Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 27 Nov - 15:19
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
Alors là, c’était la fin du monde, le mythe des pompiers modèles s’effondrait. Dans quel monde Soledad allait-elle devoir vivre maintenant ? Plus rien ne serait plus pareil. Dans l’ordre des choses, les pompiers étaient l’exemplarité même. Après tout comment pouvait-il en être autrement d’hommes et de femmes qui dédiaient leurs vies à sauver celle des autres. Ce n’était plus juste penser aux autres à ce stade, c’était de l’abnégation pure et dure. Affronter les flammes, les accidents et toutes sortes de situations plus dangereuses les uns que les autres, ce n’était pas rien. Ca forçait le respect, ça donnait un exemple à suivre, un modèle à montrer aux enfants pour les guider dans la vie. Sauf qu’en réalité, ils faisaient quoi les pompiers ? Des conneries. Ils faisaient mumuse avec la sirène de leur camion pour embêter le monde. Et voilà comment un mythe se brisait en mille morceaux. Parce qu’en réalité, les pompiers ne savaient pas se tenir. Des modèles ? Loin de là. Des exemples, encore moins. Au fond, ça n’étonnait pas vraiment Soledad. Avant de rencontrer Doryan, elle n’avait jamais côtoyé de pompier, mais clairement elle avait rattrapé le temps perdu et cette image de modèle n’avait pas mis longtemps à se fissurer. Elle s’était plus rapidement encore rendu compte que le moldu ne faisait pas exception parmi ses collègues. Pour ça une seule rencontre avait suffi. En fait, c’était assez simple, les pompiers étaient les pires. Et quand ils étaient en groupe, ils étaient intenables. Voilà. Il suffisait de voir comment ils s’étaient précipités sur la voiture pour flirter avec elle lorsqu’elle était arrivée à la caserne, tout en sachant pertinemment qu’elle était en couple avec Doryan, avant de se moquer de lui quand celui-ci lui avait montré un peu d’affection. Niveau modèle de vie, il existait mieux quand même.
En plus, Doryan ne cessait de le lui montrer. Au lieu d’être sage dans la rue et de montrer à la population qu’elle avait raison d’avoir entièrement confiance en les pompiers, lui s’amusait avec la sirène de son camion et filait la frousse à un adolescent amoureux. Non, mais il n’avait pas intérêt à s’étonner que les recrutements soient difficiles après ça. Il avait détruit une vocation c’était certain, cet ado ne deviendrait jamais pompier. Tout ça parce que les pompiers aimaient gâcher les chances des autres avec des filles. Une remarque qui fit demander à Soledad si c’était pour cette raison qu’il avait attendu avant de lui présenter ses collègues. Parce qu’ils savaient qu’ils allaient essayer de le détourner de lui. « Alors, avant qu'on couche ensemble la première fois, il était hors de question que je te présente qui que ce soit. Je vais pas les aider à serrer des filles quand même. » La brune eut un sourire en coin. C’était bien ça, il avait eu peur que ses collègues lui gâchent ses chances. Il ne le disait pas aussi clairement, et ne le dirait certainement jamais ainsi, mais ce n’était pas bien compliqué de lire entre les lignes. « La fraternité à ses limites à ce que je vois. » Glissa-t-elle, un brin moqueuse. Inutile d’avouer que c’était ses collègues qui n’auraient eu aucune chance avec elle. De lui dire qu’à l’époque déjà elle n’avait d’yeux que pour lui. Après tout, c’était lui qui avait réussi à lui passer la -fausse- bague au doigt en plein milieu d’un zoo. Son égo n’avait pas besoin de ça. « Et une fois qu'on a couché ensemble, trop bon coup pour que tu passes à côté, peur de rien, l'occasion ne s'est juste pas présentée. » Soledad roula des yeux. Oui, l’égo de Doryan se portait parfaitement bien. Et en même temps, elle ne pouvait même pas le contredire, pas alors qu’ils venaient tout juste de faire l’amour dans le jacuzzi et qu’elle n’avait fait aucun effort pour camoufler combien elle avait trouvé leur étreinte agréable. Il valait mieux rebondir sur la suite, et en profiter non seulement pour interdire Doryan de sirène et de klaxon à l’avenir, mais aussi pour le provoquer un peu en annonçant que si jamais elle avait besoin de secours, ce serait le Samu qu’elle appellerait. Ce n’était pas de sa faute si les pompiers n’étaient pas aussi modèles que ça, peut être que le Samu serait mieux. « Alors là je suis déçu, tu vas à la concurrence, ça ne va pas du tout. C'est la blouse blanche des infirmiers qui t’attire ? » L’air scandalisé de Doryan manqua de la faire rire. Contrairement à ce qu’il avait l’air de croire, la blouse blanche ce n’était pas exactement son truc, vraiment trop informe comme vêtement, ça n’avait aucun intérêt pour les yeux. Mais ça n’avait pas non plus d’intérêt de le dire à Doryan. Elle le regarda, les yeux brillants d’amusement. « Peut-être. Il faut dire que je ne t’ai jamais vu en uniforme, alors je ne sais pas si je loupe quelque chose. » Elle haussa les épaule, feignant l’innocence.
Pour échapper à la pluie, ils se hâtèrent de regagner l’intérieur de la maison. Même si là il faisait bien meilleur, Soledad n’avait pas l’intention de se balader avec juste une serviette sur elle et les cheveux trempés. Doryan n’aurait certainement pas trouvé à y redire, mais pour le moment elle avait froid et l’idée de se glisser dans son pyjama était trop tentante. Puisqu’il lui tendait une perche longue comme le bras, elle en profita allègrement. Il avançait que porter un de ses pyjama lui irait mieux qu’à elle, très bien, elle n’oublierait pas de prendre une photo pour pouvoir s’en assurer. Et surtout la montrer à Charly. Si Soledad et Doryan s’enquiquinaient régulièrement, elle savait qu’une fois en compagnie de sa sœur, ils n’étaient pas plus sages. Ah, la Rosebury allait adorer une telle photo, avec ça, la mexicaine gagnerait plein de points, elle en était sûre. « Depuis quand tu fais des alliances avec Charly contre moi ? Tu sais que c'est avec moi que tu dors derrière, si je décide de me venger et de t'embêter toute la nuit tu pourras t'en prendre qu'à toi même. » Un grand sourire illumina le visage de la voyante. Oh, son amoureux avait l’air d’adorer cette idée, c’était donc encore mieux comme ça. Lorsqu’il s’agissait de faire des alliances, Soledad avait compris depuis un moment que pour survivre à Doryan, elle avait tout intérêt à en former avec tous ceux qui lui tendaient la main. Elle en avait eu la preuve lors du repas de Noël avec ses parents. Et Charly serait une alliée de choix, elle n’en doutait pas. Quant à la menace que le moldu tentait de lui faire planer au-dessus de la tête, elle ne lui faisait pas vraiment peur. « Tu sais, si tu décides de te venger et de m’embêter toute la nuit, tu ne dormiras pas non plus. » Rétorqua-t-elle simplement en lui soufflant un baiser de loin avant de filer se changer. De toute façon, Doryan l’embêtait à peu près tout le temps, alors ça ne changerait pas grand-chose.
Habillée et un peu plus réchauffée, Soledad revint dans la cuisine pour aider Doryan à préparer leur repas. Suivant ses propres habitudes, elle avait prévu tous les ingrédients nécessaires pour qu’ils se fassent des pizzas maison. Ca aurait un goût de nostalgie et de partage. C’était donc le choix parfait, d’autant plus que ça avait l’air de plaire au moldu. Pour bien lui montrer qu’elle n’oubliait pas qu’il souhaite qu’ils cuisinent ensemble, elle le fit participer dès le début en le chargeant de la très importante et difficile tâche d’ouvrir le pot de sauce tomate. Puisqu’elle ne négligeait pas l’importance des encouragements, le succès que rencontra Doryan face au pot de tomate récalcitrant fut accueilli avec des applaudissements. C’était aussi nécessaire pour le mettre de bonne humeur avant de lui annoncer la mauvaise nouvelle du soir : s’il réclamait de l’ananas pour mettre sur sa pizza, c’était rupture directe, sans passer par la case négociation. Déjà qu’elle n’avait pas le droit de rompre à cause de son compte en banque désespérément pas assez plein, il ne fallait pas exagérer non plus. De la pizza à l’ananas, Soledad ne pouvait pas accepter d’avoir un copain avec tant de mauvais goût. Elle voulait bien faire des concessions, mais pas sur ça. Ah, et apparemment elle n’aurait pas besoin de faire une concession sur lui tout court. Les pizzas à l’ananas ce n’était pas le truc du moldu, ce qu’il lui affirma sans même chercher à la faire tourner en bourrique. Il fallait dire qu’il avait raison, comme ça au moins elle n’avait pas besoin de renoncer à lui et pourrait continuer de profiter de tout ce qu’il avançait. Dans l’ordre d’importance qu’il avançait d’ailleurs. « On ne peut passer le plus clair de notre temps à planifier des vacances, on en a pas assez. Si on devient milliardaire cet été il est possible que l'ordre soit inversé. » La mexicaine hocha la tête, un sourire amusé sur les lèvres. De toute sa liste, elle avait du mal à imaginer le temps passé à planifier des vacances passer devant celui passé à prendre son pied, mais elle n’allait pas chipoter. Pour une fois que son amoureux n’était pas décidé à l’enquiquiner, il ne fallait pas trop en demander non plus. En plus il affirmait qu’il la préférait à l’ananas, ce qui devait certainement être le compliment du siècle. « Aucun aliment ne m'éloignera de toi mon amoureuse. » Ah voilà. Une vraie preuve d’amour que celle-ci. Soledad ignorait comment ça se faisait qu’elle ne ressentait pas tout plein de papillons voleter dans son ventre après une telle déclaration. « Exactement les mots que toutes les filles rêvent d’entendre. » Souffla-t-elle en battant des cils, l’air complètement -et faussement- charmée.
Ce qui n'était pas exactement comme dans ses souvenirs, c'était la préparation de la pâte. Il fallait dire que si les Velasquez savaient vivre à la moldue et n'y voyaient pas d'inconvénient, il y avait tout de même des choses pour lesquelles ils avaient gardé l'habitude d'utiliser la magie. Des choses vraiment pas pratiques à faire à la main et sans matériel, comme étaler une pâte à pizza sans rouleau. C'était bien dommage que Soledad ne puisse pas simplement utiliser la magie parce que Doryan avait l'air d'un peu galérer avec son pot de tomate. Elle se retint de tout commentaire, elle connaissait son amoureux et savait bien qu'il profiterait de la première chamaillerie pour lui refiler le pot et lui dire de se débrouiller. Elle préférait lui laisser cette tache quelque peu ingrate et continuer à couper les ingrédients tout en revenant sur ses souvenirs d'enfant. « Jamais la préparation d'une pizza ne s'est terminée avec de la sauce tomate dans les cheveux ? Ton frère et ta sœur sont plus sages que toi ? » La mexicaine ne put retenir une expression amusée. Il était clair qu'il n'avait pas encore vue la fratrie Velasquez réunie, oui c'était sa faute à elle mais elle n'oubliait pas toutes les crasses qu'il était capable -et qu'il avait prévu- de lui faire, alors ce n'était pas plus mal de gagner du temps. Mais il devait bien se douter de comment c'était, après tout lui aussi venait d'une famille de trois enfants. Des enfants sages, en pleine préparation d'une pizza commune, ça n'existait pas. « Tu insinues que j’étais la pire de nous trois ? » Elle lui coula un regard en coin. Ah, elle sentait déjà la pique arriver. Il devait certainement l'imaginer comme le petit diablotin version mexicaine. Ce qui était totalement faux, elle avait juste eu un trop plein d'énergie pendant son enfance. Et un peu trop tendance à enquiquiner son frère et sa sœur. Juste un peu.
« Si bien sûr que si. J’ai arrêté de compter le nombre de fois où mes parents nous ont jetés sous la douche pendant que les pizzas cuisaient. » Admit-elle, tout de même amusée par cette partie des souvenirs. A l'époque, ses parents avaient eu raison de se garder une pizza juste pour eux, au moins ils étaient tranquilles, parce que du côté de leurs enfants c'était rarement tranquille. Il suffisait de quelques minutes pour que les petits Velasquez se poussent dans tous les sens et que des piaillements retentissent dans la cuisine. Sans oublier les ingrédients qui se mettaient à voler dans tous les sens pour atterrir sur l'un ou sur l'autre. A partir d'un certain temps, la mexicaine ne criait plus parce que Diego et Bianca lui refusaient ses ingrédients préférés, mais bien parce que lesdits ingrédients finissaient dans ses cheveux. Soledad avait rapidement arrêté de compter le nombre de catastrophes qu'ils avaient provoqué pendant ces moments-là. « Avec le temps on s’est assagis. Un peu. » Elle eut un sourire, sûre que Diego tiendrait un tout autre discours. Les Velasquez n'étaient peut-être pas la famille modèle, en même temps une famille modèle ça n'existait pas. Ou alors ça devait être ennuyeux à mourir alors Soledad n'en voulait pas, elle préférait sa famille imparfaite. Bref, ils n'étaient pas la famille modèle, par contre ils avaient de très bons gouts, et pas seulement qu'en choix de garniture de pizza. Que Doryan puisse lui poser la question, et donc mettre en doute ce fait universel, dépassait l'entendement. « Chose que je ne pourrais confirmer que le jour où j'aurais le droit de rencontrer ta famille au goût impeccable. » Soledad lui lança un regard peu convaincu. Oh, elle comptait bien présenter son copain à sa famille un jour, mais elle n'y était juste pas encore prête. Elle n'était pas comme lui à profiter d'une première rencontre entre sa copine et ses parents pour l'embêter, de son côté elle prenait les choses un peu plus au sérieux que ça. Sans oublier que le souvenir du repas de Noel, et de toutes les bêtises qu'elle avait dû y endurer, était encore vif dans son esprit. Elle avait besoin d'encore un peu de temps pour s'en remettre. Surtout qu'elle savait que Doryan ne serait certainement pas plus sage face à sa mère. « En attendant tu devras te contenter de me croire sur parole. »
Qu'elle le veuille ou non, il allait piquer dans sa pizza. Au moins il la prévenait, même si ça ne la surprenait pas du tout. Et que ça l'arrangeait bien en réalité puisqu'elle avait l'intention de faire la même chose de son côté. Apparemment, c'était également leur espace vital que Doryan comptait bien partager avec elle aujourd'hui. C'était bizarre, mais même si la cuisine était assez grande pour qu'ils préparent tous les deux leurs pizzas tranquillement, ce ne fut pas du tout comme ça que ça se passa. Au lieu de faire sa pizza dans son coin, il passa son temps à venir l'embêter. Récupérer le moindre ingrédient devint l'excuse parfaite pour qu'il effleure Soledad, qu'il la touche, qu'il se colle même à elle. C'était qu'il avait besoin de beaucoup d'ingrédients en plus. Au lieu de lui râler dessus comme elle en eut premièrement envie, la mexicaine décida qu'elle aussi elle pouvait lui rendre la pareille. Ou plutôt, qu'elle pouvait en profiter un peu. Petit à petit, tous les ingrédients qui intéressaient le moldu se retrouvèrent hors de sa portée, le forçant à se pencher un peu plus, la coller un peu plus. Oui, c'était un peu irritant au début, mais ensuite Soledad n'avait pas vraiment eu envie de s'en plaindre. Heureusement d'ailleurs parce que dès que Doryan eut terminé sa pizza, il vint entourer sa taille de ses bras pour se coller conter son dos. Une étreinte absolument pas pratique pour cuisiner mais dont la brune ne chercha pas à se défaire. C'était qu'elle était bien contre lui, que ce genre de geste affectueux, même si elle savait que de base c'était pour l'embêter un peu, ça lui plaisait beaucoup. Ce qui ne l'empêcha pas de se plaindre à demi-mot non plus. Elle aussi il fallait bien qu'elle s'amuse. « Je ne vois pas de meilleur programme. » Soledad réprima un sourire. Et échoua lamentablement. Le ton était donné, mais étrangement elle n'avait pas très envie de protester.
Comme elle l’avait prédit -le talent du troisième œil, tout ça- enfourner les pizzas avec Doryan collé à son dos fut une galère sans nom mais elle finit par réussir sans tout faire tomber par terre. Même si sur le coup elle râla, par la suite elle ne chercha pas plus à faire reculer son amoureux. A la place, elle était plutôt décidée à en profiter un peu et se laissa aller contre lui. Puisqu’ils avaient quelques minutes de tranquillité devant eux, elle lui demanda de lui raconter un souvenir d’enfance, histoire que ça soit chacun son tour. « Hum, je t’ai raconté la fois où j’ai fini avec une bosse lors d’une partie de chasse mémorable ? » Soledad fila une légère tape sur les mains de Doryan. Oh mais c’était qu’il ne jouait pas le jeu, ce n’était pas drôle ça. « Oui, ton père me l’a raconté. » Lui rappela-t-elle, histoire de lui montrer qu’il ne l’aurait pas aussi facilement. Elle tourna la tête pour le regarder et lui montrer qu’elle n’était pas dupe. Elle lui avait raconté un souvenir de vacances, il pouvait certainement en faire de même. Vu la manière dont el seul repas qu’elle avait partagé avec les Rosebury s’était déroulé, elle ne doutait pas qu’il devait avoir des histoires à la pelle. Il avait de la chance, elle lui laissait le loisir de choisir celle qu’il voulait lui partager. « Moi, ce que j’aimais quand j’étais petit, c’était quand on allait passer une journée en forêt. » Ah voilà, un début plus prometteur déjà. Bon, les balades en forêt des Rosebury, Soledad en avait déjà entendu parler, mais il y avait encore certainement bien des choses qu’elle ignorait. Satisfaite, elle écouta son amoureux lui raconter ses souvenirs de cabanes dans les bois. Elle eut un sourire en l’entendant parler de peinture marron-arbre et la place du milieu en voiture. Même si les Velasquez ne possédaient pas de voiture, la mexicaine partageait son impression, du moins ça avait été le cas plus jeune. « Tes parents vous ont laissé dormir dans la forêt, dans une cabane que vous aviez construit ? Je ne sais pas si je dois les trouver géniaux ou complétement inconscients. » Peut-être un peu des deux à la fois. En tout cas, elle était bien d’accord, ça avait dû laisser des souvenirs impérissables à Doryan. Ca se voyait rien qu’à sa manière d’en parler et Soledad était bien contente qu’il partage ça avec elle. Même si elle tiqua quand il mentionna que son frère et sa sœur l’avaient trop collé cette nuit-là. Ah, oui c’était différent quand c’était lui qui collait les autres, bien sûr. « Ah oui, très étonnant. » Souffla-t-elle alors qu’il venait déposer un baiser au coin de ses lèvres. D’accord, quand il s’agissait de Doryan, Soledad voulait bien avouer qu’elle aussi ne le vivait pas trop mal.
L’instant câlins et souvenirs prit fin alors que la cuisson des pizzas arrivait à son terme. Son amoureux gérant parfaitement le dressage de la table, Soledad en profita pour ranger un peu tout ce qu’ils avaient utilisé pour cuisiner. Elle administra également quelques caresses à Belle qui sembla enfin de souvenir de son existence maintenant qu’elle avait mangé sa gamelle et que son maître était occupé. « T’as pris du vin ou on tourne à l’eau ? » La voyante releva ses prunelles vers le pompier et lui adressa un sourire. Abandonnant Belle et ses papouilles, elle se releva pour aller fouiner dans la glacière qui avait été abandonnée dans un coin. « J’ai tout prévu, qu’est-ce que tu crois ? » Lança-t-elle tout en y recherchant la bouteille de vin qu’elle avait emmené pour l’occasion. « Regarde. » Un sourire triomphant aux lèvres, elle brandit la bouteille pour la montrer à Doryan. La preuve qu’elle pensait à tout. Bon, par contre elle n’en avait pris qu’une alors ça allait devoir faire l’affaire. Elle alla déposer la bouteille sur la table et retourna à la cuisine à la recherche d’un tire-bouchon, croisant les doigts pour avoir plus de chance qu’avec le rouleau à pâtisserie inexistant. Ouf, apparemment les personnes qui louaient cette maison étaient plus des habitués des bouteilles de vin que de la pâtisserie, il y avait tout ce qu’il fallait. L’inverse aurait quand même été un peu étonnant. Si c’était pour passer le week-end aux fourneaux, autant rester chez soi par contre boire ça peut se faire partout et surtout le week end. Soledad alla rejoindre Doryan près de la table et y déposa le tout.
« Au fait, si je te dis que j’avais oublié qu’il y avait un match de foot ce soir, on peut le regarder en mangeant devant la télé ? » La mexicaine se figea. Quoi ? Elle posa ses prunelles sur son amoureux, le jaugea du regard pour tenter de déterminer s’il était sérieux ou pas. Avec Doryan tout était possible elle le savait. Ce qu’elle ignorait, c’était s’il y avait réellement un match de foot de prévu ce soir-là. Lire le programme télé n’était pas vraiment dans ses habitudes. Et puis, il fallait dire que le foot elle s’en fichait complètement, alors elle n’avait aucune raison de se renseigner. Est-ce que le moldu se fichait d’elle ou pas ? Mince c’était difficile à dire. D’un côté, un match de foot ce n’était pas la fin du monde, mais en même temps ils étaient là pour passer du temps ensemble, et pas du temps à regarder des mecs taper dans un ballon. Elle n’était pas ravie, mais elle se retint de protester. Voyant que Doryan attendait une réaction de sa part, elle posa les yeux sur la télévision qui trônait dans un coin du salon. « Parce que tu crois que cette antiquité va capter quelque chose au milieu de la forêt ? » Elle n’avait même pas besoin d’exagérer, la télévision n’était pas de première jeunesse. Vu son aspect, Soledad aurait même été surprise qu’elle fonctionne correctement. En plus, vu comment ils s’étaient enfoncés dans la forêt pour trouver la maison, elle doutait que le signal soit assez puissant pour venir jusque-là. Du moins elle l’espérait. L’idée de passer leur première soirée ici avec Doryan absorbé par l’écran n’était pas exactement pour la faire sauter de joie. Alors qu’elle se tournait de nouveau vers son amoureux, une autre idée lui vint. « Attends, attends… Je dois en conclure qu’aucun aliment ne t’éloignera de moi, mais par contre le foot, si ? » Ouh, c’était vexant quand même cette idée. En plus elle savait que Doryan était capable de répondre oui. Tout comme elle était capable de le détourner de n’importe quel match si elle en avait envie, mais ça c’était encore autre chose. Ils n’en étaient pas là, et si Soledad n’était pas décidée à exprimer clairement un quelconque mécontentement, ce n’était pas pour autant qu’elle comptait se faire avoir comme ça. « Donc tu préfères le foot à… » Elle marqua une pause. Lui lança un regard brillant et imita son geste précédent pour se désigner de la tête aux pieds. « Tout ça. » Elle lui adressa un grand sourire provocateur. Au lieu de s’approcher de lui, elle s’éloigna pour aller récupérer la télécommande de la télévision. Puis elle alla se percher sur un des accoudoirs du canapé et tendit l’objet à Doryan. Dans ses prunelles brillait un éclat qui disait alors ?
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
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Doryan Rosebury
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Mar 29 Nov - 20:27
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Tout ça pour une histoire de karma, voilà que Doryan devait expliquer pourquoi Soledad n'avait pas pu rencontrer les collègues de Doryan rapidement. Il aurait pu dire que c'était un privilège de la rencontrer et qu'il avait voulu être sûr que ses collègues méritaient de la rencontrer. Ça aurait été très gentil comme remarque mais très peu crédible. Non pas que rencontrer Soledad ne soit pas un privilège, plutôt que d'après lui ses collègues ne l'auraient jamais mérité. Il préféra dire quelque chose de plus véridique. Il n'était pas là pour aider ses collègues, quand bien même il les aimait beaucoup, à se taper une de ses potes. Surtout que lui, de son côté, il avait tout fait pour que sa relation avec Soledad reste platonique et ça malgré le fait qu'il la trouve canon. Pas sûr qu'il aurait adoré apprendre qu'un collègue lui était passé dessus, surtout que les coups d'un soir ne restaient jamais amis avec les potes du type qui les avait sautés. S'il les avait présentés les uns aux autres la seule solution pour ne pas perdre son amie au passage, ça aurait été de mettre en garde tout le monde à la caserne, en étant sérieux bien sûr - ce qui n’est pas suspect du tout - il en aurait entendu parler pendant des mois et des mois derrière. Il la regarda amusé par ses dires « Si tu leur dis, sache que je nierais en bloc. » Pas question d'avoir des problèmes même si à coup sûr tout le monde savait très bien qu'elle dirait la vérité. Il rajouta qu'une fois qu'il avait couché avec elle, il n'avait plus vraiment peur qu'elle se laisse bananer par les autres. Il était là, il se chargeait du fait qu'elle ne se lasse pas. S'il lui fallait une preuve qu'il était dans le vrai, la réaction de Soledad était très claire, il lui fit un clin d'œil comme pour lui dire t'inquiète pas besoin de répondre. Ah bah elle ne se fit pas prier, elle préférait le priver de sirène et de klaxon. Heureusement qu'elle n'était pas pompier, elle les aurait rendue beaucoup trop sage. Déjà que la punition était énorme, voilà qu'elle se la jouait traîtresse en préférant appeler le Samu plutôt que les pompiers si problème il y avait. Non mais à croire c'était des anges. Qu'elle ne se fasse pas d'illusions, il allait mener l'enquête pour prouver qu’ils n’étaient pas mieux. En plus, leurs tenues étaient clairement moins canon. Naturellement, il voulut vérifier que son fantasme, ça n'était pas les blouses blanches... la réponse, c'est quoi cette réponse. Peut-être, non mais peut-être rien du tout. Elle ne l'avait jamais vu en uniforme ? Il pencha la tête essayant de se remémorer ces derniers mois, oh quand même il avait bien dû se montrer en tenue. Quoi qu'elle avait l'air bien sérieuse en disant l'inverse. S'il comptait bien se présenter à elle en uniforme, ce serait quand même dommage qu'elle loupe ça, il rétorqua quand même « Rien qui n'égale le fait de me voir nu. » Quoi, il fallait bien qu'il remette les choses dans l'ordre. Elle n'était pas la plus à plaindre, loin de là. « Mes collègues te suffisent pas? Je leur dirais qu'à cause d'eux et du fait qu’ils ne sont pas assez canon, tu préfères la blouse blanche. » Quelle bande de bouseux, il fallait toujours repasser derrière eux. Bon, en vrai c'était quand même lamentable de ne jamais lui avoir montré, même si du coup personne ne pourrait dire qu'il s'était servi de son uniforme pour se la faire. C'était juste le talent.
Une fois à l'intérieur, pour une histoire de pyjama, Doryan constata que Soledad était un véritable monstre. Faire alliance avec Charly pour se moquer de son amoureux. C'était très fourbe, il allait devoir faire très attention parce qu'il les connaissait les deux, cette alliance serait imbattable. Oui, c'était très bien qu'elles s'entendent, il ne disait pas le contraire, c’est juste qu'il préférait encore que ça ne soit pas à ses dépens. Afin de tuer dans l'œuf cette alliance oh combien problématique, Doryan menaça ouvertement sa copine. Oui c'est moche et non ça ne marcha pas du tout. Il serait tout aussi puni qu'elle puisqu'il ne pourrait pas dormir. En plus histoire de clore la conversation, elle lui souffla un baiser avant de s'éloigner l'air de rien « C'est petit ça Soledad, c'est une victoire nulle ! » Une victoire nulle peut-être mais une victoire tout de même.
Lorsque chacun fut vêtu de son propre pyjama, la préparation des pizzas pu commencer par un spectacle d'ouverture de pot de tomate. Un spectacle hors norme d'après les applaudissements, Doryan était prêt à tout ouvrir du coup pot de cornichon, pot de moutardes, bocal en verre d'ananas. Aucun de ces trois éléments n'allait dans la pizza... bon si pour les deux premiers c'était logique, certaines personnes pourraient s'offusquer du fait que Soledad soit prête à rompre pour de l'ananas. Doryan était d'ailleurs tenté de jouer le jeu, de dire qu'une pizza sans ananas c'était pas la peine mais la peur de devoir vraiment en manger derrière fut trop importante. Soledad avait trop de mémoire, le risque était trop grand. Il préférait donc faire preuve de prudence et dire que grâce au sacrifice de Doryan de ne pas manger de pizza à l'ananas, Soledad n'aurait pas à faire une croix sur tout ce qui était intéressant avec lui. Évidemment elle tiqua sur son ordre des priorités... bah quoi ils ne pouvaient pas passer tout leur temps libre à organiser des vacances qui ne verraient jamais le jour, un peu de logique que diable. Pour lui faire plaisir, il pouvait lui souffler qu'aucun aliment quel qu'il soit ne pouvait supplanter l'intérêt qu'il portait à Soledad, et oui même les glaces à la fraise, c'est fou quand même ce qu'elle était importante cette fille. S'il en faisait des caisses, elle était pas mal dans son genre. Le pire c'était qu'elle était hyper attendrissante quand elle battait des cils comme ça, même si elle se payait sa tronche. Histoire d'être tout aussi dans le foutage de tronche, il compléta les dires de miss Velasquez avec un air outré « Voyons Soledad, il n'y a qu'à toi que je dirais de tels mots d'amour. » En même temps, il ne cuisinait pas beaucoup avec d'autres filles, Soledad serait surtout la seule à recevoir de tels mots d'amour, les autres ne comprendraient pas.
Tout en préparant la pâte, Doryan se renseignait sur comment ça se passait au juste avec la marmaille, franchement ce serait une grosse surprise que la fratrie se comporte comme des anges. Il connaissait Soledad, ne doutait pas que s'il commençait les hostilités, elle répliquerait mais ils étaient adultes. Logiquement, enfant ça devait être pire, à moins que son frère et sa sœur soient des anges ? Le fait qu'elle sourit démontra à Doryan qu'il ne se trompait pas forcément, la préparation pizza devait se terminer en champ de mine. Il secoua la tête négativement en l'entendant parler insinuations « Oh non, je n'insinue rien, je sais que j'ai la pire. » Mais la pire lui allait très bien, ça lui permettait de bien s'amuser et il ne l'aurait pas voulu différente. Et voilà, ses prédictions de grand devin étaient bonnes, c'était trois petits démons, comme les Rosebury, et Soledad était, nul n'en doute, la meneuse pour faire les bêtises. A cause d'elle ils finissaient tous à la douche avec certainement de la tomate et du jambon dans les cheveux. Il la regarda deux secondes en imaginant la tête que devait avoir sa copine, ridicule. En réalité, il imaginait très bien que la douche ne signifiait pas la fin des hostilités et qu'ils devaient encore batailler mais cette fois avec de l'eau pour peu qu'on leur laisse la douchette entre les mains. Définitivement, il ne fallait pas qu'ils fassent des enfants ensemble, ils allaient prendre tarifs parce qu'il la regardait comme si ce qu'elle faisait était très grave mais il n'était pas si différent d'elle donc bon. Par contre, elle comptait faire croire à qui qu'elle s'était assagie ? Il l'observait un brin dubitatif « Figure toi que c'est exactement ce que je me disais, quelle chance pour moi d'avoir quelqu'un d'aussi sage dans ma vie. » Son regard pétillant démontrait à quel point il se moquait d'elle. En attendant, si elle ne l'avait jamais vu en tenue de pompier, lui c'est toute sa famille qu'il n'avait pas le droit de voir, alors que franchement, c'était un ange. Voilà il devait croire sa copine sur parole que tous les Velasquez avaient très bon goût, au moins jusqu'à ce qu'il les rencontre et qu'il puisse leur poser la question, ce qui ne manquerait pas.
Le fait que Sol se soit assagie, il n'y croyait pas vraiment et pourtant, il semblerait que ça soit vrai. Elle ne réagit pas spécialement négativement au fait de devoir partager sa pizza avec son amoureux, la pizza ça n'était clairement pas comme les cocktails en soirée. Mais surtout alors qu'il l'enquiquinait à envahir son espace vital, qu'il la touchait plus que nécessaire, elle ne s'écarta pas, ne le repoussa pas non plus, se contentant d'éloigner les ingrédients un à un, poussant à Doryan à se faire à chaque seconde plus intrusif. Rien qui n'égale le fait qu'il vienne l'enlacer une fois qu'il eut terminé sa pizza. Il était bien là contre elle, il pouvait regarder ce qu'elle disposait dans sa pizza, vérifiant qu'elle ne mettait pas le moindre morceau d'ananas. Il ne voyait pas de meilleur programme que celui de la coller, encore et encore.
Il ne s'écarta donc pas vraiment lorsqu'elle se chargea de mettre les pizzas dans le four, faisant néanmoins attention à ne pas la mettre dans une situation délicate, ne souhaitant pas qu'elle se brûle. Ils restèrent l'un contre l'autre à juste regarder les pizzas à travers la vitre, jusqu'à ce que Soledad lui demande de lui raconter un souvenir d'enfance. Il semblerait qu'elle ait déjà entendu l'histoire qu'il voulait lui conter, il sourit en se prenant une tape et fit l'innocent en l'entendant dire qu'elle l'avait déjà entendu de la bouche de son père « Ah j'avais oublié qu'il te l'avait raconté. » Mais oui mais bien sûr. Il lui raconta donc l'histoire des cabanes en forêt. Ah oui, pour le coup Doryan adorait cet endroit et alors quand ils avaient le droit de dormir dehors c'était le mieux. Bon c'est vrai qu'elle n'avait jamais vu une seule des cabanes de son père, que la seule fois où elle avait vu un Rosebury avec un marteau, c'était Doryan et ça n'était pas fameux. « Mon père est bricoleur, c'était un défi qui ne lui faisait pas peur de nous construire un plancher à hauteur d'homme où on pourrait dormir. On devrait avoir des photos dans un des albums photos de la famille, j'te montrerais la prochaine fois. » C'est sûr que ce serait bien plus facile de lui montrer une cabane, quand bien même il serait sur la photo que des photos de familles. Déjà parce que niveau gênance, ils avaient déjà franchi le cap à Noël mais aussi parce qu'il aurait moins l'air coincé sur des photos moins officielle... même si c'était une fausse excuse, il n'avait pas l'air coincé sur les photos de Noël... disons alors que sa relation avec Soledad avait avancé dans le bon sens. Parce qu'il était un frère avant tout, il ne put s'empêcher de critiquer sa fratrie qu'il avait trouvé collante. Aucun rapport avec le fait que lui collait une demoiselle à l'instant T. Il ne voulait aucune remarque supplémentaire, qu'elle dise que c'était étonnant suffisait amplement. Raison pour laquelle il tenta de la déconcentrer un peu en venant effleurer ses lèvres, ce qui sembla fonctionner à merveille.
Bon d'après le minutage sur la porte du four, s'ils voulaient manger quand les pizzas seraient chaudes, il fallait que Doryan s'écarte de Sol pour pouvoir mettre la table. Il aurait pu se débrouiller tout seul s'il ne s'était pas poser la question des verres à mettre. Un regard vers Sol lui apprit qu'elle essayait de gagner des points auprès de Belle, ce qui le fit sourire. Elle avait pensé à tout, c'est vrai que maintenant qu'elle le disait, ça lui ressemblait bien de penser à tout. Il la suivit du regard tandis qu'elle allait récupérer la bouteille. Elle lui demanda de la regarder, oh qu'elle ne s'en fasse pas il avait déjà le regard rivé sur elle. Il sortit donc les verres à pied avec un sourire « Fais attention, la perfection te guette Sol. » Suite à l'échec du rouleau à pâtisserie, en bonne mauvaise langue qu'il était, Doryan songea que les personnes n'avaient pas non plus de tire-bouchon. Là pour le coup, c'était moins grave, il avait l'habitude de faire des soirées dans des endroits déserts et avait donc investi dans un tire-bouchon il y a des années. Tire-bouchon qui était dans la boîte à gant de la voiture... sauf qu'à force il s'était bien rendu compte que c'était débile ou plutôt que ce n'était pas optimal, il n'avait pas sa voiture tout le temps, surtout quand il buvait en réalité, il maîtrisait l'art de rentrer à pied ou en transport en commun, il avait donc fini par acheter un mini tire-bouchon porte clé, bien plus de chances que Doryan ait besoin de ses clés. Pour cette fois, ça ne fut pas utile du tout, il avait tort, les proprios possédaient bien un tire-bouchon, ils ne perdaient pas le nord, ni le sens des priorités.
Lorsque Sol revint avec la bouteille, il trouva que le moment était parfaitement bien choisi pour lui proposer de regarder le foot ensemble. Rien qu'à sa réaction primaire de stopper tout mouvement pour le regarder, il était évident que le foot n'était toujours pas devenu une passion chez Sol. En même temps, le Mexique au football ce n’était pas vraiment des champions, normal qu’elle ne soit pas fan. Plutôt que de lui répondre oui ou non, elle préféra critiquer la pauvre télé qui ne lui avait rien demandé. Doryan tourna la tête pour regarder la télévision en question. Elle était parfaite cette télé, elle exagérait... ou peut-être pas tant que ça, elle avait du vécu la télé. Le problème principal n'étant effectivement pas l'âge avancé de la machine mais plutôt le fait que ça ne capte pas forcément. Sans qu'il n'ait eu le temps de répondre quoi que ce soit, Soledad lui posait une autre question. Il la regarda amusé « Le foot c'est quand même pas souvent. » Oui bon excuse de merde mais il pouvait pas lui mentir et lui faire croire que le foot ne les éloignerait pas, même si elle pouvait tout aussi bien rester avec lui.
Non mais cette fille était un phénomène, il la regarda attentivement tandis qu'elle se montrait des pieds à la tête pour lui montrer ce à quoi renonçait pour du foot. Mais à aucun moment il renonçait à Soledad pour du foot, non il voulait Soledad plus le foot. Renoncer à ce corps serait pure folie et elle savait très bien qu'il n'avait pas l'intention de le faire. Elle s'éloigna, elle venait de manquer le coche pour un baiser là non ? La direction qu'elle prenait était la télé. Elle n'allait quand même pas planquer la télécommande, elle n'était pas comme ça quand même ? Non, il faut croire que non, elle préférait récupérer la télécommande et s'installer sur l'accoudoir le défiant clairement de préférer la télécommande à elle. Provocateur à son tour, Doryan prit le temps de remplir son verre de vin et d'en boire une gorgée, puisqu'elle était à distance, il ne risquerait pas de se le faire voler celui-là. Une fois qu'il eut reposé son verre encore bien rempli, il se chargea de rejoindre Soledad, ses doigts se refermèrent sur la télécommande « Tu aurais quand même pu l'allumer toute seule, tu n'as pas besoin de moi. » A aucun moment il ne chercha à récupérer la télécommande, sa main remontait sur la télécommande jusqu'à se poser sur celle de Soledad. Dans un même temps, il se rapprochait d'elle, petit à petit, centimètre par centimètre, son regard plongé dans celui de sa copine, guettant chacune de ses réactions. La main qui n'était pas sur celle de Soledad se posa entre sa clavicule et son omoplate « Est ce que tu me fais autant vibrer que le foot, Soledad? » Ses lèvres s'emparèrent des siennes l'espace de quelques secondes, juste de quoi leur donner envie à tous les deux, sans pour autant leur faire perdre la tête à l'un ou à l'autre, ou sinon il était meilleur que ce qu'il pensait. Il voulait qu'elle soit parfaitement consciente de son environnement et de l'endroit où Doryan avait posé sa main puisqu'en détachant ses lèvres des siennes, il lui souffla, tout en la poussant « Prouve moi que j'ai raison de te préférer au foot. » Le fait qu'il n'ait pas détaché sa main de celle de Soledad, et de la télécommande au passage, forcément il bascula dans le canapé avec elle. Est-ce que c'était prémédité, si on lui posait la question, il répondrait que oui, mais vu comme il manqua de lui tomber dessus et qu’il se retint in-extremis, la vérité était un peu moins reluisante. En prime, l’envie de se redresser complètement n’était pas vraiment présente, ça aurait été sûrement plus prudent mais la proximité avec Soledad c’était quelque chose qu’il appréciait grandement et cette fois ne faisait pas exception.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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IRL
Lumos Je rp en : #9999FF Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Ven 2 Déc - 11:20
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
Plus ça allait, plus Soledad en découvrait plus sur les pompiers de Londres. Et le moins qu'elle puisse dire, c'était qu'elle n'était pas déçue de ses découvertes. Non seulement les pompiers n'étaient clairement pas les modèles que tout le monde s'imaginait, cette image s'était fissurée depuis longtemps à force de fréquenter Doryan mais là elle en avait la confirmation, mais en plus même entre eux ils n'étaient pas si soudés que ça. Du moins quand il était question de filles. La brune ne doutait pas que dans l'exercice de leur métier ils pouvaient compter les uns sur les autres, surtout en situation de danger, voir que la solidarité était forte entre eux le reste du temps. Encore heureux vu leurs activités. Mais dès qu'il y avait une fille dans les parages, la solidarité était morte et enterrée. Soledad trouvait ça très drôle, surtout que cette fois, c'était elle qui était concernée. Elle n'avait pas rencontré plus tôt les collègues de Doryan parce qu'il n'avait pas voulu leur laisser la moindre chance avec elle, ou plutôt il n'avait pas voulu qu'ils gâchent ses chances à lui. Ce à quoi ces collègues se seraient certainement employés vu la manière dont ils l'accueillaient à chaque fois qu'elle mettait un pied dans la caserne, et surtout comment ils s'étaient agglutinés autour de la voiture juste pour lui parler un peu plus tôt. Mais tout ça, Doryan comptait bien le nier, ce qui fit rire Soledad. Comme si ses collègues allaient le croire lui, alors qu'ils le connaissaient depuis des années. Pour le coup, la mexicaine savait que ce serait elle qui aurait la main, la connaissant moins, et surtout connaissant la propension du Rosebury à dire des bêtises, les pompiers auraient plus tendance à lui accorder du crédit à elle. Ce qui l’arrangeait bien.
Mais pour le moment, elle avait surtout en tête d’embêter un peu son amoureux en prétendant qu’elle préférait appeler le Samu plutôt que les pompiers en cas de problème. Ce n’était pas le cas, en réalité elle ignorait totalement ce qu’elle ferait, mais puisque ça faisait tiquer Doryan alors ça avait plus d’intérêt de prétendre que les professionnels du Samu étaient plus des modèles que les pompiers. Elle se doutait un peu que ce n’était pas forcément le cas, surtout dans ces métiers qui réunissaient essentiellement une bande de gars, mais elle n’avait aucun intérêt à dire ça. Encore moins maintenant que le moldu se faisait des idées. Voilà qu’il s’imaginait qu’elle préférait les hommes en blouse blanche à ceux en uniforme de pompier. Ce n’était pas le cas, pas du tout, mais Soledad y vit l’occasion parfaite de réparer un tort qui durait depuis bien trop longtemps : le fait que malgré des mois de relation, elle n’avait toujours pas vu Doryan dans on uniforme de pompier. Une véritable injustice. « Rien qui n'égale le fait de me voir nu. » Soledad eut un nouveau rire. Celle-là, elle aurait dû s’y attendre, elle était tellement logique, tellement faite pour Doryan. Mais ça n’allait certainement pas empêcher Soledad de suivre son objectif. « Ca, j’en serai la seule juge. » Lui souffla-t-elle dans un sourire. Non mais comme si c’était lui qui allait décider de ce genre de chose. Elle avait un copain pompier et elle n’avait jamais eu le privilège de le voir dans son uniforme, il y avait quand même quelque chose qui clochait grandement dans cette situation. S’il devait y avoir un avantage à fréquenter un pompier, à supporter les gardes, les nuits d’absence et celles d’astreinte, ce serait bien ça. « Mes collègues te suffisent pas ? Je leur dirais qu'à cause d'eux et du fait qu’ils ne sont pas assez canon, tu préfères la blouse blanche. » Bien sûr que non ses collègues ne lui suffisaient pas, elle c'était lui qu'elle voulait voir en uniforme, les autres avaient bien moins d'intérêt à ses yeux. Bon, après, de ce que Soledad avait vu, niveau collègues canons, Doryan n’avait pas de raison de se plaindre. Soledad non plus quand elle allait le voir d’ailleurs, mais elle n’allait pas le dire. Même si elle devait surtout admettre qu’elle continuait de n’avoir d’yeux que pour son amoureux. Mais dire tout ça ne serait pas sage du tout, alors elle préféra adopter une autre approche. « C’est vrai ça, ils pourraient faire un effort… » Lui lança-t-elle à la place. Voilà, tout remettre sur la faute des collègues et s'assurer en même temps de voir Doryan en uniforme, c'était le bon plan.
Tout comme faire alliance avec Charly. Le plan parfait pour enquiquiner Doryan. Pourquoi est-ce que Soledad n’y avait pas songé plus tôt ? Rien qu’à voir la tronche que tirait son amoureux, elle comprenait que c’était une idée de génie. Elle n’avait pas beaucoup cotoyé la sœur Rosebury, mais juste ce qu’il fallait pour comprendre qu’elle n’avait pas sa langue dans sa poche et surtout toujours la motivation pour embêter son frère. C’était parfait. Soledad était persuadée qu’elles allaient s’entendre à merveille et faire un duo imbattable contre Doryan. Ca allait lui apprendre à affirmer que les pyjamas de la mexicaine seraient plus seyants sur lui. Une photo prise au bon moment, adressée à Charly et il se mordrait les doigts de sa petite provocation. Ah maintenant Soledad avait bien envie de voir ça, alors que Doryan faisait clairement marche arrière. Ou plutôt, il tentait de la menacer, ce qui ne marchait pas du tout. Dans ses calculs il avait oublié que s’il s’appliquait à l’embêter toute la nuit, alors lui non plus ne fermerait pas l’œil. « C'est petit ça Soledad, c'est une victoire nulle ! » Un éclat de rire accueillit la remarque du moldu. Oh, ça c’était la réponse typique de celui qui venait de se faire avoir en beauté et qui avait du mal à le reconnaitre. Que la victoire soit nulle ou pas, Soledad s’en fichait complètement, elle avait obtenu le résultat qu’elle voulait et même Doryan le reconnaissait. « Mais c’est quand même une victoire ! » Lança-t-elle en franchissant la porte de la salle de bain pour aller se changer. Oui, c’était enfoncer le clou inutilement, mais elle n’avait aucune raison de s’en priver. Pour une fois que la victoire était sienne, il fallait bien qu’elle en profite.
Pour leur premier repas dans la maison, Soledad avait prévu qu'ils se lancent dans des pizzas maison. Un menu simple mais qui lui permettait aussi de faire remonter quelques souvenirs de ses propres vacances avec sa famille, et surtout qui lui donnait l'occasion d'expliquer à Doryan que certains de ses choix de vie pouvait les mener droit à la rupture. Qu'il ne soit pas riche, c'était bien dommage mais pas une raison pour rompre, d'accord. En revanche, s'il aimait la pizza à l'ananas alors là il n'y avait plus de couple qui tenait. Ce serait la rupture directe. L'ananas, ça n'avait rien à faire sur une pizza, Soledad ne voulait pas entendre le contraire. Elle voulait bien faire des concessions, fournir des efforts sur certains points, mais pas sur celui-là. Il ne fallait pas exagérer non plus. Heureusement, leur couple avait encore de beaux jours devant lui on leur dit que non ?. Elle n’avait pas de raison de tirer un trait sur tout ce qu’ils partageaient, peu importe l’ordre de préférence de Doryan en réalité. Le mieux fut certainement la conclusion de tout ce questionnement : aucun aliment ne pourrait le faire renoncer à elle. Ni l’ananas, ni aucun autre. Alors ça, c’était de la déclaration d’amour. Soledad n’avait jamais rien entendu de tel, pour un peu elle en aurait lâché une larme pleine d’émotion. Depuis le temps qu’elle fréquentait Doryan, elle avait bien compris qu’étaler ses sentiments n’était pas son truc, mais là il battait tous les records. C’était beau d’entendre de telles bêtises, mais au fond c’était un peu leur manière de communiquer, alors loin de s’en offusquer, Soledad s’en amusait. Mieux, elle rebondissait sur ses mots, affirmant que c’était exactement ce que chaque fille rêvait d’entendre de la part de son amoureux. Oui, il exagérait, et elle aussi, ce qui était parfait ainsi. « Voyons Soledad, il n'y a qu'à toi que je dirais de tels mots d'amour. » Même l’air outré qui vint se peindre sur les traits du moldu la fit sourire. Ah, elle espérait bien qu’elle était la seule à entendre ça. Les autres filles ne sauraient pas profiter de ces mots d’amour comme il se devait.
Est-ce que cette session préparation de pizza allait mieux se dérouler que celles qu’elle avait connu pendant son enfance ? Soledad voulait bien croire que oui. Certes, Doryan adorait l’embêter et elle se faisait un devoir de rétorquer à chaque fois que c’était le cas, mais elle doutait que ce soir ils atteignent le niveau des Velasquez enfants. Il fallait dire que cette fois-ci, elle se voyait mal finir avec de la sauce tomate plein les cheveux, du moins elle espérait bien que Doryan n’en arriverait pas là parce que ça risquait fortement de moins l’amuser que lorsqu’elle était enfant. En plus quand elle était enfant, ce n’était pas elle qui lançait les hostilités, ce que son amoureux semblait avoir le plus grand mal à croire. « Oh non, je n'insinue rien, je sais que j'ai la pire. » Soledad ouvrit la bouche dans une expression scandalisée. Non mais comment ça il avait la pire ? Ah par Merlin, quel copain en carton, il ne pouvait pas avoir un mot gentil pour une fois ? Faire semblant de la croire, c’était vraiment au-dessus de ses forces, Soledad ne comprenait pas. Clairement, il ne connaissait pas Diego ou Bianca pour affirmer aussi facilement que ça avait été elle la pire des enfants des Velasquez. C’était bien dommage, elle ne pouvait pas utiliser cet argument car sinon il allait encore réclamer à les rencontrer et la mexicaine savait que ça reviendrait à mettre le doigt dans un engrenage infernal. « Et tu t’en plains ? » Demanda-t-elle à la place sans pouvoir retenir un sourire. Surtout que de ce qu’elle savait, il n’avait pas exactement été un enfant parfaitement sage de son côté. Et ce n’était toujours pas le cas, alors que les Velasquez s’étaient assagis. Bon d’accord, au moins un peu, juste un peu. C’était quoi cet air peu convaincu sur le visage de son amoureux ? « Figure toi que c'est exactement ce que je me disais, quelle chance pour moi d'avoir quelqu'un d'aussi sage dans ma vie. » Il était clair qu’il se moquait d’elle mais il allait en falloir plus pour déranger Soledad. Plutôt que de rétorquer et de se lancer dans une joute verbale qu’elle serait sans doute destinée à perdre étant donné qu’elle savait bien qu’elle n’était pas si sage que ça, elle hocha la tête avec conviction, comme si ce qu’il disait faisait parfaitement sens. Il ne pouvait qu’être sérieux après tout. « N’est-ce pas ? » Souligna-t-elle joyeusement. « Quelle chance tu as. » Elle lui adressa un sourire lumineux.
Elle aussi elle avait de la chance, elle avait un amoureux affectueux qui ne pouvait passer plus de quelques minutes en sa compagnie sans chercher le contact. Certes, il voulait avant tout l'enquiquiner, et il fallait admettre que ce n'était pas le plus simple pour cuisiner que de se retrouver avec Doryan collé à elle toutes les deux minutes, mais Soledad fit de ces petites provocations un jeu dont elle finit par s'amuser aussi. Même lorsqu'il vint se coller dans son dos, elle ne protesta pas. Pourquoi aurait-elle fait ça ? Ils étaient bien ainsi, même si ce n'était pas pratique. D’accord, elle eut peur que les pizzas finissent par terre quand vint le moment de les enfourner mais finalement elle s’en sortit malgré Doryan toujours accroché à son dos. Ca valait bien le coup de pouvoir profiter un peu de sa présence. Sans chercher à se dégager, Soledad l’encouragea à lui partager à son tour un souvenir d’enfance. Elle ne fut pas étonnée qu’il tente de lui répéter un souvenir auquel elle avait déjà eu le droit, par son père en plus, mais elle ne le laissa pas faire. « Ah j'avais oublié qu'il te l'avait raconté. » Elle lui adressa un regard en coin, clairement dubitative. Mais oui bien sûr. Elle voulait en apprendre un peu plus sur son enfance, il n’avait même pas besoin de lui raconter un épisode honteux, tout ce qu’elle voulait c’était qu’ils partagent quelque chose. Finalement, sa patience fut récompensée par le récit de journées en forêt passées à construire des cabanes dans les arbres et même à dormir dedans. Une idée dont Soledad ne savait pas trop quoi penser, partagée entre l’exaltation que ça avait dû être enfant, et la crainte d’adulte que ça faisait naitre en elle. Surtout qu’il s’agissait d’une cabane fabriquée avec les petites mains des Rosebury et qu’elle savait bien jusqu’où allait le talent de Doryan en la matière. Pas bien loin. « Mon père est bricoleur, c'était un défi qui ne lui faisait pas peur de nous construire un plancher à hauteur d'homme où on pourrait dormir. On devrait avoir des photos dans un des albums photos de la famille, j'te montrerais la prochaine fois. » La mexicaine eut un grand sourire, ravie à cette perspective. Savoir que Doryan avait dans l’idée d’organiser une nouvelle visite chez ses parents avec elle lui faisait plaisir, elle avait beau s’efforcer de ne pas se faire des films, ce n’était pas non plus totalement anodin à ses yeux. D’autant plus qu’il comptait partager d’autres photos avec elle. « Ca me ferai très plaisir de voir ça. » Répondit-elle avec sincérité. Ce n’était pas grand-chose, mais à Soledad ça lui suffisait.
Tandis que Doryan s’occupait de mettre la table, Soledad commença par s’appliquer à récupérer sa place de préférée auprès de Belle, elle avait oublié la pauvre bête, il fallait lui rafraichir la mémoire avec quelques papouilles. Puis, en réponse à la question de son amoureux, elle sortit la bouteille de vin qu’elle avait emmené et réussi à trouver un tire-bouchon dans les tiroirs de la cuisine. Apparemment, si la pâtisserie n’était pas une priorité dans cette location, ce n’était pas le cas des bouteilles d’alcool à ouvrir. Tant mieux. Ravie d’avoir pensé à ça, la mexicaine montra le tout au moldu. « Fais attention, la perfection te guette Sol. » Un léger rire s’échappa des lèvres de la sorcière. Doryan savait bien ce qu’elle pensait de la perfection. Elle ne voyait rien de plus ennuyeux. Être parfait, c’était aussi être sans surprise, être lisse. Ce n’était pas pour elle. Elle, elle aimait surprendre et être surprise, la perfection n’avait pas grand intérêt à ses yeux. Surtout, ce n'était pas en ayant pensé à emporter une bouteille de vin pour leur week end qu’elle s’approchait réellement de la perfection. C’était de toute manière un concept bien trop flou pour lui être appliqué. En plus, elle savait que son amoureux ne laisserait pas ça se produire. « Je ne m’en fais pas, je sais que tu trouveras toujours quelque chose à redire pour me faire redescendre sur terre. » Lui glissa-t-elle, amusée, en déposant la bouteille et de quoi l’ouvrir sur la table. Elle restait réaliste, elle savait que Doryan ne la couvrirait pas de compliments gratuitement sans chercher à l’enquiquiner à un moment ou à un autre. Histoire qu’elle ne prenne pas la grosse tête, un peu sa manière à lui de prendre soin d’elle quoi. Du moins, elle était sûre que ce serait son argument. Elle aurait le même dans la situation inverse.
