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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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La ferveur de Noël nous a conquis [Soledad] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Jeu 16 Déc - 21:46
La ferveur de Noël nous a conquis
ft. Beauté exotique   

Depuis quelques jours maintenant l’appartement de Doryan ressemblait à l’atelier des lutins du père noël. C’est qu’on ne rigolait pas avec la meilleure fête de l’année, même si, c’est vrai, Halloween avait  été drôlement sympa cette fois-ci. Tradition oblige, comme tous les ans, c’était chez les parents que ça se passait, comme tous les ans Doryan avait galéré à faire rentrer tous les cadeaux, ainsi que la valise dans le coffre, sans oublier les jouets pour Belle, ceux qui ne faisaient pas de bruits, sinon le voyage allait être un enfer, son coussin parce que petite mère, elle n’allait pas pouvoir dormir confortablement sinon - on en parle du fait que dormir sur le lit c’est pas mal non plus ou que le carrelage pour faire le pauvre chien battu Belle gère pas mal non plus. La seule chose qui changeait par rapport aux années précédentes, c’était le nombre de personnes dans la voiture. Parce que oui, après des heures, des semaines, voire même des mois de négociation, certainement parce qu’elle sentait que c’était une arnaque, Soledad avait enfin fini par céder à Doryan et avait accepté de venir avec lui pour le repas de noël dans sa famille. Bon il est vrai qu’il ne fallait pas s’attendre de la part de Doryan à ce que ce repas soit une belle déclaration d’amour, une façon de présenter sa dulcinée à sa famille officiellement. Même s’il y avait sûrement une part de réel là-dedans, c’était la première fois qu’il ramenait une fille pour un repas de famille et pour le coup il était bien content qu’elle ait accepté de venir. Pas facile de négocier avec mademoiselle Velasquez, il avait bien essayé de le faire en espagnol mais son espagnol étant quelque peu limité, c’était pas des plus fameux. Il avait donc dû lui demander plusieurs fois, dire que ça serait sympa, ça serait forcément sympa puisqu’ils étaient ensemble et que sa famille serait accueillante. Enfin, il faut aussi dire que Soledad était super facile à vivre, il n’y avait aucun risque que ça ne se passe bien et pour le coup, ça faisait ultra plaisir à Doryan de savoir qu’elle viendrait avec lui et de pouvoir l’enquiquiner devant ses parents.

Le jour J, après avoir fini le travail et s’être douché – parce qu’être propre c’est important – Doryan avait récupéré sa voiture pour passer prendre Sol devant chez elle. Le problème une fois en bas fut de faire comprendre à Belle que non, elle ne serait pas côté passager mais bien derrière et cela même si elle sentait qu’il y allait avoir de la route. Qui de l’humain ou du chien fut le plus content de voir Soledad, la question se posait réellement puisque Soledad eut droit à une fête du tonnerre par Belle en entrant dans la voiture. Ce fut même difficile pour Doryan de réussir à atteindre ses lèvres sans que Belle n’essaie de s’immiscer. Avisant ce que Soledad avait rapporté, Doryan eut un léger tout léger rire moqueur « Toujours décidé à être la belle fille parfaite à ce que je vois. » Ah non mais à croire qu’elle se mettait une pression folle avec ce repas ou plutôt avec les parents de Doryan, comme si ces derniers avaient voix au chapitre alors que pour le coup, Doryan n'attendait pas une quelconque validation, bien trop satisfait des moments qu’il passait avec Soledad pour s’en priver parce que quelqu’un le lui demandait.

Surtout que Soledad était quand même sacrément utile pour ne pas se mettre trop en retard. Parce que oui, malgré le gps, il n’était pas des plus doués et s’il pouvait se défendre vite fait en expliquant que les distances ça n’était pas limpide et que dans six cent mètres, ça ne lui parlait pas de fou, que virage imminent pour lui c’était maintenant. La vérité c’est surtout que ça n’était pas son truc et qu’il valait mieux faire confiance au passager. Excepté deux ou trois petites boulettes parce que c’était un voyage de nuit – forcément vu que la nuit tombe hyper tôt – et que Doryan connaissait globalement le trajet mais forcément, il fallait bien qu’il se plante une fois ou deux durant le trajet, sinon ça ne lui ressemblerait pas trop. L’ambiance dans la voiture était, malgré ces petites péripéties, plutôt sympathique, ce qui était assez habituel avec les deux amoureux. Ils eurent droit à l’appel des parents de Doryan – avant même d’être en retard – qui voulaient savoir où ils en étaient tellement la confiance régnait. Il ne pouvait même pas prétexter qu’ils exagéraient, ça n’était pas le cas.

Vers la fin du trajet, l’attitude de Belle changea, comme si elle pressentait où elle était et qu’ils étaient enfin arrivés à destination, ce qui était d’ailleurs une vérité – comme quoi la chienne était effectivement meilleure que le maître niveau orientation – et elle devint insupportable à gémir, à essayer et même réussir à rejoindre l’avant de la voiture, mais du côté de Soledad, faut pas exagérer et pour être bien certaine que Soledad ne l’éjecterait pas vers l’arrière de la voiture, elle lui fit des grosses léchouilles. Pour le coup, c’était un peu – beaucoup – le problème de Soledad, à elle d’accepter ou non une intrus un peu excitée sur ses genoux.

En attendant, Doryan venait d’ouvrir le portail – avec le bip à distance – pour ouvrir la propriété et s’arrêta à la limite de la propriété, observant le jardin décoré pour noël, ses parents étaient ultra chaud, il y avait des projecteurs projetant des flocons et autres sur un pan de la maison, des cadeaux au pied d’un sapin décoré d’une guirlande lumineuse, un attelage rouge avec des rennes blancs, tous éclairés « Heureusement qu’on a pas essayé de les égaler sur les décorations de noël, on aurait perdu. » Il fit une pause, s’avouer vaincu sans s’être battu, ça n’était pas dans ses habitudes, raison pour laquelle, il reprit  « Quoi que certainement pas si on avait joué le jeu ensemble. » Il observa sa charmante copine et lui adressa un sourire moqueur « Stressée ? » Oh elle n’avait pas vraiment besoin de répondre, il savait que oui. Il compléta donc, tout aussi moqueur il est vrai « Je serais bien partant pour t’occuper l’esprit en te faisant l’amour dans la voiture mais je crois que mes parents ont bien conscience que j’ai garé la voiture et c’est le risque qu’ils viennent voir pourquoi on met autant de temps, tu veux tenter quand même ? » Non bien sûr que non, l’inverse aurait été étonnant.

Doryan descendit de la voiture, non pardon rectifications, Doryan ouvrit la portière, se fit écrabouiller par Belle qui lui sauta dessus pour sortir en premier, puis il descendit de la voiture, quel chienne indigne. Une fois dehors, il chercha la voiture de son frère, tiens, il n’était pas là ? Bizarre, aux dernières nouvelles seule Charly devait ne pas être là. Il faut croire qu’il avait loupé une information ou alors que Lyam s’était perdu ? Oh purée ! Pourvu que oui comme ça une fois dans sa vie Doryan pourrait dire qu’il était arrivé avant ! Il fallait juste dire à Soledad qu’elle ne devait surtout pas dire que c’était parce qu’elle l’avait empêché de tourner à un moment donné quand bien même il disait que si si, il était sûr que c’était par-là, que le gps savait pas bien. « TONTON !!! » Il tourna la tête, alors là… à moins qu’Alice ait appris à conduire, ce qui serait à la fois un exploit et à la fois une aberration, Lyam était forcément venu ici… mais avait dû repartir… oh ça sentait le travail à plein nez ça… C’est quoi cette fratrie qui bosse tout le temps abusé, ils étaient pas solidaires, il ne pouvait même plus compter sur eux pour mettre Soledad mal à l’aise. S’il fit un câlin, rapide à Alice, il savait aussi qu’il devait sortir les valises de la voiture sans qu’elle ne voie les cadeaux et pour cela il y avait la phrase magique. « J’ai ramené tata Sol avec moi. » et voilà c’était parti, la petite s’exclama voir même cria « TATA SOL ! » et hop là elle fonçait droit sur tata Sol.

En attendant, il prit le temps de sortir les affaires de la voiture et d’aller à la porte de la maison où l’attendait son père avec un blouson entre les mains, signe qu’une petite chipie n’avait pas prit le temps de le mettre pour sortir « Je répèterais tout à Lyam. » se moqua le tonton modèle avant de se tourner pour attendre les deux filles… ah pour la discrétion, c’était pas de chance, elle ne pourrait même pas compter sur Doryan et se planquer derrière, est ce qu’il poussa la provocation un peu plus loin pour l’embêter ? bien sûr que oui « Sol tu te dépêches sinon je te présente comme j’en ai envie et je suis pas sûr que ça te plaise ce terme. » il se prit un regard de son père qui était un mélange d’amusement et d’un chouya de crainte à l’idée que Sol décide tout d’un coup de se tirer en courant… ce qui serait chiant d’accord mais un peu drôle aussi de l'imaginer courir. Oh ça va, il la rattraperait et lui dirait qu'il était désolé et qu'il ne voulait pas qu'elle parte.


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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Mar 21 Déc - 1:31




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Avant de sortir de chez elle, ce ne fut pas vers le miroir que Soledad se tourna en dernier, mais vers la petite boite à bijoux qui trônait sur sa table de chevet. Elle était fin prête à partir, à un détail près, un détail ô combien important auquel elle avait songé à la dernière minute. Ce qu’elle n’allait bien évidemment pas dire à Doryan. D’un geste, elle ouvrit la boite en bois décorée d’étoiles nacrées et y fouilla quelques instants pour finalement y piocher une petite bague fine. Pas en or, pas en argent, certainement en toc, mais qui avait bien plus de valeur que ça. Sans attendre, elle la passa à l’annuaire de sa main droite et ne put retenir un sourire en voyant la petite cerise brillante qui ornait le bijou. C’était que l’objet était rempli de nombreux souvenirs, tous très joyeux. C’était la bague offerte par Alice, avec laquelle Doryan l’avait demandé en mariage au beau milieu d’une allée du Zoo de Londres, devant tous les passants. Demande que Soledad avait accepté, malgré sa gène, ce qui faisait désormais du bijou une bague de fiançailles. Elle n’allait certainement pas partir sans, pas alors qu’elle savait qu’Alice serait présente. Elle n’en doutait pas un instant, la petite allait lui parler de ce bijou, et si ce n’était pas elle alors Doryan se ferait certainement un plaisir de le faire. Autant ne décevoir ni l’un, ni l’autre. La mexicaine savait qu’elle s’exposait aux taquineries en portant cette bague, mais c’était tout autant vrai si elle avait choisi volontairement de ne pas la mettre. De toute façon cette histoire de fiançailles n’était pas un secret, Doryan avait déjà tout balancé à son frère et à sa sœur lors de la soirée au Regent’s College. Et puis, elle voulait faire plaisir à Alice alors, au final, le choix était vite fait. Bague au doigt, sac dans une main et téléphone dans l’autre, Soledad ferma son appartement et descendit attendre Doryan devant l’immeuble.

Cette année, Noël promettait d’être légèrement différent. Après avoir réuni Ludivine, ses parents et Jonas coucou Jojo tu vois on t’oublie pas la veille, voilà qu’elle s’apprêtait à rencontrer d’autres parents. Et pas n’importe lesquels : ceux de Doryan, ce n’était pas rien. Surtout qu’elle avait lieu à Noël. Cependant, elle ne se faisait pas d’idées, c’était une première rencontre mais elle savait que l’intention derrière tout ça n’était pas pour le moldu de la présenter comme la femme de sa vie. Une part d’elle n’aurait certainement pas dit non à cette idée, mais une autre, plus sage, était consciente que leur relation restait récente et qu’il n’y avait aucune raison de s’emballer. Le moldu ne serait peut-être pas l’homme de sa vie, mais pour le moment il était son amoureux et c’était très bien ainsi. Elle ne devait pas trop en demander, alors elle prenait les choses comme elles venaient. Doryan et elle étaient bien ensemble, ils passaient toujours de bons moments surtout au lit et elle ne se laissait pas de sa présence à ses côtés, alors Soledad avait juste envie d’en profiter sans se mettre la pression. Et puis elle le savait, cette rencontre était surtout l’occasion pour Doryan de l’embêter et de s’amuser à la voir rougir face aux questions et regards insistants que sa famille ne manquerait pas de porter sur elle. Elle ne doutait pas qu’il y en aurait des tas et que son amoureux s’en frottait déjà les mains. Cette rencontre n’était au final pas vraiment une présentation officielle, mais plutôt un énorme traquenard. Et elle acceptait d’y plonger volontairement. Au fond, si elle avait résisté et refusé de nombreuses fois les demandes de Doryan, celle en espagnol avait d’ailleurs failli la faire craquer, elle était tout de même touchée de l’invitation. Même si elle savait que son objectif premier était de l’embêter.

Enfin, que cette rencontre soit un traquenard ou pas s’en est un, ça ne changeait rien : Soledad avait bien l’intention de faire bonne impression. Elle gardait un souvenir vif et douloureux de sa rencontre avec ses faux-beaux parents Greengrass où elle avait été jugée pas assez bien pour leur fils et elle n’avait aucune intention de revivre ça de nouveau. Surtout que cette fois Doryan était véritablement son amoureux, elle savait que ses parents n’avaient pas besoin de vraiment l’aimer, mais elle voulait au moins que les choses se passent bien. Le moldu avait eu beau lui répéter que ses parents étaient des gens accueillants et qu’elle n’avait aucune raison de s’en faire, une pointe de crainte restait ancrée en elle. Il fallait dire que niveau confiance en soi, Soledad n’était pas vraiment un exemple en la matière et que ce genre de situation n’était jamais vraiment évidente, surtout quand sa dernière présentation officielle s’était si mal passée. Ce fut la raison pour laquelle elle avait décidé de mettre toutes les chances de son côté et avait pris le soin d’acheter une bouteille de Crémant de Bourgogne bien sûr à offrir aux Rosebury. De toute façon, puisqu’elle avait été gentiment invitée, il était hors de question qu’elle arrive les mains vides, ce n’était pas seulement pour gagner des points, c’était de la politesse. Mais bien sûr, lorsqu’elle entra dans la voiture de son amoureux, ce ne fut pas ainsi qu’il vit les choses. Après qu’ils aient bataillé contre Belle pour pouvoir s’embrasser sans qu’elle ne se faufile entre eux, un rire moqueur avait retentit dans l’habitacle. « Toujours décidé à être la belle fille parfaite à ce que je vois. » Grand sourire aux lèvres, Soledad tourna vers Doryan un regard pétillant d’amusement. Comme s’il ne l’avait pas vu venir. Après tout, il lui avait vanté ses talents de voyant, non ? Il ne devrait donc pas s’étonner de la voir débarquer avec cet objectif en tête. Ah, aussi parce qu’elle le lui avait clairement dit lorsqu’ils s’étaient vus à Halloween. « Tu en doutais ? C’est mal me connaitre, c’est ma mission première dans la vie. » Déclara la mexicaine d’un ton faussement grandiloquant pour cacher sa nervosité. D’un geste, elle sortit la bouteille de son sac cadeau, histoire de lui montrer qu’elle mettait toutes les chances de son côté. Si avec ça et sa beauté exotique elle ne gagnait pas des points, elle ne comprenait plus rien.

Le trajet se déroula parfaitement bien. Enfin, aussi parfaitement bien que possible avec Doryan au volant. C’est-à-dire avec quelques grognements contre le gps -qui bizarrement avait toujours tort- et quelques petits détours parce que le moldu s’imaginait connaitre le chemin par cœur. A croire que le brun avait quelques problèmes avec l’orientation, c’était dingue ça, Soledad n’aurait jamais cru. Les conversations allaient bon train dans la voiture, seulement interrompues par un appel des parents Rosebury qui cherchaient à savoir où ils en étaient exactement. A croire qu’eux aussi étaient habitué au sens de l’orientation somme toute sommaire de leur fils. Cet appel fit grimper la nervosité de Soledad d’un cran mais elle s’efforça de ne rien laisser paraitre. Il n’y avait aucune raison que cette rencontre se passe mal, Doryan lui avait toujours dit le plus grand bien de sa famille et elle n’avait aucune raison de ne pas le croire. Ses parents étaient certainement des gens charmants, le contraire aurait d’ailleurs été étonnant. Mais la mexicaine ne pouvait pas s’en empêcher, elle voulait juste que tout se passe au mieux, alors elle se mettait un peu la pression toute seule. Au moins, quand ils approchèrent du quartier où vivaient les Rosebury, Belle fut d’une grande aide pour lui changer les idées et l’aider à se détendre. La chienne semblait avoir compris où ils se dirigeaient et que leur destination était bientôt atteinte. D’un coup, elle s’était mise à couiner dans son coin, ce qui n’était pas particulièrement agréable, et s’était échinée pour passer à l’avant de l’habitacle, ce qui pour le coup fit davantage rire Soledad. En quelques secondes, elle se retrouva avec un dalmatien complètement surexcité sur les genoux qui tentait de lui lécher le visage non stop. La mexicaine aurait peut-être dû songer à ses collants qui risquaient à tout moment d’être ruinés par les griffes de Belle, ou à tous les poils qu’elle était en train de mettre sur son manteau, mais elle riait trop pour s’en préoccuper réellement.

Au moins, Soledad ne réalisa pas immédiatement qu’ils venaient d’arriver à destination et que Doryan faisait avancer la voiture dans l’allée de la maison. Et quand elle leva les yeux, elle n’eut pas le temps de sentir un pic de stress l’envahir, elle fut trop happée par les décorations de Noël installées par les Rosebury pour ça. Maintenant, elle comprenait mieux le défi qu’Alice avait lancé à Doryan pour Halloween et pourquoi il lui avait dit que la compétition était féroce. Les Rosebury n’avaient pas fait les choses à moitié. Des flocons étaient projetés contre la façade de la maison, un traineau avec des rennes avait été installé dans le jardin et un grand sapin décoré d’une guirlande lumineuse au pied duquel avaient été déposés de grands cadeaux brillants. « Heureusement qu’on a pas essayé de les égaler sur les décorations de noël, on aurait perdu. » C’était un peu la pensée de la mexicaine qui d’ailleurs ne put retenir un sifflement impressionné. En matière de décoration, ils avaient fait fort, elle devait bien le reconnaitre. Mince, elle n’aurait pas dû siffler, voilà qu’elle devait repousser un nouvel assaut plein d’affection de la part de Belle. « Quoi que certainement pas si on avait joué le jeu ensemble. » Soledad eut une expression amusée. C’était qu’il avait une totale confiance en leurs capacités niveau décoration, Doryan. Bon, il fallait dire qu’ils avaient fait du très bon boulot avec la décoration d’Halloween de son appartement, même si maintenant qu’elle voyait ce que ça donnait pour Noël, la mexicaine se demandait à quoi avait ressemblé cette maison en octobre. Le résultat avait dû être assez impressionnant. Néanmoins, elle non plus ne s’annonçait pas battue. « Ensemble on est imbattables en déco, mais je crois qu’on aurait fait face à un manque de place. Y’a pas de vraie compétition, tes parents ont un véritable sapin dans leur jardin. » Souligna-t-elle avec un sourire. C’était de la triche aussi. Les Rosebury avaient de la place à revendre et de vrais arbres de Noël tandis que Doryan vivait dans un appartement sans jardin et avait un sapin véritable, mais acheté sur le marché. Rien que pour cette injustice, ils devraient avoir des points en plus.

« Stressée ? » Soledad tourna un regard surprit vers son amoureux. Elle ne manqua pas le sourire moqueur qu’il lui adressait. Ah, c’était malin ça, elle en avait presque oublié sa nervosité avec cette histoire de décoration et voilà qu’il la lui rappelait. Il était pas censé être le petit ami modèle au juste ? Ah non, c’est vrai qu’il tentait de lui faire croire ça uniquement parce qu’il avait bien envie de la voir débarquer chez lui tout juste vêtue d’un trench. C’était qu’il était intéressé, le moldu, et pour le moment c’était surtout par l’idée de l’embêter. Et ça ne loupa pas. « Je serais bien partant pour t’occuper l’esprit en te faisant l’amour dans la voiture mais je crois que mes parents ont bien conscience que j’ai garé la voiture et c’est le risque qu’ils viennent voir pourquoi on met autant de temps, tu veux tenter quand même ? » Soledad le regarda avec de grands yeux arrondis. Elle ouvrit la bouche et la referma sans avoir prononcé le moindre mot. Il n’avait quand même pas osé ? Il avait osé ! Oh par Merlin. Etait-elle aussi rouge que les écailles de Salsa ? Certainement. Entre eux c’était devenu une habitude. Doryan balançait des énormités et elle se faisait avoir à rougir à chaque fois. Mais là il faisait fort. Heureusement qu’ils étaient encore dans la voiture et que personne ne pouvait les entendre. D’ailleurs, Soledad jeta un coup d’œil à la maison pour s’assurer que personne ne les observait, ou pire, s’approchait. « Tu te souviens de cette histoire de bonne première impression ? » Oh bah certainement que oui vu le nombre de fois qu’elle lui avait répété. Mais clairement, il n’y accordait pas autant d’importante qu’elle. En fait, ça lui passait carrément au dessus de la tête. Dommage pour lui, Soledad y tenait à sa bonne impression. Et ce qu’il proposait, elle ne pouvait pas dire que ce n’était pas intéressant, mais ça n’allait pas vraiment dans ce sens. « Je suis pas sûre que me trouver dans une voiture en train de coucher avec leur fils, le tout dans leur allée de garage soit le mieux pour une première rencontre. » Expliqua-t-elle tout de même, au cas où Doryan n’ait pas tout compris. Rien qu’à cette idée, la mexicaine se sentait mortifiée. D’accord, ils n’étaient plus des adolescents, les parents de Doryan devaient se douter qu’ils ne faisaient pas que jouer sagement au scrabble, mais quand même. Ce n’était pas une raison. Et puis, s’ils les voyaient dans ce genre de situation compromettante, jamais Soledad ne serait capable de les regarder dans les yeux. « D’ailleurs je pense que ça dépasse même la rencontre où tes parents me trouvent en train de piller leur maison. Même si ta proposition est tentante, je vais devoir décliner. » Oh bah s’ils devaient faire un classement des pires premières rencontres, celle-ci remporterait la palme sans problème.

Une fois qu’il fut acté que, non, ils ne feraient pas l’amour dans la voiture -même si Soledad ne doutait pas que ça l’aurait grandement aidé à se détendre- ils sortirent chacun de leur côté. Enfin, Doryan se fit piétiner par une Belle surexcitée tandis que Sol sortit tranquillement. Elle était occupée à secouer son manteau pour en enlever les poils de chien quand un cri retentit dans l’allée. « TONTON !!! » La mexicaine eut un léger rire en voyant Alice débouler comme une furie, ses cheveux blonds volant derrière elle et un grand sourire barrant son visage pour aller se jeter sur Doryan. Ça c’était de l’accueil, ça faisait plaisir. Soledad eut le temps de voir les deux moldus échanger quelques mots avant que la fillette ne se tourne vers elle. « TATA SOL ! » Ah, c’était donc à son tour. Elle eut beau se préparer, Alice la fit tout de même reculer lorsqu’elle lui fonça dessus. S’abaissant pour recevoir un câlin de la part de la petite blonde, Soledad lui adressa un grand sourire. « Bonjour Alice. » Reculant aussi vite qu’elle lui avait foncé dessus, Alice posa sur elle un regard pétillant d’excitation. Inutile de demander si elle était en forme, ça se voyait, sûrement l’effet de Noël. Combiné à l’arrivé de son oncle et de son amoureuse. Soledad se demanda vaguement combien de temps elle avait encore devant elle avant que la fillette ne mette les pieds dans le plat. Sûrement pas bien longtemps, autant être préparée. « Papa il a dû partir pour le travail mais mamie elle a dit que plus tard on fera des biscuits de Noël ! On a fait le sapin aussi, je vais te montrer ! » Voilà donc pourquoi il n’y avait pas d’autre voiture dans l’allée. Doryan l’avait prévenu que Charly serait absente car elle devait travailler, ce qui avait eu l’air de beaucoup le décevoir. Surtout parce que ça voulait dire un allié de moins dans son camp pour embêter la mexicaine. Mais apparemment, ils allaient aussi devoir faire sans Lyam. Soledad oscillait entre deux sentiments, elle trouvait ça dommage que toute la famille Rosebury ne soit pas réunie pour Noël, mais en même temps elle était soulagée d’avoir deux paires d’yeux en moins de braquées sur elle. Sans plus attendre, Alice se saisit de sa main pour la tirer vers la maison, sûrement pour lui montrer le fameux sapin. « Je viens, je viens, mais laisse-moi dire bonjour d’abord. » Lança-t-elle pour tempérer l’enthousiasme de la petite. Quand même, elle n’allait pas passer devant les Rosebury sans rien dire, même tirée par Alice.

Quand Soledad releva le regard vers l’entrée de la maison, elle s’aperçut que Doryan s’y trouvait et qu’il n’était plus seul. Il y avait également un homme aux cheveux bruns avec des pointes de gris, d’à peu près la même taille que Doryan. Son père, à n’en pas douter, même de loin ils avaient des airs de famille. La mexicaine s’approcha, prête à s’excuser auprès de son amoureux de ne pas l’aider avec les sacs, mais celui-ci prit la parole en premier. « Sol tu te dépêches sinon je te présente comme j’en ai envie et je suis pas sûr que ça te plaise ce terme. » Soledad ouvrit de grands yeux mais s’empêcha de le fusiller du regard devant son père. Ah, heureusement qu’elle ne s’était pas excusée, tiens. Elle adressa un regard gêné au père de famille. Quelle entrée en matière. Elle aurait dû s’en douter avec Doryan, elle aurait dû s’y préparer mais c’était trop tard, elle était embarrassée. Le pire dans tout ça, c’était qu’elle ne pouvait même pas l’envoyer balader devant son père, mais qu’elle ne voulait pas non plus rester sans rien dire. Le Rosebury dût sentir sa gêne puisque ce fut lui qui vint à sa rencontre. « Oh pas la peine de rougir, ma jolie, je suis sûr qu’on aura entendu bien pire de sa part. » Oh, enfin un Rosebury qui prenait son partit, comme c’était agréable. Un brin rassurée, Soledad haussa un sourcil en direction de Doryan, étrangement les paroles de son père ne l’étonnaient pas le moins du monde. Ils avaient entendu pire, même sans savoir ce que le moldu avait en tête exactement, elle voulait bien le croire. « Je ne sais pas si je dois trouver ça rassurant ou pas. » Souffla-t-elle avant de détacher son regard de son amoureux pour adresser un sourire à son père. Le moldu avait des traits chaleureux et une attitude détendue qui tranchaient avec ce que Soledad avait connu chez les Greengrass.

Le père de famille lui tendit une main. « Moi c’est James, bienvenue chez nous. » Puisqu’Alice lui occupait toujours une main, et piaffait d’impatience à leurs côtés, Soledad serra celle du moldu de sa main libre. Il avait l’air accueillant, et sincèrement ravi de la recevoir, ça l’aida à se sentir un peu plus en confiance, même si la nervosité était toujours là. Enfin, elle reviendrait certainement au triple galop lorsqu’elle se trouverait face aux deux parents de Doryan. « Enchantée, je suis Soledad. Vous pouvez m’appeler Sol. » Puisque la quasi-totalité de ses proches utilisaient le diminutif de son prénom, autant le proposer aux Rosebury. Il n’y avait aucune arrière-pensée devant cette proposition, c’était surtout une habitude chez la mexicaine. Mais quelque chose lui disait que Doryan serait bien capable d’en rajouter une couche. Sa rencontre avec Lyam et Charly lui revint en tête, qu’allait-il ajouter cette fois-ci. Que ses parents pouvaient plutôt l’appeler sa fiancée ? Son âme sœur ? Ou n’importe qu’elle autre surnom ridicule qui lui mettrait la honte ? Il était capable de tout, elle le savait, et que ce soit devant ses parents ne l’arrêterait certainement pas. Elle jeta un regard d’avertissement à Doryan, devinant à peu près ce qu’il se passait dans sa tête. « Peu importe ce qu’il en dit. » Ajouta-t-elle pour le devancer. Oh, ça n’allait pas l’empêcher de dire des bêtises mais au moins son père saurait que ce n’était pas la peine d’aller dans son sens. Enfin, sûrement était-il habitué aux frasques de son fils. La remarque de Soledad provoqua un rire franc chez le moldu. Il croisa le regard de Doryan, clairement il n’était pas dupe lui non plus, avant de sourire à la mexicaine. « Dans ce cas ne lui laissons pas l’occasion de dire des bêtises. Entrons. » D’un geste, James ouvrit la porte de la maison et y entra avant de s’effacer pour laisser la passage aux invités. Lâchant la main de Soledad, Alice se précipita à l’intérieur, rapidement suivit pas une Belle qui bouscula tout le monde pour aller réclamer des papouilles. Avant d’entrer à son tour, Soledad se pencha vers Doryan. Puisque c’était certainement leur dernier instant seuls avant un moment, elle en profita pour déposer un baiser sur ses lèvres. De quoi se donner du courage. « Je crois que je l’aime bien ton père. » Souffla-t-elle avec un sourire mutin. Une profonde inspiration plus tard, elle franchit le seuil de la maison des Rosebury.

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Doryan Rosebury
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La ferveur de Noël nous a conquis
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Cette soirée commençait donc, comme toutes les autres d’ailleurs, par des taquineries. Sol ayant décidé de ne surtout pas s’éloigner de sa ligne de conduite. Elle voulait le rôle de belle fille parfaite de l’année, en fait non, c’était même le titre pour la décennie qu’elle briguait. Pauvre Doryan, avoir à subir une femme avec autant d’ambition c’était compliqué de la soutenir. Néanmoins, parce qu’il était un amoureux exemplaire, n’en déplaise aux rageux, il s’intéressa à ce qu’elle avait pris pour ses parents et eut un sourire en voyant la bouteille « J’y crois pas, pour être sûre de gagner des points, tu t’es vraiment dit que tu allais les faire boire, c’est une idée de génie. Il y a pas à dire, tu sais y faire avec les parents. » Après, chacun sa technique, après tout lui apprenait bien l’espagnol pour marquer des points auprès de sa belle-famille, quoi que c’était surtout pour demander Sol en mariage, réussir son défi et les voir tous déchanter.  Il devait avouer qu’il était quand même moins stressé que sa passagère à l’idée d’une rencontre. Ah non mais elle était pas croyable, elle allait devoir se détendre, on aurait dit qu’elle rencontrait le pape en personne. Au fur et à mesure de l’avancée du trajet, il se débrouilla plutôt pas mal pour l’aider à se détendre, ce qui n’était pas trop difficile, il suffisait qu’il soit lui-même et ça, c’était simple. Ses efforts furent quelques peu gâchés par l’appel de ses parents qui s’inquiétaient pour rien, comme s’il n’était pas ponctuel comme fils, n’importe quoi. Appel qui tendit de nouveau la mistinguette sans que Doryan puisse y faire grand-chose et pour cause, il ne s’en rendit pas forcément compte, la faute au gps qui disait de faire demi-tour dès que possible. Non mais l’abus, c’est lui qui avait indiqué ce champ, gps de merde.

La question qu’il ne faut pas poser pour ne pas être déçu, c’est qui du chien ou du conducteur su en premier qu’ils arrivaient à destination. Limite Belle aurait pu conduire que ça aurait été mieux. Le problème c’est qu’elle était insupportable à couiner derrière et le fait qu’elle passe devant ça n’était pas forcément mieux mais Soledad gérait ou plutôt elle se marrait sous les assauts de la chienne. Une fois arrivé à la propriété, les deux amoureux contemplèrent la décoration chez les parents de Doryan. En un mot : impressionnant. Un peu trop pour Sol qui eut la brillante idée de siffler et de se faire agresser par Belle qui se cru appeler et qui forcément lui démontra son amour en retour, action qui fit rigoler Doryan peu compatissant. Au moins, ils étaient d’accord sur un point, ils étaient imbattables lorsqu’ils étaient ensemble et non, ça n’était pas que sur la déco, c’est juste que Soledad était modeste. Bon, il est vrai qu’il n’avait pas exactement la même place chez lui, il l’admettait, en même temps ça aurait été se mentir que de dire l’inverse « On est d’accord, ils trichent, c’est quoi cet anti jeu d’avoir un sapin dans son jardin. D’avoir un jardin tout court d’ailleurs. Je crois que je vais déménager pour avoir un jardin pour qu’on puisse être compétitif nous aussi ! » Oui, c’était une idée de merde, parce que le trajet pour aller chez Sol, trajet qu’il avait mis des semaines à mémoriser, pff ça s’envolerait et ce serait une galère, pas pratique du tout.

La tentative merveilleuse de Doryan pour enquiquiner sa copine marcha du feu de dieu ? Il la regardait les yeux pétillants de malice en la voyant incapable de rétorquer sur le champ, la rougeur lui montant aux joues immédiatement. C’était un fait, jamais il ne se lasserait de ses réactions, Réactions qui étaient provoquées par ses mots à lui en plus. Il l’observa tandis qu’elle checkait les alentours afin de vérifier que personne n’ait pu entendre ce qu’il lui disait. Non il ne se faisait pas de films sur une réponse positive, aucune chance. S’il se souvenait de cette histoire de bonne première impression, il fit mine d’hésiter « Je crois vaguement t’avoir entendu mentionner ce terme oui. » Elle le bassinait avec surtout mais bon, il n’y aurait qu’en les rencontrant qu’elle se rendrait compte qu’elle aurait pu faire confiance à Doryan dès le départ, il connaissait sa famille, il connaissait Sol, ça matcherait très bien. Par contre, elle était pas cool, il lui proposait une rencontre des plus originales avec ses parents mais non mademoiselle faisait la fine bouche. Un large sourire éclaira le visage de Doryan en l’entendant évoquer la mission pillage de décoration d’Halloween « Reconnais que niveau originalité ça aurait été la classe. » Elle déclina, sans grande surprise sa proposition « C’est toi qui voit » Il n’en attendait pas moins d’elle et puis elle était tentante quand même la proposition, c’était flatteur comme réponse.

Pour montrer l’exemple et forcer un peu Sol au passage, Doryan s’extirpa de la voiture, piétiné par Belle qui comme à son habitude était la douceur même. Il faut dire que c’était un peu comme les enfants chez les grands parents, elle était bichonnée, avait des gamelles hauts de gamme quand elle venait ici. Forcément, elle était pressée de dire bonjour à tout le monde et de faire le tour de SON jardin à elle. Il aurait bien veillé à ce que sa chienne n’aille pas voir le sapin décoré, vu la brute que c’était, il y avait des risques qu’elle fasse tombée une boule ou deux et si les parents de Doryan trouveraient le moyen de dire elle a pas fait exprès, ça ne se faisait pas quand même. Sauf que voilà, Doryan fut plus intéressé par l’arrivée de sa nièce préférée que par ce que faisait sa chienne dans le jardin. Après quelques paroles échangées avec Alice, il l’envoya auprès de tata Sol et lui se chargea des affaires qu’il fallait sortir de la voiture.

Une fois à la hauteur de son père, il fallait bien qu’il trouve un moyen de ramener la star de la soirée par ici. Et non, ce ne fut pas avec des mots d’amour, ça ne serait pas drôle sinon. Il faut dire ce qui est, en une phrase, il avait encore réussi à la faire rougir sauf que cette fois c’était sans faire la moindre allusion, ce talent. Cela servit certainement les intérêts de Soledad puisqu’elle ne pourrait pas dire que le père de Doryan l’accueillait mal, il s’avançait vers elle et osait dire qu’il aurait entendu pire venant de Doryan « J’ai entendu. » Il fit un sourire à Soledad qui le  regardait bizarrement, quoi, elle n’allait pas croire son père quand même, si ? Et bien elle cherchait à savoir si c’était rassurant, il haussa les épaules, bonne question, il n’avait pas la réponse. En attendant, il les laissa échanger quelques mots, ne s’emmêlant, se contenter d’observer les réactions de Soledad pour voir si petit à petit, elle se détendait. Quoi, attendez, elle se présentait comment Soledad ou Sol, non mais elle était sérieuse, c’était nul !  Elle exagérait, c’était pas original du tout, non mais elle faisait aucun effort. Non mais limite si elle disait pas je suis la pote qu’il a trouvé au bord d’une route et qu’il a ramené pour pas qu’elle fête noël toute seule. Alors oui, c’était sympa, ça faisait bon samaritain mais elle se contentait de peu là quand même. Non, non il allait rattraper le truc, il cherchait juste un terme bien histoire de l’enquiquiner un peu et il se prit un regard qui semblait vouloir dire alors je t’ai coupé l’herbe sous le pied hein oui bon il traduisait ce qu’il voulait. Peu importe ce qu’il en disait. Le regard de Doryan en retour devait vouloir dire quelque chose du genre Ma cocotte, si tu crois que ça va m’arrêter, tu te mets le doigt dans l’œil . Bien évidemment, l’échange de regard n’échappa pas au père de Doryan qui se marrait et qui prenait le parti de Soledad. Quoi mais quel traître, non mais voilà pourquoi il aurait fallu que Lyam et Charly soient là, eux au moins ils auraient été des alliés. Là son seul allié c’était Alice et lorsqu’il chercha du soutien auprès de sa nièce préférée, cette dernière fila à l’intérieur… et merde traîtresse. Belle décida que vraiment passer en même temps que tout le monde, c’était une idée de génie et si Doryan s’apprêtait à râler un truc du genre doucement grosse brute, il abandonna l’idée en voyant son père faire des caresses à la chienne hyper content de s’être fait bousculer visiblement.

Soledad en profita que tout le monde les avait abandonnés sur le pas de la porte pour déposer un baiser sur ses lèvres avant de dire qu’elle aimait bien son père. Il lui fit un sourire « Le contraire m’aurait étonné. »  Pour cause, il prenait son parti, forcément qu’elle l’aimait bien. Il laissa son amoureuse lui passer devant, s’occupant de fermer la porte derrière eux avant de reporter son regard sur la silhouette qui passait devant lui. Il s’apprêtait à le rejoindre mais son regard s’arrêta sur ses fesses. « Sol, dis moi tu comptes rester habillée longtemps ? » Ah oui, niveau discrétion c’était zéro, ah mais si tout le monde dans la maison pouvait avoir entendu c’était encore mieux et au cas où le côté tendancieux n’était pas assez clair et qu’elle aurait pu, à la rigueur, se poser la question sur le sens de la phrase, le sourire de Doryan en disait long sur le fond de sa pensée. Pour qu’elle évite d’avoir envie de l’étrangler en moins de trente secondes passée à l’intérieur, ce qui serait un record battu, innocemment, il retira sa veste à lui pour la ranger dans le placard avant de tendre la main pour récupérer celle de son amoureuse et de la mettre sur un ceintre. Certainement parce qu’il adorait la déstabiliser, la faire suer, la voir rougir et qu’il fallait bien qu’elle se fasse à l’idée que même sans qu’il y ait son frère et sa sœur comme soutien pour embêter Sol, surtout sa sœur en vrai, Doryan lui glissa à l’oreille « Tu crois qu’on pourra réussir à s’esquiver entre le plat et le fromage pour visiter ce placard ? » Il s’écarta pour la regarder dans les yeux et l’embêter « T’en fais pas, vu tes joues cramoisies, mes parents n’y verront aucune différence, rougeur dû à l’effort ou à la gêne, ce sera trop subtile la différence. » Il déposa néanmoins un rapide baiser sur ses lèvres pour lui donner du courage et lui montrer son affection avant de l’attraper par la main, même si ça voulait dire ne pas pouvoir mater ses fesses, il faut croire qu’il y  avait plus important.

Il arrivait à peine dans la cuisine où sa mère terminait de faire la mayonnaise, ce qui expliquait au passage pourquoi elle n’était pas venue faire sa curieuse à la porte d’entrée. Il s’apprêtait à une entrée en matière digne de ce nom, par exemple un Coucou c’est ton fils préféré sauf que sa mère fut plus rapide à prendre la parole, oulah à croire qu’elle connaissait le phénomène  « Doryan, ne me dis pas que tu l’embêtes déjà ? » avec le petit soupir qui va bien, il lui adressait un grand sourire qui se voulait innocent tant et si bien qu’elle abandonna l’idée de s’adresser à lui pour s’adresser à Soledad « Ne vous laissez pas faire. » Il toussota avant de rétablir une vérité qui lui semblait essentiel en cet instant « Oh ça dépend il y a des fois où elle doit trouver ça très bien de se laisser faire. »  « DORYAN ! » « Quoi ?  C’est vrai par exemple » « Tais toi, pas un mot, ça suffit. » Et voilà, c’était parti il se bidonnait « J’ai l’impression tu penses à un domaine en particulier là,  je pensais pas du tout à ça, t’as l’esprit mal placé maman, c’est honteux. » Peu convaincue, c’est fou à croire qu’elle connaissait Doryan, elle glissa blasée « A d’autres. Moi qui croyait qu’on allait être tranquille sans Charly. » « Han, je vais tout lui dire. »  Elle le coupa, ce qui était impoli d’ailleurs mais bon les parents ça a tous les droits « Tranquille en ne vous ayant pas ensemble pour éviter toute discussion orientée. » Quoi mais ils avaient aucune discussion orientée, n’importe quoi, ils étaient l’innocence incarnées quand ils étaient ensemble. « Comment c’est pas gentil, t’es témoin Sol que… » Oh c’est vrai Sol ! Il avait oublié de présenter Sol à sa mère, il fallait se rattraper sur le champ « Oh mais attendez je vous ai pas présenté. Maman, je te présente mon âme sœur, ma fiancée, mon amoureuse mais comme ma belle fille chérie c’est peut-être un peu long à dire, tu peux l’appeler Sol. Sol, je te présente ma maman d’amour qui dit toujours que je suis sa plus grande réussite, son fils préféré – Ah elle venait d’hausser les sourcils – tu peux l’appeler Ely parce que belle maman chérie c’est un peu long. Voilà j’ai rien oublié je crois ? On peut aller prendre l’apéro ? » Il attrapa la mayonnaise avant d’aller au salon « Bienvenue Sol, je sais, il est agaçant. » « J’ai entendu. Je brise la glace, remerciez moi. » Il rejoignit son père et sa nièce, bien que se doutant que les deux filles allaient le suivre, au salon qui donnait du saucisson à Belle en lui demandant la patte. Oui, du familier quoi. Ah c’était une belle soirée qui commençait et il sentait que ça allait être ça un bon moment.

