifier. Un sourire, fier de mes origines, se pointa donc à la commissure de mes lèvres à sa prononciation de mon patronyme. Un patronyme qui fut longtemps décrié, rejeté même pour devenir, au fil des siècles, un honneur à le porter. Un honneur de se venger de nos bourreaux, de nos chasseurs et de changer ce monde une bonne fois pour toute.

- Tu ne sais pas à quel point tu as raison cracmol.

Dis-je dans un ton bas, calme, guttural et lâchant finalement cette impure pour prendre lentement, mais sûrement ma baguette magique à l’if doré rouge dont la courbure lui donnait une belle élégance. Son prénom était Amber telle la pierre précieuse et possiblement cette couleur rouge de cheveux virerait à l’oranger plus tard … Si seulement. Si seulement elle était pure. Jasper et Lazuli deux belles autres pierre précieuses et pure celles-ci. Deux êtres qui avaient bien raison en soi. Je pris une inspiration, mais toujours aussi calme face à sa condition de fille, à celle de ne pas être magique.

- Certes … Ils ont tort. Plusieurs femmes savent maîtriser la magie, plusieurs femmes dont une que j’admire même songeais-je à Ruby, mon épouse. Ils ont tort … À tout le moins, ils ont tort pour cela. Mais en même temps, ils ont raison. Ils ont raison parce que tu ne peux PAS utiliser la magie. Tu es une tard pour toute la communauté sorcière. Tu es une honte pour eux, pour moi.

Je me relevais lentement, baguette magique en main, observant la cracmol de toute ma hauteur, amusé par son corps recroquevillé. Je me demandais comment il changerait lorsque j’agirais. Certains se recroquevillaient davantage comme si cela empêcherait la douleur, la souffrance. C’était risible. D’autres iront jusqu’à prendre plus de place et donner des coups, involontaires pour la plupart. Peu pouvaient, en effet, contrôler leur corps dans cet état. Je cherchais encore à trouver celui ou, peut-être, celle qui le pourrait. Et je l’admirerais.

Elle geignait à nouveau alors que je m’éloignais légèrement en cas de ces coups. Elle marmonnait, pleurnichait mon nom. J’appréciais, pourtant, sa politesse acquiesçant du chef au respect m’étant du. Alors, je lui fournis la réponse tant attendue. Qu’elle attendait tant. Je n’allais pas la faire languir plus longtemps elle qui me rendait tout ce respect. Je devais lui rendre la pareille, ne pas agir tel un hypocrite.

- Ce que tu as fait ? De naître voyons lâchais-je dans un calme olympien et l’observant dans les yeux souhaitant y voir la terreur, la honte de son crime. De naître comme tu es. Ta maman, comme tu dis, doit te détester tant. Elle qui t’a porté pendant des mois et toi, mais qu’est-ce que tu as fais ?

Je pointais ma baguette magique sur elle et articulait les mots qui me donnaient des frissons, un sourire sadique aux lèvres. Ce sortilège qui toujours ne me laissait pas tomber pour punir les mécréants de ce monde.

- Endoloris.

Prononçais-je lentement, mais sûrement. Aussitôt, je vis le corps se cambrer. J’espérais la voir heurter le mur, mais pas de suite en même temps. Je me demandais tant combien de temps elle allait contrecarrer le sortilège. Si elle se battrait. Si elle allait attiser toute mon admiration.



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Silence
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.  
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Mer 27 Avr - 19:34
L'espoir est un plat bien trop vite consommé
«Année 2013»


Le monsieur ne répond pas à mes questions. J’ai fait une bêtise, c’est tout ce que je comprends. Mais j’ai rien fait ! Et il dit pas ce que j’ai fait de mal. Il dit que je vais devoir résister, mais il dit pas à quoi. Je demande. Il dit pas. Il dit juste qu’il doit me punir parce que j’ai fait du mal à ma famille. Je crie que j’ai rien fait. C’est vrai ça, j’ai rien fait ! Je dois pas être punie alors que j’ai rien fait de mal ! Il se met à ma hauteur pour se présenter. Je répète son nom. L’Étrange. Je me demande pourquoi on l’appelle l’Étrange, mais je crois que je comprends rapidement. Il me met par terre en me bloquant le cou. Il me dit qu’il ne sait pas à quel point j’ai raison. Il est Étrange… Il me lâche et je comprends qu’il attend toujours que je réponds à sa question. Je lui dis que je m’appelle Amber. Je m’appelle Amber mais Papa et mes frères m’appellent Cracmouille. Ils disent que je mérite pas qu’on m’appelle autrement parce que je suis rien qu’une fille, et j’ai pas de Magie.

