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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Dim 7 Aoû - 15:52
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)

Ce long week-end, Doryan l’avait attendu avec impatience. C’était un peu comme les journées de départ en vacances, il y avait de l’excitation dans l’air dès le matin au réveil. Il faut dire que cette journée était toute particulièrement attendue. Déjà, c’était le tout premier week-end qu’ils passaient ensemble Soledad et lui en dehors de Londres. Pendant un week-end complet, il n’y aurait plus de Londres, il n’y aurait pas de soirées, pas de gens qu’ils croiseraient en se baladant, ils seraient seuls. En prime, cette dernière semaine, il avait dû bouger à Bristol, les pompiers étant en sous-effectif pour régler des problèmes d’incendies. Cela avait toujours été une galère de bouger pour Doryan, il y avait Belle à prendre en compte et si sur le papier il pouvait l’emmener à la caserne, que sa chienne était d’un naturel pépère et qu’elle aimait bien voyager, il n’aimait pas l’emmener. Déjà Bristol ça n’était pas la porte à côté, ensuite s’il était en intervention, la chienne restait dans un endroit inconnu et Doryan ne pouvait pas se trimballer ses jouets, son panier, ses croquettes, non vraiment c’était une galère. Après, depuis qu’il avait Belle, il avait toujours eu des solutions, soit elle partait chez Charly quand sa sœur était dispo, soit c’était Lyam et Alice qui la gardaient, s’ils n’étaient pas dispo il avait toujours des potes pour les garder et dans le pire des cas, il faisait la route jusqu’à chez ses parents la veille d’une semaine où il travaillait, ce qui correspondait à des petites vacances pour Belle. Cette fois-ci, Belle n’avait été confiée à aucune de ces personnes, la petite veinarde - ou poissarde au choix – à qui il avait demandé de garder Belle n'était autre que Soledad. L’avantage d’avoir une copine qui aimait les animaux, une chienne qui aimait bien la copine et que Soledad soit très cool. Avant de partir, forcément il avait passé la nuit chez Soledad – la base – lui avait laissé sa voiture et les clés de cette dernière pour que Soledad passe le récupérer dès qu’ils auraient fini de travailler, qu’elle aurait mis ses propres affaires dans le coffre de la voiture ainsi que les différentes affaires de Belle qui allaient traîner un peu partout dans l’appartement de Soledad à n’en pas douter… Le problème de Soledad que de ne pas savoir dire non à la chienne, cette dernière allait lui ramener ses jouets sans arrêt, après peut être que Soledad avait l’autorité nécessaire pour ne pas se faire embêter par la toutoune mais il en doutait un peu. Il lui demanderait en temps et en heure comment elle s’était débrouillée.
 
Lorsque sa journée de travail se termina sur le site de Londres, avec plein d’heures de voitures dans les pattes parce qu’il avait bien fallu rentrer. En attendant que Sol arrive, il prit une douche, logique jusque là et ce n’est qu’en sortant des vestiaires et les trouvant incroyablement vides qu’il capta que non seulement Soledad était là mais qu’en prime, ses collègues étaient dans la grande, trop grande, majorité, partis la voir et alors clairement, tous en uniformes, quelle bande de trou du cul...bon d’accord, à leur place, il aurait fait exactement la même chose mais quand même.  Ah ils avaient l’air malin agglutinés devant la voiture, sans oublier ce petit bruit fortement désagréable de Belle qui couinait pour sortir. S’il resta un petit temps immobile à les regarder faire, il finit par rejoindre sa voiture, sa copine et sa chienne, pas forcément dans cet ordre d’importance. Si c’était une très, très, mauvaise idée d’embrasser Soledad devant tout ce petit monde et que ça allait chambrer grave et qu’il allait en entendre parler au moins pendant un mois – et ça ce serait si Soledad ne repassait pas à la caserne entre temps, ce qui avait peu de chance d’arriver - Doryan décida que ça en valait la peine. Premièrement parce qu’il ne l’avait pas vu depuis quelques jours mais aussi une histoire de rappel pour tous ces crétins que cette fille, c’était sa copine. Néanmoins, ce fut un baiser soft, déjà pour éviter d’avoir à ronger son frein parce qu’il y avait de la route mais aussi parce que très vite, une langue chaude trouva le moyen de venir humidifier – tremper ouai – le menton de Doryan, voire même essayait de s’immiscer dans le baiser. Au moins, le message de Belle était clair, elle ne voulait pas tenir la chandelle et se débrouillait pour le montrer, piétinant Soledad d’excitation en constatant que cette fois-ci, c’était bien son maître. Maître qui la fit sortir de la voiture pour qu’elle arrête de se trémousser sur Sol et qu’elle évite de lui faire mal. Une fois le moment papouille de Belle terminé, après que Sol soit passé côté passager, ce fut le moment du grand départ sous les railleries de ces imbéciles de collègues à qui il fit un doigt d’honneur, fenêtre grande ouverte pour cela, tout en démarrant la voiture avec un commentaire très à propos « Crétins. »  
 
Le trajet en voiture se déroula bien, bon en même temps, ça se passait toujours bien si on exceptait deux petits trajets catastrophiques.  Bien qu’ayant eu le temps durant cette semaine d’étudier une carte d’Angleterre pour ce week-end ça n’empêcha absolument pas Doryan de se tromper plusieurs fois d’itinéraires et oui malgré le GPS et Soledad qui essayait de veiller au grain, parfois Doryan ne l’écoutait pas ultra attentivement et il y avait aussi des fois où c’est elle qui n’était pas attentive, puisqu’il posait des questions et qu’elle répondait, ça n’était pas toujours évident d’être concentré uniquement sur la route. Sans oublier le fait qu’ils avaient tous deux une semaine dans les pattes, c’était toujours moins évident que s’ils avaient été parfaitement reposés bon et Doryan était une truffe en orientation, ça ne changeait pas ça. Heureusement qu’il aimait conduire d’ailleurs parce que sinon ça aurait été une galère ces trajets-là, après il exagérait aussi, il aurait pu donner le volant à Soledad, c’était déjà arrivé qu’il lui laisse et ça arriverait certainement encore mais, il préférait conduire et puis se perdre un peu ça n’était pas ultra dérangeant tant qu’ils étaient ensemble et qu’ils tchatchaient.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, ils finirent par quitter la route, pour s’avancer dans des sentiers toujours plus gadoueux où la voiture tressautait sur le chemin, allez ça allait faire des projections partout, il allait passer une éternité à la nettoyer. « Tu es sûre qu’on est sur le bon chemin ? » Il lui adressa un petit regard pour qu’elle confirme ou infirme avant de reporter son attention sur la route et de constater quoi deux minutes après avoir posé sa question qu’à sa droite, un peu en hauteur se situait une petite maison en pierre, une petite maison qu’il avait vu tellement de fois sur les photos qu’il était impossible de se tromper, ils étaient arrivés à destination. En bonne grosse feignasse qu’il était mais aussi parce qu’il n’avait aucune idée de la taille de la valise de Soledad, il emprunta la montée avec sa voiture, pas totalement certains que le chemin était fait pour ça à la base mais seul le résultat comptait et de toute façon, elle était tellement mouchetée de boue qu’un peu plus, un peu moins, il n’allait pas en mourir.  Une fois la voiture garée, avant que l’autre barge à l’arrière passe à l’avant, il lui ordonna de rester couchée, oui une épreuve pour Belle mais elle ne bougea pas. S’il hésita quelques secondes à profiter du fait que Belle soit couchée pour embrasser Soledad et profiter qu’ils soient tranquilles il en arriva à la conclusion que ça ne serait pas cool pour Belle qui devait se contenir pour bouger. Il sortit donc de la voiture pour ouvrir la portière et la faire sortir, la laissant clairement vivre sa vie et aller fureter partout.

Patiemment, il attendit que Soledad sorte de son côté de la voiture et le rejoigne, observant sa voiture et les traces de boue. Non mais franchement, il ne savait plus pourquoi ils en étaient arrivés à choisir cet endroit mais sur l’annonce, il n’y avait pas marqué que c’était boueux, bon dans un coin désert, avec plein d’arbres, ça si, mais il aurait fallu faire une mention spéciale pour la boue et même si jet d’eau il y avait ici, c’était pas la peine de la nettoyer, au retour ce serait la même histoire. Une fois que Sol vint à sa hauteur, il délaissa sa voiture pour attraper Soledad par la taille et lui faire un vrai bisou cette fois, bien plus long que celui qu’ils avaient échangé sur le parking devant le travail de Doryan, bien plus intense aussi. Une fois ce petit épisode plein de tendresse ou de passion au choix, terminé, Doryan lui souffla « Tu m’as manqué cette semaine. » ce n’était pas la première fois qu’ils étaient séparés et ça ne serait pas la dernière, c’était une certitude, il n’empêche que Doryan trouvait le temps un peu long sans sa partenaire.  « ça s’est bien passé avec Belle ? » A la mention de son prénom, la chienne revint voir les deux humains, l’inverse aurait été surprenant, Doryan caressa sa petite tête avant de s’intéresser de nouveau à Soledad « On y va ? On fait le tour de la maison ? » Il s’avança en direction de la maisonnette, attrapant la main de Soledad pour l’entraîner à sa suite et dire joyeusement et un brin provocateur il est vrai « On est d’accord que le but de ce week-end c’est d’arriver à coucher dans chacune des pièces de cette maison ? » Alors non, pas du tout et il le savait très bien mais l’idée de la voir rougir, une fois de plus, lui plaisait bien. Une fois devant la porte, comme convenu par mail avec le proprio du coin, les clés étaient dans la jardinière de fleurs, des fleurs en assez piteux état d’ailleurs, Doryan tendit les clés à Sol pour qu’elle ouvre la porte et rentre en premier. Quand aux affaires, il irait les récupérer après, avant toute chose sa curiosité avait besoin d’être assouvie.


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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mar 9 Aoû - 9:09




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Fin février 2021

Ce matin, comme tous les matins de cette semaine, Soledad se réveilla en bonne compagnie. Une compagnie tout aussi agréable, mais un peu différente de d’habitude, il fallait le souligner. Une qui ne répondait pas au prénom de Doryan mais qui était toujours aussi ravie de la voir. Mais surtout qui, lorsqu’elle lui sautait dessus, le faisait pour des raisons un peu différentes. Depuis une semaine ce n’était pas avec Doryan que la mexicaine passait tout son temps, mais avec Belle. Obligé de partir pour la semaine à Bristol, le pompier lui avait demandé si elle était d’accord pour garder sa chienne et Soledad avait accepté sans l’ombre d’une hésitation. Elle adorait Belle et le sentiment était réciproque alors s’occuper d’elle en l’absence de Doryan était une évidence. Elle avait été touchée par la confiance que son amoureux plaçait en elle, elle savait combien il tenait à sa chienne. D’accord, ils étaient ensemble depuis plusieurs mois et il savait qu’il pouvait compter sur elle, mais c’était quand même une sacrée marque de confiance que de lui confier Belle alors que son frère et sa sœur vivaient à proximité. La sorcière aimait les animaux et puisqu’elle en possédait déjà deux et qu’elle avait déjà beaucoup côtoyé la chienne, elle ne se faisait pas vraiment de souci quant au déroulement de la semaine. En fait, son seul point d’inquiétude avait été la rencontre entre ses propres animaux et Belle. Etant donné que Doryan ignorait toujours sa nature de sorcière -oui elle s’en voulait toujours sur ce point, oui elle avait toujours l’intention de le lui avouer mais oui elle était aussi terrifiée à cette idée- lui et Belle n’avaient jamais vu Salsa et Samba. Elle ignorait donc totalement comment la chienne allait réagir à la présence d’un hibou et d’un dragon minuscule. Si elle savait que ses propres animaux étaient habitués à la présence de chiens, l’avantage de côtoyer Ludivine très fréquemment, elle doutait fortement que l’inverse soit vrai. Au final, ses craintes avaient été rapidement apaisées. Samba étant déjà habitué depuis longtemps aux chiens, le coup de foudre avait été immédiat, quant à Salsa il avait fallu quelques jours pour qu’ils s’apprivoisent, mais Belle et le dragon avaient fini par se faire l’un à l’autre et s’entendaient désormais très bien, à la plus grande joie de Soledad. Si ça n’avait pas été le cas, elle aurait trouvé une solution et confié ses propres animaux à Ludivine pour pouvoir s’occuper de Belle comme promis, mais ça n’avait pas été nécessaire, heureusement.

La semaine était passée à la fois lentement et rapidement. Entre le Witches Bazaar, Neverland et Belle qui l’attendait chez elle avec impatience, Soledad avait été bien occupée. Mais lorsque ses journées touchaient à leur fin, elle s’était languie de la présence de Doryan. Ce n’était pas la première fois qu’il s’absentait et ce ne serait certainement pas la dernière, elle le savait, mais quand c’était le cas, le moldu lui manquait de plus en plus. Cela faisait un moment qu’elle s’en rendait compte, elle était réellement, et chaque jour davantage, attachée à lui. Le repas de Noël chez les Rosebury avait été le déclencheur qui lui avait ouvert les yeux, la fin de soirée catastrophique à la campagne l’avait confirmé, elle n’avait pas envie de se passer de lui. Il l’appelait son amoureuse pour la taquiner et le surnom avait fini par la rattraper. La semaine lui avait donc parut particulièrement longue sans Doryan alors quand le dernier jour arriva enfin et que l’heure de quitter la boutique sonna, Soledad ne se fit pas prier pour quitter les lieux. Ils avaient prévu un week end dans une petite maison perdue au milieu de la forêt de Sherwood alors elle laissa la charge du Bazaar à Maxime et lui souhaita un bon week end. Son sourire ravi rencontra le regard amusé de sa jeune employée, celle-ci était au courant de ses plans pour les prochains jours et certainement pas dupe quant à ce qu’il se passait dans la tête de sa patronne. Soledad ne s’en offusquait pas, elle savait qu’avoir des secrets pour Maxime était impossible alors elle avait appris à faire avec. Et puis en tant que patronne, elle avait à sa disposition des arguments imparables pour que la jeune Gryffondor ne l’embête pas trop. Au regard plein de sous-entendus de son employé elle se contenta donc d’adresser un signe guilleret de la main pour lui dire au revoir. Elle savait qu’elle n’échapperait pas à un interrogatoire en bonne et due forme à son retour, elle le lisait dans les prunelles de la lionne.

Une fois sortie du Witches Bazaar, Soledad transplana jusqu’à chez elle où elle fut accueillie par une Belle surexcitée. Sans perdre de temps, elle sortit rapidement la chienne afin qu’elle ne les embête pas pendant la route qui les attendait. Elle aurait bien affirmé qu’elle ne voulait pas être en retard parce que sinon Doryan allait l’enquiquiner avec ça tout le week end, mais la vérité c’était surtout qu’elle avait hâte de le retrouver. Elle chargea sa valise dans la voiture que Doryan lui avait laissé, ainsi que toutes les affaires de Belle. C’était que la chienne avait presque plus d’affaires que le moldu et elle réunis. Une fois prête, elle prit la direction de la caserne de pompier où elle avait rendez-vous avec Doryan. Sur place, elle arrêta la voiture dans le parking, non loin des grandes portes de la caserne. De là où elle était, elle pouvait apercevoir une partie des lieux et les différents collègues de Doryan qui s’y activaient. Son arrivée n’étant pas passée inaperçue, elle adressa un sourire et un signe de la main à ceux dont elle croisa le regard, c’était seulement la deuxième fois qu’elle passait à la caserne alors si elle ne savait pas trop quoi faire, elle tenait au moins à être polit. Il lui fallut moins d’une seconde pour réaliser que son simple geste avait été pris pour une invitation. A moins que ça n’ait été sa présence. Elle n’eut même pas le temps de sortir de la voiture qu’elle se retrouva entourée de pompiers en uniforme -vision très sympathique, il est vrai- qui lui faisaient la conversation avec enthousiasme. Le tout avec une Belle qui couinait à ses côtés parce qu’elle avait reconnu les lieux et réclamait son maître. Sourire aux lèvres, Soledad se prêta au jeu des pompiers sans difficulté. Non, elle n’était pas perdue. Non, elle n’avait pas besoin d’aide. Oui, elle venait chercher quelqu’un et non ce n'était pas l’un d’entre eux. Ah oui, c’était bien dommage mais oui, elle était sûre d’elle. Ca continua un moment comme ça, sans que l’une des deux parties ne se démonte.

La mexicaine n’était pas naïve, elle savait bien que toute l’attention dont ils la couvraient n’était pas désintéressée mais elle s’en amusait plus qu’autre chose. Tant que ça restait innocent, elle voulait bien jouer le jeu. Ce n’était pas son genre de jouer les rabats-joies et de toute façon elle n’avait aucune intention à ce que ça aille plus loin. La preuve, son sourire se fit plus grand encore quand Doryan s’approcha pour la rejoindre. Même s’il n’était pas en uniforme, ce qui était bien dommage Soledad ne l’avait encore jamais vu dans cette tenue, il allait falloir qu’elle lui en touche un mot. Elle se pencha un peu par la fenêtre de la portière pour l’embrasser. Si elle ignora royalement les exclamations mi-railleuses mi-amusées que ce simple baiser déclencha chez les collègues du moldu, Belle fut impossible à ignorer. La chienne lui marchait dessus pour atteindre son maître à coup de langues au visage, ce qui les força à mettre fin au baiser avant que Soledad ne meure piétinée. Ah là au moins il y aurait eu des volontaires pour les premiers secours, c’était une évidence. Riant à moitié, elle laissa Doryan ouvrir la portière pour libérer Belle et aller elle-même s’installer côté passager. Aux regards des pompiers qui la suivaient sans se cacher, elle adressa un simple signe de la main tandis que Doryan choisissait un geste bien plus éloquent. « Crétins. » A ce mot, Soledad laissa échapper un éclat de rire. Dis donc, son copain serait-il un peu jaloux ? C’était un peu paradoxal de penser ça étant donné ce qui les avait opposés dernièrement mais Soledad choisi de le prendre à la légère. Elle venait de se faire draguer par tout un troupeau de pompiers en uniforme, les propres collègues de Doryan, il avait bien le droit de râler. « Je les ai trouvé plutôt sympas moi. » Déclara-t-elle à la place, adoptant un ton innocent exprès pour l’embêter. Qu’il ne s’inquiète pas, celui qu’elle préférait était à ses côtés.

La route jusqu’à la maison qu’ils avaient loué dans la forêt de Sherwood était un peu longue et Doryan réussi le miracle de la rallonger encore un peu en parvenant à se tromper de route. Copilote ou pas, GPS ou pas, son sens de l’orientation restait une catastrophe alors ils se retrouvèrent à faire quelques détours et demi-tour pour retrouver leur chemin sans trop d’encombre. Cette fois-ci au moins le trajet était des plus agréable alors Soledad ne se plaignit pas trop de ce temps passé en plus dans la voiture. Finalement, ils quittèrent les grandes routes pour s’engager sur des chemins de plus en plus petits et de plus en plus boisés. Rapidement, les chemins se changèrent en sentiers boueux dans les bois où la voiture n’était pas tout à fait adaptée. « Tu es sûre qu’on est sur le bon chemin ? » Après un rapide coup d’œil à l’écran de son téléphone dont le GPS indiquait le chemin à suivre, Soledad hocha la tête. La forêt qui les entourait était dense et ne donnait pas beaucoup d’indication sur la direction à prendre, leurs seules options étaient de continuer sur le chemin ou de faire demi-tour mais l’appareil était clair. « Certaine, c’est le seul chemin. Enfin, sauf en hélicoptère mais je n’ai pas vu cette option sur ta voiture. » Confirma-t-elle en reportant son regard sur la route, s’efforçant d’ignorer les secousses du sentier qui la baladaient un peu dans tous les sens. La preuve arriva bien assez vite, au détour d’un virage, la maison se dressait sur leur droite, un peu plus loin en hauteur. La mexicaine eut un sourire devant l’air passablement triste qu’afficha Belle quand Doryan lui ordonna de ne pas bouger. Il n’avait pas tort, connaissant la chienne à l’instant où le moteur avait cessé de marcher, elle serait passée devant pour demander à sortir, et les piétiner un peu au passage.

Le calvaire de la chienne ne dura pas bien longtemps puisque Doryan lui ouvrit presqu’aussitôt. Suivant le mouvement, Soledad sortit à son tour de la voiture pour aller rejoindre son amoureux. Vu l’état de la voiture, elle fit attention à là où elle marchait, elle voulait bien passer un week end paumé dans la forêt, mais elle n’avait pas signé pour l’option bain de boue, et elle tenait à ses chaussures. Cependant, Doryan était plus important encore alors elle fit cet effort, ne cachant absolument pas le sourire qui vint orner ses lèvres quand elle sentit ses mains se poser sur sa taille. Sans la moindre résistance -quel intérêt ?- elle se laissa attirer à lui et joindre leurs lèvres. Un baiser bien plus intéressant que le précédent, auquel elle répondit avec joie, passant ses bras derrière la nuque du moldu pour se rapprocher un peu plus. « Tu m’as manqué cette semaine. » Soledad sentit un frisson de plaisir lui parcourir l’échine à ces mots. Ce n’était pas grand-chose mais c’était terriblement plaisant à entendre, d’autant que le sentiment avait été totalement partagé. Le cœur cognant un peu plus fort dans sa poitrine, elle adressa un grand sourire au moldu « Toi aussi, tu m’as manqué. » répondit-elle sur le même ton avant de venir l’embrasser de nouveau. Ils avaient tout leur temps pour ça, tout le week end en réalité vu qu’ils ne seraient que tous les deux, mais elle en avait envie et elle ne voyait pas l’intérêt de se priver. « Ca s’est bien passé avec Belle ? » La mexicaine baissa les yeux sur Belle qui venait de les rejoindre, les pattes déjà pas mal pleines de boue. Elle eut un sourire devant la joie de la chienne de retrouver Doryan et ne résista pas à l’envie de lui faire quelques gratouilles à son tour. Elle réfléchit un instant à la question du moldu mais au final il n’y avait pas grand-chose à ajouter. Il savait déjà que tout c’était plutôt bien déroulé étant donné qu’ils avaient réussi à s’avoir un peu au téléphone dans la semaine. « Très bien, elle a été tellement sage qu’elle a charmé la mamie du troisième étage. » prit-elle tout de même la peine de répondre. Elle réprima une expression amusée en repensant à la mamie de son immeuble qui apparaissait comme par magie sur son pallier chaque fois qu’elle sortait Belle. A croire que les griffes qui cliquetaient sur le sol l’attirait. C’était sûr, Belle avait eu son petit succès auprès de cette vieille dame, même si celle-ci avait tendance à s’extasier devant absolument tout. Soledad se souvenait encore de ses expressions ravies quand ils l’avaient croisé dans le hall de l’immeuble un soir alors que sa main était dans celle de Doryan. « Par contre, je crois que tu vas devoir renégocier avec elle ta place dans le lit, elle a un peu pris ses aises cette semaine. » Ajouta-t-elle avec un sourire mutin. Oui, il avait été un peu remplacé par Belle, c’était le risque mais Soledad ne doutait pas qu’il récupèrerait bien vite sa place.

« On y va ? On fait le tour de la maison ? » La mexicaine hocha la tête, curieuse de découvrir le lieu qui serait le leur pour les prochains jours. Oh, ils avaient vu des photos et tout étudié avant de venir mais c’était toujours différent en vrai alors elle avait hâte. Elle se laissa entrainer par le moldu mais n’eut même pas le temps de répondre qu’il reprenait « On est d’accord que le but de ce week-end c’est d’arriver à coucher dans chacune des pièces de cette maison ? » Même seuls au milieu de la forêt avec Belle pour unique compagnie, Soledad réussi à piquer un fard. Mince, c’était quand même dingue de continuer à rougir comme ça alors que ça faisait des mois qu’ils étaient ensemble, et donc qu’ils couchaient ensemble. Ah, ça n’avait pourtant rien de si terrible de parler de leur vie sexuelle, surtout que là il n’y avait pas de témoin, mais la mexicaine ne pouvait pas s’en empêcher. Elle rougissait à chaque fois et elle savait bien que Doryan en jouait. « Ah oui ? » Lança-t-elle une fois qu’elle eut retrouvé l’usage de sa voix. Au fond, elle n’était pas vraiment contre, mais allait-elle le lui dire ? Bien sûr que non. « Je crois que je n’ai pas eu le mémo. » Reprit-elle d’un ton innocent. Oh non, il n’y avait rien d’innocent dans ses paroles, c’était plus une provocation pour enquiquiner le moldu. Il la cherchait et même s’il parvenait chaque fois à la faire rougir, il pouvait aussi toujours compter sur elle pour répliquer. « Je ne sais pas si je dois espérer que cette maison ait plein de pièces, ou très peu. » Elle haussa un sourcil mutin. En réalité, ils savaient tous les deux combien de pièces cette maison comptait et donc savaient tous les deux que ce n’était pas beaucoup. Ils avaient loué une maison en pierre dans les bois, pas un palace. Mais il était bien plus drôle que présenter les choses ainsi que d’avouer que le nombre de fois où ils coucheraient ensemble n’aurait rien à voir avec la taille de la maison.

Une fois les clés récupérées dans un bac de fleur à l’air agonisantes, Soledad entreprit d’ouvrir la porte de la maison. Si la clé ne lui opposa aucune résistance, la porte fut une autre histoire. Est-ce que c’était parce qu’elle n’avait pas été utilisée depuis un bout de temps ou parce qu’elle était juste vieille et difficile, aucune idée, en tout cas la mexicaine avait beau pousser, elle ne voulait pas bouger. « On ne se moque pas. » Prévint-elle Doryan qui devait bien s’amuser à la voir galérer. S’ils ne pouvaient pas entrer, le week end commençait bien. Elle donna une bourrade dans la porte qui finit enfin par céder. Avant d’entrer, elle adressa un grand sourire victorieux au moldu. Une fois dans la maison, elle attendit quelques secondes que ses yeux s’habituent à la semi-pénombre ambiante. Malgré les rideaux tirés partout, elle pouvait voir qu’ils se trouvaient dans une entrée qui donnait sur un salon pourvu d’une cheminée éteinte et de gros canapés, avec une grande table un peu plus loin. La déco était un peu rustique mais ça avait l’air confortable. Enfin, jusqu’à ce que quelque chose frappe la mexicaine. « Ah non je sais, on doit espérer qu’il y ait le chauffage. » Il faisait aussi froid dehors que dedans, ce qui était plutôt inquiétant étant donné que c’était encore l’hiver et que les températures extérieures allaient avec. De la main, elle tâtonna sur le mur de l’entrée pour trouver un interrupteur et y voir plus clair. Le propriétaire avait peut-être laissé des instructions quelques part. Sauf que quand elle l’actionna, rien ne se passa. « Et l’électricité. » Elle réessaya mais il fallait bien se rendre à l’évidence, il y avait zéro électricité.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
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Dim 4 Sep - 14:09
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Cette fille était terrible. Quand Doryan se plaignait du fait que ses collègues se foutaient de lui, tout ça parce que sa copine venait le chercher et qu'ils s'embrassaient. Elle, de son côté trouvait le moyen de dire qu'ils étaient sympas. C'est fou quand même ce besoin perpétuel qu'ils avaient de faire suer l'autre. Doryan leva les yeux au ciel afin de montrer son désaccord avant de lui « ça c'est parce que toi, ils te font la fête quand tu arrives, ils sont mignons avec toi. »Encore que, est ce que le terme mignon correspondait vraiment, ils la draguaient tout simplement. Il continua malgré tout comme si ce terme n'avait pas d'importance au final «  Moi, ils vont me sortir quoi quand je vais revenir au travail la prochaine fois ? C'était la même fille que la dernière fois ? Comme si c'était pas évident la réponse et après ils vont dire quoi je te le donne en mille, Bah dis donc tu l'aimes bien. Ce à quoi il ne faut surtout pas répondre oui sinon à chaque fois que je vais être appelé sur mon tel, ils vont demander c'est Soledad ? On peut lui parler ? Alors non, ils ne sont pas sympas, ils sont collants.  » Ce dont il ne pouvait se plaindre puisqu'il était pareil, dès qu'un collègue s'intéressait un peu, beaucoup à une fille, par principe il fallait l'enquiquiner avec et le faire suer. Juste retour des choses donc... Oui mais le soutien de Soledad dans cette épreuve, qui n'en était pas vraiment une, était nul. Du grand Soledad quoi.

Ce qui n'empêchait pas les deux partenaires de bien s'entendre, s'embêter était un devoir dont ils ne se lassaient pas. Le voyage en voiture était des plus agréables, Soledad se révélant une fois de plus d'une patience infinie face aux détours que Doryan leur infligeait. Pourtant, au bout d'un moment ce fut Doryan qui se posa des questions sur l'itinéraire, sans être un maniaque de la propreté de sa voiture, savoir qu'il allait devoir la laver l'embêtait grandement surtout s'ils se trompaient de chemin au final. D'après Sol – et le GPS – il n'y avait qu'un seul chemin enfin sauf s'il sortait l'hélicoptère. Oui, oui, elle n'avait pas vu l'option sur sa voiture parce qu'il y avait trop de boutons et s'ils se tapaient des bouchons c'est parce que Doryan aimait tellement parler avec Soledad que peu importe l'endroit, il était content, mais bien sûr. «  Je maîtrise pas encore ultra bien cette option. Faut que je prenne des cours de vol avec la pote de ma sœur mais je crois qu'elle n'est pas très chaude.  » Dans tous les sens du terme «  En attendant on va éviter de déclencher le mode hélico au risque de détruire la forêt, on risquerait d'avoir des problèmes.  » c'est surtout qu'ils risqueraient de se mettre en danger si les pales d'un hélicoptère tranchaient les troncs et que ces derniers risquaient de leur tomber dessus. D'ailleurs nul besoin de cours de vol pour trouver leur demeure, elle était juste là en haut d'un petit chemin. Doryan gara donc la voiture de main de maître avant de faire sortir sa chienne de la voiture et de sortir à son tour.

Si contempler sa voiture était important, il y avait quelque chose de plus important encore, Soledad. L'intérêt qu'il lui portait passait au-dessus de tout en cet instant et il effaça la distance entre eux pour l'embrasser, un plaisir partagé par la demoiselle qui passa ses bras autour de sa nuque. Il en profita pour lui partager le fait qu'elle lui avait manqué, ça n'était pas toujours évident de se parler, leurs horaires n'étant pas toujours compatible. Son sentiment était partagé par Soledad et son envie de l'embrasser aussi. Certainement parce que ça avait été la première fois que Soledad gardait Belle, Doryan eut besoin de vérifier une fois de plus que tout s'était bien passé, que Belle s'était bien comportée et que Soledad n'avait pas détesté son copain pendant une semaine. Son regard ne semblait pas dire cela en tout cas. Belle avait encore fait des ravages, alors ça, ça n'était pas une surprise. En l'entendant parler, Doryan eut un petit rire, ça y est, il savait exactement de qui elle parlait «  La petite vieille qui nous regarde à chaque fois ? Tu lui as dit c'est la chienne de mon amoureux, histoire de voir son regard pétiller. Je suis certain qu'à chaque fois qu'elle te croise, elle zyeute ton annulaire et je ne serais pas surpris qu'un jour elle nous tombe dessus pour savoir ce qu'on fout. C'est un fait, nous sommes son feuilleton télé.  » Chose qui amusait Doryan et le flattait un peu, il est vrai, il appréciait toujours d'être le centre d'intérêt. Il haussa les sourcils en entendant Sol dire qu'il devait renégocier sa place dans le lit. Ah oui d'accord Sol avait laissé Belle dormir avec elle. S'il subsistait un minuscule doute sur l'attachement de Sol pour la chienne et le fait que ça s'était bien passé cette semaine, il venait de s'envoler «  Je ferais ce qu'il faut pour retrouver ma place auprès de toi.  » Il adressa un regard à Belle qui remuait de la queue heureuse «  Je t'ai à l'oeil. Ouai ouai fais l'innocente c'est ma copine, pas la tienne.  » Remontant le regard sur sa copine «  C'est bon t'inquiètes, elle a compris qui était le patron.  » Oh oui sans doute et Belle n'allait absolument pas tenter de les rejoindre dans le lit ce soir.  

Pour le moment, ils devaient voir à quoi ressemblait leur demeure, Doryan ne manqua pas au passage d'embêter Soledad cherchant à la faire rougir. Cela marcha du feu de dieu et son sourire radieux démontrait sa fierté d'y parvenir. A son ah oui, Doryan hocha la tête d'un air très solennel. Elle n'avait pas reçu le mémo, bah voyons, elle avait besoin d'un mémo ? Depuis quand ? «  Merde si tu ne l'as pas reçu, j'ai envoyé le mémo à qui alors ?  » Comme s'ils avaient besoin de ça et comme si dans le cas de figure où il envoyait des messages démontrant son envie de coucher avec elle, il pouvait se tromper de destinatrice – surtout qu'il a fait le tri dans ses contacts pour pas perdre sa copine. Un sourire plein de promesses se dessina sur les lèvres de l'amant de Soledad en l'entendant mentionner ses espérances «  Il y en aura bien assez pour qu'on puisse profiter et faire des réserves avant d'être de nouveau séparés.  » Bon c'était totalement faux pour la quantité de pièces mais le mémo, qu'elle n'avait pas reçu, n'indiquait en aucun cas qu'ils ne coucheraient qu'une fois par pièce. Heureusement ou malheureusement, ça, ce serait à Soledad de le dire mais Doryan ne s'inquiétait pas trop de la réponse à cette question et cela même si Sol trouverait le moyen de prétendre malheureusement juste pour l'enquiquiner, ce qui marcherait très bien à n'en pas douter.  

Ce qui, en revanche, ne fonctionnait pas très bien, c'était Soledad qui tentait d'ouvrir leur maison. Elle galérait et Doryan se retenait de rire en la voyant sur cette pauvre porte qui ne lui rendait pas la tâche facile. A sa réclamation, très intimidante, il leva les mains en signe de paix «  Jamais j'oserai mon amour, tu me connais.  » Oh bah non voyons, l'utilisation de mon amour dans cette phrase ne démontrait absolument pas qu'il se moquait justement. La persévérance de Soledad eut raison de la porte qui finit par céder. A son sourire triomphal alors qu'elle avait lutté plus de trois minutes avec une porte, Doryan eut un rire pour le moins moqueur il faut bien l'admettre et la félicita, à sa façon «  Personne ne te résiste, tu le sais bien. Cette porte a eu tort de faire la forte tête, tu l'as ridiculisée.  » Il la suivit à l'intérieur, ils restèrent quelques instants immobile, leur regard devant s'habituer à la pénombre pour pouvoir admirer le lieu. Solefad fit remarquer quelque chose de très juste, bien qu'avant qu'elle ne mentionne cela, Doryan n'y avait même pas pensé. Il faisait froid à l'intérieur, presque aussi froid que dehors. L'occasion étant trop belle pour la laisser filer sans répondre «  S'il y a que ça, je peux te réchauffer à chaque fois que tu auras froid. Deux en un, à la fois je te réchauffe et à la fois je te donne du plaisir, t'es gâtée.  » Bon, en réalité, ça valait pour les deux, dans les deux cas et il préférait aussi qu'il y ait du chauffage, il devait bien l'admettre. Lorsqu'elle mentionna l'absence d'électricité, il tourna la tête vers elle, s'apprêtant à lui demander si elle ne pouvait pas recommencer une seconde fois, bien que ça soit inutile à souhait. Il n'eut pas besoin de le lui demander, elle enclencha une deuxième fois l'interrupteur et une nouvelle fois, rien ne se passa. Doryan fronça quelques secondes les sourcils, voilà qui n'était pas prévu au programme.

Il retira ses chaussures et avança en direction des rideaux avant qu'un cliquetis dans son dos fasse qu'il ne s'immobilise. «  Belle, non ! Sol attrape là !  » Elle allait mettre des traces de pattes partout. Tout ça pour le suivre, elle ne pouvait pas rester deux secondes avec Soledad, il n'allait pas s'envoler ni disparaître de sa vue. Ah cette chienne, quel pot de colle. N'ayant plus à surveiller Belle, il se concentra sur ses pas, prenant garde à ne pas se cogner dans un meuble. Une fois face aux baies vitrées, il ouvrit en grand les rideaux pour gagner un peu de luminosité. Le problème étant qu'ils étaient en février, la nuit allait donc vite tomber. Il fallait se bouger et faire avec les moyens du bord. Il se tourna vers Soledad «  Je te propose une solution temporaire, je vais à la voiture et je rentre nos affaires. Pendant ce temps si tu peux faire le tour de la maison pour trouver des bûches.  » étant donné qu'il y avait une cheminée, il devait y avoir des bûches «  Je nous allumerai un feu avec pour qu'on ne soit pas plongé dans le noir quand la nuit tombera, ça te va ?  » Bon le mieux ce serait surtout de réussir à mettre en route l'électricité et le chauffage mais comme il n'était sûr de rien, mieux valait il avoir un plan B. Le seul problème étant Belle, elle allait être collé à eux, à coup sûr elle allait naviguer de l'un à l'autre, il allait donc falloir la tenir à distance. Mieux valait il mettre en garde Sol à ce sujet, même si à force de fréquenter Doryan et Belle, elle devait avoir l'habitude des pattes sales de la chienne «  Tu l'empêches de rentrer avec toi si c'est toi qu'elle suit. Je lui essuierais les pattes après. Je regarderai le compteur électrique pour essayer de voir ce qui cloche  » Chaque chose en son temps.

Il revint vers elle et remit ses chaussures pas le moins du monde chagriné par le fait que le week end ne commence pas comme prévu, s'adaptant rapidement à chacune des situations qui se présentait à lui. Sans oublier le point le plus important pour expliquer qu'il prenait tout bien, la chose la plus importante ce week end c'était d'être avec Soledad et Belle bien entendu, il ne fallait pas oublier la chienne. Le reste n'avait que très peu d'importance pour lui. «  Notre week end gagne en originalité tu ne trouves pas ?  » Une fois à la hauteur de Soledad, il grattouilla sa chienne entre les oreilles avant de sortir affronter les grosses chaleurs. Il revint sur ses pas pour encourager Soledad d'un baiser, si si, elle en avait besoin, sans ça elle ne trouverait jamais la motivation pour sortir c'est sûr. Une fois de nouveau dehors, il constata que Belle le suivait, tant mieux, il n'était pas certain que sa copine sache dire non à Belle, en tout cas il ne l'avait jamais vu faire. Il ouvrit le coffre de la voiture, constata, avec surprise que Sol avait été raisonnable au niveau de la taille de la valise. Peut être qu'elle n'avait mis que de la lingerie fine dans la valise... non il ne l'ouvrirait pas pour vérifier. Elle avait pensé à la glacière aussi, elle était trop bien cette fille. Il était bien content d'avoir joué la feignasse malgré tout et d'avoir monté la voiture jusqu'ici parce que ça en faisait des trucs à transporter. Il commença par ramener la glacière et la panière de Belle qui venait de remarquer que Sol n'avait pas suivi et partit à sa recherche... flûte, il ne pourrait pas lui dire de rester dans son panier, tant pis, ce serait à Soledad de gérer. Il déposa les premiers éléments dans l'entrée, pour aller récupérer le reste, espérant que Soledad aurait mis la main sur des bûches, autant il savait allumer des feux très facilement, autant sans combustible ça risquait d'être un peu compliqué. Une fois que tout fut entreposé dans la maison, plutôt que d'aller voir près de la cheminée, il préféra demander à la demoiselle sans trop savoir où elle était «  Sol, tu t'en es sortie ?  » En attendant sa réponse, il ramena la glacière à la cuisine, ah ça allait être sympa pour les aliments, quoi qu'il ne faisait vraiment pas chaud, niveau conservation ça devrait le faire.

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Soledad Velasquez
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Mar 6 Sep - 13:49




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Il fallait le dire, avoir un copain pompier, ce n’était pas toujours que des avantages. D’accord, toutes les amies de Soledad s’étaient émerveillées quand elle leur avait annoncé le métier de Doryan. D’accord, avec tout le sport qu’il était contraint de faire il était musclé, ce qui était quand même un point très positif. Et puis, pour l’avoir vu en photo dans son uniforme de pompier -à défaut de l’avoir vu en vrai un scandale- c’était une vision très agréable. Bien sûr, il y avait aussi cette petite pointe de fierté à savoir que son amoureux dédiait sa vie à sauver celle des autres, ce qui n’était pas négligeable. Les avantages étaient là, Soledad n’allait certainement pas prétendre le contraire. Mais il y avait aussi les inconvénients qu’elle ne pouvait ignorer. Les nuits qu’elle ne pouvait passer en compagnie de Doryan parce qu’il les passait à la caserne ou qu’il était d’astreinte. Les horaires incompatibles et les longues journées éprouvantes. Aussi cette pointe d’inquiétude à savoir que pendant qu’il s’occupait de sauver la vie des autres, il mettait souvent la sienne en danger. Et puis les déplacements comme celui qui venait de les séparer pendant une semaine entière. Tout ça, Soledad n’allait pas faire semblant, ça ne lui plaisait pas beaucoup. En fait, elle s’en serait bien passée, mais elle avait vite compris que puisque ça faisait partie intégrante du quotidien de Doryan, elle allait devoir faire avec. C’était donc ce qu’elle s’appliquait à faire, consciente que le métier de pompier ce n’était pas tout rose et qu’elle devait accepter de faire quelques concessions. L’idée de se plaindre ne lui effleurait même pas l’esprit puisqu’elle n’avait aucune intention de pousser Doryan à renoncer à son boulot. Elle aurait été une bien piètre amoureuse si ça avait été le cas. A la place, elle s’efforçait de voir essentiellement le côté positif de tout ça. Et aujourd’hui ça voulait dire se réjouir de voir une horde de pompiers en uniforme l’accueillir alors qu’elle attendait Doryan devant la caserne.

Même si Doryan trouvait le moyen de râler sur ses collègues, Soledad, elle préférait s’en amuser. Oh, elle savait bien ce qu’il se cachait derrière leur intérêt à son encontre. Elle n’était pas aussi naïve que ça. Leurs questions n’étaient pas si subtiles, leur flirt pas vraiment camouflé, mais elle préférait prendre ça à la légère parce qu’elle savait que ça ne voulait rien dire. Même les voir se moquer de Doryan l’amusait alors elle n’hésita pas à l’embêter un peu plus à ce sujet. « Ca c'est parce que toi, ils te font la fête quand tu arrives, ils sont mignons avec toi. » La mexicaine eut un sourire. A l’entendre, on aurait pu croire qu’il parlait d’une bande de labradors et non pas des pompiers qui avaient des vues sur elle. Tant que ça restait innocent, Soledad n’avait pas l’intention de s’en plaindre. Encore plus quand ça lui permettait de taquiner Doryan. « Moi, ils vont me sortir quoi quand je vais revenir au travail la prochaine fois ? C'était la même fille que la dernière fois ? Comme si c'était pas évident la réponse et après ils vont dire quoi je te le donne en mille, Bah dis donc tu l'aimes bien. Ce à quoi il ne faut surtout pas répondre oui sinon à chaque fois que je vais être appelé sur mon tel, ils vont demander c'est Soledad ? On peut lui parler ? Alors non, ils ne sont pas sympas, ils sont collants. » Ah, les mecs et leurs égos, c’était fou ça. La brune ne voyait pas trop en quoi avoir une copine était sujet à railleries mais elle pouvait imaginer sans mal que l’univers un brin macho des pompiers n’y était pas pour rien. Au fond ça n’avait pas vraiment d’importance, surtout que malgré tout Doryan n’avait tout de même pas hésité à l’embrasser devant tous ses collègues moqueurs, c’était que leur comportement n’était pas si dérangeant que ça. Ou du moins qu’elle valait la peine d’essuyer quelques moqueries. Une pensée bien plaisante mais qui n’allait certainement pas l’empêcher d’enquiquiner un peu le moldu. « Oh tiens, tu veux dire que tu n’assumes pas de m’avoir pour copine devant tes collègues ? Moi qui pensais que dans ton casier tu avais une photo de moi avec des petits cœurs dessinés dessus, je suis déçue. » Elle tourna vers lui une moue faussement triste, retenant de justesse un rire. Non, clairement elle n’imaginait pas Doryan faire ça et c’était bien loin de la vexer. « Je suis sûre qu’au fond ils sont juste contents pour toi. Tu n’auras qu’à me les passer au téléphone la prochaine fois. » Elle lui adressa un grand sourire, déjà amusée à l’idée de cette scène qui, elle le savait, n’arriverait certainement jamais.

Comme il fallait s’y attendre, leur route fut rallongée par quelques détours mais Soledad ne s’en plaignit pas. Elle était habituée au sens de l’orientation terriblement approximatif de Doryan et savait que ça ne servait à rien de râler. Le jour où elle en aurait trop marre, il lui suffirait de prendre le volant mais pour le moment elle préférait profiter du temps qu’ils passaient ensemble dans la voiture. Ca restait un bon moment qu’elle n’avait aucune intention de gâcher. Ils finirent tout de même par rejoindre le chemin qui les mènerait jusqu’à la maison qu’ils avaient loué et même si Doryan émettait quelques doutes, Soledad était sûre qu’ils étaient sur la bonne voie. Déjà parce qu’ils s’enfonçaient dans la forêt comme prévu, et surtout parce qu’à moins d’emprunter la voie des airs, c’était la seule route à leur disposition. « Je maîtrise pas encore ultra bien cette option. Faut que je prenne des cours de vol avec la pote de ma sœur mais je crois qu'elle n'est pas très chaude. » La mexicaine esquissa un sourire. Pas qu’elle doutait des capacités de Doryan à piloter un hélicoptère, mais surtout qu’elle se disait que même comme ça il parviendrait certainement à se perdre. « En attendant on va éviter de déclencher le mode hélico au risque de détruire la forêt, on risquerait d'avoir des problèmes. » Pour le coup, Soledad ne pouvait qu’être d’accord avec lui. Etant donné qu’ils avaient dans l’idée de passer le week-end en forêt et de s’y balader un peu, ce serait bien dommage d’abimer le paysage. En attendant, ils devaient faire avec les secousses de la route inégale et la boue qui refaisait petit à petit la peinture de la voiture. « Tu as raison, je ne voudrais pas qu’on se fasse courser par une bande de ratons-laveurs enragés. » En réalité, elle n’était même pas sûre que des ratons-laveurs vivent en Angleterre, mais c’était quand même bien plus drôle à imaginer que la possibilité de se trouver face à un ours sortit trop tôt d’hibernation.

Finalement ils n’eurent pas besoin de détruire la forêt sur leur passage, ni de déclencher la colère d’hypothétiques raton-laveurs, la maison se trouvait juste un peu plus haut sur le chemin. Une fois la voiture garée et Belle libérée avant qu’elle ne leur saute dessus, Soledad sortit de la voiture pour aller rejoindre Doryan et lui dire bonjour comme il se devait. Leur baiser à la caserne avait été agréable mais elle n’avait pas l’intention de s’en contenter. Pour le coup elle était bien contente que les collègues de Doryan ne soient plus là pour les voir, à n’en pas douter leur étreinte n’aurait pas manqué de les faire réagir. Il aurait été terriblement dommage de ne pouvoir profiter pleinement d’un tel instant. Mince, c’était que Doryan lui avait manqué quand même. Puisqu’ils avaient tout leur temps -tout le week-end- pour en profiter un peu plus, elle prit le temps de répondre à ses interrogations sur Belle. Elle lui assura que la semaine avec la chienne s’était très bien passée et qu’elle avait même réussit à faire tomber sous son charme la mamie du troisième étage de son immeuble. Ce qui n’était pas compliqué parce que non seulement Belle était trop craquante, mais que la mamie en question s’extasiait de tout. « La petite vieille qui nous regarde à chaque fois ? Tu lui as dit c'est la chienne de mon amoureux, histoire de voir son regard pétiller. Je suis certain qu'à chaque fois qu'elle te croise, elle zyeute ton annulaire et je ne serais pas surpris qu'un jour elle nous tombe dessus pour savoir ce qu'on fout. C'est un fait, nous sommes son feuilleton télé. » Soledad mêla son rire à celui du moldu. Oh oui, il voyait parfaitement de qui elle parlait. En même temps, ils n’avaient croisé qu’une mamie capable de s’enthousiasmer de longues minutes sur le simple fait qu’ils se tenaient la main. Difficile de confondre. Elle hocha la tête joyeusement avant de confirmer « Oui, celle-là. Et oui, je lui ai dit, elle a trouvé ça tellement adorable. » Ah ça pour pétiller, son regard avait pétillé. Belle avait eu le droit à d’innombrables papouilles et elle à un discours passionné sur combien c’était important pour un jeune couple de pouvoir compter l’un sur l’autre. Soledad la trouvait plutôt attachante cette mamie et elle ne doutait pas que Doryan avait raison. Elle était à peu près autant investie dans leur couple qu’eux. « Je suis sûre qu’elle fait des paris nous concernant avec ses copines de thé du mardi après-midi. » Ajouta-t-elle avec un sourire en coin. Elle en était sûre, leur histoire devait faire le sujet de conversations avec ses copines et elle n’en était même pas fâchée. En fait, elle trouvait ça plutôt drôle et partageait l’avis de Doryan à ce sujet. « Tu crois qu’un jour je devrais porter ma bague cerise juste pour voir sa réaction ? » Elle haussa les sourcils, riant d’avance à la scène qui ne manquerait pas de suivre avant de penser à un point en particulier « Quoi que, il faudrait peut-être que tu sois avec moi ce jour-là, je ne suis pas sûre que son cœur supporterait autant d’enthousiasme. » La dernière chose qu’ils voulaient c’était être la cause de la mort de la mamie du troisième, même si c’était d’un excès de bonheur.

Suite à cet aparté, Soledad dû bien avouer qu’il y avait un point qu’il allait devoir revoir avec Belle : l’endroit où elle dormait. Ca n’avait pas été très raisonnable, mais elle n’avait pas réussi à refuser à la chienne de dormir sur son lit pendant la semaine. Ce n’était quand même pas de sa faute si Belle était irrésistible. Du coup Doryan allait devoir faire avec et regagner sa place à ses côtés dans le lit. « Je ferais ce qu'il faut pour retrouver ma place auprès de toi. » La mexicaine lui adressa un sourire ravi, elle n’avait aucun doute sur l’issue de la bataille pour la place dans le lit. Après tout, Doryan avait bien plus d’autorité qu’elle avec Belle, et surtout il était plus motivé que la chienne à dormir avec elle. Le résultat ne pouvait qu’être positif. « J’ai hâte de voir ça. » Lança-t-elle tandis qu’il se tournait vers la chienne. Amusée, elle l’observa faire preuve de ladite grande autorité sur Belle qui le regardait en remuant joyeusement de la queue. Soledad hocha la tête quand Doryan reporta son attention sur elle, ah oui Belle avait l’air totalement convaincue. Une vraie démonstration de force, c’était sûr qu’au moment du coucher elle allait rester sagement dans son panier. Puisqu’ils étaient d’accord sur ce point, il était temps de découvrir en vrai la maison qu’ils avaient choisi pour le week-end, et apparemment de découvrir toutes les pièces dans lesquelles ils avaient prévu de coucher ensemble. Découverte qui ne manqua pas de faire rougir instantanément la mexicaine. Puisque Doryan s’amusait encore et toujours de ses réactions, Soledad choisit de l’enquiquiner un peu en prétendant qu’elle n’était pas au courant. « Merde si tu ne l'as pas reçu, j'ai envoyé le mémo à qui alors ? » Elle lui adressa une grimace, quand même amusée par ses paroles et surtout bien consciente qu’ils plaisantaient. Puisque c’était elle qui avait parlé de mémo en premier, elle n’allait pas se vexer de cette réplique, en fait, elle n’allait pas se démonter. « Je ne sais pas si j’ai envie de savoir ou d’ignorer la réponse à cette question. » Elle réfléchit une seconde avant de lui adresser un sourire mutin. « Tant que tu ne l’as pas envoyé à ta mère ça ne peut pas être si terrible que ça. » Quoi que, elle aurait clairement été la plus gênée des deux. Même maman Rosebury semblait trop habituée aux allusions de son fils pour s’en offusquer. Quant à Doryan, elle savait que ça l’aurait surtout fait rire alors elle continua sur sa lancée et ne s’étonna même pas de recevoir un sourire en retour. « Il y en aura bien assez pour qu'on puisse profiter et faire des réserves avant d'être de nouveau séparés. » Soledad eut beau lutter, elle ne put s’empêcher de rougir encore un peu à cette promesse ô combien attrayante. Bon d’accord, même sans mémo elle était partante pour profiter de chaque pièce de cette maison. Il y avait juste un point dans cette promesse qui la chagrinait « On fera des réserves même si on ne va pas être bientôt séparé. Il vaut mieux être prudents. » Un sourire fila sur ses lèvres. C’était mieux ainsi, elle préférait s’imaginer avec Doryan plutôt que de nouveau séparés, même si elle savait que ça ne manquerait pas d’arriver avec son travail si elle savait.

Pour faire ces fameuses réserves, il y avait d’abord une étape importante à passer : celle de découvrir la maison. Or la tâche n’était pas aussi facile que prévu puisque si la clé ne fut pas difficile à trouver, la porte se montra bien plus récalcitrante. Soledad galérait à l’ouvrir et pendant ce temps elle pouvait déjà sentir Doryan se moquer dans son dos. « Jamais j'oserai mon amour, tu me connais. » Oui, oui bien sûr. Il pouvait faire l’innocent, la mexicaine ne le croyait pas une seule seconde. Elle le connaissait -elle aurait fait la même chose si les rôles avaient été inversés- et il ne cachait pas assez bien son rictus pour être crédible. Au moins, elle parvint à ouvrir la porte seule sans avoir besoin de lui demander un coup de main. Elle en aurait entendu parler pendant une éternité. « Personne ne te résiste, tu le sais bien. Cette porte a eu tort de faire la forte tête, tu l'as ridiculisée. » Elle aurait dû s’y attendre, au lieu de la féliciter, Doryan continuait de se moquer. Il avait de la chance qu’elle ne soit pas susceptible. Levant le menton, elle profita de passer le pas de la porte pour lancer par-dessus son épaule un « Toi, tu ne me résistes pas. » Ca c’était une évidence, et c’était tant mieux. Une fois à l’intérieur, Soledad se rendit compte que la température dans la maison était affreusement basse. Elle avait beau s’être habituée aux températures plus basses que celles avec lesquelles elle avait grandi à Juarez, là le froid était quand même particulièrement mordant. Soledad avait le plus grand mal à s’imaginer passer tout un week-end dans une maison où la température qu’à l’extérieur. « S'il y a que ça, je peux te réchauffer à chaque fois que tu auras froid. Deux en un, à la fois je te réchauffe et à la fois je te donne du plaisir, t'es gâtée. » La mexicaine se figea. Mais mince à la fin, pourquoi est-ce qu’il fallait toujours qu’il lui sorte des trucs comme ça ? Il prenait le plus grand plaisir à la déstabiliser, ça c’était sûr. Et il réussissait un peu trop bien au goût de la mexicaine dont la seule consolation était que la pénombre ambiante cacherait au moins le rosissement de ses joues. « Fais attention à ce que tu dis, tu sais que j’ai toujours trouvé les températures de l’Angleterre trop basses par rapport à celles du Mexique. » Parvint-elle tout de même à le prévenir, sans camoufler son sourire. Oh, non elle ne comptait pas du tout en jouer. Pas plus qu’il n’allait s’en plaindre.

Deuxième surprise : en plus de la température, l’électricité était aussi aux abonnés absents, ce qui pouvait expliquer le premier problème. Alors que Doryan s’avançait dans la maison pour ouvrir les rideaux et qu’ils puissent réfléchir un peu mieux à la situation, Belle décida de venir les rejoindre. « Belle, non ! Sol attrape là ! » Voyant la chienne aux pattes pleines de boue s’apprêter à la dépasser, Soledad se baissa vivement pour l’attraper par le collier. Belle glapit, pas vraiment ravie qu’on l’empêche de rejoindre son maitre mais la mexicaine tint bon et la força à s’assoir pour ne pas refaire la décoration de la maison. Accroupit aux côtés de la bestiole qui avait soudainement l’air bien plus malheureuse qu’elle ne l’était en réalité, Soledad laissa Doryan ouvrir les rideaux. Dommage que les températures soient si basses parce que l’endroit avait l’air très confortable. « Je te propose une solution temporaire, je vais à la voiture et je rentre nos affaires. Pendant ce temps si tu peux faire le tour de la maison pour trouver des bûches. » La sorcière hocha la tête, pas mécontente de voir qu’il prenait la tête des opérations sans perdre de temps. « Je nous allumerai un feu avec pour qu'on ne soit pas plongé dans le noir quand la nuit tombera, ça te va ? » Soledad hocha de nouveau la tête sans protester. Tout ça lui convenait parfaitement. Allumer la cheminée permettrait d’y voir plus clair et aussi de faire remonter un peu la température de la pièce. Quand aux pièces de la maison qu’ils n’avaient pas encore visitées, ce serait à voir plus tard. « Ca marche, et si je me fais attaquer par une bande de raton-laveurs je t’appellerai au secours. » Répondit-elle avec un sourire en coin, bien décidée à ne pas lâcher son histoire de raton-laveurs. Avec un peu de chance, en plus du feu de cheminée, ils parviendraient à remettre l’électricité et le chauffage, ou à contacter le propriétaire de la maison. Ou alors ils trouveraient une réserve géante de plaids. Ou bien ils s’appliqueraient à se réchauffer comme Doryan l’avait si habilement suggéré un peu plus tôt. Au final, les options ne manquaient pas. « Tu l'empêches de rentrer avec toi si c'est toi qu'elle suit. Je lui essuierai les pattes après. Je regarderai le compteur électrique pour essayer de voir ce qui cloche. » La mexicaine acquiesça une nouvelle fois. Puisqu’il était question de pouvoir profiter de leur week-end, elle voulait bien faire des efforts et ne pas embêter Doryan.

Belle cessant de tirer sur son collier, Soledad se redressa en voyant le moldu traverser la pièce en sens inverse. « Notre week-end gagne en originalité tu ne trouves pas ? » La brune eut un sourire. C’était quelque chose qu’elle appréciait particulièrement chez Doryan, cette capacité à toujours voir le bon côté des situations, à ne pas se laisser miner par les difficultés qui se dressaient sur son chemin. Au moins, avec lui à ses côtés pour relativiser, elle savait qu’elle pourrait en faire de même. Même si elle n’était pas particulièrement exigeante, Soledad ne s’était pas non plus attendue à devoir affronter tant de difficultés d’un coup. Encore moins alors qu’ils venaient à peine de mettre un pied dans la maison. « Ce n’était exactement ce que j’avais en tête en imaginant ce week-end, mais je ne suis pas contre quelques surprises. » Admit-elle avec un sourire. Au moins, ils étaient tous les deux -trois avec Belle- et c’était le plus important. C’était même tout ce qui comptait à ses yeux, le reste ils feraient avec. Et avec Doryan à ses côtés, Soledad était convaincue qu’ils parviendraient même à s’en amuser. Après tout, passer le week-end à la lueur d’un feu de cheminée, il y avait pire. Elle s’apprêtait à le suivre dehors pour chercher la réserve de bois mais s’arrêta brutalement en le voyant faire demi-tour. Elle ne put retenir un rire lorsqu’il s’empressa de lui voler un baiser avant de reprendre le chemin de la voiture. Ce fut donc avec le sourire aux lèvres qu’elle fit le tour de la maison. Evitant au mieux les endroits trop boueux, elle passa devant un arrosoir abandonné -inutile pour la saison- pour trouver derrière la maison un petit abri de fortune où s’entassaient des bûches. Elle en choisi quelques-unes qui lui paraissaient avoir échappé à l’humidité ambiante et les entassa dans ses bras. Rapidement elle regretta de ne pas avoir penser à regarder si un panier était disponible dans un coin pour pouvoir transporter le bois. Surtout quand elle fut rejointe par Belle à qui elle abandonna un bout de bois à mâchouiller. « Sol, tu t'en es sortie ? » La voix de Doryan lui parvint, un peu étouffée, depuis l’entrée de la maison. Levant le nez, la brune s’empressa de répondre par un « J’arrive ! » enthousiaste. Sans perdre de temps, elle ajouta quelques bûches à ses bras déjà bien chargés et alla rejoindre le moldu.