Bon, apparemment, Doryan n'avait pas envie que leur soirée se passe aussi bien que le temps qu'ils avaient passé ensemble depuis leur arrivée. La faute au foot. Ils partaient ensemble en week end pour la première fois, ils louaient une maison au milieu de la forêt pour pouvoir être juste tranquilles tous les deux après une semaine éloignés, et lui il trouvait le moyen d'avoir envie de regarder un match de foot. Est-ce que c'était vrai ou pas, Soledad avait du mal à le déterminer. Elle avait beau jauger Doryan du regard, elle restait indécise. Avec lui tout était possible. Il adorait l'embêter et ça aurait été l'occasion parfaite, mais en même temps ce n'était pas comme si elle connaissait le programme télévisé par cœur. Le foot ne l'intéressait décidemment pas assez pour qu'elle y prête la moindre attention. En temps normal, elle n’aurait pas vraiment pris la peine de râler, Doryan avait bien le droit d’aimer le foot. D’accord, ça ne l’empêchait pas de s’amuser à le déconcentrer au plein milieu du match afin qu’il prête un peu plus attention à elle qu’à l’écran de télévision. Mais cette fois, elle avait beau tenter de ne rien montrer, elle trouvait ça tout de même un peu vexant. Dire qu’il lui avait affirmé qu’il ne laisserait aucun aliment les éloigner, apparemment ce n’était pas le cas du football. Et en plus ça l’amusait. « Le foot c'est quand même pas souvent. » A son sourire, Soledad fit la moue. Non mais ce n’était pas une réponse ça. Encore heureux que le foot ce n’était pas si souvent que ça. Quoi que, ça dépendait des périodes en réalité. Par principe, Soledad allait commencer à trouver que c’était trop souvent, ce serait plus simple ainsi. Mais avant, elle devait souligner un point important. « Ca ne répond pas à ma question. » Qu’il ne pense pas qu’elle n’avait pas remarquer comme il esquivait, c’était mal la connaitre.
Le mieux, c'était encore de faire une démonstration à Doryan. Puisqu'il aimait tant le foot, autant mettre les choses au clair. Tout comme il l'avait fait un peu plus tôt, elle se désigna des pieds à la tête pour lui montrer ce à quoi il renonçait. Tout ça pour du foot. Oui, ça l'amusait énormément de faire ça, et d'ailleurs elle n'avait pas fini. Pour que ce soit encore plus clair, elle alla récupérer la télécommande avant de s'assoir sur l'accoudoir du canapé. Elle tendit l'objet à Doryan, l'invitant -le provoquant serait plus vrai- à venir le chercher et à montrer par lui-même s'il lui préférait réellement le foot. Sans un mot, mais pas sans rouler des yeux, Soledad observa Doryan se servir un verre de vin et en boire tranquillement une gorgée, comme si elle n'était pas en train de l'attendre. Quand il se décida enfin à s'approcher, elle pencha la tête sur le côté et le laissa se saisir de la télécommande. « Tu aurais quand même pu l'allumer toute seule, tu n'as pas besoin de moi. » Haussant un sourcil, Soledad lui renvoya un long regard un brin désabusé. Comme si elle allait faire ça. Elle aurait dû jeter la télécommande par la fenêtre, voilà, là il aurait eu des raisons de se plaindre. La brune retint cependant le commentaire qui lui brulait les lèvres en sentant la main de Doryan venir se poser sur la sienne. Peu à peu, il s’approchait d’elle. Sans ôter ses prunelles des siennes, un éclat différent dans le regard, elle le laissa faire. « Est ce que tu me fais autant vibrer que le foot, Soledad ? » Un sourire eut à peine le temps de naître sur son visage, qu’il vint l’embrasser. Un baiser qui fit aussitôt s’emballer son rythme cardiaque, qui la poussa à y répondre sans même avoir à y réfléchir. Il dura quelques secondes, laissant à Soledad un goût de trop peu.
Malgré l’envie de reposer ses lèvres sur celles de son amoureux pour continuer un peu plus ce qu’il venait de lancer, la mexicaine n’en eut pas l’occasion. D’une pression de la main qu’il avait posée juste en dessous de son épaule, Doryan la fit basculer dans le canapé. Un glapissement mi-outré mi-amusé échappa à Soledad. Cette fois au moins il eut la bonne idée de se laisser entrainer avec elle. De toute façon, ce n’était pas comme si elle lui aurait laissé le choix puisqu’elle en profita pour entourer sa taille de ses jambes. « Prouve moi que j'ai raison de te préférer au foot. » Soledad écarta son visage de celui de son amoureux, juste de quelques centimètres afin de pouvoir le regarder dans les yeux. Un sourire étira ses lèvres. « Parce que tu en doutes ? » Oui, il allait sûrement lui répondre que oui. Lui demander des preuves, ou ne serait-ce que de lui rafraichir la mémoire. Elle le voyait venir, ce profiteur. Puisque c’était le cas, qu’elle pouvait anticiper sa réponse, elle ne jugea pas nécessaire de lui laisser l’occasion de lui répondre. La télécommande tomba au sol -oups tant pis, de toute façon elle était inutile- lorsqu’elle passa ses bras autour du cou du pompier et revint l’embrasser. Un baiser qui dérégla définitivement son rythme cardiaque mais c’était bien là la dernière de ses préoccupations. Avoir Doryan tout contre elle requérait toute son attention et elle ne comptait pas en perdre un seul instant. Tandis qu’une de ses mains se perdait dans les cheveux de Doryan, la seconde descendit sur son torse. Elle était en train de tirer sur son haut, à la recherche du contact de sa peau nue quand un bruit désagréable vint tinter à ses oreilles.
Un bruit qui ne voulait pas s’estomper, malgré tous ses efforts pour l’ignorer. Oh, ça aurait été si simple de l’ignorer, si plaisant même. Sentir Doryan tout contre elle était bien plus intéressant que ce bruit désagréable. Sauf qu’il finit par rappeler Soledad à la réalité. A contrecœur, elle se détacha de son amoureux. « Les pizzas. » Souffla-t-elle en laissant reposer sa tête sur le coussin du canapé. Elle le regarda une seconde de plus, une moue imprimée sur les lèvres. Ils pouvaient encore ignorer le bruit, non ? Ce ne serait pas si grave, non ? Hum, non, mauvais plan. Ce n’était pas seulement les pizzas qu’ils risquaient de faire brûler, mais toute la maison. Là ce serait bien plus grave. Pompier ou pas, Soledad savait bien que Doryan ne pourrait alors pas faire grand-chose. La mexicaine laissa échapper un grognement de frustration, le timing était vraiment mauvais. S’avouant vaincue, elle repoussa doucement Doryan pour se redresser. « Si elles brûlent, j’aurais même pas le plaisir de te voir en uniforme. » Elle n’aurait même pas eu cette consolation. Avant de quitter définitivement la chaleur de ses bras, la mexicaine lui vola tout de même un baiser. « Ce n’était qu’un extrait de pourquoi tu as raison de me préférer au foot. » Ceci dit, elle se leva et après avoir éteint le four elle en sortit les pizzas qu’elle posa sur la table. Puisqu’il n’avait pas eu l’obligeance de la servir, Soledad s’empara du verre de vin de Doryan. Elle posa ses prunelles sur lui. « C’était le tiens ? » Question rhétorique, maintenant c’était le sien. Sourire aux lèvres, elle en bu une gorgée en attendant qu’il la rejoigne.
CODAGE PAR AMATIS
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Doryan Rosebury
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Lun 5 Déc - 14:33
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Que d'apprentissage ce soir, Doryan apprenait que sa copine ne l'avait jamais vu en uniforme, ça c'était une véritable surprise, sans pouvoir dire qu'il était le genre de personne à profiter de son métier pour draguer, ça ne l'avait jamais freiné non plus et il était étonné de n'avoir jamais profité de sa tenue pour allumer Soledad même une fois ensemble, il n'était pas le dernier à vouloir voir dans le regard de Soledad l'intérêt qu'elle pouvait lui apporter. C'est malin, maintenant il devrait rattraper le fait que ses collègues n'étaient pas assez canon dans leur uniforme et que la préférence de Soledad allait aux blouses d'infirmier, une honte. En plus elle n'était pas sûre de le préférer nu, elle serait seule juge. Très bien, il la laisserait choisir. En prime, il apprenait que ça y est l'alliance Soledad-Charly était lancée, la merde. Il n'avait pas prévu de devoir se méfier des deux lorsqu'elles seraient ensemble. Mieux valait-il ne pas porter de tenues extravagantes pour amuser la galerie (la galerie c'est surtout Sol) elle allait en profiter pour le prendre en photo, mauvais plan, très mauvais plan. Et même la mettre en garde ne servait pas à grand-chose. Elle se moquait des menaces parce qu'il serait tout autant puni qu'elle. Une victoire de Soledad nette et sans possibilité de la part de Doryan de la discuter, c'était rare mais ça arrivait.
Les hostilités ne s'arrêtèrent pas au fait que Doryan ait perdu. Même pour l'avant préparation des pizzas, Soledad était prête à le larguer pour une histoire d'ananas sur une pizza et ça, c'était vraiment la fille avec qui il avait une aventure ? Heureusement qu'il avait des goûts exceptionnel - et qu'il n'avait pas envie de se coltiner de la pizza à l'ananas à chaque fois qu'ils se verraient- parce qu'elle aurait été mal et il se serait fait un plaisir de lui prouver qu'elle n'avait pas du tout envie de lâcher son mec pour de l'ananas. Qu'elle ne s'inquiète pas, lui ne la lâcherait pas pour cet aliment, ni pour aucun autre et non, il ne dirait ça à aucune autre fille, quand même il fallait bien que Soledad ait des privilèges. Où irait le monde sinon. La préparation des pizzas n'égalerait pas en bêtises celles de la fratrie Velasquez enfant. En même temps, ils étaient en pyjama, ils n'avaient sûrement qu'un pyjama chacun, déclencher une bataille pour finir à la douche ok ça oui, même s'ils n'avaient pas besoin de raisons pour se rejoindre dans la douche, juste l'attirance devrait suffire. Mais derrière il faudrait faire une croix sur le pyjama et il faisait trop froid. S'il avait hérité de la pire de la fratrie, ce qui semblait surprendre en mal Soledad, invitant Doryan à lui faire un signe de tête l'air de dire comme si tu étais un ange. Est ce qu'il s'en plaignait ? Elle rigolait ? « On équilibre comme ça puisque tu as le plus calme de la fratrie Rosebury. » Mais quel mensonge, son frère et sa sœur s'étoufferaient en l'entendant dire ça, Rip la fratrie. Elle s'était assagie ah bon ? Doryan n'avait rien remarqué du tout mais bon il voulait bien donner à Soledad l’illusion qu'il la croyait, bon son air était toujours moqueur mais plutôt que de se rebiffer ou de le faire remarquer, il alla dans son sens, levant néanmoins les yeux au ciel en l'entendant dire qu'il avait de la chance. C'est fou la modestie qu'elle pouvait avoir tout de même. C'est elle qui avait de la chance d'avoir un copain qui était toujours de son côté et lui faisait plein de compliments. En réalité, les compliments qu'il faisait souvent concernaient surtout le physique de Soledad, là aucun problème, le reste c'était quand même moins régulier et plus moqueur.
Comme signe évident du fait que Doryan aimait les contacts physiques avec Soledad, non seulement il l'enquiquina en venant l'effleurer pendant la préparation de sa pizza mais surtout il se débrouilla pour finir en premier sa pizza et pour venir enlacer Soledad. Elle ne se déroba pas, en même temps, excepté lors d'une seule soirée qu'il gardait bien en mémoire d'ailleurs, elle ne se dérobait jamais réellement ou juste pour l'enquiquiner à la rigueur mais là, elle n'en fit rien. Par contre, lorsqu'elle eut terminé sa pizza et enfourné le tout, ce fut bien Doryan qui l'enquiquina avec la volonté de Soledad d'avoir des souvenirs d'enfance de Doryan. Pour le coup, il n'avait aucune difficulté à lui raconter bien au contraire, il aimait bien lui raconter des choses sur l'enfant qu'il était, après tout ils ne voulaient pas d'enfants ensemble, il pouvait la dégoûter de faire des enfants avec lui, ça n'était pas un souci. Non, il aimait juste l'embêter et ne s'en priva pas. Bien sûr, il lui raconta tout de même un épisode de sa vie, elle ne se rendait sûrement pas réellement compte du talent du père de Doryan pour les cabanes ou de son envie de se débarrasser de ses trois enfants, à voir. Afin que Soledad se rende compte de tout cela et aussi pour se rafraîchir la mémoire et pour avoir le regard plein de nostalgie pendant des heures, il lui proposa que la prochaine fois qu'ils passent un peu de temps chez ses parents, ils en profitent pour regarder l'album. A sa réponse et au fait qu'il n'y ait aucune ironie, plutôt une sorte d’envie, Doryan sourit avant de rajouter tout aussi sincère qu'elle « C'est mon père qui va être content de te voir, il réclame de voir ma fiancée régulièrement. » Quelle idée de lui avoir dit ça aussi, bien sûr que son père le tannait avec Soledad, il ne pouvait plus venir passer un jour chez eux sans avoir le droit à la réflexion Ta fiancée sera là ? ce qui le faisait bien rire d'ailleurs, au moins là il pourrait dire oui.
Il fallut bien se séparer de Soledad même si c'était bien agréable de se réchauffer l'un contre l'autre, il fallait bien mettre la table s'ils voulaient manger quand les pizzas seraient prêtes. Tandis qu'il mettait la table, il lui demanda si alcool il y aurait ? Il faut croire que oui, non mais c'était parfait tout ça. Elle avait pensé à ça, pour l'embêter un peu et parce qu'il savait que la perfection et Soledad c'était une histoire de désamour, il la mit en garde, elle se rapprochait dangereusement de la perfection avec cette histoire de vin. Solennel, il posa sa main droite sur son cœur tandis qu'elle s'adressait à lui « Je m'acquitterais de cette tâche avec sérieux. » Autant le fait d'être sérieux pouvait porter à confusion, Doryan ne l'étant jamais totalement, autant quand il s'agissait de lui faire garder les pieds sur terre, elle pouvait être convaincue qu'il ferait les choses bien.
Une soirée foot ça ne semblait pas emballer Soledad, c'est fou ça, elle aurait sûrement vu les choses différemment si son copain était footballeur professionnel et qu'il lui faisait profiter de son compte en banque bien garni, il y avait juste eu erreur de métier. Est-ce que le foot les éloignerait l'un de l’autre ? S'il essaya de s'en tirer avec une jolie pirouette, ne convaincant d'ailleurs pas spécialement Soledad, bon c'est vrai il regardait le foot assez régulièrement. La question qui l'intéressait réellement c'était qu'il réponde à la question qu'elle lui avait posé. Une nouvelle fois, il décida sciemment de ne pas répondre « Rien ne t'empêche de regarder avec moi, bien au contraire partager cette activité avec toi rentrerait dans le top 3 de mes activités préférées avec toi. » Alors ça, il n'était pas sûr en réalité, le problème de regarder du foot avec Soledad c'est qu'elle le déconcentrait assez facilement, elle avait un véritable don pour le captiver. Il faut croire qu’il était toujours plus intéressant d’avoir une activité physique avec elle que de regarder un match et cela malgré le fait que Doryan se dise que cette fois, il lui résisterait, gros mensonge.
Quand bien même, match il y aurait eu ce soir, il n’aurait eu à renoncer à rien. Soledad aurait été dans le canapé, à la rigueur si vraiment le match était captivant, Doryan ce serait mis à l’autre bout du canapé pour ne pas être perturbé par elle. Ce qui n’aurait servi strictement à rien d’ailleurs parce que soit Sol aurait bougé, soit ses jambes seraient venus se poser sur les genoux de Doryan, l’air de rien, et ça aurait été foutu derrière. Quoi qu’il en soit, Soledad avait une idée en tête, elle avait toujours des idées en tête en même temps. Elle avait récupéré la télécommande et attendait, posé sur l’accoudoir qu’il vienne la récupérer. Etant donné qu’elle était loin et occupée, il se remplit un verre, se retint de sourire en la regardant rouler des yeux, oui bah si elle était à distance, elle ne risquerait pas de décréter que ce verre, en plus du sien, serait à elle, c’était tout bénef. Une fois qu’il eut bu une gorgée, il la rejoignit et la provoqua un petit peu en ronchonnant qu’elle n’avait pas besoin de lui pour allumer une télé. Puisqu’il fallait tout faire dans ce couple, il posa sa main sur la télécommande, sans pour autant chercher à la récupérer. Non le mieux c’était encore de venir poser sa main sur celle de Soledad plutôt que sur la zapette, de s’approcher d’elle, de lui poser la question du siècle et de l’embrasser sans qu’elle n’ait vraiment eu l’occasion de répondre. Si on lui posait la question, il vérifiait juste qu’il vibrait pour elle ou plutôt qu’elle vibrait pour lui en réalité. Le baiser ne s’éternisa pas cependant, Doryan voulant embêter sa copine sans calculer forcément les conséquences de ses actes. S’il fut pris au dépourvu par le fait que la vitesse de la chute de Soledad l’entraîne avec elle, il n’aurait pu y couper vu la façon dont elle l’avait bloqué entre ses jambes pour ne lui laisser aucune issue de secours. De toute façon, il voulait être contre elle, il voulait la provoquer et pour cela il fallait rester à portée des lèvres de Soledad. Est-ce qu’il doutait de son choix de la préférer au foot ? Pas vraiment en réalité, déjà parce qu’il ne s’ennuyait jamais avec elle, peu importe ce qu’ils faisaient mais ensuite parce que s’il se débrouillait bien, il pouvait toujours voir les matchs en replay. Pas pour autant qu’il lui dirait cela, le mieux ce serait encore de prétendre qu’il avait besoin d’un rappel pour être bien sûr qu’il ne faisait pas une terrible erreur en délaissant l’écran ce soir. Il n’eut même pas le temps de dire cela que déjà elle l’embrassait. Il s’empressa de lui rendre son baiser, profitant de ce contact tout en sachant pertinemment que ça n’allait pas juste être un baiser et qu’ils allaient aller beaucoup plus loin. Ce canapé serait un endroit parfait pour cocher une nouvelle case à sa liste.
Si Doryan entendit bien la sonnerie, il n’en avait que faire, lui ce qu’il voulait c’était embrasser Soledad, sentir son corps réagir à chaque effleurement et voir le désir illuminer son regard. Il grogna de mécontentement en sentant qu’elle se décollait de lui, son regard fixé sur ses lèvres. Les pizzas, fais chier, elles ne pouvaient pas attendre un peu celles-là ? Clairement, il était tenté de les ignorer, il aurait bien proposé à Soledad qu’ils se dépêchent mais bon il n’y croyait pas lui-même, mieux valait-il ne rien dire. De toute façon, elle le repoussait déjà et il se laissa faire, sachant très bien que même si ça n’était pas ce qu’ils voulaient, c’était la seule chose à faire. Il esquissa un sourire en l’entendant revenir à la charge avec son uniforme, décidément, c’était un traumatisme ça « Je t’assure que si j’en avais un dans la voiture, j’irais le chercher pour réparer cette tragédie. Il va te falloir un peu de patience du coup. » Il en profita pour lui rappeler au passage « Moi j’attends toujours de te voir nue sous ton trench. » Bon il devrait probablement attendre qu’il fasse un peu plus chaud, pas sûr qu’actuellement Sol ait très envie de traverser Londres nue sous son manteau et ce même si elle savait qu’il la réchaufferait dès qu’elle franchirait la porte de son appartement, il y avait quand même une bonne distance entre leurs deux appartements. Ils échangèrent un rapide baiser avant qu’elle ne lui rappelle ce pour quoi ils étaient allongés dans le canapé à la base, bien joué. Il se laissa tomber sur le canapé au moment où elle se leva, l’observant de loin tandis qu’elle sortait les pizzas. Il allait devoir se bouger pour la rejoindre et venir les couper. Il se redressa tandis qu’elle prenait son verre, son verre à lui, il n’eut même pas le temps de lui dire de le reposer et qu’il allait lui en servir un, qu’elle lui posait une question. Non mais c’est quoi cette question, c’était ? Non pas c’était, ça l’était toujours « Sol… » Mais à croire elle ne connaissait pas son prénom, elle le porta à ses lèvres pour boire dedans « Sol ! » Mais quelle voleuse, c’était pas possible d’avoir une copine qui abuse à ce point. Ce n’était pas parce qu’ils partageaient régulièrement des baisers et donc leur salive que Doryan voulait partager son verre avec elle, au contraire, les verres c’était sacré. Il se leva rapidement pour la rejoindre, manquant d’écraser au passage la télécommande. Il fit donc l’effort de la ramasser pour la remettre là où Soledad l’avait prise, démontrant au passage que vraiment, il n’en avait rien à faire du foot ce soir – en même temps, il n’y a pas de match, l’abus du gars est bien présent.
Tout ça, il le fit en ne quittant pas une seule seconde Soledad du regard, non mais il la connaissait, elle serait capable de lui vider son verre rien que pour le voir râler. Il la rejoignit assez rapidement et attrapa le verre qu’elle avait dans la main, alors qu’il aurait été tellement plus intelligent de prendre l’autre et de lui abandonner celui-là. Il ne chercha cependant pas à la forcer à rendre le verre « Mon amour, tu te trompes de verre. » ce qui en gros, voulait quand même dire lâche mon verre ! Elle se trompait, mais bien sûr. « Je n'étais pas sûr que tu veuilles boire » là encore, mais bien sûr « Je ne voulais pas t’influencer et te forcer à boire. » C’est ça, elle était facile à influencer comme fille, c’est nouveau ça vient de sortir. Il lui remplit donc son verre à moitié vu qu’elle s’était servie chez lui, il n’y avait pas de raison qu’elle ait un verre plein. Il lui tendit, observant la main de Soledad toujours accroché à son verre à lui. Il était bien tenté de boire celui de Sol avant de lui donner mais il connaissait sa copine, il savait très bien qu’à ce petit jeu, elle le battait à plate couture et qu’il n’y aurait aucune victoire du côté de Doryan. A quoi cela aurait il servi de jouer s’il était sûr de perdre. Lorsqu’il réussit enfin à récupérer son verre - vide, rempli, arnaque, pas arnaque, ça j’en sais rien – il se chargea de couper les pizzas, observant Soledad et les verres, ainsi que la bouteille, sait on jamais qu’il faille lui sauter dessus pour l’empêcher de picoler seule. Tout se passa bien durant la découpe de la première pizza, en revanche pour la seconde pizza, il sentit un poids sur son pied, un poids chaud et franchement désagréable. Il baissa les yeux pour regarder Morphalou qui devait sentir l’odeur de la pâte à pizza ou du jambon et qui trouvait que le mieux, ce serait encore de faire savoir qu’elle était là dans l’espoir de récupérer un petit quelque chose à manger. « Belle, tu te souviens que quand on est pas que tous les deux » chose qui arrivait de plus en plus souvent d’ailleurs « tu dois faire semblant que tu ne réclames pas, histoire que je passe pour un maître intransigeant. » Si elle ne comprenait rien à ce que disait Doryan, le fait qu’il la regarde et le ton employé la fit remuer la queue. Non mais il n’arriverait à rien avec elle, même pas elle bougeait, se contentant de le regarder avec ses grands yeux sombres. Etant donné que Doryan était un maître excessivement faible et qu’il savait que là, il en aurait pour une heure à avoir un chien assis sur son pied, ce qui donne des fourmis à force, s’il ne la dégageait pas ou qu’il ne cédait pas à ses caprices de bébé, forcément, il lui découpa une toute petite part pour qu’elle leur foute la paix. A la seconde où elle comprit qu’elle avait gagné, Belle releva son postérieur pour filer en direction de son panier, histoire de montrer à Doryan où il était très certainement au cas où son maître serait un peu neuneu Elle eut donc son morceau de pizza, ce qui signifiait, normalement, qu’ils allaient être tranquille. Il revint s’installer à table, vérifiant quand même si son escroc de copine avait vidé son verre « Si on te demande, tu diras que non, je ne donne jamais rien au chien à table. » c’est important de dire ça pour la crédibilité. De toute façon, si elle n’était pas d’accord, il trouverait bien un moyen de retomber sur ses pattes en l’accusant.
En attendant, parce qu’il était un copain parfait, il la servit en premier – plus simple de servir de la pizza que de l’alcool visiblement. Il lui mit une part de la pizza qu’elle avait confectionné puis de celle pour laquelle elle avait dû subir un Doryan pour le moins collant. Non mais au moins, elle était très belle et Soledad ne pouvait pas être surprise par ce qu’il y avait dedans, c’est un avantage considérable. Il se servit ensuite, trinqua vite fait avec Soledad, alors que tous les deux avaient bu, ça n’est pas logique et il commença à manger, reconnaissant même « Tu as bien fait de sauver les pizzas, elles sont bonnes. » Non pas parce que ça aurait tout fait cramer, même si ça devrait être largement suffisant pour dire qu’elle avait bien fait mais surtout parce qu’il avait faim. Parce qu’il était un petit peu relou comme copain, il rajouta tout de même « Bon du coup je pourrais pas regarder le foot parce que ce serait quand même terriblement frustrant pour toi » oui uniquement pour elle, c’est crédible « qu’on s’arrête juste à des bisous. Je ne suis pas comme ça, je respecte ma partenaire, je ne voudrais pas que tu sois frustrée ce soir. » Oui peut-être qu’il ne lui dirait pas qu’il n’y avait pas de foot, il passerait pour le copain ultra généreux.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mer 7 Déc - 17:48
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
Il n’y avait pas à dire, confectionner des pizzas maison, ça se passait quand même mieux quand on était adulte que quand on était enfant. C’était une activité que Soledad avait souvent fait pendant son enfance. A chaque premier soir de vacances c’était le menu et c’était rapidement devenu une tradition propre aux Velasquez. Le signe que les vacances commençaient pour de bon. Quand elle avait été acheter tous les ingrédients pour faire des pizzas lors de leur week end, Soledad avait eu envie de revivre ces souvenirs et de partager ça avec Doryan. Et l’effet était là, c’était une activité vraiment agréable à faire avec son amoureux, c’était un bon moment passé ensemble et elle était ravie d’avoir eu l’idée de faire renaître cette tradition. Au fond d’elle, la mexicaine espérait que ça pourrait aussi devenir leur truc à eux, faire des pizzas ensemble pour marquer le début d’un week end ou de vacances en dehors de chez eux, elle trouvait l’idée très tentante et espérait bien que ce ne serait pas la seule fois qu’ils feraient ça ensemble. Il y avait cependant une différence par rapport à l’époque où elle était enfant et où elle préparait ce repas avec Diego et Bianca. Une différence flagrante. Cette fois, tout se passait parfaitement bien. Pas de bataille pour les ingrédients, pas de cris, pas de suppliques ou de caprices. Rien ne volait, personne ne piquait ou ne tentait de cacher les ingrédients des autres. Surtout, personne ne se retrouvait avec de la sauce tomate sur la figure ou des champignons dans les cheveux. Au fond, ce n’était sûrement pas parce qu’ils étaient tous les deux des adultes responsables qui savaient se tenir, Soledad savait bien que ça aurait été mentir que d’affirmer ça, avec Doryan à ses côtés tout était possible, surtout les bêtises. S’ils étaient -à peu près- sages c’était surtout parce qu’ils avaient fail et que l’idée de devoir nettoyer toute la cuisine ensuite les rebutait. Sans la magie pour tout rendre étincelant ensuite, les batailles de nourriture perdaient quand même de leur intérêt.
Mais même si Soledad se montrait parfaitement sage et appliquée sur la confection de sa pizza, Doryan trouvait quand même le moyen d’affirmer qu’elle était la pire de la fratrie Velasquez. Clairement, le moldu n’avait jamais vu Bianca et Diego à l’œuvre, même si ce dernier s’était réellement assagi avec l’âge, sinon il n’aurait pas affirmé ça avec autant d’aplomb. Elle, la pire des trois, c’était vraiment n’importe quoi. Et puis, même si ça avait été vrai -ce qui n’était pas le cas !- ce n'était pas comme si il avait l’air de s’en plaindre. « On équilibre comme ça puisque tu as le plus calme de la fratrie Rosebury. » Soledad ne chercha même pas à étouffer un rire. Oh, alors ça c’était la blague du siècle. Qu’elle n’ait pas exactement eu le rôle d’enfant la plus sage des Velasquez, elle voulait bien l’admettre, mais que Doryan tente de réclamer le titre, alors ça c’était le plus gros mensonge qu’elle ait jamais entendu. Certes, elle voulait bien croire qu’enfants, Lyam et Charly n’aient pas été des modèles, mais elle n’avait pas besoin de preuve pour savoir que Doryan les battait à plate couture. Même adulte, d’ailleurs. « Oh, c’est tellement dommage que ton frère et ta sœur ne soient pas là pour t’entendre. Je suis sûre qu’ils auraient beaucoup à dire là-dessus. » Glissa-t-elle en lui adressant un sourire en coin. Surtout Charly, Soledad en était persuadée. De ce qu’elle avait vu, Lyam paraissait plus sur la réserve, mais elle ne doutait pas que la sœur du trio aurait de quoi dire. Et puisque ça embêterait certainement son amoureux, elle avait bien envie de l’entendre. D’accord, elle s’était assagie avec le temps, mais ça ne l’empêchait pas de vouloir enquiquiner Doryan dès qu’elle en avait l’occasion. Oui, oui, il avait raison, il avait de la chance de l’avoir dans sa vie, elle espérait qu’il s’en rendait bien compte parce que ça va pas durer. Il pouvait lever les yeux au ciel, il savait que c’était vrai.
Puisque Soledad avait envie qu’ils profitent de ce premier week-end ensemble pour partager un peu plus de choses, et qu’ils partageaient déjà le même espace vital, elle l’encouragea à lui raconter quelques souvenirs d’enfance. Le dos appuyé contre le torse du pompier, ses mains sur les siennes, elle l’écouta lui raconter ces épisodes en forêt où il construisait des cabanes avec sa famille, notamment cette fois où ses parents les avaient laissés y passer la nuit. Une décision que Soledad savait qu’elle aurait adoré enfant, mais que maintenant elle trouvait un brin inconsciente. Heureusement, papa Rosebury avait l’air d’être un meilleur bricoleur de son fils, ça avait au moins permis que le toit de la cabane ne leur tombe pas sur la tête pendant la nuit. Soledad se demandait vaguement pourquoi James n’avait pas transmis ce type de connaissances à son fils, parce que s’il y en avait un de pas doué avec un marteau dans les mains, c’était bien Doryan. La mexicaine aurait bien posé la question à son amoureux, un peu par curiosité, mais aussi un peu pour l’embêter, mais cette idée lui échappa lorsqu’il mentionna qu’à leur prochaine visite chez ses parents il lui montrerait les albums photos de ces escapades. Cette perspective là lui plaisait bien plus et pour une fois elle n’eut pas envie d’embêter son amoureux. Lorsqu’elle accepta, ce fut avec un réel plaisir. Même si elle savait que Doryan en profiterait certainement pour lui mettre la honte de nouveau. « C'est mon père qui va être content de te voir, il réclame de voir ma fiancée régulièrement. » Ah, et papa Rosebury aussi, il ne fallait pas l’oublier. C’était drôle de l’entendre réclamer sa présence. Apparemment, le moldu n’oubliait pas cette histoire selon laquelle son fils et elle étaient fiancés. Soledad avait eu beau protester et expliquer que toute cette histoire était une plaisanterie, il était clair que les Rosebury avait décidé de ne pas y croire. Par envie de taquiner le monde, ou envie que ce soit réellement vrai, Soledad ne savait pas bien et songeait qu’il était plus sage de ne pas poser la question. Dans tous les cas, il semblerait que Doryan n’ait pas démenti ses parents. Ca devait bien trop l’amuser. « Si ça fait plaisir à ton père, c’est encore mieux alors. Je ne voudrais pas le décevoir. » Répondit la mexicaine avec un sourire amusé. Même si pendant le repas de Noël les remarques et questions de James Rosebury lui avaient souvent donné envie d’aller se cacher, elle avait aussi beaucoup apprécié cette première rencontre et ne doutait pas que les suivantes seraient tout aussi agréables.
Comme elle avait pensé à prendre une bouteille de vin dans les bagages qu’elle avait préparé pour le week end, cela faisait d’elle la future femme parfaite. Du moins selon Doryan. C’était dire combien ses critères étaient hauts. Une bouteille de vin et la perfection était atteinte. Soledad n’avait pas l’impression que le challenge soit très difficile à remplir, et surtout, elle devait avouer qu’elle n’en avait pas réellement envie. La perfection, elle la laissait aux autres, c’était bien trop de travail et surtout, ça n’avait rien d’amusant. Être parfait, c’était être sans surprise, être lisse, et conventionnel, et tout ça, ça ne lui ressemblait absolument. Son opinion à ce sujet n’était pas un secret alors elle savait bien qu’en disant cela, Doryan s’appliquait surtout à la taquiner. Tout comme elle ne doutait pas qu’il la ferait vite redescendre sur terre si elle commençait à prendre la grosse tête. Pour ça, elle pouvait compter sur son amoureux. « Je m'acquitterais de cette tâche avec sérieux. » Face à son attitude terriblement sérieuse, Soledad s’esclaffa. Ah oui, ça elle savait qu’elle pouvait lui confier cette tâche les yeux fermer. Quand il s’agissait de l’enquiquiner et de pointer ses maladresses du doigts, il était le premier. Au moins, ni l’un, ni l’autre ne prendrait la grosse tête. Oui parce que Soledad comptait bien faire la même chose de son côté, à commencer par souligner que l’envie soudainement de son amoureux de regarder le foot pendant leur première soirée ensemble dans la maison était vraiment une mauvaise idée. Que cette idée soit vraie ou qu’il tente de la balader, d’ailleurs. Pour une fois, elle avait du mal à savoir s’il était sérieux ou non et c’était terriblement frustrant car ça aurait tout changé à ses réactions. Enfin dans tous les cas, le principal était là, elle se fichait bien du foot, sauf quand ça venait gâcher le début de leur week-end ensemble. En plus ça voulait dire que si aucun aliment ne les éloignerait, ce ne serait pas le cas du foot. Soledad perdrait donc face à du foot, pas l’idée la plus plaisante au monde. Et bien sûr quand elle interrogeait Doryan à ce propos, il tournait autour du pot et refusait de répondre. « Rien ne t'empêche de regarder avec moi, bien au contraire partager cette activité avec toi rentrerait dans le top 3 de mes activités préférées avec toi. » Soledad roula des yeux face à cette nouvelle réponse à côté de la plaque. Regarder le foot ensemble était donc une activité particulièrement plaisante à ses yeux, pour le coup Soledad ne partageait pas cette vision des choses. Un film oui, mais pas le foot, du moins pas pour elle. Ce n’était pas pour rien que parfois, elle s’appliquait à déconcentrer Doryan, il y avait des choses tellement plus intéressantes à faire ensemble que de regarder un match de foot. « Ah oui ? Et ça viendrait remplacer quelle activité ? » Soledad eut tout de même un sourire. Inutile de demander quelle activité détenait la première place dans le classement de Doryan, ils avaient certainement la même en tête.
Malgré tout, elle devait vérifier qu’elle tenait toujours bien la première place dans les intérêts de son amoureux. C’était un sujet très important, alors en lui tendant la télécommande de la télévision -qui ne captait sûrement pas grand-chose au milieu de cette forêt- il pourrait au moins mettre les choses au clair. Le foot, ou elle. Ah, apparemment c’était le vin qu’il choisissait en premier. Soledad retint difficilement une remarque, sachant très bien qu’il était en train de jouer avec elle. Autant le laisser à son petit jeu, ils en avaient un plus intéressant à jouer ensemble une fois qu’il daignerait s’intéresser à elle. De la télécommande, la main de Doryan glissa sur la sienne, ce qui arracha un sourire à Soledad. Est-ce qu’elle le faisait vibrer autant que le foot ? Bien sûr que oui, et le baiser qu’ils échangèrent, même s’il était à l’initiative de Doryan, en était la preuve. Il suffisait de voir l’éclat qui brillait dans le regard du moldu pour le comprendre, surtout que les prunelles de Soledad devaient avoir le même, inutile de le cacher. Qu’il la fasse basculer dans le canapé ne la fit pas protester, essentiellement parce qu’elle s’assura qu’il suive le mouvement. Il voulait la preuve qu’il avait raison de la préférer au foot, des doutes qui auraient pu vexer la mexicaine vu les moments qu’ils passaient ensemble, mais qu’elle prit plutôt comme un défi. Un défi à sa hauteur qu’elle comptait bien relever haut la main, ses lèvres sur les siennes et son corps contre le sien. Un défi qui prit fin bien plus vite que prévu, bien trop vite à leur goût à tous les deux puisque ce fut pile ce moment là que le four choisit pour leur annoncer la fin de la cuisson des pizzas. Ignorer l’irritante sonnerie était terriblement tentant, Soledad préférait encore profiter des bras de Doryan. Mais celle fois, la raison dû bien prendre le pas sur la passion. Ignorer la sonnerie c’était prendre trop de risque, autant ne pas gâcher totalement leur week-end, elle avait tout son temps pour prouver au moldu qu’il avait toutes les raisons du monde de la profiter au foot. Que ne serait-ce que remettre ce fait en question était une hérésie.
A contrecœur, Soledad repoussa le moldu. Si les pizzas brûlaient, elle n’aurait même pas le plaisir de le voir en uniforme, non vraiment c’était plus sage de tout arrêter là. « Je t’assure que si j’en avais un dans la voiture, j’irais le chercher pour réparer cette tragédie. Il va te falloir un peu de patience du coup. » La mexicaine eut un sourire. Au moins le message était bien passé et elle avait l’assurance de voir un jour son amoureux dans sa tenue de pompier. Ce qui serait certainement un vrai plaisir pour les yeux, elle avait déjà hâte. « Moi j’attends toujours de te voir nue sous ton trench. » Soledad étouffa un rire à la mention de cette histoire. Elle commençait à dater, mais ni l’un ni l’autre ne l’avait oublié. Ce qui n’était pas une surprise de la part de Doryan, elle se rappelait encore de sa réaction et du vif intérêt que cela avait provoqué chez lui le jour où elle lui avait sorti ça. C’était plaisant de savoir qu’il attendait toujours ça. « A toi aussi, il te faudra un peu de patience. » Souffla-t-elle avant de s’arracher pour de bon de ses bras, non sans lui avoir volé un dernier baiser au passage. Les pizzas sorties du four, la mexicaine se saisit du verre de vin que Doryan s’était servi, le provoquant sciemment au passage. Oh, elle savait bien que c’était son verre à lui, mais il venait de changer de propriétaire, voilà. Il n’avait qu’à la servir également, peut-être qu’elle ne lui aurait pas piqué son verre. Bon, d’accord c’était entièrement faux, elle s’amusait toujours bien trop à lui voler ses boissons pour s’en priver. « Sol… » Sans reposer l’objet de son larcin, la mexicaine le regarda. Un sourire étira ses lèvres alors qu’elle y portait le verre. « Sol ! » Ignorant totalement son amoureux, elle bu dans son verre. Quoi, à aucun moment il ne lui avait dit que c’était le sien. Un verre abandonné là, elle pouvait bien se servir. « Siii ? » Souffla-t-elle, en étirant la sonorité de sa réponse. Oui, elle cherchait totalement à le déconcentrer, mais c’était le jeu. Elle savait que ça marchait parfaitement sur Doryan, son accent allait bientôt devenir sa meilleure arme.
Sans se départir de son sourire, ni le lâcher du regard, elle l’observa aller poser la télécommande près de la télévision avant de la rejoindre. La main du pompier se posa sur la sienne, la poussant à éloigner le verre -son verre maintenant- de ses lèvres. « Mon amour, tu te trompes de verre. » Le sourire de la brune s’élargit un peu plus. Piquer les boissons de Doryan était vraiment la meilleure chose qu’elle ait commencé à faire pour l’enquiquiner. Ca ne loupait pas, chaque fois, il réagissait, et chaque fois, ça l’amusait un peu plus. C’était un peu devenu son défi personne et elle ne loupait aucune occasion de lui voler ses boissons. Tout était bon pour réussir et autant dire qu’elle réussissait à chaque fois. « Oh non, pas du tout. » Elle cligna des yeux avec innocence. Il n’y avait pas erreur, pas du tout, et ils le savaient tous les deux. « Je n'étais pas sûr que tu veuilles boire. » Soledad haussa un sourcil. Pourquoi amener du vin, alors ? « Je ne voulais pas t’influencer et te forcer à boire. » Elle suivit ses gestes des yeux. Le regarda remplir le second verre avant de le lui tendre. Ah tiens, il ne lui abandonnait donc pas son verre, quelle drôle de manière de faire. De toute façon, ce n’était pas comme s’il était totalement à lui. Soledad trouvera bien le moment de le lui chiper une nouvelle fois. Elle eut un sourire un brin ironique. « C’est vrai, sans toi je ne bois ja-mais. » Après avoir laissé filer quelques secondes pour faire mine qu’elle hésitait, elle lui céda son verre et attrapa celui qu’il lui tendait. « Quelle mauvaise influence tu fais. » Lui glissa-t-elle amusée tout en prenant une gorgée de ce nouveau verre.
La tâche très importante de répartition des verres ayant été réalisée, Soledad laissa Doryan se charger de couper les pizzas et prit place autour de la table. Elle assista, grandement amusée, à l’échange entre le moldu et Belle. Enfin, du moins aux paroles que le moldu eu pour sa chienne qui ne pouvait pas vraiment lui répondre. S’il comptait passer pour un maître intransigeant, c’était loupé et ce depuis bien longtemps, Soledad espérait que Doryan s’en rendait compte. Ce petit rôle avait duré quoi, quelques jours à peine après leur rencontre. Il était rapidement devenu clair que le pompier était complètement fou de sa chienne et qu’il lui passait à peu près tout. C’était un peu comme le premier soir de cette semaine quand la mexicaine avait tenté d’expliquer à Belle qu’elle devrait dormir dans son panier et non pas la rejoindre sur son lit, ça avait duré même pas dix minutes avant qu’elle ne craque devant les grands yeux de la chienne. Pour le rôle de maître intransigeant, il pouvait repasser, surtout que Belle repartit avec une part de pizza à dévorer dans son panier. « Si on te demande, tu diras que non, je ne donne jamais rien au chien à table. » Tête penchée sur le côté, Soledad considéra son amoureux un instant. Est-ce que quelqu’un croirait réellement une telle affirmation ? Il suffisait de voir Doryan et Belle ensemble quelques minutes pour comprendre qu’il était un maître complètement faible et que la chienne en profitait allègrement. Sûrement que ça ne tromperait personne, encore moins les gens qui connaissaient le moldu. Mais peu importe, il y avait certainement quelque chose à en tirer. « Tu comptes sur moi pour mentir pour toi. Et je gagne quoi à faire ça ? » Demanda donc Soledad avec un grand sourire innocent. Ah, elle voulait bien aider un peu la réputation de maître intransigeant de Doryan -même si personne n’allait y croire- mais ce serait encore mieux avec quelque chose en retour.
« Tu as bien fait de sauver les pizzas, elles sont bonnes. » La mexicaine hocha la tête avec enthousiasme. Il avait raison, leurs pizzas étaient très bonnes, ce qui était tant mieux parce dans le cas inverse, ça aurait été le pire retour de karma au monde. Mettre fin à leur étreinte pour des pizzas pas terrible ça aurait vraiment été un coup dur. Mais heureusement, Doryan avait raison, leur repas était délicieux, Soledad était ravie de ne pas l’avoir laissé cramer dans le four. « Bon du coup je pourrais pas regarder le foot parce que ce serait quand même terriblement frustrant pour toi. » La mexicaine haussa un sourcil. Les répliques lui brûlaient déjà les lèvres mais elle choisit de laisser Doryan continuer. Elle était curieuse de voir où il voulait en venir, même si elle se doutait déjà un peu du chemin qu’il empruntait. « qu’on s’arrête juste à des bisous. Je ne suis pas comme ça, je respecte ma partenaire, je ne voudrais pas que tu sois frustrée ce soir. » Ah oui, il allait donc directement dans le chemin tout tracé, et sans hésiter en plus. Son petit jeu était quand même plutôt clair, sacrifier le foot pour son bien être à elle. Comme si elle avait été la seule frustrée d’avoir dû s’arrêter en si bon chemin un peu plus tôt, comme si lui n’avait pas tout autant envie qu’elle de reprendre là où ils s’étaient arrêtés. C’est sûr que dit comme ça, il pourrait presque passer pour l’amoureux modèle. Oublier le foot pour elle, se préoccuper de sa frustration à elle. C’était vrai qu’il n’avait rien à gagner à tout ça. Tant de générosité. C’était drôle, mais Soledad n’était pas vraiment dupe. Sauf qu’elle voyait autre chose à souligner avant d’en arriver là, quelque chose qui l’arrangeait encore plus. « Est-ce que tu ne serais pas en train de dire, que je te fais vibrer plus que le foot ? » Commença-t-elle en tournant vers son amoureux un regard brillant, ravie d’avoir trouvée une faille. « Que tu me préfères bel et bien au foot ? » C’était bien ce qu’il était en train de dire, non ? En tout cas, c’était ce que Soledad comprenait. Elle se saisit de son verre et en bu une gorgée avant de reprendre le fil de ses pensées. « C’est bon à savoir ça… » Son sourire s’agrandit un peu plus. « Surtout pour la fois où il y aura vraiment un match. » Elle plongea ses prunelles dans celles du moldu, observant ses réactions. Elle en était de plus en plus sûre, il la baladait avec cette histoire de match de foot. S’il y avait vraiment eu un match, il l’aurait bassiné avec ça depuis bien longtemps, bien avant leur week-end. D’ailleurs il aurait certainement évité de placer leur week-end en forêt pile le soir d’un match pouvant l’intéresser. Et là, son sens du sacrifice semblait un peu trop avantageux pour être totalement innocent.
Tranquillement, ils continuèrent leur repas en papotant de choses et d’autres et en organisant leur future balade du lendemain. Une fois les pizzas mangées, la bouteille de vin bien entamée et tout rangé, Soledad alla se poser dans le canapé. Elle fut rejointe non pas par Doryan, mais par Belle qui s’était réveillée en les entendant bouger autour de la table. Tout en s’efforçant d’empêcher la chienne de grimper sur le canapé pour s’y installer et prendre toute la place, elle lui administra quelques papouilles jusqu’à ce que celle-ci se lasse. Belle partie, Soledad se laissa aller dans le canapé et posa sa tête sur le dossier. Ses prunelles accrochèrent alors un carré découpé dans le plafond. Elle fronça les sourcils, s’étonnant de ne pas avoir vu ce détail plus tôt. Ah oui, elle avait été un peu trop occupée par Doryan pour s’occuper d’autre chose. Mais maintenant qu’elle le voyait, elle s’interrogeait. Elle tourna la tête vers son amoureux. « Elle était indiquée dans l’annonce cette trappe-là ? » Lui demanda-t-elle en pointant ladite trappe du doigt. Maintenant qu’elle y pensait, de l’extérieur la maison semblait bien assez haute pour avoir, si pas un étage, au moins un grenier ou des combles. « Tu crois qu’il y a quoi là-haut ? ». Elle n’avait jamais caché qu’elle était curieuse et maintenant, elle ne pouvait s’empêcher de s’interroger
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Doryan Rosebury
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IRL
Lumos Je rp en : 800080 Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Ven 9 Déc - 23:35
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
C'est fou comme certaines choses peuvent devenir une habitude dont on ne veut plus se passer. En une année, sa vie avait totalement changé et s'il s'y penchait sérieusement pour y réfléchir, Doryan devait bien admettre qu'il avait pris la meilleure des décisions en passant à l'ancienne boutique de Soledad. Sans ça, il y a fort à parier que la fille qu'il enquiquinait ce soir, et qu'il enquiquinait régulièrement depuis des mois par ailleurs, il n'aurait plus eu de nouvelles. Quel gâchis cela aurait été. Il n'aurait jamais su que Soledad avait un véritable problème avec les pizzas à l'ananas, que loin bien loin de son apparence, elle était un véritable petit démon enfant et un peu adulte aussi. Non mais il l'affirmait il était en couple avec la pire de la fratrie Velasquez, ça ne lui posait cependant aucun problème et il ne s'en plaignait pas le moins du monde. Il poussa la provocation jusqu'à prétendre être le plus calme de la fratrie, contrebalançant le fait que Soledad soit la pire. Comment dire que niveau crédibilité, ça n'était pas ça du tout ? Elle eut un petit rire, ce qui fit sourire Doryan, il devait bien l'admettre. Voilà que maintenant elle était déçue que les autres Rosebury ne soient pas là pour contredire son copain. Le soutien dans le couple ? Ah non mais c'était zéro avec eux « C'est pour ça qu'on fera jamais un week-end avec eux, ils risqueraient de dire des mensonges sur moi. » Non mais vraiment l'alliance Soledad-Charly ça ne l'emballait pas et il savait que ça arriverait forcément. Puis alors même si pour contrecarrer ça il décidait de faire alliance avec Lyam, c'était foutu jamais ils ne feraient le poids face aux terreurs. Mais tout cela n'enlevait rien au fait que oui, il était plutôt chanceux de l'avoir à ses côtés, même s'il levait les yeux au ciel. Il était ravi d'être avec elle ce soir, d'être avec elle tout court d'ailleurs.
Pour preuve de cela le fait qu'il la colle pendant toute la préparation des pizzas et qu'elle ne vienne pas dire que ça la dérangeait, elle eut l'air bien contente de s'appuyer sur lui derrière et de lui demander une anecdote. Bon un jour il faudrait qu'il lui raconte autre chose que ses journées dans les bois, elle allait finir par croire qu'il passait plus de temps à crapahuter partout, pas totalement faux ceci dit. Le fait qu'elle stresse pour son amoureux lorsqu'il était enfant était mignon. Il est vrai que si elle imaginait Doryan en Bob le bricoleur, ça ne fonctionnerait jamais, son père était bien meilleur et il faudrait au moins un passage chez ses parents et un album photo pour qu'elle puisse constater que le talent de bricoleur n'avait pas été transmis. Puisqu'elle acceptait facilement, ah c'est fou après avoir galéré à la faire venir la première fois chez lui, elle ne rechignait plus, il pouvait lui dire que son père réclamait de voir de nouveau la fiancée de Doryan. Elle ne voulait pas décevoir papounet Rosebury, mais qu'elle était mignonne, ça allait encore être un moment très drôle à vivre, il allait pouvoir la rendre chèvre et comme elle n’oserait sûrement pas répondre, il allait s'éclater. Oui, il avait hâte que ça arrive.
C'est fou comme une histoire pour enquiquiner Soledad pouvait aller loin. Les sujets pour l'embêter étaient facile à trouver et s'il avait bien compris une chose c'est que le foot elle n'en avait rien à faire. Oui c'était désolant mais bon il faisait avec. Il faut dire que la plupart du temps, il n’était pas fou, quand il y avait un vrai bon match, elle était au courant et ça n’était pas forcément des soirées qu’ils passaient ensemble, Soledad ayant la fâcheuse tendance à le déconcentrer si elle était présente. Ce soir n’aurait pas fait exception, sans connaître par cœur les soirs de match – presque – il avait quand même vérifié que ce week-end ne tombait pas durant un match. Elle voulait savoir s’il était plus intéressé par elle que par le foot, elle en avait de bonne. C’était pas vraiment la même chose, personne ne répond à ce genre de question, c’est pas comparable c’est comme s’il lui demandait de choisir qui elle préférait entre Bianca et Diego. Non le mieux c’était encore de répondre qu’il pouvait à la fois regarder le foot et à la fois être avec Soledad. Bon en réalité c’était un plan de merde, déjà expérimenté, elle arrivait à le déconcentrer et il loupait des buts, c’était hyper chiant. La réponse ne lui plaisait pas, elle ne voulait pas changer le top trois des activités qu’ils avaient ensemble. Quelle activité ça remplacerait ? C’est vrai qu’il n’avait pas forcément réfléchit à cela, pas le sexe ça, c’était pas la peine de rêver, bon le temps passer ensemble, forcément le foot en faisait parti et il y avait bien des choses qu’ils faisaient ensemble qui était presque aussi intéressantes que le foot. « Etant donné qu’on est pas excessivement riche, ça c’est parce que je suis pas devenu footballeur, une histoire de carreau cassé, je te raconterais un jour. ça remplacerait les vacances à organiser. Quand on sera riche après cet été, la planification des vacances reprendra la troisième place. » Il fit la moue hésitant quelques secondes « Quoi que le foot c’est quand même vraiment pas mal. » C’était pas mal certes mais avec Sol, ça n’était pas l’idée du siècle, il en était convaincu ou alors, ça l’était quand le match était nul, que son équipe perdait, là oui, d’accord, sauf qu’il ne regardait pas le foot pour que son équipe perde, c’était une évidence.
Et voilà que Soledad se tirait avec la télécommande, enfin c’est l’impression première que ça donnait. Niveau fuite, ça n’était pas trop ça, elle s’arrêta et attendit que Doryan vienne chercher la télécommande. D’abord, se servir un verre de vin et boire un petit coup, puis, ensuite d’accord, il la rejoignit et s’il montra de l’intérêt pour la télécommande trois secondes, très vite son intérêt fut focalisé exclusivement sur Sol et sur le baiser qu’ils pouvaient échanger tous les deux. Après un échec cuisant pour la pousser dans le canapé, il se retrouva contre elle, à moitié sur elle-même. Est-ce que dans ce cas de figure, au vu de ce qui se profilait à l’horizon, c’était réellement un échec, Doryan songeait réellement que non. Préférer le foot à Soledad, non mais quelle connerie, cette fille était bien trop attirante. Tellement attirante qu’il était prêt à laisser brûler les pizzas alors qu’il avait faim dix minutes avant. Bien sûr qu’il était frustré qu’elle s’écarte, même si c’était la chose à faire. Il se laissa donc repousser, ne chercha pas à le retenir contre lui en initiant un baiser ou en cherchant à glisser ses mains sur le corps de Soledad afin de l’attirer un peu plus dans le domaine du plaisir. Tandis qu’elle mentionna une nouvelle fois son uniforme, il ne risquait pas d’oublier qu’elle ne l’avait vu qu’en civil... et dire qu’il l’avait quand même mis dans son lit sans uniforme, la classe à l’état pur, Doryan rappela que lui, il attendait toujours de la voir débarquer nue sous son trench. Lorsqu’elle osa lui dire qu’il lui faudrait un peu de patience pour assister à ce spectacle, il faillit rétorquer que niveau patience il était bien là, ça faisait des mois, il se retint in-extremis, si elle voulait le voir en tenue de pompier, elle pouvait lui sortir que ça faisait des années qu’elle attendait de son côté, ne serait ce que pour avoir le dernier mot, une chance que Doryan ait gardé le silence.
