I'm curious about this place, aren't you ? (ft. Maëlle Rosier)

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Ca y est, ils étaient arrivés en Grande-Bretagne et surtout à Poudlard. Orion avait attendu ce moment avec une grande impatience, ce petit changement de vie qu'il attendait depuis si longtemps. Et c'était enfin arrivé, il était enfin arrivé à la fameuse école de sorcellerie de Poudlard, où il avait rapidement été réparti chez les Gryffondors sans grande surprise, vu la maison dans laquelle il était à Ilvermorny. Etre à Poudlard avait trois points forts. Un, il aurait peut être enfin la chance d'être lui-même, d'être la personne qu'il voulait être sans jamais oser le faire. Deux, il suivait son cousin en faisant ça, lui permettant de malgré tout garder un point de repère. Et trois, son deuxième point de repère, celle qu'il considérait comme sa meilleure amie, Maëlle. Elle aussi avait décidé de réaliser ses études supérieures à Poudlard et il était bien content de savoir qu'il ne serait pas seul là-bas. Evidemment, il aurait eu son cousin dans tous les cas, mais ce n'était pas pareil, il était professeur dans le château, pas étudiant comme lui, alors que Maëlle l'était, donc ils pourraient surement trouver comment passer du temps ensemble plus facilement ? Ils n'étaient pas dans la même filière ni dans la même maison, mais il était certain qu'ils trouveraient toujours du temps à passer ensemble.

Cette journée là était d'ailleurs un de ces moments. Une partie de l'après-midi était déjà passée et Orion avait terminé ses cours de la journée. Quand ils s'étaient rendus compte qu'ils avaient à peu près le même emploi du temps ce jour-là, ils avaient décidé de se retrouver pour découvrir cette grande école ensemble. Orion avait bien sûr déjà visité une partie de l'école, il était bien obligé de la connaître un minimum pour pouvoir aller d'une salle de classe à une autre et jusqu'à sa salle commune, mais il était loin de connaître tout le château. Il avait toujours été curieux, mais il voulait à tout prix visiter le château avec Maëlle, après tout ils étaient tous les deux des petits nouveaux ici. En plus, Orion était complètement différent de ce qu'il était quand il était à Ilvermorny. En arrivant à Poudlard, il s'était complètement renfermé, préférant rester seul plutôt que rester avec des gens qui seraient de mauvaise compagnie. Il avait la chance que le nom de famille Campbell ne soit pas connu en Grande Bretagne, et il préférait que ça reste comme ça. Ses expériences sociales aux Etats-Unis l'avaient bien vacciné vis à vis des autres étudiants, il ne voulait pas se rapprocher d'autres personnes si c'était pour se sentir utilisé par la suite. Malgré tout, il cherchait un minimum à se faire remarquer, que ce soit en cours par les professeurs ou par les élèves dans les couloirs.

Il s'était posé devant les grandes portes du hall, l'endroit où Maëlle et lui avaient décidé de se retrouver. Il n'avait pas eu besoin d'attendre bien longtemps avant qu'il ne l'aperçoive en train de se rapprocher de lui. Il l'avait à peine croisée ce jour-là, et c'était bien la première fois de la journée où ils pourraient communiquer de façon plus concrète que le reste de la journée. A peine était-elle arrivée à son niveau qu'il était déjà en train de la saluer.

- Salut toi ! Comment s'est passée ta journée, prête pour notre excursion ?

@Maëlle Rosier

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ft Amos

Quel étrange château tout de même. Vu de l’extérieur, il ne payait pas de mine. Il ressemblait un peu aux châteaux dans les histoires de sa mère, ceux où il y avait toujours un dragon pour mettre le bazar, quand ce n’était pas un troll. Difficile de se dire que c’était l’endroit où elle allait faire sa scolarité. Ce soir-là, un peu à l’instar des jeunes premières années, qui eux avaient onze ans, Maëlle était restée collée à la personne qu’elle connaissait le mieux, zappant les calèches pour monter sur une des barques, oui comme les gens de onze ans, hé il fallait faire les choses bien et son père avait toujours les yeux brillants lorsqu’il parlait de son premier jour à Poudlard et de sa traversée sur le lac, à la lumière des lanternes. Cependant, ça n’avait pas la même valeur, elle son enfance c’était Ilvermorny, les yeux qui avaient brillé en constatant que ce serait ça son école, c’était pour sa première école, Poudlard serait sûrement à jamais la seconde dans son cœur. Certes, en venant ici, elle gagnait sûrement une bonne part de liberté, enfin en tout cas, elle voulait y croire, bien sûr qu’en vrai ses parents auraient toujours un moyen de savoir ce que faisait leur fille. Pour qu’ils l’ignorent, il aurait fallu aller dans une école où ni l’un, ni l’autre n’avait mis les pieds.

Sans vraiment de surprise, Maëlle fut séparée de son meilleur ami, ce qui n’était pas tant un problème que cela, après tout à Ilvermorny ils n’étaient pas dans la même maison et cela ne les avait pas empêché de se lier d’amitié donc le fait qu’elle atterrisse à Poufsouffle et lui à Gryffondor, ça n’était donc pas un problème pour les deux loulous. Bon par contre, autant ne pas être dans la même maison, dans le même cursus et au même étage, ça n’était pas un problème. Il y a cependant quelque chose qu’elle voulait faire avec Amos et qu’avec lui, découvrir tous les recoins du château. Alors oui, elle aurait pu demander à n’importe quel connaisseur du château de l’entraîner partout mais non, cette découverte, c’était avec le Gryffondor qu’elle voulait la faire. Bien sûr, pendant les quelques jours qui avaient suivi leur arrivée en ces lieux, Maëlle avait découvert la salle commune des Poufsouffles, savait aussi où chacune des autres salles communes se trouvaient, ce qui est quand même plus pratique. Quant à la dernière chose qu’elle avait découvert c’était les salles où se déroulaient les cours… tout en découvrant que son père n’avait pas menti, les escaliers bougeaient vraiment ! Incroyable non, de loin ils ressemblaient à des escaliers tout ce qu’il y a de plus banal et en vérité, ils pouvaient faire de chaque journée une aventure.

Ce n’était pas le genre d’aventure pleine de sensation fortes et de peur en puissance, donc ça allait très bien à Maëlle qui préférait être tranquille que de devoir risquer sa vie pour tout et n’importe quoi. D’ailleurs lorsque ses adorables petits camarades avaient proposé de faire une excursion dans la forêt interdite parce que, et c’était leurs mots c’est effrayant, c’est marrant Maëlle avait cligné des yeux, marrant de s’effrayer… Non pas son truc. Donc elle allait dire à Amos que les grands arbres derrière la maison en piteux état, mignonne hein mais en piteux état, ce n’était pas pour aujourd’hui – ni pour jamais en ce qui concerne Maëlle -.

Alors qu’elle rejoignait Amos pour qu’ils visitent ensemble tout ce qui leur était inconnu, Maëlle se fit alpaguer par une petite pitchoune blonde. Bon c’est pas exactement la vérité, disons que Maëlle avançait tranquillement vers le hall et que rapidement, elle se rendit compte qu’elle était suivi, mais pas discrètement, alors elle ralentit pour laisser à la demoiselle le loisir de la rejoindre mais ça n’arriva jamais. Elle finit donc par se retourner et demander avec son plus joli sourire « Tu veux me parler ? » Que n’avait elle pas demandé, la petite la rejoignit pour lui poser la question à cinquante gallions à savoir c’est toi la fille Rosier. Non mais au bout d’un moment, Maëlle allait se fabriquer une étiquette pour sa cape afin que les gens ne s’embêtent pas à lui poser la question. Et puis zut, comment ils faisaient tous pour la repérer, elle clignotait pas tout de même, elle avançait tranquillement, ne faisait pas de vague, ils avaient un radar ici comme à Ilvermorny. Il y eut suite à ça la deuxième question, tu joues au Quidditch ou toi t’es trop nulle ? Aie la violence… Elle tenta bien d’expliquer qu’elle jouait au Quidditch avant d’arriver ici mais que là, elle était là pour les études. Chose dont elle essayait de se convaincre elle-même, mais la demoiselle lui passa le papier des auditions pour l’équipe de Poufsouffle, les yeux brillants de bonheur, alors que Maëlle avait pas dit oui et qu’elle avait toujours rêvé de rencontrer une fille de star, tout en précisant qu’il fallait que Maëlle soit aussi douée. Non mais aucune pression. Elle n’eut même pas le temps de dire qu’elle allait faire de son mieux que la fille qui en plus n’était pas de Poufsouffle hein, partait en sautillant et en claironnant à tue-tête « J’ai parlé à la fille d’une célébrité ! » Rah mais chut ! Maëlle fila donc à toute vitesse pour rejoindre Amos et lui tendit le papier des auditions « Toi qui connais mes parents, c’est quoi qui me trahit au juste ? Comment ils peuvent savoir les gens qui je suis ? » Elle reprit après une seconde de réflexion « Bonjour à toi sinon. Oui je suis prête ! Allons y, tu préfères qu’on fasse étage par étage ou qu’on laisse les escaliers nous mener où ils veulent ? » Elle désigna de la main la forêt interdite « Par contre, pas question que j’aille là-bas, ça m’a l’air dangereux. »

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S'il y avait une chose sur laquelle Orion était chanceux comparé à sa meilleure amie, c'était sur le fait de se faire reconnaître dans les couloirs du château. Ici, il semblait que personne ne connaisse l'existence des Campbell, en dehors d'Orion et de Maëlle évidemment. Et ce n'était pas plus mal. Evidement, l'idée que Maëlle doive continuer d'être parfois traitée comme un animal de foire lui nouait l'estomac, mais il ne pouvait malheureusement rien faire pour empêcher cela, il pouvait simplement faire en sorte de l'aider et la soutenir, comme il l'avait déjà fait à Ilvermorny. Il s'était rapidement saisi du papier d'audition que la jeune femme lui avait tendu en haussant les sourcils avant de finalement lever les yeux au ciel. Il y avait une chose qui était claire, les informations tournaient vite à Poudlard, comme si c'était le sanctuaire du bouche à oreille. Il lui tendit le papier pour le lui rendre, n'hésitant pas une seule seconde avant de répondre à sa question.

- Franchement ? J'en sais rien, je crois que les informations tournent vraiment vite ici. Entre certains tableaux qui aiment faire les commères et les étudiants qui ne peuvent pas garder leur langue dans leur poche, j'imagine que ça peut expliquer ce qu'il vient de se passer.

Il pouvait paraître sec, mais il n'appréciait pas du tout l'idée qu'elle soit traitée de cette manière. Après tout, Maëlle était une personne à part entière, pas seulement la fille des Rosier. Malheureusement, c'était quelque chose que les gens avaient beaucoup de mal à comprendre. Sous principe que l'on porte un nom de famille connu, ça fait de nous une célébrité aussi, et plus vraiment une personne à part entière. C'est aussi pour ça qu'Orion avait drastiquement changé depuis son arrivée à Poudlard. Il préférait agir comme quelqu'un de complètement renfermé et associable, ne serait-ce qu'au cas où les gens se rendent compte de qui il était. Avec un peu de chance, ça les ferait rester éloignés pendant ne serait-ce qu'un temps ? Il ne put s'empêcher de rire face à la remarque de la jeune femme sur les escaliers. Il est vrai que le peu de temps qu'il avait passé à Poudlard lui avait permis de comprendre qu'entre les escaliers et lui, ce serait toujours eux qui gagneraient.

- Je pense qu'on peut se dire qu'on laisse les escaliers nous guider ? C'est pas comme s'ils allaient nous laisser le choix de toute manière.

Il aimerait dire qu'il exagérait, mais ce serait faux. La salle commune des Gryffondors étant au septième étage, il avait eu plus d'une fois l'occasion de prendre les escaliers et de se faire "trahir" par ces derniers. Heureusement qu'il connaissait parfaitement la localisation de son dortoir, sinon il se serait perdu un nombre de fois incalculable sans même être capable de retrouver son chemin. Mais ça rajoutait un charme au château, ce côté imprévisible quand on décide de passer d'un étage à un autre. Il arqua les sourcils face à la remarque de Maëlle sur la forêt interdite, ne se retenant pas de faire une moue déçue bien plus exagérée que nécessaire.

- Vraiment ? Même si je suis là pour te protéger ? Ca fait partie des zones du château que je veux à tout prix visiter.

C'était purement ironique. Si elle ne voulait pas mettre les pieds dans la forêt, jamais au grand jamais il ne la forcerait. Il pouvait comprendre qu'elle puisse paraître menaçante, ne serait-ce que par le nom qu'elle portait. Mais la curiosité d'Orion était bien plus forte que sa peur, et il savait parfaitement qu'il finirait par y mettre les pieds un jour ou l'autre, prochainement si possible d'ailleurs.

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ft Amos

A la question d’Amos qui se résumait en un mot, Maëlle hocha la tête vigoureusement, oui, franchement, elle voulait savoir et il semblerait que… Amos n’ait pas la réponse à la question de sa meilleure amie, terrible désillusion pour la demoiselle qui ne pouvait que confirmer les dires du Gryffondor, oui, les informations allaient terriblement vite par ici et il faut croire que les fans de Quidditch n’existaient pas uniquement de l’autre côté de l’Atlantique, alors bien sûr ce n’était pas tellement une surprise, Maëlle ne s’attendait pas à ce qu’ils n’y connaissent rien mais elle avait espéré pouvoir faire sa scolarité sans que personne ne se doute de rien, enfin jusqu’à ce qu’elle touche un balai, à partir de là, ils auraient probablement fait le lien très vite, raison pour laquelle la Poufsouffle s’était dit qu’il valait mieux éviter de se faire remarquer au Quidditch. Et maintenant, il y avait presque un sursaut d’orgueil qui l’éveillait, l’envie de prouver que non, elle n’était pas nulle, qu’elle n’était pas juste la fille de mais qu’elle gérait très bien le Quidditch aussi. Amos n’était pas rassurant, déjà qu’avoir des élèves ça n’était pas le pied, voilà qu’il en rajoutait une couche, il n’y avait pas qu’eux, mais aussi les tableaux qui étaient des commères… oui c’est sûr que le combo des deux faisait dès le départ que le nom de famille de Maëlle et son ascendance, surtout son ascendance ne semblait être un secret pour personne. « Et bien, je crois que je vais devoir aller récupérer mon balai chez moi pour les prochaines auditions, histoire que plus jamais je n’entende que je suis nulle au Quidditch. Tu viendras avec moi pour m’encourager lors des auditions ? » Oui, Amos ne jouait pas au Quidditch, ce qui était d’ailleurs pas plus mal pour Maëlle qui n’avait pas vraiment envie d’être en concurrence avec son meilleur ami et vu qu’ils étaient dans deux maisons différentes depuis leur onze ans et bien, ça n’aurait pas loupé. En revanche qu’il l’accompagne, ça paraissait indispensable à Maëlle, non pas qu’elle craignait quoi que ce soit, plutôt que c’était toujours plus sympa à deux ce genre d’expérience. Quant au ton sec de son ami, Maëlle savait pourquoi il agissait ainsi, être sous le feu des projecteurs, il connaissait aussi et ça n’était agréable pour personne, elle lui adressa un sourire plein de sympathie « Ne t’en fais pas, j’ai l’habitude et tant que tu toi tu n’as pas à subir cela, je suis satisfaite. »

Parfait, la visite des escaliers se ferait donc selon le bon vouloir des escaliers, Maëlle espérait qu’ils soient motivés à leur faire découvrir plusieurs pièces parce que si sans arrêt ils les menaient à la même pièce, la visite de l’école allait vite être un fiasco mais bon, pour ce qu’elle avait pu constater – à ses dépens – au fil des jours, les escaliers étaient plutôt du genre à les mener à plein d’endroits à la fois et comme disait si bien monsieur Fontaine, de toute façon, ils n’avaient d’autre choix que de se soumettre à la volonté de ses escaliers un peu capricieux.

