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Like in the good old days Ft. Théodora :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Sam 5 Mar - 22:45

Théodora & Moïra

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Mars 2021


Moïra arpente les longs couloirs, sans fin à ses yeux, de l’hôpital de Sainte-Mangouste. Dans ses bras, elle pore de nombreux ouvrages et dossiers venant tout droit des archives. L’ancienne médicomage connait très bien le bâtiment. Elle y a passé la plupart de ses jeunes années tout d’abord comme stagiaire et ensuite comme médicomage accomplie. Elle n’a quitté son poste que depuis six mois. Elle ne regrette pas le moins du monde de prendre cette décision. Cela lui permet de s’octroyer plus de temps à se livrer à ses recherches sur les maladies orphelines magiques. Et puis, c’est stimulant de se lancer dans une nouvelle aventure. Retourner à Poudlard lui a également procuré une certaine nostalgie ce dont elle n’aurait jamais pensé que les vieux murs mystérieux suscitent en elle. Et bien sûr, indirectement, c’était le seul moyen de se rapprocher de sa sœur adoptive, Abigail. Avec les temps qui courent et sa fragilité latente, la cadette préfère garder un œil sur l’héritière des MacFusty. Peu importe si cette dernière ne la veut pas dans son sillage. Moïra est du genre têtue après tout, suffisamment pour insister face aux refus systématique de partager quoique ce soit d’Abigail. La professeure de médicomagie n’a jamais su ce qu’elle avait pu faire de mal, enfant, pour que sa sœur la rejette de la sorte. Peut-être l’apprendra-t-elle un jour ? Ce fossé ne l’empêche pas de poursuivre sa quête de savoir pour soigner son aînée.

Depuis cette nouvelle année, il faut dire que tout ne s’est pas passé comme prévu. Ses recherches ont quelque peu pris du retard. Moïra s’est toujours concentrée sur le concret et a très peu laissé de place aux restes. Tout d’abord venait les études, puis son travail, puis les traitements thérapeutiques de sa sœur...il y a toujours eu quelque chose qui passait avant son propre bien-être. Se sentant couler depuis le décès de son frère adoptif, Moïra a fini par comprendre qu’il était temps de reprendre sa vie en main. Elle est trop jeune pour se laisser aller jusqu’à devenir une vieille femme aigrie. Sa première résolution a été de laisser une chance à l’amour. Elle n’y croyait pas vraiment. Ses dernières relations n’ont jamais été transcendantes. Moïra n’a pas eu l’impression d’éprouver quelque chose de suffisamment fort pour mettre de côté ses propres ambitions. Forcément, ses compagnons ont fini par se lasser ou attendre que ce soit elle qui mette un terme à un embryon de relation. Le pire dans tout cela, c’est que même aujourd’hui, elle n’a aucun regret et referait sans nul doute les mêmes choix. Il y a bien sûr eu quelques personnes de perdues de vue auxquelles elle pense encore de temps à autre en se demandant ce qu’ils ont bien pu devenir.

A cette heure-ci de la journée, les couloirs sont envahis par les visiteurs et les soignants essayant de réaliser leurs tâches. Les infirmiers et infirmières trottent à droite, à gaucher. Certains tentent d’interpeller les médicomages, eux aussi, bien occupés à visiter les différents patients des urgences. Moïra a toujours apprécié cette ambiance électrique. Elle ne s’est jamais ennuyée à Sainte-Mangouste. Il y avait toujours de quoi faire des heures supplémentaires. Elle ne compte plus le nombre de fois où elle s’est retrouvée à s’endormir dans une couchette pendant à peine quelques heures sans pour autant rentrer dans son appartement. A quoi bon ? Chaque seconde est précieuse dans une prise en charge malgré la possibilité de transplaner. Elle n’était pas la seule à faire ce petit sacrifice. C’est ainsi que ça fonctionne et que l’on gagne la confiance des collègues. En quelque sorte, ils sont devenus sa deuxième famille en l’occurrence sa troisième famille étant donné la seconde place attribuée aux MacFusty. Moïra virevolte tenant ses dossiers contre sa poitrine. Elle esquive des divers brancards. Concentrée sur sa destination, elle ne fait pas attention à la femme qu’elle percute. Passant à la droite d’un convoi d’urgence, elle pivote sur son talon et là le pas de trop ! Les dossiers volent dans les airs mais ce n’est pas ce qui l’inquiète en premier lieu. Ses yeux se posent sur la silhouette en face d’elle. Machinalement, la médicomage l’a retenu de sa main saisissant son avant-bras.

- Dégagez le passage, attention, merci ! lance un infirmier guidant un brancard sur lequel git un jeune homme inconscient.

Moïra recule jusqu’à que son dos touche presque le mur attirant avec elle l’inconnue. Une fois à l’écart de tout danger supplémentaire, elle se retourne vers elle. Son regard scrute tout d’abord son corps par habitude cherchant s’il y’a une éventuelle blessure à considérer. Après tout, cette femme se trouve dans les urgences. Ce n’est sans doute pas sans raison. Choquée, lorsque ses prunelles se posent sur son faciès, elle est sans voix pendant un court instant.

- Théodora. Théodora Haig ?
se reprend-t-elle, encore assez peu sûre pour réellement y croire.

L’incrédulité perce dans le ton de sa voix. Que fait-elle ici ? Est-ce bien elle ? La sorcière n’en croit pas ses yeux. Cela fait combien d’années depuis que son ancienne amie a disparu des radars ? Bien trop pour compter. Elle et Moïra étaient de bonnes amies à l’époque de Poudlard. Lors de son départ du collège magique, la sorcière n’a jamais pu reprendre contact avec son amie. Puis, sa vie et leurs chemins se sont éloignés…jusqu’à ce jour. Un sentiment de joie semble prendre vie au sein de son corps. Elle esquisse un pas pour la prendre dans ses bras, puis finalement s’interrompt. Son regard incertain la contemple à nouveau. Finalement, l’émotion prend le dessus et sans gêne, elle l’attire rapidement dans ses bras.

- Par Merlin ! lâche-t-elle, sans filtre, avant de lui offrir un timide sourire. Merde, ça fait combien de temps ?

