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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Le temps nous change, mais pas notre amitié ~ Lyah :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Lyllyah Sody
Lyllyah Sody
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Lun 28 Fév - 13:10

Octobre 2020

Assise dans le coin que j’avais choisi stratégiquement pour ne pas me faire surprendre on, j’observais à la jumelle la position des troupes alliées. La mission était simple : faire en sorte que les négociations se déroulent bien et empêcher toute retraite de l’ennemi si la situation en venait à dégénérer. Un groupuscule suisse, dont je faisais partie, était venu en renfort international puisque cela menaçait la sécurité d’un territoire allié, mais nous avions ordre d’agir en cas d’extrême nécessité. Neutralité du pays, tout ça, tout ça. La situation militaire en Angleterre était plus délicate que ce que j’avais pensé initialement, j’en étais fortement surprise, mais aussi inquiète. J’avais toujours contribué, en Suisse, et en devenant policière et militaire, à la sécurité du pays dans lequel je vivais, j’étais née pour ça et j’étais faite pour ça. En gros, je ne savais faire que ça : défendre mon pays et ma position.
L’accident que j’avais subi quelques mois auparavant n’avait pas arrêté ma fougue et ma dévotion, et j’avais été la première à avoir été volontaire pour venir chez les Anglais pour leur prêter mainforte. Sept mois d’arrêt, c’était long pour quelqu’un comme moi qui avais sans cesse besoin d’être en déplacement, de bouger, d’action.
Heureusement, tous mes examens médicaux avaient joué en ma faveur, mon corps s’était bien remis, et mon esprit aussi. Je ne pouvais qu’être reconnaissante d’habiter dans l’enveloppe charnelle que j’avais, car elle me trahissait très peu et avait énormément de ressource. Voilà pourquoi je mettais un point d’honneur à l’entretenir avec application.
Ce fut pourtant sept mois de rémissions où je pensais avoir perdu la tête, non pas uniquement parce que j’étais restée enfermée à l’infirmerie, mais aussi parce que les bourdonnements qui résonnaient dans mes oreilles étaient terribles. Aujourd’hui, avec mon traitement médical, je me sentais mieux, mais ils pouvaient survenir à tout moment, n’importe quand, et me vriller la tête s’ils en avaient envie. Maudite bombe.
Ainsi, durant ces sept mois de convalescence, je n’avais donné aucune nouvelle au tireur d’élite qui se tenait à mes côtés et dont je surveillais les arrières avec une efficacité redoutable. Je savais ce que c’était que de compter sur quelqu’un qui faisait mal son travail, mes oreilles en avaient payé le prix.

J’avais été surprise et heureuse de le voir dans le même détachement que moi, sans pour autant que cela me surprenne. Rosebury avait toujours été une unité efficace et pleine de ressources. Nous nous étions rencontrés la première fois lorsque nous avions autour des vingt ans. Aujourd’hui, ça ne paraissait pas si loin, et pourtant j’avais la sensation que toute une vie avait défilée depuis, entre les diverses missions, la naissance de sa fille, l’explosion. Le moins que l’on pouvait dire, c’était qu’on avait une vie mouvementée lui et moi. Quoiqu’il en soit, une fois sur le terrain tous les deux, à l’époque, une alchimie s’était immédiatement formée, comme si nous avions toujours travaillé ensemble. De fil en aiguille, nous sommes devenus complices puis amis et confidents, ou presque. Ça avait toujours été un réel plaisir pour moi de travailler avec lui et d’échanger avec lui. Voilà des années maintenant que nous ne nous étions pas revus, quand bien même les appels téléphoniques et les échanges de messages avaient été nombreux.
Aujourd’hui, je me trouvais à côté de lui, l’arme chargée à portée de main, les jumelles entre mes doigts, à attendre l’arrivée de l’informateur et à surveiller qu’aucun mouvement suspect ne survienne. Les sens en alerte, observant le silence radio, je posais mon regard gris sur mon ami et collègue en souriant un peu nostalgique.

J’étais vraiment heureuse qu’on nous ai mis ensemble pour cette mission de surveillance, comme quoi le hasard faisait bien les choses. Depuis le temps, nous avions changé tous les deux. À l’époque où nous nous étions connus, j’avais une coupe de cheveux bien moins entretenue, exprimant mon côté sauvage et indomptable avec de longues dreadlocks, qui, ma fois, m’allaient pas si mal. Bien que je sois toujours aussi authentique aujourd’hui, j’avais quand même pris un peu d’âge et de sagesse, quoique l’explosion que j’avais subie n’avait certainement pas arrangé mon cas. Grâce au ciel, je n’avais pas reçu de plomb dans la tête au sens propre, mais plutôt au figuré.
Maintenant que j’étais à côté de lui, dans le fond, je m’en voulais un peu de ne lui avoir donné aucune nouvelle après mon accident. J’avais eu la tête ailleurs, sans mauvais jeu de mots. Mes nouvelles avaient été tardives, dès lors que j’avais repris les entraînements et les missions. Je savais que je lui devais des explications, mais j’ignorais comment m’y prendre, parce qu’on ne m’avait jamais formée à faire ça. J’allais donc devoir improviser, comme je savais bien le faire. C’était comme à l’entraînement après tout.

- On ouvre les paris ? Comme au bon vieux temps ? Je chuchotais à son adresse après lui avoir glissé un regard complice. Ils seront dix.

Les longues minutes d’attente pouvaient être éprouvantes pour le moral et les nerfs. Ça n’avait jamais été mon cas, j’étais une personne très patiente, et en tant que tireur d’élite, je n’avais jamais douté que Lyam soit du même moule que le mien. Néanmoins, je voulais profiter de cet instant pour détendre l’atmosphère entre nous et retrouver un peu de notre complicité malgré mon long silence.

- J’espère que tu m’en veux pas. De ne pas avoir donné de nouvelles pendant un moment.