Monsieur Étrange me dit qu’ils ont tort de penser comme ça. Il se relève doucement et me dit que il y a pleins de femmes qui peuvent utiliser la Magie, dont une qu’il aime beaucoup. Je veux lui demander s’il parle de son amoureuse, mais il continue en répétant qu’ils ont tort. Puis il dit qu’ils ont raison. Il dit qu’ils ont tort et après il dit qu’ils ont raison ; il est vraiment étrange Monsieur Étrange. Il me dit qu’ils ont raison parce que je ne peux pas utiliser la Magie. Il dit je suis trop tard pour la communauté sorcière. Je sais pas ce que ça veut dire mais il ajoute que je suis une honte pour ma famille, et pour lui. Ses mots sont méchants. Je demande ce que j’ai fait de mal. C’est pas ma faute si je sais pas avoir de pouvoir. Je peux apprendre. Si j’ai fait des bêtises, je n’en ferai plus. Il n’y a pas besoin de me punir. Je peux être gentille. Qu’est ce que j’ai fait de mal ? Je le regarde s’éloigner un peu de moi.

Monsieur Apollon me répond. Il dit que la bêtise que j’ai faite, c’est de naître. Je continue de le regarder sans comprendre. Il dit… Il dit je suis une mauvaise fille. Que j’aurais pas dû naître comme ça. Il dit… Il dit que maman elle me déteste. «Non ! » Il dit… Il dit qu’elle m’a portée pendant des mois et moi, qu’est ce que j’ai fait ? «Rien ! C’est pas vrai ! J’ai rien fait !» Il commence à sourire. «T’es un méchant ! » Son sourire grandit en même temps qu’il lève sa baguette vers moi et qu’il prononce les mots…



⚡ ⚡ ⚡ 5 ans plus tard ⚡ ⚡ ⚡



«Allez Amber, c’est à toi de jouer !»

Le vieux Edmund me tend les cinq cailloux. Je les fais rouler sur le sol et forme un pont avec mes deux premiers doigts. Avec mon autre main, je prends le caillou gris, je le jette en l’air et fait passer un caillou blanc sous le pont formé par mes doigts et rattrape le caillou gris avant qu’il tombe. Je recommence jusqu’à ce que les quatre cailloux blancs traversent le pont.

«J’ai réussi !»

Le vieux Edmund ramasse les cailloux et me les tend à nouveau.

«Deux par deux maintenant !»

Trop facile ! Je jette les cailloux et remet mes doigts en forme de pont. Je prends le caillou gris et le jette en l’air, j’essaie de faire passer deux cailloux sous le pont, mais je suis trop lente pour rattraper le caillou qui me tombe sur la tête.

«Aïeuh !»

«Haha t’as perdu !»

«C’est nul le pont ! Je veux faire la règle du saucisson ! »

Monsieur Edmund rigole.

«Et bien c'est entendu ! Après tout... C’est la perdante qui choisit les règles, à toi l’honneur !»

Je mets les cailloux sur le sol en ligne et espacés. Je tape sur le sol en chantant.

«Je fais un bon saucisson et pour ça il faut que… ♫ » Je jette le caillou gris en l'air «Je le sale !» Je mime le fait de faire tomber une pincée de sel. Puis je rattrape le caillou avant qu’il tombe par terre. Je répète la phrase d’introduction puis relance le caillou en l’air «Je le poivre !» Je mime l’utilisation d’un moulin à poivre avant de rattraper le caillou. Je recommence en mimant le fait de mettre de l’huile et du vinaigre. Puis je coupe quatre fois mon “saucisson” en faisant l’action de trancher avec ma main comme couteau le trou entre chaque caillou blanc avant d’essayer d’attraper le caillou gris sans qu’il soit au sol. Mais le caillou il est pas dans les airs. Il n’est pas au sol non plus.

«Ça serait quand même beaucoup plus amusant avec des vrais ossements, non ?»

Je me retournai. L’un de nos geôlier tenait l’osselet gris dans sa main ; son autre main tenant sa baguette pointée vers nous.

«Oh non, Monseigneur. Ces simples cailloux nous suffisent largement.»

