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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Heuuuu... moi j'ai mieux, on va jouer à "on arrête de parler" ! [Olivia] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Ven 7 Mai - 21:03
Heuuuu... moi j'ai mieux, on va jouer à "on arrête de parler" !
ft. Olivia
Le Blood Circle, en plus d’envoyer ses loyaux petits soldats au casse-pipe un soir de pleine lune parce que… c’est plus sympa quand la lune éclaire, ça permet de voir la bestiole qui essaie de faire des gros trous dans les corps. Voilà qu’en plus maintenant, ils avaient besoin de volontaires pour faire la paperasse. Bien évidemment, ça ne se bousculait pas. Pourquoi les gens se bousculeraient pour faire ce que personne avait envie de faire. Sauf que voilà, à ce poste, habituellement, il y avait une fille, une fille que Doryan connaissait et ça lui semblait pour le moins étrange qu’il faille la remplacer. Il s’avança donc, grosse bêtise on est bien d’accord, pour demander au type qui cherchait des volontaires « Elle est pas là Sarah ? » Non mais bien sûr que c’était logique, mais il y avait pas trente-six moyens d’inviter le type à parler de Sarah. Une lueur de colère passa dans le regard du type avant qu’il ne réponde « tuée par un sorcier. » Doryan eut quelques secondes d’absence, une façon un peu brutale d’apprendre la mort de quelqu’un et puis la personne avait l’air agacé certes mais plus par le fait que ça soit des sorciers que le fait que la personne soit morte. Ça donnait envie d’adhérer au Blood Circle, encore heureux que ça ne soit pas ce gars qui accueille les petits nouveaux, sinon jamais de la vie ils resteraient plus d’une journée. « Vous la connaissez ? » Ah mais c’est qu’en plus monsieur était un génie, Doryan ne put résister au plaisir de se foutre de lui, c’est maladif on ne se refait pas « Non je l’ai deviné, c’est depuis que je me suis fais griffer par un loup-garou, j’arrive à lire dans les pensées. » vu que le gars le regarda comme s’il était sérieux et que Doryan était réellement en train de lire dans ses pensées, ah les gens crédules, c’est drôle quand même « Non, je déconne, oui je la connaissais. » Non on écrira pas la façon dont il la connaissais, on précisera juste que la fille était jolie. Son regard se perdit quelques secondes sur les étagères derrière eux, comme s’il s’attendait à ce qu’on lui dise que c’était une blague. Une blague de très mauvais goût « Super donc vous êtes volontaires pour honorer sa mémoire ! » Doryan s’indigna devant le manque évident de finesse « Quoi mais non ! » Ah mais ça ne se disait pas non plus ça. Il reprit donc, n’ayant pas spécialement envie de passer pour le type sans cœur  « Enfin si mais disons que » Le problème c’est que le type, il était dans son truc « Mais oui ne vous en faites pas, c’est nous qui payons le repas du midi… et du soir. » Comment ça du midi et du soir, attendez c’était la paperasse sur combien de temps là ? Et puis à quel moment c’était important de savoir qui payait la bouffe, c’est quoi ce truc ? Genre, il y a vraiment des gens, leur  priorité dans la vie c’était de savoir qui payait la facture du restau, ça craint non ?

Déjà que c’était bizarre et que Doryan avait la sale impression que sous prétexte qu’il connaissait la fille, ça y est, c’était pour sa pomme. Ah non mais il ne fallait plus connaître personne visiblement. Voilà que le type regardait les différentes personnes qui passaient dans le couloir en marmonnant « Il nous faut un autre volontaire. » Oui alors, il y a des gens il faudrait vraiment songer à leur offrir un dictionnaire pour leur anniversaire, d’accord c’est ringard, personne en veut, mais à quel moment il trouvait que Doryan était volontaire, il avait juste posé une question ! Ce qu’il tenta de faire comprendre « En fait, je ne suis pas volon. » « Celle-là ! » Forcément, la curiosité de Doryan fit qu’il tourna la tête pour voir qui était cette celle-là dont il parlait. A peine eut-il le temps de reconnaître Olivia et de se dire dans sa tête que c’était mort. Non franchement, pas elle, elle était chiante comme pas permis, elle allait venir avec sa mauvaise humeur. L’autre avait déjà sauté dessus, enfin pas physiquement sauté dessus, non ça c’était le risque à s’en prendre une à un endroit stratégique et être privé de descendance, c’est triste. Bref il avait déjà sauté dessus pour l’entourloupe du siècle. Tout était problématique dans ce qu’il sortait à Olivia le type, le fait que Doryan était triste d’avoir perdu une amie… Il apprenait en direct que c’était son amie, c’est compliqué tout de même, qu’il s’était proposé pour faire de la paperasse et alors la cerise sur le gâteau, c’est lui qui avait proposé Olivia… Ah non mais ça se voyait sur le visage de Doryan à quel point il était ravi que ça soit elle, le plus beau jour de sa vie. D’ailleurs, ce fut sûrement la raison pour laquelle, il prit la parole afin de dire « Elle a pas l’air ultra volontaire, je suis pas convaincu qu’elle sache trier des papiers en plus, elle a pas l’air ultra futé. » Quoi, il n’allait pas non plus dire un truc gentil pour qu’elle dégage. Sauf que lui, il s’était dit que ça passerait comme une lettre à la poste, vu que deux secondes avant l’autre le croyait quand Doryan avait prétendu qu’il lisait dans les pensées. Cette fois ça ne passa pas, le pourrisseur de journée là, il osa dire en se tirant « Vous lui apprendrez ! Si c’est pas fait demain, vous serez convoqué tous les deux, j’oublie jamais les visages des gens. » Super, il les laissait en plan et il se tirait. Mais qui faisait ça ? Doryan jeta un coup d’œil à Olivia, décidant quand même  de rectifier « J’ai pas voulu que ça soit toi. » Non mais qu’elle se monte pas le bourrichon toute seule, la petite Oli. Ceci étant dit, il fit demi-tour pour aller voir la salle des archives ? ou de la paperasse. En fait il était bien mignon le gars, mais il fallait faire quoi ? Dans le doute, il fouina l’espèce de gros cahier espérant qu’elle avait mis des instructions, une liste de tâche à faire et il ne fut pas déçu « Oh bordel. » ils en avaient pour plusieurs jours, il leva le cahier pour le montrer à Olivia, une page, deux pages, trois pages, sept pages. « Tu crois qu’on peut provoquer un incendie, faire tout faire flamber et accuser les sorciers ? »  Quoi, c’est pas gentil ? Oui bah de passer du temps avec Olivia ça n’était pas spécialement sympathique non plus.

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Olivia V. Baring
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Mar 11 Mai - 23:25
Doryan Rosebury & Olivia V. Baring || QG du Blood Circle ||  Matinée ||  Mi-septembre 2020
Heuuuu… Moi j’ai mieux, on va jouer à « on arrête de parler » !

Non, tout n’allait pas bien. Entre les évènements dans la forêt, l’histoire avec Nathan et l’anniversaire de la mort de Tim qui approchait… Olivia était égarée, perdue, totalement paumée. Elle ne savait plus quoi faire, quoi croire, qui suivre. Du coup elle cherchait par tous les moyens à ne pas penser. Se noyer dans le brouillard mental de la fatigue et de l’occupation. Mais après un mois et demi à ce train-là, des effets indésirables commençaient à transparaître : ses traits étaient tirés, des cernes avaient élu domicile sous ses yeux et elle n’était plus aussi dynamique que quelques mois plus tôt.

La jeune femme sortit d’un café dans une rue passante de Londres, un gobelet taille gigantesque empli de liquide noir et particulièrement serré. Elle savait que la caféine avait ses limites, mais elle essayait avant tout de convaincre son cerveau qu’il était temps de se réveiller. Les gens s’affairaient dans la rue avec une application étonnante. Chacun allait au boulot, profitait de sa famille, vivait une petite vie tranquille tout ça parce que des gens comme elle sacrifiait la leur. Cette acidité dans ses pensées ne lui ressemblait pas. Et pourtant, elle en était là, à cracher sur les civils pour quelque chose qu’elle avait choisi. Pathétique. Elle prit une gorgée de café et se dirigea vers le QG. Camouflé sous sa veste se trouvait son Glock 17, arme de petit calibre qui la faisait se sentir plus en sécurité. Après s’être faite enlevée en début d’année à quelques mètres des portes du QG, elle avait décidé de s’armer avec plus qu’un simple couteau.

Olivia poussa les portes du QG. C’était étrange comme les lieux ressemblaient à une gigantesque fourmilière. Elle se dirigea lentement vers les vestiaires où elle comptait poser ses affaires mais fut interrompue par Gary. Ah Gary, ce bon vieux Gary. Olivia le détestait. Il avait une manie insupportable de toucher ses lunettes en terminant chacun de ses phrases par un fatidique « enfin vous voyez ». Sauf que les informations importantes il ne les donnait jamais et laissait donc à son interlocuteur le soin de remplacer les « enfin vous voyez » par tout et n’importe quoi dans l’espoir de comprendre où il voulait en venir. La jeune femme n’eut pas le temps de l’esquiver. « Miss Baring, de vous revoir c’est toujours… Enfin vous voyez. » Sympathique ? Un calvaire ? Particulièrement bandant ? Tout fonctionnait… Et il effleura ses lunettes en prime. « L’intendant cherche des effectifs pour… Enfin vous voyez. »  Non, elle ne voyait pas. Effleurage de lunettes. « Il faudrait vous rendre au sous-sol près des… Enfin vous voyez. »  La perspective de lui écraser  le visage sur le carrelage du sol sembla soudain particulièrement cathartique mais il y avait trop de témoins… Quoique beaucoup l’en auraient félicitée. « Gary. Où exactement ? » Demanda-t-elle agacée. « Salle des archives, près du… Enfin vous… »  Olivia ne lui laissa pas le temps de finir et se précipita le plus loin possible du personnage.

