J’avais droit à une séance avec mon psychomage à chaque semaine puis s’espaçant à un mois depuis que j’ai 12 ans. Effectivement, ma mère, Gisèle Lestrange dites Slughorn, avait pensé m’aider après mon kidnapping par des chasseurs de sorciers. Merlin que j’aimais me souvenir du Moldu en charge de moi. Croyez-moi, il est bien mort. Ces séances m’avaient donc effectivement bien aidé.

Et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle. Il était là dans son fauteuil, la jambe droite par-dessus la gauche, à m’observer moi paressant dans le canapé lui faisant face. C’était que j’étais éreinté. J’avais passé la moitié de la nuit dans la cave à concocter des potions de confusion. Comme d’habitude, il me dira de ne pas le faire. Il me dira de dormir plus. Il me dira de travailler moins. Je n’étais pas fatigué hier et j’avais des choses à accomplir.

Il me regardait inlassablement avec son beau sourire affable. Je lui rendis son sourire avec un petit rictus en coin.

- Vous allez bien aujourd’hui Apollon ? Comment va votre mère ?

-Bien. Elle va bien. Pourquoi vous me posez, tout à coup, des questions sur ma mère ?

Je ne savais pas pourquoi il me posait des questions sur ma mère. Ma mère était Gisèle Lestrange, dites Slughorn, âgée de 60 ans. Mon père, décédé en 2012, était Fulcran Lestrange IV, fils de Fulcran Lestrange III et de Quintilla Lestrange. Il est aussi le frère de Nozéa Lestrange II, fille que la société générale crue seule héritière. Elle avait, évidemment, tord vu que je suis là. Mon père a été un homme discret au niveau politique œuvrant plutôt à investir pour le futur de notre famille, mon grand-père ayant presque annihiler notre nom en investissant trop, mal et en ne se liant pas aux bonnes personnes politiquement. Mon père a été un géni pour faire fleurir l’entreprise de potions Lebetem e Unicornis un peu partout en France et fondée de ses mains. Malheureusement, mon père n’avait pas que des qualités. Fort sur le vin et le whisky pur feu, il buvait un peu trop. Non, jamais il n’a osé être agressif envers moi. Après tout, j’étais son digne et unique héritier. Sa mort m’a été, cependant, telle une délivrance. Cette liberté qui m’a permis de ne pas ployer le genou devant l’Augurey en 2015 comme mon père l’avait fait pour toute la famille en 1996 envers Lord Voldemort. Oui, j’avais fait la guerre et nous allions jusqu’à voyager par portoloin en Écosse pour soutenir la cause des Sorciers et cela malgré que j’étudiais à Beaubâtons. Oui, je n’avais que 17 ans et oui, j’en étais éternellement fier. Qu’une année de plus a du m’être alloué pour avoir mon diplôme n’était pas le plus grave. Après tout, j’étais bien dans les meilleurs élèves malgré que je ne pus jamais intégrer l’équipe de Quidditch des Diamants : ce ne fut pas faute d’avoir essayé, mais apparemment, je devais être trop bon pour eux. Pour revenir à la guerre de 1998, malheureusement, oui, je l’avais perdu. Nous n’avions pas été surpris par le Ministère de la Magie anglais retournant dès que possible en France. Les années suivantes, je sus ne pas être fait pour suivre aveuglément les ordres. J’aimais prendre mes propres décisions et je contrecarrais même souvent celles de mon père. Et si j’avais été seul aux commandes sans suivre, tel un pion, Lord Voldemort ? Je me rappelle justement quand père ne savait pas que j’avais gagné la cracmol de la famille sorcière américaine Davis. Nous connaissions bien les Davis ceux-ci nous ayant aidé à augmenter notre pouvoir économique aux États-Unis. Un soir, dans le manoir de Gladys Davis, la tante de cette cracmol, je jouais aux cartes avec celle-ci et d’autres Mangemorts, tout comme moi, jeunes et donc ayant échappés à Azkaban. Peu importe, Gladys avait parié sa vermine et … Je la gagnais. Il faut dire que les Davis n'étaient pas au courant de cette « transaction » tout comme mon père. Je me fiche un peu du pourquoi du comment des Davis. Certes, je savais que mon père, lui, aurait refusé que je fasse cela et encore moins la torture que je prodiguais à la cracmol par la suite. Je n’avais pas pu m’empêcher de sourire à ces souvenirs.

- Pourquoi souriez-vous Apollon ?

- Ah … Un simple souvenir haussais-je les épaules. Vous vous rappelez de Amber Davis ? Je vous en avais parlé, il me semble.

- En effet soupira désespérément mon psychomage changeant de position et prenant un air qui en disait long. C’était en 2008, non ? J’espère que vous vous êtes repenti comme je vous avais demandé monsieur Lestrange.

- Oui. Promis lâchais-je sur le même ton et roulant des yeux au ciel. C’est ennuyant que je l’ai perdu toutefois.

