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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Et tout devient sombre quand je sors de l'ombre [Anastasiya] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Grigori Dimitrov
Grigori Dimitrov
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Mer 28 Juil - 13:32
Et tout devient sombre quand je sors de l'ombre
ft. la soeurette

Une lettre, tout commença par une lettre qu’un hibou inconnu au bataillon lui apporta. Etant donné que le seul hibou qu’il connaissait et reconnaissait – surtout – c’était Plume et que Plume ne ressemblait pas vraiment à ça, Grigori partit du postulat que ce hibou était pas très doué et qu’il se plantait de destinataire, délicatement, il le poussa de devant sa tasse mais l’animal revint en sautillant, la carte dans son bec. Il donna d’ailleurs un léger coup de cartes – heureusement pour lui qu’il est léger – sur le bras du sorcier histoire de lui faire comprendre qu’il fallait le délivrer de son courrier. Après un regard où se reflétait certainement tout l’amour du monde, il attrapa la lettre ce qui fit piailler l’oiseau de contentement, il le regarda tenter de prendre son envol mais ça n’était visiblement pas évident. Il valait mieux poser cette lettre, qui à cet instant, d’après lui n’était pas pour lui, attraper le volatile, sans coincer ses ailes et le lancer doucement pour l’aider à prendre son envol. Ahlala, voilà pourquoi il voulait pas d’oiseau, trop de contraintes.
Donc, la lettre à qui était-elle donc destinée ? Il resta quelques secondes devant la calligraphie de son prénom, son cœur accélérant nettement dans sa poitrine. Cette écriture, il la reconnaîtrait entre mille, celle de sa mère. Sa mère lui avait écrit, la joie qui le parcourait le rendait presque fébrile. Il mit quelques précieuses secondes avant d’ouvrir l’enveloppe et que son regard parcourt les quelques lignes qui lui avaient été adressé. Sa journée d’apprentissage ou plutôt de révision passa à la trappe vue que les parents, visiblement ils avaient un gros problème si seulement c’était leur seul problème pour prévenir des jours avant. Non non, eux c’était genre tout de suite, maintenant et s’il avait quelque chose d’autres à faire, oh bah tant pis, il venait quand même.

Direction donc Azkaban, ah ça faisait longtemps, à force il en venait même à se demander s’il était pas en train d’élire domicile là-bas. Même les gardiens lui demandaient plus qui il venait voir, ça craignait un petit peu. Comme à son habitude, il s’installa sur une chaise, surtout pas en s’avachissant parce qu’alors là, il en aurait entendu parler en long, en large et en travers. Comme d’habitude, la première question concernait Dimka et comme d’habitude il se retint de répondre, il est vivant et c’est déjà pas mal. Franchement qu’est ce qu’il pouvait dire sur Dimka ? Techniquement parlant à part dire qu’il souffrait pas, ça n’était pas vraiment comme s’il avait un emploi du temps détaillé de son frère, oh probablement parce qu’il s’en tapait royalement. Un jour faudrait qu’ils arrêtent vraiment de poser cette question, c’était insupportable, mais enfin s’il avait eu envie de donner de ses nouvelles, il aurait écrit une lettre ou il serait venu, si ça n’était pas le cas et bien au bout d’un moment fallait se rentrer dans le crâne qu’il n’avait tout simplement pas envie de voir ses parents mais bon il semblerait qu’ils ne veuillent pas comprendre l’hôpital qui se fout de la charité bonjour . Donc après avoir dit des banalités, sans mentir mais sans trop pouvoir rentrer dans les détails, se prétextant hyper occupé et le prétextant hyper occupé, alors qu’ils s’évitaient parce qu’en face à face ils avaient plus envie de s’étriper mutuellement qu’autre chose, les parents abordèrent le sujet qui avaient valu une lettre à Grigori. Et là, la déception était on ne peut plus présente, ça n’était pas pour le plaisir de sa compagnie, ça n’aurait pas dû être vexant et pourtant, ça l’était. Il écouta attentivement la mission qu’on lui déposait gentiment entre les mains, sans même faire l’effort de l’acheter un peu, le complimenter, non rien de tout cela. Est-ce qu’ils se rendaient seulement compte de la galère que ça avait été de se trouver une fiancée ? Bah non vu qu’ils posaient aucune question et qu’ils avaient aidé en rien. Décemment, il ne pouvait pas demander à Kiara la moindre aide à ce sujet – même si elle était infiniment plus douée que lui – elle n'aiderait pas, il le savait déjà, elle avait un problème avec les mariages arrangées – alors qu’il restait persuadé que c’est exactement ce qu’était le leur -. Il ne pouvait pas non plus demander de l’aide à Tristan parce qu’il avait été grandement aidé par sa propre famille. Bon, il allait tenter de se débrouiller tout seul, certainement que c’était plus facile de fiancer une fille que de se fiancer soi même. Il vérifia quand même auprès de ses parents « J’ai carte blanche sur le choix du fiancé ? » Le hochement de tête direct pouvait vouloir dire deux choses, soit ils avaient une confiance aveugle en Grigori, soit le sort de leur fille les indifféraient au plus haut point.

