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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Harper MacFusty
Harper MacFusty
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Mer 22 Déc - 7:23
J'irai où tu iras [Harail] - Page 2 059668ed0921a94d7eb04b3686460f84
Les vœux sont prononcés, les anneaux sont passés, les deux pré épouses (mais épouses au nom de la loi américaine) s'engagent dans la ville pour fêter comme il se doit ce touchant prémariage. L'idée de se remplir l'estomac marque un grand intérêt auprès du professeur de sortilège. Burger ou glace (ou les deux) allons-y gaiement. Sur les pas de la chapelle, les témoins les assaillent de grains de riz, les cloches sonnent, les lumières de la ville resplendissent comme pour les attirer dans les mailles de leurs filets. Une virée au casino démarre, une folle nuit d'argent volant en éclat, de bouffe et d'alcool à gogo.

Au sortir d'une boîte de nuit assez chelou, brillantes de bracelets fluo, sa couronne postée de travers sur son crâne a perdu la moitié de ses branches, lui donnant un côté assez mortuaire. Les deux femmes clopinent lamentablement jusqu'à leur hôtel, Harper mâchouillant la paille disposée dans un verre vide qu'elle n'a pas rendu en quittant la boîte de nuit.

Dans le hall désert, le personnel n'a pas l'air d'être surpris qu'Abigail gueule pour appeler l'ascenseur.

Envoi lui un texto, suggère Harper le plus sérieusement du monde, le front appuyé contre le mur. Il faut bien que quelqu'un la tienne. Hey ? Hey ? Envoi-lui un texto p’tain il capte rien.

L'ascenseur consent à ouvrir ses portes. C'est pas trop tôt ! Ces 30 secondes semblèrent une éternité. Elles s'engouffrent misérablement à l'intérieur de la boîte de métal, lui ordonne de monter...

ACCIO CHAMBRE, s'écrit-elle.

Et l'ascenseur monte. C'est magique.

Je me rappelle avoir dit qu’on pouvait faire l’amour deux fois ici…
Harper laisse son verre dans un coin (du moins le croit-elle car elle ne l'avait déjà plus en rentrant dans l'ascenseur et, tandis qu’Abigail est occupée à recouvrir sa peau de baiser, Harper sort sa baguette.

Stoppo tempus, dit-elle en pointant les boutons de l’ascenceur. Rien ne se passe. Elle s'éclate de rire. Non je déconne, ce sort n'existe pas, je ne me souviens plus du bon. Ra.. re...

Pense pense pense, Harper.

Alentis temporarius tempus

Bingo ! Leur grimpée ralentie ostensiblement, elle plaque Abigail contre la paroi de l'ascenseur, l'embrassant goulument, tirant sur son tee-shirt, tirant sur sa robe, le désir grimpe encore plus en se faisant désirer. L'habileté manque à l'appel pour retirer les vêtements mais avons-nous vraiment besoin de nous déshabiller pour s’aimer ? Les odeurs, les touchers, les flux passionnels se mélangent, leur désir explosant comme un feu d’artifice limité à une boîte de conserve, les sons se répercutent contre le métal, les secousses provoquées par leur long trajet ne sont pas ressenties. Pas le temps de jeter un œil au cadran affichant l’étage. La sonnerie de l’ascenseur retentie. Déjà ? Qu’importe ? Les deux jeunes femmes n’en ont cure ; elles poursuivent leurs élans passionnés dans le couloir. Harper se saisie maladroitement de sa carte magnétique dans une poche. Affairée ailleurs, elle peine à déverrouiller la porte.

Alohomora, baragouine-t-elle sans quitter le cou d’Abigail. La porte de leur chambre s’ouvre pour se refermer derrière elle. Les élans du corps, d’amour et de passion s’éterniseront dans cette nuit qui n’appartiennent qu’à elle. Après avoir appelé la réception en pleurant pour qu’on leur apporte deux packs de bouteilles d’eau, les préépouses gonflent leurs estomacs d’eau minérale puis tombent endormies dans les draps moelleux à l’odeur de jasmin de l’hôtel. Du moins pas tout à fait. Harper conserve ses paupières ouvertes. Elle se sent harassée par la fatigue. Pourtant, elle ne parvient pas à fermer l’œil. Sans bruit, elle se glisse hors du lit, marche jusqu’à un bureau de l’autre côté de la suite, pour s’assoir, éclairée par une lampe de bureau.

Sur un parchemin, Harper gribouille, rature, écris, froisse ce foutu bout de papier. Elle s'en saisi d'un autre vierge.

Chère Jin.


Non ce n'est pas ma chère. Rature.

Jin.

C'est vraiment sec pour un début de réconciliation. Quelle formule utiliser ? Harper réfléchis, Harper s'enlise, elle se prend la tête, le ciboulot et le chou. Par tous les lords sans barbe ! Qui l'eut cru que ce serait si difficile de rédiger une foutue lettre. Résignée, Harper retourne se coucher auprès d'Abigail. Sa futur épouse dort profondément. Harper se tourne, se retourne, joue avec ses cheveux, joue avec ceux d'Abi, s'énerve, s'insulte pour finalement fermer les yeux. Que la vie parfois peut-être dure ! L'optimisme lui souffle qu'elle y arrivera. Sur ces dernières pensées, elle s'endort.

***
Dans un pan de la forêt interdite ravagée par les flammes, les sortilèges et les sabots des centaures déchaînés, une bataille fait rage. Des individus sans cape déversent un flot de balles sur d'autres individus encapuchonnés. Les moldus se battent contre les sorciers. Harper tire, évite, se jette au sol, se cogne derrière l'arbre censé la protéger. Le sang afflux, les balles affluent, les sorts affluent, les morts tombent.

A grandes enjambées, Harper gravit une montée de pierres et de poussières conduisant à un plateau dévasté par la guerre.

Abi est aux prises avec un moldu aux yeux enragés. Elle ne veut pas les perdre, elle doit les sauver. Elle court mais la dure réalité des rêves l'empêche d'accélérer. Elle s'acharne, appelle Abi, crie de rage. Quand Abigail prend enfin conscience de sa présence, le moldu est à terre. La petite femme se retourne, ouvre de grands yeux ronds, sa bouche hurle. Harper n’entend aucun son, mais comme il s’agit de son rêve, elle entend la mise en garde. Elle ne s'est pas encore retourné qu'elle sait qu'un sorcier encapuchonné pointe sa baguette dans sa direction prêt à lancer le sortilège de la mort. Elle se retourne lentement bien qu'elle ne soit pas résignée à la fin inéluctable. Il faut qu'elle fasse quelque chose, elle va faire quelque chose, sa chevelure vole dans son demi-tour. Une voix lugubre prononce avada kedavra. Une silhouette se jette devant elle, est touchée en plein cœur par la lumière verte.

Jin. Son corps est propulsé par l'élan du sort. Elle semble regarder Harper mais La Mort n’a pas d’yeux. Son corps inerte retombe lourdement sur le sol. Un rire démoniaque retenti dans l’espace mais Harper n’entend plus rien. Jin est étendue là, à ses pieds, sans bouger, ses grands yeux bruns ouvert. Fixes. Transit d’effroi, Harper ouvre grand la bouche. Aucun son n'en sort. Elle se jette à terre, la saisie pour la secouer. Son corps est froid. Elle réalise qu’elle ne connait pas le contact avec sa peau. Elle n’en connaîtra que le contact froid. La saisissant par les épaules, elle secoue, secoue encore ; elle crie, elle hurle, regarde autour d’elle. Elle ne voit personne. Il n’y a personne.  

Pardon, pardon, je suis désolée, pleurs-t-elle. Réveille-toi, il faut que tu te lèves. Je suis désolée, ne cessait-elle de répéter. Tu es ma petite sœur et je suis désolée. Je suis désolée…

Les mots se perdent quelque part dans sa gorge, ils volètent dans son rêve, disparaissent dans le néant. Harper se réveil. A nouveau, elle se glisse hors du lit, se saisit de son téléphone et tape :

Chère Jin, j’espère que tu te portes bien. Je suppose que Grand-Mère Elaine n’a pas su tenir sa langue, mais j’ai une nouvelle à t’annoncer. Si tu es disponible, rejoignons-nous la semaine prochaine aux Trois Balais à Pré-au-lard. Bisous. Harper.

