Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : #cc66ff Mon allégeance : Ordre du Phénix
Ven 7 Jan - 23:17
On dirait de la magie !Moïra & Harper
Le 30 janvier 2021
En milieu de matinée ce samedi-là, Harper déambule dans les rues de Londres avec la ferme intention de faire des emplettes. Bien qu’elle soit de solide constitution, se refusant catégoriquement de toucher ne serait-ce que du doigt un poil de déprime, découvrir l’identité de son père fut pour le moins, un de ces coups durs qui vous martèle encore la tête même lorsque la douleur de la surprise est passée. Alors, se faire plaisir en achetant n’importe quoi, ça aide à faire passer la pilule. La jeune femme n’arrive décidément pas à y croire. Comment pourrait-elle avoir l’esprit tranquille en découvrant une chose pareille ? Gilderoy Lockhart, l’imposteur de service, avait confié sa semence à un laboratoire clandestin délivrant des inséminations aux couples en mal d’enfant dans l’espoir d’assurer sa descendance sans avoir de responsabilités sur le dos. Son abrutie de mère s’était laissée séduire par l’idée fabuleuse qu’il puisse lui donner un enfant exceptionnel. Non seulement il l’a convaincu à l’insémination mais qui plus est il lui a oubliétté la cervelle. Elle calcule la grandiose qualité de son héritage génétique. A cette pensée, l’envie d’avaler entièrement sa baguette pour s’étrangler lui traverse l’esprit. Lors de leur dernière discussion, Harper a assuré à Abigail refuser de rencontrer son père. Qu’il aille au diable !
Sur le chemin de sa boutique de fringue préférée, Harper passe devant un lampadaire qu’elle connaît bien : c’est un portoloin dissimulé qui mène directement devant l’hôpital de St Mangouste. Même les lampadaires s’y mettent ! Ils font tout pour lui gâcher la journée. Râlant intérieurement, une petite voix au fond d’elle lui intime qu’elle pourrait essayer. Elle pourrait le faire rien qu’une fois. Une seule fois. Une seule et unique fois. Harper s’arrête, se mord les lèvres, peste au ciel. Qu’est-ce qui la retient au juste ? Elle se maudit d’avoir envie de voir en chair et en os cet imposteur de malheurs. Parce qu’il a beau être un imposteur, elle a envie de le voir. Par tous les lords, les barbus et les autres ! Harper détourne les talons, rentre dans une boutique, fait quelques achats, ressort quelques minutes seulement après pour se diriger vers le portoloin. Foutu lampadaire ! Dix tournoiements de tête et quelques nausées plus tard, voilà la professeure de Sortilèges devant les portes de l’hôpital de Sainte Mangouste. Fébrile, Harper passe les portes comme si elle pénétrait dans le couloir de la mort.
A l’accueil, elle demande à rendre visite à Monsieur Gilderoy Lockhart. Le gentil monsieur de l’accueil lui indique le service, l’étage et le numéro de chambre. Harper empreinte les escaliers pour que sa traversée des étages soit plus longue.
Elle y est. Salle Janus Thickey. Elle rencontre une infirmière et l’acoste. Ravie que Monsieur Lockhart est de la visite, elle l’enjoint de s’installer à une table dans la salle à manger commune, elle s'occupe d'aller le faire chercher. Ils seront plus à l’aise dans le salon pour discuter. Harper s’assoit nerveusement dans un fauteuil, se triture les doigts, remu du genou, regarde le fou à droite, la folle à gauche, tire sur ses manches trois quarts, a trop chaud puis trop froid. Elle a soif, très soif. Soif de bière.
Le personnel vaque à ses occupations. Une infirmière lui sourit en passant. Harper lui rend par mimétisme son sourire avec la sensation que son visage s’est entièrement craquelé.
Bonjour. Harper pousse un petit cri en sursautant. D’un bond elle se lève pour faire face à Gilderoy Lockhart. Son père. Je ne vous ai pas entendu arriver, dit-elle pour justifier cet atroce et honteux petit cri de surprise.
La moquette étouffe les pas, répond Lockhart un sourire lunaire sur le visage. On se connait ? Harper reste figée durant trente interminables secondes en observant son… père. Non, dit-elle en essayant de reprendre contenance. Par tous les lords ! C’est qu’elle réussie à perdre ses moyens devant un gars interné à Ste Mangouste depuis bientôt trente ans. Mais peut-être qu’on pourrait s’assoir un peu ? Joignant le geste à la parole, elle se rassoit, invitant Lockhart à faire de même. C’est sans se faire prier que l’homme au sourire inchangé s’assoit en face de… sa fille. Les voilà face à face comme deux parfaits inconnus. Harper est paralysée. Que doit-elle lui dire ? Je suis ta semence dont tu n’as pas eu besoin d’être responsable ? Elle n’a même pas eu le courage de le tutoyer… C’est Gladys Gourdenièze qui t’as dit que j’étais là ?
Gladys Gourdenièze est connue pour être la plus grande fan de Gilderoy Lockhart. Elle lui écrit toutes les semaines, à ce qu’on raconte. Harper observe ce sourire qui n’en fini pas. Elle porte une main à son visage. On lui a toujours dit qu’elle avait un grand sourire. Serait-il possible qu’elle… lui ressemble ? Bizarrement, cette idée ne la ravie absolument pas, l’effrayant plutôt.
Non. Je passais dans le coin, je savais que vous habitiez là alors… j’ai voulu vous rendre visite. J’ai apporté des chocolats.
D’un joli sac bleu elle extirpe une boîte de chocolat.
Comme c’est aimable à toi ! S’exclame Gilderoy sans jamais cesser de sourire. Il attrape la boîte de chocolat et la pose machinalement sur ses genoux. Puis, il attend, en fixant Harper. Harper le fixe. Elle le fixe et il la fixe. Ce n’est pas du tout gênant.
Qu’est-ce qu’on fait là ? Lui demande-t-il avec son sourire omniprésent.
Harper se demande s’il n’est pas bloqué. Elle se retient de lui répondre qu’elle n’a absolument aucune idée de ce qu’elle fout ici.
Moïra passe devant la salle des visites du quatrième étage. Elle sait que dans le service pathologie des sortilèges, cela peut être mouvementé. Néanmoins, elle n’est pas là pour assister aux déboires des soignants et des patients. Ayant réalisé un stage à cet étage durant sa formation, elle est bien consciente du travail de grande empathie qu’il faut pour soutenir les familles. Sa tête suffisamment dans les nuages l’empêche d’être sûr de ce qu’elle pense avoir vu à l’intérieur. S’arrêtant net, la jeune femme fronce ses délicats sourcils foncés. Se peut-il ? se demande-t-elle, intriguée. Non, j’ai dû rêver. Secouant la tête, elle chasse cette saugrenue idée de sa tête. Elle reprend son chemin. Ses bras chargés de bouquins et de dossiers traitant des maladies orphelines magiques, ils lui demandent grâce de les épargner. Malgré la sensation désagréable de ses muscles du poignet à l’épaule, Moïra est plutôt têtue et l’ignore. En effet, il n’est pas question de confier ses précieux manuscrit à sa magie. Il ne manquerait plus qu’une infirmière, une médicomage ou un badaud les lui renverse. Ce serait bien malheureux. Elle s’imagine déjà se mettre à trier, magiquement ou non, l’entier de ses trouvailles – sans parler de l’affreux manque de professionnalisme que ce serait. Des centaines de feuilles contenant des informations relevant du secret médical qui s’envolent dans les couloirs de l’hôpital. Hm. Moïra préfère jouer la prudence et éviter que le désastre ne se produise.
Arrivée à destination, à savoir le fameux bureau libre qu’on lui a indiqué tout à l’heure à l’accueil, la sorcière dégaine sa baguette et d’un coup de poignet ajuste quelques tours de dossier triées par ordre alphabétique. Satisfaite par son œuvre dépassant largement la tour penchée des moldus, l’enseignante prend place sur la chaise. D’un nouveau coup souple du poignet, elle fait glisser le premier dossier devant elle. Une fois devant ses yeux, ses doigts se saisissent délicatement de la première page qu’elle tourne. Au bout de quelques minutes, la première colonne est à peine entamée. Pourtant, l’estomac de Moïra se met à grogner. Son dos heurte le dossier de la chaise très peu confortable. Un soupir lui échappe. Elle jette un coup d’œil à son parchemin parsemé d’annotations. Pour l’instant, elle n’a rien identifié de particulièrement probant et cela l’agace. Comment est-elle supposer avancer dans ces études si le sujet reste mystérieux à ce point-là ? Sans pour autant être décidée à rendre les armes pour aujourd’hui, la jeune femme sait tout de même accueillir l’avis de son estomac. Elle se lève faisant craquer son dos endoloris par la position maintenue trop longtemps. Elle sort de la pièce après l’avoir refermé précautionneusement à l’aide d’un sortilège. La sorcière enfile sa cape sur ses épaules et y glisse sa précieuse baguette à l’intérieur d’une grande poche.
Moïra reprend le chemin inverse dans le couloir. Elle tapote distraitement les quelques piécettes dans sa poche en songeant à son casse-croûte. Elle aurait dû anticiper et prendre des sandwichs mais en même temps après elle ne serait jamais sortie de ces quatre murs. Et Merlin sait à quel point son cerveau a besoin de s’oxygéner après ses premiers échecs. Elle repasse devant la même pièce que tout à l’heure sauf que cette fois-ci elle ne rêve pas. A nouveau, la sorcière s’arrête brusquement évitant de peu une infirmière venant en sens inverse. Celle-ci lui jette un coup d’œil peu amène. Moïra s’excuse d’un petit sourire contrit. L’infirmière s’en va en grommelant dans sa barbe. A dire vrai, elle ne lui accorde pas plus que cela d’attention. Non celle-ci est retenue sur la ou plutôt les personnes qu’elle pense avoir vue plutôt. Elle hésite un petit instant en pinçant les lèvres. Osera-t-elle en avoir le cœur net ?
Sa silhouette fait demi-tour. Rebroussant le chemin, elle s’arrête devant l’entrée. La voix qui lui parvient aux oreilles ne la trompe pas. Cette fois-ci elle est sûre que Harper Auburn, fiancée de sa sœur se trouve dans la salle commune aux visiteurs. La sorcière y pénètre constamment avec un certain intérêt qu’elle se trouve en face de Gilderoy Lockhart. Elle aurait pu reconnaître en mille ce sorcier l’ayant côtoyé vaguement durant son stage. Qu’est-ce que sa future belle-sœur fiche avec lui ? Interloquée, Moïra se surprend à les dévisager en silence. Se rappelant à quel point, c’est malpoli de faire ça, elle va se servir d’un pichet de jus de citrouille ainsi que trois verres. Elle approche ensuite des deux interlocuteurs. Elle dépose doucement les provisions devant eux. Son regard vert prend le temps de contempler Harper et note certains signes de nervosité. Etrange.
- Bonjour Harper. Mister Lockhart, c’est toujours un plaisir, leur dit-elle avec un sourire sincère étirant ses lèvres.
Puis, elle reporte son attention sur sa future belle-sœur. Hm. Abigail n’aimerait pas sans doute pas qu’elles passent du temps ensemble mais Moïra ne peut empêcher sa curiosité. Franchement qui ne serait pas intriguée de voir une connaissance avec l’ancien professeur au sort bien triste. Malgré l’aspect très, très spécial de Lockhart, la sorcière ne peut s’empêcher d’éprouver de la pitié pour lui. Le karma n’a pas été tendre avec lui, c’est le moins que l’on puisse dire. Les regardant l’un après l’autre, elle demande toutefois :
- Alors, vous vous connaissez tous les deux ?
Plongeant ses prunelles dans celles d’Harper pour attirer son attention, elle ne peut s’empêcher d’hausser les sourcils l’air de lui demande ce qu’elle pouvait bien foutre là avec Lockhart en plus ! Parce qu’à bien y regarder, elle n’a pas l’air perdue…enfin si mais dans le sens espace. Le sourire dérangeant de Lockhart n’a pas l’air de la mettre à l’aise. Ok, très gênant. Celui-ci semble attendre quelque chose d’elles. Prenant l’hippogriffes par les plumes, elle attrape le pichet et leur demande chaleureusement :
- Un peu de jus de citrouille pour détendre l’atmosphère ?
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Harper MacFusty
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Lumos Je rp en : #cc66ff Mon allégeance : Ordre du Phénix
Dim 16 Jan - 20:09
On dirait de la magie !Moïra & Harper
Le 30 janvier 2021
L'univers soit loué ! Un visage connu tombe du ciel.
Quelle excellente idée ! Lance Harper, son visage illuminé par l’arrivée inopinée de Moïra. Après tout, elle n’est pas obligée de subir ce moment de gêne absolue dans la plus totale des solitudes. Sans commune mesure, elle se saisit d'un fauteuil à proximité sous l'œil impassible de Gilderoy qui cache derrière son sourire lunaire qu'il ne comprend rien à ce qu'il se passe.
Assied toi une minute avec nous, ajoute Harper en tapotant sur le fauteuil vide. Je rends une petite visite à monsieur Lockhart pour lui poser quelques questions.
Si ce n'est pas toute la vérité, au moins est-ce déjà la vérité.
Vous êtes de la police magique ? Demande-t-il en éclatant de rire. Pas du tout, répond spontanément Harper en comprenant d'où lui vient son humour pipi-caca-cucul. Je suis venu pour faire votre connaissance, Gilderoy. Et elle adresse un clin d’œil à Moïra comme pour signifier qu’elle venait de répondre à sa première question.