Les jours qui suivirent cette visite, les cours ne furent pas utilisés à bon escient par Grigori. Une chance qu’il connaisse déjà le programme parce qu’il aurait été complètement perdu sinon. Ses parchemins ne servaient qu’à noter le nom des familles sangs purs ayant des garçons. C’est à peu près à ce moment là qu’il maudit réellement la mère d’Helios d’avoir fait un enfant avec un sang mêlé. Non mais à la rigueur, il pouvait concevoir que les gens aient des problèmes et veuillent à tout prix coucher avec tout ce qui bouge… ouai bon non même ça il ne comprenait pas l’intérêt, franchement ça n’était pas son délire du tout, mais souiller sa propre descendance… quel manque total de discernement… et en plus ça empêchait une alliance qui aurait bien plu à Grigori. Est-ce qu’il pouvait pas demander à Tristan de lourder sa fiancée totalement inutile et débile… oui une fille quoi, pour finir avec Anastasiya. Franchement il ne perdait rien au change. Avant de faire des plans sur la comète, il avait un petit détail à régler, il fallait mettre au courant la gourdasse de sœur parce que la connaissant, sinon, elle allait tout faire capoter.

Trouver sa sœur, pour le coup, c’était pas la chose la plus compliquée au monde. Elle vivait sa meilleure histoire d’amour avec son balai, du coup quatre fois sur cinq, elle était vers le terrain de Quidditch et quand ça n’était pas le cas… bah elle devait se trouver dans la salle commune des Gryffondors mais alors comment dire que se taper un certain nombres d’étages sans être sûr de pouvoir mettre la main dessus, ça n’était pas un plan qui convenait beaucoup à Grigori. Il partit donc en direction du terrain de Quidditch, d’ailleurs faudrait peut être que quelqu’un lui explique à cette fille qu’en fait, ce qu’elle faisait de ses journées servait à rien puisque la probabilité que son mari la laisse jouer au quidditch était de zéro pourcent. Mais bon, ça ne le concernait pas vraiment, chacun sa merde et ses problèmes avec une copine, fiancée, épouse ou que sais-je, il galérait déjà bien assez avec la sienne pour éviter de se prendre la tête avec une autre.

Lorsqu’il arriva au niveau du terrain de Quidditch, la question de savoir avec qui le destin était-il aujourd’hui prenait tout son sens. Est-ce qu’il était avec Grigori parce qu’elle était seule ou n’était il pas avec Anastasiya pour cette même raison, afin de lui épargner une humiliation publique. Chacun pouvait être juge de cela. Quoi qu’il en soit, il réduit la distance entre eux rapidement, ne s’annonçant jamais réellement, plus par amusement à l’idée de la faire stresser que par crainte qu’elle tente de se tirer d’ailleurs. De toute façon, elle n’avait véritablement aucune chance d’arriver à le semer, il maîtrisait bien trop cet art de pourchasser. Ce n’est qu’une fois très proche d’elle qu’il s’adressa à la demoiselle « Il faut qu’on parle de ton avenir. » Belle entrée en matière, il passa donc devant pour aller s’installer dans les gradins, non sans avoir exigé avant « Suis moi. » ayant presque autant envie qu’elle écoute qu’elle essaie de faire la maligne pour lui rappeler les règles de bonnes conduites. Il s’installa, après avoir épousseté le siège d’une poussière invisible à l’œil nu.  « Je suis allé voir les parents et il semblerait que tu fasses tâches dans la famille. » Oui pour le moment il allait se contenter de ça. C’était une entrée en matière digne de ce nom.

