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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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(anjelica) You make me wanna die :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Jeu 20 Jan - 10:09
« février 2021»


Lentement, le soir tombait sur la ville, même si je n’avais qu’une impatience, que les jours se rallongent et qu’on puisse retrouver le soleil. J’étais trop habitué à des températures clémentes et douces, malheureusement on était loin du compte et la pluie me tapait vraiment sur le système. M’enfin, je n’avais pas le choix, la Cosa Nostra m’avait envoyé ici et si les Zabini avaient réussi à s’acclimater je devais bien y arriver moi aussi. Penser aux Zabini ne me fait pas forcément du bien et je préfère encore les éviter, autant que faire se peut. Ce qui est donc très compliqué. Je me passe une main sur la tête et décide de quitter le garage. Mes horaires sont assez variables et cette voiture ne serait certainement pas réparée ce soir, je terminerai demain, je n’ai absolument plus la tête à ça.

Dehors, je vois les immeubles s’illuminer peut à peut, les gens rentrer chez eux, pressés, les moldus courir vers les bouches de métros et les enfants profitant des dernières lueurs du jour pour finir leurs jeux. Mes pas me dirigent au hasard, j’ai toujours bien aimé marcher. Découvrir la ville d’une manière différente, repérer tous les passages pour prendre des raccourcis en bécane plus tard. Une fois qu’on connait la ville comme sa poche, on peut tout faire… mais pour ça, il faut d’abord s’y promener. Et c’est ce que je fais dès que je le peux. Mémoriser les noms des rues, repérer les cachettes, les pentes, les culs de sac, les passages sous les immeubles et les résidences ouvertes de deux côtés. J’observe sans faille et enregistre le tout. Avant, le travail aurait été divisé par deux, avant on aurait mis en commun nos représentations de la ville avec Andrea. La douleur des premiers mois à disparu, mais il reste cette tristesse qui ne s’envolera jamais. Il me manque, chaque jour, chaque minute. Moi qui n’avait jamais été seul, me voilà solitaire plus que de raison.

Un coup de klaxon me tire de mes pensées et je me dirige dans la direction, je connais ce klaxon, il appartient à une moto volante que j’ai réparée il y a trois mois. Une moto de la Cosa Nostra. Y a-t-il une course clandestine ce soir ? Mon coeur se serre à cette idée, c’est lors d’une de ses courses dont il était si friand qu’il a perdu la vie.

Je ferme les yeux pour faire partir la tristesse et quand je les rouvre, on ne peut y lire que de la colère. Je serre les poings et m’avance dans cette direction. J’imagine que je vais découvrir un terrain de course particulier et j’ai bien envie d’aller voir qui s’y risque. L’adrénaline de la foule me fera un bien fou, sortir de mon quotidien pour voir les autres se réjouir.

Je m’assieds rapidement sur l’un des bancs qui entourent la route et regarde les moto arriver petit à petit. Toutes les personnes sont casquées et vêtues de vêtements protecteurs noirs, il est impossible de reconnaître qui que ce soit. Et pourtant je la vois. Elle. Mon sens ne fait qu’un tour. Anjelica Zabini. Nous travaillons ensemble, je connais ses formes par coeur, mais surtout, je reconnais sa bécane.

Mes ongles s’enfoncent dans la paume de ma main et mon souffle se gonfle de colère. Elle monte. Encore. J’espère qu’elle a envie de mourir. J’espère qu’elle va mourir. Je ne veux pas être celui qui la tuera, je ne veux pas offrir mon âme à la noirceur complète, je veux juste qu’elle disparaisse. Incapable de la quitter du regard, je me force à garder mon visage impassible, seuls mes yeux trahissent ma haine.

Soudain, elle enlève son casque pour remettre ses cheveux. Un instant, un seul, et nos regards se croisent. Elle me voit, aucun doute. Alors je souris. Un sourire dangereux qui n’atteint pas les yeux.


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Anjelica Zabini
Anjelica Zabini
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Dim 30 Jan - 13:34


You make me wanna die
Azzio & Anjelica


La nuit venait d’embrasser la ville et c’était l’un de mes moments préférés. Depuis que j’avais retrouvé le goût à la course, il était rare de ne pas me trouver sur les circuits improvisés. Le séjour en Italie courant novembre avait éveillé tous mes anciens instincts. La rupture avec Jaeden n’était pas innocente à mon comportement qui pouvait se montrer extrême. Cela avait couvé telle une grenade. Une grenade que j’avais dégoupillée à Tivoli. Ma première course depuis des années et je ne comptais plus combien j’en avais fait ensuite. J’avais eu l’impression de n’avoir jamais arrêté. Mes réflexes, ma façon de conduire. Déjà à l’époque, certains disaient que je prenais trop de risques. C’était pire aujourd’hui. Si je m’étais pensée délivrée des démons de mon passé, ma première entrevue avec Hell m’avait montré qu’il y avait malgré tout des restes bien ancrés… Cette chute qu’il avait provoquée en coupant le moteur m’avait renvoyé à mes pires cauchemars avec une étrange sensation de m’éveiller et de me sentir vivante alors que mon palpitant s’était embrasé.

Ce soir je porte fièrement mon blouson de cuir qui dessine en son dos le blason de la Cosa Nostra. Pour le commun des mortels, il s’agit du logo du Thestral Motor. Les membres de la famille eux connaissent la symbolique de la rose enlacée du serpent. Et si un mec de Giacometti se pointe ? Qu’il vienne. Il sait qu’il n’est pas sur son terrain. J’arrive avec ma moto au rassemblement de la première course. J’ai travaillé sur ma bécane toute la semaine en soirée. C’est toujours la même depuis des années. Je l’ai créé seule et je l’ai adaptée à mes besoins. Elle est plus petite, plus fine que celles des mecs qui m’entourent. Il a donc été délicat de parvenir à la rendre aussi puissante que les leurs, mais s’il y a bien une chose pour laquelle je suis douée, c’est la mécanique. Noire, à l’allure féline, avec une bonne conduite, elle permet de faire des merveilles. Il suffit de savoir user de ses avantages. Plus légère, plus maniable. C’est comme la boxe dans le fond. Je suis moins forte, mais plus agile et rapide.

