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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Waiting to the way [Evabi] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Ven 29 Avr - 16:50

Mars 2021

- Professeure ?

J’interrompais mon explication, le petit Botruc juché sur mon épaule s’immobilisant alors, le second dans mes mains continuant de s’amuser entre mes doigts ornés de mes bagues de prémariage et de fiançailles. Je levais mon regard foncé en direction de l’élève de la maison Serdaigle baissa sa main levée lorsque je lui autorisais à prendre la parole. Une blonde aux yeux verts tirée à quatre épingles qui laissait deviner un cadre familial intransigeant et impeccable sur la manière de paraître. Bien qu’elle ait treize ans, elle me mettait particulièrement mal à l’aise depuis sa venue à Poudlard, trois ans auparavant, et je craignais qu’elle s’en soit rendu compte. Je mettais toujours du temps à m’adapter à mes nouveaux élèves.

- Oui mademoiselle Finiss ?
- Est-ce que c’est vrai que vous allez vous marier avec l’enseignante de cours de Sortilèges ?

J’agrandissais de grands yeux surpris et perdit contenance. Cette question n’avait strictement rien à voir avec le cours que j’étais en train de donner, et j’avais toujours pris soin de ne pas mêler ma vie privée à ma vie professionnelle. Cependant, les circonstances étant ce qu’elles étaient, j’avais bien du mal à séparer ma future femme de la collègue qu’elle était. Lentement, je posais mes mains sur la barrière devant laquelle je me trouvais, permettant aux petits Botrucs de me quitter. Les observer descendre me donna l’instant nécessaire pour rassembler mes idées et retrouver mon calme. Sans les quitter des yeux, je répondais à l’adolescente.

- En quoi cela vous regarde mademoiselle ?
- On se pose tous des questions, et mes parents disent que c’est contre nature.

Je ne pus m’empêcher de grimacer en entendant ces propos, étirant ma lèvre tout en serrant la mâchoire. Nous y voilà. Voilà exactement pourquoi la jeune femme me mettait particulièrement mal à l’aise depuis tout ce temps. Quand bien même j’étais mal à l’aise avec une grande majorité de la population mondiale, il y avait des personnes avec qui le contact ne passait pas dès les premières secondes. C’était le cas avec elle. Néanmoins, elle était jeune et encore sous la tutelle de ses parents, elle avait donc hérité de leur étroitesse d’esprit avant de pouvoir se forger par elle-même. Je lui accordais donc le bénéfice du doute.
Reposant mon regard sur mes élèves debout et alignés devant moi, je m’appuyais sur la barrière derrière moi qui délimitait l’enclos des Hippogriffes, ce qui me permit de garder un encrage mental et ne pas m’abandonner pleinement à la panique.

- Qui parmi vous pense qu’aimer une personne du même attribut que le nôtre est contre nature ?

Quelques mains se levèrent, me permettant de relever rapidement les noms des élèves. Pour la plupart, c’était des sangs purs, ce qui ne me surprit pas.

- Vous pouvez baisser les mains. Les autres ?

Aucune autres main ou voix ne s’éleva. Je soupirai rapidement pour évacuer mon angoisse au possible avant de reprendre.

- Avant toute chose, sachez que n’avez rien à savoir de la vie privée du professeur Auburn et la mienne. Pour répondre à votre question, et c’est la seule à laquelle je répondrais, pour faire taire une bonne fois pour toutes les rumeurs sur nous, oui, nous allons marier. Je marquais un temps de pause, mon regard reflétant soudainement une certaine détermination qui semblait surprendre mes élèves, eux qui me connaissaient plus fuyante. S’attaquer à mon couple était de loin la pire idée pour s’attirer ma sévérité. Je continuais. Les cinq élèves qui pensent que c’est un comportement contre nature, je veux pour demain soir une thèse chacun de vingt pages qui relatent des faits réels, d’animaux et de créatures évidemment, et démontrent que vous avez tort.
- Mais il y a l’entraînement de Quidditch !
- Dans ce cas, rendez-le-moi avant, ou sinon vous irez expliquer à votre professeur la raison de votre absence.

Je n’aimais guère le Quidditch, mais ma sanction n’était pas là pour leur en priver. Avec les recherches qu’ils allaient devoir chercher, ils allaient être obligés de comprendre qu’ils venaient de faire une grossière erreur et qu’ils avaient un point de vue plutôt étriqué. J’espérais ainsi leur ouvrir l’esprit et leur permettre, par la suite, d’avoir l’intelligence de pouvoir penser par eux-mêmes.
Balayant du regard les adolescents devant moi, je relevais le menton en adoptant une posture qui ne permettait aucunement d’essayer de me faire changer d’avis. Certains élèves grognèrent en direction de l’instigatrice de ce débat stérile. D’ailleurs, je remarquais que cette dernière me foudroya du regard.
Fort heureusement pour moi, la fin du cours arriva et je congédiai presque aussitôt les étudiants. C’était mon dernier cours de la journée, et en un instant, toute mon énergie avait été aspirée par cette question idiote.
Une fois certaine d’être seule, je m’appuyais contre la cabane et fermais les yeux tout en prenant une profonde inspiration. Relevant ma main tatouée, je venais me masser les paupières tout en essayant de calmer mes pensées affolées.

