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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Sois ma Madeleine de Proust (ft. Rachel) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Sam 16 Juil - 20:38
@Rachel White & Billie
Sois ma Madeleine de Proust

La revoilà, cette odeur. Celle que tu aimes tant, celle qui te fait vibrer, celle qui fait gronder ton estomac pourtant déjà rassasié. Une gourmandise, une exception… une madeleine au citron. Tu as l’impression que son effluve s’étend à des kilomètres à la ronde et voilà plusieurs minutes que tu tournes en rond dans les couloirs de Poudlard à la recherche de son ou sa propriétaire. Tu renifles chaque coin, chaque élève, quitte à passer pour un fou. Mais cette odeur n’est sûrement pas dans ta tête, tu es persuadé qu’elle vient de quelqu’un et tu ne laisseras pas tomber avant de la trouver.

Tout a commencé il n’y a pas plus de dix minutes, alors que tu rêvassais en sortant de ton cours de sortilèges. Tu repensais à la façon dont tu avais mis l’un de tes camarades au tapis et à la fierté que tes parents auraient ressentis s’ils savaient seulement ce que cela signifiait de maîtriser un tel sort offensif. Cela te rendit un peu triste et amer de penser à eux mais tu chassas bien vite ces émotions négatives pour te concentrer essentiellement sur la fierté que tu avais le droit de ressentir à cet instant-là. N’étant qu’en première année, tu faisais déjà des meilleures dans ce domaine – à défaut de briller dans les autres cours. Briller ? Non, tu ne t’en sortais pas aussi bien, c’était sûr. Pas de quoi fouetter un chat. La moyenne, tout juste. Et encore, tu ne risquais pas d’obtenir un Optimal en combat rapproché, ton plus gros point faible jusqu’à présent. Mais lorsque tu participais au cours de Sortilèges et Enchantements, tout cela te passait par-dessus la tête parce que tu faisais quelque chose pour lequel tu étais particulièrement bon. Cela valait toutes les autres déconvenues qui se produisaient dans la journée. Le regard dans le vague, ne comptant que sur tes pieds pour te conduire à la bonne destination – à savoir la bibliothèque pour tenter tout de même de ne pas être le cancre de la classe – cette odeur t’a saisie aux tripes et ne t’a pas quitté depuis. Prenante, saisissante, elle t’a forcé à changer ta direction, à sortir de tes pensées et à te concentrer sur autre chose que tes performances scolaires.

Et voilà où tu en es maintenant. À renifler partout comme un vieux chien à la truffe capricieuse. Beaucoup d’élèves te regardent de travers lorsque tu passes devant eux, que tu sens leurs sacs et repars presque aussi vite mais cela ne te perturbe pas. Tu passes un peu pour un illuminé dans cette école et ce, depuis ton arrivée à Poudlard il y a sept ans. Il faut dire qu’un moldu à Serpentard, ça a tout de suite fait jaser. Tu es l’anomalie, le bouton entre deux articulations, la dent qui pousse de travers : on ne veut pas te voir là, on cherche à te faire disparaître dès que possible. Tu l’as vite accepté et si ça t’a blessé dans un premier temps, aujourd’hui tu te moques bien d’être ce phénomène de foire en qui personne ne semble avoir confiance. Les Vert ne t’aiment pas particulièrement – au mieux, ils te tolèrent et tu reçois quelques gouttes de leur respect. Pour les autres, tu peux parfois être l’un des pires Serpentard qui soit, de ceux qui te retournent le cerveau juste pour le plaisir et pour cela, tu n’es pas forcément très aimé. À ce jour, tu ne sais pas si c’est ton but dans la vie.

Tu prends une nouvelle grande inspiration. Tes pieds s’arrêtent, ton corps se fige et après quelques secondes, ta tête tourne dans le sens opposé. En fin de compte, tu t’es trompé de destination car l’odeur s’éloigne, s’affaiblit. Un calvaire pour ton pauvre estomac qui, désormais, crie sa rage de ne pas pouvoir obtenir satisfaction plus vite. Tu sais d’avance que si tu le laisses tomber, il se vengera d’une manière ou d’une autre. Allez, plus vite ! Te voilà à trottiner dans les couloirs, alors même que c’est interdit. Enfin, tu crois, mais il serait logique que ce le soit. Tu es presque surpris de t’éloigner autant des cuisines de Poudlard quand il serait plus logique de t’en rapprocher, vu la senteur qui te titille les narines. Puis, après avoir grimpé des escaliers en deux-deux de tes grandes jambes maigrelettes, tu la vois enfin.

Châtain, plutôt grande, élancée et au doux visage – ce n’est pourtant pas la beauté de celui-ci qui te marque mais bien la chose qu’elle tient dans ses mains. Une boîte qui renferme toutes ces bonnes odeurs que tu pistes depuis plusieurs minutes maintenant. À se demander comment il est possible que tu aies pu en être capable… Mais peu importe tout cela, tu ne penses plus qu’à une chose : te rapprocher d’elle. Ce que tu fais à grandes enjambées et c’est sans gêne que tu t’immisces dans son espace vitale avec un sourire aussi bizarre qu’adorable. Ce que tu es bien sûr, ne l’oublions pas… Sous toutes ces couches de sarcasme, d’ironie et d’orgueil, tu es un être magnifique ! Ou du moins, c’est ce qu’on espère te faire croire pour que tu arrêtes tes conneries.

« Salut, moi c’est Billie. Ce sont bien des madeleines au citron que tu as dans ta lunchbox n’est-ce pas ? Je peux en avoir ? » Tu auras au moins eu la décence de te présenter et de dire bonjour. Tu aurais tout aussi bien pu ne faire aucune de ces deux choses. Tu as même parfaitement conscience que ton approche brutale ne va pas en ta faveur et que tu risques probablement de te faire rabrouer comme un malpropre. Après tout, qui s’amuse à agir comme ça avec autrui ? Tu en profites pour jeter un coup d’œil un peu plus approfondi à la demoiselle aux madeleines (tu vas désormais l’appeler Madeleine, ce sera plus simple pour te rappeler d’elle). Si tu n’étais pas de l’autre bord, tu aurais peut-être envie de passer un peu de temps avec elle et si tu n’étais pas si obsédé par cette odeur enivrante, tu te dirais peut-être qu’une amitié est envisageable, si tant est que son caractère soit en accord avec son physique agréable à l’œil.
AVENGEDINCHAINS
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Sam 6 Aoû - 23:13
Et bon appétit !
«Madeleine time with Billie »

“Des madeleines ?
- Ouaiiiiiis c’était mon goûter quand j’étais petite !
- C’est quoi des madelaines ?”

*Tous les regards s’étaient tournés vers Maddie, une fille de notre maison que j’aimais bien. Même moi, qui était plutôt resté en retrait en parlant de nos pâtisseries préférées de notre enfance, je regarde la jeune australienne d’un air effarée. Maddie était venue vivre en Angleterre à peine une année avant d’arriver à Poudlard, ses parents préférant se rapprocher de Poudlard, école à laquelle ils avaient tous les deux étaient. Mais manifestement, en Australie, ou en tout cas, dans les fréquentations de Maddie, personne ne mangeait de madelaine.

Cette idée avait scandalisé Claire, qui avait juré qu’elle en achèterait au prochain passage à pré-au-lard et qui s’était retrouvé très dessus en ne trouvant pas son bonheur sur le weekend où nous pouvions nous y rendre. Alors je lui avais proposé de les cuisiner nous même. Mais si Claire était une fille super que j’adorais, les travaux manuels qui demandent de la minutie et de la patience, ce n’était pas son truc. Elle detestait cuisiner et se salir les mains, alors elle avait fait une petite moue pas convaincue, ce qui m’avait arraché un rire. Alors je lui avais promis que moi, j’allais lui faire ses madeleines. Nous avions acheté ensemble tout ce qu’il fallait pour en faire, et même de quoi varier les plaisirs : des citrons, des pépites de chocolats et de la fleur d’oranger.

C’est donc le lendemain que je me retrouve devant les fourneaux. Les elfes de maison étaient presque déjà habitués à moi, maintenant. C’était la troisième fois que je venais leur demander si je pouvais cuisiner dans mon petit coin. Et je crois qu’ils m’aimaient plutôt bien, car à chaque fois,  il se montrait gentil et me proposaient de me donner un coup de main alors qu’il avait déjà tout plein de travail.

Mais pour ça, je n’avais pas besoin d’aide. Les madeleines, c’était le dessert préféré de Joe, mon petit frère. Alors j’avais apprise à les faire avec ma mère, quand j’étais toute petite, et je lui en faisais très souvent. Ses préférées étaient les madeleines au citron, mais les autre aimait bien aussi quand je les faisais aux pépites de chocolat.

Mes gestes sont méthodiques et clairement maîtrisés. Les odeurs et les mouvements me rappelent des souvenirs d’une autre vie. Je repense à Joe, à la vieille cuisine dans la grande maison familiale. Faisaient-ils des madeleines en pensant à moi, désormais ? Comment Joe et le reste de la fratrie vivaient-ils ce soit-disant décès ? Moi qui était si proche de mon frère… J’étais au moins soulagée de savoir que le service d’oubliettage s’était assuré qu’il garde tout le courrier que je lui avais envoyé, supprimant simplement toute information sur le monde magique ou qui pourrait lui rappeler ce que j’étais vraiment.

Une vague de tristesse m’envahit. Joe se souvenait de moi, mais il avait oublié que j’étais une sorcière. Il était pourtant si heureux et si fier de savoir tout ce que je pouvais faire, tout ce que je voyais et apprenais ici. Il avait oublié une partie si importante de moi que c’était comme s’il se souvenait d’une autre personne, tout simplement. Évidemment, j’étais triste pour l’ensemble de ma fratrie, dont j’avais bercé une bonne partie. Mais Joseph était celui dont j’étais le plus proche en âge, celui avec qui j’avais fait mes rares bêtises, mon confident, mon plus proche allié avec Sybil.

Mais je ne devais pas penser à cela. Je savais que cela ne faisait que me faire du mal. Il fallait que j’avance. Que j’accepte mon passé pour ne regarder que droit vers l’avenir. Alors je me concentre, sépare ma pate, ajoute d’un côté des pépites de chocolat, dans le second, le plus petit, j’ajoute quelques gouttes de fleurs d'oranger et même un peu de zeste d’orange, et enfin, dans le dernier bol, le plus gros -par habitude sûrement, j’ajoute du jus de citron et des zeste de citron vert et jaune. Je place les madeleines dans leur moule, et attend la cuisson, tour à tour.

Comme souvent, les elfes m’observent. Mes habitudes de née-moldus et mon perfectionnisme me faisaient tout faire à la main, comme une moldue, sans utiliser de magie. J’avais l’impression de mieux maîtriser ce que je faisais. Et puis, en utilisant la magie, c’était un peu de la triche, non ? En tout cas, c’était mon impression.