De retour dans l’entrée de la petite maison de pierre, elle n’oublia pas les consignes de Doryan et fit de son mieux pour prendre une voix autoritaire et ordonner à Belle de rester devant en attendant que son maître vienne la chercher. Au final, elle dû batailler un instant pour empêcher la chienne de la suivre, une entreprise particulièrement périlleuse avec les bras pleins de bûches mais qu’elle finit par réussir. Elle repoussa la porte sur une Belle qui avait l’air affreusement malheureuse, ce qui était faux, Soledad le savait, elle avait un beau bâton pour s’occuper. Après avoir ôté ses chaussures pour ne pas mettre de boue partout, alors que c’était exactement pour cette raison que la chienne avait interdiction d’entrer, elle avança dans la maison. Ignorant royalement le regard moqueur de Doryan, elle lui adressa un sourire « Pas de raton-laveurs en vue, mais j’ai trouvé la réserve de bûches et du petit bois pour allumer un feu. » Lança-t-elle joyeusement en levant un peu les bras pour lui montrer sa trouvaille. Mine de rien c’était lourd tout ça alors elle n’attendit pas plus et alla tout déposer près de la cheminée avant de faire tomber quelque chose sur son pied. Débarrassée de son chargement, elle se tourna vers le moldu. « Il y a encore pas mal de bois sec et même une hache pour en couper plus si jamais tu as envie de jouer les bûcherons. » Expliqua-t-elle, elle haussant un sourcil en direction du pompier. Ca lui plaisait bien l’idée de le voir endosser le rôle du bûcheron. Déjà qu’elle n’avait pas encore eu le privilège de le voir dans son uniforme de pompier, il fallait bien qu’elle profite un peu. En plus, ce n’était clairement pas elle qui serait capable de leur couper du bois à la hache. Soledad avait beau être bien plus sportive et avoir gagné en muscle depuis qu’elle s’entrainait avec Théo, elle savait que ce genre de chose restait hors de sa portée. D’ailleurs, ce n’était pas la seule chose dont elle était incapable. « Dis-moi que je suis la seule de nous deux à ne pas savoir comment allumer un feu de cheminée. » Ajouta-t-elle après avoir contemplé un instant l’âtre vide. Son appartement était dénué d’une telle installation et s’il y avait une cheminée dans la maison familiale, ses parents n’avaient jamais jugé bon de lui apprendre à allumer un peu à la moldue. Pourquoi faire quand un simple sort suffisait ? Cependant, cette fois, cette option était hors de portée, ce qui ne laissait plus que Doryan comme option valable. Soledad espérait bien qu’il ne l’avait pas envoyé chercher du bois dehors s’il ignorait comment allumer un feu de cheminée. « Je veux bien apprendre, mais si je mets le feu partout je ne veux pas être tenue pour responsable. » Elle pointa un doigt sur lui, consciente qu’il n’hésiterait pas à l’accuser de la moindre bêtise juste pour l’embêter. Leur week-end n’avait même pas encore commencé, il aurait été terriblement dommage de faire brûler toutes les pièces qu’ils n’avaient pas visitées et pour lesquels ils avaient déjà tant de projets.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Jeu 15 Sep - 16:16
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)

Rah mais quelle copine en toc, oui comme sa bague de fiançailles. Lui, il se plaignait des collègues et elle en profitait pour prétexter qui n’assumait pas de l’avoir comme copine auprès d’eux. Bien sûr que si tout le monde était au courant à la caserne ils s’étaient tous bien rendus compte que Doryan depuis peu ne prenait plus aucun numéro lorsqu’ils étaient en soirées entre collègues, il avait bien dû dire pour quelle raison, ce qui les avait fait pouffer. Alors si, ils étaient au courant et si, il assumait mais le sujet numéro de filles, le sujet filles tout court, il l’évitait soigneusement. Il ne dit donc rien à ce propos, préférant parler de son casier « Alors j’ai pas de photos de toi mais il est loin d’être vierge. J’ai plein de dessins d’enfants. Si tu veux, tu peux m’apporter un dessin de toi, je mettrais des petits cœurs dessus. » Il lui prendrait en photo son casier en rentrant, histoire qu’elle voit les talents des enfants et le niveau qu’elle devait relever pour être dans le casier, parce que si elle lui faisait un bonhomme bâton, pas question qu’il colle son dessin à côté des œuvres d’arts le représentant en bonhomme patate.
Ils étaient contents pour lui, c’est ce qu’elle dit, en réalité, il était fort probable que ça soit ça, ils se moquaient tous les uns des autres mais ils étaient aussi les premiers à se féliciter si l’un annonçait son intention de se marier. Et voilà que maintenant, Soledad voulait leur faire la conversation, cela fit sourire Doryan qui répondit amusé « Si ça peut te faire plaisir, la prochaine fois promis, je te les passe. » Après tout, c’était elle qui subirait les assauts désespérés des collègues, lui risquait juste de bien se marrer en les entendant parler et en imaginant ce que leur dirait Soledad, enfin sauf s’ils laissaient l’haut parleur. Et puis, il savait très bien qu’à la fin, celui qui aurait le plaisir de passer du temps avec Soledad, c’était lui et c’est tout ce qui comptait. Il ne manquerait pas de leur rappeler encore et encore.

Avec l’option hélico qu’il ne maîtrisait pas, le problème des voitures derniers cris et de leurs gadgets difficile de tout maîtriser, ils auraient trouvé bien plus vite. Mais ils allaient éviter de dégommer la forêt où ils étaient supposés passer le week-end, surtout lorsque Soledad parlait d’attaque de ratons laveurs. C’est vrai qu’on dirait pas comme ça mais avec leur bandeaux noir sur les yeux, ces bestioles devaient être des sacrés brigands, la mafia de Sherwood quoi. Doryan esquissa un sourire en imaginant la scène, en vrai ce serait drôle, ce qui impliquait qu’il se ferait tuer puisque trop mort de rire pour penser à courir.  Sans l’option hélico, grâce à l’option GPS Soledad, le GPS dernier cri de Doryan, ils finirent par trouver la cabane et ça, sans avoir à se mettre la mafia raton laveur à dos. Une fois descendu de la voiture, les deux amants échangèrent un baiser, moment qui n’appartenait qu’à eux et qui faisait un bien fou. En demandant à Soledad, oui encore, comment ça s’était passé avec Belle, il apprit que la petite grand-mère était fan de Belle, en plus de leur couple. Elle trouvait ça adorable que Sol garde Belle et, pour le coup, Doryan était plutôt d’accord avec elle, c’était ultra généreux de la part de Soledad d’avoir dit oui. Après tout, si elle sortait avec le maître, ça n’était pas pour autant qu’elle avait choisi qu’il ait un animal et ce n’était pas un dû que de bien vouloir le garder, même si elle avait de l’affection pour Doryan. Après, pour la mamie, tout était adorable, il la voyait bien venir les interroger sur la raison de l’annulaire nu de Soledad. Elle de son côté la voyait bien parler d’eux à ses amies, chose tout à fait possible et faire des paris, quelle chance qu’ils ne veuillent pas lui faire perdre ses paris. D’un geste de la tête, Doryan confirma qu’il fallait qu’elle sorte un peu avec sa bague, non mais ho, à quoi ça servait d’être fiancés si elle la planquait. Quelle femme prévenante, elle voulait Doryan à ses côtés au cas où la petite vieille avait une attaque, il sourit amusé « Ils te servent à quoi les cours de secourismes que je te donne ? » Oh bah c’était un peu comme les cours d’espagnols, ils s’arrêtaient vite, Doryan étant aussi bon comme formateur que comme élève. Au moins, ils maîtrisaient l’art du baiser qui enflamme et donne envie d’aller plus loin. Ça n’était pas utile tous les jours pour sauver des vies mais c’était très agréable à vivre. Que Soledad ne s’inquiète pas, il serait là pour sauver la vie de la petite mamie mais surtout parce qu’il voulait voir la tête qu’elle ferait.

Le sujet sur la place de Doryan dans le lit aux côtés de Sol fut expédié grâce à une autorité exceptionnelle, personne n’en revenait. Après tout c’était sa copine, Belle resterait au panier, à sa place… Bon probablement qu’au cours de la nuit, elle gagnerait le droit de monter dans le lit. Le sujet le plus important, pour Doryan fut celui du sexe, et cela même si Soledad prétendait ne pas avoir reçu de mémo. Forcément, ça aurait été bien mal connaître Doryan que de ne pas se douter qu’il rebondirait sur cette histoire de mémo. Elle ne voulait pas savoir qui était l’heureux destinataire du mémo, qui avait l’immense plaisir de savoir que Doryan voulait s’envoyer en l’air avec Soledad. Ou peut être que si, elle voulait savoir et elle supposait que le pire serait qu’il ait envoyé le message à sa mère. Doryan eut une grimace en imaginant la scène. Le problème n’étant pas que sa mère en saurait plus sur sa vie sexuelle avec Soledad, d’après lui, elle savait très bien ce que son fils faisait avec Soledad. Non ce qui le faisait grimacer c’était l’idée de confondre Sol et sa mère dans ses contacts, berk. Chose qui ne l’empêcha pas de venir enquiquiner Soledad en détournant ses propos « Dois je en conclure que tu as envie que ma mère sache que j’ai l’intention de te plaquer contre chaque surface pour te faire l’amour ? Intéressant. » Ce qui était intéressant ce serait de déstabiliser les deux filles. Il la fit même rougir une seconde fois en parlant du fait qu’ils allaient profiter de ce week end pour faire des réserves pour leur prochaine séparation, Soledad voulait faire des réserves même s’ils n'étaient pas séparés, forcément ça arrangerait aussi Doryan. Il lui fit un clin d’œil, choisissant d’être d’accord avec elle et de taire son métier impliquant ses absences.

Néanmoins, pour faire des réserves, avec ou sans absence, il fallait ouvrir la porte et Soledad eut un peu de mal, chose qui amusa grandement Doryan qui se serait bien moqué mais Sol l’anticipa, il fit donc semblant que ça n’était pas son genre bien sûr. Sol ne fut pas dupe et ça ne fut qu’une fois que la porte fut ouverte que Doryan se moqua et que ça lui retomba dessus aussitôt. Il la regarda passer avec son air plein d’arrogance mais que répondre à cela ? Impossible de nier l’évidence, elle se ferait une joie de prouver qu’elle avait raison et qu’il avait tort. De là lui laisser le dernier mot, il ne fallait pas exagérer « Tu veux qu’on parle de ta difficulté à quitter mes bras le matin pour aller au boulot, mon amour ? » Dans le même genre de discussion, celle de la froideur des lieux et du fait qu’il allait falloir réchauffer cette pauvre Soledad, tiens tiens il avait réussi à la déstabiliser une fois de plus. A sa réponse, difficile de dire si elle tentait de le chauffer mais ses propos étaient magiques, plein de promesses pour l’un, comme pour l’autre « Je m’acquitterais néanmoins de cette mission. » Ils étaient sur la même longueur d’ondes et il savait qu’elle n’hésiterait pas à grelotter pour le plaisir de la voir réagir et elle savait qu’il le ferait avec le plus grand des plaisirs. Mais, pour le moment, les grelottements seraient réels et couplés par un manque de luminosité. Il fallait donc se bouger, traverser l’espèce de salon, ouvrir les fenêtres, proposer un plan à Soledad. Il la mettait en danger, en faisant cela. Est-ce qu’il voulait vraiment prendre le risque que Sol se fasse attaquer par la mafia des ratons laveurs, hum il hésitait « Vise les yeux pour gagner du temps. » même si bien sûr, il viendrait en courant il n’allait pas laisser une bande de dégénérés agressifs gâcher son tout premier week end avec Soledad.

Alors oui, ça ne commençait pas comme ils l’avaient imaginés mais loin de le déstabiliser, il trouvait ça amusant, ils s’en souviendraient plus facilement et pourraient se remémorer les débuts pour le moins inattendu plus facilement. Puisqu’ils devaient s’adapter à la situation, il allait se charger de rentrer les valises, enfin, avant de se charger de cela et laisser Sol s’occuper du bois, ils devaient se donner du courage. Ce qu’il fit en revenant sur ses pas pour lui voler un baiser rapide. Avec ça, elle allait être aussi forte qu’Obélix buvant de la potion magique. Après avoir rentré toutes les affaires et ne pas voir vu la frimousse de Soledad à l’intérieur, Doryan vérifia qu’elle ne s’était pas fait agresser par la famille raton laveur des environs. Au ton employé et à l’enthousiasme qu’il pouvait percevoir, Soledad allait très bien. Tant mieux, ça voulait dire qu’elle n’avait dérangé personne et probablement qu’il y avait du bois à proximité pour la cheminée, l’inverse aurait été un peu compliqué. Faire un feu sans combustible, c’est pas évident et il se voyait mal faire brûler des couvertures pour se réchauffer.

Le retour de Soledad à l’intérieur, ça valait le détour, non pas qu’elle arrivait pleine de boue après avoir fait des glissades sur les fesses, ça aurait été drôle mais ça n’était pas le cas. Non ce qui amusait Doryan c’est de constater le manque flagrant d’autorité que pouvait avoir Soledad sur Belle. Une démonstration pour expliquer à Doryan la raison pour laquelle Belle kiffait Soledad, elle en faisait pratiquement ce qu’elle voulait. Si en temps normal, Soledad devait finir par lâcher, Belle jouant parfaitement le rôle de la petite malheureuse, là l’idée de devoir passer la serpillère si elle la laissait rentrer semblait être un argument assez fort pour que Sol ne la laisse pas passer. Lorsque son amoureuse revint vers lui, elle tenta d’ignorer son regard moqueur et parla de la mafia des ratons laveurs et de la réserve de bûches. Pour le premier, il ne pouvait que la croire sur paroles, pour le second, il pouvait constater. Pas pour autant qu’il oublia de la taquiner « Est-ce qu’on peut parler de ton autorité légendaire, t’as galéré là non ? » Il la suivit tandis qu’elle se dirigeait vers la cheminée pour déposer ce qu’elle avait entre les mains. Il fit une moue dubitative en l’entendant parler de jouer au bûcheron s’il en avait envie. Ouai alors c’était pas le truc le plus excitant au monde que de couper du bois enfin il semblerait qu’elle soit plus intéressée que lui à ce sujet. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » La hache devait être là pour protéger les gens des ratons laveurs surtout.

A sa question qui n’en était pas vraiment une, plus une façon de se rassurer, Doryan secoua la tête négativement, pour le plaisir de l’embêter. « Bien sûr que non je ne sais pas allumer un feu, j’avais juste très envie de te voir porter des bûches. » Non mais elle le prenait pour qui, comme s’il allait lui faire perdre du temps à transporter des buches pour ensuite dire je n’ai jamais allumé de feu de ma vie. Il s’approcha de la cheminée avant de reconnaître, un sourire au coin des lèvres « Mais oui je sais allumer des feux. » Il commençait à disposer les bûches dans l’âtre selon une disposition des plus précises pour que ça prenne le plus rapidement possible. Il fut coupé dans son installation par Sol qui voulait apprendre. Il eut un petit rire lorsqu’elle pointa son doigt sur lui en exigeant ne pas être tenu pour responsable si elle déclenchait un feu. « Tu rêves, étant donné que nous sommes que deux. Si un feu se déclare et qu’il doit y avoir un responsable, bien sûr que je vais t’accuser, pense à mon ego un peu. » Il tapota néanmoins la place à côté de lui pour qu’elle vienne s’installer et qu’il puisse lui apprendre convenablement.

« Etape une, on attrape le visage de son partenaire délicatement. » Bien sûr elle ne pouvait pas comprendre s’il ne lui faisait pas la démonstration en direct, il s’appliqua à donc à suivre cette étape, puis les suivantes « Etape deux, on embrasse son partenaire, au départ tout doucement, puis tu intensifies assez rapidement. Je te dis la troisième étape en même temps parce qu’après ça va être compliqué de parler. Donc, étape trois, normalement si ton partenaire est pas con. »  Il fit un petit mouvement de la tête démontrant qu’il savait très bien que ça n’était pas la seule raison « ou qu’il ne passe pas son temps à vouloir t’enquiquiner » ce qui était précisément leur cas à tous les deux « Il va entrouvrir ses lèvres, c’est un peu le code secret des baisers, ça veut dire, je suis partant, faut en profiter. » Ceci étant dit, il pouvait mettre en application les étapes deux et trois, bon la trois uniquement si Soledad ne faisait pas la reloue mais à la rigueur, toutes les formations ne sont pas parfaites, lui il donnait les astuces, après à elle d’être douée. Une fois l’étape deux - voire la trois – réalisée, il fallait passer à la suite. Un bref regard sur le sol avant de reprendre la parole, cette pause permettant aussi de reprendre à la fois son souffle mais aussi ses esprits « Bon, alors pour l’étape suivante, c’est préférable de bien choisir son endroit, le carrelage froid c’est pas l’idéal mais un bon allumeur de feu sait allumer un feu dans n’importe quelle condition. » Oui alors ça, c’était pas dit, il fallait quand même que le partenaire soit un minimum intéressé sinon ça pouvait vite couper court. Il retira ses mains des joues de Soledad, son regard pétillant d’amusement et d’un intérêt certain. « Etape quatre, si tu sens une ouverture possible, que l’importance du lieu te semble moindre ou que tu es dans un endroit de rêve. » après tout personne n’imposait à Soledad de mettre en pratique devant l’âtre d’une cheminée, c’était même peu recommandé en réalité. « Il faut faire comprendre ses intentions, mais pas seulement. Pour allumer un feu, il faut être deux, le combustible doit s’enflammer. » Il lui retira son manteau, hésita un court instant avant de l’envoyer sur le canapé, oui non parce que le sol avait beau être propre, pas sûr que Soledad soit partante pour que son manteau traîne par terre. Il évita de regarder où il l’avait envoyé, se concentrant uniquement sur son étape quatre, à savoir utiliser ses mains pour caresser le corps de Soledad, cherchant les endroits où habituellement elle frissonnait le plus. S’il fit remonter sa robe sur ses cuisses, il s’arrêta avant de franchir le point de non-retour. « Tu ne parlais pas de ce feu, n’est-ce pas ? »

Ce fut avec difficulté qu’il retira ses mains, devant faire le vide dans sa tête pour cela et éviter de laisser son regard courir sur son corps, ce qui risquait de le faire basculer. Il la regardait dans les yeux, son regard à lui pétillant d’amusement et de plaisir à l’idée de la faire suer, cela prenait le pas sur une potentielle frustration à l’idée d’avoir laissé passer sa chance. Il s’écarta de quelques centimètres pour ne pas être tenté de revenir sur sa décision. Il devait lui montrer comment allumer le feu de cheminée. « Etape un, on prend les plus grosses bûches, deux trois ça devrait suffit pour le moment et on les place en dessous. » ça c’est ce qu’il avait fait avant qu’elle ne vienne s’installer « Etape deux, on met des moyennes bûches au-dessus. » Il se chargea de cette étape, prenant quelques bûches pour les mettre sur les grosses bûches. Il regarda une nouvelle fois Soledad « Etape trois, on met des petites bûches dessus, voire des brindilles si on a des brindilles. » D’un geste de la main, il invita sa partenaire à se charger de cette étape tandis qu’il attrapait son zippo dans sa poche, s’amusant à l’ouvrir et le fermer. « Etape quatre on allume le combustible. » Il lui adressa un immense sourire, dédaignant totalement les allumes feux posés à côté de la cheminée même s’il décida de les mentionner « Pour avoir plus de chance que le feu prenne, on pourrait utiliser les petits cubes mais c’est petit joueur et puis on n’en a pas toujours sur soi, autant apprendre sans » Il lui tendit son zippo pour qu’elle se charge d’allumer les brindilles, il fallait bien lui donner la possibilité d’allumer son tout premier feu. Et puis, si tout cramait, comment pourrait il l’accuser si c’est lui qui allumait le feu de cheminée. Il se releva, lui tendant la main pour l’aider à se relever, tentative d’offre de paix au passage, pour dire juste derrière « Si je mets Belle dans la baignoire, il y a moyen tu lui laves les pattes ? » Histoire de ne pas passer trop pour un profiteur – même si c’est clairement ça – il rajouta « ça me fera gagner du temps pendant que je vais voir le compteur. » Il s’essaya même aux yeux doux pour la faire craquer, allez, elle ne lui était pas insensible, elle allait forcément lui dire oui.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 19 Sep - 17:00




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Comme c’était agréable quand ils étaient d’accord. Oh, inutile de voir le mal partout, Soledad adorait leurs petites joutes verbales, elle ne s’en lassait pas. Elle trouvait qu’il n’y avait rien de plus agréable que de voir l’air qui se peignait sur les traits de Doryan quand elle rétorquait à la moindre de ses remarques juste dans le but de l’enquiquiner. A ce stade, c’était devenu un art entre eux, c’était à celui qui embêterait le plus l’autre, qui provoquerait le plus de réactions, et qui -bien sûr- obtiendrait le dernier mot. Si Soledad admettait qu’elle moins animée par la rage de vaincre que son amoureux, c’était loin de l’empêcher d’apprécier cette petite compétition qui était la leur. Au final, lorsque l’un des deux cédait un peu trop vite, c’était que quelque chose clochait, alors voir Doryan l’embêter, elle adorait ça -mais elle n’allait jamais l’avouer à haute voix, il ne fallait pas exagérer. Ca voulait dire qu’il était assez à l’aise avec elle et qu’il avait assez confiance en leur relation pour la provoquer un peu sans craindre ses réactions. Et elle le lui rendait bien. Mais tout de même, être d’accord, parfois c’était reposant et ça suffisait amplement à Soledad. Ce n’était pas la peine que leur relation devienne une bataille constante. Surtout que cette fois, s’ils tombaient d’accord, elle était loin d’être perdante dans l’histoire alors c’était parfait ainsi. Doryan n’avait pas de photo d’elle dans son casier mais il avait besoin d’un dessin ? Très bien, elle lui affirma qu’elle lui en ferait un et qu’elle avait hâte de le voir recouvert de petits cœur. Photo à l’appui bien sûr. Il acceptait de lui passer ses collègues enquiquinants au téléphone ? Pas de problème, pour avoir conversé avec eux quelques minutes un peu plus tôt, Soledad ne doutait pas que la conversation serait ô combien intéressante. Même quand il affirma que l’option hélicoptère n’était pas envisageable, elle se contenta d’acquiescer puisque ça risquait d’énerver la horde de raton laveurs qui peuplait certainement la forêt. C’était bien la dernière chose qu’ils souhaitaient.

Ce qu’ils ne voulaient pas non plus, c’était causer du tort à la petite mamie du troisième étage de l’immeuble de la mexicaine. C’était qu’elle était mignonne comme tout cette vieille dame. Elle s’extasiait toujours de tout et de rien, ce que Soledad trouvait vraiment rafraichissant, surtout quand la météo londonienne se la jouait morose. Au moins avec cette mamie, elle était toujours sûre de trouver un peu de joie de vivre. C’était simple, elle était ravie d’absolument tout. De la voir avec une nouvelle coupe de cheveux ou dans une jolie robe, à découvrir leur couple avec Doryan, tout la ravissait. Et alors quand elle l’avait vu avec Belle et que Soledad lui avait expliqué qu’elle gardait la chienne de son amoureux, ça avait été le pompon. A tel point qu’elle en était persuadée, la seule chose qui manquait pour combler totalement cette mamie, c’était de la voir avec une bague au doigt. C’était une évidence pour Soledad, avec ses copines du thé du mardi après-midi, elles devaient faire des paris et n’attendre qu’une chose, qu’ils sautent le pas. Ce qui n’était pas vraiment d’actualité pour les deux concernés, mais qui faisait bien rire Soledad. Un jour elle porterait sa bague cerise à l’annuaire, juste pour jauger de la réaction de la mamie. Mais elle voulait que Doryan soit là, pas pour recevoir toutes les félicitations avec elle, mais bien parce qu’elle craignait que la vieille dame ne finisse par faire une attaque à cause d’un trop plein de bonheur. C’était un risque vu les cris ravis qu’elle poussait pour tout et pour rien. Une telle nouvelle risquait de l’achever sur place et la mexicaine se voyait mal expliquer à sa famille qu’elle avait succombée parce qu’elle était trop heureuse de les apprendre fiancés. Au moins Doryan ne protesta pas à cette idée, pas totalement « Ils te servent à quoi les cours de secourismes que je te donne ? » Soledad lui rendit son sourire. Avait-il vraiment besoin de poser cette question ? Il était là pourtant, non ? Il voyait bien comment ces fameux cours déviaient à une vitesse folle de leur objectif premier. C’était un peu comme les cours d’espagnol au final, ils étaient des élèves terriblement dissipés. Ah, ça c’était sûr, le bouche à bouche, ils l’avaient pratiqué, mais certainement pas exactement de la manière recommandée. La brune lui adressa un grand sourire, aucune culpabilité à l’horizon. « Je manque encore un peu de pratique, j’ai besoin de plus de cours. » C’était ça la solution. Après, est-ce que ces cours-là allaient être plus studieux ? Elle en doutait franchement. Mais c’était bien loin de la déranger.


A peine étaient-ils arrivés que déjà Doryan parvenait à faire rougir Soledad. Oh, ce n’était pas vraiment étonnant, mais tout de même. C’était un peu handicapant de ne pas réussir à maitriser le rosissement de ses joues, il savait parfaitement qu’il la déstabilisait et il en profitait à chaque fois. Pourtant le sexe était un sujet comme un autre et vu ce qu’il se passait entre eux, pas vraiment sujet à gêne, mais Soledad ne pouvait s’en empêcher. Entendre son amoureux affirmer que leur objectif du week-end était de coucher dans chaque pièce de leur location la fit rougir, mais ne l’empêcha pas de rétorquer. Pour l’embêter elle inventa une histoire de mémo par reçu, qui aurait peut-être été envoyé au mauvais destinataire. La pire des options étant bien sûr que ce soit la mère du moldu qui l’ait reçu. Un moment de gêne auquel Soledad ne survivrait certainement pas. Si Doryan grimaça à cette idée, signe que ça ne l’emballait pas des masses non plus, sa réponse n’étonna même pas la brune. « Dois-je en conclure que tu as envie que ma mère sache que j’ai l’intention de te plaquer contre chaque surface pour te faire l’amour ? Intéressant. » Soledad ouvrit de grands yeux. Quoi ? Mais d’où il sortait ça par Merlin. L’idée n’était pas inintéressante -enfin juste la partie avec les surfaces- mais c’était loin, terriblement loin de ce qu’elle avait dit. Niveau interprétation il allait quand même super loin. Si elle pouvait choisir, elle aurait largement préféré que maman Rosebury ignore tout de leur vie sexuelle, mais à Noël Doryan s’était assuré de lui faire comprendre que ce ne serait pas le cas. La mexicaine allait donc devoir se résoudre à rougir comme une tomate à chaque fois qu’elle verrait la famille de son amoureux. « Ce n’est pas du tout ce que j’ai dit. Moins ta mère en sait, mieux je me porte, mais avec toi c’est pas gagné. Ce qui est franchement perturbant. » Souligna-t-elle avec un haussement de sourcils. C’était vrai ça, ça sortait d’où cette manie de vouloir parler de leur vie sexuelle devant ses parents ? Ca n’allait pas du tout ça. Soledad n’était pas d’accord, chaque fois elle croyait mourir de honte et un jour ça arriverait réellement. Malgré la gêne et ses joues trop rouges pour son propre bien, elle ne se laissa pas démonter et affirma que mémo ou non, elle avait bien l’intention qu’ils profitent de ce week-end à deux.

Enfin pour ça déjà faudrait-il réussir à ouvrir la porte de leur location, ce qui se révéla bien plus difficile que prévu pour la mexicaine et ne manqua pas de provoquer les moqueries de son amoureux. Ah, il n’avait pas besoin d’ouvrir la bouche pour que Soledad voit qu’il se fichait d’elle, son petit sourire en coin parlait pour lui. Le principal c’était qu’il avait raison : personne ne lui résistait et surtout pas lui. Ce qu’elle ne manqua pas de souligner fièrement. « Tu veux qu’on parle de ta difficulté à quitter mes bras le matin pour aller au boulot, mon amour ? » Oh, alors ça c’était petit. Vrai. Mais petit ! Sur le pas de la porte, Soledad ralentis un instant, juste le temps de le regarder en plissant les yeux dans une attitude parfaitement mature. « On en reparlera la prochaine fois que je vais devoir partir avant toi. » Oui, bon, son assurance actuelle ne serait certainement pas la même ce jour venu, mais elle ne pouvait pas se laisser faire sans rien dire. La menace de résister à Doryan lui permettait au moins de ne pas perdre la face. Qu’elle y arrive ou pas serait un problème pour un tout autre jour. Pour le moment, elle venait d’être frappée par une réalisation qui prit soudainement toute la place dans son esprit. Il faisait affreusement froid dans cette maison, en fait il ne faisait même pas plus chaud qu’à l’extérieur. C’était quand même très inquiétant. Juste comme ça, on aurait dit que le propriétaire ignorait l’existence du chauffage. Au moins, Doryan ne parut pas plus perturbé que ça à cette idée et avança qu’il pourrait la réchauffer et qu’elle en tirerait du plaisir. Le genre de promesse qui plaisait beaucoup à la mexicaine. Ca tombait bien, elle avait toujours trouvé que les températures étaient trop basses en Angleterre. « Je m’acquitterais néanmoins de cette mission. » Un sourire ourla les lèvres de Soledad. Elle n’en doutait pas un seul instant.  

Malgré toutes ces promesses ô combien plaisantes, ils n’avaient pas d’autre choix que de garder leur sérieux. Se réchauffer mutuellement était terriblement tentant, mais ce n’était pas ça qui allait faire remonter la température de la maison et surtout remettre l’électricité qui était également aux abonnés absents. La nuit allait tomber rapidement, ils devaient donc agir en conséquence pour ne pas se retrouver à passer la nuit dans une maison glaciale, même s’ils trouveraient sans aucun doute le moyen de rendre cette mésaventure plus agréable. Le plan proposé par Doryan fut accepté sans broncher, avec juste une mention de la bande de raton laveurs enragés qui attendait peut-être Soledad dehors. Une menace terriblement sérieuse qui obtint juste un « Vise les yeux pour gagner du temps. » comme conseil. D’accord, donc elle allait mourir attaquée par des bestioles masquées. Armée de cette conviction, du courage donné par le baiser d’encouragement de Doryan, mais aussi de la certitude que peu importe ce qu’il allait leur tomber dessus ils passeraient un bon moment, Soledad fit le tour de la maison à la recherche de bûches pour allumer un feu de cheminée. Elle revint quelques minutes plus tard, les bras bien plus chargées que ce n’était raisonnable. Si elle eut le bref espoir que Doryan ne la voit pas batailler avec Belle pour que celle-ci accepter de rester dehors, ce fut complètement raté. « Est-ce qu’on peut parler de ton autorité légendaire, t’as galéré là non ? » Tout en traversant la pièce pour aller déposer son chargement près de la cheminée, Soledad leva le nez en l’air. « Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Belle est toujours dehors, c’est tout ce qui compte. » La manière dont elle y était parvenue ne comptait pas. D’accord elle avait galéré, mais c’était uniquement parce qu’elle avait les bras pris et pas parce qu’elle manquait d’autorité avec la chienne. Son chargement déposé près de l’âtre de la cheminée, elle informa Doryan qu’il y avait encore assez de bois dehors et même une hache pour en préparer davantage. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » Une moue boudeuse sur les traits, la mexicaine roula des yeux. Son espoir de voir son amoureux jouer les bûcherons juste pour le plaisir des yeux venait de s’éteindre à la vitesse de la lumière.

Il ne lui restait plus qu’à espérer qu’il sache bien allumer un feu de cheminée, sinon ils seraient dans de beaux draps. Si ce n’était pas les raton-laveurs qui causaient leur mort, ce serait inévitablement un feu mal maitrisé. « Bien sûr que non je ne sais pas allumer un feu, j’avais juste très envie de te voir porter des bûches. » Soledad pencha la tête, étrangement pas convaincue par cette affirmation. S’il l’avait vraiment envoyé chercher du bois sans savoir faire un feu, il aurait plus avancé qu’il comptait essayer. Là, l’entendre simplement nier lui mettait la puce à l’oreille. Dubitative, elle l’observa s’approcher, sûre qu’elle allait bientôt entendre la vérité sortir de sa bouche. « Mais oui je sais allumer des feux. » Et bien voilà, il suffisait d’un peu de patience. La brune adressa un sourire ravi à son amoureux, bien contente de savoir que dans quelques minutes les températures glaciales allaient commencer à remonter. L’hiver anglais, elle avait appris à faire avec, mais elle préférait qu’il reste dehors. Pour montrer sa bonne volonté, et surtout que Doryan ne soit pas le seul à gérer la cheminée tout le week-end, Soledad avança qu’elle voulait bien apprendre à allumer un feu de cheminée. Elle le prévint cependant que si elle mettait le feu à la maison elle ne voulait pas être tenue pour responsable. Elle était en compagnie d’un pompier quand même, ça relevait de sa responsabilité ce genre d’accident. « Tu rêves, étant donné que nous sommes que deux. Si un feu se déclare et qu’il doit y avoir un responsable, bien sûr que je vais t’accuser, pense à mon ego un peu. » Bon, elle s’était doutée de sa réponse. Ce qui ne l’empêcha pas de froncer du nez, pas du tout convaincue. Certes, il était pompier, sa réputation en prendrait un coup, mais il s’en remettrait. Et surtout, elle n’allait pas se laisser faire sans rien dire. « Je nierai toute responsabilité. Tu l’as dit toi-même, personne ne me résiste. » Argua-t-elle avec un immense sourire tout en s’installant par terre à ses côtés.

Pour une fois, Soledad était parfaitement sérieuse, elle était réellement prête à écouter les instructions de Doryan et à les suivre de son mieux. Ce fut certainement pour cette raison qu'elle ne comprit pas tout de suite qu'il ne partait pas dans la même direction qu'elle. « Etape une, on attrape le visage de son partenaire délicatement. » la mexicaine haussa les sourcils, surprise face à ce brusque changement de ton auquel elle ne s'était pas attendue. Mais alors que le moldu venait poser ses mains sur ses joues, elle se laissa faire. En silence elle planta son regard dans le sien, une lueur d'amusement et d'intérêt flottant dans ses prunelles. Elle avait bien compris que ce n’était pas du même genre de feu dont ils parlaient mais celui-ci avait déjà capté toute son attention. Après tout, pourquoi protesterait-elle quand soudainement la démonstration avait l'air de prendre un tournant bien plus agréable que prévu ? Un sourire aux lèvres, elle écouta attentivement la suite et laissa échapper une expression amusée quand Doryan mentionna un partenaire enquiquinant. Tiens donc, on aurait dit qu'il parlait d'expérience. Il n'aurait pas de souci à se faire, pour une fois Soledad était une élève particulièrement attentive. Quand il vint mettre en pratique ses consignes deux et trois -très intéressantes consignes- elle répondit à son baiser, montrant qu'elle n'était pas toujours enquiquinante avec lui et qu'elle pouvait être une élève modèle. Elle résista à l'envie de s'approcher un peu plus, de s'accrocher à lui, cette fois c'était Doryan qui menait la danse et elle était prête à jouer le jeu. Quand il se recula, leur baiser avait un goût de trop peu mais elle ne dit rien. Amusée, elle l'écouta discourir sur l'importance de bien choisir l'endroit où allumer son feu, elle était plutôt d'accord le carrelage froid n'était pas exactement idéal mais plus les secondes filaient, plus elle revoyait son jugement. L’idée de protester ne lui effleura même pas l’esprit quand il lui ôta son manteau. Il le disait lui-même, un bon allumeur de feu l’était peu importe les conditions, et quand Doryan posa ses mains sur elle, Soledad en eu la preuve. Il savait exactement comment faire pour la faire réagir. Si elle frissonnait, ce n’était plus à cause du froid mordant mais bien à cause de ce contact qui mettait tous ses sens en alerte. Un contact qui menaçait d’enflammer les braises qu’il avait allumés, un contact dont elle était prête à réclamer davantage. Jusqu’à ce qu’il s’arrête. « Tu ne parlais pas de ce feu, n’est-ce pas ? » Malgré la situation et la frustration qui s’empara de Soledad en comprenant que Doryan coupait cours à cette démonstration ô combien intéressante, la mexicaine ne put s’empêcher de sourire. Accompagné d’une expression désabusée, mais tout de même. Elle aurait dû s’y attendre. « Aprovechado. » Lui murmura-t-elle tout en replaçant les pans de sa robe sur ses cuisses.

Au moins Soledad pouvait se consoler en voyant que ce n'était pas si simple que ça pour Doryan de s'arrêter ainsi. Son regard toujours ancré dans le sien, elle voyait bien à l'éclat qui y brillait que l’envie d’aller plus loin était présente mais qu'il s'amusait bien trop à l'embêter pour penser à sa propre frustration. Elle aurait pu profiter de leur proximité pour l’embrasser à son tour, pour lui montrer qu’elle aussi elle pouvait allumer un feu en lui. Après tout, elle le lui avait déjà montré de nombreuses fois et jamais il ne s’était montré insensible. Mais elle n’en fit rien. « Te serais-tu brûlé ? » Lui souffla-t-elle à la place, avec un sourire provoquant au coin des lèvres. Puisque l’occasion était passée, elle le laissa se reculer et se réinstalla confortablement pour suivre la leçon sur l’allumage d’un feu. De cheminée. Aux instructions du moldu, elle hocha la tête, s’efforçant d’effacer les secondes qui venaient de défiler de son esprit pour se montrer studieuse. Elle l’observa avec attention placer les buches dans l’âtre de la cheminée et recopia ses gestes quand il l’invita à en faire de même avec du bois plus petit. Finalement elle se saisit de son briquet pour allumer les brindilles, tout en sachant parfaitement que, petit joueur ou pas, elle utiliserait les petits cubes le jour où elle aurait besoin d’allumer un feu seule. Mais en espérant bien aussi que chaque fois Doryan serait là pour le faire à sa place. Elle constata avec satisfaction que les flammèches naissantes commençaient doucement à prendre, peut-être que le feu allait produire assez de chaleur pour réchauffer la pièce avant qu’ils ne meurent gelés. Puisque le feu avait l’air d’être bien parti, Soledad accepta la main tendue de son amoureux pour se relever. « Si je mets Belle dans la baignoire, il y a moyen tu lui laves les pattes ? » D’accord, donc son geste de paix avait duré moins de trois secondes. « Ca me fera gagner du temps pendant que je vais voir le compteur. » Soledad le considéra un instant. L’envie de l’enquiquiner était bien là, refuser juste pour lui faire les pieds serait jouissif, surtout après sa petite démonstration, mais vu qu’elle préférait que l’endroit remonte à une température acceptable, elle n’avait pas vraiment le choix. « D’accord, allons trouver la salle de bain. » Capitula-t-elle. Elle trouverait bien un autre moyen de l’embêter.
 
Soledad laissa Doryan se charger d’aller récupérer Belle. Une fois que le pompier eut la chienne dans les bras, ils prirent la direction de la salle de bain, qu’ils pouvaient entrapercevoir un peu plus loin par la porte encore ouverte. La pièce n’était pas très grande mais plutôt agréable et surtout pourvue d’une baignoire. Belle déposée à l’intérieur, Soledad suivit Doryan jusqu’au pas de la porte. « Dire que tu aurais déjà pu rayer de ta liste le salon. Tant pis pour toi. » Déclara-t-elle, sourire mutin aux lèvres, tout en lui fermant la porte au nez. Désormais seule avec la chienne, Soledad dénicha des serviettes de toilettes. Elle en mit une au sol et en garda une seconde pour sécher les pattes de Belle. Pour avoir déjà aidé Ludivine à laver Mademoiselle, la mexicaine ne se faisait pas trop de souci. Non seulement Belle était moins imposante, mais elle n'avait pas besoin d'une douche entière. Ce fut donc avec une certaine confiance qu'elle alluma l'eau. Et que tout se transforma en catastrophe. Dire que Belle n'avait pas envie de prendre un bain était un euphémisme, à peine Soledad avait-elle commencé à lui mouiller les pattes que la chienne ne sembla plus avoir qu'une seule idée en tête : s'enfuir. Par tous les moyens. « Belle, non ! » C'était peine perdue, Belle remuait dans tous les sens, cherchant à tout prix à passer par-dessus la baignoire. En moins d'une minute, il y avait de l'eau partout et Soledad se retrouva presque entièrement trempée. Fichu pour fichu, la mexicaine accomplit tout de même sa mission mais abandonna quand il devint évident que jamais Belle ne la laisserait la sécher avec une serviette. Une mission accomplie, mais à quel prix ?

Une fois la porte de la salle de bain ouverte, Belle fila comme une fusée, faisant le tour du salon trois fois avant de disparaitre dans la pièce la plus proche. Si elle était un peu maline, la chienne irait se coucher devant la cheminée pour profiter de la chaleur du feu. C'était en tout cas l'intention de Soledad. Grelottante à cause de sa robe qui lui collait à la peau et de ses cheveux qui gouttaient dans son dos, la mexicaine se dirigea vers sa valise dont elle tira un second vêtement. « Tu aurais pu me prévenir que Belle était un Gremlins et qu’il ne fallait surtout pas la mouiller ! » Lança-t-elle d'une voix forte pour que Doryan l'entende de là où il était. Sans plus de cérémonie, elle se déshabilla et entreprit d’enfiler la seconde robe qu’elle avait prévu pour le week-end. Alors qu’elle en boutonnait le haut, des bruits de pas lui apprirent que Doryan revenait. Ralentissant juste un peu son geste lui montrer qu’il était dommage qu’il ne soit pas arrivé quelques secondes plus tôt, elle se retourna pour lui faire face. Un sourire aux lèvres, elle le regarda avec un éclat dans le regard qui signifiait clairement trop tard, tant pis pour toi. « Tu as trouvé ce qui clochait avec le compteur ? » Non, ce n’était pas exactement comme ça qu’elle voulait dire les choses. « Dis-moi que tu as trouvé ce qui clochait avec le compteur. » Voilà qui traduisait mieux sa pensée. Bien mieux dans sa robe sèche, Soledad récupéra celle qu’elle avait abandonné par terre et alla rapidement l’étendre dans la salle de bain. Elle revint avec une serviette dont elle se servit pour essorer ses cheveux. « Je te préviens, si j’attrape une pneumonie, c’est toi qui t’occuperas de moi. » Lança-t-elle en posant ses prunelles sur Doryan. Oui parce qu’elle les sentait venir les moqueries, mais le risque qu’elle ressorte enrhumée de tout ça était réel. Et ce serait à lui de jouer les infirmiers, ça comptait dans la formation premier secours ça. « On visite le reste ? » C’était que c’était important de découvrir le nombre de pièces de cette maison, non ?

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Sam 24 Sep - 8:26
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
D’un simple week-end avec une fille – oui pas n’importe laquelle nous sommes bien d’accord -  Doryan se retrouverait avec un dessin de Soledad représentant Soledad et il passerait le téléphone à un collègue si un soir qu’il était au travail il voulait parler à Soledad pour prendre des nouvelles, ce qui n’arrivait pas non plus extrêmement souvent. Non pas qu’il se fichait de prendre des nouvelles, plutôt qu’ils n’étaient pas non plus accroc au point de ne pas être capable de passer un jour sans se parler. Ils s’envoyaient des sms et cela suffisait amplement, au moins sur une journée parce qu’une semaine sans se voir, tout de suite c’était moins sympathique. Ce serait dans ces moments là qu’ils s’appelaient et que, promis, la prochaine fois, il la laisserait communiquer avec les collègues sympathiques, selon elle – et un brin dragueur. Il accepta aussi d’être aux côtés de Soledad le jour où elle mettrait sa bague de fiançailles pour la montrer à la petite grand-mère du troisième étage. Tout ça au cas où la bague de Soledad provoquait trop de bonheur à la petite vieille. Si Doryan provoqua Soledad sur ses capacités en matière de secourisme alors même qu’il lui donnait des cours de qua-li-té, leurs regards ne se quittaient plus, pétillants d’amusement et la répartie de Soledad était pleine de promesses, bien sûr qu’elle avait besoin de plus de pratiques. Non pas qu’elle soit mauvaise pour le bouche à bouche, enfin le vrai il n’en savait rien, mais parce que c’était marrant et que les cours qu’ils se donnaient mutuellement étaient savoureux.

Cela donnait le ton dès le début de leur journée. Forcément, par la suite, Doryan évoquait sans aucune subtilité, comme toujours, autant parce qu’il n’y avait aucun intérêt à être subtil que parce qu’il n’y avait rien de plus plaisant pour Doryan que de voir sa copine rougir. Surtout que ça n’avait pas lieu d’être, elle savait très bien comment il était et qu’il en jouait, beaucoup, mais elle ne s’habituait pas et c’était sans doute la raison pour laquelle il la cherchait encore plus. Si Soledad lui faisait croire qu’elle n’avait pas reçu de potentiel mémo et que le pire soit que le message ait été envoyé par mégarde à la mère de Doryan, Doryan voulait bien reconnaître que confondre sa copine et sa mère dans ses contacts c’était une catastrophe. Par contre, il y avait pire que sa mère comme destinatrice, sa mère le connaissait, sa mère lui enverrait un message du style t’es relou et ça s’arrêterait là. Non il y avait bien pire, la famille de Soledad comme destinataire serait bien pire mais ça n’était pas drôle de dire ça. Le mieux c’était de profiter de la situation pour embêter Soledad et la voir être surprise et tenter de se défendre et l’accuser au passage de balancer des choses à sa mère. Il esquissa un sourire sans pour autant se défendre ni nier l’évidence, oui ça n’était pas gagné avec lui et oui il aimait la perturber. Et bien sûr qu’ils profiteraient de ce week end tous les deux.

Elle croyait au père noël Soledad, comme si le fait de la voir galérer avec la porte, il n’allait pas la taquiner. Ah se foutre d’elle, mal lui en prit, le retour de Soledad fut des plus rapides. Elle était perspicace, c’était d’un agaçant, elle arrivait à le moucher avec une phrase aussi simple. Il ne pouvait pas nier, ça se voyait vraisemblablement comme le nez au milieu du visage et la seule façon pour lui de s’en sortir c’était encore de trouver le moyen de rappeler à miss Velasquez que lorsqu’il s’agissait de résister à l’autre, elle était meilleure, certes, mais ça n’était pas non plus mirobolant. Est-ce qu’il avait bien fait de la ramener ? Rien n’était moins sûr puisqu’elle le mettait en garde sur le fait qu’elle résisterait mieux la prochaine fois. Alors ça, c’était pas de chance quand même. Revenir en arrière en disant ça va je rigolais était exclus, cela ne ferait que montrer davantage qu’il ne lui résistait pas et qu’il n’appréciait pas vraiment qu’elle lui résiste. La seule chose qu’il se disait c’est qu’il était prévenu et qu’il redoublerait de vigilance et d’attention à l’égard de Soledad la prochaine fois. Enfin, pourquoi attendre la prochaine fois, il faisait un froid polaire dans la maison, il était question de réchauffer Soledad, peu importe la manière il s’en acquitterait avec grand plaisir, soucieux du bien être de son amoureuse. Pour cela il fallait la laisser aller récupérer du bois pour pouvoir allumer un feu de cheminée, échapper aux ratons laveurs, ou les faire souffrir avec les doigts dans les yeux, une technique ancestrale, même si Soledad n’avait pas l’air convaincue, ça c’est parce qu’elle n’avait jamais rencontré la mafia des ratons laveurs. Lorsqu’elle revint à l’intérieur, les bras chargés de bois, Doryan se paya sa tronche, forcément vu comment elle avait galéré à faire en sorte que Belle reste à l’extérieur de la maison. Elle marquait cependant un point, la chienne était dehors c’est tout ce qui comptait. Enfin, il faudrait quand même qu’elle apprenne à résister à la bouille de Belle parce que sinon Doryan allait se dire que confier Belle à Sol, ce n’était pas un cadeau pour Sol du tout. Vraisemblablement en ne comprenant pas la façon dont elle le regardait, cela fit bouder Sol… A quoi pouvait elle bien songer ? Il aurait tout le temps de le savoir durant le week-end.

Ils avaient d’autres choses à faire pour le moment à savoir allumer un feu, parce que oui, il avait beau savoir comment réchauffer Soledad et il aurait beau s’atteler à cette tâche avec un plaisir immense, avoir une cheminée diffusant de la chaleur ça n’était pas à négliger. Il refusa de prendre la responsabilité sur ses épaules si alors qu’il apprenait à Soledad comment allumer un feu de cheminée elle faisait tout cramer. Il roula des yeux, frustré qu’elle retourne ce qu’il avait dit contre lui et que là encore, il ne puisse pas répliquer, quelle poisse quand même d’avoir dit ça. Comme toutes les leçons du couple, celle-ci dérapa. Ah non mais c’était une habitude, un cours ne pouvait pas se dérouler sans un baiser. Pourtant, cette fois, ça ne fut pas un hasard si leurs lèvres rentrèrent en contact, ça n’était pas non plus le fait qu’il ne lui résistait pas. Preuve en était, lorsqu’il fallut s’arrêter pour s’occuper réellement du feu, Doryan s’écarta de Soledad et lui posa une question dont il connaissait parfaitement la réponse. Il esquissa un sourire en l’entendant parler espagnol, est ce qu’un jour il se lasserait de cette sonorité ? Pour le moment ça n’était pas le cas et ça ne faisait que l’attirer davantage. Il lui fallut toute sa concentration pour demander « ça veut dire quoi ? » Ils allaient réussir à mêler deux leçons à la fois, de vrais champions. Doryan évita de baisser les yeux sur Soledad et cela malgré le frottement de ses mains sur le tissu. La regarder dans les yeux, ne pas regarder ailleurs que dans son regard et essayer de faire le vide dans sa tête. A sa remarque pour le moins moqueuse, il reconnut sans trop de difficulté, en partie parce que c’était évident que oui « Le feu ça brûle quand on s’en approche trop. » Il se concentra pour lui montrer comment on allumait un vrai feu avec du bois et une fois cela fait, il se remit debout et remit debout Soledad. Il arriva même à convaincre sa copine de s’occuper de laver Belle pendant qu’il se chargeait de l’électricité.

Après avoir transporté Belle jusque dans la baignoire et lui avoir fait un bisou sur le front, il se fit escorter en dehors de la salle de bain par sa copine, au cas où il se perdrait dans deux mètres carrés certainement. Il se tendit en entendant sa copine parler de cette liste qu’il avait inventé précédemment. Il ouvrit la bouche pour répliquer, la referma lorsque la porte se ferma devant lui, ce qui ne l’empêcha pas de répliquer « Je te ferais l’amour sur le carrelage quand il sera un peu plus chaud, ne t’en fais pas. » Avec un peu de chance, il la ferait rougir, c’était là sa seule consolation, parce que oui, il regrettait d’ores et déjà d’avoir préféré l’embêter plutôt que de lui faire l’amour. Au moins, il pouvait se dire que c’était plus pratique de regarder le tableau électrique quand il ne faisait pas nuit noire. Espoir qui mourut lorsqu’il trouva le fameux tableau, dans un recoin tout pourri non éclairé par la lumière du jour et pas non plus par le feu de cheminée, génial… il devait donc se débrouiller avec le flash de son téléphone.

Mais quelle galère, il aurait mieux fait de demander à Soledad de l’accompagner pour qu’elle tienne le téléphone parce que là, c’était du grand n’importe quoi. Le tableau électrique lui indiqua sans trop de surprise que les plombs avaient sauté ou avaient été désactivés par le propriétaire. Il remonta le fusible et fit une tête dépitée en voyant que ça disjonctait directement. Génial, donc il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas, aller il dû baisser tous les fusibles pour les lever l’un après l’autre et vérifier lequel ne fonctionnait pas, ultra pratique avec cette luminosité mais il semblerait que sa tâche fut menée à bien lorsque tous les fusibles sauf un étaient en marche, une bonne chose de faite. Entre temps, Soledad accusa Belle d’être un gremlins, non pas ce qu’il fallait pas entendre, Belle était une vraie perle. Elle avait dû s’ébrouer et ça avait surprit Soledad, il ne voyait que ça pour expliquer que Soledad râlait. Il la rejoignit et s’arrêta net pour la regarder se rhabiller, oh la poisse elle aurait pu dire qu’elle avait besoin d’aide. A son regard, il était évident qu’elle savait exactement ce qu’il pensait, il aurait dû se dépêcher. Mais qu’est ce qu’il s’en tapait du compteur à cet instant-là, ça n’était pas du tout ce qu’il voulait savoir « Tu as pris combien de robes ? » Non mais ça c’était un bon plan, faire en sorte que ses robes soient trempées pour qu’elle finisse en sous vêtement. Il regarda l’état de la robe qu’elle avait retiré, non mais elle avait glissé dans la baignoire c’était pas possible autrement. Lorsqu’elle revint vers lui avec sa serviette sur la tête, ce fut pour lui donner des directives. « Mais oui je m’occuperais de toi si tu as une pneumonie, t’en fais pas. » Il se rapprocha d’elle pour attraper une de ses mèches de cheveux qui n’avait pas voulu être avec ses copines sous la serviette, vérifiant par ce geste ce qui était visible à l’œil nu pourtant, oui la mèche était trempée. « Faudra que tu m’expliques comment tu as fait ton compte. Belle est dans le même état que toi ? » Afin de vérifier cela, il siffla sa chienne qui… contrairement à d’habitude ne ramena pas son museau en cœur. Oui alors si elle était mouillée, il préférait autant la sécher, non pas pour qu’elle échappe à la pneumonie, bon si aussi mais surtout parce que l’odeur du chien mouillé dans une maison, même pour un week end, c’était bof.

Visiter le reste de la maison était un bon plan, la suite logique après tout ça et ce serait même certainement déjà fait s’il n’y avait pas eu un froid polaire et une coupure de courant. Tiens à ce sujet d’ailleurs, il avait oublié de répondre précédemment. Il faut dire que sa copine avait les cheveux trempés, son ex robe était bien mouillée et la chienne se planquait comme si c’était un chien battu, non mais quelle comédienne celle-là c’était pas croyable « J’ai trouvé ce qui clochait avec le compteur. » Une démonstration s’imposait, il appuya donc sur l’interrupteur à portée de main, avec une petite appréhension, il est vrai, mais sourit en constatant que la pièce s’éclaira. Etant donné qu’une bonne nouvelle est régulièrement suivant de sa pote la mauvaise, Doryan précisa « Par contre, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas et qui faisait péter les plombs, je ne saurais pas te dire c’est quoi. » déjà parce qu’il n’était pas électricien, chose qu’elle savait très bien, mais surtout qu’il n’était pas chez lui et que c’était compliqué de savoir quel fusible correspondait à quoi. « On le découvrira quand on en aura besoin. » Avançant en direction de la partie de la maison qu’ils n’avaient pas encore découvert, appuyant sur chaque interrupteur pour vérifier qu’il marchait bien, il rajouta avec un grand sourire aux lèvres « J’espère que c’est le chauffage qui marche pas, je pourrais te coller et prétendre que c’est uniquement pour te réchauffer, pas du tout parce que j’ai une idée derrière la tête. » La porte entrouverte, lorsqu’il alluma la lumière, son regard s’arrêta sur Belle qui venait de s’immobiliser dans une posture des plus mignonnes du monde, sur le dos, sa tête en dehors du matelas, la nuque s’appuyant dessus, son regard brun planté dans celui des humains et histoire que la pilule passe mieux, elle commença à battre la queue tout doucement. Alors autant en temps normal, Doryan n’avait rien contre le fait que Belle grimpe sur le lit, plus parce qu’elle le regardait avec son doux regard plein d’amour que par une véritable envie de partager son lit - oui Sol était une exception, autant là, elle était mouillée cette nunuche et elle trempait LEUR lit. C’est donc sans aucun état d’âme et ça malgré le battement de queue plein d’amour de la bestiole tacheté que Doryan lui désigna le plancher.

Belle devait être un chien un peu bête, ou alors peu motivé puisqu’elle ne bougea pas le moins du monde, ne se sentant absolument pas concerné, obligeant Doryan à l’attraper, grimaçant au passage parce que la sensation de mouillé qui traverse les vêtements, ça n’était agréable pour personne. Malgré les léchouilles pleine d’amour, il la posa par terre, regarda Sol et sa serviette deux secondes, surtout la serviette en réalité. Ça aurait été Charly, il l’aurait piqué sans état d’âme mais là, même si faire suer Soledad était cool, derrière si elle choppait la crève par sa faute parce qu’il avait fait l’imbécile, le week-end serait moins agréable. Foutu pour foutu et aussi parce qu’il avait la flemme d’aller jusqu’à la salle de bain, il retira son haut pour frictionner l’andouille de chienne « On va devoir enlever le couvre lit, elle a mis des poils partout et elle est bien mouillée. » Il la regarda « Un peu comme toi. » D’ailleurs ce terme n’était pas moqueur, plutôt un constat qui rappela à Doryan qu’il n’avait même pas remercié Sol pour son sacrifice «  Merci de t’en être occupée. » Il se redressa à ces mots pour venir embrasser Sol, des gestes c’était toujours mieux que des mots, laissant à Belle l’immense honneur de garder son haut qui jouait le rôle de couvertures. « L’eau était froide quand tu lui as lavé les pattes ? » Pour peu que le fusible qui concernait l’eau ait été un des derniers que Doryan ait activé, c’était fort probable que oui. Il s’écarta, à contre cœur de Soledad pour retirer le dessus de lit et le mettre dans un coin de la pièce, il le ferait sécher plus tard. « Imaginons que ça soit le chauffage qui ne fonctionne pas. Est-ce que tu veux qu’on déplace le matelas jusque dans la salle à manger pour dormir là-bas et être sûr d’avoir au moins la chaleur de la cheminée ? » Signe que la question n’était clairement pas innocente, le regard flamboyant que Doryan posait sur son amoureuse. Il lui proposa, ne comptant pas se faire escroquer d’une pièce dans ce cas-là  - et encore moins le faire sur un dessus de lit mouillé – « ça te dit qu’on raye de ma liste la chambre ? On est pas pressé pour visiter le reste de la maison maintenant qu’on a de la lumière, si ? » Qu’est ce qui était le plus important après tout, faire le tour de la cuisine, chambre, salon, toilette, salle de bain  ou prendre du bon temps et s’empêcher mutuellement d’avoir froid – ça c’est parce qu’il y a pas de placard à visiter, sinon le placard aurait été plus important - ? Histoire de lui donner l’impulsion nécessaire, que si elle hésitait à l’enquiquiner, elle se rappelle que c’était était intéressant pour elle aussi – on sait jamais qu’elle ait oublié en même pas une semaine – il la poussa vers le lit, enfin c’était l’idée de base, en réalité ça dura une demi-seconde avant qu’il ne l’attrape par le bassin pour la soulever, lui caressant les cuisses au passage et remontant, une fois de plus le tissu, l’entraînant vers le lit.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Ven 30 Sep - 18:07




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Est-ce qu’un jour ils allaient pouvoir passer un week-end tranquille, sans péripéties ? Soledad en doutait fortement. Déjà rien que quand ils se contentaient de passer du temps chez l’un ou chez l’autre, leurs journées étaient loin d’être dénuées d’animation, mais là ils venaient à peine d’arriver et déjà ce week end promettait de leur laisser de nombreux souvenirs. Il fallait dire que ça commençait bien, déjà la maison qu’ils avaient louée ne se contentait pas de se trouver dans la forêt de Sherwood comme ils le pensaient, elle semblait être en plein milieu des bois. Plus paumé, c’était certainement impossible. Et Soledad en avait vu des coins paumés. En plus l’accueil était des plus particulier, comprendre sans chauffage, ni électricité. Oh, Soledad ne se faisait pas trop de souci, la chaleur ils finiraient bien par la trouver et par en profiter pleinement, mais tout de même elle devait avouer qu’elle ne s’était pas attendue à ça. En choisissant une petite maison perdue dans la forêt elle ne s’était pas attendue au grand luxe, juste à un peu de dépaysement. Soledad avait beau aimer les belles choses et le confort, et ne pas s’en cacher, il ne fallait pas exagérer, l’électricité ça lui semblait le minimum. Surtout qu’à aucun moment l’annonce n’avait précisé que les lieux en étaient dépourvus. Heureusement, il y avait une cheminée, ce qui allait au moins leur permettre de gagner quelques degrés -si jamais ils finissaient par être fatigués de partager leur chaleur- et un peu de lumière. Le seul problème, c’était que pour aller chercher du bois, Soledad devait possiblement affronter une armée de raton-laveurs enragés, avec pour seul conseil de la part de Doryan celui de viser les yeux des bestioles. Super, ça promettait tout ça. Au moins ils ne pourraient pas dire le contraire, ce premier week end juste tous les deux promettait d’être une aventure et de leurs laisser de nombreux souvenirs. Malgré tout, la brune était sûre que ce seraient des souvenirs positifs, auxquels ils repenseraient avec le sourire. Ils étaient ensemble, c’était le principal, avec Doryan à ses côtés, Soledad ne doutait pas que même avec toutes les surprises qui pouvaient leur tomber dessus, ils passeraient un bon moment. Juste plein de rebondissements.

Parce que même quand il s’agissait de simplement allumer un feu de cheminée, la situation dérapait. En fait, Soledad n’aurait même pas dû être surprise. Elle aurait dû le voir venir, il y avait bien des manières d’allumer un feu et Doryan avait juste choisi celle de son choix. Un baiser des plus prometteurs, des caresses qui en appelaient d’autres et Soledad était prête à s’enflammer à la première étincelle. Décidemment, toutes leurs leçons semblaient vouées à déraper, d’une manière ou d’une autre. Cependant, cette fois-ci Doryan choisit de s’arrêter là, ce qui était à la fois prudent et frustrant. Au moins Soledad pouvait voir qu’il avait bien du mal à s’arrêter en si bon chemin, une consolation qui lui arracha un sourire et la certitude que son copain était vraiment un profiteur. Mot qu’elle lui souffla dans sa langue maternelle, sachant parfaitement qu’il adorait l’entendre parler espagnol. Ils pouvaient être deux à jouer. « Ca veut dire quoi ? » Le sourire de la mexicaine s’agrandit un peu plus. Elle l’observa un instant, les yeux pétillants, jouant avec l’idée de le laisser mariner et se demander ce qu’elle avait bien pu dire. Ce fut la pensée que Doryan était parfaitement capable de la harceler avec ça tout le week end, lui proposant mot sur mot jusqu’à ce qu’elle craque, ou que par miracle il trouve, qui la poussa à répondre. « Profiteur. » Souffla-t-elle. Elle haussa les épaules avant d’ajouter d’un ton espiègle. « Tu le saurais si tu étais un peu plus sérieux pendant nos leçons d’espagnol. » Pas que ce soit exactement ce qu’elle voulait. Inutile de se méprendre, Soledad aimait l’idée d’apprendre sa langue maternelle à son amoureux, ça lui faisait plaisir de voir qu’il s’intéressait à cette part d’elle. Même si elle savait qu’il aimait surtout entendre son accent, c’était quelque chose qu’ils pouvaient partager et elle adorait ça. Ce qui était cependant bien loin de la pousser à garder son sérieux quand leurs leçons dérapaient. Ce n’était pas de sa faute si Doryan ne savait pas lui résister. Et que l’inverse était également vrai. « Le feu ça brûle quand on s’en approche trop. » Soledad eut une expression amusée. Ah, c’était donc ça la sagesse des pompiers. Il s’était brulé et cette confession fit luire un éclat satisfait dans ses prunelles. Parce que c’était à son contact à elle qu’il s’était brûlé et qu’il n’y avait rien de mieux que ce genre d’aveu pour se sentir désiré. « J’ai toujours dit que tu jouais un peu trop avec le feu. » Glissa-t-elle en reportant son regard sur l’âtre de la cheminée pour suivre une leçon qui, si elle n’allait pas faire monter leur température corporelle, rendrait au moins celle de la pièce plus agréable.