Sa nuque picote désagréablement. Elle s’éloigne de Théodora lui laissant la possibilité de respirer. Puis, la sorcière se tourne pour affronter le regard noir de l’infirmière. Cette dernière se tient droite, les mains sur les hanches et les fixent avec un petit quelque chose qui ressemble fortement à une vie d’occire leurs âmes à toutes les deux.  Sans doute que le boucan et la petite démonstration de la nouvelle enseignante à l’université ne lui plait pas non plus. La mégère pointe le sol de son index d’un air impérieux. Moïra soupire se rappelant qu’effectivement un tapis de parchemins tapissent à présent le couloir de l’hôpital. Levant les yeux au ciel, elle attrape sa baguette et donne un petit coup de poignet pour nettoyer le  bazar. Satisfaite, la soignante finit par hocher la tête et s’en va le menton en l’air. La sorcière se retourne vers son ancienne amie, si elle l’est encore ? Un air d’excuse sur le visage, elle tente le tout pour tout portée par son tempérament :

- Et si on allait se prendre un café ? Enfin, si tu as le temps de parler à une vieille connaissance ?  

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Moïra & Théodora
Mars 2021 | Sainte-Mangouste, Cafétéria | Après-midi

Il y avait des jours où Théodora se sentait comme une mère qui devaient gérer ses marmots. Sauf que ses marmots étaient de grands gaillards mafieux qui faisaient parfois deux fois son poids. Elle leur courrait après régulièrement pour qu’ils lui donnent leurs reçus en tout genre histoire de garder une trace de toutes les transactions ou pour s’assurer qu’ils ne dilapidaient pas des gallions de la Cosa Nostra à tour de bras. C’était un job à plein temps qu’elle n’avait pas anticipé en prenant ce rôle de comptable. Elle ne pensait pas avoir à discuter, menacer ou gronder. Déjà qu’elle commençait à faire des missions sur le terrain qui se passaient plus ou moins bien, Azzio pouvait en témoigner… Son poste normalement tourné vers les chiffres commençait à s’étendre dangereusement dans tous les sens. Et pour Dora qui chérissait sa tranquillité, ça n’allait pas du tout. Mais maintenant que les mois s’étaient écoulés depuis son jugement, elle avait finalement accepté ces événements. Une envie de s’investir dans cette organisation qui commençaient enfin à l’accepter réellement l’habitait d eplus en plus, la poussant à en accepter plus que ce qu’elle aurait pensé.

Tout cela pour justifier le fait qu’elle se retrouvait un matin de semaine à devoir accompagner un Georgie avec un bras en écharpe à Sainte-Mangouste. Georgie était un des gros bras de la mafia et il était régulièrement malmené par les échauffourées  qui étaient légion dans ses activités illégales. Le plus souvent, un petit sort le remettait d’aplomb. Mais peut-être que les dommages du temps commençaient à rattraper le gaillard car aujourd’hui il n’était pas tellement en état de repartir faire des courses de motos… Dora était la seule au garage qui n’avait pas d’affaires urgentes à traiter. Elle avait donc, un peu à contre cœur, accepté d’accompagner Georgie voir un spécialiste. Ils avaient tous les deux espérés pouvoir voir un medicomage à l’arrière d’une boutique pour ne pas trop attirer l’attention. Mais malheureusement pour eux, tous les noms que connaissaient Dora étaient soit à la retraite soit non disponibles. Sentant bien que Georgie avait malgré tout besoin de soins, Dora, en désespoir de cause, l’avait mené à Sainte-Mangouste. Elle ne savait dire si c’était une idée particulièrement brillante ou particulièrement stupide. Elle serait très rapidement fixée : les choix de la jeune femme avaient tendance à lui revenir sur le coin du museau avec une vitesse folle.

Assise dans la salle d’attente, la situation n’était pas aussi critique que ce à quoi ce serait attendue la comptable. Un interne était venu à leur rencontre dès leur arrivée. Théodora avait baragouiné une histoire de chute dans des escaliers pour justifier l’épaule déboitée et les nombreuses contusions de Georgie. Un joli sourire et une petite suggestion de la vélane en elle avaient tenté de calmer les éventuels soupçons de son interlocuteur. Après quelques heures d’attente, Georgie avait été pris en charge, avec un vague sourcil relevé de la part du medicomage en charge du dossier. Elle se doutait que de nombreuses histoires amenaient les sorciers dans cet hôpital. Alors leur situation ne devait peut-être pas être la plus bizarre qui soit passée par ces portes.

Un des infirmiers avait demandé à Théodora de rester dans le coin le temps de quelques examens. Elle avait soupiré mais accepté. Elle n’avait pas vraiment d’autres choix. Une heure, puis encore une autre et cela fit bientôt un demi tour de cadran qu’elle passa dans cette stupide salle d’attente. Non mais on n’avait pas idée de faire poireauter les gens ainsi ? Après plusieurs thés et biscuits grignotés, la patience de Dora arriva à son terme et elle se leva pour tenter de retrouver Georgie et ses medicomages. Elle le ramenerait au Thestral motor avant la nuit tombée, promesse de Haig ! Elle tenta d’interpeller des infirmières mais celles-ci lui indiquèrent qu’elles n’avaient pas le temps de discuter. Perdue dans le couloir à la recherche d’un interlocuteur capable de l’orienter vers son but, elle ne vit pas une femme lui foncer dessus. Théodora partit vers le sol sous l’effet de l’impact mais fut rattrapée par l’avant-bras. Une pluie de pages virevolta autour d’elle et la Haig dut cligner quelques secondes des yeux pour comprendre ce qui venaient de se passer. Mais avant de pouvoir avoir un quelconque impact sur la situation, un infirmier armé d’un brancard leur demanda de dégager le passage. Celle qui l’avait bousculée mais retenue la tira à nouveau contre le mur, lui permettant d‘éviter le jeune homme sur le brancard. Oui bon, Dora avait compris, il y avait du passage dans les couloirs de Sainte-Mangouste. Était-il maintenant possible de calmer toute cette agitation ?

L’inconnue se détacha finalement du mur et Théodora croisa son regard. Ce visage. Le cœur de Dora manqua un battement et elle fixa cette personne comme si elle voyait un fantôme. Ce n’était pas tout à fait loin de la réalité. Un fantôme de son passé, reliquat d’une vie antérieure qui semblait dater d’un siècle pour une Théodora déboussolée par cette rencontre. Les deux jeunes femmes restèrent silencieuses quelques secondes, probablement aussi étonnées l’une que l’autre. « Théodora. Théodora Haig ? »  Théodora hésita un instant à nier son propre nom, mais la question de Moïra était bien sûre rhétorique : elle se souvenait très probablement d’elle. La comptable arriva finalement à articuler deux mots. « Moïra. Moïra MacFusty… Et bah ça alors... » Répondit-elle. Elle était déboussolée de retrouver cette amie qui lui semblait d’un autre temps, d’une autre vie. Dora ne sait pas vraiment quoi dire ou quoi faire. Cela faisait tellement longtemps.