Détournant les yeux, je les replongeais derrière mes jumelles tout en remuant les épaules, sentant mes cheveux roux flamboyant noués en une longue tresse dans mon dos bouger par extension. Complètement détachée, sans montrer la moindre expression d’empathie ou d’excuse, je continuais sur un ton neutre et imperturbable.

- Si tu veux, je t’explique.

Simple et efficace comme je l’étais toujours lorsque je travaillais. Lyam avait déjà pu constater mon changement de tempérament lorsque nous étions sur le terrain ou en temps de repos. J’avais donc la naïveté de croire qu’il n’allait pas me tenir rancune d’être à ce point froide et concentrée si j’en venais à devoir me confier. Après tout, lui, il avait une famille, il avait une gamine qui l’attendait à la maison, je ne pouvais pas me permettre de faire la moindre erreur, je me devais de le protéger. Moi, personne ne me pleurera.  




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Lyam Rosebury
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Sam 12 Mar - 20:23



Le temps nous change, mais pas notre amitié
Feat Sody & Rosebury ♣ Octobre 2020
Mettre ses problèmes à la porte lorsque tu passais le pas de la base militaire était une habitude que tu avais prise dès le début de ta carrière. Tu ne pouvais pas te permettre d’être parasité parce que qui pouvait se passer dans ta vie et inversement d’ailleurs. Si tu avais eu une mission difficile en générale une fois passer le pas de la porte de ta maison tu ne t’autorisais plus à y penser. Tu compartimentais tout et cette façon de faire te permettais de garder l’esprit sain et la tête sur les épaules. Voilà pourquoi en passant la porte aujourd’hui, tu avais laissé ta pseudo rupture avec Kayla et ses mensonges de côté, afin de pouvoir donné le meilleur de toi-même sur le terrain et ne pas faire tout foirer par ta faute… Tu sais que trop bien ce que cela donne lorsqu’un soldat se laisse étouffer parce ce qu’il me vivre intérieurement, ce n’est pas pour rien que vous aviez toujours accès à un psychologue d’ailleurs, que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans ce que vous étiez amenés à voir dans ce travail, vous en aviez réellement besoin. Là où tu es content c’est qu’aujourd’hui tu vas faire équipe avec une vieille connaissance avec qui tu as déjà fait plusieurs missions ! Tu avais été étonné de voir l’agent Sody en Angleterre et pour cause, cela faisait quelques temps que vous ne vous étiez pas trop donné de nouvelles… Tu ne lui en voulais pas, vous aviez chacun vos vies après tout et vous ne viviez pas du tout dans le même pays. Cela dit tu aurais pensé qu’elle t’aurait quand même prévenu de son arrivée à Londres voilà pourquoi tu avais été surpris de la voir, mais tu avais été ravis lorsqu’on t’avait annoncé que pour cette mission vous travaillerez ensemble.

Elle était l’un des meilleurs éléments avec qui tu avais pu travailler. Sans doute le fait que vous aviez la même approche de ce boulot aidait grandement le fait que vous étiez simplement fait pour travailler ensemble. Tout était carré, on vous ordonnait vous agissiez, il n’y avait pas d’hésitation, il n’y avait pas de question, voilà pourquoi vous étiez tout autant efficace que redoutable. Connaissant ces antécédents, voilà pourquoi vos supérieurs n’avaient pas non plus hésitez lorsqu’il avait fallu choisir un partenaire pour l’agent Sody venant tout droit de Suisse. Tu lui expliquerais la situation rapidement et vous retrouverez très vite vos habitudes ce qui était important pour elle qui venait d’un autre pays, cela lui donnait une certaine accroche, même si tu ne doutais pas qu’elle aurait fait un excellent travail que ce soit avec toi, ou avec un autre. Autre chose qui t’avais surpris ? Ses cheveux. Oui d’accord en quelques années toi aussi tu avais changé… Mais physiquement pas tant que ça et puis… Chez ta partenaire de mission c’était plutôt quelque chose niveau changement, puisqu’à présent elle ressemblait beaucoup plus à une… Femme, pas qu’elle ressemblait à un homme avant loin de là juste que… Cela la mettait beaucoup plus en valeur et ça lui allait très bien d’ailleurs.

C’était d’ailleurs facile de reprendre tes habitudes auprès d’elle, vous n’aviez pas travaillez ensemble depuis très longtemps et pourtant tu avais comme cette sensation que ça datait d’hier que vous étiez peut-être différents, mais que certaines choses ne changeraient jamais. Couché à plat ventre, posant à terre ton fusil de précision tu faisais les derniers réglages avec concentration tandis que vous étiez installés à l’endroit convenu et qu’il ne vous restait plus qu’à attendre, vous aviez chacun une oreillette dans laquelle les ordres vous étiez confiés en direct. Alors qu’elle prend la parole tu tends l’oreille pour l’entendre et l’ombre d’un sourire s’affiche sur ton visage tandis que tu réfléchis. Dix c’était un bon chiffre pour ce genre de rencontre, tu le savais et elle aussi. « Je dis huit alors. » Réponds-tu pour le jeu, tu ne voulais pas prendre le risque de dire plus parce que normalement il ne s’agissait que d’un rendez-vous pour des négociations, il ne devrait y avoir que quelques représentants, rien de plus, cela devrait être d’ailleurs assez ennuyeux pour vous deux, mais si c’était ennuyeux cela voulait dire que la mission se déroulait bien, il fallait donc prendre son mal en patience, quand bien même la patience était une qualité dont vous étiez doté tous les deux pour ce métier.  Lorsque l’agent Sody reprend la parole, tu la regarde légèrement surpris en fronçant les sourcils, avant qu’elle n’explique pourquoi tu devrais lui en vouloir.