Je soulève la visière de mon casque pour parler avec un des coureurs qui se trouvent à ma gauche. Nous échangeons durant quelques secondes. Je ris à ses remarques. Je sais que j’ai déjà un contact pour finir la soirée rien qu’à sa façon de me regarder. Il enfile son casque et je retire finalement le mien pour réajuster mes cheveux. Les nanas qui les laissent filer au vent ne redoutent pas les noeuds. Je replace mon cuir pour les mettre à l’intérieur quand une étrange sensation me parcourt l’échine. L’impression désagréable d’être fixée. Je cherche un instant du regard d’où cela pourrait venir et si je me fais des films quand je croise Ses prunelles. Tout mon corps se fige alors que je reconnais ce visage. Mon myocarde s’emballe. Il semble s’arrêter pour mieux battre à tout rompre. « Andrea… » un souffle. L’espace d’une seconde, je crois voir son fantôme. Les participants à la course s’envolent autour de moi alors que je reste irrémédiablement à terre. Ce n’est pas mon meilleur ami. Ces prunelles sombres n’auraient jamais marqué son visage en me dévisageant de la sorte. C’est Lui… Azzio. Un frisson s’empare de ma carcasse. Je savais qu’il devait venir nous rejoindre. J'espérais qu’entre ses diverses livraisons je n’aurais pas à le croiser. Le voir, c’est brutal. C’est le reflet d’Andrea. C’est douloureux. Ca me prend aux tripes comme si les larmes qui ne coulaient pas sur mon visage glissaient dans mes entrailles. Lancinant. Je pensais m’être blindée. Avoir passé un cap. Mais le jumeau de mon meilleur me rappelle brutalement la réalité et mes failles. Je démarre ma moto et la fais rouler plus loin pour m’échapper de sa vue. Je n’étais pas prête à ça. Une fois garée, je me dirige vers l’un des stands qui distribuent des boissons. Je prends un alcool fort pour tenter de retrouver mes esprits. Je ne suis pas en état de conduire tout de suite, ni même de transplaner. Je fais quelque pas à l’écart de la fouille grouillante, de la musique étourdissante. Les souvenirs d’Andrea jaillissent par centaine. Notre accident s’égraine au milieu du reste. Alors que je pense pouvoir souffler, je réalise que je ne suis pas seule. Une autre personne semble vouloir se tenir à l’écart du monde, mais quand malgré la pénombre je reconnais ses traits, mon sang se glace. Comment supporter de voir son visage en permanence ? « Tu viens achever ce que tu as commencé à l’hôpital ? » demandais-je d’une voix qui se veut assurée et provocante. Azzio ne m’a jamais aimé, cela a été pire que tout suite à la mort de son frère. Je bois une gorgée de ma boisson comme pour y trouver des forces. Des forces pour l’affronter…  

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Lun 31 Jan - 19:02
« février 2021»


Ce n’est pas un film et elle ne s’est pas retourné au ralenti sur une musique délicate, non, tout se passe très vite. Elle est là, loin et séparée par la foule, mais elle est là. Et nos regards se croisent. J’espérais presque qu’elle me voit et qu’elle panique. Le sourire qui s’étire sur ma face n’atteint pas mes yeux, mais il est suffisamment clair. Je veux qu’elle ait peur. Je veux qu’elle me craigne, c’est plus fort que moi, c’est la seule façon que j’ai trouvé pour la supporter. Parce que je ne peux pas la tuer. Mon coeur se serre à cette idée, même si j’en meurs d’envie, je ne suis pas un assassin et… par respect pour l’amour qu’Andrea lui portait, je ne peux pas passer à l’acte. Jamais.

Quand elle se décale pour éviter la foule, je la suis. C’est encore un instinct. Mon but premier n’était pas de l’embêter ou la suivre, mais maintenant qu’elle est là, je suis incapable de faire autre chose qu’aller la voir. C’est malsain, mauvais. Pour elle comme pour moi. Je vérifie juste que Zabini Chef ne soit pas dans les parages, puis j’avance. Elle se commande un verre d’alcool, j’ai envie de rire. Elle est troublée, non pire, et ça me fait du bien. Je ne suis pas le seul à haïr sa présence. Qu’elle me haïsse aussi !

Anjelica ouvre la bouche et lance une remarque, quoiqu’elle dise, j’étais persuadé que ce serait assassin, encore une fois, elle se trompe. Elle me prête des intentions que je n’ai pas. J’hésite à la démentir, mais j’aime trop voir son visage se parer de peur. Et me dire qu’elle aura ce doute, toute sa vie, pendant que nous travaillerons ensemble dans ce putain de garage. Si seulement j’avais d’autres compétences, je serais allé bosser plus loin, ailleurs, pour n’interagir avec la Cosa Nostra que lorsqu’ils auraient besoin de moi, mais non, je ne sais rien faire d’autre. Enfin, si, mais je ne suis pas excellent comme je le suis avec les bécanes volantes.


J’inspire un peu d’air et lâche d’un souffle. « Et qu’est-ce que tu ferais dans ce cas-là ? » avec un léger rire sadique. Je ne me reconnais pas, elle me change totalement, elle me rend fou de rage et calculateur, bien plus froid que je ne le suis réellement. « Mais non, je ne viens pas te tuer, si c'est ta question. » Je sais que mes yeux brillent de haine et j’espère qu’elle le ressent. Je m’accoude au rebord d’une barrière et je souris. Toujours ce sourire froid, peu naturel. J’ai envie de lui dire que je ne suis là que par hasard, mais je suis certain qu’elle ne me croira pas. Peut être que je ferai mieux de partir tout de suite. « Mais je pense que c’est une bonne idée de crever l’abcès. » Les mots sont sortis tout seul. Je les regrette. C’est inutile de « crever l’abcès » on ne pourra jamais se pardonner l’un l’autre. Enfin, moi j’ai quoi à me faire pardonner ? Ressembler à l’homme qu’elle a tué ? Comme si c’était de ma faute si elle avait fait la plus grosse connerie de l’univers. Je sais que je ne suis pas objectif et que ce n’est ps que de sa faute, mais c’est plus simple de tout reporter sur elle. « Parce qu’on bosse au même endroit. » lâchai-je finalement, en sortant mon trousseau de clef et me mettant à jouer avec. C’est inutile, mais ça fait du bruit, un bruit désagréable. J’espère qu’elle m’en veut assez pour me répondre. J’ai presque envie de me battre.


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Anjelica Zabini
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Mer 9 Fév - 21:29


You make me wanna die
Azzio & Anjelica


Le retrouver au milieu de cette course de motos me bouleversait. Je ne me souvenais pas à quel point Andrea et Azzio étaient semblables. On dit souvent que les traits des défunts deviennent flous avec le temps, mais surtout qu’on perd la tessiture leur voix. Azzio avait cette dualité qui me faisait mal : jamais je ne pourrais oublier ce qui composait mon meilleur ami par son biais, mais voir la haine et la colère dans un regard que j’aimais tant… c’était difficile de s’adapter devant lui. Il m’avait fait glisser à nouveau dans la douleur de sa perte. Si seulement il m’avait apprécié à l’époque. Pourtant ce subterfuge m’aurait plongé dans un délire malsain. Compensant le décès d’Andrea car son jumeau était encore là ? Je me perdais dans des idées folles. Sa présence me chamboulait bien trop. Je ne savais plus comment me comporter tandis que je me retrouvais éloignée de la foule et qu’il apparaissait également.

