Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Thanks for leaving me alone at the bar @Jaeden Evans
Ah le vendredi soir, le moment que j’attendais depuis mercredi. J’adorais mon travail et m’y épanouissais pleinement, mais la rencontre surprise que j’avais eue cette semaine et la panne d’ascenseur qui était venue l’agrémenter m’avait mise dans tous mes états et depuis ce soir-là j’avais désespérément besoin d’un verre. M’interdisant même pas une goute d’alcool en semaine, question d’avoir les idées parfaitement claires j’avais envoyé un hibou à une de mes copines, y demandant de nous rejoindre vendredi vingt-deux heures à notre endroit de prédilection lorsque nous voulions nous détendre.
Je sortis de mon petit appartement à quelques coins de rue du chaudron baveur, me dirigeant vers le chemin de traverse. Je souris de contentement alors que le regard d’un moldu croisant mon chemin s’attarda sans subtilité autre part que mes yeux. Pas que j’avais besoin de cela pour me sentir désirable, mais parfois un compliment silencieux comme celui-ci remontait l’estime, me donnant raison sur le choix de mon habillement pour la soirée; une robe noire sans bretelle sobre, mais douée pour mouler le corps aux bons endroits et une veste rouge de style complet pour simplement me préserver du froid de mars, le tout agrémenté de bottes hautes à talons aiguilles rouges.
Enfin j’arrivais devant la porte du Chaudron baveur et y entrais sans hésitation, connaissant la plupart des sorciers présents soient par mon emploi au ministère, soit par nos études à Poudlard faites au même moment, je pris un peu de mon temps pour saluer les sorciers sur mon chemin vers le chemin de traverse. Enfin à l’extérieur devant le mur menant à une soirée de plaisir je tapotais les pierres de ma baguette pour ouvrir le passage, je m’y engouffrais sans attendre, impatiente d’arriver au bar en question. Le chemin de traverse était animé en ce vendredi soir, malgré la plupart des commerces fermés à cette heure tardive et la guerre ouverte entre sorciers et moldus l’arrivée de la fin de la semaine créait un engouement qui ne me faisait pas défaut. Excitée de passer la soirée à m’amuser je marchais d’un pas assuré vers le White Thestral.
Une fois à l’intérieur je m’arrêtais pour observer la foule, aucune trace de l’amie en question. Étrange… Habituellement j’étais s’elle qui arrivait la dernière, étirant le temps au bureau pour être sûr que tout était parfait pour mon retour le lundi matin et je prenais un temps fou pour me préparer une fois à la maison. Ne me décidant qu’à la dernière minute sur les vêtements à porter et les accessoires assortis. Pour ce qui était du travail j’étais d’une ponctualité exemplaire, arrivant régulièrement en avance et quittant tard le soir, mais lorsqu’il s’agissait de loisir je me relâchais et arrivais à la dernière minute. Je n’étais pas en retard cependant, seulement jamais vraiment en avance. Après un dernier tour de salle je dû me rendre à l’évidence que j’étais la première arrivée sur les lieux. Sourcils froncés d’agacement je me rendis au bar et pris place à un tabouret libre, je jouais des épaules quelques secondes pour les détendre puis soupirais, boire seule était beaucoup moins amusant que d’être accompagnée. Malgré tout je fis signe au barman tout en commandant un cocktail dont j’avais l’habitude, préférant les boissons sucrées à celle plus amère j’étais une habituée des cocktails fantaisistes et autres boissons possédant une dose élevée en sucre. Ce goût pour les friandises transparaissait dans ma vie de tous les jours, j’avais une cachette dans mon bureau au ministère grouillant de chocogrenouille et autres gâteries sucrées. Les seules que je ne voulais absolument plus manger étaient les dragées de bertie crochue, j’avais encore sur la langue le goût de la seule que j’avais osé goûter lors de ma première année à Poudlard… Œuf pourri… Je m’étais retenue de ne pas tout recracher dans le dortoir alors qu’une amie m’en avait donné une pleine poignée. Je lui avais redonné le reste et étais allée me brosser les dents pendant plus de cinq minutes tellement le goût était horrible.
Ainsi perdu dans mes pensées et mes souvenirs de ma première année à Poudlard je bus la dernière goutte de mon verre sans que ma partenaire de sortie festive se présente. Je sortis de ma rêverie alors que je fis un agacement bruit de succion avec ma paille qui cherchait désespérément les dernières goûtes de mon breuvage alcoolisé. Je soufflais de l’air par mes narines d’agacement puis me décidais enfin à céder et laisser ma paille tranquille. Je repoussais mon verre, déçue d’être toujours aussi solitaire assise au bar. Je me retournais pour vérifier à nouveau la foule histoire de peut-être l’apercevoir, mais que dalle. Elle aurait pu prévenir non? Je détestais me faire poser un lapin, s’était un sentiment horrible que se sentir abandonnée et je savais de quoi je parlais… Mon regard s’arrêta quelques secondes sur une connaissance de ma copine avant de continuer son chemin, hors de question que j’aille lui demander quoi que ce soit à propos d’Anika. Je savais qu’ils se connaissaient, mais de là à ce qu’il sache quelque chose sur son absence… Et puis merde je n’allais quand même pas attendre là jusqu’à Mathusalem qu’elle daigne m’honorer de sa présence. Je sautais gracieusement en bas de mon tabouret et pris une grande inspiration, allons… rien ne coutait de demander.