« Bien sûr que non, on a tous une vie tu sais ? Je peux comprendre que la tienne a été assez mouvementé pour que tu n’aies pas trop donné de nouvelle. » Réponds-tu alors avec bienveillance pour qu’elle comprenne que vraiment de ton côté il n’y avait aucun malaise, encore une fois tu savais faire la part des choses. A sa proposition tu avais bien envie de lui répondre que c’était surtout si elle, elle avait besoin de s’expliquer elle pouvait le faire… Mais vous étiez là pour plusieurs heures alors après tout une petite conversation ne serait pas de trop et puis ce n’était pas la première fois que vous vous confiez l’un à l’autre, c’était plutôt quelque chose de facile entre vous. Tu tournes alors ton visage vers elle. « Je crois qu’on à quelques heures à tuer, tu peux y aller. » Dis-tu avant de reporter ton visage sur la lentille de ton arme. « Oh et puis tant que tu y es tu peux m’expliquer ton petit changement capillaire ? Qui êtes-vous et qu’avait vous fait de l’agent Sody ? » Glisses-tu alors avec humour, son petit côté sauvageonne et un peu décalé par rapport au reste du monde ne t’avais jamais dérangé, bien au contraire, c’était ce qui rendait les choses plus facile avec elle, tu ne t’étais jamais senti mal à l’aise. « J’aime bien. » Ajoutes-tu tout de même pour ne pas qu’elle s’imagine que c’était une critique, loin de là, tu avais juste été encore une fois assez surpris de la découvrir ainsi depuis la dernière fois que vous vous étiez vu.


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Lun 14 Mar - 20:41

Octobre 2020

L’avantage avec Lyam, c’était que tout était rodé, comme un fusil bien huilé, graissé et entretenu. Je pouvais lui faire confiance, et il me faisait confiance. Dès notre première mission, notre manière de travailler en duo avait été une évidence, et c’était ce jour-là que j’avais commencé à croire un peu aux âmes sœurs. Après tout, je n’avais jamais trouvé d’autre explication que celle-ci pour pouvoir convenablement décrire ce… truc, qu’il y avait entre nous, cette alchimie. D’un simple regard, on arrivait à savoir comment l’autre voulait procéder, et nous agissions en conséquence. C’était simple et basique. Malgré tous mes collègues suisses avec lesquels ils m’avaient été donnés de travailler, et quand bien même j’avais éprouvé du plaisir à le faire, ça n’avait jamais trop été comparable à ma façon de faire avec Rosebury. C’était juste inexplicable.
Il me fallait l’avouer, lorsque je m’étais proposée comme volontaire pour cette mission, j’avais espéré revoir mon ami anglais. Nous mettre dans la même équipe alors ça, ça avait été la cerise sur le gâteau, je n’avais pas souhaité tant, c’était donc avec une joie non dissimulée que je l’avais retrouvé avant que nous partions pour le lieu de planque où nous étions actuellement.

Sans même trop en avoir discuté, il nous avait paru évident à tous les deux que l’emplacement idéal pour mener à bien notre devoir de ce soir, c’était là où nous étions postés présentement, et ce fut dans un silence professionnel que nous nous étions installés.
A présent camouflé et à l’affut du moindre mouvement, il nous suffisait d’attendre. C’était ce genre d’instant suspendu dans le temps alors que, paradoxalement, nous avions conscience des minutes qui s’égrenaient inéluctablement comme si l’on nous avait posé une montre contre l’oreille et que le tictac se faisait incessant. Un instant de calme, ou tous les possibles étaient imaginables : un négociateur qui arrive en retard, des menaces proférées, une signature dans l’art de la paix… une bombe qui explose…
C’était ce genre de moment qui pouvait être lourd et donc difficile à supporter, nous rendant nerveux en se manifestant avec de petits picotements derrière la nuque. Néanmoins, Lyam et moi avions été entraînés à supporter ces tensions caractéristiques, voilà pourquoi nous en faisions fi et attendions sans bouger, gardant le doigt proche de la gâchette et les yeux attentifs au moindre mouvement.
Sans chercher à nous distraire de notre devoir, car je restais une soldate experte, je me permettais de rompre le silence en chuchotant pour ne pas trahir notre position. Voyant un léger sourire se former sur les lèvres du tireur d’élite à côté de moi, une lueur d’amusement brilla un instant dans mon regard acier. Sa réponse ne m’étonna guère, et je retins un petit rire tout en le regardant du coin de l’œil. Pour des négociations, en général il n’y avait pas grand monde : les deux négociants, leurs conseillers et leurs gardes du corps. Cela statuait le nombre d’individus entre six et dix, tout le moins, c’était le scénario le plus habituel.

- Tenu.

Les paris étaient lancés. Mais malgré mon amusement, je ne me permettais pas de détourner mon attention trop longtemps du terrain que nous devions couvrir, et c’est pourquoi, les prunelles rivées dans les jumelles je reprenais la parole d’un ton plus neutre et détaché que lors de ma petite mise au défi. De cette façon, le coup d’œil surpris que me lança l’agent Rosebury m’échappa, mais sa réponse me rasséréna quelque peu. Non pas que j’étais angoissée par sa réaction, mais il aurait pu être déçu de mon long silence. Après tout, nous avions toujours beaucoup échangé lui et moi, que ce soit par messages, par téléphone ou même par lettre, et ce, dès notre première rencontre. D’aucuns auraient pu croire qu’il y avait quelque chose entre nous, mais il n’y avait jamais eu rien d’autre que de l’amitié. Je n’avais jamais rien envisagé d’autre également, parce que j’étais ainsi faite que j’avais donné mon cœur à mon métier, ne laissant place à aucun quelconque sentiment amoureux. Bien sûr, j’avais déjà connu le plaisir de la chair, mais ça avait été plus par curiosité, ou pour assouvir un besoin très bas, mais ça n’avait jamais duré, et surtout, ça n’avait jamais été avec un autre soldat. Je mettais un point d’honneur à cette règle. Jamais pendant le service, jamais avec les collègues, qu’importe leurs nationalités et leurs affectations. Mélanger sentiments et boulot, ça ne faisait jamais bon ménage.
Ainsi, que Lyam soit si compréhensif me consolait un peu.

