Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Balthazar Salvan
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Sam 11 Déc - 14:16
Let the skyfall – Eriaz II
Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin septembre 2020| Poudlard | Nuit
D’une manière un peu clichée, le monde semblait s’être arrêté alors qu’Erin et Balthazar dansaient au milieu de la Grande Salle. Peut-être enfin l’univers avait-il compris le besoin qu’ils avaient tous les deux de se retrouver, d’oublier un instant tout le reste pour ne se concentrer que sur l’un et l’autre ? Avoir ainsi Erin contre lui gonflait le Poufsouffle d’un sentiment de fierté et d‘amour qu’il n’arrivait pas à exprimer avec des mots. Tout aurait pu être parfait s‘il n’y avait pas eu cette petite voix dans sa tête qui lui répétait de faire attention à sa partenaire de danse, de s’assurer qu’elle allait bien et qu’elle ne devait pas trop s’éloignerait comme cela était son habitude depuis plusieurs mois. Bref, une petite voix qui brisait le moment de calme et de joie qu’il voulait tant ressentir.
La danse prit fin et plus rien ne put contenir la petite voix. « Merci pour ces danses. » Il adressa un sourire à Erin et espéra qu’il avait réussi à camoufler son aspect forcé même aux yeux qui le connaissaient le mieux dans tout Poudlard. Le buffet fut l’arrêt suivant et son estomac fut satisfait de cette décision. Il attrapa plusieurs petits fours sans mettre très longtemps à les avaler. La salle était bien remplie et cela était amusant de voir tout le monde sur son trente-et-un, bien loin de l’uniforme et perpétuel ballet de couleurs propres de Poudlard. D’ailleurs quelques-uns des invités commençaient à partir. Le temps avait filé à une vitesse folle. Pour une fois, le Poufsouffle en fut plutôt satisfait. C’était probablement pour le mieux de se voir en ces occasions avec Erin, lorsqu’il y avait de l’animation et des choses qui leurs permettaient d’ignorer le fossé qui grandissait entre eux. Balthazar avait essayé par tous les moyens d’y construire un pont. Mais malgré tous ses efforts, cela n’avait jamais abouti.
« Tu as passé une bonne soirée ? » Balthazar termina son petit canapé au saumon et attrapa la main d’Erin. « Avec toi c’est toujours une bonne soirée Miss Delacour. » Répondit-il charmeur. « Et toi ? Pas trop fatiguée ? » Ils suivirent ensuite le mouvement et quittèrent la Grande Salle. Balthazar aurait en temps normal proposé de s’affaler un canapé pour regarder un film avant de se coucher mais Erin évitait chacune de leurs interactions proches ou temps tranquilles, principalement à cause de son rôle de préfète. Il avait donc arrêté de proposer et se contentait d’attendre les idées de la jolie blonde. « Et si on allait faire un tour au bord du lac ? Je n’ai pas besoin de m’occuper des élèves ce soir et il ne fait pas encore trop froid. » L’envie de passer du temps avec Erin ne lui manquait pas et malgré une certaine envie de retrouver son lit, il accepta. « Allons-y, au clair de lune, cela risque d’être vraiment superbe. » Mais le temps ne joua pas en leur faveur et ils se retrouvèrent bien déconfis devant les trombes d’eau qui tombaient sur Poudlard. Saloperie d’univers qui jetait à l’eau tous leurs plans. Cela devenait usant à la longue.
« Hum, je crois qu’il va falloir changer de plan. » Balthazar acquiesça et en profita pour desserrer sa cravate. Il n’avait plus besoin d’être impeccable, la fête était finie. C’était une habitude qu’il avait prise à force de côtoyer Erin. Elle était toujours parfaitement apprêtée, tirée à quatre épingles. Ainsi, après leurs premières sorties en couple, il s’était senti ridicule à ses côtés et pas du tout à sa place. Alors il avait fait quelques efforts, surtout dans les événements mondains qu’Erin semblait tant affectionner, pour paraître le plus élégant possible. Et finalement, cela l’avait amusé, il s’était pris au jeu et de jeu, cela était devenu une habitude. Un des nombreux exemples de l’impact qu’avait eu Erin sur sa modeste existence. « Tu as une meilleure idée ? » Balthazar ne semblait pas en avoir jusqu’à ce qu’il se souvienne de sa dernière discussion avec Maddy Hopkins, cinquième année qu’il aidait avec ses devoirs.
