Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Est-ce qu'une vie meilleure nous attend dès demain ?
ft. Kiara
Malheureusement, ça n’était pas inhérent à lui. C’est bien ce qu’elle venait de dire. Grigori de son côté, trouvait que c’était plutôt une chance. Cela prouvait que son beau-père était un trou du cul et qu’il n’y comprenait rien aux filles. Et alors, que ce soit Grigori qui soit plus amène de comprendre les choses, c’était du grand délire mais il semblerait que ça soit le cas. Sans parler du fait que par définition une fille c’est une emmerdeuse finie, oui Kiara était dans cette catégorie, que si on dit noir, par principe ça va être blanc et vice versa. Agir comme il le faisait à savoir briser les couples de ses filles sans véritable argument, juste en tapant un peu du poing sur la table, c’était ridicule et ça ne fonctionnerait jamais. En plus le blaireau, il avait bien dû se rendre compte que ça n’avait pas marché avec Sélénya, enfin merde même Grigori s’en était aperçu de l’échec critique que ça avait été… Comment pouvait-il sérieusement penser que ça fonctionnerait avec Kiara ? Non mais vraiment quelle truffe. En prime, Grigori n’était pas du tout partant pour faire plaisir à tout le monde en rompant avec sa fiancée, pas question, lui il comptait l’épouser et rien ne le détournerait de son plan initial. Il adressa un sourire à Kiara en l’entendant confirmer qu’elle n’avait pas l’intention de céder aux frasques de sa famille et qu’il allait rester dans le paysage.
Pourtant ce n’était pas simple d’être dans ce paysage, pas parce qu’il regrettait leur lien. Non, il n’avait jamais été aussi ravi que lorsqu’elle avait accepté de l’épouser, quoi que peut être le fait qu’elle ait décidé de la date à laquelle ils se marieraient lui plaisait plus encore. Il ne saurait dire ce qui l’enchantait le plus. Il avait plutôt la sensation que cette bulle de plaisir, il y avait mille aiguilles qui menaçaient de la percer, que s’il s’en prenait à ses aiguilles pour défendre sa bulle, c’est lui qui la percerait. Il était donc incapable de savoir comment gérer, devant se fier à Kiara, ce qu’il faisait volontiers en temps normal, bien sûr qu’il avait confiance en elle. Mais il aurait voulu être acteur plutôt que d’être inactif et même lorsqu’il essayait d’être acteur comme ce soir, il trouvait que ça n’était pas assez. Il n’avait pas besoin de prouver qu’elle pouvait lui faire confiance, oui normalement oui, il le savait bien puisque son comportement ne changeait pas – trop – depuis qu’il la connaissait. Le problème c’est que tout l’entourage de Kiara, sans exception, passait son temps à vouloir lui démontrer qu’elle ne pouvait pas lui faire confiance. Certainement qu’elle ne lui disait pas tout ce que ses proches lui disaient mais sans être dupe, il se doutait qu’ils avaient bon nombre d’arguments pour prouver qu’ils avaient raison. Si lui n’essayait pas de contrebalancer ça, il abandonnerait son mariage et ça n’était pas ce qu’il souhaitait. Il la regarda quelques secondes, déstabilisé par son aveu, comment ça elle ne serait pas là ? Enfin si elle se mettait à croire les uns ou les autres, sait-on jamais qu’un argument soit perçu comme vrai par Kiara, elle le laisserait tomber ? Ne lui donnerait pas la possibilité de se défendre. Il semblerait que non, très bien, bon à savoir.
Il semblerait que ces propos soient le point de départ d’une légère mésentente entre les deux. La pression sur Kiara, sur leur couple, il ne savait pas si ça disparaîtrait avec le temps, il ne pouvait pas voir l’avenir après tout. En revanche, ce qu’il savait c’est que même si la pression serait trop forte pour elle tout d’un coup. Il n’accepterait pas le divorce, elle était au courant de cela. Il pensait être assez explicite sur la question mais il semblerait que ça ne soit pas le cas, Kiara argumenta sur le fait qu’elle ne comptait pas se marier pour divorcer lors de la prochaine décennie. Ah bah il était ravi de l’apprendre, ça n’était pas du tout ainsi qu’il voyait les choses et il appuya une fois de plus sur cette histoire de mariage qui ne serait rompu que lorsque l’un des deux mourrait. « Je ne me marie pas pour divorcer du tout. » Au-delà du fait qu’il appréciait réellement Kiara, il était certain qu’ils arriveraient parfaitement à vivre en bon intelligence en restant mariés toute leur vie. Le mieux serait néanmoins que cela reste comme actuellement.
Le second sujet de conflit fut sur le mariage, ah bah tiens, l’inverse aurait été étonnant. Il lui adressa un regard noir lorsqu’elle insista sur le notre comme s’il venait de la déposséder du mariage. Ça n’était pas ainsi qu’il avait vu les choses, il ne l’excluait de rien du tout et il n’était pas contre les compromis. Il se renfrogna en entendant parler de sa fratrie, allez ça y est c’était partie, elle le gonflait. Elle mélangeait tout, ce n’était pas qu’il n’aimait pas les proches de Kiara, bon excepté ses proches qui n'étaient pas sangs purs, personne n’en voulait de ceux-là. C’était eux qui pouvait pas le piffrer, c’était totalement différent « Kiara » ça y est elle était lancée, elle ne le laissait plus en placer une et maintenant elle parlait d’approuver les relations de l’autre et du fait qu’ils ne seraient que trois. Non mais elle se payait sa tronche ? Il ne voyait pas en quoi elle avait quelque chose à redire aux fréquentations de Grigori, jusqu’à preuve du contraire, personne n’avait essayé de le faire rompre avec Kiara en la jugeant pas assez bien pour lui. Il était vexé qu’elle n’en ait rien à faire de son avis, non pire que ça, elle le mettait en garde que c’était à prendre ou à laisser, l’éjectant totalement de la moindre décision alors que c’était lui qui en prenait plein la tronche depuis le début. Rien ne parvint à le dérider, pas le fait que dans un an et demi ils seraient mariés, pas le fait qu’elle allait se débrouiller avec sa famille pour qu’ils s’accommodent de la présence de Grigori, pas non plus l’évocation de leurs enfants – d’ailleurs elle n’avait toujours pas saisi qu’ils auraient des garçons, c’était d’un agaçant. Mieux encore, elle avait décidé que c’était maintenant qu’ils devaient commencer à faire la liste des invités. Son regard flamboyait d’une colère contenue tandis qu’il répondit, assez sèchement « Parce que j’ai l’autorisation de participer à la liste ? Quel honneur tu me fais. » Et encore est ce qu’il avait vraiment son mot à dire, il n’en était plus vraiment sûr. « Je n'ai jamais dit que je refusais les compromis. En revanche, la moitié » voire même les trois quarts « du mariage va être financé par moi » ou sa famille pour être plus précis mais par décence pour Kiara il tût ce détail « je n’ai pas envie que des gens qui passent leur temps à me mettre des bâtons dans les roues, à dire que je ne te mérite pas, que je suis violent avec toi, que tu vas finir par te faire tuer par moi ou que sais je, viennent à mon mariage. Ça va l’hypocrisie ? Ils vont venir et quoi ? Critiquer, espérer jusqu’au dernier moment que tu dises que c’était une blague ? » Une chance que ça ne ressemble pas à Kiara ce genre de comportement « Et le reste de la soirée, ils vont faire quoi la gueule ? » Ils allaient plomber la soirée de tout le monde et quoi alors, il devait accepter sans rien dire, il expliquerait ça comment à sa famille ? Qu’il n’était pas accepté par sa belle-famille, pas assez bien selon eux. « Ce n’est pas que je les apprécie pas. Pourquoi tu rejettes la faute sur moi ? C’est ta famille qui a un problème avec moi, pas l’inverse. » Et puisqu’elle avait aborder le sujet d’approuver les invités de l’autre, tout en insinuant fortement qu’elle n’approuvait pas spécialement les proches de son fiancé, chose qu’elle ne lui avait jamais dit avant ce soir d’ailleurs. « C’est quoi le problème avec ma famille par contre ? » Si ça n’était pas vraiment une surprise, surtout après ce soir où le jugement des Macmillan et les aprioris il avait donné, il pensait néanmoins avoir montré à Kiara, que tout n’était pas toujours blanc ou noir si on se donnait la peine de creuser un peu mais non, la seule chose qui avait changé c’est qu’elle était amoureuse de lui, l’avis sur tout le reste était intact.
