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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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L’aube a ce don d’éternité - Hestia :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Ven 19 Nov - 12:01
L’aube a ce don d’éternité
Thalia & Hestia

« L’aube a ce don d’éternité, divin en soi, partout elle te reconnaît, t’emplit d’elle-même. Elle te pardonne, souvent aussi elle te demande de pardonner »
Juin 2020

La relation avec ma sœur n’avait pas été de tout repos dans les dernières années. Autant, avant, quand j'habitais encore dans la maison familiale, nous étions toujours là l’une pour l’autre, à se soutenir mutuellement face à la pression faite par nos parents, depuis mon départ, ça avait été beaucoup plus tendu. Qui pro quo, mensonges, incompréhensions et rancunes avaient rendu notre relation compliquée. Après des mois de confusion et de peine, notre relation était redevenue normale. Juste avant Noël dernier, je m’étais mise à nue devant Hestia, figurativement parlant. Je lui avais montré à quel point je tenais à elle, à quel point elle était importante pour moi, en lui montrant mon épouvantard. N’ayant personne d’autre d’importance qu’elle dans ma vie, étant isolée de ma famille directe, mon épouvantard la représentait C’était la Serpentard pure et dure qui avait été devant moi. Dédaigneuse, la Carrow dont nos parents rêvaient. Elle semblait froide, distante et fière de me voir misérable. Ma vraie sœur, et non pas son double, avait compris, à ce moment, ce qu’elle représentait pour moi. Notre relation n’est pas redevenue parfaite tout de suite. Après tout, Rome ne s’était pas construite en un jour. Mais petit à petit, à partir de ce moment, nous avions travaillé ensemble pour retrouver ce que nous avions perdu, nous avions reconstruit nos ponts détruits. .

Durant cette période de retrouvailles et de reconstruction, Hestia m’avait avouée avoir jeté la bague que je lui avais donnée dans le lac noir. Sur le coup, apprendre ça m’avait plutôt choquée. N’aurait-elle pas pu arrêter de la mettre et la mettre dans un coffre à bijou ? Je n’avais rien relevé quand même, me disant que le fait qu’elle m’en parle montrait de la culpabilité et surtout que ma trahison lui avait fait autant de peine que sa réaction m’en avait faite. Maintenant réconciliée, nous pansions toutes les deux nos blessures, l’heure n’était plus au jugement, mais à la réparation. Faisant un petit calcul dans ma tête, cette nouvelle, certes bien triste, pouvait emmener un petit positif dans tout ça. De quelle façon ? J’avais proposé à ma soeur d’aller récupérer la bague dans le lac. Après tout, mon problème de base pouvait se révéler ici une solution. Trouver une bague dans un lac ne serait pas une partie de plaisir, il était immense ce plan d’eau. Par contre, j’étais prête à le faire. Et puis, si elle le voulait elle pourrait venir, pourquoi pas ? Elle pourrait venir à l’eau avec un sortilège ou bien m’attendre sur le bord, j’étais ouverte à toutes les options. En plus, de cette façon, elle pourrait voir ce que j’étais, la source de mon malaise.

Le seul truc, c’était qu’elle m’avait parlé de tout ça en plein hiver alors qu’il faisait bien froid. Personnellement, j’allais au lac une fois par mois pour me recharger, j’avais l’habitude de la température et mon corps réagissait un peu différemment. Je sentais le froid, c’était évident, mais il restait que je ne le vivais sûrement pas de la même façon qu’une sorcière classique, si je pouvais me permettre l’expression. J’avais donc proposé l’idée à ma petite sœur, tout en suggérant que ce serait sûrement plus agréable durant les températures plus chaudes du printemps, au petit matin. L’aube nous donnerait un éclairage supplémentaire et ce ne serait pas de trop. La bague sera probablement complètement au fond de l’eau, là où la lumière se rendait peu. L’éclairage d’une baguette pourrait aider, mais la lumière du soleil nous permettrait de voir un peu plus loin à la ronde. Avec l’accumulation de sédiments, je présume et les courants créés par les créatures vivant dans le lac, j’allais prendre toute l'aide nécessaire pour réussir la mission qui m’était confiée.

J’avais donc donné rendez-vous à Hestia au bord du lac, là où elle m’avait dit qu’elle avait jeté le bijou. On allait commencer par chercher autour de ce coin et nous aviserons si ça ne fonctionnait pas. Il devait être autour de 4h30 quand je suis arrivée près du lac. Je tenais à arriver un peu avant ma soeur, histoire de pouvoir me préparer. Normalement, je plongeais nue et vivais ma baignade tranquille, je n’avais rien à prouver ou cacher à personne en principe. Cependant, là, je tenais à ne pas mettre ma sœur plus mal à l’aise que nécessaire, j’avais donc enfilé un haut de maillot de bain sous mes vêtements. Je serais un peu plus chaste pour elle et puis bon, je ne m’étais jamais montrée non plus à elle, donc bon, il y avait un peu de timidité de mon côté aussi. Une fois prête, j’entrai à l’eau et je me mis à attendre l’arrivée de ma sœur. L’eau n’était pas trop mauvaise côté température et le ciel était clair, sans nuage. Ça nous faciliterait la vie. Nerveuse, je restai à l’eau et je laissai mes batteries se recharger tranquillement. Je sentais mon corps se revigorer, récupérer l’énergie dont il aurait besoin dans le prochain mois.