D’un pas rapide, la jeune femme rejoignit un attroupement qui s’était formé devant la salle des archives. Au moins la seule information qu’elle avait réussie à obtenir de Gary n’était pas mauvaise. Elle fronça les sourcils en voyant l’intendant. Hum, ça sentait quand même la mission de paperasse à plein nez mais c’était soit ça, soit des heures d’écoute où elle risquait vraiment de s’endormir. Un premier volontaire fut désigné et Olivia leva les yeux au ciel en voyant le loustic. Doryan Rosebury ?! Mais qu’est-ce qu’il foutait là lui ? Depuis quand il faisait de la paperasse ? Il n’avait pas une stagiaire avec laquelle s’envoyer en l’air plutôt ?! Il était hors de question qu’elle reste là.

Olivia fit demi-tour mais malheureusement trop tard. « Celle-là ! » Elle ferma les yeux en entendant l’homme arriver vers elle. Et merde. Elle se retourna avec un sourie forcé et écouta le baratin de l’intendant avec politesse. Elle tiqua tout de même à la mention de l’archiviste disparue et de son lien avec Doryan. Tiens donc… L’intendant continua la parlotte et elle attendit le moment opportun pour l’envoyer paître. Surtout si elle pouvait en plus laisser Doryan profiter de sa superbe journée de tri qu’elle se ferait une joie de lui rappeler jusqu’à sa mort. . « Elle a pas l’air ultra volontaire, je suis pas convaincu qu’elle sache trier des papiers en plus, elle a pas l’air ultra futé. » Olivia lui darda un regard noir et se retint de l’étrangler avec force. Les volontaires ayant été désignés malgré eux, la foule commença à se disperser. Non mais ça n’allait pas du tout à la jeune femme. Il était hors de question qu’elle reste là avec lui. « Hé bah Rosebury, ça y est t’as enfin appris à compter ? T’es enfin utile à la société ? » Elle se retourna vers l’intendant. « Je ne peux pas rester j’ai d’autres… » Aucune discussion possible. « Vous lui apprendrez ! Si c’est pas fait demain, vous serez convoqué tous les deux, j’oublie jamais les visages des gens. » Olivia ouvrit la bouche pour protester mais il était déjà loin. Elle serra les poings de frustration. « J’ai pas voulu que ça soit toi. » Elle leva les yeux au ciel. Cela risquait de ne pas être la dernière fois qu’elle ferait ça avec Doryan Rosebury. « Et tu veux une médaille ? » Ronchonna-t-elle. Doryan se dirigea vers la salle et elle lui emboita le pas.

Le visage de la jeune femme se décomposa à mesure que le Rosebury fit défiler le travail à faire. Ils allaient être enterrés en ces lieux… . « Tu crois qu’on peut provoquer un incendie, faire tout faire flamber et accuser les sorciers ? » Elle se passa une main dans les cheveux. « J’en sais rien, c’est pas moi le pompier… Mais si t’arrives à faire passer ça pour un incendie criminel de sorcier, franchement c’est pas moi qui te dénoncerait. » Elle s’installa à une table vaincue et commença à ouvrir le premier bouquin. Fallait bien commencer quelque part… « Je suis désolée pour ton amie… » Dit-elle en parcourant le livre des yeux. Cela serait la seule sympathie qu’il aurait d’elle. Elle se sentit d’ailleurs le besoin d‘ajouter avant qu’il ne se méprenne et  croit qu’ils étaient devenus amis. « Voilà maintenant on peut arrêter les cordialités. Plus vite on finit, plus vite on se quitte » .
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Dim 27 Juin - 22:20
Heuuuu... moi j'ai mieux, on va jouer à "on arrête de parler" !
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Mais qu’elle était agréable cette petite Olivia. A peine trois secondes qu’ils étaient face à face et ça tirait à balle pas réelle et heureusement pour l’un, comme pour l’autre. Il la regarda tandis qu’elle insinuait qu’il venait d’apprendre à compter et de rajouter qu’il était enfin utile à la société. C’est provocateur – comme toujours – qu’il répondit « Ouai j’ai appris à compter, c’est génial ça me permet de voir combien de coups de reins il me faut pour emmener une fille à l’orgasme. Chose qui me permet d’être utile à la société depuis des années ma très chère Olivia parce que ça évite que les filles soient frustrées et irritables. Et toi, vois-tu, tu m’as l’air ultra frustrée et irritable, faudrait peut-être songer à s’envoyer en l’air. » Tandis qu’elle essayait de convaincre le gars de la laisser partir, il aurait bien aimé intervenir en sa faveur et dire que oui, elle devrait faire d’autres chose, par exemple coucher et arrêter d’être imbuvable comme ça mais il faut croire que ça ne se passerait comme les deux personnes le souhaitaient. Ils n’avaient pas le choix, ils seraient un binôme pour aujourd’hui. Tandis qu’il décidait de mettre les points sur les i et de lui dire que lui n’y était pour rien si elle était là, elle rétorqua en lui posant une question où on sentait toute l’ironie dans la voix et pourtant c’est avec culot qu’il répondit « Bien sûr que je la veux cette médaille et remise par toi, c’est le plus beau jour de ma vie. »  

Mieux valait il s’éloigner, trop de bonheur d’un coup, il n’allait pas s’en remettre. Sauf qu’une fois devant l’espèce de registre de Sarah, la journée merveilleuse décida de continuer. Beaucoup de choses à faire. Forcément, il avait très envie de faire tout brûler pour ne pas avoir à faire de la paperasse dont il ne voulait pas. La réponse de l’amie de sa sœur le fit rigoler « Olivia, tu es capable de tuer quelqu’un et de faire passer ça pour le fait que c’est un sorcier qui a fait le coup non ? » Pourvu que  ça lui donne pas des idées, au cas où, il préféra préciser, bien que ça soit dit avec humour, signe qu’elle ne l’inquiétait pas le moins du monde « Tu te souviens que je suis le frère de Charly et Lyam, ça les rendrait triste de perdre leur frère. Tout ça pour dire que oui, j’arriverais à faire passer ça pour un acte sorcier » Tout de même, il s’était retrouvé la victime d’un feu sorcier, il devrait quand même être en mesure de le reproduire à moindre échelle et même si ça n’avait pas été le cas et que ça ressemblait beaucoup à un feu moldu – en même temps, un feu ça reste un feu sorcier ou non – le Blood Circle était du genre à tout mettre sur le dos des sorciers et il serait simple de leur soumettre cette hypothèse.

Il s’installa à côté d’elle et prit exemple sur la demoiselle, attrapant un bouquin, un registre semble-t-il mais de quoi bonne idée et comme ça ne l’intéressait pas vraiment, il mit un petit temps avant de comprendre qu’il fallait noter toutes les factures. Il releva le nez pour chercher ces dernières avant d’entendre Olivia parler de son amie ? Il l’observa quelques secondes avec une envie folle de dire que ça n’était pas son amie mais, parfois, il vaut mieux se taire. Après tout, qu’elle soit son amie ou non, ça ne changeait rien, il était coincé ici et souvent le fait de réfuter quelque chose, avec conviction, les gens songeaient avoir mis le doigt sur quelque chose de croustillants. Il n’avait pas envie qu’il y ait des bruits de couloirs parce qu’il ne faut pas croire, ce  n’est pas parce qu’ils avaient quitté les bancs de l’école que les rumeurs n’allaient pas bon train. Il préféra répondre sans mentionner son lien avec l’ancienne archiviste « Les sorciers se croient tout permis. C’est leurs locaux à eux qu’il faudrait brûler. » comme ça, ça leur ferait les pieds.

Que dire d’Olivia si ce n’est qu’elle était impressionnante et pas dans le bon sens du terme, genre c’était son super pouvoir à elle que de faire suivre une phrase sympathique d’une phrase désagréable. C’était plus fort qu’elle, elle n’arrivait pas à être agréable. Il posa un regard amusé sur elle, refermant le livre qu’il tenait entre ses mains. « Tu dis ça, mais admets le, tu n’as pas du tout envie de me quitter, tu es ravi de passer du temps avec moi en tête à tête. » Il avait ce petit sourire très fier de la faire chier, sachant pertinemment qu’elle ne pouvait pas le blairer, ce qui était assez réciproque en réalité, faut dire qu’elle était agréable que quand elle fermait sa bouche cette fille ou lorsqu’elle était avec Charly… en fait c’est ça qu’il devrait faire, appeler Charly pour qu’elle vienne avec eux, elle ferait l’arbitre mais bon sa sœur n’allait pas se faire avoir de la sorte et même s’il arrivait à la convaincre, une fois qu’elle verrait comment le travail était passionnant, elle partirait… sœur indigne là. Ils devraient donc se débrouiller pour être cordial. Il demanda donc à Olivia, parce que lui aussi ne voulait pas rester là trois plombes. « Tu as une espèce de pochette ou chemise avec des factures, je crois que j’ai un registre qui veut qu’on note les factures. » Pourquoi, aucune idée et puis pourquoi sur un carnet plutôt que sur ordinateur… aucune idée, si encore Sarah était une vieille mais même pas… aucune logique franchement.


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Mar 6 Juil - 19:53
Doryan Rosebury & Olivia V. Baring || QG du Blood Circle ||  Matinée ||  Mi-septembre 2020
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Doryan Rosebury était un abruti. Parfois Olivia l’oubliait malencontreusement. Lorsqu’elle restait trop longtemps avec Charly ou Lyam par exemple. Elle supposait que l’ensemble de la fratrie était sympathique. Et puis elle se retrouvait à échanger deux mots avec Doryan et tout lui revenait. Sa tirade à grand renfort de « je suis un dieu du sexe » et « t’es qu’une fille frustrée » faillirent faire partir le poing d’Olivia dans le visage de Doryan. Oh, s’il n’y avait pas eu autant de témoin elle ne se serait pas privée de lui faire ravaler ses paroles. « Tu sais que quand tu les payes les filles, faut pas prendre tout ce qu’elles te disent pour la vérité hein. Quand à mon cul, il se porte parfaitement bien. Moi je n’ai pas besoin de baiser pour exister. »  Lui répondit-elle entre ses dents, suffisamment bas pour ne pas en faire profiter l’ensemble de l’assemblée.