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Jeu 29 Juil - 10:51
Voler. Comme un oiseau ou comme un ange. Voler. Comme si plus rien ne pouvait la retenir, comme si la gravité n'était plus qu'un lointain souvenir, comme si le monde n'avait plus d'emprise sur ses épaules. Voler. Comme un besoin ou une nécessité, comme un désir cristallisé en raison d'exister. Voler. Voler comme si sa vie en dépendait, comme si elle n'allait jamais plus toucher le sol. Voler pour taquiner les nuages, voler pour goûter un air inédit, pour se sentir légère comme jamais elle ne l'avait été. Voler parce qu'elle ne pouvait pas vivre sans, voler pour jouer au quidditch, voler pour gagner. Depuis qu'elle avait été en âge de monter sur un balai, Anastasiya n'avait eu de cesse d'y retourner, de filer à la poursuite d'un oiseau trop téméraire ou de voir jusqu'à quelle vitesse elle pouvait monter. C'était devenu une passion, puis avec le temps, ça avait encore évolué et ça s'était mué en quelque chose de plus fort, de plus intense, au point que si elle ne montait pas tous les jours sur un balai, son humeur s'en retrouvait gâtée. Elle avait donc été voler, comme elle l'avait fait hier, comme elle le ferait demain, et puis le jour d'après, ainsi que le suivant. Elle avait donc été se perdre, sa batte à la main, au milieu des cieux où rien ni personne ne pourrait jamais l'atteindre. Rien, sauf les cognards. Ils dansaient autour d'elle dans une série d'attaques répétées, visant sans arrêt ses bras, sa tête ou ses jambes, qu'elle s'obstinait à protéger de toute la violence de ses efforts. C'était physique, c'est vrai. Ça pouvait être dangereux, c'était vrai aussi. Mais Anastasiya prenait un goût certain dans ce danger. Après tous les coups qu'elle avait pu recevoir dans sa vie, ceux-là ne lui faisaient plus peur. Une part d'elle, tout au fond, très au fond de ses tripes, semblait même se réjouir du danger qui la guettait lorsqu'elle était sur un balai. Le mieux, c'était tout de même lorsque le cognard l'atteignait et qu'elle le déviait de sa batte. Elle frappait alors de toutes ses forces, y mettait la rage, la haine, la douleur et tout son courage, elle y mettait la hargne, la colère, l'envie de survivre et de transcender ce nom aux allures de cercueil. Elle y mettait tout ça, dans chacun de ses coups, elle y mettait tout ça, et parfois elle y mettait plus, elle se vengeait d'une vie d'horreurs qui n'avaient cessé que grâce à l'amour de son frère. Elle ressortait systématiquement de ses entraînements épuisée, couverte de sueur et les cheveux en bataille. À vrai dire, Anastasiya aimait plus que de raison la sensation qui suivait la pratique. Un sentiment d'accomplissement s'emparait toujours d'elle et c'était l'un des seuls moments où elle se sentait véritablement entière. Le quidditch avait été pour elle une révélation, un échappatoire, une raison de vivre et de s'accrocher. Alors elle avait décidé de lui dédier sa vie.
Essuyant son front d'un revers de la main, elle chercha des yeux les cognards qui s'ébattaient encore dans les cieux. Anastasiya aimait tellement ce sport qu'elle appréciait jusqu'à cette étape. Le premier des deux projectiles sembla la repérer à peu près en même temps qu'elle le vit et dévia de sa trajectoire pour lui foncer dessus. La réception du cognard était un exercice délicat et, lorsque le projectile plongea dans ses bras, Anna fut projetée de quelques mètres en arrière. L'objet gesticula jusqu'à ce qu'elle parvienne à l'attacher, comme mécontent d'avoir été ainsi attrapé. Le second attaqua en traître et la jeune femme ne l'évita que par chance. Au lieu de sa cible, il percuta le sol dans un impressionnant nuage de poussière. Anastasiya n'avait pas le temps de se soucier de ça. Elle se jeta sur la balle de fer qu'elle maintint au sol jusqu'à assurer sa prise sur celle-ci et qu'elle rangea auprès de sa sœur jumelle. Soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres pleines. Il allait lui falloir une bonne douche avant de faire quoique ce soit d'autre. Démêlant une mèche rebelle du bout des doigts, elle se rendait à son balai lorsqu'une voix familière l'interpella.