Finalement, la dernière fournée sort du four, et je les glisse tout en haut de ma lunchbox, qui me servait de récipient pour ce type de madeleine pendant que les deux autres refroidissaient dans celle que mon amie Sybil m’avait prêté. Je quitte alors les cuisines -après avoir tout nettoyé évidemment, salue les elfes de maison en les remerciant, et m’engage dans les couloirs. Après une dizaine de minutes à marcher en tenant mes boîtes, un garçon s’approche et m’arrête. Il est franc et direct, et je regarde mes boîtes. L’espace d’un instant, je ne comprends pas trop. Comment est-ce qu’il savait que c’était des madeleines au citron ? Il les avait senti ? Je regarde à nouveau le garçon, toujours un peu perturbé par cette approche soudaine.*

Euh… Salut Billie. Moi c’est Rachel. Oui, j’ai fait des madeleines et il y en a au citron.

*Pendant un instant très bref, je réfléchis. Officiellement, tout ça était pour mon petit groupe de 6 amies, mais j’en avais fait pour au moins une dizaine de personnes. Alors je pouvais bien lui en donner un peu. Alors j’ouvre la boîte qui contient les précieuses madeleines et lui tends.*

Tiens, tu peux en prendre quelques unes, j’en ai fait beaucoup de toute façon. Mais attention, elles sortent du four, elles sont toutes chaudes, ne te brûle pas !

*Maman poule, même avec un inconnu ? Typique, me diraient mes copines. Non, je ne pouvais pas m’en empêcher. Après tout, il avait été gentil et poli, et il avait l’air d’être assez sympa. Sûrement un étudiant, je ne l’avais pas croisé dans les couloirs du secondaire cette année en tout cas.

Et quand bien même il porte l’emblème des serpents sur sa robe, j’avais appris que tous les Serpentards n’étaient pas mauvais, la preuve avec Björn. Et puis, il n’avait pas l’air de vouloir être méchant avec moi, juste de goûter mes madeleines. Je les avais cuisiner pour faire plaisir, alors s’il demandait, c’était que ça lui ferait plaisir.*

Tu aimes tellement les madeleines que tu as réussi à les sentir en me croisant dans les couloirs ?

*Osais-je quand même demandé, toujours surprise par l’approche osée du garçon, qui, néanmoins, m’amusait plutôt. Il ressemblait à un adorable enfant, comme ça, du genre de ceux qui viennent te demander s’ils peuvent prendre un bonbon quand tu as un paquet à côté de toi. Alors evidemment, j’étais incapable de dire non à ce genre de demande.*

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Mar 16 Aoû - 16:28
@Rachel White & Billie
Sois ma Madeleine de Proust

Approche atypique. À ton image, en somme. Tu ne fais rien comme les autres et cela contribue à ta fierté. Ceux qui te connaissent savent qu’il ne faut rien attendre de commun de ta part et c’est probablement pour cela qu’ils aiment passer du temps en ta compagnie. Tu ne vas jamais là où on t’attend le plus et même dans ta façon de rencontrer les autres, tu parviens à te démarquer. La fille que tu as en face de toi, tu ne la connais ni d’Eve, ni d’Adam. Tu ne sais pas en quelle année elle est ni son cursus académique ; le seul élément que tu as en ta connaissance, c’est l’odeur qui émane de sa lunchbox et l’intérêt que cela suscite en toi. Tu n’es pas du genre à mendier la nourriture, bien que tu sois un très gros mangeur, mais tu ne vois pas le mal à en faire la demande si celle-ci est réalisée dans le respect d’autrui. Certes, tu la surprends peut-être un peu par ta démarche un peu abrupte (limite qui sort de nulle part) mais tu as fait l’effort d’enrober ta demande autour d’une présentation presque formelle. Tu n’es pas qu’un sale rat mal éduqué, après tout. C’est donc droit comme un i que tu te tiens devant elle, le regard assuré planté dans le sien et naviguant de temps en temps jusqu’à la boîte aux trésors entre ses mains. Elle ne doit probablement pas déceler la moindre gêne sur ton visage, tout bonnement parce que tu n’en ressens pas.

Elle se présente également et indique s’appeler Rachel, nom que tu inscris dans ta mémoire à côté du mot « madeleine » (car il faut être honnête, c’est tout ce qui compte pour toi à cet instant précis). Elle vient également confirmer ce que tu sais déjà et un petit sourire satisfait s’installe sur tes lèvres lorsque tu apprends que ton odorat ne t’a pas trompé. C’est par cette phrase que tu découvres par ailleurs que le citron n’est pas le seul arôme qu’elle a attribué à ses pâtisseries mais tu reviendras là-dessus plus tard. La question étant : acceptera-t-elle de t’en donner ? Elle n’en a probablement pas cuisiné dans l’optique de les distribuer dans les couloirs de Poudlard à qui voudra bien les goûter. Ils ont déjà des propriétaires qui doivent saliver à la pensée de ces sucreries dorées, à l’heure qu’il est. Tu sais que toi, tu ne tiendrais pas en place ! Mais cette Rachel a décidé de te surprendre, elle aussi. Plutôt que de s’offusquer de ta demande et de t’envoyer bouler (comme n’importe qui le ferait, il faut être honnête), elle fait preuve de gentillesse et t’offre d’en prendre quelques-uns. Tu ne caches pas plus ton étonnement que ta reconnaissance envers l’élève qui s’inscrit dans ta mémoire de façon positive. Ce n’est pas donné à tout le monde. Elle va même jusqu’à faire de la prévention anti-brûlure mais le mal est déjà fait. En prenant l’une des madeleines en haut de la lunchbox, la pulpe de ton index a surchauffé. Ce n’est pas ça qui va t’arrêter, qu’on se le dise !

Tu sors un mouchoir propre de ton sac et prends quelques madeleines, que tu enroules soigneusement pour ne pas les écraser. Manquerait plus que ça tiens ! Bien que Rachel soit gentille, tu décides de ne pas abuser de ce trait de caractère et te sers avec parcimonie. Si cela ne tenait qu’à toi, tu lui aurais pris le double (voire le triple) de la portion qui se trouve dans ton mouchoir en tissu mais il t’arrive parfois de te rappeler que tu es supposé te mêler aux autres et pas faire en sorte qu’ils te détestent tous. Chose peu aisée, il faut bien l’admettre. Tu arrives plus facilement à leur taper sur le système qu’à les amadouer. Tu perçois son regard sur ton blason mais ne le relève pas. Elle est probablement déjà en train de se faire une opinion sur toi selon la Maison à laquelle tu appartiens, comme chaque élève dans cette école (toi y compris). C’est naturel et tu devines ce qu’elle est en train de se dire. « Encore un Serpentard qui se sert comme si tout lui était dû ! »

« Je ne t’ai pas croisé » précise-t-il en terminant d’envelopper et de ranger les madeleines dans son sac, par-dessus ses cahiers et ses livres de sortilèges. « Je les ai senties de loin. Depuis… là-bas, je crois. » Tu pointes du doigt l’escalier menant aux étages supérieurs et inférieurs. « J’ai cru que cela venait de la cuisine donc tout naturellement, c’est là que je me suis dirigé en premier mais en arrivant devant, je me suis rendu compte que l’odeur s’était déplacée ailleurs et était encore en mouvement. Oui, j’aime beaucoup les madeleines, c’est mon péché mignon ! Je crois qu’on dit ça comme ça ? Il faut dire aussi que c’est la seule odeur assez agréable qui traîne dans les couloirs à cette heure-ci. À côté de la transpiration ou des vieux livres poussiéreux, c’est un bonheur de les sentir ! » C’est en partie pour cela, d’ailleurs, que tu as pu avoir l’odorat aussi fin : aucune autre odeur ne s’est avérée aussi forte et délicieuse pour effacer celle des pâtisseries de Rachel. Tu aurais pu ne pas tomber sur elle si plusieurs autres élèves s’étaient amusés à faire des muffins ou des gâteaux en tout genre au même moment. Mais ça n’a pas été le cas et cela te réjouit. Le parfum de citron embaume déjà tes affaires, jusqu’à ton nez. C’est une odeur qui t’apaise.

« Est-ce que tu cuisines souvent ? » Cette question n’est pas sans intérêt. Tu imagines tout à fait Rachel devenir ta fournisseuse de madeleines car, bien que tu sois gourmand, tu n’es pas un virtuose de la cuisine. Tu le déplores bien assez. Il faut dire que ton attention est bien trop courte pour une discipline demandant autant de rigueur. Suivre la recette ? Trop peu pour toi ! Tu aimes faire n’importe quoi avec ce que tu as sous la main et en cuisine, cela donne rarement quelque chose de très bon. Ou alors, il faut déjà être doué.
AVENGEDINCHAINS
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Sam 3 Sep - 23:33
Et bon appétit !
«Madeleine time with Billie »

*Ce garçon est un peu étrange, mais finalement, je trouve ça plutôt adorable. Je n’avais pas vraiment de préjugés sur les maisons, mais c’était étonnant de voir un garçon s’approcher de moi comme ça, peu importait son blason. Mais tant que son approche n’était pas malveillante avec l’intention claire de me blesser ou de m’ennuyer, j’étais toujours contente de rencontrer de nouvelles personnes, sans à priori.

Je savais bien ce que c’était que de se faire approcher avec des gens qui pensent déjà tout savoir de toi. De mon côté, ce n’était pas ma maison, mais bien toutes les rumeurs qui avaient circulés à mon sujet. J’étais “la fille vendue par ses parents au blood circle” ou “celle qui avait survécu au centre des Terry”. Il m’avait fallu m’armer de patience, forger une carapace et m’en remettre à mes proches pour oser marcher la tête haute dans les couloirs où on me regardait comme une bête de foire.

Et puis, finalement, même si on parlait de maison : mon appartenance aux rouges et or pouvait plus que surprendre quand on me connaissait seulement superficiellement. Même moi, j’avais été très surprise de me retrouver dans cette maison, pendant plusieurs années, je m’étais pensé à la mauvaise place. J’étais trop effacée, trop timide, trop discrète pour être une gryfffondor. Mais j’avais découvert pourquoi le choixpeau m’avait placé là le jour où j’avais été confronté à une situation compliqué, qui demandait bien du courage. Ce jour-là, j’avais compris.

Alors non, je ne voyais pas les serpentards comme systématiquement des sales types imbus d’eux-même. Après tout, j’étais très amie avec Septima, qui était une personne des plus adorables… Et ce, sans parler de Björn. Non, il valait mieux ne plus en parler, de Björn. Surtout plus maintenant qu’il y avait un autre garçon qui avait commencé à envahir mes pensées. Enfin, bref, ce n’était pas le sujet.

Amusée tout de même à l’idée qu’il ait été attiré par mes madeleines, je lui demande, avec un petit sourire, s’il avait réussir à les sentir en me croisant. Il me répond qu’il ne m’a même pas croisé, et je ne peux retenir un petit rire, il n’est pas du tout méprisant, simplement sincèrement amusée par cette situation des plus cocasses. Entre deux éclats de rire, je lui réponds, le regard pétillant : *

Hé bien, tu as un sacré odorat alors !