Olivia ne releva pas la réponse de Doryan sur la médaille, ne se contentant que d’un soupir agacé. Au moins, Doryan eut la décence de s’en aller. Bon, bien sûr elle devait le suivre mais au moins, pendant quelques secondes, elle n’avait pas à subir son visage satisfait ou ses paroles insupportables. Piètre consolation mais consolation tout de même.

La charge de travail qui leur incombait avait de quoi décourager avant même de commencer. Olivia regarda effarée les piles de documents en se demandant véritablement si elle ne pouvait pas disparaitre quelque part et ne jamais revenir. Doryan eut une vision plus pyromane de la chose -logique pour un pompier me direz-vous- mais Olivia ne put aller que dans son sens. Voilà une chose pour laquelle ils étaient d’accord, la date était à marquer d’une pierre blanche… Le regard d’Olivia se posa sur Doryan et un sourire carnassier apparut ses lèvres. Non mais fallait pas qu’il lui donne des idées comme ça aussi… Elle était persuadée que si elle cachait son corps au fin fond des archives, jamais personne ne pourrait le retrouver. L’idée était alléchante et si douce à entendre… « Oui oui perdre un frère, une tragédie… »   Elle ne releva pas que ce sera la moindre perte des trois ou le fait qu’effectivement perdre un frère était la pire chose au monde. L’image de Tim dans son esprit, elle secoua la tête et rangea le meurtre et l’incendie criminel dans la liste des possibilités d’échappatoire de cet enfer documentaire.

Bien loin d’être sans cœur, Olivia se décida à un mot gentil à l’égard de Doryan et de sa perte. Un mot seulement car sinon elle risquait de finir en moquerie ce qui ne serait pas particulièrement approprié quand l’objectif était tout de même de présenter ses condoléances… Elle acquiesça, philosophe, à la proposition de tous les brûler avec quelques réserves tout de même qu’elle se garda bien d’énoncer à voix haute. Elle jeta un coup d’œil vers le Rosebury. Oui c’était sûr avec cette tête de fouineur, il était forcément une balance. Olivia s’empressa donc d’ajouter qu’elle n’irait pas plus loin dans les cordialités et, ce qu’elle supposait vrai pour lui aussi, ils devaient finir le plus tôt possible pour ne pas avoir à se supporter plus que nécessaire. « Tu dis ça, mais admets le, tu n’as pas du tout envie de me quitter, tu es ravi de passer du temps avec moi en tête à tête. » La jeune femme lui lança un regard aussi noir que la pochette à ses côtés avec une nouvelle envie de meurtre. Personne ne le saurait… La dernière fois que je l’ai vu il dansait sur un escabeau. Il a dû glisser. Et oups son corps aura disparu pendant dix ans. C’est vraiment pas de pot. « Hum… Sur l’échelle du fun, passer du temps avec toi se situe juste avant l’arrachage des ongles à la pince à épiler. Et je dirais à égalité avec l’énucléation. »  Olivia leva les yeux au ciel et reprit son travail de petite main. Vivement qu’elle s’en aille.

À la demande de Doryan, Olivia commença à regarder machinalement pour la chemise. Après quelques minutes d’ouverture et de fermetures de dossiers, elle dut se lever pour continuer sa recherche sur le reste de la table. Finalement, la dernière dans laquelle elle regarda semblait porter en son cœur les précieux documents. « Attrape ! »  Elle l’envoya vers Doryan avec une petite envie qu’il se rate dans la réception. Bah quoi ? Fallait bien des petits plaisirs simples dans la vie. Revenant à sa place, elle reprit sa lecture et ses notes. Sa conversation avec Charly lui revint en tête. Ca comptait pas vraiment comme des banalités ça non ? Elle ne put alors s’empêcher d’y faire allusion. Juste pour l’emmerder une dernière fois. Et promis ensuite elle arrêtait. « Et les MST ça va mieux ? Il parait que ça t’as pourri un bon moment cette année. »  Dit-elle sans jeter un regard au concerné, plongée dans ses listes, studieuse. Elle avait énoncé cette phrase avec un certain détachement, comme un sujet de conversation lambda qui pouvait animer leurs longues et fastidieuses heures de travail. Surtout si c’était aux dépens de Doryan Rosebury.
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Doryan Rosebury
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Lun 26 Juil - 20:12
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Et c’était reparti pour un tour, si Doryan la cherchait et s’amusait comme un petit fou à ce jeu de la faire perdre patience, elle avait sa part de responsabilité puisqu’elle le relançait ou plutôt il voyait les choses ainsi. Ah non mais il fallait l’entendre la mistinguette, quand il payait les filles ouai donc jamais… il n’avait pas que ça à faire mais bon se braquer c’était tout sauf fun. « Attends, t’es en train de me dire qu’elles me mentent ?! Oh non, moi qui ne jurait que par elles, depuis tout ce temps je suis dans le faux ? Que vais-je faire de cette information ? » Son cul se portait très bien, ah il était ravi de l’apprendre, il s’inquiétait drôlement pour lui, pas l’air d’être en grande forme ce brave monsieur. Pas besoin de baiser pour exister, oui non mais ça c’est une affaire entendu « Qu’est ce qu’on doit se faire chier avec toi, bordel. Et tu sais Olivia peut être que tu devrais baiser pour exister un peu plus parce que c’est une catastrophe comme tu es insipide. » Et  en plus, elle ne tenait pas ses engagements, elle était où sa médaille ?!

Un petit incendie de rien du tout pour éviter d’avoir à faire des heures sup, il n’y voyait pas d’inconvénient, pas trop. Alors qu’il s’expliquait sur le fait que déclencher un feu et faire passer ça pour un accident, c’était un jeu d’enfant – un enfant qui aurait des problèmes psychologiques – il décida d’imager la chose avec son propre métier. Mais quelle idée de merde qu’il venait avoir, elle le fixait comme si elle le butait vraiment ? Et qui se servit de sa fratrie pour se sauver les fesses, oui exactement Doryan. Mais au moins l’avantage, c’est qu’Olivia connaissait parfaitement bien le sujet et tenait assez à Charly pour éviter de lui infliger douleur sur douleur, même si ça voulait dire laisser Doryan en vie pour qu’il la fasse suer pour l’éternité.

Elle se plaignait d’être avec lui, elle exagérait un peu, il était adorable avec elle franchement. Du coup, il appuya sur ce point et se prit ce qui ressemblait de très loin  à un regard d’amoureuse transie, si si avec beaucoup d’imagination. « Tu as quand même des problèmes avec le fun, tu le sais ça ? Personne à part toi imagine des trucs pareils. T’es pas nette comme fille, tu le sais ? Tu es en train de me dire que tu préfères subir une énucléation plutôt qu’un arrachage d’ongles ? Oh t’as quand même un sacré pet au casque comme fille. En fait tu sniffais le kérozène quand tu étais la Royal Air Force, je vois que ça pour expliquer. » ou elle le buvait à la paille, tout était possible.

Puisqu’ils n’étaient pas là que pour se chercher des poux, c’est bien dommage d’ailleurs, Doryan fit l’effort de chercher ce qu’il fallait faire et alors qu’il demandait GENTIMENT à Olivia de lui passer la pochette, elle lui balança dans la tronche. Il l’attrapa in extremis et lui fit un sourire « Loupé ! » Il se retint même de dire retente ta chance. Il s’empara des factures pour les noter sur le cahier. Il était concentré sur sa tâche, foutant la paix à Olivia, oui c’est exceptionnel mais ça arrive. Sauf qu’il semblerait que ça soit vrai quand il disait précédemment qu’elle était contente de passer du temps avec lui puisqu’elle lui parla. Le sens des mots en revanche, au secours. L’espace d’un instant, Doryan fixa Olivia comme si elle s’était mangée une pelle dans la tronche… ce qui expliquerait le sujet abordé, ça sortait de nulle part ça. En fait, c’est fou, mais ce genre de propos ça ressemblait beaucoup à une fille qu’il connaissait bien. Est-ce qu’il était autorisé à rouler sur sa sœur avec le camion de la caserne et de prétendre qu’elle s’était jetée sous les roues à la manière d’un lapin sur les départementales. Plutôt que de faire le rageur, il décida de jouer le jeu, non mais si vraiment c’était ce sujet qui la passionnait mais Doryan était ravi d’échanger avec elle « Ah mais ça a été une galère hein. Je sais même pas ce qui était le pire, le fait que ça démange h24 et que c’est quand même super mal vu de se gratter en public ou alors le fait que le médecin préconise d’arrêter de coucher à droite à gauche, je sais même pas si c’était pour éviter de transmettre ou si c’était parce que ça empirait les choses, j’ai jamais su. Non mais un délire et en plus, je pensais être tranquille, mythoner par ci par là pour parvenir à mes fins, ce que tout le monde aurait fait à ma place. » Oui alors il allait peut être un peu loin dans le mensonge mais plus c’est gros, plus ça passe non ? « Mais il semblerait qu’il y ait une balance qui a décidé de venir en aide aux filles, c’est dingue, on peut avoir confiance en personne de nos jours. »

Il aurait peut être dû devenir acteur en réalité, il s’en sortait super bien à rebondir sur tous les sujets même ceux censés être fortement déplaisant. Non mais de toute façon la prochaine fois qu’il verrait Charly, il lui ferait un truc, quoi il n’en savait rien mais il allait se venger de cette andouille qui colportait des rumeurs pour le simple plaisir de faire chier. Personne avait pensé à faire une charte pour les frères et sœurs ? Je dois toujours être du côté et soutenir mon frère ainé ? C’est fou quand même que personne y ait songé avant, les gens foutaient quoi ? Il essaya d’avoir un peu l’air solennel, même s’il devait se retenir de rire lorsqu’il reprit la parole « Je suis touché que tu abordes le sujet et que tu t’inquiètes pour moi. En fait c’est pour ça que tu voulais pas coucher avec moi ? C’est bon chui guéri c’est quand tu veux Baring ! » Oui alors en plein milieu d’une salle d’archive peut être pas, en plus pour peu que l’autre vienne à ce moment-là bof bof, à moins de lui proposer un plan à trois mais il avait pas l’air d’être ultra fun comme type.