« Il faut qu'on parle de ton avenir. »

Frisson d'effroi glissant le long de sa colonne. Grigori. Elle contint à grand peine le sursaut que les mots firent résonner en elle et se tourna plutôt vers le nouveau venu d'un air peu amène. Oui, mais voilà. Cet homme, ce frère honni, Anastasiya le craignait. Elle craignait ses mains si semblables à celles de son père, craignait ses jeux cruels et ses pensées retorses, craignait jusqu'à la moindre intention qu'il nourrissait pour elle.

« Qu'est-ce que tu veux, Grigori ?! »

Elle n'obtint qu'un ordre pour toute réponse. Un instant, elle fut tentée de résister, de ne pas y céder et de lui dire qu'elle avait bien d'autres choses à faire. C'était faux, mais le besoin de fuir pulsait dans ses veines. La présence de Grigori dans sa vie n'était jamais une bonne chose et quelque chose, au fond de ses tripes, lui murmurait qu'aujourd'hui ne ferait pas exception. Ses yeux suivirent la silhouette de son frère qui se dirigeait vers les gradins. Démarche royale de celui qui sait qu'il domine. Grigori se prenait pour un roi alors qu'il n'était rien. Il s'imaginait lion, crinière impeccablement brossée jouant contre le vent alors qu'elle ne voyait en lui rien d'autre qu'un serpent qu'elle rêvait ver de terre. Un jour viendrait où elle lui ferait ravaler la moindre de ses paroles. Un jour... un jour... il paierait pour tout ce qu'il lui faisait subir. Les iris s'assombrirent encore et Anastasiya laissa passer quelques secondes de résistance. C'était dérisoire. C'était futile. Ça n'allait rien apporter et sans doute que la voir ainsi, sentir qu'elle n'allait pas au bout de sa démarche, ferait plaisir au requin. Elle céda plus vite qu'elle ne l'avait escompté, attrapa son balai et gagna les gradins, à distance respectueuse du siège élu par son frère. Il aurait à se pencher pour la frapper. Il aurait à remuer pour l'humilier. Hors de question qu'elle s'offre à sa haine. Elle avait déjà trop donné dans ce domaine.

« Je suis allé voir les parents. »

Regard se brise dans un soupçon de terreur. Elle se ressaisit très vite, prenant appui sur la certitude que les concernés ne pouvaient plus rien lui faire, désormais. Avalant sa salive, elle attendit la suite des paroles empoisonnées. Elle connaissait Grigori. Il n'irait pas droit au but. Il prenait trop plaisir à la voir mariner, chercher, hésiter, appréhender. Il prenait trop plaisir à la faire souffrir tandis qu'elle retenait sa respiration au profit de pensées désordonnées, à la recherche d'une vérité dont il était seul détenteur.

« Et il semblerait que tu fasses tâche dans la famille. »

Cette fois, c'est une partie de son cœur qui se morcela. C'était stupide. Elle était stupide de prendre tout ça à cœur. Evidemment qu'ils considéraient qu'elle faisait tâche. Ça avait toujours été comme ça. Un séjour en prison ne suffisait pas à changer ce genre de choses. Amertume glissa le long de sa gorge tandis qu'elle détournait les yeux. Si Grigori avait cherché à la blesser, c'était réussi. Ses parents ne se demandaient pas pourquoi elle n'allait jamais les voir. Ses parents n'en avaient sans doute rien à faire. Elle était une femme. Elle n'était qu'un moyen d'atteindre leurs objectifs. Elle était dérisoire par essence, jamais voulue, jamais espérée. Elle était née comme un mauvais rêve, qu'on aurait préféré ne jamais faire.