« Par Merlin ! »  Le sourire qu’elle lui servit laissa Dora encore indécise sur la suite des événements. « Merde, ça fait combien de temps ? »  Ouvrant la bouche et la refermant plusieurs fois, elle arriva finalement à répondre. Sa gorge était sèche mais elle ne savait dire de quelle émotion. Était-ce de la joie de croiser cette amie, de la honte de s’être éloignée, de l’inquiétude de la revoir après tant d’années ? Finalement, elle se décida à laisser la joie lui gagner le cœur, elle aurait bien du temps après pour laisser le reste la posséder. « Un paquet d’années. C’est… C’est une surprise. »  Ajouta Dora, factuelle. Elle se retourna en même temps que Moira pour faire face à une infirmière particulièrement agacée par le bazar mis dans son couloir. D’un coup de baguette Moira remédia au problème et un instant, Dora crut retourner au collège lorsque la MacFusty la sortait du pétrin dans lequel elle avait toujours la désagréable habitude de se retrouver avec un aussi rapide coup de baguette magique.

« Et si on allait se prendre un café ? Enfin, si tu as le temps de parler à une vieille connaissance ? »  La proposition surprit la Haig qui déglutit difficilement avant de se décider à quoi dire. « Euh. Ah… Je… »  Elle voulait refuser. Elle ne voulait pas que Moira qui l’avait connu avant toutes ses histoires sombres ne découvrent qui elle était devenue. Mais une part d’elle mourrait d’envie de reparler avec cette fille avec laquelle elle avait fait les quatre cents coups à Poudlard. Un doux parfum de nostalgie s’échappait de Moïra et Dora aurait regretté de ne pas se saisir de cette chance. « Oui avec plaisir. La cafeteria de l’hôpital est juste là-bas. Je dois rester… J’attends quelqu’un. »  Dit-elle, évasive.

Dora mena Moira jusqu’à la cafétéria dans un silence appliqué. Elle ne savait pas par quoi commencer et ce ne fut qu’avec un café dans la main et assise à une table que Théodora réussit à relancer la conversation. « Tu… Tu travailles ici du coup ? »  Demanda-t-elle en montrant la pile de dossiers que Moira trimballait. « C’est étonnant de te revoir je… Ça fait au moins dix ans qu’on ne s’était pas vues… Tu as l’air… En forme. » Mouai, bon ce n’était pas forcément une super entrée en matière mais Dora semblait avoir perdu toutes ses capacités de conversation qui étaient pourtant fort nombreuses. Rares étaient les moments où Théodora Haig ne trouvaient pas les mots.
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Théodora & Moïra

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Mars 2021


Mince alors ! Elle n’aurait jamais pensé croiser son ancienne amie dans un couloir de l’hôpital. Le choc se lit encore dans ses prunelles émeraudes alors qu’elle dévisage Théodora. Quel plaisir de la revoir ! Ses lèvres s’étirent en un grand sourire face à son ancienne camarade. Ce dernier est sincère. Moïra est vraiment enchantée de la retrouver, même si cela veut dire taper la discussion dans les couloirs bondé de l’hôpital de Sainte-Mangouste. Son interlocutrice lâche quelques mots indiquant clairement que sa surprise est à la hauteur de celle ressentie par la professeure médicomagie. Moïra hoche la tête entenant son prénom et son nom de famille être prononcé. Même après toutes ses années, Théodora a conservé le même timbre de voix. Finalement, l’eau a beau avoir coulé sous les ponts, elles restent toutefois des étrangères à cet instant. Que s’est-il passé dans sa vie ? Que fait-elle ici ? Est-elle toujours restée à Londres ? Un flot de questions envahissent l’esprit de la sorcière. Elle se contient et évite d’ouvrir le barrage. Ce n’est pas vraiment son but de noyer la pauvre femme dès leurs retrouvailles.

- Oh bah ça, tu peux le dire ! renchérit-elle avec la vivacité qui la caractérise.

Le fait de la retrouver dans ces conditions n’aide en rien la sorcière à garder son calme. Néanmoins, malgré son excitation de revoir son ancienne amie, Moïra a bien l’impression que quelque chose à changé chez Théodora. Elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus et cela la rend curieuse. Déjà, que fait-elle à Sainte-Mangouste ? Lui serait-il arrivé quelque chose ? Ses prunelles se teintant d’inquiétude, elle parcourt rapidement la silhouette de l’autre sorcière. Il ne lui semble pas apercevoir une quelconque blessure apparente. Cela lui permet de se rassurer suffisamment pour ne pas ressembler à l’un de ses collègues sur le pied de guerre tout autour d’elles. Alors, la suggestion fuse en direction de Théodora. Il n’est pas question de rater une telle occasion d’obtenir des nouvelles de sa camarade de l’école. Trop d’années se sont écoulées. En a-t-elle seulement l’envie, elle, par contre ?

Soudainement, indécise, Moïra décharge son poids d’une jambe à l’autre, se demandant dans un deuxième temps si sa proposition sera bien perçue de la part de l’ancienne Gryffondor. Peut-être est-elle allée un peu vite, comme à son habitude, en lui adressant directement une invitation à passer du temps avec elle. Moïra ne parvient pas à deviner si elle a fait le bon choix ou non tant Théodora reste de marbre. Après peut-être était-elle trop surprise elle-même de tomber sur l’ancienne médicomage ? Sans parler de l’infirmière au regard noir et à l’humeur détestable. Moïra ne regrette pas de s’être trouvé ce nouveau travail à l’université magique, si cela peut lui éviter de fréquenter ce genre de bonnes femmes. Se concentrant sur le visage de l’autre femme, elle espère ne pas recevoir une réponse négative. Inconsciemment, ses orbes émeraudes semblent supplier l’autre jeune femme d’accepter d’un grand oui son invitation. Un sourire victorieux nait sur ses lèvres lorsque, après quelques minutes d’hésitation, Théodora finit par approuver.

- Génial. Alors, nous sommes parties !