Un léger frisson parcouru mon échine, ce gars me rendait mal à l’aise sans vraiment savoir pourquoi. Je ne l’avais jamais côtoyée, mais peut-être que mon éducation radicalement différente de la sienne créait une barrière invisible entre nous deux. Je n’arrivais pas à comprendre comment et pourquoi Anika connaissait ce type, mais bon, je me devais de laisser de côté les stéréotypes et autres préjuger car il était mon seul espoir de retrouver ma copine dans l’immédiat. Je marchais d’un pas confiant dans sa direction, me devant de dissimuler toutes émotions contradictoires et négatives car l’image que je dégageais était importante, j’étais quand même une employé du ministère. En fait je n’étais pas certaine que d’être vu en compagnie de ce type de personne aidait mon image, mais peut importait, je voulais des réponses et lui les avaient peut-être.
Arrivée à sa hauteur je me raclais la gorge pour attirer son attention.
-Excusez-moi, je cherche une personne… Une connaissance commune et je me demandais si vous l’aviez aperçu…
Je marquais une courte pause, plus pour me redonner du courage que par réel besoin. Il me faisait flipper ce type… J’avais qu’une envie, tourner les talons et sortir du bar, mais bon ma fierté en mangerait un sale coup et c’était tout simplement inacceptable. Je repris donc, dans l’espoir de me sortir de cette situation fâcheuse rapidement.
-Anika, grande, rousse, très expressive…
Je ne savais pas comment la décrire en mieux, mais cela devrait suffire, enfin j’espère. Je souris poliment au jeune homme devant moi, me trouvant de plus en plus ridicule.
Ce n’était pas forcément simple de passer à autre chose… D’oublier celle que tu considérais comme la femme de ta vie. De continuer de la voir évoluer au quotidien tout en sachant que jamais les choses pourront de nouveau être comme avant. Tu as évidemment pris tes distances, il t’en a fallu du temps pour sortir de ce brouillard constant dans lequel tu avais cette sensation d’être enveloppé. Et même encore aujourd’hui, parfois tu regardes ce verre, ce mégot, cette petite pillule… Toutes ces choses qui t’aident à te faire planer pour oublier. Tu en prends de moins en moins, cela redevient de l’ordre de l’occasionnel comme avant, mais parfois tu ressens l’envie de chuter, parfois se laisser glisser semble tellement plus facile que de se battre, que de survivre… Alors tu penses à ta mère, à Dora, à Toni, à Luca… A tous ceux qui ont besoin de toi et qui ont besoin que tu gardes la tête haute, que tu sois encore et toujours le pilier de leur vie. Tu as d’ailleurs demandé à Luca de t’envoyer sur beaucoup plus de mission de transport ou pour le conseil. Déjà tu as ce besoin permanent de vouloir te racheter, de vouloir faire de nouveau tes preuves au sein de Cosa Nostra, mais aussi cela t’évitais pas mal d’heure de travail au garage, mais mettre tes mains dans le cambouis te manquais trop. Au-delà d’être un métier, la mécanique est pour toi une passion, alors ton meilleur ami t’avait proposé de travailler au garage moldu de la Cosa Nostra et tu avais accepté sans trop d’hésitation. Tu voyais bien les regards fuyant d’Anjelica, rien n’était simple pour vous deux, alors si tu pouvais changer de décors cela serait parfait. Depuis quelques temps, tu respirais mieux du coup même si ce n’était pas parfait.
Ce soir c’était détente, normalement Anjelica ne serait pas là. Pas que cela posait problème, mais c’était beaucoup plus agréable pour l’un comme pour l’autre de ne pas vous retrouver dans les mêmes soirées. Lorsque tu arrives au White Thestral, aucun regard ne semble être de travers, quelques tapes se font dans ton dos, quelques sourires se dessinent sur certains visages. Ils ne t’en veulent pas, certains t’ont même pardonné. S’il y a une chose qui t’aide à remonter la pente tu dois bien admettre que cela en fait partie. Retrouver ta place au sein de cette famille qui est la Cosa Nostra. Ce n’est pas aussi bien que de pouvoir te racheter aux yeux d’Anjelica mais c’était déjà un bon début, tu vivais beaucoup plus sereinement qu’il y a quelques mois ou tu préférais raser les murs et te faire le plus discret possible… Tu t’approches alors du bar afin de commander une boisson, ton regard balayer rapidement une silhouette un peu plus loin qui a l’air d’attendre quelque chose ou plutôt quelqu’un. Tu la reconnais, ce n’est pas la première fois que tu la croise… Tes pupilles ne s’y intéressent pas plus que quelques secondes, il y a longtemps que tu l’as rangée dans la catégorie blonde coincée, probablement enfermée dans le train-train de son quotidien et qui n’osera rien faire de fou pour en sortir. Une personne sans doute beaucoup plus responsable que toi, mais… Sans doute trop responsable… Ton verre en main tu retournes vers quelques gars de la Cosa Nostra, restant à l’écart de la gente féminine… Tu avais été tranquille durant tout ce temps ou tu avais été fiancé à la Zabini, mais à présent que vous avez rompu, ça pullule de partout comme si la place était disponible ce qui a tendance à te hérisser le poil.
