Pourquoi devenir préfet ? Qui plus est préfet en chef. C’était une drôle d’idée qu’il avait eu là d’accepter. Etant donné qu’il n’était pas toujours irréprochable surtout dans ses activités extrascolaires. Mais c’était un bon moyen de redorer le blason de sa famille. De plus, sa mère avait été préfète avant lui. C’était donc une vraie fierté pour lui de marcher dans ses pas. Enfin à quelques détails près si on oublie qu’il avait intégré une mafia. Sa mère n’aurait surement pas aimé savoir que son fils a dû intégrer une mafia pour subvenir aux besoins de sa famille. Andreas n’en n’avait pas honte pour autant et avait cessé de culpabiliser depuis un temps déjà. Il espérait simplement que sa mère de là-haut gardait des œillères et ne voyait pas tout ce que faisait son fils ainé. Son rôle de préfet en chef lui donnait du travail en plus de ce qu’il faisait pour la Cosa Nostra. C’était fatiguant. Car en plus de cela, il travaillait beaucoup scolairement pour être à la hauteur de son titre et pouvoir un jour devenir juge.

Être juge était son objectif, mais pas son rêve. Si sa mère avait continué à vivre et que les Lowe ne seraient pas autant dans le besoin et la vie d’Andreas aurait été totalement différente. Il serait devenu un célèbre violoniste. Enfin, c'est ce qu’il aimait se dire lorsqu’il rêvassait. En réalité, devenir juge était beaucoup plus réaliste. Il rendrait fier sa famille, en particulier ses frères et ses grands-parents, car il ne cherchait pas à impressionner son père qui l’avait lâchement abandonné à la mort de sa mère. C’était un dur traumatisme pour le jeune homme qui s'était retrouvé à devoir être l’unique soutien de ses frères. Il avait déjà eu du mal à accepter la mort de sa mère alors l’absence de son père avait été très difficile. Aujourd’hui son père était de retour, il allait mieux, buvait moins, mais Andreas n’oubliait pas. C’est donc plus pour plaire à ses frères et ses grands-parents qu'Andreas avait accepté de devenir préfet en chef. À l’école, il était excellent et il travaillait énormément et visait à être le meilleur de sa promotion. Car même si ce n’était pas son rêve de devenir juge, c’était son objectif et il visait ainsi être le meilleur dans celui-ci. Préfet en chef, bon résultat, soutien aux élèves en difficulté, Andreas visait à avoir une scolarité exemplaire. Qui pourrait montrer à ses jeunes frères l’exemple à suivre.

Cette nuit-là, Andreas faisait donc sa tournée habituelle. Il venait de finir sa soirée au White Thestral, il lui restait plus qu’à vérifier que personne ne faisait rien qui était contraire au règlement. Pour lui, c'était un moyen de protéger ses condisciples que de les empêcher de faire n’importe quoi surtout le soir. Il était important que le château reste un endroit sécurisant et pour cela, il fallait des règles et des personnes pour les faire appliquer. Andreas faisait donc sa ronde. Et pour l’instant, il n’y avait rien à signaler. Pas de couple en chaleur, de somnambule ou de blagueur professionnel. Tout se passait bien quand Andreas passa devant une salle, jusqu’alors rien à signaler quand il entendit un coup.

« Il y a quelqu’un ? »  Dit-il en toquant à la porte. Aucune réponse. Juste un nouveau coup, puis un autre.

Andreas croyant à un blagueur essaya d’ouvrir la porte. Rien. Elle était fermée.
« Alohomora ! » Mais la porte résistait. Pourtant, les coups retentir de plus belle, ils s'intensifiaient. Andreas, n’étant pas serrurier, ne savait pas quoi faire.  Il ne pouvait pas passer outre, car peut-être quelqu’un était enfermé dans cette pièce.

Andreas choisi donc de venir demander de l’aide. Il partit donc à la recherche de sa camarade : Kiara. Le jeune serpentard ne l’appréciait pas forcément. Elle était tout ce qui n’était pas : riche, sang pur et surement raciste au vu de ses goûts en matière d’homme. Une femme bien différente de lui. Tout de même, il travaillait ensemble et il se devait de pouvoir compter l’un sur l’autre. Il la chercha donc sur sa ronde et finit par tomber sur elle.