Plus bas, pour que seule, Théodora puisse l’entendre elle ajoute, tout en passant à côté du bureau de la sorcière aigrie :

- On pourrait se faire contaminer par la mauvaise humeur de certaines personnes si l’on reste trop longtemps dans le coin…

Par la même occasion, Moïra obtient l’information expliquant la présence de son amie aux urgences de Sainte-Mangouste. Pour s’assurer par réflexe que tout va bien, elle lui glisse un dernier regard pour s’assurer qu’elle n’est pas blessée, en état de choc ou couverte d’hémoglobine. Apparemment, ce n’est pas le cas. Théodora lui semble en pleine forme malgré son évident état initial lié au fait d’avoir été désemparée d’être tombée sur la médicomage. Moïra opine du chef mais ne la question pas plus comprenant que pour l’instant ce n’est pas l’endroit pour interroger la sorcière. La brune se permet même de glisser son bras près du sien, lui offrant un sourire. Les deux femmes parcourent la distance qui leur reste, dans un religieux silence entre elles, avant d’atterrir à la cafétéria. Connaissant parfaitement els lieux, Moïra les guide dans une file pour obtenir deux cafés. Puis, elles prennent place à une table assez éloigné des grands axes pour bénéficier d’un peu de calme dans leur rencontre.

- Oh ça…commence-t-elle, avant de jeter un petit coup d’œil à son tas de paperasses.

Puis son visage se feint d’un sourire amusé avant d’ajouter pour éclaircir la situation :

- Travaillais, corrige-t-elle, en tapotant des doigts le sommet de la pile. Actuellement, je mène des recherches sur les maladies magiques orpheline. Je reviens de temps en temps ici pour rassembler toute la documentation que je peux trouver. Malheureusement, cela veut aussi dire retomber sur certaines personnes…mais aujourd’hui, je suis heureuse que ça soit toi !

Et c’est peu dire ! Autant Moïra adore son sujet d’étude, autant le fait de rencontrer son ancienne amie lui a rapidement fait oublier son questionnement du jour. Il y’a parfois plus important que les articles et les dossiers médicaux. En vrai moulin à paroles, la sorcière poursuit l’échange avec aisance :

- J’avais envie de changer d’air et de me rapprocher de ma sœur, Abigail, avec tout ce qui se passe dans le monde magique. Peut-être te souviens-tu d’elle ? Bref. L’on m’a parlé d’un poste de professeur de médicomagie se libérant à l’université magique pour l’année scolaire 2020-2021, alors j’ai …comme souvent…foncé sur l’opportunité. Me voilà donc prof, tu te rends compte ? termine-t-elle, en riant.

Il est vrai que malgré ses notes plutôt hautes, ce n’était pas franchement candidate qui à laquelle l’on aurait pu penser voir devenir un jour professeur. Pourtant les choses changent et les gens évoluent.  Si elle n’a rien perdu de son espièglerie, elle espérer toutefois prodiguer de bons conseils à ses étudiants pour leur vie future. Cela lui tient à cœur qu’ils réussissent et par-dessus qu’ils soient prêts à affronter le monde extérieur. Buvant une gorgée salvatrice de son café, la jeune femme se perd à nouveau dans la contemplation de son amie.

- Et bien toi aussi, tu as plutôt bonne mine ! Je n’arrive toujours pas à croire que le destin nous remette sur le chemin de l’une et de l’autre. Alors, dis-moi, qu’es-tu devenue ? Et rassure-moi, ton ami n’est pas gravement blessé ? Si c’est le cas, je peux peut-être faire quelque chose ? Je ne suis peut-être plus officiellement médicomage ici, mais j’ai toujours des contacts, conclue-t-elle, souhaitant porter une main secourable à son amie.  

Après tout, ce n’est pas parce qu’il s’est passé dix ans sans qu’elles ne se voient que cela veut dire qu’elle doit traiter Théodora comme une étrangère. Avec tout ce qu’elles ont traversé à l’école de Poudlard, il est hors de question pour Moïra de la laisser filer comme la dernière fois. Elle s’est de trop nombreuse fois interrogée à son sujet après son départ de l’école. Maintenant qu’on lui donne un coup de pouce, la sorcière veut s’assurer que tout va bien pour son amie


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Moïra & Théodora
Mars 2021 | Sainte-Mangouste, Cafétéria | Après-midi

Le passé, Théodora faisait tout pour le laisser derrière elle. Elle n’aimait pas ressasser. En majeure partie car son passé n’était pas le plus joyeux qui soit et qu’elle n’était pas masochiste au point de vouloir revivre ses années les plus sombres encore et encore. En fait, pour être précise, il y avait deux grandes périodes dans son passé : celui avant son exclusion de Poudlard et celui après. Le premier lui ramenait des souvenirs flous mais d’une douceur et d‘une chaleur qu’elle associait un peu à la salle commune de son ancienne maison : des fauteuils rouge confortables et un grand feu dans l’âtre, l’emblème du lion surplombant les lieux. Ces souvenirs se mêlaient à ceux que Dora pouvait avoir de Moïra. Celle-ci était un peu plus âgée qu’elle mais Dora avait toujours été mature de toute façon. Elles avaient été amies, avaient fait les quatre cents coups ensemble et d’ainsi la retrouver dans ce couloir sinistre de Sainte-Mangouste, cela lui ramenait tout ça à la figure.

Il y avait cette chose de toujours vouloir paraître sous son meilleur jour lorsqu’on recroisait d’anciennes connaissances. Montrer que son existence avait été la meilleure, qu’on était arrivé à la meilleure version de soi-même. Dora en était bien loin. Elle travaillait comme comptable pour une mafia. Elle n’était plus sur le trottoir mais elle se trouvait maintenant dans la case « requin à col blanc », en joli tailleur vert bouteille. Son visage et sa beauté étaient bien conservés bien sûr, l’enveloppe externe la présentait sous son meilleur jour. Mais pour ce qui était de l’intérieur… Elle était pourrie jusqu’à l’os. Et elle eut peur que les grands yeux verts de Moïra le voient aussi clairement qu’elle.

