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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Jeu de dupes - Cyria Carrow  :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mer 25 Oct - 18:21
Le bureau d'Orion Black était un havre de tranquillité au cœur du tumulte du ministère de la Magie. Il était plongé dans la lecture d'un recueil de poésie anglaise, les vers envoûtants transportant son esprit vers un autre monde. Les mots, riches et évocateurs, étaient une échappatoire bienvenue à la rigueur de son travail d'auror.
Soudain, une série de coups à la porte le tira de son immersion poétique. Orion soupira légèrement, marquant sa place dans le livre et répondit d'une voix calme, "Entrez."

La porte s'ouvrit, et à son grand agacement, Clark Fletcher fit son apparition. Ce sorcier, proche de la retraite, était un collègue d'Orion depuis de nombreuses années, et bien qu'Orion le respectait, il trouvait souvent ses intrusions dans son bureau particulièrement irritantes. Fletcher arborait un large sourire aux lèvres, son visage rayonnant d'une excitation évidente.
"Clark, quel bon vent t'amènes ici ?" demanda Orion, en fermant son livre et en le posant sur son bureau. Il pouvait déjà sentir les pensées du vétéran auror bourdonner dans l'air, mais elles étaient un chaos incompréhensible. La curiosité grandissait en lui, se demandant ce qui avait pu provoquer une telle agitation chez son collègue. Fletcher, après avoir refermé la porte derrière lui, prit une profonde inspiration avant de parler.
« C’est vrai ce qui se dit, mon vieux ? » Son expression faciale était partagée entre le choc, l’hilarité et l’inquiétude : « Tu as mis enceinte Cyria Carrow ? » Il échappait un léger rire en faisant les gros yeux. « La Carrow des Mystères ? Par la barbe de Merlin ! Hahah ! Dans quelle merde tu t’es foutu ! Qu’est-ce que tu vas faire ? »

La nouvelle que Clark annonça à Orion fit l'effet d'une bombe. Pourtant le visage d'Orion resta impassible pendant quelques secondes, son esprit travaillant en surrégime pour assimiler cette information. La respiration régulière, il observa son collègue sans prononcer le moindre mot, gardant son self-contrôle au maximum.

"Orion, tu as entendu ?" demanda Clark d'un air inquiet. "C'est une rumeur qui circule, mais je pensais que tu devrais le savoir, au cas où."
Orion prit une profonde inspiration, dissimulant sa confusion à la perfection. Reconnaitre qu'il n'était pas au courant signifiait perdre la place. Prétendre que cette rumeur était fondée l'engager sur une pente bien délicate.  "Oui, bien sûr au courant. " Orion hocha légèrement la tête, essayant de ne pas laisser paraître son trouble intérieur. " Je te remercie de m'en avoir informé. J'apprécie ta prévenance. Je vais essayer d'en savoir plus à ce sujet."

Clark lui adressa un sourire compatissant. "Et du coup.... C'est vrai ? "

Orion leva la main pour signifier à son collègue de s'en aller. "Demande à Alice de venir quand tu sortiras."

Une fois que Fletcher eut quitté son bureau, Orion se retrouva seul, perdu dans ses pensées. Il se demanda comment une telle rumeur avait pu se propager si rapidement dans le ministère. Il ne savait pas si Cyria était enceinte, mais il devait le découvrir rapidement.
Heureusement, il avait la femme de la situation pour ce genre d'investigation.


*
**
****
**
*


Orion attendait devant le restaurant, le cœur battant un peu plus fort que d'ordinaire. Sa tenue impeccable reflétait son souci du détail et son désir de faire de cette soirée un moment inoubliable. C'était une soirée qui, il l'espérait, clarifierait la situation.
Il existait plusieurs possibilités quant à l'origine de ses rumeurs et il savait déjà comment jouer pour confronter Cyria sans avoir à poser des questions trop grossières.
Malgré son apparence calme et maîtrisée, Orion ressentait une légère appréhension. L'idée de confronter Cyria à la rumeur qui circulait sur sa prétendue grossesse ne lui plaisait pas, mais il savait que c'était nécessaire pour éclaircir la situation.

Le Ledbury était un restaurant très huppé de la capitale anglaise. Obtenir une réservation en moins de 24H tenait du miracle et c'était pour cette raison qu'il avait confié cette mission à sa secrétaire.
Alice était une sorcière pleine de surprise et d'une dévotion absolue envers le Black.
Elle lui avait promis de le conduire jusqu'à la plus faute fonction du ministère et si Orion pouvait sembler ingrat quant aux efforts qu'elle était capable de fournir, il avait un immense respect pour cette femme.

Orion avait donc donné rendez-vous à 20H30 à la jeune Carrow. Il espérait que l'ambiance tamisée de ce restaurant et la qualité de leur mets mettraient son amie dans les meilleures dispositions possibles.


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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 26 Oct - 0:41
La brume noire s’évaporait lentement autour de toi, alors que tu venais d’apparaître dans une ruelle plongée dans le noir non loin du lieu de rendez-vous.  C’était assez cocasse de se faire inviter par un sorcier - qui plus est sang-pur - dans un restaurant - certes gastronomique - moldu.  Tu imaginais que tout n’était qu’une question de discrétion : vous auriez le cadre chic ainsi que l’anonymat. Être loin du monde magique éviterait aussi d’alimenter cette rumeur qui avait prit comme feu aux poudres.  

Tu avançais d’un pas assuré, tes talons noirs lustrés brillant sous les réverbères.  La lumière se glissait contre la fourrure fine et longue, de couleur émeraude, qui te drapait, tombant de chaque côté de ta robe choisie avec soin pour cette invitation de dernière minute.  
Tes cheveux étaient d’un blond éclatant dans de longues mèches ondulées qui avaient été coiffés dans un savant chignon qui donnait presque un air naturel.  
Il était rare que tu apparaisses ainsi drapée, le personnage que tu t’étais construit n’était pas aussi assuré que tu l’étais vraiment, ni même à chercher à attirer l’attention.  Non tu étais le plus souvent dans l’ombre, discrète…. Seuls ceux qui partageaient ton intimité pouvaient savoir que c’était parfois loin de la vérité…. Et si proche à la fois.  

Tu marchais en direction du lieu de rendez-vous, vérifiant la fine montre couleur or à ton poignet.  Tu avais 17 minutes de retard.  Tu ignorais s’il était toujours là et s’il était incapable de t’attendre alors il signait probablement pour une humiliation publique.  
Tu réalisais pourtant à quel point tu étais mauvaise langue lorsque tu reconnu sa silhouette à quelques mètres seulement.  
Sans un mot, tu viens jusqu’à lui, sans aucun sourire aux lèvres, ni aucune expression qui pouvait trahir un quelconque plaisir d’être ici.  

(…)

Tu étais assise face à lui dans un fauteuil particulièrement confortable et de velours ; les jambes croisées et le dos posé contre le dossier de ton fauteuil. Tu dégageais cette froideur légendaire que l’on t’attribuait sur souvent lorsque l’on ne te connaissait pas.  
Vous étiez dans un coin du restaurant, assez isolé sans doute à la demande de l’auror. Tu avais l’habitude de fréquenter des lieux moldus, tu connaissais les codes et certains mœurs, alors tu n’étais pas mal à l’aise.  

Ta langue glissait sur tes lèvres écarlates, tes yeux clairs rivés sur le sorcier.  Tu ne comptais pas lui faciliter la tâche pour le moins du monde.  Bien au contraire.  

Tu n’avais pas décroché un mot depuis ton arrivée et encore moins accepté un quelconque contact physique de sa part.  

« Alors ? Comptes-tu m’accompagner à la première échographie ? J’imagine que nous pouvons aisément prévoir cela avec Dr. Carrow. »
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 26 Oct - 2:03
Les minutes passèrent et le sorcier commença sérieusement à douter que la Carrow accepte son rendez-vous... Mais tel ne fut pas le cas. Paré d'une magnifique robe elle arriva comme si de rien n'était, s'asseyant devant le brun sans même s'excuser.
Ce dernier quand à lui resta impassible, ses yeux sombres observèrent calmement la blonde... Il était évident que quelque chose clochait. Il avait l'impression d'avoir sous les yeux un bloc de glace qui n'allait pas être facile à dégeler. Et comme d'habitude, son esprit hermétique rendait toute investigation fortuite.
Elle semblait animée d'une colère glaciale et la seule véritable raison qui vint à la tête du sorcier était cette prétendue grossesse.
Prétendue... peut être pas. La colère de la jeune femme était peut être motivée par le peu d'inquiétude, dont Orion avait fait par pour se protéger de ce genre de chose. Quelque chose à laquelle il ne pensait pas du tout. Un privilège masculin parmi tant d'autres.

Aussi à ce moment précis de ce rendez-vous, Orion commença à croire à cette histoire. Pour la première fois, il prit réellement conscience de la situation et de ce qui pouvait avoir lieu. Une sensation étrange se logea dans son estomac alors qu'il déglutit avec difficulté. Papa... Il allait être papa ?

« Alors ? Comptes-tu m’accompagner à la première échographie ? J’imagine que nous pouvons aisément prévoir cela avec Dr. Carrow. »

Elle était réfrigérante... Et si la honte qu'éprouvait le Black l'incitait à baisser les yeux, son arrogance et sa fierté le poussèrent au contraire à se redresser légèrement.
Il ne savait pas exactement ce qu'était une échographie, mais étant donné la situation et la mention d'Euron il avait une petite idée du thème abordé.
Mon dieu... Euron... Comment allait-il pouvoir regarder l'ainé des Carrow dans les yeux après ça ? À quel point son ami allait se sentir trahi par l'odieux affront d'Orion ?

Mais ce n'était que le cadet des soucis du Black. Il n'était pas prêt à devenir père... pas prêt à assumer les responsabilités qui incombaient à un chef de famille. Pourtant... Cela en prenait clairement le chemin.
Il n'existait pas d'échappatoire possible, tout du moins, aucun qu'il ne pouvait décider seul. Sa brève histoire avec Cyria venait de prendre un tour décisif.
Il s'humecta les lèvres, quelques secondes s'étaient passées depuis le moment où la danoise lui avait posé la question. Un temps qui avait permis au sorcier d'accepter cette vérité et d'en tirer ses premières conclusions.
Car pour lui, la blonde n'avait qu'une raison d'être aussi distante... Elle était  bel et bien enceinte !

« Je... Hmmm... » Il était rare de voir Orion bafouiller. Il était rarement pris des court et même dans des situations désespérées, il avait cette étrange capacité à trouver LA bonne chose à dire. « Je ne sais pas ce qu'est une échographie. » Reconnu t'il dans un premier temps. « Mais je suis prêt à faire ce qu'il faut concernant... Ceci. »

Non il ne pouvait décemment pas dire ça à voix haute. Pris d'un léger vertige, il s'affaissa un peu sur sa chaise, perdant momentanément en dignité alors qu'il observa le plafond d'un air songeur. * Par les bourses de Merlin... Moi... père... non-non-non... pourtant si. La question ne se pose pas... C'est fait... Sinon elle ne serait pas si froide avec toi... Elle doit se dire que tu lui a gâché sa carrière avec cette histoire d'enfant. En même temps... Pourquoi tu n'as pas... * Il reprit le contrôle de ses pensées, l’assommante vérité l'ayant momentanément privé de son don.

« Madame, monsieur... » Un maître d'hôtel apparu près d'eux avec la discrétion d'un spectre. « Bienvenue dans notre restaurant. Voici les cartes... » Il tendit aux deux sorcier deux élégants menues. « Souhaiteriez vous boire quelque chose ? »
« Un Scotch... Sans glaçon, merci. » Il lui fallait en effet remettre ses idées en place.

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 26 Oct - 13:05
Tes yeux clairs étaient fixés au visage de l’auror qui baissait déjà les yeux. L’homme qui habituellement débordait d’assurance et d’humour semblait être réellement ébranlé : c’est ce que transpirait son être et ces quelques émotions ou pensées que tu arrivais à capter sans mal. Il était étrangement lisible, même sur son visage… Pourtant, tu ne pouvais pas t’empêcher de te demander si tout ceci n’était qu’une facade, un jeu de manipulation pour tu ne savais quel objectif... Évidemment, à être une espionne, tu questionnais tout, parfois trop de choses : tu te méfiais de tout même dans ta vie privée et tu accordais rarement ta confiance. Et peut-être l’avais-tu accordé par défaut, trop vite à cet homme…

Tu préférais détourner le regard quelques secondes, inspirant lentement, ta poitrine se soulevant doucement sous le corset de ta robe noire. Non. Tu sentais l’agacement et la colère commencer à se glisser dans tes veines : sa première pensée était de savoir comment Euron allait le prendre… Ces hommes… Tu en ferais de la pâtée pour dragon, parfois. Au fond de toi, cela te blessait qu’il ait si peu d’égard envers ta propre situation… Tu savais que ce n’était pas juste Orion, mais tous les hommes de cette génération, de cette société, les sang-purs, vos familles... Tu savais que cette blessure était inutile et inapte à la situation :  tu ne voulais pas la ressentir, ni l’admettre, alors elle se drapait de ton agacement et ta colère. Tu préférais mille fois ressentir cela, que de te laisser à cette faiblesse sensible.

Orion brisa le silence entre vous, alors tu reposais ton attention sur lui, pleine d’espoir :

« Je… Hmm… Je ne sais pas ce qu’est une échographie. »
« Un examen médical qui permet de surveiller le bon déroulement de la grossesse. » répondais-tu sans humeur, sans émotion : froide et concise.
« Mais je suis prêt à faire ce qu’il faut concernant… Ceci. »

Ton visage si placide vint se déformer légèrement : tu fronçais légèrement les sourcils en l’entendant. Il était prêt à quoi ? Il croyait vraiment que tu étais enceinte ? C’était ça, le chef du bureau des aurors ? Un homme incapable de faire 1 + 1 et de comprendre qu’il avait eu un rôle dans cette rumeur ?
La colère remontait de ton ventre à ta poitrine : elle se tortillait comme un serpent en quête d’une proie. Tu te sentais insultée par tant d’ignorance, de ces privilèges masculins qui te donnaient parfois envie de vomir. Comment était-ce possible qu’il soit à ce point aveugle à la situation ? Et il était prêt à accepter… ceci ? A croire que tu avais la peste ! Pas une pensée pour toi ! Ta carrière ! Ta réputation ! Non ! Juste le fait de devenir chef de famille, et Euron !
Alors, tu détournais ton regard une nouvelle fois, pivotais ta tête, la mâchoire crispée : il avait très bien choisi le lieu du rendez-vous, tu ne pouvais pas t’énerver ici. Malheureusement pour lui, personne ne vous connaissait ici, qu’est-ce que cela changerait à ta vie de faire une esclandre parmi les moldus ? Il te suffirait de parler russe pour l’insulter de tous les noms d’oiseaux qui te passaient par la tête… Personne n’y comprendrait rien.

« Ne sois pas ridicule. » finis-tu par piper froidement, lorsque les pensées de l’auror  envahirent les tiennes.

Tu n’eu le temps de ne rien dire de plus que le serveur arrivait.

« (...) Souhaiteriez-vous boire quelque chose ? »  Tu ne regardais ni l’un, ni l’autre.
« Un scotch… sans glaçon merci. »
« Ramenez la bouteille, et des glaçons pour moi, s’il vous plaît. » répondit, morne. Pas froide, juste maussade et ennuyée.

Tu plongeais ta main dans ta veste pour sortir une boite métallique de laquelle tu sorties une longue et fine cigarette. D’une magie discrète tu l’allumais et tira dessus. Tu fumais que très rarement, tu avais commencé lors de tes infiltrations, et cette mauvaise habitude t’étais resté parfois. Et présentement tu en avais besoin.
La fumée s’extirpait doucement de ta bouche.

« Je ne suis pas enceinte, Orion. »  Tu sentais ton cœur se serrer en prononçant ces mots. Pourquoi ? « Tu ne vas pas devenir père, tu n’auras pas à me marier, ni à devenir chef de famille… » Tu inspirais profondément, et te redressais en te penchant un peu vers lui, jetant les cendres de ta cigarette dans le cendrier en cristal. « Par contre, pour ce qui est de ma carrière… » Tu n’eus pas le temps de répondre que le maître d’hôtel était déjà de retour avec la bouteille. Tu n’écoutais pas ce qu’il avait à dire, reposant ton dos au fond de ton fauteuil, fumant sans rien dire, nerveuse. Le moldu remplissait deux verres, un pour lui, un pour toi. Il ajouta des glaçons dans ton verre, abandonnant la bouteille et s’éloigna. Tu n’avais pas touché au menu. Tu ne savais même pas si tu restais pour dîner avec lui, si tu serais même capable d’avaler quelque chose.