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Kiara Dimitrova
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Sam 22 Oct - 22:55
Est-ce qu'une vie meilleure nous attend dès demain? KIRI V, Maison des MacMillan, Février 2021
Dire que Kiara était surprise des réactions de son père aurait été un mensonge. Après tout, il était évident pour tout un chacun que le patriarche de la maison Macmillan était bien trop protecteur pour envisager d’abandonner ses filles à n’importe quel homme. En vérité, Kiara se demandait parfois si ses réactions auraient été différentes si elle avait été un homme et elle avait parfois envie que Caelum trouve chaussure à son pied afin de vérifier les réactions paternelles. Après tout, même l’homme le plus admirable ne semblait trouver grâce à ses yeux et la jeune femme n’était plus tout à fait certaine que cela puisse être le cas un jour. Il les aimait, de manière inconditionnelle et elle le savait. Pour autant, son père était un véritable dragon enragé lorsqu’il s’agissait de donner son point de vue et Kiara était de plus en plus ferme et agacée de constater qu’il n’avait pas l’air de lui faire réellement confiance sur la question. Elle se souvenait qu’il avait donné l’argument de l’âge pour discréditer la relation entre Sélénya et Théo parce que sa sœur lui apparaissait trop jeune pour prendre des décisions importantes pour sa vie. Quant à elle, elle était plus âgée, et pourtant, Kiara s’était également confrontée à l’infantilisation de son père ; elle qui le portait pourtant en si haute estime. Kiara l’aimait, il n’y avait rien au monde qui changerait cela ; et pourtant, elle était déçue. Déçue de ses façons de faire et du peu de confiance qu’il plaçait en elle. Évidemment, Grigori n’avait rien à voir avec tout cela. Certes, c’était probablement son nom et son allégeance qui rendait réticent ses proches mais la question se posait réellement : aurait-il été réellement plus ouvert avec un autre ? Cela demeurerait probablement sans réponse.
En tout cas, cela faisait du bien à la jeune Poufsouffle de débriefer avec son fiancé sur les éléments de la soirée mais la tournure que prenait les choses ne plaisait pas vraiment à Kiara. Cela les amenait à parler de sujets bien trop sérieux pour l’heure tardive et elle nécessitait toutes ses capacités cognitives pour y répondre. Elle craignait de parler à tort et à travers et que ses remarques soient mal perçues ou mal comprises. Mais pour autant, elle continuait de répondre à son fiancé, tout en ignorant les conséquences que cela pouvait avoir sur le reste. Lorsqu’ils évoquèrent le divorce, Kiara préféra ne pas surenchérir pour ne pas envenimer la situation déjà bien tendue : « Je le sais Grigori, je le sais. Tu as toujours été très clair sur le sujet et je ne m’engagerai pas si je n’étais pas sûre de moi. » Elle murmura : « Si même toi tu commences à douter de moi… » Elle baissa la tête quelques instants, persuadée que Grigori ne pensait pas du tout cela mais elle ne pouvait empêcher cette pensée fugace de s’installer dans son esprit malmené par les longues heures qui venaient de s’écouler.
Peu importait tout cela en réalité. Car le plus profond désir de Kiara était d’épouser l’homme qu’elle avait devant lui et peu importait les conséquences. Évidemment, elle les devinait et se demandait si elle pourrait un jour les encaisser mais il lui était tout bonnement impossible d’envisager son existence sans lui et même à long terme, elle ne pouvait pas se l’imaginer. C’était lui qu’elle voulait à ses côtés, lui qu’elle désirait, lui qu’elle aimait comme si sa vie l’en dépendait. Le reste n’était pas accessoire mais Kiara s’évertuait à imaginer qu’elle pourrait vivre avec. Lorsque Grigori lui répondit d’un ton sec, Kiara leva les yeux vers lui et elle arqua un sourcil, comme lorsqu’elle était surprise. Que lui prenait-il ? Pourquoi réagissait-il ainsi ? Désireuse de comprendre ce qui avait pu blesser son fiancé, Kiara se contenta de conserver le silence jusqu’au bout afin de répondre de la meilleure manière possible. « Je ne comprends pas. » furent ces premiers mots. « Cela me paraît évident qu’on fera cette liste à deux donc je ne comprends pas ta réaction. Je ne pense pas avoir l’habitude de prendre seule des décisions aussi importantes qui nous concerne tous les deux. » confia-t-elle. Au contraire. Elle consultait Grigori sur de nombreux sujets et elle n'envisageait pas d'arrêter de le faire. Elle aimait avoir son point de vue, son avis. Elle voulait qu'il soit confortable et tout ce qu'elle s'évertuait de faire, c'était pour le contenter lui. Dès que les tendres sentiments pour Grigori s'étaient imposés à elle, cela lui était apparu comme une évidence. Evidemment, ils avaient régulièrement des points de désaccord mais pour autant, ils s'étaient toujours cantonnés à y répondre conjointement, en cherchant le compromis qui satisfera les deux parties. Sa réaction n'avait donc aucun sens.