Son retour de question me percute. La dernière fois sur ce lit d’hôpital, j’étais si désespérée, si malheureuse que je l’avais laissé faire. Des années durant je me suis sentie coupable de ce qui était arrivé à Andrea. Si seulement j’avais refusé de monter, il n’aurait pas pu faire cette course. Peut-être que je ne serais jamais venue ici, en Angleterre. Ma vie serait certainement bien différente. Celle d’Azzio également. Je comprenais sa souffrance. Je la partageais si fort. Il m’avait toujours rejeté alors qu’avec Andrea nous faisions les quatre cents coups. J’aimais si fort son frère que je ne jamais saisis pas comment un tel fossé s’était créé entre nous. A l’époque je m’en étais totalement moquée. Comme je le faisais avec presque tout . Aujourd’hui… Bordel que je regrettais de ne pas avoir fait au moins un effort une fois. « Je réagirais peut-être plus que la dernière fois. » soufflais-je finalement. J’avais avancé dans la vie depuis. Même si le sujet était toujours compliqué, j’avais petit à petit fait mon deuil. Des personnes comptaient pour moi, ici dans ce pays qui me déplaisait tant au départ. Je m’étais récréé un nid, avec ses putains de hauts et de bas, mais j’avais pris mes marques. Après ma rupture avec Jaeden, j’avais hésité à retourner en Italie et à y rester. C’était mon foyer. Mais j’avais décidé d’avancer, avec Luca à mes côtés.

Je le regarde, sans cacher mon étonnement. De toute façon, je n’ai jamais su mentir ou cacher mes émotions. Mais lorsqu’il m’annonce vouloir crever l’abcès, j’ai presque du mal à y croire. Je prends quelques secondes avant de lui répondre car j'ai bien envie de l'envoyer chier... C'est lui qui me déteste depuis toujours... Je l’observe agiter ses clefs tandis qu’il précise que c’est à cause de son arrivée ici et du fait qu’il va travailler avec nous à présent. L’image d’Andrea chaque jour. Bordel. C’est beaucoup trop dur. Surtout qu’en ce moment, c’est loin d’être évident au garage… L’ambiance est sacrément lourde. « C’est toi qui me détestes Azzio… Et ça depuis toujours. » Je m’étais dit qu’il y avait une forme de jalousie par rapport à la complicité que j’avais avec son frère. Je savais que nous faisions très souvent des conneries. Des conneries dangereuses. Il avait toujours vu cela d’un mauvais oeil. Du coup, chacun de ses mauvais regards ou piques, je lui avais toujours rendu. Il ne m’aimait pas, je n’avais plus réfléchi que cela… Combien de fois Andrea se foutait de nous ? Dans le fond, ça l’emmerdait cette situation, mais il prenait un certain plaisir à se jouer de nous. « Mais je suis d’accord… crevons l’abcès. » Je prenais une gorgée d’alcool résistant à l’appel des comprimés au fond de ma poche. Je devais rester un minimum lucide. « Je me suis toujours montrée détestable avec toi parce que tu l’étais avec moi. J’ai jamais été chercher plus loin. Je pouvais pas juste subir tes remarques cinglantes et fermer ma gueule. Ceci dit, c’était pas cool pour Andrea… » Je murmurais ma dernière phrase en détournant le regard. Je ne sais pas réellement ce qu’il voulait et par quoi commencer, mais autant essayer de jouer le jeu… Pour la mémoire de mon meilleur ami, je serais capable de n’importe quoi.« Je n'ai jamais pu te raconter ce qu'il s'est passé la haut avant qu'on ne tombe... » soufflais-je avant de boire une bonne partie de mon gobelet.

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Jeu 10 Fév - 17:09
« février 2021»


La tension est évidente, palpable autour de nous. Je ne sais pas si je préfère qu’on s’écharpe avec nos mains ou avec nos mots, mais il est certain que nous n’en resterons pas là avec des banalités. D’ailleurs, nous ne commençons absolument pas à échanger les politesses d’usages, le premier sujet est la mort. La sienne même. Ce qui est bien plus intéressant. Je songe à nouveau à cette nuit passée, dans l’hôpital, où je n’ai pas pu la tuer. Par amour pour lui, mon défunt frère. Et en réalité, je ne suis pas sûre que ce ne soit que pour lui. Je ne suis pas sûr d’être prêt à tuer qui que ce soit et si c’est un défaut pour certaines personnes de la Cosa Nostra, moi j’en suis presque fier. Je fais mon taff, je suis plutôt bon dedans, je suis plongé jusqu’au cou dans les ennuis, mais je ne suis pas un meurtrier et j’espère ne jamais l’être. Je ferme les yeux et sourit à sa phrase. Est-ce que je la rassure sur mon incapacité à la tuer ? Non, qu’elle continue à me juger comme le diable, je préfère ça. Plutôt qu’elle me prenne en pitié. Ce serait la pire des choses. « Parfait alors. » soufflai-je à mon tour en plongeant mon regard dans le sien. Nouveau sourire. Un carnassier celui-là, mais je ne lâche pas un mot de plus.

« C’est toi qui me détestes Azzio… Et ça depuis toujours. » Je relève la tête, fronçant les sourcils avant d’acquiescer. C’est tout à fait logique qu’elle songe ça, tout à fait linéaire si on suit l’histoire de son point de vue. Elle a toujours pensé que ja la haïssais parce que je la jalousais ? Ah, si seulement elle savait. Ce n’était pas elle que je jalousais, mais mon frère évidemment. Anjelica, la belle, l’intrépide, la forte, Anjelica. Celle qui savait contourner les règles et se mettre tout le monde dans sa poche, celle qui souriait ou pleurait sur commande, celle qui obtenait tout ce qu’elle voulait d’un claquement de doigt. Bon sang, qu’on était nombreux à la désirer comme ami, mais c’est Andréa qu’elle préférait entre tous. Et j’étais jaloux de leur relation, évidemment, mais à qui pouvais-je me plaindre ? Même Andréa n’aurait pas compris combien je le détestais de réussir tout ce qu’il entreprenait. Et puis, j’oubliais tout une fois qu’il revenait à mes côtés et que j’étais la personne la plus importante à ses yeux. Alors, j’ai transvasé mes sentiments sur elle, parce que j’étais incapable d’en vouloir à mon frère, mais à la base… au tout début, je n’avais rien contre elle.

Et petit à petit, c’est devenu un jeu. Je le croyais sincèrement. Elle pensait que je la haïssais et jalousais, alors que je ne faisais que jouer. Après tout, les remarques assassines et violentes taquineries ne sont-elles pas l’apanage de l’adolescence ? Sauf que cela n’a jamais terminé et c’était devenu notre mode de fonctionnement, je ne songeais plus à mal, mais je ne l’appréciais pas pour autant. Et quand le pire est arrivé… disons que je n’avais pas d’autre choix que de m’en prendre à elle. La haine est donc récente dans notre « relation » si on peut appeler cela comme ça. Cela ne fait que deux ans que je la déteste au plus profond de moi.