« Et pourquoi ? »

La douleur se fit une place un peu trop grande dans le timbre de sa voix. Elle regretta instantanément et remodela son visage sous les traits de sa colère. Elle n'en avait rien à faire, de faire tâche parmi les Dimitrov. Elle voulait n'en avoir rien à faire. Pour se convaincre elle-même plus que pour Grigori, elle reprit la parole.

« Leur avis ne m'importe pas. »

C'était en partie vrai mais surtout en partie faux. C'était peut-être le lot des enfants brisés sans raison, après tout. Elle recherchait sans cesse dans un coin de sa tête la preuve infime d'une trace d'amour parental, en vain. Elle mentait, savait qu'elle mentait, mais elle espérait que son frère, lui, ne s'en doutait pas. Au lieu de lui laisser le loisir de l'analyser, elle lui lança l'un des regards enflammés de défi dont elle avait le secret, ces mêmes regards qu'il avait toujours le don de contraindre à la peur malgré tous ses efforts.

« Et comme leur avis ne m'importe pas, je vais te laisser, Grigori. »


Alors elle se leva, en sachant très bien qu'il ne la laisserait pas fuir. Du plus loin qu'elle s'en souvienne, il avait toujours fini par la rattraper. Anastasiya essaya de faire taire la petite voix qui lui rappela que c'était toujours pire, après. Elle espérait que cette fois, ce serait différent. Naïve.
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Grigori Dimitrov
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Sam 31 Juil - 16:22
Et tout devient sombre quand je sors de l'ombre
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Des opposés, voilà ce qu’ils étaient. Jamais ce n’eut été autant marqué qu’en cet instant. Elle était pleine de poussière, chose qui scandalisait au plus haut point Grigori qui se retint de passer une main sur son costume pour enlever des poussières invisibles comme pour contrecarrer cela. Comment c’était possible d’être autant négligé alors qu’ils venaient de la même famille. A croire que les leçons de paraître glissaient sur elle comme sur la peau d’un cochon. Qu’importe, il n’était pas là pour cela, il suffisait de ne pas regarder sa tenue et il parviendrait à oublier qu’elle était une honte clairement. Il faudrait peut-être qu’il en parle aux parents d’ailleurs parce que ce n’était pas possible, comment voulaient-ils qu’il arrive à faire quelque chose de sa sœur quand elle était toute crottée comme fille. Ce n’était pas sa priorité, ça le deviendrait certainement parce que c’était plus fort que lui, il ne supportait pas que les tenues des uns et des autres ne soient pas impeccables. Surtout qu’il jouait au Quidditch lui aussi, bon peut être à un niveau moindre, n’ayant pas que ça à faire de sa vie. Il pouvait jurer que jamais il n’avait été dans cet état-là, il serait devenu fou sinon.

La première pierre fut lancée comme un pavé dans la marre. A sa question qui lui semblait pleine d’agressivité, il ne se formalisa pas. Ça n’était certainement pas elle qui mènerait la conversation, il ne répondrait à ses questions que s’il était disposé à le faire et là, ça n’était pas le cas. A la place, il lui demanda de la suivre et sans attendre de vérifier qu’elle s’exécutait, il ouvrit la marche et partit s’installer. Comme il l’avait anticipé, elle l’avait suivi docilement, il lui lança un regard appuyé en constatant qu’elle s’était placée à distance de lui. Et donc ce genre de personnes finissait à Gryffondor, la maison du courage. Incroyable tout de même mais bon, il ne dit rien, ne fit rien, ça n’était pas le moment, il avait une mission et il ne s’écartait pas de son objectif, même si c’était très amusant d’en faire sa victime, il y avait un temps pour tout.

Lorsqu’il mentionna les parents déjà l’expression d’Anastasiya changea, tien elle se souvenait qu’elle avait des parents ? Grande nouvelle, quelle fille exemplaire que cette demoiselle. Il est vrai qu’il prit un malin plaisir à mentionner le fait qu’elle faisait tache dans la famille. Chose tout à fait vrai d’ailleurs, depuis toujours et pour toujours et paroles qui firent mouche, pour preuve le fait qu’elle détourne le regard. Il se passa quelques secondes avant qu’elle ne lui demande pourquoi. Il poussa un léger soupir, comme si elle lui en demandait beaucoup là « Pourquoi ? Tu te poses vraiment la question ? Faire une liste de toutes tes tares nous prendrait une décennie. »   Il n’avait pas que ça à faire, il n’était pas là pour consoler son ego blessé, il se moquait éperdument de ce dernier par ailleurs jugeant qu’elle était seule responsable des problèmes qu’elle s’attirait.