« Oh bah ça, tu peux le dire ! » Un faible sourire apparut sur les lèvres de Théodora devant le franc parlé de Moïra. Au moins, cela ça n’avait pas changé ! Lissant ses habits malmenés par la presque chute, alors qu’elle tentait d’analyser la situation, de se raccrocher à cette réalité presque absurde dans laquelle se trouvait la MacFusty, cette dernière calma l’infirmière et lui proposa à elle dans la foulée un café. Dora accepta finalement et l’entrain de Moïra contrasta avec la retenue dont faisait preuve Théodora. Elle ne savait vraiment pas comment se comporter, elle ne savait plus rien du tout. A peine marcher peut-être. Ce fut ce qu’elle fit en suivant son amie d’un autre temps. Moïra lui murmura quelques paroles, d’un air de conspirateur. Cela arracha un vrai sourire et un pouffement à la blonde. Moïra lui attrapa ensuite le bras et les voilà parties vers la cafétéria. Cette proximité avec la sorcière ne la dérangea pas. Pire, cela lui sembla comme une vieille habitude trop longtemps oubliée, il y a fort longtemps, qui revenait petit à petit à son esprit.

Un café plus tard, les voilà toutes deux attablées à une table de la cafétéria de l’hôpital. Théodora faisait tourner son gobelet entre ses doigts, peu sûre de ce qu’elle allait bien pouvoir dire. Elle ressentait toujours cette étrange gêne qui reflétait une forte connexion avec quelqu’un qui n’avait pas été entretenue, la laissant incertaine de savoir si la personne en face d’elle était toujours la même ou si elle avait changé, incertaine sur ce lien entre elles-deux et s’il existait encore. Théodora fut la première à prendre la parole. Elle aimait combler les silences et tant pis si elle faisait un monologue. Mais sans grande surprise, Moira n’hésita pas un instant à lui répondre. Ainsi donc la MacFusty avait été medicomage et était maintenant chercheuse… Et bah, c’était quelque chose dis donc ! Dora n’en fut même pas étonnée : la brunette qui lui faisait face était brillante, elle avait toujours su qu’elle irait loin. Honteusement, Dora nota dans un coin de sa tête que Moïra devait savoir faire des points de suture et que cela pourrait être intéressant pou les gars si… Non. Moira ne devait pas se douter des activités illégales dans lesquelles trempait la Haig. Cela aurait été trop dur de recevoir un regard de jugement ou de pitié.  Dora fit un sourire alors que Moïra indiquait être ravie de la retrouver. Le sentiment était partagé malgré les appréhensions de Dora. Elle était vraiment ravie de l’avoir recroisé. Elle manquait d’amies en ce moment et pouvoir réeffleurer du doigt la solidarité féminine, cela faisait du bien.

Moïra continua de discuter et Théodora réalisa soudain : MacFusty, comme MacFusty ! Si elle avait pu se donner une gifle, elle l’aurait fait ! Abigail MacFusty était la sœur de Moira ! Mais oui bien sûr ! Théodora, avant de faire plus ample connaissance avec Abi au détour d’un bar puis d’un labyrinthe dans la Foret interdite, n’avait jamais vraiment discuté avec la professeure. Mais maintenant que Théodora se rendait compte de cela… Que le monde était petit ! « Oui bien sûr que je me souviens, surtout que je l’ai revue récemment. Elle connait… Bien mon… patron. » Dit-elle avec hésitation, choisissant soigneusement les mots qu’elle employait. « C’est fou en effet, toi, prof ! Comme quoi, il faut de tout pour faire un monde ! T’as toujours été la plus brillante académiquement parlant de nous deux de toute façon ! » Se moqua gentiment Théodora. Elle était persuadée que Moira était formidable en professeur. Elle but une gorgée de son café et sourit aux compliments et questions de son interlocutrice. « Merci, tu es tout aussi rayonnante ! » Elle secoua énergétiquement la tête devant l’offre de Moira. « Non non non, ne t’inquiète pas, il n’y pas de soucis. C’est une bête histoire de chute dans les escaliers. Il sera remis en moins de deux, il a vu… Bien pire. » Dit-elle avec un sourire un peu gêné. Changeant rapidement de sujet, elle s’affaira à répondre aux autres questions. « Je suis comptable pour un groupe familial qui gère un bar et un garage de motos volantes…. Oui je sais, moi et les chiffres pour de la mécanique ou des verres… C’est fou hein ? Mais j’aime beaucoup ce que je fais, j’ai l’impression d’être… Utile. Je vis dans un petit appart un peu plus au Nord de la ville. » Elle fit une pause, peu sûre des autres informations qu’elle pourrait donner. « J’adore le shopping maintenant et je suis toujours aussi nulle en sport. » Fit-elle avec un petit rire. C’est sûr que lorsqu’elle était à Poudlard, vu les revenus de son père, elle avait eu difficilement de quoi s’acheter plus d‘un pull tous les dix ans… Maintenant qu’elle avait un salaire fixe, ses envies trop souvent refoulées laissaient libre court à leurs instincts. Et puis le sport… Elle détestait toujours autant ça… Elle devait vraiment être en danger de mort pour courir quelques mètres… « Ton travail te plaît ? » Question idiote. Vu le sourire qu’affichait Moïra et la passion qui transparaissait dans ses paroles, évidemment qu’elle aimait ça… Vite un autre sujet. «  Et qu’en est-il du reste de ta vie ? Tu es... Mariée ? Des enfants ? » Erreur stratégique… Elle risquait de lui retourner la question et ça allait sentir la branchiflore (i.e. le sapin). Dora espéra vivement que le sujet de la vie conjugale serait rapidement écarté. Il ne manquait plus qu’elle lui parle de Luca tiens…
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Mars 2021


Mais quel plaisir de retrouver Théodora ! Les joues de la sorcière la feront sans aucun doute souffrir ce soir, à force de sourire de toutes ses dents. Elle n’aurait jamais imaginé tomber comme ça, par un coup de baguette du destin, sur son ancienne amie. C’est fou comme les années passent à toute vitesse. Moïra a l’impression que c’était hier que son amie disparait subitement de la circulation la laissant elle et d’autres personnes sans nouvelle. La médicomage ne lui en veut pas. Elle craint plutôt que celle-ci ait du ressentiment à son égard de l’avoir abandonné tant d’années. Elle aurait dû faire mieux et essayer de renouer le contact bien plus vite. Il a fallu un tel coup de pouce du destin pour que leur chemin se croise à nouveau, ce n’est pas croyable ! Et malgré le temps qui s’est écoulé, leur discussion reprend avec facilité comme lorsqu’elles étaient à Poudlard. Si son cerveau n’était pas focalisé à porter toute son attention disponible sur Théododora, Moïra trouverait sans nul doute tout cela très fascinant. A cet instant, attablée à la cafétaria de l’hôpital, la seule qui comptait réellement à ses yeux c’était l’éclat de sourire sur les lèvres de son amie. Elle n’avait pas besoin d’en entendre ou d’en voir plus. Le plaisir des retrouvailles étaient partagés. Plus que tout, elle n’avait pas l’air de lui en vouloir de ne pas agit comme une vraie amie. Au fond d’elle-même, la sorcière avait cette sale impression de lui avoir échoué, d’avoir abandonné son amie au monde. C’est vrai, après tout, la médicomage ne savait pas vraiment ce qu’il était advenu de Théodora durant toutes ces années. Peut-être aurait-elle eu besoin d’elle comme à l’école ? Merde. Qu’est-ce qu’on est con quelquefois. Souvent, pense-t-elle. Elle regrette, oui. Non pas de la retrouver en cet instant mais d’avoir perdu tous les autres en sa compagnie. Sa compagnie agréable dont elle s’est privée par plusieurs bêtises de jeunesse, manque de temps, fierté, tristesse… pff.