Le mangemort jeta le caillou au visage de mon compagnon de cellule en lui demandant de le suivre. Edmund se leva encaissa sans rien dire. Nos regards se croisèrent et il comprit ce que j’allais faire. Je me levai. Le prisonnier tenta de me retenir.

«Garnet, ce n’est rien, vraiment, ce n'est pas grave.»

Non. Je ne supportais plus de courber l’échine face à ces enfoirés. Je refusais d’être une larve servile sous le joug des puissants sorciers. Depuis tout le temps que j’étais là, s’ils voulaient me tuer… Ils l’auraient déjà fait. Ils voulaient seulement jouer avec moi, tester ma résilience, me faire du mal… Mais je n’avais pas peur, j’étais solide ; et, comme la roche, j’étais une dure à cuire.

«T’inquiète pas Ed’, je gère.»

Je me dirigeai doucement vers les barreaux de la cellule. Je n’étais pas comme cette pleurnicheuse d’Amber. Je comptais pas me laisser insulter et rester dans un coin à chialer en attendant que ça finisse. Je n'allais pas les laisser s’en prendre à Ed’ ; il était vieux et fatigué et il s’était bien occupé d’Amber et moi ; même si, moi, je n’avais pas besoin d’aide. Il ne méritait pas ça. Personne ne le méritait, mais toutes les missions les plus pénibles, c'était pour moi car j'étais indestructible. . Arrivée devant le sorcier, je levais les yeux vers lui, à travers les barreaux, et lui cracha au visage.

Je savais que je ne tarderai pas à regretter cet affront. Ces sorciers au sang si pur n’aimaient pas que des sans-pouvoirs leur tiennent tête. Ils appréciaient encore moins de se faire provoquer par une gamine. Mais j’en avais rien à foutre. Ils laisseront Ed’ tranquille. Je tentai de l’attraper à travers les barreaux, mais il se recula et mes bras étaient trop courts et trop frêles pour l’attraper. Je sentais que l’envie de me tuer le brûlait, mais il ne pouvait pas. Il n’en avait pas le droit.

«Allez chien. Ouarf ouarf. Va prévenir ton maître. Va chercher Lestrange.»

À leurs yeux, Amber était la propriété d’Apollon Lestrange. C’était s’opposer à lui que de me tuer prématurément. Il serra les dents, avant de disparaître. Je soupirai. Ed’ était tranquille, pour le moment. Cependant… C’était mon tour… car… Sir Apollon Lestrange faisait son entrée.

«Oh, Lestrange. Quelle excellente surprise !»

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L'espoir est un plat bien trop vite consommé


Feat. Garnet Davis


Le dîner passé, je laissais l’élégante Ruby vaquer à ses occupations quotidiennes et les Elfes de maison débarrasser la table. Patiemment, j’enfilais ma cape pour me déplacer, à l’aide de poudre de cheminette, vers Lebetem e’ Unicornis à York. Le décès soudain de mon père le 26 mars dernier m’avait officiellement promulgué à la tête de la famille tout comme de l’entreprise. Mon esprit foisonnait d’idées d’expansion et de partenariats par le monde allant augmenter gracieusement les profits en gallions de la multinationale. J’allais donc chercher des documents concernant ma rencontre demain avec un chef d’une entreprise de potions en Allemagne.

À mon retour, je trouvais Ruby et Hector qui papotaient tranquillement au salon. Hector se caractérisait du mangemort rustre, impulsif, mais qui n’avait pas beaucoup de jugeotte. Il venait régulièrement ici vérifier où j’en étais dans mes expériences sur les sans magie bien que la compréhension de se troll restait vague. Sa loyauté rapportait tout fait et geste en ce qui concernait les sang magies de ma cave aux autres mangemorts. Loyauté qui me manquait cruellement surtout depuis le décès de mon père. Je ressentais une impression vague que les mangemorts me ralentissaient dans mes objectifs, dans mes ambitions et mes rêves.

Pour tout de suite, je me rendais surtout compte de la colère sourde d’Hector par le ton employé envers mon épouse. Debout devant eux, ma canne de prestige dans la main droite, j’intervenais d’un ton se voulant imposant pour m’assurer qu’il n’en voulait ni à Ruby ni à moi.

- Que se passe-t-il Hector ? Encore un problème avec tes gnomes ?