Bien sûr, je n’étais pas sans savoir qu’un couple enseignant lesbien pouvait faire quelques vagues auprès des élèves, j’y avais déjà été confrontée, mais, étrangement, c’était quelque chose qui me secouait plus que je ne le souhaitais. C’était sans compter que le mariage allait avoir lieu dans quelques jours seulement et qu’à la maison, qu’importe laquelle que ce soit avec Harper ou avec mes parents, c’était l’effervescence. C’était peut-être idiot à dire, mais j’avais hâte que ce soit derrière nous, quand bien même je trépignais d’impatience de vivre ce jour. Un jour dont je voulais profiter pleinement.
Petit à petit, enfermée dans le noir de mon esprit, j’essayais de calmer le rythme de ma respiration tout en me concentrant sur ce qu’il y avait autour de moi.

1-La brise légère qui soufflait dans le parc du château et qui soulevait mes cheveux.
2-Le chant des oiseaux, ceux vivant dans la forêt interdite juste-là, à quelques mètres.
3-Le brouhaha des élèves passant non loin du parc arrondi dans lequel je connais mes cours, auprès de la cabane contre laquelle j’étais appuyée.
4-Je m’appelle Abigail MacFusty et je dois encore travailler mes vœux de mariage.

Ces simples vérités tangibles permirent à mes angoisses de disparaître. Je retrouvais lentement mon calme et pu rouvrir les yeux en inspirant une profonde respiration. Me décollant enfin du bois de la cabane de mes créatures magiques, je me munissais de ma baguette pour y lancer un sortilège à l’intérieur. Le balai prit alors vie et un ménage minutieux des stalles commença.
En me baissant, je passais entre les deux imposantes planches de bois qui constituaient le parc des hippogriffes, me mettant à déambuler entre les créatures hybrides sans avoir besoin de les saluer. Tranquillement, je m’approchais de l’un des grands troncs d’arbre qui assignait l’orée de la forêt interdite et observa à l’intérieur d’un petit trou. Là, un sourire se dessina sur mes lèvres en constatant que mes petits protégés Botrucs avaient bien regagné leurs nids.

- Merci pour votre aide aujourd’hui.

Avec douceur, je plongeais ma main dans la sacoche que je portais à ma ceinture pour commencer une distribution de petites friandises dont ils raffolaient. En voyant cela, un hippogriffe se rapprocha alors de moi pour réclamer son dû, bientôt suivi de ses trois autres compagnons avec qui il profitait du soleil clément de cette fin d’après-midi.
Entourée par mes créatures magiques, je pris le temps nécessaire pour satisfaire chacun, oubliant mes problèmes personnels, oubliant l’accrochage de mon dernier cours, oubliant l’heure, oubliant où je me trouvais.


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Dim 15 Mai - 20:33

Abigail & Evan
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Mars 2021

Des cours théoriques toute la journée. Evan crut bien que sa dernière heure était arrivée en relisant pour la troisième fois son emploi du temps de la journée. Que Nicolas Flamel lui vienne en aide ! Lui ou sa femme, peu importe d’ailleurs, si seulement, celui-ci n’avait pas inventé une potion permettant de se soustraire à de longs discours de ses professeurs. Le Poufsouffle affectionnait tout particulièrement le choix de sa filière pour les nombreux courts pratiques en plein air mais bien entendu, il lui fallait également rester plusieurs heures assis à écouter bavasser les enseignants. Qu’il enviait les plumes à papote de ces derniers. Bien entendu, les heures passaient affreusement lentement. Son pied tapotait constamment sur le sol de la salle de classe. Ses yeux papillonnaient à de nombreuses reprises vers la vitre donnant sur l’extérieur ensoleillé.

A croire l’expression agacé de leur dernier enseignant de la journée, ils n’étaient pas le seul à être dissipé. Sa voisine de table était entrain de coucher sur le papier un magnifique phénix en dessin. Il sourit tout en levant un pouce dans sa direction lorsque celle-ci croisa son regard. Puis, son regard croisa à nouveau celui du professeur qui tenait d’expliquer la morphologie végétale des plantes magiques au programme de ce milieu d’année. Il est clair que le Delacour n’affectionnait pas particulièrement les plantes. Lui, il préférait les êtres un petit peu plus vivants. Toutefois, il ne manqua pas de griffonner quelques commentaires paraissant susceptibles de se retrouver aux examens de fin de semestre. D’ailleurs, il ne s’en faisait pas tellement pour cette matière, car il affectionnait particulièrement en discuter avec Sélénya d’une année d’avance sur lui. A coup sûr que la MacMillan avait rédigé des notes bien plus lisibles que les siennes l’année précédente.

