Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Mar 23 Nov - 21:59
Assise en tailleur au centre de la salle de classe que j’utilisais en hiver (histoire de ne pas congeler mes élèves et mes créatures), je fixais, baguette en main, un collier en lévitation devant moi. La chaînette argentée reflétait les lumières des bougies allumées autour de moi, mais moins que le cristal qui y était accroché. Ce dernier, d’un blanc nacré pur, était en forme de cône et tournait lentement sur lui-même tout en réfléchissant la lumière en mille couleurs faites principalement de bleu, de rouge, de vert et de jaune. Grishkin, mon phénix, se tenait non loin, sur le dossier d’une chaise, et fixait la situation de son œil sage et mystique comme s’il avait déjà toutes les réponses, tandis que moi, je me triturais les méninges pour essayer de régler le problème présent. Clignant plusieurs fois des paupières alors qu’une solution se manifesta à moi, je brandissais ma baguette pour lancer un nouveau sortilège sur le pendentif. Celui-ci reçut ma magie et l’absorba… avant de me la rejeter en pleine figure, décoiffant ma chevelure teinte en blond. Sourcils froncés, je me relevais en pestant.
- Rah putaiiiiiiiiiiiiiinnnn !! Grishkin, rappelle-moi de botter le cul à Harper quand on se verra ce soir ! Par Merlin pourquoi elle ne peut pas s’empêcher de toucher à mes affaires ??!
L’Oiseau de feu se contenta de caqueter, l’air un peu circonspect tandis qu’il me fixait en train de faire des allés retours dans ma salle de classe, le collier toujours en lévitation. Ma main droite tenant toujours ma baguette magique en forme d’une aile de dragon, je tournais en rond comme un lion en cage tout en fulminant.
- Est-ce que moi je touche ses affaires ? Oui ! mais je ne les endommage pas ! En plus ce collier est un outil de travail ! Mais purée de purée pourquoi elle veut toujours étudier ce qu’elle ne comprend pas ?! Et pourquoi sans me le demander ??
Je me tournais en direction de Grishkin.
- Elle m’aurait demandé on aurait cherché ensemble ! Bordel…
L’oiseau ouvrit le bec pour laisser échapper ce qui pourrait se rapprocher d’un croassement tout en agitant légèrement les ailes. Comme si je venais de le comprendre (ce qui n’était évidemment pas le cas), je poussais un long soupir avant de venir me masser les paupières de ma main gauche.
- Tu n’as pas tort… moi aussi j’aime résoudre des énigmes par moi-même… je ne peux pas lui en vouloir pour ça, mais du coup je dois me débrouiller seule pour remettre mon pendentif en état avant mon prochain cours… ou alors je vais devoir changer ce que j’avais prévu et faire ce que j’avais programmé la semaine prochaine… pff… Elle fait quand même chier.
Repoussant ma main, j’observais mon annulaire orné de deux bagues : l’une en or rouge, simple, mais aux stries finalement ouvragée, très belle et sûrement couteuse, et par-dessus celle-là, une bague grossière en plastique, détonant terriblement avec la première. Fermant le poing, j’apportais mon doigt à mes lèvres tout en refermant les yeux. Il m’était facile de m’emporter à l’encontre de la directrice des Gryffondor, pourtant, ma vie était aujourd’hui étroitement liée à la sienne, encore plus que ça ne l’avait été depuis nos onze ans. Quand bien même j’étais une sorcière globalement calme et difficile à mettre en colère, cette sorcière avait toujours eu le talent de me faire sortir de mes gonds, et je devais apprendre, d’autant plus aujourd’hui, à maitriser mes pulsions la concernant. C’étaient ses erreurs, ses frasques et, quelquefois, son manque de savoir-vivre qui faisaient que j’étais follement amoureuse d’elle. Mais purée qu’est-ce que ça pouvait m’agacer ! Rouvrant les yeux, je balayais ma salle de classe du regard, pensive.
Les chaises et les tables avaient été poussées contre les murs afin de former un cercle. Cela me permettait de donner mon cours en ayant mes élèves à une place hiérarchique égale, et non pas d’avoir les plus attentifs devant et les plus distraits au fond. Quand bien même j’étais petite et timide, je savais mettre de l’ordre dans mes cours, d’autant plus parce que je n’étais pas la seule à être sur les devants de la scène, en effet, il y avait aussi les animaux. Ils avaient leurs volontés propres et leurs humeurs, je devais en tenir compte à chaque fois que je les exposais devant mes étudiants. Peut-être étaient-ils plus distraits lorsque nous étions à l’extérieur dans le parc des hippogriffes, mais dans les murs de Poudlard, je faisais attention à faire régner l’ordre. Non pas que je donne davantage de liberté une fois dehors, mais parce que l’encadrement était bien moins évident. C’était quelque chose avec laquelle je devais composer et qui faisait partie intégrante de mon métier de professeur. La décoration de la salle était sobre, et les bibliothèques portaient les ouvrages que je donnais aux élèves pour l’étude des créatures. Me tenant donc au centre, Grishkin sur le bord, je tournais en rond dans cette arène, réfléchissant à une solution pour réparer mon collier rendu défectueux par les « bons » soins de ma fiancée. L’index tapotant nerveusement sur ma baguette, je remuais les épaules avant de déglutir.
- Bon, connaissant Harper, elle y est allée comme une brute, donc…
Fixant l’objet magique, je lançais à une vitesse fulgurante un nouveau sortilège, plus puissant et plus violent que tous les précédents. À grands maux, les grands moyens. Encore une fois, le cristal absorba mon sortilège… avant de me le renvoyer comme un miroir. Frappée de plein fouet par le sort, je fus projetée en arrière, atterrissant lourdement contre une table, manquant de me briser les côtes. Affalée là, sonnée, il me fallut de longues secondes pour rassembler mes esprits et rouvrir les yeux, crispés sous la douleur.
- Aïïïïeeuuuhh…
Me relevant lentement, pliée comme une grand-mère, ce fut à ce moment qu’on toquait à la porte de ma salle de classe, me faisant couiner.
- Oh bah super, c’est bien le moment… Bordel, Harper me doit un massage…
Avançant lentement et péniblement, ma main droite posée dans le creux de mon dos, j’ouvrais la porte à l’élève qui venait de se signaler. La regardant de haut en bas, mais jamais dans les yeux, décoiffée et l’air complètement décontenancée, je prononçais non sans grimacer de douleur.
- Que puis-je pour vous ?
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Mar 1 Fév - 22:37
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— Abigail & Adèle
Ce n'était pas la grande forme. Sauf qu'en matière de diagnostic, elle n'irait pas bien loin. Forcément puisque la santé des bêtes, ce n'était pas du tout son domaine et que contrairement à ce que Grigori pensait, non vraiment ce n'était pas la même chose que la santé des êtres humains. Chacun son domaine. En temps normal, la santé d'une bestiole, Adèle ne s'en serait pas retournée. Sauf qu'il s'agissait de sa chouette et que s'il y avait bien un seul animal sur terre dont se préoccupait la Française, c'était bien celui-ci. Comme beaucoup de sorciers, la chouette lui avait été offerte pour son entrée à l'école. C'était sa grand-mère qui lui avait apporté l'animal et bien qu'Adèle n'aimait pas les bêtes, elle avait tout de suite apprécié Deneb. Il fallait surtout comprendre que cette chouette était loin d'être envahissante, faisait sa vie de son côté, à la volière ou à l'extérieur et en plus avait une belle utilité à savoir porter ou amener son courrier, ce qu'un chat par exemple n'était pas fichu de faire. Adèle pourrait d'ailleurs faire une sacrée diatribe sur les félins, mais elle allait plutôt trouver quelqu'un susceptible de l'aider elle et sa petite chouette. Le volatile s'était d'abord montré irascible, avait manqué à l'appel quelques jours obligeant sa maîtresse à batailler avec un grand-duc hyperactif pour transmettre son courrier. Ensuite, elle était devenue apathique, peut-être déprimée ce qui déconcertait la Verte et argent. Avait-elle fait une indigestion ? Avait-elle attrapé un mauvais rhume ? D'abord les oiseaux pouvaient-ils faire une bronchite ou un truc du genre ? Aucune idée, une chose était certaine, la bête n'était pas dans son assiette et Adèle était soucieuse. Certes l'oiseau n'était plus tout jeune, mais d'après l'espérance de vie de l'espèce, il avait encore plusieurs années à vivre et surtout Adèle ne voulait pas perdre cet animal qui lui venait de sa grand-mère qu'elle ne pouvait plus voir.
L'animal refusait qu'elle l'emmène. Les coups de bec qu'elle avait tenté de lui filer lorsqu'elle avait essayé de l'attraper l'avait dissuadée d'insister et puis la bête s'était envolée sur un perchoir inaccessible. Adèle avait soupiré. Elle allait devoir trouver quelqu'un pour soigner sa chouette et en plus le ramener jusqu'ici. Rappelons que la volière était située au sommet d'une tour et que ça signifiait bien trop d'exercice physique pour la demoiselle qui détestait toujours autant le sport. Oui, un jour, elle ferait quelque chose pour remédier à la situation, mais ce jour n'était décidément toujours pas arrivé. Bon maintenant qui pouvait-elle bien trouver pour sa chouette ? Il y avait bien la vieille folle à moins que celle-ci n'ait pris sa retraite ? Elle n'en savait rien puisque la jeune femme avait volontairement évité de recroiser son chemin. Définitivement, Adèle n'avait pas envie de se tourner vers l'enseignante de l'université. Elle ne gardait pas un merveilleux souvenir de cette prof à moitié susceptible, à moitié timbrée qui avait tenté de l'enrôler dans son club de fous des amis de la nature et des bestioles ou un truc du genre. Fort heureusement, depuis que l'université sorcière avait déménagé à Poudlard, Adèle pouvait peut-être trouver son bonheur avec l'enseignante du collège. Si elle pouvait s'éviter un voyage à Londres pour trouver un zoomage compétent, ça l'arrangerait. La trouver maintenant ? Au choix, il y avait le parc du château ou les salles de classe. Comme Adèle était frileuse en plus d'être une athlète hors-pair peu sportive, elle avait immédiatement arrêté son choix sur la salle de cours. Au chaud, plus près, évidemment que c'était le choix le plus logique.
Redescendant vers les salles de classe, Adèle pria pour que le traitement de sa chouette ne soit pas trop onéreux. Elle avait bien un peu d'argent de côté, mais cela impliquerait encore de faire des choix sur ses futures dépenses. Tandis qu'elle faisait ses calculs, elle aperçut au loin sa sœur en grande conversation. La française, freina des quatre fers et bifurqua vite dans un couloir pour éviter d'avoir à parler à cette peste. Franchement si elle lui tombait dessus, Deneb aurait le temps de mourir trois fois avant qu'elle ne la lâche. Adèle se pencha quand même pour s'assurer que ce n'était pas avec les jumeaux qu'elle discutait. De ce qu'elle savait, il n'y avait aucune nouvelle information concernant leur mère. Anna releva la tête et Adèle se recula précipitamment. Dans le doute elle décida de détaler. Elle traversa le couloir sans ralentir, ses poumons la maudissant déjà et descendit l'escalier jusqu'aux salles de classe. Oui, oui c'est l'échauffement pour ce qui va suivre. Elle ralentit déjà essoufflée comme ce n'était pas permis et jeta un œil derrière elle. Soit Anna ne l'avait pas vue, soit elle avait choisi de ne pas la suivre, ou alors Adèle l'avait semée. Dans tous les cas pas de sœur casse-pieds dans les parages. Elle s'adossa deux secondes, enfin plutôt deux minutes, au mur juste à côté de la porte qui d'après ce qu'elle avait retenu était celle qui l'intéressait. Elle entendit alors un étrange vacarme et se demanda finalement si elle était au bon endroit. Un cri de douleur lui fit froncer les sourcils. La professeur était-elle en train de se faire bouffer par une de ces créatures ? Parce que dans ce cas-là, elle ne serait d'aucune utilité, autant repartir... Bon après, elle n'était peut-être pas douée et s'était juste cassé la figure de l'estrade ou alors elle s'était pris les pieds dans une chaise... Et du coup peut-être qu'elle pourrait aider... Attention Adèle, à chaque fois que tu voulais rendre service ça tournait mal. L'étudiante soupira et toqua à la porte priant pour que la folie ne soit pas la norme chez les professeurs de soins aux bestioles. Même si du point de vue de la Française, il fallait être détraqué de la ciboule pour aimer s'occuper des animaux.
Elle reprenait encore son souffle, lorsque l'enseignante lui ouvrit. La Serpentard ne put se retenir d'ouvrir des yeux ronds en la voyant apparaître dans l'encadrement. Elle venait de se faire piétiner par un troupeau d'hippogriffes au moins là ?
- Je euh... j'aurais eu besoin d'aide pour ma chouette mais euh... peut-être que je peux repasser plus tard.
Oui voilà, en fait il fallait fuir tant qu'elle le pouvait encore non ?
- Vous allez bien ? Demanda-t-elle quand même, en penchant la tête pour jeter un œil dans la classe.
C'était histoire de vérifier qu'aucune créature monstrueuse, dangereuse dotée de multiples griffes et surtout de dents acérées n'allait pas surgir d'un seul coup. Ce qui paraissait absurde, n'est-ce pas ? Aucun professeur sensé n'embarquait de monstre dans sa classe. Elle était saine d'esprit hein ? Bon c'est clair que la première impression, là ne jouait pas en sa faveur.
- Dites, c'est normal ça ?
Non parce qu'un truc s'était tout à coup mis à flotter au milieu de la pièce et c'était parti pour le spectacle sons et lumières. L'objet, un pendentif de ce qu'elle voyait entre deux étincelles et flash de lumières semblait sur le point d'exploser.
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Abigail MacFusty
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Ven 4 Fév - 11:09
Janvier 2021
Un peu cabossée, l’esprit complètement préoccupé par ce qu’avait fait ma fiancée à mon objet magique, j’ouvrais la porte de ma salle de classe alors qu’on venait d’y toquer. Ah il y en a ils savaient choisir leur moment. Ainsi, derrière le battant, je découvrais une jeune femme, avec une chouette dans une cage, me fixant avec de grands yeux ronds. Sans m’offusquer de son air (comment aurais-je pu alors que je venais de traverser ma salle de classe en volant ?), je la saluais en essayant de savoir de qui il s’agissait. Pas de l’une de mes élèves, c’était certain, et quand bien même j’étais une enseignante minutieuse qui essayait de retenir au maximum l’identité des étudiants dans l’ensemble de Poudlard, école et université confondues, je n’avais pas retenu tout le monde, et encore moins les étudiants à qui je n’avais jamais eu à faire jusque-là. Pourtant, que je la connaisse ou non ne fit aucune différence à mon esprit alors qu’elle m’exprimait la raison de sa venue. Ainsi, sans m’attarder davantage sur l’identité de la jeune sorcière, je baissais mes prunelles sombres sur le petit volatil qui, effectivement, ne respirait pas la santé. Pauvre bête. Oubliant instantanément mes douleurs et ce sur quoi j’étais en train de travailler, j’ouvrais davantage la porte pour inviter la sorcière à entrer dans ma salle de classe.
- Tout va très bien je vous remercie. Je gardais les yeux baissés sur l’oiseau. Vous avez bien fait de me l’amener, vous ne me dérangez pas, je vais regarder ça tout de suite.
Je détestais voir les créatures fantastiques souffrir, d’autant plus lorsqu’il s’agissait de bons et loyaux serviteurs comme pouvaient l’être nos oiseaux. À première vue, cette chouette ne semblait pas toute jeune, et le froid n’avait peut-être rien aidé à son état… mais je n’aurai le cœur net quant à son état qu’une fois que j’aurai pu l’ausculter convenablement. Voyant la jeune femme hésitante à rentrer dans la salle de classe, ce que franchement, je comprenais, car je devinais la gueule que je devais avoir présentement, je haussais un sourcil à sa question, avant de me retourner, intriguée. Mais de quoi elle parlait ?
Maintenant que je lui tournais le dos et que je faisais face à ma salle, je vis alors mon cristal flotter dans les airs comme un possédé par le diable. Il scintillait de mille feux, et franchement, je trouvais ça super joli, même si je n’étais pas du genre à aimer trainer dans les boites de nuit. Si d’aventure il ne m’était pas possible de réparer mon pendentif, au moins je pourrais toujours le recycler pour faire des ambiances d’after. Mais je n’eus guère le temps de songer à l’avenir de l’objet magique alors que la manifestation lumineuse prenait de plus en plus d’ampleur. En le voyant commencer à trembloter sur place, je serrais les dents, comprenant ce qui allait alors arriver non sans lâcher une expression de surprise.
- Wow put… Grishkin !!