(c) DΛNDELION
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Hestia Carrow
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Ven 31 Déc - 14:57
L’aube a ce don d’éternité


Thalia ◊ Hestia

l’aube a ce don d’éternité, divin en soi, partout elle te reconnaît, t’emplit d’elle-même. Elle te pardonne, souvent aussi elle te demande de pardonner

 

Quand il s'agissait de se lever particulièrement tôt, Hestia reconnaissait qu'elle n'était jamais vraiment motivée. Il suffisait que Björn décrète un entrainement de Quidditch aux petites heures du jour pour qu'elle râle dans son coin. Sans être une lève tard, elle ne voyait juste pas d'intérêt à se lever avant le soleil. Certains disaient que le monde appartenait à ceux qui se levaient tôt, mais elle n'était pas d'accord. A quoi ça servait de se lever aux aurores si on n'était pas capable de fonctionner correctement ? Ca n'avait absolument aucun intérêt. Sacrifier son sommeil et en plus prendre le risque de faire des erreurs, très peu pour elle. La Serpentarde tenait trop à ses études et à son stage pour prendre un risque si stupide. Elle n’était pas arrivée jusque là pour tout gâcher parce qu’elle était fatiguée. En plus, elle se dirigeait vers une spécialisation qui demandait de la minutie, de la précision et de la patience, autant dire qu'il n'y avait pas de place pour les conséquences du manque de sommeil dans ce qu’elle faisait. D'autant plus, que dans le domaine des potions, la moindre erreur, même infime, pouvait avoir des répercussions désastreuses. Et s’il y avait quelque chose que la Serpentarde prenait parfaitement au sérieux, c’était ses potions. Ainsi, à chaque fois qu’on lui demandait se lever à des heures indues, elle râlait et soufflait. Quand il s’agissait de se rendre à un entrainement de Quidditch, elle finissait toujours par le faire parce qu’en entrant dans l’équipe, elle s’était engagée à en respecter les règles, même quand celles-ci n’étaient pas à son gout. Mais pour le reste, ce n’était pas la peine de lui en demander autant. Faire des efforts pour rien n’était pas au goût de la Serpentarde et elle le faisait bien comprendre à ceux qui cherchaient à trop lui en demander.  

Sauf quand il s'agissait de Thalia. Si la relation entre les deux sœurs Carrow avait connue de nombreux hauts et bas ces dernières années, surtout des bas d’ailleurs, aujourd’hui les choses s’étaient enfin apaisées entre elles. Ca n’avait pas été un chemin facile, Hestia avait été profondément blessée par l’attitude de son aînée. Son secret n’avait pas été la cause de cette blessure, découvrir que Thalia était désormais une sirène avait été un choc, certes, mais ne l’avait pas dérangé plus que ça. Hestia avait rapidement su voir au-delà de cette réalité, Thalia restait sa sœur et c’était tout ce qui comptait. En revanche, c’était la manipulation dont elle avait été l’objet qu’elle avait eu du mal à digérer. Tout ce temps qu’elle avait passé à travailler sur une potion pour les sirènes, ces aller-retours, ces essais, ces nuits blanches, tout ça pour apprendre que c’était en réalité pour sa propre sœur qu’elle travaillait… Le sentiment de trahison avait été terrible et la verte avait eu du mal à pardonner à Thalia. Mais la lionne avait su trouver les mots, et surtout lui montrer combien elle tenait à elle. Ca n’avait pas été simple, ça ne s’était pas fait en une nuit, mais elles avait réussi à reconstruire leur relation petit à petit. Le temps avait aidé à panser les blessures qu’elles s’étaient causées, d’abord maladroitement, puis avec plus d’assurance. Elles avaient de nouveau passé du temps ensemble. Le départ de Hestia de la maison familiale avait beaucoup aidé à les rapproché, Thalia ayant énormément été là pour elle. Elles prévoyaient même de partager une colocation en compagnie d’Adèle pendant l’été. Avec tout ça mit bout à bout, aujourd’hui Hestia pouvait affirmer avec sincérité que tout allait bien entre elles. Sans oublier les erreurs passées, elles en avaient tiré des leçons et la confiance avait été rebâtie. Elles s’étaient retrouvées, c’était tout ce qui comptait.