Soudain, elle s’approche de toi, tu ne l’avais même pas remarqué, tu ne l’en pensais pas capable à vrai dire… Tu avais déjà entendu quelques bribes de conversations dans lesquelles elle ne semblait pas tellement t’apprécier, ça tombait bien, c’était assez réciproque. Alors qu’elle se racle la gorge, tes prunelles de glace se posent sur elle et sonde son regard tandis que tu fronces les sourcils en te demandant bien ce qu’elle te voulait. Alors qu’elle prend la parole, tu te demandes bien de qui elle peut parler, tu as même presque envie de lui demander ce que vous deux pouviez bien avoir en commun et puis elle reprend la parole et alors tu vois très rapidement de qui elle veut parler, il est vrai que tu as déjà vue Anika trainer avec elle, tu ne t’étais pas posé plus de question que cela mais aujourd’hui tu te demandais comment cela pouvait arriver que vous aillez une connaissance en commun alors que vous étiez si différent. Tu balaye une seconde la pièce du regard sachant très bien que tu ne l’avais pas vue puisqu’elle n’était tout simplement pas là. Tu ne sais pas à quel moment précisément tu avais décidé de t’amuser un peu, ce qui étais certain c’est qu’à présent tu avais une idée en tête…
« Humm… Je ne me rappel pas bien… Mais peut-être que tu pourrais m’aider à me souvenir ? » Lâches-tu alors avec un tout léger sourire en coin presque imperceptible… « J’aurais besoin d’une petite motivation… Tu vois cette fille ? » Dis-tu en montrant une fille totalement au hasard dans le bar. « Ramène-moi son numéro et je te donnerais l’information que tu souhaites. » Tu avais vue cette sorcière sortir l'objet en question ce qui était assez rare dans le monde sorcier voilà pourquoi tu savais qu'elle en possédait un. Pourquoi est-ce que tu agissais ainsi ? Tu n’en savais rien, ce numéro tu n’en avait rien à faire, cela ne t’intéressais absolument pas en revanche tu te demandais si elle en serait capable et tu trouverais cela très interessant de voir comment elle s’y prendrait… La sortir de sa zone de confort, voilà ce que tu trouvais soudainement assez divertissant…
KoalaVolant
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Ven 8 Avr - 21:40
Thanks for leaving me alone at the bar @Jaeden Evans
Mais quel crétin celui-là! Au lieu de me fournir l’information dont j’avais besoin il me faisait faire sa base besogne. Les sourcils froncés par la frustration que me causât cette situation je rageais intérieurement. Comment osait-il me demander à moi d’aller quémander le numéro de cette inconnue? Enfin bref, est-ce qu’Anika valait vraiment le coût que je me ridiculise dans ce bar pour elle? Je n’étais pas certaine de la réponse, mais mon orgueil en prendrait un coup de me faire rabrouer par cette fille. Il devait bien rigoler celui-là à me mettre dans ce genre de situation, j’étais venue ici pour m’amuser avec une copine, pas pour me faire royalement chier! Le débat intérieur qui durait depuis quelques secondes prit fin alors que je pinçais mes lèvres de frustration, il va l’avoir son foutu numéro et Anika allait me le payer très cher lorsque je la retrouverai. Sans un mot je me retournais, dos à cet idiot prétentieux et me forçais à mettre mon plus beau sourire sur mes lèvres. C’est partie!
La confiance au tapis je m’avançais d’un pas décidé vers ma cible, les talons de mes bottes claquaient sur le plancher du bar collant à certains endroits. L’hésitation n’était plus d’actualité, j’avais choisi de le faire donc aucun retour en arrière possible. Arrivée à la table de la jeune femme désignée je pris une chaise vide et m’installais à ses côtés sans y avoir été invités. Le visage étonné de ma victime aurait bien pu me faire reculer, mais je n’en avais pas le courage, je ne me ridiculiserais pas en rebroussant chemin sa non! Je posais mes coudes sur la table de façon décontractée tout en souriant à la demoiselle.
-Tu vois le mec là-bas?
D’un mouvement de tête je lui montrais la direction de la cause de toute cette mascarade, je la laissais regarder discrètement ou non dans sa direction tandis que moi je levais la main, faisant signe à une serveuse de nous rejoindre.
- Donne-lui la même chose, c’est lui qui paie.
Je le savais connu dans ce bar, je venais régulièrement et j’avais déjà pu l’observer être familier avec plusieurs personnes dont des sorciers travaillant au White Thestral et Anika m’en avait déjà glissé quelques mots que j’avais écoutés d’une oreille distraite. Je le désignais à la serveuse puis je reportais mon attention sur la jeune femme qui me regardait sans vraiment comprendre ce qui se passait. Je revêtis à nouveau mon plus beau sourire et me penchais vers elle, un air de confidence dans le regard.
- Il meurt d'envie de te rencontrer, mais il est plutôt timide malgré son air de dur à cuir. Il te trouve réellement se… magnifique.
-Vraiment?
Sexy ce n’était pas toujours ce qu’une femme voulait entendre, quoi que les airs de celle-là puissent me faire croire qu’elle était du genre tout dans l’apparence et rien dans le crâne. J’acquiesçais rapidement tout en me mordant la lèvre inférieure, mais quelle connerie j’étais en train de faire merde! Je remerciais la serveuse lorsqu’elle apporta le verre à l’élue puis je le pris pour l’approcher d’elle.
-Il te paie un verre, mais en échange il aimerait avoir ton numéro… Je sais il a l’air vraiment timide comme ça, mais je t’assure que tu ne le regretteras pas. Seul à seul c’est un vrai don juan.
J’émis un rire léger, histoire de la rendre plus à l’aise alors que je voyais par ses iris qu’elle pensait à toute allure si l’échange en valait la chandelle. Je posais ma main droite sur la sienne, lui rapprochant un peu plus le verre d’alcool de l’autre main. Elle posa son regard sur la boisson puis sur moi avant de rire à son tour.
-D’accord, d’accord. Je n’ai rien à perdre de toute façon… Et puis il est assez mignon.
Je soupirais de soulagement, ce petit jeu ridicule allait bientôt prendre fin. La chance que je sois à l’aise en public et avec des inconnus. Je retirais ma main de la sienne et attendis qu’elle termine de prendre une gorgée de son breuvage avant de sortir une magnifique plume verte de son sac à main et un bout de parchemin. Elle se la créait ou quoi? Un simple crayon aurait suffi. Je me levais alors qu’elle me donna mon trophée, je la remerciais et lui fit un léger signe de la main avant de retourner vers le destinataire de ce foutu numéro.