En vérité, l'intrusion de Moïra vient de lui faire reprendre contenance. Harper Auburn a retrouvé son courage. Elle ne peut absolument pas se démonter devant Moïra. Fierté ! Tout bien réfléchis, Harper comprends mieux Abigail lorsqu'elle qualifie sa sœur adoptive de Miss je-met-mon-nez-partout. Présentement, force est de constater que le jeu de la fouine arrange grandement les affaires d’Harper.
Monsieur Lockhart, vous souvenez vous du printemps 1987 ? J'étais né ? Demande celui-ci sans se départir de son éternel sourire. Elle réprime un soupire. Quelque-chose lui dit que ça ne va pas être de la tarte. Oui, Gilderoy, vous êtes né en 1964. Au printemps 1987, vous étiez en voyage aux États-Unis. Hum hmm, dit-il en confirmant d'un hochement de tête mais on devine qu'il ne s'en rappelle absolument pas. Quel était l'objet de vote voyage ?
Vous êtes de la police ? Repète-t-il. Mais qu'il est chiant. Et il reprend aussi sec : Certainement devais-je préparer mon nouvel ouvrage de "Moi, le magicien". Non, vous travailliez sur votre ouvrage "En Maraude Avec les Monstres", réplique Harper d’une voix calme, en apparence.
On eut dit une journaliste d’investigation entrain d’interroger un témoin d’une grande importance.
Si vous le savez, pourquoi diable est-ce que vous me le demandez ? Rétorque-t-il avant de s'esclaffer de rire. Mais oui ! Je me le rappelle. Mais quel menteur ! Essayons autre chose. Est-ce que le nom de Guillaume Lieligge vous évoque quelque chose ? Bien sûr ! Nous étions à Poudlard ensemble. Enfin une vérité ! Une vérité troublante. D’après les rapports médicaux cités par les journaux, Gilderoy ne se souvient plus de qui il est. Comment peut-il se souvenir de Guillaume ? Savez-vous ce qu'il est advenu de lui ? Sa femme Jenna et lui ont un laboratoire clandestin d'insémination artificielle. A priori, il lui reste des bribes de souvenirs. Rien d'autre ? Rien d'autre. Ils ne sont jamais venus me rendre visite. Rien d'étonnant ! Le couple de scientifiques sont emprisonnés dans une maison de détention pour délinquants non dangereux. Le nom de Winnie Auburn vous dit quelque chose ? Qui ? D'une poche, elle extirpe une veille photo de sa mère à l'époque de son premier voyage aux États-Unis. Lockhart se saisit du portrait, le contemple et, sans quitter son sourire qui commence à paraître monstrueux aux yeux de Harper, il rétorque sur un ton jovial : Jamais vu, pas mon style. Tu m'étonne, marmonne Harper de manière à ce que seule Moïra l'entende. A quoi bon continuer cet interrogatoire ? Lockhart semble avoir gardé de lointain souvenirs. Je vais goûter un chocolat pour faire honneur à ma nouvelle admiratrice, déclare-t-il. Harper ouvre la bouche pour répliquer puis se ressaisi. Pendant que Gilderoy choisi minutieusement un chocolat, Harper se penche vers Moïra : Sa mémoire ne semble pas être totalement effacée. Tu as accès à son dossier ?
Un s'il te plaît aurait été de mise. Mais Moïra est sa belle-sœur (adoptive, certes), elle peut bien faire ça pour elle ! La famille, c’est important, d’autant plus chez les Macfusty.
Ah ! Un praliné ! S'écrie Lockhart en brandissant un chocolat couronné d'une noisette. Le chocolat des vainqueurs.
Un profond sentiment de déperdition envahit Harper. Non seulement cet interrogatoire s’avère compliqué au vu de l’état de santé mentale de Gilderoy mais qui plus est, cet échange ébranle sa stabilité émotionnelle. Se parant de sa naturelle expression de condescendance, elle cache le match de ses sentiments aux yeux de Moïra. C’est qu’elles se connaissent mais… pas trop non plus !
Heureusement que sur le coup Moïra a laissé parler son impulsivité en rejoignant Harper et Gilderoy. Si la jeune femme s’était surprise à prendre un peu de recul, elle aurait changé directement de couloir et serait sagement retournée dans son bureau. En même temps, la petite amie de sa sœur a l’air tellement perdue face au sorcier amnésique. Elle ne peut pas s’y résoudre. De toutes manières, maintenant, elle est enfoncée, avec Harper, dans ce bourbier gênant. La moindre des choses y d’y patauger avec sa future belle-sœur. Au moins auront-elles quelque chose en commun à raconter. Harper saute sur l’occasion pour l’inviter à les rejoindre. Bon, au moins, elle ne semble pas contrariée par son arrivée impromptue. Toutefois, la médicomage note que la professeure de sorts est passablement agitée ce qui renforce sa curiosité. Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Et surtout pourquoi avec Gilderoy Lockhart ! La plus jeune accepte le fauteuil ajouté par Harper. Glissant sa main sur les accoudoirs, elle s’y installe avec un tant soit peu de prestance bien qu’elle doute que le sorcier en ait quelque chose à faire. Il a tout d’un cas d’école pour les étudiants stagiaires en médicomagie. La jeune femme, comme de nombreux autres, est passée dans son service et a constaté les dégâts occasionnés par son propre sort d’une baguette défectueuse. Les circonstances sont quelques peu étranges à ses yeux. Moïra n’y a jamais trop prêté d’attention. Ce n’est pas vraiment comme si de nombreux médicomages avaient travaillés sur des remèdes à un sort de ce type-là. Mais il ne faudrait pas avoir de cœur pour ne pas ressentir de la peine en constatant de l’état de l’homme, qui fut jadis, une véritable star dans le monde sorcier. La chute est toujours terrible, pense-t-elle, amèrement. Portant son attention sur sa belle-sœur, elle lui offre un sourire :
- Volontiers, je te remercie, dit-elle avant de froncer imperceptiblement les sourcils.
Lui poser des questions ? A Gilderoy Lockhart. Elle retient un à LUI pensé très, très fort dans sa tête. Est-elle certaine de dans quel nid de scroutts à pétard s’est-elle immiscée ? A bien y regarder, Moïra n’en est plus tellement sûre. Tout comme, elle n’a aucune idée des réelles capacités cognitives du fameux sorcier. Qu’est-ce qui a été exactement préservé ? La jeune femme n’est pas en mesure de répondre à cette question mais en le voyant lorgner sur elles avec un immense sourire idiot, ça on peut le dire non ? Bref, la médicomage se décide à jouer le jeu pour la fiancée de sa sœur adoptive.
- Oh quelle charmante idée ! Vous en avez de la chance, Monsieur Lockhart, on peut dire que vous savez attirer la gent féminine à vous !
Erk. Qu’est-ce qui lui prend de dire des choses pareilles ? Elle lève un sourcil en signe d’excuse pour Harper. D’autant plus désolée de constater, l’air tout à fait revigoré du sorcier à la chevelure éclatante. Se fait-il des permanentes ? Le flatter. La médicomage n’a jamais oublié ce petit tips des infirmières du service. Un, deux petits compliments par-ci, par-là et comme un coq en pâte, il vous mangera dans la main. Plutôt pratique lorsqu’il faut lui faire prendre un traitement ou le ramener dans sa chambre après une trop longue balade. Le pauvre homme est persuadé une fois sur deux d’aller à la rencontre de ses fans à la réception de l’hôpital. Ayant porté son verre à la bouche, Moïra manque de le recracher en écoutant la conversation entre Harper et Gilderoy. Merde. C’est quoi cet humour des années 2000 ? Sur le coup, la brune admire le calme d’Harper. Elle répond à sa question faisant directement échos aux interrogations de Moïra. A la différence de lui apporter des réponses, cela la plonge dans une nouvelle sidération. Qui vient faire connaissance avec monsieur Lockhart ? Visiblement Harper Auburn. Moïra ne la suit pas du tout là. Prenant ses aises, elle croise ses jambes et s’installe plus confortablement sur le fauteuil pour suivre une conversation qui s’avéra très certainement …ahem…riche.
Force est de constater que comme elle le pensait, Harper se casse les dents. Le pauvre homme est …désespérant. La fiancée d’Abigail s’accroche et poursuit. Moïra ne les interrompt pas. Son cerveau travaillant à toute vitesse. Comment Harper connait toutes ses informations sur Gilderoy enfin plutôt pourquoi les connait-elle sur le bout des doigts ? La jeune femme est prête à mettre sa baguette à brûler que ce n’est pas pour écrire un livre sur le malheureux sorcier. Il faut bien admettre que la mémoire…tous les types de mémoires de Lockhart sont sans dessus, dessous. Par Merlin, ça doit être un vrai merdier dans sa tête ! pense-t-elle, consternée. S’avançant sur sa chaise, elle pose une main sur le bras du sorcier et cherche son regard pour calmer son effervescence face à l’interrogatoire d’Harper.
- Tout va bien, notre amie ici présente s’intéresse sincèrement à votre ahem…parcours fabuleux.
- Oui, un fabuleux destin, n’est-ce pas ? accroche-t-il évidemment à l’hameçon.
La vache. Cette rencontre va finir par la tuer. Elle jette un coup d’œil à Harper pour lui indiquer d’y aller mollo. Elle ne sait pas à quel point Monsieur Lockhart est stable aujourd’hui. Si elle veut obtenir des réponses, il va falloir qu’elle se dépêche. Les sourcils de Moïra se dressent de plus en plus alors qu’elle compose le puzzle dans sa tête avec les informations amenés petit à petit par Harper. Jusqu’au moment où la coïncidence ne peut pas être … Putain. Cette fois-ci, le jus de citrouille s’échappe d’entre ses lèvres. Sans plus s’en conformer, elle fixe Harper avec une expression abasourdie. Levant la main qui contient le reste de son verre, sans plus de regard pour Gilderoy la regardant avec un air dégouté, elle articule :
- Attends, tu es sérieuse ? Harper ?
Elle lui fait les gros yeux. Le sorcier marmonne en essuyant ses habits avec beaucoup trop de zèle. Quand même, elle est pas une bête, elle ne l’a pas visé ! C’est à ce moment-là que la fiancée de sa sœur sort de sa poche une photo de celle qu’elle indique être sa mère. Merde. Merde. Ce n’est pas possible ça. Bon, ce n’est pas une plaisanterie. Merde. C’est quoi ce délire ? Lockhart s’en désintéresse bien vite pour se consacrer à l’étude des chocolats lui faisant de l’œil depuis tout à l’heure. Moïra ne porte que son intérêt sur la sorcière à ses côtés. Elle n’en revient toujours pas.
- C’est bien ce que je crois tout ça là ? dit-elle, en pointant elle, la photo, Lockhart.
Evidemment que c’est bien ça, mais une confirmation de sa part l’aiderait peut-être à vraiment l’accepter. Parce que là, ça semble tellement invraisemblable. Comment fait-elle pour rester aussi calme ? Moïra est littéralement entrain de gigoter sur son siège alors qu’Harper se penche vers elle avec une question. Se mordant la lèvre, la jeune femme réfléchit.
- C’est compliqué, concède-t-elle avec un air désolé. Il…c’est un cas un peu spécial.
Et c’est le cas de le dire ! En se plongeant dans les yeux d’Harper et en avalant toutes les informations obtenues, la jeune femme finit par accéder à la demande de sa future belle-sœur. Après tout, elle est de sa famille, non ?
- Tu as de la chance que je ne travaille plus officiellement ici, lance-t-elle avec un clin d’œil encourageant, ils ne peuvent plus me virer.
Elle sort sa baguette. Puis, elle se permet de jeter un petit coup d’œil aux alentours. Vide. Parfait.
- Accio dossier Gilderoy Lockhart.
La tête du sorcier se lève tout de suite de ses chocolats. Un à la main et un autre dans la bouche, il mâche tout en demandant les yeux pétillants :
- C’est de la magie ?
Ne lui répondant pas, Moïra se penche sur Harper et lui chuchote :
- Dis-moi, sur une échelle de 1 à 10, à quel point tu es sûre de ce que tu fais ?
C’est à ce moment que l’épais document travers la pièce jusqu’à que la sorcière l’attrape. Ses yeux se posent sur le nom écrit dessus. Quoiqu’il se cache là-dedans, Moïra espère sincèrement qu’Harper est prête à le lire. Comme un enfant le jour de noël, Lockhart se penche vers elle en insistant avec beaucoup d’enthousiasme :
- On dirait vraiment de la magie.
- Oui, Monsieur Lockhart. C’est vraiment cool pas vrai ?
Par Merlin, Harper, dans quoi est-ce que tu m’embarques ? Moïra pousse sous l’œil torve de l’ancien professeur les papiers de chocolats échoués pour étaler le dossier devant eux. Ensuite, elle fait solennellement signe à Harper de l’ouvrir.
- Oh, faut-il que je le décidasse sur chaque page ? intervient Gilderoy, cherchant visiblement une plume dans l’une de ses poches.
Oh misère…la jeune femme se masse déjà le mince espace sur son front. Cela va être long, très, très long et pénible. Inquiète, Moïra scrute avec patience les expressions d’Harper. Elle a beau ne pas avoir une relation proche avec Abigail, ce n’est pas pour autant qu’elle ne veut pas être là pour sa future femme. C’est ce que fait une famille, non ?