*Il m’explique qu’il pensait que l’odeur venait de la cuisine, et je serre mes petites boîtes avec un regard bienveillant, pouffant à nouveau quand il ajoute que mes madeleines détonnent au milieu des odeurs des couloirs d’une vieille école pleine d’ado qui courent partout avec des bouquins d’un autre siècle.*

C’est logique, puisque c’est de la cuisine que je viens ! Mais en tout cas, ça me fait plaisir de savoir que ça sent bon ! Je les ai faites pour une copine qui ne connaît pas… Il paraît que ça ne se fait pas trop dans le monde sorcier !

*L’informais-je en souriant. Il était sûrement comme moi, un né moldu, si c’était son pêché mignon, pas vrai ? C’était sûrement plus rare chez les serpentards, mais finalement, pas plus qu’une gamine qui n’ose jamais lever la main de peur de dire une bêtise chez les Gryffondor !

Et puis, il me demande si je cuisine souvent, et je réfléchis une seconde. J’aimais bien cuisiner, et depuis que j’avais découvert que les elfes de maison nous accueillait bien volontairement dans la cuisine, j’en avais déjà profité quelques fois, mais je ne voulais pas abuser : c’était leur boulot, et il ne fallait tout de même pas que je les dérange trop souvent ! *

Souvent, je ne sais pas, mais de temps en temps, j’aime bien faire un peu de pâtisserie. Ca fait plaisir à tout le monde, et ça me rappelle des bons souvenirs. Et puis, les elfes de maison qui sont aux cuisines sont vraiment adorables, j’aime bien leur rendre visite !

*Ce n’était pas tous les élèves qui se rendaient aux cuisines pour gentiment saluer les elfes de maison. Il y avait bien les Poufsouffles, dont l’entrée du dortoir se situait dans les cuisines, mais je savais que la plupart des elfes des cuisines aimaient plutôt bien voir des élèves. Il y en avait d’autres qui étaient plus râleurs et n’aimaient pas trop qu’on les approche, mais beaucoup allait même jusqu’à me donner un petit coup de main de temps en temps.*

En plus, je cuisine comme une moldue, alors ça les amuse un peu !

*Non, je n’avais pas honte de ma naissance et mes habitudes de petites née-moldue, comme cuisiner manuellement plutôt que de lancer un sort. J’avais souvent mal à mes petits bras à la fin, mais ce n’en était que plus satisfaisant lorsque je voyais les personnes apprécier mes petites sucreries. Et pour moi, c’était vraiment le plus important, de voir sourire ceux que j’aimais, et même les inconnus, comme le garçon devant moi. Je ne pouvais qu’espérer que mes patisseries sauraient lui faire plaisir, et peut être lui rappeler, à lui aussi, de bons souvenirs, qui sait ?*



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Dim 4 Sep - 23:59
@Rachel White & Billie
Sois ma Madeleine de Proust

Les madeleines au citron sont l’un des rares mets dont tu as gardé un bon souvenir. Profondément liées à ton enfance, elles ont su rester importantes pour toi quand bien même tout le reste s’est évanoui dans un océan de mensonges et de confusion. Si tu ne dois garder qu’un seul souvenir mémorable de ta mère – quand bien même votre relation n’est pas au beau fixe ou fusionnelle – c’est bien celui lors duquel elle te préparait des madeleines dont elle te laissait choisir le goût. Tu ne sais même pas pourquoi elle continuait de te le demander vu qu’à chaque fois, ta réponse était la même : au citron. Alors, l’appartement était embaumé de cette douce odeur sucrée qui te rassurait et apaisait tes chagrins pour quelques heures. Elles ont toujours ce même pouvoir sur toi aujourd’hui. Il te suffit de les sentir si chaudes à travers le tissu pour reconnaître les effets sur ton corps. Bien que cela soit imperceptible, il se détend peu à peu, la chaleur irradiant chacun de tes muscles en commençant par ceux de ta main.

« Ils ne savent pas ce qu’ils ratent alors ! » Tu n’as pas l’impression de connaître cette fille mais en un instant, elle vient de t’avouer la nature de son sang et tu trouves ça presque amusant, toi qui joues parfois avec la vérité à ce sujet. Il t’arrive de faire croire que tu es un sang-pur rien que pour ne pas avoir à t’embarrasser de discussions et autres critiques sur les moldus et le Blood Circle. Elle, ça ne semble pas la gêner. Tu ne la juges pas, bien au contraire… Son courage et sa franchise font chaud au cœur et tu lui souris avec sincérité à cet instant, d’autant plus que tu penses chaque mot que tu viens de dire (pour une fois). Tu ne comptes plus les fois où certains de tes camarades conservateurs ont clâmé la suprématie des méthodes sorcières quand ils ont été incapable de construire un smartphone eux-mêmes… Pour certaines choses, ils en sont encore à l’âge de pierre ! Et par orgueil, il refuse d’utiliser les méthodes moldues à leur avantage, ce que tu trouves ridicule. Heureusement, cette tendance tend à s’inverser depuis quelques années et le Blood Circle a poussé les sorciers à revoir leur fonctionnement. La façon dont ils ont détourné la technologie sorcière afin de blesser leurs propriétaires est la preuve concrète que le changement est inévitable si on souhaite s’adapter au temps qui passe.

Tu comprends que tu as devant toi une miss « je rends service à tout le monde sans compter mes heures » et tu es autant intrigué qu’amusé. Peut-être même un peu moqueur mais ce n’est dû qu’à ta personnalité taquine, qu’elle ne se méprenne pas. Il ne te viendrait jamais à l’idée de passer autant de temps dans les cuisines pour faire plaisir à de parfaits inconnus ! Ce n’est pas dans ta mentalité et pourtant, tu n’es pas de ceux qui haïssent les autres pour le plaisir. Tu n’as même rien contre les elfes de maison vu que tu apprécies les taquiner eux aussi de temps en temps. Ils ne se gênent pas pour te traiter de petits noms peu sympathiques qui te poussent à les embêter davantage. C’est votre dynamique et tu l’aimes ainsi, tu n’en attends pas d’autre. En réalité, tu penses même qu’ils apprécient que tu leur portes de l’attention quand d’autres élèves passent devant eux comme s’ils n’existaient pas. Bien sûr, la fille devant toi n’a pas l’air de faire partie de ceux-là. Et même si c’était le cas, qui es-tu pour juger ?

« J’imagine oui. J’avoue que je suis très gourmand mais la cuisine c’est vraiment pas mon truc. Pas de ma faute hein, c’est elle qui ne m’aime pas ! À chaque fois que j’essaye de faire quelque chose, ça finit brûlé ou en miettes. Je n’ai pas ce talent. » Tu hausses les épaules dans un sourire, montrant ainsi ton manque d’apitoiement sur toi-même. Certes, la capacité de préparer ta propre nourriture te serait fort utile à l’avenir mais pour le moment, tu n’as pas besoin de t’en soucier. Tes repas sont faits par d’autres et tu ne fais pas référence qu’aux elfes des cuisines de Poudlard, mais bien à toutes ces boutiques alimentaires où les mets sont préparés à l’avance, n’attendant qu’à être payés et dégustés. Vive ce type de service, sinon tu finirais par mourir de faim !
Maintenant que tu lui as volé un peu de sa production du jour, tu te dis qu’il est temps de faire les présentations pour ne pas totalement passer pour un ingrat. Et si jamais elle veut se plaindre de toi à ses amis, qu’elle donne au moins ton nom ! On aurait tendance à faire le contraire mais tu suis rarement les tendances, il faut dire…

« Enfin bon, si jamais tu as du rab de temps en temps, pense à moi ! » dis-tu avec enthousiasme et un brin d’amusement dans la voix. « D'ailleurs j'imagine que ça ne te posera pas de problème si je t'identifie comme Mademoiselle Madeleine Lemon ? Je sais bien que ça fait un peu bizarre mais je trouve ça drôle et puis ça doit bien exister quand même... » Te voilà parti dans tes élucubrations et tu reviens rapidement sur Terre ; au moins assez vite pour entendre la réponse de la sorcière née-moldue, tout comme toi. Une homologue qui fait ta pâtisserie préférée, n’est-ce pas le destin qui te fait enfin une faveur ? Ce serait bien la première fois ! Jusqu’à présent, il préfère plutôt te mettre des bâtons dans les roues. C’est probablement un remerciement de sa part pour t’être accroché à ce point depuis tant d’années… Tu es loin d’être la personne ayant subi le plus de traumatismes atroces mais tu en as quelques-uns à ton actif que tu ne déballes que rarement. En tout cas, jamais en plein milieu du couloir de l’université. Tu te demandes naturellement si c’est le cas de la jeune femme aux madeleines car rien sur son visage ne trahit une quelconque expérience traumatisante. Mais ce que la vie t’a appris – en si peu de temps – c’est que rien n’est jamais tel qu’il le paraît. La gentillesse et la gaieté qu’affichent Rachel sont-elles vraiment réelles ?
AVENGEDINCHAINS
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Lun 5 Sep - 17:42
Et bon appétit !
«Madeleine time with Billie »

*Pour certain, être un né-moldu était une honte, quelque chose qu’il faut cacher, ne serait-ce que pour éviter les regards méprisants. Mais ce genre de regard me suivaient partout où j’allais. Pour les moldus, j’étais une sorcière, et pour certains sorciers, j’étais une sang-de-bourbe. J’aurais pu penser qu’il n’y avait nulle part pour les gens comme moi, gravitant entre les deux mondes.

Mais je savais que c’était faux.

Déjà parce que, même si les moldus craignaient, pour beaucoup, les sorciers, ce n’était pas le cas de tous. Et puis, la crainte ne mène pas forcément à la haine et la répression. La plupart des moldus aimaient leur enfants, qu’ils soient moldus ou sorciers. De l’autre côté, beaucoup de sorciers ne montraient pas non plus d’hostilité envers les nés-moldus, pas plus qu’envers d'autres.

Et puis… Ces mots venaient d’une série populaire, mais ils avaient retentis en moi quand je les avais lu. “N'oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l'oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t'en repentiras comme d'une faiblesse. Fais t-en une armure et nul ne pourra l'utiliser pour te blesser.” Non, le monde n’oubliera pas que, malgré la magie qui coule en moi, mes parents, eux, étaient des moldus. Alors je le portais comme un étendard, avec fierté. Et puis, creusez un peu, et la plupart des sorciers n’aimant pas les nés-moldus avaient des arguments très limités, qui tournaient toujours en rond. Une fois, on m’avait traité de sang de bourbe, j’avais alors simplement répondu “oui, et alors ?” Il avait enchaîné en me disant que les nés-moldus étaient inférieurs, je leur ai cité quelques noms de grands sorciers célèbres et reconnus qui étaient nés moldus, et ils avaient commencé à tourner en rond. Je n’avais pas le temps de répondre à tout le monde, mais faire tourner en bourrique quelques radicaux pas bien méchant, ça m’amusait un peu. Pourtant, cela ne me ressemblait pas vraiment… Mais j’avais bien changé, en quelques mois. J’étais toujours en retrait, plutôt discrète, mais désormais, je ne me laissais plus marcher sur les pieds. Et ça, ça changeait tout. Et notamment mon approche de mon sang. Au moins, moi, je n’aurais pas à épouser mon cousin.