Par pur réflexe, sans réfléchir, je criais le nom de mon Oiseau de feu qui s’envola vers moi et se posa sur mes épaules, les faisant ployer sous son poids, avant de relever ma baguette pour faire apparaître une sphère translucide qui engloba d’abord mademoiselle de Lestange puis moi. Le sortilège eut à peine le temps de se refermer sur nous que le collier explosa dans un son particulièrement aigu et strident qui m’assourdit durant de longues secondes. Soufflée par la puissance de l’explosion, je fus à nouveau projetée en arrière et me ramassa une nouvelle fois le mur, m’assommant à moitié. Je du lutter contre l’évanouissement, tentant de repousser tant bien que mal le voile noir qui essayait de s’imposer devant mes yeux. C’était uniquement parce que la vie d’une étudiante était sous ma responsabilité, en plus de deux oiseaux, que je trouvais la force de ne pas sombrer. Le bruit strident s’entêtant dans mon crâne, je m’entendais presque penser, et, la vue troublée, je me sentais légèrement remuer sur place pour parvenir à me mettre à quatre pattes. Il me fallut de nouvelles longues secondes, secouant régulièrement la tête, avant de retrouver pleinement mes esprits. Lentement, je me relevais avant de regarder en direction de l’élève de la maison Serpentard.
- V… vous n’avez rien ? Balayant rapidement les alentours, je m’assurais également que nos deux oiseaux n’aient rien, avant de regarder l’état de la salle de classe. Tout avait été détruit, saccagé, broyé. Au centre gisait mon collier, le cristal complètement noirci par l’explosion. Là, ce fut un cri du cœur qui traversa mes cordes vocales alors que j’attrapais mes cheveux avec mes mains pour me les tirer de part et d’autre de mon crâne. RAAAH HARPER !! JE VAIS TE TUER !!
Furieuse, je rejoignais rapidement l’objet pour l’attraper par la chaînette initialement dorée, qui ici était, à l’instar du cristal, toute noire. Le posant devant mes yeux, je le fixais avec attention, et après m’être assurée qu’il n’y ait plus aucune magie en lui, je le glissais dans ma poche.
- Je suis vraiment désolée, mademoiselle.
M’adressais-je à Adèle tandis que je me retournais dans sa direction, pour réaliser que la porte par laquelle elle était rentrée avait… disparue. En voyant cela, j’ouvrais la bouche pour le lui annoncer, mais, préférant ne pas m’attirer davantage d’ennuis que j’en avais déjà, je la refermais, m’ayant donné l’air un instant d’un poisson hors de l’eau. Ce fut en parcourant les lieux pour y trouver d’autres changements énigmatiques, qu’une lueur inhabituelle sur un mur, caché normalement par une bibliothèque qui était à présent réduite à l’état de brindilles, attira mon regard. Fronçant les sourcils, je m’en approchais pour voir graver directement dans la pierre, des mots dans un langage que je traduisais sans la moindre difficulté. Au moins ça, ouf, parce que c’était visiblement un peu la merde puisqu’aucune issue, ni même les fenêtres, n’étaient visibles. Pourtant, la lumière n’avait pas changé, à moins qu’elle soit légèrement bleutée ? Putain, Harper allait m’entendre.
- C’est du gaélique… Sans être certaine que la jeune femme puisse comprendre cette langue, je lui lisais à voix haute. "Ils vont toujours par paire, sauf chez certaines créatures légendaires. Rarement de couleurs pers, souvent humides comme la mer. Qui sont-ils ? "
Je clignais frénétiquement des paupières avant de croiser les bras sur ma poitrine. Grishkin, qui semblait se foutre totalement de notre sort, cru le temps bon pour commencer à se lisser les plumes. Nous voilà bien.
- Euh… vous êtes douée en énigme ? Je regardais à nouveau autour de nous de manière un peu moins hâtive cette fois-ci. Non, rien à faire, nous ne pouvions pas sortir d’ici. Ça semble être notre ticket de sortie…
Vraiment gênée, je jetais un regard plein de confusion et navré à la jeune étudiante. Je l’avais embarqué bien malgré moi dans les frasques de ma fiancée… et j’espérais sincèrement réussir à nous sortir de là. Non pas que je sois inquiète pour mon sort, mais mademoiselle de Lestang n’avait rien à voir avec tout ceci, et je devais, maintenant, impérativement tordre le cou à la professeure de sortilèges. Sans avoir oublié la première raison de sa venue, je jetais un œil à sa chouette, priant pour qu'elle tienne le coup jusqu'à ce que nous soyons sorties de ce mauvais pas. Ici, je n'avais plus rien pour lui venir en aide, mon matériel avait soit disparu soit été détruit.
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Adèle de Lestang
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Mar 15 Fév - 21:58
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— Abigail & Adèle
La première impression, c'est vrai que ça avait toujours compté pour Adèle. Une affaire d'éducation sans aucun doute. Alors c'est vrai que depuis son émancipation, voire même avant à vrai dire, elle avait décidé de faire des efforts et d'arrêter de juger les gens à la première impression. Ha c'est sûr qu'il aurait mieux fallu qu'elle ne juge plus du tout, mais là c'était trop demandé. Donc même si, en voyant apparaître l'enseignante échevelée, Adèle avait plutôt eu envie de tourner les talons, elle s'était retenue. Après tout, il pouvait y avoir un tas de raisons qui expliquaient son état. Ce n'était pas forcément une histoire d'animal fou furieux. Aucune raison de paniquer. Oui alors ça par contre, ça n'allait pas en s'améliorant. Plus ça avançait et plus la Française devenait paranoïaque à imaginer des catastrophes pour tout et n'importe quoi. C'était de la faute d'Elise, la paranoïa de sa cousine était contagieuse. Enfin, comme son futur boulot consistait à soigner les gens, autant s'assurer que l'enseignante n'avait pas besoin d'aide. Et puis pour sa chouette, ça ferait échange de bons procédés. La jeune femme lui assura pourtant que tout allait bien l'invitant à entrer. Sauf que la Serpentard avait repéré un truc louche. Un bijou clignotait au milieu de la pièce, alors peut-être que la prof faisait des expériences et que tout était normal, mais bon elle n'avait pas vraiment l'habitude de voir ça. La Française suivit néanmoins l'enseignante, alors que clairement elle aurait dû faire demi-tour et revenir un autre jour, voire pas du tout. Jamais, c'était bien jamais. C'est d'ailleurs trente secondes plus tard qu'elle se rendit compte, que l'histoire du collier qui brillait et qui s'agitait en flottant au milieu de la pièce, c'était un truc pas net. Elle tourna son regard vers l'enseignante qui venait de crier un truc qu'elle n'avait pas compris. C'était quoi ? Un avertissement ?
- Quoi ? Qu'est-ce qui...
Et pouf un oiseau qui atterrit sur la jeune femme, hop une énorme bulle au-dessus de sa tête et paf le collier. Gros paf même. Elle leva les bras devant son visage par réflexe, geste totalement inutile. A l'instar du professeur, une fois la protection tombée, elle rencontra le mur. Elle grimaça de douleur, massant son épaule qui semblait avoir pris le plus gros de l'impact. Elle n'osa même pas imaginer ce que ça aurait été s'il n'y avait pas eu de sort de protection. Non, ne pas imaginer qu'elle aurait pu finir ses jours de cette manière, réduite en bouillie par un collier fou. Elle observa le carnage dans la salle de classe, les yeux écarquillés. Elle aperçut le collier au sol désormais inoffensif, du moins elle l'espérait, puis elle chercha des yeux l'enseignante qu'elle repéra un peu plus loin. Est-ce qu'elle allait bien au moins ? Ce fut d'ailleurs la première chose qu'elle lui demanda.
- Euh oui, oui, rien de cassé je crois et v...
Alors soit elle avait pris un sacré coup sur la tête, soit elle avait un problème de base. Adèle la regarda hurler un nom peut-être et des menaces de mort. Oh la la dans quelle histoire elle se retrouvait encore ? Le professeur MacFusty se précipita sur son collier cramé tandis qu'Adèle se relevait lentement époussetant son uniforme. L'enseignante lui présenta ses excuses, mais Adèle ne répondit rien. Ha bah elle n'allait pas dire que ce n'était rien, ni que ce n'était pas grave. Si, c'était grave ! C'était autorisé de faire des trucs pareils ? Bon après peut-être qu'elle avait des ennemis et qu'on lui avait envoyé un collier ensorcelé pour la faire disparaître. Elle n'en savait rien, elle n'avait jamais cherché à connaître l'enseignante puisque ça n'avait jusqu'à présent jamais eu d'intérêt pour elle. Apercevant une égratignure, elle entreprit de se soigner ne prêtant pas attention à l'inspection du professeur. Elle releva la tête lorsqu'elle reprit la parole pour lui parler d'une autre langue. Elle vit alors ce que le professeur MacFusty regardait. Une inscription dans le mur. Elle lui sortit alors un charabia et Adèle décréta à ce moment-là qu'elle était bonne pour un séjour à Sainte-Mangouste. Elle avait la poisse avec les enseignants de soins aux bestioles, c'est tout. Et voilà qu'elle lui demandait si elle était douée en énigmes. Comment ça leur ticket de sortie ?
- Euh vous savez, on peut passer par la porte, hein, répondit-elle en se tournant vers le mur où se trouvait normalement l'ouverture... Ya plus de porte ! S'exclama-t-elle alors horrifiée.
Qu'est-ce que c'était que ce délire ? Ça disparaissait pas comme ça les portes! Où qu'elle était passée cette maudite porte ? Non mais si ça se trouve c'était juste sa vue qui lui jouait des tours. Elle vérifia, mais c'était peine perdue. Ha fabuleux ! Bon qu'est-ce qu'elle lui avait dit déjà ? Une énigme ? En gaélique. Ça elle ne connaissait pas du tout. Adèle se rapprocha à contrecœur de l'enseignante et du mur. Elle avait parlé de paire, mais à coup sûr ce n'était pas de chaussettes dont il était question. Les créatures légendaires n'avaient pas pour passion de porter des chaussettes aux dernières nouvelles. C'était quoi la fin une histoire de mer ? Humides comme la mer ! Pourquoi fallait-il qu'il soit question d'eau en plus ! Bon allez, elle ne pouvait pas déchiffrer le message, mais elle était plutôt futée et clairement, elle n'avait pas envie de rester coincée dans cette pièce. Tant qu'on ne lui demandait pas de courir un marathon, elle pouvait mettre la main à la pâte.
- Bon il y a beaucoup de choses qui vont pas paire, mais s'il est question de créature alors c'est sûrement un truc anatomique...
Pas les pattes qui se comptaient plus souvent par quatre que par deux. Les oreilles ? Non qu'elle sache ce n'était pas spécialement humide, à la rigueur pour les créatures marines, mais ce n'était qu'une petite catégorie non ? Elle avait dit quoi déjà ? Une histoire de couleur ?
- Les yeux peut-être ?
Sauf qu'il ne se passait rien du tout.
- Soit ce n'est pas ça, ou alors il faut peut-être le dire en gaélique ?
Ou l'écrire sur le mur, ou encore pointer sa baguette en même temps, peut-être qu'il fallait approcher ses yeux aussi ? Adèle regarda l'enseignante priant pour qu'elle ait la solution. Après tout c'était son collier qui avait révélé l'inscription. C'était sa salle de classe et en plus le message était dans une langue qu'elle comprenait. Et du coup, si elles trouvaient, elles allaient récupérer la porte de sortie ? Ou est-ce que ça allait ouvrir un nouveau passage ?
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Dim 20 Fév - 14:37
Janvier 2021
Une fois assurée que l’étudiante qui était avec moi n’avait aucune séquelle trop grave, je me précipitais pour récupérer mon objet magique défectueux, me promettant de démembrer ma fiancée ce soir dès qu’elle sera rentrée. Non, mais par Merlin qu’est-ce qu’elle avait encore trafiqué avec mes affaires ? C’était véritablement dangereux, et je me remerciais intérieurement d’avoir d’excellents réflexes de protection magique, sinon la situation aurait été autrement plus dramatique, pour les animaux, mademoiselle de Lestang et moi-même. C’était complètement inconscient de sa part ! Non, mais vraiment, heureusement que j’étais rapide… Oui, ma psychomage me dit souvent que je dois me lancer plus régulièrement des fleurs. Prenant le temps de m’excuser auprès de l’élève de la maison Serpentard, je grimaçais intérieurement à son silence. Un silence que je ne pouvais qu’aisément comprendre et qui ne faisait que rajouter à la culpabilité que je ressentais déjà. À moi maintenant de trouver une solution pour nous sortir de ce mauvais pas, et ça commençait, apparemment, par une énigme en gaélique. Pourquoi en gaélique d’ailleurs ? Pourquoi pas en russe pendant qu’on y était ? Heureusement que c’était ma seconde langue maternelle, puisque cet atout me permit de traduire aisément les mots gravés sur le mot. Le véritable problème là-dedans (outre tous les autres), c’était que j’étais une véritable bille en devinettes. Moi qui étais socialement maladroite et qui avais du mal à saisir toutes les complexités humaines, me rajouter des énigmes là-dedans étais un véritable casse-tête pour moi. De biais, j’adressais un sourire désolé à la jeune femme enfermée avec moi alors qu’elle constatait l’absence de porte. Ce qui était certain, c’était qu’au cours de médicomagie, ils n’apprenaient pas l’observation. En même temps, ça n’avait rien d’étonnant puisque c’était mon idiote de sœur adoptive qui était responsable de leur éducation. Les pauvres. Elle ne savait même pas trouver le nez au milieu de sa figure cette femme (un comble pour une médicomage, moi je vous le dis). Comment mademoiselle de Lestang aurait-elle pu se rendre compte plus tôt de l’absence de la porte ? Elle ne le pouvait tout simplement pas. À cause de Moïra. Quelle plaie celle-là.
Néanmoins, heureusement que l’étudiante enfermée avec moi semblait avoir plus de jugeote que ma sœur adoptive, puisqu’elle se mit immédiatement à réfléchir à une solution, pour me donner une réponse qui, à mon sens, paraissait effectivement cohérente. Cela dit, puisque je ne percutais pas grand-chose en énigme, toutes suggestions m’auraient paru adéquates. Anatomique. Les yeux. Je fronçais les sourcils tandis qu’une idée commençait à germer dans mon esprit, mais pour l’heure, je gardais mes réflexions pour moi, préférant m’en tenir au concret, c’est-à-dire, essayer de résoudre le message sur le mur. Ce que venait de dire la jeune femme était cohérent, à savoir, prononcer la solution en gaélique, puisque la phrase était écrite dans cette langue.
- Mmmh… dans ce cas c’est Suilean
Mais rien ne se passait. Purée, pourquoi c’était toujours si compliqué ? Il ne pouvait pas y avoir, au moins une fois, quelque chose pour me faciliter la vie ? Genre, je ne sais pas moi, des instructions claires qui disent « Veuillez svp entrer dans l’espace disponible ci-joint et entouré de flèches lumineuses, votre réponse en toutes lettres capitale avec votre baguette magique de vingt centimètres, ni plus ni moins, le tout gravé à l’aide d’un sortilège de feu précis. Merci, nous vous souhaitons une bonne journée. » Mais non…. Mais nooon il fallait qu’il n’y ait tout simplement rien. La magie était mystérieuse, et souvent c’était fascinant, mais dans ce genre de cas, ça me trouait véritablement le cul. Je soupirais.
- Bon ben, on ne va pas faire comme si on allait entrer dans les mines de la Moïra… euh, Moria.
Ouais, franchement, ça ne pouvait pas être aussi simple que dans le Seigneur des Anneaux non ? Non évidemment, il fallait trouver autre chose… et en plus, en pluuus ma sœur venait encore parasiter mon esprit. Entre Moria et Moïra il n’y avait qu’un pas. Quelle idiote cette sœur, elle ne pouvait pas, pour une fois, être la solution à mon problème non ? Non, évidemment, il fallait qu’elle en rajoute, comme d’habitude… bécasse. Réalisant que je m’égarais légèrement, je remuais le nez de contrariété avant de dégainer ma baguette et de la pointer vers l’écrit magique avant d’y graver le mot qui, je l’espérais, était le bon. Un miracle se réalisa pourtant enfin ! Le mur vibra, avant de laisser quelques pierres s’effondrer devant nous pour former un passage. Une porte de fortune. Je me croyais presque dans l’un de ces jeux vidéo moldu. D’un regard un peu circonspect, je regardais l’étudiante avant de prendre mon courage à deux mains et de m’enfoncer dans l’ouverture.
La salle suivante fut pour le moins déconcertante. Une forêt épaisse, à la verdure danse et sauvage. Une forêt primitive dont les arbres allaient si haut qu’il était difficile de voir le ciel (ou le plafond, si tenté qu’on était toujours à l’intérieur du château de Poudlard). Se faisaient entendre des chants d’oiseaux tropicaux, la chaleur et l’humidité étaient bien plus élevées que dans la pièce précédente. C’était comme si nous avions changé de pays en une fraction de seconde. Posant mon index devant ma bouche, je suggérais.