Arrivée devant lui, bras croisés et mes lèvres pincées je gardais le silence quelques secondes pour ravaler la frustration que m’avait causée cette situation inconfortable. Je soufflais de l’air par mes narines en signe d’agacement puis je lui tendis le bout de parchemin.
- Le voilà ce foutu numéro. Est-ce que je peux avoir les informations que je t’ai demandées maintenant?
Je croisais mes bras de nouveau, mon regard furieux dévisageait le jeune homme devant moi. Je détestais qu’on me manipule de la sorte et j’avais royalement le goût de quitter le bar et de bien envoyer promener mon amie qui était supposée être ici à mes côtés depuis au moins une heure déjà. Ma semaine n’avait pas été des plus extra et avec l’incident des ascenseurs en panne au ministère donnant le résultat que je me retrouvais enfermée dans l’un de ces ridiculement petits habitacles avec nul autre que mon ex-fiancé je ne voulais que relaxer en ce vendredi soir. Au lieu de sa je m’étais faits posé un lapin par Anika et je me retrouvais à jouer à l’entremetteuse pour le dernier des gars de ce bar avec qui j’aurais aimé passer la soirée. Je venais même à me demander si j’aurais préféré un souper de famille à ce fiasco. Malgré tout je préférais nettement être debout devant cet inconnu à lui tendre le numéro d’une fille tout aussi inconnue que de me retrouver devant mon père et son jacassement incessant sur la nécessité de me trouver un mari convenable avant qu’il soit trop tard. Déjà trente-trois ans, sans enfants ni mari… La honte pour la famille et même mon poste haut placé au ministère de la magie ne pourrait redorer l’image des Selwyn.
Mon visage se ferma un peu plus à cette pensée, véritablement j’étais tout de même mieux ici.
Ce qui te prenais ? Tu n’en savais trop rien, un besoin de te changer les idées, un besoin de voir si cette fille dans le fond elle peut être marrante, tu n’as que peu d’espoir cela dit, chaque fois que tu avais pu la croiser, elle avait l’air tellement coincé que tu te disais que ça ne devait pas être très drôle d’être à ses côtés au quotidien, tu te demandais presque ce qu’Anika faisait avec elle, mais peu importe ce n’était pas ton problème. Après tout tu n’étais pas forcément assorti avec tous tes amis. Elle devait bien avoir quelque chose dans le ventre n’est-ce pas ? Tu avais donc décidé de t’amuser, de la tester, de lui demander de te ramener un numéro d’une fille non loin de là, tout en étant convaincue que jamais elle n’irait, d’ailleurs tu ne t’attendais même pas à ce que cela soit aussi simple. Tu t’étais attendu à ce qu’elle essai d’obtenir l’information d’une autre façon. Mais non, après quelques secondes et un pincement des lèvres, voilà qu’elle te tournait le dos pour aller en direction de la fameuse fille. Buvant ton verre, tu ne perdais rien de ce qui se passait dans ce coin du bar. En réalité elle était douée, elle semblait très à l’aise et pour le coup elle te surprenait. A vrai dire, tu n’avais pas d’inquiétude sur le fait qu’elle obtiendrait le numéro, sans chercher à te vanter, toutes les filles ou presque en rêvait ici, en revanche, tu te répétais, mais non jamais tu n’aurais cru qu’elle aurait simplement tourné les talons pour aller chercher ce que tu lui avais demandé, c’était presque trop facile dans le fond… Echangeant avec quelques amis, finalement la belle blonde revint vers toi après quelques minutes, le numéro demandé en main. Beaucoup trop facile effectivement. Tu attrapes le bout de papier, le regarde une seconde et fini par le mettre au fond de ta poche.
« Pas mal le coup du verre ! » Lui lances-tu sans te douter qu’elle l’avait mis sur ton compte, tu l’avais juste vue faire, tu avais été trop loin pour entendre quoique ce soit, cela dit tu n’étais pas à un verre près cela dit n’est-ce pas ? Scrutant de tes prunelles de glace la jeune femme en face de toi, tu savais que ces dernières pouvaient mettre mal à l’aise et tu en jouais quand tu étais d’humeur joueuse comme ce soir. « Ah oui, Anika. » Dis-tu en haussant les épaules. « Je ne l’ai pas vue et je ne sais pas si elle viendra ce soir. » Oh oui, tu avais bien conscience de s’être payé sa tête, mais tu avais promis de répondre à sa question n’est-ce pas ? Tu n’avais pas dit que la réponse serait des plus intéressante. Tu le voyais bien son regard furieux, mais tu savais également que tu l’intimidais et qu’elle ne ferait rien. Amusé tu un sourire arrogant aux coins des lèvres. « Mais tu peux l’attendre si tu veux, prend un verre. » Dis-tu en lui indiquant la place à côté de toi tout en ayant conscience que c’était probablement la dernière chose qu’elle voudrait faire, cela dit tu voulais savoir de quoi elle était capable dans le fond, tu voulais savoir si en la piquant, elle répliquerait. Si en la poussant dans ses retranchements, elle sortirait les griffes et se révèlerait être bien plus intéressante que tu aurais pu le croire jusqu’ici. « Ah moins que tu ais peur ? » Dis-tu alors pour la défier de te prouver le contraire. « Un verre. Et si elle n’est pas arrivée d’ici là, c’est qu’elle ne viendra probablement pas. Qu’est-ce que tu as, à perdre ? » Demandes-tu alors toujours sur le ton du défi. Bien évidemment tu lui offrais le verre, tu faisais déjà signe au barman. « Alors ? » Elle avait évidemment le choix, celui d’accepter, ou celui de tourner les talons. L’un te permettrait de réviser ton jugement à son sujet, quant à l’autre te confirmerait ce que tu savais déjà… La suite se trouvait entre ses mains.