Enfin, Harper dépose le téléphone non loin de son lit. Cette fois, elle trouvera un sommeil profond, réparateur. Et tandis qu’elle s’endort, son téléphone vibre. Un message apparaît : Ca roule ! Xoxo 😊


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Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Mer 22 Déc - 15:38

Janvier 2021

Dans le cou de mon épouse, je ricanais alors qu’elle essayait d’utiliser un sortilège pour ralentir l’ascension de la boite en métal. Comme si nous avions besoin de ça franchement, le gratte-ciel était si haut qu’il… ben qu’il grattait le ciel.
Wow, je venais d’avoir l’illumination de la définition du mot « gratte-ciel » alors que j’étais trois grammes d’alcool derrière chaque oreille et que j’étais pendue aux lèvres de ma bien-aimée qui me le rendait bien. Complètement échauffée par le fait d’avoir la femme que j’aimais dans mes bras, je laissais mes mains se promener sur son corps délicieux tandis que nous laissions aller l’expression de nos sentiments distingués l’une envers l’autre. Que c’était merveilleux de se sentir aimé et désiré à ce point.
Trop saoule pour convenablement dévêtir Harper dans l’ascenseur, j’entamais des préliminaires sérieux à tâtons, avec une agilité toute relative sans prendre vraiment garde qu’elle était dans le même état que moi (je le savais bien pourtant).
Lorsque l’ascenseur termina son ascension et que la porte s’ouvrit, je fus presque déçue. Mes calculs étaient-ils donc faux à ce point ? En réalité, si j’étais un véritable danger en potion et que j’avais toujours eu des résultats catastrophiques en arithmancie ce n’était pas pour rien. Si surprise que nous soyons déjà arrivées, je cessais mes baisers, regardant le couloir avec un air d’autoroute, restant totalement inerte, jusqu’à ce que Harper me tire par le col de mon débardeur pour me sortir de la cage métallique et m’entraîner jusqu’à la porte de notre chambre.
Ricanant une nouvelle fois, ivre d’amour (et d’alcool) alors qu’elle prononça un sortilège pour ouvrir la porte puisqu’elle galérait trop avec la carte magnétique, je revenais prendre ses lèvres avec passion pour l’empêcher d’utiliser à nouveau sa magie. Nous étions dans un lieu moldu, et même si le secret magique avait été révélé, je préférais rester discrète durant notre séjour sur notre véritable identité.
Chassant vêtements et autres accessoires inutiles, j’entrainais Harper jusqu’à notre couche pour y froisser les draps avec toute la fureur dont l’alcool nous le permettait.
Ce fut éreintée, éprouvée et harassée que je m’endormais d’un sommeil de plomb réparateur.

***

Je revoyais le hangar, décoré des mille lumières colorées pour Noël. Je revoyais le capharnaüm de la bataille. Je me revoyais essuyer les coups de ce moldu sans parvenir à répliquer convenablement. Je revoyais Harry Potter là-bas, au loin, le canon sur la tempe. La rage au ventre, je m’avançais vers lui le plus rapidement possible, mais c’était comme si je courais sur un tapis roulant qui m’emmenait plus loin encore. Lorsque le coup de feu retentit, je hurlais à m’en faire exploser les veines du cou. Miraculeusement, je parvenais jusqu’à lui pour le retourner et voir son visage ensanglanté. L’horreur fut d’autant plus terrible qu’il ne s’agissait en réalité pas de Potter, mais d’Harper.
Son regard vide et creux me fixait, la moitié de sa cervelle étalée sur le sol.
Un nouveau cri me lacéra les cordes vocales tandis que mon cœur se déchira en morceaux. J’avais perdu un frère, j’avais perdu la femme de ma vie, j’avais tout perdu.
Mais dans l’agitation, un bruit sourd et répétitif me ramena lentement à la réalité. Ouvrant les yeux dans la chambre, je ne vis pas ma bien-aimée, mais on toquait à la porte. N’ayant aucune idée de l’heure qu’il était, je me relevais tant bien que mal.
Pourquoi tout est si sombre ?
La décoration était à ce point bizarre quand nous étions arrivées ?
Pourquoi il y a une tête d’Abraxan sur la table de chevet ?
Ouvrant la porte, j’y vis une cigogne qui portait des lunettes, et sans que ça eût l’air de me choquer plus que ça qu'une cigogne soit cliente chez Atol, elle me tendit un baluchon avant de me souhaiter bonne chance et de s’envoler pour repartir par la fenêtre de l’ascenseur.
Bonne chance pour quoi ?
Refermant la porte derrière moi, j’ouvrais le baluchon avec curiosité pour y découvrir un nouveau-né, avec la tête de mon frère lorsqu’il avait trente ans. Il ouvrit les yeux et me regarda avant de prononcer d'une voix particulièrement grave :

- Papaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Nouveau hurlement d’effroi.

***

Je fis un bon si violent que je m’en retrouvais assise sur le lit. Les yeux grands écarquillés, je haletais avec peine tandis que mon corps tremblait de tout son long. À mes côtés, Harper dormait d’un sommeil réparateur et profond.
Il me fallut quelques secondes pour remettre de l’ordre dans mes idées, me souvenir d’où je me trouvais, ce que je faisais ici, pourquoi j’étais ici, et m’assurer que tout était bien réel. Prenant mon visage dans les paumes de mes mains, j’inspirais profondément avant de me laisser retomber dans les draps.
Putain, mais quel cauchemar débile…
Je pris encore quelques secondes pour ralentir ma respiration avant de tourner la tête vers Harper et me perdre dans la contemplation de son sommeil. Cette femme était belle en toute circonstance, même décoiffée et la bave aux lèvres comme maintenant. Le sourire qui étira mes lèvres me rappela à quel point j’avais la gorge sèche, ce qui me décida à me lever discrètement pour me rendre à la salle de bain et boire de longues gorgées d’eau. En me redressant, une nausée me prit. J’avais trop abusé de l’alcool hier, et j’en avais des séquelles. Me massant les tempes et les paupières, je recherchais dans un placard un comprimé qui pouvait me soulager. Heureusement, cet hôtel était tenu par des experts, et ils avaient tout prévu. Je trouvais sans le moindre mal l’objet de mes désirs et avala sans hésitation le cachet pour faire passer la gueule de bois.
Soulagée, j’eus enfin l’idée de regarder l’heure. C’était le matin, parfait. Laissant pour le moment ma Belle profiter encore de sa nuit, je me dirigeais vers la grande terrasse.
L’air frais, bien que pollué, de la ville, me fit un bien incroyable, et un profond soupir s’échappa de ma bouche. Décidant de profiter du moment, l’envie irrépressible de me transformer démangea l’entier de mon épiderme. Confiante sur ma discrétion grâce aux nombreuses parois qui entouraient la terrasse, je pris ma forme animagus, et là, je m’étirai longuement au point de sentir ma colonne vertébrale craquer. J’étirais ensuite mes pattes postérieures en les faisant trainer derrière moi avant de m’ébrouer dans une valse sans logique de poils. Après avoir poussé un bâillement, révélant l’entier de mes crocs, je sautais sur une chaise longue, juste à côté du jacuzzi, je me couchais et fermais les yeux.

Encore perturbée par mon cauchemar, je prenais ce temps pour moi, pour me ressourcer comme je le pouvais, quand bien même nous étions en pleine métropole. Mes sensibles oreilles se concentrèrent sur les bruits des voitures en contre-bas, sur le brouhaha incessant que faisaient les passants, soit en marchant simplement, soit en discutant. Ma truffe aiguisée distingua un millier d’arômes diverses et variées, allant de l’odeur dégueulasse de pots d’échappement des voitures à la délicieuse odeur de bacon grillé et de croissant au beurre, le tout mêlé aux effluves de café, de thé et de jasmin qui était éparpillée un peu partout dans l’hôtel.
Je restais ainsi immobile de longues minutes, seules mes oreilles frémissant aux sons plus prononcés, et ma truffe s’agitant de temps à autre lorsque je captais une délicieuse fragrance.
Lorsqu’enfin le calme fut retrouvé, je me relevais et retournais à la salle de bain pour retrouver forme humaine et prendre ma douche. Rafraichie, cheveux encore humides, laissant trainer derrière moi cette odeur florale discrète, je sortais en tenue d’Ève de la salle d'eau, jetais un œil discret vers Harper qui dormait toujours, et attrapais le téléphone pour appeler la réception.
Je leur commandais le petit déjeuner, puis, telle une vipère, je me faufilais entre les draps pour attraper tendrement ma femme par les hanches et la serrer contre moi. Le regard brillant d’émotion et d’amour, j’entrepris de couvrir ses épaules, son cou, son visage et ses cheveux de tendres baisers dans l’intention de la réveiller. Avec douceur, je lui susurrais délicieusement à l’oreille.

- Harper… mon amour… réveille-toi. J’ai un cadeau pour toi.

Ne cessant cet instant de tendresse, j’attendais patiemment que la Belle fût réveillée pour élargir mon sourire, puis plonger sous la couverture sans crier gare et venir lui croquer une cheville.

- Aaaaagrougrouuuuh la vilaine bête du lit va te manger si tu ne te réveilles pas vite Harper MacAuburn, agrougrouuuuuh !!!