Elle affiche une légère grimace en écoutant Théodora parler d’Abigail. Ah. Comme ça, elles se connaissent. Un vague poids lui tombe sur l’estomac. Pourquoi faut-il toujours que sa sœur adoptive laisse planer une ombre sur sa propre vie ? Abigail a revue avant elle son amie d’enfance. Bien sûr, celle-ci s’est gardée de la tenir au courant. Moïra essaie de faire bonne figue pour ne pas mettre mal à l’aise Théodora. Bien entendu, la brune sait qu’elle est aussi lisible qu’un parchemin grand ouvert. Et puis, ce n’est pas que si elle se trouvait face à une parfaite inconnue. Les deux femmes, à présent, se connaissent plutôt bien à force d’avoir trainer partout ensemble. Elle sait qu’elle ne peut pas la dupper aussi facilement. Par ailleurs, elle n’a pas non plus envie de lui mentir. Elle ne l’a jamais fait alors ce n’est pas aujourd’hui que cela va commencer. Si sa relation n’était déjà pas au beau fixe avec sa soeur lorsqu’elles étaient à l’école avec Théodora, cela ne s’est pas améliorée avec les années et cela, elle l’ignore encore. Elle lève une main, un peu gênée, avant de soupirer.

- Désolée. Abigail et moi, c’est toujours un peu compliqué. Comme quoi, il y a des choses qui ne changent pas, pas vrai ? s’excuse-t-elle, de sa réaction mitigée à la mention de sa sœur chérie.

Désireuse de changer rapidement de sujet, elle avale précipitamment une gorgée de café. Par la même occasion, elle se brûle la langue. Cette fois-ci, sa grimace ne trompe personne sur la raison. Quelle crétine. En parlant de choses qui ne changent pas, sa maladresse n’est jamais loin visiblement. Elle mime un c’est chaud putain des lèvres. Pouffant de sa propre bêtise. Elle peut au moins se satisfaire qu’à présent le plan non prévu de changement de sujet s’est parfaitement bien déroulé. Néanmoins, la curiosité l’emporte. Moïra se demande dans quoi peut bien travailler Théodora. Et quel rapport, il y a-t-il entre sa sœur adoptive et le patron de son amie ? Un pli sur son front trahi à nouveau ses pensées. Très indiscrète et ignorante, elle finit tout de même par lui demander :

- Tu as dit que celle-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom connait ton patron. Ça veut dire que ton boss est fan de bestioles lui aussi ? Je n’en reviens pas qu’elle ne m’ait même pas parlé de toi ! Enfin, ça ne m’étonne pas vraiment, termine-t-elle en soupirant.

Peu touchée par une énième déception familiale, elle hausse les épaules refusant de laisser sa bonne humeur être impactée.  Heureusement, elle est plutôt fière de sa blague totalement gratuite à l’égard de sa sœur préférée (heureusement qu’elle n’en a qu’une et adoptive en plus), Moïra fait un clin d’œil à son amie. Après tout, c’est de bonne guerre puisque celle-ci n’a pas jugé bon de lui dire que Théodora était de retour en ville. Elle rit aux éclats en écoutant son amie. Il est clair que mise à part sa soif de connaissances et son esprit plutôt brillant, ce n’est pas son comportement qui la faisait briller à l’école. Ceux et celle qui la connaissent de cette époque-là, n’imaginent certainement pas la Moïra d’aujourd’hui être responsable de plusieurs classes de jeunes hommes et de jeunes femmes. Sa main glisse à l’arrière de sa nuque, très amusée par les propos de Dora.

- Effectivement, j’admets que je ne sais toujours pas pourquoi le directeur m’a engagé. Il devait avoir bu un peu trop de whisky pur feu avant notre entretien ou alors mes dossiers de l’époque ont finis brûlés par un feu magique, va savoir ! rit-elle, ravie de la complicité facilement recréer avec son amie.

Elle fronce toutefois les sourcils. Rapidement, elle attrape les doigts de son interlocutrice. Serrant doucement sur sa peau, elle secoue la tête, l’air très sérieux.

- Ne te dévalorise pas, Dora, ça ne va pas. Tu l’as bien dit, académiquement parlant, pour le reste, heureusement que tu étais dans mon sillage ! Qu’est-ce que j’aurais bien pu faire sans toi ? Par Merlin, je n’ose pas l’imaginer.

Effectivement, la présence dans sa vie de son amie a été un lien très important. C’est sans doute grâce à elle, que Moïra n’a pas suivi les pires chemins. Sa constance a fait d’elle, une élève malgré tout appliquée avec des comportements déviants et défoulés avec Dora entre deux examens. Sa perte a été terrible. Moïra n’était pas le genre de personne a briller par le nombre de ses amis. Son cercle était important pour elle tout comme le nombre de connaissances mais de personne proche à qui se confier et à qui faire suffisamment confiance pour parler de son passé de gamine traumatisée…eh bien, il n’y a pas beaucoup de monde à se bousculer au portillon. Rassurée par l’explication de la sorcière sur l’état de santé de son ami, Moïra opine de la tête et se détend.

- Ok, je vois. C’est vraiment pas de bol pour ton ami, mais effectivement, il devrait vite se remettre.

Pour son amie, elle n’aurait pas vu de problème à créer quelques remous parmi ses collègues pour avoir des nouvelles du protégé de Dora. Intéressée, elle écouta attentivement son amie parler de son travail. Dora avait vraiment l’air d’aimer ça. C’est clair que de prime abord, Moïra ne l’aurait sans doute pas imaginé à un tel poste mais bon, certaines choses changent aussi avec les années. Tant qu’elle est heureuse et a plaisir à se rendre à son travail chaque jour, c’est bien cela qui est le plus important.