J’eus un petit rire sardonique apercevant le même sur le beau visage de mon épouse. Colérique et pestant des inepties, Hector pouvait soudainement ressembler à une fée en gesticulant de tous les côtés. Il racontait le manque de respect de la cracmole qui avait, de surcroît, osé demander ma présence. Je soupirais blasé par se contretemps tout en envoyant la tête vers l’arrière au moment ou on entendait les jumeaux pleurer de l’étage. Ruby se levait aussitôt.

- J’y vais.

- Nous aussi on va y aller renchéris-je à Hector pendant que j’observais le mouvement des hanches de Ruby s’éloigner dans le couloir puis, dans l’escalier. Viens me montrer ton incapacité à ne pas commettre de bourde.

- Mais je n’ais rien fait Apollon ! C’est elle qui …

Et il gesticulait encore ce qui commençait à réellement m’agacer. Je me dirigeais vers les escaliers menant à la cave du manoir. Je les descendais d’un pied sûr pour les connaître évidemment par cœur. L’ambiance austère et agréablement connue me souhaitaient la bienvenue. Tout au fond, il y avait mon atelier de fabrication de potions et d’expériences alors que le centre occupait le terrain de duel et d’entraînement au combat moldu. C’était complètement à l’opposé que j’avais aménagé des barreaux tel Azkaban pour garder bien au chaud – ou au frais – les deux moldus et la cracmole présents. Les deux premiers étaient respectivement un dirigeant d’entreprise et un politicien. Enfin, je crois que je n’avais pas besoin de présenter la troisième. Elle restait ma préférée, celle qui me donnait le plus d’amusement, d’excitation par sa force détermination. Malheureusement, mon collègue ne semblait pas de cet avis.

- C’est elle ! Elle m’a craché en plein visage ! Elle a même osé te demander !

Stoïque, je portais un coup d’œil calme à ce dernier pendant qu’il pointait frénétiquement vers la fille rousse. Je ricanais subitement amusé par la réaction d’Hector que je réagis aussitôt à ses derniers mots. En même temps, je m’accroupissais pour qu’Amber et moi soyons en tête à tête.

- Mais c’est parce qu’elle désirait parler avec quelqu’un de sa trempe voyons. Elle sait reconnaître une personne intelligente quand elle en voit une.

Je montrais un petit sourire en coin fixant maintenant du regard la jeune fille. Non, elle ne s’en sortirait pas non plus indemne, mais en même temps, Amber m’était un géni à comparer de Hector. C’était presque plus enrichissant de parler avec la cracmole. Je disais bien presque, car je n’allais pas prendre totalement plaisir à le faire avec une impure. Nous avions alors l’impression de nous toiser et ce soir ne faisait pas exception à la règle. Je continuais alors sur un ton neutre voire gentil.

- Amber. Peux-tu me dire, s’il te plaît, ce que tu as fait pour mettre Hector dans cet état ? Tu sais bien que tu ne dois pas être une méchante fille Amber. Après tout, tu sais ce qu’il t’arrive si tu es méchante.

Je toquais continuellement le bout de ma canne de prestige contre chacun des barreaux. Un bruit presque hypnotisant s’ensuivait. Un bruit qui agaçait, je le savais, la jeune cracmole. Plus, je passais ma canne contre les barreaux, plus le bruit devenait lancinant, éprouvant, agaçant. Et cela m’excitait.



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Silence
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Lun 4 Juil - 15:28
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«J'ai été méchante, c'est ça ?»


Le maître des lieux arriva dans les geôles. Son chienchien s’empressa de rapporter ce que j’avais fait juste avant. Je levai les yeux au ciel en l’entendant cafarder. Lestrange répliqua que je désirais simplement parler à quelqu’un de ma trempe, quelqu’un d’intelligent. Non, j’voulais juste éviter que le vieux Ed’ se fasse tabasser, ou pire. Il me demanda ensuite ce que j’ai bien pu faire pour mettre son clébard dans cet état. Je serrai les dents en l’entendant m’appeler Amber.

«Je m’appelle Garnet.»

Je n’étais pas Amber. Amber était une chose frêle et fragile qui n’avait pas sa place ici. Amber n’aurait pas survécu tous ces mois à recevoir des coups de fouets, des sortilèges de douleur et autre trucs dont je ne me rappelle pas. Je répondis avec un ton désinvolte.

«Ouais… Ouais… Il est possible que je lui ai craché dessus. Et aussi de l’attraper pour l’étrangler. Mais franchement Lestrange… Regarde sa gueule, t’aurais pas envie de faire pareil à ma place ?»