Anjelica reprend la parole, acceptant mon idée de crever l’abcès. Idée totalement pourrie soit dit en passant, j’aurai mieux fait de me taire et de l’ignorer, mais… je ne sais pas. « Ceci dit, c’était pas cool pour Andrea… » Là, je vois rouge. Qu’elle ne parle pas pour lui. Qu’est-ce qu’elle en savait de ce qu’il ressentait. Et là, mon coeur se brise. Parlaient-ils de moi, tous les deux ? Andréa jouait-il ce double jeu ? Si je n’étais pas en proie à une colère si puissante, j’aurai peut être pu être ému et sentir la tritesse me troubler, mais je vois bien trop rouge pour ça. « Ne parle pas de lui comme si tu le connaissais mieux que moi. » Mes mots sont cinglant, violent, dur. J’ai mal. « Franchement tu te donnes trop d’importance, c’était ma manière de communiquer, pas de la haine. Tu m’étais indifférente mais qu’étais-je censé dire ? Rien ? Tu devrais entendre les gamins parler aujourd’hui, je ne t’ai jamais parlé plus mal. » Je me dédouane d’une manière étrange, j’aurai mieux fait de me taire. Cela fait trop de fois que j’y songe aujourd’hui. Je soupire. Que peut-elle comprendre de ce que j’ai vécu ? Surtout si je ne lui dis rien…

C’est là qu’elle lâche sa bombe. « Je n'ai jamais pu te raconter ce qu'il s'est passé la haut avant qu'on ne tombe... » Et je sens mon coeur battre plus vite, plus fort. Suis-je prêt à entendre ça ? En ai-je seulement envie ? Je reste silencieux quelques secondes, tentant de mettre au clair mes émotions. J’ai trois cas de figure devant moi, m’en aller et la planter là. Lui dire de se taire et la menacer. Ou l’écouter. J’ai envie de partir, de ne plus jamais l’écouter, de demander à la Cosa Nostra de m’envoyer où ils veulent, même le Brésil, mais… je reste. Toujours immobile et sans produire le moindre son. Puis, finalement, je me fissure. « Parle » commençai-je d’une voix sèche et rauque avant de rajouter un « s’il te plaît » qui m’arrache la bouche, mais je sais qu’elle me le demandera et ce sera pire à ce moment-là.


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Dim 20 Fév - 17:29


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Azzio & Anjelica


Je ne sais pas comment je dois interpréter ses paroles. Est-ce qu’il continue de me menacer ? S’il voulait me tuer, l’occasion serait idéale. Nous sommes à l’écart d’une fête dont le bruit couvrirait assurément le moindre de mes cris si je devais en pousser. Je me demande s’il est sérieux. A l’hôpital, je me souviens sa poigne sur ma gorge. Ce sentiment de haine et de colère qui l’avait envahi. Je me sentais si coupable, si impuissante. A mes yeux, il avait toutes les raisons de me détester. Encore aujourd'hui j’avais bien du mal à me retirer ces idées de la tête. Et si je n’étais pas montée… Cela restait dans mon esprit. Je n’avais refait qu’une fois une siamoise avec Jaeden. J’avais fortement pris sur moi à l’époque, car la Cosa Nostra allait mal. Luca était parti. Il n’y avait plus que moi. Et que ferait une mafia d’une leader incapable de montrer sur une moto alors que tout tournait autour de cela ? Chaque fois que ces défis arrivent, je détourne le regard. Le bruit des boucles de ceinture me percute la poitrine à chaque fois que je les entends. Je revois sans cesse le visage d’Andrea qui me tend la sienne avec un sourire charmeur pour me convaincre de monter avec lui tandis que je n’en avais aucune envie… Les années ont beau passer, cela reste dans ma chair. Je porte des cicatrices dans mon coeur et sur mon épiderme.

Toutefois, si je me perds dans ses vieilles réminiscences, la phrase d’Azzio me prend par surprise. Crever l’abcès. Je ne peux m'empêcher de souligner que c’est lui qui a ouvert les hostilités à mon encontre. J’ai toujours eu cette impression qu’il ne pouvait pas m’encadrer alors que je ne lui avais jamais rien fait. J’en étais venue à la conclusion qu’il n’aimait pas mon lien privilégié avec Andrea, qu’il voyait d’un mauvais oeil toutes nos conneries. Merlin qu’il avait eu raison de se méfier finalement… Nous étions si insouciants, si prompts à chercher l'adrénaline dans la vitesse et le danger. Ce soir-là, nous nous étions brûlé les ailes. Il reste silencieux à ma remarque, mais au moment où j’ajoute que cela n’avait pas été agréable pour son frère, je vois le regard d’Azzio s’assombrir. Les paroles qui suivent sont acides et si je m’étais ouverte à la discussion, je me sens brutalement me refermer à mesure qu’il prononce ses mots et explications acerbes. « Bordel ! J’ai jamais dit ça Azzio. Mais reconnais qu’il avait souvent le cul entre deux chaises à cause nous. » Je plonge mes prunelles ambrées dans ses iris afin de lui montrer que sa colère ne me faisait pas peur. S’il voulait finir ce qu’il avait commencé, j’étais prête à me battre. Cela me ferait mal. Pour Andrea. Pour la douleur qu’il aurait à nous voir agir ainsi. Et puis merde, c’était son reflet. Serais-je réellement capable de m’en prendre à Azzio alors que tout en lui me rappelait Andrea ? Hormis ce regard si haineux et distant qu’il m’avait toujours dédié… Tandis qu’il me sort que c’était sa façon de communiquer, je n’y comprends plus rien. Qu’est-ce qu’il me raconte ? Je secoue la tête de droite à gauche, totalement désabusée. « Quand quelqu’un nous est indifférent, on l’ignore, on ne passe pas son temps à le tacler ! » Ses explications n’avaient aucun sens à mes yeux. « Tu n’as jamais pu m’encadrer, assume au lieu de sortir des excuses ridicules. » concluais-je d’une voix ferme. Je terminais mon verre et le jetais avec colère dans une poubelle.

