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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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Raise a glass to freedom (Ft Rory) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Lilibeth S. Barjow
Lilibeth S. Barjow
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Ven 17 Juin - 7:22
Something they can never take away
Par tous les lords, les saints et les autres. C’est la mâchoire pendante que Lilibeth découvrit le luxueux duplex de son frère, situé à quelques pas de la Tamise. D’un air hébété, elle contemple avec admiration la situation que son frère s'était forgée. Il possède le pouvoir de se payer des appartements luxueux décorés avec goût et… il y a un toit panoramique ? Il y a un toit panoramique ! Découvrant la vue à s'en donner le tournis, Lili inspecta avec curiosité ce drôle de parterre en toile. On lui recommanda de ne pas marcher dessus parce que le jacuzzi n’aime pas vraiment qu’on le piétine. Après une chaleureuse visite des lieux, Rory lui présenta sa nouvelle chambre. Tout de suite, Lilibeth fut enchantée de la clarté de la pièce. Rapidement, elle réclama à Rory qu’il installe une chatière magique pour disposer la litière sur la terrasse. Plus d’intimité pour les chats, moins d’odeurs incommodantes pour les humains. Et leur nouvelle vie démarra.
***
L’installation dura plusieurs jours, le temps que Lili s’accommode, le temps que Lili prenne ses marques, bien que la vie à deux s’avère un tantinet plus compliquée que prévue. Comment aurait-il pu en être autrement ? Un froid s’était immiscé entre eux après la mort de Caïn. Rory ne supportait pas que Lili pleure son frère perdu, et Lili ne supportait pas qu’il ne la comprenne pas. A l’âge adulte, lorsque les caractères se forgent, les différences sont mis en exergues et la distance les a peu à peu éloigné. Malgré leurs différents, cela n’a pas empêché Rory d’inviter sa sœur à s’installer chez lui le temps de construire sa situation et surtout, elle peine à l’admettre, de trouver une parade pour se protéger de leur père.
En guise de crémaillère, Rory propose à Lili de sortir s’amuser le temps d’une soirée, pour lui apprendre, comme convenu, à devenir une séductrice hors pair. Toutefois, Lili reste persuadée que l’amour de sa vie la reconnaîtra à dix kilomètres à la ronde. Ce soir-là, elle passe près d’une heure dans la salle de bain, fait des calculs compliqués pour choisir la robe idéale puis la paire de talon qui va avec. Finalement, elle opte pour une petite robe noire près du corps, mettant en évidence ses atouts les plus évidents. Chaussant ses escarpins à plateforme, la jeune femme s’inspecte une dernière fois dans un miroir à pied avant de descendre dans le salon parfumée pour des kilomètres à la ronde, au cas où son âme soeur trainerait dans le périmètre.
« Je suis prête, chantonne-t-elle gaiement en se saisissant d’un gilet".
Il ne faut pas oublier que nous ne sommes qu’au début du printemps. Les soirées sont encore fraîches sous le ciel de Londres. Aucune réponse. En attendant que Rory finisse de se préparer, elle vérifie les gamelles d’eau et de croquettes. Esméralda vient se frotter à ses pieds, réclamant sa caresse d’adieu, et Lili est obligée de venir brosser ses escarpins pour s’assurer qu’aucun poil n’est venu s’y accrocher. Une chose est sûre, le frère et la sœur ont certaines choses en commun. Tournant sur elle-même, elle constate une dernière fois de la beauté des lieux. Au fond, Lilibeth ressent beaucoup d’envie, voire une once de jalousie, à l’égard de son frère. Jamais elle ne pourra se payer pareil endroit idyllique. Elle n’avait pas fait d’études, vécu enfermée dans un manoir durant trente ans, maltraitée par sa famille, malmenée par la vie. A son âge, les jeunes gens achetaient des maisons, se mariaient, fondaient des familles. Tout ce que Lili possède est un équipement destiné aux chats et une garde-robe qui ne demande qu’à être étoffé. Son salaire de vendeuse ne lui permettra jamais de se payer du luxe, et elle ne pourra jamais prétendre à une fonction mieux payée à cause des différents handicaps dont la vie l'avait affublé. Il ne lui reste plus qu'une seule solution.... la meilleure ! Consciente d’être au centre du salon, le regard dans la vide, elle réprime une expiration de désespoir car le désespoir, voyez-vous, ça ne met pas du tout le teint en valeur. Et son teint a plus que besoin d'être radieux pour attirer les bons partis à marier.




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Anonymous
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Sam 18 Juin - 9:53
Raise a glass to freedomMi-mars 2021 / Liry II

Vivre à deux sous le même toit allait être un putain de défi ! Pourtant Rory n’avait pas hésité une seule seconde quand il avait découvert que Lilibeth avait quitté le manoir familial pour échouer dans l’auberge d’Arrondie en plus d’y loger avec ses deux chats. Si pour tous les autres il se serait démerdé pour trouver une solution tierce, dès qu’il était question de sa soeur cadette, pas besoin de tergiverser. Vivre avec elle était une évidence. Une évidence qui n’aurait rien de simple compte tenu des nombreux conflits sous-jacents et non-dits demeurant encore entre les Barjow nouvelle génération. La communication n’était pas le fort de cette famille de sang-purs il faut croire. Si Rory avait fini par se murer dans un silence concernant les griefs qu’il reprochait à sa cadette, cette dernière n’était pas mieux avec sa manie de ne pas se comporter de façon indigne pour une jeune demoiselle. Résultat des courses, l’héritier officiel nourrissait une certaine rancoeur depuis la mort de Caïn à l’égard de sa benjamine. Pleurer son bourreau, défendre leur tortionnaire, celui-là même qui l’avait maintenue toutes ces années durant entre quatre murs lugubres et poussiéreux… C’était incompréhensible pour Rory.

Qui sait… Peut-être que de partager le même toit leur permettrait de mettre les traumas du passé de côté et repartir sur des bases plus saines. Ouai… Un peu d’entrain, on y croit ! L’avantage résidait surtout dans le fait que Rory passait peu de temps chez lui. Son emploi du temps pouvant s’assimiler à celui d’un ministre tant il franchissait rarement le seuil de sa porte, l’opportunité de discuter posément avec Lilibeth n’en était que plus amoindrie. Sans compter, bien évidemment, sur l’incapacité chronique du sorcier à formuler une quelconque forme de sentiment sans qu’on ne lui tire les vers du nez avec une méthode bien particulière dont seule Abigail semblait détenir les secrets. Mieux valait donc éviter toute forme de rencontre entre sa soeur de sang et celle de coeur. A la place, Rory se contenterait de continuer de déserter son penthouse de luxe ou de multiplier les rapports « légers » en compagnie de Lilibeth.

L’installation d’une chatière magique donnant accès à la terrasse, un périmètre de sécurité pour les deux boules de poils, la décoration de la chambre de sa cadette, sa nouvelle garde robe à étrenner, les séances de jeu sous forme renarde pour tenter d’apprivoiser les petits monstres rapportés par Lilibeth… Autant de moments de distraction pour ne pas aborder les sujets les plus épineux car sous son air de petite princesse adorable, Lili était tout aussi têtue et bornée que son grand frère. De quoi bien compliquer la tâche et accentuer les tensions. Tout un programme, c’est moi qui vous le dit !
Les longues discussions à coeur ouvert ça ne serait clairement pas pour ce soir… A moins qu’ils ne reviennent tous deux fortement alcoolisés et non accompagnés. Rory avait cependant en tête un plan bien différent pour cette première sortie nocturne de Lilibeth. Comme il le lui avait promis lors de leurs retrouvailles, le grand séducteur qu’il était allait initier sa jeune soeur à l’art parfois peu subtil de la drague dans un bar de Londres. Peu subtil car, soyons honnête, avec déjà deux trois bières dans le nez, les beaux discours et la délicatesse ne sont plus franchement de mise. Même là où il comptait l'emmener ce soir. Contrairement à ce qu’elle pouvait s’imaginer, ça ne serait pas là qu’elle allait trouver son fameux prince charmant.

Habitué à sortir, Rory avait également promis à Lili qu’il l’emmènerait dans un endroit un peu plus classe que la normale. Un bar huppé du Londres moldu. Parfait environnement pour passer inaperçus et où l’absence de pouvoirs de la jeune femme serait d’une banalité rassurante. Exit donc ses habituels jeans, rangers et autres simples pulls aux couleurs sombres et bonjour la tenue chic décontractée. Comprenez par là une chemise blanche légèrement ouverte accompagnée de ses fidèles pantalon et veste de costume au bleu profond cette fois-ci. Rien qui ne lui changeait énormément hormis l'habituelle cravate et le veston qui agrémentait parfois son ensemble. Un bref passage dans sa salle de bain privative pour s’assurer que ses longues mèches brunes étaient bien rabattues vers l’arrière de son crâne, un dernier coup d’oeil à son apparence générale et voilà qu’il prenait la direction du salon où Lilibeth l’attendait déjà.

Tout en descendant les marches, il prit le temps de l’observer, esquissant un sourire taquin au coin de ses lippes. Elle allait en faire tourner des têtes et en briser des coeurs ce soir. Mieux valait garder un oeil sur elle pour la préserver des plus avides. Des hommes comme lui car, et cela ne devrait pas vous étonner, Rory avait conscience d’être un coureur de jupons. Il rentrait très souvent accompagné d’une demoiselle différente de la veille ou des jours précédents, s’évertuait à ne jamais s’encombrer de leur prénom et surtout pas de leur numéro de téléphone pour éluder toute forme de sentiments un tant soit peu complexes en dehors du pur désir charnel. Voilà quel type d’hommes il était : privilégiant le plaisir de la chair à la profondeur d’une connexion émotionnelle. Les risques que comportaient cette dernière étaient bien trop élevés pour qu’il ose reproduire la même erreur que par le passé. Tous ceux qu’il aimait d’un peu trop prêt avaient fini par être blessés, hors de question donc de s’autoriser pareille faiblesse. Les problèmes dans son existence étaient déjà suffisamment nombreux sans qu'il ne se rajoute pareille fardeau en plus.
« Vous êtes ravissante, Miss Barjow. » Dit-il alors en accordant un large sourire à sa jeune soeur, lui présentant également son bras pour qu’elle puisse s’en saisir. Hors de question qu’il la fasse trop marcher, surtout avec sa hauteur de talons, surtout avec la soirée qui se profilait à l’horizon et surtout car il ne voulait pas la voir écourter ce moment car Mademoiselle aurait mal aux pieds.