Tandis qu’ils se chargeait de remplir les verres des adultes d’alcool, il vit la frimousse d’Alice – qui est sensé montrer le sapin à Soledad mais qui s’est sûrement dit qu’avant boire un coup c’était mieux – « C’est de l’alcool ? » Il hocha la tête et évita d’en proposer à sa nièce – même si elle aurait dit non – parce que ses parents allaient râler sur lui.  « Quand on attend un bébé on boit pas d’alcool. » Doryan observa sa nièce étrangement « Mais qui t’as appris ça ? » « Toi. » Au moins il lui apprenait les bonnes choses, on pourrait pas dire qu’il était un mauvais oncle. « Tata Sol elle peut boire de l’alcool ? » Oh mais quelle brillante idée ! Mais cette petite était le meilleur allié au monde « Tu devrais aller lui demander, je voudrais pas faire de bêtise. »  Il essaya vraiment d’avoir un masque impassible sur le visage, oui c’était très dur, en voyant Alice foncer vers tata Sol et demander tout à fait sérieusement « Tata Sol, tu peux boire de l’alcool ou t’attends un bébé ? » Oh cette petite était géniale, il l’aimait encore plus que d’habitude… il aurait dû enregistrer pour faire écouter aux deux absents, sûrement qu’ils se seraient marrés eux aussi.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 26 Déc - 23:27




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



De tous les plans montés par Doryan pour arnaquer Soledad, celui-ci était certainement le plus élaboré. Le plus ambitieux, aussi. Le plus audacieux, également. Bref, il avait fait fort. Et on parlait du moldu qui avait manœuvré pour mettre à l’épreuve l’autorité -nulle- de Soledad en faisant en sorte que sa nièce la surnomme Tata Sol. Qui l’avait aussi prévenu qu’à chaque fois qu’il lui présenterait quelqu’un, ami, collègue ou famille, il en profiterait pour la faire rougir de gène. Mais là, la mexicaine trouvait qu’il s’était surpassé, lui faire rencontrer ses parents pour la première fois, le jour de Noël, c’était quand même un tout autre niveau. Surtout que cette rencontre n’avait pour seul but que de la jeter dans la fosse au lion. Rien de plus. Elle le savait, Doryan se délectait à l’avance à l’idée de la voir se dépatouiller sous les questions gênantes de ses parents et les regards à la fois insistants et curieux qu’ils pourraient poser sur elle. Oh, au fond, la brune ne doutait pas qu’il s’agissait de gens charmants, après tout ils avaient élevé Doryan, c’était plutôt bon signe, mais elle savait aussi comment pouvaient se passer les premières rencontres. Si ce n’était pas tout le temps des catastrophes comme celle avec les Greengrass, c’était rarement des moments détendus et faciles à vivre. Cette rencontre organisée par Doryan était clairement un traquenard, même Soledad ne se faisait aucune illusion là-dessus. Ce n’était pas une forme de déclaration de la part de son amoureux, pas un geste grandiloquant, ni une promesse importante, c’était juste un moyen de l’embêter, voilà tout. Certaines personnes auraient pu se vexer à cette idée, mais pas Soledad. Elle connaissait Doryan, elle savait qu’il ne loupait jamais une occasion de la taquiner, et surtout elle restait consciente que ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’ils étaient ensemble. Elle savait donc qu’elle ne devait pas se faire de film.

Malgré tout, même si elle connaissait les intentions de Doryan, ce n’était pas pour autant que Soledad ne prenait pas cette rencontre avec tout le sérieux qu’elle méritait. Il avait pour objectif de lui mettre la honte et de l’embêter à chaque occasion qui se présentait, mais elle de son côté, elle voulait quand même faire bonne impression. C’était important pour elle que les choses se passent bien, elle ne demandait pas de miracle, ni d’être aimée tout de suite des Rosebury, juste d’avoir une chance de se faire apprécier à sa juste valeur. Même en essuyant les taquineries incessantes de Doryan. Ainsi, Soledad n’était pas venue les mains vides, elle avait prévu d’offrir une bouteille aux parents du moldu, ce qui ne manqua pas de faire réagir le brun. « J’y crois pas, pour être sûre de gagner des points, tu t’es vraiment dit que tu allais les faire boire, c’est une idée de génie. Il y a pas à dire, tu sais y faire avec les parents. » Soledad roula des yeux mais ne quitta pas son sourire. Faire boire les Rosebury, tout de suite il lui prêtait de mauvaises intentions. Non, mais pour qui il comptait la faire passer exactement ? Elle savait qu’il exagérait volontairement mais elle fit le choix de passer par-dessus sa petite pique. « Je mets toutes les chances de mon côté, y’a rien de mieux qu’une bonne bouteille pour ça. » Rétorqua-t-elle avec un air particulièrement satisfait. Bon, ce n’était rien d’extravagant ou de particulièrement original, mais c’était le geste qui comptait. Sur ce coup-là, Doryan ne pourrait pas dire le contraire. Enfin si, le connaissant il arguerait certainement que ce n’était pas nécessaire, mais Soledad n’était pas d’accord avec lui. Certes, elle avait envie que les Rosebury l’apprécient, elle n’allait pas prétendre le contraire alors qu’elle avait un peu bassiné Doryan avec ça, mais c’était aussi sa manière de faire, tout simplement.

Enfin, le trajet arriva à son terme, malgré les quelques détours provoqués par Doryan. Un instant, Soledad oublia sa nervosité -et Belle surexcitée qui avait réussi à se retrouver sur ses genoux- en découvrant les décorations de Noël installées par les Rosebury. Pour le coup, elle comprenait mieux la tendance de son amoureux à en faire des tonnes dès qu’il s’agissait de décorer son chez lui pour les fêtes. Non mais comment est-ce qu’ils pouvaient tenter de faire concurrence aux parents si ceux-ci avaient un vrai sapin dans leur jardin ? Il n’y avait aucune justice. « On est d’accord, ils trichent, c’est quoi cet anti jeu d’avoir un sapin dans son jardin. D’avoir un jardin tout court d’ailleurs. Je crois que je vais déménager pour avoir un jardin pour qu’on puisse être compétitif nous aussi ! » La mexicaine eut un rire, à la fois provoqué par le dalmatien qui lui piétinait les jambes, et par les paroles de Doryan. Il était quand même le roi de la mauvaise foi. Heureusement pour lui, Soledad n’était pas mieux. Elle lui adressa un sourire complice. « Tu penseras à choisir une maison avec piscine, pour la décoration d’été bien sûr. » Oui bien sûr, juste pour s’assurer de pouvoir faire une décoration du tonnerre et battre les parents. Pas du tout pour pouvoir en profiter pendant les quelques jours de canicules qu’ils se payaient tous les étés en Angleterre. Ces bêtises auraient presque pu aider Soledad à se détendre mais voilà que son amoureux parfait vint lui rappeler son état de stress. Ah, il tentait de se rattraper, et de quelle manière ! Bien évidemment, maintenant il la regardait les yeux brillants, clairement amusé par la réaction qu’il venait de provoquer. La mexicaine avait beau être habituée à ses petites provocations, elle se faisait quand même avoir à chaque fois. Mais il fallait dire que sur ce coup-là, il avait fait fort. Lui faire l’amour dans la voiture, au risque de se faire choper par les parents, dire que Soledad lui avait dit et redit qu’elle voulait faire bonne impression. « Je crois vaguement t’avoir entendu mentionner ce terme oui. » Soledad haussa un sourcil. Ah donc il s’en souvenait, mais apparemment ça ne lui importait pas autant. Pour le coup, elle préférait presque se faire prendre en train de piller les décorations de la maison familiale, comme Doryan l’avait proposé quelques semaines plus tôt. « Reconnais que niveau originalité ça aurait été la classe. » Vu le sourire qu’arborait le moldu, cette idée lui plaisait toujours autant. Soledad devait le reconnaitre, pour une rencontre originale, c’était pas mal. « Oui, ça je peux pas dire le contraire » Admit-elle, tout en sachant pertinemment qu’elle aurait été mortifiée si ça avait été le cas. Enfin, ça ne pouvait pas être pire que l’idée du jour de Doryan, celle-là, elle était dans l’obligation de refuser. « C’est toi qui voit » Elle hocha la tête, même si ce n’était pas l’envie de coucher avec son amoureux qui lui manquait, elle savait plus sage de refuser. Ce n’était que partie remise de toute façon.

La nervosité de la mexicaine grimpa d’un cran lorsqu’elle se retrouva pour la première fois face au père de Doryan. Celui-ci avait des traits avenants et un visage doux qui lui donnèrent encore plus envie qu’il l’apprécie sincèrement. Ça aurait pu être simple dès le début, si Doryan n’avait pas décidé d’être lui-même et de lui mettre la honte avant même qu’elle ne se soit correctement présentée. Heureusement, le père de famille avait l’air de s’attendre à ce genre de réaction de la part de son fils et choisit d’en rire, ce qui évita à Soledad d’avoir à s’enterrer dans un coin pour mourir de honte. Lorsqu’elle avança que le moldu pouvait l’appeler par son prénom ou son diminutif, elle vit bien que son amoureux trouva ça totalement barbant, mais tant pis pour lui, elle préféré lui couper l’herbe sous le pied et éviter l’envie de mourir une seconde fois de honte en moins de deux minutes. De toute façon, elle ne doutait pas un seul instant qu’il se rattraperait, il suffisait de voir l’éclat dans son regard pour ça. Même son père n’était pas dupe puisqu’il les invita à entrer avant que Doryan ne puisse proférer plus de bêtises. Ignorant totalement la remarque de Doryan, les Rosebury les précédèrent pour entrer dans la maison. Soledad profita de ces quelques instants seuls pour glisser à son amoureux que son père lui plaisait. « Le contraire m’aurait étonné. » D’accord, il l’avait prévenu qu’elle allait apprécier ses parents, mais quand même, la mexicaine avait eu besoin d’en faire l’expérience par elle-même pour se faire sa propre opinion. Doryan n’était pas très objectif dès qu’il s’agissait de sa famille, bien sûr qu’à ses yeux ils étaient géniaux. Elle avait à peine fait deux pas dans la maison que la voix du moldu l’arrêta. « Sol, dis moi tu comptes rester habillée longtemps ? » Figée, Soledad croisa durant une terrible seconde le regard du père de Doryan qui avait l’air d’hésiter entre secouer la tête de dépit et exploser de rire. Plutôt que de décider entre les deux, il adressa un sourire amusé à la mexicaine -qui bien sûr avait viré écarlate- avant de pousser Alice vers le salon. Seule avec Doryan, Sol prit une seconde pour retrouver le contrôle de ses émotions avant de se tourner vers le brun. Pour le découvrir en train de la mater ouvertement. Si elle avait pu nourrir le moindre doute quant à ses paroles, le regard qu’il portait sur elle rendait tout très clair. Elle soupira doucement, il allait la rendre folle à ce rythme. « A peu près aussi longtemps que tu t’amuseras à me mettre la honte devant ta famille, qu’en dis-tu ? » Souffla-t-elle finalement. A son tour, elle lui adressa un sourire mutin. Aujourd’hui, elle savait que ce serait lui qui gagnerait à ce petit jeu, mais ça n’allait pas l’empêcher de se défendre.

Feignant l’innocence, le moldu s’occupa de ranger sa veste dans le placard de l’entrée. Innocence qu’il ne mit pas longtemps à quitter quand Soledad s’approcha pour lui tendre son manteau. « Tu crois qu’on pourra réussir à s’esquiver entre le plat et le fromage pour visiter ce placard ? » Oh, mais il était incorrigible décidément. Merci Merlin, il n’y avait pas d’autre Rosebury dans les parages pour entendre ça. Soledad fit les gros yeux à son amoureux mais au fond elle réprimait un sourire. Décidemment, cette histoire de placard allait les suivre longtemps, elle mentirait si elle disait que cette habitude ne lui plaisait pas. Mais pour le moment, la question ne se posait pas, ils étaient chez les parents de Doryan tout de même. « Tu as déjà oublié qu’absolument tous les regards vont être sur nous ce soir ? Je ne pense pas qu’on aura la moindre chance de s’éclipser sans être grillé dans la seconde. » Elle aurait bien avancé que ça aurait été plus simple si Charly et Lyam avaient été dans les parages mais là encore ça aurait certainement été un mensonge. Elle devinait sans mal que la fratrie de Doryan les aurait encore plus surveillés, là où les parents seraient peut-être plus enclins à détourner le regard. « T’en fais pas, vu tes joues cramoisies, mes parents n’y verront aucune différence, rougeur dû à l’effort ou à la gêne, ce sera trop subtile la différence. » Oh bah, ce n’était pas comme ça qu’il allait aider ses joues à retrouver une couleur normale. Enfin, Soledad se doutait bien que ce n’était pas l’objectif du moldu, il aimait trop la voir réagir à ses taquineries. Malgré son air faussement outré, elle accueilli son baiser avec joie et ne protesta pas quand il l’entraina dans la maison. Elle tira néanmoins sur sa main pour le forcer à ralentir et pouvoir lui glisser quelques mots précipités. « Ah, donc c’est pour ça que tu t’entêtes à me mettre la honte ? Pour me faire rougir et pouvoir en profiter ensuite ? Ce n’est pas très juste, ça. » Son amoureux était vraiment un fourbe, il avait de la chance qu’elle ait de l’affection pour lui, tiens.

Ils se retrouvèrent dans la cuisine, où la mère de Doryan, une femme blonde au regard perçant, n’attendit pas un instant pour prendre la parole. « Doryan, ne me dis pas que tu l’embêtes déjà ? » Soledad retint un rire. Ah, ça elle connaissait bien son fils, c’était une certitude, même l’air innocent qu’il affichait ne la trompa pas. « Ne vous laissez pas faire. » La mexicaine lui adressa un sourire, pas mécontente de voir que les parents ne se laissaient pas berner par leur fils et que ce n’était peut-être pas eux qui allaient lui apporter le plus de difficultés aujourd’hui. Elle s’apprêtait à répondre que ce n’était pas son genre de se laisser faire par Doryan mais celui-ci fut plus rapide et rétorqua que justement il y avait des moments où elle trouvait ça bien de se laisser faire. A partir de là, Soledad eut l’impression d’être plongée dans une autre dimension. Oh par Merlin, mais quel échange hallucinant entre la mère et le fils. De plus en plus mortifiée, la voyante écoutait son amoureux faire référence à leur vie sexuelle à sa propre mère, alors qu’elle était présente. Oh, il pouvait prétendre que la Rosebury avait l’esprit mal tourné, il ne trompait personne. Encore moins Soledad qui vivait un affreux moment de solitude. Est-ce qu’elle pouvait s’éclipser discrètement ? Rejoindre Alice pour regarder le sapin, c’était une bonne idée ça, ce serait moins gênant. Ah, mince Doryan lui tenait toujours la main, ce qui rendait toute fuite discrète impossible. Elle fut donc condamnée à assister à l’échange, incapable d’en placer une -et peu sûre de vouloir le faire sous peine de se retrouver au milieu de la conversation-, croyant mourir de honte, jusqu’à ce que le brun semble se rappeler de son existence. Enfin, il daigna la présenter à sa mère mais ce ne fut pas beaucoup plus glorieux pour Soledad. Ame sœur, fiancée, amoureuse, belle fille chérie, elle eut le droit à la totale. Clairement, il se vengeait pour la présentation auprès de son père et Soledad fut encore plus ravie d’avoir réussi à lui couper l’herbe sous le pied. Elle n’aurait jamais pu survivre à deux présentations du genre. S’efforçant de ne pas se ratatiner de honte, la mexicaine prit sur elle pour ne pas se cacher derrière Doryan et adressa un sourire courageux à Elysabeth. Comme si elle allait se permettre de l’appeler Ely. « Bienvenue Sol, je sais, il est agaçant. » Au moins celle-ci avait l’air de compatir à son calvaire. Agaçant ce n’était pas le seul qui pouvait s’appliquer à Doryan en cet instant. Soledad trouva cependant plus sage de ne pas en rajouter une couche devant sa mère, pour le moment elle était compatissante mais elle ne voulait pas risquer de la vexer en insultant son fils. « Merci. Je crois que je l’avais sous-estimé, si vous avez des conseils, je suis preneuse. Ou une sortie de secours, ça peut être utile aussi. » Lança-t-elle en ignorant la remarque de Doryan qui l’abandonnait là. Elle l’avait prévenu qu’à chaque fois qu’il lui mettrait la honte devant de nouvelles personnes elle partirait à la recherche d’une issue de secours. Dommage, cette fois-ci son absence serait repérée bien plus vite que dans une soirée avec plein de monde. « Oh, allons, restez au moins pour l’apéritif, ce serait dommage de ne pas ouvrir votre bouteille. » Soledad hocha la tête en signe de reddition, c’était demandé si gentiment, elle ne pouvait pas refuser.

Puisque Doryan l’avait lâchement abandonné, elle suivit Elysabeth jusqu’au salon. Après avoir déposé un plat rempli de petits fours que la table basse, elle s’assit sagement sur le canapé que lui indiqua la mère de famille. Un sourire un peu hésitant aux lèvres, elle observa la scène qui se déroulait sous ses yeux. Doryan était occupé à ouvrir une bouteille pour l’apéritif et discutait avec Alice, tandis que sa mère tentait de stopper son mari bien décidé à nourrir Belle de morceaux de saucisson. Enfin, vu les papouilles qu’elle administrait à la chienne, elle allait certainement lui en glisser discrètement sous la table dès que tout le monde aurait le dos tourné. A la fois mal à l’aise, et contente d’être là, Soledad songea qu’ils allaient passer une bonne soirée tous ensemble, même si Doryan s’amusait à ses dépens. Elle se redressa en voyant Alice débarquer vers elle à tout vitesse. Si elle s’attendait à ce que la fillette l’emmène voir le sapin qui trônait dans un coin du salon, elle fut forcée de revoir ses prédictions. « Tata Sol, tu peux boire de l’alcool ou t’attends un bébé ? » Soledad ouvrit de grands yeux. Ah. Celle-là, elle ne s’y attendait pas, ou du moins pas si tôt dans la soirée. Non mais c’était quoi cette fixette sur les enfants ? La mexicaine croisa le regard des parents Rosebury -est-ce utile de préciser qu’elle a rougit ? Non pas du tout.- qui avaient l’air grandement amusés par la situation. Bon, au moins ils ne semblaient pas attendre sa réponse avec crainte, ça prouvait qu’ils n’y croyaient pas un instant. Elle se tourna ensuite vers Doryan, il se cachait derrière un masque sérieux mais elle voyait bien qu’à l’intérieur il se marrait. Dans une autre situation, elle aurait été tentée de le faire mariner ou de mentir juste pour l’embêter, mais pour une première rencontre avec ses parents faire croire qu’elle était enceinte alors que ça ne faisait que quelques mois qu’ils étaient ensemble ce n’était pas conseillé. « Je… Non, je peux boire de l’alcool. » Répondit-elle finalement après avoir fusillé une dernière fois du regard son amoureux. Elle accepta néanmoins le verre qu’il lui tendait, elle aurait bien besoin d’un peu d’alcool pour de détendre après ça.

Après avoir trinqué avec la famille Rosebury en l’honneur de Noël, Soledad se tourna vers Alice qui trainait toujours vers elle. « Pourquoi tu me poses cette question, Alice ? » Elle se demandait bien ce qui lui avait mis cette idée en tête. Ça faisait, quoi ? Même pas quatre mois qu’ils étaient ensemble avec Doryan, elle allait quand même vite en besogne la petite. Même pour une enfant. Surtout que les moments que les amoureux avaient passés avec la fillette n’avaient pas été si nombreux que ça depuis Halloween et la visite de l’appartement décoré de son oncle. La blondinette lui offrit un sourire désarmant d’innocence et commença par hausser les épaules avant de se reprendre. « Bah, c’est ce que font les amoureux non ? Ils deviennent des fiancés et après ils font des bébés ? Comme vous. » Ah, oui d’accord. Sa logique n’était pas mauvaise mais elle sautait pas mal d’étapes au passage. Se fiancer -pour de vrai-, avoir des enfants, Soledad était partante pour tout ça, mais pas après seulement quelques mois de relation. Pour l’instant, tout ça ne lui traversait pas vraiment l’esprit, contrairement à Alice apparemment. Elle s’apprêtait à expliquer à sa nièce qu’ils avaient encore le temps pour tout ça quand maman Rosebury la coupa. « Fiancés ? Moi qui pensais avoir mal entendu un peu plus tôt. » Ah, oui, génial. Pile quand elle pensait que ça ne pouvait pas être pire, le destin se chargeait d’en rajouter une couche. Soledad se tourna vers la mère de famille, secouant déjà la tête pour expliquer que tout ça n’était qu’une plaisanterie et qu’elle ne devait pas se faire de mauvaises idées. Elle voulait faire bonne impression et la plupart du temps se fiancer au bout de trois mois ça n’aidait pas vraiment à avoir la côte auprès des parents. « Oui, enfin ce n’est pas… » Et là bien sûr, elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase et de dissiper tout malentendu. Alice lui passa devant, manquant de renverser son verre au passage pour se saisir de la main droite de Soledad. Celle qui portait la bague aux cerises. « Mais si Mamie ! Regarde, tonton il lui a même offert une bague ! » S’exclama Alice avec enthousiasme tout en tirant sur la main de la mexicaine pour que personne ne loupe sa bague. Mais quelle idée elle avait eu de porter ce bijou. Dire qu’elle avait voulu faire plaisir à la fillette.

A ce stade, Soledad n’avait plus qu’une envie, s’enterrer dans un coin avant de mourir définitivement de honte. Sa seule consolation était que les parents Rosebury souriaient tous les deux. Ils avaient l’air d’avoir saisi que rien de tout ceci n’était vraiment sérieux. Il fallait dire qu’une bague ornée de cerises comme bague de fiançailles ça ne trompait pas grand monde. Au moins, ils allaient éviter un scandale basé sur un terrible quiproquos. La mexicaine se préparait mentalement à subir des tas de questions mais finalement ce fut vers Doryan que sa mère se tourna en premier, sourire malicieux aux lèvres. « Dis donc Doryan, ce n’était pas toi qui criait sur tous les toits que le mariage ce n’était pas pour toi ? » Soledad ne put retenir un sourire. Ah tiens, c’était intéressant à savoir, surtout qu’il avait mis un genou à terre avant même qu’ils soient ensemble. Une seconde, elle crut pouvoir profiter d’une trêve et osa même boire une gorgée de sa boisson. Mais c’était sans compter sur James qui se pencha vers elle. « Vous avez produit ce miracle comment, Soledad ? Vous l’avez ensorcelé, c’est ça ? » La mexicaine manqua de s’étouffer et tourna de grands yeux vers l’homme qui souriait grandement à ce qu’il avait l’air de considérer comme une bonne plaisanterie. Bouche bée, Soledad l’observa avant de conclure que ses paroles n’avaient aucun lien avec l’actualité et qu’il s’amusait juste. Ça ne l’aida pas vraiment à trouver une réponse légère à lui fournir, en fait elle se demandait si elle n’allait pas en avoir besoin plus tôt que prévu, de cette sortie de secours.

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Doryan Rosebury
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Lumos
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Mer 29 Déc - 19:36
La ferveur de Noël nous a conquis
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Franchement, Soledad était drôle ce soir, comme tous les autres soirs, sauf que là c’était vraiment indépendamment de sa volonté. Elle ne cherchait pas à l’être loin de là. A commencer par sa présentation nulle au père de Doryan, ce qu’elle pouvait être barbante lorsqu’elle voulait à tout prix jouer le rôle de la belle fille modèle. Il devait donc redoubler d’efforts pour l’enquiquiner puisqu’elle ne l’aidait pas vraiment. Mission parfaitement dans les cordes de Doryan qui n’hésita pas une seconde à  être un provocateur de première et plus de témoin il y avait, plus il  s’amusait. Témoins  qui décidèrent de les laisser tranquille et de filer au salon. Pour le coup, cela donna à Soledad l’occasion de répliquer, démontrant qu’elle en était toujours capable, fiou on avait pas remplacé sa copine, elle n’osait juste pas face aux parents de son amoureux. Qu’est ce qu’il en disait de son plan ? Il la regardait amusé « Voyons, tu me connais, je suis pas du genre à profiter de la situation » Bien sûr que si, c’est ce qu’il faisait. Après, au sourire qu’elle avait sur le visage, elle n’avait pas l’air des plus traumatisée, par pour l’instant en tout cas.

Souhaitant démontrer à son amoureuse qu’il avait à cœur qu’elle se sente bien, il lui proposa de s’éclipser dans la soirée pour venir s’enfermer sans le placard. Au lieu d’un bonne idée mon chéri, c’est gentil de vouloir faire en sorte que je me détende, ce qui aurait été la moindre des choses, Doryan se prit un regard qui devait vouloir dire Doryan, boucle là. Elle trouva le moyen néanmoins de boter en touche sans lui dire ouvertement non. Et le pire dans tout ça ? C’est qu’elle avait raison, il serait impossible pour eux deux de disparaître sans que les parents le remarquent. Dommage, cette idée lui plaisait bien. Ça n’était pas une raison suffisante pour qu’il arrête de la provoquer même s’il y eut une trêve de quelques secondes puisque Doryan vint poser ses lèvres sur les siennes pour un moment de tendresse. Tout cela avant d’emmener sa copine écarlate au devant de nouveaux moments de solitude pour elle. Elle le força d’ailleurs à ralentir pour mettre les choses au clair avec lui. Ce qui fit sourire Doryan « Ah non mon amour, je profite du fait que tu ne puisses pas répliquer parce que tu veux te faire bien voir. Tu as raison, ce n’est pas juste, je t’aiderais à t’en remettre, ne t’en fais pas »

Par tous les saints, quelle vision sa mère avait donc de lui comme s’il était du genre à embêter Sol, mais pas du tout… bon peut être un tout petit peu. En même temps, n’en déplaise à cette dernière, il trouvait ça drôle. Il pouvait à la fois embêter Sol mais en prime rendre folle sa mère qui essayait sans grand succès de le faire taire. Finalement, il parvint à se souvenir qu’il avait oublié, copain indigne qu’il était, d’offrir son moment de gloire à Soledad. Aussitôt pensé, aussitôt prononcé, il rattrapait l’échec de la présentation précédente, ça lui apprendrait à faire bande à part.

Tandis qu’il s’éloignait des deux femmes, sa mère le critiqua, appuyée par sa traîtresse de copine. Elle faisait de la concurrence à Belle ce soir. Une chance que la mère de Doryan n’accède pas à la requête de Soledad, il aurait été franchement dégoûté qu’elle parte, même si de toute façon, il aurait tout fait pour la faire revenir. Il gagnait un léger sursis, elle restait le temps de l’apéritif, il prenait bonne note de cette information et viendrait se coller à elle lorsque l’apéritif serait terminé, pour l’empêcher de partir.

Elle eut un nouveau moment de répit puisque Doryan s’occupait de servir les verres des adultes et qu’il se chargerait par la suite d’Alice. Sauf que voilà, une petite nièce curieuse, un Doryan moqueur et la machine était de nouveau en marche. Elle voulait se faire bien voir, cette conversation faisait sourire les parents qui compatissaient, elle ne pouvait pas se plaindre de Doryan. Elle ne fut pas spécialement reconnaissante puisqu’il se prit un de ces regards, oh bah concrètement il était mort dans d’atroces souffrances dans sa tête. Quoi il vérifiait simplement qu’il n’allait pas être père dans moins d’un an. La vérification étant faîte, il lui tendit son verre avec un sourire sentant qu’elle allait en avoir besoin. D’ailleurs, elle passait en mode enquêtrice, cherchant à savoir d’où ça venait cette question. Pour une fois, ça ne venait pas de Doryan, elle ne pourrait rien lui reprocher. Il trouvait sa nièce trop mignonne, d’accord elle le coinçait un peu avec Sol pour toute la vie mais ça restait adorable. Il ne faisait pas le moindre commentaire, se contentant d’imaginer ce que ça pourrait bien donner. Ne risquait-il pas de lasser sur le long terme ? Sa mère l’empêcha d’arriver à une conclusion puisqu’elle osa prétendre s’être demandé si elle avait bien entendu  cette histoire de fiancée. Non mais à croire il n’articulait pas et Soledad en amoureuse indigne qu’elle était essayait de dire que ça n’était pas une vraie demande. Mais quelle saleté, Doryan lui lança un regard noir mais avant d’avoir pu intervenir son allié du jour décida de rappeler les faits. Voilà, merci Alice, il s’était ruiné pour l’amour de sa vie qui ne lui en était même pas reconnaissante.

Et merde, pourquoi sa mère le regardait comme ça au juste ? En deux secondes, elle rappela à qui en doutait que les chiens ne font pas des chats Que Sol et Doryan ils allaient galérer avec leurs enfants du coup et qu’elle aussi pouvait être particulièrement relou. Il essaya tant bien que mal de s’en sortir avec un bref  « Je ne le criais pas sur tous les toits, t’exagère » qui ne trompa personne, jeta un rapide coup d’œil à la future mariée qui souriait, il fallait qu’il trouve comment ramener la conversation sur elle, il en allait de son honneur… il ne pouvait pas laisser les joues de Soledad reprendre leur teinte habituelle. Par contre, n’étant pas idiot, il allait attendre qu’elle ait fini de boire, ce serait dommage qu’il la fasse avaler de travers ou cracher partout. Etat d’esprit qui n’était pas vraiment celui de son père qui se pencha vers Soledad pour la ramener à propos d’un miracle et d’un sortilège lancé. Quel dommage qu’Alice soit à portée de voix, sinon il aurait été plus que ravi de rétorquer qu’elle était ensorcelante surtout au lit. Pour sûr que les parents auraient regretté d’avoir mené la conversation dans ce sens là et que Sol serait devenu de nouveau rouge pivoine. D’ailleurs, pourquoi elle ne réagissait pas alors que le père de Doryan n’avait rien dit de trop grave, impossible à comprendre.  Il devait se débrouiller avec la présence de la petite « Disons simplement que l’idée de voir Soledad en robe blanche m’a quelque peu fait changer d’avis sur la question » Oh bah oui, surtout si la robe moulait ses formes. Ses parents se regardèrent, incapable de définir si Doryan se foutait d’eux ou s’il était sincère. « Je vois… Et juste comme ça, pour organiser mon agenda, vous avez prévu de nous inviter ? » « JAMES ! » Ah bah voilà ! Enfin papounet se décidait à rentrer dans le jeu, il était temps. Le regard de Doryan se fit étincelant de plaisir tandis qu’il rétorquait « Bien sûr qu’on a prévu de vous inviter, n’est ce pas mon amoureuse ? » Si tous les regards se tournèrent naturellement vers Soledad, après tout c’était elle l’amoureuse et la future mariée. Doryan décida d’enfoncer le clou « Tu penses qu’on pourrait se marier avant la fin de l’année prochaine ? » S’il était évident pour tous les adultes présents que Doryan se payait la tête de sa chère et tendre, Alice prenait tout au premier degré ce qui, il est vrai était encore plus drôle. Voilà qu’elle sautillait sur les genoux de Soledad « Je vais pouvoir mettre une vraie robe de princesse ! Dis oui tata Sol. » Doryan leva son verre en direction de Sol mais loin d’être une offre de paix, un toast en l’honneur de madame, il déclairait plutôt les hostilités ouvertes.


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Soledad Velasquez
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Ven 31 Déc - 12:43




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Peu importe ce que Soledad disait ou faisait, Doryan avait réponse à tout. Ca aurait pu être frustrant, voire même énervant, mais il parvenait toujours à tourner les choses de manière légère. De sorte que Soledad devait se retenir pour ne pas sourire oui alors elle dira pas ça quand ils se disputeront. Il la faisait tourner en bourrique, oui, il lui donnait envie de l’étrangler, de lui marcher sur les pieds, de lui filer un coup de coude dans les cotes pour le faire taire. Parfois tout ça à la fois. Mais jamais elle ne lui en voulait réellement. Au fond, elle le savait, ces petites piques n’étaient que des taquineries destinées à la faire réagir. Il n’y avait jamais rien de bien méchant dans les paroles de Doryan, en fait, il s’appliquait plutôt à lui mettre la honte. Certains pourraient le prendre mal et s’en vexer, mais la mexicaine n’était pas ainsi, il lui en fallait bien plus pour réellement prendre la mouche et faire la tronche. Elle savait que Doryan s’amusait, même si c’était à ses dépens, et surtout, elle savait faire preuve d’assez d’auto-dérision pour ne pas mal vivre leurs échanges. Ah, bien sûr, elle se serait bien passée de ses petites piques alors qu’elle rencontrait ses parents pour la première fois et qu’elle nourrissait l’espoir que cette rencontre se passe bien. Mais elle savait aussi qu’il ne fallait pas trop en demander à son amoureux. Si elle souhaitait faire bonne impression auprès des Rosebury, elle restait consciente qu’il avait un objectif tout autre en tête et que peu importe ce qu’elle dirait, il n’en démordrait pas. La preuve, même avec son père dans les parages, ça ne l’empêchait pas de lui poser des questions déplacées. Si Soledad s’était imaginée que la présence de ses parents le forcerait à respecter certaines limites, elle comprenait maintenant que ce n’était absolument pas le cas. Qui était le plus à plaindre entre les Rosebury et elle, elle n’en n’était pas bien sûre c’est elle.

Malgré sa gêne constante, elle allait devoir s’habituer, ce serait ça tout le long de son bref séjour chez les parents de Doryan, Soledad s’efforça de rétorquer. Peut-être qu’une menace voilée aurait un quelconque effet sur son amoureux. Encore une fois, la déception fut présente, il se contentait de la regarder avec un air amusé, apparemment il ne la prenait pas beaucoup au sérieux. « Voyons, tu me connais, je suis pas du genre à profiter de la situation » La mexicaine pencha la tête sur le côté, absolument pas convaincue par ses paroles. Vu l’air qu’il arborait, lui non plus d’ailleurs. Ah, il se payait bien sa tronche. Il n’était pas du genre à profiter de la situation, à d’autres, Soledad le connaissait bien maintenant et elle savait qu’elle allait devoir prendre sur elle pour survivre à cette visite sans avoir envie de mourir de honte. La preuve, il ne lui fallut que quelques instants avant de lui proposer de s’éclipser de la soirée pour passer un moment dans le placard de l’entrée de la maison. Doryan avait l’air bien décidé à ne pas la laisser cesser de rougir, clairement, elle allait devoir être sage pour deux, ça promettait d’être épuisant cette histoire. Il avait beau affirmer ne pas être un profiteur, Soledad ne le croyait pas un seul instant. « Ah non mon amour, je profite du fait que tu ne puisses pas répliquer parce que tu veux te faire bien voir. Tu as raison, ce n’est pas juste, je t’aiderais à t’en remettre, ne t’en fais pas. » Oui, alors il allait avoir du boulot devant lui pour ça. A ce rythme la mexicaine ignorait comment elle allait survivre à la soirée qui l’attendait. Dire qu’elle avait accepté de passer la nuit dans cette maison, qu’est-ce qui lui avait pris. Doryan lui avait retourné la tête, elle ne voyait que ça. Elle imaginait déjà le petit déjeuner gênant le lendemain matin. Ça lui donnait envie d’aller s’enterrer dans un coin. « Heureusement que tu disais ne pas être du genre à profiter. C’était, quoi, il y’a même pas deux minutes. » Glissa-t-elle en bougonnant exagérément juste avant qu’il ne l’entraine dans la cuisine où se trouvait sa mère.

Le moins que la mexicaine puisse dire, ce fut que Doryan profita allègrement de retrouver sa mère pour rattraper les présentations classiques d’avec son père. Ah, apparemment il avait été vexé que Soledad lui coupe l’herbe sous le pied, mais du coup il s’en donna à cœur joie face à sa mère. Au moins, pendant que la mexicaine cherchait une solution pour ne pas mourir de honte, Elisabeth Rosebury n’avait pas l’air de se laisser berner facilement. En grande habituée de son fils, elle le voyait pour ce qu’il était : un enquiquineur de première, surtout avec son amoureuse. La sollicitude de la mère de famille fut cependant loin de décourager Doryan qui enchaina les bêtises avec un immense sourire et une étincelle amusée dans le regard. Soledad se retrouva affublée de tous les surnoms qu’il semblait tant apprécier, plus parce qu’ils lui mettaient la honte que parce qu’ils étaient vrai. Si la mexicaine n’avait jamais été aussi mortifiée, le moldu vivait sa meilleure vie. Franchement quel petit ami en carton, même prévenue, la brune n’en revenait pas. Alors qu’il s’éloignait vers le salon, très fier de lui et de ses bêtises, Soledad mentionna l’idée de s’enfuir sans réellement y croire. Même si elle mourait d’embarras, elle n’avait pas non plus envie de tout gâcher en s’en allant de la sorte. Au fond, rien n’était bien vexant et elle savait que si Doryan allait trop loin elle pourrait lui dire et il comprendrait. Maman Rosebury n’avait pas l’air d’avoir envie de la voir partir de sitôt non plus puisqu’elle l’encouragea à rester, au moins pour l’apéritif, ce que Sol accepta, un peu coincée par son envie de se faire bien voir. Mais aussi rassurée par la gentillesse de son hôte. Peut-être que Elysabeth Rosebury allait pouvoir jouer le rôle de garde-fou et limiter un peu les bêtises de son fils. C’était beau l’espoir.

Celui-ci ne mis pas longtemps à être réduit à néant. Soledad aurait bien profité de quelques instants de répit, mais apparemment ce n’était pas au programme de la soirée. Elle était à peine assise dans un canapé, à observer les Rosebury interagir entre eux comme la jolie famille qu’ils étaient, qu’Alice s’était précipitée vers elle, une question brûlante aux lèvres. Est-ce qu’elle attendait un bébé ? Ah aussitôt, tous les regards s’étaient tournés vers elle tandis qu’elle maudissait Doryan. C’était qu’il se marrait en plus, l’amoureux indigne. Non mais franchement c’était quoi cette obsession pour les enfants, ça n’allait pas du tout ça, c’était sa première rencontre avec la famille de Doryan et elle était déjà obligée de répondre à ça. Sa seule consolation était que les Rosebury prenaient toute cette histoire d’enfant avec le sourire, au moins ils comprenaient que ça n’avait rien de sérieux, pas comme les Greengrass qui avaient manqué de faire une syncope à cette idée. Elle fut néanmoins bien forcée de répondre par la négative, ce n’était pas le moment de laisser planer le moindre doute, en d’autres circonstances ça l’aurait amusé d’embêter Doryan avec ça, mais là ce n’était pas le bon moment. Et puis, comme si ça ne suffisait pas, tout alla de mal en pis. Après l’histoire du bébé, celle des fiançailles vint sur la table. Bon, ce soir rien ne lui serait épargné, elle allait devoir se faire une raison. Elle avait beau tenter de clarifier les choses, il y avait toujours quelque chose qui venait en rajouter une couche. En l’occurrence ce fut la petite Alice qui s’empara de sa main pour montrer sa bague cerise qu’ELLE a payé je te rappelle à toute la famille et crier à tue-tête que son oncle l’avait demandé en mariage. Était-ce à ce moment-là que Soledad était censée mourir de honte ? Ca aurait été un bon timing pourtant. Un petit éclair divin tombé du ciel et elle n’aurait plus besoin de faire face aux sourires amusés des Rosebury alors que ses joues trahissaient son embarras. Rien ne vint, ce fut bien dommage.

Par bonheur, ce ne fut pas vers elle que la mère du moldu se tourna, mais vers son fils. Si elle ne prenait pas cette affaire au sérieux, Elysabeth semblait avoir tout de même remarqué un détail intéressant. Pendant une seconde ce fut au tour de Doryan d’être dans l’embarras et Soledad n’en fut pas mécontente. Chacun son tour. « Je ne le criais pas sur tous les toits, t’exagère » Vu le regard que lui adressèrent ses parents, il était clair que personne ne le croyait. En même temps, même lui avait l’air peu convaincu par ses propos. Tandis que maman Rosebury posait sur son fils un regard où brillait un éclat particulier, le père de famille choisit ce moment pour se tourner vers Soledad. Celle-ci avait cru pouvoir souffler un peu, elle s’était lourdement trompée. Voilà que James lui demandait si elle avait ensorcelé son fils. La question, posée avec un grand sourire, était clairement éloignée de l’actualité et de la guerre entre les moldus et les sorciers, mais elle laissa tout de même la mexicaine sans voix. Oh par Merlin, elle s’était attendue à peu près à tout mais pas à ça. Des moldus qui plaisantaient sur la magie, elle ne l’avait pas vu venir. Comment gérer maintenant ? Elle en était bien incapable, car si elle savait que le Rosebury blaguait, elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’il pensait réellement de tout ça. Oh non, ce n’était pas le moment de se torturer avec son secret. Doryan vint finalement à son secours. « Disons simplement que l’idée de voir Soledad en robe blanche m’a quelque peu fait changer d’avis sur la question. » Ah, et quel secours. Il n’était pas du tout dans l’abus cet amoureux. Vu le regard qu’il lui adressait ce n’était pas en jolie robe flottante qu’il l’imaginait. Heureusement que ses parents ne pouvaient pas lire dans ses pensées parce que Soledad ne doutait pas qu’elles étaient tout sauf sages. Eux avaient plutôt l’air de ne pas savoir comment prendre ses paroles. Ah non, ils n’allaient quand même pas commencer à prendre au sérieux ses bêtises, la mexicaine n’allait jamais plus pouvoir les regarder en face si c’était ça. « Oui, enfin pas besoin d’attendre le mariage pour ça. » Glissa-t-elle, décidant qu’il était grand temps qu’elle intervienne avant que la conversation ne devienne encore plus gênante. Elle aurait bien affirmé que ce n’était pas possible, mais c’était Doryan son amoureux alors elle ne se faisait pas d’illusion.

Sa surprise n’en fut que plus grande quand ce fut finalement James Rosebury qui prit la parole. Et pas pour calmer le jeu, non pour renchérir sur les bêtises de son fils. « Je vois… Et juste comme ça, pour organiser mon agenda, vous avez prévu de nous inviter ? » Soledad eut certainement l’air aussi outrée qu’Elysabeth. « JAMES ! » Ah non, non, non. Ce n’était pas possible ça. Il ne pouvait pas entrer dans le jeu de son fils. La mexicaine n’était pas d’accord. Ça n’allait pas du tout ça ! Elle comptait sur le soutient du père de famille et voilà qu’il la trahissait ouvertement. Soledad tourna de gros yeux vers Doryan, l’engueulant mentalement pour toutes ces bêtises et la honte qu’il lui faisait subir. Ah, il pouvait avoir l’air content le moldu, il avait de quoi être fier de lui. En plus elle ne pouvait même pas rétorquer ou le réprimander de vive voix. Et il en jouait ce copain indigne. « Bien sûr qu’on a prévu de vous inviter, n’est-ce pas mon amoureuse ? » Avec tous les regards qui se braquèrent droit vers elle, Soledad du prendre sur elle pour ne pas se cacher derrière un des coussins du canapé. Ou vider son verre d’un coup. L’alcool était le bienvenu pour l’aider à supporter les bêtises de Doryan mais elle ne pouvait tout de même pas être pompette devant sa belle-famille, surtout quand son amoureux s’enflammait sur leur mariage futur. « Tout à fait. » Souffla-t-elle en luttant contre sa gêne. Que pouvait-elle dire d’autre de toute manière ? Elle n’allait quand même pas rappeler à tout le monde que ces fiançailles étaient fausses et que Doryan se fichait juste d’elle. Au moins tout le monde semblait s’amuser, même si c’était à ses dépens. « Tu penses qu’on pourrait se marier avant la fin de l’année prochaine ? » Voilà, c’était décidée, elle allait le tuer. Tout simplement. Elle serait donc la première femme pas encore mariée, mais déjà veuve. Luttant contre l’envie de cacher son visage dans ses mains, ou alors de les serrer autour du cou de son amoureux, elle plaqua un sourire sur ses lèvres, trop consciente d’être le centre de l’attention. « Allons, pas la peine d’aller si vite. Tu viens à peine de changer d’avis sur le mariage, je ne voudrais pas te mettre la pression. » Lança-t-elle d’une voix douceâtre, en insistant sur le dernier mot. Pour faire bonne figure, elle avala une longue gorgée de son apéritif.