Je savais que le sorcier se voulait être quelqu’un de raffiné et qu'il ne devait pas supporter que je sois familière avec lui. Mais j'en avais rien à foutre. Il allait me faire du mal ? À la bonne heure. Plus rien ne me faisait peur, je connaissais la douleur.

«Alors Lestrange ? J’ai été vilaine selon toi ? Tu comptes me punir ?»

Du coin de l'œil, je pouvais voir Edmund qui me faisait signe de me taire tout en s’avançant.

«Seigneur Lestrange, ce n’est qu’une enfant en pleine puberté, elle ne sait pas ce qu’elle dit. Je suis sûr qu’elle regrette déjà ses paroles et ses gestes.»

«Ferme ta gueule Ed’. Ouais, Lestrange, j’ai craché sur ton clébard. Et ouais, j’lui ai dit d’aller te chercher parce que je voulais te cracher à la gueule à toi aussi. Je veux cracher sur vous ; vous, tous les putains de sorciers. Vous qui vous croyez si forts, si puissant si… » Je regardai Lestrange droit dans les yeux. «Cette cage me tiendra pas prisonnière éternellement, et je jure que le jour où je sortirais, je te crèverai, Lestrange. Je vous crèverai tous.» Mon regard se tourna vers Hector et un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que mon visage se faisait haineux. «Mais je commencerai par toi, Hector. Tu auras une belle mort. Lente. Douloureuse. Ton agonie durera des heures, des jours. Je t’arracherai la peau à mains nues. Je te transpercerai les membres avec des épées ou des lances. Tu seras épinglé comme un vulgaire insecte. Je veux t’entendre hurler. Je veux t’entendre couiner comme un putain d’animal qu’on égorge. Je tirerai sur tes oreilles jusqu’à ce qu’elle se détachent de ton visage et je les donnerai à bouffer à un chien. Je t’arracherai les yeux et je te les ferais bouffer par le cul. Et tu sais quoi ? Après tout ça, tu ne seras toujours pas mort, Hector. Ça veut dire que…»

«Garnet !»

Ed’ était scandalisé. Mais c'était surtout un crétin. Il ne comprenait pas que je faisais tout ça pour qu’ils ne s’intéressent pas à lui. Et lui, il se mettait en avant. Cependant, au-deçà d’être dans la provocation, j’avais raison… Si je sortais d’ici un jour, ces connards allaient s’en sortir impunément ? Non ils devront payer pour tout ce qu’ils nous ont fait. Que ça soit aux autres Cracmols, aux moldus, à moi ou à Amber. Je me vengerai. Tout ce qu’il me font. Tout ce qu’ils me feront. Je leur ferai. Ils regretteront ce qu’ils m’ont fait. Ils regretteront de ne pas m’avoir tuée.

Lestrange tapait contre les barreaux avec sa canne ; comme pour réclamer le silence. Tout le monde s’était tût. Hector, Edmund, moi. Personne ne parlait. Lestrange n’arrêta pas pour autant. On n’entendait plus que le bruit de la canne qui glissait, et tapait, contre les barreaux. Un bruit qui se faisait de plus en plus agaçant.

«J’ai été méchante, c’est ça ? Et tu me punis en me cassant les oreilles ?»

Lestrange ne me répondit pas et se contenta de me regarder froidement, avec néanmoins un petit sourire amusé sur le coin des lèvres. Hector, derrière lui, tremblait comme une feuille, tandis que, derrière moi, j’entendais Ed’ reculer doucement pour s'éloigner de la porte. Je soutins le regard de notre tortionnaire  qui continuait de taper contre les barreaux. Je compris qu’en personne têtu, j’avais affaire à un maître. Et puis, si je persistais, il risquait de s’en prendre au vieux Ed’. Je finis donc par baisser les yeux en signe de soumission.

«Pardon. Même si je pensais chacun des mots que j’ai dit, je n’aurais pas dû vous manquer de respect.»

Le bruit s’arrêta et la cage s’ouvrit.