- J’ai la sensation que la magie que j’avais mise dans le collier s’est libérée… Initialement, c’est un objet que j’utilise pour mes cours, afin de garder en sécurité mes élèves tout en leur offrant des conditions d’études proches de la réalité. Il nous plonge dans des illusions et nous permet d’étudier des créatures dangereuses et même de les soigner. Que la première énigme ait été anatomique est logique, et que nous soyons maintenant dans cette forêt l’est tout autant… mais j’ai comme la sensation que ce ne sont pas que des illusions là pour le coup… comme si la magie mise dans l’objet a été déployée et décuplée. Que le mystère soit en gaélique est normal aussi puisque c'est ma langue natale... Je soupirais. Aaah… un conseil de vie mademoiselle, ne vous liez jamais à une personne complètement folle de sortilèges. Voilà le résultat.
Harper, Harper, Harper… évidemment, elle aurait été fascinée d’être enfermée ici pour essayer de comprendre les tenants et les aboutissants de la magie qui nous entourait, mais moi ? Moi j’avais simplement envie de vivre ma vie tranquillement, j’avais assez à faire avec le genre humain en général et les dragons. Et bon sang j’étais avec une étudiante merde. Et les oiseaux ! Oh merde, les oiseaux !! Les yeux arrondis, je cherchais Grishkin du regard, avant de le trouver non loin de nous, perché sur une branche d’arbre. J’allais soupirer de soulagement lorsqu’un rugissement se fit entendre. Un Womatou n’était pas loin, je mettrais ma main à couper que c’était ça, puisque c’était moi qui avais créé l’illusion pour mes élèves. Une illusion de base totalement inoffensive. Sauf que là, je craignais que nos oiseaux deviennent l’apéro du félin, et nous, le plat de résistance. Je regardais l’élève de la maison verte.
- Euh… ça, c’est sûrement un Womatou qui doit avoir faim. Je euh… ils sont beaux hein, mais je voudrais éviter de me retrouver en face de lui… et si on essayait rapidement de traverser cette forêt ?
Suggestion amicale et un peu rhétorique. Ce n’était pas comme si nous allions avoir le choix. Qu’on se comprennent, je n’avais pas peur d’être en présence du félin sauvage, je faisais face à des dragons presque toutes les semaines. Mais je ne voulais pas mettre en danger la jeune femme qui m’accompagnait et qui n’avait pas demandé à être ici, et encore moins risquer la vie de nos oiseaux.
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Adèle de Lestang
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Dim 27 Fév - 18:34
Enigma
— Abigail & Adèle
Les ennuis ne lui avaient pas manqué. Alors là pas du tout. Enfin bon, elle était toujours en un seul morceau. Elle avait peut-être quelques bleus, mais étant stagiaire en médicomagie et ayant une meilleure amie spécialiste des potions et autres mixtures, ils ne resteraient pas bien longtemps. La prof aussi était toujours vivante et même si Adèle comprenait bien qu'elle venait sûrement de lui sauver la vie, elle s'inquiétait pour l'état de son cerveau. A moins que celui-ci ait toujours été défaillant ? Bref, Adèle avait prévu de ne pas chercher à le savoir et de repartir le plus vite possible. Ça allait bien cinq minutes de s'inquiéter pour quelqu'un d'autre, mais elle n'avait pas que ça à faire, surtout si ça voulait dire risquer sa peau. Sauf que la salle de classe n'avait plus de porte et qu'elle leur pondait des énigmes dans une langue inconnue. Ha non pas si inconnue, Miss MacFusty la comprenait. Adèle soupira et ne se voyant absolument pas tenter de passer par la fenêtre et faire de la varappe sur les murs de Poudlard, elle réfléchit à l'énigme récitée par l'enseignante. Elle tenta une réponse qui ne donna rien, mais peut-être que le mur ne reconnaissait pas le mot. Saleté de mur. Le professeur lui donna la réponse et Adèle la garda en mémoire. Ça pouvait servir, la preuve. On n'avait pas toujours un traducteur/interprète de gaélique à disposition pour se sortir d'une salle de classe détraquée. Bon sauf que anglais, gaélique ça ne fonctionnait pas des masses. Adèle fit la moue, jeta quand même un œil à la porte disparue. Sait-on jamais, c'était peut-être revenu, discrètement. Non. L'enseignante balança quelque chose d'incompréhensible pour la Française. Des mines de quoi ? Sûrement un truc à l'étranger, après tout Adèle n'avait pas beaucoup voyagé dans sa vie. Elle n'allait pas être d'une grande aide, s'il fallait avoir en plus une grande culture géographique. Mais heureusement, la professeure avait trouvé la solution. Est-ce qu'Adèle était déçue de ne pas juste retrouver la porte de sortie ? Évidemment. Dépitée, elle suivit Miss MacFusty dans l'ouverture, parce que non descendre en rappel par la fenêtre ne lui disait toujours rien...
Incrédule Adèle fixa la... forêt ? Est-ce qu'elle aussi allait devoir faire vérifier sa matière grise à Sainte-Mangouste ? Comment était-ce possible qu'une forêt se trouve derrière cette salle ? Ils étaient au courant à Poudlard qu'ils avaient des arbres qui poussaient dans le château ? La Verte et Argent leva les yeux cherchant le ciel à travers les arbres. Est-ce que c'était un ciel illusoire comme le plafond de la grande-salle ? Par contre la chaleur était impressionnante. Le contraste avec le froid glacial de l'hiver qui régnait en ce moment à l'extérieur du château. Adèle se tourna vers l'enseignante qui tenta de faire une hypothèse sur ce qui était en train de leur arriver. Elle écouta attentivement, se demandant à quel moment de l'explication ça allait moins lui plaire. La magie du collier s'était libérée ? C'est à dire ? Un collier qui créait des illusions pour étudier les créatures dangereuses, d'accord super. Logique des énigmes, si elle voulait... Attendez... Du coup, elles étaient dans une illusion du collier ? Le collier tout cramé qui avait tout fait péter dans la pièce d'à côté ? Ha non mieux... Pire ! Ce n'était peut-être pas une illusion... Gé-nial !
- Euh d'accord, je retiens, répondit-elle pour ne pas contrarier l'enseignante.
Hestia était plutôt folle de potions et jusqu'à présent, ça s'était plutôt avéré utile que dangereux. Bon du coup, il fallait faire quoi maintenant ? Trouver une nouvelle énigme inscrite sur la racine d'un arbre ? Ou sur un rocher perdu au milieu de la forêt ? Un mur en face ? Un rugissement se fit entendre et Adèle se pétrifia. Elle avait dit quoi ? Qu'elle étudiait des animaux dangereux dans ses illusions... Bien évidemment. Elle ne pouvait pas étudier des petits écureuils ou des marmottes... Un Womatou lui disait-elle, ha et qui avait faim évidemment, sinon ce n'était pas drôle... Adèle acquiesça, oui oui, traverser sortir de ce truc au plus vite. Sinon euh y'avait toujours l'escalade non ? Ou retourner appeler de l'aide ? Est-ce que par hasard le passage d'où elles provenaient n'avait pas à son tour disparu ? Si si, elles étaient donc coincée dans l'arène d'un fauve affamé.
- Par hasard, ça court plus vite ou moins vite qu'un loup-garou ?
C'était histoire de mesurer ses chances de survie. Vu qu'il y a deux ans, elle avait réussi à échapper à un loup-garou avec Hestia, bon ok avec beaucoup de chance et de l'aide, mais pour avoir une idée quoi. Adèle emboîta le pas à l'enseignante, mieux valait ne pas la lâcher d'une semelle, parce qu'à part hurler à la mort, elle ne voyait pas ce qu'elle ferait si elle se retrouvait face à la grosse bête. Et à moins que l'animal soit hypersensible auditivement, ça n'aurait absolument aucune utilité. Elle n'y connaissait pas grand-chose en bestiole. Un Womatou c'était un gros chat c'est ça ? Elle l'avait toujours dit que les chats c'était des sales bêtes dangereuses et vicieuses. Adèle pressa le pas, ne voulant pas terminer en croquettes pour le goûter de la bestiole. C'était une chaleur désagréable... la blonde avait l'impression d'avancer dans une serre en plein soleil. Soudain un éclat doré un peu plus loin sur le sol attira son attention et elle décida de se rapprocher. Elle fut surprise de découvrir une clé ouvragée dorée et la ramassa. Une clé, ça ouvrait des portes et elles cherchaient justement à s'enfuir de cette... Pièce ?
- Professeur, regardez, dit-elle, il y a un mot de gravé dessus, je crois que c'est dans votre langue.
C'était sûrement important et peut-être que c'était une nouvelle énigme pour sortir ? Oui pourvu que ce soit pour sortir et qu'elles ne se retrouvent pas dans une autre illusion de bête affamée. Le Womatou rugit d'ailleurs de nouveau, non loin et ça secoua la jeune femme qui décida de reprendre la marche en attendant que l'enseignante lui explique ce que disait la clé et ce qu'il fallait en faire. Elles se retrouvèrent bientôt dans une sorte de clairière avec un arbre plus gros au milieu. Et sur le tronc de cette arbre, il y avait comme une porte avec quatre serrures et d'autres gribouillis en gaélique.
- Ne me dites pas qu'on doit retrouver trois autres clés paumées dans cette forêt avec un tigre magique à nos trousses ? Râla-t-elle.
Non mais, elles allaient se faire dévorer avant d'ouvrir la porte à coup sûr.
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Abigail MacFusty
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Mer 2 Mar - 14:14
Janvier 2021
Je grommelais un peu en entendant le Womatou gronder non loin de nous. Génial, il ne manquait plus que ça. Évidemment, bien sûr que oui que j’avais créé l’illusion de ce gros félin dans mon collier, comment pouvait-il en être autrement ? Je voulais préparer au mieux mes élèves, et c’était tout à mon honneur que d’avoir inventé un tel objet magique. Les étudiants étaient ainsi mieux préparés à leurs vies de magizoologiste (entre autres), mais bon sang, je n’avais pas prévu qu’Harper mettrait à ce point son nez dans mes affaires. Quelle galère… Note à moi-même : mettre mes objets magiques sous clé avec au moins cinq sortilèges de protection en plus de Bonnie qui fera la gardienne. Merde à la fin… Cherchant une manière de me venger en imaginant mille et un sortilèges à envoyer sur ma fiancée, la question de l’élève de la maison verte et argent m’arracha un haussement de sourcils surpris, et ce fut les yeux ronds que je vins à la regarder, un peu coi.
- Hé bien, d’après les dires, les Womatou peuvent courir plus vite que les flèches, je dirais donc qu’il est plus rapide, même si je n’ai jamais chronométré. Je gardais un court instant de silence avant d’oser reprendre. Vous avez déjà été poursuivie par un loup-garou ?
Question indiscrète s’il en était, je cherchais surtout à faire passer le temps et baisser la pression que la jeune femme pouvait ressentir tandis qu’un gros tigre magique était non loin de nos petits culs respectifs. Parler avait plusieurs avantages, et c’était un art que je ne maitrisais absolument pas. Puisque j’étais davantage quelqu’un de timide et de réservé, je détournais les yeux pour regarder droit devant moi, montrant à mon interlocutrice que si elle ne voulait pas répondre, elle n’était pas obligée. Le fait de pouvoir poser des mots sur une situation aurait peut-être l’effet bénéfique de détendre l’élève à côté de moi, mais faire trop de bruit pouvait également rameuter la créature magique plus vite dans notre direction. Alors, par pur instinct, je cherchais à connaître le sens du vent, à supposé qu’il y en ait puisque nous étions dans le château… mais pas tout à fait, puis guida l’étudiante pour que nous marchions dos à lui. Ainsi, nos odeurs respectives iraient devant nous et non pas dernière nous, ce qui rendra plus difficile notre piste aux créatures magiques des environs (je redoutais qu’il n’y ait pas uniquement un Womatou). Tandis que j’actionnais mes quelques neurones survivant pour trouver une solution au guêpier dans lequel nous avait fourrés la directrice des Gryffondor, je clignais des yeux lorsque mademoiselle de Lestang m’interpella une nouvelle fois. Elle venait de découvrir un nouvel objet pour le moins étrange et saugrenu : une clé dorée. Nous voilà bien, et qu’est-ce qu’elle ouvrait ? Le crâne de Harper pour comprendre ce qui lui était passé par la tête en venant toucher à mon collier ? Je poussais un très long soupir pour essayer de garder mon calme tandis que je venais lire le mot gravé sur la clé.
- Tuath. Je fronçais les sourcils avant de traduire. Nord.
Nous voilà bien avancées. Je relevais les yeux en direction de l’horizon boisé lorsque le félin magique grogna à nouveau, son rugissement se faisant plus proche que tout à l’heure. Emboitant le pas à la jeune femme, je marchais avec elle tout en attrapant ma baguette magique, révisant les sortilèges que j’avais en tête pour les préparer sur le bout de ma langue. Ainsi, ils seraient prêts à être invoqués si d’aventure l’animal décidait de nous sauter dessus, ce qui arriverait forcément, je le craignais. À vive allure, je réfléchissais à ce que pouvait bien signifier la clé et, préférant que nous soyons deux à y songer, je faisais part de mes songes à mon accompagnatrice.
- Si elle est reliée au Nord, il faudrait peut-être s’attendre à devoir trouver trois autres clés ? Mais il faudrait avant tout savoir ce qu’elles ouvrent, ou à défaut, savoir où les insérer… Est-ce que ça pourrait relier les points cardinaux ou autres choses ?
Comme si la providence m’avait entendue, nous entrions dans une clairière avec un arbre plus imposant que les autres en son centre. En se rapprochant de celui-ci, il était possible d’y voir une porte avec quatre serrures et d’autres instructions en gaélique. Sans trop prêter attention cette fois aux plaintes de ma camarade d’infortune, je lisais ce qui était gravé sur le tronc.
- « Le haut est en bas ». Super, nous voilà encore plus avancées…
Me rapprochant davantage du tronc, j’y posais ma main gauche, la droite tenant ma baguette en forme d’aile de dragon, et observais les serrures, mais aussi les dessins. Sur la serrure la plus basse, en cuivre, se trouvait une petite flèche indiquant le bas. Le haut est en bas… Le Nord serait donc en bas ? Oui, mais l’aspect de la clé et de sa serrure ne corresponde pas, tandis que la serrure la plus haute était également en or. Mes réflexions furent une nouvelle fois interrompues alors que le Womatou se manifesta avec un nouveau rugissement, vraiment très proche celui-là. Sans trop y réfléchir, je posais une main douce, ferme et protectrice sur l’épaule de l’étudiante qui m’accompagnait, l’incitant à retourner dans la forêt, veillant toujours à la guider contre le vent. Mais à peine avions-nous atteint les premiers fourrés que le félin déboula, puissant et féroce dans la clairière, la crête sur son dos en piétinant l’herbe de ses six pattes. Ses yeux jaunes vinrent nous fixer avec avidité et sans crier gare, je jetais un nouveau sortilège de bouclier autour de mademoiselle de Lestang et moi avant de donner rapidement mes instructions.
- Ne le regardez surtout pas dans les yeux, il pourrait vous hypnotiser. Je vais me charger de le retenir, vous, pendant ce temps, tâchez de retrouver les trois autres clés. Plus vite on sera parties d’ici, mieux ça vaudra ! Filez !
Lui ordonnais-je alors que le félin bondissait dans notre direction à une vitesse folle. Le bracelet de Rory autour de mon poignet, je me félicitais de l’avoir gardé avec moi depuis qu’il me l’avait offert, je brandissais ma baguette en direction de l’animal, ne souhaitant pas lui faire de mal.
- Arresto Momentum.
Le sortilège vint frapper l’animal qui ne fut non pas arrêté (je ne m’attendais pas à un tel miracle de toute façon), mais ralenti dans sa course, me permettant de réfléchir à un nouveau sortilège pour le contenir, et surtout, l’empêcher d’atteindre mon étudiante. Autant je me fichais de ce qu’il pouvait m’arriver, autant à elle, non.
Dédé:
Oui : elles arrivent à se cacher et le Womatou passe son chemin Non : elles doivent faire face à la créature
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Mer 2 Mar - 14:14
Le membre 'Abigail MacFusty' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Adèle de Lestang
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Sam 5 Mar - 22:46
Enigma
— Abigail & Adèle
Rire nerveux. Un womatou plus rapide qu'un loup-garou. Traduction, à moins que le womatou trouvait que les Françaises avaient un goût horrible de choux de Bruxelles brûlé - On ne sait jamais, sur un malentendu... - elle était foutue. Oui bon en soi déjà avec un loup-garou, sans tue-loup, précisons-le sinon c'est un psychopathe... c'était déjà fichu. Ça avait un odorat comment un womatou ? Est-ce qu'elle avait vraiment envie de connaître la réponse ? Parce que là les statistiques de survie puaient plutôt pas mal. Est-ce qu'elle avait déjà été poursuivie par un loup-garou ?
- Hum... Oui, il y a deux ans, mais ça s'est plutôt bien terminé.