La Gryffondor était donc la raison pour laquelle Hestia se leva au beau milieu de la nuit sans ronchonner. Clairement, Thalia faisait partie des rares personnes pour lesquelles la verte était capable de faire ça. Surtout qu’il ne s’agissait pas de se lever avant le soleil, mais bien au beau milieu de la nuit, le soleil ne songeait même pas encore à se lever à cette heure là. Pourtant, Hestia était bien et bien debout. Il fallait dire que les deux sœurs avaient une mission bien particulière à réaliser : elles allaient plonger dans le lac noir pour tenter de récupérer la bague de Thalia qu’elle avait jeté à l’eau dans un éclat de colère. Comme la Gryffondor devait garder sa nature de sirène secrète, elles n’avaient pas d’autre choix que de plonger en pleine nuit. Et puisque cette baignade forcée était le résultat de l’impulsivité de Hestia, elle n’avait pas le droit de se plaindre. Elle avait surtout de la chance que Thalia ne lui en ait pas voulu de ce geste et qu'elle ait accepté de l'aider à récupérer. Alors lorsque la verte se leva, elle ne fit pas le moindre bruit et se prépara rapidement pour quitter le dortoir des Serpentards sans risquer de les réveiller. A cette heure-ci, réveiller ses camarades aurait été l'équivalent de déclencher la troisième guerre mondiale alors elle préférait éviter. De tout façon, elle n'avait pas besoin de grand chose pour une plongée dans le lac. En ce début juin, le temps était déjà clément alors elle se contenta de se glisser dans ses vêtements habituels, non sans avoir d'abord enfilé un maillot de bain, accessoire indispensable pour leur expédition du jour. Afin de parer à toutes éventualités, Hestia se saisit également de sa baguette, elle ne connaissait pas grand chose aux créatures qui vivaient dans le lac mais elle doutait qu'elles apprécient leur incursion sur leur terrain. Prendre quelques potions avec elle l'aurait rassuré mais elle savait qu'une fois dans l'eau ce serait inutile, elle trouvait ça bien dommage, mais soit.

Avec la plus grande des discrétions, Hestia sortit de la salle commune des Serpentards et traversa le château pour déboucher sur l'extérieur. Les températures étaient plutôt bonnes mais elle savait qu'il en irait autrement une fois dans le lac. Rapidement, elle suivit le chemin qui menait au lac noir, Thalia et elle avaient encore du temps devant elle mais ce n'était pas pour autant qu'elle devait en perdre inutilement. Le verte choisit de ne pas allumer sa baguette pour se diriger uniquement grâce à la clarté de la lune afin d'éviter d'attirer l'attention des éventuels somnambules de Poudlard. Personne ne devait les voir, enfin surtout voir Thalia, elles devaient profiter de la couverture de la nuit tant qu'elle était présente. Il ne fallut à Hestia que quelques minutes pour rejoindre leur point de rendez-vous, l'endroit exact où elle s'était tenue le jour où elle avait jeté la bague à l'eau. Elle balaya la berge du regard, s'attendant à y trouver sa sœur mais celle-ci était vide. Une forme dans l'eau attira son attention et elle ne tarda pas à y reconnaitre Thalia. Bien sûr, elle aurait dû se douter que la Gryffondor l'attendrait déjà dans le lac. « Salut. » Lança-t-elle en arrivant à la hauteur de sa sœur. Elle lui adressa un sourire un brin nerveux. Jusqu'à présent, Hestia n'avait pas réellement songé à ce que cette baignade impliquait. Des recherches qu'elle avait effectué pour sa potion, elle avait appris que les sorciers changés en sirènes se transformaient dès qu'ils se trouvaient dans un plan d'eau naturel. Ce qui voulait dire que c'était le cas de Thalia. « Tu es déjà... Changée ? » Demanda-t-elle, formulant ce qui lui passait par la tête. Et soudainement elle la vit. A la place des jambes de la Gryffondor, une queue de sirène. Hestia avait déjà vu de nombreuses illustrations de sirènes, surtout depuis qu’elle avait commencé à travailler sur la potion pour Thalia, et elle avait déjà vu de vrais êtres de l’eau, mais voir sa sœur ainsi était encore différent. C’était… Vraiment étrange, un peu perturbant même, elle devait l'avouer. Mais quand ses prunelles revinrent sur le visage de la lionne, ce fut sa grande sœur qu’elle vit. La verte prit une inspiration, au fond ça ne changeait pas grand-chose, c’était toujours sa sœur ainée qui se trouvait devant elle. Simplement, c’était une version légèrement différente. « Wow, c'est... C'est impressionnant. » Souffla-t-elle finalement après un temps d’arrêt. Ses mots étaient sincères, elle avait eu du temps pour se faire à l'idée, désormais elle en avait simplement la preuve.