Une fois le feu -le vrai, celui dans la cheminée- allumé, les arnaques furent loin de s’arrêter. Ce qui au fond n’était pas réellement étonnant vu que Doryan et Soledad passaient leur temps à s’embêter. Puisque la mexicaine était beaucoup trop gentille, elle accepta de laver les pattes de Belle. Bon, il fallait dire que ça ne la dérangeait pas réellement, elle avait l’habitude des chiens entre Mademoiselle et Belle, et si elle pouvait filer un coup de main pendant que Doryan partait à la recherche du compteur pour régler leur problème d’électricité, alors elle le faisait de bon cœur. Ce qui ne l’empêcha pas le moins du monde de provoquer son amoureux en lui rappelant l’opportunité en or qu’il venait de laisser filer, et en lui fermant la porte au nez. « Je te ferais l’amour sur le carrelage quand il sera un peu plus chaud, ne t’en fais pas. » Un éclat de rire accueillit les paroles du moldu. Bien sûr il avait fallu qu’il rétorque, même à travers la porte fermée. L’inverse aurait étonné Soledad. Une chose était sûre, elle ne s’en faisait pas pour ça. Il parviendrait à ses fins et elle n’allait pas prétendre que cette idée ne lui plaisait pas. Même si elle n’était pas convaincue par le carrelage, chaud ou pas ça restait peu confortable. Elle ne prit pas la peine de répondre, elle n’allait pas chipoter, elle trouverait bien le moyen de l’entrainer sur le canapé, voilà tout. Elle s’était dit quoi déjà ? Que laver les pattes de Belle serait une formalité ? Ah, très grave erreur de jugement. Sur ce coup, elle aurait mieux fait de tirer ses cartes, son tarot l’aurait prévenu de son erreur. A peine avait-elle allumé l’eau que la chienne s’était changée en gremlins, à remuer dans tous les sens pour essayer de s’échapper de la baignoire. En moins d’une minute, la salle de bain se transforma en piscine et Soledad ne fut pas épargnée. Ce fut trempée qu’elle ouvrit à une Belle déchainée -et propre- avant qu’elle ne défonce la porte de la pièce à force de se jeter dessus.

Pendant que la chienne disparaissait à toute vitesse dans le salon, la mexicaine se hâta de se débarrasser de sa robe trempée avant de finir gelée sur place. Doryan revint au moment où elle terminait de s’habiller et elle en profita pour le provoquer, juste un peu. Ce qui marcha à merveille vu le regard qu’il lui jetait. « Tu as pris combien de robes ? » Soledad haussa les sourcils, un brin perplexe face à sa question. Il fallait dire que ça sortait un peu de nulle part, Doryan ne s’était jamais vraiment intéressé au contenu de sa garde-robe, bien plus au placard en lui-même. « Deux. » Répondit-elle tout en passant devant lui pour aller chercher une serviette sèche dans la salle de bain. « Mais j’ai pris des pulls et des jeans aussi, puisque ça a l’air de t’intéresser. » Ils avaient prévu d’aller se balader dans les alentours, elle n’allait tout de même pas crapahuter dans la forêt en robe. Soledad avait beau aimer prendre soin d’elle et de son apparence, il ne fallait pas non plus exagérer, elle n’était pas superficielle à ce point. Tout en frictionnant ses cheveux mouillés, elle lui adressa un regard interrogatif. Elle se demandait bien ce qu’il y avait à comprendre derrière cette question. En attendant, il y avait un point important à régler : quand elle attraperait une pneumonie à cause de ces bêtises, il avait intérêt à s’occuper d’elle. « Mais oui je m’occuperais de toi si tu as une pneumonie, t’en fais pas. » Soledad lui adressa un sourire. En réalité, elle était bien loin de mal vivre la situation, elle se serait bien passée de finir trempée dans une maison où il faisait si froid, mais elle allait s’en remettre. Peut-être avec un rhume, mais Doryan serait là pour s’occuper d’elle. « Merci. » Pour la peine elle voulait bien faire un effort et être une malade exemplaire. Quand le moldu vint attraper une mèche de ses cheveux, elle le laissa faire. S’il avait besoin d’une troisième preuve après celle-ci, et l’état de sa robe précédente, il pouvait toujours aller faire un tour dans la salle de bain. « Faudra que tu m’expliques comment tu as fait ton compte. Belle est dans le même état que toi ? » Soledad roula des yeux. Pourquoi est-ce que ça devait à tout prix être elle qui avait provoqué tout ça ? Ce n’était pas elle qui avait pris la baignoire pour une piste de sauts d’obstacles. Les explications elle n’en avait pas, elle avait été la première surprise. « Tu demanderas à Belle, c’est elle qui doit des explications, moi je ne suis que la victime. » La preuve que la coupable c’était la chienne, elle ne répondit pas lorsque Doryan la siffla alors qu’habituellement elle ne manquait pas une occasion d’avoir des papouilles. C’était bien qu’elle avait quelque chose à se reprocher.

« J’ai trouvé ce qui clochait avec le compteur. » Ah, en voilà une bonne nouvelle ! Face à la démonstration victorieuse, la mexicaine adressa un grand sourire à son amoureux. Même si Soledad était persuadée que leur week end n’aurait pas été gâché pour autant, c’était quand même plus pratique d’avoir de l’électricité dans la maison. Pour se réchauffer ils avaient une solution toute trouvée mais vu les températures, manger froid aurait été tout de suite moins agréable. « Par contre, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas et qui faisait péter les plombs, je ne saurais pas te dire c’est quoi. » Bon, ce n’était donc pas parfait, mais c’était déjà ça. Soledad n’était pas bien compliquée, ils avaient de l’électricité et donc de la lumière et des prises qui fonctionnaient, elle n’allait pas en demander plus. « On le découvrira quand on en aura besoin. » Elle hocha distraitement la tête. A bien y penser, le plus embêtant serait certainement que ce soit la cuisinière qui fasse sauter les plombs mais vu le sourire qui étira les lèvres de Doryan, elle ne fut pas étonnée de voir qu’il ne partageait pas cet avis. « J’espère que c’est le chauffage qui marche pas, je pourrais te coller et prétendre que c’est uniquement pour te réchauffer, pas du tout parce que j’ai une idée derrière la tête. » Soledad ne put retenir une expression amusée. Il la collait uniquement pour la réchauffer, mais bien sûr. Cet argument, elle n’y croyait pas une seule seconde, il allait falloir qu’il s’y prenne un peu mieux pour mentir. Surtout quand il arborait un tel sourire qui le trahissait tout de suite. « Depuis quand tu as besoin d’une excuse pour me coller ? » Argua-t-elle, pas convaincue pour une mornille, elle lui rendit son sourire. Le suivant dans la maison, elle ajouta « Tu as tout le temps une idée derrière la tête, ne fais pas semblant. » Sur ce point au moins il ne pourrait pas la contredire. Après tout, tout avait bien faillit déraper seulement quelques minutes plus tôt. Mais ce n’était pas comme si elle s’en plaignait.

La pièce suivante qu’ils ouvrirent fut la chambre à coucher. Là, ils trouvèrent aussi Belle qui avait élu domicile sur leur lit, plus occupée à se remuer dans tous les sens pour tenter de se sécher -et tremper le couvre lit- qu’à écouter son maître. Un sourire amusé aux lèvres, Soledad regarda Doryan attraper la chienne pour la faire descendre du lit, chacun son tour de galérer avec elle. Leurs regards se croisèrent, un instant il sembla près à lui demander quelque chose mais la seconde d’après il ôtait son pull pour s’en servir afin de sécher Belle. La brune cligna des yeux. Quoi ? Non mais attendez, qui faisait ça ? Il y avait une salle de bain avec plein de serviettes sèches à moins de cinq mètres, mais non il préférait se déshabiller. Alors qu’il faisait toujours super froid. Bon, Soledad n’allait certainement pas s’en plaindre, la vue était particulièrement agréable. Mais quand même. « On va devoir enlever le couvre lit, elle a mis des poils partout et elle est bien mouillée. » Elle hocha distraitement la tête. « Un peu comme toi. » Soledad s’arracha à sa contemplation pour lui adresser un regard un brin blasé. Alors là, elle ne découvrait rien, c’était elle qui sentait ses cheveux mouillés dans son dos. Et lui il choisissait de s’occuper de Belle, c’était vraiment injuste. « Tu ne viens pas me sécher les cheveux, à moi ? » Demanda-t-elle avec un sourire malicieux. Bon après, était-ce vraiment le bon plan ? Si Doryan avait envie de l’embêter, elle pourrait tout à fait se retrouver avec des tonnes de nœuds et ça elle s’en passait bien. Il était bien plus sage qu’elle se contente d’utiliser son sèche-cheveux, en croisant les doigts pour ne pas tomber sur une prise qui les priverait à nouveau d’électricité. «  Merci de t’en être occupée. » Soledad accueillit le baiser de Doryan avec joie. Elle avait beau râler, elle n’avait pas pour autant mal vécu le fait d’avoir lavé les pattes de Belle. Certes, elle se serait bien passée de finir trempée, mais ce n’était pas non plus la fin du monde. « De rien. » Même si franchement, elle n’avait pas brillé par son autorité sur la chienne. Au moins, maintenant elle était prévenue. « Je veux bien recommencer, mais je te préviens, seulement si c’est en plein été, dehors et qu’il fait une trentaine de degrés. » Soledad voulait bien rendre service à son amoureux, mais dans les bonnes conditions. Laver Belle en plein été, et surtout en plein soleil, serait bien plus sympa que dans cette maison où il faisait froid. Là, elle rigolerait beaucoup plus, et peut-être que Doryan serait intéressé pour l’aider. « L’eau était froide quand tu lui as lavé les pattes ? » La mexicaine secoua la tête. Elle se rappelait parfaitement la température de l’eau étant donné qu’elle en avait reçu plein sur elle à peine le robinet ouvert. Si l’eau avait été froide, nul doute que Doryan l’aurait entendu piailler depuis l’autre bout de la maison. « Non elle était tiède. Je ne suis pas un monstre quand même. » D’ailleurs ça ne lui serait même pas venue à l’idée.

Pendant que Belle prenait le pull de son maitre pour une couverture, Soledad laissa Doryan débarrasser le lit de sa couverture désormais mouillée. « Imaginons que ça soit le chauffage qui ne fonctionne pas. Est-ce que tu veux qu’on déplace le matelas jusque dans la salle à manger pour dormir là-bas et être sûr d’avoir au moins la chaleur de la cheminée ? » Elle prit le temps de réfléchir à la proposition du moldu. L’idée n’était pas mauvaise mais de son côté, Soledad avait encore bon espoir que le chauffage fonctionne et qu’ils ne passent pas leur week end à grelotter. Cependant, elle était consciente que ce ne serait pas très drôle à dire alors elle choisit de se laisser tenter par l’idée. « Pourquoi pas, je n’ai jamais fait de camping. » Et là ce serait du camping sans insectes, sans risque de pluie ni réveil aux aurores, ce qui semblait bien plus attrayant aux yeux de la brune. En plus, ce serait du camping avec Doryan, donc encore mieux. Elle s’apprêtait à avancer ces arguments au moldu mais l’éclat dans ses prunelles la poussa à garder le silence. Cet éclat, elle le connaissait bien et il fit naître un sourire sur ses lèvres. « Ca te dit qu’on raye de ma liste la chambre ? On est pas pressé pour visiter le reste de la maison maintenant qu’on a de la lumière, si ? » A ces mots, les battements de cœur de la mexicaine s’accélérèrent. Poussée en direction du lit, Soledad se laissa faire sans opposer la moindre résistance et encore moins lâcher le regard du moldu. Lorsqu’il la souleva, elle posa ses avants bras sur ses épaules pour se stabiliser, frémissant de sentir ses mains posées sur elle. Un instant, elle le considéra avant de souffler « Laisse-moi réfléchir. » Mais bien sûr, comme si elle avait besoin de réfléchir davantage. Comme si être contre lui ne lui suffisait pas pour avoir envie d’aller plus loin. Comme si elle allait le lui dire. Tête penchée sur le côté, elle fit mine d’être en pleine réflexion avant de hausser les épaules, comme si cette décision ne la concernait au final que peu. Ce qui était loin, très loin, d’être le cas. « Ca a l’air important pour toi cette histoire de liste. Quelle mauvaise copine je ferais si je ne t’aidais pas un peu. » Murmura-t-elle distraitement en promenant ses doigts sur la nuque du moldu. Son sourire s’agrandit un peu plus quand il la déposa sur le lit, elle ne relâcha pas son étreinte pour s’assurer qu’il la rejoigne. Ils avaient passé une semaine séparés, ce n’était peut-être pas beaucoup, mais c’était assez pour qu’elle ait envie d’effacer toute distance entre eux. Pour qu’elle ait envie d’oublier toutes ces nuits passées sans lui. Soledad attira Doryan à elle pour l’embrasser avec une passion grandissante. Rapidement, sa robe qu’elle venait à peine d’enfiler ne fut plus qu’un souvenir c’était bien la peine. Rapidement, rien ne compta plus que lui. Il lui avait manqué. Elle lui avait manqué. Alors c’est ce qu’ils s’appliquèrent à se montrer.

Callée dans les bras de Doryan, Soledad se disait que la visite de la maison n’était pas si importante que ça finalement. Elle était bien blottie contre lui, avec le sourire aux lèvres et le regard brillant, et elle avait bien envie que ce moment s’éternise un peu. Elle s’était languie de son absence, mais jamais de sa présence, même toutes les fois où il la taquinait et la faisait rougir exprès. Elle savait ce que ça voulait dire, elle le sentait à son cœur qui battait un peu plus vite en sa présence et à ses pensées qui ne cessaient de revenir vers lui, elle le savait certainement depuis ce fameux repas de Noël en réalité. Mais si elle l’acceptait, elle choisissait de ne pas en dire un mot pour le moment, car elle savait qu’elle avait des choses à dire avant celles-ci et pour l’instant elle tentait toujours vainement de rassembler le courage d’en arriver là. Il était bien plus simple de juste profiter de l’instant présent. C’était donc ce qu’elle faisait, du moins jusqu’à ce qu’un bruit ne retentisse, quelque part dans la maison. Un bruit sourd, non identifié, peut-être quelque chose qui venait de tomber, ou quelque chose qui avait frappé contre un mur. Elle releva la tête. « Tu as entendu ? » Demanda-t-elle à Doryan, sourcils froncés. Peut-être était-ce Belle, mais habituellement la chienne était bien élevée et ne renversait rien sur son passage. Ou alors c’était les ratons laveurs enragés qui peuplaient la forêt.

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Doryan Rosebury
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Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Tout le monde a sa façon d’allumer un feu, certains décident de mettre les petites brindilles en dessous pour que ça brûle plus vite, d’autres les grosses branches, certains se servent de papiers, d’autres d’allumes feu. Bref tout le monde à sa petite technique. Personne n’avait jamais insinué que pour se motiver, il n’était pas recommandé d’embrasser sa copine… de l’allumer clairement, tant que la mission allumer un feu était bien en tête quel mal y avait-il à ça ? Le mal en cet instant, Doryan le voyait très bien, déjà parce qu’il avait toutes les peines du monde à se dire que franchement, s’il ne l’allumait pas maintenant ce serait trop tard. En plus, Soledad était une provocatrice de fou. Déjà que c’était compliqué de la délaisser pour s’occuper du bois, oui personne ne lui avait demandé il est vrai. Voilà qu’elle parlait espagnol et lui, comme à son habitude, il bavait littéralement sur l’intonation dans la voix de sa copine. Non mais c’était de la folie ce truc, elle aurait pu l’insulter de con qu’il aurait trouvé ça trop mignon dans sa bouche, c’est grave. Elle semblait hésiter à lui dire ce qu’elle venait de dire, elle n'allait quand même pas faire durer le suspens, il allait la faire suer sinon jusqu’à ce qu’elle craque, excédée et qu’elle lui traduise. Elle se ravisa, profiteur ? Lui, oui bon totalement il est vrai, il assumait complètement n’en déplaise à Soledad. En revanche, il aurait préféré profiter un peu plus de son corps mais il faut croire qu’il était consciencieux et qu’il savait que s’ils commençaient dès à présent à se câliner, les choses allaient avancer beaucoup moins vite. Ah ça y est, mademoiselle le reprenait sur son manque de sérieux lors des leçons en espagnols. « Mais je suis concentré lors de nos leçons. C’est juste que j’ai besoin de motivation et d’encouragement et j’ai passé l’âge d’avoir des gommettes pour bon comportement. » Pas sûr que d’embrasser la prof soit, à un moment donné dans la vie d’un élève, recommandé. Il prenait quelques libertés et pour ce qu’il en savait, Soledad n’était pas contre sa façon de voir les choses.

Sans trop de compassion pour lui, elle lui demanda s’il s’était brûlé à son contact. Il aurait pu prétendre que non, que si son regard brillait c’était parce qu’il adorait allumer des feux, ce qui aurait fait pyromane de première. Il décida d’assumer le fait qu’en cet instant c’était compliqué, qu’il n’avait pas forcément anticipé le fait que ça lui plairait plus que de raison ce baiser et qu’il voudrait prodiguer à Soledad bien davantage que quelques caresses. Elle ne le loupa pas en disant qu’il jouait un peu trop avec le feu, il baragouina dans sa barbe « La faute à qui aussi ? Dans ma tête le plan était parfait, j’oubliais que tu étais attirante. » Non mais il n’y avait que lui pour oublier ce genre de choses, genre comme s’il n’était pas le premier au courant qu’elle était attirante sa copine « Tu m’intéresses plus que le feu de cheminée, mais tu remarqueras que je résiste super bien à tes courbes. » Mais oui, mais bien sûr, d’où le fait qu’il y avait une distance de sécurité entre eux, ça n’était pas du tout parce qu’il avait du mal à résister à Soledad poulalah ce serait les mauvaises langues qui diraient ça, c’était pour éviter à son amoureuse qu’elle se brûle au cas où une braise sortirait de la cheminée. Soledad profita du moment entre filles avec Belle dans la salle de bain pour rappeler à Doryan, comme s’il risquait de l’oublier, qu’il avait gâché tout seul comme un grand une occasion en or, ce à quoi il répondit naturellement que ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne couchent dans le salon. Avant cela il devait s’occuper d’une mission de la plus haute importance, remettre le courant. Si ça ne fut pas une partie de plaisir, rien de comparable à la bagarre entre Soledad et la chienne, peu motivée à l’idée d’être lavée et séchée, écopant même du terme peu flatteur de gremlins non mais n’importe quoi c’était un ange Belle.

Lorsqu’il rejoignit Soledad pour vérifier à quel point le comportement de Belle avait été problématique, Doryan fut accaparé par le fait que son amoureuse se rhabillait… très lentement. Elle aurait dû l’appeler, il l’aurait aidé avec grand plaisir, enfin non il l’aurait déshabillé avec le plus grand des plaisir. A présent, la seule chose qui l’intéressait c’était de savoir combien de robes il fallait mouiller avant qu’elle ne soit obligée de traîner en sous vêtement, oui ça va la chaleur de la cheminée suffirait à ce qu’elle n’ait pas froid. Deux, c’était parfait, un grand sourire éclaira le visage de Doryan avant qu’il ne se fige en entendant la suite, comment ça elle avait pris des pulls et des jeans en plus ? Ah oui donc son plan était pourri, c’était clairement ce qu’elle était en train de dire. A son regard sur lui, il comprenait bien qu’elle voulait savoir pourquoi, tout d’un coup, alors que jamais Doryan n’avait manifesté le moindre intérêt pour ses vêtements, enfin si gros intérêt pour ses vêtements puisqu’il la matait lorsqu’elle était habillée, plus que quand elle n’était pas habillée d’ailleurs – étant occupé dans ces moments là – il s’y intéressait aujourd’hui « Je me demandais si en m’associant un peu avec Belle, tu allais être à court de robes et devoir rester en sous vêtement le reste du week-end mais je crois que c’est peine perdue. » S’il cherchait des explications sur le côté mouillé de Soledad, celle-ci ne lui en donna pas vraiment, ça y est c’était une victime, n’importe quoi, il lui lança un regard qui en disait long sur sa confiance en elle dans ce rôle.

Si le fait que Belle ait lavé Soledad, et non l’inverse, était visible, pour le compteur électrique, tant qu’ils n’appuyaient sur aucun bouton, il n’y avait aucune preuve, Doryan se chargea donc de lui dire ce qu’il avait fait et ce qu’il n’avait pas réussi à faire tout en faisant une démonstration bien sûr. Il en profita même pour lui dire qu’il espérait, de son côté que ce soit le chauffage qui ne fonctionne pas, ceci afin de pouvoir la coller et qu’il utiliserait la bonne vieille excuse de la réchauffer alors que ce serait pour tout autre chose. Elle marquait un point lors de sa question, il n’avait jamais eu besoin d’une excuse pour la coller et qu’il y ait du chauffage ou non, ça ne changerait rien en réalité. Il eut un petit rire en l’entendant affirmer qu’il avait toujours une idée derrière la tête « Tu pourrais faire semblant de l’inverse plutôt que de vouloir me montrer à quel point tu me connais bien. » Non, nier dans ce genre de cas n’avait pas grand intérêt, elle savait qu’elle était dans le vrai et ça pouvait bien vite se retourner contre lui s’il prétendait l’inverse, autant assumer.

La chambre à coucher, il semblerait, d’après Belle, que ça ne soit pas pour les deux humains mais bien pour elle. Pour la faire descendre, il fallut que Doryan la soulève parce qu’elle n’en avait rien à faire. Tout ça pour finir mouillé à son tour, non il n’accuserait pas Soledad d’avoir laissé filer l’andouille de chienne, il aurait dû la prévenir que Belle pouvait se montrer particulièrement énergique lorsqu’elle prenait un bain. Du coup, c’est lui qui se colla au séchage de la demoiselle à l’aide de son vêtement, afin d’avoir à éviter de piquer la serviette de Soledad, ce serait bête qu’elle tombe vraiment malade. La prochaine étape serait d’enlever le couvre-lit, non mais c’est simple pour une chienne aux pattes crades, tout était mouillé, c’était dingue quand même. Bon, Sol était la grande gagnante du petit jeu et en tant que grande gagnante, elle voulait qu’il lui sèche les cheveux. Elle n’était pas assez grande pour ça ? « Tu veux que je te les sèche avec mon pull ? » ça ne serait pas forcément le bon plan, ça rendrait ses cheveux électriques, elle n’allait pas kiffer. Il s’approcha d’elle « T’es sûre que tu veux que je t’aide ? Tu vas pas te plaindre derrière que c’est pas assez bien pour toi, que j’ai tout emmêlé ? » Pour sûr qu’elle allait dire qu’il le faisait exprès, ce qui serait faux, presque faux, bon un peu vrai. Mieux valait-il qu’il ne l’aide pas – ou n’empire pas les choses. A la place il préféra la remercier d’un baiser pour son aide et le fait qu’elle ait subi ce lavage de chien peu coopératif. Preuve qu’elle n’avait pas tellement souffert ou qu’elle adorait Belle et Doryan au choix, elle organisait déjà le prochain lavage de Belle, il hocha la tête pour montrer que ses exigences étaient enregistrées et qu’il la laisserait laver Belle uniquement quand il ferait chaud et beau. En parlant de chaud, forcément vu la réaction de Belle, un peu exagérée, quand bien même elle n’aimait pas être lavée, Doryan se demandait s’ils n’avaient pas trouvés le problème du compteur, l’eau chaude, alors comment ça fonctionnait aucune idée il n’était pas chez lui mais ça lui semblait plausible jusqu’à la réponse évidente de Soledad… Oui c’est vrai que c’était pas un monstre et qu’elle n’aurait pas mouillé la chienne dans ces cas-là « Je cherchais une explication autre que ma chienne est une reloue mais bon il vaut mieux qu’elle soit reloue que toi un monstre, je suis d’accord. »

La reloue en question s’éclatait avec le pull de Doryan, pourquoi il s’enquiquinait à lui acheter un panier mais c’est une très bonne question, pour que les gens ne se disent pas que c’était une chienne malheureuse. Tandis qu’il réparait les bêtises de sa chienne – et un peu de Soledad – il proposa à cette dernière de déplacer le matelas, au cas où c’est le chauffage qui merdouillait, sait on jamais… oui il priait pour cette éventualité. Il fixa Soledad avec des grands yeux en l’entendant dire qu’elle n’avait jamais fait de camping. Bon, est ce que camper dans le salon serait la meilleure expérience de camping de sa vie, il en doutait mais c’était un début et ça serait drôle, c’est tout ce qui comptait. Les choses étant dites, avant de déplacer le matelas et de condamner la chambre pour le week-end ou de la laisser à Belle… Ouai non ça ne marcherait jamais, elle allait les suivre comme la glue qu’elle était. Doryan était plus que partant pour baptiser la maison. A quel moment Soledad avait besoin de réfléchir, la réponse allait être oui, ils le savaient tous les deux. A l’écouter, c’était clairement une faveur de sa part que d’accepter de coucher. Ah non mais il est évident qu’elle ne prenait aucun plaisir lorsqu’ils couchaient ensemble, que le fait qu’elle ait frissonné précédemment, c’était presque du dépit. Il ne chercha même pas à discuter le fait qu’elle allait l’aider plus qu’un peu, que son sacrifice était grandement apprécié. Non la seule chose à laquelle il réagit véritablement ce fut son sourire lorsqu’il la déposa sur le lit et qu’elle le maintenait à ses côtés, comme s’il aurait été possible pour lui de s’écarter d’elle. Il avait loupé sa chance tout à l’heure, il ne laisserait pas une occasion filer une seconde fois et il faut croire que Soledad était complètement de cet avis. Alors certes, ça n’était pas sur le carrelage froid du salon mais ils reprirent presque là où ils s’étaient arrêtés tout à l’heure mais cette fois, personne n’eut la mauvaise idée de s’arrêter en si bon chemin. Le plaisir prenant le dessus sur tout autre activité, c’était des vrais retrouvailles après cette semaine où ils n’avaient pas pu coucher ensemble.

Flâner avec Soledad au lit, quel plaisir, surtout le moment post rapport intime. Doryan faisait courir ses doigts le long de son bras, profitant de ce moment, où ils avaient tous les deux la flemme de bouger et qu’ils pouvaient rester ensemble sans avoir à se stresser pour quoi que ce soit. Il était bien, il reprenait des forces, il fallait bien s’il voulait mener à bien sa mission de coucher dans toutes les pièces. Lorsqu’il entendit un bruit, Doryan ne fut pas spécialement motivé pour bouger. A la remarque de Soledad, il se contenta d’enfouir sa tête dans la nuque de sa copine pour l’embrasser et murmurer dans un honteux mensonge « Non, j’ai rien entendu du tout. » il n’avait pas envie d’entendre, il avait envie de passer du temps avec elle, de parler avec elle. Tiens d’ailleurs puisqu’il n’avait rien entendu, il pouvait se concentrer sur tout autre chose « Tu as dit que tu n'avais jamais fait de camping ? Est-ce que tu voudrais en faire avec moi ? » Il retira sa tête de son cou pour la regarder, intéressé par cette idée « On pourrait prendre quelques jours cet été pour aller faire du camping ? ça te dirait ? » Après si elle avait déjà prévu ses vacances… bon déjà elle était beaucoup trop prévoyante mais ils pouvaient s’organiser sur une autre date.

Un aboiement de Belle interloqua Doryan qui n’aurait pas le loisir d’entendre la réponse de Soledad tout de suite. Il était rare que Belle aboie, ce qui interloquait quelque peu Doryan pour le coup. Il se redressa avant de marmonner « Elle a entendu quelque chose elle en tout cas. Je vais aller voir avant qu’elle ne se fasse attaquer par la mafia des ratons laveurs, reste là. » Il se leva, attrapa son caleçon et l’enfila avant de revenir poser ses lèvres sur celles de Soledad « C’est un sacrilège de te laisser seule et nue dans un lit, sache que j’en ai conscience et que je me déteste de bouger. » Surtout qu’ils étaient au milieu de nulle part, qu’il n’y avait rien à des kilomètres à la ronde, le plus gros risque c’était qu’un chêne soit tombé, qu’il ait fait trembler le sol et que ça ait fait tomber un objet inutile. Autrement dit, Doryan n’était pas ultra motivé pour aller voir quel était cet objet et puis traîner en caleçon, merci bien avec cette température mais bon il fallait bien faire des efforts dans la vie.

Il rejoignit sa chienne dans le salon, lui tapotant les flancs pour lui montrer qu’il était présent et que tout allait bien. Etant donné que Belle n’était pas un chien éduqué pour montrer ce qui n’allait pas, il dû bien chercher par lui-même ce qui la faisait aboyer. Il s’arrêta devant une fenêtre ouverte, tiens, il ne l’avait pas vu précédemment, il faut dire qu’ils avaient eu d’autres préoccupations mais ce serait plus simple de réchauffer l’habitacle si la fenêtre était fermée donc il s’en chargea et en se tournant, il aperçu Belle qui sniffait quelque chose, s’approcha à son tour et s’exclama « SOLEDAD ! Viens voir je crois que j’ai trouvé le bruit ! » ça alors quelle surprise de tomber sur un gros volatile dont il ne connaissait pas l’espèce, lui il était plus spécialiste des chiens que des oiseaux, il devait bien l’admettre. Comment on savait si un oiseau était vivant ou mort et comment il avait fait pour se prendre le meuble ? Et flûte est ce que Belle essayait pas de le croquer pour voir, quelle andouille cette chienne. Il la poussa du pied avant de prendre l’oiseau dans ses mains pour aller le poser sur la table, suivit par Belle qui lui tournait autour. L’oiseau était mouillé… ouai probablement que Belle n’essayait absolument pas de le croquer plutôt de le laver, ce qui était bien plus agréable pour Doryan, il n’avait pas envie que sa chienne commence à essayer de bouffer tout ce qui bougeait ou qu’elle se mette à chasser, ce qui serait insupportable ce week-end mais aussi s’ils partaient en camping cet été, parce que oui, il ne l’avait pas précisé mais il comptait emmener Belle. La chienne venait de poser ses deux pattes sur la table pour vérifier ce qu’il se passait avec l’oiseau. Ça va, à croire elle avait une passion pour les pioupious, c’est fou quand même. Doryan attendit de voir la silhouette de Soledad… ouai non en fait mauvais plan, il valait mieux ne pas regarder Soledad parce que ça donnait plus envie de la plaquer sur la table qu’autre chose. Il posa une nouvelle fois le regard sur l’oiseau, attendit que Soledd le rejoigne, avant de questionner la demoiselle « Tu t’y connais un peu en oiseau ? »  Ce serait plus pratique que oui mais pour le coup, il n’y croyait pas trop, qui était fan des oiseaux après tout ?

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 9 Oct - 7:20




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Le jour où les leçons de Soledad et Doryan se passeraient sérieusement n'était pas près d'arriver. C'était une conclusion à laquelle la mexicaine n'avait pas mis longtemps à arriver et qu'elle avait accepté avec encore plus de facilité. Il fallait dire qu'elle en avait régulièrement la preuve alors elle n'allait pas se prendre la tête avec ça. Et puis, elle n'avait d'ailleurs aucune raison de se torturer avec les dérives que connaissaient leurs leçons. Non seulement ce n'était pas comme si elles étaient vitales, mais en plus les raisons pour lesquelles ils se déconcentraient étaient toujours très agréables. Ce n'était pas comme si Soledad avait l'intention de s'en priver. Certes, elle aimait l'idée que Doryan s'intéresse à sa culture et qu'il ait envie d'apprendre un peu de sa langue maternelle, mais elle n'en faisait pas non plus une affaire d'état. Elle savait très bien que les quelques mots qu'elle parvenait à inculquer au moldu avant que les choses ne dérapent ne lui permettraient pas de devenir bilingue, mais elle était tout de même ravie de son intérêt. Et serait certainement remplie d'une fierté toute particulière le jour où il saluerait sa mère d'un holà que tal à l'accent massacré mais avec la meilleure volonté du monde. Sûrement un peu moins quand viendrait le jour où il se mettrait en tête de réellement demander sa main à son frère en espagnol, mais ça elle préférait faire comme si ça n'arriverait pas. Elle ne demandait pas davantage de sa part, même pas le sérieux dont manquait cruellement leurs leçons et qui lui aurait pourtant permis de comprendre qu’elle le traitait de profiteur. « Mais je suis concentré lors de nos leçons. C’est juste que j’ai besoin de motivation et d’encouragement et j’ai passé l’âge d’avoir des gommettes pour bon comportement. » Quelle mauvaise foi, c’était dingue ça. Au moins sa remarque arracha un sourire à la mexicaine. Des gommettes, mais où il allait chercher ça ? Il avait raison, il avait passé l’âge et c’était vers une tout autre sorte d’activité qu’il les poussait à chaque fois que sa concentration faisait défaut, mais ça n’allait certainement pas empêcher Soledad d’en acheter pour l’embêter avec la prochaine fois qu’il lui réclamerait d’apprendre quelques mots en espagnol. Ni de le laisser s’en tirer à si bon compte. « J'ai à peine dit deux mots que tu as déjà besoin de motivation et d'encouragement. » Souligna-t-elle sans pour autant quitter son sourire. Parce que bon, ce n’était pas comme si elle allait s’en plaindre. Ou comme si elle faisait tout son possible pour continuer leurs leçons coute que coute.  
 
Cette fois-ci en revanche, c’était clairement Doryan qui faisait des efforts pour continuer leur leçon du jour comme si de rien n’était. Se contenter d’un baiser et de quelques caresses n’avait pas l’air évident pour lui, encore moins alors que cela faisait une semaine qu’ils ne s’étaient pas vus, et ça se voyait. Il était soudainement bien trop concentré sur la préparation du feu de cheminée pour que ça soit innocent. Alors bien sûr, Soledad ne put s’empêcher de l’embêter avec ça. « La faute à qui aussi ? Dans ma tête le plan était parfait, j’oubliais que tu étais attirante. » La brune hésita entre se montrer outrée et éclater de rire. Comme si c’était de sa faute à elle si elle l’attirait et qu’il s’était brûlé à son contact. Ce n’était pas elle qui l’avait poussé à jouer avec le feu, en fait ça faisait même plusieurs fois qu’elle le mettait en garde. Tout comme ce n’était pas elle qui l’avait poussé à arrêter ce qu’il avait commencé. « Tu avais oublié ? » Elle lui adressa un long regard un brin blasé, pas du tout convaincue par cet argument. C'était tout de même un peu vexant de lui dire ça. Décidemment, passer une semaine loin l’un de l’autre, ça ne lui réussissait pas. « Tu m’intéresses plus que le feu de cheminée, mais tu remarqueras que je résiste super bien à tes courbes. » Au moins cet aveu était-il plus agréable à entendre. Même si la dernière partie poussa Soledad à hausser un sourcil ironique. Il lui résistait super bien ? Mais quel menteur. Il avait mis de la distance entre eux, il osait à peine poser les yeux sur elle. Ah oui, il pouvait avancer qu'il résistait super bien à son attraction pour elle, puisqu'il faisait tout pour oublier sa présence à ses côtés. La mexicaine ne retint pas une expression amusée. « Ah oui, tu résistes bien... Tu veux peut-être t'éloigner encore un peu, non ? Ou peut-être fabriquer un mur de coussins entre nous aussi ? » D'accord, elle l'enquiquinait beaucoup, et si ça continuait ainsi ils allaient passer le week end dans une maison glaciale car ils auraient été trop occupés pour allumer un feu de cheminée, mais c'était lui qui cherchait.

Malgré tout, le feu de cheminée fut allumé et Soledad accepta de laver les pattes de Belle pour que celle-ci puisse également profiter de la maison avec eux. Si elle avait cru que ce serait une tâche simple qui ne lui prendrait pas bien longtemps -laver les pattes de la chienne était tout de même dans ses capacités- elle réalisa rapidement qu'elle s'était trompée sur toute la ligne. Elle avait accepté de donner un coup de main, mais apparemment elle avait également accepté de prendre une douche toute habillée, gracieusement offerte par Belle. Clairement, ce n'était pas ainsi que la mexicaine avait imaginé les choses, en même temps l'inverse aurait été étonnant. C'était une évidence, il aurait été beaucoup plus sympa qu'elle ait à se rhabiller parce que Doryan s'était chargé de la dévêtir que pour se débarrasser d'une robe trempée. Mais puisqu'elle n'avait pas d'autre choix, elle s'efforça de s'adapter à la situation et en profita pour provoquer -juste un peu- son amoureux au passage. Au regard qu'il lui lançait, Soledad eut au moins la satisfaction de savoir qu'elle avait réussi son coup. Elle devait admettre que son soudain intérêt pour sa garde-robe l'interrogeait, le moldu ayant toujours eu l'air plus intéressé par l'idée de lui ôter ses vêtements qu'au contenu de sa penderie. Néanmoins elle répondit à sa question et avança que si elle n'avait emporté que deux robes, elle avait aussi embarqué des pulls et des jeans, histoire de se promener en forêt dans une tenue adaptée. Voir le grand sourire provoqué par la première partie de sa réponse s'effacer lorsqu'elle mentionna les jeans lui confirma que la question de Doryan n'était pas tout à fait désintéressée. « Je me demandais si en m’associant un peu avec Belle, tu allais être à court de robes et devoir rester en sous vêtement le reste du week-end mais je crois que c’est peine perdue. » Soledad secoua la tête, un sourire venant tout de même éclairer son visage. D'accord donc il avait bel et bien l'intention qu'elle finisse ce week end avec une pneumonie. Tout ça pour avoir le plaisir de la voir en sous-vêtements. Comme s'il avait besoin de se débarrasser de tous les vêtements dans sa valise pour la voir ainsi. Mais, pour changer, ce ne fut pas ainsi qu'elle choisit de lui présenter les choses. Ca n'aurait eu aucun intérêt. « Tu sais que si par je-ne-sais-quel miracle, tu parviens à te débarrasser du contenu de ma valise, c'est dans tes affaires que je vais me servir. » Lui lança-t-elle à la place, un éclat amusé dans les prunelles.  
   
Au moins, pendant qu’elle se battait avec une Belle déchainée, Doryan avait réussi à trouver le compteur et à régler leur problème d’électricité. Le seul point négatif c’était qu’il n’avait pas trouvé l’origine de la panne, ce qui voulait dire qu’ils risquaient de faire de nouveau sauter les plombs à chaque fois qu’ils utilisaient un appareil électrique, mais au moins ils avaient de la lumière ce qui était déjà une avancée. Leur seul point de désaccord semblait être sur l’appareil en question, là où Soledad avait tendance à se montrer terre à terre, Doryan n’hésitait pas à espérer que le chauffage soit mis en cause. Tout ça pour pouvoir la coller avec une bonne excuse -dont il n’avait pas besoin-, une preuve de plus qu’il avait toujours une idée derrière la tête et qu’elle le savait parfaitement. « Tu pourrais faire semblant de l’inverse plutôt que de vouloir me montrer à quel point tu me connais bien. » La mexicaine se contenta de hausser les épaules avec légèreté. A quoi bon faire semblant, de toute façon il cachait très mal ses intentions. Il était bien plus drôle de lui montrer qu’il ne l’aurait pas aussi facilement. Une qui n’aurait pas froid, par contre, c’était Belle qui après s’être joyeusement séchée contre le couvre-lit de leur chambre, bénéficiait de toute l’attention de son maitre. Doryan allait tout de même jusqu’à ôter son propre pull pour s’en servir comme serviette pour Belle. Face à une telle scène, Soledad ne pouvait que baver se sentir délaissée. Elle aussi elle voulait bien qu’il s’occupe d’elle, après tout c’était pour lui rendre service qu’elle avait fini avec les cheveux encore mouillés. « Tu veux que je te les sèche avec mon pull ? » Ah super, elle demandait un peu d’attention et tout ce qu’elle obtenait c’était un pull plein de poils de chien. Vraiment, Doryan savait lui parler. « T’es sûre que tu veux que je t’aide ? Tu vas pas te plaindre derrière que c’est pas assez bien pour toi, que j’ai tout emmêlé ? » La mexicaine roula des yeux. Au moins, elle n’était pas surprise de cette réponse, elle l’avait même vue venir. Par Merlin, elle avait vraiment un amoureux qui prenait plaisir à l’enquiquiner à la moindre occasion. Il aurait pu jouer le jeu, mais non il avait préféré prendre la voie qui l’embêterait le plus. Soledad fronça le nez, dépitée face à une réponse terriblement convenue. « Et toi, tu es sûr de vouloir avoir à défaire chaque nœud que tu auras fait ? » Rétorqua-t-elle sans se laisser démonter. Il voulait l'embêter d'accord, mais après il fallait assumer. Si elle posa sur lui un regard effronté, elle accepta son baiser, même si quelques instants plus tard il se demandait si elle n'avait pas eu la mauvaise idée de laver Belle à l'eau froide. Soledad ne pouvait qu'être d'accord avec la conclusion qui s'imposait : Belle était une reloue.

Reloue ou pas, Belle avait désormais le privilège d'avoir le pull de son maître comme couverture tandis que Doryan et Soledad faisaient des plans pour déplacer le matelas jusqu'au salon dans le cas où le chauffage leur ferait défaut. Une sorte de camping amélioré auquel la mexicaine ne voyait pas trop d'inconvénient. Certes, ce n'était pas exactement comme ça qu'elle avait imaginé leur week end, mais tant qu'elle était en la compagnie de Doryan, rien ne l'empêcherait de passer un bon moment. En plus, elle n'avait jamais fait de camping de sa vie, ce qui lui en donnerait un aperçu. D'accord, sans la tente, le réchaud et compagnie, mais elle n'était pas bien difficile. Vu le regard que lui lança le moldu son aveu était des plus surprenants, ce qu'elle ne comprit pas trop. Tout le monde n'avait pas déjà fait du camping. Elle s'apprêtait à expliquer à Doryan qu'elle était plutôt une fille de la ville et que c'était ainsi qu'elle avait grandi mais elle jugea bien plus intéressant de reporter cette discussion à plus tard. Pourquoi discuter quand ils pouvaient reprendre là où ils s'étaient arrêtés un peu plus tôt ? Elle l'avait embêté, elle l'avait provoqué à ce sujet mais à aucun moment ça avait signifié qu'elle n'avait pas envie de lui. Loin de là en réalité. Prétendre le contraire aurait été mentir et en cet instant Soledad n’en avait pas l’intention. Ce fut cette envie qui prit le pas sur tout le reste. Cette envie, ce besoin même, de le sentir contre elle, d'être plus proche que jamais, d'oublier cette semaine qu'ils venaient de passer séparés. Elle voulait oublier combien il lui avait manqué pendant cette semaine de séparation et ce fut exactement le résultat qu’ils obtinrent. Dans les bras de Doryan, Soledad avait l’impression de ne l’avoir jamais quitté.

Ces retrouvailles avaient beau avoir balayé ce manque qui s’était fait sentir toute la semaine, ce n’était pas pour autant que Soledad avait envie de quitter les bras de Doryan. Ils étaient simplement bien, là, à profiter de l’instant présent sans se poser plus de question. Ils n’avaient même pas besoin de discuter, juste de profiter de la présence de l’autre et à la mexicaine ça lui convenait à la perfection. Elle aurait certainement pu rester longtemps comme ça, à laisser les heures défiler sans même sans rendre compte. Ca aurait pu être le cas, s’il n’y avait pas eu ce bruit étrange qui résonna quelque part dans la maison, la forçant à relever la tête pour essayer de comprendre de quoi il s’agissait. Sentir les lèvres de Doryan venir se poser dans sa nuque la fit frissonner. « Non, j’ai rien entendu du tout. » Un sourire vint ourler les lèvres de la sorcière. Quel menteur. Quel profiteur. Ils pouvaient être deux à jouer à ce petit jeu-là. Puisqu’il ne paraissait pas s’inquiéter, elle haussa les épaules, décidant que ce bruit ne pouvait pas être si important que ça. Qu’ils étaient trop bien là pour bouger. « Tu as dit que tu n'avais jamais fait de camping ? Est-ce que tu voudrais en faire avec moi ? » Soledad se tourna vers lui, les yeux brillants d’un éclat nouveau. Elle l’observa un instant et fut ravie de voir qu’il avait l’air véritablement sérieux. « J’adorerai ça. » lui souffla-t-elle dans un sourire. Le camping était inconnu pour elle mais elle était prête à le découvrir avec Doryan. Même si elle savait que les occasions ne manqueraient pas pour lui de l’embêter, ça n’allait pas la freiner. « On pourrait prendre quelques jours cet été pour aller faire du camping ? ça te dirait ? » Tout en hochant la tête, elle se laissa de nouveau aller dans ses bras. Au-delà de la perspective de ces vacances avec Doryan, elle était heureuse de voir qu’il voulait faire des plans avec elle.

Soledad n’eut cependant pas le temps de répondre à ses questions, même si la réponse était évidente. Cette fois, ce fut un aboiement de Belle qui brisa l’instant et qui attira l’attention du moldu. « Elle a entendu quelque chose elle en tout cas. Je vais aller voir avant qu’elle ne se fasse attaquer par la mafia des ratons laveurs, reste là. » Tandis qu’il se relevait, Soledad se laissa retomber sur les oreillers, notant bien que Doryan ne lui avait pas demander de le suivre. Elle répondit tout de même à son baiser. « C’est un sacrilège de te laisser seule et nue dans un lit, sache que j’en ai conscience et que je me déteste de bouger. » Une expression amusée franchit les lèvres de la mexicaine. Il avait raison c’était un réel sacrilège de le voir sortir du lit alors qu’ils étaient si bien. Elle espérait bien que ce qui avait causé ce bruit n’était pas bien important pour qu’il puisse s’en occuper rapidement et revenir encore plus rapidement auprès d’elle. « Dépêche-toi de revenir alors. » Lui glissa-t-elle dans un sourire. Elle le suivit du regard alors qu’il quittait la pièce, ne tenant qu’une poignée de secondes avant de s’exclamer d’une voix forte pour qu’il puisse l’entendre depuis le salon « Je compte sur toi pour montrer aux ratons laveurs qui commande ! Vise les yeux ! » Un bref rire ponctua ses paroles. C’était parfaitement inutile et surtout parfaitement puéril mais ça l’amusait alors pourquoi se priver. Chacun son tour. Soledad aussi pouvait être de bons conseils quand il s’agissait d’affronter une horde de ratons laveurs enragés.

Enfouie dans les oreillers, Soledad tendait distraitement l’oreille pour tenter de déterminer si Doryan s’en sortait face aux ratons laveurs et si elle pouvait espérer le voir revenir dans la chambre rapidement. « SOLEDAD ! Viens voir je crois que j’ai trouvé le bruit ! » Ah. Apparemment ce serait plutôt elle qui allait se déplacer jusqu’à lui. Dans d’autres circonstance elle aurait pu réclamer que ce soit lui qui vienne lui montrer sa trouvaille, mais si jamais il était vraiment tombé sur un raton laveur elle n’avait aucune envie de voir une bestiole lâchée dans leur chambre. D’un geste, elle repoussa les couvertures et se rhabilla rapidement pour aller le rejoindre. « C’était quoi ? » Demanda-t-elle en sortant de la chambre. Elle frissonna quand ses pieds nus rencontrèrent le carrelage froid du salon. Dire que Doryan voulait qu’ils couchent sur ce carrelage, quelle idée. « Des ratons laveurs ? » Reprit-elle avec un grand sourire taquin. Enfin, c’était mignon les ratons laveurs, mais elle espérait que la réponse serait non. Elle s’approcha du pompier et vint poser son menton sur son épaule pour pouvoir voir ce qui avait provoqué sa réaction. Sous leurs yeux se tenait un gros oiseau au plumage fauve. Yeux mi-clos, il reposait sur la table bravo l’hygiène sans bouger. Le tout sous le regard d’une Belle qui paraissait grandement intriguée. Mince, mais qu’est-ce qu’il faisait là, lui ? Soledad ne voyait pas de sang, ce qui voulait sûrement dire que la chienne n’avait pas tenter de le croquer, mais elle ne voyait pas non plus de raison visible à son état. Elle se décala pour pouvoir le regarder un peu mieux. Il avait l’air un peu assommé, mais en même temps c’était difficile à dire. Peut-être devrait-elle le prendre dans ses mains pour tenter de déterminer ce qu’il pouvait avoir mais elle n’osait pas, craignant surtout d’empirer la situation pour le pauvre oiseau.

« Tu t’y connais un peu en oiseau ? » Soledad lança un regard interloqué à son amoureux. Elle avait une tête à s’y connaitre en oiseau ? Elle aurait pu lui relancer la question d’ailleurs. Après tout, les pompiers ça sauvait des chatons dans des arbres, ils faisaient peut-être pareil avec des oiseaux assommés. Elle prit tout de même un instant pour réfléchir, Doryan l’ignorait encore mais il était vrai que celle qui possédait un oiseau, eh bien c’était elle. « Hum, pas vraiment. » Admit-elle après réflexion. Elle ne savait même pas de quelle espèce il s’agissait. Elle avait beau se passer en revue tout ce qu’elle savait concernant Samba, elle ne voyait rien qui pouvait les aider dans la situation actuelle. Il fallait dire que son hibou était jeune et en pleine forme. En plus, les rares fois où il avait été mal en point, elle avait juste eu à contacter Ludivine pour que celle-ci se charge de tout. Il fallait avouer que dans ces conditions-là, elle avait eu pour réflexe de se reposer sur sa meilleure amie. « Je ne peux pas avoir tous les talents cachés, l’experte en animaux c’est Ludivine, pas moi. » Avoua-t-elle. Était-ce utile qu’elle avoue également n’avoir jamais vraiment retenue les explications et autres leçons données par son amie ? Non, sûrement pas. C’était l’avantage -et le désavantage- à avoir sa meilleure amie vétérinaire à disposition. « Je peux peut-être l’appeler, elle saura quoi faire. » Proposa-t-elle en croisant les doigts pour que les étoiles s’alignent et que l’appel passe. Ce serait sûrement nécessaire parce qu’entre le réseau qui était sûrement mauvais au beau milieu de cette forêt et Ludivine qui se trouvait peut-être dans le monde magique et donc avec beaucoup de perturbation pour les appareils électroniques, rien n’assurait que l’appel soit un succès. Mais si Soledad admettait qu’elle n’était pas d’une grande aide pour sauver un oiseau, elle était tout de même prête à y mettre du sien. Un simple coup de fil, ça valait le coup d’essayer.

Avant de se détourner à la recherche de son sac, elle se pencha un peu vers le pauvre volatile. En l’observant, elle fut prise d’un doute. « Il est encore vivant au moins ? » Demanda-t-elle avec un regard interrogatif vers Doryan. Est-ce que lui-même le savait, rien n’était moins sûre. Au moins ils étaient deux à ne pas s’y connaitre en oiseau. Doucement, la mexicaine approcha sa main de la bestiole pour tenter de sentir s’il respirait encore. Elle croyait ne pas risquer grand-chose en faisant ça, mais bien sûr ce fut pile ce moment que le volatile choisit pour se réveiller. Et non, il ne s’éveilla pas tranquillement pour sauter sur ses pattes et les observer gentiment. Non, il s’éveilla en piaillant et en battant des ailes, provoquant de nouveaux aboiements joyeux chez Belle. Surprise, Soledad se recula vivement pour ne pas se le prendre en pleine tête, et rentra un peu dans Doryan dans le même temps. Puisque c’était son amoureux ou l’oiseau, il valait mieux qu’il en soit ainsi. Ce bazar soudain laissa tout le loisir à l’oiseau de s’envoler et de se tirer dans la maison. Au moins, il n’était pas mort. Une fois ses battements de cœur un peu calmés, Soledad se tourna vers Doryan. Elle se demandait s’ils allaient s’amuser ou juste galérer avec ce nouveau rebondissement. « Vois le bon côté des choses, ça va être l'occasion de me montrer tes talents de chasseur. » Osa-t-elle dans un sourire. Quoi, c’était une qualité d’être positif dans la vie.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Jeu 13 Oct - 13:33
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Tiens, il semblerait que Sol redécouvre ce soir que son copain réagissait à son espagnol en deux mots à peine. Il ne chercha même pas à nier qu’il décrochait de la leçon en deux mots à peine, se contentant de la regarder l’air de dire, non sans blague ? Par contre, s’il acceptait qu’elle le taquine là-dessus sans rien dire c’était uniquement parce que s’il savait  que s’il avait la bêtise de nier, elle se ferait une joie de parler espagnol pour le plaisir de le voir craquer et de lui prouver qu’il avait tort. Si les leçons d’espagnol, il les faisait capoter au bout de deux mots. Aujourd’hui, il avait réussi à s’écarter de sa copine après un baiser, oui c’était compliqué, oui il s’était brûlé en chemin et cette petite amie indigne, elle se retenait de rire, ça se voyait à son regard. Tout ce qu’elle trouva à dire néanmoins, c’est reprendre ses mots sur son oubli, il la fixa… mauvais plan, il fixa les bûches, ouh qu’elles étaient jolies les bûches. « Non Soledad, je n’oublie pas que tu es attirante, en revanche, j’ai la bêtise d’oublier que j’ai énormément de mal à te résister parce que tu es attirante. » Après, s’il pouvait le reconnaître, au moins auprès d’elle, c’était surtout parce qu’il savait qu’elle galérait autant que lui à s’écarter, ce qui était un réel plaisir d’ailleurs. Un brin fier de lui, il lui rappela qu’aujourd’hui il avait réussi à lui résister, oui c’était à marquer sur le calendrier. Elle gâchait tout là, non ? Mais non il n’avait pas besoin de s’éloigner un peu plus, c’était parfait. Oh comment elle abusait à parler d’un mur de coussins entre eux, mais n’importe quoi cette fille. « Je devrais me lever et t’en balancer un dessus. ça t’apprendrait à te moquer honteusement de moi. » Il n’en fit rien, pas parce qu’il avait peur de la vexer, oh non pour le coup, Soledad était vraiment géniale, elle était joueuse et ne se vexait pas le moins du monde, c’est juste qu’ils avaient autre chose à faire, il ne pouvait donc pas déclencher une bataille de coussins.

Dommage qu’il fasse froid dans leur petite maison, Soledad avait rempli sa mission avec plus ou moins de brio, elle finissait trempée à devoir commencer à piocher dans sa garde-robe et Doryan n’avait même pas pu participer à l’habiller ou à la déshabiller. Du coup, il anticipait pour les heures, de combien de robes faudrait il se débarrasser pour voir Soledad être obligé de traîner en sous-vêtements. Il avait vraisemblablement oublié le détail suivant, il n’y aurait pas que des robes, loin de là. Il partagea son état d’esprit avec Soledad et eut le plaisir de la voir sourire à ses propos avant de la voir contrer sans aucun problème son plan. Elle comptait piocher dans ses affaires si elle n’avait plus rien à se mettre. Son plan était donc nul à souhait, voire même il serait celui pénalisé puisque Soledad lui piquerait ses fringues, enfin surtout les chemises. Il se contenta de lui adresser un sourire, conscient qu’elle avait raison et qu’il ne l’empêcherait jamais de mettre une de ses affaires, même si elle était bien plus mignonne en sous-vêtements.

Belle de son côté avait trouvé une façon de se sécher bien plus déplaisante que Soledad, elle ne pouvait pas faire comme tous les chiens normaux et s’essuyer sur le tapis, non madame était un chien de luxe et ne voulait se sécher que sur un lit. Oui c’était le même chien que celui qui finissait marron quand il avait bien plu. Doryan s’occupa donc de la faire descendre, de la sécher avec son vêtement à lui et Soledad ne le loupa, si elle voulait qu’il la sèche avec une couverture, il fallait demander. Mieux valait il la mettre en garde, Doryan n’avait pas une grande expérience sur le brossage de cheveux, il allait tout ébouriffer et elle avoir des nœuds. Evidemment, elle ne fut pas contente de l’aveu, non il ne voulait pas passer vingt minutes à défaire les nœuds, il secoua la tête négativement. A la place il déposa un baiser sur ses lèvres, ce qui était certainement plus agréable que de lui faire des nœuds. La suite aussi était bien plus agréable que de lui sécher les cheveux. Ils allaient camper dans le salon, ça ne faisait pas très aventureux mais ça serait sans doute très drôle… surtout que Sol était une novice dans ce domaine, incompréhensible, ses parents ne l’emmenaient pas camper ? C’était une trop bonne sortie pourtant. Sauf que voilà se renseigner sur le sujet passa carrément au second plan, il préférait carrément embrasser Soledad, la déshabiller et coucher avec elle. Ce moment, il l’avait attendu toute la semaine, il en profita donc.

L’instant d’après était tout aussi agréable d’ailleurs, ils étaient bien l’un contre l’autre à ne rien faire d’autre que d’être ensemble, ce qui était très bien. Sauf que voilà, il y eut un bruit et non, Doryan ne voulait pas aller voir ce que c’était, il s’en moquait lui du bruit, il voulait rester avec sa copine et elle ne sembla pas dérangée par la décision de Doryan de faire comme si de rien était. Il faut croire qu’elle était aussi bien contre lui à ne rien faire que lui. Il aborda le sujet du camping, puisque Soledad n’en avait jamais fait, qu’il n’avait aucun doute sur le fait qu’ils s’entendaient bien et que ça serait cool de passer du temps avec elle, il lui proposa d’en faire ensemble. L’éclat dans le regard de Soledad lui fit deviner que la proposition lui plaisait. Sa réponse fit naître le même sourire sur les lèvres de Doryan que celui présent sur les lèvres de sa copine. Etant donné qu’avoir un week-end complet s’avérait compliqué, par sa faute à lui, Doryan préféra tabler loin, le camping, ce serait cet été quand ils seront plus ensemble, mais quel génie ce mec et ça pourrait durer plus de deux jours si elle était d’accord pour poser des jours, bien sûr. Ce qui semblait être le cas à son hochement de tête.

Ils auraient pu en discuter bien plus largement si Belle ne se l’était pas jouée perso et qu’elle n’avait pas aboyé. Si le bruit précédent, il pouvait faire semblant qu’il ne l’avait pas entendu, Belle était capable de leur prendre le chou pendant vingt minutes s’ils ne venaient pas voir ce qu’il se passait. Doryan fit donc l’effort de se lever pour se rhabiller, observant Soledad qui s’écrasait sur les oreillers. Il vint embrasser avant de partir, tout en grognant de devoir le faire. Fort de sa nouvelle mission à savoir aller vite pour pouvoir retourner dans le lit avec sa copine, Doryan s’éclipsa de la pièce. Elle l’encourageait vraiment comme s’il avait cinq ans, bon et d’accord son conseil était nul et elle avait bien raison de se venger en le lui rappelant « Merci mon amour pour ton soutien, ça me touche beaucoup. » Quelle copine prévenante n’est ce pas, il allait ignorer le fait que le sacrifier ça la faisait marrer.

Par chance pour Doryan, et pour Soledad parce qu’elle aurait dû appeler les pompiers ouai non la morgue même, si la mafia avait sauté à la carotide de son mec pour la trancher avec leurs dents. D’ailleurs, il se posait la question, ça avait de grandes dents les ratons laveurs ? Dans tous les cas, il n’y avait pas la mafia des ratons laveurs juste un débile de piaf qui avait ouvert la vitre, s’était pulvérisé tout seul comme un grand et bien sûr qu’il fallait partager avec Sol cette étrange découverte. Elle était bien curieuse la demoiselle, si elle voulait savoir, il fallait qu’elle vienne. Il secoua la tête négativement en l’entendant parler des ratons laveurs, non ou alors ils avaient grandement muté. Elle vint se coller à lui pour observer à son tour l’oiseau. Puisqu’elle ne disait rien, faut dire, elle devait elle aussi se demander ce qu’il foutait là le volatile, Doryan lui demanda si par hasard, elle s’y connaissait en oiseaux. Il faut croire, à son regard, que la question était grotesque… oui bah elle aurait pu avoir une passion pour les animaux à plumes et ne jamais avoir évoqué le point avec Doryan. Il esquissa un sourire face à sa défense, en effet, elle avait bien assez de talents cachés, elle ne pouvait pas tout connaître des animaux non plus et elle connaissait les bonnes personnes, c’était un talent hors pair, il acquiesça d’un mouvement de tête Ludivine pouvait être la sauveuse de l’animal plumeux. Enfin encore faudrait qu’il soit en vie. Il haussa les épaules pour montrer qu’il n’en savait rien « Je l’ai juste enlevé de la gueule de Belle qui essayait soit de le croquer, soit de le noyer à coup de baves, je sais pas trop. J’ai pas posé ma main vers sa cage thoracique pour voir si je sentais des battements de cœurs. » Soledad semblait vouloir vérifier par elle-même l’état de l’oiseau, Doryan scrutait la main de la demoiselle qui y allait tout doucement « Tu risques rien, il est endormi ou mort. »

Foutu piaf pas net, il faisait semblant d’être mort le bougre et à peine Soledad avait approché sa main de l’animal qu’il ouvrit les yeux pour s’envoler en piaillant. Ce qui n’était pas forcément le pire, Soledad surprise, percuta Doryan. Non mais elle s’attendait quand même pas à ce que l’oiseau l’attaque si ? Il eut un petit rire moqueur et ne put s’empêcher de la taquiner « Ton courage me surprendra toujours mon amour. »  Dans aucun monde parallèle, Doryan ou Soledad n’aurait pu empêcher l’oiseau de s’envoler. En prime, voilà qu’il excitait Belle qui aboyait, la signification des aboiements pouvait vouloir dire il s’envole ! Au cas où Soledad et Doryan étaient un peu stupide et n’avaient rien vus. Le problème c’est comment ils allaient le chopper le machin, si le plafond n’était pas excessivement haut et qu’il y avait moyen en se mettant sur la pointe des pieds, que Doryan l’atteigne, ça n’était pas pour autant qu’il pourrait l’attraper facilement, il volait vite le gros oiseau. Le bon côté des choses de Soledad laissait quelque peu à désirer. « Je crois que tu t’es trompée de frère, si tu voulais être épaté par des talents de tireur, c’est avec Lyam qu’il faut être. »  Alors ce n’était pas que Doryan était un mauvais chasseur, non ça allait, il se débrouillait mais il n’y avait pas vraiment de comparaison possible. Sans oublier qu’il y avait un point essentiel à prendre en compte « Tu crois que j’ai un fusil dans mon coffre pour pouvoir épater la galerie? »  Déjà essayé, pas avec Soledad, ça ne fonctionnait pas vraiment, les trois quarts du temps, les filles n’étaient pas vraiment épatées par le fait de savoir tirer et tuer. Et puis c’était un peu spécial d’avoir une arme à feu sur soi. Enfin, ça aurait été sûrement plus prudent, sait-on jamais qu’un sorcier mal intentionné les débusque, ils auraient l’air malin Soledad et lui mais bon, les probabilités qu’un sorcier vienne les buter dans ce trou paumé étaient très faibles, ce qui était rassurant. « Après, s’il y a une poêle, j’ai regardé plein de fois Raiponce avec Alice, je me débrouille peut-être très bien avec. »  Rien que l’idée d’essayer de donner un coup de poêle à l’oiseau, ça le faisait beaucoup rire.