En même temps, ça n'avait pas été l'idée du siècle que d'aller se promener en pleine forêt interdite une nuit de pleine lune. Tout ça à cause d'un chagrin d'amour et de son insomnie mensuelle à la pleine lune. Ha ce jour-là avec Hestia, elles n'avaient pas du tout rigolé. Adèle avait cru perdre ses poumons dans l'histoire, finalement ils étaient toujours là. Bon, elle avait eu des courbatures pendant une semaine, mais comme c'était sa brillante idée, elle n'avait rien dit. Et puis son amie avait eu le bras cassé, du coup elle avait gagné. Enfin si on pouvait appeler ça gagner. Si l'autre loup n'était pas venu leur sauver la mise... Non mieux valait ne pas imaginer la suite. Maintenant y'avait plus qu'à espérer que... euh une femelle womatou en chaleurs détourne l'attention du womatou affamé. Bon sang était-elle en train d'espérer qu'il y ait non pas un, mais deux womatous ? N'importe quoi, mauvais plan.
Une clé, ça c'était un meilleur plan. Une clé qui avait "nord" gravé sur elle, par contre ça ne lui disait rien du tout. Adèle avait un sens de l'orientation ignoble. Elle ne savait pas se servir du sort « pointe au nord », parce que même quand elle avait la direction du nord, elle ne savait pas quoi en faire. Ce qui faisait qu'elle ne se perdait pas, c'était qu'elle avait une excellente mémoire et qu'elle enregistrait tous les détails sur son chemin. Un arbre immense, un rocher tordu, un portrait, une armure cabossée, voilà comment elle fonctionnait au quotidien, puis elle mémorisait ses trajets par cœur voilà tout. Cela dit, il fallait peut-être tout simplement aller au nord et hop il y aurait la sortie, fin de l'histoire. Ha la version de l'enseignante était moins fun... Voilà qu'elle lui parlait de trois autres clés... Euh mais elle avait trouvé la première comme ça au milieu des pissenlits de la jungle... Elle n'avait aucune idée de comment retrouver d'autres clés. Non, non, Adèle préférait sa version. Une clé, direction le nord. C'était où déjà le nord ? Forcément qu'elle fut encore plus dépitée en voyant l'arbre avec sa porte à quatre serrures... Je viens de me rendre compte, entre le tigre et les clés, on est dans Fort-Boyard en fait mdr. Adèle écouta la nouvelle traduction de Miss MacFusty et secoua la tête. Elle n'avait absolument aucune idée de ce que ça voulait dire. Qui était le malade qui avait pondu de telles énigmes ? Adèle observa l'arbre avec l'enseignante, mais elle ne comprenait pas du tout ce qu'il fallait faire. Pourvu qu'il ne faille pas en plus tourner les clés en faisant le poirier...
Avant de réfléchir à toutes sortes de solutions, il fallait déjà trouver un moyen de survivre au félin qui venait de les retrouver. Comme la professeure était plutôt réactive, Adèle la vit de nouveau tenter un sort de protection, avant de lui donner ses conseils. La Française acquiesça se retenant de répondre que s'il y avait un truc qu'elle fixerait ce ne serait sûrement pas ses yeux, mais ses crocs... Et puis elle écarquilla les yeux, quoi ? Elle devait retrouver les clés toute seule ? Elle sursauta quand elle lui cria de filer et ne chercha pas à discuter, en voyant le gros chat foncer sur elles. Si elle avait eu le temps, elle lui aurait demandé de ne pas mourir. Parce qu'elle sa langue natale, c'était le français pas le gaélique. Elle ne voulait pas se retrouver coincée pour toujours dans euh... une forêt pleine de bestioles dangereuses. quoique c'est Jumanju aussi je crois bien.... Adèle fonça dans la forêt, sentant déjà qu'elle allait encore se taper des courbatures pendant trois semaines. Noooon pas du tout dans l'abus... Bon où est-ce qu'elle les retrouvait les clés ?
- Accio clés ?
Ben oui, non évidemment que ça ne fonctionnait pas... Elle pesta se demandant comment elle allait faire son compte. Elle se prit les pieds dans une racine - le coup classique me direz-vous - et s'étala de de tout son long dans une flaque d'eau... Elle râla, maudit tout un tas de trucs avant de se réjouir. Dans l'eau, se trouvait la deuxième clé ! Ok, mais il en restait encore deux à trouver et elle ne pouvait pas espérer en trouver une à chaque fois qu'elle trébucherait... Quoique... Elle était prête à se faire de nouveaux bleus si ça lui permettait de résoudre le problème rapidement. Elle se releva, ne chercha pas à se sécher. Entre la chaleur et le fait que si l'enseignante avait servi d'apéritif au lion à six pattes, alors que ses habits soient secs ou non quand elle terminerait en en-cas n'aurait aucune espèce d'importance. Soudain, elle réalisa qu'il fallait qu'elle informe sa comparse de galère de son avancée, ne serait-ce que pour la motiver à survivre un peu plus longtemps. Elle se concentra donc et les souvenirs heureux ne manquant désormais plus, malgré les difficultés ou les angoisses, elle fit apparaître son patronus. Elle transmis son message à la louve pour Miss MacFusty avant de reprendre son chemin.
- J'ai trouvé une deuxième clé dans une flaque, une en argent. S'il vous plaît tenez bon !
Avec un peu de chance son patronus servirait de distraction. C'était ce qu'elles avaient tenté de faire avec Hestia il y a deux ans avec le loup-garou et même si le sien n'était jamais apparu, elles avaient réussi à ralentir la bête. Elle continua de s'enfoncer à travers la végétation, scrutant le sol, cherchant le moindre éclat, avant d'entendre un autre bruit. C'était quoi ce truc encore ? Le womatou ? Une autre bestiole ? Purée de citrouille, elle allait mourir d'angoisse avant de se faire croquer par la moindre bestiole.
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Ven 11 Mar - 15:06
Janvier 2021
Haussant un sourcil circonspect, je jetais un coup d’œil en biais à la jeune femme de la maison Serpentard lorsqu’elle me confia avoir déjà été poursuivie par un loup-garou. Quand bien même ces humains atteints de lycanthropie étaient une réalité chez nous, ça ne restait pas si commun que ça d’en croiser, et surtout, d’en sortir indemne. Car c’était ce que sa conclusion laissait entendre. Évidemment, j’étais très soulagée d’apprendre un tel dénouement, mais cela ne restait pas moins impressionnant. Moi-même qui frôlais régulièrement le danger, voir le mort, je n’avais encore jamais été confrontée à un loup-garou, et je priais pour que Merlin m’en préserve. J’avais assez à faire avec mes dragons, et présentement, avec un Womatou. Naturellement, se retrouver coincée dans une illusion avec une étudiante me dérangeait fortement, mais d’autant plus avec un félin de catégorie XXXXX au cul, et davantage parce que si nous nous retrouvions coincées ici, c’était à cause de ma fiancée. Il manquerait plus qu’elle ait mis sa touche de magie dans le collier et là, tout pouvait partir en cacahuète, ou plutôt en chips ou en glace si je me fiais à ses préférences alimentaires.
Nous voilà dans de beaux draps, d’autant plus au pied de cet arbre étrange qui contenait des serrures, toutes de manufactures différentes, et nous indiquant (nous obligeant presque) à nous démerder pour chercher quatre clés. Se faire commander par un arbre… Je sentais immédiatement couler en moins la honte et le dépit de mon existence si bizarre que j’en venais à devoir me plier aux ordres d’une plante. J’aimais la botanique, mais quand même, il ne fallait peut-être pas pousser mémé dans les orties (comment ça j’exagère ?). À peine avions-nous eu le temps de réfléchir à la possibilité de trouver d’autres clés que le Womatou fit sa grande entrée, avec ses six puissantes pattes qui martelaient le sol. Dans le désir et l’espoir de protéger la jeune femme, je lui ordonnais de s’en aller pour chercher les autres clés, et une fois assurée qu’elle m’ait obéi, je lançais un sortilège sur la créature dans le seul et unique but de me faire gagner du temps.
Le gros chat ralenti, je courais à l’opposé de là où était partie Adèle, afin d’éloigner le Womatou et protéger la jeune sorcière. Bien que ralenti, l’animal restait très rapide, et quand bien même j’étais endurante, je n’allais pas tarder à bien vite cracher mes poumons si je me devais de courir de la sorte pendant une heure. Tout en détalant pour rejoindre la forêt, une idée me vint à l’esprit. Une idée stupide, mais une idée quand même. De grands médicomages étaient parvenus à calmer des créatures puissantes comme des Zouwu avec de simples petits jouets hypnotiques. Ici, je me retrouvais en présence d’un félin. Qu’est-ce qu’un félin si ce n’est un gros chat ? J’avais trois chats à la maison maintenant, et je passais du temps à jouer avec eux, ce fut donc tout naturellement que l’idée (idiote) s’imposa à moi. Brandissant ma baguette magique, j’usais d’un sortilège pour faire apparaître une pelote de laine géante, avec au bout d’un fil, un grand grelot. En espérant que le Womatou ne serait pas vexé que je le réduise à l’image d’un simple chat et que ça ne le rende pas d’autant plus énervé. Prenant un pari risqué, je m’arrêtais pour lancer la grande boule de laine en direction du fauve, le grelot se mettant à tinter contre les arbres tandis que les rebonds le faisaient vibrer… et contre toute attente, l’astuce fonctionna ! La créature fantastique se détourna un instant de moi pour sauter sur la pelote de laine et la mâchouiller, toujours au ralenti à cause du sortilège que je lui avais envoyé en pleine tête. Abasourdie, je regardais la scène, et ce fut le patronus de mademoiselle De Lestang qui me fit revenir à moi, déjà absorbée par ce que j’étais en train d’observer, à analyser le comportement de la créature pour essayer d’en comprendre les tenant et aboutissant. Soulagée d’apprendre que la jeune femme eut trouvé la clé dans une flaque, je me remis à courir après un dernier coup d’œil au Womatou.
- Merci Harper.
Me contentais-je de commenter alors que je passais par-dessus une grosse racine. Car il faisait aucun doute que si mon idée saugrenue de pelote de laine avait fonctionné, c’était bien parce que Harper avait rajouté sa propre magie dans mon collier et qu’elle y avait mis ses idées saugrenues… mais pour le coup, ça nous aura probablement sauvé la vie, à Adèle et à moi. Si soulagée, je ricanais un peu et, jetant un coup d’œil par-dessus pour épaule pour vérifier que je n’étais plus suivie, je fonçais tête la première dans un tronc d’arbre. L’impact fut tel que je manquais presque de m’évanouir, mais c’était sans compter la présence d’un objet lourd qui me tomba sur le sommet du crâne, faisant apparaître des étoiles devant mes paupières à moitié closes.
Je levais les mains pour me masser la tête, obligée d’attendre un instant que mon esprit sorte de la brume et que j’y voie à nouveau clair. L’objet qui avait manqué de m’assommer était non pas une pomme, comme on aurait pu le croire, mais bel et bien la troisième clé. Comme par hasard oh bah quelle veine ! Une nouvelle idée me frappa alors. La première clé, nous l’avions trouvée par terre. La deuxième dans l’eau, la troisième était tombée du ciel (ou de l’arbre). Terre, eau, air… la quatrième clé ne serait-elle pas dans quelque chose de chaud pour symboliser le feu ? Bien sûr ce n’était là qu’une suggestion, mais je me devais de la faire partager à l’étudiante afin de nous aider dans nos recherches. Imitant son idée, je fis à mon tour apparaître mon patronus pour lui faire porter un message.
- Toujours vivante, et je viens de trouver par hasard la troisième clé. Elles représentent peut-être les quatre éléments. La quatrième est peut-être dans un endroit chaud, pour représenter le feu. Soyez prudente, je continue de veiller sur le Womatou.
Laissant le petit koala nacré s’en aller, je reprenais rapidement mon chemin, faisant des tours et des détours afin de tromper l’odorat du félin qui devait toujours être sur mes talons. Nous n’avions pas une seconde à perdre. Lorsque j’estimais le moment opportun, je fis un grand arc de cercle pour revenir petit à petit à la clairière, espérant y retrouver Adèle et les trois clés pour enfin que nous puissions quitter cette jungle… en croisant les doigts pour que la suite ne soit pas pire qu’ici.
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Sam 19 Mar - 8:36
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— Abigail & Adèle
Ce n'était pas un cauchemar, enfin au sens propre du terme. Adèle ne s'était jamais retrouvée avec des égratignures et des bleus après un cauchemar et là la douleur au genou était assez forte pour qu'elle comprenne qu'elle n'était pas en train de dormir. Par contre au sens figuré, c'était the cauchemar, réunissant absolument tout ce qu'elle détestait. Des bestioles dangereuses, courir et transpirer, se retrouver trempée après une chute dans une flaque d'eau, des bruits étranges... Merlin, merci, sa magie fonctionnait encore ici. Enfin peut-être que ça ne lui servirait pas beaucoup si le womatou la retrouvait... Pourquoi ces grosses bêtes ne mangeaient pas des pâquerettes ? Pourquoi fallait toujours qu'elle se sente comme le menu du chef de ces animaux ? Au diable, la chaîne alimentaire ! Adèle avait rangé la seconde clé bien à l'abri dans sa proche et baguette en main, elle scrutait les alentours pour trouver les autres clés. Elle n'avait absolument aucune idée de comment faire, priant pour que dans son malheur, la chance continue de lui sourire. Un bruit attira son attention, un espèce de craquement. Adèle se crispa livide, n'osant plus avancer. Oui, oui elle savait très bien que l'enseignante était peut-être en train de se faire grignoter le mollet et qu'elle ne devait pas perdre de temps, sauf qu'elle devait se forcer à raisonner.
Au moment, où elle se décida à bouger, un chat à six pattes sortit des fourrés et elle sursauta retenant à grand peine un cri. Non ce n'était pas mignon, enfin si ça devait l'être pour quelqu'un qui aimait les bêtes, mais Adèle elle ne trouva rien de mieux à faire que de grimacer. Ha oui les yeux fallait pas regarder les yeux... Pas de soucis, Adèle allait l'ignorer royal... Elle sursauta de nouveau quand le patronus de Miss MacFusty débarqua. Ha ouf, elle n'était pas encore déchiquetée en mille morceaux au milieu de la clairière. Et en plus bonus, elle avait trouvé une troisième clé ! Ça voulait dire plus qu'une à dénicher ! Mais où ? Un endroit chaud ? Pour le feu ou le représenter ? Euh... Il ne fallait quand même pas qu'elle trouve un volcan au milieu de cette jungle ? Elle soupira lorsque le patronus disparut et elle regarda le mini womatou qui essayait d'attraper un papillon... Bon, ben il fallait qu'elle se débrouille pour trouver un mini feu de camp... Adèle reprit sa marche, essayant de trouver une direction où elle avait l'impression d'avoir plus chaud, mais vu qu'elle transpirait déjà à grosse goutte et qu'elle avait déjà viré son gilet pour ne pas étouffer, ce n'était pas gagné.
Elle finit par trouver un espèce de plateau dégagé où s'élevait de la vapeur. Ça ressemblait bien à un point chaud, ça. Elle s'avança et remarqua des trous de différentes tailles dans l'espèce de sol pierreux, remplit d'eau à coup sûr très chaude vu la vapeur qui s'en dégageait. Bon il fallait qu'elle inspecte chaque crevasse maintenant. Après avoir analysé les abords, elle décida de rejoindre le milieu, et finit par trouver la fameuse clé. Bon comment la sortir de là, sans se brûler ? Elle se releva et se rapprocha à nouveau de la forêt pour récupérer une petite branche assez fine pour que le bout passe pas l'anneau de la clé. Elle retourna vers le creux et glissa la branche dans l'eau qu'elle sentit vite se réchauffer au contact de l'eau brûlante. Elle récupéra la clé et la laissa retomber sur le sol à côté du trou. Elle était en nage dans cette fournaise et commençait très sérieusement à rêver d'un jus de fruits frais et de paysages sibériens. Elle approcha ses doigts de la clé et découvrit étonnée que celle-ci n'était pas spécialement chaude. Adèle s'empressa donc de la mettre dans sa poche avec l'autre et se releva pour s'éloigner du sauna et surtout retrouver l'enseignante. Elle pressa le pas et finit par hésiter sur la direction à prendre pour retrouver la clairière. C'est alors qu'elle repéra l'oiseau de Miss MacFusty qui semblait vouloir lui indiquer la direction. Sans réfléchir, elle se mit à le suivre et retrouva son chemin.
Elle ralentit prudente à l'approche de la clairière, après tout, il y avait encore une grosse bébête qui traînait dans les parages... A moins qu'elle n'ait décidé de retrouver son petit ? Haaaa non valait mieux pas. Le petit trottait derrière elle. Elle perdit de nouveau des couleurs et s'avança vers l'arbre. Pas de gros tigre affamé... C'est fou, mais ça ne la rassurait pas non plus de ne pas savoir où il était. Elle aperçut l'enseignante qui se dirigeait vers l'arbre et elle eut un soupir de soulagement en la voyant. Elle la rejoignit, mais n'eut pas la force de courir. Ha bah autant économiser ses forces si elles devaient à nouveau se retrouver dans une pièce à échapper à une bestiole folle.