Comprenant qu’il n’aurait pas plus d’attention pour aujourd’hui, l’intervenant finit par abandonner sa croisade perdue d’avance. Un grand sourire aux lèvres, Evan ramassa rapidement toutes ses affaires, qu’il fourra à la va-vite dans son sac. Il se faufila à travers de la foule d’élèves pressés d’aller grapiller quelques minutes de chaleur de la fin mars auprès du lac. Le blond abandonna ses amis, leur faisant signe qu’ils se retrouveraient plus tard. Son sac sur l’épaule, il prit une direction qu’il connaissait plus que par cœur. Si tout fonctionnait comme prévu, le jeune homme espérait avoir décroché un job pour l’été qui approchait. Plus il approchait du parc, plus son cœur se mettait à battre fortement dans sa poitrine. Malgré son air sûr de lui, le garçon craignait d’obtenir une réponse négative. Il espérait sincèrement décrocher un petit boulot auprès de la famille MacFusty, grâce à l’appui de la professeure MacFusty. Quelques têtes en plus qu’elle ou non, le Poufsouffle avait appris à respecter sa directrice de maison. Son avis et surtout approbation comptait donc énormément à ses yeux.

Ce n’est pas aléatoirement qu’il a choisit de rejoindre la filière de Magizoologie et botanique. Abigail MacFusty n’est pas étrangère à ce changement brutal de direction. Maintenant, le blond a bien compris que tout repose entre ses mains. C’est à lui de faire ses preuves auprès de l’enseignante. Sur son chemin, il croisa le troupeau d’élèves qui revenaient de la cabane de la professeure MacFusty. Les discussions allaient bon train. Il en perçut plusieurs bribes. Ceux-ci commentaient ouvertement le futur mariage entre la professeure MacFusty et Auburn. Tous les avis n’étaient pas positifs. Evan fronça les sourcils, se demandant ce qui pouvait bien lever un tel débat entre les élèves. Cinq en particulier parlaient à voix basse et semblaient vraiment mécontents. Quels idiots, pensa-t-il. Qu’avaient-ils bien pu faire pour écoper d’une punition de sa direction de maison. Evan était bien placé pour savoir que celle-ci ne dispensait pas des sanctions au hasard. Les ignorant, le jeune homme accéléra. Un sourire sincère vient éclairer son visage en apercevant le grand parc d’Hippogriffes, ainsi que les nombreuses créatures entourant madame MacFusty.

Lâchant son sac au pied de la palissade, l’étudiant de deuxième année rejoignit lentement les champs. Il prit le temps de saluer adéquatement les animaux. Sur son chemin, il dispensa quelques caresses par-ci, par-là. Un malin le poussa du bec croyant sans doute que lui aussi avait des friandises à partager. Evan rit de bon cœur et flattant son encolure.

- Désolé, mon grand, je n’ai pas de goûter. Cependant, ta gardienne en a sûrement plein les poches si tu viens avec moi.

Parler aux animaux, une seconde nature pour le Delacour. Avant, il aurait craint que l’on se moque de lui. Mais depuis, il ne s’est jamais senti aussi heureux que lorsqu’il partageait des moments simples avec eux. Accompagné par l’hippogriffe, se rapprocha de son enseignante qui semblait être dans ses pensées. Il jeta un coup d’œil à l’animal à ses côtés et prit son courage à deux mains.

- Bonjour professeur ! l’interpela-t-il.

Souriant aux autres animaux l’entourant, il poursuivit :

- Bonjour à vous aussi !

A nouveau, il prit son temps pour saluer individuellement les bêtes présentes. Certes, il n’avait pas encore le lien que pouvait bien avoir l’enseignante avec ces magnifiques créatures, mais il faisait de son mieux pour que ceux-ci ne le perçoivent pas comme un intrus pas à sa place. Il n’avait pas non plus envie de déranger sa directrice d’autant plus en ayant surpris la conversation des élèves cadets. Hésitant un court instant, il finit par se lancer :

- Est-ce tout va comme vous voulez, madame ? s’inquiéta-t-il, dans un anglais perfectionné par les années mais conservant toutefois son accent français.

Ce ne serait pas vraiment en son intérêt de venir la déranger. Et puis, au-delà de ça, peut-être bêtement, il avait développé un sentiment protecteur envers les membres de sa maison. Les Poufsouffle se serrent les coudes. Son éducation parentale lui avait appris à respecter le besoin d’être seul des autres et surtout de ne pas mettre son nez partout. Alors, son bras se leva pour montrer l’entrée du parc.