Bon si Maëlle voulait éviter de visiter la forêt interdite pour une raison toute simple, le nom de l’endroit qui ne donnait pas spécialement envie, la tête bien que peu sérieuse d’Amos démontrait tout de même qu’il avait envie d’y faire un tour. Ses arguments bien que peu sérieux, étaient malgré tout véridique, elle ne doutait pas une seconde qu’à ses côtés, elle serait effectivement protégée si danger il venait y avoir. Elle lança un regard vers les arbres au loin avant de dire « Pas aujourd’hui, on se renseignera un peu en amont pour savoir ce que cette forêt a de si terrible et une fois qu’on sera préparé, je t’accompagnerais, ça te va ? » Parce que oui, elle avait beau ne pas vouloir mettre les pieds là-bas, si c’était pour accompagner Amos, elle était plus que prête à braver les interdits… il suffisait juste de ne pas se faire attraper par des préfets, ça devrait le faire. Et au pire et bien il faudrait faire les innocents, les petits nouveaux qui ignoraient tout des règles et qui pensaient que c’était une blague des plus âgés pour effrayés les plus jeune, faisable, Maëlle était plutôt bonne actrice et les yeux doux, elle savait y faire.

Une fois la réponse d’Amos donnée ~~ouai j’anticipe~~ Maëlle entraîna son compagnon, vers les escaliers, voir même sur les escaliers et vu de l’extérieur, le duo devait avoir l’air un peu étrange. Maëlle avait les coudes posés sur la rambarde des escaliers, le menton posé dessus, patientant, le regard levé vers le plafond, observant les escaliers au-dessus de sa tête naviguer. Ce qu’il y avait de surprenant c’est qu’alors que tout les élèves sans exception se hâtaient pour ne pas être prisonniers des escaliers, les deux amis restaient parfaitement immobile, jusqu’à ce que l’escalier, tel un gros chien mécontent de sa balade décide de montrer son petit caractère et change de direction. A partir de là, Maëlle cessa d’être immobile et s’empressa d’aller voir où l’escalier les avait menés Amos et elle. Le couloir était éclairé par des fenêtres gigantesques et si l’ambiance semblait un peu pesante à Maëlle c’est que des tonnes et des tonnes de trophées étaient situés ça et là. Elle hésita quelques secondes avant de s’aventurer pour aller voir de plus prêt « J’étais jamais venue ici et toi ? » Son regard était forcément attiré par les coupes de Quidditch, ayant très très envie d’aller voir si son père était inscrit partout et si c’était le cas, combien de fois faudrait il remporter, combien de scores fallait il dépasser, de matchs éclairs faudrait il fait, pour arriver à gommer le fait qu’elle était sa fille. Pour le coup, Ilvermorny, elle n’avait pas eu à s’inquiéter, son père n’ayant pas été là-bas. Curieuse d’aller voir, elle attendait malgré tout qu’Amos passe devant ou qu’il décrète que c’était un endroit pas très intéressant et auquel cas, elle tournerait les talons pour le suivre.

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Rares étaient les personnes qui connaissaient cette partie de lui, mais Orion était très protecteur, surtout pour les gens auxquels il tenait. Et le fait que des élèves osent venir démarcher auprès de Maëlle pour faire partie d'une équipe de Quidditch simplement parce qu'elle est la fille des Rosier, ça l'agace. Après tout, ça devrait être à elle de réfléchir au fait de participer aux auditions pour l'équipe des Poufsouffle sauf que là, ça ne l'était plus vraiment. Malgré tout, il radoucit son visage avec un sourire quand il l'entendit lui demander s'il serait présent. Bien sûr qu'il le serait, surtout si elle lui demandait. Maëlle était sa meilleure amie, il ferait à peu près tout pour elle et assister aux auditions ne lui coûtait rien, alors rien n'allait le retenir d'y aller.

- Bien sûr que je viendrais, comme si j'allais te laisser te jeter dans la gueule du loup toute seule. Et puis t'inquiètes pas va, je suis sûr qu'après t'avoir vu monter sur ton balai, ils ne diront plus quoique ce soit là-dessus.

Même s'il était loin d'apprécier le Quidditch en tant que sportif, il l'appréciait énormément en tant que supporter. Les règles étaient simples à comprendre et les matchs étaient simples à suivre et plus que distrayants. Et si sa meilleure amie finissait dans l'équipe des Poufsouffles, il ne raterait clairement aucun de ses matchs, il serait toujours là pour l'encourager. Bon, sauf peut-être quand ils affronteraient les Gryffondors, il n'irait pas jusqu'à encourager les Poufsouffle, mais il encouragera clairement la jeune Rosier. Il se contenta d'acquiescer faiblement avant de reprendre la parole.

- Je sais que tu as l'habitude, c'est justement ça le problème. Tu devrais pouvoir être tranquille, j'inverserais les rôles si c'était possible, tu le sais bien.

En soit, il serait capable de dévoiler l'identité de sa famille pour protéger Maëlle, pour que les gens arrêtent de la regarder comme un animal de foire, sauf que ça ne changerait rien et il le savait. Elle resterait une Rosier et les gens continueraient de la considérer et de la traiter comme tel, peu importe à quel point c'est désagréable et plus qu'impoli. Mais il préféra ne pas s'attarder sur le sujet, préférant se concentrer sur la visite qui les attendait. Au moins, cette fois il ne luttera pas contre la volonté des escaliers de l'amener n'importe où et n'importe quand. Il ne put s'empêcher d'avoir un sourire amusé face à la réponse de la jeune femme. Elle était clairement plus prévoyante que lui, elle l'avait toujours été en fait. Quand il est en train de penser à foncer tête baissée dans le danger, elle est souvent là pour lui remettre les pieds sur terre.

-Je te force à rien et tu le sais Maëlle. Mais si jamais tu veux y aller, c'est promis on se renseignera et on s'organisera avant.

C'était purement ironique. Si elle ne voulait pas mettre les pieds dans la forêt, jamais au grand jamais il ne la forcerait. Il pouvait comprendre qu'elle puisse paraître menaçante, ne serait-ce que par le nom qu'elle portait. Mais la curiosité d'Orion était bien plus forte que sa peur, et il savait parfaitement qu'il finirait par y mettre les pieds un jour ou l'autre, prochainement si possible d'ailleurs. Il suivit la jeune femme vers les escaliers et une fois qu'il s'était frayé un chemin parmi ceux qui descendait les marches, il resta stoïque sur le bord des escaliers, attenant patiemment que ces derniers ne choisissent la destination qu'il devrait rejoindre. Il y avait un côté intéressant dans le fait de garder la surprise de l'endroit où ils allaient se retrouver jusqu'au dernier moment. Il suivit rapidement les pas de sa meilleure amie, se retrouvant à ses côtés quand ils se retrouvèrent dans ce qui semblait être la salle des trophées. C'était impressionnant, comme endroit. Les trophées se succédaient sur des étagères, la plupart derrière des plaques de verre. Le spectacle était assez impressionnant à voir. Il finit par lâcher les trophées des yeux pour placer son regard sur Maëlle.

-Jamais non, c'est une première. Laisses moi deviner, tu veux regarder les trophées de Quidditch ?

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ft Amos

Jamais seule tant qu’il serait là, c’est ça que Maëlle pouvait lire dans ses yeux et entendre dans ses paroles. Elle lui adressa un grand sourire, remplie de reconnaissance à l’égard de cet ami si précieux à ses yeux. Sa rentrée scolaire aurait été bien différente s’il n’avait pas été là. Savoir qu’il allait l’accompagner pour les auditions la rassurait grandement parce qu’elle devrait faire ses preuves et que sentir qu’au moins une personne dans l’assistance ait confiance en elle, ça permettrait à la demoiselle d’être beaucoup plus sereine. Elle hocha la tête à ses dires, c’était le plan qu’elle ne leur laisse pas le loisir de dire quoi que ce soit par la suite, qu’une fois cette audition passée, ils prennent conscience que Maëlle se débrouillait fort bien sur un balai – voire même qu’elle était un fléau pour les équipes adverses. Elle ne s’inquiétait d’ailleurs pas spécialement pour cette audition, ayant parfaitement conscience de ses capacités, si elle échouait à rejoindre une équipe d’adolescent alors qu’elle pouvait rejoindre une équipe nationale, ça serait tout de même dramatique et être sous le feu des projecteurs, scrutés par tous, c’était quelque chose de familier donc ça ne la déstabiliserait pas, surtout qu’elle pouvait compter sur Amos.

Bien sûr qu’il prendrait sa place si le choix lui était donné, elle ne doutait pas une seconde qu’il voulait épargner à Maëlle ces désagréments. «Je le sais en effet mais je ne te l’aurais jamais demandé. Et puis, je n’avais qu’à saisir l’opportunité d’épouser Vandwyck dès mes 17 ans et de prendre son nom, certainement que le lien avec ma famille aurait été plus difficile à faire. Mais devine quoi, je préfère être une Rosier sous le feu des projecteurs plutôt que l’épouse cocue du fils Vandwyck.»

Si la forêt n’était pas vraiment une priorité pour la demoiselle Rosier, l’intérêt d’Amos pour cette partie de leur école n’était pas feint. Oh, bien sûr qu’il ne la forçait pas à la suivre, ce n’était pas le genre du jeune homme de forcer les gens, néanmoins, l’idée qu’il y aille tout seul était intolérable à Maëlle qui préférait prendre ses précautions et l’accompagner. «Je viendrais avec toi.» Son ton était assuré, pas la moindre trace de doute, elle ne le laisserait pas s’aventurer dans un endroit dangereux sans elle. Quelle piètre meilleure amie ferait-elle si parce qu’elle n’aimait pas cet endroit et qu’elle refusait de l’accompagner, il y allait seul. Non, elle était catégorique, elle l’accompagnerait, se renseignerait au préalable, il devait bien y avoir des adolescents qui s’étaient rendus là-bas avant eux, il suffisait de glaner des informations auprès de ces derniers pour que leur expédition à Amos et elle soit couronnée de succès.

Toutes ces belles réflexions sur la forêt interdite et l’attrait que représentait un tel endroit pour bien des gens, disparurent à la seconde où Maëlle arriva dans la salle des trophées. Si elle resta immobile sur le pas de la porte, son regard balayait les différentes étagères, son regard pétillait à l’idée du défi que cette salle représenterait à ses yeux. Si elle sentit le regard d’Amos sur sa personne, ce n’est que lorsqu’il posa une question que ses yeux bruns quittèrent les étagères pour se poser sur lui, ne niant pas l’intérêt de cette salle pour elle «Je crois que je suis un livre ouvert pour toi Amos Fontaine.» A la question qu’il venait de poser, elle comprenait qu’il était prêt à passer un peu de temps ici et la laisser contempler les coupes de Quidditch à la recherche d’un seul nom. Elle s’élança donc pour aller observer tout cela non sans dire au préalable «Dans ce domaine» et seulement dans celui-là «je suis une compétitrice. Les gens vont me comparer à mon père, c’est inévitable, ça a été ça à Ilvermorny, je ne me fais pas d’illusion, ça sera la même chose ici. En pire, je ne devrais plus me contenter d’attraper le vif d’or, je serais comparée à lui par rapport à ces trophées qui sont la preuve inéluctable qu’il était réellement bon.» En même temps, pour avoir fini joueur professionnel dans un autre pays que celui où il avait grandi, c’est que les Américains avaient dû mettre un bon paquet de billets sur la table. Mais il était tout bonnement hors de question pour Maëlle de laisser les records de son père à Poudlard intact, elle allait en prendre connaissance aujourd’hui même et se chargerait de les pulvériser les uns après les autres durant toute sa scolarité. «Il me faut prendre conscience de ses records pour pouvoir les faire tomber.»

Le moins que l’on puisse dire au fur et à mesure des trophées que Maëlle observait, c’est que la tâche s’annonçait pour le moins ardue. Elle mémorisait tous les records le concernant et bon sang qu’il y en avait, c’est dingue qu’après autant d’élèves, il ait réussi à faire inscrire autant de fois son nom à des palmarès. Néanmoins, ça voulait aussi dire une chose, que si en tant que fille elle admirait son père et son jeu, il semblerait qu’elle ne soit pas aveuglée par son amour, il était réellement excellent, espérons qu’il lui ait transmis toutes ces belles qualités. A la fin de son tour de salle, une fois de nouveau aux cotés de son meilleur ami, elle le regarda tout en faisant la moue «Il semblerait qu’il soit vraiment bon, c’est agaçant. En mettant les pieds à Poudlard, je m’étais dit que mon seul objectif, en plus d’obtenir mon diplôme, c’était de me trouver un mari pour effacer le fiasco Vandwyck auprès de mon père. Il me semble qu’une nouvelle mission vient de m’être accordé, je sens que ça ne va pas être de tout repos ces années.» ça aurait pu paraître négatif si Maëlle n’avait pas les yeux qui brillaient à l’idée de se lancer dans une course aux records des années après son paternel. «Quel est ton objectif en venant ici Amos, en dehors de ton diplôme.» et de celui de ne pas avoir sans cesse ses parents sur le dos. En attendant qu’il réfléchisse sérieusement à la question, Maëlle sortit avec lui – bah ouai ce serait dommage de le laisser tout seul – pour grimper une nouvelle fois quelques marches d’escaliers afin que ce dernier les mène à leur prochaine destination mystère.

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Orion n'était pas du genre à s'attacher facilement mais pourtant, tout avait été plus que simple avec Maëlle, en partie parce qu'ils se comprenaient très bien tous les deux. Tous les deux avaient souffert de la signification sociétaire de leur nom de famille à Ilvermorny et ça les avait rapprochés. Orion la considérait plus ou moins comme sa petite soeur, il pourrait littéralement tout faire si ça lui permettait de la protéger, donc être sous le feu des projecteurs à sa place était une opportunité à laquelle il aurait plus que longuement réfléchi si l'occasion s'était présentée. Sauf que ce n'était pas le cas, même s'il dévoilait qui étaient les Campbell, ça ne changerait rien pour Maëlle, elle continuerait d'être sous le feu des projecteurs car elle était la fille des Rosier. Le jeune homme acquiesça sans vraiment réfléchir. C'est sûr qu'épouser Vandwyck, c'était pas le meilleur des plans, Orion n'avait jamais caché son opinion là-dessus. C'est comme la fille Simmons que ses parents voulaient lui faire épouser, elle n'était rien d'autre qu'une fille qui cherchait à être sous le feu des projecteurs et à avoir tout ce qui pouvait la mettre à son avantage. Donc définitivement pas le genre de personnes avec qui Orion se voyait finir sa vie, même s'il était clairement matérialiste lui aussi.

- Complètement d'accord avec toi là-dessus, t'es bien mieux en tant que Rosier.

Orion aurait dû se douter que jamais Maëlle ne le laisserait aller dans la forêt interdite tout seul, même s'il devait avouer qu'il pensait que le "danger" de cette dernière n'était qu'une légende urbaine utilisée pour garder les élèves hors de ses bois. Mais il n'y avait jamais mis les pieds donc ça aussi, ce n'était qu'une supposition. Mais dangereuse ou non, il mettrait les pieds dans cette fameuse "forêt interdite", et si Maëlle venait avec lui, il serait d'autant plus prudent pour être certain qu'il ne lui arrive rien. Le but n'était clairement pas de la jeter dans la gueule du loup.

- On organisera ça ensemble et on fera les choses bien alors, c'est promis.