« As-tu seulement conscience d’être à l’origine de cette rumeur avec les âneries que tu as dites à Aimée ? » Évidemment, tu passais sous silence pour l’instant que tu l’avais amplifiée, mais s’il était doué à son métier, il l’aurait déjà deviné… Ou s’il te connaissait un minimum et preuve en est que ce n’était guère le cas. « Tu es un homme. Cette rumeur ne changera rien à ta vie… A ta carrière. On ne te le reprochera jamais. » Tu te redressais brusquement, pointant ta propre poitrine de tes ongles manucurés : « Mais une femme ? Moi ? » Tu avais envie de lui jeter ton verre à la figure, la table, les chaises, lui crever les yeux, et le frapper. « Tu n’es qu’un sombre con, égoïste et auto-centré, voilà ce que tu es. As-tu pensé ne serait-ce qu’une seconde à l’impact de ta blague sur MA carrière, sur MA réputation, sur MOI ? » Tu fronçais les sourcils, sifflant tout bas, sans le lâcher des yeux. « Non seulement, on va croire que j’écarte les jambes pour réussir, mais maintenant, je fais comment pour avoir l’air sérieuse pour prétendre au poste de directeur de mon département ? »

Tu te redressais, écrasant ta cigarette non-terminée. Tu attrapais ton verre d’alcool, avant de reposer ton dos dans le dossier, ton regard dans le vague, observant l’intérieur de ton verre. Après un silence, tu reprenais, beaucoup plus calme, de nouveau morne : « Mais sois heureux. Tu ne vas devenir père. Tu n’auras pas de conversation malaisante avec Euron. Ni de mariage à prévoir. » Tu avalais d’une traite ton verre, les yeux brillants d’émotion. Tu ajoutais dans un murmure : « Si tu as quelque chose à me dire, je t’écoute, car je ne compte pas rester dîner avec toi. » Tu parlais trop, encore. Tu en disais trop, sur toi et tes émotions. Tu détestais être dans une telle situation et c'était la deuxième fois en à peine deux semaines avec Orion. Tu voulais juste fuir et laisser tes sentiments en paix. A être trop sensible, tu détruisais l'image que tu t'étais construite et tu savais que cela te rendait moins crédible pour tout. Ni pour devenir directrice, ni pour atteindre n'importe quelle chose que tu désirais. Car une femme sensible était une pauvre hystérique qui était incapable de se contrôler ; et qui était ennuyante à gérer, ennuyante à côtoyer. Tu ne savais pas quelle chance tu avais auprès d'Orion, tu ignorais même ce que tu désirais réellement, mais pour toi, la fin se dessinait déjà. Tu étais sans doute trop pessimiste, et tu ne savais même pas s'il t'aiderait à dissimuler cette rumeur, quand bien même y avais-tu participé, et qu'il y avait une partie de vrai... Oui, tu avais eu une relation sexuelle avec lui, oui tu entretenais une relation intime - à quel point ? - avec lui. Et ensuite ? Tu aspirais seulement à être libre d'être qui tu étais, libre d'essayer, libre d'échouer sans être limitée par ton statut de femme. Pourtant, on t'y ramenait à chaque fois.
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Ven 27 Oct - 2:08
Orion ne prononça aucun mot pendant le monologue de la blonde, il se contenta de l'observer d'un air impassible.

Plusieurs choses lui vinrent à l'esprit, la première quand il comprit qu'elle n'était pas enceinte et qu'elle lui confirma quelques secondes plus tard.
Sa première impression ne fut pas du tout celle à laquelle il s'était préparé... Quelque part, au plus profond de ses entrailles, il regrettait presque qu'elle l'informe que tout cela était faux. Il choisit cependant d'enterrer cette étrange sensation dans un coin de son crâne. Ce n'était pas l'ordre du jour et il allait devoir faire un travail d'introspection pour comprendre cette déroutante prise de conscience.
Bien vite, il rationalisa. Deux sorciers de sangs purs ayant un enfant hors mariage... Voilà qui ferai tache... Sa famille et celle de Cyria ne pouvaient tolérer un tel écart de conduite. Les mentalités avaient changé pas suffisamment pour que cela paraisse normal. Et s’il devait être tout à fait honnête avec lui, malgré ses idées assez progressistes, il ne trouvait pas cela adapté non plus.

Ensuite, la jeune femme lui avait expliqué qu'il était l'un des artisans de cette rumeur et mentionna ce qu'il avait dit à Aimée.
Il avait fallu quelques secondes à l'Auror pour se rappeler la petite blague qu'il avait faite à la jeune femme en lui disant qu'il entretenait une relation avec sa supérieure. Il était vraiment à miles lieux de penser à ça... Ce qui, comme l'avait souligné Cyria mettait en évidence son orgueil et son nombrilisme.
En effet il n'avait pas pensé aux conséquences que pouvait avoir cette déclaration aussi légère. Pour sa défense, il n'était pas une femme et ne s'était jamais intéressé à ce qu'elles pouvaient ressentir en évoluant dans cet univers masculin pour y réfléchir.
Maintenant que la Carrow mettait ça en évidence, il devait reconnaître que cela semblait très censé et une petite boule de culpabilité se forma dans son estomac.

Elle termina sa diatribe en mettant en évidence qu'en définitive il n'avait pas à s'inquiéter d'annoncer la nouvelle à Euron... (comme si cet homme était son principal souci) ni à s'inquiéter d'un éventuel rôle de père... (elle ne pouvait pas s'imaginer un monde où une pointe de regret lui pince le cœur...) Mais il enfouit toutes ses pensées dans son crâne. L'heure n'était pas à parler de lui... mais d'elle. Car en finissant ainsi elle ne faisait qu'appuyer sur un élément bien spécifique...
L’égoïsme du Black.

L'auror se rendit soudain compte que son verre avait était remplis. Afin de se donner quelques secondes de réflexion supplémentaire, il le saisit et le porta à ses lèvres.
Il n'avait manifesté aucun sentiment particulier pendant la déclaration de la jeune femme, il était resté de marbre.
Il était déjà dans l'action, anticipant ce qu'il était nécessaire d'être fait pour rétablir un semblant d'équilibre dans ce qui avait été défait.
Quelque chose à lui dire... C'était évident.

« Je suis désolé. » Il posa son verre sur la table avant d'enfouir son visage dans ses mains et de se le frotter comme pour se réveiller. « Tu as raison sur toute la ligne... Je n'avais pas réfléchi à ce que ma blague était susceptible de déchainer. » Il aurait préféré qu'elle y mette des formes en lui expliquant ça... mais sa réaction était à la hauteur de sa déception. Il était difficile de lui en vouloir. « Tu sais... Je ne te vois pas comme une femme... Ce que je veux dire par là c'est qu'il me semble évident que tu dois ta position et ta réputation à tes seules qualités. J'avais oublié que nous vivions dans un monde où il était plus difficile pour une représentante du beau-sexe de ce faire une place. Je suis un homme. Et aussi injuste que ça l'est, je n'ai jamais eu besoin de me pencher sur la question. »  Ceci étant dit, il comprit aussi que c'était elle qui était à l'origine de la rumeur concernant cette grossesse. Elle n'avait pas réagi de la manière la plus adéquate, mais encore une fois, Orion n'arrivait pas à lui en vouloir. Elle avait répondu à ce qu'elle avait pris pour une attaque par une attaque. Aussi, il décida de ne pas le lui reprocher... Si elle décidait d'en parler, il lui dirait son sentiment à ce sujet. Mais une fois encore, l'ordre du jour était de lui expliquer clairement ce qu'il pensait et de régulariser la situation.
Les rumeurs allaient bon train dans le ministère... Heureusement il avait un atout de poids dans sa manche, Alice, sa secrétaire qui était aussi la maitresse incontestée des cancans. En moins de deux jours, il était sûr qu'elle serait capable d’étouffer cette rumeur. « Ne t'en fais plus pour ses bruits de couloir. Je sais déjà comment m'en occuper. » Il demanderait à son assistante de faire courir le bruit qu'il était un mythomane et que Cyria avait refusé ses avances. Blesser il aurait inventé n'importe quoi pour garder la face... Sa réputation de séducteur renforcerait cette version des faits, tout comme l'image de reine des glaces que pouvait avoir la Carrow. « Si tout ce passe comme prévu, même les rumeurs nous concernant seront noyé dans l'oeuf.»

Il finit son verre d'une traite et commença à le re-remplir, silencieux il ne voulait pas en rester là. Il savait que ces évènements pouvaient sceller sa relation avec elle... Et si son instinct le poussait à faire comme d'habitude et à ce servir de cet évènement comme d'un argument pour éventer cette relation, il avait déjà fait le choix de ne pas la fuir.
En vérité, il se sentait trop dépendant du rôle qu'elle était entrain de prendre dans sa vie pour accepter de la laisser partir sans faire le nécessaire pour la garder.

" Je ne suis pas quelqu'un de bien..." Commença t'il en saisissant son verre d'une main et à fixer le liquide brun d'un air pensif. " Je suis capable de tout pour obtenir ce que je veux. Mais je suis aussi quelqu'un de loyal et de parole. Je t'ai promis quelque chose dans ce bureau... Que rien ne serait jamais plus pareil. Quelque chose en moi me pousse à te fuir... A me servir de ça pour te laisser partir et ne pas avoir à assumer un certain nombres de sentiment. Mais je me suis engagé à ne plus me comporter comme un lâche. " Tombe et je te rattraperai... Part et je te rattraperai... " Je ne te forcerai pas à rester dans ce restaurant et à diner avec moi si tu n'en a pas envie... " commença t'il. " Mais... même si je me suis comporté comme un salaud de la pire espèce... et même si je dois en faire pénitence pour les dix prochaines années... s'il te plait... pardonne moi. "

Il semblerai qu'Orion Black soit capable de mettre sa fierté de côté pour une femme. Quelque chose qui n'avait jamais été capable de faire.
S'il devait être honnête, il dirait que ça lui coutait de devoir en faire autant. Cependant certains éléments ne lui avaient pas échappé. Cyria avait été honnête avec lui et envers ses sentiments. Il devait être lui aussi capable de faire les mêmes efforts... Après tout si elle avait vraiment envie de partir pourquoi prendre la peine de venir jusqu'ici en robe de soirée... Elle devait lui laisser une chance de se rattraper...

A ce moment, de lointain vers lui vinrent à l'esprit... Quelque chose qu'il avait du lire il y a longtemps et qui semblait étrangement trouver du sens en la présence de cette femme :

* Ce qu'elle voulait
C'était qu'on l'aime pour ce qu'elle était
Qu'on voit en elle
Tout ce qu'elle n'osait pas montrer
Qu'on déchiffre en elle
Tout ce qu'elle n'arrivait pas à exprimer
*
4 novembre - Billets doux d'Anaïs Lary

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Ven 27 Oct - 11:49
Le silence était retombé entre vous, polaire.

Tu n’osais pas relever ton regard sur son visage, tant son impassibilité précédente te faisait peur et t'avait touché outre mesure. Tu t'humiliais seule et une seconde fois devant lui… Toi qui désirais depuis ton enfance que cet homme te prenne en considération, que tu puisses exister à ses yeux… Non, l’air inscrit sur son visage ne présageait rien de bon. Tu n’étais pas prête pour cela. Peut-être n’était-ce qu’un jeu, un test et tu venais de lamentablement l’échouer. Pourtant, tu étais incapable de te lever pour partir, la colère avait laissé place à l’angoisse dans ton ventre. Tu avais dis ce que tu avais à dire, mais Orion restait un homme, un futur patriarche, chef du bureau des aurors… S’il avait décidé de faire de ta vie un enfer, il pourrait le faire. Alors, encore une fois, toujours trop tard, tu réfléchissais aux conséquences de ton impulsivité… Et tu espérais naïvement que cela se passe autrement, qu’il comprendrait, que tu n’avais été qu’honnête et transparente avec lui, quand bien même cela ne te réussissait jamais. Tu étais certaine qu’être une tombe, surtout sur tes émotions, était probablement seulement ce que tu devais faire pour survivre dans cette société. « Je suis désolé. » Tu ouvrais légèrement plus grand les yeux, en les clignant. Quoi ? Tu fronçais légèrement les sourcils en relevant ta tête sur lui, surprise. Tu as raison ? Tu avalais ta salive, ayant du mal à croire ce qu’il était en train de te dire.

« Tu sais… Je ne te vois pas comme une femme. (...) » Tu regardais ailleurs en lui répondant une fois qu’il eût terminé : « Je suis désolée de te contredire, mais c’est bien ce que je suis. Une femme. Et ma position, je la dois à un travail acharné depuis Durmstrang. Et à de nombreux sacrifices… Alors non, je ne les dois pas juste à mes seules qualités. »

Puis, tu te tais de nouveau, le laissant parler et cette fois-ci sans l’interrompre. « (...) même les rumeurs nous concernant seront noyées dans l’oeuf. » Quelle étrange sensation… C’était bien ce que tu voulais, être blanche de toute rumeur, surtout de ce genre-ci… Alors pourquoi tu ressentais cette chose étrange ? Qu’était-ce de toute manière ? Tu n’en savais rien, tu te sentais seulement mal à l’aise face à lui. Ta réaction semble avoir été disproportionnée… Peut-être aurais-tu seulement pu lui dire que tu n’étais pas d’accord, que cela ne te convenait pas… et lui réclamer de l’aide ? Tu n’en savais rien. Tu détestais être dépendante de quelqu’un et demander de l’aide n’était pas quelque chose que tu faisais auprès de n’importe qui.... Mais présentement, tu avais la sensation d’être une gamine face à une figure paternelle qui allait gérer tous les dégâts. Une honte.
Tu savais ce que tu devais dire, tu allais le dire mais ta gorge était serrée. Il te fallait encore quelques secondes de plus…

Orion reprit la parole, pour se livrer à son tour. Quand bien même n’était-ce pas la première fois qu’il parlait de tout cela, qu’il le verbalisait face à toi, cela te donnait toujours la même sensation : c’était trop. Trop d’émotions. Trop de faiblesses. Trop d’honnêteté. Qu’est-ce qu’il pensait que tu serais capable de faire avec ? «… s’il te plait… pardonne-moi. » Mais n’était-ce pas l’inverse qui devrait se produire ? Ou peut-être étais-tu trop habituée à partir du principe que tu étais forcément en tort ? Car c’est souvent ce que l’on t’a appris… au fil des années au Ministère. « Je suis désolée de m’être emportée.. » Tu avalais ta salive, serrant un peu la mâchoire. Tu reposais tes yeux clairs sur lui. « … de t’avoir insulté. » C’était effectivement très irrespectueux de ta part. Même si tu le pensais, tu n’avais pas nécessairement besoin de lui dire en face…. « … et d’avoir aggravé la rumeur. » Et tu ne parlerais sans doute pas de tes propres raisons s’il ne te le demandait pas. C’était trop d’émotion, de sensibilité et d’humiliation pour aujourd’hui, la semaine, et même le reste de l’année.

Quant à l’idée de rester dîner avec lui… Tu n’en savais rien. Tu ne pensais pas être dans une bonne disposition. Tu avais conscience aussi que tu essayais de te trouver une excuse pour échapper à ce moment étrange, où vous allez devoir trouver un sujet de discussion qui est autre… Que ton frère. Tu ignorais si tu en étais capable.

Au Ministère, tu n’y étais pas depuis si longtemps de manière récurrente. Avant, ton terrain était l’extérieur, tu faisais simplement ton travail et venais déposer des rapports. Ce n’était qu’entre deux contrats que tu étais au Ministère, ou lors de ta période de formation. Aujourd’hui que tu avais pris en grade, tu y étais plus souvent. Et les rumeurs, tu n’étais pas encore à l’aise avec et tu n’avais aucune idée de comment les arrêter. Alors tu étais curieuse, tu avais un tas de questions à l’esprit à leurs propos… Mais tu n’avais pas envie de reprendre une position inférieure à la sienne, quand bien même pouvait-elle être réaliste sur certaines situations. Tu désirais tellement devenir son égale que tu allais sans doute trop vite par moment…

Tu détournais les yeux après t’être resservie un verre, enfoncée dans ton fauteuil, mal à l’aise. Lorsque les pensées de l’auror te vinrent, tu sentis tes pommettes rougir et tu tenta de dissimuler cela en portant ton verre à tes lèvres, espérant que le maquillage adoucissait tout ça. Cela aurait été un autre homme cela t’aurait amusée, tu te serais sentie flattée, tu en aurais profité… Mais Orion ? Non… Non, c’était beaucoup trop précieux. Tu papillonnais légèrement pour te contenir.
Tu avais une légère moue qui pinçait tes lèvres, tu semblais hésitante et mal à l’aise.

Le maître de l’hôtel revint tout aussi discrètement que la première fois et demanda : « Avez-vous pu faire votre choix ? » Tu jetais un coup d’oeil à la carte que tu n’avais pas touché. Ton visage était d’une douceur étrange et d’une maîtrise parfaite : « Pas le moins du monde. Nous nous demandions si vous pouviez nous surprendre ? » Il semble un brin surprise, mais pas tant, vous adresse un sourire avant de reprendre : « Avez-vous des contre-indications alimentaires ? » Tu fis non de la tête, et laissa répondre Orion pour sa part, car en réalité, tu ignorais bien la réponse. Tu observais le serveur s’éloigner sans rien ajouter de plus.