KoalaVolant
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IRL
Mer 22 Juin - 22:04
Thanks for leaving me alone at the bar @Jaeden Evans
Un léger sourire satisfait se pointa sur le coin de mes lèvres alors que je me faisais complimenter sur ma façon de récupérer le numéro, même les prunelles de glace qui semblait vouloir décortiquer toutes les parcelles de mon âme n’arrivaient pas à faire disparaitre ma satisfaction d’avoir réussi ce petit test ridicule. Je devrais pourtant en être indifférente, ces petits jeux puérils étaient pour les jeunots et les fanfarons, mais je ne pouvais m’empêcher de ressentir une fierté personnelle d’avoir récupéré le numéro de cette fille. Son regard ne réussi peut-être pas à m’enlever mon sourire, mais ces paroles oui! Mon visage se ferma immédiatement, furieuse de m’être fait si facilement manipuler et pour rien qui plus est. Mes iris noisette fixaient avec fureur le jeune homme assis et qui clairement se payait ma tête. Bordel que j’avais été idiote!
Mes pieds me démangeaient, ils voulaient tout simplement reprendre le chemin de la maison et oublier cette affreuse soirée. Elle allait en entendre parler soyez-en sûr! J’allais tout simplement suivre cette envie, ne plus lui adresser la parole et sortir du bar, mais son sourire empreint d’arrogance et sa réplique qui suivit me figèrent sur place. Prendre un verre… Avec lui? Les émotions contradictoires tourbillonnaient dans ma tête à la manière d’un ouragan, je ne voulais pas m’asseoir à ses côtés, cet homme m’intimidait et me rendait mal à l’aise, mais ma fierté allait en prendre un coup si je n’agissais pas. Je ne pouvais pas me désister et disparaitre comme ça sans un mot, non j’en étais incapable.
La dernière pique du jeune homme acheva ma réticence, jamais mon orgueil me permettrait de partir à présent qu’on m’accusait d’avoir peur. Je serrais ma mâchoire, ne démordant pas de ma colère face aux évènements et m’assis rudement à la place qu’il m’avait désigné.
-Un seul et ensuite je pars.
Après m’être assise de façon peu convenable je me repositionnais pour être plus à mon aise, je fermais un instant mes paupières et prit une grande inspiration. Dans quoi je venais de m’embarquer encore? J’avais le don de me mettre les pieds dans les plats, j’aurais dû les écouter et partir pendant qu’il en était encore temps. Je sentis une présence derrière mes paupières closes, je les ouvris pour m’apercevoir que le serveur était déjà prêt à prendre ma commande. Je soupirais et levais mon regard vers lui, résignée à prendre ce verre.
- Un rhum sur glace je t’en prie, un double.
Bon allez ce n’était pas la mer à boire, un verre et puis zou à la maison. Habituellement je prenais des cocktails, mais en cet instant le rhum me semblait plus approprié et puis il m’aidera à passer la soirée qui avait commencé d’une façon assez rocambolesque. Le serveur disparu je tournais légèrement mon visage vers celui qui avait su me mener en bateau aussi facilement, je pinçais légèrement les lèvres puis je déposais mes mains sur la table, doigts croisés je laissais mes pupilles observer un instant le sorcier moqueur avant de me forcer à le regarder dans les yeux. Son regard d’acier était intimidant, mais ma fierté me dictait clairement de ne pas le montrer alors je pris une expression neutre tout en faisant bien attention de ne pas baisser le regard avant de m’adresser à lui :
-C’est Jaeden ton prénom non? C’est Anika qui me l’a dit.
Je détournais le regard pour le poser sur le barman qui revenait avec nos consommations, parfait timing car j’avais vraiment envie de regarder ailleurs… S’était bien la première fois que je me sentais autant intimidée par un homme, habituellement s’était moi qui faisais détourner les regards, peut-être dû à mon rang au ministère, mais ici mon poste ne servait à rien et je devais m’armer que de mes qualités d’oratrice et de ma fierté. Je remerciais le barman d’un sourire puis je portais le verre à mes lèvres, l’alcool répandit sa chaleur le long de ma gorge puis dans mon estomac. Je fermais mes paupières pour me concentrer sur les délicieuses saveurs qui stimulaient mes papilles, lorsque la gorgée fut passée je déposais mon verre tout en rouvrant les yeux. Même si mon envie était de finir ce verre au plus vite je ne pouvais tout de même pas gaspiller en le buvant d’une traite, un rhum se devait d’être dégusté.
Un soupir traversa mes lèvres teintées de rouge, mon corps se relaxait lentement alors qu’il était crispé depuis le début de cette drôle d’aventure pour retrouver une amie qui n’était même pas là. Mon visage se détendit, y laissant une expression de lassitude au lieu de la froide colère qui m’avait animée plus tôt. Lasse sa oui je l’étais se soir, lasse de l’attente et lasse de ma semaine, boire ce verre était plutôt salutaire en fait… La compagnie n’était pas celle à laquelle je m’attendais, mais peu importais. Je tournais mon visage vers Jaeden puis j’appuyais mon menton sur mes doigts croisés ensemble, les coudes posés sur la table.
-Alors… Qu’est-ce qui me vaut le plaisir de ta compagnie? Tu aurais bien pu finir de te moquer de ma naïveté et aller courtiser la demoiselle au lieu de t’ennuyer avec la compagnie d’une femme comme moi.