« Kiara ! » Il attendit que la jeune femme le regarde pour expliquer son problème.
« Je suis tombé sur une salle bizarre. J’entends des coups venant de l’intérieur, mais impossible d’ouvrir la porte, tu aurais une idée ? »

Andreas n’aimait pas se retrouver à lui demander de l’aide, mais il n’avait pas le choix. Si quelqu’un était enfermé dans cette salle, il se devait de trouver un moyen de le libérer. Andreas ne connaissait pas d’autre sortilège que le fameux alohomora pour ouvrir des salles. Peut-être que Kiara aurait d’autre idée. Sinon il défoncerait la porte, il n’était pas sûr que le directeur serait content de voir leurs préfets en chef exploser une porte. Avec un peu de chance, Kiara aurait une autre idée et ils finiraient par savoir ce qu’il y a derrière cette porte.

Andreas était à fond dans son rôle de préfet en chef. Ça avait été un honneur pour lui de faire partie de ce groupe, qu’étaient les préfets. C’était le début de son élévation. Le jeune garçon, venant d’un milieu pauvre, fils de cordonnier, allait devenir un grand homme. Il devait être fier de son premier titre. Il commençait enfin à donner à sa famille le statue qu’elle mérite. Bientôt, il serait un juge de renommée mondial. Sa famille ne serait plus dans la misère. Ses frères seraient fiers de leur ainé. C’est pour cela qu'Andreas avait accepté ce post. Pour rendre honneur à sa famille. Car il fallait dire qu’il n’avait pas vraiment le temps pour cela. Entre ses courses et son job de barman au Wihte Thestral, il n’avait que peu de temps pour lui. Pourtant, il ne renonçait pas au violon. Il passait encore plusieurs heures par jour à jouer. C’était trop dur pour lui d’abandonné cette musique qui faisait partie de lui. Mais avec le travail des cours en plus, Andreas commençait vraiment à manquer de sommeil. Il lui arrivait même parfois de s’endormir en cours tellement qu’il était épuisé. Mais il était hors de question pour lui d’abandonner quoique soit, il tiendrait. Le jeune homme avait choisi de continuer d’étudier à Poudlard plutôt que de se spécialiser sur le terrain. C’était un choix qui pouvait en étonner plus d’un, mais Andreas avait plus confiance en Poudlard qu’en les rouages du ministère. S’il voulait devenir un grand juge, il devait encore continuer quelques années avec ce rythme de fou.

Andreas faisait donc sa ronde comme à son habitude. Il aurait préféré dormir, mais il prenait son rôle très au sérieux et ne laisserait pas passer des infractions pour son repos. Il était aussi hors de question qu’il parle de son manque de sommeil à Kiara pour arranger ses tournées. Il se devait de trouver le rythme seul. Kiara le prendrait surement de haut si elle apprenait qu’il devait travailler à côté pour pouvoir continuer ses études, elle ne comprendrait pas. Comment pourrait-elle ? Elle qui a grandi dans le luxe ou tout du moins avec assez d’argent pour grandir sans peine. Il devait se débrouiller seul. Sans l’aide de qui que ce soit. Peut-être devrait-il réduire le temps de violon. Non, c'était son seul temps de répit, il en avait besoin. Parfois, il se disait qu’il aurait dû se diriger vers les arts magiques. Ça lui aurait surement mieux convenu, mais les issus étaient beaucoup plus rares et donner peu de chance au jeune homme d’avoir une situation stable et un revenu suffisant pour sa famille. Ses frères aussi pourraient travailler, même bientôt, pour Byrn tout du moins. Mais Andreas voulait éviter à ses frères de vivre comme lui a vécu, il voulait leur donner l’occasion de vivre la vie d’un étudiant sans se soucier de l’argent. Une fois qu’ils auraient fait leurs études, ils pourraient se débrouiller seul, mais en attendant Andreas devait ramener de l’argent à la maison.