Comme la veille, je me laissais aller à une douce folie, celle que je cachais aux yeux du monde avec tant d’application, révélant à si peu de monde qui j’étais vraiment. J’adorais taquiner Harper, surtout qu’elle me le rendait bien. Je nageais en plein bonheur, et le fait de la nommer « MacAuburn », même pour la taquiner, gravait dans mon esprit notre union de la veille. Officielle pour nous. Officieuse pour le reste du monde. C’était parti d’une plaisanterie, la suggestion de ce mariage à Las Vegas, et aujourd’hui nous étions là.
Les miracles existaient donc vraiment



Never Ending Circles
ANAPHORE


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Revelio:

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Harper MacFusty
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Dim 26 Déc - 12:52
J'irai où tu iras [Harail] - Page 2 059668ed0921a94d7eb04b3686460f84
Un brouhaha assourdissant règne dans la Grande Salle de Poudlard. Les élèves vont et viennent, s’attablent, discutent, se disputent, sous les yeux encore collés de leurs professeurs le nez plongé dans leur bol de café au lait. Des montagnes de petites brioches fumantes fleurent bon le beurre, les marmelades sont aussi nombreuses dans les pots qu’en tâches collantes sur les tables en bois. A la table des aigles, une petite fille trempe négligemment sa tartine de pain grillé dans un bol de thé. Le coude sur la table, joue écrasée contre sa main, elle pense à son funeste destin. La nuit fut longue et compliquée. Ses cheveux bruns en bataille s’élèvent dans les airs ; son crâne est parcouru d'épis rebels. Par sa petite taille, elle peine à prendre convenablement appuie sur la table, l'obligeant à rouler sa cape en boule pour s’en servir de réhausseur installé sous ses fesses. D’autres premières années la rejoignent, lui adressant un bref salue par pure politesse. Ils parlent, lui parlent, mais elle n’écoute pas. Elle songe à son funeste destin. C'est l'heure du courrier, les hiboux apparaissent en laissant des plumes, des colis et des parchemins enroulés et… une beuglante à côté du bol de thé de la petite fille. Ses  yeux s’ouvrent rond. Les yeux de ses camarades s’ouvrent rond. A la table des serpentards, les yeux de son ami Régis s’ouvrent rond. A la table des Pouffsoufle, c'est la panique générale. Une beuglante. Et c’est ainsi que se scelle son funeste destin. L’enveloppe rouge lévite au-dessus de la table, prenant la forme d’une bouche pour en dévoiler le contenu. La petite fille se redresse, lèvres pincées. Elle aimerait se boucher les oreilles mais c’est une serdaigle et les aigles ont une certaine fierté. Elle doit assumer. Par tous les lords ! Tout le monde la regarde.

Ne cris pas ce n’est pas constructif, dit une voix. Je sais, je sais, répond une autre avant de s’éclaircir : hmm hmm VIOLIN HELAINORA MACFUSTY ! COMMENT AS-TU OSE ?

Déjà vu.

FORCER UNE PORTE DONT L’ACCES EST INTERDIT ET TE FAIRE CHOPER ! TU ME FAIS HONTE ! TA MERE ET MOI N’AVONS PAS QUITTE POUDLARD POUR QUE TU SABOTES TON ANNEE SCOLAIRE. SI TU RECOMMENCE, ON DEMANDERA TOUTES LES DEUX A REVENIR BOSSER COMME PROFESSEUR, C’EST BIEN COMPRIS ?

Les mains jointes sous la table, Violin essaie de disparaître. Son regard croise celui de Régis, plein de compassion. A la table des serpentards, il est seul, tous les autres élèves se tiennent à l’écart.

TIENS TOI A CARREAU. SI TU AS BESOIN DE TE DEFOULER COURT AUTOUR DU LAC.

La beuglante se tourne vers la table des Pouffsoufle.

Victor, ma chocogrenouille à la crème...

Le visage du dit Victor devient cramoisi.

Tata Harp et Tata Bibi sont fières de ton entrée dans l’équipe de Quidditch.

Avant de s’auto-détruire, la gueule de la Beuglante s’ouvre grand pour cracher un jet de flamme, trop court pour atteindre Violin, mais assez brûlant pour lui donner chaud aux sourcils. L’enveloppe n’est plus que des bouts de papier. Le calme plat dans la salle se transforme en murmure. Puis en rire non dissimulés. Puis le cours des conversations reprend.

Violin fixe la table. Les élèves à proximité se sont éloignés. Elle est seule. Alors, prenant une grande inspiration, elle se lève, empoigne sa tasse de thé, quitte son banc, fait le tour et rejoint Régis à la table des serpentards. Elle s’installe en face de lui. Lui, la regarde avec des yeux ébahis.

Harper… mon amour… réveille-toi. J’ai un cadeau pour toi.
Ni Violin, ni Régis, ni personne d’autre dans la salle n’entend cette voix comme résonnant de nulle part.

Bon, la prochaine fois, dit-elle, on essaiera de ne pas se faire prendre.
Qu’est-ce que tu fais ? Lui chuchote-t-il.
Qu’est-ce que tu fais Macfusty, gronde la grosse Kassiopê Whitfield de sa voix caverneuse.
Je bois mon thé, répond Violin le plus naturellement du monde. Et j’essaie de ne pas vomir en te regardant manger.
Fais gaffe à toi Macfusty, tu pourras bien rester bloquer derrière cette porte, la prochaine fois.
Fais gaffe à toi, Whitfield, ma mère parle à l’oreille des Dragons.

***

Morsure de cheville. Morsure de cheville ? Harper se redresse d’un bon sur le lit. La confusion règne en maître dans sa pauvre tête. La réalité met du temps à reprendre sa place dans son esprit. Violin ? Serait-elle assez stupide pour suggérer à sa préépouse de donner comme prénom à leur fille le nom d’un instrument de musique alors que le sien signifie joueur de harpe ? Et pourquoi pas « Violinist Macfusty » tant qu’on y est ? Abasourdie par ce rêve, elle s’étire, baille bruyemment. Recouvrant ses esprits elle plaque Abi contre le matelas de ses lourdes jambes, avant de l’inviter à venir la câliner.

J’ai fais un drôle de rêve, avoue-t-elle la tête posée sur son épaule. J’ai rêvé que nous avions une fille. Elle s’appelait Violin, elle te ressemblait comme deux gouttes d’eau à l’âge de onze ans et semblait faire autant de bêtises au même âge. Elle avait été répartie dans la maison des Serdaigles et son meilleur ami, Régis, était un serpentard. Son cousin Victor – le fils de Jin ? – venait de rentrer dans l’équipe de Quidditch des Pouffsoufles. C’était un beau rêve, à la fois surprenant, flippant et aussi divertissant qu’une série télévisée moldue.

Harper passe une main sur son ventre, s’aperçevant qu’elle meurt de faim.

Tu crois que si le sang ne me lit pas à notre enfant son caractère peut être calqué sur le mien ?

Il y avait des intonations dans sa voix. Un mélange d’espoir et d’inquiétude aussi. Quelqu’un frappe à la porte. Harper demande d’entrer après que les jeunes femmes se soient recouverte des draps. Professionnel, le garçon rentre dans la suite en les saluant sans même leur jeter un regard, habitué à respecter l’intimité des gens.

Votre petit-déjeuner mesdames. Un bon apétit.
Merci beaucoup, répond Harper tandis que le garçon leur fait un signe de la main pour les saluer avant de refermer la porte.

Elle se lève, se couvre d’un peignoir, ouvre les baies vitrées pour aérer la chambre et s’en va récupérer la desserte où leur petit-déjeuner trône sur deux étages. Elle déplie deux plateaux de lit, s’assoit sur le bord du lit (c’est bien trop fatiguant de rester debout) puis sert son thé à Abigail. Une odeur d’écorce d’orange, de cannelle et d’amande vient chatouiller leurs narines. Dans une seconde tasse, elle verse du café fumant qu’elle agrémente de deux morceaux de sucres.

Je crois que ce rêve voulait dire quelque chose, admet-elle soudain en s’asseyant en tailleur. Elle attrape une tranche de pastèque qu’elle mastique sans peine. Le fruit frais et juteux lui rappelle à quel point elle a soif, alors elle déverse dans deux verres de l’eau dans laquelle l’hotel plonge des concombres pour en adoucir le goût… et accentuer la détox, ce dont elles ont grandement besoin après une nuit de débauche alcoolique.  Je n’ai jamais eu le sens de la famille – à qui la faute hein ? Je me suis toujours foutue du mariage, des familles à fonder… et maintenant que je sais qu’on sera amené à fonder la nôtre, je commence à me dire que… que peut-être qu’au fond j’ai envie d’avoir un enfant de mon sang, aussi… ce qui ne brise pas ce qu’on a établi, s’empresse-t-elle d’ajouter. Je veux dire, pour l’héritage des Macfusty tout ça. Mais peut-être que plus tard, pour un petit frère, ou une petite sœur...