- Euh...Mon dernier cours s’est terminé plus tôt. Je ne suis pas entrain de sécher, rassurez-vous, expliqua-t-il, je venais voir si je pouvais vous donner un coup de main mais… je peux m’en aller si je vous dérange. Je vous dérange ?

Pendant ce temps-là, son ami l’hippogriffe ignora royalement la conversation amorcée par l’être humain blond. Il rejoignit, dirigé par son estomac, vers la professeure MacFusty. Evan ne put s’empêcher de s’esclaffer en le voyant chercher à récupérer son dû de manière plutôt déterminé.

- Ça, c’est le caractère digne de quelqu’un qui sait ce qu’il veut. Les êtres humains devraient peut-être prendre exemple sur les hippogriffes, plaisanta-t-il.



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Mar 17 Mai - 17:15

Mars 2021

Je respirais avec tranquillité bien que je sois prise d’assaut de toute part entre les botrucs et les hippogriffes. Avec cette douce autorité qui émanait naturellement de moi lorsque j’étais en présence de n’importe quel animal, je parvenais à me faire respecter de chacun. Plus nerveux que leurs petits amis, les hippogriffes en venaient à claquer leurs becs à côté de leurs congénères, signe de nervosité et d’impatience, mais je n’intervenais pas. C’était leur langage, leur manière d’être et leur hiérarchie, je n’avais pas à reprendre cela. Les botrucs, plus mesurés, se contentaient de m’envahir physiquement. Deux avaient investi mes frêles épaules et un troisième avait grimpé au sommet de ma tête en s’agrippant à mes mèches de cheveux déteints en blond.
Ainsi dans cette situation, un petit sourire apaisé s’était figé sur mes lèvres. J’étais détendue, parfaitement dans mon élément, et même un simple d’esprit pouvait le remarquer. Être au centre des êtres humains était une véritable épreuve pour moi, quelque chose de presque contre nature, ce que beaucoup de gens n’arrivaient pas à comprendre, même au sein de ma propre famille (coucou Moïra). Je n’avais jamais été à l’aise avec les individus de ma propre espèce, c’était de naissance. Seuls les animaux et la musique parvenaient à percer ma coquille, et quelques rares individus, comme ma fiancée, Rory ou Luca.
Avec les animaux, je pouvais être moi-même, ils ne me jugeaient pas et ils n’iraient pas rapporter des insanités dans mon dos. Ils ne mentaient pas, ils étaient vrais, et c’était comme ça que j’appréciais que l’on se comporte avec moi.

Malgré tout, la bulle dans laquelle j’avais trouvé refuge venait d’être percée par l’arrivée d’un individu que je n’avais pas remarqué immédiatement, contrairement à mes créatures. C’était monnaie courante pour moi d’être dérangée, voilà pourquoi je m’étais établie sur une île reculée du monde lorsque je ne vivais pas à Poudlard. Mais durant toute la période de scolarité en dehors de mes jours de repos et des vacances, je savais que n’importe qui, ou n’importe quoi pouvaient venir me perturber.
Ainsi, lorsqu’on se rapprocha de nous, les botrucs retournèrent dans leur tronc d’arbre, en dehors de celui qui se trouvait au sommet de mon crâne. Ce dernier préféra pousser un petit cri aigu puis s’agripper à mes cheveux et s’enrouler dedans comme si ça allait lui procurer une quelconque défense. Les hippogriffes quant à eux, tournèrent leurs têtes d’aigle en direction du nouveau venu tout en croassant et frappant des pieds.
Sans vraiment réagir, je me contentais de relever la tête et tourner légèrement mon regard en direction du garçon qui s’approchait en compagnie de l’un de mes hippogriffes qui ne s’étaient pas encore rapprochés pour quémander sa nourriture du soir.

Dire que je connaissais bien Evan serait mentir. Il était un élève que j’avais certes aidé à se réorienter dans ses études, et je reconnaissais qu’il était un garçon doué avec les créatures, mais ce n’était pas pour autant que je pouvais définir bien le connaître. Nous avions gardé une relation très stricte d’élève à professeur, c’était quelque chose sur quoi je mettais un point d’honneur.
Toutefois, la présence du jeune Poufsouffle était loin de me mettre les nerfs à rude épreuve. Non seulement j’étais sa directrice de maison, mais il était d’une douceur presque fragile que j’appréciais beaucoup, voilà pourquoi je l’accueillais avec un léger sourire tandis que je le regardais du coin de l’œil.

- Bonjour monsieur Delcour. J’étirais légèrement la commissure de mes lèvres en le voyant saluer chaque animal présent. Comment allez-vous ?