« J’en ai peut-être une. Mais il va falloir se mouiller un tout petit peu… Tu me fais confiance non ? » Il tira doucement la main d’Erin avec une petite appréhension. Et si elle disait non ? Et si tous leurs problèmes résidaient là-dedans. Peut-être avait-il fait quelque chose pour briser cette confiance ? Il avait peut-être passé trop de temps avec Kiara ? Ou alors manqué un événement important pour Erin ? Mais lequel ? Mais quoi ? Calme toi. Lui ordonna sa conscience. Il fallait qu’il arrête. Voilà qu’il cherchait quelque chose à se reprocher, prêt à l’inventer s’il le fallait. Il n’allait vraiment pas bien. Et si Erin et lui avaient juste grandis et qu’ils n’étaient plus aussi compatibles qu’avant ? Serait-ce si grave ? Ne plus avoir Erin dans sa vie… Est-ce seulement possible ? Après tout, Balthazar n’avait jamais vécu sans elle dans sa vie d’adulte. Peut-être qu’il ne pourrait pas justement. Et cela le terrifiait presque autant de dire au revoir à la fille qu’il aimait pour des raisons qui lui échappaient.
Les deux jeunes gens suivirent les couloirs qui longeaient l’extérieur jusqu’à arriver devant le porche qui menaient aux serres. « C’est le moment où faut se mouiller quelques secondes. » Balthazar enleva sa veste de costard et la tendit à Erin. « Tiens, pour te protéger. Attends-moi ici, je te ferai signe quand tu pourras me rejoindre. » Il partit ensuite le premier et fonça vers la serre numéro trois. La porte n’était pas fermée comme il s’y attendait mais fut un peu réticente. Il dut la faire bouger un tout petit peu avec l’épaule pour qu’elle cède. La porte ouverte, il fit signe à Erin et se mit à l’abri. Les plantes emplissaient chaque centimètre carré de la serre et se faufiler entre les grandes feuilles qui faisaient penser à des fougères moldues ne seraient pas une mince affaire. Qu’importe, ce qu’il y avait d’intéressant ne résidait pas dans les feuilles mais bien dans les fleurs. Il fallait attendre la bonne heure pour que le spectacle commence. Encore une dizaine de minutes tout au plus.
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Sam 1 Jan - 22:51
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Balthazar Salvan
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Dim 16 Jan - 19:46
Let the skyfall – Eriaz II
Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin septembre 2020| Poudlard | Nuit
« Je suis avec toi, je ne peux qu'aller bien. » Balthazar lutta contre un véritable sourire de satisfaction qui voulut poindre le bout de son nez sur ses lèvres trop souvent habituées à ceux forcés de ces derniers temps. Il était encore fou d’Erin. Comment était-ce seulement possible après tant d’années ? Était-ce ses cheveux blonds dans lesquels il adorait passer sa main ? Son parfum qu’il trouvait envoûtant ? Ses yeux qui ne cessaient de lui demander de l’embrasser ?! Tout à la fois et plus encore. Alors pourquoi ça ne marchait plus aussi bien entre eux ?! Pourquoi trouvait-il soudain étrange de voler un baiser à Erin dès qu’il la voyait ? De poser ses mains sur ses hanches ou de la garder dans ses bras ?! Qu’est-ce qui avait changé ?! Balthazar avait tant de mal à se l’avouer mais une petite voix malencontreusement raisonnable haussa le ton du fin fond de sa tête. C’est Erin qui a changé. Il aurait voulu demander conseil à Aline. En tant que jeune femme indépendante, elle devait savoir ce qui se tramait sous la caboche de la jolie blonde non ? Parce que lui était perdu, et cela depuis des mois. Depuis cette absence d’Erin, depuis ce voyage à Liverpool, depuis cette foutue maladie dont il ignorait tout si ce n’était les symptômes persistants d’Erin. Si seulement il avait été medicomage, si seulement il avait eu un moyen de l’aider ? Si seulement… Si seulement.