Silence qu’il ne garda pas longtemps, la faute à Soledad qui s’était emparé de son verre. Si son premier Sol était plutôt du genre commence pas, le second visait plus à la faire poser son verre. Mais elle n’avait pas le droit ! C’était pas son verre, elle était… bon ok trop mignonne quand elle parlait en Espagnol, s’il avait bien conscience qu’elle avait une idée derrière la tête en parlant espagnol, il était bien trop fan de son accent pour râler dessus. Il eut besoin d’un petit temps pour remettre de l’ordre dans ses idées. Temps qui fut utilisé pour aller reposer la télécommande là où Soledad l’avait trouvé précédemment. Ensuite, il la rejoignit à côté de la table. Décidant de partir du principe qu’elle n’avait pas fait exprès de se tromper de verre, alors qu’il savait très bien que c’était délibéré, il mentionna ce fait. Vu le sourire de Soledad, elle n’en avait rien à faire. Oui sa copine était une voleuse de verre et s’il y était habitué à force, ça le faisait quand même râler, par principe, chacun son verre, est ce que lui il lui piquait le sien, non ? Bon parce qu’il y arrivait pas mais c’est un détail qu’il ne faut pas noter ça. Comment ça, elle ne se trompait pas de verres, ah mais si elle allait récupérer le sien. Doryan essaya bien de baratiner en prétextant qu’il n’était pas certain qu’elle boirait, oui bon il n’était pas crédible et la réaction physique de Soledad le démontrait. Il n’allait quand même pas la forcer à boire, il était un gars sympa, un gars qui se faisait piquer son verre. Puisque madame voulait boire, il remplit son verre, serviable, faisant une mini grimace quand elle mentionna le fait qu’elle ne faisait pas abstinence de boisson lorsqu’il n’était pas dans les parages. Il ne répondit rien, se contentant de la fixer jusqu’à ce qu’elle lui rende son verre avant de prétendre qu’il avait une mauvaise influence sur elle « ça ne se voit pas trop mais je culpabilise énormément. » Elle ne laissa pas passer plus de dix secondes avant de boire dans son verre, ah oui vraiment quelle mauvaise influence. S’il était sceptique sur le fait qu’elle ne buvait pas sans lui, la véritable question était la suivante est ce qu’il y avait que son verre à lui qu’elle piquait ? Si la réponse était oui, alors il pouvait presque utiliser cet argument pour justifier qu’il ne l’avait pas servi. Le problème c’est qu’il n’en savait rien étant donné que lorsqu’il était avec elle, c’était forcément à lui qu’elle piquait le verre, l’inverse aurait été dommage d’ailleurs.
On ne pouvait même plus s’occupé des pizzas tranquilles dans cette maison, il y avait toujours un élément perturbateur. Cette fois, il s’agissait de miss Belle très attirée par la bouffe et qui décrédibilisait totalement l’autorité de son maître. Non mais comment pouvait-il tenter de faire croire à qui que ce soit qu’il donnait zéro nourriture à table et que les seules choses que mangeaient Belle c’était ses croquettes et éventuellement de la pâté quand c’était jour de fête lorsque la chienne était installée sur ses pieds et attendait impatiemment qu’il craque. Forcément qu’il craqua et puisque témoin il y avait, il demanda à ce témoin de garder le silence si un jour, éventuellement, quelqu’un lui poserait la question. Pourquoi est ce qu’elle penchait la tête comme ça, non mais il ne lui demandait pas la lune, juste de mentir un peu pour lui. Eh bien justement, il semblerait que ça soit exactement ce qui lui posait problème, le fait de mentir pour venir en aide à Doryan ou plutôt à son autorité désastreuse. Comment ça elle gagnait quoi à faire ça « Je trouve que tu essaies un peu trop de gagner des choses sur mon dos. Tu gagnes quoi, tu gagnes ma reconnaissance ? Le plaisir de me faire plaisir ? » Non mais ça n’allait jamais être quelque chose de motivant pour elle, quel intérêt de faire plaisir quand elle pouvait le faire suer. Il ne pouvait même pas lui jeter la pierre il était exactement pareil qu’elle et pour l’enquiquiner il n’était pas le dernier. Il fallait donc trouver quelque chose qui pourrait la motiver ou au moins la faire réfléchir à cette éventualité. « Si, un jour tu as besoin que je mente pour toi, tu pourras compter sur moi ? » ça c’était bon ? Elle pouvait accepter, ça pourrait lui être utile un jour, enfin si Doryan ne faisait pas mine d’avoir oublié ce jour-là, tout à fait possible connaissant l’énergumène.
Tout en mangeant les pizzas, il dû reconnaître une chose, s’il avait été quelque peu frustré par le fait que Soledad préfère sauver deux pizzas plutôt que de faire l’amour avec lui, elle avait eu entièrement raison. Les pizzas étaient délicieuses, encore heureux vu l’investissement qu’il avait eu pour les confectionner. Sans oublier le fait que son compte en banque aurait encore diminué s’ils n’avaient plus revu leur caution parce que le four était hors service. Parce que s’il n’y avait pas d’extincteur ici, ce que Doryan ignorait totalement, il ne s’amusait pas à vérifier dans chaque lieu où il allait s’il y avait un extincteur ou non, il y en avait un dans sa voiture et il devrait, normalement avoir le temps d’aller le récupérer et d’éteindre le feu. Le problème c’est que ça risquerait de bousiller un peu la maison. Ça n’était donc pas plus mal de ne rien avoir fait. Voulant prouver à Soledad qu’il était un copain exemplaire, quand il n’y avait pas de distractions à la clé, bien sûr, Doryan était prêt à faire une croix sur le foot ce soir dans le seul et unique but de reprendre là où ils en étaient restés précédemment. Il ne voulait pas frustrer sa copine. Elle ne pouvait pas se contenter de dire ok, merci mon chéri, pourquoi elle ne lui disait jamais merci mon chéri ? C’est fou cette ingratitude. Il fallait qu’elle vienne l’enquiquiner avec le fait qu’elle le fasse plus vibrer que le foot, il la regarda blasé, elle ne lâchait jamais cette fille hein ? En plus il le sentait mal ce sujet, une intuition dû au fait que Sol avait le regard brillant, semblait fière elle, prenait le temps de boire un petit coup alors qu’il n’avait pas répondu. Tout ça pour terminer par dire qu’elle retenait l’information pour un soir où il y aurait vraiment match. Ah la saleté, il ne se laissa pas démonter par son regard, le soutenant par fierté uniquement « Tu interprètes, ce que je dis c’est que je ne veux pas te frustrer en regardant du foot alors qu’on avait commencé quelque chose ensemble. » Il lui fit un grand sourire « Parce que moi je sais que je te fais plus vibrer que le foot et que tu me préfères au foot. » Alors ça, vu l’intérêt qu’elle portait à ce sport, il ne se mouillait pas le moins du monde. Bon parce qu’elle essayait clairement de lire dans ses pensées et que c’était super gênant qu’elle le regarde comme ça, il précisa « Ne va pas me croire que tu pourras me déconcentrer à chaque fois qu’il y a un match. » Oui, c’était un gros mensonge mais il n’allait quand même pas lui dire qu’elle l’intéressait plus que le foot, elle risquait de prendre la grosse tête ou de ne plus passer les portes. Personne ne voulait ça.
A la fin du repas, après s’être occupé des corvées ensemble, Doryan vérifiait qu’il y avait tout pour le petit déjeuner du lendemain. Même si, en toute franchise, ils se seraient débrouillés avec les moyens du bord, il ne prendrait pas la voiture dans un endroit qu’il ne connaissait pas pour aller récupérer des trucs manquant ou encore aller chercher les croissants, autant à Londres, il était d’accord pour le faire, profitant de la balade du chien pour aller à la boulangerie au coin de la rue, autant ici… il n’y aurait pas de croissant. Par contre il sortit les bols et les glissa sur un plateau avant d’entendre que Sol s’adressait à lui, à moins qu’elle parle à Belle, bien sûr. Il la rejoignit dans le salon et sourit en voyant sa position... la vie semblait compliquée pour elle. Il n’eut pas besoin de lui demander de quelle trappe elle parlait, Soledad la pointait. La moue sur le visage de Doryan démontrait qu’il n’avait jamais lu la moindre mention d’une trappe. Son regard revint sur Soledad qui semblait être intéressée par ce qu’il pouvait bien y avoir derrière cette trappe. « Le mieux, c’est encore de monter pour voir ça. » Il alla récupérer une chaise avant de se raviser, la table ce serait mieux, c’était plus haut, plus table. Bon l’idéal ça aurait été un escabeau mais ils n’étaient pas chez eux, aucune idée de s’il y avait cela ici ou non « Tu viens avec moi voir ? » Au moment où il disait cela, il venait de placer la table sous la trappe. De la main, il vérifia que c’était assez solide pour qu’ils puissent grimper dessus, ce serait bête de démolir la table tout de même. Dix secondes plus tard, il était debout sur la table, soulevait la trappe pour la décaler, se prenant bien évidemment pas mal de poussière dans le nez ce qui le fit éternuer. Il attrapa son portable, mit le flash et le posa sur la trappe fraichement déplacée. Certainement que s’il n’y avait pas eu Soledad, il aurait fait quelques flexions pour chauffer ses muscles mais là, il n’en fit rien se contentant de monter du premier coup. Une fois là-haut, parce qu’il était un peu curieux il récupéra son téléphone pour observer les alentours « ça alors… » Il fallait que Sol vienne voir ça, il s’allongea sur le sol, afin d’avoir une meilleure stabilité afin d’aider Sol… quelle idée aussi d’avoir une copine petite, même en étant sportive – grâce au sport de chambre qu’ils faisaient ensemble bien sûr – ça allait être une galère pour elle. « Tu sautes à la verticale, tu essaies juste d’agripper le rebord, tu t’occupes de rien d’autre, je gère » Il allait gérer, là il était parfaitement concentré, il ne devait pas se louper parce qu’il n’avait aucune idée de si la table tiendrait un saut et il n’avait pas envie de le découvrir. C’était presque comme au travail.
Par chance pour tout le monde, Doryan était bien rôdé à ce genre d’exercice, extrêmement soucieux de bien faire et de ne pas mettre en danger autrui, surtout quand autrui c’était sa copine. Il n’eut aucun mal à l’attraper et la faire monter, une chance que Soledad soit quand même un poids plume parce qu’hisser quelqu’un comme ça, ça n’était pas non plus une partie de plaisir mais le résultat était là, ils étaient tous les deux en haut. Il se releva assez rapidement et épousseta ses affaires, on ne peut pas dire que c’était l’endroit le plus propre de la maison. Une fois cela fait, il éclaira le reste de la pièce. De là où il était, son regard avait été captivé par deux immenses tables en bois, sur la première il y avait une maquette de paquebot et sur la seconde, il y avait une maquette ferroviaire. Franchement, même sans être juste à côté, c’était impressionnant et forcément, la curiosité de Doryan était telle qu’il s’approcha « Tu penses que c’est comme dans les films de noël, tout électrique et qu’on va pouvoir l’allumer ? » Il espérait bien que oui « Tu trouves pas ça étrange qu’en ayant de si jolies choses chez lui, le proprio, c’était un mec sur l’annonce je me souviens plus ? préfère le mettre au grenier là où personne ne songerait aller voir ? » Enfin étrange, il n’était pas suspicieux ni rien, ne s’attendant pas à un truc magique qui leur exploserait à la tronche, plutôt que ce machin là avait la classe, c’était dommage de le planquer. Bon le bateau était sympa aussi mais bon à moins de le descendre dans le jacuzzi, difficile d’en voir l’utilité… après c’était une idée, une mauvaise idée mais une idée tout de même. Il lui proposerait après avoir regardé s'il y avait un bouton pour allumer le truc.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Jeu 15 Déc - 23:03
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
Décidément, en ce moment Doryan avait de drôles de priorités quand ça concernait le temps qu'il passait avec Soledad. Aujourd'hui, elle découvrait qu'il n'avait aucune intention de passer un jour un week end avec elle ainsi que Charly et Lyam, ce qui aurait franchement pu être un brin vexant étant donné que ça donnait l'impression qu'il ne souhaitait pas l'inclure à sa famille. Mais Soledad ne voyait pas exactement les choses ainsi. En temps normal, c'est à dire avant leur discussion sur une possible alliance entre Charly et elle, Soledad aurait certainement été soulagée à cette idée. Passer du temps avec les Rosebury, c'était prendre le risque de se payer la honte à chaque instant et de se retrouver les jours rouges absolument tout le temps. Enfin non, c'était en réalité était une certitude avec Doryan dans les parages. Mais avec en plus Lyam et Charly, Soledad se doutait que ça devait être pire encore. Pour avoir déjà vu la fratrie Rosebury ensemble, et avoir déjà testé le repas de Noël avec les parents, la mexicaine n'était pas sûre de pouvoir survivre à tout un week end. Noël chez les Rosebury avait déjà été une épreuve dont elle avait mis plusieurs jours à se remettre. Mais cette fois, l'idée qu'elle pouvait former une alliance avec Charly et ainsi embêter Doryan avec l'aide se da sœur plaisait beaucoup à Soledad. Charly avait un humour piquant irrésistible et surtout elle connaissait parfaitement son frère et quoi dire pour l'enquiquiner. Avec la jeune femme elles feraient un duo imbattable, elle en était déjà persuadée. Et apparemment c'était aussi le cas de Doryan puisque soudainement laisser Soledad passer tout un week end avec la fratrie au complet était hors de question. Soi-disant que Lyam et Charly diraient des mensonges sur lui, oui, c'était plutôt qu'il savait qu'il ne ferait jamais le poids. C’était peut-être plus sage pour lui, mais la mexicaine trouvait soudainement ça bien dommage. Après tout, si elle avait passé Noël à manquer de s’étouffer de honte à chaque bêtise que Doryan lui balançait, ils pouvaient bien échanger un peu les rôles. Ce n’était pas très juste tout ça.
Mais ce n'était pas le seul sujet sur lequel les priorités de Doryan étaient clairement à revoir. Voilà qu'il avançait l'idée de regarder un match de foot au beau milieu de leur premier week end ensemble loin de chez eux. Non mais avait-on déjà vu priorité plus nulle que celle-là ? Soledad en doutait fortement. Ils avaient tout un week end juste tous les deux, dans une maison perdue au beau milieu d'une forêt, et lui voulait passer sa soirée devant l'écran de télévision. Le foot, plus intéressant qu'elle. Le foot, capable de les séparer. Non, mais c'était incompréhensible. Franchement, la mexicaine ne comprenait pas du tout. En plus, Doryan évitait clairement de répondre à ses interrogations, arguant à la place que regarder le foot avec elle entrerait dans le top trois de leurs activités ensemble. Pour le coup, Soledad commençait sérieusement à douter du bien-fondé de ce top trois, ça ne lui paraissait absolument pas logique dit comme ça. Enfin, rien que le mot foot ne devait pas avoir sa place dans un quelconque top les concernant, mais Doryan et Soledad ne seraient certainement jamais d'accord là-dessus. En attendant, parce qu'il parvenait tout de même à l'amuser avec les mesures qu'il était capable de prendre juste pour l'embêter, elle demanda à son amoureux quelle place l'activité regarder du foot avec sa copine prendrait. « Etant donné qu’on est pas excessivement riche, ça c’est parce que je suis pas devenu footballeur, une histoire de carreau cassé, je te raconterais un jour. Ça remplacerait les vacances à organiser. Quand on sera riche après cet été, la planification des vacances reprendra la troisième place. » Ah, donc l'organisation des vacances. Vivement qu'ils deviennent riches alors, histoire que le foot cesse de s'immiscer entre eux. Quoi que, vu l'expression de Doryan, ça ne semblait pas si évident que ça. « Quoi que le foot c’est quand même vraiment pas mal. » Soledad fit la moue, désabusée, non vraiment elle n'était pas convaincue.
Puisque Doryan refusait de répondre clairement à ses questions et que ses arguments étaient franchement limites, Soledad se dit qu'une démonstration était nécessaire. Le foot ou elle. La question était simple au fond et elle espérait bien que pour son amoureux le choix le serait aussi. Et ça le fut. La télécommande qu'elle lui tendait en guise de provocation fut rapidement abandonnée, remplacée par une étreinte que Soledad trouvait mille fois plus agréable. Doryan voulait s'assurer qu'elle le faisait plus vibrer que le foot et elle était absolument persuadée qu'elle pouvait lui en apporter la preuve, comme si toutes les fois précédentes n'avaient pas suffis. Pour une fois que la mexicaine était sûre d'elle, il fallut qu'ils soient arrêtés par la perspective de voir la maison brûler. Niveau timing c'était vraiment mauvais mais la brune savait que ce n'était que partie remise, Doryan l'avait provoqué et elle ne pourrait pas rester sans rien faire. Sa réponse prit cependant une autre forme quand, après s'être arraché à regret de ses bras, elle s'était saisit de son verre de vin pour boire dedans. Lui piquer ses verres était décidemment un petit jeu dont elle ne se lassait pas. Surtout que ça ne manquait jamais de faire réagir Doryan. Cette fois ne fit pas exception, ce qui ne l’empêcha pas le moins du monde de boire dans son verre. Après tout, à aucun moment il ne lui avait indiqué que c’était le sien. Le sourire de la mexicaine se fit plus grand encore en le voyant buguer face à son accent espagnol, ça non plus, elle ne s’en lasserait jamais. Ah, il cherchait à l’avoir en avançant qu’il ignorait si elle allait boire, parce que bien sûr elle avait pensé à prendre une bouteille, tout ça pour rester à l’eau. Non mais niveau argumentation, Doryan allait devoir faire mieux, d’ailleurs il n’avait pas plus d’argument à lui opposer. Il se contenta de lui proposer un nouveau verre, qu’elle accepta même si l’envie de l’enquiquiner était toujours là. « Ca ne se voit pas trop mais je culpabilise énormément. » Un rire fila entre les lèvres de la mexicaine. Ah oui, la culpabilité se lisait sur les traits du pompier, c’était une évidence. Il s’en voulait d’être une mauvaise influence. « Oui effectivement, ça ne se voit pas beaucoup. » Souligna Soledad, amusée, en le regardant s’occuper des pizzas.
Une qui semblait encore plus motivée à l'idée de manger était Belle. Tout en s'empêchant de rire face à la scène, Soledad observa Doryan négocier avec la chienne avant de lui céder une part de pizza, en bon maître faible qu'il était. La mexicaine se retint de faire le moindre commentaire, elle savait qu'elle n'était pas mieux. Qu'il s'agisse de Belle, Mademoiselle ou même Salsa et Samba, elle n'avait aucune volonté quand elle se trouvait face à ses animaux. Leurs grands yeux et leurs bouilles mignonnes la faisaient toujours craquer. Clairement, elle n'avait pas joué les maîtresses autoritaires avec Belle durant la semaine que la chienne avait passé chez elle, bien au contraire puisqu'elle avait fini par dormir sur son lit avec elle. Ce n'était donc pas sa place de dire quoi que ce soit à Doryan. Se moquer était terriblement tentant mais elle savait que le retour ne tarderait pas alors autant ne pas donner des armes à son amoureux. Ce qui ne l'empêcha pas du tout de le chercher un peu quand il lui demanda de mentir pour lui. Le faire passer pour le maître parfait qui ne craquait jamais face à son chien si bien éduqué, elle voulait bien, mais pas sans négocier un petit quelque chose en retour. « Je trouve que tu essaies un peu trop de gagner des choses sur mon dos. Tu gagnes quoi, tu gagnes ma reconnaissance ? Le plaisir de me faire plaisir ? » Soledad retint un rire. Comme s'il était surpris qu'elle n'aille pas tout simplement dans son sens, il devait bien s'y attendre pourtant. Ils ne laissaient jamais passer la moindre occasion de s'embêter mutuellement, cette fois-ci n'était pas différente. Dans le cas inverse, Doryan n'aurait jamais accepté sans rien dire, ils en étaient conscients tous les deux. Ce fut sûrement pour ça qu'il tenta de négocier, parce que l'inverse aurait été hypocrite. Par contre ses propositions n'étaient franchement pas géniales. « Hum, c’est pas très drôle tout ça. » Soledad fit la moue. Oui, oui, faire plaisir à son amoureux, le voir content, tout ça lui faisait plaisir aussi, c'était sûr. Mais si elle mentait pour lui, alors elle voulait y gagner quelque chose à son tour. Il n'allait pas l'avoir comme ça, c'était beaucoup trop facile. Et vraiment pas assez équilibré. « Si, un jour tu as besoin que je mente pour toi, tu pourras compter sur moi ? » Le visage de la brune s’éclaira. La preuve qu’avec un peu d’efforts, le moldu pouvait trouver de meilleurs arguments. Comme quoi, tout était possible. « Ah voilà qui est plus intéressant ! » S’exclama-t-elle avec un grand sourire. Après avoir mordu dans sa part de pizza, elle précisa « Et ne t'en fais pas, si jamais tu oublies, moi j'ai bonne mémoire. » Précision extrêmement importante quand on connaissait Doryan.
Au moins, ils ne pouvaient pas se plaindre, les pizzas étaient vraiment bonnes. Soledad était ravie d'avoir eu l'idée de faire renaître cette tradition familiale, c'était un vrai succès qu’elle était heureuse de partager avec Doryan. Ca aurait été la pire des frustrations que de devoir s'arracher à l'étreinte de son amoureux pour manger un repas fade. Nul doute que si ça avait été le cas, celui-ci n’aurait cessé de l’enquiquiner avec ça. Mais non, il appréciait le repas autant qu’elle. Sauf que bien sûr ce n’était pas assez. Il fallut qu’il en rajoute une couche, avançant que s’il acceptait de ne pas regarder le foot ce soir, c’était uniquement parce que sinon elle allait être frustrée qu’ils s’en tiennent qu’à des baisers. Mais oui, bien sûr. Est-ce qu’il pensait réellement que Soledad serait dupe ? Elle espérait bien que non. C’était quand même évident qu’elle ne serait pas la seule à prendre du plaisir dans cette histoire, et que si Doryan ne pensait pas non plus qu’à lui quand ils couchaient ensemble, qu’il en profiterait bien aussi. Alors son petit manège n’allait pas l’avoir. Encore moins celui où il lui mentait effrontément en prétendant qu’il y avait un match de foot ce soir. Il avait beau la regarder sans ciller, Soledad était sûre d’avoir visé juste. « Tu interprètes, ce que je dis c’est que je ne veux pas te frustrer en regardant du foot alors qu’on avait commencé quelque chose ensemble. » Il continuait donc son petit jeu de l’amoureux parfait. Mais quel arnaqueur. Il voulait une médaille aussi ? La mexicaine ne lui posa pas la question, la réponse était trop évidente. Il suffisait de voir son sourire. « Parce que moi je sais que je te fais plus vibrer que le foot et que tu me préfères au foot. » Soledad roula des yeux. Il ne prenait pas beaucoup de risque en avançant ça. Son manque d’intérêt pour le foot n’était un secret pour personne, lorsqu’elle ne s’amusait pas à le déconcentrer, elle ne restait que rarement bien tranquillement à regarder l’écran avec lui. Enfin, là n’était toujours pas l’important. « Et si tu te préoccupes de ce que moi je préfère, c’est bien que je passe avant le foot. » Souligna-t-elle avec un grand sourire. A un moment il allait falloir qu’il accepte de s’être fait avoir tout seul. Non mais, passer après le foot, c’était quand même ultra vexant. « Ne va pas me croire que tu pourras me déconcentrer à chaque fois qu’il y a un match. » Soledad sentit son sourire s’agrandir. Oh, mais que n’avait-il pas dit là. Un éclat nouveau brilla dans les prunelles de la mexicaine. C’était un défi qu’il lui lançait là, ils étaient d’accord ? Bien sûr que c’était un défi et vu sa nature, il n’y avait qu’une réponse possible. « Défi accepté. » Elle ne le lâcha pas du regard, de plus en plus amusée par la tournure que prenait cette conversation. « J’espère que tu as bien profité du dernier match de foot que tu as vu. » Parce que ce serait le dernier. Ca c'était un défi qui plaisait à la mexicaine.
Le repas terminé et les affaires rangées pour la soirée, Soledad alla se poser dans le canapé en attendant que Doryan la rejoigne pas pour regarder le foot. Un peu par hasard, son regard se posa sur une trappe qui se découpait dans le plafond et dont elle n'avait pas remarqué l'existence avant. Aussitôt, sa curiosité fut piquée. Elle fouina dans ses souvenirs pour tenter de se remémorer si l'annonce de location de la maison faisait état de cette trappe mais rien ne lui revint. De ce dont elle se souvenait, rien ne faisait mention d’un grenier ou de comble mais il était vrai qu’en y réfléchissant, de l’extérieur la maison paraissait bien assez grande pour comporter un deuxième pallier. Dans le doute, elle posa la question à Doryan dont la moue lui servit de réponse. Ainsi, ils ignoraient tous les deux ce qui se trouvait là. Autant dire que cela n’aidait absolument pas à apaiser la curiosité de la mexicaine. « Le mieux, c’est encore de monter pour voir ça. » Aussitôt, Soledad se redressa dans le canapé. Ca c’était une réponse qui lui plaisait bien. Elle avait toujours été curieuse et ne s’en était jamais cachée, et de ce qu’elle lisait sur le visage de son amoureux, lui aussi s’interrogeait. Mieux encore, il déplaçait déjà la table de la salle à manger pour la placer sous la trappe. « Tu viens avec moi voir ? » Soledad hocha la tête avec enthousiasme, ravie de voir que le moldu était à peu près aussi curieux qu’elle sur la question. Elle le laissa grimper sur la table en premier et ouvrir la trappe. La quantité de poussière qui tomba sur Doryan lui indiqua deux choses : déjà qu’elle était bien contente que ce soit lui qui s’en soit chargé, mais aussi et surtout que cette ouverture n’avait pas été manipulée depuis un bon moment. La mexicaine haussa les sourcils en le voyant se hisser là-haut à la force des bras. Non, mais c’était que ça paraissait si facile comme ça. « Prétentieux. » Souffla-t-elle avec un sourire en coin. A croire qu'il essayait de l'impressionner. D'accord, ça marchait totalement. Il fallait bien un avantage à être pompier aussi.
A son tour, Soledad grimpa sur la table. De là, elle entendait les pas de Doryan au-dessus d’elle et apercevait la lueur de son téléphone mais elle ne distinguait rien de plus. Finalement la tête de son amoureux apparu dans l’ouverture. « Tu sautes à la verticale, tu essaies juste d’agripper le rebord, tu t’occupes de rien d’autre, je gère. » La brune ne put s’empêcher d’arquer un sourcil. Ah, parce qu’il n’y avait pas d’échelle. Elle n’avait pas envisagé cette option, ou plutôt ce manque d’option. D’accord, ils devaient donc faire autrement. Encore une fois, ça lui servait bien d’avoir un amoureux pompier. Elle aurait bien souligné qu’il n’avait pas intérêt à la lâcher, mais pour le coup elle savait que c’était inutile. Si Doryan saisissait toutes les occasions de l’embêter, elle savait que jamais il ne la mettrait en danger. Elle se contenta donc de hocher la tête à ses instructions avant de les mettre en œuvres. Une poignée de secondes plus tard, Soledad rejoignait Doryan à l’étage. Elle lui glissa un rapide « Merci. » avant de se retourner pour observer ce que cet endroit cachait. Elle ouvrit de grands yeux face aux répliques de bateau et de train qui reposaient sur deux grandes tables en bois. Ca alors, elle ne s’y était pas attendue. S’il avait fallu deviner, elle aurait certainement parlé de cartons d’affaires, de meubles anciens, de souvenirs ou même de collection de poupées flippantes. Mais certainement pas des maquettes. Impressionnée, elle s’approcha pour mieux les regarder. « Tu penses que c’est comme dans les films de noël, tout électrique et qu’on va pouvoir l’allumer ? » Alors ça c’était une idée qui lui plaisait bien, même si Noël était déjà passé. « J'espère ! » Avec curiosité, elle se pencha sur la maquette ferroviaire, la plus intéressante à relier à l’électricité. Les détails ne manquaient pas et même si Soledad ne se serait certainement jamais amusée à faire ça elle-même, elle savait reconnaitre le travail que ça demandait. En faisant le tour de la table, elle repéra ce qu’elle cherchait. « Regarde, il y a une prise. » Sans plus attendre, elle s’en saisit et se dirigea vers le mur le plus proche. Elle repoussa quelques cartons posés là, croisant les doigts pour ne surtout pas voir d’énorme araignée, et trouva une prise à laquelle brancher la maquette.
« Tu trouves pas ça étrange qu’en ayant de si jolies choses chez lui, le proprio, c’était un mec sur l’annonce je me souviens plus ? préfère le mettre au grenier là où personne ne songerait aller voir ? » En se redressant, Soledad posa ses prunelles sur Doryan. Elle hocha la tête à sa question sur le propriétaire avant de réfléchir à la suite. Il était vrai que ça avait de quoi poser question. Habituellement ce genre d’objet qui demandait du temps, de la minutie et de la patience était exposé, pas caché dans un grenier. Même si ce n’était pas du tout le genre de décoration que Soledad mettrait chez elle, elle trouvait ça dommage de les reléguer là. Encore plus dans une maison utilisée pour de la location, ça voulait dire que le propriétaire ne profitait même pas de ses créations. Elle revint vers Doryan pour examiner la maquette ferroviaire. « Peut-être que c'est ultra fragile ? Ou super cher ? » C’était des suppositions logiques. Et que Soledad soupçonnait d’être vraies. Ce n’était pas le genre d’objet qui se laissait n’importe où, mais encore une fois qui ne se cachaient pas non plus. « Ou alors les maquettes sont hantées et celui qui les dérange sera maudit sur cinq générations. » Elle haussa les sourcils en direction de Doryan et eut un sourire. D’accord, elle exagérait totalement sur celle-là, mais ça la faisait rire alors c’était le principal. Les fantômes ne vivaient pas dans les maisons perdues au fond des bois, et elle doutait fortement de trouver la moindre trace de magie ici. Ce qui l’arrangeait bien. Elle se rapprocha de son amoureux qui avait trouvé l’interrupteur de la maquette. « A toi l’honneur. » Si jamais quelqu’un devait être maudit, autant que ce ne soit pas elle. Bon d’accord, là aussi elle exagérait, personne ne serait maudit aujourd’hui. Même si l’ambiance de ce grenier en pleine nuit était quand même parfaite pour ça.
En voyant les lumières de la maquette s’allumer, Soledad eut l’impression de revenir en enfance. Ce n’était pas de la magie, mais c’était presque aussi magique à ses yeux. Du bout des doigts, elle fit jouer un passage à niveau, tout de même impressionnée par les détails de la maquette. Le petit train qui attendait docilement devant la gare se mit en route, et aussitôt la magie se brisa. Pour être remplacée par un grincement atroce qui lui vrilla les tympans. « Arrête ça ! » S’exclama-t-elle en portant ses mains à ses oreilles. Le bruit était horrible, résonnait dans l’espace vide des combles, il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas entendu quelque chose d’aussi désagréable. Peut-être qu’il était bien maudit ce train, finalement.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
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Doryan Rosebury
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Mar 20 Déc - 22:47
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Meilleur sujet pour embêter Soledad que celui du foot. Rien qu’à sa tête, il voyait bien qu’il faisait mouche. Depuis le temps, il s’était bien rendu compte qu’elle n’était pas fan que s’il y avait soirée match, elle ne sautait pas de joie à l’idée de regarder avec lui, voire même, elle s’esquivait, passant ses soirées avec des potes. Ce qui n’était pas un si grand problème que ça d’ailleurs parce que lorsqu’elle était avec lui, Doryan était forcément moins concentré sur le match, soit il parlait avec elle, soit elle le déconcentrait. C’est fou comme il trouvait son accent plus prononcé lorsqu’il y avait match. Et oui, il se déconcentrait facilement, ça c’était une évidence. Est-ce qu’elle était plus intéressante que le foot ? La question n’aurait même pas dû être posé tellement la réponse était évidente. Pour preuve, il délaissa la télécommande en un temps record pour se concentrer exclusivement sur Soledad, son corps, ses caresses et le baiser qu’ils échangeaient. Tout compte fait, ça ne fut pas le foot qui les sépara, pour des raisons évidentes de match inexistant, mais bien la nourriture. C’est dommage, Doryan avait dit que la nourriture ne les séparerait pas, c’était un mensonge. A moins que l’on puisse considérer que ça soit la peur de mourir brûler ou de tout faire brûler qui motiva Soledad. Quoi qu’il en soit il y eut une bataille pour le verre de vin de Doryan, ce qui n’était pas une surprise, voire qui était habituelle. Bataille qui fut perdue par Doryan, déjà parce qu’une Soledad qui parle Espagnol, il était toujours très réactif, il y avait aussi le fait qu’il était toujours plus agréable de partager du vin ensemble. Même s’il prétendait qu’il ne l’avait pas servi uniquement parce qu’il ne savait pas si elle voulait boire ou non. Il ne voulait pas l’entraîner dans ses travers voyons et il culpabilisait tellement de le faire, ça se lisait dans son regard, ça s’entendait dans le rire de la demoiselle.
Tandis qu’il s’occupait des pizzas, il fut interrompu par sa chienne qui l’arnaqua ouvertement. Naturellement, vu que Sol était témoin, que Sol était de plus en plus souvent avec lui et qu’elle rencontrait petit à petit toutes les personnes que Doryan fréquentaient, Oh c’est bientôt fini ça mon coco il se sentit obligé de lui demander dans le cas très spécial ou un jour on parlerait lors d’une soirée des maîtres qui ne donnent jamais rien à leur chienne, catégorie de maîtres dont Doryan faisait bien évidemment parti, que Sol le soutienne. Sauf que voilà, Soledad, c’était l’allié rêvé pour rendre dingue les gens en soirées, Doryan le savait très bien mais ça pouvait aussi être la fille la plus opportuniste pour l’enquiquiner. Ce dont il ne pouvait pas vraiment se plaindre puisqu’il était exactement pareil, étant même capable de changer d’alliance en cours de route. Il lui fallait une raison pour mentir et soutenir son copain. Doryan en avait plein des raisons, des raisons nazes peut-être, mais des raisons tout de même. ça n’était pas drôle, non mais comme si soutenir son copain avait besoin d’être drôle, elle était marrante elle. Très bien puisqu’elle ne faisait jamais rien gratuitement – oui c’est l’hôpital qui se fout de la charité – il tenta bien de l’arnaquer en lui proposant, éventuellement de mentir pour elle un jour prochain. Oui alors, il disait cela mais il ferait exprès d’oublier ce jour-là. C’est ça, c’était plus intéressant, s’il ne fallait que ça pour lui faire plaisir, Doryan était ravi de l’arnaque. Ouai sauf qu’en face eh bien c’était Sol… Sol qui côtoyait Doryan depuis des mois, qui sortait avec depuis plusieurs mois aussi et qui commençait à bien le connaître son arnaqueur de première. L’air de rien, elle lui glissa donc que s’il oubliait, tout en étant persuadée qu’il oublierait, elle serait là pour lui rappeler qu’il lui devait un mensonge « Décidément tu es trop aimable. » marmonna l’arnaqueur arnaqué.
Pensez vous que cela aurait mis un peu de plomb dans la cervelle de Doryan ? Mais pas du tout, pourtant ça se voyait que Soledad était en grande forme, il avait dû lui manquer, elle s’était préparée toute la semaine pour être imprenable, sûr qu’elle s’était fait des fiches de révisions sur comment avoir le dernier mot et qu’elle avait demandé à Belle de l’aider. Belle avait dû refuser, elle était loyale comme chienne après tout, c’est juste qu’avec un bon argument – à savoir le jeu, une balade, des caresses ou de la bouffe – elle s’était laissée amadouer, pauvre chienne. Peut être que de prétendre que si Doryan n'allumait pas la télé ce soir, c’était parce qu’il ne voulait pas que sa copine soit frustrée fut une mauvaise idée. Surtout que dire cela tout en mangeant sa part de pizza, ça n’était pas crédible, Soledad avait bien constaté qu’il était pot de colle pendant la préparation de ladite pizza. Il était très intéressé à l’idée de passer du temps avec elle, pas que pour faire l’amour et ça passait avant le football, surtout quand il n’y avait pas match. Ses talents de dupeurs ne furent pas spécialement bons. C’est fou quand même qu’elle soit si perspicace. Il roula des yeux à son tour lorsqu’elle parla de ses préférences à elle et qu’elle décrétait, sans qu’il puisse la contredire néanmoins, passer avant le foot auprès de Doryan. Si c’était vrai, il décida de lui rappeler que là, il était ok pour délaisser le match pour elle mais que ça serait pas ça à chaque fois. Oh purée, ce sourire qu’elle lui décrocha n’augurait rien de bon. « Quoi? Non, non, Sol c'était pas un défi. » Parler à un mur aurait le même effet... et merde quel échec et en prime elle en rajoutait une couche. Et puis alors c'était mort, s'il lui disait on peut se voir à 22h30 ce soir, elle se renseignerait pour savoir pourquoi et elle déboulerait chez lui. Il la regardait dépité de s’être fait avoir comme un bleu « Je vais t’enfermer dans le placard pour que je puisse regarder le match en paix et je te rejoindrais à la mi-temps. » Grossière erreur, bon déjà, il n’arriverait jamais à l’enfermer nulle part, mais en plus s’il avait le malheur de la rejoindre à la mi-temps, dans un univers parallèle où il arrivait à l’enfermer bien sûr, jamais il ne ressortirait de ce placard. Et le pire, c’est que même dans le cas où il savait qu’elle allait venir le déranger et réussir, ça il n’en doutait même pas, il n’était pas à plaindre puisqu’il passerait un très bon moment, voire même que le sexe avec Soledad c’était quand même mieux que bien des matchs oui tous je sais
Une fois le repas terminée après cette arnaque oh combien méritée, il n’avait qu’à pas la ramener à ce sujet, une nouvelle occupation vint pointer le bout de son nez, la faute à la trappe qui leur faisait de l'œil et à un peu de curiosité de la part des deux. En même temps, quelle idée de mettre une trappe dans une maison de location, forcément qu'ils avaient envie de savoir ce qu'il y avait là-haut. La seule solution pour grimper fut de pousser la table dessous. Bon en vrai, il devait y avoir un escabeau ou une échelle pour grimper mais Doryan n'était pas chaud pour chercher, pour un peu, vu comme ils avaient de la chance tous les deux, le machin serait dehors sous la pluie et c'est fou mais autant pour faire l'amour Doryan voulait bien se mouiller, autant pour monter au grenier... il allait se débrouiller autrement. En plus, ce fut un jeu d'enfant, franchement pas de quoi se tracasser. Un petit rire répondit en premier lieu aux dires de Soledad avant qu'il ne rétorque amusé « De quoi tu te plains, tu pouvais mater mon cul en paix. » Si c'était elle qui était passée en premier, c'est ce que Doryan aurait fait en tout cas. Oui après, il n'avait pas besoin qu'elle grimpe dans un grenier pour avoir le regard qui glisse sur ses fesses, ça arrivait bien plus régulièrement que le nombre de fois où ils décidaient de visiter des choses pas censées être visitable.
Une fois qu'il se fut installé pour la récupérer et qu'il lui souffla le plan, elle sembla étonnée qu'il lui propose ça. Un peu de confiance en lui que diable, il savait ce qu'il faisait et si elle voulait voir, il n'y avait pas cinquante solutions. Elle dû se dire la même chose et être un peu trop curieuse pour laisser Doryan aller voir tout seul, une description ça ne valait pas le fait de le voir en vrai. Sans difficulté, il la rattrapa et la ramena jusqu'à lui « Toujours là pour toi. » Leurs aventures se vivaient à deux... bon à trois quand ils pouvaient prendre Belle mais là pour sûr que visiter le grenier, la chienne n'en voyait pas l'utilité. Soledad et Doryan par contre, ils étaient intéressés. Il faut dire que ça n'était pas tous les jours qu'ils tombaient sur des maquettes dans un grenier. Ils ne pouvaient pas se contenter de regarder à distance, il fallait qu'ils se rapprochent et déjà, Doryan voulait faire fonctionner tout l'attirail et faire briller ses yeux de nostalgie. Si l'éclairage était sommaire dû à la source qui projetait de grandes ombres et qui ne pouvait pas tout éclairer à la fois, impossible de ne pas constater le travail titanesque qu'était cette maquette, même les moutons étaient impressionnants de réalisme.
Délicatement, Doryan posa son doigt sur le corps pour vérifier que c'était bien une espèce de toison sur le corps, le mouvement de ses lèvres indiqua que oui, c'était bien cotonneux. Il redressa la tête, des étoiles dans les yeux en entendant sa partenaire de découverte parler de prise. Ah ça c'était une très bonne nouvelle « Branche, branche. » Comme si elle avait besoin que Doryan lui dise quoi faire, comme si elle n'était pas déjà sur le coup. Naïvement et un peu bêtement, il poussa un soupir de soulagement, les plombs n'avaient pas sautés. Chose qu'il ne pouvait évidemment pas savoir puisque la seule source de lumière provenait de son portable. Intrigué par le fait que les maquettes, très belles et terminées soient planquées au grenier plutôt que chez le propriétaire, oui c'était bien un gars d'après Soledad. Dire qu'avant de la rencontrer, ou plutôt avant d'être en couple avec... ouai non avant leur soirée de janvier, il n'aurait jamais pris une réservation auprès d'un mec, franchement il y avait moyen de bien discuter avec les gens qui louaient et de pouvoir créer un lien, toujours avec le même but néanmoins, se faire la personne. Ce n'était même pas la peine d'y songer avec Soledad dans les parages. Raison pour laquelle, il n'avait pas cassé les pieds sur ce détail, qu'il n'avait pas mémorisé si c'était une fille ou un gars. Les arguments de Soledad se tenaient, ça avait l'air ultra fragile, il faut dire qu'il y avait plein de détails et des personnages miniatures. Quant à la deuxième partie de la phrase, il lui fit un sourire « Tu crois qu'on peut l'embarquer et la revendre? » Bon bien entendu ça ne rentrerait jamais en un seul morceau dans sa voiture mais loin de se laisser abattre par ce constat et avant même qu'elle le refroidisse, il précisa « Si on va chercher le camion de la caserne, il y a large assez de place à l'arrière et on pourra mettre la sirène pour rentrer plus vite. » Temps qu'ils perdraient puisque que Doryan allait forcément louper une sortie.
Si les deux premières raisons étaient probables, la troisième était nulle, bien plus drôle il est vrai mais peu crédible... une malédiction sur plusieurs générations et puis quoi encore ? Décidant de prendre ses dires au sérieux, au moins en apparence, Doryan glissa à sa charmante partenaire de sport de chambre « Je trouve que c'est la technique la plus originale au monde pour dire je ne veux pas d'enfant avec toi... Inventer un truc de malédiction sur cinq générations, j'aime bien. » Il lui adressa un sourire moqueur avant de demander pour l'embêter « Un message à me faire passer ma très chère fiancée? » Quel dommage qu'il n'y ait pas de témoin, c'était un beau sujet pour enquiquiner Soledad ça. En plus en bonne copine indigne qu'elle était, elle lui laissait l'honneur d'être celui qui serait maudit... non mais quelle saleté. « C'est toi qui annoncera à mes parents qu'ils ne pourront pas compter sur nous pour les enfants. » Oh oui, ça il voulait voir, Soledad aurait toutes les peines du monde à aller au bout de ce défi, elle allait encore avoir les joues rouges et lui, en bon copain indigne qu'il était, il était sûr qu'il allait bien rigoler. Il brava donc la malédiction et appuya sur le bouton.
Aussitôt, toutes les lumières se déclenchèrent et le moins que l'on puisse dire c'est que la personne à l'origine de cette maquette s'était investie comme jamais, les lampadaires vers la gare étaient allumés, la voiture qui se garait avait ses phares allumés, il s'était même enquiquiné à faire un sapin aux guirlandes lumineuses. Incroyable, c'était splendide, le regard de Doryan ne savait plus où se poser. Jusqu'au moment où le son le plus ignoble qu'il n'ait jamais entendu de sa vie se fasse entendre. Ah c'est fou comme son regard vint rapidement se poser sur le train mais qu'est-ce que c'était que cette horreur. Tout compte fait, c'était tout sauf féerique et Doryan s'empressa d'éteindre le train suite à la demande tout à fait sensée de Soledad. La salle fut plongée dans le noir, le problème d'avoir posé le téléphone flash contre terre, merci Doryan. Heureusement il y avait encore le petit carré qui menait à l'étage inférieur qui faisait office de source de lumière, enfin pas de quoi y voir grand-chose. « Ah merde. » Il l'avait mis où ce téléphone de malheur ? Pourquoi est-ce que le train de merde il ne l'avait pas soulevé pour que ça soit silencieux ? Ça aurait évité de devoir tâtonner. En prime, en posant sa main pour récupérer son téléphone, il eut le malheur de se planter le sapin dans la main. Il est possible qu’il y ait eu un petit aie de prononcé parce que le sapin était tout de même bien pointu, oui c’est le but d’un sapin, bah Doryan n’était pas franchement ravi de se l’être planté dans la main, il aurait pas pu faire un train en Afrique pour éviter que les arbres violentent tout le monde ? A force de tâtonner délicatement – pas du tout – et de grogner à chaque fois que sa main heurtait un truc pas cool, Doryan finit par mettre le doigt sur le portable. En le relevant, manque de bol, le flash fut directement dans les yeux de Soledad. S’il l’abaissa rapidement, il s’excusa tout aussi rapidement « Déso. » Forcément, il observa sa main et marmonna « Elle est nulle ta malédiction. » Relevant le regard pour regarder sa copine, il revint sur la discussion à propos de la maquette hyper chère « Je pense qu’on ne va pas la ramener, personne ne va vouloir nous l’acheter et je suis pas sûr que je veuille ça dans mon appartement. » Non mais c'est sûr que non, ça prenait toute la place, il faudrait le ranger dans le placard et alors ça! ALORS CA! Hors de question, il n'y avait pas moyen, on touchait pas aux placards, enfin sauf pour faire l'amour, bien sûr.
Curieux comme pas permis, il posa une nouvelle fois son portable sur la maquette, éclairant cette fois le plafond, tout ça pour soulever le train et essayer de comprendre comment ça pouvait faire un bruit pareil. Il y avait pourtant rien sur le train, pas un défaut de conception, c’était inexplicable. De ce fait, il le reposa à sa place avant de regarder sa copine. « Tu crois que l’autre maquette c’est la même chose ? » Est-ce qu’il y avait seulement de quoi éclairer la maquette ? Est-ce qu’ils étaient assez curieux pour aller voir ? Eh bien très franchement, Doryan était partant. Une nouvelle fois, il attrapa son téléphone, décidément, évita d’éblouir Soledad – et de se planter le sapin dans la paume – s’avançant vers la maquette. Cette fois pas de petits personnages, c’était juste une maquette de bateau. S’il effleura les trois mâts, un des trois semblait un peu plus fragile que les autres « Tu penses que c’est comme dans tintin et le secret de la licorne ? On va tomber sur un indice qui va nous emmener à un trésor ? » Etant donné qu’il était maudit sur cinq générations, il voulait partager la poisse, sait on jamais que trifouiller le bateau maudirait aussi sur cinq générations, autant que ça soit équitable entre eux « Après toi, essaie de l’enlever, emmène nous au trésor Sol, moi je t’éclaire. » Le faisceau lumineux éclairait le mât, le regard de Doryan passait du mât à Soledad comme pour l’inciter à essayer de le retirer… Bon après, il avait vu Tintin il y a pas longtemps, il y avait de forte chances qu’il ne se passe rien du tout ou que le mât soit bousillé tout simplement mais c’était plus drôle de se croire dans une aventure.
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Soledad Velasquez
INRP
Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos Je rp en : #9999FF Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Ven 23 Déc - 18:24
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
« Décidément tu es trop aimable. » Un grand sourire illumina les lèvres de Soledad. Ah oui, Doryan faisait bien de le souligner. Sa copine était un modèle d’amabilité, de serviabilité, de politesse. D’à peu près tout ce qu’il voulait en réalité -dans le positif bien sûr- le plus important c’était qu’il le reconnaissait. Bien évidemment qu’il pouvait compter sur elle, il pouvait toujours compter sur elle, elle espérait qu’il le savait. Surtout quand il s’agissait de l’enquiquiner. Oui, parce que c’était ça la priorité dans leur relation et ils en étaient tous les deux parfaitement conscients. Si elle était trop aimable, si elle était trop serviable, si elle était d’une politesse parfaite, c’était parce qu’elle y trouvait son compte et que lui pas du tout. Quel autre intérêt, sinon ? C’était tellement plus intéressant de faire tout ça, quand ça l’arrangeait elle. Comme là, elle se faisait la mémoire de leur couple parce que celle de Doryan avait un peu tendance à oublier tout ce qui ne l’arrangeait pas. Telle que sa promesse de mentir pour elle, si elle en faisait de même de son côté. Parce que l’arnaque, Soledad la voyait venir à des miles à la ronde. Doryan qui se montrait soudainement serviable, qui acceptait de lui en devoir une, le tout sans trop chipoter ? Mais bien sûr. Elle n’y croyait pas, mais alors absolument pas. Ce n’était pas qu’elle ne pouvait pas compter sur son amoureux, ou qu’il ne faisait rien pour elle, ça n’avait rien à voir. C’était que là c’était elle qui avait la main gagnante, alors bien sûr que non il n’allait pas se laisser faire sans rien dire. Elle hocha la tête d’un air satisfait, grandement amusée face à l’air maussade du moldu. Il n’avait tout de même pas cru qu’il allait l’avoir aussi facilement ? C’était bien mal la connaitre. Ou alors qu’elle le connaissait un peu trop bien. Tout était possible.
Dans tous les cas, c’était Soledad qui avait l’avantage, et ça, ça n’avait pas de prix. Surtout que Doryan avait beau continuer sur sa lancée, elle ne se laissait pas faire. Elle était bien moins souvent attachée à la victoire que lui, mais quand elle savait qu’il tentait de l’avoir aussi grossièrement, elle ne se laissait pas faire. C’était lui qui lui avait demandé de lui montrer qu’il avait raison de la préférer au foot, ce qui indiquait par-là qu’effectivement, il la préférait bel et bien au foot -encore heureux. Elle n’allait certainement pas le laisser revenir sur ses paroles. Doryan avait beau tenter d’avancer d’autres arguments, que c’était avant tout elle qu’il ne voulait pas frustrer en oubliant leur étreinte -comme si lui n’avait pas été aussi frustré qu’elle- que c’était elle qui vibrait plus pour lui que pour le foot -ce qui n’était quand même pas très risqué à avancer- c’était trop tard. Soledad ne se laissait pas embobiner. La mexicaine savait lire entre les lignes, et ce que Doryan lui disait là, le plus important à comprendre de tout son cirque, c’était qu’il la faisait passer avant le foot. Une victoire franchement minime vu le sujet, mais une victoire tout de même. Surtout que la suite fut plus réjouissante encore. Elle ne devait pas croire qu’elle pourrait le déconcentrer à chaque match. Oh, mais alors ça c’était parfait. Mieux encore qu’une victoire, Doryan lui offrait sur un plateau d’argent un défi qu’elle se ferait un plaisir de relever à chaque fois. En fait, à chaque futur match. Une multitude de victoires à venir, juste par une simple phrase. C’était vraiment parfait. « Quoi ? Non, non, Sol c'était pas un défi. » La mexicaine lui offrit un grand sourire, ravie de sa soudaine panique. Oh que si, c’était un défi. Qu’il l’ait fait exprès ou pas, il en irait ainsi. Soledad s’était bien souvent fait avoir par toutes les fois où le moldu avait décrété que ses paroles constituaient un défi à relever, il était temps que les rôles s’inversent un peu. Surtout que là, le défi était particulièrement plaisant. Et qu’elle savait qu’elle n’aurait pas grande difficulté à en sortir vainqueur. Après tout, quelques minutes plus tôt, c’était Doryan qui était venu l’embrasser. Il l’avait déjà choisi une fois, le faire recommencer serait facile. Son air dépité manqua de faire rire Soledad. « Je vais t’enfermer dans le placard pour que je puisse regarder le match en paix et je te rejoindrais à la mi-temps. » Cette fois, la brune ne retint pas une expression amusée. Ce n’était pas la première fois que Doryan menaçait de l’enfermer dans un placard si son comportement ne lui plaisait pas, apparemment c’était sa solution de facilité. Soledad sourit à ce souvenir et à cette menace qui s’était vite changée en des promesses bien plus intéressantes. « Ah oui ? J’aimerais bien te voir essayer. » Son sourire s’agrandit un peu plus. Il pouvait toujours essayer, et réussir, elle savait qu’elle avait tous les arguments du monde pour le faire rester à ses côtés. Et lui aussi. « Parce qu’on sait tous les deux très bien comment cette idée va finir. » Et ce n’était pas avec Doryan devant un match de foot.
Pour le moment, ce n’était pas face à un match de foot à ne surtout pas regarder qu’ils se trouvaient, mais une trappe bien mystérieuse. Celle-ci n’était pas indiquée dans l’annonce de la location alors bien sûr, ça titilla la curiosité de Soledad. Même si les risques étaient grands qu’il ne s’agisse que d’un simple grenier plein de poussière, elle avait bien envie de savoir ce qui se cachait à l’étage. A sa grande satisfaction, la mexicaine n’était pas la seule à être curieuse. Tant mieux parce que sans l’aide de Doryan, il lui aurait certainement été impossible de monter voir. Là il suffit d’une table et d’une bonne poussée sur ses bras pour que Doryan se hisse à l’étage. Sérieusement, qui faisait ça ? Se hisser ainsi sans échauffement, comme si c’était la chose la plus simple à faire. Son copain était un vantard voilà. Un prétentieux qui lui avait offert un joli spectacle à regarder, mais tout de même. En plus ça le faisait rire. « De quoi tu te plains, tu pouvais mater mon cul en paix. » Les prunelles fixées sur cette trappe ouverte d’où sortait la voix de son amoureux, Soledad fit la moue. Pour une fois, elle était plutôt d’accord, et elle ne s’en était pas privée. Ca aussi, ça faisait partie des avantages à avoir un amoureux pompier. « Tu m’as entendu me plaindre ? » Lança-t-elle, amusée. Quoi, il fallait bien que ces heures d’entrainement servent à autre chose qu’à sauver des vies. Par contre, ses entrainements à elle ne lui permettaient clairement pas de réaliser le même exploit. Il fallait dire que ça aurait été plus que suspect si tout d’un coup elle se révélait capable de grimper par la trappe à la force des bras. Soledad apprenait à se battre à la moldue, pas à réussir la célèbre épreuve de la planche des pompiers. Grâce à l’aide de Doryan, elle réussit tout de même à la rejoindre à l’étage. Encore un avantage à avoir un amoureux pompier. Il allait falloir qu’elle songe à commencer une liste. « Toujours là pour toi. » Un sourire éclaira les lèvres de la mexicaine et elle se détourna de sa découverte des lieux pour lui voler un rapide baiser.
Contrairement à ce qu’elle avait imaginé, le grenier n’était pas juste utilisé comme lieu de stockage de cartons plein de poussière. Enfin, il y avait quelque chose de stocké, et plein de poussière partout, mais l’image s’arrêtait là. Au lieu des vieilleries que Soledad avait pensé trouver, il avait là deux grandes maquettes qui reposait sur des tables en bois. La première était un immense bateau, la seconde une gare ferroviaire. Soledad n’était pas particulièrement friande de ce type d’objets, et elle n'y connaissait pas grand-chose, mais elle devait reconnaitre que c’était impressionnant. Elle tourna autour, observant les détails avec les yeux brillants. Rien n’avait été laissé au hasard, leur construction avait dû demander un travail titanesque et un temps fou. Autour de la gare, tout y était. Le bâtiment, le parking avec les petites voitures, le train qui attendait le départ et même les champs qui bordaient les rails de chemin de fer. Il y avait même de minuscules moutons. Mieux encore, il y avait une prise, ce qui voulait dire que la maquette était électrique et devait donc s’allumer. Soledad la brancha avant de retourner rejoindre Doryan. « Tu crois qu'on peut l'embarquer et la revendre ? » Le brune haussa un sourcil. Ah voilà, en plus d’arnaqueur, son copain se faisait maintenant voleur. Elle se disait quoi plus tôt, que les pompiers n’étaient pas exactement des modèles ? En voilà bien la preuve. En plus, des maquettes qui disparaissaient de ce grenier pile le week end de leur venue, ce n’était pas suspect du tout. Il voulait vraiment leur attirer des ennuis. « Si on va chercher le camion de la caserne, il y a large assez de place à l'arrière et on pourra mettre la sirène pour rentrer plus vite. » Et c’était qu’il pensait à tout en plus. Soledad ne put retenir un sourire face au nouveau sens de l’organisation de son amoureux. Ses prunelles passèrent des maquettes à la trappe par laquelle ils venaient de se faufiler. « Je crois surtout que ça passe pas par la trappe. » Ou alors il comptait tout démonter pour le remonter ensuite ? Elle lui souhaitait bien du courage.