- Mouvementée… ouais, c’est un peu le mot…

Je souriais avec ironie avant de hocher le menton en guise de remerciement. Avec Lyam, ça avait toujours été carré, on dit les choses, ou on ne les dit pas. On ne cherche pas à empêtrer sur le terrain privé de l’autre, et on ne cherche pas à savoir si un silence lourd se pose entre nous. Avec nos métiers respectifs, c’était quelque chose de tout à fait normal, néanmoins, je n’avais pas souhaité qu’il s’inquiète pour moi. Une absence de six mois était tout de même inhabituelle, et il aurait pu penser que quelque chose de malheureux m’était arrivé. Évidemment, j’avais le cuir dur, il en fallait plus pour me faire trépasser, mais quand même, je n’étais pas immortel. Mon accident me l’avait rappelé de la plus pénible des manières.
Glissant mon regard dans le sien, je souriais en coin alors qu’il me proposait de me confier sans m’y forcer. Ça, c’était un ami, un vrai. L’imitant alors qu’il rapprochait la lentille de son arme vers son œil, je remettais mes jumelles sur mon nez pour scruter à nouveau l’horizon, jusqu’à ce qu’il en vienne à critiquer ma chevelure pour plaisanter. Je ricanais, n’ayant même pas réalisé qu’effectivement, depuis notre dernière rencontre, c’était une chose qui avait changé en plus de mes acouphènes.
À l’époque, j’avais le désir d’être plus impressionnante, plus sauvage, plus dangereuse, moins désirable. Ainsi, je m’étais décoloré les cheveux et je les avais travaillés jusqu’à ce que des dreadlocks se forment. Un style qui, ma fois, m’allait plutôt bien. Puis il y eut l’explosion, et le naturel revint au galop. Je n’avais plus pris le temps pour mon physique, davantage concentrée sur la guérison (impossible) de mon ouïe, et c’est ainsi que le roux flamboyant que j’avais de naissance avait repris ses droits. Ce n’était pas pour me déranger, au contraire. J’avais vécu un changement drastique dans ma vie, ma chevelure en était l’une des manifestations visibles, en plus de mes oreillettes. D’un air faussement vexé, mais avec un sourire éclatant, je lui répondais sur un ton qui se voulait théâtralement autoritaire.

- Je ne vous permets pas de critiquer mon expression capillaire unité Rosebury. Puis je ricanais une nouvelle fois avant de replonger mon attention dans les jumelles. Merci.

Il aimait bien, tant mieux. Quand bien même il aurait pu me dire qu’il trouvait ça immonde, ça n’aurait rien changé. J’étais rousse, et j’aimais avoir les cheveux longs, c’était ma tête, pas la sienne. Après ma dernière ronde visuelle, je me permettais de reposer mes mains devant moi, gardant entre mes doigts les lunettes avant d’essayer de trouver le regard de mon partenaire de mission.

- J’ai pas eu le temps de m’en occuper ces derniers temps, comme j’ai pas eu le temps de m’occuper de grand-chose en fait. Je marquais une petite pause avant de continuer. Lors de ma précédente mission, mon partenaire scrutateur a mal fait son boulot. Une bombe a explosé, ça l’a emporté, et moi, ça a emporté mes tympans. Un sourire ironique fendit mes lèvres alors que je fixais Lyam de mes yeux gris dénués d’expression. Je n’étais pas triste de la situation ni joyeuse. J’étais fataliste : c’était ainsi et je ne pouvais plus rien y faire, inutile de me miner le moral, je devais avancer maintenant, malgré mon handicap. J’suis pas sourde, mais mes tympans ont été fracassés. Je levais mon index sur l’oreille qui ne portait pas l’oreillette de communication de mission. Rosebury pouvait alors y voir un appareil auditif. Maintenant je souffre de putain d’acouphènes de merde régulièrement, même avec mes appareils. Si je ne les ai pas, je les entends presque tout le temps. Pendant ces six mois d’absence, j’ai été hospitalisée puis évaluée psychologiquement un millier de fois pour savoir si j’étais apte à reprendre le boulot ou non. J’écartais mes mains, gardant les jumelles à ma droite. Et me revoilà enfin, tadaaaa.

Je pouffais, avant de veiller une nouvelle fois au paysage en contre bas. Tout était encore calme. Bigre, ça prenait du temps leurs conneries là. Après une nouvelle pause de silence, je continuais.

- Du coup, ça ne m’empêche pas de travailler, heureusement… mais puisqu’on travaille ensemble et que tu es mon ami, je tenais à ce que tu sois au courant. J’suis pas diminuée, j’entends bien avec mes appareils, mais si je suis ici, c’est aussi parce que mes supérieurs veulent voir si je suis vraiment capable. Je haussais les yeux au ciel, un peu exaspérée. Genre je deviens inutile après un accident con t’sais… tsss… Cela dit, je ne sais pas ce que je deviendrais si je ne peux plus aller sur le terrain. Je connais que ça.

Je lui jetais un nouveau regard en biais avant de lancer sur le ton de la plaisanterie, lui démontrant que je ne voulais pas me faire démonter par la situation.

- Clown peut-être ? Avec le gros nez rouge débile. Je secouais un peu le visage devant l’absurdité de la situation. Du coup voilà, mes cheveux sont redevenus normaux. Avoue que t’es bluffé par la couleur héhé.

Taquine, je remuais la tête pour faire remuer ma flamboyante tresse, accentuant exagérément mes paroles.