Tout d’un coup, une petite Alice sautillante vint s’installer sur les genoux de Soledad. Dans la manœuvre, elle manqua une nouvelle fois de renverser le verre de la mexicaine qui réussit à le sauver in extremis. « Je vais pouvoir mettre une vraie robe de princesse ! Dis oui tata Sol. » La voyante observa la blondinette sur ses genoux. Elle s’était toujours étonnée de la facilité avec laquelle Alice semblait l’avoir adopté, même lorsque Doryan et elle n’étaient que de simples amis. Et ça lui faisait toujours autant chaud au cœur. Instantanément, Soledad se sentit fondre face à la bouille de la fillette, avec elle ses résistances cédaient. « Bien sûr, et tu seras la plus jolie des princesses. » Souffla-t-elle en lui adressant un sourire. Glissant un bras autour de la taille d’Alice, elle la serra brièvement contre elle. Cette histoire de mariage était une blague destinée à la mettre dans l’embarras, mais puisque la petite y croyait, autant ne pas réduire à néants ses espoirs tout de suite. Par-dessus la tête blonde d’Alice, elle vit Doryan lever son verre à son intention, le message était clair, il n’en avait pas fini avec elle. Prenant les devants, Soledad se pencha vers l’oreille de la petite. « Mais tu sais Alice, tout ça, ça dépend de ton oncle. On ne peut pas fixer de date de mariage tant qu’il n’a pas été demander ma main à mon frère aîné, Diego. » Ca avait été dit sur le ton de la confidence, mais assez fort pour que tout le monde puisse l’entendre. Sans lâcher Doryan du regard, la mexicaine se redressa. Elle tenta d’ignorer la gêne que provoquait en elle ses propres paroles, elle n’était décidément pas aussi douée que son amoureux pour se ficher de l’opinion des autres, mais elle faisait de son mieux. « Il a promis de le faire en espagnol. » Ajouta-t-elle innocemment, comme si ça ne lui demandait pas un effort de raconter tout ça.

Sentant que les regards des parents Rosebury passaient de Doryan à elle, Soledad tenta un sourire et bu distraitement dans sa coupe. Son père avait l’air de beaucoup s’amuser de ces échanges mais sa mère semblait partagée. « C’est qu’on pourrait presque croire que tu prends les choses au sérieux tout d’un coup Doryan. » Ah, c’était qu’elle commençait à réfléchir réellement maman Rosebury. Pas que ça allait réellement embêter Doryan, elle n’en attendait pas autant, Soledad. Il n’empêche qu’elle haussa un sourcil dans sa direction, après tout c’était lui qui s’était engagé sur cette pente glissante. « Tradition familiale oblige, tu n’as pas oublié j’espère, querido ? » Souligna-t-elle avec un sourire en direction du moldu. Elle aussi, elle pouvait tenter de s’amuser un peu, même si elle savait qu’elle n’arrangeait pas son cas. Trop occupée à s’assurer qu’Alice n’emporte pas toute la tables avec elle en descendant de ses genoux, Soledad ne remarqua pas immédiatement que James s’était tourné vers elle. « Comme c’est original, Vous croyez qu’on pourra venir assister à ça ? » La mexicaine tourna de grands yeux vers lui, c’était qu’il était engagé dans la blague le père de famille. Bientôt, il allait être aussi inarrêtable que son fils. Quelle mauvaise influence. Alors que Soledad cherchait une réponse, il la devança. « Habituellement ce n’est pas au père de la mariée qu’on demande sa main ? » Ah. Ainsi il n’était pas au courant. Puisqu’elle en avait parlé à Doryan, elle pensait un peu naïvement que les parents Rosebury savaient que Luis Velasquez n’était plus parmi eux. Voyant que le père de famille réalisait qu’il venait de faire une boulette, Soledad lui sourit doucement. « Mon père est décédé il y a longtemps maintenant, du coup c’est à mon frère que revient l’honneur de traiter ce genre de demande. » Expliqua-t-elle d’un ton qu’elle voulait assez léger pour montrer que ce n’était pas bien grave. La mort de son père restait un sujet délicat, mais elle était parvenue depuis assez longtemps pour que Soledad puisse en parler librement. Hum, est-ce qu’elle ne venait pas un peu de plomber l’ambiance ? C’était fort probable. Elle se racla la gorge, un peu gênée. « Mais assez parlé de moi ! Puisqu’on parle traditions, est-ce que vous en avez chez les Rosebury ? » Demanda-t-elle dans l’espoir de changer enfin de sujet et de ne plus être le centre de toute cette attention. Et puis, elle n’essayait pas seulement de sauver la face, Soledad était réellement curieuse d’en apprendre plus.

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Dim 2 Jan - 21:45
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Elle marquait un point, il y a de cela même pas deux minutes, Doryan avait prétendu ne pas être du genre à profiter de la situation. Les choses évoluent rapidement n’en déplaise à mademoiselle Soledad qui bougonnait en plus. Mais pourquoi bougonnait-elle, c’est fou ça, surtout qu’il était adorable, il venait de lui dire qu’il allait l’aider à s’en remettre. Comment voulait elle qu’il ne profite pas de la situation au juste, c’était la toute première fois depuis qu’il connaissait Soledad qu’elle était dans l’incapacité de rétorquer quoi que ce soit, parce qu’elle était trop gênée. Bien sûr qu’il en profitait. Elle pouvait compter sur lui pour rattraper le fiasco des présentations avec le père de son copain. Non mais ça c’était dû à un manque évident de communication, s’il avait prévenu Sol en amont que c’était lui qui se chargerait de la présenter, ça n’aurait rien changé du tout il n’aurait pas eu besoin de rattraper le fiasco. Et puis il fallait voir le côté positif, au moins, Soledad était intégrée rapidement grâce à lui puisque sa mère essayait tant bien que mal de faire en sorte que Soledad ne parte pas en courant et critiquait allégrement son fils. Non mais c’était une mère indigne, tout ça pour se faire bien voir des invités, c’est fou tout de même.

Au moins, avec Alice, il n’y avait pas vraiment ce problème, la demoiselle décidait d’aider son oncle à colorer les joues de Soledad en rose en abordant deux sujets particulièrement gênants, le fait d’avoir un enfant… ce qui serait quand même une sacrée surprise et pas forcément le cadeau de noël qui emballait le plus Doryan. Le second sujet c’était les fiançailles c’est un détail le fait que la bague ait été acheté par Sol, Doryan était convaincu de remporter la demande la plus originale de l’année et pourtant Soledad semblait partie pour dire que c’était pas une vraie demande officielle, non mais elle était désagréable comme pas permis quand elle s’y mettait.  Au moins, il se consolait en se disant qu’elle avait les joues bien rouges et qu’elle était gênée à chaque mot qu’il prononçait, voire même qu’elle essayait de se préparer mentalement à la prochaine bêtise qu’il pourrait sortir, essayant de les anticiper pour pouvoir y répondre au mieux – sans grand succès d’ailleurs.

Si Alice était du côté de Doryan, ou plutôt elle était du côté du couple que son oncle formait avec Soledad, ce qui est loin d’être la même chose, la mère de Doryan était décidée à être du côté de Soledad, pourquoi ? Ah mais c’est une très bonne question, il n’empêche que c’était particulièrement relou, même si dieu soit loué, Doryan se débrouillait fort bien niveau répartie. En revanche, il n’était pas excellent pour convaincre son auditoire aux vues des regards posés sur lui. Très bien, vu qu’il ne parvenait pas à convaincre sa famille qu’il n’était pas anti-mariage, il faut dire que c’était peut-être un peu le cas à la base, il expliqua ce brusque changement d’opinion sur le mariage par le fait que voir Soledad en robe blanche l’intéressait tout particulièrement. Bon, il faut être honnête, à choisir entre voir Soledad en robe blanche et voir Soledad sans rien du tout, le choix était vite fait pour Doryan mais il ne pouvait pas dire cela, le penser à la rigueur ça oui et il se doutait que Soledad était parfaitement au courant de ce à quoi il pensait réellement. Une fois de plus, elle décida de lui casser ses plans, qu’à cela ne tienne, si elle voulait la guerre, elle allait la trouver. Sauf qu’il ne parvint même pas à répliquer, non pas qu’il n’ait pas les mots pour la contrer, absolument pas… Juste que son père décida de rentrer dans le jeu et chercha à se faire inviter pour son mariage. C’est dingue mais il semblerait que la mère de Doryan n’ait pas envie d’être invité ELLE, quant à la mariée au vu du regard qu’elle lançait à son beau papa d’amour, elle ne semblait pas non plus particulièrement ravie à l’idée de l’inviter pour le mariage… pas sympathique la belle fille.

Pourquoi ce fut Doryan la victime du regard pas franchement amical de Soledad, il n’avait rien dit du tout, pour une fois. Après, il avait ce grand sourire très fier de lui aux lèvres, montrant qu’il n’en avait que faire des remontrances. Preuve en est, puisqu’elle ne se précipitait pas pour répondre favorablement à la demande de James, ce fut Doryan qui accepta de l’inviter. Au moins, si elle n’était pas emballée par l’idée, elle était assez joueuse pour ne pas se défiler ni perdre la face si rapidement, elle acceptait. Bon, il pouvait sentir facilement qu’elle était moins à l’aise que d’habitude mais elle restait amusante malgré tout. Il décida donc de l’enquiquiner un peu plus, lui demandant s’ils pouvaient se marier avant la fin de l’année suivante. Il pouvait presque distinguer les rouages de son esprit qui se mettaient en route pour tenter de contrer les propos de Doryan. Quoi, mais quelle fourbe ! Elle osait utiliser les choses qu’elle venait d’apprendre sur lui parce que sa mère avait la langue bien trop pendue. Ah non c’était de l’anti jeu cela. Et puis elle croyait vraiment que ça allait le faire taire ? Elle voulait vraiment jouer à ce petit jeu d’avoir le dernier mot avec lui ? Il haussa un sourcil avant de lui faire un sourire, ravi de retrouver sa partenaire de joutes verbales favorites. Néanmoins, n’étant pas un copain sadique, il attendit qu’elle ait fini de boire, au cas où, pour répondre « Je n’ai pas changé d’avis sur la question Sol, j’attendais la bonne personne. » Si tous les moyens sont bons pour atteindre une victoire sur le court terme, la technique était pas forcément très bonne puisque ses parents allaient forcément se poser des questions, ils pouvaient bien croire ce qu’ils voulaient être en avance sur lui lui savait ce qu’il en était réellement.

Alice prenait les choses beaucoup trop à cœur, c’était une certitude. Elle se projetait à une vitesse déconcertante dans le futur. Heureusement que ça n’était pas à elle de planifier le mariage et tout, il y a fort à parier que Doryan et Soledad se retrouveraient mariés dès le 25 décembre de cette année. Ce qui n’était pas vraiment dans les plans de Doryan et en plus il ne pourrait même pas gaver Soledad avec les préparatifs et la faire rougir en lui proposant pleins de trucs indécents, il n’y aurait pas non plus de robe blanche moulante… pas d’essayages auxquels il voudrait forcément assister. Non vraiment, confier les rênes à Alice était une très mauvaise chose parce que ça y est, la seule chose qu’elle voulait c’était la robe de princesse… évidemment tata Sol restait fidèle à elle-même, toujours du côté de sa nièce, pourquoi changer. En même temps, elle n’avait pas spécialement tort, Alice serait forcément la plus jolie des princesses et puis c’était mignon de voir la complicité entre les deux filles. Pour autant, est ce qu’il allait arrêter d’embêter Soledad, absolument pas, ça n’était pas vraiment le genre de la maison. A la place, Doryan préféra lever son verre en direction d’elle, ce qu’elle aurait pu prendre comme une offre de paix si vraiment elle découvrait Doryan ce soir mais elle prit ça pour une déclaration de guerre, ce qui était le cas il est vrai. Elle se pencha vers l’oreille de sa nièce pour au final être aussi discrète que Belle lorsqu’elle avait un jouet qui couinait.

Tout dépendait de lui ? Allons bon, parce qu’elle n’avait pas son mot à dire sur la question peut être ? Il s’apprêtait à lui dire qu’elle était légèrement gonflée mais il y eut la phrase suivante. Est-ce qu’il était vraiment nécessaire que toute la famille Rosebury soit au courant qu’il devait demander sa main au frère de Soledad ? Certainement pas, est ce qu’elle était très contente de pouvoir ramener l’attention de tout le monde sur Doryan, probablement au vu de leurs regards qui ne se quittaient plus. Elle en rajouta même une couche en parlant de demande en espagnol et il est vrai, qu’il eut un sourire amusé, elle se débrouillait bien, il n’y avait pas à dire, en tant que petite amie, Soledad était vraiment cool mais alors quand elle était son adversaire, elle était vraiment au top oui bah alors ça il va pas le dire sur la durée . Il lui fallait un peu de temps pour trouver comment tourner la situation à son avantage, temps que ne lui laissa pas forcément sa mère puisqu’elle décida de parler de prendre les choses au sérieux. Et voilà qu’en plus Soledad haussait un sourcil avant d’en rajouter une petite couche avec son histoire de tradition familiale oblige. C’était quoi le pire au juste, qu’à l’entendre c’était une étape obligatoire pour se marier et que c’était hyper important pour elle alors que jusqu’à preuve du contraire, il n’était pas prévu qu’ils se marient, qu’elle ose dire qu’elle espérait qu’il n’avait pas oublié alors qu’il s’agissait d’un défi et qu’elle savait très bien qu’il irait au bout, ou alors son querido qui sortait de nulle part ? Il délaissa Sol pour regarder sa mère qui lui donnait une jolie porte de sortie « Je prends toujours les défis au sérieux. » Son regard revint se poser dans celui de Soledad « Je n’ai pas oublié, mi amor je le ferais, ne doute pas de moi comme ça. »

Alors qu’il trouvait qu’il s’en sortait relativement bien comme ça, son père décida que lui aussi, c’était son moment pour être relou. Doryan tourna la tête pour le regarder, tout comme Soledad – ils sont trop connectés ils agissent pareil – comment ça il voulait assister à ça. Bah c’était pas l’idée du siècle, surtout qu’il y avait quand même de fortes chances qu’il se prenne un non, il n’avait pas spécialement envie qu’il y ait trente six témoins pour assister à la réussite de son défi oui, mais à un non de la part de Diego. Pour autant, il ne répliqua pas directement, sachant que trop bien que s’il disait un non trop rapide, ce serait là l’occasion idéale pour Soledad de dire oui. Peut être qu’il aurait dû parce que la conversation prit un tournant qu’il aurait pu éviter par ce biais. A la question de son père, Doryan lança un regard qui cette fois se voulait réellement désolé à Soledad. Il n’avait pas jugé bon de prévenir sa famille, parce que ça ne les regardait pas spécialement, qu’il n’avait pas imaginé qu’ils puissent aborder ce sujet-là, mais aussi parce que la vie privée de Soledad n’appartenait qu’à elle et il ne se sentait pas légitime pour la déballer à tout le monde. Au moins, elle ne semblait pas le prendre trop mal ou alors elle le cachait ultra bien, il n’aurait su le dire.

Quoi, quel sujet venait-elle d’aborder là ? Non, elle n’avait pas dit ça. « Aucune qui vaille la peine d’être mentionné. » Il sentit le regard de ses parents mélange de… vague très vague… ouai non en fait totalement inexistante compassion et d’amusement, mais surtout le regard incrédule de sa nièce d’amour qui n’allait plus rester sa nièce préférée très longtemps… oui bon il n’avait pas le choix, c’est vrai « Mais si tonton, tu te rappelles pas ? » Le sourire quelque peu dépité de Doryan devait très bien démontrer que si si, il était parfaitement au courant de cette histoire de tradition. Il se leva essayant de couper l’herbe sous le pied d’Alice « Et si on passait à table ? » « Mais tata Sol, elle veut connaître notre tradition » C’était bien ça le problème et c’est bien ce qu’il voulait éviter. « Je vais le chercher. » et là, alors qu’il essaya un regard vers sa mère pour lui dire stop la, cette dernière se leva pour accompagner la petite et l’aider à trouver. Super, merci la solidarité, pourquoi est ce qu’elle  était forcément du côté de Soledad ? Il jeta un coup d’œil rapide à Soledad, marmonnant « Des fois je te déteste. » paroles qui firent rigoler son père, tellement la crédibilité était là. D’accord, c’est vrai, il ne la détestait pas du tout et il se vengerait en temps et en heure, qu’elle ne s’inquiète pas trop.

Si Doryan pria pour qu’un incendie se déclare subitement dans la maison ou alors que des souris soient passées par ici et aient tout mangé, ou encore que les parents aient jeté sans faire exprès certaines affaires, ou qu’ils les retrouvent pas, ou que Charly ou Lyam aient été solidaires sans même le savoir en emmenant ce truc chez eux pour le montrer à… ouai non en fait mieux valait que Charly l’aient pas récupéré, sinon c’est sûr qu’elle allait le montrer à sa pote en carton et si Doryan pouvait éviter… Bref ses espoirs furent vain puisqu’un bruit de courses, suivi par le tapotement de griffes sur le carrelage, signe que Belle avait suivi, firent savoir à tout le monde qu’elles avaient trouvé le trésor inestimable. « Regarde, c’est l’album photo de noël » Doryan poussa un long soupir tandis qu’Alice continuait d’expliquer « tous les ans, il y a la photo devant le sapin ! » Sentant qu’il valait mieux surveiller Soledad pour éviter qu’elle rigole trop à ses dépens, Doryan se leva dans le but de s’asseoir à côté d’elle – pour potentiellement passer l’album photo à vitesse grand V et éviter des déconvenues – il se fit subtiliser sa place par son père, non mais ho et c’était sa copine, il avait pas spécialement envie de la partager avec qui que ce soit « Oh non tu vas tout gâcher Doryan, rassieds toi, je me charge de lui montrer. » N’ayant guère le choix, il posa de nouveau ses fesses sur sa portion du canapé, laissant à son père le loisir de montrer les photos, sentant que ça n’allait pas lui plaire. Sa mère s’installa à côté de son fils, rigolant doucement « Mais fais pas la tête Doryan, c’est mignon. » Mignon rien du tout, à quel moment c’était mignon de voir des photos de familles… franchement. Et puis pourquoi ils avaient des traditions de noël de ce genre ? Personne ne fait ça, il essayait de faire des signes discrets à son père sans alerter Soledad, pour lui faire comprendre de faire en sorte que le machin aille vite, mais soit les signes étaient trop discrets, soit son père n’en avait que faire de la volonté de son fils… merci papa.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 9 Jan - 21:25




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Est-ce qu’il était possible de mourir de honte ? Avant aujourd’hui, Soledad ne s’était jamais véritablement posé la question. Oh, elle s’était déjà tapé la honte, plutôt deux fois qu’une d’ailleurs. La soirée d’anniversaire de Ludivine, celle ou sa meilleure amie les avait cuisinés Jonas et elle, en était un exemple parfait. S’il devait y avoir un classement cette soirée serait bien placée. Alors la honte, elle savait ce que c’était. La gêne, l’embarras, tout ça, sans dire qu’elle était habituée, elle savait gérer. Mais depuis qu’elle fréquentait Doryan c’était encore pire, il fallait le reconnaitre, le moldu semblait avoir développé un attrait tout particulier pour ses joues rouges. Il n’en loupait pas une et dès qu’il s’agissait de la faire rougir, il s’en sortait à merveille. Alors bien sûr, cette soirée ne faisait pas exception. En fait, maintenant que Soledad se trouvait pour la première fois face à ses parents, il semblait redoubler de motivation et surtout d’imagination pour plonger la mexicaine dans l’embarras. Si elle avait eu l’espoir qu’il fasse preuve d’un peu de retenu face à ses parents, elle avait vite compris qu’elle s’était bercée d’illusions : il n’en était rien. Il l’avait prévenu, il voulait lui faire rencontrer les Rosebury uniquement pour la voir toute gênée en réponse à leurs questions et regards mais finalement c’était lui qui faisait le plus gros du travail. Et il était terriblement doué pour ça. Surtout qu’il le faisait avec une joie manifeste. Soledad avait à peine posé le pied dans la maison de famille, non à peine franchi le portail et même pas encore ouvert la portière de la voiture, qu’elle avait compris que son sort était scellé. Doryan était en terrain conquis et il comptait bien en profiter à fond, elle ne se faisait aucune illusion à ce sujet. A ce rythme là, Soledad n'allait pas finir la soirée vivante. Et elle ne voulait même pas songer au lendemain matin.  
 
Au moins, avec un rythme si soutenu, Soledad se disait que Doryan allait arriver vite au bout de la liste des sujets gênants qu'il pouvait aborder pour l'embêter. Peut-être qu'une fois ce moment arrivé, la brune allait pouvoir souffler un peu et se détendre (ou pas). Mais en attendant, elle devait garder la face, ou du moins faire son possible pour ne pas se cacher derrière un coussin ou rechercher cette fameuse sortie de secours dont elle avait parlé à Elysabeth. Il fallait dire que Doryan avait commencé fort, avec son père, puis sa mère et puis, Alice avait pris le relai en balançant la question des enfants. Habituellement, dans ce genre de situation, les gens attendaient généralement le dessert avant de poser cette question gênante. Mais pas Alice. Rouge d'embarras, Soledad avait dû expliquer que non, elle n'attendait pas de bébé, le tout sous le regard provocateur de son amoureux, et ceux amusés de ses parents. Le pire c’était qu’elle n’avait même pas eu le droit à un peu de répit après ça, car immédiatement était venu la question du mariage. Comme quoi, porter la bague de fiançailles cerises que lui avait offert Doryan n’était pas l’idée du siècle. La mexicaine avait voulu faire plaisir à Alice et voilà comment elle était récompensée : avec encore plus de questions gênantes et de regards en coin. Au moins maman Rosebury n’était pas totalement concentrée sur elle et en profitait pour embêter un peu son fils. Ils avaient été deux pour ces fiançailles après tout, ce n’était que justice que Doryan soit aussi le centre de l’attention. C’était lui qui avait mis un genou à terre, c’était lui qui avait provoqué tout ce bazar, et il parvenait quand même à rétorquer avec une innocence feinte. Tout ça tandis que Soledad avait envie de s’enterrer entre les coussins du canapé, c’était vraiment injuste.  
 
Si Elysabeth Rosebury avait l’air de prendre les paroles de son fils avec des pincettes -rigolait-il vraiment ou pas ?- James, lui, était plus que motivé pour s’embarquer dans les bêtises de son enfant. En un tour de main, le père de famille réussi obtenir des invitations pour le futur mariage -comme si Soledad allait refuser, même au milieu de cette vaste blague. En attendant, elle le trouvait bien pressé de se marier son amoureux, ce qu’elle souligna sans pitié. Au moins ça le fit sourire. « Je n’ai pas changé d’avis sur la question Sol, j’attendais la bonne personne. » Soledad se retint de rouler des yeux. Il en faisait des tonnes, ce n’était pas possible ça. Qu’il ne vienne pas se plaindre ensuite si ses parents se faisaient des idées. Enfin, surtout sa mère vu les regards qu’elle lui lançait. Pour sa part, Soledad voyait clair dans son jeu, il se fichait bien des bêtises qu’il racontait et ce que les autres pouvaient en penser, tant qu’il avait le dernier mot. « Comme c'est flatteur. » Souffla-t-elle, un sourire ironique aux lèvres. Comme il se fichait d'elle, oui. La bonne personne, non mais où est-ce qu'il allait pêcher ça ? Soledad avait bien envie d'y croire, rien ne pourrait lui faire plus plaisir que d'entendre ça, elle n'allait pas prétendre le contraire, mais c'était bien trop tôt pour le savoir. Heureusement qu’elle savait à quoi s’en tenir, sinon Doryan aurait été bien embêté avec ce genre de déclaration. Dommage que face aux parents Rosebury Soledad n'osait pas en faire trop, sinon elle se serait beaucoup amusée à le regarder avec des étoiles dans les yeux en lui réclamant une vraie date de mariage. Après tout, ils s'étaient déjà mis d'accord sur leur moyen de locomotion pour aller jusqu'au lieu du mariage et sur le gâteau -un fraisier bien sûr- il ne leur manquait plus que la date.

S'il y en avait une qui prenait toute cette plaisanterie pour la réalité, c'était bien maman Rosebury Alice. Installée sur les genoux de Soledad, elle s'imaginait déjà vêtue d'une jolie robe de princesse au futur mariage. La mexicaine n’eut pas le cœur de détruire ses espoirs d’enfants et lui affirma que ce serait elle la plus jolie des princesses. Elle aurait pu s’arrêter là, profiter de cet instant de complicité avec Alice et croiser les doigts pour que Doryan cesse de la tourmenter. Mais non, apparemment c’était trop demander au moldu. Quand il leva son verre en sa direction, ses prunelles plongées dans les siennes, elle comprit qu’il ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Ce n’était pas un geste de paix, c’était une déclaration de guerre. Alors avant qu’il ne puisse prononcer le moindre mot, Soledad prit les devants. Puisque Doryan s’amusait grandement à la mettre dans l’embarras, elle s’efforça d’en faire de même en dévoilant à tout le monde que leur fameux mariage n’aurait lieu que s’il allait d’abord demander sa main à son frère. Le tout en espagnol, bien sûr. Le moldu ne perdit pas de sa superbe, mais son instant d’hésitation suffit à satisfaire Soledad. Elle n’arrangeait pas sa propre gêne en déclarant ce genre de chose, mais elle n’était pas peu fière de son petit effet. Ce petit jeu au zoo, ils l’avaient joué à deux après tout. Elle ne méritait pas d’être la seule mise dans l’embarras et même si Doryan se relevait toujours rapidement, avoir réussi à le déstabiliser était déjà une victoire. Ah, et maman Rosebury qui venait en rajouter une couche en parlant de prendre les choses au sérieux, pour un peu Soledad aurait trouvé ça jubilatoire. « Je prends toujours les défis au sérieux. » Ah, tiens, pour sa mère il quittait son petit jeu et s’efforçait de rétablir la vérité. Ainsi donc il pensait pouvoir l’embêter avec cette histoire de mariage mais n’assumait pas quand c’était sur lui que ça retombait. Ca n’allait pas du tout, il allait falloir rétablir tout ça. « Tradition. » Souligna Soledad sans vergogne alors que leurs regards se rencontraient de nouveau. Défi, non mais quel manque de respect pour les traditions familiales des Velasquez. « Je n’ai pas oublié, mi amor je le ferais, ne doute pas de moi comme ça. » Alors ça, Soledad n'en doutait pas une seconde, ce défi, aussi embarrassant soit-il, il le relèverait. Elle savait que Doryan ne reculait pas devant grand chose. Surtout quand ça contribuait à la faire rougir. C'était sûrement pour ça qu'elle avait bien l'intention de reculer au maximum le jour de sa rencontre avec Diego, elle savait à quoi s'attendre. Mais en attendant, même si ses joues ne cessaient de rougir face aux Rosebury, elle s'appliquait à ne pas le laisser s'en tirer à si bon compte. « Oh je ne doute pas de toi, mais on travaillera ton accent. Juste au cas où Diego soit de mauvaise humeur. » Elle haussa les épaules d'un air innocent, s'efforçant d'oublier les regards que les parents du moldu portaient sur elle.

Mais c'était une mission particulièrement difficile, voire carrément impossible, quand James Rosebury semblait décidé à entrer lui aussi dans le jeu de son fils. Ah, après l'invitation au mariage, le père de famille voulait assister au grand moment où Doryan allait demander la main de Soledad à Diego. Ah oui, parfait, pas du tout gênant ça. C'était qu'il comptait bien être impliqué papa Rosebury, ou alors qu'il avait surtout l'intention de profiter de la situation pour s'amuser lui aussi. Que ce soit aux dépens de Soledad, ou de son propre fils. Quitte à faire mourir de honte sa toute nouvelle belle fille. Au moins, cette fois, les deux amoureux avaient l'air sur la même longueur d'onde, cette idée ne les emballait pas plus que ça. Déjà, la mexicaine avait bien l'intention que cette idée tombe à l'eau c'est beau l'espoir, mais alors imaginer beau papa y assister, c'était pire encore. Surtout qu'elle le sentait venir gros comme une maison, Diego ne serait peut-être pas aussi réceptif à l'humour de Doryan et à leur petit jeu que le reste de leurs familles. Au moins ils n'eurent pas besoin de trouver une parade à cette question puisque James enchaina avec une interrogation logique mais un peu épineuse. Pourquoi s'adresser au frère ainé et non pas au père. La question faisait sens, Soledad aurait dû la voir venir, peut-être même l’anticiper. Il fallait dire qu’habituellement, ce genre de traditions familiales étaient portées par les patriarches, pas les frères ainés. Même si tout ceci n’était absolument pas vrai chez les Velasquez d’ailleurs. Elle sourit au regard de Doryan, le premier réellement compatissant depuis qu’ils étaient entrés dans la maison de famille, pour lui montrer que ce n'était rien, tant qu'ils ne lui demandaient pas de s'étendre sur le sujet, mentionner le décès de son père ne la dérangeait pas.

Par contre, Soledad avait clairement l’impression d’avoir plombé l’ambiance. Il fallait dire que souligner la boulette de son tout nouveau beau-père n’aidait pas vraiment. Mentionner son père décédé le jour de Noël, face à un couple qu’elle ne connaissait pas réellement, il y avait mieux pour maintenir une discussion légère. Après toutes les bêtises sorties par Doryan, ça faisait certainement un changement de sujet un peu trop brutal. Pour tenter de ramener un peu de légèreté, Soledad demanda s’ils avaient des traditions familiales. « Aucune qui vaille la peine d’être mentionné. » La mexicaine porta un regard surprit sur Doryan. Elle ne s’était pas attendue à une réponse aussi rapide et abrupte. Elle fronça les sourcils, d’abord un peu perdue. Allons, toutes les familles avaient leurs petites traditions, ou du moins des habitudes bien ancrées, surtout au moment des fêtes. Les Velasquez en avaient alors elle ne voyait pas pourquoi ça ne serait pas le cas des Rosebury. « Mais si tonton, tu te rappelles pas ? » Ah, merci Alice. Les prunelles de Soledad passèrent sur chaque membre de la famille. Les parents Rosebury arboraient des sourires amusés, Alice avait l’air un peu paumée et Doryan paraissait soudainement à cran. Peu à peu, la mexicaine comprit que ça cachait quelque chose. D’ailleurs, ça ne manqua pas, voilà qu’il se levait et tentait de changer de sujet en les invitant à passer à table. Soledad ne put retenir un sourire devant l’empressement du moldu. Heureusement qu’Alice était là. « Bien sûr que je veux connaitre votre tradition ! » S’exclama la mexicaine en écho aux paroles de la fillette. S’il y avait quelque chose que Doryan cherchait à lui cacher, alors elle avait encore plus envie de le connaitre. De base, elle avait simplement été un peu curieuse d’en savoir plus sur les Rosebury, mais si ça pouvait aider à embêter Doryan, alors c’était encore mieux. Vu le regard qu’il lui lança lorsqu’Alice et Elysabeth quittèrent la pièce, Soledad tenait l’occasion de lui rendre la monnaie de sa pièce. Et elle n’allait pas s’en priver. « Des fois je te déteste. » Tandis que le père du moldu éclatait de rire, la mexicaine lui adressa un grand sourire par-dessus sa coupe. Il la détestait, oui bien sûr. « C’est faux, et tu le sais. » Déclara-t-elle tranquillement. Elle le savait ce soudain retournement de situation n’allait pas durer bien longtemps, Doryan trouverait vite le moyen de la faire de nouveau rougir face à tout le monde, alors autant qu’elle en profite.

Alice ne tarda pas à revenir, plus enthousiasme que jamais, accompagnée de sa grand-mère et de Belle. Dans ses bras, elle tenait un épais livre à la couverture brillante. « Regarde, c’est l’album photo de Noël. Tous les ans, il y a la photo devant le sapin !» Les prunelles de Soledad pétillèrent de satisfaction. Un album photo, c’était vraiment parfait. C’était un classique des premières rencontres avec les beaux-parents, mais jamais elle n’aurait pensé assister à ça ce soir. Elle avait été trop concentrée sur son propre embarras et sur ce que tout ce que Doryan était capable de balancer pour l’embêter. Quelle bonne idée elle avait eu d’interroger les moldus sur leurs traditions. « J'adore les photos de famille ! » Glissa-t-elle, sourire aux lèvres en voyant Doryan s’approcher d’elle. Vu son air, il n’avait pas très envie qu’elle voit ça, ce qui lui donnait encore plus envie de voir chacune des photos présentes dans cet album. Il fallait croire que papa Rosebury était du même avis puisqu’il vint s’assoir aux côtés de Soledad, coupant l’herbe sous le pied de son fils. « Oh non tu vas tout gâcher Doryan, rassieds toi, je me charge de lui montrer. » La mexicaine retint un rire. Elle aurait pu croire que James était du côté de son enfant mais en fait il semblait juste prêt à embêter tout le monde, peu importe la cible. Il pouvait être allié ou adversaire, Soledad en prenait bonne note. Pour le moment, il était son allié alors autant qu’elle en profite. Vaincu, son amoureux fut obligé de s’assoir un peu plus loin. « Mais fais pas la tête Doryan, c’est mignon. » La brune fut de nouveau contrainte de réprimer un rire. Le moldu venait de perdre tous ses alliés. Quand un album photo était de mise, il n’y avait plus de famille qui tenait apparemment. D’ailleurs Soledad ne doutait pas qu’elle allait devoir vivre cette épreuve elle aussi le jour où Doryan rencontrerait sa famille. Jamais il ne la laisserait s’en tirer à si bon compte. Il allait falloir qu’elle songe à piquer les albums de famille de sa mère. « Mais oui, Doryan, de quoi as-tu peur ? C'est mignon. » Est-ce qu’elle en profitait ? Oh, à peine.

Sans que Doryan n’ait son mot à dire, l’album photo atterri entre Soledad et James pour que celui-ci puisse lui montrer les photos les plus intéressantes. Avant de poser les yeux sur l’album, la mexicaine adressa un sourire à son amoureux, elle était ravie de pouvoir l’enquiquiner un peu, mais aussi sincèrement contente de partager ça. Sur les premières pages, elle découvrit le couple Rosebury tout jeune, affublés de vêtements et coupes de cheveux particulièrement vintage -très à la mode comme souligna Elysabeth- qui tenait dans leurs bras deux tous jeunes bébés. Le tout premier Noël de Doryan. Les premières photos n’avaient absolument rien de gênantes, elles étaient même attendrissantes. A un moment, une petite blonde vint s’ajouter sur les photos, Charly. Ce fut quelques pages plus tard que Soledad commença à comprendre pourquoi le moldu n’avait pas voulu lui montrer l’album. Au fur et à mesure que les années passaient, les photos devenaient de plus en plus originales. Des sourires à trou, des grimaces, des bonnets de pères Noël, des pulls dans le thème. Et des looks et coupes de cheveux encore plus originales. Apparemment les Rosebury avaient tout fait. « Joli le serre-tête bois de renne, tu l’as encore ? » Glissa-t-elle à Doryan, un brin moqueuse, en pointant du doigt une photo où tous les membres de la famille portaient un de ces accessoires. Pour le coup, le brun n’avait même pas l’excuse de l’âge, il était clairement adolescent sur la photo. Soledad laissa les pages défiler sous ses yeux, souriant et riant aux différents commentaires des parents Rosebury. Et ils en avaient des choses à dire. Alice piailla d’excitation quand ce fut son tour d’apparaitre sur les photos de famille pour la première fois. Au final, l’album photo réservait quelques moments un peu embarrassants mais rien de bien terrible. Vraiment pas de quoi faire la tête.

Soledad se disait que ça avait vraiment été une bonne idée de sortir cet album photo elle dira pas ça quand ce sera son tour et qu’il y aura les photos de sa quinceañera, ils arrivaient d’ailleurs aux dernières pages quand Alice vint se percher sur l’accoudoir du canapé pour tenter de mettre son petit visage à son niveau. « Et cette année tu seras sur la photo tata Sol ! » La mexicaine se figea, les yeux grands ouverts de surprise avant de se tourner lentement vers la fillette. « Quoi ? » Alice la fixait les yeux brillants, ce qui n’était vraiment pas bon signe. Grand sourire aux lèvres, la fillette hocha la tête frénétiquement « Hein papy que tata Sol elle sera sur la photo ! » Ah, voilà, s’en était fini de James l’allié, elle le sentait. Mince, elle se sentait rougir de nouveau. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas prendre une photo avec les Rosebury loin de là, mais c’était leur photo traditionnelle de Noël, elle n’avait pas à y être. Ca ne faisait que quelques mois qu’elle sortait avec Doryan, s’ils finissaient par se séparer ça ferait une photo de Noël gâchée. Soledad n’avait pas très envie d’être l’ex un peu marrante mais pas franchement importante sur la photo de famille. C’était vraiment trop bizarre. Mortifiée, la mexicaine se tourna vers les Rosebury, il lui fallait des arguments et vite. « Oh non, non, je ne veux pas m’imposer ! De toute façon, vous avez besoin de quelqu’un pour vous prendre en photo. » Parfait, elle jouerait les photographes du jour, ce rôle lui convenait à merveille. Bon, il existait des minuteurs et les appareils ça se posait, mais ce n’était pas la peine de s’embêter avec ça quand elle pouvait être de l’autre côté de l’objectif. « Et puis Lyam et Charly ne sont pas là, ce serait dommage de prendre cette photo sans eux. » Voilà un argument qui tenait un peu plus la route.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Lun 17 Jan - 21:36
La ferveur de Noël nous a conquis
ft. Beauté exotique   

Cette soirée était géniale, Doryan était complètement dans son élément et s’il aurait préféré avoir sa fratrie pour l’épauler lors de cette mission enquiquinons Soledad, il trouvait qu’il s’en tirait assez bien tout seul. Bien sûr, il ne pouvait penser à tout et il devait louper des tas d’occasions de la mettre un peu plus dans l’embarras mais il faisait de son mieux pour que jamais les joues de Soledad retrouvent leur couleur habituelle. Il pouvait néanmoins y avoir des loupés mais que Soledad ne se fasse pas trop d’illusions, ça n’était que pour rougir de plus bel l’instant d’après. Tous les sujets étaient abordés le fait qu’ils couchent ensemble, même si ça n’était une surprise pour personne, la potentielle grossesse de mademoiselle Velasquez, sans pour autant évoquer la paternité fort probable de monsieur Rosebury, ce qui arrangeait bien Doryan, les fiançailles accompagnées du futur mariage auquel les parents de Doryan étaient, bien évidemment, invités. Là, Soledad essaya d’échapper à son destin de future mariée en se servant des propos de sa belle-mère, comme c’était pratique. Oui, Doryan n’était pas emballé par le fait d’être en couple, oui l’engagement ça n’était pas forcément son truc et il n’avait jamais démontré un grand intérêt pour le mariage. Pour autant, il n’était pas prêt à laisser Soledad avoir le dernier mot et refuser ses avances Non mais ça commence à bien faire ces filles qui refusent les avances de Doryan. S’il ne s’était pas engagé c’est qu’il avait une bonne raison, il attendait la bonne personne. Il regarderait de travers le premier qui oserait lui dire qu’il venait d’inventer cette raison en direct, pas du tout, c’était totalement réfléchi. Soledad n’avait pas trop l’air d’y croire et il s’efforça de ne pas avoir ce petit sourire caractéristique démontrant qu’effectivement, il se payait sa tronche, il essayait de garder son sérieux et de donner l’illusion. Si ça marchait un peu sur les parents de Doryan, sur Soledad, ça ne fonctionnait pas du tout, elle le connaissait beaucoup trop, c’était ça de se voir régulièrement, elle ne se faisait pas avoir, pas tout le temps en tout cas. Il lui adressa un beau sourire, essayant toujours de garder son sérieux pour contrer l’ironie de la demoiselle et rétorqua « C’est sincère surtout. » Oui alors fallait le dire vite ça. Il jeta un coup d’œil rapide à ses parents, ils n’étaient pas en train d’avaler ce qu’il sortait comme mensonge, n’est ce pas ?

Si pour ses parents, c’était difficile de se dire qu’ils ne connaissaient pas assez Doryan pour avaler toutes les âneries qu’il sortait à la minute, Alice devait bien moins connaître son oncle puisqu’elle, ça y est, elle se projetait dans le futur mariage de son oncle et de sa tata Sol, elle voulait sa robe de princesse et Sol n’y voyait visiblement aucun inconvénient. D’accord, c’était mignon mais ça n’est pas pour autant que Doryan allait faire la paix avec Soledad, non non, il lui déclarait la guerre. Ils auraient tout le temps de faire la paix dans un lit dans quelques heures. Ce à quoi il ne s’attendait pas vraiment et c’était bien normal, c’est que Soledad le provoqua avec cette histoire de demande en mariage qu’il devait faire auprès du frère de sa charmante fiancée. Forcément, Doryan ne s’attendait pas à ce qu’elle fasse ce genre d’annonce. En plus voilà que sa mère parlait de prendre les choses au sérieux, comment pouvait elle dire ça ? Bien sûr qu’il prenait ce défi au sérieux. Il roula des yeux lorsque sa merveilleuse copine préféra utiliser le mot tradition plutôt que celui de défi. Elle pouvait appeler ça comme elle voulait, défi, tradition, lui était bien décidé à lui rappeler que dans un cas comme dans l’autre, il n’avait pas oublié, il se tiendrait à ce qu’il avait dit et il irait demander sa main à Diego et il comptait bien l’obtenir. Au lieu de trouver charmant le fait qu’il aille jusqu’au bout de la provocation et qu’il se montre courageux, surtout qu’il ne connaissait pas Diego, comme première rencontre c’était un poil original, Soledad préférait parler de son accent qui n’était pas folichon. « Comment le fait que je demande sa sœur en mariage peut le rendre de mauvaise humeur ? Mais très bien on travaillera mon accent. » Pourquoi ses parents se regardaient comme ça. Certainement qu’eux, contrairement à miss Velasquez trouvaient Doryan courageux.

C’était une idée pourrie que de vouloir assister à cette demande. Même pour se marrer, ce qui était sûrement l’envie première du père de Doryan, son fils n’était pas ultra chaud, à la rigueur, il voulait bien être sympa et filmer… ça ferait une preuve au cas où Soledad n’assumait pas, ce qui était tout à fait le genre de son amoureuse mais que son père y assiste, ah ouai ça ne plaisait pas à Doryan et il semblerait que Soledad ne soit pas plus motivé que lui. Au moins, ils étaient d’accord sur ce point et ils ne se tiraient pas trop dans les pattes. Certainement que ça aurait mieux valu puisque James dans le seul et unique but de faire de l’humour mentionna le père de Soledad, pas de chance, ce dernier était décédé, merci papa pour le manque de tact et le pourrissage d’ambiance en bonne et dû forme. Une chance que Soledad ne soit pas affectée outre mesure, la soirée aurait été quelque peu gâché et si elle s’était enfuie, elle n’aurait pas pu accuser Doryan d’être le fauteur de trouble, ça n’était pas le cas, Doryan la regardait même avec compassion mais au sourire qu’elle lui lança, ça allait.

Elle essaya de changer de sujet et du point de vue de Doryan, elle aurait pu choisir bien mieux que le sujet qu’elle avait choisi. Franchement, parler de la tradition de la famille Rosebury, ça ne l’arrangeait pas des masses. Les photos ne lui posaient pas de problème en règle générale, il aimait bien être dessus mais le problème de laisser Soledad accéder à l’album photo de famille, c’était le risque qu’elle voit des moments où Doryan n’était pas forcément – pour ne pas dire pas du tout – mis en  valeur. Du coup, il était du devoir de Doryan d’échapper à ce moment fortement déplaisant, non ils n'avaient pas de traditions familiales qui valaient le coup d’être mentionnés. Il sentit le regard de Soledad sur lui, surprit et il fit la moue, essayant d’être convaincant mais il fut trahie par sa nièce d’amour puis par Soledad qui voulait absolument connaître leur tradition. Bah bien entendu, dès qu’il s’agissait de faire suer Doryan, elle était partante… après ils étaient pareil, il ne pouvait donc pas vraiment lui reprocher de faire ce qu’il aurait fait à sa place. Pour autant, il n’oublia pas de mentionner qu’il la détestait. Ce qui n’inquiéta pas le moins du monde mademoiselle Velasquez qui rappela que c’était faux, est ce qu’il était nécessaire de nier quand Soledad était aussi sûre d’elle, que même son père se marrait face à autant de mauvaise foi ? Doryan se contenta donc de lever les yeux au ciel.