Décidant que le meilleur moyen d'éviter toute gène était de montrer qu'elle acceptait cette facette de sa sœur sans sourciller, Hestia continua comme si de rien n'était. Après tout c'était le cas, c'était toujours Thalia qui se trouvait face à elle. « Merci encore de faire tout ça. » Ajouta-t-elle dans un sourire. Parce que c’était à cause d’elle qu’elle étaient là, Hestia le savait bien. Sa colère avait été justifiée, elle n’en démordrait pas, mais sa réaction inutilement disproportionnée. Elle aurait pu se contenter d’ôter la bague et de la ranger, mais non, il avait fallu qu’elle se laisse porter par la rage et qu’elle aille la jeter dans le lac. Gérer ses sentiments n’avait jamais été le fort de la Serpentarde, mais quand ça touchait à sa sœur, tout semblait encore décuplé. Au moins elle n’avait pas été jusqu’à jeter la bague du haut d’un volcan c’est une référence moldue, elle l’a pas. Là c’était récupérable, et ça lui donnait l’occasion de franchir un nouveau pas avec Thalia. La voir sous sa forme de sirène, ce n’était pas rien et Hestia savait apprécier ce geste que la lionne faisait vers elle. Elles partageaient quelque chose de nouveau et d’important pour la Gryffondor. Ce n’était pas rien, Hestia en était consciente. Après tous ces mois de disputes et d’amertume, il lui semblait qu’elles avançaient enfin ensemble dans la même direction. Vers un futur plus apaisé. Enfin, pour le moment c’était vers le lac qu’elle devait avancer. Dans le lac même. Puisque c’était pour ça qu’elle était là, la Serpentarde ôta ses baskets en toile et ses vêtements. Une fois en maillot de bain, elle ne put retenir un frisson, c’était bientôt l’été mais c’était surtout encore le milieu de la nuit alors en si petite tenue ce n’était pas forcément très agréable comme température. Elle prit le temps de plier ses affaires et de les poser avec celles de sa sœur, songeant que si quelqu’un passait par là et s’en emparait, il ne ressortirait pas vivant du château. Sa baguette en main, puisqu’elle comptait bien l’emmener avec elle dans sa baignade, elle s’approcha du bord sans pour autant toucher l’eau pour le moment. Elle croisa le regard de sa sœur et ne put retenir un sourire ironique. « Alors, à quel point je vais regretter mon impulsivité ? » Elle hausa un sourcil. Elle parlait de la température de l’eau bien sûr, Thalia avait l’air d’y être bien, mais Hestia ne s’y fiait pas, elle savait que son côté sirène lui conférait quelques avantages de ce côté-là. De son côté, en tant que simple sorcière, elle allait certainement se maudire d’avoir choisi le lac pour y jeter sa bague. Mais dans tous les cas, à ses yeux c'était une évidence, elle allait plonger avec Thalia. Elle n'envisageait pas les choses autrement.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Anonymous
Invité
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Mer 5 Jan - 22:20
L'aube à ce don d'éternité
Hestia Carrow
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Thalia Carrow


 

 



 

 

« L’AUBE A CE DON D’ÉTERNITÉ, DIVIN EN SOI, PARTOUT ELLE TE RECONNAÎT, T’EMPLIT D’ELLE-MÊME. ELLE TE PARDONNE, SOUVENT AUSSI ELLE TE DEMANDE DE PARDONNER »

Arrivée à l’extérieur du château, je fermai mes yeux et je pris une grande bouffée d’air frais. J’étais calme, j’étais confiante et mis à part Hélios, ma vie allait sommairement très bien. Hestia était de retour dans ma vie après plusieurs mois de hauts et de bas et elle semblait être enfin là pour rester. Sa présence était vraiment un baume et m’enlevait un poids énorme des épaules. Ensuite, il y avait aussi Jonas qui prenait de plus en plus de place dans ma vie. Je le croisais à la salle de sport et nous allions courir ensemble quelques fois par semaine. Cependant, je sentais que nous passions un nouveau cap. Nous étions allés prendre une bière à quelques reprises pour discuter, apprendre à nous connaître. Il m’avait même invité à me rendre à sa soirée de fête qui aurait lieu un peu plus tard ce mois-ci. Ce n’était pas rien. J’appréciais beaucoup le moldu et il rendait, lui aussi, ma vie plus légère. C’est donc dan cet état d’esprit que je sortis à l’extérieur, bien qu’il soit trop tôt pour le commun des sorciers ici. En ce début juin, le temps était bon, pas trop frais. On pouvait sortir avec un simple jean et un chandail sans problème. Ça n’aurait pas été la température idéale pour une baignade ordinaire, mais pour moi, c’était tout à fait convenable. Ça me faisait un peu de changement. Les derniers mois avaient été un peu compliqué avec l’hiver qui avait été bien froid.