Alors qu’il indiquait à Erin avoir passé une très bonne soirée grâce à elle, ce sourire sur le visage de sa compagne le fit fondre encore un peu plus. Son cœur se gonflait d‘un amour fou et il avait peur de voir son palpitant éclater s’il n’évacuait pas à un moment ce trop-plein. Mais il se sentait gelé dans ses mouvements, ne savant plus comment correctement fonctionner en présence d’Erin. Tout avait toujours était si facile et aujourd’hui… Balthazar avait l’impression d’avoir oublié une chose aussi triviale qu’ouvrir une porte et il se retrouvait de facto coincé à l’extérieur comme un idiot. Alors qu’il lui demandait si elle allait bien, c’était à tout ce qu’il pouvait penser depuis juillet, elle lui répondit la même chose que quelques instants plus tôt. Il ressentit une certaine fierté d’être ainsi le vecteur de tant de bien-être pour Erin mais soudain il en sentit également la responsabilité. De son point de vue, il n’arrivait malheureusement pas à la rendre heureuse. Elle avait toujours ce sourire triste quand elle ne savait pas qu’il la regardait, cette étrange absence dont l’origine était inconnue. Et toujours, elle ne voulait pas se confier. Il allait devoir lui demander d’un moment à l’autre et il en était terrifié.
La soirée ne venait que de commencer pour tous les deux. Erin proposa une balade dans les jardins et Taz ne manqua pas l’occasion de se balader aux côtés de la plus jolie fille de la soirée. Mais la météo semblait contre cette idée à la vue des trombes d’eau qui tombaient sur un Poudlard ensommeillé. La perspective d’être trempé pour quelques pas dans la gadoue n’enchantait guère le Poufsouffle et avec l’état de santé encore chancelant d’Erin, c’était absolument hors de question. Dépité par la situation, l’esprit de Taz réfléchissait à cent à l’heure lorsqu’Erin lui demanda s’il avait une idée. Et ce fut grâce à ses élèves qu’il en eut une. Et alors qu’il indiqua à la Serdaigle avoir peut-être une solution, il eut besoin de se rassurer. Savoir qu’elle le suivrait jusqu’au bout du monde malgré leurs récents différents. « Bien sûr, la question ne se pose pas. » Le jeune homme lui sourit et l’entraina à sa suite vers les serres.
Alors que Balthazar arrivait aux portes du château pour s’engouffrer vers les serres, il ôta machinalement sa veste et la donna à Erin. Il avait encore plusieurs réflexes moldus. Après tout, lorsqu’il retournait chez la famille Salvan, il n’utilisait pas sa baguette de tout le séjour. Il n’attendit pas une réaction d’Erin et s‘élança sous la pluie. Ayant réussi à ouvrir la serre, il fit signe à la jeune femme de le rejoindre. Il crut un instant la voir s’étaler sur le sol mais elle eut les bon appuis et arriva jusqu’à lui sans encombre. « Merci pour la veste, quel gentleman tu fais. » Il lui sourit en remettant vers l’arrière ses cheveux mouillés par la pluie. « C’est toujours avec plaisir. » Il y avait un quelque chose dans l’air et ce n’était pas dû aux plantes. Il ne bougea pas d’un cil lorsqu’Erin déposa un baiser sur sa joue et se retint de justesse d’attraper ce visage angélique et de l’embrasser fougueusement. Si elle avait eu envie de l’embrasser, elle l’aurait fait non ? Il lui sourit mais eut du mal à déglutir devant la réalisation qu’elle n’avait peut-être plus la même vision de leur couple que lui. Mais ce n’était pas ce soir qu’il fallait penser à ça... N’est-ce pas ? Il se racla la gorge et se détourna en montrant la serra le bras tendus. « Tadaaaa ! »
