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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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New obsession (ft. Heimdall) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 27 Mar - 17:14
New obsession

5 mars 2021

Il n’y a pas de mot suffisamment fort pour décrire l’appréhension qui te gagne à chaque fois que tu penses à la filière universitaire que tu as choisie. Beaucoup ont tenté de t’en dissuader, pourtant, mais tu n’en as fait qu’à ta tête, comme d’habitude. Tu aimes les défis et surtout, tu as un attrait particulier pour deux matières qui sont l’essence même du cursus de Protection Magique. Le choix s’est fait de lui-même et pourtant, malgré ta détermination sans faille, tu es parfois assailli de doutes. Tu les vois parfois passer, les Aurors, et ils n’ont rien de brindilles ou de coton-tige, comme tu peux parfois te décrire toi-même. La plupart d’entre eux ont une carrure impressionnante et la force physique qui l’accompagne car leur métier requiert autant l’une que l’autre. Pas étonnant donc qu’on ait ri lorsque tu as intégré cette filière, avec tes un mètre soixante-treize et tes cinquante-cinq kilos tout mouillé. La moitié d’entre eux seraient capable de t’écraser rien qu’avec leur petit doigt de pied tout en étant occupé à attraper un vrai criminel. Alors bien sûr, cet inconvénient te travaille car tu sais parfaitement bien que, pour arriver à leur niveau, il te faudra travailler sur toi-même bien que plus d’autres de ton âge.

Le hasard a voulu que l’un de tes camarades d’université, de quelques années ton aîné, ait un père Tireur d’élite et tu y as aussitôt vu l’opportunité d’obtenir des réponses d’une personne familière le sujet et ayant réussi sa vie professionnelle. C’est donc en Écosse, sur l’île de Skye plus précisément, que tu échoues ce week-end là en compagnie de Léodagan. Le transplanage n’a jamais été ta tasse de thé, n’ayant jamais pris pour tout moyen de transport que le train et tes petites jambes, bien sûr. Tu te fais déjà à peine au vol sur balai, qui te demande déjà beaucoup d’efforts, mais tu as une sainte horreur du transplanage. À peine arrivez-vous sur les terres écossaises que tu te penches en avant, genoux pliés, prêt à lâcher toute tes tripes sur le sol. Tu clos si fort les paupières que quelques étoiles apparaissent à travers le fond noir que constitue ta vue mais étrangement, tu parviens à te contenir. Il te faut cependant de longues minutes pour retrouver un teint à peu près correct, toi qui es d’ordinaire toujours si pâle. Tu en viens même à te pincer les joues pour te donner un peu de couleurs, que le froid d’Écosse se charge de rehausser. Une fois relevé, tu prends le temps d’admirer le paysage autour de toi et ton souffle s’en trouve coupé. Tu n’as jamais voyagé autre que pour faire des allers et retours entre Poudlard et Londres. Les technologies moldues t’ont permises d’imaginer le monde sans bouger de ta chambre, mais le voir réellement te fait réaliser tout ce que tu as manqué et que tu manques encore. Il te tarde de pouvoir voyager comme bon te semble aux quatre coins du globe.

L’île de Skye s’impose face à toi avec ses grandes étendues vertes battues par le vent, lui-même détourné par des grands rochers majestueusement dressés. Le domaine de la famille de Léodagan semble imposant de là où vous vous tenez, à plusieurs centaines de mètres. Tu sais qu’il vous faudra quelques minutes de marche car tu refuses de transplaner à nouveau, même si cela peut épargner à tes jambes de la fatigue. Tu suis le jeune homme jusqu’à sa demeure et plus tu t’en approches, plus les pierres qui forment le bâtiment prennent de la hauteur et du volume. Tu frissonnes en arrivant à la porte tellement le lieu te semble aussi froid que désertique. Pourtant, l’extérieur jure affreusement avec l’atmosphère intérieure de la demeure, qui se veut un peu plus chaleureuse – ou dont la tentative est palpable. Il y fait si agréable que tu te permets même de retirer ton manteau et prends garde à ne pas perdre de vue le jeune homme qui s’empresse de te décrire rapidement les pièces dans lesquelles vous vous trouvez. Tu ne peux t’empêcher de penser que grandir dans ce manoir, même en étant métamorphomage, t’aurais permis de te sentir un peu plus libre que dans ta chambre londonienne de dix mètres carrés. Ton regard se perd régulièrement sur les tapisseries et autres ornements qui habillent la demeure et tu manques de rentrer dans le dos de ton camarade lorsque celui-ci s’arrête brusquement.

« Reste là, je reviens tout de suite. » Il ne te donne pas plus de détails mais tu imagines qu’il est parti se perdre dans ce labyrinthe de couloirs à la recherche de son père, alors tu continues ton inspection de la pièce actuelle, qui ressemble à un salon tout à fait normal – si ce n’est les décorations parfois un peu vieillottes et cette impression que tout vaut plus cher que ta propre vie. Le tapis qui amortit chacun de tes pas te semble particulièrement doux alors tu jettes un regard autour de toi et, t’estimant seul et à l’abri des regards, tu te mets à genoux et poses ta joue sur le beau et agréable duvet.  
AVENGEDINCHAINS
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Mer 30 Mar - 4:48
BILLIE
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HEIMDALL
Tu griffonnes à la hâte des pistes en vrac, des idées pouvant amener à d'éventuelles résolution qui te viennent en tête sur le moment. Tu le fais de tête – tu ne sais pas si tu envie ou non, sur le coup, tes collègues d'autres départements du ministère qui sont autorisés à emmener des duplicatas de leurs documents pour travailler dessus le week-end, même si beaucoup ne le font pas, puisque dans le domaine de la justice et protection magique, ce n'est évidemment pas possible. Avec le temps, au Macusa d'abord, au Ministère britannique depuis, tu as appris à mémoriser les affaires en cours, à retenir les détails de tête pour pouvoir y penser le week-end. La plupart des gens se moqueraient de ce trait professionnel, soulèveraient l'idée que tu es plus homme de terrain et que tu ne dois pas te torturer la cervelle lorsque tu n'es pas au boulot même si le boulot de tireur d'élite mêle en réalité aussi l'action que la réflexion – et puis, tu es comme cela. Le genre bourreau de travail, concentrant son énergie sur le but que tu t'es déterminé étant enfant, surtout depuis que tes trois mômes sont devenus étudiants et que tu es seul la plupart du temps. Avant, tu essayais d'être le plus présent possible même lorsque tu les avais confié à ton frère pour leur offrir une base stable les années précédents leurs entrées respectives à Poudlard mais depuis qu'ils sont la plupart du temps aux études et ne reviennent que pour les vacances – quoique le statut universitaire fasse que Léodagan te visite de temps en temps le week-end, quand il n'est pas occupé par ses travaux scolaires ou par des sorties avec ses camarades –, tu as repris tes vieilles habitudes de travailleur acharné. Même en ce milieu de journée donc, alors que la fin d'après-midi se dévoile tranquillement et alors que tu sais que ton fils aîné viendra sans doute te rendre visite, tu as l'esprit occupé par une affaire de criminalité. Une, pour ne pas dire plusieurs parce que tu as toujours des éléments de plusieurs instructions en tête et tracer l'encre de ta plume sur plusieurs parchemins dans le même laps de temps pour ne pas les mélanger ne te dérange pas plus que cela.

C'est sans doute un trait de caractère hérité de ton père – et, avant lui, de ton grand-père pour ton plus grand malheur parce que tu aurais préféré ne rien avoir en commun avec le vieux –, qui était lui aussi un bûcheur, préférant enchaîner les nuits de travail plutôt que d'entretenir des relations avec sa famille. Cela ne l'avait pas empêché d'avoir quatre enfants, deux filles et deux garçons même si tes sœurs avaient connu une fin presque tragique lorsqu'elles n'étaient que nourrissons et que seuls Dieter et toi avez pu grandir. Ton frère avait eu plus de chances sur le plan éducatif car il avait été élevé dans le domaine de tes parents, même s'il avait probablement pu plus compter sur les nurses et les domestiques pour son éducation avant d'avoir un précepteur. Tes parents avaient mûri durant les douze ans qui séparaient vos naissances respectives et ils avaient été plus aptes à se soucier de ce dernier enfant, même si ton père n'avait jamais tempéré son caractère workaholic et ta mère celui de fêtarde et maîtresse de maison organisatrices de bals somptueux qu'elle avait acquis en épousant un noble, après une enfance misérable. C'est de ton père, donc, que tu tiens l'un des traits de caractères les plus ancrés en toi après celui qui consiste à vouloir aider et protéger les gens. Ironie du sort, lorsque tu repense aux coups reçus durant ta jeunesse parce que ta naissance était indigne, hors mariage, et à l'appellation de bâtard qui franchissait si souvent les lèvres de ton grand-père.

Un coup léger est frappé à la porte – Léodagan est toujours aussi discret. Tu l'invite aussitôt à entrer, quittant la chaise de ton bureau et abandonnant tes parchemins pour le moment. Tu l'attendais, sachant qu'il t'avait écrit quelques jours auparavant pour t'annoncer qu'un des jeunes étudiants en protection magique souhaitant te rencontrer pour parler de ton travail. Tu tente de te détendre, lève légèrement la main droite puis la rabaisse l'instant suivant pour la mettre dans la poche de ton pantalon – quand il était plus jeune, tu lui ébouriffais parfois les cheveux parce que tu avais vu d'autres de tes collègues agir ainsi avec leurs fils et que tu en avais déduis qu'il s'agissait d'un fait paternel normal et le réflexe te revient parfois mais tu t'abstient au dernier moment. Il est trop grand, maintenant, du haut de ses vingt ans et de son statut d'universitaire bientôt diplômé. Cette habitude l'agaçait déjà d'ailleurs il y a quelques années déjà, quand il avait treize ou quatorze ; depuis, seul reste un léger mouvement instinctif, adopté par la force de l'habitude au cours de son enfance, que tu retient aussitôt que tu en as commencé l'esquisse. Bientôt, ce sera au tour de Perceval d'être trop grand pour ce mouvement, d'ailleurs. Peut-être la pratique s'effacera t-elle alors d'elle-même, définitivement puisque tu n'auras plus l'occasion de la reproduire ? En attendant, avec l'aîné, tu prends la parole d'une façon plus adulte. Tu lui demande comment il se porte, comment vont ses études et puis dérive brièvement sur son camarade qu'il ne semble au final pas avoir emmené avec lui en transplanant sur l'île. Il rectifie ton erreur, te précise que le jeune homme est resté au rez-de-chaussée le temps qu'il vienne te chercher parce qu'il n'avait pas envie de traîner le jeune homme rendu malade par le transplanage à travers les études. Tu inclines la tête en signe approbateur, murmure qu'il a eu raison pour appuyer le mouvement et tu pars à la rencontre du jeune homme, tandis que Léo te précise qu'il va aller lire dans sa chambre pour vous laisser discuter boulot tranquillement. La police magique ne l'intéresse pas trop, chose de laquelle tu es satisfait. C'est un métier à risque et tu préfère que tes enfants n'y soient pas exposés même si tu en es passionné au point de gommer parfois ta vie privée pour t'y consacrer. Qu'est la vie privée depuis la mort d'Emma puis l'entrée des enfants au collège, d'ailleurs ? Des aventures rapides, un soir, quelques semaines, des morceaux volés au temps et presque aussitôt rendus à lui. Ayant dévalé les escaliers pour aller à la rencontre du jeune, tu t'arrête subitement au dernier tournant. Séparé du rez-de-chaussée par le balcon intérieur du premier étage, dont les escaliers descendent en deux arcs de cercle à gauche et à droite jusqu'à une sorte d'entresol, au milieu duquel ils se terminent en une simple rangée en ligne droite, tu aperçois le jeune homme allongé par terre, la joue appuyée sur le tapis. Si ton cœur a manqué un battement au premier instant en te rappelant qu'il avait mal supporté le transplanage, tu te ressaisis aussitôt ; il est dans une position qui n'indique ni malaise ou évanouissement, ni signe de convulsion dû à un choc. Non. Il est… tout simplement en train de toucher le tapis, pour une raison que tu ignore – et que tu n'es pas certain de vouloir connaître. En regardant mieux, tu peux te rendre compte d'ailleurs que ses yeux sont bien ouverts. Les tiens s'écarquillent légèrement, à mi-chemin entre la stupéfaction et la perplexité. ❝ Est-ce que… Est-ce que tout va bien, jeune homme ? ❞ Tu avales légèrement ta salive pour reprendre un timbre de voix plus assuré après le premier début de phrase puis descends rapidement les escaliers par la droite, en prenant soin avant d'arriver à sa hauteur de gommer au mieux l'expression désorientée de ton regard face à son attitude, pour ne pas paraître impoli ou le mettre mal à l'aise.

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Invité
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Mer 30 Mar - 13:29
New obsession

5 mars 2021

Alors que ta joue entre en contact avec la surface du tapis, tu repenses à toutes ces fois dans ton enfance où tu as posé l’oreille contre le parquet de l’appartement pour entendre la vie des voisins du dessous, à défaut de pouvoir la voir de tes propres yeux. Tu espérais, grâce à eux, glaner quelques informations sur la vie extérieure, une vie que tes parents gardaient secrète pour ne pas te donner envie de mettre le bout du nez dehors. Conrad et Henrietta, tu appris rapidement leurs prénoms, passaient beaucoup de temps dans leur salon le soir à discuter de leur vie en dehors de leur couple et par ce biais, tu apprenais les histoires des uns et des autres sans même avoir à les rencontrer. Chaque soir, après le dîner, tu collais ton oreille contre le sol et attendais qu’ils commencent leurs ragots du jour, car ils s’avéraient toujours intéressants. Tu ne répétais jamais rien de tout cela à tes parents, persuadés qu’ils ne comprenaient pas ton besoin d’en entendre plus sur les autres habitants de ce monde et les choses qui constituaient leur vie, à défaut de remplir la tienne. Tu n’avais que faire des histoires du soir que pouvaient raconter ta mère pour t’endormir, elles ne valaient rien à côté des commérages que transmettait Henrietta à son mari dans un rire dindonesque.