Je souris et hoche la tête, avec un petit air amusé.*

Mais je ne pouvais pas laisser mes amies dans l’ignorance, alors voilà !

*Affirmais-je en levant un peu mes boîtes, pour boucler la boucle. Mes amies ne connaissaient pas, je ne pouvais tout de même pas décemment leur dire que c’était délicieux et que je savais les faire, et m’arrêter là ! Ce n’était pas mon genre, de toute façon.

Je pouffe un peu de rire quand il me dit que la cuisine ne l’aime pas. De mon côté, je n’étais pas du tout une experte, mais j’avais l’avantage d’avoir des qualités non négligeable en cuisine : j’étais patience et pointilleuse. Merci le dessin pour m’avoir enseigné ces deux qualités si précieuse au quotidien !*

Je n’ai pas spécialement de talent, mais je me débrouille ! Et puis, j’aime bien ça, ça me détend.

*Affirmais-je en hochant la tête. Cette année avait été une année d’expérimentation. Avant, il n’y avait que le dessin et les créatures fantastiques dans ma vie, en plus de mes amies bien sûr. Mais depuis que j’avais frôlé la mort plusieurs fois, je voulais tout essayer ! Il y avait des choses qui ne m’avaient pas trop plu, alors je n’avais pas continué. Et puis, il y en avait d’autres que j’aimais bien, comme la cuisine ou la broderie, où je me débrouillais plutôt bien. Et puis, ça me permettait de faire plaisir à moindre budget : pour moi qui dépendait d’une famille d’accueil et de la générosité de la société sorcière, puisque je n’avais plus de parents sur qui compter, c’était important.*

Promis.

*Lui avais-je tout simplement répondu, quand il me demande de penser à lui quand j’aurais du rab. Il faudrait que j’y pense, mais je n’étais pas du genre à oublier mes promesses ou les personnes à qui je les avais faite. Billie pourrait être sûr de recevoir un hibou la prochaine fois que je profiterais des cuisines de Poudlard, c’était certain.

Et puis, il me demande s’il peut m’identifier comme “Madeleine Lemon”. Je fronce les sourcils, surprise, avant de rire encore. Décidemment, ce garçon-là était bien particulier. Mais ça ne me dérangeait pas. A une période de ma vie, j’avais presque hésité à changer mon prénom, en prendre un loin de la religion, qui n’aurait rien à voir avec celui que mes parents avaient choisi pour moi. Mais j’étais sûrement trop fâchée encore à ce moment-là, marquée par la déshumanisation du chiffre gravé sur mon poignet que je dissimulais sous mes manches longues et un bracelet large.*

Pas de soucis, mais je ne te garantis pas que je me reconnaîtrais si tu m’appelles comme ça ! Et t’en fais pas, on est dans une école de magie, je suis plus à une bizzarerie près ! Au contraire, ça met un peu de piment dans le quotidien, c’est pas plus mal.

*Affirmais-je avec la bienveillance qui me caractérisait tant. Pourtant, Billie a raison de se demander si ce joli sourire ne cache pas bien des souffrances. Même s’ils s’espaçaient de plus en plus, je me réveillais beaucoup trop souvent la nuit, en panique, terrorrisée, et il me fallait bien une quinzaine de minutes pour me calmer, et une bonne heure pour me rendormir lorsque j’y arrivais. Un bruit sourd me faisait toujours sursauter, et la seule fois où j’étais retourné dans le monde des moldus, ça avait mené à une crise de panique. Il y avait bien des choses qui se cache derrière ce sourire, mais rien derrière ma gentillesse. Je n’avais jamais été une personne intéressée, et même si je pourrais avoir perdu foi en l’humanité en étant traité comme je l’avais été, il y avait eu tant d’autres personnes qui m’avaient sauvés, tendus la main et soutenu… Je savais désormais qu’il y avait une part très sombre dans le monde. Mais je refusais de croire qu’il s’agissait de la majorité. Parfois, il suffit juste d’un peu de lumière pour y voir claire, alors toute ma vie, je m’efforcerais d’être cette lumière, si ce n’est pour moi, au moins pour les autres. Si ma force et ma résilience pouvait inspirer ceux qui souffraient, même juste une personne, alors ce n’était pas inutile.*


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Lun 5 Sep - 23:33
@Rachel White & Billie
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Elle joue la modeste, ce n’est pas possible autrement. Bon certes, tu n’as pas encore goûté à ses madeleines et il est possible que le goût en bouche ne soit pas à la hauteur de l’odeur qu’elles dégagent… mais tu en doutes fortement. Il faut avoir des qualités pour faire de la cuisine et réussir. Et tu estimes que certaines qualités s’apparentent à du talent donc pour toi, Rachel a du talent et tu n’en démordras pas. Néanmoins, tu ne vas pas lui faire l’affront d’insister, ce qui pourrait la mettre mal à l’aise. Ou l’opposé, d’ailleurs. Certaines personnes jouent aux modestes uniquement pour se faire mousser et ce n’est pas un procédé que tu apprécies particulièrement. Il faut savoir reconnaître ses capacités comme ses défauts dans certains domaines et accepter le compliment ou la critique quand il ou elle se présente.

« Hum, je vois. C’est tout l’opposé pour moi. Suivre toutes ces règles, patienter en attendant que ça cuise, faire attention à un timing précis… Ce sont des limites qui ne me conviennent pas. Bon après, ce n’est pas très grave hein, je suis doué dans d’autres domaines ! » Comme le mensonge, par exemple. Tu n’en fais pas étalage mais pourquoi diminuer un tel talent ? Tout le monde voit cela comme quelque chose de négatif mais ce n’est pas ton cas. Si la vérité prône sur tout et tout le monde, mentir peut tout aussi bien sauver des vies. Il faut simplement savoir s’arrêter au bon moment et le reconnaître quand on est démasqué. Tu n’as aucun mal à faire chacune de ces choses. Oui, tu mens ou plutôt comme tu aimes si bien le dire, tu ‘falsifies la vérité’. Cela ne blesse personne bien souvent, pas même toi. Tu n’as pourtant dit aucun mensonge à Rachel jusqu’à présent, ce qui prouve que ce n’est pas une nécessité constante. Il t’arrive tout autant d’être franc, parfois même un peu trop pour ton propre bien. Les gens disent détester qu’on leur mente mais ce sont les mêmes qui n’acceptent pas la critique ou la vérité pure et dure. Cette dualité te fascine autant qu’elle peut t’agacer. Tu es toi-même plein de contradictions. Incapable de choisir entre le vrai ou le faux, le bon ou le mauvais, tu es tout et rien à la fois. C’est probablement parce que tu n’as pas pu te façonner comme les autres élèves sorciers que tu ne parviens pas, aujourd’hui, à donner des limites à ta personnalité. Elle déborde, noie parfois tes interlocuteurs et tu en as la preuve concrète à cet instant précis, alors que tu pars dans des délires de prénom et de madeleine – ce qui n’a aucun sens. Tu pourrais tout aussi bien l’appeler Rachel étant donné que c’est son prénom ! Mais non, il faut toujours que tu fasses les choses différemment, à ta sauce. Et comme on dit : ça passe ou ça casse. Tu ne vois pas cette fille-là te tabasser comme pourraient le faire certains de tes camarades donc il est possible que tu ressentes une certaine… liberté. Le droit de dire tout ce qui te passe par la tête sans avoir à payer des conséquences physiques trop lourdes.

« Je suis content que tu le prennes ainsi, ce n’est pas le cas de tout le monde ! J’ai l’impression que le bizarre est toujours aussi mal vu alors que bon, on est en 2021 quand même ! Les choses ont grandi, changé, évolué ! Arf, arrête-moi ou je vais partir dans un grand discours super boring qui va te donner envie de prendre tes jambes à ton cou pour t’éloigner de moi le plus vite possible ! » Tu ris brusquement et grattes l’arrière de ton crâne. Cependant, tu n’es pas embarrassé par tout ce que tu viens de dire ou de faire. C’est ainsi que tu es et il y a bien longtemps que tu as arrêté de t’en vouloir. Certes, il t’arrive parfois de regretter, de te demander comment serait ta vie si tu ne te sentais pas constamment obligé d’avoir le dernier mot ou de lever la voix plus haut que l’autre… ou si tu étais allergique au mensonge. Mon dieu, que ce serait intéressant à voir ! Mais les faits sont là : tu es Billie et il faut que tu l’acceptes. Les autres aussi, même si tu ne peux pas les forcer à le faire. Rachel n’a pas l’air d’avoir de gros problèmes avec ça ou alors elle est une grande maîtresse de ses émotions. Ce dont tu doutes. Tu reconnais les menteurs aisément, en étant un toi-même. Elle n'a rien d’une dissimulatrice même si, comme tout un chacun, elle possède forcément des informations ou petits secrets qu’elle préfère garder pour elle. C’est de la préservation, voire de la protection de soi, ce n’est pas quelque chose que tu jugeras ou qui te semble improbable, même chez la personne la plus gentille au monde. Cette sorcière-là a l’air douce sauf que tu ne t’arrêtes pas qu’à ça. Derrière chaque visage, tu te demandes ce qui se cache. Quelle blessure, quel souvenir traumatisant, quelle déception… autant de choses qui ont aidé les façonner, à créer leur personnalité. Qui sont-ils réellement, au fond d’eux ? Que peuvent-ils apporter à ce monde ? Que peux-tu apporter, toi-même ? Des fois, tu regrettes de ne pas t’être lancé dans l’apprentissage de la légilimancie. Tu pourrais encore bien sûr, il n’y a pas d’âge pour cela, mais ton attention est déjà fortement accaparée par tes cours et ton apprentissage de ton don, ce n’est pas en plus pour te farcir des exercices difficiles qui t’obligent à entrer dans la tête des gens. L’idée est très attrayante mais tu n’es pas stupide au point de croire qu’elle ne demande pas un semblant de sacrifice en retour. Rien n’est gratuit dans la vie, tout le monde sait ça.

« Bon, plus sérieusement, faut que tu me dises si tu veux que je te laisse tranquille, histoire que tu ailles rejoindre tes amis. Je suis du genre… accaparant, comme gars. J’y peux rien, quand je trouve une personne avec qui discuter, il faut absolument que je le fasse ! J’espère que je ne sonne pas trop pathétique hein ! » Un nouveau rire teinté d’une réelle réflexion sur ta personne. Es-tu pathétique aux yeux des autres ? Et serait-ce important pour toi ?
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Mer 7 Sep - 2:21
Et bon appétit !
«Madeleine time with Billie »

*Suivre un processus, se montrer patient, doux, calme, c’était tout mon quotidien. En réalité, je ne savais pas vraiment si je m’étais passionnée par le dessin car mon caractère était naturellement doté de ces qualités, ou si j’avais appris tout cela en me dessinant. Sûrement un peu des deux, me direz-vous.