Elle ne réalise pas vraiment l’importance du sujet qu’elle vient d’aborder. Elle tartine abondement du pain encore chaud avec de la pate à tartiner et la trempe dans son café. Cela lui fait penser à Violin. Ce n’était qu’un rêve, mais cette petite fille ressemblait tellement à Abigail. Elle avait l’air impétueuse, intelligente, avec un grand cœur, la preuve en est lorsqu’elle a rejoint son ami à la table des serpentards. Ce n’était qu’un rêve et elle aurait bien aimé en apprendre plus sur cette petite fille courageuse.

C’était tellement étrange ce rêve, ajoute-t-elle, passant du coq à l’âne. Cette petite fille, elle te ressemblait tellement… et pourtant, j’avais l’impression que c’était moi… moi avec les couleurs de Serdaigle, ton visage, ta taille, tes cheveux… Bref, c’était vraiment trop bizarre ! Et tellement bien à la fois.

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Abigail MacFusty
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Dim 26 Déc - 21:50

Janvier 2021

Sentant la femme de ma vie sortir enfin du monde des songes, je remontais le long de ses hanches, la laissant s’étirer et bailler. Un sourire aux lèvres, je l’admirais faire jusqu’à ce qu’elle m’agrippe pour me plaquer contre le matelas. Poussant un petit rire, je me laissais faire (et de toute façon je n’avais pas le choix), et peu contrariante, je venais poser une main sur l’une de ses jambes qui m’immobilisait pour lui caresser distraitement la peau. Lorsqu’elle posa sa tête sur mon épaule, je plongeais mes doigts dans sa chevelure pour jouer tranquillement avec ses mèches. Intéressée par le rêve, j’écoutais son récit, tout en me raidissant alors qu’elle en vint à parler de notre fille. notre fille. Gorge soudainement nouée de concert avec mes tripes, je déglutissais nerveusement tout en écoutant l’histoire de mon aimée sans l’interrompre. Le simple fait d’imaginer une fille qui me ressemble, lui donner vie en lui attribuant une maison et des amies, je n’étais jamais allée aussi loin dans la prévoyance de porter un enfant. Je ne me sentais pas prête, et je savais que je ne me sentirais jamais prête. Ce fut donc un parfum d’ironie qui caressa mes narines tandis que je réalisais que ce fut Harper qui en venait à parler de la famille, d’enfants alors qu’elle n’avait pas l’exemple de par sa mère, alors que moi, ayant grandi dans un foyer accueillant et aimant, je ne songeais absolument pas à ma descendance.
Levant les yeux au plafond, je réfléchissais néanmoins sérieusement à la question de ma Belle avant de suggérer.

- Mmh… je pense que oui, notre enfant pourra avoir ton caractère malgré le lien du sang qui manque. Après tout, elle sera élevée par nous, avec nos habitudes et nos caractères et nos règles. Mais tu sais… Je baissais le menton pour essayer de la regarder alors qu’elle était appuyée contre moi. Nous n’avons pas encore vraiment parlé de notre maternité et je t’avoue que… que je n’ai toujours pas changé de discours. Je ne veux pas d’enfants, malgré mon devoir envers mon clan. Il fallait me décider, il fallait me convaincre, mais pour le moment c’était toujours non. Je soupirais un peu avant d’avouer quelque chose qui me nouait le ventre depuis nos fiançailles. Tu sais… le simple fait d’imaginer porter un enfant qui… qui ne soit pas lié à toi, qui ne soit pas de toi ça… ben ça ne m’intéresse pas en fait.

Je voulais fonder une famille avec ma femme, avec Harper, et pas avec un numéro sur un échantillon inconnu. C’était un principe avec lequel j’avais encore du mal. Les rares fois où je m’étais imaginé donner la vie, c’était par le biais d’un homme avec lequel je me serai liée par les liens du mariage, et par amour.
Le cours de mes pensées fut interrompu par la venue de l’homme de chambre qui vint nous servir le petit-déjeuner que j’avais commandé. Libérée de l’étreinte de Harper, je me permettais moi aussi de sortir du lit une fois la porte de notre chambre refermée, et je m’en allais attraper mon sac pour fouiller l’une des nombreuses poches. Non sans ramasser les habits que nous avions éparpillés la veille, je revenais m’asseoir sur le lit tout en attrapant le thé qu’elle me tendait, la remerciant. La regardant du coin de l’œil manger sa pastèque, je me contentais d’un kiwi tandis que je me murais à nouveau dans le silence pour la laisser me raconter ce qu’elle pensait de l’interprétation de son rêve. Mes yeux se voilèrent légèrement d’une ombre en l’imaginant elle-même enceinte. Elle serait magnifique, pour sûr, j’adorerais la voir porter la vie, néanmoins, je ressentais un profond vide en moi. L’évidence qu’elle songe à avoir un enfant et moi pas me fendit le cœur. Avec tranquillité, humant le parfum à la cannelle de mon thé, je me permettais de répondre un peu à tâtons.

- C’est peut-être justement parce que tu n’as pas eu un bon exemple de ce qu’est une famille que tu voudrais en fonder une. Celle que tu n’as jamais pu avoir jusque-là, celle que tu as imaginée. Ce serait un peu… comme une forme de revanche sur ta mère. Je gardais une seconde de silence avant de continuer d’un ton un peu absent et monotone. Si ça se trouve, tu seras même la première de nous deux à enfanter, ça ne m’étonnerait même pas.

Décidément, rien à faire. Même à m’imaginer ma potentielle fille, même à me projeter Harper enceinte, moi, ça ne me donnait toujours pas la moindre envie. Surtout après le cauchemar que je venais de faire. Tiens, voilà qui était ironique que je rêve d'enfant en cauchemar, et Harper en rêve. À moins que je ne renie profondément les picotements que je ressentais présentement dans mon bas ventre ? J’inspirais profondément tout en dégustant mon thé, pensive aux dernières paroles de la Belle.

- Hé bien… peut-être que tu as fait un rêve prémonitoire ? Peut-être que cette hypothétique enfant sera comme moi physiquement, même si je n’espère pas pour elle, et qu’elle sera mentalement comme toi ?

Je souriais à cette image quelque peu saugrenue, d’une personne qui ait un peu de nous deux, le fruit d’un véritable amour, l’accomplissement de l’amour véritable. Baissant les yeux sur la tasse de thé que l’homme de chambre nous avait apporté, je me surprenais d’y voir les dessins du traineau du père Noël tiré par ses rennes. Quels étaient leurs noms déjà ? Tornade, Danseur, Furie, Fringant, Comète, Cupidon, Tonnerre, Éclair et Rudolph sauf erreur. Olala, avoir un enfant signifie aussi devoir réapprendre tous les contes de Noël et les traditions que j’avais un peu perdues durant mes nombreuses années de vie de célibataire. Rien que de m’imaginer tout cela, j’avais le tournis.
Pour changer un peu de sujet, je posais le mug de Noël sur le plateau et je tendais une enveloppe que j’étais allée chercher quelques minutes plus tôt dans mon sac.
Subtilement, j’essayais de changer de sujet, écartant celui des enfants qui me rendait véritablement mal à l’aise. Et sérieusement... l'enfant de Jin ?? Non mais au secours.

- Tiens, ton cadeau.

La laissant attraper l’enveloppe, je la laissais découvrir ce qu’il y avait un l’intérieur : une simple clé. Retrouvant mon sourire et ma vitalité, je me redressais, attrapais son café pour le poser en sécurité et me posais sur les genoux de ma femme avant de commencer mes explications.

- C’est la clé de ma maison à Soay. Puisque maintenant nous sommes pré-mariées, nous devrions songer à emménager ensemble non ? Je… je sais que ça toujours fait peur, mais… mais je voudrais que tu acceptes la clé. Tu… tu viendras t’établir à ton rythme, petit à petit, culotte après culotte. Tu prends toujours mes hauts trop petits pour toi, c’est aussi amusant que navrant. Si tu veux, nous pourrions modifier la maison, lui faire un étage, avec la chambre en haut. La chambre actuelle pourrait devenir ton bureau ? Je te ferais toute la place dont tu as besoin et je ferais en sorte de ne te déranger qu’aux moments les plus opportuns.

Je me mordais la lèvre, craignant qu’elle refuse, toujours enfoncée dans mes peurs de l’époque.

- Et si… et si tu veux, à Poudlard, je peux emménager chez toi, comme ça, pas de jalouses, et je ne suis pas vraiment établie dans mon appartement, donc je m’en fiche de le quitter… ou alors on prend un nouveau pour être sur un terrain neutre ? Comme tu préfères. Juste que… que je ne veux pas quitter ma maison à Soay, c’est aussi mon lieu de travail.