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Jeu 17 Mar - 0:50



Le temps nous change, mais pas notre amitié
Feat Sody & Rosebury ♣ Octobre 2020
Tu espérais que vous sauriez bientôt qui avait gagné parce que cela voudrait dire que les deux parties seraient arrivés et que les négociations seront ouvertes, car tant qu’ils n’étaient pas là et bien vous n’aviez pas grand-chose à faire à par vérifier justement leur dite présence… Que Lyllyah puisse penser que tu pouvais lui en vouloir parce qu’elle n’avait pas donné de nouvelle te surprenait, certes vous communiquiez beaucoup par sms ou au téléphone et tu avais bien remarqué que depuis quelques mois cela avait été silence radio… Mais dans votre métier, cela pouvait arriver à tout moment, oui tu aurais pu t’inquiéter, mais tu savais aussi qu’elle pouvait se retrouver sous couverture à n’importe quel moment. Elle était ton amie oui, mais vous habitiez loin et vous aviez des vies totalement différentes et tu avais gardé cela à l’esprit. Cela aurait été différent bien sur si elle avait fait partie de ton unité depuis des années et que vous aviez l’habitude de vous voir et de travailler ensemble quotidiennement ou presque. Quant à ses explications tu voulais qu’elle soit libre de les donner, il n’y avait aucune obligation, bien sûr que tu voulais savoir, bien sûr que s’il lui est arrivé quelque chose, tu désirais être au courant, mais tu ne voulais surtout pas paraitre intrusif. Tu en profitais pour la taquiner au sujet de ses cheveux, tu avais bien remarqué qu’ils étaient différents, déjà parce qu’elle n’avait plus ses dreadlocks mais aussi de par leur couleur, un roux plutôt flamboyant pour le coup. Tu te doutais que ton avis elle en avait certainement que faire, mais tu indiquais que tu aimais bien, à la vérité, tu préférais même.

« Je n’oserais pas vous critiquez, vous vous doutez bien. » Lâchais-tu alors tout autant amusé qu’elle s’en perdre du regard l’endroit que vous deviez surveiller. Quand elle reprenait la parole c’était donc pour expliquer qu’elle n’avait pas eu le temps de s’occuper de ses cheveux, tu avais presque envie de dire que vue le résultat c’était plutôt une bonne chose, mais tu sentais qu’il y avait autre chose et que ce n’était pas le moment de faire de l’humour. Tu ne savais pas ce qui s’était passé, tu étais loin de te douter, mais au ton de la jeune femme tu devines que tout cela cache autre chose. Alors en t’assurant que pour le moment rien ne bougeait du coin des négociateurs pas encore arrivés, tu portais ton attention sur ta partenaire. Ton regard sonde le sien tandis qu’elle annonce alors qu’à cause d’un collègue qui a mal fait son boulot, elle s’est retrouvée au cœur d’une explosion, effectivement tu étais loin de t’imaginer cela, surtout en voyant qu’aujourd’hui elle n’a l’air d’en avoir aucune séquelle. Par réflexe, tu ne peux pas t’empêcher de te demander s’il y avait un sorcier derrière toute cette histoire, comme s’ils étaient responsables de tous les maux qu’ils pouvaient y avoir sur terre. Dans l’histoire, vous ne pouviez même pas en vouloir au dit collègue, il avait payé le prix fort, le prix de sa vie... Dans un premier temps tu ne dis rien, gardant le silence pour le moment. Tu ne sais pas quoi dire en réalité, alors tu préfères la laisser continuer de parler, expliquant alors que l’explosion lui a laissé quand même un petit souvenir. Des acouphènes, pas de quoi se réjouir effectivement, mais elle était vivante et elle pouvait encore exercer, tu te disais que c’était cela le plus important.

« Je suis désolé d’apprendre tout ça Lyllyah… » Dis-tu alors en utilisant son prénom, chose rare en temps normal et surtout qui n’arrive jamais lorsque vous êtes sur le terrain, mais c’était quelque chose de personnel qu’elle te livrait, alors pour cette fois, tu te permettais de ne pas mettre cette distance entre vous. « Et c’est vraiment formidable que tu puisses reprendre le travail avec tous ces mois, j’imagine que ça ne doit pas être facile mais tu… Tu aurais pu être pire, tu aurais pu y passer. » Faisais-tu alors remarquer. Intérieurement tu te disais qu’avec toi cela ne serait jamais arrivé… Mais ce n’est que de l’orgueil mal placée, en réalité une erreur est si vite arrivée… Et tu sais très bien qu’un jour ça pourrait t’arriver, quand bien même tu ne le désir pas, un jour, toi aussi tu pourrais foirer… Elle te rassurait quant à ses facultés, mais en réalité, elle n’en avait pas besoin. Tu lui faisais confiance les yeux fermés et si elle avait été déclarée apte à reprendre le travail, c’est qu’elle l’était, tu ne savais que trop bien la douleur que ça serait d’être un soldat cloué à terre, ou pire, qu’on enfermerait dans un bureau… Tu souris tandis qu’elle s’imagine devenir clown avant de secouer la tête tandis qu’elle te demande si tu es bluffé par leur couleur.

« Je suis surtout bluffé de découvrir que finalement là-dessous ya une vraie fille. » Lâches-tu alors taquin. « Et tu ferais un super clown j’en suis certain. » Ajoutes-tu toujours amusé et avant qu’elle ne réplique, tu reprends. « Mais tu es un bien meilleur soldat. Acouphène ou non. J’ai confiance en toi, t’es bien meilleur que nombreux agents avec qui j’ai travaillé Sody, je suis sûr que ce n’est pas ça qui modifiera ta façon de bosser et on va leur prouver ! » Assures-tu tandis que ton œil est de nouveau fixé sur ton arme. « Je suis vraiment désolé, j'aurais du insister pour prendre de tes nouvelles... » Ajoutes-tu après un instant de silence, puis juste après ton regard est attiré par un mouvement. « Tiens je crois qu'on à de la compagnie, regardes. » Dis-tu en lui faisant signe dans la direction ou cela bougeait. C’était le moment de compter ! Un, deux, trois… Qui finalement allait l’emporter ?

Résultats des dés:


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L'Augurey
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Jeu 17 Mar - 17:59

Octobre 2020

Je haussais les yeux de manière théâtrale alors que Lyam me répondait de manière un peu désinvolte. Sale petit con va, je te ferai ravaler ton sourire ! S’il y avait bien quelque chose que j’appréciais avec lui, c’était de pouvoir parler de cette manière sans pouvoir me prendre la tête, de pouvoir plaisanter tout le temps sans que l’autre ne se vexe de quoi que ce soit. Comme si derrière les deux soldats formés que nous étions, se cachaient de grands enfants qui avaient oublié de grandir. Tout le moins, c’était une fissure que j’avais clairement et que je montrais sans honte lorsque je n’étais plus en service. Quand bien même je restais présentement concentrée, en alerte et prête à dégainer mon arme, à défaut de mes jumelles, une fois que j’étais en repos, les barrières sautaient et je me permettais tout ce qui était strictement interdit durant le service. Les deux faces d’une même pièce sous les traits d’une suissesse rouquine et orpheline.