Mais je n’aimais pas vraiment parler de talents. Même en dessin, quand on me disait que j’étais talentueuse, d’un certain côté, bien sûr, ça me fait plaisir. Mais en réalité, ce n’est pas que du talent. Alors oui, même avec tout le travail du monde, certains n’arriveront jamais aux mêmes résultats que d’autres, ne serait-ce que parce qu’ils n’avaient pas les mêmes qualités, parfois essentiels pour certaines choses.*

Tout le monde a ses propres qualités, et j’ai presque envie de dire que c’est tant mieux. Que ce monde serait triste si nous étions tous les mêmes ! C’est ce qui nous rend tous unique, à notre façon.

*Affirmais-je avec philosophie. Lorsque vous êtes confronté à la mort, de très près, plusieurs fois, lorsque vous avez de long moment perdu, à réfléchir, plein de choses vous traversent l’esprit. Ce genre de choses étaient passé dans le mien, lorsque j’avais eu de longue nuit à penser à tout ce que le monde avait encore à offrir, pour garder la force de vivre et d’aller de l’avant, toujours plus. J’avais pensé à tout ce qui rendait ce monde unique, ce qui rendait chacune des personnes ici unique, une personne qui avait encore tant à donner au monde. Cela m’avait encore plus frappé à la mort de Dean, qui m’avait déchiré. Nous avions tous bien trop à donner à ce monde pour laisser l’espoir disparaître.

Mais le moment n’est pas à la tristesse. Au contraire, même : elle est à la rencontre ! Et quelle rencontre ! En voilà une que je n’étais pas prête d’oublier, ça, au moins, c’était certain. Billie était un garçon original, mais il semblait gentil et bien intentionné. Et puis, de toute façon, s’il était mauvais, cela se serait vu dans son regard, non ? J’avais encore beaucoup foi en l’humanité, pour une femme qui avait été si durement malmenée. Mais comme le disait le petit prince, “c'est une folie de haïr toutes les roses parce qu'une épine vous a piqué”. Et puis, ceux qui m’avaient fait tout cela n’était pas sorciers. Oui, beaucoup s’étaient moqués de moi, m’avaient regardé de haut pour être née dans une famille de moldus. On m’avait aussi très mal regardé, à défaut de pouvoir me faire plus de mal, quand notre relation et notre proximité avait poussé les parents de Björn, capitaine de l’équipe de Quidditch, à quitter l’école et son équipe, et ainsi, lui faire beaucoup perdre sa dynamique et sa force. Beaucoup de fans de Quidditch m’en avaient voulu, mais mon groupe soudé d’amies avait permis que personne ne puisse s’en prendre physiquement à moi. Et je savais que je n’avais rien à me reprocher. La seule chose que les parents de Björn avait contre moi était ma naissance, une chose que je ne pouvais pas changer. Alors même si je m’en voulais toujours d’avoir voulu quelque chose avec lui en sachant que cela menerait sûrement à ce genre de résultat, je n’avais pas honte de ce que j’étais, pas honte d’avoir eu les sentiments que j’avais eu, pendant quelques mois. J’avais eu le coeur brisé pendant plusieurs mois, mais désormais, lentement, mais sûrement, je passais à autre chose.

Enfin, je me perdais, comme toujours, dans mes élucubrations, mais la réponse de Billie me fait sourire. Elle m’amuse, me rappelle, d’une certaine façon, mon moi d’il y a quelques années. Je n’allais jamais vers les autres, car j’avais toujours peur de déranger, ou de les ennuyer. J’avais toujours un peu de mal parfois, mais je savais désormais que non, le simple fait d’adresser la parole à quelqu’un n’allait pas le déranger, ou alors, il me le signalerait d’une façon ou d’une autre. Je n’osais toujours pas beaucoup aller vers les autres, mais j’étais contente quand on le faisait, comme Billie.*

Non, non, ne t’en fais pas, je suis d’accord. Mais bon, dans le monde sorcier, parfois, j’ai l’impression qu’on vit encore au siècle dernier. Enfin, il y a plein de trucs incroyables avec la magie, on peut tout faire, et à côté de ça, tout le monde communique par hiboux. Poudlard doit être la seule école sans réseau où les trois quart des élèves ne s’en soucient pas ! Mais bref, les bizarreries, ça aussi, ça te rend unique et intéressant, je n’ai pas envie de prendre mes jambes à mon cou. Je suis plutôt curieuse, en fait.

*Affirmais-je en riant un peu. C’est assez simple de parler à Billie, parce que j’ai l’impression que, même si je lui raconte des choses sans queue ni tête, que je m’emmêle les pinceaux ou que j’ai des idées bien particulière. Je me fais néanmoins l’étrange remarque que, même si Billie est le deuxième garçon avec qui j’ai la discussion facile, je ne ressens pas du tout la même chose qu’avec Evan, quelques temps plus tôt. Cette émotion, mêlée à une petite gêne, mais surtout, une attirance irrémédiable, il n’y avait pas ça ici. Billie dégageait quelque chose de très amicale, presque comme… Je dirais qu’il avait une energie de petit frère hyperactif. Il me faisait un peu penser à mon frère Gabriel, qui n’avait que 6 ans la dernière fois que je l’avais vu, mais qui avait tendance à sauter partout, poser mille questions et ne jamais tenir en place. Mais c’était aussi l’un des plus adorables de la fratrie, qui adorait partager ce qu’il avait appris ou récupéré.*

Je t’assure que ça ne me dérange pas du tout. J’aime beaucoup faire de nouvelles rencontres, mais j’ai un peu de mal à aller vers les autres, alors j’aime bien quand on vient vers moi avec autant de spontanéité. Ca, c’est une qualité que moi je n’ai pas, entre autres !

*Lui avouais-je, faisant référence au début de notre discussion sur la cuisine. Je serre mes boîtes contre moi, avec un petit sourire, avant d’ajouter : *

Et puis, mes copines ne m’attendent pas spécialement avant le diner, alors je ne suis pas pressée. Alors… Du coup, dis moi, tu es étudiant j’imagine ? Qu’est-ce que tu étudies ?

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Mer 7 Sep - 22:54
@Rachel White & Billie
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Tu n’es pas très philosophique. Ta jeunesse et ton incapacité à te concentrer plus d’une heure font que tu n’es pas disposé à de profondes réflexions telles que celles-ci. En général, tu te contentes d’acquiescer sans chercher plus loin. Ce n’est pour toi qu’un ramassis de belles paroles qui n’ont pour seul but que de rassurer celui ou celle qui les dit. Tu ne comprends même pas l’intérêt de les déclamer car bien souvent, elles ne sont là que pour combler la conversation ou se donner de l’importance. Rachel ne semble pas en avoir besoin donc pourquoi le faire ? Pourquoi rendre cette discussion étrange en ayant des propos à tendance philosophique sur lesquels tu ne peux pas rebondir sans être mal à l’aise ou désavantagé ? Résultat des courses, tu ne dis rien et te concentres sur autre chose de beaucoup plus pertinent pour toi. Il t’est déjà difficile de faire la conversation sans vexer tes interlocuteurs ou passer pour un fou, ce n’est pas pour en plus te mettre volontairement en situation difficile… Tu t’excuses donc d’être aussi étrange et lui laisses le choix de partir, étant donné que tu ne le lui as pas laissé lorsque tu as décidé de l’intercepter dans ce couloir. D’autant plus qu’elle a mentionné des amis et que si elle ne les rejoint pas bientôt, ces derniers n’auront pas le privilège de pouvoir goûter à des madeleines tout juste sorties du four. Ce serait un crime ! Tu n’envisages pas une seule seconde de laisser ces pauvres pâtisseries refroidir comme des malpropres, des moins que rien… oh ça non ! Mais de la même façon qu’auparavant, tu te montres maladroit et un peu précipité dans ta façon de donner l’occasion à Rachel de quitter ta compagnie. Elle défend farouchement le contraire, prétendant que ta façon d’être avec elle depuis le début est plaisante et intéressante. Pourquoi pas ! Tu veux bien croire qu’il n’en existe pas une cinquantaine comme toi. De là à dire que tu es unique, il ne faut pas pousser. Il y a en a d’autres dans Poudlard qui partagent cette même énergie un peu dévastatrice. Tu es comme un ouragan quand tu arrives dans une salle de classe ou un groupe d’élèves. En règle générale, tu t’accapares la parole et crées comme un tourbillon qui emporte les autres avec toi dans de fantasques discussions ou même, parfois, des aventures. Certains s’en plaignent, d’autres non. Tout dépend des affinités que tu as avec eux. Il en est de même pour Rachel. Tu as de la chance d’être tombé sur une personne qui ne juge pas ta personnalité mais qui, au contraire, lui trouve un certain attrait. Tu n’as même pas envie de demander pourquoi, estimant que c’est ainsi que les gens sont faits. Tu n’iras pas philosopher en disant qu’on ne peut pas aimer tout le monde, même si tu dois bien admettre qu’il y a une potentielle vérité dans ces propos. Rachel pense devoir te rassurer mais tu n’en as pas particulièrement besoin. Tu sais comment tu peux être avec tes camarades et tu l’acceptes pleinement. S’il y a une bonne chose à ton sujet c’est que peu importe ô combien tu peux être agaçant, tu l’assumes toujours.

« Ah ouai, t’es sérieuse ? Parce qu’on ne dirait pas du tout ! » Elle te parle si naturellement depuis tout à l’heure que tu as bien du mal à croire qu’elle ne soit pas le genre de personne à aller vers les autres. Surtout qu’elle parle presque autant que toi depuis tout à l’heure ! Peut-être que cela ne veut rien dire et que c’est réellement le premier pas qui est compliqué pour elle. C’est vrai que tu n’as pas ce type de problèmes au quotidien et tu peux remercier le fait d’être carrément sans-gêne pour ça ! Que ce soit avec des étrangers, des camarades de classe ou des professeurs, tu n’éprouves pas la peur de venir les voir pour leur dire quelque chose (même la plus idiote au monde). Certains diront que cela fait partie de ton charme mais tu préfères dire que c’est un atout autant qu’une plaie. En contrepartie, tu ne t’ouvres que rarement aux autres. C’est même un drôle de paradoxe, quand on y pense. Tu es le premier à dire toutes les bêtises de l’univers mais lorsqu’il faut parler de passé ou de sentiments profonds et réels, tu te refermes comme une huître. C’est un mécanisme de défense que tu as adopté très tôt dans ton existence. Le fait de ne pas pouvoir t’exprimer librement à d’autres personnes que tes parents durant ton enfance à créé cette coquille qui a bien du mal à se fissurer. Il est même fort possible que ce soit cette difficulté qui ait façonné ton caractère très borderline, en apparence. C’est ce qui te protège car, à part les philosophes, personne n’est en mesure de réellement comprendre ce qui se cache derrière ta personnalité débordante. On te prend soit pour un mec mignon, soit pour une épine dans le pied. Mais jamais on ne se dit “Ah, lui il a passé les dix premières années de sa vie enfermé dans un immeuble, la plupart du temps seul”. Ce ne sont pas des choses que tu veux raconter car à quoi bon te plaindre ? Chacun a ses petits bagages à tirer derrière soi et les tiens ne sont pas plus gros ou plus importants que ceux des autres. Tu es au moins réaliste là-dessus.  