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Olivia V. Baring
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Doryan Rosebury & Olivia V. Baring || QG du Blood Circle ||  Matinée ||  Mi-septembre 2020
Heuuuu… Moi j’ai mieux, on va jouer à « on arrête de parler » !

Il y avait dû probablement y avoir une pénurie sur les cerveaux le jour de la naissance des jumeaux et les parents Rosebury avaient donc dû faire un choix. Lyam ou Doryan. Après un lancer de pièce où le visage de la Reine avait annoncé un face, Lyam s’était vu doté du précieux sésame vers l’intelligence, laissant Doryan, la cervelle vide. Oui c’était très probablement ce qui était arrivé car Olivia n’arrivait pas à trouver une autre raison à la stupidité effarante de l’homme qui lui faisait face. L’antipathie qu’elle ressentait à son égard l’étouffait, l’empêchant presque de rétorquer aux paroles moqueuses et acides du jeune homme. Mais « presque » seulement car elle ne lui ferait pas le plaisir de s’incliner aussi facilement. « Quoi faire de cette info ? Cela pourrait habiter ta tête vide si t’as pas peur des échos ! » Elle se passa une main dans les cheveux prête à fuir mais la suite des paroles de Doryan la firent enrager. « Moi ?! Moi ?! Insipide ?! Non mais tu te fous de la gueule de qui Rosebury ? T’existes qu’à travers le truc qui te sert de queue et t’ose me parler d’exister un peu plus ? Je baise avec qui je veux, je m’en sors très bien, merci bien et maintenant va gérer tes problématiques de pathétique viriliste frustré hystérique ailleurs que devant ma face. » En un sens, discuter avec Doryan était cathartique. Cela faisait du bien à Olivia d’insulter ainsi. Cela la détendait un peu et lui permettait de déverser sa colère vers quelqu’un qui la méritait certes mais qui n’en était pas le principal instigateur. Les derniers mois étaient difficiles et le ressentiment qui animait le cœur de la jeune femme la tuait à petit feu. Elle pouvait en un sens être reconnaissante à Doryan. Oui mais non, fallait pas pousser quand même.

Attablés autour des documents, la conversation s’engagea et dériva d’incendie en possible assassinat dans un coin sombre des archives. Lorsqu’il insista sur le fait qu’elle était ravie de passer du temps avec lui et qu’elle énuméra des tortures meilleures que ces moments passés ensemble, Doryan n’hésita pas à répliquer. Olivia leva les yeux au ciel plusieurs fois pendant cette tirade interminable où il l’insultait encore. Bon, il n’avait pas tout à fait tort, elle avait peut-être un peu exagéré dans ses comparaisons, ou du moins dans le classement desdites comparaisons. Mais quand même… Qu’est-ce qu’il était emmerdant. « Vas donc jouer avec une allumette dans une station essence, tu me feras des vacances. » Rétorqua-t-elle, retournant résolue dans le détail des documents qu’ils devaient trier.

Après plusieurs minutes de studieux silence, voilà que Doryan lui demandait un document. Olivia fut même obligée de se LEVER pour attraper ce que demandait le jeune homme. Le sourire suffisant qu’il lui servit après avoir attrapé le dossier qu’elle lui balança envoya gentiment eut presque raison de sa patience. Elle avait envie de faire manger le bois de la table à ce sourire suffisant. Elle avait envie de lui attacher quatre kilos de plomb et de le jeter dans un lac, ce sourire suffisant. Ravalant ses envies de meurtre qui devenaient dangereusement omniprésentes et problématiques, surtout par le fait qu’elle était tout à fait capable de les mettre en pratique mais que cela aurait fait mauvais genre pour l’organisation, elle sera les dents et continua sa lecture.

Les paroles échangées avec Charly autour d’un verre lui revinrent. L’occasion était trop belle pour ne pas se moquer. Bien sûr, elle aurait peut-être dû attendre qu’il y ait des témoins, pour voir Doryan chercher désespérément ses mots sous le coup de la honte mais… Olivia avait terriblement besoin de se divertir de ces tâches ennuyeuses et surtout de faire ravaler à Doryan cette attitude insupportable d’abruti décérébré. La réponse du principal intéressé la déçue et elle le laissa s’inventer une vie. « Vive la solidarité féminine face à des déchets comme toi alors. » Répliqua-t-elle d’une voix mielleuse.

Le visage solennel de Doryan n’augurait rien de bon sur la suite de sa tirade. Olivia se préparait à tout et elle ne fut pas déçue.   « Je suis touché que tu abordes le sujet et que tu t’inquiètes pour moi. En fait c’est pour ça que tu voulais pas coucher avec moi ? C’est bon chui guéri c’est quand tu veux Baring ! » Elle le fixa quelques secondes en silence sans comprendre. Ah non mais c’était donc ça en fait ! Il voulait s’envoyer en l’air avec elle ?! Non mais fallait demander gentiment dès le début, elle aurait pu l’envoyer chier dès le départ, cela aurait fait gagner du temps à tout le monde. Non mais il croyait quoi le Rosebury ? Qu’elle était vierge et gênée ? Elle avait grandi avec un frère et entourée de militaires. Les blagues et allusions graveleuses avaient été son quotidien et les sous-entendus sexuels aussi. Alors s’il pensait être original le Doryan, il allait devoir se lever plus tôt ! « Ah bah oui, exactement. Ravie que tout soit plus clair maintenant ! Bah vas-y allonge toi sur la table Rosebury et c’est parti ! » Elle se leva résolue, le regard fixé sur Doryan. Allez, qu’il se dégonfle le premier tiens avec ses allusions graveleuses ! Olivia commença à ouvrir les trois boutons de son haut avec sérieux tout en faisant quelques pas vers lui. Mais avant d’en arriver à enlever complètement son haut ou à se rapprocher dangereusement proche de Doryan, elle ne put se retenir plus longtemps et éclata de rire. « Non désolée, même par orgueil je peux pas. » Son corps secoué aussi bien par l’hilarité que le dégoût d’un possible rapprochement physique la porta de nouveau vers sa chaise et elle mit quelques secondes à se remettre de cette histoire. « Je plains les filles qui tombent pour toi. Après si tu les accostes un peu bourrées et que t’enchaine direct sur la galoche en évitant le blabla, t’as moyen qu’elles remarquent même pas la connerie qui t’anime. » Elle se rassit et posa ses pieds sur la table rattrapant un dossier pour reprendre sa lecture. Plutôt s’envoyer en l’air avec Lyam ou Charly que Doryan… Enfin bref, on n’allait pas trop parler de ça mais c’était l’idée.
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Dim 19 Déc - 11:42
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ft. Olivia
Mais c’est qu’elle était d’une humeur exemplaire aujourd’hui. Une partenaire de joutes verbales hors du commun. Par contre, il restait catégorique sur ce qu’il avait dit à sa charmante sœur – charmante dans quelques minutes il va la trouver détestable la soeurette – franchement comme témoin Olivia… bof bof, elle allait plomber l’ambiance. Pourquoi elle voulait encombrer sa tête de pensée futiles, il y avait qu’elle pour vouloir mémoriser des choses pas du tout sauf intéressantes mais bon si ça lui faisait plaisir « Parfait, comme ça tu pourras plus dire qu’elle est vide. » Il accompagna ses paroles moqueuses d’un sourire. Par contre l’écho ça allait être super chiant, l’impression d’avoir un perroquet dans la tête, il fallait qu’il fasse profiter Olivia de ses nouvelles pensées, maintenant qu’enfin il pouvait penser « Bon vu que tu m’as l’air ultra sympa comme fille » c’est ça, la gentillesse incarnée « A chaque fois que j’entendrais de l’écho dans mon crâne, je le répèterais à haute voix, j’aime bien partager » ou faire chier le monde, tout dépendait des points de vue.

Ah bah ça y est, il avait réussi sa mission principale de main de maître, faire enrager Olivia en lui faisant gentiment remarquer qu’elle était insipide. En plus, elle avait besoin de vérifier, cherchant une confirmation par deux fois. Et c’est lui qui avait la tête vide ? Ce qu’il fallait pas entendre tout de même. Par deux fois donc, Doryan, charitable comme garçon, hocha la tête, oui oui c’était bien d’elle dont il parlait. Oh c’était pire que tout, voilà que maintenant elle lui demandait de la gueule de qui il se foutait, de la sienne, c’était une évidence pourtant. Elle avait du mal quand même à suivre une conversation, c’est compliqué quand même à ce niveau là. Mais il y avait pire, il y avait toujours pire avec Olivia, hé franchement heureusement qu’elle était mignonne parce que c’était pas un génie. Elle faisait quand même de belles masterclass lorsqu’elle était énervée, non parce qu’aller dire qu’il existait qu’à travers le truc qui lui servait de queue, ah fallait oser. Faire une phrase à rallonge pour juste vouloir dire tu penses avec ta queue, et bah il y en a qui ont du temps à perdre. Nier cela, ça aurait été donner du crédit à la siffleuse de kérosène, Doryan hocha donc la tête, acceptant plus ou moins facilement la comparaison… en même temps étant donné qu’il avait la tête vide, il valait sûrement mieux réfléchir avec sa queue que pas du tout. Et oui pour le reste, c’est exactement ce qu’il avait dit, elle devrait exister un peu plus et si par hasard, hein comme ça, elle pouvait réfléchir pour une fois, avec son entrejambe et bah ça arrangerait bien Doryan. Il se râcla la gorge tandis qu’elle argumentait à propos de baise et il constata « Le néant c’est pas vraiment s’en sortir bien. » Quoi, il fallait bien que quelqu’un  lui dise, la pauvre sinon, elle allait se méprendre toute sa vie… Quoi que si elle continuait à siffler le kérosène, sa vie allait sûrement être courte… il devrait peut être lui dire que le machin fallait le mettre dans le moteur des avions, pas dans sa bouche. Mais enfin, ils en venaient au cœur du problème ! BIEN SÛR QU’IL ETAIT FRUSTRE, cette espèce d’andouille elle voulait rien faire avec lui, bien sûr que ça frustre ! La seule chose qu’il répondit à ses propos plein de gentillesses, c’est « Oui alors, je rappelle que le type qui nous a réuni, il m’a pas vraiment demandé mon avis, mais je suis content d’être avec toi, apprendre à te connaître c’est toujours un plaisir. » Tout dépendait de où se trouvait le plaisir.