Elle reprit calmement : « Effectivement, la moitié du mariage sera financé par ta famille et l’autre moitié par la mienne donc je ne saisis pas bien ce qui te dérange. Le tout est de trouver une façon équitable de nous satisfaire tous les deux. C’est pas cela le plus important ? » Une moue inquiète s’installa sur le visage de la jeune Poufsouffle tandis qu’un pli soucieux se formait sur son front. « C’est ce qui m’importe à moi en tout cas, que tu sois satisfait de cette journée tout autant que moi. » Elle s’arrêta un moment pour reprendre son souffle avant de continuer sur sa lancée. « Tu devrais uniquement te soucier de ce que moi je pense et pas du reste. L'avis des autres ne devrait pas avoir d’importance, non ? » Kiara ne désespérait pas non plus, elle était une profonde idéaliste et elle gardait secrètement l’espoir d’une révélation qui permettrait à ses proches de voir en Grigori ce qu’elle-même voyait. « Comme je le disais, il me reste un an et demi pour les convaincre. Et tu penses vraiment que j’accepterai des mines défaites le jour de mes noces ? » Kiara était très famille et elle voulait que celle-ci se réjouisse de cette union. C’était tout ce qui importait à ses yeux. Alors elle avait envie de se faire confiance à elle-même : elle allait y arriver. « Et je n’ai jamais tenté de rejeter la faute sur toi. Je sais que c’est plus difficile à accepter auprès de ma famille. Mais tu ne peux en aucun cas dire que la réciproque n’est pas vrai puisque je n’ai jamais rencontré tes parents et rien ne dit qu’ils m’auraient apprécié. » Évidemment, Kiara parlait au conditionnel car dans son esprit de jeune femme amoureuse, les parents Dimitrov seraient enfermés dans les geôles d’Azkaban jusqu’à la fin de leurs jours lol petite naïve ce qui arrangeait bien Kiara, soyons honnête quelques instants. « Avec ta fratrie ? Je les connais bien peu, je me garderai bien d’émettre le moindre jugement. Quant à tes parents… Ce sont des mangemorts. » lâcha-t-elle un peu rapidement. Elle reprit : « Ce que je veux dire… C’est qu’ils ont fait des choses… Enfin ils sont en prison… Mais euh… » Ses mains commencèrent un furieux ballet tellement elle était gênée et nerveuse de ce qu’elle disait. « C’est pas pareil. » conclua-t-elle. Une bien faible argumentation, elle en convenait. « C’est pas pareil que toi, c’est ce que je veux dire. » Elle ne savait pas comment exprimer ses idées clairement et ses doigts vinrent soudainement triturer la couture de sa robe tandis que son regard finissait au plancher. « Je sais pas comment dire autrement… Tu me comprends, n’est-ce pas ? » Ils n’avaient jamais vraiment évoqué les géniteurs de Grigori. Elle savait qu’il y était très attaché et que c’était en partie pour eux qu’il tenait à se marier dans la tradition sang-pur. Kiara ignorait à quel point leur influence perdurait encore dans les actes et les choix de son fiancé mais une chose était certaine, même si elle aimait Grigori de tout son cœur, elle ne portait qu’une affection bien modérée à ceux qui l’avaient mis au monde, jugeant les choix qu’ils avaient effectué pour se retrouver emprisonnés pour les raisons que chacun connaissait.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
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Il y a des conversations qu'il serait bon de n'avoir que lorsque les esprits étaient apaisés, que la soirée s'était bien passée ou encore mieux, en pleine journée. Là, le jeune couple s'était totalement loupé et la conversation qu'ils abordaient suite à une soirée des plus éprouvantes mentalement, n'était clairement pas la bonne et reflétait que ce que les uns ou les autres pouvaient dire, affectaient le jeune couple. Ça n'était pas une question d'entente, ils s'entendaient, ils savaient ce qu'ils voulaient et rien ne semblait en temps normal en capacité de rompre ce lien. Ce soir, pourtant, tout n'était pas parfait et sur un point aussi basique que le mariage et le divorce, c'était grandement problématique. Pourtant, comme Kiara le disait si bien, elle le connaissait, elle savait ce qu'il voulait et les limites de son adaptabilité, elle le savait, faisait avec et était sûre de ce qu'elle voulait, elle aussi. Lorsqu'elle évoqua le fait qu'il commençait lui aussi à douter d'elle, Grigori secoua la tête négativement avant de dire « Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance Kiara, je t'assure que j'ai confiance en toi. » Mais ça n'était pas évident tous les jours d'avoir confiance en quelqu'un, surtout lorsque tout autour d'eux ne semblait pas vraiment ravi qu'ils se fassent confiance.
Si lui était plutôt sûr de lui, persuadé qu'il pouvait lui faire confiance. La famille de la demoiselle, c'était un grand non et il ne voyait pas pourquoi il aurait le devoir d'inviter des gens qui ne pouvaient pas le blairer. Impossible de faire entendre son avis à Kiara, elle s'en moquait éperdument, sa famille comptait – oui ça il le comprenait très bien – et quand bien même ils se montraient insupportable avec Grigori, elle les voulait avec elle ce jour-là. A partir de là, il y eut une sorte de cassure entre eux et chaque phrase qu'elle prononçait donnait envie à Grigori de l'étouffer, ce qui n'est pas vraiment recommandé dans une relation saine. Son hypocrisie des plus flagrantes vint quand elle parla de la liste d'invités, ça y est, il était bien remonté, il n'eut pas besoin de réfléchir longtemps avant de lui envoyer une pique de de répondre à tout ce qui ne lui plaisait pas. Ils étaient deux dans ce couple, c'était son mariage à lui aussi. Il s'était investi pour obtenir sa main, ça n’était pas évident, elle était chiante comme fille à courtiser quand même. En plus, il se tapait une belle famille infernale. Lorsqu’il eut fini de déblatérer sur tout ce qui ne lui plaisait pas dans les propos de Kiara, il se retint de l’envoyer bouler, mieux valait il la laisser parler – et s’enfoncer.
Elle était redoutable quand elle s’y mettait. Oui, en théorie, il était d’accord, le but c’était de se satisfaire mutuellement de cette journée. Il ne pouvait que hocher la tête pour lui montrer que c’était le plus important. Comment cette journée pouvait elle être agréable si les gens faisaient la tronche et pas des gens genre cousins qu’ils ne voyaient jamais ou les arrières grands oncles dont ils se foutaient, là il s’agissait des parents de la demoiselle, rien que ça. Il la regarda blasée, l’avis des autres ne devrait pas avoir d’importance ? C’est vraiment ce qu’elle lui sortait comme mensonge. « Kiara, tu viens de passer la moitié du repas silencieuse et pas parce que j’ai dit des choses qui t’ont déplu. Pour toi aussi le regard des autres est important. » Ce qui n’empêchait pas le fait qu’elle arrivait à passer au-dessus pour le moment, mais combien de temps. Il confirma d’un nouveau hochement de tête le fait qu’il lui restait du temps pour les convaincre et se crispa sur la suite « Et si tu n'y arrives pas Kiara ? Je t’assure que je te fais confiance mais que se passerait-il ? »
Comment la discussion avait-elle pu dévier sur la famille de Grigori ? Franchement, il n’en savait rien, c’était le pompon ça, il n’avait pas du tout envie d’aborder le sujet famille mais Kiara semblait avoir décidé que le moment était parfaitement bien choisi. Comment ça, elle n’était pas sûre qu’ils l’auraient apprécié. « Tu es sang pure Kiara, le reste ils s’en fichent totalement. » Ils ne s’étaient jamais intéressé à Kiara, ils savaient que Grigori s’était fiancée avec Kiara Macmillan, ils n’avaient pas posé plus de questions que ça. Il n’était d’ailleurs pas certain que ses parents l’apprécient aussi donc bon, il ne pouvait donc pas prétendre qu’ils auraient adoré Kiara. En revanche, ils ne lui auraient pas adressé la moindre parole, ça c’était une certitude mais du coup ça passait aussi par le fait qu’ils n’auraient pas été désagréable avec Kiara.