La déduction de Rachel te laisse un peu perplexe mais au moins, elle ne fera pas partie de ceux qui supposent dès la première rencontre que tu es un collégien. C’est souvent très insultant pour toi qui peine à te faire respecter en tant que jeune adulte. Mais encore une fois, ta personnalité y est pour quelque chose, à bien des égards. Si tu agissais moins comme un petit gamin perfide, on te verrait peut-être comme l’adulte que tu souhaites devenir. Enfin, beaucoup de “peut-être” pour peu de résultats concrets.

« T’es maligne en fait eh ! Je plaisante. Je suis en Protection Magique. » Tu ne mentionnes pas le fait que tu es en première année, ce qui semble presque évident vu ta bouille de nouveau-né. Ce qui ne t’empêchera pas, l’année prochaine, de le spécifier dans chacune de tes conversations pour qu’on ne pense pas que tu es un débutant, un p’tit nouveau qui vient tout juste d’avoir son ASPIC. C’est très embêtant que les apparences comptent autant mais tu joues avec ce fait, surtout que la majorité des personnes que tu rencontres y accordent de l’importance.

« Donc tout ce qui est combats rapprochés, Défense contre les forces du mal… ce genre de choses. Et les sortilèges, bien sûr ! C’est ma matière préférée. » Tu as l’habitude de te vanter mais là, tu choisis de ne pas le faire. Même si tu pourrais dire sans te tromper que tu es très bon en sortilèges. C’est indéniable. Pas aussi bon qu’un sorcier parfaitement accompli, qu’on soit d’accord, mais tu saurais résister face à ses actes et ne plierais pas avant de nombreuses minutes ! Tu en es même plutôt fier et peut-être cela se voit-il sur ton visage au moment où tu y penses.

« Et toi ? Quelles études fais-tu ? » Tu aurais envie de dire “artistique” mais ce serait plonger bien vite dans un jugement qui pourrait être complètement erroné. Les apparences, on en revient toujours là…
AVENGEDINCHAINS
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Lun 17 Oct - 1:54
Et bon appétit !
«Madeleine time with Billie »
*Alors que je lui souriais, calmement, philosophant sur l’unicité de chacun, il me fait froncer les sourcils en me demandant si je suis sérieuse. Je suis un peu surprise de sa question. Et bien, moi qui me trouvait maladroite avec les autres, j’avais trouvé mon maître de la maladresse. Heureusement pour lui, je ne me vexe pas facilement, alors après quelques secondes à réfléchir, je ris à sa remarque. Si je suis sérieuse ? Pourtant, mon ton n’impliquait que peu de sarcasme…*


Bien sûr que je suis sérieuse ! Je le crois sincèrement, et peu importe si ça fait de moi quelqu’un d’un peu bizarre.


*Oui, être bizarre, pointée du doigt, j’en avais pris l’habitude cette dernière année. D’autant plus qu’une fois les rumeurs sur mon retour calmée, il avait fallu qu’il y ait celle sur Björn et moi, sans parler du départ du blond. Et cette fois, ça avait sûrement été plus compliqué à intégrer. Peut être car, même si je n’aimais pas la pitié, elle n’était, au moins, pas agressive. Le fait que je sois ce qui avait fait partir le chef de l’équipe de Quidditch des verts et argents, ça, c’était plus compliqué. Et puis, j’avais eu plusieurs mois pour digérer ce qui m’était arrivé avant de revenir à Poudlard. Mais pas cette fois. J’étais plongé dans ce monde cruel qu’était l’adolescence. Certains disaient que l’homme est un loup pour l’homme… Il n’avait pas vu les adolescents entre eux. Un loup, c’était encore bien trop gentil pour décrire la violence parfois sous-jacente qui se jouait dans les couloirs des écoles. Et encore, je n’étais pas seule, et dans mes jeunes années, où j’étais le plus fragile, je n’avais pas subi de harcèlement. Je ne pouvais que comprendre ceux qui ne pouvaient tout simplement pas supporter l’école.

Enfin, bref. Ce n’était pas le moment d’être négative. D’ailleurs, il n’y avait pas de moment pour l’être. Je refusais de couler dans ces pensées. Je ne voulais pas avoir de pitié, je voulais agir, éviter que quiconque ne soit blesser. C’était ainsi que j’étais, à vouloir toujours veiller sur mon prochain. Je croyais en la bienveillance : aider son prochain et il aidera le sien. La vengeance appelle la vengeance, la haine appelle la haine. Alors je lutterais, à mon echelle, pour apporter de la tendresse et du bonheur dans la vie de tous ceux qui en auront besoin.

Voilà pourquoi aussi je n’avais pas beaucoup hésité à tendre les fameuses madeleines au citron à Billy, qui me faisait désormais face, en me semblant me dire qu’il était trop bavard et agaçait parfois les autres. De mon côté, je n’étais pas pressée, et puis, c’était très originale comme rencontre. Ce n’était pas tous les jours que j’étais pisté pour mes pâtisseries !

Je lui demande alors ce qu’il étudie. Il a l’air content que je vois qu’il n’était pas au collège, mais en réalité, c’était purement une déduction. Il avait l’air un peu plus âgé que moi, mais à peine. Et puis, moi aussi, j’avais l’air jeune, alors je savais ce que c’était. D’autant plus que je savais qu’il n’était pas ni dans mon année, ni dans la promotion de Björn, où j’avais croisé pas mal des garçons. Je pense que je m’en serais souvenu, ou qu’au moins, je l’aurais croisé. Mais sa remarque m’amuse et je hoche la tête, avec une tête faussement modeste, un sourcil levé, comme si j’étais vraiment fière, alors qu’en réalité, cela m’amusait simplement.*

Parce que je n’en avais pas l’air ?

*Demandais-je finalement, faussement outrée cette fois, jouant sur les expressions et les variant. Il fallait bien le montrer, que je plaisantais, car parfois, je savais que je n’étais pas assez expressive pour les personnes face à moi.

Il me répond et je hoche la tête. Le truc le plus opposée à moi possible. Enfin, en terme d’étude, c’était certain. Quoi qu’un peu complémentaire si je me dirigeais vers le soin magique, non ? Ce qui est sûre, c’est que moi, les défenses contre les forces du mal, ce n’est pas mon point fort. je ne dirais pas que j’étais terriblement mauvaise, mais ce serait mentir de dire que j’étais assez bonne. J’étais plutôt dans la moyenne basse, dans les matières qu’il cite. Enfin, je m’en sortais pas trop trop mal en sortilège, tant que ce n’était pas compliqué. Le combat, ce n’est vraiment pas mon truc. J’étais plutôt dans la résilience, la défense, mais surtout, le soin. Lorsque j’étais enfermée au centre des Terry, je n’avais pas combattu physiquement, mais j’avais résisté, la tête haute, avec patience, espoir et determination. Je n’étais pas une rouge et or pour rien, après tout… Même si mon impulsivité ne se montrait pas forcément comme celle de mes compagnons et que je n’étais pas du tout bagarreuse, cela ne me retirait pas ce trait de caractère.

Je hoche la tête quand il me parle de ses études, mais je vois qu’il a des étoiles dans les yeux. Il est fier, sûrement passionné par ce qu’il fait, et qu’y a t-il de plus beau ? Rien, à mes yeux. Je priais sincèrement pour que chacun trouve le chemin qui était fait pour lui, et Billy semblait avoir trouvé le sien.*

Pour l’instant, je suis encore au collège. Mais j’hésite entre la magizoologie ou la medicomagie.

*J’étais une artiste, il n’avait pas tort de penser cela. Mais je n’avais jamais vu cela comme une potentielle carrière : pour moi, cela devait rester une passion, pour mon épanouissement personnelle. Je ne voulais pas “devoir” dessiner pour gagner ma vie, pour plaire aux autres. Je dessinais ce que j’avais envie de dessiner, et j’étais heureuse ainsi, en continuant à le faire en marge de ma vie scolaire et, plus tard, de ma vie professionnelle. Quoi que, si je choisissais la magizoologie, cela pourrait m’être très utile. Je repense, pendant quelques secondes, à Evan et ce qu’il m’avait dit sur ses dessins de cours d’anatomie et malgré moi, un petit sourire m’échappe et mes joues prennent une discrète teinte rose, alors que mes pensées s’échappent quelques secondes vers ce garçon qui me plaisait vraiment bien. Mais je secoue un peu la tête et me reprend en regardant Billy.*

Je suis vraiment nulle en combat, mais j’ai découvert la magie avec la magie de soin… Et je suis fascinée par les créatures fantastiques depuis toute petite. J’ai encore un an pour me décider, heureusement, ce n’est pas simple de faire un choix si important pour le reste de notre vie !

*C’est vrai, quand on y pense, c’est fou de demander à des gamins de 17 ou 18 ans de faire un choix qui orienterait tout le reste de nos vies, quand la plupart d’entre nous ne pensait qu’à ses devoirs, au Quidditch, aux garçons ou aux filles… Beaucoup d’adolescent n’avait jamais eu d’expérience qui les confrontent vraiment à la vraie vie, c’était peut être le seul reproche que je pouvais faire sur Poudlard : là, dans notre microcosme, il était difficile de voir la situation dans le reste du monde. Et même si elle n’était pas joyeuse, il ne fallait pas fermer les yeux, ni chercher à le cacher aux jeunes, du moins, pas à ceux assez grand pour comprendre. Après tout, nous étions les adultes de demain, et si nous voulions ne pas reproduire les erreurs de nos aînés, il nous faudrait avoir toutes les clés en main.*

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Lun 17 Oct - 17:08
@Rachel White & Billie
Sois ma Madeleine de Proust

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, tu n’es pas né de la dernière pluie. Tu peux peut-être paraître extrêmement jeune et idiot, voire immature (ce qui ne serait pas complètement faux), mais il n’en reste pas moins que tu as bien conscience de la dureté de la vie et des coups bas qu’elle peut prodiguer sans crier gare. Tu sais que rien n’est facile à obtenir, qu’il faut forcément perdre un bout de soi-même au passage et qu’il est fort possible qu’en fin de compte, l’issue de nos propres ambitions ne nous convienne plus. Oui, tu as parfaitement conscience de tout cela mais ce n’est pas suffisant pour te stopper à la fois dans tes propos et tes bêtises. Tu aimes faire rire, parfois même à tes propres dépens et tant pis si la vie te punit pour cela. De toute façon, elle n’attend pas que tu fasses le pitre pour te tomber dessus. Dans cette conversation avec Rachel, tu as dû la vexer au moins cinq fois et de façon différente car pour cela, il suffit simplement que tu ouvres la bouche, rien de plus. Ce peut être sur son âge, sa taille, sa crédulité ou l’apparence qu’elle peut donner face aux autres… On ne t’arrête plus. Et moins elle te fait de réflexion sur le sujet, plus tu t’enfonces dans ton comportement destructeur. Quelqu’un d’autre serait parti depuis bien longtemps mais elle, ça ne semble pas la gêner. Elle a dû vivre pire que les idioties que tu peux bien lui dire et ce genre de choses ne l’atteint plus… C’est une hypothèse parmi tant d’autres.