Je savais très bien que nous n’avions rien en commun, me faire marcher de la sorte lui avait certainement procuré un certain plaisir, mais vouloir me garder plus longtemps au lieu d’aller voir ailleurs et de me laisser embourber dans ma frustration me faisait me poser des questions sur ses motivations. Je baissais mon regard vers mon verre au liquide ambré et pour m’empêcher de lâcher quelques répliques crues qui me traversaient l’esprit alors que je repensais à cette soirée et à ma charmante amie absente je portais mon verre à mes lèvres pour prendre une nouvelle gorgée. À nouveau la chaleur réconfortante de l’alcool se répandit à l’intérieur de mon corps, aidant mes membres à se détendre, encore légèrement crispés dus à la situation présente et au jeune homme qui l’avait causé.
Est-ce que tu t’attends à ce qu’elle te serve un sourire suffisant tout en tournant les talons ? Oh oui, cependant tu avais piqué sa fierté et ça tu le savais. Restais à savoir ce qui serait le plus fort, sa fierté, ou son envie de fuir loin de toi ? Si tu aurais dû parier sur l’un des deux, tu aurais choisi sa fuite et pourtant contre toute attente elle accepte le verre, un sourire en coin étire alors tes lèvres, tu hoches la tête tandis qu’elle établis les règles. Un seul et ensuite elle part Signe que tu accédais à sa requête, de toute façon elle faisait bien ce qu’elle voulait n’est-ce pas ? Tu n’irais pas l’obliger à quoique ce soit. Alors qu’elle commandait son verre, tu fis de même et t’installais un peu mieux de façon à être tourné vers elle. Ah si un jour on t’avait dit que tu prenais un verre avec Madame coincée, tu ne l’aurais probablement pas cru, mais il y avait d’autres choses que tu n’aurais jamais cru, tu savais déjà que tout pouvait arriver, à tes dépends d’ailleurs… Tes prunelles l’analysaient durant quelques secondes et même quand elle tourna la tête vers toi, tu ne détournais pas le regard, laissant tes prunelles de glace dans les siennes. Elle connaissait ton prénom ce qui ne t’étonnais guère, après tout tu connaissais tout aussi bien le sien.
« Et toi c’est Naya si je ne me trompe pas. » Réponds-tu alors afin de lui faire comprendre que vous étiez à égalité sur ce point-là. Alors que le barman revenait avec vos boissons tu le remerciais d’un signe de tête et prenais une gorgée de la tienne, ne lui faisant pas l’affront de trinquer avec elle alors qu’elle n’avait probablement aucune envie d’être ici. Alors que ton regard furetait ici et dans le bar, Naya reprenait la parole, ce qui t’étonnait, c’était qu’elle semblait réellement vouloir faire la conversation. Un nouveau sourire étire tes traits. « Sans doute. » Dis-tu en haussant les épaules en regardant la femme à laquelle tu lui avais demander d’aller chercher le numéro. « Mais si tu étais un minimum observatrice tu aurais pu remarquer que je ne courtise aucune femme, aucun homme non plus d’ailleurs. » Précises-tu avant qu’elle ne s’imagine que tu étais de l’autre bord, ce n’était pas du tout le cas et avant qu’elle ne s’offusque en se demandant pourquoi tu lui avais demander de faire cela, tu t’expliques. « J’ai simplement voulu savoir si tu en étais capable. » Et avant qu’elle ne s’énerve, tu lèves les mains en signe de paix. « Tu as l’air tellement coincé, j’ai voulu voir si tu pouvais être amusante parfois. » Et pour le coup tu étais plutôt agréablement surpris tu devais bien l’avouer. « Le verre, je me disais que je te devais bien ça du coup et puis… Quitte à être venue jusqu’ici, autant que ça ne soit pas pour rien, tu ne crois pas ? » Alors d’accord la compagnie n’était pas celle désiré, mais elle avait eu l’occasion de partir et pourtant elle ne l’avait pas prise. Et puis peut-être que d’ici là Anika serait arrivée ? Buvant une autre gorgée, tu posais de nouveau tes prunelles sur la jeune femme que tu connaissais peut-être de nom mais que tu ne connaissais absolument pas du tout. Si tu avais des aprioris sur elle, tu savais que l’inverse était tout aussi vrai, c’était donc à ton tour de poser des questions.
« J’ai l’impression que je te mets mal à l’aise. C’est quoi ? C’est les tatouages ? » Demandais-tu en plissant les yeux désirant de connaitre la raison. Oh elle n’était pas la première à vrai dire, tu impressionnais assez facilement et tu le savais, cela t’aidais à garder un maximum de personne à bonne distance de toi. Mais en réalité il suffisait de gratter un peu pour découvrir que tu n’avais rien de mauvais. Certes tu avais ton caractère, ton vécu, tes réactions liées à ce dernier qui faisait que tu ne laissais pas beaucoup de monde t’approcher. Cela dit, ton intégration à la Cosa Nostra t’avais beaucoup aidé à t’ouvrir, tu t’étais découvert une famille et malgré ce qui a pu se passer l’été dernier, tu étais attaché à eux, tu aimais cette appartenance à un groupe. « Dis-moi, qu’est-ce qu’Anika a pu te raconter d’autre sur moi ? » Demandes-tu également par curiosité. Lui avait-elle dit autre chose ? Ou est-ce que comme pour toi, elle s’était contenté de son prénom et d’indiquer qu’elle était l’une de ses amies ? Il te semble qu’elle travaille au ministère mais tu n’en étais plus si certains, ce n’était pas un détail sur lequel tu t’étais arrêté, tu ne pensais pas que tu serais amené à adresser la parole à la jeune femme.