Alors que tous les deux faisaient une petite pause -bien méritée – dans leurs attaques verbales, il faut croire que c’était chiant le silence puisqu’ils repartirent de plus belles. Il apprit à ce moment là qu’elle avait un sacré problème avec son ordre de trucs désagréables dans la vie. Comme seule répartie, pourrie, elle lui proposa d’aller jouer avec une allumette dans une station essence… Attendez, attendez… C’est tout ce qu’elle trouvait à dire ? Mazette, il allait pas aller loin avec elle. « Mais voyons Olivia, qui t’a dit que j’avais envie de te faire des vacances, moi je suis bien avec toi. Je crois qu’on est en train de devenir super ami là. » Oui, le genre d’amis qui n’ont pas vraiment besoin d’ennemis.

Preuve en est, sa nouvelle super copine là, elle essaya de lui exploser la tronche avec un dossier… détestable cette fille et Doryan fut tout aussi détestable, il est vrai, puisqu’en retour il la provoqua tout content qu’elle ait loupé son tir. Puis d’un coup, ça vint de nulle part mais il fallut qu’elle parle de MST. D’où ça venait cette histoire, c’est limite si Doryan ne voyait pas s’afficher en lettre d’or devant les yeux C H A R L Y. Qu’elle lui invente des problèmes, d’accord, si ça l’amusait, il était du genre à faire la même chose mais alors pas avec Olivia, elle avait pété un câble la soeurette. Voilà, elle gâchait ses chances avec Olivia, oui bon quelles chances lui aussi se le demandait mais dans l’idée c’était pas cool. Et en plus l’autre elle en rajoutait une couche avec la solidarité féminine « Solidarité féminine. Ah c’est nouveau ça, pour ce que j’ai pu constater de ma longue expérience de mec qui réfléchit avec sa queue. » oui bah autant se servir de ce qualificatif, qu’elle se soit pas fait des nœuds au cerveau pour rien « Il y a pas moins solidaire que les filles. » En revanche, son alliée à ce sujet prenait un malin plaisir à emmerder Doryan, ah l’amour fraternel, il lui pourrirait sa prochaine histoire de cul… c’était décidé.

Prendre un air solennel, faire le vide dans son cerveau… ah pardon, enlever la seule pensée qui se situait dans son cerveau et aborder le sujet couchons ensemble. Parfaitement orchestré, elle avait l’air d’un poisson… le temps que ça monte à son cerveau trop rempli certainement. La suite par contre, les rôles s’inversèrent, c’est lui qui la regardait comme un poisson. Comment ça exactement ? Il n’était pas vraiment convaincu par le fait que tout soit plus clair maintenant. Il ne fit pas non plus un pas en arrière pour accéder à la requête de la demoiselle, se doutant que trop bien qu’elle n’était pas sérieuse pour un sou. Ah moins qu’elle soit complètement con et qu’il lui faille vraiment une pancarte, SALUT ON S ENVOIE EN L AIR auquel cas, le je m’en sors très bien merci était le plus gros mytho du siècle. Par contre, là où Olivia faisait totalement fausse route, c’est qu’elle semblait croire qu’il se défilerait… Ah oui oui, ça ressemblait clairement à un défi et alors celui là de défi, elle pouvait toujours rêver pour qu’il le perde. Ne pas regarder ses mains qui s’affairaient sur son haut, ne pas baisser le regard sur sa poitrine, fermer sa bouche pour ne surtout pas la froisser, surtout quand il y avait jackpot à la clé.
Pour une fois qu’il fermait sa bouche et qu’il faisait profil bas… purée il fallait qu’elle s’arrête. Quelle garce, c’était grave s’il lui sautait dessus, oh non pas pour se la faire mais clairement pour l’étrangler ? A qui manquerait elle ? Même par orgueil, elle pouvait pas ? Il lui adressa un sourire, moqueur « Que de la gueule, ça provoque mais derrière, il y a plus personne. » Bien sûr qu’il la défiait d’aller au bout. Il la suivit du regard tandis qu’elle regagnait sa chaise, mettant clairement de la distance entre eux… trouillarde. L’instant d’après, elle l’attaquait de nouveau. Il se leva à son tour pour la rejoindre « C’est une façon tout sauf subtile de me dire que tu veux picoler pour qu’on évite le blabla et qu’on passe aux choses sérieuses ? » Oh il vaudrait peut être mieux qu’elle évite ce genre de conversation si elle ne voulait pas qu’il retourne tout ce qu’elle disait pour aller dans son sens à lui. Parce que non, il ne se dégonflerait pas le premier, preuve en est, il se détourna d’Olivia pour partir à la recherche d’une bouteille d’alcool, ouvrant les placards, les tiroirs jusqu’à dégoter une bouteille de vodka ah c’est ecosia qui a choisi pour nous j’ai tapé alcool c’est la première étiquette que j’arrive à lire . Elle cachait bien son jeu la petite Sarah Le respect pour les morts, connais pas bon en même temps Doryan avait essayé de faire son taff, certes avec un parasite comme Olivia ce qui n’aidait pas, deux secondes et ça l’avait gonflé, il pouvait donc comprendre qu’elle ait besoin de boire pour oublier le taff pourri qu’elle faisait. Il ramena la bouteille qu’il posa devant Olivia, poussant pour cela ses pieds de la table – non parce que c’est le risque qu’elle donne un coup de pieds dans la bouteille par mégarde – « Evitons le blabla alors, bois un coup. » S’il y avait que ça à faire pour que cette fille tombe pour lui, Doryan était partant.


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Comment un homme pouvait-il être d’un si grand emmerdement ? Non mais c’était une vraie question à se poser quand ledit homme semblait ne dégager que ça. C’était fou et particulièrement triste quand même. Comment définir Doryan ? Il était chiant. Voilà. Par cet adjectif, Olivia pouvait définir l’ensemble de la personnalité du garçon.  Quelle tristesse pour lui. Non franchement, Olivia était désolée pour lui, sa famille surtout et ses amis aussi. Peut-être était-il tellement et ridiculement idiot qu’il ne s’en rendait même plus compte ? Chanceux qu’il était dis-donc parce qu’Olivia elle le vivait pour deux… « Parfait, comme ça tu pourras plus dire qu’elle est vide. » Olivia leva les yeux au ciel, ciel auquel elle priait de lui donner la force de ne pas étrangler Doryan. La suite des paroles de Doryan la firent le regarder comme si –si seulement ce n’était pas la réalité…- il était absolument stupide. Non mais ce n’était pas possible. Un tel niveau de connerie, il était obligé de faire exprès. Incroyablement et purement effarant. « Je me demande parfois Doryan si tu es un abruti egocentrique et viriliste ou juste un abruti. » Elle lui servit son plus joli sourire forcé et reparti dans la contemplation de ses notes.

La suite de la conversation fit évidemment sortir Olivia de ses gonds et bien vite elle sentit que quoiqu’elle dise, Doryan aurait toujours une petite répartie ridicule qui lui donnerait l’impression d’avoir gagné et cela, Olivia ne pouvait pas l’accepter. Laisser croire à cet idiot du village qu’il avait ne serait-ce qu’effleurer une victoire face à elle, plutôt mourir ! Elle avait une certaine fierté et des gars de son genre, elle en avait croisé à la pelle. Hors de question de baisser les armes. « Le néant c’est pas vraiment s’en sortir bien. » Elle lui lança un regard noir. « Je m’envoie en l’air avec suffisamment de gars pour maintenir une souplesse de compétition, merci de ton inquiétude. » Et puis cela la frappa. Doryan voulait-il qu’elle s’envoie en l’air avec lui ?! Non mais c’était la meilleure ça dis donc ! Tellement absurde que cela en était difficile à croire… Non il devait y avoir autre chose.

« Oui alors, je rappelle que le type qui nous a réuni, il m’a pas vraiment demandé mon avis, mais je suis content d’être avec toi, apprendre à te connaître c’est toujours un plaisir. » Olivia saisit bien évidemment toute l’ironie des paroles et lui répondit avec un ton tout aussi faux-cul. « Oui et peut-être même qu’après on ira boire un petit thé en tant que meilleures copines à la fin de ce rangement ? » Ce fut sur ces paroles qu’Olivia se renfrogna dans la contemplation de ses papiers et décida que si elle sortait sans sang sur les mains de cette salle des archives, elle irait allumer un cierge à l’élise la plus proche car cela serait vraiment un miracle.