En attendant, à la question de pourquoi est-ce que ces maquettes se trouvaient là, cachées de la vue de tous et pas trônant fièrement dans un salon, Soledad avait quelques réponses. Bon déjà la réponse évidente c’était que personnellement jamais elle ne mettrait de tels objets dans son salon, ce n’était vraiment pas assez à son goût. Sinon elle supposait simplement que c’était des objets fragiles qui valaient certainement très chers et que les entreposer là permettait que personne ne les abîme. Du moins jusqu’à ce que deux fouineurs viennent y mettre leur nez. Ou alors ces maquettes étaient hantées et enfermées là pour la sécurité des hôtes de la maison. Quoi, des maquettes hantées qui maudissaient les personnes qui les touchaient, c’était tout à fait possible. D’accord en réalité pas du tout mais ça faisait bien rire Soledad. « Je trouve que c'est la technique la plus originale au monde pour dire je ne veux pas d'enfant avec toi... Inventer un truc de malédiction sur cinq générations, j'aime bien. » La mexicaine tourna de grands yeux surpris vers le moldu. « Quoi ? » Elle fronça les sourcils, prise au dépourvue par sa remarque qui sortait de nulle pas. Ce n’était absolument pas ce qu’elle avait dit et vu le sourire moqueur qu’arborait Doryan, il en était sûrement bien conscient. « Un message à me faire passer ma très chère fiancée ? » Oh non mais quel abus. Quel copain en carton, sérieusement. Qu’est-ce qu’elle avait fait pour mériter ça ? Elle secoua la tête en signe de négation, espérant que la pénombre camoufle ses joues rouges. « Mais pas du tout ! Tu détournes tout ce que je dis, c’est moche de faire ça. » S’offusqua-t-elle. Et en plus, lui ça l’amusait. Depuis les moments terriblement gênants que Soledad avait vécu pendant le repas de Noël, ils n’avaient pas abordé le sujet des enfants et ce n’était pas parce que la mexicaine n’en voulait pas. Comme il se fichait d’elle. Pour la peine, il méritait réellement d’être celui qui mettait en route la réplique et qui risquait la malédiction. « C'est toi qui annoncera à mes parents qu'ils ne pourront pas compter sur nous pour les enfants. » Soledad lui lança un regard scandalisé. Oh alors ça, qu’il ne compte pas sur elle. Déjà il détournait ses propos, mais en plus il n’allait certainement pas la rendre responsable de quoi que ce soit. C’était ses parents à lui, c’était à lui de gérer. L’image de la belle-fille, si pas parfaite, au moins positive, la brune y tenait toujours. Encore plus maintenant qu’elle avait rencontré, et apprécié, les Rosebury. « J’annoncerai rien du tout à tes parents. Ils sont déjà en train de faire des plans, ça les tuerait, je veux pas être responsable de ça. » Décréta-t-elle en secouant de nouveau la tête. Les Rosebury leur avaient clairement fait comprendre qu’ils étaient plus qu’enthousiastes à l’idée d’avoir encore des petits enfants. Au grand damne de Soledad qui avait eu envie de mourir de gêne. Mais si à côté d’elle, Doryan s’était bien marré, elle devinait que c’était surtout parce que la question n’avait pas été sérieuse entre eux. « Comme si tu n’allais pas faire une syncope si demain je t’annonce que je veux six enfants. Et que je les veux avec toi. » Elle haussa un sourcil dans la direction de son amoureux. Il aurait beau rétorquer ce qu’il voulait, elle ne serait pas dupe. C’était comme avec la question du mariage. Soledad le savait tout ce qui s’approchait de la notion d’engagement n’était pas exactement ce que son amoureux préférait.
Est-ce qu’il y avait une malédiction sur cette maquette ? Peut-être bien que oui. Parce que si pendant les premiers instants tout se passa bien et que les lumières s’allumèrent, dès que le train prit vie tout changea. Le moment presque magique devint in véritable cauchemar. Un son strident et certainement le plus désagréable que Soledad ait jamais entendu résonna dans la pièce, la poussant à poser ses mains sur ses oreilles pour l’atténuer. Mais par Merlin, c’était quoi ça ? Comment un si petit objet pouvait produire un bruit si atroce ? Rapidement, Doryan éteignit la maquette, arrêtant net le massacre mais coupant aussi toute lumière dans l’opération. En une seconde ils se retrouvèrent presque plongés dans le noir. « Ah merde. » Oui, c’était un peu l’idée. La mexicaine n’avait toujours pas sorti son téléphone de son sac à main -habitude de sorcière- ce qui voulait dire qu’en dehors de la trappe, leur seule source de lumière était le téléphone de Doryan, et bien sûr celui-ci était retourné quelque part sur la table. C’était bien leur veine. La voyante promena ses mains sur la surface en bois mais se stoppa en entendant son amoureux se plaindre. « Ca va ? » Vu qu’il ne criait pas de douleur, ça avait l’air d’aller, mais quand même. Autant ne pas commencer le week end avec un blessé, déjà qu’il avait manqué de l’assommer un peu plus tôt, ce n’était pas la peine de continuer sur cette lancée. Le téléphone fut finalement retrouvé et bien sûr manqua d’aveugler Soledad au passage, lui arrachant un grognement. « Déso. » A ce rythme, ils allaient vraiment finir avec un blessé. Heureusement que Doryan donnait des cours de premiers secours à Soledad, ça allait leur être utile. « Elle est nulle ta malédiction. » Le voyant regarder sa main, la mexicaine s’en saisit pour évaluer les dégâts. A part une légère trace rouge, il n’y avait rien. Doryan était bien un mec un comédien. Libérant sa main, Soledad haussa les épaules d’un air détaché. « C’est pas moi qui l’ait choisi. » Et si elle avait su qu’il en profiterait pour l’embêter avec la question des enfants, elle aurait trouvé autre chose pour l’embêter lui.
« Je pense qu’on ne va pas la ramener, personne ne va vouloir nous l’acheter et je suis pas sûr que je veuille ça dans mon appartement. » Un sourire vint étirer les lèvres de Soledad. Il était vrai que les raisons de ne pas embarquer ces maquettes avec eux se trouvaient là, le manque d’acheteur et de place. Pas du tout le fait de se rendre coupable de vol et d’être parfaitement identifiable. Malgré tout, elle hocha la tête tandis que Doryan observait le train à la recherche de l’origine du bruit. Elle s’approcha pour regarder la locomotive à ses côtés mais elle ne voyait rien de spécial, sûrement que le moldu en arrivait à la même conclusion puisqu’il reposa le tout à sa place. « Tu crois que l’autre maquette c’est la même chose ? » Soledad posa ses prunelles sur l’immense bateau qui reposait sur la table à côté. Là comme ça, la maquette avait l’air parfaitement inoffensive, mais le train leur avait montré qu’il fallait être méfiant. « Tu veux dire est-ce qu’elle va essayer de nous rendre sourds ? » Elle adressa un sourire à son amoureux. « Tout est possible. » Par contre, elle ne savait pas trop comment cela se ferait. Au contraire de la maquette ferroviaire, celle du bateau ne semblait pas contenir d’éléments qui se mettaient en mouvement. S’il devait y avoir un bruit, elle ignorait d’où il viendrait. Ce qui voulait certainement dire qu’ils ne sortiraient pas de ce grenier complètement sourds. Jugeant qu’il y avait peu de risque, elle rejoignit Doryan près du bateau. Encore une fois les détails étaient impressionnants même si cette fois il n’y avait pas de lumières ou de personnages miniatures. « Tu penses que c’est comme dans tintin et le secret de la licorne ? On va tomber sur un indice qui va nous emmener à un trésor ? » Soledad prit une seconde pour rassembler ses souvenirs. Intérieurement elle remercia ses parents d’avoir pris la peine de lui donner une éducation à la fois sorcière et moldue, ainsi elle comprenait sans mal les références de Doryan. Elle devait cependant admettre que celle-ci n’était pas exactement récente dans sa mémoire. Heureusement, elle avait les grandes lignes et accueillit cette idée avec enthousiasme. « Oh, j’espère ! Comme ça, avec un peu de chance, on va ressortir riches de ce week-end et on n’aura pas besoin d’aller chercher de l’or au fin fond du Grand Canyon. » Elle ne perdait pas le nord, et quand elle posa ses prunelles sur Doryan ce fut pour s’assurer de quelque chose. « Mais on se paiera des vacances quand même, hein ? » Les vacances ensemble, c’était important ça aussi. Ce n’était pas pour rien que c’était dans le top 3 du moldu.
« Après toi, essaie de l’enlever, emmène nous au trésor Sol, moi je t’éclaire. » Soledad adressa un regard suspicieux à son amoureux. Cette fois c’était son tour, hein ? Comme elle ne voulait pas tout casser, elle prit la peine de bien observer la maquette avant de faire quoi que ce soit. Le mat du milieu, le plus grand paraissait différents des autres, plus fragile comme s’il avait été manipulé à de nombreuses reprises. En le regardant de plus près, elle vit de minuscules charnières à sa base. Un peu rassurée, elle attrapa délicatement le mat et le tira doucement vers eux pour ne pas risquer d’abîmer la voile ou les cordages qui y étaient accrochés. Un léger déclic se fit entendre. Intriguée, Soledad jeta un coup d’œil à Doryan avant de se concentrer de nouveau sur le bateau. Quelque chose s’était produit, mais quoi ? Le pont n’affichait aucune différence, mais sur la coque une écoutille plus grande que les autres s’était ouverte. A l’intérieur se trouvait un petit coffre en bois tout simple que Soledad sortit pour montrer à son amoureux. Elle haussa les sourcils dans sa direction, contente de sa découverte. « Le voilà ton trésor. » Lança-t-elle, amusée par la situation. Elle ouvrit le coffre, et éclata de rire à son contenu. A l’intérieur se trouvait une dizaine de petites pièces en plastique jaune, chacune marquée d’une étoile. Elle en prit une pour la montrer à Doryan. « Tu crois qu’on a assez pour s’acheter la maison de nos rêves ? » Après tout, c’était un trésor caché dans une maquette de bateau, elle-même camouflée dans un grenier sans escalier pour y monter. Niveau chasse au trésor c’était quand même pas mal. Mais niveau récompense, ce n’était pas vraiment assez pour leur maison aux multiples critères. « Je crois que le trésor ce sera pour une prochaine fois. » Lança-t-elle en remettant les pièces dans leur coffre et l’objet dans sa maquette. Ca voulait dire qu’ils devaient bien partir chercher de l’or aux Etats-Unis ensemble, elle n’allait pas vraiment s’en plaindre.
En guise de consolation, elle déposa un baiser léger sur les lèvres de son amoureux avant de se détourner vers la maquette pour en faire une dernière fois le tour. Au moins celle-ci n’avait pas manqué de les rendre sourds, c’était déjà bien. Un coup d’œil autour d’eux confirma à Soledad se qu’elle suspectait déjà, il n’y avait rien de plus intéressant dans ce grenier et elle avait bien envie de retrouver la chaleur du feu de cheminée qui ronflait au rez-de-chaussée. Elle s’approcha de la trappe ouverte et se tourna vers Doryan. « On redescend ? » Sauf qu’à la question comment, elle n’était pas sûre d’avoir la bonne réponse. Autant laisser le pompier professionnel et prétentieux passer en premier.
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Doryan Rosebury
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Lun 26 Déc - 13:09
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Le sourire de Soledad, en temps normal, Doryan adorait le voir. C’était toujours agréable d’avoir une copine avec un sourire aux lèvres, ça c’était sûr. Le problème c’est quand le sourire était destiné à être provocateur, ce qui était le cas du sourire qu’elle avait actuellement. Non mais, c’était totalement de l’abus que de profiter du fait que son copain soit attiré physiquement par elle pour le déconcentrer du foot. Il n’y avait aucun défi à relever, il fallait qu’elle arrête de sourire, c’était petit de sourire pour ça. Parce qu’il était mauvais joueur, mais aussi parce qu’il savait que c’était une défaite assurée cette histoire, Doryan décida de prévenir Soledad, avant le début du match, il la mettrait dans un placard pour qu’il puisse regarder en paix les buts et qu’il n’ait pas un problème de visibilité et il voulait aussi éviter les problèmes d’attention. Il la regarda, haussant un sourcil, comment ça elle aimerait bien le voir essayer, non mais un peu de respect que diable, il ne devrait pas avoir beaucoup de mal à attraper Sol et à la mettre dans un placard. OK, d’accord, le problème n’était pas de l’emmener au placard, elle se laisserait faire, non le petit détail à ne pas louper, c’était qu’elle avait toutes les cartes en main pour le garder auprès d’elle et elle le démontra que trop bien avec sa seconde phrase. « Tu es une adversaire redoutable Soledad Velasquez. » Pour autant, d’accord, il ne verrait pas le foot et ça c’était un peu chiant parce qu’il aimait vraiment ça mais il était loin d’être perdant, faire l’amour avec Soledad c’était quand même bien plus intéressant que de regarder un match… et puis le replay ça existait au pire.
La soirée qui aurait dû prendre une tournure reprenons là où nous en étions avant que les pizzas ne deviennent la priorité si on ne veut pas mourir cramé, dévia quelque peu. La cause de ceci, une mystérieuse trappe dans le plafond et le fait que Soledad et Doryan soient de sacrés curieux. C’était presque un devoir d‘aller voir ce qu’il y avait là-haut. Passer le premier et n’avoir aucun mal à grimper c’était être prétentieux, non mais il fallait qu’elle revoit ses critiques, grâce à ça, elle avait pu le mater, si elle n’en avait rien fait, ça n’était quand même pas la faute de Doryan. Ah quoi que, d’après la réponse, il semblerait que le regard de la demoiselle ait bien été posé sur les fesses de Doryan tandis qu’il montait « J’en conclue que le spectacle était sympathique à regarder ? » Il avait sûrement manqué le coche d’ailleurs, il aurait dû lui proposer de lui faire la courte échelle, il aurait pu l’aider à grimper et lui mater le derrière, flûte, ce serait pour une prochaine fois. A la place de lui avoir mater les fesses, il eut le droit à un rapide baiser en guide de remerciements. Il n’y a pas à dire, les remerciements de Soledad, ça valait le détour.
Personne en dehors de leur loueur de maison n’avait de maquettes dans son grenier. En plus Soledad en rajoutait une couche en parlant de fragilité, oui ça tout le monde s’en fichait, ce n’est pas comme si Doryan ou Soledad avait l’intention de sauter à pieds joints sur la gare ou sur le bateau, mais surtout que ça pouvait valoir de l’argent ces trucs-là. Il y a même pas deux heures, elle envisageait de larguer son mec parce que son compte en banque n’était pas assez rempli, là ce serait une façon de se faire de l’argent facilement et ils pourraient, en prime partir en vacances. Il lui proposa donc un plan béton, prendre le camion pompier et transporter la maquette comme ça. Elle était rabat joie en disant que ça ne passait pas par la trappe, Doryan n’avait effectivement pas songé à ce détail. Il observa la maquette, observa la trappe, en forçant un peu, peut-être que… ouai non elle avait raison ça ne passerait jamais. Ils ne seraient pas riches tout de suite, le filon n’était pas si parfait que ça.
En plus de la fragilité ou du prix excessif de ces œuvres, Soledad avait une troisième idée pour expliquer qu’elles soient planquées dans un grenier mais alors l’idée en question, niveau crédibilité, il faudrait repasser. Il fallait s’accrocher pour avoir cette idée et forcément Doryan décida de comprendre cela de travers. Elle utilisait la maquette tout à fait inoffensive pour dire à son amoureux qu’elle ne voulait pas d’enfants avec lui. Fiou, heureusement qu’il n’en voulait pas non plus parce que ça aurait pu être très vexant – encore que pour vexer Doryan faut se lever tôt. Il se retenait de rire de sa réaction, elle était totalement prise au dépourvue et ça s’entendait au son de sa voix, à sa façon de secouer la tête et de l’accuser de détourner ses propos. Comment ça c’était moche, mais pas du tout, c’était très drôle au contraire. Loin de s’arrêter à ça, Doryan poussa la provocation un peu plus loin, vu qu’il serait maudit et qu’il ne pouvait pas prendre le risque de faire courir une malédiction à ses enfants, il serait judicieux que Soledad prévienne ses beaux-parents que c’était mort pour la descendance, ça va il y avait deux autres enfants pour faire des petits, ils ne devraient pas être trop malheureux. Il éclata de rire en entendant Sol se défiler avec une lâcheté hors du commun. Très bien, qu’elle n’annonce rien du tout, juste la voir gênée c’était bien suffisant. Non mais tout de suite, il fallait qu’elle remette la faute sur lui… quelle copine indigne, oui c’était de bonne guerre. Il ferait une syncope en apprenant qu’elle voulait six enfants, mais pas du tout il se dirait que avec toi et merde elle venait d’éjecter l’option qu’il aurait prise, très chiant ça qu’elle le connaisse si bien. Décidant de ne pas se laisser déstabiliser et de ne surtout pas se projeter dans ce futur hypothétique très effrayant, Doryan rétorqua « N’importe qui ferait une syncope en apprenant que sa copine veut six enfants. Après ça pourrait être pire, tu aurais pu l’annoncer au réveillon. » Ce n’était pas lui le problème, c’était le nombre… oui bon c’était de la grosse mauvaise foi parce que si demain elle lui sortait je veux un enfant avec toi, il ne vivrait pas son meilleur moment. D’ailleurs qu’est ce que les gens répondaient à ça… ah cool c’est sympa tes projets ? Il la regardait de travers, ah c’est malin ça, elle était obligée de dire ça ? Oui c’était sa faute à lui à la base mais elle n’était pas obligée de l’enquiquiner en retour. Prenant une grande respiration pour ne surtout pas penser à ça, il marmonna « Après, tu sais je vais être maudit sur cinq générations, ça veut dire que tes arrières arrières arrières petits enfants vont être maudits. Est-ce que tu voudrais vraiment prendre ce risque-là » Comme quoi, la malédiction avait bon dos n’est-ce pas ?
Et quelle malédiction, il y eut un bruit atroce, ses oreilles saignaient même. Forcément il s’occupa de couper le courant et au passage toute source de lumière, mais quel génie ce Doryan, c’est pas possible. En prime, en tentant de récupérer son portable, il se fit mal, oui ça va il n’était pas mourant mais c’est juste que ça faisait une petite décharge, cela ne l’empêcha pas de retrouver le portable et de manquer de rendre aveugle Soledad. Tandis qu’il se faisait inspecteur, vérifiant qu’il ne s’était pas planté d’écharde et aussi pour voir l’état de sa blessure, Soledad lui attrapa la main pour regarder elle-même « Tu veux jouer les infirmières Sol ? » Etant donné qu’elle lâchait déjà sa main, c’est qu’il ne risquait pas grand-chose et ça c’était vraiment dommage, être soigné par Soledad ça aurait pu être cool. Ce n’est pas elle qui l’avait choisi, trop facile comme réponse, un peu réel néanmoins.
Ce qui était sûr et c’était que jamais ils ne ramèneraient cette maquette chez lui. Ça prenait de la place et tout l’intérêt de ce genre de maquette c’était de l’allumer, de voir les différents éléments du décor s’illuminer, sans oublier le fait de suivre du regard le train sur les rails. Sans le train fonctionnel, impossible de revendre cet objet. Il essaya bien de regarder ce qui clochait dans le train mais il n’était pas un spécialiste, loin de là, Soledad le rejoignit pour regarder à son tour. Ils ne trouvèrent rien, il déposa la locomotive à sa place et se préoccupa de la seconde maquette, celle du bateau. Il ne voulait pas d’une seconde malédiction, déjà qu’ils ne pourraient pas avoir d’enfants ensemble, oh quel dommage, la seconde malédiction ce serait quoi ? Impossibilité de devenir riche, oh purée celle-là était quand même bien plus embêtante. Soledad de son côté préféra évoquer le fait que la maquette avait tenté de les rendre sourd. Ouai, bof aussi ce détail-là. Il s’approcha du fameux bateau qui ne leur casserait pas les oreilles et en le regardant de plus près, cela lui rappela un détail de Tintin qu’il s’empressa de souligner. Ce qu’il y avait de vraiment cool avec Soledad c’est qu’elle était bon délire, elle était partante pour le trésor, partante pour devenir riche et il partageait son avis, ils n’auraient pas besoin d’aller chercher de l’or, les genoux dans la poussière en observant chaque caillou pour vérifier si oui ou non c’était de l’or. Le regard de Soledad revint se poser sur lui et il eut un sourire en l’entendant vérifier qu’il y aurait bien des vacances ensemble, même s’ils étaient très riche. « Non seulement on aura des vacances mais on pourra partir un an en vacances, nos employeurs vont être dingue. » Il avait intérêt à être génial le trésor, c’est qu’il avait des projets ensemble tous les deux.
Etant donné qu’il s’était coltiné la première malédiction – même si en réalité celle qui avait le plus morflé c’est Soledad qui avait été aveuglé à cause de Doryan – c’était au tour de Soledad de se prendre la deuxième malédiction ou de trouver le trésor. Il lui fit un sourire lorsqu’elle le regarda avec suspicion, quoi il n’avait rien fait du tout, il se contentait de l’éclairer. Etant donné la façon dont Soledad se comportait avec le bateau, il était évident que c’était pour le mieux que ça soit elle qui s’occupe de cette partie, elle était minutieuse. Certainement que c’était les restes du temps où elle tenait sa boutique et qu’elle devait prendre soin de tout un tas d’objets pour pouvoir les revendre par la suite. Il se rapprocha lorsqu’elle bougea le mât et qu’il y eut un petit bruit et pas un bruit genre crac, un bruit genre mécanisme secret qui mène au trésor. Soledad finit par trouver ce qu’elle avait déclenché et Doryan ouvrit de grands yeux, lorsqu’il avait évoqué un trésor, il ne pensait pas que c’était possible. Autant le mécanisme et le coffre étaient cool, autant le trésor en lui-même, franchement, il fut déçu. Non mais se casser la tête pour des piécettes jaune moche avec des étoiles, ça n’en valait pas la peine. Est-ce qu’ils avaient assez pour s’acheter la maison de leurs rêves, alors autant Doryan était un optimiste de nature, autant là, ça paraissait compliqué de croire cela « Peut être que si on lui dit qu’on a trouvé ses pièces dans un grenier après avoir failli devenir sourd, qu’il t’a fallu déjouer un mécanisme secret très sophistiqué pour trouver le coffre, il peut être compréhensif. » La moue sur son visage démontrait qu’il n’y croyait pas vraiment. Le trésor, ce serait pour la prochaine fois, il hocha la tête, au moins, la chasse avait été intéressante et ils s’étaient amusés, c’est tout ce qui comptait.
Rectification, le baiser sur les lèvres, c’est ça qui comptait. En bonne professionnelle des trésors qu’elle était, Soledad fit une dernière vérification avant de se rendre à l’évidence, les pièces sans aucune valeur seraient la seule chose qu’il trouverait. Il était temps de redescendre comme elle disait si bien, il la rejoignit et le fait qu’elle n’ait rien tenté pour redescendre le fit dire joyeusement « Ahlala qu’est ce que tu ferais sans moi ? » Certainement qu’elle ne serait pas monté dans le grenier ou qu’elle aurait mis la main sur une échelle mais ça c’est un détail « On est d’accord que depuis le début de soirée, à chaque fois que ça t’arrangeait, je te devais quelque chose ? » C’était une question rhétorique, il savait très bien que oui « Pour t’aider à descendre, je gagne quoi moi ? » Bon, dans tous les cas, il ne la laisserait pas là-haut mais s’il pouvait obtenir quelque chose, bien sûr qu’il tentait. En attendant qu’elle se décide il éteignit son portable, le rangea dans sa poche et descendit avec autant de facilité qu’il était monté. S’accrocher au rebord et se laisser descendre un maximum, ça tirait un peu sur les muscles des bras à la rigueur mais rien de bien méchant et puis ensuite il suffisait de se lâcher et hop le tour était joué. Il releva la tête pour regarder sa copine toujours en haut « Tu te laisses glisser et je te rattrape. » Là, c’était mieux que pour monter, il allait pouvoir mater ses fesses durant tout le temps qu’elle mettrait pour descendre. Bon ça n’allait pas durer très longtemps malheureusement mais c’était mieux que rien. Avant même que Soledad n’ait pu faire le moindre mouvement, Belle essaya de grimper sur la table en chouinant comme pas permis. « Attends deux secondes Soledad, on a la jalouse qui nous reproche notre absence. » Il effectua quelques caresses à sa chienne avant de lui demander de s’asseoir, ce serait bête qu’en essayant une nouvelle fois de les rejoindre, elle se fasse écraser les pattes par les pieds de Soledad ou de Doryan, ça devait faire bien mal. « C’est ton moment Sol, vas y ! Je t’attrape, t’en fais pas »
Pour le plus grand désespoir de Doryan, la descente fut très rapide, non mais c’était une catastrophe, comment voulez-vous qu’il puisse mater le derrière de sa copine si elle descendait si vite ? Une fois qu’elle fut descendue de la table et harcelée par Belle qui aurait certainement voulu venir avec eux dans le grenier, ça aurait été pratique de l’emmener tiens, Doryan se chargea de remettre la trappe à sa place. Une fois que la trappe fut remise, ce fut autour de la table d’être déplacée et remise à son emplacement initial. « Bon, je fais vite fait faire un tour à Belle, on se lave les dents et on va se coucher ? » Il s’apprêtait à lui demander si elle voulait l’accompagner mais à peine il eut ouvert la porte que l’envie l’abandonna, le mieux c’était de rester sur le pas de la porte et que Belle se débrouille… Est-ce que Belle avait l’air d’avoir envie de sortir, mais pas du tout « Tu veux pas la pousser aux fesses pour qu’elle sorte ? » A croire qu’elle n’avait pas plus envie que Doryan d’aller sous la pluie, alors il comprenait l’idée mais ce n’est pas comme si elle avait une autre solution pour faire pipi étant donné qu’elle n’était pas dressée pour aller aux toilettes.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 31 Déc - 18:13
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
Ce n’était pas simple, d’arracher des victoires à Doryan. Le moldu était un adversaire de taille et Soledad n’était clairement pas autant attachée aux victoires que lui. Ce qui rendait ces moments où elle parvenait à le coincer encore plus savoureux encore. Ca n’arrivait pas tout le temps, ce n’était pas tellement un objectif à atteindre en soi pour la mexicaine, mais justement, elle en profitait encore plus quand ça arrivait. Voir l’expression de Doryan se figer lorsqu’il comprenait qu’il n’y avait pas d’échappatoire, pas de négociation, pas d’oubli à exploiter dans ses propos, Soledad ne connaissait rien de mieux. Oui, oui, voir son amoureux sourire, rire et être heureux à ses côtés elle adorait ça, de tout ça elle ne se lasserait jamais et elle le reconnaissait sans aucun mal. Mais le voir réfléchir à une manière de l’arnaquer ou de retourner la situation, et ne pas en trouver, était terriblement plaisant. Mais le mieux, ce n’était même pas ça. « Tu es une adversaire redoutable Soledad Velasquez. » Le mieux c’était ça, de l’entendre admettre ce genre de chose. Voilà qui remplissait toujours la mexicaine d’une immense satisfaction. Elle venait d’avoir Doryan à son propre jeu et ils le savaient tous les deux. Prétendre que le foot était mieux qu’elle, qu’il préférait se poser devant la télévision plutôt que de passer du temps avec elle, qu’il allait l’enfermer dans un placard pour regarder ses matchs tranquille, ça n’avait pas tenu bien longtemps face aux arguments de Soledad. Comme s’il allait pouvoir faire tout ça sans qu’elle se rebiffe. C’était bien mal la connaitre que d’avancer le contraire. Surtout le coup du placard. Non mais il croyait quoi ? Qu’elle allait se laisser faire et, surtout, le laisser partir tranquillement. Oh non, ça n’arriverait pas ça. Les placards c’était leur truc à eux deux, il n’en ressortirait pas. Encore moins si c’était pour aller regarder un match de foot insipide. Soledad se savait bien plus intéressante que ça.
Bon, elle l’admettait aussi, Doryan était également très intéressant. Surtout par certains aspects. D’accord, surtout quand elle avait la possibilité de le voir jouer des muscles et de le regarder tranquillement. Il fallait bien que toutes ces heures d’entrainement servent à quelque chose. Oui, oui, à sauver les gens dans le besoin, à braver les flammes, à aller chercher des chatons dans des arbres, Soledad savait que tout ça c’était important et l’objectif premier des pompiers. Mais elle était là, il fallait bien qu’elle puisse en profiter de tout ça aussi. Elle avait un amoureux musclé, elle n’allait pas prétendre que ce n’était pas intéressant. Même si Doryan se la jouait clairement prétentieux à se hisser comme si de rien n’était à l’étage, elle ne s’en plaignait pas. La vue avait été agréable et qu’il doute qu’elle en ait profité était franchement incompréhensible. « J’en conclue que le spectacle était sympathique à regarder ? » Pour le coup, Soledad ne lui ferait même pas l’affront de prétendre avoir besoin de temps pour réfléchir à la question. Pas après ce qu’elle venait de lui dire, ça aurait été contreproductif et surtout un mensonge bien trop évident. Elle hocha donc la tête, laissant un sourire étirer lentement ses lèvres. « Très sympathique. » Souligna-t-elle avec un regard pétillant qui faisait écho à son sourire. A quoi bon nier ? Elle aussi elle pouvait mater son copain et apprécier la vue, ce n’était pas réservé qu’à Doryan. Et elle n’avait aucune raison de s’en cacher. Si elle aimait savoir que le moldu la trouvait attirante, alors l’inverse devait être également vrai. C’était le genre de confession où aucun des deux n’avait quelque chose à perdre, alors autant en profiter. En plus ses heures d’entrainement par dizaine servaient aussi à la hisser à l’étage à ses côtés, c’était vraiment parfait.
Une fois tous les deux dans le grenier, ils eurent la surprise de découvrir que deux maquettes y étaient stockées sur des tables en bois. Des objets qui suscitèrent bien des questions et apparemment une envie d’en tirer un peu d’argent de la part de Doryan. Ce qui était bien avec le moldu, c’était que celui-ci ne perdait pas le Nord. Ils avaient une maison aux nombreux -trop nombreux- critères à financer et lui voyait tout de suite l’intérêt de ces maquettes. Dommage, Soledad voyait surtout que les faire passer par la trappe pour ensuite les charger dans un camion de pompier -qu’il fallait aller chercher- et ensuite seulement chercher à les vendre, c’était compliqué. Au moins le pompier avait l’air d’accord avec elle, la faisabilité de son plan était quand même mauvaise et elle était bien contente qu’il en arrive à la même conclusion qu’elle. Il n’allait pas la tanner tout le week end avec ça, même si elle savait qu’il trouverait bien d’autres moyens de l’embêter. Ce qui ne tarda pas à arriver quand il lui demanda pourquoi les reproductions se trouvaient cachées là à son avis, au lieu d’être exposées quelque part où elles pourraient en mettre plein la vue aux visiteurs. Si Soledad trouva amusant de mentionner une possible malédiction qui maudirait sur cinq générations celui qui oserait toucher à ces objets, Doryan trouva rapidement le moyen de la faire déchanter. Non mais elle était là, à dire des bêtises pour s’amuser et lui trouvait le moyen de comprendre qu’elle était en train de lui annoncer qu’elle ne voulait pas d’enfants. Et apparemment encore moins des enfants avec lui. Sérieusement, il comprenait tout de travers, elle n’avait jamais dit ça, il déformait tout et c’était vraiment moche de sa part de s’en servir ainsi contre elle. Et en plus maintenant c’était à elle de prévenir les parents Rosebury qu’ils n’auraient pas de petits enfants de leur part, ah non mais c’était mort ça. Et ça le faisait rire en plus ce fourbe ! Soledad avait envie que ses beaux-parents l’apprécient, pas qu’ils meurent par sa faute. De toute façon elle leur avait déjà dit qu’elle voulait avoir des enfants, pas tout de suite bien sûr, mais c’était ainsi qu’elle voyait son futur. Un futur que Doryan ne semblait pas avoir écouté pendant le repas de Noël -qui est surpris ?- alors elle en profita. Il avançait qu’elle allait faire de la peine à ses parents si elle ne voulait pas d’enfant avec lui, elle avançait que lui ferait une syncope si tout d’un coup elle lui annonçait qu’elle voulait pas moins de six enfants avec lui. « N’importe qui ferait une syncope en apprenant que sa copine veut six enfants. Après ça pourrait être pire, tu aurais pu l’annoncer au réveillon. » La mexicaine eut un sourire en coin. Voilà une réponse qui voulait tout dire. N’importe qui ferait une syncope, donc lui inclus. En attendant, elle se fichait de quand elle aurait pu annoncer ça, certainement pas au réveillon elle avait eu les joues assez rouges comme ça face aux sujets gênants jetés sur la table. C’était ce qu’il disait maintenant qui l’intéressait. « Je note que tu ne nies pas. » Souligna-t-elle en penchant la tête sur le côté. Elle n’était pas dupe, elle avait bien remarqué que ce genre de sujet gênait Doryan. Seulement lui ça le gênait essentiellement quand il était abordé avec sérieux. Heureusement, leur relation était bien trop récente pour qu’elle voit ça d’un œil inquiétant, pour le moment Soledad trouvait que c’était surtout un bon moyen de l’embêter que de le faire transpirer avec des sujets sérieux comme les enfants ou le mariage. « Après, tu sais je vais être maudit sur cinq générations, ça veut dire que tes arrières arrières arrières petits enfants vont être maudits. Est-ce que tu voudrais vraiment prendre ce risque-là. » Soledad haussa les sourcils. C’était elle où il cherchait encore le moyen de se dérober ? C’était si drôle de le voir faire ainsi. Comme si elle allait le laisser faire aussi facilement. « Vivons dangereusement ensemble, c’est ce qu’on avait dit, non ? » Elle pencha la tête pour le contempler avant d’ajouter dans un sourire. « Je peux prendre ce risque. » Surtout si ça l’embêtait.
Enfin, le risque pour le moment, c’était surtout celui de devenir sourd à cause de la maquette ferroviaire. Etait-ce pour ça qu’elle était reléguée au grenier ? Parce qu’elle produisait le pire bruit au monde ? Un bruit tel que Soledad n’en avait jamais entendu -alors qu’elle était une sorcière- et qu’elle aurait aimé ne jamais entendre ? C’était bien possible. A moins que ce soit le risque de se blesser une fois que Doryan parvint, dans un grand moment d’adresse, à éteindre à la fois la maquette et à cacher la lumière de son téléphone, les plongeant tous les deux dans le noir. Par-dessus tout ça, Doryan réussi à se faire mal à la main en cherchant son téléphone, comme quoi cette maquette était sûrement maudite mais pas de la manière dont Soledad l’avait imaginé. Rien à voir avec une descendance maudite, ils risquaient surtout de perdre un membre, ou la vue étant donné qu’en retrouvant son téléphone Doryan réussi également à aveugler la mexicaine au passage. Un peu plus et cet enchainement de catastrophe aurait été comique. Bon, en vrai ça l’était, mais plutôt que de se marrer sur leurs malheurs, Soledad choisit de vérifier que son amoureux n’allait pas avoir besoin d’un pansement à la main. « Tu veux jouer les infirmières Sol ? » Tout en lâchant la main pas vraiment blessée du pompier, Soledad lui jeta un regard amusé. « Seulement si tu veux que j’empire les choses. » Elle haussa les épaules comme s’il s’agissait là d’une fatalité impossible à éviter si jamais elle commençait à jouer les infirmières. Ce qui n’était peut-être pas totalement faux étant donné que les capacités en soin de la brune s’arrêtaient à la pose de pansement. Et encore, ils n’étaient jamais droits. En la laissant la soigner, Doryan prendrait plus de risque qu’autre chose.
Est-ce que la seconde maquette, celle de bateau, leur réservait aussi des surprises ? Du point de vue de Soledad c’était bien possible. C’était même fort probable. La première avait manqué de leur faire perdre l’ouïe alors franchement, à ce stade, elle s’attendait à tout. Mais là où elle, elle avait tendance à penser au pire, Doryan se tournait de nouveau vers la possibilité de devenir riche grâce à leur trouvaille du soir. Cette fois-ci, il n’était plus question de vendre une des maquettes et de profiter des bénéfices, mais d’y trouver un trésor. A la Tintin et le secret de la licorne. Merci Merlin, Soledad avait la référence. Même si elle avait du mal à y croire, trouver un trésor dans une réplique de bateau, elle n’était pas contre, surtout si ça leur permettait d’avoir à fouiner dans la poussière du Grand Canyon pour espérer y trouver de l’or. Est-ce qu’il y avait de l’or au Grand Canyon, d’ailleurs ? non La mexicaine n’en avait aucune idée et s’ils devenaient riches après ce soir, ça ne serait pas sa priorité. Non, sa priorité serait de voir ses vacances avec Doryan maintenue. Elle aussi, elle ne perdait pas le Nord. Au moins ça faisait sourire le moldu. « Non seulement on aura des vacances mais on pourra partir un an en vacances, nos employeurs vont être dingue. » Avec un rire, la brune opina du chef. Ce que Doryan ignorait, c’était que l’employeur en question, c’était elle alors de son point de vue partir un an en vacances ne la dérangeait pas trop. Même si le Witches Bazaar finirait par lui manquer. Par contre, elle ne s’imaginait que trop bien la tête qu’elle tirerait si Maxime venait à lui annoncer une telle nouvelle. C’est sûr qu’elle en serait dingue. Afin de mener à bien ces plans de vacances, ils devaient déjà trouver le trésor du bateau. Cette fois, ce fut à Soledad que l’honneur revint. Non pas de se faire maudire -quoi que, les malédictions ça ne prévient pas quand ça vous tombe dessus- ou de casser le mat que lui désignait Doryan -ce qui aurait peut-être été pire qu’une malédiction- mais de trouver un mécanisme qui libéra une trappe sur le côté de la maquette. Le voilà, leur trésor, camouflé dans un petit coffre en bois : une dizaine de petites pièces jaunes en plastique. La découverte arracha un rire à Soledad, même elle n'avait pas pensé à ça en parlant de trésor. Avec ça, elles étaient loin leurs vacances et maison. Il allait falloir qu’ils cherchent encore un peu, ou qu’ils relancent leurs plans pour devenir riches. « Peut être que si on lui dit qu’on a trouvé ses pièces dans un grenier après avoir failli devenir sourd, qu’il t’a fallu déjouer un mécanisme secret très sophistiqué pour trouver le coffre, il peut être compréhensif. » Soledad réprima un nouveau rire. Elle savait son amoureux optimiste, mais là il allait un peu loin. Il était vrai qu’ils avaient dû franchir tout plein d’étapes pour en arriver à découvrir ce trésor, mais elle n’était pas sûre que d’autres voient les choses du même œil qu’eux. Elle glissa vers lui des yeux brillant d’amusement. « J’ai hâte de t’entendre expliquer ça aux banquiers et agents immobilier. Je suis sûre qu’ils seront tout de suite convaincus. » Ou alors qu’ils se marreront autant qu’elle. Pour le consoler de cette future désillusion, elle déposa un baiser sur ses lèvres.
Il n’y avait pas d’autre trésor en vue dans ce grenier, d’un côté c’était bien dommage, mais de l’autre Soledad n’était pas mécontente de pouvoir quitter ce lieu lugubre pour retrouver la chaleur de leur feu de cheminée. Le seul souci, c’était que descendre par la trappe dans échelle lui paraissait un peu compliqué vu comme ça. C’était qu’elle n’avait pas un entrainement de pompier, elle. Elle ne pouvait pas descendre à la seule force des bras, du moins pas sans manquer de se fouler une cheville à l’atterrissage et de casser la table au passage. Et tout ça, c’était bien la dernière chose qu’ils voulaient. Même si Doryan avait trop l’air de s’amuser de la situation pour la prendre au sérieux. « Ahlala qu’est-ce que tu ferais sans moi ? » Soledad leva les yeux au plafond. S’il voulait une liste, elle pouvait commencer par dire qu’elle ne serait pas venue en week-end dans cette maison paumée au milieu de la forêt de Sherwood. Qu’ensuite, elle aurait renoncé à ouvrir la trappe du plafond et que par conséquent elle n’y serait pas montée et n’aurait pas besoin d’en redescendre. Elle préféra néanmoins utiliser une autre approche. « Je vivrais moins dangereusement. » Glissa-t-elle avec un sourire. Peut-être qu’elle s’amuserait moins aussi, c’était sûr même, il fallait dire que Doryan amenait pas mal de piquant dans sa vie. Et qu’elle était loin de s’en plaindre. « On est d’accord que depuis le début de soirée, à chaque fois que ça t’arrangeait, je te devais quelque chose ? » Soledad afficha une moue peu convaincue. Elle, faire ça ? Ca ne lui ressemblait pas du tout, il abusait quand même cet amoureux. Jamais elle n’oserait profiter de lui de cette manière. Tout comme jamais il ne se laisserait faire. « Ah bon ? Je vois pas de quoi tu veux parler. » Répondit-elle en battant des cils pour se donner un air innocent. Comment ça, elle n’était pas convaincante ? Mais bien sur que si. Oui, bon, peut-être pas vu l’expression de Doryan. « Pour t’aider à descendre, je gagne quoi moi ? » Ah, voilà qu’il voulait négocier lui aussi. C’était ça de lui avoir donné l’exemple, maintenant il s’imaginait qu’il pouvait faire pareil. Le seul truc, c’était que vu leur situation, ça ne marchait pas très bien. Soledad avait beau savoir que le moldu adorait l’embêter, elle avait du mal à croire qu’il la laisserait croupir dans ce grenier juste pour obtenir quelque chose de sa part. De tout façon, ça ne se passerait pas comme ça étant donné qu’elle trouverait le moyen de descendre -entendre dégringoler- par elle-même et tant pis pour la table. « A passer la nuit à mes côtés, à te réveiller à mes côtés. Ca ne te suffit donc pas ? » Elle haussa un sourcil, sachant très bien qu’il n’allait pas se contenter d’acquiescer. Ca aurait été beaucoup trop simple. Elle s’approcha de la trappe alors qu’il venait d’en descendre, encore une fois avec facilité, la triche. « D’accord. Tu te charges du petit déjeuner de demain, et moi de celui de dimanche, et oui, je te l’apporterai au lit. Ca te va ? » Elle lui adressa un grand sourire à travers l’ouverture. C’était pas mal comme proposition, non ? Comme ça si le lendemain il avait l’intention d’oublier sa manière de se faire pardonner, c’était l’occasion parfaite pour lui montrer qu’elle n’oublierait pas. Surtout s’il voulait pouvoir profiter du même traitement le surlendemain. Vu qu’il ne secouait pas la tête de gauche à droite, c’était que ça devait lui convenir. « Tu te laisses glisser et je te rattrape. » Bingo. Ravie, Soledad hocha la tête pour montrer qu’elle avait compris. Elle s’arrêta cependant quand Belle se la joua jalouse, ce qui la fit quand même rire un peu. Apparemment la chienne ne pouvait pas attendre quelques instants qu’ils soient tous les deux sortis de là. « C’est ton moment Sol, vas y ! Je t’attrape, t’en fais pas. » Suivant les instructions de Doryan, Soledad se laissa glisser par la trappe pour finir dans les bras de son amoureux. Rapidement, elle descendit de la table et fut accueillie par Belle comme si elles ne s’étaient pas vues depuis une éternité.
« Bon, je fais vite fait faire un tour à Belle, on se lave les dents et on va se coucher ? » Soledad hocha une nouvelle fois la tête. Elle n’avait rien à redire à ce programme. Apparemment, celle qui ne le trouvait pas entièrement à son goût, c’était Belle. Et il y avait de quoi, à travers la porte ouverte de la maison, ils pouvaient sentir le froid glacial du dehors et entendre la pluie qui continuait de battre le sol. Rien qui donnait envie d’aller faire une balade. Soledad espérait que la météo serait plus clémente pour le reste du week-end. Rester enfermé avec Doryan n’était pas un problème, loin de là, mais elle avait bien envie d’aller se promener dans les bois aussi. « Tu veux pas la pousser aux fesses pour qu’elle sorte ? » Soledad jeta un coup d’œil amusé à la chienne qui trainait toujours dans les jambes de son maitre, l’air peu motivé à mettre le museau dehors. Il fallait dire que ça se comprenait, personne n’avait envie de sortir par ce temps et ce froid. « En même temps si tu ne lui donnes pas le bon exemple, je comprends qu’elle ait pas envie de sortir. » Glissa-t-elle tout en rejoignant son amoureux près de la porte. Oui, elle savait ce qu’il allait dire, qu’elle n’avait qu’à y aller elle. Mais non merci, Soledad n'avait aucune envie d’aller affronter la pluie. En plus, il faisait nuit noire ce qui n’était pas le plus rassurant avec tous les arbres qui les entouraient. Belle serait seule sur ce coup-là, désolé Belle. « Allez un peu de motivation, Belle. » Elle se pencha pour encourager la chienne de quelques papouilles derrière les oreilles. « Plus vite tu sors, plus vite tu pourras piquer la place de ton maître dans le lit. » Ajouta-t-elle avec un sourire tout en poussant doucement Belle vers la porte. Bien que peu motivée, la chienne finie par sortir et fila dans les alentours. Se relevant, elle tourna son sourire vers Doryan. « Tu vois, il suffit de savoir lui parler. » Souffla-t-elle, amusée. Soledad déposa un baiser sur la joue de son amoureux avant de filer dans la salle de bain, lui laissant le privilège de gérer une Belle qui reviendrait trempée de sa balade.
Lorsque la mexicaine sentit un poids la rejoindre dans le lit -toujours installé dans le salon- elle ne fut pas étonnée de voir Belle tenter de ses coucher à ses côtés. Elle retint un rire en voyant Doryan faire la leçon à la chienne et pas mal galérer à la faire rejoindre son panier. Une situation qui ne serait certainement que temporaire, tous les deux savaient qu’ils se réveilleraient certainement avec Belle étalée à leurs pieds. Quand Doryan se glissa enfin à ses côtés, Sol vint se lover dans ses bras. « Buenas noches mi amor. » Lui souffla-t-elle, les yeux brillants. Mais au lieu de poser sa tête contre l’oreiller, elle vint poser ses lèvres sur celles de son amoureux et se rapprocha un peu plus. L’envie de dormir n’était pas là, ou du moins elle était moins forte que celle de le sentir contre elle et Soledad n’était pas du genre à lutter. Le sommeil fini tout de même par l’emporter puisque ce fut bien des heures plus tard que Soledad rouvrit les yeux. Elle referma aussitôt les paupières quand un rayon de soleil vint frapper sa rétine encore endormie. Ce réveil un peu trop brutal à son goût lui arracha un grognement. « Les rideaux… » Elle se retourna pour tourner le dos à la fenêtre du salon. Mais il était trop tard, la pièce était envahie de lumière. « Doryan, on a pas fermé les rideaux. » Grommela-t-elle d’une voix endormie. Elle se rapprocha de son amoureux qui commençait aussi à s’éveiller et enfoui son visage dans l’oreiller juste à côté de lui. Echapper à la lumière était peine perdue. Elle resta un instant contre lui avant de trouver la force de demander. « Il est quelle heure ? » Est-ce qu’elle avait vraiment envie de savoir ? Pas vraiment. Belle somnolait encore à leurs pieds -comme prévu- ce qui voulait tout dire. La mexicaine soupira. « Je refuse qu’il soit plus tôt que 8h. » Et pour faire bonne mesure, elle tira la couette par-dessus sa tête.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Doryan Rosebury
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IRL
Lumos Je rp en : 800080 Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Lun 2 Jan - 18:56
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Qu’est-ce que c’était agréable d’entendre Soledad reconnaître qu’elle avait posé son regard sur son cul pendant qu’il grimpait à l’étage. Alors certes, il ne s’entraînait pas tous les jours pour que les filles posent un regard intéressé sur lui, c’était en premier lieu pour le travail, il était important d’être en parfaite condition physique lorsque la situation l’exigeait, ce qui, heureusement pour la brigade n’était pas toujours le cas, et pour cela il n’y avait pas de miracles, il fallait s’entraîner quotidiennement. Il devait cependant admettre que le fait d’être reluqué par le sexe féminin et en premier lieu par la fille avec qui il sortait, ça avait quelque chose de plaisant. Raison pour laquelle il avait ce petit sourire tout fier. Il n’eut pas le besoin de répondre quoi que ce soit, juste de la regarder avec fierté et de la faire monter jusqu’à lui, quelle chance elle avait, n’est-ce pas ? Ils avaient un grenier à visiter, il ne pouvait pas la laisser en bas, il voulait découvrir avec elle l’endroit plein de mystère. Le problème c’est que si lui voyait du mystère dans la présence des deux maquettes, Soledad y voyait une malédiction sur plusieurs générations. Si Doryan n’était pas spécialement inquiet à l’idée d’être maudit, n’y croyant pas spécialement, il trouvait que c’était là l’occasion idéale d’enquiquiner Soledad. Ah elle voulait qu’il soit maudit sur cinq générations, très bien, il la prenait au mot. Il ramena la conversation sur leurs potentiels enfants qu’ils ne pourraient pas avoir par conséquent. Meilleure façon, selon lui, d’apprendre à quelqu’un qu’il ne voulait pas d’enfants avec, au passage. Puisqu’il savait que trop bien la volonté de Sol d’être bien vu par ses beaux-parents, il lui annonça que c’était à elle d’apprendre l’affreuse tragédie aux parents de Doryan. Il imaginait déjà l’air dépité de ses parents en apprenant une aussi mauvaise nouvelle, même si franchement ils avaient deux autres enfants pour faire des gosses, pas de quoi en faire tout un fromage. Soledad n’avait pas envie de dire quoi que ce soit à ses beaux-parents, un manque de courage peut-être ou plutôt une envie de faire suer son copain. De zéro enfant, ils passaient à six, bien sûr qu’il ferait une syncope si elle lui annonçait qu’elle voulait six enfants, n’importe qui deviendrait fou face à cette annonce. Comment voulait-elle qu’il nie, il se contenta de dire « Ah mais je demande à rencontrer un type à qui tu annonceras que tu veux six enfants et qui ne pâlit pas. » Bon après, il était un chouya de mauvaise foi parce qu’autant six enfants, la syncope logique, mais il savait très bien que si demain elle lui disait je veux un enfant, juste un, il ferait une syncope aussi mais bon, ce genre de détail ça ne se dit pas. D’ailleurs, il essayait de se débarrasser de la potentielle marmaille en annonçant à Soledad que puisqu’il serait maudit – un peu par sa faute à elle – en touchant cette maquette, leur descendance commune le serait tout autant et c’est long cinq générations. Elle ne se laissait pas vraiment mener en bateau, voilà qu’elle était partante pour vivre dangereusement… non mais lui aussi, mais pas avec des enfants enfin. Il cligna des yeux en l’entendant dire qu’elle était pouvait prendre ce risque « Quoi ?! Non, non, pas question de prendre ce risque. Il en va de la sécurité de notre descendance. » Oui, encore de la mauvaise foi, non mais, il n’était pas question d’avoir des enfants, ils étaient trop jeunes pour ça… mauvais argument. Ils étaient trop occupés à aller en soirée, à coucher et à s’éclater pour devoir s’occuper d’enfants que ça soit six – impossible – ou un, c’était mort.
Niveau malédiction, on était plutôt sur celle de ne plus jamais rien entendre. Mais quel bruit ignoble, Doryan espérait ne plus jamais avoir à entendre ce genre de son un jour. En prime, parce que c’était un génie que le monde entier ignorait, en éteignant la maquette, il plongea le grenier dans le noir et en voulant récupérer son tel, il eut le talent de heurter un sapin. Malédiction de merde. Heureusement qu’il aveugla Soledad non parce que le soutien de sa copine c’était zéro, limite s’il ne pouvait pas l’entendre dire chochotte quand elle lâcha sa main. Il essaya d’avoir une infirmière sexy ce soir mais au lieu d’aller dans son sens, elle préféra annoncer qu’elle jouerait ce rôle que s’il voulait finir dans un état pire qu’avec une légère douleur de rien du tout qui était déjà passée. Non mais quelle copine en carton sérieux « Merci pour ta franchise mon amour. Tu pourrais au moins faire un bisou magique. » non mais c’est vrai, à quoi ça sert d’avoir une copine sorcière si elle fait même pas les bisous magiques Il fallait tout lui dire rohlala. Après il savait bien qu’il lui apprenait les premiers secours… enfin surtout l’étape bouche à bouche pour être honnête, mais quand même, là c’était évident le coup du bisou magique roh.
Puisque la lumière était de nouveau présente, ils pouvaient s’occuper de la seconde maquette, celle qui ressemblait à un bateau, celle qui allait les rendre riche grâce à un trésor. Oui assez riche pour pouvoir partir un an en vacances et pouvoir buller sur toutes les plages du monde et mater les filles en maillots de bain, et se dire ouai mais la mienne a un plus beau fessier. Le trésor en question fut une déception inimaginable. Quelle déception, il y avait bien un trésor, un coffre en bois planqué mais loin de contenir des saphirs ou des rubis oui depuis que j’ai appris que les diamants c’était pas rare, je veux plus en entendre parler le coffre contenait des petites pièces en plastique moche. Hum, les vacances durant 365 jours, ça ne serait pas grâce à cette maquette. Il essaya bien de s’en tirer en émettant l’hypothèse que s’ils expliquaient comment il avait obtenu ses pièces, les gens soient épatés et leur donne un gros pactole mais Soledad doucha quelque peu ses espoirs en parlant du banquier ou des agents immobiliers qui seraient convaincus par l’explication. Ah oui la phrase était sympathique, le problème c’était le ton employé, le regard brillant et le fait qu’elle se paye sa tronche. Elle se souvenait que s’il réussissait, elle en profiterait aussi puisque ce serait sa maison aussi ? Heureusement qu’il eut un bisou pour le réconforter parce que là c’était une grosse, grosse déception ce grenier.
Tandis qu’ils prenaient la décision de quitter cet endroit pas franchement génial tout compte fait, Doryan essaya d’arnaquer sa copine. Non c’était pas moche, c’était profiter de la situation pour obtenir des choses, c’est tout à fait normal de faire ça. Oh il savait qu’elle arriverait à descendre sans lui mais les probabilités qu’elle se fasse mal étaient assez élevées et si elle adorait l’embêter, il valait mieux perdre un combat que de se faire mal. A sa question sur ce qu’elle ferait sans lui, elle rétorqua qu’elle vivrait moins dangereusement. Il lui offrit un sourire, peu convaincu par l’argument « Tu voulais certainement dire que tu t’ennuierais sans moi. » Il laissa un temps de silence avant de rajouter « et tu resterais coincée dans le grenier. » Un plan pour le week-end des plus nazes soit dit en passant. Il continua ses propos en rappelant que depuis le début de leur week-end, elle essayait d’obtenir des faveurs de sa part et elle avait d’ailleurs bien réussie à chaque fois. Elle pouvait bien faire l’innocente, ça ne prenait pas ça c’est parce qu’elle parle pas espagnol parce que le combo Espagnol, je bats des cils, Doryan il est fichu. Il voulait obtenir quelque chose en échange de son aide oh combien utile pour ne pas se fouler une cheville. Non mais passer la nuit à ses côtés et se réveiller à ses côtés, c’était la base ça. Ce n’est pas comme s’il y avait trente six lits par ici, elle était obligée de dormir avec lui. Il se contenta de secouer négativement la tête, ça ne suffisait pas. Il devait la déconcentrer avec son physique de rêve, elle ne parviendrait pas à trouver une récompense à la hauteur s’il restait sous son nez, il se laissa donc glisser jusqu’à l’étage du dessous pendant qu’elle réfléchissait. Bien lui en pris, il fallut quelques secondes à Soledad avant de proposer une idée des plus intéressantes, il s’occupait du petit déjeuner du lendemain et elle, de son côté se chargerait de celui du dimanche. En prime elle lui apporterait dans le lit, mais bien sûr que ça lui allait, il était même comblé. Après une petite interruption de Belle, vraiment trop malheureuse cette chienne, Soledad finit par le rejoindre et fut accueilli par la chienne de la même façon que Doryan.