Regard qui se posa sur Alice dès qu’elle revint avec l’album photo. Ils auraient dû créer une règle dans la famille, interdiction de montrer l’album photo à une nouvelle – ou un nouveau – venu(e) sans l’accord de la personne qui l’avait fait venir. Oui, même si la personne disait, à l’instar de Soledad, qu’elle adorait les photos de familles, le problème n’était pas là, c’est qu’il y avait des photos qu’elle n’avait pas à voir parce qu’il était franchement ridicule. Dans ce but, Doryan s’approcha de Soledad pour s’installer à côté mais il faut croire que James avait un faible pour Soledad… oui c’était de famille ça, puisqu’il prit la place que convoitait Doryan. En prime, Soledad n’avait même pas la décence de dire qu’elle voulait Doryan à côté d’elle, elle se retenait de rire, une copine de rêve n’est ce pas ? En plus, il n’avait aucun appui solide dans cette maison puisque sa mère le reprenait en disant de ne pas faire la tête, que c’était mignon. Non mais elle était mère, comme toutes les mères ou pas elle trouvait ses enfants mignons, elle ne voyait pas les défauts sur les photos. Il lança un regard noir à son amoureuse qui en rajoutait une couche « Je ne connais pas toutes les photos mais je crois me souvenir qu’elles ne sont pas toutes avantageuses pour moi. » ça n’était qu’un mauvais moment à passer, il fallait se dire cela.

Il n’y avait pas qu’une envie de se moquer dans le regard que Soledad lui adressait, Doryan avait l’impression que vraiment voir cet album lui plaisait vraiment et lui aussi, s’il avait pu avoir accès à l’album photo de Sol petite, Doryan aurait été ravi d’y jeter un œil. Durant les premières photos, il resta à distance de l’album photo puis, finalement, il fit le tour du canapé pour regarder entre la tête de Soledad et celle de son père ce que ça donnait. Ça n’était pas si catastrophique que ça, jusqu’au premier commentaire de sa mère « Oh tu vois si Charly est collée à nous sur la photo c’est parce que Doryan arrêtait pas de la menacer de lui couper les cheveux. » « C’était Lyam. » Les deux parents levèrent la tête pour le regarder mais c’est Alice qui prit la parole « Papa il ferait jamais ça » Oh hé ça va, elle est où la solidarité, les absents ont toujours tort normalement et puis à croire Lyam était un ange, non mais ce qu’il fallait pas entendre « T’étais insupportable quand même ce noël là. » Non mais c’était sa fête ou quoi ? Il y eut aussi la photo où il avait une bosse énorme sur le front et où ses parents, ça se sentait, avaient très envie de ne pas respecter Doryan du tout « Tu veux savoir comment il s’est fait ça ? » Evidemment qu’elle voulait savoir, se foutre de la tronche de son amoureux, c’était indispensable  « On était aller à la chasse quelques jours avant noël. » « Je précise qu’il avait plu la veille » « Doryan, c’est un détail ça laisse moi raconter. » Un détail qui d’après Doryan avait toute son importance « On avançait assez rapidement entre les arbres, Doryan était devant. » « Alors qu’il a un sens de l’orientation catastrophique, à se demander ce qu’il faisait devant » au cas où Sol n’aurait pas été au courant maintenant c’était chose faîte n’est ce pas et puis lui aussi se demandait pourquoi il était devant « et là vas comprendre comment il a fait, il s’est mangé l’arbre de plein fouet. » « J’ai glissé tout simplement, il avait plu, je viens de le dire. » D’ailleurs, il avait oublié à quel point la bosse était grosse « Sol, tourne la page c’est bon tu l’as bien vu »

Et quand ce n’était pas ses parents qui se foutaient de sa tronche, c’était Soledad qui trouvait le moyen de parler du serre tête renne, il lui lança un regard blasé. Au moins, il jouait le jeu, il n’était pas le genre d’ado grognon qui ne veut pas faire d’efforts même pour faire plaisir. Bon en même temps, lorsqu’il s’agissait de la déconne, Doryan était toujours partant, ça n’avait d’ailleurs pas changé. A partir du moment où Alice apparut sur les photos, ce fut la délivrance pour Doryan. Les parents étaient à fond sur leur petite fille chérie et ne tarissaient pas d’anecdotes passionnantes et mignonnes cette fois, à son sujet. Alice, qui venait de se souvenir qu’elle était dans le camp de Doryan à la base, elle mentionna le fait que Soledad serait sur la photo de noël cette année. Ah bah ça c’était une excellente idée, il allait pouvoir se venger de sa moquerie à propos du serre-tête. Il semblerait que ça ne soit pas du goût de tout le monde. Comment ça quoi ? C’était évident, elle était là le soir de la tradition de noël, elle ne pensait pas une seule seconde qu’elle allait être exclue de la photo de famille. Doryan regarda son père suite à l’exclamation de la petite, il avait l’air d’accord avec cette idée.

Si Soledad avait été tranquille durant de longues minutes, offrant son quart d’heure de gloire à son copain, ce qui ne faisait pas d’elle quelqu’un d’adorable d’ailleurs, le fait de devenir, de nouveau, le centre d’attention eut tôt fait de recolorer ses joues. Avant même qu’un des Rosebury ait pu confirmer à Alice que oui, Sol serait sur la photo de famille, cette dernière prit la parole. Elle ne voulait pas s’imposer. Non mais ce qu’il ne fallait pas entendre comme bêtise de sa part. Et puis alors son argument pour ne pas être dessus était pourri. Il fallait quelqu’un pour prendre la photo « Parce que tu crois que pour les photos précédentes on allait sonner chez le voisin pour qu’il arrête son repas de famille et qu’il vienne nous prendre en photo ? » Au lieu d’être convaincu par les propos de Doryan, pleins de bon sens, elle préféra s’enliser dans ses bêtises et parler de Lyam et Charly qui étaient absents. Oui, c’était dommage qu’ils ne soient pas là, ça il était d’accord avec elle mais bon, le monde n’allait pas s’arrêter de tourner« Ce serait dommage de ne pas avoir de photo cette année uniquement. Ce serait nul comme anecdote en plus l’an prochain, à la question elle est où Sol, elle prenait la photo, bien comme entrée en matière dans la famille. Et puis c’est pas toi qui aime les traditions et les photos ?» Il lui adressa un sourire tout fier de l’avoir à son propre jeu « Papa, maman, ça vous pose un problème que Soledad soient sur la photo traditionnelle ? » Il hésita quelques secondes, ayant eu envie de la taquiner en disant qu’elle allait gâcher la photo mais c’était le risque qu’elle le prenne au mot et qu’elle soit toute gênée ce qu’il ne voulait surtout pas. Après avoir obtenu un non de la part de papa et un bien sûr que non de la part de maman, Doryan fit le tour du canapé pour attraper l’album photo de la famille des mains de Soledad et le tendre à sa mère pour qu’elle se charge de le ranger avant d’attraper les mains de son amoureuse pour qu’elle se lève « Avant de prendre la photo, tu te souviens, tu m’as parlé d’un serre-tête bois de renne que tu trouvais joli. Je pense que je sais où se trouve la boîte avec les serres têtes thème noël. » La mère de Doryan soupira, qu’est ce qu’elle était pas drôle, aucun humour et en plus toujours du côté de l’invité… mère indigne « Est-ce que c’est indispensable ? » Franchement, oui, Doryan hocha donc la tête essayant d’être des plus solennel et rajoutant pour la convaincre « J’en profiterais pour remonter le vin. » Alice se mit à sautiller sur place « J’en veux un moi aussi, je peux venir ? » Doryan secoua la tête négativement, ne souhaitant pas emmener la petite dans la cave « Je t’en remonterais un, c’est promis. Tu viens Sol ? »  Il la tira un petit peu, l’éloignant de sa famille au passage pour l’entraîner vers la cave où se trouvait le bazar de la famille.




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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Lun 24 Jan - 22:35




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Alors comme ça elle était la femme de la vie de Doryan ? C’était bien ça qu’il était en train de dire, non ? Que c'était elle qu'il avait attendu pour changer d'avis sur le mariage, elle qu'il ne pouvait attendre de voir en robe blanche remonter l'allée ? Apparemment, depuis qu’il avait rencontré Soledad, la vision qu’avait Doryan de la vie avait bien évoluée. Vu le regard que lui adressait sa mère suite à ses paroles, il était même passé d’un extrême à l’autre. Désormais, si on le croyait, il n’aspirait plus qu’à se ranger bien sagement, un beau mariage, une jolie maison à la clôture blanche et quelques enfants pour parfaire le tableau -il avait déjà le chien. Mais bien sûr. Soledad n'y croyait pas un seul instant mais elle n’allait certainement pas le déclamer haut et fort alors qu’il affirmait l’inverse avec tant de conviction. Le tout devant ses parents. « C’est sincère surtout. » Mais oui bien sûr, son grand sourire ne trompait pas la mexicaine une seule seconde, il lui suffisait de voir l’éclat de défi dans ses yeux pour être convaincu du contraire. En attendant, tout ça, elle en prenait bonne note, sûre de trouver le moment idéal pour lui ressortir et l’embêter un peu. Ce n’était que partie remise et elle espérait qu’il en était conscient. Ses possibilités de réponses étaient peut-être réduites pour le moment -c’était toujours aussi difficile de rétorquer devant les parents Rosebury sans se sentir complètement gêné- mais elle avait bien l’intention de ne rien oublier de cette conversation pour plus tard. Il faisait fort tout de même en osant parler de leurs fiançailles et de mariage alors qu’elle rencontrait ses parents pour la toute première fois. Soledad aurait bien espéré qu’il n’aille pas jusque-là, mais en réalité elle avait à quoi s’attendre avec Doryan, il ne reculait devant aucune occasion de l’embêter. Laisser le brun tranquille après ça était impensable.

D’ailleurs, elle trouva le moyen de mettre son amoureux dans l’embarras assez rapidement. Puisqu’il avait lancé cette histoire de mariage et qu’il était désormais impossible de faire marche arrière, elle choisit. Après tout, les parents Rosebury n’avaient pas manqué un seul instant de cet échange et ils n’allaient certainement pas oublier tout ça de sitôt. Si la mère de Doryan portait un regard curieux sur son fils, son père, lui, semblait bien s’amuser de la situation et n’hésitait pas à en rajouter une couche, au grand damne de Soledad qui avait pensé avoir un allié en la personne de James. Foutu pour foutue, puisqu’elle semblait condamnée à passer la soirée les joues rouges, autant en profiter. Sous prétexte de dire un secret à Alice, Soledad mentionna qu’avant de pouvoir parler de mariage, Doryan devait d’abord obtenir sa main auprès de Diego. C’était une grande tradition de la famille Velasquez à laquelle il ne pourrait pas se soustraire. Pour enfoncer le clou, elle ravala sa gêne et ajouta qu’il devait faire sa demande auprès de l’aîné de la famille en espagnol. Ce point là n’était pas obligatoire mais il lui ferait gagner quelques points, ce qui avec Diego ne serait clairement pas du luxe. Soledad connaissait son frère et elle doutait qu’il trouve ces plaisanteries sur le mariage de sa petite sœur aussi drôles qu’eux. Clairement, Doryan avait du boulot. « Comment le fait que je demande sa sœur en mariage peut le rendre de mauvaise humeur ? Mais très bien on travaillera mon accent. » Soledad adressa un fin sourire à son amoureux. Travailler son accent ne serait pas un problème, enfin s’ils parvenaient à rester sérieux assez longtemps pour réellement avancer, ce qui n’était jamais une garantis avec eux. Etrangement, Doryan trouvait toujours le moyen de faire dévier la leçon, et Soledad n’était pas si difficile que ça à distraire. Quant à Diego, eh bien autant dire qu’il ne partageait pas vraiment l’humour de sa sœur et que Doryan allait rapidement s’en rendre compte. « Tu ne connais pas Diego. C’est pas grave, tu apprendras à le connaitre. » Oh, il aurait tout le temps pour comprendre ce qui le différenciait profondément du sorcier.

Au fond, Soledad aurait bien nourri l’espoir que Doryan abandonne l’idée de demander sa main à son frère, non seulement elle n’était pas sûre que Diego comprenne et apprécie la plaisanterie, mais en plus c’était terriblement gênant, mais elle connaissait son amoureux. Elle savait qu’il ne reculait devant aucun défi et que pas grand-chose ne l’embarrassait. Un combo qui n’arrangeait pas souvent la mexicaine. Alors quand elle comprit qu’elle avait soulevé un sujet un peu délicat en parlant de tradition familiale des Rosebury, elle en profita clairement. De toute façon, Doryan avait l’objectif clair de lui mettre la honte toute la soirée, alors autant qu’elle s’accorde ce bref répit. Au finale, la tradition familiale se révéla être un album photo, ce qui ravit Soledad, et bien moins son copain. Tant pis pour lui, puisqu’il n’avait aucune pitié pour son égo, elle allait en faire de même. « Je ne connais pas toutes les photos mais je crois me souvenir qu’elles ne sont pas toutes avantageuses pour moi. » Alors que le père du moldu s’installait confortablement entre eux d’eux, Soledad en profita pour lui adresser un grand sourire innocent. Doryan mal à l’aise, ce n’était pas une vision à laquelle elle avait le droit souvent, et cette fois il ne pouvait rien faire pour empêcher l’inéluctable. Pour le moment, les parents Rosebury étaient du côté de la mexicaine et elle comptait bien en profiter, elle savait que le vent finirait par tourner. « Ce n'est pas justement l'objectif d'un album photos ? » D’accord c’était totalement faux, mais dans ce contexte, ça l’arrangeait bien. Le seul truc, c’était que maintenant elle ne pourrait pas empêcher Doryan de réclamer à sa mère les albums photos des Velasquez. Il ne lui restait donc plus que deux choses à faire : retarder au maximum le moment où le moldu rencontrerait sa famille, ou piquer les albums pour les cacher. Si possible, les deux à la fois. En attendant, elle s’amusait beaucoup à découvrir les photos de la famille Rosebury. James et Elysabeth avaient toujours une anecdote marrante à raconter et ils s’en donnaient à cœur joie, encore plus quand ça permettait d’embêter Doryan au passage. A l’histoire de la bosse et de la chasse, Soledad ne put retenir un éclat de rire. « Sol, tourne la page c’est bon tu l’as bien vu » Hilare, elle leva une main pour la poser sur celle de Doryan qui était venu s’appuyer sur le canapé derrière elle. Peu importe ce qu’il disait, elle n’avait aucune intention de tourner les pages plus rapidement, elle appréciait bien trop de parcourir cet album.

Finalement, ce ne fut pas Doryan qui recommença à mettre Soledad dans l’embarras, mais bien Alice. Cette petite était décidemment une bien piètre alliée. Voilà que maintenant elle annonçait que la mexicaine se trouverait sur la photo traditionnelle de cette année. Cette déclaration ne manqua pas de peindre un air effaré sur les traits de la brune et de colorer de nouveau ses joues. La question était mignonne, l’attention était touchante, mais Soledad trouvait ça affreusement gênant. Prendre des photos avec Doryan et sa famille ne lui posait pas de problème, mais pas la photo traditionnelle de Noël. Ca ne faisait que quelques mois qu’ils étaient ensemble, c’était la première fois qu’elle rencontrait ses parents, être sur la photo lui paraissait tout simplement trop. C’était trop tôt. Ils avaient beau plaisanter sur le mariage, rien ne garantissait que ça finirait par arriver si les rpgistes mdr. Et s’ils se séparaient ? Et si ça ne se passait pas bien ? Les Rosebury se retrouveraient avec une photo sur laquelle figurait une ex, ça n’avait rien de bien plaisant. Si c’était pour gâcher de si bons souvenirs des fêtes, alors Soledad préférait s’abstenir. Un brin paniquée, la brune se dépêcha de trouver des arguments pour échapper à cette tradition. Vu l’air qui se peignit sur les traits de Doryan, c’était un échec cuisant. « Parce que tu crois que pour les photos précédentes on allait sonner chez le voisin pour qu’il arrête son repas de famille et qu’il vienne nous prendre en photo ? » Soledad le fusilla du regard. D’accord, son argument n’était pas génial, mais ce n’était pas la peine d’en profiter pour se moquer. Vraiment le copain parfait, n’importe quoi, c’était plutôt un sacré enquiquineur oui. « Vous avez peut-être un voisin ultra sympa. » Rétorqua la brune en soulevant un sourcil. Elle aussi elle pouvait répondre à l’ironie par l’ironie. Ah, d’ailleurs papa Rosebury se marrait dans son coin, c’était qu’elle était drôle quand même.

Soledad aurait préféré recevoir un peu de soutient mais apparemment il ne fallait pas trop en demander, il était temps de sortir son second argument : l’absence de Lyam et Charly. « Ce serait dommage de ne pas avoir de photo cette année uniquement. Ce serait nul comme anecdote en plus l’an prochain, à la question elle est où Sol, elle prenait la photo, bien comme entrée en matière dans la famille. Et puis c’est pas toi qui aime les traditions et les photos ? » Ah non mais ce n’était pas possible d’avoir réponse à tout comme ça. Par Merlin, qu’il était irritant son amoureux. Peut-être que Soledad aurait dû tout simplement avouer la vraie raison de son refus, Doryan n’avait pas l’air d’y penser mais peut-être qu’il finirait par comprendre et se rétracter. Elle en doutait un peu au fond et craignait surtout de plomber encore l’ambiance en mentionnant une hypothétique rupture. « Tu déformes tout, j'ai dit que j'aimais regarder les photos, pas que j’aimais être dessus. » Souligna-t-elle en réponse au grand sourire de Doryan. C’était qu’il était fier de lui en plus, un vrai traitre. Ah et maintenant il se tournait vers ses parents, de mieux en mieux. « Papa, maman, ça vous pose un problème que Soledad soit sur la photo traditionnelle ? » Soledad aurait aimé être capable de leur faire les gros yeux ou des grands signes dans le dos de leur fils pour s’assurer qu’ils répondent par la négative mais elle ne les connaissait clairement pas assez pour se permettre d’agir ainsi. Impuissante, elle entendit les deux Rosebury accepter et dû se faire une raison. « Bon d’accord. » Soupira-t-elle. De toute façon, ce n’était pas comme si elle avait réellement le choix. La preuve, Doryan lui reprit l’album photo des mains et la poussa à se lever, décidé à… Eh bien à lui mettre encore plus la honte. « Avant de prendre la photo, tu te souviens, tu m’as parlé d’un serre-tête bois de renne que tu trouvais joli. Je pense que je sais où se trouve la boîte avec les serres têtes thème noël. » Mais comment il abusait ce copain. Soledad le fusilla du regard, c’était trop facile de la prendre pour cible quand elle était en terrain inconnu. Ah, maman Rosebury venait à son secours, ça c’était une vraie alliée. Soledad ne se fit pas prier pour acquiescer à sa question. « Vous avez raison Elysabeth, ce n’est pas indispensable. » Mais trop tard, Doryan avait cesser de l’écouter pour sortir un argument franchement aussi mauvais que les siens. « Okay, okay, mais seulement si tout le monde en porte un, vous en avez assez. » Soupira-t-elle finalement. Son regard croisa celui d’Elysabeth qui lui adressa un sourire plein de compassion et hocha la tête. « Ca parait juste. » Bon, c’était déjà ça de gagné, Doryan n’allait quand même pas refuser ça à sa mère.

Après que le moldu ait refusé qu’Alice les accompagne, il entraina Soledad à sa suite. Quand ils furent assez éloignés des oreilles indiscrètes, la mexicaine l’obligea à ralentir et se rapprocha de lui. « Dis-moi, la liste des sujets gênants avec laquelle tu comptes m’embêter est encore longue ? Non parce que à ce rythme je ne vais pas survivre jusqu’au dessert. » Oh bah autant qu’elle se prépare dès maintenant. Et qu’il soit conscient que si elle mourrait de honte au beau milieu du repas, il en serait le seul responsable. Est-ce qu’il allait culpabiliser, ne serait-ce que juste un peu ? Certainement pas. Alors Soledad le laissa reprendre son rythme et le suivi jusque dans la cave de la maison. Là elle observa d’un œil un peu curieux les étagères remplies d’objets divers et les cartons entassés ça et là. Son regard fut attiré par un carton à moitié ouvert duquel dépassait un tas de fils blanchâtres. Sur le côté était inscrit « Halloween », certainement les fameuses décorations avec lesquels ils avaient été en compétition. « Oh regarde, les décorations d’Halloween ! Tu vois, même pas besoin de mission pillage en pleine nuit. » Elle adressa un sourire en coin au moldu, cette histoire allait certainement les suivre longtemps. Puisque la boite était déjà ouverte et qu’il ne s’agissait clairement de rien de personnel, Soledad se permit de tirer sur l’objet qui dépassait. Elle sortit du carton une fausse toile d’araignée avec l’animal en plastique en son centre. « La tienne était mieux. » Glissa-t-elle à Doryan en lui montrant sa trouvaille. Peut-être qu’elle exagérait, peut-être qu’elle n’était pas totalement objective, mais ce n’était pas bien grave. Elle reposa la décoration dans son carton et referma le tout sagement pour pas que ça ne s’abime. Puis, elle revint vers le moldu. « J’imagine que nos chances de ne jamais trouver ce carton sont à peu près égales à zéro, n’est-ce pas ? » Quoi, ça ne coutait rien de demander.

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Mer 26 Jan - 21:21
La ferveur de Noël nous a conquis
ft. Beauté exotique   

Qu’elle ne réplique rien c’était tout simplement jouissif. Il voyait bien dans son regard qu’elle voulait répondre mais comme elle rencontrait les Rosebury pour la première fois, elle n’osait le faire. Evidemment, elle savait très bien que non la préoccupation première de Doryan n’était absolument pas un mariage avec elle. Les seules fois où il évoquait le sujet c’était lorsqu’ils avaient un public et que ça pouvait gêner son amoureuse. Le reste du temps, le mariage il s’en moquait éperdument, sa liberté étant bien plus importante à ses yeux. Il était le grand vainqueur de cette joute verbale, son adversaire ayant déclaré forfait, bien trop timide ce soir, ce qui rendait la victoire de Doryan encore plus belle.

Une victoire qu’elle finit par lui contester, et voilà, lui il parlait mariage, elle lui mettait un stop dans les dents en parlant de la demande auprès de son frère. Non mais qu’on s’entende, même sur ce point, la plus stressée des deux restait Soledad. Diego allait de toute façon dire non, ne serait ce que parce que Sol lui aurait fait passer le message avant même que Doryan ait pointé le bout de son nez. Elle n’avait pas l’intention de l’épouser non plus, c’était logique que ça soit négatif. La seule raison pour laquelle Doryan allait aller au bout c’est bien parce que c’était un défi, qu’il n’attendait aucune validation de la part de Diego et qu’il avait confiance en Soledad, voyant mal cette dernière arrêter de le voir sous prétexte que ça y est son frère l’avait décidé. Il n’avait donc rien à espérer de cette rencontre et pouvait s’atteler à faire de ce jour, un jour totalement déstabilisant pour la demoiselle qu’il adorait embêter. S’il ne lui avait laissé aucun espoir quant à sa rencontre avec ses parents, elle ne lui  en laissait pas beaucoup de son côté non plus. Il haussa les épaules d’un air fataliste et bien tant pis si tout n’était pas parfait, il irait quand même, ils le savaient tous les deux, tous les quatre même parce que même ses parents ne pouvaient ignorer le fait qu’une fois un défi en tête, Doryan était irrécupérable.

Elle essaya d’échapper à la discussion un peu gênante en parlant de tradition. Pourquoi, elle avait ouvert sa bouche, mais c’est pas croyable de choisir un sujet si nul. Il n’avait pas envie d’être affiché de la sorte mais Doryan avait bien comprit qu’il n’avait pas le choix, merci copine indigne. Il lui lança un regard noir, lui promettant mentalement de se venger. Pour le moment et bien il subissait, ses parents l’enquiquinaient, Sol se bidonnait, bien que venant quand même poser sa main sur la sienne, acte de soutien ou tentative pour empêcher Doryan de tourner lui-même les pages, il n’aurait sur le dire mais qu’elle ne s’inquiète pas, même s’il ne vivait pas un moment jouissif, il n’était pas non plus traumatisé, il laissait donc la demoiselle vivre sa meilleure vie et profiter de ce moment.

Toutes les mauvaises choses ayant une fin, l’album finit par être clos et Alice déclencha les hostilités, merci Alice, et bim bien fait Soledad. Zéro pitié de la part de Doryan, elle voulait échapper à la photo ? C’était hors de question. S’il se moquait d’elle, en même temps son argument était vraiment tout pourri, il se prit un regard plein d’amour en échange et signe qu’elle commençait à prendre un peu confiance ou que Doryan dépassait les bornes, elle rétorqua, montrant au passage à tout le monde qu’elle était loin, très loin d’être la pauvre petite victime de Doryan et comme elle avait fait rire son père, Doryan espérait qu’elle allait, petit à petit, être à l’aise. C’est pourquoi, exceptionnellement, il garda le silence, lui offrant cette mince victoire.

Par contre, qu’elle ne se fasse pas d’illusion, elle n’échapperait pas à la photo. Lyam et Charly ne lui serviraient pas d’excuse et c’est bien elle qui avait trouvé la tradition photo cool précédemment non ? Ce qu’il ne fallait pas entendre tout de même, elle n’aimait pas être sur les photos « C’est fou, tu avais l’air plutôt ravie quand je t’ai proposé d’en prendre dans le photomaton pour quelqu’un qui n’aime pas les photos. » Une fois n’est pas coutume, ses parents les fixaient, ne loupant rien de leur échange avant de se regarder en souriant. Oh bordel ce qu’ils étaient chiants. Il décida de les occuper quelques instants en leur demande si c’était dérangeant que Soledad soit sur les photos et elle fut bien obligée de reconnaître sa défaite. Est-ce qu’il s’arrêta pour autant ? Absolument pas, elle l’avait cherché précédemment avec cette histoire de serre-tête, il lui rappela cela et lui annonça qu’il savait où ça se trouvait, se prenant de nouveau un regard plein de chaleur et d’amour auquel il répondit par un beau sourire. Sourire qui se figea en entendant sa mère défendre l’invitée, non mais une traîtresse, il avait dû être adopté, il ne voyait que ça pour expliquer le fait que sa mère ne soit JAMAIS de son côté et bien sûr que Sol en profitait pour essayer de s’en tirer, à d’autres, il ne lui laissait pas le choix. La demande de Soledad ? Il ne faisait pas parti de tout le monde, voilà pourquoi il ne répliqua rien, non mais il allait en sortir que quatre et puis basta.

Pour aller dans la cave, pas question d’emmener Alice, il faisait froid par là-bas et il ne voulait pas que sa nièce tombe malade – oui et il voulait être seule avec sa copine, c’est possible aussi -. Si Doryan avançait d’un pas plutôt rapide, il respecta assez facilement les volontés de Soledad et ralentit avant de froncer le nez, frustré que ça ne soit que pour bavarder. Pour autant les propos qu’elle tenait le fit rire « Tu sais que ça sera bien pire pour toi si tu perds connaissance car trop gênée ? » Est-ce que cela pouvait vraiment arriver, Doryan en doutait fortement « Je serais ravi de te réanimer de la même façon que je l’aurais fait dans la maison hantée. » Son regard pétillait  de moquerie mais aussi d’intérêt, il l’admettait sans mal. Sinon il pouvait répondre avec franchise à la question « ça t’embête d’être ma fiancée et ma futur femme, tu es vexante, tu le sais ça ? » d’accord, il n’était peut-être pas si franc que ça. La vérité c’est qu’il n’en savait rien, ça venait comme ça venait, il ne prévoyait ni début, ni milieu, ni fin, se servant de ce qu’il voyait, percevait ou des phrases qu’elle prononçait pour les retourner contre elle comme à son habitude.

Une fois dans la cave, il cherchait le carton avec les serres tête mais fut détourné de sa mission par Soledad, il tourna la tête pour regarder ce qu’elle faisait et lui retourna son sourire avant de se rapprocher d’elle un peu « Parce que tu as l’intention de les embarquer ? Tu veux que je fasse diversion ? » Il l’observa sortir une décoration, une belle décoration, ce qui était un peu frustrant, elle était obligée de sortir un truc canon ? Et pourtant, loin d’aller dans ce sens, ce fut un compliment qu’elle lui fit. Il lui adressa un sourire touché avant de la regarder se rapprocher de lui et lui poser une question à propos du carton qu’ils devaient trouver. « Tout dépend, je suis très facilement corruptible comme personne. Tu as quelque chose pour m’acheter ? » En attendant qu’elle fasse un choix, Doryan s’éloigna d’elle, partant à la recherche des bouteilles de vins qu’ils pourraient ramener. Bien plus facile de trouver du vin dans cette cave que des boîtes de décoration, ça en disait long sur la famille selon lui.  Une fois son choix fait, il revint vers Soledad, lui montrant ses trouvailles « ça te va ou tu veux autre choses ? Tiens puisqu’on est tous les deux, elle est si terrible que ça ma famille ? Tu regrettes de les avoir rencontrés, tu veux qu’on s’enfuie par la petite fenêtre ? » Il lui montra d’un geste de la main la toute petite fenêtre par laquelle ils ne passaient pas le moins du monde soit dit en passant mais de s’imaginer et d’imaginer Sol passer par là, Doryan trouvait ça assez drôle. Il posa de nouveau son regard sur elle « Alors,  je pars à la recherche de ce carton ou tu as envie et quelque chose pour m’acheter ? »  Tout, ou presque était entre les mains de mademoiselle Velasquez.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Ven 4 Fév - 13:34




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Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Ce n'était vraiment pas possible ça, à chaque fois que Soledad parvenait à se tirer d'une situation gênante -la plupart du temps provoquée sciemment par Doryan, son amoureux fourbe- elle se trouvait aussitôt empêtrée dans un nouveau piège. Cette fois-ci provoqué par Alice, dire que la petite était censée être son alliée, elle ne pouvait vraiment compter sur personne. Bon, si, il y avait bien Elysabeth Rosebury qui semblait motivée à prendre son parti mais Soledad pressentait que c'était surtout pour ne pas la voir s'enfuir en courant que pour réellement contrer son fils. Quant à James Rosebury, la mexicaine avait rapidement comprit qu'il allait jouer les girouettes toute la journée, allant toujours dans le sens de celui qui embêtait l'autre. Et comme Soledad n'était clairement pas assez à l'aise pour s'attaquer directement à Doryan face à ses parents -toujours cette envie de se faire bien voir, ça restait leur toute première rencontre- elle ne doutait pas qu'elle allait passer la journée à se faire avoir. Le coup de l'album photo de Noël n'avait été un bref répit, et si Soledad en avait bien profité pour embêter son amoureux, la revanche de celui-ci n'en n'était que plus forte. Tout ça à cause d'Alice qui, dans sa grande innocente, s'enthousiasmait à l'idée que Soledad soit sur la photo de cette année. La mexicaine n'était pas vraiment fan de cette idée, plus par gêne que par manque d'envie de poser avec les Rosebury, mais bien sûr Doryan ne partageait pas son avis. L'inverse aurait été étonnant. Peut-être aurait-elle dû sauter de joie à l'idée de poser sur une photo de famille officielle avec l'homme qu'elle fréquentait depuis trois mois, ça aurait pu pousser le moldu à aller dans le sens inverse juste pour le plaisir de la contredire. Et encore. Dans tous les cas, il ne manquait jamais d'arguments pour la contrer. « C’est fou, tu avais l’air plutôt ravie quand je t’ai proposé d’en prendre dans le photomaton pour quelqu’un qui n’aime pas les photos. » Soledad se retint à grand peine de rouler des yeux, ce dont elle ne se serait pas privé s'ils avaient été seuls, ou si elle avait mieux connu sa famille. Par Merlin, il avait réponse à tout ce que c'était agaçant. Elle lui aurait bien rétorqué que cette fois-ci elle n'avait pas non plus affirmé qu'elle n'aimait pas les photos, mais clairement c'était une bataille perdue d'avance. « Le contexte n’était pas le même. » Râla-t-elle, plus pour montrer qu'elle ne se laissait pas faire aussi facilement, que par réelle argumentation. Ce jour là, il avait voulu un souvenir, pas lui mettre la honte.
 
De toute façon, elle n'allait jamais s'en sortir, elle le savait alors autant se résigner tout de suite. Et puis en plus Doryan ramenait ses parents de son côté en leur demandant si ça les gênait qu'elle soit sur la photo. Non mais il s’attendait à quoi ? Il n'y avait aucune logique à leur poser la question, ils avaient leur invitée face à eux, ils n'allaient quand même pas refuser alors qu’elle se trouvait à moins de deux mètres d’eux, ils étaient bien trop polis pour ça. Il n’y aurait certainement rien eu de mieux pour jeter un froid sur leur soirée, ça aurait été sympa le repas après ça, et on ne parle même pas du petit déjeuner. Peut-être partageaient-ils le point de vue de Soledad, mais ils ne pouvaient pas le dire à haute voix alors que leur fils, qui semblait ne pas du tout penser à ça, était juste là. Au final, les Rosebury ne pouvaient qu'accepter, ce qu'ils firent sans se faire prier. Et avec le sourire, peut-être par politesse ou réelle joie de partager ça, Soledad l’ignorait et elle n’avait pas vraiment l’intention de poser la question, ça aurait mis tout le monde mal à l’aise. Elle la première. Pour refermer un peu plus le piège sur la brune, Doryan trouva ça malin de s'arranger pour qu'elle doive en plus porter le serre-tête bois de renne qui l'avait tant fait sourire un peu plus tôt. La mexicaine eut beau le foudroyer du regard, ça ne servit à rien alors elle manœuvra pour que tout le monde porte ces fameux accessoires, histoire qu'elle ne soit pas la seule à se payer la honte de sa vie. Il ne fallait pas exagérer tout de même. Heureusement maman Rosebury était de son côté et accepta pour tout le monde on a dit TOUT LE MONDE.  
 
Apparemment Doryan était motivé à prendre cette fameuse photo, et à coller un peu plus la honte à la mexicaine, puisqu’il l’entraina à sa suite vers la cave de la maison à la recherche des serre tête. Soledad l’aurait bien laissé y aller seul, juste pour le plaisir de l’embêter, mais elle n’était pas sûre que se retrouver seule dans le salon avec les parents du moldus soit une meilleure idée alors elle le suivit sans rechigner. Elle en profita tout de même pour lui glisser quelques mots. Elle ne doutait pas qu’il allait continuer de la taquiner toute la soirée, alors autant qu’elle se fasse une idée de ce qui l’attendait, histoire de pouvoir se préparer. Le rire du brun ne fut clairement pas pour la rassurer. « Tu sais que ça sera bien pire pour toi si tu perds connaissance car trop gênée ? » Soledad fit la moue. Mais elle n’avait pas parlé de perdre connaissance, pourquoi la prenait-il tout de suite pour une faible chose prête à tourner de l’œil ? Ah non, elle, elle parlait plutôt de mourir de honte. Ce qui n’allait vraisemblablement pas tarder à arriver vu l’air qu’arborait Doryan. D’un côté, elle se demandait bien ce qu’il avait encore en stock pour elle, mais de l’autre, elle jugeait préférable de ne pas savoir. « A ce stade ce n’est pas perdre connaissance, c’est carrément mourir de honte. » Souligna-t-elle pour que les choses soient claires. C’était toujours nécessaire avec Doryan, sinon il trouvait une faille dans laquelle se glisser et empirer la situation. Ce qui ne tarda d’ailleurs pas à arriver. « Je serais ravi de te réanimer de la même façon que je l’aurais fait dans la maison hantée. » La voyante ouvrit de grands yeux outrés. Oh, il n’oserait quand même pas ? Non, en réalité Soledad ne voulait pas savoir la réponse à cette question parce qu’elle ne doutait pas un seul instant que Doryan en serait capable, et là elle ne se remettrait certainement jamais de la gêne causée. Ah, comme première rencontre avec les beaux parents on faisait plus conventionnel. « Ca t’embête d’être ma fiancée et ma future femme, tu es vexante, tu le sais ça ? » Par Merlin, mais quel casse pied il faisait. Il se servait de ces sujets pour l’embêter et voilà qu’il jouait les vexés quand elle soulignait leur futilité. Soledad adressa au moldu un long regard blasé. Il avait peut-être causé quelques doutes chez ses parents -encore une affaire dont elle le laisserait se dépatouiller seul- mais elle n’était pas dupe un seul instant. Tout ce qu’il avait pu sortir face à ses parents n’était fait que pour l’embêter. « Oh parce que maintenant tu prends ça assez au sérieux pour être vexé ? C'est nouveau ça. » Rétorqua-t-elle donc avec un sourire en coin. Elle n’allait pas se laisser berner aussi facilement, et d’ailleurs il aurait dû s’en réjouir, au moins il n’avait pas une copine qui rêvait déjà de mariage après trois mois de relation.  
 
Une fois dans la cave, Soledad ne put s’empêcher d’observer les lieux avec curiosité. Elle se trouvait dans la maison d’enfance de Doryan et elle était contente de voir l’endroit où il avait grandi. Bien sûr cette cave n’était pas le meilleur endroit pour représenter l’enfance du moldu, mais elle grappillait tout ce qu’elle pouvait. Même sur les étagères d’une cave. Sourire aux lèvres, elle tira d’un carton une décoration d’Halloween qu’elle montra à son amoureux, la comparant à celles de sa création. « Parce que tu as l’intention de les embarquer ? Tu veux que je fasse diversion ? » Cette fois-ci, la mexicaine ne se retint pas de rouler des yeux. Tout de suite il fallait qu’il exagère. Pour qui la prenait-elle ? Voler chez les parents Rosebury, jamais elle n’oserait faire quelque chose comme ça. La seule raison pour laquelle elle avait fouiné dans ce carton c’était parce que ce n’était clairement pas quelque chose de personnel, alors piquer quelque chose, c’était impensable. Soledad secoua la tête, découragée face à son amoureux qui n’en loupait pas une. « Bien sûr que non, je soulignais juste que c’était le bon moment pour étudier la concurrence. » Après tout, c’était pour ça qu’il avait voulu qu’ils se lancent dans une mission secrète de pillage de la maison familiale, non ? Là ils avaient au moins l’opportunité d’étudier la concurrence sans avoir à embarquer quoi que ce soit. Mais bien sûr, il fallait que Doryan fasse exprès de mal comprendre. Abandonnant le carton de décorations, Soledad s’approcha du moldu et en profita pour lui demander s’il y avait une quelconque chance qu’ils ne trouvent pas la boite renfermant les fameux serre-têtes. La mexicaine n’y croyait pas une seconde, son amoureux n’allait quand même pas passer à côté d’une telle occasion de l’embarrasser, mais elle se disait que ça ne coutait rien de demander. « Tout dépend, je suis très facilement corruptible comme personne. Tu as quelque chose pour m’acheter ? » Soledad haussa un sourcil, soufflée mais pas réellement surprise par le culot de Doryan. Franchement, elle aurait dû s’y attendre, et peut-être que ça avait été un peu le cas quand le moldu avait refusé que sa leur nièce les accompagne. La crainte qu’Alice n’attrape froid n’était qu’un prétexte bidon. Mais la mexicaine n’eut pas le temps de rétorquer quoi que ce soit que déjà le brun s’était détourné. « Dire que je pensais que les pompiers étaient des modèles à suivre. » Souffla-t-elle tout de même. Pour un peu elle aurait presque été déçue. Presque.  
   
Ah, il fallait croire que Doryan était plus intéressé par la recherche du vin promis à sa mère que par sa copine qui se trouvait juste là. En silence, Soledad l'observa choisir des bouteilles, elle n'y connaissait rien en vin alors elle ne chercha pas à intervenir et se contenta d'opiner du chef quand il se tourna vers elle, les mains prises de ses trouvailles. « Ca te va ou tu veux autre chose ? Tiens puisqu’on est tous les deux, elle est si terrible que ça ma famille ? Tu regrettes de les avoir rencontrés, tu veux qu’on s’enfuie par la petite fenêtre ? » La mexicaine eut un sourire en entendant la question du brun sur sa famille. Ca lui rappela le soir où elle avait rencontré Charly et Lyam pour la première fois, il lui avait demandé la même chose, tournant sa question de la même manière. Apparemment, l’image que Soledad avait de sa famille était importante à ses yeux, ce qu’elle ne pouvait que comprendre. Le jour où Doryan rencontrerait les Velasquez, elle espérait qu’il les apprécierait aussi. Et que l’inverse serait aussi vrai. « C’est toi qui es terrible, Doryan. Tes parents sont adorables mais toi, tu es une mauvaise influence. » Répondit-elle avec un sourire. Elle n’avait pas douté un seul instant d’apprécier les parents du moldu, ce qu’elle avait redouté c’était son comportement à lui, à raison. Si sa mère était d’un soutien sans faille de bout en bout, elle voyait bien que son père jouait la girouette et n’hésitait pas à aller dans le sens de son fils quand ça l’amusait. Soledad suspectait fortement que James l’aurait bien moins souvent mise dans l’embarras si Doryan n’avait pas été là. Quant à la fenêtre par laquelle il proposait qu’ils s’enfuient, si on pouvait appeler ça une fenêtre, sa vision lui arracha un rire désabusé. « Passe par là si tu veux, je suis sûre que ta mère m'aidera à m'enfuir par une porte si besoin. » Un grand sourire innocent ponctua les paroles de la voyante. Après tout maman Rosebury ne l’avait pas contredit quand elle avait émis l’idée de s’enfuir, elle était sûre qu’elle pouvait compter sur elle.
 
« Alors, je pars à la recherche de ce carton ou tu as envie et quelque chose pour m’acheter ? » Voilà que revenait cette histoire de corruption, elle s’était douté qu’il n’allait pas l’abandonner aussi facilement. Soledad plongea ses prunelles dans celles de son amoureux, le jaugeant du regard, un sourire flottant sur ses lèvres. Ce qu’il avait en tête était parfaitement clair, nul besoin de le dire à haute voix. La mettait-il au défi d’agir ou essayait-il de profiter de la situation ? Sûrement un peu des deux. Ils étaient seuls, enfin, Merlin seul savait pour combien de temps encore, c’était sûrement le bon moment pour en profiter un peu. Oh, ce qu’il avait en tête, Soledad en avait envie aussi, elle n’allait pas prétendre l’inverse, mais puisqu’il en profitait pour la provoquer elle n’allait pas se laisser avoir aussi aisément. « Je rêve où tu es en train de me faire du chantage ? » Glissa-t-elle en s’approchant de lui. La question n’était que dérisoire, c’était clairement du chantage. Un peu plus tôt il lui avait parlé de s’éclipser dans un placard et la réponse qu’elle lui avait fourni n’avait pas changé. Même si leur absence était expliquée, elle serait mortifiée s’ils s’absentaient un peu trop longtemps et que ses parents commençaient à se poser des questions. Pour le coup, là elle n’oserait plus jamais les regarder dans les yeux. « Avec tes parents qui attendent notre retour juste à l’étage ? Et Alice qui va certainement débarquer d’ici moins d’une minute si on ne remonte pas ? » Bon, il allait certainement lui rétorquer qu’il pouvait s’en passer des choses en une minute mais Soledad n’avait pas très envie de jouer avec le feu quand ça concernait la famille de Doryan. Et puis il la provoquait, il profitait -tentait de profiter- d’être en position de force, tout ça pour une histoire de serre tête alors la brune n’avait pas l’intention de le laisser gagner aussi facilement.