Le silence retombait entre vous.

Lentement, tu laissais tomber ton occlumencie qui te demandait un effort constant. Tu observais l’auror, et tu espérais ne pas à avoir besoin à la verbaliser pour qu’il comprenne cette invitation silencieuse. Non, nous n’en parlerons jamais… Mais voir, il pouvait voir, déchiffrer était une autre histoire.

Spoiler:

Tu inclinais ta tête doucement sur le côté, ton coude sur l’accoudoir de ton fauteuil, le bout de tes doigts soutenant ta tête.
Orion t’avait montré des souvenirs, son point de vu… Il était loin de connaître le tien, pour sûr.

Spoiler:

C’était il y a dix ans tout ça… De l’histoire ancienne, n’est-ce pas ?  Si seulement…

Spoiler:

Tu attrapais un nouveau verre. Quoi lui montrer d’autre ?

Spoiler:


Adelaïde… Oh non, trop douloureux, trop sensible pour être abordé maintenant. Tu rattrapais toutes ces émotions, tous les souvenirs reliés à elle pour les mettre loin derrière un mur opaque. Non, même par inadvertance, tu ne lui présenterais pas cela.

Spoiler:

Tu pouffais de rire tout bas et soufflais : « C’est sûr qu’Alice est un ange à côté de cette femme… » Tu te redressais un peu, te mordant un peu l’intérieur de la joue. Tu l’observais, sans rien dire. Tu n’avais jamais rien dis, tu ne t’étais jamais plainte, quand bien même ton intégration ici, dans ce pays avait été compliquée - et l’était parfois encore un peu aujourd’hui. Tu n’avais jamais exprimé un besoin, une limite, jamais ni avec lui, ni avec ton frère. Tu avais dissimulé, à composer avec et à être… digne. Digne de quoi, telle était la question.
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Ven 27 Oct - 16:30
« Je suis désolée de m’être emportée.. » * Merci de le faire.* « … de t’avoir insulté… et d’avoir aggravé la rumeur. » Orion hocha du chef en portant le verre à ses lèvres l'air pensif. " Je t'ai blessé." Dit-il d'un ton neutre. " J'imagine qu'en d'autre circonstances j'aurai agis de la même façon. " Il se connaissait assez bien pour savoir qu'il était capable d'en faire au moins autant qu'elle. S'il avait assez de discernement pour reconnaitre ses torts, il était cependant moins raisonnable quand il était l'agressé.
Il était surpris de voir que Cyria était capable d'autant d'introspection. Elle semblait beaucoup moins déraisonnable qu'on pouvait le penser.

Cependant autre chose le tracassait. Quelque chose qui l’empêchait de se réjouir du calme tout relatif qu'avait pris leur conversation. Quelque chose qui le tracassait au point qu'il ne s'était pas rendu compte  du retour du maitre d’hôtel et que ce dernier reparti au bout d'un moment bredouille de toutes réponses .
L'humiliation qu'elle avait ressentie était une chose... Mais malgré l’attirance qu'elle ressentait pour lui, peut-être qu'il y avait une autre raison à sa colère. La présence d'un autre homme ? Ou peut-être qu'elle ne voulait juste pas être associée à lui de près ou de loin.
Une ride se creusa entre ses sourcils alors qu'il perçut à travers l'orée de ses doutes les pensées de la blonde se livrer à lui. Il leva son regard vers elle, il la connaissait assez bien pour savoir qu'une telle invitation n'était ni un hasard, ni quelque chose à prendre à la légère.

Non, nous n’en parlerons jamais… Il opina du chef et laissa son esprit toucher de la jeune femme. Il essaya d'être aussi doux qu'elle l'avait été dans ses propres investigations, essayant de pas considérer cette main tendu comme un prétexte pour aller chercher tout le reste.

Le premier souvenir de la jeune femme le conduit des années en arrière. Avec un petit sourire nostalgique, Orion redécouvrit la chambre d'Euron alors qu'ils étaient tous deux de jeunes hommes. Son attention se porta sur la petite Cyria. Il ne se rappelait pas qu'elle était aussi adorable... Il s'étonna même à se demander si l'enfant qu'elle avait prétendu avoir aurait pu lui ressembler... Orion fronça les sourcils, il ne se rappelait pas avoir été aussi dur avec elle.
Il avait beau être jeune, il avait peu d'excuses... Et la voir pleurer de rage et de tristesse dans les bras de sa famille ne faisait qu'aggraver son sentiment de culpabilité.

Le décor changea au gré des souvenirs de Cyria. Rapidement Orion reconnut la réception qui avait été organisée par le ministère pour souhaiter la bienvenue à ses nouveaux membres, dont la jeune Carrow.
Il perçut la déception de cette dernière quand elle compara a réaction de ses collègues à celles de son frère et d'Orion. Les raisons qui l'avaient poussé à se tenir à distance ce jour lui semblaient bien inutiles à présent... Surtout quand on voyait leur relation actuelle et les tentatives de l'auror pour recoller les morceaux... À la culpabilité s'ajouta le regret.

Le décor changea encore, elle lui livra sa solitude la fois où elle avait été blessée... Encore une fois il se demandait ce qu'il se passait dans sa tête pour ne pas être monté dans la maison, quitte à flanquer une raclée à l'elfe de maison au passage.
L'une des vérités qu'il ne pouvait pas lui dire et qu'il était en chasse à cette époque... Son esprit était presque entièrement tourné vers la traque des meurtriers de sa mère et il ne se laissait pas l'occasion d'entretenir une relation possiblement complexe... Il butinait de femme en femme en quête de divertissement jusqu'à ce que... comme dans un prolongement de se souvenir, il revécut une scène où il devait être en charmante compagnie. Sa secrétaire de l'époque, la redoutable Suzy Grey, avait éconduit la Danoise qui venait féliciter le tout nouveau chef des aurors.
La vielle Suzy n'était pas du genre facile... Et il se rappelait qu'elle n'avait pas était capable de se rappeler qui lui avait offert cette fameuse bouteille...
S'il avait été un peu moins propice à ce jeté sur la première femme susceptible de lui apporter un peu de plaisir et surtout de tromper son ennui, à quoi ressemblerait sa vie maintenant... ?

« C’est sûr qu’Alice est un ange à côté de cette femme… » Orion hocha la tête en finissant son verre avant de claquer sa langue sur son palais. " Alice m'est indispensable... mais ne va surtout pas lui dire que je t'ai dis ça... Elle serai insupportable. "
Comme elle lui avait demandé, il ne commenterait pas les souvenir qu'elle avait partagé avec lui. Il était assez évident qu'il s'était conduit avec elle comme un salaud depuis longtemps maintenant... Et qu'elle en avait souffert.
Le maitre d'hôtel arriva, il déposa devant les deux sangs purs, en commençant par Cyria, deux assiettes. " Feuilleté de langoustine sur son lit de fenouil et caviar. " Il donna un autre menu à Orion, la carte des vins. " Je vous laisse choisir. " Le brun hocha la tête, les effluves de ce repas arrivaient à lui donner de l'appétit malgré cette étrange situation.
Au bout de quelques secondes où il regarda le menu sans le lire, il tendit le menu à Cyria. " Je te laisse choisir. " Si le serveur lui avait donné la carte à lui et non à elle, ce n'était pas un hasard. Il revenait à l'homme de choisir... Si Orion lui donnait le menu pour la laisser choisir au détriment des convenances, ce n'était pas anodin non plus...

Il coupa un morceau du feuilleté et le porta à ses lèvres... Putain... Ses moldus étaient barbares... mais ils n'avaient rien à envier aux sorciers pour la cuisine....
Le Black but une gorgée d'eau avant de reprendre la parole. Il avait beau retourner la situation dans tous les sens, il n'existait à ses yeux qu'une seule solution...

« Cyria. » Commença-t-il d'une voix grave, ses yeux noirs essayant de capter son regard. Il y avait une tension dans sa voix, était-elle capable de la déceler ? « Nous avons perdu beaucoup de temps... Que cela soit comme ami... ou comme amant. J'en accepte la responsabilité... Je n'étais pas prêt et tu en as souffert. Mais comme je te l'avais dit... Je ne te fuirai plus. » Il marqua une pause, essayant de mettre de l'ordre dans ses pensées, ce qu'il avait à dire n'était pas facile. « J'ai beau retourner la situation dans tous les sens possibles, je ne vois que deux façons de procéder pour que ta carrière soit sauve et que tout ceci... est un sens. Soit nous décidons de rester ami... Je ne suis pas le meilleur dans ce domaine, mais je m'engage à être le meilleur soutien possible et de respecter ta décision. » Aussi douloureux que cela soit pour lui... « Soit nous officialisons notre relation. » Il avait asséné sa dernière phrase comme un coup de fusil au cœur d'une clairière silencieuse. Il reprit calmement après avoir bu une gorgée d'eau. « Je ne suis pas en train de te parler de mariage... ou de tout autre engagement solennel ou romantique. Mais d'assumer que nous ne sommes pas que des amis aux yeux du monde. » Ses joues rougirent légèrement et il se recula quelque peu pour cacher ses rougeurs. Il n'avait jamais fait ce genre de chose et avait l'impression d'être un adolescent qui disait à son crush « Tu veux sortir avec moi ? » « Je reconnais... Que je préfèrerai la seconde option. Je pourrai en parler à Euron si tu le juges utile... nous sommes deux sorciers de sangs purs célibataires, il n'y a aucun mal à nous fréquenter... Maintenant que tu connais mon avis sur la question, je te laisse trancher. Je pense que tu as largement mérité le droit d'avoir le dernier mot sur notre relation. »

Et il se tut, piquant un nouveau morceau de feuilleté pour le porter à ses lèvres. Il masquait comme il pouvait son angoisse, et heureusement, sa capacité à domestiquer son esprit lui était bien utile.
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Ven 27 Oct - 18:01
« Alice serait sans doute ravie de l’apprendre.  Tu devrais la gâter, surtout si elle est à ce point une alliée. »

Tu ne connaissais pas Alice à ce point, c’était elle qui envoyait tes hiboux, qui t’envoyaient les dossiers que son service lui envoyaient.  Elle était toujours parfaitement organisée, ponctuelle et professionnelle.  Elle savait que si un jour elle voudrait lui confier quelque chose de plus personnel…. Elle pourrait sans doute le faire, si cela concernait son chef, elle serait une tombe.  Pour le reste, cela n’en était pas si sûr.  

Tes prunelles se glissaient sur l’assiette face à toi. C’était joliment présenté, et quand bien même tu avais l’impression d’être incapable d’avaler quoi que ce soit, tu étais curieuse du goût de ces mets.  
Tu fus quelque peu surprise lorsqu’Orion te tendit la carte des vins…. Que tu attrapes, en lui adressant un sourire équivoque : presque tendre, doux comme un remerciement, un timide remerciement que de tenter de te laisser un peu de place.  « Merci. » soufflais-tu en tournant les pages.  Tu savais ce que tu cherchais, des vins de ton pays. Tu en trouvais rarement.  Tu savais sur quoi te rabattre.  Finalement tu optes pour un vin français de la Loire.  

Tu goûtais à présent ton assiette, mangeant très lentement, en attente du vin.  
Lorsque l’auror prononça ton prénom, tu reposais ta fourchette et essuyait ta bouche doucement. Tu l’observais.  Tu l’écoutais….. et au fur et mesure qu’il parlait, ta perplexité laissait place à un amusement notoire.  Lorsqu’il proposa d’officialiser cette relation et d’en parler à ton frère, tu échappais un rire franc avant de te reprendre : « Oh. Tu es vraiment sérieux ? » Tu te tais alors, reconsidérant un peu plus sérieusement ses propositions, sentant ton malaise revenir et ton cœur s’emballer.  Presque brutalement tout ton esprit se murait de nouveau.  Tu l’écoutais donner sa présence - qui t’étonnait très sérieusement.

Tu détaillais son visage, incapable de donner une réponse franche.  Tout ceci n’avait aucun sens.  Un peu plus tôt il disait pouvoir s’occuper de taire ces rumeurs et maintenant il affirmait qu’il n’y avait que deux solutions.  

Le maître d’hôtel arriva et te fit goûter le vin.  Bientôt il vous servait un verre de vin rouge à chacun. Tu avais posé le bout de tes doigts sur le pied du verre sans l’attraper.  

« Et si…. Aucune des deux solutions ne me convient ? » demandais-tu, presque sur tes gardes.  

Tu relevais tes yeux bleus sur lui.  

« Je ne veux pas être amie avec toi. » commençais-tu.  En réalisant tes propos, tu ajoutais : « Enfin si ! Bien sûr ! Mais…. Pas seulement ? » Bien sûr que tu avais envie d’apprendre à le connaître véritablement et… tisser quelque chose avec lui, des liens qui n’appartenaient qu’à vous et qui ne dépendaient pas seulement de ton frère…. C’était ce que tu désirais depuis si longtemps…. De pouvoir passer du temps avec lui, avec Euron.  Tu avais fantasme tellement de choses, de situations, de scènes ! Tu avais bien une vie parallèle dans ton esprit, ou tu t’entendais bien avec eux, où vous aviez une vie ensemble, ou ils avaient du plaisir à te voir et dans laquelle vous étiez capables de rire ensemble…. Un fantasme…. Un rêve d’enfant qui ne t’avait pas quitter.  

Tu remuais un peu sur ta chaise, ramenant tes mains à toi, dissimulées alors derrière la table.  Ton cœur semblait faire des pirouettes dans ta poitrine.  Tu n’aimais pas cette question, ce choix à faire, alors que tu ignorais ce que tu désirais vraiment…. Ou peut-être que si ? Tu déglutissais un peu.  « Je ne comprends pas ta seconde proposition. » Ou peut-être ne voulais-tu pas l’entendre ? Tu avalais ta salive, ton attention glissant sur les joues rosies de ton amant avant de demander : « Tu veux…. Que nous nous affichions comme…. Un couple ? Sans en être un ? » Tu avalais ta salive.  « Ami… et plus… Juste une façade acceptable pour…. Notre société ? » Un couple sans dynamique romantique, sans projet de mariage.  Des amis avec du sexe, c’est ce que tu comprenais. Une façade pour que personne au Ministère ne se questionne si vous rentriez ensemble, si tu venais le voir dans son bureau et inversement ? L’idée était tentante…. Mais limitante.  Tu ignorais ce que cela ferait sur ta réputation d’être officiellement en couple avec un homme et qui plus est le chef du bureau des aurors.  Est-ce que cela ne faisait pas de toi tout de même une opportuniste ?
Bien sûr…. Cela voudrait dire aussi que vous vous laissiez aussi la possibilité de rencontrer d’autres personnes, d’en fréquenter d’autres… mais cette idée te mettait terriblement mal à l’aise.  Tu baissais les yeux sur ton assiette à laquelle tu ne touchais pas, l’estomac noué. Est-ce que tu serais capable de faire cela ? De faire semblant ? Et surtout de savoir que cet homme, assis en face de toi, pouvait continuer à fréquenter d’autres femmes ? Comment tu pouvais penser une chose pareille ?! Ce n’était pas le sujet…

Tu attrapais ton verre de vin pour le goûter, continuant à réfléchir. « Je veux juste que ces rumeurs cessent…. Et…. » Avoir toujours une chance pour devenir Directrice, d’être reçue au concours.  « Notre relation…. Elle nous regarde.  Et nos vies privées aussi.  Je n’ai pas envie de la partager au reste du monde…. et a devoir me justifier de cela.  Ni même à devoir me conformer à ces jeux… » Non, tu n’acceptais pas ces règles et peut-être avais-tu tord.  Peut-être était-ce aussi pour cela que tu étais si difficile, si solitaire.  Ta dernière - et seule - relation t’avait marqué et tu n’avais pas envie de répéter les mêmes erreurs.  Et tu faisais un effort presentement pour t’expliquer avec Orion, pour ne pas seulement lui imposer ta décision même si c’était ce à quoi il t’invitait.  « Et puis je ne comprends pas tu que tu y as à gagner en faisant cela. Sauf si… » Tu réfléchissais à voix haute et ton visage s’éclaira un instant, reposant ton attention sur lui : « … tu cherches à assagir ton image pour le poste de Directeur ? » Ton sourire était doux, tu n’avais pas l’air de prendre mal cette simple idée.  Au contraire, cela pourrait aider vos carrières à tous les deux…. « Si c’est le cas, effectivement cela pourrait être une idée… » Et être officiellement avec lui pourrait aussi t’ouvrir des portes au Ministère qui demeuraient fermées aujourd’hui. Ton poste était méconnue par la majorité, il n’avait rien de prestigieux contrairement à celui d’Orion.  Il n’y avait que lui, vos chefs et tes collègues au courant. Tu étais inconnue par les autres, tu n’étais qu’une femme froide qui faisait des recherches dans son coin pour la majorité.  Opportuniste, tu pouvais l’être.  Mais pas au détriment d’une personne que tu désirais aussi fort dans ta vie.