J’étais las maintenant. J’aurais voulu lui apposer la marque du dauphin. Oui, je suis le directeur de Lebetem e Unicornis le jour et un assassin la nuit. Dans l’ombre de la nuit, je tuais des Moldus et plus ils sont importants sur l’échiquier politique mondial, plus cela me fait jouir. Le dauphin, c’est un symbole du dieu Apollon, mon nom et aussi mon patronus que j’ai réussi à forme totalement à 15 ans. J’étais doué en sortilèges. Moins qu’en potions évidemment, mais doué quand même. Puis, je m’étais approprié le symbole du dauphin à 8 ans après avoir lu sur le sujet, quelque chose moldu que je m’appropriais en somme. Héhé. Un jour, ils m’appartiendront tous.

- Mais revenons-en à votre mère Apollon. Vous savez que c’est son anniversaire bientôt. Elle aura 61 ans. Vous pensez à quoi comme cadeau à lui faire ?

Je le regardais sans rien dire. Je passais souvent au manoir familial, mon domaine après tout, mais ma demeure principale restait le manoir dans le Yorkshire avec ma femme Ruby Lestrange dites Towsen et mes enfants. Grosse décision que de marier Ruby, mais sa vivacité d’esprit, son intelligence vive et sa beauté ont fini par me forcer la main : vous savez les femmes ? Oui, elle est la fille illégitime sang-pur de Torin Towsen, mais ceci doit rester secret. Je garderais le secret. Loin de moi fut l’envie d’avoir des problèmes. Son père, très peu confiant en moi au départ, s’est fait rapidement convaincre par l'attrait de potions que je lui proposais. Depuis 16 ans maintenant, je lui vends, tout comme à l’organisation des Sans Noms, toutes les potions souhaitées à moitié prix. Les Sans Noms sont une organisation œuvrant pour la cause Sorcière et dirigés par Torin Towsen. Je n’irais pas cracher dessus et mieux, je me dois de les appuyer. Certes, mon psychomage voulait absolument parler de ma mère et, à l’évidence, je n’irais pas discuter de Ruby avec lui. C’était un partenariat qui reste et restera entre Torin Towsen et moi.

- Au fil de nos rencontres, depuis les années que je vous connais, je vois que vous aimez votre mère. Puis, c’est même grâce à elle si nous nous connaissons lâcha-il dans un petit sourire.

Je soupirais las de ses petites taquineries. Il était vrai que je me déplaçais quand même toutes les semaines en Bretagne appréciant la quiétude de la forêt au stress des gens surtout récemment avec la mort de Harry Potter aux mains du Blood Circle. P.S. : Je vous annonce que j’avais rêvé de le faire depuis mes 17 ans donc j’ai plus envie de tuer les Moldus maintenant. Ma mère, née sang-pur anglaise, a toujours été fidèle à mon père, à la famille Lestrange. Je vois, cependant, un peu où il voulait en venir avec le fait que j’aimais ma mère. Ainsi, par ses origines, elle m’a offert dès ma naissance du pouvoir sur le territoire anglais. Discrète, intelligente, elle m’a montré dès mes 7 ans pouvoir garder un secret. J’avais effectivement cassé un vase dans notre famille depuis des siècles lorsque j’avais fait de la magie pour la première fois. Elle avait été fière moi ne cachant pas le résultat à mon père, mais en changeant, évidemment, le contexte. Pour mon père, ce n’était pas moi qui avais cassé le vase. Encore aujourd’hui, Gisèle Lestrange agit pour l’influence et la richesse de notre famille au travers du monde sorcier et bien plus encore. Elle ne sait rien toutefois de mes assassinats ni de mon lien avec la famille Towsen. Pour elle, Ruby était Ruby Morgan avant d’être marié à moi à mes 23 ans.

- Allez-vous donc lui faire un cadeau Apollon ? me surprenait le psychomage dans mes pensées.

- En effet. Elle le mérite bien. Je lui donnerais un bijou, un voyage même. En Angleterre, c’est la guerre ouverte contre les Moldus, mais vu qu’elle vit en France, c’est plus facile de se déplacer.

J’offris finalement un sourire de satisfaction, mais je savais bien que mon vis-à-vis n’était pas de cet avis malgré qu’il fît mine de ne pas le montrer. Je ne faisais pas montre d’empathie comme il l’aurait souhaité. Oui, j’aimais ma mère. C’était probablement, avec Ruby et Torin, une personne très importante pour moi. Une personne loyale qui m’a tant aidé à monter en puissance. Mais il voulait que je fasse montre de plus.

Mais ça, je ne savais pas le faire. Il avait pensé que la naissance de mes enfants, Deïdre et Bran 14 ans plus tôt, suffirait. Je suis, en effet, très fier de mes enfants. De fiers Lestrange jusqu’à maintenant malgré leurs frasques et pensée encore enfantine. Je suis patient. Je sais qu’ils sauront me rendre totalement fier. Après tout, ils sont de mon sang.

Subitement, je me levais et je saluais mon psychomage de la tête.

- Je vous remercie pour aujourd’hui.

Sur ce, je quittais la pièce et je sortis me retrouvant sur le Chemin de Traverse. Ce dernier était bondé de gens allant dans tous les sens et m’agaçant déjà. Je finis par transplaner vers le manoir pour aller dans la cave et faire mon entraînement quotidien au duel, au combat.