Tu fermes les yeux en te remémorant ce qui, pour toi, constitue un bon souvenir car malgré ton envie frustrante de sortir hors de l’appartement, tu as pris plaisir à partager ces moments-là avec ces deux personnes qui ne t’ont sûrement jamais vu de toute leur vie. Plongé dans tes souvenirs, tu n’entends pas les pas qui arrivent dans ta direction et même si tu avais tendu l’oreille, le bâtiment est si grand que tu ne l’aurais sûrement pas entendu tout de suite. C’est une voix d’homme qui te ramène à la réalité et même, te fait sursauter. Ton premier réflexe – celui appris lors des cours de Défense contre les Forces du Mal – est de rouler sur le côté tandis que ta main glisse dans ta veste pour récupérer ta baguette magique, que tu pointes en direction de la voix inconnue. Le cul par terre, le bras tendu et les pupilles dilatées par l’adrénaline, ton regard se pose alors sur la personne qui t’a interpellé et que tu estimes être le maître des lieux, car il descend ces escaliers avec l’assurance de celui qui les connaît par cœur et les pratique tous les jours. La notion de danger s’évapore peu à peu de ton esprit et tu prends plusieurs grandes inspirations, espérant ne pas avoir provoqué de changement de couleur de cheveux dans ta précipitation. Le temps qu’il arrive à ta hauteur, tu te redresses sur tes grandes jambes et constates que l’homme qui s’approche de toi n’est pas beaucoup plus grand que ta propre personne. Tu ranges ta baguette et époussettes ton veston donc les liserés émeraude et doré rappellent subtilement ton appartenance fière et entière à la Maison Serpentard.

« Tout va très bien, pardonnez ma réaction, Mr. Selwynn. Simple… réflexe. » Après tout, si tu veux devenir tireur d’élite toi-même, il te faut bien acquérir certains de ces réflexes qui sauvent la vie dans les situations dangereuses. Les rues de Londres ne sont plus aussi sûres qu’elles aient pu l’être par le passé pour les sorciers et malgré ta grande bêtise, tu en as bien conscience. Après avoir redressé une dernière fois le pan de ta veste, tu tends la main vers l’hôte des lieux tout en lui faisant cadeau de l’un de tes plus beaux sourires cordiaux. Tu ne sais pas encore ce que l’homme – sang-pur, tu le sais pertinemment – pense des né-moldus et tu ne veux pas risquer de te dévoiler trop vite et de mettre en péril une aide qui pourrait t’être précieuse. Tu prends ces quelques secondes pour inspecter de ton regard bleu affolement magnétique la carrure et l’allure du maître des lieux. Ta première réflexion est rapide et la suivante : il aurait bien besoin d’une nouvelle coupe de cheveux qui mettrait en valeur la belle ligne de sa mâchoire. Son visage, lui, possède les traces d’une grande fatigue (ou sagesse) alors que, pourtant, on ne lui donnerait pas plus de trente-cinq ans. Tes lippes s’étirent de nouveau en un très faible sourire, dont la signification reste secrète pour le moment.

« Merci de prendre sur votre temps précieux pour échanger avec moi. Je m’appelle Billie, Billie Rowe. » Ce nom ne doit absolument rien lui dire ou, si c’est le cas, ce n’est sûrement pas lié à ta famille. De mémoire, aucun de tes ancêtres proches n’a de sang sorcier et pourtant, tu es bien là, à te tenir devant lui et à savoir te servir d’une baguette. C’est que, quelque part dans ton arbre généalogique, un sorcier ou une sorcière s’est perdu en chemin… Dans tous les cas, tu fais un très gros effort pour garder une diction impeccable qui ne laisserait pas entendre tes origines plébéiennes.
AVENGEDINCHAINS
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INRP
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Jeu 31 Mar - 2:38
BILLIE
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Le jeune homme réagit au quart de tour avant même que tu ne commence à descendre les escaliers. À peine as-tu terminé ta phrase qu'il se redresse, sursautant sur le coup de la surprise, avant de rouler sur le côté pour se mettre à couvert tout en sortant sa baguette alors que tu descends promptement les marches. Tu gardes les mains le long du corps pour le moment, ne tenant pas à l'effrayer plus que cela en agitant les doigts au risque d'user de magie sans baguette. Tempéré, essayant de chasser ton expression perplexe face à son premier comportement envers le tapis, tu n'analyse pas plus son attitude. Tu as eu le temps de capter le principal en une poignée de secondes lorsque tu l'as surpris même si tu l'as fait sans le vouloir – une réaction vive, plutôt intéressante dans la manière qu'il a eu de se mettre à couvert en se sentant menacé et de sortir sa baguette sans pour autant attaquer directement sans être sûr qu'il ne soit vraiment en situation de danger immédiat. Il semble prometteur pour la filière, prudent et réactif sans pour autant tomber dans la paranoïa ou un accès de méfiance excessive qui ne ferait pas bon mélange en ce qui concerne la protection magique, une personne manifestant un tempérament trop craintif risquant à tout moment de se mettre en danger voire de mettre les autres en danger, y compris ses partenaires de terrain. Le juste milieu entre une réactivité rationnelle et une angoisse pusillanime semble, en réalité, parfois difficile à trouver, notamment pour les débutants. Cela l'est sans doute plus encore pour les universitaires, qui n'ont pas forcément de stages puisqu'ils ne sont pas obligatoires même si possibles à partir de leur seconde année et sont donc principalement instruits de façon théorique en attendant l'heure de leur diplôme.

Celui-ci, donc, t'enthousiasme brièvement au premier abord de par la manière dont il a réagi. Tu te tempère malgré tout, ne laissant rien paraître de l'intérêt qu'il a suscité sur le coup mais inclinant la tête en signe approbateur lorsqu'une fois que tu es arrivé à sa hauteur, il se remets précipitamment debout et te présente tes excuses en évoquant un réflexe pour justifier sa position précédente sur la défensive. ❝ Il n'y a pas de mal. Je ne me suis pas senti menacé. ❞ Etonnamment, comme tu le songeais précédemment, c'est un compliment. Tu essaie de le faire ressortir dans le timbre de ta voix, sans pour autant tergiverser sur le sujet ni justifier tes paroles au risque de le laisser perplexe à son tour, peut-être comme une légère taquinerie, une pique rapide pour vous mettre au même niveau vis à vis du fait que tu l'étais quelques instants auparavant en l'observant au sol. Tu ne te l'explique pas pourtant, maladroit avec les codes humains et maîtrisant mal les plaisanteries, qui t'échappent plus souvent parce que tu as pu les autres en faire preuve et que tu as tenté de t'adapter à eux, pris l'habitude de les imiter, que par réelle volonté. Tu ignore cependant comment le garçon en face de toi le prendra, et une part de toi ressent quelque vague anxiété à l'idée qu'il ne le se fâche ou ne se montre nerveux face à ton comportement. L'anxiété s'intensifie légèrement – est-ce que tu ne serais pas en train de passer pour un rustre, un ours bourru ? Tu te triture la cervelle pour une fois, cherche un moyen de le mettre mal à l'aise. Tes collègues, ta famille, les gens que tu côtoies régulièrement en somme, ont l'habitude de ce train de caractère qui fait que tu essaie de ne pas trop parler pour ne pas dévoiler ton manque de compréhension des codes humains, ta maladresse émotionnelle. Tu essaies, souvent, régulièrement mais lorsque tu n'y parviens pas, tu préfères garder le silence plutôt que de forcer et de risquer de dévoiler ta malhabileté sociale et les gens semblent s'y être fait. À la longue, il y en a même certains avec lesquels tu te sens presque à l'aise, comme un poisson dans l'eau, à commencer par Naya par exemple. Mais avec lui, c'est forcément différent.

Billie, c'est donc son prénom, vient tout juste de te rencontrer et ne connaît donc absolument pas ton tempérament. Tu cherche donc un moyen de ne pas rendre cette première impression oppressante et désagréable pour lui, réfléchissant à toute vitesse à une manière de le mettre à l'aise sans tomber dans un excès d'intérêt trop prononcé. Trouver un juste milieu, comme celui auquel tu pensais auparavant en ce qui concerne le caractère intéressant qu'il dévoilait pour la filière de protection magique qu'il a choisi. ❝ Enchanté Billie, je suis Heimdall Selwyn. ❞ Le commencement tant qu'à faire, une formule de politesse que tu as appris à utiliser lorsque tu rencontre de nouveaux collègues. ❝ Avec plaisir pour le temps, je suis toujours ravi de parler de mon métier en particulier à d'éventuels futurs collègues. Est-ce que vous avez des questions particulières pour commencer ? Des points que vous aimeriez aborder en priorité ? ❞ Tu ne sais pas trop ou tu mets les pieds sur ce coup là, mais tu ne t'en rends compte qu'une fois que les mots ont franchi tes lèvres. Est-ce que tu ne vas pas trop vite en besogne ? Est-ce que tu ne risque pas de le déstabiliser en en venant aussi vite au sujet principal ? Tout en gardant le visage vaguement impassible, souriant légèrement pour lui offrir une expression sympathique et ne rien dévoiler du trouble qui t'anime mentalement, tu cherche un moyen de ramener la conversation à un sujet plus light. ❝ Vous aimeriez peut-être boire quelque chose ? ❞ Proposer une boisson peut être une bonne idée. C'est quelque chose de normal, non ? Les gens font cela quand ils reçoivent quelqu'un chez eux. En attendant ses réponses, tu le détaille légèrement d'un bref coup d'yeux. Il est un peu moins grand que toi – pas vraiment pourtant, car tu dois le dépasser d'environ huit ou dix centimètres. Tu n'as jamais trop grandi, le manque de sommeil, le manque d'affection, tu ne sais pas trop mais tu as poussé comme une mauvaise herbe qu'on a cherché à couper trop vite. Il est plutôt fluet, presque filiforme, sans pour autant sembler souffrir d'anorexie, le visage assez doux et jovial, souriant. Il a l'air assez confiant en lui, peut-être borné et décidé à accomplir un but quand il l'a en tête, tu ne parviens pas encore à le déterminer. Tu es assez intrigué à l'idée de le savoir, en tout cas. Les caractères humains, même si tu ne parviens pas toujours à comprendre leurs motivations et leurs émotions, sont toujours intéressants à observer.

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Jeu 31 Mar - 16:10
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Tu as bien du mal à ne pas prendre sa réponse pour une insulte. La seule petite chose qui te retient de profondément te vexer, c’est le fait qu’il a raison. Tu n’as absolument rien d’effrayant, même avec une baguette entre les mains et c’est bien cela que tu espères changer. Tu en as plus qu’assez de passer pour le petit angelot frêle et fragile sur qui il faut veiller et à qui on redoute de donner une baguette de peur qu’il se fasse mal avec. Tu n’as rien d’un enfant de deux ans, tu fais tes propres choix désormais, des choix dont tu es pleinement responsable. Alors tu ravales ta fierté devant Selwynn car tu sais pertinemment que montrer ta désapprobation ne rendra pas vos échanges plus cordiaux. De plus, le ton que tu discernes dans sa voix prête à confusion. Il va à l’encontre des mots qu’il a prononcés, ce qui te rend perplexe à ton tour. Tu décides bien vite de tirer un trait sur cette histoire et passes aux présentations de rigueur. Il te donne son nom en entier et ne cherche pas à se positionner au-dessus de toi en utilisant des termes référents à son rang dans la société. Il aurait simplement pu se présenter en tant que maître des lieux et faire fit du prénom, car elle pose leur conversation sur un pied d’égalité entre les deux interlocuteurs. Chercherait-il donc à te mettre à l’aise en te faisant croire qu’il ne se pense pas en tous points supérieur à toi ? Tu as bien du mal à cerner le caractère de l’homme qui te fait face mais tu sais que cela prendra plusieurs échanges avant que tu ne puisses réellement y parvenir. Sans être télépathe, il est bien difficile de savoir ce qu’une autre personne pense vraiment derrière ses sourires polis et un visage de marbre. Heimdall ne laisse passer que peu d’expressions et, cherchant à obtenir son approbation, tu optes pour une stratégie de mimétisme.

Malgré toi, tu souris à nouveau. Tu es agréablement surpris que le propriétaire d’une demeure aussi imposante - sang-pur de surcroît - se montre aussi cordial et accessible envers un petit né-moldu de rien du tout. Tu essayes de contrer la paranoïa qui, forcément, vient s’insinuer en toi pour trouver une explication à ce comportement étrange. Personne n’est aussi gentil. Que gagne le sieur Selwynn à être aussi sympathique avec toi ? En tout cas, il ne souhaite pas perdre de temps et c’est ce que tu apprécies. Tu ne veux pas en perdre en banalités d’usage car, de toute évidence, ses minutes sont aussi précieuses que les tiennes et il te tarde de rentrer dans le vif du sujet. Tu caches néanmoins ton empressement en hochant simplement de la tête. Les mots n’ont même pas le temps de se former dans ton esprit qu’il te pose une nouvelle question et te voilà tiraillé. Le transplanage t’a causé d’horribles nausées qui brûlent encore ta gorge mais tu ne veux pas passer pour un faible sorcier dont la soif passe avant tout le reste. Tu le vois - le sens, même - t’observer et faire son jugement. Il est probablement déjà en train de se faire un avis négatif sur toi, que tu dois absolument étouffer dans l'œuf.