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Harper MacFusty
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Sam 5 Fév - 16:05
On dirait de la magie !Moïra & Harper
Le 30 janvier 2021
Harper, quand elle met les pieds dans le plats, elle y va franchement à pieds joints, malgré l'ambivalence de son sentiment envers Moïra : c'est un visage connu et une médicomage.... oui mais c'est la soeur adoptive d'Abigail avec qui elle entretient de mauvaises relations.... oui mais il faut absolument qu'elle poursuive ses investigations pour s'assurer que Gilderoy est son père biologique... oui mais si demain Abigail fraternisait avec l'ennemi - Jin - quelle serait sa propre réaction ? Oui mais le principal est de parvenir à ses fins alors, pour se faire pardonner, Harper arrachera toutes les Algues Sensitives qu'elle a planté dans le jardin et qui s'apprêtent à conquérir la terre de Soay - ou pas. Peut-être qu'en apprenant les informations capitales qu'Harper a obtenu, Abi lui pardonnera sa traitrise. Ou pas.
On peut dire que vous savez attirer la gent féminine à vous !
Et on peut dire que Moïra sait y faire pour se mettre dans le bain, même si son visage exprime vaguement que la situation est particulièrement gênante. Vous m'en direz tant !
J'ai été cinq fois élu sourire le plus charmeur par sorcière-hebdo, rappelle Lockhart.
Sans blague ? Constatant la fierté se dessiner sur les traits de son... non elle n'arrivera pas à le dire... sur les traits de Lockhart (voilà), la gêne s'accentue mais ce n'est pas le moment de baisser les bras. Harper commence son interrogatoire, en commençant par évoquer une date, puis les voyages qu'il a entreprit, et le comportement de Gilderoy révèle qu'il ne se souvient de rien du tout. C'est que ce sortilège foireux à particulièrement été efficace. Derrière ses sourires, Lockhart cache sa confusion. Harper s'en aperçoit mais reste impitoyable en n'interompant pas son flot de questions tandis que Moïra pose une main aimable sur le bras de son... de Lockhart, pour rassénérer la pauvre créature qui est en lui. Et la machine redémarre :
Oui, un fabuleux destin, n’est-ce pas ?
Oui, comme Amélie (pardon je ne pouvais pas laisser passer). Harper capte les recommandations silencieuses. A l'évidence, elle n'aurait jamais pu être médicomage. Sans blague ? Par chance, par miracle devrait-on dire, Lockhart se souvient de Liellig, son camarade de classe, ainsi que de son épouse Jenna. Ses émotions rentrent en ébulition lorsqu'il évoque le laboratoire clandestin. Comment peut-on avoir oublié qui on est et se souvenir des magouilles de son pote Guillaume aux Etats-Unis ? En tout cas, lorsqu'elle évoque sa mère, Moïra manque de s'étouffer avec son jus de citrouille. A sa question, Harper acquiesce avant de reporter son attention sur Lockhart qui vérifie qu'il n'y a pas d'éclat orange sur ses vêtements. Harper tente de ne pas se laisser décontenancer par ce comportement affligeant. C'est le moment de sortir le grand jeu : une photographie. C'est un échec cuisant.
C’est bien ce que je crois tout ça là ?
C'est une information ultra confidentielle, chuchotte Harper comme s'il s'agissait d'un secret d'état. Et c'est parce qu'elle-même respecte parfaitement la confidentialité qu'elle réclame à Moïra de pouvoir consulter le dossier de Lockhart. Moïra accepte. Harper en a un sursaut de surprise. Ni une ni deux, Moïra commande le dossier.
Dis-moi, sur une échelle de 1 à 10, à quel point tu es sûre de ce que tu fais ? Nous avons rencontré Liellig à New-York, dans la prison où sa femme et lui sont en détention, confie-t-elle. Il se souvenait parfaitement de Lockhart et du jour où il s'est pointé avec ma moldue de mère en lui promettant qu'il connaissait un endroit où elle pourrait avoir des enfants extraordinaires. L'insémination de faite, il a oublietté ma mère, ne voulant pas assumer d'enfant, et s'est barré poursuivre ses mascarades. Le but étant, dixit Liellig : d'assurer sa descendance sans avoir à s'occuper de marmots.
Tranquillement, le dossier arrive, voquant dans les airs, de façon tout à fait ordinaire dans un Hôpital.
On dirait vraiment de la magie. Non c'est un dossier vivant et indépendant, lance Harper l'air de rien. Très interessant ! Affirme Lockhart avant de retourner son attention sur les chocolat qu'il dévore avec délice comme un enfant s'occuperait avec des jouets pour passer le temps.
Moïra ouvre le dossier pour le déposer devant elles. Harper comprends qu'elle n'a pas le droit de faire ça, et cette prise de risque la laisse perplexe. Pourquoi est-ce qu'elle fait ça ?
Oh, faut-il que je le décidasse sur chaque page ?
Plus tard, répond négligement Harper en fouillant le dossier.
Analyse médicale, rapport d'oscultation. Mémoire biaisée... Bribe de Mémoires... signes de démences... Nombre d'enfant : inconnu... egocentrisme, condescendance... il n'y a rien de nouveau dans ce dossier. Ah ! Rapport de test ADN. Mais comment n'a-t-elle pas pu y penser avant ?
Comment on fait pour faire un test ADN ? Demande-t-elle à Moïra, l'air tout à fait sérieux, comme si elle lui demandait quel temps il fait dehors.
Vous avez fini de parler ? Leur demande Lockhart visiblement agacé de ne plus être au centre de l'attention. Non. Vous avez fini vos chocolats ? Rétorque Harper. Non.
Et il s'en retourne à la dégustation de chocolat praliné.
Il faut que je puisse comparer mon ADN a... a... a ça ! Annonce-t-elle en lui montrant le rapport ADN sur Lockhart comme s'il s'agissait de quelque chose de sale et honteux.
Et pendant qu'elles magouillent comme deux complices improvisées dans une quête où elles ont tout à perdre et rien à y gagner, un nouveau pépin se profile à l'horizon. Un pépin qui se présente à l'accueil pour obtenir son badge de visiteur.
Hoquetant encore du reste de son jus de citrouille, Moïra passe du visage d’Harper à celui de Lockhart sans réellement y croire. Il faut dire que la ressemblance physique n’est pas dingue. Un bon point pour Harper d’après la médicomage. Elle n’en revient toujours pas et s’attend à tout instant que sa future belle-sœur lui dise que ce n’est qu’une vaste blague. A en voir sa tête dépité par le comportement égocentrique de l’ancien professeur, ça n’a pas l’air d’être le cas malheureusement. Aussitôt, la jeune femme pense à Jin, sa collègue et grande amie (haha). Qui est son géniteur à elle ? Tiens, il faudra qu’elle le lui demande à l’occasion. Visiblement, leur mère a un grand sens de l’humour et un fin nez pour choisir ses reproducteurs. Brr. Moïra frisonne à cette idée-là. Il ne vaut mieux ne pas trop s’imaginer de choses avec les parents des autres. Jin mérite peut-être un peu plus de considération de sa part à l’avenir si elle n’ouvre pas trop sa grande bouche devant elle. Oui, il vaut mieux ne pas faire trop de plan sur la comète. Il lui faut déjà survivre à l’entrevue avec Harper et son potentiel père. Information ultra confidentielle ? Hum. Moïra ne voit évidemment pas pourquoi hein. Par Merlin, quelle catastrophe ! Comment la brune peut-elle rester aussi calme ? N’étant pas du tout dans la même situation, Moïra sent déjà son pied battre nerveusement sur le sol.
La médicomage écoute (im)patiemment la confession de la future femme d’Abigail. Malgré qu’elle ne soit pas concernée directement par cette affaire, elle ne peut s’empêcher d’être prise dans l’engrenage. Elle l’écoute avec attention jetant quelques regards en coin à Lockhart pour scruter ses réactions. Celui-ci est concentré sur les feuilles de parchemin étalées devant lui. Comprend-t-il seulement le sens de tout ceci ? Certainement pas. Il doit toujours être entrain de chercher là où il doit déposer sa petite griffe de 30 mètres de large toute en haute calligraphie. Voilà au moins une chose qu’il sait faire seul sans copier personne…enfin… Moïra l’espère de tout cœur. L’histoire de la mère d’Harper est incroyablement affreuse. Quelle idée est passée par la tête de cette femme ? Et celle de Lockhart ? Avoir des enfants inconnus à quelque part et puis quoi ? Les abandonner. Ne jamais les voir grandir ou même les rencontrer. La professeur a du mal à concevoir cette idée-là. Elle-même, ayant perdu ses parents, est bien incapable comment on peut rester ainsi loin de sa famille alors que ceux-ci ont la chance d’être en bonne santé. Mais surtout de ne pas savoir. A présent, il est clair que le pauvre homme a une mémoire trop altérée pour cela mais avant…a-t-il au moins pensé à sa fille ici présente au moins une fois dans sa vie ?
- C’est vraiment difficile à y croire. Je n’ai pas les mots pour exprimer tout cela, commence-t-elle, je suis vraiment désolée, Harper.
Ignorant volontairement l’émerveillement du paternel, Moïra se penche vers Harper. Elle dépose sa main sur son genou et le serre en un signe de soutien. Elle n’oubliera pas que la brune lui a confié une partie de son histoire – de son secret bien gardé. Cet acte de confiance la touche. Si elle n’était pas certaine d’agir de la bonne manière à présent elle en est convaincue. Après tout, Harper est de la famille maintenant. Et ce n’est pas dans ses gênes de laisser tomber quelqu’un de cette dernière. Moïra a perdu sa famille mais contrairement à Harper, elle a été désirée et aimée par ses deux parents avant d’avoir la chance dans son malheur de rejoindre les MacFusty. Dans un silence sérieux, l’ancienne médicomage laisse Harper prendre connaissance du dossier devant elle. Elle ne l’interrompt pas. Il est difficile d’imaginer les émotions qui doivent parcourir son être. Pour se distraire, la jeune femme fait mine d’attraper un chocolat. Elle évite la tape sur ses doigts de Lockhart et résiste à l’envie de lui tirer la langue. Plus rapide que lui, elle engouffre avec un plaisir évident le praliné dans sa bouche.
- Ce sont mes pralinés ! Ils sont offerts gracieusement par mes fans, s’enorgueillit-t-il, lui jetant un regard courroucé.
- Ahaa ! Reprendre c’est voler, répond-elle, la bouche pleine, dans une réaction tout aussi puérile que la sienne.
Elle lui offre un grand sourire. Lui, il tire la moue et se met à rassembler les pralinés devant lui à une distance de sécurité de ses mains. La sorcière profite pour savourer sa petite victoire car il est clair qu’elle n’en aura pas d’autres à moins de le distraire. En parlant de cela, la jeune femme tourne la tête vers Harper lorsque celle-ci intervient. Cessant les chamailleries avec Monsieur Lockhart, ses yeux verts passent au crible le visage de la professeure de Sortilège. Sait-elle vraiment dans quoi elle s’embarque ? Constatant qu’elle a l’air plutôt sérieuse, Moïra pousse un soupir et finit d’avaler sa bouchée avant de lui répondre :
- Tu sais que si nous faisons cela, il n’y aura pas de retour en arrière possible, n’est-ce pas ? D’une manière ou d’une autre, vous serez liés ou pas… se sent-elle obligée de le préciser.
La vérité est parfois pire que l’ignorance, se dit-elle en contemplant les prunelles de sa belle-sœur. Celle-ci semble déterminée et Moïra ne peut pas lui en vouloir. A nouveau, elle est happée par le commentaire agacé de leur interlocuteur. Un air de défi sur les traits, la professeure fait mine de tendre la main vers les pralinés. Aussitôt, l’homme se saisit d’une poignée qu’il fait passer à la vitesse de la lumière entre ses lippes hors d’atteinte de la sorcière. Affichant un faciès de petit diablotin, Moïra met son cerveau en marche. Un test d’ADN. Cela va forcément laisser des traces. Harper sera fichée à jamais dans les fichiers de l’hôpital et assignée à cet homme également. Se saisir d’un dossier est une chose, effectuer un test d’ADN sans l’accord du dit patient en est une autre. Pesant le pour et le contre, à peine plus de quelques minutes, elle finit par opiner du chef.
- Ok, nous allons faire ça, cède-t-elle, avant de lever le doigt, par contre…on a besoin d’emmener Monsieur Lockhart avec nous. Il doit pouvoir signer un parchemin indiquant son accord en cas de pépin.
Et les pépins, dans cette entreprise, Moïra est convaincue qu’il y en aura. Le plan est simple. Il leur faut emmener Monsieur Lockhart dans l’aile de l’hôpital adéquate et tout cela sans que personne ne remarque son absence. Oh, mais oui, c’est terriblement simple ! Sa curiosité la perdra un jour ou l’autre, c’est certain.
- Tu crois pouvoir le convaincre de faire une petite promenade avec nous ? chuchote-t-elle à l’oreille de la brune.
AVENGEDINCHAINS
Harper MacFusty
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Dim 13 Mar - 14:53
On dirait de la magie !Moïra & Harper
Le 30 janvier 2021
Les jeux sont faits. Moïra témoigne de la compassion envers Harper qui a la désagréable sensation de faire pitié. Comment pourrait-il en être autrement ? Harper Auburn grandit sans père, avec l’incommensurable impression que son identité n’est qu’une moitié de visage dessiné, pour apprendre à ses trente deux ans qu’elle n’est autre que la fille d’un escroc s’étant lui-même ensorcelé à l’aide d’une baguette défectueuse. A l’évidence, Harper a un point commun avec son géniteur : dans l’ambition, ils sont bêtes comme leurs pieds. S’évertuer à découvrir l’identité de son père biologique, est-ce une erreur ? Comme on dit, toutes les vérités ne sont pas bonnes à prendre. Parfois, il est des choses qu’il vaut mieux ne pas savoir. Et son acolyte du jour en est consciente :
Tu sais que si nous faisons cela, il n’y aura pas de retour en arrière possible, n’est-ce pas ? D’une manière ou d’une autre, vous serez liés ou pas, lui précise Moïra.