À chaque mois, je devais sortir me baigner sous peine de finir desséchée comme un vieu poisson échoué sur la berge. Au début, j’avais trouvé ça difficile de me cacher de mes compagnons de dortoire, de partir en pleine nuit, dans le noir et le froid selon les saison et de me plonger dans les eaux très peu invitantes du lac noir. J’avais trouvé ça déprimant et j’y avait souvent été de reculons. Maintenant que j’avais pris l’habitude, je voyais ça comme une routine. C’était ma petite balade où je pouvais réfléchir, me centrer sur moi-même et reprendre des forces. Pendant un temps, j’avais été supervisé par un enseignant qui m’offrait en même temps un peu de compagnie. Cependant, au départ d’Erebos, l’école avait assumé que je n’avais pas besoin d’une gardienne d’enfant et que je savais ce que je faisais. C’était la raison que la direction m’avait donnée en tout cas. Je ne devais pas briser la confiance, tout ça tout ça. C’était possible. Cependant, je me disais qu’il était aussi possible qu’aucun enseignant de ce château accepte de venir au lac en pleine lune à attendre dans une chaloupe ou au bord de l’eau. Ça devait franchement être chiant à faire. En bout de ligne ça m’arrangeait, je sortais quand j’en avais besoin. J’avais seulement besoin d’envoyer un hibou à mon directeur de maison pour lui dire que je sortais et tout était réglé. Ce soir-là, j’avais avertie de ma sortie pour que ça passe comme dans du beurre. La surveillance serait moins poussée, ce qui pourrait faciliter la vie de ma soeur qui devait venir me rejoindre en même temps.

Maintenant, je faisais tout pour essayer de faciliter la vie de ma petite soeur. Je savais que je l’avais blessée avec mes mensonges et mes cachotteries. Cette époque étant dernièrement, je lui disais toujours ce qu’elle avait besoin de savoir et je l’aidais dès que je le pouvais. Nous avions travaillé dure pour rebâtir la confiance que nous avions avant l’une envers l’autre et, je devais l’avouer, ce qui lui était arrivé et son rejet de notre famille avait beaucoup aidé. J’avais été très présente pour la Serpentard durant cette période, ne voulant pas la laisser seule comme je l’avais été à mon propre départ. Avec ce dernier événement, nous en étions même venues à nous dire que nous devrions partager un appartement durant l’été et qu’Adèle pourrait très bien y venir elle aussi. En tant que déshéritées, il fallait bien s’entraider. Tout ça mis ensemble me ramenait à un semblant de normalité. Pour complètement régler nos problèmes passés, nous allions aller régler un dernier soucis. L’impulsivité de ma petite soeur étant une chose bien connue, lol, elle s’était débarassée d’une bague que je lui avais laissée. Notre mission, cette nuit-là, était d’aller la récupérer. Je n’en avais pas tenu rigueur à la vert et argent de l’avoir jetée et j’étais même contente qu’elle m’en parle pour que nous allions la chercher toutes les deux. En même temps, ça donnait un prétexte pour lui présenter ma forme aquatique.

Je m’étais mise à l’eau pour attendre Hestia et j’en profitai pour rêvasser sur le dos en regardant les étoiles. Pas question d’aller barbotter plus loin et de manquer l’arrivée de ma petite soeur. Finalement, je vis un mouvement du coin de l’oeil et je me redressai. Elle arrivait. Je me rapprochai un peu de la berge en souriant. Je vis l’air nerveux de la brunette et je me dis que si me voir comme ça la rendait nerveuse, elle n’avait encore rien vu.

« Salut, je suis contente que tu sois là. »

Alors qu’elle me demandais si j’étais déjà changée, je passai ma nageoire vers l’avant pour en montrer le bout à ma soeur. Mes jambes étaient maintenant fusionnées en une grande queue d’une teinte mauve bien foncée. Mes écailles scintillaient sous les éclats de la lune et ma grande nageoire au bout était dans les mêmes teintes de mauve. J’essayais de paraître confiante, mais je fis tout de même une grimace gênée en m’exhibant ainsi. Autant enlever le pensement tout de suite, comme ça ce serait réglé. Ma petite soeur finit par réagir et en me disant d’un souffle que c’était impressionant. C’était pas hideux, elle n’avait pas vomi, ne semblait pas avoir peur ni envie de pleurer. C’était tout de même un bon départ. Voulant détendre un peu la situation, je tournai le tout à la blague, comme si tout était normal.

« Merci, la couleur est pas à mon goût, mais je me suis habituée. J’ai pas eu le choix, t’imagines ! »

Ma cadette me remercia et je lui dis un signe de la main, qui jeta quelques goutelettes d’eau autour, pour lui indiquer que ce n’était rien. Franchement, rendre ma baignade mensuelle utile me faisait plus que plaisir. Et puis, ça me permettait de partager un grand pan de ma vie avec la brunette. Qu’elle voit et qu’elle comprenne ma nouvelle réalité était très important pour moi. De plus, ça prouvait que nous étions passées toutes les deux à une nouvelle étape de nos vies. Les disputes, la frustration, les larmes et l’amertuume étaient maintenant dernière nous. Le coeur léger, je regardai ma soeur enlever ses vêtements pour rester dans son maillot de bain. Je la vis frisonner et je fis une petite grimace de compassion. La pauvre n’avait pas l’habitude que j’avais des promenades de nuit et des baignades aux températures froides. Je vis son sourire ironique alors qu’elle avait fini de ranger ses choses avec les miennes et qu’elle était maintenant à quelques pas de l’eau. Je ne pus retenir un rire et je lui répondis sans gêne en souriant.