KoalaVolant
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Ven 29 Juil - 20:08
Thanks for leaving me alone at the bar @Jaeden Evans
Je n’étais pas étonnée de savoir qu’il connaissait mon prénom, après tout je savais le sien. Anika avait été bavarde des deux côtés, mais j’espérais seulement qu’elle ne l’avait pas trop été. J’aimais ma vie privée et de la savoir exposée à d’autres dont je ne voulais pas réellement qu’elle soit divulguée était une situation agaçante. J’acquiesçais alors que les sonorités de mon prénom parvenaient à mes oreilles, pas besoin de présentation alors, nous savions tous les deux le prénom de l’autre… S’était déjà sa de régler. Je croisais les bras sous ma poitrine, une moue agacée avait prit possession de mes lèvres alors que j’écoutais Jaeden fournir quelques explications. J’aurais voulu sortir quelques répliques salées, mais les mains levées en signe de paix me firent plutôt sourirent. Je secouais légèrement la tête en soupirant, ma main gauche portée à mon front, me donnant un air découragé. Que pouvais-je répondre à cela, que je n’étais pas ‘’coincée ". Je savais l’éducation stricte que j’avais subie au manoir Selwyn responsable de mes allures de sang pur frigide, mais au fond je n’étais pas si insipide et ennuyeuse que je pouvais paraître. Oui l’histoire de ce fichu numéro de téléphone m’avait bien remonté et j’aurais bien voulu tourner les talons et partir lorsqu’il m’en avait donné l’occasion, mais une partie de moi s’était bien amusé et réclamait plus de cette soirée, elle voulait s’amuser et sortir du carcan moralisateur que mes parents m’avaient imposé et à vrai dire j’étais tenté de laisser libre cours à cette folie ce soir. Je relevais la tête et déposais ma main gauche sur la table, mes doigts jouèrent sur mon verre avant de le saisir et de prendre une gorgée, gorgée beaucoup plus longue que j’aurais souhaitée, laissant le verre presque vide. Tant pis, j’allais devoir me prendre un deuxième verre finalement.
- Je ne me préoccupe pas vraiment de qui les gens courtisent ou non… Ce n’est pas dans mes hobbies que d’observer la foule.
Je secouais négligemment la tête en souriant, puis j’appuyais mon mentant à l’intérieur de ma main en appuyant mon coude sur la table. Toujours souriante et les joues peut-être un peu rougies par l’alcool.
-Eh bien tu as pu voir que je ne suis pas si coincé que sa apparemment et je connais une fille qui sera bien déçue de ne pas recevoir d’appel dans les jours à venir.
J’émis un léger rire en regardant du coin de l’œil la table où la demoiselle buvait toujours son verre en zieutant de temps à autres dans notre direction, ne se doutant aucunement qu’elle n’avait été l’instrument d’une espèce de test à mon égard. À son tour de me poser une question, je baissais le regard sur les nombreux tatouages visibles à la mention de ceux-ci et je ne put pas dire que l’inconfort que je ressentais à sa présence venait de là. En fait je ne comprenais pas ce mal-être qui me prenait à chaque fois que nous nous étions croisés, peut-être l’aura que le jeune sorcier dégageait me faisait sentir toute petite, un sentiment que j’exécrais au plus profond de moi. Peut-être parce qu’il n’était pas le stéréotype du sorcier sang pur que je côtoyais habituellement ou je me cherchais simplement des excuses stupides pour ne pas me faire approcher par les hommes du type bad-boy depuis mes fiançailles ratées. Je levais le regard vers les prunelles de glace de Jaeden, détachant les miennes de ses fresques colorées qui entachaient sa peau de façon permanente.
-Non, ce ne sont pas les tatouages…
Je terminais mon verre, fond de rhume où se mêlait l’eau produite par les glaçons. Je fis signe au serveur de m’en apporter un autre puis je reportais mon attention sur le jeune homme.
- Je mets sa sur la faute de mon éducation, tu n’es pas dans les standards d’hommes que mes parents me présentent lorsqu’ils essaient de me fiancer à quelqu’un ni de ceux que je croise lors des soirées où je suis tenue de faire apparition.
Je me mordis légèrement l’intérieur de la joue tout en baissant le regard vers ma main droite où je m’aperçus que mon vernis à ongle commençait à s’écailler. Délaissant ma joue pour mes ongles je grattais doucement la couche fine de vernis de couleur doré en ayant pour but de la faire disparaitre totalement. Malgré mon attention qui semblait être portée sur ma personne je suivais notre conversation avec intérêt.
-Elle ne m’a pas dit grand-chose à vrai dire… Ton prénom, que tu étais dans ses amis et que tu n’étais pas du tout mon genre.
Je relevais le regard vers l’homme assis en face de moi en souriant, un petit air malicieux dans le regard.
-Anika est une amie oui, mais pas assez proche pour savoir avec certitude quel est mon genre de personne avec qui j’aime avoir des conversations.
Anika était une amie que j’avais rencontrée à l’université, nous n’étions pas des plus proche, mais assez pour sortir un soir de temps à autre et passer du bon temps. Je l’aimais bien quoiqu’elle était un peu frivole, mes parents ne l’avaient jamais rencontré et s’étaient beaucoup mieux ainsi. Les connaissant ils l’auraient qualifiés de mauvaise influence et m’auraient sommé de mettre fin à notre relation. Cependant déjà à l’époque de l’université j’avais commencé à tenir tête à mon père, pas autant qu’aujourd’hui, mais j’aurais probablement vu mon amie en secret en prétendant que j’avais coupé les ponts. Je peux encore aujourd’hui remercier Rory pour élan de rébellion contre l’état d’esprit vieillot des sangs purs qui m’avaient maintenu dans un carcan une bonne partie de ma jeunesse. Il avait su m’ouvrir les yeux sur plusieurs aspects et même si nous avions rompu j’avais décidé de ne pas faire machine arrière au grand désespoir de mon père. Ainsi aujourd’hui je me retrouvais trente ans passés et sans mari, ce qui me convenait très bien, une carrière florissante et un appartement douillet à Londres, loin de mes parents.