Derrière cette précision, Harpeur décèle de la bienveillance bien que ces paroles suscitent l’effroi. Qu’adviendrait-il si le test ADN confirme la paternité de Lockhart ? Après tant d’années, un visage sera définitivement dessiné sur sa figure, son identité sera confirmée. Ne plus être une inconnue, une sans-visage. Elle pourra se voir telle qu’elle est : Harper Auburn, fille d’une dépressive-alcoolique-dépravée sociale et d’un escroc à l’égo assez démesuré pour s’assurer une descendance juste histoire de faire perdurer les gênes. La bêtise humaine est sans limite. Aussi, qu’adviendrait-il si l’ADN ne correspond pas ? A cette pensée, Harper ressent étrangement une profonde déception et surtout, une archi profonde lassitude, comme si découvrir que Gilderoy est son père met une fin à ses recherches longues et pénibles.
Je sais, assure-t-elle enfin à Moïra en plongeant ses prunelles brunes dans les siennes pour signifier que sa décision est prise et qu'elle est prête à en assumer toutes les conséquences.
Et Moïra accepte d’effectuer les recherches ADN. Par tous les lords ! Que tous les Saints Sorciers soient loués ! A la question fatidique qui se pose pour la logistique du Monsieur préoccupé par la conservation des pralinés RIEN QUE POUR LUI, Harper affiche une mine satisfaite, plissant le dessin de ses yeux en amande dans une expression malicieuse :
Un jeu d’enfant ! Affirme-t-elle.
C’était sans compter sur l’ombre qui plane sur leur ambitieux projet. Mais cela, les jeunes femmes ne s’en doutent pas.
Gilderoy, interpelle-t-elle dans un élan de joie, de bonne humeur et de mensonge en perspective. J’ai une grande nouvelle à vous annoncer. Une séance de photographie est organisée. Seules les célébrités sont conviées. Chouette ! S’exclame joyeusement Lockhart. Ça tombe bien, j’en connais une : moi.
Il leur adresse un sourire charmeur et Harper se sent comme un chat épris de nausée lorsqu’on lui propose un aliment qu’il n’aime pas.
Suivez-moi ! Lance-t-elle en levant le point en l’air comme une super héroïne ferait appelle à toute sa super team. Hourra ! S’écrit bêtement Lockhart se levant à l’unisson avec sa… Non Harper ne peut pas s’imaginer dire ça. Quoiqu’il en soit, il est prêt à suivre bêtement les deux femmes.
Tous les trois quittent leur table en rabattant leur chaise (sauf Lockhart qui demande à Harper de le faire – et elle s’exécute en soufflant), ils n’ont plus qu’à suivre Moïra en toute discrétion. Lorsqu’ils seront enfermés dans une salle, Harper n’aura plus qu’à lancer une panoplie de sortilège pour assurer leur tranquillité.
Hmm, hmm, fait une voix grinçante.
Lockhart percute de plein fouets les deux jeunes femmes qui viennent de s’arrêter net devant une arrivée pour le moins… inopportune et gênante, franchement pas prévu et absolument ennuyante. Un imprévu chiant. Un pépin. Une difficulté. Bref, vous m’avez comprise.
Ah ! S’exclame haut et fort Lockhart, vous voilà Gladys.
Sans gêne, dans la plus parfaite des impolitesses, Harper souffle tout son mécontentement. Elle a bien choisi son jour la vieille !
Que se passe-t-il Gilderoy ? Demande « Gladys » d’un air inquiet en agrippant les deux mains de son père biologique, scrutant les deux jeunes femmes comme s’il s’agissait de deux voyous en cavale. La femme doit avoir une cinquantaine d’années, aussi grande que mince, elle ressemble à un phasme qui renifle de la bouse d’hippogriffe avec son long nez crochu.
Avant que Gilderoy n’ouvre la bouche, Harper prend la parole :
Nous conduisions Monsieur Lockhart en Salle Blanche, déclare-t-elle. Je suis laborantine au quatrième étage et voici ma collègue le Docteur Macfusty, qui effectuera le prélèvement. Nous craignons fort que Monsieur Lockhart ait été victime d’une infection bactériomagique. V
Je ne vous ai jamais vu dans ce service, lance Gladys, suspicieuse.
C'est parce qu'on ne travaille pas dans ce service, réplique Harper agacée. Elle s'efforce à retrouver sourire et amabilité pour continuer. Vous tombez bien, Madame Gourdenièze, nous avions besoin d’un visage connu pour rassurer Monsieur Lockhart.
Elle lance un regard à Gilderoy, tout sourire, qui n’a pas l’air mal en point du tout.
Veuillez nous suivre je vous prie, demande Harper en prenant un air important.
Harper ouvre la marche bien qu’elle ne sache absolument pas où il faut se rendre. Dans son dos, Gladys a troqué son air hautain rempli de suspicion pour une mine inquiète, serrant fort la main de Gilderoy qui dit, à tort et à travers :
Tout va bien Gladys, vous pouvez compter sur moi.
La directrice des gryffondor en profite pour attraper Moïra par les épaules et presser leur marche, s'éloignant des deux zigotos pour être certaines de ne pas être entendu :
Gladys Gourdenièze, présente-t-elle. Sa plus grande fan. Déjà connu à l’époque pour ses lettres récurrentes, elle lui rend visite chaque semaine depuis quelques années. Ça ne sera pas facile de s’en débarrasser. Autant l’impliquer dans la manœuvre en lui mentant. Allons dans une salle, prétextes que tu fais des prélèvements pour cibler la bactérie et fait ta petite analyse comme si de rien n’était. Quant à mon prélèvement, tu n’auras qu’à dire que tu as besoin d’un tissu saint pour faire la comparaison. Cette femme tient une boutique de vêtement pour sorcier à Londres, elle n’y comprendra rien de toute façon. N’oublie pas de lui faire signer le formulaire pour « te » dédouaner de toute responsabilité. C’est par là ! S’écrit-elle à Gladys en train de mesurer la chaleur du front de Lockhart d’une main maternelle tandis qu’ils les suivent à trop petits pas. C’est par où ? Chuchote Harper à l’adresse de Moïra.
Un plan. Quel plan ? Elles n’ont pas de plan. A peine une vague idée de ce qu’il faut faire avec un sorcier amnésique et imbu de lui-même. Moïra peut comprendre la volonté d’Harper de chercher la vérité. C’est louable et compréhensible de la part de la fiancée de sa sœur. Mais est-elle vraiment prête à prendre tous ces risques pour découvrir que Lockhart est bien celui qu’elle pense être ? La sorcière redoute ce qu’elles vont découvrir. Elle n’a pas franchement envie de voir l’aînée de Jin se décomposer face au résultat qui tombera. Pourquoi fallait-il aussi que sa mère ait envie d’avoir un enfant de cet homme déjà ? Moïra a entendu des bribes de ragots concernant la petite sœur de la sorcière à ses côtés concernant leur vie familiale quelque peu chaotique mais là…c’est quand même du haut niveau. Pourtant, en regardant Lockhart puis Harper, la jeune femme soupire. Que ferait-elle si on lui offrait la possibilité de retrouver son père ? A dire vrai, la cadette MacFusty ne peut pas vraiment juger la professeure Auburn. Si cela se trouve son géniteur ou la famille du côté de sa mère ne sont pas ceux qu’elle pensait être. Elle n’était qu’une gamine quand ils sont morts. Les vagues souvenirs qui lui restent sont pour ainsi flous. Si l’amateur de confiserie est bien le responsable de la petite graine devenue Harper Auburn et bien… elles doivent en avoir le cœur net.
Sans doute poussée par leur tempérament de lionnes partagées, Moïra accepte de suivre Harper dans son entreprise peu importe les conséquences. Ce n’est pas comme si, elle ne s’est pas déjà retrouvée à de nombreuses reprises dans le pétrin à cause d’idées absurdes. Ce ne sera qu’une aventure supplémentaire à ajouter à la longue liste qu’elle possède déjà. Moïra laisse germer sa proposition à Harper, la quittant du regard pour se concentrer sur monsieur Lockhart. Elle préfère lui laisser tout le temps possible pour digérer les conséquences de leurs futures actions. La décision finale lui revient. La sorcière ne lui servira que d’acolyte aujourd’hui. Elle n’est pas de raison d’empiéter outre mesure dans sa vie. Elle estime d’en avoir déjà vu suffisamment sans en rajouter une couche. La directrice des Gryffondor n’a pas besoin de cela. A en voir son regard troublé, celle-ci est déjà en proie avec ses propres démons intérieurs. Elle n’aurait certainement pas cru atterrir les deux pieds devant dans une situation autant rocambolesque et malheureusement réelle pour la fiancée de sa sœur. Abigail, est-elle seulement au courant de la démarche de sa bien-aimée ? Ne devrait-elle pas être à ses côtés à la place de sa cadette après tout ? Se sentant soudainement, peu légitime dans cet imbroglio un peu trop intime, la sorcière se perd dans ses pensées sans pour autant perdre du regard l’homme en face d’elle. Non, rien n’y fait. Elle ne voit pas en quoi il pourrait être le géniteur de quelqu’un comme la Gryffondor. Heureusement pour elle, semble-t-il que cette fois-ci cela a sauté une génération. S’il s’agissait de Jin, c’aurait été une toute autre pair de manche. Toutefois, Moïra est plutôt contente d’être tombée sur cette sœur Auburn ce coup-ci.
L’expression soudaine d’Harper fait sursauter Moïra. Elle lève un sourcil dans sa direction n’étant clairement pas animée par la même ambition qu’elle. On parle quand même d’un sorcier amnésique imbu de lui-même. Il s’agit de lui faire traverser les couloirs, passer devant le bureau des infirmiers, rejoindre le laboratoire … oui, un jeu d’enfant. Mais après tout, si elle est bien sa fille, elle ne doute pas qu’elle parvienne à le mener en bateau lui également et tous les autres. Moïra affiche un air amusé en voyant l’air surpris de Gilderoy se métamorphoser en réelle satisfaction. Il gonflerait presque le torse le bougre en s’annonçant comme une véritable starlette. Evidemment. Elle glisse un regard un coin à Harper en dressant un sourcil. Finalement, Moïra se joint au jeu initiée par la Gryffondor et s’exclame :
- Magnifique ! Vos fans vont être ravis, Monsieur Lockhart ! J’ai ouï dire qu’il n’y a que la crème de la crème qui est invitée à cette séance spéciale sorciers d’exceptions.
- C’est pour ça que je suis invité, élémentaire ma chère, dit-il sans aucune forme de prétention évidemment.
Et bien, l’on peut dire qu’Harper sait motiver les troupes. Lockhart se lève d’un bon imitant la brune. Son attention est immédiatement détournée des pralinés. Le voilà déjà qu’il lisse ses vêtements pour paraitre plus fringuant. Ah ouais. Merde. Chaud quand même, se dit-elle en tapotant l’épaule d’Harper en soutient. Et voilà que comme trois joyeux lurons, ils se dirigent vers le couloir. Moïra pile nette, tout comme Harper, lorsqu’une femme les mains sur les hanches apparait devant eux. La jeune femme grimace en sentant le sorcier les percuter. Elle bascule d’ailleurs en avant et pour éviter de s’écraser sur la dame, elle agrippe l’avant-bras d’Harper. Grommelant, elle s’efface pour laisser passer le sorcier blond visiblement ravi de la surprise, lui. Constatant la proximité entre Gilderoy et la « dame », les prunelles de Moïra font plusieurs allers-retours entre eux et Harper.
- C’est quoi ce bordel ? Tu la connais ? lui souffle-t-elle, en retour.
Pourquoi les plans ne se passent jamais comme prévu, hein ? Cette poisse. Apparemment, possessive, l’autre sorcière accapare leur sorcier amnésique en le saisissant tel un poulpe de ses tentacules. Réactive sa complice intervient ne laissant pas le temps à Lockhart de sortir une éventuelle énormité qui les mettraient sans doute dans la sauce. Moïra salue le temps de réaction de la fiancée de sa sœur et de son imagination hors du commun. Sentant le regarde de la pieuvre pondre sur elle, la sorcière enfile son masque de professionnelle et hoche la tête.
- Effectivement, enchantée Madame Gourdenièze, navrée de vous rencontrer dans une telle situation. Malheureusement comme vous l’a expliqué ma collègue, nous ne pouvons repousser cet examen à plus tard. Vous comprendrez que cela ne peut attendre, madame, la santé de nos patient est notre priorité, affirme-t-elle, face à son évidente suspicion devant les explications à peine bancales des deux jeunes femmes.
Moïra se laisse entrainer par Harper. Elle se pince l’arrête du net, priant peu importe qui, que le sorcier ne balance pas leur mensonge. Au moins, pourront-elles toujours prétendre avoir utilisé un prétexte dans le but de protéger son intégrité. La sorcière a l’air suffisamment crédule et perdue dans son amour à sens unique pour l’homme pour ne pas poser de questions supplémentaires aux deux jeunes femmes. Conspiratrice, la professeure de médicomagie se penche pour écouter les propos d’Harper. Ah l’enfer. Quel pot de colle ! Elle doit bien constater cependant qu’Harper n’a pas lancé son plan sans avant se renseigner un minimum sur Gilderoy Lockhart. Elle réfléchit un instant au plan de sa future belle-sœur, ne voyant pas d’autres meilleures idées à proposer, elle se contente de l’approuver d’un geste de tête. Moins, ils en entendent parler, mieux ce sera. Sa main vient rapidement serrer celle d’Harper.