« T’as de la chance, j’aurais pu te trainer ici en février. Ça a l’air pire que c’est, tu vas voir. Une fois dans l’eau ça va aller tout seul. Je te conseille d’y aller d’une traite, ça va être moins dure. Dis moi, tu vas faire quoi pour rester sous l’eau ? Une branchiflore ou bien un têtembulle ? On risque d’aller profond alors faut pas manquer notre coup. »


Sans vouloir dramatiser la situation, je tenais tout de même à ce que ma soeur comprenne que ça pouvait être risqué. Il y avait quelques bestioles sous l’eau qui pouvait mal réagir et il y avait toujours notion du temps qu’il ne fallait pas perdre. Les sortilèges avaient tous une limite alors il faudrait en tenir compte.

« Allez trouillarde, je t’attends. C’est bien ici que t’as lancé la bague ? »


Je lâchai un rire amusée en faisant signe à ma soeur de me rejoindre en me propulsant un peu vers l’arrière. Pour la première fois depuis ma première transformation, je pensais avoir du plaisir durant ma baignade. C’était la première fois que je partageais ce moment avec quelqu’un j’en étais presque émue. Je ne savais pas si Hestia se rendait compte du bien que ça me faisait. J’allais devoir le lui dire.

©️ Gasmask


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Lun 21 Mar - 22:50
L’aube a ce don d’éternité


Thalia ◊ Hestia

l’aube a ce don d’éternité, divin en soi, partout elle te reconnaît, t’emplit d’elle-même. Elle te pardonne, souvent aussi elle te demande de pardonner

 

Aux yeux de Hestia, le règlement de Poudlard avait toujours été secondaire. Il était là pour les autres, mais pas pour elle. La Serpentarde ne s’était jamais réellement sentie concernée par les quelques lignes qui le composaient. Les interdictions, les restrictions, les couvres feux et compagnie, très peu pour elle. Ce n’était pas réellement que la Serpentarde cherchait sciemment à enfreindre le règlement de l’école, c’était plutôt qu’elle n’y prêtait pas assez attention pour savoir quand elle le respectait ou non. Il fallait dire qu’elle n’adoptait jamais une attitude dangereuse ou belliqueuse -sauf quand il s’agissait de se défendre avec ses poings- alors ses écarts de conduites étaient rarement visibles. Là où elle avait le sentiment que le règlement ne s’appliquait pas à elle, c’était essentiellement en ce qui concernait le couvre-feu. Rien de bien grave en soi selon elle. La verte aimait trouver les couloirs de l’école vide, elle aimait profiter du silence et du calme qui régnait sur les lieux une fois la nuit tombée, ce n’était quand même pas un crime, elle ne voyait pas vraiment où était le mal. Néanmoins, elle avait toujours eu conscience que sa vision des choses ne plairait pas au corps enseignant de Poudlard, alors elle avait toujours fait attention à ne pas se faire prendre. Devoir perdre du temps en retenue, tout ça parce qu’elle s’était baladée tranquillement dans les couloirs du château après le couvre-feu, elle trouvait que c’était une aberration. Mais puisque les choses étaient ainsi, ils lui suffisaient de ne pas se faire prendre. Pour Hestia, c’était aussi simple que ça. Alors quand Thalia lui avait proposé cette sortie en pleine nuit pour explorer le lac noir, la verte n’avait pas hésité un seul instant. Au diable le règlement, le couvre-feu et les avis des professeurs, tout ça elle s’en fichait bien. Ce qui lui importait c’était cet instant avec sa sœur aîné, et aucun règlement n’aurait pu l’y faire renoncer.

Les choses n’avaient pas été simples entre Hestia et Thalia. Entre distance, rancune, mensonge et amertume, elles en avaient affronté des épreuves. Parfois ensemble, parfois face à face. Souvent, Hestia ne pouvait s’empêcher de sentir son cœur s’alourdir en songeant à leur passif déjà si compliqué alors qu’elles étaient encore si jeunes. Entre leur nom, leur famille et leur monde, elles n’avaient jamais vraiment été aidées. Mais aujourd’hui les choses étaient enfin différentes. Enfin il n’y avait plus ni silence, ni non-dits entre elles, elles étaient sur la même longueur d’onde et pour la première fois depuis longtemps, la Serpentarde se sentait apaisée quand elle pensait à tout ça. Elle avait retrouvé sa sœur, ça avait été long, un parcours semé d’embuches, plus qu’elle ne l’aurait jamais cru, mais désormais c’était différent. Leur relation avait retrouvé le gout de la normalité, même si elle savait que c’était un peu naïf de penser ainsi. Rien ne serait jamais parfait, elles avaient bien trop de caractères et de cicatrices pour ça, mais elles y travaillaient ensemble et c’était ça le principal. C’était pour ça qu’Hestia n’avait aucun doute quant à leur expédition de cette nuit. Jeter cette bague avait été une erreur, causée par son impulsivité et aussi sa douleur, mais au moins elles pourraient réparer ça à deux. C’était bien la preuve qu’il n’était pas trop tard, qu’enfin, elles étaient sur le bon chemin. Et pour le moment, ce chemin menait aux profondeurs du lac noir, là où Hestia retrouva Thalia qui l'attendait déjà dans l'eau. « Salut, je suis contente que tu sois là. » Hestia eut-un sourire. Pour toutes les autres sœurs, ces quelques mots étaient simples, logiques, mais pour elles, ils montraient tout le chemin qu’elles avaient parcouru. Et qu’elles comptaient bien continuer de parcourir ensemble. Ces quelques mots voulaient tout dire.