Un sourire s'était naturellement étiré sur ses lèvres à l'idée de pouvoir partager un moment de découverte telle que celle de la forêt interdite avec elle. Ils se complétaient bien tous les deux, Maëlle était clairement une des rares personnes capables de calmer ses "impulsions" quand il était décidé à faire quelque chose. Encore aujourd'hui, il n'avait aucune idée de comment elle faisait pour y arriver, mais ça fonctionnait et c'était le principal. Ses professeurs à Ilvermorny avaient fait la remarque plus d'une fois d'ailleurs, il avait arrêté de compter le nombre de fois où il les avait entendu dire qu'il était bien plus sérieux quand Maëlle n'était pas loin. Mais toutes ces pensées s'étaient volatilisées quand ils étaient rentrés dans la salle des trophées. La quantité de prix était astronomique et Orion s'était rapidement rapproché de ces derniers pour lire les écriteaux correspondants, un sourire s'étirant sur ses lèvres face à la remarque de Maëlle. Ouais, il la connaissait bien, c'était une certitude, mais la réciproque était tout aussi vraie. Il lâcha les trophées des premières étagères du regard pour suivre Maëlle, se retrouvant rapidement devant les trophées de Quidditch. Il n'y avait pas de doute, le père Rosier semblait avoir un talent incontestable pour le Quidditch, mais il connaissait assez la petite brune pour savoir que ces simples records n'allaient pas l'arrêter.

-En effet, il a l'air doué. En tout cas, j'ai jamais vu ton père sur un balai, mais je t'ai vu jouer bien assez de fois pour savoir que si une personne peut le détrôner, c'est bien toi. Ce sera peut-être pas de tout repos, mais t'as largement le potentiel.

Il se retrouva rapidement à faire demi-tour pour se diriger vers la sortie au même rythme que sa meilleure amie. Un air pensif sur le visage, il réfléchit bien plus longuement que nécessaire à la question de cette dernière. Quel était son objectif ici ? Changer de vie, c'était la première réponse qui lui venait à l'esprit. Avoir la chance de se découvrir sans la pression de ses parents sur le dos, mais également avoir la chance de se faire une place dans le monde de la médiation magique. S'il était encore aux Etats-Unis, il savait parfaitement que ses parents ne le laisseraient pas faire. Peut-être qu'ici, il aurait ses chances de le faire ?

-Changer de vie, je dirais. Enfin, découvrir la vie sans le regard de mes parents et de ma grand-mère pour épier le moindre de mes faits et gestes. Bon, ils auront toujours leur mot à dire, mais j'espère que ce sera différent. Puis si je pouvais me faire une place dans le domaine de la médiation magique, ce serait pas mal aussi.

Il n'avait pas vraiment réfléchi à là où il allait quand il avait réfléchi puis répondu. Au final, ils s'étaient encore une fois laissés guider par les escaliers alors qu'ils se retrouvaient devant une porte qui menait à un des nombreux couloirs du deuxième étage. Sans vraiment réfléchir, Orion poussa la porte en question avant de passer, vérifiant bien sûr que Maëlle le suivait toujours. Il savait qu'il y avait des salles de classe à cet étage, mais peut-être qu'autre chose les attendait ici ?

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Un petit rire accompagna les propos d’Amos, son côté pour le moins protecteur envers Maëlle ressortait dès qu’il était fait mention de garçon et s’il y en avait bien un qu’il ne portait pas dans son cœur, à juste titre selon Maëlle mais il semblerait qu’elle soit partiale à ce sujet, c’était le jeune Vandwyck. Il faut dire qu’habituellement pour être bien vu du meilleur ami protecteur, on évitait de prendre la fille pour une imbécile. «Je ne suis pas certaine que mes parents partagent ton avis, si je vais les voir en disant j’ai décidé de ne pas me marier, Rosier c’est quand même mieux, je pense que ça ne va pas passer du tout ou que je finirais avec un Rosier cousin au 6ème degré... Ce n’est pas mieux.» Elle en plaisantait mais si ça venait à se produire ainsi, Maëlle ne trouverait pas ça drôle du tout.

Un regard vers la forêt interdite de la part d’Amos qui était rempli de curiosité et de courage et Maëlle accepta de mettre les pieds là-bas. Pas aujourd’hui parce que ce qu’elle avait entendu sur la forêt la poussait à faire preuve de prudence. Non, ça n’était pas le genre d’endroit où elle aimerait passer du temps, c’était une certitude mais son amitié pour Amos était tel qu’elle irait. Aucun doute possible, son expédition là-bas, à moins qu’il lui dise clairement, je préfère y aller avec d’autres personnes – mais connaissant Amos, il y avait peu de chance - Maëlle ne comptait pas le laisser aller là-bas tout seul. Ils avaient affronté les regards des autres pendant des années, ce serait donc ensemble qu’ils iraient se frotter à cette forêt interdite. Elle acquiesça à ses propos, oui organiser cela ensemble permettrait à chacun de savoir à quoi s’attendre et à quel moment ils pourraient compter sur les talents de l’un plus que de l’autre avant que la tendance ne s’inverse.

Pour le moment, pas question de mettre les pieds dans un endroit sombre, ils avaient une visite du château à effectuer. Dès la première salle, Maëlle était complètement subjuguée, oh pas par la beauté des tableaux, non l’art ça n’était pas spécialement son truc, surtout lorsque l’art parle et qu’il est grognon... ce qui était le cas de bons nombres de tableaux ici. Non ce qui avait captivé son regard se résumait en un mot trophées. Là où à Ilvermorny, elle s’était contentée de jouer son jeu, bon sans se reposer sur ses acquis, cela ne lui ressemblant pas le moins du monde. A Poudlard, c’était différent, il y avait le goût du défi qui venait de naître à la seconde où son regard s’était posé sur le nom Rosier. Désir qui n’avait fait que grimper au fur et à mesure qu’elle se déplaçait dans la salle avant qu’elle ne constate, non pas que la tâche était trop ardue pour elle, ça jamais de la vie, mais bien qu’effectivement, son père était un excellent joueur. Son regard se posa sur Amos qui reconnaissait ne jamais avoir vu le père de Maëlle jouer, elle se retint de dire la première chose qui lui venait pourtant à l’esprit, que son père sur un balai, c’était Maëlle en mieux. Sauf que voilà, elle pouvait le penser autant qu’elle le voulait, certainement aidée par l’affection qu’elle lui portait mais elle avait décidé que non, ici ce serait elle la meilleure. Après tout, elle ne voulait pas donner tort à Amos, s’il pensait qu’elle avait le potentiel pour les faire tomber, en y mettant du cœur à l’ouvrage bien entendu, Maëlle comptait bien lui donner raison «Un jour il va falloir que je t’invite pour voir un de ses matchs. Bon il faudrait d’abord que je fasse tomber quelques records pour que tu ne deviennes pas fan de lui, je tiens à garder mon supporter numéro 1»

Alors qu’ils se dirigeaient tous les deux au niveau des escaliers, Maëlle chercha à connaître ce que son meilleur ami cherchait lui de son côté en venant fouler à son tour le sol de l’illustre école de magie. Elle écouta sa réponse et grimaça "Je crois qu’ils épieront toujours tes faits et gestes Amos, qu’ils demanderont aux personnes qui te connaissent ici de te surveiller.»[/color] Elle leva les mains en signe d’innocence «Ils ne m’ont pas chargé de cela, je te rassure, je n’ai pas été missionné par ta famille pour t’espionner.» De toute façon elle avait bien assez à faire avec sa propre famille sans qu’en plus il faille prévenir les Fontaine de tous les faits et gestes de son meilleur ami et puis elle aurait pas du tout apprécié qu’on lui demande de le trahir et aurait certainement mis au courant son meilleur ami. Elle le regarda, pleine de compassion en l’entendant dire qu’ils auraient toujours leur mot à dire, elle le plaignait sincèrement mais savait qu’il disait vrai, sa vie ne lui appartiendrait jamais totalement, le lourd fardeau d’être un Fontaine. Néanmoins, il y avait une note positive à tout ceci, elle était convaincue qu’il se ferait une place, un nom même dans le domaine qu’il voulait étudier «ça j’en suis certaine et je serais la première à te féliciter lorsque tu auras ton diplôme.»

Ils débouchèrent au second étage et avant de quitter les escaliers, Maëlle tapota sur la rembarde de ces derniers comme pour les remercier de les trimballer et de ne pas rester immobile un bon paquet de temps. Bon, d’après les soupirs de désespoirs des autres personnes installés sur les marches, Amos et elle devaient être les seuls à se laisser dicter le trajet par les escaliers de l’école. Elle s’empressa de rejoindre son meilleur ami qui avait commencé à avancer et qui venait d’ouvrir une porte. Alors qu’il entrait, elle fit de même et le moins que l’on puisse dire c’est que la salle était plongée dans l’obscurité, à croire que personne ne venait jamais ici. Dégainant sa fidèle baguette, Maëlle murmura Lumos afin d’éclairer la salle et de voir où Amos les avait menés, enfin Amos pour le choix de la porte à ouvrir, mais les escaliers pour l’étage.

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Certains diraient qu'il était bien trop protecteur et qu'il allait finir par l'étouffer, mais il ne voyait pas les choses de cette manière, en grande partie parce qu'il ne cherchait pas à retenir cette partie-là de sa personnalité. Il n'était comme ça qu'avec peu de gens -très peu même-, alors pourquoi est-ce qu'il devrait se retenir ? Il ne put s'empêcher de rire face à la remarque de Maëlle, même si ses sourcils s'étaient légèrement froncés face à ce qu'elle avait dit. Si elle finissait mariée à un cousin d'un degré quelconque, même lointain, ça ne serait définitivement pas drôle. Le problème avec les familles de sang pur, c'est qu'on peut rire autant qu'on le souhaite, mais ils arrivent toujours à nous surprendre.

- Ce serait pas mal d'éviter ça aussi, non ?

L'ambiance dans la salle des trophées avait été.. Particulière, difficile à décrire pour Orion. A la fois, la salle était magnifique, avec tous ces trophées brillants qui trônaient sur les étagères ou derrière leurs vitres de verre mais en même temps, cette vision était presque solennelle. Une partie de l'histoire de Poudlard était inscrite dans cette salle, certains anciens élèves avaient laissé leur trace dans leur salle et elle y était encore, même de très nombreuses années plus tard. Et en même temps, il y avait le nom du père de Maëlle qui trônait à plein d'endroits à la fois, comme si la trace qu'il avait laissée ici était bien différente de celle laissée par les autres anciens élèves. Peut-être qu'il avait cette impression parce que Maëlle était sa meilleure amie, il ne saurait pas vraiment le dire. Mais une chose était sûre, c'est qu'il ne mentait pas quand il disait qu'il estimait que Maëlle avait toutes ses chances de faire tomber les records de son père. Peut-être qu'il n'était pas très objectif, après tout il n'avait jamais vu le père Rosier sur un balai, mais la sensation restait la même, cette sensation de soutien et de certitude quant aux capacités de sa meilleure amie. Il avait eu le temps de se perdre dans ses pensées, mais il revint vite à l'instant présent quand il entendit les mots prononcés par la jeune femme. Il releva les yeux vers elle, lâchant du regard un trophée sur lequel était indiqué le nom "Montez" pour le poser sur le visage de la jeune femme, un sourire s'étirant rapidement sur ses lèvres.

- T'as déjà ma préférée quand ça concerne le Quidditch, t'as pas à l'inquiéter, je resterais toujours ton supporter numéro 1, même si ton père s'avère être divin sur un balai.

Puis ils avaient quitté cette étrange salle qu'était la salle des trophées et le sujet avait rapidement tourné vers ce qu'il comptait faire maintenant qu'il était à Poudlard. Sauf que ce genre de questions ramenaient aussi le sujet sur la famille Campbell et leur sale tendance à essayer de tout contrôler, dont les choix de leurs descendants. Pendant bien longtemps, il avait apprécié le fait d'avoir tout ce qu'il voulait servi sur plateau d'argent par ses parents mais avec le temps, les choses avaient bien changées. Il avait tendance à se sentir utilisé et il avait l'impression que s'il demandait trop de choses à sa famille, il allait leur en "devoir une", ou un truc du genre, sauf que c'était l'inverse de ce qu'ils recherchaient. Mais même s'ils restaient toujours là même s'il était à Poudlard, il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir un peu plus libre par rapport à Ilvermorny, peut-être parce qu'ils avaient moins de contact ici que dans leur pays natal, il ne saurait pas vraiment le dire. Son regard se posa sur la brune et il se contenta d'acquiescer. C'était vrai, ils trouveraient quelqu'un pour l'espionner ici, ils l'avaient peut-être même déjà fait alors qu'il venait tout juste de faire sa rentrée.

-Je te fais bien assez confiance pour savoir que s'ils avaient essayé, tu aurais refusé. C'est peut-être aussi pour ça qu'ils n'ont pas essayé, je sais pas vraiment. Je suis étonné qu'ils n'aient pas encore envoyé la fille Simmons ici par contre, ils voulaient qu'on se marie après tout. Mais je vais clairement pas m'en plaindre.

Après tout, c'était aussi cette discussion avec ses parents et sa grand-mère qui l'avait convaincu de quitter le pays après plusieurs semaines ou mois à hésiter. Le fait de devoir se marier sans choisir sa future femme -ou son futur mari?- ne lui plaisait pas du tout, surtout qu'Athena Simmons serait loin d'être son premier choix si on le lui avait laissé, justement. Il posa une nouvelle fois son regard sur la jeune femme alors qu'ils s'apprêtaient à quitter les escaliers maintenant qu'ils les avaient déposés à leur "destination", un sourire attendri sur les lèvres.

-Je serais là pour te féliciter au même moment, on aura nos diplômes en même temps, après tout.

Après avoir poussé la porte, il s'était limite laissé guider sans réfléchir, jusqu'à arriver au niveau d'une porte entrouverte, mais pas assez pour qu'il puisse voir ce qu'il y avait à l'intérieur. Il haussa les épaules, lançant un regard interrogatif à Maëlle avant de pousser la porte. Le spectacle qu'il y avait derrière celle-ci était loin d'être le même que celui de la salle des trophées. Derrière cette se trouvait des toilettes pour filles clairement presque abandonnées, ce qui était assez étrange. Il y avait des traces d'eau sur le sol et les robinets centraux semblaient sacrément abîmés. Où est-ce qu'ils venaient de mettre les pieds ? Il fronça les sourcils, tournant une nouvelle fois son regard vers Maëlle.

-Euh, tu sais où on est ?

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Définitivement, elle était d’accord avec lui, ce serait une véritable catastrophe – pire que d’être fiancé à Tristan ? Quand même pas – elle préférait autant éviter ce cas de figure. Elle avait le temps de toute façon, personne ne semblait attendre d’elle qu’elle trouve quelqu’un rapidement, probablement parce qu’il y avait Tristan en fond et que sans le savoir, il l’aidait à ne pas avoir à se décider tout de suite, parce que le fait qu’elle attende, ça permettait à ses parents de croire à leurs rêves et très franchement, ça arrangeait bien la jeune Rosier. «Je l’éviterais, ne t’en fais pas. J’ai quelques années pour me décider, je choisirais bien.» Elle aurait pu lui glisser qu’elle demanderait son avis, ce qui serait d’ailleurs le cas, ne serait ce que pour vérifier qu’elle ne se faisait pas bananer, le problème c’est qu’Amos était un brin protecteur et qu’il y avait fort à parier qu’il serait ultra exigeant envers les différents prétendants, voir qu’il trouverait des critiques à faire à chacun et que personne ne serait assez bien, donc elle allait devoir trancher malgré tout – enfin avec l’aide des parents -.