« La serre ? » La question dubitative d’Erin le fit sourire. Il la laissa détailler les lieux du regard. La surprise allait être complète il le savait. Erin était une élève brillante mais les sujets de botanique, cela faisait quelques années qu’elle n’y s’y était plus penché. « Tu t'es découvert une nouvelle passion pour les plantes ? » Il émit un petit rire. « Ça aurait pu mais non ce n’est pas ça. » Il la laissa s’avancer dans les plantes, les mains derrière le dos, l’air espiègle. Il la suivait en silence, prenant un air innocent à chaque fois qu’elle le regardait. « À moins qu'il n'y ait quelque chose que je ne sache pas... » Il prit soudain un air offusqué mais moqueur. « Serait-ce seulement possible ? » La taquina-t-il. Balthazar soutint son regard, un petit sourire aux lèvres. « Qu'as-tu en tête Balthazar ? » Balthazar regarda sa montre, et attrapant doucement Erin par les épaules, il la guida entre les feuilles des plantes pour se placer au milieu de la serre. « Voilà, nous sommes en position et maintenant… » Il tourna sur lui-même pour voir où se trouvait les plantes qu’il cherchait. Elles étaient disséminées un peu partout, grandes tiges qui commencèrent à frissonner. Le silence aurait rendu cet instant encore plus hors du temps mais la pluie continuait de cogner le verre de la serre avec force et application. Le jeune homme montra une première tige, qui tremblait plus que les autres et de laquelle une étrange lumière bleue commençait à apparaitre. « Que le spectacle commence… » Dit-il dans un souffle.
Comme si les plantes l’avaient entendu, l’une après l’autre, les bulbes perchés en haut des tiges commencèrent tous à émettre une étrange lumière bleutée. Et alors les fleurs se décidaient à éclore l’une après l’autre, étirant leur longs pétales bleutés avec paresse, comme sorties d’un long sommeil, la lumière emplie toute la serre. Son origine résidait dans de petits grains de pollens lumineux qui commencèrent à s’élever tranquillement dans les airs. Se déplaçant lentement, on put soudain reconnaître la Grande Ours puis la constellation du Lion. Et plus le temps avançait plus les deux sorciers étaient entourés d’un ciel étoilé. Des grains moins lumineux mais plus resserrés représentaient même la Voie Lactée qui traversa sans aucune appréhension Balthazar. Ce dernier était radieux et son regard se perdait dans toute la serre, tentant d‘imprimer cette image dans sa mémoire. Et puis ce regard dériva sur Erin. Dans cette lumière étoilée, elle était la plus belle femme qu’il n’ait jamais vue. Il en oublia les fleurs, les étoiles et tout le reste, pour fixer Erin alors qu’une douleur inouïe sembla lui vriller le palpitant. Il l’aimait tellement qu’il était prêt à tout pour elle. Y compris se sacrifier s’il le fallait. « Erin… » Il lui pressa doucement la main pour la faire se retourner vers lui. « Qu’est-ce qui a changé entre nous ? » Demanda-t-il soudainement. « Je… Je veux que tu sois heureuse, bon dieu c’est tout ce que je veux. Alors qu’est-ce que je fais de mal ? Pourquoi… » Il n’arriva pas à finir sa phrase mais elle flotta dans l’air, autour d’eux, dans les étoiles. Pourquoi tu ne m’aimes plus ?.