- Voilà les clés, dit-elle en lui tendant les précieuses pièces qui devaient leur permettre de sortir, vous allez bien ? Le Womatou ? Il y a son bébé je crois, là-bas, souffla-t-elle en montrant le petit qui se trouvait à la lisière des arbres.
Avant de réfléchir à quoi que ce soit, elle décida d'abord de se réhydrater et à l'aide de sa baguette, elle fit apparaître de l'eau qu'elle but avec joie. Elle s'aspergea aussi le visage pour se rafraîchir tout en se disant qu'elle devait sûrement faire peur. Elle se releva étant maintenant prête à suivre les indications de Miss MacFusty et à ouvrir cette maudite porte.
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Abigail MacFusty
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Mar 22 Mar - 20:57
Janvier 2021
Après de nombreux détours et traçages de fausses pistes pour ralentir le Womatou, je me retrouvais enfin dans la clairière, marchant d’un pas rapide, la bouche ouverte pour essayer de récupérer l’air qu’il me manquait à cause de l’intense effort que je venais de fournir. C’était sans compter la chaleur écrasante de la jungle. Je m’étais rendue que rarement dans ce genre de lieu, et j’avais trouvé cela arasant, pour sûr, ça changeait de la météo pourrie de l’Angleterre. Être coincée dans mon illusion à cause du collier en était un rappel plutôt cuisant (quel jeu de mots). Je sentais de grosses gouttes de transpiration perler sur mon front, le long de mes tempes et même sur ma nuque. Merlin je rêvais présentement du meilleur bain de ma vie. En train de m’imaginer dans la plus simple des tenues en train de prendre l’un des plus grands plaisirs de ma vie dans cette eau fraiche qui m’attendait, je déposais mon regard sombre sur la silhouette de l’étudiante de la maison Serpentard tandis qu’elle sortait des fourrés pour rejoindre elle aussi, l’arbre à serrures. Ouf, elle semblait aller bien, et si elle était aussi de retour, j’avais bon espoir qu’elle avait trouvé la dernière clé manquante. Quel cirque cette aventure quand même… et c’était sans compter la crainte que je ressentais de ce que nous allions trouver à la prochaine étape. Comment véritablement sortir de l’illusion ? Est-ce qu’il y avait une « porte finale » ou est-ce que nous serions coincées à tout jamais ?
Bien que troublée, je n’en montrais rien à l’élève pour ne pas l’inquiéter et à quoi bon ? Je n’avais aucun indice, autant ne pas spéculer. Avec un peu de chance, soit l’étape suivante sera un retour à la normale, soit un indice nous sera donné (oui, j’essayais de rester optimiste). Une fois à la hauteur de la jeune femme, je m’assurais visuellement qu’elle aille bien, et puisqu’elle me tendait les clés trouvées, je préférais ne rien lui demander. Elle semblait aller bien, et de ce que j’avais saisi de son caractère, elle ne se serait pas gênée pour me dire si quelque chose n’allait pas. Prenant les clés, je lisais chaque gravure indiquée dessus. Nord, Sud, Est, Ouest. J’avais donc vu juste, et chacune des clés représentait un élément différent. Celle du Nord était en cuivre, donc la terre. Celle de l’Est était dorée, donc le feu ? Le Sud avait une teinte argentée, sûrement le vent, et enfin celle de l’Ouest était comme parcourue de veines bleues, comme de l’eau. J’allais poser mes yeux sur le tronc d’arbre quand la jeune femme à côté de moi me parla d’un bébé Womatou. Quoi ? Arrondissant de surprise mon regard, je le déportais sur le lieu qu’elle indiquait pour y voir, en effet, un petit bébé, pas plus grand qu’un chat, en train de miauler à l’orée de la forêt. Il ne semblait pas oser pénétrer dans la clairière, sans doute avait-il conscience qu’il était vulnérable sans les arbres. Les yeux pétillants, je ne pouvais m’empêcher de m’exclamer.
- Son bébé ? Annnnnwwwwwh purée qu’il est chou !!!
Sans nul doute, j’aimais toutes les créatures, même les plus dangereuses, et même si maman ou papa m’avait presque mordu le cul tantôt, je ne tenais aucune rancune envers la bestiole et je trouvais même le petit d’une mignonnerie à toute épreuve. J’entamais de m’approcher du bébé pour pouvoir profiter de l’instant pour l’observer et prendre mentalement des notes, mais le rugissement du parent me ramena à la réalité. Je me raclais la gorge tout en reconsidérant mes priorités.
- Euhm… oui, donc, les clés. Alors… Les points cardinaux. L’indice sur l’arbre « le haut est en bas »… mais les clés ne semblent pas correspondre aux serrures. Soit nous mettons les clés à l’envers en suivant l’indice et qu’importe la serrure, soit on les mets dans les serrures correspondantes…
À vive allure, je réfléchissais en essayant d’être logique. La matière était-elle réellement importante en matière de clé et de serrure ? N’était-ce pas plutôt la forme dont s’était forgé qui était vraiment à prendre en compte ? Est-ce que le fer ne réagissait pas de la même manière que le cuivre ou l’or dans un mécanisme normalement aussi simple qu’une serrure ? Purée, mais pourquoi il y avait des trucs aussi tordus dans mon collier ? L’image de Harper me tirant la langue, apparu devant mes yeux. Oublions cette question idiote, j’avais ma réponse. Je poussais un profond soupir tout en imitant la jeune femme à côté de moi, me déshydratant. Qui sait, peut-être allais-je mieux réfléchir une fois moins assoiffée et dégoulinante de sueur ? Une fois la bouche moins sèche, je continuais mes réflexions à voix haute afin de les partager à la jeune femme prisonnière avec moi.
- Je ne suis pas serrurière, mais je doute que la matière de la clé et de la serrure ait une quelconque utilité… je serai plus pour suivre les indices, à savoir, mettre le Nord en bas, le Sud en haut, l’Est à gauche et l’Ouest à droite…
Attendant l’avis de l’élève, qui semblait obtempérer à mon hypothèse, nous fument interrompues par la venue du Womatou adulte. Ah, il avait fini de jouer avec son jouet, crotte. Dans la hâte, je pris l’initiative d’insérer les clés à l’envers, suivant les indications de l’indice, croisant les doigts pour que ce soit correct… car dans le cas contraire, nous serions transformées en pâté pour gros et petit chats. Les unes après les autres, je tournais les clés, mais elles butaient… puis je les tournais à l’envers que le voulait l’usage. Oui, évidemment, tout est inversé, saloperie. La logique semblait être la bonne, puisque tour à tour, les clés semblèrent s’actionner. Au fur et à mesure que les serrures s’activèrent, une porte se dessina lentement dans le tronc d’arbre. Mon regard balayait entre la magie, ultra lente, bien chiante, qui prenait bien son temps, et le Womatou qui s’approchait à grands pas.
- Vite vite vite vite.... !
Dégainant ma baguette en direction de la créature magique, je m’apprêtais à lancer un nouveau sortilège pour nous faire gagner du temps, lorsqu’un craquement sonore m’indiqua que la porte était enfin ouverte.
- Allez go !!
Lançais-je à l’élève, lui demandant de passer la première. Assurée qu’elle soit passée, ainsi que nos oiseaux, je sautais en dernière. La porte se referma derrière nous et nous plongea dans le noir. Ouf… sauvées… pour l’instant. Bon… on était où maintenant ?
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Lun 28 Mar - 20:43
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— Abigail & Adèle
Se plaindre, râler... ça demandait quand même un minimum d'énergie et là Adèle était plus occupée à récupérer de sa randonnée dans la jungle qu'à pester contre son infortune. Et puis, elle avait bien compris que protester et pester n'allait pas la sortir de ce guêpier. Donc râler oui, mais au bon moment. Elle était vivante, en un seul morceau, l'enseignante même chose, franchement à ce stade il ne fallait peut-être pas en exiger plus. Enfin si, de sortir de cette pièce avant que le womatou ne vienne les manger d'un bon coup de dents. Adèle s'était donc chargée de confier les clés à Miss MacFusty pour ensuite se rafraîchir un minimum, sans quoi elle allait aller de plus en plus mal. Elle mentionna quand même la présence du bébé tigre, on ne sait jamais, c'était peut-être plus dangereux que ça en avait l'air ? Adèle vit alors la professeure devenir une guimauve et se détourner littéralement de leur porte de sortie. La blonde ouvrit deux yeux ronds et la regarda s'extasier sur la bestiole. Euh elle plaisantait là ? Est-ce que c'était le moment de faire gouzi gouzi à un chaton à six pattes pendant que sa mère ratissait la forêt pour les transformer en entrecôtes premium ? Adèle ne comprendrait jamais les amoureux des bêtes, jamais. Ça devait être un gène spécifique qui n'était pas disponible dans sa famille. Ha si si, Elise détestait les bestioles aussi. Un petit fou rire nerveux menaça de sortir quand elle imagina sa cousine à ses côtés pour affronter ce délire. Bon en attendant non, non il ne fallait pas rejoindre minou minou, il fallait mettre les clés dans les serrures de l'arbre. Ha voilà, la transmission de pensées avait dû être efficace car l'enseignante se ressaisit.
L'histoire des clés perdait littéralement la jeune femme. Fallait-il suivre les couleurs ? Si on avait posé la question à un enfant de deux ans, il ne se serait pas cassé la tête, il aurait mis les matières ensemble, mais elles, elles avaient un indice qui retournait littéralement la tête... Adèle soupira, quatre clés et quatre serrures... Ça faisait environ euh... vingt quatre solutions à tester non ? Oui, elles n'avaient pas le temps pour ça... Et puis est-ce que si elles se plantaient ça ne marcherait plus jamais ? Genre perdu, débrouillez-vous pour survivre maintenant !
- Euh, j'imagine que l'inscription n'est pas là pour faire joli, vu que dans la classe c'était important... Alors essayons comme ça, il faut bien tenter un truc de toute façon !
Oh bah de toute façon, elles n'allaient pas tarder à savoir si c'était la bonne solution. C'était ça ou elle ne saurait peut-être jamais vu que la grosse bestiole venait de revenir. Adèle brandit sa baguette pendant que l'enseignante s'escrimait sur le tronc d'arbre à faire tourner les clés. Un petrificus, ça allait lui chatouiller les moustaches hein ? Est-ce que si elle lui envoyait de l'eau dans la tronche il allait fuir ? Genre comme les chats qui sont censés ne pas aimer l'eau. Adèle vit alors une porte se dessiner sur l'arbre. Ha ça marchait ! A deux à l'heure... La Française détestait le suspense et la porte mettait juste un temps fou à s'ouvrir. Et pendant ce temps qui c'est qui courait vers elles pour faire un gros câlin ? Et oui Gromatou !
- Bordel, ouvre-toi, ou je te jure que la dernière chose que je fais avant de me faire bouffer, c'est de te carboniser jusqu'aux racines !
Insulter un arbre. Quoi de plus normal quand la situation devenait désespérée ? Ha bah Adèle n'attendit pas le feu vert de Miss MacFusty pour se précipiter dans l'arbre. La porte se referma sur le noir et le silence complet. Deux minutes, Adèle avait besoin de se remettre de ses émotions. L'adrénaline c'était carrément mauvais pour sa santé. Quoique... Ne pas voir qu'une autre affreuse bestiole se préparait à lui bondir dessus était tout aussi inquiétant. Elle alluma donc aussitôt sa baguette pour scruter leur lieu d’atterrissage. Il s'agissait d'un énorme tunnel souterrain, on voyait de temps à autre des racines qui dépassaient du sol, des murs ou du plafond. Il faisait clairement plus frais et le changement avec le climat de la jungle la saisit soudain. Elle remit son gilet, pour ne pas attraper froid et se tourna vers l'enseignante.
- Dites-moi, vous étudiez quoi d'autres comme bes... euh créatures magiques ?
Est-ce qu'elle devait s'attendre à croiser des marmottes ou des taupes dopées à la magie ? En tout cas, sauf si la sortie se trouvait au bout du tunnel, elles étaient encore bonnes pour se promener dans l'illusion. Oh ce qu'Adèle se réjouissait à cette idée... Elle en prenait encore pour un an de sport là. Bon... Ben en avant, elles n'allaient pas attendre gentiment que des monstres viennent à elles. Adèle repoussa ses mèches derrière ses oreilles et commença à avancer dans le tunnel à la lueur de sa baguette. Elle cherchait en même temps s'il n'y avait pas d'autres inscriptions comme les précédentes, ou des clés ou encore n'importe quel objet étrange qui n'avait rien à faire dans des tunnels souterrains Elle était également attentive au moindre bruit ou mouvement histoire de vérifier qu'aucune créature n'était prête à lui bondir dessus. En même temps, elles n'auraient pas énormément de possibilités pour s'échapper. Repartir dans l'autre sens avec le womatou, et encore si la porte ne s'était pas volatilisée... Ou continuer sans savoir sur quoi elles pourraient tomber. Des perspectives réjouissantes en somme. Elles arrivèrent bientôt à un carrefour proposant trois tunnels différents. Adèle scruta les parois, observa le sol, regarda dans chacun des tunnels s'il y en avait plus inspirant que l'autre avant de finalement se tourner vers l'enseignante pour voir si elle avait trouvé quelque chose de son côté ou si cette situation l'inspirait.
- Vous avez une idée de ce qu'on doit faire ou une intuition sur le tunnel à choisir ?
Bon si ça se trouve, ils menaient tous les trois au même endroit, mais bon ça elles ne le sauraient qu'en remontant l'un des tunnels.
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Mer 30 Mar - 15:25
Janvier 2021
Ouf. Enfin à l’abri, au calme, au sec et… au froid putain ! Immédiatement, je me mis à trembloter. Passer d’un bon trente-huit degrés humide à un moins huit mille degrés secs étaient beaucoup trop violents pour mon corps fragile. Ayé, j’allais à nouveau tomber malade, Moïra allait à nouveau m’engueuler. Super, génial. Je suis la joie. J’exagérerai mon état exprès pour que Harper reste à mon chevet et me dorlote, puisque tout ça, c’était sa faute à la base. Sans avoir relevé le fait que l’élève ait littéralement insulté une porte magique (j’avais été au bord de le faire moi aussi), je dégainais ma baguette pour lancer un sortilège sur moi afin de réchauffer un peu mes vêtements. Ce n’était pas très efficace, mais au moins ça allait limiter les dégâts. J’avais l’habitude d’ensorceler mes habits à cause des conditions des fois difficiles dans lesquelles je pouvais travailler avec les créatures. Observer un animal des heures sous la pluie, c’était vite éprouvant, mais avec un tissu chaud et résistant aux intempéries, c’était plus confortable. Ensuite, suivant l’étudiante, je lançais un Lumos pour éclairer le tunnel dans lequel nous venions d’atterrir. Mes prunelles foncées observèrent l’endroit, rocailleux et terreux. Il était possible de voir un peu de végétation çà et là avec soit de la mousse soit des racines qui sortaient des parois comme si elles essayaient de s’en échapper. Bon, somme toute, le tunnel semblait… normal. Sans accorder un regard à mon interlocutrice, je répondais du tac o tac, le plus naturellement du monde à sa question.
- Des dragons, pourquoi ?
Définitivement, je n’avais pas compris le fond de sa question. Moi et les créatures, s’était une longue histoire d’amour, et ce fut sans détour que je lui avais répondu avec une sincérité déconcertante. Depuis le décès de mon frère, j’étais devenue l’héritière du clan MacFusty, une famille qui, depuis des décennies, veillait sur la race des dragons Noir des Hébrides. Alors oui, comme autres bestioles, j’étudiais les dragons. Devais-je plutôt préciser que j’étudiais principalement les dragons, mais que toutes les autres créatures avaient mon attention particulière ? Coulant un regard sur l’étudiante de la maison verte et argent, je préférais ne pas lui fournir cette petite précision. Elle semblait tendue. Je la comprenais : moi aussi je l’étais. Quand bien même j’étais follement amoureuse, ma fiancée pouvait aussi me sortir par les yeux tant elle m’agaçait. Ce que nous vivions là en était le parfait exemple.
D’un pas tranquille, je marchais aux côtés de l’étudiante jusqu’à arriver un embranchement. Super, c’était trop facile. Un peu de répit était trop demandé. Je ne pus m’empêcher de pousser un rapide soupir avant de me lancer de quelques pas sur le tunnel de droite pour l’observer en détail. Il n’y avait rien de particulier ici, indiquant qu’il était le bon chemin ou non. Y avait-il seulement un bon chemin dans notre condition ? Voyant que mademoiselle De Lestang faisait de même que moi, je me rendais au tunnel du milieu tout en réfléchissant à sa demande.