Tu attrapais ta fourchette pour avaler une minuscule bouchée avec difficulté.  Tu glissais une mèche de cheveux derrière l’une de tes oreilles et soufflais, un peu plus intimiste et moins certaine de toi : « J’ignore vers quoi nous allons.  Il est vrai que… j’ai envie d’explorer cela. Qu’importe la forme que cela prendra… » L’idée qu’Orion puisse avoir envie de se mettre réellement en couple avec toi te donnait chaud à la tête…. Et cruche que tu es, tu te sentis rougir à cette simple idée. N’était-ce pas là un indice sur ce que tu désirais véritablement ? Pour toi, ce n’était qu’une impulsion égoïste, un impulsion infantile : tu le désirais et ne souhaitais le partager, comme un jouet.  Sauf qu’il n’en était pas un, et tu ne désirais cela à personne…. Et encore moins faire subir à quelqu’un tes absences, ton caractère difficile. Tes obsessions étranges. Tes silences atroces.  Tes insécurités éternelles.  « Je fais déjà semblant de tout au quotidien…. » finissais-tu par ajouter en jouant avec ta fourchette avant de l’abandonner.  Dans chacune de tes missions et dans beaucoup de tes interactions sociales pour ton travail ou la société sorcière.  « Je n’ai pas envie de faire cela avec toi. » Tu avalais ta salive et murmurais : « J’ai envie de pouvoir être moi-même…. Juste avec une personne. » Et c’était sur Orion que cela tombait.  Étrangement.  Tant de confession….

Tu tapotais le bout de tes ongles sur la table, nerveuse et demande : « J’ai envie de sortir.  Veux-tu bien que nous nous en allions ? » Votre dîner était à peine débuté,  vos verres aussi, mais tu t’en fichais.  Tu n’étais pas à l’aise à avoir une discussion pareille, avec lui, ici. Tu réalisais à quel point tu avais besoin d’être rassurée et il serait incapable de le faire sans te toucher. Même si ce n’était que te tenir la main…
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Anonymous
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Sam 28 Oct - 2:41
L'embarras de la danoise était palpable et Orion prit le temps de l'écouter sans l'interrompre.
Elle semblait avoir du mal à exprimer ses idées clairement. Il savait que la meilleure façon de la toucher et d'aller au-delà de la façade qu'elle s'était constituée était de parler vrai et sans détour.
Ce genre de confession l'ébranlait tant qu'elle se livrait en toute honnêteté, quelque chose que le sang pur appréciait à sa juste valeur.
Il n'avait pas envie de s'adonner à un jeu de dupe avec elle. Sa vie entière était un secret, son grand objectif de carrière était de se jeter à bras le corps dans la politique. Lui aussi avait bien besoin de quelqu'un à qui parler sans détour et à cœur ouvert... Cyria semblait aussi en quête d'une relation semblable. Alors... une fois qu'elle eut fini de retrouver le fil de ses pensées, il décida de lui répondre de la façon la plus honnête possible, quitte à forcer le trait pour la pousser dans ses retranchements et à l'obliger à faire de même.

« Je ne suis pas en train de te proposer une amitié améliorée... Je te propose de former un couple à part entière. » Il hocha la tête d'un air navré, un petit sourire maussade aux lèvres. « Nous sommes né Sang-Pur et nous n'avons pas la même liberté que des sorciers issus d'une union plus... classique. Pour des gens comme nous, former un couple va de pair avec fiançailles et mariage. Mais c'est trop tôt... Je... » Il poussa un soupir, contrarié de devoir lui expliquer ce genre de chose à voix haute. « Le mariage entre sangs purs n'est pas une affaire d'amour ou d'affection. Ce n'est qu'on contrat... Stupide et arbitraire. Et je ne suis pas prêt à assumer une famille. » Un frisson le traversa... Quoi qu'on en dise, la mort de sa mère continuait à le hanter et s'il était prêt à se lier à Cyria, il n'était pas encore capable de se livrer à ce point à quelqu'un qu'il pensait pouvoir perdre.
Du bout des doigts il caressa sa barbe, ses yeux dans le vide. « Être ton ami ne me suffit pas. Être ton amant ne me suffit pas non plus visiblement... je n'ai pas non plus envie de me cacher comme un lycéen... Mais je ne vois pas comment on peut vivre... ça... cette aventure... sans devoir répondre aux exigences sociales de nos rangs. » Il ne savait pas s'il arrivait à lui faire comprendre explicitement là où il souhaitait en venir. Tout semblait assez simple dans sa tête, mais l'exprimer était complexe. « Suis-moi. »

Elle avait envie de prendre l'air... de sortir de ses quatre murs et il ne pouvait que la comprendre. Cette conversation avait pris une direction bien trop intime pour pouvoir être distillé en public... Sans se retourner ni même adresser un regard au personnel du restaurant, il avança vers la porte, saisissant la main danoise au passage, il jeta sur le comptoir une liasse de billets bien trop épaisse pour être juste.
Une fois sorti, il respira un grand coup. L'air vif de ce mois de décembre lui remit les idées en place et il adressa un regard en biais à Cyria. Il lui adressa un petit sourire avant de poser un léger baiser sur son front. Quelque chose d'affectueux... de tendre... Qu'on ne donnait pas à une amie... ni à une maitresse ! Quelque chose de bien plus intime finalement que l'étreinte qu'ils avaient partagé quelques jours plus tôt.

« Tu es magnifique... cette robe te va à ravir, tu sais... » Son bras se posa autour de l'épaule de la blonde et il se rapprocha d'elle avant de marcher lentement dans la rue. Il ne savait pas où il allait, mais ça n'avait pas d'importance. Avant de trouver une destination, il avait besoin de finir cette conversation.

Il poussa un petit soupir, son souffle chaud soulevant un petit panache blanchâtre tant l'air était frais. « Je n'ai pas besoin de t'épouser ou d'être en couple avec toi pour affirmer ma position au ministère. Mon nom et mes compétences suffisent. Les gens se foutent bien de la vie sentimentale du ministre de la justice magique du moment qu'il fait son travail. » Conclut-il, sûr de lui et avec un zeste d'arrogance dans la voix.  « À vrai dire, je n'ai  rien à y gagner... Si ce n'est toi... Si ce n'est le privilège de t'avoir à mes côtés quand nous marchons dans la rue... Aaaaah... » Il rigola en hochant la tête, se frottant les yeux de sa main libre d'un air navré. « Mon Dieu... je suis ridicule... Je ne sais pas parler de ce genre de chose... » Seigneur, ce qu'il avait l'impression d'être précieux et ridicule en prononçant ce genre de phrase à voix haute ! Il avait presque envie de se retourner pour être sûr que personne ne l'entende. « Je te comprends, tu sais... mieux que tu le crois... J'ai aussi des secrets. Des choses que je ne peux révéler à personne. J'aimerais me sentir assez proche de quelqu'un pour me confier à elle sans retenue... sans arrière-pensée. Mais c'est difficile. Pas de faire confiance... je n'ai pas était assez trahis pour tenir se genre de langage... Ce qui est difficile c'est de faire rentrer quelqu'un dans ma vie et de l'aimer... Au risque de la perdre et de me retrouver seul. Encore. » Il lui adressa un nouveau regard en biais, leurs pas les avaient conduits devant un petit pont enjambant la Tamise. Un bateau avec quelques touristes à son bord voguait paisiblement sur le canal... Plus loin, un panneau indiquait qu'ils étaient à ce que les moldus appelaient « Little Venice ».

« Ce que je veux dire par là c'est que... J'ai de l'affection pour toi... Plus que du désir... Et que Merlin me pardonne... Je serais capable de tuer chacun de tes prétendants plutôt que de te voir avec un autre. »
Il avait déjà évincé la concurrence par le passé... Des pulsions qui ne l'avaient pas conduit jusqu'au crime, mais il avait fait le nécessaire pour que Cyria découvre le vrai visage de ses prétendants... un en particulier...
Mais il n'était peut-être pas nécessaire de lui parler de ça ce soir... Inutile de lui révéler aussi tôt les extrémités dont il était capable pour obtenir ce qu'il voulait.

« Et nous en sommes-là... » conclut-il en se tournant vers elle pour lui faire face. Ses mains se posèrent sur les hanches de l'espionne alors que le regard sombre de l'Auror s'enfonça dans le sien. « Il n'y a pas de bonnes réponses... Pas de bonnes solutions... Juste nous... Et un choix... » Il fronça les sourcils, creusant la ride entre en ses sourcils pour finir son long monologue d'une voix presque accusatrice... « Bon sang Cyria... Ce que je veux te dire depuis tout à l'heure... c'est que je suis dingue de toi ! »
Oui... Dingue au point de ne pas se reconnaître... Dingue au point de faire dans le romantisme... de l'attirer près de la tamise pour enfoncer son regard dans le sien... Dingue au point de prendre un risque auquel il n'avait jamais consenti...
Le risque d'aimer.
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Sam 28 Oct - 7:10
L’air vint mordre tes joues, le bout de tes doigts et remonter le long de ton échine d’une langue glaciale.  La sensation était grisante et avait le mérite de t’éveiller…. Et de te libérer quelque peu de ce poids autour de ta cache thoracique.  Ainsi donc, Orion te proposait de former un couple, un véritable couple, incapable d’être seulement ami avec toi, incapable de se cacher.  C’était pour le moins inattendu.  
Le vent s’éveillant doucement, tu sentais les poils de la fourrure de ton manteau jouer contre ta peau glacée, tes cheveux s’échapper parfois de ta coiffure.  

Tu inspirais l’air glacial, ton regard se perdant dans la rue avant que l’auror de s’approche.  Tu es curieuse, tu l’observes sans bouger et souris faiblement à son baiser paternel.  Oh, évidemment, tu désirais un autre genre de baiser ; mais il était probablement plus sage de t’en abstenir tant que tes idées n’étaient pas claires…. Elles étaient loin de l’être.  Le sorcier avait visiblement cette capacité à t’empêcher de réfléchir normalement, ainsi qu’à percer…. Ta froideur et calme légendaires. Tu n’avais rien d’une femme en sa présence, tu ressemblais davantage à une enfant perdue en quête d’approbation et cela t’ennuyait fortement.  

« Tu es magnifique... cette robe te va à ravir, tu sais... » Tu souriais, appréciant le compliment.  
« Je sais. » soufflais-tu, taquine, bien heureuse de sentir son bras se glisser autour de tes épaules.  Comme c’était si étrange et si naturel à la fois.  Tu glissais doucement ton bras autour de sa taille, te laissant guider lentement dans les rues moldues…. Qu’il devait certainement connaître après avoir été en couple avec Adélaïde.  

Tu marchais, savourant les morsures fraîches contre ta peau découverte, tout en écoutant ce que l’auror avait à te dire.  Si le début n’avait rien d’étonnant et qu’il répétait parfois des choses qu’il t’avait dites il y a quelques jours à peine…. Au fil des mots et des phrases, il se mettait un peu plus à découvert à chaque fois.  Tu avais du mal à croire en ce qu’il te disait : ta méfiance naturelle… et puis…. Cela semblait irréaliste.  Trop beau pour être vrai.  Que s’était-il passé ces derniers jours pour que tout bascule à ce point entre vous ? Tu ignorais si tu avais une bonne étoile mais elle semblait soudainement se réveiller pour aligner les astres….

A la mention de prétendants, tu souriais, sincèrement amusée. Tu étais curieuse de voir ça, sans doute une envie cruelle et malsaine, mais curieuse tout de même.  Tu étais loin de t’imaginer qu’il pouvait être…. Possessif ou territorial.  Évidemment, c’était flatteur.  Inquiétant peut-être mais révélateur quant à son attachement véritable.  

Ton regard se perd sur les quais illuminés, aux milles et unes couleurs brillaient dans l’eau noire de la Tamise.  Il y avait encore du passage, mais à été enrobée par la nuit tu te sentais étrangement plus en sécurité.  Plus à l’aise.  Être en mouvement te permettait aussi de ne pas être seulement concentrée sur les émotions éveillées par les propos du sang-pur. Peut-être était-ce le fait d’être habituée de rester dans les ombres et en retrait, une déformation professionnelle…. Tu n’en savais rien.  

Bientôt, il s’arrête et se tourne vers toi.  Tu relèves la tête vers lui, laissant ton corps rencontrer le sien presque délicatement.  Tu posais doucement ta main contre son torse, prolongeant ce contact entre vous.

« Bon sang Cyria... Ce que je veux te dire depuis tout à l'heure... c'est que je suis dingue de toi. » Tu hausses tes sourcils, surprise par cet aveu, de cette franchise que tu serais probablement incapable d’avoir à ton tour.  Les perspectives étaient pourtant largement différentes à présent. Calme, tu l’observais sans ciller, mais il était clair que tu réfléchissais tout en détaillant les détails de son visage empli d’ombre sous les étoiles.  « Donc, si je résume…. » Tu souriais faiblement. « Il est nécessaire de nous mettre en couple pour…. Confirmer une partie des rumeurs, et sauver la vie peut-être de soit-disant prétendants. » Tu espérais qu’il comprenne qu’il s’est pris à son propre jeu. « Mmh ? »
Lentement, tu remontais ta main contre son torse, pour venir jouer avec le col de sa chemise. Tu réfléchissais très sincèrement à cette situation, et tu essayais de ne pas te laisser influencer par tes propres émotions chaotiques.  Mais comment pourrais-tu refuser une chose pareille alors que tu te trouvais présentement dans ses bras ? Que sa chaleur et son odeur te plaisaient ? Tu étais loin de connaître cet homme : bien sûr tu connaissais des détails, des pans de sa personnalité, peut-être même certains de ses vilains secrets…. Mais tu n’avais jamais vraiment interagit avec.  

Après un silence mesuré, tu soufflais : « D’accord. » Cela te surprenait toi même…. Ton ventre grouillait de tout et son contraire.  Tu sentais de nouveau ton cœur s’affoler quand bien même étais tu dehors.  
Tes prunelles revinrent sur le visage d’Orion que tu détaillais encore.  « Mais je ne veux pas que cela soit public…. Pas tout de suite. » Tu avalais ta salive.  Ce point ne semblait pas négociable dans sa bouche, mais il était important pour toi.  « Je veux qu’on se laisse le temps…. Avant que le monde s’en mêle. » Et pas avant d’être sûre que cela en vaille le coup, pas avant d’en avoir parlé à certaines personnes, pas avant d’être certaine qu’il ne se moquait pas de toi, pas avant d’être certaine que vous étiez capables de vous supporter.  

Tes doigts quittaient son col pour venir se glisser dans sa barbe doucement.  Ton pouce effleura lentement sa lèvre inférieure et tu murmurais : « J’ignore où nous pourrons nous voir…. Mais je veux bien faire des efforts…. » Pour le voir.  « …. Pour qu’on se laisse une chance. » Tu décalais ton doigt doucement pour venir cueillir un chaste baiser sur ses lèvres.
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Dim 29 Oct - 0:55
« D’accord. » La lourde boule dans l'estomac d'Orion s’allégea alors que ce simple mot franchis les lèvres de la danoise. Comme un sort qu'elle avait incanté, il se sentit soudain délivré d'un poids étrange... Elle était vraiment d'accord avec ça ? Il était vraiment en couple avec elle ? « Mais je ne veux pas que cela soit public…. Pas tout de suite. » Il hocha la tête, acceptant sa condition. C'était bien peu payé... Il allait juste falloir se montrer prudent. « Je veux qu’on se laisse le temps…. Avant que le monde s’en mêle. » Et c'était bien normal...
Malgré qu'ils se connaissent depuis des années et qu'une passion les unissait l'un à l'autre, ils n'avaient jamais pris le temps de se découvrir réellement... Se donner un peu de temps pour se découvrir sans éveiller les ragots semblait en effet être une bonne idée. Même si dans les faits, ils allaient devoir être malins pour ne pas éveiller les soupçons.
Le doigt de l'espionne vint caresser la lèvre de l'auror et il ne pu retenir un sourire en baissant les yeux vers elle. « J’ignore où nous pourrons nous voir…. Mais je veux bien faire des efforts… Pour qu’on se laisse une chance. »

Elle déposa un doux baiser sur les lèvres d'un Orion qui sentit son cœur s'emballer un peu alors qu'il caressa l'une de ses joues d'un revers de la main. « Je comprends... » Murmura t'il. Pour vivre heureux, vivons cachés... Un adage qui recelait une sagesse que beaucoup sous-estimaient. « Il faudra nous montrer prudents... Surtout au ministère, les murs ont des oreilles. » Même si la majorité d'entre elles devaient appartenir à la jeune Carrow. « J'ai un petit appartement sur Londres. Quelque chose de très petit. » Prévient-il en faisant le tour de ses lèvres avec son pouce. « Quelque chose de pratique pour me reposer entre deux réunions quand je n'ai pas le temps de rentrer au manoir. Nous pourrions peut-être nous y retrouver de temps à autre pour passer du temps ensemble. Loin du monde. »

Un petit havre de paix, une parenthèse enchantée avant de devoir replonger dans leur existence pétrie d'obligation et de faux semblant. Mais était-ce juste envisageable de goûter à quelque chose d'aussi simple au vu de leurs familles et de leurs postes respectifs ? N'était-ce pas trop utopique que d'e vouloir courir plus vite que le monde ?