Une fois qu’elle fut fermement accrochée à son bras, Rory transplana dans une des ruelles du Londres sorcier. Un trajet qu’il savait sûr, dépourvu de toutes traces de neutraliseurs de magie. La fraicheur nocturne les surprit alors que l’héritier Barjow glissa son regard jusqu’à Lili pour s’assurer qu’elle encaissait bien le trajet. « Ça va ? Tu commences un peu à t’habituer ? » Demanda-t-il avant d’emprunter la route qui leur permettrait de quitter le Chemin de Traverse pour rejoindre le coeur moldu de la ville. Après seulement quelques minutes de marche où il prenait la peine de lui donner quelques conseils concernant telle et telle boutique ou établissement nocturne, ils arrivèrent enfin face à un vieil immeuble luxueux du 17ème siècle. La façade imposante et ostentatoire laissait facilement deviner quel type de club on pouvait y trouver à l’intérieur. « Bon par contre je te préviens, je t’emmènerais pas systématiquement dans des clubs si privés ! Là il faut qu’on fête dignement ton emménagement et ta liberté. » Lui souffla-t-il avant de s’adresser au portier qui l’accueillit avec un large sourire écoeurant de fausseté. « Monsieur James ! Quel plaisir de vous revoir parmi nous ! Avec Madame James, je présume ? » Rory lui rendit son sourire, le rendant cependant plus forcé et grotesque que son interlocuteur. « Vous avez l’oeil Alfred ! En revanche c’est Mademoiselle James qui m’accompagne ce soir. » Face à la confusion du pauvre homme, Rory posa sa main droite sur l’épaule du pauvre bougre avant de lui glisser un billet dans la poche de son veston. « Enfin, Alfred ! Vous ne voyez pas qu’il s’agit de ma jeune soeur ?! » Faussement offusqué, il pénétra alors dans les lieux alors que le portier s’excusait platement dans leur dos, Rory affichant un large sourire amplement satisfait. Moldus comme sorciers, il ne se lassait jamais de rabaisser son prochain mais toujours avec le sourire. Quitte à se montrer cruel, autant le faire sans complètement s’abaisser à leur niveau. Ils franchirent une lourde porte en bois sombre pour pénétrer enfin dans les salons du club très privé auquel il appartenait. Enfin, auquel Rory James, célèbre homme d’affaires ayant fait fortune dans l’industrie pharmaceutique, appartenait. Il s’installa dans un des larges fauteuils en cuir sombre et porta enfin son attention sur Lilibeth pour lui demander. « Qu’est-ce que tu veux boire ? » Simple question mais première épreuve pour voir son degré d’adaptation dans un environnement dont elle ne possédait les codes qu’en théorie. Il ne manquait plus que la pratique à présent.
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Lilibeth S. Barjow
Lilibeth S. Barjow
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Dim 19 Juin - 18:24
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Le nez en l’air, Lilibeth patiente tranquillement dans le living room, un perfecto suspendu à son bras. Un compliment éclate dans l’air, Lilibeth pivote sur ses talons pour découvrir la présence de son frère en haut des escaliers.
« Je vous retourne le compliment, Monsieur Barjow, quelle élégance ! Complimente-t-elle, le visage lumineux, en constatant le choix de sa tenue ».
Empoignant le bras de Rory, elle attrape sa pochette avant de serrer les dents pour surmonter les effets indésirables de transplanage. A force d’expérience, les nausées s’amenuisent, bien que certains désagréments persistent. Lorsque ses talons percutent la rue pavée du chemin de Travers, Lilibeth secoue la tête pour reprendre ses esprits.
« De mieux en mieux, assure-t-elle en enfilant sa veste pour parer aux derniers froids d'hiver ».
Docilement, Lilibeth suit Rory dans un dédale de rues, bénéficiant au passage des meilleures recommandations du coins, bien que Lili ne soit pas certaine d’être capable de retenir le contenu de sa visite guidée. Aux pieds d’un immeuble à l’architecture ancienne, une pointe d’anxiété tiraille les entrailles de Lilibeth à la contemplation des colonnes et des courbes, l’aspect ancien du bâtiment lui rappelant le Manoir Barjow, la seule demeure qu’elle est connue jusqu’à présent. La maison de son enfance ne constitue pas un souvenir heureux dans lequel elle peut se replier durant les jours sombres. Mais ce voile dissipant son esprit s’évapore bien vite, Rory brisant le fil de ses pensées en lui proférant un avertissement auquel elle répond par un hochement de tête en guise d’approbation. Ne pipant mot, interdite face aux prestiges des lieux, Lilibeth s’efforce de relever le menton pour ne pas laisser paraître qu’elle est impressionnée, ne sachant pas à quoi s’attendre pour tout vous dire. Lorsque le portier s’adresse à eux, Lilibeth lui adresse un sourire éclatant avant de se retourner pour chercher ce fameux monsieur James qu’il saluait. Quand elle comprit que l’homme en question n’était autre que son frère, Lilibeth entrouvre des lèvres abasourdies, un sourire gêné se figeant sur son visage harmonieusement maquillé pour l’occasion. Lilibeth suit l’échange entre les deux hommes sans comprendre ce qu’il se passe. Impressionnée par la prestance dont Rory fait preuve, Lilibeth observe naïvement le portier désabusé. Quand Rory l’entraîne à l’intérieur du bâtiment, elle adresse un signe compatissant au portier avant de reporter son attention sur la salle de réception. Des costards, des robes haute-couture et des flûtes de champagnes servies sur des plateaux d’argent. La jeune femme affiche un air béat, séduite par les lieux.
Lilibeth n’avait jamais eu la permission d’assister aux soirées mondaines organisées par le gratin sorcier. Plus que jamais, elle avait rêvé de parader dans une robe au coût impressionnant au milieu des regards admiratifs, la saluant en levant leur coupe de cocktail coloré.
Raise your glass.
Enfermée inlassablement dans sa chambre du Manoir Barjow, elle s’était fait de la vie une image façonnée par les récits de son frère et du peu d’amis qu’elle possède. Une vie par procuration. Aujourd’hui, plongée en plein cœur de la réalité, elle s’aperçoit que déambuler au milieu des convives richement vêtus n’est pas aussi glorifiant qu’elle l’aurait imaginé. Les gens ne lui adressent aucun regard et, s’ils le font, ne répondent pas au sourire qu’elle leur lance, détournant plutôt leur attention sur leur interlocuteur du moment. Un vent d’anxiété souffle sur Lilibeth, se sentant soudainement toute petite au milieu de cette salle immense pourvue d’un haut plafond. Rory choisit deux fauteuils à l’écart. Intérieurement, Lili l’en remercie. Une fois assise, elle tire nerveusement sur sa robe, comme pour la remettre en place alors que ce n’est pas nécessaire. Un groupe de femmes semblent repérer son manège et caquètent entre elles en lui lançant des regards amusés. Lili se sent dévastée de l’intérieur, mais on n’afflige pas Lilibeth Barjow aussi facilement. Elle ne s’est pas enfuit du Manoir familiale pour se laisser impressionner par des bonnes femmes maigrichonnes dans leurs robes vaporeuses, comme si elles avaient tout tenté pour effacer leurs formes. Quel sacrilège ! Prenant une profonde inspiration, la chevelure de Lilibeth bascule de côté pour prendre soudainement l’allure de quelqu’un en vérité très à l’aise.
« Un sex on the beach ! Répond-elle pleine d’assurance ».
Ce cocktail est utilisé dans tous les romans moldus à l’eau de rose qu’elle avait lu en cachette dans sa chambre. L’histoire de femmes en mal d’amour se retrouvant dans un bar afterwork pour siroter un cocktail Sex on the Beach. Elles discutent du fameux mec que l’héroïne devrait aborder alors qu’elle est certaine qu’il ne s’intéressera jamais à elle. Finalement, c'est qui l' l'aborde, bla, bla, bla. Et ils vivent heureux et on beaucoup d'enfants.
« Vodka et jus de cranberry, récite Lilibeth pour montrer qu’elle s’est bien renseignée. Tu les connais ? Demande-t-elle en désignant du regard le groupe de femme qui se détournait en constatant que Lili et Rory se tournaient vers elle. Manger n’est pas dans leurs attributions ? Leur parent n'ont pas validé le programme dès l'enfance ? ».
Soupirant d’aise à présent plus détendue, ses yeux font un tour d’horizon pour observer la composition de cette assemblée qu’elle peine à comprendre. Il y a de riches femmes avec de jeunes hommes et des hommes riches avec des jeunes femmes. Une femme en robe rouge fait son entrée et Lili se demande comment la nature a fait pour la doter de si gros seins alors que la taille de ses hanches a dû s’arrêter de grandir à l’âge de dix ans.
« Les gens sont… bizarres, non ? »

Elle fronce du nez avant de sourire au serveur en queue de pie venu prendre leur commande.




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Anonymous
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Jeu 30 Juin - 19:09
Raise a glass to freedomL’apparence avait toujours été primordiale pour Rory Barjow. Un des rares enseignements qu’il retenait de son père. Systématiquement bien présenter et faire bonne impression. Probablement la raison pour laquelle le paternel et son premier fils n’avaient jamais marqué de façon définitive le visage de Rory. Une belle gueule ça se préserve. Un Barjow doit pouvoir représenter dignement l’héritage familial. Une quelconque cicatrice disgracieuse ferait donc tâche. La nature avait au moins eu la décence de lui accorder un physique avantageux à défaut de tomber dans une famille saine. Il fallait bien en tirer profit ! Ce soir il apprendrait à sa jeune soeur comment également mettre en avant ses atouts. Un jeu d’enfant. Non seulement car la nature avait été plus que généreuse avec Lilibeth mais aussi car en tant que femme, tous les pions étaient entre ses mains. Il ne lui suffisait plus que de savoir comment bien les utiliser et pour ça il serait là pour l’aiguiller.