De nouveau, la jeune femme ne put pas garder sa bouche fermée face aux attaques de Doryan, franchement il fallait qu’elle apprenne à se taire des fois. Et cela repartait en joute verbale qui finit par Olivia proposant à Doryan d’aller jouer avec une allumette et un Doryan faussement blessé qui remettait sur la table leur pseudo amitié. Non mais fallait qu’il arrête avec ça ! Il était obsédé par devenir son ami, c’était pas possible ! Si c’était des filles comme Olivia avec lequel le Rosebury cherchait à se lier d’amitié et bah mazette, il n’était pas rendu le petit bichon. Parce que franchement s’il tentait de gratter des amitiés comme ça, ce n’était vraiment pas la meilleure technique, quelqu’un devrait lui dire un jour. « Oui des meilleurs amis pour la vie ! Et on ira courir main dans la main dans la campagne dans nos petites robes à fleurs. Non mais tu rêves Rosebury. »

Une nouvelle opportunité d’attaque arriva via la fameuse histoire que lui avait racontée Charly quelques mois plus tôt et l’occasion était trop belle pour ne pas s’en servir. Plus encore, lorsque cela sembla déstabiliser quelques secondes Doryan. Mais en fait non. Ce gars était incroyable, il n’avait honte de rien, nada. C’était une sacrée confiance en soi ou de la bêtise dis donc… Le jeune homme lui fit l’honneur de lui donner sa vision de la solidarité féminine et Olivia n’en eut absolument rien à faire. « Ah bien sûr, parce que monsieur est un spécialiste hein… Pas une meuf, pas d’opinion sur le sujet. »

Finalement le nœud du problème apparu enfin. Comme elle s’en était doutée, Doryan voulait se faire Olivia. Ah mais c’était pas possible. Juste parce qu’elle avait un vagin, voilà qu’il était intéressé. Non mais c’était incroyable de ne voir le monde que comme ça ! Il n’oserait pas quand même ?! Il la détestait et elle le lui rendait bien, il ne pouvait décemment pas vouloir s’envoyer en l’air avec elle. Olivia n’arrivait pas à le concevoir, plus encore car elle-même n’avait aucune intention de partager une partie de jambe en l’air avec Doryan Rosebury. C’était juste… Argh non impossible. Et bien qu’elle tenta de s’approcher langoureusement de Doryan, l’absence de réaction de rejet de l’homme la conforta dans l’idée qu’il était effectivement sérieux. « Que de la gueule, ça provoque mais derrière, il y a plus personne. » Elle ignora le commentaire qu’elle savait totalement vrai en cet instant et rebouta sa chemise avec application, refusant catégoriquement de lui adresser un regard, préférant rire de cette situation qui lui semblait absolument ridicule.

Posant les pieds sur la table, elle renvoya une pique bien sentie à Doryan, ne pouvant accepter de rester sur un échec. C’était impensable. La réponse du Rosebury lui fit lever les yeux de son dossier et hausser un sourcil. Il proposait quoi là exactement le Doryan ? Non mais il voulait picoler là maintenant ? Il était parti où « je veux partir le plus rapidement possible » ? Olivia se sentait coincée. Elle risquait de perdre la face qu’elle couche avec lui ou non. La question était, ne risquait elle pas plus gros à s’envoyer en l’air avec lui que de partir la tête haute sous ses moqueries ? Non parce que d’un côté elle passerait au moins un bon moment, elle n’avait pas de doutes sur les compétences de Doryan, mais de l’autre il risquait de penser qu’il était irrésistible…. Non mais elle s’entendait ? Coucher avec Doryan Rosebury ?! Et puis quoi encore ?! Se taper Lyam aussi ?! Non mais fallait être sérieuse deux minutes. Doryan sembla finalement s’éloigner et chercher quelque chose. Non mais il cherchait vraiment à boire ?! Il n’y avait aucune chance pour que l’archiviste soit une alco… Ah non au temps pour elle.

Doryan poussa sans grand ménagement ses pieds, ce qui lui fit émettre un petit cri outré. « Eh ! » . Il posa la bouteille et elle sentit bien le défi qui arrivait. Son regard resta un instant sur la bouteille et remonta lentement vers le jeune homme. Il n’allait pas oser… « Evitons le blabla alors, bois un coup. » Olivia était plutôt confiante de ses capacités à tenir l’alcool. Non le souci c’était de savoir si Doryan en avait des meilleurs… Il était plus gros qu’elle, buvait régulièrement dans les bars et semblait déterminé à réussir à la faire venir dans son lit. L’indécision put se lire un instant sur le visage d’Olivia et finalement elle se laissa légèrement aller sur sa chaise un air de défi dans le regard. « Ok mais je déteste boire seule. » Elle se leva pour faire face à Doryan de toute sa hauteur –inférieure tout de même à celle du Rosebury mais chut- et attrapa la bouteille. Sans quitter Doryan du regard elle enleva le bouchon et but une gorgée de vodka qu’elle trouva particulièrement dégoutante –on ne remercie pas Sarah et ses mauvais goûts- et tendit la bouteille ouverte à Doryan. « Ah moins que tu n’aies peur d’être saoul avant moi ? Je comprendrais que tu aies plutôt l’habitude de faire boire les filles que de boire toi. De toute façon, avec l’alcool il parait que vous les mecs êtes de toute façon… Moins performants… » Ajouta-t-elle avec un air innocent. « C’est d’être coincée avec moi quelques heures qui te donne soudain cette envie de s’envoyer en l’air ou c’est de manière générale face à chaque être humain de genre féminin ? » Acheva-t-elle. Elle ne capitulerait pas comme ça. N’était pas né l’homme qui ferait perdre ses moyens à Olivia Baring…

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Prendre les gens pour des cons c’était une spécialité, un plaisir aussi et alors rendre chèvre les gens qu’il n’appréciait pas vraiment, c’était même un devoir. Il la désespérait, ça se voyait dans son regard, ça se lisait dans sa stature et ça s’entendait dans ses intonations. Si elle se voulait insultante, vu le peu d’estime que Doryan avait pour elle, il ne se formalisait pas spécialement de ses remarques désobligeantes « Tu te poses trop de questions. » si dans le cas A il était stupide et dans le cas B, stupide aussi, elle se prenait vraiment la tête pour rien, ce qui la rendait une fois de plus chiante à fréquenter. Le pire c’était qu’avec ce sourire qu’elle lui faisait, elle était une telle tête à claque qu’il devait se retenir de l’étrangler – ce qui serait quand même dommage s’il ne l’avait pas mis dans son lit avant. Il se devait de faire les choses dans l’ordre.

D’accord, il devait l’admettre, il adorait l’embêter, elle réagissait si mal à ses propos qu’il prenait un malin plaisir à continuer. Parler des problèmes qu’elle avait – ou plutôt qu’il lui inventait – pour coucher, ça l’amusait grandement. Bon parler de cul c’était toujours un plaisir mais alors si ça pouvait agacer Olivia, il fonçait encore plus vite. Le regard noir qu’elle lui lança ne fit que décupler le sourire de Doryan et alors sa répartie était sensationnelle « Tu m’en diras tant, Tu ne crois pas que ta souplesse légendaire est due à tes entrainements plutôt qu’à tes parties de jambe en l’air inexistante ? » Quoi, il n’était pas désagréable, il permettait à une très bonne amie de poser les bonnes questions et au passage de lui exploser la vérité en pleine face. Non mais c’était dingue de se mentir autant, enfin ça se voyait qu’elle était frustrée dans sa vie miss Baring et si son seul critère pour dire que sa vie sexuelle était au top c’était sa souplesse, bordel que c’était inquiétant.

S’il se payait encore – et toujours – sa tronche quant au fait que passer du temps avec elle était un plaisir et qu’apprendre à la connaître l’enchantait au plus haut point, elle se débrouillait pas mal dans le rôle de la faux cul de service. Elle lui proposait  de boire un thé entre copine. Euh, pardon mais il était où le fun ? Non mais il voulait bien être sa copine – faux, archi faux – mais même sur des trucs basiques elle était chiante comme la mort, c’est grave. Ouai donc en gros, si Charly l’appréciait c’est surtout parce qu’elle était la sœur du gars qu’elle avait aimé et certainement que faire toutes les propositions de sorties, ça ne la dérangeait ou alors elle compensait les sorties de merde avec Olivia en faisant des sorties cool avec Doryan « J’en trépigne d’impatience. » une grand-mère, cette fille avait le fun d’une grand-mère.

Ah ça y est, il venait de trouver la limite d’Olivia, elle ne parvenait plus à prétendre qu’ils étaient amis, il rêvait. Il haussa un sourcil, peu convaincu par ses propos « Alors je pense que si je rêvais de toi » déjà cela s’apparenterait plus à un cauchemar qu’à un rêve mais ce n’était pas ce qu’il avait envie de lui dire, ça ne serait pas très drôle comme répartie, il pouvait faire bien mieux « Tu serais beaucoup moins habillée que ça, je pense même que tu serais nue en toute sincérité. » Ce qui fut certainement une belle entrée en matière pour parler de cul. Il apprenait donc qu’il avait eu une MST, merci Charly, ce dont il se foutait royalement et qui lui donna l’opportunité de plaisanter et elle la ramena sur la solidarité féminine, ce qu’il réfuta, ça n’existait pas vraiment cette solidarité. C’était un peu comme la solidarité frère sœur, il y avait toujours un moment où elle volait en éclat. Quoi comment ça sous prétexte qu’il n’était pas une fille – et ho elles étaient copines il y a même pas cinq minutes elle a déjà oublié ? – il n’avait pas d’opinion à avoir. Il n’allait pas la laisser avoir le dernier mot « Bien sûr que je suis un spécialiste et je peux te dire qu’il y a pas moins solidaire que deux nanas qui veulent le même gars et j’ai même pas besoin d’être une fille pour m’en être aperçu. Comme quoi réfléchir avec sa queue, ça peut être utile. » Tiens elle avait bien fait de dire ça, il allait lui ressortir régulièrement.