En quelques pas, Soledad réduisit la distance qui les séparait. « Tu devrais être un peu plus sage, Doryan Rosebury, parce que moi aussi je peux jouer à ce petit jeu-là. » D’un geste tranquille, elle vint entourer le cou de Doryan de ses bras. Sans le lâcher des yeux, elle approcha leurs visages mais s’arrêta juste avant que la distance ne soit totalement comblée pour lui adresser un regard amusé. Elle pencha la tête sur le côté, comme si elle était face à un dilemme. « Je pourrai tout à fait décider que cette journée était vraiment trop riche en émotions et que je tombe de fatigue. » Inutile de détailler ses propos, il voyait très bien ce qu’elle voulait dire. Elle fit mine de réfléchir. « Ou pas. » Ca, ça ne dépendait que de lui. Si face aux parents, Soledad n’était pas assez à l’aise pour rétorquer, quand elle était seule avec Doryan il en allait autrement. Finalement, elle combla la faible distance entre eux et posa ses lèvres sur les siennes. N’était-ce pas ce qu’il attendait ? L’objectif de toutes ses provocations ? Certes, il en attendait certainement plus, mais pour le moment il allait devoir se contenter de ce baiser. Surtout qu’il n’avait rien de chaste ce baiser, car en réalité Soledad en avait tout autant envie que lui. Elle se pressa un peu plus contre lui pour profiter de cet instant. Juste un peu, car elle restait consciente qu’elle ne devait pas commencer quelque chose qu’ils ne pourraient pas finir. Quelque peu à regret, elle finit par se reculer légèrement. « Juste pour te faire patienter. » Et aussi par envie. Et puis pour lui faire oublier ces fichus serre-têtes, il ne fallait pas l’oublier. Si elle n’avait pas réussi, elle espérait bien que son propre petit chantage allait faire réfléchir Doryan. Ce fut une petite voix stridente, tout droit venu de l’étage, qui poussa Soledad à dévier son regard de celui du moldu. « Vous faites quoiii ? Vous trouvez ? » Elle avait dit quoi ? Moins d’une minute ? Bingo. La mexicaine adressa un regard complice à Doryan, l’air de dire qu’elle l’avait prévenu. Ils devaient avoir environs une nouvelle minute avant que la petite blonde ne dévale les escaliers pour les rejoindre. Soledad se détacha de son amoureux et fit un pas en arrière. Elle regarda les bouteilles dans ses mains et hocha la tête. « Parfait le vin. On remonte ? » Elle recula de nouveau et posa une main sur la rampe de l’escalier, dans l’objectif clair de retourner au salon. Et les serre têtes ? Oh, bah Doryan avait les mains pleines, comme c’était dommage.

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Doryan Rosebury
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Dim 6 Fév - 20:53
La ferveur de Noël nous a conquis
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Le contexte n’était pas le même, il lui lança un regard pour le moins dubitatif. D’après lui, ça n’était pas une question de contexte, elle avait décidé de l’enquiquiner ce soir… à moins que ça soit l’inverse. Dans tous les cas, il haussa les épaules, démontrant par ce simple geste que ce qu’elle disait glissait sur lui comme des gouttes d’eaux sur le plumage d’un martin pêcheur et que de toute façon, ses arguments n’avaient aucune importance, elle poserait sur la photo, ça n’était qu’une photo, elle allait s’en remettre. D’ailleurs, pour qu’elle évite de sortir des arguments plus bidons les uns que les autres plus longtemps, Doryan demanda à ses parents s’ils y voyaient un inconvénient, sachant d’une part qu’ils diraient qu’elle pouvait figurer sur la photo de famille et d’autre part qu’une fois qu’ils avaient donné leur aval, Soledad n’oserait plus rien dire. En vrai, c’était pratique qu’elle veuille jouer la belle-fille parfaite, ça arrangerait bien Doryan par moment à d’autres en revanche, pas du tout. Une fois qu’il eut obtenu gain de cause, sans trop avoir à argumenter, contrairement à d’habitude, il poussa le bouchon un peu plus loin et se chargea de lui renvoyer l’ascenseur à propos du serre tête, là ça y est, elle commençait à vraiment réagir, le regard qu’elle lui envoyait était dépourvu de toute tendresse mais Doryan n’en avait que faire, c’était elle qui avait commencé à ce sujet. Bien évidemment, il fallait que sa mère se range du côté de la nouvelle venue dans la famille, traîtresse et accepta le fait de se retrouver avec un serre-tête renne, non mais n’importe quoi.

De toute façon, puisque personne, si ce n’est lui – ou Alice mais on envoie pas Alice dans la cave on est sympa – irait chercher cette boîte de décos ridicules de noël, Doryan se proposa d’y aller et d’en profiter pour ramener le vin. Parce qu’il était un copain E X E M P L A I R E et qu’il pouvait comprendre que Soledad ne veuille pas rester seule avec deux inconnus, il l’entraîna avec lui. Une fois tous les deux, alors qu’ils auraient eu plein de temps pour faire l’amour… bon d’accord, ils auraient pris le temps de plutôt, Soledad préféra parler de mourir de honte. Non mais tout de suite, elle exagérait et cela faisait rire Doryan pour le coup. Il préféra parler de perdre connaissance parce que cela lui semblait être l’étape une avant la mort et qu’il aurait quand même la présence d’esprit de réagir rapidement pour lui porter secours. Elle insista sur le fait de mourir, bon très bien, dans tous les cas il la réanimerait ou la ramènerait de chez les morts si elle préférait. A l’expression de son visage, il su qu’elle avait parfaitement bien compris ce dont il parlait et il avait ce petit sourire très fier de lui. L’embêter était un réel plaisir, il devait l’admettre. Il semblerait qu’elle en reste sans voix, ah ça arrive même au meilleur ça qu’elle ne s’inquiète pas pour ça. Doryan décida au passage de faire le vexé de service à propos de leurs fiançailles ou de leur mariage, semblant être embêté lorsqu’il les mentionnait, une copine indigne qu’il avait. A sa répartie, il se marra, signe de l’importance qu’avait ce sujet pour lui. « Voyons mon amour, j’ai toujours pris nos fiançailles au sérieux, tu crois pourquoi que je le dis à tout le monde ? » Bon, elle pourrait toujours dire que c’était pour la faire rougir, elle n’aurait d’ailleurs pas tort, mais il refuserait de le reconnaître.

La cave, il semblerait que ça soit la caverne d’Alibaba pour Soledad qui regardait partout, il la laissait faire, se doutant que si les rôles avaient été inversés, il aurait fait la même chose. Elle réussit à mettre la main sur la déco d’Halloween en un temps record. Si Doryan était partant pour un vol honteux, Soledad et bien, elle restait fidèle à elle-même et refusait ce qui aurait sûrement été quelque chose de drôle. A la place, elle se montrait sérieuse, étudiant la concurrence, comme elle disait si bien. « De toute façon, on a un autre projet pour Halloween prochain, t’as raison, pas besoin de les voler et puis on a réussi à gagner même sans ça, on devrait pouvoir réitérer sans problème. » De toute façon, il était de mauvaise foi, quoi qu’il arrive, ils auraient gagné pour le temps qu’ils avaient passé sur la décoration. Elle était sûrement mauvaise perdante elle aussi puisqu’elle espérait qu’il ne mette pas la main sur le carton. Il était prêt à négocier avec elle, elle pouvait l’acheter si elle voulait et il pourrait, éventuellement, ne pas réussir à mettre la main sur la caisse avec les décos. Ne souhaitant pas avoir la réponse tout de suite, lui laissant le temps de réflexion, Doryan lui tourna le dos, l’écoutant dire des absurdités sur les pompiers, il valait mieux qu’elle se fasse une raison, il était loin, bien loin d’être un modèle même si dans le cadre de son travail, il n’était pas corruptible du tout, en même temps, il ne voyait pas comment l’être.

Puisqu’il avait parlé de récupérer le vin, Doryan s’attela à sa tâche avec un sérieux exemplaire, à défaut d’être un pompier modèle, il pouvait jouer le rôle du fils modèle… surtout que ce soir, il n’avait pas spécialement de concurrence. Une fois cette besogne effectuée, il chercha à savoir si ça se passait quand même bien pour Sol, si elle le vivait plutôt bien ou si demain matin il allait se retrouver comme un con sans voiture on lui dit pas qu’elle transplane hein parce qu’elle n’en pouvait plus de la famille de son amoureux. Elle lui répondit par un sourire en premier lieu avant de lui dire que le terrible dans l’histoire, c’était lui. Non mais ce qu’il ne fallait pas entendre tout de même. Il lui adressa un sourire qui se voulait penaud à la base mais qui était surtout amusé. Aie, en plus il était une mauvaise influence, oh tout de suite. Elle ne semblait pas vraiment influencée par lui, semblant garder la tête froide en toute circonstance, se faisant la rivale direct de Doryan pour le coup.  D’ailleurs la rivale ne voulait pas passer par la fenêtre, comptant clairement utiliser sa belle mère pour s’enfuir de la demeure, il faudrait que Doryan parle à sa mère quand même, ça n’allait pas du tout si elle se mettait ouvertement du côté de Soledad.

En attendant, il avait un autre sujet à aborder que celui de la fuite de sa dulcinée, cette histoire de corruption et de serre-tête. Il lui avait laissé le temps qu’il récupérait les bouteilles pour réfléchir, il voulait connaître sa réponse. Ils s’observaient mutuellement et il leva les yeux au ciel innocemment en entendant sa question, qui n’en était pas vraiment une « Jamais j’oserais, tu me connais »  Si elle avançait vers lui petit à petit,  elle se faisait surtout la voix de la raison, comme toujours. Oui, c’est vrai, ses parents les attendaient et Alice voulait son serre tête, mais c’était des détails pour Doryan « Il suffit de leur dire qu’on trouve pas, ils ne laisseront pas Alice descendre, Lyam les tuerait si sa petite tombe malade. Et puis une minute, ça nous laisse pas mal de temps. » Elle finit par le rejoindre et si lui ça ressemblait à du chantage, que dire des propos de Soledad, elle le menaçait clairement. Elle l’asticotait, passant ses bras autour de son cou, approchant ses lèvres des siennes mais ne l’embrassait pas, purée quelle profiteuse, c’était pas croyable. A moins de lâcher les bouteilles de vins, ce qui risquait de s’entendre et de rameuter sa famille, il n’avait d’autres choix que de la laisser faire ce qu’elle voulait, à savoir s’amuser de la situation. Attendez, attendez quoi ? Comment ça elle pouvait décider que la journée était trop riche en émotion et qu’elle tombait de fatigue, non mais ça n’allait pas la tête ? Il était contre cette idée de merde, il voulait coucher avec elle pas se coucher contre elle. Oui voilà, ou pas ! Ou pas c’était une très bonne réponse. Il allait pour rétorquer, pouvait elle s’attendre à autre chose de sa part mais étonnamment, le fait de protester contre sa fatigue toute pourrie passa au second plan à la seconde où les lèvres de Soledad se posèrent sur les siennes. Voilà qui était bien plus intéressant à ses yeux. Effectivement, elle avait raison, une minute ne suffirait jamais, il voulait beaucoup plus qu’un baiser quand bien même ce dernier était génial, il voulait plus que la chaleur de son corps contre le sien, gêné par des habits. Il en voulait plus et elle, elle s’écarta. Oh, il se doutait que trop bien qu’elle aurait été partante pour bien plus en réalité mais que le fait de se faire prendre la main dans le sac supplantait le désir qu’elle avait pour lui. Ce qui n’empêcha pas Doryan de pousser un soupir frustré, patienter mon cul, c’était juste pour qu’il cesse de l’embêter pour obtenir des choses… c’était petit ça. Après la question qu’il se posait réellement c’est est ce qu’elle serait capable de dire réellement non s’il commençait à la toucher, ah ça se tentait quand même, ça ressemblait fortement à un défi et après tout c’est elle qui subirait sa mauvaise humeur sur le trajet du retour si elle l’avait frustré la veille.

Ce qui était encore plus agaçant, parce que oui c’était possible, c’est qu’elle avait eu raison de ne pas vouloir aller trop loin. Non mais comment elle faisait pour connaître aussi bien Alice, c’est incroyable ça quand même. Il lui fit un sourire malgré tout, lui reconnaissant sa victoire par ce biais avant de la laisser s’écarter, en même temps ça aurait été compliqué de la retenir et ça n’aurait pas eu de sens. Il répondit à sa nièce « C’est pas évident de trouver de bonnes bouteilles de vin Alice, il faut un peu de temps. » oui bien sûr c’était pas du tout parce qu’ils avaient fait tout autre chose non, non. Il esquissa un sourire à miss Velasquez, mais bien sûr que c’était parfait, elle le prenait pour qui ? Il la suivit, dans le but de monter avec elle avant de se souvenir d’un minuscule petit détail… elle était en train de le pigeonner là non ? « Hé la belle fille parfaite, prends les bouteilles que j’aille chercher le carton. » De toute façon ce n’est pas comme s’il lui laissait le choix, quand bien même, elle refusait de l’aider, déjà ça faisait d’elle quelqu’un de pas sympa du tout mais ça ne changerait pas grand-chose, à la rigueur ça lui ferait monter et descendre l’escalier une fois de plus oulalah, qu’est ce que c’était compliqué pour lui. Mais c’est que c’était son plan à cette reloue de Soledad, il posa donc les bouteilles sur les premières marches d’escaliers avant de faire demi-tour pour aller dégoter le carton qu’il voulait, celui pour lequel il était descendu à la base. Alors où c’est qu’il avait été rangé ? Doryan déplaçait les cartons un à un jusqu’à tomber sur le carton un tout petit peu défoncé, ça il s’en souvenait bien d’avoir shooté dedans en haut des escaliers dans le but de faire un concours de qui tire le plus loin. Il n’avait jamais eu le résultat, le bruit ayant alerté les parents qui n’appréciaient que moyennement les idées de Doryan, pas d’humour. Il l’attira à lui pour récupérer les serre-têtes aux bois de rennes, un, deux, trois… cinq… dix, à quoi ça servait d’en avoir autant, ils avaient jamais été dix dans la famille. Quoi qu’il en soit, il en attrapa quatre, remit le carton à sa place avant de revenir jusqu’à Soledad, un sourire très fier plaqué sur le visage « Regarde ce que je viens de trouver ! » « C’est quoi ?! » Mais c’est pas vrai, elle pouvait pas se mêler de ses affaires cette enfant ? « Les serres-têtes Alice, les serres têtes. » Vu le glapissement de joie de l’enfant, il y en avait au moins une qui trouvait cette idée géniale.

A la manière d’un archevêque couronnant un monarque – quand bien même la future monarque n’était pas à genou, il fallait pas trop lui en demander, elle débutait – c’est plein de déférence, enfin autant de déférence que Doryan en était capable que ce dernier déposa sa couronne, à savoir un serre-tête rappelons le, sur la tête de Soledad avant de quitter très très rapidement son rôle d’archevêque pour plaquer un baiser sur ses lèvres, un baiser très rapide puisque déjà miss hippopotame descendait les escaliers. Doryan s’effaça donc pour laisser passer Soledad « Si sa majesté veut bien se donner la peine de gravir ces quelques marches. » Et voilà que la petite frimousse d’Alice apparaissait, regardant Sol bah comme un monarque en fait « Wouah ça te va trop bien, je peux en avoir un moi aussi ? » Doryan lui tendit le reste des serres têtes, récupérant ses bouteilles. Avec un peu de chance il allait s’en sortir à merveille, les filles ne savaient pas trop compter ou qu’elles n’y penseraient plus. « montes vite Alice, t’es pas habillée chaudement. » Il essayait même d’accélérer les choses.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 13 Fév - 23:09




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



En se laissant entrainer en dehors du salon, Soledad avait une idée assez précise de ce que Doryan avait en tête. Elle le savait, trouver les serre-têtes et chercher des bouteilles de vin pour le repas n’étaient que des excuses. Oh, bien sûr, Doryan allait faire tout ça, s’il l’avait affirmé à ses parents ce n’était pas pour rien, il n’allait certainement pas passer à côté de l’occasion en or de ridiculiser encore un peu plus la mexicaine. Et pour le coup ce n'était même pas un défi, c'était juste lui qui s'était mis en tête de la faire souffrir un peu plus. Il ne s’agissait pas non plus d’épargner à Soledad l’attente en compagnie de ses tous nouveaux beaux-parents et de leurs possibles questions gênantes. Au fond, la brune en était persuadée, les Rosebury ne l’auraient même pas mis dans l’embarras. Un silence un peu gênant ce serait peut-être installé mais plus à cause de toutes les bêtises débitées par leur fils qu'à cause de leur première rencontre avec leur belle fille. A part ça, les parents de Doryan avaient l’air d’être des gens charmants, leur objectif n'était certainement pas de donner envie à Soledad de fuir, contrairement à son amoureux qui faisait un travail exemplaire. Plutôt que de lui laisser la moindre occasion, elle profita de se retrouver seule dans le couloir avec lui pour souligner qu'à force d'enchainer les sujets gênants pour la taquiner, elle n'allait pas ressortir de la maison des Rosebury en vie. Parce que oui à ses yeux, annoncer à ses parents qu’ils étaient fiancés -pour de vrai ou pour de faux bientôt Soledad n’allait plus en être sûre- était uniquement destiné à l’embêter, elle le savait. Mais bien évidemment, il fallut que Doryan trouve le moyen de rétorquer, et même de se moquer de ses paroles. « Voyons mon amour, j’ai toujours pris nos fiançailles au sérieux, tu crois pourquoi que je le dis à tout le monde ? » Tête penchée sur le côté, Soledad roula des yeux ostensiblement. Mais quel menteur, ce n’était pas permis ça. Il pouvait l'appeler mon amour autant qu'il voulait, ça ne changeait rien puisqu'il ne cherchait même pas à dissimuler qu’il profitait allégrement de la situation. Mon amour, mon œil oui. Il se fichait d’elle voilà tout. Il s’amusait à ses dépens, ce n’était vraiment pas juste. Alors puisqu’ils étaient seuls sans aucune oreille indiscrète pour les écouter, et surtout risquer de tirer les mauvaises conclusions, Soledad décida d’en profiter un peu. « Ah, me mettre la honte devant tout le monde n’a donc rien à voir là-dedans ? Je devrais peut-être demander officiellement à Ludivine d’être ma demoiselle d’honneur, et puis chercher une robe, et un lieu pour la réception. Oh, on devrait caler une date, t’en dis quoi ? Il nous faudra des fleurs aussi, tu viendras les choisir avec moi ? » Elle battit des cils, un sourire un brin provocateur au coin des lèvres. Des questions dans le genre, celles capables de lui filer des sueurs froides, elle en avait des tas. S'il voulait jouer les fiancés, ça tombait bien.  

Dans la cave, Soledad n'eut même pas le droit à un moment de répit. Elle aurait été en droit de s'attendre à l'inverse, après tout ils étaient désormais seuls, il n'y avait plus de public pour encourager Doryan, il n'avait plus de raison de l'embêter. Mais apparemment, ça ne voulait rien dire pour lui. Il n'avait vraiment aucune pitié pour son amoureuse, déjà qu'elle était stressée à l'idée de rencontrer ses parents pour la première fois, il ne la laissait même pas souffler quand ils se trouvaient juste tous les deux. A la place, il préféra la faire passer pour une voleuse de décoration. Comme si elle oserait faire une chose pareille, le pire c'était qu'il le savait, il la connaissait tout de même, c'était bien la preuve qu'il agissait uniquement dans le but de l'enquiquiner. Et il y parvenait à la perfection. Ah, et maintenant il voulait qu'elle l'achète. Devait-elle lui dire que ce n'était pas en se saisissant de la moindre occasion de l'embêter qu'il parviendrait à obtenir quelque chose d'elle ? Non, parce qu'il était quand même infernal aujourd'hui. A tel point que lorsqu'il l'interrogea à propos de l'opinion qu'elle se faisait de ses parents, elle en profita pour souligner que si ses parents étaient des gens adorables, ce n'était pas son cas à lui. Lui il était plutôt terrible, et d'une influence encore pire auprès des siens. La moue qu'il afficha ne suffirait pas pour la tromper. La mexicaine était persuadée que sans sa présence aujourd'hui, sa visite aurait été bien plus calme et infiniment moins gênante. Mais en même temps, sans lui elle ne serait pas venue, et elle ne pouvait pas vraiment affirmer qu'elle s'était attendue à autre chose comme comportement de sa part. Maintenant elle n'avait plus qu'à survivre aux prochaines heures sans mourir de honte, ou demander à belle maman de la sortir discrètement de là.

Pouvait-elle expliquer à la mère de Doryan que son fils lui faisait du chantage ? Qu'il avait tellement peu de compassion pour son amoureuse qu'en plus de profiter de cette rencontre pour la mettre dans l'embarras non-stop, il cherchait à obtenir quelques faveurs tout ça pour une histoire de serre-têtes ? Alors que les mots s'échappaient des lèvres du moldu, Soledad se posa sérieusement la question. Ca aurait certainement été une vengeance à la hauteur de tout ce qu'il lui faisait tomber dessus depuis le début de la soirée. Elle aurait adoré en être capable. Quel dommage que ce ne soit pas le cas. A la place, elle était condamnée à râler sur le moldu qui cherchait à profiter éhontément de la situation. Il avait beau jouer les innocents, elle voyait clair dans son jeu. « Jamais j’oserais, tu me connais » Soledad fit la moue. Elle ne le croyait pas un seul instant. Elle le connaissait, c'était bien là le problème. Il osait. Et il osait même sans la moindre trace de culpabilité. « Justement. » Rétorqua-t-elle en s'approchant de lui. Dommage pour Doryan, ça ne marchait pas comme ça. Déjà parce que Soledad n'allait pas lui donner la satisfaction de réussir à la faire chanter aussi facilement et que si elle aussi le pouvait l'enquiquiner un peu elle n'allait pas laisser passer sa chance. Mais surtout parce qu'elle n'oubliait pas qu'au-dessus d'eux la famille Rosebury les attendait. Les parents du moldus s'attendaient peut-être à ce qu'ils profitent un peu de ces instants seuls, mais ce n'était pas une raison. Soledad était affreusement mal à l'aise à l'idée de se faire pincer, que les parents de Doryan soient bienveillants ou pas n'y changeait rien. « Il suffit de leur dire qu’on trouve pas, ils ne laisseront pas Alice descendre, Lyam les tuerait si sa petite tombe malade. Et puis une minute, ça nous laisse pas mal de temps. » Par Merlin, il avait vraiment réponse à tout, comme c'était agaçant. Pas mal de temps, elle l'avait vu venir celle-là. Elle se retint de rétorquer que de son point de vue, une minute avec lui c'était bien trop court à son goût, inutile d'allumer une flamme qu'elle serait forcée d'éteindre par prudence. Ce fut d'ailleurs ce qu'elle choisit, la voie de la prudence à nouveau. Parce que c'était la seule chose à faire, mais aussi parce qu'elle savait que sa logique était imparable et qu'elle embêterait Doryan. « Et dans ton plan génial, ça se situe où le moment où ta mère décide de descendre venir nous aider à trouver le carton ? » Est-ce que Elysabeth serait réellement capable de descendre les rejoindre à la cave, Soledad n’en était pas vraiment sûre. Mais ne connaissant pas les parents de Doryan, elle préférait partir du principe que c’était tout à fait possible. Et si depuis leur arrivée, le moldu s’amusait à lui mettre la honte, elle préférait éviter une gêne d’un tout autre niveau.

Que faire maintenant ? Eh bien, jouer au même petit jeu que Doryan, tout simplement. Soledad n’était pas mauvaise à ça, il lui suffisait de voir l’éclat dans les prunelles du moldu alors qu’elle venait entourer son cou de ses bras sans pour autant s’approcher plus. Ah oui, elle aussi elle pouvait jouer, et c’était encore plus satisfaisant en sachant qu’il avait les mains prises par les bouteilles de vin et qu’il ne pouvait donc pas les poser sur elle. Il comptait certainement protester, la mexicaine n’en doutait pas, l'inverse ne lui ressemblerait pas. Mais elle ne lui en laissa pas l’occasion, préférant étouffer toute plainte possible d’un baiser. C’était ça qu’il voulait et ce serait mentir que de dire que Soledad n’en avait pas envie elle aussi. Au-delà des jeux et provocations, elle aussi elle avait envie de sentir sa peau contre la sienne, ses mains sur elle et leurs lèvres se trouver. Elle voulait tout ça et certainement plus encore, Merlin savait combien il était tentant de céder. Sauf que ce n’était ni le lieu, ni le moment de se laisser aller ainsi. Se montrer sage était une torture, se détacher de Doryan fut bien plus dur que prévu, mais c’était à raison, et Soledad le savait. Le moldu pouvait souffler autant qu’il le voulait, leur temps en solitaire était compté, c’était inévitable. Et ça ne manqua pas. Quelques secondes plus tard la mélodieuse voix d’Alice leur parvint, frémissante d’impatience. Etouffant un rire, la mexicaine laissa Doryan répondre à sa nièce. Ah ça oui, le vin il l’avait trouvé, et d’autres choses aussi au passage. Une main sur la rampe de l’escalier, elle répondit à son sourire, satisfaite de le voir la rejoindre, du moins jusqu’à ce qu’il se stoppe net et que le sourire de la brune se fige sur ses lèvres. « Hé la belle fille parfaite, prends les bouteilles que j’aille chercher le carton. » Avec une moue, Soledad secoua la tête. La belle fille parfaite, ça ça aurait été s'il ne s'était pas tant appliqué à lui mettre la honte. Elle y était presque, elle avait effleuré son but du bout des doigts mais il avait fallu qu’il vienne tout gâcher. Qu’il était frustrant. Au final, il n'avait jamais eu l'intention de se laisser acheter. Et en plus il osait lui demander un coup de main ? Il ne doutait vraiment de rien. « Claro que no. C’est ton idée, tu te débrouilles. » Et pour faire bonne mesure, elle croisa les bras sur sa poitrine. Oui, c’était petit et non, ça ne servirait à rien, mais Soledad n’allait pas en plus lui faciliter la tâche. Il ne fallait pas rêver.

Impuissante, Soledad regarda Doryan fouiner parmi les cartons à la recherche des fameux serre-têtes. Une partie d'elle aurait bien croisé les doigts pour qu'il ne les trouve pas, mais une part plus réaliste d'elle-même savait qu'il était inutile de se faire de faux espoirs. En attendant, elle se satisfaisait de voir le moldu galérer au milieu de tous les cartons, sachant très bien que ce 'n’était qu'une question de minutes avant que la sentence ne tombe. Quand Doryan se releva, triomphant, avec un grand sourire aux lèvres, la brune leva les yeux au plafond. Elle n'avait pas osé croire qu'il ne trouverait rien, mais elle était tout de même déçue. « Regarde ce que je viens de trouver ! » Au regard joyeux du moldu s'opposa un bien plus blasé de sa part. Au final, seule Alice poussa un cri de joie en apprenant que son oncle avait trouvé les accessoires. Bon, il y en avait au moins une qui était contente dans cette histoire. Ce qui n'avait rien d'étonnant. Enfin, deux si on comptait Doryan, mais lui sa jubilation était plutôt mesquine alors ça ne comptait pas. Sans bouger, Soledad laissa son amoureux la coiffer de l'accessoire avec une lenteur toute calculée, de toute façon ça ne servait plus à rien de tenter de l'éviter. Au contraire, ça amuserait encore plus le moldu si elle essayait de batailler. La preuve, il prit le temps de l'embrasser. Si ça pouvait passer pour une forme d'excuse, Soledad prit plutôt son geste pour une énième provocation. Ah il pouvait être fier de lui. Le bruit d'une Alice descendant les escaliers tout sauf discrètement empêcha la mexicaine de répliquer quoi que ce soit. « Si sa majesté veut bien se donner la peine de gravir ces quelques marches. » Soledad fusilla Doryan du regard mais encore une fois elle ne pu rien dire car Alice déboulait en bas des escaliers avec tout l’enthousiasme du monde. La mexicaine s’adoucit pour faire face à la fillette qui la regardait avec des étoiles dans les yeux. Au moins il y en avait une qui ne dirait pas qu’elle était ridicule. « Wouah ça te va trop bien, je peux en avoir un moi aussi ? » Sol posa sur la blondinette un regard attendrit. Heureusement qu’Alice était là, elle adoucissait les bêtises de son oncle. « Merci Alice. » Souffla-t-elle avec un sourire pour la petite.

Alice récupéra les serre-têtes restants et, sur les conseils de son oncle, commença à grimper les escaliers. Elle s’arrêta cependant au bout de quelques marches, empêchant Soledad de monter à son tour. La mexicaine se demandait ce qui pouvait bien l’occuper quand la petite blonde se tourna vers eux. « Mais tonton, il en manque un ! » Soledad haussa un sourcil et baissa les yeux vers les accessoires qu’elle tenait. Elle avait beau les compter, et ajouter celui qu’elle avait toujours sur la tête, le compte restait le même et il n’était pas bon. Doryan n’avait pas sortit le bon nombre de serre-tête. Mais quel mufle, quel fourbe ! Elle se tourna lentement, affichant un sourire pour Alice mais de gros yeux outrés à son amoureux. « Alors Doryan, on ne sait plus compter ? » Elle pensait devoir lui apprendre l’espagnol, pas les mathématiques. Tu parles, il voulait surtout l’arnaquer oui. Il pensait réellement qu’elle ne se rendrait compte de rien ? Pire, qu’elle laisserait faire ? Qu’elle ne trouverait pas un moyen de redescendre à la cave une fois qu’il serait devenu clair qu’il n’avait pas joué le jeu jusqu’au bout ? Oh, c’était quand même bien mal la connaitre que de croire qu’elle allait se laisser faire si facilement. Elle avait négocié pour que tout le monde porte un serre-tête, ça l’incluait. Et s’il n’avait pas envie de jouer le jeu, il n’aurait pas dû lancer cette idée. Tant pis pour lui. « Bouge pas, je vais rectifier ça. » Lui glissa-t-elle tout en le contournant pour rectifier cette terrible erreur. Elle avait bien fait de l’observer un peu plus tôt, elle savait exactement dans quel carton chercher. Mais c’était qu’il y avait des tonnes de serre-têtes en plus dans ce carton. De quoi coiffer toute la famille et même les voisins ultra sympas. Quel traitre.

Sans perdre de temps, Soledad en piocha un et alla se planter devant Doryan, sourire satisfait aux lèvres. « Chacun son tour. » Profitant du fait qu’il ait de nouveau les mains prises, elle le coiffa de ses bois de rennes. Tout comme lui, elle en profita pour lui voler un rapide baiser. Rapide, car elle savait bien qu’Alise se trouvait toujours dans leur dos et que les remarques allaient fuser si elle s’accordait plus que ça. Ceci fait, elle se recula d’un pas et observa le moldu, un sourire amusé aux lèvres. « Ca te va aussi bien que quand tu étais ado. » Oui, elle le provoquait, et oui, elle s’en amusait, mais après tout, elle l’avait dit, c’était chacun son tour. Soledad se saisissait de la moindre victoire ce soir car elle savait qu’elles ne seraient pas nombreuses. Satisfaite, elle se retourna et remonta les escaliers à la suite d’Alice. James était en train de sortir du salon, un plat de petits four vide dans les mains, apparemment le repas serait l’étape suivante. « Ah, ça y est vous avez trouvé ! Et vous êtes déjà prêts à ce que je vois. » Soledad eut un sourire penaud, et porta machinalement la main au serre-tête qui ornait ses cheveux. Heureusement qu’elle n’avait pas mentionné les pulls moches de Noël, Doryan aurait sûrement fait des pieds et des mains pour lui en trouver un. Le temps que tout le monde remonte de la cave et que son amoureux dépose les bouteilles, James revenait en sens inverse. « Venez, Elysabeth a déjà préparé l’appareil photo. » Alice avait filé dans le salon, Soledad pouvait l’entendre demander à sa grand-mère de lui mettre le serre-tête. Quand Doryan revint vers elle, elle haussa un sourcil dans sa direction. « Ils sont quand même ultra motivés tes parents. » Lui souffla-t-elle doucement. Dans le salon, ils pouvaient voir Elysabeth qui tentait de faire s’assoir Belle devant le sapin pour la photo. Une entreprise certainement vouée à l’échec vu que la chienne semblait plus intéressée par l’idée de renifler le nouvel accessoire sur la tête de la moldue. Une vraie scène de famille. Soledad aurait bien trouvé ça mignon, mais c'était surtout loin de l'aider à se sentir moins gênée. Elle vint glisser sa main dans celle de son amoureux et lui adressa un sourire. « Allez viens, querido, il faut qu’on s’entraine pour les photos du mariage. » Puisqu’ils ne pouvaient pas rester éternellement spectateurs -et que sinon Doryan en aurait profité pour relancer les hostilités- autant y aller.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mer 16 Fév - 23:11
La ferveur de Noël nous a conquis
ft. Beauté exotique   

Sur quelle pente glissante venait-il de s’engager avec elle encore. La provoquer, chercher, enquiquiner, face à un public s’avérait facile, trop facile, Doryan s’était habitué un peu trop vite à ce qu’elle ne réplique pas. Une fois seule avec lui, c’était parti, elle rétorquait et il la regardait totalement pris au dépourvu. Non pas par le fait qu’elle sache pertinemment qu’il lui mettrait la honte volontaire et qu’il s’en délectait, non c’était le reste qui posait problème, comment ça elle voulait prévenir Ludivine, encore que ça , ça pouvait aller l’humain Doryan gérait mais ça y est, Soledad était lancée, elle voulait s’occuper de sa robe de mariée, elle s’y prenait peut être un peu trop en avance non ? Et puis en prime, elle réfléchissait au lieu de réception, il la regardait comme si elle était devenue toquée. Une date, elle voulait une date, jamais était tenté de dire Doryan juste pour l’embêter sauf qu’il savait très bien que ça ne l’embêterait pas du tout, bien au contraire. Il garda donc ses lèvres scellées, levant les yeux au ciel lorsqu’elle l’invita à s’occuper des fleurs avec elle, quelles fleurs en plus, le bouquet de marié ? comme si elle le laisserait avoir son mot à dire à ce sujet. Il n’avait clairement pas assez bu pour ce genre de discussion. En prime, il savait que ça lui faisait plaisir à cette saleté d’amoureuse de l’enquiquiner avec cela. Il mit de précieuses secondes avant d’ouvrir la bouche pesant le pour et le contre avant de parier sur le fait qu’elle n’irait jamais au bout, qu’elle se retirerait en premier de ce petit jeu « Je suis étonné et déçu que Ludivine ne soit pas encore au courant, tu attendais le déluge pour lui dire ? » Pourvu qu’elle ne s’enflamme pas sinon il était foutu « Pour la robe, je t’accompagne ! » alors ça il était totalement partant pour jouer le jeu jusqu’au bout et de donner son avis sur tout ce qu’elle enfilerait voir de tenter de l’influencer. Le lieu de réception, alors ça gros comme une maison qu’elle allait choisir un lieu sans réseau, qu’il allait jamais trouver il marmonna « Tu sais que si tu choisis n’importe où exprès pour que je me perde, tu risques de gâcher ton propre mariage. »  C’est vrai que ça serait con que le futur marié n’arrive jamais… et oui dans sa tête il s’agissait uniquement du mariage de Soledad, comme si lui n’en faisait pas parti. La date, sans surprise, il esquiva cette partie qui rendrait les choses un peu trop concrète, préférant demander au sujet des fleurs « T’es sûre que tu me veux dans les jambes pendant que tu choisis les fleurs. Fleurs pour quoi d’ailleurs ? » Non mais elle était ultra stressante à le regarder comme ça, pour un peu elle serait convaincante hein. Lui quand il songeait à se taper une femme mariée, ça n’était pas vraiment avec l’option qu’il était l’époux de cette dernière.

Si le soir où ils avaient été dans la maison de l’effroi, il n’avait pu réanimer Soledad à coups de baisers langoureux, peut être que ça serait pour ce soir parce qu’elle serait à l’article de la mort et en pompier modèle qu’il était, il pourrait l‘aider comme quoi contrairement à ce que Soledad affirmait, il n’était pas si terrible. Il essaya même de se faire passer pour quelqu’un qui ne profitait pas de la situation, sans succès. Essayer de la convaincre qu’ils pouvaient en faire des choses en une minute, sans succès. Voilà qu’elle pointait du doigt une faille dans le plan pourtant génial de Doryan « Je  me souviens d’une discussion où j’ai affirmé aimer vivre dangereusement avec toi. Il est où ton goût du risque Soledad ? T’es sûre que c’est grave si ma mère se pointe ? Quelle importance si tu prends ton pied ? » Néanmoins, s’il la provoquait, il ne cherchait pas à aller contre sa volonté, la laissant seule maître de la situation. Cela quand bien même elle le menaçait en retour, l’asticotait, se maintenant à distance de ses lèvres avant de céder à son tour à la tentation. Le baiser qu’ils échangèrent fut trop court, beaucoup trop court mais il fut des plus agréables et il fit songer une chose à Doryan, il était impossible qu’elle lui sorte qu’elle tombait de fatigue, il s’occuperait de la réveiller, elle pouvait en être convaincue.

La mission serre tête passa donc au second plan, signe que Soledad savait très bien y faire pour lui faire tourner la tête. Alors qu’il se remettait de ce baiser, Doryan chercha à lui confier les bouteilles, ce qu’elle refusa. Claro que no, claro que no, claro qu’elle était pas serviable comme fille. Doryan marmonna tandis qu’il posait les bouteilles « Eres una cansina » Puisque c’était annoncé si gentiment par l’amour de sa vie, il se débrouilla tout seul pour récupérer les serres têtes, galérant peut être un peu. Une fois son butin trouvé, ignorant la réaction de Soledad, il revint vers pour la couronner. Il semblerait que faire d’elle une reine ne convienne pas à cette demoiselle qui l’achevait d’un regard, pas commode la reine. Il suivait les deux filles mais dû s’arrêter, qu’est ce qu’il y avait encore ? Ce qu’il y avait, Alice qui savait compter, hé merde. Il se prit une nouvelle fois un regard tout sauf amoureux, il lui offrait des cadeaux et son couple battait de l’aile, aïe les filles. En plus elle le cherchait, il savait plus compter, une chance que ça soit Alice avec eux, il aurait été enchanté de lui demander si elle voulait qu’il compte le nombre de fois où il la faisait jouir en une semaine, chose qui aurait sûrement fait rougir Soledad, ça aussi, il pouvait compter. A la place, il dû se contenter d’un sourire penaud « Désolé les filles. » Il la laissa redescendre les marches d’escaliers. Bordel, ils auraient eu le temps de faire tellement de choses en réalité. Il ne chercha pas à la retenir, ne gaspilla pas sa salive à dire que ça n’était pas la peine, il savait reconnaître une bataille perdue d’avance. Bon perdant, pour une fois, il inclina la tête pour la laisser mettre ce serre-tête, accueillit son baiser avec un certain plaisir. S’il répondit « me cansas » à sa remarque démontrant qu’elle avait bien visionné les photos, il souriait trop pour paraître vraiment fatigué par le comportement de son amoureuse.

Une fois en haut des marches, il planta Sol sur place pour aller ranger le vin, après tout elle n’avait pas voulu l’aider à porter, qu’elle discute avec ses parents, ça lui ferait les pieds, ça ne fut pas exactement ce qui se passa. Elle l’avait attendue, loyauté ou le fait qu’elle ne soit pas en confiance, dur à dire, il la rejoignit et lui fit un sourire « Ah ça,  crois moi que j’ai essayé d’échapper aux photos c’est peine perdue. » Il les observa quelques instants avant de confesser « Je crois qu’ils sont un peu stressé à l’idée que tu n’aimes pas le repas ou la soirée, il faut croire que tu n’es pas la seule à vouloir faire bonne impression. » Il avait dû répondre aux textos avec sincérité, elle ne se rendait pas compte mais qu’est ce que ça avait été difficile de répondre chocolat quand on lui avait demandé le parfum de glace préféré de sa fiancée.
Si le moment main dans la main et sourire était mignon, elle le provoqua une nouvelle fois à propos de ce mariage. Il la ramena contre lui pour déposer un baiser sur son front avant de murmurer à l’oreille de sa chère Soledad « Il est hors de question que je mette des bois de rennes pour notre mariage et depuis quand il faut s’entraîner pour des photos de mariage ? Je m’entraîne depuis que je suis né au passage je te rappelle. De nous deux c’est celle qui aime les photos selon le contexte qui devrait s’entraîner. » Il valait mieux prendre ça à la légère, il ne s’engageait à rien avec elle si ce n’est passer du bon temps.  

Une fois qu’ils eurent rejoint la famille au salon, Doryan fit signe à sa mère d’abandonner avec Belle, il y avait beaucoup trop d’agitations pour qu’elle parvienne à tenir le assis assez longtemps, ça bougeait dans tous les sens, elle recevait des caresses de tout le monde, habituel certes mais ça n’aidait pas à la concentration. Alice vint se pointer face à eux pour demander à son oncle, qui devait être la personne la plus objective sur terre, et à sa tante si elle était belle avec ses bois de rennes « T’es la plus belle. » Pendant ce temps James se tourna vers eux, les regardant avant de froncer les sourcils « Vous avez pas pris de serre-tête pour Belle ? » Doryan baissa les yeux sur Belle qui fonçait vers la personne l’ayant appelé pour lui montrer qu’elle connaissait très bien son nom, qu’elle savait qu’on parlait d’elle. Doryan secoua négativement la tête « Je peux éventuellement me sacrifier et donner le mien. » Argument imparable, paré par sa mère qui annonça qu’ils en avaient bien assez pour que personne n’ait à se sacrifier. Mère indigne, jamais du côté de son enfant, c’est dingue.  Lorsqu’elle revint avec le serre tête qu’elle avait trouvé en moins d’une minute, signe qu’elle connaissait bien son garage, Doryan dû se charger d’empêcher Belle d’essayer de l’enlever, dire qu’elle avait été une chienne modèle lorsqu’elle avait sa cape fantôme, là c’était pas la même, l’esprit de noël l’excitait semble-t-il. Il se demanda même s’il ne devait pas marcher sur sa queue pour qu’elle reste en place mais il semblerait que la meilleure stratégie soit celle d’Alice qui passa ses bras  autour de son cou pour l’empêcher de bouger, si ça n’eut pas l’effet escompté, Belle cessa de bouger s’occupant de montrer tout l’amour qu’elle avait pour Alice en lui léchouillant la joue.