« Que sommes-nous censés faire maintenant ? » Il remonta ses mains jusqu'à ses bras puis les frotta doucement de peur qu'elle attrape froid. « Nous pouvons continuer à marcher le long de la Tamise si tu veux. Mais... j'ai peur que quelqu'un nous reconnaisse... » Il marqua une courte pause l'air pensif. « Je peux aussi te montrer mon appartement... Je dois avoir quelque chose à grignoter si tu as retrouvé l'appétit. » Ils avaient tellement de choses à se dire qu'un peu de calme ne leur ferait pas de mal pour faire le point sur la situation... Mais elle avait peut-être besoin de repos après tous les évènements de la soirée et il ne lui en voudrait pas si elle décidait de rentrer chez elle.

Comme si le ciel avait décidé de s'en mêler, un goute d'eau tomba précisément entre les deux yeux du Black qui frissonna instantanément. « Ah... » Eut-il le temps de dire avant qu'un torrent d'eau glacé vint brusquement et inopinément interrompre leur moment. « Accroche-toi bien à moi. » Grogna-t-il en resserrant sa prise sur ses bras.
Dans un bref POC ils disparurent tous les deux...

… Pour réapparaître une trentaine de kilomètres plus loin devant un immeuble en brique rouge d'aspect industriel. Il attrapa la main de la danoise dans la sienne et l'entraina vers la porte du bâtiment qu'il déverrouilla à distance d'un coup de baguette. « Il n'est pas possible de transplanner dans l'immeuble... » expliqua-t-il en parlant fort pour se faire entendre malgré l'averse. « Je voulais un endroit bien à moi... ou personne ne pourrait venir me déranger. Le bail n'est même pas à mon nom. » Enfin ils rentrèrent dans le seuil de l'immeuble. Trempé et frigorifié, Orion lâcha la main de Cyria alors qu'ils s'approchèrent de l’ascenseur.
Ce dernier était déjà là et une fois dans la cabine, il appuya sur le bouton correspondant au septième étage. « C'est un immeuble moldu... » Dit-il d'une voix tremblante. « Je me suis dit que personne ne viendrait me chercher ici. »

Un signal sonore les avertit qu'ils étaient arrivés à destination et Orion approcha de l'appartement 71. Il sortit une clé d'une poche de sa veste et déverrouilla l'entrée. D'un geste élégant de la main, il l'invita à rentrer. « Après toi. »
L'appartement au style industriel se caractérisait par un minimalisme élégant et une propreté impeccable.
Le salon est meublé avec un canapé en cuir sombre et une grande bibliothèque en acier noir remplie de livres soigneusement rangés. Quelques plantes en pot apportent une touche de verdure.
Le coin cuisine est équipé de tout le confort moderne, avec des armoires en acier inoxydable, des appareils électroménagers et un plan de travail en béton ciré.
La salle de bain quant à elle disposait d'une douche à l'italienne, d'une baignoire autoportante en fonte d'acier et de carreaux en céramique noire et blanche.
L'appartement respirait l'ordre et la propreté, révélant la maniaquerie de son propriétaire.

« Alice s'est occupée de la décoration. » Expliqua Orion en fermant la porte derrière la Carrow. «  La salle de bain et par là... Et attends... Tu ne peux pas rester comme ça... » Il ouvrit une penderie et en sortit un sac en joute. « Il doit y avoir des vêtements de femme là-dedans... prends ce dont tu as besoin. »


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Dim 29 Oct - 5:50
Ton sourire était fun et léger, au contact de son doigt contre tes lèvres.  Il t’imitait, tu appréciais le geste.  Tu murmurais : « Cela peut être effectivement fort pratique…. » Une garçonnière.  Il prétextait le repos mais quelque chose te soufflait, toujours cette voix accusatrice et paranoïaque, que c’était là le lieu où Orion ramenait ses conquêtes.  Et si tu n’étais que l’une d’entre elles ? Une supplémentaire ? Peut-être avait-il le même discours avec les autres femmes… peut-être était-ce une technique bien rodée….

Suite aux propositions du sorcier, tu n’eus pas le temps de formuler un début de phrase que la pluie se mit a tomber à flots.   Tu n’eus pas à attendre longtemps pour sentir l’eau sur ta peau et sentir la magie t’avaler toute entière pour un changement de décor drastique.  Tu clignais quelque peu les yeux en le suivant, silencieuse et observatrice.  
Tu écoutais ses mots, les absorbais et ne répondais rien, pas pour l’instant.  Tu préférais te faire une opinion avant s’ouvrir la bouche.  
En pénétrant l’appartement, tu laissais ton regard se balader sur le mobilier, l’électroménager, la décoration.  Tu avais la sensation d’être déjà venue… d’avoir déjà vu ces pièces.  Pourtant, tu savais que c’était la première fois que tu mettais les pieds ici.  Tu ignorais d’où te venais cette curieuse sensation…. Et peut-être ne préférais-tu pas le savoir.  

« Sacré Alice…. Endurer une telle horreur…. » soufflais-tu en retirant doucement ta fourrure pour l’accrocher à l’entrée.  Si ta robe n’était pas mouillée, tes cheveux l’étaient.  Tu retirais doucement tes talons.  Tu avais l’impression d’être un personnage qui dévoilait enfin sa véritable identité.  N’était-ce pas la, l’art de l’infiltration et des faux semblants ? Tu n’étais que paraître, jamais véritablement toi même.  « Pourquoi un appartement moldu ? » Car c’était la bel et bien un choix.  Acheter dans un immeuble moldu pouvait se comprendre, mais de là à l’équiper comme des moldus ? Quelques sortilèges et artefacts magiques auraient pu l’aider à vivre en paix sans avoir à supporter ces horribles machines…. [color=darksalmon]« Sache que ces équipement ne font pas bon ménage avec nos baguettes.  J’en ai déjà changé plusieurs fois. » Ce qui était impensable pour un sorcier, en général on gardait sa baguette toute sa vie…. Peut-être après un accident ou un grand changement dans sa propre vie, l’on pouvait changer…. Mais plusieurs fois ? C’était bien là la preuve que cette…. Technologie n’avait rien pour cohabiter avec la magie.

Tu le suivais du regard en t’approchant lentement.  « Pourquoi as-tu des vêtements féminins ? » Tu fouillais vaguement dedans, pas très enthousiaste à l’idée de mettre des vêtements d’inconnus, achetés ou laissés par d’anciennes conquêtes.  Mais c’était beaucoup trop moldu à ton goût, pour te sentir à l’aise dedans.  Tu faisais déjà ça la plupart du temps, alors tu n’allais pas t’y mettre sur ton temps libre.  
Tu jetais un coup d’œil à la penderie ouverte et alla y subtiliser une ou deux pièces de tissus avant de disparaître dans la salle de bain.

(…)

Tu sortais de la salle d’eau dans une tenue drastiquement différente.  Tu avais troqué la robe-corset pour une chemise trop grande qui tombait sur le haut de tes cuisses.  Tu portais toujours tes collants et demeurait pieds nus.  Quant à tes cheveux, tu les avais lâché et séchés : ils avaient repris leur longueur et leur ondulation.  Même le maquillage avait disparu de ton visage, bien plus nature et simple que tu avais pu l’être en arrivant au restaurant.  

D’un mouvement de baguette, tes vêtements s’éloignaient pour se poser dans un coin.  

Tu cherchais l’auror des yeux.  Sans doute était-il parti se changer dans sa chambre, et pour l’instant tu préférais lui laisser son intimité.  Alors tu revenais pénétrer les pièces de vie : ton regard glissa sur les couvertures des livres, avant de t’éloigner à pas de loup dans la cuisine.  Tu ouvrais silencieusement quelques placards et même le réfrigérateur.  Tu dénichais un paquet de guimauve - qu’est-ce que cela faisait la ? - et de quoi te préparer un café au lait.  Tout était intact, comme si Alice avait pu faire des courses auxquelles l’auror n’avait jamais touché.  
De quelques gestes habitués - car tu avais beau dire que tu détestais le monde moldu, tu savais y vivre - tu te préparais une boisson chaude en attendant son retour.  

Tu avais une guimauve à la bouche lorsque tu entendis un bruit léger derrière toi.  Avais-tu ta baguette à la main ? Bien sûr.  Était-ce Orion ? Absolument.  Sans mot, tu glissais ta baguette à ta cuisse, là où elle était rangée pour la soirée, et bien souvent en mission.
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Dim 29 Oct - 23:30
« Pourquoi un appartement moldu ? » Un petit sourire se dessina sur le visage de l'auror qui comme son invité, commença à enlever ses chaussures. « Je compte en acheter et en équiper plusieurs. » Comment ça t'il à lui dire. « J'espère constituer une équipe de Cracmol et les plonger dans le monde moldu avec pour objectifs d'infiltrer massivement les institutions du pays. » L'idée n'étant pas de se contenter d'infiltrer le Blood Circle. Cette organisation terroriste n'était que la partie immergée de ce qu'était le problème moldu. « Mais c'est encore trop tôt. Je n'ai pas les prérogatives nécessaire pour se projet.  » Orion se redressa et tapota son crâne d'un coup de baguette pour faire instantanément sécher ses cheveux noirs. « Le péché de nos pères et de beaucoup de sorciers de notre génération est d'être tellement suffisant et convaincu de notre supériorité que pendant des millénaires nous sous-estimons les non-magiques. » Il n'y avait pas vraiment eu d'état des lieux des pertes sorcières lors des deux premières guerres mondiales ou d'autre grands conflits. Des dégâts collatéraux mais bien réel. La conversation avait pris d'une manière assez inattendu un tour politique. Mais il s'agissait de quelque chose qui faisait partie intégrante de la vie d'Orion, difficile pour lui de ne pas en parler tant son engagement était palpable. « Et je ne parle même pas du reste... De... aaaah... » Souffla t'il en hochant la tête à la négative. « Je suis désolé... J'ai tendance à partir en monologue quand je parle de tout ça. C'est que je suis tellement... Convaincu... Oui. Convaincu que si nous ne mettons pas très rapidement en place  un certain nombre de chose, nous courrons tout droit à notre perte. »
D'un geste las, il dénoua les deux premiers boutons de sa chemise blanche. « Sache que ces équipement ne font pas bon ménage avec nos baguettes. J’en ai déjà changé plusieurs fois. » Un bref éclat de rire surgit de ses lèvres. « Qu'elle belle ironie .. La preuve que nos deux mondes ne sont pas capable de cohabiter... Et certains parle encore de cohabitation... Ridicule. »

« Pourquoi as-tu des vêtements féminins ? » Orion lui adressa un rapide regard en biais. « Ils sont à ma plus jeune sœur. » Il ne s’étendit pas plus sur le sujet. Personne ne parlait de Cedrella, la plus jeune sœur de la fratrie black, celle qui était cracmol, mais surtout complètement accro à une demi-douzaine de substances magicoactive.

Quoi qu'il soit, la jeune femme ne sembla pas trouver son bonheur dans les vêtements qu'Orion lui proposa et elle se rabattit sur une de ses chemises avant de s'isoler dans la salle de bain.
L'auror quant à lui regagna la chambre. Il enfila un pantalon noir plus confortable et opta pour une chemise couleur brique un peu plus épaisse. C'est au bruit qu'il identifia la pièce dans laquelle s'était dirigé son invité : la cuisine.

Quand la danoise perçut la présence d'Orion, elle avait déjà dégainé sa baguette. Une vraie lionne...se, dit le mage en souriant. Encore une fois, il fut surpris que même dans cet accoutrement bigarré, elle pouvait être aussi belle... Non c'était encore différent... Elle était diablement sexy. Au point qu'il dut déglutir bruyamment devant la pureté de ses formes et l'étrange, pouvoir d'attraction que son corps avait sur le sien.
Cependant, ce qui ne manqua pas de le surprendre encore plus était l'étrange tintamarre qu'était en train de réaliser l'un de ses bibelots... Un objet assez moche que les moldus avaient dans leurs cuisines.
Le russe se rapprocha de la jeune femme, se glissant derrière elle tout en observant son objet cracher du café et du lait par son orifice. Les sourcils froncés et comme si c'était tout naturel, il enlaça la blonde dans son dos et déposa un baiser dans le creux de sa gorge.
Il huma brièvement l'odeur de ses cheveux qu'elle avait détachée, ayant presque l'impression que l'humidité avait sensiblement changé leurs odeurs.

« Quel maléfice as-tu utilisé sur ce vase pour qu'il crache café et lait tel un dragon en furie ? » Dit-il d'un air perplexe. Après tout, voilà un sort dont il n'avait jamais entendu parler...
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Lun 30 Oct - 0:15
Infiltration ? N’était-ce pas de la prérogative des Mystères ? Tu réalisais que tu ignorais peut-être beaucoup de choses des missions des aurors et cela attirait ardemment ta curiosité.  Évidemment que tu discuterais de cela un peu plus profondément avec lui, surtout si vous réussissiez tous les deux à obtenir les postes que vous visiez.  Tu avais de nombreuses questions à l’esprit, pourtant tu restais muette à l’écouter tout en te débarrassant de ta veste et chaussures.  « Ne t’excuses pas pour ta passion sur le sujet… Il y a beaucoup à dire sur le sujet. » Beaucoup à faire aussi. Tu n’étais pas payée ou positionnée pour te permettre de critiquer, pourtant tu rêvais de plus, tu désirais pour votre monde.  

(…)

Le frisson était réel, palpable, délicieux.  Il glissait le long de ton corps au contact de l’auror dans ton dos.  Tu te mordais doucement la langue en sentant ses bras passer autour de ta taille, ses lèvres contre ta peau.  Le geste était si naturel, si anodin, mais tu sentais déjà tes hormones s’éveiller avec violence… alors que pourtant tu t’étais promis qu’il ne se passerait rien ce soir entre vous. En l’instant cette idée te semblait bien surréaliste.  

Aux mots du sorcier, tu souriais, amusée et pointait de ton index un bouton sur la cafetière : « J’ai appuyé sur ce bouton après avoir mis du café…. » Il est vrai que tu avais eu de nombreux cours d’immersions, beaucoup de moment d’exposition et d’observation pour t’habituer à cette vie…. Qui était devenue la tienne par la force des choses.  « Cela fait du café donc. Une cafetière qui fonctionne avec de l’électricité.  » Tu fis glisser ta main contre la sienne contre ton ventre, en désignant de ton autre main une prise électrique.  Tu demandais : « En veux-tu un ? » Tu connaissais déjà la réponse - et même ses préférence, n’était-ce pas là inquiétant ? Tu attrapais une seconde tasse pour lui faire couler un café noir. Promesse d’un sommeil retardé.  Cela te convenait parfaitement.  

Tu attrapais une autre guimauve que tu glissais dans ta bouche, la mâchant trop rapidement pour t’en délecter, et l’avaler.  

Tu n’avais pas la moindre envie de rompre le contact avec lui.  Pourtant, tu poussais un peu les cafés sur le côté, avant de te tourner doucement face à lui.  Le plan de travail dans ton dos, et son corps contre le sien, et glissait tes mains contre sa nuque.  « Pourquoi des cracmols et pas des nés-moldus ? Comptes-tu jouer sur leur désir d’intégration dans notre monde ? » N’était-ce pas un pari dangereux ?
Tu effleurais le tissu de cette nouvelle chemise, qui avait une odeur différente.  « Je suis d’accord avec toi. Il y a tellement de choses à faire. »

Tu retirais tes bras d’autour de son cou pour attraper doucement sa tasse que tu lui tendit pour remettre de la distance entre vos deux corps.  Chose faite, tu attrapais la tienne et le paquet de guimauve chocolatée pour t’éloigner vers le salon.  Tu déposais ton futur festin sur la table basse et t’approchais de la bibliothèque pour savoir s’il y avait de la lecture intéressante.  « Ils ont beaucoup de moyens.  Les forces armées britanniques moldues sont l’une des plus grandes d’Europe.  Peut-être même du monde quand bien même les écarts peuvent être énorme.  Je pense sincèrement que ce qui nous sauve c’est que nous vivons parmi eux…. » Tu attrapais un livre pour le feuilleter.  « Sinon, ils ont leurs bombes.  Si nous sommes incapables de les prévoir nous ne pourrons rien y faire.  Et comme certaines de leurs armes interfèrent avec notre magie, il est probable que nous ne puissions nous défendre. » Tu confiais sans doute des choses classées défense.  Vous n’aviez pas tout à fait les mêmes accès aux niveaux de confidentialités. 
Était-ce réellement un roman d’amour que tu avais entre les doigts ? Cela ne t’étonnait probablement pas vraiment d’Alice.  Tu reposais le livre avant de te glisser sur le canapé.
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Anonymous
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Lun 30 Oct - 2:15
C'est très impressionné que le jeune homme constata les capacités de la danoise à utiliser les outils moldus. Il savait que son travail au cœur des mystères l'obligeait à savoir tout un tas de choses sur leur mode de vie, mais il n'en restait pas moins très impressionné. C'est à travers quelques sorciers de sa connaissance que le Black avait appris le peu qu'il savait, mais il restait assez limité dans sa capacité à comprendre et utiliser la technologie des non-mages.
Muet il observa la jeune femme lui préparer un café sans qu'il n'est eu besoin de lui demander quoi que ce soit. « Pourquoi ai-je l'impression... » Commença t'il en frissonnant de plaisir en sentant sa main glisser doucement sur la sienne. « … que tout ça est terriblement naturel. » Comme s'ils avaient tous les deux partagé des centaines de tasses de café dans cette cuisine, qu'il était naturel pour eux de laisser leurs corps se lover sensuellement l'un contre l'autre.