Je posais mes mains sur les épaules de Harper, n’osant pas lui embrasser le visage, car ça faisait appel à de très vieux et mauvais souvenirs, je me mis à remuer dans tous les sens, la secouant comme un prunier au passage.  

- Dis oui, dis ouiiiii, dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui, dis ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!


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Mer 29 Déc - 21:33
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Un sentiment nouveau pour une situation nouvelle. Quand bien même des questions la tiraille, Harper songe qu’Abigail a raison. Il est trop tôt pour songer à la venue d’un enfant.

Tu as raison, admet-elle. En parler est prématuré. Toutefois, sache que, pour ma part, un enfant reste un enfant, je n’ai pas besoin qu’il y est un lien de sang pour l’aimer.

Dit-elle après avoir passé toute son enfance puis adolescence à rabâcher méchamment à sa sœur qu’elle n’est que sa moitié de sœur. Mais depuis de l’eau a coulé sous les ponts, et il n’y a que les cons qui ne changent pas, n’est-ce pas ? Et le majordome frappa à la porte pour leur apporter leur petit-déjeuner. Ce foutu rêve lui a sacrément retourné le cerveau. Harper fini par hausser les épaules. Abigail a raison : grandir avec une mère incapable d’aimer et de s’occuper de ses enfants lui insuffle certainement de prouver qu’elle n’est pas comme Winnie. Et puis, soyons sérieux : Harper Auburn, professeur qui arrive en retard à ses propres cours, dont l’étendue de son entourage lui servent de post-it ambulant, elle, responsable d’un enfant, sérieusement ? Ce serait dangereux, elle serait trop tentée de recommencer une adolescence avec lui ou elle. Et puis, vous imaginez ? Ce pauvre enfant, recevant sa lettre pour aller à Poudlard, ses deux parents de professeur ? Harper se secoue la tête pour chasser toutes ces pensées. Parfois, elle a vraiment des idées bizarres. Si physique et caractère doivent se répartir, ne vaut-il pas mieux que les enfants prennent le caractère d’Abigail ? Quand bien même, sa femme est la plus belle du monde, ne vaut-il pas mieux une Pouffsoufle loyale et sérieuse qu’une Gryffondor effrontée ? Quel rêve insensé. Un enfant à Serdaigle. Quand bien même Abigail est une passionnée qui à soif d’apprendre, d’où viendrait cette prétention et ce nez hautain chez leur enfant ? Le jaune et le rouge ne font pas du bleu. Et… un cadeau ? Pour elle ? Chouette. Abigail lui tend une enveloppe.

Tu me paie pour la nuit ? Se moque-t-elle en décachetant l’enveloppe qui renferme une clé.

La clé de Soay. Harper sourit. C’est qu’Abigail va jusqu’à la supplier. Fallait-il vraiment qu’elle la supplie pour qu’elle vienne laisser traîner ses affaires, ensorceler ou non, chez elle ? Pauvre Bonnie.

Je n’ai aucun scrupule à lâcher mon appartement Londonien, confie-t-elle. Quant à nos appartements de Poudlard, lâchons-les tous les deux. J’ai découvert un appartement ravissant juste à côté des serres. Je peux envoyer dès à présent un hibou pour nous le réserver. J’utiliserai mes sous-sols comme laboratoire.

Soudain une idée lui traverse l’esprit.

Ok, reprend-t-elle l’air aussi malicieux que son intonation, à une condition.

Elle laisse passer quelques instants pour laisser s’accroître le suspens.

Que je puisse ensorceler ta porte. Pardon. NOTRE porte.


***
Le vol en direction de New York se déroule sans encombre. Harper traîne Abigail dans une annexe du Macusa pour valider un parchemin qu’elle conserve secret. Puis, elles prennent un taxi pour profiter de la vie New Yorkaise et se laisser aller. En vérité, Harper est nerveuse, transplaner signifiait de vite connaître la réponse de l’informateur.

Le taxi les déposes au pied d’un building. Il y a beaucoup de monde sur le boulevard. Connaissant son aversion pour la foule, Harper saisie Abigail par la main et joue les béliers pour fendre la foule sans que la petite femme ne se fasse écraser.

Pardon, pardon, pardon, répète-t-elle pour se frayer un chemin. Pardon, pardon. Pardon ? Pardon ? Hey ? Pardon ! POUSSE-TOI !

C’est qu’ils ne comprendront bientôt plus l’anglais ces américains. Harper bouscule un touriste chinois pour continuer leur chemin. Le touriste n’en a strictement rien à faire, préoccuper à se filmer avec sa gopro.

Nous y voilà, dit-elle enfin. L’entrée est voilée aux moldus. Il n’y a que les magiques qui peuvent la voir.

De grosses lettres au-dessus d’une porte métallique annonce : Centre de Détention pour Délinquants non dangereux.

Harper frappe trois coups. Un gobelin leur ouvre. Qu’est-ce qu’il fait là ? Il s’est perdu ou quoi ? La créature vérifie la légitimité du parchemin qu’elle lui tend puis leur lance un regard soupçonneux. Enfin, il se place de côté et les invite à rentrer.

Elles longent un long corridor, blanc du sol au plafond, sans fenêtre ni porte. Le corridor débouche sur une porte où un elfe de maison vérifie qu’il n’y a rien d’illégale ni dans leur poche ni dans leur sac à main.

Vos baguettes s’il vous plait, demande aimablement l’elfe de maison.

Elles s’exécutent. Harper se demande alors si les sorciers capables de lancer des sorts sans les prononcer doivent laisser leur langue ? Un autre elfe les conduits dans une pièce munie de deux chaises placées devant une vitre.

Les détenus vont arriver, veuillez vous assoir en attendant s’il vous plait. Vous avez trente minutes.

Et l’elfe disparaît. Assise, Harper remue incessamment de la jambe, nerveuse. Un couple de détenu font leur apparition. L’homme s’installe sur un chaise en face, derrière la vitre tandis que la femme regarde les murs et les plafonds d’un air rêveur.

Bonjour, dit l’homme avec un accent anglais.
Bonjour, répond Harper. Merci de nous... recevoir.Vous êtes l'amie de Viggo ?

L'homme fait référence à son vieux mentor, son tuteur de stage de l'époque, Viggo Mortenscène, un français aux origines douteuses expatrié aux États-Unis, ancien aurore et sorcier particulièrement doué en sortilèges notamment non prononcés.

Oui, répond Harper, désappointée par le comportement éperdue de la dame bien que les deux détenus ont l'air en parfaite santé, parfaitement bien nourris, propre aussi bien sur eux que sur leur uniforme de détention. Il m'a assuré que vous aurez les réponses à mes questions.

Je connais déjà votre question, assure L'homme. Mais avant, voulez-vous que je vous conte notre histoire ?
Automatiquement, Harper lance un regard interrogateur à Abigail avant de se rependre pour répondre à l'affirmative.

Je me nomme Guillaume Lieligge et voici ma femme Jenna.
Il désigne Jenna cherchant des papillons au plafond.

Jenna est moldue. C'est une généticienne de renommée chez les non-magiques. Archi diplômée, archi douée dans ce qu'elle fait. Quant à moi j'exercais la fonction de médicomage à St Mangouste. Nous nous sommes rencontré entre les deux guerres qui opposèrent Voldemort au reste du monde. Voyez-vous, nous ne pouvions pas avoir d'enfant. Le comble pour un couple aussi amoureux que nous. A l'époque, les moldus étaient bien loin des premières inséminations. Je suis tombé en dépression car voyez-vous, le problème venait de moi. Alors Jenna a travaillé sans relâche sur l'insémination artificielle. Aucune université ni équipe de scientifique ne l'ont prise au sérieux, alors nous avons tapé aux portes des sciences magiques qui nous ont rigolé au nez. Sauf une université américaine. Nous avons traversé l'atlantique, les recherches de Jenna ont été mené à bien mais personne ne voulait accorder de crédit au travail d'une moldue. Ses recherches devait rester purement théoriques, idéales pour assouvir la curiosité des grands bien pensant de notre monde magique. Alors, dans l'ombre, nous avons tester sur nous... nous avons eu un enfant. Nous avons voulu donner sa chance à tout le monde et nous avons fait de nos recherches un marché au noir, un commerce fleurissant... jusqu'à ce qu'on se fasse prendre. On s'est fait enfermer ici. Notre fille ne nous connaît pas.

Un silence de plomb  tombe. Harper ne sait pas quoi dire.

Pour mener à bien notre commerce, il nous fallait des donneurs ou des donneuses de gamètes. Un jour, votre maman est arrivée avec un grand blond, pardonnez-moi l'expression, belliqueux et sur de lui. C'est lui qui connaissait notre travail. Il a assuré à votre mère qu'avec notre procédure elle aurait un enfant exceptionnel, ils ont fait l'insémination puis il la oublietté et il est parti.