Puis il me demanda de lui raconter ce qu’il était arrivé avant l’accident. Ce type qui nous avait pourchassés tout le long de la course. Ses manoeuvres pour nous mettre en danger… jusqu’à nous faire perdre le contrôle de la moto. Jusqu’à provoquer cette maudite chute. Mais avais-je envie parler ? Je détourne les yeux vers le ciel pour ne plus le voir. C’est insupportable d’éprouver tant de rancoeur alors que je superpose Andrea sur lui à chaque fois. Aussi rapidement je regarde ailleurs, car c’est une siamoise qui s’est envolée dans les airs et je ne peux pas non plus l’assumer. Le silence perdure entre nous. Ma fierté me pousse à me barrer et à ne rien lui dire. Mais pourtant, il a le droit de savoir. Je n’en ai parlé qu’à peu de personnes. Mon envie de vengeance toujours présente, mais sans pouvoir la concrétiser, car je ne sais pas qui se cachait derrière ce casque. Je lasse un soupir avant de m’asseoir sur le muret de pierres. « Ce n’était pas un simple accident… » Je frotte mes mains sur mes cuisses au risque de filer le collant opaque que j’ai enfilé sous mon short en jean. « Un coureur a tout fait pour que nous tombions. » murmurais-je n’arrivant pas le dire à voix haute. Je reprends ma respiration. « Il n’était pas sur la liste des participants. J’ai retourné Tivoli dans l’espoir de retrouver ce connard en vain… » Sans nom… comment faire ? Si je recroisais sa bécane, je pourrais la reconnaître entre mille, mais jamais cela n’était arrivé. J’avais détourné les yeux ne voulant pas me confronter aux prunelles d’Azzio. Je resserrais d’un geste nerveux les pans de mon cuir redoutant sa réaction.

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Lun 21 Fév - 14:44
« février 2021»


Sa colère se mêle à la mienne. Ses prunelles se perdent dans les miennes. Au moins, nous partageons ça. Je déteste voir son visage plein de vie. Elle doit détester reconnaître Andrea en moi. Au moins, nous sommes deux à souffrir. C’est bien la moindre des choses qu’elle souffre, elle. Je ne lâche pas ses yeux et elle ne lâche pas les miens. Et beaucoup de choses peuvent se passer lors d’un échange de regard.

J’éclate de rire quand elle s’énerve. Cela se voit qu’elle ne comprend pas, qu’elle ne peut pas comprendre. Anjelica a toujours été la nana que tout le monde aime, elle ne peut pas saisir ce que ça fait d’être mis de côté et qu’on espère une attention. Et je ne veux pas lui expliquer, revenir sur ces détails vieux depuis des années… cela n’apporterait rien. Surtout, qu’en soit, elle a raison. Aujourd’hui, de je la déteste. Juste avant, ce n’était pas le cas. Sauf qu’elle rejette tout en boule. Ok, elle ne comprend pas, mais ce n’est pas une raison pour me frapper de la sorte avec ses mots venimeux. « Bien sûr que non ! Tu as toujours été à part Anjelica, c’est normal que tu ne comprennes pas ce que le petit peuple peut vivre. » C’est plus facile de continuer à la tacler plutôt que d’expliquer. Cela a toujours été ma façon de faire et le restera encore pour des années, c’est certain. « Soit, si tu préfère penser que je te haïssais, ça m’dérange pas, penses-le, ce sera plus simple. » Petit clin d’oeil. Je m’insupporte moi-même, mais j’ai pas envie de lui faire plaisir ou de me mettre à terre. Ce qui s’est passé avant est déjà fini. Tout s’est arrêté quand c’est son corps qu’on a retrouvé plein de vie et pas celui d’Andrea. Maintenant, les choses ont pris plus ampleur.

Et puis c'est le silence. Je la supplie et je me déteste pour ça et elle choisit de me faire mariner. J’ai envie de la secouer. Mais je ne bouge pas. Aussi calme en apparence qu’elle. Je sens qu’elle fait face à un dilemme, alors je reste immobile et silencieux. J’attends. Je meurs d’envie de savoir, mais j’ai peur aussi. Peur de ce qu’elle peut me dévoiler et pire que tout, peur qu’elle me mente. Comment pourrais-je savoir qu’elle dit la vérité et qu’elle ne me joue pas un nouveau tour ? Mais elle a toute l’attitude de quelqu’un qui dit la vérité. Elle est mal à l’aise. Alors, certes, il est possible quelle joue extrêmement bien, mais je décide de lui accorder le bénéfice du doute.

« Ce n’était pas un simple accident… »

La phrase tourne et résonne en moi. Mes oreilles se bouchent pour n’entendre que sa voix, en boucle. Accident. Ce n’en était pas un. Je recule jusqu’au muret et m’y appuie. Il me faut retrouver tout mon courage. Et essaie de comprendre. Ma respiration se fait plus bruyante pour tenter de ventiler mon esprit qui peine à saisir les mots.

Je m’accroche à ce qu’elle rajoute, mais les mots ne veulent pas s’ancrer, ils ne peuvent pas être vrais. C’était volontaire ? On a voulu tuer mon frère ? Elle ? Pour l’instant, je ne me pose pas plus la question et éloigne de mes pensées les causes, je viens juste d’apprendre qu’il y a un meurtrier en liberté. Et que, potentiellement, ce meurtrier n’est pas Anjelica. J’avale ma salive et cela me débouche les oreilles. Pourtant, à mon tour d’être silencieux. Je ne vois rien devant moi, je n’entends plus rien. Je n’ai d’ailleurs plus absolument rien à dire.

Le silence semble durer une éternité et, doucement, je me remets à bouger. « Un meurtre. » les premiers mots que je prononce sont rouge de rage. Mais la colère n’a rien à voir avec celle que je ressentais au début, celle que j’avais pour Anjelica au début de la soirée. Bon, elle n’est pas tirée d’affaire non plus, mais je ressens comme une certaine indulgence. « Comment tu as fait pour ne PAS le retrouver ? Sérieux ? Ta famille n’est pas à la tête de la plus grande mafia ? Mais vous êtes bon à rien ou quoi ? » Moi qui suis resté silencieux si longtemps, choqué par ce que je venais d’apprendre, me voilà prompt à la colère. J’explose. Et j’en veux au monde entier. J’ai envie de hurler et de tuer ce gars de mes propres mains. Ouais. Finalement, malgré toutes ces années à me penser être un mec bien, je m’imagine devenir un criminel. Mais s’il a tué mon frère… J’essaie de me calmer. « Putain, putain, putain, ça change tout ! » Je n’arrive pas à être calme, je suis bien trop en colère. De rage, je frappe le muret avec mon poings. Evidemment, c’est le muret qui gagne. Mes doigts sont en sang et je crois bien m’être brisé un os.