En honneur de sa cadette, Rory avait sélectionné un des établissements les plus huppés qu’il fréquentait. Ce soir ils allaient mettre les petits plats dans les grands, un simple bar moldu où la moitié des hommes sont bourrés après 22h30 n’était clairement pas un lieu approprié pour fêter sa toute fraîche indépendance. Sans évoquer le fait que la tenue revêtue par Lili n’était pas adaptée à un pub du centre Londres mais plus aux salons d’un club privé. Ce fut donc là-bas qu’il conduisit Lilibeth, cette dernière accrochée à son bras, découvrant une partie de la ville qu’elle ne devait probablement pas encore connaître. Leurs pas s’arrêtèrent face à la bâtisse luxueuse, bref rappel du manoir dans lequel ils avaient tous deux grandis et connus de nombreux sévices. Après un bref aperçu donné à Lili du type d’homme qu’il aimait interprété en société, ils pénétrèrent dans les lieux et Rory sélectionna deux fauteuils dans un coin du salon privé afin de jouir d’un peu plus d’intimité en sa compagnie. Il suffisait de voir sa façon de se tenir ainsi que ses expressions faciales pour déceler qu’elle n’était pas complètement dans son élément contrairement à lui. Paradoxe quand on savait à quel point il exécrait ce type de milieu alors qu’elle en était fascinée.

Installés, il l’observa un instant, ne prêtant aucunement attention au groupe de femmes qui les dévisageaient, visiblement amusées (et très probablement jalouses on va pas se mentir) de voir Rory en si charmante compagnie. L’héritier Barjow préféra se concentrer sur la boisson qu’elle souhaitait prendre. La requête de Lili eut le don de le surprendre. De l’alcool… A bien y réfléchir, il ne l’avait jamais vue boire. Il n’était même pas sûr qu’elle ait déjà bu une seule goutte d’alcool dans sa vie. Constat assez navrant que de réaliser qu’en définitive il y avait bien des aspects de l’existence de Lili qu’il ignorait encore après toutes ces années. Soit. Si elle commandait un sex on the beach c’est qu’elle savait de quoi il en retournait. Le fait qu’elle n’ait pas hésité une seule seconde dans sa réponse lui confirmait qu’elle y avait déjà potentiellement goûté. Il faut dire que le bar du manoir Barjow était suffisamment fourni pour potentiellement en confectionner un soi-même. Ce fut seulement quand elle lui demanda directement s’il connaissait le groupe de jeunes femmes qu’il daigna enfin poser ses prunelles sombres sur elles. Simple signe d’attention qui provoqua quelques gloussements de la part des principales concernées, préférant éviter leurs regards. Attitude qui eut le don de lui extirper un profond soupir d’exaspération, ses paupières s’abaissant durant quelques secondes. Trouver une distraction pour la soirée tandis que Lili appliquerait ses conseils n’allait pas être une partie de plaisir. « Je ne connais que celles à la plastique la plus flatteuse. Malheureusement c’est tout ce que la nature à bien voulu leur accorder : un physique attrayant. Rien qui ne devrait t’intimider donc… » Lâcha-t-il alors en réponse aux remarques de sa cadette. On ne pouvait pas dire que leur conversation soit le principal atout des demoiselles, brillant plus par leur silhouette que par leur intelligence.

« C’est sur que ça doit te changer du type de clients que tu vois passer dans l’auberge d’Arrondie. Ici on juge sur les apparences ainsi que le statut social. Certains détails ne trompent pas. » Continua-t-il en scrutant la salle du regard avant de lever à peine sa main jusque là posée sur l’imposant accoudoir du fauteuil en cuir. Presque immédiatement, un des serveurs présents dans la salle se présenta à leurs côtés. Le sourire aux lèvres, les bras croisés dans le dos, on le reconnaissait facilement à sa tenue reprenant les codes couleur du logo de l’établissement. « Monsieur James ! Ravi de vous accueillir dans notre établissement ce soir. En compagnie de votre ravissante jeune soeur en plus ! Bienvenue Mademoiselle James, que puis-je vous offrir ? » Suite à la bourde monumentale du portier, le message avait dû rapidement circuler pour que plus personne ne méprenne Lilibeth pour la femme de Rory. Une attention, en plus du verre qu’il comptait leur offrir, qui prouvait bien qu’ils ne se trouvaient pas dans n’importe quel établissement. Ne prêtant pas attention à son air mielleux écoeurant, Rory se contenta alors de déclarer. « Un sex on the beach pour Mademoiselle et la même chose que d’habitude pour moi. » Comprenez par là un double whisky 15 ans d’âge sec avec un twist de citron. Le serveur opina avant de disparaître avec un certaine empressement. Il put alors reprendre ses enseignements, se redressant légèrement dans son fauteuil alors que ses iris avaient accroché un petit groupe de supposés business men. Rory lui désigna alors un des hommes légèrement à l’écart de la bande d’un bref signe du menton. « Regarde celui-là par exemple. Il a l’air riche, non ? Propre sur lui, une belle gueule avec une coupe au carré, un costume de couturier mais si tu regardes les détails… L’empiècement de tissu dans la poche de sa veste, les manches de sa chemise, ses chaussures, sa ceinture. Même son attitude vis-à-vis des autres. Ça ne va pas. Il a claqué tout son fric dans le costume et pour prendre soin de lui mais a négligé les petits détails qui complètent le look. Il n’a pas non plus l’air à l’aise. Toujours faire attention aux détails. » Les verres arrivèrent, les interrompant pendant l’espace de quelques secondes.

Une fois le serveur repartit, Rory put reprendre. « Si tu veux séduire un homme en t’assurant qu’il est issu d’un milieu aisé, fais attention à ces petites choses. Cela dit si on se montre désagréable avec toi, ça sera également un excellent angle d’attaque pour retourner la situation à ton avantage. » Domaine dans lequel Rory était un expert. Il était d’ailleurs réputé pour ses réparties cinglantes et bien blessantes là où ça fait mal. Un véritable jeu auquel il jouait depuis son adolescence, ayant avec les années perfectionné l’art d’insulter les gens avec le sourire et sans jamais hausser le ton. Sauf quand il s’adressait à des personnes d’un certain âge qu’il savait encore en mesure d’entendre parfaitement. Le simple fait de voir leur mine déconfite quand il se mettait à hurler pour communiquer avec eux l’amusait énormément. Quoi de mieux que de rire des autres à leurs dépends ?! Surtout quand il s’agissait d’esprits étriqués à l’idéologie puriste écoeurante ! Toutefois, avant de se lancer dans toutes ces aventures, Rory se redressa légèrement dans son fauteuil, bien décidé à savourer cet instant en compagnie de Lilibeth. « A ta santé et ta liberté enfin obtenue ! » S’exclama-t-il alors en levant son verre dans sa direction pour trinquer. Un faible sourire étirait ses lippes, contrastant grandement avec l’étincelle dont ses prunelles brillaient, pleinement ravi de pouvoir enfin savoir sa soeur libre du joug de leur père. Une libération et surtout un sujet de préoccupation en moins.
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Lilibeth S. Barjow
Lilibeth S. Barjow
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Mer 13 Juil - 7:53
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Nombreuses furent les soirées mondaines interdites à Lilibeth, coltinée à son inlassable chambre du manoir Barjow, seule à contempler son reflet dans le miroir de sa coiffeuse de petite fille. Elle s’allongeait finalement dans son lit pour tenter de trouver le sommeil, préférant noyer les tréfonds de son ennui dans les bras de Morphée, en espérant que ses rêves soient plus doux. Maintenant que les accès ne sont plus bloqués, Lilibeth savoure chaque instant passé au milieu de ce fleuve de costards dont le prix de la cravate surpasse certainement son salaire de serveuse. Et que dire des robes ? Si certaines la porte longue, d’autres sont à moitié dévêtue. Si certaine sont sobre, d’autres rivalisent d’originalité, comme cette femme d’un certain âge vêtue d’une petite robe noire empire dont le nœud sous la poitrine est si serré qu’on a l’impression que ses seins veulent s’enfuir.
« J’ai créé un refuge pour les chats abandonnés, disait celle-ci en triturant les oreilles de chats en sequins posés sur sa chevelure tirée en chignon, comme si on ne les avait pas remarqués.
Son interlocutrice dont les traits sont étrangement déformés, n’a pas l’intention de se laisser impressionner :
- Je pars la semaine prochaine parrainer un troupeau de gazelle en Tanzanie, explique-t-elle en éloignant sa coupe de champagne de sa robe impeccablement blanche, si courte qu’il lui est formellement interdit de lever les bras ».
Lilibeth plisse les yeux pour mieux détailler le visage de la marraine des gazelles. Mais qu’est-ce qu’elle a, sa bouche ? La seule chose dont elle est certaine, c'est qu'elle ignore totalement la situation de la Tanzanie. Son étude des animaux de la soirée est interrompue par l’arrivée d’un serveur. Dans le fond, Lili est déçue par l’ambiance m’as-tu-vue et dénuée de bienveillance de la salle. Mais lorsqu’elle constate avec quelle aisance Rory nage comme un poisson dans les eaux du superficiel, elle se dit qu’il n’y a pas de raison pour qu’elle n’arrive pas à se fondre dans la masse. Souriant aimablement à pleine dent au serveur, il s’en retourne tandis que Rory commence sa leçon de vie mondaine. Impressionnée par ses détails qui ne trompent pas sur les qualités de cet homme en aval, elle remercie vaguement le serveur, plongée dans ses réflexions. Lili comprends qu’il est important d’anticiper.
« Attaquer ? Je… Je n’ai pas envie de me disputer avec les gens, bredouille Lili, surprise et mal à l’aise. Je me contenterai de m’en aller si on m’embête, assure-t-elle, craignant par-dessus tout un conflit avec ce genre de personne surfaite dont la facilité d’expression leur donne l’avantage.
La déception se fait ressentir, Lili imaginaient les soirées mondaines brillantes de paillettes et de sourires, clinquantes de champagne et de rires. Il y a bien les sourires et il y a bien le champagne, mais chaque flute portée aux lèvres n’est que la masque d’un jeu pervers.
Rory lève son verre de whisky pour porter un toast. Le verre coloré de Lili tinte, la jeune femme retrouve son sourire :
« A ma nouvelle vie ! Célèbre-t-elle, rayonnante.
Bien élevée, elle boit une gorgée de son cocktail après avoir trinqué (la base !). Elle fait la grimace :
- C’est corsé, s’amuse-t-elle.
En vérité, Lili n’avait encore jamais bu une goutte d’alcool de sa vie. Le choix de son cocktail orienté par ses lectures, il faut dire que pour son premier verre alcoolisé, elle n’y va pas de main morte. Mais Lili voulait faire bonne impression et goûter désormais à tout ce qui lui avait été interdit.
- A moi ! Lance-t-elle soudain, comme si c’était un jeu.
Elle plisse les yeux pour toiser les inconnus de la salle. Elle repère un jeune homme à la peau pâle, accoudé sur un comptoir. Le cheveu blond indéniablement soyeux à l’œil, retombe à hauteur d’oreille. D’un geste vif du bras, il dégage la manche de son costard marine pour lire l’heure sur sa montre dorée.
- Là ! Signale-t-elle, son cocktail serré entre ses doigts manucurés balançant dans le vide. Montre dorée qui ne brille pas à la lumière. Certainement du toc ou une contrefaçon quelconque. Des points rouges sur son visage indiquent qu’il s’est rasé lui-même, et pas de la meilleure des façons. Chaussures usées qu’il a tenté de masquer avec du cirage bleu sur un mauvais cuire noir.
Fière, elle adresse un sourire radieux à son frère.
- J’en parierai mon cocktail qu’il attend qu’une richissime vieille riche vienne l’aborder.
Tandis qu’elle boit triomphalement une nouvelle gorgée de son cocktail, une femme d’âge mur s’accoude négligemment au comptoir pour commander une boisson, lorgnant le jeune homme du coin de l’œil qui fait mine de ne pas l’avoir vu. Il ne se passe pas trente secondes avant qu’elle ne l’aborde, comme si de rien n’était. Pour de l’argent, les gens sont vraiment prêts à tout. Avec de l'argent, ils se permettent vraiment n'importe quoi. Cette dame porte une robe qui ne sied ni à sa silhouette, ni à son âge, si vous voulez l’avis de Lili.
- Tout à l’air totalement contrefait. C’est aisé de repérer la friture, leur jeu est aussi gros qu’un banc de poisson au petit matin. Mais comment fait-on pour repérer les gros poissons ? Interroge-t-elle. Qu’est-ce qui te différencie toi de…
Elle cherche dans l’assemblée.
- ... ce bel homme là-bas, qui a priori n’a pas un fil qui dépasse de la couture.
Du menton, elle désigne discrètement un grand brun aux cheveux courts, costume sombre, cravate élégante, et paire de lunettes dont le coût de la monture doit valoir plus cher que la robe, les escarpins et le salaire de Lilibeth réunis.