En revanche, il la regarda comme si elle avait perdu la tête lorsqu’elle disait que leur avis ne lui importait pas. Amusant tout de même de voir comme elle ressemblait à Dimka dans ce manque total de reconnaissance envers ses parents. Elle avait été nourrie, logée, blanchie, possédait une éducation irréprochable - sur le papier parce qu’en réalité avec la poussière sur ses vêtements ça laissait clairement à désirer - elle n’avait à se fatiguer pour rien, l’argent lui était acquis pour quelques menus efforts et elle en profitait, preuve en était le balai qu’elle trimballait qui n’était pas de secondes mains mais elle trouvait quand même le moyen de dire qu’elle s’en fichait, de ne faire aucun effort pour eux. L’un comme l’autre était des parasites qui trouvaient de tout critiquer de A à Z mais remplis de lâcheté, n’ayant pas le courage d’aller au bout de leurs idées en claquant la porte à leur tour. Non ils prenaient ce qu’ils pouvaient prendre titre, fortune, avantages mais ça s’arrêtait là, c’était une honte et franchement Grigori trouvait ses parents plutôt cools en réalités vu les ingrats qu’ils avaient mis au monde. Raison pour laquelle il s’apprêtait à l’envoyer bouler, lui rappeler ses droits et ses devoirs envers cette famille mais elle le prit de court en annonçant qu’elle allait le laisser, pardon ? Il y avait un truc qu’il n’avait pas dû bien saisir, un sens caché à cette phrase… ou peut être pas puisqu’elle se redressait déjà. Il la laissa se lever, lui laissant l’illusion de croire pendant deux secondes qu’elle avait voix au chapitre, puis c’est sans même hausser le ton qu’il répondit « Moi je pense que tu vas te rasseoir. Epargne-toi une défaite cuisante, sois plus futée que t’en as l’air. »  Il ne la comprenait pas, elle savait qu’elle avait aucune chance, elle ne pouvait pas se méprendre sur ce point. Personne ne lui viendrait en aide, elle n’avait aucune raison de faire la fière mais elle le faisait quand même. Et lui, la fixait, connaissant parfaitement la vitesse de sa sœur et la sienne, l’avance qu’il pouvait lui laisser pour qu’elle ait l’espoir fou de lui échapper avant qu’il ne fonde sur elle et réduise tous ses espoirs à néant. Il était maître de la situation, le savait parfaitement et n’avait aucun intérêt à se précipiter. D’ailleurs, il continua à parler, l’air de rien, comme si cette situation était parfaitement normale, qu’elle n’avait pas dit qu’elle partait. « Quand bien même la situation de Dimka n’est pas parfaite. » Chose qui devrait se régler plus ou moins rapidement ce qu’il avait cru comprendre « Les parents ont bon espoir [strike] pour le plus grand désespoir de Grigri [strike] qu’il finisse par épouser sa… » ne pas l’insulter, se retenir, faire un microscopique effort « chienne de copine » Raté… l’effort à faire était quand même bien trop important. « Il ne reste plus que toi à fiancer. » Oui il préféra taire toute la partie le concernant, pour la simple et bonne raison que ça ne regardait en rien Anastasiya et que cette pseudo entente cordiale fraternelle risquait fort de voler en éclat si elle l’ouvrait au sujet de Kiara. « Il est évident que les parents ne te font pas du tout confiance pour te dégoter quelqu’un. Alors ils m’ont mis sur le coup. » il espérait sincèrement que les gars étaient moins cons que les filles et qu’ils acceptaient relativement facilement de se marier parce que si c’était la même galère que pour lui, il allait y laisser sa patience.