- Non, je n’en ai pas la moindre idée, et je ne suis pas douée pour retrouver mon chemin dans les labyrinthes en général. Le souvenir de ma mission de l’Ordre avec Théodora n’en était qu’un exemple cuisant. Hésitant un instant, je hasardais. Peut-être devrions-nous continuer tout droit ? Je ne vois aucune différence notable entre les trois tunnels…
Si ça se trouvait, les trois chemins donnaient sur le même accès, mais je n’avais pas envie de m’y hasarder pour vérifier. Autant prendre une décision, et advienne que pourra. Par pitié, je voulais sortir de cette illusion, je commençais à être fatiguée, je voulais ma tasse de thé, mon plaid et mon canapé… j’étais censée avoir terminé ma journée purée de purée. Après avoir obtenu l’accord de ma compagne d’infortune, je prenais donc le chemin du centre, surveillant toujours un signe quelconque d’un potentiel danger. En réalité, je n’étais pas inquiète de la présence de dragon : le lieu était bien trop exigu pour n’importe quelle race.
Bientôt, le tunnel s’élargit et donna sur une alcôve. Une nouvelle porte se trouvait là, et juste au-dessus, un petit symbole avec un petit bonhomme qui court vers une sortie. Ça me faisait penser aux issues de secours indiquées dans certains immeubles chez les moldus. Serait-ce là l’ultime porte ? Pleine d’espoir, je m’avançais, jusqu’à ce qu’un cri strident interrompît ma marche, me faisant sursauter. Si j’en avais été capable, je me serai accrochée au plafond tant j’avais bondi de surprise. Un chartier, beaucoup plus grand que la moyenne l’indiquait, sorti de l’ombre pour nous toiser de ses petits yeux de fouine. Il se plaça entre nous et notre précieuse porte. Bigre, qu’est-ce que c’était ça encore ? Levant la main en direction d’Adèle, je lui fis signe de ne pas menacer la créature. En général, les chartier ne me posaient guère de problème, ils n’étaient que de rang XXX. Néanmoins, celui-ci était vraiment grand et imposant, et clairement, il semblait être le gardien de notre précieux bien. Puisque c’était la seule créature à être autodidacte et à pouvoir nous parler, je préférais ne pas risquer à le menacer. Ainsi, avec prudence, je décidais de hasarder un mot simple pour l’animal magique.
- Bonjour
Il plissa les yeux derrière son masque noir et prononça un mot en gaélique. Enfin, cela ressemblait à un ordre plutôt.
- Dannsa !
Circonspect, je papillonnais des yeux en me redressant.
- Q… quoi ? - Dannsa, amaideach !
Cette fois, je me redressais, toujours étonnée et abasourdie par la demande de l’animal. Autant son impolitesse ne me dérangeait pas, cela faisait partie de la créature, mais ce qu’il nous demandait était autrement plus… saugrenu. Grand Merlin, qu’est-ce que Harper avait encore inventé comme idiotie à insuffler dans mon collier ? Sans la faire attendre davantage, je me tournais en direction de mon acolyte de mésaventure. Sans la regarder dans les yeux, j’ouvrais la bouche, puis la refermais, hésitant sur la formulation à avoir. Elle allait me prendre véritablement pour une dingue, c’était certain… et surtout, elle allait définitivement me détester. Quand bien même nous ne nous connaissions pas et que je me fichais de comment me voyaient les gens, j’essayais tout de même de sauver une certaine image. Mais là, avec mon collier, le bébé womatu et maintenant ce chartier, c’était certain, elle allait tout rapporter au directeur de Poudlard et j’allais me faire renvoyer pour incompétence, imprudence et bêtise. Je soupirais.
- Euh… il… nous demande de danser… je… j’imagine que c’est pour… nous… laisser passer ensuite s’il est… satisfait.
Je détournais le regard en direction du grand furet qui souffla par ses narines et se répéta.
- Dannsa, amaideach !
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Jeu 7 Juil - 10:50
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— Abigail & Adèle
Quelle horrible bestiole allaient-elles croiser dans ces tunnels tout aussi horribles ? Adèle ne se leurrait pas. Vu l'utilité du collier, elles allaient être bonnes pour rencontrer une nouvelle horreur qui allait lui donner des cauchemars pour ses prochaines nuits. A cette allure, elle allait vraiment finir par devoir entamer une psychothérapie avec un psychomage et vu ce qu'elle raconterait, il allait l'interner direct. La Française s'était dit qu'elle pouvait se donner une idée de sa future rencontre en interrogeant l'enseignante sur les créatures qu'elle avait pour habitude d'étudier. En vrai... Vu la réponse, elle aurait mieux fait de garder sa question pour elle. Des dragons ! Elle pâlit et jeta un regard ahuri à Miss Macfusty. Pourquoi ? Pourquoi ? Oh mais pour savoir par quoi elles allaient se faire bouffer tiens ! Visiblement la professeure ne voyait pas du tout le problème de se faire carboniser en brochettes. Les dragons ça vivait dans des tunnels ? Il paraît qu'il y'en avait à Gringotts du coup, peut-être qu'elles allaient croiser un de ces spécimens ici, non ? Après il fallait voir le bon côté des choses, ça allait réchauffer l'atmosphère. Adèle secoua la tête après cette pensée. Elle était complètement en train de dérailler. Néanmoins, les deux jeunes femmes ne croisèrent pas âme qui vive dans ces souterrains et se retrouvèrent face à un choix à faire. La blonde regarda les trois chemins hésitante. Une étude rapide des lieux les mena à zéro indice pour les guider sur la bonne direction. Elle interrogea l'enseignante pour savoir si elle avait une super bonne idée pour les mener vers la sortie, mais celle-ci ne semblait pas en savoir plus.
– Ha, répondit-elle en l'entendant parler de ses talents en orientation spatiale.
C'est qu'Adèle n'était pas spécialement plus douée pour ce genre de trucs. Elle avait un sens de l'orientation horrible, n'avait jamais rien compris au sort de « pointe au nord ». Elle avait juste une excellente mémoire qui lui permettait de mémoriser ses trajets, mais là comme elle n'était jamais venue, c'était foutu. Continuer tout droit ? Adèle éclaira de nouveau le tunnel central, scrutant le moindre bruit ou mouvement suspect.
– Bon et bien c'est parti, au pire on pourra toujours faire demi-tour…
Si elles survivaient à ce qui pouvait se trouver au bout du tunnel, bien sûr. Adèle laissa l'enseignante passer devant. Quoi de quoi le courage ? Mais pas du tout, c'était juste que c'était la spécialiste des bêbêtes donc forcément qu'elle réagirait plus vite, normalement, à toute menace. Un choix logique. L'étudiante scrutait chaque paroi, chaque racine, la moindre ombre lui donnait des montées d'adrénaline, oui même la sienne une fois... Enfin, elles atteignirent ce qui ressemblait à une sortie et pas la moindre bes... Un cri horrible retentit et Adèle blanchit se demanda si elle n'allait pas finalement mourir d'une crise cardiaque. Ce n'était pas humain d'éprouver ses nerfs aussi souvent en l'espace de même pas une heure, deux ? Elle n'en avait aucune idée. Bref un truc imm... bon ok, pas horrible, mais il était quand même très gros et Adèle se disait que s'il avait envie de la bouffer, il pouvait peut-être le faire... La Française jeta un œil à la main de l'enseignante. Ne pas l'approcher ? Ha aucun souci, c'était ce qu'elle avait prévu à la base. Maintenant, elle se demandait si la prochaine consigne c'était courir ou pas ? Bonjour ? Ha bah d'abord on parlementait apparemment. Elle haussa un sourcil parce que non effectivement elle n'avait pas reconnu la bestiole. Une honte c'est vrai. La bête répondit, autoritaire. Ce qui lui provoqua un sursaut. D'accord, donc la prof n'était pas folle, ça parlait ce truc. Par contre, pour comprendre, ha c'était pas trop ça. Adèle assista à l'échange sans rien dire puisque de toute façon, elle ne comprenait rien et ne savait pas comment parler à ce truc. Miss MacFusty se tourna alors vers elle, mais ne semblait pas savoir quoi lui dire. Et bien quoi ? Il allait les bouffer et leur demandait de choisir entre les petites carottes ou les brocolis pour l'accompagnement ? Non non rien de tout ça. Adèle regarda la professeure cligna des yeux deux fois se demandant si elle avait bien entendu, avant de laisser échapper un rire nerveux. Ce truc là derrière qui aboyait des ordres, voulait qu'elles... dansent ?
– C'est... C'est complètement absurde, finit-elle par dire en continuant à rire, mais bon ça, ça va, je sais faire.
Adèle se calma, regarda la bestiole qui attendait et finit par demander.
- Euh... vous pensez qu'il veut une danse... euh à deux ? Genre une valse ? Vous savez danser ça ? Sinon je vous guide ?
De toute façon, duo ou solo, sans musique avec une bestiole qui se prenait pour un juré de concours de danse, ça allait être n’importe quoi. Après tout, le ridicule ne tuait pas contrairement aux grosses bêtes à grandes dents. Espérons que cette bestiole là n’était pas trop difficile. Adèle se rapprocha de l’enseignante et elles tentèrent de satisfaire le désir excentrique du machin qui parlait. La Verte et Argent comptait dans sa tête pour essayer de garder un rythme et après un temps qui lui parut correct, elle décida de s’arrêter. Bon pourvu que ça soit suffisant, Adèle n’était pas non plus danseuse professionnelle. Elle jeta un œil à Krismarkès la créature espérant qu’elle allait les laisser partir, voire même carrément les laisser sortir de l’illusion.
- C’est moi, ou j’ai l’impression qu’il se paie notre tête, chuchota-t-elle à Miss MacFusty.
Adèle ne voulait même pas savoir à quoi elles ressemblaient. Après tout ce qu’elles avaient déjà dû faire, elle était crevée et avait l’horrible impression que ses mésaventures n’étaient pas encore terminées. Finalement le rat géant leur aboya un truc avant de s’en aller. Ha oui comme ça ok… C’était quoi le prochain truc ? Un concours de pâtisseries pour une goule goulue ?
- Dites-moi que c’est la sortie, soupira la Française en s’avançant vers la porte.
Elle hésita puis finalement appuya sur la poignée. Non franchement ça ne serait pas de bol si un dragon l’accueillait juste derrière pour la transformer en merguez. Endurer tout ça pour finir comme ça, non. Pas de dragon, pas de truc pour leur sauter dessus, mais évidemment pas de salle de classe indiquant la sortie.
- Oh mais c’est pas vrai, lâcha Adèle désespérée.
Certes, elles n’étaient plus dans des tunnels lugubres. Elles étaient même au grand air de la montagne à en juger par le paysage.
- Formidable j’ai toujours rêvé de voyager, mais en fait j’imaginais plutôt un transat sur une plage tropicale…
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Sam 16 Juil - 10:17
Janvier 2021
Absurde, ça l’était sans l’ombre d’un doute. Il n’y avait que Harper pour imaginer ce genre d’univers farfelu où un chartier demanderait à quelqu’un de danser. Je devais même avouer être étonnée : Harper se souvenait de ce qu’était un chartier. Ma fiancée n’avait jamais trop eu la fibre animale ou botanique, à l’époque, elle me suivait dans mes péripéties, car elle était mon amie, comme moi je la soutenais pour tout ce qui touchait les sortilèges. Hélas, les potions, ça n’avait jamais été mon truc, et je savais bien que pour se faire, elle formait une meilleure équipe avec Rory ou Arondella. Bref, qu’importe. Tout ça pour dire que la directrice des Gryffondor avait retenu quelque chose que je lui avais dit. C’était un miracle, et peut-être bien que finalement elle était plus attentive aux choses qu’elle en avait l’air. Avec un peu de chance, cette révélation me sera utile pour la suite de nos aventures avec cette pauvre mademoiselle de Lestang. Quoiqu’il en soit, je n’allais pas descendre l’illustre professeure de Sortilège qu’était Harper devant l’étudiante de la maison Serpentard, alors, je me contentais de soupirer avant de hausser les sourcils. Comment ça, « ça va » ? Elle voulait sérieusement danser ? Elle se planta devant moi en me questionnant et je fus si abasourdie que je fus totalement incapable de répondre quoique ce soit. Non pas que j’étais surprise que la jeune femme puisse danser, mais plutôt qu’elle veuille bien, si facilement, concéder à obéir aux ordres du chartier. Bien sûr, c’était sans compter mon aversion à toucher autrui, et surtout les inconnus. Quand bien même l’étudiante m’était sympathique, je n’avais pas pour autant le désir de la prendre dans mes bras pour danser la Carioca. Il me fallait évaluer le pour et le contre, faire une réunion avec moi-même, négocier avec ma timidité puis hypothétiquement, à la limite de l’envisageable du peut-être, commencer à entrevoir l’éventuelle possibilité de danser avec mademoiselle de Lestang. Certes, je n’étais pas une danseuse étoile (imaginez le tableau), mais j’avais fait le conservatoire lorsque j’étais enfant. J’avais toujours aimé la musique sous toutes ses formes et évidemment, la danse en faisait partie. J’avais ainsi des notions, mais danser, c’était comme ma voix, je ne le faisais pas devant tout le monde. Alors vraiment, ce n’était pas une décision à prendre à la légère, je devais y réfléchir méticuleusement et avec concentration.
Fort heureusement pour nous, la situation ne dépendait pas que de moi, et mon interlocutrice semblait bien moins farouche que moi. Elle m’attrapa et m’entraîna bientôt dans une ronde qui me fit avant tout frissonner de dégoût. Au secours, on me touchait, à l’aide, faites qu’elle retire ses mains rapidement par pitié. Malgré tout, je ravalais mon mépris pour le contact des inconnus afin me lancer avec une aisance peut-être surprenante dans les pas de danse. Il me fallut juste un petit temps d’adaptation, histoire de me rappeler comment fonctionnait le rythme, puis le tour était joué. L’instant me parut interminable. J’étais bien plus inquiète de sentir les mains de mademoiselle de Lestang tenir mes doigts ornés de mes deux bagues de fiançailles, et l’autre dans mon dos, que du jugement dernier du chartier qui nous fixait de son œil sournois. Encore quelque pas et voilà que l’étudiante de la maison Serpentard s’arrêta et me lâcha. J’eus pour seule réaction de faire un pas discret en arrière pour m’assurer qu’elle ne revienne pas me reprendre dans ses bras. À la mention de la créature, je relevais les yeux pour la fixer. Est-ce qu’elle se fichait de nous ? Peut-être bien. Est-ce que c’était de l’anthropomorphisme de penser cela ? Totalement. Mais en étant coincées dans un cristal trafiqué par miss Auburn, tout cela était possible. Le chartier sembla réfléchir un instant avant de nous cracher quelques mots au visage, de faire volte-face et de s’en aller comme le prince qu’il semblait vraiment incarner. Pincez-moi, je rêve. J’emboitais le pas de l’étudiante lorsqu’elle se rapprocha de la porte pour l’ouvrir, priant silencieusement pour que ce soit enfin l’ultime porte. La seule et l’unique, celle pour les gouverner toutes et dans la lumière nous lier à la réali…. Bah non !!
- Putain Harper je vais te tordre le cou, te soigner, te retordre le cou, te resoigner et te reretordre le cou !! Admonestais-je avec fureur alors que la jeune femme à côté de moi commençait sérieusement à désespérer. Je maugréais entre mes dents pour lui répondre. Courage Miss de Lestang, nous allons bien finir par en voir le bout.
Après avoir subi tous les caprices de ma bien-aimée… mais ça, je me gardais bien de lui préciser. Malgré mon agacement certain, je soufflais légèrement par les narines à sa remarque qui m’amusa quelque peu.
- J’aurai préféré également… si ça se trouve, c’est la prochaine étape… et si c’est le cas, nous prendrons un instant pour nous reposer comme nous le méritons. Et ensuite, j’irai lui tordre le cou.
C’était sans compter les créatures qui pourraient nous sauter dessus à tout moment tandis que nous serions entrain de savourer un excellent cocktail trafiqué à la… Arondie oh putain. Non en fait, valait mieux juste s’allonger pénardes et surtout ne rien toucher. Si Harper avait mis le souvenir d’Arondella dans le cristal, on allait avoir la langue multicolore et chier des arcs-en-ciel pendant une semaine entière. Mais tout cela n’était que supposition puisque pour le moment, nous nous trouvions en pleine montagne. Intérieurement, je me félicitais d’avoir jeté un sort à mes vêtements un peu plus tôt, car je ne souffrais pas de la morsure du froid générée par l’altitude. Quant au vent, je n’y prêtais même pas attention puisque j’y étais habituée en vivant sur les îles Hébrides.
- Essayons par-là.