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Dim 13 Fév - 23:00
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Dim 6 Mar - 20:10
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Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin septembre 2020| Poudlard | Nuit
Alors qu’Erin tentait de deviner ce que Balthazar lui avait préparé, ce dernier se sentit particulièrement fier de sa trouvaille. À dire vrai, il avait pensé plusieurs fois à la faire venir ici. Mais cela n’avait jamais été le bon moment. Il y avait toujours eu quelque chose qui les en avaient empêché, que ce soit la maladie d’Erin, leurs emplois du temps bien remplis ou tout simplement cet éloignement continuel que le jeune homme avait du mal à gérer. Pouvoir se retrouver ainsi avec Erin, l’un et l’autre, isolé du reste du monde et de leurs problématiques qui semblaient en cet instant illusoires, il se sentait bien. « Bien sûr, tu restes toujours plein de surprises pour moi, monsieur Salvan. » Le monsieur Salvan en question baissa la tête pour cacher le sourire jusqu’aux oreilles que cette remarque lui arracha. Il avait une folle envie d’embraser mille fois ces lèvres. Mais s’il cédait à ses envies, ils risquaient de rater tout le spectacle qu’il avait minutieusement planifié (à la dernière minute).
Une fois Erin, en position, il la laissa profiter du spectacle. Il n’y avait pas plus bel endroit en cet instant et Taz se félicita d’être présent. La serre formait une bulle autour d’eux, les isolant pour un temps du reste du monde. Il sentit la main de la Delacour effleurer la sienne et cela fit battre son cœur un peu plus vite. Mais déjà les fleurs commençaient leur spectacle. Bien qu’il sût à quoi s’attendre, l’anticiper et le vivre étaient deux choses diamétralement opposées. Il eut presque le souffle coupé devant l’étrange beauté qui se dégagea de cet instant. Une étrangeté qui le poussa bien vite dans une forme de mélancolie. La nature était si belle, si simple. Pourquoi fallait-il que pour lui ce soit compliqué ?
Alors doucement Balthazar fit se retourner Erin. Le sourire de la Serdaigle semblait tout droit sorti d’histoires merveilleuses tant sa beauté sortait de l’ordinaire morne de ce monde. Comment avait-il pu la laisser ainsi s’éloigner ainsi ? Comment avait-il pu penser seulement un instant qu’il pourrait survivre sans elle ? La vie d’adulte était si difficile, si éreintante, qu’ils n’étaient pas trop de deux pour y faire face. Sans le vouloir tout à fait, le Poufsouffle s’était construit en prenant autant appuis sur Erin qu’elle-même l’avait fait sur lui. Et aujourd’hui, sans elle, il n’était pas sûr qu’il tiendrait encore debout. Sa raison lui criait que ce serait possible, qu’il était un individu en propre avant d’être une moitié de couple mais son cœur ne s’y résolvait pas. Il ne voulait pas s’y résoudre. S’y résoudre, c’était dire adieu à Erin pour des raisons qu’il ne s’expliquait pas. Du jour au lendemain, cela ne fonctionnait plus parfaitement entre eux, les rouages de leur relation étaient grippés. Et sa raison voulait qu’il jette tout le mécanisme sans autre forme d’étude ? Alors qu’en trouver les causes pourraient tout simplement le sauver ? Balthazar était trop borné pour ne pas comprendre pourquoi. Il était trop borné pour abandonner Erin.