J’étais habituée à ce qu’il vienne régulièrement dans mon secteur de travail (à défaut d’avoir uniquement une salle de classe). À dire vrai, cet endroit était un refuge pour plusieurs élèves, et j’en étais fort aise tant qu’ils ne me perturbaient pas dans mes tâches. Heureusement, la plupart avaient toujours été respectueux, et ça avait été le cas de monsieur Delacour.
Nous avions beaucoup discuté à l’époque, lors de ma première année en tant qu’enseignante, car j’avais rapidement découvert que le jeune homme était malheureux. De fil en aiguille, il avait fini par prendre la décision de changer de filière, et à le voir aujourd’hui bien plus épanoui me remplissait de joie.
Sa question, bien que remplie de bonnes intentions, me prit au dépourvu. Je n’étais pas du genre à m’épancher, et encore moins après des élèves. Voilà pourquoi, après un battement de paupières surpris, je rétorquais calmement.

- Oui tout va très bien je vous remercie.

Avais-je l’air si perturbée pour qu’il en vienne à me poser cette question ? Je détournais le regard en direction d’un hippogriffe qui me poussait l’épaule de son bec pour recevoir à manger, ce que je lui donnai sans broncher. Le petit botruc sur ma tête essayait tant bien que mal de se défaire de ma chevelure. Ça chatouillait.
Mon sourire se dessina à nouveau sur mes lèvres tandis que le jeune homme s’en vint à se justifier sur un sujet qui ne m’avait même pas frôlé l’esprit. Cela m’aurait dérangé qu’il sèche les cours en effet, d’autant plus que j’étais sa directrice, toutefois, je ne connaissais pas ses horaires par cœur, et mes collègues faisaient bien ce qu’ils voulaient de leur manière de donner leurs cours (Harper était le parfait exemple de l’anarchie d’ailleurs). Enfin, je le savais bien trop appliqué dans son nouveau cursus pour ne pas en arriver à de telles extrémités, tout le moins, pas sans m’en informer au préalable. Bref, c’était tant d’éléments qui m’avaient empêché de penser que monsieur Delacour était en train de sécher ses instructions.

- Je n’étais pas inquiète.

Je marquais une pause avant de balayer les créatures du regard autour de nous. En général, je refusais l’aide de mes élèves, car on n’était jamais mieux servi que par soi-même. Nonobstant, l’aide de mademoiselle MacMillan durant l’absence de mes pouvoirs avait été salutaire. De plus, j’avais à cœur de donner sa chance au jeune homme à présent à mes côtés, après tout, il fallait bien apprendre l’autre côté du métier, celui qui était moins amusant.

- Le ménage de l’étable est déjà en cours, mais il y a des soins à prodiguer, si vous voulez m’assister.

J’étais le professeur de soins aux créatures magiques. Il était donc de coutume que les élèves m’apportent leurs fidèles compagnons blessés. Il en allait de même du garde-chasse lorsqu’il découvrait une créature blessée dans la forêt Interdite.
Tournant mes yeux foncés sur l’hippogriffe turbulent qui me bouscula pour chercher sa nourriture, je me contentais de siffler entre mes dents tout en écartant un peu les bras. Inutile d’utiliser des mots dans ce genre de situation, il fallait faire barrage de son corps, parler comme eux, avec des gestes, et lorsque l’animal ailé détendit ses humeurs, je lui donnai sa nourriture.

- Les êtres humains devraient prendre bon nombre d’exemples du règne animal et de la nature. Mon ton avait été un peu plus froid que ce que j’aurai voulu. Pour éviter d’attirer l’attention sur cette maladresse de ma part, je regardais à nouveau le jeune homme de biais avant de sourire doucement. Suivez-moi.

Je prenais la direction menant à la grange tout en semant à terre la nourriture des botrucs et des hippogriffes jusqu’à ce que ma besace soit entièrement vide. Le petit prisonnier de mes cheveux réussit enfin à se libérer et, en agitant ses petites tiges formant ses bras et ses jambes, il se glissa jusqu’à mes hanches puis mes pieds pour retrouver le plancher des vaches (on reste dans le thème des animaux) et enfin se sustenter à son tour. Me glissant à nouveau entre les planches du parc, je m’éclaircissais la voix.

- Le garde-chasse m’a rapporté un Murlap et un Chartier qui sont blessés. Ils sont sauvages, il faudra faire attention. Vous vous sentez à la hauteur ?

Je ne doutais pas de sa réponse, mais j’avais toujours à cœur d’évaluer si mes assistants improvisés étaient prêts ou non à m’assister malgré leurs bonnes intentions. Enfin, je verrai lorsqu’il sera en train d’agir si j’allais devoir l’interrompre ou non.