Elle n’avait rien contre la fratrie de Grigori, oui alors en toute franchise, elle pouvait les détester que ça ne changerait pas grand-chose pour Grigori. En revanche, lorsqu’elle évoqua le fait que ses parents étaient mangemorts, Grigori la regarda étrangement. Oui alors ça, il était au courant et il ne voyait pas quel mal il y avait à ça, d’ailleurs, il baissa les yeux vers son tatouage mangemort, parce qu’elle croyait qu’il était quoi au juste ? Ses traits se durcirent à la seconde où il comprit qu’elle était en train de juger ses parents, sans les connaître, sans les avoir rencontrés, juste parce qu’ils étaient en prison. Mais tout allait bien, ça n’était pas pareil pour lui, il lui lança un regard noir, effectivement, ça n’était pas pareil, lui n’était pas en prison. « Ce que je comprends, c’est que tu agis exactement comme les autres. Je suis mangemort Kiara, je prône la pureté du sang, j’ai du sang sur les mains et je ne regrette absolument pas mes actes » Il lui rappelait des faits qu’elle connaissait déjà « Et pourtant tu es là, tu es amoureuse et tu veux m’épouser. » Il vérifia cette affirmation en croisant son regard. « Tu as vu ce que les moldus font quand on leur donne l’opportunité. » Sa sœur s’était fait enlever, son fiancé, qui à ce moment là était son ex, avait failli y passer. Enfin au bout d’un moment, il fallait être connecté à son monde et ne pas croire qu’en faisant rien ça allait s’arranger. « J’ai un avis assez tranché sur la question mais pour autant je dénigre pas le fait que ton allégeance soit différente de la mienne. En revanche, je suis ravi d’apprendre ce soir que non seulement tes parents me détestent, mais que tu détestes mes parents et que la seule chose qui me sauve à tes yeux c’est que je sois pas en prison. » Décidant de pousser la réflexion plus loin et connaissant aussi son avis sur le divorce, Grigori demanda froidement « Si par la plus grande des poisses, je finissais à Azkaban, tu aurais l’intention de divorcer ? » A distance, impossible de préserver son mariage. Finir à Azkaban n’était pas dans ses choix de carrières et ça lui fermerait certaines portes, c’était évident mais jamais il n’avait envisagé le fait que ça ferait tache à ce point pour Kiara. Maintenant, il se posait sérieusement la question et la réponse l’effrayait mais pour avancer avec elle, il allait en avoir besoin.
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Mer 2 Nov - 20:24
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Kiara commençait à se dire qu’elle préférerait -presque- retourner au domicile familial et affronter ses parents que d’avoir cette conversation avec son fiancé. Naïvement, elle avait imaginé que la soirée deviendrait plus légère lorsqu’ils ne seraient plus que tous les deux mais ils avaient choisi de s’engager dans une voie dangereuse, sur des chemins sinueux où Kiara n’aimait pas souvent s’aventurer. Était-ce parce qu’elle détestait ce qu’elle pourrait y trouver ? Certainement. Évidemment, Kiara et Grigori avaient toujours pu compter sur la communication dans leur couple ; c’était même le ciment qui avait permis la naissance de leur union. Pour autant, certains sujets étaient à proscrire ou même à éviter : non pas parce que Kiara s’inquiétait des réponses qu’elle obtiendrait mais plutôt parce qu’elle avait peur de ses propres réactions, elle avait peur d’aller trop loin, elle avait peur de blesser Grigori. Elle avait toujours eu pour habitude d’arrondir les angles, de trouver les tournures de phrase qui convenaient et pourtant, ce soir, elle avait à plusieurs fois perdu le sens du contrôle, laissant parler son angoisse et ses émotions. Croyant percevoir qu’il commençait également à douter d’elle et de ses sentiments, un air triste s’empara du visage de la demoiselle ; Grigori balaya ses inquiétudes d’un revers d’un main, lui signifiant qu’il avait pleine confiance en elle. Elle poussa un léger soupir de soulagement, léger mais suffisamment perceptible. Pourquoi doutait-elle ainsi ? Était-ce à cause des propos tenus lors du dîner ? Kiara l’ignorait totalement ; ce qu’elle savait par contre, c’était qu’elle avait besoin de lui pour remettre de l’ordre dans ses idées, dans son esprit. « Merci de me le dire. » C’était idiot de répondre ainsi mais pour Kiara, cela revêtait d’une importance capitale. Elle avait besoin de sentir qu’il était toujours avec elle malgré les erreurs qu’elle avait commises lors du dîner. Et qu’elle commettait encore maintenant en évoquant le mariage, la liste des invités et la manière dont leurs deux mondes allaient probablement se confronter lors de la cérémonie.
Tentant malgré tout de mettre un peu d’eau dans son vin, décrétant -avec justesse- qu’il fallait qu’ils soient tous les deux satisfaits du mariage et qu’il fallait pour cela concéder à quelques compromis, l’erreur de trop fut de formuler qu’il allait peut-être falloir ne pas tenir compte du regard des autres. Kiara pinça les lèvres, embêtée par ce que Grigori lui répondait. Elle ignorait s’il avait raison en réalité, elle était totalement perdue. « Je ne sais pas si leur regard était important ou si j’étais furieuse contre moi même de ne pas réussir à leur faire comprendre qu’ils n’avaient pas vraiment leur mot à dire sur le choix de l’homme que je souhaite épouser. » Les yeux de nouveau rivés sur ses cuisses, Kiara se retenait de pleurer. Elle se sentait tellement pitoyable en réalité. « Peut-être un peu des deux. J’étais aussi énervée qu’ils ne me fassent pas confiance. » Quand elle déclara qu’elle avait encore le temps de les convaincre, il lui demanda ce qu’elle ferait si elle n’y arrivait pas. « J’y arriverai. » Elle n’avait pas d’autres choix que de lui répondre cela. Elle était déterminée. « Tu crois que j’annulerai notre mariage ? » demanda-t-elle, se questionnant soudainement. Était-ce cela qui l’inquiétait ? « Cela n’arrivera pas. » dit-elle. Parce qu’elle les convaincra. Voilà tout. Fin de l’histoire.