QUOI ????
Ça lui a échappé.

Il voulait avoir une descendance, assurer la pérennisation de sa, je cite "génétiques parfaite" mais il n'avait pas envie de s'en occuper.

Harper devient livide.

Donc,vous avez rencontré mon... donneur... mon...
Votre père, oui.
Mais vous ne savez pas qui il est ?
Biensur que si nous le savons. C'est que voyez-vous, nous avons étudié ensemble à Poudlard dans la maison de Serdaigle.

Harper sent sa gorge se nouer. Ses mains sont moites. Elle touche son front mais aucune perle de sueur ne le chatouille, ce n'est que le fruit de son imagination.

Et puis il est devenu célèbre par la suite. Quand il est devenu professeur, nous étions déjà emprisonné. Et, nous sommes des personnes droites, à cheval sur le secret professionnel.

Et Guillaume se tait. Il attend que je le supplie ou quoi ?

Et donc, vous allez me révéler qui il est ? Et comment être sur qu'il s'agissait bien de ma mère?
Une dame aussi grande que vous mais blonde, faussement, avec une permanente, très maquillée, des talons haut, un décolté plongeant qui franchement ne l'aurait pas mérité...
OK OK, le coupe Harper, c'est bien elle.
C'est Gilderoy Lockhart, présentement interné à l'hôpital de St mangouste, oublietté à la suite d'un incident qui lui a fait oublier qui il était.

Sa gorge est sèche ou il fait vraiment extrêmement chaud ? Harper tire sur son col. Ce doit être une erreur.

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Jeu 30 Déc - 14:47

Janvier 2021

Perspective d’avenir radieuse en tête, compromis mis en place, je n’avais pas vu le reste de la matinée défiler. La fin du petit-déjeuner, le déplacement jusqu’à l’aéroport et le vole jusqu’à New York. Je n’avais rien vu passer, et ce fut dans la foule, au centre d’un boulevard que la rude réalité me retomba dessus. Je suivais Harper qui me tenait fermement par la main comme si elle craignait de perdre son enfant dans la foule. Elle jouait des coudes, et sa manière de s’adresser aux gens me prouvait que même si elle ne montrait rien, elle était terriblement stressée. Dans le fond, comment pouvait-il en être autrement ? Nous étions à quelques minutes seulement d’en apprendre plus sur son père, nous étions à quelques minutes seulement de lui « donner un visage » comme elle le prétendait. Évidemment qu’elle était angoissée, c’était l’accomplissement d’une étape qui avait duré toute sa vie. Encore fallait-il que les informations soient bonnes et qu’elles donnent un véritable résultat et non pas juste de nouvelles pistes défectueuses à suivre.
Une fois le parchemin validé, je continuais de suivre ma bien-aimée tant bien que mal jusqu’à ce que nous arrivions à destination. J’avalais ma langue en lisant l’enseigne cachée aux yeux des moldus. Une prison ??  
Grand Merlin, moi qui détestais déjà me rendre au ministère à cause de son austérité qui me donnait froid dans le dos, me rendre dans un centre de détention me demandai toute mon énergie. Je le faisais sans montrer la moindre perturbation, car j’étais ici en soutien à Harper et que je ne voulais pas défaillir en cet instant crucial où elle avait tant besoin de moi, mais j’étais à deux doigts de tourner de l’œil.
Instantanément, la froideur de l’endroit me fit frissonner, les regards des gardiens me donnèrent envie de me réfugier dans un trou de souris, et ne voir aucune échappatoire autre que la porte par laquelle nous étions arrivées manqua de déclencher une crise de panique. Non pas que j’étais claustrophobe, mais la placidité exacerbée du lieu me mit particulièrement mal à l’aise. Redoublant donc d’efforts, je me laissais inspecter et je confiais ma baguette, presque à regret maintenant que je venais de récupérer mes pouvoirs magiques, et je suivais le guide jusqu’à une pièce séparée par une grande vitre.

À présent installée, je vins me frotter négligemment les mains, réalisant soudainement que la température de mon corps avait drastiquement chuté à cause de la froideur apparente du centre. Signe que j’allais obligatoirement tomber malade après ce séjour en ces lieux (je connaissais à présent les signaux que m’envoyait mon corps), je tournais le regard en direction de ma préfemme qui ne pouvait s’empêcher de faire sauter sa jambe, expression de son angoisse profonde. Tendrement, je vins lui presser la cuisse avant de la lâcher lorsque les détenus arrivèrent, par simple précaution de protéger notre couple. J’ignorais avec qui cet homme avait contact et je ne voulais pas mettre Harper dans un quelconque danger.
Par déformation professionnelle, j’observais d’abord attentivement l’homme tout en le saluant, notant chacune de ses caractéristiques physiques avant de m’attarder sur sa femme qui attira alors toute mon attention. Qu’elle semble atteinte de ce que l’ont pourrait communément qualifier de démence me fascinait, et d’autant plus en écoutant le récit de son mari. Cette moldue était, à en croire les dires de son époux, un véritable génie, et à la voir ainsi, elle semblait aussi simplette qu’une plante verte sans pouvoir magique. J’y voyais en elle un miroir de ma propre existence, timide, en marge de la société, et qui révolutionnait le monde de la dragonologie avec des méthodes nouvelles et bien mal accueillies.
Mes prunelles se reposèrent sur l’homme alors qu’il précisa n’avoir jamais connu sa fille.

- Je suis désolée.

M’entendais-je prononcer non pas uniquement par simple gentillesse. J’étais véritablement empathique des familles séparées, de ces parents qui ne pouvaient pas connaître leurs enfants, surtout après l’avoir si ardemment désiré. Moi qui savais ce que c’était que de perdre un frère, je pouvais imaginer sans effort ce que c’était que de perdre un enfant, quand bien même il y avait une notion encore légèrement différente. C’était aussi ce qui me faisait peur si d’aventure je venais à vouloir essayer d’être mère.

Je chassais mes pensées en entendant Harper s’exclamer, comme outrée. Suivant l’échange sans réagir, ma cervelle se mit à tourner à vive allure, essayant de trouver comment réagir. Y avait-il seulement une manière correcte de réagir à tout cela ? Le nom de Lockhart me disait vaguement quelque chose, mais je n’arrivais présentement pas à le remettre. N’avait-il pas été professeur ? Ou peut-être écrivain ? Crotte, je n’arrivais pas à m’en souvenir, et plus je cherchais, plus l’information m’échappait. Cela dit, qu’il soit aujourd’hui interné à Sainte Mangouste était un coup dur. Nous savions où il se trouvait, certes, mais qu’il ait été oublietté était quelque chose de bien plus grave. Harper n’aurait donc jamais la chance de pouvoir parler avec cet homme qui lui avait donné la vie. J’étais profondément triste pour elle, et tournant enfin le regard dans sa direction, je la voyais complètement perdue, les mains moites, la gorge serrée, les os de la mâchoire se serrant nerveusement. Profondément touchée par son sort, je venais lui presser une épaule avec douceur comme l’aurait fait n’importe quelle amie dans ce genre de situation. J’étais toujours désireuse de ne pas révéler notre union au couple en face de moi. Sentant qu’il était temps pour moi de prendre le relai, je reposais ma main glacée sur mes jambes avant de m’adresser enfin à l’homme.

- Merci infiniment pour vos réponses, elles sont effectivement précieuses, nous en ferons bon usage.

Je ne voyais pas l’intérêt de m’attarder sur ce Lockhart puisqu’il avait été oublietté, ce n’était pas du ressort du couple, mais plutôt du personnel de Sainte Mangouste. Nous connaissions maintenant notre prochaine étape de voyage. La bonne nouvelle, c’était au moins que ce n’était pas trop loin de chez nous. Inspirant un peu, je prenais mon courage à deux mains.

- Les recherches de votre femme semblent tout à fait incroyables, même si c’est un domaine qui m’est inconnu. Cela voudrait dire que vous pouvez faire en sorte qu’un couple du même sexe puisse avoir génétiquement un enfant, de manière presque similaire aux couples hétérosexuels ?
- Exactement oui, mais c’est quelque chose qui a été jugé illégal.

Je hochais la tête, pensive. La conversation que nous avions eue plus tôt avec Harper me revint en mémoire. Qu’elle ne soit pas attachée au lien du sang, moi si. Tout cela fit forcément son chemin dans mon esprit. Ma main glacée se posa sur celle de Harper pour l’interpeller, et, réalisant la drastique différence de température, je ramenais bien vite mon bras vers moi.

- Tu as toutes les informations dont tu as besoin ?