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Lun 15 Aoû - 23:16


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Feat. Garnet Davis


Une énième fois, ce fu prénom n’ayant pas lieu d’être ici-bas. Ce prénom titillant ma curiosité quant à la santé mentale de cette cracmole. Je ne comprenais pas pourquoi elle s’évertuait à vouloir se faire appeler Garnet. Pour ma part, je n’avais jamais eu l’envie de changer de prénom, de m’en trouver un nouveau. Toujours, je fus fier de celui-ci abhorrant toute déclinaison pouvant provenir de ce dernier tel que « Apo ». Alors, je ne comprenais pas pourquoi Amber se bornait à se faire appeler Garnet. Les gens se trouvaient être passablement étranges. Peu importe, car son nom reste et restera à jamais Amber Davis, la honte de la famille Davis. C’était cette honte que, Merlin soit loué, je fus passé par là pour les en départir. Tout simplement, ils ne savaient pas encore me devoir une faveur en échange. Tâchant de garder, ainsi, une énième fois mon calme face à cet esprit un peu trop têtu, j’avais dit à voix basse laissant passer une fermeté.

- Ton nom, cracmole, reste et restera Amber Davis. Tu ne seras jamais rien d’autre qu’elle, cette petite cracmole ayant fait honte à sa famille.

Là où cette fille m’intéressait restait en sa preuve de n’être jamais effrayé et de me rétorquer, peu après, pratiquement sur le même ton. C’était comme si, les années passant, je lui avais donné un peu de moi, un peu de mon intelligence, de mon charisme sans le vouloir. J’en aurais presque été fier voire l’intérêt de m’en servir comme arme telle une espionne, une assassine. J’avais baissé la tête de côté, innocemment et dans un sourire narquois à sa rétorque sans aucune peur allant même jusqu’à oser me tutoyer : mais quelle ignominie. Mais je ne m’en formalisais pas pour autant. Elle m’amusait. Plus elle en mettait et plus j’avais envie d’en ramener pour savoir quelles seront ses limites. Malheureusement, l’un des deux moldus n’avait rien trouvé de mieux à faire que de briser mon plaisir. Je portais sur lui un regard assassin allant jusqu’à poser la main sur ma baguette magique. C’était sa dernière erreur. Puis, je me rendais compte qu’il ne me servait absolument à rien. Cette fois, il allait mourir, mais évidemment pas avant que je me sois follement amusé avec lui.

Mais Amber Davis avait su, momentanément, ramener mon attention vers elle et j’en oubliais ce trouillard de politicien. Elle avouait farouchement avoir craché sur Hector et insinuait même vouloir le faire avec tous les sorciers. Elle s’était arrêtée pendant quelques secondes, mais dans un sourire et d’une neutralité parfaite, je l’invitais à continuer.

- Oui, Amber ? Tu disais ?

Enfin, elle venait à lâcher son venin après avoir stipulé pouvoir, un jour s’échapper d’ici. Je ricanais ouvertement à son optimisme. Avec une parfaite délectation, elle m’expliquait toutes les étapes d’une torture en règle de cet Hector montrant, par le fait même, une haine farouche envers moi. Mais elle avait tort, car comme à l’habitude tout ceci ne faisait qu’attiser mon excitation, mon amusement et mon incrédulité. Plus elle insultait le sorcier, plus elle attisait ma colère. Cette colère, mais aussi ce dégoût envers elle et tout autre gens de sa trempe. Elle semblait porter un malin plaisir à s’exprimer sur son rêve de torture d’Hector. J’étais presque fier d’elle. Elle m’enivrait complètement à ce juste moment. Mon regard restait obnubilé par le sien, par sa chevelure de feu tel un phœnix. Inspirante comme cette créature, mais tout aussi insolente et faible tels ces moldus.
Parce que comme elle, ils étaient incapables de se taire !

Je lui montrerais la futilité de ses jérémiades alors que je commençais à mettre à rude épreuve ses nerfs avec le bruit incessant de ma canne contre les barreaux de sa prison. Je ne m’attendais pas à son silence. Bien au contraire, sa piètre rétorque ramena mon regard sur elle, sans cillement, sans sourire. Dommage, Amber prononçait des excuses. Je fis une fausse moue plus théâtrale qu’autre chose hochant lentement et négativement de la tête. Je me sentais maintenant blasé minaudant presque innocemment.

- Je suis extrêmement déçu de toi Amber Davis.