Prendre une photo pour la mère de Doryan c’était tout une organisation, il ne fallait pas croire qu’en deux secondes c’était bouclé. Seule Alice bénéficiait de l’immunité diplomatique, quoi que vu comment les choses se déroulaient pour Soledad ce soir, Doryan était prêt à parier qu’elle n’aurait pas de remontrances non plus. Si les années précédentes Doryan avait pris Belle dans les bras, parce que oui d’après sa mère Belle étant un membre de la famille elle devait être sur la photo. Même si à cause d’elle la première année ils avaient du recommencer plein de fois étant donné qu’elle passait son temps à léchouiller Doryan, cette fois ci il semblerait qu’Alice ait trouvé la parade et que ça fasse plaisir autant à la petite qu’à la chienne, ça allait aller plus vite, merci Alice, quoi que « Doryan décale toi on voit pas l’étoile du sapin. » Si on ne voyait pas l’étoile du sapin, quel sacrilège décidément, il se décala mais il faut croire que ça n’allait pas non plus à sa mère « Non mais rapproche toi de ta… de Soledad. » Tiens, elle avait hésité sur le terme, voilà qui était amusant, il arrivait presque à l’embrouiller « Si je me tenais à distance, c’est pour pas lui sauter dessus. » « Doryan… » « Bah non, si tu lui sautes dessus tu vas l’écraser. » Tant d’innocence, c’était si mignon, Doryan se rapprocha donc de Soledad, murmurant à son oreille pour éviter que des oreilles indiscrètes écoutent ses propos « ça te dérange quand je te saute » « DORYAN ! » Mais quoi ?! Mais c’était encore pire de le couper en plein milieu de sa phrase, c’était encore plus tendancieux et puis d’abord elle ne pouvait pas entendre, qu’est ce que, il regarda sa mère avant de regarder Sol, elle n’était quand même pas en train de faire passer des signaux à sa belle mère en fourbe… ah non, elle était juste écarlate, ce qui le fit se marrer avant de lui faire un bisou sur la joue. « Respire, ne meurs pas » Ce serait quand même fou qu’il doive la réanimer, plaisant néanmoins « Arrête de l’embêter. » Bon, d’accord, s’il gâchait la première photo de famille de Soledad, elle n’allait plus jamais vouloir revenir, il s’efforça donc d’être sage pendant la minute suivante, se prêtant assez facilement au jeu des photos, des nombreuses photos. Au bout d’un moment, parce que ça faisait trop longtemps qu’il n’avait pas embêté Soledad, que ses joues avaient retrouvées leur teinte habituelle, il fallait bien qu’il se rappelle à son bon plaisir, puisque tout le monde était captivé par l’objectif, Doryan trouvait que c’était là l’occasion idéale de passer la main aux fesses de sa copine. Ça va, dans quelques précieuses secondes, la séance photo allait se terminer et ils iraient à table, endroit où il n’aurait plus vraiment l’occasion de toucher les fesses de sa copine puisqu’elles seraient sur la chaise, mieux valait-il en profiter maintenant.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 20 Fév - 0:12




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



S’il y avait une qualité que Soledad pouvait reconnaitre à Doryan, c’était bien que quand il avait un objectif en tête, il mettait tout en œuvre pour l’atteindre. Soudainement aucun obstacle n’était infranchissable, aucune attente trop longue, il déployait des trésors d’imagination. C’était une véritable qualité que la mexicaine avait appris à apprécier à sa juste valeur. Sauf quand il s’en servait pour l’embêter. Parce que c’était là l’objectif du jour, sa mission à remplir à tout prix. L’important aujourd’hui ce n’était pas de présenter Soledad à ses parents, ce n’était pas que tout se passe à la perfection, ce n'était pas qu'elle se fasse une place dans la famille sans trop de difficultés, non c’était de s’assurer qu’à aucun moment ses joues ne retrouvent une couleur normale. Pour le coup, la mexicaine n’avait aucune envie d’applaudir son amoureux pour sa ténacité, en fait elle était plutôt en train de le maudire. Il n'arrêtait pas, tout était bon pour l'enquiquiner et si Soledad dû subir en silence la plupart du temps, une fois qu'ils se retrouvèrent seuls les choses changèrent du tout au tout. Une fois loin des oreilles et des yeux des beaux-parents -bienveillants mais un brin curieux, voire amusés- la brune n'hésita plus à répliquer. Ah là il n'était plus question de préserver son image et d'éviter les questions gênantes, Doryan en avait assez profité. Le regard éberlué qu'il lui lança en voyant qu'elle entrait dans son jeu, fut déjà une victoire en soit. Quelle satisfaction que de le voir autant pris au dépourvu. Apparemment, il ne s'attendait pas à ce qu'elle surenchérisse sur la question du mariage, dommage pour lui c'était bien mal la connaitre. Irait-elle jusqu'à la conclusion de ce petit jeu, sûrement pas, mais pour le moment ils ne se trouvaient pas devant l'autel, alors elle comptait bien en profiter. Surtout si ça pouvait déstabiliser Doryan.

Même si Soledad ne doutait pas que Doryan allait bien trouver de quoi rétorquer, elle profita de chaque seconde de silence qui fila entre eux. Ce n'était pas souvent qu'elle parvenait à le perturber alors autant en profiter. Repenser aux paroles de la mère du moldu, à propos de son manque d'intérêt pour le mariage, la fit sourire. Oh, une telle conversation devait lui filer des palpitations. « Je suis étonné et déçu que Ludivine ne soit pas encore au courant, tu attendais le déluge pour lui dire ? » Le sourire de la mexicaine s'agrandit un peu plus. Il avait vraiment réponse à tout, mais il n'était pas le seul. Elle se contenta de hausser les épaules. « J’attendais que tu demandes officiellement ma main à Diego, ce n’est pas de ma faute si tu prends ton temps. » Bon, elle n'allait pas vraiment dire que ça la dérangeait, ce serait mortifiant que d'assister à ça. Mais elle savait aussi que Doryan ne pourrait pas s'exécuter dans la minute, autant en jouer. Elle nota dans un coin de son esprit de prévenir Diego. « Pour la robe, je t’accompagne ! » Quoi ? Ah, mais ça n'allait pas du tout ça. Si Soledad avait besoin d'une preuve que son amoureux ne s'intéressait pas du tout au mariage, elle était bien là. Elle secoua la tête. « Ah non ! Ca porte malheur si le marié voit la robe avant la cérémonie, tu devrais le savoir. » Et puis elle était sûre qu'il en profiterait pour l'enquiquiner. Pour choisir sa robe de marié, elle inviterait Ludivine et Toni, sûrement Maxime aussi, mais certainement pas Doryan. « Tu sais que si tu choisis n’importe où exprès pour que je me perde, tu risques de gâcher ton propre mariage. » La brune ouvrit de grands yeux, mais d'où il sortait ça ? Non mais quel manque de confiance ! Ce n’était pas la première fois qu’il avançait qu’elle ferait n’importe quoi pour leur mariage, déjà au zoo il avait osé insinuer qu’elle ne choisirait pas une vraie robe de mariée. Il ne savait vraiment pas à qui il parlait. « Pourquoi je voudrais gâcher notre mariage ? » Souligna-t-elle. Oh non, elle n’était pas seule dans cette histoire. D’ailleurs, elle avait bien vu qu’il n’avait pas parlé de date, ça voulait tout dire.« Ne t’en fais pas, je compte bien que tu sois présent, je suis sûre qu’on réussira à dénicher un très joli coin pas difficile à trouver. J'ai toujours rêvé d'un mariage à la campagne. » Reprit-elle joyeusement en affichant un air rêveur. Pour ça au moins elle n’avait pas besoin de chercher bien loin puisqu’il s’agissait de ses vraies volontés. Décidemment, la frontière entre ce petit jeu et la réalité était bien fine. « T’es sûre que tu me veux dans les jambes pendant que tu choisis les fleurs. Fleurs pour quoi d’ailleurs ? » Soledad eut une expression amusée. Doryan ressentirait-il soudainement une certaine pression devant toute la liste qu’elle déroulait pour lui ? Tant mieux, s’il croyait pouvoir y échapper il avait tout faux. C’était lui qui l’entrainait dans ce petit jeu, il n’avait qu’à assumer. « Oh la liste est longue. Mon bouquet bien sûr, celui de la demoiselle d’honneur aussi, et puis les centres de tables pour la salle de réception. Sans oublier celles pour décorer la salle et le lieu de la cérémonie aussi. Ah et on pourra te trouver une boutonnière, je suis sûre que ça t’irait à merveille. » Au fur et à mesure, Soledad s’amusa à compter sur ses doigts, rien de mieux pour montrer à Doryan l’ampleur de la tâche et lui filer quelques cauchemars au passage. Satisfaite, la voyante battit des paupières. Cette histoire de mariage était quand même bien plus amusante quand ils n’avaient pas les parents de son fiancé pour public.

Si Soledad avait réussi à déstabiliser Doryan avec les préparatifs du mariage, il reprit rapidement ses esprits une fois qu’ils furent descendus dans la cave. La mexicaine s’y était attendue, avec le moldu elle ne gagnait jamais bien longtemps, mais elle n’avait pas songé qu’il puisse commencer à lui faire du chantage. Du chantage, non mais que croyait-il, ce n’était pas ainsi qu’il obtiendrait quoi que ce soit. Déjà parce que Soledad aussi avait bien envie de l’embêter, et qu’avec tout ce qu’il lui faisait subir depuis le début de la soirée elle avait du retard à rattraper. Mais aussi parce que si elle aimait jouer avec le feu avec lui, ce n’était pas au point de risquer de se faire surprendre par un de ses parents. « Je me souviens d’une discussion où j’ai affirmé aimer vivre dangereusement avec toi. Il est où ton goût du risque Soledad ? T’es sûre que c’est grave si ma mère se pointe ? Quelle importance si tu prends ton pied ? » Les bras accrochés autour du cou du moldu, Soledad secoua doucement la tête. C’était lui qui avait dit ça, pas elle. Elle, elle préférait éviter de se retrouver dans une situation terriblement embarrassante avec ses tous nouveaux beaux-parents. Il pouvait bien la provoquer autant qu’il voulait, son goût du risque n’allait pas jusque là. D’ailleurs, ce n’était plus du risque, c’était du suicide. « Sois sûr que je prendrai rien du tout si je dois avoir peur que ta mère débarque à tout moment. » Souligna-t-elle avec un haussement de sourcils. Croyait-il réellement qu’elle serait capable d’aller plus loin que des baisers en cet instant ? Elle espérait bien que non parce que c’était tout ce qu’elle pouvait lui offrir. D’ailleurs elle ne s’en priva pas, liant leurs lèvres dans un baiser brûlant. Si la tentation d’oublier toute prudence était bien là, Soledad choisi de se montrer sage et de se séparer de Doryan avant de se perdre totalement dans leur étreinte.

Choisir la prudence était frustrant, elle devait bien l’avouer, mais elle avait eu raison d’agir ainsi puisqu’il ne s’écoula que quelques secondes avant que la voix d’Alice ne retentisse dans les escaliers. Un rappel qu’ils n’étaient pas seuls bien nécessaire. L’espace d’un instant, Soledad cru avoir réussi à faire oublier cette histoire de serre-tête à Doryan mais il retrouva la mémoire juste à temps. Comme c’était dommage. Ah, s’il croyait qu’elle allait lui faciliter la tâche, il avait tout faux. « Eres una cansina. » Soledad laissa échapper un sifflement faussement mécontent. C’était lui qui la piégeait, lui qui l’enquiquinait depuis qu’ils avaient mis les pieds dans la maison, mais c’était elle dont il se plaignait ? Il n’y avait vraiment aucune justice. « Oh, ahora hablas español. » Siffla-t-elle à mi-voix en roulant des yeux. Ah, là soudainement il avait du vocabulaire en espagnol. C’était à se demander s’il avait vraiment besoin qu’elle lui donne des cours, puisqu’il était capable de lui râler dessus dans sa langue natale. Non, ce qu’il lui fallait, c’était des cours de mathématiques apparemment. Heureusement qu’Alice était là, elle, sans elle Soledad n’aurait peut-être pas remarqué qu’il manquait un serre-tête. Quel traitre. Oui, il pouvait être désolé mais ça la mexicaine n’y croyait pas un seul instant. De toute façon s’il était le seul sans serre-tête, c’était lui qui aurait l’air ridicule, alors elle lui rendit service et alla lui en chercher un elle-même. Sans chercher à cacher son sourire satisfait, elle le coiffa de l’accessoire et en profita pour se moquer un peu de lui. « Me cansas » Oh oui, c’était sûr qu’il avait l’air d’en avoir marre d’elle avec ce sourire qui lui barrait le visage. Soledad laissa échapper un rire. Ca tombait bien. « Tú también. » Glissa-t-elle amusée avec le même sourire que lui sur les lèvres. Elle réfréna l’envie de lui voler un nouveau baiser, ce genre de chose pouvait vite déraper et Alice les attendait juste derrière.

Une fois de retour à l’étage, Alice fila retrouver ses grands-parents tandis que Doryan abandonna Soledad pour aller poser les bouteilles. Peu désireuse de redevenir déjà le centre de l’attention, celle-ci préféra l’attendre pour aller à son tour dans le salon. Sur son passage, James lui appris que tout était déjà prêts pour la photo. Ils avaient l’air vraiment enthousiastes, ça faisait quand même plaisir à voir, ce que la voyante ne manqua pas de souligner quand Doryan revint. « Ah ça,  crois moi que j’ai essayé d’échapper aux photos c’est peine perdue. » Soledad lui rendit son sourire. Elle n’avait pas de mal à imaginer pourquoi les Rosebury tenaient autant à leur photo de Noël, c’était des souvenirs qui ne s’effaceraient pas. Elle-même adorait se plonger dans les albums de sa famille, même si de nombreuses photos étaient franchement gênantes oui, quinceañera c’est de toi que je parle. « Tant mieux, comme ça tes parents ont un album à montrer aux invités. » Elle lui adressa une moue amusée. Clairement, elle s’était bien marrée devant certaines photos, mais elle avait été aussi ravie de découvrir ces souvenirs avec les Rosebury. Même si elle se doutait que le jour où la situation serait inversée, elle rigolerait beaucoup moins. « Je crois qu’ils sont un peu stressé à l’idée que tu n’aimes pas le repas ou la soirée, il faut croire que tu n’es pas la seule à vouloir faire bonne impression. » Soledad tourna de grands yeux étonnés vers Doryan, les reporta vers les Rosebury près du sapin, puis de nouveau sur le moldu. Vraiment ? Elle n’avait pas songé à ça un seul instant. Sa venue n’avait rien de spécial au fond, elle le comprenait bien. D’accord c’était Noël, mais c’était tout, alors ils n’avaient pas de raison de se stresser pour elle. « Tu crois ? Oh non, il ne faut pas ! Je ne suis pas bien difficile, je suis sûre que tout va être parfait. » Souffla-t-elle rapidement. Ah, c’était malin, voilà que ça avait fait remonter sa nervosité en flèche. Maintenant elle se disait qu’elle devait montrer à James et à Elysabeth qu’elle appréciait tout ce qu’ils faisaient pour eux. Accueillir une inconnue chez eux le soir de Noël ce n’était pas rien quand même. Ca ne faisait que quelques mois qu’elle fréquentait Doryan, ils auraient été en droit de refuser sa venue. Enfin, si ça avait été ça, leur fils les aurait certainement tannés pour qu’ils changent d’avis, un peu comme il l’avait fait avec elle. « Et puis je suis déjà vraiment contente d’être là. » Oui, même s’il l’embêtait.

Puisque désormais il n’y avait plus de moyen d’échapper à la photo de Noël, Soledad se saisit de la main de son amoureux pour l’entrainer vers le sapin, profitant de cet instant pour l’embêter une dernière fois avec cette histoire de mariage. Quand Doryan la retint elle se laissa faire et sourit lorsqu’il déposa un bisou sur son front. « Il est hors de question que je mette des bois de rennes pour notre mariage et depuis quand il faut s’entraîner pour des photos de mariage ? Je m’entraîne depuis que je suis né au passage je te rappelle. De nous deux c’est celle qui aime les photos selon le contexte qui devrait s’entraîner. » La mexicaine laissa échapper un rire. Ah voilà, maintenant c’était redevenu leur mariage, à croire que l’idée commençait à se faire un chemin dans l’esprit de Doryan. Et en plus, il commençait à émettre ses propres exigences. Ils allaient vraiment finir par y croire s’ils continuaient sur cette voie. Bon, par contre, il ne connaissait définitivement pas Soledad s’il pensait qu’elle accepterait la présence de bois de rennes sur leur tête lors de ce jour si spécial. Il fallait vraiment tout lui expliquer. « Parce que tu crois vraiment que j’ai l’intention de porter des bois de rennes à notre mariage ? Je compte bien t’éblouir. » Rétorqua-t-elle sur le même ton que lui, un grand sourire en prime. Tout ceci n’était qu’une blague, un petit jeu bien agréable entre eux, elle n’avait pas de raison de ne pas en profiter elle aussi. Puisqu’ils étaient d’accord sur ce point, ils allèrent rejoindre le reste de la famille Rosebury au salon. Soledad fut contente de voir que tout le monde portait son serre-tête, elle trouvait ça adorable que les parents de Doryan aient acceptés afin qu’elle ne soit pas la seule à se ridiculiser. Elle acquiesça sans hésitation lorsqu’Alice vint leur demander si elle était belle avec ses bois de rennes. Son contentement fut cependant de courte durée puisque Doryan tenta une nouvelle fois de se débarrasser de son serre-tête, tout ça pour le donner à Belle. Mais quel fourbe celui-là, jamais il ne jouait le jeu. Heureusement maman Rosebury intervint et alla récupérer un dernier accessoire dont la chienne se trouva affublée.

Si Soledad avait cru que prendre la photo de Noël serait une affaire rapidement réglée, elle avait eu tort. Clairement Elysabeth prenait ça particulièrement au sérieux, plaçant tout le monde avec soin devant le sapin. La mexicaine s’efforça de suivre les instructions, même si quelque chose lui disait que seul Doryan serait capable de lui râler dessus aujourd’hui immunité diplomatique huhu. Au final, ce fut d’ailleurs lui qui fut repris à l’ordre, apparemment il cachait l’étoile du sapin et ça ne convenait pas à sa mère. La brune remua, un brin mal à l’aise, quand Elysabeth se reprit après avoir manqué de la désigner comme la fiancée de Doryan. Voilà qu’elle commençait à se faire avoir elle aussi, Soledad n’allait jamais s’en sortir. Non, mais elle avait sûrement voulu dire copine. « Si je me tenais à distance, c’est pour pas lui sauter dessus. » La brune se figea. Oh non, voilà qu’il recommençait, elle pouvait sentir les bêtises arriver à des kilomètres. D’ailleurs Elysabeth sembla du même avis puisqu’elle commença à reprendre son fils avant d’être coupée par Alice. Soledad tenta d’adresser un sourire à la petite dont l’innocence était rafraichissante sauf qu’elle sentit Doryan se rapprocher de son oreille. « Ca te dérange quand je te saute » Oh par Merlin. « DORYAN ! » Soledad sentit aussitôt ses joues la chauffer. Pourquoi fallait-il qu’elle ait choisi un amoureux qui aimait tant l’enquiquiner ? Mais quelle idée de faire ce genre d’insinuation devant ses parents. Par Merlin, il allait finir par la tuer avec ses bêtises. Toute rouge, elle s’efforça de conserver son sourire pour les photos tout en jetant des coups d’œil aux Rosebury qui l’entouraient. Faites qu’ils n’aient pas réellement entendu les paroles de leur fils et qu’Elysabeth ait seulement réagi parce qu’elle savait qu’il était en train de l’embêter. De toute façon vu la couleur de ses joues, elle ne pouvait pas cacher que les mots de Doryan l’avaient mis dans l’embarras. Quand il se pencha pour poser un bisou sur sa joue, elle prit sur elle pour ne pas lui filer un coup de coude vengeur au passage. « Respire, ne meurs pas » Il était marrant lui. Comment est-ce qu’il voulait qu’elle ne meure pas de honte quand il lui sortait des trucs comme ça ? « Trop tard. » Souffla-t-elle juste pour lui. Cependant, elle n’allait pas lui faire le plaisir de perdre connaissance, elle savait qu’il n’attendait que ça.

Au moins, pendant les minutes qui suivirent Doryan écouta sa mère et laissa Soledad tranquille. Même si elle gardait en tête ses réticences premières, elle se prêta avec joie au jeu des photos. Très nombreuses photos. Même si elle avait l’impression qu’ils n’avaient pas besoin d’en prendre autant, elle ne dit rien et sourit pour l’objectif. Tout se passait pour le mieux jusqu’à ce que Doryan se remette à faire des bêtises. Cette fois-ci pas de sous-entendu gênant ou de plaisanterie à ses dépens, mais une main baladeuse qui vint se poser sur ses fesses. Surprise, Soledad sursauta -et oui, piqua un fard. Mais mince, il était impossible son amoureux ! Ah, si quelqu’un voyait ça elle n’allait pas s’en remettre. Ca suffisait les bêtises, cette fois-ci le moldu n’échappa pas à un coup de coude dans les côtes, ça lui apprendra. Pour ne rien montrer de son trouble, Soledad s’efforça de maintenir son sourire et se saisit de la main baladeuse pour la poser sur sa taille. Quand maman Rosebury annonça qu’elle avait tout ce qu’il fallait comme photos et qu’ils pouvaient aller s’installer pour manger, tout le monde se dispersa. Soledad s’attarda néanmoins auprès de Doryan pour lui glisser « Un jour il faudra que tu ailles revoir la définition du mot sage dans le dictionnaire, parce que là ça ne va pas du tout. » Il avait dû lire la définition à l’envers, elle ne voyait pas d’autres explication. Peut-être aurait-elle dû lui acheter un dictionnaire pour Noël, ça aurait été un cadeau particulièrement utile. D’un geste, la mexicaine ôta son serre-tête et le déposa sur la table basse avant de s’assurer que ses cheveux étaient toujours correctement en place. Quand ils rejoignirent le reste des Rosebury autours de la table à manger -joliment décorée- Elysabeth annonçait qu’elle allait chercher l’entrée. « Je vais vous aider. » Loin d’être une manière de chercher à gagner des points, ça semblait surtout naturel à Soledad de participer un minimum plutôt que de se laisser servir.

Dans la cuisine, elle regarda la moldue sortir ce qu’elle avait préparé du frigo en attendant des instructions. « Alors, c’est maintenant que je dois vous aider à vous enfuir ? » Un peu prise au dépourvue, Soledad cligna des paupières. Elysabeth l’observait avec un éclat particulier dans le regard. Elle semblait à la fois amusée, mais aussi sérieuse. Un instant, la mexicaine eut le vague sentiment que la mère de famille était en train de lui faire passer une sorte de test. Elle n'aurait su dire si elle était en train de se faire des idées. L’instant d’hésitation passé, Soledad esquissa un sourire. « Pas encore, non. » Oh, elle maudissait Doryan pour toutes ces bêtises et elle le menaçait régulièrement de s’enfuir mais ça ne voulait pas dire qu’elle allait réellement le faire. En tout cas pour le moment, il avait beau la faire rougir à un rythme affolant, il lui en faudrait plus pour qu’elle l’abandonne là. Mais elle n’allait certainement pas le lui dire. Les secondes filèrent, Elysabeth la contempla encore un peu en silence avant de finalement sourire et hocher la tête. « Je me tiendrai prête au cas où. » Apparemment, elle était satisfaite de la réponse qu’elle venait d’avoir. Comme si de rien n’était, la moldue sortit les derniers plats et en tendit deux à Soledad pour qu’elle les emmène dans la salle à manger. La voyante s’exécuta sans se faire prier. Elle déposa les assiettes sur la table mais ignorant tout du plan de table, elle préféra rester debout et alla rejoindre Doryan. « Je crois que je viens de gagner l’approbation de ta mère. » Lui souffla-t-elle à mi-voix en glissant son bras sous le sien. C’était sûrement un peu bête à dire, mais c’était important à ses yeux d’être acceptée par les Rosebury. Peu importe combien de temps sa relation avec Doryan durerait, elle voulait que les choses se passent bien, tout simplement. Avec Elysabeth, elle avait l’impression d’avoir passé une sorte d’étape et ça lui faisait plaisir. « Des conseils pour gagner celle de ton père ? » Reprit-elle avec un sourire amusé en posant ses prunelles sur le père de famille qui discutait avec animation avec Alice. Lorsqu’Elysabeth amena les derniers plats sur la table, la petite blonde s’anima soudainement. « Je veux être à côté de mamie ! » S’écria-t-elle avec enthousiasme en se précipitant vers la chaise de son choix. Avant qu’elle ne s’installe, elle pointa un doigt trépignant d’impatience sur Soledad. « Et de tata Sol ! » Voilà, le plan de table venait d’être décidé par une fillette de six ans. Si la mexicaine avait eu besoin d’une preuve lui démontrant qu’Alice l’avait définitivement adoptée, elle était là.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
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Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Lun 21 Fév - 22:54
La ferveur de Noël nous a conquis
ft. Beauté exotique   

Elle attendait qu’il demande officiellement sa main à Diego, mais quelle hypocrisie, elle semblait plutôt déterminée à ce que Doryan ne rencontre surtout pas son frère pour qu’il ne fasse surtout pas cette demande. L’appel du défi était bien trop important pour que Doryan ait la présence d’esprit de ne pas relancer « C’est moi qui prends mon temps ? Tu plaisantes ? Organise-nous une rencontre et tu vas voir si je prends mon temps. » Il n’avait rien à perdre, rien à gagner non plus c’était une évidence mais rien à perdre. Il faudrait juste qu’il voit Soledad tous les jours, ce qui n’était pas un problème du tout, bien au contraire, qu’ils fassent un effort pour ne pas se disperser lorsqu’elle l’entraînerait en espagnol, ce qui était bien plus compliqué ça par contre. Déjà parce qu’il ne comprenait pas toujours tout et qu’en prime, en trois phrases elle l’emballait et c’était foutu, il voulait l’embrasser, lui faire l’amour et il avortait un peu la leçon… quelle idée de prendre Soledad comme professeur. Elle n’était pas mauvaise mais lui par contre, il était dissipé, faut dire l’accent de Soledad, ça valait le détour.

Sujet un réglé, enfin réglé pas vraiment hein, sujet deux, elle l’expulsait sans le moindre état d’âme de la séance essayage de robe de mariée. Ça portait malheur, elle était sérieuse, c’était le moment le plus intéressant avant le mariage et elle au lieu de trouver ça chouette de passer un moment avec lui dans les cabines d’essayages, elle parlait superstition débile « Non mais tu peux pas me faire ça Sol. » Au pire elle pouvait se marier avec quelqu’un d’autres, comme ça lui aurait le droit à la séance d’essayage, oui ça se dit pas et non il ne lui dit pas. A la place il poussa un soupir, frustré « Je m’en fiche, je viendrais quand même et on prouvera que ça ne porte pas malheurs. Je suis sûr que c’est une tradition de merde parce que les femmes avaient peur que le futur mari ne sache pas se tenir et pique la vertu de leur futur épouse avant le jour J. On a pas ce problème tous les deux. » non pas qu’il savait se tenir, ça bof bof, il en convenait mais pour la vertu de Soledad c’était bof bof aussi donc bon, il pouvait venir.

Sujet numéro trois, le lieu. Ah il semblerait qu’il fasse erreur sur le fait qu’elle lui fasse à l’envers ce jour-là, en même temps elle pouvait se faire plaisir les 364 autres jours de l’année, un jour d’accalmie c’était peut-être pas plus mal. Elle avait bien appuyé sur le fait que c’était leur mariage, il leva les yeux au ciel, d’accord, d’accord, message enregistré mademoiselle Velasquez. A la campagne… elle était sérieuse, ouai en fait, elle le croyait plus doué qu’il n’était réellement au niveau sens de l’orientation. Il fallait qu’il prenne Charly avec lui dans la voiture, sinon il allait tout gâcher. Bordel mais à quoi il pensait, il n’était pas question d’emmener Charly, il était pas question de mariage d’ailleurs. Il fallait qu’il respire un coup hein. Mais c’est elle aussi le problème, elle avait une tête qui laissait présager qu’elle avait envie d’un mariage à la campagne. Il ne rétorqua rien, sentant que le sujet le dépassait complètement, préférant poser la question des fleurs… parce que des fleurs c’est un sujet sûrement moins compliqué.

Quelle erreur, le sujet fleur c’était le pire. Non mais en fait il fallait empêcher Sol de parler mariage hein. Il la regarda, jamais, il ne se marierait c’était une piqure de rappel très efficace. Combien de bouquets de fleur il fallait-là. En plus cette saleté de fiancée en carton là, elle énumérait sur ses doigts, histoire de bien insister sur le fait que ça faisait beaucoup trop. Pourquoi est ce que la superstition débile ça n’était pas pour le bouquet de fleur de la mariée qu’il ne fallait surtout pas voir avant le mariage ? Il lui lança un regard blasé lorsqu’elle en rajouta une couche avec la boutonnière, histoire de bien lui rappeler qu’il était le futur mari dans son plan tout pourri. Il poussa un soupir « Tu vends tellement pas de rêve avec tes fleurs. Je viens avec toi pour les fleurs uniquement si j’ai le droit de venir pour les essayages, t’es prévenue. Soit j’ai le droit à participer à tout, soit tu te débrouilles pour les fleurs. » Quelle angoisse quand même, il y a vraiment des gens qui voulaient se marier ? Il ne les comprenait pas le moins du monde. Clairement, aborder le sujet mariage, c’était beaucoup plus amusant quand il y avait un public et que Soledad ne relançait pas.


Si elle était maîtresse en la matière quand il s’agissait de mariage et qu’elle devait très bien l’avoir compris, quand il réussissait à ramener le sujet sur les choses qu’ils pouvaient faire ensemble dans une cave, il reprenait aisément le dessus. Il tentait de l’attirer sournoisement dans les affres du plaisir mais ça ne fonctionnait que moyennement, la peur de se faire surprendre de Soledad étant bien trop élevée. Tous les moyens étaient bons mais il faut croire qu’elle était imperturbable. Il eut un petit sourire amusé devant son énième refus et sa justification. « Tu me sous estimes. » mais il ne pourrait le lui prouver étant donné qu’elle restait campée sur sa position initiale. Néanmoins, si elle refusait de coucher avec lui, pour le moment, le baiser qu’elle lui offrit montrait à la perfection l’intérêt qu’elle lui portait, intérêt tout à fait réciproque soit dit en passant. Une chance pour elle qu’il ait eu les bouteilles de vins dans les mains, il aurait essayé de la retenir à tout prix.

Une nouvelle fois, pour ne pas changer, ils s’opposèrent au sujet des serres têtes et clairement, il donna tout ce qu’il pouvait pour rétorquer à son tour en espagnol mais même pas elle était fière de lui, non elle le rembarrait, en parlant ultra vite. Hé ho, un peu de compassion tout de même, il faisait de son mieux. Il récupéra les serres tête, couronna la nouvelle monarque qui n’avait pas l’air ravie d’être couronnée et fut trahi par sa nièce. Ah ça faisait très monarque en effets, les trahisons allaient bon train. Evidemment, Soledad ne laissait pas passer l’occasion de retourner prendre un serre-tête et Doryan se retrouva affublé d’un serre tête ressemblant comme deux gouttes d’eaux à celui de sa chère et tendre qui se payait sa tronche. Il se plaignit en espagnol, ce qui la fit rire, l’inverse aurait été étonnant et il se prit la même réflexion, l’inverse aurait été étonnant, ils s’asticotaient à la perfection tous les deux.

Après avoir déposé les bouteilles dans un coin et être revenu auprès de Soledad qui l’avait attendu, par loyauté on va dire. Lorsqu’il évoqua le fait d’essayer d’échapper aux photos mais de n’avoir jamais réussi, elle trouvait que c’était une bonne chose pour les invités. Au moins, ça brisait la glace, il faut se dire ça et il comprenait aussi qu’il était plus prudent de ne pas ramener directement une fille que l’on vient de rencontrer chez ses parents parce qu’il fallait tout à coup assumer beaucoup de choses. Pour le coup, ça va, il connaissait bien Sol, quand bien même ils sortaient ensemble depuis peu de temps, ils avaient eu le temps de se voir avant, il n’avait pas honte de grand-chose donc ça c’était plutôt bien passé. Est-ce que les parents lui auraient fait le coup s’il avait été tendu comme pas permis, il en doutait fortement mais il faut croire que tout le monde ici connaissait très bien Doryan. Il était d’ailleurs le seul adulte à ne pas être tendu, ne comprenant pas vraiment pourquoi les trois autres l’étaient. Le fait qu’il le mentionne à Soledad dans le but qu’elle se dise que tout allait bien, ils étaient tous dans le même bateau ne fonctionna pas comme il l’avait voulu. Elle le regardait comme s’il avait dit une énormité, elle regarda ses parents, certainement pour vérifier qu’il disait vrai, même si pour le coup, elle n’aurait aucune preuve. Il haussa un sourcil lorsqu’elle lui demanda confirmation, sérieusement ? Et ça y est, elle partait en cacahuète. Il fut dépassé par ses réactions mais lui fit un sourire quand elle mentionna le fait qu’elle était contente là, il se contenta de répondre à cette partie « Je suis content que tu sois venue. » il était content qu’elle ait accepté de venir avec lui, aimant passer du temps avec elle et l’enquiquiner, c’est vrai aussi.

Alors qu’elle l’entraînait vers le salon, elle ne pu s’empêcher de le chercher à propos du mariage, il la  ramena contre lui histoire de mettre les choses au clair… enfin pas vraiment non plus, juste préciser qu’il ne voulait pas de bois sur la tête pour leur mariage, qu’elle ne s’imagine pas pouvoir le convaincre le défier à la rigueur c’est toujours faisable il ne voulait pas.  Il semblerait que le fait qu’il dise non à quelque chose la fasse rire. Est-ce qu’il croyait vraiment qu’elle en était capable ? Bien sûr que oui, elle était capable de tout si ça pouvait emmerder Doryan, qu’elle ne prétende pas le contraire. La deuxième partie était déjà plus intéressante, elle comptait l’éblouir, aucune idée de comment elle comptait faire cela mais il avait hâte de savoir comment elle comptait s’y prendre « M’éblouir, rien que ça et tu comptes faire ça comment ? » D’accord, si pour le sujet fleur, robe, demoiselle d’honneur, lieu et date, Soledad filait des suées froides à Doryan, étonnamment, le fait qu’elle veuille l’éblouir était bien plus intéressant et donnait presque PRESQUE envie à Doryan d’aller jusqu’au bout de ce petit jeu pour voir ce que ça pouvait bien donner une Soledad éblouissante… comment ça pouvait être mieux que quand elle était nue et bien c’est la question qu’il se posait réellement.

Les préparatifs photos, oh que c’était long, oh que sa mère était reloue à vouloir que tout soit millimétré, où était l’imprévisibilité, le spontané ? Mais bon, Doryan préférait jouer le jeu de sa mère, non sans embêter au passage Soledad qui, réagissait à chaque fois ultra bien aux remarques de Doryan. En fait les phrases qu’il prononçait pouvaient paraître innocentes mais elle arrivait toujours à percevoir le sens caché, bon sa mère aussi, ce qui était plus embêtant. Il fallait qu’elle l’empêche d’aller au bout en le reprenant, elle était frustrante. C’est pas grave, il allait se faire plus discret puisque même Alice trouvait le moyen de l’interrompre dans ses bêtises, comme s’il allait écraser Soledad, non mais ce qu’il fallait pas entendre quand même. D’ailleurs, il avait besoin de vérifier – comme s’il ne le savait pas très bien – que Soledad n’était pas dérangée par le fait qu’il lui saute dessus. Sauf que voilà, sa mère ne semblait pas vouloir le laisser terminer, ce qui était d’ailleurs une idée de merde parce que c’était encore pire maintenant. Tout ça, c’était la faute de Soledad qui anticipait des phrases potentiellement à but sexuel de Doryan… non mais comme s’il était comme ça, bon oui c’était le cas mais quand même. Evidemment, un regard vers les joues de Soledad lui apprit, sans trop de surprise, qu’elle se la jouait encore tomate. Il essaya de lui rappeler qu’il fallait qu’elle respire, qu’il ne voulait pas qu’elle meurt. Il eut un léger petit rire lorsqu’elle lui annonça que c’était trop tard, elle avait l’air bien vivante pour une morte quand même. Elle ne semblait pas à deux doigts de s’écrouler, dommage, il avait très envie de se la jouer prince charmant profiteur mais ça ne serait pas pour aujourd’hui, pour jamais espérons pour Soledad.

S’il arriva à rester sage un petit moment, parce que les photos c’est important, bien vite, il fallait qu’il passe à autre chose, ne tenant pas en place et puis la seule personne qu’il pouvait déconcentrer – de la sorte en tout cas – c’était Soledad. Il semblerait que l’option pelotage ne soit pas autorisée puisqu’il se prit un coup dans les côtes, mais quelle copine indigne, c’est pas croyable. Et si encore elle avait juste fait ça mais non, bien sûr que non, il fallait qu’elle attrape sa main pour l’empêcher de rester sur ses fesses, mais quelle frustration. Il aurait bien essayé de jouer avec les nerfs de Soledad en essayant par tous les moyens de revenir sur ses fesses mais la mère de Doryan sembla vouloir sauver ces dernières, encore que, pas sûr que ça soit désagréable pour Soledad, d’accord, elle ne voulait pas trop – juste pour faire suer Doryan – mais ça n’était pas désagréable. Il la regarda amusé lorsqu’elle prit la parole, une fois toute la famille loin d’eux « Je crois que je ne vais rien t’apprendre mais je crois que j’ai dû mal à être sage quand tu es dans les parages. » Mais bien sûr, c’était uniquement avec elle qu’il n’était pas sage, niveau crédibilité, il était vraiment bon non ?
Il fit de même qu’elle, pas mécontent de pouvoir enlever ce truc qu’il avait sur la tête et la suivit jusqu’à la table et là, il lança un regard des plus intrigué à Soledad lorsqu’elle parla d’aider. Non mais quelle fourberie cette copine, c’est pas possible, ah ils avaient bien fait de faire en sorte qu’elle rencontre sa belle famille avant lui, elle pouvait être sûre qu’il lui ferait les mêmes coups quand il viendrait chez la mère de la Mexicaine, ah la timidité avait bon dos mais ça passait au second plan après le fait de vouloir se faire bien voir.

« Elle est adorable cette fiancée. » Doryan tourna la tête vers son père, un fin sourire aux lèvres, sans avoir le temps de confirmer néanmoins « Tu as vraiment l’intention de demander sa main à son frère ? » Doryan sourit bien plus largement « Bien entendu, tu l’as entendu toi-même, il faut respecter les traditions de la famille Velasquez » Son père ayant ce sourire amusé par la situation, le genre de sourire que Doryan avait quand il était fier d’avoir coincé Sol, ce qui était une très mauvaise nouvelle « Quoi ? » « J’espère de tout cœur qu’il dise oui et qu’il te foute dans la  » James jeta un coup d’œil vers Alice qui faisait glisser des paillettes de la table dans ses mains pour ensuite les mettre sur le dos de Belle, une idée de génie ça aussi « merde. » Ah, effectivement, Doryan n’avait pas songé à cette éventualité, pourquoi les gens songeaient toujours à des éventualités de merde, pourquoi ils ne voyaient pas un défi comme un défi sans conséquence, c’est fou ça. « Pourquoi il dirait oui ? Qui serait assez. » même arrêt que son père juste avant, même regard vers Alice… qu’il allait tuer dans deux minutes si elle faisait de son chien une boule à facette « Con pour dire oui ? Alice ! Arrête de mettre des paillettes sur Belle ! » « Mais elle est belle comme ça. » Oui alors belle, c’est pas exactement le premier mot qu’aurait dit Doryan, ridicule à la rigueur. « Quelqu’un qui vous regarderait agir ensemble. J’ai hâte de recevoir votre fairepart. Promis, j’essaierais de feindre la surprise. » Quoi ?! Doryan tourna la tête brutalement, s’apprêtant à rétorquer, voulant rétorquer mais son père le planta sur place pour aller sauver Belle des griffes d’Alice. Belle qui s’ébroua et mis des paillettes partout, merveilleux, sa mère allait hurler si elle s’en apercevait et pour sûr qu’elle allait dire que c’était une idée de Doryan. Belle qui revint vers lui en trottinant et dont il essaya d’enlever les paillettes de la main, tout en réfléchissant aux propos de son père. Il avait voulu dire quoi par-là ? Ils n'agissaient pas bizarrement. Ils avaient toujours agi comme ça d’aussi loin que Doryan se souvienne.

Plongé dans ses pensées, il en fut sorti uniquement par la voix de Soledad, il tourna la tête vers elle. Elle avait reçu quoi ? L’approbation de sa mère, mais l’approbation pourquoi ? Il la regarda un peu perdu, la laissant se caler contre lui comme elle le souhaitait avant de se reprendre… Elle ne parlait pas d’une approbation de mariage, elle ne le dirait pas de la sorte et probablement qu’elle serait toute gênée si elle avait eu l’approbation de la mère de Doryan à ce sujet « Toutes mes félicitations, je t’avais pas dit qu’ils t’aimeraient bien ? » Elle voulait l’approbation de son père maintenant, Doryan fronça les sourcils quelques secondes « Moi je te conseille d’éviter les moments tête à tête avec lui. Il est persuadé qu’on va se marier. » S’attendant à une remarque désobligeante, il prévint en amont « Ne me dis pas je t’avais prévenu, il a parlé de notre attitude, pas des propos que j’ai pu tenir. » Au moins, il ne lui faisait pas à l’envers, ne la laissant aller quérir l’approbation de beau papa et s’en tirer avec des propos sur son mariage fictif avec son copain pas fictif, c’est vrai.

Où s’installer, c’était la question qu’il allait poser à sa mère mais il faut croire que les clés n’étaient pas entre ses mains mais entre celles d’Alice qui voulait être entre les filles, tiens, il aurait pu le parier qu’elle voudrait s’installer à côté de cette tata Sol qu’elle aimait tant. Il laissa sa copine aller s’installer à côté d’Alice et s’installa de l’autre côté. Il observait les plats ramenés par sa mère, mais enfin, elle en avait préparé pour un régiment « Mais maman t’as cru qu’on serait combien au juste ? » Il avisa son père qui s’apprêtait à ouvrir la bouche, ah alors là pas question, le seul qui avait le droit de faire rougir Soledad de la sorte c’était lui, il lui coupa l’herbe sous le pied « S’il y avait eu la copine de Lyam, peut être que ça serait passé cette histoire de femme enceinte qui a besoin de manger, mais nous. » « Je vais avoir une petite sœur ?! » hé merde… oups, Doryan jeta un coup d’œil à sa nièce, c’est pas exactement ce qu’il était en train de dire… ah la boulette, en plus elle l’avait coupé sans qu’il puisse finir de parler… c’est dingue cette manie qu’ils avaient tous de lui couper la parole. Le mieux c’était encore de faire comme si de rien était, au pire Lyam et Kayla se débrouilleraient avec cette histoire de bébé, mieux valait il que ça soit eux que Soledad et Doryan qui n'avaient rien demandé du tout, bon eux aussi mais ça c’est un détail. Il lui fallait une alliée… et vite, genre tout de suite « Sol tu veux que je te serve ? » Dire oui, il fallait qu’elle dise oui, une alliance de quoi deux minutes, il venait de sauver ses joues rouges, elle pouvait lui venir un peu en aide ? Surtout qu’il lui épargnait aussi une discussion terriblement stressante avec James et sa lubie de les marier ensemble, quelle drôle d’idée il avait parfois.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 27 Fév - 23:35




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Une victoire, même brève et momentanée, restait une victoire et Soledad entendait bien en profiter jusqu’au bout. Une fois de retour auprès des parents Rosebury, elle savait qu’il en irait autrement. La gêne reprendrait le dessus, à nouveau elle n’oserait plus répliquer et Doryan en profiterait allègrement pour reprendre le dessus. Mais pour l’instant, ils n’étaient plus que tous les deux et, miracle, elle parvenait enfin à déstabiliser son amoureux, alors elle n’allait pas se priver. Le sujet du mariage semblait vraiment mettre mal à l’aise le moldu, peut-être aurait-elle dû se sentir vexée, ou du moins s’interroger à se sujet, mais pour le moment elle s’amusait trop. Et puis quel intérêt de réfléchir à tout ça ? Leur relation restait récente, leurs fiançailles une plaisanterie et même cette rencontre une manière pour Doryan de l’embêter. Ce n’était pas sérieux et Soledad le savait bien. Ce qu’elle voyait, c’était que soudainement, le brun était bien moins assuré, que les rôles étaient enfin inversés, c’était une occasion en or. Au lieu de reculer ou de botter en touche, elle s’engagea dans ce petit jeu qui était le leur. « C’est moi qui prends mon temps ? Tu plaisantes ? Organise-nous une rencontre et tu vas voir si je prends mon temps. » La mexicaine secoua la tête, peu impressionnée. Il avait toujours réponse à tout, ça tombait bien, elle aussi elle pouvait riposter. Qu’elle organise une rencontre, alors là ça n’arriverait pas. Elle avait beau bien s’amuser, elle n’était pas suicidaire non plus, voir son amoureux demander sa main à son frère, avec toutes les bêtises que ça impliquait, c’était la certitude de mourir de honte. « Ta demande, ta responsabilité. » Elle n’allait certainement pas s’occuper de ça, et puis elle n’avait surtout aucune intention que ça arrive. Enfin, connaissant Doryan, c’était sûrement un souhait vain, mais elle n’allait pas lui faciliter la tâche.

