1992 – 1997  :
Moïra est venue au monde à Dunvegan, un humble petit village situé à l’ouest de l’île de Skye, en Ecosse plus précisément au bord du Loch Dunvegan. Le clan MacLeod, dont elle descend, y est originaire. L’on peut encore trouver des vestiges du château de ses ancêtres. Aujourd’hui, le clan est quasiment éteint, il reste quelques moldus portant ce célèbre patronyme mais guère plus. Le père de Moïra, Walter MacLeod, a rencontré Constance Dubois originaire de France à Londres. Walter travaillait à la banque Gringotts. Constance, femme d’affaire internationale, est tombée sous le charme de Walter. Puis de l’île dont il est originaire. Lorsqu’elle est tombée enceinte de leur premier enfant, ils décidèrent de s’installer à Dunvegan dans la maison familiale MacLeod. En conflit avec les Dubois d’où sa présence en Angleterre, Constance enfonça le clou lorsqu’elle leur annonça ses épousailles et la naissance prochaine de leur enfant. Si la petite fille ne rencontra jamais sa famille côté de sa mère, celle-ci lui enseigna une base de sa langue natale. Walter et Moïra, à sa manière, s’allièrent pour faire comprendre à Constance que cette langue était bien trop complexe et illogique. Malgré les taquineries, les MacLeod vivaient dans un bonheur idyllique.

1998 :
Walter et Constance MacLeod n’ont jamais manqué de courage. Lorsqu’il fallut s’engager dans l’Ordre du Phénix pour lutter contre les forces du mal, ils s’y engagèrent. Moïra avait à peine six ans lorsque la guerre s’intensifia. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait et surtout pourquoi lorsque l’un des deux s’absentaient l’autre ne fermait pas l’œil de la nuit. Parfois, lorsqu’elle la pensait couchée, sa mère pleurait à chaudes larmes dans le salon en écoutant la radio. Un soir plus terrible que les autres, la porte d’entrée vola en éclats. Elle se souvient encore du hurlement déchirant de sa mère. Des hommes vêtus de noirs attaquèrent ses parents. Son père les affronta en criant à sa femme de fuir avec leur fille. Constance portant dans ses bras son enfant transplana au centre du village à la recherche de secours. Celui-ci y était assiégé. Les maisons brûlaient. L’odeur et la fumée brulaient les yeux de Moïra. Des flashs colorés éclairaient les cieux. Soudain, sa mère s’effondra. Malgré les suppliques de la petite fille, elle se releva jamais. Tétanisée par le choc, la petite fille resta là, prostrée, à regarder son village partir en fumée sous les hurlements des habitants. Son dernier souvenir c’est les flammes consumant sa maison.

1999 – 2001 :
La famille MacFusty accepta d’accueillir Moïra chez eux à Uachdar, un autre village sur l’une des îles de Hébrides, en Ecosse. La nouvelle cohabitation ne fut pas de tout repos pour Iain et Helora. Marquée par les horreurs de la guerre, Moïra était une enfant grandement perturbée. Une fois qu’elle fut prête, Helora l’accompagna chez un psychomage pour l’aider à apaiser ses tourments. Les premiers temps, elle parla à peine et resta fermée comme une huitre. La seule personne à qui elle se confiait c’était à Iain. Elle s’intéressait à la petite famille mais gardait une certaine méfiance à leur égard. Peu à peu, les enfants MacFusty trouvèrent grâce à ses yeux d’enfant. Elle les admirait surtout lorsqu’ils accompagnait Iain. Après plusieurs mois d’adaptation, Moïra commença à se détendre. Le clan MacFusty ne lui voulait que du  bien et lui offrir un bel avenir à leur côté. Les bêtises cessèrent et elle n’essayait plus de fuir leur amour. Le soutien de Iain, l’amour maternelle de Helora et le côté grand frère de Kyle finirent par briser toutes ses défenses. Cependant, elle ne comprenait pas pourquoi Abi restait en retrait. Moïra essayait de faire un pas vers son aînée mais celle-ci ne faisait que de s’éloigner un peu plus. Ressentant de plus en plus le syndrome de l’imposteur, elle essayait de tout faire pour être une jeune fille modèle et serviable. Un soir de 24 décembre, Iain et Helora lui offrirent le plus beau cadeau qu’on lui ait faite. Ils proposèrent de l’adopter officiellement. Sous les encouragements de Kyle, elle accepta sautant dans les bras de sa nouvelle famille. Ainsi, elle prit le nom de MacFusty et le porta fièrement même si leur sang ne coulait pas dans ses veines. Naïvement, elle espérait qu’Abigail la considèrerait comme sa sœur et qu’elles pourraient agir en tant que telles. Nuages au paradis, ce ne fut pas le cas. Faisant fi de sa grande déception, Moïra n’avait pas le temps de s’ennuyer entre aider Helora et suivre Kyle et Abi comme leur ombre. Les années passaient mais n’enlevaient pas pour autant la peine d’avoir perdu ses parents. Iain et Helora lui promirent que jamais elle ne les oublieraient et que leur souvenir vivraient toujours avec elle et surtout qu’ils seraient très fiers d’elle.  