- Eh bien, tu as tout mon respect ! Je suis contente que tu aies trouver ta voie finalement, lui confie-t-elle, avec une grande sincérité étincelante dans ses yeux verts.

Un groupe familial avec des motos volantes ? Moïra ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour son ami, Elwyn. Ce dernier a toujours tendance à finir dans sales états à force de réaliser des activités on ne peut plus dangereuse les unes que les autres – un vrai accro à l’adrénaline. Levant les yeux de son café vers ceux de Théodora, un éclat de compréhension passe dans ses yeux. Aussitôt, elle lui offre un sourire compatissant.

- Ah, je vois ! Je comprends mieux tes mots de tout à l’heure. Tu travailles avec des mauvais garçons un peu trop accros à l’adrénaline pour leur propre bien et leur sécurité, c’est bien ça ? J’en connais quelques-uns comme ça. Tu sais quoi, si un jour, tu as besoin d’un médecin rapidement, ne passe pas par les urgences. Envoie-moi un patronus, ce sera plus rapide pour tes gars. lui propose-t-elle.

Lui jetant un regard un peu plus profond, elle poursuit rebondissant sur une parole l’ayant perturbée tout à l’heure.

- Tu es utile, Théodora Haig. Tu ne devrais pas en douter, jamais, d’accord ? Et si c’est le cas, compte sur moi pour t’envoyer une beuglante pour te le rappeler. Enfin, je veux dire par-là, que maintenant que l’on s’est retrouvée, j’aimerais bien que l’on puisse garder contact, si tu le veux bien ?

Un peu pensive, Moïra se demande pourquoi son amie tient un tel discours. Que lui est-il arrivé ? Un peu inquiète, elle n’ose pas lui poser directement la question mais se promet de mener l’investigation. Un sourire se glisse sur ses lèvres en l’écoutant intervenir pour briser le silence. A nouveau, elle hoche la tête essayant de chasser les questionnements autour de Théodora Haig et sa disparition il y a des années.

- Oui, tout comme toi, je ne pensais pas finir ma vie comme professeure mais c’est …comment dire, important. Ces gamins, ils ont besoin qu’on les guide surtout dans le monde dans lequel on vit. Et si je peux leur transmettre un peu de mon savoir et…les accompagner avec un coup de pied aux fesses jusqu’à que la réussite leur ouvre les bras, alors j’aurais été utile moi aussi, explique-t-elle, avec des yeux brillants et une pointe d’amusement.  

Elle fait exprès d’user des mêmes mots que son amie pour lui transmettre le plus sincèrement possible ses intentions. Bien sûr, elle ne peut s’empêcher de tout tourner à l’humour. Elle y tient à ces gosses. C’est fou comme rapidement, ils se sont créé une place, même fugace, dans sa vie. Alors, elle peut bien comprendre son amie et sa loyauté à son employeur, sans doute qu’eux aussi, forment une grande famille parfois un peu dysfonctionnelle. Elle manque de recracher son café en l’écoutant parlant de sa vie – ou plutôt le presque néant- sentimentale. Bien moins à l’aise que lorsqu’il s’agit de tout tourner en humour, elle bafouille un peu.

- Ah…euh…ben tu sais, avec les études, puis mon début de carrière, mes recherches… j’avoue que je n’y avais même pas pensé à tout ça tu vois. Donc, non je n’ai pas d’enfants enfin concrètement mes étudiants me suffissent largement.

Ses joues s’échauffent un peu lorsque l’imagine de Lyllyah s’impose dans son esprit. Merde, comment une personne peut-elle vous faire ressentir de telles choses alors qu’elle n’est même pas là physiquement ! Prenant son courage à deux mains, elle poursuit à l’intention de son amie :

-  Mais…il est possible que je sois tombée sur quelqu’un récemment. Elle s’appelle Lyllyah et …purée Dora, c’est un vrai canon ! Attends, regarde, j’ai quelques photos d’elle.

Et tout cela est un euphémisme. Elle sort de sa poche un vieux téléphone bien moldu que sans l’aide de Raphaël, elle n’aurait même pas pu faire fonctionner correctement. Elle le fait glisser vers son amie. Sur l’écran est affiché une image dévoilant le visage souriant de l’intéressée. Toujours sous le charme comme au premier, Moïra complète avec un sourire trahissant sa nervosité à l’idée de cette relation naissante.

- Disons que, pour l'instant, nous explorons les possibilités entre nous. Mais bien que je pourrais parler durant des heures de cette magnifique et merveilleuse créature, tu ne t’en tireras pas comme ça, alors dis-moi, est-ce que tu vois quelqu’un ?

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Théodora Haig
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Dim 31 Juil - 22:37

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Moïra & Théodora
Mars 2021 | Sainte-Mangouste, Cafétéria | Après-midi

Alors que Théodora reliait les points dans son esprit entre Abigail et Moïra (en même temps pour relier « MacFusty » et « MacFusty » il ne fallait pas non plus être un Serdaigle…) elle remarqua la légère grimace de son amie d’enfance devant la mention de la professeure de créatures magiques. La blonde tenta de retrouver dans ses souvenirs ce qui avait bien pu se passer. Un vague souvenir de la mésentente des deux demoiselles lui revit soudain et elle se mordit l’intérieur des joues pour de pas faire de commentaires à ce sujet. Elle fit un petit sourire gêné à la réponse de Moïra lui indiquant que certaines choses ne changeaient jamais. Cette dernière sembla vouloir changer de sujet rapidement et Théodora ne fit rien pour l’en empêcher. Cela était mieux pour tout le monde.

La Haig ne put s’empêcher de pouffer avec son amie lorsque celle-ci but son café qui lui sembla trop chaud. Pauvre Moïra. Elles faisaient la paire toutes les deux avec leurs maladresses, que ce soit dans les paroles ou dans les gestes. « Ça va aller avec ton café ? » Se moqua gentiment Dora, malgré tout inquiète devant la grimace et les gestes répétés de la jeune femme. Le sujet d’Abigail ne sembla finalement pas se conclure à la remarque précédente de Moïra et Théodora sentit la pointe de curiosité qui animait sa sœur. Elle renifla légèrement devant les questions sur Abigail et Luca et elle se retint de répondre sèchement qu’elle aurait bien voulu savoir aussi ce qui liait ces deux-là. Moïra n’y était pour rien et bien que Dora eut été agacée par Abigail, cela avait été bien plus par sa proximité avec Luca lors du bal de Poudlard que la personne en elle-même. « Je ne crois pas qu’il soit fan des bestioles… Il est plutôt fan des jolies filles qui s‘en occupent si tu vois ce que je veux dire… » Théodora ne voulut pas épiloguer sur le sujet et préféra plutôt se tourner vers les réussites de son amie, sujet bien plus joyeux que ses propres déceptions amoureuses.