Parler de la famille Macmillan entraîna fatalement un glissement vers la famille Dimitrov et Grigori ne semblait pas non plus comprendre le problème. Kiara se demanda s’il était naïf à ce point où s’il pensait réellement que la nature de son sang soit la seule chose qui pouvait intéresser la famille russe. Elle chuchota : « Tu veux dire que cela ne le poserait aucun problème que je sois membre de l’Ordre, que mon père soit Auror et que je fréquente des sang-mélés, des né-moldus et pire des moldus ? » Qu’on soit bien clair, Grigori ne devait tout de même pas imaginer que cela n’aurait aucune incidence et aucune importance dans l’affection que lui aurait porté sa belle-famille. « Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’ils espéraient mieux que moi, malgré mon sang. Je ne fais pas non plus partie des grandes familles de ce pays. » Dans mieux, elle voulait dire une femme obéissante, serviable et qui ferme sa bouche, pour tout dire. Mais Kiara se garda bien de dire cela à voix haute, ne souhaitant pas envenimer les choses, déjà que la conversation était tendue. Quant à la fratrie de Grigori, Kiara les connaissait bien peu en réalité, elle avait déjà adressé la parole à Dimka et à Anastasya mais leurs échanges avaient été très limités, étrangement. Lorsqu’elle évoqua à nouveau les parents du Serpentard, avec la plus grande des maladresses, elle eut à subir le regard noir de son fiancé. Cette fois, cependant, elle ne baissa pas la tête, cherchant à déceler quelque chose en lui, cette chose qu’elle voyait et que les autres ne percevaient pas, ce qui faisait qu’elle était tombée amoureuse de lui de manière inconditionnelle. Elle le laissa parler jusqu’au bout, ne cherchant pas à le couper dans son élan. Un frisson fit trembler tout son corps lorsqu’il évoqua le sang qu’il avait sur les mains et elle ferma les yeux un instant, ne pouvant pas supporter cette idée. Elle l’envisageait, elle savait mais elle n’y pensait jamais. Lorsqu’il se tut, elle garda le silence un instant elle aussi, afin de chercher ses mots. Tremblant légèrement, elle posa sa main sur la sienne et la serra doucement. « Je suis désolée si mes propos t’ont heurté. Ce n’était pas mon intention. » Les paupières à nouveau closes, s’apprêtant probablement de nouveau à dire ce qu’il ne voulait pas entendre. « Oui, Grigori, je t’aime. Tu le sais depuis longtemps. Mais ce n’est pas pour cela que j’approuve certains de tes choix. Je ne prétends pas avoir une quelconque influence sur toi et je ne prétends pas non plus pouvoir te changer. Je suis tombée amoureuse de toi en dépit de ce qui me déplaisait chez toi et de ce qui me déplaît toujours. Et je sais que c’est la même chose pour toi. » Elle reprit son souffle doucement, cherchant ses mots. « Tu sais bien qu’on a des avis qui divergent sur ces points et je ne suis pas certaine de vouloir en débattre ce soir, même jamais en réalité. » Quant à la question de ses parents… « Je ne déteste pas tes parents. Je ne les connais pas. Mais oui, le fait qu’ils soient emprisonnés me terrifie. » Pour de nombreuses raisons qu’elle ne pensait pas avoir besoin d’expliciter alors elle passa directement à la question qui semblait inquiéter son fiancé. « Je ne supporterai jamais que tu finisses à Azkaban, Grigori. Jamais. » Kiara détourna le regard, sentant que les larmes lui montaient aux yeux mais elle ne voulait pas pleurer, non, elle ne voulait guère. « Je ne supporterai jamais d’être séparée de toi. Jamais. » répéta-t-elle. Elle posa doucement sa tête sur son épaule, fuyant toujours son regard tandis qu’une larme trahissait les émotions qui la traversaient. « Tu dois tout faire pour que cela n’arrive jamais. Je t’en supplie. » Sa voix était soudainement tremblotante, tant l’idée lui était insupportable.
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Est-ce qu'une vie meilleure nous attend dès demain ?
ft. Kiara
S'il devait y avoir un thème à cette soirée, ce serait les mauvaises surprises. Comme une constante dans la vie du jeune homme, il n'était pas décidé à abandonner ses idées, ses désirs qui lui permettaient d'avancer tous les matins. Alors non, Kiara n'avait pas de doutes à nourrir quant à la confiance que son fiancé plaçait en elle. Sans aller jusqu'à lui dire qu'il placerait sa vie entre ses mains, une chose improbable il préférait se fier à lui-même pour sauver sa peau, il avait confiance en elle et ce malgré le fait qu'il se rendait compte un peu plus chaque jour que ça n'était pas la solution de facilité qu'ils avaient choisi tous les deux. Mais qu'est ce que la facilité, il l'ignorait mais si la facilité ça voulait dire une autre fille que Kiara, il choisissait la difficulté sciemment. De là accepter d'avoir des gens qui feraient la tronche à son mariage, des gens qui n'avaient qu'une envie que son mariage soit un échec cuisant et si possible sans que Kiara n'en souffre, ça n'était pas possible pour lui. Des concessions oui, mais à quel prix ? Oui le regard des gens comptait pour lui, le regard de Kiara, le regard de sa famille mais il n'était pas le seul dans ce cas là selon lui, il avait bien vu tout à l'heure et pourtant, elle l'avait accompagné. Le message était clair malgré tout, quand bien même ça comptait, il demeurait important pour elle. Du point de vue de Kiara, ça n'était pas forcément le regard que ses parents pouvaient poser sur elle, eux, qui la dérangeait. Elle s'en voulait à elle, Grigori l'observait, il n'avait pas vu les choses ainsi. Si lui avait pu apprendre que Kiara faisait ce qu'elle voulait et s'adapter à ses choix, bien qu'il ne puisse pas nier qu'elle s'était aussi adaptée à lui, ses parents apprendraient la même chose ou alors ils étaient plus doués que Grigori. Cette idée était fortement déplaisante. Comme celle qui la poussait à dire qu'elle allait les convaincre, oui alors si le côté têtu était de famille, c'était voué à l'échec et si échec il y avait, serait-il celui mis de côté ? Est ce qu'il croyait qu'elle annulerait le mariage dans ces cas-là, oui. Il semblerait qu'il ait tort de songer ainsi, elle paraissait sûre d'elle, elle irait au bout. Il hocha la tête pour montrer qu'il prenait bonne note de l'information.
Pour autant, les tensions ne s'apaisèrent pas avec cette information. Il faut dire que parler des parents de la demoiselle emmena tout naturellement les fiancés à parler de la famille de Grigori et des attentes de cette dernière quant à la fiancée du jeune homme. S'il s'arrêtait à l'idée que la seule chose qui comptait serait la pureté du sang de Kiara et qu'il pariait sur le fait qu'elle aurait été assez futé pour se taire face à eux, la demoiselle réveilla une inquiétude en lui. Tout ça, il le savait, elle était membre de l'ordre du phénix, son père était Auror, ses fréquentations laissaient à désirer, d'ailleurs il ne put s'empêcher de relever avec une grimace qu'il tenta tant bien que mal de réprimer « Tu fréquentes des moldus? » Où allait le monde bordel, sa fiancée fréquentait des moldus une catastrophe, même pour lui. De la compassion illumina son regard lorsqu'elle évoqua le fait qu'ils auraient pu espérer mieux, ne pas être à la hauteur des attentes de ses parents était une inquiétude constante mais il ne voulait pas que ça vienne inquiéter Kiara. « Le fait que tu ne fasses pas partie d'une des grandes et puissantes familles du pays, ça ne regarde personne. S'il y a mieux que toi, je ne l'ai jamais rencontré et ne t'en fais pas, s'ils doivent reprocher quelque chose à quelqu'un, ce sera à moi. Me fiancer à toi, c'est mon choix, c'est moi qui ne serais pas à la hauteur de leurs attentes. » Cette information lui déplaisant fortement, il rajouta, se rassurant certainement au passage. « Ils sont au courant et ils n'ont jamais rien dit. » Non ils n'étaient pas déçus, ils s'en moquaient royalement plutôt mais ça il ne voulait pas le reconnaître, préférant se dire qu'ils avaient d'autres priorités « Pour ce que ça vaut, je ne veux pas trouver mieux et je suis content que tu veuilles bien m'épouser. » Est ce que ça la rassurerait? Pas dit mais il tentait de lui montrer que lui était satisfait.
Le sujet parent Dimitrov était loin d’être terminé et dégénéra un peu plus. Forcément, Grigori les défendait, ça c’était une affaire entendue mais au-delà de ça, c’est aussi lui qu’il défendait. Il voulait être comme eux, il avait la sensation désagréable que Kiara ne l’acceptait finalement que parce qu’elle avait des sentiments. Comme quoi, être ami avec une fille c’était voué à l’échec soit dit en passant. Il regarda ses mains en sentant la chaleur de la paume de Kiara dessus. Il la laissa parler, oui il savait qu’elle l’aimait depuis longtemps. Elle n’approuvait pas certains de ses choix, oui bah venant de la part de la fille qui venait de lui dire qu’elle était amie avec des moldus, elle n’avait rien à dire. Pour l’influence ou le fait de le changer, si elle n’en était pas consciente, il avait conscience lui d’avoir changé à son contact. Il passait du temps avec une fille et pas parce qu’il était forcé, pas parce qu’il attendait quelque chose de cette fille mais bien parce qu’il en avait envie. Il avait appris à apprécier ses contacts qui au départ ne l’attirait que moyennement, il dormait avec. Oh si, elle l’influençait, pas sur tout mais sur certains points, le changement était évident, ça c’était fait progressivement mais elle avait obtenu des choses qu’il n’aurait jamais cru pouvoir donner. Il pencha la tête sur le côté, il est vrai qu’il y avait des points chez lui qu’elle avait toujours détesté et… comment ça c’était la même chose chez lui, elle n’était pas en train de dire qu’il était tombé amoureux d’elle là si ? Il se râcla la gorge, préférant ignorer cette partie de la phrase, pas forcément à l’aise avec cette idée. Elle ne voulait pas débattre des choses qui les opposait, ni aujourd’hui, ni jamais. Le message était clair, il l’acceptait et à la rigueur il ne voulait pas débattre non plus, il ne changerait pas ce qu’il était, elle faisait déjà avec, pas de raison que ça change. Comment le fait que les parents du jeune homme soient enfermés pouvaient la terrifier ? Il la regarda sans trop savoir quoi dire. Lui proposer d’aller les rencontrer semblait exclu, si elle tremblait comme une feuille, ça n’était pas nécessaire.
Il ne s’était pas vraiment attendu à cette réponse au sujet d’Azkaban, voilà qui était un peu surprenant. Ça n’était pas une phrase du genre je te largue si tu finis à Azkaban, il y avait bien plus d’émotions dans sa voix. Il ouvrit la bouche sans savoir forcément quoi dire, la referma quand elle prit la parole une seconde fois, fronçant les sourcils en comprenant ce qu’elle était en train de dire. Les choix qu’il pouvait faire, les actions qu’il mènerait, les propos qu’il tenait, tout cela n’impactait plus que lui. C’est elle qu’il entraînerait dans sa chute, pas parce qu’elle finirait en prison avec lui mais parce qu’elle subirait son absence au même titre que lui avait été dévasté par le fait que ses parents finissent en prison. Sans qu’il n’ait prononcé la moindre parole, elle vint poser sa tête sur son épaule, une nouvelle fois il pencha la tête, cette fois pour que leurs têtes rentrent délicatement en contact. « ça n’arrivera pas Kiara, je te le promets, je ferais en sorte de ne rien faire qui m’enverra à Azkaban. Je ne te laisserais pas tomber, jamais. » Cette promesse impliquait beaucoup de choses et il en avait conscience mais il ne voulait pas lui faire vivre cette peine. Il serait prudent, même si actuellement il avait bien compris que les Mangemorts prenaient peu à peu le pouvoir et que des actes répressibles avant ne l’étaient plus. Mieux valait-il faire preuve de prudences, se concentrer sur Kiara, leur mariage à venir et sa carrière professionnelle, sans oublier le fait d'avoir d'avoir une descendance, important aussi.
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Jeu 3 Nov - 23:37
Est-ce qu'une vie meilleure nous attend dès demain? KIRI V, Maison des MacMillan, Février 2021
Heureusement pour Kiara, elle savait que la communication au sein de son couple était le moyen le plus sûr d’éviter les quiproquos et les non-dits. Elle adorait la manière dont Grigori et elle appréhendaient leur couple, elle adorait comment ils avaient construit, mois après mois, leur relation, en dépit de tout ce que les autres avaient bien pu leur dire. Si la jeune Poufsouffle les avait écouté, elle aurait fuit le garçon depuis déjà des semaines mais il fallait tout simplement se rendre à l’évidence, elle en était incapable. Incapable de rompre avec lui depuis que les sentiments qu’elle avait pour lui s’étaient intensifiés, depuis qu’elle s’était rendue compte qu’elle était non seulement tombée amoureuse mais qu’en plus de cela, il la rendait heureuse. Elle aimait la manière dont il se comportait avec elle, elle aimait la manière dont ils vivaient leur relation, elle aimait être auprès de lui, tout simplement. Mais être avec Grigori apportait son lot de difficultés et cela, elle s’en était rendue compte bien assez tôt. Était-ce la raison qui l’avait poussé à patienter autant avant d’avouer son inclination pour lui à ses proches ? Sans doute. Il était probable qu’elle ait préféré conserver la bulle qu’elle avait construite autour d’eux au début de leur couple plutôt que de la voir percée par toutes les remarques et les reproches qu’on lui avait servi. Au départ, la plupart étaient destinés à Grigori « ce n’est pas un homme pour toi », « c’est une raclure ! »coucou Tazou, « c’est un salop ! » puis cela s’était retourné contre elle « Mais que fais-tu !? Es-tu naïve ? » ou le très célèbre « Tu pourrais avoir tellement mieux que lui ». Le soucis, c’est que la jeune Macmillan ne rêvait plus au prince charmant depuis longtemps, elle ne voulait pas avoir mieux, elle voulait aimer. Et elle aimait Grigori de tout son cœur, de tout son être et pour elle, c’était l’unique raison valable.
Lorsqu’ils évoquèrent les divergences qui les opposaient, la question des parents Dimitrov apparut sur le tapis. Évidemment, Kiara n’était pas persuadée d’être l’épouse rêvée, d’être la femme qu’ils espéraient pour leur fils et peut-être que Grigori était lui aussi bien candide d’imaginer que le fait qu’elle soit elle soit suffisant à leurs yeux. Kiara n’en faisait toujours qu’à sa tête et n’était certainement pas la femme serviable et soumise qu’on imaginait lorsqu’on pensait à un mariage entre deux jeunes gens de sang-pur. On imaginait certainement pas que la mariée fréquente des moldus, par exemple. Ce que le futur marié semblait désapprouver. Étrangement. « Cela m’est déjà arrivé oui, même si ce n’est pas fréquent. » Autant qu’il sache. Kiara ne s’aventurait que rarement dans le Londres moldu, n’estimant pas en connaître suffisamment sur ce monde pour se débrouiller seule mais elle s’était déjà baladée aux côtés de Balthazar et s’était déjà rendue une fois dans ce que les moldus appelaient un cinéma, c’était fascinant. Elle avait grandi dans un univers où on lui avait appris qu’il fallait respecter les choix de vie des uns et des autres, les modes de vie des uns et des autres. Et Kiara s’était évertuée à suivre cette ligne de conduite. Elle s’était forgée une personnalité à elle et elle était devenue une femme, une femme qu’elle espérait être la meilleure qu’elle pouvait mais les exigences des parents de Grigori dépassaient de loin ce qu’elle était capable d’endurer et elle le savait. Du moins, c’était ce qu’elle s’était toujours imaginé. Mais son fiancé lui intima qu’elle se trompait sur toute la ligne. Kiara fronça les sourcils et un bref sourire s’installa sur ses lèvres lorsqu’il lui rappela qu’il n’avait jamais réussi à trouver mieux qu’elle. Mais son sourire s’effaça lorsqu’elle comprit que si elle n’était responsable de rien, cela serait lui qui subirait les conséquences de ses propres choix. « Tu es à la hauteur de mes attentes à moi. » dit-elle simplement. Elle se fichait bien de ce que les parents de Grigori pouvaient bien penser de lui, il était ce qui lui fallait à elle. Elle espérait seulement que cela soit suffisant. « D’accord. Je ne veux pas que ça retombe sur toi. » C’était tout ce qu’elle avait à dire. Mais aussi : « Moi aussi je suis contente que tu veuilles bien m’épouser, malgré le fait que je sois pas aussi docile que ce que tu imaginais au début. » dit-elle, presque amusée.
Même si Kiara était désormais rassurée sur le fait qu’elle soit une future épouse convenable pour son fiancé et pour sa famille, il y avait encore des zones d’ombres, des angoisses que Kiara n’osait pas souvent évoquer à voix haute avec lui parce qu’elle savait qu’il s’agissait d’un terrain miné. Les Mangemorts. Azkaban. Des sujets qu’ils abordaient peu ensemble et pour tout dire, cela convenait à Kiara ; peut-être parce qu’elle préférait demeurer dans le déni, peut-être parce que cela lui faisait peur. Elle n’en savait rien. Mais la manière dont elle aborda les choses fut si maladroite qu’elle-même fut décontenancée par ses propres propos, et qu’elle ne put s’empêcher de s’emmêler les fioles. Alors elle fit ce qu’elle savait faire le mieux : parler avec son cœur. Évidemment, elle n’ignorait pas que si un jour Grigori finissait entre les murs d’une prison, cela serait parce qu’il avait commis un crime que Kiara préférait sincèrement occulter afin de ne pas y songer. Elle n’était pas si naïve à ce point. Mais ce qu’elle tentait de faire comprendre à son fiancé, c’est que ses actes allaient aussi avoir une incidence sur elle ; à partir du moment où il acceptait d’être son époux, d’être le père de ses enfants, il avait des droits mais aussi des devoirs envers elle. Kiara n’épousait pas un homme pour qu’il finisse sa vie entre quatre murs ; elle épousait un homme avec qui elle espérait vivre chaque jour de sa vie. Alors évidemment, l’idée d’être séparé de lui était insupportable. Même l’imaginer l’angoissait. Leurs têtes se rencontrèrent doucement tandis qu’elle posait la sienne sur son épaule ; elle ferma les yeux lorsqu’il lui promit qu’il ferait tout ce qu’il pouvait pour ne pas y être enfermé. « C’est important pour moi que tu le saches. Je ne veux pas finir ma vie seule dans un manoir où mes enfants ne verraient pas leur père. » C’était impensable pour une femme comme elle. « Et ta place est avec moi, pas dans une cellule. » Elle inspirait et expirait doucement tandis qu’elle tentait péniblement de rassembler le reste de ses pensées. Elle se redressa délicatement avant de poser tendrement ses lèvres sur les siennes. « Tu sais, je suis déjà suffisamment inquiète de savoir qu’on sera séparé à la rentrée… Que je ne pourrais pas te voir et passer du temps avec toi à chaque moment libre de ma journée. Qu’on passera peut-être plusieurs jours sans se voir. Cela m’est déjà pénible, alors plusieurs années… » Ce n’était sans doute pas le moment de l’évoquer, mais elle y avait songé lorsqu’il avait parlé de la fin de ses études à ses parents lors du dîner. C’était un moment qu’elle n’était pas encore prête à vivre. Même si la fin d’année approchait mais semblait encore lointaine, Kiara ne doutait pas que ces instants passeraient rapidement et qu’elle se retrouvera seule en septembre sans sa présence rassurante à ses côtés. « Tout ce que je veux, c’est être avec toi. » Voilà une belle conclusion à cette soirée forte en émotion.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
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ft. Kiara
Pourquoi est ce qu'elle faisait exprès d'avoir des fréquentations de merde indigne de son rang? Non mais encore heureux que ça ne soit pas fréquent, il manquerait plus que ça. C'était ça le problème de fréquenter des sangs mêlés voire des nés moldus, elle avait les mêmes travers qu'eux et il ne pouvait rien dire au risque que par principe elle fasse tout l'inverse, le problème d'avoir une fiancée qui ne se laissait pas dicter sa conduite. Il faudrait qu'il fasse attention à la liste d'invités de Kiara pour leur mariage, il pressentait que ça allait être une catastrophe. C'était peut être une chance que ses parents ne soient pas là, il aurait dû faire un choix entre ce que voulait miss Kiara et ce qu'il devait faire, là il n'aurait pas en plus la pression d'un regard ou d'un commentaire désapprobateur, ce qui ne l'empêchait pas de grogner sur ses fréquentations. Par contre, il pouvait la rassurer, elle ne risquait rien avec ses parents peu importe qui elle fréquentait, celui qui se prendrait des critiques ce serait lui et il savait ce qu'il voulait. Une douce chaleur le gagna en entendant les propos qu'elle tenait, surtout après ce soir où tout n'était pas parfait, ou une fois encore elle avait fait les frais de son choix. Ses envies étaient touchantes « Ne t'en fais pas, ça n'arrivera pas. » Un petit rire accompagna les propos de la demoiselle quant à sa non docilité et les attentes de Grigori à ce sujet à la base « Disons que j'ai dû prendre mon mal en patience, te faire accepter de te passer la bague au doigt s'est révélé plus compliqué que prévu mais puisque seul le résultat compte, je suis content d'avoir obtenu gain de cause. » C’était même certainement mieux que ce qu’il avait imaginé, certes la rendre heureuse avait toujours été le deal mais il ne s’était jamais imaginé que le fait qu’elle soit heureuse aurait de l’importance pour lui. Par contre puisqu’ils étaient lancés sur les confidences, Grigori en profita pour préciser « Tu étais insupportable à enlever des points pour rien, sache-le. » Oh il savait qu'elle en était consciente et que c'était bien son but à elle, qu'il lui foute la paix et qu'il dégage, ce qui n'avait pas vraiment marché. Heureusement que ça n'avait pas marché.
Il ne s'était jamais imaginé que Kiara puisse souffrir s'il était enfermé. Il ne s'habituait pas vraiment à l'idée de réellement compter pour elle, comme s'il était uniquement de passage dans sa vie et que son absence ne lui ferait ni chaud ni froid. Il ne pouvait pas plus se tromper et c'était déstabilisant d'être responsable de la tristesse de quelqu'un. Ça ne serait probablement pas gentil à dire et il se trouvait petit de songer cela mais il y avait quelque chose d’agréable à se dire qu’elle tenait à lui. Bon bien sûr l’amour n’y était pas étranger et c’est bien ce qu’il avait dit, ça le sauvait lui à ses yeux mais malgré tout, lui il était content de savoir qu’il était loin d’être invisible pour elle, même si ça impliquait des responsabilités du côté de Grigori, une petite pression à se dire qu’il ne devait pas tout gâcher, elle était importante pour lui. Il ferait donc attention à ses actes, il ne la laisserait pas tomber. Il est vrai que la laisser toute seule ici, ça ne faisait pas rêver. En prime elle lui rappelait qu'il voulait des enfants, oui alors juste des garçons, il allait éviter de lui rappeler ce détail, elle le savait très bien. Enfants ou garçons, le mieux serait qu'il soit là pour les élever. Alors ça, c'est sûr que s'il comptait sur elle, ses enfants allaient faire ami ami avec des sangs impurs, comment dire que c'était mort. Enfin, il n’avait rien contre le fait qu’elle participe à l’éducation, de toute façon, même s’il s’était enflammé sur l’inverse, elle l’aurait refroidit donc voilà, mais alors il savait que les fréquentations seraient un point de discorde entre Kiara et lui, s’il était en prison, il ne pourrait pas gérer ce qu’elle laissait faire, raison de plus pour être là, pas la principale néanmoins.