Pour en revenir à sa tournée, Andreas avait entendu ses bruits étranges. Il n’avait pas pu deviner s’il venait d’un être humain ou d’autre chose. Mais sa crainte était que quelqu’un se soit retrouvé coincé à l’intérieur. Pour une sorte de blague que pouvait faire certain élève sans hésitation. Mais vu l'heure, cette personne devait être enfermée depuis un bon bout de temps. C’était terriblement cruel de faire ce genre de chose, il y avait vraiment des personnes qui pouvaient faire les pires crasses aux autres sans le moindre remord. Si c’était autre chose, Andreas ne voyait pas quoi, même s’il devait avouer que c’était étrange que personne ne réponde ou encore la façon dont les coups étaient saccadés. La personne était-elle mal en point ? C’est pour toutes ses questions qu'Andreas alla chercher Kiara : il devait s’assurer qu’il n’y a personne à l’intérieur. Il n’aimait pas l’idée de devoir lui demander de l’aide, comme s'il ne pouvait pas se débrouiller seul, mais il n’avait pas le choix. Si quelqu’un était en danger, il fallait l’aider au plus vite. Une fois qu’il trouva la jeune poufsouffle, Andreas lui expliqua la situation. Bien sûr, celle-ci vérifia qu’il avait déjà utilisé Aholomora. « Oui bien sûr » elle le prenait vraiment pour un abruti ou quoi ? comme s'il serait allé la voir sans même essayer d’ouvrir la porte. Andreas ne montra rien de son agacement, ce n’était pas le moment de se froisser avec sa collègue. « Autre chose que la magie ou une magie plus complexe qui demande plus qu’un Aholomora. » Andreas réfléchis les coups était étrange, très rythmé. « De forts coups saccadés comme un tambour, mais contre le mur. »

Une fois arrivé sur place, Kiara décida de jouer les cambrioleuses. « Tu es sûr de toi ? Je pense que c’est beaucoup plus dur dans la vraie vie que dans les films ». Andreas n’était pas convaincu. Mais ce n’était pas une idée stupide en soit juste ambitieuse. Andreas essayait de prendre patience et de laisser sa collègue tenter son coup. « Lumos ! » La baguette du jeune homme s’illumina et il éclaira sa collègue. Andreas attendit calmement jusqu’à ce qu’il entende un cliquetis. Andreas cru qu’elle avait réussi, mais la porte ne s’ouvrit pas. « Merde j’y ai cru aussi. » Andreas réfléchis s’il y avait quelque chose derrière, le mieux serait de défoncer la porte. Mais si c’était le corps de quelqu'un, cela risquait d’être dangereux. « Je pense qu’il faut défoncer la porte. » S’il n’y avait personne, ils allaient se faire engueuler, mais pas le choix. Tout de même Andreas craignait de blesser la personne derrière. Il préféra donc demander l’avis de sa collègue. « Tu en penses quoi ? S'il ou elle s’est évanouie, c'est urgent, mais il y a un risque si la personne se trouve derrière la porte. »

Andreas réfléchissait. « C’est trop silencieux. » Il fallait faire les choses à la moldu comme kiara. « Il nous faut un pied de biche pour arracher la porte, ce sera plus délicat qu’avec un sortilège et c’est sans risque si quelqu’un est contre la porte. »
Mais les pieds de biche ça ne courrait pas les rues non plus ici et il fallait en trouver un au plus vite. « Tu sais où en trouver un ? »

Andreas n’avait jamais su trop quoi penser de Kiara. Il ne la connaissait pas tant que ça. Mais il connaissait son copain, ou tout du moins de réputation. Les chances alors que Kiara soit une fille bien était infime. Pourquoi une personne saine irait sortir avec cet homme. Andreas ne l’avait jamais confronté directement. Son sang mêlé paraissait inférieur à ses yeux, mais pas assez pour y prêter attention. Mais sa réputation le précédait. Il était connu pour son mépris et sa violence. Mais Andreas ne l’avait jamais pris sur le fait, sinon il n’aurait pas hésité à le recadrer. C’était aussi ça d’être préfet, protéger les plus faibles, mais avec les règles. Ces règles qui si elles n’existaient pas elles laisseraient un grand chaos régner sur Poudlard. Un monde où les brutes feraient loi. Andreas était fier de pouvoir lutter contre ça. Poudlard était une des rares partit de ce monde qui tenait encore debout. Le reste sombrait dans la violence. Andreas lui-même l’avait fait. Mais Poudlard il était le gentil et passionné Andreas. Il aurait préféré dormir un peu que de faire sa ronde ce soir-là. Surtout au début où il ne se passait rien. Ce n’est qu’en entendant ses bruits qu'Andreas espéra servir enfin à quelque chose. Peut-être que ce n’est que Peeves mais peut-être pas. S'il y avait bien quelqu'un, il fallait le secourir de là. Plein de question lui traversait l'esprit, il y avait-il quelqu’un ? était-il en danger ? Pourquoi taper de façon si bizarre ? Toujours est-il qu’Andreas devait voir ce qu’il se passait. Il connaissait déjà le genre de blague qui pouvait avoir mené à ça. Trop de personne était encore harcelée à Poudlard et même s’il espérait lutter vivement contre ça en tant que préfet en chef, ce n’était pas encore banni de Poudlard. Il faudrait plus de monde, mais malheureusement tout le monde ne pouvait pas être préfet sinon ce serait n’importe quoi. Des élèves qui se retirent des points à la moindre dispute, des tricheurs qui enlèvent des points juste pour gagner la coupe. Non. Tout le monde n’était pas de confiance et tout le monde ne pouvait pas faire régner l’ordre. Andreas n’appréciait guère Kiara mais il avait confiance en elle. Il ne pensait pas qu’elle trichait parfois. Il ne la connaissait pas très bien, mais elle avait l’air droite dans ses bottes. En tout cas, il l’espérait. S’il la pensait pouvoir tricher toute leur entente s’écroulerait. Andreas ne pouvait pas travailler convenablement avec quelqu’un en qui il ne pouvait pas avoir minimum confiance. Andreas ne pouvait pas s’empêcher de penser que de temps en temps qu'elle pourrait tricher avec certain sang pur, mais il balayait très vite cette idée de sa tête. Au fond ça ne lui faisait pas de mal d’apprendre à faire confiance un peu à quelqu’un sans preuve qu’elle jouait vraiment le jeu.