- C’est bon, tout va bien se passer, lui souffle-t-elle, le regard sincère. Je prends le relais, ajoute-elle.
Elle ne la laissera pas tomber. Ce n’est pas son genre. Et puis, il vaut mieux qu’Harper se ménage un peu. La pauvre doit être dans tous ses états. Moïra passe devant sa « collègue » et ouvre la voie aux trois personnes la suivant. Elle réfléchit rapidement au trajet à choisir. Il vaut mieux éviter les grands axes de l’hôpital. Il ne manquerait plus qu’un ancien collègue ne la reconnaisse et ne vienne poser des questions embarrassantes. Alors, elle choisit de les guider en prenant l’escalier de droite, celui qui descend vers les laboratoires et évite tous les grands services. D’ailleurs, Moïra sait de source sûre que cet escalier est rarement emprunté car il est hanté par de nombreux fantômes de patients de l’hôpital. Certains d’entre eux sont amicaux mais d’autres sont comment dire…perturbateurs. La coutume des médicomages plus anciens consistent à envoyer les nouveaux et les stagiaires par cet escalier prétextant qu’il s’agit du chemin le plus court pour rejoindre les autres services. Ah ! Sacré souvenir que ce bizutage. Elle ralentit suffisamment pour qu’Harper puisse l’entendre.
- Personne n’emprunte ces escaliers. Il est possible que nous rencontrerions d’anciens patients mécontents et … plutôt décédés si tu vois ce que je veux dire. Fais gaffe ou tu mets les pieds.
Il ne manquerait plus qu’elle ramène sa future femme en petits morceaux à Abigail. C’est sûr qu’après ça, sa sœur ne voudrait plus jamais entendre parler d’elle. Elle souffle un coup en tenant la porte à ses invités. Lorsqu’ils pénètrent tous les quatre dans la cage d’escalier, l’ancienne Gryffondor se glisse devant eux.
- Regardez bien ou vous mettez les pieds, s’il-vous-plait. Nous prenons un raccourci pour que Monsieur Lockhart puisse bénéficier de soins rapidement.
Celui-ci d’ailleurs se penchant par la rambarde testant ainsi l’échos de l’endroit avant de leur jeter un coup d’œil indescriptible et teinté d’impatience.
- Nous allons être en retard à force de palabrer sans cesse. Mon sourire n’attend pas, vous le savez, n’est-ce pas, très chère ? déclare-t-il, d’un ton pompeux à souhait, avant d’adresser un œillade particulièrement appuyé à Madame Bourdenièze.
Oh misère. Cela va être long, très long. Moïra se retient de lever les yeux au ciel. Elle passe devant lui et son accompagnante. Ainsi, après un dernier regard derrière son épaule, elle entreprend de commencer leur descente vers les laboratoires. Bon, ben, c’est parti, se dit-elle. Finalement, ce n’est peut-être pas de se coltiner les deux autres qui va être le plus dur. En entendant minauder la plus grande fan de Lockhart, Moïra change brusquement d’avis – plutôt affronter les ténèbres que ces mièvreries.
AVENGEDINCHAINS
Harper MacFusty
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Sam 26 Mar - 22:50
On dirait de la magie !Moïra & Harper
Le 30 janvier 2021
Ce matin, lorsqu’elle s’était levée en maugréant parce que ce foutu réveil sonnait pour la énième fois, Harper était loin de s’imaginer posséder le courage pour franchir cette étape cruciale. Aussi, si on lui avait dit que ce jour-là elle ferait équipe avec Moïra pour parvenir à ses fins, certainement aurait-elle rit au nez de l’imbécile proférant pareilles absurdités. Non seulement Moïra et Harper avançaient main dans la main mais qui plus est, elles formaient une équipe du tonnerre. Qui l’eut cru ? Au fond, l’impression de pactiser avec l’ennemi procure du remord à la directrice des Gryffondors. Malgré les embuches, les deux gryffondors rebondissent si bien que les états d’âmes s’effacent. Lockhart coopère mais la vipère sème une nouvelle embûche. Fort heureusement, Harper a lu beaucoup de livres remplis d’images.
C’est quoi ce bordel ? Tu la connais ? S'étonne Moïra. Une fervente admiratrice assez collante pour être cité dans les articles de presse et certains ouvrages… Répond Harper. Pourvus d’une tonne d’images.
C’est que Gladys lui prendrait presque la température, au daron, pour voir si tout va bien. La jeune femme hausse les yeux ciels. C’est répugnant. Les gens ne possèdent vraiment aucune dignité. Ensuite, Harper sert un mensonge gros comme un camion du genre trente trois tonnes. Etrangement, la bonne fortune roule sur la route de mythomanes, Moïra appuyant merveilleusement l’histoire à deux balles qu’Harper venait d’inventer. Pas une once de culpabilité ne la tiraille tant cette gourde de Gourdenièze, toujours sur la défensive, est tombée dans le panneau. Cette idiote idéalise si bien son escroc de malade mental de… non, décidément, elle n’y arrive toujours pas. Nous disions donc : que c’en est renversant de ridicule. Elle gobe tout cette autruche mal baisée.
A travers le dédale de murs blancs, Moïra les conduits par les sentiers battus. Sans nul doute, aujourd’hui, ils feront du hors-pistes. Quelle embardée !
C’est bon, tout va bien se passer, lui souffle Moïra, la bienveillance dans la voix et la sincérité dans le regard. Je prends le relais, finit-elle par dire. Et sa main avait serrer celle d’Harper.
Une vague de reconnaissance balaie tout son être. Quand on y pense, Moïra et Abigail sont en froid depuis une tonne d’années. Harper et elle se connaissent pour fréquenter la même famille mais n’ont jamais sympathiser plus que ça. Comment en aurait-il pu être autrement ? En un sens, se serrage de coude c’est un peu comme pactiser avec l’ennemi. Présentement, Harper se demande bien de quel ennemi il s’agit. Elle ne s’est jamais attardée sur l’aversion d’Abigail envers sa sœur. Comment l’aurait-elle pu, elle-même refoulait sa sœur depuis sa plus tendre enfance. Ménager Abigail pour entretenir de bonne relation avec Moïra eut été du vrai foutage de gueule. Aujourd’hui, Harper trouve une alliée et se demande bien pourquoi Abigail la considère comme une ennemie méprisable, une orgueilleuse qui met son nez partout. Par Merlin ! Si Abigail entendait ses pensées ! Elle aurait explosé en une fraction de seconde, son pâle visage virant au rouge en un claquement de doigts, et la détonation aurait projetée Harper tout droit dans le figuier de barbarie. Elle serait morte sous les baisers empoisonnés des figues auxquelles elle est, rappelons-le même si ça ne sert à rien dans l’histoire, allergique. Quoi qu’il en soit, Moïra choisi un tour de passe-passe pour se mettre à couvert des regards curieux capable de poser des questions élémentaires, balayant leur manœuvre comme un château de cartes.
Whaaaat ? Des fantômes peu commodes ? Dear lord ! De tous les morts vivants, les fantômes sont ceux qu’elle accepte le mieux. Disons-le franchement, ce concept de « mort vivant » est difficilement acceptable. Soit on est mort, soit on est vivant. Pourquoi la nature magique est-elle venu déranger un concept aussi simple ?
Pas de problème, répond Harper sûr d’elle. Trop sûr. Je n’ai pas peur des gens qui même en mourant ne savent pas où ils ont mal, si bien qu’ils restent coincés entre les deux mondes histoire d'avoir mal pour l'éternité.
Tous ensemble, ils entament la descente, allumant leurs baguettes, Gladys serrant le bras de Gilderoy. Et Harper parle, parle…
Une fois j’ai parlé avec la Dame Grise. Franchement, la meuf, non seulement elle est coincée sur Terre à faire la gueule pour toujours mais en plus elle se juge trop bien pour me…
Ils s’arrêtent net. Un revenant venait d’apparaître subitement. Son extoplasme est si compacte qu’il ressemble à un véritable mort vivant, plus vivant que mort. Surpris, Harper et Lockhart poussent un cri strident à l’unisson. Harper n’avait pas gueulé de peur comme ça depuis sa rencontre avec le loup-garou des cuisines en première année. Qu’est-ce qui est le plus choquant ? Ce mort qui ressemble bien trop à un vivant ou la ressemblance frappante des voix montées dans les aigus de la… de Harper et de Lockhart ? Harper plaque une main sur son cœur, le visage déformé par le choc :
Par tous les lords, on cri pareil.Cet aveu aurait pu mettre la puce à l’oreille de Gladys. Sauf que Gladys, après l’apparition du revenant et les cris de stupeurs, s’évanouit mollement dans les escaliers.
C’est bon elle ne s’est pas cogné la tête, constate vaguement Harper. J'ai crié pour le faire fuire, lance Lockhart qui n'en a strictement rien à foutre que sa plus grande fan se soit écroulée de peur sur le sol. On va être en retard, s’empatient-il.
Une idée lui traverse l’esprit.
Vient on la laisse ! Propose Harper sans scrupule. Bon débarrât, merci le fantôme moche. Ledit fantôme moche, un homme accroupi au crâne chauve, les yeux cernés et la joue barrée d’une cicatrice, ne bronche pas d’une semelle ectoplasmique. Il se contente de les observer. On dira qu’on l’a perdu dans une foule de revenants qui nous attaquait et tout...
Harper s’apprête à continuer leur descente avec son malade de possible père et Moïra, sa coéquipière improvisée, en espérant qu’ils ne tombent pas sûr d’autre revenant mal-léchés. Pour cela il faudra passer à travers l’homme chauve qui ne bouge pas d’un sourcil. C’est franchement flippant. Harper se demande à quel moment on devient aussi effrayant en devenant un fantôme. Il existe un manuel ? Une formation ? Une notice ? Un tutorat ? Un Choixpeau fantôme qui répartie les rôles ? Toi, tu vas hanter Ste Mangouste. Toi, tu accompagneras les élèves de Poudlard. Toi, tu vas errer comme une âme en peine si bien que les vivants sentiront un courant d’air sur ton passage et que seuls les chats pourront te voir. Toi, tu t’appelleras Casper et tu seras un gentil fantôme.
Moïra laisse ses yeux dérivés vers le visage d’Harper. Selon ses dires, elle est prête à affronter ce qui se trouve dans les escaliers obscurs. La médicomage la trouve calme, trop calme. Peu duppe, la jeune femme ne commente pas. Inutile de mettre plus que cela, sa future belle-sœur dans l’embarras supporter un potentiel paternel et une…belle-mère foutrement ennuyeuse doit être une épreuve suffisante pour la professeure de sortilège. Elle essaie de ne pas trop y penser. Par Merlin, il ne manquerait plus que ces deux-là se retrouvent à leur mariage. Imaginer Harper au bras de Lockhart pour marcher bras dessus, bras dessous pour rejoindre sa sœur aînée faire lever le coin de ses lèvres en un rictus étrange. Est-ce ridiculement amusant ou absolument dérangeant ? Peu certaine de parvenir à démêler tout ceci, la MacFusty préfère ne pas s’y attirer plus que nécessaire. Pour l’instant, leur plan marche comme sur des roulettes. Après tout, les bobards des complices passent presque trop naturellement. Les deux sorciers y croient durs comme fer. Plus c’est gros, plus ça passe, n’est-ce pas ce que l’on dit ? En tout cas, il y a bien une chose qui est bien volumineuse, c’est la place que prend madame Gourdenièze dans leur petit groupe. Quelle casse-pied. Toujours là où il ne faut pas, à les presser de questions et harceler Lockhart de petites attentions détestables. Comment fait-il pour supporter cette…dame ? Divin enfer.
Allumant sa baguette d’un geste de la main, la médicomage s’assure que tout le monde en fait de même qu’Harper et elle. Puis, ça y est, c’est le moment d’entamer la descente vers les laboratoires. Les escaliers plongés dans la pénombre balayé par la lumière de leur lumos donnent vraiment une ambiance lugubre à leur expédition. Cependant, s’il y a bien une chose qui va très rapidement l’agacer ce sont les petits cris de terreur de leur chère amie toutes les deux secondes pour … absolument aucune raison. En se tournant pour la énième fois craignant qu’elle ne se soit foulé la cheville ou fracturer un ongle tiens, Moïra constater que … il ne s’est absolument rien passé. Cette femme aurait-elle peur de sa propre ombre ? Déjà peu à l’aise, la gryffondor se concentre sur ses pieds. Pendant ce temps-là, Harper leur parle. Moïra se doute que sa comparse ne soit pas aussi à l’aise qu’elle essaie de le laisser paraître. La seule personne qui garde le sourire, c’est Lockhart. Celui-ci aurait pu éclairer le couloir à lui tout seul avec pareille dentition ! D’ailleurs, n’a-t-il pas gagné un prix pour cela ? Comment peut-on décerner un prix à un mec qui juste des dents blanches ? Aberrant. Sérieux. Bref.