Fort heureusement, dans ma vie, j’avais manqué d’un repère parental, mais je n’avais jamais manqué d’amour. Même à l’orphelinat on s’était toujours bien occupé de moi, et je me trouvais chanceuse pour cela. Je n’étais pas du genre à me plaindre, pas même lorsque j’évoquais à mon compagnon d’armes mon accident et la perte de mon audition. Je lui expliquais, purement et simplement, sans détour, sans honte ni même émotion. Je n’étais pas triste, je n’étais pas joyeuse, néanmoins, j’étais reconnaissante d’être en vie, tout comme je gratifiais ma chance de m’avoir placée dans un orphelinat aimant, bien que sévère par des règles strictes. Mais sans discipline, on court tout droit dans le mur.
Quand Rosebury me répondit, compatissant, en usant, étonnamment mon prénom, je le regardais du coin de l’œil en le gratifiant d’un sourire pour lui signifier qu’il n’avait pas à être désolé pour moi. Je reportais mes prunelles dans les jumelles pour scruter l’horizon alors qu’il en vint à parler de ma reprise de service. Je poussais un peu un soupir avant de rétorquer rapidement.

- T’as pas à être désolé Rosebury. Comme tu dis, j’suis en vie et dans le fond c’est tout ce qui compte. Je suis devenue un peu dure de la feuille, mais j’suis même pas totalement sourde. J’ai eu le cul bordé de nouilles ce jour-là et je serai bien conne de m’en plaindre tu vois ? Je décollais légèrement mes yeux de mon instrument de vue pour le regarder en biais, goguenarde. Du coup, j’suis encore plus dure qu’avant tu vois ? C’est pas plus mal.

J’osais véritablement faire une plaisanterie sur l’expression « dur de la feuille » et mon état. Je dédramatisais totalement ma condition, sans pour autant la renier. L’accident avait bel et bien eu lieu, et si je n’avais pas porté ma combinaison, mes protections et mon casque, il était certain que je m’en serai sortie avec bien plus que de simples égratignures et des tympans percés. Alors certes, il avait fallu soigner des plaies, mais j’avais encore mes deux bras et mes deux jambes, en sommes, rien que ne puisse me manquer ou être notable. Des cicatrices, Lyam et moi, on en comptait de par nos fonctions respectives, c’était chose commune, quand bien même ça ne restait jamais anodin. Je reprenais.

- C’est sûr que je suis bien contente de retourner sur le terrain, ça me manquait vraiment, mais du coup je suis scrutée à la loupe par nos supérieurs, les psys et les médecins pour vérifier si vraiment je suis capable et pas perturbée et tout. Non seulement c’est chiant comme protocole, mais c’est un peu… je sais pas, agaçant.

Lyllyah Sody ne connaissait ni stress ni angoisse, je ne pouvais donc pas utiliser ces mots pour décrire ce qui me dérangeait vraiment dans toutes les démarches que l’armée me faisait suivre. J’avais évidemment conscience que c’était une obligation et que c’était même tout à fait normal que je subisse tout ça durant un temps, après tout, je n’étais jamais seule sur le terrain, preuve en était aujourd’hui. J’avais conscience que je pouvais mettre en danger n’importe qui, et ça, mes supérieurs ne voulaient pas en endosser la responsabilité, c’était risque zéro… ce qui, tout à fait entre nous était ironique quand on pensait à quel point nous prenions des risques tous les jours quand on travaillait dans l’armée.
Ma fois, je comprenais les convenances, même si elles me contrariaient vraiment.
Rosebury semblait croire bon de détendre une nouvelle fois l’atmosphère en me gratifiant d’une nouvelle plaisanterie quant à mes cheveux.

- Je vous emmerde.

Je pouffais discrètement pour ne pas signaler notre position au camp adverse, me retenant de ne pas donner un petit coup de pied au soldat à côté de moi. Je le gardais pour le chemin du retour. Le vouvoiement utilisé était volontairement choisi pour signifier que je ne prenais pas mal ses remarques et que mon répondant n’avait rien d’offensant non plus. Néanmoins, les paroles qu’il utilisa à mon encontre ensuite m’allèrent droit au cœur.

- C’est gentil de me dire ça Rosebury, ta confiance est importante pour moi.

Vraiment, j’étais touchée, car si, grâce à cette mission, on pouvait ensemble prouver à nos supérieurs que j’étais tout à fait apte à aller sur le terrain, ça ne serait que de bon augure pour la suite. Je grimaçais un peu lorsqu’il s’excusa.

- Arrête, tu pouvais pas savoir, et avec nos diverses missions, des fois c’est mieux d’attendre que l’autre nous contact, genre pour pas griller une couverture. Ça va vite ces conneries.

Reposant mon regard dans mes jumelles lorsqu’il me signala du mouvement, je fis rapidement le décompte, repérant l’emplacement des protagonistes et des négociateurs se rapprocher l’un de l’autre. Silencieusement, je me mis à compter, et au résultat, je me mis à jubiler sans pour autant le montrer. J’avais gagné, tralalalère.
Malgré cette victoire, je restais parfaitement professionnelle et concentrée, scrutant l’horizon pour tenter de repérer de potentiels ennemis dans les hauteurs, comme nous en sommes. Fronçant les sourcils en apercevant un mouvement, je murmurais.

- Rosebury… à douze heures.