Trente minutes. Le temps était bientôt écoulé. Au pire, nous pourrions éventuellement revenir, et si nous avions véritablement un doute sur le fait que Lockhart soit bien le père de ma Belle, il suffirait de procéder à un test. Cela dit, j’avais peu de doute sur le fait que le couple nous mente, ils ne semblaient pas de mauvaise foi ni fondamentalement mauvais. Ils étaient simplement des génies dans un monde trop obtus d’esprit pour les comprendre et accéder à leurs découvertes. Je plissais les yeux avant de revenir sur eux.

- Auriez-vous besoin que nous transmettions quelque chose à votre fille ?

L’homme sourit, et sa femme baissa enfin le menton vers nous sans pour autant intervenir davantage.

- C’est gentil de vous en inquiéter, mais non.



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Lun 3 Jan - 7:43
J'irai où tu irasAbigail & Harper
Un demi-siècle d’imposteurs, l’ouvrage post-1998 par Bélinda Tsaipatout. Page 88 : Gilderoy Lockhart.

Né le 26 janvier 1964 d’une mère sorcière et d’un père moldu ; deux sœurs aînée cracmoles.

Ce qu’il faut savoir :  a étudié à Poudlard dans la maison des Serdaigles ; Ordre de Merlin, troisième classe, membre honoraire de la Ligue de Défense contre les Forces du Mal et cinq fois lauréat du sourire le plus charmeur élu par Sorcière-Hebdo.

Caractère : Ego surdimensionné, fait tout pour se faire remarquer.

En bref : … après être sorti diplômé de Poudlard, Gilderoy Lockhart devient un auteur talentueux et renommé, connu pour ses nombreux exploits à l'étranger. En réalité, il traque les sorciers et les sorcières qui ont accompli de véritables exploits et les incite à lui raconter le déroulement de leurs actions, avant d'effacer leurs souvenirs à l'aide d'un sortilège d'Amnésie…


***

C’est le peu de détails dont Harper se souvient d’après ses anciennes lectures. Un peu qui suffit amplement à la projeter dans un gouffre aux profondeurs obscures.

Je suis désolée, lui souffle Abi.

Depuis son gouffre, elle perçoit la voix de sa préépouse comme lointaine. Durant un moment, l’esprit de Harper s’égare. La nouvelle l’a comme abattu. Il semble à la jeune femme s’être pris un coup de gourdin, de ces coups qui vous mette à terre et dont il est difficile de se relever.

Que faire ? Laisser son esprit si solaire quitter son corps pour s’abandonner à la tristesse alors qu’elle vient de passer une nuit absolument fabuleuse ? De ce voyage, elle s’était préparée à sa manière ; de cette volonté de connaître ses origines, avec tout l’optimisme dont elle est capable, elle s’était imaginé apaiser une ignorance douloureuse pour vivre plus sereinement. Comment vivra-t-elle sereinement en sachant désormais qu’elle est le fruit d’une assistée, fainéante, dépressive et égoïste et d’un imposteur à l’égo surdimensionné, belliqueux et égoïste qui a été capable d’effacer les souvenirs de héros méconnus pour s’en attribuer la gloire ?

La main d’Abigail presse son épaule, extirpant Harper de sa torpeur. La jeune femme se ressaisie, corrigeant sa posture sur son siège. La nouvelle l’avait forcé à s’affaisser. Complètement abattue, elle se résigne à se redresser. Elle a voulu savoir. Maintenant, elle doit assumer. Abigail et Guillaume échangent quelques mots. Elle se force à se concentrer mais elle n’entend rien.

Tu as toutes les informations dont tu as besoin ?
Oui, répond promptement Harper. Que fallait-il demander de plus ?

Inutile de lui rappeler le parcours brillant de son... son.. Harper se relève, frappant à la porte pour que les gardes viennent leur ouvrir.
Je vous remercie pour votre sincérité, vos informations sont précieuses. Nous sommes véritablement désolées du sort qui… euh…

Troublée, elle perd littéralement ses mots.

Je suis désolée que personne ne vous est entendu ni compris.

Guillaume ne répond pas, saluant les deux jeunes femmes tandis qu’elles disparaissent dans le corridor blanc. Harper salue également l’elfe de maison qui leur remet leur baguette avant de les conduire vers la sortie. Le gobelin à l’entrée les regarde à nouveau d’un mauvais œil. Cette fois, Harper n’y prête aucune attention. Tous les gobelins sont des mal baisés de toute façon, qui ne le sait pas ? Vous avez déjà vu des gobelins-femmes vous ?

Le soleil brille sur New-York. Les passants sont pressés, les voitures sont pressées, les livreurs sont pressés, les chiens au bout de leur laisse son pressés de faire caca. Un caca que leur maître s’empresse de ramasser.

Allons prendre un verre, réclame Harper en s’emparant de la main de sa fiancée.

Elles s’engouffrent sur le boulevard. Harper sort un parchemin de sa mini-poche magique. Sont notés tous les lieux sorciers sympas du coin. Elle entraine Abigail dans un tattoo shop, salue le vendeur tandis qu’elle s’en approche.

Comment est votre blanquette ? Demande l’homme tatoué des pieds à la tête, le visage cloué de percing.
Elle est bonne, répond Harper. (pardon j’ai pas pu m’en empêcher)

Et il les invite à passer derrière un rideau mauve opaque. Là, les deux jeunes femmes découvrent un bel endroit où ça sent bon le café fraîchement moulu, le cookie chaud et le lait d’amande biologique. Le jazz met l’ambiance, la moquette bordeaux recouvrant le sol étouffe le bruit de leurs pas. Les tables petites, rondes, invitent à se réunir en petit comité. Harper commande deux boissons spécial déprime au bar circulaire placé au centre de la salle. Elles s’installent à une table, et le serveur ne tarde pas à leur apporter deux hauts gobelets surmontés d’un monticule de crèmes décorée avec des pépites de chocolats.

Je voudrais des cookies s'il vous plait, lui demande-t-elle avant qu'il s'en retourne. Pleins de cookies ! C’est Arondie qui m’a suggéré cet endroit, explique-t-elle à l'adresse d'Abigail pour entamer la discussion.

L’endroit est chaud, douillet, l’air qu’on y respire est agréable. Les clients chuchotent, le service est agréable. Que dire ? Harper se sent misérable. Comment a-t-elle pu croire, un seul instant, aux retrouvailles joyeuses, surprenantes, détonantes d’émotion avec son potentiel géniteur ? Un happy end, une belle histoire à la Jin Auburn ? Comment a-t-elle pu être aussi stupide ?

L’affaire est réglée, déclare-t-elle. C’est inutile de lui rendre visite. De toute façon, cet idiot ne se souviendra de rien.

Quand elle pense que sa vaurienne de mère a réussi à procréer avec un vaurien d’homme… Ses parents ont réussi a avoir un enfant en s’entourloupant l’un et l’autre. En cet instant, elle déteste l’idée d’avoir un enfant. A quoi bon ? Doit-elle véritablement prendre la responsabilité de mélanger des gènes aussi clownesques avec les bons gènes des Macfusty ?
:copyright:️ DABEILLE
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Mer 5 Jan - 15:06

Janvier 2021

Après avoir salué les deux prisonniers, l’elfe et le gobelin (malgré sa tronche de cake), je suivais ma fiancée dans le boulevard de New York, soudainement éblouie par le soleil qui frappait les gratte-ciels. La main toujours glacée, je frissonnais tandis que, inarrêtable, Harper m’entraîna avec elle sans vraiment m’accorder de regards. Sans protester ni piper mot, je l’accompagnais en lui jetant de furtifs regards.
Comment pouvait-il en être autrement ? Comment pouvait-elle se sentir bien après cette terrible annonce qui venait de tomber ? Bien que je ne me remémorais guère qui était ce Lockhart, j’avais cru comprendre que ce n’était pas un sain. Diable où donc avais-je déjà entendu ce nom ? Et quand bien même son passé pouvait être bizarre, l’homme avait été oublietté. Ma Belle ne pouvait donc même pas espérer un quelconque contact père-fille comme avait pu l’avoir sa sœur, ou pire, Moïra. Il semblerait que la vie s’acharnait contre ma dulcinée à lui arracher sa famille alors qu’elle faisait tout pour se racheter et pour avancer.
Entraînée dans le salon de tatouage, je fixais le vendeur derrière son comptoir avec un air circonspect, et davantage en entendant le mot de passe.
Sérieusement ?
Encore une fois, je préférais garder ma bouche scellée tandis que nous entrions toutes deux dans un bar caché à l’arrière-boutique. Observant les lieux, je fixais Harper commander deux boissons avant de nous installer. J’avais beau réfléchir, j’ignorais comment réagir ou quoi dire. Y avait-il seulement une manière appropriée de faire devant une telle situation. J’avais envie de lui faire part de mon relativisme, mais je n’étais pas certaine que ce soit bien accueilli.
Lorsqu’Harper commanda une tonne (au bas mot) de cookies, je retrouvais là ces manies lorsqu’elle était contrariée ou triste. Je me mordais les lèvres et regardais ma fiancée s’enfoncer sur sa place en soupirant. Son air las, ses épaules légèrement abattues, son maintien plus mou me démontraient à quel point elle était touchée par la situation. Le tout fut couronné par sa conclusion qui me fit battre des sourcils.