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Sam 23 Juil - 23:37
Raise a glass to freedomLes soirées mondaines avaient toujours été d’un ennui mortel pour Rory. Outre le type de population, les idéologies ainsi que l’ambiance qu’on pouvait y trouver, c’était avant tout le poids des responsabilités qu’il avait appris à rapidement fuir. Si la plupart du temps il se livrait à des jeux de gamins, incapable de tenir en place plus de trente secondes avant de chercher la prochaine connerie à faire, avec l’âge, Rory avait appris un autre jeu tout aussi drôle et jouissif : se jouer des convives. Dans ce genre de soirées, le culte de la personne était tellement poussé qu’on lui donnait littéralement le bâton pour se faire battre, service qu’il rendait avec grand plaisir. Les insultes à peine dissimulées par de larges sourires tout aussi faux que les seins ou les dents de certains, Rory taillait en pièce quiconque osait croiser sa route ou pire, lui adresser la parole. Avec le temps, vouloir se frotter à lui relevait soit de la stupidité pure et dure ou tout simplement d’un signe de sénilité avancé.

Par cette soirée dans un club très huppé du Londres moldu, Rory souhaitait montrer à Lili à quel point elle n’avait rien loupé de bien extraordinaire en étant privée de galas mondains. Toujours commencer par le pire pour finir par le meilleur et par Merlin, qu’est-ce qu’il avait hâte de l’emmener dans un bar des plus normaux ! Pour ce soir, ils allaient naviguer dans les eaux très dangereuses des mondanités moldues. Rien qu’il ne soit en mesure de l’intimider en somme. Pour Lili c’était une autre paire de manches en revanche aux vues de sa réaction au premier conseil prodigué. Elle voulait fuir, donc ? Mauvaise solution. « Défendre était plus le terme adéquat… A ce type de soirées, un peu comme à celles où père m’obligeait à aller, tout est une question de répartie. Mieux vaut répondre aux agressions verbales que se débiner et passer pour faible. » Vous la sentez la patte de père Barjow et son éternel « les sentiments c’est pour les moins-que-rien » ?! Réagir et réfléchir après. Attaquer en premier plutôt que de laisser une chance aux autres d’exploiter ses failles. Toutes ces conneries à présent bien ancrées dans le cerveau de son unique hériter mâle à tel point que l’expression du moindre sentiment un tant soit peu positif devienne un véritable casse-tête pour Rory. Magnifique travail de lavage de cerveau, n’est-ce pas ?!

Après avoir trinqué à la liberté fraichement acquise de sa cadette, l’héritier de la fratrie avala une longue lampée de son whisky, légèrement surpris par la remarque formulée par Lili. Corsé ? Un sex on the beach ?! Soit le barman avait pris des libertés dans les dosages, ce dont il doutait grandement, soit elle n’avait bel et bien jamais goûté à un cocktail alcoolisé de sa vie. Dans les deux cas il y avait un problème de taille ! Tout en se promettant de garder un oeil sur l’état de sa petite princesse, Rory esquissa un bref sourire à l’excitation palpable de Lilibeth face à ce jeu entrepris. « Trouver le faux-cul » De quoi faire une fortune s’ils en viennent à en inventer une édition de plateau. Pour sorciers comme moldus, juger les gens par leur apparence semblait un sport universel. Son attention se déporta alors sur celui qui avait attiré l’oeil de sa soeur, détaillant en un regard le jeune homme. « Tu as l’oeil… » Commenta-t-il sans dissimuler son admiration pour les talents d’observatrice de Lili. Rien de bien étonnant là dedans. Bien qu’ils n’avaient pas pu expérimenter le monde de la même manière, ils avaient tous deux bénéficié de la même richesse. Les Barjow étaient une riche famille britannique au sang-pur. Ils n’étaient pas anglais à proprement parler, un mélange de gallois et d’écossais dont ils tiraient tout de même leur statut privilégié. « Qu’importe que l’on figure parmi les plus grandes familles anglaises ou non, tant que le sang coulant dans nos veines est pur, le reste n’a que peu d’importance. » Des paroles entendues à de multiples reprises par Rory.

Le statut. Voilà tout ce qui importait. Non sans une certaine pitié, il observa alors le petit manège des plus évident du blond, amusé de constaté que même Lili parvenait à y voir clair dans son jeu. Au moins elle risquait moins de se faire berner. Dans ce monde moldu ils n’étaient que façade, pour les sorciers, Lilibeth était malade. Sa vérité bien pire à admettre et surtout dangereuse. Pas étonnant qu’il souhaite la protéger avec autant de véhémence. Sans grande surprise il assista au rapprochement entre la croulante et le minet, levant les yeux au ciel d’exaspération alors qu’il vidait déjà son verre de whisky dans une légère grimace. Par « respect » (oui, ça peut lui arriver), Rory ne réagit pas aux commentaires de sa soeur, attirant l’attention de loin du serveur pour lui redemander la même chose. Naviguer dans pareil milieu lui demandait systématiquement un self-control qu’il possédait de moins en moins, compensant donc avec des doses d’alcool toujours plus conséquentes. Depuis quelques temps, il ne se passait pas un jour sans qu’il ait besoin d’au moins trois quatre verres histoire de pouvoir gérer toutes les merdes consécutives s’accumulant. Il suivit son geste et ne put s’empêcher d’esquisser un nouveau maigre rictus d’amusement. La venue du serveur avec son nouveau verre de whisky l’interrompu un instant avant de répondre. « Les sphères de la société mondaine, que ça soit la notre comme la leur, sont par définition fausses et hypocrites. Il est rare d’y trouver des gens sincères et surtout bons. » Il n’y avait qu’à voir le type de population présent ici ce soir. Quand ils n’étaient pas là pour se faire mousser sur leurs récents accomplissements, ils paradaient dans des tenues au prix toujours plus exorbitant ou venaient carrément en quête d’un meilleur parti. Rory prit une gorgée avant de poursuivre. « En l’occurence lui n’a rien qui le différencie de moi. C’est le fils d’une des plus riches fortunes du pays. » Jeune homme qu’il connaissait vaguement, comme c’était très souvent le cas dans ce type de club. On apprend à se reconnaître, on s’accorde quelques sourires polis et en cas de besoin pour les affaires on daigne se parler. « Edward Barton. Héritier de Barton industrie, spécialisés dans la vente de matières premières pour les industries métallurgiques. » Si en soit les activités de Barton senior n’intéressaient en rien Rory pour le business, c’était plus les connections de ce dernier qui gagnaient son intérêt. Pouvoir facilement importer des grandes quantités de matériaux depuis l’autre bout du monde, ça avait un potentiel non négligeable. Surtout si les balises anti-magie et transplanage se démocratisaient.