Elle plaisante avec toi sur l’air qu’elle peut bien donner et les idées qui germent dans l’esprit de ses interlocuteurs lorsqu’ils lui parlent. Cela n’a pas l’air de la gêner de passer pour plus idiote qu’elle ne l’est vraiment mais fort heureusement pour toi, ce n’est pas une caractéristique qui te dérange. Au contraire, elle facilite la conversation et tu as moins de scrupule à la taquiner, même sans la connaître. Néanmoins, tu n’hésites pas à mentionner que tu plaisantes pour éviter tout drame et représailles futures.

« Bien au contraire, chère demoiselle ! » réponds-tu cette fois dans un sourire presque moqueur. Cela ne te sied pas de traiter les autres avec déférence, en plus de ne pas être dans tes habitudes. Mais jouer la comédie fait partie de ton quotidien et il est presque triste de dire que tu y es plutôt bon, non pas que Rachel sache quoi que ce soit à ce sujet. Tu tiens à garder une certaine part de mystère, tout de même. Être un livre ouvert ne t’intéresse pas mais paradoxalement, tu n’as aucune hésitation à parler de ton cursus universitaire à la jeune femme en face de toi. Non seulement parce que tu ressens plus de fierté que de honte à en faire partie, mais parce que tu n’as aucune raison de le cacher. C’est le type d’informations qu’il est très aisé de récupérer par l’intermédiaire des autres élèves de Poudlard. Au contraire, tu prends un grand plaisir à décliner chacune de tes matières et à les nommer selon celles qui te plaisent le plus, où tu es le plus doué. Tu parles avec une grande animosité et de grands gestes qui trahissent ton engagement envers cette filière qui, pourtant, n’aurait pas dû être un premier choix pour toi compte tenu de tes performances au collège. On s’attendait à ce que tu ailles partout sauf en Protection Magique et c’est peut-être cette envie et ce besoin de sortir des sentiers battus qui te rend aussi guilleret et fier. Mais tout cela, Rachel ne peut pas le savoir sans que quelqu’un ne l’en informe.

De ton côté, tu es surpris d’apprendre que Rachel est plus jeune que toi et qu’elle se situe du côté collégial de Poudlard, ce que tu n’aurais pas du tout deviné si elle ne te l’avait pas dit. À tes yeux, elle semble avoir le même âge que toi, si ce n’est plus. Comme quoi, les apparences sont trompeuses. Mais il faut dire que tu t’attends toujours à ce que les autres soient plus âgés que toi. Ils t’en font souvent la réflexion et c’est devenu un automatisme dont tu ne sais plus te passer. Tu es presque attendri ou amusé par le jeune âge de Rachel alors qu’en réalité, elle ne doit avoir que quelques mois de moins que toi. Juste de quoi la faire passer au niveau en dessous du tien à cause d’une histoire de dates et de rentrée scolaire. Des calculs que tu ne prends plus le temps de faire tant ils te paraissent compliqués. Rachel te fait part de ses doutes concernant son futur cursus universitaire, ce qui te laisse comprendre qu’elle est probablement en dernière année et qu’en septembre prochain, elle se trouvera à ta place. Le choix qu’elle va devoir faire d’ici quelque temps sera déterminant, bien qu’il ne soit pas immuable. Elle peut toujours changer de cursus en cours d’année mais elle perdra un temps précieux. Mais tout ça, elle en a sûrement déjà conscience, d’où sa grosse hésitation. Tu peux donner ton avis sur la question - médicomagie ou magizoologie - mais en fin de compte, seul le sien a réellement de l’importance. Il faut dire que, de ton côté, tu n’es pas vraiment un expert du soin humain, ou même animalier et si tu devais choisir entre l’un ou l’autre, tu choisirais sûrement les animaux car ils te semblent bien moins complexes à gérer. Les humains, ça râle, ce n’est jamais satisfait et ça fait des conneries avec son corps, en plus de se plaindre pour pas grand-chose. En plus de cela, un animal a au moins le recul nécessaire pour ne pas recommencer un geste destructeur alors que l’homme n’apprend pas de ses erreurs… ou peu.

« Tu pourras toujours le changer si jamais. Mais à ta place, j’irais probablement vers le soin aux créatures magiques. J’sais pas pourquoi mais ça me semble plus facile de dealer avec un animal, aussi puissant soit-il, qu’avec un humain qui n’en fait toujours qu’à sa tête. Mais bon, je ne m’y connais pas assez dans ces deux domaines pour avoir un avis vraiment pertinent et au final, c’est ton choix, donc ton opinion qui prime ! Personne d’autre que toi ne sait ce qui sera bon pour ton futur. Choisis avec le cœur ! Au moins, tu es sûre de ne pas te tromper. » Un drôle de conseil qu’il n’a pas toujours mis en application, même si effet, tu as pour habitude de suivre tes envies plutôt que la raison. Le choix du cursus de Protection Magique n’est pas totalement anodin et ne fait pas tâche avec tes ambitions et ton passé - néanmoins, on ne peut pas entièrement dire qu’il vient du cœur. Surtout de ta tête. Si tu avais choisi par passion, tu ne te serais pas dirigé vers des disciplines pour lesquelles tu as peu d’avantages physiques. Tu aurais pris un cursus plus artistique où ton chant aurait pu être entretenu et fortifié. Tu serais devenu chanteur, comme dans ce rêve que tu fais souvent mais qui te paraît toujours autant irréaliste. Tu souris à Rachel.

« Honnêtement, faut pas te prendre la tête. Vu ce que tu m’en dis - et pourtant je ne te connais que depuis quelques minutes à peine - tu as l’air faite pour soigner les animaux. C’est tout bête, ça s’entend au son de ta voix et ça se voit à ton regard. T’en as envie ! Alors n’hésite pas, si c’est toujours ce que tu souhaites dans un an. »
AVENGEDINCHAINS
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Mer 19 Oct - 15:56
Et bon appétit !
«Madeleine time with Billie »
*Ce n’était pas être insultant ou arrogant que de penser que la plupart des ados n’ont pas vraiment idée de ce qui les attend à l’extérieur de ces murs en temps de guerre. Ici, le terme de guerre n’avait pas grand sens : la vie à Poudlard était paisible, elle suivait son court tranquillement, sans soucis. Ici, les élèves avaient cours, il y avait des disputes d’adolescent, des histoires d’amour, des cœurs qui se brisent et se guérissent dans d’autres bras, le stress des examens, bref, les soucis normaux des ados. Et finalement, c’était bien normal. l’insouciance liée à ce si jeune âge ne devait pas être volée à tous ces enfants, qui se devaient de grandir avec un sentiment de sécurité vis à vis de leur quotidien. Nous aurions bien tout le temps de découvrir les difficultés de la vie plus tard…

Mais pourtant, la guerre était là, et il ne servait à rien de se voiler la face. Aujourd’hui, elle était entre les mains des adultes, mais nous étions les adultes de demain. Il fallait ouvrir les yeux, les faire ouvrir à nos pairs, doucement. Mais je n’aimais pas cette idée, celle d’être porteuse de mauvaise nouvelle, d’une réalité si lourde à porter…Pour autant, je savais que mon existence, mon témoignage et mon histoire permettait aussi de traduire les horreurs inhumaines qui rappelaient les heures les plus sombres de l’humanité et de mettre sur la lumière sur les réalités de ce que causait la guerre. J’avais l’espoir que les sorciers, de leur côté, n’étaient pas aussi cruel, mais en réalité, je n’en savais rien. Pour certain, en tant de guerre, tout est permis. “C’est la guerre”, “la fin justifie les moyens”, autant d’expressions que j’execrais profondément. Enfin… Ce n’est pas le sujet de la discussion.

Au contraire même, elle est plus légère, plus douce, plus adolescente. Oui, c’est de notre âge, de plaisanter ainsi, sans se soucier du lendemain ou des batailles qui se préparent en dehors de ces murs. Nous aussi, nous avions le droit à nos moments d’insouciance.

Alors je réponds d’un air malicieux, presque joueur. Mais moi, c’est évident : jouer la comédie, ce n’est pas mon truc. Je suis une très mauvaise menteuse, et on pouvait facilement lire mes émotions dans le fond de mes jolis iris azurs. Il n’y avait guère de malice au fin fond de mon âme, et même si j’avais caché la vérité à mes parents pendant de longues années, au sujet de la magie, je m’étais toujours arrangé pour donner une part de vérité : ainsi, je n’avais pas autant mauvaise conscience, et il était plus dur de voir que je ne disais pas tout. Il n’y a rien de plus réaliste qu’un mensonge englobé de vérité. Enfin, bref.

Cet instant là est amusant, il n’y a pas de mensonge, seulement un petit jeu d’acteur à deux francs six sous, qui faisait petiller nos yeux clairs de malice et d’amusement. Et puis, je choisis de lui demander ce qu’il étudie. C’est plutôt un bon moyen de cerner une personne, du moins, à peu près. C’est un choix important et il traduisait, si ce n’était les passions, au moins l’ambition que l’on mettait dans sa vie. La protection magique, c’est aussi une façon de dédier sa vie à l’autre, par un autre biais que celui que je choisirais. Le combat, la défense, toutes ces choses dans lesquels je n’étais pas forcément brillante. Sur le terrain, je ne me débrouillais pas trop mal, en temoigne la mésaventure avec Kayla, Max et les acromentules. En sortilège, ce n’était pas trop mal, même si je n’étais pas trop douée, j’aimais bien ça. Mais dès que cela se rapprochait vraiment du combat, j’étais totalement perdue. Le simple fait de vouloir blesser son adversaire m’horripilait, je n’en étais tout simplement pas capable. Il n’y avait que 3 personnes en ce bas monde qui m’inspirait aucune compassion et beaucoup de haine… Et encore, en réalité. J’aurais sûrement de la compassion pour mes parents, même si je leur en voulais énormement. D’un certain côté, j’entendais qu’ils avaient fait ce qu’ils croyaient être le mieux pour moi, d’après leur stupides convictions religieuses… Mais comment des parents avaient-ils ainsi pu supporter les hurlement de douleurs et les suppliques de leur propre enfant sans réagir ? Cela m’était incompréhensible. Non, en réalité, même si je ne croyais pas en la vengeance, il y avait un homme, un seul, que je pourrais regarder souffrir et même mourir sans culpabilité, ou peu en tout cas. Celui qui m’avait torturé pendant des mois, qui avait tenté de briser mon corps et mon esprit, mais qui n’y était parvenu qu’en assassinant de sang-froid la personne que j’aimais le plus à ce moment, mon pilier, un garçon innocent et foncièrement bon, qui avait la vie devant lui. Il ne l’avait tué que pour me blesser, me détruire. Et je savais que cet homme là ne pourrait jamais changer : j’avais lu la cruauté et la haine brûler dans ses pupilles sombres. Il n’y avait pas de redemption pour lui. Il serait sûrement le seul combat que je pourrais mener sérieusement sans craindre de blesser autrui.