- Chérie, le fait qu’il soit oublietté ne t’empêche pas d’aller le voir et de discuter avec lui si tu en as envie, quitte à ne pas lui révéler immédiatement que tu es sa fille. Je penchais un peu la tête de côté, essayant de capter son regard. Tu sais qui il est, tu voulais découvrir tes racines et ton visage. Maintenant c’est chose faite, ce qui t’a hanté toute ta vie, tu vas enfin pouvoir passer par-dessus. Je détournais mes prunelles dans l’ensemble du bar. Alors… certes, ce n’est pas le happy end qu’on aurait pu espérer, mais… mais déjà au moins, il est vivant et… et tu vas pouvoir te forger solidement à partir de maintenant. Tu pourras prendre tes décisions avec la fierté et la volonté d’être attachée, ou non à tes parents. Et… qui sait ? Peut-être qu’il a encore quelque bribe de mémoire quelque part ?

Je remerciais le serveur lorsqu’il apporta nos boissons et un bol rempli de cookies auxquels je ne touchais pas immédiatement. Remuant nerveusement des épaules, je surveillais la moindre réaction de ma bien-aimée. J’ignorais vraiment si ce que je disais allait avoir un quelconque impact positif. Hier nous nous étions mariées, ce matin nous parlions d’enfant, et présentement, il semblerait que demain n’arriverait jamais.

- Que cet homme soit honorable ou non ne change dans le fond pas grand-chose. De ma main droite toujours glacée, je relevais le menton de Harper pour la forcer à me regarder. Lui et ta mère ont mis au monde la plus belle et merveilleuse des femmes à mes yeux, et juste pour ça je leur en suis reconnaissante. Nos parents ne définissent pas qui nous sommes, et heureusement ! Maintenant tu peux choisir qui tu es et comment tu veux vivre.

Je lui souriais avec tendresse avant de glisser mes doigts froids dans sa chevelure pour l’attirer contre moi. Avec tendresse et amour, je l’entourais de mes bras de petit oiseau pour le câliner tendrement et lui redonner une once de courage et de sérénité. Délicatement, je jouais avec sa chevelure tout en lui embrassant le front.

- Ça ne change rien au fait que je t’aime, que je veux faire ma vie avec toi et que tu continueras à me faire chier à ne pas ranger tes chaussures à l’entrée et à remettre dans le placard les boites de céréales vides. Je t’aime pour la personne que tu es toi, pas pour ceux qui t’ont fait.

Gardant mon étreinte douce pour elle malgré que mon corps entier soit totalement glacé, je me permettais de tremper mes lèvres dans le breuvage commandé, intriguée par son goût, avant d’inspirer profondément.

- Que dirais-tu, si après ça, nous allions flâner à Central Park ? Nous pourrons y voir les animaux, faire peur aux petits enfants turbulents et venir en aide aux petits vieux en difficultés ? J’omettais volontairement le fait de nous moquer des passants, nous le faisions naturellement, et ce, sans méchancetés aucunes bien que c’était une attitude très adolescente. M’accoudant à la table, sentant déjà l’effet de la boisson anti-déprime faire son effet, mon regard devint pétillant, accompagné d’un sourire goguenard. Ensuite… nous pourrions flâner en ville, faire les boutiques, faire l’amour dans une cabine d’essayage et mmh… Je me rapprochais d’elle pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres. Le soir venu, nous retournerons à Vegas. Nouveau baiser. Passer notre dernière soirée dans un casino. Encore un. Essayer de gagner le jackpot. Même si je considère l’avoir déjà obtenu hier quand tu m’as dit oui dans la chapelle. J’élargissais mon sourire et venais coller mes lèvres sur la joue d’Harper. C’était une potion anti-déprime ou pour nous dévergonder ? Il ne s’était pas trompé dans le dosage Roger le tavernier ? Évidemment, nous mangerons des tonnes de pizzas et de barbe à papa rose que nous collerons comme des moustaches ! Nous ferons semblant d’être les mères fouettardes délaissées par le père Fouettard et le père Noël, et on menacera de manger les enfants que nous croiserons dans la rue ! Je pouffais un peu de rire avant de me redresser et de fixer Harper, les yeux brûlants d’amour pour elle. Ensuite nous rentrerons à l’hôtel et je te masserais dans le jacuzzi pour défaire toutes tes petites tensions.

Une lueur bienveillante brilla dans mes iris à ces perspectives d’avenir. Harper pouvait refuser, elle pouvait s’en aller et me laisser tomber comme elle l’avait déjà fait que j’étais persuadée que je n’en serais pas triste tant la boisson m’était déjà montée à la tête. J’avais eu si soif que j’avais avalé une si grosse gorgée ? Qu’importe. Je voulais juste rendre heureuse la femme de ma vie.



Never Ending Circles
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Harper MacFusty
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Jeu 6 Jan - 7:23
J'irai où tu irasAbigail & Harper
Murée dans le silence, Harper entend Abigail en donnant l’impression de ne pas l’écouter, les yeux rivés sur les cookies qu’elle dévore les uns après les autres. Un moyen de manifester à quel point elle refuse d’accepter la misère qui l’habite en ce moment même. Harper se contente de mâcher bruyamment ses cookies qu’elle engouffre les uns après les autres, buvant sa boisson anti-déprime sans prendre la peine d’essuyer la mousse restée collé à ses lèvres. L’opiniâtreté d’Abigail l’emporte lorsqu’elle relève le menton de sa préépouse à l’aide de sa main glacée. La déception semble avoir fait grimper la température de Harper, au point qu’elle ne remarque pas que sa préépouse a deux glaçons à la place des mains.

Je t’aime pour la personne que tu es toi, pas pour ceux qui t’ont fait, finit par déclarer Abigail et ces dernières paroles ont pour effet de provoquer un sourire. Même si rien n’a changé, même si Harper Auburn est toujours le fruit de DEUX TARES, même si la honte venait de s’abattre sur elle, la jeune femme n’a décidément pas envie de s’abandonner à la déprime. La dépression c’est triste et fatiguant. Ça fait pleurer et ça vous donne une mine blanchâtre complètement cadavérique. Inutile de lui rajouter des caractéristiques peu flatteuses, aujourd’hui elle venait de faire le plein.

Alors, Harper dépose son cookie, écoutant la proposition généreuse d’Abigail.

Nous pourrons y voir les animaux…
Ouf ! Elle n’a pas proposé de jardin aux plantes.
…faire peur aux petits enfants turbulents…
Sans utiliser de magie ? Il va falloir être inventif.
…et venir en aide aux petits vieux en difficultés ?
A la seule condition qu’ils soient entrain de nourrir les pigeons. Comme ça elles pourront prendre le temps de leur expliquer qu’il faut ARRETER CA ! Arrêtez de nourrir la vermine !
Ensuite… nous pourrions flâner en ville, faire les boutiques, faire l’amour dans une cabine d’essayage et mmh…
C’est tellement plus aisé pour deux femmes, surtout au vu de la taille d’Abigail, une Abigail qui vient l’embrasser.
Passer notre dernière soirée dans un casino.
A boire et critiquer les fous qui perdent bêtement leur argent dans l’espoir d’en gagner.
Essayer de gagner le jackpot. Même si je considère l’avoir déjà obtenu hier quand tu m’as dit oui dans la chapelle.
Le sourire de Harper s’élargit. Tous les jours elle se surprends à réaliser à quel point elle est chanceuse d’avoir Abigail dans sa vie.
…et on menacera de manger les enfants que nous croiserons dans la rue…
Harper se demande quel objet pourrait-elle ensorcelé à cette fin ?
Ensuite nous rentrerons à l’hôtel et je te masserais dans le jacuzzi pour défaire toutes tes petites tensions.
C’est acté ! Tranche-t-elle en frappant dans ses mains faisant sursauter la table la plus proche. Désolée, leur adresse-t-elle. Les gens sont tellement détendus qu’ils lui sourient et s’en retournent à leur conversation. Finis ta boisson, qu’on aille se dégourdir les jambes. C’est mieux d’avoir de l’élan pour faire fuir les enfants criards.

C’est ainsi que se terminerait le voyage à Las Vegas. Dans la joie, l’amusement, la déception certes, mais l’amour est plus fort que tout. Harper venait de reconstituer un visage du passé, peu flatteur, décevant au possible, mais qu’importe ? Aujourd’hui, elle est tournée vers son visage du futur avec son beau visage au présent : heureux et amoureux.
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J'irai où tu iras [Harail]
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