Avant de pouvoir faire quoi que ce soit à l’oiseau, il fallait encore savoir où il était et surtout comment le faire sortir et là tout de suite, la seule idée qui lui venait en tête le fit regarder Sol avec un certain amusement « Le moyen le plus simple pour se débarrasser de l’oiseau, étant donné qu’on a pas d’arme à feu, tu n’as pas un fusil dans ta valise par hasard? »  Une réponse positive serait potentiellement flippante « Ce serait d’ouvrir les baies vitrées pour faire en sorte qu’il se tire par là. »  Ce qui voulait dire que la température n’allait pas grimper tout de suite dans leur maison. Après, Est-ce que c’était réellement un problème qu’il fasse froid ? La lueur dans le regard de Doryan démontrait qu’il n’y voyait aucun problème et pour cause, si elle se plaignait du froid, il avait une solution radicale pour la réchauffer. Afin de ne pas greloter, non parce qu’il était quand même juste en caleçon, ça allait pas être des plus sympathiques, Doryan récupéra un t-shirt dans sa valise, pour le pantalon, il comptait remettre celui qu’il avait retiré dans la chambre mais pour que l’oiseau se soit réfugier là-bas, qu’il y reste le temps que tout soit prêt. Il ouvrit donc la baie vitrée et … merde Belle ! Mais pourquoi il fallait toujours qu’elle essaie de faire une bêtise, il y avait qu’elle pour se tirer dehors alors qu’elle venait d’être lavée « Viens ici. » Loin d’être complètement demeurée, la chienne s’arrêta à la limite de l’espèce de terrasse, ici elle connaissait « Si tu poses tes pattes propres dans la boue, tu rentres plus du week-end. » ça elle ne comprenait pas forcément « ça sert à rien, le plan tremper toutes les affaires de Sol tombent à l’eau, elle piochera dans les miennes on a aucune chance. » ça, elle devait le comprendre encore moins mais par contre le geste du doigt qui veut dire au pied, elle le comprenait que trop bien, ce qui la fit revenir, à la vitesse d’un mollusque mais tout de même, ce qui pouvait presque laisser penser qu’elle était dégoutée que le plan tombe à l’eau. Au moins, elle ne venait pas de réduire à néant tous les efforts de Soledad pour la nettoyer et le fait qu’elle ait fini trempée.  Belle était donc le plus gros problème pour chopper l’oiseau, à la fois parce qu’elle risquait de finir dehors dès que Doryan aurait le dos tourné, non il ne comptait pas sur l’autorité de Soledad. Mais il y avait aussi le risque qu’elle soit dans les pattes, chose dont elle faisait à l’instant T la démonstration en se frottant contre Sol… c’est ça petite malheureuse, Doryan avait osé lui donner un ordre mais quel maître indigne d’elle.

Pour ne pas arranger ses affaires de maître indigne, bientôt il aurait la SPA aux fesses, il attrapa la chienne, ouvrit la première porte qu’il trouvait, les toilettes, dire que ça aurait pu être un placard, quelle déception, enferma Belle là-dedans, ignorant le gémissement malheureux… Bon non en fait il l’ignora pas puisqu’il rouvrit la porte pour allumer la lumière afin qu’elle ne soit pas dans le noir et « Sol tu peux lui donner un jouet pour pas qu’elle s’ennuie ? » Oui non mais c’était une affaire de deux minutes – si ça se passait bien – mais pauvre Belle, elle faisait de la peine à pouiner comme ça. Une fois le chien mis de côté, il n’y avait plus d’obstacle à la mission virons ce sale piaf, Doryan avança donc en direction de la chambre – pour récupérer son pantalon en premier lieu. Pas d’oiseau dans la chambre, il remit son pantalon, s’adressant à Sol non loin de lui, en chuchotant, sans trop savoir si les oiseaux avaient une bonne ouïe ou pas « Dire qu’on était bien dans ce lit, la prochaine fois qu’il se passe un truc comme ça, empêche moi de me lever, d’accord ? » Voilà, il était habillé et fin prêt pour la mission commando. Comment attraper un oiseau, sans le stresser pour éviter qu’il fasse caca partout, même si c’était pas chez eux, Doryan était moyennement emballé à l’idée de devoir nettoyer et il se doutait que Soledad ce serait pareil pour le coup.  « Tu penses que si j’attrape le dessus de lit, je peux essayer de lui balancer dessus pour qu’il arrête de s’envoler ou c’est un peu trop ambitieux ? » Dans tous les cas il fallait que Sol ait un rôle dans l’histoire, Doryan ouvrit donc l’armoire et sourit en constatant ce qui était pourtant marqué dans l’annonce, il y avait des plaids. Contrairement à la fois où il avait lancé un blouson sur Soledad, cette fois-ci il s’approcha d’elle pour lui tendre la couverture, même si ses réflexes étaient bons, ils devaient rester alliés c’était important « Comme ça tu pourras essayer le coincer dedans ? » Ou alors ils pouvaient faire une barrière en espérant que l’oiseau se coince, ça c’était un bon plan… Un regard sur Sol lui rappela que non, elle n’était pas vraiment hyper grande comme fille, oui ça n’était pas dérangeant du tout sauf pour chopper un oiseau, il allait se foutre d’eux et voler au-dessus de la brunette, ce serait ridicule. Il sortit de la chambre, passa la tête dans la salle de bain, pas d’oiseau non plus. Les portes fermées, il ne les ouvrit pas, ça va c’était un oiseau pas un espion formé par les militaires… C’est bon Vaillant le pigeon voyageur c’était durant la seconde guerre mondiale, ça ne devait pas exister les oiseaux dressés à ouvrir les portes.

Le problème fut quand ils atteignirent la cuisine, le dernier endroit qu’il restait à vérifier et que là non plus, il n’y avait pas l’ombre d’une plume. Doryan posa le dessus de lit sur un plan de travail pour regarder Sol « Là, c’est un chouya problématique, il est passé où notre oiseau ? » Les toilettes, bon Belle y était et la porte n’avait pas été ouverte avant qu’il l’enferme là-bas, la salle de bain, ils avaient regardé et il n’y avait pas âme qui vive, la cuisine ? Ils y étaient, il grimpa sur le plan de travail pour regarder au-dessus du frigo, grand frigo et constata que l’oiseau n’y était pas non plus. « Il a pas pu disparaître quand même.  » Impossible qu’il soit parti par la baie vitrée, il ne volait pas spécialement discrètement, c’était même un oiseau tout sauf doué, il faisait un bruit de malade en volant, il percutait les murs… l’oiseau débile de compet. « Peut être que lui aussi il a un kiff avec les placards ? » quoi ça n’était pas plus invraisemblable que de se dire qu’ils avaient perdu l’oiseau. En plus, normalement, il était stressé gros oiseau, il aurait dû perdre des plumes, dans les films ils perdent des plumes ou alors faire des fientes ça aussi dans les films ils font des fientes mais non. Assis sur le plan de travail, il réfléchissait à un nouveau plan. Est-ce que cela faisait partie du plan que d’attraper Sol par le bras pour l’inviter à venir contre lui et à se pencher pour l’embrasser, se pencher même beaucoup… absolument ça l’aidait à réfléchir « C’est pas toi qui voulais un animal de compagnie enfant, il y a un oiseau qui a pas l’air de vouloir s’en aller, ça t’intéresse ? » Bon il était pas ultra beau l’oiseau, pas sûr qu’elle le veuille. Il lui proposa donc se séparer pour chercher chacun de son côté et repartit en faisant attention à ne pas faire traîner le dessus de lit par terre, chose idiote puisque de toute façon, ils allaient devoir le laver grâce à Belle.

Il décida de commencer son inspection par la chambre, non pas que c’était pour le moment son endroit préféré, mais quand même. Une fois dans la chambre, il observa plus attentivement les éléments du décor, le porte manteau vide, l’étagère aux peluches, l’armoire avec des caissons de rangements au-dessus. Impossible que l’oiseau ait pu ouvrir les portes de l’armoire, ou alors c’était un oiseau de folie. Il grimpa – oui c’est pas prudent – pour observer vers les caissons mais non, pas d’oiseau là-dessus, tant mieux ça aurait été compliqué à le déloger de là-haut. Il observa aussi la bibliothèque avec très peu de livres, soit le propriétaire n’aimait pas les livres, soit les personnes qui louaient piquaient les livres… ils n’avaient pas de copines sûrement sinon il n’y avait aucun intérêt à lire quand sa copine est-là. En revanche, il y avait beaucoup de dvds. Son regard revint vers l’étagère aux peluches, un éléphant, un petit chien beige, un chat touffu avec trop de poils pour que ça soit crédible, sur lequel était entreposé  un gros oiseau réaliste et plus loin un ours. Attendez comment ça, un gros oiseau réaliste… Doryan regarda l’oiseau qui s’était posé tranquillou sur l’étagère pour faire on ne sait quoi, récupérer de la chaleur peut-être, une passion pour les chats peut-être, pour une fois que le chat essaierait pas de le bouffer. « Sol, je crois que je l’ai trouvé. » A moins que le propriétaire soit fan des oiseaux comme ça. Le pire c’était que l’oiseau ne semblait pas plus inquiet que ça, en fait c’était même pire que ça, il ne bougeait pas, essayant de faire partie du décor et il y réussissait drôlement bien, preuve en est le couple ne l’avait pas vu la première fois, seul son petit poitrail se soulevant à intervalle régulière montrait que ça n’était pas une peluche. « Comment on l’attrape sans déglinguer l’étagère ? » demanda-t-il à Soledad lorsqu’elle entra dans la pièce, tout en désignant monsieur le squatteur de peluches du doigt. Après un bon coup de poêle réglerait le problème mais ça n’était pas vraiment sympathique et s’ils lui faisaient peur, n’y avait-il pas un risque qu’il abîme les peluches, surtout celle du chat qu’il semblait apprécier ? Doryan était perplexe et regardait l’oiseau, regardait le dessus-de-lit qu’il avait laissé vers l’armoire comme si de le mettre là ça aiderait « Ou alors, on libère Belle et le fait qu’elle soit excitée donnera envie à l’oiseau de partir, tu as fermé toutes les portes des pièces que tu as visitées ? » Sûrement que non, pourquoi l’aurait-elle fait et puis c’est pas non plus comme si elle avait cherché l’oiseau seule pendant vingt cinq minutes.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 15 Oct - 10:12




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Ah, donc Doryan avait oublié qu’il avait énormément de mal à lui résister. Ca aurait presque pu être un peu vexant, mais au fond c'était une affirmation qui était particulièrement plaisante à entendre. Soledad n’allait pas prétendre qu’elle était surprise, ou qu’elle n’avait jamais entendu de tels mots, ça aurait été mentir que d’avancer ça. La sorcière avait toujours eu un petit côté vaniteux et elle ne s’en cachait pas, elle se savait jolie et prenait le plus grand soin de son apparence, alors inutile de faire semblant. Mais un compliment restait un compliment, et c’était encore mieux quand il était prononcé par son amoureux. Surtout que vu la manière dont il évitait soigneusement de poser son regard sur elle, elle voyait bien qu'il n’exagérait pas. Comme si les bûches dans l'âtre étaient plus intéressantes qu'elle, elle n'y croyait pas une seconde. Oui bon, l'inverse était également vrai, quand il s'agissait de résister à Doryan, la volonté de Soledad se craquelait bien rapidement. Il le savait parfaitement et n'hésitait pas à le lui rappeler régulièrement, surtout les matins où il s’appliquait à la retenir près de lui alors qu’elle devait aller travailler. La preuve elle aurait été plus que partante pour oublier le feu de cheminée quelques instant pour poursuivre sa démonstration des plus intéressantes. Mais puisqu'il s'enorgueillit de lui résister, elle ne manqua pas de lui rappeler que pour en arriver là il avait clairement l'air de prendre sur lui. Ah oui, il pouvait lui résister s'il ne la regardait même pas et mettait autant de distance entre elle et lui. A ce rythme un mur de coussins entre eux serait nécessaire, une idée qui faisait bien rire la mexicaine même si lui en profitait pour la menacer au passage en bon amoureux indigne qu'il était. Tout ça pour ne pas reconnaître qu'elle avait parfaitement raison. Alors qu'ils étaient tous les deux parfaitement conscients que c’était le cas puisqu’il ne niait même pas.

Non, ils ne se résistaient pas, c’était une évidence. Ce n’était pas seulement des mots qu’ils se balançaient pour s’embêter mutuellement, c’était des faits. Les preuves ne manquaient pas. Il suffisait de voir l’éclat qui s’était allumé dans le regard de Doryan lorsqu’il était revenu et l’avait trouvé en train de se rhabiller. Certes, elle en avait profité pour le provoquer un peu, sachant très bien quel genre de réaction elle allait obtenir et s’en amusant d’avance, mais son regard ne mentait pas. Tout comme son plan pour se débarrasser de ses vêtements et la faire finir le week end en sous-vêtements. Dommage pour lui, Soledad y trouva la parade parfaite en la présence de ses propres vêtements. Même si elle ne doutait pas qu’il aurait trouvé le moyen de vouloir mettre pile la chemise qu’elle lui aurait piquée afin d’avoir une excuse pour la lui enlever. Des excuses pour profiter d’un moment ensemble, ils n’en avaient d’ailleurs pas besoin, mais Doryan parvint tout de même à en trouver un. Soi-disant qu’ils devaient cocher la chambre à coucher de sa liste avant d’emmener le matelas dans le salon pour y faire du camping amélioré. Une excuse parfaitement inutile mais contre laquelle Soledad ne trouva rien à redire. Ils avaient été éloignés l’un de l’autre pendant une semaine, juste quelques jours qui lui avaient déjà paru beaucoup trop longs, alors elle n’avait aucune envie de se priver de la présence du moldu plus longtemps. Même si elle faisait semblant de devoir y réfléchir juste pour l’embêter, qu’elle avançait se glisser entre ses bras juste pour l’aider dans sa quête de cocher toutes les cases de sa liste, ils savaient bien tous les deux qu’elle avait tout autant envie que lui de ce moment. Ils ne se résistaient pas et en cet instant de retrouvailles ce fut tout ce qui compta.

L’instant suivant, Soledad aurait aimé qu’il dure éternellement. C’était qu’elle était bien dans les bras de Doryan, à simplement profiter de sa présence. Elle adorait quand ils faisaient des choses ensembles et qu’ils suivaient tous les plans qu’ils pouvaient faire, d’ailleurs elle ne disait jamais non quand il lui proposait de partir à l’aventure, la preuve avec ce week end en forêt ou la perspective de jours de camping pendant l’été qui n’arriveront donc pas, mais elle aimait aussi les moments où ils ne faisaient rien et se contentaient de rester lover l’un contre l’autre. Elle n’avait pas besoin de tout le temps vivre sa vie à mille à l’heure. Ils étaient bien là, à discuter et à plaisanter, Soledad n’était pas bien difficile, elle ne demandait rien d’autre que ce moment se prolonge encore un peu. Ce qui bien sûr ne fut pas le cas. Un bruit un peu alarmant se fit entendre dans un coin de la maison et si dans un premier temps, elle préféra se laisser aller dans les bras de son amoureux plutôt que de s’inquiéter, ça ne dura pas bien longtemps. Belle se mit à aboyer, ce qui força le moldu à aller voir ce qu’il se passait. Tout en s’enfonçant bien confortablement dans les oreillers, Soledad prit la peine d’envoyer quelques encouragements et conseils forts avisés au pompier, histoire qu’il se souvienne de viser les yeux si jamais il se retrouvait face à la mafia des ratons laveurs. Si ça pouvait l’aider à revenir plus vite dans le lit à ses côtés, alors ce serait tant mieux, c’était quand même une honte qu’il doive l’abandonner comme ça alors qu’ils passaient un si bon moment et faisaient des plans pour l’été. Doryan parut d’accord et la remercia, preuve que ses conseils étaient appréciés à leur juste valeur, heureusement qu’elle était là.

Un oiseau. Un gros oiseau au plumage fauve et à l’air complètement assommé. C’était ça qui avait provoqué le bruit que Soledad avait entendu et qu’elle découvrit sur la table à manger quand Doryan l’invita à venir le rejoindre. Alors là, ça laissait la mexicaine complètement perplexe. Les oiseaux, elle n’y connaissait pas grand-chose étant donné que même si elle possédait un hibou elle pouvait aisément se tourner vers Ludivine pour avoir des réponses à ses questions. Ce qu’il arrivait à celui-là, elle n’en avait pas la moindre idée. Elle ne voyait pas de sang, mais en même temps, elle n’était pas une experte alors elle pouvait simplement faire des suppositions. La connaissance des oiseaux ne faisait pas partie de ses nombreux talents cachés et elle dû bien l’admettre à Doryan. En revanche, si Ludivine était disponible et que le réseau la laissait faire, elle voulait bien appeler sa meilleure amie pour savoir ce qu’il convenait de faire. Mais avant de tenter le coup, elle se demandait surtout si le volatile était encore en vie, l’idée d’avoir un oiseau mort sur la table où ils allaient manger ne lui plaisait pas trop, elle devait bien l’avouer. « Je l’ai juste enlevé de la gueule de Belle qui essayait soit de le croquer, soit de le noyer à coup de baves, je sais pas trop. J’ai pas posé ma main vers sa cage thoracique pour voir si je sentais des battements de cœurs. » Soledad lui lança un regard avant de reporter ses prunelles sur l’oiseau. C’était donc elle qui allait devoir s’y coller. Elle avança la main doucement vers la bestiole, pas qu’elle avait peur mais surtout que s’il était encore en vie, elle ne voulait pas prendre le risque de lui faire peur à lui. Mais apparemment elle allait trop lentement au gout de son amoureux. « Tu risques rien, il est endormi ou mort. » La brune lui lança un regard en coin. Oui, alors elle ne le voyait pas se porter volontaire pour poser la main sur la bestiole, il n’avait donc pas le droit de râler sur sa prudence. Surtout qu’elle était justifiée. « Ou il attend le moment parfait pour nous sauter à la gorge. » Souligna-t-elle en haussant les sourcils. Ah il aurait l’air malin si ça arrivait.

Et voilà, ce qu’il devait arriver arriva, l’oiseau se réveilla en battant des ailes et manqua de foncer en pleine figure de la mexicaine qui était penchée vers lui. Pour éviter de se prendre un coup d’aile en plein visage, Soledad se recula précipitamment et fonça dans son amoureux au passage. « Ton courage me surprendra toujours mon amour. » Mais ce n’était pas vrai ça. Il ne pouvait pas faire preuve d’un peu de compassion avec elle ? Quel amoureux en carton c’était dingue quand même. Et il rigolait en plus, comme il était moqueur, il ne voyait pas qu’elle venait de risquer sa vie ? Soledad lui adressa un regard faussement outré. Si seulement elle pouvait lui dire que pendant sa scolarité, elle avait été répartie dans la maison des courageux. Un jour peut-être, en attendant elle n’allait pas laisser cette provocation sans réponse. « On en parlera de ton courage le jour où un oiseau te foncera en pleine figure. » Ah il pouvait faire le fier pompier qui combattait les flammes, elle était sûre qu’il aurait la même réaction qu’elle le jour où un oiseau lui fonçait en pleine tronche. Bon, en attendant un problème se posait, l’oiseau s’était barré dans la maison et il était complètement hors de vue. Enfin, un problème pas vraiment. De ce que Soledad savait, Doryan allait chasser enfant et c’était encore le cas de temps en temps elle sait juste pas que maintenant c’est les sorciers qu’il chasse ce qui voulait dire qu’il allait pouvoir pister l’oiseau dans la maison et qu’elle allait pouvoir s’émerveiller de ses talents pendant ce temps.

« Je crois que tu t’es trompée de frère, si tu voulais être épaté par des talents de tireur, c’est avec Lyam qu’il faut être. » Soledad le regarda, sourcils froncés. Attendez mais ça sortait d’où cette phrase ? C’était nul comme phrase d’ailleurs. Elle s’était trompée de frère et puis quoi encore. C’était un peu comme avancer qu’à ses yeux ils étaient interchangeables et cette idée ne lui plaisait pas du tout. Même si elle savait que Doryan n’était pas sérieux, la mexicaine ne pouvait s’empêcher de trouver ça perturbant. « Je ne me suis pas trompée de frère. » Affirma-t-elle sans sourciller. C’était avec lui qu’elle était et c’était avec lui qu’elle voulait rester. S’être trompée de frère, n’importe quoi. Doryan avait beau l’enquiquiner non-stop, elle ne l’échangerait pour rien au monde. Même si ses talents de chasseur étaient moins bons que ceux de son frère et que ça risquait de rendre leur chasse à l’oiseau un peu plus compliquée. « Tu crois que j’ai un fusil dans mon coffre pour pouvoir épater la galerie ? » Alors, là encore, le moldu allait un peu trop loin dans sa réflexion. Un fusil, tout de suite. Soledad n’avait jamais dit qu’elle voulait qu’il tire sur l’oiseau, juste qu’il le chasse et par là elle entendait essentiellement qu’il le débusque. Même si la bestiole risquait de salir la maison, ce n’était pas pour autant qu’elle souhaitait sa mort. « J’espère bien que non ! Tu apprendras que les fusils, ça ne me fait pas trop rêver. » Ah non décidemment les armes à feu ça n’avait vraiment aucun attrait à ses yeux. De base, ce n’était pas le truc de Soledad, mais ça l’était encore moins depuis qu’elle s’était retrouvée du mauvais côté d’un canon de pistolet. Que Doryan chasse ne lui posait pas de problème, mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait envie d’assister à ça. « Après, s’il y a une poêle, j’ai regardé plein de fois Raiponce avec Alice, je me débrouille peut-être très bien avec. » Devant le ridicule de cette affirmation, Soledad ne put retenir une exclamation amusée. C’était quand même plus drôle d’imaginer Doryan armée d’une poêle que d’un fusil, c’était clair. Mais une fois encore il interprétait mal ses propos et il en profitait pour exagérer. La mexicaine lui fila une tape sur le bras. « Mais arrête j’ai jamais dit qu’il fallait le tuer cet oiseau ! Je voulais que tu le pistes, pas que tu joues au tennis avec. » Ou qu’il lui peigne une cible sur la tête d’ailleurs.

C’était quoi ce regard qu’il lui lançait ? Soledad connaissait bien Doryan désormais et elle savait que quand il la regardait comme ça, ça n’augurait rien de bon. Elle n’avait pas besoin de tirer ses cartes pour savoir qu’il s’apprêtait soit à l’arnaquer, soit à dire quelque chose qui n’allait pas trop lui plaire. « Le moyen le plus simple pour se débarrasser de l’oiseau, étant donné qu’on a pas d’arme à feu, tu n’as pas un fusil dans ta valise par hasard ? » Suspicieuse, elle secoua la tête de gauche à droit pour répondre que non. La seule chose qu’elle possédait et qui pouvait s’apparenter à une arme -même si elle n’aimait pas y songer comme ça- c’était sa baguette et elle n’avait aucune intention de la sortir de la poche ensorcelée au fond de son sac. Même si ça aurait été bien plus simple d’attraper l’oiseau fugueur grâce à un sortilège. Alors un fusil, non jamais elle ne posséderait un tel objet. « Ce serait d’ouvrir les baies vitrées pour faire en sorte qu’il se tire par là. » Ah voilà donc l’arnaque prévue. Elle avait eu raison de se méfier, elle n’aimait pas du tout cette idée. Grâce au feu de cheminée -et au chauffage s’il fonctionnait- la température de la maison commençait enfin à devenir acceptable. Tout ouvrir voulait dire que le froid allait gâcher tous ces efforts. Clairement, encore une fois vu la manière dont il la regardait, ça n’allait pas l’air de déranger le moldu. Ce qui était compréhensible étant donné que quand il s’agissait de se réchauffer mutuellement ils savaient exactement comment faire. Face à cet argument imparable, et surtout à l’idée qu’ils n’avaient pas vraiment d’autre chose, Soledad se résigna et laissa Doryan ouvrir la baie vitrée du salon en espérant que l’oiseau comprenne vite le message. Un sourire amusé aux lèvres, elle assista à l’échange entre Doryan et Belle, enfin surtout Doryan tout seul tandis que Belle avait dans l’idée de sortir, mais l’idée était là. Niveau autorité sur la chienne, celle de Doryan n’était pas comparable à celle de la mexicaine, ce que Belle avait parfaitement l’air de comprendre puisque ce fut contre ses jambes à elle qu’elle vint se presser, recevant en retour quelques caresses sur le flanc.

Finalement Belle termina enfermée dans les toilettes. Et puisque ni Doryan, ni Soledad n’étaient des monstres sans cœur son maitre lui alluma la lumière et la mexicaine alla lui apporter un jouet. Tandis que le moldu finissait de se rhabiller -sinon la pneumonie aurait été pour lui- Soledad attendit patiemment la suite des évènements. Gérer les animaux sauvages n’était pas trop dans ses habitudes, elle avait beau posséder un hibou, Samba venait toujours quand elle l’appelait. Enfin surtout quand elle lui parlait en espagnol. Et qu’elle avait une friandise à lui offrir. « Dire qu’on était bien dans ce lit, la prochaine fois qu’il se passe un truc comme ça, empêche moi de me lever, d’accord ? » Soledad lui adressa un sourire. Il avait raison, ils avaient été très bien dans ce lit et elle avait hâte qu’ils puissent y retourner, ne serait-ce que pour y trainer en discutant. Quant à le convaincre de rester coucher, ça paraissait facile. Déjà parce qu’un peu plus tôt, il avait fallu que Belle se mette à aboyer pour qu’il se décide à quitter ses côtés, donc de lui-même il ne serait pas le plus prompt à se lever. Mais aussi parce qu’elle n’oubliait pas qu’il avait le plus grand mal à lui résister, ce qui rendait tout, tout de suite un peu plus facile. « Ca marche, je sais déjà comment faire. » Lui souffla-t-elle sans se départir de son sourire. Enfin pour le moment ce n’était pas le sujet. Le lit, ils n’y étaient plus et s’ils voulaient pouvoir y retourner, ils avaient un oiseau à débusquer et à faire sortir de la maison avant qu’il ne fasse des dégâts. Pour ça, il leur fallait un plan et Doryan avait l’air déjà sur le coup. « Tu penses que si j’attrape le dessus de lit, je peux essayer de lui balancer dessus pour qu’il arrête de s’envoler ou c’est un peu trop ambitieux ? » Tout en réfléchissant, Soledad hocha distraitement la tête. Il allait vraiment falloir un coup de chance pour choper l’oiseau en plein vol dans le dessus de lit, mais elle n’avait pas de meilleure idée à proposer. Puisqu’ils partaient là-dessus, la brune se saisit du plaid que Doryan lui tendait. « Comme ça tu pourras essayer le coincer dedans ? » Elle observa la couverture dans ses bras, et songea que pour coincer le volatile à l’intérieur, il allait falloir soit beaucoup de chance, soit qu’il lui fonce une nouvelle fois dedans. Mais à ce stade elle prenait toutes les idées, alors elle répondit un « Ca se tente ! » plutôt convaincu malgré les possibilités assez faibles que ça fonctionne.

Ainsi parés, ils se mirent en quête de l’oiseau. Rien dans la salle de bain, rien dans le salon ou coin salle à manger et finalement, rien dans la cuisine. Ah. « Là, c’est un chouya problématique, il est passé où notre oiseau ? » Alors ça, c’était une très bonne question. Ils avaient fait le tour, et il était introuvable. De ce que Soledad avait vu, à part la baie vitrée, toutes les fenêtres étaient fermées donc il n’avait pas pu repartir tranquillement de son côté. Vu le boucan qu’il faisait en volant, ils l’auraient entendu s’il avait pris la direction de la baie vitrée. « Il a pas pu disparaître quand même.  » Alors que Doryan montait sur le plan de travail pour regarder en hauteur, la brune jeta de nouveau un coup d’œil dans les recoins un peu plus sombres sous les meubles. Avec un peu de chance, le volatile était juste terré dans un coin et ils ne l’avaient pas vu à cause de la couleur de ses plumes. Mais sans résultat. « Il fait peut-être un tour de magie à l’envers, au lieu d’apparaitre dans un chapeau, il disparait. » Soledad haussa les épaules, un sourire amusé aux lèvres. Dommage qu’en réalité ce ne soit pas aussi simple. Les oiseaux, ça ne disparaissait pas comme ça, et celui-là était bien un oiseau dénué de magie et non pas une demie-guise qui pouvait se rendre invisible. Et c’était tant mieux, parce qu’un oiseau comme ça invisible, ça aurait fait bien des dégâts en fonçant un peu partout. « Peut être que lui aussi il a un kiff avec les placards ? » Si Soledad afficha un air outré à cette idée, elle suivit tout de même le mouvement quand Doryan l’attira ers lui en tirant sur son bras. Elle passa machinalement ses bras autour de sa taille et leva le menton pour l’embrasser. Leurs lèvres séparées, elle ne se recula pas pour lui glisser « J’espère bien que non, les placards c’est notre kiff, je ne partage pas avec un oiseau. » Elle lui jeta une œillade amusée. Les placards c’était leur truc à eux et elle doutait qu’ils s’en lassent un jour. Ce qui n’était pas pour lui déplaire, même si Doryan avait un peu trop tendance à pencher pour le placard de l’entrée de chez ses parents alors que ceux-ci étaient dans les parages. Soledad lui vola un nouveau baiser. « C’est pas toi qui voulais un animal de compagnie enfant, il y a un oiseau qui a pas l’air de vouloir s’en aller, ça t’intéresse ? » La mexicaine roula des yeux. C’était quoi cette nouvelle arnaque au juste ? Tout ça pour ne pas avoir à chercher davantage. Comme si elle voulait d’un volatile comme celui-là en animal de compagnie. Samba avait quand même bien plus de classe, du moins pour un minuscule hibou hyperactif. Non, franchement Soledad n’avait pas besoin d’une bestiole en plus chez elle. Elle fronça le nez, pas convaincue du tout. « Oui alors je voulais un chat quand j’étais petite, pas un énorme oiseau qui disparait sur commande. Quoi que, ça aurait sûrement arrangé mes parents. » Elle rit à cette idée mais ne revint pas sur sa décision, l’oiseau allait retrouver la liberté ce serait bien mieux pour tout le monde.

Mais pour cela, il fallait déjà qu’ils retrouvent l’oiseau. Ils décidèrent de se séparer pour refaire le tour de la maison. Son plaid dans les mains, Soledad retourna donc dans la salle de bain et fit bien attention à regarder partout, sans succès. Elle revenait dans le salon, prête à retourner tous les rideaux quand la voix de Doryan lui parvint. « Sol, je crois que je l’ai trouvé. » Il croyait ? Ca sonnait étrange dit comme ça. Sans attendre, la sorcière alla le rejoindre dans la chambre. « Comment on l’attrape sans déglinguer l’étagère ? » Elle suivit du regard le geste de son amoureux jusqu’à une étagère posée en hauteur où des peluches étaient exposées. Elle fronça les sourcils, non pas parce la déco laissait quand même un peu à désirer, mais parce qu’une des peluches n’était clairement pas une peluche. Posé tranquillement entre un chat plein de poils et un ours, l’oiseau se trouvait là. Un peu plus et la mexicaine le manquait. Dire qu’il était là depuis tout ce temps. « Oh, mais qu’est-ce qu’il fait là ? » S’exclama-t-elle en avisant sa présence. Une question purement théorique, personne ne savait encore lire dans les pensées des pigeons, pas sûre que ça aurait été intéressant. En attendant, ils avaient trouvé le volatile et celui-ci semblait avoir retrouvé son calme, du moins pour le moment. Ce qui ne les aidait pas vraiment pour le moment étant donné que l’étagère se trouvait trop haut pour qu’ils se contentent de se saisir de la bestiole, et qu’elle paraissait assez fragile. « Ou alors, on libère Belle et le fait qu’elle soit excitée donnera envie à l’oiseau de partir, tu as fermé toutes les portes des pièces que tu as visitées ? » Tout en réfléchissant, Soledad hocha la tête. Fermer les portes, elle l’avait fait par réflexe, mais l’idée de faire rentrer une Belle surexcitée dans la chambre ne lui parlait pas vraiment. Avec la chance qu’ils avaient, l’oiseau allait paniquer et se prendre tous les murs au lieu de juste prendre la direction de la fenêtre ouverte. Ou alors il allait carrément mourir d’une crise cardiaque. Soledad n’avait pas envie d’avoir la mort de cette bestiole sur la conscience. « Oui. Mais je suis pas sûre que ce soit une super idée, Belle va surtout lui faire peur et il risque de foncer dans tous les murs au lieu de viser la fenêtre. » Expliqua-t-elle.

Il leur fallait une autre approche. En avisant la hauteur de l’étagère, elle su ce qu’ils pouvaient faire. Les yeux pétillants, elle se tourna vers Doryan. « J’ai une idée ! Porte-moi sur tes épaules, si on s’approche assez calmement je pourrai peut-être l’attraper dans la couverture sans qu’il panique et sans déglinguer l’étagère au passage. » Elle lui offrit un grand sourire pour l’amadouer. Ca va, en tant que pompier il faisait des choses bien plus impressionnantes que de porter sa copine sur ses épaules et s’il osait avancer qu’elle était trop lourde, même pour l’embêter, elle ferait en sorte qu’il ne puisse pas compléter sa fameuse liste. Elle n’eut cependant pas besoin d’en arriver à de telles menaces. Heureusement parce qu’elles auraient été certainement difficiles à tenir et ils le savaient tous les deux. Avec l’aide de Doryan, Soledad s’installa sur ses épaules. Il leur fallut un peu de temps pour trouver le bon équilibre, l’objectif étant de faire sortir l’oiseau, pas de finir à l’hôpital, et quand ce fut fait, elle le laissa s’approcher de l’étagère. Sans lâcher le volatile des yeux pour réagir au moindre signe de panique de sa part, la mexicaine ôta l’ours en peluche qui se trouvait à ses côtés. Une fois sa cible dégagée, elle rabattit plus vivement sa couverture sur la pauvre bestiole. Celle-ci tenta de se débattre, mais empêtrée dans le plaid, elle ne pouvait pas faire grand-chose. « Je l’ai ! » S’exclama Soledad d’un ton triomphant. Avec des gestes précautionneux, elle maintint l’oiseau contre elle le temps que Doryan l’aide à descendre de ses épaules. Oui, bon, elle manqua de tomber au passage mais ce n’était pas bien grave. L’important c’était qu’elle avait l’oiseau alors elle s’empressa de traverser la maison et referma les fenêtres au maximum pour éviter qu’il ne fasse demi-tour et ne gâche bêtement tous leurs efforts. Enfin l’oiseau fut libéré et s’envola aussitôt sans demander son reste.

Ravie, Soledad s’empressa de refermer la baie vitrée et adressa un grand sourire à Doryan. « On fait une bonne équipe, non ? » Lui demanda-t-elle, les prunelles pétillantes de joie. Puisque la température avait eu le temps de bien baisser dans la maison, elle s’approcha de son amoureux et glissa ses bras autour de lui pour profiter un peu de sa chaleur. Elle resta comme ça un instant avant de réaliser qu’elle avait oublié qu’elle chose. « Attend. » Glissa-t-elle en se dégageant de son étreinte. Soledad alla rapidement ouvrir à Belle, la pauvre elle n’allait pas rester enfermée pour rien. La chienne fila aussitôt, museau collé au sol, certainement à la recherche de l’oiseau qu’elle ne trouverait pas. Satisfaite, la brune alla retrouver sa place dans les bras du pompier. « Du coup ça nous a fait visiter la maison. » Elle leva la tête vers lui, ses lèvres s’ourlant dans un sourire malicieux. « Ca va, le nombre de pièces te convient ? » Oh, elle doutait qu’il s’en plaigne, mais puisque cette histoire de liste semblait être devenue le fil rouge de leur week end, autant s’en amuser un peu. En tout cas, elle, elle n’avait pas l’intention de se plaindre de quoi que ce soit. Ils étaient ensemble et avaient tout le week end devant eux, c’était tout ce dont elle avait besoin. Elle ne put cependant pas résister et souligna « Si je récapitule, niveau surprises on a eu le chauffage et l’électricité aux abonnés absents, Belle qui se change en Gremlins et un remake des oiseaux de Hitchcock… Tu crois que c’est quoi la prochaine étape ? » Si nouvelle surprise il devait y avoir, elle espérait que ce serait un truc sympa, parce ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’ils étaient là et elle allait finir par croire que leur week end était maudit.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Dim 16 Oct - 13:39
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
Pourquoi avait-il fallu qu’un bruit se fasse entendre alors qu’ils étaient si bien ensemble dans le lit à simplement papoter comme ils savaient si bien le faire. En prime, si Doryan était emballé à l’idée de faire comme si de rien était et que Soledad ne semblait pas contre cette idée, Belle n’était pas du tout de cet avis et même si elle ne risquait probablement pas grand-chose, le fait qu’elle n’aboie que très rarement poussa Doryan à abandonner son idée première de rester contre sa copine. Tout ça pour trouver un gros oiseau pas spécialement canon dans un état qui laissait un peu à désirer. Il fallait le faire pour réussir à se bouffer un mur, une vitre ou le canapé d’une maison alors que c’était la seule maison sur des kilomètres à la ronde et pour ce qu’il en savait, la maison n’était pas récente, les animaux du coin devaient être habitués à la voir mais visiblement celui-ci, il avait un peu de mal. Il était peut-être tombé du nid étant petit et depuis, à l’intérieur de son crâne c’était un peu compliqué. Soledad ne s’y connaissait pas spécialement en volatile, c’est bien dommage, ça aurait grandement arrangé leurs affaires, là il fallait appeler Ludivine qui ne serait peut-être même pas sur son portable, tout en espérant que ça capte. Avant d’appeler Ludivine, Soledad voulut vérifier – et c’est bien normal – que l’oiseau était bien vivant, c’est vrai que ce serait bête d’appeler une vétérinaire si l’oiseau était mort. Vu dans l’état dans lequel il était, Doryan encouragea Sol à sa manière pour qu’elle accélère mais la demoiselle n’était pas vraiment de son avis et partit loin dans le délire. Se faire sauter à la gorge par l’oiseau « Mais bien sûr. » Soledad n’avait pas raison, l’oiseau n’essaya pas de l’attaquer. En revanche Doryan avait totalement tort en disant qu’elle ne risquait rien puisque l’animal n'était pas du tout endormi et s’envola, provoquant un recul de Soledad qui percuta Doryan. Un échange de petites piques eut lieu et Doryan prit bonne note que le jour où il se faisait foncer dessus par un oiseau, il faudrait qu’il arrive à rester stoïque, miss courage ne le louperait pas.

Pourquoi elle le regardait comme ça alors qu’il évoquait juste que si elle voulait être épatée par quelqu’un qui chasse, ça n’était pas bonne pioche dans la famille Rosebury, voilà tout. Etant donné la façon dont elle affirma qu’elle ne faisait pas erreur sur la personne, Doryan jugea bon de ne pas l’enquiquiner à ce sujet. Au moins, elle pouvait se rassurer sur le fait que non, Doryan ne se baladait absolument pas avec un fusil dans sa voiture. En même temps, puisqu’elle avait chargé les deux tiers de la voiture, elle se serait rendue compte toute seule qu’il n’y avait pas d’armes. Sa réponse le fit sourire, prévisible la demoiselle pour une fois. Il lui proposa donc une manière bien plus drôle et impossible à mettre en place pour ôter la vie de l’animal au plumage fauve, il se prit un léger coup qu’il sentit à peine, signe évident que Soledad ne lui voulait aucun mal. Ah elle voulait juste qu’il le piste, oui alors elle était très gentille mais c’était un oiseau, pas un mammifère et c’était un parquet pas de la terre boueuse où il pouvait éventuellement repérer des empreintes. Non parce qu’à ça, sans être excellent, il était plutôt bon, enfin il se débrouillait très bien. « Je pourrais te montrer ce talent demain pendant une balade ? »  Ce serait plus simple comme ça et il précisait bien demain, non parce que ce soir en pleine nuit s’ils sortaient Belle, c’est mort, ça ne serait pas avec une lampe frontale que Doryan pourrait montrer qu’il s’en sortait bien à Soledad et la connaissant, ce serait pile à ce moment qu’elle voudrait qu’il lui montre.

Non ses talents de pisteurs, ça ne serait pas pour maintenant. En revanche, il pouvait lui démontrer qu’il avait toujours des idées, bien souvent pour l’attirer dans son lit ou même pas en réalité, dans ses bras serait plus exact, mais aussi pour tout un tas d’autres choses. Pour faire sortir l’oiseau, le plus simple, selon lui, c’était d’ouvrir la baie vitrée et de pousser l’oiseau à partir de lui-même par là. Il vérifia par contre avant de proposer que Soledad n’avait pas de fusil dans sa valise, non bien sûr et il proposa. Ça va, il lui avait promis qu’il s’occuperait de la réchauffer et comptait tenir parole et si malgré ça, la gente dame tombait malade, Doryan s’occuperait d’elle, elle pouvait compter sur lui. Une fois la baie vitrée ouverte, Belle bloquée dans les toilettes pour ne pas être dérangé, les opérations purent commencer. Enfin déjà il commença par s’habiller et ronchonner sur le fait qu’il aurait préférer qu’elle l’empêche de bouger. Tien donc, elle savait comment faire, il l’observa et vu son petit air sur le visage, il n’avait aucun doute sur le fait qu’elle aurait réussi. Dommage qu’il y ait un oiseau qui casse les pieds et qu’ils doivent faire en sorte qu’il s’en aille.

Armé de deux couvertures, oui pas de quoi faire flipper qui que ce soit sur la planète, les deux partenaires partirent donc à la recherche de l’oiseau. Un cachecache fort intéressant, le caché était vraiment très bon, trop pour eux puisqu’ils arrivèrent à la cuisine sans avoir vu l’ombre d’un bec. Toutes les idées étaient bonnes à prendre, Doryan observa donc le frigo tandis que Soledad parlait d’un tour de magie à l’envers pour l’oiseau. Si le concept était intéressant et qu’il aurait adoré assister à un spectacle de magie d’un magicien qui faisait ses tours à l’envers, quand il s’agissait de trouver un oiseau qui les empêchait de vaquer à leurs occupations – et quelles occupations – c’était tout de suite moins cool. Ça existait les oiseaux magiciens ? Il avait quand même l’air un peu neuneu pour être un magicien, c’est quel tour au juste le je me paie une vitre et je m’assomme ? Peut être que cet oiseau appréciait les placards, l’idée déplut à Soledad, ça se vit à la tête qu’elle tirait. Si elle ne semblait pas ravie, elle se laissa ramener contre lui et l’enlaça, ils échangèrent un baiser, pas le plus pratique des baisers mais un baiser tout de même, avant qu’elle ne lui dise ce qui la chiffonnait dans son histoire de placard. Elle ne voulait pas partager ce kiff avec un oiseau. Il eut un petit rire, d’accord, vu comme ça, il comprenait et lui aussi ne voulait pas partager cela avec quelqu’un d’autre qu’elle, pas même un animal. Sauf, peut être si l’animal devenait celui de Soledad, chose qu’il lui proposa après qu’ils eurent échangé un nouveau baiser. Ça n’était pas un oiseau qu’elle voulait enfant mais un petit chat. Ah ça, le fait que ses parents auraient préféré un animal qui disparaissait, Doryan se doutait que ça aurait été la même chose chez lui, un animal qui n’était là qu’une heure par jour, ou deux. « Pas d’oiseau donc, même si on l’appelle minou ? » Un petit sourire démontrait qu’il la taquinait juste.

Pour que ça aille un peu plus vite, Doryan prit la décision qu’ils se séparent pour observer plus en détail sans forcément se parler ce qui devait les déconcentrer. Cela fonctionna, si l’oiseau n’était pas capable d’apparaître et de disparaître sur commande, il était excellent à cache-cache au grand damne de Doryan qui ne savait pas comment il pourrait le récupérer. Lorsque Soledad le rejoignit, il lui désigna l’expert du bout du doigt et lui proposa de libérer la chienne afin qu’elle fasse un peu peur, pas trop néanmoins, juste assez pour donner envie à l’oiseau de filer. Bon Soledad n’aimait pas l’idée et elle avait raison, vu l’intelligence de l’oiseau, couplé au fait qu’il serait terrifié par une Belle qui jappait, il risquait de se prendre les murs et pouvait, à tout moment leur claquer entre les doigts, ce qui n’était pas le but initial du plan, loin de là. L’idée de Soledad, comment dire, il n’y avait qu’elle qui avait les yeux qui pétillaient. C’était quoi cette idée loufoque, la prendre sur ses épaules, ça encore ça ne devrait pas être trop compliqué, il était en bonne forme physique, Soledad était toute légère, ça pouvait le faire. En revanche, s’approcher calmement, non mais elle se rendait compte de la difficulté du truc ? Il semblerait que oui, son grand sourire visait très clairement à l’acheter et à ce qu’il ne fasse pas le moindre commentaire négatif à sa requête pour le moins étonnante. Afin de ne pas avoir à trop se baisser, il la fit d’abord monter sur le lit avant de l’aider à monter sur ses épaules. Oh que c’était galère de marcher dans ces conditions. Ils ne seraient pas des acrobates dans un cirque, c’était une certitude, à chaque pas qu’il faisait, il avait l’impression que Sol allait s’écrouler. Néanmoins, il finit par la rapprocher au maximum de l’étagère et s’efforça de ne pas bouger et cela même si elle bougeait au-dessus de lui, pas évident comme truc. Lorsqu’une exclamation de joie fut prononcée par son amoureuse, Doryan manqua de la faire dégringoler. D’ailleurs autant pour la faire monter, ils avaient été prudents, autant pour la faire descendre, ce fut un miracle qu’elle ne tombe pas par terre, ils s’y prenaient comme des manches à balai mais elle finit par atteindre le sol sans être blessée.

Il la suivit tandis qu’elle s’élançait vers la baie vitrée pour libérer l’oiseau qui heureusement s’envola sans chercher à retrouver la chaleur du foyer. En même temps, à cause de lui, il ne faisait pas vraiment chaud à l’intérieur, il n’avait aucune raison de rester. La question lui arracha un immense sourire « Bien sûr, on a géré. » C’est juste que l’oiseau leur avait mis quelques difficultés mais rien de grave à ça. Il eut un sourire en la voyant se coller contre lui et l’enlacer, il baissa les yeux pour la regarder. L’instant ne dura cependant pas très longtemps, Soledad lui demanda d’attendre et là, il dû reconnaître qu’il était un moins bon maître qu’elle puisqu’il avait un peu zappé la chienne. Belle n’avait pas l’air d’être intéressée par les deux humains, non ce qu’elle voulait voir c’est si l’oiseau était encore dans les parages. Si Doryan la suivit un peu du regard, ça ne dura pas longtemps puisque la chaleur de Soledad l’enveloppa, il referma ses bras sur elle avant de se concentrer sur ses paroles. C’est vrai que c’était une manière des plus originales de visiter la maison. Son sourire était tout autant malicieux que celui de sa copine tandis qu’il annonçait joyeusement « C’est un peu petit tu ne trouves pas ? » Comme s’ils ne savaient pas tous les deux le nombre de pièces qu’il y avait avant que l’oiseau ne les force à tout visiter pour les retrouver « Rien ne nous empêchera de le faire deux fois dans une même pièce, tu n’es pas d’accord ? » Bon, elle n’aurait aucune raison de prétendre que c’était pour l’aider à compléter sa liste, par charité, mais Doryan ne doutait pas que sous couvert de lui faire plaisir, elle était aussi motivée que lui.

Leur week-end commençait d’une façon assez particulière. En arrivant, Doryan s’était attendu à tester assez rapidement leur lit, chose qui s’était avérée plutôt proche de la réalité. Il ne s’était cependant pas imaginé que sa voiture serait toute crottée, que le chauffage et l’éclairage dans la maison serait en option. Il leva les yeux au ciel lorsqu’elle osa dire que Belle se transformait en Gremlins, ça n’était pas exactement, tout de suite les vilains mots.  Le coup du remake était en revanche très bien trouvé et fit sourire Doryan et cet oiseau faisait beaucoup moins peur que ceux du film, il faut dire qu’il n’y avait pas eu de musique pour les stresser. Fallait-il vraiment une prochaine étape ? « Tu crois pas qu’on a coché assez de cases du bingo début de week-end chaotique ? » Il caressa le bas de son dos, murmurant « A partir de maintenant, il ne se passera que des choses agréables, on va profiter. » Il se détacha d’elle, convaincu par ses dires, avant de partir en direction de la chambre, autant se débarrasser de la corvée matelas tout de suite, et après ils s'occuperaient des choses agréables« Tu me files un coup de mains avec le matelas ? ça risque d’être un peu compliqué tout seul. »  ça se faisait mais ils étaient deux, c'était toujours plus sympa de le faire à deux et ça mettrait moins de temps, ce qui n'était pas à négliger.

Sortir le matelas du sommier fut une galère, mais c’est quoi ces gens qui ont des matelas aussi lourd ? Quand il avait lu litterie confortable sur la petite annonce, Doryan ne s’était pas imaginé que ça voudrait dire matelas hyper lourd et encore moins qu’il devrait le tirer. Il manqua d’assommer Soledad avec après avoir tiré un peu trop brutalement et qu’elle se soit retrouvée pile sur la trajectoire du matelas. Forcément, il lâcha tout pour se rapprocher de Soledad et vérifier que tout allait bien, elle ne s’était pas écroulée par terre, elle n’avait pas l’air de vouloir le massacrer, c’est donc qu’il pouvait faire de l’humour « J’ai l’impression que la prochaine étape c’était que je tente de t’assommer avec un matelas. Désolé Sol, tu vas bien ? » Bon le mieux c’était de faire en sorte qu’elle se décale un peu afin que même en étant un peu brute et un peu empoté, il arrête de lui filer des coups. Les gens allaient penser que c’était une femme battue si elle revenait d’un week-end avec lui plein de bleus. Sans oublier que si elle disait la vérité à savoir, je me suis pris un matelas dans la tronche, personne ne la croirait.

Après avoir galéré à ramener le matelas jusqu’au salon, il fallut encore déplacer la table basse et la coller au canapé pour mettre le canapé non loin du feu. Faire ça un vendredi soir, après une semaine de boulot dans les pattes, c’était clairement inhumain. Doryan se laissa donc tomber en arrière, ok d’accord, le matelas était génial, aucune impression de l’avoir à même le sol. Il ne resta que quelques secondes tranquilles, un impact démontra que quelqu’un venait de le rejoindre et s’il pouvait hésiter sur la présence à ses côtés, il se passa deux secondes avant qu’il ne se fasse piétiner et qu’il se prenne un coup de langue, ou deux, oui bon quelques coups de langues avant qu’il n’écarte la tête de Belle de son visage. Qu’est-ce que ça pouvait être désagréable les preuves d’amour de Belle, bon sang pourquoi fallait-il qu’elle démontre son amour en faisant des léchouilles, c’est dégoûtant, c’est baveux . Enfin il disait ça, mais il garda sa chienne contre lui, l’empêchant juste d’atteindre ses lèvres, ce qui ne l’empêchait pas de la câliner et de lui faire des bisous sur le front, esquivant avec plus ou moins de succès les coups de langues. Ah oui non mais autant les baisers de Soledad c’était agréable, autant ceux de Belle il passait son tour

D’ailleurs, en parlant de miss Soledad, Doryan se redressa pour s’asseoir sur le lit et demander « ça te dit qu’avant de manger on fasse un tour dans le jacuzzi ? » Bon techniquement, il faisait un peu sombre dehors, le problème d’être encore en hiver, les jours tombent vite mais bon, sur les photos du site c’était de nuit. Doryan se leva pour lui attraper les mains et l’entraîner dehors, s’il n’avait pas eu de réponses verbales, il pouvait l’inciter à répondre de façon positive en l’emmenant avec lui, rajoutant même « Si tu as peur d’avoir froid on peut monter la température de l’eau. » Le mieux pour être sûr de la motiver et qu’elle ne puisse pas refuser, Il lui lâcha les mains devant la baie vitrée, décidément cette baie vitrée ils y revenaient souvent et c’était une passion de l’ouvrir, tout ça pour aller récupérer des serviettes dans la salle de bains, oui les maillots de bains, il s’en foutait royalement ça va, c’est pas comme si quiconque pouvait les voir et ce n’est pas comme s’ils n’avaient pas l’habitude de se voir nu tous les deux. « Alors c’est d’accord, t’es partante ou il faut que je te déshabille et que je t’emmène dans le jacuzzi pour que tu me dises oui ? » Tandis qu’il essayait clairement de la faire craquer, il appuyait sur les différents interrupteurs, celui là éteignait le salon, ok c’était pas le but, celui-là faisait le contour de la bibliothèque, très sympathique comme effet d’ailleurs et celui-là ne marchait pas… Ah merde, ça allait être pratique ça pour peu que ça soit celui de dehors. Peut-être qu’il y avait aussi une télécommande pour allumer à distance… ou peut-être pas. Après, pour le coup lui il s’en foutait tant que l’eau du jacuzzi était allumée, comment ça marchait par contre aucune idée ils verraient une fois là-bas, le reste n’avait que très peu d’importance, ils laissaient allumer l’intérieur et ça ne devrait pas être trop compliqué, oui même pour Doryan, de revenir jusqu’à l’intérieur. Encore fallait-il que Soledad accepte de se geler les miches quelques instants, il posa un regard intrigué sur elle, attendant sa réponse pour savoir s'il devait se déshabiller ou l'entraîner habillée, les deux lui allaient très bien.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 17 Oct - 16:42




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Dire qu’ils avaient quitté la chaleur du lit et de leurs bras pour un oiseau. Et même pas un canari ou une perruche ou n'importe quel oiseau agréable à regarder ou à entendre. Pas de joli plumage multicolore ou de chant mélodieux. Non, ils avaient à faire à un oiseau plutôt commun, mais du coup pas très beau, et à qui il manquait clairement quelques cases. S'il avait été assez malin pour entrer dans la maison et profiter de la température ambiante, ça s'arrêtait là puisqu'au lieu de se cacher tranquillement dans un coin, il s'était assommé au passage. Enfin, c'était ça où c'était le meilleur oiseau comédien du monde, une question que Soledad se posa sincèrement quand il se réveilla en sursaut pile au moment où elle se penchait vers lui pour tenter de vérifier s’il respirait encore. Bien sûr, il lui fonça droit dessus et quand elle eut un mouvement de recul pour l’éviter, Doryan n’eut pas un mot gentil pour elle mais plutôt une moquerie. Ah ils verraient bien s’il ferait le courageux le jour ou ça lui arriverait. Braver les flammes c’était bien beau mais Soledad n’était pas sûre qu’il ferait autant le malin le jour où un volatile possiblement enragé lui foncerait dessus. En plus, elle pourrait s’arranger pour que ça arrive. En attendant, quel manque de soutien, c’était une honte. Surtout qu’en attendant, l’oiseau c’était barré dans la maison, ce qui promettait une belle partie de chasse. Là où le moldu parlait tout de suite d’armes à feu ou de poêle pour venir à bout de la bête, la mexicaine ne voyait pas les choses de la même façon. Ce qu’elle voulait, c’était que Doryan piste l’oiseau, pas qu’il en fasse leur dîner -dîner qu’elle aurait refusé de toucher d’ailleurs il ne fallait pas exagérer. « Je pourrais te montrer ce talent demain pendant une balade ? » Soledad étudia la proposition un instant. Ils parlaient bien de suivre la piste d’un animal, pas de le chasser. La chasse ce n’était pas pour elle, Doryan faisait bien ce qu’il voulait, ce n’était pas parce que ce type de loisir ne lui plaisait pas qu’il devait s’en priver. Mais elle ne voulait pas y assister, déjà elle sentait que voir son amoureux armé serait déstabilisant après ses propres rencontres avec des armes à feu, mais en plus le voir tuer des animaux, non merci. Juste chercher leurs traces serait très bien. « Avec plaisir. » Répondit-elle avec un sourire. Et pour ajouter un peu de challenge à tout ça elle ne put s’empêcher d’ajouter. « Je t’accorderai 10 points pour un lapin, 20 pour un écureuil et… 100 pour un raton laveur ! » Son sourire s’agrandit un peu à l’idée de réveiller l’amour des défis de Doryan.

Pour le moment, la partie de chasse serait en intérieur et avec pour cible un unique oiseau. Un oiseau qui se révéla étrangement difficile à pister. Pas une plume par terre, pas un bruit de battement d’ailes ou de roucoulement qui résonnait contre les murs. C’était simple, la bestiole était introuvable. Doryan et Soledad eurent beau faire le tour de la maison, l’oiseau n’était nulle part en vue, ce qui était totalement incompréhensible. A l’exception de la baie vitrée, les fenêtres étaient toutes fermées, et ils ne l’avaient pas entendu traverser le salon. Quant à la cheminée, ça aurait pu être une option mais vu le feu qui y ronflait joyeusement ça aurait été une mission suicide pour la bestiole. Et puis ce n’était pas plus mal parce que sinon il leur aurait mis de la suie partout et Soledad n'avait pas envie de passer sa soirée à passer la serpillère. Ils se retrouvèrent finalement dans la cuisine les mains vides, enfin non pas totalement étant donné qu’ils étaient armés de couvertures pour tenter d’emprisonner le volatile -de supers armes quoi-, mais sans le volatile en question. Ils étaient tombés sur le seul oiseau magicien qui faisait ses tours à l’envers et qui disparaissait au lieu d’apparaitre, c’était bien leur veine. Cette idée était amusante mais pas vraiment pratique. En tout cas elle la préférait à celle qu’avança Doryan un fois qu’il l’eut attiré à lui. L’oiseau aimait les placards, et puis quoi encore ? En règle générale, la brune n’était pas du genre égoïste, sauf sur ce coup, Les placards c’était leur truc à eux, elle ne voulait pas partager, encore moins avec un oiseau. Même si cet oiseau lui appartenait, et puis de toute façon ça ne marchait pas, cet oiseau elle n’en voulait pas. « Pas d’oiseau donc, même si on l’appelle minou ? » Soledad roula des yeux face à cette suggestion complètement hors de propos. Déjà elle n’aurait jamais donné un tel nom à un oiseau, et puis ça n’en faisait pas un chat. Mais surtout, elle n’en voulait toujours pas. L’air résolue, elle secoua la tête. « Pas d’oiseau, peu importe le nom que tu essayes de lui donner. Même si tu l’appelles gato tu ne m’auras pas. » Tout de même, elle n’était pas si facile à arnaquer.

Puisqu’elle ne voulait pas adopter l’oiseau, et ce peu importe son nom, il fallait toujours réussir à lui mettre la main dessus. Ce qu’ils parvinrent à faire après un nouveau tour dans la maison. Enfin ce ne fut pas exactement la main qu’ils lui mirent dessus mais plutôt les yeux puisque la bestiole avait réussi à se percher hors de portée. Posée sur une étagère de la chambre, elle se fondait au milieu de peluche, ce qui était quand même original. Le problème qu’il se posait, c’était que l’étagère en question était trop haute pour qu’ils se contentent de lever les bras pour récupérer la bestiole, et avait l’air un peu fragile. Puisqu’ils n’avaient pas envie de se faire amputer leur caution, ils allaient devoir faire attention pour déloger l’oiseau. Doryan suggéra dans un premier temps de faire sortir Belle des toilettes pour qu’elle pousse le volatile à s’envoler, mais le risque était qu’il meurt de peur, ce qui n’était pas du tout l’objectif à atteindre. Finalement, Soledad proposa la solution. En montant sur les épaules de Doryan elle serait à la bonne hauteur pour attraper l’oiseau et le faire sortir sans lui faire de mal, ou faire exploser son petit cœur. Ou exploser l’étagère au passage. Un plan infaillible, elle était fière de son idée et son sourire le montrait clairement. Alors bien sûr Doryan n’eut pas l’air convaincu. Allons, il n’allait quand même pas critiquer son idée, elle était parfaite ! De toute façon c’était la seule qu’ils avaient alors autant tenter le coup. Puisque Doryan n’avait rien à y redire, ils mirent ce plan en route. D’accord, ce ne fut pas aussi évident que Soledad l’avait imaginé et elle manqua de tomber au moment où elle attrapa l’oiseau. Elle évita aussi de justesse une nouvelle chute quand ils manœuvrèrent pour qu’elle descende des épaules du pompiers. Mais ils tenaient l’oiseau, c’était le principal. Sans attendre, la mexicaine alla le relâcher à l’extérieur, ravie qu’ils aient réussis. Certes, ils avaient un peu galéré, mais le résultat était là, c’était bien la preuve qu’ils faisaient une bonne équipe. « Bien sûr, on a géré. » Elle hocha la tête joyeusement, ne pouvant qu’être d’accord.