Mon avenir à moi se dirigeait plutôt vers les soins. Les créatures magiques, ça avait toujours été évident pour moi. Mais je m’étais senti si impuissante en voyant des blessures et en étant incapable de les soigner… Et puis, encore une fois, j’avais découvert la magie par le soin. Je me souvenais encore de la douleur lanscinante de cette chute à vélo, alors que je n’avais que 6 ou 7 ans, et la douce et chaleureuse lueur qui avait effacé la plaie de ma peau et la douleur de ma chaire. Je n’avais rien dit, mais je savais bien que ce n’était pas “normal”. J’avais pensé à un don de Dieu, à l’époque, mais j’avais peur que ce soit bien vu comme celui du diable. Désormais, je ne croyais plus en ce Dieu que mes parents veneraient tant. Peut être existait-il une entité supérieure, sûrement même. Mais je me plaisais à croire qu’elle ne se mêlait pas du destin des Hommes… Sinon, il serait un Dieu terriblement cruel, qui laissait ainsi ses enfants être brisés, pendant que ceux qui les avaient détruits continuaient à vivre paisiblement.

Alors j’étais perdue, perdue entre avenirs à tendre la main aux autres, et un autre, à vivre de ma passion depuis l’enfance. L’idée aussi de trouver un poste derrière me faisait me poser des questions : il était bien plus aisé de trouver un emploi en tant que soignant qu’en tant que magizoologue. L’avenir m’aidera sûrement à prendre ma décision, sans l’ombre d’un doute. Je ris un peu à sa remarque et son avis. Il a raison, c’est parfois plus simple de prendre soin d’un animal que des humains qui avaient des tendances à s’autodétruire. Mais c’était aussi plus compliqué parfois, car les animaux ne parlent pas, et certains n’acceptent pas d’être soigné. C’était complexe, c’est certain.

Ainsi, je hausse les épaules, quand il conclut en me disant que j’ai vraiment l’air -quasiment physiquement, apparemment- faite pour m’occuper des animaux.*

C’est gentil, je crois, mais en réalité, je ne sais pas vraiment ce que je veux. Les deux me correspondent bien. Je crois que l’avenir m’aidera à faire mes choix, pour ce que je veux pour l’avenir aussi. J’ai confiance, je trouverais la réponse, de toute façon, j’ai encore du temps devant moi pour y réfléchir !

*En réalité, je savais aussi que l’un n’empêchait pas totalement l’autre. Enfin, surtout si j’étais médecin, je pourrais toujours m’occuper et dessiner des animaux. Et si j’étais magizoologue, je pourrais toujours aider les gens avec les connaissances que j’obtenais en me montrant curieuse, et avec une bonne maîtrise de la botannique. Cela me paraissait, de toute façon, essentiel pour bien prendre soin des animaux également.*

Mais c’est un choix difficile, ça, c’est certain.

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Jeu 20 Oct - 21:23
@Rachel White & Billie
Sois ma Madeleine de Proust

Tu es bien loin de deviner ce qui se passe dans la tête de Rachel à ce moment-là. Tu n’imagines même pas ce qu’elle a pu vivre par le passé et qui rendrait son comportement actuel exemplaire, si ce n’est étrange. Tu ne te fies qu’à ce que tu as en face de toi et actuellement, c’est une jeune fille normale, sans histoire, qui fait de bonnes pâtisseries et hésite entre deux cursus. Il n’y a rien de plus banal que ce résumé et pourtant, tu fais face à une âme plus brisée que la tienne. Mais qui est en mesure de dire qu’une personne a vécu pire qu’une autre ? Ces sentiments n’appartiennent qu’à vous et même si tu serais d’accord pour dire que Rachel en a plus bavé que toi, tu ne peux ignorer les sentiments qui t’ont assailli toute ton enfance et ont formé l’homme que tu es aujourd’hui, si instable et controversé. Tu n’as peut-être pas vécu la même souffrance physique, ou alors en était-ce une quand même ? Vivre enfermé dans un espace restreint avec l’interdiction de rentrer dans le monde, le vrai monde, celui qui se trouve à portée de main, juste derrière la vitre de ta chambre… Combien de fois as-tu regardé ces enfants, ces adultes, ces personnes âgées se promener devant ton immeuble et vivre une vie que tu craignais de ne jamais avoir ? Enfermé dans ton propre esprit, n’ayant pour seule compagnie que télévision, jeux et autres peluches de fortune qui, bien vite, ne firent plus l’affaire pour le garçon débordant d’imagination et de créativité que tu étais alors. Ces enfants derrière la fenêtre, tu voulais les rejoindre. Et tu l’as fait, à tes risques et périls. La plus belle journée de ta vie, voilà comment tu la décris encore. Tes parents y ont toujours fait référence comme d’un drame mais à tes yeux, c’était le jour où tout un monde s’était ouvert à toi. On ne peut pas oublier ce genre de choses quand on est un enfant opprimé. C’est le même genre d’information que l’on ne peut pas deviner en te regardant. À la limite, on te prend forcément pour un enfant pourri-gâté, dont les parents ont cédé à tous les caprices et qui, aujourd’hui, fait encore des siennes avec ses camarades de classe et les professeurs. S’ils savaient, si seulement ils savaient ! Et si toi, aussi, tu savais ce que Rachel a vécu, tu agirais peut-être différemment mais n’est-ce pas ça le plus beau ? Que tu puisses la voir pour ce qu’elle est vraiment, sans tous les préjugés associés à son histoire ? À son passé ? Ce n’est pas comme si tu donnais raison à toutes les rumeurs courant à Poudlard et si tu as pu entendre le prénom de Rachel passer, tu n’en as pas souvenir sur le moment. Peut-être plus tard, quand tout cela n’aura pas d’importance parce qu’elle sera devenue quelqu’un pour toi et qu’aucune nouvelle information ne pourra entacher cela. Mais tu vas plus vite que la chanson car vous n’en êtes pas à ce stade-là, pas en un temps aussi court et tout ce que tu sais d’elle pour le moment, c’est son hobby et ses envies de cursus universitaires. Pas de quoi fouetter un chat…

Avec toute la passion qui t’anime, tu donnes ton avis à Rachel sur son hésitation et comme d’habitude, tu y vas fort et sans prendre de gants. Au fond, le conseil que tu donnes n’est pas si mauvais mais à la façon dont la jeune fille hausse des épaules, tu comprends qu’il n’a pas eu l’effet escompté. Ce qu’elle te confirme quelques secondes plus tard en mettant la charge de cette décision sur son Elle Future. Pourquoi pas, tu es un grand fan de cette technique toi-même. Sur le moment, ça t’enlève toujours un poids des épaules mais il faut savoir que ce dernier n’est jamais très loin. Il finit par tomber du ciel et ce, lourdement, si bien que la charge paraît plus importante qu’au départ. D’ici quelques mois, Rachel s’en rendra sûrement compte toute seule. Mais qui es-tu pour la juger ou faire le moindre commentaire à ce sujet ? Personne. Tu as donné les conseils que tu avais en tête, d’une manière un peu abrupte et il n’y a plus rien que tu puisses ou veuilles faire. Ce n’est pas ta vie et même un abracadabra n’y changera rien. S’il y a un manquement, ce n’est pas toi qui paiera les pots cassés. Alors tu souris à la Gryffondor parce qu’au fond, tout ça n’a aucune importance.

« Tu as raison. Tant que tu continues à faire de bonnes pâtisseries, on s’en fout que tu soignes les animaux ou les hommes en tant que profession ! » Totalement intéressé, toi ? Assurément ! Tu n’as jamais trop besoin d’une connaissance douée en médicomagie vu tes frasques hebdomadaires mais tu es largement plus attiré par un muffin tout chaud que par une bonne assurance santé. Les problèmes de jeunes personnes… Voilà pourquoi il est ridicule que tu t’amuses à donner ton opinion. Ce n’est pas comme si tu avais une plus grande expérience de la vie que Rachel juste parce que tu as un ou deux ans de plus qu’elle… Ce n’est pas la manière dont tu réfléchis étant donné que tu prends un malin plaisir à faire savoir à tes aînés que tu n’es pas plus bête qu’eux. Ce qui peut te valoir des brimades, mais là n’est pas la question. L’âge est un concept et toi, tu aimes bien faire des entailles dedans, voire le découper à la tronçonneuse.
La conversation t’a donné faim alors tu vas piquer dans les madeleines que Rachel t’a gentiment offertes et croques dans l’un d’eux. Même si elles sont moins chaudes, elles sont toujours aussi bonnes et leur odeur sur ton palais est tenace, pour ton plus grand plaisir. L’air un peu absent au début, tu finis par t’ancrer de nouveau dans la réalité et essuies tes mains sur ton pantalon sans grande attention.

« Tu t’es déjà demandé si t’allais devoir changer de maison aussi, en passant à l’université ? Y’en a à qui ça arrive. Pas moi mais j’en connais. » Tu n’as jamais su expliquer à quoi c’était dû. Le comportement, la personnalité, les ambitions personnelles… ou simplement le temps qui fait qu’on n’est plus la même personne qu’à notre arrivée. Sept ans, c’est plutôt long et dans ton cas, en arrivant à l’université, tu n’étais clairement plus le même garçon qu’à tes onze. Et pourtant, à l’époque, c’est chez Serpentard que l’on t’a envoyé et de nouveau il y a quelques mois, c’est cette maison dans laquelle tu es restée. Là où personne - ou presque - ne veut te voir parce que le statut de ton sang détonne parmi les purs. Tu n’es pas mécontent d’avoir dû rester chez les vert et argent car la vie dans une autre maison pourrait ne pas t’être plus profitable, en fin de compte. Tu as l’esprit et le comportement d’un Serpentard dans plusieurs aspects de ta vie et c’est chez eux que tu te sens le mieux, malgré les brimades et les messes basses sur la réalité de ta situation. Tu sais aussi que personne d’autre qu’eux ne saurait émoustiller aussi bien ton esprit de compétition et ton envie de te battre, qui t’ont permis d’être l’homme que tu es aujourd’hui. Quand tu vois ce que le changement a fait à d’autres…
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