Cette fois-ci cependant, un revenant apparait devant la petite troupe juste devant eux, sortant directement du sol. Putain, ils ne peuvent pas faire comme tout le monde ceux-là ? Une main sur le cœur, la médicomage essaie de calmer sa fréquence cardiaque. Tandis que ses tympans éclatent par les cris d’horreur d’Harper et de Lockhart. Elle grimace. Lentement, elle tourne la tête vers la fiancée de sa sœur, haussant les sourcils. Sérieux ? Elle n’est pas entrain de penser sérieusement à leur ressemblance chelou pendant un moment pareil ? Putain bien sûr que si ! Ce n’est pas la fiancée de sa sœur pour rien. Moïra tourne la tête à temps pour éviter de se recevoir de plein fouet Madame Gourdenièze dans le dos. A la place, elle ne peut que la regarder s’étaler à leurs pieds sans aucune grâce. A ses côtés Lockhart ne semble pas plus attristé que cela de la perte de sa compagne. Levant les bras au ciel devant les réactions du père et de la fille, Moïra se penche vers la femme. Elle constate avec un léger, vraiment léger, léger soulagement, qu’elle n’a pas fait un arrêt cardiaque. Sa poitrine se soulève régulièrement. Elle s’est uniquement évanouie.
Devant la proposition d’Harper, Moïra ouvre et referme tout aussi vivement la bouche. D’abord par indignation puis par réflexion. Merde. Elle hésite. Seulement, ils ne peuvent pas laisser la pauvre femme ici, toute seule, dans les escaliers des esprits….quoique… Soupirant Moïra finit par prendre sa décision. Elle lève un doigt impérieux vers Harper et Lockhart, tous les deux, l’attendant impatiemment.
- C’est d’accord, mais on la récupère, après ! Ce n’est pas négociable, Harper, Monsieur Lockhart.
Se levant, elle époussète sa cape et se rapproche des deux sorciers. Les mains sur les hanches, elle secoue la tête incrédule devant la tournure des événements.
- Ce sera plus rapide sans elle. On n’a plus le temps de tergiverser. Et puis, c’est plus sûr sans témoin, soupire-t-elle, allant dans le sens d’Harper.
Bon dieu, est-elle en train de devenir une criminelle en passant une heure en compagnie de la gryffondor ? Seulement trainer Madame Gourdenièze avec eux, ce serait sans aucune doute une perte monumentale de temps. Et comment vont-ils expliquer à la prochaine personne, vivante, qu’ils croiseront qu’ils transportent un corps humain en compagnie d’un mec amnésique. Cela ne fait même pas un bon synopsis pour un bon film ! Bon. Le fantôme. Une chose à la fois. Celui-ci ne semble pas décider à s’effacer pour les laisser passer. Moïra le connait bien celui-là. Une terreur parmi les pensionnaires de cet escalier. Posant la main sur Lockhart et Harper, elle passe devant eux et rejoint le screamer.
- Bonjour monsieur Baldbrow. Vous vous souvenez de moi, Moïra. L’on s’est croisé durant plusieurs années sur cette même marche ! Vous avez toujours le sens du détail, n’est-ce pas ?
En guise de réponse, le fantôme chauve se contente de la fixer dans les yeux comme s’il voyait à travers. Soupirant, la sorcière se tourne vers ses compagnons.
- Il n’a jamais été un grand bavard, pas vrai, Monsieur Baldbrow ?
Non, franchement, ce n’est pas un marrant. Il ne gagnerait certainement pas le prix du fantôme le plus bidonnant de 2021. Toutefois, ce n’est pas un gaillard bien méchant. Moïra finit par constater que le fantôme a la cicatrice fixe toujours un point derrière elle. Perplexe, elle s’écarte d’un pas et suit son regard.
- Ah, lâche-t-elle.
Un sourire étire ses lèvres. Eurêka ! Bien sûr, Monsieur Baldbrow a les yeux rivés vers Madame Gourdenièze. C’est elle qui l’intéresse. Sans doute, n’est-il pas apparu pour rien. La sorcière fait signe aux deux de s’écarter du corps de la … de l’endormie. Lentement, le faciès transparent de l’homme change. Ses sourcils monte. Un coin de ses lèvres se lèvent. Franchement, Moïra trouve ça affreusement flippant.
- Vous voudriez bien nous faire une faveur ? demande-t-elle, assurée d’avoir son attention. Vous voudriez bien garder un œil sur Madame Gourdenièze ici étalée, pendant (toute la vie) quelques minutes.
Le fantôme hoche la tête sans dire un mot. Il avance enfin…flotte vers la silhouette de la dame au sol. Puis, une fois au-dessus d’elle, il s’arrête et la fixe. Ah merde, ouais. Moïra serait prête à parier que si elle n’a pas fait d’infarctus à sa première apparition, ce ne sera peut-être pas le cas à son réveil. Oh bon sang.
- Allez, on dit merci à Monsieur Baldbrow ! lance-t-elle, rejoignant ses comparses.
La sorcière attrape la main d’Harper et le coude de Lockhart et les entraîne dans les escaliers. Vite. Vite. Se tirer sans demander leur reste. Parfait. Mission accomplie. Moïra poursuit son chemin évitant sciemment le regard d’Harper. C’est trop bizarre comme situation. La jeune femme n’a pas franchement envie d’élaborer là autour. D’abord se concentrer sur l’objectif principal et puis…et puis et bien, il sera toujours temps de revenir récupérer la fan numéro un de Monsieur Lockhart – à supposer qu’elle ne tombe pas sous le charme incontestable de Monsieur Baldbrow.
- On y va ! les dirige-t-elle, Je ne sais pas vous, mais je n’ai pas envie de rester une seconde de plus ici. Les laboratoires ne sont pas bien loin. Nous y sommes presque.
AVENGEDINCHAINS
Harper MacFusty
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Sam 16 Avr - 19:05
On dirait de la magie !Moïra & Harper
Le 30 janvier 2021
En fin de compte, Moïra accepte d’abandonner Gladys à son triste sort d’endormie dans le couloir malfamée des fantômes de l’hôpital. La médicomage leur fait promettre de revenir la chercher après le test ADN. À l’unisson, Harper et Lockhart approuvent d’un hochement de tête. Le point commun, c’est que dans trente secondes, ils auront oublié tous les deux la promesse qu’ils ont tenue.
Monsieur Baldbrow n’a pas son pareil pour communiquer. Toutefois, il faut bien l’avouer, Moïra est absolument efficace dans cette affaire. Le fantôme donne l’air d’en pincer pour cette pie de Gourdenièze. Mais qu’est-ce qui lui trouve ? Successivement, le regard d’Harper voyage du fantôme à la femme évanouie. Allez comprendre… Le mort accepte de veiller sur la vivante. C’est réglé ! Baldbrow ne pouvait pas mieux tomber.
Merci monsieur Baldbrow ! Récite à l’unisson Harper et son… Harper et Lockhart, avant d’être entraînés par Moïra dans l’escalier infernal de la mort.
Les trois compagnons dévalent une flopée de marches en colimaçons ponctuées d’apparition indésirable. À chacune d’entre elles, Lockhart les saluts bien bas en demandant aux revenants s’ils ont lu son livre Flâneries avec le spectre de la mort parce que franchement, ça en vaut la peine d’y jeter un œil. Cois de stupeur, les fantômes sont stoppés dans leurs envies irrépressibles d’effrayer les vivants pour les faire chavirer dans le dédale de marches inégales. La dernière revenant qu’ils croisent est une femme vêtue d’un corset si serré qu’elle pourrait presque reposer sa tête sur sa poitrine rebondit. Son visage bouffi est criblé de boutons semblables à des boursoufflures sur lesquelles sont dessinées une multitude de bouches en cœur de couleur rosée sur la peau mortellement pâle du fantôme.
Je connais cette réaction, dit-elle à l’attention du fantôme, c'est de vraies pestes ces figues de Barbaries.
La morte acquiesce en adressant un geste de la main pour les saluer tandis qu’ils disparaissent par une porte d’où s’échappe une vive lumière blanche.
Au bout du tunnel, j’ai vu de la lumière. J’ai compris que j’étais sauf, venu à bout de ce yéti…. Oui oui, c’est bon, on connaît l’histoire, ment Harper en lui coupant la parole. Vous avez lu mon livre ?
Harper ne se donne pas la peine de lui répondre, talonnant Moïra dans un corridor immaculé de blanc. Tous les trois déboulent dans un laboratoire. Les deux gryffondors vérifient qu’elles sont seules et, tandis qu’elle laisse Moïra s’occuper du matériel, elle chuchote imperceptiblement une formule qui vient plaquer la grosse armoire sur la droite contre la porte d’entrée désormais impraticable.
C’est de la magie ?
Finissons-en avec cette histoire, lance Harper à Moïra en ignorant totalement Lockhart. Et elle remonte la manche de son bras gauche pour laisser saillir à leur guise toutes les veines que Moïra pourrait piquer. L’heure de vérité a sonné : le sang va parler, nous allons savoir s’il s’agit véritablement de mon père.
J’ai une fille ?
Douche froide. Elle avait parlé. Pourquoi faut-il toujours qu’elle parle ? Lockhart plaque une main sur son cœur.
J’ai une fille...
On ne sait pas ! Réplique Harper, la panique notable sur son visage.
Quelle bourde ! Il va savoir qu’ils sont descendus jusqu’ici pour des tests sanguins et l’inconvénient, c’est qu’il pourrait le raconter. Harper se sent niaise ; elle aimerait se frapper la tête contre une table, mais franchement, on n’a pas le temps pour ça.
Je suis malade, ment-elle. C’est mal. Si votre sang réussi à guérir mon sang, vous serez un héros. Et… Elle attrape le bras de Lockhart pour relever sa manche. Et ! Reprend-elle, que vous êtes mon père. Seul le sang d’une même famille pourrait me sauver.
J’ai une fille ! Répète Lockhart, l’émotion dans la voix. J’ai une épouse aussi ?
Non, ma mère et vous, vous ne vous connaissez pas. Avant qu’il ne demande comment cela est-il possible qu’ils aient copuler sans se connaître, Harper enchaîne : concentrez-vous, je dois survivre !
Elle serre le poing pour le motiver, mais Lockhart se contente de sourire bêtement :
J’ai une fille.
Résignée, Harper hausse les épaules.
De toute façon, si les tests s’avèrent positifs, on ne pourra pas le cacher, lance-t-elle à Moïra.
Elles installent Lockhart pour que Moïra prélève quelques échantillons. Ensuite, c’est au tour d’Harper de présenter son bras. Reste à connaître le temps nécessaire pour que le verdict tombe.
Pour combien de temps, on en a ?
On va mourir ? Demande précipitamment Lockhart, indéniablement inquiet.
Bon, tout semble se passer enfin comme prévu enfin …si elles avaient eu un plan bien ficelé, dirons-nous. Ce qui, rappelons-nous, n’est absolument pas le cas. Pour un scénario improvisé, il faut bien avouer qu’à part quelques accidents de parcours, elles ne s’en sortent pas trop les deux gryffondors. Mise à part, le fait que Madame Gourdenièze gardera un traumatisme sévère à vie de sa vie impromptue à Lockhart. Moïra espère sincèrement que celle-ci ne finira pas par rejoindre Monsieur Baldbrow à son réveil. Elle s’en voudrait quand même un peu de l’avoir laisser là. Il faut dire qu’avec son caractère insupportable, même elle, n’arrivait pas à refuser de la laisser là. Bon, Monsieur Baldbrow est un homme de parole enfin…était…là, c’est un fantôme mais bref, c’est pareil. La sorcière hoche la tête d’un air approbateur quand sa petite équipe obtempère. Ils filent aussi vite que le vent dans la descente d’escaliers. Evidemment, leurs amis fantomatiques se manifestent à de nombreuses reprises. Ils sont après tout chez eux et viennent voir qui met la pagaille sur leur territoire. Si ça trouve, peut-être organiseront-ils un petit mariage pour Monsieur BaldBrow et Madame Gourdenièze à leur retour. Hm, l’idée la fait sourire. Une grande première dans cette aventure.
En revanche, Moïra finit par se retrouver à taper du pied à chaque fois que Lockhart fait des siennes auprès d’eux. Il ne peut pas simplement les ignorer et avancer comme tout être humain. Ses yeux verts se dirigent vers Harper, l’air du lui dire, fais quelque chose ! Après tout, c’est un peu comme si elle était responsable d’un petit frère mais là, c’est un peu différent mais tout de même ! Heureusement, qu’ils n’ont pas importé son amie, ç’aurait été un véritable désastre. A ce rythme là, l’hôpital sera bientôt fermé et bonjour la discrétion. Chose étonnante, les esprits ne finissent pas être blasés de la présence omniprésente de Lockhart. Comme s’ils se passaient le mot, petit à petit, ils ne viennent plus jouer les farceurs et laissent les trois hors la loi faire leur petite entreprise. Si elle avait su durant ses études, Moïra se serait coltiner l’ancien professeur à chaque fois qu’elle devait emprunter ces escaliers de malheur. Elle lui aurait même acheter un foutu bouquin pour lui faire plaisir tiens ! La sorcière ricane lorsqu’Harper démontre enfin des signes de ras le bol et ferme le caquet de son potentiel géniteur. Enfin !