Que s’était-il passé dans la tête de Maëlle durant toutes ces années pour ne jamais avoir emmené Amos voir un match de Quidditch avec elle, ce n’était pas comme si les parents de la jeune fille ne l’estimait pas, c’était juste un oubli - étrange -. Il fallait vraiment qu’elle se débrouille pour un match prochain. Même si effectivement, elle ne voulait pas perdre son supporter au profit de son père mais Amos se débrouilla pour être rassurant et catégorique, elle n’aurait pas à souffrir de la perte d’Amos, peu importe à quel point son père était doué - ce qui était une très bonne nouvelle. Elle inclina donc la tête pour le remercier «J’en suis soulagée, je vais me renseigner sur les matchs et me débrouiller pour récupérer deux places, maintenant que je sais que je ne risque rien.» Très franchement, ça ne devrait pas être ultra compliqué, son père était plutôt ravi lorsque Maëlle venait le voir et il ne devrait pas avoir de mal à trouver une place de disponible pour Amos aussi. Il fallait juste qu’elle demande.

Une fois sortie de la salle des trophées, après que Maëlle se soit débrouillée pour mémoriser un plus grand nombre de records à faire tomber et s’être dit qu’il fallait à tout prix qu’elle s’entraîne bien plus pour être sûre d’y parvenir, elle entama le sujet avenir avec Amos. Qui dit avenir dans le cas sang pur, dit souvent, presque toujours même, fiançailles voire même mariage. Ah pour le coup, que ça vienne sur le tapis, ça ne surprenait vraiment pas la Poufsouffle qui s’était fait à l’idée depuis bien longtemps que de toute façon, le monde fonctionnait ainsi et que ça ne serait certainement pas elle qui révolutionnerait quoi que ce soit. Bon en revanche, c’était la façon dont s’était amené qui était des plus étonnant. A ses yeux tous les jeunes gens étaient dans le même bateau, à subir des mariages dont aucun ne voulait vraiment, sauf qu’espionner l’autre afin de faire des rapports à ses parents ou ses futurs beaux-parents, c’était commencer bien mal un potentiel mariage. Maëlle n’aurait pas mais alors pas du tout apprécié que Tristan rapporte tous ses faits et gestes aux parents Rosier, bon même si pour le coup elle n’aurait certainement jamais osé lui dire, ou leur dire... bon et il n’y avait pas forcément beaucoup de choses à dire sur Maëlle. Elle posa un regard sur lui, plein d’espoir «Peut être que tes parents, comme les miens ont décidé d’abandonner, nous laissant tranquille pendant toutes nos études... C’est après que ça risque d’être beaucoup plus houleux chez nous. En clair, nous devons trouver la personne avec qui nous allons nous marier, en restant dans leurs critères avant la fin de nos études pour être tranquille. Cela nous laisse un peu de temps pour profiter.» Ce n’était pas dit dans le sens en profiter pour avoir pleins de relations, oulah non du côté de Maëlle, il ne se passerait rien du tout avant qu’elle ait trouvé la bonne personne et qu’ils soient mariés. Elle disait plutôt cela dans le sens profiter de la vie. Et dans quelques années, lorsqu’ils auraient terminé leurs études, ils trouveraient le moyen de se féliciter en même temps pour l’obtention de leur diplôme. Maëlle aimait bien l’idée.

Ce qu’elle aima beaucoup moins, c’est le lieu dans lequel ils venaient d’arriver. Qu’est ce que c’était que cet endroit hyper glauque. A quel moment, dans le château, il y avait une pièce qui semblait abandonner de tous... Maëlle avança d’un pas prudent, posant le doigt sur un des lavabos pour constater qu’effectivement, personne ne semblait venir ici régulièrement. Elle frotta donc son index contre son pouce afin d’en détacher toute la poussière. Elle tourna la tête vers Amos qui lui posait une question à laquelle, elle n’avait pas la moindre réponse, et fit un mouvement de gauche à droite pour montrer qu’elle n’en avait pas la moindre idée «Cela ressemble à un endroit abandonné.» Partant du principe – foireux- qu'ils étaient dans une école et que rien était dangereux, Maëlle avança pour faire le tour de la salle, grimaçant lorsqu’elle posa le pied dans l’eau. «Tien, on dirait que quelqu’un est venu par ici, il n’y a pas longtemps.» Elle ne voulait surtout pas savoir si c’était une eau usagée ou qui venait du lavabo. Elle poussa une porte, puis une autre, fronçant les sourcils «Nous sommes dans des toilettes. Pourquoi il y aurait des toilettes abandonnées dans l’école, ça n’a pas de sens.» C’est à peu près à ce moment là, après s’être détourné des toilettes pour regarder Amos qu’un plouf retentit dans son dos... là où il n’y avait personne la seconde d’avant et qu’une voix nasillarde s’éleva pour leur hurler dessus «PARCE QUE CE SONT MES TOILETTES.» Maëlle fit littéralement un bond en avant se dépêchant de rejoindre Amos, ne voulant surtout pas savoir ce qui venait de parler, ou plutôt si, mais une fois qu’elle serait à côté de son meilleur ami.

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Orion n'était en général pas du genre à se mêler des affaires des autres, préférant leur laisser l'occasion de faire leurs propres choix, estimant qu'il n'avait pas son avis à donner. Mais avec Maëlle, c'était différent. Non pas qu'il lui imposerait son avis si elle n'en voulait pas, bien sûr, mais il aurait évidemment un regard sur la situation. C'était sa meilleure amie, il la considérait presque comme sa petite soeur -alors qu'ils ont le même âge, très bizarre-, alors il voulait faire son possible pour qu'elle ne souffre pas. Mais ça ne l'empêcherait pas de la laisser faire ses propres choix, il considérait ça comme parfaitement normal. Parce que dans tous les cas, si un choix s'avérait ne pas être le bon à long terme, il serait toujours là pour l'aider à se relever, c'est une certitude pour Orion.

- Oh je sais bien. Puis si quelqu'un te fait du mal, souviens toi que je serais là pour lui faire comprendre que ça ne se fait pas.

Peu importe à quel point son caractère est loin d'être facile, Orion n'est pas un garçon violent. Il aime enfreindre les règles, il se braque facilement, il n'aime pas spécialement les autres, mais jamais au grand jamais il ne serait violent, c'est hors de question pour lui. Alors si quelqu'un blessait Maëlle -ou n'importe lequel de ses proches d'ailleurs-, il n'irait pas les frapper, il irait simplement leur donner son point de vue sur la situation. Mais bon, les mots peuvent parfois faire plus mal que les coups, donc ce n'est pas comme si c'était mieux. Orion est protecteur envers les gens qu'il aime, c'est loin d'être une nouveauté et Maëlle le savait parfaitement. Son regard était resté à aller d'un trophée à l'autre, toujours impressionné par la quantité de trophées présents dans cette salle, mais également par le nombre qui portaient fièrement le nom du père Rosier. C'était clair et net, le paternel de Maëlle était plus que doué en Quidditch, et ça le rendait curieux quand au fait de le voir sur un balai. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle craignait quoique ce soit, il resterait son supporter numéro un pendant encore longtemps, même si son père s'avérait être une bête en Quidditch. Un sourire s'étira sur ses lèvres à l'idée d'aller assister à un match avec Maëlle prochainement.

- Tu ne risques rien t'inquiètes pas, mais j'avoue être curieux de voir ton père sur un balai, même si ça ne changera strictement rien au fait que je suis et que je resterais ton supporter numéro 1. Tu te débarrasseras pas de moi si facilement.

Les sujet de ses parents avait toujours été des plus épineux pour le jeune Gryffondor et Maëlle était bien une des seules personnes avec qui il pouvait l'aborder aussi librement. En même temps, il fallait dire que c'était assez compliqué. D'un côté, venir d'une famille comme celle des Campbell ou des Rosier avait de grands avantages, autant au niveau financier qu'au niveau professionnel, ça peut vous ouvrir plein de portes si vous choisissez bien votre futur, mais en même temps, ça implique bien trop de responsabilités. Sans compter le fait que dans le cas d'Orion, ce n'est pas comme s'il avait été éduqué de la même façon que ses camarades ou qu'il avait eu la chance de grandir dans un cocon familial. Ses parents ne le détestaient pas, ou en tout cas si c'était le cas, ils ne lui avaient jamais dit, mais ils étaient très clairs sur leurs attentes quant au futur du jeune sorcier, même si ces dernières ne lui convenaient pas du tout. C'était aussi pour ça qu'être à Poudlard était un soulagement pour lui, il se sentait bien plus éloigné de la pression de ses parents -et surtout de celle de sa grand-mère- et il avait l'impression de découvrir une forme de liberté qu'il n'avait jamais eu la chance de connaître. Mais en même temps, il avait du mal à croire que ses parents aient accepté son départ sans avoir trouvé un moyen de garder une sorte d'attache sur lui, comme un moyen de s'assurer qu'il faisait les bons choix. Mais l'idée qu'ils aient décidé de le laisser tranquille le temps de sa scolarité à Poudlard lui plaisait bien, même si ce n'était pas nécessairement facile pour lui d'y croire.

-J'aime bien cette idée. Si je rencontre quelqu'un, je veux pas le faire en pensant à mes parents ou à ce qu'ils pourraient avoir à dire sur cette personne-là, surtout qu'ils ont vraiment l'air d'apprécier Athena et qu'ils sont loin d'être au courant que les filles ne sont pas les seules à m'intéresser. Et puis, on a que 18 ans, je préfère largement l'idée qu'on ai le temps de profiter de notre jeunesse plutôt que de directement se retrouver entraînés dans les volontés de nos parents par rapport à notre futur ou à la personne avec qui on devrait fonder notre future famille.

Ouais, fallait dire que sa bisexualité était loin de l'aider dans cette situation-là. Il n'avait pas spécialement de problème avec ça, il l'assumait complètement, mais pas au point d'aller le crier sur les toits proche des personnes qui pourraient s'empresser de le raconter à ses parents par la suite. Ce qu'il n'appréciait pas non plus, c'était l'endroit dans lequel ils avaient mis les pieds. Ouais, bon, fallait bien se douter qu'en se contentant de suivre la volonté des escaliers, ils tomberaient sur des endroits agréables et d'autres beaucoup moins, mais il était loin d'imaginer que Poudlard pouvait renfermer un endroit aussi.. Lugubre. Il fronça les sourcils en s'approchant, acquiesçant quand elle lui dit que ça avait l'air sacrément abandonné. Pourquoi est-ce que des toilettes pour filles étaient abandonnées, il s'était passé un truc ici récemment ou quoi ? Il s'était avancé aussi, portant un regard attentif sur les robinets et les portes de toilettes, certaines étant fermées alors d'autres étaient entrouvertes. Ouais, c'était vraiment lugubre comme endroit.

-J'en ai aucune...

Il fut coupé dans sa réponse par une voix criarde qui n'appréciait apparemment pas du tout leur présence ici. Il s'était rapidement rapproché de Maëlle en même temps qu'elle, la gardant à côté de lui alors qu'il s'approchait doucement de la source de cette voix. Il fut sacrément surpris quand il vit le fantôme de ce qui semblait être une élève sortir d'une des cabines de toilettes. Ca n'avait absolument pas de sens, il ne comprenait rien à ce qui était en train de se passer.

-Euh.. Désolé, j'imagine. On voulait pas déranger, on visitait juste le château.

«Et vous n'avez rien de mieux à faire que de venir dans MES toilettes ?» Ouais, vu comme ça, ça sonnait bizarrement. Si on lui avait dit qu'il tomberait sur un lieu comme ça en décidant de visiter le château, il n'y aurait clairement pas cru. Il arqua les sourcils, lâchant le fantôme du regard pour tourner la tête vers sa meilleure amie, un air clairement surpris sur le visage.

-On savait pas, désolé.

Spoiler:

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Il n’y avait pas à dire, pour Maëlle, le fait qu’Orion soit présent à Poudlard pour le futur était une excellente chose. Pas qu’elle soit du genre à se mettre dans les ennuis ou que bon nombre de gens aient à cœur de lui faire du mal. Tout en chacun savait pertinemment que Maëlle si les ennuis pointaient le bout de son nez, elle cherchait à faire plaisir à l’autre plutôt que de chercher à faire la maligne et de risquer d’avoir encore plus mal, que ce soit moralement ou physiquement, les deux étant catastrophique pour Maëlle. Il n’empêche que c’est une chose de savoir que l’on est pas du genre à risquer les problèmes, c’en est une autre d’avoir la certitude que quoi qu’il advienne, il y aura quelqu’un pour la défendre, prendre son parti et l’épauler du mieux qu’il pouvait. Néanmoins, savoir cela n’empêchait pas le fait que Maëlle ne voulait en aucun cas qu’Orion s’attire des problèmes pour elle, qu’elle soit ou non responsable « Je ne l’oublierais pas, tâche cependant de te rappeler que je ne veux que tu te mettes des gens à dos non plus. » Elle lui adressa un clin d’œil. De toute façon, elle se débrouillerait pour que personne ne lui fasse du mal, ne pas se faire d’ennemi, uniquement des amis, c’était pile poil son ambition dans la vie.

Enfin ça c’était avant d’arriver dans la salle des trophées bien entendu. Parce qu’une fois face à tout ces trophées, sa véritable ambition venait de montrer le bout de son nez. Elle voulait surpasser son père. Si ça n’avait jamais été son objectif à Ilvermorny, que là-bas elle vivait dans son ombre certes mais qu’elle avait toujours l’excuse du c’est normal, il est professionnel lui, là elle avait la preuve sous les yeux que ça ne suffisait plus. Si elle était déterminée à le battre, déterminée à faire ses preuves, il y a autre chose qui lui tenait à cœur, montrer à Orion les prouesses de son père. Ça faisait des années qu’ils étaient proches et il était grand temps que son meilleur ami puisse comprendre d’où venait la passion de Maëlle pour le Quidditch. D’après le sourire qu’elle pouvait lire sur le visage du Gryffondor, l’idée avait l’air de le ravir autant qu’elle. Elle plaisanta cependant sur le fait de perdre son plus fervent supporter, bien qu’elle ne doutât pas une seconde que ça puisse arriver, l’affect prenait bien souvent le dessus dans ces situations et il n’y avait pas de raison, puisque c’était sa meilleure amie qui jouait qu’Orion préfère le père de cette dernière. Chose qu’il confirma dans les propos qu’il tint par la suite, rajoutant même qu’elle ne se débarrassait pas de lui aussi facilement, elle lui adressa un beau sourire « Je n’ai jamais eu l’intention de me débarrasser de toi. » Plus loyale qu’elle, on ne faisait pas, perdre Orion serait une véritable déchirure à ses yeux.