Suggérais-je à la jeune femme en proposant de simplement suivre le sentier qui se trouvait devant nous. Pendant plusieurs minutes, tout se déroulait sans accrocs. Je commençais même à apprécier les lieux. Nous étions dans un endroit reculé, sauvage et calme, tout ce que j’aimais et qui me faisait du bien. Être loin de tout et de tout le monde. J’en étais presque venue à oublier la présence de la jeune sorcière lorsque des sanglots vinrent briser le silence calme et reposant. En scrutant l’horizon pour en trouver son origine, je découvris une petite fillette assise à l’ombre d’un imposant rocher. Recroquevillée sur elle-même, elle se frottait les yeux de ses petits poings fermés. Je jetais un coup d’œil à ma coéquipière de galère avant de nous en approcher. Une fois accroupie devant elle, mon cœur se serra. Elle était le portrait craché de Harper lorsqu’elle était enfant. Soudainement, j’eus la sensation d’avoir à nouveau onze ans.
- Bonjour. Osais-je l’interpeller avec douceur. La fillette releva ses grands yeux marron dans notre direction. Qu’est-ce qui te fait pleurer ? - Le vilain wazo… il a… pris mon… doudouuuuu. Hoquetait l’enfant.
Un oiseau qui prend le doudou d’un enfant. Nous voilà bien. C’était quoi encore cette mascarade ? Clignant calmement des paupières, j’essayais d’en savoir un peu plus.
- À quoi il ressemblait cet oiseau ? - Il avait de grandes ailes, comme ça. Elle écarta les bras. Et une grande queue, comme ça. Elle remua le derrière. Et une grosse tête avec un gros bec, comme ça ! Elle mima le bec avec ses petites mains. La description était on ne peut plus claire. - Mmhm… dans quelle direction est-il parti ? Tu as pu le voir ? - Oui ! Il est parti par là-bas !
La gamine pointa un sommet enneigé non loin de la position où nous nous trouvions. Effectivement, je croyais y voir un renforcement où aurait très bien pu se nicher un oiseau. Je revenais sur la mini Harper.
- Dis-moi, si on te ramène ton doudou, tu nous aides à sortir d’ici ? - Oh… oh oui !
Sans pouvoir contenir davantage sa joie devant nous, humbles, bonnes (et crédules) samaritaines que nous étions, amenées par un genre de providence hasardeux, l’enfant me sauta au cou. À nouveau je ressentis un terrible frisson me traverser, mais celui-ci s’amenuisa rapidement. Après tout, elle était presque Harper. Alors, je la pris dans mes bras en la soulevant. Elle entoura mes hanches de ses petites jambes en s’accrochant à mon cou. Au creux de mon estomac, j’eus un soudain élan de quelque chose. D’une émotion que je ne parvenais pas très bien à définir… tout ce que j’arrivais à comprendre, c’était que j’avais envie d’aider et de protéger cette gamine. Coûte que coûte. En regardant mademoiselle de Lestang, je prononçais courageusement.
- Bon ben… allons chercher la poule au doudou d’or. - En avannnnt ! s’écria la gamine.
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Dim 30 Oct - 9:20
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— Abigail & Adèle
Alors qu’on soit bien clair. Danser n’était absolument pas une passion d’Adèle et si elle cédait aussi rapidement, c’était parce qu’elle était déjà au bout du rouleau et qu’elle voulait en finir au plus vite. Jusqu’à présent elles avaient suivi les consignes dans cette langue étrange qu’heureusement l’enseignante comprenait et ça avait plutôt bien fonctionné. Alors, elle avait conclu qu’elle avait plus vite fait de s’exécuter. Ce que de toute évidence n’avait pas fait Miss MacFusty. Ha sinon, elle ne serait pas en train de la regarder avec cet air ahuri. Ben quoi ? Est-ce que danser dans un terrier c’était plus fou que de chercher des clés dans une jungle pour ouvrir un arbre ? Bah apparemment oui, vu qu’elle ne réagissait pas plus que cela. Alors, si elle pensait un seul instant se défiler, elle rêvait. A aucun moment, rester coincées ici ou finir en pique-nique de fouine géante n’était une meilleure option. Adèle finit par oublier la distance professeur/élève qui existait et pris les devants pour accomplir leur nouvelle mission. Non, elle n’était pas plus à l’aise que cela. Mais merci les cours de parfaite sang-pur de sa famille qui finalement allait lui servir. Adèle se dit que si elles survivaient, au pire lorsqu’elles se croiseraient dans les couloirs de Poudlard, elles n’auraient qu’à faire comme si elle n’avait jamais vécu cette scène. Zéro témoin, si ce n’est une bestiole qui apparemment vivait dans un collier et qui de toute façon ne parlait même pas anglais. Pas de témoin, pas de scène gênante ayant existé voilà tout. Tout au moins si cela fonctionnait. Le rat sembla satisfait, enfin du moins il leur laissa la voie libre. Après il pouvait les avoir félicitées comme leur avoir dit que c’était du crottin de sombral, la blonde s’en moquait pourvu que de l’autre côté ce soit la sortie.
La sortie du terrier oui, mais pas du tout celle de leurs mésaventures. Tandis qu’Adèle se demandait si elle n’allait pas pleurer, la professeure proférait des menaces. A force la Française avait compris que cette Harper devait être à l’origine de cette épopée étrange. D’abord, elle se dit qu’elle aiderait Miss MacFusty à mettre ses menaces à exécution. Ensuite elle se dit que tordre le cou, c’était définitif non ? Du coup tordre et retordre pas très utile. Et puis enfin, elle se dit que compte tenu de sa profession future ce n’était pas éthique. Enfin pas terrible comme idée quoi. Courage lui disait-elle. A ce tarif là, ça allait pouvoir être son deuxième prénom. La Française observa leur nouveau décor montagnard. Il faisait certes frais dans les tunnels, mais au moins il n’y avait pas de vent. Adèle craignait bien qu’à force, ce soit sur la banquise qu’elle finisse. Elle frissonna et puis se rassura. Dans pas longtemps, c’était certain, elle allait se réchauffer en échappant à une grosse bête équipée de longues dents, ou alors vu qu’elles étaient à la montagne, elles allaient faire de la varappe. Deux minutes… Adèle était-elle vraiment en train de se rassurer à l’idée de faire du sport ? Ok là c’était acté, elle perdait la boule. La Serpentard acquiesça en suivant docilement l’enseignante sur le sentier qu’elle proposait de suivre. Elle n’aurait pas proposé mieux. Elles marchèrent silencieusement un petit moment. Fatiguée, Adèle préférait garder sa salive pour des choses utiles. Et oui crier face à une grosse bête en faisait partie selon elle.
Des sanglots se firent entendre et l’étudiante se demanda quelle genre de créature faisait ce bruit. Ha… un enfant… évidemment. Attendez, les enfants étaient des créatures étudiés en classe maintenant ? Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? C’était louche non ? Abigail lui jeta un œil avant de s’approcher. Elle suivit l’échange que cette fois elle pouvait parfaitement comprendre. Un oiseau qui avait piqué un doudou. Ha mais oui, mais si elle laissait traîner ses affaires aussi… La description de l’oiseau était euh, en fait Adèle se dit que c’était le genre de description qu’elle était capable de faire. Bah voilà, son niveau en créatures magiques était celui d’une gamine haute comme trois pommes… Et là les choses s’enchaînèrent et il fut décidé de partir secourir un doudou d’un oiseau douteux. Euh… Une minute, elle parlait pas en gaélique, elle. C’était sûr que c’était la mission à réaliser ?
- Euh… Vous êtes certaine que c’est ça qu’il faut faire ? Demanda Adèle à l’enseignante, faudrait pas que ce soit euh un genre de euh… piège ? Et si vous me dites que ce n’est qu’une enfant, que c’est innocent, je vous répondrais que vous n’avez pas connu ma sœur enfant…
Innocent mon œil. La petite fille la regarda avec un air ahuri avant de déclarer à l’enseignante avec toute la retenue qui caractérisait les enfants :
- Elle raconte beaucoup de bêtises ta copine !
Un instant Adèle pensa protester contre son affirmation ou encore préciser que Miss MacFusty et elle n’étaient pas copines, mais elle se souvint que plus on expliquait des choses à un enfant, plus il posait des questions Tout lien avec la phase du « pourquoi » vécue en ce moment IRL est évidemment pur hasard et elle n’avait pas du tout envie de s’épuiser à ça. Du coup elle garda le silence, et puisqu’elles n’avaient rien de mieux à faire et que l’enseignante semblait en confiance, elles reprirent leur chemin. Évidemment, le chemin était escarpé et il montait en pente.
- Il faut que je fasse une pause, souffla-t-elle épuisée au bout d’un moment. - Mais on est presque arrivées ! - J’ai l’impression que c’est déjà la troisième fois qu’elle nous sort ça. - Oui mais c’est vrai ! Regarde là !
Adèle tourna le regard dans la direction que montrait la petite et souffla. Un peu plus haut, effectivement sur un espèce de petit promontoire, on devinait la présence d’un nid. Immense.
- Oh la la, à quelle genre d’espèce ce nid appartient-il ? Demanda-t-elle découragée.
Allons si ça se trouve le doudou était dans le nid, l’oiseau en vadrouille. Elles fonçaient, récupéraient le précieux bout de peluche et se cassaient en quatrième vitesse. Super plan. Adèle prit quand même le temps de retrouver son souffle.
- Allez, avec un peu de chance le piaf géant ne sera pas là…
Ce ne fut qu’arrivée à destination, que la Verte et Argent déchanta de nouveau. Oh non pas d’oiseau, là n’était pas le problème. Le problème c’était que là dans le nid de trois kilomètres, il n’y avait pas non plus de doudou. Du moins en apparence. Est-ce qu’elles devaient fouiller dans les branchages et morceaux de paille ?
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Mar 1 Nov - 15:52
Janvier 2021
Euuuh, la remarque de l’étudiante fut tout à fait pertinente et peut-être bien qu’effectivement je m’étais avancée à cause de l’apparence de la petite fille. Elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à la jeune file que j’avais connue à mon entrée à Poudlard et forcément, c’était quelque chose qui m’influençait. Mes yeux se promenaient de la jeune femme qui m’accompagnait à la fillette qui se permit un commentaire qui me fit hausser les sourcils. Déjà, Adèle n’était pas ma « copine » bien que cette aventure allait indéniablement nous rapprocher d’une certaine manière. De toute façon nous étions seules dans ce monde parallèle, ni vu ni connu pour personne d’autre que nous, alors nous pouvions nous considérer comme les meilleures amies du monde ici, danser ensemble, puis ne plus jamais en parler une fois enfin sortit d’ici. J’eus un petit sourire discret avant de me redresser et de faire face à mademoiselle de Lestang, la gamine dans mes bras.
- Votre remarque est pertinente, mais pour le moment je n’ai pas d’autres idées… J’hésitais avant d’ajouter. Ma sœur était diabolique également.
Je fis une petite moue en grimaçant avant de sourire à nouveau et de me mettre en route. La tête par-dessus mon épaule, la gamine adressa un énorme sourire victorieux à Adèle avant de lui tirer la langue. Le doute qu’avait planté la Serpentard dans mon esprit n’eut guère le temps de trop germer. En effet, l’enfant ne cessait de jacasser : oh, regardez une vache, elle fait meuuuuh. Oh, regardez cette fleur, elle est blanche. Oh, regardez là-bas il y a des orages, il pleut. Oh, regardez là-bas cette belle forêt, on peut y aller ? (Toute ressemblance avec l’expérience personnelle de la joueuse est totalement fortuite). J’en venais presque à me demander si l’enfant n’essayait pas de nous éloigner du chemin que nous devions réellement prendre, ou alors, un enfant c’était véritablement comme ça ? Un peut tête en l’air et lunatique ? Lorsque Moïra avait été adoptée, elle était déjà plus âgée et je devais bien admettre ne pas avoir beaucoup d’expérience avec les tout petits. Même mes élèves avaient déjà treize ans quand ils entraient dans ma classe. Évidemment, je m’occupais des premières années qui entraient dans ma maison, mais c’était en tant que directrice, la chose était différente que lorsque je devais enseigner.
Au bout d’un moment, il me fallut déposer l’enfant à terre. Le sentier commençait à sérieusement grimper et mine de rien, elle pesait son petit poids ! Bien que je sois quelqu’un d’endurant qui n’avait pas peur des randonnées, forte de mon expérience comme dragonologiste à devoir gravir des sommets pour rejoindre certaines créatures, j’avais tout de même une force limitée dans ces petits membres de moineau qui me servaient de bras. Être petit avait ses avantages, mais il y avait aussi énormément de désavantages bien chiants. Ainsi, je tenais la petite main de la mini Harper avant de m’arrêter pour regarder mademoiselle de Lestang demander une pause. Ça m’arrangeait bien, j’en avais besoin aussi.
- Riche idée, prenons un instant.
Répondis-je en ignorant les arguments de la gamine qui avait été portée jusque-là. Forcément, c’était facile pour elle. Tricheuse. Sale gamin. Même avec la tête de Harper les enfants étaient de sales profiteurs. Non vraiment, j’étais loin de devenir mère moi. Toutefois, je suivais l’indication de mini Harper lorsqu’elle indiqua le sommet non loin sur lequel se dessinait le nid dudit oiseau. Ah, effectivement, cette fois-ci c’était vrai, pour la sixième fois (ouais j’ai doublé) au moins qu’elle nous le disait. Fronçant les sourcils en apercevant la taille du nid, je me posais la même question que mon acolyte de galère, mais je ne la prononçai pas. Appliquée, je fis une rapide liste dans ma tête alors que nous reprenions notre avancée.
- On ne va pas tarder à le savoir, je pense…
En réalité, j’espérais que la chose allait être simple. Profiter de l’absence du propriétaire des lieux pour s’emparer du doudou et s’en aller fissa. Bon, alors. La phase une du plan était effectivement bonne : l’oiseau était absent… mais le doudou aussi. Du coin de l’œil, je vis Adèle se décomposer et sans doute que je tirais la même tête. Je ne pus m’empêcher de lâcher un léger râle sans toutefois pénétrer dans le nid. Je ne voulais pas m’attirer les foudres du propriétaire.
- Purée, j’espère qu’il ne l’a pas lâché en chemin… Une idée germa alors dans mon esprit tandis que l’enfant à côté de nous se mit à chouiner l’absence de son précieux doudou. Accio doudou.
Jamais ô grand jamais je n’aurai imaginé utiliser ce sortilège à ces fins… mais encore une fois, ce qui était vécu dans le cristal restait dans le cristal. J’avais la sensation que c’était un accord que j’avais tacitement passé avec mademoiselle de Lestang lorsque nous nous étions mises à danser toutes les deux. Heureusement que le ridicule ne tuait pas. Le bras brandit en hauteur, j’attendis un instant telle une statue que quelque chose se passe, en vain. En ne voyant pas sa petite peluche réapparaître, les pleures de l’enfant s’intensifièrent. Super, maintenant elle allait ramener toutes les bestioles des environs. Je me retournais vers elle et me mis à sa hauteur.
- Voyons, sèche tes larmes. Nous allons le retrouver ton doudou, on doit juste s’y prendre autrement. - Comment ? Il n’est pas là, je ne le retrouverais jamais pluuuUUUuuus.
Je grimaçais un peu sous ses cris et voulu essayer de la calmer lorsqu’un caquètement aigu retentit derrière un rocher non loin du nid. Instantanément, je me crispais et regardais en direction du bruit. Un lourd silence s’ensuivit avant qu’il y ait eu un nouveau caquètement. Non, deux, non… trois ? Quatre ? Purée c’était qu…
- Des Erkling !
M’exclamais-je en voyant la première créature apparaître de derrière le rocher. À vue de nez, il y en avait une dizaine, et ce n’était franchement pas bon signe. Je retenais mon souffle tout en serrant à nouveau ma baguette.
- Tenez-vous prête, mademoiselle de Lestang… Je baissais d’un ton. Ils mangent les enfants.
Mais la gamine m’entendit et se mit à hurler de plus belle, effrayée. Elle s’agrippa à nos vêtements, devenant hystérique et nous suppliant de la protéger. Au loin, un oiseau passa devant le soleil… soleil qui fut bientôt caché par d’épais nuages noirs. Aaaah ! Je croyais voir des emmerdes. Les Erkling se rapprochaient un peu pour nous encercler et nous acculer vers le nid. Mais oui, mais oui, ce sont bien des emmerdes !