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Lun 9 Aoû - 16:49
Poings se serrent à l'infini tandis que le regard s'ombre de rage. Des tares. Des tares par centaines, à écouter son frère. Des tares. Des tares par millier, qui seraient la raison de toutes les plaies, de tous les coups de toutes les blessures, plus ou moins visibles qui ont marqué sa vie. Des tares. Des tares comme passeport vers l'horreur, comme poison dans son sang, ce même sang qui la condamne par la famille qui est la sienne. Un a de trop. Un a de trop qui justifie tout le mal qu'elle a vécu.

Et ça fait mal, de voir que son frère est d'accord. Et ça fait mal, de voir que son frère n'en a rien à faire. Et ça fait mal, de voir que les coups ont cabossé son âme. Et ça fait mal de sentir qu'elle n'a rien de légitime à ses yeux. Elle aurait envie de pleurer, Ana. Elle aurait envie de  hurler, de demander pourquoi, de comprendre, d'écouter, de savoir pourquoi tout ça, pourquoi la souffrance, pourquoi l'errance, pourquoi les pleurs, pourquoi les bleus, pourquoi les coups, elle voudrait pouvoir toucher du doigt une réponse, mais le plus difficile pour elle est de savoir qu'il n'y en a pas. Que personne ne pourra lui expliquer, parce qu'on s'est simplement vengé sur elle, parce qu'elle était née femme plutôt qu'homme, parce qu'elle était plus faible, parce qu'elle portait en elle la lassitude des naissances. On l'a marquée jusqu'au plus profond d'elle-même du sceau de la souffrance simplement parce qu'elle ne comptait pas.

Elle. Elle plutôt qu'Il, Elle comme la raison de tous ses maux. Les poings se serrent un peu plus fort encore et elle relève deux yeux colériques vers le garçon brisé devenu homme de peu de foi.

« Mes tares t'emmerdent. »

Le courage volera en éclats lorsqu'il sera arraché par une baffe. Elle le sait trop bien, en a trop l'habitude, mais les mots sortent comme portés par une bourrasque trop puissante, impossibles à retenir, vomis par une haine farouche. Elle le déteste. Elle le déteste, lui et son sourire suffisant. Elle le déteste, lui et ses manières grotesques. Elle le déteste, lui et ses idées d'arriéré.

Et les mots s'enchaînent, et les idées sont vaines, mais elle se moque bien que celles-ci trouvent leur chemin dans un esprit aussi fermé que celui de Grigori. Elle voudrait pouvoir fuir, fuir loin de lui et de toute l'histoire qu'il porte en son sillage. Alors elle se lève, parce que ses parents n'ont pas d'importance, parce qu'elle va partir, parce qu'elle veut quitter le lieu soudain maudit, parce qu'elle voudrait avoir la force de claquer le visage trop parfait mais qu'elle ne se le permettra sans doute jamais. Elle se lève pour partir mais la voix de son frère frappe l'air à son tour.

« Moi je pense que tu vas te rasseoir. Epargne-toi une défaite cuisante, sois plus futée que t'en as l'air. »

Cinglante défaite pointe déjà le bout de son nez tandis que les bras tremblent de rage sous l'impulsion des poings qui se serrent. Inspiration se prend, longue, appliquée, et déjà ses pas sont figés, et déjà la glace du regard détesté la retient là où elle voudrait ne pas être. Le temps semble s'arrêter pour mieux l'humilier. Debout entre le courage et la raison, Ana craint trop son frère pour suivre la première option. Et pourtant, les mots qui suivent hurlent le contraire.

« Et si je refuse ? Si je prends le balai et que je m'enfuis par les airs, qu'est-ce que tu vas faire, Grigori ? »

Mais sans doute qu'il sait déjà qu'elle ne fait que le défier, sans doute qu'il lit la crainte au fond des prunelles, celle-là même qu'elle voudrait voir disparaître, qu'elle cherche à faire taire de toutes ses forces dans une lutte déjà perdue d'avance. Tout est vain. Tout est vain et les entraves qui lui contraignent métaphoriquement les poignets sont trop fortement inscrites en elle pour qu'elle puisse s'imaginer lui échapper.

« Tu sais qu'en balai, je suis plus rapide, pourtant. »

Mais elle ne fait rien, et le balai reste obstinément collé sur le sol tandis que ses jambes plient sous le poids de l'emprise et qu'elle se rassoit. Ses yeux seuls continuent de hurler colère et rébellion. Ses yeux seuls continuent une lutte qu'elle abandonne au nom de la peur.