« Non ça ira, je vous remercie. Peut-être plus tard. » Tu te laisses la possibilité d’en faire la demande si jamais cette sensation de brûlure dans ta gorge ne disparaît pas. Tu regardes les meubles tout autour de vous et décides de prendre les devants en t’asseyant sur l’un des sofas, supposant que la conversation va rester détendue malgré le sujet, ne nécessitant pas de bouger jusqu’à son bureau. Tu t’y sentiras bien moins à l’aise pour poser tes questions. Ainsi, tu montres à Heimdall que tu es en mesure de prendre les décisions pour quelqu’un d’autre que toi-même et de t’y tenir. Tu croises les jambes mais donnes l’air - seulement l’air - de ne pas être complètement détendu. Il est vrai que ton cœur bat un peu plus vite car la situation est plutôt exceptionnelle. Tu as devant toi un professionnel, un homme accompli qui a déjà obtenu le respect de ses pairs et construit sa vie en conséquence. Tu l’envies presque d’en être à ce point de sa vie où tout est tel qu’il doit l’être. Tu croises tes mains entre elles sur tes genoux, redresses ton dos pour paraître un peu plus grand et avales ta salive.

« Je ne vais pas passer par quatre chemins, Monsieur Selwynn, cette filière m’a été particulièrement déconseillée par mes professeurs en vue de ma… physionomie. Je le sais, je ne suis ni fort ni endurant et ce sont des caractéristiques essentielles pour atteindre le but que je me suis fixé. Je veux être tireur d’élite de baguette magique, tout comme vous. On ne me dissuadera pas de persister dans cette voie malgré cela. Je suis excellent en sortilèges et défense contre les forces du mal et comme vous avez pu le constater vous-même, j’ai de bons réflexes. Voici donc la raison de ma venue. » Tu te racles la gorge et regrettes presque de ne pas avoir accepté au moins un verre d’eau. « Je ne compte pas dormir sur mes acquis et je ferai ce qu’il faut pour obtenir l’endurance nécessaire à ce métier. Mais j’aurais besoin de vos conseils sur la façon dont je pourrais… comment dire ça… compenser ces lacunes. » Il te devient de plus en plus difficile de parler de façon aussi soutenue. Si ça ne tenait qu’à toi, tu lui aurais simplement dit : je suis une brêle en sport, comment je peux m’en sortir autrement ? Mais ce n’est pas comme ça qu’on parle à un homme comme Heimdall - du moins, c’est ce que tu t’imagines. Tu es loin d’imaginer que la vision que tu te fais de ce personnage est aux antipodes de la réalité. Tu te doutes même que, s’il vient à apprendre que tu es un né-moldu, il ne se privera pas de se moquer de toi, de tes tentatives pour atteindre les prouesses de tes homologues purs.
AVENGEDINCHAINS
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Invité
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IRL
Ven 1 Avr - 4:32
BILLIE
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HEIMDALL
Ton interlocuteur semble se calquer sur la même neutralité émotionnelle que toi, restant de marbre quelques instants pour une raison que tu ignore avant de se parer d'un léger sourire. Probablement, tu l'as vexé ou choqué avec tes paroles précédentes et un léger remords électrise ton corps l'espace d'un instant, pinçant ton cœur, tordant ton estomac. Tu parviens à te maîtriser pourtant, à renoncer à te mordiller les lèvres ou à baisser les yeux au sol comme tu as eu longtemps l'habitude de le faire les premières années ou tu commençais à travailler pour le MACUSA – une routine engendrée par ton grand-père que tu pourrais parfois presque encore revoir, droit devant toi, le bout de sa canne appuyé contre ta gorge et soulevant légèrement ton menton, alors qu'il t'intimait sans détour de détourner le regard, appuyant ses paroles en rajoutant tu savais ce qui allait t'arriver autrement. Mais il est loin le temps de ton enfance et tu n'es plus le gamin frêle, au corps abîmé par les ecchymoses et les balafres, que tu as longtemps cru que tu serais à vie pourtant. Il arrive encore parfois que des flashs reviennent te hanter, les véritables fantômes, ces revenants agitant des chaînes et semant chaos et paniques sur leurs passages, n'étant jamais après tout rien d'autre que les souvenirs de passés troublés qui reviennent encore et toujours troubler l'esprit de leurs propriétaires. Tu envie parfois ceux qui parviennent à lutter contre ces troubles, ceux pour qui le temps a fait son œuvre, gommé la plupart de ces ectoplasmes et pour qui il ne reste dans le centre de ta mémoire épisodique que quelques angoisses étouffées dans l'œuf aussi vite qu'elles sont apparues. Mais tu n'en parle jamais, au nom de la dignité, de la pudeur. Aux quelques camarades du MACUSA puis aux camarades d'une salle de sport que tu fréquente, lorsque l'envie te prends de te défouler ou de te maintenir en forme en boxant, tu as justifié les quelques cicatrices blanches qui ont survécu au temps et que l'on peut encore apercevoir sur ton dos ou tes bras par des blessures dues à ton métier. Tu tâches de rester réaliste dans l'ensemble, ne niant pas que tu es faible et instable sur le plan émotionnelle, tu en as pour preuve la difficulté interactive envers les autres et tu ne parviens à peine à mettre le doigt sur le fait que c'est cette enfance miséreuse qui t'a préparé au but que tu te donne aujourd'hui, celui de protéger les autres et de leur rendre justice dans les moments difficiles. Mais la chaleur que tu ressens, si semblable et pourtant si différente à celle que tu as pu ressentir le jour ou tu as pris pour la première fois la petite Naya dans tes bras il y a de nombreuses années maintenant lorsque tu parviens à rendre justice à des gens assassinés en mettant la main sur leurs meurtriers est quelque chose dont tu ne voudrais te passer pour rien au monde, quand bien même tu as souvent du souffrir le martyr pour parvenir à te rendre compte que tu pouvais la ressentir. C'est un des souvenirs les plus marquants, celui des cinq premières années de ta vie avant que la rupture mentale ne se crée, que tu ne passe deux ans dans le vide émotionnel le plus complet. Et puis Naya. Et avec elle, la connaissance du bonheur, de la protection, la vraie, autre que celle qu'on pouvait découvrir dans les romans. C'était ce que tu voulais accomplir jusqu'à ton dernier souffle. Tu serais presque heureux si tu pouvais t'éteindre avec cette chaleur semblant inépuisable que ton métier te procure.

Tu sais pourtant que ta vision est spéciale, tu serais d'ailleurs bien incapable de l'expliquer à d'autres personnes de façon claire et précise  tu ne parviens même pas vraiment à te l'expliquer toi même – alors tu rentre dans le vif du sujet avec Billie, avant de te ressaisir pour ne pas le braquer en étant trop direct et de lui proposer à boire, du moins. Tu aimerais savoir quelle est sa vision de la justice magique à lui, en particulier des Aurors, des policiers judiciaires ou des tireurs d'élites puisqu'il a choisi une filière universitaires qui débouchera sur ces métiers. Ayant décliné ta proposition de rafraîchissement, pour le moment en tout cas, le jeune va s'asseoir dans l'un des sofas du salon sans plus attendre. Tu te retiens d'incliner la tête en signe d'approbateur pour appuyer sa décision, jugeant qu'il est plus intéressant de voir jusqu'à quel point il ira pour agir de son propre chef pour mieux le cerner en tant que futur adulte et éventuellement collègue. Tu cesses de donner l'air de l'observer pour le moment, de manière à le mettre à l'aise, même si tu réfléchis à sa posture en général. Le langage du corps est l'une des premières choses que vous apprenez à analyser, dans le cas ou il soit nécessaire de le capter lors des interrogatoires. Les jambes repliées de Billie trahissent ainsi un besoin d'autoprotection, appuyé par le fait qu'il a posé ses mains sur ses genoux, démontrant qu'il est en proie à un certain malaise malgré son discours précis que tu écoute avec attention et l'assurance dont il a fait preuve en allant s'asseoir sans détour sur le canapé. Tu restes toujours impassible au premier abord, mais ton lobe frontal s'échauffe pour trouver un moyen de résoudre le problème, de le mettre à l'aise pour le moment. Tu lui proposerais presque de sortir parler à l'extérieur, l'idée faisant son chemin que c'est peut-être l'immensité de la demeure et le luxe que tu as exposé pour tenter de la rendre chaleureuse aux yeux des visiteurs qui le mets dans cet état, s'il n'avait pas manifesté sa volonté de rester dans cette pièce en allant s'asseoir. Les êtres humains sont décidément bien compliqués parfois, mais tu ne t'avoue pas vaincu. Après tout, cela viendra peut-être plus tard et toi-même tu es le premier à avoir des difficultés à t'ouvrir aux autres même si tu as pris l'habitude de n'en laisser rien paraître, tu peux donc totalement comprendre l'attitude de Billie qui est, au fond, assez semblable à la tienne. Il a même déjà apprivoisé le fait de n'en laisser rien paraître en partie, pour preuve la façon qu'il a eue de se diriger vers le sofa puis la manière dont il a relevé le dos sans pour autant bomber le torse.

Un léger sourire glisse de nouveau sur ton visage, tu incline la tête en signe approbateur. ❝ Oh, à votre âge la physionomie peut encore changer. Votre condition physique et votre endurance pourront toujours se travailler au fil des années, notamment avec les cours de défense et d'attaque au corps-à-corps qui sont enseignés si je ne m'abuse dans la filière de protection magique à l'université. ❞ Tu as brièvement suivi le cursus pour t'informer des différences et des ressemblances qu'ont les formés dans cette branche, afin de comparer leur apprentissage à celui que tu as eu en tant qu'Auror puis tireur d'élite débutant en ton temps – certes à l'époque l'université n'existait pas et vous étiez directement lancé sur le terrain, plongés dans le grand bain sans attendre mais vous étiez toujours entouré d'aînés malgré tout, capables de réagir à votre place et de vous protéger si le besoin s'en faisait sentir. Vous appreniez donc sur le tas tout en étant protégés à la manière des étudiants de maintenant, pour lesquels d'ailleurs l'université est une grande avancée. Bien qu'elle soit surtout utile sur le plan théorique, elle permets d'éviter que des jeunes de dix-sept ou dix-huit ans ne se jettent directement dans la gueule du loup dans les combats actuels, ce qui n'est pas plus mal surtout en période de guerre. Les protéger avec un apprentissage majoritairement scolaire jusqu'à leurs vingt-et-un ans est donc plutôt positif, même si certains se mêlent parfois avant aux interventions contre le blood circle, notamment s'ils font partie de l'Ordre ou des Mangemorts et que leurs aînés les préviennent. ❝ Il est vrai que vous avez une manière d'agir très intéressante et prometteuse, de ce que j'ai pu voir pour le moment. Votre façon de vous mettre à l'écart et de vous préparez à attaquer en cas de besoin sans céder à une pulsion nerveuse ou à la surprise et jeter un sort directement tout à l'heure était assez admirable, c'est ce que je voulais souligner en disant que je ne m'étais pas senti menacé. ❞ Tu réfléchis à la seconde partie de ses paroles. Améliorer ses lacunes physiques. C'est un point sur lequel tu pourrais entièrement l'aider car tu n'étais, à son âge, guère plus vigoureux sur le plan physique et en même temps sur laquelle tu es totalement ignorant car tu as l'impression que le changement s'est fait naturellement dans un sens. Que tu as pris des forces dans l'ordre logique des choses, en t'entraînant au combat avec tes collègues du MACUSA et en les suivant sur le terrain, ni plus ni moins. Mais les jeunes gens étant toujours impatients de grandir et de s'améliorer, ce n'est sûrement pas la meilleure réponse à apporter à un garçon comme Billie que de lui dire de patienter, que le temps fera son œuvre en temps voulu. Cela d'autant plus que certaines personnes restent fragiles physiquement tout au long de leur vie, leur force mentale prenant suffisamment le dessus pour que leur apparence se laisse aller. ❝ Je vois. Pratiquez-vous de quelconques activités physiques ? En dehors des cours de défense au corps-à-corps et de renforcement musculaire qui vous sont fournis à l'université ? Ou est-ce que ces lacunes peuvent s'expliquer par d'autres problèmes, des parents trop protecteurs qui ne vous ont pas laissé grandir ? ❞ Tu n'évoque pas l'inverse pour le moment pour ne pas le mettre encore plus mal à l'aise. Il te semble d'ailleurs que Billie n'a jamais vraiment été battu, malgré sa réserve naturelle. Tu ne saurais pas expliquer pourquoi, une intuition, même si tu le plaindrais tout autant d'avoir souffert de la surprotection et de n'avoir pas pu vivre au grand-air. L'excès d'affection nuit parfois autant que le manque ou les abus. ❝ Pardonnez-moi pour ces questions indiscrètes mais pour mieux réfléchir à des solutions à vous proposer pour améliorer votre forme physique, j'aimerais en connaître la cause au moins brièvement. ❞ Tu préfère éviter de lui demander des détails s'il n'en a pas envie, le principal peut suffire pour le moment – tu as déjà l'impression d'en demander trop et de t'immiscer à outrance dans sa vie privée. Tu lui adresse un nouveau sourire, le laisse réfléchir à ta question. S'il n'a pas envie de répondre ce n'est pas un drame. Tu enchaîne d'ailleurs de nouveau pour lui laisser une porte de sortie, au cas ou il voudrait se concentrer sur un autre sujet pour oublier ton indiscrétion. ❝ Pourquoi croisez-vous les jambes, monsieur Rowe ? ❞ Aucun jugement dans ta voix. Simplement de la curiosité et, plus sécrètement, de l'impatience de savoir ce qu'il va répondre.