Hestia aurait aimé dire qu’elle ne ressentait aucune nervosité à l’idée de ce qu’elle s’apprêtait à faire, mais ça aurait été mentir. Oh, ce n’était pas le fait de plonger dans le lac noir qui la tourmentait, ça elle savait que ce serait un peu désagréable au début mais qu’elle s’y ferait sans trop de mal. Non, ce qui le rendait nerveuse c’était ce qui était implicite dans cette plongée : une fois dans l’eau Thalia revêtait sa forme de sirène. Si Hestia avait vu de nombreuses illustrations de sirènes pendant ses recherches, elle n’avait jamais réellement pensé que c’était cette forme que sa sœur prenait et qu’elle verrait cette nuit. Maintenant qu’elle se trouvait devant le fait accompli, elle se rendait compte que c’était un pas énorme qu’elle s’apprêtait à franchir avec Thalia. La nature de sirène de la Gryffondor avait été un secret pendant si longtemps et aujourd’hui elle s’apprêtait à le partager totalement avec elle. Ce n’était pas rien et Hestia le réalisait peu à peu. La confiance que la lionne plaçait en elle n’avait certainement jamais été aussi forte et Hestia espérait bien s’en montrer digne. Il était inutile de mentir, voir une queue de sirène à la place des jambes de Thalia lui fit un choc. Elle avait beau s’y être attendu, c’était tout de même vraiment étrange. Mais cette sensation ne dura qu’une demi-seconde, le temps de se faire à cette vision un peu incongrue. Parce que quand Hestia releva les yeux vers le visage de son ainé, ce fut bel et bien Thalia qu’elle vit. Pas une créature, pas une inconnue, encore moins un monstre, juste sa grande sœur. Quand elle souffla qu’elle trouvait ça impressionnant, elle était sincère. « Merci, la couleur est pas à mon goût, mais je me suis habituée. J’ai pas eu le choix, t’imagines ! » La Serpentarde laissa échapper une expression ironique. Ca non, elle n’avait pas de mal à l’imaginer. De ses lectures, elle avait appris pas mal de choses sur les sirènes, notamment que la transformation se faisait par une forme de mélange entre un baiser et une morsure. Dans tous les cas, Hestia n’avait pas de mal à croire que sa sœur n’avait jamais demandé à être changée de la sorte. Peut-être qu’un jour elle lui demanderait de lui conter cette histoire, cette partie de son passé dont elle ne savait pas grand-chose. Elles avaient encore pas mal de choses à rattraper mais heureusement désormais elles avaient du temps devant elles. « Elle te va bien au teint. » Glissa-t-elle finalement en choisissant d’adopter le même ton que Thalia pour dédramatiser la situation. Elle se retint d’ajouter que ce violet foncé était sa couleur favorite, craignant de tomber dans le niais, une attitude qui ne lui ressemblait pas.

Plutôt que de partir dans un aspect sentimental auquel elle ne maitrisait rien, Hestia décida qu’il était temps d’agir. Elles avaient encore quelques heures devant elles pour chercher la bague tranquillement mais ce n’était pas le moment de jouer avec le feu. Ce serait vraiment trop frustrant de se faire choper par un professeur en sortant de l’eau. Et elle n’avait aucune envie que Thalia voie son secret éclater de la sorte. A son tour, elle ôta ses vêtements qu’elle plaça soigneusement aux côtés de ceux de sa sœur. Habillé, l’air était plutôt bon mais une fois en maillot de bain la fraicheur de la nuit se rappela à elle lui arracha un frisson. Quant à une fois dans l’eau, Hestia ne doutait pas qu’elle allait geler sur place. Loin de vouloir passer pour une fière sorcière auprès de sa sœur, elle partagea cette pensée avec elle. Rien que pour ça elle allait regretter d’avoir jeté la bague dans le lac, maintenant elle allait devoir affronter son eau glaciale. Au moins elle fit rire la Gryffondor. « T’as de la chance, j’aurais pu te trainer ici en février. Ça a l’air pire que c’est, tu vas voir. Une fois dans l’eau ça va aller tout seul. Je te conseille d’y aller d’une traite, ça va être moins dure. Dis moi, tu vas faire quoi pour rester sous l’eau ? Une branchiflore ou bien un têtembulle ? On risque d’aller profond alors faut pas manquer notre coup. » Hestia voulait bien avoir une confiance aveugle en son ainée, mais pour le coup elle remettait clairement sa parole en doute. Ca avait l’air pire que c’était ? Elle n’y croyait pas un seul instant. La Serpentarde savait que Thalia disait ça uniquement parce que son organisme de sirène l’aidait à ne pas souffrir de la température du lac. Sauf qu’elle, elle n’avait rien d’une sirène. Prudemment, Hestia s’approcha jusqu’à plonger ses pieds dans l’eau. Une grimace s’afficha aussitôt sur ses traits, elle avait raison, elle était glaciale. La verte jeta un regard faussement courroucé à sa sœur. « Oh non, tu n’aurais pas pu me trainer ici en février. Je veux récupérer cette bague, pas mourir d’une pneumonie, faut pas déconner. » Bon après, même là en plein mois de juin, rien ne garantissait qu’elle ne sortirait pas du lac avec une pneumonie.