La dernière mission de la journée, avant de pouvoir se poser dans un lit, c’était de sortir la chienne. Si en temps normal, il lui était impossible de l’envoyer dehors sans être avec, le problème d’habiter en ville et en appartement. Là, étant donné qu’il pleuvait bien comme il faut, Doryan pouvait tout à fait laissé sa chienne faire un tour dehors. Idée qu’il trouvait géniale mais qui sembla fortement déplaire à Belle qui n’avançait plus. En prime, alors qu’il demandait de l’aide à Soledad, elle osa lui dire qu’il ne donnait pas le bon exemple « Ah mais si tu veux te geler les fesses pour montrer le bon exemple, je te laisse y aller. » C’est fou, elle ne partit pas récupérer la laisse de la chienne, se contentant de faire des papouilles à la chienne, l’encourageant avec la voix et lui soufflant des idées qui laissaient clairement à désirer. Il n’empêche que cela fonctionna. Lorsque Soledad se redressa, ce fut pour faire preuve de vantardise, il eut le droit à un bisou sur la joue, ça c’était pour se faire pardonner de donner des idées grotesques à Belle. Il la laissa filer jusqu’à la salle de bain, observant pour sa part l’extérieur et la tache gris clair qui se mouvait un peu plus loin. Une fois que Belle fut revenue, il s’occupa de lui essuyer les pattes consciencieusement, la serviette étant dans un état pitoyable à la fin du séchage. Par contre, il envoya sa chienne au panier, les pattes n’étant jamais parfaitement sèche après un tour dehors sous la pluie, il ne voulait pas de la chienne dans le lit. Cette mission étant réalisée, il pouvait s’occuper de se laver les dents.
Lorsqu’il revint dans le salon, catastrophe, Belle avait profité du fait qu’il ait le dos tourné pour filer dans le lit. Il allait la tuer et faire un manteau de son pelage. En plus, non seulement elle n’écoutait rien mais pour la déloger bonjour, elle faisait la morte, se mettait sur le dos pour qu’il ait du mal à l’attraper, un démon ce chien. Néanmoins, il ne lâcha rien – pour une fois – et elle finit par filer au panier et eut quand même l’indélicatesse de souffler comme si son maître était trop méchant. Ce qu’il ne fallait pas faire pour pouvoir se coucher à sa place, contre SA copine, c’est fou ça quand même. Il fallut à peine dix secondes avant que Soledad vienne se coller à lui, il esquissa un sourire, s’apprêtant à lui glisser qu’elle avait été à un cheveu de ne pas pouvoir faire ça étant donné qu’elle avait donné la bonne idée à Belle de prendre la place de son maître. Sauf qu’il n’en eut pas vraiment l’occasion et pour cause, son esprit fut totalement accaparé par autre chose : Soledad qui parlait espagnol. Ah non mais comment pouvait-il se concentrer sur autre chose que ça, c’est foutu, il n’avait plus envie de dormir maintenant ou plutôt si, dormir était toujours dans son esprit mais en premier lieu, il voulait se rapprocher de sa copine. Le baiser qu’ils échangèrent n’eut pour effet d’accentuer le désir qu’il avait pour elle. Désir qu’il ne chercha ni à nier, ni à faire taire, ils s’endormiraient juste un peu plus tard que prévu et encore, est ce que ça n’était pas un accord tacite dès le départ ?
Alors qu’il dormait paisiblement, il fut tiré de son sommeil par la voix de Soledad. Etrange, d’habitude elle ne parlait pas vraiment dans son sommeil et on ne pouvait pas dire qu’elle était celle des deux qui se réveillait en premier, il allait donc pouvoir se rendormir logiquement. Enfin ça c’était jusqu’à ce qu’elle mentionne son prénom et lui annonce qu’ils n’avaient pas fermé les rideaux. Oui bah tant pis, lui il se rendormait, la luminosité extérieure n’allait pas les enquiquiner. Bon, il semblerait qu’il ait une copine qui ne voulait pas qu’il se rendorme puisqu’elle lui posa une question. Il ouvrit les yeux pour essayer de deviner avec la luminosité avant de se tourner vers Soledad dans le but de… se prendre un coup de couette, léger il est vrai. Ah mais non, elle ne pouvait pas faire ça « T’es la pire copine que j’ai jamais eu, tu me réveilles et même pas tu m’embrasses, tu préfères disparaître sous la couette. » Evidemment, le fait que les deux humains parlent, ça réveilla Belle qui s’empressa de venir dire bonjour elle. Un vrai bulldozer qui écrasait Doryan sans pression pour venir le léchouiller « Mais je parlais pas à toi. » Il repoussa les assauts de sa chienne, enfin surtout que sa langue touche son visage mais la papouillant quand même, surtout pour qu’elle se recouche. Bon, il ne se rendormirait plus, c’était foutu mais il était hors de question que Soledad se rendorme. Il sortit une jambe de dessous la couette, l’idée étant de grimper sur sa copine. Sauf que ça caillait de fou dehors, il repassa sous la couette tête comprise et vint se coller à sa copine, envahissant clairement son espace vital et ça dans le seul but de venir nicher sa tête contre son cou « Je bougerais pas tant que j’aurais pas eu mon baiser. » Comme si c’était un défi que d’empêcher Doryan d’avoir son baiser, deux évènements se produisirent. En premier le cliquetis des griffes sur le parquet, son fortement déplaisant et en second le grattement contre la baie vitrée. Le message était extrêmement clair, aucun moyen de ne pas le comprendre, sa chienne le détestait, franchement il ne voyait que ça pour expliquer son comportement. Et puis alors là, ce serait croire au père noël que de s’imaginer qu’elle allait s’arrêter de gratter, ça allait même empirer puisqu’elle allait gémir puis aboyer afin d’être absolument certaine que Doryan comprendrait le message.
Etant un maître exemplaire ou plutôt connaissant sa chienne, Doryan s’écarta de sa copine sans avoir eu son baiser… comme quoi les menaces ça ne faisait pas grand-chose face à la volonté de la chienne. Il attrapa ses chaussures et sa veste avant d’aller lui ouvrir et, cette fois, contrairement à hier soir, il l’accompagna. Bon certainement que s’il avait plu ce matin aussi, il serait resté à l’intérieur mais là, il voulait bien faire un effort et il ferma même la baie vitrée derrière lui pour ne pas que Soledad ait froid – surtout que même en étant maudit sur cinq générations, elle veut quand même des enfants, aucun intérêt donc. Après une bonne dizaine de minutes, non il n’avait pas fallu tout ce temps à Belle pour juste faire un petit tour, elle avait trouvé le meilleur bâton du monde – comme à chaque fois – et pendant dix minutes, Doryan lui avait balancé, tout en regardant son chien revenir – avec son bâton bien sûr – toujours plus gadoueux à chaque fois, merveilleux. Lorsqu’il revint à l’intérieur, il prit le temps de sécher, une fois de plus et oui toujours avec la même serviette, les pattes de sa chienne, voir son ventre, tout en marmonnant « J’aurais dû prendre un chien marron, pas blanc. » Elle posa son regard de petite malheureuse sur lui et il frotta affectueusement sa tête, bon d’accord, à part ça elle était parfaite sa beauté. Avant de s’atteler à faire le petit déjeuner, il fit repartir le feu de cheminée, quand bien même il y avait de fortes chances qu’ils partent faire un tour, c’était toujours plus agréables d’avoir bien chaud. Bon peut être qu’il avait une dernière chose à faire avant d’aller préparer le petit déjeuner. Il revint vers le lit où était encore allongée Soledad, se laissa tomber sur elle, sans l’écraser néanmoins, enfin, c’était limite quand même, elle pouvait respirer mais alors elle ne pouvait ni se dégager par la gauche, ni par la droite son poids à lui la bloquant. Il revint à la charge « Je veux mon baiser. Je reste sur toi tant que tu ne m’as pas embrassé et je ne veux pas un bisou sur la joue hein, je veux un vrai baiser. » Non parce qu’il la connaissait, elle serait capable de poser ses lèvres sur les siennes une micro seconde et lui dire c’est bon va préparer le petit dej. En attendant qu’elle se décide, il lui demanda « Tu as ramené quoi pour le petit déjeuner ? » Oh, il avait même une petite idée, il se concentra, fronça les sourcils et demanda joyeusement, en espérant ne faire aucune faute et en tentant de ne pas trop massacrer la langue maternelle de Soledad « Quieres un pocoto de té, mi amor ? » Si avec ça, il avait pas le droit à son baiser, franchement, il demandait le divorce…. Oui sans être marié… et oh ça va hein.
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Soledad Velasquez
INRP
Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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IRL
Lumos Je rp en : #9999FF Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Ven 6 Jan - 21:07
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
C'était étrange, Soledad avait presque l'impression de se retrouver propulsée deux mois en arrière, quand en plein milieu du repas de Noël chez les parents de Doryan, elle s'était retrouvée à devoir faire face à plein de questions gênantes sur des sujets plus gênants encore. Ce jour-là, elle avait bien cru mourir de honte en entendant ses tout nouveaux beaux-parents affirmer qu'ils comptaient sur elle pour l'inviter à son mariage avec Doryan et surtout pour leur faire plein de petits enfants. Le sujet parfait pour une première rencontre apparemment. Si maman Rosebury s'était montrée plutôt prévenante et pleine de retenue, ça n'avait pas du tout été le cas de Doryan et de son père. Le premier s'était largement amusé de l'embarras de la mexicaine et le second s'était révélé très enthousiaste pour jouer les girouettes et aider à embêter la victime du moment. Autant dire que ça avait été un repas que Soledad n'était pas près d'oublier. Cependant, ce n'était pas exactement à ce qu'il s'était dit autour de la table que Soledad songeait, mais plutôt à l'instant juste avant, quand Doryan avait voulu jouer avec le sujet du mariage et qu'au final c'était lui qui s'était retrouvé à transpirer. En ne lâchant pas l'affaire, la brune avait réussi à retourner son petit jeu contre lui, et ça avait été un moment particulièrement satisfaisant que de le voir s'efforcer de rétorquer ou de trouver des arguments pour contrer ses propos, alors qu'il était de plus en plus clair que le sujet le mettait tout sauf à l'aise. A chaque mention de bouquet, invité, faire-part ou robe, il avait pâli un peu plus et Soledad avait senti la victoire lui appartenir. Il fallait dire qu’elle maitrisait le sujet bien mieux que lui. Et qu’apparemment elle en avait moins peur. Rien que ces instants avaient valu le coût de supporter tous les sujets gênants qui avaient suivis.
Cette fois, ce n’était pas de mariage dont il était question, mais d’enfants. Encore une fois, c’était Doryan qui avait amené le sujet sur le tapis et quelque chose disait à Soledad qu’il commençait à s’en mordre les doigts. Il fallait dire qu’au lieu de balayer le sujet pour passer à autre chose, elle s’amusait à renchérir. Non mais il cherchait aussi, à tenter de retourner sa plaisanterie de malédiction contre elle en avançant que c’était juste une excuse pour lui annoncer qu’elle ne voulait pas d’enfants avec lui. Pire encore, il voulait que ce soit elle qui en informe ses parents. Comme s’il y avait quoi que ce soit à annoncer. Puisque c’était comme ça, Soledad s’amusa à prévoir la réaction qu’il aurait si soudainement elle lui balançait qu’elle voulait avoir six enfants avec lui. Autant dire que ça fonctionna à la perfection. De là où elle se trouvait, elle pouvait presque sentir le cœur de son amoureux s’emballer d’affolement à cette idée. Il n’arrivait même pas à nier ses propos et c’était certainement ça le plus drôle. « Ah mais je demande à rencontrer un type à qui tu annonceras que tu veux six enfants et qui ne pâlit pas. » Soledad eut un sourire. Elle le regarda, les prunelles brillantes d’une satisfaction qu’elle ne cherchait même pas à cacher. Doryan avait beau rétorquer, ils savaient tous les deux que c’était elle qui avait la main. Est-ce que ça la poussa à clôturer le sujet ? Mais pas du tout, surtout que la parade aux paroles du moldu était évidente. « Un type qui a grandi dans une famille nombreuse ? Un type riche qui a de quoi se payer six nounous pour s'occuper de ses six enfants ? » Proposa-t-elle d’un ton parfaitement innocent sans avoir besoin de réfléchir. C’était presque facile. Voilà ce qu’il se passait quand il s’avançait sur des sujets qui le mettaient mal à l’aise. Il ne parvenait pas à le cacher, et la mexicaine en profitait. Ce n’était que justice, il faisait pareil. Et encore, elle était sympa, ils n’étaient que tous les deux, elle aurait pu faire ça en public, comme lui s’amusait à le faire. Quant à la malédiction, elle s’y ferait. « Quoi ?! Non, non, pas question de prendre ce risque. Il en va de la sécurité de notre descendance. » Un éclat de rire s’échappa des lèvres de la mexicaine. La sécurité de leur descendance dont il ne voulait pas, donc. Pour une réaction, c’était une réaction qui venait du cœur. Heureusement qu’ils n’en étaient pas là, Soledad n’avait pas de raison de se vexer, et toutes d’en profiter. « Fais gaffe, la syncope n’est pas loin. » Lui conseilla-t-elle sans pouvoir retenir un grand sourire. Elle lui tapota le bras d’un geste compréhensif, s’il espérait encore pouvoir se montrer assuré et détaché, c’était fichu.
Finalement, la malédiction ne concerna pas du tout leur future et pas du tout hypothétique descendance, dommage pour Doryan il n’aurait plus d’argument pour essayer de ne pas avoir d’enfants. A la place, la malédiction du train manqua de les rendre sourds, juste avant que Doryan ne manque de perdre l’usage de sa main à cause d’un pauvre sapin en plastique et qu’il se venge en tentant d’aveugler Soledad. Non mais dans ces conditions, il était normal qu’elle ne veuille pas jouer les infirmières pour lui, elle ne l’avait pas entendu s’inquiéter de sa vue. Et puis sa main n’avait rien, il avait dû plus avoir peur du contact du sapin qu’autre chose. A vouloir soigner quelque chose qui n’existait pas, Soledad allait surtout risquer d’empirer les choses, ce qu’elle ne cherchait pas à cacher. Ses capacités en soin avaient toujours été plutôt limitées et les cours de premiers secours que Doryan lui donnaient avaient l’étrange manie de finir en cours de bouche à bouche qui est surpris. Pas moi. « Merci pour ta franchise mon amour. Tu pourrais au moins faire un bisou magique. » Soledad lui adressa un regard amusé. Cet abus quand même, il n’avait rien, pas même une égratignure ou une rougeur, et il parvenait à demander un bisou magique. Et même à lui reprocher de ne pas lui en faire un, comme si c’était de sa faute à elle. Dire qu’il était pompier, Soledad se demandait bien ce que ça donnait quand il revenait abimé d’intervention, sûrement qu’il devait avoir l’impression d’être au bord de la mort. « Les bisous magiques c’est pour les vrais bobos. » Contra-t-elle, tout sourire, avant de s’éloigner vers la seconde maquette. Au moins, si Doryan était déçu de cette décision, il était prêt pour ce qui allait suivre. La seconde maquette ne leur réservait pas de malédiction, mais pas non plus de trésor. Juste un petit coffre caché avec des pièces en plastique. Pas de quoi s’offrir des vacances pendant un an ou leur future maison aux critères sans fin. C’était bizarre, mais Soledad sentait que ce n’était pas avec ça qu’un banquier ou agent immobilier les prendrait au sérieux. Dommage. Pour aider son amoureux à se remettre de cette déception cuisante, elle lui accorda cette fois un baiser. Pas magique, mais tout de même.
D’ailleurs, sûrement aurait-elle dû s’abstenir. Plutôt que de se comporter en gentleman, en pompier modèle ou juste en copain digne de ce nom, et d’aider Soledad à descendre du grenier, Doryan négociait. C’était quoi cette idée selon laquelle à chaque fois qu’elle le pouvait elle cherchait à obtenir quelque chose de lui, c’était vraiment n’importe quoi. La mexicaine ignorait totalement de quoi il parlait, elle était innocente dans cette histoire. Et surtout elle était celle qu’il menaçait de laisser coincer là, ce qui ne lui arriverait pas sans Doryan dans sa vie. Sauf qu’ils ne voyaient pas les choses de la même manière, le sourire du moldu le démontrait. « Tu voulais certainement dire que tu t’ennuierais sans moi. » Soledad pencha la tête sur le côté, considérant ses paroles. Ca c’était bien vrai, elle n’allait pas tenter de prétendre le contraire. « et tu resterais coincée dans le grenier. » Oh mais ce fourbe, ce copain nul. Elle ne resterait pas coincée, ce serait une évidence, dans quel état elle arriverait en bas, ça, ça resterait à voir. Soledad avait beau faire bien plus de sport depuis quelques années et avoir gagné en muscle et en force, elle n’était pas sûre d’être capable de descendre de là à la seule force de ses bras. Du moins, pas en un seul morceau. Levant le regard vers Doryan, elle haussa un sourcil. « Je ne vois pas quel intérêt tu aurais à ça. » Aucun. Lui en bas et elle coincée là, ça n’avait aucun intérêt. Il pourrait prétendre que ça l’amuserait, la mexicaine se disait plutôt qu’il se lasserait rapidement de son absence. Ils étaient là pour passer le week end ensemble, pas pour qu’il la laisse coincée là juste parce que c’était drôle. Bon, son intérêt il le trouverait aussi dans ce qu’elle pourrait lui promettre alors Soledad décida de faire un petit effort. Sa première tentative ne fut pas assez convaincante, quel dommage. Elle ne comprenait pas, s’endormir et se réveiller avec elle, c’était l’argument parfait. Mais puisque ça ne suffisait pas, elle proposa de se charger du petit déjeuner du dimanche. Un argument qui fut bien mieux reçu puisque Doryan l’accepta et l’aida à le rejoindre au rez-de-chaussée.
A rejoindre Belle aussi. Une Belle particulièrement enthousiaste de les retrouver, qui leur fit une fête du tonnerre. Apparemment leur visite du grenier lui avait paru une éternité et ils lui avaient manqué. Tellement qu’elle ne voulait pas quitter son maître pour sortir. Il fallait dire qu’entre le froid polaire et la pluie battante, Soledad la comprenait. Ce qu’elle comprenait moins, c’était pourquoi Doryan ne montrait pas l’exemple à sa chienne, c’était lui le maître, c’était son devoir. Il n’eut pas l’air d’apprécier la suggestion. « Ah mais si tu veux te geler les fesses pour montrer le bon exemple, je te laisse y aller. » Une moue s’imprima sur les traits de la mexicaine. Si c’était pour avoir des idées aussi nulles, il pouvait s’abstenir. Elle, aller se les geler dehors pour sortir Belle, affronter la pluie et le vent alors qu'elle avait surtout envie d'aller se coucher, ça n’arriverait pas. En plus, elle avait l’argument parfait. « C’est plus moi sa préférée, alors non merci. » Déclara-t-elle en offrant un grand sourire à son amoureux. C'était imparable ça. Le mexicaine avait beau adorer la chienne de son amoureux, et être incapable de lui résister, son sens du sacrifice s'arrêtait là. Mais même si elle n’était plus la préférée de mademoiselle Belle qui se la jouait girouette alors qu’elle avait passé une super semaine chez elle, elle s’accroupit à ses côtés pour la motiver un peu. Inutile d’aller affronter la pluie et le froid, quelques papouilles et paroles suffirent à faire bouger Belle. Bon, et elle la poussa un petit peu vers la porte aussi. Oh, et elle lui rappela qu’elle pouvait piquer la place de son maître dans le lit quand elle reviendrait. L'argument ultime qui marcha parfaitement, comme quoi, heureusement que Soledad était là.
Bon sauf pour pousser Belle à se comporter correctement et à ne pas vraiment piquer la place de son maître dans le lit. Soledad ne pouvait pas tout faire non plus, surtout si elle voulait gagner de nouveau quelques places dans le cœur de Belle. Peut-être en perdit-elle quelques-unes dans le cœur de Doryan quand elle rigola alors qu'il galérait à remettre la chienne dans son panier, mais ça valait le coup. Et puis elle savait qu'elle les regagnerait rapidement. Peut-être même dans l'instant puisque quand le moldu la rejoignit dans le lit, elle ne perdit pas une seconde pour lui souhaiter une bonne nuit en espagnol -elle savait bien que c'était le meilleur moyen pour qu'il soit incapable de lui résister- et en profita pour poser ses lèvres sur les siennes. Un premier baiser qui en entraina un autre, puis encore un autre, jusqu'à ce que l'idée de dormir ne soit plus du tout une priorité. Comme si elle l'avait été à un moment ou à un autre. Pour l'un, comme pour l'autre d'ailleurs. Si le sommeil finit par les rattraper, ce ne fut que bien plus tard et aucun n’aurait eu l’idée de s’en plaindre. Contrairement au réveil qui ne fut pas du tout au goût de Soledad. Il fallait dire que se faire réveiller parce que le soleil lui tapait en plein dans les yeux, ce n’était pas l’idéal. D’accord, ça voulait dire qu’il faisait beau dehors et ça c’était toujours une bonne nouvelle en Angleterre, mais la mexicaine aurait aimé dormir encore un peu. Sauf que c’était impossible, ils avaient oublié de fermer les rideaux avant d’aller se coucher et maintenant il avait deux choses importantes à noter : premièrement le salon était plongé dans une clarté que Soledad trouvait presque aveuglante, et deuxièmement elle n’avait aucune intention de se lever pour fermer les rideaux. A la place, elle préféra se rapprocher de Doryan et tirer la couette par-dessus sa tête pour tenter d’oublier que 8h n’avait certainement même pas sonné.
« T’es la pire copine que j’ai jamais eu, tu me réveilles et même pas tu m’embrasses, tu préfères disparaître sous la couette. » Les yeux de nouveaux fermés, Soledad laissa échapper un soupir. Comment ça elle était la pire copine, ce n’était pas de sa faute -pas entièrement- s’il faisait jour dans le salon et que maintenant ils étaient réveillés. Comme si Doryan était réellement étonné qu’elle préfère disparaitre sous la couette pour tenter de grappiller quelques minutes de sommeil. Enfin, le pire était qu’il pensait aller quelque part tout en la critiquant. « C'est pas en disant que je suis la pire copine que tu aies jamais eu que tu vas avoir un bisou. » Marmonna-t-elle d’une voix encore endormie. La mexicaine fut interrompue en plein bâillement par du mouvement sur le lit. Ah, à n’en pas douter, Belle était réveillée à son tour. Soledad esquissa un sourire en entendant Doryan râler sur la chienne qui devait certainement tenter de lui léchouiller le visage. Les voilà, les bisous qu’il réclamait tant. Visiblement ça ne lui suffisait pas puisque le matelas bougea de nouveau. Quelques secondes plus tard, Soledad vit à travers ses yeux mi-clos Doryan la rejoindre sous la couette. Machinalement, elle leva un bras pour l’accueillir contre elle et posa sa main sur sa nuque quand Doryan plongea son visage dans son cou. « Je bougerais pas tant que j’aurais pas eu mon baiser. » La mexicaine eut un léger rire quand le souffle du pompier vint lui chatouiller le cou. Ils étaient là, l’un contre l’autre, et il trouvait quand même le moyen de se plaindre, c’était fou ça. Peut-être devrait-elle lui dire qu'elle n'avait pas envie qu'il bouge. Il n’était pas bien là ? Non, apparemment, ça ne lui suffisait pas, il lui en fallait plus. Un baiser rien que ça. Au fond, une requête pas bien difficile à satisfaire, mais il y avait un tout petit bémol. « Tu te caches, je peux pas t’embrasser si tu te caches. » Souffla Soledad d’une voix amusée. Ce qui menait à un dilemme, parce que si Doryan voulait qu’elle puisse l’embrasser, il allait devoir se reculer et se défaire de son étreinte. Sauf que si, ils étaient bien, là.
Soledad songeait qu'elle aurait pu rester ainsi un moment, juste pour embêter un peu Doryan, lui montrer qu'il ne l'embêtait pas elle, et profiter de l'avoir tout contre elle, mais Belle n'était pas de cet avis. Bien sûr, il fallait qu'elle demande à sortir pile à cet instant et puisque Doryan savait qu'ils n'allaient pas être tranquilles, il dû renoncer à son baiser. Consciente que le sommeil ne reviendrait pas, Soledad sortit la tête de sous la couette et profita du calme retrouvé du salon pour finir de se réveiller tranquillement. Si elle avait cru que le moldu ne s'absenterait que quelques instants, elle avait tort, elle comprit pourquoi en se redressant pour voir à travers la baie vitrée. La silhouette tachetée de Belle filait dans un sens et revenait dans l'autre avec un bâton dans la gueule. Une vision qui arracha un sourire à Soledad. Quand Doryan revint à l'intérieur, la mexicaine ne bougea pas pour autant, elle n'avait pas oublié qu'il devait faire le petit déjeuner pour se faire pardonner de ses offenses de la veille, alors elle n'avait aucune raison de bouger. Finalement, ce fut lui qui la rejoignit, mais pas pour se coucher à ses côtés ou tenter de la faire se lever. Non, Doryan préféra lui tomber dessus, littéralement. « Doryan, tu m’écrases. » Protesta la brune. Malgré tout, elle ne faisait pas preuve d'une grande conviction et râlait plus pour le principe que parce que son amoureux l'étouffait réellement. Elle remua pour tenter de se dégager mais c'était peine perdue. De toute façon, Doryan ne la laisserait pas faire. Elle réussit juste à dégager ses bras de la couette. « Je veux mon baiser. Je reste sur toi tant que tu ne m’as pas embrassé et je ne veux pas un bisou sur la joue hein, je veux un vrai baiser. » Soledad lui adressa un long regard amusé. C’était que ça devenait une obsession cette histoire de baiser. Pas qu’elle s’en plaigne, bien évidemment. Mais ce n’était pas non plus comme si elle avait pour habitude d’accéder à toutes les demandes de son amoureux sans chercher à l’embêter un peu. « Ca existe les faux baisers ? » Demanda-t-elle innocemment. L’occasion était trop belle.
« Tu as ramené quoi pour le petit déjeuner ? » Soledad le regarda, un brin surprise. Il voulait un baiser ou préparer le petit déjeuner ? Sa question était un peu déroutante, il ne lui avait même pas laissé le temps de l’embrasser, avec un vrai baiser puisqu’apparemment il y avait une différence. Peut-être que ce n’était pas si important que ça pour lui finalement. Peut-être qu’il avait juste voulu l’occasion de se plaindre un peu, pour enquiquiner sa copine. Sûrement était-ce le cas, puisqu’il enchaina. « Quieres un pocoto de té, mi amor ? » La mexicaine ne pu retenir un grand sourire en entendant son amoureux parler espagnol. D’accord, son accent était toujours terrible et il y avait une jolie erreur dans le vocabulaire, mais elle voyait bien qu’il faisait des efforts et ça, ça lui faisait particulièrement plaisir. Rien que pour ça elle aurait pu lui accorder son baiser tant désiré, mais puisqu’il était parti sur de l’espagnol, Soledad ne put résister. « Un poquito. » Le reprit-elle dans un sourire avant de compléter « Se dice : un poquito de té. » Doryan n’avait pas été loin d’avoir tout bon, ce qui ravissait Soledad. Ca voulait dire qu’il prêtait réellement attention à leurs petites leçons d’espagnol, même si celles-ci déviaient invariablement, aux yeux de la mexicaine, c’était le plus important. Doryan était prêt à ces efforts pour elle, cette idée lui gonflait le cœur. « Et si, mi enamorado, quiero un poquito de té, por favor. » Puisqu’il l’avait lancé sur le sujet du petit déjeuner, elle réfléchit à ce qu’elle avait ramené. Contrairement au repas du soir où elle avait eu l’idée bien précise qu’ils préparent des pizzas, cette fois elle s’était contenté de rassembler des aliments qui lui faisaient envie en se disant qu’ainsi ils auraient du choix. Doryan avait donc plusieurs options devant lui. Il y avait tout de même une précision à faire d’abord. « Si tu t'attendais a un petit déjeuner anglais tu vas être déçu, j'ai jamais pu me faire à vos beans on toast, je sais pas ce qu'il s'est passé le jour où ça a été inventé, mais ça n'aurait pas dû arriver. » Et elle venait d’un pays qui avait réussi à mélanger du poulet et du chocolat dans une même recette, elle savait de quoi elle parlait. « Mais on a du choix, il y a des œufs, du bacon et des toasts, sans les beans. Il doit y avoir de la brioche quelque part et des yaourts. Ah, et j'ai vu qu'il y avait tout ce qu'il fallait pour faire des pancakes aussi. » Elle n’avait pas embarqué farine et sucre dans leurs bagages mais elle avait vu des paquets dans les placards de la cuisine, ils pourraient donc en profiter. « Qu'est-ce qui te fait envie ? » Ce n’étaient pas les options qui manquaient, maintenant son amoureux n’avait plus qu’à choisir.
Comme Doryan ne semblait pas décidé à bouger et à cesser de l’écraser de tout son poids -zéro exagération- Soledad se décida à accéder à sa requête. Après tout, ce n’était pas comme si ça lui déplaisait d’embrasser son amoureux, en fait c’était tout le contraire. Mais comme toujours, elle ne put résister à l’envie de s’amuser un peu. Faire réagir Doryan était facile, surtout en de telles circonstances. Alors quand elle se redressa vers lui, posant une main sur son épaule pour s’y aider, ce ne fut pas sur ses lèvres qu’elle posa ses lèvres, mais dans son cou. Quand elle se recula, elle lui adressa un sourire mutin. « C’est un vrai ou un faux baiser ça ? » Question rhétorique, bien sûr. Et pourtant Soledad n’avait pas l’impression d’être en train de voler son amoureux. Devinant d’avance la réponse de Doryan, elle revint lui offrir un baiser, mais cette fois sur sa mâchoire. « Et ça ? » Comme si ça allait lui convenir, elle connaissait la réponse. Ce qui ne l’empêcha pas de poser sur lui un regard pétillant de malice. Oui, elle en profitait totalement, mais ce petit jeu lui plaisait énormément et ce n’était pas comme s’il avait de quoi se plaindre. Il voulait des baisers, il en avait, ce n’était pas de la faute de la mexicaine s’ils ne partageaient pas la même définition d’un vrai baiser. Loin de se décourager, Soledad continua de déposer des baisers légers sur la mâchoire de son amoureux, puis à la commissure de ses lèvres. Finalement, elle consentit à joindre leurs lèvres dans ce qui correspondait certainement à la définition que Doryan prêtait à un véritable baiser. Une étreinte bien plus passionnée, qui fit s'emballer son cœur et dont elle se détacha à regret. Sourire aux lèvres, l'idée en tête qu'elle était terriblement bien, là, en sa compagnie, elle regarda son amoureux. « Tu avais besoin de courage avant d'aller cuisiner ? »
CODAGE PAR AMATIS
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Doryan Rosebury
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Mer 11 Jan - 22:57
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
C’est un fait, il y a des sujets que Doryan ne devrait, en aucun cas, avoir avec Soledad. S’il avait plus ou moins bien compris que le sujet mariage, il devait l’éviter, il découvrait en direct que le sujet avoir des enfants était à exclure aussi. Mais pourquoi ça la gênait pas ce genre de sujet ? Qu’on ne fasse pas croire à Doryan qu’elle était chaude pour avoir six enfants, que ça soit avec lui ou non, la question ne se posait pas, six enfants c’est trop, c’est plus de la moitié d’une équipe de foot, c’est quand même énorme. Comment ça pouvait l’amuser de s’imaginer avec six enfants. Donc forcément, il lui expliquait que n’importe quelle personne normalement constituée, lui y compris bien entendu, serait complètement fou s’il apprenait que sa copine voulait six enfants. Non mais il demandait à rencontrer la personne qui prendrait bien la nouvelle. S’il était très fier de sa répartie qui frôlait la perfection, Soledad avait toujours quelque chose à redire. C’est fortement agaçant ça d’ailleurs. Elle avait des exemples de personnes qui ne verraient aucun problème au fait d’avoir de la marmaille, trop de marmailles, des gars ayant vécu dans une famille nombreuse. Oui non mais ça comptait pas ça. Un type riche qui avait de quoi se payer des nounous. Il ne les élevait pas lui-même, ça non plus ça ne comptait pas. Est-ce qu’il ouvrir sa bouche pour protester, non, parce qu’elle avait ce sourire beaucoup trop fier signifiant à Doryan, si tu continues sur ce sujet t’es mort. Alors pas mort dans le sens elle allait le buter, ça non, il savait il pensait savoir que Soledad l’aimait beaucoup trop pour le tuer. Non s’il continuait sur ce sujet, il allait vraiment faire une syncope et elle allait continuer à appuyer juste pour l’enquiquiner. Mieux valait-il faire preuve de prudence et la laisser gagner, pour une fois qu’elle gagnait, il n’allait pas protester. Sa bonne résolution partit en fumée lorsqu’elle osa lui dire qu’elle voulait bien vivre dangereusement. Non, mais non, hors de question ! Ils plaisantaient sur une malédiction, ça n’était certainement pas pour se retrouver avec des enfants, quelle copine enquiquinante. Il la regarda comme pour dire et tu te crois drôle, lorsqu’elle osa plaisanter sur le fait que la syncope était pas loin. Non, il ne poserait pas la question à haute voix parce que oui elle se croyait drôle. Elle savait qu’elle enquiquinait son copain et ça lui faisait très plaisir.
A la place d’une malédiction sur la descendance, Doryan faillit mourir. Une mort très douloureuse en plus, déjà il avait perdu l’ouïe et en plus, il s’était planté quelque chose de tranchant dans la main, sans oublier qu’il avait failli finir aveugle. Bon, ça non c’est pas vrai, c’était Soledad qui avait failli finir aveugle et c’était de la faute de Doryan et de son portable en mode lampe torche. Il n’empêche qu’il essayait de gratter un bisou magique auprès de la demoiselle. Hum, Soledad n’était pas vraiment l’infirmière que tout le monde rêve d’avoir, non mais aucun effort. Autant faire semblant qu’elle voulait bien six enfants, elle était là – exclusivement parce qu’elle avait bien compris que ça embêtait son copain – autant pour faire semblant qu’elle était une femme charmante, il ne fallait pas compter sur elle, les bisous magiques seraient pour les vrais bobos. Heureusement qu’il y avait un trésor pour compenser cette déception. Quoi que non, même ça, c’était raté, c’était le trésor le plus nul que Doryan n’ait jamais vu, tout ça pour quelques piécettes, ce n’est pas avec ça qu’ils allaient devenir riche.
Il faut croire que la seule chose intéressante du grenier c’était d’en descendre. Il faut dire que Doryan avait trouvé nouveau moyen pour enquiquiner sa copine, essayer d’obtenir quelque chose de sa part avant de la faire descendre. Déjà, elle semblait être d’accord avec le fait qu’elle s’ennuierait sans lui. Sans dire que la vie serait morne s’il n’était pas là, ou l’inverse d’ailleurs, ils s’amusaient bien lorsqu’ils étaient ensemble, c’est surtout ça qu’il fallait noter. Parce qu’il était provocateur – un peu chieur même - il en rajouta une couche en prétendant que sans lui, elle ne descendrait pas. Alors bien sûr, elle serait capable de sauter mais elle se ferait sûrement mal, ils préféraient éviter n’est ce pas ? Elle marquait un point en trouvant qu’il n’aurait aucun intérêt à faire ça. C’est vrai que si elle restait en haut et lui en bas, il allait très vite s’ennuyer, elle allait lui manquer - oui non mais l’inverse serait tout aussi vrai. Elle pouvait pas faire un effort elle aussi et céder à son chantage nul ? Par chance, elle en arriva à la même conclusion, il valait mieux céder, non pas parce que sans ça elle ne descendrait pas mais par affection pour son copain et parce qu’elle pouvait toujours offrir un gain qui ne lui coûterait pas trop à elle. Il gagna donc le fait qu’elle ferait le petit déjeuner le surlendemain, ce qui était parfait.
Avant de rejoindre leur lit et de montrer à Soledad à quel point il lui était reconnaissant de s’occuper du petit déjeuner dimanche, il fallut sortir Belle. Là encore, une occasion de se tirer dans les pattes, chacun voulant que l’autre aille dehors. Doryan n’avait pas envie de montrer l’exemple, il laissait ce plaisir à Soledad qui refusa automatiquement, sous prétexte qu’elle n’était plus la préférée de Belle « Tu pourrais regagner cette place en allant avec elle sous la pluie. » Oh en réalité, elle avait trouvé bien mieux, donner de très mauvaises idées à la dalmatienne en lui proposant de la rejoindre dans le lit et de piquer la place à Doryan. Alors autant, il était évident que Belle n’avait pas tout compris, autant elle devait être connectée avec les pensées de Soledad parce que c’est exactement ce qu’elle fit une fois qu’elle fut rentrée, séchée et que Doryan eut le dos tourné. En plus, c’est qu’il ne pouvait même pas compter sur Soledad pour la déloger, oh bah non, elle qu’elle dorme avec son copain ou la chienne de son copain, il semblerait que ça soit exactement la même chose pour elle. Et pourtant, une fois que la chienne fut mise au panier et Doryan dans le lit, Soledad sembla se souvenir qu’avoir un gars dans son lit, c’était quand même pas mal, voire mieux que d’être avec un chien, puisqu’elle s’approcha de lui et avant de dormir, ils furent pour le moins très occupés.
Le réveil ne fut pas des plus agréables et cela même si entendre la voix de Soledad au réveil c’est franchement très sympathique. Etre réveillé aux aurores par Soledad, c’était plus que bof. En prime, une fois qu’il fut réveillé, impossible de glaner un baiser puisqu’il se prit un léger coup de couette. Il est vrai que sa technique pour récupérer un baiser manquait quelque peu de logique, ce n’est effectivement pas en ronchonnant qu’il aurait un baiser. Encore que, il avait un plan, un plan digne de ce nom. Enfin avant, il dû repousser les assauts amoureux de Belle, ah, il ne pourrait pas dire que Belle, n'était pas polie, elle n’oubliait pas de dire bonjour dès le matin, elle, c’était un peu embêtant pour le coup. Il finit par réussir à s’en défaire, non sans l’avoir un peu câliné avant et l’instant d’après, il se retrouvait contre Soledad, souriant en sentant sa main sur sa nuque. Le moment était parfaitement bien choisi pour menacer Soledad, il ne bougerait pas tant qu’il n’aurait pas eu de baisers. Il était si agréable d’être contre elle en même temps, il pouvait la menacer de ne pas bouger, il n’était pas perdant et elle non plus. Il eut un petit rire en l’entendant dire qu’il se cachait, il faut dire que c’était la meilleure cachette qu’il avait trouvé pour échapper au soleil et à Belle, son nez posé contre le cou de Soledad. Il ne chercha pas à reculer sa tête pour venir quémander son baiser, préférant profiter de ce moment contre elle et ayant l’intention de profiter de ce moment.
Sauf que voilà, avoir une copine c’est bien, être couché contre sa copine c’était parfait mais il avait une chienne qui n’en avait rien faire qu’il soit bien contre Sol, rien à faire qu’il soit tôt et que Doryan n’ait pas envie de bouger ses fesses en dehors du lit, elle était à la porte et grattait. Il y a vraiment des fois ou avoir un chien c’était chiant comme pas permis. Il aurait dû lui apprendre à ouvrir les portes avec ses pattes et tourner les clés avec ses dents. S’il eut un peu de mal à se bouger, une fois dehors il s’occupa de sa chienne et joua avec elle. Le moment fut sympathique bien qu’il fasse un peu frais dehors. Lorsqu’il revint à l’intérieur, ce fut pour faire en sorte que le feu de cheminée reprenne. Tout ça pour venir se coucher sur Soledad. Franchement, il était très bien installé sur elle et il lui offrit un immense sourire en l’entendant dire qu’il l’écrasait. Alors ça, c’était exactement ce qu’il avait voulu et il ne la laissa pas du tout avoir gain de cause en bougeant, mollement, pour se débarrasser de lui. Non ça n’était pas la peine d’essayer, lui ce qu’il voulait c’était un baiser et pas un simple bisou sur la joue, ce qu’elle était capable de faire, il voulait un baiser qui donne envie d’avoir d’autres un baiser, un baiser qui lui donne envie de ne plus se lever, ce genre de baiser. Il la regarda dubitativement en l’entendant lui demander tout à fait innocemment et sans aucune crédibilité si ça existait les faux baisers. « Ce terme a été inventé pour toi et pour ton ingéniosité. » Elle en était capable s’il ne la prévenait pas avant de ne pas le faire.
En attendant qu’elle se décide à lui faire ce baiser qu’il méritait énormément pour ne pas avoir tenté de négocier avec elle pour qu’elle sorte Belle, bon parce qu’il savait qu’il n’aurait jamais eu gain de cause à ce sujet mais c’était un argument quand même. Il avait fait en sorte qu’elle ne se gèle pas les fesses quand elle se lèverait et en plus, il évoquait le petit déjeuner, rappelant au passage qu’il n’avait pas oublié cela. Elle le regarda étrangement, quoi il passait son temps à faire semblant d’oublier d’accord mais il avait été quelque peu obligé de se lever pour s’occuper de Belle, maintenant qu’il était réveillé, il pouvait bien faire un effort. En parlant d’effort, se concentrant pour traduire ce qu’il voulait dire et vérifier qu’il connaissait bien chaque mot, il demanda à Soledad si elle voulait du thé. Il semblerait que l’accent de Doryan n’ait pas vraiment le même effet que celui de Soledad et ce n’était dû à l’entraînement. Au moins, il arrivait à faire naître un sourire sur son visage en essayant de lui parler. Poquito flûte, il s’était loupé, il essaierait de mémoriser pour la prochaine fois, mais vu la façon dont il la regardait en l’entendant parler, pas sûr qu’il mémorise quoi que ce soit. Son sourire fit écho à celui que Soledad avait eu lorsqu’il lui avait parlé espagnol, bon le niveau était loin d’être le même néanmoins. Elle se plaignait des spécialités culinaires anglaises au petit déjeuner. Ça devrait être interdit de se plaindre de ça « Tu dis ça comme si j’étais le créateur, j’y peux rien moi et le mélange de texture en bouche est plutôt pas mal non ? » Elle avait ramené plein de trucs. Ah non mais ça c’était à noter pour les prochaines fois, parce qu’il était évident ouai alors t’enflamme pas coco qu’ils referaient des week-end ensemble, il fallait laisser Soledad s’occuper des courses. Ce qu’il ne voulait pas dire qu’il ne l’aiderait pas à la conception de la liste de courses si elle en exprimait le besoin. Il leva les yeux au ciel lorsqu’elle évoqua les toasts, tout en rappelant qu’elle n’avait pas pris les haricots qui allaient avec. Il ne manquait pas de choix, il faudrait juste qu’il se décide sur quoi faire. A la question de Soledad, il eut un sourire « En dehors de toi tu veux dire ? » C’était facile, certainement même qu’elle avait attendu cette réponse et qu’elle aurait été très déçue qu’il ne mentionne pas cela. « Je pense qu’on va partir sur des pancakes, j’aime bien faire des pancakes et il faut prendre des forces pour la marche. » ça allait probablement être un peu long la préparation mais vu comme Soledad avait l’air motivé à bouger, elle n’allait pas se plaindre de rester un peu plus longtemps que prévu dans le lit à comater.
Lorsqu’elle se redressa, Doryan s’attendit tout naturellement à ce qu’elle vienne poser ses lèvres sur les siennes, son sourire se fit très grand avant de se figer en constatant que soit, elle ne se souvenait pas d’où se trouvait les lèvres de son amoureux ce qui était très peu probable, soit, elle voulait l’enquiquiner. Ça par contre, c’était du Soledad tout craché. En plus, elle trouvait le moyen de lui demander si c’était un vrai ou un faux baiser. Il ouvrit la bouche pour répondre mais avant de pouvoir le faire, il eut un baiser sur la mâchoire et une nouvelle fois, la question fatidique. « Dis-moi, je t’embrasse pas assez que tu ne sais pas ce qu’est un vrai baiser ? » Il ne se plaignait pas réellement, ayant quand même des baisers qui se rapprochait inexorablement de ses lèvres, une attente pleine de plaisir parce qu’il se rendait bien compte que ça se rapprochait, jusqu’à ce que finalement, un vrai baiser soit donné. Il savoura cette proximité, cette chaleur qui montait, tout compte fait il n’aurait même pas eu besoin de refaire partir le feu, ils se seraient très bien débrouillés pour se réchauffer. Si le baiser se termina, ce n’est pas pour autant que Doryan s’écarta de sa copine et la libéra, non il était trop bien là. Est-ce qu’il avait besoin de courage pour aller cuisiner ? Il secoua négativement la tête « ça n’a rien à voir, tu me devais un baiser parce que c’est le matin, que tu m’as réveillé mais que tu es restée tranquillement au lit pendant que je sortais la chienne alors que c’était ta faute. Du courage pour cuisiner j’en ai à revendre. » Bon, il avait été à deux doigts de dire qu’il avait besoin d’un second baiser pour avoir le courage de bouger mais il ne fallait pas abuser des bonnes choses et le risque c’était de ne jamais vouloir bouger.
Il se leva sans l’embrasser de nouveau pour ne pas être tenté de lui proposer un tout autre programme et partit en direction de la cuisine. Si Soledad ne l’accompagna pas, il s’attendait au moins à avoir Belle avec lui mais la chienne, après l’avoir bien enquiquiné pour qu’il se lève venait de grimper dans le lit pour se recoucher… Quand il disait qu’il aurait dû en faire un manteau de cet animal… quel traître. Il se chargea de faire la pâte à pancake, abandonna presque immédiatement l’idée de faire reposer la pâte parce que sinon ils allaient prendre leur petit déjeuner à point d’heure. Une chose à noter il était plus facile d’être sérieux quand Soledad n’était pas à côté, non pas qu’elle faisait en sorte de le déconcentrer, c’est Doryan qui était incapable de se concentrer. Une fois qu’il eut une bonne pile de pancake et que toute la pâte était épuisée, il se chargea de chauffer l’eau du thé et de tout mettre sur un plateau. Ce fut à ce moment que Belle, ventre sur pattes qu’elle était se pointa histoire de voir si elle pouvait grapiller un petit quelque chose, bah voyons, elle pouvait toujours rêver. A la place, il attrapa les tasses et rejoignit Soledad « C’est toi qui m’as envoyé la chienne ou est ce que Belle s’est souvenue que d’être avec la personne qui cuisinait c’est avoir plus de chance d’obtenir quoi que ce soit ? » Il attendit que Soledad se soit assise pour poser le plateau sur ses genoux et s’asseoir à côté d’elle. Même si elle pouvait le voir de ses propres yeux, il précisa « J’en ai profité pour faire cuir du bacon, ça m’a donné envie. J’invente le pancake and bacon avec un peu de confiture ça doit être meilleur que les beans on toast, tu voudras goûter ? » Avant de goûter cette nouvelle spécialité, il but une gorgée de son café presque fini, il avait bien fallu se donner un coup de fouet pour cuisiner, il s’était attendu à pouvoir dormir plus longtemps. « Tu penses qu’on peut aller se balader après le petit déjeuner ? On prend deux bouteilles, quelques pancakes s’il en reste pour recharger les batteries. Belle enlève ta truffe de mes pancakes ! » Il posa son doigt sur sa truffe pour la pousser « Et quand on aura trop faim, on reviendra ou tu préfères qu’on fasse des sandwichs. Dans tous les cas, il faut profiter du fait qu’on soit réveillé pour aller faire un tour non ? » Même s’il ne doutait pas qu’ils trouveraient parfaitement de quoi s’occuper en restant à l’intérieur, après tout toutes les pièces n’avaient pas été cochées.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 16 Jan - 22:11
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
Parfois, il y avait des situations qui exigeaient de donner le bon exemple. D’apprendre à se comporter correctement pour servir de modèle. De réfréner ses envies, ses pulsions un peu stupides pour faire ce qu’il y avait à faire. Se comporter en adulte responsable quoi. C’était un comportement que Soledad avait appris à adopter quand la situation l’exigeait. Oh, elle n’était pas parfaite, loin de là, en réalité être un modèle n’avait jamais été un objectif pour la mexicaine. Elle se savait encore superficielle et souvent peu réfléchie. Elle s’amusait de tout et n’hésitait ni à raconter des bêtises, ni à en faire. Être adulte c’était bon qu’à certains moments seulement, ce n’était pas si drôle que ça. En cet instant précis, par exemple, Soledad n’avait aucune envie de jouer les adultes raisonnables et de donner l’exemple à Belle. Aller affronter le froid et la pluie, seule qui plus est, pour pousser la chienne à sortir, non merci. Une chienne qui n’était pas vraiment officiellement la sienne, il fallait le rappeler -quand ça l’arrangeait. Tout ça Soledad voulait bien le faire quand Doryan l’accompagnait et qu’ils pouvaient se promener à deux. Bon, et qu’il faisait seulement froid, les longues balades sous la pluie ce n’était romantique que dans les films, dans la vraie vie on en sortait avec la crève. Mais ce soir ce n’était pas le cas, étrangement son amoureux n’avait aucune intention de sortir. Peut-être que la pluie qui tombait avec force au dehors y était pour quelque chose. Mais s’il espérait encore que Soledad allait s’y résoudre, il allait être déçu. De toute manière la mexicaine n’était plus la préférée de Belle, elle n’avait donc aucune raison de se sacrifier. Elle aurait été stupide de le faire, surtout quand, à la place, elle pouvait contredire son copain et l’embêter un peu. « Tu pourrais regagner cette place en allant avec elle sous la pluie. » Elle fit mine de réfléchir un instant. Alors que clairement, c’était tout réfléchis. Il y avait bien d’autres moyens de retrouver la première place dans le cœur de Belle et Soledad le savait parfaitement. Elle n’avait pas besoin de risquer la pneumonie pour ça. Même si Doryan lui avait promis qu’il s’occuperait d’elle, elle préférait éviter. D’autant que ça aurait un peu compromis leur week-end. Elle voulait passer du temps au lit avec lui, pas clouée sous la couette parce qu’elle était malade. « Je trouverai un autre moyen, je ne m’en fais pas. » Rétorqua-t-elle donc avec un roulement d’yeux qui signifiait clairement que la question était toute réglée.
Regagner sa place dans le cœur de Belle serait un jeu d’enfant, tout comme ce serait certainement temporaire étant donné que la chienne changeait de préféré toutes les deux minutes, alors Soledad ne s’en faisait pas vraiment. Celui qui importait bien plus à ses yeux, c’était son amoureux. Elle avait bien envie d’être sa préférée, à lui, et surtout de continuer à la rester. Alors quand il vint la rejoindre dans le lit, elle se glissa dans ses bras pour le lui montrer. Et quand, à peine réveillé, il réussit le miracle d’affirmer qu’elle était la pire copine au monde, elle choisit d’en rire et de l’accueillir dans ses bras à elle. Certes, le réveil était bien trop matinal au goût de la mexicaine, la luminosité de la pièce bien trop forte pour ses prunelles ensommeillées, mais elle avait son amoureux tout contre elle, alors tous ces petits désagréments ne valaient plus grand-chose. Tout ce qu’elle voulait, c’était profiter encore quelques instants de sa présence, sentir son souffle chatouiller la peau de son cou et la douceur de ses cheveux contre ses doigts. Soledad ne demandait pas grand-chose, même encore moins que Doryan qui parvenait à lui réclamer un baiser. Demande qui était de toute manière impossible à satisfaire tant qu’il restait là, le visage caché dans son cou. Voilà qu’il ne voulait pas bouger tant qu’il n’avait pas eu son baiser. Mais avait-il bien réfléchis à sa demande ? Avait-il pensé au fait que Soledad n’avait peut-être aucune envie qu’il bouge ? Elle était bien là. Ils étaient bien là. Alors elle avait bien envie que ce moment s’éternise un peu. Qu’ils restent là, à juste profiter de la présence de l’autre, de sa chaleur et de son affection. Peut-être que Doryan en était arrivé à la même conclusion car finalement il n’avait pas l’air si pressé de se reculer pour recevoir son baiser. Ce qui était loin d’être une mauvaise chose.
Ce fut Belle qui choisit pour eux, en grattant à la porte, elle fit éclater la petite bulle dans laquelle ils s’étaient plongés. Et surtout dans laquelle Soledad aurait bien été capable de se rendormir tant elle était bien. Même sans son bisou, Doryan se détacha d’elle pour sortir sa chienne. A regret certainement, du moins c’était le cas du côté de la mexicaine. Soledad profita de l’absence de son amoureux pour sortir de sa cachette et se faire à la lumière du jour, il était évident désormais qu’ils n'allaient pas se rendormir. Quand Doryan revint à l’intérieur, elle s’était dit qu’il pourrait la rejoindre de nouveau sous la couette pour qu’elle lui accorde ce fameux baiser qu’il attendait tant. Mais non, il préféra se jeter sur elle. Oh pas de manière passionnée parce qu’il ne savait pas lui résister. Ce qui était plutôt dommage si on demandait à Soledad. Non, plutôt de sorte à l’écraser de tout son poids, enfin plus ou moins, mais Soledad préféra protester. Juste pour la forme. Le pire, c’était que ça le faisait sourire, même pas faisait-il semblant de s’inquiéter pour sa copine et sa capacité à respirer. De nouveau, il était obsédé par l’idée d’obtenir un baiser, ce qui n’était pas particulièrement une mauvaise chose. Soledad voulait bien le lui accorder, son baiser, mais d’abord elle décida de s’amuser un peu. Puisqu’il n’arrêtait pas d’affirmer qu’il ne voulait pas de faux baiser, elle lui demanda ce qu’il entendait par là. Rien que pour le regard qu’il lui adressa, ça en valait la peine. « Ce terme a été inventé pour toi et pour ton ingéniosité. » Les lèvres de la mexicaine s’étirèrent dans un grand sourire. Il était vrai que sans cette précision ô combien importante, elle aurait été tout à fait capable de tirer parti de la situation pour lui accorder un baiser que Doryan considérerait sûrement comme un faux baiser. Après tout, elle ne voyait pas ce qu’un bisou sur la joue avait de si terrible. A part que ce n’était pas ce dont il avait envie. « Tu me flattes, mi amor. » Répondit-elle joyeusement, consciente que ce n’était pas exactement ce qu’il faisait. Mais justement, puisqu’elle était ingénieuse, elle savait en profiter.