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Lun 6 Juin - 19:39

Abigail & Evan
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Mars 2021

L’éclat de sourire sur le visage de sa directrice de maison préférée le rassura instantanément. Il ne craignait pas spécialement ce petit bout de femme, mais n’avait pas envie d’être une intrusion malvenue dans son début de soirée post cours. Quoiqu’elle pourrait bien lui envoyer une horde de botrucs aux fesses, cela dit, si certains prenaient bien Abigail MacFusty comme leur arbre et ses cheveux les branches, ce serait encore tout à fait envisageable. Et ce serait sans aucun doute très amusant d’un œil extérieur, peut-être même que lui-même rirait aux éclats. Il faut dire que ces chers amis peuvent être d’un passif agressif très intéressant lorsqu’on s’attaque à leur territoire, notamment leur feuillu. A son tour, la professeure de soins aux créatures magiques le salua. Rassénéré, il lui offrit à son tour un sourire trahissant sa bonne humeur, d’être là.

- Plutôt bien, madame. Après tout, le répit des cours théoriques a enfin sonné, répond-t-il, avec un air soulagé.

Evan n’est pas un élève parfait. Il sait très bien que la professeure et directrice MacFusty est plutôt aux faits de ses petites bêtises par-ci, par-là. Le garçon n’est pas bien méchant pour autant. Bien sûr, il lui est arrivé de perdre des points pour sa maison, qu’il s’échigne toujours à reprendre même si cela implique de rajouter un parchemin supplémentaire à ses devoirs. Ce n’est pas pour autant qu’il supporte de rester enfermer des heures et des heures à écouter bavasser des enseignantes, certes ou sans doute très intéressants. Le jeune homme n'est pas le seul étudiant dans ce cas-là. Il est vrai que son comportement n’est pas aussi irréprochable que celui de sa sœur, Erin, mais cela ne lui jamais causé de grands ennuis auprès de la direction. Bien souvent, c’est simplement son irrésistible attrait de l’inconnu et de l’aventure qui le pousse à fauter.

Face à Abigail MacFusty, le français n’a jamais craint d’être honnête avec elle. Sans trop savoir pourquoi, son intuition lui dit que lui mentir serait la plus fatale des erreurs qu’il pourrait faire. Dans tous les cas, ce n’est pas vraiment dans son habitude. Une raison pour laquelle porter le secret de son aînée est vraiment pesant surtout auprès de leurs proches communs comme un certain Balthazar. C’est vraiment dur. Il n’ose même pas imaginer comment Erin fait pour subir cette pression depuis l’été et ne rien divulguer à quiconque. Bien sûr, la confiance de sa grande sœur en lui est touchante mais Evan aimerait tant pouvoir faire plus que ce rôle qu’elle lui a donné. Il ne peut que la regarder lutter de loin. Quel petit frère de l’année, je ne vous le dis pas.

Quant à sa directrice de maison, elle n’est autre que la seule personne du professorat qui a su voir son mal être, sans qu’il ait besoin de se confier réellement à elle. Et elle l’a fait de la plus simple des manières, en l’acceptant, auprès d’elle et des créatures magiques dont elle en a la garde. Pour cela, Evan lui est reconnaissant. Ce n’est pas grand-chose mais cela a eu un impact non négligeable sur son avenir et son état d’esprit. Forcément, cela tisse un lien indéniable entre lui et le professeur. Pour cela, que les remarques terriblement déplacées des plus jeunes élèves l’ont agacé. On n’emmerde pas les enseignants cool ! Il lui semblait pourtant qu’il s’agit là d’une règle élémentaire. Il faut croire qu’ici, il y’a d’autres codes qui passent avant. Cela ne l’étonne guère que des sang purs associés à la couleur verte significative des Serpentard aient des idées aussi arrêtées. Evan, lui, voit plutôt la nouvelle d’un bon œil. Peu importe le reste, tant que les deux enseignantes sont heureuses. Cela apportera déjà un peu de baume au cœur de tout le monde et au moins ça changera des conversations à sens unique sur le Blood Circle, l’Ordre du Phénix ou les Mangemorts.

Evan ne commenta pas la réponse de la professeure MacFusty. L’était-elle vraiment bien après de tels commentaires ? Le blond connaissait les limites entre un étudiant et un enseignant. Elle n’avait pas l’air triste, en tout cas, se dit-il. Sans doute qu’il ne s’agissait pas de la première fois qu’elle entendait ce genre de propos. Le garçon se contenta donc de cette réponse et haussa les épaules. A la place, il se redressa légèrement en l’entendant lui dire qu’elle n’était pas inquiète par son comportement. C’était plutôt positif ça ? ça veut dire qu’elle ne le voyait pas comme un boulet, c’était déjà ça. En tout cas, le français n’avait pas l’impression que la MacFusty ne l’appréciait pas. Et ça, c’était déjà un bon point ! Impatiemment, il attendait son verdict. Franchement, il serait déçu si elle refusait sa proposition d’aide. Déjà parce qu’il appréciait toujours les moments privilégiés avec les différents animaux et aussi parce que cela compromettrait ses plans d’avoir une discussion franche avec l’enseignante.

- Super ! lança-t-il, en l’entendant lui donner une opportunité de rester un peu et de l’assister.