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Ven 1 Avr - 10:22
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Il ne semble pas te juger mais tu vois bien que son regard ne te quitte pas. Au moins éprouve-t-il un certain intérêt pour toi, pour ce que tu as à dire. Il n’est pas déjà en train de penser à ses prochains rendez-vous ou à d’autres aspects de son travail que tu ne connais pas encore, et que tu ne fais qu’imaginer naïvement. Que fait un homme comme Heimdall de ses journées, à part courir le vilain et le mettre à Azkaban ? Y a-t-il des choses que tu ignores sur ce métier qui te déplairont plus tard ? Il te faudra poser la question pour ne te faire surprendre par aucun détail. Tu ne veux pas être le petit bleu naïf qui arrive en stage sans connaître un tant soit peu la journée basique d’un tireur d’élite de baguettes magiques. Tu veux les impressionner, ces gens-là. Tu veux leur faire comprendre que tu vaux quelque chose et même bien plus que la première image de toi laisse paraître. Tu donnerais beaucoup pour avoir accès aux pensées de l’homme qui se tient face à toi aujourd’hui pour savoir quelle est sa première opinion de toi et si elle compte changer au cours de la conversation. Tu te fais déjà une idée de ce qu’il peut bien penser et ce n’est pas vraiment positif. Tu ne te démontes pas pour autant et amènes avec franchise la raison de ta venue. Tu exposes tes faiblesses sans détour, sans honte. Tu connais ton corps et ses limites, tu sais ce dont il aurait besoin pour être à la hauteur du métier auquel il te destine et que tu es bien loin de ce point-là. Tu t’es toujours dit de ne jamais parler de tes défauts avec quelqu’un de supérieur à toi, quelqu’un de pur capable de te barrer la route mais, dans ce cas précis, c’est probablement ta franchise qui te permettra d’atteindre de plus hauts sommets. Et contre toute attente, plutôt que de te juger dans une moue dégoûtée, Heimdall a un signe de tête approbateur que tu ne comprends pas. Est-il réellement en train de te comprendre ? De se mettre dans ta situation ? De s’imaginer ce que tu vis au quotidien en tant que faible crevette dont la seule arme est son esprit vif ?  

Il ne fait pourtant que te donner des informations que tu connais déjà. Oui, bien sûr, le physique se change avec de la régularité dans l’effort. Mais quelque chose te dit que, même en y mettant du tien pendant des années, tu n’atteindras pas la force physique d’un tireur d’élite lambda. Ce, peu importe la volonté que tu pourras y mettre et quelqu’un qui te connaît sait à quel point ta volonté peut se montrer féroce. Tu te mords l’intérieur de la bouche, un peu déçu mais Selwynn n’a pas fini de parler et tu espères toujours que ses propos t’apporteront une certaine lumière sur ton futur. Tu n’as pas envie de changer de filière même si, sur bien des aspects, tu n’y as pas ta place. Comment espérer qu’un jeune homme qui n’aime pas les règles les fasse appliquer à d’autres ? Tu sais que tu vas devoir également travailler sur ta discipline car ce n’est pas en faisant l’électron libre que tu parviendras à ton but. Être artiste t’aurait permis de te moquer des règlements tout en conservant ton petit corps filiforme mais c’est choisir une facilité qui te déplaît. Tu veux aller là où on t’attend le moins et c’est probablement une conséquence de ton éducation. On t’a interdit tellement de choses que forcément, désormais, tu veux faire tout et son contraire par simple opposition.

« Je vous remercie. » Le terme « admirable » t’en bouche un coin, tu ne t’attendais pas du tout à ce qu’il soit employé et pour toi, et par un sang pur de la noblesse d’Heimdall. Tu ne sais décidément plus où te mettre ni que penser de ce personnage qui semble aller à l’opposé de ce que tu pensais de lui. Tu te pinces les lèvres et comprends donc que ses propos de tout à l’heure n’étaient, en fin de compte, que des compliments. Et pas une tentative perfide de te rabaisser. Tu ne t’en veux pas pour autant d’avoir pensé cela, c’est un mécanisme de défense comme un autre et tu en as bien besoin, dans ta situation. Tu ne peux pas te permettre de te montrer faible devant n’importe qui sous prétexte que tu lui demandes des conseils. C’est déjà s’abaisser à un tout autre niveau… Tu n’as jamais demandé d’aide auprès de tes camarades Serpentard lors du collège, pas principe et aussi par orgueil. Tu avais bien conscience de leurs regards sur toi, de l’opinion qu’ils avaient à cause de ta naissance moldue, alors les supplier de t’aider ? Jamais de la vie. Tu t’es fait tout seul et tu vas continuer ainsi. Si Heimdall en vient à refuser de t’aider, tu ne le supplieras pas non plus d’en faire autrement.

Ta bouche s’ouvre pour répondre mais la deuxième partie de la question du maître des lieux te laisse, toi, sans voix. Ce qui est assez exceptionnel. Naturellement, tes sourcils viennent se froncer sur ton visage d’enfant et tu te laisses aller à exprimer des émotions négatives. Tu en viens à te demander comment Heimdall a-t-il pu mettre le doigt si vite sur ton enfance quand il ne sait de toi que ce que tu as bien voulu lui dire dans cette brève conversation. Fin observateur/psychologue ou a-t-il pris le temps de s’informer sur ton sujet avant que tu n’arrives dans cette immense demeure ? Tu te sens aussitôt mal à l’aise et le cacher s’avère difficile. Tu ne veux pas parler de ton enfance à quelqu’un comme lui, privilégié, qui ne la comprendra pas. Qui jugera sûrement tes parents pour ce qu’ils ont fait, comme toi-même tu les juges parfois dans tes moments de colères infantiles.

« Je comprends. Et pour vous répondre, je viens seulement de commencer les cours physiques de Protection Magique et je ne pratique aucun sport à côté. Il le faudrait, mais aucun ne semble me convenir. » Tu n’es pas non plus inconscient du fait que, dans les cours de corps à corps délivrés par l’université, tu es l’un des pires élèves qui soit. Tu as la résistance et la force d’une allumette et il est facile pour tes camarades un peu plus entraînés que toi de te mettre au tapis en quelques secondes. Cela te met la rage au ventre et tu as déjà tenté de t’en servir pour gagner un combat. Un combat qui s’est fini à la déloyal et qui t’a valu une réprimande de la part du professeur. On ne triche pas pendant le cours et tu trouves ça bien dommage car dans le monde extérieur, les méchants trichent beaucoup plus que ça encore. Est-il seulement possible de gagner quelque chose à la loyale ? Pour toi, ça reste à prouver.

« Je ne pense pas que l’éducation de mes parents soit en cause. Il ne s’agit ici que de pure constitution physique et malheureusement, la Nature m’a oublié en chemin. C’est tout. » Ton ton est plus sec que tu ne l’espérais, ce qui donne à tes propos une tournure très défensive que tu ne voulais pas montrer. Plus tu te braques et plus il est susceptible de récolter des informations sur toi contre ton gré. Ou de le prendre mal et de mettre un terme à cette conversation. Tu n’es pas certain d’en avoir tiré grand-chose jusqu’à présent mais ce n’est que le début. Un début qui commence sur les chapeaux de roue, vu les questions d’Heimdall. Tu te fais à l’idée qu’il est peut-être moins intransigeant que sa position ne le laisse penser, mais cela ne te laisser pas non plus l’opportunité d’être totalement transparent avec lui et de lui raconter l’enfance mentalement destructrice que tu as subie. Sa nouvelle question te surprend et tu décides d’y répondre de façon naturelle, avec cette intention moqueuse dans la voix qui te caractérise bien.

« Pourquoi ne les croisez-vous pas, Monsieur Selwynn ? » Ce mouvement est décidément très osé. Il pourrait te renvoyer de chez lui en quelques minutes s’il le voulait. En un seul coup de baguette magique. Le provoquer sous son propre toit n’est pas ce que l’on te conseillerait de faire et pourtant, te voilà, à pencher la tête sur le côté, ton regard profondément ancré dans le sien, un petit sourire sur ton visage qui marque ton assurance. Heimdall cherche à t’analyser, à te comprendre et il ne peut pas le faire si tu réponds constamment par un petit mot gentil et une politesse accrue. Tu pourrais délier tes jambes et lui donner raison, peu importe sa pensée, mais tu ne le fais pas et maintiens ta position avec un air de défi dans le regard. Ce n’est pas un comportement à adopter avec un homme de si haut rang mais ce n’est clairement pas le danger qui te fait peur. Sinon, tu ne serais pas en Protection Magique. L’on dira que défier ses supérieurs n’est pas le bon comportement d’un soldat, mais tu ne veux pas n’être qu’un soldat. Ton menton se relève légèrement et puis, brusquement, un petit rire s’élève dans le salon.

« Cette position m’est simplement plus confortable. Elle m’aide à garder le dos droit. Pensez-vous qu’il y ait autre chose derrière cette façon de m’asseoir ? Et seriez-vous prêt à me le dire ? » Tu t’attends un peu à toutes les réponses. Peut-être qu’il s’ennuyait et qu’il a posé une question au pif, juste pour le principe de dire quelque chose. Ou alors, ta position lui inspire réellement une pensée et tu veux savoir laquelle !
AVENGEDINCHAINS
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Lun 4 Avr - 4:21
BILLIE
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Tu accroches un peu plus aux paroles de Billie au fur et à mesure qu'il se dévoile, discutant de ses motivations envers la filière et du point principal qu'il aimerait pallier, faisant une force de cette faiblesse. Certes, tu étais attentif depuis le début par politesse et intérêt envers le jeune homme – après tout, tu n'as pas accepté de le recevoir pour l'ignorer et lui manquer de considération – mais plus la discussion s'amorce, plus tu accroche, manifestant à un moment ton approbation par un mouvement de tête que tu fais rarement aussi tôt dans les discussions ordinaires, avec les étudiants comme avec tes collègues. Quel enfant fascinant dans un sens, tout de même, délicat, presque fragile, mais déterminé et décidé. Tu te permets mentalement ce qualificatif car, malgré sa majorité acquise depuis un an ou deux puisqu'il a quitté le collège, il pourrait être ton fils et tu as eu du mal, sans vraiment le comprendre et te l'expliquer, à voir tes trois mômes grandir. Sans doute est-ce le poids des années qui fait son œuvre dans un sens, même si tu te considère encore assez jeune malgré tout. Certes, aux yeux de Billie tu dois passer pour un adulte commençant à se défraîchir mais tu es encore sportif et vigoureux, capable de rivaliser sans trop de problèmes sur le terrain avec des gens dans la fleur de l'âge. Tu es en quelque sorte, là encore sans vraiment t'en rendre compte et même sans y prêter attention si cela devait être le cas car tu n'es pas vraiment imbu de toi-même, dans la meilleure tranche d'âge, à mi chemin entre la fougue de la jeunesse et la sagesse que l'on prétends acquise à un âge avancée. Tu te juge pourtant négativement, te trouvant encore trop réservé pour être raisonnable, trop curieux envers les autres hommes pour être mature. Tu n'as pas encore pris l'habitude de les observer en silence et de te faire tes propres idées et réflexions dans un silence dit d'or, regardant parfois en silence comme tu le faisais quelques instants auparavant encore vis à vis de Billie mais ayant malgré tout besoin de discuter pour connaître le fond des pensées et les caractères de tes interlocuteurs. Quelle plus intéressante sensation, après tout, que de voir les autres se dévoiler d'eux même de façon progressive plutôt que de faire des suppositions possiblement infondées en les jugeant sans mot dire. Ses expressions sont également intéressantes à observer, même si tu feins désormais de ne plus le regarder en détail, balayant ton regard dans la pièce et ne revenant plus vers lui que par de brefs coups d'yeux. Tu parviens néanmoins à capter le principal avec ta vision périphérique, l'apercevant pincer les lèvres un bref instant après t'avoir remercié du compliment que tu lui as adressé puis après quelques instants de silence, alors qu'il semble réfléchir à tes paroles, froncer les sourcils comme si tu l'avais vexé, angoissé ou fâché. Ce serait presque à ton tour de pincer les lèvres, dans un mouvement de remord, si tu n'avais pas pris l'habitude de camoufler tes émotions. Tu n'as pas envie de le blesser – chose naturelle chez toi, tu n'aime pas l'idée d'oppresser les gens, encore moins involontairement, de leur faire ressentir des émotions négatives lorsque tu n'y es pas contraint par ton métier lors des interrogatoires ou des arrestations. Et ce môme là n'est qu'un jeune qui débute, que tu dois en conséquence veiller à ménager bien plus que le reste de l'humanité pour ne pas le dégoûter de ses futurs collègues ou du métier en général en te montrant trop brusque.