Apparemment elle était la seule puisque Doryan cessa de réclamer son bisou pour s’intéresser au menu du petit déjeuner. Il n’avait pas peur qu’elle prétende ensuite avoir oublié sa demande première. Bon, il lui aurait rappelé, comme quoi ils avaient chacun la mémoire qu’ils voulaient, mais il laissait l’occasion à Soledad de l’embêter un peu. Pour changer. En plus, Doryan prit la peine de parler en espagnol, ce que (malgré son accent terrible) Soledad adorait. C’était parfait pour occuper tout son esprit et lui faire oublier le reste ça. Puisque le petit déjeuner était un sujet tellement important qu’il remplaçait celui du baiser tant attendu, la mexicaine y répondit sérieusement. Elle prit d’abord la peine de prévenir que pour le petit déjeuner purement anglais, ce ne serait pas ce week end. Les beans on toast ce n’était pas son truc. En fait, elle trouvait que c’était une invention dont le monde aurait pu se passer. Non, ça ne faisait pas d’elle une hypocrite de dire ça alors que les mexicains avaient inventé le mole, justement, elle savait de quoi elle parlait. « Tu dis ça comme si j’étais le créateur, j’y peux rien moi et le mélange de texture en bouche est plutôt pas mal non ? » Fronçant les sourcils, Soledad afficha une moue qui montrait clairement son désaccord. La texture des beans on toast, pas mal ? Alors là pas du tout. Les anglais avaient vraiment un problème avec la nourriture, c’était fou ça. Heureusement qu’elle était là pour éviter tout ça à Doryan. Elle secoua la tête. « Non, ce n’est pas pas mal, c’est écœurant. Je sais pas comment vous avez pu inventer ça et en être fier. Et après vous vous demandez pourquoi les autres pays se moquent de votre cuisine. » Elle lui adressa un sourire, un brin provocateur le sourire, il était vrai. Elle finit tout de même par répondre à sa question initiale en lui déroulant la liste de tout ce qu’elle avait ramené pour les petits déjeuner du week end. Une liste plutôt longue, elle l’admettait, mais puisqu’ils avaient tout leur temps devant eux, autant qu’ils en profitent pour manger tranquillement. Rien ne les presserait pendant les deux prochains jours. Il pouvait choisir ce dont il avait envie. « En dehors de toi tu veux dire ? » Soledad ne put retenir un sourire. D’accord, elle l’avait vu venir cette réponse-là. Limite, elle aurait été déçue qu’il réponde autre chose. C’était quand même une belle perche qu’elle avait tendue à Doryan, qu’il l’ignore aurait été étonnant. Les yeux pétillants, elle hocha la tête. « Exactement, en dehors de moi. » Elle lui sourit, comme si c’était une affaire entendue. Pourtant elle devait avouer qu’elle aimait qu’il lui rappelle que le désir qu’il avait pour elle était toujours là. « Je pense qu’on va partir sur des pancakes, j’aime bien faire des pancakes et il faut prendre des forces pour la marche. » Soledad opina de nouveau du chef, c’était un très bon choix.
Même si elle reconnaissait sans mal qu’embêter son amoureux était une de ses activités préférées, Soledad aimait aussi lui faire plaisir. Puisqu’il réclamait un baiser et qu’elle était loin, très loin, de trouver cela désagréable, elle décida d’enfin accéder à sa demande. Enfin, pas sans le chercher un peu au passage. Puisqu’il voulait un baiser et qu’apparemment il en existait des faux -première nouvelle- elle en profita un peu. Ils ne semblaient pas avoir la même définition de tout ça, alors ils allaient devoir accorder leurs violons. Quelques tests étaient nécessaires pour s’assurer qu’ils soient sur la même longueur d’onde alors Soledad posa d’abord ses lèvres dans le cou de son amoureux avant de s’enquérir de si cela était un vrai baiser selon lui. Sûrement que non, alors elle continua en remontant le long de sa mâchoire, ne s’arrêtant que pour l’interroger de nouveau. Le tout avec le regard brillant d’amusement, puisqu’elle savait parfaitement qu’elle était en train de l’enquiquiner. « Dis-moi, je t’embrasse pas assez que tu ne sais pas ce qu’est un vrai baiser ? » Soledad se recula légèrement pour pouvoir regarder Doryan dans les yeux et pencha la tête sur le côté. Comme si elle avait besoin de réfléchir à la question, la réponse était toute trouvée. Faire semblant était juste trop tentant. « Tu ne m’embrasses vraiment pas assez, mi amor, tu pourrais faire un effort tout de même. » Lui souffla-t-elle dans un sourire avant de poser ses lèvres sur les siennes pour lui accorder un véritable baiser. Un de ceux qui laissaient le souffle court et le cœur battant. Un de ceux qui donnaient envie d’en avoir d’autres, qui donnaient envie de plus. Un de ceux qui montraient que finalement, Soledad savait ce que c’était qu’un véritable baiser. Ce qui ne l’empêcherait absolument pas de continuer à prétendre que Doryan ne l’embrassait pas assez. Bien évidemment.
Est-ce que Doryan avait eu besoin de ce baiser pour emmagasiner le courage nécessaire pour aller préparer le petit déjeuner ? Tout était possible. « Ca n’a rien à voir, tu me devais un baiser parce que c’est le matin, que tu m’as réveillé mais que tu es restée tranquillement au lit pendant que je sortais la chienne alors que c’était ta faute. Du courage pour cuisiner j’en ai à revendre. » Oh, elle lui devait un baiser, n’importe quoi. En plus ce n’était pas elle qui l’avait réveillé, mais le soleil en plein visage. Non, pas du tout elle, en bougeant et en marmonnant dans le lit. Elle ne l’admettrait jamais. En plus, il lui avait réclamé un bisou avant même qu’elle n’ait eu le temps de lui en faire un par elle-même. Soledad roula des yeux en entendant l’argumentation de son amoureux, elle n’était pas convaincue le moins du monde. En plus, il se levait sans même lui faire un deuxième bisou, mais quel scandale. Au moins, la conclusion positive c’était qu’il était motivé à cuisiner pour eux et qu’il n’allait pas chercher à se tirer de sa promesse de la veille. Quand Doryan parti dans la cuisine, Soledad ne chercha pas à sortir de sous la couette, puisque son amoureux était occupé, elle avait un peu de temps pour profiter tranquillement. Belle en profita pour venir se coucher à ses côtés dans le lit, loin de chercher à la chasser, la brune lui accorda quelques papouilles. Un petit temps paresse qui ne dura pas trop puisque la chienne finit par se lever pour aller rejoindre son maître dans la cuisine. Soledad ne pouvait pas l’en blâmer, l’odeur qui s’en échappait donnait vraiment envie alors elle la comprenait. Tenter d’obtenir un petit quelque chose à manger était sûrement l’objectif de Belle. L’absence de la chienne ne motiva toujours pas à bouger, Doryan lui avait promis un petit déjeuner au lit alors autant en profiter.
Quand le moldu revint, Soledad consentit enfin à s’assoir sur le lit pour qu’il puisse poser le plateau avec le petit déjeuner. « C’est toi qui m’as envoyé la chienne ou est-ce que Belle s’est souvenue que d’être avec la personne qui cuisinait c’est avoir plus de chance d’obtenir quoi que ce soit ? » La mexicaine secoua la tête. Ses prunelles se posèrent sur Belle qui rodait autour du lit, dans l’espoir évident d’avoir un petit quelque chose à grignoter. Elle allait être déçue la pauvre. « Elle est venue toute seule, elle m’a lâchement abandonné pour la nourriture. En fait c’est ça qui a la première place dans son cœur, la nourriture. » Déclara-t-elle avec tout le sérieux du monde. Il fallait se rendre à l’évidence, face à l’attrait de la nourriture, ils ne feraient jamais le poids, autant se résigner maintenant. En même temps, il y avait de quoi, le plateau qui reposait sur les genoux de Soledad donnait vraiment encore. Des pancakes et du bacon débordaient d’une assiette, un pot de confiture n’avait plus qu’à être ouvert et une tasse de thé attendait Soledad. « J’en ai profité pour faire cuire du bacon, ça m’a donné envie. J’invente le pancake and bacon avec un peu de confiture ça doit être meilleur que les beans on toast, tu voudras goûter ? » Oups, aurait-elle fait tiquer Doryan le pur anglais avec sa critique du beans on toast ? Apparemment oui et elle ne put retenir un léger rire à cette idée. D’accord, c’était mal de se moquer, mais en même temps c’était si facile qu’elle ne pouvait pas se retenir. « Tout est meilleur que les beans on toast. » Lui souffla-t-elle avec un grand sourire, pas vraiment compatissante avec l’égo anglais malmené de son amoureux. Cependant, elle devait l’admettre, le menu du jour avait l’air vraiment bon.
« Tu penses qu’on peut aller se balader après le petit déjeuner ? On prend deux bouteilles, quelques pancakes s’il en reste pour recharger les batteries. Belle enlève ta truffe de mes pancakes ! » Vexée, Belle fila jusqu’à son panier dans lequel elle s’installa en laissant dépasser son museau pour les fixer d’un air clairement accusateur. Se détournant de la chienne avec un sourire, Soledad se concentra sur le petit déjeuner préparé par son amoureux. Il avait fait ça bien, son premier engagement pour se faire pardonner ses offenses de la veille était validé. Elle but une gorgée de son thé mais reposa la tasse en constatant que le liquide était encore brûlant. A la place, elle se saisit d’une tranche de bacon croustillant dans laquelle elle croqua avant de se tourner vers Doryan. « Bien sûr ! On est là pour ça aussi, et puis tu dois débusquer plein de bestioles pour moi. J’ai hâte de voir tes talents à l’œuvre et de tout pouvoir raconter à mes copines. » Elle adressa un grand sourire au pompier. Ah oui, vivement qu’il lui trouve ces fameux raton laveur qui vivaient en gang et menaçaient leur sécurité. Ou rien qu’un petit écureuil mignon, ce serait déjà ça. « Et quand on aura trop faim, on reviendra ou tu préfères qu’on fasse des sandwichs. Dans tous les cas, il faut profiter du fait qu’on soit réveillé pour aller faire un tour non ? » Tout en réfléchissant, la mexicaine étala un peu de confiture de fraise sur un pancake afin de tester la suggestion de Doryan. Le mélange était vraiment bon, rien à voir avec les beans on toast. Ce qui n’était pas bien difficile, il fallait dire. « On pourra revenir manger ici. » Décida-t-elle après un instant de réflexion. « Je pense qu’on sera contents de pouvoir manger chaud et de nous réchauffer un peu. » Si le soleil brillait au dehors, elle doutait que les températures aient vraiment augmentées, ils étaient encore en plein hiver et l’Angleterre ne l’oubliait pas. « Je parle de profiter du feu de cheminée. » Précisa-t-elle tout de même. Oui, oui, il allait encore dire qu’elle avait les idées mal placées, mais ils savaient tous les deux de qui venaient ces idées en premier. Elle ne faisait que le prendre de court.
Tranquillement, ils terminèrent le petit déjeuner. Une fois son thé terminé et quelques pancakes mis de côté pour la balade, Soledad posa le plateau à côté du matelas et se tourna vers son amoureux. Elle posa ses lèvres sur les siennes, lui volant un baiser avant de repousser la couette pour -enfin- sortir du lit. « Gracias por el desayuno. » Elle lui adressa un sourire et fila jusque dans la salle de bain tout en lui lançant un « Pas mal le combo pancakes, confiture et bacon au fait ! » qu’elle ponctua d’un éclat de rire. Elle ressortit de la pièce quelques minutes plus tard, coiffée et habillée chaudement pour leur balade. Cette fois pas de jolie robe mais un jean bien pratique pour ce qui les attendait. Soledad aimait être apprêtée mais savait aussi que mettre autre chose qu’un jean en forêt serait une très mauvaise idée. Une fois Doryan prêt à son tour, elle alla mettre ses chaussures. Autour d’eux, Belle avait compris qu’une promenade se profilait et tournait en rond, l’air de plus en plus enthousiaste au fil des secondes. Après avoir repoussé une nouvelle fois les assauts motivés de la chienne, Soledad leva le nez vers son amoureux. « Tu as repéré des chemins de balade ou on y va au feeling ? » Ah, la réponse était assez facile à deviner et se lisait dans le sourire mutin de la sorcière. Qu’il ait repéré ou pas des chemins, ce ne serait sûrement pas lui qui allait les guider. Ou alors les guider pour tourner en rond. Surtout qu’il n’y avait sûrement pas assez de réseau pour se reposer sur le GPS. Ce n’était pas bien grave, Soledad avait du sens de l’orientation pour deux, elle saurait se repérer. Elle mit son manteau et enroula son écharpe autour de son cou. Prête, elle adressa un grand sourire joyeux à son amoureux et lui tendit la main dans une invitation claire. « Viens, allons-nous perdre en forêt. »
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Doryan Rosebury
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Sam 21 Jan - 22:41
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Quel plaisir de se réveiller contre miss Velasquez. Alors oui, ce matin il n'était pas le premier réveillé et les réveils de Soledad étaient quand même moins agréable que ceux de Doryan, il faut dire qu'elle venait d'essayer de le tuer... avec un édredon mais ça c'est juste un détail scénaristique ce n'est pas important. N'étant pas la personne la plus rancunière du monde, il vint se blottir contre elle, essayant d'obtenir un baiser. Ce qui ne fonctionna pas, pas parce que Soledad n'avait pas envie de l'embrasser mais parce que sa tête étant nichée dans le cou de sa partenaire, impossible pour elle d'accéder à sa requête. Ce n'était pas si grave, il était trop bien pour bouger. C'était la première fois de la semaine qu'il se réveillait contre Soledad, il n'avait pas l'intention de bouger. Il aurait tout le temps d'obtenir son baiser une fois qu'ils auraient émergé. Là, soleil ou non, Doryan était partant pour se rendormir. Il semblerait que le mémo n'ait pas été fourni à Belle qui voulait sortir. Quelle sale bête, elle ne pouvait pas se rendormir comme tout le monde ? Il faut croire que non et il faut croire que Doryan l'aimait assez pour se lever, en grognant un peu néanmoins parce qu'il voulait rester contre sa copine. Sa copine eut un instant de tranquillité durant tout le temps où Doryan jouait son rôle de maître préféré. Une fois qu'il fut revenu, plus de tranquillité, il se jeta sur elle, non, il n'avait pas oublié qu'il n'avait pas eu son baiser et il était tenace pour ce genre de choses, il voulait son baiser. Il fallait des avantages à dormir avec Soledad comment ça l'abus, mais pas du tout après tout dormir avec elle c'était risquer de se faire réveiller, avoir tout sauf envie de sortir au lit et manquer d'arriver en retard au travail. Bon d'accord ça c'était dans l’autre sens, néanmoins ça ne changeait pas la volonté de Doryan, ils ne feraient rien d'autres tant qu'elle n'accéderait pas à sa requête et il était prêt à utiliser la force physique pour ça. Il aurait pu initier le baiser, il était évident que Soledad ne trouverait rien à redire à ça mais c'était moins drôle. Connaissant le phénomène qu'était Soledad quand il s'agissait d'embêter son gars, il précisa qu'il voulait un vrai baiser. Il roula les yeux des yeux lorsqu'elle mentionna qu'il la complimentait, heureusement qu'il y avait les deux mots en espagnol pour faire passer la pilule, mieux que ça en vérité, il voulait l'embrasser.
Le mieux, c'était encore de laisser de côté le baiser et de se concentrer sur le petit déjeuner à faire. S'il ne briguait pas spécialement le poste de petit ami parfait, il voulait au moins qu'elle se dise qu'il était pas mal... en dehors du lit, dans le lit elle avait intérêt à dire qu'il était plus que mal, au risque de vexer Doryan... bon peut-être pas de le vexer en réalité, juste de le pousser à déployer ses meilleurs arguments- et de ne pas laisser souffler Soledad - jusqu'à ce qu'elle craque et revienne sur ses propos. Il prenait très à cœur ce point, c'était une évidence mais ça n'est pas vraiment le sujet, pour le moment ce qui importait c'était le petit déjeuner. Il avait loupé que sa copine était une critique gastronomique, s'il défendit les beans on toast, ça ne sembla pas convaincre Soledad. « Non mais s'ils critiquent notre cuisine, c'est parce que les autres pays sont jaloux. On mérite la place de capitale de la gastronomie mais il y a une coalition contre nous. » Ca ne pouvait être que ça. Il finit par connaître la liste complète des victuailles, à présent il fallait faire un choix, qu'est ce qui faisait envie à Doryan. Oh il aurait pu prétendre que s'il pensait à Sol en premier c'est parce qu'il était sur elle mais la réalité était loin de ça, dans tous les cas, il aurait répondu ça. Et puis, il fallait se rendre compte, les sourires de Soledad c'était quelque chose qu'il aimait voir naître sur son visage. En dehors d'elle donc, il partait sur des pancakes. Pour autant, pas question de bouger tant qu'il n'aurait pas obtenu ce pour quoi il était allongé sur sa copine.
Soledad avait des soucis, ça faisait des mois qu'ils échangeaient des baisers, à moins qu'elle ait une jumelle, ce qu'elle aurait quand même pu lui dire, s'il n'y avait pas de jumelle ce qui était logiquement le cas, que c'était bien elle qu'il embrassait, elle avec qui il passait ses meilleures nuits - quand elle ne le réveillait pas - elle aurait dû se rendre compte ce qu'était un vrai baiser. Non, ses lèvres contre son cou, ça n'était pas un vrai baiser, très agréable par contre, il la laissa continuer, essayant tant bien que mal d'ignorer ses questions, ignorer le fait qu'elle se moquait de lui. Si ça marcha la première fois, la seconde question après une myriade de faux baisers contre sa mâchoire, il intervint. L'étincelle dans le regard de sa copine ne laissait aucun doute, elle n'avait absolument pas de jumelle, elle prenait grand plaisir à l'embêter, pour changer. Ah comme ça, il ne l'embrassait pas assez. Ce qu'il faut pas entendre, c'est incroyable cette mauvaise foi. Néanmoins, elle finit par poser ses lèvres sur les siennes et, il prit grand soin de montrer à Soledad ce qu'était un vrai baiser, le désir grimpant de secondes en secondes. Comme il n'avait pas envie de quitter le lit, au contraire il avait envie de se glisser de nouveau sous les draps et de passer l'heure suivante à l'embrasser encore et encore, histoire de répondre à sa requête. Il avait cependant une mission à accomplir, il s'était engagé et s'il voulait qu'elle fasse le petit déjeuner demain, il fallait bien qu'il montre le bon exemple. En revanche, non le baiser ne servait pas à le motiver... au contraire, il le motivait plutôt à ne pas bouger et à se concentrer sur elle. Elle ne fit pas le moindre commentaire suite à ses propos, signe évident qu'il avait raison. Il se leva donc pour se charger de tout préparer.
Une fois qu'il fut revenu, il apprit la terrible vérité sur Belle, cette chienne les appréciait, c’était une évidence mais sa priorité dans la vie, ce qu’elle préférait le plus au monde, ça n’était pas les caresses, les mots d’amour ou que les humains passent du temps avec elle, c’était la nourriture. Doryan poussa un soupir démontrant par ce son que sa copine avait raison et qu’il était dépité d’avoir une chienne aussi indigne, même si c’était compréhensible qu’elle essaie de manger à tous les râteliers. L’odeur du bacon avait dû la faire saliver et elle s’était empressée de le rejoindre pour en récupérer, ce qui n’avait pas marché cette fois-ci. En grand cuisinier qu’il était, Doryan proposa une nouvelle recette à Soledad, une recette inventée par ses soins, une recette qui avait l’air délicieuse et qui lui plairait un peu plus que les beans on toast, et ça la faisait rire en plus. Tout était meilleur que les beans on toast selon elle, mais quoi ? Mais n’importe quoi. Ce qu’il fallait pas entendre tout de même « J’en arrive à la conclusion que tu n’as jamais mangé de bons beans on toast, la prochaine fois que tu dormiras à la maison, je t’en ferais, tu verras quand c’est bien préparé, c’est très bon. » Tandis qu’il organisait leur futur balade, ou plutôt qu’il proposait à Sol de sortir après leur petit déjeuner, Belle essayait de récupérer les pancakes, odorat sous-développé puisqu’elle aurait préférait le bacon. Elle partit faire son boudin dans son coin, trouvant certainement que ses humains étaient les pires qu’elle aurait pu avoir. De quoi elle se plaignait, dans quelques instants, alors que Doryan et Soledad auraient pu s’occuper dans le lit tous les deux, ensemble, ils faisaient le choix de l’emmener en balade.
Au moins, ils furent tranquilles pendant qu’ils mangeaient. Soledad lui rappela qu’il avait une mission, chose qui fit naître un sourire sur les lèvres de Doryan « Tu peux pas raconter des détails qui me mettent en valeur réellement, genre que je suis ton meilleur coup au lit ? Trouver des ratons laveurs et des lapins, ce n’est pas la folie. Elles vont pas t’envier du tout. » Est-ce que c’était vraiment ce que souhaitait Soledad, Doryan en doutait mais il tentait, sait on jamais, qu’elle dise oui. Bon, éventuellement, il devrait aussi réussir à trouver des animaux, surtout qu’il faisait beau mais qu’il avait plu la veille, ça allait être gadoueux et donc très facile de trouver des empreintes. Est-ce qu’elle voulait manger des sandwichs dehors ou retourner à l’intérieur ? Tandis qu’il mangeait des pancakes avec de la confiture, Soledad était intéressante, elle voulait qu’ils se réchauffent ici, il lui lança un regard amusé et elle le prit de vitesse en osant parler du feu de cheminée. « Le feu de cheminée, bien sûr, c’est pas du tout l’idée que j’avais en tête. » Non mais vu qu’elle le prenait de court, il pouvait aller dans ce sens-là. « Tu sais de quoi je vais profiter en rentrant ? De toi, dans la douche ou sur le plan de travail de la cuisine, j’ai pas encore décidé mais je peux te promettre que tu as pas à compter sur le feu pour te réchauffer. »
Ils finirent le petit déjeuner tranquillement, bavardant de tout et de rien jusqu’à ce qu’elle se tourne vers lui pour l’embrasser et lui parler espagnol, un dangereux combo d’après Doryan. Il la laissa filer et même complimenter le mélange qu’il lui avait indiqué « Tu reconnais la supériorité de la nourriture anglaise du coup ?! » Forcément que oui, elle ne pouvait plus la nier en tout cas. Pendant qu’elle prenait sa douche, elle ne l’avait même pas invité, elle était scandaleuse cette copine. Bon en réalité, elle ne prenait absolument pas sa douche ou alors une douche à la vitesse de la lumière, ceci expliquait cela. Néanmoins, pendant qu’elle se préparait, il s’était chargé de mettre tout au lave-vaisselle et de faire lécher la poêle à Belle, elle eut aussi le droit au bacon. Après cela, il se prépara à son tour, il releva la tête brusquement de ses chaussures en l’entendant demander s’il avait repéré des chemins de balades, elle se souvenait du copain qu’elle avait ? Ce n’était pas une question de repérage, il pouvait lui sortir tous les chemins du monde, une fois dans la réalité, la carte mentale qu’il s’était fait ne correspondait à rien « Je pense qu’on va faire au feeling. » ça ne changeait pas grand-chose. Il attrapa la laisse de Belle sans pour autant l’attacher, c’était plutôt au cas où il fallait la rattacher mais normalement, ils ne devraient pas croiser grand monde… à moins que quelqu’un fasse exactement comme Soledad le suggérait, il se perde. Ça ne serait absolument pas leur cas, pas que Doryan était doué mais il se doutait que Soledad mémoriserait le chemin et au pire… ils avaient de quoi tenir grâce aux pancakes. Il se saisit donc de la main de la demoiselle, se laissant entraîner par elle.
A peine la porte ouverte, Belle partit comme une balle, sans trop de raison « Elle doit avoir repéré des chemins de balades, je te propose de la suivre. » Si les quelques mètres non loin du chalet ça allait, très vite, ça devint gadoueux bien comme il faut. Doryan marchait donc prudemment, sa main dans celle de Soledad, prévenant la demoiselle « Si tu glisses, tu t’accroches pas à moi. En temps normal, j’aurais aucun problème avec l’idée de te rattraper, là, il y a plus de chance que je parte avec toi qu’autre chose. » Ce dont il n’avait pas spécialement envie, il se permit même de rajouter « Surtout que tu ne veux pas faire l’amour dans les champs, je suppose que les chemins de randonnées en forêt, c’est la même ? » Après… en toute sincérité, il faisait trop froid et en prime qui a vraiment envie de coucher quand le sol fait floc floc sous les pas. En parlant de son pas spécialement agréable en entendre, cela faisait quoi dix minutes qu’ils marchaient, Doryan cherchant, sans spécialement trouver, des traces d’animaux terrestres, ah ça les traces d’oiseaux c’était ok mais ça n’avait pas grand intérêt, il y eut un grand plouf. Il s’arrêta net, comment ça plouf ? Il se tourna en premier lieu vers Soledad, chose stupide puisqu’il avait sa main dans la sienne et qu’il l’aurait senti et entendu si ça venait d’elle. Il vérifia même si, la réponse lui semblait évidente « Tu as entendu ce bruit ? » Le problème ça n’était pas le bruit en lui-même, ça n’était pas non plus la source du bruit en elle-même, Belle à coup sûr, c’était plutôt de trouver où elle était et dans quoi elle avait sauté… ou dans quoi elle était tombée. En plus, il ne pouvait même pas lui dire on se sépare pour voir où elle est, c’était un coup à ce que Soledad se perde mais non c’est pas de la mauvaise foi, juste un peu « Il faut qu’on la trouve cette nouille, à moins que ça soit pas Belle mais un raton laveur dégouté que tu sois en jean et pas toute nue. » Il haussa le ton au cas où monsieur raton laveur était dans le coin « Je pense pareil que toi l’ami, moi aussi je la trouve plus canon sans vêtements ! » Espérons qu’il n’y ait personne dans les alentours, sinon Soledad allait devenir pivoine… quoi que même sans ça, avec un peu de chance, il se tourna pour la regarder afin de voir si ses mots avaient de l’effet.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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IRL
Lumos Je rp en : #9999FF Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Ven 27 Jan - 19:18
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
Même si elle se serait bien passée de se réveiller aussitôt, et aussi du fait d’avoir le soleil en plein les yeux ce qui n’était pas l’idéal pour un réveil en douceur un samedi matin, Soledad n’avait pas vraiment de raison de se plaindre. Doryan était à ses côtés, après une semaine passée loin l’un de l’autre, et rien que ça suffisait à la rendre heureuse. Même s’il avait commencé à se plaindre d’elle et à lui dire qu’elle était la pire des copines dès le réveil, elle était prête à oublier cet affront, c’était pour dire. Il était là, et ils avaient tout leur temps devant eux pour profiter de ce week end loin de tout, c’était tout ce qui importait à la mexicaine. Ils avaient encore de nombreuses heures à passer ensemble, juste tous les deux -oui, avec Belle aussi, Soledad ne l’oubliait pas- et même si elle aurait bien grapillé encore quelques minutes de sommeil, elle n’avait aucune intention de s’en plaindre. Ce qui aurait d’ailleurs aurait tout à fait pu être le cas si Belle ne s’était pas manifesté pour sortir. Doryan dû renoncer temporairement à lui réclamer un baiser -ce qui était de toute façon impossible à lui accorder tant qu’il avait le nez plongé dans son cou- et Soledad à l’idée de se rendormir un peu dans les bras de son amoureux. Elle était bien réveillée désormais quand le moldu revint non pas à ses côtés, mais carrément sur elle en l’écrasant à moitié. Il réclamait encore son baiser et ce qui était fou, c’était qu’il ne lui en laissait même pas l’occasion. Pourtant, Soledad voulait bien le lui donner ce baiser, il ne pouvait pas dire qu’elle n’était pas motivée ou qu’elle chipotait. Bon non pas sans l’embêter un peu au passage puisqu’il lui en laissait l’occasion, mais l’important c’était qu’elle était partante.
Mais non, c’était Doryan qui était d’abord sortit du lit pour s’occuper de Belle -ce qu’elle pouvait comprendre- et maintenant c’était encore lui qui, soudainement, semblait encore plus intéressé par le contenu du petit déjeuner que par l’obtention de son baiser. Incompréhensible. Le pire dans tout ça, c’était que Soledad était persuadée qu’il serait capable de se plaindre que le bisou c’était fait attendre. Ce n’était quand même pas de sa faute s’il choisissait de changer de sujet subitement, elle n'allait pas refuser de lui répondre. Tant pis, le bisou pouvait attendre, elle devait le renseigner sur ce qu’il pouvait leur préparer à manger. Non sans préciser d’abord que le petit déjeuner purement anglais, ce ne serait pas pour ce week-end, du moins pas la partie beans on toast. Une spécialité anglaise qui n’avait jamais été au goût de la mexicaine. « Non mais s'ils critiquent notre cuisine, c'est parce que les autres pays sont jaloux. On mérite la place de capitale de la gastronomie mais il y a une coalition contre nous. » Dis donc, aurait-elle froissé l’égo anglais de son copain anglais avec sa critique de leur cuisine ? C’était bien possible, et ça la faisait rire. Oui, oui, elle était une copine indigne, elle commençait à le savoir, mais ce n’était pas de sa faute si son copain ne savait pas ce que c’était que la bonne gastronomie. D’ailleurs, ce n’était pas de la faute de Doryan non plus, de ce qu’elle savait, il ne connaissait essentiellement que ça. Pour un peu, Soledad le plaindrait, mais elle avait une meilleure idée. « Un jour je t’emmènerai au Mexique, et là on verra si à tes yeux l’Angleterre mérite toujours la place de capitale de la gastronomie. » Lui lança-t-elle, le regard brillant à cette idée. Ils parlaient bien de voyager aux Etats-Unis -que ce soit pour la blague ou non- elle avait le droit d’en faire de même avec son propre pays. Elle ignorait s’ils en étaient là ou pas encore, mais la perspective de faire découvrir à Doryan le pays où elle avait grandi lui plaisait beaucoup. Ainsi que sa gastronomie bien meilleure que celle d’Angleterre. Ce qui n’était pas bien difficile étant donné que les Mexicains reconnaissaient l’utilité des épices.
La question du petit déjeuner étant réglée, il ne restait plus qu’une chose à faire, régler celle de ce baiser pour lequel Doryan réussissait le miracle de le réclamer, tout en éloignant le sujet. Sans grande surprise, Soledad profita allègrement de la situation, non seulement elle enquiquina son amoureux en évitant sciemment de poser ses lèvres immédiatement sur les siennes, mais en plus elle parvint à affirmer qu’il ne l’embrassait vraiment pas assez et qu’il allait devoir faire un petit effort. Il fallait dire qu’il lui avait présenter cette opportunité sur un plateau, elle n’allait tout de même pas la laisser filer. Si jamais cela pouvait motiver le pompier à venir l’embrasser un peu plus, elle n’allait certainement pas dire non. Tout comme lui n’avait aucun intérêt à se plaindre d’une telle demande. Finalement, elle lia leurs lèvres, comme pour lui montrer tout ce qu’il perdait à ne pas l’embrasser davantage. Comme s’il ne le savait pas. Comme s’il avait besoin qu’elle le lui rappelle. Une étreinte qui aurait suffit à les perdre tous les deux, qu’elle trouva bien trop courte tant elle lui laissa un goût d’inachevé, une envie de plus, mais à laquelle le moldu finit par s’arracher pour se relever. Un peu à regret, Soledad le laissa faire et se réinstalla contre son oreiller. Contrairement à ce que Doryan avança, cela sembla suffire à lui donner le courage nécessaire pour aller faire le petit déjeuner. Sa place ne resta cependant pas bien longtemps vacante puisque Belle en profita pour venir s’installer et recevoir quelques papouilles de Soledad qui ne savait vraiment pas lui dire non. Un instant qui ne dura pas non plus, la chienne préférant clairement la nourriture à toutes les marques d’affection que les humains pouvaient lui témoigner. Ils pouvaient bien se chamailler pour être le préféré de la chienne, c’était la nourriture qui gagnait.
Lorsque Doryan revint avec le petit déjeuner, Soledad se redressa dans le lit, prête à profiter de cette première manière de se faire pardonner. Une très bonne manière, elle était décidemment ravie des propositions du moldu. Elle était même prête à essayer sa nouvelle recette qui mêlait bacon et pancakes à la confiture, tant que ce n’était pas des beans on toast, ça lui allait. « J’en arrive à la conclusion que tu n’as jamais mangé de bons beans on toast, la prochaine fois que tu dormiras à la maison, je t’en ferais, tu verras quand c’est bien préparé, c’est très bon. » Soledad haussa les sourcils, de bons beans on toast, ça existait ça ? Elle en doutait fortement, malgré l’évidente assurance de Doryan à ce sujet. Dire ça était à peu près aussi choquant que de mettre de l’ananas sur une pizza en plus maintenant on a des italiens qui doivent avoir envie de crever à cette idée (ou plutôt de crever celui qui ose faire ça). Non, franchement, elle n’était pas convaincue et elle doutait que tous les efforts du monde que Doryan pouvait déployer la feraient changer d’avis. Jamais il ne lui viendrait à l’idée de réclamer des beans on toast pour le petit déjeuner. Ou pour tout autre repas. « Tu essayes de faire en sorte que je ne vienne plus jamais dormir chez toi, c’est ça ? » Elle le contempla un instant et un sourire vint étirer lentement ses lèvres. Ses prunelles brillèrent de cet éclat amusé qui montrait qu’elle avait trouvé une faille dans laquelle s’engouffrer. Ce dont elle ne se priva pas. « Un message à me faire passer ? » Lui demanda-t-elle, un léger sourire aux lèvres alors qu’elle empruntait les mêmes mots qu’il avait eu dans le grenier la veille.
Tout en mangeant, ils discutèrent de la suite du programme. Partir en balade semblait être une excellente idée, il faisait beau dehors autant qu’ils en profitent un peu. Surtout que Soledad n’oubliait pas que la veille, Doryan lui avait fait la promesse de lui faire une démonstration de ses talents de pisteur. La chasse n’intéressait pas du tout la mexicaine, en revanche, voir son amoureux débusquer des bestioles dans la forêt et lui expliquer comment il faisait, elle trouvait ça plutôt sympa. En plus ce serait quelque chose qu’elle pourrait raconter à ses copines, une idée qui fit sourire le pompier. « Tu peux pas raconter des détails qui me mettent en valeur réellement, genre que je suis ton meilleur coup au lit ? Trouver des ratons laveurs et des lapins, ce n’est pas la folie. Elles vont pas t’envier du tout. » La mexicaine laissa filer un éclat de rire. Pourquoi n’était-elle pas étonnée que Doryan ait à redire à cette idée ? Décidemment, le moldu prenait son égo très au sérieux. Ce qui était précisément la raison pour laquelle Soledad n’avait aucune intention d’aller dans son sens. Une fois de plus, elle y voyait l’occasion parfaite pour l’embêter un peu et elle ne comptait pas s’en priver. Elle porta sur lui un regard brillant. « Quoi, tu ne veux pas que mes copines se souviennent de toi ? » Demanda-t-elle innocemment, comme si cette perspective lui échappait complètement. Elle reprit le fil de son idée « Que tu sois mon meilleur coup au lit, ce n’est pas très original, elles ne s’en souviendront pas longtemps. En revanche, que tu sois capable de pister des bestioles sauvages en pleine forêt, ça, ça les marquera. » Sa phrase fut ponctuée d’un haussement de sourcils malicieux. De toute façon, Ludivine savait déjà tout ce qu’il y avait d’intéressant à savoir sur leur relation. Lui raconter que Doryan pouvait trouver des bestioles dans la forêt serait bien plus amusant. Au moins avec ça, personne n’était près d’oublier le moldu. N’était-ce pas ce qu’il voulait ? Marquer les esprits de ses copines ? « Si tu veux, je leur raconterai que tu t’es battu contre un raton laveur. Elles seront impressionnées. » Ajouta-t-elle dans un sourire. Après tout, c’était lui qui lui avait donné pour conseil de viser les yeux, c’était qu’il devait savoir y faire.
La suite du week-end était floue, mais ce n’était pas un problème, Soledad savait que le mieux serait de faire chaque chose en son temps. Ainsi après leur balade dans les bois et le froid, elle proposait qu’ils reviennent à l’intérieur pour se réchauffer. Se réchauffer auprès du feu de cheminée bien sûr, quoi d’autre. Une précision qu’elle jugea importante de donner vu comment était son amoureux. « Le feu de cheminée, bien sûr, c’est pas du tout l’idée que j’avais en tête. » Tout en croquant dans un pancake, elle opina du chef, pas le moins étonnée du monde de ces paroles. Le jour où Doryan affirmerait qu’il n’avait rien de tendancieux en tête, la mexicaine s’inquiéterait. « Tu sais de quoi je vais profiter en rentrant ? De toi, dans la douche ou sur le plan de travail de la cuisine, j’ai pas encore décidé mais je peux te promettre que tu as pas à compter sur le feu pour te réchauffer. » Ne pas rougir. Ne pas rougir. D’accord c’était complètement loupé. Mais comment pouvait-il en être autrement en entendant de telles paroles ? C’était dingue quand même, elle aurait dû être habituée après des mois à fréquenter Doryan, mais non, rien n’y faisait, il parvenait toujours à la déstabiliser. Elle lui avait dit qu’un jour elle ne rougirait plus à ses provocations, clairement ce ne serait pas pour aujourd’hui. De toute façon, ce n’était même pas la peine de faire semblant qu’il ne la perturbait pas par ces simples mots, elle gardait le silence depuis trop longtemps. C’était complètement grillé, inutile de faire semblant. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle comptait perdre la face. « Je trouve que tu t’avances beaucoup avec cette promesse, mi amor. » Lui lança-t-elle donc avec un sourire. En réalité, elle savait parfaitement qu’il avait raison, qu’il n’avait pas besoin du feu de la cheminée pour la réchauffer, mais si ça pouvait le motiver un peu, elle n’avait pas de raison de s’en priver. « Continue comme ça et notre balade sera la plus courte de l’histoire des balades. » Ajouta-t-elle, son sourire s’agrandissant un peu plus.
Pour s’assurer qu’ils partent bien en balade -car le risque qu’ils restent là entre ces draps était terriblement élevé- Soledad se leva. Non sans avoir accordé d’abord un baiser à Doryan -comme quoi il n’avait pas besoin de les réclamer- et complimenté son petit déjeuner. Elle avait raison, tout était meilleur que les beans on toast. « Tu reconnais la supériorité de la nourriture anglaise du coup ?! » Un nouvel éclat de rire s’échappa des lèvres de la brune. La supériorité de la nourriture anglaise, et puis quoi encore ? Ce qui ne fallait pas entendre. Doryan avait beau être anglais, il en sortait des bêtises. « Jamais ! » Lança-t-elle à travers la porte de la salle de bain. Son mélange avait été plutôt bon, mais jamais la nourriture anglaise ne viendrait dépasser celle qu’elle avait connu au Mexique. Soledad ressortit de la salle de bain prête pour aller en balade dans la forêt. Tout en enfilant ses baskets, elle interrogea Doryan sur le programme, cherchant surtout à savoir s’il avait repéré des chemins pour se promener, tout en sachant pertinemment que ça ne changerait rien au fait qu’il se perdrait. « Je pense qu’on va faire au feeling. » La mexicaine hocha la tête, pas le moins du monde surprise par sa réponse. Ce serait donc au feeling et elle n’était pas plus inquiète que ça à cette idée. Si son amoureux était totalement dépourvu de sens de l’orientation, ce n’était pas son cas à elle. Elle n’aurait qu’à trouver des points de repère sur leur chemin. Au moins cette idée de se diriger au feeling ne semblait leur faire peur ni à l’un, ni à l’autre car quand Soledad lui tendit la main, en mentionnant qu’ils partaient se perdre en forêt, Doryan s’en saisit sans hésiter. Malgré tout, ce fut Belle qui fila la première vers l’orée de la forêt, apparemment impatiente d’aller se dégourdir les pattes. « Elle doit avoir repéré des chemins de balades, je te propose de la suivre. » Soledad eut un sourire. C’était un plan comme un autre alors autant lui laisser sa chance. Entre suivre un chien dans la forêt et suivre son amoureux incapable de se repérer dans l'espace, elle n'était plus à ça près. « Belle est donc le nouveau GPS, j’ai hâte de voir ce que ça va donner. » La porte fermée, ils s’élancèrent donc à la suite de la chienne.
A cause de la pluie de la veille, le sol était plein de boue et glissant par endroit. Et si Soledad s'imaginait que Doryan l'aiderait à y évoluer sans risquer de tomber, il remit rapidement les choses en perspectives. « Si tu glisses, tu t’accroches pas à moi. En temps normal, j’aurais aucun problème avec l’idée de te rattraper, là, il y a plus de chance que je parte avec toi qu’autre chose. » La mexicaine roula des yeux. Voilà donc son amoureux, celui qui ne comptait même pas l'aider si jamais elle glissait. Franchement, il ne faisait pas d'efforts, c'était bien sa veine. « Tu sais qu’en tant qu’amoureux tu es censé joué les chevaliers servants, pas te contenter de me regarder tomber dans la boue ? » Pour souligner un peu plus son désaccord, elle resserra sa prise sur sa main et ponctua le tout d'un grand sourire innocent. Ils étaient un couple, une équipe non ? Donc si elle tombait, il pouvait bien faire un petit effort et l'accompagner. Et puis quelle idée de tout de suite s'imaginer qu'elle allait faire une chute. Lui aussi pouvait tomber. « Surtout que tu ne veux pas faire l’amour dans les champs, je suppose que les chemins de randonnées en forêt, c’est la même ? » Soledad secoua la tête, retenant un éclat de rire. Elle n'aurait même pas dû être étonnée de cette question. Doryan semblait avoir le chic pour choisir les endroits les moins appropriés. Certes, Soledad n'était pas contre l'idée de pimenter un peu les choses, mais là c'était un peu trop pimenté à son goût. « Tu supposes bien. » La forêt, tout comme les champs, ce n'était vraiment pas l'endroit idéal pour ça. Elle tourna vers lui un regard amusé, aucune surprise de son côté, avant d'ajouter. « Il faut que tu arrêtes de vouloir faire l'amour dans des endroits tout sauf agréables, ça devient une obsession. » Et encore, il lui proposait ça maintenant et non pas en pleine nuit comme ça avait été le cas la dernière fois. Mais ça ne changeait pas grand-chose, Soledad n'était toujours pas motivée. Elle préférait largement qu'ils se concentrent sur sa fameuse liste du week end.
Un grand plouf interrompit leur promenade. Sentant Doryan s'arrêter, Soledad en fit de même et haussa les épaules quand il tourna un regard interrogateur vers elle. Elle était là, ça ne venait pas d'elle. « Tu as entendu ce bruit ? » La mexicaine hocha la tête. En même temps, à part le bruit de leurs pas et quelques oiseaux, il n'y avait aucun bruit dans cette forêt. D'ailleurs, il n'y avait qu'eux ici, enfin aux dernières nouvelles puisque Doryan n'avait pas encore trouvé la piste d'une bande de ratons laveurs. Ce qui voulait dire que le plouf venait certainement de Belle. « Il faut qu’on la trouve cette nouille, à moins que ça soit pas Belle mais un raton laveur dégouté que tu sois en jean et pas toute nue. » Ah, voilà qu'il recommençait avec cette histoire de ratons laveurs. Il aurait l'air malin s'ils tombaient véritablement face à une telle bestiole. Pour un peu, Soledad aurait presque aimé que ça soit le cas, juste pour voir la réaction de son amoureux. « Ah oui bien sûr, j’avais presque oublié que les ratons laveurs n’attendaient qu’une chose : me voir nue. Ils doivent être terriblement déçus. » Soupira-t-elle en levant les yeux au ciel. Quelque chose lui disait que cette plaisanterie ne s'estomperait pas de sitôt, même une fois rentré de week end. « Je pense pareil que toi l’ami, moi aussi je la trouve plus canon sans vêtements ! » Non mais il n'allait pas bien. D'accord, ils étaient seuls, mais quand même. Ce qui n'empêcha pas du tout Soledad de tourner de grands yeux vers son amoureux avant de lui souffler un « Shhhh mais arrête ! » empressé.
Après lui avoir adressé une grimace pleine de maturité, Soledad tira de nouveau sur leurs mains liées pour pousser Doryan à la suivre. Ce n'était pas une bande de ratons laveurs déçus qui avait provoqué ce bruit, mais certainement Belle qui venait de faire une petite baignade. Sachant parfaitement que Doryan serait capable de se perdre même en suivant un bruit, la mexicaine prit les devants et l'entraina à sa suite. Il ne leur fallut que quelques instants pour que la silhouette blanche de Belle se découpe dans le paysage. Enfin blanche, blanche, il fallait le dire vite, elle avait clairement sauté dans de l'eau et était maintenant plus marron de boue que blanche. La raison fut visible rapidement, un petit cours d'eau se trouvait à quelques pas à peine et Belle se trouvait de l'autre côté. « Il faut croire qu’elle était jalouse de notre bain d’hier. » Par contre, elle ne choisissait pas le meilleur endroit pour ça, le jacuzzi était quand même plus agréable. Si Belle s'était tournée vers eux à leur arrivée, elle se détourna rapidement pour fourrer son museau dans un petit trou à même la terre que Soeldad n'avait pas repérer avant. « Ou qu'elle avait repérer un truc de l'autre côté. » Ils s'avancèrent et Soledad s'arrêta juste avant le petit ruisseau. Il n'était pas large, un grand pas suffisait pour le franchir, mais elle était plus intéressée par ce que Belle était en train de faire. Elle n'était pas la plus habituée des forêts alors pour celle ce trou pouvait parfaitement être un terrier. Ou tout autre chose vu qu'elle n'y connaissait rien. « Rassure moi, elle ne chasse pas, normalement ? » Demanda-t-elle à Doryan en lui lançant un regard incertain. Si elle n'avait pas envie d'accompagner son amoureux à une partie de chasse, ce n'était pas pour le faire avec Belle. « Je n'ai pas très envie de la voir croquer une famille de lapins. » Ou de ratons laveurs, même si c'étaient de gros voyeurs.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Doryan Rosebury
INRP
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IRL
Lumos Je rp en : 800080 Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Jeu 2 Fév - 22:33
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Les instants volés au réveil, c’était parmi les préférés de Doryan dans une journée. Il ne saurait pas trop dire pourquoi mais il adorait ça. Et oui même celui qu’il vivait actuellement était top, quand bien même c’était un réveil des plus matinale et que Soledad commençait les hostilités, tout d’abord en refusant de lui faire un bisou dès le réveil, mais en plus en attaquant la nourriture anglaise. Non mais qui faisait ce genre de commentaire, la nourriture anglaise valait le coup. Elle ne s’était jamais plaint lorsque son copain faisait à manger et c’était sûr que ce n’était pas parce que Doryan était le seul Anglais qui cuisinait bien, loin de là, même s’il trouverait très flatteur qu’elle lui fasse ce compliment bien entendu, un compliment est toujours bon à prendre après tout. Un véritable sourire naquit sur son visage, pas parce qu’elle trouvait que la nourriture anglaise était si immonde qu’il fallait faire un voyage au Mexique pour qu’elle lui prouve qu’il avait tort, mais plutôt parce qu’elle avait le regard brillant lorsqu’elle en parlait, comme si ça lui faisait plaisir de l’emmener. Aucune idée de si ça se ferait un jour mais Doryan était carrément partant pour aller faire un voyage en pays étranger avec comme objectif de découvrir la gastronomie locale « Ce sera un voyage pour parfaire mon niveau en espagnol avant que je demande ta main à ton frère dans la même langue ? » Franchement, il n’y avait pas mieux pour parfaire son niveau, aller dans un pays qui s’exprimait en espagnol, avec sa copine qui avait un accent à tomber lorsqu’elle parlait espagnole et qui se ferait une joie d’être son guide, Doryan n’aurait pas pu espérer mieux, ça avait intérêt à se faire, il était très intéressé.
Bien entendu, il fut aussi intéressé par le fait d’être embrassé par Soledad, voilà ça c’était la chose indispensable à faire au petit matin, bon elle avait un peu de mal, l’esprit embrumé ? Un manque de sommeil ? Voilà qu’en prime, elle osait dire qu’il ne l’embrassait pas assez. Alors autant il y avait des points sur lesquels, il voulait bien reconnaître qu’il pouvait s’améliorer, autant sur le nombre de baisers et la qualité de ceux-ci, c’était juste de la grosse mauvaise foi. Après, comme ça ne le dérangeait pas d’embrasser Soledad, bien au contraire, il trouverait certainement un moyen de l’embrasser plus régulièrement. Il avait avant toute chose, une mission à mener, une histoire de pardon qu’il avait dû obtenir pour pouvoir coucher avec sa copine dans le jacuzzi. Mission dont il se chargea sans rechigner parce que ça n’était pas très compliqué. Une fois de nouveau avec elle, avec des pancakes, du thé et du bacon, Doryan envisagea de montrer à Soledad ce qu’était les bons Beans on toast. Oh elle pouvait avoir l’air étonné, il savait faire cette spécialité et elle trouverait ça délicieux. Et ça y est, c’était reparti, elle voyait dans ses propos le fait qu’il ne la voulait plus chez elle, d’accord, il avait ce large sourire, signe que ça l’amusait que la conversation prenne cette direction et lorsqu’elle lui demanda s’il avait un message à lui faire passer, il hocha la tête « Ton lit est bien plus confortable que le mien, je me demande si on ne devrait pas se retrouver exclusivement chez toi. » Bon, pour une question logistique, ça n’était pas ultra pratique, il y avait Belle et même si la chienne avait souvent bien capté que son maître disparaissait durant des heures lorsqu’il « raccompagnait » Soledad, il valait mieux faire moitié-moitié, ou alors demander s’il pouvait ramener Belle chez Soledad, fort probable qu’il ait une réponse positive s’il demandait d’ailleurs. Il faut croire qu’elle appréciait la chienne.
Le programme du jour s’apparentait à un déjeuner d’excellence et d’une balade dans la forêt pour creuser l’appétit. En plus, Doryan pourrait lui montrer comment il traquait bien les animaux. Par contre, qu’elle veuille parler de ça à ses copines, non mais c’était complètement naze. Enfin, il trouvait ça charmant qu’elle parle de lui à ses amies, là n’est pas la question mais purée, il y avait tout un tas de choses à dire sur Doryan et elle, elle mentionnait quoi, qu’il savait chercher les écureuils ? Il lui donnait des pistes sur ce qu’elle pouvait raconter à la place. Mais non, ça n’avait rien de drôle, pourquoi elle se marrait. Bon probablement parce que personne ne disait ce genre de choses en parlant de son copain/copine mais ça, c’était un léger petit détail. Bien sûr que si il voulait que ses copines se souviennent de lui, mais plutôt que de se souvenir de lui pour des trucs pas forcément passionnant, autant que ça soit pour des choses qui intéressait tout le monde. Comment ça c’était pas original que ça soit son meilleur coup au lit ? C’est sûr que si les potes de Sol cherchaient l’originalité, chercher des animaux sauvages dans la nature ça l’était un peu plus. Pour autant, qui s’intéressait réellement à ça « Mais je veux marquer les gens sur des choses intéressantes, pas sur l’originalité. » ça ne servait pourtant à rien d’argumenter, il savait qu’elle raconterait ce qu’elle voulait. Bon au moins, elle était sympathique, elle voulait rendre la chose mythique en mentionnant que Doryan se battait contre un raton laveur, il secoua la tête négativement « Rends les choses plus belles encore, dis que je me suis battu contre dix ratons laveurs, douze même, parce qu’un compte rond ça fait pas très véridique. » Voilà, quitte à marquer les esprits, autant le faire bien et que les gens se souviennent vraiment de lui pour avoir combattu face à un gang de ratons laveurs tous plus dangereux les uns que les autres.
Afin qu’elle puisse parler à ses amies du talent indéniable qu’avait Doryan pour la traque, il fallait organiser leur sortie, est ce qu’ils bougeaient dès la fin du petit déjeuner ? Est-ce qu’elle préférait attendre l’après midi et ils s’occuperaient d’une autre façon durant la matinée, s’ils arrivaient à sortir du lit, bien entendu. Ils sortiraient ce matin et reviendraient pour manger et se réchauffer quand ils en auraient marre, auraient faim ou froid. Directement, elle essaya de prendre Doryan de court en disant qu’ils se réchaufferaient avec un feu de cheminée. Non mais il était là, il était disponible et elle, elle voulait se réchauffer avec le feu de cheminée. Ah oui non mais c’était pas du tout le programme envisagé par Doryan, lui il voulait la réchauffer en personne, la faire prendre son pied et voir son corps se couvrir d’une fine pellicule de sueur sous l’effort, signe plus qu’évident qu’elle serait réchauffée par ailleurs. Il retint un petit rire amusé en voyant les joues de Soledad se parer d’une jolie teinte rosée, c’était quand même incroyable que les paroles de Doryan la fasse ainsi réagir, il adorait ça et espérait que ça ne s’arrêterait jamais. En plus ce qui était beau, c’est qu’elle semblait avoir bugué, elle cherchait comment ne pas perdre la face, comment réussir à rétorquer et lui, il la contemplait, pouvant presque voir ses méninges s’activer pour que finalement, elle réplique qu’il s’avançait beaucoup avec cette promesse « Vraiment ? » souffla-t-il les yeux brillants d’amusement. Il eut un petit rire en l’entendant dire que s’il continuait comme ça, la durée de la balade serait pour le moins raccourcie. D’accord, il ne dirait rien de plus, néanmoins la fierté illuminait son regard tandis qu’il finissait de manger son bout de bacon.
Une fois le repas terminé, il essaya bien d’obtenir la palme d’or de la gastronomie, enfin pas pour lui mais pour le Royaume Uni, ça ne fonctionna pas vraiment. Ça n’était même pas un non, alors que très franchement pancake, bacon, confiture, ça faisait rêver tout le monde par tout le monde il veut dire personne hein c’était un jamais. Non mais qu’est ce qu’il pouvait dire, elle manquait d’honnêteté, elle était nostalgique du Mexique et elle idolâtrait la nourriture là-bas, ah ça allait être sympa le jour où ils iraient là-bas et qu’elle serait forcée de reconnaître que c’était moins bon que dans son souvenir. Chacun son tour, ils s’habillèrent pour la balade du jour, évitant précautionneusement de se retrouver en même temps dans la salle de bain, c’est la balade qui devait être la plus courte de l’histoire des balades, s’ils partaient pas en balade du tout, ce serait déjà un échec. Il fut décrété par les amoureux que Belle serait le GPS et pour le coup, elle montrait l’exemple avec un sérieux qu’on ne lui connaissait pas, avançant droit devant elle sans attendre ses maîtres qui marchaient plus prudemment. Doryan voulant éviter de tuer Soledad en lui tombant dessus de tout son poids mentionna qu’il valait mieux qu’elle ne s’accroche pas à lui. Si ça partait d’un bon sentiment, Soledad ne pensait pas exactement pareil, il était censé jouer les chevaliers servants, non mais dans quel monde vivaient ils ? Il roula des yeux, s’apprêtant à argumenter, qu’il y pouvait rien si ça glissait et qu’il l’aiderait à se relever, mais elle s’accrocha plus fermement à lui, signe évident que si elle tombait, ils tomberaient ensemble « Bien sûr mon amour, c’est exactement ce que je pensais, quelle joie de finir les fesses par terre avec toi si tu glisses, comme ça on aura plus de mal à se relever, c’est top. » La seule raison pour laquelle il serait positif que Doryan et Soledad finissent par terre, ce serait pour faire l’amour mais il supposait que ça n’emballerait pas tellement Soledad – oui lui aussi – de faire l’amour sur un chemin boueux. Il supposait bien, comme c’était surprenant tiens. Un grand sourire éclaira son visage tandis qu’elle lui faisait remarquer qu’il proposait toujours des endroits tout sauf agréables pour coucher ensemble, quoi, elle n’aimait pas l’insolite, ce que cette fille était vieux jeu « Tout sauf agréables ? Non mais peu importe l’endroit où on fait l’amour, c’est toujours agréable. Je cherche à te faire vivre des expériences inédites mon amour, c’est une obsession de te contenter sexuellement parlant. »
En parlant d’expérience inédite à vivre, il y en avait une qui s’était dit que le mieux c’était de sauter dans de l’eau glacée en plein hiver. Forcément que Doryan regarda Sol, qui était à côté de lui, vérifiant avec un infime espoir que ce bruit était dans sa tête. Bien sûr que non, elle l’avait entendu aussi… mais pourquoi il avait un chien nunuche comme ça. Merde dans les films les chiens étaient futés, restaient au pied, furetaient un peu mais il ne leur prenait jamais l’idée d’aller se noyer pour gâcher la balade. Le mieux c’était encore de prétendre qu’il y avait un raton laveur qui venait de se suicider en constatant l’affront que faisait Soledad en trainant en pantalon plutôt que nue, ou en sous vêtement, à la rigueur, si vraiment on est pudique. Comment pouvait elle oublier que les ratons laveurs n’attendaient qu’une chose, la voire nue, non mais personne ne pouvait oublier ça. Bien sûr qu’ils étaient terriblement déçu, l’humanité entière était déçu, non pas l’humanité la faune entière, c’est dire, même les petites fourmis là, elles en parlaient à leurs potes en disant non mais elle s’est habillée, un si joli corps quel gâchis… Doryan décida de montrer à quel point il était de leur côté, il mentionna qu’il trouvait Sol plus canon quand elle ne portait rien. Franchement, c’était un beau compliment, elle aurait pu bien le prendre mais non elle lui soufflait, sans postillonner fort heureusement, dessus et lui intimait d’arrêter « Quoi ? Tu n’es pas ravie de savoir que je te trouve canon quand tu es nue ? » Il fit une pause « Tu es canon tout le temps en vrai, mais nue c’est un délire. » Une nouvelle pause avant d’enchaîner « Et alors nue après un orgasme, je crois que c’est là que t’es la plus attirante. » Oui, il était un chouya provoc, il faut dire qu’elle réagissait et que l’enquiquiner devenait presque un sport national.