Devant son élan d’enthousiasme, il se racla la gorge et reprit d’une voix un peu plus posée :

- Ce serait avec un grand plaisir, madame MacFusty ! Par quoi, on commence ?


L’excitation perlait à travers sa voix. Le jeune homme raffolait de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice surtout lorsque cela conservait des animaux blessés. Une fois, on lui a demandé s’il ne souhaitait pas devenir médicomage puisqu’il s’intéressait tant aux soins. Soigner des humains, avait-il demandé, comme si l’idée lui semblait invraisemblable. Non merci. Il serait un très mauvais médicomage d’ailleurs. Ce n’est pas avec un lien qu’il se sentait privilégié de leur confiance en ses capacités, comme avec les créatures magiques. Apprendre à les connaitre, savoir les apprivoiser, s’échanger une confiance mutuelle. C’est ça qui le faisait vibrer ! Bien que les humains fassent des créatures captivantes à observer parfois, mais sans façon. Evan entreprit de suivre Madame MacFusty. Plein d’énergie, il se hissa sur la barrière de bois et sauta en bas de celle-ci. Récupérant son sac à dos, contenant les nombreux livres de cours, il trottina être au niveau de l’enseignante.

- Génial ! Nous avons eu tout un chapitre sur les Mularp et leurs tentacules. Par contre, je vous avoue que je ne trouve pas ça terrible que les potionnistes s’en servent ainsi, poursuivit-il, en esquissant une grimace de dégoût.

Sans être au point de créer une association pour éviter aux animaux de finir dans des bocaux pour leurs précieuses caractéristiques magiques ou de soins, Evan avait toujours du mal à dissocier son affection pour eux et la nécessité d’utiliser les bêtes à d’autres fins. Quant aux Chartier, l’étudiant n’a jamais eu l’occasion d’en voir un de près. Ce serait l’occasion ! Impressionné par le calme de son mentor du jour, Evan tenta de réfréner son irrésistible envie de foncer voir les deux créatures blessées et se calqua sur l’attitude de Madame Macfusty.

- C’est vrai que les Chartier sont doués de parole ? Comme un être humain ? Ils savent tous parler depuis toujours ? lui demanda-t-il, essayant de se rappeler ce qu’il avait lu sur ces grands furets.


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Lumos
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Mon allégeance : Ordre du Phénix
Lun 13 Juin - 19:33

Mars 2021

Je souriais de manière presque maternelle tandis que le jeune homme me confiait être heureux d’être arrivé à la fin de sa journée théorique. Loin de moi l’idée de me moquer de lui, il me faisait en réalité penser à quelqu’un que je connaissais bien : moi-même.
Depuis toute petite, j’avais toujours été une personne de terrain, qui se sentait à l’étroit dans les salles de classe et les bibliothèques, alors que c’était paradoxalement là que je passais le plus clair de mon temps durant mes années estudiantines. Devenir dragonologiste avait toujours été plus important que tout pour moi, même plus important que mon bien être durant mes études, alors, j’avais pris sur moi. Cela dit, enfin cette rude période de ma vie passée, j’avais été bien heureuse de travailler en plein air durant de nombreuses années en tant que dragonologiste spécialisée dans le comportement des dragons. Quelle ironie qu’aujourd’hui je me retrouve à nouveau dans cette école que j’avais voulu à ce point fuir à l’époque. Quand bien même j’étais de l’autre côté des bancs, la peine était la même : j’étais davantage enfermée que lorsque j’observais les dragons.
À l’époque, quand je l’avais observé se réfugier dans l’écurie des hippogriffes, j’avais rapidement constaté que monsieur Delacour était fait du même bois que moi, et c’était sans doute ça qui m’avait poussé à l’encourager et le guider, d’autant plus qu’il était un élève de ma maison. Je me sentais davantage responsable de lui qu’un élève d’une autre maison.

Mes lèvres s’étirèrent légèrement en coin tandis que le jeune homme avait du mal à refréner son enthousiasme lorsque j’avais accepté sa proposition à m’aider en cette fin de journée. Je connaissais déjà ses compétences, mais je ne rechignais pas à recevoir de l’aide ni à donner des cours privés un peu plus poussés aux élèves méritants. À mes yeux, monsieur Delacour était méritant.
Je ne pus m’empêcher de pouffer avec discrétion en le voyant essayer reprendre le contrôle de son calme. Si j’avais su, je lui aurai demandé de nettoyer l’écurie plutôt que de lancer un sortilège pour que ça se fasse. En réalité, ce qui m’intéressait à observer était de savoir si cette excitation allait être canalisée pour être utilisée à bon escient. C’était une chose d’aimer son travail, s’en était une autre d’agir en conséquence, en mettant à bien toute cette folle énergie. Ce n’était pas donné à tout le monde d’y arriver, et si l’agitation du soigneur était mal gérée, elle pouvait desservir le sorcier et l’animal qui deviendrait alors nerveux. Mais ça, ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait concrètement apprendre dans les livres. Il fallait pratiquer, encore et encore. Voilà pourquoi j’avais à cœur de faire au maximum des cours pratiques à mes élèves, plus que théoriques. La théorie, ils l’apprenaient en pratiquant. C’était logique, mais apparemment pas pour tous les professeurs.