Alors le jeune homme lui posa franchement la question. Erin sembla ne pas trouver les mots. Pire, elle en sembla muette. Vaincu par ses propres paroles et le silence d’Erin, Balthazar se contenta de la fixer, le visage lourd de tristesse et de regrets puis il baissa les yeux. « Taz, ne dis pas ça, je t’en prie ne crois pas ça… » La douce main d’Erin se posa sur sa joue et instinctivement, il posa la sienne par-dessus. Un nouveau contact auquel il ne voulait jamais mettre un terme. Les déclarations d’Erin firent battre son cœur suffisamment fort pour qu’il ait peur que le bruit ne l’empêche d’entendre la suite. Il n’osait rien dire, rien ajouter, rien rétorquer. Il voulait voir ces paroles résonner dans son esprit jusqu’à la fin des temps, tant il était heureux de les entendre. « Si les choses sont… Difficiles, c’est à cause de moi. » Sentant qu’elle avait plus à dire, Taz se réfréna à nouveau de parler. Il avait tant de question, tant d’inquiétudes que toutes se bousculaient au portillon de ses paroles et aucune ne savait si elle devait y aller en première. « Depuis que j’ai été malade, je… J’ai du mal à me retrouver. Je ne me sens plus moi-même, et j’ai peur que ça ne revienne jamais. » De la voir ainsi prendre toute la faute de leur étrange relation de ces derniers temps, cela mit Balthazar mal à l’aise, pire il se sentait maintenant encore à plus fautif d’avoir mis le sujet sur la table. « Oh Erin… » Murmura-t-il. « Mais j’ai encore plus peur de ne plus te mériter. » Ces dernières paroles lui firent l’effet d‘un poignard. Comment pouvait-elle seulement penser ce genre de chose ?! Comment pouvait-elle croire un seul instant qu’elle ne pourrait plus le mériter ?! C’était bien sûr l’inverse ! C’était lui qui n’était plus ce qu’il avait été. Plein de droiture et de neutralité qu’il voyait à présent vaciller au gré des événements. Comment pouvait-elle penser un seul instant qu’elle n’était plus ce qu’il aspirait à garder auprès de lui ?! Elle était son modèle sur cette fichue planète, toujours prête, drôle, belle, astucieuse. Alors sans vraiment y réfléchir, mû par un besoin presque vital, il lâcha la main d’Erin sur sa joue, et attrapa plutôt le visage de cette dernière. Il posa sa tête sur le front de la jeune femme et murmura dans un souffle : « Tu mérites bien plus que moi Erin, ne crois jamais le contraire. » Son nez effleura celui de la blonde. « C’est juste que… Ce n’est plus comme avant. Mais… Ça ne veut pas dire que la suite ne sera pas meilleure, non ? » Il eut un petit sourire triste en se reculant légèrement pour croiser le regard d’Erin. « S’il n’y a que cette fichue maladie, alors on va y arriver, pas vrai ? » Ses yeux se perdirent alors dans la contemplation de sa petite amie. « Est-ce que je peux t’embrasser ? » Demanda-t-il soudain. Si les choses n’étaient plus aussi faciles qu’avant, soit, alors ils changeraient leur manière de fonctionner et cela irait très bien, pas vrai ? Alors qu’Erin répondait favorablement à sa question, il se pencha et déposa un baiser sur ses lèvres. Il avait besoin de cette connexion avec elle. Cela lui semblait une décennie depuis la dernière fois où il l’avait senti contre lui. Il passa doucement ses bras autour d’elle pour l’enlacer. Détachant finalement son visage du sien, il eut un petit sourire qu’il enfouit dans les cheveux de la jeune femme. Il voulait la garder auprès de lui. Il avait besoin d‘elle. Mais était-ce seulement possible ?! Il n’arrivait pas encore à mesurer toute ce que venait de lui avouer la Serdaigle : il ne réalisait pas l’impact qu’aurait ces mots sur leur avenir. « Tu iras mieux Erin. Tu iras mieux et nous aussi, pas vrai ? » Il avait hésité à dire « tout sera bientôt comme avant » mais il savait que ce serait impossible. Lui-même n’était plus l’élève de Beaubâtons d’il y avait cinq ans. Leur monde à tous les deux les avait changés. La vraie question à se poser maintenant était la suivante : avaient-ils malheureusement trop changé pour encore s’aimer ?