D’ailleurs avec cette histoire de mariage, elle n’avait tout simplement pas l’intention de lui épargner quoi que ce soit. Puisqu’il voulait jouer, qu’il s’obstinait à la taquiner dès qu’il le pouvait, elle s’appliqua à lui rendre la monnaie de sa pièce. Avec un mariage, il y avait de quoi faire. Déjà la robe, dont il avait soudainement la lubie de vouloir assister aux essayages. Quelle idée. « Non mais tu peux pas me faire ça Sol. » Soledad haussa un sourcil. Clairement, il n’avait jamais fait de shopping avec elle et ça se voyait. Et il ignorait complètement comment ce genre d’essayages se passaient. Non, il était bien plus sage qu’il ne vienne pas, la mexicaine savait déjà qui elle inviterait à ce moment et ce ne serait pas son futur mari. « Je m’en fiche, je viendrais quand même et on prouvera que ça ne porte pas malheurs. Je suis sûr que c’est une tradition de merde parce que les femmes avaient peur que le futur mari ne sache pas se tenir et pique la vertu de leur futur épouse avant le jour J. On a pas ce problème tous les deux. » Un rire s’échappa des lèvres de la voyante. Pour le coup, il avait raison, ils n’avaient pas vraiment attendu le mariage. Mais justement, s’il pensait pouvoir passer un bon moment avec elle dans les cabines, il allait être déçu le pauvre. Soledad tira sur sa main, une moue pas convaincue sur les traits. « Je trouve que pour mon amoureux tu te moques un peu trop de mes traditions. » Un amoureux ce n’était pas censé être de son côté ? Parce que là ce n’était pas du tout le cas, même sans ses parents comme public à côté pour l’encourager, il trouvait le moyen de continuer à l’embêter. Ce fut donc sans remords que Soledad s’amusa à détailler le reste des choses à faire pour organiser leur mariage. Il voulait savoir quelles fleurs il fallait choisir, il n’allait pas être déçu. Avec un plaisir manifeste, la mexicaine le lui expliqua, satisfaite de le voir se décomposer à chaque élément de sa liste. Le regard blasé qu’il lui jeta lui arracha un sourire. C’était lui qui avait voulu jouer. « Tu vends tellement pas de rêve avec tes fleurs. Je viens avec toi pour les fleurs uniquement si j’ai le droit de venir pour les essayages, t’es prévenue. Soit j’ai le droit à participer à tout, soit tu te débrouilles pour les fleurs. » Ah maintenant il tentait de négocier, super. Mais quel amoureux en carton c’était dingue ça. Soledad ne quitta pas son sourire, très bien, après tout, c’était lui qui parlait mariage, il cherchait. Il voulait participer à tout, ça tombait bien. « Ah oui ? Tu veux participer à tout ? Parfait, on n’a pas encore parlé des invités, des faireparts et du plan de table. Et la date aussi, c’est important ça, tu ne trouves pas ? » S’il pensait qu’elle n’avait pas fait attention à son omission, il se trompait.

Apparemment, Doryan se découvrait des talents de négociateur maintenant. Enfin c’était ce qu’il croyait, parce que Soledad n’était absolument pas convaincue. Déjà il tentait de lui faire du chantage, ce qui ne marchait pas du tout avec elle, mais en plus il oubliait pas mal de paramètres importants dans ses dires. Profiter d’un moment seulement tous les deux pourquoi pas, Soledad ne disait jamais non à ce genre d’instants volés avec son amoureux. Mais pas quand quelqu’un pouvait débarquer et les surprendre. Encore moins quand la personne qui pouvait leur tomber dessus était un des parents Rosebury. Si ça n’avait pas l’air d’inquiéter Doryan plus que ça, la mexicaine ne se laissa pas convaincre. Si elle devait craindre que la mère du moldu descende à tout instant, elle n’allait retirer aucun plaisir d’une étreinte. « Tu me sous estimes. » Mais quelle assurance, quelle arrogance, même. Il arriva à arracher une expression amusée à la mexicaine mais certainement pas à la faire changer d’avis. Si l’envie de le provoquer et de lui demander des preuves de ce qu’il avançait était bien présente, elle n’en fit rien, craignant trop que quelqu’un ne descende les rejoindre dans la cave. Aujourd’hui, Soledad jouait la carte de la prudence, même si parfois elle avouait que c’était un peu à regret. « Bien au contraire… Et je préfère pouvoir en profiter. » C’était ça qu’elle voulait, en profiter pleinement, être dans l’instant avec lui, pas à craindre que quelqu’un ne les surprenne. Elle avait du mal à croire que Doryan puisse réellement s’en ficher, surtout avec ses propres parents, mais elle ce n’était pas son cas. A la place, elle profita d’un baiser, bien consciente que c’était tout ce qu’elle pouvait -et voulait- lui accorder en cet instant, elle s’arrangea pour le rendre des plus agréables.

Est-ce que Doryan en retour fut plus agréable ? Pas du tout. Il n’oublia pas cette histoire de serre-têtes, contrairement aux espoirs de Soledad et tenta même de s’extraire de l’accord qu’elle avait passé avec sa mère en sortant moins d’accessoires que nécessaire. Ah, et il osait affirmer qu’elle le fatiguait, dans sa propre langue en plus, la totale. Sans oublier qu’une fois remonté à l’étage, il lui annonça dans le plus grand des calmes que sa venue stressait ses parents. Ni une, ni deux, il n’en fallut pas plus à Soledad pour sentir la nervosité la gagner de nouveau. C’était elle qui était censée être stressée aujourd’hui, pas l’inverse. Ca n’avait pas de sens, elle n’était pas difficile et sa venue n’avait pas une importance capitale. Apparemment les parents Rosebury n’avaient pas eu le mémo expliquant que leur fils faisait ça essentiellement pour avoir l’opportunité de mettre Soledad dans l’embarras. Il aurait au moins pu leur expliquer ça. Mais non, c’était sûrement plus important de voir tout le monde nerveux alors que lui avait l’air parfaitement à l’aise. Enfin, le plus important c’était que malgré le fait qu’elle ait les joues rouges non stop, elle passe un bon moment, et c’était le cas alors elle n’hésita pas à le dire à Doryan. « Je suis content que tu sois venue. » Elle lui offrit un sourire et serra un peu plus fort sa main dans la sienne. Il était désormais grand temps d’aller étrenner leurs serre-têtes bois de rennes pour la photo officielle de Noel. Ca leur ferait un entrainement pour leurs futures photos de mariage, ça tombait bien. Mais sans les bois de rennes, Soledad ne voyait pas d’où cette obsession de Doryan venait. Il parlait quand même de leur mariage, un mariage où la mexicaine serait la mariée, clairement il ne savait rien d’elle s’il s’imaginait qu’elle accepterait ce genre d’accessoire ce jour-là. Elle n’était pas convaincue par les voiles, mais encore moins par les serre-têtes de Noël, il ne fallait pas exagérer. Pour ce jour, elle avait d’autres objectifs. « M’éblouir, rien que ça et tu comptes faire ça comment ? » Oh, comme il manquait de confiance en elle. Et comme il s’imaginait qu’elle allait répondre à cette question. Soledad s’imaginait avec une superbe robe mais elle se doutait un peu que Doryan avait une tout autre image en tête. Non, cette fois-ci elle n’allait certainement pas sous-entendre qu’elle serait nue sous sa robe. « Surprise ! » Une raison de plus pour qu’il n’assiste pas aux essayages de sa future robe de mariée.

La photo aurait pu se passer à la perfection. Maman Rosebury dirigeait tout d’une main de maitre, Soledad écoutait attentivement et Alice s’occupait même de maintenir Belle en place. Prendre une photo c’était plutôt simple, en prendre des dizaines en suivant les instructions de la moldue, ça se faisait aussi, mais tout ça en ajoutant Doryan qui en profitait pour lancer des bêtises c’était tout de suite plus compliqué. Bien sûr, il fallut que le moldu s’amuse à lancer des insinuations et à faire rougir Soledad. Pour un peu, elle regretterait presque d’avoir accepté d’être son amoureuse. Qui lançait des allusions à sa vie sexuelle devant ses parents ? Pas quelqu’un de normalement constitué, mais apparemment Doryan ne rentrait pas dans cette catégorie. Ah, il fallait croire que les mots ne lui suffisaient plus, voilà qu’il en profitait pour lui tripoter les fesses. Mais il était incorrigible celui-là c’était fou quand même. A ce rythme, la mexicaine n’allait jamais survivre à la séance photo. Les joues écarlates, elle s’efforça de repousser les mains baladeuses de Doryan. Il pouvait s’estimer heureux de ne se prendre qu’un coup de coude dans les côtes, elle aurait très bien pu s’arranger pour lui marcher sur le pied avec ses chaussures à talons. C’était clair maintenant, le moldu avait un petit problème avec la définition du mot sage, il ne devait pas savoir à quoi ça correspondait et elle n’hésita pas à le lui souligner une fois qu’ils furent seuls. « Je crois que je ne vais rien t’apprendre mais je crois que j’ai dû mal à être sage quand tu es dans les parages. » Soledad roula des yeux. Ah oui, ça elle l’avait remarqué que c’était compliqué pour lui de se tenir quand ils étaient ensemble. Bon elle était tout de même flattée de l’intérêt qu’il lui portait, mais il pourrait faire un effort et ne pas le lui témoigner pile devant ses parents. « Oh, ça va être de ma faute maintenant ? » Glissa-t-elle avec un sourire mutin. Ca elle le sentait venir gros comme une maison, Doryan était bizarrement toujours innocent dans cette histoire.

En allant filer un coup de main à maman Rosebury dans la cuisine, Soledad n’avait pas vraiment dans l’idée de gagner des points auprès de la moldue. Elle se disait surtout que puisqu’elle était accueillie si gentiment, elle pouvait bien aider un minimum et ne pas laisser la mère de famille gérer tout le service toute seule. Il fallait croire qu’Elysabeth avait autre chose en tête puisqu’elle lui demanda si elle avait besoin d’un peu d’aide pour s’enfuir. Si la question aurait pu paraitre être une simple plaisanterie légère, Soledad eut le sentiment qu’elle cachait plus que ça. Quelque chose dans le ton et la manière dont Elysabeth la regardait laissait présager que ses mots n’étaient pas vraiment innocents. A croire qu’il y avait une sorte de test là-dessous. Ou alors Soledad se faisait complètement des idées. En tout cas, la moldue eut l’air satisfaite quand elle répondit par la négative et lui adressa un sourire presque complice. Comme si elle comprenait que malgré ses joues rouges et sa gêne, la mexicaine était tout à fait capable d’encaisser les bêtises de son fils, et de ne pas se laisser faire. Une fois les plats posés sur la table, elle alla rejoindre Doryan pour l’informer qu’elle venait de recevoir une forme d’approbation de la part de sa mère. Il parut paumé l’espace d’un instant mais retrouva bien vite son expression habituelle. « Toutes mes félicitations, je t’avais pas dit qu’ils t’aimeraient bien ? » La mexicaine pencha la tête sur le côté. Bien sûr qu’il lui avait dit, ça avait même été son argument principal pour la convaincre de l’accompagner. En même temps, elle espérait bien qu’il ne l’aurait jamais fait venir dans cette maison s’il était persuadé que ses parents ne l’aimeraient pas -hein Théo, prends exemple. « Peut-être, mais j’avais besoin de preuves. » Souligna-t-elle malgré tout avec un haussement d’épaules innocent.

Puisque maman Rosebury avait l’air de l’avoir, si pas adoptée, au moins acceptée officiellement, Soledad espérait bien réussir la même chose avec le père de famille. Même s’il se montrait presque aussi taquin que son fils, elle avait eu un bon feeling avec lui dès l’instant de leur rencontre alors elle avait bon espoir que tout se passe au mieux. Sauf que Doryan fronçait les sourcils lorsqu’elle lui en parla. « Moi je te conseille d’éviter les moments tête à tête avec lui. Il est persuadé qu’on va se marier. » Ah. Mais était-ce pour plaisanter ou avec sérieux ? James avait l’air d’avoir autant d’humour que Doryan alors tout était possible. Il ne pouvait tout de même pas prendre cette histoire au sérieux. Même Soledad ne la prenait pas au sérieux et elle était la principale concernée. Elle jeta un coup d’œil au moldu mais il ne les regardait pas, ce n’était peut-être pas plus mal. « Je me demande ce qui lui a mis cette idée en tête. » Souffla-t-elle avec un sourire en coin. C’est vrai ce n’était pas comme si elle avait été présentée comme la fiancée de son fils. Et puis, surtout qui lui avait mis cette idée en tête. Si ça n’avait tenu qu’à Soledad jamais elle n’aurait mentionné cette histoire de fiançailles devant les parents de son amoureux, encore moins pour leur première rencontre. « Ne me dis pas je t’avais prévenu, il a parlé de notre attitude, pas des propos que j’ai pu tenir. » Oh elle ne le lui dirait pas, mais ça n'allait pas l’empêcher de le penser. Après tout c’était lui qui avait lancé le sujet et qui n’avait détrompé personne ensuite. En revanche cette histoire d’attitude était bien plus intrigante. Soledad ne voyait pas trop où le père de famille voulait en venir. « Notre attitude ? Mais on ne fait rien de spécial. » Elle ne regardait pas Doryan avec des étoiles dans les yeux, ne s’accrochait pas à cette histoire de fiançailles. En fait, elle passait son temps à rougir à cause de ses bêtises et à tenter de l’arrêter, c’était bien la preuve que rien de tout ça n’était sérieux.

Si Soledad s’était interrogée sur un possible plan de table, ce fut finalement Alice qui prit les choses ne mains en réclamant d’être assise à la fois à côté de sa mamie et de sa tata Sol. De bonne grâce, Soledad suivit les directives de la petite tandis que Doryan s’asseyait à ses côtés. Ah, en plus d’embêter sa copine, voilà qu’il trouvait le moyen de critiquer la quantité de plats préparés par sa mère, il n’avait vraiment aucune manière. « S’il y avait eu la copine de Lyam, peut être que ça serait passé cette histoire de femme enceinte qui a besoin de manger, mais nous. » La voyante lui lança un regard d’avertissement. C’était quoi encore cette histoire ? Maintenant il jetait son frère sous le bus. C’était moche ça. Bon, Soledad préférait ça plutôt que ça leur retombe dessus, mais quand même. Et puis Voilà Alice qui s’emballait et demandait si elle allait avoir une petite sœur. « Sol tu veux que je te serve ? » La mexicaine lui adressa un regard un brin figé. Dis donc, c’était un appel au secours ça. Serait-il un peu stressé à l’idée que cette histoire finisse par leur retomber dessus ? Non, parce qu’aux dernières nouvelles, ni Lyam ni Kayla n’étaient présents ce soir, ce qui voulait dire que les cibles naturelles ce n’étaient pas eux. Dans d’autres circonstances Soledad se serait peut-être amusée aux dépens de Doryan, même si cette fois-ci elle avait déjà dû annoncer une fois qu’elle n’était pas enceinte et elle trouvait ça suffisant. « Oui, merci. » Lança-t-elle sagement en lui présentant son assiette pour qu’il puisse la servir. Vite, un autre sujet de conversation, un moyen de détourner l’attention, n’importe quoi. Elle pouvait parler des plats, remercier Elysabeth pour tous les efforts qu’elle avait déployés, noter combien Doryan avait bien choisi le vin pour le repas. Même commenter la décoration de la table. Ce n’étaient pas les sujets qui manquaient heureusement. Malheureusement elle n’en eut pas l’occasion. Se faire ignorer par son oncle ne sembla pas au gout d’Alice qui, du coup, se tourna vers sa tante. « Il va y avoir un bébé ? » Mince, c’était qu’elle sautillait presque d’excitation sur sa chaise. A cet âge, les enfants ce n’était pas censé vouloir avoir leurs parents pour eux tout seuls ? Zut. Soledad prit une gorgée d’eau, consciente qu’elle ne pouvait pas ignorer à son tour la petite. « Hum, je ne crois pas non. » Répondit-elle finalement. Elle n’allait certainement pas mentir à ce sujet, ne connaissant clairement pas assez bien Lyam pour ça.

Voilà, maintenant que ça c’était réglé, ils allaient peut-être pouvoir manger tranquillement. Du moins jusqu’à ce que Doryan lance une énième énormité c’est beau la confiance ce qui était sûrement une question de minute. Mais autant profiter de ce moment de répit tant qu’il existait. « Vous savez, c’est dommage, avec Elysabeth on a très hâte d’être à nouveau grands-parents ! » Ah. Il avait été particulièrement court le moment de répit. Et ce n’était pas Doryan qui le brisait, mais son père. « James... » Sa fourchette à la main, Soledad suspendit son geste avant d’avoir pu la porter à sa bouche. Par Merlin, elle pensait avoir classé le sujet des enfants dès le début de l’apéritif. Pourquoi est-ce qu’il fallait que les beaux-parents parlent toujours d’enfants. En silence, n’osant rien dire de peur d’empirer les choses, elle jeta un regard incertain à Doryan avant de reposer ses prunelles sur les deux moldus. « Quoi ? C’est vrai, même toi tu le dis ! » D’accord, donc maman Rosebury aussi avait envie d’une foule de petits enfants, c’était toujours bon à savoir. Peut-être que si Soledad continuait de manger tranquillement son entrée sans se soucier d’eux, ils allaient juste en discuter entre eux. Il n’était peut-être pas trop tard pour être épargné. C’était beau l’espoir. « Rassurez-nous, vous voulez des enfants Soledad ? » Mince. James la fixait le regard brillant. D’amusement ou d’attente ? Ca avait l’air d’être de l’amusement, il profitait de la situation pour les embêter voilà tout. Par Merlin, la mexicaine espérait que ce soit bien ça. Elle se força à hocher la tête. « Oui, bien sûr, mais… » Mais pas tout de suite, un peu de calme voyons. « Parfait, on peut compter sur vous alors ! » Quoi ?! La brune ne put s’empêcher d’ouvrir de grands yeux. Elle manqua de s’étouffer avec son entrée. Ohlala mais c’était qu’il s’enflammait papa Rosebury. D’abord le mariage et maintenant les enfants. En plus, ils comptaient sur elle, mais c’était quoi cette pression. « Oui, enfin c’est beaucoup trop tôt pour le moment. » Tenta Soledad avec un regard un brin paniqué vers son amoureux. Enfin quoi, un peu de sérieux, leurs fiançailles étaient une blague, ils étaient ensemble depuis trois mois, c’était beaucoup, beaucoup trop tôt pour discuter enfants. Ils n’avaient jamais abordé ce sujet. Si ça se trouvait, Doryan n'en voudrait même pas. « Mais non ! Vous êtes fiancés alors que vous êtes ensemble depuis quoi ? Trois mois ? Vous n’êtes plus à ça près ! » James parti d’un grand éclat de rire. Dire que leurs fiançailles dataient d’avant qu’ils ne soient réellement en couple. Le moldu se payait leur tronche, c’était obligé, par Merlin faites qu’il se paye juste leur tronche. Et celle de Soledad devait valoir le coup vu que maman Rosebury décida de venir à son secours. « James, allons laisse-la respirer. » Ah oui parce que là, elle allait vraiment finir par mourir de honte. Pourquoi ça tombait sur elle en plus ? C’était Doryan qui avait commencé en balançant son frère. « Mais c’est vrai. En plus, je suis sûr que Doryan ferait un père formidable, n’est-ce pas Doryan ? » Ah voilà, enfin chacun son tour.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
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Mar 8 Mar - 22:00
La ferveur de Noël nous a conquis
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Cette fille était horripilante, elle avait trouvé le sujet pour le faire suer et elle ne le lâchait plus, se satisfaisant sans état d’âme de le perturber grandement. Si le sujet mariage emballait très peu Doryan, le coup de la demande au frère de sa copine, il était totalement pour par contre et dès qu’elle lui en donna l’opportunité, il revint sur ce sujet précisément. Elle n’avait pas envie qu’il fasse sa demande, il le savait et c’était une évidence qu’elle ne dirait pas ok allons y. Non elle lui rappelait les bases à savoir que c’était sa demande donc sa responsabilité. Il la fixa avec un beau sourire « Très bien » Il allait être plus attentif aux faits et gestes de Soledad quand elle déverrouillerait son portable et une fois qu’il aurait mémorisé son mot de passe, il profiterait d’un moment où elle ne serait pas avec pour lui chiper et envoyer un texto  à son frère, après tout c’était sa responsabilité. Elle avait bien fait de lui dire ça tien.

Elle reprit carrément la main dès la minute suivante et il se faisait éjecter des essayages non mais quelle chieuse. Il n’était pas question qu’il se laisse dicter sa conduite par des traditions, il voulait la voir en sous vêtement, il voulait la distraire entre deux robes en lui faisant l’amour dans une cabine d’essayage. Sa tradition d’un autre âge, elle pouvait se la mettre où il pensait. Ça aurait été trop beau que Soledad accepte ses arguments, au moins il la faisait rire, il pouvait se consoler de la sorte. Il soupira face à son argument ultime, à l’entendre il le faisait exprès « Si je peux me permettre, tes traditions elles sont frustrantes, voire stressantes. Pourquoi il y jamais de traditions cool aussi, je sais pas moi pour porter chance et faire un mariage heureux il faut coucher deux fois par jours jusqu’au mariage, ça tu vois ça serait une tradition intéressante. » Mais non, lui il se tapait la tradition demande ma main à mon frère en espagnol et interdiction de voir ma robe de mariée avant le jour J… et donc il y a vraiment des hommes sur terre qui acceptent ça ? Les idiots.

Si encore elle s’arrêtait là, mais pas du tout, elle lui fit la totale, le lieu, la date sujet sur lequel il ne revint pas et les fleurs. Et là, ça se voyait dans son regard qu’elle s’en donnait à cœur joie. Est-ce qu’il était tendu, oui complètement, est ce qu’il lui offrait des boulevards pour qu’elle puisse avoir une victoire indiscutable sur lui, totalement. Pourquoi il avait dit tout , il ne voulait pas se mêler de tout, juste du cul de sa copine en réalité. Mais pourquoi elle se taisait pas, pourquoi il ne l’embrassait pas pour la faire taire, il se posa sincèrement la question mais la défaite serait bien trop cuisante s’il faisait cela. A la place, il prit une profonde inspiration, elle essayait de le dégoûter, il pouvait faire pareil. « Les invités : ta mère, ton frère, ta sœur, ton témoins, mes parents, mon frère, ma sœur, Alice. Comme ça, ça va vite on sera rentré rapidement pour la nuit de noce. » Ah il pouvait toujours faire pire et passer pour le fiancé le plus mauvais de la terre, histoire qu’elle abandonne ce sujet stressant en se disant qu’elle n’arriverait rien à tirer de lui. « Pour le faire part on demande à Alice de nous dessiner de marquer on se marie le… on lui fera un modèle, t’en fais pas il y aura pas de fautes. On photocopie le tout et c’est réglé, t’es pas d’accord ? » Oui clairement, il priait pour qu’elle lâche avant lui, marchant sur des œufs pour le coup. Le plan de table maintenant, et merde en quoi c’était important ce truc là et surtout comment faire le pire truc avec les invités qu’il avait dit. « Je me mets entre mon frère et ma sœur, tu fais pareil de ton côté et pour le reste des gens, ils font comme ils veulent , on s’en fiche non ? » Tien voilà, comme ça il s’éloignait d’elle, histoire qu’elle s’éloigne de la journée de rêve. Mais purée, c’est qu’elle revenait à la charge avec sa date. Il resta un moment sans rien dire, pas hyper long le moment en réalité mais pour un Doryan habitué à rétorquer du tac au tac, c’était excessivement long et visible, surtout visible, puis ça vint finalement « Tu serais capable de passer outre la volonté de ton frère ? On ne sait même pas s’il va pas me dire non. Tu avais l’air de sous entendre cela devant mes parents, qu’à ses yeux, je ne serais pas digne de t’épouser. » Tiens voilà, qu’elle réfléchisse un peu pour pouvoir l’embêter à son tour. Ne voulant malgré tout pas se faire coincer, il lui annonça dans un sourire « Disons dans 20 jours, ça nous laisse le temps de faire la demande, de poser un congé sans solde, ça te va ? » Elle allait bien finir par lâcher bon sang, pourvu que oui parce qu’il était vraiment mis à mal avec ce sujet.

En revanche, celui de se taper sa fiancée dans la cave de ses parents, tout de suite, il était plus à l’aise et Soledad était tout de suite moins emballée et ça n’était pas qu’une question de chantage, c’était surtout son image de belle fille parfaite qu’elle ne voulait pas entacher mais aussi la peur d’être surprise. Doryan était plus confiant, à tort. En prime, voilà qu’elle remettait ses compétences en question en parlant de ne pas prendre de plaisir. Non mais, ce qu’il ne fallait pas entendre, on allait où là ? Evidemment, le fait que Doryan réplique l’amusa, signe qu’elle savait très bien vers quoi Doryan essayait de la mener. Sa façon de refuser ses avances fut adorable et pouvait-il vraiment se plaindre aux vues du baiser qu’elle lui fit, absolument pas. Il aurait tout le temps de lui faire profiter, plus tard. Pour le moment, le devoir, bon d’accord Alice les ramenait à la réalité, une réalité faîte de provocations, de serre tête, d’une touche d’espagnol et d’affection, beaucoup d’affection.

Une fois à l’étage, Doryan merdouilla un peu. Cette fois-ci, il n’avait pas voulu stresser Soledad, plutôt la rassurer sur le fait qu’elle n’était pas la seule à stresser à l’idée de cette rencontre. Non mais elle stressait pour rien, franchement il ne la comprenait pas et heureusement qu’elle lui glissa être contente d’être là parce que bordel, on aurait dit tout l’inverse. Pour le coup, il lui retourna sa phrase, se sentant flatté qu’elle ait accepté au final, content que malgré ses joues colorées en permanence, elle ne regrette pas. En même temps, il restait logique, même si ça avait été le cas, si elle regrettait, elle ne lui aurait rien du tout. Il saurait donc ce qu’il en était réellement la prochaine fois qu’il l’inviterait à passer un week end ici. Et merde, si lui se projetait un tout petit peu, Soledad recommençait avec son sujet favori, leur mariage. Non pas favori parce qu’elle voulait se marier, favori parce que ça perturbait son amoureux, mais au secours. Pas de serre-tête pour le Jour J qui ne verrait jamais le jour, mais à la place, une phrase énigmatique de Sol et s’il essaya d’en savoir plus, elle resta inflexible, se contentant d’un surprise. Il la regarda, intrigué, intéressé aussi, il est vrai, ce qui était particulièrement dommage quand même puisqu’il ne serait son époux que fictif – que tu crois mon lapin – Il la suivit donc avant de murmurer à son oreille « Donne moi un indice, plus éblouissante que la fois où tu viendras chez moi nue sous ton manteau ? »

La séance photo se déroula bien, enfin aussi bien qu’elle pouvait se dérouler avec un Doryan qui avait une occupation à savoir faire suer Soledad. Peut être que le fait de ne pas avoir Charly dans les parages n’aidait pas l’amoureuse de Doryan parce que du coup, il ne pouvait même pas faire de bêtises avec sa sœur se focalisant exclusivement sur Soledad, des propos, des actes, tout était bon… quoi que si les paroles, elle ne répliquait rien, pour les gestes c’était une tout autre histoire, elle lui donna un coup pour qu’il cesse et certainement parce qu’elle avait bien compris qu’il ne cesserait pas, elle s’était emparée de sa main et la séance s’arrêta bien trop tôt pour qu’il puisse user de stratagèmes pour réussir à venir toucher ses fesses une seconde fois et de la même main, bien entendue. Une fois qu’ils furent seul, elle lui fit une réflexion qui tomba à l’eau. Oui, il n’était pas sage, il le reconnaissait sans mal, il ne changerait pas, jamais probablement. Est-ce que c’était de sa faute, bonne question, en réalité elle ne faisait rien, elle n’avait rien besoin de faire d’ailleurs. Plutôt que de répondre à cette question, Doryan préféra lui en poser une autre « Tu préfèrerais que je reste de marbre face à toi ? » Il ne lui fit pas l’affront de lui demander si elle voulait qu’il essaie de jouer ce rôle, il n’en était pas capable et surtout il n’en avait pas envie.

Si les instants où ils allaient être séparés se feraient rare ce soir, Doryan n’apprécia pas forcément de se retrouver face à un père persuadé pour lui que Soledad, il l’épouserait. Ça n’arriverait pas, pas que Soledad ne serait pas une épouse géniale, elle était géniale le reste du temps, il ne voyait pas pourquoi elle serait un problème mais lui, il n’avait pas envie de se marier. Il voulait prendre du bon temps avec elle mais si un jour il avait envie de coucher avec quelqu’un d’autre, il pourrait le faire. Le mariage était un engagement bien trop fort pour qu’il joue le jeu, promettre des choses sans avoir l’intention de les tenir, ça n’était clairement pas son truc. Le truc qui l’enquiquinait c’est que ça, tout le monde dans la famille le savait, son père y comprit, comment il pouvait croire que Doryan remettrait tout en cause ? Il était frustré de ne pas avoir trouvé les mots pour le contrer assez rapidement, ce sujet mariage était vraiment la porte ouverte pour avoir le dernier mot. Intrigué aussi par ses paroles, en quoi le comportement qu’il avait avec Soledad était étrange ? Il n’eut pas le temps de parvenir à une réponse que son amoureuse revenait avec une approbation qui inquiéta quelques secondes Doryan. C’était idiot, comme si Soledad quettait l’approbation des parents de son copain pour son mariage… surtout sans en parler à Doryan avec, ce serait étrange. Il mit quelques précieuses secondes à comprendre ce qu’il en était vraiment et rappela à la demoiselle qu’il lui avait dit que ses parents l’aimeraient bien Théo a dit je cite : super des parents moldus… qu’est-ce que tu mets la barre haute wouhou Elle avait besoin de preuves, Doryan eut un petit rire « Dis plutôt que tu ne me fais pas confiance. » Logique, il voulait la traîner ici à tout prix, il aurait pu servir toutes les excuses du monde pour cela et elle le savait sûrement.

Une fois à table, alors que Doryan posait une question tout ce qu’il y a de plus innocent en avisant la quantité de nourriture disposée sur celle-ci, alors qu’ils n’étaient que cinq rappelons le – et que le cinquième ventre était une addition d’un chien et d’un enfant – il vit à l’expression faciale de son père qu’il allait profiter de la question pour sortir une phrase du genre il faut bien que Soledad nourrisse le petit qu’elle a dans le ventre. Pas question de lui offrir cette opportunité de faire rougir Soledad. Non pas qu’il faisait alliance avec cette dernière mais c’était à lui de la faire suer, rougir, lui qu’elle devait maudire, pas les autres. Essayer de déplacer le sujet sur Lyam et Kayla, un coup de génie selon Doryan. Bon évidemment Sol lui lança un regard essayant sans doute de comprendre ce qu’il faisait. Il lui évitait un sujet gênant pardi. Le détail auquel il n’avait pas pensé c’est qu’Alice rebondirait sur le dit sujet, flûte. Tout compte fait Doryan était prêt à faire une alliance avec son amoureuse pour éviter de devoir répondre à la question. L’amoureuse sembla hésiter, pressentait elle un piège, voulait-elle le coincer, était-elle longue à la détente, il ne le saurait jamais puisqu’elle décida finalement de lui tendre son assiette. Durant quelques secondes tout se déroula à merveille, il servit Soledad, entreprit de servir Alice mais cette dernière n’avait pas abdiqué… être têtu c’est de famille ou comment ça se passe ?  Elle reformula la question, au cas où les adultes n’avaient pas compris mais cette fois, elle s’adressa à sa tata d’amour, toute excitée à l’idée de devenir grande sœur. Pleine de sagesse mais ça c’était du Soledad tout craché, la tata répondit que non, il n’y avait pas de bébé prévu… Rooh Doryan était tenté de répondre demande à Kayla la prochaine fois tu verras bien mais ce serait plus drôle si c’était lui qui embêtait Kayla avec ça, pour le moment, mieux valait-il faire profil bas et chercher comment embêter Soledad, un truc qui donnerait envie à cette charmante demoiselle de rétorquer, chose qu’elle ne pourrait pas faire ce soir.

S’il était totalement dévoué à sa tâche, il semblerait qu’il ait de la concurrence ce soir. Il cligna des yeux devant l’audace de son père, ils voulaient des petits enfants. D’accord, ça n’était un scoop pour personne, quoi que peut être pour Soledad. Sauf que Doryan habituellement s’en sortait pas mal, le fameux j’ai pas de copine et j’en veux pas étant magique. Son excuse un brin compromise par la présence de Soledad, qu’il ne regrettait pas, il ne pouvait y échapper et merde. Alors pour une fois, il était du côté de sa mère, James on a pas idée de faire ça, c’est quoi ce sujet. Doryan jugea opportun de vider son verre de vin pour ne pas avoir à se mêler de la conversation. Son père ne s’adressait pas à lui, il savait déjà tout cela. Soledad pouvait bien lui envoyer tous les regards qu’elle voulait, il ne pouvait en rien l’aider, en prime ça risquait de lui retomber dessus s’il volait à son secours. Il aurait dû lui filer le mémo en fait, on ne regarde JAMAIS la personne qui parle si on ne veut pas être interrogé, tout le monde savait cela. En plus il ne pouvait même pas lui parler pour qu’elle arrête de regarder ses parents, c’était grillé. Bon sang elle ne pouvait pas parler à Alice, lui dire qu’elle ne lui avait pas montré le sapin tout compte fait. Doryan dû vraiment prendre sur lui pour ne pas foutre la merde en disant, il a raison quand son père mentionna que sa mère le disait aussi. Elle était même pire, c’était le genre à vouloir à tout prix que ses enfants se casent vite, se marient vite et fassent pleins de gamins trop mignon qu’elle pourrait photographier, chouchouter et garder régulièrement.

Décidément son verre était passionnant, délicieux le vin, et voilà ça y est ça retombait sur Soledad, James lui posa une question, tricheur ça se fait pas ce genre de questions. Et en plus elle répondait oui mais quelle truffe, quand bien même elle voulait des enfants, ravi de l’apprendre d’ailleurs, il fallait dire non, là elle était foutue quoi qu’à la rigueur, tant que les questions restaient sur elle, Doryan était pépère, il n’était pas concerné n’est ce pas ? Ils comptaient sur elle, cette phrase de l’angoisse en vrai. Doryan retint un petit rire, se contentant de regarder Sol pour voir comment elle se dépatouillait avec cette petite pression sur ses petites épaules. C’était trop tôt pour le moment ? C’était ça sa réponse censée mettre un point final au sujet. Doryan se retenait vraiment de rire face au regard paniqué de Soledad, il n’y avait qu’elle pour paniquer à ce sujet.  Et voilà que son père se saisissait de l’argument, prenait en compte tout ce qu’il savait de leur relation et éliminait l’argument. Elle recommençait à avoir les joues colorées et comme depuis le début de la soirée, la mère de Doryan vint en aide à Soledad. Roh mais au contraire, c’était drôle de voir Soledad patauger pour s’en sortir, un peu d’humour que diable. Purée, il n’avait rien dit, il avait essayé d’être discret et ça lui retombait dessus. Pas de chance. Est-ce qu’il ferait un père formidable, il n’en était pas convaincu, comment on sait si on sera un père formidable d’abord, il y a qu’en ayant un enfant qu’on sait et il aurait l’air con s’il se révélait être nul, oui c’est pas le sujet. Il regarda son père avec un grand sourire « Tu as entendu Soledad comme moi, elle trouve que c’est trop tôt pour le moment et étant donné que c’est elle qui portera les enfants, c’est elle qui choisit. » Il regarda Soledad pour terminer « J’aime mieux qu’elle soit consentante, on prend plus de plaisir, n’est-ce pas mon amour ? » Un sous entendu, mais pas du tout Doryan n'était qu'innocence, c'est bien connu.

Remettre toute la pression sur sa chère et tendre alors qu’ils n’avaient jamais parlé enfants, qu’effectivement c’était beaucoup trop tôt dans leur relation, ce fut un plaisir. Il se doutait qu’elle allait le maudire une fois de plus, vouloir se venger en beauté et il ne doutait pas qu’elle y parviendrait. Ce qu’il n’avait pas anticipé, c’est que si tout le monde devait avoir bien saisi que c’était trop tôt, que vu la tronche de la bague, les deux tourtereaux n’étaient pas vraiment dans le délire épousailles, alliance, fiançailles, donc le bébé ne risquait pas de voir le jour de si tôt, il semblerait qu’Alice n’ait pas saisi tout cela puisqu’elle regarda sa tata pour lui dire tout à fait sérieusement « Pourquoi c’est trop tôt ? Moi j’aimerais bien avoir une cousine. » parce qu’il était nécessaire pour Doryan de rendre folle Soledad ne pas mettre la pression à Soledad quant au sexe de l’enfant, il demanda à sa nièce d’amour « C’est grave si c’est un cousin ? » Quoi, c’était vital comme question. Alice sembla hésiter est ce que c’était grave « Il voudra bien jouer avec moi à la poupée ? » Heu alors c’est vrai que ça aussi c’est vital comme question, ah les enfants « Mais oui ma puce » Nouvelle instant de réflexion de mademoiselle Rosebury et nouvel argument choc dans trois, deux, un « Des fois les garçons ça tire les cheveux. » Non mais tout de suite, qui lui avait dit ça, n’importe quoi sérieux,  personne pouvait répondre à cela « T’en fais pas Alice, il sera de ton côté, il te défendra. » Ah bah si maman avait la réponse et depuis quand elle faisait de l’humour ? Doryan jeta un coup d’œil à son père comme pour dire psst elle a pas trop bu ? Elle tenait vraiment pas bien l’alcool si c’était le cas. Evidemment, son père ne le calculait pas, regardant surtout Alice avec un amusement certain, Alice qui finit par faire un gros effort, non parce qu’elle avait vraiment du poids dans cette décision, c’est une évidence « Bon d’accord, je veux bien un cousin. » Elle regarda son oncle, qui désigna Sol du doigt, faut suivre un peu Alice, il l’avait dit c’était Soledad la patronne, c’est elle qui trouvait que c’était trop tôt « Tata Sol, je voudrais un cousin ou une cousine. » « s’iiil » « S’il te plait » Et hop c’était dans la boîte, trop une bonne idée ce repas de famille, qu’est ce qu’il pouvait enquiquiner Soledad, c’était magique. Il adressa un pouce en l'air à Soledad comme pour dire que c'est bon, il avait réglé le problème et quel problème, n'est ce pas ? En plus il avait rappelé à sa nièce la politesse, franchement il était top ce soir non ?

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 13 Mar - 19:32




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



« Très bien » Soledad aurait pu le parier, évidemment qu’il lui balançait un très bien. Toute cette histoire amusait grandement Doryan, la brune ne pouvait pas s’attendre à autre chose de sa part. Il prenait ça pour un défi et elle savait bien comment il se comportait dès qu’un défi apparaissait à l’horizon. La mexicaine ne se faisait pas d’illusion, le moldu irait demander sa main à son frère aîné, le tout en espagnol. Peu importe que ce soit mortifiant, peu importe qu’il y aille en sachant que Diego allait refuser. Peu importe qu’il n’ait aucune intention de l’épouser, il le ferait quand même. Ainsi Soledad ne perdit pas son temps à tenter de le faire abandonner cette idée, c’était une bataille perdue d’avance, elle savait que ça arriverait un jour ou l’autre alors autant s’y résoudre dès maintenant. Cependant, ce n’était pas pour autant qu’elle allait faciliter la tâche à Doryan, il ne fallait pas exagérer non plus. Qu’il ne compte pas sur elle pour organiser un rendez-vous avec Diego ou quoi que ce soit, sur ce coup il était seul, il pouvait se débrouiller. Il trouverait un moyen de relever ce défi, elle le savait. En attendant, elle pouvait tout à fait profiter un peu de la situation pour l’embêter. Après tout, c’était lui qui avait demandé sa main au milieu d’un zoo, c’était lui qui la présentait comme sa fiancée à tout le monde et c’était lui qui venait de relancer le sujet du mariage, il cherchait. Pourtant, Soledad le voyait bien, ce sujet était loin de le mettre à l’aise. Dommage pour lui, elle n’avait pas l’intention de l’épargner, oh non il n’était pas tendre avec elle depuis leur arrivée alors elle comptait bien en faire de même tant qu’elle en avait la possibilité. Puisque l’idée d’organiser un mariage semblait lui filer des sueurs froides, autant partir là-dessus, ça tombait bien il y avait de quoi faire.

Bien évidemment, dès que Doryan ouvrait la bouche c’était pour râler sur ce qu’elle avançait. Voilà qu’il voulait à tout prix assister aux essayages de la robe. Ca aurait pu être étonnant, c’était habituellement la partie que les futurs époux évitaient au maximum, par tradition mais aussi par choix, sauf que lui, Soledad voyait bien où il voulait en venir. Le moldu n’était pas réellement intéressé par le processus du choix de la robe ou par l’idée de donner son avis, non la mexicaine se doutait bien que ce qui l’intéressait le plus c’était de s’amuser un peu -beaucoup- en sa compagnie dans les cabines. Dommage, ça ne se passait pas comme ça dans ce genre de moment. Mais au lieu de le lui expliquer, ce qui ne serait pas très drôle, elle préféra souligner qu’il n’était pas d’un soutient très utile quant à ses traditions. « Si je peux me permettre, tes traditions elles sont frustrantes, voire stressantes. Pourquoi il y jamais de traditions cools aussi, je sais pas moi pour porter chance et faire un mariage heureux il faut coucher deux fois par jours jusqu’au mariage, ça tu vois ça serait une tradition intéressante. » A nouveau, Soledad laissa échapper un rire. Ca ressemblait bien à Doryan d’avancer ce genre d’idée. Comme quoi c’était une preuve de plus que tout ce qui l’intéressait dans cette histoire d’essayage de robe, c’était l’idée d’en profiter pour coucher, pas de donner son avis. Peu découragée de le voir continuer à râler, Soledad lui adressa un grand sourire. « Rien ne nous empêche de créer nos propres traditions. » Au moins la proposition était sincère. Oh, elle savait bien à quel genre de traditions elle s’exposait, il lui en avait donné un aperçu juste avant, mais c’était loin, très loin, de la déranger. Tant qu’ils passaient de bons moment ensembles -que ce soit en couchant ou pas- elle était contente. Qu’il ose encore dire qu’elle était difficile.