Certainement pour le faire taire, Soledad le tira un peu par la main, il la suivit en rigolant. Rire qui se figea néanmoins en voyant dans quel état était son chien. Mais c’était quoi cet état, elle avait de la boue partout sur les pattes, sur les flancs, sous le ventre, sur le dos… bref le seul endroit épargné c’était sa tête. Un cochon, on lui avait fait croire qu’il avait une chienne mais c’était un cochon. Il la regardait dépité et Soledad trouvait le moyen de dire qu’elle était jalouse de leur bain « Jalouse de quoi, quand tu la mises dans la baignoire hier, elle avait pas l’air emballée et là, elle patauge dans l’eau, elle se roule dans la boue. Je la lave au jet d’eau, hiver pas hiver, ça lui apprendra à cette patate. » Bon, il disait ça mais il allait la porter comme une princesse pour la laver à l’eau chaude parce que si sa chienne grelottait de froid, il aurait de la peine. Dire que sa chienne avait la tête blanche, en deux secondes, elle venait de mettre son nez dans la terre, se fichant totalement des deux humains, elle ce qui l’intéressait c’était de creuser. Elle avait repéré un truc, fort probable, si elle pouvait repérer des trucs bien, des billets, des pièces d’or, mais c’était sûr que non. Il tourna la tête lorsqu’elle demanda si Belle chassait « Je l’ai jamais emmené moins d’une dizaine de fois à la chasse, elle est trop chiante, elle court partout, elle veut des caresses donc elle gène. Et pour les fois où je la balade, elle n’est jamais venue me voir avec un cadavre dans la gueule. Il arrive qu’elle coure après des bestioles mais je pense que c’est plus pour s’amuser qu’autre chose. » Il espérait en tout cas. Il n’avait pas spécialement envie qu’elle se ramène avec une proie.
Il essaya bien de tapoter sur sa jambe pour attirer sa chienne, la siffla, la héla mais rien n’y fit, Belle remuait de la queue en fourrant son nez dans une motte de terre, c’était d’un agaçant. Il lança un regard un peu dépité à Soledad « Je vais la chercher, attends moi là. » Il lâcha sa main avant de faire un grand pas pour passer le petit court d’eau, son pied glissa sur la boue fraiche et ce fut un miracle s’il atterrit les fesses dans la terre, qui ressemblait plus à de la boue, plutôt que dans l’eau, ce qui aurait été franchement pire. Si c’était chiant et pas ultra agréable, le fait que Belle n’enlève même pas son nez de son trou pour voir ce qu’il fichait avait quelque chose de vraiment, Doryan se redressa donc époussetant vite fait son vêtement même si ça ne servait pas à grand-chose avant de s’approcher de Belle. Une fois à sa hauteur, il l’attrapa par son collier et la tira en arrière, se moquant pas mal du fait qu’elle faisait de la résistance, jusqu’à preuve du contraire, il avait plus de force qu’elle. Une fois la demoiselle hors de son trou et après l’avoir fait s’asseoir sur son postérieur et lui avoir vite fait enlevé la terre qu’elle avait autour de la gueule, il se chargea de regarder ce qu’elle essayait de chopper « Oh bah tu avais raison » ce qui n’était pas du tout une bonne nouvelle « C’est bien un lapin. » ça n’était pas une famille mais c’était bien un lapin. Il se pencha un peu plus, posa même les genoux à terre pour regarder dans l’espèce de galerie « J’ai l’impression qu’il respire Soledad. » C’était peut-être une illusion d’optique et il n’avait pas l’air sec le petit animal. Doryan se tourna vers sa copine toujours sur l’autre rive « Il a l’air trempé, je crois que je n’arriverais pas à l’attraper, je risque de faire s’écrouler la galerie sur lui et de l’enterrer vivant. Ca te dit de venir me filer un coup de mains ? » Il se rapprocha de la rive zyeutant de travers Belle qui venait de se redresser et qui se rassit immédiatement en se sentant observée, tant mieux comme ça Doryan pouvait se concentrer sur son amoureuse « Saute je te rattrape. » Ou alors, il glissait avec elle, possible aussi, comme quoi ce qu’il disait précédemment n’était pas tout à fait vrai, bien sûr qu’il l’empêcherait de tomber ou qu’il ferait de son mieux pour mais c’était plus drôle de l’embêter à ce sujet.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 6 Fév - 22:20
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
Les réveils aux côtés de Doryan, c'était quand même particulièrement agréable. Même quand ils étaient trop matinaux et lumineux. Même quand il arrivait à lui râler dessus alors qu'il venait à peine d'ouvrir les yeux et lui réclamer un bisou alors que c'était exactement ce qu'il n'avait pas besoin de réclamer pour l'obtenir. Les réveils comme ça, Soledad voulait bien en vivre pleins, elle n'avait pas envie d'arrêter d'en vivre avec Doryan. Même quand celui-ci trouvait que c'était le moment idéal pour défendre la cuisine anglaise alors que tout le monde savait qu'elle ne méritait pas du tout d'être qualifiée de meilleure gastronomie au monde. En même temps ils parlaient des beans on toast, l'exemple parfait du mauvais goût en cuisine. Personne ne pouvait décemment défendre ce plat, Soledad refusait d'entendre le moindre argument en ce sens. Ce n'était pas juste par principe ou envie d'embêter son amoureux, c'était qu'elle savait de quoi elle parlait. Elle venait d'un pays qui connaissait l'utilisation des épices, lui. D'ailleurs elle comptait bien le lui montrer. Il suffirait d'un voyage au Mexique pour que Doryan comprenne tout ce qu'il manquait avec la nourriture anglaise. L'idée d'emmener le moldu visiter son pays et tous les endroits où elle avait grandi plaisait beaucoup à Soledad, il fallait l'avouer. Elle aimait partager ces parts d'elle avec lui et même si de base cette proposition était surtout pour lui montrer qu'il avait tort, elle aimait aussi beaucoup cette perspective. « Ce sera un voyage pour parfaire mon niveau en espagnol avant que je demande ta main à ton frère dans la même langue ? » Ah. Cette perspective-là, par contre, Soledad s’en passait bien. Sérieusement comment Doryan pouvait-il avoir toujours cette idée en tête ? Ça faisait des mois qu'ils en avaient parlé pour la première fois et il y pensait encore. D'accord, il aimait relever des défis, encore plus si ça la mettait dans l'embarras, mais quand même. Si la brune doutait de l'entêtement de son copain, là elle en avait bien la preuve. Et c'était loin de l'arranger. Elle secoua la tête. « Non, tu n'en es pas encore là. Tu as besoin de plus de cours. C’est mieux de se concentrer juste sur la cuisine locale. » décréta-t-elle tout en sachant que si elle remettait les pieds au Mexique elle ne résisterait jamais à l'envie d'aller voir son abuela et que Doryan la rencontrerait par extension. Ca aurait pu être pire que de le laisser rencontrer Diego mais heureusement pour tout le monde, la matriarche de la famille ne parlait pas un mot d'anglais.
Son bisou, Doryan finit par l'obtenir, non sans que Soledad ait réussi à avancer qu'il ne l'embrassait vraiment pas assez et qu'il allait devoir faire mieux que ça. En même temps, il lui avait offert une occasion en or, elle aurait été bête de ne pas s'en saisir. Ainsi ils étaient tous les deux gagnants, c'était parfait ça. D'accord Soledad fut un tout petit peu plus gagnante étant donné que ce fut le moldu qui se leva pour aller préparer le petit déjeuner comme il l'avait promis pour se faire pardonner du bain forcé de la veille. Enfin, elle ne serait peut-être pas gagnante pour longtemps, apparemment le tour en cuisine de Doryan lui avait donné des idées. Maintenant il voulait lui prouver que les beans on toast pouvaient être délicieux et le lui montrer quand elle viendrait dormir chez lui. Ce qui était selon Soledad l'excuse parfaite pour qu'elle ne vienne plus jamais dormir chez lui. Elle en profita pour l'embêter à son tour en lui demandant s'il ne tentait pas de lui faire passer un message. « Ton lit est bien plus confortable que le mien, je me demande si on ne devrait pas se retrouver exclusivement chez toi. » Soledad lui rendit son sourire. Ah voilà donc la raison de cette obsession avec les beans on toast. Franchement, elle préférait ça. Mimant une mine convaincue, comme si c'était l’argument parfait quelle attendait et qu'il ne posait aucune question d'organisation, la mexicaine hocha la tête par-dessus sa tasse de thé. « S'il n'y a que ça, ce n'était pas la peine de me menacer avec des beans on toast. » déclara-t-elle dans un sourire. Et quelle menace. Ce qui était drôle, c’était qu’il semblait que ni l’un, ni l’autre n’ait la même notion de ce qu’était une menace. Surtout une menace digne de ce nom. Apparemment, pour Doryan, c’était que les copines de Soledad se souviennent de lui pour les mauvaises raisons. Etrangement, étrangement, qu’elles se souviennent de lui parce qu’il était capable de pister des bestioles dans la forêt et non pas parce qu’il était le meilleur coup au lit de Soledad, ça ne lui convenait pas. Vraiment, la mexicaine ne comprenait pas. « Mais je veux marquer les gens sur des choses intéressantes, pas sur l’originalité. » La brune roula des yeux, un sourire accroché aux lèvres. Bon d’accord, Soledad pouvait comprendre son point de vue, mais ce n’était pas pour autant qu’elle allait aller dans son sens. Ce ne serait vraiment pas drôle. Que Doryan soit bon au lit, c’était important et ça valait la peine d’être souligner, mais est-ce que ça allait vraiment marquer les esprits ? Non, il fallait quelque chose de mieux et c’était là qu’elle n’était pas d’accord avec lui. « Mais c'est intéressant ! » Argua-t-elle aussitôt. Non, elle n’allait pas lâcher et puisque son amoureux n’était pas forcément en sa compagnie quand elle voyait ses copines, elle pouvait bien raconter ce qu’elle voulait. S’il avait tant envie que ça qu’elle flatte son égo, elle pouvait toujours raconter qu’il s’était battu contre un raton laveur. Ca, ça marquerait les esprits. Mais il secoua la tête, il n’était vraiment jamais content. « Rends les choses plus belles encore, dis que je me suis battu contre dix ratons laveurs, douze même, parce qu’un compte rond ça fait pas très véridique. » Soledad étouffa un rire. Ah oui, parce que se battre contre douze ratons laveurs c’était totalement crédible. Ce qu’il ne fallait pas entendre. Malgré tout, s’il n’y avait que ça, Soledad voulait bien l’ajouter à son histoire. Elle hocha donc la tête, un éclat amusé dans le regard. « De acuerdo, je leur dirai que tu t'es battu contre une douzaine de ratons laveurs, à mains nues. Ca te va ? » Si avec ça il n’était toujours pas content, elle ne pourrait rien de plus pour lui.
La suite de la programmation de leur journée causa quelques soucis de concentration à Soledad. Il fallait dire qu’elle avait beau tenter d’anticiper les remarques et provocations de son amoureux, il parvenait quand même à la prendre au dépourvu. Elle lui avait affirmé un peu plus tôt qu’un jour elle parviendrait à ne plus rougir, eh bien ce n’était clairement pas aujourd’hui. Il fallait dire que la suite du programme envisagé par Doryan était plein de promesses. Et surtout de celle qu’il n’aurait pas besoin du feu de cheminée pour la réchauffer. Au fond, tout ça, Soledad voulait bien le croire, et ses joues rouges en étaient la preuve, mais elle ne pouvait décemment le dire. Ca aurait trop fait plaisir à Doryan. Même si, bon, elle était clairement grillée vu le temps qu’elle mettait à réagir. Ce qui ne l’empêcha pas de tenter de se rattraper en affirmant que le moldu s’avançait un peu vite avec cette promesse. « Vraiment ? » Non mais ce n’était pas du jeu. Il avait beau lui poser cette question, l’éclat qui brillait dans son regard montrait clairement que la réponse était évidente. Et pour Soledad aussi. Elle ne se posait même pas la question, Doryan savait parfaitement comment s’y prendre pour faire monter la température et ils le savaient tous les deux. D’ailleurs il ne fallait pas trop qu’il s’avance non plus sinon cette balade allait être la plus courte du monde, à peine quelques pas dehors et Soledad aurait déjà envie de rentrer pour que son amoureux mette à exécution ses promesses. D’ailleurs pour éviter de craquer directement et de retourner dans les bras de Doryan, la mexicaine préféra se lever et aller se préparer pour leur balade. Une promenade qui serait apparemment guidée par Belle, sûrement une meilleure idée que de se laisser guider par Doryan ça c’était sûr le respect est mort.
Une fois dans la forêt, il devint rapidement évident que si la promenade allait être agréable, le terrain ne serait pas forcément des plus praticable. A cause de la pluie de la veille, il y avait de la boue partout et ça glissait par endroit. Est-ce pour autant que Doryan affirmait qu’il empêcherait Soledad de tomber ? Mais pas du tout. Soudainement, le moldu se la jouait solo, et si la brune chutait, elle serait seule dans sa galère. Une idée qui ne lui convenait pas du tout, à quoi ça servait d’avoir un copain -un copain pompier en plus- s’il ne jouait même pas les chevaliers servants ? « Bien sûr mon amour, c’est exactement ce que je pensais, quelle joie de finir les fesses par terre avec toi si tu glisses, comme ça on aura plus de mal à se relever, c’est top. » Un grand sourire innocent aux lèvres, Soledad hocha la tête avec un enthousiasme comme si elle ne voyait aucun problème à ce que lui racontait Doryan. Tous les deux, dans la boue galérant à se relever, ça pouvait presque bien sonner. Histoire de prétendre que tout ça lui paraissait parfaitement normal, Soledad adressa une petite moue à son amoureux. « Tu vois, c’est juste un petit sacrifice. » Glissa-t-elle sans pouvoir retenir plus longtemps son sourire. Pas sûr qu’il partage son avis, mais prétendre l’inverse n’était pas aussi drôle. Ah par contre, se rouler dans la boue pour coucher, bizarrement, il ne semblait avoir aucun souci avec ça. Contrairement à Soledad qui était bien moins motivée à cette idée. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas pimenter leur vie sexuelle, c’était qu’il choisissait toujours les pires endroits pour ça. D’abord un champ glauque au milieu de la nuit, et maintenant une forêt. Franchement, il allait devoir choisir mieux. « Tout sauf agréables ? Non mais peu importe l’endroit où on fait l’amour, c’est toujours agréable. Je cherche à te faire vivre des expériences inédites mon amour, c’est une obsession de te contenter sexuellement parlant. » Oh, il jouait sur les mots, ce n’était pas juste ça. Ce n’était absolument pas ce qu’elle avait dit. Jamais elle n’avancerait que leurs étreintes n’étaient pas agréables parce que ce serait un mensonge bien trop gros. Ou alors ce serait juste pour motiver Doryan, mais elle n’avait pas besoin d’en arriver là. « Ne t’en fais pas, je me passe très bien de ces expériences-là. » Souligna-t-elle. Lui faire vivre des expériences inédites, elle n’avait rien contre, mais dans de meilleurs endroits qu’une forêt pleine de boue et de bestioles, c’était ça qu’elle voulait dire. « Et je suis parfaitement contentée. » Ajouta-t-elle. Ca n’allait pas aider l’égo de Doryan, mais en même temps Soledad était bien contente que ça soit vrai.
Quelque part devant eux, un bruit attira leur attention. Un bruit qui signifiait clairement que quelqu’un avait jugé que c’était le bon moment pour prendre un bain, et puisqu’ils étaient là, tous les deux, et qu’aucun d’eux n’avait marché dans une flaque, cela voulait dire que cette personne était Belle. Du moins, la logique générale voulait que ça soit le cas, parce que celle de Doryan avançait que c’était peut-être un raton laveur qui avait décidé de se suicider en voyant que Soledad ne se baladait pas nue dans sa forêt. Non mais ce qu’il ne fallait pas entendre quand même. Voilà que le moldu était reparti dans ce délire, et en plus il osait le crier sur tous les toits. Par Merlin, il ne savait vraiment pas se tenir. Il allait finir par causer une syncope à la mexicaine, si jamais ils n’étaient pas les seuls promeneurs dans cette forêt, elle ne s’en remettrait jamais. « Quoi ? Tu n’es pas ravie de savoir que je te trouve canon quand tu es nue ? » Bien sûr que si, dit comme ça, elle était ravie de le savoir, mais il n’avait pas besoin de le crier dans toute la forêt. « Tu es canon tout le temps en vrai, mais nue c’est un délire. » La mexicaine lui lança un regard d’avertissement. Doryan semblait un peu trop s’amuser. « Et alors nue après un orgasme, je crois que c’est là que t’es la plus attirante. » Et voilà. Elle rougissait encore. Non mais quelle idée de sortir des trucs pareils. En plus, Doryan faisait ça le plus naturellement du monde, comme s’il parlait de la pluie et du beau temps. Soledad ne pouvait que remercier Merlin qu’ils se trouvent seuls parce qu’elle aurait été capable de mourir de gêne. Certes, c’était vraiment agréable de l’entendre dire qu’il la trouvait canon, que ce soit nue ou habillée, mais il n’était pas obligé de la complimenter comme ça. Le pire, c’était qu’il le faisait exprès et que ça avait l’air de beaucoup l’amuser. « Un jour tu causeras ma mort, Doryan Rosebury, j’espère que tu le sais. » Lui souffla-t-elle tout en secouant la tête pour remettre de l’ordre dans ses pensées.
Finalement, la source du plouf n’était pas un raton laveur qui souhaitait en finir, mais bien Belle. Il fallait croire que celle-ci avait été jalouse de leur tour dans le jacuzzi de la veille et qu’elle avait voulu recréer l’expérience en traversant un petit cours d’eau. « Jalouse de quoi, quand tu la mises dans la baignoire hier, elle avait pas l’air emballée et là, elle patauge dans l’eau, elle se roule dans la boue. Je la lave au jet d’eau, hiver pas hiver, ça lui apprendra à cette patate. » Oui bon. D’accord, le bain de Belle de la veille n’avait pas eu l’air de la convaincre et Soledad en avait fait les frais. Son argument ne marchait pas beaucoup, elle le reconnaissait. Mais clairement, les dires de Doryan n’étaient pas mieux. Il affirmait qu’il allait laver sa chienne au jet. Lui qui ne résistait jamais à ses grands yeux brillants, lui qui lui donnait toujours un petit truc à manger et qui lui soufflait des mots doux en lui faisant des papouilles oui je parle toujours de Belle. Il allait la laver dehors, au jet d’eau, en plein hiver, mais bien sûr. Soledad avait le plus grand mal à le croire et le sourire en coin qu’elle arborait le montrait aisément. « Ah, j’ai hâte de voir ça. Tu me préviendras quand tu voudras la laver au jet, je filmerai. » Comme si ça allait arriver. Pourtant, le bain de la chienne allait être plus que nécessaire, comme si elle n’était pas assez pleine de boue, elle venait de fourrer son museau dans un monticule de terre. Comme ça elle était sale absolument partout, c’était presque consternant à voir. Néanmoins, Soledad s’inquiétait d’autre chose que du pelage blanc -maintenant marron- de Belle, si elle fouinait dans ce tas de terre avec autant d’enthousiasme, c’était qu’il devait y avoir quelque chose à trouver et la mexicaine espérait bien que ce ne serait pas une bestiole à croquer. « Je l’ai jamais emmené moins d’une dizaine de fois à la chasse, elle est trop chiante, elle court partout, elle veut des caresses donc elle gène. Et pour les fois où je la balade, elle n’est jamais venue me voir avec un cadavre dans la gueule. Il arrive qu’elle coure après des bestioles mais je pense que c’est plus pour s’amuser qu’autre chose. » La sorcière ne put retenir une expression amusée en imaginant la scène. Elle pouvait facilement imaginer l’exaspération de Doryan face au comportement de sa chienne qui était à peu près tout sauf une chasseuse, mais elle, ça la rassurait un peu. « J’espère qu’elle compte continuer comme ça. » Quand elle avait dit qu’elle voulait voir Doryan pister des animaux, ce n’était pas pour qu’ils se fassent croquer par Belle ensuite.
« Je vais la chercher, attends-moi là. » Restée de son côté du cours d’eau, Soledad observa Doryan glisser et ne put retenir un rire en le voyant atterrir les fesses par terre. Finalement, c’était peut-être mieux qu’il n’ait pas eu sa main dans la sienne à ce moment-là. Elle ne fit pas plus de commentaire, son rire suffisait largement à montrer combien elle avait trouvé cette scène divertissante. Elle s’approcha néanmoins un peu plus quand Doryan tira Belle de son trou, tout en faisant attention à où elle mettait les pieds. Elle n’avait pas envie de suivre l’exemple de son amoureux. C’était divertissant à voir, moins à vivre. « Oh bah tu avais raison » Bien sûr qu’elle avait raison, elle avait souvent raison. En doutait-il encore ? « C’est bien un lapin. » Oh bah pour le coup, elle aurait préféré ne pas avoir raison. Parce que ça voulait dire que Belle avait bien envie de le croquer, ou alors de jouer avec mais pas dit que le lapin soit très d’accord, et ça c’était un spectacle que la mexicaine n’avait pas très envie de voir. Bon, après c'était toujours mieux que de tomber sur des pipistrelles qui risqueraient de leur voler en pleine figure. « J’ai l’impression qu’il respire Soledad. » Au moins ça c’était une bonne nouvelle. « Il a l’air trempé, je crois que je n’arriverais pas à l’attraper, je risque de faire s’écrouler la galerie sur lui et de l’enterrer vivant. Ca te dit de venir me filer un coup de mains ? » La mexicaine hocha la tête. Bien sûr qu'elle allait lui donner un coup de main, ce n'était pas le moment d'enterrer vivant ce pauvre lapin. Il devait déjà avoir eu la peur de sa vie en voyant le museau de Belle lui foncer dessus, Soledad ne voulait pas qu'ils soient responsables de sa mort. Cependant, ça ne lui semblait pas aussi évident que ça. Avec la magie ça aurait été bien plus simple, mais pour le moment c'était inenvisageable et de toute façon la baguette de la mexicaine était cachée bien sagement par un sortilège dans une poche de son sac à main, le tout resté dans la maison. « Tu crois qu’on peut faire quelque chose ? » Demanda-t-elle tout en réfléchissant à la situation. Ce n'était pas elle qui était pompier alors elle ne voyait pas trop quoi faire. Faire sortir le lapin et le sécher pour qu'il puisse retourner tranquillement vivre sa vie dans la forêt était la seule chose à faire. Peut-être qu'elle pourrait l'atteindre plus facilement que Doryan, et surtout ne pas faire s'effondrer la galerie dans laquelle il était caché.
Doryan se rapprocha du cours d'eau et Soledad eut un sourire en voyant Belle s'imaginer qu'elle allait pouvoir retourner embêter le lapin. « Saute je te rattrape. » La mexicaine jeta un coup d'œil à l'eau à leurs pieds, celle-ci n’était pas pellucide, ce qui laissait entendre qu’elle était à la fois sale, et pas vraiment propre. Soledad n’avait aucune envie d’y atterrir. Heureusement, le ruisseau n'était pas bien large, c'était faisable et avec un peu de chance, ils n'atterriraient pas tous les deux dans la boue. Elle choisit un endroit qui lui semblait moins humide que le reste, fit un pas en arrière pour pouvoir prendre un peu d'élan et se lança. Un grand pas, qui ressemblait à moitié à un saut et qui la fit atterrir dans les bras de Doryan. Il y eut un bref moment de flottement où elle sentit ses pieds glisser sur le sol humide mais finalement, elle parvint à se stabiliser sans tomber, et sans entrainer son amoureux dans sa chute. Toujours accrochée à lui, Soledad leva le nez pour lui adresser un grand sourire. « Tu vois que tu peux jouer les chevaliers servants. Tu penseras à l'ajouter dans le serment des pompiers, ça me parait important. » Lui glissa-t-elle, amusée. Pour le remercier, elle déposa sur ses lèvres un baiser léger avant de se reculer. Non sans avoir glissé un regard -aussi un peu amusé- à Belle qui trépignait clairement sur place, Soledad s’approcha de l’entrée du terrier. Puisqu’elle n’avait pas d’autre choix pour voir ce qu’il se passait à l’intérieur, elle posa les genoux à terre. « Tu disais quoi déjà ? Que tu ne voulais pas finir dans la boue ? C’est un peu loupé. » C’était pour la bonne cause, c’était ce qu’il fallait se dire. Une fois penchée sur le trou, Soledad découvrir à son tour le lapin au fond de son terrier. La bestiole au pelage fauve l’observait de ses grands yeux fauves, les oreilles plaquées en arrière et le corps tout tremblant. « Je vais essayer de l’attraper. » Proposa-t-elle à Doryan. Ne recevant pas d’avis contraire, Soledad plongea ses bras à la recherche du lapin. Tout en croisant les doigts pour ne pas se faire pincer ou griffer au passage, ce qui était bien possible, elle tâtonna un instant.
Finalement, ses doigts se posèrent sur le poil trempé du rongeur et elle parvint à le remonter sans que celui-ci ne se débatte. En même temps, il avait plus l’air d’être prêt à mourir de peur qu’à défendre sa vie, il était complètement figé entre les mains de Soledad. Les seules preuves qu’il était toujours en vie étaient son museau qui bougeait et le cœur qu’elle pouvait sentir battre à toute allure contre ses doigts. Il ne restait plus qu’à espérer qu’il n’allait pas succomber à une crise cardiaque entre ses bras, ça plomberait un peu la balade. Sans oser approcher plus la bestiole d’elle, la mexicaine se tourna vers Doryan. « Il est terrifié le pauvre. Tiens, prends mon écharpe on va l'enrouler dedans pour le sécher un peu. » Elle leva le menton pour qu’il puisse dénouer son écharpe de son cou et en entourer le lapin. Il n’apprécierait peut-être pas la manœuvre mais au moins il serait un peu plus sec. Tandis que Doryan s’exécutait, Soledad regarda autour d’eux. « Tu crois qu'on peut lui trouver un endroit plus tranquille où le déposer ? » Demanda-t-elle, songeuse. Elle pourrait toujours se contenter de le déposer à leurs pieds, mais le risque numéro un était que Belle lui saute dessus -même pour jouer, et le risque numéro deux était que le lapin, dans sa panique, retourne dans le cours d’eau. Il y avait sûrement un meilleur endroit pas loin, ne serait-ce qu’en s’éloignant de l’eau. Son écharpe -sacrifice nécessaire- dans les mains de Doryan, elle y déposa délicatement le rongeur pour qu’il puisse l’y emmitoufler. Elle eut un sourire en voyant son amoureux avec la bestiole dans les bras et Belle qui levait le museau vers eux dans l’espoir clair de pouvoir renifler le lapin. « Oh attends ! Bouge pas, je vais prendre une photo ! » S’exclama-t-elle avec enthousiasme. Sans plus attendre -et surtout pas l’avis de Doryan- Soledad sortit son téléphone portable de sa poche et enclencha la fonction photo. Tout en cadrant, elle adressa un clin d’œil à son amoureux. « Mes copines vont adorer. » Pisteur et sauveur de bestioles, il avait vraiment tout pour lui.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Doryan Rosebury
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Sam 11 Fév - 0:33
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Un voyage au Mexique, dans la tête de Doryan, c'était l'occasion idéale de parfaire son espagnol. Il n'oubliait pas qu'il avait une demande en mariage à faire au frère de sa copine. Il ne devait pas être très loin de pouvoir tenir une conversation... bon d'accord pas vraiment, il y avait de forte chance qu'il lance un regard à Soledad comme pour lui demander la traduction. On ne peut pas dire que Soledad soit le genre de professeur à flatter son élève, c'était même tout l'inverse, elle prenait un malin plaisir à ne jamais flatter Doryan, il ne risquait pas de prendre la grosse tête avec elle. Une fois encore, elle ne prit pas la décision de gonfler son ego, il n'était pas prêt du tout et ils se concentreraient sur la cuisine locale. Il eut un petit sourire, sa copine stresserait-elle toujours à l'idée que Doryan fasse sa demande ? Il semblerait que oui et ça l'amusait beaucoup, ne faisant que le conforter dans cette idée qu'il devait aller au bout, uniquement pour l'enquiquiner. Décidément, ils en auraient des voyages à faire, de vrais globes trotteurs tous les deux.
Néanmoins l'endroit où Doryan préférait être avec Soledad c'était dans un lit, un peu comme aujourd'hui. Il était bien sûr elle à chercher à obtenir des baisers de sa part, à passer du temps à bavarder, à s'inventer des défis comme de lui faire aimer les beans on toast. Soledad n'avait aucun goût, c'était un scandale, en plus quand il se proposait pour lui en cuisiner et lui prouver que c'était délicieux bien préparé, elle voyait dans les mots qu’il prononçait un message caché. Plutôt que de nier, Doryan alla dans son sens, il préférait la literie de Soledad, c'était nouveau ça venait de sortir, qu'est ce qu'il s'en tapait du lit de Soledad. Ce qui comptait, ça n'était pas le lit, c'était qu'elle soit là ça pouvait être chez lui, chez elle, chez ses parents, chez des amis ou même ici, quelle importance tant qu'ils pouvaient coucher ensemble avant de dormir. Elle acceptait sans broncher, non mais vraiment tout était mieux que de subir les beans on toast. Elle devrait avoir honte... ça ne semblait pas être le cas, c'est fou. En plus leur promenade du jour servirait à Soledad pour parler à Doryan de ses copines. Mais c'était d'un naze, purée il y avait tellement mieux à dire sur lui. Mince-t-elle ne pouvait pas parler de ses prouesses au lit ? Ça ne marquerait pas ses amies... oui après si elle avait des amies qui ne connaissaient pas l'importance d'une bonne partie de jambes en l'air Doryan ne pouvait plus rien faire. Il était bien obligé de céder, il ne pouvait pas contrôler les dires de Soledad et il se chargerait de rétablir les choses importantes lorsqu'il verrait les demoiselles, sachant d'ores et déjà que Soledad allait rougir, le maudire et cette idée ne faisait que l'intéresser davantage. En attendant puisqu'il devait marquer les esprits, autant chercher une histoire le mettant en valeur, une histoire de bagarre contre la mafia des ratons laveurs c'était parfait. En plus elle en rajoutait une couche en disant que c'était à mains nue, il hocha la tête pour montrer son accord « Oublie pas de préciser que c'était pour défendre ton honneur, ils étaient agressifs, ils voulaient te déshabiller les voyeurs. Je n'ai écouté que mon courage pour te venir en aide. » Une histoire des plus crédibles c'est sûr qu'elles seraient impressionnées ses amies.
Une fois le déjeuner terminé, après avoir organisé ce qu'il se passerait lorsqu'ils rentreraient et avoir eu la confirmation que sa copine rougissait toujours face aux propos de son copain, ils purent se préparer et se mettre en route pour le froid polaire. Bon ça n'était pas si vrai que ça, le soleil ne se cachant pas, il réchauffait l'air et de toute façon, ça n'était pas le genre de balades où ils pouvaient marcher à deux à l'heure, certes Belle s'arrêtait pour sentir des choses mais il devait y avoir tellement d'odeurs qu'elle avançait rapidement, revenait sur ses pas... un très mauvais guide. Ils avançaient donc sans elle et comme à leur habitude ils se cherchaient. Cette fois le sujet concernait le fait de ne pas se retrouver les fesses par terre les deux ensembles parce qu'elle aurait glissé ensemble. C'est fou comme elle ne comprenait pas l'ironie parfois, enfin qu'elle faisait semblant de ne pas la comprendre. Il haussa un sourcil lorsqu'elle évoqua un petit sacrifice. Le petit sacrifice ce serait d'accepter de faire l'amour sur le sol de la forêt ? Franchement il était prêt à promettre qu'il ferait de ce moment, un moment dont elle se souviendrait toute sa vie et on parlait bien de plaisir et non pas de l'originalité du lieu. S'il essayait de l'inciter à céder, parlant d'expériences inédites, de la contenter, elle était hermétique, elle se passait de ces expériences, non mais tout de suite. Il leva les yeux au ciel avant de la regarder avec une fierté immense dans le regard en l'entendant mentionner qu'elle était contentée sexuellement parlant « Ca j'espère que tu le dis bien à tes amies. » Oh oui Le ton était arrogant mais pourquoi aurait-il été humble, c'était un beau compliment. Pour arranger ses affaires enfin pas entièrement, Belle, parce que ça ne pouvait être qu'elle, décida d'aller se jeter dans l'eau. Doryan évoqua un raton laveur déçu au point de se jeter à l'eau parce que Sol ne voulait pas se balader en sous vêtement, elle avait même refusé de faire l'amour... non mais honteux. Il s'amusa à la provoquer, sachant très bien qu'elle n'appréciait que moyennement qu'il évoque sa paire de fesses, son corps nu, ce qu'ils pouvaient faire ensemble. Qu'il n'y ait personne ne changeait rien, elle était gênée et elle finit même par rougir, ce qui amusa grandement Doryan. Que dire de sa réplique elle était vraiment formidable sa copine « Mourir à cause d'orgasmes il y a pire comme mort mon amour tu sais ? » Oui ça n'était pas du tout ce qu'elle voulait dire mais ça ce n'était pas grave. Il était très fier d'avoir pu sortir cela.
Ce dont il était moins fier, c'était de Belle. Non mais il y a une heure même pas il avait une jolie chienne de couleur blanche avec quelques taches noires. Là c'était une chienne toute moche, toute crottée c'était honteux. Alors qu'il menaçait Belle, sans qu'elle ne l'écoute, de passer au jet d'eau glacial plutôt que dans la baignoire, après tout ça ne devrait pas la déranger vu qu'elle avait sauté dans l'eau froide sans rechigner, Soledad décida de mettre son grain de sel dans l'histoire, elle voulait filmer. Le sous-entendu était là, elle ne le croyait pas capable d'exécuter une telle menace. Elle mériterait qu'il tourne le jet d'eau vers elle, le pire c'est qu'elle avait raison, il était incapable de faire ça à Belle et encore moins de balancer de l'eau glacée sur Soledad. Autant il était toujours partant pour la provoquer, la chercher, l'enquiquiner, autant leur entente lui tenait réellement à cœur et ça, c'était à la fois le genre de truc qui avait le don d'énerver et celui qui rend malade. « Sinon soutenir son copain dans toutes les circonstances tu connais ce concept où il t'est totalement inconnu? » Bien plus amusement de le chercher il en convenait. En attendant, il pouvait affirmer sans mal que les parties de chasse avec Belle, ça n'était pas une réussite, elle était bien trop collante pour que ça fonctionne et trop joueuse. Après s'il avait voulu un chien de chasse, Doryan l'aurait habitué différemment ou aurait essayé de récupérer un épagneul. Il était satisfait de la chienne qu'il avait, bon sauf quand elle était crottée comme aujourd'hui. Il eut une fois de plus la confirmation que la chasse et Soledad ça n'était pas vraiment une histoire d'amour. Ils pouvaient planifier des week-ends ou des vacances au Mexique, aux États-Unis, ou même rester dans leur ville, jamais il ne pourrait lui proposer un week-end chasse, elle refuserait, il avait une Charly bis sur ce point-là.
Afin d'éviter une syncope à Soledad si Belle sortait un animal vivant et qu'elle le tuait parce qu'elle ne connaissait pas bien la force de sa mâchoire, sans parler de la résistance de la nuque de sa proie. Doryan traversa le petit cours d'eau, se ramassa lamentablement, sous le rire un peu moqueur de son amoureuse, aucune compassion cette fille c'est dingue. Au moins, elle eut la décence de ne rien dire. Il se chargea de pousser Belle pour observer le trou, restant quand même prudent, n'ayant aucune garantie que Belle n'était pas suicidaire. Il n'avait pas très envie qu'un truc lui saute à la gorge. En plus, Soledad n'avait pas été formé à ce genre de soin, ils n'avaient pas eu le temps, elle devait maîtriser le bouche à bouche avant. Par chance, ou parce que Belle n'était pas idiote, rien ne lui sauta au visage. En revanche au fond du trou il y avait un cadavre de lapin, pauvre petite bête. Après avoir vu son poitrail se soulever à intervalle très irrégulière, Doryan mentionna que l'animal était vivant, prostré dans son coin, trempé, ils ne pouvaient pas le laisser comme ça. Étant donné l'état de la galerie et le fait que Belle avait donné des coups de museau, plus la pluie qui avait imbibé le tout, il valait mieux que ce soit Sol qui tente de récupérer le petit lapin, en plus elle aimait les animaux, elle n'avait pas peur, cette fille était une copine de qualité. A sa question, il hocha la tête bien sur qu'ils pouvaient faire quelque chose, sécher son pelage pour le réchauffer. Même s'il avait un peu peur ça devrait le faire.
Récupérer Soledad ne fut pas difficile, ne pas glisser en revanche, pas si évident que ça mais Sol parvient à se stabiliser sur ses pieds et elle trouva même le moyen de faire de l'humour sur la règle chevalier servant à mettre dans le serment des pompiers « T'en fais pas Soledad, les jolies filles on se débrouille toujours pour être leur chevalier servant, c'est déjà une règle inscrite et si en plus on peut récupérer son numéro pour l'inviter à boire un verre, pas du tout en tout bien tout honneur d'ailleurs, c'est presque une ligne de conduite. » Enfin pour certains c'était un temps révolu, Doryan ayant bien bien capté que chercher à récupérer des numéros c'était mettre son couple en danger et comme il tenait à ce dernier, il ne cherchait pas à récupérer quoi que ce soit. Il lui fit un sourire lorsqu'elle l'embrassa sur les lèvres, « je devrais jouer ce rôle plus souvent avec toi non seulement je passe pour quelqu'un de sympa mais en plus j'ai des récompenses qui me plaisent. » Que demander de plus? Il la regarda se mettre à genou et faire un commentaire sur le fait qu'il ne voulait pas finir dans la boue « Tant qu'on ne finit pas plus sale que Belle, on pourra s'estimer heureux. » Il jeta un coup d'œil rapide à sa chienne, non mais quel cochon. Tandis que Doryan déprimait de son cochon de chien, Soledad récupérait le petit lapin qui faisait vraiment minuscule entre ses mains, il faut dire qu'avec son pelage trempé, ses poils collaient à sa peau on aurait dit un rat, un rat avec des oreilles immenses
Il fallait trouver un moyen de le réchauffer maintenant, Doryan s'approcha de Soledad tout en intimant à Belle de ne pas bouger, pas la peine d'avoir un tas de boue excité à ses côtés. S'il voulait vérifier son état physique, bien que n'étant pas médecin et encore moins vétérinaire, Soledad mentionna qu'elle pouvait prendre son écharpe, au moins il avait trouvé comment réchauffer leur nouvel ami. Il dénoua délicatement l'écharpe du cou de sa copine, la regardant les yeux brillants de satisfaction. S'il savait Soledad généreuse depuis bien longtemps, le fait qu'elle accepte sans rechigner de mettre genou à terre - à boue plutôt- et de sacrifier son écharpe au lapin, il devait reconnaître qu'il la trouvait encore plus géniale que d'habitude. Il ne détourna le regard de Soledad que lorsqu'elle lui posa une question. Alors, à cet instant seulement il regarda les alentours « On va l'éloigner un peu de l'eau, essayer de trouver un buisson pour qu'il puisse se calmer et avoir l'impression d'être caché de nous. » Enfin il faudrait retenir Belle mais bon ça Doryan s'en occupait, il était même prêt à porter sa chienne afin de l'éviter. Oui ça voulait dire être encore plus sale mais ça n'avait pas d'importance. Soledad posa le lapin sur son écharpe et alors que Doryan soulevait un pan d'écharpe pour recouvrir le dos du petit animal et qu'il devait repousser du pied Belle qui avait oublié qu'elle n'avait pas le droit de bouger, Soledad trouva que c'était le meilleur moment pour faire une photo. Il n'eut même pas le temps de protester que ça y est, elle avait dégainé. Il lui lança un regard blasé. Ça y est, il n'était plus admiratif du tout. En prime, elle comptait les montrer à ses copines « Non mais ça va pas?! Mon ego Sol, tu dois en prendre soin, tu ne peux pas montrer des photos de moi avec un lapin emmitouflé dans une écharpe dans les mains. » Il désigna de la tête Belle « Et puis elle est sur la photo? Non mais je vais passer pour un maître qui ne lave jamais son chien. Comment tu veux qu'elles t’envient ? Tu diras que c'était un chien abandonné hein ? » Ultra crédible vu que Belle lui tournait autour et posait ses pattes sur sa jambe pour se hisser à la bonne hauteur, une fois, deux fois, Doryan finit par la faire s'asseoir une nouvelle fois. Purée mais à chaque mouvement de la chienne, le lapin tressautait, il allait finir par lui claquer entre les doigts. Doucement, lui laissant le temps de s'adapter à l'écharpe sur son pelage, Doryan finit par frictionner délicatement le petit lapin pour le réchauffer. Il fit un pas vers sa copine « J'ai pas signé de droit à l'image, tu le sais? Le jour où je les rencontre je me comporterais comme un sale macho pour contrecarrer l'image trop mignonne et pas du tout réaliste que tu donnes de moi. » Non mais, ils avaient pris plusieurs photos ensemble, Doryan était sûr qu'elle montrait que celles que Doryan n'aimerait pas.
Après l'album de la honte chez ses parents, Soledad avait décidé de faire de la concurrence. Puisqu'il n'était pas tellement susceptible comme gars et qu'en réalité, ça ne lui posait pas le moindre problème « Tu me payes en nature et je te laisse diffuser ces images, ça te va? » Il pouvait bien tenter, sur un coup de chance immense, elle serait intéressée. Il revint sur ses pas jusqu'au bord du tout petit ruisseau, tendit le lapin emmitouflé dont seul le bout du nez dépassait, à Soledad « Prends le ma paparazzi d'amour, je m'occupe de faire traverser Belle et de te rattraper. » A la mention de son nom, la chienne s'était levée. En soit, il aurait pu se dire qu'un peu plus sale ou un peu moins, ça n'avait pas grand importance mais Doryan avait l'intention de la faire courir un peu pour que la boue sèche et que ça tombe avec quelques caresses énergiques, ce serait toujours ça de gagné. Et mieux valait-il que ça soit lui qui porte Belle plutôt que Soledad, non pas qu'elle en soit incapable, si danger il y avait, il savait très bien qu'elle aurait aucun mal à la soulever mais c'était quand même plus simple de porter un lapin qu'un chien d'une quinzaine de kilos. Une fois qu'il eut déposé le lapin dans les bras de Soledad, il souleva son monstre boueux, ne pouvant effectivement pas résister aux déclarations d'amour de Belle qui nichait sa tête- oui toute boueuse - dans son cou et qui donnait de grands coups de langues sur son menton, plutôt que de s'agacer pour de si petites choses, Doryan caressait sa petite tête, gratouillant derrière ses oreilles. Tout en faisant ça, il traversa le ruisseau, faisant bien plus attention que la première fois, tomber c'est une chose, faire tomber Belle et lui faire mal c'était autre chose. « Dans la douche, c'est dans la douche qu'on fera avancer ma liste. » Franchement, cette phrase toute seule était nulle. Non pas que Soledad ne comprendrait pas de quoi il parlait, même si ça faisait plusieurs dizaines minutes qu'ils n'avaient pas évoqués la liste de Doryan, c'est surtout que ça pouvait presque passer pour une phrase normale pour peu qu'on parle de Doryan, raison pour laquelle il rajouta, pour le simple plaisir d'enquiquiner sa copine d'amour « Je parle de notre liste de lieux dans lesquels je dois te faire avoir des orgasmes ce week-end. Le plan de travail attendra un peu, je ne le mets pas de côté définitivement mais la douche sera un passage obligatoire, autant en profiter pour prendre du bon temps ensemble t'en penses quoi ? » Comme si c'était le genre de sujet qu'elle adorait évoquer, surtout dans une forêt où n'importe quel passant pouvait les entendre. L'air de rien, Doryan posa sa chienne qui fit un premier pas dans le sens de Soledad comme pour aller lui tenir compagnie. Oui alors ça même pas en rêve, Doryan l'arrêta, ils allaient pas recommencer, elle s'asseyait, oui elle pouvait souffler « Tu viens Sol? La chienne est en panique là, tu ne te rends pas compte t'es à plus de dix pas ça va pas du tout. » Et il était sûr que là, ce qui embêtait Belle, c'était l'absence de Sol et non pas le lapin. Il fallait la voir la comédienne, elle gémissait en regardant Soledad, essayait de se relever sans cesse et se rasseyait que lorsqu'elle entendait non. Doryan leva les yeux au ciel tout en attendant que Sol le rejoigne, lui soufflant pour la prévenir « Prépare toi à une attaque pleine d'amour, je pense que tu n'y couperas pas. » C'est pas comme si elle n'avait pas l'habitude mais une Belle crado, ça ne faisait jamais le même effet.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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IRL
Lumos Je rp en : #9999FF Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Mar 14 Fév - 18:44
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
Après les plans pour le week end, les plans de vacances et les plans de richesse, maintenant ils faisaient des plans sur ce que Soledad allait raconter à ses copines sur Doryan. Comme s’il avait son mot à dire là-dessus. En plus, c’était bizarre, mais il ne semblait pas emballé à l’idée qu’elle leur raconte qu’il était doué pour pister des bestioles dans la forêt. Franchement, la mexicaine ne comprenait pas qu’il ne soit pas plus motivé à cette perspective. C’était original, ça allait marquer les esprits ça. Lui il voulait qu’elle leur parle de leur vie sexuelle, ça n’avait rien de bien original. Finalement, ils trouvèrent un terrain d’entente, elle allait raconter à ses amies que son amoureux s’était battu contre une douzaine de ratons laveur, le tout à mains nues. Ah là, niveau originalité ils ne pouvaient sûrement pas faire mieux. Surtout en sachant qu’il n’y avait sûrement pas de raton laveur dans le coin où ils allaient. Soledad pensait qu’ils étaient tombés d’accord mais non, Doryan avait encore une réclamation. « Oublie pas de préciser que c'était pour défendre ton honneur, ils étaient agressifs, ils voulaient te déshabiller les voyeurs. Je n'ai écouté que mon courage pour te venir en aide. » La mexicaine ne put retenir un sourire devant cet étalage d’exagérations. Plus les minutes passaient et plus cette histoire devenait abracadabrante, ce qui n’était pas vraiment pour lui déplaire, elle trouvait ça très amusant. Si avec tout ça ses copines oubliaient Doryan, elle ne pouvait plus rien faire pour elles. Néanmoins, elle hocha la tête sans chercher à plus discuter. « Ce fut donc un combat à mains nues contre une douzaine de ratons laveurs pervers et agressifs. Tout ça parce que tu es un copain courageux. C’est noté. » Conclut-elle en tentant de ne rien oublier dans tous les détails ajoutés. Ah, ce qu’il ne fallait pas faire pour que son amoureux soit content.
Là où ils n’avaient pas de plans, c’était pour leur balade en forêt. Enfin si, le plan c’était de suivre Belle. Ce qui en faisait donc le pire plan au monde et allait peut-être bien les condamner à tourner en rond dans la forêt pendant des heures. Peut-être que Soledad allait devoir penser à noter des repères géographiques, histoire de pouvoir retrouver leur chemin en sens inverse quand il viendrait le temps de faire demi-tour. Mais il était plutôt difficile de se concentrer quand Doryan lui balançait des bêtises le plus naturellement du monde. Le genre de bêtises qui la faisaient rougir et perdre le fil de ses pensées. Elle aurait dû être habituée depuis le temps, son amoureux était devenu un expert dans l’art de la prendre au dépourvu, mais non. Elle continuait de rougir et de buguer. Pour son plus grand bonheur à lui, ce qu’il ne cherchait même pas à cacher. En même temps comment pouvait-elle réussir à réagir autrement quand il parlait aussi librement de leur vie sexuelle. Soledad aimait beaucoup l’expérimenter, moins en faire un sujet de conversation que tout le monde pouvait entendre. Heureusement pour Doryan, ses joues rouges ne l’empêchaient pas de l’admettre. « Ca j'espère que tu le dis bien à tes amies. » La brune se contenta de lui adresser un regard en coin. Il avait l’air déjà assez fier de lui comme ça, elle n’allait certainement pas en rajouter une couche. Encourager son arrogance n’était jamais une bonne idée alors Soledad choisit de garder le silence. Ce qui n’empêcha pas du tout Doryan d’en rajouter une couche dans la gêne en mentionnant ouvertement le corps nu de Soledad et les orgasmes qu’elle pouvait expérimenter grâce à lui. Ah, il allait la tuer. Vraiment. Mourir de gêne, c’était possible et ça allait finir par lui arriver. « Mourir à cause d'orgasmes il y a pire comme mort mon amour tu sais ? » En plus il tordait ses mots. Non mais ce copain était vraiment le pire, dire que Soledad ne s’y habituait toujours pas et que lui continuait d’en jouer. « Je sais surtout que j’aimerais éviter de mourir. » Grommela-t-elle en sachant parfaitement que ce n’était pas avec ça que Doryan cesserait de l’embêter.
Au moins, Belle leur fournit un changement de sujet bienvenue. Non seulement elle avait décidé de prendre un petit bain dans un cours d’eau -ce que Soledad interprétait comme une vengeance parce qu’elle n’avait pas eu le droit au jacuzzi la veille en même temps un chien dans un jacuzzi ça s’appelle de la torture mdr- mais aussi d’en profiter pour faire un bain de boue. Il ne manquait plus qu’elle se fasse un petit bain fuligineux près de la cheminée en rentrant et le combo serait total. D’accord, tout ça c’était bon pour la peau, mais moins pour la personne qui allait devoir la laver. Et cette fois, la mexicaine l’avait prévenu, c’était Doryan qui s’y collerait. Elle avait expérimenté Belle-Gremlins une fois, ça lui avait servi de leçon. Clairement, quand le moldu avança qu’il allait laver sa chienne au jet d’eau, Soledad ne le crut pas une seule seconde. Histoire de pouvoir l’embêter un peu, elle souligna qu’elle était prête à filmer la scène. « Sinon soutenir son copain dans toutes les circonstances tu connais ce concept où il t'est totalement inconnu ? » Ah tiens, c’était étrange, Doryan ne semblait pas aimer l’idée. Soledad ne comprenait pas. D’ailleurs, elle le regarda en plissant les yeux, comme si elle tentait de suivre sa logique sans y parvenir. En même temps, il fallait dire que leur dynamique de couple ressemblait davantage à s’enquiquiner mutuellement. Ce qui, un peu étrangement, ne les empêchait pas de se soutenir, mais était quand même bien moins drôle à souligner. Finalement, la brune haussa les épaules comme si le sujet ne valait pas une seconde de réflexion de plus. « Soutenir son copain c’est surfait. Moi je te pousse à rester sur tes gardes, c’est bien mieux. » Déclara-t-elle en adressant un immense sourire à son copain. Voilà, elle faisait ça pour lui, il aurait pu la remercier quand même. En plus c’était bien plus intéressant et drôle, même lui devait bien le reconnaitre.
Ce que Soledad ne trouverait pas vraiment drôle en revanche, c’était que Belle ressorte son museau du trou qu’elle avait trouvé avec une bestiole morte entre les crocs. La mexicaine comprenait bien le principe de l’instinct et compagnie, mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait envie d’assister à ça. Et encore moins de se retrouver avec une bestiole morte sur les bras. Doryan avait l’air d’affirmer que Belle n’était clairement pas une chasseuse née, mais elle fut quand même plus rassurée quand il lui annonça que le lapin qui se trouvait au fond de son terrier était bien vivant. Trempé et sûrement terrorisé, mais vivant. Ouf. Maintenant le plan était d’aider ce pauvre lapin. Soledad n’était pas totalement sûre de comment ils pourraient faire ça mais puisque Doryan avait l’air sûr de lui, elle était prête à le suivre. Elle alla donc le rejoindre de l’autre côté du cours d’eau. Si elle ne tomba pas -contrairement à lui- ce fut sûrement parce qu’il la rattrapa dans ses bras. Une situation dont elle profita allègrement, parce qu’elle était toujours bien contre lui, mais aussi parce que ça lui offrait de quoi l’enquiquiner un peu. Pour le coup, il jouait les chevaliers servants, et elle trouvait que ça lui allait vraiment bien. « T'en fais pas Soledad, les jolies filles on se débrouille toujours pour être leur chevalier servant, c'est déjà une règle inscrite et si en plus on peut récupérer son numéro pour l'inviter à boire un verre, pas du tout en tout bien tout honneur d'ailleurs, c'est presque une ligne de conduite. » La brune afficha une moue un peu moins convaincue. Lui rappeler que son copain avait beaucoup de succès avec la gent féminine n’était pas exactement ce qu’elle avait envie d’entendre, mais elle savait que c’était ainsi. Après tout, il était canon et pompier, même elle savait que c’était difficile de résister à ça. Ce qu’elle ne faisait pas d’ailleurs. Mais au lieu de râler, elle choisit de prendre son exemple dans un autre sens. « Oh, c’est pour ça que tes collègues voulaient mon numéro ? Pour respecter la ligne de conduite ? » Demanda-t-elle avec un sourire amusé au souvenir de la horde de pompier qui s’était amassé autour de la voiture quand elle était arrivée à la caserne la veille. « Je devrais jouer ce rôle plus souvent avec toi non seulement je passe pour quelqu'un de sympa mais en plus j'ai des récompenses qui me plaisent. » Ah, là par contre, elle était bien plus d’accord avec Doryan. Il avait tout compris, qu’il s’applique à jouer les chevaliers servants, Soledad aimait beaucoup cette idée et le sourire qu’elle lui adressa le montra parfaitement. « Je suis d’accord, joues les chevaliers servants plus souvent. Ca te va bien, et je suis prête à te récompenser à chaque fois. »
Une fois de l’autre côté du cours d’eau, Soledad put aller vérifier par elle-même la trouvaille de Belle. Pour se faire, elle dû poser les genoux à terre, ou plutôt dans la boue, ce qui n’avait pas vraiment été au programme mais qui devenait inévitable. Dire que Doryan avait tenté de négocier avec elle pour ne pas finir par terre, c’était loupé. « Tant qu'on ne finit pas plus sale que Belle, on pourra s'estimer heureux. » Imitant son amoureux, Soledad jeta un coup d’œil à la chienne qui trépignait toujours à quelques mètres de là. Il fallait l’avouer, elle était vraiment sale. Plus boueuse que blanche à ce stade-là. Un stade que Soledad n’avait aucune envie d’atteindre, mais en même temps rien n’indiquait qu’ils en seraient épargnés. Elle adressa une moue peu convaincue à son amoureux. « Vu comment commence notre balade, franchement je parierai pas là-dessus. » C’était qu’il fallait prendre en compte tous les paramètres. Le sol glissant, les animaux à sauver, Belle qui sautait partout, les ratons laveurs à combattre. Merlin seul savait ce que l’avenir leur réservait. Enfin, pour le moment, ce qui intéressait la mexicaine, c’était l’avenir du lapin. Tout en gardant en tête les paroles de Doryan qui l’avaient mise en garde sur la fragilité du terrier, elle glissa ses bras dans l’ouverture et tâtonna jusqu’à pouvoir se saisir du rongeur. Heureusement celui-ci était trop apeuré pour protester et se laissa attraper sans rien dire. Enfin heureusement pour Soledad, parce que le lapin ne passait sûrement pas le meilleur moment de sa vie, mais c’était pour son bien. Elle se releva avec le lapin dans les bras, tout en prenant soin de ne pas le presser contre elle pour ne pas se salir davantage, et ne pas terroriser complètement la bestiole au passage. Si elle se demanda un instant comment ils allaient pouvoir sécher son pelage, la réponse lui vint rapidement, son écharpe ferait l’affaire. Elle demanda donc à son amoureux de la lui enlever pour qu’ils puissent y envelopper le rongeur et l’interrogea au passage sur la suite des évènements. « On va l'éloigner un peu de l'eau, essayer de trouver un buisson pour qu'il puisse se calmer et avoir l'impression d'être caché de nous. » La mexicaine hocha la tête, complètement d’accord avec cette proposition. Elle l’avait déjà avoué, l’experte des animaux ce n’était pas elle, alors l’idée de Doryan lui convenait parfaitement.