Moïra pousse les portes des laboratoires. Ses yeux scrutent rapidement l’endroit tandis qu’elle tend les oreilles pour s’assurer qu’elles sont bien seules ici. La jeune femme se faufile jusqu’au panneau d’affichage. Ses doigts parcourent les lignes jusqu’à trouver l’heure actuelle lié au planning. Un sourire étire ses lippes. Parfait, elles ont une bonne heure devant elle avant les prochaines analyses. Ce qui ne leur pas des masses de temps mais suffisamment pour régler cette histoire une bonne fois pour toutes et retourner récupérer la potiche et ramener tout ce petit monde dans la chambre de l’amnésique. Moïra sent que la fiancée de sa sœur commence à être à bout. Elle ne prend même plus la peine de répondre au sorcier et semble impatiente. L’ancienne médicomage se doute bien qu’elle doit être affreusement stressée et angoissée par ce qui se passera d’ici peu de temps. Pinçant les lèvres, elle hoche la tête dans sa direction. Puis, les écarquille en l’entendant parler aussi ouvertement. Lentement, elle se tourne vers Lockhart qui semble avoir un élan de lucidité.
- La boulette, souffle-t-elle, une main sur la bouche.
Ses yeux parcourent le faciès de Harper et de Gilderoy. Merde alors. Elle croise les doigts qu’il ne fasse pas un genre de crise. La panique de la brune est palpable, ce qui ne semble pas atteindre l’homme. Moïra laisse Harper gérer la crise. Pendant ce temps-là, elle s’applique à farfouiller à l’aide de sa baguette le laboratoire afin de récupérer le matériel dont elle aura besoin pour effectuer les prélèvements pour définir la filiation. Elle s’applique également à remettre tout en ordre lorsqu’elle touche à quoique ce soit, ce n’est pas le moment de se faire repérer bêtement parce qu’elle fout le foutoir partout dans la pièce. Une fois satisfaite, elle rejoint les deux sorciers. Moïra ignore Lockhart et s’approche d’une Harper à l’air totalement abattu. Il faut dire que les réactions excessives et troublantes de Gilderoy ne doivent pas l’aider à se faire à l’idée. Elle inspire profondément avant de lui dire, parce que professionnellement il le faut :
- Tu sais déjà, qu’il y aura des répercussions sur votre vie à tous les deux, quelque soit le résultat. Ce ne sera pas facile à gérer tout ça. Je ne sais pas si tu as prévu de le faire, mais parles en à quelqu’un, ne garde pas tout ça pour toi, la conseille-t-elle, d’une voix compatissante.
Moïra espère que la professeure prendra ses propos au sérieux et qu’elle partagera ce poids-là avec au moins sa sœur aînée. Elle ne doit pas affronter tout cela toute seule. En jetant un coup d’œil à Lockhart, Moïra ne sait pas trop quoi en penser. Comment réagira-t-il ? S’en souviendra-t-il assez longtemps ? Son cas est une énigme pour les médicomages. Moïra préfère ne pas en parler à Harper pour l’instant. Cela doit être déjà suffisamment difficile pour elle. A la place, elle se saisit du coude de l’homme et le guide sur une table d’auscultation.
- Prenez place, Monsieur Lockhart. Restez tranquille, s’il vous plait. Cela ne prendra pas beaucoup de temps, demande-t-elle, avant de rejoindre ses instruments et fioles.
Moïra en profite pour diriger Harper un peu à côté et lui faire un petit signe de respirer. Elle ne dit pas plus de mots car ils ne sont pas nécessaires et n’apaiseraient certainement pas l’état de la fiancée d’Abigail. L’ancienne médicomage retourne auprès de Lockhart, qui exceptionnellement, ne fait aucun commentaire. Il semble dans son petit monde. Visiblement, il est tout chamboulé par la nouvelle. Bien qu’étonnée, la cadette MacFusty en profite. Elle glisse un parchemin devant les yeux de l’homme et lui tend un plume. Il s’agit du formulaire de consentement qu’ils doivent tous les deux signer afin d’accepter la procédure.
- Vous voulez bien signer ici, Monsieur Lockhart. C’est très important pour Harper. Sans votre signature, je ne pourrais pas répondre à votre question à tous les deux, explique-t-elle, choisissant de jouer la carte de la sincérité devant ses vives émotions. - Si je signe, j’aurais une fille ? demande-t-il, un brin méfiant, la plume tournant de manière experte entre ses doigts. - Pas tout à fait. En signant, vous acceptez que je procède à une expertise de paternité.
Apparemment, cela lui semble suffisamment tenir à cœur, car à peine les derniers mots prononcés, qu’il manie habilement la plume sur le parchemin. Satisfaite, Moïra le remercie. Ensuite, elle fait parvenir le parchemin à Harper.
- Toi aussi, s’il te plait. J’ai besoin de votre accord écrit à tous les deux.
Puis, elle détourne son attention de la brune la laissant en proie à ses propres émotions devant le papier officiel. Moïra n’a pas envie de s’immiscer là-dedans. Elle est déjà suffisamment embourbée dans cette histoire. Et puis, il lui reste encore à faire ! Levant sa baguette, elle fait léviter les différentes fioles près d’eux. Après les précautions d’hygiène obligatoires, la jeune femme enfile ses gants et se penche vers l’homme. Ses doigts saisissent sa mâchoire carrée et la maintienne en place, alors qu’il essaie de regarder la femme derrière eux.
- Cela fait longtemps que je n’ai pas fait cela alors je vous demanderais d’éviter de remuer la tête, explique-t-elle, l’œil pétillant de malice.
Ah ! Sa stratégie fonctionne à merveille. L’attention de l’homme se focalise à nouveau sur le mur blanc d’en face, sans doute est-il trop tourmenté à l’idée de finir défiguré si elle rate son coup. Bon, ce n’est pas tout mais il s’agirait quand même de se rappeler des rudiments des prélèvements. Armée de son coton tige, la jeune femme effectue quelques prélèvements à l’intérieur de la bouche du sorcier. Puis, elle s’applique à récupérer une petite fiole de son hémoglobine. Satisfaite, elle libère le sorcier et se tourne vers Harper l’invitant à la rejoindre.
- A ton tour, Harper.
Travaillant rapidement, elle s’excuse pour la gêne occasionnée. Après avoir répété les mêmes prélèvements chez Harper, elle étiquette concisément ses fioles et se glissent derrière le bureau des analyses. Levant les yeux des prélèvements, elle répond :
- Non, Monsieur Lockhart, personne ne va mourir, rassurez-vous, puis se tournant vers Harper, elle lui offre un sourire rassurant. Une quinzaine de minutes tout au plus. C’est vachement plus rapide que la version moldue, si c’est ça qui t’inquiète.
Elle retourne à son expertise. Elle se saisit des potions et des fioles, pratique quelques mélanges. Puis, usant de sa baguette, elle récite un sortilège révélateur du patrimoine génétique sur les deux plaquettes. Lorsque c’est fait, elle les glisse sous un microscope. Un pli de concentration surgit entre ses sourcils. La jeune femme les scrute avec une très grande attention puis sans pour autant relever la tête, elle attrape un nouveau parchemin pour poser sur celui-ci le résultat des différentes probabilités d’établir un lien de filiation entre les deux sorciers. Une fois terminée, la sorcière termine de griffonner le dernier chiffre et donne un coup de baguette afin d’en effectuer tous les calculs.
- Et …voilà ! annonce-t-elle, en tendant le parchemin à Harper. Le résultat est noté en bas du parchemin. Ce pourcentage représente le degré de votre filiation à tous les deux. Plus celui-ci est élevé plus votre AND est similaire et…bon, je ne te fais pas un dessin.
AVENGEDINCHAINS
Harper MacFusty
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Dim 24 Avr - 18:27
On dirait de la magie !Moïra & Harper
Le 30 janvier 2021
Une boulette. Rien d’étonnant de la part d’Harper Auburn. Depuis sa plus tendre enfance, ses grands-parents ne font que lui reprocher de trop parler. Trop parler inclut le malaise des maladresses, parfois des représailles, mais que voulez-vous ? Il n’y a que la vérité blesse, comme on dit, n’est-ce pas ?
L’escalier aux fantômes est désormais derrière eux. Les voici dans un laboratoire près à se livrer à une expérience en toute (il)légalité. La fin justifie les moyens, n’est-ce pas ? On se pose beaucoup de question aujourd’hui. D’ailleurs, cela fait bientôt trente trois ans qu’Harper s’interroge sur l’identité de son géniteur. La chance l’avait conduite sur une piste sérieuse. Même si ce n’est pas le père auquel elle s’attendait, pour connaître la vérité, Harper ne reculera devant rien. Ses boulettes ne la dissuaderont pas de continuer. L’enlèvement délibéré d’un résident du Service Psychiatrique de Sainte mangouste ne la dissuadera pas de continuer. Des prélèvements en toute (il)légalité ne la dissuaderont pas de continuer. Allons donc, continuons sur cette merveilleuse lancée pour connaître, enfin, la vérité !
Avant d’effectuer les prélèvements, l’ancienne médicomage réclame leur signature. Harper s’exécute sans broncher. Par ailleurs, Moïra s’adresse à sa future belle-sœur en lui conseillant, avec bienveillance, de se confier sur les évènements actuels et à venir, pour ne pas laisser s’enfouir plus que de raison un mal être certains face au genre de révélations détonantes qui pourraient advenir.
Abi est au courant, répond-t-elle à voix basse. A New-York, nous avons rencontré le couple de scientifiques qui procédait à des inséminations clandestines. Guillaume Lieligge était en classe avec lui. Elle désigne Lockhart du menton ; celui-ci observe une mouche voler en souriant de toutes ses dents. Elle ne sait simplement pas que je suis ici entrain de procéder à des tests ADN en toute illégalité avec sa sœur adoptive bien aimée, ironise-t-elle. Dès que les résultats seront tombés, je lui révèlerais.
Elle allait poursuivre en lui réclamant la plus grande discrétion à ce propos. Harper imagine que Soay va exploser lorsqu’Abigail apprendra que sa future épouse à pactiser admirablement avec sa sœur adoptive. Elle se plaindra que Moïra lui vole même sa chère et tendre fiancée… Mais le temps presse, Harper en profite pour tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de proférer une bêtise. Cela permet à Moïra d’effectuer les premiers prélèvements sur Lockhart. Quand vient son tour, elle ouvre docilement la bouche, manque de vomir comme un chat qui vient de sentir du brocoli lorsque Moïra lui gratouille la gorge à l’aide d’un coton-tige, puis tend son bras pour un prélèvement sanguin. Dans quinze minutes, le verdict va tomber. Une vague de stress s’empare du professeur de Sortilège. Rabaissant sa manche, elle fait les cent pas dans la pièce, les mains jointes dans le dos.
Peut-être… peut-être ne devrions-nous pas avouer notre coopération à Abigail ? Suggère-t-elle soudain à sa future belle-sœur. Qui est Abigail ? Demande Lockhart. Il faut vraiment qu'il se mèle de tout ! Ca nous rappellerait pas quelqu'un ? Le professeur de Soins aux Créatures Magiques de Poudlard, répond Harper, comme si de rien n’était. La réponse semble suffire à Gilderoy Lockhart dont l’attention se focalise sur le plafond. Ce sourire en demi-lune ne s’efface donc jamais de son visage ? Qu’en penses-tu ? Ajoute-t-elle. Je n’ai rien contre toi, admet-elle. Même si ta sœur et moi, on adorait se plaindre de vous, Jin et toi, je n’ai jamais rien eu contre toi.
Si Harper était une machine à café, certainement serait-elle une cafetière italienne. Sans filtre. Elle continue de tourner en rond, les yeux rivés sur le sol.
Je dois avouer qu’on forme une bonne équipe - est-ce étonnant de la part de deux Gryffondor ? Mais franchement, Abigail n’a pas besoin de le savoir.
C’est l’heure. Fébrilement, Harper se saisit des résultats que Moïra lui tend. Son regard tombe sur les écritures. En premier lieu, le stress rend incapable la connexion entre ce qu’elle lit et sa capacité de résonnement. Clignant des paupières pour recouvrer ses esprits, les informations remontent à son cerveau pour délivrer la sentence.
Gilderoy Lockhart est le père d’Harper Liv Auburn. Sans quitter le parchemin des yeux, Harper s’assoit sur un fauteuil d’osculation. Elle vient masser ses tempes, se frotte les yeux, fait même craquer son cou.
Les chiffres parlent d’eux même, déclare-t-elle enfin en relevant la tête en direction de Moïra. Le test confirme ce que le couple Liellig nous a prédit.
Harper n’en revient pas. Durant un instant, elle à l’impression que ses capacités de gestion émotionnelle sont celle d’un enfant. Elle a envie de crier pour rien, déchirer le parchemin (ce qui n’y changerait rien), taper du pied, se rouler par terre, hurler à l’injustice… Finissant par se calmer, elle exprime son désarroi :
Je savais que les résultats risquaient de ne pas me plaire. Mon père est un imbécile devenu un imbécile amnésique. Pauvre homme, je suis certain qu’il a d’autre qualité, intervient Lockhart. Apparemment, l’ancien professeur de défenses contre les forces du mal avait oublié la déclaration malencontreuse d’Harper vingt minutes auparavant. Tant mieux ! Etrangement, la dernière affirmation de l’amnésique coulait de sens. Outre ses arnaques, son orgueil démesuré et son égocentrisme, Gilderoy Lockhart, avant d’être oublietté, devait posséder des qualités... n'est-ce pas ?
Il n’a pas tort, conclut-elle. Peut-être a-t-il encore de la famille ? J’ai lu quelque part qu’il avait deux sœurs.
Et s’il avait de la famille, « elle » avait de la famille aussi. Quelque part.
Avec un peu de chance, elles pourront m’aiguiller sur qui il était avant de devenir un imposteur.