Elle tourna sur elle-même, son souffle balaya le visage d'un Orion dont les prunelles noires se perdaient déjà dans le clair regard de la danoise.
« Pourquoi des cracmols et pas des nés-moldus ? Comptes-tu jouer sur leur désir d’intégration dans notre monde ? » Il hocha lentement la tête à la positive. " Aussi sexy qu'intelligente..." Murmura t'il. " ,Mais je n'en attendais pas moins de toi" Elle se déroba et se dirigea vers le salon, Orion sur ses talons reprit la parole. " J'estime qu'il est difficile d'anticiper les réactions des nés-moldus. Leurs familles et leurs amis d'enfance sont des moldus. Même s'ils appartiennent à notre monde et qu'on sélectionne les plus loyaux, la moindre hésitation peut avoir de graves conséquences. En endoctrinant dès le plus jeune âge des cracmols, nous pouvons nous assurer leur loyauté. Il nous suffira ensuite de les intégrer dans les instances moldues et de les guider vers les postes à responsabilités. Que nous le voulions ou pas, ils font partie intégrante de notre monde et ont leur rôle à jouer dans la guerre qui s'annonce." Il fit une petite pausa, le regard dans le vide et l'air absent. " Pour le moment, le plus simple serait de sélectionner les plus malléables d'entre eux et de les envoyer en éclaireur sans leur révéler le but de leurs missions."

« Ils ont beaucoup de moyens.  Les forces armées britanniques moldues sont l’une des plus grandes d’Europe.  Peut-être même du monde quand bien même les écarts peuvent être énorme.  Je pense sincèrement que ce qui nous sauve c’est que nous vivons parmi eux…. » Qu'il était plaisant de bavasser avec elle de ce sujet... Jamais il n'avait eu une telle conversation avec une jeune qu'il comptait effeuillé avant de se coucher...  « Sinon, ils ont leurs bombes.  Si nous sommes incapables de les prévoir nous ne pourrons rien y faire.  Et comme certaines de leurs armes interfèrent avec notre magie, il est probable que nous ne puissions nous défendre. »
Elle s'assit sur le canapé et l'auror la suivit en s'asseyant juste à ses côtés. Il aurait pu prendre un peu plus de distance, mais éprouvait aussi un certain besoin de proximité. « Effectivement... Nous avons trop souvent était entre le marteau et l'enclume. Des lignées entières se sont éteintes lors du bombardement d'Hiroshima et de Nagasaki... La guerre du Vietnam ou même au Proche-Orient. » Il approcha la tasse de ses lèvres et en but une première gorgée. S'il manipulait mal la technologie moldue, leur histoire n'avait aucun secret pour lui. « J'aimerai que cette facette de leur histoire et la répercutions qu'elle à eu sur notre monde soit enseigné aux jeunes sorciers. Nous nous échinons à parler pendant des heures des guerres gobelines mais en l'état, les guerres moldues ont bien plus impacté notre monde que celle des êtres magiques ! »

Avec une nonchalance toute mesurée, il posa son bras autour de l'épaule de la danoise. Il piocha ensuite une friandise dans le paquet qu'elle avait ouvert et commença à la presser légèrement entre son index et son pouce. « Tu dis qu'il y a beaucoup de choses à faire. Si tu étais celle qui devait décider de notre politique actuelle, que ferais-tu ? »
Il porta finalement la guimauve dans sa bouche et pousse un petit grognement satisfait. « Hmmm... » Peut être un peu trop sucré pour lui mais cette texture était fascinante !

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Anonymous
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Lun 30 Oct - 10:35
Il y a des vérités parfois qu’il est préférable de taire. Evidemment, les mots soufflés par l’auror te faisaient extrêmement plaisir, rassurée que ton sentiment soit partagé… Mais c’était presque gênant de souligner cette réalité. Et puis, n’était-ce pas préférable que cela soit naturel entre vous, que chacun de vos gestes ou mots soient pétris de gêne et malaise ?

Au compliment d’Orion, tu enfonçais ton doigt dans son ventre : plutôt sur la forme que le fond. Et alors que tu l’écoutais parler, tu en profitais pour te dérober à son contact.  « J’estime que nous pouvons faire la même chose des né-moldus, en les éduquant au plus jeune âge. » Oui, Cyria parlait d’éducation plus que d’endoctrinement, car il y avait une vision péjorative dans ce terme. Et elle était convaincue du bien fondé de protéger la magie. Cela avait toujours été le rôle, selon elle, des familles ancestrales. « Seulement nous pêchons sur leur détection. Et visiblement, ils ont su inventer un moyen pour le faire encore plus rapidement que nous… » Lorsqu’il évoqua d’utiliser les plus malléables d’entre eux pour en faire des éclaireurs, tu ne peux t’empêcher de te demander si c’était ce que tu étais aussi aux yeux du Gouvernement. Docile et malléable. Et en quelque sorte, c’était probablement vrai.

Assise, tu ne fais aucun commentaire lorsqu’il vient s’installer contre toi. Cela te faisait plaisir, comme cela t’agaçait : comment pourrais-tu tenir ta propre promesse s’il venait chercher ton contact ? Tu glissais l’une de tes jambes nue sous tes fesses, avalant une gorgée de ton café en l’écoutant.

Tu hochais doucement la tête lorsqu’Orion parlait de la Seconde Guerre Mondiale Moldue. « Londres aussi a connu des bombardements journaliers… Et j’ai trouvé curieux comme cette ville n’en garde aucun stigmate, aucune trace, aucune histoire. Tant chez les moldus, que chez nous. Les sorciers ont eu assez peu de pertes, mais cela leur a demandé une adaptation et une résilience hors du commun… »  

Tu relevais ton regard sur lui en le sentant passer son bras autour de tes épaules. A cette question tes lèvres s’étiraient légèrement et tu l’observais découvrir la guimauve, avant de souffler : « Pour que tu adoptes toutes mes idées lorsque tu passeras au pouvoir ? » Tu plaisantes à moitié, et laisses doucement ta tête reposer contre son bras ou son épaule : « Tout dépend ce que l’on recherche : une paix relative, prendre le temps d’en apprendre plus sur eux pour mieux s’en protéger plus tard… ou si nous passons à l’offensive dès que possible. » Tu buvais une gorgée, posant ta tasse contre ta cuisse nue, sans la lâcher pour autant. « Pour commencer, nous devons investir dans la recherche, et solliciter des scientifiques moldus. Et en cela les né-moldus peuvent avoir des connexions intéressantes et qui pourraient être mis à profit. Il est évident que les sorciers ont trouvé une manière de bloquer notre magie. Et je suppose donc que si elle peut être bloquée, elle peut peut-être être amplifiée…  Et qui sait, peut-être même nous en déposséder radicalement… » Tu relevais tes yeux vers les siens. « … Ou l’utiliser contre nous. Et là encore, tout dépend de combien ils ont de personnes qui travaillent là dessus. Et cette donnée nous ne l’avons pas et c’est malheureux. Mais il me paraît nécessaire de rattraper notre retard sur le sujet ; tant pour nous en protéger, que pour être mis à profit. » Tu marquais un silence. « Toujours dans l’ordre des recherches, si leur technologie interfère avec notre magie, il est possible que cela soit le cas pour eux, peut-être. A vérifier. Ou trouver un moyen pour rendre inutile leurs armes… » La recherche, encore et toujours… « Il y a effectivement tout le pan d’éducation à revoir de nos jeunes âmes et de nos concitoyens pour les rendre actif dans nos défenses.. .» Tu inspirais profondément : « Et toute la politique internationale. Essayer de se mettre d’accord avec les autres ministères semble compliqué, sinon la Confédération aurait déjà agit. Évidemment, cela serait les prendre en traître, mais qu’est-ce qui nous empêche d’approcher les gouvernements sorciers qui se positionnent comme nous et mutualiser certains de nos moyens ? La recherche, les informations, l’armement ? La Confédération sera trop lente et divisée pour intervenir rapidement. » Tu prenais une autre gorgée, puis laissait ton regard traîner sur les environs. Jamais tu n’aurais cru être dans un appartement moldu, un jour, en compagnie de cet homme. « Ou bien il faut prendre le pas sur la confédération et faire front unis, soit il faut créer autre chose pour avancer sur le sujet. Et après il y a l’entraînement de nos forces… sorcières et magiques. Et en ce sens, il faut que nous déployions des efforts considérables pour nous rapprocher des communautés magiques quelles qu'elles soient. Nous les avons trop lésées par le passé, et elles continueront à l’être avec les moldus. Et il est absolument nécessaire de s’en faire des alliés et de tenir véritablement nos promesses et faire évoluer leurs droits et statuts… » Révolutionnaire… ? Peut-être un peu. Progressiste ? Profondément. Tu avais là tout un programme en tête.

Tu reprenais une gorgée, terminant ton café au lait : tu reposais ta tasse avant de revenir te poser contre lui, te tournant un peu plus vers lui. Tu observais son visage avant de demander : « Et toi ? »
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Mar 31 Oct - 11:01
Orion écouta avec attention les observations de la Carrow et il ne fut pas étonné d'être d'accord avec elle sur la grande majorité de ses arguments. Seule la méthode changeait... Elle réfléchissait comme une Langue de Plomb, recherche et développement... Inclure des moldus dans cette entreprise était cependant une idée intéressante, après tout on avait déjà vu des patriotes trahir leur pays pour une raison ou une autre. Le principal était d'avoir une bonne carotte.
Cependant, l'Auror pensait qu'ils n'avaient le temps de passer par des actions si longues et hasardeuses. Et quand elle lui demanda sa vision, il ne manqua pas de la lui révéler, mais en mettant tout d’abord les choses en perspective.

« Je ne suis pas uniquement inquiet par leurs armes... Les moldus ne sont pas comme nous. Notre magie nous permet de redéfinir le monde, de le modeler. Pour utiliser leurs technologies, ils ont besoin de dévorer ce monde  pour mieux l’empoisonner ensuite. » Il but d'une traite le reste de sa tasse et la posa sur la table dans un petit claquement de langue appréciateur. « Ils sont dépendant de leurs technologies comme nous sommes dépendant de notre magie... mais ils semblent à peine être capable de l'utiliser... Ils sont comme des enfants à quoi nous donnerions une baguette magique... Imprudent et belliqueux. » Il posa innocemment sa main dans le dos de la danoise et commença à lui gratter doucement le dos comme on l'aurait fait pour un chat. « au-delà du conflit qui s'annonce, je pense qu'il est nécessaire de stopper leur croissance... Détruire toute trace de leurs industries et peut-être même les astreindre à un véritable contrôle des naissances. Ils sont des milliards Cyria... Des milliards ! Ça n'a aucun sens... Comment pourraient-ils vivre en paix alors que nous même et à bien petite échelle nous en sommes incapable ? » Il poussa un long soupir avant de reprendre en posant sa joue contre son crâne.

« ,Mais je mets les hippogriffes avant les charrues. Avant d'en arriver, nous devons les dominer. Et oui, une réponse globale et en collaboration avec l'ensemble des autres ministères semble indispensable. L'une de nos principales difficultés c'est que contrairement à eux, nous n'avons pas l'habitude de combats à grandes échelles alors que leur monde c'est justement construits sur les guerres. » L'air pensif, il se caressa la mâchoire. « ,Mais nous pouvons utiliser leurs dépendances à leurs technologies à notre avantage. Notre magie est virtuellement inépuisable alors qu'ils sont dépendant de leurs électricités pour utiliser leurs machines. »
Il hésita une seconde... Puis se ravisa. Il avait en effet quelque chose en tête... Quelque chose qui leur assurerait une victoire sur la durée. Mais cette méthode était éthiquement très discutable, inhumaine dirait certain. Il n'était pas sûr de vouloir lui montrer si tôt les chemins tortueux que son esprit était capable de prendre. « Dans tous les cas notre principal objectif devrait être de faire comprendre à tous les sorciers le danger que représente les moldus et nous unir. Nous n'avons pas le temps pour les débats stériles et les combats internes... Puis encourager un débat international concernant ce problème. Mais quand je vois à quel point nous sommes incapables de nous entraider... L’Angleterre n'a demandé l'aide de personne alors que le seigneur des ténèbres avait mis tout un pays à genou. Et personne n'est spontanément venu les aider... » Ça en disait long sur les rapports internationaux non ? 

Sa main quitta le dos de la danoise, longea sa silhouette pour mourir le long de l'une de ses jambes qu'il caressa avec douceur.
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Mar 31 Oct - 11:45
« … Détruire toute trace de leurs industries et peut-être même les astreindre à un véritable contrôle des naissances. » Tu fronçais légèrement les sourcils, sans l’interrompre. Il semblait lancer sur sa vision qu’il possédait pour les moldus.

« Je ne suis pas d’accord.. La Confédération Internationale est là pour cela. Seulement, depuis la rupture du Secret Magique, ils sont dépassés… Nous sommes… » Tu lèves les yeux, cherchant tes mots. « … Lents. Nous sommes terriblement lents dans tout ce que nous entreprenons, et dans notre capacité à faire circuler l’information. Surtout si nous devons nous comparer aux moldus : ils vivent dans une ère de l’instantanéité. Et je ne dis pas que c’est une bonne chose… Car pour le vivre, c’est terrible. Mais cela constitue un avantage de taille. Et qu’on se le dise, les sorciers n’aiment pas le changement et nous sommes les rois du déni. » Tu reposais ton regard sur lui, alors que sa main glissait dans ton dos. Tu le laissais faire sans t’y opposer. Cela faisait longtemps que tu n’avais pas eu droit à des gestes aussi simples, doux et tendres. « Et si plusieurs gouvernements étaient fondamentalement d’accord, nous pourrions partager nos forces militaires, mais là est un autre sujet. »

Tu fermais les yeux doucement. Et lorsqu’il parlait de la prise de pouvoir du Seigneur des Ténèbres, tu inspirais doucement. Tu avais un opinion fortement tranché sur le sujet, mais tu avais parfaitement conscience que ce n’était pas un sujet sur lequel il fallait s’entendre… Et encore. Tu murmurais : « Parce que nous avons infiltré toutes les institutions. Parce que nous collaborons avec nos adversaires historiques… Parce que le quotidien des britanniques n’a pas réellement évolué depuis cette prise de pouvoir… » Et c’était là probablement le plus frustrant : se dévouer à une cause, lui avoir redonné vie, pour quoi ? Les Carrow s’attendaient à tant de changement en soutenant et en aidant l’Augurey à prendre la reprise de son paternel. Mais il semblerait que celle-ci ne soit qu’une pâle copie du Seigneur… A moins qu’elle ait un plan plus grand encore… « Nous ne sommes plus une menace pour les nés-moldus… Et les moldus étant devenu menaçant, nous nous en protégeons. Pourquoi viendront-ils libérer un gouvernement qui protège ses citoyens ? » Tout tournait en rond, c’était désespérant. « Nous avons besoin d’une rupture. » Vous étiez globalement d’accord, aucun doute là-dessus. Vous n’aviez pas besoin de vous entre-convaincre, après tout, vous portiez tous les deux la marque des ténèbres, vous étiez issu de famille de sang-pur.