Je soupirais continuant à hocher négativement de la tête tout en me relevant. Maintenant, elle m’ennuyait et c’était extrêmement dangereux de l’être avec moi. D’un sortilège « alohomora » silencieux, je fis ouvrir la porte de prison y pénétrant aussitôt empêchant quiconque d’en sortir. D’un deuxième sortilège, sans un regard vers lui, j’envoyais valser le moldu à l’autre bout de l’espace. Ce dernier s’écrasait mollement contre le mur de pierre. Il ne me servait dorénavant plus à rien. Rouspétant. Faible. J’allais en finir avec lui plus tard.

Me désintéressant ainsi de lui, je pointais ma baguette sur la jeune Amber murmurant d’une voix grave un seul mot celui d’un sortilège subtil, mais pouvant causer d’énormes dégâts lorsque vous aviez un peu de créativité.

- Impero.

Un sourire ornait la commissure de mes lèvres. Mon ordre serait de tuer son cher Edmund préféré. Elle le ferait avec ses mains. Je voulais voir le sang gicler. Là serait sa punition. Celle de voir celui qu’elle semblait aimer protéger mourir de ses mains.



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«Et maintenant ?»


Peu comprenaient que je n’avais rien à voir avec Amber, et Sir Apollon Lestrange n’en faisait clairement pas partie. Amber était faible, pleurnicharde, craintive. J’étais forte. Je devais être forte pour deux. Je n’avais pas d’énergie à perdre en jeux et en conneries, comme Elle. Seul le vieux Ed’ savait faire la différence entre nous deux. Je savais qu’il prenait soin d’elle, qu’il jouait avec elle, qu’il l’occupait comme il le pouvait. Il essayait de prendre soin de moi, également, mais je n’avais pas besoin de ça. Du coup il cherchait à m'instruire. Il avait commencé à m’apprendre à lire, à compter. Il essayait de me protéger, mais c’était à moi de le protéger lui, en guise de reconnaissance. Un donné pour un rendu.

Mais Edmund était soit trop con, soit trop gentil pour en prendre compte. Encore une fois, il cherchait à me protéger alors que je faisais justement tout ça pour pas qu’on s’en prenne à lui. J’avais été contrainte de surenchérir mes propos, menaçant Lestrange de mort et expliquant dans les moindres détails ce que je comptais faire à Hector si je pouvais lui mettre le grappin dessus. Le maître des lieux ne dit rien ; il se contentait de cogner sa canne contre les barreaux, à un rythme régulier, lassant et agaçant. Il ne comptait pas s’arrêter, et à ce jeu je savais que je ne pouvais pas gagner. Je craignais que Ed’ ne s’en mêle et que Lestrange ne s’en prenne à lui en représailles. Je fis donc ce que le vieux Edmund attendait de moi en montrant un signe de soumission et en présentant mes excuses. Mais Apollon Lestrange n’était pas de cet avis… D’après lui, je l’avais extrêmement déçu. Il insistait bien pour m'appeler Amber, une fois de plus. Je serrai les dents et grommelai à voix basse.

«Je m’appelle Garnet.»

Le sorcier semblait être à bout de patience. Il leva sa baguette et la porte s’ouvrit soudainement. Il pointa ensuite sa baguette sur Edmund, sans même lui jeter un regard, et je pus entendre le corps de mon ami s’écraser contre le mur suivi d'un bruit de douleur. Il leva ensuite sa baguette vers moi et prononça une formule. Aussitôt, j’éprouvais une drôle de sensation. Je me sentais… Détendue. Comme si je n’avais plus de soucis. Comme s’il n’y avait plus de cage, plus de douleur, plus de torture. Je souris. J’avais le sentiment d’être heureuse, pour la première fois de ma vie. La voix de Lestrange résonnait dans ma tête. Tue-le. Tue ton Edmund adoré. Tue-le de tes mains.

Je me tournai vers le vieux Ed’, les mains en avant, prête à l’étrangler. Non. Pas comme ça. Du sang. Le sang doit gicler. Maintenant ! Mon compagnon de cellule me regarda et tenta de me réconforter.

«Ne t’en veux jamais pour ça Garnet. Tu n’y peux rien. Continue de prendre soin d’elle.»

Lorsque l’emprise du sortilège prit fin sur moi et je pris enfin conscience de ce que j’avais fait. De ce qu’Il m’avait forcée à faire. Le sang d’Edmund salissait le sol et les murs. Ce sang que j’avais versé en lacérant sa chair avec mes ongles. Les dernières paroles de mon ami, avant qu’il ne prononce que des cris de douleur, résonnèrent dans ma tête. Je n’y étais pour rien ? Il avait tort. Si j’avais été plus forte, j’aurais pu lutter contre ça. J’aurais pu empêcher sa mort. J’adressai un regard empli de haine à Lestrange ainsi qu’à Hector. Un jour, ça sera leur tour. Mais pour l’heure, je n’étais pas encore assez forte.