2002 – 2008 :
Poudlard. Enfin ! Moïra n’en pouvait plus d’attendre de recevoir sa lettre d’admission au collège magique. Kyle et Abigail y avaient débuté leur apprentissage de la magie depuis si longtemps déjà. Elle craignait que ceux-ci ne la trouve plus intéressante puisqu’elle ne pouvait pas la pratiquer. Son frère la tenait au courant de ses prouesses par courrier mais ce n’était pas la même chose que d’être près d’eux. Excitée comme une puce, elle sautillait presque sur le tabouret pour la répartition. Gryffondor. Déçue de ne rejoindre ni son frère, ni sa sœur, la petite sorcière y trouva tout de même son compte.  Rapidement, son comportement extravertie lui valut de se faire nombre d’amis et d’être impliquée dans à peu près toutes les bêtises possibles au château. Malgré cela, Moïra faisait preuve d’une attitude assidue en classe. Ses professeurs disaient d’elle, qu’elle était brillante. C’est ainsi qu’elle passa tous ses examens avec succès. Psychologiquement, la sorcière avançait bien. Les MacFusty étaient devenus sa famille et qu’elle le veuille ou non, cela concernait également son aînée. La seule ombre au tableau, c’était encore et toujours Abigail. Moïra comprenait de plus en plus l’impact de la maladie de sa sœur et cela l’attristait de ne rien pouvoir faire pour l’aider. Pire que tout leur relation s’étiolait devant l’incompréhension totale des MacFusty.

2009- 2014 :
Moïra décida de poursuivre ses études à l’université magique. Prise d’affection depuis son enfance par les soins, elle choisit de débuter le cursus en médicomagie. La maladie d’Abigail n’était évidemment pas étrangère non plus à son choix de carrière. En marge de ses études prenantes, Moïra consacrait du temps à la recherche sur cette curieuse affliction causant bien des maux à sa sœur. Ses efforts n’étaient pas très bien reçus par l’intéressée mais cela ne la décourageait pas pour autant. Elle s’y plongeait avec encore plus d’avidité. Sa passion pour ce qui deviendrait son futur métier l’empêchait de désespérer. Il s’agissait de la moindre des choses pour rembourser tout ce que les MacFusty lui avaient procurés lorsqu’elle en avait le plus besoin. A côté de cela, Moïra vivait une existence volage de plaisirs éphémères. Elle ne s’attachait à rien, ni personne et profitait simplement de la vie. Isolée de sa famille d’adoption, elle vivait le début de son indépendance. Une fois son diplôme décroché haut la main, elle postula à l’hôpital de sainte-Mangouste. Dans la même foulée, elle s’acheta son tout premier appartement et y emménagea avec Macha, son chat sauvage des Highlands.

2015 - 2018 :
Moïra était plutôt satisfaite de son sort. Selon elle, il s’agissait d’un bon départ dans la vie d’adulte. Elle était heureuse dans son petit appartement londonien avec un travail stimulant à souhait. Et puis, un jour, elle reçut un terrible courrier de ses parents adoptifs lui demandant de rentrer au plus vite à Uachdar. Là-bas, elle y appris de leur bouche le décès de Kyle, son grand frère. Abigail et Kyle s’étaient rendus dans une carrière pour enquêter sur des dragons victimes d’un trafic. Kyle avait payé son indéniable courage de sa vie. Son cœur se déchira une nouvelle fois dans sa courte vie. Les années passant, la sorcière s’était crue enfin à l’abris de tout malheur. On lui avait tout donné ! Et voilà qu’on lui arrachait à nouveau une partie d’elle. Sa détresse fut telle qu’elle lui déclencha une crise d’angoisse au beau milieu du salon familial. Depuis l’enterrement de son aîné, les cauchemars revinrent la hanter de plus belle. Elle n’avait pas le courage de reprendre rendez-vous avec un psychomage. A la place, elle les subit comme punition de ses propres tourments. Pour ne rien arranger, l’état d’Abigail la préoccupait de plus en plus et elle n’était pas la seule à le remarquer. Sa sœur était devenue encore plus distante depuis la mort de leur frère, refusant de partager sa douleur. Elles ne conservaient plus qu’une relation professionnelle de patient à médicomage. Moïra s’y accrochait car il s’agissait de la seule manière pour elle de se sentir proche de sa sœur. Enfant, Kyle lui avait promis qu’en tant que famille, ils veilleraient toujours les trois les uns sur les autres. Moïra lui devait bien ça – de veiller sur Abigail. Dans la foulée, elle se porta volontaire pour rejoindre l’Ordre du Phénix tout comme le reste de la famille MacFusty.

2020 – 2021 :
La situation dans le monde sorcier se détériorait de plus en plus. Impossible de rester à l’écart même lorsque l’on souhaitait. Moïra affrontait de plus en plus de nouveaux cas de patients à traiter pour divers afflictions. Un nouveau défi se présenta à elle en début d’année, celui de reprendre le poste d’enseignement de la filière de médicomagie à l’université magique. Ce challenge arriva à point nommé. Moïra postula aussitôt. Ce poste de professeur de médicomagie lui permettrait de consacrer du temps à ses recherches sur les maladies magiques orphelines. Tout cela en masquant une autre raison à ce changement d’orientation, le fait de tenter le tout pour le tour pour se rapprocher de sa sœur ainée, Abigail. Et surtout de lui rappeler que sans Kyle, il ne reste plus qu’elles. Dans ces temps sombres, il est plus que vital que les sœurs MacFusty se soutiennent.