Tu sentis un frisson remonter le long de ta jambe, puis de ton dos, au contact des doigts de l’auror contre ta cuisse couverte de ton collant. Tu observais sa main faire quelques secondes : « Semer le chaos chez eux, serait assez simple en théorie. La majorité de leurs échanges, sociétés, institutions, entreprises dépendent d’une seule chose. C’est la mise en pratique qui est plus compliquée : il y a des centaines d’endroits qu’il faudrait atteindre pour couper cette chose… Ou être capable d’aller dans l’espace…  Cela demanderait peut-être de créer de nouveaux sortilèges, mais j’en reviens donc à la recherche. » Tu tournais la tête vers lui, détaillant son visage quelques secondes. « Nous sommes bien capables d’effacer la mémoire à des villes entières… Il suffirait de trouver un moyen pour impero une ville entière, non ? » Tu pouffais légèrement de rire. C’était sans doute beau de rêver.  Tu étais néanmoins convaincu que prendre la place de certaines personnalités moldues, de les contrôler, pourraient vous aider à faire tout basculer… Un peu comme la prise de pouvoir de la britannique sorcière… Cela n’a pas demandé une armée incommensurable pour faire plier les sorciers.  

Tu reposais ta tête contre le dossier du canapé, ton regard dans le vide. Tout ceci avait le don de te dépiter. Dédier ta vie à cette cause, sans que tu n'aies la garantie un jour de voir un résultat satisfaisant de tes propres yeux. « Nous sommes dans la réaction… C’est mon problème quant à notre gouvernement actuel. » avouais-tu tout bas.
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Mer 1 Nov - 2:07
Cyria finit son monologue, lasse, et les yeux perdus dans le vide. Orion éprouvait aussi le même sentiment de lassitude... Il n'aspirait qu'à une chose, mettre un grand coup de pied dans la fourmilière et voir ce qui allait se passer.
La situation actuelle était étrange, comme si personne n'osait prendre ses responsabilités. Pourtant, il aurait aimé que le gouvernement des sorciers fasse le nécessaire à commencer par exiger au Premier ministre moldu de s'occuper du Blood Circle sous peine de sanction. Après tout, les sorciers avaient toujours protégé les moldus de leur monde. Parquant des créatures aussi puissantes que des dragons dans des parcs pour protéger leur population par exemple... Et sans rien demander en retour. Était-il idiot de demander la même chose de la part des officiels du pays ?

« Hélas... nous ne sommes pas encore en position de pouvoir peser réellement dans la balance. J'espère rapidement obtenir le poste de ministre de la justice magique... Même si je dois aider son occupant actuel à me céder la place. » Inutile d'en dire davantage, il y avait assez de sous-entendus dans sa voix pour qu'elle comprenne ce qu'elle voulait comprendre. Et de toute façon, moins elle en savait mois elle était en danger. « Pour le plus grand bien... » Murmura-t-il en adressant une pensée muette  Gellert Grindelwald, le dernier grand mage noir de l'histoire à ses yeux.

« Je ne comprends pas la façon de vivre de nos semblables... Notre monde n'a jamais était aussi menacé et pourtant tout le monde vie comme si de rien n'était... » Il hocha la tête à la négative l'air sincèrement abasourdi. « Mon père n'a de cesse que de me pousser au mariage. Comme si la survie de notre lignée prévalait sur celle du monde magique... C'est comme cette histoire de fête d'anniversaire... Comme si j'avais l'envie de parader pour mes quarante ans. » Il grimaça légèrement, le temps se faisait de plus en plus cruel. « J'essaye de relativiser... Cette occasion peut aussi être l'occasion de forger de nouvelles alliances et de prouver que nous avons tout intérêt à collaborer pour notre futur... » Il marqua une pause, laissant courir sa main sur la cuisse de la jeune femme dans de chastes papouilles à visée purement relaxante. Puis soudain, quelque chose interpella et il adressa un regard en coin à la Carrow et sa bouche se tordit en une petite moue suspicieuse.

« À ce sujet... Je n'ai toujours pas reçu de réponse de ta part... J'espère que tu ne comptes pas te défiler, je compte sur ta présence ! » Et comment ? Cette soirée allait être remplie de tout un tas de presque inconnue flagorneur qui n'hésiterait pas à le poignarder à la première occasion quand il aurait le dos tourné. Évidemment, la compagnie de personnes de confiance ne pouvait que l'aider à passer un bon moment. « J'espère que tu as prévu un cadeau à la hauteur de l'évènement... » Dit-il, un grand sourire aux lèvres en pivotant vers elle pour de bon. « D'ailleurs... Serait-il déplacé de te demander si tu as prévu de venir accompagné ? »
La question était en délicate pour la simple raison que venir seul pouvait paraître bizarre et que dans son cas, il n'était pas sûr de bien réagir si elle venait accompagner d'une conquête (masculine ou féminine d'ailleurs.) « Les chiens ne sont pas les bienvenus à cette réception. » Un petit clin d'œil à un certain sorcier atteint de lycanthropie que la jeune femme avait trouvé à son goût fut un temps.
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Mer 1 Nov - 10:14
Tu haussais légèrement un sourcil, contenant ta surprise, aux premiers propos d’Orion. Tu ignorais ce qui te surprenais le plus : le fait qu’il soit capable de tel propos, capable de telles actions pour obtenir le poste qu’il désirait, ou le fait qu’il t’en parle aussi ouvertement.  Tu soufflais alors tout bas : « Ne m’en dis pas plus, mes souvenirs sont secrets d’Etat. » Ils ne t’appartenais rien pas entièrement et quand bien même tes souvenirs d’ordres privés t’étaient propres, tu estimais que la barrière pouvait être fine.  
Bien sûr, c’est toi qui confiait tes souvenirs, mais une erreur est vite arrivée…. Et une vérification aussi.  

Tu souriais faiblement au mojo du mage noir que tu admirais tout particulièrement.  Tu pourrais sans doute en parler des heures, encore et encore.  Tu soufflais alors, presque sur la confidence.  « Nous pourrions tant nous inspirer de ses œuvres…. Avec les temps qui courent, je suis persuadée que le monde couve des obscuros. Imagine, si nous étions capables de faire comme lui ? » Tu ne parlais pas du Seigneur des Ténèbres, mais bel et bien de Gellert Grindelwald.  

Le monde continue à avancer, à vivre.  Sans doute une forme de résilience ou de déni afin de se protéger des horreurs.   Tes pensées allaient tout naturellement à Adélaïde : tu sentis ton cœur se serrer et tu regardais ailleurs quelques secondes.  Tu ne voulais pas que ces souvenirs demeurent, ni qu’ils s’installent….
Tu revenais à l’instant présent grâce à Orion, et tu posais tes yeux sur lui…. Ainsi que ta main sur la sienne.  « Ma présence ? » répétais-tu calmement.  « Tu veux dire, à cette soirée où tous les sorciers britanniques ont été conviés par la presse ? » Tu te doutais bien qu’ils ne viendraient pas tous, mais tu n’exagérais qu’à peine ! Tu n’osais pas imaginer le nombre de personnes qui étaient attendues pour cette dure-soirée…. Et si tu n’étais pas en bonne compagnie, tu appréciais fort peu ce genre de soirée.  Il était dur de rester dans les lignes de ton personnage tracé depuis tant d’années, à ne pas faire de vague, ni attirer l’attention, à n’être qu’insignifiante et te faire oublier.  La plupart du temps tu ne faisais qu’observer.  « Parce que ma simple présence n’est pas un cadeau suffisant ? » Tu te faisais taquine, pour échapper à cette avalanche de questions.  Et elles allaient de pire en pire.  Tu n’avais pas oublié cette invitation, disons que tu l’avais consignée dans une partie de ton esprit que tu ne préférais solliciter.  Bien sûr que tu avais envie d’être présente pour son anniversaire, mais tu aurais davantage préféré quelque chose en petit comité…. Ou tu aurais pu avoir une chance de…. Discuter avec lui ? Quelle ironie, pensais-tu, après ces derniers jours mouvementés entre vous.  

Tu te redressais doucement, posant ta main sur le dossier du canapé.  Souplement, tu viens te glisser sur les cuisses du sorcier, à califourchon sur lui, affrontant alors son regard et sa pleine attention…. Délicieuses et cruelles choses.   Tes mains restent sages pour l’instant, simplement posées entre vous.  

A la mention de Kesabel à peine voilée, tu laissais ta surprise et ton amusement prendre possession de tes traits et tu laissais un léger rire t’échapper.  « Que devrais-je dire de toi ? Cela me semblait pourtant être une bonne idée. » Tu n’avais pas le moins du monde prévu d’y aller avec le loup, quand bien même sais-tu que tu aurais passé une bonne soirée en sa compagnie… Tu n’avais tout simplement pas prévue d’y aller, pas encore. Car il pointait là du doigt toute la complexité de sa situation…. Et en même temps, n’était-ce pas assumé depuis longtemps, et soufflé tant dans ton dos, que tu finirais vieille fille ? « Je crains qu’il ne faille me convaincre…. » soufflais-tu, tentant sans doute de retourner cette situation bien étrange en ta faveur.  

Cette soirée mettait cette fête dans une perspective différente.  Tu glissais doucement tes doigts contre le tissu de son haut, gravissant son torse avant de trouver son cou et sa gorge.  Le contact direct de sa peau et son parfum si présent te renvoyaient à des souvenirs fort peu…. Chastes.  Tu laissais tes ongles effleurer sa peau alors que tu demandais à ton tour : « Et toi ? Qui auras-tu à ton bras ? » Là était le noeud de ton paradoxe.  Tu lui avais réclamé un peu plus tôt de passer sous silence ce…. Début de relation naissante, que rien ni personne ne puissent en entendre un mot…. Et voilà que tu sentais déjà la réalité de ton hypocrisie : avais-tu envie de le voir accompagné ? Pas le moins du monde.  Pouvais-tu lui reprocher si tu ne prenais pas cette place à ses côtés, aux yeux de tous ? Absolument pas.  Il y avait la même une forme de défi silencieux, pour trouver un moyen de te débarrasser de cette prétendante…. Pourtant, tu savais qu’il n’aurait aucun mal à la remplacer, presque à tour de bras.  Malheureusement pour toi - où heureusement d’une certaine manière - Orion était un bon parti et avait un charme indéniable.
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Mer 1 Nov - 15:28
« Nous pourrions tant nous inspirer de ses œuvres…. Avec les temps qui courent, je suis persuadée que le monde couve des obscuros. Imagine, si nous étions capables de faire comme lui ? »
Le Black ricana avant d'hocher gravement la tête. « N'est-ce-pas ? Je ne devrais peut-être pas dire ça au vu de notre allégeance commune... Mais les Britanniques font comme si le seigneur des ténèbres était le plus grand mages noirs de l'histoire. Je ne saurais dire si sa magie était supérieure à celle de Grindelwald... mais je n'ai aucun doute sur lequel était le plus grand sorcier des deux. » Orion se retrouvait dans beaucoup d'idées du mage russe. Peut-être était-ce aussi dû au fait qu'il est un ancien élève de Durmstang et qu'il était plus simple pour lui de s'assimiler à lui. « Dans tous les cas, nous n'en serions surement pas là s'il n'avait pas était défait à l'époque. Il avait réussi à voir très distinctement le monde qui allait se forger... C'était un fédérateur qui avait à cœur notre monde. » Une vision un peu idéalisée de qui était le mage russe ? Peut-être...
Mais en bon Fan-Boy, l'auror n'était pas entièrement partial.

« Ma présence ? Tu veux dire, à cette soirée où tous les sorciers britanniques ont été conviés par la presse ? » Il était évident que ce genre de soirée pouvait rapidement se transformer en un véritable petit enfer. Peut-être que Cyria voulait aussi lui signifier par cette simple phrase que son absence ne changerait rien à la soirée au vu du nombre de convives. Quelque chose qu'Orion ne devrait pas avoir besoin de lui expliquer au vu de ses récentes révélations... Mais il s'exécuta cependant tant la présence de la jeune Carrow à cette soirée lui semblait primordiale. « Certes. Mais certaines personnes sont tout de même plus espérées que d'autres. » Il ajouta un petit sourire pour ponctuer sa phrase, s'assurant d'être assez explicite pour éviter qu'elle ne s'engouffre dans le chemin tracer dans l'espoir de s'attirer quelques nouvelles flatteries.  « Parce que ma simple présence n’est pas un cadeau suffisant ? »
Après un bref éclat de rire, il lui répondit du tac au tac. « En tant que grand enfant, déballer mes cadeaux est l'une de mes activités préférées... » Après lui avoir adressé un petit clin d'œil équivoque, il la vit se redresser pour s'installer doucement en califourchon sur lui.
La seconde qui suivit cette heureuse initiative, il sentit son rythme cardiaque s'accélérer légèrement.

Sa phrase concernant le lycan se perdit dans l'esprit de l'auror alors qu'elle lui souffla un : « Je crains qu’il ne faille me convaincre... » Qui eut le don de balayer tout le reste sur son passage.
Le Black s'humecta les lèvres, toute trace de salive semblait avoir disparu de sa bouche. En un regard, en un souffle, elle avait sous-entendu tant de choses que son corps lui faisait déjà défaut. Ou alors était-ce seulement son imagination et peut-être ses propres désirs qu'il transférait sur elle...
Alors qu'elle était toujours à califourchon sur lui et que l'imagination du sorcier finit d'allumer un feu dans son bas ventre qu'elle devait surement sentir de là où elle était.
Des arguments pour la convaincre ? Il en avait quelques-uns en tête à ce moment précis... Il se redressa, l'obligeant à plier ses bras alors que son visage se trouvait maintenant à quelques centimètres du sien.
Mais il n'approcha pas plus, joueur il voulait la pousser à franchir le mince espace qui séparait ses lèvres des siennes. « Et toi ? Qui auras-tu à ton bras ? »

La question était un piège, autant pour lui que pour elle. Les mains de l'auror se glissèrent sous la chemise que la danoise lui avait accaparé pour se poser sur ses hanches.
Les prunelles noire du russe se perdait dans le regard clair de l'espionne, le désir qu'elle pouvait y voir aurait suffit à faire rougir n'importe qui. Il se mordit légèrement les lèvres avant de lui répondre dans un murmure : « Étant l'hôte de la soirée, j'ai la prétention de prétendre ne pas avoir besoin de venir accompagné à ma propre fête. Ceci étant dit, il est vrai que pour ceux qui me connaisse, cela peu paraître surprenant voir même suspect... »
Il approcha un peu son visage, caressant le bout du nez de la blonde avec le sien, goutant à son souffle dans un léger déglutissement. « Ceci dit. Non content de ne pas pouvoir parader avec celle que je voudrais voir à mon bras, je dois maintenant la convaincre de venir... »
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Mer 1 Nov - 16:20
Un sentiment de satisfaction envahissait lentement ton corps… grignotant lentement cette roche glaciale qui te servait de coeur. Cela faisait longtemps que tu n’avais pas expérimenté cela : te sentir comprise, entendue… et partager les mêmes idéaux d’une autre personne. Cela n’avait peut-être rien de très surprenant si l’on prenait en perspective vos origines et ce tatouage encré sur vos avants-bras. Pourtant, c’était la première fois que vous abordez le sujet… Et peut-être l’aurais-tu su avant, si vous aviez déjà eu l’occasion de véritablement passer du temps ensemble. La sensation était peu familière mais terriblement agréable. Tu en ressentais presque de l’excitation - puérile à tes yeux - et même de la gêne d’apprécier autant cela. Tu n’avais jamais vraiment trouvé ta place nulle part et au fond de toi, c’était toujours ce que tu avais désiré. Alors, il était évident que tu devrais réfréner cette exaltation…

« Certes. Mais certaines personnes sont tout de même plus espérées que d’autres. » répondit-il avec un sourire que tu jugeais dangereusement charmeur.
« Beau parleur. » soufflais-tu, en l’observant d’un air circonspect, l’air insensible à ses paroles.
« En tant que grand enfant, déballer mes cadeaux est l’une de mes activités préférées… » ajoutait-il, après un rire qui te fit légèrement frémir.
Était-il réellement en train de te faire un clin d'œil ? Après de tels mots ? Le sous-entendu était probablement clair, trop clair dans ton esprit. Ton esprit était toujours occulté et tu t’en félicitais pour ne pas partager ces images mentales qui te traversent, avec lui. Cela aurait pu être très embarrassant et il aurait été bien trop fier de lui d’avoir réussi sa manœuvre… Non, tu ne voulais pas lui faire ce plaisir. Et très vite tu repoussais ces idées, ces images, ces fantasmes étranges, qui se faisaient de plus en plus détaillés et précis.

Tu le laissais se redresser et même s’approcher de toi…  Nonchalante, tu glisses ta main contre son épaule, le laissant s’approcher dangereusement de toi… Pourtant, quelques centimètres subsistent entre lui et toi, entre vos bustes et vos visages, vos regards s'affrontent longuement. Sur tes lèvres se glissaient un sourire amusé que tu ne dissimulais pas : il avait toute ton attention, comme tu avais pleinement la sienne.
Cette tension était palpable, t’empreignait totalement et te rendait sensible à chacun de ses gestes, regard ou même souffle. Alors lorsque tu sentis ses mains chaudes se glisser sous la chemise trop grande, pour se poser à même ta peau, tu ne pus t’empêcher de te redresser un peu, sentant ton dos se cambrer légèrement.
Tu soutenais le regard équivoque du mage noir, satisfaite d’y deviner un désir réel, que tu sentais toi aussi irradier dans ton corps. Pourtant, tu t’étais fait une promesse - qui semblait s’étioler de minutes en minutes. Tu n’avais pas la moindre envie de quitter ses bras, son contact, son odeur… Non. Ni même de mettre un terme à ce jeu : il ne faisait que commencer.