Evoquant le futur qui se présentait aux deux jeunes gens, Maëlle avait une idée bien précise de ce qu’elle pouvait faire ou mais aussi du devoir que ses parents avaient l’air de rien posé sur les épaules de leur fille sans que celle-ci n’ait véritablement son mot à dire. Néanmoins, si elle s’était accommodée à cette idée et ne voulait pas se mettre en porte à faux vis-à-vis d’eux. Orion, de son côté voulait se détacher de ses parents et de l’idée que ces derniers pouvaient avoir d’une relation. Ce problème qu’il avait avec Athéna, elle avait eu exactement le même avec Tristan, son père avait une telle vision du jeune homme que c’en était catastrophique pour Maëlle. Néanmoins, la comparaison s’arrêtait là entre les deux meilleurs amis. Maëlle ne se souvenait pas avoir eu de sentiments pour une fille un jour. En fait, la question ne s’était jamais posé, déjà parce qu’on ne lui avait jamais dit tu vas avoir des émotions pour quelqu’un, mais bien parce que de toute façon son futur avait été dès le départ Tristan, elle devait s’intéresser à Tristan et uniquement à lui parce qu’il y aurait lui et uniquement lui. Donc la question ne s’était jamais posé, elle avait juste attendu ce fameux Tristan. Elle écouta les dires de son ami à propos de leur âge et du fait qu’ils avaient le temps de profiter, elle fronça les sourcils. « Je crains justement que je ne puisse pas profiter, si je traîne trop, ils risquent de me forcer la main et à moins qu’entre temps Tristan se soit fiancé puis marié avec une autre, je peux d’ores et déjà affirmer que si je ne bouge pas, je connais déjà le nom de mon futur époux et je ne suis catégorique, je ne veux pas épouser ce rustre. »

La conversation mariage et tout le tralala qui va bien s’arrêta lorsqu’ils arrivèrent dans une pièce terriblement poussiéreuse et qui n’avait pas lieu d’être dans une école. Bien que Maëlle ne soit pas la fille la plus courageuse de l’ère moderne, elle ne se sentait pas en danger, intriguée cependant. Elle s’était donc mise en quête de comprendre le pourquoi du comment cette salle était déserte. Manque de bol, une voix lui hurla dessus dans son dos et là, Maëlle ne songea qu’à une chose rejoindre Orion. Affronter les ennuis, oui d’accord, très bien, mais pas seule. D’ailleurs son meilleur ami avait eu la même idée, avançant de son côté pour rejoindre Maëlle et passer devant pour aller voir qui avait parlé. Même si c’était certainement ridicule, Maëlle sortit sa baguette, comme pour attaquer et là, une jeune fille fantomatique avec des couettes et des lunettes sorties des toilettes sous le regard stupéfait de la Poufsouffle. Mais qu’est ce que c’était que ça encore. Elle était bouche bée et heureusement qu’Orion prit la parole pour s’excuser de déranger. Maëlle trouva quand même le moyen d’appuyer son meilleur ami en hochant la tête. Les deux jeunes se firent rabrouer comme des enfants de cinq ans et une seconde fois Orion s’excusa, regardant Maëlle qui haussa les épaules avant de prendre le relais « Oui, jamais personne ne nous a dit que ces toilettes vous appartenaient madame. » Que n’avait elle pas dit ! Le fantôme se mit à pleurer… sous le regard totalement dépassée de Maëlle qui ne comprenait même pas ce qu’elle avait dit de mal, elle jeta un regard à Orion complètement perdue, comment consoler un fantôme en plus « Personne ne parle jamais de moi. » L’instant d’après, elle hurlait de nouveau sur les deux jeunes « JE NE SUIS PAS UNE MADAME JE SUIS MORTE JEUNE ! » Elle était pas nette cette fille. Comme si elle contrôlait la salle, les robinets s’ouvrirent, projetant des jets d’eau glacée sur le couple d’amis. Maëlle s’empara de la main d’Orion pour l’inviter à sortit rapidement de cet endroit de malheur.

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Heureusement qu'elle était là, il était certain que la présence de sa meilleure amie allait rajouter beaucoup de positif à cette nouvelle expérience. Le fait qu'il soit à Poudlard avait surtout été motivé par sa soeur qui avait trouvé les bons mots pour le motiver, mais également par les fiançailles forcées avec Athena mais soyons honnêtes, le fait que Maëlle y soit aussi l'avait rassuré et l'avait partiellement aidé à sauter le pas. Ils se connaissaient parfaitement, rien d'étonnant vu tout le temps qu'ils avaient passé ensemble à l'époque d'Ilvermorny et clairement, Orion ne comptait pas sur le fait que ça change maintenant qu'ils étaient tous les deux à Poudlard.

- T'inquiètes pas je ferais attention. Mais te prends pas trop la tête va, tu me connais, je me préoccupe pas trop de ce que les gens peuvent penser de moi.

Mais le fait qu'elle s'inquiète de ce genre de choses lui faisait sacrément plaisir. Il avait beau dire ce qu'il voulait, l'avis des gens avait toujours un minimum d'intérêt pour lui, mais ça restait mineur, surtout si ses actes étaient motivés par la loyauté dont il avait toujours fait preuve quand il était question de ses proches. Il avait beau être capable d'être détestable avec certaines personnes, il était capable de tout pour les personnes à qui il tenait et pour le coup, ça faisait maintenant bien longtemps que Maëlle faisait partie de ces gens là. Ca faisait un bon moment maintenant qu'il ne donnait pas facilement sa confiance aux autres mais quand il décidait de la donner, c'était à la vie à la mort, ou en tout cas jusqu'au moment où on lui prouverait qu'il avait eu tort de faire confiance à telle ou telle personne. L'idée de voir le père de la jeune Rosier sur son balai sur un terrain de Quidditch lui plaisait beaucoup. Il n'avait jamais été un grand fan de la pratique de Quidditch, mais il adorait regarder les gens y jouer et cette fois ne faisait pas exception. Il avait eu plus d'une occasion de témoigner du talent de sa meilleure amie et il était plus que curieux de voir son père sur un balai. Il avait toujours entendu parler du talent de ce dernier mais franchement, l'idée de pouvoir le voir de ses propres yeux lui plaisait franchement.

- Tant mieux, parce que tu n'aurais absolument pas réussi.

Un grand sourire apparut sur ses lèvres alors qu'il faisait un clin d'oeil à la jeune femme. Bien rapidement, la discussion prit la direction de leurs parents et de leurs volontés plus que tendancieuses, comme bien souvent. Bien sûr qu'elle n'avait pas le temps de vraiment profiter, lui non plus d'ailleurs. Enfin, il avait gagné un peu de temps en mettant les pieds au Royaume-Uni, mais il doutait fortement du fait qu'il ai le droit à encore beaucoup de temps avant que ses parents ne trouvent un nouveau moyen de lui rappeler qui ils étaient, qui il était et surtout ce qu'ils attendaient de lui. Encore une chose sur laquelle Maëlle et lui se comprenaient bien plus que nécessaire. Ils étaient tous les deux embringués dans une relation et un mariage dont ils ne voulaient pas vraiment, mais ils n'avaient pas vraiment leur mot à dire sur le sujet.

-Je ne pense pas avoir beaucoup de temps devant moi non plus, mais j'aime l'idée que ça puisse être le cas. Je suis sûre que mes parents sont déjà en train de réfléchir à un moyen de me faire revenir ou de faire en sorte que je respecte les "ordres" qu'ils m'ont donnés avant que je parte. Ils n'ont pas nécessairement tort en soit, c'est pas comme si j'étais d'accord avec leurs actions et ils le savent parfaitement, mais j'ai du mal à comprendre quel est le rapport avec Athena. Ils doivent se dire que si je suis marié, je me calmerais, mais ça ne changera pas ma vision des choses, mais je pense qu'ils n'en sont pas conscients, ou alors ils savent déjà quoi faire pour la suite.

Autant dire que leur conversation s'était rapidement stoppée quand ils étaient rentrés dans ces toilettes étrangement abandonnées, ou en tout cas c'est ce qu'ils croyaient. Ce fantôme était sorti de nul part -à ses yeux en tout cas- et autant dire que la jeune femme n'était apparemment pas satisfaite de leur présence sur les lieux. Bon, ok, il comprenait juste pas en fait. Comment est-ce que ses toilettes pouvaient être les siennes ? Il était à peu près certain que c'était impossible mais pour le coup, il n'avait pas spécialement envie de le dire à la jeune femme fantomatique, il était absolument persuadé que c'était une très mauvaise idée. Il s'était contenté de prendre la parole et Maëlle avait rapidement fait de même, comme pour compléter les paroles du Gryffondor. Sauf qu'évidemment, ça avait encore dégénéré. Comment c'était possible sérieusement ? Elle était définitivement.. Susceptible, disons. Le fantôme avait commencé à pleurer et Orion lança rapidement un regard déboussolé à la jeune femme qui avait l'air tout aussi perdue que lui. Mais ça ne s'était pas arrêté là, la jeune femme avait commencé à crier et l'instant d'après, ils étaient trempés. Le brun était resté là, complètement sous le choc et ce n'était que quand Maëlle s'était emparée de sa main pour qu'ils sortent qu'il était comme revenu à la réalité. Ouais, définitivement intéressante, cette visite. Une fois dehors, son regard se posa sur sa meilleure amie et il ne put pas se retenir longtemps avant d'éclater de rire, à la fois à cause du côté des plus inattendus de l'évènement, mais aussi parce que bon, la tête de sa meilleure amie était à mourir de rire. Il finit par se calmer, un sourire toujours amusé présent sur ses lèvres.

-Alors, je crois qu'on peut se noter dans un coin de la tête qu'on ne doit pas revenir ici. Ca va ?

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S’il promettait de faire attention alors elle ne s’inquiétait pas pour lui ou tout du moins, elle ne s’inquiéterait pas trop. Ne pas se prendre la tête pour lui, voilà qui était pour le moins impossible, elle tenait bien trop à lui pour ne pas se prendre la tête à son sujet « Moi je m’en préoccupe. Les gens devraient tous t’adorer. » au moins tout autant que Maëlle l’adorait. Sa protection ce serait mentir de dire qu’elle n’en voulait pas mais au détriment de lui.
Leur arrivée dans cette nouvelle école augurait certains changements, surtout du côté fiançailles pour Orion, elle se devait donc de faire en sorte qu’il y ait certaines choses qui ne changeraient pas, à commencer par l’amitié qui le liait à la demoiselle Rosier. Elle voulait le faire sourire et cela commençait par une promesse, celle de l’emmener voir un match de son père. A qui cela faisait le plus plaisir, certainement Maëlle qui avait hâte de pouvoir lui montrer à quel point elle ne disait pas d’âneries lorsqu’elle complimentait son père. Alors qu’ils plaisantaient sur le fait qu’Orion aurait pu remplacer la demoiselle par son père, ce dernier surenchérit sur les propos de Maëlle en disant qu’elle n’aurait pas réussi à se débarrasser de lui, Maëlle lui adressa un sourire, s’amusant de la situation, oh ça n’était pas une surprise, Orion étant ce que l’on peut appeler une véritable tête de mule.

La discussion dévia sur le futur de chacun. Un mariage arrangé ça n’était pas si terrible, Maëlle en était convaincue. Il fallait juste deux caractères qui s’assemblaient relativement bien et pour ce qu’elle pouvait constater au fil des années passées avec Orion, il était quelqu’un d’adorable, ses parents ne faisaient pas des masses d’efforts pour trouver la personne qui lui convenait. Elle fit la moue en entendant Orion parler avec ce qui semblait être un détachement de son retour au pays, elle n’avait pas envie qu’il parte. C’était certainement un caprice de petite fille mais elle voulait qu’il reste ici, il était prévu qu’ils fassent leurs études ensemble dans la tête de Maëlle et s’imaginer se retrouver sans lui déplaisait fortement à la jeune fille sans qu’elle ne dise rien parce que déjà il se doutait certainement que son absence lui peinerait mais qu’en plus ça n’était pas une volonté de sa part mais bien celle de ses parents. Tandis qu’il évoquait Athéna, est ce que c’était une façon de calmer Orion, ça c’était une bonne question, en revanche croire que ça changerait sa vision des choses, c’était une utopique. Elle l’observa « Ils espèrent que tu tomberas amoureux et qu’elle saura y faire pour que tu évites de faire des vagues. » En tout cas, c’est la seule explication qu’elle avait trouvé, elle ne voyait pas pourquoi Athéna elle non plus, ça n’était pas que la demoiselle n’était pas une fille bien, Maëlle n’en savait rien et était certaine que si mais quelle drôle d’idée de faire un couple comme ça au bout de dix huit ans. Bon après en parler avant, il semblerait que ça ne fonctionne pas des masses non plus vue la manière dont cela s’était déroulé pour Maëlle et Tristan, savoir à qui on était fiancé depuis la naissance n’empêchait certainement pas les jeunes gens de s’envoyer mutuellement sur les roses. Comment ça ils savaient déjà quoi faire. « Tu penses à quoi quand tu dis qu’ils savent déjà quoi faire ? » Oh ça ne sentait rien qui vaille. Il fallait qu’elle file un coup de main à Orion pour Athéna, elle ne savait pas encore comment mais elle n’allait pas laisser son meilleur ami dans ces fiançailles qui ne l’intéressaient guère – ce qui peut se comprendre-

Au fur et à mesure de leur discussion, les deux amis voyageaient dans le château et se retrouvèrent dans des toilettes abandonnées. Enfin, il fallait vraisemblablement le dire vite puisqu’ils ne se retrouvèrent pas seuls bien longtemps. Voilà qu’un fantôme venait leur crier dessus. Maëlle avait rencontré et discuté avec bon nombres d’entre eux aucun n’avait le toupet qu’avait cette fantôme là. Une fois elle pleurait, l’autre fois elle criait, c’était difficile de savoir sur quel pied danser avec elle. En prime, voilà que Maëlle et Orion eurent droit à une douche en bon et dû forme. La sorcière n’appréciait pas du tout qu’on l’attaque de la sorte et si elle ne répliqua pas c’est uniquement parce qu’on lui avait apprit à respecter les morts – ou plutôt qu’elle a la trouille – elle préféra s’emparé de la main d’Orion pour qu’ils se carapatent tous les deux loin de cette fille un peu excentrique.

Elle resta immobile quelques instants, fixant la porte, le cœur battant avant d’entendre le rire d’Orion. Elle tourna la tête pour le regarder, il se moquait d’elle ? Il semblerait bien que oui, Maëlle roula des yeux quelques secondes avant de passer ses mains dans les cheveux afin de les essorer tandis que son meilleur ami faisait une remarque tout ce qu’il y a de plus pertinente. « Oh non, tu as raison, pas question que nous remettions les pieds ici. » En plus, sans vouloir passer pour une petite précieuse, Maëlle était certaine que l’eau qu’elle avait dans les cheveux n’était pas ultra propre, elle n’avait pas envie de réitérer l’expérience. A la question qu’il posa, elle hocha la tête, oui elle allait bien, même si ce n’était pas agréable de se faire hurler dessus par quelqu’un ne la connaissant même pas et d’être trempée. Elle s’empara de sa baguette pour sécher ses affaires et remettre ses cheveux en place « Une chance que personne ne nous ait vu, de quoi nous aurions l’air si des gens nous voyaient sortir de toilettes abandonnées trempés. » Elle s’arrêta avant de glisser « Quoi que ce serait une manière de rompre tes fiançailles de manière éclatantes. » et au passage de se faire trucider par leurs parents, parce qu’il était évident que ça ne passerait ni di côté des Campbell, ni de celui des Rosier. Une fois de nouveau convenable, elle se chargea d’Orion, questionnant après avoir terminé « Nous continuons ? ça ne peut pas être pire après tout. » Ils pourraient quand même mettre un panneau pour prévenir les gens de la dangerosité de cette pièce.

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Il pouvait comprendre son point de vue parce qu'il avait le même quand ça la concernait. Il l'adorait, ça faisait maintenant bien longtemps qu'il la considérait comme sa meilleure amie et il avait beaucoup de mal à croire que certains puissent la voir d'un mauvais oeil. Alors il pouvait comprendre qu'elle estime que tout le monde devrait l'adorer, mais ce n'était pas le cas et il s'y était largement fait. Faut dire que ça fait un moment qu'il a arrêté de faire en sorte que les gens l'apprécient, préférant l'image du gamin détestable à celle de la personne qu'il est réellement, juste parce qu'au moins comme ça, les gens qui souhaitent profiter de lui ont bien moins l'occasion de le faire.

- Ils ne le font pas, mais franchement t'inquiètes pas, c'est loin de me déranger. Je préfère ça plutôt que les débuts à Ilvermorny pour être honnête.

Quoique, c'était aussi ces débuts-là qui lui avaient permis de rencontrer Maëlle, comme quoi il y avait du bon à chaque situation négative. Bon, c'était compliqué de les trouver parfois, mais au moins il avait parfois la volonté de se convaincre que peu importe le pétrin dans lequel il était, peut-être qu'il pourrait trouver du positif dans cette dernière grâce au futur. Le sujet des fiançailles, c'était un autre débat, c'était un des rares sujets sur lesquels il avait du mal à croire que ça lui amènerait du positif. Il n'appréciait pas Athena, sa façon de jouer à la petite héritière parfaite et il n'aimait pas non plus ce que ses parents pouvaient croire voir en elle. Ils pensaient qu'elle pouvait le garder sur le droit chemin, ou plutôt l'y ramener ? Ils étaient très naïfs. Avec le temps, ils n'avaient apparemment pas encore saisi le fait qu'Orion était partisan du fait de faire ses propres choix mais que la seule chose qui le retenait était le fait qu'il ne voulait pas laisser sa soeur seule. Mais le mariage forcé ? Ils avaient littéralement dépassé des limites qu'Orion n'aurait jamais considérées. Il avait 18 ans, laissez le en paix bon sang.