Une légère tension se fait ressentir. Tu ne parviens pas à expliquer sa cause, encore moins la manière dont tu la détermine, mais le jeune homme dégage maintenant un certain aura négatif. Tu parviens à mettre le doigts sur le fait que tu l'as mis mal à l'aise en parlant de sa famille sans trop savoir comment ou pourquoi et, loin d'être fier d'avoir réussi à mettre le doigt sur un point sensible comme pourraient l'être certains de tes collègues qui prétendent que pour bien connaître une personne, il faut d'abord connaître ce qui la mets en colère ou qui la blesse, tu es pris d'une vague d'angoisse que tu parviens de justesse à maîtriser, entrouvrant légèrement les lèvres mais parvenant à retenir de justesse les excuses que tu t'apprête à présenter et à les renfoncer au fond de ta gorge. Tu souffle doucement, peut-être pour te décontracter, peut-être pour remettre de l'ordre dans tes idées. Ta poitrine se soulève vaguement et tu espère expulser dans ce mouvement naturel la boule de nervosité qui se creuse au cœur de ton estomac mais tu n'y parviens qu'en partie. Un léger pincement subsiste malgré tout et tu décide de le faire s'estomper en n'insistant pas sur tes paroles précédentes, d'autant plus que Billie balaie le sujet. Il évoque l'idée que les cours de renforcement physique ne lui réussissent pas et qu'il n'a peut-être tout simplement pas trouvé le sport qui lui convient de premier abord puis, après quelques instants de silence, le fait qu'il est tout simplement un oublié de la Nature. Tu garde le silence, réfléchissant sur ta propre condition à travers la sienne. Tu as eu de la chance pour ta part car tu partais mal toi aussi, lorsque tu t'es engagé parmi les Aurors à la fin de la guerre pour traquer les Mangemorts en fuite, puis au MACUSA mais tu as fini par te rattraper. Ce n'est pourtant pas le cas de tout le monde et tu t'en veux d'avoir laissé échapper cette idée envers Billie, que tu n'as fait que renfermer sur lui-même en émettant de telles paroles au vu de son timbre de voix devenu soudainement rude et froid. Il redevient sur la défensive et tu ne peux que t'en sentir responsable. Avalant doucement ta salive, inclinant de nouveau la tête dans un mouvement délicat, tu te décide à reprendre la parole. ❝ Changeable au fil des ans ou non, je ne pense pas que votre carrure soit un frein pour la carrière. Certes un homme musclé imposera plus de respect aux criminels mais j'ai déjà vu des personnes aux silhouettes sveltes devenir de bons éléments. Une stature filiforme est toujours plus utile pour se faufiler dans les endroits discrets, pour attaquer par surprise et dans le silence ou la discrétion. Songez d'ailleurs que si nous devions nous contenter uniquement de personnes trop musclées et imposantes sur le plan physique. nous ne pourrions pas forcément accepter les femmes dans nos rangs ce qui serait une perte considérables car elles font d'excellentes combattantes également. La prestance et la force mentales sont tout aussi intéressantes à exploiter dans le domaine de la protection magique. ❞ Tu ravale de nouveau ta salive. Tu viens dans ta lancée, sans même vraiment y réfléchir tant cela te semble naturel, de soulever un point intéressant si Billie parvient à l'accrocher dans ton flot de paroles. Celui du statut de la femme, sur lequel ton point de vue tranche foncièrement avec celui qu'un sang-pur devrait posséder puisque tu viens d'admettre naturellement que tu imagine très bien les femmes dans des métiers même considérés comme dangereux, la ou la plupart de tes comparses nobles ne les verraient pas autrement qu'en tant que maitresses de maison. L'échiquier mental se mets doucement en place. Chacun de vous avance ses arguments et se dévoile à chacune de ses réponse, chacun son tour comme lors d'une partie intense. La discussion se révèle décidemment passionnante et cela ne fait que commencer.

Un léger sourire se peint sur ton visage à lorsqu'il te retourne ta question précédente. Tu relève brièvement la tête en soufflant doucement de façon amusée, mais tu ne tarde pas à répondre sans détour. ❝ Vous voulez dire, en dehors du fait que ce ne serait pas une position très élégante à adopter compte tenu du fait que je suis debout ? ❞ Son air de défi contraste avec le tien dans lequel dansent des lueurs diverties et réjouies, presque amusées. Tu ne t'y trompe pas malgré ton air prêtant à la rigolade, restant à l'affût sans pour autant te considérer au dessus de lui et éprouver l'envie de le rabaisser et de placer en tant que supérieur même si tu as plus d'expérience que lui. À tort peut-être – l'avenir le dira –, tu préfère le considérer comme un gamin dont l'adolescence le pousse à s'affirmer plutôt qu'un véritable danger, un môme crâneur et fanfaron plutôt que menaçant et provocateur dans le mauvais sens du terme. Tu le laisse faire, intéressé de voir jusqu'où il poussera ce trait de caractère. ❝ Croiser les jambes est un acte d'autoprotection, employé notamment lorsque les personnes se sentent menacées ou intimidées par l'environnement dans lequel elles se trouvent ou les interlocuteurs auxquelles elles ont affaires. Une personne, et plus particulièrement un homme, qui croise les jambes protège l'accès à ses parties génitales et s'assure ainsi une défense essentielle. C'est une sorte d'échappatoire à l'idée de castration mentale qu'une personne ayant un ascendant trop fort pourrait provoquer, si vous préférez. ❞ Tu change la donne, quittant le mur contre lequel tu t'étais adossé par quelques instants auparavant pour venir t'asseoir dans le même sofa que lui, les jambes bien pliées en angle droit. Tu plonge ton regard dans le sien, redevenu neutre sur le plan émotionnel. ❝ Je ne croise pas les jambes parce que je ne me sens pas menacé. Mais je suppose que vous non plus, puisque vous évoquez l'idée que ce n'est qu'une posture bien naturelle pour vous. J'aimerais cependant l'entendre de votre bouche de façon définitive. Je ne vous intimide pas, n'est-ce pas, monsieur Rowe ? ❞

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Lun 4 Avr - 10:43
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Cette position que vous avez ne t’avantage pas mais tu sais qu’elle a été choisie par Heimdall pour avoir l’ascendant sur toi. Du moins, c’est ce que tu imagines. Tu es chez lui, dans sa grande demeure signe de sa richesse, tu es de plusieurs années son cadet – tu pourrais même être son fils ! – et tu n’es pas de sang pur. Ce qu’il n’est pas supposé savoir, mais il y a une infime chance pour que ce soit le cas. Dans ces conditions, le fait qu’il soit debout et toi assis n’est que l’ordre naturel des choses. Il veut montrer qu’il a le contrôle, le pouvoir. Il veut te mettre en position de faiblesse car il est toujours plus difficile d’attacher ou de se défendre lorsque l’on est celui des deux qui est assis. L’élan nous trahit, la forme du corps aussi. Tu n’as pourtant pas dit ton dernier mot. De là où tu es, c’est avec confiance que tu réponds au propriétaire des lieux et parfois, même, avec un peu trop de provocation. Chassez le naturel et il revient au galop, dit l’adage… Cela ne peut être que plus vrai lorsque ça te concerne. T’as cette fâcheuse tendance à vouloir mentir pour passer pour celui auquel on s’attend, pour finalement balayer tout ça d’un revers de la main lorsque ton caractère impétueux fait des siennes. Heimdall a déjà dû le remarquer, d’ailleurs. Le simple froncement de tes sourcils laisse tout de suite penser que tu n’es pas du genre à te laisser faire juste parce qu’il est plus puissant, plus âgé et plus sage que toi. La seule chose sur laquelle vous pouvez potentiellement vous accorder, c’est le fait que ses paroles sont sages et pleines de bon sens. Voire, modernes lorsqu’il s’agit des femmes. Tu es le premier surpris d’entendre de tels propos dans la bouche d’un sang pur en Protection Magique dont la fortune bien établie laisse supposer qu’il descend d’une longue lignée de sorciers n’ayant jamais eu à souffrir de la haine ou de l’indifférence par rapport à son rang. Pourtant, le discours du tireur d’élite est plein de jeunesse d’ouverture d’esprit, ce à quoi tu ne t’attendais pas. Tu ne vas pas non plus le féliciter pour ça, ce serait lui cirer un peu trop les chaussures, mais une autre pensée t’envahit aussitôt et tu te sens obligé de la dire à voix haute tant elle est brûlante de vérité.

« J’entends votre opinion et je la partage. Elles sont, sur plusieurs plans, bien plus stratèges et féroces que les hommes. Mais pour avoir combattu avec des jeunes femmes de mon âge, je peux vous dire que même les débutantes, je ne les vaincs pas. Elles ont une plus grande force physique et lorsque j’essaye de compter sur ma vivacité, je me rends bien compte qu’elles possèdent la même. Dans le meilleur des cas, c’est match nul. » Et c’est bien pour cela qu’on te fait encore la misère aujourd’hui car tu es Billie, le né-moldu qui se fait battre par les filles. Quelle fierté peut-il y avoir à cela ? Tu n’en as jamais voulu aux femmes. Au pire, tu t’en moques d’elles, elles ne t’intéressent pas tant que ça. Mais ton ego en prend un coup à chaque fois qu’on te fait cette réflexion minable et sexiste. Si encore on te comparait à une femme, tu ne le prendrais pas mal car elles sont fortes et intelligentes, des qualités que tout le monde aimerait posséder. Mais tu n’en es même pas à ce niveau-là. Toi, t’es au niveau enfant, au niveau bébé. C’est une plus grande insulte encore. Et pourtant, tu gardes la tête haute à chacune de tes défaites et à ceux qui font des réflexions, ta langue acerbe se met en marche à une vitesse folle. Tu cherches leur point faible pour leur renvoyer à la figure comme ils ne se gênent pas pour te rappeler la tienne. Ce n’est pas du joli mais aux grands maux les grands remèdes. On t’a appris à combattre le feu par le feu et tu n’as pas peur de te brûler.

« Adossé contre le mur, cela reste une option envisageable. » Tu maintiens ton air de défi envers Heimdall car tu le sens t’analyser jusqu’au plus profond de ton être et chacune de tes paroles servira à cette analyse, cette idée qu’il se fait de toi. Lui révéler la vérité tout de suite ou le laisser encore un peu dans le déni de qui tu es réellement ? Tu gardes les lèvres closes mais le regard bien ancré dans le sien alors qu’il te fournit son explication de ton comportement. Et à celle-ci, tu ne peux trouver qu’une certaine concordance avec ce que tu ressens depuis que tu es entre ces quatre murs. Le lieu sur lequel tu te trouves n’a rien d’habituel pour toi. Tu es sur un terrain ennemi, assis face à un propriétaire qui pourrait t’écraser comme une mouche sur un rebord de fenêtre. Et tu devrais être confiant ? Ne pas craindre pour ta vie ? Mais c’est ce que tu as toujours fait, Billie. Craindre pour ta vie. On a si longtemps cherché à te protéger que tu en as oublié, pendant plusieurs années, comment te protéger tout seul. D’où tes nombreux passages à l’infirmerie, soit dit en passant. Avec le temps, tu as compris qu’il ne tenait qu’à toi de t’offrir une protection nécessaire car tu es seul face une immensité. Ta baguette et ton esprit sont tes seuls remparts face à l’adversité : des personnes qui t’en veulent d’être né et d’avoir ce don que, pour eux, tu ne mérites pas. Voilà pourquoi tu es si bon en sortilèges car c’est bien là tout ce qui te reste. Alors croiser les jambes dans une tentative d’autodéfense ? Bien sûr que cela coule de source mais tu n’es pas encore prêt à l’admettre. Avant cela, il te faut déterminer quelle est le but d’Heimdall dans cet échange et pourquoi il s’est senti obligé d’aborder le sujet de ta position envers lui. Pense-t-il vraiment qu’il est un sorcier dont il ne faut rien craindre ? Ce qui en dirait long sur son propre caractère, ceci dit.

Tu fais une simple moue alors qu’il décide de venir s’asseoir à côté de toi, grande première. Tu plisses un peu les yeux pour tenter de comprendre sa gestuelle et l’intention qu’il veut y mettre. Volontairement, il ne plie pas les jambes comme toi tu l’as fait et le fais toujours et confirme, par ses mots, qu’il ne te craint pas. Tu commences à te dire qu’il met beaucoup d’honneur à te faire comprendre que tu n’es pas une menace à ses yeux ce qui, peu à peu, alimente ton agacement. Tu as bien compris qu’il pouvait te battre en une seconde, pas besoin de te le répéter toutes les minutes. Pourquoi chercher ainsi à asseoir son autorité, sa dominance sur toi ? Et après ça s’étonne que tu croises les jambes… Mais tu ne vas pas jouer le jeu de la défensive, Billie. Tu vaux mieux que ça. Tu n’es pas qu’un petit gamin qui va s’offusquer et partir en criant au mensonge. Toi, tu joues avec la vérité jusqu’à ce qu’elle soit trop dérangeante pour être dite à voix haute.

« Monsieur Selwynn, vous êtes chez vous ici. Tireur d’élite accompli, sang pur de renom et avec, probablement, une santé et une force physique de fer. Alors c’est à vous de me dire : pourquoi ne serais-je qu’un tout petit peu intimidé par vous ? » Ta voix ne tremble pas et il n’y a en elle aucune trace de peur ou d’appréhension. Tu sais ce que tu fais, ce que tu dis. Tu renvoies sa question à Heimdall pour qu’il se fasse sa propre réponse et tu sais ce qu’elle sera. Comme chaque sorcier qui t’a croisé jusque là et ayant un tant soit peu d’importance, il va croire que tu le redoutes, que tu le crains. Que tu as peur. Mais tu n’as pas peur, Billie. Tu veux te faire montagne contre la tempête même si, pour l’instant, tu ne ressembles qu’à un petit galet de rien du tout. Avec un sourire, cette fois, tu te penches vers ton hôte et ce changement de position te force à délier tes jambes, qui s’alignent parallèlement l’une à l’autre. Tu viens prendre appui grâce à ta main sur le sofa et plonges tes yeux clairs dans ceux du sorcier. Il y vit toujours cette étincelle de défi qui ne veut jamais s’éteindre car c’est grâce à elle que tu respires. Grâce à elle que tu as réussi à tenir jusqu’ici, dans ce monde qui ne veut pas de toi.