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Adèle de Lestang
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Dim 11 Déc - 17:27
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— Abigail & Adèle
Pertinente ?! Mais bien sûr que c’était pertinent ! En matière d’enfant, il fallait toujours se méfier. C’était fourbe un enfant ! Adèle regarda l’enseignante avec des yeux surpris lorsqu’elle lui avoua que sa sœur n’était pas non plus une enfant modèle. En même temps, c’est vrai que les conflits de fratries n’étaient pas l’apanage de la famille de Lestang. Finalement, elle adressa un léger sourire à l’enseignante… Peut-être que finalement, elles partageaient plus qu’une drôle de mésaventure. Puisqu’elle non plus n’avait pas de meilleures idées, elles se mirent en route. Les yeux d’Adèle se levèrent vers le ciel en voyant l’affreuse gamine lui tirer la langue. Et plus tard, elle décréta mentalement que cette fillette était de loin la pire créature rencontrée depuis que le collier s’était détraqué et qu’elle et Miss MacFusty avaient dû faire équipe pour se sortir de ces drôles d’illusions. Elle tenta d’avancer sans prêter attention aux jacasseries de l’enfant, si bien que si l’enfant sortait d’un coup « oh regardez un dragon qui crache du feu », elle n’était pas certaine de s’en rendre compte avant de voir la bête cramer les pâquerettes sur le bord du chemin. A bout, Adèle était à bout. Elle avait absolument besoin d’une pause, sinon elle en viendrait à supplier la prochaine bestiole qu’elles croiseraient de l’achever. La minus protestait et la Française se dit que c’était peut-être la technique de cette enfant pour la zigouiller. L’avoir à l’usure, traître et efficace, mais la pire torture de son point de vue… Pourtant cette fois, elles touchaient au but. Est-ce que c’était une bonne nouvelle ? Mystère. Comme le disait l’enseignante, elles n’allaient pas tarder à le savoir.
Bon s’il fallait affronter un poulet géant, autant profiter d’un peu de répit. Surtout que c’était pas dit que ce soit leur dernière étape, enfin peut-être si elles y passaient. Optimiste Adèle toujours. C’est pas comme si elle avait prédit sa mort trente-six fois en trois ? Quatre ? Heures. Après un rythme cardiaque correct repris, la petite troupe termina l’ascension pour faire chou blanc. Adèle regarda l’enseignante tenter un accio et si en vrai ça fonctionnait, elle allait la maudire de ne pas avoir eu l’idée avant. Si elles avaient fait touuuuut ça, enduré la petite teigne décrire chaque centimètre carré d’herbe alors qu’un accio était la solution, elle allait vraiment être super blasée. La gamine se mit à chouiner devant l’absence de résultat et Adèle regretta finalement que le sort n’ait pas fonctionné. Ce que c’était horrible un enfant qui pleurait, une torture terrible qui lui faisait systématiquement fuir le secteur pédiatrique de Sainte-Mangouste lors de ses stages. Est-ce qu’Adèle pouvait lui dire de la fermer et qu’il y avait plus important dans la vie qu’un doudou ? Elle n’eut pas le temps de mettre à exécution cette idée qui à coup sûr aurait déboucher sur un échec que déjà Miss MacFusty l’alertait d’une nouvelle menace. Des quoi ? Bah déjà qu’elle n’avait pas reconnu un chartier, alors savoir ce que c’était des erkmachin… Non ces créatures croisées avec des branches et des lutins, Adèle n’avait aucune idée de ce qu’ils faisaient. Ils mangeaient les enfants… Haaaaaaaaa, tout allait bien alors, jusqu’à preuve du contraire, elle n’était plus une enfant.
- Ha, soupira-t-elle de soulagement en souriant légèrement, pendant un instant, j’ai cru qu’il fallait que je panique…
Paniquer, exactement ce que fit la fillette. Ha Adèle avait oublié ce détail. C’est vrai que brièvement l’idée de livrer la gosse aux créatures pour s’enfuir lui traversa l’esprit. Non, mais après ce ne serait pas une grosse perte, elle n’était pas vraiment réelle si ? Fallait vraiment suivre la voix de la sagesse ? La Verte et Argent sentit son cœur s’emballer lorsque le fameux gros oiseau se joignit à la fête. Et le mauvais temps aussi… Non mais un gros oiseau n’était pas forcément méchant si ? Bon déjà la petite qui l’empêchait de se concentrer. Baguette en main, Adèle força l’enfant à arrêter de gesticuler et de s'agripper à leurs jambes. Elle plaqua sa main gauche sur la bouche de la gamine.
- Tais-toi si tu veux t’en sortir ! Lâcha-t-elle sèchement.
Les Erklings se rapprochaient et Adèle tendue se demandaient quoi faire. Elle avait l’horrible impression que si elle lançait les hostilités en tentant d’en stupéfixier un, les autres allaient se jeter sur elles. Et à deux, repousser tout ça, n’allait pas être du gâteau. Pourvu que d’autres ne se joignent pas à celles déjà présentes. Pas d’inscription, pas d’énigmes à leur proposer pour se sortir de là ? C’est là que la petite décida de la mordre pour se débarrasser de sa main. La blonde grimaça de douleur se disant que franchement, l’enfant était vraiment la créature la plus horrible du monde.
- Aaah la saleté! Je jure vraiment, de ne jamais avoir d’enfants de ma vie! Râla-t-elle.
Promesse qu’elle s’était déjà faite depuis qu’elle-même était encore une enfant. Un erkling décida de passer à l’action et Adèle poussa la gamine derrière elle avant de jeter le premier truc qui lui passa par la tête, c’est à dire un « incendio ». Un peu radical, mais à choisir entre elles et les bêtes hein, autant y aller franchement. Et puis cela eut le mérite de calmer les ardeurs des autres qui hésitèrent avant de se lancer en voyant leur copain flamber. Ça c’était sans compter la météo qui changea bien radicalement pour déclencher une pluie qui se transforma bien vite en averse. La poisse ! Et un oiseau géant juste au-dessus de leurs têtes. Adèle sentit l’angoisse l’envahir en même temps que la pluie s’infiltrait à travers ses vêtements.
- Je propose de courir jusqu’au fond du nid et de prier très fort Merlin pour notre survie !
Sauf si Miss MacFusty avait une meilleure idée en sachant qu’attendre la mort n’était pas dans les plans de la Française. L’oiseau semblait vouloir atterrir et les erklings eux voulaient toujours la gosse pour repas. Peut-être que de l’autre côté du nid, il y avait un chemin ? Peut-être qu’il n’y avait pas un vide immense qui les empêcherait de fuir ?
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Abigail MacFusty
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Jeu 19 Jan - 10:30
Janvier 2021
C’était tellement le merdier que je sentais une vague de panique monter dans le creux de mon estomac. Entre mon devoir de protéger la gamine et Adèle, les Erklings qui voulaient se remplir la panse, l’Oiseau Tonnerre qui ramenait sa fraise et pour couronner le tout, ce maudit doudou disparut ! C’était vraiment le pompon ! Présentement je n’avais qu’une seule envie, me réfugier au fond de mon canapé sous un plaid et faire la morte pendant au moins une semaine. J’en pouvais plus, et il y avait intérêt que la prochaine sortie soit vraiment la sortie, genre avec le gros rectangle vert avec le petit bonhomme qui court. La gamine qui mordait Adèle m’étonna. Était-ce elle aussi une Erkling sous métamorphose ? La pluie détrempait mes vêtements et mes cheveux se collèrent bientôt à mon front et mes épaules. Il y avait forcément un moyen de s’en sortir ! Le fait que la verte et argent ne souhaitait pas d’enfant ne m’effleura même pas, c’était dire à quel point j’étais un peu atrophiée mentalement à cet instant précis. Le sujet des enfants était assez délicat pour moi en ce moment et malgré la douceur dont je pouvais faire preuve avec la petite enragée derrière nos jambes, je n’avais pas pour autant envie de procréer. Mais l’heure n’était pas à ce débat, il fallait que je trouve un moyen de sortir au moins les deux jeunes femmes de cette mauvaise situation, quitte à ce que je sois blessée. Franchement, je n’étais plus à ça prêt après tout ce que nous venions de traverser. Le miracle arriva lorsque la sorcière à côté de moi usa d’un sortilège plutôt radical pour faire reculer les Erkling. Les flammes me firent revenir à moi. Je secouais la tête et, comme possédée, je balançais à mon tour ma baguette.
— Bombarda.
L’explosion fit voler les Erkling dans tous les sens. Alors, oui. Pause. Temps mort. J’étais en général une sorcière très douce et pleine de patience. Sauf que là, je n’avais plus de patience, je n’avais plus envie de jouer et je n’avais plus envie de risquer ma vie. Nous étions coincées dans un cristal trafiqué par la femme que j’aimais. Cette dite femme, son sortilège de prédilection, c’était le Bombarda Maxima. Alors crotte, j’allais utiliser son sortilège contre celui qu’elle avait choisi pour bousiller mon pendentif ! Il manquait le Maxima mais je laissais ça pour plus tard.
— Reculez
Ordonnais-je aux deux jeunes femmes. J’avais bien conscience que nous n’avions pour refuge que le nid de l’Oiseau Tonnerre et que ça n’allait en rien nous servir de sortie de secours, mais en attendant je n’avais pas meilleure idée. C’était sans compter que le propriétaire du nid voulait revenir chez lui. Comme je le comprenais ! Mais bon, faudrait quand même peut-être lui signaler qu’il avait des petits voisins de merde s’il n’en avait pas encore conscience. En songeant au piaf, je levais le nez pour l’apercevoir. Quel ne fut pas ma surprise en voyant un truc coincé dans son bec.
— J’y crois pas, pincez-moi je rêve.
Je fis signe à Adèle de regarder la tête du volatile qui commençait à piaffer (oiseau, piaf, vous avez compris ?) au-dessus de nous. Par ailleurs, il devait grandement s’impatienter, car l’orage s’intensifia et des éclairs déchirèrent le ciel. Alors, vraiment, si on avait encore des doutes, il ne faudrait pas rester dans le coin. Pourtant, nous avions une ultime mission à accomplir. Je rejoignais les deux jeunes femmes d’un bond pour enjamber les branchages du nid et fuir les Erlking.
— Le doudou est là-haut. Je mettrais ma main au feu qu'il nous faut le récupérer pour sortir d’ici.
Et pourquoi pas le faire en volant ? Peut-être que cet oiseau était notre ticket de sortie définitive ? Mais comment arriver jusqu’à lui ? Une chose était sûre, je n’allais certainement pas me mettre à danser la tradition gaélique. Chanter ne servirait à rien (et heureusement, je n’avais pas envie d’offrir ma voix). Alors quoi ? J’avais l’habitude de côtoyer des Abraxans et des hippogriffes, mais les oiseaux-tonnerres étaient autrement plus rares. J’essayais quand même de m’adresser à l’animal volant en élevant la voix.
— Thig an seo mas e do thoil e
L’animal tourna la tête dans ma direction et poussa un cri. La tempête ne fit que s’amplifier alors qu’il tournait à présent au-dessus de nos têtes. Raté. J’enfonçais ma tête dans mes épaules.
— Bon, au moins il comprend le gaélique. Vous n’auriez pas une corde ? Ou peut-être êtes-vous douée en saut en hauteur ?
Demandais-je aux jeunes femmes, bien que la fillette était en pleine panique en pleurant contre une branche plus épaisse du nid.
— Bombarda
Lançais-je au hasard par-dessus ma tête pour faire fuir les Erkling. Quelle plaie ces machins. Ouais alors là, c’était le merdier.
Dédé : Oui : c'est ok le plan fonctionne Non : ah bah dommage
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Jeu 19 Jan - 10:30
Le membre 'Abigail MacFusty' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Adèle de Lestang
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Lun 13 Mar - 21:15
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— Abigail & Adèle
Un rêve ? Adèle aurait bien aimé. Enfin c’était plutôt de l’ordre du cauchemar selon elle, et elle doutait que pincer l’enseignante ne suffise à les sortir de là. La Verte et Argent suivit du regard la direction que lui pointait Miss MacFusty et aperçut le fameux doudou dans le bec du gros aigle à tempêtes. Bonne nouvelle, elles avaient retrouvé la peluche, mais c’était bien la seule chose positive de leur situation. Elle ne savait pas si elle allait mourir foudroyée par un éclair, dévorée par des bestioles en tant que dommage collatéral ou décapitée par le gros oiseau au-dessus de leur tête. Et si tout ça n’arrivait pas, ce serait sûrement d’une pneumonie. Et franchement Adèle n’était pas ravie de la solution apportée par la professeure. Récupérer le doudou pour sortir d’ici, elle voulait bien, mais elle n’était pas pote avec les animaux et ne savait pas voler. Tandis qu’elle s’assurait que les Erklings ne les suivait pas, elle écouta Miss MacFusty baragouiner dans sa langue. Puisqu’elle avait l’air déçu, c’est que sa tentative ne devait pas avoir beaucoup fonctionné. Ha il comprenait le gaélique, mais il n'en avait rien à cirer. Fa-bu-leux ! Adèle regarda l’enseignante avec un air choqué, désabusé. Elle voulait une corde ? Elle s’imaginait qu’elle se baladait avec une corde dans sa poche ?
- Mais oui ! Évidemment que j’ai une corde, lâcha-t-elle au bord de l’hystérie, j’ai même un canot de sauvetage pour traverser les lacs et un parachute en cas de saut de falaise !
Quant à savoir si elle était douée en saut ? Elle préféra ne pas répondre sinon elle allait s’emballer sur des records de marathon, championne de Quidditch etc. La fillette lui tira la manche et la regarda, les larmes roulant sur ses petites joues. A défaut de compatir, Adèle se calma un peu. Péter les plombs et râler n’avaient jamais fait avancer les choses. Paniquer ? Ça ne servait à rien. Réfléchir, même si c’était la dernière chose qu’elle devait faire, en revanche, pouvait les aider. Elle laissa l’enseignante repousser une nouvelle tentative des Erklings et leva les yeux vers l’oiseau cogitant à une solution pour récupérer le doudou.
- J’ai une idée. On peut la faire léviter jusqu’à son doudou ! Le sort marche sur les jeunes enfants, et si vous m’aidez, on est quasi-sûr d’y arriver. Et avec un peu de chance les euh... créatures, en voyant leur casse-croûte s’envoler, ne nous attaqueront plus !
Elles n’étaient peut-être pas assez futées pour comprendre que c’était les jeunes femmes qui maintiendraient la fillette dans les airs.
- Écoute, il va falloir nous faire confiance, on va te faire voler jusqu’à ton doudou ! Tu le récupères et hop on file se mettre à l’abri, ça marche ? - Il va me manger ! - Non, en revanche, les choses là oui ! T’inquiète il te donnera ton doudou, je suis sûre, il attend que ça que tu viennes le chercher.
Adèle n’en savait rien, mais si l’oiseau voulait les manger, il serait déjà descendu le faire. Non, la Française pensait donc qu’elles le gênaient dans son atterrissage. Du moins c’est ce qu’elle espérait.
- Wingardium Leviosa !
Partons du principe que la gamine était d’accord, et même si elle ne l’était pas, voir son doudou à portée de main lorsqu’elle fut presque arrivée la fit changer d’avis. Rien de plus précieux qu’un doudou pour un enfant. Voilà ce qu’il fallait retenir. L’oiseau laissa l’enfant prendre son bien et Adèle se prépara à l’aider à redescendre doucement avec l’aide de l’enseignante. Le vent se leva alors avec une intensité surprenante et cela inquiéta la jeune femme. Étrangement, l’enfant et son doudou ne semblaient pas atteints par le vent.
- Qu’est-ce qui se passe ? Cria-t-elle espérant se faire entendre à travers les mugissements du vent.
Le vent s’intensifia et Adèle se rapprocha avec difficulté de Miss MacFusty. Quoiqu’il arrive, elle ne voulait pas être séparée de l’enseignante. Elle n’était pas assez calée en bestioles pour s’en sortir seule. Elle lui attrapa le bras sans plus réfléchir lorsqu’elle sentit qu’elle n’accrochait plus au sol. Elle se sentit emportée, tout autour d’elles n’était qu’un paysage flou qui s’effaça. La Française essaya de ne pas paniquer. Ce vent n’était pas normal, il n’était même pas froid. C’était la suite c’était certain. Elles avaient rendu le doudou à la fillette et elles étaient emmenées vers la prochaine étape. Ou peut-être la sortie. Adèle s’autorisa à espérer. Elle n’était pas certaine de tenir face à une nouvelle épreuve. Elle était épuisée et ne voyait pas comment son corps accepterait ne serait-ce que de simplement marcher. Soudain le vent se calma et les déposa doucement sur un sol de pierre. Et ce fut le silence. Rien qui ne leur sautait dessus, rien pas un bruit. Ha si, sa chouette se rappela à elle, en poussant un petit cri.
- C’est fini ?
L’endroit où elles avaient atterri ressemblait en tout point à la classe où elle était entrée il y a maintenant plusieurs heures. Elle se dirigea vers la porte qui était réapparue elle aussi, et l’ouvrit. Ça fonctionnait ! Elle jeta un œil dans le couloir et aperçut des élèves au loin. Elle poussa un soupir de soulagement.
- A moins que ce soit vraiment une ultime épreuve tordue, je pense que nous sommes rentrées. Je sais pas vous, mais je vais aller prendre une douche et dormir jusqu'à demain minimum.
En rasant les murs, parce qu’elle était vraiment dans un état horrible, comme si un troupeau d’hippogriffes lui était passé dessus. Une chose était certaine, cette histoire n’allait pas la réconcilier avec les animaux et elle espérait ne plus jamais revivre un truc pareil.
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