« Voyons voir si tu as autant l’oeil sur les femmes à présent. » Dit-il en cherchant dans le bar leur prochaine « victime » qu’ils passeraient au radar avant de trouver un défi à relever pour Lilibeth en la présence d’une ravissante demoiselle. Age similaire à celui de la sorcière, robe de grand couturier, sac à main assorti Hermès, chaussures à talons Louboutin, parure de bijoux outrageusement chère… Tout semblait absolument parfait à un détail prêt qui crevait les yeux pour Rory. Il ne restait plus qu’à savoir si sa jeune soeur parviendrait à trouver l’élément qui déclenchait toutes ses alarmes internes. « Assise sur le canapé vert sapin sur ta droite, robe moulante pourpre, cheveux roux, yeux vert. Décris-moi ce que tu vois. » Pas plus d’indices, juste pour voir si elle poussait bien l’analyse.
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Lilibeth S. Barjow
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Ven 5 Aoû - 15:10
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En cas d'attaque, contre-attaque. Un sentiment de malaise envahie Lilibeth, son verre à cocktail figé à mi chemin entre la table et ses lèvres soulignées de rouge. La déclaration de Rory la laisse perplexe. Comment déiilivrer des phrases tranchantes qui ont l'effet d'une gifle lorsque vous n'êtes qu'un nounours en manque d'affection, prêt à se balader dans les rues de Londres en distribuant des coeurs en confetis ? On dit souvent que si on te giffle, il faut tendre l'autre joue. Mais on dit aussi que l'ignorance est le meilleur des mépris. Sauf que l'ignorance vous fait passer pour un faible. Un faible. Lilibeth est partagée. Faut-il se comporter comme la société le demande en allant à l'encontre de votre morale ou ne vaut-il mieux pas suivre sa morale quitte à passer pour un faible ? Malheureusement, Lilibeth n'aura pas la force de caractère pour affronter l'opinion générale : tout ce dont elle souhaite, c'est s'intégrer, gagner les faveurs, briller en communauté. Alors elle porte la paille à ses lèvres, acquiesçant pour signifier qu'elle a compris.
Si on te gifle, rend la gifle.
Se prêtant au jeu pour démasquer les imposteurs (entendez les faux-riches à l'allure de riche), elle sourit fièrement lorsque son frère la félicite pour sa prestation. Alors qu'elle l'intérrogeait pour être capable de relever les meilleurs partis, Rory lui présente l'homme qu'elle avait désigné du menton.
« Oui mais, proteste-t-elle, ça ne veut pas dire qu'il soit gentil et juste ! lance-t-elle innocement comme si l'on pouvait être une machine à fric héritère d'une machine à fric, beau, élégant et... gentil. Comment pourrais-je savoir si ce bon parti sera un bon mari ?
Papillonant des cils, incrédule, le regard de Barton croise le sien et, s'aperçevant de son impolitesse à le fixer, elle détourne son regard en rougissant.
Pour la dignité, on repassera.
- Les femmes ? Réagit-elle avec surprise. Pourquoi devrais-je m'en méfier ? Je n'ai pas l'intention d'en épouser une. Qu'est-ce que j'en ferai ? Finit-elle par dire en éclatant de rire.
Joueuse, Lilibeth relève cependant le défi.
- Elle est seule ? Commence-t-elle par remarquer. Assise sur un canapé, vêtue de ses plus beaux atouts. Une riche héritière serait soit entourée, soit en pleine conversation avec des clients ou potentiels clients ? Quelque chose dans ce goût là... elle ne resterait pas seule dans son coin comme si elle attendait qu'un riche de l'âge de son père vienne lui proposer de régler sa prochaine tenue.
A travers le mouvement de la foule et du service sous les lumières tamisées, elle plisse les yeux comme pour mieux détailler le physique de son exercice.
- Comment fait-elle pour avoir des seins aussi droit ? Se demande-t-elle, innocente et intriguée ».
La nature avait doté Lili de formes généreuses, du moins, en ce qui concerne sa poitrine (une des rares parties de son corps à n'être pas sujet à des maltraitances, comme la prévision de repas, par exemple). Mais bien que ces seins n'est connu ni dommage par le temps ni grossesses, elle est bien certaine qu'ils n'ont pas une tenue aussi parfaite que la poitrine de cette femme qui, à l'évidence, ne porte pas de soutien-gorge.




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Lun 22 Aoû - 13:09
Raise a glass to freedomPour Rory, il n’y avait pas d’autre excuse que l’éducation mondaine de Lilibeth pour se retrouver volontairement dans pareil endroit. De son plein gré, le jeune héritier sang-pur n’aurait pas mis les pieds dans le club sauf obligation financière. En effet, dans le cadre de ses recherches et expérimentations à la boutique, il lui arrivait très souvent de fréquenter des établissements  réservés à la haute société moldue. Une façon comme une autre d’obtenir des informations sur les avancées technologiques dans ce monde qui n’était pas le sien, de prendre quelques renseignements politiques ou encore subtiliser des cheveux pour des potions et précieux sésames sous forme de carte digitale d’accès. Un véritable paradis pour lui éternel curieux et passé maître dans l’art de la supercherie. Voler, duper mais également s’infiltrer faisaient partie de son quotidien à présent. Pour Lilibeth, il s’agissait plus de lui donner les premières leçons indispensables à sa survie dans pareil univers où le moindre de vos faits et gestes sera scruté pour être utilisé contre vous. S’il tenta de lui inculquer cette simple règle de base, tout dans l’attitude et les propos de sa jeune sœur laissèrent suggérer que le principe même de contrattaquer ne lui plaisait guère. Tant pis. Il l’avait prévenue. Peut-être qu’une fois le moment venu elle oserait enfin agir en conséquence.

Tandis que leur jeu du « repère les faux riches » reprenait, les propos formulés par la jeune héritière  accablée par le manque de pouvoirs laissèrent suggérer toute son ignorance. Il suffisait de quelques mots pour constater l’impact des années de vie recluse à uniquement s’alimenter de romans à l’eau de rose. Comment ne pas être à la fois amusé et consterné par cette naïveté dangereuse. « Ah ça malheureusement non ! » S’exclama-t-il avec un léger sourire amusé s’imprimant sur ses lippes avant de disparaître derrière son verre. Après y avoir prélevé une lampée du liquide ambré, Rory reprit à voix basse. « Qu’ils soient sorciers ou moldus, l’argent a tendance à corrompre les esprits. Si c’est un homme riche que tu cherches, le fait qu’il soit en plus bon relève presque de la perle rare. » En la matière, Rory estimait lui-même faire office d’exemple. Il avait tout du bon parti : issu d’une famille de sang-pur, riche, gérant de son propre business, brillant, au physique avantageux et se faisant un nom dans la société sorcière d’Europe. Pourtant, Rory n’avait rien de « bon ». Tout dans son ADN avait été méticuleusement façonné pour qu’il adopte un comportement odieux, à la limite du détestable. Nombreux étaient ceux qui lui ressemblaient. Par choix personnel, convaincus d’être supérieurs au commun des mortels ou par éducation, baignant dès la plus tendre enfance dans un dédain maladif de son prochain. Moldu ou sorcier, il n’y avait aucun différence notable à ce sujet. « Je ne dis pas que ça soit impossible, juste fortement improbable. » Ajouta-t-il tout de même, bien conscient de la propention que possédait sa jeune sœur à vouloir croire aux foutaises distillées par les contes à l’eau de rose dont elle tirait des enseignements. « La seule solution reste encore d’aller lui parler. Comme avec tout le monde. Tu pourras entendre toutes les histoires du monde sur tel ou tel homme, tant que tu ne lui auras pas adressé la parole et que vous n’aurez pas passé un peu de temps ensemble tu ne pourras pas te forger ton propre avis. » Entre les médisances, les apparences trompeuses et certains contextes poussant plus à l’agression préventive, se faire une idée claire de l’autre relevait plus de l’utopie pour Rory. Ça il se gardait bien de le lui avouer en revanche.

Quand Rory évoqua le fait qu’elle devrait se méfier des femmes, la réaction de Lilibeth fut un nouveau signal d’alarme. Cette fois-ci bien plus conséquent que le dernier. Croire au prince charmant, en un homme bon et riche qui lui apporterait tout ce dont elle rêvait depuis des années était une chose. Penser que tous ceux constituant la société mondaine pouvaient s’avérer agréables ou même inoffensif relevait de l’inconscience pure et dure. Rory se redressa alors dans son siège pour marquer le sérieux de ses propos à venir. Ses coudes prirent appuis sur ses cuisses, penché en direction de Lili, gardant son verre enfermé entre les paumes de ses mains. « Tu crois être la seule à vouloir épouser un bon parti qui soit en plus bon et pas une ordure finie ?! » Question rhétorique à laquelle il ne lui laissa pas le temps de répondre. « Le club en est rempli, Lili. » Il était primordial qu’elle comprenne cette réalité mais surtout y fasse face. Entre demoiselles en quête de riche héritier juste et bon, il n’y avait pas de quartier. La guerre faisait rage en permanence et prenait même parfois des apparences insoupçonnées. Hors de question que sa précieuse petite princesse en subisse les frais.