Quelques instants plus tard, le lapin se retrouvait emmitouflé dans l’écharpe, et surtout transféré dans les bras de Doryan. Une vision que Soledad trouvait absolument géniale. Son amoureux qui prenait soin d’un petit lapin, c’était vraiment adorable. Elle devait prendre ça en photo, voilà. Elle voulait immortaliser ce moment, graver cette histoire pour pouvoir y revenir plus tard et sourire de nouveau à ce souvenir. Mais aussi montrer le tout à ses copines, qui allaient adorer cette vision tout autant qu’elle, elle n’en doutait pas. A travers l’objectif de son téléphone, Soledad pouvait voir le regard blasé que Doryan lui adressait mais ça ne l’empêcha absolument pas de le prendre en photo. « Non mais ça va pas ?! Mon ego Sol, tu dois en prendre soin, tu ne peux pas montrer des photos de moi avec un lapin emmitouflé dans une écharpe dans les mains. » Oh mais comme il exagérait ! Ce n’était pas comme s’il était en train de se faire faire des couettes par Alice. Quoi que, Soledad était sûre qu’une telle photo aurait beaucoup de succès aussi. « Et puis elle est sur la photo? Non mais je vais passer pour un maître qui ne lave jamais son chien. Comment tu veux qu'elles t’envient ? Tu diras que c'était un chien abandonné hein ? » Ohlala, mais qu’est-ce qu’il râlait. Il aurait dû être ravi de toute l’attention qu’il obtenait et qu’il allait obtenir auprès des amies de la mexicaine. Mais à la place il préférait lui râler dessus avec des arguments pas vraiment recevables. Il ne comprenait rien, il ne voyait pas l’essentiel c’est bien un mec. « Oh arrête. Les mecs qui aiment les animaux, les filles adorent ça, mes copines vont être fans. Ton égo ira très bien. » Argua-t-elle sans cesser de le prendre en photo. Sérieusement, il devrait se voir avec le lapin dans les bras, c’était trop mignon, encore plus quand il commença à le frictionner avec son écharpe. « J'ai pas signé de droit à l'image, tu le sais? Le jour où je les rencontre je me comporterais comme un sale macho pour contrecarrer l'image trop mignonne et pas du tout réaliste que tu donnes de moi. » Un rire s’échappa des lèvres de Soledad. Doryan en sale macho… Il était bien des choses, enquiquinant, provocateur, arrogant, la liste pouvait être longue, mais macho, vraiment, ça ne correspondait pas. Ce n’était pas un adjectif que Soledad aurait donné au moldu. « Toi en sale macho ? J’ai hâte de voir ça. » Lui glissa-t-elle avec un sourire en coin. Elle était bien consciente qu’elle le cherchait, mais en même temps elle trouvait ça terriblement amusant.
« Tu me payes en nature et je te laisse diffuser ces images, ça te va ? » Soledad tourna vers lui un regard rieur. C’était que ça le travaillait vraiment cette histoire de photos. En plus, elle ne voyait pas de quoi il se plaignait, il était à son avantage sur les photos. Toutes les copines de la mexicaine allaient être jalouses, c’était sûr. Il voulait négocier, ce n’était pas vraiment une surprise, mais pas non plus une raison pour Soledad d’accepter. Surtout qu’elle ne voyait pas bien quel poids il avait dans cette histoire. Elle fit la moue. « Et si je te paye pas en nature, tu comptes m’empêcher comment de montrer les photos exactement ? » Demanda-t-elle avec un éclat de malice dans les prunelles. Oui, elle ne faisait vraiment preuve d’aucune bonne volonté, mais en même temps c’était lui qui la cherchait. Elle n’allait quand même pas se laisser faire aussi facilement, même lui aurait été déçu si ça avait été le cas. Elle l’avait habituée à mieux que ça. « Prends le ma paparazzi d'amour, je m'occupe de faire traverser Belle et de te rattraper. » Tout en tendant les mains, Soledad opina du chef. Elle cala le lapin dans ses bras, soulagée de voir que s’il ne bougeait toujours pas, sa respiration semblait s’être un peu apaisée. Il aurait été dommage de faire tout ça pour qu’il finisse par juste faire une crise cardiaque dans leurs bras. Au bord du petit ruisseau, elle laissa Doryan se charger de porter Belle et de traverser avec elle. Elle entendit vaguement le moldu prononcer une phrase mais n’en saisit pas totalement le sens. Il était question de la douche, ce qui faisait sens vu qu’il portait sa chienne toute sale. Inutile cependant de lui demander des précisions, il la devança. « Je parle de notre liste de lieux dans lesquels je dois te faire avoir des orgasmes ce week-end. Le plan de travail attendra un peu, je ne le mets pas de côté définitivement mais la douche sera un passage obligatoire, autant en profiter pour prendre du bon temps ensemble t'en penses quoi ? » Elle en pensait qu’il voulait vraiment sa mort, voilà ce qu’elle en pensait. Et qu’il avait de la chance qu’elle soit incapable de lui résister, sinon c’est ce qu’elle se serait appliquée à faire, juste pour lui apprendre. Complètement dépassée oui elle a rougi, j’ai même plus besoin de l’écrire à ce stade Soledad regarda son amoureux en secouant la tête. « J’en pense que tu es vraiment le pire des copains. » Souffla-t-elle. Non mais sérieux, il savait qu’aborder ce sujet dans un endroit où on pouvait les entendre la gênait, mais est-ce qu’il se montrait compréhensif ? Non, il continuait. Elle ne le quitta pas du regard au moment où elle reprit la parole. « Et que cette douche à intérêt à être à la hauteur. » Quoi, elle aussi elle pouvait bien le provoquer un peu en retour. Ce n’était qu’un juste retour des choses.
De l’autre côté, Belle cherchait déjà la rejoindre mais fut stoppée en plein élan par son maitre. « Tu viens Sol ? La chienne est en panique là, tu ne te rends pas compte t'es à plus de dix pas ça va pas du tout. » Soledad eut un rire. Il était vrai que soudainement, Belle avait l’air désespérée à l’idée de la voir de l’autre côté du cours d’eau. La chienne ne restait pas en place malgré les ordres de Doryan et jappait presque, ses grands yeux fixés sur elle. Apparemment, elle était devenue la chienne la plus malheureuse du monde en quelques secondes. « Qu’est-ce que ça doit être quand je pars de chez toi. Elle doit être au désespoir, non ? » Souligna-t-elle, un brin moqueuse. Tout ça pour elle, comme c’était flatteur. Il était sûr que ça n’avait rien, absolument rien, à voir avec le lapin qu’elle tenait entre les mains. « Prépare toi à une attaque pleine d'amour, je pense que tu n'y couperas pas. » Que l’attaque pleine d’amour soit pour elle ou le lapin, au fond ça ne changeait pas grand-chose, c’était sur Soledad qu’une Belle hyper-motivée allait sauter. Chose qu’elle ne pouvait pas vraiment éviter alors elle franchit de nouveau le petit ruisseau et se stabilisa avec l’aide de Doryan pile à temps avant que Belle ne vienne se mettre entre ses jambes. Quand la chienne fit mine de se mettre sur ses pattes arrières, elle recula pour se mettre hors de portée. Non seulement elle n’avait aucune envie de tomber, mais en plus elle pouvait sentir le lapin tressauter entre ses bras, ça ne pouvait pas être bon pour lui. « On aurait pu croire que je suis redevenue sa préférée, mais même pas, tout ça c’est parce que j’ai quelque chose d’intéressant dans les bras. » Lança-t-elle en jetant un coup d’œil à Doryan qui s’efforçait de retenir sa chienne. Elle baissa ses prunelles sur Belle qui la regardait avec la langue pendante et les yeux brillants. On aurait pu prendre cet éclat pour de l’amour, mais Soledad songeait qu’il s’agissait plutôt d’envie. L’envie de croquer -ou jouer avec- la bestiole qu’elle tenait. « Tu es un peu vexante Belle, tu sais. » Pas sûr que celle-ci en ait quoi que ce soit à faire.
Une fois Belle un peu plus calme, ils purent reprendre leur chemin à la recherche de l’endroit idéal où déposer le lapin. Gardant les conseils de Doryan en tête, Soledad posait ses prunelles un peu partout, même si elle se doutait qu’ils devaient d’abord s’éloigner un peu plus du ruisseau, histoire que le lapin n’y fonce pas directement en cas de coup de panique. « N’empêche, en deux jours, c’est le deuxième animal qu’on sauve, ça va finir par devenir une habitude. » Lança-t-elle avec humour. D’abord le pigeon dans la maison et maintenant le lapin trempé, à ce rythme ils allaient devenir les sauveurs de la forêt. Surtout que le week-end était loin d’être fini. Doryan avait sa propre liste, mais il semblait que le destin aussi. Celle des bestioles à mettre dans leurs pattes. Ce qui posait un peu question sur la suite du programme. « Tu sais ce qu’on dit, jamais deux sans trois. Tu crois que ça va être quoi le troisième ? » Reprit Soledad en tournant un regard amusé vers son amoureux. Dans une forêt comme celle-ci ce n’étaient pas les options qui manquaient. Une en particulier retint son attention et lui arracha un petit rire avant même qu’elle ne la partage avec lui. « Si on tombe sur des ratons laveurs en danger, tu seras obligé d’aller à leur secours, j’espère que tu en es conscient. » Voyeurs ou pas, mafieux ou pas, les ratons laveurs avaient le droit d’être sauvés eux aussi. C’était sûr, Doryan allait adorer l’idée, lui qui avait une si bonne image des ratons laveurs qui peuplaient cette forêt.
Au détour de quelques arbres plus gros que les autres, ils tombèrent sur une petite clarière ombragée. Ce n’était pas l’espace ouvert qui intéressait Soledad, elle avait bien retenu les explications de son amoureux, mais plutôt un petit coin envahi par les arbustes et autres fougères. Elle s’en approcha pour s’assurer que rien ne dénotait dans le paysage, derrière les buissons, la forêt était plongée dans une semi-pénombre qui plairait sans doute au lapin. Elle se tourna vers Doryan. « C’est pas mal ici, tu en penses quoi ? » C’était lui qui s’y connaissait sur le sujet alors autant avoir sa validation avant de faire quoi que ce soit. De son point de vue, l’endroit lui paraissait bien mais il y avait peut-être quelque chose qu’elle loupait. Pour une fois, elle était prête à se ranger à l’avis de son amoureux sans chipoter. C’était rare, il fallait en profiter. Avant de se baisser ou de faire le moindre geste, Soledad posa ses prunelles sur la chienne qui ne cessait de vouloir venir renifler autour d’elle. « Tu tiens Belle ? » Autant ne pas gâcher tous leurs efforts directement, ça aurait été trop dommage.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Doryan Rosebury
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Lumos Je rp en : 800080 Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Sam 18 Fév - 12:54
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Apprendre que Soledad parlait de son amoureux à ses copines aurait pu être très satisfaisant pour Doryan. Après tout ça voulait dire qu'elle lui accordait assez d'importance pour qu'elle l'évoque sans qu'il soit présent. C'était très gentil, c'était même flatteur et il en avait bien conscience. Pourtant, cela ne lui suffisait pas. Elle voulait qu'il marque les esprits, il n'avait rien contre cette idée, au contraire, que les amies de Soledad disent à Doryan c'est toi le fameux copain, c'est sûr que ça gonflerait son ego, jusqu'au moment un peu particulier où elles évoqueraient que sa réputation le précédait. Mais pas pour des choses qui ont la classe, pas de quoi avoir ce petit sourire arrogant ou plutôt si le sourire arrogant il l'aurait mais il disparaîtrait à la seconde où il comprendrait qu'elle avait parlé de son talent pour pister des animaux. En plus il voyait d'ores et déjà le sourire très satisfait tandis qu'il se décomposait. A défaut de pouvoir l'empêcher de citer ce genre de talent, le simple fait qu'il ronchonne à cette évocation aurait le but contraire à celui attendu, elle prendrait encore plus de plaisir à le raconter, Doryan décida qu'il fallait se mettre d'accord sur un truc classe. Cette histoire sentait le mensonge à plein nez, il faudrait vraiment que les amies de Soledad soient crédules pour que ça passe ou alors, que Soledad soit une conteuse hors pair, douée pour les mensonges. Il le saurait bien assez tôt et il essaierait de garder son sérieux si une demoiselle lui parlait de ratons laveurs et de sa bagarre avec, tout ça pour l'honneur de sa copine, si ce n’est pas beau quand même.
La balade dans la forêt démarrait très bien, bon Doryan ne cherchait pas particulièrement d'empreintes, il faut dire qu'il avait une autre occupation, une occupation des plus intéressantes et dont il ne se lasserait jamais, faire rougir Soledad. Il ne perdait pas la main, étant sans le moindre doute possible, très talentueux - imbattable même - dans ce domaine et il adorait ça. Il n'y avait rien de plus satisfaisant au monde que de voir Soledad perdre pied et prendre des couleurs. Quand seul des regards répondaient aux paroles de l'enquiquineur qu'il était, c'est qu'il avait réussi. Lorsqu'elle reprit la parole, ce fut pour se plaindre qu'il voulait sa mort. N'importe quoi, il voulait bien des choses de Soledad, son corps contre le sien, des baisers enflammés, des moments de provocations, des planifications plus ou moins possible, son temps libre mais sa mort, jamais de la vie. L'ennui quand il passait cinq petits jours séparés en disait long sur le fait que sa mort n'était pas souhaitée et pas souhaitable. Elle ne voulait pas mourir, pas même grâce à un orgasme, c'est dingue ça quand même. « N'oublie jamais Sol, je te sauverais la vie avec un bouche à bouche. » Bon il confondait un peu, il n'avait pas la possibilité de faire revenir les gens des morts, ce serait bien mais ça n'était pas possible, même avec un bouche à bouche et toute la volonté du monde, mais le prétendre c'était amusant et puis Soledad ne risquait pas de mourir à cause de ses joues rouges, aucune raison d'arrêter alors, tant mieux ça n'était pas son intention.
Si les intentions de Doryan étaient claires, ça n’était pas comme le pelage de sa chienne. Mais c’était à se demander si en fait Belle n’était pas adepte de la baignoire, des shampoings ou plutôt de faire tourner en bourrique Doryan qui était excédé par son comportement et qui la menaçait tout simplement de la laver au jet d’eau pour ne pas salir l’intérieur. Est-ce que c’était crédible, au ton employé, très certainement mais alors pour n’importe qui connaissant un peu Doryan, ça ne passait pas du tout. Soledad se fit un malin plaisir de rappeler à son copain, grâce à un petit sous-entendu qu’il était incapable de faire une chose pareille, elle voulait filmer. Non mais plutôt que de montrer à quel point Doryan était incapable de faire ce genre de sale coup à Belle, ou à qui que ce soit d’autres d’ailleurs, elle aurait pu prendre son parti, le soutenir comme la copine adorable qu’elle devrait être. Oui c’est toujours l’hôpital qui se fout de la charité mais en même temps Doryan il est pompier, pas infirmier et vu que Soledad aime bien les uniformes de pompiers et trouvent les blouses d’infirmiers pourris, c’est très bien comme ça. Soutenir son copain c’était surfait, ah non mais première nouvelle. Elle le poussait à rester sur ses gardes, oui alors ça, il pouvait s’en passer. En fait non, pas du tout, le sourire de Soledad était certes plus grand que celui de Doryan en cet instant mais ça ne l’empêchait pas de sourire pour autant. Qu’elle lui cherche des poux, ça n’était pas étonnant et ça n’était de toute façon qu’un ping pong incessant entre eux mais ça valait le coup, ils étaient heureux quand ils faisaient ça et c’est tout ce qui comptait.
Pour sauver le petit lapin des vilains crocs de Belle et d'une potentielle hypothermie, Doryan allait avoir besoin de Soledad, s'il commençait à devoir farfouiller dans le trou, il y avait de fortes chances que le lapin ne meurt pas des causes précédemment évoquées mais bien enterré vivant et ça devait être une mort affreuse. Récupérer Sol dans ses bras, autant un plaisir qu'une nécessité pour éviter qu'elle glisse, un humain tout cochon c'est bien assez. Voilà qu'elle trouvait qu'il jouait bien les chevaliers servants, ah bah toujours pour sa dame, d'après elle, il fallait l'inscrire dans les règles élémentaires des pompiers. Qu'elle ne s'inquiète pas, c'était une règle tacite et il en avait profité allègrement tout au long de sa carrière. Il savait d'ailleurs pour discuter plus que très régulièrement avec ses collègues qu'ils étaient pareils que lui. Il eut un léger rire en entendant Sol mentionner le fait que les collègues de son amoureux avaient tenté de récupérer son numéro. Non mais quelle bande de charognards, c'est incroyable ça « Je ne suis pas certain, ils ont joué les chevaliers servants avec toi? » Ils avaient dû proposer leur aide pour des choses futiles, lui tenir la porte, vouloir garer la voiture de Doryan, pas de quoi être impressionnée. « Tu peux leur filer pour qu'ils te lâchent la grappe. » Ce n'est pas comme s'il était très inquiet pour le coup, autant parce qu'il savait que Soledad était on ne peut plus fidèle, s'étant pris la tête à ce sujet avec elle, que parce qu'il savait que ses collègues cherchaient plus à le faire rager - ce qui marchait assez bien d'ailleurs - qu'à lui piquer sa copine. Il manquerait plus que ça d'ailleurs. En revanche ce qu'il pouvait faire, lui de son côté, c'est jouer ce rôle plus souvent afin d'avoir des baisers de la part de Soledad, encore et encore, ça il aimait bien, elle aussi. Elle s'engageait d'ailleurs à le récompenser à chaque fois qu'il jouerait le chevalier servant pour elle, quoi de mieux pour lui donner le sourire ?
Leur début de balade, d'après Soledad, ce que Doryan ne pouvait réfuter d'ailleurs, était des plus salissantes et n’augurait rien de bon pour la suite. Ils savaient à quoi s’en tenir pourtant, ils avaient été interrompus durant leurs ébats la veille, ou presque parce que ça n’était pas une petite pluie qui allait empêcher Doryan de coucher avec Soledad, ils avaient pris la décision de rentrer rapidement parce que la pluie se faisant trop menaçante, trop importante. A partir de là, difficile de se dire que les chemins allaient être secs. Surtout qu’ils étaient en plein mois de février, que le soleil avait beau eu faire l’effort de pointer le bout de son nez - lui aussi il devait avoir envie de voir Soledad nue – ça restait un soleil de mois de février, il ne faisait pas chaud. Il y en avait un qui devait regretter qu’il ne fasse pas plus chaud, blottit comme il était dans son terrier en attendant certainement qu’une pneumonie l’emporte. Pas de pneumonie pour cette fois, juste deux humains et un chien pour venir à son secours, même si pour ce qui de la volonté du chien de lui sauver la peau, Doryan n’était pas tant convaincu que ça. Raison pour laquelle, il voulait s’éloigner de ce cours d’eau et trouver un petit buisson ou quelque chose pour pouvoir poser le petit animal au pelage sombre. Il faudrait éviter que Belle puisse aller coller son museau sur le poitrail du lapin, museau en forme de cœur ou non, ça ne serait pas une bonne idée. En récupérant l’écharpe de Soledad, puisqu’elle tenait le lapin initialement, c’est presque naturellement que Soledad déposa le petit animal frigorifié dans l’écharpe et donc dans les bras de Doryan qui essayait de ne pas faire de mouvement brusque, lui laissant tout le temps qu’il lui fallait pour qu’il s’adapte à être sortit de son trou, à être sur une surface moelleuse, entouré d’humains.
Ce que Doryan n’avait pas prévu, c’est que Soledad profiterait du fait qu’il avait le lapin dans les mains pour le prendre en photo. Mais elle était insupportable, en plus il avait beau lui lancer un regard blasé, rien n’y faisait. L’ego de Doryan lui passait au-dessus, c’était une certitude et il était pratiquement sûr que Belle était sur la photo, il passerait pour un maître qui ne nettoie pas son chien alors qu’elle était propre de la veille, c’est quand même pas rien la veille, bon même si ça n’était pas lui qui l’avait lavé. Pas que Doryan ait fait exprès d’éviter cette étape, il était juste occupé avec l’électricité et ne pouvait pas tout faire à la fois. Son regard changea quelque peu, ainsi que sa façon de concevoir la chose lorsque Soledad avança l’argument que les filles adoraient les animaux et que ses potes allaient être fan. Là, tout compte fait, il était intéressé, si elles pouvaient être fan de lui, il voulait bien être sur les photos. Enfin, sauf si elle lui mentait ou plutôt qu’elle enjolivait les choses pour qu’il cesse de râler. Il décida donc de rappeler qu’il avait signé aucun droit à l’image, comme si elle en avait besoin et comme si elle ne pouvait pas répliquer qu’elle n’avait jamais rien signé non plus et qu’il avait des photos d’elle aussi, à croire qu’ils étaient en couple. Il la menaça, pour contrecarrer les plans de Soledad, au cas où elles n’étaient pas vraiment fan ses amies, il allait devenir un sale macho. L’effet de la menace sur Soledad ? Oh bah c’est simple ça la faisait marrer. Mince, c’était pas crédible à ce point ? Il la fixa tandis qu’elle lui disait avoir hâte de voir cela. « Défi accepté. T’es pas prête. » Il fit une pause avant de reprendre « Interdiction de me faire la tête si je dépasse les limites, c’est un défi. » Bon, tout dépendait des limites, il avait bien conscience qu’il y avait au moins une limite qu’il ne devrait en aucun cas dépasser, même par défi et il s’y tendrait.
Le mieux pour cette histoire de photos, c’était encore d’essayer d’obtenir quelque chose de la part de Soledad. Afin qu’elle puisse diffuser comme elle le souhaitait les photos à ses amies et dire tout un tas de choses sur Doryan puisqu’il ne serait sûrement pas là, il voulait être payé en nature. Franchement, c’était tout benef pour les deux, elle pouvait à la fois montrer ses photos qui devaient être tout sauf flatteuses et à la fois prendre du plaisir avec son copain. Bon en vrai ça c’était toujours vrai mais c’est un détail. Comment il comptait l’empêcher de montrer les photos, alors ça c’était plutôt facile. « Je connais ton code de déverrouillage et je me lève avant toi tous les matins, une fausse manip est si vite arrivée et hop suppression des photos. » Bon ça n’était pas comme si il mettrait sa menace à exécution, déjà parce que ça ne se faisait pas mais aussi parce que si ça se trouvait, elle avait dit la vérité et ses copines allaient adorer. La seule fois où il avait utilisé son code de déverrouillage c’était pour se renommer en âme sœur sur le tel de Soledad et il était très fier de sa bêtise, d’ailleurs. Le lapin passa des mains de Doryan à celles de Soledad et lui, comme il était un copain charmant, il ne la prit pas en photo. Bon parce que l'ego de sa copine ne souffrirait pas qu'il la montre avec un animal dans les mains. Récupérer Belle et la faire traverser ne fut pas très difficile, la seule chose à noter fut que le blouson de Doryan avait tout intérêt à finir dans la machine à laver, il était dans un tel état que ne pas le faire serait une faute de goût. Avec les mouvements de Belle dans ses bras, le manteau était remonté, découvrant quelque peu sa peau qui prit une teinte chocolat fondu. Ce constat et la certitude qu'il allait finir rapidement à la douche le fit revoir son ordre des endroits dans lesquels il ferait l'amour avec Soledad. Plutôt que de garder son avis pour lui, Doryan se fit une joie de le partager avec Soledad et de la regarder, son sourire apparaissant automatiquement en voyant l'air de Soledad et surtout, surtout, ses joues colorées, encore une victoire nette et sans bavure, si ça ce n’était pas magnifique. Elle pouvait bien se plaindre qu'il était le pire des copains, ça n'était pas grave il s'amusait bien trop avec elle, ses réactions étaient un bonbon. Il haussa un sourcil lorsqu'elle répliqua, elle osait ? Alors ça c'était une prise de risque qu'il fallait féliciter « Cite moi une fois où je n'ai pas à la hauteur dans le domaine du cul. » Non parce qu'en dehors de ce domaine, il était perfectible, ne serait-ce qu'au niveau de la cuisson des œufs, une merde ce truc même avec le minuteur, se louper n'était pas compliqué. En revanche, pour du cul, clairement, il était maître dans son domaine et il lui prouverait dans la douche qu'elle n'avait aucune raison de se poser des questions sur les performances sexuelles de son copain et sur le fait qu'elle prendrait du plaisir, une fois de plus.
Loin des préoccupations des humains, Belle venait de capter que Soledad était loin d'elle, ça ne lui allait pas du tout cette histoire. Comme hier soir lors de la douche, elle devenait un gremlins, elle ne tenait plus en place, elle obéissait partiellement à Doryan qui devait vraiment insister pour qu'elle ne gâche pas tout en revenant vers Soledad. Afin d'éviter que cette neuneue se mette à chouiner et casse les oreilles à tout le monde, Doryan incita sa copine a se dépêcher un peu, ce qu'il fallait pas faire tout de même, c'était n'importe quoi. Évidemment, Soledad se moquait des réactions de Belle qui avait plutôt l'habitude qu'elle s'en aille en réalité. « Elle fait une dépression à chaque fois, elle est couchée devant la porte d'entrée et hurle à la mort jusqu'à ce que tu reviennes. Mes voisins te détestent, j'ai eu plusieurs courriers dans ma boîte aux lettres nous demandant, pardon nous sommant de nous installer ensemble pour le bien être de cette pauvre bête. » Heureusement que Belle n'était pas comme ça, ce serait insupportable qu'elle couine à chaque fois que Sol partait comme elle le faisait maintenant. Anticipant les réactions de Belle pour cette fois, Doryan prévint Sol qu'elle allait se retrouver avec une Belle pot de colle lorsqu'elle aurait traversé. Il ne se trompa pas, empêchant Sol de s'étaler dans la boue, il y eut quoi trois secondes de tranquillité avant que Belle oublie l'ordre qu'elle avait reçu... petite tête de linotte. Les réflexes de Sol étaient bons, il n'y avait pas à dire, à peine la chienne avait fait mine de se redresser que Sol s'était dérobé. Doryan se chargea de récupérer Belle pour l'empêcher de mettre ses pattes sales sur sa copine. Cette dernière discutait de sa place de préférée dans le cœur de Belle, après la bouffe bien sûr... et le lapin. Encore que, est ce que le lapin ça n'était pas un peu de la nourriture ? Il n'empêche qu’elle ne restait pas en place et que Doryan devait vraiment insister pour qu'elle foute la paix à Soledad et au lapin surtout au lapin, oui c'était vexant, il était d'accord « Si tu fais abstraction du lapin, c'est une vraie déclaration d'amour. » Pour un peu, il serait jaloux de cet amour, Belle ne l'avait jamais regardé comme elle regardait Soledad... quelle chienne en carton. Il fallut quelques minutes pour que Belle cesse son comportement, elle finit par se détendre à force d'être appelé par son prénom et pas avec la voix la plus adorable du monde. Si elle n'oubliait pas le lapin, elle arrêta d'être collé à Soledad qui put enfin avancer. Le regard de Doryan balayait les environs à la recherche d'un petit coin où poser monsieur lapin. Il tourna la tête lorsque Soledad mentionna que c'était leur deuxième animal en deux jours, il ajouta amusé « La première fois c'était pire, j'étais bien contre toi, j'avais pas envie de bouger. » Même si ça avait été plutôt amusant au final et que ça resterait gravé dans leurs mémoires, forcément. Soledad évoquait la fameuse du jamais deux sans trois et cherchait quel animal ça pouvait être, tant que ça n'était pas un loup, Doryan voulait bien sauver n'importe quel animal. Au sourire de Soledad tandis qu'elle le regardait, il revint quelque peu sur sa pensée, elle avait une idée en tête, un animal qu'il n'aimerait pas sauver c'était évident et il ne fut pas déçu. Il regarda Soledad avec des grands yeux, les ratons laveurs, elle voulait qu'il sauve ces sales bêtes « Tu me demandes à moi de sauver des bestioles qui matent le cul de ma copine? » Bon ok, pour être tout à fait honnête, Soledad avait un cul sur lequel il était difficile de ne pas poser un regard, mais sauver des ratons laveurs faisant parti d'une mafia locale, voyeurs et pervers, c'était quand même pas rien. « Je laisserai Belle les croquer. » La chienne tourna la tête vers lui et il lui annonça « Hein que tu vas sauver l'honneur de Soledad et que tu vas croquer les vilains voyeurs. » Etant donné qu'elle remuait la queue, Doryan la désigna de la main « Elle est d'accord avec mon plan. » Et quel plan attention.
Ils continuèrent de marcher, Doryan vérifiant autour d'eux qu'aucun raton laveur n'agonisait, jusqu'à ce que Sol trouve l'endroit idéal pour faire l'amour. Ah non ça n’était pas Doryan qui l’incitait à quoi que ce soit, ce serait erroné de dire cela, c’est elle qui venait de trouver un endroit pas mal « Oh c'est un très bon endroit, tu as raison, le sol a pas l'air trop humide, on peut mettre ma veste par terre pour pas que tu te salisses trop. En plus toi qui aime pas trop le regard des gens, c'est l'endroit idéal, personne ne nous verra. La seule chose qu'il ne faut pas qu'on oublie, c'est d'être discret. Sait-on jamais que quelqu'un passe, je ne voudrais pas que tu sois paralysée par la crainte. » Il la regardait, s'amusant de tout comprendre de travers et attendant qu’elle capte de quoi il parlait, que son regard se fasse dépassé et que ses joues finissent par se colorer. Il ne fallait cependant pas oublier que la priorité c’était d’enquiquiner Soledad et de la faire rougir de libérer le lapin, et ça n’était pas en laissant Belle vaquer à ses occupations qu’ils allaient pouvoir le faire, Doryan attrapa donc sa chienne par le collier lorsque Soledad le lui demanda. S’il hésita quelques secondes parce qu’il fallait avouer qu’attacher Belle dans une forêt, ça n’était pas vraiment dans ses habitudes et qu’elle obéissait – en temps normal – assez bien et qu’elle maîtrisait à la perfection le rappel, là il finit par la rattacher. C’était la première fois qu’elle s’intéressait autant à une bestiole et Doryan ne voulait pas prendre de risque, déjà parce qu’il ne voulait pas que sa chienne tue un lapin, même en jouant, surtout en jouant, mais aussi parce que si elle partait en arrière et qu’ils se perdaient de vues, ça pouvait être très compliqué de remettre la main dessus et il n’avait pas envie de passer des heures à tourner dans la forêt en hurlant à tue-tête le nom de sa chienne. « C’est bon pour moi, tu peux le poser par terre. » Si elle tira quelque peu sur sa laisse au moment où Soledad posa l’animal, elle finit par se raviser en constatant qu’elle n’arrivait pas à avancer d’un seul pas.
Afin de ne pas rendre folle Belle, Doryan s’éloigna de Soledad enfin, surtout du lapin. Avec un peu de chance, ça permettrait au lapin de se détendre un peu, moins ils étaient nombreux sur son dos et mieux ça se passerait pour tout le monde. Le temps que Soledad les rejoigne – et que Belle lui fasse une fête beaucoup moins importante que lorsqu’elle avait le lapin dans les bras – Doryan avait récupéré un bâton pour pouvoir occuper sa chienne. Une fois suffisamment éloigné du petit lapin, Doryan prit la décision de libérer Belle qui ne fit pas le moindre mouvement pour revenir en arrière, non maintenant ce qui l’intéressait, c’était le bâton dans les mains de Doryan, comme quoi la distraire ça n’était pas bien difficile. Tandis que la chienne courait après son bâton, il observait les alentours, s’éloignant pour cela un peu du sentier sur lequel il marchait. Grosse déception du côté de Belle qui devait se dire que son maître n’était vraiment pas drôle et qui tenta donc sa chance auprès de Soledad, forcément. « Soledad, je crois que j’ai quelque chose qui pourrait te plaire. » Elle qui voulait qu’il lui trouve des empreintes, elle allait être servie, alors certes il fallait sortir du sentier, avoir les pieds dans la boue mais les traces étaient bien visibles. Là comme ça à première vue, ça ressemblait à des empreintes de blaireau, plusieurs blaireaux, des grosses empreintes, ça c’était bon mais surtout des toutes petites, signe évident qu’il y avait des jeunes, difficile par contre de dire s’il y en avait un ou plusieurs, il était né tôt dans la saison celui-là.« C'est bien de ce talent que tu voulais parler à tes copines ? Est ce que tu es satisfaite ? » Il restait convaincu que c'était mieux de la satisfaire avec du sexe mais bon.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos Je rp en : #9999FF Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Mar 21 Fév - 22:20
Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan
C'était fou, pour un pompier Doryan avait une manière bien à lui de sauver la vie de sa copine. Déjà il ne cherchait même pas à la rassurer, à lui dire qu'elle n'allait pas mourir ou juste lui assurer qu'il n'avait juste pas envie de la voir en danger de mort. Non tout ça, ça avait l'air de lui passer bien au-dessus de la tête. Tandis qu'a Soledad, ça lui paraissait quand même important. Même si la mort était à cause -ou grâce, franchement c'était dur à déterminer- d'un orgasme. Point qui était aussi particulièrement présomptueux, mais elle n'allait pas lancer un débat là-dessus sinon elle ne se débarrasserait jamais de ses joues rouges. Il fallait dire que quand la brune voyait de qu'elle manière Doryan comptait la sauver, elle comprenait qu'il ne cherche pas à faire preuve d’un peu plus d'imagination. Ou de professionnalisme. D'un bouche à bouche, voilà comment il avait l'intention de s'y prendre. Il fallait croire que c'était sa solution pour tout, et si Soledad n'allait pas s'en plaindre -se plaindre d'être embrassée passionnément par son copain mais qu'elle idée- elle trouvait que ça manquait quand même un peu d'originalité tout ça. Après, est-ce qu’elle s’en plaignait vraiment ? Pas du tout. Chaque fois que Doryan posait ses lèvres sur les siennes, Soledad se sentait plus vivante que jamais. Au final, l’objectif était atteint, même si la mexicaine trouvait cette réponse un peu facile, surtout qu’elle revenait régulièrement entre eux. Encore une fois, pas qu’elle s’en plaigne.
Tout comme elle était loin, bien loin, de se plaindre quand son amoureux jouait les chevaliers servants avec elle. Ce n’était pas qu’elle ait souvent besoin de son aide ou qu’elle soit une faible chose qui ait besoin d’assistance constamment, mais c’était agréable de savoir qu’elle pouvait compter sur lui, même pour des choses futiles comme éviter qu’elle ne se ramasse dans la boue. Pour ça elle était prête à le récompenser à chaque fois, et elle espérait même que ce soit inscrit dans les règles des pompiers, elle trouvait ça fort agréable. Ah apparemment c’était déjà le cas, mais ça servait surtout aux pompiers pour récupérer les numéros des demoiselles en détresse, une idée sur laquelle elle rebondit aussitôt en avançant que les collègues qui s’était précipité sur sa voiture la veille avait tenté de récupérer son numéro. Au moins cela fit rire Doryan. « Je ne suis pas certain, ils ont joué les chevaliers servants avec toi ? » Ah, donc si ce n’était pas parce que c’était la charte de bonne conduite du pompier qui le leur dictait, c’était pour quoi ? Faire râler Doryan ? C’était bien possible, Soledad n’avait pas loupé l’éclat amusé dans leurs regards à ce moment-là. Ils s’étaient éclatés à flirter avec elle, sûrement encore plus motivé à l’idée que ça ne plairait pas à Doryan. « Je n’ai jamais reçu autant de propositions de m’aider à faire un créneau au beau milieu d’un parking géant. » Ce qu’elle avait refusé bien sûr puisque ça avait eu zéro intérêt. Et qu’elle savait faire ses créneaux seule, quand on vivait à Londres c’était une obligation. Elle eut un sourire en se rappelant la scène. Ah, c’était sûr que son arrivée à la caserne avait été remarqué. Les pompiers présents avaient fait preuve de beaucoup d’imagination dans leurs propos. Leur proposition de l’aider à garer la voiture de Doryan dans un parking à moitié vide où un créneau était absolument inutile l’avait marqué. « Tu peux leur filer pour qu'ils te lâchent la grappe. » Soledad haussa un sourcil, un brin surprise qu’il n’y voit aucun inconvénient. Que les collègues pompiers lui demandent son numéro, c’était quelque chose qui arrivait assez régulièrement chaque fois qu’elle se rendait à la caserne, et elle l’avait toujours pris à la légère. Jusqu’à présent, elle avait toujours trouvé le moyen de détourner la conversation, si ça l’amusait qu’ils flirtent avec elle, elle ne voulait pas non plus qu’ils se fassent des idées. « Ca leur ferait trop plaisir, on verra. » Répondit-elle en haussant les épaules. Même si elle avait l’aval de Doryan et qu’elle savait qu’elle n’avait aucune intention d’aller plus loin, elle préférait ne pas s’avancer.
Si Soledad avait réussi à éviter d’atterrir dans la boue en sautant par-dessus le cours d’eau -grâce à son chevalier servant- elle ne put repousser davantage le moment de se salir un peu. Il fallait dire que pour sortir un lapin trempé du fond de son terrier, il n’y avait pas beaucoup d’autres options. Après, entre garder ses vêtements propres et sauver un rongeur sans défense, le choix était quand même rapide à ses yeux. Doryan avait l’air d’avoir les mêmes priorités, heureusement parce que c’était lui qui l’avait motivé à se lancer dans cette opération de sauvetage. Une fois le plan décidé, Soledad s’occupa de récupérer le lapin et demanda à Doryan qu’il ôte son écharpe de son cou afin de pouvoir y déposer la bestiole et s’en servir pour la sécher. Même si ça n’avait pas vraiment été prévu, la mexicaine ne regrettait pas le sacrifice de son écharpe, ce n’était pas grand-chose face au fait de sauver un animal et aussi à l’opportunité de créer d’autres souvenirs avec son amoureux. Parce qu’elle comptait bien s’en souvenir de cet épisode. Ne serait-ce que parce que Doryan avec un lapin blottit dans ses bras c’était une vision vraiment trop mignonne qu’elle se devait d’immortaliser. Pourquoi est-ce que le moldu ne voyait pas les choses de la même manière qu’elle ? Soledad ne comprenait pas. Elle le prenait en photo et lui il trouvait le moyen de râler. Son argument principal était que le montrer avec un animal dans les bras, ce ne serait pas le rendre viril, un propos rapidement balayé par Soledad. Bien au contraire, les filles adoraient les mecs qui s’occupaient d’animaux, elle ne comprenait pas qu’il ne l’ait pas capté avant. Au moins sa réponse fit mouche, elle put le voir dans son regard, elle était sûre qu’il était en train de se demander s’il n’allait pas se balader avec un lapin juste pour assurer son succès avec la gent féminine. Ce qui serait tout à fait inutile, mais Soledad n’allait pas le préciser. Néanmoins, il réussit à lui sortir que pour contrecarrer cette image trop mignonne, il allait se conduire en macho le jour où il rencontrerait ses amis. Non mais sérieusement, il ne comprenait rien. « Défi accepté. T’es pas prête. » Et en plus il persistait et signait. Il n’avait vraiment pas compris que ses photos jouaient en son intérêt. Tant pis, ce n’était pas comme si elle croyait réellement qu’il pouvait se comporter en macho. « Interdiction de me faire la tête si je dépasse les limites, c’est un défi. » La brune haussa un sourcil, peu impressionnée. Oh, ça ce serait à elle d’en juger. En réalité, elle ne se prenait pas trop la tête avec cette idée, elle voyait surtout que ce n’était pas du tout dans l’intérêt de Doryan d’agir ainsi. Même si lui n’avait pas encore l’air de le voir. Elle lui rendit son regard et laissa un sourire flotter sur ses lèvres. « Donc tu préfères que mes copines te voient comme un gros macho ? » Commença-t-elle tranquillement en promenant ses prunelles sur son visage pour jauger de ses réactions. Est-ce qu’il commençait à comprendre maintenant ? Juste au cas où, elle reprit. « Non, parce que c’est ça qu’elles vont retenir. Adieu le succès du mec qui aime les animaux, bonjour l’image du sale macho. Oh, elles se souviendront de toi, mais pas pour les bonnes raisons. » Son sourire se fit un brin plus provoquant, presque insolant. Elle savait de quoi elle parlait, c’était ses amies après tout et elle savait quelles réactions Doryan allait obtenir en agissant ainsi. « Je suis sûre que j’aurais même le droit à une intervention de leur part pour qu’on se sépare. » Conclut-elle avec un haussement d’épaules fataliste. Oh, quelle image il allait donner de lui. Il lui faudrait bien du courage pour rattraper ça ensuite.
Clairement, Doryan s’inquiétait pour son image. Voilà que maintenant, il tentait de négocier avec elle leur diffusion. C’était totalement inutile, Soledad ne voyant pas trop ce qu’elle avait à gagner là-dedans. Du moins de différent de ce que leur relation lui apportait déjà. « Je connais ton code de déverrouillage et je me lève avant toi tous les matins, une fausse manip est si vite arrivée et hop suppression des photos. » Soledad lui adressa un long regard blasé. Non mais ce n’était pas du jeu ça, c’était vraiment nul. Devait-elle lui expliquer le principe du cloud, ou juste lui dire qu’il lui suffisait d’envoyer quelques-unes de ses photos dans la foulée pour qu’elles aient été diffusées avant qu’il ne puisse toucher à son téléphone ? Ce n’était pas les options qui manquaient alors elle en choisit une encore plus évidente. « Il suffit que je le change. » Rétorqua-t-elle avec un grand sourire. Simple et efficace. Parfait pour enquiquiner Doryan. Même si elle ne croyait pas en sa menace, elle n’allait pas laisser passer cette occasion. Lui n’en loupait aucune alors pourquoi ferait-elle l’inverse ? Il ne l’épargnait jamais alors ce n’était qu’un juste retour des choses. En plus elle était quand même particulièrement sympa avec lui, elle l’embêtait avec des photos où il était à son avantage, ce n’était vraiment pas grand-chose. En tout cas, ce n’était rien en comparaison avec tout ce que Doryan pouvait lui réserver. Elle, elle l’embêtait avec des photos pas du tout compromettantes, et lui, il trouvait encore le moyen de l’embêter en lui parlant de la douche dans laquelle il comptait bien lui faire l’amour à leur retour. Ce qui était aussi le moyen parfait de la faire rougir. Soledad en était persuadée, elle avait le pire des copains. En plus, ça le faisait marrer, il n'avait vraiment aucune compassion pour elle. Sérieusement, cette douche avait intérêt à être à la hauteur parce que Soledad ne voulait pas avoir subi toute cette gêne pour rien. Au moins sa réponse sembla faire un peu moins rire le pompier. « Cite moi une fois où je n'ai pas à la hauteur dans le domaine du cul. » Ah, elle avait piqué son égo. Tiens donc. Ce n’était pas plus mal, c’était la preuve qu’elle ne se laissait pas faire et qu’il ne devait pas l’oublier. C’était peut-être facile de la faire rougir et perdre pieds, mais elle s’appliquait toujours à répliquer. Comme en cet instant où elle se contenta de lui adresser un grand sourire innocent. « Oh ce n’est pas le passé qui m’intéresse, mais le futur. On ne sait pas de quoi l’avenir est fait, je préfère m’assurer qu’il en vaudra la peine. » Déclara-t-elle d’un ton parfaitement maitrisé. Elle était surtout parfaitement consciente de ce qu’elle était en train de faire. Quoi, il la faisait rougir et l’enquiquinait, il fallait bien qu’elle s’assure de gagner quelque chose en retour. Un peu de motivation -provocation- ne faisait pas de mal. Même si elle savait que c’était parfaitement inutile, ça elle ne comptait juste pas le dire.
Mais avant de rejoindre la douche avec son amoureux et de s’assurer que c’était la meilleure douche possible pour eux deux, ils avaient un lapin à sauver. Pour cela il fallut traverser de nouveau le petit cours d’eau et quand ce fut au tour de Soledad, Belle se rappela soudainement qu’elle était sa personne préférée au monde et que ça n’allait pas du tout qu’elle se trouve à plus de dix mètres. Voir la chienne se rappeler qu'elle était censée être sa préférée fit rire Soledad, maintenant elle s'imaginait Belle désespérée à chaque fois qu'elle quittait l'appartement de Doryan. Une image aussi drôle que touchante. « Elle fait une dépression à chaque fois, elle est couchée devant la porte d'entrée et hurle à la mort jusqu'à ce que tu reviennes. Mes voisins te détestent, j'ai eu plusieurs courriers dans ma boîte aux lettres nous demandant, pardon nous sommant de nous installer ensemble pour le bien être de cette pauvre bête. » La mexicaine ne put retenir un nouveau rire. Décidemment, Doryan était très doué pour les exagérations, et surtout il était capable de les sortir avec tout le sérieux du monde. A tel point que Soledad imaginait parfaitement la scène. Maintenant ce n’était plus seulement Belle qui jouait la comédie, mais les voisins aussi. A croire que tous les voisins possibles et imaginables n’avaient qu’une seule idée en tête : mettre leur nez dans leur couple. « Il ne faut jamais que tes voisins et ma voisine se rencontrent, ils formeraient une coalition. » Souligna-t-elle, amusée par la situation. Heureusement, ça n’arriverait jamais. Et surtout, heureusement que ce n’était pas vraiment le cas chez les voisins de Doryan. La mamie de l’immeuble de Soledad suffisait déjà amplement, elle avait assez d’enthousiasme à elle toute seule. Enfin, en cet instant, celle qui faisait preuve d’enthousiasme, c’était Belle depuis que Soledad était revenue du bon côté du cours d’eau. Ce qui aurait pu être flatteur, si seulement ce qui intéressait la chienne était bel et bien elle, et non pas le lapin blottit contre elle. « Si tu fais abstraction du lapin, c'est une vraie déclaration d'amour. » La brune fit la moue, il était quand même difficile de faire abstraction de la boule de poils qu'elle tenait dans ses bras. Néanmoins, comme elle ne savait pas résister à Belle, elle lui souffla un baiser.
Malgré sa joie débordante de retrouver Soledad et le lapin -surtout le lapin- Belle finit par se calmer et obéir assez aux ordres de son maitre pour qu’ils puissent reprendre leur balade et chercher un endroit ou déposer le lapin. C’était fou quand même, en moins de deux jours, ils en étaient à deux animaux sauvés. Pour leur tout premier et dernier week end ensemble en dehors de Londres, il fallait le faire. « La première fois c'était pire, j'étais bien contre toi, j'avais pas envie de bouger. » La mexicaine tourna un sourire vers son amoureux. Il disait vrai, juste avant le sauvetage de l’oiseau, ils étaient dans les bras l’un de l’autre et Doryan n’avait bougé qu’à contrecœur. Et Soledad l’avait laissé partir avec tout aussi peu d’enthousiasme. Au moins cette fois, ça avait juste donné un peu plus de piquant à leur promenade. Il ne restait plus qu’à espérer que la prochaine serait tout aussi peu gênante. Parce que oui, puisqu’on disait jamais deux sans trois, Soledad ne serait pas étonné qu’une troisième bestiole en détresse se présente avant la fin de leur séjour. Pour s’amuser un peu, elle interrogea son amoureux sur ce qu’il ferait s’il s’agissait d’un raton-laveur. Sa réponse ne se fit pas attendre. « Tu me demandes à moi de sauver des bestioles qui matent le cul de ma copine ? » Imperturbable, la brune hocha la tête. Oui, oui, c’était exactement ça. Ils pouvaient être de gros pervers doublés de voyeurs, les ratons laveurs avaient quand même le droit de vivre. « Je laisserai Belle les croquer. » Ah. Soledad afficha un air outré face à la sentence sans appel de Doryan. Et en plus, il entrainait Belle avec lui. D'accord, elle avait sûrement en tête de croquer le lapin et ne dirait certainement pas non à mettre le croc sur un raton laveur, mais quand même. En entendant l'échange entre Doryan et sa chienne, Soledad roula des yeux. « Tu fais honte au code de conduite des pompiers. » lui souffla-t-elle, à la fois amusée et scandalisée.
En arrivant dans une petite clairière, Soledad repéra un endroit qui pourrait convenir au lapin. Pas en plein milieu à la vue de tous les prédateurs mais dans un coin un peu ombragé avec des buissons et plantes un peu plus hautes sous lesquels il allait pouvoir s'abriter et se sentir en sécurité. Elle se tourna vers Doryan pour lui demander son avis, après tout c'était lui l'expert alors elle préférait avoir son aval avant de poser le rongeur. « Oh c'est un très bon endroit, tu as raison, le sol a pas l'air trop humide, on peut mettre ma veste par terre pour pas que tu te salisses trop. En plus toi qui aime pas trop le regard des gens, c'est l'endroit idéal, personne ne nous verra. La seule chose qu'il ne faut pas qu'on oublie, c'est d'être discret. Sait-on jamais que quelqu'un passe, je ne voudrais pas que tu sois paralysée par la crainte. » Soledad cligna des yeux. Elle était tellement concentrée sur cette histoire de sauvetage du lapin qu'il lui fallut de longues secondes pour comprendre de quoi son amoureux parlait. Et quand ce fut le cas, un profond sentiment de solitude s'empara d'elle. Elle aurait dû le voir venir, pourtant, elle connaissait assez son copain pour ça, mais ça n'avait pas été le cas et elle s'était fait avoir comme une bleue. Elle le considéra un long moment en silence, complètement dépassée alors que lui s'éclatait clairement de la prendre au dépourvue. Ses yeux passèrent de la clairière, à Doryan et finalement elle lâcha un soupir découragé. « Eres irredimible. » Irrécupérable. Elle le savait pourtant, mais il parvenait quand même à l'avoir. Et tandis qu'elle rougissait et perdait ses mots, lui se marrait. Ah ça, elle avait un copain en or. Tout en s'efforçant d'ignorer les bêtises du moldu, Soledad s'approcha d'un buisson, puisqu'il avait l'air d'accord pour qu'elle y dépose le lapin, elle lui demanda de tenir Belle, histoire que le rongeur ne connaisse pas une fin tragique à peine posé au sol. « C’est bon pour moi, tu peux le poser par terre. » Profitant que Doryan s'éloigne avec Belle, la mexicaine déposa le lapin sous un buisson et s'éloigna sans attendre.
Libérés de la responsabilité de la vie du rongeur, ils reprirent leur balade. Histoire de détourner un peu l'attention de Belle, Doryan récupéra un bâton qu'il lui lança à plusieurs reprises. Quand Soledad la vit revenir en courant avec son trophée dans la gueule et la queue battante, elle eut un sourire. Voyant que son maître s'était éloigné, la chienne se tourna vers elle et la mexicaine prit le relai sans se faire prier. Elle lançait moins loin le bâton que Doryan mais Belle n'avait pas l'air de s'en plaindre. Ce petit manège dura quelques minutes jusqu'à ce que la voix du moldu attire son attention. « Soledad, je crois que j’ai quelque chose qui pourrait te plaire. » Sa curiosité piquée au vif, Soledad abandonna à son tour le jeu pour rejoindre son amoureux et voir ce qui avait attiré son attention. Une fois à ses cotes, elle posa ses prunelles sur des traces au sol. L'espace d'une seconde elle ne comprit pas avant de distinguer des formes dans la boue. Il y avait des empruntes, plusieurs mêmes et de tailles différentes. Un grand sourire vint étirer les lèvres de la mexicaine à cette découverte. « C'est bien de ce talent que tu voulais parler à tes copines ? Est-ce que tu es satisfaite ? » Sans se départir de son sourire, Soledad hocha la tête ravie. C'était exactement ce qu'elle avait voulu que Doryan lui trouve. Elle qui s'était dit qu'il allait se contenter de lui montrer des traces de pattes d'oiseaux, elle était aux anges. « Très satisfaite. » Confirma-t-elle. Elle plissa des yeux et tourna un peu la tête dans tous les sens pour tenter de déterminer quelle bestiole avait pu laisser de telles traces, mais elle n'avait clairement pas assez de connaissances de la forêt pour ça. Elle se tourna donc vers le moldu. « C’est quoi comme bestiole ? Comment tu la reconnais ? » Demanda-t-elle. Elle était curieuse d’en apprendre plus et s'appliqua à écouter et retenir les explications qu'il lui donna.
Au fil de leur promenade, Doryan parvint à trouver d’autres empruntes, certes moins impressionnantes que les premières mais qui ravirent tout de même Soledad. De toute façon, il ne fallait pas grand-chose pour que la mexicaine soit heureuse. Elle passait le week-end juste avec son amoureux, ils se promenaient dans une forêt, main dans la main, en discutant et en échangeant des plaisanteries, elle avait tout ce qu’il lui fallait. Elle ne demandait rien de plus et le sourire qui ne quittait pas ses lèvres le prouvait aisément. Le temps passa sans que Soledad ne s’en rende compte et lorsqu’ils retombèrent sur une souche qu’elle avait déjà vu, elle réalisa qu’ils venaient de faire une boucle et que la location n’était pas bien loin. « On rentre ? » Proposa-t-elle au moldu avant d’ajouter. « J'ai froid. » C’était ça d’avoir sacrifié son écharpe pour sauver le lapin, maintenant elle était toute sale et elle ne pouvait plus la mettre. Si le soleil aidait bien, la mexicaine commençait quand même à ressentir la morsure du froid dans son cou et elle préférait éviter de tomber malade. Même si Doryan avait promis de s’occuper d’elle. Et puis, elle n'oubliait pas qu’ils avaient une autre très bonne raison de rentrer. Sourire aux lèvres, elle tira sur la main de son amoureux pour qu’il la regarde. « Et il me semble que tu m'as promis quelque chose comme la meilleure douche de ma vie. Je ne me souviens plus de tes mots exacts, il va falloir que tu me réexpliques. » Ses prunelles pétillaient de joie et d’un brin de provocation. Elle tira encore sur la main de Doryan pour le pousser à se pencher vers elle afin qu’elle puisse l’embrasser. « Ou que tu me fasses une démonstration. » Souffla-t-elle en s’écartant juste assez de ses lèvres pour pouvoir parler. Une démonstration serait sûrement plus efficace. Si c'était quand même trop compliqué, ce n'était pas grave, ils avaient encore tout le week end devant eux. Et toute l'intention du monde d'en profiter pleinement.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose