Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Par cette fraîche soirée d’hiver où la lune brille, trois ivrognes se mettent à chanter pour rejoindre l’arrêt de bus. Chez Jack la Ripaille, le nid des Hirondelles perdues ; pour chaque voyageurs égarés, un bol de soupe pour se consoler. Côté moldu, la porte d’entrée se situe sur une rue fréquentée de piéton éblouis par la circulation. La porte vitrée à double battant ouvre sur une large salle en demi-cercle, le bar longeant la totalité de l’unique mur droit. Une série de tables encadrées par des banquettes moelleuses suit l’arrondit de la pièce, les clients pouvant profiter de la lumière extérieure (bien qu’actuellement, il fasse nuit). Partout ailleurs, des tables rondes pourvues de fauteuils douillets. Des portes manteaux s’éparpillent dans la salle, un écran tactile au centre invite à choisir la musique de son choix. Actuellement la playlist par défaut joue une entraînante mélodie.
Je travaille depuis plusieurs semaines maintenant pour le compte d’Arondella et son frère Achiléo que je remplace le plus fréquemment à l’Auberge côté moldu pendant qu’il pouponne. Un vent de légèreté souffle sur ma vie. Je n’ingurgite plus ces potions idiotes. Je ne vis plus sous le joug de mon père. Je ne crains ni les coups, ni les insultes, ni les humiliations. Chez Jack la Ripaille j’ai trouvé un refuge fleurant bon la chaleur humaine. Malgré mon expérience professionnelle avoisinant le zéro, je me suis plutôt bien adaptée à cet environnement de travailleur acharné. Tous les soirs, l’auberge propose un menu à base de soupe pour réchauffer le menu d’hiver. Je me contente de prendre les commandes, d’effectuer le service et l’encaissement, ainsi que remettre la salle en état. Il est vingt-deux heures. Les bols de soupes fument sur quelques tablées. Des ivrognes au bar, pas méchant pour un sou, me réclament une nouvelle tournée que je sers à grand renfort de sourire qu’ils ne voient même plus.
Qu’est-ce qui vous ferez plaisir ?
Un homme s’est installé sur une table dans un coin reculé de la pièce. Depuis dix bonnes minutes, il me tourne le dos, avachi sur la table. Je prends les devants pour l’aborder. D’un geste dédaigneux de la main, il me congédie. Hébétée, je m’éloigne, impressionnée par la situation. Arondie m’a fermement recommandé de la faire appeler si je rencontrai un souci aussi effrayant soit-il. Elle est aussi grande que moi mais franchement, au vu des potions qu’elle prépare, je n’aimerais pas être à la place des clients malveillants. Surtout quand ils sont moldus, absolument ignorant de ce qu’ils pourraient malencontreusement leur arriver. J’apprends beaucoup des moldus. Toute ma vie, on m’a reproché d’être comme eux, sans magie, une moins que rien, sans ayant droit de vivre. J’ai attendu d’avoir trente ans pour qu’à leur proximité, pour la première fois de toute mon existence, je découvre l’agréable sensation d’évoluer sur un pied d’égalité, sans être entourée de baguette, sans qu’on m’adresse de sourire désolé, sans… sans rien ! Juste la normalité. Ici, je fais tout sans baguette : et c’est normal. Ce n’est pas pour ça que le gros balourd installé à la table huit doit se croire au-dessus des bonnes manières. Par-dessus tout, je crain le conflit et surtout, de mettre dans l’embarra mes employeurs. Je ravale ma fierté pour repartir m’occuper des clients qui m’accueillent les bras ouverts, le sourire aux lèvres et l’envie furieuse de boire quelque chose de fort. 22h30. Le gros balourd refuse toujours de m’adresser la parole. Je l’observe d’un œil inquiet pendant que j’astique des verres à vin.
La porte d’entrée claque. Une nouvelle cliente fait son entrée. Je respire profondément pour retrouver toute la gaieté qui me caractérise pour l’accueillir comme il se doit.
Bienvenue Miss, qu’est-ce qui vous ferez plaisir ?
Je ne sais pas vous mais moi, j’ai toujours adoré les cheveux roux. Et la femme qui vient de faire son entrée dans l’Auberge a les cheveux d’un roux magnifique.
Lumos Je rp en : #9966cc Mon allégeance : Blood Circle
Sam 5 Mar - 21:12
Mars 2021
La météo de mars était douce, et aujourd’hui, jour de repos dans mon travail, j’avais décidé de ne quand même pas chômer, mais profiter à ma manière. Puisque je vivais à Londres seulement depuis début janvier, je ne connaissais pas encore bien la ville, et j’avais mis du temps à réussir à me mêler à la communauté de traceurs. Non pas que ce soit des gens fermés, bien au contraire, mais il m’avait fallu le temps de les trouver, moi qui me perdais sans arrêt dans cette belle cité. Alors, aujourd’hui, j’avais réussi à enfin trouver le parc où tous les traceurs se réunissaient pour des entraînements divers et variés. L’endroit était vraiment idéal puisqu’il proposait divers obstacles en tout genre permettant des sauts et des figures de toutes sortes. Mes cheveux roux flamboyant attachés en queue de cheval et tressés dansaient dans mon dos tandis que je courais entre deux obstacles, mon pantalon jogger noir me permettant une amplitude de mouvement parfaite. Mon débardeur rouge qui flottait au rythme de mes mouvements me permettait de bouger les bras en toute liberté. Sautant par-dessus le premier obstacle avec un saut de chat, je m’accrochais au mur devant moi pour me hisser à l’unique force de mes bras. Sans m’arrêter de courir, je sautais sur un pylône à l’aide d’un saut de fond, et, effectuant une pirouette, je terminais mon chemin avec un salto arrière pour retomber sur mes pieds sous les félicitations des autres traceurs. J’adorais le Parkour pour la liberté d’expression qu’il permettait, il n’y avait aucune règle dans les figures et dans l’ordre à effectuer dans les obstacles : on faisait ce qu’on voulait, et on était toujours encouragés avec bienveillance par la communauté, qu’importe le pays où nous nous trouvions. Il était agréable d’échanger sur nos différentes techniques et astuces, sur nos vécus et nos impressions, et ce, toujours dans le but de progresser dans un art que nous aimions tous. Tapant dans la main du traceur suivant, je le laissais prendre à son tour la course, allant alors m’asseoir sur le muret où se trouvaient les autres athlètes. Les minutes s’étaient égrenées rapidement, et bientôt la nuit tombait déjà. Les traceurs les plus tardifs rentrèrent chez eux et moi, je me contentais de remettre mon sweat à capuche et d’enfiler mon blouson en cuir aux nombreux patchs divers et variés que j’avais grossièrement cousu dessus. Sortant de la poche mon bonnet noir, je vissais ma tête à l’intérieur après avoir détaché mes cheveux, puis je m’encapuchonnais avec mon pull avant de fermer ma veste et de quitter à mon tour le parc.
D’un pas décidé et tranquille, les mains dans les poches, j’observais distraitement l’activité de la rue le soir, les bus rouges à deux étages aller et venir, les nombreux klaxons qui sonnaient dans tous les sens (cette conduite à droite, je ne m'y ferai jamais, je crois) et les centaines de passants que je croisais sur les trottoirs. J’appréciais sentir les divers effluves d’essence et de la Tamise ainsi que des restaurants que je croisais au détour de ma promenade nocturne. La vie ici était si différente de celle que j’avais connue dans les grandes villes suisses, c’était aussi agréable que déroutant. La faim au ventre, je m’arrêtais rapidement dans un Subway pour commander un sandwich énorme que je dévorais avec appétit après être retournée dans les rues de Londres. Distraite, j’envoyais quelques messages sur mon téléphone, un petit sourire aux lèvres face aux plaisanteries de mon interlocutrice à qui je parlais depuis maintenant trois mois. Après avoir déambulé et erré durant un moment, et appelée par la soif après cette journée de sport, je décidais de m’arrêter à la première devanture venue. Qu’importe où j’allais de toute façon, j’aimais tout, je n’étais pas compliquée, et je ne voulais pas le devenir. Ce n’était pas mon genre.
Poussant la porte de chez Jack la Ripaille, mes oreilles se mirent à siffler face à cette neuve atmosphère. Je plissais légèrement les sourcils, dérangée par les acouphènes, portant ma main droite à ma tempe pour me la masser, quand bien même je savais que ça ne changerait strictement rien. Mais, même si mon audition était temporairement perturbée, je réussissais tout de même à observer la salle bien remplie, aux nombreux visages. Deux attirèrent tout naturellement mon attention : la serveuse qui, joviale, semblait bien remplir son travail, et un homme plutôt bourru, qu’elle essayait de servir tant bien que mal. Bah dis donc, il y a vraiment des gens mal baisés c’est fou ça. Une fois le bourdonnement aigu passé, je me dirigeais vers le bar derrière lequel se trouvait la serveuse, tout en faisant tomber ma capuche et mon bonnet que je repliais soigneusement avant de le remettre dans ma poche. Laissant mes cheveux de feu libres, la frange voletant au gré de mes pas, je m’asseyais sur une chaise haute après avoir attrapé une revue touristique de Londres qui se trouvait dans un distributeur à papeteries. À peine installée, la serveuse s’approcha de moi avec une gaieté notable qu’elle me transmit instantanément. Ce fut donc avec un sourire que je la fixais de mes prunelles grises, penchant vers le bleu à cause de la luminosité sombre de l’endroit.
- Bonsoir, merci ! Je prendrais volontiers un soda mmmh… c’est la première fois que je viens ici, il y a quoi dans votre soupe ?
J’avais beau avoir mangé un copieux sandwich, j’avais encore faim. Courir et sauter toute la journée, ça ouvrait toujours mon appétit. Ma commande passée, je baissais les yeux sur le magazine que je venais d’emprunter pour commencer à le lire avec attention. Depuis que je m’étais établie ici, je n’arrêtais pas de me perdre, j’en avais marre, et qui sait ? Peut-être y avait-il de bonnes adresses ou des astuces quelconques qui pouvaient rendre mon séjour plus agréable. Passant ma main dans mes cheveux pour repousser ma frange, je détournais instinctivement le regard vers l’homme ronchon que j’avais repéré à mon arrivée quand un nouveau petit son strident retentit à mes oreilles. Je ne pouvais m’empêcher de le surveiller, par pur instinct de défense, en la bonne soldate formée et formatée que j’étais. Fort heureusement pour moi, le cri s’en alla bien rapidement. Lorsque la serveuse revint, je la gratifiais d’un nouveau sourire.
- Merci ! C’est sympa comme endroit ici, vous y travaillez depuis longtemps ?
Loin de moi l’idée de vouloir paraître indiscrète ou d’empêcher la jeune femme de faire son travail, mais j’étais comme ça : joviale et ouverte aux autres. En plus, j’avais passé une excellente journée, mon esprit était reposé et frais, j’avais donc naturellement envie de discuter avec quelqu’un. Si ce n’était pas elle, et bien tant pis, je me contenterais de me plonger dans ma revue touristique.
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Lilibeth S. Barjow
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Mar 15 Mar - 17:24
A nos actes manqués
Le 1er mars 2021
Jolis cheveux flamboyant ondulant au gré des mouvements. Par réflex, Lili passe une main dans son épaisse chevelure brune qui soudain lui parait bien terne. Avec entrain, la nouvelle venue répond à son salut, la questionnant sur la recette du jour.
La saison de la courge décline, on s’est rabattu sur le poireau, la patate et la carotte. Le chef ajoute une petite touche personnelle mystère. Je vous en sers une assiette ? La consistance est épaisse mais elle est vraiment bonne.
Commandant une assiette à la cuisine, elle dresse en attendant le couvert pour sa nouvelle cliente, un joli set de table aux couleurs chatoyantes, des couverts, un verre et une panière de pain. Ostensiblement le regard de Lili vacille entre son dressage et l’autre enquiquineur à capuche qui insiste pour ne rien commander.
La cliente la remercie, entamant alors la conversation. Que c'est agréable lorsqu'on s'interesse à vous !
Depuis trois semaines, répond fièrement Lili en faisant valdinguer sa crinière en arrière comme si elle venait d’annoncer qu’elle avait remporter un prix Nobel. L’auberge ne paie pas de mine, mais les mets et les boissons sont délicieux.
Du gaz s’échappe de la bouteille de soda dont la capsule vient de sauter. Lili rempli la moitié du verre de la cliente avant de déposer la bouteille à côté. Elle jette un dernier coup d’œil au client encapuchonné avant de déclarer :
Je vous conseille plutôt ces brochures-là, elles sont mieux détaillées, on n’a pratiquement pas besoin de se servir du téléphone pour prendre le métro. Et avec celle-ci… Elle désigne une brochure aux inscriptions bleues. Vous faites tout Londres à pied, tournée des pubs garanties en prime.
La malice étire ses yeux et ses lèvres. Elle s'affaire à resserrer le tablier autour de sa taille. Car une autre affaire l'attend. Lili est prête, Lili est décidée. Elle va le faire, elle va y arriver. Cette fois-ci, soit il commande, soit il dégage. Elle ne va pas se laisser faire comme ça !
Excusez-moi !
Pas de réponse. La capuche ne bouge pas d’un fil. Comme c’est désagréable.
Monsieur… ou madame, écoutez, voilà des heures que vous êtes ici, nous sommes dans un lieu de consommation. Si vous attendez quelqu’un faites le moi savoir sinon il s’agirait de passer commande.
L’inconnu lève une main dans sa direction pour lui indiquer, texto, de déguerpir.
Non, dit-elle d’une voix mal assurée, outrée par le culot de l'inconnu’est vous qui partez si vous n’avez rien à faire ici.
Pas de réponse. Dans ses recommandations, Arondella réclamait de la fermeté. L’Auberge possède assez de notoriété pour se permettre de vider les éléments indésirables qui de toutes façons incommoderont les autres clients qui seront ravis de les voir dégager.
Ok, mon patron est ceinture noire de karaté, il me suffit d’aller le chercher.
Mensonge. Mais même le mensonge ne fait pas peur à l’inconnu. D’ordinaire, la haute stature d’Achiléo dissuade les troubles-paix mais ce soir, il n’y a que les un mètre cinquante sept de Lili de disponible. Impressionner pour dissuader, ce n’est pas gagné.
Vous ne me laissez pas le choix, finit-elle par dire, s’embourbant dans son mensonge. Elle plonge une main dans la poche centrale de son tablier, le regard posé sur la table dix. Ce geste fait réagir le perturbateur qui, plaquant deux mains sur la table, se lève d’un bond. Lili sursaute, elle ne s’attendait pas à une telle réaction. Il ne sait même pas ce qu’elle allait lui balancer comme menace. Qu’est-ce qui lui prend à la capuche emmerdante ? D’un mouvement rapide, net et distinct, l’encapuchonné montre qu’il a un couteau caché dans sa manche. What ?
Repose ça, dit une voix masculine à l’adresse d’une Lili complètement sidérée et dépassée par les évènements. Je n’ai rien pris, répond-t-elle naïvement, bien que ce soit la vérité. Dans ta poche, idiote. Premièrement, je ne suis pas une idiote, deuxièmement, c’est un calepin que j’ai dans ma poche, idiot du village toi-même !
Non mais pour qui il se prend celui-là ? Elle s’apprête à sortir de sa poche le dit calepin, inconsciente de ce que son geste pourrait provoquer. Dans la salle, quelques clients ont remarqué l’altercation. Ils se lèvent sur leur chaise, prêt à intervenir ou appeler la police.
Lumos Je rp en : #9966cc Mon allégeance : Blood Circle
Jeu 17 Mar - 16:26
Mars 2021
- Va pour la soupe poireau, patate et carotte
Dis-je sans hésitation après les explications de la jeune serveuse en face de moi. C’était agréable d’être convenablement servi, par quelqu’un de jovial et qui semblait apprécier son travail. Ce n’était pas donné à tous les patrons d’avoir de tels employés et ce n’était pas non plus tous les travailleurs qui remplissaient aussi bien leurs tâches de boulot. Moi, ça ma plaisait bien. Repousser ma revue pour lui laisser la place de dresser la table devant moi, je la remerciais en contemplant les couleurs chatoyantes du set. Aussitôt qu’elle posa la panière à pain, je sautais dessus comme une affamée pour engouffrer sans délicatesse la mie dans ma bouche. Je venais de manger un énorme sandwich, ce n’était pas comme si je manquais de pain dans mon estomac, mais ma fois, une journée à pratiquer le Parkour, ça avait toujours le même effet chez moi : ça me donnait une faim d’ogre. Observatrice de par ma formation et mon travail, je remarquais le regard de la serveuse qui allait de mes couverts à l’homme ronchon assis à sa table, avec aucune commande devant lui. Ah, je commençais à comprendre l’os qu’il y avait entre ces deux-là. De biais, je jetais un œil à l’inconnu tandis que, instantanément, le bourdonnement dans mes oreilles revint violemment me faisant plisser les yeux.
Mange-le, mange-le ! En sauce, en sauce ! Au four, au four ! Avec les petits oignoooononnns
Fermant les paupières en me pinçant les lèvres, me retenant de ne pas répondre aux voix qui raisonnaient tel un écho dans ma tête. C’était si assourdissant que je n’en aurai presque pas entendu la réponse de la jeune femme derrière son comptoir. Revenant sur elle, je retrouvais mon sourire lumineux avant de pouffer de rire à sa dernière remarque, ayant bien remarqué son petit air fier et son geste à la L’Oréal.
- Je ne vois pas pourquoi vous dites que ça ne paye pas de mine. Je relevais mes yeux gris tirant sur le bleu pour contempler l’ensemble de la salle, prenant bien garde à ne pas retomber sur l’homme ronchon. Moi je trouve cet endroit sympa, en tout cas, j’ai connu bien moins accueillant ! Je me retournais à nouveau sur elle. J’ai hâte de goûter cette soupe alors. Je marquais un petit temps de pause avant d’ajouter en la regardant déboucher mon soda. Vous faites des boissons maison ? Vous dites que c’est délicieux, comme les mets. Je pointais la bouteille du doigt. Mais ça, c’est délicieux même ailleurs, non ?
Une lueur de défi brilla dans mon regard tandis que j’attrapais mon verre de soda entre mes doigts, laissant la possibilité à la jeune femme d’y voir les trois tatouages gravés sur mes phalanges moyennes. J’étais taquine, et je voulais que cette jeune serveuse puisse me montrer de quoi elle était capable, j’aimais les défis, j’étais comme ça. Malgré tout, je restais joviale et courtoise, ne cherchant absolument pas à mettre la jeune femme dans l’embarras, bien au contraire. À l’indication des brochures qu’elle me conseillait, je ne me fis pas prier pour les attraper et les parcourir en faisant défiler les pages entre mon pouce et mon index de ma main droite, laissant alors voir les trois autres tatouages de mes phalanges moyennes, à l’opposé de ma main gauche. C’était d’étranges dessins qui pouvaient rappeler des glyphes, fait de ronds, de traits, de triangles et d’autres formes géométriques intrigantes.
- Merci beaucoup ! Cela dit, je doute de pouvoir me séparer de mon téléphone. Je ricanais. Non je ne suis pas accro à l’écran, en revanche, j’ai le sens de l’orientation d’une moule asthmatique, j’ai tout le temps le GPS allumé pour pouvoir me repérer… c’est le comble, parce que chez moi je me repérais dans le noir.
C’était vrai. En Suisse, dans la montagne ou même dans les grandes villes, je n’avais jamais eu aucun problème pour me repérer, comme si, tel un insecte qui suivait la lune, j’utilisais les montagnes dans le paysage pour m’orienter. Ici, à Londres, rien ne m’était familier, tout était vivant, fort bruyant, agité. La sagesse de la Suisse était véritablement frappante, et des fois j’en venais à ressentir le mal du pays. Néanmoins, je n’étais pas du genre à me laisser aller, et c’était avec ma bonne humeur habituelle que je m’étais mise à chercher des points de repère afin de pouvoir commencer à m’orienter. La revue de la ville que je feuilletais avait ce but, entre autres. Reluquant la brochure aux inscriptions bleues, je ne cachais pas mon amusement avant de rétorquer d’un ton dansant.
- Oh je ne sais pas si je vais beaucoup avoir le temps de faire la tournée des pubs si je ne suis pas perdue, mais c’est une information que je me réserve !
Malice dans les yeux, je répondais à celle qui illuminait le visage de mon interlocutrice, avant de la voir prendre son courage à deux mains, au sens propre comme au figuré, et d’aller revoir l’homme à la capuche. En la suivant du regard, je fronçais à nouveau imperceptiblement les sourcils lorsque mes acouphènes reprirent. Sans bouger de ma place, je suivais les échanges entre les deux personnes, plissant de plus en plus les yeux en voyant que l’homme, ou la femme d’ailleurs, n’était absolument pas réceptif aux demandes courtoises de l’employée des lieux. Bordel, il y avait vraiment des cons partout ma parole… Mentalement, j’applaudissais le courage de la petite serveuse qui essayait de ne pas se faire démonter par le fennec qui se trouvait devant elle, jusqu’à ce que ce dernier frappe la table et se relève d’un bond. Totalement conditionnée par ce genre de situation, mon sang ne fit qu’un tour et mon corps se raidit. Je sentais tous mes muscles se tendre à leurs paroxysmes. J’étais prête à bondir tel un fauve pour venir en aide à la petite serveuse. Lorsque je vis la lame du couteau briller entre ses doigts, menaçant la jeune femme, les voix hurlèrent dans ma tête.
Danger, danger !! Tuer, tuer !! Au four, au four !! En sauce, au sauce !!
- Putain… !
Je maugréais, agacée par mes acouphènes, énervée de voir un tel con se prendre pour un king devant une serveuse d’un mètre cinquante les bras levés, et profondément frustrée de ne pas pouvoir poser enfin mon cul tranquillement. Grossière erreur que d’agir ainsi devant toute une assemblée (les autres clients de l’auberge), et devant une soldate surentraînée. Machinalement, mes jambes se relâchèrent, me faisant sauter jusqu’à l’inconnu encapuchonné. Sans la moindre hésitation pour ma vie, je m’interposais entre lui et l’innocente serveuse avant de poser en un éclair mes deux mains sur son poignet armé. Bandant les muscles de mon dos, de mes bras et de mes mains, je vins brutalement frapper le torse de l’inconnu de son propre bras, le faisant alors vaciller non seulement par l’effet de surprise, mais aussi parce que j’utilisais l’élan qui m’avait servi à me déplacer de ma chaise jusqu’à lui. Sous la confusion et la force de mes frappes, l’homme laissa tomber son couteau, et, puisque j’avais sa main dans la mienne, j’en profitais pour lui tordre le poignet d’un geste vif, le flanquant à terre sans la moindre délicatesse. Gardant une prise forte sur son poignet de manière à ce que son bras soit vrillé et l’empêche toute tentative de contre-attaque, je le fixais d’un regard soudainement devenu lourd de menaces. Toute ma joie, toute la lumière qui me subjuguait jusque-là avait fait place à une ombre de noirceur plutôt terrifiante.
- C’est pas très gentil de se comporter comme ça devant une dame, ta maman ne t’as jamais appris les bonnes manières ? Je raffermissais d’autant plus ma prise sur son bras pour le tordre encore un peu. Je te laisse le choix, pauvre con, soit tu présentes tes excuses à la dame et tu commandes enfin un truc, soit tu dégages ta queue molle entre tes jambes, et sans ton petit couteau à cran d’arrêt de merde. Tu choisis.
Apparemment pantelant de s’être ainsi fait mettre à terre par une femme, l’homme grogna et hocha la tête non sans continuer de grimacer. Un petit sourire carnassier en coin, je relâchais enfin son bras.
- Gentil garçon.
Rapide, je me retournai et attrapais le couteau à cran d’arrêt donc je repliais la lame d’un geste vif et assuré. Les yeux rivés sur l’inconnu, le fixant comme un professeur qui venait de remettre en place son élève (coucou Harail), attendant qu’il se rassoie à sa place et qu’il daigne enfin commander quelque chose. Ceci fait, je laissais la serveuse s’éloigner avec sa commande, mes prunelles la suivant du regard un instant avant de revenir sur l’idiot du village. Ah tiens, mes voix se taisent. Youpi ! Je reposais le couteau replié devant l’homme, préférant lui donner le bénéfice du doute. Si ça se trouve, cet objet avait une valeur sentimentale, je ne voulais pas lui retirer tout de suite. Je restais une personne honnête.
- Ressors-le encore une fois dans cet établissement et je te promets que tous tes prochains repas ce seront ces putains de soupe qu’ils en servent ici.
Enfin, je me redressais et m’éloignais, réalisant enfin que toute la clientèle me fixait, un peu ébahie et coi. Pour détendre l’atmosphère, je déclarais d’une voix forte.
- C’est ma tournée pour tout le monde. Puis je regardais l’inconnu à la capuche. Sauf toi.
Puis je regagnais ma place, reprenant ma brochure en main, mon instinct en éveille, gardant toujours une attention particulière à la table dix.
dédé:
Oui : il se calme et commande enfin Non : il fait l'idiot et est renvoyé de l'auberge
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L'Augurey
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Jeu 17 Mar - 16:26
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Lilibeth S. Barjow
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Lumos Je rp en : Mon allégeance :
Mer 30 Mar - 8:23
A nos actes manqués
Le 1er mars 2021
Les compliments de la cliente sur l’auberge arrachent un sourire à Lili. Elle aussi en connait des moins accueillant, remplis de sorciers étranges aux desseins malfamés où la soupe ne donne pas envie de tremper les lèvres ne serait-ce que d’un millimètre.
Mais ça, c’est délicieux même ailleurs, non ?
Une lueur traverse le regard de la cliente. Lili n’y prête pas attention focalisée sur les multiples tatouages dessinés sur ses doigts. Quel gâchis de scarifier ainsi son corps ! Qu’est-ce que c’est que tous ses symboles ? Une fois, elle avait vu la fée clochette tatouée dans le dos d’une mère de famille… les moldus ont vraiment de ces idées saugrenues…
Oh ! Du plat de la main, Lili se frappe le front. Les boissons maisons sont affichées derrière moi. Si ça vous tente de prendre un dessert pour combler votre gourmandise, je vous offre volontiers la boisson de votre choix. En fait, c’était une boutade ?
Ça vient de monter au cerveau.
Mon offre tient toujours, finit-elle par dire sans se démonter le visage fendu d’un large sourire.
Après tout, elle n’est pas obligée de comprendre l’humour de tout le monde. Faut dire qu’il est d’accoutumée qu’elle n’en saisisse quasi jamais le sens. Le second degré c’est tellement compliqué. Leur attention dévie sur les brochures, et Lili s’invente guide touristique. Auprès de la clientèle passante, des gens en voyage, des touristes étrangers, non seulement elle commençait à connaître le coin comme sa poche mais qui plus est, elle devait redoubler d’inventivité pour se faire comprendre des clients qui ne parlent pas l’anglais. C’est fou comme on peut se comprendre rien qu’en faisant des gestes de la main.
… j’ai le sens de l’orientation d’une moule asthmatique, j’ai tout le temps le GPS allumé pour pouvoir me repérer… c’est le comble, parce que chez moi je me repérais dans le noir.
Lilibeth papillonne des cils. Elle essaie de s’imaginer une moule en pleine crise d’asthme. Où est son ventre en difficulté de respiration ? Où est sa bouche captant péniblement l’air ?
Pourquoi est-ce que vous marchez dans le noir ? Questionne-t-elle, incrédule et perdue.
L’autre encapuchonné, lui, elle ne l’a pas perdu. Pendant que la soupe de la cliente rousse réchauffe, elle prend son courage à deux mains pour aller lui dire deux mots. Deux mots, voire plus, car il s’obstine à la congédier sans même lui adresser la parole. Lili est offusquée. Quel grossier personnage. Parfois, elle aimerait posséder une baguette rien que pour rabaisser le clapet de ce genre de malotru. La discussion prend une tournure quelque peu mouvementée pour ne pas dire inquiétante voire dangereuse. Mais Lili a prié sa bonne étoile et savez-vous ce qu’il arrive quand on prie la bonne étoile ? La fée bleue secoue son voile et vient apporter ce qu’on a demandé. Et ce qu’elle a demandé c’est que le client commande ou s’en aille. La manière pour le convaincre importe peu à la bonne fée apparemment. Peut-être qu’elle a le sens de l’humour ou qu’elle est vénère.
Tout se déroule en une fraction de seconde. Peut-être plus mais on s’en fout. Avant qu’elle n’aie le temps de hurler au meurtre, à l’assassin, à l’aide, tout ça, tout ça, un éclair roux s’abat sur le pauv’ type qui se fait laminer sur le sol, lâchant son arme. La lame tinte sur le carrelage. Lili est sidérée. Les clients sont sidérés. Achiléo a sorti sa tête des cuisines pour voir ce qu’il se passe. Lili entend à peine les excuses qu’il profère, se demandant si elle appartient à la réalité.
C’est ma tournée pour tout le monde.
Les clients applaudissent. Les mains des parents relâchent leurs prises sur les enfants, un monsieur avait même empoigné une chaise, prêt à l’abattre sur le porteur d’arme. Parfois l’être humain sait faire preuve de solidarité. Et la solidarité est d’autant plus présente lorsqu’il s’agit d’une tournée générale gratos.
Maman, je veux faire du karaté, zozote une petite fille à sa mère.
Depuis les cuisines, Achiléo, qui n’a pas sourcillé, lui adresse un pouce de la main. Sous le choc, Lili répond par un pouce, esquissant un sourire crispé.
Un café sans sucre avec des biscuits s’il vous plait, dit le malotru sans lever la tête.
Lilibeth s’enquit de sa tâche en retournant vers le comptoir. Ne réalisant toujours pas, elle sert son café biscuit au monsieur puis sert des shots de liqueurs maison aux clients venus congratuler la rouquine pour sa performance. Une petite sonnette tinte, sortant Lili de sa stupeur. L’assiette chaude de la cliente est disponible, et Lili vient la déposer devant elle. Dorénavant il y a un peu plus de monde au comptoir, les uns miment les gestes de la bataille, les autres offrent leur tournée et les shots de liqueur offerts commencent à s’accumuler autour du couvert de la cliente.
Vous avez fait forte impression, lui dit enfin Lili. La liqueur est vraiment forte… je vous conseille de prendre le métro pour rentrer. Elle pouffe de rire avant de déclarer : Merci de m’avoir aidé. Je peux vous poser une question ?
Elle se penche sur le comptoir pour qu’elles seules puissent s’entendre.
Vous êtes un ninja ?
Elle n’a jamais vu de ninja en vraie, presque déçue que les sorciers n’aient jamais pensé à transformer des tortues en redoutable guerrière alors que les moldus y ont pensé.
Où est-ce que vous avez appris tout ça ? Sur youtube ?
A force de côtoyer les moldus, elles commencent à connaître pas mal de filon.
Lyllyah Sody
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Sam 2 Avr - 15:24
Mars 2021
Je ne pus m’empêcher de ricaner avec amusement à la réaction de la serveuse alors qu’elle semblait avoir oublié de me parler des boissons maison, mais encore plus alors qu’elle réalisait que je venais de plaisanter. Bon, OK, moi j’avais très peu de tact quand je parlais aux autres, je n’avais pas tous les codes sociaux, donc peut-être que mon humour pouvait être décalé et pas toujours perceptible. Voilà pourquoi j’eus un élan de compassion envers la jeune femme énergique derrière son comptoir. Le moins que je puisse dire c’était qu’elle était charmante et me donnait envie de revenir dans cet endroit, l’ambiance y était pour le moins plaisante, malgré le gros ronchon non loin là. Je regardais alors la liste des boissons maison avant d’en sélectionner une qui ne contenait pas d’alcool.
- Merci
Me contentais-je de dire à la serveuse alors qu’elle insistait pour me l’offrir. Je n’étais pas dans le besoin financier, mais c’était ce genre de petites attentions qui faisaient plaisir et qui étaient agréablement accueillies dans un établissement du genre. Décidant de laisser l’employée à ses occupations, et suivant ses instructions, j’ouvrais la revue pour essayer d’en apprendre plus sur mon lieu de vie. C’était sans compter la discussion que nous avions déjà entamée toutes les deux, et, lorsqu’elle m’adressa une nouvelle question, je la regardais en fronçant des sourcils amusés, me retenant de rire. C’était une vraie question ou est-ce qu’elle plaisantait ? Mais vu sa tête, elle semblait sérieuse, alors je répondais, un petit soubresaut joyeux dans la voix.
- Parce que des fois mon métier le nécessite.
Les longues heures de veille dans le noir, à devoir se déplacer furtivement pour ne pas alarmer les troupes ennemies. Impossible dans ces conditions d’allumer la moindre lumière, nous devions nous fier uniquement à notre instinct, la lumière des étoiles et de la lune. Autant dire que c’était un véritable capharnaüm et de loin les exercices les plus difficiles que j’avais eu à réaliser dans ma vie. L’encapuchonné de service, lui, n’y parvenait par exemple pas à la cheville, et ce fut sans trop de mal que je parvenais à le maîtriser et à la flanquer au sol, lui laissant le choix de partir ou de rester. Remarquant alors que tout le bar maintenant me fixait avec des yeux aussi grands que des soucoupes, j’offris à tout le monde ma tournée, histoire de détendre l’atmosphère et me faire oublier… c’était sans compter le genre humain qui me mit à m’applaudir. Alors ça, je ne m’y attendais pas. Je venais seulement de faire mon travail, de protéger les innocents, pas besoin non plus d’en faire tout un fromage. Pour autant, c’était quelque chose que je devais admettre plutôt agréable, néanmoins, le soudain entrain de l’assemblée réveilla mes acouphènes me faisant plisser des yeux. Les éclats de rire, les poignées de main et les applaudissements me vrillaient les oreilles. Néanmoins, je restais maitresse de mes émotions et accueillait ceux qui voulaient me voir avec un sourire tout en me permettant d’échanger rapidement quelques mots avec eux, sans chercher à faire la conversation (pour une fois), bien trop incommodée par les tintements agaçants.
Aussi calmement que possible, je regagnais ma place tout en crispant ma main sur ma revue histoire de passer mes nerfs sur du papier et non pas sur les gens pour qui je semblais être devenue l’héroïne de l’instant. Froissant le journal, je remerciais la serveuse qui m’apporta mon repas, trouvant là une merveilleuse excuse pour congédier mes assaillants. Je voulais manger tranquille. D’ordinaire j’étais joviale et je discutais volontiers même en mangeant, mais présentement, j’étais contrariée. Contrariée par le gros sac non loin qui avait menacé le bar et pour qui je gardais un œil attentif afin d’éviter toute récidive. Contrariée parce que mes acouphènes ne se calmaient pas. Portant ma main droite à mon oreille (sachant pertinemment que ce geste ne servirait à rien), je concentrais toute mon attention sur l’assiette devant moi pour retrouver mon sang-froid. Je finissais par relâcher mon emprise sur la revue alors que les sifflements diminuèrent sans pour autant disparaître. Ce fut à ce moment que je réalisais la présence du verre de liqueur devant moi, mais aussi la présence de la serveuse qui était revenue me parler. Je lui souriais avec douceur avant de repousser le verre.
- C’est gentil de votre part, mais je ne bois presque jamais d’alcool fort. Dites-moi !
Je retrouvais de mon entrain en la fixant de mes yeux gris expressifs. Parler à la jeune femme avait le mérite de continuer à faire s’éloigner l’assemblée et au moins, elle, elle ne hurlait pas, pour le plus grand bien de mes oreilles. Enfin, sa question, naïve, m’étonna tellement que cette fois, je ne pus m’empêcher de partir dans un grand éclat de rire. Oh, je ne me moquais pas d’elle, non, mais je venais de m’imaginer encagoulée avec un katana dans les mains à marcher sur les toits. À dire vrai, la tenancière n’était pas si loin de la vérité, et en réalité, je trouvais ça vraiment touchant. Glissant ma cuillère à soupe dans l’assiette, je répondis avec ma bonne humeur revenue.
- Non je ne suis pas un ninja, désolée de vous décevoir.
Je continuais de ricaner alors que j’entamais ma soupe tout en me ravissant du goût. Elle n’avait pas menti, c’était vraiment super bon. Elle n’allait pas faire long feu la soupe puisque je me mis à la dévorer comme un chien affamé jusqu’à ce que la serveuse reprît la parole et me fit à nouveau rire. Youtue. Des fois, les gens avaient de drôles d’idées. Cela dit, j’étais certaine qu’on pouvait apprendre plein de choses sur ce site internet, mais sûrement pas le self défense. Enfin, quand bien même j’utilisais beaucoup mon téléphone et que j’étais à l’aise avec les réseaux sociaux, je n’étais pas une grande utilisatrice de Youtube, à cause de mes oreilles défaillantes. Prenant le temps d’avaler mon breuvage, je regardais à nouveau la tenancière droit dans les yeux avant de répondre sincèrement.
- Non, pas sur Youtube. Je m’entraîne depuis des années, c’est mon métier, en fait. Une lueur pétillante traversa mes prunelles avant de continuer. Je fais aussi beaucoup de sport, dont le Parkour. J’aime la sensation de liberté que ça offre.
Glissant ma main libre sur la revue, je réalisais qu’elle n’avait pas fière allure. Je la tendais alors à la jeune femme tout en me confondant en excuse.
- Oh purée je suis désolée j’ai pas fait exprès… si vous voulez je vous la paye pour réparer les dégâts. Confuse, je me mordais la lèvre inférieure. Quand bien même j’étais une personne joyeuse, je pouvais aussi piquer de grosses crises de colère. Vraiment navrée.
J’avais la désagréable sensation d’avoir dégradé le matériel de l’endroit, et ça me mettait un peu mal à l’aise, je ne voulais pas attirer davantage d’ennui à la serveuse. Tout ça à cause du bouffon encapuchonné là… Je lui jetais un regard en coin, veillant à ce qu’il reste tranquille à sa place, avant de revenir sur mon interlocutrice, non sans m’arrêter de manger.
- Et vous ? En dehors de travailler ici, vous faites quoi dans la vie ? Youtubeuse ?
Ignorant si c’était conventionnel de commencer à faire connaissance de cette manière à une serveuse, je pris une grande gorgée de mon soda. Je ne m’encombrais pas des usages sociaux, je faisais, voilà tout, et maintenant que je l’avais défendue, la jeune femme me paraissait vraiment sympathique, alors discuter était tout à fait naturel pour moi. Bien plus que fanfaronner devant la foule en délire de tout à l’heure. D’ailleurs, les tintements s’étaient enfin apaisés. Ouf…
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Lilibeth S. Barjow
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Jeu 7 Avr - 7:10
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Le 1er mars 2021
L’engouement de la clientèle la contamine rapidement : Lilibeth remplie une pinte de bière par-ci (désolée pour la mousse), un bol de cacahuète par-là (attention, ça fait grossir.), ravie de ce brouhaha de bonne humeur si bien qu’elle ne remarque pas la nervosité de sa cliente passée sur une brochure. Cette dernière refuse les shots de liqueur offerts par les clients admiratifs de sa prestation et reconnaissant de la générosité de sa tournée générale.
Non, je ne suis pas un ninja, désolée de vous décevoir, ricane la cliente avant de littéralement dévorer la soupe du patron.
Cela n’a rien d’étonnant car, cette soupe est excellente, Lilibeth n’avait pas menti, elle ne ment presque jamais…. La jeune femme aurait souhaité lui répondre qu’après tout elle n’a rien d’une tortue, rien d’étonnant qu’elle ne soit pas un ninja. Heureusement qu’elle s’abstient, car cette déclaration aurait pu lui mettre la puce à l’oreille quant à ses origines. La cliente évoque ses entraînements, précisant qu’elle fait du parcours de quoi.
Dans le genre parcours du combattant tout ça ? Oh ! Ce n’est rien pour la brochure, elles sont en libre-service, après cette altercation, moi aussi, j’aurai eu besoin de me défouler sur du malheureux papier.
Et de pleurer. Et de boire un verre de cognac.
Et vous ? En-dehors de travailler ici, vous faites quoi dans la vie ? Youtubeuse ?
La question la fait sourire, bien qu’elle ressente une certaine gêne. Que répondre ? Je n’ai pas de hobby, car je suis séquestrée par mon père depuis plus de vingt ans ? Chaque recoin de ma chambre connaît le goût de mes larmes ? Je n’ai pas pu aller à l’école, pas pu fréquenter des jeunes de mon âge, mes quelques rares amis ne me connaissent que sous le mensonge ? Et face à l’inconnue moldue, c’est avec tristesse que Lili s’aperçoit qu’elle va devoir continuer sur cette voie : le mensonge. Car elle ne peut pas raconter d’où elle ne vient ni ce qu’elle a vécu, car le Blood Circle à des oreilles, partout, n’est-ce pas ? Ce pourrait être aussi un agent envoyer par son père ? Secouant la tête pour effacer ses frasques imaginatives, Lilibeth papillonne des cils pour revenir à elle, son sourire s’agrandissant sur son visage pour faire bonne figure. Est-elle véritablement obligée de mentir sur toute la ligne ? Peut-elle servir seulement une demi-vérité ? Déjà, elle s’abstient de raconter qu’elle a déjà appris avec difficulté à prendre le métro et que son téléphone lui sert tout juste à envoyer des textos.
La technologie, ce n’est pas trop pour moi, raconte-t-elle. J’ai… euh… Elle s’éclaircit la voix, cherchant ses mots. Je n’ai pas eu l’occasion de sortir beaucoup ces dernières années. Ces vingt-deux dernières années. J’ai connu des déboires familiaux. Pour tout vous avouer, c’est mon premier job. Je ne suis pas allée à l’école. Mais maintenant, c’est fini tout ça, précise-t-elle, ne voulant pas laisser s’installer une ambiance morose.
L’heure tourne, les familles quittent l’auberge pour aller coucher les enfants. Des clients, des habitués, saluent Achiléo tandis qu’il sort des cuisines pour l’inviter à boire un verre de rhum en l’honneur de la naissance de sa fille, ce qu’ils font depuis à peu près quatre semaines.
Vous avez des enfants ? Questionne Lili en regardant Achiléo avec envie ce qui pourrait laisser suggérer autre chose. Au fait !
Elle aurait dû commencer par-là, non ?
Je m’appelle Lilibeth, mais tous les amis que je n’ai pas m’appellent Lili.
Et Lili rit.
Lyllyah Sody
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Ven 8 Avr - 13:12
Mars 2021
Avec des sourires d’excuse je remerciais les clients qui m’offraient de l’alcool fort, mais heureusement que je les refusais : je serai déjà ivre puisqu’ils étaient nombreux à m’offrir quelque chose. Bordel, c’était quoi qu’ils n’avaient pas compris dans « j’offre ma tournée » ? c’était pas pour qu’on m’offre en retour des verres, et encore moins de l’alcool fort, crotte… offrez-moi de la bouffe ! Là alors oui je répondrais présente. Cela dit, je passais outre et terminais ma soupe. Dommage du peu. J’en reprends une ou pas ? En bonne Suisse que j’étais, et qui n’avait pas encore pris les habitudes culinaires de l’Angleterre (si tenté que j’allais m’y faire un jour), je cherchais un morceau de pain du regard, mais la serveuse revint me parler. Elle était mignonne, ses questions d’une naïveté presque déconcertante me touchaient. Néanmoins, il était vrai que le Parkour n’était pas un sport très répandu et connu si on ne s’intéressait pas à certaines disciplines sportives. Enfin, elle n’était pas si loin de la vérité en parlant de parcours du combattant, cela évoquait un peu mes entraînements à l’armée.
- Merci, pour la brochure. Puis j’élargissais mon sourire et me redressais un peu. Alors, oui et non. Le parcours du combattant je le fais durant mes entraînements militaires. Le Parkour, c’est une discipline sportive en fait. En gros, c’est se rendre d’un point a à un point b en allant au maximum tout droit, en sautant par-dessus les obstacles urbains. Donc genre on saute sur les murs et tout. C’est encore mieux quand on sait faire quelques figures de style. J’eus un regard amusé avant de continuer. C’est pas un sport très connu en vrai…
Je me retenais de parler davantage du Parkour. Je savais à quel point je pouvais être passionnée et du coup, un peu chiante à ne parler que de ça. Il fallait dire que je vivais pour le sport, j’en pratiquais de manière plus ou moins intense depuis mon enfance, je ne connaissais que ça, ou presque. Néanmoins, je ne voulais pas avoir l’air de tenir la jambe de mon interlocutrice, surtout qu’elle avait sûrement mieux à faire que de parler avec une cliente d’activités sportives. Ça faisait partie de son travail de faire la conversation et de s’intéresser un peu, pour la bonne image de l’établissement. En tout cas, elle faisait bien son travail puisque je plongeais dans la conversation à pieds joints. Il fallait dire que, en dehors de la présence du gros loubard à la capuche, j’étais d’excellente humeur aujourd’hui. J’avais donc la parlotte, et je tenais la conversation. Tant pis si je la dérangeais, elle me le dirait, n’est-ce pas ? Ainsi, je la questionnais sur ses activités en dehors du pub dans lequel je me trouvais. Mon soda à la main et devant mes lèvres, j’écoutais la réponse pour le moins étonnante de la jeune femme. Wow elle avait eu quel genre de vie celle-là ? Avec les quelques bribes qu’elle me fournissait là, je pouvais tout imaginer en fait, et des images diverses et variées vinrent encombrer ma petite caboche. Fronçant un peu les sourcils, mon sourire s’évanouissait un peu sur mon visage. D’un air un peu plus grave, je hochais légèrement de la tête avant de demander, l’air de rien.
- Du coup, vous ne pratiquez aucun sport ? Chose difficile à imaginer pour moi. Je n’étais pas non plus une nerd aux faits des dernières technologies, je n’allais donc pas la juger pour ça, mais la serveuse m’était sympathique et son récit m’avait touché. Alors je proposais. Si vous voulez, je peux vous montrer une fois la pratique du Parkour ? Ou d’une autre activité, genre, je monte à cheval aussi, et j’ai un chien.
Moi qui étais une personne très à part à cause de mon caractère très vif avant mon accident, je restais en marge avec mes acouphènes. De ce fait, les animaux m’avaient toujours aidé à garder mon calme et à recentrer mon esprit. Lullaby était une jument que j’avais acquise en Suisse et que j’avais fait venir avec moi en Angleterre quand Radar était un chien que j’avais adopté il y a de cela quelques semaines seulement. Les animaux soldats que j’avais connus durant mes services m’avaient toujours impressionnées par leurs grandes facultés, ils étaient vraiment à admirer.
Observant du coin de l’œil les gens quitter petit à petit les lieux, je laissais sous surveillance l’individu à la capuche, espérant secrètement qu’il veuille enfin bouger son cul pour partir lui aussi. Ça me fera un truc en moins à penser alors que j’essayais de me détendre. Je lorgnais le chef de cuisine en sortir, presque tout de suite accaparé par des clients pour l’inviter à boire des verres en l’honneur, apparemment, d’une naissance heureuse. La question de la serveuse me tira de mes pensées et me fit éclater de rire.
- Grand Dieu non ! Heureusement.
La simple idée d’avoir des enfants était risible pour ma personne. J’étais orpheline, personne n’avait voulu m’adopter, j’ignorais ce que c’était que d’avoir un quelconque lien familial. C’était quelque chose qui ne m’avait jamais manqué puisque je n’avais jamais connu ça, et je n’avais pas envie de le connaître. J’étais à peine en train de m’attacher à quelqu’un alors que c’était quelque chose que je n’avais jamais envisagé, alors un enfant ? Enfin, j’étais une femme d’action, j’avais besoin de bouger, j’étais toujours sur le qui-vive, une battante… alors, m’occuper d’un enfant tout petit, rose et surtout incapable de parler ou de se déplacer ? Non vraiment, c’était débile à imaginer. Cela dit, j’avais bien remarqué le regard envieux de mon interlocutrice à l’attention du patron. Est-ce que c’était pour l’enfant, ou parce qu’elle avait le béguin pour le monsieur ? Aucune idée, et je n’étais pas certaine de vouloir le savoir. Quand cette dernière en vint à se présenter, je ne pus m’empêcher de rire à nouveau après un haussement de sourcils étonné.
- Vraiment ? Lilibeth ? Hé bien, je suis enchantée, moi je m’appelle Lyllyah ! Les Lili sont les meilleures, n’est-ce pas ? Je lui fis un clin d’œil tout en lui tendant la main. J’ai pas beaucoup d’amis non plus puisque je suis nouvelle ici. On peut être amies si vous voulez ? M’accoudant devant mon assiette après notre poignée de main, je continuais. Vous avez un bout de pain s’il vous plait ? J’avais un appétit intarissable. Une tape d’un client sur l’épaule du cuisiner me fit détourner mon regard gris vers eux un court instant avant de reprendre. Et vous ? Vous voulez des enfants ?
Ouais je sais, j’ai dit que je ne me mêlerais pas… mais merde, si on devait être amies, c’était du coup mon rôle de m’occuper d’elle non ? Aucune idée, je n’ai jamais eu d’amies… j’improvise.
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Lilibeth S. Barjow
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Dim 17 Avr - 9:44
A nos actes manqués
Le 1er mars 2021
La bonne humeur ne possède pas d’égal chez Jack la Ripaille. L’alcool coule à flots, les pintes de bière moussent, les assiettes de soupe étanchent les faims tardives ; des hurlements de rires accentuent l’ambiance détendue qui règne dans l’auberge de la fratrie Swallow. Si vous cherchez un havre de paix, suivez les hirondelles.
Disons que la nature ne m’a pas doté d’une constitution très solide. Lili, sincère, s’esclaffe de rire. Elle faisait allusion à ses genoux noueux soutenant les quarante kilos tout mouillés qu’elle pèse depuis ses petits pieds jusqu’au triangle de son visage. Se rendre d’un point à un autre sans dévier de son chemin, quelle drôle d’idée. Elle s’imagine se rompre le cou en tentant de sauter entre deux immeubles. Porter des talons aiguilles de dix centimètres est le seul sport extrême que je pratique, finit-elle par dire, l’amusement dans la voix. Si vous voulez, je peux vous montrer une fois la pratique du Parkour ? Ou d’une autre activité, genre, je monte à cheval aussi, et j’ai un chien.
Très excitée à l’idée de faire de nouvelles activités, Lili se retient de frapper dans ses mains de contentement au risque de paraître totalement bizarre aux yeux de son interlocutrice. Ce n’est pas très flatteur de se montrer comme quelqu’un qui ne connaît rien de rien.
Le cheval me paraît plus approprié, j’ai toujours rêvé d’en faire, avoue-t-elle. J’adore les animaux. Récemment, j’ai recueilli une chatte avec son petit. La vie n’a pas été très juste avec eux. Entre victimes de la société humaine, ils se soutiennent. Décidément, cette jeune femme paraît de plus en plus charmante. Une aventurière amoureuse des animaux, qui sait apprécier la bonne soupe, capable de mettre une raclée aux inconnus bougons, voilà un profil intéressant. C’est tout naturellement que Lilibeth Scylla Barjow se présente sous le nom de Lilibeth. Juste Lilibeth.
Quel joli prénom ! Lance-t-elle tandis que la cliente se présente à tour. Lili et Lylly… Appelez-moi Beth, si vous le voulez bien, propose Lili. On peut être amies si vous voulez ?
Lilibeth en perd la fourchette qu’elle frottait avec un torchon sec, pour ne pas dire, son latin. L’espace d’un instant, son sourire s’efface. Sa cervelle est sous le choc, elle peine à rassembler ses esprits. Sa bouche s’ouvre et se referme à plusieurs reprises sans qu’aucun son ne s’échappe de sa gorge.
Toute sa vie, Lili vécut reclue dans le manoir Barjow, s’interdisant les interactions avec les inconnus au risque de s’attirer les foudres de son père. Ce même père lui interdisait formellement de participer aux événements sociaux, quel qu’ils soient, s’évertuant à cacher l’impureté de sa génétique. Le peu d’amis qu’elle possède appartient aux familles proches. C’était toujours quelqu’un qu’elle avait connu grâce à quelqu’un d’autre. Lilibeth prend conscience de l’importance de ce moment. Un moment unique.
Avec plaisir, finit-elle par dire en reprenant contenance. Je vous apporte un dessert, dit-elle en réponse à la demande de Lilibeth. C’est la maison qui offre.
En s’avançant vers les cuisines, Achiléo la rejoint. En langage des signes, l’homme lui demande si tout va bien. Elle lui répond en geste, mais appuyant sa traduction par des mouvements silencieux des lèvres sur lesquelles Achiléo sait lire. La gratifiant d’un signe de la tête, il repart se mélanger aux clients. Dans une vitrine réfrigérée, Lili s’empare d’une coupelle garnie d’un épais tiramisu ainsi que d’une bouteille entièrement rose.
Tu m’en diras des nouvelles, dit-elle en déposant le tiramisu devant Lylly, avec une cuillère. Et ça, c’est une composition personnelle de la cheffe, mais elle refuse de nous donner les ingrédients. C’est floral et fruité à la fois.
Elle sert le liquide rose dans deux verres puis tend le siens en direction de Lylly.
Aux nouvelles amitiés. Et : à la militaire qui a bien fait de passer par-là pour rabaisser son clapet à monsieur ronchon. Elle boit une gorgée d’eau fruitée. Pour répondre à ta question, oui, j’espère fonder une famille. Mais il me reste beaucoup de chemin à faire d’abord.
Comme s’émanciper, apprendre tout de la vie à trente ans, s’assurer une protection contre son père, trouver un logement et, surtout, le principal : trouver l’homme parfait.
Quel genre de militaire es-tu pour connaître tout ça ? De l’index, elle désigne l’homme encapuchonné en train de siroter son café un peu plus loin. C’était impressionnant !
Impressionnant qu’on puisse maîtriser ainsi quelqu’un sans se servir d’une baguette.
Tout ce que je sais faire, c’est mettre des baffes. Encore que, ça me fasse mal à la main.
Lyllyah Sody
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Lun 18 Avr - 21:39
Mars 2021
Je regardais la jeune femme de haut en bas alors qu’elle me confiait ne pas avoir une constitution bien solide, et effectivement, je ne pouvais être que de son avis. Difficile de contredire une personne de cette taille et au corps si menu concernant ce sujet. Avec cette maladresse qui m’étais typique, j’avais eu envie de lui dire que ça s’entraînait, que ça pouvait changer, mais alors ce serait mentir. C’était comme dire aux gosses que s’ils mangent de la soupe ils vont grandir, c’est une monumentale connerie et d’ailleurs je trouve que les personnes qui disent ça aux gens crédules et naïfs (donc surtout des enfants) mériteraient toutes une balle dans la tête. Non, mais on n’a pas idée d’inventer des clichés comme ça, si on veut que son môme il bouffe de la soupe, ben on la cuisine bien, déjà, au lieu d’en faire une merde sans goût.
Elle est partie Loin loin Elle s’égare Partir un jour, sans retour
Euh oui, où en étais-je ? Ah oui, dire à la serveuse en face de moi que si elle faisait du sport, ça allait résoudre ses problèmes. Donc non, je ne pouvais pas dire ça, ce serait mentir parce que pas vrai. Alors oui, ça allait lui donner du muscle, mais quand on est petit et fluet, on reste en général petit et fluet, à moins de faire que du crossfit tous les jours pendant plus de quatre heures en ingurgitant que des protéines. Là, oui, éventuellement, à la limite, on devient un peu plus baraqué. Mais je doutais que ce soit dans les objectifs de mon interlocutrice.
Elle s’en va à nouveau Elle court Elle court La mééélooo…
J’éclatais de rire devant le talent que me confia la serveuse. J’étais admirative, et pour le lui prouver, je levais mon verre de soda dans sa direction.
- Olala quelle dextérité ! Franchement, chapeau, je suis incapable de marcher en talon, ça me tue les orteils en deux secondes.
Je continuais à ricaner tout en terminant (engloutissant) mon assiette. Dommage du peu, j’ai encore faim (je suis vraiment un gouffre… ). Lorsqu’elle m’indiqua que l’équitation lui plairait, un large sourire pourfendit mon visage en deux. Rapidement, je sortais alors mon téléphone pour chercher une photo tout en lui répondant à propos de ses chats.
- Pourquoi la vie n’a pas été juste avec eux ? Que leur est-il arrivé ?
J’étais curieuse, et surtout, je détestais qu’on fasse du mal aux animaux. Moi qui avais côtoyé les chiens et les chevaux durant toute ma vie, car ils étaient des compagnons d’armes au service militaire et à la brigade canine de la police, il m’était impensable de me séparer d’eux, encore moins de leur faire du mal. Quand bien même je pourrais être suivie par des chiens des troupes ennemies, je ne pourrais pas me résoudre à lever la main sur eux, alors que je tuerais mes semblables de sang-froid. Clairement, je devais avoir un problème quelque part, mais ça, je le savais maintenant depuis longtemps. Lorsqu’enfin je trouvais la photo que je cherchais, je posais mon téléphone sur le comptoir pour le faire glisser en direction de la serveuse, lui laissant alors le loisir d’admirer ce que j’y avais affiché. C’était un cliché de moi, mais surtout, de ma jument.
- Elle s’appelle Lullaby. Je marquais un petit temps de pause avant d’enchaîner. On peut s’organiser une rencontre si vous voulez, c’est une très gentille jument.
C’était le moins qu’on puisse dire. Le cheval était équilibré, bien dans sa tête, et surtout, très discipliné. Son travail au sein de l’armée suisse l’avait rendue ainsi, tout comme moi. C’était ce qui m’avait plu à l’époque, lorsqu’on nous avait mises en binôme : elle était jeune et indisciplinée, tout comme moi. On avait appris ensemble, on avait grandi ensemble et on s’était formées ensemble, on avait appris à se faire mutuellement confiance. Je n’avais pas honte de prétendre qu’aujourd’hui, cet équidé était mon meilleur ami. Une fois certaine que mon interlocutrice ait terminé d’observer la photo, je récupérais mon téléphone pour le remettre dans ma poche.
Puis, la conversation vint rapidement à ce que nous échangions nos prénoms. Fait étrange que le destin s’était amusé à faire, nous avions toutes les deux une identité similaire, à tel point que la jeune femme me proposa un autre surnom pour l’interpeller, sans doute histoire d’éviter les confusions. Cette attention me toucha (même si je me trompais peut-être), et ce fut avec un regard plein de bienveillance, sans jamais perdre de ma bonne humeur, que je hochais la tête. Beth. D’ordinaire, n’était-ce pas le surnom qu’on donnait aux Élisabeth ? Mais, Lilibeth ce n’était pas si éloigné… et je trouvais ça joli comme appellation, Beth. Sans trop savoir pourquoi, je trouvais que ça lui allait à ravir. Par ce hasard, qui n’en était peut-être pas un, il m’était venu donc tout naturellement de lui proposer une amitié. Après tout, j’étais très seule ici à Londres, en dehors de mes quelques rendez-vous avec ma petite messagère, de mes randonnées avec Jezabel (que je considérais comme une amie à part entière), de mes collègues de travail et des gens que je croisais au Blood Circle. À dire vrai, je ne jetais la pierre à personne : j’étais si étrange que je m’étais habituée à être le rebu de la société, je m’accommodais bien de la solitude, mes acouphènes me tenaient largement compagnie. Je me jetais corps et âme dans mon travail et dans mon sport, ce qui me laissait peu de place pour le divertissement et les amitiés. Néanmoins, lorsque l’occasion se présentait devant moi de manière si évidente, il me paraissait tout à fait logique de faire cette suggestion, quand bien même je devais alors ressembler à une enfant de cinq ans dans la cour de récréation à mendier aux autres élèves un petit goûter.
L’espace d’un instant, j’avais craint avoir dit une monumentale connerie en voyant la réaction de Lilibeth qui se figea et perdit son sourire. Euh… oups ? Ce n’était pas comme ça qu’on demandait aux gens s’ils voulaient qu’on soit ami ? Ben merde alors, pourtant c’était comme ça que je m’y prenais sur Facebook. Elle semblait subjuguée, bouche-bée par ma proposition. Était-ce si saugrenu et bizarre que ça ? Sa fourchette en tombait (normalement ce ne sont pas les bras qui tombent ?) J’allais me confondre en excuse lorsqu’enfin Lilibeth reprit la parole pour… accepter ma proposition. Quoi ? Ah ben ça alors si je m’y attendais ! J’arrondissais de grands yeux gris surpris et j’allais rétorquer lorsqu’elle s’en alla chercher un dessert. Putain elle lisait déjà dans mes pensées ? Comment avait-elle deviné que je voulais un dessert ? C’était du pain que j’avais demandé, mais, tout à fait entre nous, un dessert c’était parfait aussi, je ne perdais pas au change. J’étais un véritable bec à bonbons.
Glissant une main dans mes cheveux pour repousser ma frange en attendant le retour de la jeune femme, j’en profitais pour détourner mes yeux en direction de l’encapuchonné qui était toujours là. Mais putain il était vraiment chiant lui, vous allez voir que j’allais bientôt devoir le sortir à coup de pied dans le cul parce qu’il refuserait de partir à l’heure de la fermeture. J’en soupirais d’avance. Le retour de l’employée de l’établissement me ramena de mes pensées, et, scrutant avec envie le tiramisu (putain j’adore le tiramisu), je lorgnais ensuite le verre qui contenait un liquide rose. Curieuse, j’avançais mon nez au-dessus du contenant pour humer l’odeur (plutôt que d’avancer le verre à mon nez).
- Mmh… oui ça sent bon… mais euh, il y a de l’alcool dedans ?
Il y avait plusieurs raisons pour lesquelles je ne buvais pas d’alcool, et même si je pouvais comprendre qu’une nouvelle amitié ça s’arrose, je ne semblais pas vouloir faire d’exceptions à ma propre règle. Attrapant le verre, je trinquais avec elle, sans pour autant goûter le liquide, patientant la réponse de la serveuse. Elle me tutoyait, alors j'en fis de même.
- Aux Lily, à nous et à toi, serveuse courageuse qui abat à elle seule le travail de dix hommes. Je reposais le verre et écoutais avec attention la jeune femme à propos de son désire de fonder une famille. Je haussais un sourcil circonspect avant de rétorquer. Beaucoup de chemin ? C’est-à-dire ? Qu’est-ce qui t’empêche d’avoir des enfants ?
En dehors de la présence d’un géniteur évidemment, mais bon, ça, ça se trouve dans des éprouvettes. Nous vivions une époque merveilleuse. Cela dit, j’étais une personne qui ne songeait guère aux problèmes, mais davantage aux solutions. Pas de mec ? Go éprouvette (ça rime presque). Je souriais, flattée, devant l’émerveillement de mon interlocutrice, et ce fut sans hésitation que je lui répondis.
- En Suisse, j’ai été au Détachement d’action rapide et de dissuasion. C’est une unité spéciale de la police pour les interventions à risque. À l’armée, je suis simple soldate, je n’ai pas envie de grader.
Évidemment, je taisais plusieurs informations importantes, comme le fait que, maintenant que j’étais en Angleterre, j’appartenais au SAS de l’armée, l’unité de forces spéciales. Un équivalent du DARD en Suisse. Lilibeth allait comprendre, par mes simples explications, que j’étais avant tout un agent d’intervention pour les missions à risque. C’était tout ce dont elle avait besoin de savoir. Lui en dire plus, c’était la mettre en danger. D’un air amusé, je reprenais.
- Oh les baffes ça peut être dévastateur ! Je peux t’apprendre à les donner sans te faire mal à la main si tu veux. Je roulais mes yeux gris aux reflets bleus dans leurs orbites. Mmmh quoique le coup de pied dans les couilles c’est utile aussi. Comme tu préfères.
J’accordais à la jeune femme un large sourire Colgate, lui montrant toutes mes dents, avant d’oser la questionner.
- Et toi tu as fait quoi comme études ?
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Lilibeth S. Barjow
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Sam 23 Avr - 14:03
A nos actes manqués
Le 1er mars 2021
Des années enfermées dans un manoir oui, mais des années de prison pas tellement perdues. Pour s’instruire, Lili ne pouvait compter que sur elle-même. Par chance, le Manoir Barjow dispose d’une bibliothèque aux ouvrages assez variés où elle a pu tuer un nombre incalculable d’heures solitaires. La science qui mérita le plus d’attention fut la science de la Mode. En véritable autodidacte, Lilibeth appris à marcher seule avec de hauts talons qui sied à ravir à sa toute petite taille. Le porté de robe est devenu son art favori, pratiqué régulièrement. Sans oublier la posture, les codes pour siroter le thé, et tout un tas d’autres sciences exactes relatives à l’élégance n’ont aucun secret pour elle. C’est tout naturellement que, sous les félicitations de Lylly, Beth remu sa longue crinière ondulée pour manifester sa… profonde modestie (n’est-ce pas ?), puis entame son récit relatant du triste sort des enfants de sa chatte, Esméralda.
Elle rapporte sa nuit terrible passée sous la pluie pour abriter la pauvre chatte qui n’avait pas eu le temps de se mettre à l’abri pour mettre bas. Epuisée de jouer les parapluies vivants, elle s’était endormie sur le sol boueux d’un terrain désaffecté dans la banlieue de Londres. Au petit matin, elle rencontre la propriétaire des lieux, Emilienne, une grand-mère dévouée à l’éducation de son petit-fils, à la recherche de l’intendante parfaite. L’entente entre les deux femmes accroche rapidement, Emilienne l’invite à boire le thé, prenant sous son aile la chatte et sa portée de chatons. Pour son plus grand plaisir, Emilienne propose le poste d’intendante à Beth qui accepte sans hésiter et c’est sans hésitation qu’elle rentre faire ses valises pour se présenter, le lendemain, à la porte de la vieille dame afin de rentrer dans ses nouvelles fonctions. Et la jeune femme à vite déchantée. Elle raconte que la vieille dame s’était débarrassée de certains chatons, ne gardant que le plus vif et le plus dominant. Beth frissonne d’effroi en ce remémorant ce pénible souvenir, l’horreur qu’elle avait ressenti en constatant le naturel d’Emilienne en évoquant le meurtre des chatons parce qu’on ne peut pas tous les garder, son sang s’était glacé en assistant à cette démonstration cruelle du qui doit vivre et qui doit mourir.
… Quand elle m’a proposé de m’installer dans mes appartements, j’ai hoché la tête, refermé la porte du bureau derrière moi pour me diriger vers la porte de sortie. Avant que je m’en aille, l’un de ses employés m’a tendu la cage avec la chatte et son chaton.
Avec intérêt, Beth observe la jolie photo de Lylly accompagnée de sa jument. Elle complimente la belle allure de Lullaby même si elle n’y connait rien en chevaux, puis accepte avec plaisir la proposition de sa nouvelle amie :
Avec grand plaisir. Je mettrai des baskets… Compensées… promis ! Elle éclate d’un rire franc avant de s’en aller chercher dessert et boisson.
Totalement sans alcool, confectionné pour les petits et les grands ! S’exclame-t-elle en comprenant que Lylly est du genre virgin cocktail (XD).
Et c’est avec le cœur que les deux Lilli trinquent à elles, aux nouvelles amitiés, à la vie.
Ce qui m’empêche d’avoir des enfants ? Laisse-moi réfléchir… avec des airs théâtraux, elle fait mine de réfléchir pour subitement répondre : le célibat ? A nouveau, elle éclate de rire. Je n’ai pas encore trouvé le prince charmant pour fonder la famille parfaite ! Déclare-t-elle sûr d'elle, l’œil brillant de détermination. Beth retrouve son sérieux en écoutant les explications de Lylly, relatant son travail ainsi que sa volonté de garder un certain échelon.
Quel dommage ! Lance Beth, sincère. Tu as l’air tellement brillante ! Ce que tu as fait tout à l’heure était absolument impressionnant et terrible à la fois. Tu pourrais tous les écraser avec de belles médailles épinglées sur ta poitrine.
Elle avait parlé en scrutant le plafond, rêveuse, comme si elle réécrivait l’histoire. C’est que son imagination a tendance à s’emballer. Et c’est tout aussi rêveuse qu’elle écoute Lylly lui conter qu’elle pourrait être tout à fait dévastatrice malgré sa petite taille, ses petits bras, ses petits poings, ses petites doigts, avec, notamment, un bon coup de pied dans les couilles.
Je n’oserai jamais faire ça ! Assure Lilibeth, incapable de s’imaginer mettre un coup de pied dans les bijoux de famille de qui que ce soit. Mon frère m’a promis de m’apprendre les rudiments du self-défense mais j’avoue être dubitative.
Après ce sentiment dubitatif, une douche froide refroidie ses ardeurs, sa bonne humeur, ce bon moment, et la crainte de servir un bon et gros mensonge s’empare de la jeune femme. Fallait-il démarrer cette amitié sur une imposture ? Toute la vérité est impossible à dire. Mais les vérités, ça se détourne.
Je n’ai pas été à l’école, raconte-t-elle en baissant les yeux. J’ai suivi des cours à domicile jusqu’à, à peu près, mes huit ans. Ensuite, je me suis contentée de la bibliothèque familiale.
C’est que l’ambiance tourne mal. Lili déglutie, mal à l’aise.
Je ne connais pas grand-chose de la vie, admet-elle. C’est pour ça que je me suis enfuie pour travailler chez cette vieille dame, Emilienne. Je voulais partir pour ne plus jamais remettre les pieds chez mon père. Je n’étais pas la fille qu’il espérait, précise-t-elle, jugeant qu’il valait mieux que Lyllly n’est aucun soupçon quant au monde auquel elle appartient. Je pense qu’il aurait préféré que je sois comme toi. Forte, douée… oh bien sûr j’ai été dévouée, profondément dévouée… Mais ce n’était pas assez.
Sa gorge se serre. Elle vient de prononcer ses paroles en s’apercevant, à l’instant, du véritable sens qu’elles prennent.
Lyllyah Sody
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Dim 24 Avr - 15:12
Mars 2021
Avec patience et attention, j’écoutais la jeune femme me parler de l’aventure de sa chatte et de son chaton. Tout d’abord, je fus admirative de sa dévotion envers l’animal pour l’avoir abrité de la pluie au point d’en sombrer de fatigue. Peu d’êtres humains que j’avais rencontrés avaient cette grandeur d’âme, d’autant plus avec les animaux, et je n’eus que plus de sympathie pour la serveuse. Du peu que j’avais pu en déceler, elle me paraissait être quelqu’un qui devait vivre avec une fissure qui suintait en elle, pourtant, elle avait gardé une grandeur d’âme, comme une fragilité enfantine qu’on perd en règle générale tous en devenant adultes. C’était quelque chose qui me donnait envie de la protéger, de lui venir en aide si d’aventure elle venait à me le demander. Elle avait eu le courage de quitter son foyer du jour au lendemain pour se rendre chez une parfaite inconnue, totalement tarée qui plus est puisqu’elle s’était débarrassée d’une bonne partie de la portée des petits animaux innocents. En apprenant cette nouvelle, je fronçais les sourcils et adopta un air grave et profondément énervé, pourtant, je ne me permis aucun commentaire, laissant mon interlocutrice continuer. Il ne fallait surtout pas qu’elle me donne davantage d’information sur cette Emilienne, sinon j’allais la précipiter dans la tombe. Quand bien même je pouvais ôter la vie à une personne sans la moindre hésitation ni le moindre état d’âme, il ne fallait surtout pas toucher à l’innocence des animaux. Ils ne faisaient que subir nos élucubrations et nos caprices, ce que j’avais toujours eu du mal à supporter, même au sein de l’armée suisse. Voilà pourquoi ma jument vivait présentement en semi-liberté et que mon chien n’était presque jamais tenu en laisse. Je m’étais donné les moyens de leur offrir ce confort de vie.
- Wah nom de Dieu ça me met hors de moi tout ça putain ! On n’a pas idée de faire du mal aux animaux, et encore moins quand ils sont bébés bordel… tu as tellement bien fait de t’en aller, et heureusement qu’on t’a redonné la mère et son petit. Bordel de merde… D’un franc soupir agacé, je clignais rapidement des paupières, retrouvant mon calme rapidement avant de continuer. Ils doivent vivre leur meilleure vie maintenant, tu habites à Londres du coup ?
J’avais cru comprendre que son foyer familial était particulier et que donc elle ne vivait pas chez cette vieille folle furieuse serial-killer de chatons. De par ma question, je voulais m’assurer qu’elle ne vivait pas présentement sous les ponts, bien que j’en doute puisqu’elle avait un travail qui méritait salaire, et que le patron des lieux ne semblait pas être un charlatan. Une fois la photo de ma jument présentée, je riais de concert avec la jeune femme suite à sa plaisanterie concernant ses chaussures et sa taille. À dire vrai, sa petitesse, moi, je la trouvais mignonne. Elle me donnait encore plus envie de la protéger, mais je ne lui fis pas part de ce sentiment, craignant peut-être de la vexer. En tant qu’amies, il fallait bien se serrer les coudes n’est-ce pas ? Par ailleurs, fort heureusement qu’elle avait compris que je n’étais pas encore dépucelée d’alcool fort puisqu’elle me promit que le verre nouvellement présenté était cent pour cent pour tous les âges et non pas uniquement « Read M for Mature ». Ainsi, je trinquais avec plaisir et goutais la boisson avec curiosité, me laissant aller à un commentaire tout à fait positif. La patronne, elle gérait. Le verre devant les lèvres, j’écoutais mon interlocutrice me parler de son avenir et des raisons qui l’empêchaient d’être maman. Des raisons tout à fait compréhensibles et honorables. Mais à tout problème sa solution. Après une deuxième gorgée, je commentais sans détour.
- Bah, t’es pas obligée d’être en couple pour faire des mômes, de nos jours il y a des solutions sans ça, on a de la chance, nous les femmes, de pouvoir nous débrouiller sans les hommes pour nous reproduire. J’eus un petit sourire en coin avant de continuer. Et ptetre que ton prince charmant est une princesse ?
Je faisais là part de ma propre expérience, de ce que j’étais présentement en train de vivre. Bien que je ne m’étais jamais attardée sur mon orientation sexuelle parce que mon travail avait pris tout mon esprit et que les choses de l’amour m’avaient été totalement auxiliaires jusque-là, il n’empêchait qu’aujourd’hui, j’étais en train de fonder une relation totalement inattendue, et avec une femme qui plus est. Cela dit, je pouvais aussi comprendre que si de base on ne ressent rien en regardant une femme, y trouver la princesse charmante était effectivement compromis. Amusée par les propos de l’innocente derrière son bar, je souriais, encore une fois flattée par ses mots, sans pour autant chercher à me vanter ou me mettre davantage en avant. Ce n’était pas mon genre. Moi, je suivais les instructions, point.
- Oh il y en a des plus doués que moi tu sais, là je n’ai fait que mettre en pratique mes cours de self-défense. Voyant qu’elle avait levé les yeux, l’air rêveur, je ne me permettais pas d’en rajouter davantage, la laissant à son imagination qui semblait fertile, contrairement à la mienne. Pour autant, je me permettais de lui proposer mon aide et sa réponse me fit éclate de rire. C’est soit oser soit se faire rosser ! Mais si ton frère t’a promis, alors ouais fais avec lui. Mais pourquoi tu es dubitative ?
J’étais curieuse sans vouloir paraître indiscrète. Tout le monde pouvait faire ses preuves en self-défense, cela ne demandait qu’un peu d’entraînement. Ce fut cette curiosité qui me poussa à la questionner davantage sur ses études, puisqu’elle venait de me questionner sur mon propre parcours. Il me semblait la voir se figer un peu sur place avant de bien vite reprendre contenance pour me répondre, les yeux baissés. Attentive et bienveillante, je plissais les yeux, à l’aulne des confidences de la petite jeune femme devant moi. Réalisant alors que la situation était difficile pour Lilibeth, je me relevais de ma chaise pour tendre ma main dans sa direction et venir lui serrer l’avant-bras avec fermeté et douceur, lui démontrant ainsi toute ma bonne foi et mon soutien.
- Éh… je suis désolée. Je voulais pas soulever des souvenirs douloureux. Regarde maintenant où tu es : t’es une serveuse dévouée pour un patron qui a l’air super gentil en plus de faire de bonnes soupes. T’as bravé un sale con de ta petite hauteur sans te démonter, c’est pas donné à tout le monde. Je connais pas ton père, mais si je peux me permettre, ça semble être un sale con ignorant et en plus aveugle. J’ai jamais eu l’amour d’un quelconque parent, mais je me dis que quand on a des enfants et qu’on est incapable de les aimer, c’est qu’il nous manque une case quelque part. J’essayais de trouver le regard de Lilibeth avant de lui sourire avec réconfort et de lâcher son bras tout en poussant mon assiette avec le dessert à l’intérieur, je n’y avais encore pas touché (ce qui était un miracle). Tiens, tu peux le prendre si ça peut te consoler. Et si ça peut te rassurer, être forte et dévouée ça n’a pas que de bons côtés. Des fois, j’aimerai être un peu plus comme toi… sensible et un peu fragile. Être hermétique aux choses… c’est… mmh, bah des fois j’ai l’impression de passer à côté de jolies choses, tu vois ?
Je n’étais pas douée pour remonter le moral des autres, d’autant plus que même si j’étais une personne douée d’empathie, je n’étais pas non plus quelqu’un de relativement sympathique. Mais ça, la petite serveuse n’avait pas à le savoir.
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Lilibeth S. Barjow
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Mar 26 Avr - 22:18
A nos actes manqués
Le 1er mars 2021
D’un hochement de tête, Lilibeth approuve vivement la réaction de Lyllyah à l’encontre de son récit. La grand-mère Emilienne cache bien son jeu derrière son masque de la bienfaitrice parfaite qui veut le meilleur pour son petit-fils dont elle est désormais responsable. Lili n’avait jamais saisi ce ton tyrannique qu’emploi certaines femmes, au nom des traditions (lesquelles exactement ?) et du pouvoir (qu’elles adorent endosser) au détriment de la bienveillance et de la compassion. A la fin de leur discussion, Lili se promet de ne jamais devenir un tyran.
Sa majesté les chats vivent leur meilleure vie en appartement, raconte-t-elle d’une voix posée. Eugène grandit de jour en jour. Le principe de la litière est acquis, ainsi donc tout va bien.
Elle lève le pouce en guise de victoire, un large sourire aux lèvres, fière, au fin fond d’elle-même, d’avoir réalisé cet exploit, fière d’être devenue l’ange gardien de deux âmes nécessiteuses, elle qui n'a toujours été rien d'autre qu'une âme en détresse dans un manoir lugubre rempli de gens lugubres pour une bien triste raison lugubre.
Je vis ici même ! En plus de me donner du travail, mon patron m’a offert un logement, à l’étage, en attendant de pouvoir trouver un appartement.
Et ensuite, un prince charmant, puis une maison, puis un mariage, puis un enfant, alléluia !
Les propos de Lyllyah au sujet de la procréation des enfants la choquent plus que de raison. L’œil de Lili frétille, ne sachant quelle position prendre. Lilibeth n’est pas du genre à rentrer dans le conflit. Elle est bien trop certaine de perdre haut la main. Et puis, il ne s’agirait pas de froisser sa nouvelle amie. Comment ? Une femme ? Quelle idée ! Ovule plus ovule = zéro bébé.
Je préfère la méthode traditionnelle, finit-elle par dire. Je ne suis pas attirée par les femmes. T’imagine, deux comme moi ? On nous mettrait sous tutelle. Elle éclate de rire avant de poursuivre : et toi, est-ce que tu as un prince ou une princesse dans ta vie ? Est-ce qu’il existe une âme charmante qui fait battre ton cœur ?
Impressionnée par la modestie de la militaire, Lili se redresse droite comme un i, un sourire visible sur son visage tandis que la discussion suit son court et que son interlocutrice éclate de rire.
J’ai du mal à croire qu’une petite nana aussi légère que moi puisse réussir à mettre en pratique des techniques d’auto-défense. Quand j’étais petite, j’évitais de sortir après la pluie pour ne pas tomber dans les flaques, c’est pour dire ! Faisons un marché : laissons mon très cher frère m’apprendre les rudiments de la self-défense, et, ensuite, je te montrerai ce dont je suis capable. Marché conclu ?
***
Le point douloureux de soulevé, Lyllyah vient gentiment déposer une main ferme de soutien sur son bras. Lili apprécie, élevant le regard à sa hauteur. C’est étrange comme parfois on peut faire des rencontres auxquelles on ne s’attendait pas et pourtant, en l’espace de quelques minutes, elles vous apportent tout ce dont vous avez besoin : de l’estime, du soutien, de la considération, du soutien. Je l'ai déjà dit ?
Ne sois pas désolée, élude-t-elle, sincère. Tu ne pouvais pas savoir. Et je ne pouvais pas te mentir. Pas vraiment, songe-t-elle. Les choses sont ce qu’elles sont. Le dessert, c’est pour toi. Elle repousse le tiramisu vers la jeune femme rousse. Offert par la maison spécialement pour les grandes faims. Je me suis rassasié avant le service, je dois conserver la ligne. Lili encercle sa taille avec ses mains puis s’éclaircit la voix. Est-ce que tu voulais dire que tu as eu de mauvais parent ou que tu n’as pas eu de parent ? Sans vouloir être indiscrète. Evidemment, je comprendrais que tu ne veuilles pas en parler.
Quand on est incapable de les aimer, c’est qu’il nous manque une case quelque part. Cette phrase a un impact majeur dans la cervelle de Lili Sissi. Quelque chose lui dit qu’elle a raison. Quelque chose lui dit que son père à carrément un grain dans la cervelle. Quelque chose lui dit… non, elle se souvient parfaitement que ces dernières années, Rory a tout fait pour lui faire comprendre cet état de fait. Il avait raison. Elle avait tort. Mais Lili n’est pas capable de l’admettre.
Tu peux dire carrément fragile, précise Lili, appréciant toutefois la délicatesse dans les mots de Lyllyah. C’est ton métier qui t’a forcé à devenir comme ça ? Demande-t-elle, à propos d'hermétisme. Ou tes parents ? Ou ton manque de parent ? Est-ce que tu t’es droguée ? Est-ce que tu as participé aux alcooliques anonymes et c’est pour ça que tu refuses de boire de l’alcool ? La cervelle de Lili commence à devenir hyper active. Et franchement, ça ne lui convient pas du tout. Une personne insensible ne se serait pas jetée sur un idiot encapuchonné, armé qui plus est, pour aider une parfaite inconnu.
Lyllyah Sody
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Mer 27 Avr - 22:06
Mars 2021
Les gens qui faisaient du mal aux animaux méritaient sous simplement la torture à perpétuité. Autant je pouvais comprendre qu’on veuille tuer ses semblables, je n’étais d’ailleurs jamais choquée que les animaux se mangent entre eux, même au sein d’une espèce similaire (le lion et les lionceaux par exemple). Mais que l’humain qui était déjà bien con, le montre d’autant plus en faisant du mal à des êtres si purs que les animaux ? Non, mais ce n’était juste pas envisageable ni pardonnable à mes yeux, tout comme lever la main sur un enfant. Apparemment il fallait de tout pour faire un monde, mais là franchement, je me porte volontaire pour torturer ces sombres connards. Ainsi, j’accordais un sourire sincère à mon interlocutrice tandis qu’elle me racontait la vie de ses protégés, le chaton ayant appris à faire besoin dans ses chiottes à lui. Parfais ça. Je ricanais.
- Il doit être mignon, j’adore les bébés animaux, ça me rend gaga. Je levais l’index en direction de ma tempe en le faisant tournoyer. Tu sais genre, je suis mal câblée quand je les vois.
J’accordais un clin d’œil à la jeune femme avec ce visage radieux qui illuminait tout autour de moi, qui prenait toute la place. J’étais heureuse pour elle et heureuse qu’elle ait agi. Tout le monde n’ose pas le faire, tout le monde n’est pas une personne d’action. Il y avait ceux qui préféraient monter des plans et rester en arrière, dans l’ombre, qui proposait des stratégies. Souvent on les traitait de lâches, et la plupart du temps s’en était, mais je faisais là une généralité. Malgré tout ce qu’elle pouvait prétendre sur elle, je n’arrivais pas à croire que Lilibeth, dite Beth soit une femme qui n’osait pas. Malgré son évidente candeur, elle avait des principes, elle semblait empathique, et pour affronter le monde, c’était une belle qualité, même si ça ne suffisait pas. Ressentant d’autant plus le désir de la protéger, elle me confia vivre ici même, ce qui m’amusa quelque peu. Elle avait eu de la chance d’être tombée sur des gens, apparemment, bien qui lui ont offert ce travail ainsi que ce toit. Ce n’était pas donné à tout le monde, mais, encore une fois, je n’étais pas étonnée. Beth semblait vraiment débrouillarde. À bien y réfléchir, au-delà de nos prénoms presque similaires, on se ressemblait bien plus que ce que pourraient laisser croire nos deux apparences physiques diamétralement opposées. Elle aimait les animaux, elle était agile (il fallait l’être pour servir les gens dans un bar, cqfd), elle était vive, enjouée, elle vivait là où elle travaillait (comme moi quand j’étais en service). Comment ils appelaient ça les gens scotchés dans une normalité chiante ? Euhm… une âme sœur ? Ouais ça doit être ça. Nous étions des âmes sœurs.
- Trop cool ! Comme ça tu peux mettre le réveil à la dernière minute, t’as qu’a descendre les escaliers, top confort ! Je riais avec entrain avant de continuer. Tu cherches quoi comme appartement ? J’ai gardé mes favoris sur les sites internet de quand je cherchais pour moi. On pourrait regarder ça ensemble si tu veux.
Puis, la question de la reproduction arriva sur la table, et il me semblait voir une légère crispation chez ma nouvelle amie. Ou alors elle avait un nerf qui faisait des siennes à son œil là ? L’air innocent, je papillonnais des paupières. Bah quoi ? Quand on a envie d’un truc, faut se donner les moyens d’y arriver, voilà tout. À qui mène à B qui mène à C. Néanmoins je craignais de l’avoir un peu vexée, pourtant, mes remarques et interrogations étaient toutes innocentes et désintéressées. Peut-être n’y avait-elle tout simplement jamais songé ? Ses répliques me firent éclater de rire.
- Ah, la méthode traditionnelle a des avantages ça c’est sûr. J’agitais plusieurs fois mes sourcils de haut en bas, l’air provocateur, le sous-entendu étant assez clair. Quand bien même je n’avais guère beaucoup d’expérience pour la chose, j’y avais tout de même pris plaisir les rares fois où ça m’était arrivé. T’es pas obligée de te mettre en couple avec ton clone, heureusement, ce serait super dérangeant sinon ! Je ricanais. Tu crois qu’il faut se mettre en couple avec quelqu’un qui nous ressemble comme deux gouttes d’eau ? Je parle du caractère hein. Je craignais un peu sa réponse, après tout, je débutais pour les histoires d’amour, j’étais pour ainsi dire au niveau zéro. Si ma nouvelle amie en venait à prétendre qu’il fallait se mettre en couple avec quelqu’un avec qui il fallait absolument tout partager, peut-être en viendrais-je à reconsidérer ma propre relation. À son interrogation, je posais mon coude sur le bar pour planter mes doigts devant mes lèvres afin d’y cacher un immense sourire, plus contenu que les autres cette fois-ci, mais peut-être aussi aux reflets plus enfantins. Bah… en fait je sais pas trop tu vois. J’ai rencontré quelqu’un il n’y a pas longtemps. Au début on a beaucoup parlé par textos, et c’est fou parce que quand on s’est vues bah ça a collé direct tu vois. Je sais pas ce que ça veut dire en vrai, mais je suis bien avec elle et mmh… bah c’est con, mais j’suis un peu triste quand on n’est pas ensemble. Je fixais Beth un instant en silence en me repassant mes paroles dans la tête avant de baisser ma main aux phalanges tatouées et de grimacer un peu, le nez retroussé. Ça craint tu crois ?
On n’a pas le cul sorti du sable On est dans la merde Jusqu’au cou Encore, encore, encore !
À la simple évocation de ma petite messagère, je sentais mes joues rosir un peu, mes acouphènes reprenant de plus belle, et je réprimais une furieuse envie de sortir mon téléphone de ma veste pour vérifier si je n’avais pas reçu un message de sa part… mais il me fallait être pragmatique, lorsque j’avais montré la photo de Lullaby à Beth, je n’avais aucune notification…. Oui, mais c’était il y a bien dix minutes, peut-être que maintenant c’était bon ?
Regarde, regarde ! Do it, do it !!
Je plongeais mes doigts dans la poche de ma veste lorsque la serveuse reprit la parole ce qui réfréna mon geste puisque je reportais mon attention sur elle (j’étais monotâche). Encore une fois, elle m’amusa, et ramenant ma main sur le bar, j’entremêlais mes doigts à la peau dessinée avant de lui rétorquer de mon ton jovial.
- C’est une question d’entraînement ! Bonne joueuse, je tendais ma main droite pour aller serrer la sienne. Toppe là !
Voyons voir si Monsieur le Frère était si doué que ça en self-défense, j’étais curieuse de voir. Après tout il était peut-être lui aussi un sportif et un militaire de ma trempe. Qui sait ? Il me tardait de découvrir les progrès de la petite jeune femme. Par ailleurs, parler de famille, que ce soit d’enfant ou autre, ça semblait être le point sensible de la serveuse. Je m’en voulais presque instantanément d’avoir été indiscrète, encore une fois, à mon insu. Lorsque j’étais sous couverture j’en avais rien à foutre de tirer la tristesse chez les gens, mais là, je ne jouais pas. J’étais moi-même. Je haussais un sourcil lorsqu’elle précisa qu’elle ne pouvait pas me mentir. C’était délicat de sa part, mais j’avais du mal à comprendre pourquoi elle croyait ça. Elle me rendit mon tiramisu et, sans qu’elle ne me le dise deux fois, le gâteau fut englouti en moins de temps qu’il fallait pour dire « apopathodiaphulatophobie ». Sans détour, parce que j’étais une personne sincère, je répondais, la cuillère dans la bouche.
- Ché chentil merchi. Je reposais la cuillère dans l’assiette présentement vide avant de continuer. Conserver ta ligne pour le prince charmant ? J’eus un sourire railleur puis répondais avec un peu plus de sérieux. J’ai jamais connu mes parents, ils sont décédés lorsque j’étais bébé et personne n’a voulu m’adopter. T’inquiète pas, ça ne me dérange pas d’en parler, j’ai jamais su ce que c’était que d’avoir une famille, du coup, ça ne me manque pas. Je marquais un temps de pause et plongeais mon regard gris aux reflets verdâtres dans ceux de ma nouvelle amie avant d’ajouter. Et tu sais des fois je peux paraître brusque et je peux poser trop de questions. T’as le droit de me dire que tu veux pas y répondre, ou même de me mentir, même si ça c’est pas cool. Mais tu fais bien ce que tu veux dans le fond.
Ma condition d’orpheline m’avait appris, entre autres, à ne pas supporter l’injustice et ne pas rester inactif face à elle. Voilà pourquoi j’appréciais les animaux et les enfants, et voilà pourquoi, avec eux, je pouvais devenir compatissante et empathique, ce que je n’étais que rarement en temps normal. Avec un air énigmatique, j’étirais le coin droit de mes lèvres en un demi-sourire avant de croiser mes doigts entre eux tout en réfléchissant sérieusement à la question de mon interlocutrice.
- Je sais pas si c’est mon métier qui m’a rendu comme ça. Je crois que j’étais déjà comme ça avant, parce que dans l’orphelinat fallait faire un peu sa place. J’étais une gamine turbulente. Je me corrigeais. Je suis toujours turbulente. Je pouffais. On va dire que mon métier a forgé ce qui existait déjà en moi, je pense. Cependant, ses paroles suivantes me touchèrent sincèrement, et à nouveau, sa candeur me donna l’envie de la protéger. Soufflant bruyamment par les narines, je camouflais comme un trouble en terminant mon verre d’eau. J’ai agi par instinct, pas par héroïsme ou pour me faire remarquer. On est dans un endroit public et civilisé, ce genre de comportement n’est pas tolérable, c’est pas dans le règlement. On n’a pas le droit de faire ça. Alors on corrige. Puis je reposais mes yeux grisâtres sur elle. J’aime pas quand on veut faire du mal gratuitement aux gens. Ma fonction c’est de protéger et d’agir. J’ai protégé et j’ai agi.
Ma fonction. Lyllyah Sody, brave petite cyborg bien conditionnée.
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Lilibeth S. Barjow
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Mar 17 Mai - 7:44
A nos actes manqués
Le 1er mars 2021
Mal… câblée… sans nul doute, Lilibeth ne connait pas cette expression. Elle réprime l’envie furieuse de poser des questions, arborant un sourire radieux pour cacher son ignorance. Il ne s’agirait pas de laisser planer un doute quant à son appartenance au monde des sorciers. Les règles Chez Jack la Ripaille sont simples : côté moldu, on est moldu ; côté sorcier, on est sorcier. Des règles qu’elle observe assidument, d’autant plus que les oreilles mal famées d’un sbire du père Barjow pourraient traîner dans le coin.
***
Etant donné le maquillage, le coiffage et l’habillage, il va sans dire que Lili, bien que ponctuelle, descend effectivement à la dernière minute. Le jour où elle possédera son propre appartement, elle sera bien obligée de se lever encore plus tôt, mais l’aube ne lui fait pas peur, elle s’est armée d’une anticerne particulièrement efficace. Appuyant ses coudes sur la table, le nez en l’air, Lili réfléchit tandis que sa nouvelle amie pianote sur son téléphone.
« Un T1 me suffira, avec un balcon pour les chats… »
Tandis qu’elle énumère ses volontés, elle tape de l’index sur ses doigts.
« Cuisine ouverte sur le séjour, chambre séparée de la pièce à vivre. Le bonus, pas très loin d’une bouche de métro ».
Les talons sont difficilement praticables sur de longues distances, bien que Lili est récemment appris à se servir des trottinettes en libre-service. Il fallait la voire, talon dans le vide, cheveux impeccablement coiffés au vent, lunette de soleil pour éviter les moucherons dans l’œil…
"Pas trop cher, évidemment. Mon salaire ne me permet pas de faire des folies. Est-ce que tu trouves quelque chose ?" Demande-t-elle avec curiosité et envie.
***
Face aux sous-entendus coïtaux de cette fameuse méthode traditionnelle, Lili pouffe de rire sous le regard provocateur de Lyly. Assurément, cette femme n’a pas froid aux yeux. Bien que Lili peine à masquer sa gêne, elle assume son innocence en répondant franchement à la question de sa nouvelle amie après un haussement d’épaule.
« Qui sait ? » Elle appuie son menton sur ses doigts entrelacés. « Qui se ressemble s’assemble mais les opposés s’attirent. Même les vieilles expressions ne sont pas capables de se mettre d’accord. Je ne pense pas qu’il faille épouser son clone. Je pense que la personne qui est faite pour toi, toute ton âme te dicte que c’est elle, ton instinct ne te trompe pas, même tes trippes te le disent ».
Je vous avais dit qu’elle lisait beaucoup de roman d’amour ? Ecoutant le récit de Lyllyah sur sa récente rencontre, Beth est aux anges, joignant ses mains sous son cou, sa bouche grande ouverte tant elle est ravie et, il va sans dire, envieuse.
« Si ça craint ? Tomber en amour ne craint pas. L’important, c’est de ne pas se précipiter. Profitez de chaque instant ». Dit-elle l'air savant.
3615 Madame Love a tout lu là-dessus.
« Comment elle s’appelle, si ce n’est pas trop indiscret ? » Demande Lili sans remarquer le rosissement soudain, quasi imperceptible, des joues de Lyly. « Vous allez vous revoir ? »
***
Lili avait promis de s’entraîner avec Rory. Elle serait ravie de faire une démonstration de ses progrès, songeant que l’expérience de Lyly pourrait lui être favorable. Les relous encapuchonnés n’ont qu’à bien se tenir !
« Toppe là ? » Son ignorance faisant défaut, Lili peut se réjouir d’avoir évoqué être restée enfermée pendant longtemps.
Priant son interlocutrice de se délecter du dessert spécialement choisit pour elle, c’est après sa dernière bouchée que Lyly lui raconte d’où elle vient. Le sourire s’efface du visage de Lilibeth. La vie n’avait pas été tendre avec elle, mais à l’écoute du chemin parcourut par Lyly, elle ne se sentait finalement pas si mal logé. Elle, au moins, avait pu connaître ses parents et recevoir, le temps de quelques années, du véritable amour. Ce récit la laisse songeuse, triste d’entendre ce sombre début de vie. Lyllyah bascule sur les histoires de mensonges, incitant la cracmole à refuser de répondre si le cœur ne lui en dit pas. Une ouverture d’esprit et sagesse que Lili apprécie. Elle qui avait toujours vécu recluse, dans l’ombre de plus gros mensonge sur son existence, obligée au vu de son père et de la conjoncture actuelle entre moldus et sorciers, de poursuivre cet énorme mensonge, alors, lorsqu’elle le pouvait, elle voulait dire la vérité, rien que la vérité, juste la vérité. Dans le lugubre manoir Barjow, elle avait souhaité toute sa vie pouvoir se confier à une amie, cette personne capable de tout entendre, qui connaîtrait la moindre parcelle de votre âme. Elle vient de se trouver une amie, par la force du destin, mais force est de constater qu’elle ne peut, résolument, pas lui dire la vérité, rien que la vérité. Lyly pare son visage pâle de mystère. Décidément, c’est une personne intrigante. Comment une orpheline est-elle devenue un soldat surentrainé ? Inutile de préciser qu’elles formeront un duo dépareillé. L’orpheline turbulente toujours turbulente alliée à la princesse malaimée, toujours princesse, mais un peu moins malaimée. Quelque part dans la salle, de la musique retentit. Une voix en français entonne une chanson. C’est la minute nostalgie.
J'ai besoin qu'on m'aime Mais personne ne comprend Ce que j'espère et que j'attends Qui pourrait me dire qui je suis? Et j'ai bien peur Toute ma vie d'être incompris
Protéger et agir. Lilibeth est admirative. Elle aimerait pouvoir faire preuve d’autant de sang-froid et de prouesse, d’assurance et d’action. Pour l’instant, tout ce qu’elle avait appris à faire, c’était de fuir. Fuir son bourreau. Faire sa valise, prendre son manteau, et s’enfuir dans la rue, en talon, sans un sou.
Si les apparences Sont quelquefois contre moi Je ne suis pas ce que l'on croit Contre l'aventure de chaque jour J'échangerais demain la joie d'un seul amour
Face à la carrière militaire de sa nouvelle amie, il semble à Lilibeth que sa vie est désuète, ratée, futile. Mais la tristesse déforme les traits et les traits déformés, ce n’est pas ça qui vous marie. Alors, la serveuse de Chez Jack la Ripaille conserve son sourire pour dire la vérité, rien que la vérité.
« Je suis admirative ».
Et pourquoi ce désespoir Caché au fond de moi
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Jeu 19 Mai - 11:12
Mars 2021
Alors que je sortais mon téléphone de mes mains, j’écoutais les demandes de ma nouvelle amie et, allumant l’application d’un geste de l’index, je regardais mes favoris sans me défaire de mon petit sourire. Toutefois, un détail m’interpella et c’est en reposant mes yeux gris sur elle que je lui demandais sans détour.
- Désolée je ne suis pas encore tout à fait à l’aise avec ces termes, en Suisse ce ne sont pas les mêmes… mais un T1 c’est salon et chambre dans la même pièce non ? Si tu les veux séparer il faudrait plutôt chercher un T2 tu ne crois pas ?
Je baissais à nouveau mon regard sur l’écran de mon téléphone tout en faisant défiler les annonces. Lorsque la dernière précision de la jeune femme retenti, je fronçais légèrement les sourcils, en proie à une réflexion, avant de la fixer à nouveau.
- C’est con, j’ai qu’une seule chambre, sinon je t’aurai proposé une colloc, je vis en face du Regen’s Park et il y a les bouches de métro dans le coin où je suis. Enfin, si ça te tente, je vais sur le canapé et tu prends la chambre. Je terminais de regarder mes favoris. Mais non là pour le moment j’ai rien, mais on pourra chercher ensemble de temps en temps si tu veux.
Mon sourire s’élargit un peu. Je n’avais rien de bien confidentiel chez moi, en dehors de la malle scellée qui se trouvait sous mon lit. J’étais habituée aux dortoirs de par mon enfance à l’orphelinat et ensuite durant mes services policiers et militaires. Me retrouver seule ici avait été assez déroutant, même si je devais admettre apprécier grandement le silence qui régnait chez moi lorsque j’étais en repos. Néanmoins, j’étais toujours un peu embêtée lorsque je devais partir au travail sur la touche, parce que j’avais Radar à mettre en garde. Je n’osais pas encore demander à Moïra de s’en charger, d’autant plus qu’elle était prof, elle ne pouvait sans doute pas emmener un chien dans sa salle de classe quand bien même mon Border Collie était sage comme une image. Voilà pourquoi ça ne me dérangeait pas de proposer une collocation. Il y aurait toujours quelqu’un pour veiller sur Radar. D’aucuns diraient que c’était imprudent de ma part de proposer ça à une personne que j’avais rencontrée à peine quelques heures auparavant et dont je ne connaissais rien, mais au final je m’en fichais. Je n’avais pas peur d’être arnaquée et si d’aventure j’étais fichue hors de mon appartement, je pouvais toujours aller à la caserne le temps de retrouver quelque chose.
Reposant mon téléphone, je riais de concert avec la jeune femme tandis que la discussion dériva sur les affaires de cœur. Elle avait soudainement de bien sages paroles, c’était intrigant d’ailleurs, mais je trouvais ça super mignon. Moi qui ne connaissais rien en amour, j’étais bien heureuse de pouvoir partager cela avec quelqu’un. Écouter mes tripes et mon cœur… ça, je savais faire, mais uniquement au travail, c’était difficile de le faire ailleurs. Néanmoins, je répondais avec entrain.
- Ah bah tu vois ? T’es pas obligée d’en trouver une deuxième comme toi pour être en couple. Je lâchais un petit rire avant de continuer. Je crois que j’ai jamais ressenti ce que tu dis, genre que mon âme me dicte le truc et tout… Je sais pas trop ce que c’est comme sensation, mais ça doit être fort. Tu as déjà connu ça toi ?
Alors, je partageais avec l’hésitation dans mes mots, parce que je n’étais pas certaine d’employer les bons, l’histoire que j’étais en train de construire avec Moïra. Mon interlocutrice me fixait avec les yeux d’une petite fille et la bouche ouverte, comme si elle était ébahie. Ce n’était tout de même pas si extraordinaire de rencontrer quelqu’un justement sur un site de rencontre, si ? Sa réponse en revanche me fit froncer les sourcils et ma réaction ne se fit pas attendre.
- Tomber en amour ? Wow wow non je n’irai pas jusque-là ! Faut pas déconner non plus… Je roulais mes yeux dans mes orbites avec un petit sourire niais. Mais j’aime bien être avec elle et je l’apprécie plus que certaines autres personnes ça c’est sûr.
Moi, amoureuse. Non, mais et quoi encore ? Je ne connaissais pas la définition du mot « amour » je ne l’avais jamais cherché dans le dictionnaire, et je ne savais pas ce que ça faisait de le ressentir, de le donner ou de le recevoir. Alors non, je ne pouvais aller jusqu’à dire que j’étais amoureuse de Moïra, vraiment pas. C’était sans compter que, puisque je n’avais pas eu les rudiments de cette émotion, je me sentais incapable d’aimer qui que ce soit. Il m’était arrivé d’ôter des vies humaines, comment pouvais-je donc m’autoriser à aimer quelqu’un ? Profondément je tenais à mes animaux, mais ça, ce n'était pas la même chose (ou sinon ce serait vraiment dégueulasse). Lyllyah Sody amoureuse. Haha. Jamais !
- Elle s’appelle Moïra. Rien que prononcer sans nom me fit encore rougir un peu plus. Alors, sans gêne, je reprenais mon téléphone pour en sortir une photo et la montrer à ma serveuse préférée. C’est prévu qu’on se revoit oui, mais elle doit me dire quand. Elle a beaucoup de travail.
Regardant une dernière fois la photo, mes acouphènes fermant leurs gueules, je souriais bêtement avant de reposer mon téléphone dans ma poche. Là, je relevais les yeux vers Lilibeth.
- Et toi ? Tu as quelqu’un en vue en ce moment ? Ou est-ce que tu ne cherches pas à rencontrer quelqu’un ?
Comme un pacte que nous venions de sceller concernant notre amitié, je propose à la jeune femme me serrer la main concernant son entraînement avec son frère, mais elle ne semble pas comprendre l’expression. Je cligne plusieurs fois des paupières, confuse, avant de m’exclamer.
- Oh ! Désolée, ça doit être une expression de chez moi. En Suisse, quand on se met d’accord sur un truc, genre quand on fait un pari, on se tape dans la main, comme si on scelle l’accord. Je refermais mon poing et ramenais ma main contre toi en ricanant. Désolée. Je ne suis pas encore tout à fait habituée aux coutumes anglaises.
Difficile de me fondre dans le décor alors que j’étais arrivée ici seulement au mois de janvier. Autant en filature je n’aurai pas fait d’erreur, autant dans ma vie de tous les jours, je m’en fichais d’en faire. Alors, ce fut sur un ton léger que je lui parlais de moi, de mon passé en Suisse justement. De là où je venais et de ce qui avait faire de moi ce que j’étais aujourd’hui. À cause de mon accident, je ne pris pas garde au changement de musique dans l’auberge, je n’écoutais plus aucune quelconque chanson depuis que mes oreilles sifflaient. Je ne chantais pas non plus, alors, lorsque j’en entendais, mon cerveau filtrait automatiquement pour passer outre. J Je ne fis pas non plus attention au regard que me lançait mon presque homonyme durant mon court récit, trop occupée à dévorer mon gâteau comme une ogresse. Lorsqu’elle me fit part de son commentaire, je relevais enfin mes yeux gris, tirant maintenant sur le bleu, sans cacher ma surprise.
- Hu ? Admirative de quoi ? Il n’y a rien d’admiratif à tout ça. Je fais ce que je dois faire, voilà tout. Je roulais des épaules avant de continuer. Comme toi tu as fait avec tes chats. C’est pareil en fait. Je prenais mon verre de boisson et le terminais cul sec avant de regarder le lieu qui se vidait de plus en plus. Il doit être tard… je vais payer et peut-être te laisser tranquille, je t’ai assez tenu la jambe, je crois.
Je lui souriais avec gentillesse.
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Dim 12 Juin - 10:47
A nos actes manqués
Le 1er mars 2021
Un tic nerveux réveille la lèvre supérieure de Beth, masquée par un rire idiot qu’elle n’a pas besoin d’appuyé pour manifester sa gêne. Sur le monde des moldus, elle a encore tout à apprendre, bien que ce soit l’un des rares sujets où elle en sait plus que la majorité des sorciers ayant eut la chance d’étudier à Poudlard. Comme elle le disait plus tôt… « … je ne suis pas beaucoup sortie de chez moi. Un T2 suffira ». Et elle lutte contre ses yeux désirant s’agrandir en entendant la proposition de collocation de Lyly bien que cette dernière finisse par s’apercevoir que dans les faits, c’est difficilement réalisable. Une vague de soulagement apaise son cœur qui martèle dans sa poitrine, spontanément, Lili réplique : « Pourquoi pas plus tard ? Je veux dire, tant qu’avec ta dulcinée vous n’avez pas de projet d’aménagement, une fois que j’aurai réussi à reprendre ma vie en main, peut-être pourrions-nous allier nos deux situations pour offrir à notre ménagerie un appartement plus grand que nous partagerions ? » Une fois que Beth saura cacher parfaitement son appartenance au monde des sorciers, par exemple. Dans le fond, ce n’est pas une mauvaise idée. Si les sbires de Papa venaient à rentrer par effraction pour la retrouver, Lyly aurait vite fait de leur écraser le nez par terre. A méditer.
***
Rapidement, les histoires de cœurs sont posées sur la table, retranchant Beth dans une profonde réflexion. A l’évidence, ses désirs d’amour ne sont que la projection de ses rêves de princesse, car… « Le seul amour que j’ai connu n’était pas à double sens ». Elle baisse les yeux un instant. Il n’est pas aisé de révéler l’humiliation que son cœur à subit. « L’amour à sens unique avec un grand panneau sens interdit, ricane-t-elle jaune. Mais je garde espoir. Après tout, j’ai trouvé du travail par hasard en errant comme une âme en peine, puis il a fallu que le destin dépose un gars étrange sur mon chemin pour trouver une amie. Qui sait dorénavant ce que me réserve l’avenir ? » Assurément, cette histoire ferait l’objet d’une bonne littérature romantique. Intérieurement, Beth se félicite. Peut-être devrait-elle écrire des histoires romantiques basées sur son vécu ? A méditer. Lyllyah qui confit le bien-être ressenti auprès de sa nouvelle conquête et, pour toute réaction, Beth joint ses mains en prenant une profonde inspiration d’admiration. Aussitôt, sa nouvelle amie dégaine une photo de l’élue de son cœur (bien qu’elle ne veuille pas l’admettre mouark mouark), éblouissant Beth au premier regard : « Elle est radieuse, quels beaux yeux verts ». Beth ne pu s’empêcher de regarder la photo de Moïra avec envie, ressentant plus que jamais le manque d’affection, d’épanouissement et le besoin de représenter quelque chose de fort aux yeux de quelqu’un. « Tu as beaucoup de chance ». Et on sentait toute la sincérité du monde à travers cette courte phrase. Rapidement, l’attention se tourne vers les fréquentations de Beth qu’il faut avouer être proche du néant. « Ces derniers temps ont été consacré à me bâtir une nouvelle vie. Mais je me sens prête dorénavant à rencontrer de nouvelles personnes ». Sous entenant : rencontrer des hommes, des bons partis à épouser. Elle lève fièrement le menton, hésitant à demander à Lyly comment on installe cette application de rencontre. Mais un pacte se scelle entre les deux femmes, terminé par une expression que Beth ne comprend pas. Avec patience, Lyly lui explique le sens de l’expression, prétextant que les coutumes Suisse sont différentes des habitudes anglaises. Ignorant tout de la coutume suisse, Beth acquiesce en mémorisant cette information, leurs poings venant se cogner en signe d’approbation. La soirée touche à sa fin. D’un signe de tête, Achiléo sonne le top départ du rangement de la salle. La plupart des clients sont rentrés chez eux, le reste est sur le point de partir. Répondant par un sourire à son patron, Beth se lève, adressant un large sourire à Lyly. « Ce fut un plaisir de te rencontrer, Lyllyah ». Beth sort son téléphone pour noter celui de Lyly. Tandis que la moldue règle sa note, s’apprêtant à quitter le pub, c’est sans ménagement que Beth vient lui donner une accolade d’aurevoir. « A très bientôt ! ».
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