Je signalais ainsi la position de quelqu’un positionné à une fenêtre, et ce n’était pas quelqu’un de notre équipe puisque ça ne nous avait pas été signalé. Avec des gestes lents, contrôlés et précis, je reposais mes jumelles pour me munir à mon tour de mon fusil. Bien que ce dernier soit moins précis que celui de Lyam, il me permettrait tout de même de toucher l’ennemi en bas si besoin. Les muscles bandés, l’attention à son maximum pour éviter de nous faire surprendre par derrière, je suivais les négociations qui se déroulaient en bas. La tension était palpable, je sentais mon cœur cogner dans ma poitrine, et grand Dieu, qu’est-ce que j’aimais cette sensation ! ça me faisait me sentir davantage vivante. Mon sang tourbourinait si bien dans mon cœur qu’un léger tintement s’éveilla dans le creux de mes oreilles, mais fort heureusement rien de trop déstabilisant.
C’est pas le moment putain…
Faisant fi de mon handicap, je continuais à scruter les parlementaires en contre-bas.

- Ils sont tendus comme des strings, faut se méfier…




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Le temps nous change, mais pas notre amitié
Feat Sody & Rosebury ♣ Octobre 2020
Tu étais loin de t’imaginer toutes les raisons qui faisait que Sody ne t’avais pas donné de nouvelles depuis ces derniers mois. Tu t’étais dit qu’elle avait été pas mal prise par le boulot, qu’elle pouvait se trouver sous couverture tout simplement et qu’il n’est pas toujours simple de prévenir… Le truc en ayant une amitié avec autant de kilomètre c’est que vous n’étiez pas dans la vie l’un de l’autre et que vous ne pouviez pas tout savoir et vous ne pouviez pas vous permettre de vous inquiéter au moindre silence. Alors oui en apprenant ce qui s’était passé, tu ne pouvais qu’être désolé pour elle… Malgré tout, elle s’en tirait tout de même bien puisqu’elle pouvait encore exercer. Combien d’ancien soldat connaissais-tu qui avaient dû prendre leur retraite bien plus tôt que prévue à cause d’une mission qui a mal tourné ? C’était quelque chose qui te faisait froid dans le dos… Tu ne pouvais pas imaginer que cela t’arrive… Ce serait comme couper les ailes d’un oiseau, tu ne supporterais pas que l’on te cloue à terre, tu deviendrais probablement insupportable pour tes proches. Tu hoches alors la tête, posant sur elle un sourire chaleureux, c’était ça que tu aimais chez elle, cette façon que vous aviez de voir les choses de la même façon. Parfois tu avais presque l’impression que Lyllyah était une version féminine de toi, ou l’inverse, c’était assez perturbant. Qu’elle soit scrutée à la loupe, ne te surprenais pas vraiment et en même temps tu les comprenais, cela serait totalement une erreur de débutant de la laisser reprendre ses fonctions alors qu’elle n’était pas capable de retourner sur le terrain. Mais elle était là, c’était qu’ils lui faisaient suffisamment confiance, à vous de démontrer à présent qu’elle en était parfaitement capable !

« Je sais… Mais ce sont les règles Sody… Faut bien passer par là, ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne te laissent de nouveau tranquille t’en fais pas et puis c’est quand même plus rassurant qu’ils prennent tout cela au sérieux n’est-ce pas ? » Demandais-tu avec toujours un œil dans le viseur afin d’être certains de ne rien louper de ce pourquoi vous étiez là. Alors qu’elle finit par te demander si tu es bluffé par la couleur de ses cheveux, tu ne peux t’empêcher de la chercher et de la charrier sur le fait qu’ainsi elle faisait plus femme ainsi. Sa réaction ne se fait pas attendre, cependant vue comment elle pouffait il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle avait bien pris ta remarque et tu ne pouvais t’empêcher de sourire. Cela dit si tu la taquinais, tu prenais aussi soin de la rassurer quant à ses aptitudes à travailler et t’excuser aussi, car au fond tu t’en voulais de ne pas avoir pris de ses nouvelles et si ce qu’elle te répondait était vrai, que tu étais toi-même convaincue de tout cela, ça n’enlevait rien, tu t’en voulais quand même…  Un mouvement attire finalement ton attention, les négociateurs ont apparemment décidés de se montrer, il était temps donc de savoir qui de vous deux avait gagné votre pari. Ils avançaient et toi tu comptais, lorsque tu arrivais à huit et que tu remarquais qu’il y en avait encore deux… Tu comprenais que tu avais perdu.

« Un point pour toi Sody. » Lâches-tu alors sans perdre les hommes de vue, la tension était soudainement montée, le moment n’était plus à la conversation tranquille, vous deviez être sur le qui-vive, vous n’aviez pas le droit à l’erreur. Au signal du soldat Sody, tu regardais dans la direction qu’elle t’avait indiquée, un homme positionné à une fenêtre. « Ils ne sont pas venus seuls… Ce n’est pas très étonnant. » Cela dit tu communiquais tout de suite l’information à vos coéquipiers afin que tous soient sur le qui-vive au cas où cela tournerait mal. Sody avait raison ils étaient tous tendu et toi aussi par la même occasion, allongé sur le sol, ton œil dans le viseur, ton doigt était sur la gâchette, près à tirer au moindre petit ordre donné. Tu avais un mauvais pressentiment, la présence de l’homme à la fenêtre n’était pas prévue… A tout moment cela pouvait être une raison pour mettre fin aux négociations. Néanmoins il arrivait que dans ce genre de cas, les hommes préfèrent venir avec une assurance de ce style en plus, même cela n’était pas convenu ainsi ce n’était pas si rare que cela que ça arrive, en revanche cela pouvait aussi vouloir dire qu’ils avaient autre chose en tête et que les négociations allaient mal tournées…

Résultats des dés:


Codé par Heaven



♣️ Moi pour toujours J'envoie valser Les preuves d'amour En or plaqué Puisque tu me serres très fort C'est là mon trésor C'est toi, toi qui vaut de l'or.