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Anjelica Zabini
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Azzio & Anjelica


Je me perds entre tristesse, colère, détresse… S’il n’avait pas eu ses traits, s’il n’avait pas été son jumeau, son frère… J’aurais certainement déjà sauté dessus. Son regard sombre, ses remarques. Il exacerbait un flot de sentiments révoltés. Nos prunelles se confrontent. Je tente de lui montrer que je ne baisserai pas les yeux. Que je suis plus forte qu’il ne semble le penser, mais que c’est dur… Je ne comprends rien à ses explications qu’il semble trouver parfaitement logiques. Je connais les frères Tosello depuis toujours… C’était une famille plus qu’intégrer au sein de la Cosa Nostra. Pourquoi Andrea et non pas Azzio ? Je ne m’étais jamais vraiment posé la question. Mon meilleur ami avait toujours eu ce grain de folie qui faisait écho au mien. Notre amitié avait été une évidence. Quant à son jumeau… La relation s’était détériorée au fil des années. Sans que je ne comprenne et sans que je cherche à le faire à dire vrai. Il ne voulait pas me parler, très bien. Il s’en prenait à moi, je renchérissais. Mais franchement je ne voyais pas ce qu’il me reprochait. Je le regardais totalement dépassée par ses propres. Pour qui me prenait-il franchement ? « Non, mais tu délires ! » C’est tout ce qui me vint alors qu’il me faisait passer pour une sorte de Princesse hautaine. D’accord, j’étais la fille de la famille principale de notre mafia, mais je ne m’étais jamais comporté comme il le prétendait… Je me serais pris une bonne paire de claques si j’avais eu le malheur de me prendre pour ce que je ne suis pas. Je n’allais pas m’excuser de… de quoi d’ailleurs ? D’être appréciée ? D’être sociable ? Son clin d’oeil m’horripile. Mes doigts se resserrent en poing, se crispant pour contrôler ma colère. « Ca n’a aucun sens ce que tu racontes. Tu veux crever l’abcès et derrière tu n’es même pas capable d’assumer. » Je me sais pleine de défauts, mais j’ai toujours eu la franchise et l'honnêteté en qualité. De toute façon… je n’ai jamais su mentir. Andrea était le premier à se moquer de moi quand ma bouche disait un non et que mes yeux trahissaient le oui. « J’ai fait quelque chose de mal ? Je t’ai blessé ? Dis le au lieu de jouer au plus malin. » Je me retenais de dire qu’il avait juste l’air ridicule, car je sentais qu’il était lui aussi à deux doigts de m’étriper.

Puis étrangement, alors que je pensais réellement jouer le jeu et tenter de calmer les choses, j’avais voulu aborder l’accident… Il m’avait rendue folle avec ses propos et pourtant je me résignais à lui dire. Je n’osais pas le regarder, car c’était trop compliqué. Evoquer ce qu’il s’était passé devant Azzio… C’était comme voir le fantôme désespéré d’Andrea qui avait tout fait pour nous éviter le pire. C’est pour ça que mes yeux se portaient partout sauf sur lui. Jusqu’à ce que je lâche cette bombe… Jusqu’à ce que j’entende sa respiration erratique… Je finis par tourner douloureusement mon visage vers lui, assistant exactement à une scène que je ne souhaitais pas observer. Impuissante, je le vois sombrer. Lorsqu’il reprend la parole, les mots qu’il prononce me glace le sang. Cela n’a jamais été aussi concret, aussi tangible que de l’entendre de sa bouche. Après l’abattement vient alors sa colère qu’il dirige sur moi, sur la famille. « Comment tu voulais que je le retrouve ? Certains m’ont même dit que je l’avais imaginé ! On était en tête, presque personne ne l’a vu. Il est comme sorti de nulle part pour rejoindre le circuit. Sur le moment, on a pensé que c’était un coureur comme les autres, mais… » Ma voix s’enraye sans parvenir à poursuivre. Je prends une profonde inspiration. « Le peu de motards qui m’a confirmé l’avoir aperçu aussi n’a pas vu son visage. Il n’a jamais retiré son casque. Quant à sa plaque, tu sais aussi bien que moi que tout le monde les trafique en cas de descente d’aurors. » C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin…

« Arrête-ça ! » m’écriais-je, me levant rapidement. Je tentais de retenir son bras dont le poing allait s’écraser contre le mur. Je le relâchais comme si je m’étais brulée et m’éloignais de lui tout aussi viite. Percutée par mes vieux souvenirs… Un instant j’avais agi avec lui comme je le faisais avec Andrea. J’avais tout mélangé. J’avais voulu lui éviter de se faire mal. Merlin, sa présence allait me rendre totalement folle. « Je n’aurais jamais dû te le dire… » murmurais-je, lui tournant le dos. Je passais mes mains tremblantes sur mon visage, repoussant mes cheveux en arrière. J’avais voulu crever cet abcès comme il l’avait si bien dit, mais cela n’avait rien de bon. Il avait encore plus mal à présent. Ca réveillait la douleur. Celle qui était toujours présente, toujours prête à surgir. Elle était là à présent… Avec sa vieille amie, la souffrance. Je sentais les larmes qui venaient humidifier mes yeux. Mon regard se pose sur sa main en sang. Un frisson s’empare de mon échine. J’ai l’impression d’être au bord du vide. Je vacille dangereusement depuis des années à présent et Azzio est à deux doigts de me faire tomber. Il réveille mes pires cauchemars, mes pires souvenirs. Mes souffrances les plus ancrées. Mon myocarde s’affole. Des images. Des flashs de l’accident. Le corps sans vie d’Andrea accroché au mien… « Je le buterais de mes propres mains si je le pouvais… » soufflais-je animé par ce besoin de vengeance inassouvie depuis tant d’années à présent…

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Lun 21 Mar - 14:03
« février 2021»


Cette conversation commence à me saouler. Elle est rageuse, pleine de haine et de ressenti. J’ai tenté de lui expliquer ce que je ressentais moi, gamin, à ses côtés, mais elle ne veut pas l’entendre, ni le comprendre. Très bien, n’en parlons plus. Je me crispe de colère à ses mots. Elle a toujours réponse à tout et ça me rend fou. Fou de ne pas avoir réussi à capter son attention avant, fou de ne pas avoir su expliquer combien je me sentais à l’écart, fou de ne pas pouvoir en parler maintenant sans ressentir cette haine, fou de ne pas pouvoir passer à autre chose. Son visage me rappelle constamment le sien, parce que je me suis habitué au mien, au manque, quand je me regarde dans le miroir le matin, je me vois juste moi. Mais là, quand je regarde Anjelica, c’est lui que je vois. Et ce manque me ronge de l’intérieur. Je ne crois pas être capable de pouvoir passer outre un jour.

« En effet, tu as bien raison, je suis un connard depuis le début. Maintenant que c’est dit, on peut passer à autre chose ? »

Je suis là de cette guerre aussi. De qui était le mieux avant, comme si cela pouvait compter. Princesse Anjelica n’a rien fait de mal et je n’étais que l’imbécile de service qui n’était que jaloux. Très bien. Qu’on reste sur cette image ça m’arrange, parce que je n’ai pas l’énergie de me battre pour rétablir une vérité qui n’a plus le moindre sens aujourd’hui. La douleur d’avoir perdu Andrea cache tout le reste. Je ferme les yeux un instant pour entendre son rire, mais je l’entends de moins en moins. Ce rire, c’était la seule chose positive qui me restait de lui et m’obligeait à rester calme. Je pense que, sans cette image de lui, j’aurai pu très mal tourner. La Cosa Nostra recherche toujours des gros bras et j’aurai pu muscler les miens pour leur servir, mais ce n’était pas bien. Andrea me le répétait trop souvent : « Tu vaux mieux que ça » alors j’ai tenté de m’y accrocher pour devenir la version de moi qu’il aimait. Comme si ce jeune imbécile était un mentor. Comme si ce n’était pas mon propre frère qui faisait des conneries sur conneries.