Pour ce faire, Rory tenta dans un premier temps de lui faire déceler ce qui n’allait pas chez une des clientes du club présente. Sans broncher il écouta Lili énoncer ce qu’elle pensait être les défauts de la jeune femme sans pour autant taper dans le mile. « Effectivement ce n’est pas une riche héritière sinon à son âge il y a de fortes chances qu’elle soit déjà fiancée. » Dure réalité de l’âge chez les jeunes femmes à marier. Heureusement, si Lilibeth souhaitait se marier, elle n’était pas encore complètement en dehors de la tranche d’âge décente, cette dernière n’ayant de cesse de reculer à mesure que les mœurs évoluaient pour donner plus d’indépendance aux demoiselles de la haute. « Non. Elle cherche un futur amant. » Annonça-t-il en revenant confortablement s’asseoir dans son fauteuil. « Regarde son ensemble et regarde le tien. » Pour Rory, impossible de faire fausse route. « Toi tu as méticuleusement assorti ta robe à tes chaussures et à ton sac. Elle non. » A mieux y regarder, on pouvait déceler facilement que les marques ne correspondaient pas et quelques fautes de goût basique. « C’est parce qu’elle n’a pas le choix des différents éléments dans sa garde robe. Ses précédents riches amants les lui ont offert séparément. » Pratique classique dans ce monde là où les hommes se faisaient souvent alpaguer par de jeunes demoiselles séduisantes dans le but de se faire offrir de nombreux vêtements et autres avantages en nature. « Tout est de marque mais rien n’est accordé. Typique de celles et ceux qui n’ont pas l’argent et se font offrir des choses ici et là. »

A bien la regarder, la jeune femme possédait effectivement une plastique plus qu’avantageuse bien que pas assez naturel au goût de Rory. Il ne put s’empêcher de rire à la remarque formulée par Lili, amusé par ce commentaire et le jugement effectué sur le corps de l’inconnu ainsi que le sien au passage. « Chirurgie esthétique. C’est un truc qu’ils font pour améliorer leur apparence. Ça implique d’aller à l’hôpital et se faire ajouter des trucs dans le corps. Ou en enlever parfois… » Expliqua-t-il sans détours et avec le moins de termes techniques au possible. Il faut dire que même pour lui qui en connaissait un rayon sur la médecine moldue, le procédé lui était  étranger. La magie offrait tellement plus de possibilités intéressantes, non invasives mais surtout non définitives que le concept même de passer au bloc lui semblait absurde. « Dans tous les cas, toi tu n’en as pas besoin. Tu es parfaite telle que tu es. » Conclu-t-il avec le sourire, parfaitement convaincu que la plastique parfaite de sa sœur saurait convaincre n’importe quel homme. « Qu’est-ce que tu penses de cet endroit ? » Question primordiale qui déterminerait la suite de leur soirée mais surtout les enseignements à venir.
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Lilibeth S. Barjow
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Ven 2 Sep - 6:42
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Fortement improbable. Les rêves d’amour, de gloire et de beauté sont balayés comme un château de carte. Dans le fond, Lilibeth avait toujours connu les faibles fondations de ce désir profond, persuadée intérieurement qu’un beau jour le loup viendrait souffler sur sa maison de paille. Quoiqu’il en soit, son visage se crispe en écoutant Rory, relevant ce ton dégagé qu’il adoptait pour parler avec facilité de la cruauté du monde. Face à un choix cornélien, une petite voix au fond d’elle tonne qu’elle ne doit pas écouter la déraison, et choisir la voix de la raison. Celle où elle préférera l’amour à la gloire, pour choisir une beauté intérieure plutôt que les artifices de l’argent. Bien que Lili soit une agnelle, elle sera le loup qui souffle sur la maison de brique que sa raison avait tenté de se forger pour demeurer intacte. Lili avait déjà choisi la gloire. Après tout, elle le méritait ! Elle qui avait vécu enfermé trente années durant, maltraitée, étouffée, elle avait désormais le droit d’obtenir tout ce qu’elle souhaitait : la réussite. Et la folie de sa raison lui intime, bêtement, qu’avec de la chance, elle tombera sur la perle rare (très rare) : beau, riche et gentil.
« Je n’oserai jamais aller lui parler, avoue Lili, les joues rougissantes ».
Un peu secouée par la conversation, elle avait besoin de rechargée sa batterie de courage avant d’entreprendre quoique ce soit. D’autant plus que Rory affirme que les concurrentes sont nombreuses. Lili siffle une bonne partie de son cocktail, sans quitter son frère des yeux, à demi plongée dans ses pensées. Lorsqu’elle papillonne des cils, signe qu’elle revenait totalement à la réalité, elle acquiesce, capable d’entendre, signifiant qu’elle a compris : la chasse à l’homme parfait sera semée d’embûches. Mais Lili est déterminée. Une part d’elle-même refuse d’abandonner. Elle a le droit au bonheur ! Elle a ENFIN le droit. Comme tout le monde.
La discussion bascule sur une femme, assise seule. Après avoir donné sa version, Rory la corrige, et la réalité la frappe comme si elle était sous son nez et qu’elle était bêtement passé à côté. Lili avait cherché trop loin. Quand un groupe de femme leur barra temporairement la vue, avec tous leurs attributs tenant affreusement seuls et qui sonnaient étrangement faux. Lili frissonne en imaginant, même endormie, qu’on puisse lui découper quoique ce soit pour l’améliorer. Les compliments de Rory la firent éclater de rire :
« Tu dis ça parce que je suis ta sœur ! Le regard de l’amour, ca fausse le jugement ».
Elle se souvient du temps où elle quittait le manoir pour aller s’assoir sur un banc dans un parc de jeu d’enfant. Un petit garçon dont les verres triples de ses lunettes augmentaient considérablement la grosseur de ses yeux, se faisait moquer par ses camarades. Il était revenu triste et abattu vers sa mère, en lui avouant que tout le monde le trouvait moche. La maman le rassura en lui assurant qu’il était le plus beau petit garçon du monde, et qu’il devrait aller jouer avec les trois enfants par là-bas, qui avaient l’air bien plus calme et surtout, bien moins cruels.
Ce parallèle n’ébranla pas la détermination de Lili d’avoir choisi le mauvais choix de la raison.
« J’adore cet endroit ! Répond Lili à Rory, en finissant ce verre. C’est loin de tout ce que je m’imaginais, mais comment savoir tant qu’on n’a pas vu, n’est-ce pas ? »
Elle a un petit rire.
« Je crois que je me sentirai prête pour aborder quelqu’un une fois qu’on m’aura servi un deuxième verre ».
Prenant son courage à deux mains, elle lève la main pour attirer l’attention du serveur, qui ne la remarque pas. Alors, elle se lève, juchée sur ses talons, et les regards curieux qui se tournent vers elle attire celui du serveur qui s’avance dans sa direction.
« La même chose s’il vous plait, lui demande-t-elle en lui remettant son verre vide ».
Les effets de l’alcool commencent à faire leurs effets.
« Tu sais, je crois que je me sentirai plus à l’aise si tu me montrais l’exemple. Rien qu’une fois, pour voir ».
Elle adresse à Rory un sourire goguenards, presque le mettant au défi. Le serveur revient avec son cocktail qu'il dépose sur la table. Décidement, l'alcool, ça fait vraiment du bien.




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Sam 10 Sep - 18:37
Raise a glass to freedomQui l’aurait cru ? Se retrouver à une soirée mondaine, certes non officielle mais tout de même, de la haute société londonienne moldue en compagnie de Lilibeth… Non vraiment, ça n’était pas quelque chose que Rory avait imaginé possible. Déjà se retrouver volontairement dans ce type de clubs pour autre chose que les affaires relevait du miracle, ou alors d’un signe avant coureur d’attaque, à vous de choisir, mais alors le faire en compagnie de sa soeur… Voilà un combo plus qu’original. En revanche, une seule constante permettait d’établir que l’état mental du jeune héritier Barjow n’était pas inquiétant : sa propension à déceler les faux-culs. Si dans le monde sorcier cela s’avérait plus compliqué principalement en raison de la taille réduite de leur univers, chez les moldus les mêmes « techniques » pour se fondre dans la masse s’avéraient usitées. C’était donc tout naturellement qu’il s’était lancé dans pareil jeu avec Lilibeth, lui apprenant au passage à repérer les imposteurs des réels héritiers fortunés. Si le but de sa soeur s’avérait plus romantique qu’autre chose, Rory jugea bon de lui préciser le type d’individus qu’elle trouverait parmi la haute société, qu’elle soit moldue ou sorcière. Il était grand temps que Lilibeth ait un petit shot de réalité. Il y avait belle et bien une raison pour laquelle les romans à l’eau de rose qu’elle appréciait tant lire se vendaient si bien, ils permettaient de s’évader d’un monde où tout n’est que manipulations et souffrance.

Ainsi, à sa remarque concernant l’héritier fortuné qu’elle avait repéré quelques minutes plus tôt, Rory préféra ne rien rajouter. Quelque part, il était satisfait par la situation. L’homme en question ne méritait absolument pas ne serait-ce que connaître sa soeur et encore moins avoir l’honneur de sa présence. Qu’elle se mette ainsi des barrières toute seule en estimant ne pas pouvoir aller lui parler par gêne arrangeait donc bien l’héritier de la famille. Leur conversation évolua tout naturellement vers les concurrentes auxquelles Lilibeth devrait faire face à présent qu’elle avait quitté les quatre murs du manoir. S’il n’avait jamais été question pour Barjow père de marier sa cracmole de fille à un autre sorcier, pas étonnant qu’elle ne connaisse rien de la séduction ou même du monde impitoyable dans lequel elle semblait si enthousiaste de se lancer. Au moins, Lilibeth avait l’avantage de posséder certains atouts de taille. « Lili… Tu me connais. Tu sais que je suis franc. Si je ne le pensais pas, je ne te le dirai pas. » S’exclama-t-il alors en réponse à sa tentative de minimiser la beauté dont la nature l’avait dotée. Leur famille était tout sauf fonctionnelle, ils avaient grandi dans la violence, le rejet et une pression constante mais si les enfants Barjow, feu Caïn y comprit, possédaient bien quelque chose c’était leur physique avantageux. Bien évidemment la beauté reste un élément subjectif mais dans l’ensemble, les avis s’avéraient relativement unanimes sur cette question. Il suffisait de voir le nombre d’oeillades reçus par le frère et la soeur depuis leur arrivée dans ce salon privé.

Une brève toux échappa à Rory qui venait de manquer de s’étrangler avec la gorgée de son whisky 30 ans d’âge quand Lilibeth affirma adorer l’endroit. Adorer. Ça n’était clairement pas le terme auquel il se serait attendu. Lui qui aurait préféré des « déçue », « mal à l’aise », « dégoutée » ou pourquoi pas même « révulsée » tombait de bien hauts. En même temps, vu l’enthousiasme avec lequel la jeune fille qu’elle était à l’époque l’accueillait à chacun de ses retours de soirées, il aurait pu s’en douter. A la place, Rory avait préféré continuer se bercer d’illusions. Une façon comme une autre de chercher à se rapprocher d’elle quand il la pensait s’éloigner. À présent rattrapé par la réalité, il l’observa sans un mot commander un nouveau cocktail, complètement estomaqué qu’elle prenne autant d’initiatives et souhaite continuer sur sa lancée. A découverte de l’alcool et de ses effets sur l’organisme devaient probablement y être pour quelque chose… C’est sûr et certain même ! Plus simple de s’auto-convaincre plutôt que d’admettre que Lilibeth pourrait réellement se plaire dans cet univers qu’il méprisait autant.