Elle termina ses propos en indiquant que sa place était avec elle, il ne voyait pas les choses différemment « Tu sais, j'ai l'intention de vivre à tes côtés et je compte bien être un père présent. » Il fit la moue lorsqu'elle écarta sa tête de la sienne, ils étaient bien l'un contre l'autre pourtant. Se plaindre aurait été bien mal avisé de sa part puisque le contact de ses lèvres contre les siennes était le bienvenu, il lui rendit son baiser plein de délicatesse. Elle s'inquiétait pour leur futur bien plus proche, il haussa un sourcil avant de se racler la gorge « Alors ça tu peux y remédier. Rien ne t'oblige à terminer tes études, on pourrait s'installer ensemble et se marier bien plus vite si tu n'allais pas au bout de ton cursus. C'est ton choix de nous séparer un an. » Ah si elle tendait le bâton pour se faire battre, elle pouvait être sur que Grigori allait saisir l'opportunité et tenter de la rallier à sa cause bien que sachant très bien qu'elle était une tête de mule et qu'elle préférerait mille fois être séparé de son fiancé un an que de devoir arrêter ses études. Afin de ne pas lui casser trop les pieds à ce sujet et parce qu'elle faisait part de ses inquiétudes, il serait mal venu de ne pas se montrer compréhensif, il tenta de la rassurer « On s'en sortira Kiara, on s'enverra des lettres avec Plume et tu pourras venir le week-end si tu ne croules pas sous les devoirs. » Même si elle croulait d'ailleurs, ils pourraient passer du temps ensemble entre deux devoirs. Lui aussi voulait passer du temps avec elle, qu'elle ne s'inquiète pas, il partageait ses envies et c’est bien ce qui leur permettait de tenir, leur but était commun et ils se reposaient l’un sur l’autre pour avancer.
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Ven 4 Nov - 23:43
Est-ce qu'une vie meilleure nous attend dès demain? KIRI V, Maison des MacMillan, Février 2021
Évoquer de vieux souvenirs avec son fiancé arracha un sourire à la jeune femme. Évidemment qu’elle n’avait pas été facile à courtiser puisqu’au début de leur relation, elle n’avait de cesse de se répéter qu’il n’y avait rien en cet homme qu’elle ne pourrait aimer. Lui retirer des points pour impolitesse, indélicatesse ou simplement parce que cela lui chantait avait été facile. Il n’y avait pas eu de règles. Pas de règles, pas de barème. Et Kiara pouvait ainsi agir à sa guise et le rendre chèvre. Cela n’avait pas été bien compliqué. Elle se rappelait de la manière dont il semblait jurer silencieusement pour ne pas qu’elle lui retire davantage de points et la manière dont cela lui plaisait lorsqu’il en gagnait ; le sourire qu’il avait dans ces moments-là l’avait probablement faite chavirer. Mais ce n’était pas de son physique dont elle était tombée amoureuse mais bien de lui, quand bien même que tout les opposait et que beaucoup les opposait encore. Mais malgré tout cela, Kiara et Grigori avaient trouvé un équilibre qui leur convenait, il fallait désormais que leurs familles en fassent autant, ce qui était loin d’être une mince affaire. Mais si les deux fiancés avaient peiné à trouver une certaine harmonie dans leur relation, peut-être suffisait-il d’attendre que leurs familles respectives aient davantage de temps ? Après tout, Kiara n’avait pas apprécié Grigori en une seule journée, cela avait été bien plus insidieux que cela. « Et je dois t’avouer, aussi surprenant que cela puisse paraître, que cela m’amusait beaucoup au début. » Le au début était plus important qu’il n’y paraissait. À la fin, ce jeu était un véritable calvaire pour Kiara, prise entre les sentiments qu’elle avait pour Grigori et la stupidité de ce pari de 5000 points dont elle ne voulait plus. Elle avait eu l’impression qu’il achetait son amour, et c’était loin d’être le cas. Ces histoires semblaient tellement lointaines désormais.
Pourtant, même si leur histoire demeurait récente à l’échelle d’une vie, l’évocation et les perspectives de leur futur commun revêtait d’une importance capitale. Avant aujourd’hui, elle n’avait jamais véritablement réfléchi à ce que son avenir pourrait ressembler et lorsqu’elle avait évoqué la prison et les parents du jeune garçon, l’idée même qu’il puisse un jour finir lui aussi derrière les barreaux d’une cellule lui était insupportable. C’était l’une des conditions qu’elle tenait à ajouter aux nombreuses autres négociations qu’ils effectuaient régulièrement afin que leur vie de couple se déroule du mieux qu’ils le pouvaient. La prison, jamais elle ne le supporterait. Ce fut les arguments qui semblèrent toucher Grigori, lequel lui promit que cela n’arriverait pas et qu’il serait présent pour elle au fur et à mesure des années, présent pour elle mais aussi pour leurs enfants. Cette promesse à mi-mots ne l’était pas pour Kiara : elle savait à quel point son fiancé accordait de l’importance aux paroles qu’il employait et s’il le lui disait ainsi, elle pouvait le croire et lui faire confiance. « Tant mieux, c’est ce que je veux moi aussi. » Ils partagèrent un baiser avant que Kiara ne reprenne la parole sur les angoisses qu’elle avait pour la rentrée prochaine. Il se racla la gorge et avec même qu’il ne parle, un sourire s’installa sur les lèvres de la jeune Poufsouffle, persuadée des mots qui allaient prochainement sortir de sa bouche. Elle rit doucement lorsqu’il exprima exactement ce qu’elle avait présagé. « T’es tellement prévisible. » se moqua-t-elle, amusée. Elle ne crut pas nécessaire d’argumenter, il connaissait bien les raisons qui la poussaient à refuser cette proposition. Et Kiara, même si elle était d’un tempérament plutôt docile, pouvait s’avérer être particulièrement entêtée. Cela n’arrivera jamais, jamais elle n’arrêterait ces études pour être femme au foyer. Ce n’était pas dans ses projets. Alors qu’elle allait se lever, il ajouta tout de même qu’il y avait de nombreux autres moyens de se voir, de s’écrire et de se parler. « Attends-toi à me voir débarquer à chaque période libre. » Elle n’imaginait pas passer plus d’une semaine sans le voir, cela serait bien trop douloureux. Elle se redressa pour prendre le chemin de la salle de bain et elle ajouta : « On aura l’occasion d’en reparler et de voir comment on organise tout cela. » C’était loin et proche à la fois.
Kiara partit se débarbouiller, se démaquiller et enfiler son pyjama. Se glissant ensuite sous les draps auprès de son fiancé, les lumières éteintes, elle devinait dans la pénombre le profil du Serpentard et vint déposer quelques baisers le long de sa mâchoire. « Bonne nuit Grigori. » Malgré les évènements de la soirée, Kiara s’endormit rapidement mais sombra bien vite dans un sommeil plutôt agité, revivant chaque mot, chaque blessure, chaque remarque du dîner avec une intensité qu’elle n’était pas prête d’oublier.
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