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Lun 21 Mar - 22:55
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Ven 27 Mai - 1:16
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Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin septembre 2020| Poudlard | Nuit
Rencontrer Erin Delacour fut un moment qui sur le coup avait semblé à Balthazar anodin mais qui, à la vue de leur histoire, avait tout changé. C’était un peu pompeux et franchement enfantin d’ainsi avancer le fait qu’un point dans le temps pouvait autant faire varier une existence. Et pourtant, sans Erin, Balthazar se demandait bien ce qu’il aurait pu devenir. Probablement un gars bien mais jamais cela n’aurait été la meilleure version de lui-même. Ça aussi c’était un peu pompeux comme réflexion. Qu’importe. Erin et lui n’étaient pas les deux faces d’une même pièce, loin de là. Mais ils se complétaient étrangement bien, ayant chacun des forces là où l’autre avait quelques faiblesses. Là où Erin pouvait parfois être impatiente, Balthazar savait faire preuve de retenue. Là où Balthazar semblait parfois débraillé, Erin rayonnait par son impeccabilité. Ensemble, ils étaient inarrêtables. Ils avaient cultivé des années et des années de complicité, arrivant à ne jamais sombrer dans la normalité et le train-train quotidien. Ils avaient partagé ensemble des moments charnières de leurs vies, les liant à jamais. Certains auraient pu avoir peur d’avoir leur existence ainsi emberlificotée dans celle d’une autre. Mais pas Balthazar. Il n’aimait pas penser à la possibilité qu’un jour leur histoire à tous les deux se finirait. Mais si cela devait être le cas, il espérait avoir la force de le faire avant que tout se délite et qu’il en arrive à détester Erin. Car il l’aimait trop pour la détester.
Ces pensées sombres le suivait depuis quelques semaines maintenant. Depuis que sa relation n’était plus au beau fixe avec la Delacour. Il ne comprenait pas pourquoi. Et cela le minait bien plus que tout le reste. Il voulait comprendre. Il voulait savoir. Il voulait réparer. Mais il continuait sans cesse de se heurter au mur de silence d’Erin et il ne repartait jamais avec plus d’informations que lorsqu’il était arrivé. Alors ce soir, tous les deux ainsi coincés dans une constellation, à l’abri des regards et du temps, il se dit que peut-être Erin serait bien obligée de lui dire quelque chose, qu’elle devrait lui donner un petit fragment, un rien qui le ferait avancer. Alors il lui demanda. Et la réponse de la jolie blonde lui fit mal, terriblement mal. Comment pouvait-elle avoir une image aussi négative d’elle-même ? Il s’empressa de la rassurer mais cela ne fonctionna pas vraiment. « Non. Ne dis pas ça. » Leurs visages, si proches l’un de l’autre, ne laissait de place à aucun masque. Leurs souffles semblaient se lier pour n’en reformer plus qu’un, comme cela aurait dû être depuis bien longtemps. Les histoires d’âme-sœur, cela faisait doucement sourire l’esprit cartésien de Balthazar. Comment une âme, séparée dans deux corps, pouvait chercher à redevenir une à nouveau ? Ridicule. Vraiment ? Pourquoi alors son cœur tambourinait-il si fort qu’il en était à deux doigts de sortir de sa poitrine pour rejoindre celui d‘Erin ?
Ce n’était plus comme avant. Il n’y avait rien à nier, c’était un fait, douloureux certes mais un fait. Il aurait été naïf de penser que rien ne changerait jamais. Balthazar avait juste espéré que cela fût un peu moins soudain. « Je le souhaite, je le souhaite tellement Balthazar… » Bien sûr, elle était incapable de lui donner des certitudes. Une part de lui comprenait, évidemment qu’elle ne savait pas de quoi demain serait fait, c’était le cas de tous les sorciers qui ne se destinaient pas à la voyance. Mais une autre part de lui lui en voulait pour cela. Balthazar n’aimait pas ces sentiments amers qu’il sentait poindre dans son être. Mais il ne les laisserait pas se déverser maintenant, Erin ne méritait pas ça. Mais il savait qu’il devrait s‘en occuper tôt ou tard pour ne pas les laisser pourrir.