Un grand sourire aux lèvres, Soledad rejoignit les bras de Doryan pour profiter un peu de sa chaleur mais le quitta tout aussi rapidement. Juste un instant, le temps de libérer Belle qui n’avait plus de raison de rester enfermée, avant de revenir se blottir contre le moldu. C’était qu’il faisait de nouveau froid dans la maison alors le temps que la température remonte elle pouvait bien se réchauffer un peu dans ses bras. D’ailleurs maintenant qu’elle y pensait, le mieux serait certainement de se rapprocher de la cheminée et de son feu mais pour le moment elle n’avait pas vraiment envie de bouger. Ils avaient dû quitter le lit où ils avaient été si bien mais elle pouvait bien grapiller un peu plus de temps contre Doryan. Ce fut donc sans bouger qu’elle reprit la parole pour mentionner leur visite de la maison. « C’est un peu petit tu ne trouves pas ? » Une expression amusée franchit les lèvres de la mexicaine. Il n’y avait bien que Doryan pour répondre ça. Elle était persuadée que si la maison avait eu le double de pièces, sa réponse aurait été la même. Ce n’était pas comme si l’agencement des lieux était une surprise étant donné qu’ils en avaient longuement étudié les photos avant de les choisir. Mais Soledad savait bien où Doryan voulait en venir. « Minuscule. » Ajouta-t-elle dans un sourire. Elle posa son menton contre lui pour pouvoir le regard et reprit « Mais ne te plains pas trop, je te rappelle qu'on a un séjour camping à organiser et que dans mes souvenirs, les tentes ne ressemblent pas à des châteaux. » Enfin ce n’était pas tout à fait vrai, les tentes sorcières pouvaient effectivement ressembler à des châteaux de l’intérieur, mais il n’était pas question de ça pour le moment. En ce qui concernait les tentes moldues, c’était même tout l’inverse. La mexicaine avait beau n’avoir aucune expérience du camping, ça elle le savait. « Rien ne nous empêchera de le faire deux fois dans une même pièce, tu n’es pas d’accord ? » Soledad pencha la tête sur le côté. Décidemment cette histoire de liste à cocher serait le fil rouge de leur week end. Pas qu’elle s’en plaignait d’ailleurs. Mais ce n’était pas vraiment dans ses habitudes d’être tout le temps d’accord avec son amoureux, même quand c’était le cas. « Deux fois ? Ce ne serait pas un peu de la triche ça ? » Lui glissa-t-elle avec un sourire malicieux. Bon, s’il n’y avait que ça, elle voulait bien être la pire des tricheuses avec lui.

En attendant il fallait voir les choses telles qu’elles étaient, ce week end commençait très fort. Ca ne faisait pas si longtemps que ça qu’ils étaient arrivés et la liste des surprises était déjà d’une longueur assez impressionnante. Oh, Soledad ne se plaignait pas vraiment, il ne leur était rien arrivé de bien grave et ça ne les empêchait pas de passer un bon moment, au final ça leur ferait des anecdotes à raconter. Mais pour le week end tranquille c’était clairement mal parti, surtout si ça continuait sur cette lancée. La mexicaine n’aurait pas été étonnée que ça soit le cas. « Tu crois pas qu’on a coché assez de cases du bingo début de week-end chaotique ? » Ah ça, Doryan avait raison. Elle n’aurait pas été contre que les surprises s’arrêtent là, elle n’était pas contre un peu d’animation mais souffler ça faisait du bien aussi. Elle n’avait pas envie de passer son week end sur ses gardes à ce demander ce qui allait leur tomber dessus ensuite. Mais elle savait aussi que parfois la loi des séries ne laissait pas trop le choix. Elle était un peu trop familière des notions de karma et de destin pour croire qu’ils en avaient fini avec les rebondissements. « Oh si, mais je sais aussi que souvent les surprises ne nous demandent pas notre avis avant de nous tomber dessus. » Répondit-elle en prenant soin de choisir une manière un peu plus conventionnelle de présenter les choses. Elle n’aurait rien eu contre l’idée de se tromper, mais l’inverse ne l’aurait pas étonnée. « A partir de maintenant, il ne se passera que des choses agréables, on va profiter. » Un instant Soledad garda le silence pour profiter de ces mots et de toutes les promesses qu’ils contenaient. Elle observa Doryan et n’eut aucun mal à voir qu’il était parfaitement sincère. Un sourire vint s’installer sur ses lèvres. « Ca c’est une idée qui me plait beaucoup. » Et qu’elle avait bien hâte de mettre en pratique.

Que Doryan se défasse de leur étreinte n’était pas exactement ce qu’elle avait en tête lorsqu’ils parlaient de profiter, mais elle ne protesta pas, se doutant qu’il avait une idée en tête. « Tu me files un coup de mains avec le matelas ? Ça risque d’être un peu compliqué tout seul. » Se gardant bien de souligner qu’ils n’avaient même pas vérifié si le chauffage marchait ou pas, et donc qu’ils n’avaient peut-être pas de raison de chambouler toute la maison, Soledad hocha la tête. Ca n’avait pas grande importance. S’installer dans le salon promettait d’être amusant et c’était tout ce qui comptait. En plus, s’endormir à la lueur du feu de cheminée serait terriblement agréable, elle n’avait donc pas de raison de dire quoi que ce soit. Le problème, c’était la réalisation de ce projet. Il se révéla que le matelas pesait une tonne et que le manier était un enfer. Dans un élan un peu trop enthousiaste, Doryan lui envoya le matelas dessus. Le souffle brièvement coupé, la mexicaine se rattrapa de justesse pour ne pas finir par terre. « J’ai l’impression que la prochaine étape c’était que je tente de t’assommer avec un matelas. Désolé Sol, tu vas bien ? » Une expression de surprise mêlée à un peu d’amusement s’échappa des lèvres de la sorcière. Alors cette étape-là, elle ne l’avait pas vu venir, mais si elle s’en serait bien passé -comme les précédentes- ce n’était pas non plus la fin du monde. « Ca va, ça va. » Assura-t-elle à Doryan qui s’était approché en digne amoureux plein de culpabilité. Elle se redressa. « Je n'ai pas besoin de bouche à bouche, c'est presque dommage. » Oui, presque dommage parce que se faire assommer par un matelas manipulé par son petit ami ce n’était pas non plus l’idéal. Mais encore une fois, ça ferait une histoire sympa à raconter. Soledad adressa un sourire en coin à Doryan qui retournait prendre sa place de l’autre côté du matelas. « Tu disais quoi déjà ? Que des choses agréables pour la suite ? Je crois que c’est loupé, ou alors j’ai franchement peur pour la suite. » Malgré ses mots, ses yeux pétillaient, signe qu’elle n’était pas si inquiète que ça. Bon, sauf si les surprises qui les attendaient s’en prenaient physiquement à l’un ou à l’autre. Mais elle ne s’en faisait pas trop. Pour le moment le pire qu’elle sentait venir c’était la menace que les plombs sautent de nouveau à chaque interrupteur qu’ils actionnaient.

La suite de la mission fut tout autant galère, mais un succès. Tout comme le matelas de la chambre, la moitié des meubles du salon fut déplacé, mais ils parvinrent à un résultat satisfaisant. Soledad aurait bien rejoint Doryan qui venait de se laisser tomber sur le matelas, mais Belle fut plus rapide. Sourire aux lèvres, elle observa la chienne piétiner son maître pour le couvrir de léchouille et en échange, celui-ci la câliner à son tour. C’était un spectacle à la fois drôle et touchant. Là c’était clair, Doryan n’allait jamais retrouver sa place dans le lit, surtout maintenant que le matelas était encore plus facilement accessible. La mexicaine se retint de demander si elle devait être jalouse, à tous les coups Doryan allait faire exprès de comprendre à l’envers et lui proposer d’être la cible de l’amour débordant de Belle. Ce qui n’aurait pas dû tout été le but de ses paroles. Elle laissa donc le pompier profiter pleinement de ce moment, jusqu’à ce qu’il se redresse. « Ca te dit qu’avant de manger on fasse un tour dans le jacuzzi ? » Machinalement, les prunelles de la mexicaine se portèrent sur la baie vitrée. Elle avait complètement oublié que la location comportait un jacuzzi extérieur. Il fallait dire que si l’intrusion de l’oiseau leur avait permit de visiter l’intérieur, ça n’avait pas été le cas de la terrasse, et avec la nuit qui était tombée, il était difficile de voir plus loin que quelques mètres. C’était une idée très tentante, mais en même temps rien que l’idée de devoir traverser la terrasse en maillot de bain la faisait frissonner d’avance. L’hésitation dû certainement se lire sur son visage car Doryan se leva et lui saisit les mains sans lui laisser le temps de répondre. « Si tu as peur d’avoir froid on peut monter la température de l’eau. » Soledad se laissa entrainer vers la baie vitrée, séduite par cet argument bien trouvé. Il était vrai que ça rendait la perspective d’un bain nocturne encore plus tentante. De là où elle se trouvait, elle pouvait voir la forme du jacuzzi dans un coin. Doryan s’éclipsa quelques instants pour revenir avec des serviettes de bain. Soledad haussa un sourcil quand elle s’aperçut qu’il était revenu avec juste des serviettes. Le strict minimum. « Tu sais que j’ai mon maillot de bain dans ma valise ? » Souligna-t-elle avec un sourire en coin. Tout comme il avait certainement pensé à prendre le sien aussi de son côté. Mais elle savait parfaitement qu’il s’en fichait. Et que dans un jacuzzi en sa compagnie, un maillot de bain ne ferait certainement pas long feu. Enfin, loin d’elle l’idée de se plaindre.

« Alors c’est d’accord, t’es partante ou il faut que je te déshabille et que je t’emmène dans le jacuzzi pour que tu me dises oui ? » Soledad soutint le regard du moldu, dans ses prunelles brillait un éclat qui lui montrait clairement qu’il ne voyait aucun inconvénient à la déshabiller pour l’entrainer dans le jacuzzi. En fait, la mexicaine sentait même que c’était l’option qu’il préférait et qu’il serait capable de le faire même si elle affirmait pouvoir se débrouiller seule. Oh, elle n’avait rien non plus contre cette option qu’elle trouvait très intéressante mais puisque c’était une idée qui avait l’air de motiver son amoureux, ça voulait dire que c’était l’occasion parfaite pour elle de s’amuser un peu. Alors au lieu de répondre, elle choisit de se concentrer sur autre chose. Un sourire étira ses lèvres. « Dis donc, c'est moi ou tu fais une fixette sur le fait de me déshabiller ? Tu essayes de battre un record, c'est ça ? » Et il était en bonne voie pour réussir, il fallait l’avouer, surtout qu’elle n’avait absolument rien contre le fait d’aller faire un tour dans le jacuzzi. Ou qu’il la déshabille d’ailleurs. Ou même l’inverse. Sans quitter son sourire, ni ses vêtements, Soledad observa Doryan tester tous les interrupteurs à portée sans trouver celui qui commandait les lumières de la terrasse ou une télécommande pour le bain. Ca voulait dire que les boutons nécessaires a sa mise en route se trouvaient sur le jacuzzi et s’ils devaient passer de longues minutes pour comprendre son fonctionnement, Soledad n’avait pas envie de geler sur place. D’un geste, elle désigna la terrasse. « Et si on allait l'allumer d'abord ? » Non parce qu'elle le voyait venir, une fois devant le jacuzzi, il serait bien capable de la jeter dedans même si l'eau était encore froide. Sûrement avancerait-il qu'il pourrait ensuite la réchauffer. Ce qui était vrai, Soledad en convenait, mais ne l'empêcherait pas de lui râler dessus. Elle lui adressa un regard d'avertissement. « Le jacuzzi. » Ajouta-t-elle d'un air entendu. Elle se ferait avoir une fois, pas deux. Bon ça n'avait pas été exactement désagréable de se faire arnaquer par Doryan, mais tout de même ça avait été un peu frustrant.

Sans laisser plus de temps à Doryan pour réagir, elle l’attrapa par la main et l’entraina dehors. Elle prit tout de même soin de ne pas laisser Belle sortir, elle avait déjà eu son bain elle. Une fois dehors, elle se hâta jusqu’au jacuzzi, regrettant déjà un peu de ne pas avoir pris le temps de mettre son manteau. Avec l’aide du moldu, ils ôtèrent la bâche de protection du jacuzzi. A l’intérieur l’eau était claire et aussi froide que prévu quand elle y trempa le bout de ses doigts. Devant eux se trouvait aussi une multitude de boutons. « Tu sais comment ça fonctionne ? » Demanda-t-elle en jetant un regard incertain à Doryan. Chaque bouton avait un petit dessin différent mais pas forcément super clair sur sa fonction. Elle les observa un instant en tentant de déterminer lequel faisait quoi. Bon, au moins le gros bouton marche/arrêt était facile à repérer, elle appuya dessus et fut satisfaite d’entendre un ronronnement de moteur. Des chiffres étaient apparus sur un petit écran, certainement la température. A force d’appuyer un peu partout, ils parvinrent à régler la température de l’eau. Un autre bouton permettait de changer l’éclairage du bain, Soledad s’amusa un moment avec jusqu’à tomber sur une teinte particulière. « Rose comme ta future voiture, ça peut être bien, non ? » Lança-t-elle avec un immense sourire à Doryan. Quoi, il fallait qu’il s’habitue. En plus ça faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas embêté avec ça. Puisqu’elle n'était pas si désagréable que ça, elle le laissa choisir la couleur de son choix. Un autre bouton commandait les différents jets et remous. Si au début ça allait, ils se retrouvèrent rapidement avec des remous qui menaçaient de se changer en tsunami. « Oh non pas ça, on veut prendre un bain, pas manquer de se noyer. » Après quelques tentatives plus ou moins drôles, ils obtinrent un résultat satisfaisant. Alors que Soledad allait proposer à Doryan de retourner à l’intérieur pour se changer -ou juste se déshabiller, oui elle n’oubliait pas- quelque chose attira son attention. Elle fronça les sourcils, attendit quelques secondes pour être sûre et se tourna vers le moldu. « Doryan, je crois qu’il pleut. » Les surprises agréables, elles arrivaient quand exactement ?

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mer 19 Oct - 14:20
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)
A aucun moment, Doryan ne s’était dit qu’il emmènerait Soledad chasser avec lui, pour la bonne et simple raison qu’il la voyait un brin trop sophistiquée pour ce genre d’activité. Etant donné qu’ils seraient ensemble, dans une forêt, pendant les deux prochains jours, il pouvait lui montrer ce qu’il avait appris au cours de ces deux dernières décennies. Bien sûr, il n’y aurait pas de gibier à la clé, probablement même qu’il ne s’en sortirait pas extrêmement bien. Oh pas parce que le terrain et la météo n’étaient pas propice à ce genre de recherches, plutôt parce qu’il n’était pas sûr d’être parfaitement concentré sur cette activité. Enfin ça, ce fut vrai jusqu’à ce que Sol ouvre la bouche, son regard s’illumina d’un intérêt évident. S’il y avait un défi à la clé, il était certain que Doryan ne se déconcentrerait pas et qu’il arriverait à mettre la main sur des empreintes d’animaux. Pour le raton laveur par contre, sans être un expert, il n’était pas certain qu’il y avait des animaux de ce type sur leur île. Pour 100 points, il pouvait cependant le faire croire à Soledad par contre. Elle ne serait  probablement pas dupe ou alors il lui dirait la vérité plus tard, mais il voulait bien trouver des empreintes n’appartenant ni au lapin, ni à l’écureuil et lui faire croire que c’était un raton laveur. « Je gagne quoi avec ces points ? » Toujours intéressant de le savoir, par contre, pour ne pas qu’elle se fasse des idées, il rajouta sans lui avoir laissé le temps de répondre « Même sans récompense, je te les trouverais. » Un défi restait un défi, peu importe le gain à la clé.

Par exemple, faire sortir l’oiseau, à force ça ressemblait aussi à un défi. Quel enquiquineur cet oiseau, pour un peu, Doryan était prêt à faire en sorte que Soledad le garde. Enfin, il disait cela mais pas sûr qu’il apprécierait vraiment que l’animal vole dans sa voiture pour le retour et ils n’étaient pas vraiment le genre de personnes à se balader avec des cages. Pour l’enquiquiner et parce qu’elle lui avait avoué vouloir un chat petite et non un oiseau, Doryan lui proposa de l’appeler minou afin qu’elle s’imagine avoir un chat, ce qu’il ne fallait pas faire pour ne pas avoir l’obligation de trouver l’oiseau sur le moment. L’idée ne plaisait que moyennement, bon d’accord pas du tout, à Soledad ça se voyait autant sur son visage que sur le fait qu’elle roula des yeux avant de secouer la tête, ce qui amusait beaucoup Doryan. Ce qui l’amusa moins par contre, ce fut le fait qu’elle anticipa le fait qu’il allait lui proposer gato comme nom par la suite. Elle le connaissait beaucoup trop bien ça en devenait dérangeant à la longue, elle l’empêchait de l’enquiquiner. L’oiseau avait pris le relais d’ailleurs et pour le déloger de son étagère, il fallut au moins l’alliance des deux amants pour réussir à déjouer le plan démoniaque de l’oiseau et le mettre dehors.

Une fois Belle libérée de sa prison, ce dont elle n’avait pas trop l’air de souffrir par ailleurs, ils purent parler, tout en restant l’un contre l’autre, de l’endroit où ils étaient. Si Doryan trouvait l’endroit petit, ça n’était certainement pas parce qu’il était habitué au luxe, qu’il avait 36 pièces chez lui, c’était juste une question de coucherie et surtout de défi. Puisque l’objectif du séjour c’était de coucher dans toutes les pièces, Doryan était partant pour avoir plein de pièces. Il lui offrit un sourire en l’entendant aller dans son sens. Ils se regardèrent et voilà, ça avait duré trois secondes avant qu’elle se désolidarise de lui pour parler camping et du fait que la tente ne ferait pas la taille d’un château. « C’est ce week-end que notre mission c’est de coucher dans chacune des pièces. Dans une tente, ça n’aurait aucun intérêt d’avoir cette mission. » Puisqu’ils étaient d’accord sur le fait que la demeure était minuscule, Doryan était partant pour coucher plusieurs fois dans la même pièce. Aucun soutien de la part de Soledad qui parlait déjà de triche « Pas du tout, on s’adapte. Puisque je m’attendais à un palace et que j’étais prêt à coucher avec toi dans des dizaines de pièces et que tu es une amoureuse dévouée qui était prête à m’aider dans cette quête. Tu vas pouvoir être dévouée deux fois dans la même pièce, si ça c’est pas top. » Ce qui était moins top, c’était le fait que le week-end ne commence pas parfaitement bien. Après, ça leur ressemblait parfaitement que tout ne soit pas parfait dès le départ. Leur amitié avait débuté par la destruction de sa boutique, ce qu’il ne lui rappellerait pas forcément. Si elle avait très bien rebondi et qu’elle n’avait pas l’air trop malheureuse dans son nouveau travail, Doryan trouverait ça déplacé de mentionner cela et de lui rappeler des souvenirs désagréables. Leur couple aussi n’avait pas commencé de manière très agréable, la soirée avait été un peu catastrophique, le trajet en voiture, horrible. Quant à ses débuts dans le domaine de la fidélité, chose qu’il rappellerait encore moins étant donné que ça avait failli faire exploser son couple, ça n’avait pas débuté de la meilleure manière qui soit. Donc que le week-end débute par des fausses notes, ça n’était pas dérangeant. Doryan était même prêt à s’avancer un peu, à partir de là, maintenant, tout irait bien et ils allaient profiter. Il lui fit une œillade lorsqu’elle avoua aimer l’idée, l’inverse l’aurait étonné.

Pour commencer, ils allaient s’occuper du matelas, le week-end génial commencerait par le fait d’avoir un petit nid douillet dans le salon. Bon, en fait ça n’était pas le début du week-end génial, la faute à Doryan qui, visiblement, essayait d’assassiner cette pauvre Soledad. Si elle n’était pas par terre, qu’elle ne se tenait pas la tête comme s’il lui avait démoli la boîte crânienne, ça n’empêchait pas Doryan de s’inquiéter et de s’approcher d’elle pour vérifier qu’elle allait bien. Si son ça va ne donnait aucune information, le fait qu’elle fasse de l’humour si « Tu peux encore t’allonger sur le matelas pour que je te fasse du bouche à bouche. » De cette façon, ils le feraient deux fois dans la même pièce, une fois dans le lit, une fois sur le matelas qui était par terre à présent. Il revint néanmoins à sa place, mieux valait-il ne pas lui sauter dessus alors qu’il venait de lui mettre un coup de matelas. Mais c’est qu’en plus, elle le taquinait « Aucune raison d’avoir peur, je te protégerais des ennuis, enfin si je suis pas celui qui te blesse malencontreusement, je me débrouillerais seul dimanche pour ranger le matelas. » Il fit une pause tandis que son regard s’éclairait en songeant à quelque chose « De toute façon tu seras trop épuisée et courbaturée pour pouvoir m’aider. » Il la fixa dans les yeux, un sourire  en coin, attendant avec une certaine impatience sa réaction.

Ils finirent par installer le matelas dans le salon, non loin du feu et Doryan fut sauvagement agressé par Belle, tandis qu’il testait le matelas pour voir si c’était confortable. Loin de souffrir des assauts de l’animal, il devait avouer qu’excepté la bave de Belle, il était plutôt content qu’elle vienne le voir. Parce que si Soledad lui avait manqué cette semaine, Belle aussi lui avait manqué. Il l’aimait son gremlins et si elle n’avait pas forcément délaissé son oiseau pour le rejoindre, voire même qu’elle s’était tenue à distance du déménagement de matelas dans le salon, dès qu’elle pouvait venir montrer son affection et recevoir des câlins, elle se ramenait. Il finit par se redresser lorsqu’une idée lui vint à l’esprit, il y avait un jacuzzi, il voulait en profiter et il ne voulait pas attendre demain pour le faire. Enfin rien ne les empêchait d’en profiter aussi demain. Le fait que Soledad ne dise pas le moindre mot, cela démontrait qu’elle était en intense réflexion et que ça n’était pas forcément pour répondre oui. Autant l’empêcher de répondre tout de suite et la pousser un peu aux fesses en l’entraînant vers la baie vitrée, rajoutant la condition qu’ils monteraient la température si l’eau était trop fraiche. Sans lui laisser le temps de répondre, il récupéra les serviettes, vraiment, elle n'avait rien à faire si ce n’est dire oui. Bon, ce ne fut pas exactement ça, elle parlait de son maillot de bain, il la regarda moqueur « Déjà, je ne me permettrais pas de fouiller dans ta valise. » Bon ça n’était pas tout à fait vrai, il serait carrément capable d’ouvrir sa valise. « On s’en fiche de ton maillot de bain, les seuls qui vont pouvoir te mater ce sont les ratons laveurs. »  ça aussi, ce n’était pas tout à fait vrai, il rajouta donc avec un grand sourire « Et moi bien sûr. » Oh que oui, lui aussi il comptait en profiter pour la mater. Le maillot de bain n’avait aucun intérêt, si elle l’enfilait, il lui enlèverait certainement au cours de la baignade, autant ne pas se prendre le chou avec.

Ceci étant dit, ils avaient les serviettes, il ne manquait plus que l’accord de Soledad. Il la menaçait même de la déshabiller lui-même et de l’entraîner dans le jacuzzi sans qu’elle n’ait le besoin de dire oui. Bon, la seule chose à laquelle elle répondit ce fut le fait qu’il voulait la déshabiller. Non mais c’était elle qui faisait une fixette là-dessus. Bon ou peut être que lui aussi, ça faisait plusieurs fois qu’il évoquait le fait de la déshabiller. Son sourire se fit plus grand en l’entendant parler de record « C’est un défi ? »  Un défi qu’il se ferait une joie de réaliser qu’elle réponde positivement ou non. Il tenta d’allumer les lumières, ça n’était pas ultra évident, trop d’interrupteur, Doryan ne gérait pas forcément. Elle voulait se faire allumer ? C’est bien ce qu’elle demandait, qu’il l’allume pour la mettre en l’eau ensuite. Il n’eut même pas le temps de faire un pas vers elle qu’il se prit un regard qui le maintint à distance. Le jacuzzi, elle voulait qu’il allume le jacuzzi. Il la regarda dépité, non mais à quel moment il était devenu un livre ouvert pour elle, c’était nul, comment il pouvait l’arnaquer si elle anticipait tout.

Il n’eut pas le temps de répondre à quoi que ce soit qu’elle l’entraînait avec lui vers le jacuzzi. Parce qu’elle croyait qu’il ne répondrait pas à ses propos précédents, c’était mort. A peine arrivé devant le jacuzzi, il revint sur ses précédentes paroles « N’empêche, t’as l’esprit déplacé mon amour voyons, comme si j’allais penser à autre chose qu’au jacuzzi quand tu me parles de l’allumer. » S’il se trouvait relativement crédible, il se doutait que Soledad serait loin d’être dupe mais c’était ça qui était drôle, prétendre qu’elle était la seule des deux à avoir vu un double sens au mot allumer. Pour enlever la bâche, il n’y eut pas d’accident, ce qui était une bonne nouvelle et il fit exactement la même chose que Soledad, à savoir vérifier la température de l’eau. Il secoua négativement la tête à sa question « Pas vraiment mais si on touche à tout, on devrait trouver. » Ah bah elle venait de le prouver en appuyant sur un premier bouton qui avait allumé le jacuzzi. Il toucha à tout lui aussi, il s’arrêta néanmoins en voyant que l’eau changeait de couleur. Si ça n’avait, selon lui rien de très passionnant, Soledad ne semblait pas de cet avis, elle modifiait sans arrêt les couleurs jusqu’à obtenir une teinte rose. En soit, peu importait la couleur qu’elle voulait Doryan s’en moquait éperdument, si le rose n’était pas sa couleur favorite, il n’avait rien contre le choix de Soledad jusqu’au moment où elle expliqua pourquoi elle avait fait ce choix. « Tes choix sont discutables. » Il regarda l’eau rose, ouai il fallait vraiment pas que Sol soit avec lui le jour où il devrait changer de voiture, il allait se retrouver avec une couleur immonde. D’ailleurs, s’il commença par appuyer sur un bouton pour changer l’eau, qui passa donc du rose au mauve, le fait que Sol n’y porte pas la moindre intention l’arrêta immédiatement. Si ça ne l’embêtait pas qu’il change, aucun intérêt à le faire, surtout qu’elle était déjà passé à autre chose, maintenant elle bidouillait l’interrupteur des jets. S’il hochait la tête pour montrer que puissance maximale c’était top, il se ravisa en voyant que ça menaçait de déborder. « Après si l’un de nous se noie, l’autre peut le sauver en faisant un bouche à bouche, on s’entraîne exprès pour ça depuis des mois. » Non mais à l’entendre, leurs baisers étaient des entraînements, cette mauvaise foi.

En attendant, il est vrai qu’il n’avait pas réellement envie de finir avec de l’eau dans le nez, en plus ça pique cette sensation. Il n’avait pas non plus envie que Soledad risque sa vie  donc la question à se poser était quel bouton pour baisser l’intensité des remous. Il tenta un bouton et se prit un jet d’eau dans la tête. Pas celui-ci donc, il tenta quelques-uns, Soledad aussi et ils finirent par réussir à obtenir un jacuzzi de qualité. Alors qu’il regardait, assez satisfait, le résultat – même si la couleur mauve de l’eau c’était pas la couleur la plus sensationnelle au monde – Soledad ouvrit la bouche et pas pour dire un truc sympa du genre on y va ? Non, elle préférait parler de la météo qui avait décidé de gâcher la fête. S’il leva la tête vers le ciel, le fait qu’il fasse nuit n’aidait pas vraiment à voir s’il y avait beaucoup de nuages. En revanche, il n’y avait ni éclair, ni tonnerre, il s’agissait uniquement d’une petite pluie fine, pour le moment en tout cas. C’était sûr que ça allait empirer mais pour le moment c’était carrément supportable, du point de vue de Doryan en tout cas. Il la regarda sans dire le moindre mot, fit un pas vers elle, posa ses mains sur sa taille, ses lèvres sur les siennes et alors autant il y a des fois ses baisers étaient juste des baisers, sans trop d’arrière-pensées, juste une envie d’embrasser Soledad irrépressible. Là, ça n’était pas du tout ce genre de baisers, ça n’était pas une pulsion, en revanche, il y avait bien un but à cela. Si elle savait très bien comment le déconnecter de tout ce qui pouvait les entourer, en parlant espagnol, en se déshabillant de façon suggestive – ou même pas d’ailleurs, en l’embrassant, enfin Soledad seule savait à quel point elle était douée pour tout cela. Il n’était pas mal non plus dans son genre et il s’appliquait à le démontrer en cet instant en l’embrassant avec passion. Pour le coup, il n’avait pas vraiment besoin de se forcer. Il évitait néanmoins de bouger ses mains sur la robe de sa copine et pour cause, il les avait placés de telle façon où lorsqu’il fut convaincu -à tort ou à raison – que rien n’intéressait plus Sol en dehors de leurs lèvres liées, il la souleva. La première étape fut de l’asseoir sur le rebord du jacuzzi, ça n’était pas l’étape la plus compliquée du monde. La seconde en revanche l’était beaucoup plus, retirer ses lèvres de celles de Soledad. Il y eut donc une étape intermédiaire pour permettre cela. Doryan se contenta de cesser le baiser au départ, restant juste ses lèvres posées sur celle de son amante. L’étape foira d’ailleurs un petit peu puisqu’au lieu de se contenter d’arrêter le baiser, il le relança une première fois avant de se reprendre et de l’arrêter de nouveau. Non mais s’il déviait de son propre plan, c’était ridicule. Une fois que l’étape intermédiaire fut réglée, il écarta sa tête de celle de Soledad, oui ça n’était pas évident, oui il regardait de nouveau ses lèvres avec envie et non, il ne craqua pas. A la place, il se contenta de la mettre en garde « Bouche ton nez au cas où. » lui laissa le temps de prendre conscience de sa phrase avant de la porter de nouveau. Cette fois par contre, pas question de la porter face à lui et qu’elle puisse avoir l’opportunité de passer ses jambes autour de sa taille, ce serait stupide. Non il l’attrapa sur le côté, assez rapidement pour qu’elle n’ait pas non plus le temps de réagir à ce qu’il avait l’intention de faire. A peine l’avait il soulevé et que le corps de Soledad ne reposait plus sur rien – en dehors de ses bras à lui, il la lâcha dans l’eau.

Voilà comme ça, le fait qu’il pleuve ou non n’avait plus la moindre importance, elle serait trempée. Le seul inconvénient c’est qu’elle n’aurait plus de robes à mettre pour le reste du séjour mais est ce que vraiment c’était grave ? Ce serait à Soledad de le dire ça. Bien entendu, tandis qu’il l’avait lâché dans l’eau, Doryan surveillait avec une attention redoublée les réactions de Soledad, restant sur le qui vive et prêt à la sortir de là si elle était trop prise au dépourvue ou qu’elle glissait dans le jacuzzi, il ne fallait pas exagérer, il restait prudent, il s’agissait de sa copine et il ne voulait pas la mettre en danger. Quand il fut tout à fait certain qu’elle n’était pas en train de se noyer, il lui adressa un beau sourire moqueur « Tu sais ce que j’aime encore plus que de te déshabiller ? te voir mouillée et je sens que ce week-end, on va battre des records. » et ça ne serait certainement pas à cause de la pluie. En revanche, afin de se mettre sur un pied d’égalité avec Soledad, au moins pour cette fois en tout cas, il ne chercha pas à se déshabiller. Puisqu’il l’avait forcé à finir à l’eau tout habillée, il fit de même, beau joueur pour l’occasion. « Tu veux que je te dise, je crois qu’on s’en fiche totalement qu’il pleuve, on est trempé, on dirait qu’on s’est pris une averse » la faute à qui on se le demandait. « On peut en profiter maintenant ? » Par contre, la sensation du vêtement mouillé, ça ne lui plaisait pas. Il prit donc le temps de se remettre debout pour enlever son haut, mais aussi son pantalon, et les envoya plus loin sur la terrasse et puisque le défi du week-end, enfin un des nombreux défis de ce week-end, était de déshabiller Soledad, il lui proposa gentiment « Tu as besoin d’un coup de main pour enlever ta robe mon amour ou tu t’en sortiras sans mon aide ? » Oui, il se moquait un petit peu et ne s’en voulait pas le moins du monde. Il n’empêche qu’il trouvait, en toute modestie que d’aller dans l’eau maintenant était une bonne idée, l’eau était bonne, les bulles agréables et la compagnie parfaite. Que demander de plus très franchement, si ce n’est un cocktail, bien entendu.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 23 Oct - 13:34




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



La chasse c’était bien une activité à laquelle Soledad ne se voyait pas participer un jour. Déjà aller en forêt pour traquer et tuer des animaux, ce n’était vraiment pas pour elle. Les bestioles, elle préférait les observer dans leur milieu naturel, pas leur tirer dessus. En plus, ça voulait dire tenir une arme dans ses mains et ça Soledad passait son tour sans la moindre hésitation, rien que voir une arme la mettait mal à l’aise alors l’idée d’en manipuler une ne lui venait vraiment pas à l’esprit. Et puis il ne fallait pas oublier que la chasse ce n’était pas non plus une activité qui s’apparentait à des vacances. Ca voulait dire se lever tôt, crapahuter dans la forêt ou porter des vêtements kakis -ce qui ne lui allait pas vraiment au teint- ou à motif camouflage -ce qui était passé de mode depuis à peu près deux éternités. Non, franchement la chasse ce n’était pas pour elle. La mexicaine laissait ça à Doryan sans le moindre problème, ou regret. Lui faisait bien ce qu’il voulait, tout ce qu’elle demandait c’était qu’il ne l’entraine pas dans ce genre d’aventure, et qu’il ne lui ramène pas un pauvre animal mort à dépecer. Pour le coup, elle aurait le plus grand mal à se montrer fière de lui. En revanche, ce à quoi elle voulait bien assister, c’était comment Doryan débusquait la trace des animaux dans une forêt. Ca au moins c’était innocent, du moins tant qu’il laissait partir les bestioles ensuite ça allait de soi. Pour pimenter le tout, et s’assurer de la motivation de son amoureux, elle avança même qu’il gagnerait des points selon l’animal dont il trouverait la trace. Elle su aussitôt qu’elle avait capté toute son attention. « Je gagne quoi avec ces points ? » Un sourire étira les lèvres de la mexicaine. Les défis, Doryan n’y résistait jamais et elle le savait parfaitement. En revanche, cette histoire de récompense elle n’y avait pas réfléchis en avance. Elle allait lui répondre qu’il devrait faire ça pour la gloire mais il reprit la parole avant elle. « Même sans récompense, je te les trouverais. » Ah, voilà ce qu’elle voulait entendre. Elle avait déjà hâte de le voir à l’œuvre.

Mais avant de se retrouver en pleine forêt à chercher des bestioles sauvages, ils avaient un oiseau pas très malin à dénicher. Enfin, peut-être plus malin que ce que son arrivée dans la maison avait laissé sous-entendre. En temps normal, repérer un gros oiseau dans un espace clos c’était plutôt simple, ça faisait du bruit en volant, ça perdait des plumes, ça se prenait les murs, mais là ce n’était pas le cas. Le volatile s’était envolé et semblait avoir tout simplement disparu. Dans un autre contexte, ça aurait pu forcer le respect, mais pour le coup Soledad avait surtout envie de le faire sortir afin qu’ils puissent reprendre leur week end tranquillement. Même les arguments de Doryan pour tenter de la convaincre de le garder ne marchèrent pas. Appeler un oiseau Minou ça ne suffisait pas pour lui donner envie de l’adopter, peu importe son nom d’ailleurs. Elle avait déjà Samba et son petit hibou lui suffisait amplement. Au final, l’oiseau pouvait être reconnu comme un maitre du camouflage, se percher parmi des peluches, il fallait y penser. Elle avait fait fort la bestiole, Soledad le reconnaissait. Mais elle n’était pas plus maline qu’eux deux réunis et en réunissant leurs efforts -enfin surtout Doryan qui se retrouva à porter Soledad sur ses épaules, mais il ne protesta pas c’était donc que ça lui allait comme arrangement- ils parvinrent à lui mettre la main dessus et à le faire sortir avant qu’il ne décide de refaire une partie de cache cache dans la maison. La mexicaine aimait les animaux, elle ne pouvait pas avancer le contraire, mais il ne fallait pas exagérer, la place de cet oiseau était dehors et la leur à profiter de leur temps ensemble.

Ce fut d’ailleurs ce que Soledad s’appliqua à faire une fois l’oiseau sortit et Belle libérée des toilettes. Pour profiter d’être avec Doryan, il n’y avait pas de meilleur moyen que de se glisser entre ses bras. Avec tout ça, la température de la maison avait de nouveau chuté, elle avait donc l’excuse parfaite, pas qu’elle en ait réellement besoin en vrai. Mais peu importe. Jusqu’à présent les surprises ne cessaient de leur tomber sur le coin du nez, et elle doutait que ça s’arrête là, elle pouvait donc profiter d’un petit moment de répit dans les bras du moldu. Ca leur donnèrent l’occasion de partager leurs impressions sur la maison qu’ils avaient finis par visiter par la force des choses. L’amusement gagna Soledad quand le couperet tomba, la maison était trop petite au goût de Doryan. Une affirmation que la mexicaine partagea pendant approximativement trois secondes avant d’embêter le moldu en lui rappelant que les tentes c’était plus petit encore. « C’est ce week-end que notre mission c’est de coucher dans chacune des pièces. Dans une tente, ça n’aurait aucun intérêt d’avoir cette mission. » Soledad haussa les épaules, il n’avait pas tort. Mais elle ne doutait pas non plus que le jour où il partiraient faire du camping -ce qui arrivera pas, c’est triste- il leur trouverait une autre mission à la hauteur de ce moment. De toute façon, ses missions étaient complètement biaisées, ils venaient à peine de découvrir toute la maison que déjà il s’arrangeait pour qu’ils trichent. « Pas du tout, on s’adapte. Puisque je m’attendais à un palace et que j’étais prêt à coucher avec toi dans des dizaines de pièces et que tu es une amoureuse dévouée qui était prête à m’aider dans cette quête. Tu vas pouvoir être dévouée deux fois dans la même pièce, si ça c’est pas top. » Soledad laissa échapper un bref rire. Décidemment, Doryan retombait toujours sur ses pattes. Elle n’en était pas étonnée mais ça ne cessait de l’amuser. Peu importe ce qu’elle disait, ce qu’elle trouvait pour l’embêter, il parvenait toujours à rétorquer et à l’embarquer dans ces petites joutes verbales qu’elle aimait tant. Cette fois-ci ne fit pas exception. « Tu es sûr qu’on a regardé la même annonce pour cette location ? » Lui souffla-t-elle dans un sourire. Non, parce que le palace dont il parlait, la brune ne savait pas d’où il sortait. Pourtant c’était ensemble qu’ils avaient regardé les locations et choisis celle-ci, qui était très bien d’ailleurs si on oubliait tous les rebondissements précédents. Elle pencha la tête et serra un peu plus ses bras contre lui. « Et moi, je gagne quoi à t’aider dans cette quête ? » Oh elle savait très bien ce qu’elle gagnait et qu’il n’allait pas manquer de répondre mais reprendre ses propos précédents était trop tentant alors elle ne s’en priva pas.

Malgré toutes les surprises qu’ils avaient connus depuis leur arrivée, Doryan avait l’air persuadé qu’à partir de maintenant ils allaient passer de bons moments et pouvoir profiter pleinement. Une affirmation que Soledad ne pouvait que partager. Après avoir passé une semaine séparée de son amoureux, elle était ravie de ce week end ensemble. C’était l’occasion parfaite pour se retrouver, pour être un peu seul et pour simplement profiter d’être ensemble. Apparemment, c’était aussi l’occasion parfaite pour le moldu de manquer de la tuer en lui envoyant le matelas de la chambre en pleine figure. Ah, niveau surprises, Soledad ne s’y était pas attendue à celle-là, mais au moins elle y survivrait. La preuve, elle n’avait même pas besoin de bouche à bouche, ce qui était à la fois rassurant et un peu dommage. « Tu peux encore t’allonger sur le matelas pour que je te fasse du bouche à bouche. » Bien sûr qu’il ne pouvait pas louper cette occasion en or. Elle secoua la tête, tout de même amusée par cette répartie, mais choisit de ne pas rentrer dans son petit jeu. « Trop tard, j’ai repris mes esprits. » affirma-t-elle en le laissant reprendre sa place du côté du matelas. S’ils s’engageaient dans ce genre de jeu jamais le matelas ne bougerait de place et Soledad ne savait pas si elle aurait la motivation de reprendre ça plus tard. Autant continuer. Par contre, si c’était ça la définition qu’avait Doryan des choses agréables qui devaient leur arriver par la suite, elle était tout de même un brin inquiète. Peut-être qu’ils auraient dû en discuter avant de partir en week end, parce que manquer de mourir sous les coups d’un matelas hyper lourd, ça n’était pas vraiment dans ses plans. « Aucune raison d’avoir peur, je te protégerais des ennuis, enfin si je suis pas celui qui te blesse malencontreusement, je me débrouillerais seul dimanche pour ranger le matelas. » Tout en s’échinant à tenter de faire passer le matelas par la porte, Soledad tiqua sur un point particulier de ces propos. « Tu me protègeras sauf si tu es celui qui me blesse, j’ai déjà entendu plus rassurant tu sais. » Pour un peu que Doryan se montre encore aussi maladroit que pendant sa démonstration précédente, elle avait donc de sérieuses chances de sortir blessée de ce week end. Encore une fois ça ne collait pas tellement avec sa définition d’un moment agréable. « De toute façon tu seras trop épuisée et courbaturée pour pouvoir m’aider. » Ah, non mais voilà qu’il la déstabilisait de nouveau. Mince, ses joues rosissaient en plus. Qu’il était agaçant à la provoquer comme ça. Un jour il allait falloir qu’elle trouve une solution pour ne plus rougir à ce genre de sous entendus, c’était embarrassant. En plus il avait l’air fier de lui, ce fourbe. « Tu me sous estimes mi amor. » Lui souffla-t-elle en s’efforçant de soutenir son regard. Il avait de la chance, elle aurait pu avancer qu’il se surestimait.

Après une petite session de câlins avec Belle, Doryan lui rappela que la maison était dotée d’un jacuzzi. Si le moldu avait l’air clairement motivé à l’idée d’aller se baigner, Soledad émettait quelques réserves, notamment celle qu’il faisait quand même super froid dehors. Elle n’avait même pas encore répondu que déjà il était allé chercher des serviettes de bain, juste ça alors qu’elle avait un maillot dans sa valise. Le regard moqueur que lui adressa le moldu voulait tout dire. « Déjà, je ne me permettrais pas de fouiller dans ta valise. » Soledad haussa de nouveau un sourcil. Ca, elle avait le plus grand mal à y croire. Ce n’était pas vraiment qu’elle s’imaginait que Doryan soit capable de fouiller dans ses affaires, elle ne lui prêtait pas de mauvaises intentions, c’était plutôt qu’elle se doutait qu’il serait capable de fouiner pour obtenir ce qu’il voulait. Ou lui cacher certains vêtements. « On s’en fiche de ton maillot de bain, les seuls qui vont pouvoir te mater ce sont les ratons laveurs. » Ca c’était plus facile à croire, enfin la partie où Doryan affirmait qu’il s’en fichait de son maillot, pas celle sur les ratons laveurs. « Et moi bien sûr. » Ca c’était quand même plaisant à entendre, Soledad n’allait pas dire le contraire. Elle savait que Doryan était attiré par elle, il lui avait montré de nombreuses fois, mais en être témoin était encore plus agréable. Au fond, il n’avait pas tort, les maillots de bain étaient totalement optionnels. Plus que motivé, le moldu proposa à Soledad de la déshabiller. Un sourire taquin aux lèvres, elle souligna que la déshabiller était en train de devenir une fixette pour le moldu. Une fixette parfaitement normale, mais avec laquelle elle s’amusa à l’embêter un peu, arguant que bientôt il allait battre un record. « C’est un défi ? » Soledad soutint le regard du pompier, son sourire faisant miroir au sien. Posait-il réellement la question ? Ce n’était pas comme si la réponse l’intéressait réellement, elle savait que dans tous les cas il choisirait l’option qui l’intéressait le plus. Et ils savaient tous les deux laquelle ce serait. « Que je réponde oui ou non, ça ne changera pas grand-chose. » Décréta-t-elle après un bref instant de silence. De toute manière, avec lui tout se transformait en défi alors autant ne pas lutter. Ce n’était pas comme si celui-ci était le plus désagréable qui soit.

Avant de se déshabiller et de se retrouver à galérer nu dans le froid, Soledad proposa à Doryan d’aller allumer le jacuzzi pour que l’eau se réchauffe. Elle s’arrêta cependant pour lui préciser que c’était bien du jacuzzi dont elle parlait, histoire de ne pas se faire avoir une seconde fois. Oh ce n’était pas comme si elle n’avait pas apprécié leur échange précédent sur ce sujet, mais elle comptait bien ne pas se faire avoir une seconde fois. La réponse du brun mit quelques instants à arriver, essentiellement parce que la mexicaine l’entraina avec elle dehors. « N’empêche, t’as l’esprit déplacé mon amour voyons, comme si j’allais penser à autre chose qu’au jacuzzi quand tu me parles de l’allumer. » Oh, mais comme il exagérait. C’était elle qui avait l’esprit mal placé, mais cet hypocrite c’était dingue. Ce n’était pas elle qui l’avait utilisé comme cobaye pour une mission séduction au lieu de se contenter d’allumer la cheminée. Il avait vraiment la mémoire courte le moldu, il allait falloir qu’elle ravive un peu ses souvenirs, ça n’allait pas ça. « Je te signale que tout à l’heure j’ai parlé d’allumer un feu de cheminée et c’est toi qui as pensé à autre chose, pas moi. » Rétorqua-t-elle, bien décidée à se défendre. L’esprit déplacé, n’importe quoi, c’était lui qui ne cessait de parler de la déshabiller depuis tout à l’heure. Une fois que ceci fut claire, ils entreprirent de débâcher le jacuzzi et de se pencher sur son fonctionnement. Soledad voulait bien se laisser convaincre de prendre un bain mais seulement si l’eau était chaude. Le seul petit problème, c’était qu’elle ne savait pas comment ça fonctionnait ce genre de machine, et qu’elle n’avait pas l’air d’être la seule. « Pas vraiment mais si on touche à tout, on devrait trouver. » Au moins ils étaient sur la même longueur d’onde à ce sujet. Tapoter sur tous les boutons était la seule idée qu’ils avaient et donc la meilleure à mettre en œuvre. Allumer le jacuzzi -et uniquement le jacuzzi- ne fut pas bien compliqué. A force d’appuyer partout, Soledad parvint à allumer également la lumière et elle s’amusa à choisir un éclairage rose pour que Doryan s’habitue à cette teinte. « Tes choix sont discutables. » La mexicaine laissa échapper un rire. Si son air un brin dépité était un plaisir pour les yeux, elle le laissa tout de même modifier la couleur de l’eau s’il le voulait. A la place elle trouva les boutons qui géraient la force des remous et manqua de provoquer un tsunami sur la terrasse. S’ils allaient dans le jacuzzi comme ça c’était la noyade qui les attendait. « Après si l’un de nous se noie, l’autre peut le sauver en faisant un bouche à bouche, on s’entraîne exprès pour ça depuis des mois. » Ah oui, et quels entrainements c’étaient. Des entrainements d’un sérieux exemplaires. Ils ne dérapaient jamais sur des activités un peu plus consacrées au plaisir. C’est sur que si l’un d’entre eux se noyait sa survie était assurée. Enfin, si c’était de Doryan dont il s’agissait puisque lui restait un pompier formé. « Tu crois que ça correspond à la définition des choses agréables, ça ? » Soledad esquissa un sourire. Pour la partie bouche à bouche, elle voulait bien y croire, la partir noyade, beaucoup moins.

Quelques tests supplémentaires leur furent nécessaires mais ils finirent par trouver le bon réglage. C’était enfin le bon moment pour se baigner, alors bien évidemment ce fut le moment que choisit la pluie pour débarquer. Une pluie fine pour le moment, juste ce qu’il fallait pour être un brin désagréable qui fit craindre à Soledad que leur bain allait être remis à plus tard. Se baigner sous la pluie ce n’était bien que dans les films après tout. Si elle s’attendait à un commentaire de la part de Doryan, ce ne fut pas le cas. A la place, le moldu s’approcha d’elle, posa d’abord ses mains sur sa taille et ses lèvres sur les siennes. Sans s’étonner de ce baiser -pourquoi l’aurait-elle fait ?- elle y répondit. Il fallait dire que Doryan savait parfaitement s’y prendre pour lui faire tourner la tête. Ce fut le cas. Le baiser gagna rapidement en intensité, effaçant tout ce qu’il se trouvait autour d’eux, la pluie, le jacuzzi. Ne restait plus que Doryan et elle, ses mains sur sa taille et leurs lèvres qui se trouvaient. La fièvre qui la gagnait un peu plus à chaque seconde qui passait. Lorsqu’il la souleva pour qu’elle s’assoit sur le bord du jacuzzi, Soledad suivit le mouvement sans réellement s’en rendre compte. Plus rien d’autre ne comptait que le baiser qu’ils échangeaient et cette envie qu’il ne prenne pas fin. Quelque chose au fond d’elle lui disait qu’elle ferait mieux de se méfier mais la sensation des lèvres de Doryan contre les siennes était bien trop enivrante pour laisser la moindre pensée parasiter cet instant. De toute façon son cœur battait trop fort dans sa poitrine pour qu’elle entende quoi que ce soit d’autre. Il n’y avait plus la place pour la moindre pensée rationnelle. Un bref instant leur baiser prit fin et Soledad ne put s’empêcher de sourire en voyant que Doryan ne se détachait pas d’elle. C’était le signe clair que l’effet qu’il lui faisait était partagé et c’était une idée des plus grisante. Il fallut un autre échange plein de passion avant que leurs bouches ne s’éloignent finalement. « Bouche ton nez au cas où. » La mexicaine rouvrit brusquement les yeux, son cœur faisant un ascenseur émotionnel dans sa poitrine. Quoi ? Il n’allait pas faire ça quand même. Soledad mit une seconde, une seconde de trop, à réaliser que le moldu la prenait dans ses bras, et que ce n’était clairement pas pour la ramener dans le salon. « Doryan… » Commença-t-elle d’un d’avertissement. Est-ce qu’elle pensait qu’il allait l’écouter et renoncer ? Pas du tout. Est-ce qu’il preuve de compassion ? Absolument pas. Elle ouvrit de grands yeux, tenta de s’accrocher à son cou, mais c’était pleine perdu, il la lâcha dans l’eau.

Soledad rencontra l’eau du jacuzzi avec un glapissement outré, qui fut aussitôt étouffé. Le choc lui coupa un instant le souffle, heureusement que l’eau était chaude sinon elle aurait sûrement cassé les oreilles du moldu avec des hurlements indignés. Elle remonta aussitôt à la surface, le jacuzzi n’étant pas profond, un air scandalisé sur le visage. Elle fusilla Doryan du regard. Il avait osé l’embrasser à lui en faire tourner la tête, tout ça pour pouvoir la balancer à l’eau, mais quel sale traitre. C’était encore pire que le coup de la cheminée. « Tu sais ce que j’aime encore plus que de te déshabiller ? Te voir mouillée et je sens que ce week-end, on va battre des records. » Oh et il en rajoutait une couche en plus ! En guise de réponse, elle envoya une gerbe d’eau dans sa direction. Finalement, elle regrettait un peu que l’eau ne soit pas glacée, ça aurait été plus satisfaisant et aurait aidé à effacer le sourire moqueur des lèvres du moldu. Il pouvait être content de lui, quel copain indigne. « Tu es beaucoup trop sûr de toi, Doryan Rosebury.» Lança-t-elle. Se faisant, elle se redressa pour tenter de remettre un peu d’ordre dans ses longs cheveux de nouveau mouillés. « Est-ce que je dois te signaler, que tout à l’heure c’est Belle qui m’a trempée et que tu n’étais même pas là pour le voir ? Pour le moment, vous êtes à égalité. » Il l’avait jeté à l’eau, il n’avait pas de quoi être fier. Surtout qu’il avait réussi par la ruse, ce n’était pas la peine qu’il s’en vante. Maintenant elle allait se méfier de chacun de ses baisers, c’était malin ça. Sa robe flottant autour d’elle, Soledad se déplaça dans le jacuzzi pour trouver une place assise et s’y installa. Elle reporta sur lui des prunelles brillantes. « Tu vas me le payer Doryan, tu… Mais qu’est-ce que tu fais ?! » S’exclama-t-elle. Elle s’arrêta aussi sec dans ses menaces en le voyant enjamber le bord du bain à remous sans prendre la peine d'ôter ses vêtements. Non mais il n'allait quand même pas rentrer dans le jacuzzi tout habillé ? Ah, apparemment si. Au moins ça eu le mérite de laisser Soledad sans voix.

« Tu veux que je te dise, je crois qu’on s’en fiche totalement qu’il pleuve, on est trempé, on dirait qu’on s’est pris une averse » La mexicaine roula des yeux face à cette mauvaise foi flagrante. Cet abus. Elle était trempée par sa faute à lui, pas à cause de la pluie. Quant à lui, eh bien c'était son choix, elle n'allait pas le plaindre. Rien ne l’avait empêché de se déshabiller. Soledad lui adressa un long regard peu convaincu, il n’allait pas l’avoir comme ça. Ce n’était pas comme si elle allait applaudir sa petite démonstration. « On peut en profiter maintenant ? » Un éclat d’incompréhension passa dans les prunelles de la mexicaine. Comment ça en profiter maintenant ? Elle espérait bien qu’il n’avançait pas que jusqu’à maintenant ils n’avaient pas profité. D’accord, ils avaient eu quelques rebondissements imprévus mais ça n’avait pas non plus été des mauvais moments à passer. Certes, ils auraient pu faire sans la chasse à l’oiseau dans toute la maison, mais ils s’en étaient bien sortis au final. « Parce que jusqu’à maintenant on ne profitait pas ? » Souligna-t-elle. Elle avait un peu eu l'impression contraire. Rien que quelques secondes plus tôt, ils échangeaient un baiser des plus passionné, c'était lui qui avait décidé d'y mettre fin parce qu'apparemment il préférait la jeter à l'eau plutôt que de l'embrasser. « C’est pas toi qui a failli te faire tuer par un pigeon, assommer par un matelas et là noyer par ton amoureux. » C'était à se demander si elle allait ressortir en vie de ce week end. A ce rythme, c'était quand même mal barré. Elle aurait dû tirer ses cartes de tarot avant de venir, au moins elle aurait été prévenue. Enfin Doryan choisit de se débarrasser de ses vêtements, Soledad aurait bien fait la même chose mais ses paroles l'arrêtèrent. « Tu as besoin d’un coup de main pour enlever ta robe mon amour ou tu t’en sortiras sans mon aide ? » Le retour du sourire moqueur, comme s'il allait obtenir quoi que ce soit d'elle en agissant comme ça. Soledad se retint de lui adresser une grimace. A la place, elle songea que la leçon serait plus intéressante si elle agissait. L'imitant, elle se releva pour sortir un peu de l'eau et commença à déboutonner les boutons sur le devant de sa robe. « Pas touche, tu es puni. » Le prévint-elle avant qu'il ne puisse esquisser le moindre geste dans sa direction. Elle lui adressa un sourire un brin moqueur à son tour. Heureusement que sa robe ne comportait pas de fermeture éclair sinon ça aurait gâché son petit effet. Puisque ce n’était pas non plus évident d’ôter un vêtement mouillé qui colle à la peau, elle se replongea dans l’eau pour se débarrasser de sa robe. Comme ça Doryan était aussi privé de la vue, bien fait pour lui.

Une fois la robe abandonnée à son tour sur la terrasse, Soledad adressa un dernier sourire faussement innocent à Doryan. Elle se réinstalla confortablement et laissa reposer sa tête contre le rebord du jacuzzi. Malgré la pluie, ils étaient quand même super bien là. L’eau était chaude, les remous agréables et la compagnie aussi. Oui parce que la mexicaine sentait sa -fausse- irritation contre Doryan s’effriter au fur et à mesure qu’elle se détendait dans l’eau presque brûlante. D’accord, il avait eu une très bonne idée de lui proposer ce bain et de ne pas s’être laissé décourager par la pluie. Même si ça n’empêchait que rien ne le forçait à la jeter à l’eau. Soledad allait avoir le plus grand mal à en sortir, elle le sentait déjà. « Tu crois qu’on pourra avoir une piscine et un jacuzzi dans notre future maison ? » Demanda-t-elle finalement après quelques secondes de silence. Elle rouvrit les paupières pour fixer le moldu, un sourire accroché au coin des lèvres. A force, la liste de leurs critères pour leur hypothétique future maison était longue comme le bras, alors un peu plus, un peu moins, ça ne changerait pas grand-chose. Un jacuzzi franchement ce n’était pas grand-chose. Enfin, ça demandait juste un critère en particulier. « Otes moi d’un doute, tu es riche n’est-ce pas ? » Elle lui adressa un grand sourire amusé, comme si la réponse à cette question était qu’il était riche à milliard et que c’était pour ça qu’elle était avec lui. Quoi ? Ce n’était pas ça ? C’était presque dommage, ils allaient devoir renoncer à pas mal de trucs pour leur maison alors parce qu’elle n’était clairement pas riche de son côté. Soledad étendit ses jambes et vint les poser sur les genoux de Doryan, prenant tranquillement ses aises. Elle promena ses mains sur les bulles qui remontaient à la surface avant de reprendre la parole. « Il va falloir qu’on monte un plan pour devenir riches. » Ou alors qu’ils braquent une banque. Toutes les options étaient ouvertes.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Jeu 3 Nov - 16:20
Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)

Ce week-end s’annonçait génial. Cela ne faisait même pas six heures qu’ils étaient-là et déjà les galères s’enchainaient. Par chance, ça n’était pas des galères qui faisait regretter à Doryan d’être ici. Il était avec Soledad, ils avaient une capacité d’adaptation aux situations, pas forcément agréables à la base, qui faisait que tout se passait pour le mieux et qu’il était ravi d’être ici. Surtout qu’ils se débrouillaient de main de maître pour régler les différents problèmes. Le seul qu’ils ne pourraient résoudre, à moins de faire quelques heures de routes demain pour récupérer des outils et de quoi faire un mur – ce qui n’était pas du tout au programme et heureusement vu le talent des deux en bricolage, ils ne doivent pas être meilleur en maçonnerie - c’était la taille de la maison de location. Etant donné le programme du week-end que Doryan leur avait décrété, et qui semblait avoir était accepté sans trop de problème par Soledad, le fait que la maison ne possède pas un grand nombre de pièces pouvait être un peu embêtant - par principe uniquement. Oui, il est vrai que quand ils auraient leur week-end camping, qui promettait d’être inexistant aussi intéressant à vivre que celui-là. Le fait de coucher dans toutes les pièces ne serait pas follement excitant et ne risquait pas de leur prendre beaucoup de temps. Ça ne serait certainement pas le fil rouge de leur week-end. Pour leur petit pavillon du week-end, il fallait augmenter la difficulté, non ça n’était pas de la triche, Soledad y mettait de la très mauvaise volonté, c’était une adaptation face à la déception causée quant au fait qu’il n’y avait pas vingt pièces ici, loin de là. Il lui adressa une grimace face à sa question hors de propos, ou pas vraiment. Bien sûr qu’ils avaient regardé les annonces ensemble « Tu étais probablement plus concentrée sur moi que sur l’écran d’ordinateur? » Mais si, il était crédible puissance mille là. Bon, il y mettait peut-être de la mauvaise foi, ils avaient été attentifs tous les deux lors de leurs recherches. Niveau mauvaise foi, elle était pas mal non plus, il la regarda pas déstabilisé pour un sou « Des orgasmes Sol, des orgasmes. » Oh il lui laissait le soin de prétendre l’inverse, il se débrouillerait par la suite pour que ses paroles ne soient pas des paroles en l’air.  
 