Sauf qu’Anjelica n’a pas finit, elle continue de parler et de tomber juste. Putain, cette fille est juste un démon. Je sens ma rage tomber d’un coup. Serait-elle capable de comprendre ? J’hésite, puis je me lance.

« En réalité, ça n’a plus la moindre importance maintenant, vu qu’actuellement, je te déteste au plus profond de mon coeur. » Non mais il faut dire les choses, autant être honnête. « Mais bien sûr que je voulais être ton ami aussi Anjelica, qui ne rêvait pas de ça ! C’était de lui que j’étais jaloux. » Je grommelle en avouant enfin ce qui me faisait sentir mal depuis tant d’année. Puis je balaie de la main. « Mais t’inquiète, c’est fini maintenant, je ne te demanderai pas de venir jouer avec moi à la récré. » Idiot que je suis, incapable de rester sérieux deux minutes. Je soupire.

Et là, c’est la bombe qui tombe, le revirement total de situation et la panique. La colère de nouveau. La haine. Contre elle, contre le monde entier ! Je m’énerve, contre elle qui… finalement, n’y est peut être pour pas grand chose. Elle se justifie, et si j’entends ce qu’elle dit, je refuse de reconnaître combien je suis injuste. Je ne la regarde pas, je laisse juste ma rage exploser. Dans l’air électrique je me sens mal. J’ai le coeur en miette et je vois rouge. Je vais cogner quelqu’un, juste pour me servir de mes poings comme d’un exutoire. Pour que cette rage s’éloigne de moi avant de laisser la place à la douleur, c’est comme si je l’avais perdu une seconde fois.

« NE ME TOUCHE PAS. »

Elle m’a lâché avant même que je ne hurle. Elle a aussi du ressentir le dégoût de ce contact. Je ferme les yeux et retient des larmes de rage. Putain, c’est le pire moment pour pleurer. Le pire moment pour tout. Je veux m’enfuir. Je n’aurais jamais dû l’écouter, jamais dû la suivre. Je suis masochiste, c’est certain. Quand ses yeux se pose sur ma main en sang, je recule vivement le bras. Je ne veux pas de ses conseils ou sa pitié. Je veux cette douleur, physique, pour oublier la douleur mentale. Et sa voix, vibrante de rage.

« Je crains que ce ne soit la seule chose qui nous réunisse. »  sifflai-je d’un air mauvais.

Je la hais, mais je dois reconnaître qu’elle est efficace dans ce quelle fait. Si quelqu’un peut le retrouver, c’est bien elle. Et je m’associerais à elle s’il le faut. J’inspire, pour tenter de me calmer, mais c’est chose vaine.

« Si, tu as bien fait de me le dire. » Ma voix n’a pas encore retrouvé son ton habituel, mais c’est déjà moins atroce. « Et promets-moi de ne pas m’exclure de tes recherches. Je veux le retrouver. Et je te laisserai l’achever si tu y tiens tant, mais… je veux le retrouver ce fils de » le mot se bloque dans ma gorge tant la rage est grande « Je veux être là et le voir souffrir, comme j’ai souffert. » Je pense être capable de le tuer, mais en réalité, je suis habité par une colère noire. Peut être que, à tête reposée, je trouverai un châtiment pire encore. Il doit bien y avoir une autre façon de le faire payer. « Comment voulais-tu que je réagisse autrement ? » Je voulais la remercier, à la base, de ce qu’elle m’avait confié, parce que je ne remets pas une seule seconde en doute ses dires, mais cela m’a fait penser à ce qu’elle a dit plus tôt « je n’aurai pas dû. » Est-ce parce qu’elle n’a pas aimé ma réaction ? Qu’est-ce que j’aurai dû faire d’autre ? « Ce connard va payer. » continuai-je en serrant les poings, ce qui me fait monter les larmes aux yeux.


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Anjelica Zabini
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« Au moins nous sommes d’accord sur une chose ! » répliquais-je finalement alors qu’il décrétait être le connard de l’histoire. Je n’allais pas le contredire. Il m’épuisait. Ma carcasse n’arrivait pas à appréhender ce type, ce fou furieux à mes yeux tandis qu’il avait les traits de mon meilleur ami. Celui que j’aimais appeler ma flamme jumelle tant notre lien était intense et fort. Comment supporter ces prunelles emplies de dégoût quand Andrea me regardait toujours avec une moue rieuse, moqueuse, provocante ? Jamais avec ces traits tirés, écorchés et marqués par la rage qu’il pouvait ressentir contre moi. Depuis des années, il m’avait haïe sans que je ne parvienne à réaliser pourquoi. Et aujourd’hui qu’il proposait d’enterrer la hache de guerre, il me délivrait des informations que j’étais incapable de comprendre. « Parfait, déteste-moi si c’est plus facile ainsi. » éclatais-je finalement. Pourquoi venait-il ainsi me tourmenter ? Etait-ce un jeu pour lui ? Se venger de la mort de son frère et se tenir dans mon ombre ? Imposant son reflet, son double ? Un jumeau qui me mauddissait, me faisant souffrir de supporter l’image de celui que j’aimais tant me haïr à ce point ? Cela me faisait tellement mal. Cette dualité qu’Azzio me faisait subir. Je ne pouvais que penser à Andrea en le voyant et pourtant, c’était terriblement douloureux.

Puis il me sort une explication qui n’a aucun sens à mes yeux. Jaloux d’Andrea ? Il fabule. Délire. C’était son jumeau. Il n’avait jamais démontré la moindre intention d’être proche de moi. Il fallait reconnaître que le jour où Andrea et moi avions croisé nos regards, personne n’avait pu se hisser entre nous. Pas même un frère resté dans l’ombre ? C’était ridicule… Je secouais la tête, gardant la bouche fermée. « Ca n’a pas de sens… » murmurais-je presque pour moi plus que pour lui. Cette tension entre nous ? Ces disputes ? Ces colères ? A cause de cela seulement ? Andrea qui avait enduré notre animosité pour une histoire de cours d’école ? L’ambre de mes yeux le regardait avec l’incompréhension la plus totale.