Alors que Balthazar parler de cette maladie, alors qu’il lui assurait qu’avec juste ce petit contre-temps, ils s’en sortiraient, Erin ne fit qu’hocher la tête. Elle apprendrait à avoir foi en eux, même si le Poufsouffle était persuadé qu’au fond d’elle-même, elle le savait déjà. Une étrange ombre passa dans le regard de la Delacour lorsqu’il lui demanda s’il pouvait l’embrasser. Cela faisait si longtemps qu’il s’en serait senti étranger s’il ne l’avait pas fait. Mais elle répondit par l’affirmative, et l’espace d’un instant, alors que leurs lèvres se scellaient, il oublia tout ce qui les avait séparés jusqu’alors. L’humain était véritablement un étrange personnage. Sa peau picota de plaisir sous les doigts d’Erin alors que sa main se posait sur sa nuque. Balthazar n’aurait jamais voulu que ce baiser s’arrête.
Finalement, ce souhait ne put être exaucé et ils finirent par revenir à eux. L’un face à l’autre, le silence fut brisé par le Salvan. Erin devait croire qu’elle irait mieux pour que cela se produise. Il avait vu suffisamment de séries médicales moldus pour entendre parler du pouvoir du psychique sur le physique. « Je voudrais te dire oui, je ne demande que ça mais… » Il savait déjà ce qu’elle allait dire. Ses pensées rejoignaient les siennes mais avoir cette évidence répétée à voix haute lui fit malgré tout mal au palpitant. « Mais et si je ne peux pas te le promettre ? » Balthazar savait qu’elle avait raison. Que ni elle ni lui ne pouvait prévoir comment évoluerait cette maladie, ni où cela les mènerait. « Et si mon état ne se stabilise pas ? Et si je ne me retrouve plus ? » Il la regarda douloureusement alors qu’il voyait poindre les peurs et les doutes de la jeune femme. Et cela le tuait de ne pouvoir rien y faire. Le sourire triste d’Erin l’acheva. « Tu vois, je ne fais qu’assombrir ton optimisme, je ne suis vraiment pas à la hauteur. » Balthazar secoua la tête pour signifier son désaccord. « Arrête avec tes bêtises. Tu sais bien que mon optimisme est inébranlable. » Il attrapa doucement Erin et la serra contre lui, avec tendresse. Il ne voulait pas de nouveau la blesser comme au musée mais il avait besoin qu’elle sente qu’il était là pour elle. Il posa sa tête sur celle de la jeune femme, passa doucement sa main dans ses cheveux blonds. Il n’avait aucune parole à lui donner, car toutes auraient sonné faux. Parfois un acte parlait bien plus que des mots. Il serait là avec elle jusqu’à ce qu’il ne puisse plus. C’était aussi simple que ça.
Les bras autour d’elle, il la sentait bien plus chétive que dans son souvenir. Ils restèrent ainsi un moment en silence, perdus dans leurs pensées et les étoiles. Balthazar avait en face de lui la Chevelure de Bérénice, une constellation qu’il retrouvait toujours car elle était juste à côté de la Grande Ourse. Il la fixa un moment, voyant dans les tresses de l’antique reine, un écho à sa propre existence. La première avait offert un fragment de sa chevelure aux dieux pour ramener sain et sauf son époux. Balthazar devrait-il en faire de même pour s’assurer du retour à la santé d’Erin ? Il aurait été prêt à tout pour elle. Y compris faire brûler dans un temple mythologique sa tignasse noire qui semblait avoir une vie propre. Les yeux toujours rivés sur les étoiles -il trouvait cela plus facile que de se reperdre dans la douleur d’Erin- il prit la parole : « Tout change Erin. En mal comme en bien et rien ne s’arrête jamais de changer. Alors oui, on peut être nostalgique de ce qui fut. Mais on peut aussi en être reconnaissant car cela voulait dire que c’était vraiment bien non ? » Son sourire se fit entendre dans sa voix. « Toi et moi, on est toujours là, ensemble. C’est déjà un bon début, tu ne penses pas ? » Il déglutit. « Je comprends et je sais que tu ne peux rien me promettre mais… J’ai besoin d’un peu de temps pour pleinement l’accepter. » Il serra un tout petit peu plus fort Erin. « Est-ce que tu peux juste me promettre d’essayer ? »
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