Mon deuxième verre arriva et je remerciais le serveur avant de prendre une gorgée, que l’alcool était agréable ce soir. Après avoir déposé mon verre je posais mon regard sur Jaeden en plissant légèrement les paupières, peut-être que notre amie commune lui avait dit plus de chose sur moi que ce qu’elle avait dite à son sujet. Je penchais légèrement la tête de côté, prête à questionner.
-Elle ne s’est pas épanchée sur ton sujet, mais en ce qu’il est du mien, qu’est-ce que tu sais?
Aucun de vous deux n’avait l’avantage sur l’autre, Anika avait été bavarde, du moins en surface, elle ne t’avait rien raconté d’intime sur Naya et l’inverse était tout aussi vrai, tu en étais certains parce que tu ne t’étais jamais confié à elle. Les personnes à tout connaitre de toi pouvait se compter sur les doigts d’une seule main. Alors que doucement sa langue se délie, tu décides de répondre honnêtement à ses questions, après tout, tu lui devais bien cela. Avouant alors que tu l’avais juste testée et que tu n’avais pas l’intention d’utiliser ce numéro. Tu lui réponds qu’avec un peu d’observation elle aurait pu se rendre compte que ce n’était pas ton genre de courtiser qui que ce soit, sa réponse, t’arracha l’ombre d’un sourire sur ton visage. « Pourtant, être observateur permet parfois d’en apprendre beaucoup sur une personne. » Dis-tu tandis que ton regard était toujours braqué sur elle. « Comme par exemple… » Commençais-tu en la balayant du regard de haut en bas. « Cet aura soignée et distinguée qui s’échappe de toi, m’apprend que tu es probablement issue d’une famille de sang pur avec une éducation assez stricte. La pression que tu as constamment sur les épaules fait que tu gardes en permanence le contrôle de tes émotions. Est-ce que je me trompe ? » Demandes-tu avant de prendre une gorgée de ton verre. Cela dit être observateur ne suffisait pas à tout savoir, la preuve, Naya se révélait pouvoir être plus amusante que tu n’aurais pu le penser. Tu souris lorsqu’elle mentionne la jeune femme qui sera probablement déçue de ne pas avoir d’appel. Puis tu finis par lui poser également des questions. Tu n’y allais pas par quatre chemin tu savais très bien qu’elle était mal à l’aise en ta compagnie, cela se ressentais et pourtant tu ne lui avais jamais rien fait. Tu décidais donc de crever l’abcès. Quelques secondes plus tard elle te répondait que non ce n’était pas les tatouages. Avant de poursuivre, elle demanda un autre verre et un autre sourire étira tes lippes en te rendant compte qu’elle venait d’enfreindre sa propre règle.
« Je veux bien te croire. » Répondais-tu alors amusé lorsqu’elle expliquait que tu ne correspondais pas aux standards de ton éducation, on y revenait au final à cette dernière. Et encore elle n’était même pas au courant de ton passif, ce n’était basé que sur ce que tu reflétais, comme quoi qu’elle le veuille ou non elle était tout de même un peu observatrice. « Que dirait-ils si tu choisissais un homme qui n’entre pas dans le cadre, une tragédie ! » Réponds-tu alors sur le ton de l’humour avant de lui demander finalement ce que votre amie en commun avait pu dire sur toi. Tu souris de nouveau lorsqu’elle finit par dire qu’Anika lui avait dit que tu n’étais pas du tout son genre. Ah ça, tu aurais pu le dire toi-même il n’y avait qu’à vous regarder pour voir que vous n’étiez pas du tout assortis. Tu avais donc raison elle n’avait rien pu lui apprendre d’autre. Lorsqu’elle reprend la parole à propos d’Anika tu hausses un sourcil. « Serais-tu en train de dire qu’elle pourrait s’être trompé et que tous les deux on pourrait s’entendre ? » Demandes-tu alors faussement choqué alors qu’en réalité tu étais surtout amusé. Alors que le deuxième verre de la demoiselle arriva, tu fis signe que tu en voulais un également puisqu’apparemment il faut croire que tu étais assez de bonne compagnie pour qu’elle décide de rester un peu plus longtemps.
« Pas grand-chose de plus que je t’ai déjà dit, hum il me semble que tu bosses au ministère ? » Demandes-tu sans savoir dans quelle branche réellement mais encore une fois il suffisait de la regarder pour se douter qu’elle ne devait pas être juste l’assistante de quelqu’un d’autre. Elle dégageait une assurance qui ferait sans doute un peu défaut à une personne qui démarrerait en bas de l’échelle. « Puisque tu as décidé de rester un peu plus longtemps, que dirais-tu de t’amuser un peu ? » Dis-tu après avoir finis ton premier verre prenant ton temps pour ajouter ce que tu avais en tête la laissant volontairement se demander de quoi est-ce que tu parlais. « Tu danses ? » Demandais-tu alors en te levant. « Ou est-ce que le fait de te voir danser avec une personne dans mon genre choquerais beaucoup trop tes parents pour que tu oses ? » Oui tu la défiais encore, elle avait l’air d’être de ces personnes qui n’appréciait pas trop qu’on puisse penser qu’il n’était pas capable de certaine chose. Ta main tendue vers elle, tu attendais qu’elle la prenne tandis que tu hoche la tête vers le barman pour le remercier pour ton second verre.
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