Comment tout cela vola en éclat, facile Olivia. Le problème c’était toujours Olivia. Sans que personne ne lui dise quoi faire, elle décida d’allumer Doryan puis de se raviser. Une chance pour Doryan qu’il ne soit pas parti au quart de tour, il aurait été pour le moins déçu, là il était juste frustré au plus haut point et il la provoqua en retour mais n’obtint pas la réponse escomptée, juste un silence. Il l’observait attentivement tandis qu’elle reboutonnait sa chemise, tout ça pour ça, quelle déception. Puis les hostilités reprirent de plus belle et c’était parti, Doryan ne déviait plus de l’objectif fixé et cherchait une bouteille. Lorsqu’enfin, il mit la main sur le saint graal, même si la vodka sans rien c’est pas le meilleur truc au monde, il dégagea sans ménagement les pieds de sa charmante camarade qui grogna, elle allait s’en remettre le petit lapin, pas de panique. Puisque madame voulait pas de blabla, juste boire, galocher, baiser, Doryan validait le programme et la défiait d’aller au bout. Elle hésitait, il le voyait dans son regard, que faire décliner lâchement ou accepter avec le risque – la certitude – de perdre. L’envie de gagner le défi qu’il lui lançait prit le dessus et Doryan se retint très, très difficilement de sourire, écoutant ses propos, comme s’il allait la regarder s’enivrer toute seule, pas très passionnant. Pourquoi elle se levait ? Elle croyait le défier de toute sa stature ? Ah oui non mais il était impressionné. Ah non elle le défiait de boire une gorgée ? ça allait, il devrait pouvoir gérer ça. Lorsqu’elle lui tendit la bouteille, il la porta à ses lèvres avant qu’elle ne le cherche de nouveau. Il s’attendait à une phrase ou deux mais non elle enchainait. Il prit le temps de boire une gorgée avant de répondre « Je croyais que tu voulais pas de blabla, on sait plus ce qu’on veut Baring ? » ça ne pouvait pas déjà être les effets de l’alcool, normalement elle avait un peu de tenu quand même. Il pouvait se permettre de boire une seconde gorgée avant de lui passer la bouteille et répondre à ses propos plutôt confiant « Je n’ai pas peur de finir saoul avant toi » l’inverse serait désolant, il avait de l’entraînement quand même. L’insulte à propos de faire boire les femmes, il laissa couler. La partie sur les performances sexuelles, il lui adressa un sourire goguenard avant de répondre « Purée, qu’est que ça doit être alors quand j’ai pas bu, tu voudras qu’on compare ? » Non mais il fallait vraiment qu’elle comprenne que niveau confiance en lui, ça allait très bien et que par conséquent ses attaques étaient vaines. Quant aux propos sur les filles, il ne chercha même pas à embellir la réalité, la faire passer pour quelqu’un d’exceptionnelle, quoi qu’elle était exceptionnellement chiante, ça compte « C’est de manière générale face au genre féminin. » Même si, c’est vrai Olivia, c’était particulier. Le fait qu’elle soit totalement hermétique l’agaçait énormément et ça la rendait obsédante, quand bien même il la détestait cordialement  « Ta curiosité est-elle assouvie ? » Elle ne pouvait pas boire plus vite qu’ils passent aux choses sérieuses un peu.

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Olivia V. Baring
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Dim 20 Mar - 20:07
Doryan Rosebury & Olivia V. Baring || QG du Blood Circle ||  Matinée ||  Mi-septembre 2020
Heuuuu… Moi j’ai mieux, on va jouer à « on arrête de parler » !

S’il y avait bien une chose qu’Olivia possédait, c’était bien de l’ego. Elle était particulièrement fière et cela se ressentait dans sa vie de tous les jours. Enfin, bien sûr après les épreuves de sa vie, cette confiance en elle avait été ébranlée, mais toujours subsistait un soupçon d’orgueil qui ne cessait de s’accrocher à son être. Alors, lorsqu’elle se retrouvait face à un homme comme Doryan, ce soupçon explosait, emplissant tous ses sens et l’encourageant à ne pas se laisser faire. Elle se posait trop de question hein ? « Et toi tu n’en t’en poses pas assez. » Rétorqua-t-elle. Non mais il s’entendait ?! Un jour, il faudrait qu’il se rende compte qu’il était d’une stupidité incommensurable et qu’il fallait faire quelque chose, voir un spécialiste, n’importe quoi avant que cela ne devienne critique… Probablement que cela était trop tard d’ailleurs…

Ses différentes expériences au lit furent mentionnées et Doryan se sentit le besoin de s’interroger sur les origines de sa souplesse. La sollicitude qu’il éprouvait à ne vouloir lui attribuer aucun partenaire la toucha presque. Voulait-il qu’elle soit une nonne ? Voulait-il protéger sa vertu et sa réputation auprès de leurs comparses du Blood Circle ? A moins qu’il espérât vouloir se plonger dans son lit en tant que sauveur, venant visiter son donjon trop longtemps oublié ?! Non mais l’aplomb de cet homme était absolument étourdissant. « L’un va avec l’autre Rosebury. T’as juste pas eu les bons partenaires. » Ajouta-t-elle en paillonnant des yeux.

La conversation continua, en un incessant échange de piques entre Doryan et Olivia. Ils n’avaient aucune pitié l’un envers l’autre. Et puis il lui indiqua la teneur des rêves qu’il aurait eu si elle avait été dedans. Elle le fixa avec effarement, soufflée par tant de sincérité mal placée. « Va crever. » Se contenta-t-elle de répondre, dépitée par les insinuations graveleuses de son acolyte du jour. Non franchement, c’était un abruti de première qui méritait seulement de finir en momie dans un coin sombre d’une bibliothèque sorcière. Oui c’était bien, ça, comme futur pour Doryan.

La solidarité féminine fut abordée et le jeune homme continua de maintenir que la solidarité féminine n’existait pas et encore moins avec un garçon dans la balance…. Inconcevable. Aucune fille saine d’esprit ne se battrait pour Doryan, pas vrai ? Et encore moins deux femmes ! « On en rediscutera quand tu parleras d’expérience. Je vois mal deux filles censées se battre pour un raté comme toi. » Elle ne releva pas l’histoire de queue (sans mauvais jeu de mot). Cela n’aurait fait que jouer le jeu du Rosebury.

La situation semblait claire. Doryan voulait s’envoyer en l’air avec Olivia et Olivia préférait se crever les deux yeux que de lui faire cet honneur. Ces histoires de filles qui haïssaient tellement quelqu’un qu’elles en venaient à le désirer, elle n’y croyait pas du tout. Certes Rosebury était canon mais c’était une telle tête à claque que cela entrainait vers le fond tous les attributs physiques qu’il pouvait avoir. Elle tenta quand même histoire de voir jusqu’où elle était capable mais cela ne la mena pas bien loin devant le manque de réaction évident de Doryan. Lui était vraiment prêt à aller jusqu’au bout. C’était décevant de sa part. Il était si facilement influençable.

Le défi fut ensuite lancé. Boire et voir ensuite. Olivia savait qu’elle jouait à un jeu dangereux. Malgré sa descente plus que correcte, entretenue par un alcoolisme qu’elle ne voulait que très légèrement reconnaître, elle restait d’un bien plus petit gabarit que le Rosebury. Oui, mais elle, elle avait la rage de vaincre. C’était comme ça qu’elle avait remporté le titre de « Miss pinte 2006 » à la base. Juste parce que Francis Macleod lui avait dit qu’elle n’en serait pas capable. Quel idiot celui-là. Elle ne se souvenait pas bien la fin de cette soirée mais elle avait eu la satisfaction de vomir sur ce petit prétentieux à la fin. Alors qu’elle acceptait, elle lut dans le regard de Doryan qu’il était ravi. Elle n’aurait su l’expliquer mais elle sentait qu’il se délectait de ce moment. Mais c’était parce qu’il ne la connaissait pas bien du tout. Il n’avait aucune idée de ce dans quoi il se lançait. Elle allait le laisser à genoux, défait sans qu’il n’ait pu faire quoique ce soit. « Je croyais que tu voulais pas de blabla, on sait plus ce qu’on veut Baring ? » Elle émit un petit rire moqueur. « T’es la seule d’entre nous qui n’arrive jamais à la fermer Rosebury. » répliqua-t-elle.

Olivia jeta un coup d’œil à sa montre. Ils avaient déjà passés plusieurs heures enfermés dans la salle des archives et leur supplice devrait bientôt prendre fin. Elle soupçonnait leur chef de revenir après l’heure du thé. Olivia regarda Doryan boire à son tour, toujours un air de défi vissé sur le visage. Pas peur de finir saoul face à elle ? Mais qu’il boive donc. Une deuxième gorgée en plus ? C’était bien qu’ils se sente confiant le petit chou, elle l’aurait comme ça. Et maintenant, il parlait de plusieurs parties de jambes en l’air ? C’était audacieux comme proposition. Olivia n’était même pas pour une, alors plusieurs ? Il était presque mignon devant tant d’espoir. Elle ignora la question et attrapa plutôt la bouteille pour en prendre une gorgée à son tour. Certes, Olivia aurait presque voulu s’enorgueillir d’être spéciale face à Doryan mais il était nécessaire de constater que Doryan sautait sur tout ce qui bougeait de « genre féminin ».