Par chance, le « défi » lancé par sa jeune soeur lui permit de percevoir une accroche différente. En lui montrant la fausseté des rapports auxquels elle ferrait face, peut-être se rangerait-elle enfin de son côté et souhaiterait plutôt fréquenter des établissements moins guindés. Les chances d’y croiser le « prince charmant » s’avéraient certes plus minces mais au moins les rapports humains seraient un peu plus authentiques qu’ici. Rory avala donc la fin de son verre de whisky d’une traite, le liquide ambré lui arrachant une maigre grimace dans le processus avant qu’il ne se lève pour rejoindre le bar. Son trajet inclus volontairement le fait de passer non loin de la demoiselle qu’il venait de juger avec Lilibeth, ses prunelles sombres ne s’attardant qu’une mili seconde sur elle mais la voilà déjà alpaguée. A peine la dépassa-t-il que sa tête se tourna pour suivre sa silhouette jusqu’au bar. Lorsque Rory vint déposer son verre vide sur la surface du zinc, attendant patiemment que le barman occupé avec un autre client ne prenne sa commande, il n’eut à attendre que cinq secondes avant que la demoiselle ne le rejoigne. Sans la moindre hésitation, la jeune femme vint délicatement poser sa main sur son avant-bras pour attirer son attention. « C’est pour moi. » Annonça-t-elle d’une voix suave presque trop forcée, ses lèvres vermeilles s’étirant dans un large sourire se voulant charmeur. Sans même daigner lui accorder l’ombre d’un regard, Rory déclara avec une froideur de marbre. « Vous n’en avez pas les moyens, très chère. » Pour passer de séductrice à désarçonnée, il ne fallut qu’une seconde, ses doigts se retirant du tissu hors de prix composant sa veste. A son geste, Rory daigna enfin rencontrer ses prunelles océan, esquissant un sourire énigmatique. Sans prononcer le moindre mot, il la détailla des pieds à la tête et vint lui souffler au creux de l’oreille, ses doigts effleurant la taille de guêpe de la prédatrice. « En revanche je peux vous offrir un verre… » Cette fois-ci, son ton avait été plus doux, presque suave, façon détournée de lui faire comprendre qu’il avait compris son manège mais n’en était pas offusqué. Combien d’hommes au porte-feuilles aussi rempli que le sien aimaient entretenir leur maîtresse, jouer les « sugar daddy » ?! Pour ce soir, pour le but de la leçon, il en ferait parti pendant quelques minutes. Un sourire entendu s’échangea entre les deux jeunes gens qui laissait transparaître une certaine forme de tension sexuelle évidente. La demoiselle avait beau être motivée par son argent, Rory devait bien l’admettre : elle était sublime. Dans d’autres circonstances il serait reparti en sa compagnie pour la nuit. L’héritier Barjow commanda donc deux whisky au barman et trinqua avec la jeune femme. Une fois la première gorgée ingurgitée, il se pencha une seconde fois à son oreille, rapprochant cette fois-ci un peu plus leur corps, la pulpe de ses doigts glissant contre le creux de ses reins. « Je vais devoir vous abandonner pour ce soir malheureusement… Je suis en compagnie de ma jeune soeur dont c’est l’anniversaire… » Ce fut quand il se recula qu’il vint glisser sa carte de visite moldue avec sa fausse identité et son numéro de portable dans la main de sa prétendante. Un dernier sourire s’échangea entre eux avant qu’il ne rejoigne son fauteuil face à Lilibeth. « Alors ?! Qu’est-ce que tu en retiens ? » Demanda-t-il presque immédiatement une fois installé, sirotant son whisky tandis que la demoiselle au bar le dévorait littéralement du regard.
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Lilibeth S. Barjow
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Les yeux de l’amour. Puisse-t-il un beau jour exister un homme capable de l’aimer au-delà du temps et de toute raison. Un amour inconditionnel, à l’instar de l’amour fraternel que Rory lui porte. Un amour la hissant sur un piédestal dont elle ne tombera jamais. Ignorante du pouvoir de ses atouts féminins, l’incrédulité de Lilibeth la persuade que c’est bien avec le regard de l’amour que Rory juge sa beauté, quand bien-même il prouverait le contraire. Après tout, déchue du cœur paternel, la place qu’elle détient dans celui de son frère avait toujours persistée, hissée au rang de princesse, redorant à l’époque sa confiance de petite fille. Mais aujourd’hui, aussi frêle et fragile soit Lilibeth, elle n’est plus une petite fille et sait, pertinemment, que pour garder l’espoir de trouver un mari, il faut garder la ligne (par exemple). La beauté, à son sens, est une réalité jamais acquise, quelque chose que l'on pourrait perdre à tout moment, du jour au lendemain, si on ne prend pas garde. Evidemment, elle ne doute pas de la franchise de Rory. Celui-ci converse rarement pour ne rien dire, encore moins pour déblatérer un flot de flatterie. La réputation qu’il s’est forgée au sein de la société huppée moldue en est bien la preuve. Un mielleux n’aurait jamais creuser sa place dans cet endroit rempli de loups. Se sachant
mielleuse au possible, Lilibeth se demande bien comme elle va réussir à devenir une louve. D’ailleurs, elle n’est pas sûr d’avoir envie d’en devenir une. Mais comment faire alors pour trouver une place dans la haute société ? Celle-ci même où elle trouvera le mari parfait ? Grand, beau, fort, intelligent et riche. Les conditions idéales pour fonder une famille. Son âme, à nouveau fourvoyée par son ambition, retient une pointe de malaise et de profonde tristesse que Lilibeth s’efforce de masquer. Entre deux maux il faut choisir. A l’évidence, écouter son cœur et sa raison reviendrait à finir vieille fille cracmole dans une maison remplie de chats. En conclusion, lorsque Rory s’étouffe à la suite de certaines des paroles qu’elle a prononcé, Lilibeth est convaincu qu’il a simplement avalé de travers. Quoiqu’il en soit, Rory accepte le challenge, impressionnant sa sœur par tant d’assurance. Elle avait hésité à se lancer, lorsqu’il lui avait proposé d’aborder un homme. Lui, n’hésite pas à foncer, et autant dire que le piège qu’il tend aussi facilement se referme sur sa proie, comme une mouche n’ayant pas vu arriver la tapette. Sans se préoccuper de son intrusion, Lilibeth le suit des yeux puis, pour mieux entendre ce qu’ils se racontent, s’efforce de tendre l’oreille, mais rien n’y fait. Ils sont beaucoup trop loin et se rapprocher pour écouter la conversation serait beaucoup trop flagrant. Elle observe la femme effectuer un mouvement vers la poche de sa veste, puis se raviser. Visualisant la femme de profil, Lilibeth constate que son joli minois se décompose littéralement. Mais qu’est-ce qui se passe ? Rory se rapproche de son oreille pour lui parler, et le détail de sa main qui frôle sa hanche n’échappe pas à l'oeil averti de Lili. C’est tellement romantique ! Les deux jeunes gens trinquent, puis Rory prend congés. Lilibeth est déçue que cela soit déjà terminée. Reprenant place à leur table, Rory la questionne sur son ressenti :
« Pourquoi tu ne l’as pas invitée à notre table ? Reproche Lilibeth, déçue. Tu lui as filé ta carte et puis… et puis… c’est tout ?
Un flash de lumière vient éclairer la lanterne de Lili.
« Oh ! Je crois que je comprends : suis-moi je te fuis… c’est romantique et à la fois, tellement cruel ».
Dans ses romans à l’eau de rose, elle avait observé la technique à plusieurs reprises.
« Je crois que je me sens prête à essayer ! S’enorgueillit-elle soudain ».
Est-ce la véritable envie de s'essayer à l'exercice ou l'alcool qui lui donne soudain autant d'énergie ? Elle boit une gorgée de son cocktail, tout juste entamé, en cherchant du regard une potentielle « proie ».
« Qu’est-ce que tu me conseilles de faire ? »




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Anonymous
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Mar 20 Sep - 17:52
Raise a glass to freedomAhhhh l’amour ! Putain de connerie, ouai ! Bon, Rory Barjow n’était clairement pas un adepte de ce concept qu’il trouvait hérité d’un conte de fées pour enfants ou tout simplement d’un roman à l’eau de rose pour faire passer le chagrin des femmes au foyer enfermées dans un mariage décevant. Vous l’aurez compris, non seulement le jeune homme n’y croyait pas mais il préférait tourner tout cela en dérision tant son conditionnement atteignait son paroxysme. D’autres auraient pu se détacher de l’emprise malsaine d’un père abusif, Rory avait décidé de boire ses paroles. Une sélection certes méticuleuse des croyances d’Henri Barjow mais tout de même mortifère pour ses relations sociales. Si plus jeune le garçon avait été écorché vif par le suicide de sa mère, l’incapacité de communiquer efficacement toute la noirceur polluant son âme, aujourd’hui rien n’avait changé. Il était même plus aigri, violent et cynique concernant des sujets aussi triviaux que sa relation aux femmes. Pour être tout à fait honnête, le problème ne s’arrêtait pas à la gente féminine mais ça, c’était déjà un autre sujet qu’il n’était pas apte à aborder. L’amour n’était donc clairement pas un domaine dans lequel Rory s’avérait à même de conseiller sa jeune soeur, en revanche l’art subtil de la séduction, ça il connaissait. Voilà donc quel était l’objectif principal de cette soirée en plus de lui faire découvrir une partie de la vie nocturne londonienne. Commencer par le pire pour finir en beauté. Enfin, ça c’était le plan originel. Rory ne s’attendait pas à ce que Lilibeth aime l’environnement dans lequel il l’avait plongée. Décidément, le frère et la soeur semblaient adhérer tous deux à des univers radicalement différents. Une simple question de déconditionnement… Du moins c’est ce qu’il espérait secrètement alors que ses pas le menaient jusqu’au bar avec la mission très simple, trop simple même, de lui montrer son art en action.