Puis tout part à la dérive. Je tremble dans toute ma carcasse d’avoir à nouveau prononcé ces mots. Cette douleur d’évoquer cette chute, ce qu’il s’est passé justement. Je ne supporte plus de voir Azzio. Mes émotions me perturbent et si je le retiens un instant de se blesser davantage, je m’éloigne alors qu’il me hurle dessus. Je recule, me laissant choir sur le muret. Je passe mes mains sur mon visage, comme pour cacher les larmes qui viennent humidifier mes iris. Tout me percute dans cet échange. Son humeur instable, ses cris, ses émotions. Cette putain de ressemblance avec Andrea. Je ne relève pas les yeux lorsqu’il dit que c’est la seule chose qui nous unit à présent. Je tente de contrôler les sentiments qui se déversent dans mes pensées telle une tornade virulente. Du bout des doigts, j’efface l’humidité de mes prunelles pour l’observer alors qu’il me demande de l’inclure dans mes recherches. Mon regard tombe dans le sien tandis qu’il me dit souhaiter le faire souffrir. J’ai imaginé tant de fois le retrouver et l’anéantir de mes propres mains. Jamais Azzio était à mes côtés dans mes plans les plus fous. Je ne voyais personne. En faisant une affaire toute personnelle… La souffrance. Lui comme moi, on voulait la lui faire payer. La lui rendre. Le prendre comme un exutoire pour faire notre deuil. Luca m’avait dit que ce n’était pas une solution mais il savait que j’en avais besoin. Que lorsque j’avais une idée en tête, je ne l’avais pas ailleurs… Mais avoir Azzio en bras droit sur cette affaire… Andrea n’approuverait sûrement pas que nous formions ce duo malsain. Il aurait aimé nous voir unis, mais pas pour parvenir à ces fins-là. « Tu ne comprends jamais rien à rien. » Alors qu’il s’énerve, pensant que je n’ai pas aimé sa façon de réagir. J’étais juste trop conne pour regretter de lui imposer cette douleur une nouvelle fois. Mais il était trop bercé par sa rancœur contre moi pour imaginer rien qu’une seconde que je ne voulais pas à mal. Faire souffrir le jumeau de celui qui avait été mon meilleur ami n’était pas ce que je souhaitais. Par respect pour Andrea… Un respect qu’Azzio n’avait pas mon égard. Depuis le décès de son frère, il n’avait su que se montrer exécrable et instable comme il l’était ce soir. « C’est bien la seule chose sur laquelle nous sommes d’accord… » Je repoussais mes cheveux sur mes épaules. Mes mains tremblaient légèrement sous le coup des émotions qui me traversaient de toutes parts. Je réfléchissais rapidement, mais il avait autant le droit que moi de vouloir se venger de ce type. Il avait cherché à me tuer cette nuit-là. Il m’avait volé mon meilleur ami, mon écho. Il avait pris un frère, un fils… Bien sûr que cet enfoiré devait payer de sa vie et plus encore pour compenser tout le mal qu’il avait commis. J’avais quelques pistes sans grande sûreté. « Je te tiendrais informé de mes recherches… » finissais-je par dire après de longues secondes silencieuses.

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Lun 2 Mai - 20:25
« février 2021»

Elle marmonne, incapable de comprendre ce que j’ai traversé et ce que je continue d’endurer. L’incapacité à se faire des amis, être constamment dans l’ombre de l’être que j’admirais et aimais le plus au monde, voir les autres et ne pas savoir comment se comporter. Plus tard, j’affichais clairement mes conquêtes féminines, mais clairement, ce n’était pas une réelle victoire. Je ne les attirait pas plus loin que dans mon lit, aucune ne m’a ouvert son coeur. Alors je me suis forgé une réputation, j’ai fait semblant d’être doué à quelque chose et d’apprécier cela, mais ce n’était qu’un masque de plus.

Je hausse donc les épaules à ses murmures et ne réagit pas plus. Je me suis dévoilée, j’ai avoué une partie de la vérité et pourtant, je ne ressens rien en moins sur mes épaules. Elle ne m’offre pas une échappatoire ni une écoute douce. Elle n’est pas une confidente ou une amie. Elle n’est rien pour moi et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer, trop de mur nous séparent. C’est trop tard. Je suis incapable de faire un pas de plus vers elle, de m’excuser comme elle doit l’espérer. Je suis certain, qu’au fond d’elle même, elle accepterait de faire un pas vers moi en souvenir d’Andrea et je haïrais ça. Je détesterais quelle se force pour faire plaisir à mon défunt frère. Qu’il reste où il est et qu’on puisse chérir en paix le souvenir qu’on ait de lui, au lieu de lui interpréter des actions, des phrases, des conseils. Andrea ne peut plus rien pour nous. C’est tout. La douleur me remonte dans le corps une nouvelle fois.

Chassée à nouveau par la rage. Cette haine, cette colère qui m’habitent depuis trop de temps. Je ne peux le dénier, Anjelica est douée pour la faire surgir. Ma main est rouge sang et tout mon corps est douloureux. Entre les souvenirs, la blessure et l’envie de vengeance, tout s’entremêle dans mon esprit et je suis perdu. Je cache mes larmes, mais elle n’est plus là. Elle n’est plus devant moi. Tant mieux. J’espère qu’elle souffre aussi. « Tu ne comprends jamais rien à rien. » Je vais l’étrangler. Je la hais. Bon sang, toujours la pire parole possible. Comment fait-elle ? A chaque fois que je crois marcher droit à nouveau, elle me tacle en plein dans la gueule.

Mais elle admet que nous sommes d’accord, qu’elle me dira tout. Elle reconnait que nous sommes dans le même camp, pour un certain temps du moins. J’acquiesce, tandis que le monde redevient net. La rage a tendance à tout rendre flou, rouge, brûlant. Le calme revient, doucement, sûrement. J’acquiesce. « Très bien. » Ma voix est un murmure, rauque et sombre. Je me fais peur à moi-même. Peu de gens m’ont vu de cette manière-là, mais Anjelica ne connait que cette version d’Azzio. Tant pis pour elle, je n’ai pas le temps ni l’envie de la détromper.

« Tu sais où me trouver de toute manière, je crois qu’on n’a plus rien d’autre à se dire. » Lentement, ma voix retrouve son timbre habituel, plus clair, moins colérique. Je respire plus calmement aussi. J’avale ma salive et ferme les yeux un instant. En les rouvrant, je croise son regard, mais n’arrive pas à lire ses émotions. Peut-elle lire les miennes ? Et surtout qu’y verra-t-elle ? De la reconnaissance pour une fois ? Sûrement, si elle prend le temps de détailler. Mais je doute qu’elle n’en ait envie.

Je tourne ensuite sur moi-même pour transplaner et retrouver la chaleur de mon appartement. Ah si seulement j’étais encore en Italie, une réelle chaleur m’y attendrait. Ici, tout est froid, comme l’air hideux d’Angleterre. Encore habillé, je fonce sous la douche, que j’allume brûlante, pour tenter de noyer tout ce que je hais. Mes douleurs, mes blessures, ma rencontre avec Anjelica, mon incapacité à me contrôler en sa présence, ma haine et mes pertes. Et, tandis que l’eau coule, rouge de mon sang, mes larmes s’y mêlent aussi.

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