Savoir Abigail un tantinet au courant de toute cette entreprise s’apparentant sans doute à une terrible mascarade, la rassure un peu. Moïra ne croit pas aux coïncidences. Si leur chemin les mène à Gilderoy Lockhart de la sorte, la destinée d’Harper et de lui-même semble être dessiné ainsi. Elle ressent du doute chez sa collègue des lions. Sans doute la panique est-elle en train de prendre le dessus et qu’elle s’imagine de nombreux scénarios tous différents les uns des autres. Moïra est bien incapable de se comprendre ce que doit vivre la future femme de sa sœur. Le fait de retrouver un potentiel père après tant d’années est déjà fou alors en plus s’imaginer que celui-ci puisse être Gilderoy Lockhart, c’est complètement aberrant. En d’autres termes, elle ne souhaiterait à personne d’être dans cette situation. Et bien sûr si l’on suit cette logique, il n’y a que Harper Auburn pour se retrouver un tel nid d’emmerdes. La cadette hoche simplement la tête. Malgré les sentiments mitigés qu’elle porte sur sa sœur, elle sait qu’Abigail soutiendra Harper dans les conséquences de cette escapade illégale avec le sorcier amnésique.
- bien, ça me rassure, lâche-t-elle, tout en conservant sa concentration sur sa besogne.
Elles ont perdu suffisamment de temps. En théorie les laboratoires seront déserts assez longtemps pour leur permettre de terminer. Moïra a consulté le tableau des permissions. Pour l’instant, elles ont un créneaux, mais il ne faudrait pas que quelqu’un d’autres ait la même idée qu’elles, enfin une idée qui serait sans nul doute légale. Un pli de concentration sur le front, la médicinale procède aux analyses sur Gilderoy et Harper. Elle ne fait aucun commentaire aux réactions similaires et bien exagérées de deux sorcier. Par merlin, s’ils sont effectivement père et fille par le sang, les mimiques en sont une seconde preuve. Moïra se demande au passage si elle aussi ressemble à ses parents ? A son père ou à sa mère ? Peut-être un savant mélange des deux ? Elle n’a malheureusement plus personne à qui poser cette question. Elle n’a pas de famille du côté de son père à Dunvegan, seulement des moldus qui pourraient de lointains cousins. Quant à sa famille française, son seul héritage consiste aux quelques mots voire phrases dont elle est capable de baragouiner avec un accent pas trop dégueulasse. Si elle avait su, elle aurait peut-être pris plus au sérieux les cours prodigués par sa mère. Celle-ci a fuie la France et après avoir rencontré son mari, n’a plus jamais renoué contact. Quelle histoire.
Lentement, elle se retourne, quittant des yeux pour quelques instants les analyses en cours. Moïra préfère garder un œil dessus histoire d’être sûre que tout se passe comme prévu, cela fait bien des années qu’elle ne s’est pas amusée à faire de telles examens, généralement ce n’est pas le rôle des médicomages. Harper tourne en rond. La médicomage a l’impression que ses interrogations pourraient s’échapper de ses oreilles à tel point que son cerveau ressemble à une cocotte-minute prêt à exploser. Croisant les bras sur sa poitrine, la jeune femme fronce les sourcils devant sa question. A-t-elle peur de la réaction de sa sœur chérie en apprenant qu’Harper et elle aient coopérées ? Involontairement, ses doigts se serrent autour de son avant-bras. Leur petit secret pour ne pas froisser Abigail, super. C’est tout ce qu’il manquait à cette aventure rocambolesque. Elle essaie de masque les émotions qui passent sur son faciès. Après tout, si Harper ne veut pas en parler à sa future femme, c’est son problème. La cadette MacFusty finit par hausser les épaules.
- Je n’ai rien contre toi également. Tu es même plutôt cool comme future belle-soeur, genre complètement pas le même genre que ma soeur mais bref, il parait que les contraires s'attirent. En revanche, cette histoire entre Abigail et moi ne concernent personne d’autre, précise-t-elle, cherchant toutefois à mettre les choses au clair. Si Abigail a quelque chose à redire parce que je te donne un coup de main, elle n’a qu’à venir m’en parler.
Je n’ai rien contre toi. Ouais, sa sœur aussi voyait les choses ainsi pourtant ce n’est pas ce qu’elle lui fait sentir au quotidien depuis des années. La sorcière pivote sur ses hanches, scrutant méticuleusement ses mélanges. Ses doigts remuent légèrement une fiole la voyant réagir. C’est bientôt prêt, murmure-t-elle, pour elle-même. La suite des propos de la professeure de sortilège la font sourire. Elle lui jette un rapide coup d’œil par-dessus son épaule sentant la tension palpable dans la pièce augmenter encore et encore à mesure que les tergiversations d’Harper sortent de son gosier.
- Ecoute Harper, bientôt tu seras ma belle-sœur et la famille c’est important pour moi. Je n’en ai pas beaucoup. Alors, si tu as à l’avenir besoin d’un ou plusieurs coups de mains ou de baguettes, tu n’as qu’à me contacter. En revanche, pour tout ce qui concerne ton couple avec Abigail, ça je te laisse gérer. Je n’ai franchement pas envie de mettre le nez là-dedans, c’est déjà assez compliqué comme ça. Par contre, ne me demande jamais de mentir à ma sœur. Si elle me pose la question, je lui répondrai sincèrement, explique-t-elle avant de hausser les épaules, c’est ma sœur malgré et envers et contre tout.
Comme ça, les choses sont claires. Elle ne divulguera rien tant qu’Abigail ne lui posera pas de questions. Quant à leur aventure, à ses yeux, c’est à Harper d’en parler pas à elle. Cela la concerne directement ainsi que Monsieur Lockhart. Après, ce qu’elle ignore ne peut pas lui faire de mal. D’autant que les moyens employés ne plairont sans doute pas à la pureté d’Abigail MacFusty, parfaite Poufsouffle, c’est sans doute, comme l’a indiqué Harper, trop Gryffondor comme méthode. Riant en imaginant la tête de son ainée, elle ajoute, taquine :
- Et crois-moi, je n’ai aucune envie d’être celle à essuyer ses monologues moralisateurs, comme ça, tu n’auras pas de doute à avoir sur ma bonne foi, conclue-t-elle, d’un clin d’œil.
La couleur des fioles attirent son œil. C’est terminé ! Avec une méthode bien plus médicomage comme lion et or, la sorcière procède à la retranscription des tests sur un parchemin. Elle griffonne rapidement quelques notes avant d’effectuer les derniers calculs. Puis, elle les tend à Harper, qui lui arrache presque des mains le bout de papier. Moïra se recule de quelques pas s’appuyant contre un bureau. Elle laisse l’espace nécessaire à Harper d’affronter la réalité pile devant ses yeux. Que doit-elle lui dire ? Félicitation ou alors je suis vraiment désolée que tu aies un tel boulet comme père. Arg, ça craint. Devant l’air déstabilisé de sa collègue, Moïra lève un doigt en l’air ayant un flash intéressant. Elle se dirige dans la réserve, se penche et farfouille dans un frigo.
- Ah te voilà ! lance-t-elle, ravie de sa découverte.
Victorieuse, elle revient dans la pièce avec le père et sa fille. Elle lève devant eux la bouteille de Whisky pur-feu gardé précieusement par l’un de ses anciens collègues de laboratoire pour des situations spéciales. Il semble à la sorcière que ce soit le moment idéal, qui rassemble toutes les conditions pour le sortir de sa cachette. Elle lui renverra une nouvelle bouteille à son prochain anniversaire, ce n’est pas bien grave. Et puis, elle a toujours trouvé que son ex collègue tombait un peu trop souvent sur des situations hors du commun. Elle s’approche d’un bon pas d’Harper et lui tend le Graal.
- Minimum deux rasades, ordre du médecin !
Pensive, elle se hisse sur le bureau et balance ses pieds dans le vide. Effectivement, Harper n’est pas tombé sur le père de l’année ou le pingouin glissant le plus loin sur la banquise, c’est un fait. Malheureusement, elle devra faire avec et surtout décider de ce qu’elle va faire de cette information concrètement. Lockhart des qualités ? Moïra lui jette un coup d’œil peu sûre. Il est vrai que du premier coup d’œil, ce n’est pas franchement les qualités qui viennent en tête de liste en tête. Des sœurs ? Moïra ne les a jamais vues à l’hôpital en tout cas, après avec cet énergumène, cela ne l’étonne guère. Déjà en temps normal, les patients de ce service ne sont pas les plus visités car c’est très confrontant pour la famille de faire face. Moïra récupère le dossier de Lockhart le fait glisser vers Harper.
- S’il a de la famille, cela doit être mentionné à quelque part dans son dossier médical. Regarde sous les personnes à contacter en cas de pépin, lui indique-t-elle. Alors, qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ? Retrouver sa…votre famille ? Ou fuir très loin ? Et puis, je veux pas casser les retrouvailles familiales mais faut pas qu’on traine ici !
AVENGEDINCHAINS
Harper MacFusty
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Mar 14 Juin - 7:18
On dirait de la magie !Moïra & Harper
Le 30 janvier 2021
L’amour vache définit parfaitement les sœurs Macfusty. Dans le fond, Harper souhaite préserver Abi d’une éventuelle contrariété venue se surajouter à l’emploi du temps serré de sa future épouse (bien qu’il n’y ait pas besoin de secret de polichinelle pour qu’Harper mette à rude épreuve les tensions nerveuses d’Abigail). Quoiqu’il en soit, le raisonnement de Moïra conçoit de ne rien révéler tant qu’aucune question n’est posée, insistant sur son refus de mentir à sa sœur. Bien qu’Harper n’ait aucun scrupule à mentir si besoin s’en fait, elle comprend le point de vue de Moïra auquel elle répond par un franc : « Marché conclut. Sœurs envers et contre tout. La dernière phrase de Moïra la laisse pantoise, une pensée pour Jin vient la tirailler. Sœur envers et contre tout. Il y a quelque chose d’indéniablement vraie dans cette formulation qu’Harper refuse d’admettre. Bien que les deux sœurs est récemment repris contact, Harper ne se sent pas encore prête à devenir la sœur envers et contre tout. - Je comprends, répond Harper tandis que Moïra assurait ne pas vouloir essuyer de leçon de morale. Ainsi donc Abi fait ça à tout le monde ? Harper pensait que c’était spécialement pour elle. Après tout, tout le monde l’assène de leçon de morale (Hello Calimero). Les résultats tombent, des sentiments ambivalents dévalent en cascade sur le dos de la jeune femme cherchant, au fond d’elle-même, des raisons de relativiser auxquelles se raccrocher. L’enfant enfouie voudrait s’exprimer en hurlant sa peine. Mais l’adulte se raisonne, réconfortant l’enfant en lui assurant que dans le fond, ce n’est pas si grave. Harper avait voulu jouer, avait-elle seulement perdu ? Perdu l’espoir d’établir un lien avec son père biologique pour combler le vide que son absence avait laissé tout au long de sa vie, mais gagné la possibilité de savoir qui est son père, de lever le voile sur le mystère, de connaître enfin sa véritable identité. Harper Auburn, fille de Winnie Auburn et de Gilderoy Lockhart. Née d’une mère incapable d’élever ses enfants et d’un père qui n’a rien voulu d’autre que de faire perdurer son patrimoine génétique. Moïra tend une bouteille de Whisky, arrachant Harper à la divagation de son esprit. Le dynamisme de son acolyte du jour lui rappelle qui elle est vraiment : Harper Auburn, élevée par ses grands-parents, petite fille heureuse… Elle referme le dossier pour saisir la bouteille entre ses mains. Installée sur le bureau, Moïra lui indique la position des informations dont elle pourrait avoir besoin. Harper sort son smartphone pour photographier certaines pages avant de rendre le dossier à Moïra. Sur son fauteuil, Lockhart continue de les observer en leur souriant bêtement, se demandant très certainement ce qu’il peut bien foutre ici. L’espace d’un instant, Harper ressent une vague de pitié pour lui. Ne valait-il pas mieux disparaître plutôt que de terminer ses jours dans cet état de vide mental ? - Je vais commencer par digérer tout ça. Ensuite, je ne sais pas ce qu'il faut faire. J'y réfléchirai. Mais, tu as raison, ne traînons pas ici. Mais avant… Elle déniche trois gobelets avant de débouchonner la bouteille de whisky. - Venez ici Gilderoy, nous allons trinquer, annonce Harper en remplissant chacun des gobelets. - En quel honneur ? Demande Gilderoy, ravie de pouvoir trinquer avec d’aussi jolies filles. Harper lève son verre en direction du plafond. - A la famille ! Lance-t-elle en adressant un clin d’œil à Moïra. Gilderoy Lockhart, déconcerté en vérité, ne perd rien de son superbe sourire, prêt à tout pour se faire remarquer en gardant son éternelle contenance : - A la famille ! S’écrit-il en retour. Harper boit son verre cul sec puis écrase le gobelet pour le jeter dans la poubelle la plus proche. - Bon maintenant, il faut qu’on se casse d’ici ». Après cette aventure, chacun regagnera sa place. Gilderoy retrouvera sa chambre d’hôpital, oubliant instantanément l’aventure insolite qu’il venait d’endurer. Dans le hall d’entrée, Harper remerciera à nouveau Moïra pour son aide précieuse avant de quitter les locaux de Sainte Mangouste, bouteille de Whisky en main en souvenir de ce jour où elle a découvert qui était son père biologique. Tout est bien qui fini bien, si on occulte qu’elles ont oublié, par totale inadvertance ou profond désintérêt, d’aller sauver cette pauvre Gladys Gourdenièze. Mais ne vous inquiétez pas, Monsieur Baldbrow s’occupe très bien d’elle.