Le problème qu’il rencontra pour mener à bien cette mission fut que le matelas était trop imposant. Ce n’était peut-être pas une bonne idée de camper dans le salon, s’il faisait mal avec Soledad avant d’atteindre le salon, déjà ça n’était pas agréable pour elle mais dans une moindre mesure pour lui aussi, il tenait à éviter d’être le genre de type frappant sa copine. En prime, elle ne risquait pas de vouloir coucher avec lui si elle avait mal partout. Par chance, ça ne fut pas le cas, elle allait bien, trop bien même puisqu’elle refusait le bouche à bouche. Il haussa les épaules comme pour lui signifier qu’elle ne savait pas ce qu’elle ratait, ce qui était un honteux mensonge, elle savait pertinemment comment ça se serait fini et faisait preuve de sagesse, tout simplement. Pour un peu, Doryan se serait demandé ce qu’il faisait en couple avec une fille aussi sage mais la réalité était bien différente de ce que Soledad pouvait prétendre en cet instant. Le passage à travers la porte fut compliqué, non mais le matelas avait forcément dû passer par là, il fallait forcer un peu plus. Evidemment Sol tiqua sur ce qu’il disait « En même temps, si je te dis voyons Sol, tu risques rien avec moi alors que je viens de te filer un coup de matelas dans la tête, tu vas me traiter de menteur. » De toute façon, le point à noter ça n’était pas qu’elle soit blessée ou non, c’était qu’il se débrouillerait seul dimanche pour ramener le matelas et histoire qu’elle prenne en compte ce point, il lui expliqua la raison. La réaction physique de Soledad le fit sourire, oh mais pourvu qu’elle ne s’habitue jamais, c’était trop mignon. Prenant une profonde inspiration, se concentrant comme il pouvait, il s’appliqua pour dire avec un accent à couper au couteau « Accepto el reto mi amor. » L'inverse aurait été surprenant, bon celui-là par contre, il n’était pas certain d’y parvenir, déjà parce que Soledad était une tête de mule et que par principe, elle lui donnerait tort, mais surtout parce que seul, il était pas sûr d’y parvenir.  
 
Le jacuzzi, s’ils avaient choisi ce palace, c’était bien pour profiter des infrastructures. Bon il est vrai qu’en plein mois de février, lorsqu’ils avaient réservé, Doryan était un peu mitigé à l’idée d’aller dans l’eau. Mais maintenant qu’il était là, qu’ils avaient constaté qu’à l’intérieur il ne faisait pas spécialement plus chaud, il était plus que partant et partit récupérer les serviettes. L’affaire du maillot de bain fut expédiée, ils n’en avaient pas besoin. Par contre, ce qu’il pouvait se proposer de faire à la place d’aller récupérer son maillot de bain, c’était de la déshabiller. S’il faisait une fixette, il était prêt à relever le défi de battre des records et la réponse de Soledad démontrait une fois de plus qu’à force de le fréquenter, elle connaissait à merveille son copain. Il hocha la tête, admettant sans mal que le fait qu’elle dise oui ou non ne changerait pas la finalité, il prendrait un malin plaisir à la déshabiller.  
Soledad démontra son esprit mal tourné, très mal tourné même en pensant que Doryan serait capable de comprendre de travers quand elle parlait d’allumer le jacuzzi, n’importe quoi, il était pas comme ça. Hum, ou peut être que si d’après les arguments utilisés par Soledad. Alors, c’est vrai, après réflexion, il avait l’esprit mal tourné mais tout de même « Pour le feu de cheminée d’accord, pour le jacuzzi, l’esprit déplacé c’était toi. » Il fit une petite pause avant de reprendre « Même si j’avoue que tu as eu raison de préciser, une incompréhension est si vite arrivée. » Et puis, c’était très agréable d’allumer Soledad et de la voir perdre pied, même si, il se perdait régulièrement en route. Le jacuzzi fut donc allumé, la couleur changée et Doryan tenta de rassurer Soledad quant au fait que les remous ne les feraient pas se noyer, ils s’étaient entraînés au bouche à bouche ensemble, ce serait forcément une réussite. Il hocha la tête convaincu « Avoir tes lèvres contre les miennes, c’est toujours agréable. » Bon la noyade le serait moins mais il y avait tellement peu de chance pour que ça arrive que Doryan ne s’inquiétait pas.  
 
Il ne s’inquiétait pas non plus de la météo et ce fut une erreur. Soledad fit la remarque très pertinente qui pleuvait. Elle ne pouvait pas dire ça, ils avaient galéré à tout faire fonctionner, d’accord elle n’était pas très chaude pour y aller mais la pluie c’était de l’eau, dans le jacuzzi c’était pareil. Non, il ne voulait pas retourner à l’intérieur, il voulait aller dans l’eau avec elle. Aux grands maux, les grands remèdes, il l’embrassa. Un baiser tout ce qu’il y a de plus agréable soit dit en passant, un baiser qu’il fit durer certainement plus que de raisons. Non mais ça c’était la faute à Soledad, elle était beaucoup trop intéressante pour qu’il arrive à se détacher l’air de rien. Il devait redoubler d’attention pour ne pas se laisser submerger par l’intérêt qu’il lui portait, pour se contenter de garder ses mains sur sa taille et ne surtout pas les laisser courir sur ses formes. Franchement, en plus la poser sur le jacuzzi ça aurait été tellement pratique pour aller plus loin. Mais voilà, il avait envie de se baigner avec elle. Il stoppa donc le baiser avant de retomber dans ses travers, tout en sentant contre ses lèvres, Soledad qui souriait. Ah ça, il ne pourrait jamais prétendre qu’il lui était insensible. Il n’empêche qu’il voulait aller à l’eau avec elle donc il fallut bien qu’il cesse de l’embrasser. Puisqu’il n’était pas un monstre, il prévint son amoureuse qu’il allait l’envoyer à l’eau. Son avertissement, il ne le prit pas en compte, en revanche, avant qu’elle n’ait pu arriver à ses fins et s’accrocher à son cou, il la lâcha.  
 
Son regard n’exprimait pas du tout l’amour lorsque sa tête émergea de l’eau, il en profita tout de même pour l’enquiquiner, pas spécialement inquiet à l’idée qu’elle fasse la tête. Par contre, il se prit une giclée d’eau dessus en représailles. Il était trop sûr de lui ? Il pencha la tête sur le côté « A quel sujet ? » Ah c’était petit de lui rappeler qu’il n’était pas responsable, pas entièrement en tout cas, du fait qu’elle avait été trempée à cause de Belle et qu’il n’avait rien vu. Ils étaient à égalités ? « Forcément on fait équipe ensemble. » oui alors c’est ce qu’il disait mais au fond de lui, le message était très clair, il allait se débrouiller pour tremper Soledad plus de fois que la chienne, non mais être à égalité avec Belle puis quoi encore. Bon, en attendant, elle était dans l’eau, lui à la base, il avait fait tout ça pour pouvoir se baigner avec elle et aussi parce qu’il adorait l’embêter. Ses menaces lui glissèrent dessus un peu comme les gouttelettes glissaient sur les cheveux de Soledad. Comment ça ce qu’il faisait, elle n’était pas aveugle, elle voyait bien qu’il était beau joueur et qu’elle ne serait pas la seule à finir dans l’eau habillée.  
 
Une fois dans l’eau, après avoir soulé, une fois de plus Soledad, non mais s’il était payé pour ça, sûrement que Doryan serait millionnaire, il lui proposa de profiter de ce moment. Zut, il ne s’était pas bien exprimé, il le vit autant à son expression qui montrait qu’elle ne comprenait pas bien ce qu’il était en train de lui dire, qu’à sa question. Il secoua la tête négativement, ce n’était pas ce qu’il voulait lui dire. Il roula des yeux à son tour en l’entendant exagérer, un peu, ça n’était pas vraiment ce qu’il s’était passé « C’était un accident, j’ai glissé t’es tombée. » oui alors si quelqu’un cherchait la crédibilité de Doryan, il semblerait qu’elle se soit noyée, paix à son âme. « Par contre, je ne disais pas qu’on avait pas encore profiter de notre week-end, je disais juste que maintenant qu’on était dans l’eau tous les deux, on pouvait profiter du jacuzzi, ensemble. » Pour montrer que c’est ce qu’il voulait et rien de plus – enfin presque rien de plus – il retira ses vêtements pour être plus à l’aise dans l’eau et proposa à sa copine de l’aider à retirer les siens.  Il leva les yeux au ciel, non pas parce qu’elle voulait se débrouiller seule mais parce qu’il était puni. Ah, il essaya bien d’avoir gain de causes, de la pousser à revenir sur ses propos « Tu sais que tu te punies toi aussi ? Ose me dire que c’est désagréable quand je t’enlève tes vêtements. » Néanmoins il ne fit pas le moindre geste, se contentant de la regarder, attentivement, trop attentivement même. Ce dont elle se rendit compte et plutôt que de le laisser la reluquer en paix, déjà qu’il était puni de toucher, elle pouvait faire un effort, Soledad préféra disparaître sous l’eau pour ne pas se donner en spectacle. La déception dû se lire sur le visage de Doryan, ça, c’était de l’antijeu, ça ne se faisait pas.  
 
Elle en jouait, ça se voyait dans chacune de ses expressions et Doryan ne pouvait même pas parvenir à lui faire croire que ça ne l’enquiquinait pas. Il la regarda se réinstaller l’air de rien, certainement qu’elle était fière d’elle en plus. « Tu sais que tu viens de frustrer tous les ratons laveurs des environs en plus de moi. Si on a des problèmes avec eux, c’est toi qui gèreras. » Oui alors le jour où un raton laveur viendrait toquer à la porte et se plaindre que Soledad osait se planquer pour se mettre en sous-vêtements, probablement que ce serait un rêve ou que, Doryan et Soledad auraient pris de la drogue ensemble, ce qui n’était pas vraiment prévu au programme. Se prélassant dans l’eau et savourant la pression des jets contre sa peau, la question de Soledad le fit sourire. Tien, ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas rajouter de critères à leur maison. « C’est vrai qu’un jacuzzi, c’est quand même sympa. Par contre, pas question d’avoir des lumières avec des teintes roses dans le nôtre. » Déjà qu’il allait avoir une voiture rose pailleté dont le prototype était certes très mignon mais ne faisait pas vraiment très viril. Doryan n’avait pas envie d’une eau aux reflets roses. Il cligna des yeux lorsqu’elle lui demanda s’il était riche. Oui alors, ça n’était pas forcément la description que les banquiers pouvaient faire de son compte en banque. « Au pire, on peut toujours avoir une piscine qui fait jacuzzi, ça nous fera faire des économies. » Les seules économies qu’ils feraient en faisant ça seraient un gain de place. Si cette réponse suffisait certainement à faire comprendre à Soledad qu’il était loin de venir d’une famille riche. Elle avait vu la maison de ses parents, ça n’était pas vraiment le château de la belle au bois dormant même s’il ne se plaignait pas, il n’avait jamais manqué de rien, sauf d’un chien mais il s’était rattrapé depuis. « Si c’est une façon de me dire que parce qu’on est pas excessivement riche et qu’on va devoir faire une croix sur la piscine, sache que je refuse de sacrifier la piscine. » Il n’y aurait rien de plus agréable que d’être allongé dans son transat, chez soi et de pouvoir regarder sa copine en maillot de bain, parce que là elle ne pourrait pas lui faire le même coup que dans le jacuzzi, même si, c’est vrai, il l’avait un peu mérité. Enfin il y a quelque chose qu’il sacrifierait encore moins que la piscine et il ne manqua pas de le rappeler à Soledad « Ne pense même pas à diminuer le nombre de placards, refus catégorique. » Il savait qu’elle avait tendance, essentiellement pour l’embêter, à vouloir diminuer le nombre de placards et c’était bien trop important pour eux pour que Doryan soit d’accord. Et si le problème concernait le fait que Soledad voulait être en couple avec une personne excessivement riche et qu’elle se rendait compte en direct que ça n’était pas le cas de Doryan, il décida de mettre les points sur les i cdoryToute rupture ayant pour motif mon compte en banque sera refusé. Color

Tandis que Soledad s’installait bien plus confortablement, Doryan baissa la tête pour regarder ce qui était pourtant évident, elle entrait carrément dans son espace vital, prenant carrément ses aises avec lui. Amusé, il leva les yeux au ciel avant de demander pour la forme « Señorita est installée confortablement ? » Elle voulait monter un plan pour devenir riche, ah ça c’était un peu le but de tout le monde dans la vie. « Riche, rien que ça? Si tu veux on peut étudier ensemble comment changer le plomb en or? » C’était la première idée qui lui venait en tête. Bon, beaucoup de gens avaient essayé avant eux mais est ce que ça voulait dire que ça ne fonctionnerait ? Rien était dit. « Quoi que tu me diras, pour les rares personnes dans les films qui arrivent à faire ça, ils ont tous une barbe à la merlin l’enchanteur, ça m’irait pas la barbe blanche. » Il fit une pause, réfléchissant à ce qu’il venait de dire « Je crois que c’est pas la barbe le problème en fait, c’est plutôt qu’ils ont tous l’air hyper vieux, ça veut dire qu’ils ont galéré. On est pas prêt d’être riche si on fait ça. » Sans parler du fait que personne n’avait réussi avant eux, donc ils partaient pas sur des bonnes bases.

Il fallait donc un autre plan avec plus de chances de réussites « On peut prendre les gens pour des idiots, on achète une bombe de peintures doré, on recouvre des pierres, des espèces de lingots, de cette matière et hop c’est dans la poche. Il suffit qu’on trouve des gens un peu simple d’esprits et c’est gagné. » Quoi que non, il y avait beaucoup mieux que des gens simples d’esprits, il regarda sa copine avec un grand sourire « Ou alors en soirée, on est allé à plein de soirées ensemble, nous on tient relativement bien l’alcool » la seule chose qui était chiante quand Doryan buvait et que Soledad était à côté, c’est qu’il la collait peut être un peu plus que d’ordinaires et qu’il essayait encore plus souvent que d’ordinaires de l’inviter à rejoindre un placard avec lui « On pourrait profiter du fait que des gens tiennent moins bien l’alcool pour leur demander de nous faire un virement contre un lingot d’or et hop c’est dans la boîte. Bon il faudrait qu’on se déguise pour pas qu’on se fasse repérer et qu’on s’appelle uniquement mon amour pour cacher notre identité mais ça c’est pas trop un problème pour nous. Et oui, je sais c’est pas bien de profiter des gens naïfs mais il s’en va de notre futur ensemble, de notre belle maison pleine de critères indispensable pour qu’on puisse s’épanouir. » Il en faisait peut-être un peu beaucoup là.

Dans le doute, au cas où le plan numéro deux ne marchait pas non plus, il avait une troisième idée « J’ai une autre idée, on prend des sacs à dos, on prend notre tente et Belle bien sûr. » Ah ça, il l’emmenait partout avec lui sa chienne que les idées soient réalistes ou fictives « On prend l’avion pour les états unis, j’y suis jamais allé en plus ça peut être cool et on se la joue chercheur d’or sauf que nous on aura de la chance… vu comme le karma il nous aime pas trop ce week-end, il pourra se rattraper cet été. »

Ceci étant dit, il poussa délicatement les jambes de Soledad de ses genoux, non pas qu’elle le dérangeait, loin de là. Plutôt qu’il allait éviter de la faire suer une troisième fois en l’attrapant pour l’attirer à lui, il était capable de se lever pour venir face à elle, plaçant un genou de part et d’autre de son bassin et la regardant les yeux pétillants d’amusement tandis qu’il rapprochait sa tête de la sienne avant de se souvenir d’un minuscule petit détail « Sol, je suis toujours puni ou je peux t’embrasser ? » Ah bah oui, il fallait bien qu’il lui demande avant… le respect tout ça. Il lui adressa un grand sourire « Ou alors si je suis toujours puni, tu veux pas m’embrasser toi ? » Elle pouvait pas répondre non à cette question, franchement, il lui donnait l’opportunité de lui faire la tronche tout en l’embrassant. Cela faisait de lui un copain des plus compréhensifs. Et encore, il ne lui avait pas encore parlé du fait qu’il la trouvait encore un peu trop habillée à son grand regret mais une étape à la fois. D’abord voir si il était puni et ensuite en fonction de la réponse, il agirait en conséquence et essaierait de la déshabiller un peu plus, il avait un défi à relever après tout… c’est pas parce qu’elle était mauvaise joueuse et qu’elle lui avait fait rater une opportunité avec sa robe qu’il ne comptait pas lui enlever ses sous-vêtements, non mais.
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Ven 4 Nov - 13:53




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



La bonne foi, clairement ils ne connaissaient pas. Ni l'un, ni l'autre, pour le coup Soledad voulait bien l'admettre. Elle n’allait même pas s’embêter à prétendre le contraire, en fait, elle assumait complètement et si on lui faisait remarquer elle se contenterait certainement de hausser les épaules. Mais en même temps, elle n'avait pas vraiment le choix. Doryan passait tellement de temps à l'embêter et à l'arnaquer qu'il fallait bien qu'elle trouve le moyen de rétorquer. Et si pour cela elle devait faire preuve de la pire mauvaise foi au monde, alors elle ne voyait pas vraiment le problème. Il la cherchait, ce n'était donc que justice qu’elle réponde. Comme si elle allait toujours lui laisser le dernier mot, elle voulait bien être gentille mais il ne fallait pas exagérer non plus. Où était l'intérêt à aller tout le temps dans son sens et à admettre qu'il avait raison alors qu'il y avait des failles dans lesquelles s'engouffrer ? Répondre à Doryan et le renvoyer dans les cordes était infiniment plus amusant. Et ce n'était pas très grave si pour cela elle devait faire quelques entorses à la réalité, tant que finalement ça l'arrangeait c'était tout ce qui lui importait. Le mieux dans tout ça, c'était que Soledad savait parfaitement que l'inverse était également vrai, que Doryan en manquait pas une occasion d’en faire de même de son côté. Chercher l’autre était clairement leur truc et ils étaient terriblement doués. Ainsi quand il devint clair que l’objectif de Doryan pour leur week end incluait une part de tricherie, la mauvaise foi était aussi visible chez l’un que chez l’autre. Bon, le moldu avait cependant un léger avantage, il pouvait mentionner ses orgasmes futurs avec le plus grand des sérieux tandis que Soledad se retrouvait invariablement à rougir et à lutter pour ne pas se laisser décontenancer. Puisqu’elle l’avait cherché, elle ne se laissa pas démonter et souffla un « Oh, c’était donc ça. » essentiellement destiné à ne pas lui laisser le dernier mot. Le truc, c’était que de l’aplomb, Doryan n’en manquait pas et que lorsqu’il s’agissait de colorer les jours de la mexicaine, il ne manquait pas non plus d’imagination. En partant d’un simple déménagement de matelas, il arriva de nouveau à lancer des insinuations qui la firent rougir. Mais certainement pas manquer de répartie, c’était qu’il la sous estimait alors elle n’allait pas le laisser faire. Un peu intriguée de le voir si concentré tout d’un coup, Soledad attendit patiemment la réponse qu’il semblait préparer. « Accepto el reto mi amor. » Un grand sourire éclaira le visage de la brune. L’accent de Doryan était absolument affreux mais c’était quand même super mignon de le voir faire des efforts pour lui parler dans sa langue maternelle. Tant pis pour les provocations, elle adorait savoir qu’il s’intéressait ainsi à sa culture. Soledad tourna vers lui des prunelles brillantes de plaisir « No esperaba menos de ti. » Puisque c’était lui qui l’encourageait à parler en espagnol, autant continuer ainsi.

Il semblerait que leur prochaine étape soit un tour dans le jacuzzi. Une proposition à laquelle Soledad ne répondit pas immédiatement oui, bien trop consciente du froid mordant de février qui régnait encore dehors. Mais Doryan était convainquant, il fallait le reconnaitre, souligner que la température de l’eau pouvait être augmentée fut l’argument qui fit pencher la balance. En même temps, il fallait dire qu’il avait l’air particulièrement motivé à aller prendre un bain, même sans la réponse de la mexicaine il avait déjà été récupérer des serviettes, oubliant au passage que les maillots de bains existaient, et proposait déjà de la déshabiller. Au final ce n’était même pas une question de défi -de toute façon tout en était un pour lui- mais une nouvelle obsession à ajouter au week end. Puisque le ton était clairement donné entre eux, Soledad décida qu’il était plus sage de clarifier le moindre de ses propos. Doryan avait un peu trop tendance à interpréter ses mots comme lui l’arrangeait, elle n’allait pas se laisser avoir éternellement. « Pour le feu de cheminée d’accord, pour le jacuzzi, l’esprit déplacé c’était toi. » Oh non mais cet abus. Il n’avait pas le droit de jouer les innocents comme ça. Pas alors qu’il venait sciemment d’ignorer qu’elle avait un maillot de bain dans sa valise et qu’il allait certainement chercher toutes les raisons du monde pour pouvoir la déshabiller pendant le week end. L’esprit mal tourné, ils savaient très bien que ce n’était pas de son côté à elle. « Ah non, non. Je ne faisais que faire preuve de prévention. N’essaye pas de retourner la situation mi amor. » Souligna-t-elle sans se laisser démonter. Elle n’avait pas d’autre choix que de tenter d’anticiper les bêtises qu’il allait inventer. Elle s’était déjà faite avoir une fois et n’avait pas envie de lui laisser le loisir de recommencer. Ca lui ferait trop plaisir. « Même si j’avoue que tu as eu raison de préciser, une incompréhension est si vite arrivée. » La tête penchée sur le côté, elle lui lança un regard en coin, l'air de dire tu vois. La preuve qu’elle avait raison, elle eut rapidement la preuve que l’esprit le plus tordu, c’était bien lui qui le possédait. Alors qu’elle parlait de risques de noyades, tout ce qu’il trouva à répondre c’était que ce serait l’occasion de mettre en pratique leurs entrainements au bouche à bouche. Ah oui, et quels bouche à bouche, les plus sérieux du monde, ils savaient tous les deux parfaitement ce que ça donnait. Surtout que pour en avoir besoin d’arriver là, il fallait d’abord passer par l’étape noyade « Avoir tes lèvres contre les miennes, c’est toujours agréable. » Soledad ne parvint pas à retenir son sourire. Bon, d’accord sur ce point il avait parfaitement raison.

Surtout qu’elle en eut la preuve à peine quelques instants plus tard quand Doryan scella leurs lèvres dans un baiser dont la passion grimpa rapidement. C’était agréable, c’était même plus que simplement agréable, Soledad n’allait pas dire le contraire. C’était grisant. Soudainement, il n’y avait plus rien d’autre qui comptait, plus rien d’autre qui existait, plus la pluie, ni le froid, même le jacuzzi contre lequel elle se retrouva assise. Il n’y avait plus que Doryan et elle, et ce contact entre eux qui faisait s’affoler son cœur dans sa poitrine. C’était fou comme d’un simple baiser, il parvenait à lui faire oublier jusqu’à ses propres repères. Il avait allumé une flamme entre eux et elle était totalement prête à se laisser consumer. Elle pensait que c’était réciproque, elle n’avait aucune raison de douter du contraire, alors sa chute n’en fut que plus rude quand Doryan en profita pour la précipiter dans le jacuzzi. Se retrouver submergée dans l’eau éteignit immédiatement la flamme allumée par Doryan pour la remplacer par une indignation tout aussi brûlante. Son copain était un traitre, un profiteur, un fourbe de la pire espèce, voilà. Le coup de la cheminée ne lui avait pas suffi, il avait fallu qu’il trouve pire encore. Ah il avait réussi, dans l’esprit de la mexicaine défilait déjà mille et une façons de se venger de cet affront. En plus il s’en amusait, ce qui lui valut de se recevoir une gerbe d’eau à la figure. Une bien piètre consolation mais c’était tout ce qu’avait Soledad, sortir de l’eau n’étant pas vraiment une option. Maintenant il avait pour nouvel objectif de la tremper, super. Son assurance était quand même un brin agaçante. « A quel sujet ? » Soledad se contenta de lui adresser une moue boudeuse. Elle n’allait tout de même pas lui faire un cours sur tous les sujets à propos desquels il était trop sûr de lui. La liste serait bien trop longue, ils en auraient certainement pour la nuit. « Tous. » Rétorqua-t-elle à la place. C’était plus simple résumé comme ça, et plus réaliste aussi. De l’assurance, Doryan n’en manquait pas, et Soledad doutait de voir ça changer un jour. Alors elle s’amusa grandement à lui rappeler que la première fois qu’elle s’était retrouvée trempée, ça n’avait rien eu à voir avec lui. Pour le moment il était à égalité avec Belle, ce qui n’avait rien de bien glorieux. « Forcément on fait équipe ensemble. » La brune lui adressa un regard blasé. S’il voulait la convaincre, il allait devoir faire mieux que ça. Tout à l’heure, il n’avait même pas été présent et il n’avait même pas voulu la croire quand elle lui avait dit que Belle s’était changée en Gremlins. « Mais bien sûr. Si on pouvait lui demander je ne crois pas qu’elle dirait ça. » Rétorqua-t-elle. Intérieurement, elle était parfaitement consciente que Doryan était en train de prendre tout ça pour un nouveau défi, mais tant pis, elle n’allait pas revenir sur ses paroles. Il allait juste falloir qu’elle parvienne à se rappeler de la liste de tous les défis qu’il était en train d’accepter pour ce week end, parce qu’elle avait déjà perdu le compte.

Si l’intention de se baigner de Doryan était claire, Soledad n’avait pas compris que ça incluait de le faire totalement habillée. Elle, elle n’avait pas vraiment eu le choix -et si elle l’avait eu elle serait actuellement dans les bras du moldu et non pas dans l’eau- mais rien ne l’obligeait lui à en faire de même. Pourtant, sous le regard effaré de la mexicaine, Doryan la rejoignit tout habillé, comme si c’était la chose la plus normale à faire. Elle espéra vaguement qu’il avait songé à apporter assez de vêtement parce qu’au cas où il ne se souviendrait pas, elle avait prévu de piocher dans sa valise si elle venait à manquer de vêtements. Son incompréhension fut plus grande encore quand il parla d’enfin profiter, comme si ça n’avait pas été le cas jusqu’à maintenant. Enfin, il fallait dire que ce n’était pas lui qui avait déjà failli y laisser la vie trois fois, alors ça faisait sens. « C’était un accident, j’ai glissé t’es tombée. » Soledad roula des yeux, ce qu’il ne fallait pas entendre quand même. Il avait glissé, mais bien sûr. Et le baiser ça avait été un accident aussi ? Oups, il n’avait pas voulu lui faire tourner la tête. Niveau crédibilité ce n’était vraiment pas ça. Qui il croyait convaincre au juste, même lui n’avait pas l’air de croire en ses propres mots. « Je trouve qu'il y a un peu trop d'accidents ce week-end. Et on est à peine vendredi soir. » Souligna Soledad en insistant sur le mot accident. Ou alors le terme accident n’avait pas la définition qu’elle avait toujours cru. « Tu cherches à me tuer en fait, c’est ça ? Laisse-moi te dire que c’est pas très réussi. » Reprit-elle avec un sourire en coin. Au moins ça c’étaient des paroles que Doryan n’allait pas pouvoir prendre comme un défi. Soledad savait bien qu’il ne résistait jamais à l’appel des défis, il parvenait même à en voir quand elle ne lui en lançait aucun. Mais il avait beau l’embêter à la moindre occasion, ça c’était au moins un palier qu’il ne chercherait pas atteindre. Soledad hocha la tête à ses propos suivants, bien plus convaincue par cette explication-là qui était quand même plus agréable à entendre.

Voir Doryan ôter ses vêtements trempés était pas mal aussi dans le genre agréable, il fallait bien l’avouer. Ce fut justement pour cette raison là que Soledad choisi de lui interdire de l’aider à retirer sa robe. Ca lui aurait fait bien trop plaisir que de pouvoir l’aider et poser ses mains sur elle au passage. Il était puni, voilà. Puisqu’elle galérait un peu, elle replongea dans l’eau pour se déshabiller, le privant au passage du spectacle. La déception qui s’afficha aussitôt sur le visage du moldu fut particulièrement drôle. « Tu sais que tu te punies toi aussi ? Ose me dire que c’est désagréable quand je t’enlève tes vêtements. » Sans quitter son sourire, Soledad finit de se débarrasser de sa robe. Entendre Doryan râler valait complètement le coup. Surtout que contrairement à ce qu’il disait, elle n'avait pas du tout l’impression de se punir. Déjà parce qu’ôter cette robe dans laquelle elle s’empêtrait était une libération, mais aussi parce qu’elle savait que ce ne serait ensuite qu’une question de temps avant que Doryan ait encore l’occasion de la déshabiller. Non, franchement, elle le vivait bien, contrairement à lui. « Ce serait bien plus agréable s'ils étaient pas trempés. » Argua-t-elle en lui lançant un regard en biais qui lui rappelait clairement que c'était de sa faute à lui. Sans ça elle n’aurait vu aucun inconvénient à ce que ce soit lui qui la déshabille, bien au contraire. Mais il avait voulu jouer, alors lui aussi il avait perdu. Quel dommage pour lui. « Tu sais que tu viens de frustrer tous les ratons laveurs des environs en plus de moi. Si on a des problèmes avec eux, c’est toi qui gèreras. » Soledad s’esclaffa en imaginant une bande de ratons laveurs mécontents venir frapper à la porte de la location parce qu’ils n’avaient pas pu la reluquer en paix. Pour un peu elle aurait bien voulu voir ça. Les pauvres bestioles n’étaient même pas présentes dans cette forêt mais déjà ils leur mettaient toutes les calamités du monde sur le dos. « Les ratons laveurs ne savent pas ce qu’ils loupent, ils s'en remettront, et s'ils viennent se plaindre je saurais les recevoir. Tu te souviens ? Il suffit de viser les yeux. » Rappela-t-elle avec un grand sourire malicieux, reprenant une fois de plus ce conseil ô combien utile qu’il lui avait lancé un peu plus tôt. Quant à Doryan, eh bien Soledad aurait bien dit que ça lui apprendra, mais elle n’était même pas sûre de ça.

Malgré une arrivée dans l'eau un peu trop mouvementée à son goût, Soledad devait reconnaître que Doryan avait quand même eu une bonne idée de lui proposer ce bain. L'eau était assez chaude pour faire oublier la température extérieure et les jets massant parfaits pour se délasser. Il y avait juste l'étape se faire jeter dans l'eau par son amoureux en plein milieu d'un baiser passionné dont la mexicaine se serait bien passée. Pour le reste, c'était vraiment parfait. A tel point que la voyante songeait qu'un jacuzzi aurait parfaitement sa place dans leur future maison. De toute façon vu les critères qu'ils ne cessaient d'ajouter a chaque fois qu'ils en parlaient, ils n'étaient plus à ça près. Vu le sourire de Doryan, il avait l'air plutôt d'accord. « C’est vrai qu’un jacuzzi, c’est quand même sympa. Par contre, pas question d’avoir des lumières avec des teintes roses dans le nôtre. » Soledad ne put retenir un éclat de rire. Tiens donc, le rose ne lui plaisait pas, c'était vraiment étonnant. Tout à l'heure il avait critique ses goûts mais ne s'était pas étendue sur le sujet, la il semblait un peu plus déterminé à ne pas devoir se baigner chaque fois dans une eau rose. Il devait sentir que sinon la brune s’amuserait bien trop à choisir cette couleur exprès. Il la connaissait si bien. « Tu as quelque chose contre le rose ? » Demanda-t-elle tout de même en tournant vers lui des prunelles innocentes. Devait-elle lui expliquer tout de suite que ça ne marchait pas vraiment comme ça les lumières dans les bains à remous ? Qu'on ne pouvait pas choisir d'exclure juste une couleur ? Oh non elle lui laisserait la surprise, ce serait bien plus drôle ainsi. Le seul point qu'il restait à voir pour réaliser ce projet de maisons aux critères sans fin, c'était de s'assurer que Doryan était bien riche. Parce que c'était bien ce qu'il allait falloir pour ce projet. « Au pire, on peut toujours avoir une piscine qui fait jacuzzi, ça nous fera faire des économies. » refermant les paupières pour profiter du moment, Soledad hocha la tête. C'était un compromis qui se tenait. Si le critère de la piscine au beau milieu de l'Angleterre continuait de la laisser perplexe, le jacuzzi la convainquait beaucoup plus. Bon niveau économie pas sûr que ça soit super intéressant mais Soledad n'était pas à ça près. « Si c’est une façon de me dire que parce qu’on est pas excessivement riche et qu’on va devoir faire une croix sur la piscine, sache que je refuse de sacrifier la piscine. » Mince mais c'était que Doryan lisait dans ses pensées. Il y tenait à sa piscine quand même, vu le nombre de fois qu'il le lui avait répété Soledad ne pouvait qu'avoir compris le message. Elle n'eut même pas le temps de réagir qu'il enchainait. « Ne pense même pas à diminuer le nombre de placards, refus catégorique. » Soledad rouvrit les yeux pour lui adresser un regard outré. Oh mais pour qui il la prenait voyons ? A croire qu'elle ne cessait de lui faire des menaces à ce sujet. Oui bon d'accord elle aimait beaucoup l'embêter avec ça justement parce qu'elle savait très bien quelle place avaient les placards dans leur relation. Elle ne se lassait pas de le voir scandalisé à l'idée de réduire le nombre ou la taille des placards de leur future maison. Cette fois ne faisait pas exception, et ce n'était même pas elle qui avait abordé le sujet. « Toute rupture ayant pour motif mon compte en banque sera refusé. » au milieu de la lumière mauve qui se reflétait sur son visage, la voyante afficha une moue faussement boudeuse. Non seulement le pompier n'était même pas riche alors que c'était lui qui avait des dizaines de critères pour leur maison, mais en plus elle ne pouvait même pas le menacer de rompre s'il ne devenait pas richissime. Non parce que l'idée de réellement rompre pour chercher un copain avec un compte en banque plus fourni n'était pas non plus une option. Du bout des doigts Soledad fit une pichenette dans l'eau, envoyant quelques gouttes sur son amoureux. « Je trouve que tu me refuses beaucoup de choses, j’ai le droit à quoi au final ? » Elle lui adressa un sourire en coin, ne doutant pas qu'il aurait de quoi dire.

Tranquillement Soledad s'installa un peu plus confortablement dans le jacuzzi et posa ses jambes sur les genoux de Doryan. Sourire aux lèvres elle l’observa baisser les yeux vers ses jambes avant de les lever au ciel, c'était lui qui l'avait jeté à l'eau il pouvait bien lui servir de banc quelques minutes. « Señorita est installée confortablement ? » Le sourire de la brune s'élargit un peu plus. Sans la moindre hésitation, et encore moins de gêne, elle hocha la tête. « Tout à fait. » Confirma-t-elle. Elle était bien là et n'avait aucune intention de bouger. Ils avaient des plans à faire pour devenir riches alors autant être bien installés. Surtout que pour le moment, s'ils vivaient tous les deux plutôt confortablement, ils étaient bien loin de faire exploser les records de leurs banques. « Riche, rien que ça ? Si tu veux on peut étudier ensemble comment changer le plomb en or ? » Elle hocha la tête, oui, oui, riche. C'était bien ce qu'il leur fallait vu la liste de critères pour la maison. C'était même le minimum. Changer le plomb en or, la mexicaine ne s'était pas attendue à ça de la part du moldu, plus à ce qu'il lui propose d'acheter des billets de loto. Ou le fameux braquage de banque, un grand classique. Une idée intéressante mais un peu difficile à mettre en œuvre, même pour des sorciers. De tous ceux qui s'y étaient essayé, nombreux étaient ceux qui avaient échoué. Quant aux autres, ils cherchaient encore. « Quoi que tu me diras, pour les rares personnes dans les films qui arrivent à faire ça, ils ont tous une barbe à la merlin l’enchanteur, ça m’irait pas la barbe blanche. » ah sur ce point, Soledad était d'accord, elle avait du mal à imaginer Doryan avec une longue barbe blanche. Même pas blanche d'ailleurs. Elle le préférait largement sans. « Je crois que c’est pas la barbe le problème en fait, c’est plutôt qu’ils ont tous l’air hyper vieux, ça veut dire qu’ils ont galéré. On est pas prêt d’être riche si on fait ça. » La mexicaine étouffa une expression amusée, son raisonnement se tenait. La barbe blanche ce n'était pas signe de sagesse, c'était juste la preuve qu'ils étaient vieux. Et pas très doués pour l’alchimie en plus de ça. « Oh non tant qu'à être riche autant l'être rapidement qu'on puisse en profiter. » Elle eut un sourire en coin. Cette future richesse, cette future maison dont ils parlaient tant alors qu’ils étaient si loin d’en être là dans leur couple, elle ne doutait pas qu’ils sauraient en profiter pleinement.

Puisque l’alchimie n’était pas réellement une option viable et que Soledad n’avait pas envie de mourir de vieillesse juste après avoir fait exploser son compte en banque, d’autres idées étaient nécessaires. Et ça, Doryan n’en manquait pas. De plus en plus amusée, elle l’écouta dérouler un nouveau plan où il était question de bombe de peinture dorée et de victimes un peu stupides. Ah, et d’alcool aussi puisque selon lui ils tenaient assez bien l’alcool pour se la jouer arnaqueurs après quelques verres. Ca c'était ce qu'il pensait, parce que clairement une fois qu'il avait bu Doryan avait les mains bien plus baladeuses et un intérêt encore plus vif pour les placards. Un état dont Soledad était bien loin de se plaindre d'ailleurs mais qui ne serait pas l’idée pour récupérer de l’argent. Ces plans, terriblement irréalistes firent au moins bien rire Soledad lorsqu’elle les imagina. « Mais c'est que tu es un vrai arnaqueur en fait ! Moi qui pensais que j'étais ta seule victime, en fait tu es complètement corrompu. » S’exclama-t-elle, tout de même hilare. Si elle était prête à devenir une criminelle en voulant braquer une banque, lui était un escroc en puissance. Bon, après, pour être heureux dans leur future maison de rêve, il fallait ce qu’il fallait. Ah, et en plus Doryan n’avait pas terminé. Après les escroqueries, sa proposition suivante fut bien plus soft. Il était question de s’envoler pour les Etats-Unis et se changer en chercheurs d’or. Et dès cet été en plus. Au moins ça leur permettrait de donner un objectif à leur séjour camping qui n’arrivera jamais. « J'aime cette idée-là. » Elle allait leur demander un peu plus d’effort que les arnaques, mais au moins ils ne risquaient pas de finir en prison pour quelques lingots dorés à la bombe. « Au pire, si le Karma n'est toujours pas de notre côté, ça nous fera des vacances. On aura qu’à aller au Grand Canyon, comme ça si on n’a pas d’or, on en prendra au moins plein les yeux. » Est-ce qu’il y avait eu de l’or un jour au Grand canyon ? Soledad n’en était même pas sûre, mais ça valait le coup de tenter. Et puis l’important c’était qu’ils soient ensemble.

En sentant que Doryan ôtait ses jambes des siennes, Soledad fit la moue. Elle était bien là et elle était sûre que ça ne le dérangeait pas tant que ça. Elle allait protester face à cette injustice mais s’arrêta en le voyant venir vers elle. En silence, elle le laissa placer ses genoux de part et d’autre d’elle et approcher son visage du sien. Un éclat d’intérêt dans le regard, elle ne bougea pas. Elle voulait voir ce qu’il avait en tête exactement, même si ce n’était pas bien difficile à deviner. Le fait qu’il s’arrête si proche d’elle la poussa à faire preuve d’un peu de patience. « Sol, je suis toujours puni ou je peux t’embrasser ? » La mexicaine haussa un sourcil, depuis quand est-ce qu'il lui demandait la permission de l'embrasser ? « Ou alors si je suis toujours puni, tu veux pas m’embrasser toi ? » Elle retint un rire. S’il lui demandait ça alors qu’habituellement lui poser la question ne lui serait jamais venu à l’esprit, c’était qu’il devait avoir très envie de l’embrasser. Ses prunelles accrochées aux siennes, Soledad savoura le silence plein de sous-entendus qui flottait entre eux. Elle pencha la tête sur le côté, fit mine de réfléchir à la question comme si elle n'était pas sûre de la réponse qu’elle allait donner. Elle profitait clairement de l’instant et s’amusait beaucoup de faire mariner Doryan de la sorte, mais en même temps il lui avait offert cette opportunité sur un plateau, ça aurait été dommage qu’elle n’en profite pas. « C'est pas du jacuzzi en fait dont tu veux profiter, c'est de moi. » C’était une évidence ça, et c’était terriblement flatteur. La mexicaine n’allait pas prétendre le contraire, voir que son amoureux lui prêtait toujours le même intérêt lui faisait toujours autant plaisir. Il n’y avait pas de meilleur compliment que le regard qu’il portait sur elle. Surtout que c’était réciproque.

Mais cette fois, elle était bien plus prête à jouer, qu’à céder rapidement à ses envies. « Tu crois que tu mérites de ne plus être puni ? » Souffla-t-elle, un éclat malicieux venant s’installer dans ses prunelles brillantes. Après tout, il s’était déjà joué d’elle deux fois et elle ne l’oubliait pas. Elle n’allait pas se laisser faire sans rien dire, il fallait qu’il apprenne que ses actes avaient des conséquences. Soledad se redressa dans le jacuzzi. « Laisse-moi y réfléchir. » Poussant des coudes sur le bord du jacuzzi, elle se rapprocha du moldu et ne s’arrêta que lorsque leurs visages furent si proches qu’elle pouvait sentir son souffle contre sa peau. Elle laissa filer une seconde avant de s’approcher encore un peu plus et d’effleurer les lèvres de Doryan des siennes. Elle s’en tint là, à ce contact si infime, si léger, qu’il aurait presque pu ne jamais exister. Mais au lieu d’aller plus loin et de l’embrasser comme elle en avait envie, Soledad se recula. Juste de quelques centimètres, afin de pouvoir plonger son regard dans le sien. « Hum je ne suis pas sûre, je crois que tu vas devoir te faire pardonner. » Un sourire s’installa lentement sur son visage. Une fois qu’elle fut bien sûre qu’il avait saisit le sens de ses paroles, elle se laissa retomber dans l’eau chaude, s’éloignant de nouveau mais sans chercher à le repousser davantage. Sans camoufler son air fier d’elle, la mexicaine reprit « Tu prévois de faire ça comment ? » Elle espérait bien qu’il ferait preuve d’autant de motivation que pour monter des plans d’arnaque. Qu’il ne s’imagine pas pouvoir s’en tirer en répondant qu’il se ferait pardonner avec un orgasme, Soledad ne doutait pas d’où mènerait ce petit échange, mais ce n’était pas exactement ce qu’elle avait en tête. Autant être claire en lui donnant un exemple « Cuisiner ce soir serait un bon début. » Son sourire s’élargit un peu plus, ses yeux brillèrent d’un mélange de joie et de curiosité.

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Sam 5 Nov - 17:57
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Relever des défis en espagnol, c’était la classe à l’état pure. Déjà parce que ça prouvait que même s’il était un élève dissipé et qu’il passait plus de temps à essayer d’emballer sa prof qu’à vraiment suivre les cours, ça parvenait à rentrer. Mais surtout, si ça lui demandait des efforts de concentration autant pour l’ordre des mots que pour ne pas trop massacrer l’accent de Soledad – un échec cuisant – elle semblait heureuse de l’effort. Oh elle ne devait pas être très objective. Sans dire que tout ce que son copain faisait était bien, elle était contente qu’il tente, son regard se faisait plus brillant, son sourire se voyait de très loin et… sans trop de surprise, elle lui parlait en Espagnol et comme il n’y avait pas de son plus agréable que Soledad parlant Espagnol, Doryan était comblé au passage. Comme quoi ça n’était pas difficile de satisfaire les deux. C’est juste que leur principale occupation était de s’embêter mutuellement, un programme très intéressant, Doryan ne pouvait le nier. Si c’était un plaisir de faire suer Soledad, ce qu’il ne nierait jamais et qu’elle savait sûrement très bien, il adorait la voir en pleine réflexion pour pouvoir l’embêter à son tour.

La réflexion de la soirée, enfin une des réflexions de Soledad était la suivante, est ce qu’elle avait envie d’aller se baigner dans le jacuzzi. Non mais franchement, la question ne se posait pas, c’était du temps passé ensemble, l’eau chaude c’était agréable lorsqu’il caillait comme ce soir et surtout, cela faisait plaisir à Doryan. Bon ce point, ça ne serait certainement pas la voie choisie par Soledad, c’était une certitude. Prendre Soledad pour une andouille, c’était très facile, la faire passer pour une fille à l’esprit fortement déplacé devenait un devoir. Elle était à bonne école avec lui pour ce genre de chose. Il lui adressa un beau sourire, assumant parfaitement le fait de retourner la situation à son avantage. Bien sûr qu’il avait l’esprit déplacé à la moindre phrase qu’elle disait et ne s’en cachait même pas d’ailleurs, ce qui n’empêchait pas le fait que Soledad, dans le seul but d’anticiper les dires de son copain, avait l’esprit franchement déplacé. Ce qu’il ne manqua pas de lui dire avant de préciser qu’elle avait bien raison de prévenir, il ne l’aurait pas loupé, il ne la loupait jamais.

La pluie vint chambouler quelque peu ses plans, si ça n’avait tenu qu’à lui, Doryan serait passé à l’eau sans se poser plus de questions. Là, ils étaient deux, Soledad était moins motivée que lui pour se mouiller. La convaincre serait une perte de temps, Doryan avait un moyen bien plus radical – et plus agréable – que ça soit pour elle ou pour lui afin de parvenir à ses fins : lui faire tourner la tête. Dis comme ça, ça pouvait paraître simple mais c’était des mois d’entraînements pour connaître parfaitement Soledad et savoir comment lui faire perdre la tête. S’il parvint à son but, c’était toujours une difficulté immense de s’écarter, peu importe la raison. C’était bien trop agréable de l’embrasser, ça donnait envie d’aller plus loin et il sentait bien qu’elle aussi serait partante pour coucher avec lui, impossible de se méprendre. Il fallut de la concentration pour aller au bout de son idée première et même si c’était frustrant au possible, il y avait un amusement immense dans le regard de Doryan en la voyant si indignée. En même temps, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même avec son histoire de pluie. Il se prit néanmoins une giclée d’eau et il se retrouva à devoir faire une compétition avec Belle pour savoir lequel des deux mouillerait le plus Soledad durant le week end. Il haussa les sourcils d’un air dubitatif en l’entendant dire que Belle ne faisait pas équipe avec lui « Parce que tu parles chien maintenant ? Un nouveau talent caché ? » Dans tous les cas, puisqu’elle n’y croyait pas et  qu’il voulait une victoire nette et sans bavure, Doryan rajouta « Très bien je ferais pas équipe avec Belle et je te mouillerais plus qu’elle ce week-end, tu verras. » Alors ça, elle pouvait le croire sur parole, il ne laisserait pas ce défi lui échapper. En même temps, il ne laissait que peu de défis lui échapper.

Trop d’accidents ce week-end, oui alors pour le coup de matelas, il était vraiment sincèrement désolé, ça n’était pas voulu et pour avoir glissé… Oui non là c’était un mensonge. Par contre de là essayer de la tuer, il leva les yeux au ciel, n’importe quoi. Bien sûr que c’était un échec, il manquerait plus que ça. Le retour de bâton vint un peu trop rapidement du goût de Doryan, elle profita du fait qu’il lui proposait gentiment – bon d’accord en étant totalement moqueur – de l’aider à se déshabiller après s’être déshabillé lui-même pour lui balancer qu’il était puni. Bon déjà, c’était pas sympa mais en plus elle disparaissait sous l’eau, mais quelle copine indigne c’est pas possible. Forcément, il essaya de la faire changer d’avis, en vain. Il se prit plutôt une petite phrase pour remettre les choses dans leur contexte et un regard qui voulait tout dire c’était sa faute à lui. Si c’était vrai et qu’il ne pouvait le nier, il y avait tout de même un détail à prendre en compte «  ça, c’est toi qui le dis. Je rappelle au passage qu’on en serait pas là si tu m’avais dit bonne idée allons nous baigner dès le départ. » Puisqu’il était évident à présent qu’elle avait envie de le faire suer, ce qui était de bonne guerre, il pouvait utiliser les ratons laveurs à son avantage pour dire que s’ils avaient des problèmes avec ces bestioles, ce serait uniquement parce qu’ils n’avaient pas pu reluquer Sol en paix… Elle ne se rendait pas compte de la frustration qu’elle engendrait. Ça ne fonctionna pas vraiment comme escompté, elle utilisait les merveilleux conseils de son copain pour dire qu’elle aurait le dessus sur ces satanés ratons laveurs sans difficulté. Il n’avait rien à redire à ça, l’argument était bon. Sa seule consolation étant de se dire qu’il finirait bien par avoir le droit de la déshabiller durant le week-end, l’inverse serait vraiment étonnant.

Sans trop de surprise, un nouveau critère pour leur maison vint s’ajouter à la longue liste des critères indispensables pour leur maison, maintenant Soledad était partante pour un jacuzzi. Autant parce qu’il était cool pépère que parce que ça l’intéressait, Doryan valida ce point non sans mettre un bémol sur les coloris du jacuzzi. Il ne voulait pas passer son temps dans de l’eau rose, c’était un truc de fille, Soledad s’en donnerait à cœur joie de toujours tout mettre en rose, autant lui couper l’herbe sous le pied directement. En plus, elle le regardait comme si jamais ce genre d’idées ne lui traverserait l’esprit et elle lui demandait l’air de rien s’il avait un soucis avec le rose « De base non, c’est toi qui as un problème avec le rose, une voiture rose, de l’eau rose, bientôt tu vas vouloir un frigo rose et des draps roses, je t’avoue que c’est pas ma couleur préférée, sauf quand c’est le rose de tes joues. » Les critères s’enchainaient et avec eux, la certitude que financièrement ça allait être tendu. Pour autant, Doryan n’était pas motivé à laisser filer sa piscine, il y tenait, c’était important. En prime, avec le changement climatique, les étés allaient être plus chaud donc c’était un investissement pour l’avenir. Il ne voulait pas non plus qu’elle délaisse les placards pour le faire suer. Ces propos la firent réagir et il la regarda amusé, oh que si, ça lui ressemblait beaucoup de prétendre ne pas être intéressée par les placards. Il n’oublia pas de mentionner qu’il ne voulait pas être quitté à cause de son compte en banque. Ça n’était pas de sa faute si pompier ça ne gagnait pas des masses. A la tête qu’elle faisait, elle avait eu cette idée, non mais quelle copine en carton. Il sourit en se prenant un peu d’eau dans la tête. Il lui refusait beaucoup de choses, oh ça c’était nouveau. Elle avait le droit à quoi, Doryan pencha la tête, pensif « Tu as le droit de rajouter des critères à notre maison, pas d’en enlever. Tu as le droit de m’aider à choisir notre future maison. Tu as le droit de me fréquenter, franchement t’as de la chance. Tu as le droit de choisir la couleur de ma future voiture. Tu as le droit d’être la préférée de Belle. » Bon sur ce dernier point, ce n’est pas comme si Doryan avait son mot à dire, il rajouta donc « Tu as le droit de coucher avec moi. » Est-ce que c’était vraiment un droit, pas sûr que Doryan voit les choses ainsi mais ça le fit penser à quelque chose d’autres « Oh et je te refuse jamais de coucher avec toi. » Ah ça, vu l’immense sourire de Doryan, il était très fier d’avoir dit ça, pas sûr que ça vende beaucoup de rêve à Soledad à cet instant néanmoins.

Elle, ce qu’elle voulait, c’est qu’ils deviennent riches et que Doryan soit son pouf – ce qui n’a aucun rapport avec le fait d’être riche -, ce qu’il faisait sans trop de problème, vérifiant même qu’elle était bien installée. Bon devenir un alchimiste réputé, ça ne serait pas pour demain, si c’était pour ressembler à Merlin l’enchanteur, pas question et puis ça mettrait trois plombes. Soledad voulait devenir riche rapidement elle aussi pour pouvoir en profiter. Il fallait donc un autre plan et Doryan ne manquait pas d’imagination pour devenir riche. Le plan était nul, il le savait très bien et pas sûr que ça tchatche l’aiderait à obtenir quoi que ce soit mais au moins il faisait rire Soledad et ça c’était le principal. Il lui fit un sourire lorsqu’elle osa dire qu’il était un arnaqueur. Comment ça elle était sa victime, non mais ce qu’il fallait pas entendre « Tu es ma partenaire Soledad, pas ma victime. Et corrompu oui, mais je me laisse acheter assez facilement non ? » Il serait un bien mauvais arnaqueur s’il prévenait une victime de ses plans. Et puis la victime en question serait la bénéficiaire du coup fumant au même titre que lui, ça ne serait pas très crédible. Bon il pouvait aussi lui sortir un plan sans arnaquer personne mais bien plus difficile. Sans trop de surprise, ce fut la solution choisie par Soledad et alors la meilleure c’était que l’argent semblait être passé au second plan, elle était en train d’organiser leurs vacances. Au grand canyon, rien que ça, c’est fou mais il n’avait jamais entendu parler d’or situé par là-bas mais il s’en fichait autant qu’elle « ça me va et puis si ça marche pas, on pourra toujours se rabattre sur le plan arnaque ? Ou alors on fabrique nous même notre maison ? » Son sourire en disait long sur le fait que cette entreprise serait vouée à l’échec, mieux valait-il encore braquer une banque plutôt. Bon le plus simple serait surtout de vendre leurs appartements respectifs, l’apport devrait être assez conséquent pour qu’ils puissent caser tous les critères.

S’il resta un léger moment à buller dans le jacuzzi, Doryan était bien trop intéressée par Soledad pour rester tranquille. Il cessa donc d’être le tabouret de son amoureuse afin de se rapprocher d’elle, proche, très proche et plutôt que de céder à son envie première à savoir l’embrasser, il préféra vérifier qu’il n’était plus puni, ce qui sembla la surprendre. Pour une fois qu’il faisait les choses bien, voilà que la señorita était surprise. Ils se regardèrent un instant, il se retint de lever les yeux au ciel tandis qu’elle penchait la tête sur le côté comme si elle avait besoin de réfléchir au fait qu’elle avait envie qu’ils s’embrassent. Elle le rendait dingue à le faire patienter, la prochaine fois, il ne lui demanderait pas tant pis pour la punition, faire les choses bien ça n’était pas toujours une bonne chose. Sa réponse était nulle, mais nulle. Il posa un regard blasé sur elle, sans blague, il voulait profiter de sa présence, elle aurait pu devenir détective privé, Hercule Poirot n’avait rien à lui envier. « Je veux profiter de toi, dans le jacuzzi. » Pour le moment en tout cas, quand ils seraient dans la salle de bain, il voudrait profiter d’elle dans la salle de bain. Mais oui, elle restait la constante. En même temps quel intérêt d’aller en week-end avec elle si c’était pour ne pas vouloir passer de temps avec elle, ce serait un peu bizarre.

A son tour, il haussa un sourcil en entendant la question qu’elle lui posait, n’avait-il pas anticipé cette question justement ? Elle croyait qu’il lui avait proposé de l’embrasser pour quelle raison au juste ? Comment ça qu’elle le laisse y réfléchir, c’est dépassé qu’il marmonna « A quel moment tu as besoin de réfléchir ? » Non mais pour un peu il se vexerait, à quel moment il était si peu attirant pour qu’elle réfléchisse ? Bon d’accord en fait il était tout sauf vexé, impossible de lui faire croire, surtout qu’il obtint gain de cause, elle se rapprochait de lui pour l’embrasser… Enfin presque, il pouvait sentir son souffle contre ses lèvres, la chaleur du contact et l’excitation de cette sensation si plaisante, avant qu’elle ne recule la tête. Non, mauvais plan, s’il essaya de rapprocher sa tête, histoire d’obtenir gain de cause, le fait qu’elle parle l’immobilisa et il la regarda en grimaçant. Quoi ? Comment ça il allait devoir se faire pardonner. Il  poussa un soupir, surtout parce qu’elle souriait très contente de son petit effet. L’air de rien, elle s’écarta pour se remettre bien confortablement dans l’eau. Il baissa la tête pour la regarder, ah elle pouvait être fière d’elle, elle le rendait dingue. Il prévoyait de faire ça comment ? Comment dire qu’à l’instant T, il essayait surtout de penser à autre chose qu’à la frustration. Il ferma les yeux quelques secondes, dans le but d’échapper à ce sentiment, mal lui en pris, il pouvait presque sentir les lèvres de Soledad contre les siennes. Il rouvrit donc presque aussitôt les yeux pour la regarder, juste au moment où elle lui parlait de cuisiner ce soir. Ah non mais il n’avait pas du tout envie de cuisiner tout seul. « Je suppose que si je te réponds en te faisant l’amour comme jamais, c’est irrecevable ? » A son regard, il semblerait qu’elle se soit attendue à ce genre de réponses. Non mais aussi c’était le problème à toujours fréquenter la même fille, Soledad le connaissait trop bien, c’était problématique. Comment il faisait lui ?

Dans tous les cas, il se laissa retomber sur elle, délicatement bien entendu, le but n’étant pas non plus de l’écraser. Le seul but étant d’être à sa hauteur, même si pour cela, il devait forcément poser ses mains au niveau des côtes de Soledad afin d’éviter de se retrouver la tête sous l’eau « J’ai besoin d’inspiration. » Il plaqua ses lèvres contre les siennes, tentation beaucoup trop grande, le spectre de ce contact le hantait beaucoup trop pour qu’il puisse songer à autre chose. Oui, oui, il avait bien conscience d’être puni mais elle ne l’avait pas repoussé, si elle n’avait pas eu l’intention qu’il l’embrasse, Doryan la connaissait assez pour savoir qu’elle était assez explicite quand elle n’avait pas envie. Là, elle cherchait juste à l’enquiquiner. C’est fou comme l’inspiration revenait vite avec un baiser. Pas pour autant qu’il s’écarta beaucoup d’elle, juste se maintenir à la surface, éviter d’avoir les mains baladeuses, pas tout de suite tout du moins. « Alors la cuisine, pas ce soir, ce soir tu m’aides pour que ça aille plus vite. Par contre, si tu veux, demain matin je m’occupe de préparer et te ramener le petit dej au lit. » Ils n’étaient pas chez l’un ou l’autre, le matelas était par terre, s’il fallait le secouer pour enlever les miettes, ça ne devrait pas être trop dur et Doryan était certain de se lever avant à cause de Belle donc ça pouvait se faire comme façon de se faire pardonner. Est-ce qu’il dirait ça au réveil par contre, pas sûr, est ce qu’il aurait réellement envie de quitter Soledad, clairement pas mais bon, il fallait bien se faire pardonner. Au cas où cette solution ne lui plaisait pas, il avait bien d’autres idées « La prochaine soirée que l’on passe ensemble en dehors d’ici, c’est toi qui choisiras ce qu’on fait. » Oui, cette proposition pouvait être dangereuse avec Sol, il en avait parfaitement conscience mais pour le coup, il lui faisait confiance pour ne pas choisir un truc qui le ferait regretter d’avoir dit ça. Et s’il se trompait, il trouverait bien un moyen de se venger et ça Soledad ne pouvait l’ignorer. A elle de savoir si ça valait la peine de risquer de se faire enquiquiner, s’il ne valait pas mieux choisir une soirée qui lui plaisait sans chercher à le rendre fou… enfin rien ne l’empêchait de le rendre fou lors des soirées normales, ce moment dans le jacuzzi le démontrait d’ailleurs assez bien « Eventuellement, si les deux autres propositions ne te plaisent pas, je peux te faire un massage demain après la balade mais pour pas que tu sois surprise, je te préviens, j’aurais les mains baladeuses. » Autant ne pas lui faire croire qu’il pouvait se comporter sagement, s’il n’était pas devenu masseur professionnel, outre le fait que c’était tout sauf viril, c’est bien parce qu’il ne pourrait pas masser les filles sans avoir d’arrières pensées et ne pas tenter de coucher avec, oui même sur la table de massage. Alors autant dire que quand la personne massée était Soledad, il avait bien l’intention de profiter de ce moment. « Est-ce qu’une des propositions te convient ? Est-ce qu’on peut sceller cet accord par un vrai baiser qui va fortement dégénérer et au cours du quel tu vas te retrouver nue par ma faute ? » Histoire de lui montrer à quel point il était sérieux, même si elle n’en aurait certainement jamais douté, il se redressa une nouvelle fois sur ses genoux, fronçant néanmoins le bout du nez lorsque son corps fut détaché de Soledad, c’était agréable comme sensation d’être contre elle mais bon pour se remettre de cette frustration, très rapidement il fit glisser ses doigts sur la peau nue de son amante pour venir lui décrocher son soutien-gorge, oh c’est pas comme si elle en avait vraiment besoin et avant qu’elle ne proteste « Pense aux ratons laveur mon amour, tu n’es pas violente comme fille, tu n’as pas envie de leur mettre les doigts dans l’œil. » Pire argument ever peut être, mais d’après son sourire, il plaisait énormément à Doryan.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Dim 6 Nov - 17:43




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Bien évidemment qu'avec Doryan, un simple tour dans un jacuzzi ne pouvait pas se passer normalement. Aller mettre un maillot de bain, récupérer des serviettes, allumer le jacuzzi -et non pas allumer son partenaire- et se glisser dans l'eau chaude apparemment c'était bien trop banal pour le moldu. Soledad n'aurait même pas dû être surprise, Doryan ne faisait pas grand-chose comme tout le monde, notamment quand ça lui donnait l'opportunité de l'embêter au passage. Surtout quand ça lui donnait l'opportunité de l'embêter au passage en fait. Alors non, rien ne se passa aussi simplement et si la mexicaine se retrouva dans l'eau malgré la pluie qui commençait tranquillement à tomber du ciel et lui donnait bien envie de rentrer s'installer devant la cheminée, ce n'était pas parce que son amoureux avait réussi à la convaincre que ce n'était pas bien grave, c'était parce qu'il s'était joué d'elle. D'un baiser, pas n'importe quel baiser elle devait le reconnaitre, il lui avait fait perdre pied et surtout perdre tout contact avec la réalité. C’était qu’il était doué tout de même, ou alors qu’elle était un peu trop accro au contact de ses lèvres sur les siennes. Sûrement les deux. Alors quand vient le contact de l’eau, le retour à la réalité fut brutal, et plein d’indignation. Ce qui faisait bien marrer Doryan évidemment. Il aurait pu choisir d’en profiter lui aussi, de se perdre dans cette étreinte dont il avait certainement autant envie qu’elle, mais non, apparemment la jeter à l’eau lui avait semblé une meilleure idée. Soledad avait vraiment un copain indigne. Non seulement ça le faisait rire, mais en plus il trouvait que c’était le moment idéal pour s’inventer une compétition avec elle. Une compétition avec son propre chien, la mexicaine n’en revenait pas. A sa promesse de faire mieux que sa chienne, Soledad se contenta de rouler des yeux, elle savait qu’il ne servait à rien de protester, ça ne ferait que renforcer la résolution du moldu. Il n’avait vraiment aucune limite, surtout quand il s’agissait de faire d’elle sa cible.  
 