- S'ils croient vraiment que ça peut arriver, ils risque d'être déçus.

Bien sûr, Orion était conscient du fait qu'on ne choisit pas de qui on tombe amoureux, ça nous tombe dessus et on n'a plus le choix que de faire avec. Il n'avait jamais eu ce genre de sentiments pour qui que ce soit mais il en avait énormément entendu parler. Et pour le coup, il ne voyait vraiment pas ce genre de choses arriver avec Athena. Elle était tout le contraire de ce qu'il pouvait estimer chez une personne et comparé à lui, il avait du mal à croire que ce ne soit qu'une fausse image qu'elle s'était construite avec le temps. Non, il avait plutôt la sensation que la Athena qu'il avait eu l'occasion de voir plus d'une fois était bel et bien la vraie. Pas de mensonge, pas d'artifices, juste une vérité contraire à ce qu'Orion peut potentiellement chercher chez quelqu'un. A vrai dire, il ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait chez les autres mais pour le coup, il était à peu près certain que ce n'était pas ça. A la question de Maëlle il grimaça légèrement en haussant les épaules. Ses parents avaient toujours réussi à avoir plusieurs longueurs d'avance sur lui alors franchement, il avait du mal à croire qu'ils auraient pu le laisser partir à Poudlard sans protéger leurs arrières. Parce que bon, il ne leur avait pas vraiment laissé le choix, mais il avait quand même hésité et il est à peu près certain qu'ils en ont conscience.

-Honnêtement je ne sais pas exactement, mais ça m'étonnerait qu'ils m'aient laissé venir ici sans avoir tout prévu en amont. A vrai dire, je serais même pas étonné de voir Athena débarquer un jour, même si maintenant que la rentrée est passée je me dis que j'étais peut-être juste trop pessimiste. Puis bon, on sait tous les deux à quel point ils voient le fait que je veuille devenir un Auror d'un mauvais oeil, ça m'étonnerait qu'ils laissent ça passer indéfiniment.

Certains pourraient croire qu'il se montrait profondément pessimiste, mais la vérité c'est qu'il était malheureusement très réaliste. Ses parents avaient toujours eu leur façon de montrer ce qu'ils voulaient et ce qu'ils ne voulaient pas. Ils n'avaient jamais été violents physiquement, merci Merlin, mais ce n'était pas pour autant qu'ils ne l'avaient jamais été psychologiquement. Mais il s'était habitué à ça, il n'avait jamais eu d'autres choix de toute façon. S'il n'avait essayé d'y prendre habitude, il surement devenu fou il y a bien longtemps, même très longtemps. A force de se balader, ils avaient fini par tomber sur les toilettes des filles qui étaient abandonnées et autant dire qu'ils ne s'étaient clairement pas ennuyés à l'intérieur. Ce fantôme, peu importe quel était son nom les avait accueillis avec un déplaisir qu'elle n'avait même pas cherché à cacher et ils s'étaient tous les deux retrouvés à prendre la fuite, complètement trempés. Il avait fini par éclater de rire, pas réellement pour se moquer mais bon, fallait dire que croire qu'il ne rirait pas face à cette situation serait preuve du fait qu'on le connaît très mal. Il laissa la jeune femme le sécher d'un coup de baguette, appréciant la sensation sèche et presque réchauffée du textile sur son corps. Ouais, il était mieux comme ça que trempé, c'était une certitude.

-Oulah oui, j'imagine même pas leur tête s'ils nous avaient vu comme ça, je pense qu'on en aurait entendu pendant très longtemps. Et ouais, carrément ! Par contre, c'est toi qui décides quand est-ce qu'on quitte les escaliers cette fois parce que bon, mon instinct n'était apparemment clairement pas le bon.

Il s'était retourné vers la sortie, laissant la jeune femme le suivre alors qu'ils rejoignaient enfin la salle des escaliers. Ouais, il ne remettrait jamais les pieds dans ces toilettes, même s'il était contraint et forcé de le faire.

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Ah les débuts à Ilvermorny, Maëlle eut un soupir qui en disait long sur la façon dont elle avait vécu la chose. Quel enfer, elle ne s’était pas attendue à être une pseudo célébrité surtout sans avoir rien fait de sa vie. Non parce qu’à part être la fille de ses parents, ce qui est déjà pas mal, Maëlle, surtout à 11 ans, ressemblait à tout en chacun… enfin peut être pas pour ce qui est d’être fiancée, il est vrai que peu de gens pouvaient se targuer à 11 ans d’avoir un fiancé, pas juste un amoureux, un fiancé et alors à l’époque lorsqu’elle en parlait c’était avec des étoiles dans les yeux… ah les enfants. Est-ce qu’elle était d’accord avec Orion pour autant lorsqu’il comparait le fait de ne pas être adoré par tout le monde avec Ilvermorny, elle n’en était pas certaine, c’était agaçant, ça oui d’être reconnu partout où il passait, elle voulait bien lui accorder mais en sept ans c’était certainement devenu une habitude pour lui, il ne devait même plus faire attention. Elle l’observa « Mais c’est aussi grâce à ça que nous nous sommes connus. Ça a du bon aussi. » Après, elle ne savait pas, peut être se seraient ils rapprochés malgré tout, elle espérait que oui.

Dans le genre sujet bien épineux, celui de la fiancée d’Orion. Ah oui, non mais autant il y avait des personnes comme Maëlle qui étaient partisanes de l’idée adaptation et pour qui ça se passerait, normalement, relativement bien. Autant, Orion, elle ne comprenait pas vraiment l’idée des parents. Bien sûr qu’il ferait un bon mari et qu’il cochait toutes les cases mais enfin, la façon de faire était déplorable, bien sûr qu’il n’avait pas envie de se marier. Zut ils auraient mieux fait de demander à Maëlle, elle leur aurait dit que c’était peine perdue et puis ça faisait quelques années qu’ils connaissaient Athéna, ça se voyait que ça matchait pas, non les parents étaient exaspérants pour l’occasion. Pour autant, elle essayait de leur trouver des excuses, de trouver des raisons logiques, la solution résidait en l’action de tomber amoureux. Après, c’est quelque chose que Maëlle ne connaissait pas vraiment, impossible de donner la formule et Orion était catégorique, il ne tomberait pas amoureux de la demoiselle et elle pensait connaître assez Orion pour dire que ça n’était pas des paroles en l’air. Maëlle fit la moue « et l’estimer ? Moi, avec Tristan, je ne pensais pas faire un mariage d’amour. » enfin elle n’en était pas sûre, elle l’aimait réellement selon elle mais c’était des sentiments de petites filles, difficile de dire qu’ils étaient réels puisqu’elle n’y connaissait pas grand-chose. « Mais je pensais que nous serions capables, en apprenant à nous connaître, à nous apprécier ? » Bon ça c’était son avis à elle sur la question, celle de Tristan avait plutôt été de lui faire comprendre qu’elle ne valait pas la peine qu’il fasse cet effort. « Peut être que vous pourriez prouver que je n’étais pas à côté de la plaque ? » Après, il est vrai qu’Orion et Athéna, ça paraissait compliqué mais bon si c’était ça et pas autrement, peut être pouvait-elle essayer de rendre les choses le moins difficile pour lui ? Sans être tout à fait convaincue par ailleurs.

Il avait visiblement bien réfléchi à propos de ses parents, de sa situation. Maëlle secoua la tête pourtant quand il parla de la venue d’Athéna par ici « Personne ne viendrait en cours d’année. Pour se faire des amis, c’est pas évident, sans parler de rattraper le programme scolaire. Si elle avait l’intention de venir, elle aurait fait sa rentrée en même temps que nous. Je pense que pour cette année nous sommes tranquilles. » Ah oui, il y avait un nous, Maëlle était totalement solidaire avec son meilleur ami et n’avait pas spécialement envie de voir la demoiselle venir pourrir l’ambiance par sa simple présence et puis pourquoi viendrait-elle, juste pour enquiquiner Orion ? Oh non personne était comme ça. Elle le regarda avec compassion tandis qu’il parlait de sa carrière d’Auror qui risquait d’être avorté par des parents peu désireux de le laisser faire ce qu’il voulait. Y avait-il seulement une solution. Elle n’en voyait qu’une « Il faut que tu leur prouves ce que les Aurors ont à gagner en te récupérant dans leurs rangs. Pour cela, il faut que tu rentres en contact avec des Aurors rapidement et que tu réussisses de nombreuses missions. Ensuite, nous devons faire en sorte que des journalistes t’interviewent. » et ça pour le coup, il n’était pas facile de dégoter des journalistes, Maëlle pouvait se charger de cette partie. Dans tous les cas, elle était partante pour aider son meilleur ami.

Si le sujet de discussion était très sérieux, il parut totalement dérisoire lorsqu’ils rencontrèrent le fantôme des toilettes des filles. Le fantôme le plus traumatisant de l’univers, Maëlle en était persuadée, elle ne voulait plus jamais le revoir, il lui fichait une frousse d’enfer. Et en plus il la mouillait, non mais quel mal élevé ce fantôme mais bon, elle savait encore sécher ses habits à l’aide de la magie, le bonheur d’être sorcière et elle en profita pour faire de même à son meilleur ami. Le mieux étant que chacun évite la pneumonie. Elle eut un sourire en l’entendant parler rumeur « Si c’était venu aux oreilles de mon père. » Ce qui était souvent le cas en fait… flippant d’ailleurs de se rendre compte qu’il était un peu comme les parents d’Orion, ayant toujours cinq longueurs de plus que sa fille « Je crois que soit il nous aurait étranglé tous les deux. » Aucune chance qu’on se le dise « Soit il aurait commencé à parler mariage pour éviter le scandale. » oh oui, là elle taquinait Orion, son père connaissant le jeune homme, il leur aurait plutôt fait la morale à chacun pendant vingt plombes comme quoi ce n’était pas convenable, bla bla bla, oh oui ça avait déjà dû leur arriver et si Maëlle ne s’en souvenait pas c’est que ça n’avait rien de traumatisant pour le coup.
Elle hocha la tête lorsqu’il parla du fait que ce serait elle qui guidait « Pas de problème. » Après est ce que son instinct était meilleur que celui d’Orion ? Bonne question, elle laissa les escaliers en faire qu’à leur tête, traversa, en compagnie du jeune homme, un long couloir et ouvrit une porte sur une petite pièce très mal éclairée où des boules de cristal trônaient. « C’est bizarre, je n’ai jamais entendu quiconque parler d’un endroit pareil… Tu crois qu’il y a un collectionneur à Poudlard ? » A quoi ça servait d’entasser des boules sérieux, c’est pas vraiment intéressant. Non forcément que cette pièce avait un truc cachée qu’ils devaient trouver Orion et elle.

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Elle n'avait pas tort. Sans toutes ces personnes qui s'étaient tournées vers Maëlle et lui à par rapport à leurs familles respectives, ils ne se seraient peut-être jamais connus. Ils étaient dans la même année, mais même pas dans la même maison, donc ce n'est pas comme si quoique ce soit les avait prédestinés à se connaître, en dehors de leurs familles respectives évidemment, ou plutôt la notoriété de leurs familles respectives. Certains diraient que rien n'est complètement négatif et cette pseudo-notoriété non souhaitée dont ils avaient écopée à Ilvermorny semblait le prouver. Certes, Orion n'avait absolument pas apprécié le fait que tout le monde se rapproche de lui pour les mauvaises raisons et pour profiter de lui, de sa famille et de son statut, mais c'est également ce qui lui avait permis de se faire respecter et non pas détruire comme ça avait pu être le cas de certains élèves. Et surtout, c'est ce qui lui avait permis de rencontrer sa meilleure amie, celle qu'il n'a pas lâché depuis leurs 11 ans et avec qui il se retrouve même à Poudlard. Le fait qu'elle soit là aidait beaucoup d'ailleurs, il n'avait jamais cherché à s'en cacher.

- C'est vrai qu'à part nos cours en commun, la notoriété de nos familles respectives était une des seules choses qui pouvait nous aider à nous rencontrer. Crois moi, je ne dis pas que tout Ilvermorny a été négatif, c'est là-bas que je t'ai rencontré et c'est également là-bas que j'ai appris à grandir. En plus, c'est aussi là bas que j'ai appris la majorité de ce que je sais au niveau de la magie.

S'il s'était uniquement contenté des enseignements de ses parents et du reste de sa famille, il n'aurait probablement jamais entendu parler du métier d'Auror ou d'un quelconque métier de protection et maintenant qu'il avait pris connaissance de tout ça, autant dire qu'il ne regrettait rien. Ses études d'Auror faisaient partie des rares choses qui faisaient battre son coeur avec enthousiasme, même dans les journées les plus dures. Ca pouvait paraître illogique de dire ça après seulement quelques jours, ou à minima prématuré, mais entre ce qu'il avait découvert à Ilvermorny et ses premiers cours ici, il avait le sentiment qu'il avait fait le bon choix quant à son cursus. Le problème restait l'épée de Damoclès que ses parents avaient disposée au-dessus de sa tête avant qu'il ne quitte le pays, lui rappelant que tant qu'il ne prendrait pas les mesures nécessaires, il ne serait pas celui qui choisirait son propre futur et tout ce plaisir lié à l'apprentissage du métier d'Auror ne serait que temporaire, mais il faisait son possible pour ne pas y penser et se concentrer sur tout ce que ça lui apportait actuellement. Athena, c'était une toute autre histoire. Le fait qu'il soit à Poudlard lui permettait clairement de s'éloigner de cette pression externe et clairement, il n'allait pas dire non. Mais il savait qu'elle l'attendait, ou à minima que ses parents attendaient la moindre occasion pour leur faire célébrer leur futur union ou il ne savait quoi. Une chose était sûre quant à Orion, c'est qu'il était têtu et légèrement rebelle, surtout quand ça concernait des décisions ou des choses qui pourraient le poursuivre pendant le reste de sa vie. Athena, c'était comme ses parents qui voulaient qu'il reprenne le flambeau familial, c'était des facteurs qu'il ne pouvait pas simplement ignorer. Qui plus est, il n'était d'accord ni avec l'un, ni avec l'autre. Athena et lui n'avaient absolument rien qui puisse leur permettre d'être ne serait-ce que légèrement compatible. Elle avait naturellement ce côté hautain, supérieur et bien trop diplomate qui n'était qu'une façade chez Orion et surtout, il était évident qu'elle voulait faire son possible pour que cet union fonctionne, pour que leurs deux familles y gagnent et ça, Orion ne pouvait pas l'accepter. Elle ne l'appréciait pas, il le savait parfaitement, ou à minima elle ne l'appréciait pas assez pour faire de lui son futur époux, ce qui ne faisait que confirmer qu'elle n'était là que pour les mauvaises raisons : la notoriété et le statut des Campbell. Tout le monde avait à profiter dans cet union, sauf lui. Peut-être qu'en cherchant bien, il finirait par trouver, mais rien d'évident ne lui était venu jusque là. Il releva les yeux vers Maëlle, écoutant ses paroles avant d'hausser les épaules. Il savait qu'elle avait raison, ne serait-ce que partiellement à minima. Ils ne s'aimeraient surement jamais, mais peut-être qu'il pourrait l'estimer ? Tout ne pouvait pas être seulement bon à jeter chez Athena, si ?