« Etant l’hôte de la soirée (...) voir même suspect… » s’expliquait-il.
« Mmh-mhh… » soufflais-tu, la bouche close, toujours en soutenant son regard.
Le bout de son nez effleurait le tien, et tu ne bougeais toujours pas.
« Ceci dit. Non content de ne pas pouvoir parader avec celle que je voudrais voir à mon bras, je dois maintenant la convaincre de venir… » murmurait-il.
« Je te remercie de verbaliser cela. » répondis-tu, mordante. Tu pourrais l’embrasser pour clôre le sujet ou l’en détourner, conduire votre échange sur un autre terrain afin d’échapper à ce débat : cela ne serait pas la première fois que tu userais de cette technique. Pourtant, il y avait une envie malsaine qui flottait en ton cœur : tu avais envie d’entendre ses arguments, qu’il tente de te convaincre pour te faire venir, ou même que tu sois à son bras. C’était terriblement égoïste et pervers : tu en avais parfaitement conscience. « Je t’écoute. » finis-tu par dire, déposant un baiser si léger sur sa pommette.
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Jeu 2 Nov - 3:14
« Je t’écoute. »
Et le voilà pris à son propre jeu. Sa bouche se tordit dans un petit sourire alors que ses mains libérèrent lentement les hanches de la danoise.
« Voyons voir... » Murmura-t-il d'une voix songeuse. « Commençons par ce qui semble le plus évident. » Du revers de la main, il caressa l'une des joues de la blonde, son regard balayant son visage, s'attardant sur ses lèvres pulpeuses avec une furieuse envie de les dévorer. « D'un point de vue purement pratique, il est important pour une jeune femme de bonne famille de se faire voir lors de ce genre de réception. C'est le moment de consolider d'anciennes alliances, mais aussi d'en forger de nouvelles. » Sa main glissa de sa joue, son pouce souligna la forme de ses lèvres, il était comme hypnotisé par leurs courbes, cherchant à les graver à jamais dans sa mémoire. « Professionnellement... de nombreux sorciers haut placés seront surement de la partie... Une opportunité qu'une jeune femme aussi ambitieuse que toi ne peut peu décemment pas laissait passer ! » Il lui adressa une petite moue avant de continuer d'une voix plus mutine.

« Passons maintenant à des choses plus... Personnelle. » Avec une lenteur qui permettrait à l'espionne de se soustraire facilement à son emprise, Orion attrapa le bouton le plus bas de la chemise et commença à le défaire, son regard malicieux toujours planté dans celui de la danoise. « Les liens unissant les Black et les Carrow ne sont un secret pour personne. Ton frère sera évidemment présent lors de cette soirée. Dieu sait ce que les autres convives penseront si sa jeune sœur ne fait pas partie de la fête. » Il monta à l'étage supérieur, enlevant le second bouton avec une lenteur mesurée et calculée. « Dans un second temps, il faut mesurer l'impact émotionnel que ton absence aurait sur moi... Après m'être autant ouvert à toi, il serait quand même peu élégant de ta part de me causer pareille peine. Plus encore le jour de mon anniversaire ! » Le second bouton fut retiré et Orion passa au suivant, passant sa langue sur ses lèvres rendues sèches par le désir qui couvait sous son épiderme. « Et enfin, si tu es est le cadeau que tu me réserves, ta présence me semble en effet indispensable ! » La troisième attache finit par céder, ses mains se dirigèrent vers la dernière. Il coinça le petit morceau de bois entre son pouce et son index. « Et en ce qui te concerne ? Quelles seraient les raisons pour lesquelles tu ne viendrais pas ? » Un juste retour à l'envoyeur n'est-ce pas... Alors qu'il laissa le temps à la mage noire de répondre, Orion se décida à retirer le quatrième et dernier bouton qui maintenait la chemise ouverte.

Il agit encore une fois avec une lenteur calculée et mesurée, attrapant chaque pan de la chemise entrouverte avant de dévoiler la poitrine nue de Cyria.
Une petit râle guttural mourut dans les très fonds de sa gorge. Du bout de l'index, il traça une ligne imaginaire au milieu de sa poitrine, luttant contre le petit démon qui lui murmurait de céder à son désir... mais non. Il voulait qu'elle soit la première à céder, la première à se jeter sur ses lèvres. Alors il déglutit, s'arrachant à la contemplation de ses deux magnifiques seins ainsi dévoilée pour s'abandonner au bleu de ses yeux. « Contente-toi de venir... On trouvera une solution pour passer un peu de temps ensemble si tu le souhaites... Mais viens. Ça ne serait pas pareil sans toi. »
Mauvais joueur, il se souvint de sa réaction quand, dans son bureau, ses lèvres s'étaient posées dans le creux de sa gorge. Alors, il vint déposer un premier baiser précisément au même endroit, une un second... un troisième... remontant avec une désespérante lenteur le long de sa mâchoire avant de se fixer, immobile et suspendu devant sa bouche, l'invitant silencieusement à franchir la distance restante.
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Jeu 2 Nov - 9:59
« …. pour une jeune femme de bonne famille … de nouvelles. » Tu ne pouvais t’empêcher de lever les yeux au ciel, nonchalante. Tu connaissais ces mots par cœur, et pourtant ce n’était pas Euron qui te le répétait : ils étaient ancrés en toi de par ton éducation. Dans ces jeux, tu avais un rôle… Un rôle beaucoup moins intéressant et épanouissant que celui d’un homme. Alors tu soufflais, tes lèvres frôlant son pouce qui les caressait : « Ce n’est pas moi qui vais en forger de nouvelles… » Ce n’était pas comme si Euron te rendait actrice de quoi que ce soit. Tu ignorais comment il nourrissait les alliances forgées par les générations anciennes. Et puis, tu étais sa seule sœur et il n’avait pas l’air - fort heureusement pour toi - d’avoir très à cœur le fait de te marier. Évidemment, il n’y avait pas que le mariage pour créer de nouvelles alliances, mais là encore, tu n’en savais rien. Tu réalisais à quel point tu ne savais rien sur ta soi-disant famille… « Professionnellement… pas laissait passer ! » Cet argument t’intéressais déjà un peu plus, car Orion marquait un point. Et tu savais à quel point parfois il était nécessaire de se faire présenter pour approcher certaines personnalités. Pourtant, il te semblait surréaliste de demander de l’aide à Orion sur ce point… Te rendre dépendante de lui ? T’afficher à ses côtés ? Tu avalais ta salive silencieusement, ne préférant pas rebondir sur cela.

« Dieu sait ce que les autres convives penseront si sa jeune sœur ne fait pas partie de la fête. » Tu haussais un sourcil, lorsque tu réalisas qu’il était en train de commencer à déboutonner cette chemise que tu portais. Ainsi donc il comptait te convaincre avec son corps ? Pas que l’idée te déplaise, mais n’était pas un peu manipulateur ? A l’image de ses mots culpabilisateurs… qui touchaient ton coeur, et endurcissaient mot après mot, la pierre de ton être, parfois si présente. « Comme s’ils le remarqueront… » soufflais-tu, désinvolte.
« … il serait quand même peu élégant de ta part de me causer pareille peine. Plus encore le jour de mon anniversaire ! » Tu te sentais incapable de croire un seul mot de sa bouche. Il était bien trop peu sérieux pour que cela soit vrai, n’est-ce pas ? C’était ce que tu préférais te dire, tes yeux fixés sur son visage. Tu essayais de rester insensible à l'effeuillage qu’il pratiquait lentement, pourtant cela te semblait de plus en plus difficile. Le pire, c’est qu’il ne perdait pas le compte de ses arguments qu’il continuait : « Et enfin, si tu es le cadeau que tu me réserves, ta présence me semble en effet indispensable ! » A ce rythme, tu finirais juste par accepter pour qu’il cesse de t’ennuyer. Tu viendras, attendras qu’il vienne te voir - s’il le fait - t’afficheras une petite heure avant de te soustraire à cette mondanité. Tu ne te fais aucune illusion sur le fait qu’il y aurait beaucoup trop de monde pour qu’Orion ait une seule minute à te consacrer.  « Et en ce qui te concerne ? » Oh, pitié, non ! « Quelles seraient les raisons pour lesquelles tu ne viendrais pas ? » Dans un univers où les hommes décidaient pour les femmes, il était peut-être inconcevable d’agir seulement par envie ou manque d’envie ? Pourtant c’était bien ce que tu avais envie de lui répondre, quitte à passer pour une irrespectueuse personne, quelqu’un qui ne prenait pas au sérieux son nom et l’héritage qu’il portait… « Le travail. J’ignore encore si je serais disponible. » finis-tu par mentir éhontément. Et encore, ce n’était pas nécessairement faux, si tu le voulais, tu pourrais t’arranger pour que cela soit vrai.

Un frisson réel te prit le corps au contact de l’air contre ta peau. Tu avalais tes mots, la moindre de tes réactions, curieuse d’où son jeu pourrait le mener. Le contact de son index semblait irréel ; à la fois présent et absent, un contact si léger que tu ignorais s’il avait véritablement existé. « Contente-toi de venir… » Tu fronçais légèrement tes sourcils, en relevant ton nez sur lui. « … Mais viens. Ça ne serait pas pareil sans toi. » Comment pouvait-il dire cela ? Toutes les précédentes fois, où tu avais fait l’effort de venir, qu’est-ce que cela avait changé ? Tu sentais une mauvaise réaction éclore en toi et telle une horticultrice impatiente, tu lui coupais la tête dans l’espoir de contrôler ton mauvais esprit et ta langue de vipère.

Ta main glissa contre son épaule, remonta contre sa nuque alors qu’il s'approchait un peu plus de toi. Lorsque tu sentis le contact de sa bouche contre ton cou, tu te mordit la langue et vins te presser contre lui : ta poitrine s’écrasa doucement contre son torse habillé et ton bassin se resserra contre le sien. Les yeux clos, tu savourais le contact offert, sentant une furieuse envie croitre en toi : tu voulais sentir sa langue et ses dents contre ton derme. Mais il était vil et telle une promesse d’un plus qui viendrait plus tard à condition que tu rendes les armes, il s’écartait… Juste assez pour remettre un peu de distance entre vous : risible distance.
Tes prunelles se plongèrent de nouveau dans les siennes et tu affrontais autant sa détermination que son désir. Orion était ton parfait miroir, seulement tu avais des années d’expérience à ne céder à rien, ni personne, à vivre et avancer avec un torrent d’émotion en toi.
Lentement, tu posais tes doigts contre sa mâchoire. Tes doigts glissaient doucement dans la barbe coupée court, effleurant à ton tour ses lèvres. « Dans l’hypothèse que je vienne bien sûr, et que je sois ton cadeau… » Changer de sujet, changer de ton, changer d’humeur. Tu laissais l’ombre d’un sourire étirer tes lèvres, tes sourcils s’élevant légèrement : la provocation était clairement affichée. « … je crains ne pouvoir te donner davantage de ma personne ce soir. » Tu glissais doucement de ses cuisses pour rompre tout contact et t’écarter de lui. « Ni demain. Jusqu’à ton anniversaire, je pense. » Tu hochais légèrement la tête, en te levant du canapé. Tu attrapais les pans de ta chemise trop grande pour les serrer contre ton corps. « C’est une excellente idée, je pense. Tu sais… pour… » Tu levais une main dans un geste, en cherchant tes mots. « … Pour que le cadeau ait vraiment une valeur, tu sais. » Est-ce que tu en penses un mot ? Probablement pas. Tu étais compétitrice, et peut-être un brin mauvaise joueuse. Le jeu était clair entre vous, et t’éloigner de son corps, de ses gestes, de son contact et de cette énergie qui te happait à lui... Te permettrait aussi de ne pas craquer la première. C’était ce que tu espérais. Et puis, il y avait là ta fierté : tu ne voulais pas qu’il pense que tu étais accro à ce point…
Tu t’éloignais de quelques lents pas… « Peut-être même que je devrais rentrer maintenant. Cela serait plus sage, n’est-ce pas ? » Tu étais prête à déguerpir s’il s’approchait ! Tu ne comptais pas lui laisser une tâche si simple !
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Ven 3 Nov - 2:44
« Dans l’hypothèse que je vienne bien sûr, et que je sois ton cadeau… » L'ambiance changea, la jeune femme s'écarta légèrement du mage noir, un sourire énigmatique aux lèvres.  « … je crains ne pouvoir te donner davantage de ma personne ce soir. » Elle se laissa lentement glisser de ses genoux, s'arrachant un peu plus à un Orion qui semblait de plus en plus dépiter. « Ni demain. Jusqu’à ton anniversaire, je pense. » Cruelle, elle s'entoura plus étroitement dans la chemise, arrachant son corps au regard du brun qui ne lui répondit que d'une moue mauvaise. « C’est une excellente idée, je pense. Tu sais… pour… Pour que le cadeau ait vraiment une valeur, tu sais. » Le Black savait très bien à quel jeu elle était en train de jouer et il savait aussi qu'il avait déjà perdu. Elle avait un bien meilleur contrôle de ses émotions que lui. Elle était capable de continuer ce jeu de dupe là où lui était au bord de la rupture. Il avait voulu jouer à un jeu qu'elle connaissait par cœur. Et maintenant qu'elle reculait, provocatrice, il ne voyait qu'une façon de régler cette situation. « Peut-être même que je devrais rentrer maintenant. Cela serait plus sage, n’est-ce pas ? »

Un court silence se planta après sa dernière phase, silence pendant lequel, Orion se contenta de l'observer avec un sourire énigmatique aux lèvres. " Tu es forte..." Dit-il dans un profond soupir. " Mais tu me connais assez pour savoir que je ne suis pas du genre à être raisonnable ! Es-tu sûre de vouloir l'être ? "

Il attendit quelques secondes qu'elle commence à lui répondre pour l’attaquer par surprise : Il se releva d'un coup et sans grande surprise la blonde se déroba à lui en pouffant légèrement. " Attends voir !" Répondit le mage, moitié hilare moitié sérieux. Il commença à lui courir après à travers les 45 mètres carré de l'appartement, faisant plusieurs fois le tour du canapé et de la bibliothèque. Il était plus rapide qu'elle mais l'agilité de la danoise la rendait aussi insaisissable qu'un courant d'air ! " Mademoiselle Carrow ! " Grommela Orion. " En tant que chef du bureau des aurors je vous ordonne de vous rendre immédiatement ! "
Difficile de savoir quoi penser de cette situation. Si l'auror avait assisté à cette étrange scène en tant que simple spectateur, il aurait certainement levé les yeux au ciel, consterné par les deux protagonistes qui jouait au jeu du chat et de la souris.
Peut-être aurait-il même trouvé presque gênant de voir un homme de bientôt 40 ans courir après une jeune femme pour... pourquoi au fait ? Lui arracher sa chemise ? Oui cette scène était véritablement très étrange à voir de l’extérieur.

Pourtant il s'agissait simple du point d'orgue de leur petit jeu de séduction. Aucun n'avait voulu s'abandonner à l'autre et la blonde avait décidé de cracher sur les règles en forçant l'auror à lui courir après à travers la maison. Elle était aussi fourbe qu'il l'avait imaginé... Mais il ne comptait pas la laisser s'en tirer en si bon compte ! 
Le mage noir s'assurait de toujours lui barrer le chemin menant à la porte de l'appartement, sachant de toute façon qu'elle n'espérait pas vraiment s'échapper. Si elle avait vraiment voulu le faire, elle l'aurait simplement envoyé valdinguer d'un coup de baguette ! Il s'agissait d'un jeu. Puéril au vu de leur âge, mais qu'importe !

« Le seul moyen de fuir est cette porte et je ne te laisserai pas passer ! » Gronda-t-il un large sourire aux lèvres tout en lui barrant la route ! Il attendit quelle soit bien positionnée pour foncer vers elle, jambes fléchies pour venir la saisir par les jambes. Elle était si légère qu'il n'eut aucun mal à la faire décoller du sol. « Au vu de la situation, une fouille au corps me semble indispensable ! » Son indémodable sourire aux lèvres, il traversa le salon pour ouvrir d'un coup de pieds la porte qui donnait sur la chambre.
L’ameublement était spartiate, un lit de grande taille trônait au milieu de la petite pièce, une penderie à droite, un miroir psyché à gauche... Si l'espionne n'arrivait pas à se soustraire à sa prise alors il la jetterait sans ménagement sur le lit.
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Jeu de dupes - Cyria Carrow
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