La tâche, d’une simplicité déconcertante, servit uniquement à montrer l’entendue de sa connaissance en la matière à Lilibeth restée sur son fauteuil. Ici ou dans un bar à l’ambiance plus détendue aurait été du pareil au même pour Rory. Qu’importe le lieu fréquenté, l’héritier Barjow ne cherchait qu’une seule chose : des demoiselles à la plastique flatteuse qu’il pourrait séduire. Peu intéressé par leur conversation, leurs capacités intellectuelles et encore moins la pureté de leur sang, tout ce qui lui importait demeurait l’attraction physique. Faire dans les sentiments, la répétition voire pire, connaissance, n’était clairement pas sa tasse de thé. Après tout, parfois il ne connaissait même pas le prénom de ses conquêtes et s’en accommodait parfaitement. Pourquoi faire compliqué quand l’anonymat est plus simple à gérer ?! Cette fois-ci, Rory s’avéra tout de même enclin à laisser sa carte à la belle plante, usant malgré tout de la fausse identité moldue qu’il empruntait bien souvent. Bah quoi ?! Faut pas déconner ! Ainsi, dès qu’il rejoignit sa jeune soeur, la remarque qu’elle formula lui fit échapper un petit rire franc. Bien conscient qu’elle ne plaisantait absolument pas et aurait été ravie d’accueillir la croqueuse de diamants à leur table, Rory s’exclama. « Ce n’est pas de cette façon que j’ai envie de passer du temps avec elle… » Que Lilibeth comprenne ou non l’allusion importait peu. Il restait vague, faisant bel et bien comprendre que la miss n’avait aucun intérêt à ses yeux. « On peut dire ça comme ça… Oui. » A bien y réfléchir, la technique fuite/attraction était un classique qui marchait quasiment à tous les coups. Il suffisait de voir avec quelle insistance certaines de ses conquêtes ayant connaissance d’un moyen de le joindre tentait de créer du lien avec lui. Pitoyable. Oui, non seulement il les fuyait et elles voulaient le suivre mais cela lui donnait encore plus envie de s’éloigner pour de bon. Imparable. Peut-être pas l’effet que souhaitait provoquer Lilibeth cela dit…

« Vraiment ?! » Demanda-t-il alors en finissant d’avaler le contenu de son verre avant de faire signe au serveur qui ne prit pas la peine de venir à sa rencontre, apportant immédiatement la même chose dans la paume de l’héritier. Les avantages de bien connaitre les lieux et laisser des pourboires suffisamment conséquents pour qu’on vous traite aux petits oignons. Si l’idée de voir partir Lilibeth à l’aventure pour séduire un homme après avoir bu de l’alcool, pour la première fois qui plus est, ne lui plaisait guère, il préférait grandement être présent pour intervenir au besoin. « Bien. Comme tu l’as vu, l’idée c’est d’attirer l’attention sans trop montrer qu’on est intéressé. Pour ça mieux vaut cibler des proies faciles pour commencer. Tu as l’avantage d’être une femme, belle, aux formes flatteuses, tu peux clairement en jouer. La concurrence n’est clairement pas élevée en plus ce soir donc tu vas facilement en intéresser plus d’un. » Dit-il en jetant un coup d’oeil aux nombreuses femmes d’âge mûr présentes. « Pour commencer le mieux c’est de jeter un petit regard à celui que tu veux et tu peux l’accompagner d’un très faible sourire si tu le sens fermé tout en continuant ton chemin. C’est rare qu’un homme résiste bien longtemps à une femme qui lui sourit. En général c’est le signe qu’on lui plait donc il te guettera ou viendra carrément te voir s’il te pense vraiment intéressée par lui. Ensuite ça sera à toi de jouer en fonction de son approche. » Ça semblait simple dit comme ça mais Rory était suffisamment confiant sur la capacité de sa jeune soeur à séduire n’importe quel homme de l’assemblée. Il suffisait de voir les regards que quelques uns d’entre eux lui jetaient déjà pour comprendre qu’elle était attirante. « Allez ! Je te regarde en action. » Lâcha-t-il avec un maigre sourire amusé à l’idée de la voir se lancer pour la première fois dans le grand bain de la séduction. Il fallait bien un début à tout mais son esprit était plus tranquille sachant qu’il rentrerait avec elle ce soir.
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Lilibeth S. Barjow
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Mer 5 Oct - 7:44
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Gonflée à bloc grâce à un élan de courage, Lilibeth enregistre (tente d’enregistrer) les instructions de Rory. Croiser un regard, esquisser un léger sourire et le tour est joué. C’est à elle. C’est à moi ? La forteresse de bravoure s’écroule tel un château de carte. Lilibeth avale péniblement sa salive, tentant de masquer la panique qui frappe à sa porte. Heureusement, les bénéfices du Sex on the beach commencent à faire effet. La jeune femme se lève pour lisser discrètement sa robe à l’évidence bien trop moulante pour se froisser. Un dernier regard à l’adresse de son frère, et elle se dirige vers le bar. En chemin, ses yeux et l’alcool tentent de voir sans regarder, dans l’espoir de tomber sur la paire d’yeux idéale. C’est chose faite : dans un recoin, confortablement installé sur une banquette molletonneuse, un beau blond quitte la discussion qui anime sa tablée pour croiser le regard gris de Lilibeth. Aux anges d’avoir attiré son attention, Lilibeth passe un peu trop rapidement à l’étape deux du protocole de séduction : elle amorce un sourire bien trop franc, manquant de révéler ses dents blanches. Persuadée que son manège passe inaperçu, elle dépose son verre sur le comptoir où elle prétextera au barman vouloir essuyer le sucre dégoulinant de son verre givré. Le barman s’exécute en assurant qu’il va carrément changer de verre. Il lui propose des lingettes parfumées à la framboise pour s’essuyer les mains et Lili accepte avec plaisir. Elle adore la framboise ! Evidement, l’exercice à mordu à l’hameçon. Une voix masculine résonne subitement :
- Un bourbon s’il vous plaît. Bonsoir.
Lilibeth avait déjà détournée la tête à la syllabe bon, souriant au charmant jeune homme dont la proximité du bras (et l’alcool) lui fait monter le rose aux joues.
- Bonsoir ! Lance-t-elle gaiement, un sourire dévoilant ses dents blanches.
- Je ne vous avais jamais vu par ici, déclare-t-il en remerciant le barman d’un signe de tête pour son service.
L’homme, de belle carrure, arbore une coupe au bol sur un visage étrangement bronzé permettant à ses yeux clairs de ressortir nettement. Lilibeth est subjuguée par la brillance de ce vert virant sur le bleu, mais le voilà déjà qui détourne le regard. Lilibeth est aussi surprise qu'étonnée.
- Je vous offre un verre ?
Lilibeth sourit tandis que barman lui rend son cocktail. Elle le remercie.
- J’ai déjà un verre, merci répond Lili, intimidée par la conversation.
- Qu’importe ? Vous avez déjà un compagnon aussi, cela ne m’empêche pas à mon regard de profiter de vos formes généreuses.
Bouche bée, Lilibeth se tétanise tandis que le bellâtre approche sa bouche de son oreille. Il lui susurre le résumé de la tournure que pourrait prendre cette soirée, et Lilibeth manque de faire tomber le sex on the beach parterre. Le barman dégaine son chiffon pour essuyer, tandis que la jeune femme esquisse un pas de recule, les sourcils froncés et la mine indéniablement dégoutée. Sous le regard surpris de l’homme, elle réplique un :
- Erk ! C’est mon frère ! Proteste-t-elle.
L’homme hausse les épaules.
- C’est dégoutant ! Insiste-t-elle avant de s’enfuir à tout talon en direction de la table de Rory sous le regard effaré de son interlocuteur. Ça ne s’est pas du tout bien passé, déclare-t-elle à son frère en reprenant place sur le fauteuil, les lèvres crispées de dégout. Il m’a proposé de faire des trucs… erk !
Son verre porté à ses lèvres, elle boit une longue gorgée de cocktail pour noyer sa déception. Sans nul doute, Lilibeth est déçue par cette première approche. Outre le comportement déplacé de l’homme, elle n’avait pas appliqué les conseils de Rory. La panique l’avait gagné, elle s’était détournée de son objectif, souriant niaisement à un imbécile qui ne pensait qu’à faire des galipettes (à plusieurs, en plus ! Quelle drôle d’idée !). Mais Lilibeth Barjow n’est pas du genre à abonner. Si les tentatives de séduction sont terminées pour ce soir, elle est déterminée à devenir une fine séductrice, persuadée qu’ainsi un beau poisson mordra à l’hameçon. Intérieurement, elle sait qu’elle ne possède pas le bagou de son frère, et que ses années d’enfermement ont retardé certains développements psychologiques et sociaux. Indéniablement, ce soir, elle avait manqué d’assurance face à l’inconnu, ne se résumant pas à l’homme qu’elle avait en face d’elle. Mais cette expérience lui intime, étrangement, qu’avant de pêcher le gros poisson, il faut qu’elle s’attaque à la friture pour s'entraîner.
- Cette soirée m’a beaucoup appris, philosophe-t-elle avec franchise, pensive. Une chose est certaine, j’ai beaucoup de chance de t’avoir à mes côtés.
Elle se déplace aux côtés de Rory et, faisant fi des regards posés sur eux ou non, elle vient enlacer la taille de son frère, sa tête reposant sur sa poitrine, en le serrant de toute la force de ses petits bras et de l’alcool coulant désormais dans ses veines. Et puis tant pis si avec la différence de taille et le l’innocence de ce geste elle ressemble à une petite fille. De toute façon, ce n’est pas au milieu de ces imbéciles vouant un culte au sexe et à l’argent qu’elle trouvera un père pour ses enfants.
- Je t’aime mon frère.
On ne saura jamais qui de Lilibeth ou de l’alcool aura parlé. Dans tous les cas, ces quatre mots étaient plus que jamais sincères.




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Raise a glass to freedom (Ft Rory)
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