Il eut beau la rejoindre rapidement, tout habillé en plus, ce ne fut pas pour autant que la mexicaine se laissa amadouer facilement. S’il se déshabilla devant elle et qu’elle en profita pour admirer la vue qu’il lui offrait, elle ne rendit pas la réciproque vraie. Il était puni, voilà. S’il ne l’avait pas balancé à l’eau, elle l’aurait laissé la débarrasser de sa robe et poser ses mains où bon lui semblait, mais puisqu’il n’avait pas été sympa avec elle, il devait en assumer les conséquences. C’était un accident, mais bien sûr, elle ne le croyait pas une seconde et vu l’éclat dans le regard de Doryan lui-même ne croyait pas en son argument. Pour la peine, il était puni, il n’avait pas le droit de la toucher et puisqu’il en profitait pour continuer de se moquer, elle l’empêcha même de profiter de toute vision agréable en replongeant dans l’eau. Il avait beau râler et avancer qu’elle se punissait aussi au passage, Soledad n’était pas d’accord, c’était entièrement de sa faute tant pis pour lui. « Ca, c’est toi qui le dis. Je rappelle au passage qu’on en serait pas là si tu m’avais dit bonne idée allons nous baigner dès le départ. » La brune posa sur lui un regard blasé. Ah cette manie de retourner la situation, c'était dingue quand même. Comme si elle allait le laisser faire aussi facilement, c'était quand même bien mal la connaître. Et puis elle en était persuadée, même si elle avait accepté sans rechigner de venir se baigner, ce qui était d'ailleurs son intention avant qu'il ne se mette à pleuvoir, il aurait trouvé le moyen de la mettre à l'eau de manière tout sauf délicate. Il ne l'aurait pas. « Oh, ça va être de ma faute maintenant ? On n'en serait pas là si tu ne m'avais pas jeté à l'eau. » Ou plutôt il n’en serait pas là, privé de ce moment agréable. Parce que Soledad, ça ne lui posait pas trop de problème, elle s’amusait bien trop de l’air renfrogné de son copain. Et surtout, elle savait pertinemment que l’occasion qu’il la déshabille se représenterait pendant le weekend. N’était-ce pas là un de ses défis du week end ? Dans tous les cas, elle se savait gagnante.  
 
Forte de cette certitude, et aussi de celle que les ratons laveurs frustrés de ne pas avoir pu la reluquer à leur aise s’en remettraient, Soledad se laissa aller dans l’eau chaude du jacuzzi. Malgré la pluie qui venait lui picoter le visage, elle devait admettre que c’était très agréable et qu’elle était bien là, à se faire masser et à profiter de la compagnie de Doryan. Même s’il l’embêtait à intervalle régulier. Tant qu’elle lui rendait la pareille. Elle devait bien l’admettre, il avait eu une excellente idée, mais puisqu’elle ne pouvait décemment pas dire les choses ainsi, il en serait bien trop content, elle avança plutôt que doter leur future maison d’un jacuzzi serait une bonne idée. Puisqu’ils étaient bien là, autant pouvoir en profiter dans leur futur domicile. C’était une idée géniale et il le savait tous les deux mais bien sûr, Doryan trouvait à y redire. Il voulait bien d’un bain à remous mais sans l’option lumière rose. Il avait vraiment un problème avec cette couleur, Soledad ne comprenait absolument pas pourquoi. « De base non, c’est toi qui as un problème avec le rose, une voiture rose, de l’eau rose, bientôt tu vas vouloir un frigo rose et des draps roses, je t’avoue que c’est pas ma couleur préférée, sauf quand c’est le rose de tes joues. » La mexicaine plissa les yeux. Alors ça c’était petit de lui rappeler toutes les fois où il la faisait rougir. Surtout toutes les fois où il s’en amusait en public. Il s’amusait beaucoup trop avec ça et Soledad avait beau savoir qu’elle devait s’attendre à tout avec Doryan, il parvenait toujours à la déstabiliser. « Un jour mes joues ne rosiront plus. » Décréta-t-elle en le regardant droit dans les yeux. Il ne pouvait quand même pas toujours réussir à la faire rougir. Soledad y croyait, un jour elle résisterait et il serait bien embêté. Bon, elle n’était absolument pas sûre que ça arrive un jour mais c’était bien plus drôle de faire croire l’inverse à Doryan. Ou ne serait-ce que de le faire douter un tout petit peu. En attendant, il c’était tout seul qu’il parvenait à lui donner les arguments pour l’enquiquiner. « Par contre, un frigo rose quelle bonne idée ! Il faudra assortir toute la cuisine, j'espère que tu le sais. » Un grand sourire étira les lèvres de la mexicaine à cette perspective. Elle lui jeta un regard espiègle, espérant bien qu’il soit en train d’imaginer ce qu’une cuisine toute rose pouvait donner. Et de s’étrangler un peu -beaucoup- à cette idée.  

Elle pouvait bien s'amuser un peu à leur imaginer une cuisine toute rose -qui n'arriverait pas parce qu'il ne fallait pas exagérer non plus, Soledad voulait embêter Doryan, pas les faire vivre dans la maison de Barbie- parce que pour le reste, son amoureux lui faisait bien comprendre qu'elle n'avait pas son mot à dire malgré leur budget plus que serré. Même s'ils n'étaient pas riches, elle ne pouvait pas dire non à la piscine, il était intransigeant sur le nombre de placards et elle n'avait pas le droit de le quitter parce que son compte en banque ne tenait pas la route. Non mais à ce rythme, la liste de ce qu'elle n'avait pas le droit de faire allait être aussi longue que leurs critères pour la maison. A quoi avait-elle le droit au final, c'était ça la question. Le pire c'était que ça avait l'air de faire réfléchir Doryan. « Tu as le droit de rajouter des critères à notre maison, pas d’en enlever. Tu as le droit de m’aider à choisir notre future maison. Tu as le droit de me fréquenter, franchement t’as de la chance. Tu as le droit de choisir la couleur de ma future voiture. Tu as le droit d’être la préférée de Belle. » Ah, mais quels droits phénoménaux elle avait. Vraiment heureusement qu'il soulignait tout ça, elle avait de quoi se sentir chanceuse. Bon, il y en avait tout de même certains qu'elle aimait bien dans le lot. Surtout celui d'être la préférée de Belle. « Tu as le droit de coucher avec moi. » Oh encore mieux celui-là. Soledad lui adressa un regard peu convaincu. Un droit vraiment ? « Oh et je te refuse jamais de coucher avec toi. » Ah non, le summum était là. Certes, il avait raison, il était toujours partant pour coucher, mais ce n'était pas pour autant qu'il devait le mettre en avant comme ça. Comme s'il lui accordait là un droit fondamental. Soledad hésitait entre se taper le front contre le bord du jacuzzi et éclater de rire. « Quels droits importants j'ai. C'est bizarre, j'ai l'impression qu'ils ont tous pour point commun de t'arranger, un simple hasard je parie, non ? » Souffla-t-elle à Doryan, en choisissant finalement de prendre tout ça à la légère. Il pourrait toujours arguer que ce n’était pas le cas de celui où il affirmait que Belle la préférait, mais ce n’était pas vraiment le plus important de sa vie.
 
En attendant, tous ces critères qu’elle n’avait pas le droit de refuser allaient être compliqués à payer s’ils n’étaient pas riches. Et pour le moment, à moins que Soledad ne soit pas au courant de tout alors non, mais c’est pas ça qu’elle ignore, il ne lui semblait pas que son amoureux ait un compte en banque prêt à exploser. Et c’était aussi bien loin d’être le cas du sien. Ce qui voulait dire qu’ils allaient devoir trouver un moyen de gagner de l’argent, beaucoup d’argent, plutôt rapidement. Bon, le projet maison ce n’était clairement pas pour tout de suite, ils le savaient bien tous les deux, mais vu la vitesse à laquelle ils rajoutaient des critères à leur futur achat, autant commencer à mettre de côté dès maintenant. Ou du moins à monter des plans parce que c’était clairement ce que Doryan avait en tête. Avec le moldu, ce n’était pas la prison pour braquage de banque qu’ils allaient risquer, mais pour escroquerie. Au moins ça changeait, d’habitude c’était elle la victime de ses plans, même s’il n’avait pas l’air d’accord. « Tu es ma partenaire Soledad, pas ma victime. Et corrompu oui, mais je me laisse acheter assez facilement non ? » Oh, elle était sa partenaire quand ça l’arrangeait, mais ce n’était pas une constante. Quand ils ne faisaient pas équipe contre les autres, Doryan avait quand même rapidement tendance à la prendre pour cible de toutes ses bêtises. Alors sa partenaire, ça dépendait vraiment des moments. « Ta partenaire, tu es sûr ? Ce n'est pas tout le temps l'impression que j'ai. » Souligna-t-elle en esquissant un sourire en coin. Sur ce coup-ci, oui, étant donné que ce projet totalement fictif d’achat immobilier c’était à deux qu’ils le faisaient. Mais en règle générale, Soledad n’était pas aussi sûre de ce fait que lui. D’ailleurs, si la mexicaine se souvenait bien, la première fois que Doryan avait parlé de cette histoire de maison, c’était pour l’arnaquer elle. C’était bien la preuve de ce qu’elle avançait. Bon, l’option arnaque était posée sur la table, mais le moldu avait encore d’autres idées, notamment de les transformer en chercheurs d’or. Même si Soledad capta bien que ce n’était pas le sujet principal, elle retint principalement la partie voyage de cette proposition. Un petit tour au Grand Canyon, qu’il y ait de l’or ou pas là-bas, ça la bottait bien. « Ca me va et puis si ça marche pas, on pourra toujours se rabattre sur le plan arnaque ? Ou alors on fabrique nous même notre maison ? » Un nouveau rire s’échappa des lèvres de la mexicaine. Eux, fabriquer eux même leur future maison ? Alors ça c’était quand même la blague du siècle. Ce n’était pas parce que Doryan lui avait offert le livre du bricolage pour les nuls que Soledad s’était découvert un talent nouveau avec un marteau à la main. Et elle était à peu près sûre que c’était pareil pour lui. « Je sais que tu aimes vivre dangereusement avec moi, mais je ne savais pas que ça incluait de risquer de se prendre le toit de notre maison sur la tête. » Parce que c'était bien ce qu'il risquait de se passer si c'était eux qui étaient aux manettes de la construction de la maison. Ils avaient déjà galéré à poser quatre planches contre un mur, alors Soledad n'imaginait pas le résultat s'ils devaient construire leur future habitation. Au moins ça la faisait bien rire. « Si le Karma n'est toujours pas avec nous au Grand Canyon, on aura qu'à filer à Las Vegas. Peut-être que les machines à sous seront plus de notre côté. » Décréta-t-elle finalement. Tout ça pour ne pas avoir à réduire leur liste de critères. Gagner au loto ça avait l’air plus simple à ce stade.

Lorsque Doryan ôta les jambes que la mexicaine avait nonchalamment posé sur lui, Soledad se retint de protester. Oh, ce n'était pas l'envie qui lui manquait, toute occasion d'enquiquiner son amoureux étant bonne à prendre et puis elle était bien installée comme ça, mais elle n'en vit pas l'intérêt étant donné qu'il venait de combler la distance qui les séparait. Il était terriblement proche et vu la lueur qui brillait dans ses prunelles, la brune pouvait deviner que ce n'était encore pas assez pour lui. Elle était plutôt d'accord mais ça ne l'empêcha pas de hausser un sourcil un brin surprit quand il lui demanda s'il pouvait l'embrasser. Ah oui, c'est vrai, il était puni. Et puisque c'était le cas, c'était l'occasion rêvée pour s'amuser un peu à ses dépens. Au regard blasé du moldu, Soledad s'empêcha de rire, c'était vraiment facile de le faire tourner en bourrique et elle devait bien avouer qu'elle adorait ça. « Je veux profiter de toi, dans le jacuzzi. » Un sourire s'installa sur les lèvres de la sorcière. Ah, c'était donc ça. Il voulait profiter des deux, c'était bon à savoir. C'était flatteur, et peut-être que s'il ne s'était pas joué d'elle déjà deux fois, ça lui aurait suffi pour craquer, mais Soledad n'oubliait pas si rapidement. Elle ne répondit rien, préférant arguer que puisqu'il pensait mériter de ne plus être puni, elle devait réfléchir à la question. Sa réaction, elle l'attendait et elle n'en fut pas déçue le moins du monde. « A quel moment tu as besoin de réfléchir ? » Elle se contenta de conserver son sourire. C'était assez simple, à peu près à tous les moments où elle avait envie de l'embêter plus que de raison. Elle savait ce dont il avait envie, elle ne pouvait pas prétendre que cette envie n'était pas partagée, mais le forcer à patienter était presque tout aussi plaisant que de craquer.

Il était plus plaisant encore de jouer avec Doryan. Après tout, il lui avait fait le coup deux fois, elle avait bien le droit de lui rendre la monnaie de sa pièce, elle aussi. S'arrêter juste avant que leurs lèvres ne se touchent, ne surtout pas combler totalement cette absence de distance entre eux, faire taire ses envies, étaient des exercices particulièrement difficiles, mais rien que pour voir l'air qui se peignit sur le visage de Doryan, le jeu en valait la chandelle. Des deux, c'était bien Soledad la plus patiente et si elle savait que ce n'était qu'une question de minute avant de se retrouver dans les bras de son amoureux, lui gérait moins bien cette attente. Tout ça avait l'air de lui déplaire fortement, alors elle ça ne l'en amusait que plus. Puisqu'il était puni, il allait devoir se faire pardonner et elle avait hâte de voir de quelle manière il allait bien pouvoir faire ça. Au soupir du moldu, la mexicaine retint une expression amusée. Comme elle pouvait presque lire ce qu'il se passait en ce moment dans son esprit, elle prit la peine de lui donner un exemple. « Je suppose que si je te réponds en te faisant l’amour comme jamais, c’est irrecevable ? » Sans le lâcher du regard, Soledad secoua la tête. Elle n’était pas surprise, mais ce n’était pas ce qu’elle avait en tête. Enfin si, c’était totalement ce qu’elle avait en tête, mais pas en guise de pardon. Qu’il lui fasse l’amour comme jamais, elle y comptait bien, mais ça arriverait dans tous les cas. « Irrecevable. » Confirma-t-elle donc. Oui, elle jouait totalement avec le feu, mais puisqu’il avait l’air prêt à jouer avec elle, elle ne voyait pas de raison de s’arrêter en si bon chemin. Quand Doryan vint se coller à elle, Soledad s’efforça de ne pas bouger, frissonnant juste au contact de ses mains sur ses cotes. « J’ai besoin d’inspiration. » Avant qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit, Doryan l’embrassa. La mexicaine aurait bien protesté, rien que pour la forme, mais étrangement elle n’en avait pas réellement envie. Elle profita plutôt de ce baiser, laissant son amoureux avoir gain de cause, pour cette fois. « Tricheur. » Lui souffla-t-elle tout de même. Pour autant, elle ne chercha pas à le faire reculer.
 
Au moins, ce baiser eut l'effet recherché. « Alors la cuisine, pas ce soir, ce soir tu m’aides pour que ça aille plus vite. Par contre, si tu veux, demain matin je m’occupe de préparer et te ramener le petit dej au lit. » Soledad ne protesta pas, la cuisine du soir n'avait été qu'un exemple choisi un peu au hasard, alors qu'il l'esquive ne la dérangeait pas réellement. Surtout que cuisiner avec Doryan était toujours agréable, et que l'idée qu'il lui amène le petit déjeuner au lit l'était encore plus. Elle hocha lentement la tête pour l'inciter à continuer. « La prochaine soirée que l’on passe ensemble en dehors d’ici, c’est toi qui choisiras ce qu’on fait. » Oh, alors ça c'était une excellente idée. Surtout que ça laissait tous pleins de possibilités à la mexicaine. Quelle confiance il avait en elle, ou alors c’était juste de l'amour du risque. Après tout ça correspondait bien à l’idée de vivre dangereusement avec elle. « Eventuellement, si les deux autres propositions ne te plaisent pas, je peux te faire un massage demain après la balade mais pour pas que tu sois surprise, je te préviens, j’aurais les mains baladeuses. » Ah, ça aussi ça lui plaisait bien à Soledad, et ses mains baladeuses c'était loin, bien loin de la déranger. De toute façon, elle ne voyait pas comment un massage prodigué par son amoureux ne pouvait pas déraper. C'était même un peu tout l'intérêt de la chose, non ? Ses prunelles brillaient déjà à cette perspective. « Est-ce qu’une des propositions te convient ? Est-ce qu’on peut sceller cet accord par un vrai baiser qui va fortement dégénérer et au cours duquel tu vas te retrouver nue par ma faute ? » Est-ce que Soledad avait réellement besoin de répondre à ces questions ? Ce n’était pas l’impression qu’elle avait. Ce n’était pas comme si la réponse n’était pas une évidence. Doryan devait déjà la voir venir d’ailleurs, nul besoin d’être un vrai -ou faux- voyant pour cela. « Une des propositions ? » Demanda-t-elle, un sourire innocent vint prendre place sur ses lèvres alors qu’elle accentuait sur le premier mot. « Ah, mais je les accepte toutes. Il faut bien ça pour te faire pardonner querido. » C’était lui qui lui avait fait miroiter tous ces bons moments, maintenant elle avait bien l’intention qu’il les mette tous en œuvre. Lui demander de choisir, quelle idée. Chaque proposition était plus tentante que la précédente. Choisir c’était renoncer, non ? Alors Soledad n’avait pas envie de renoncer à quoi que ce soit, tant que c’était avec Doryan.

Avant même qu’elle n’ait pu sceller leur accord comme le moldu le suggérait, ce qu’elle était bien motivée à faire, il se détacha d’elle et alors qu’elle sentait ses mains parcourir sa peau, elle sentit surtout qu’il venait de dégrafer son soutien-gorge. « Pense aux ratons laveur mon amour, tu n’es pas violente comme fille, tu n’as pas envie de leur mettre les doigts dans l’œil. » Un rire s’imprima sur les lèvres de la mexicaine. Il n’y avait vraiment que le pompier pour mentionner une bande de ratons laveurs en un tel instant. Au moins, ils trouvaient tous les deux ça particulièrement drôle, ce qui voulait certainement en dire long sur leur humour. Soledad préférait se dire qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Ce qui ne l’empêcha pas de demander « C'est ça ton argument ultime ? Les ratons laveurs ? » Elle haussa un sourcil amusé. C’était ça qu’il y avait de bien avec Doryan, il y avait toujours de quoi s’amuser, et en cet instant, c’était tout trouvé. « Donc si je fais ça, tu n'y trouves aucun intérêt ? » Ses prunelles accrochées à celles du moldu, Soledad se redressa de nouveau et se débarrassa définitivement de son soutien-gorge qui alla rejoindre sa robe sur la terrasse. Un sourire provocateur aux lèvres, elle se demanda combien de temps Doryan allait tenir avant de baisser les yeux vers sa poitrine. Il avait de la chance, son objectif n’étant pas non plus de le torturer éternellement. « Non, ne réponds pas. » Reprit-elle finalement. Sans lui laisser le temps de répondre, elle combla la distance entre eux pour venir l’embrasser. Elle connaissait son amoureux, elle savait ce qu’il était capable de dire juste pour l’embêter, et même si elle savait que c’étaient des choses qu’il ne pensait pas forcément, ce n’était pas ce qu’elle avait envie d’entendre alors qu’elle se trouvait à moitié nue devant lui. Soledad n’avait pas envie de se sentir vexée par une plaisanterie maladroite, elle avait envie d’être dans ses bras. Détachant leurs lèvres, elle vint souffler à son oreille « Tu n’es plus puni. » Elle posa ses mains sur son torse et les laissa parcourir tranquillement leur chemin alors qu’elle le repoussait de l’autre côté du jacuzzi. Une fois qu’il y fut assis, elle ne perdit pas une seconde et vint s’installer sur ses genoux pour sceller de nouveau leurs lèvres et laisser la passion les consumer.

Le cœur battant encore à un rythme bien trop élevé, Soledad songeait encore une fois qu’elle était beaucoup trop bien dans les bras de Doryan pour avoir envie de les quitter. Certes, le jacuzzi n’était finalement pas l’endroit idéal pour faire l’amour, c’était que c’était terriblement glissant les bains à remous en fait, mais ça ne les avait pas dérangés tant que ça au final. Peut-être même que ça avait ajouté un peu de piquant, et même quelques rires, ça c’était sûr. Maintenant, la mexicaine avait bien l’intention de profiter de ces instants de douce torpeur. Sauf que ce calme retrouvé dont elle aurait aimé se délecter plus longtemps commençait à être franchement gâché par la pluie. Non seulement celle-ci n’avait pas cessé, mais, pire encore, elle s’intensifiait de seconde en seconde. « Pourquoi est-ce qu’on peut jamais profiter un peu d’être tranquilles ? » Sentant les gouttes désagréables s’écraser sur elle, Soledad cala son visage dans le cou de Doryan pour y échapper. C’était bien agréable, mais c’était dommage, ce n’était pas ça qui allait améliorer la météo. Loin de là en fait, le bruit des gouttes qui tombaient contre la terrasse allait bientôt faire concurrence au ronronnement des bulles du jacuzzi. Au bout de quelques secondes, la voyante releva la tête pour regarder son amoureux. « Tu as fait quelque chose pour que le Karma nous en veuille comme ça ? Tu peux me le dire, tu sais. » Demanda-t-elle. Elle lui adressa un sourire mutin, après les ratons laveurs mécontents, le Karma, bientôt ils allaient finir ce week end avec la Terre entière contre eux.

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Doryan Rosebury
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Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)

Franchement, être puni par Soledad, c’était ridicule ! Non mais en plus, elle avait l’air d’oublier qu’en fait quand il la touchait, son corps réagissait. Comment elle faisait pour oublier ce genre de choses ? Il ne l’expliquait pas, ce n’était pas faute de lui rappeler régulièrement et encore une fois de lui soutenir qu’elle se punissait, que si elle était mouillée, déjà c’était le principe d’un jacuzzi mais surtout c’est parce qu’elle avait flippé à cause de la pluie et qu’elle n’avait pas été totalement claire. Au moins, grâce à cette action, il était sûr qu’elle voulait bien se baigner. Il se prit un regard auquel il répondit par un sourire innocent, et oui il confirma d’un hochement de tête, c’était sa faute à elle. Et puis jeté, comme elle y allait fort, il l’avait déposé délicatement dans l’eau… bon peut-être pas délicatement, il l’avait lâché mais lâché ce n’est pas jeté. En vérité, Doryan aurait mieux fait de l’attraper et de faire la sourde oreille lorsqu’elle avait parlé de punition, il aurait eu gain de cause sans problème. Là maintenant, c’était trop tard, elle s’amusait trop de sa frustration, une copine indigne. En plus, elle se fichait d’avoir aux trousses une bande de ratons laveurs énervés et frustrés. Ah non mais qu’ils ne s’inquiètent pas, Doryan était dégoûté aussi. Par contre, le fait de savoir qu’elle voulait un jacuzzi pour leur future maison, ça c’était cool, sans lumière rose ce serait encore mieux. Le sérieux qui transparaissait dans sa voix, lorsqu’elle évoquait le fait que ses joues ne rosissent plus  un jour prochain, était déplaisant au possible. Il fronça les sourcils, il aimait bien trop la voir rougir pour se lasser un jour de cela. Il ne rétorqua rien pour ne pas la vexer mais il avait bien l’intention de faire en sorte que ce jour n’arrive jamais. Il existait plein de sujets pour la faire rougir, Doryan ne doutait pas qu’il réussirait à se renouveler encore et encore. En revanche, il fallait vraiment qu’elle arrête de vouloir du rose partout, pourquoi il lui avait donné l’idée du frigo mais merde, il ne pouvait pas se taire des fois. En plus elle voulait tout assortir, quelle plaie des fois, ça devait être ignoble une cuisine rose, la tête de Doryan devait bien montrer à Soledad à quel point il n’était pas raccord avec cette idée.

Si Doryan était plus que d’accord pour avoir un jacuzzi dans leur future maison, c’est la classe les jacuzzis il faut dire. Le fait que Soledad mentionne l’état de ses comptes ou plutôt vérifie qu’elle ne s’était pas trompée de copain et qu’elle était bien avec un descendant de la famille de Rothschild. Ouai, non mais grosse erreur de casting à la base, un fail de qualité dont il n’était pas responsable, tout cela faisait qu’il sentait gros comme une maison qu’elle voulait éliminer des éléments. Autant il y a des choses sur lesquelles Doryan voulait bien, éventuellement, négocier, par exemple la moquette dans les escaliers – surtout parce que Soledad avait raison, le ménage c’était relou - autant il la connaissait sa copine et les trucs qu’elle allait enlever en priorité c’était la piscine, incompréhensible, franchement elle avait quoi contre la piscine ? Mais alors surtout, les placards, non mais qu’elle ne fasse pas la tête de l’innocente, il savait très bien qu’elle utiliserait cet argument uniquement pour le faire suer, ce qui marchait très bien. La liste des choses auxquelles elle avait droit, non mais à l’entendre, Doryan était clairement un sale type qui ne la laissait rien faire. Etant donnée la mauvaise foi évidente de son amoureuse, Doryan évoqua que des choses très intéressantes dont elle pouvait profiter sans se poser de questions. Elle n’avait pas l’air spécialement convaincu. Elle ne faisait pas d’efforts voilà tout, en plus quelle mauvaise foi c’est dingue, comme s’il avait choisi délibérément des droits qui l’arrangeaient. Oh non, il n’était pas comme ça, c’est donc très solennel, enfin aussi solennel qu’il pouvait l’être avec un grand sourire sur le visage, qu’il hocha la tête, c’était vraiment un simple hasard.

Puisque Soledad n’avait pas l’autorisation d’enlever des critères, ils devaient réfléchir au fait de devenir riche. Alors ça tombait bien, Doryan ne manquait pas d’imagination à ce sujet. Monter l’escroquerie du siècle, voire même du millénaire, ne lui posait aucun problème moral. Ah bah pour avoir de beaux placards où ils pourraient faire l’amour encore et encore, il fallait bien ça. Sauf que voilà, Soledad se faisait passer pour la victime de service, non mais pas du tout franchement, elle était sa partenaire, ce qu’il lui rappela, ça avait dû mal à rentrer. Non mais c’était compliqué pour Soledad de se concentrer faut dire, il était à moitié nu devant elle, toutes les connexions ne se faisaient pas. Ah ou peut être qu’elle mettait le doigt sur un détail qui était tout à fait véridique. « Ok, c’est vrai des fois j’aime bien t’embêter. » Il fit la moue avant de reprendre pour plus de franchise « Souvent… Très souvent. » Mais dans ce cas de figure, elle n’était pas sa victime mais sa partenaire, c’est ensemble qu’ils allaient devenir riche et pouvoir s’acheter une maison. Bon de tous les plans géniaux de Doryan, il fallut que Soledad choisisse celui dont les chances de réussites n’étaient déjà pas fameuses mais en plus qu’elle confonde quête de l’or avec vacances, oui aucun rapport, ça ne rime même pas. Doryan était partant pour partir en vacances avec elle et proposa un nouveau plan voué à l’échec qui eut au moins le mérite de la faire rire. Oui, ils n’étaient pas devenus des as du bricolage, en même temps ce n’est pas comme s’ils montaient des meubles tous les quatre matins et vu que Soledad n’avait pas racheté de boutiques où il faudrait monter des meubles, Doryan n’avait pas pu s’exercer, la faute de Sol ça encore. Elle marquait un point, ce serait quand même balo, de mourir écrasé par son propre toit et en prime un toit qu’ils avaient monté. « J’espérais que tu sois devenue douée depuis la dernière fois, ça sert à quoi que je t’offre des cadeaux sur le bricolage ? » Ah rien et c’était le but du cadeau. Leur plan pour cet été était tout tracé, ils feraient un tour au grand canyon, ramasseraient deux trois cailloux histoire de dire qu’ils avaient essayé puis ils finiraient leurs vacances au casino. Il était évident qu’ils reviendraient moins riches qu’en partant mais qu’importe en réalité, ils passeraient du temps ensemble, ils auraient des tas de souvenirs, Doryan trouvait que c’était ça qui valait le coup.

Être avec une fille dans un jacuzzi, ce n’est déjà pas évident de rester de marbre et de ne pas avoir envie de coucher avec mais quand la fille en question c’était Soledad, c’était mort, forcément qu’il comptait se rapprocher d’elle intiment. Le problème c’est que Soledad était soit naïve, ce dont Doryan doutait vu qu’il la fréquentait très régulièrement et que forcément même si elle l’avait été de base, ce qu’il ne croyait pas non plus, à force obligatoirement elle savait à quoi il pensait, soit elle adorait le rendre dingue. Il penchait clairement pour l’option numéro deux, ouh qu’est ce qu’elle pouvait être irritante parfois. Merde, elle était sûrement intéressée aussi mais elle préférait réfléchir à si oui ou non elle levait la punition. Non mais quel scandale cette fille, elle n’avait pas besoin de réfléchir si ? Il voyait bien à son sourire qu’elle se payait sa tronche mais impossible de rester insensible ou de faire semblant que ça ne l’embêtait pas le moins du monde. Il était à un rien d’un baiser mais au lieu d’y aller franchement, Soledad préférait juste le chauffer et reculer la tête pour éviter de se brûler à son contact. Voilà qu’elle avait une nouvelle idée qui laissait clairement à désirer, elle voulait qu’il mérite son pardon. La première chose qui lui venait à l’esprit ça n’était clairement pas de faire la cuisine mais bien de lui faire l’amour. Oh ça va, elle ne serait pas à plaindre. Est-ce qu’elle était intéressée par cela, alors oui, ça se voyait dans son regard brillant mais ça n’était pas uniquement ça qu’elle voulait. L’inverse aurait été étonnant tiens. N’étant pas contre le fait de faire plaisir à Soledad, Doryan voulait bien chercher à se faire pardonner mais, pour cela, il avait besoin d’un baiser. Un baiser qui aurait pu les emmener bien plus loin s’il avait voulu étant donné que Soledad, à part le traiter de tricheur – ce qui est un mensonge – était plutôt partante.

Bon joueur il s’arrêta néanmoins pour se charger de sa mission, obtenir le pardon de Soledad et avoir le droit de la toucher. Oui, c’est déjà ce qu’il faisait à l’instant T mais ça c’est un petit détail. La cuisine tout seul ce soir, pas question, c’était plus sympa à deux, par contre il voulait bien s’occuper du petit déjeuner, même s’il y a de fortes chances que demain matin, il oublie un peu son idée et qu’il la chauffe dès le réveil. Etant donnée qu’elle se contenta de hocher la tête, ce qui voulait dire selon lui, je t’écoute continue, Doryan continua et lui proposa de choisir ce qu’ils feraient lors de leur prochaine soirée. Ça ne serait pas la première fois qu’elle choisissait, ce n’est pas comme s’il dirigeait tout mais là, il n’aurait pas son mot à dire, enfin plutôt il dirait bien ce qu’il voudrait, il n’aurait d’autres choix que de se plier à sa propre parole. Pas de réponses non plus de ce côté, c’est qu’elle était dure en affaire l’amoureuse. Il avait une ultime proposition, un massage en revenant de balade demain, un massage qui n’aurait pas vocation qu’à soulager les muscles de son amoureuse, loin de là. L’intérêt de Soledad pour cette partie se lisait dans son regard et ça avait quelque chose de véritablement plaisant de se dire qu’elle était tout aussi intéressée que lui. Nul besoin d’aller chercher plus loin dans les idées, il pouvait se contenter de ces trois-là, surtout qu’il sentait l’arnaque arriver. Il fronça le nez juste lorsqu’elle prononça le mot une. Elle était totalement prévisible là non ? Ah elle pouvait faire l’innocente, il n’y avait rien d’innocent dans sa façon de l’arnaquer. Querido rien du tout, ça devrait être interdit de parler espagnol quand le but c’est d’arnaquer les gens comme ça. Mais bon étant donné que lui ramener le petit déjeuner au lit, passer une soirée avec elle et la masser ça n’était pas la fin du monde, il se contenta de répéter ce qu’elle lui avait dit précédemment « Tricheuse. » avec un beau sourire montrant qu’il acceptait sans problème le deal.

L’excuse bidon pour lui enlever son soutien-gorge eut le mérite de la faire rire. Bien sûr que c’était ça son argument ultime pour pouvoir la déshabiller, les ratons laveurs. Il ne fallait pas les mettre en colère au risque de les voir débarquer dans le jacuzzi. La phrase suivante le fit plisser les yeux tandis qu’elle se redressait. Non mais ça c’était de l’anti jeu bien sûr que si quand elle se déshabillait il y trouvait son intérêt. Il restait accroché à son regard, voyant à peine le soutien-gorge voler et atterrir plus loin. La seule chose sur laquelle il devait se concentrer c’était le regard de Soledad, il devait rester son regard planter dans le sien afin de pouvoir avoir l’air crédible en disant qu’il ne trouvait aucun intérêt à cela en effet, c’était uniquement pour les castors… heu non ratons laveurs. Non mais voilà, elle le perturbait elle aussi et elle savait très bien l’effet qu’elle faisait à son copain, pour preuve elle avait ce sourire qu’il voyait très très bien. En même temps ses dents avaient un reflet rose avec l’eau donc ça se voyait effectivement très bien. Comme c’était injuste, il devait se concentrer comme jamais pour ne pas baisser les yeux sur elle et ça la faisait marrer. Puisque c’est comme ça il allait nier tout intérêt pour sa personne et peut-être qu’il pourrait baisser les yeux sur sa poitrine à ce moment-là pour lui donner tort. Là encore, elle anticipa parfaitement bien le fait qu’il allait être contre elle et lui intima de ne pas répondre. Alors là elle pouvait se gratter, il allait répondre, il ne faudrait pas qu’elle prenne la grosse tête après tout. Le fait qu’elle ait ses lèvres contre les siennes l’en empêcha et lui fit perdre tout intérêt pour rétorquer quoi que ce soit. L’embrasser était bien plus intéressant. Intérêt décuplé par les propos qu’elle lui souffla. Ah, là ça changeait tout et ses caresses étaient bienvenues. Si elle le repoussa, il n’était pas véritablement inquiet à cette idée et tandis qu’il s’installait, son regard descendit, enfin, sur la poitrine de Soledad. Après réflexion, ça n’était peut-être pas que pour faire plaisir aux ratons laveurs. Puisqu’il n’était plus puni, il s’efforça de montrer à Soledad qu’elle avait bien fait de lever la punition et bien qu’il y ait quelques couacs, la faute du jacuzzi glissant, il prit très au sérieux la première proposition qu’il lui avait fait, après tout, elle avait bien dit qu’elle les acceptait toutes.

Si les jacuzzis pour faire l’amour ça ne rentrait pas du tout dans le top trois des endroits que Doryan affectionnait, il devait admettre que le moment après à buller dans l’eau chaude et à se faire masser par les jets, c’était quand même grandiose. Ok, peut être que dans ces conditions, il serait partant quand même à l’avenir pour recommencer. Le seul problème c’était la pluie, elle était froide, en même temps en février il ne fallait pas s’attendre à une pluie à trente degrés mais c’était franchement désagréable. Si lorsqu’il couchait avec Soledad il n’en avait rien eu à faire, là maintenant c’était autre chose et il semblerait que Soledad soit du même avis, à moins qu’elle ait vu des ratons laveurs les espionnant, il balaya du regard les alentours tandis qu’elle venait se nicher dans son cou pour se protéger de la pluie. Il ne discerna aucune lueur jaune qui indiquerait une paire d’œil, c’était donc bien de la pluie dont elle parlait. Si ça continuait à tomber comme ça, ils allaient devoir se mettre à l’abri au risque d’attraper une bonne pneumonie. Soledad retirait déjà sa tête de sa planque pour le regarder et lui poser une question. Il la regarda quelques secondes, ses cheveux dégoulinants, ah elle était canon ça pas de doute mais ça ne faisait qu’accentuer un peu plus le fait qu’il pleuvait bien et qu’ils avaient été bien trop intéressés l’un par l’autre pour s’occuper de la météo. S’il avait fait quelque chose pour que le Karma lui en veuille personnellement ? « Je suis un modèle à suivre Soledad. Pourquoi le Karma m’en voudrait ? » Il s’essayait au regard innocent tout en sachant que ça ne prendrait jamais avec elle.  « Qu’est ce que j’ai fait cette semaine pour que le Karma m’en veuille ? J’ai utilisé la sirène pour que les gens me laissent passer afin de rentrer plus vite. Oh, je sais tout à l’heure, il y avait un adolescent qui embrassait sa copine dans la rue, j’ai voulu l’encourager à aller plus loin en utilisant la sirène, il a sursauté et s’est écarté. Il est possible que j’aie gâché ses chances. » De là à ce que le Karma lui casse les pieds tout le week-end, ce serait quand même exagéré.

Le message du temps était quand même extrêmement clair « Bon je crois qu’en profiter davantage ça va être compliqué. » Il la repoussa légèrement pour pouvoir se lever et sortir de l’eau. La morsure de l’eau froide le fit se plaindre « Ah, ça gèle ! » Ah non mais c’était scandaleux là « Reste dans l’eau, je vais chercher les serviettes. » S’il était motivé pour courir jusqu’aux serviettes, le fait de glisser et de manquer de se péter la tronche l’arrêta net. Ça serait quand même dommage de se blesser dès le premier soir. Il marcha donc, récupéra sa serviette afin de couvrir ses épaules, avant de rejoindre le jacuzzi avec celle de Soledad, il attendit qu’elle sorte de l’eau pour l’envelopper dedans. « Cours pas, ça glisse de fou. » Il récupéra leurs affaires avant de retourner à l’intérieur pour rejoindre Soledad. Evidemment, à peine fut il retourné à l’intérieur que Belle lui fonça dessus comme s’il l’avait abandonné pendant dix jours au moins. Il caressa sa tête, surtout son petit nez en réalité, avant de lui dire « Mais tu peux pas coller Sol un peu ? » D’ailleurs en parlant de Sol que Belle n’allait pas voir soit dit en passant « Sol, tu te mets en pyj ? Si oui tu m’en sors un ? » Bon en vrai, les trois quarts du temps le haut était optionnel mais là comme il sortait de l’eau, qu’il avait un peu froid, il l’enlèverait plus tard. Oui c’était dommage pour Soledad, elle ne pourrait pas le mater, il compatissait mais la serviette n’était clairement pas assez longue pour le réchauffer entièrement et qu’il reste torse nu. En attendant qu’elle veuille bien lui ramener de quoi s’habiller, il se dirigea vers la cuisine, Belle sur les talons, ah oui non là ça n’était plus possible de faire un pas sans que la pepette soit dans ses pattes. Il faut croire qu’elle n’avait pas apprécié le moment jacuzzi, ELLE. S’il caressa une nouvelle fois cette pauvre Belle qui semblait quand même être un chien très malheureux, il haussa le ton pour Soledad « Tu veux manger quelque chose en particulier ? » Bon déjà, il n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle avait bien pu ramener mais plutôt que de fouiner en l’attendant, parce que non il ne cuisinerait pas sans elle, il se chargea de nourrir Belle, comme ça avec un peu de chance elle irait dormir sur leur lit derrière.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mer 9 Nov - 16:14




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥




Ce qu’il y avait de bien avec Doryan, c’était que ses émotions défilaient dans son regard sans qu’il ne cherche à les camoufler. Ainsi Soledad était aux premières loges pour assister au spectacle et elle devait admettre qu’elle adorait ça. Tout de même, qu’y avait-il de mieux que de voir son amoureux réagir ainsi à chacune de ses paroles ? Rien, elle en était sûre. Elle adorait voir l’éclat dans ses prunelles, juste avant qu’il ne rétorque, celui qui voulait dire que la partie était lancée et qu’ils allaient s’engager dans une de ces joutes verbales qui caractérisaient tant leur couple. Soledad adorait savoir que la moindre de ses paroles allait provoquer des réactions diverses et variées chez le moldu. En fait, elle les attendait même avec plus ou moins d’impatience et les cherchait même. Il n’y avait rien de mieux que de voir le scandale passer dans les prunelles de Doryan en réponse à ses bravades, ou briller de plaisir à d’autres de ses paroles. Dans les prunelles du moldu brillaient le jeu et le défi, l’éclat de toutes ces provocations qui ne resteraient pas sans réponse. C’était même mieux qu’une promesse, parce qu’elle était tacite et surtout partagée. La mexicaine ne doutait pas que dans ses propres prunelles brillaient la même lueur, parce que s’il y avait quelque chose qu’ils partageaient, c’était bien ça. Ce désir de ne pas reculer face à l’autre, de toujours se surpasser, de continuer à s’embêter et à se chercher. De surprendre l’autre. Soledad aimait plus que tout cet aspect de leur relation. Avec Doryan, chaque regard pouvait se changer en défi et même si c’était souvent à ses dépens, et même si elle râlait souvent qu’il l’enquiquinait et qu’elle n’était jamais tranquille, c’était leur truc à eux, elle s’amusait bien trop à le surprendre et à le provoquer pour y renoncer. Cet éclat dans leurs regards, elle ne l’aurait échangé pour rien au monde.  

Soledad fut donc particulièrement satisfaite quand elle vit Doryan froncer les sourcils face à sa bravade sur ses joues qui rosissaient. Elle pouvait presque voir les rouages se mettre à tourner dans son esprit alors qu’il devait déjà imaginer mille et une façon de faire en sorte qu’elle ne parvienne jamais à ses fins. Oh, ce n’était pas comme si la mexicaine savait qu’elle parviendrait à tenir parole, elle connaissait son amoureux elle savait qu’il ne manquait pas d’imagination quand il s’agissait de la faire rougir. Mais la lueur qui brilla dans ses prunelles était bien trop satisfaisante à voir pour qu’elle s’en prive. Et ce fut encore plus le cas lorsqu’elle se servit de ses paroles pour le piéger. L’air qui se peignit sur son visage alors qu’elle reprenait son idée de frigo rose pour avancer qu’ils auraient une cuisine toute rose était terriblement satisfaisant. Oh, elle n’avait aucune intention que ça arrive un jour, elle aimait le rose, mais certainement pas à ce point-là, par contre prétendre le contraire juste pour voir le désespoir poindre dans les yeux de son amoureux, ça elle pouvait faire. D’ailleurs elle ne s’en privait pas. Puisqu’il ne ratait pas une occasion de la provoquer, elle en faisait de même, surtout que les sujets qui le hérissaient étaient facile à repérer le rose et le mariage. Le mieux, c’était que Soledad n’avait même pas le moindre remord à agir ainsi, elle s’amusait bien trop. De toute manière elle le savait, ce n’était qu’une question de temps avant que Doryan ne rétorque et que la situation ne s’inverse. Et puis, ce n’était pas comme si le moldu souffrait de tout ce qu’elle pouvait avancer, bien au contraire en fait, il trouvait toujours de quoi répondre et même quand il gardait le silence, le sourire qu’il affichait montrait qu’il n’en pensait pas moins. La preuve alors qu’elle faisait remarquer que bien étrangement toutes les choses qu’elle avait le droit de faire -selon lui- l’arrangeait bien. Il n’avait pas besoin de prononcer le moindre mot pour que Soledad devine sa réponse, son sourire était amplement suffisant.

Au moins ils étaient d’accord sur une chose : ils pouvaient faire tous les plans qu’ils voulaient pour leur future maison, tant que leurs comptes en banque restaient tels qu’ils étaient, ça allait être compliqué. Malheureusement, ni l’un ni l’autre ne venait d’une famille ultra riche, n’avait gagné ou loto ou trouvé le boulot parfait qui apportait un salaire avec plusieurs zéros. C’était bien dommage, mais Doryan avait un plan en tête pour rectifier cette injustice. Plusieurs plans même et pour une fois ce n’était pas Soledad sa victime, mais les autres. Ah oui parce qu’il pouvait prétendre l’inverse, c’était quand même elle qui se trouvait la plupart du temps à jouer le rôle de sa victime. Sans qu’elle n'ait eu le choix en réalité. Même s’il avançait le contraire, elle n’en démordit pas. « Ok, c’est vrai des fois j’aime bien t’embêter. » La mexicaine pencha la tête sur le côté, pas totalement satisfaite de cette réponse. D’accord, il reconnaissait ses torts, mais il les sous estimait encore largement. Oui, il pouvait faire la moue. « Souvent… Très souvent. » Voilà qui s’approchait un peu plus de la réalité. Au moins il le reconnaissait, il l’embêtait très souvent, et la plupart du temps devant un public. Ce qui incluait sa propre famille au grand damne de Soledad qui se trouvait à rougir constamment en essayant de survivre aux âneries de son amoureux. « Tout le temps. » Rectifia-t-elle sans pouvoir totalement réprimer son sourire. Ca va, elle ne le vivait pas si mal que ça. Bon, sauf quand il s’agissait de l’embêter devant les parents Rosebury, là il lui donnait l’envie de mourir sur place. Il n’empêche que si elle appréciait de s’opposer à lui, elle aimait tout autant quand ils faisaient équipe contre les autres. Ou contre les éléments puisque le dernier plan en date les amènerait au Grand Canyon à la recherche d’or. Ce n’était peut-être pas le plan parfait, mais Soledad n’y voyait pas trop de souci, ça leur ferait toujours des bonnes vacances. Par contre l’idée qu’ils puissent construire eux même leur future maison, la brune n’y croyait pas une seconde. L’idée la faisait rire, mais l’imaginer ça non, a moins qu’ils aient envie de vivre avec la menace constante du toit qui pouvait s’effondrer sur leur tête. « J’espérais que tu sois devenue douée depuis la dernière fois, ça sert à quoi que je t’offre des cadeaux sur le bricolage ? » Soledad haussa un sourcil amusé. Elle, devenir douée en bricolage ? Alors ce n’était vraiment pas près d’arriver. Depuis ces fameuses semaines qui avaient suivies la destruction de la partie moldue de sa boutique, Soledad n’avait pas touché le moindre marteau. Quant au livre que Doryan lui avait offert, elle ne pouvait pas vraiment dire qu’il était devenu son livre de chevet. Quoi que, pour s’endormir rapidement ça avait l’air tout indiqué. « A faire joli dans la bibliothèque, c’était pas ça le but ? » Demanda-t-elle avec un grand sourire innocent. Elle battit des paupières. De toute façon, ils savaient tous les deux que ce qu’elle préférait dans sa bibliothèque c’était la boule à neige qu’il lui avait offerte.  

Leur future richesse chut Soledad a pas regardé son tarot, tout est encore possible, leurs vacances prochaines c’étaient bien beau, mais pour le moment ça ne semblait pas être la préoccupation première de Doryan. Soledad le compris rapidement quand il vint la rejoindre dans le jacuzzi. Est-ce que pour autant elle se laissa aller à l’embrasser ? Est-ce qu’elle céda à son envie de se retrouver dans ses bras ? Pas du tout. Il l’avait cherché, il avait joué avec elle plus d’une fois, la mexicaine ne l’oubliait pas et l’occasion de jouer à son tour un peu était vraiment trop parfaite pour qu’elle la laisse passer sans rien dire. Oh, elle comptait bien le laisser l’embrasser et même bien plus que ça, mais d’abord elle avait surtout envie de s’amuser un peu. Les rôles étaient inversés et elle n’allait pas laisser la situation lui échapper aussi rapidement. C’était presque trop facile de rendre Doryan dingue, mais c’était tout de même extrêmement satisfaisant. Elle ne le laissait pas insensible, Soledad en était parfaitement consciente, surtout qu’il ne parvenait pas à le cacher, et ce petit jeu l’amusait trop pour qu’elle s’en prive. Se sentir désirée par son amoureux, la mexicaine n’allait pas prétendre qu’elle n’aimait pas ça. Oh, elle était tout aussi peu insensible à ses charmes que lui, mais la différence c’était qu’elle était bien plus patiente. Alors même si elle avait envie de l’embrasser, elle se contenta d’effleurer ses lèvres des siennes, même si elle avait envie d’effacer tout distance entre eux, elle se recula pour se réinstaller dans l’eau, même si elle avait envie qu’il lui fasse de nouveau perdre la tête, elle préféra affirmer qu’il devait d’abord se faire pardonner. L’envie était là, elle n’allait certainement pas prétendre le contraire ça aurait été un mensonge trop facile à démonter, mais c’était juste une question de temps, et ça elle le savait bien. Juste une question de volonté, et ça Soledad en avait à revendre. Du moins, bien plus que son amoureux.

Doryan parvint tout de même à lui voler un baiser, un contact contre lequel Soledad ne protesta pas, même si ça aurait été terriblement drôle de le faire, surtout parce que ça lui plaisait toujours autant de sentir les lèvres de son amoureux contre les siennes. Mais aussi parce que ça sembla porter ses fruits. Il avait besoin d’inspiration et au moins après leur baiser, ce n’était pas ça qui lui manquait. Pour se faire pardonner, le pompier savait y faire, Soledad ne pouvait dire le contraire. Lui faire l’amour comme jamais c’était irrecevable car elle savait que ça arriverait dans tous les cas. En revanche, le petit déjeuner au lit, le choix de leur prochaine soirée ensemble et le massage, c’étaient d’excellentes idées. S’il avait suffi d’un baiser pour que Doryan pense à tout ça, la brune était bien contente de le lui avoir accordé. Surtout que ça avait beau être des manières de se faire pardonner, ça n’allait certainement pas être de mauvais moment pour lui. D’accord, il allait devoir quitter la chaleur de la couette avant elle le lendemain matin, mais elle comptait bien à ce qu’il la rejoigne ensuite au plus vite pour profiter d’elle du petit déjeuner. Choisir ? Non, ce n’était pas du tout l’intention de la voyante. Pour quoi faire ? Les propositions du pompier étaient trop tentantes pour qu’elle choisisse. Tout lui convenait alors dans un sourire ce fut tout qu’elle accepta. « Tricheuse. » Oh, mais quel mauvais joueur. Elle, une tricheuse ? Mais pas du tout. Il était juste toujours vexé de s’être fait avoir un peu plus tôt voilà tout. Il l’avait embrassé alors qu’il était encore puni et qu’il n’avait pourtant pas le droit de la toucher. Elle, elle se saisissait juste des bonnes opportunités, profitant du fait qu’elle n’avait posé aucune règle sur les conditions de son pardon, ça n’avait rien à voir. « Pas du tout. Je n’ai jamais dit que tu n’avais besoin que d’une manière de te faire pardonner. » Argua-t-elle, un sourire mutin aux lèvres. C’étaient ses règles, elle en faisait ce qu’elle en voulait.

Décidément, ils avaient bon dos les ratons laveurs ce soir. Voilà que si Doryan dégrafait son soutien-gorge, c’était avant tout pour eux. Pour que les ratons laveurs puissent la reluquer tranquillement. Non mais cet argument, Soledad n’aurait jamais cru entendre ça un jour. L’humour, elle y était habituée, mais ça allait loin cette fois. Mais puisque c’était ainsi que le moldu voulait la jouer, très bien. Il ne voyait aucun intérêt à ce qu’elle se mette nue devant lui, c’était ça qu’il était en train de dire, n’est-ce pas ? C’était donc ce qu’ils allaient voir. Un air provocateur sur les traits, Soledad se redressa, tout en se débarrassant du sous vêtement gênant elle défia Doryan de lui montrer quel manque d’intérêt il portait à son corps. Le regard planté dans le sien, elle laissa les secondes s’égrener tranquillement. Vu l’intensité avec laquelle Doryan la regardait, elle pouvait deviner combien relever ce défi était difficile pour lui, ce qui ne le rendait que plus satisfaisant pour elle. Il ne la lâchait pas du regard. En fait, il était tellement concentré qu’elle ne se serait pas étonnée de voir le sang battre à ses tempes. Rien que ça, c’était jubilatoire. Soledad n’avait pas besoin d’autre preuve de l’attirance qu’il éprouvait pour elle. Décidant qu’elle avait assez joué, et surtout qu’elle n’avait pas envie d’entendre des mots vexants en un tel instant, la brune rompit la distance qui les séparait pour venir embrasser son amoureux. C’était bien plus sage de l’empêcher de répondre. Il y avait des moments où ses bêtises n’étaient pas les bienvenues, et celui-ci en était précisément un. Ce n'était pas le moment de se lancer dans une joute verbale, peu importe combien c’était amusant pour eux, ce n’était pas ce dont ils avaient envie. Les prunelles de Doryan qui quittèrent enfin les siennes en étaient la preuve, ce qui arracha un sourire à Soledad. C’était une évidence, ils avaient bien envie de la même chose, et c’est ce qu’ils partagèrent.

C'était fou quand même, à chaque fois qu'ils passaient un bon moment dans les bras l'un de l'autre, à simplement profiter d'être ensemble, il fallait que quelque chose vienne gâcher ce moment. Soledad pensait qu'ils avaient atteint le summum avec l'oiseau qui débarquait à l'intérieur de la maison, mais à l'extérieur ce n'était pas mieux. La pluie fine qui l'avait interpelé juste avant leur baignade -enfin plutôt juste avant que Doryan ne la balance à l'eau- était en train de se transformer en grosse averse désagréable. Et surtout froide. La brune eut beau tenter de faire abstraction en collant son visage dans le cou de son amoureux, ça ne l'empêchait pas de sentir les gouttes froides lui tomber dessus. Et lui promettre bientôt un bon rhume s'ils restaient là. Le pompier avait beau lui avoir promis qu'il prendrait soin d'elle si elle attrapait une pneumonie, elle ne voyait pas comment il pourrait mettre sa promesse à l'œuvre si lui aussi était malade et cloué au lit. Ils étaient bien là et ils allaient devoir bouger à cause de la pluie, c'était vraiment injuste. Puisque le Karma avait l'air de s'acharner un peu trop sur eux et que Soledad croyait dur comme fer en cette notion, elle demanda à Doryan ce qu'il avait fait pour mériter ça. « Je suis un modèle à suivre Soledad. Pourquoi le Karma m’en voudrait ? » Un sourire étira les lèvres de la mexicaine. Ah, le regard innocent ça ne marchait vraiment pas chez lui. Et chez Soledad non plus qui n'y croyait pas une seule seconde. Ce n'était pas qu'elle remettait la parole de son copain en question, c'était qu'elle commençait à bien le connaitre. Même s'il ne s'était pas attiré les foudres du Karma, elle était sûre qu'il en avait fait de belles pendant cette semaine. « Pourquoi est-ce que j’ai du mal à te croire ? » Peut-être parce qu’elle le côtoyait assez régulièrement pour savoir qu’il était loin d’être un modèle à suivre justement. Peut-être parce qu’elle était assez souvent la victime de ses bêtises pour le savoir parfaitement. Peut-être parce qu’elle l’avait déjà vu en compagnie de ses collègues pompiers pour savoir combien de bêtises à la minute ils pouvaient dire ou faire quand ils se trouvaient à plusieurs et que Doryan n’était clairement pas le dernier à suivre le mouvement. « Qu’est-ce que j’ai fait cette semaine pour que le Karma m’en veuille ? J’ai utilisé la sirène pour que les gens me laissent passer afin de rentrer plus vite. Oh, je sais tout à l’heure, il y avait un adolescent qui embrassait sa copine dans la rue, j’ai voulu l’encourager à aller plus loin en utilisant la sirène, il a sursauté et s’est écarté. Il est possible que j’aie gâché ses chances. » Un rire s'échappa des lèvres de Soledad. Voilà, c'était bien ce qu'elle pensait, Doryan était intenable. Non, mais aussi pourquoi est-ce que ses collègues le laissaient conduire des véhicules avec une sirène aussi ? C’était lui donner bien trop de pouvoir. « Oh le pauvre ! Tu peux être sûr que lui il ne sera jamais pompier. Tu as gâché ses chances et une possible vocation, j’espère que tu es fier de toi. » Oh oui, Soledad ne doutait pas qu’il devait être très fier de ses bêtises. Surtout qu’il n’avait pas l’air d’avoir plus de remords que ça au sujet de l’adolescent au baiser gâché. « Tu devrais être interdit de sirène. » La mexicaine lui adressa un sourire. Comme si ça allait arriver un jour, ses collègues n’étaient pas mieux que lui, elle en avait déjà eu la preuve. Rien que tout à l’heure.


« Bon je crois qu’en profiter davantage ça va être compliqué. » Pour une fois, Soledad ne vit pas de raison de le contredire. Elle serait bien restée plus longtemps dans le jacuzzi, à juste profiter du moment présent, mais la pluie était décidée à les faire fuir. Elle ne protesta pas plus lorsque Doryan se détacha d'elle pour sortir en premier. Alors qu'elle rassemblait son courage pour s'arracher à l'eau chaude du bain et le suivre, il lui donna un conseil qu'elle suivit sans chercher à protester. Ah non clairement elle ne voyait pas son intérêt à le contredire pour s'amuser alors qu'il avait l'air de faire super froid dehors. Elle attendit donc bien sagement dans l'eau qu'il revienne avec sa serviette, profitant de ces quelques secondes pour éteindre le jacuzzi afin de ne pas passer plus de temps que nécessaire dehors. En sortant, elle comprit immédiatement pourquoi Doryan avait pesté, l'air était encore plus glacial qu'elle ne l'avait imaginé. « Gracias. » Glissa-t-elle au moldu quand il l'enroula dans sa serviette de bain. Rapidement, elle lui vola un bisou avant de se hâter de rejoindre la maison, sans courir comme le lui avait conseillé Doryan. C'était qu'elle écoutait super bien ses conseils, elle espérait qu'il le notait. Une fois à l'intérieur, Belle se précipita sur son maître comme si elle venait de vivre l'abandon du siècle. Soledad ne put retenir un rire face à la chienne qui lui faisait la fête sans le moindre signe de fatigue. « Mais tu peux pas coller Sol un peu ? » Ah là, Soledad pouvait avoir complètement disparue que ça aurait été pareil pour Belle. Soudainement il n'y avait plus que Doryan qui comptait. « Dire que c'était censé être moi sa préférée. » Souffla-t-elle avec un sourire en coin. Dire que ça faisait partie des choses géniales auxquelles elle avait le droit selon Doryan. Encore une exagération de sa part. Bon, en réalité, la mexicaine n'en souffrait pas plus que ça, et ça se voyait à son expression, mais c'était important de le souligner. « Sol, tu te mets en pyj ? Si oui tu m’en sors un ? » Grelottant sur le carrelage froid de la maison, Soledad hocha la tête. Avec Doryan face à elle, elle comprenait parfaitement l’intérêt de se balader avec peu de vêtements, mais pour le moment elle avait surtout froid. Et elle avait beau savoir que son amoureux s’occuperait d’elle si besoin, elle n’avait quand même pas envie d’attraper un rhume. Laissant Doryan papouiller Belle, la brune se dirigea vers sa valise. « Un des miens ? T’es sûr que tu rentres dedans ? » Lui lança-t-elle en levant le nez de ses affaires, un grand sourire aux lèvres. D’accord, c’était facile, mais aussi trop tentant.

Son pyjama en main, Soledad fila dans la salle de bain pour se sécher et se changer. C’était dans ce genre de moment qu’elle regrettait de ne pas pouvoir utiliser la magie. Un petit sortilège et ses cheveux auraient été parfaitement secs, là si elle voulait obtenir ce résultat elle allait devoir utiliser le sèche-cheveux. Puisqu’elle n’avait pas vraiment envie d’y consacrer du temps, elle se contenta de les sécher rapidement à la serviette et de les brosser avant de retourner dans le salon. Elle amena rapidement leurs affaires dans la chambre et entreprit de fouiner dans les affaires de Doryan pour en sortir son pyjama. « Tu veux manger quelque chose en particulier ? » Elle sortit de la chambre, les affaires du moldu dans les mains, pour le rejoindre dans la cuisine. Elle contourna Belle et sa queue qui allait encore lui faire des bleus plein les jambes pour poser le pyjama de Doryan sur un coin du comptoir. Oui, un pyjama du moldu, pas un des siens à elle, elle savait que ça ne serait pas aussi seyant sur lui. « J’ai prévu de quoi faire des pizzas maison, ça te dit ? » Elle leva vers lui un regard interrogatif. Elle avait amené d’autres choses aussi mais n’avait pas vraiment prévu plus loin que ça. « C'était un peu le repas traditionnel de début de vacances chez moi quand j'étais plus jeune. » Reprit-elle avec un sourire. D’accord, là ils étaient en week end et non pas en vacances, mais l’idée était là. C’était un repas facile et plutôt rapide à faire, en dehors du temps de cuisson, et surtout ça lui rappelait de bons souvenirs. A chaque premier soir de vacances, les Velasquez avaient eu pour habitude de préparer des pizzas maison tous ensemble, un peu machinalement Soledad avait eu pour réflexe de faire renaitre cette tradition. Avec le temps elle s’était perdue et ça lui manquait, elle devait l’avouer. Elle eut un léger haussement d’épaule, un brin gênée de cette confession.  