- Tu as surement raison. Clairement, j'ai tiré un trait sur l'idée que ce mariage, s'il a lieu, soit un mariage d'amour, mais je devrais pouvoir trouver une raison ou deux de l'estimer. Elle ne doit pas avoir que des côtés négatifs, pas vrai ?

Une partie de lui attendait en quelque sorte que Maëlle lui confirme que oui, il devrait chercher, qu'il devait bien y avoir quelque chose chez la jeune femme qu'il pourrait apprécier ou ne serait-ce qu'estimer. Mais ça voulait bien dire qu'il n'y croyait pas vraiment, pas vrai ? Alors qu'est-ce qu'il était censé faire s'il n'y croyait déjà pas ? Il pouvait surement avoir l'air d'un gamin capricieux vu de l'extérieur, mais c'était bien plus compliqué que ça et il savait parfaitement que Maëlle le savait autant que lui. Quant au fait qu'Athena puisse venir étudier à Poudlard, il avait peut-être été trop pessimiste. A vrai dire, ses parents lui en avaient déjà fait voir de tellement de couleurs qu'une partie de lui s'était attendue au pire mais maintenant que la rentrée était passée, il semblerait qu'il ait eu tort et bon sang, qu'est-ce qu'il appréciait avoir tort dans ce genre de situations. Mais oui, peut-être qu'elle arriverait plus tard, pour leur deuxième année d'études ici, ou même encore plus tard, ce n'est pas comme s'il pouvait le savoir après tout. Peut-être même qu'elle ne viendrait jamais mais ça, il fallait avouer qu'il en doutait fortement. Ses parents avaient toujours eu au moins deux coups d'avance sur lui et il savait parfaitement que ça ne changerait pas de si tôt. Quant au fait qu'il puisse aller au bout de son idée et devenir Auror.. Merlin seul savait qu'il en rêvait et qu'il serait capable de tout pour y arriver, mais il restait difficile pour lui d'éviter le facteur familial qui était malgré tout plus que conséquent. Mais Maëlle avait complètement raison sur ce point, il devrait pouvoir faire certaines choses qui pourraient montrer à ses parents qu'il y a du bon dans le fait qu'il soit Auror. Le seul problème, c'est que les valeurs de cette branche de métier et celles de ses parents étaient diamétralement opposées, alors Orion doutait du fait qu'ils soient réellement capables de l'oublier. Disons simplement que si les Aurors avaient des échos des pratiques que les parents Campbell tenaient derrière les portes fermées de l'entreprises, ils interviendraient directement et les parents d'Orion finiraient à minima devant un jury, pour ne pas dire enfermés.

-Pour Athena, je pense en effet qu'on est tranquille pour ne serait-ce que cette année et franchement, tu te doutes bien que je ne vais pas m'en plaindre. Pour ce qui est du métier d'Auror... Tu sais tout comme moi que je suis littéralement prêt à tout pour avoir ne serait-ce qu'une chance de continuer dans ce domaine sans avoir à m'inquiéter de mes parents. Si ça signifie enchaîner les missions et les potentielles interviews, ainsi soit-il, je le ferais avec grand plaisir. Le soucis reste que les valeurs des Aurors et celles de mes parents sont pour ainsi dire contraires et ça, je ne pense pas qu'ils soient prêts de l'oublier.

Passer d'une discussion aussi sérieuse à une altercations aux tendances plus que ridicules dans les toilettes des filles, c'était assez particulier. Ils avaient fini complètement trempés à presque sortir en courant de la pièce. Bon, il y avait quand même un côté assez comique à toute cette situation même s'il fallait clairement avouer que sur l'instant, Orion comme Maëlle n'avaient même pas cherché à faire les fiers. Une chose était certaine, il ne remettrait jamais les pieds dans cette pièce consciemment -parce que bon, s'il se perdait c'était différent-, l'esprit présent dans ces dernières semblait pour le moins territorial, pour ne pas dire complètement dérangé. Le rire d'Orion se stoppa rapidement quand Maëlle fit référence à son père. Ouais, si c'était monté jusqu'aux oreilles du père Rosier, ça aurait été une autre histoire, il leur aurait tenu la jambe pendant une durée probablement excessive pour être certain qu'ils ne recommenceraient pas et pour être certain qu'ils se rendent bien compte d'à quel point ce n'était "pas convenable", soit un terme très utilisé chez les Campbell et les Rosier.

-Et bien je pense qu'on peut se satisfaire du fait qu'il n'y ait pas eu qui que ce soit dans les environs parce qu'en effet, je ne suis pas certain que j'aurais voulu me retrouver face à ton père après une histoire pareille. Tu te souviens quand on avait trop perturbé un cours à Ilvermorny ? On était tellement distrait qu'on avait raté un de nos sorts, je crois qu'il avait ricoché ou un truc du genre ? Je me souviens pas exactement, mais je me souviens bien de la leçon de morale de ton père qui avait duré un sacré moment.

Une fois dans les escaliers, il attendit le signal de sa meilleure amie pour les quitter. Il était incapable de savoir où ça les mènerait mais une partie de lui était plus que certaine que ça ne serait probablement pas pire que la dernière pièce qu'ils avaient visité. Bon, à vrai dire il ne connaissait pas assez Poudlard pour l'affirmer mais une chose était sûre, c'est qu'il espérait qu'il n'y ait pas pire que ça. Les professeurs étaient capables de leur parler de la forêt interdite pendant des heures mais ils ne leur parlaient pas de pièces comme celle-ci ? Finalement, il n'était pas certain de vouloir savoir ce qu'il se cachait derrière la lisière de la forêt. Finalement, ils quittèrent les escaliers et traversèrent un couloir, finissant par arriver dans une pièce pour le moins atypique. S'il devait compter le nombre de boules de cristal présentes dans la pièce, il y passerait littéralement des heures. Il fut sorti de ses pensées par la voix de sa meilleure amie qui lui faisait part du fait qu'elle était apparemment aussi surprise que lui. Il acquiesça doucement, se rapprochant des étagères pour voir les boules de cristal de plus près.

-Franchement ? Je pense pas que ce soit ça. Même si quelqu'un était un collectionneur imbattable de boules de cristal, il devrait être sacrément haut placé pour qu'une pièce y soit dédié. Tu penses qu'elles ont des significations particulières ? Je serais curieux d'en connaître certaine si c'est le cas.

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Difficile de savoir si les choses auraient été différentes s’ils n’étaient pas de la même classe sociale. Possible, ça n’était pas leurs familles qui les définissaient. En revanche, ça aurait été probablement bien plus long. Disons qu’ils avaient bénéficié d’un raccourci. Au moins, il reconnaissait que tout était pas négatif, elle lui adressa un sourire lorsqu’il la plaça dans la catégorie des choses non négatives « Tu m’en vois ravie. » et oui, ils avaient appris beaucoup de choses en ces lieux. Elle était contente d’avoir fait sa scolarité aux côtés de quelqu’un comme Orion.
Néanmoins, la famille d’Orion semblait un peu plus compliquée que celle de Maëlle, ils ne voulaient pas le laisser faire ce qu’il voulait, elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi. Enfin, il y a pleins de choses qu’elle ne comprenait avec les Campbell, ils détestaient le métier que voulait faire Orion, elle ne comprenait pas pourquoi d’ailleurs, être auror c’était top, en tout cas Maëlle trouvait ça génial. Ils détestaient mais ils le laissaient perdre son temps avec, récupérer son diplôme pour derrière, lui dire non ? C’était légèrement mesquin d’après elle. Elle ne savait que comprendre de leurs agissements. Quant à la fiancée, si elle ne pouvait dire qu’elle ne l’aimait pas car elle ne la connaissait pas assez pour cela et qu’en règle générale elle aimait bien les gens. Il n’empêche qu’elle avait du mal à s’imaginer Orion et Athéna ensemble. Elle essayait pourtant d’aider Orion, s’il était obligé, ce qu’ils songeaient tous les deux au fond, il était évident qu’ils allaient devoir faire avec, apprendre à prendre sur eux et avec le temps, ils devraient pouvoir s’apprécier… ou s’éviter dans leur immense demeure, au choix. Elle fit la moue, bien que comprenant bien, que ce mariage ne serait pas un mariage d’amour. Elle eut un petit rire en l’entendant attendre de Maëlle qu’elle cherche des côtés positifs à la sorcière d’Ilvermorny « Et bien, elle est bonne élève, donc intelligente, c’est un côté positif. Elle m’a l’air de savoir ce qu’elle veut, ça aussi c’est positif. Elle veut faire plaisir à ses parents ? Est-ce que tu considères cette partie comme positive ou c’est une espèce de faiblesse ? » Elle n’avait pas spécialement envie qu’il lui dise que c’était une faiblesse mais bon, ce n’est pas parce qu’elle n’aimerait pas la réponse qu’elle ne poserait pas la question.

C’est fou qu’à même pas 20 ans, le sujet épousailles, alliance, fiançailles soit un sujet si important. Cela n’avait pas de sens, ils devraient se concentrer sur leurs études, pas sur le fait que la potentielle future épouse d’Orion leur donnait un an de sursis en restant aux Etats Unis. Il ne s’en plaignait pas, oh bah elle non plus, toujours du côté d’Orion, cela va sans dire. Est-ce qu’il y avait seulement une solution pour aider Orion. C’est vrai qu’il aurait beau faire des efforts, ses parents restaient un problème. Oh pas qu’elle trouve les parents Campbell détestables, non non, elle les appréciait mais leurs valeurs n’étaient pas vraiment compatibles avec le métier d’Auror. Maëlle réfléchissait mais la seule chose qu’elle voyait était déprimant, qu’ils restent séparés ses parents et lui, qu’il fasse un mariage dans les clous et avec un peu de chance ils le laisseraient en paix.

L’heure ne fut cependant plus aux conversations sérieuses, pour cause, il venait d’atterrir dans les toilettes. Un endroit qu’habituellement on évitait de visiter lorsque l’on décidait de visiter un château. Enfin quoi que ça peut être important malgré tout de savoir où elles sont. Pour ce que Maëlle savait des toilettes, pour en utiliser régulièrement, c’était pas la caractéristiques principales de ces pièces que de finir trempés ! Tout ça parce qu’un foutu fantôme n’avait pas un caractère ultra sympathique et qu’il s’était dit que le mieux c’était encore de se venger sur des pauvres adolescents qui s’étaient perdus ou plutôt avaient ouvert la pièce au hasard. La demoiselle était bien contente qu’ils n’y aient eu aucun témoin, ça aurait été terriblement gênant. Lorsqu’elle mentionna son père, c’est fou mais Orion arrêta de rire. Il faut croire qu’il n’appréciait pas vraiment les sermons du père de la demoiselle. Il faut dire qu’ils étaient longs, qu’il se répétait au moins dix fois et qu’il avait cette fâcheuse tendance à les culpabiliser même si bon ça ne durait que le temps du serment ça. Oh non, elle avait complètement oublié la fois où ils avaient perturbé le cours mais maintenant qu’il en parlait elle glissa pour leur défense « Non mais notre conversation était plus intéressante que ce que la professeure disait, est ce que vraiment nous pouvons être tenu pour responsable. » Oui, c’est vrai, le sort avait ricoché… un détail d’après Maëlle, il y a plein d’élèves moins bons qu’eux qui faisaient n’importe quoi avec leurs sortilèges et personne ne leur en tenait rigueur. Non eux, ils avaient eu le privilège d’avoir un sermon de la part du père de Maëlle, quelle joie « C’était horriblement long. Et puis il trouve toujours le moyen de faire des sermons juste avant l’heure de manger, comme ça, c’est encore plus agaçant. En revanche, je trouve ça bien plus intéressant de vivre ces serments avec toi. » Comme ça elle pouvait le regarder pour que tout ceci paraisse moins barbant.

Alors qu’elle entraînait Orion vers une nouvelle salle, complètement au hasard, espérant juste que ça serait moins pire que la salle qu’il venait de voir. Normalement, ça ne pouvait qu’être mieux. Une fois dans cette nouvelle salle, elle se posa néanmoins la question. Des boules de cristal, beaucoup de boules. Mais qu’est ce que ça fichait ici. Non mais même s’il y avait une boule par élève par année, ça ne devait même pas donner le nombre qu’il y avait ici. Un collectionneur, ça lui paraissait être la meilleure solution expliquant le nombre ahurissant mais d’après Orion, ça n’était pas exactement ça. Il avait raison, pour qu’une salle soit dédié à quelqu’un, ça serait obligatoirement quelqu’un d’important, peu probable que deux adolescents y aient accès. Elle s’approcha d’une boule, des significations particulières « Tu penses à quoi ? » Tout ce serait sûrement très bien passé si une boule n’avait pas décidé de tomber au sol à l’opposé d’eux. C’était quoi ça ? Et voilà qu’au fond de la salle les boules tombaient de leurs socles et roulaient vers eux « Orion ? » Elle murmura un protego afin d’éviter le moindre problème mais sa curiosité était piquée maintenant « Tu penses qu’il y a quelque chose de caché dans cette salle ou c’est le hasard ? »

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Orion mentirait s'il disait que voir Maëlle essayait de trouver du positif dans sa situation "maritale" ne lui faisait pas plaisir. Certes, c'était bizarre pour lui, d'être fiancé, et Merlin seul savait qu'il était contre cette union. Il n'avait absolument rien en commun avec Athena, en dehors de leur classe sociale et de leurs obligations familiales, donc il venait sans dire qu'il ne voulait clairement pas aller plus loin avec elle. Sauf qu'il n'avait pas le choix. Il avait plus ou moins pris l'habitude d'accepter sans rien dire avec ses parents mais dans le cas présent, c'était différent. Il n'était pas juste une question d'un futur qu'il pourrait changer une fois qu'il serait prêt à le faire, on parlait ici d'une union qui était sur un long terme. Certes, le divorce était toujours une option une fois qu'il se débarrasserait de la pression de ses parents, mais il ne voulait pas en arriver là. Il ne voulait pas être vu comme le mari d'Athena Simmons, tout comme il ne voulait pas n'être qu'un simple outil pour les collaborations de ses parents. Certes, sa fiancée n'avait rien contre ce principe, et tant mieux pour elle, mais ce n'était pas son cas. Il avait toujours été un pion pour ses parents, il le savait parfaitement, mais une partie de lui aurait osé espérer qu'ils n'oseraient pas l'utiliser jusqu'à ce que stade-là. Pourtant, ils l'avaient fait, et ce sans la moindre hésitation. Peut-être qu'il aurait dû refuser, enfin se débarrasser de cette pression familiale qui l'oppressait un peu plus chaque jour, mais l'idée de laisser sa soeur seule avec ses parents l'en avait empêché, comme toujours. Il savait parfaitement qu'un jour, il n'aurait plus d'autre choix que de le faire, mais il espérait gagner du temps. Mais comment gagner du temps quand il était question de fiançailles et de mariage ? Bonne question. Peut-être que les points positifs que citait Maëlle finiraient par lui rentrer dans la tête, qui sait.

- Oh, elle est loin d'être bête, c'est une certitude. Quant au fait qu'elle veuille faire plaisir à parents, je dirais ni l'un ni l'autre. Je ne vois clairement pas ça comme quelque chose de positif, mais je ne pense pas non plus que ce soit une faiblesse. Disons qu'elle sait simplement quoi faire pour monter les échelons, j'imagine que je ne peux pas la blâmer pour ça, après tout elle sait ce qu'elle veut. Mais en même temps, je n'en reviens pas qu'elle accepte d'être une sorte de pion sur l'échiquier de nos parents respectifs. Elle ne partage clairement pas mon opinion sur ce sujet et franchement, je ne la juge pas à ce niveau-là. Mais.. Je sais pas, c'est pas pour autant que je la comprends ou que j'accepte.