Andreas se reconcentra donc sur ce qu’il se passait, il était partie chercher Kiara après les cours. C’était important pour lui de trouver une solution. « Je préférai que  ce soi Peeves en vrai. » Il vaut mieux des farces de l’esprit farceur qu'une personne enfermée et mal en point. Andreas n’avait jamais été vraiment harcelé mais il imaginait très bien ce que ça pouvait être. Il avait souvent été embêté par quelque sang pur croyant qu’Andreas n’avait pas sa place parmi eux à cause de son sang mêlé. Mais ça n’avait jamais été très loin. Andreas savait se défendre. Mais  ce n’était pas le cas de tout le monde.

Kiara tenta dans un premier temps de crocheté la porte. Andreas n’était pas très confiant, il voyait mal Kiara avoir des talents de cambrioleur, mais il n’insista pas et la laissa faire. Comme il l’avait prévu, ça n’aboutit à rien. Mais Andreas ne dit rien, au moins elle avait essayé quelque chose. « Si on n'a pas le choix oui, il faudra defoncer la porte. » Andreas n’avait pas peur de faire de la casse, s'il y avait quelqu’un à l’intérieur, il fallait agir vite. Le pied de biche lui sembla être la meilleure solution, c'était efficace. Mais Kiara ne savait pas ce que c’était. Andreas était étonné, elle était sang pur, mais tout de même, on sait tout ce qu’est un pied de biche. Mais apparemment non. « C’est une sorte de bâton de fer incurvé. Ça nous permettrait de faire sauter le verrou et déboiter la porte. » Andreas ne voyait pas d’autre solution. « Dans le bureau du concierge pas con, je vais tout de suite aller le chercher. » Mai Kiara l’arrêta. Elle avait une idée. Un moyen qu’il leur permettrait peut-être de vérifier s'il y avait quelqu’un dans cette pièce ou non. Regarder un travers les mur : un sortilège simple suffirait à voir à travers les murs. Kiara fit donc le sortilège et celui-ci marcha.

Ce que vis les deux préfets laissa Andreas perplexe. La salle était vide et bien rangée. Pourtant, il était sûr d’avoir entendu ces coups, ce n’était pas possible. Pourtant, il n’y avait l’air d’avoir rien dans cette salle. Kiara allait le prendre pour un fou ou pire croire qu’il se moquait d’elle. Comme dit plutôt la confiance est importante dans ce genre de travail, si elle croyait qu’il pouvait faire ce genre de blague alors la confiance tombait. Certainement, le prendrait-elle, pas au sérieux un jour où il y  aurait vraiment quelqu’un. Non, il devait trouver une explication au plus vite. Peeves lui faisait sûrement une blague ? Ou quelqu’un d’autre qui serait sortie pendant qu’il était partie chercher Kiara ? Mais alors pourquoi la porte était aussi bien fermé ? Était-ce juste une salle scellée ? Non, Andreas perdait la tête. Il devait cependant vite trouver une explication à Kiara. « Je ne sais pas quoi dire, j’ai vraiment entendu ses coups. » Andreas réfléchis. « Il y a plein d’explication, ça peut être Peeves qui se fout de nous, un élève aussi… » Andreas était certes épuisé, mais il n’était pas fou. Il était entendu ses coups et était déterminé à en trouver l’origine.