Elle est née sur un balai, Ana. Elle est née pour voler, elle est née pour être libre, elle est née déjà ailée. Mais les ailes ont été arrachées, mais les ailes ont été clouées sur le sol et son désir de liberté s'est retrouvé sacrifié sur l'autel de la violence. Alors elle reste. Elle reste et se rassoit, reste et se perd dans les dessins que forment les grains de poussière sur son banc. Et Grigori continue, parce qu'il sait depuis le début que les chaînes qui la retiennent s'agitent entre ses doigts.

Et commence l'épineux sujet qu'il vient aborder avec elle.

« Je t'interdis de parler comme ça d'Alcyone. »

Les yeux lancent des éclairs, et le tonnerre gronde dans sa voix lorsqu'elle poursuit.

« Elle vaut cent fois mieux que toi. Alors ne t'avise plus de l'insulter devant moi. »

Elle sait, au fond d'elle, qu'il ne s'arrêtera pas pour elle. Elle sait, mais elle ne peut s'empêcher d'y croire, et cet espoir se reflète en bêtise dans le regard de son frère, qui continue son laïus. Parce qu'il n'est pas venu à elle pour se contenter d'insulter Alcyone, non. Il est là parce qu'elle n'a pas assez de chaînes autour de son cou. Il est là parce qu'il veut l'enfermer davantage. Et elle le déteste pour ça.

« Il ne reste plus que toi à fiancer. »

Stupeur. Le temps se fige à nouveau, mais cette fois les raisons sont différentes. Anastasiya écarquille les yeux, avale sa salive avec difficulté et se retrouve une seconde à ouvrir la bouche en un rond parfait. Tout ça laisse le temps à Grigori d'achever son propos et de l'achever en même temps.

« Pardon ?! »

Son ton est incrédule, mais au fond, tout au fond d'elle-même, Anastasiya sait depuis toujours qu'elle est née pour ça. Elle est née pour épouser un autre sang pur, bien placé, qui permettra une alliance satisfaisante aux Dimitrov. Elle est née pour n'être qu'un outil à la réussite des autres. Et cette pensée la brûle, et cette pensée fait mal, et les larmes caressent l'aube de son regard tandis qu'elle s'obstine à les retenir.

« Et si je dis non ? »

Cette fois, elle se veut incisive. Elle a envie de tout casser, de tout briser, d'arracher le sourire sur les lèvres de son vis-à-vis, de tout faire changer, mais elle sait qu'elle ne peut rien y faire, et elle sait qu'elle a déjà de la chance que leur regard ne la touche que maintenant, alors qu'elle approche des vingt ans. Ça n'a pas été comme ça, pour Maëlle. Ça n'a certainement pas été comme ça, pour sa mère. Soudain, Anastasiya se fige. Et si elle tombe sur un homme comme son père ? Doucement, ses mains se mettent à trembler.

« Et tu n'as AUCUN DROIT sur moi ! Ils auraient dû demander à Dimka ! PAS A TOI ! »

La voix s'emporte mais c'est la terreur qui lui sert d'étendard. Elle ne veut pas d'un homme comme celui qui a détruit sa vie. Elle ne veut pas d'un bourreau. Elle ne veut pas qu'on transmette ses chaînes, elle veut qu'on la libère. Elle veut partir, quitter ses obligations et voler. Voler jusqu'à l'horizon, quitter cette vie d'obligation pour ne plus jamais y revenir. Mais les menottes à ses poignets sont trop lourdes et déjà le corps ploie et les cieux s'illustrent en prison. Condamnée à regarder des nuages avec lesquels elle ne pourra jamais danser.

« TU ENTENDS ?! AUCUN DROIT ! »

Et les cris résonnent et elle voudrait être libre, Ana. Elle voudrait ne plus jamais avoir à poser le pied au sol. Aujourd'hui, pourtant, c'est son genou qui finira par s'y enfoncer tandis que son visage se décomposera sous les larmes. La première, d'ailleurs, glisse en une caresse amère le long de sa joue.
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Et tout devient sombre quand je sors de l'ombre [Anastasiya]
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