Le fait qu'il soit têtu comme une mule était loin d'être un secret pour qui que ce soit, surtout pour Maëlle. En général, quand il avait une idée en tête, c'était particulièrement difficile de la lui retirer. Rares étaient les personnes qui y arrivaient, mais sa meilleure amie en faisait partie, tout comme sa soeur. Il n'était pas du genre colérique, mais il savait faire entendre ses potentiels désaccords, sauf avec ses parents bien sûr. Et encore une fois, Maëlle faisait partie des rares personnes capables de le résonner quand c'était réellement nécessaire. A bien y réfléchir, ils avaient souvent fait les quatre cents coups, ils s'étaient souvent fait remarquer, au plus grand damn de leurs parents respectifs, mais il se serait surement bien plus fait remarquer que ça si elle n'avait pas été dans sa vie. Ou alors, il se serait fait remarquer d'une manière bien différente, au choix. Leur entente ne dérangeait pas leurs parents, Orion en était parfaitement conscient, mais leur façon de se faire remarquer, elle, n'était pas au plus grand goût de ces derniers, surtout dans le cas du père de Maëlle. Il ne comptait plus le nombre de sermons dont il avait fait l'objet et pourtant, c'était comme si ça ne leur avait jamais complètement servi de leçon. Avec le temps, ils s'étaient plus ou moins calmé, mais ça ne changeait rien au fait qu'ils continuaient de se faire remarquer, simplement de manière différente. La preuve avec cette visite de Poudlard. Leur but n'était pas nécessairement de faire les quatre cent coups ou des idioties, ils voulaient simplement prendre leurs marques dans ce qui allait être leur école pendant plusieurs années. Pourtant, ils avaient malgré tout réussi à mettre les pieds dans une situation des plus cocasses, à finir complètement trempés à cause d'un fantôme qui estimait qu'une des pièces du château était sa propriété privée. Un rire s'échappa d'entre ses lèvres face à la remarque de sa meilleure amie.

- Oh par Merlin, me le rappelle pas. Je me souviens parfaitement d'une fois où j'espérais franchement que ton père n'entendrait pas mon estomac réclamait de la nourriture. T'imagines être en train de vouloir faire entendre raison à deux adolescents et passer ton temps à entendre l'estomac de l'un d'eux gargouiller ? Mais je suis d'accord avec toi, je suis bien content d'avoir pu vivre ces sermons avec toi, puis fallait dire que certains étaient absolument inoubliables.

Il ne comptait même plus le nombre de sermons que Maëlle et lui avaient pu recevoir. A croire que c'était une sorte de marque de fabrique entre eux deux. Il n'avait pas hésité une seule seconde avant de suivre sa meilleure amie dans une pièce de plus. Après tout, ils ne pourraient que difficilement faire pire que leur petite visite dans les toilettes des filles, ou plutôt les toilettes du fantôme de cette élève absolument hystérique. Au final, il avaient mis les pieds dans une pièce étrange, remplie de boules ressemblant vaguement à des boules de cristal. Directement, ils s'étaient tous les deux posé différentes questions, se résumant surtout à des quoi et des pourquoi. A quoi est-ce qu'il pensait ? A rien du tout. Enfin si, il se posait un milliard de questions, mais il n'avait pas nécessairement d'idées de réponses en particulier. Il jeta un sort de protection à peu près en même temps qu'elle, histoire d'assurer leurs arrières une seconde fois, avant de se rapprocher d'une des étagères.

- J'imagine que le meilleur moyen de savoir, c'est d'y jeter un petit coup d'oeil ?

Bon, c'était peut-être une TRÈS mauvaise idée, mais est-ce qu'ils étaient vraiment censés faire demi-tour comme si de rien n'était ? Le fait que les boules tombent des étagères du fond et roulent en leur direction devrait peut-être leur faire comprendre qu'ils devraient faire demi-tour, mais la curiosité du Gryffondor avait été piquée à vif et il se voyait mal faire comme si de rien n'était. Une fois au niveau d'une des étagères, il posa son regard sur les différentes boules présentes sur l'étagère la plus proche de son visage, fronçant les sourcils par la même occasion. Elles devaient clairement avoir une valeur ou une signification particulière, vu que chacune était distinguée par une étiquette et différents termes notés dessus, avec entre autre des noms.

- Maëlle ? Viens voir, c'est trop bizarre. On dirait que chaque boule a sa propre histoire, ou un truc du genre ? Genre celle-là, elle est au nom d'un certain Alexander, avec un nom de famille limite imprononçable.

Il avait approché sa main de la boule en question, se retenant de l'attraper juste avant que ses doigts ne rentrent en contact avec la surface lisse de cette dernière. C'était peut-être pas une bonne idée de les toucher, après tout, si ?

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Ça ne serait pas avec le portrait que Maëlle venait de peindre d’Athéna qu’Orion allait se dire que ce mariage était une bonne idée. En même temps, Maëlle était loin d’être amie avec Athéna, par conséquent, difficile de dresser un portrait élogieux lorsqu’on ne connaissait la personne que de vue. Au moins, ils étaient d’accord sur une chose, leur ex camarade Simmons était loin d’être bête. Le problème avec l’intelligence c’est que ça ne garantissait rien, il y avait des gens qui s’en servaient pour de mauvaises choses. Elle espérait que ça ne serait pas le cas d’Athéna, n’ayant pas envie qu’Orion subisse. Pour le reste, elle se doutait que le fait de vouloir faire plaisir, ça n’était pas vu comme quelque chose de positif mais ça n’était pas non plus une faiblesse. Il n’était pas rassurant lorsqu’il parlait de monter les échelons, tout n’était qu’une stratégie d’après lui. Difficile de blâmer quelqu’un pour savoir ce qu’il voulait. Maëlle avait de son côté accepté d’être un pion, jusqu’au moment où elle avait eu la certitude qu’elle n’avait aucune valeur aux yeux de son fiancé. Elle ne savait cependant pas ce qu’elle ferait si ses parents lui imposaient un nouveau fiancé, pour une alliance. Serait elle comme Orion, elle en doutait fortement « Ce serait sûrement plus simple si vous appreniez réellement à vous connaître. C’est impossible de ne pas s’entendre avec toi. » Avec elle par contre rien était moins sûr mais de toute façon pour comprendre Athéna, il n’y avait pas cinquante solutions, il fallait apprendre à la connaître et cela même s’il en avait pas envie.

Sauf que voilà, Orion était légèrement – totalement ouai – têtu et vouloir le faire changer d’avis était pour le moins ambitieux. Elle n’avait pourtant pas à se plaindre, s’il avait l’air fermé à certaines discussions lorsqu’ils parlaient, elle savait très bien qu’il écoutait et entendait ce qu’elle avait à dire, pouvant y réfléchir plus tard. Leur duo fonctionnait parfaitement bien et les années passées ensemble leur avait appris à se servir de l’un et de l’autre pour avancer. Cela n’était pas toujours une bonne chose, disons qu’ils ne s’entraînaient pas forcément toujours dans le positif et que parfois, ils avaient le chic pour se faire remarquer lorsqu’ils étaient un duo, oubliant toute prudence. Ce qui valait des sermons interminables et particulièrement moralisateurs de la part du père de la demoiselle, même si en toute sincérité ça n’avait pas vraiment eu d’impact sur les deux. De toute façon, ils savaient ce qu’ils faisaient et ne faisaient rien de mal, c’est juste que la tolérance des parents était ridiculement faible. Par exemple, là le fait de se faire agresser par un fantôme dans des toilettes, il y a des parents qui en rigoleraient, peut être même que certains trouveraient que c’était anormal d’avoir des fantômes dans des toilettes… Non mais ça faisait voyeurisme en plus, oui c’est pas le sujet mais c’est quand même important de le noter. Là où le père de Maëlle mais c’était sûr que s’il apprenait ça, il allait leur sortir que fallait faire attention, limite il allait retourner le truc en disant que pauvre petit fantôme dérangé dans sa sieste par deux amis. Forcément qu’avec ce genre de réflexions, Maëlle et Orion ne culpabilisaient pas vraiment, préférant se remémorer certains sermons. Elle l’avait oublié cette histoire d’estomac qui communiquait avec le père de la demoiselle. Comment voulez vous qu’avec ça, les propos du père de Maëlle aient de l’impact. « Je pense qu’il devait prendre sur lui pour ne pas rire en réalité. » Elle n’en était pas sûre mais elle se plaisait à penser cela, à imaginer que son père doive se concentrer pour s’en prendre aux deux adolescents qui faisaient à peine l’effort d’avoir l’air consterné. De toute façon, c’était plus fort qu’elle, il fallait que Maëlle soit avec Orion, peu importe les reproches que cela pouvaient engendrer, elle n’avait jamais regretter de suivre son meilleur ami – ou d’être l’investigatrice – de quelques sorties.

Aujourd’hui, c’était les deux qui avaient décidé de visiter leur nouvelle école, sans guide, se fiant uniquement l’un à l’autre. Ça ne se passait pas exactement comme Maëlle l’avait imaginé. Il faut dire que c’était compliqué d’imaginer finir trempée à cause d’un fantôme mal élevée. Loin de s’arrêter à cette déception, les deux partenaires s’élancèrent en direction d’une nouvelle salle. Une salle un peu particulière avec plein de boules. Maëlle devait avouer que Poudlard se révélait à la hauteur de sa réputation, une école étrange. La sorcière tenta de protéger leurs arrières, accompagné par Orion avant que ce dernier ne propose d’aller jeter un coup d’œil. Il n’y avait aucune raison pour que Maëlle n’accepte pas l’idée, elle s’approcha donc des boules à son tour, à une distance de son meilleur ami. Elle faisait le tour de la salle, s’attendant à voir un jeune plaisantin qui leur lancerait des boules – un passe temps dangereux en plus – lorsqu’Orion l’appela. Elle se détourna des étagères avant d’avancer dans sa direction. Les boules avaient une histoire ? ça voulait dire quoi au juste. La boule s’appelait Alexander, alors là, elle ne comprenait rien du tout. « Peut être que chaque boule représente une personne sur terre et décrit son a. » Maëlle cessa de parler à la seconde où elle vit qu’Orion posait sa main sur la boule. Cela n’était pas grand-chose, elle ne se serait pas inquiété outre mesure, habitué à voir Orion manquer de prudence, si à la seconde où il n’y avait pas eu une lumière bleue sombre qui s’était échappée de la boule de cristal et une voix d’outretombe annonçant « Attention Alexander, attention, tu es en danger. » il y eut une longue pause avant que la voix reprenne d’une voix toujours aussi inquiétante « Protégez Alexander ! » Aussi soudainement que la pièce avait été plongé dans la pénombre, tout redevint à la normale, la boule ayant cessé d’émettre une lueur bleuté. Maëlle tourna la tête vers Orion indécise « Tu penses qu’il faut prendre cette boule au sérieux ? » Non mais comment on pouvait prendre une boule au sérieux et trouver un type qui s’appelait Alexander, avec un nom imprononçable… c’était légèrement compliqué. Oh elle la sentait pas très bien cette année tout d’un coup.

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Maëlle avait raison, et Orion le savait parfaitement. Est-ce qu'il avait pourtant envie de faire des efforts ? Non. Déjà, parce qu'il était têtu, mais aussi parce qu'il n'avait que très difficilement envie de faire plaisir à ses parents, considérant la manière dont ils l'avaient à peu près toujours traité, ou en tout cas à partir du moment où ils avaient eu quelque chose à y gagner. N'importe quel enfant aurait tout intérêt à vouloir faire plaisir à ses parents, mais pas Orion. Après tout, tous les enfants n'étaient pas traités comme des objets par leurs parents, si ? Bon, le terme d'objet était peut-être exagéré, mais ce n'est pas comme si c'était vraiment faux. Mais le point de vue de Maëlle restait parfaitement raisonnable. Oui, s'ils apprenaient à se connaître, les choses seraient peut-être plus simples, même s'il fallait avouer qu'Orion en doutait fortement. Mais dans tous les cas, ce n'est pas comme s'il avait d'autres choix que de passer du temps avec elle, pas vrai ? Certes, il avait gagné un peu de temps en décidant de venir à Poudlard, mais il doutait fortement que ce gain de temps soit suffisant, connaissant ses parents et la détermination de la jeune Simmons.

- Je sais que t'as raison, tu sais. Puis de toute manière, je n'aurais surement pas d'autres choix que d'apprendre à la connaître. Ce n'est pas comme si j'allais soudainement découvrir l'amour de ma vie ici et qu'en plus, il ou elle conviendrait à mes parents. Surtout si c'est un il.

Maëlle faisait partie des très rares personnes au courant de sa bisexualité. Ses parents en avaient vaguement entendu parler, mais ils avaient préféré se dire que ce n'était que des ragots, et ce n'était pas comme si il allait chercher à créer encore plus de difficultés entre ses parents et lui. Les seules personnes au courant de la situation étaient Maëlle et sa soeur, comme c'était d'ailleurs le cas pour beaucoup de choses. Maëlle avait fait tout ce qu'elle avait à faire pour gagner la confiance du brun, même si ce n'était pas volontaire de sa part. Après tout, ils étaient parfaitement "compatibles", ils savaient tous les deux ce qu'ils pouvaient apporter à l'autre, et Maëlle comme lui essayaient toujours de se filer un coup de main quand c'était nécessaire, ou de se remonter le moral dans les moments difficiles. Clairement, il n'avait aucune idée de comment il aurait fait sans elle, surtout ces derniers temps où tout s'était particulièrement corsé. Certes, il était loin de sa petite soeur et c'était très difficile mais au moins, il avait Maëlle, et c'était déjà énorme. Ils avaient continué leur visite, chaque pièce leur montrant que le château était plein de secrets et qu'une seule visite ne leur suffirait jamais pour tout découvrir. A vrai dire, est-ce que même les élèves les plus anciens connaissaient tout le château ? Orion pourrait en douter. Puis ils étaient arrivés dans cette pièce, immense et remplie à craquer de boules en tout genre. Evidemment, Orion était du genre curieux, alors il s'était approché de l'une d'elles et par erreur, il l'avait touchée. Quand une voix s'était mise à résonner dans la pièce, venant de la boule qu'il venait de toucher, il l'avait reposée directement, se demandant comment il avait pu ne pas la balancer par terre de peur. Il avait rejoint Maëlle, un air perplexe -et oui, apeuré- sur le visage. Déjà, il avait été surpris, mais le message passé par cette fichue boule n'indiquait rien de bon. Et encore une fois, Maëlle avait raison. Ce n'était qu'un objet, après tout, non ? Comment est-ce qu'ils pourraient savoir s'il était réellement sérieux ? Peut-être que c'était une sorte d'objet de farces et attrapes ? Bon, à voir la taille de la pièce et à quel point elle était remplie de boules du même style que celles qui venaient de leur annoncer que ce fameux Alexander était en danger, il en doutait fortement. Mais en même temps, qu'est-ce qu'ils étaient censés faire ? Ils pouvaient toujours décider d'en parler avec un de leurs professeurs, mais Orion était loin d'être sûrs qu'ils aient été censés être dans cette pièce en premier lieu.

- Je... Je sais pas. Mais je pense que c'est mieux qu'on s'arrête ici pour aujourd'hui, non ? Je sais pas toi, mais ça m'a lessivé. On peut toujours essayer de faire des recherches sur ce que c'est que ce genre d'objets, et à quel point leurs prédictions ou préventions sont à prendre au sérieux ?

Vu la taille de la bibliothèque de Poudlard, il ne pouvait qu'espérer qu'au moins un livre les aiguillerait dans la bonne direction. Peut-être qu'il faudrait commencer par lire des livres de divination, ou des trucs du genre ? Ouais, ça vaudrait le coup d'y réfléchir. Mais une chose était sûre. Peu importe à quel point cette pièce réveillait la curiosité du jeune sorcier, il voulait surtout en sortir avant de toucher n'importe lequel de ces objets. Après tout, qui sait ce que dirait le prochain ? A moins qu'il ne dise rien, bien sûr.

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