« Dois-je en conclure Monsieur Selwynn, à la position de vos jambes, que vous m’accordez l’accès à vos parties génitales ? » C’est un énorme risque que tu prends. Ce n’est pas la première fois que tu te fais si audacieux mais la plupart du temps, ça finit par un tabassage en règle ou un sort envoyé en pleine figure. Quelques rares personnes se sentent mal à l’aise et fuient. Les quelques veinards y voient une provocation et continuent le jeu, même sans savoir où il mène. Ce n’est pourtant pas quelque chose que l’on doit dire à un sang pur comme Heimdall, qui a été marié probablement, avec des enfants, une position sûre dans la société et un pouvoir incontestable. Il pourrait très mal prendre ce que tu viens de dire. Y voir une attente à sa sexualité. La plupart le voient ainsi. Mais tu as décelé un petit quelque chose chez lui qui t’a poussé à te conduire de la sorte. Il ne réagit pas comme les autres adultes à tes provocations. La preuve, il est assis là à côté de toi, à parler de la position de la femme dans une société qui ne les favorise guère, à tenter de te réconforter sur ton rôle en tant que futur tireur d’élite. Tu as hâte de décortiquer sa réaction.
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Sam 2 Juil - 1:01
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La conversation glisse brièvement vers la condition féminine – mais presque aussitôt, Billie semble l'utiliser en prétexte pour se rabaisser de nouveau en évoquant le fait que lui-même ne parvient pas à prendre le dessus en combat sur elles au cours des exercices pratiques et des duels. Tu écoutes toujours attentivement, sans pour autant montrer la moindre émotion et donnant sans doute le sentiment d'être au mieux stoïque, au pire froid et distant même s'il n'en est rien – tu as toujours mieux réfléchi et analysé dans le silence, enfant déjà. ❝ Et qu'en est-il de votre verve ? ❞ Parfois, l'issue d'un combat ne tient pas à grand-chose. La capacité de distraire l'adversaire, de l'amener à la déconcentration avec un simple geste, une simple parole qui le perturbera peut aider à reprendre le dessus et renverser la situation en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ou l'expliquer. Billie parle bien. Et, de ce que tu as déjà pu observer de lui, il semble capable d'analyser rapidement les points forts et faibles des gens – et, chose plus intéressante encore, les siens, comme il l'a évoqué précédemment en avouant qu'il doit sa faiblesse à la nature et qu'un entraînement sportif même poussé ne pourrait sûrement guère l'aider mais il a également conscience de ses talents en défense contre les forces du mal, en sortilèges, ainsi que de ses réflexes. Ici est toute la différence entre les gens qui poursuivent un but en le rêvant et ceux qui le poursuivent en le fantasmant. Les rêveurs voient les obstacles mais se donnent les moyens de les surmonter là ou les fantasmeurs ne voient que des illusions, considérant que tout se déroulera toujours bien et qu'aucune embûche ne viendra s'installer sur le chemin vers le but et, lorsque les dits problèmes se manifestent, retardent l'inévitable, continuent de s'enfoncer en se disant qu'ils trouveront une solution plus tard et que pour le moment tout va bien. Les rêves peuvent devenir réalité pour ceux qui s'en donnent les moyens. Les fantasmes ne restent que de la poussière qui glisse les doigts avant même qu'on ai réalisé qu'on l'ai tenue entre ses doigts. Ce sont ces pensées qui fourmillent dans ton crâne et tu entends sans l'écouter sa prochaine phrase, l'enregistrant dans un coin de ta tête pour le moment dans le but d'y revenir plus tard si le temps vous le permet mais pour le moment, songeur et réfléchi, tu n'apporte qu'une simple réponse physique en venant t'asseoir à tes côtés sans croiser les jambes.

La conversation change de nouveau brièvement. Billie évoque ta prestance, ton éventuelle force physique et la renommée de ton sang – ou plutôt, de celui de ta famille. Pauvre enfant, s'il savait… Mais quel intérêt aurait-il de savoir ? Et, surtout, quel intérêt aurais-tu à le dire ? Tu incline brièvement la tête, te redresse le fauteuil, croise tes mains derrière ta tête en repliant les bras. ❝ Que modifieriez-vous alors dans cette demeure, ou du moins chez son propriétaire, pour rendre le tout moins intimidant, plus accessible ?  ❞ La question peut sembler insolite, déroutante, piégée même mais tu es intéressé par sa réponse à venir malgré ton attitude toujours neutre pour le moment. Il est jeune, dans l'ère du temps, probablement bien plus à même de corriger des éléments de ta propriété comme de ton attitude pour la rendre plus dynamique, plus accordée avec son temps et la période que vous vivez. Dans les temps sombres qui se préparent et qui, malgré la violence déjà bien présente, n'en sont probablement qu'à leur prélude, il est primordial de préparer la jeunesse, de les rallier à une cause juste même si tu préférerais que cela se fasse dans un contexte moins tendu – et comment les approcher, leur communiquer vos buts et vos espoirs si vous n'êtes pas capables de vivre avec leur temps ? Ce songe sans doute égoïste en amène un autre – la jeunesse actuelle est-elle vraiment une jeunesse ? La guerre, les conflits, la violence qui semble à son climax à chaque instant mais ne fait malgré tout que grandir, les traumatismes, le blood circle, la haine… Ce maëlstrom, cette tourmente qui ne fait que se répéter encore et encore n'est-elle pas en train de les briser ? Tu observe Billie qui te fixe désormais sans sourciller et quelque chose, une étincelle, une poussière de diamant, un simple éclat peut-être même te donne un semblant de réponse.

Il semble déterminé. Mais comme toutes les âmes déterminées, il a besoin de décompresser dans la tourmente pour ne pas s'enfoncer totalement, pour garder espoir envers et contre tout. C'est dans cette explication que tu comprends sa phrase suivante. Tu laisse doucement retomber tes mains de derrière ta tête, lève les yeux vers le haut et la gauche un bref instant sans pour autant bouger la tête avant de regarder de nouveau le jeune étudiant. Tu es neutre, toujours. Une seconde. Deux secondes. La troisième brise le tout. Un léger éclat de rire se fait entendre dans la pièce – depuis combien de temps n'as-tu pas ris ? Puis tu redeviens un peu plus sérieux, gardant néanmoins un bref sourire. ❝ On ne me l'avait jamais faite, celle-là. Elle était bien trouvée. ❞ Mais tu n'en dit pas plus. Tu réfléchis de nouveau à votre conversation et une question s'impose dans ton esprit, que tu lance sans trop espérer avoir de réponse au vu des talents de Billie pour retourner les choses en sa faveur tout en restant le plus vague possible. ❝ Aimez-vous le théâtre, Billie ? Ou plutôt, le cinéma qui serait bien plus approprié au vu de vos origines ? Le théâtre doit vous paraître un art antique. ❞ Il y a des années que tu n'as pas été voir un film dans ces salles moldues qui sont dédiées à la diffusion de ce qu'ils appellent le septième art. Tu y emmenais parfois tes enfants lorsqu'ils étaient jeunes, pour des dessins animés ou des mangas qui passaient plus pour conserver un lien avec leur mère qui adorait le monde et la culture moldue mais tu les laisse depuis quelques années décider eux-même d'y aller ou non, seuls ou avec leurs amis. Mais, en en reparlant, un souvenir particulier te revient en tête. Emma t'emmenait souvent voir des Disney et des Studios Ghibli au début de leur relation parce qu'elle les considérait comme la base de toute éducation cinématographique. Des classiques, Bambi, Le livre de la Jungle, Princesse Mononoké, le Roi Lion… Le Roi Lion. Une scène en particulier te revient en tête, un bref flash qui s'évanouit presque aussi rapidement qu'il est apparu. La scène ou Simba déclare à son père que les hyènes avaient sans doute bien plus peur que lui et que Mufasa éclate de rire. En y réfléchissant, ton rire précédent ressemblait un peu à celui du père de Simba à cet instant précis. Un rire d'une intonation particulière, à mi-chemin entre l'amusement et le défi. Tu efface cette image de ta tête presque aussitôt. Concentré sur ta réaction face à ce qui devait sans doute être une blague de sa part – et heureusement – il n'a sûrement rien remarqué en profondeur, captant uniquement la surface de ton émotion.

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Sam 2 Juil - 14:40
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Tu ne penses pas qu’Heimdall ait besoin de paraître moins intimidant. C’est probablement dans son rôle d’adopter ce type de posture et tu ne connais que peu de sang-purs réellement modestes. Il est maître de son domaine, de sa famille… Pourquoi aurait-il besoin de paraître plus doux ? Tu ne sais pas vraiment où il veut en venir. S’il joue de provocation avec toi, s’il te tend un piège ou si sa question est sincère et qu’il attend une réponse de même envergure. Tu le regardes longuement, cherchant à déceler laquelle des trois options s’impose à toi à cet instant précis mais le propriétaire des lieux ne semble pas en mesure de te donner un indice sur ce qu’il attend de toi. Tu le sais, c’est un test. Il ne peut en être autrement ! Aucun homme de son gabarit et possédant son statut n’est ouvertement prêt au changement, surtout venant de la part d’un petit jeunot comme toi qui ne connaît – selon eux – rien à la vie. Tu décides de te prêter au jeu et de ne pas dénaturer ta personnalité. Tu ne sais pas encore à quoi servira ta réussite à ce test, mais il y a forcément une bonne raison.

« Je laisserais tomber tout ce qui a attrait à l’étiquette, au protocole… Les grandes formules de politesse superflues, cette impression de distanciation qui donne à l’interlocuteur la désagréable sensation d’être de trop, de gêner ou de ne pas être apprécié à sa juste valeur. Je ne dis pas que vous avez témoigné de cela lors de l’échange de nos premiers mots, mais c’est quelque chose d’assez récurrent pour des personnes de votre statut. » Que ce soit homme ou femme, bien entendu. Tu ne fais aucune distinction même dans les défauts. Peut-être ne le sait-il pas encore, mais Heimdall fait déjà preuve de beaucoup d’adaptabilité et d’accessibilité. Le simple fait qu’il ait osé s’asseoir à ses côtés sans maintenir une distance purement protocolaire est un signe de sa bonne foi. Il se soucie vraiment de l’image qu’il renvoie, mais pas de façon négative comme d’autres. Tu comprends vite qu’il ne compte pas que sur son statut pour mener une conversation à bien et, forcément, cela t’intrigue davantage.

Ta prochaine question, elle, se veut volontairement insolente dans sa formulation mais tu as bien pris soin de ne reprendre que ses propres mots et ainsi te libérer d’une quelconque accusation. Après tout, tu ne fais que suivre sa propre déduction ! Et ton regard rencontre le sien un bref instant, car Heimdall détourne bien vite les yeux pour les mener une fois en haut, une fois sur le côté. Il cherche forcément quoi répondre mais tu ne vois la trace d’aucune colère sur son visage. Soit il est un parfait acteur capable de contenir la moindre de ses émotions, soit il n’est réellement pas vexé et l’échange prend alors une toute autre tournure bien plus intéressante. Ce silence ne dure qu’un court instant, à peine le temps d’une respiration et tu sursautes légèrement à son éclat de rire soudain qui, lui aussi, se veut brutalement éphémère. Tout ce temps, tu n’as pas cessé de fixer son visage, ce qui t’a permis de découvrir les particularités de ses expressions, les plis de sa peau lors d’un sourire, d’un rire ou d’une incompréhension. Son sérieux revenu, tu t’attends à tout et n’importe quoi, il faut bien le dire. Mais tu as envie de croire que ce rire était sincère et tu t’en sens grandi sans réellement savoir pourquoi.

« Au plaisir » dis-tu simplement sans savoir quoi répondre d’autre. Apparemment, tu es le premier à avoir pensé à le titiller sur le sujet et c’est probablement parce que tous les autres éprouvent une certaine crainte à son égard. Du moins, c’est ce que tu imagines sans peine. Qui irait lancer une telle phrase provocatrice à un grand sorcier ? Il n’y a que toi pour être assez perfide et j’m’en-foutiste… Néanmoins, tu constates qu’il fait le choix de ne pas répondre à ta question, qu’il prend probablement pour une blague. C’en était bien une mais tu aurais trouvé encore plus drôle qu’il y réponde sérieusement. Était-ce vraiment une invitation ou le fait qu’il détourne la conversation laisse comprendre qu’il préfère parler d’autre chose ? Que le sujet l’a mis mal à l’aise, peut-être ? En tout cas, tu ne saisis pas bien l’intérêt de ce nouveau sujet et tu te demandes forcément où Heimdall veut en venir. Quelle idée il a derrière la tête… Parce qu’il en a obligatoire une, n’est-ce pas ?