Alors que Moïra s’amusait des évènements qui l’avaient poussée à rejoindre le domaine de la recherche, Théodora secoua la tête, sachant pertinemment que la Macfusty tentait de diminuer par tous les moyens sa contribution à la science. « Mais oui bien sûr, ça doit être ça… Rien à voir avec ton brillant intellect ! » Alors que Théodora ne pouvait s’empêcher de les comparer toutes les deux, Moïra lui attrapa la main et la blonde se figea un instant. « Qu’est-ce que j’aurais bien pu faire sans toi ? Par Merlin, je n’ose pas l’imaginer. » La jeune Irlandaise serra la main de son amie en levant les yeux au ciel devant ces gentilles réprimandes. Elle croyait entendre Luca. Oui, elle savait, il fallait qu’elle arrête de s’apitoyer sur son sort… « Tu es trop gentille avec moi et tu mets bien trop de réussites sur mon dos. Mais oui, tu as raison, il faut que j’arrête de me dévaloriser… Promis, je fais déjà des efforts ! » Tenta de lancer Dora sur le ton de l’humour.

Théodora fut satisfaite que le sujet du mafieux à Sainte-Mangouste soit rapidement écarté et alors qu’elle racontait ce qu’elle faisait, elle se surprit à croire les paroles qu’elle prononçait. Elle était vraiment heureuse où elle était arrivée, surtout en sachant d’où elle était partie… Alors le présenter à Moïra, c’était une nouvelle victoire, tout autant que de la voir la féliciter. En cet instant, oui Dora aurait pu rayonner. Enfin, jusqu’à ce que Moïra lui indique pouvoir servir de medicomage au besoin pour « ses gars ». Dora se figea et fixa un instant son amie, sans trop savoir comment réagir. En écoutant la réponse de Moïra, cette dernière ne semblait pas s’offusquer du fait de côtoyer certains « mauvais garçons », pire, elle semblait elle aussi en connaitre. Dora n’ayant pas du tout anticipé cette réponse, elle bafouilla un peu avant de trouver ses mots. « Hein je…De… Quoi… ? Hein… Mauvais ? Noooon… Enfin… » Résignée et bien trop heureuse de trouver quelqu’un vers qui se tourner en cas de pépin, elle capitula. « C’est gentil merci. »

De nouveau Moïra la secoua de ses paroles pour lui remonter un peu son estime d’elle-même. Qu’est-ce qu’elle lui avait manqué la MacFusty… La réponse à sa deuxième question fut une évidence. « Oui Moïra, promis. Et bien sûr que je veux garder le contact ! Après toutes ces années hors de question de se reperdre de vue à nouveau ! » Dora s’empressa d’attraper sa baguette et tapota sur sa serviette. Des mots d’une écriture tout en délié apparu sur le papier : l’adresse de Dora. Elle tendit alors celle-ci à son amie. « Tiens, comme ça, plus de doute possible ! »

Moïra raconta ses objectifs en tant que professeur et ses joies furent communicatives. Dora souriait en l’écoutant, se faisant la remarque qu’elle parlait vraiment bien, comme une vraie professeur ! Cette jolie diction prit quelques coups lorsque le sujet de la vie personnelle fut abordé. Un petit sourire moqueur se dessina sur les lèvres de Dora. Voyant que son amie rougissait à vue d’œil, elle leva un sourcil mais s’abstint de tout commentaire : il y avait Occamy sous gravillon mais elle se garderait bien de faire une remarque. Elles auraient bien l’occasion de se revoir et qui sait, de discuter davantage. «  Ah oui je comprends… » Enfin c’est ce que se disait Dora avant que Moïra ne parte au quart de tour et lui balance tout sur « Lyllyah ». Un immense sourire orna ses lèvres alors qu’elle écouta amusée les remarques de Moïra sur le « canon ». Voir sortir un vieux téléphone lui fit froncer les sourcils : elle n’en avait pas vu depuis un certain temps. Mais la photo souriante d’une jolie rousse lui fit bien vite oublier la technologie moldue qu’elle avait côtoyé dans son enfance. Elle attrapa le téléphone et rapprocha l’image de son visage. « Effectivement c’est une vraie beauté… Et elle fait quoi dans la vie ce… canon ? »

Prenant quelques secondes pour détailler le visage clair, elle releva les yeux vers Moïra alors que celle-ci continuait de parler. Zut, elle en avait été sûre, cela n’avait pas loupé, voilà que la question lui était reposée. Bon… Il allait falloir être honnête car si Moïra n’avait pas changée, elle saurait forcément si Dora tentait de mentir. « Oh euh moi ? Non pas vraiment. Enfin si, j’en vois plusieurs mais rien de très sérieux c’est plutôt pour… Hum… M’amuser tu vois. Passer du bon temps avec des garçons sympathiques… Hum… Voilà. » Tout cela était vrai mais peut-être aurait-elle dû essayer d’être un peu plus sûre d’elle en déclamant cela… « J’ai été trop de fois déçue ou blessée pour vouloir vraiment me réengager dans quoi que ce soit c’est… C’est pas que j’ai pas essayé hein… Mais ça finit toujours mal en ce moment. Alors autant ne plus rien attendre et on verra bien ce qui se passe hein ! » Dit-elle avec un enthousiasme un peu feint. Elle n’avait pas vraiment le choix. Le prince charmant n’allait pas débarquer du jour au lendemain pour l’emmener sur sa licorne ailée. Mais des jolis hommes un peu bad boy pour occuper ses nuits, ça oui, elle en avait croisé… « Je te propose pas de te présenter certains gars de mon boulot, tu as l’air d’avoir la tête et le cœur totalement pris par ta Lyllah… » Se moqua gentiment Théodora. Elle fit signe à un serveur de leur rapporter deux cafés supplémentaires. Elles n’étaient pas encore prêtes à partir. Et avec un peu de chance, pourraient-elles continuer leur conversation dans un bar un peu moins aseptisé que la cafétéria de Sainte-Mangouste.
- code by lilie -



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