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Le membre 'Lyam Rosebury' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Mar 14 Juin - 20:56

Octobre 2020

À me confier de la sorte à Rosebury, je savais que j’allais être confrontée à des paroles terre à terre, pleine de bon sens et qui auraient l’effet de me détendre. De me faire voir la vérité en face et de cesser ma colère de me ronger de l’intérieur. Car oui, même si je n’en montrais rien, j’étais en colère. Contre mon collègue décédé, contre moi, contre la mauvaise gestion de cette mission. Pourtant voilà, ce qui devait arriver était arrivé, c’était maintenant dans le passé et nous ne pouvions plus rien y changer. Je pouvais simplement avancer avec mon nouveau handicap, apprendre à vivre avec ce dernier et prouver à tout le monde que j’étais encore capable d’exercer, au nez et à la barbe de ceux qui ne donnaient pas cher de ma carrière. Le soutien indéfectible du soldat anglais à mes côtés bomba mon cœur d’un sentiment nouveau, d’un espoir et d’un soutien dont je manquais cruellement.
Hochant la tête, je le regardais du coin de l’œil avant de répondre d’un simple mot.

- Affirmatif.

Oui, il avait raison. Il y avait des règles, et j’étais la mieux placée pour les suivre. D’ailleurs, c’était ce que je faisais même si j’étais agacée par tout ce protocole. J’étais agacée uniquement parce que je me sentais comme un lion en cage uniquement à case de mes tympans devenus défectueux. Pour le reste, j’étais le soldat le plus obéissant qui puisse exister, et mes supérieurs n’avaient jamais eu à se plaindre de mon comportement durant les diverses missions et exercices. D’autant plus que Rosebury marquait un point : c’était effectivement parfait qu’ils prennent tout ça au sérieux, cela démontrait que l’armée avait des gens compétents à sa tête. C’était ce pour quoi je donnais ma vie et ce pour quoi je voulais la donner.

Mais bientôt l’heure ne fut plus aux bavardages, aussi murmurés soient-ils. L’ambiance monta d’un cran lorsque des mouvements se firent en contre-bas. Fort heureusement pour nous, nous n’étions pas seuls, toute une équipe était derrière nous, mais en voyant du mouvement en face, je ne doutais pas qu’il en était de même pour l’autre parti. Il nous fallait redoubler de prudence. Plus rapide que moi, mon compagnon d’armes prévint par talkie-walkie les mouvements que nous étions en train d’observer.
Cette situation avait été discutée au préalable et nous savions exactement comment agir, toutefois, je n’avais pas envie d’en venir à brandir mon arme. Certes, j’étais un soldat et certes, la violence ne me faisait ni chaud ni froid, j’avais été éduquée dans cet objectif, mais lorsque je pouvais éviter de faire couler le sang, je préférais. Quand bien même je pouvais être une assassine dénuée d’émotion, ce n’était pas pour autant que j’appréciais ôter la vie à mes adversaires.
Comme il le disait si bien, ce n’était pas très étonnant qu’ils ne soient pas venus seuls, après tout, c’était le cas pour nous aussi. À voir maintenant comment les choses allaient se dérouler, et, la main sur mon fusil, l’œil dans le viseur, je surveillais les négociations en bas tandis que je laissais à Lyam le soin de surveiller l’autre sniper en face. Inutile que je m’en préoccupe, avec l’arme que j’avais en main je n’arriverais pas à l’atteindre, en revanche, j’étais à bonne distance pour intervenir pour notre négociateur.

Je sentais mon corps tendu, prêt à agir. Je pris une grande et profonde inspiration pour reprendre le contrôle de ma respiration et des battements de mon cœur. Ce n’était pas le moment de flancher et, faisant fit des sifflements qui bourdonnaient dans mes oreilles, je restais attentive, prête à intervenir comme convenu. Il n’y avait rien d’étonnant dans le fait que nos adversaires aient pris leurs précautions, et cela pouvait aussi laisser sous-entendre que quelque chose d’imprévisible allait se passer… et cela ne manqua pas.
Dans mon viseur, je vis les négociations commencer à tourner au vinaigre, le ton commençait à monter. J’aurais pu les entendre de là où nous nous trouvions si mes acouphènes m’avaient laissé tranquille. Bientôt, un tir se fit entendre. L’homme à la fenêtre en face de nous avait ouvert le feu, donnant le signal pour nous d’agir. Maintenant. Vite.

L’organisation de notre équipe ne se fit pas attendre. Un peu plus loin, une explosion retentit, visant à détourner l’attention des personnes en contre bas qui étaient venues parlementer. Les tirs cessèrent alors, car les soldats ennemis se demandaient si une menace, plus grande que l’initiale, surgirait dans un instant.
Rapide, j’attrapais les grenades fumigènes que j’avais équipées au préalable et, de concert avec d’autres sentinelles, nous les déclenchions et les lancions en direction des négociateurs.
Bientôt, la fumée s’éleva, empêchant tout tir à distance. Je vis l’équipe d’intervention accourir alors auprès de l’homme que nous devions protéger. Ils allaient bientôt l’évacuer. À nous maintenant de leur ouvrir la voie et de surveiller leurs arrières.
Prunelle grise dans le viseur, je surveillais la retraite de nos ennemis et lorsqu’ils sortirent du nuage des fumigènes, j’ouvrais le feu. L’équipe de divertissement allait les prendre en tenaille pour empêcher toute retraite. Blessant un homme à la cuisse, je détournais mon attention de cette cible pour en trouver une autre lorsqu’un mouvement à ma droite attira mon attention.

- Put…

Je me ramassais rapidement, butant alors contre Lyam juste à côté de moi pour abattre un soldat ennemi qui s’était infiltré non loin de nous et qui nous avait, heureusement, remarqués trop tard. Me ramassant sur moi-même, je retenais un juron alors que je m’adressais à me mettre accroupie. D'autres pouvaient surgir à tout moment, car s'ils essayaient de se mettre en position ici, c'était pour empêcher que nous mettions notre homme à l'abri. Une stratégie à la fois bonne et honorable.

- Faut qu’on bouge Rosebury…




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