Sentant la morsure de l’eau atteindre ses chevilles, Hestia se maudit de ne pas avoir pensé à prendre une potion pour augmenter sa chaleur corporelle. Sous l’eau, des potions n’avaient pas grand intérêt, mais là ça n’aurait pas été du luxe d’avoir un peu plus chaud. Heureusement qu’une fois qu’elles auraient commencé à nager le froid ne serait plus qu’un mauvais souvenir. En attendant, pour oublier qu’elle était en train de plonger dans une eau gelée, Hestia réfléchit à la question de Thalia. Bien qu’au final, la réponse était plutôt évidente. « Je vais utiliser un sortilège de têtenbulle, c’est le plus simple et surtout ça me permettra de pouvoir parler. » Affirma-t-elle avec un hochement de tête un peu tremblant. Désormais, elle était dans l’eau jusqu’aux hanches. Pendant un temps la Serpentarde avait songé à se procurer une branchiflore, avec son travail au Purple Vial ce n’était pas une plante bien compliquée à trouver. La branchiflore était très utile et ça l’aurait bien aidé à évoluer dans l’eau, mais le souci c’était qu’elle aurait été incapable de parler. Ne sachant pas ce qu’elles allaient rencontrer au fond du lac, il était impensable qu’elles ne puissent pas communiquer. Au moins le sortilège de têtenbulle lui permettait de parler, et de ce qu’elle avait lu les sirènes pouvaient communiquer facilement sous l’eau. Encore quelques pas et l’eau dépassa la taille de la Serpentarde. Apparemment elle n’allait pas assez vite au gout de sa sœur puisque celle-ci s’éloigna pour la narguer. « Allez trouillarde, je t’attends. C’est bien ici que t’as lancé la bague ? » Hestia adressa à son ainée une moue blasée. Trouillarde non mais comme elle exagérait. Elle ne voulait pas risquer le choc thermique, voilà tout. Même avec sa mine vexée, la Serpentarde s’efforça d’accélérer la cadence, grimaçant un peu à chaque nouveau centimètre carré de peau que l’eau venait mordre. « Te moque pas, t’es habituée toi. » Grogna-t-elle à mi-voix en plongeant enfin les épaules dans le lac. Thalia pouvait bien se moquer d’elle, elle avait de l’entrainement et surtout des capacités de sirène de son côté.

Tout en luttant contre les tremblements, Hestia regarda autour d’elle pour bien visualiser leur point de départ et surtout se remémorer la nuit où elle avait jeté la bague de Thalia. Elle sortit un bras de l’eau et pointa la berge d’où elles venaient. « Oui, je me tenais juste là. Mais j’imagine qu’elle a dû bouger avec les courants et les bestioles qui peuplent le lac. » Elle avait tenté de récupérer le bijou quelques semaines plus tard mais son sortilège d’attraction avait échoué. La bague pouvait être coincée quelque part, ou alors avait-elle été gobée par un poisson. Enfin, si ça avait été le cas, Hestia se serait certainement retrouvée avec un poisson visqueux entre les mains le soir où elle avait lancé son accio, ce qui aurait été une expérience dont elle se passait bien. Il y avait plusieurs options pour expliquer que son sortilège n’avait pas fonctionné, certaines plus faciles à résoudre que d’autres. « D’ailleurs, toi qui es une habituée des lieux, je dois m’attendre à quoi exactement là-dedans ? » Demanda-t-elle à Thalia. De ce qu’elle avait compris, elle venait régulièrement s’immerger dans le lac noir, elle devait donc le connaitre par cœur. Peut-être était-ce aussi le cas de ses habitants ? Devaient-elles craindre le poulpe géant ou les créatures de l’eau qui vivaient là-dedans ? Autant se préparer à toutes les possibilités. « Ne tardons pas trop. » Tant qu’à faire, la Serpentarde préférait éviter l’hypothermie. Pour montrer l’exemple, elle pointa sa baguette sur son visage, un instant plus tard une bulle venait l’entourer. Elle était fin prête.

CODAGE PAR AMATIS


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L’aube a ce don d’éternité - Hestia
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