En lui indiquant que nous allions nous occuper d’un Murlap et d’un Chartier, j’observais du coin de l’œil le jeune homme sauter agilement par-dessus la barrière pour récupérer son sac d’un geste leste. Ah, l’énergie de la jeunesse (grand Merlin je me sentais si vieille).
Encore une fois, l’entrain du jeune homme ne tarda pas à se déclarer, et cette fois-ci, je me décidais à répondre verbalement plutôt que par de simples coups d’œil ou des sourires.

- Je n’aime pas non plus que les animaux terminent dans des flacons, malheureusement c’est un combat que tout le monde ne peut pas mener. Je m’efforce à aider les créatures en donnant des ingrédients à des potionnistes sensibles à la cause et surtout, des ingrédients dont les créatures n’ont plus besoin. Comme des écailles ou des plumes... ou lorsque l'animal est mort.

Je ne précisais pas l’origine des animaux à écailles et à plume, mais je me doutais que monsieur Delacour n’avait pas besoin d’un dessin. J’étais l’héritière de la famille MacFusty, les écailles de dragon, je pouvais en trouver d’excellente qualité juste en me baissant dans certaines régions des Hébrides. J’avais à peine besoin de chercher. Concernant les plumes, il était exceptionnel d’avoir la compagnie d’un phénix. Grishkin était avec moi depuis bientôt un an, et lorsqu’il perdait une plume de manière naturelle, je ne perdais pas de temps pour la récolter et la conserver avant de la confier à mes connaissances potionnistes. C’était un échange de bons procédés puisque mes ingrédients étaient de bonnes qualités, ils allaient plus rarement voir d’autres fournisseurs.
Avec le temps je m’étais fait une raison : à moi seule je ne pouvais pas changer la face du monde vis-à-vis de la nature et des animaux. L’être humain était bien trop destructeur. Toutefois, j’agissais en mon âme et conscience et je faisais ce que je pouvais pour refréner les choses.
Tandis que je passais les portes de l’écurie, je regardais mon jeune élève du coin de l’œil avant de lui répondre tranquillement à propos des Chartiers. J’aurais pu le renvoyer à ses livres, mais je savais que ces animaux ne constituaient pas un énorme chapitre théorique, hélas.

- C’est vrai. Cela dit, ils ne peuvent pas tenir de véritables conversations. Ils se contentent de dire des grossièretés avec des phrases brèves… ils sont un peu comme les perroquets des moldus. Puis je réfléchissais à sa dernière question. Ils savent parler à la naissance, mais uniquement s’ils entendent les parents parler. En réalité, ce sont plutôt des animaux autodidactes, ils nous imitent.

Passant devant les box qui contenaient les hippogriffes la nuit, que j’allais devoir rentrer tout à l’heure, je guidais le jeune sorcier jusqu’à des stalles plus petites à première vue, mais agrandies par magie.
La première devant laquelle je m’arrêtais faisait penser à un aquarium. Il était rempli d’eau et était garni de sable et d’algues. Il était possible de voir, à travers l’eau, de petits crustacés se pavaner devant un amoncèlement de tentacules rosâtre. Dans un premier temps, je regardais l’état de l’animal à moitié camouflé avant de commenter à voix basse, car j’étais pensive.

- Mmh… il n’a pas beaucoup mangé.

Sans davantage de cérémonie, je me baissais pour attraper une épaisse paire de gants qui se trouvait devant l’aquarium. Après les avoir enfilés, je plongeais sans crainte mes mains dans l’eau et, creusant mes doigts dans le sable autour des tentacules, je délogeais l’espèce de rat marin de sa cachette et le tirais hors de l’eau. Mécontent d’être ainsi dérangé, l’animal essaya de se défendre en voulant m’attaquer les mains de ses impressionnantes dents, mais, à la rencontre des gants, elles s’enfoncèrent dans le tissu comme on planterait un couteau dans de la mousse. Ainsi guère inquiétée d’être blessée, je ramenais l’animal vers moi en le maintenant fermement et avec précision dans mes petites mains. Je le tournais pour avoir accès à sa blessure sur sa croupe. Il y avait une coupure béante et qui suintait encore. Évidemment, je lui avais prodigué les premiers soins, mais il y avait encore à faire. Je montrais la plaie à monsieur Delacour.

- Je vous écoute. Qu’est-ce qui aurait pu provoquer une telle coupure sur un Murlap ? Comment procéderiez-vous pour soigner cette créature ?



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