Tandis que Doryan se changeait, Soledad sortit tous les ingrédients nécessaires et mit le four à chauffer oui moi je te laisse pas le choix je suis pas sympa, et en même temps j’ai pas de plan B mdr. Elle n’en fit pas plus puisque le moldu avait affirmé qu’ils cuisineraient ensemble et qu’elle comptait bien à ce que ça arrive. Quand il revint, elle lui tendit le pot de sauce tomate. « Tiens, impressionne-moi, joues les hommes forts. » Elle lui fit un grand sourire innocent et pouvait même battre des cils sur commande si jamais il fallait le motiver un peu. En observant les différents ingrédients qu’elle avait sorti, Soledad sentit tout de même qu’il fallait mettre un point au clair. « Sache que si tu me demandes de l'ananas pour mettre sur la pizza, c'est un motif de rupture. Que je n'ai pas le droit de rompre à cause de ton compte en banque pas assez rempli, d'accord, mais il y a des choses que je ne peux pas accepter. » La limite était posée à l’ananas sur la pizza, au moins c’était clair.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Sam 12 Nov - 10:25
Se libérer, profiter
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Les goûts de luxe du jeune couple les obligeaient à prendre des décisions drastiques quant à la façon dont ils devraient obtenir de l’argent. Tout ça pour se retrouver avec une cuisine rose du sol au plafond, ça n’était pas forcément ce que Doryan voulait pour sa maison, c’est fou ces idées grotesques que pouvait avoir Soledad, pour l’enquiquiner, Doryan le savait bien mais ça ne l’empêchait pas de grimacer tandis qu’il se projetait. S’il ne laisserait pas Sol choisir les couleurs et qu’il se débrouillerait pour la faire penser à autre chose, il voulait bien réfléchir à cette idée d’obtenir plus d’argent et pour cela, il était prêt à monter un coup du tonnerre, même si la conséquence de cette envie était qu’il faudrait arnaquer des gens. Evidemment, la seule chose que notait son amoureuse, c’était qu’elle était la victime principale de Doryan. Non mais tout de suite, est ce que c’était la chose à noter. En plus, elle était son alliée tout le temps, les trois quarts du temps oui bon de temps en temps. Il finit donc bien par reconnaître qu’il aimait bien l’embêter occasionnellement. C’est fou, elle ne semblait pas convaincue, en même temps le mensonge était peut-être un peu gros, Doryan admit donc qu’il l’embêtait souvent. D’après la correction que Soledad se sentit obligée d’apporter, c’était tout le temps qu’il l’embêtait. Est-ce que c’était réellement faux ? Soledad réagissait bien à ses âneries, ses différentes provocations. C’était même plus que cela, elle ne se contentait pas de bien prendre les choses, elle réagissait, rétorquait et c’était ça qui plaisait le plus. Le fait de se dire qu’il y aurait des répercussions et qu’elle trouverait un moyen de le coincer à son tour. Pourtant, si elle était sa victime favorite, difficile de la contredire, au moins mentalement. Etre allié avec elle c’était tout aussi plaisant et c’était ça qu’il fallait noter aujourd’hui. Même si la solution sélectionnée par Soledad était celle s’apparentant le plus à des vacances, comme quoi, elle n’aimait pas tant que ça être son allié.

Etant donné que leurs chances de réussite quant au fait de trouver de l’or dans le grand canyon, Doryan était partant pour bricoler leur maison. Oui alors partant, pour le dire, pour le faire par contre, il n’était pas spécialement chaud, ça prenait du temps, il devrait se taper des tonnes de tuto, de passer ses jours de repos dans des magasins de bricolage pour apprendre la bonne technique. Faisable, il en était persuadé. Est-ce que pour autant, il en avait envie, absolument pas, certes la réalisation gonflerait son ego mais si c’était pour passer ses journées tout seul et parce qu’il serait trop fatigué le soir, il ne pourrait pas aller en soirée, non ça n’en valait pas la peine. En plus l’amoureuse en carton, elle ne lui serait pas d’une grande utilité, son livre de bricolage faisait joli dans la bibliothèque. Alors ça ne devait pas être le plus beau de la bibliothèque en toute franchise. Elle l’achetait en papillonnant des yeux là non ? Et le pire c’est que ça marchait puisque Doryan finit par sourire et lui dire « Mais si, mais si. » En même temps, ce livre n’avait qu’un but, celui d’enquiquiner Sol, il pouvait donc prendre la poussière dans la bibliothèque, il s’en moquait éperdument.

Ce dont il ne se moquait pas absolument pas en revanche, c’était la présence de Soledad très peu habillée à ses côtés. S’il avait mis sur pause leur moment de passion précédemment afin de l’entraîner dans l’eau avec lui, d’une façon tout à fait déloyale, il l’admettait. A présent qu’ils étaient ensemble, son envie d’elle se faisait clairement ressentir et, en toute franchise, il partait du principe plutôt évident qu’elle serait partante et que si elle lui avait cassé les pieds pour ne pas être touché lorsqu’elle avait enlevé sa robe – oui un scandale tout le monde est d’accord sur ce point –  son envie de lui serait plus importante que celle de le faire suer. Terrible erreur, elle ne l’embrassa pas, elle se contenta de venir l’effleurer, de le chauffer avant de s’installer dans le jacuzzi l’air de rien. Non mais comment ça l’air de rien ? Elle était insupportable, elle rendait dingue cette fille, c’était pas possible. En plus c’est pas comme si elle était insensible, qu’elle n’était pas partante, c’était juste pour le rendre dingue et le pire c’est que Doryan avait beau le savoir, avait beau se dire qu’il devait prendre sur lui et ne pas montrer sa frustration, qu’il aurait mieux valu s’écarter et faire comme si de rien était, il en était incapable. Son regard démontrait toutes ses émotions et alors le summum, il devait se faire pardonner. Qu’est ce qu’il ne fallait pas faire pour pouvoir faire l’amour à sa copine quand même, c’est fou ça. Avant de céder à la demande, il s’arrogea le droit de l’embrasser et elle ne chercha pas à se soustraire à ce contact. Dire que s’il avait été mauvais joueur, il aurait pu la faire flancher directement, elle pouvait le remercier de jouer le jeu jusqu’au bout, ce qu’elle ne ferait pas.

Se faire pardonner, pas une mince affaire. Si le faire en faisant l’amour aurait été couronné de succès, elle refusait malgré tout… saleté juste pour obtenir plus. Et alors qu’il lui faisait des propositions tout à fait sérieusement, qu’il se diversifiait dans le choix, Soledad prit la décision de tout accepter. Non mais quelle tricheuse, c’était incroyable, qui faisait ça à part elle ? Non mais sa réponse, comment ça pas du tout ? Doryan la regarda d’un air dubitatif, c’était totalement de la triche. Son argumentaire était clairement irrecevable, tout autant que le fait qu’il voulait se faire pardonner en lui faisant l’amour. Il acceptait de réaliser ces trois façons de se faire pardonner uniquement parce qu’il était un type bien, il fallait qu’elle le note dans un coin de sa tête.

Avant de voir débarquer dans le jardin des dizaines de ratons laveurs avec des pancartes pas content Doryan se chargea de leur faire plaisir en dégrafant le soutien-gorge de sa petite amie. Non mais vraiment, aucun intérêt personnel à cela. Alors c’est sûr que si Soledad le provoquait à ce sujet, il se sentait obligé de ne pas baisser les yeux sur ses seins. Mentalement, à cet instant précis, il la détestait. Elle savait très bien ce qu’elle faisait, se faisait un plaisir de lui prouver qu’elle savait qu’il mentait comme un arracheur de dents et il faut bien reconnaître que le fait qu’elle l’embrasse fut bienvenu. Alors c’était pour éviter qu’il rétorque, il en était persuadé mais il était bien trop intéressé par ce qui se profilait à l’horizon pour se plaindre. Bien sûr qu’il reluqua la poitrine de Soledad, oui, elle avait totalement raison de sourire, les ratons laveurs avaient bon dos. S’il lui fit l’amour en revanche, ça n’était pas pour satisfaire des ratons laveurs un peu voyeurs mais bien parce qu’il avait envie d’elle et que le faire dans un jacuzzi, sur le papier ça avait l’air sympa. Alors autant le faire avec Soledad, pas de problème, Doryan en redemandait sans soucis, autant le jacuzzi pas sûr, ça glissait beaucoup quand même.

Si la pluie n’avait pas troublé leurs ébats malgré qu’elle se soit intensifiée de minutes en minutes depuis qu’ils étaient sortis allumés le jacuzzi. Une fois qu’ils étaient l’un contre l’autre à ne rien faire d’autre que profiter de la présence de l’autre et des jets du jacuzzi, ça devenait franchement dérangeant cette pluie. En plus, selon Soledad, ce serait de la faute de Doryan si la météo leur en voulait. N’importe quoi, elle avait déjà vu meilleur modèle que lui dans sa vie ?  Visiblement oui. Bon d’accord, il n’était pas vraiment un modèle, pas crédible non plus et à la question de Soledad, son sourire en dévoilait beaucoup sur le fait que sa réflexion n’était pas dénuée de sens. Très bien, peut-être que le karma lui en voulait pour avoir enquiquiné un adolescent qui embrassait son crush. Mais c’était marrant, elle ne pouvait pas dire le contraire. Comment ça le pauvre ? Mais il essayait de le complimenter pas de lui faire peur. Il éclata de rire en apprenant que ce brave petit trouillard ne serait jamais son collègue, il avait gâché ses chances et une vocation, non mais tout de suite. « S’il supporte pas qu’on lui gâche ses chances, c’est sûr qu’il est pas fait pour être pompier. » Quoi que ça pouvait peut-être s’apprendre, il n’en savait rien. Il y a une chose dont il était sûr en revanche « En vrai c’était très drôle à voir et nous dans le camion on était mort de rire. Je crois qu’on est tous pareil. Et oui, j’admets, je suis un peu fier. » Après, elle avait fréquenté les collègues de Doryan, elle savait qu’ils étaient tous comme ça. Interdit de sirène ? « Droit de klaxonner ? » Non bien sûr que non « Je suis sûr que si je laisse le volant à quelqu’un d’autres, le résultat sera le même. Et pour ma défense, j’ai été dans ce cas de figure plein de fois. » D’ailleurs, elle était bien au courant qu’ils étaient enquiquinants et qu’ils ne manquaient pas une occasion de lui faire savoir qu’ils étaient là.

La météo se faisant beaucoup trop capricieuse pour qu’ils puissent rester dehors. Doryan se chargea donc de récupérer les serviettes pendant que Soledad éteignait le jacuzzi, un véritable travail d’équipe. Si en récompense pour ramener des serviettes, Doryan avait le droit à Soledad parlant espagnol, Doryan allait ramener des serviettes pour un oui ou pour un non. Et en prime, il eut droit à un bisou. Un baiser rapide qui ne dégénéra pas puisque les deux n’espéraient qu’une chose, foncer à l’intérieur. Leur retour, ou plutôt celui de Doryan, provoqua chez Belle une joie démesurée. S’il essaya quelque peu de faire en sorte qu’elle aille voir Sol, son amour lui faisait extrêmement plaisir et puisqu’il la caressait, elle ne risquait pas d’aller voir ailleurs. Il adressa un sourire à Soledad en l’entendant se plaindre, sans trop de crédibilité « Il faut croire que tu n’es pas la seule à qui j’ai manqué cette semaine. » Heureusement que sa chienne l’appréciait quand même un chouya.  Etant donné les lèvres bleutées de Sol, il était évident qu’elle n’allait pas rester longtemps en serviette et si en temps normal, l’idée qu’elle puisse se rhabiller aurait semblé inutile à Doryan, là il était d’accord avec cette idée et voulait même en profiter pour qu’elle lui en récupère un.  Un des siens ? Réellement ? « A tes risques et périls. Si je l’agrandis ou s’il me va mieux qu’à toi » ce qui était clairement impossible, il en était bien conscient « je ne veux aucune plainte. » Peut-être que la menace de lui pourrir un de ses beaux pyjamas empêcherait Soledad d’aller au bout de sa provocation.

Le moment qu’il passa seul dans la cuisine, Doryan en profita pour nourrir la chienne et se questionner sur le repas du soir et seul le retour de Soledad lui apporta la réponse. Des pizzas maisons ? Ah ça c’était une bonne idée, ça allait être un bon moment qu’il passerait ensemble. Il confirma d’un signe de la tête et l’écouta attentivement tandis qu’elle évoquait son passé. C’était toujours intéressant d’en apprendre plus sur le passé de Soledad et ça avait quelque chose de touchant de voir que cette tradition elle voulait bien la partager avec lui autant en lui en parlant qu’en décidant de faire des pizzas en sa compagnie. Et oui, ça n’était pas des vacances, il en avait bien conscience mais ça avait un peu un air de vacances ce week-end, il l’avait attendu comme des vacances ce week-end. « On va essayer de faire aussi bien que les pizzas que tu gardes en mémoire alors. »

La laissant se débrouiller avec les ingrédients, il se chargea de récupérer son pyjama pour se changer à son tour. Bon en vérité, il aurait très bien pu se changer dans la cuisine, il n’y avait rien que Soledad n’ait déjà vu, ni même touché mais bon vu qu’il allait devoir mettre la serviette à sécher dans la salle de bain, autant sortir directement. En plus s’il ne l’avait pas fait, pour sûr que le regard de Soledad n’aurait pas quitté son corps alors que là, quand il revint, elle avait déjà tout sorti sur le plan de travail. Ah non mais dix minutes de plus et il pouvait mettre les pieds sous la table.  Ah quoi qu’elle voulait qu’il ouvre le pot de sauce tomate, il n’y aurait pas eu de repas prêt sans ça. Jouant le jeu, avant de récupérer le pot, il remonta les manches de son pyjama comme si l’effort était totalement surhumain. « Mais c’est avec un plaisir immense que je vais t’impressionner. » Il attrapa le pot, positionna sa main sur le couvercle « Tu admires hein ? » Ah ça, quand il s’agissait d’épater la galerie et de focaliser l’attention sur lui, pas de problème, Doryan était présent. Sans trop d’effort, il ouvrit le pot de sauce, l’inverse aurait été catastrophique en même temps ah j’avoue, j’ai hésité s’il faisait du sport régulièrement, ça n’était certainement pas pour qu’un vulgaire pot de sauce tomate lui résiste.

Alors qu’il observait tout ce que Sol avait sorti et qu’il constatait qu’il y avait de quoi faire, elle avait pensé à tout, elle décida d’aborder le sujet ananas dans les pizzas. Non mais déjà, personne faisait ça, c’était n’importe quoi, les ananas c’était bon au dessert, pas dans une pizza. La prochaine étape c’était quoi, de la banane et des framboises ? En revanche, s’il était de son avis, le fait qu’elle parle de rupture le fit sourire. Ah oui, elle y allait fort la madame. Il confirma néanmoins le fait que son compte en banque ne pouvait être utilisé comme motif de rupture. « Donc tu es en train de me dire que si j’adore les pizzas avec de l’ananas dessus, tu romps ? Alors ça, j’avoue que c’est un motif de rupture dont je n’avais entendu parler. » Il était tenté de la faire suer, de prétendre qu’il adorait les pizzas à l’ananas et qu’il était extrêmement déçu qu’elle n’en ait pas ramené. Le problème d’agir ainsi, ça n’était pas qu’elle rompt, contrairement à ce qu’elle prétendait, il n’y avait pas plus de chance qu’elle le largue parce qu’il n’était pas riche que parce qu’il aimait les pizzas aux ananas. Non, le risque, ce serait qu’elle comprenne que c’était de la provocation, chose qu’elle capterait très vite étant donné qu’elle connaissait son copain, et si c’était pour qu’elle lui ramène une pizza à l’ananas la prochaine fois, c’était pas génial. En fait non ce serait pire que ça, elle serait capable de lui en ramener une à chaque fois et autant une fois, par fierté, Doryan serait capable de la manger, autant au bout de cinq, six fois, il n’en pourrait plus. Et non, ça ne voulait absolument pas dire que les blagues les plus courtes sont les meilleures. Plus inquiet par le fait de devoir manger des pizzas à l’ananas « Tu seras ravie d’apprendre que tu n’auras pas à te séparer de tout ça » Il se désigna des pieds à la tête « Tu vas encore pouvoir prendre ton pied avec moi, passer des soirées avec moi et organiser des vacances avec moi. » Non mais c’était important de noter ce à quoi elle aurait renoncé pour quelques bouts d’ananas dans une pizza. « Les pizzas à l’ananas ce n’est clairement pas mon truc. » Décrétant qu’il fallait bien dire les choses, il rajouta joyeusement « Et puis moi, je ne suis pas sûr d’avoir envie de renoncer à tout ça pour de l’ananas. » ça n’était que de l’ananas après tout. Passer du temps avec Soledad était carrément plus intéressant.

Pour commencer, il fallait étaler la pâte, Doryan la sortit donc de son emballage, ouvrit les différents tiroir de la cuisine, à la recherche du rouleau à pâtisserie mais rien qui ressemblait de près ou de loin à un rouleau. Voilà qui était un brin embêtant. Peut-être que le propriétaire rangeait dans un placard, il ouvrit donc tous les placards mais dû se rendre à l’évidence, il n’y avait pas de rouleau. Non mais de toute façon, tout ne se passerait pas comme ils le voulaient ce week-end. Si ça n’était pas le plus pratique, ils avaient un pot de sauce tomate qui ferait parfaitement l’affaire. C’est juste que c’était un peu plus long « Vous faisiez comment dans ta famille, une pizza chacun que vous garnissiez selon vos goûts, une grosse pizza où tout le monde se mettait d’accord sur ce qu’il devait y avoir dedans ? » Il la regarda amusé « Si c’est le cas, dois je en conclure que personne chez les Velasquez n’est fan de l’ananas puisque tu n’as renié personne ? » Il y avait un troisième cas de figure, un cas qu’il ne proposa pas par pure fainéantise, le fait de devoir faire plusieurs petites pizzas pour qu’ils aient du choix. Par contre, ce qu’il pouvait dire sans trop hésiter « Sache que si on fait des individuelles, je piocherais dans ta pizza pour goûter. » Surtout qu’il savait qu’elle ne mettrait pas de l’ananas dans sa pizza, aucun risque qu’il n’aime pas ce qu’elle ferait.

Ça aurait été trop beau de faire une grosse pizza. Non mais en fait, Doryan était sûr que Soledad adorait le voir se prendre le chou avec la pâte à pizza, parce que non il n’était pas pizzaïolo, il n’était pas non plus boulanger et ça se ressentait forcément dans le fait qu’il s’y reprenait à plusieurs fois, un peu maniaque sur les bords aussi et voulant que sa pizza soit de la même épaisseur partout. Et si ça n’était pas assez compliqué comme ça, histoire de bien aller avec le reste de début de week-end chaotique, par on ne sait quel moyen, Doryan réussit à ouvrir le pot de sauce tomate qui s’étala sur la pâte sans problème, ainsi que sur le plan de travail, sinon ça n’aurait pas été drôle. Il regardait le résultat un brin contrarié sur l’instant avant d’attraper une cuillère et de terminer d’étaler, mettant de côté le fait que tout n’était pas parfaitement droit, l’important c’était de manger une pizza pas d’ouvrir un restaurant la semaine prochaine… surtout que cuisinier c’est un plan de merde, on voit jamais les clientes comment on peut faire du charme aux clientes si elles ne nous voient jamais. Oui, c’est vrai qu’en étant en couple avec Soledad ce point n’avait pas grand intérêt. Est-ce que pour autant, il avait envie de devenir cuisinier, absolument pas, pompier c’est mieux.  « Est-ce que vraiment avoir une pizza parfaitement ronde est un critère pour avoir une bonne pizza ? » De toute façon, il ne serait jamais assez doué pour récupérer sa bêtise.

Il se contenta donc de découper la pizza en petites pizzas grossièrement arrondis. Il nettoya aussi le plan de travail… bon d’accord et le carrelage, quelle idée aussi d’avoir une sauce tomate qui coulait, c’était d’un pratique. « Voilà, la pâte est prête, la sauce est mise. J’espère que tu ne voulais pas base crème parce que là, j’avoue que ce sera base crème avec un peu de base tomate. » Il pouvait bien râcler la pâte un maximum mais il y aurait un petit goût. Il commença la confection de sa pizza en même temps que Soledad faisait la sienne et c’était bien simple, presque à chaque fois qu’elle prenait un ingrédient, il fallait que Doryan veuille exactement le même et alors c’est fou comme dans ces moments-là, la cuisine était petite parce qu’il effleurait Soledad quand il pouvait atteindre l’ingrédient sans trop d’effort et quand il était trop loin pour qu’il l’atteigne, plutôt que de demander qu’elle l’aide ou de tendre vraiment le bras, c’était tellement plus drôle de passer derrière elle, de coller son corps contre celui de Soledad, alors qu’il y avait carrément assez de place. Son excuse moi devait d’ailleurs sembler un peu faux, surtout quand en moins d’un quart d’heure, il l’avait fait sept fois… après peut être que récupérer une olive par une olive, c’était exagérer. Il n’empêche qu’il était fier du résultat et puis enquiquiner Soledad ça avait toujours quelque chose de plaisant. Pour ne rien arranger, vu qu’il avait fini en avance, il se plaça derrière elle, passa ses bras autour de sa taille et posa sa tête sur son épaule pour regarder ce qu’elle faisait, oui il ne pouvait pas voir s’il n’était pas derrière elle, c’est sûr. Oh et déjà, elle pouvait s’estimer heureuse, il n’essayait pas de la déconcentrer en l’embrassant dans le cou, surtout parce qu’il avait faim et que s’il commençait à faire ça, ça risquait de déraper.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 20 Nov - 5:59




Se libérer, profiter
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Jouer la victime résignée, ce n'était pas dans les habitudes de Soledad. Ce rôle, Doryan tentait de le lui faire endosser chaque fois qu'il en avait l'occasion, c'est à dire à peu près tout le temps, mais ce n'était pas pour autant que Soledad le laissait faire sans rien dire. Certes, il y avait des moments -de nombreux moments- ou elle parvenait surtout à rougir et à prendre sur elle pour ne pas l'étrangler sur place, mais ça, ça dépendait du contexte. Quand ils se trouvaient avec les parents du moldu, il avait clairement la main et il le savait parfaitement, Soledad avait beau beaucoup apprécier sa famille, elle avait toujours le plus grand mal à sortir de sa zone de confort quand elle se trouvait en leur compagnie. En revanche, quand il se trouvaient en compagnie d'autres personnes, comme des amis ou des collègues, ou alors quand ils n'étaient que tous les deux, là il en allait autrement. C'était qu'elle ne manquait pas de répondant, la mexicaine, et que même si elle n'avait pas la même rage de vaincre que son amoureux, elle avait pour principe de ne surtout pas se laisser faire. Elle n'allait tout de même pas lui faciliter la tâche quand même. Ca n'aurait pas été drôle. Ni pour l'un, ni pour l'autre en réalité. Car elle voyait bien que Doryan n'attendait que ça. Que son regard brillait d'un certain éclat quand elle se laissait entrainer dans leurs petites joutes verbales. Ils s'amusaient tous les deux comme des enfants, à se provoquer et se contredire essentiellement pour le plaisir s'embêter l'autre. Elle n'allait quand même pas le priver de tout ça, ça aurait été bien trop dommage. Avoir la main tout le temps, si facilement, ce n’était que peu d’intérêt en réalité. Non, vraiment, à ce stade Soledad lui rendait service. Il pourrait la remercier de tous les efforts qu’elle déployait juste pour lui.

Comme en ces instants où elle n'avait qu'une envie, celle de se perdre dans son étreinte, mais qu'elle n'en faisait rien. C'était tout sauf facile de résister à Doryan, Soledad le savait, et lui aussi d'ailleurs. Mais elle y parvenait parce que l'occasion rêvée de l'embêter était là et qu'elle comptait bien la saisir. Doryan s'était joué d'elle plusieurs fois, il n'était que justice qu'elle en fasse de même à son tour. Elle le rendait fou, elle le voyait bien, il ne parvenait pas à s'en cacher, ou alors il n'en avait aucune envie, et c'était tellement mieux ainsi. Elle, elle s'amusait, de ses réactions, de ses prunelles qui brillaient un peu plus, de ce frisson de l'attente. Ce n'était que reculer pour mieux sauter, Soledad le savait parfaitement, mais son amoureux n'était clairement pas doté de la même patience qu'elle. Ca c'était bon à savoir, une information qu'elle n'allait certainement pas oublier de sitôt. Elle trouvait ça bien trop plaisant que de provoquer de telles réactions chez le moldu, la preuve irréfutable que leur envie de l'autre était bien partagée. Au-delà du plaisir d'embêter Doryan, ce qui fonctionnait à la perfection et avait quand même son importance, Soledad suivait un objectif : celui qu'il s'engager à se faire pardonner ses offenses précédentes. Puisqu'il l'avait enquiquiné plusieurs fois, elle accepta donc qu'il se fasse pardonner de plusieurs manières. Ça n'avait rien à voir avec la tricherie dont il l'accusait si injustement, c'était ses règles, elle faisait bien ce qu'elle voulait. Les défis, les petites provocations, tout était bon pour embêter Doryan, surtout qu’il avait beau résister, elle voyait bien tous les efforts que ça lui demandait. Une torture à laquelle Soledad ne s’amusa pas plus que nécessaire, elle aussi avait envie d’être avec lui, et au bout d’un moment, ça effaçait tout, absolument tout le reste.

Ce qui était difficile à occulter, c’était la pluie qui tombait de plus en plus fort au fil des secondes. Les gouttes étaient froides et désagréables sur la peau. Soledad eut beau tenter de se cacher dans le cou de Doryan, ça ne changeait pas grand-chose au fait que si, poussée -littéralement- par son amoureux à ignorer la pluie, désormais c’était impossible. C’était terriblement dommage, ils étaient bien là et elle aurait aimé en profiter un peu plus. Le karma s’acharnait contre eux et à ses yeux c’était certainement le signe que Doryan avait fait quelque chose pour l’offenser, il ne pouvait pas en aller autrement. Et elle avait raison -d’accord, dans une certaine mesure-, le pompier n’était pas vraiment un modèle à suivre. La preuve, il avait gâché les chances d’un adolescent innocent auprès de la fille qui lui plaisait et lui, ça le faisait rire. Non, mais vraiment ce n’était pas être un modèle ça, loin de là. « S’il supporte pas qu’on lui gâche ses chances, c’est sûr qu’il est pas fait pour être pompier. » Oui alors vu comme ça, le nombre de pompiers allait drastiquement être réduit dans les années à venir. Soledad n’avait pas eu beaucoup l’occasion de se rendre à la caserne et de passer du temps avec les collègues de Doryan, mais ça avait tout de même été assez pour qu’elle se rende compte qu’ils ne loupaient pas la moindre occasion de se marcher sur les pieds mutuellement. Elle n’avait pas de mal à imaginer comment ça devait se passer entre eux au quotidien, surtout après la petite scène qu’ils lui avaient fait autours de la voiture un peu plus tôt. « C'est pour ça que je n'ai pas rencontré tes collègues tout de suite ? Tu avais peur qu'ils gâchent tes chances ? » Demanda-t-elle sans pouvoir retenir un sourire. Devait-elle préciser que ça n’aurait rien changer, que toutes ses chances avec elle auraient été intactes ? Peut-être pas, sinon il allait prendre la grosse tête. « En vrai c’était très drôle à voir et nous dans le camion on était mort de rire. Je crois qu’on est tous pareil. Et oui, j’admets, je suis un peu fier. » Voilà, donc les pompiers de Londres étaient tous sans exception tout sauf des modèles. C’était quand même peu rassurant tout ça. Mais Soledad devait admettre que ça l’amusait d’imaginer la scène. « Droit de klaxonner ? » Levant les yeux vers Doryan, elle secoua la tête avant de confirmer ce qu’il devait déjà songer. « Non plus. » Le klaxon ce n’était franchement pas mieux que la sirène. En fait, ça avait même plus de chances d’être mal interprété que le coup de la sirène. « Je suis sûr que si je laisse le volant à quelqu’un d’autres, le résultat sera le même. Et pour ma défense, j’ai été dans ce cas de figure plein de fois. » Soledad roula des yeux. Les pompiers étaient des cas désespérés en réalité. Elle n’aurait jamais pensé ça avant de rencontrer Doryan et de mettre un pied dans cet univers dont elle ne connaissait absolument rien. Avant de fréquenter le moldu, elle aurait même eu tendance à les penser exemplaires, elle avait été bien loin du compte. « Dire que les pompiers sont censés être des modèles, en fait il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Si jamais j’ai besoin d’appeler les secours, j’appellerai le Samu, ils sont peut-être plus sérieux, eux. » Elle haussa les sourcils, un sourire mutin venant étirer ses lèvres juste pour l’embêter. Même si elle se doutait qu’après avoir détruit le mythe du pompier modèle, Doryan en ferait sûrement de même avec ses confrères du Samu, histoire qu’il n’y ait pas de préférence.

Sortir de l’eau était une nécessité avec la pluie qui venait leur piquer la peau, mais ce fut également une épreuve. Il faisait terriblement froid dehors, retrouver la chaleur de la maison faisait du bien. Et c’était rassurant aussi parce que ça voulait certainement dire que les chauffages fonctionnaient correctement, un bon signe pour le reste de leur week end. A l’intérieur, Belle accueillit son maitre comme si elle ne l’avait pas vu depuis une éternité, délaissant Soledad qui était pourtant censé être sa préférée. « Il faut croire que tu n’es pas la seule à qui j’ai manqué cette semaine. » La brune pencha la tête sur le côté en signe d’acceptation. C’était un argument tout à fait valable contre lequel elle ne pouvait pas lutter. Et puis, elle avait bien trop froid pour s’engager dans un argumentaire en cet instant. Quand Doryan lui parla de se mettre en pyjama, cette idée lui parut terriblement séduisante. Alors qu’elle partait chercher ses affaires, elle ne pu résister à l’envie de prétendre avoir mal compris la question du moldu et lui proposer un de ses propres pyjamas. « A tes risques et périls. Si je l’agrandis ou s’il me va mieux qu’à toi » Oui, alors ça la mexicaine en doutait fortement. « je ne veux aucune plainte. » Le nez plongé dans sa valise, à la recherche de ses affaires, Soledad s’esclaffa. Doryan dans un de ses pyjamas, ce serait beau à voir, tiens. Dans n’importe lequel de ses vêtements en réalité. Elle prit une seconde pour imaginer la scène qui en résulterait, s’esclaffa de nouveau toute seule. « Je ne me plaindrais pas. » Commença-t-elle en se relevant. « Je te prendrai plutôt en photo. Je suis sûre que ta sœur appréciera de voir ça. » Les parents Rosebury seraient capables de trouver ça à peu près normal, voir même adorable, elle le sentait venir. En revanche, une telle photo serait sûrement une occasion en or pour Charly. Si Doryan aimait l’embêter elle, elle avait bien compris que c’était également de taquinerie que son lien avec sa sœur était fait. Une telle photo, Charly ne s’en remettrait jamais.

Malgré son envie de gagner quelques points auprès de la sœur Rosebury, ce furent des vêtements de Doryan que Soledad sortit de sa valise. De toute façon elle n’avait emmené qu’un seul pyjama alors elle n’avait pas de quoi partager. Une information qu’elle se garderait bien de partager avec son amoureux, sinon il allait encore trouver que c’était une bonne idée de se débarrasser de son unique pyjama pour la forcer à se balader en sous-vêtements. Ce que de toute façon elle ne ferait pas, pas seulement parce qu’elle aurait bien trop froid, mais surtout parce que ce serait dans sa valise à lui qu’elle se servirait pour trouver de quoi se vêtir le soir. Une fois changée et ses cheveux un peu moins humide, Soledad rejoignit Doryan dans la cuisine, lui déposant son pyjama sur un coin du comptoir. Pour le repas, elle avait pensé qu’ils pourraient préparer des pizzas maison. C’était simple, pas trop long à faire, et elle savait que ça leur plairait à tous les deux. Et puis elle admit qu’il y avait une raison un peu plus personnelle à ce choix : les pizzas maison c’était le repas habituel que les Velasquez préparaient quand ils partaient en vacances. Une sorte de tradition familiale à laquelle ils n'avaient jamais dérogé jusqu’à ce que les vacances en famille ne soient plus réellement au programme. Une tradition emplie de bons souvenirs pour la mexicaine. Elle avait fait ce choix un peu par réflexe, les habitudes étaient difficiles à effacer même après des années, et aussi par envie de retrouver le sentiment qu’elle avait ressenti à chaque fois qu’elle s’était retrouvée entourée de sa famille à composer des pizzas, un mélange de joie, de bien-être et de nostalgie. Elle avait envie de ressentir ça avec Doryan. « On va essayer de faire aussi bien que les pizzas que tu gardes en mémoire alors. » Un grand sourire ravi étira aussitôt les lèvres de Soledad. Elle avait envie de partager ça avec lui et elle était heureuse que ce soit réciproque.

En attendant que Doryan revienne séché et changé, elle entreprit de sortir tous les ingrédients du frigo. Elle mit en route le four et… Rien de plus. Doryan avait affirmé vouloir cuisiner avec elle ce soir, elle n’allait quand même pas commencer sans lui. Oh non, ça lui aurait fait trop plaisir qu’elle ait commencé sans lui. Et puis elle aussi elle avait envie de cuisiner en sa compagnie. Quand elle lui avait parlé de ses souvenirs d’enfance, le plus important à retenir était que ça avait été des moments partagés, ce qu’elle comptait bien faire avec lui. Mais d’abord, elle avait besoin qu’il lui ouvre le pot de sauce tomate, l’occasion parfaite de l’impressionner en jouant les gros bras. Elle sourit en le voyant remonter ses manches comme s’il se préparait à un gros effort. « Mais c’est avec un plaisir immense que je vais t’impressionner. » Appuyée contre le comptoir, Soledad suivit ses gestes du regard. « Tu admires hein ? » Amusée par ce petit spectacle qui prenait de grandes proportions pour pas grand-chose, elle sourit un peu plus et hocha la tête. « J’en loupe pas une miette. » Ah, ça non, c’était un spectacle qu’elle voulait bien observer sans se plaindre. Sans grande surprise, le couvercle n’émit aucune résistance face aux muscles du pompier. Sûrement qu’il n’aurait pas non plus résisté à Soledad, mais ça aurait été bien moins drôle. Ni agréable à regarder. A la réussite de Doryan, la brune applaudit brièvement pour souligner les efforts qu’il venait de faire. « Quel homme fort tu es. » Souffla-t-elle sans se départir de son sourire. D’accord, ça n’allait sûrement pas aider l’égo du moldu, mais après tout c’était elle qui lui avait demandé de l’impressionner. Elle n’allait pas prétendre ensuite que ce n’était pas grand-chose. Même si ça aurait été parfait pour l’enquiquiner. Il y avait des fois où elle était vraiment une copine géniale.

Face à tous les ingrédients qu’elle avait prévus, certainement plus que nécessaire en réalité, Soledad jugea que c’était le moment idéal pour émettre un avertissement. Selon ses critères extrêmement sélectifs et murement réfléchis, le choix de mettre de l’ananas sur une pizza entrainerait automatiquement une rupture. Conséquence non négociable. Elle pouvait accepter que le compte en banque de son copain fasse la tronche et qu’ils doivent partir à l’autre bout du monde pour chercher de l’or et financer leur future maison aux critères extravagants, mais la pizza à l’ananas, ça dépassait les limites. Il souriait, devait-elle se méfier ? « Donc tu es en train de me dire que si j’adore les pizzas avec de l’ananas dessus, tu romps ? Alors ça, j’avoue que c’est un motif de rupture dont je n’avais entendu parler. » Un air parfaitement sérieux sur les traits, Soledad acquiesça. Oui oui, c’était un motif de rupture. Immédiate et sans retour en arrière possible. Bon, peut-être pas, mais l’idée était là. De toute façon, de l’ananas sur de la pizza, et puis quoi encore ? C’était une aberration, et elle venait d’un pays qui faisait exemple en la matière. Avait-il déjà entendu parler du mole mexicain ? C’était bien la preuve qu’elle s’y connaissait en mélanges contre-nature. L’ananas sur la pizza, c’était trop lui demander, et elle n’était même pas italienne pour s’en offusquer. Elle garda le silence, attendant de voir dans quelle direction Doryan allait s’engager, parfaitement consciente qu’elle aurait de quoi se venger si jamais il choisissait de l’enquiquiner. « Tu seras ravie d’apprendre que tu n’auras pas à te séparer de tout ça » Elle suivit son geste du regard et retint difficilement un sourire face à ce geste tellement cliché. « Tu vas encore pouvoir prendre ton pied avec moi, passer des soirées avec moi et organiser des vacances avec moi. » Donc Doryan avait choisi la voie de la prudence, parfait. Elle n’allait pas avoir à argumenter pendant toute la soirée, et certainement le week-end, et prétendre qu’ils vivaient leurs derniers instants en tant que couple. « Dans cet ordre d’importance ? » Glissa-t-elle en haussant un sourcil amusé, avant qu’il ne continue. « Les pizzas à l’ananas ce n’est clairement pas mon truc. » Elle hocha la tête, contente qu’il choisisse, pour une fois, d’aller dans son sens. Enfin, elle se doutait que ce n’était pas vraiment dans l’optique de lui faire plaisir, mais surtout celui d’éviter que les prochaines fois qu’ils mangeraient ensemble, il se retrouve avec une pizza tellement couverte d’ananas qu’il n’en verrait plus la sauce en dessous. Et ce à chacun de leurs futurs repas. C’était qu’il la connaissait bien. « Parfait, je n’ai pas besoin de rompre. » Souffla-t-elle satisfaite. En plus, il n’aurait pas vraiment eu le choix étant donné que l’ananas n’était pas du tout pami les ingrédients qu’elle avait ramenés. « Et puis moi, je ne suis pas sûr d’avoir envie de renoncer à tout ça pour de l’ananas. » Cette fois Soledad ne put retenir une expression amusée. Par tout ça, elle voyait bien à quoi il faisait référence. Mais puisqu’il lui faisait là un compliment, autant le prendre. « Donc tu me préfères à l’ananas ? Je suis flattée. » En même temps, ce n’était pas comme s’il renonçait à quelque chose de super important juste pour elle. Mais ça, inutile de le dire.

Un brin interloqué, Soledad regarda Doryan fouiner dans toute la cuisine. Ah, le rouleau à pâtisserie. Mince, elle n’y avait pas songé. Quand ils faisaient les pizzas en famille, ses parents utilisaient souvent la magie pour se débarrasser de l’étape fastidieuse de l’étalage de pâte. Oups. Apparemment, leur location du week-end n’en possédait aucun, ce qui au fond ne l’étonnait pas réellement. Le karma n’était toujours pas de leur côté mais au moins Doryan ne sembla pas s’en formaliser et commença à étaler la pâte à l’aide du pot de sauce. Ca serait aussi très bien comme ça. « Vous faisiez comment dans ta famille, une pizza chacun que vous garnissiez selon vos goûts, une grosse pizza où tout le monde se mettait d’accord sur ce qu’il devait y avoir dedans ? » De son côté, la mexicaine avait sorti un couteau et déniché une planche à découper pour commencer à préparer les ingrédients qu’ils pourraient mettre sur leur pizza. La question de Doryan la fit sourire. Rien que la mention de se mettre d’accord lui rappelait des souvenirs. Avec Diego et Bianca comme frère et sœur, se mettre d’accord relevait souvent de la bataille rangée, encore plus lorsqu’ils avaient été enfants et que la négociation et les concessions ne faisaient pas parti de leur vocabulaire. « Souvent on en faisait deux ou trois, mes parents en gardaient une pour eux et nous on se chamaillait pour pouvoir mettre nos garnitures préférées sur celle qui restait.  » Expliqua-t-elle. Les parents Velasquez avaient rapidement trouvé la parade idéale pour être tranquilles pendant que leurs enfants se battaient à moitié pour avoir le dernier mot sur la composition de leur pizza. Des bons souvenirs qui ne manquaient pas de replonger Soledad quelques dizaines d’années en arrière. « Si c’est le cas, dois-je en conclure que personne chez les Velasquez n’est fan de l’ananas puisque tu n’as renié personne ? » La voyante leva le nez vers lui. Insinuer qu’un membre de sa famille pouvait faire preuve de tant de mauvais goût, c’était bien la preuve que Doryan n’avait pas encore rencontré sa famille. Ce qui n’était sûrement pas plus mal étant donné la manière dont la rencontre avec les Rosebury c’était déroulée. Soledad s’en était à peine remise, elle avait besoin d’encore un peu de temps avant de recommencer avec sa propre famille. Surtout qu’il y avait toujours cette histoire de demander sa main à Diego qui trottait dans un coin de sa tête, elle savait que Doryan ‘n’oublierait pas. Ce serait trop beau. « Tu sauras que les Velasquez ont un goût impeccable. » Décréta-t-elle avec un sourire en coin. Ca, il ne pouvait pas en douter. Après tout, elle était avec lui, non ? C’était bien la preuve de ce qu’elle avançait.
« Sache que si on fait des individuelles, je piocherais dans ta pizza pour goûter. » Soledad jeta à Doryan un regard en coin. Etait-ce vraiment nécessaire qu’il la prévienne ? Même s’ils préparaient chacun leur pizza, elle s’était attendue à ce qu’ils partagent. Et surtout à ce qu’il se serve tranquillement dans la sienne sans même chercher à lui demander son avis. Juste pour l’embêter, pour changer. Un éclat amusé envahit ses prunelles. « Tu croyais que je m’attendais à l’inverse ? » Ah non certainement pas, pas avec lui en tout cas. De toute manière, elle n’avait pas l’intention de refuser de partager avec lui. Le cas inverse les aurait sûrement lancés dans une bataille sans fin. Autant le laisser piocher et en faire de même de son côté. Tandis qu’elle s’occupait des ingrédients, c’était avec la pâte que Doryan se battait. Ah, sans la magie ça avait tout de même l’air un peu compliqué, Soledad comprenait mieux pourquoi ses parents n’avaient jamais tenté de faire ça à la moldu. Elle s’abstint de tout commentaire, sachant très bien que le pompier serait capable de la défier de faire mieux que lui, et qu’elle en aurait été totalement incapable. Elle étouffa toutefois un rire lorsque son pot de tomate s’ouvrit tout seul et entreprit de se vider un peu partout. Les lèvres pincées pour se retenir de dire quoi que ce soit, elle vit du coin de l’œil un Doryan dépité tenter de limiter les dégâts. « Est-ce que vraiment avoir une pizza parfaitement ronde est un critère pour avoir une bonne pizza ? » Ca au moins c’était une question facile à répondre, et qui n’enquiquinerait même pas le moldu. D’accord, Soledad pourrait très bien choisir de l’enquiquiner exprès en avançant qu’une pizza pas parfaitement ronde n’était pas une pizza digne de ce nom, mais elle n’avait pas envie de tenter sa chance. Elle leva les yeux de sa planche à découper. « Parce que tu crois que les nôtres étaient parfaites ? » Demanda-t-elle. Pas dans ses souvenirs, ça c’était sûr. « On était trois enfants avec des parents enfin en vacances, les pizzas parfaitement rondes ça n’existait pas chez nous. » Et c’était très bien ainsi, la forme de la pizza ne changeait rien. Tant qu’il n’y avait pas d’ananas dessus, ça lui convenait parfaitement. De toute manière, elle n’aurait pas eu la capacité de faire mieux que Doryan, du moins pas sans la magie, alors autant s’abstenir de partir de ce côté-là.

Puisqu’ils étaient d’accord, le moldu découpa la pâte pour qu’ils se retrouvent avec chacun leur pizza. Pas du tout rondes, mais c’était loin d’être grave. Soledad n’avait jamais prôné la perfection. « Voilà, la pâte est prête, la sauce est mise. J’espère que tu ne voulais pas base crème parce que là, j’avoue que ce sera base crème avec un peu de base tomate. » Soledad eut un sourire compréhensif. Non, elle n’allait quand même pas lui faire ça. Embêter Doryan était toujours tentant, mais elle n’avait pas non plus envie qu’il prenne la mouche et décrète que puisqu’elle n’était jamais contente, elle n’aurait qu’à se débrouiller à l’avenir. En plus, la sauce tomate ça lui allait très bien, ce n’était pas pour rien qu’elle l’avait emmené. « Comme ça c’est parfait. » Confirma-t-elle dans un sourire. Chacun face à sa pâte, ils commencèrent à les garnir. Enfin, du moins Soledad s’y essayait. Parce que c’était bizarre, mais Doryan la dérangeait à peu près toutes les trois secondes et demi pour récupérer les ingrédients qu’il voulait. C’était fou ça, la cuisine n’était pas si petite, elle ne prenait quand même pas tant de place que ça, mais non, il fallait qu’il l’effleure, qu’il lui passe sous le nez, et même qu’il se colle complètement à elle pour prendre ce qu’il voulait. Même ses excuses sonnaient faux. Son petit jeu était clair et si au début ça embêtait plus la mexicaine qu’autre chose, elle finit par s’en amuser. Peu à peu, elle repoussa les différents ingrédients hors de la portée de Doryan. Juste pour l’embêter à son tour et le forcer à se pencher un peu plus. Juste pour lui montrer qu’ils étaient deux à pouvoir jouer à ce petit jeu et qu’elle n’avait aucune intention de se laisser faire sans rien dire. Ils auraient pu sa chamailler comme des enfants que ça aurait été pareil. Mais au final, la mexicaine trouva de quoi s’amuser à son tour et c’était encore mieux comme ça.

Par hasard, ou peut-être par un hasard parfaitement calculé, Doryan termina de garnir sa pizza en premier, et dans l’instant qui suivit Soledad se retrouva avec ses bras autour de la taille. Elle ne put retenir un sourire quand il vint poser sa tête sur son épaule et qu’elle sentit ses cheveux effleurer sa joue. Encore une fois il avait pour objectif de la taquiner, mais c’était vraiment agréable d’être enlacés comme ça. Pas très pratique, mais Soledad s’autorisa à en profiter quelques instants. « Tu comptes me coller toute la soirée ? » Elle tourna ses prunelles vers lui, lui adressant un bref sourire avant de se reconcentrer sur ce qu’elle faisait. Etrangement, elle avait le sentiment de déjà connaitre la réponse à sa question. Pas besoin de son tarot pour lire l’avenir. « Ca ne va pas être très pratique. » Mais au moins c’était agréable, elle devait bien l’avouer. En revanche elle avait raison, ce ne fut pas pratique du tout d’enfourner la plaque avec les pizzas avec Doryan collé à elle. Mais quand ceci fut fait, elle ne chercha pas à se défaire de l’étreinte de son amoureux. Au contraire, elle posa ses mains sur les siennes et se laissa aller contre son torse. Ainsi appuyée contre lui, elle laissa filer quelques secondes en silence avant de tourner la tête dans sa direction. « A ton tour. » Elle lui adressa un sourire et déposa un baiser léger au coin de ses lèvres. « Raconte-moi un souvenir de ton enfance. » Elle l’observa les yeux pétillants. Elle était toujours curieuse, et heureuse, d’en savoir plus.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
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Se libérer, profiter
Beauté & Belle (hein qu'elle compte)

Coucher c’était un peu fatiguant en temps normal mais alors dans un jacuzzi, c’était pire. Et alors le combo jacuzzi plus pluie, ce n’était pas l’idéale, quand il s’agissait de prendre appui, il y avait toujours un truc qui glissait. Donc ouai derrière, Doryan était plus essoufflé que d’ordinaire, non il ne vieillissait absolument pas et non il ne se ramollissait pas et ce même s’il couchait uniquement avec Soledad.  Enfin ça, à la rigueur, ce serait à Soledad d’en être seule juge. Il n’avait donc pas envie de bouger, juste profiter et reprendre son souffle, la météo ne semblait pas au courant, maître météo serait donc un frustré de service jaloux de Sol et Doryan. Après tout, la pluie aurait pu se calmer, c'est pas comme s'ils avaient été particulièrement rapide. Elle avait eu tout le temps de descendre en pression pour les laisser profiter mais ça ne fut pas du tout ce qu'il se passa. Et en prime si elle s'intensifiait de seconde en seconde c'était uniquement de la faute de ce pauvre Doryan à qui le karma en voulait. Alors ça, ce serait tout de même très étonnant. Le karma venait quand même d'attendre pépère qu'il s'envoie en l'air avec Soledad pour que ça devienne invivable ou alors, seconde option, Doryan avait été tellement focalisé sur Sol et sur son envie d'elle, qu'il n'avait rien remarqué du tout. Le karma lui en voulait donc, il chercha au fond de sa mémoire ce qu'il avait fait de mal dernièrement. Bon, en toute honnêteté ça ne remontait pas à très longtemps sa dernière bêtise. D'après Soledad, il avait tué dans l'œuf une future vocation, ciel que ce morveux aurait été ennuyeux, le pompier se découvrait surtout une nouvelle vocation de recruteur - en plus de celle de marchand de bien. Il fronça les sourcils en entendant Soledad évoquer le fait qu'elle n'ait pas rencontré les collègues de son amant tout de suite.   « Alors, avant qu'on couche ensemble la première fois, il était hors de question que je te présente qui que ce soit. Je vais pas les aider à serrer des filles quand même. » Bon sauf avec Charly éventuellement mais là ce serait pour faire plaisir à sa soeurette « Et une fois qu'on a couché ensemble, trop bon coup pour que tu passes à côté, peur de rien, l'occasion ne s'est juste pas présentée. » Comme s'il s'inquiétait de ce que ses collègues pouvaient faire ou dire à Soledad.

Puni de sirène et de klaxon, comme elle y allait fort sa copine, à croire c'était son frère à qui il avait pourri ses chances. Il décida de rappeler qu'il était loin d'être un cas isolé parmi les pompiers. Ce qu'il n'avait pas dit là, voilà qu'elle décrétait qu'elle appellerait le Samu si elle avait besoin de secours. « Alors là je suis déçu, tu vas à la concurrence, ça ne va pas du tout. C'est la blouse blanche des infirmiers qui t’attire ? » Non mais quand même l'uniforme des pompiers était plus canon, qu'est-ce qu'elle faisait Soledad à vouloir les appeler eux plutôt que les pompiers, quelle petite amie indigne. Il ne fréquentait pas assez les gars du Samu pour savoir qui était les pires mais pas sûr qu'ils soient des anges là-bas. Il se renseignerait la prochaine fois qu’il y aurait un accident de la route et qu’on appelait à la fois le Samu et les Pompiers.

Une fois qu'ils furent sortis de l'eau, qu'ils constatèrent qu'il faisait meilleur à l'intérieur, Doryan chargea Soledad de la mission pyjama pendant qu'il faisait des papouilles à la plus belle des chiennes du monde. Plutôt que de ronchonner en lui disant que non il ne voulait pas un des siens, il préféra prétendre que ça lui irait mieux à lui qu'à elle, tout en sachant que c'était impossible, ou qu'il abîmerait son pyjama. Pourquoi est ce qu'il avait dit ça, prendre une photo de lui et la montrer à Charly ? Mais quelle idée de merde. Il y avait que Sol - et Charly- pour trouver l'idée sympa. « Depuis quand tu fais des alliances avec Charly contre moi? Tu sais que c'est avec moi que tu dors derrière, si je décide de me venger et de t'embêter toute la nuit tu pourras t'en prendre qu'à toi même. » Non mais elle devait faire alliance avec lui, pas avec sa sœur, en plus Charly serait tellement ravie de faire suer Doryan qu'il s'en sortirait jamais si elles s'alliaient. Après, il serait chahuté et il aurait dû mal à reprendre le dessus, voire même ne l'aurait pas mais, ça n’était pas plus mal que les deux filles s’entendent bien.

Par chance pour tout le monde, ou tout du moins pour l'ego de Doryan, elle lui ramena un pyjama, une fille bien cette Soledad, une fille qui avait potentiellement plus faim qu'envie d'embêter son amoureux. Ce serait donc pizza maison ce soir et si les pizzas c'était bon en toute circonstance - enfin tout dépendait de la garniture - là elles auraient un goût différent, celles des souvenirs de Soledad, il fallait donc s'appliquer. Pour commencer, une fois en pyjama et sec, il eut l'importante mission d'ouvrir le pot de sauce tomates, sans la réussite de cette mission le plan pizza tombait à l'eau. Jouant parfaitement le jeu de la mission difficile à réaliser et nécessitant une force insoupçonnée, Doryan remonta ses manches, vérifia que Soledad observait bien ce qu'il faisait, souriant même à sa réponse, puis il ouvrit le pot. Pour cet effort surhumain, il eut droit à des applaudissements et un compliment. Soledad était une flatteuse mais c'était ultra agréable, il lui ouvrirait les pots de bon cœur chaque fois qu’elle lui demanderait si elle réagissait ainsi.  

Bon, par contre elle avait des critères un peu spéciaux pour faire durer leur couple ou l'arrêter. Un couple qui se jouait sur la présence ou non d'ananas sur une pizza, c'était innovant, plus facile de faire une croix sur de l'ananas que sur le fait de se taper plusieurs filles en même temps que Soledad néanmoins. Il prit grand soin de rappeler à quoi elle aurait dû renoncer s’il lui avait dit qu'il aimait la pizza à l'ananas. Il haussa un sourcil lorsqu'elle lui demanda s'il avait mentionné les choses dans leur ordre d'importance, bien sûr que oui mais si elle mentionnait cela, ça pouvait potentiellement dire qu'elle attendait autre chose qu'un oui, il glissa donc « On ne peut passer le plus clair de notre temps à planifier des vacances, on en a pas assez. Si on devient milliardaire cet été il est possible que l'ordre soit inversé. » Oui alors l'importance capitale serait toujours le cul, il faut pas rêver. Au moins, ils étaient d'accord sur le point que l'ananas dans la pizza bof, mais aussi sur le point que les goûts de Doryan n'impliqueraient pas une rupture, surtout en début de week-end, ça aurait été dommage. Quand bien même l'ananas serait une tuerie, il ne voulait pas renoncer à coucher avec Soledad. Il esquissa un sourire en l'entendant dire qu'elle était flattée qu'il la préfère à de l'ananas, faut dire que ce dernier lui donnait carrément moins de plaisir que Soledad. C'est très solennel qu'il répondit  « Aucun aliment ne m'éloignera de toi mon amoureuse. » Encore heureux d'ailleurs.  

La préparation de la pâte une galère, non mais c'est quoi ces gens qui ont pas de matériel ? Doryan faisait de son mieux tout en trouvant que le mieux n'était pas fameux. Ils faisaient comment les Velasquez dans le temps ? Ils laissaient les enfants se chamailler pour garnir leur pizza. Oh purée mais heureusement qu’ils n’avaient pas cette tradition, avec Charly qui ne voulait pas de viandes, Doryan aurait enfermer sa sœur dans la cave sans faire exprès et se serait mis d'accord avec Lyam sur le reste. « Jamais la préparation d'une pizza ne s'est terminée avec de la sauce tomate dans les cheveux? Ton frère et ta sœur sont plus sages que toi? » Oh ce n'était pas une critique, c'était bien plus drôle de ne pas avoir la fille la plus sage de la fratrie, il ne l'était pas non plus, loin de là. Pourquoi elle le regardait comme s'il lui faisait un affront en demandant si un membre de sa famille appréciait les pizzas à l'ananas, c'était une question importante. La réponse le fut tout autant, il la regarda, amusé « Chose que je ne pourrais confirmer que le jour où j'aurais le droit de rencontrer ta famille au goût impeccable. » Elle faisait encore un peu de résistance à ce sujet, une histoire de demande en mariage en espagnol certainement... oh et le fait qu'elle ait vu son copain à l'œuvre avec ses parents à lui.  

Prévenir Soledad qu'il avait l'intention de goûter sa pizza, c'était inutile d'après elle. Est ce que c'était parce qu'elle le connaissait ou parce qu'elle comptait faire pareil, il ne le saurait jamais mais ça l'arrangeait au final de partager avec elle... bon et sûrement que Belle aurait le droit à un peu de pizza. Enfin ça c'est si Doryan arrivait à faire une belle pâte et bon sang que c'était compliqué. Preuve en est, il finit par mettre de la sauce tomate de partout, ce qui sonnait un peu la fin de la conception. Évidemment Sol se retenait de rire, oui il était pas doué, c'est vrai. Est ce que vraiment, faire remonter cette tradition dans l'esprit de Sol impliquait qu'il faille des pizzas rondes, des toutes biscornues ça pouvait être très bon. Ah dans ses souvenir ça n'était pas parfait non plus? Fiou ça lui donnait une excuse pour que ça soit pas parfait et avant qu'elle ne change d'avis il découpa la pâte et chacun eut sa pizza à garnir, bon elle devrait se contenter de la base tomate mais elle n'avait pas l'air de trop en souffrir.  La confection de la pizza en elle-même était drôle, il ne pouvait pas se contenter de placer les ingrédients, le mieux c'était quand même de vouloir les ingrédients du côté de Soledad et pour cela, pas de miracle il fallait la toucher, l'effleurer, passer dans son dos et la caresser au passage. Bref, il s'amusait beaucoup à lui tourner autour et vu que les ingrédients étaient de plus en plus hors de sa portée, il ne pouvait qu'en conclure que Soledad n'avait rien contre le fait qu'il la touche, l'inverse serait surprenant en même temps. Probablement même que ça l'amusait de voir Doryan faire. Même avec ses bêtises, il arriva à finir sa pizza avant, non mais ça c'est parce que Soledad prenait son temps et plutôt que de chercher une activité pas passionnante, par exemple mettre la table, il vint se caler contre elle pour la regarder fignoler sa pizza. Il esquissa un sourire à sa question « Je ne vois pas de meilleur programme. » ça n’allait pas être pratique ? Un simple détail que cela. Enfin un détail qui ne le fut pas tant que ça puisqu’elle galéra à enfourner les pizzas. D’accord, ça aurait été pratique qu’il s’écarte mais il n’avait pas envie, elle se débrouillait très bien.

Une fois que cela fut fait, signe qu’être collé toute la soirée n’était pas mais alors pas du tout un problème pour Soledad puisqu’elle resta contre lui, même si au départ, lorsqu’il avait senti qu’elle posait ses mains sur celles de Doryan, il s’était dit qu’elle allait le dégager mais non. Il profita donc de ses quelques instants où le Karma semblait les avoir laissé tranquille. Lorsqu’elle reprit la parole, il la regarda, intrigué, à lui de faire quoi ? Il eut le droit à un baiser furtif avant qu’elle ne lui demande de lui faire part de ses souvenirs à propos de son enfance. Un peu moqueur, il commença par mentionner un épisode qu’elle avait déjà entendu « Hum, je t’ai raconté la fois où j’ai fini avec une bosse lors d’une partie de chasse mémorable ? » Ah elle avait même eu droit à voir la photo du résultat. Bon d’accord, il ne jouait pas le jeu en mentionnant cela, il se concentra un peu « Moi, ce que j’aimais quand j’étais petit, c’était quand on allait passer une journée en forêt. » D’accord, elle le savait déjà ça, ses parents ayant mentionné que ça les aidait à épuiser leur marmaille, surtout Doryan visiblement, mais ça n’était pas que ça. « On chargeait la voiture de matériels pour faire une cabane. A chaque fois, je soulais mon père pour prendre un pot de peinture marron-arbre afin que nos planches en bois ne se voient pas trop. Je t’avoue qu’on a jamais peint une seule cabane mais c’était important sur le moment. Je me demande même s’il m’écoutait ou s’il sortait pas le pot dès que j’étais dans la voiture à me battre pour avoir la place du milieu. »

Une idée pourrie lorsqu’il y réfléchissait maintenant, être au milieu ça signifiait être écrasé par son frère et sa sœur mais lorsqu’il était enfant, c’était le meilleur endroit puisque c’était celui qui permettait de voir la route. « Une fois dans la forêt, on faisait d’abord le pique nique, même s’il était un peu tôt, je crois que ma mère savait qu’on ne voudrait jamais faire une pause pour manger une fois qu’on était lancé dans la construction de notre cabane et après on passait ce qui me semblait être des heures à scier des planches et des branches, faire des nœuds avec les cordes. D’ailleurs autant je ne suis pas le meilleur monteur de cabane au monde, autant je suis excellent pour faire des nœuds… C’est juste pas très utile dans la vie de tous les jours. » De toute façon, le résultat c’était surtout qu’il avait les yeux émerveillés en voyant la cabane terminée, qu’elle ne soit pas dans les standards, ça n’avait pas d’importance pour Doryan « Il y a même une fois où on a eu le droit de dormir dedans. On était censé dormir dans la tente mais on a tellement fait suer les parents qu’après vérification que le sol ne s’écroulerait pas et ne tuerait pas leurs trois enfants, on a pu dormir dans la cabane. Franchement j’étais l’enfant le plus heureux du monde même si pendant la nuit je trouvais que Charly et Lyam se collaient à moi. » Il esquissa un sourire en anticipant une remarque « C’est différent, quand c’est moi qui colle, je le vis très bien étonnamment. » Et pour montrer qu’elle le vivait pas plus mal, il vint embrasser la commissure de ses lèvres.

Est-ce que ça lui allait comme souvenir de son enfance ? A force, elle allait tout connaître de lui et pas forcément les moments où il était le plus insupportable, enfin peut-être que si ses parents racontaient cette même histoire, ils auraient d’autres souvenirs mais lui il en gardait un bon souvenir et cette nuit dans la cabane, c’était le rêve de tout gosse. Il se détacha de Soledad en constatant qu’il restait peu de temps de cuisson à la pizza et s’occupa de mettre la table, bien plus simple de trouver des couverts et des assiettes qu’un rouleau à pâtisserie, comme c’est étonnant. Une fois devant les verres, en particulier ceux à vin, il questionna Soledad « T’as pris du vin ou on tourne à l’eau ? » et parce qu’il adorait enquiquiner Sol, une véritable passion « Au fait, si je te dis que j’avais oublié qu’il y avait un match de foot ce soir, on peut le regarder en mangeant devant la télé ? » Non, il n’y avait absolument pas de match, il aurait été suicidaire d’aller en week-end un soir où son club préféré jouait, mais l’idée de faire ronchonner Sol, ça n’avait pas de prix.


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Se libérer, profiter [Soledad]
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