« J’aime bien les deux. » Une moue accompagne tes propos ainsi qu’un haussement d’épaules qui se veut vague. En réalité, tu n’as pas toujours de quoi aller au cinéma, et encore moins au théâtre. Chaque siège coûte un argent que tu ne possèdes pas ou que tu gardes pour des choses plus importantes, comme les études ou la nourriture. Ou les chaussettes. « Mais il est vrai que je n’ai dû voir qu’une seule pièce de théâtre dans ma vie, bien que cela n’ait rien à voir avec le fait que j’ai apprécié ou non cet art. J’imagine que si vous abordez le sujet, c’est que vous possédez vous-même un intérêt particulier pour ces choses-là ? » Sinon, pourquoi s’embêter à le mentionner ? Jusqu’à présent, tu n’as surtout parlé que de ton cursus scolaire et tu ne vois pas en quoi le théâtre ou le cinéma peut t’aider à devenir meilleur en Protection Magique. Pour ce qui est des talents de comédien, il est vrai que tu en uses à ta guise, lorsque la situation s’impose ou que, simplement, tu t’ennuies. Étrangement, tu n’as pas été aussi faux avec Heimdall que tu pensais l’être en venant dans sa demeure. Tu fais preuve de moins de faux-semblants car tu as vite compris que ta vraie nature semble l’interroger et qu’il n’y a donc pas de raison que tu la caches. Tu en fais de nouveau preuve dans ta question suivant car, apparemment, c’est ce qui intéresse le maître de maison.

« Comptez-vous m’inviter à voir une pièce ou un film ? » Ce serait très étrange, il faut bien l’admettre. Mais toi, au contraire, ça te fascine. Heimdall n’a aucune raison de te trouver intéressant ni de vouloir passer du temps en ta compagnie. Il a sûrement une vie très remplie, faite d’engagements, de devoirs, de rendez-vous… Le temps libre doit lui manquer et lorsqu’il en possède, ce n’est sûrement pas pour le passer avec un p’tit jeune tout juste majeur à aller regarder des films au cinéma. Et pourtant… Il existe bien des créatures fantastiques, peut-être en est-il une lui-même ? Un être à part, un outsider tout comme toi… Sous cette allure standard et presque ennuyante qu’il présente se cacherait-il un homme extravagant et ouvert aux différences ? Forcément, maintenant que tu as remarqué cela, tu as envie d’en savoir plus. C’est ta curiosité qui parle et elle est plus féroce que n’importe laquelle de tes autres émotions. Est-ce qu’en plus d’être très beau, Heimdall est-il unique en son genre ? Les questions ne font que fuser dans ton esprit les unes après les autres et tu les laisses venir, t’envahir pour repartir aussi vite et laisser la place à la suivante.
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Sam 20 Aoû - 2:52
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Laisser tomber les étiquettes et le protocole ... Si ces étiquettes et ce protocole n'étaient pas profondément ancrés en toi, tu aurais facilement été déstabilisé par les paroles du jeune homme car tu pensais justement avoir assez évolué à ce sujet depuis que tu as coupé les ponts avec une partie de ta famille bien des années en arrière. Tout cela ne serait donc qu'un chimère ? Reste-tu toujours le même que vingt ans plus tôt ? ❝ La désagréable sensation d'être de trop ... ❞ Les mots s'échappent inconsciemment. Cette sensation, tu ne l'as connue que trop bien à une époque et tu t'étais juré de faire ton possible pour ne pas la faire ressentir à qui que ce soit d'autre mais cela semble visiblement un échec. Tes efforts envers la tolérance, ta lutte pour gommer les idéaux enfoncés dans ton crâne et dans ta chair par tes grands-parents, l'affection portée à Léo comme à tes enfants biologiques, ta focalisation sur ton travail et sur le désir de venir en aide aux autres, peu importe leur statut ou celui de leur sang, tout cela serait donc vain ? Ne reflète-tu aux yeux des autres qu'un nom et qu'un rang ? Tu cherche à te recentrer sur les paroles de de Billie, réfléchissant à la meilleure manière de rectifier le tir si vraiment tu as laissé échapper ce genre de sentiment malsain et méprisant à son égard sans réaliser le fond de sa pensée puisque qu'inconsciemment, tu as failli a un de tes principes pour la première fois depuis des années. Heurté mentalement par ses premières paroles, tu as fait focus sur elles et tu as loupé son autre phrase, mettant en cause des personnes de ton rang et non spécialement toi, entrée par une oreille et ressortie par l'autre. Ce manque de concentration momentané te perturberait sans doute fortement si tu n'étais pas concentré sur les paroles précédentes, tant il est inhabituel pour toi de ne pas prêter attention aussi bien à chaque fois mot qu'à chaque mouvement lorsque tu es intrigué par ton interlocuteur mais pour le moment, toutes tes pensées sont tournées sur cette désagréable sensation d'être de trop. Est-ce le sentiment que tu fais ressentir à Billie depuis le début de la conversation ? Peut-être n'aurais-tu pas du être aussi insistant sur le malaise qu'il ressentait, ne pas l'interrompre et attendre qu'il se relève lorsqu'il s'était agenouillé sur le tapis avant de prendre la parole et de te faire remarquer. Ne pas te montrer aussi sûr de toi en venant t'asseoir à ses côtés en prenant bien soin de ne pas croiser les jambes, aussi. Était-ce d'ailleurs vraiment nécessaire de le faire ? Le jeune homme ne connaît rien de tes anxiétés sociales et de la difficulté de te lier avec les autres, il ne peut donc pas deviner que tu force tes jambes à adopter un parfait angle droit par une habitude presque théâtrale acquise à la force d'une volonté de feindre et de paraître et non par confiance et bien-être. Dans un sens pourtant, sa présence est sympathique et tu t'y habitue plus rapidement que tu n'aurais pensé le faire face à une personne inconnue – mais il faut dire que Billie a un certain don pour accrocher ton attention et probablement celle de la plupart des gens.

Son attitude est intrigante, oscillant entre la provocation et la sincérité. C'est à ton sens toujours un mélange intéressant, car tu aime avoir affaire à des âmes qui savent se défendre et faire preuve de répartie sans pour autant être totalement fourbes. En tout cas, il semble taquin, presque joueur dans sa façon de défier et challenger les gens mentalement, ses paroles suivantes te le prouvent.  Et elles ont le don de faire redescendre la tension qui t'animait depuis quelques instants au sujet de ton questionnement personnel. Sans vraiment avoir le temps ni l'idée de te retenir, après un instant de flottement, tu t'es mis à rire. Peu de temps. Pas trop fort. Mais pour la première depuis longtemps en dehors du cercle familial, sans doute. Tu as cependant rapidement repris ton sérieux, espérant ne pas donner l'idée à Billie que tu te moque de lui, bien que la spontanéité de ton rire soit une preuve de sa sincérité. Pour autant, la réponse que tu lui as faite par la suite semble l'avoir déçu. Tu peux facilement imaginer pourquoi mais face à ce jeune homme proche de l'âge de tes enfants, tu ne voyais pas quoi faire d'autre. Ce n'est pourtant pas dans le but de le détendre et de remettre de l'ambiance dans la conversation que tu engage un tout autre sujet – quoi que tu apprécierais évidemment l'idée de le mettre à l'aise et de le voir un peu moins sur la défensive, mais qui es-tu pour l'en blâmer toi qui a passé la presque totalité de ton enfance et de ton adolescence sur la même manière d'agir, cherchant à dérouter et déstabiliser les autres avant qu'ils ne puissent te blesser eux-même ? Tu laisse les choses suivre leur cours pour Billie pour le moment, espérant qu'une baisse de réserve se fera en son temps, quoi qu'il te semble déjà remarquer qu'il agit avec toi de façon peu secrète et semble sincère au cours de la conversation que vous avez. La grimace et la façon dont il hausse les épaules de façon désinvolte en sont une preuve, il est plus détendu et contrôle moins ses gestes en ta présence qu'il ne doit le faire avec d'autres personnes. ❝ Dans un certain sens oui, j'apprécie ce genre d'art et de performance. Disons qu'il est parfois agréable d'observer les autres jouer un rôle... Mais peut-être vous plairiez-vous davantage en tant qu'acteur et non spectateur ? Quoique l'un et l'autre peuvent facilement se lier. Observer l'art de feindre permet de mieux l'apprendre et apprendre l'art de feindre permet de mieux le détecter. ❞ Il n'était pas forcément utile de le préciser – en sa qualité de Serpentard et au vu de son attitude sur la défensive, Billie doit déjà posséder le talent de se jouer des autres personnes et de pouvoir les tromper quand il le souhaite. Tu en apprécie davantage le fait qu'il montre probablement sa véritable nature envers toi, celle qui t'intéresse en fin de compte car il semble réellement intéressant sans avoir besoin d'user d'artifices. Un léger sourire se glisse sur ton visage à sa question suivante. L'emmener profiter du septième art…

Oui et non. Dans un sens ce serait intéressant de le voir à l'œuvre dans un cadre divertissant, en enlevant tout le côté formel, qu'il évoquait précédemment en parlant des étiquettes et des protocoles, et que donne ce rendez-vous presque professionnel dans ton Manoir, car les gens sont plus à même de se dévoiler lorsqu'ils sont totalement détendus et passent un bon moment. De l'autre, ce genre d'activité et de sortie est plutôt une activité que l'on fait en famille ou entre amis, non ? Tu te pose sincèrement la question, pas seulement parce que tu es sans doute bien trop vieux pour enchaîner directement sur un oui suite à sa question mais aussi parce que tu tiens à ne pas te tromper sur la réponse à apporter, qu'elle soit positive ou négative. Tu as déjà commis un faux-pas précédemment en relevant une partie de ses propres mots, tu ne tiens pas à faire davantage d'erreurs dans la conversation à venir pour ne pas risquer de dévoiler ton malaise. Il en parlait il y a quelques instants après tout ; tu es le maître de maison, issu d'une lignée renommée bien que tu en méprise et esquive une bonne partie des membres, tireur d'élite accompli. Quelles raisons auraient-tu d'être mal à l'aise et intimidé face à un jeune homme ? Et quelles raisons auraient-tu d'être intimidé par la plupart des gens, en dépit de leurs sentiments et leurs manières d'agir que tu ne comprends pas toujours ? C'est vraiment quelque chose sur lequel il faudrait que tu travaille… ❝ Aimeriez-vous que ce soit le cas ? ❞ Exceptionnellement, tu penche pour une solution de facilité, bien que tu sache que la manière la plus facile d'agir ne soit pas toujours la meilleure. Incapable de trancher entre le oui et le non pour lui répondre, ne sachant pas si tu dois faire confiance à ton instinct de lui faire profiter d'un moment de détente pour mieux le cerner ou te fier aux pensées sur votre différence d'âge et le fait qu'il ne serait peut-être pas amusant pour lui de passer du temps avec un vieux, tu prends la décision de le laisser choisir lui. Il est assez grand et se connaît suffisamment bien pour savoir ce qu'il a envie de faire et avec qui, au fond – quand à toi, tu ne prendra pas mal un refus et tu ne lui imposera pas ta présence à son insu en lui répondant positivement, de cette manière. Tu es d'ailleurs assez intrigué de savoir s'il parviendra de nouveau à te dérouter avec une nouvelle réponse, quoique tu n'ai aucunement évoqué ton appareil intime cette fois-ci et qu'il y ai donc moins matière à te surprendre.

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Sam 20 Aoû - 22:59
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Tu ne fais pas particulièrement attention à sa répétition de ta phrase tant tu es absorbé par ton discours et l’idée que tu veux transmettre à Heimdall. Même si tu es assez franc dans ta façon de t’exprimer, le but n’est pas de l’accabler de reproches vu que de toute évidence, tu ne le connais pas suffisamment pour émettre de tels jugements à son égard. Néanmoins, le comportement des sorciers de sang pur et de bonne famille s’avère être souvent le même et tu ne peux pas ignorer ce fait. Beaucoup de ces hommes et femmes ont le pouvoir qui leur monte à la tête mais étrangement, tu ne ressens pas cela en compagnie d’Heimdall. Certes, sa présence est impressionnante et il possède un certain standing qui ne s’ignore pas, mais il ne respire ni la suffisance ni le mépris. Ce qui, pour toi, constitue déjà une grande différence avec les autres sorciers que tu as pu côtoyer, même des plus jeunes. Tu sens également que vous dérivez peu à peu de l’objet de ta venue et ce sentiment se confirme lorsqu’il se met à te parler de cinéma et de théâtre. Tu ne comprends pas en quoi cela est important mais pourquoi pas laisser la conversation suivre son propre chemin ? Au contraire, tu t’en trouves intrigué. Le sorcier a forcément quelque chose derrière la tête pour aborder ce sujet avec toi car tu le vois mal perdre volontairement son temps en discussions futiles avec un étudiant de première année. Maintenant que ta curiosité est bien éveillée, elle ne compte pas se rendormir avant d’avoir étanché sa soif. Tu donnes donc ton opinion sur le septième art et laisses ainsi connaître à Heimdall une part de ta personnalité. À lui d’en faire ce qu’il veut. Bien sûr, tu en profites pour tirer le maximum d’informations de lui à ton tour et lui renvoies une question en ce sens. Il ne serait pas surprenant qu’il aime le théâtre, mais le cinéma ? Cela reste un art purement moldu et le fait qu’il puisse s’y intéresser le rend, lui, particulièrement intriguant. C’est donc avec beaucoup d’attention que tu l’écoutes, bien plus que tu n’en offres à tes professeurs de Poudlard. Il s’avère que tu as vu juste et que sa question est intéressée. Mais Heimdall embraye vite sur un instant philosophique qui te laisse tout d’abord un peu perplexe. Tu ne t’attendais pas spécialement à entendre cela mais la surprise est une bonne chose, surtout dans ce contexte. Tu analyses ses propos et essayes de leur donner une réponse qui soit du même niveau. Tu n’as certes ni l’intelligence ni l’expérience de l’hôte des lieux, mais tes cellules grises doivent bien servir de temps en temps n'est-ce pas ?