« Ta curiosité est-elle assouvie ? » . Un sourire éclaira son visage. Avec la vodka qui remplissait son estomac, germait une idée stupide. Mais terriblement brillante de puérilité. « Tout à fait » . Par défi, elle reprit une deuxième gorgée de vodka. Tu disais quoi y a deux minutes Baring ? Oui bon, elle ne le ferait qu’une fois, elle n’était pas suicidaire et connaissait ses limites. « Tu sais Doryan. Après toute cette discussion, je cherchais vraiment le moyen pour te faire chier. Vraiment. Histoire d’être quitte vu toute l’exaspération que tu m’as fait vivre ces dernières heures. Et franchement… Je séchais. Rien ne semble t’atteindre. » Elle fit un pas dans sa direction. Cette fois, il n’y avait pas de chemise déboutonnée, elle se rapprochait simplement de Doryan, la bouteille à la main. « Et je me suis dit… Quelle est la chose que Doryan Rosebury veut et sur laquelle je peux avoir de l’influence. » Olivia jubilait. Elle sentait qu’elle prenait petit à petit le dessus sur le jeune homme, elle voulait y croire. Maintenant le visage à quelques centimètres à peine de Doryan, elle avait été obligée de relever la tête pour continuer de lui faire face. « Et j’ai trouvé. » Elle attrapa alors la tête du Rosebury de sa main libre et l’attira vers elle. Ses lèvres rencontrèrent celle du Rosebury et elle l’embrassa fougueusement quelques secondes. Le goût de la vodka bon marché de Sarah prenant le pas sur tout le reste. Alors qu’elle sentait que le désir ne risquait jamais de poindre sous peu, elle se détacha de Doryan et lui lança : « Toi et moi, Rosebury, ça n’arrivera jamais. » Elle poussa la bouteille dans les bras de Doryan et se retourna. Attrapant sa veste, elle partit d’un pas assuré vers la porte. Et comme si l’univers acceptait qu’elle ait une fois dans sa vie une sortie « badass », le chef qui les avait confinés à ce travail de paperasse ouvrit la porte à ce moment-là. « Je venais vous indiquer que la journée était terminée et…  Rosebury, c’est quoi cette bouteille ? » Olivia salua d’une main Doryan et le chef, passant par la porte ouverte. Si cet instant avait pu être au ralenti, Olivia aurait vraiment eu une classe folle, du moins c'est que la principale intéressée voulut croire.
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Doryan Rosebury
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Lun 2 Mai - 21:28
Heuuuu... moi j'ai mieux, on va jouer à "on arrête de parler" !
ft. Olivia
Il ne s’en posait pas assez de questions, mais quelle fine analyse de la part de mademoiselle Baring et alors quel sens de la répartie, ah ça volait pas haut avec elle. Ce qui était quand même sacrément dommage pour une ancienne pilote de la Royal Air Force, c’était peut être lié d’ailleurs. Et s’il pensait que ça ne pouvait pas être pire, il se trompait lourdement, oui c’était très important de mettre Olivia face à la réalité, non elle se tapait personne, oui c’était une catastrophe, un gâchis quoi que les autres mecs devaient être moins persévérants que Doryan, ils s’étaient aperçus que c’était un cas désespéré et ils avaient abandonné, il ne voyait que ça. Il haussa un sourcil lorsqu’elle parla du fait que la souplesse allait à la fois avec l’entraînement et les rapports. Ah merde, le voilà le problème, la pauvre petite puce, elle pensait que quand elle s’entraînait avec quelqu’un, ça voulait dire se le taper. Bah oui mais aussi qui est le con qui a choisi de dire se taper pour parler de coucher, forcément les simples d’esprits comme mademoiselle Baring, ils étaient tout perturbés. Non mais il fallait faire quelque chose, que les gens ne s’en fassent pas Doryan était dans le coup, il allait l’aider parce que ça n’allait plus là.

Bon au passage, il se prit un va crever, tout ça parce qu’il avait été honnête avec elle. Non mais quelle personne désagréable, elle parlait de ses rêves et quand il les mentionnait parce qu’ils se disaient tout entre copines et qu’il admettait que dans ses rêves, elle serait plutôt nue, elle n’était pas contente. Il ne se formalisa pas vraiment de l’insulte. Il faut dire qu’elle passait son temps à parler, sautant du coq à l’âne – parce qu’elle était pas foutue de rester sur un sujet à la fois -  et c’était parti pour la conversation du cul et les voilà qui débattaient sur la solidarité féminine. Non mais forcément vu qu’aucun mec ne s’intéressait à elle… en dehors de lui… bon après lui c’était surtout parce qu’elle avait dit non et que ça le frustrait, elle ne s’était pas rendue compte que la solidarité féminine ça n’existait pas… Aie pauvre fille, en fait toutes ses potes lui volaient ses copains depuis des années et comme elle était concon, elle s’était rendue compte de rien… Ah ça pouvait aussi être une explication quant au fait que Charly traîne avec cette fille. Il essayait de trouver des excuses à sa sœur, quel frère modèle.  Une nouvelle fois, elle l’insulta, de raté cette fois et une nouvelle fois, ça passa carrément au-dessus de Doryan. Non mais sincèrement, il s’en moquait éperdument, par contre, pour le reste c’était carrément un défi et comme toujours Doryan réagissait au défi « Alors là, je te prouve ça quand tu veux que je parle d’expérience. La prochaine soirée que je fais, tu viens et tu verras que la solidarité féminine quand il y a un mec en jeu ça n’existe pas. » Bon probablement qu’il ne suffisait pas d’être un mec mais pour le coup, il s’en fichait, il savait que dans ce domaine, il gérait et qu’il n’aurait aucun mal à prouver ses dires à Olivia et si ça lui plaisait de nier l’évidence en sortant que les filles étaient pas censées, il s’en foutait, il lui aurait foutu la mort pendant deux secondes.

S’il réagissait très bien au défi, elle n’était pas en reste. Ah ça hésitait un peu, pesant le pour et le contre comme si elle jouait sa vie, ce que c’était agaçant d’ailleurs et puis elle céda, bonne nouvelle. Le problème c’est qu’elle lançait un défi où il ne devait pas y avoir de paroles et c’est elle qui lui cassait les pieds, elle était quand même incroyable cette fille et en plus elle trouvait le moyen de se défendre en disant que c’était lui qui arrivait pas à la fermer. Mea culpa, il avait oublié qu’elle était dotée d’un petit pois à la place du cerveau et qu’en plus elle oubliait que c’était elle qui le lançait à chaque fois… pauvre truffe. Ce n’était pas si grave, il répondait à toutes ses questions, buvait une gorgée, puis deux avant de lui filer la bouteille  quoi qu’elle lui piqua peut être des mains mais c’est un détail sans importance. Alors qu’elle buvait à son tour, il lui demanda en sous entendu si elle allait enfin fermer sa bouche boire et coucher. Elle répondit tout à fait mais il semblerait que les sous-entendus et Olivia ce soit pas vraiment ça… Après tout on parlait bien de la fille qui avait jamais remarqué que Doryan voulait se la faire, à quel moment c’était pas clair ? Une gorgée il savoura le silence pendant une gorgée et c’était reparti pour un tour elle l’ouvrait. Mais sérieusement, elle le faisait DEJA CHIER, elle n’avait pas besoin de chercher, sa simple présence, sa voix, son indifférence, le fait qu’elle parle tout le temps pour rien dire, ça le faisait chier. Par contre c’est vrai, il eut un sourire très fier en entenant que lui arrivait à l’exaspérer bien plus facilement que l’inverse, le talent et des années d’entraînements… pendant qu’elle pensait coucher alors qu’elle faisait juste de la gym sur une poutre - après relecture ce soir, je me dis bah oui JUSTEMENT. Rien ne semblait l’atteindre, elle n’était pas trop loin de la vérité.

Il la laissa le rejoindre, impossible qu’avec trois gorgées, l’alcool lui monte déjà à la tête si ? Alors le sens de ses phrases, il le comprenait très bien, la sensation que ça sentait le roussi était bien présente, ça pas de problème. Il avait parfaitement saisi qu’elle cherchait un moyen de pression sur lui et certainement qu’il aurait réfléchi bien plus efficacement si cette garce ne s’était pas trouvée si proche de lui, s’il ne pouvait pas sentir son souffle lui caresser les lèvres à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. A partir de cet instant, ses mots n’avaient plus d’importance, tout ce qui l’intéressait lui, c’était ses lèvres et le fait qu’il allait se la taper. Elle l’embrassa, aussi simplement que ça, elle l’embrassa la satisfaction de Doryan était incommensurable, pour le coup aucun problème, il lui rendit son baiser et putain mais qu’est ce qu’elle faisait ENCORE. Non mais elle ne pouvait pas déjà manquer de souffle, elle n’était pas si nulle, si ? Elle prononça quelques mots et il eut quand même le réflexe, ce qu’il faut noter parce que c’était pas gagner, de tenir la bouteille lorsqu’elle la lui fila, un peu brutalement entre les mains. Elle faisait quoi là ? Merde, les règles du jeu venaient de changer, du défi ils passaient au chat et à la souris, alors là pas de problème, il était prêt pour la suivre, prêt pour la coincer n’importe où non c’est faux, pas dans un placard  et lui faire regretter ce qu’elle venait de faire. Sauf que voilà quelqu’un avait décidé de pourrir ses plans, allez encore un frustré qui a rien à faire de ses journées, Doryan était bien parti pour la rejoindre sauf que monsieur frustré lui posa une question à propos de la bouteille, ne pas se foutre de sa gueule, ne pas se foutre de sa gueule « Un cadeau d’Olivia, j’ai pas eu le temps de la remercier, elle s’est barrée comme une voleuse. »  Mais pourquoi il restait devant la porte ce crétin, mais décale toi enfin ! Il semblait hésiter entre croire Doryan et le laisser passer ou se dire que l’autre se payait sa tronche. Visiblement quelqu’un qui n’avait jamais été avec Olivia et Doryan en mission sinon il aurait su qu’Olivia était loin d’offrir des cadeaux à Doryan. Quand enfin, il eut la décence de bouger ses fesses, l’empoté de première là, eh bien c’était trop tard, forcément la fille de l’air, elle avait filé. A charge de revanche, il l’aurait bien cette garce et la prochaine fois, il procéderait autrement pour l’empêcher de lui faire ce coup fumant… Oui, il était dégoûté, vraiment dégouté d’avoir effleuré son but et s’être pris un sacré poteau.

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