Et maintenant ?

Edmond avait tout de même raison sur un point. Je devais protéger Amber. Plus que jamais. Car il n’était plus là pour s’occuper d’elle. Pour jouer avec elle. Et je ne pouvais pas lui laisser voir la réalité de cette prison. Jamais.


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Lun 12 Sep - 23:32


L'espoir est un plat bien trop vite consommé


Feat. Garnet Davis


Garnet ? Soit. Si elle souhaitait porter le prénom de Garnet, d’Amber ou de veracrasse grouillant grand bien lui faisait. Je m’en contrefichais totalement. Certes, comment pouvait-elle faire changer ce prénom, enfermée derrière des barreaux ? Elle ne le pouvait pas et mon sourire se fut élargie parfaitement démoniaque. Dans sa tête, oui. Sur les papiers non. Donc, pour moi, elle serait toujours Amber petite cracmole faisant la honte de la famille Davis et de tous les sang-purs. J’avais, toutefois, lentement hoché la tête toujours dans un sourire narquois, amusé.
Et je ne serais pas déçu ce soir.

Probablement qu’elle équivalait en ma meilleure soirée depuis des années lorsque mes yeux se dardaient sur cette enfant. Bon, ce n’était pas la soirée parfaite de ma vie entière parce que côtoyer des impurs ne le serait jamais, certes. Voyez, plus elle grandissait et plus son caractère prenait une étrange force. Plus mes proies s’évertuaient à se rebeller contre moi, plus je m’excitais. J’étais habituellement si posé, si calme voire affable me transformant, subitement, en un loup en chasse. D’une élégance sans faille, je tournais le poignet rendant d’un coup de baguette la jeune Amber aussi docile qu’elle le fut à notre rencontre. Un sourire carnassier s’emparait de mes lèvres. Sous mon contrôle, elle allait tuer cet impertinent de moldu incapable de comprendre où se trouvait sa place. Je n’allais rien faire moi-même et c’était ça qui était le plus jouissif. Mais je me raidis aussitôt lorsqu’elle approchait ses mains pour l’étrangler … Mais non ! C’était beaucoup plus amusant avec du sang. Oh ! Combien de fois avais-je torturer que ce soient des insectes, des petits animaux simplement pour voir le sang, ce sang écarlate signe de vie qui, s’échappant, démontrait la mort. Mot qui, dans la bouche de plusieurs, était tristesse et désespoir. Pour moi, ce n’était qu’un simple passage.

Alors, le sang giclait aussitôt que la cracmole lacérait de ses simples ongles le corps du moldu. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire presque fier de cette petite à m’offrir un spectacle pareil, à m’exciter plus qu’il en fallait, mais surtout en éliminant ce moldu ayant été trop bavard des années auparavant, trop dangereux pour notre camp et trop stupide maintenant. Je feignis d’entendre ce qu’il lui avait à dire. Ses mots ne valaient rien. J’étais fasciné par la force dans les bras de la jeune fille. Fasciné par cet acharnement à tuer, à détruire simplement parce que je le lui avais obligé. Admiratif, mais aussi je savais que si elle sortait d’ici, elle serait dangereuse. Très dangereuse. Je recouvrais alors tout mon sérieux.

- Merci Amber avais-je déblatéré lorsque tout fut finit et dans un hochement rapide de la tête. Hector ! Viens !

Remontant les escaliers suivit par les pas précipités et encore, malheureusement, un peu effrayé du Mangemort j’envoyais mes elfes de maison nettoyer à la cave.

À bien y penser, je ne vis encore que trois ou quatre fois Amber Davis et, à y repenser ça me rend non seulement colérique, mais ému. Ému de l’avoir perdu oui. Elle me donnait toujours un certain plaisir et amusement. Hargneux aussi parce que c’étaient les Mangemorts qui, ne m’ayant pas laissé le choix, s’étaient emparé de tout ce qui se trouvait dans ma cave soit de la cracmole et du moldu jusqu’à mes écrits sur des potions potentielles en passant par les ingrédients. Mais ce fut le prix à payer pour la liberté.



KoalaVolant

@Garnet Davis



Silence
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.  
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