« Vous semblez avoir particulièrement réfléchi à la question, est-ce que je me trompe ? Est-ce parce que je suis un Serpentard que vous estimez que l’art de la tromperie et du mensonge est dans mes cordes ? Vous ne vous tromperiez pas ce faisant. Il est vrai que j’ai un malin plaisir à être tout autant acteur que spectateur, bien que j’endosse plus souvent le premier rôle depuis quelques temps. Je deviens parfois fatigué de l’un ou de l’autre mais je dois bien admettre qu’il est désormais difficile de me mentir sans que je ne m’en aperçoive. Les signes ne manquent pas et ne mentent pas, eux. J’imagine que quelqu’un qui se prête à ce jeu autant que moi doit distinguer mes mensonges et autres fourberies. Peut-être même est-ce votre cas ? M’estimez-vous sincère ou pensez-vous que je joue un jeu depuis mon arrivée ? » Aucune des deux réponses n’est la bonne, bien évidemment. Tu te trouves à l’intersection entre l’acteur et le spectateur, entre la sincérité et le mensonge. Tu étais purement toi-même lorsqu’il t’a trouvé à moitié allongé sur son tapis et tu as en partie joué un rôle lors de votre premier échange de paroles. Tu pratiques cette dualité depuis quelques années maintenant si bien qu’il est désormais difficile de savoir quand est-ce que tu es réel et quand est-ce que tu ne l’es plus. Jouer avec cette ligne t’amuse énormément mais c’est également très handicapant : souvent, on décide tout simplement de ne plus te faire confiance car face à cette dualité, l’indécision laisse la place à la peur. Tu n’en veux pas à ces personnes-là, elles n'ont bêtement pas assez de tripes pour supporter ton amitié. Là encore, avec cette réponse, tu titilles un peu le maître des lieux, tu le cherches. Que verra-t-il en toi ? C’est la grande question que tu te poses, même si tu ne laisseras pas son jugement entacher celui que tu as de toi-même.

Et voilà que la sincérité et la provocation font de nouveau leur apparition à travers ta parole. Tu es particulièrement curieux de connaître sa réponse. Oui ? Non ? Prendra-t-il une voie subsidiaire pour éviter d’avoir à choisir l’une ou l’autre des solutions ? Il faut être honnête, tu t’attends à des propos négatifs car dans quel monde un homme comme lui chercherait-il la compagnie d’un gamin comme toi ? Au théâtre, de surcroît ? Et l’option qui choisit te donne envie de sourire, ce que tu fais allègrement. C’est aussi audacieux que lâche, tu ne sais pas quel adjectif choisir pour qualifier le chemin qu’a décidé d’emprunter Heimdall. Tu sens qu’au fond, il y a autre chose derrière ce visage sérieux et ces réponses solidement prudentes. Peut-être l’intrigues-tu vraiment en fin de compte…

« Je pense que je pourrais apprendre beaucoup de votre contact, il est vrai. Tout dépend si vous me laissez le choix de la pièce ou du film en question et là encore, vous risquez de vous retrouver face à une décision qui ne vous conviendra peut-être pas. Je m’interroge néanmoins sur vos motivations profondes, Mr. Selwyn. Vous ne semblez pas réticent à l’idée de partir en virée en ma compagnie malgré notre évidente différence d’âge. Dois-je en conclure que j’ai piqué votre curiosité ? Ou vous êtes-vous levé ce matin en vous promettant de faire quelque chose de fou et complètement irréfléchi pour casser la morosité de votre quotidien ? Non pas que ce soit une mauvaise chose. » Tu vas peut-être un peu trop loin dans ta réflexion mais les mots ne s’arrêtent plus de sortir de ta bouche. À vrai dire, tu meurs d’envie de connaître les raisons qui poussent Heimdall à te laisser entrer dans sa vie de cette manière. Tu ne cherchais qu’un mentor et ce n’est pas le chemin que vous semblez prendre – du moins, pas à tes yeux. Le problème, c’est que tu n’as aucune idée d’où cet échange vous mènera. Et si tout cela n’était qu’un jeu temporaire auquel s’adonne ton hôte et ce, par ennui ? Il est fort possible qu’il ne pense pas un seul mot de ce qu’il t’a dit.

« J’ai l’impression que nous nous sommes égarés du but premier de ma visite, bien que je ne le déplore pas. Je sens que j’ai beaucoup à apprendre de vous sur bien des aspects et qu’il est possible que je puisse vous rendre la faveur en retour. Si tant est que cela vous intéresse, bien sûr. Qu’en pensez-vous ? »
AVENGEDINCHAINS
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Dim 18 Déc - 0:00
BILLIE
&
HEIMDALL
❝ Pas nécessairement. J'ai connu des gens issus d'autres maisons ou d'autres écoles qui n'auraient pas possédé les qualités requises pour êtres reçus à Serpentard mais qui manifestaient une certaine fourberie, quand d'autres de mes connaissances ayant porté le blason que vous arborez actuellement s'en trouvaient incapables, soit par lassitude de n'avoir connu que trop de feintes et de ne pas vouloir en réaliser eux mêmes, soit par une simple incapacité à se prêter à cet art sans se faire remarquer. ❞ Certaines personnes ne savent pas mentir, c'est un fait. Elles rougissent, ou baissent les yeux au sol, ou se touchent nerveusement une partie du corps lorsqu'elles tentent de le faire, le physique entrant en contradiction avec l'esprit, comme si le cerveau se scindait brutalement en deux parties farouchement opposées, l'une forçant le mental à prononcer certaines paroles de façon crédible et l'autre obligeant la gesticule à dévoiler la fausseté des paroles en question. En ce qui concerne Billie néanmoins, l'art semble ancré – tu ne vois cela de façon ni positive ni négative, il est ce qu'il est, que ce soit par nature, par habitude ou par envie de s'amuser à se jouer des autres, peu t'importe la raison tant qu'il se sente en accord avec lui-même la dessus – et si tu sais qu'il joue sur les deux tableaux à la fois, transpirant tantôt la sincérité, respirant tantôt le mensonge,  que si tu as réussi à capter certains éléments t'indiquant l'un ou l'autre au début, tu ne saurais plus dire à l'heure actuelle comment il joue. Tu t'es désormais détendu en partie, oubliant sans doute à tort ton travail pour le moment et tu te concentre sur ses paroles et sur la façon dont vous menez chacun la conversation que sur ses gestes et les éventuelles pistes qui pourraient indiquer une probable feinte de sa part. ❝ Pour ce qui est de la réponse à votre question, c'est l'un et l'autre n'est ce pas ? ❞ La forme interrogative n'était pas nécessaire mais tu t'amuse à la laisser planer malgré, sans vraiment en connaître la raison. Lui laisser le bénéfice du doute ? Lui faire miroiter que tu n'es pas si doué que cela et que tu n'as pas capté tes intentions ? L'amener à se rendre compte de lui-même que tu t'es relâché depuis quelques instants et que sa présence a donc un effet intéressant sur ton esprit ? Aucune de ses solutions ? Ou toutes ces idées à la fois ?

Une décision qui ne te conviendra peut-être pas… Ses mots manquent de te faire sourire mais tu te retiens au dernier moment, ne voulant pas paraître moqueur ou impoli en témoignant ton amusement, même sincère et spontané. Les décisions qui ne te conviendront peut-être pas font partie intégrante de ta vie. Tu n'as pas choisi de te former en tant que tireur d'élite pour rester dans ta zone de confort et ne vivre que de décisions qui te conviendraient, ou du moins qui rendraient ta vie facile. ❝ Je dois admettre que votre première proposition correspond mieux à mon sentiment actuel mais que la seconde n'est pas à exclure pour autant. Car, après tout, si je ne vivais que de décisions que je n'aurais pas à regretter, si je ne me levais pas le matin pour réaliser des actions folles, pour briser mon quotidien et certaines habitudes de mon passé, pensez-vous que nous serions actuellement en train de converser, et en ce lieu, et en cette heure ? ❞ Une ombre nerveuse, douloureuse et incontrôlée passe un instant dans ton regard avant que tu ne te reprenne et ne te mette à sourire. ❝ Choisissez vous même l'art et l’œuvre qui vous conviendront quand vous le souhaiterez, si toutefois vous le souhaitez.  Je me plierais à l'exercice avec un réel intérêt. ❞ Tu termine cette partie de la conversation là pour ta part, lui laissant un droit de répondre auquel tu répondras probablement par un mouvement de tête car ses paroles suivantes te font réaliser qu'effectivement, dans le but de manœuvrer pour tenter de le voir se dévoiler, tu t'es éloigné du but principal de sa visite. Il avoue ne pas s'en plaindre et tu ne le déplore par toi même, car on en apprends souvent plus sur les gens en les amenant à discuter de leurs habitudes, de sujets banaux et naturels qu'en poussant la conversation de façon complexe, mais tu t'es probablement plus comporté à ses yeux sur le coup comme un interrogateur visant à l'amener à un point de conversation précis plutôt qu'un mentor cherchant à connaître ses véritables motivations. ❝ J'en serais enchanté, Billie. ❞ Tu incline la tête avec intérêt, avant de redresser légèrement pour te tenir de façon plus convenable à tes yeux – et aux siens ? ❝ Mais effectivement comme vous le suggériez, l'heure n'est peut-être pas appropriée pour cela ? Pour reprendre le but de votre visite et ne pas vous donner le sentiment de vous être déplacé pour rien, avez vous des questions ou des points en particuliers que vous aimeriez aborder ? ❞ … Cela fait peut-être un peu trop scolaire pour le coup ? Tu te doute qu'il peut sans doute poser ses interrogations à ses professeurs et tu tente de rattraper ce qui te semble être un trait de maladresse dévoilant que tu n'as pas l'habitude d'avoir affaire aux gens, encore moins aussi jeunes. ❝ Enfin je veux dire, sur le côté pratique et pas forcément théorique. Ce qui ne vous semble pas forcément abordé dans le cadre de vos études. ❞

CODAGE PAR AMIANTE
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Mer 21 Déc - 16:18
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Le jeu exercé entre vous est subtil et tu ne peux pas savoir ce qui t’attend derrière les propos de l’hôte de ces lieux. Le mystère l’entourant t’attire et te pousse à te questionner sur ce personnage qui semble éprouver de l’intérêt à discuter avec un jeune homme comme toi, et le manifeste clairement par des actes ou des mots. Tu t’attendais à plus de repli ou à un plus grand mur entre vous, quand désormais tu as la sensation que seul un fin papier friable vous sépare. Tu sais que tu pourras apprendre de grandes choses de la part de Selwyn, un homme ayant déjà vécu de nombreuses expériences potentiellement traumatisantes ou, en tout cas, difficiles. Tu ne sais plus comment t’y prendre, même s’il te paraît si facile d’opter pour la déstabilisation. Lui aussi devait s’attendre à un élève plus posé, moins direct dans ses propos. Vous vous surprenez l’un l’autre. Ses propos appellent à la réflexion et à ce moment précis, tu n’es pas en capacité de dire si, oui ou non, tu as réellement appris quelque chose de certain sur Heimdall. Il a l’air de répondre à tes questions par d’autres questions qui poussent à l’hésitation et à la confusion. Il est doué, incroyablement doué et tu le respectes pour cela. Tu veux apprendre à faire la même chose, même si tu n’es pas venu ici pour ses qualités d’orateur. Tu sais, au fond de toi, que d’autres surprises de ce genre t’attendent au tournant.

« J’en prends bonne note. » Quand te décideras-tu à l’inviter à aller au cinéma ? Car c’est bien de cela dont vous discutez, n’est-ce pas ? C’est ce qu’il t’enjoint à faire et cette simple idée te donne presque envie de rire tant elle te paraît farfelue. Ou n’est-il pas sérieux ? Il a l’air de l’être. Inévitablement, tu reviens sur le chemin emprunté à l’origine, celui de l’élève venu trouver en lui un mentor dans le cadre de son parcours professionnel. Tu n’as encore rien appris sur lui en tant que tireur d’élite de baguette magique ou sur ce qui l’a forgé dans ce chemin. Tu deviens alors le témoin de ses propres erreurs et sa façon de se reprendre te fait doucement sourire. Oui, pour le côté théorique, tu es supposé recevoir l’aiguillage nécessaire via tes professeurs dans le cursus de Protection Magique, mais ta venue dans cette immense demeure témoigne de ton envie d’en savoir plus.

« J’ai de nombreuses questions mais je pense que je vais commencer par celle-ci, même si elle ne répond sûrement pas aux standards : est-ce qu’il vous arrive de regretter d’avoir choisie cette voie ? » La question est on ne peut plus simple. Ton parcours dans ce cursus n’est déjà pas aisé et on te l’a beaucoup déconseillé. En tête de mule que tu es, tu es déterminé à aller jusqu’au bout mais une infime petite partie de toi se pose réellement la question : et si c’était une erreur ? Comment le savoir ? Quand ? Sera-t-il trop tard si tu te réveilles, un jour, plein de regrets ? Heimdall en a-t-il lui-même ? Aurait-il aimé faire un autre métier, peut-être moins dangereux ? Tu veux savoir toutes ces choses qui façonnent un homme, qui lui donnent des outils pour mieux gérer son futur. Il est hors de question que tu sois de ceux qui repensent éternellement leur vocation. Maintenant que vous avez abordé la question de la physionomie dans ce parcours, il est temps pour toi de parler du mental qu’il faut pour exercer ce métier des années durant, et qui mieux qu’Heimdall peut t’éclairer à ce sujet ?
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