Bon, d’accord, elle ne lui facilitait pas vraiment la tâche avec le sujet du mariage, mais il l’avait cherché aussi ! Il tentait de négocier, très bien, elle avait de quoi lui faire regretter. Sentir Doryan se tendre un peu plus à chaque décision liée au mariage que Soledad avançait était un vrai plaisir. Elle aurait pu se sentir vexée de voir qu’apparemment l’idée de l’épouser lui filait la nausée, mais ils n’en étaient clairement pas là dans leur relation, alors plutôt que de prendre la mouche et de faire un mini-event bis elle en profitait allégrement. Puisqu’il voulait participer à absolument tout, tout y passa : les invités, le lieu, le plan de table, les faireparts, la date qu’il semblait à tout prix vouloir éviter… A l’inspiration qu’il prit, la mexicaine su qu’il était débordé, un vrai plaisir. « Les invités : ta mère, ton frère, ta sœur, ton témoin, mes parents, mon frère, ma sœur, Alice. Comme ça, ça va vite on sera rentré rapidement pour la nuit de noce. » Ah, donc tout ce qui l’intéressait c’était la nuit de noce. Soledad n’était même pas surprise, même si à ses yeux elle ne voyait pas en quoi ça différait de toutes les autres nuits qu’ils pouvaient passer ensemble. Pour elle, ce n’était pas ça le plus important dans un mariage, mais ce n’était pas bien grave, Doryan se ferait à l’idée. Après tout, il lui avait dit être motivé. Elle secoua la tête, sourire aux lèvres. « Oh non, non, non, ta liste est loin d’être complète. Je ne me marierai pas sans ma cousine ou mon abuela. Tu auras intérêt à travailler ton espagnol d’ici là, elle ne parle pas un mot d’anglais. » Hop, parfait pour en rajouter une couche. En plus, il savait combien son abuela était importante pour elle, il ne pourrait même pas la contredire. « Pour le faire part on demande à Alice de nous dessiner, de marquer on se marie le… on lui fera un modèle, t’en fais pas il y aura pas de fautes. On photocopie le tout et c’est réglé, t’es pas d’accord ? » La brune pencha la tête sur le côté. Elle voyait clair dans son jeu, il n’était vraiment pas assez subtil, mais ça ne la dérangeait pas, de toute façon il n’y aurait pas de mariage, alors inutile de se prendre la tête. « Je sais que tu te fous de moi, mais en fait elle est plutôt mignonne ton idée. » Admit-elle tout de même. Pour une fois elle ne disait même pas ça pour l’embêter, mais parce qu’elle le pensait vraiment. Bon, une telle idée nécessiterait quelques améliorations, mais en soi elle n’était même pas contre. Si Doryan espérait la dégouter là-dessus, c’était loupé. « Je me mets entre mon frère et ma sœur, tu fais pareil de ton côté et pour le reste des gens, ils font comme ils veulent, on s’en fiche non ? » Soledad secoua doucement la tête. Il était vrai que question idées nulles, il avait de la ressource. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle allait abandonner la partie, le plus gêné des deux c’était toujours lui. « Non, on ne s’en fiche pas. Mais ne t’en fais pas, on y passera tout le temps nécessaire pour que ça soit parfait. » Elle lui adressa un grand sourire innocent, un de ceux qui voulait dire qu’elle aussi, elle pouvait jouer.

Une seconde de silence suivi, juste un bref instant, à peine perceptible mais que Soledad ne loupa pas tant Doryan ne l’y avait pas habitué. Ça voulait tout dire. « Tu serais capable de passer outre la volonté de ton frère ? On ne sait même pas s’il va pas me dire non. Tu avais l’air de sous-entendre cela devant mes parents, qu’à ses yeux, je ne serais pas digne de t’épouser. » La question du moldu fut accueillie par un haussement de sourcil. Bientôt elle allait croire que ça lui importait. Ou qu’il n’était pas si sûr de lui que ça. Ou alors qu’il cherchait un moyen de se défiler. En réalité, Soledad n’avait pas besoin de l’aval de son frère pour épouser quelqu’un, certainement que son amoureux s’en doutait, mais est-ce qu’elle allait le lui dire pour autant ? Absolument pas. « Où est passée ton assurance ? De toute façon, aux yeux de Diego personne n’est digne de m’épouser, à toi de le faire changer d’avis. » Elle lui adressa un regard pétillant de malice. C’était bien plus drôle de lui dire que tout reposait sur ses épaules. En plus, pour le coup elle était sérieuse, Diego avait toujours trouvé que ses copains n’étaient pas assez bien pour elle et elle doutait que Doryan fasse exception. « Disons dans 20 jours, ça nous laisse le temps de faire la demande, de poser un congé sans solde, ça te va ? » Oooh, voilà qu’il lui proposait une date maintenant. Soledad aurait presque pu y croire si comme toutes ses idées précédentes, elle n'était pas aussi nulle. Et surtout s’il n’était pas aussi tendu. Est-ce que finalement c’était lui qui allait tourner de l’œil si elle acceptait dans un éclat de joie et filait partager la bonne nouvelle avec les Rosebury ? Peut-être bien. Soledad aurait aimé être assez à l’aise avec ses beaux parents pour lui faire ce coup-là. Un mariage dans vingt jours, un congé sans solde, non mais c’était vraiment nul, il l’aurait bien mérité. Mais si elle n’en était pas capable, elle n’était pas non plus décidée à aller dans son sens. « Si tu crois qu’un mariage se prépare en 20 jours, tu te trompes mon amoureux. Je partirai plus sur dans 8 mois, le temps de tout préparer. Comme ça tu pourras vraiment t’investir, puisque tu souhaites participer à tout. » Elle serra affectueusement sa main dans la sienne, comme pour lui montrer qu’ils étaient deux dans cette histoire et qu’elle n’allait rien lui épargner. Il devait être tellement ravi d’avoir lancé le sujet du mariage.

D’ailleurs, Soledad trouva qu’il avait l’air tellement heureux de discuter de leur futur mariage qu’après un tour dans la cave pour récupérer les serre-têtes, du vin et échanger un baiser, elle relança le sujet. C’est vrai quoi, ils n’avaient pas parlé des photos, il fallait bien qu’ils s’entrainent un peu, aujourd’hui serait l’occasion parfaite. Contrairement, à ce que Doryan avait l’air de penser, il n’y aurait pas de serre-têtes rennes ce jour-là, même s’ils parlaient d’un faux mariage, il ne fallait pas exagérer. Faux ou pas, Soledad avait bien l’intention de porter une magnifique robe et de faire tourner les têtes, surtout celle de son amoureux. Apparemment, elle parvenait au moins à piquer sa curiosité puisqu’il vint lui murmurer quelques mots. « Donne moi un indice, plus éblouissante que la fois où tu viendras chez moi nue sous ton manteau ? » La mexicaine ralentit pour tourner vers lui un regard brillant. Merci Merlin il s’était abstenu de balancer ça à haute voix dans le salon, elle n’aurait pas manqué de faire un arrêt cardiaque direct. Elle l’observa un instant, notant avec amusement qu’il n’avait pas oublié cette promesse. L’inverse aurait été étonnant. D’ailleurs, elle comptait bien la tenir un jour ou l’autre. Elle lui fit un grand sourire. « Absolument. » Affirma-t-elle sans la moindre trace d’hésitation avant de l’entrainer dans le salon. Maintenant Doryan n’aurait plus qu’à se débrouiller avec ça. Est-ce que la séance photo fut digne d’un entrainement à celle du mariage ? Pas vraiment. Ou peut-être trop justement avec un Doryan dans le rôle du futur mari qui ne pouvais résister à sa fiancée. Si Soledad espérait pouvoir bénéficier d’un moment de répit puisqu’ils étaient entourés du reste de la famille, il n’en fut rien. Sans réelle surprise, le moldu en profita pour lancer des allusions qui ne manquèrent pas de la faire rougir comme jamais. Il alla même jusqu’à avoir les mains baladeuses, ce pour quoi il se pris un coup de coude, mais il était trop tard, les joues de Soledad s’étaient de nouveau parées de rose. Sa seule consolation fut que si les parents Rosebury avaient remarqué quelque chose, ils n’en avaient rien dit. La mexicaine pouvait leur en être reconnaissante parce que ce soir Doryan semblait être décidé à être tout sauf sage. « Tu préfèrerais que je reste de marbre face à toi ? » Soledad fit la moue. Mais quelle question nulle. Ils savaient tous les deux que ce n’était pas ce qu’elle voulait, que lui non plus, et que de toute façon il en était bien incapable. Ils avaient établi depuis longtemps qu’ils ne savaient pas se résister, alors autant ne pas essayer. En revanche, la mexicaine voyait les choses un peu autrement. « Je préférerais que tu saches te tenir quand ta famille est dans les parages. » Mais apparemment c’était trop lui demander.

L’espace de quelques minutes, Soledad s’éloigna pour aller aider Elysabeth à ramener les plats sur la table. Ca suffit pour que la mère de famille lui pose une question qui ressemblait étrangement à une sorte de test. La brune eut l’impression de bien s’en sortir, ce qu’elle ne manqua pas de souligner à Doryan quand elle alla le rejoindre. Bien sûr, au lieu de se réjouir pour elle, son amoureux en profita pour l’embêter. Soi-disant qu’il lui avait dit. Bon, d’accord, il avait raison, mais tout de même. « Dis plutôt que tu ne me fais pas confiance. » Ah voilà, il continuait de se moquer. En même temps vu combien il l’enquiquinait et sa manière de ne reculer devant rien pour avoir le dernier mot, la confiance entre eux pouvait être toute relative sur ce genre de sujet. Il l’avait tanné pendant des semaines pour qu’elle vienne, tous les arguments y étaient passés, Soledad n’aurait pas été étonnée qu’il enjolive certains sujets pour la faire changer d’avis. « Je dis surtout que tu étais prêt à tout pour me convaincre de venir. » Cependant elle espérait bien qu’il n’aurait jamais eu l’idée de la faire venir si elle n’avait pas eu la moindre chance d’être appréciée de sa famille. Elle avait déjà donné et ça n’avait pas été agréable. Au moins, ça n’avait pas l’air d’être le cas puisqu’apparemment James était persuadé qu’ils allaient réellement finir mariés. C’était toujours bon à savoir même si cette fois, Sol était plutôt d’accord avec le moldu, elle ne voyait pas d’où lui venait cette idée. Sa bague était ornée de cerises ils n’échangeaient pas de regards langoureux, ils n’étaient pas tout le temps collés -quoi que-  il n’y avait pas de petit surnom dégoulinant d’amour entre eux. Ils se comportaient normalement, clairement il n’y avait pas de quoi prendre cette histoire au sérieux.

Le repas aurait pu se passer dans le calme, du moins Soledad aurait bien aimé. C’était l’occasion parfaite pour souffler, tout le monde étant occupé à déguster les plats préparés par maman Rosebury. Mais bien sûr, il n’en fut rien. A ce stade, la mexicaine n’avait plus aucun espoir que les choses se passent comme elle le voulait de toute façon. Elle n’avait plus qu’à afficher un sourire sur son visage et espérer ne pas mourir de honte face à tout ce que Doryan lançait comme bêtise. Parce que oui, sans surprise, ce fut encore lui qui raconta n’importe quoi et les mis dans la panade. Enfin, surtout elle. C’était vraiment injuste de voir qu’il était plutôt tranquille pendant qu’elle devait faire face aux questions et remarques gênantes. Les Rosebury étaient adorables, mais voilà, ils voulaient d’autres petits enfants. Super. Génial, vraiment. Le truc c’était qu’ils n’hésitaient pas à le dire. Soledad aurait été ravie de le savoir si seulement James n’en avait pas profité pour lui annoncer qu’ils comptaient sur elle pour leur en fournir. Non mais franchement c’était quoi cette obsession pour les enfants, ça n’allait pas ça. Soledad avait beau tenter d’arranger les choses, d’expliquer que c’était bien trop tôt dans sa relation avec Doryan pour ça, ça ne servait à rien. Par Merlin, ils n’avaient même pas encore abordé ce sujet tout comme celui de la fidélité d’ailleurs, la mexicaine ne savait même pas si son copain voulait des enfants et elle aurait préféré qu’il apprenne autrement que c’était bien son cas. Mais autant parler à un mur, James était parti dans son délire et elle n’avait plus qu’à subir tout en cherchant une échappatoire. Quant à Doryan, oh bah il n’aidait absolument pas. Apparemment c’était trop amusant de voir son amoureuse galérer pour venir à son secours. Elle le voyait bien qu’il tentait de se retenir de rire et lui envoya un regard d’avertissement. Tout ça allait se payer. Bon pas maintenant, elle était trop gênée pour ça, mais ça viendrait.

Une seconde, la brune crue avoir trouvé l’échappatoire tant désiré quand le moldu se tourna vers son fils pour affirmer qu’il ferait un père formidable. Encore trop gênée par ce sujet de conversation, Soledad ne songea même pas à sourire en voyant que la conversation se dirigeait enfin vers quelqu’un d’autre. Est-ce que Doryan ferait un bon père, elle ne s’était même pas posé la question étant donné que les sujets familles, enfants et tout le bazar étaient vraiment prématurées pour le moment. « Tu as entendu Soledad comme moi, elle trouve que c’est trop tôt pour le moment et étant donné que c’est elle qui portera les enfants, c’est elle qui choisit. » Elle fut dépitée, mais pas vraiment surprise, de voir le moldu esquiver la question. Pas qu’elle voulait qu’il y réponde, mais tant qu’à faire elle aurait préféré qu’il ne la jette pas sous le bus au passage. Et puis c’était quoi ça ? Comme si c’était elle qui décidait de tout et qu’il se contentait de sagement hocher la tête. « C’est vrai, tu n’as jamais ton mot à dire. » Souffla-t-elle, un brin ironique. Oui alors s’il tentait de leur faire croire le contraire c’était totalement loupé. Personne n’était dupe autour de cette table, chacun le connaissant trop bien pour ça. « J’aime mieux qu’elle soit consentante, on prend plus de plaisir, n’est-ce pas mon amour ? » Il n’avait même pas fini de parler que Soledad manquait de s’étouffer avec sa bouchée. Oh par Merlin il voulait sa mort. Sans attendre, elle lui fila un coup de pied dans le tibia dans l’espoir de le faire taire. Non mais ça n’allait pas de balancer des choses comme ça, devant tout le monde en plus. Oh, la honte. Franchement, c’était quoi cette obsession à parler de leur vie sexuelle devant ses parents, il n’allait pas bien.

Tout en se demandant si elle pouvait trouver une excuse pour quitter la table, la maison et le pays, Soledad s’efforça d’ignorer ses joues écarlates et se saisit de son verre de vin. Elle entreprit de le vider consciencieusement et quand ce fut fait, se racla la gorge dans l’espoir que chacun fasse comme si de rien n’était. « Je ne savais pas que tu étais si pressé d’avoir des enfants. » Déclara-t-elle calmement tout en piochant dans son assiette. Oh non, elle n’allait certainement pas rebondir sur la dernière phrase de Doryan, celle-là elle préférait l’oublier et elle était reconnaissante aux Rosebury de ne rien dire à ce sujet. « D’abord le mariage, maintenant les enfants, tu es plein de surprises ce soir. » De mauvaises surprises, oui. Des surprises juste destinées à l’embêter un peu plus et à faire rougir ses joues. Pas des surprises sérieuses, Soledad en était bien consciente. Ca devait aussi être le cas de tout le monde autour de cette table, enfin, sauf Alice. « Eh bien Doryan, je ne pensais pas te voir te changer en petit ami idéal. Tu nous caches encore d’autres choses comme ça ? » Ou pas apparemment. La brune lança un regard incertain à Elysabeth. Elle portait sur son fils un regard amusé mais il lui semblait discerner aussi autre chose dans ses prunelles, comme si elle attendait réellement une réponse. Avec Doryan, elle n’allait certainement pas être déçue. Soledad n’avait plus qu’à se préparer à la honte qui allait certainement suivre. Ah, pour le coup ce fut Alice qui reprit le flambeau en revenant sur le sujet des bébés. Mademoiselle voulait à tout prix une cousine, inconsciente de la gêne que ses paroles provoquaient. Et bien sûr, Doryan ne s’arrangea pas pour écourter la conversation, bien au contraire. Complètement larguée, Soledad fut obligée d’assister à des négociations en bonne et due forme concernant le sexe de leur futur enfant. Non mais comment ils avaient pu en arriver là ?

Quand Alice se tourna vers elle, elle était en train d’envisager d’avaler cul-sec son second verre de vin, histoire d’oublier cette soirée. « Tata Sol, je voudrais un cousin ou une cousine. » Soledad adressa un regard courroucé à Doryan qui accordait plus d’importance à la politesse qu’au malaise de son amoureuse. Traitre. « S’il te plait. » Mince, non mais comment est-ce qu’elle allait se sortir de là ? Elle ne pouvait décemment pas répondre sérieusement, et en même temps elle ne pouvait pas envoyer balader la pauvre Alice qui ne voyait pas le mal dans ses paroles. Brièvement, la voyante se tourna vers son amoureux pour lui adresser un regard tout sauf amoureux avant de se tourner vers la fillette. « Bien sûr, mais ce ne sera pas pour tout de suite, il va falloir être patiente, d’accord ? » Souffla-t-elle en s’efforçant d’ignorer que tout le monde la regardait. Non mais qu’est-ce que Doryan ne lui faisait pas faire. Elle l’aurait bien maudit sur plusieurs générations mais s’ils avaient des enfants ensemble ça revenait à les maudire aussi alors elle ne pouvait même pas faire ça. Par Merlin, qu’il était énervant. Elle se redressa, croisant les doigts pour qu’ils passent à un autre sujet, mais c’était sans compter sur papa Rosebury. « Vous voyez Soledad, je l’avais dit, un père formidable. » Elle leva des prunelles incrédules vers lui. Non mais attendez, il faisait quoi beau papa ? Il embêtait son fils ou il tentait de la convaincre ? Tout ça parce que Doryan avait poussé Alice à dire s’il te plait, ils n’étaient pas très hauts ses standards. Se gardant bien d’acquiescer, Soledad se contenta d’esquisser un sourire et de se concentrer sur son assiette.

« En plus, avec un peu de chance, vous aurez peut-être deux enfants d’un coup. » Soledad ouvrit de grands yeux, manquant de lâcher ses couverts. Quoi ?! De la chance ? Avoir des jumeaux il appelait ça de la chance ? Ah non, elle ne voyait pas exactement ça comme ça. « Trop bien ! » Mais non, ce n’était pas trop bien. On voyait bien que ce n’était pas Alice qui allait porter et élever des jumeaux. Bon, au fond Soledad non plus, pourquoi est-ce qu’elle songeait à ça, ils n’en étaient pas là. Ils n’avaient même pas discuté de s’ils voulaient des enfants alors la possibilité d’avoir des jumeaux, la mexicaine n’y avait pas pensé. La situation lui échappait totalement c’était une catastrophe. Ah, Doryan devait bien se marrer. Comprenant que le moindre mot risquerait d’être retenu contre elle, Soledad tenta de lui adresser un signe de détresse mais ce fut finalement Elysabeth qui vint à son secours. « Oh James, arrêtes tu vas lui faire peur. » Alors, c’était bien trop tard pour ça. Non seulement son beau père s’amusait à lui réclamer des petits enfants, mais en plus il lui parlait d’avoir des jumeaux. Et au milieu de tout ça, elle ne pouvait même pas compter sur son amoureux pour la soutenir. « Mais non, mais non, pas de raison d’avoir peur. Enfin, sauf si les enfants ont le caractère de leur père, là il y aura de quoi avoir peur. » Le moldu étouffa un rire. Apparemment, il y avait de quoi faire à ce sujet. Soledad aurait certainement dû prendre encore plus peur mais puisqu’avoir des enfants n’était clairement pas au programme, elle vit plutôt une opportunité de changer un peu de sujet. « Tu étais si terrible que ça quand tu étais petit ? » Demanda-t-elle en se tournant vers Doryan. Elle haussa un sourcil, qu’il ne se fasse pas d’illusion, s’il comptait arranger la vérité, Soledad se tournerait vers ses parents. Ils seraient ravis de le balancer, à ne pas en douter.


CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
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La dynamique que Doryan avait avec Soledad était un véritable plaisir, son regard pétillait et il ne le cachait pas, il était bien plus enjoué à dire des bêtises lorsqu’elle était prête à répliquer, quand bien même ça ne l’empêchait pas de lui en faire voir de toutes les couleurs face à ses parents. Le léger problème qu’il rencontrait actuellement fut celui de son mariage à venir avec sa fiancée. Oui c’est logique que ça arrive, il l’embêtait, elle répliquait, c’était une évidence, ça n’était pas nouveau entre eux. Il n’empêche que ce sujet était loin d’être le favori de Doryan. En plus, elle ne faisait aucun effort avec ses traditions, il avait beau être joueur et accepter de demander la main de la demoiselle à Diego, l’autre tradition était médiocre. Il voulait rendre les essayages de son amoureuse mémorable, ce qu’elle semblait ne pas vouloir de son côté. En revanche, la tradition qu’il lui proposait semblait l’amuser, forcément, il proposait des traditions intéressantes, lui ! Il la regarda les yeux brillants d’un intérêt certain lorsqu’elle lui proposa de créer leur tradition. Au moins, il était fixé, elle serait prête à rendre les choses agréables pour mieux faire passer les choses qu’il trouvait désagréables et dieu sait qu’il y en avait toute une liste. Doryan aurait préféré ne jamais avoir abordé ces sujets mais qu’est ce qui lui était donc passé par la tête. Ah elle semblait bien s’amuser de son côté et oui, c’était un juste retour des choses, il l’avait mérité, pas pour autant qu’il était à l’aise, il faut dire qu’elle ne savait pas s’arrêter et enchaînait les sujets avec un plaisir qui dépassait totalement Doryan. Il était dans une galère, ça devait bien se ressentir et puis merde, comment elle pouvait kiffer ce sujet, flûte, elle semblait oublier que c’était elle la mariée ! Elle n’avait pas envie de se retrouver enchaînée à Doryan toute sa vie ? Pourtant, s’il n’était pas à l’aise, il jouait le jeu. Elle voulait qu’il se charge des invités, très bien il invitait le strict minimum, mentionnait le fait qu’il serait motivé uniquement par le fait d’enlever sa robe à Soledad afin de lui faire l’amour ce soir là, qui se mariait pour ce but uniquement ? Evidemment, ça ne passa pas du tout, comme c’est étonnant. Elle ne se marierait pas sans sa cousine, bon jusque là il était plutôt d’accord avec elle, il fallait les cousines. Non le pire fut la suite, son abuela ne parlait pas anglais. En fait c’était pire que tout, elle ne parlait pas un mot d’anglais et au cas où Sol l’ignorait, Doryan n’était vraiment pas bon en espagnol. Ça y est, il était stressé, c’est malin. « Tu feras l’interprète au pire. » Il ferait des efforts, c’était une évidence, le fait d’être apprécié étant réellement important pour lui mais il préférait assurer ses arrières et mettre Soledad dans le processus. Quoi que ça n’avait aucun sens, il n’y aurait pas de mariage, il ne rencontrerait probablement jamais l’abuela de Soledad, il fallait pas qu’il commence à organiser des trucs dans sa tête pour que tout se passe bien, vu que rien ne se passerait.

Si lui essayait de dégoûter Soledad d’un mariage avec des idées toujours moins bien, ça ne fonctionnait pas le moins du monde. Il lui lança un regard blasé lorsqu’elle lui annonça que son idée de faire part était mignonne. C’était pas exactement comme ça qu’il voyait les choses. Que pouvait il répondre à cela, même quand il essayait d’être le moins intéressant possible comme fiancé, elle adhérait, cette fille était pas nette ou alors Doryan était mauvais pour la dégoûter, au choix. En prime, alors qu’il lui expliquait que selon son plan de table fait en deux secondes chrono, ils ne seraient pas à côté, qu’en gros il se fichait éperdument de savoir si sa mère allait s’asseoir à côté de la mère de Soledad ou de son frère, elle l’arrêta dans son non délire pour dire qu’ils ne s’en fichaient pas. Bien sûr que si, ça n’avait pas la moindre importance, ils seraient tous là pour dire à Soledad félicitation et bon courage avec Doryan… Elle tout ce qu’elle trouvait à dire c’est qu’elle ne s’en fichait pas, oh bah contredire Doryan c’est sûr que ça lui plaisait beaucoup. Qu’il ne s’en fasse pas ? Non mais il ne s’en faisait pas du tout, il ne voulait surtout pas se prendre la tête avec un plan de table. Elle voulait la perfection, il ne pouvait rien faire pour elle, il fallait changer de fiancé à ce compte-là parce que lui, il serait la personne la moins motivée au monde pour étudier un plan de table. « Je ne vois pas comment on peut améliorer mon plan de table parfait. » Non, il ne voulait pas qu’elle le contredise mais il savait bien qu’il croyait en ses rêves, elle se débrouillait trop bien avec ce sujet qu’il n’aimait que moyennement.

Essayer de s’en sortir avec la date, alors que c’était le pire sujet du monde, non ça ne marcha pas. Il faut croire que l’argument Soledad était incapable de se marier sans l’aval de son frère était bidon. Doryan leva les yeux au ciel, son assurance n’avait pas disparu, il s’en foutait royalement que Diego ne puisse pas le blairer, qu’il le trouve indigne de sa sœur et qu’il ne soit pas d’accord pour que Soledad l’épouse déjà parce que Doryan n’avait pas envie de l’épouser, ce qui semblait quand même être le point le plus important pour un mariage, mais aussi parce que si ça venait à arriver, qu’il avait envie d’épouser cette fille, que Diego disait non et que Soledad suivait l’avis de son frère et bien tant pis pour elle… et pour Doryan au passage, c’est sûr que niveau ego ce serait pas franchement très agréable mais il ferait avec, ce n’est pas comme s’il aurait beaucoup le choix de toute façon. Le faire changer d’avis ? Oui alors ça allait être compliqué ça, il n’était pas emballé par le mariage alors convaincre qu’il était digne d’épouser Sol, ça ne risquait pas d’être très convaincant « J’ose espérer que tu feras au moins semblant que ça te rendrais heureuse de m’épouser, histoire que j’arrive plus facilement à le convaincre. Je suis intimidé de fou par ton frère et ma demande, tu te doutes. »  Terrifié, même vraiment ça allait l’empêcher de dormir. Pour sûr que celle qui serait la plus stressée, une fois de plus ça serait Sol.

Excepté le faire part qui était un échec cuisant parce qu’elle trouvait ça mignon, Doryan fit un sans faute sur les idées débiles. Le problème c’est qu’il avait affaire à une experte du mariage, oui c’est angoissant, et une fille qui aimait autant le rendre dingue que l’inverse. 20 jours trop court, oui ça c’était le but que ça soit court pour qu’elle soit dépitée, Doryan eut cependant du mal à rétorquer « Je suis pressé de t’épouser à quoi bon repousser l’échéance, tu te défiles mon amoureuse. » Huit mois, août… ça faisait loin et en même temps terriblement proche. Tous les gros engagements se passaient en août avec eux décidément. En prime, elle lui remettait dans les dents qu’il s’était mis dans la merde tout seul en prononçant le mot tout comment un si petit mot pouvait avoir tant d’importance et mettre Doryan en échec de la sorte. Doryan déprimait totalement, ce sujet ne lui plaisait pas du tout « Je vois pas ce que nous pourrions améliorer mes idées étaient géniales. » Mon cul oui, avant qu’elle ne rétorque, il rajouta pas du tout sérieux et ça se voyait sur son visage « Ne dis pas l’inverse je me vexerais, je me donne toujours à fond pour toi. » Comme toujours et qu’importe le domaine, la dernière partie était donc vrai.

Ce qu’il y avait de bien avec Soledad, c’est qu’elle était comme son amoureux, elle ne s’arrêtait jamais. Ah bien sûr, elle faisait des pauses pour le laisser souffler, l’embrasser, lui mettre un serre-tête ridicule sur la tête, mais elle revint à la charge avec son mariage, maintenant c’était les photos, comme si Doryan avait besoin d’entraînement, ce qu’il faut pas entendre. La seule chose intéressante qu’il retenait c’est qu’elle voulait être éblouissante. Bon le côté je veux pas de serre-tête est cool aussi, c’est vrai. Doryan était intrigué, forcément une Soledad éblouissante, il était intéressé, il essaya donc de trouver une échelle de comparaison et ne fut pas déçu. Absolument, bordel il était intéressé, merde, elle faisait chier, il était à la fois flippé de ce genre de sujet et à la fois elle arrivait à l’intéresser et à tenter d’imaginer ce que ça pourrait donner. En plus, il la croyait, elle serait parfaitement éblouissante et il ne doutait pas une seconde qu’elle parviendrait à lui faire tourner la tête… comme très souvent d’ailleurs.

Un peu trop intéressé par Soledad, la séance photo fut des plus amusantes pour Doryan qui s’en donnait à cœur joie pour la rendre folle, des allusions, des gestes, tout était bon pour Doryan. Evidemment, il y eut des représailles, il se prit un coup de coude mais ce ne fut pas ça qui l’arrêta. La séance et les bêtises de Doryan s’arrêtèrent uniquement parce que sa mère avait assez de photos. Sol profita du fait qu’ils étaient seuls pour reprendre son amoureux sur sa sagesse qu’il reconnaissait inexistante. S’il essaya de lui montrer qu’elle ne le voudrait pas insensible à ses charmes, elle ne semblait pas convaincue, lui de son côté roula des yeux face à son argument oh combien barbant « Tu peux me croire sur parole Soledad, si je ne savais pas me tenir, je t’aurais plaqué contre un mur depuis bien longtemps pour tenter de te faire céder à mes avances. » Il se rapprocha d’elle, un sourire aux lèvres « Tu veux que je te montre à quel point je peux ne pas me tenir ? » Oh, il savait bien que non, elle ne voulait pas, elle désespérait de son attitude ce soir et il devait avouer, cela l’amusait.

Pour ne pas céder à son attirance pour son copain ou parce qu’elle était bien élevée, Soledad s’éloigna pour filer un coup de mains avant de revenir, toute fière d’avoir été accepté par sa belle-mère, ce qui n’était pas une surprise pour Doryan qui rappela bien qu’il lui avait dit et qu’elle manquait de confiance en lui. Elle n’avait pas totalement tort lorsqu’elle avançait l’argument qu’il était prêt à tout pour la faire venir. Néanmoins, elle oubliait un détail et c’est sans aucune ironie qu’il répondit « J’admets, je voulais passer noël avec toi. Je ne t’ai cependant pas menti sur mes parents et leur accueil. Je savais qu’ils te kifferaient. » Peut être un peu trop même son père considérait Soledad comme la femme de la vie de Doryan. Tout ça parce qu’il n’avait jamais ramené aucune et qu’ils s’enquiquinaient mutuellement, enfin surtout Doryan aujourd’hui puisque Soledad se la jouait intimidée, modèle. Il ne semblait pas s’enlever de la tête que ces deux-là ne jouaient pas juste à se provoquer mais qu’il y avait bien plus entre eux.

Le problème de miss Velasquez c’est qu’il n’y avait pas que Doryan qui l’embêtait, même quand ce dernier ne faisait rien, elle était l’invitée et son père avait décidé de lui faire comprendre sans aucune subtilité – oui c’est de famille – qu’il voulait qu’elle ait des enfants avec Doryan. Ça aurait pu être gênant pour ce dernier s’il ne trouvait pas ça ultra drôle de voir Soledad galérer. Sans surprise, il se prit un regard qu’il interpréta comme on va régler nos comptes derrière, ce qui ne l’inquiétait pas outre mesure, il arriverait bien à la déconcentrer à coups de baisers. Le sujet enfant vint tout naturellement sur lui et plutôt que de répondre, en même temps il en savait rien, il préféra dire que tout reposait sur les épaules de son amoureuse, prétextant que le fait qu’elle porte les enfants en faisait la décisionnaire, ce qui n’était pas entièrement faux, impossible de prendre une décision sans que Soledad soit consentante. Il se prit une réflexion auquel il répondit par un beau sourire, quel amoureux modèle il faisait à la laisser choisir sans jamais s’opposer à ses désirs, il espérait que ses parents notaient bien. Au passage, il en profita pour rappeler qu’il avait à cœur son plaisir. Ce qui eut pour résultat de faire s’étouffer Sol et en représailles, elle lui fila un coup de pieds. Mais quelle brute, ça faisait mal ! Au moins, elle comprenait bien les sous-entendus, il pouvait se dire cela pour se consoler. Tout à fait innocemment, parce qu’en plus du désir et du plaisir, il avait aussi à cœur la santé de Soledad, il questionna « Tu t’étouffes, tu as besoin d’aide ? » Quel métier de rêve que celui de pompier, il pouvait passer pour le mec idéal… ou pas d’après le regard de maman posé sur lui, merde il était grillé ? Il laissa à Soledad le soin de reprendre ses esprits en buvant son verre mais dès qu’elle en eut l’occasion, elle lui ouvrit une brèche avec son histoire d’empressement de Doryan à avoir des enfants, quelle andouille des fois « C’est le côté conception qui m’intéresse si tu veux tout savoir. » Tandis qu’il parlait, sa main vint attraper la jambe de Soledad la plus proche de lui pour éviter un nouveau de coup de pieds. Ah elle provoquait de nouveau avec son histoire de mariage mais elle allait le lâcher avec ça bon sang ? Pour la faire suer en retour, il fit glisser sa main côté intérieur de la jambe de la demoiselle, passant sous le tissu de sa robe remontant sur son genou, puis sur sa cuisse, la caressant du bout des doigts à travers les collants, sans monter plus… pour le moment. Sa mère le déconcentra dans sa volonté d’embêter Soledad, non mais de toute façon ce soir maman Rosebury était dévouée à Soledad, pourquoi bah c’est une bonne question. Il la regarda de travers, comment ça avant Soledad il n’était pas un petit ami idéal ? Est-ce qu’il leur cachait autre chose du style ? Bien sûr « Avant de sortir de la voiture on discutait du fait qu’on allait emménager ensemble et de notre future maison avec piscine. » C’était parfait comme conversation surtout que le principe de déménager – et d’emménager ensemble – c’est souvent pour acheter plus grand, donc avec une chambre en plus pour le fameux enfant dont parlait Alice et on dit bien enfant, pas fille, ne mettons pas la pression à cette pauvre Soledad. Etrange qu’Alice ne rebondisse pas sur le fait qu’elle voudrait venir squatter leur piscine, il faut croire qu’elle avait un sujet plus intéressant en tête, le sexe de l’enfant de son oncle et de sa tante

Alors qu’il faisait de son mieux pour pas de pression ma chérie, fille, garçon, c’est pas important t’en fais pas – de toute façon elle n’était responsable de rien à ce sujet – Soledad lui lançait des regards pas amoureux du tout. Quoi, qu’est ce qu’il avait encore fait ? Ah cette Soledad, elle était dure en affaires. Elle devait être patiente la petite, ah c’est sûr que vu l’importance que Soledad semblait accorder à son mariage dans huit mois, elle n’allait certainement pas être enceinte à ce moment. Oui, il était sympa, il ne le dirait pas à haute voix, bon surtout parce qu’il y avait le mot MARIAGE là-dessous et qu’il avait bien saisi que ce sujet, il devait l’éviter. Bon son père de son côté semblait déterminé à montrer à Soledad qu’en plus d’être un petit ami idéal dixit maman, il serait un père parfait. Non mais qu’elle prenne note, si on écoutait les parents de Doryan, très objectif sur leur fils, Soledad était tombée sur la perle rare… ce dont elle semblait douter puisqu’elle ne confirma même pas. Oui après elle était jalouse parce que personne n’avait dit qu’elle était parfaite comme fille Maxime tu te tais on veut pas de ton avis.

Après réflexion, le père de Doryan voulait briser son couple, c’était la conclusion de Doryan lorsqu’il l’entendit mentionner la possibilité d’avoir des jumeaux. Pour le coup, Doryan était plutôt d’accord avec Alice, c’était trop bien ! Avoir un jumeau c’était quand même la classe, hyper utile pour avoir un partenaire de jeu tout petit, en plus on pouvait accuser l’autre dès qu’on faisait une bêtise – ce que Doryan avait jamais fait bien sûr, il disait ça comme ça. Pour la castagne aussi c’était pratique, il suffisait d’appeler son frère pour péter la tronche à deux d’un gars enquiquinant. Non franchement, Doryan ne voyait que des bons côtés au fait d’avoir un jumeau, une jumelle ça aurait été parfait aussi hein, Charly aurait été sa jumelle ça aurait été d’autres avantages, à n’en pas douter. Il semblerait que son avis ne soit pas forcément partagé par Soledad qui ne disait plus rien, ça y est elle était gênée de nouveau, ce qui faisait rire Doryan, c’était quand même si facile de la déstabiliser. Une fois n’est pas coutume, Elyzabeth intervint pour dire à son mari d’arrêter. Doryan roula des yeux, comme si c’était si terrible que ça d’avoir des jumeaux, ce qu’il ne fallait pas entendre tout de même. Voilà, il était d’accord avec son père, pas de raison d’avoir peur. Bon en fait non il n’était pas d’accord avec son père, ça voulait dire quoi ça que si les enfants de Doryan et Sol avaient le caractère de Doryan il y aurait de quoi avoir peur. Non mais attendez, là elle faisait la fille parfaite la copine de Doryan mais elle avait son petit caractère elle aussi et ses enfants seraient sûrement relous aussi.  Evidemment Soledad lui demanda s’il était terrible lorsqu’il était petit et il secoua négativement la tête « Absolument pas. » Ses deux parents toussèrent en même temps, oh les traîtres. « J’étais un enfant sociable. » « Comprends par là qu’il n'écoutait rien en classe puisqu’il parlait à tout le monde. » C’était pas exactement la vérité selon Doryan, il écoutait en classe quand ça l’intéressait, c’était pas de sa faute s’il ne trouvait pas tous les cours intéressants. « En sport, j’étais excellent. » « Surtout à l’adolescence quand il faisait le mur pour rejoindre ses amis alors qu’il était puni. » Ils étaient vraiment sûr qu’ils voulaient des petits enfants ? Non parce que là, à part donner envie à Soledad de dire jamais de la vie je ferais un gosse avec lui, leurs propos ne servaient pas à grand-chose. Loin de déstabiliser Doryan, ce dernier rétorqua « Non mais ça c’est normal, je n’allais pas laisser Charly aller en soirée toute seule, mon rôle de grand frère m’ordonnait de veiller sur ma petite sœur d’amour. C’est vous qui arrêtiez pas de me dire qu’il fallait que je protège ma sœur. »  L’argument sembla perturber ses parents qui mirent quelques secondes avant de réagir, ah ça fusait moins vite dans leur esprit que dans celui de Doryan « Tu la protégeais pas, tu l’entraînais dans des défis toujours plus stupide. » Tellement pas le genre de Doryan de lancer des défis aux gens, roh la mauvaise foi. Avant que ses parents ne donnent définitivement envie à Soledad de larguer Doryan dès ce soir, il rappela à sa copine « Tu te souviens que tu as dit que la perfection c’était ennuyeux. » « Mais tu dis souvent que je suis parfaite. » Oui non mais Alice il fallait vraiment qu’elle aille se coucher, toutes ses interventions étaient des petites bombes, c’est incroyable ce qu’il fallait réfléchir vite pour la contrer « Non mais c’est tata Sol qui a un soucis avec la perfection Alice, moi je te trouve parfaite et c’est très bien comme ça. » Il se retint de tirer la langue à Soledad pour lui dire na, uniquement parce que sa nièce le regardait et qu’elle lui ferait une réflexion. Puis, parce qu’il ne voyait pas pourquoi Soledad s’en sortirait avec sa question sur le fait qu’il était terrible sans se confier elle aussi, il demanda « Tu étais comment enfant  toi ? Et ne me mens pas, je demanderais à ta mère quand je la rencontrerais. » Hé merde, le fait d’avoir dit ça poussa de nouveau ses parents à se regarder d’un air entendu comme si le fait de rencontrer la mère de Soledad officialiserait un peu plus leur relation, mais pas du tout c’était juste pour stresser Sol.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 20 Mar - 23:00




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Oh, comme c’était plaisant de voir Doryan galérer. Soledad savait qu’elle n’aurait pas beaucoup ce plaisir ce soir alors elle entendait bien en profiter à fond. Le mieux, c’était que le moldu ne parvenait absolument pas à camoufler que le sujet du mariage le mettait complètement mal à l’aise. Il avait l’air d’être sur le point de mourir de stress, Soledad trouvait ça à la fois très drôle et particulièrement satisfaisant. En plus, c’était lui qui avait osé la présenter comme sa fiancée à sa famille et encore lui qui avait relancé le sujet alors qu’ils ne se trouvaient que tous les deux et que la brune pouvait rétorquer beaucoup plus librement. Il l’avait cherché, maintenant c’était à lui d’en assumer les conséquences. S’il espérait pouvoir la coincer facilement ou la voir se défiler, il se trompait. Aux yeux de Soledad il était évident qu’un tel mariage n’aurait pas lieu, c’était infiniment trop tôt, tout ceci n’était qu’une plaisanterie destinée à la mettre dans l’embarras face aux Rosebury, mais puisque ceux-ci n’étaient plus là, les rôles se trouvaient inversés. Désormais c’était Doryan qui se trouvait mal à l’aise, et elle qui entendait bien se saisir de cette occasion en or. Elle pouvait donc s’en donner à cœur joie. Ce qu’elle fit sans la moindre culpabilité, au contraire bien satisfaite de voir son amoureux se décomposer peu à peu à chaque point qu’elle avançait. Bon, elle n’était pas un monstre non plus, dans sa grande clémence, elle acquiesça lorsque Doryan lui demanda de jouer les interprètes auprès de son abuela. Il avait déjà l’air au bord de la syncope, elle n’allait pas l’achever en exigeant de lui un espagnol parfait. Par contre, il ne fallait pas trop lui en demander, elle n’allait pas céder sur tout, sinon ce ne serait pas drôle. Elle ne voyait pas l’intérêt de laisser la victoire à Doryan alors que pour une fois elle avait le dessus.

Soledad ne se laissa pas démonter par les idées plus nulles les unes que les autres de son amoureux. Bon, elle l’admettait, faire dessiner des faireparts à Alice n’était pas totalement une mauvaise idée, ce n’était pas exactement parfait, mais elle trouvait le principe vraiment mignon. Et si ça pouvait faire râler Doryan parce qu’elle ne criait pas au scandale, c’était encore mieux. Le plan de table, en revanche, c’était vraiment zéro. Déjà il ne les mettait même pas à côté, qui séparait les mariés le jour de leur mariage ? Pas d’inquiétude, ils passeraient tout le temps nécessaire pour améliorer tout ça. « Je ne vois pas comment on peut améliorer mon plan de table parfait. » Soledad ne pu retenir un grand sourire. Le voir si peu assuré était vraiment un plaisir, elle allait s’efforcer de graver chaque instant de cette conversation dans sa mémoire. « Je t’expliquerai. » Se contenta-t-elle de souffler dans un petit hochement de tête entendu. Si Doryan pouvait s’imaginer que ça impliquait une longue, très longue conversation à ce sujet, ce serait parfait. Un peu comme celle qu’il allait devoir avoir avec Diego pour la convaincre de lui accorder la main de sa sœur. S’il tenta de faire dire à Soledad qu’elle pourrait ignorer un refus de la part de son frère, celle-ci ne se laissa pas avoir aussi facilement. Convaincre Diego était son rôle à lui, il n’allait quand même pas passer à côté ! Le voir lever les yeux au plafond lui arracha un sourire. « J’ose espérer que tu feras au moins semblant que ça te rendrais heureuse de m’épouser, histoire que j’arrive plus facilement à le convaincre. Je suis intimidé de fou par ton frère et ma demande, tu te doutes. » Intimidé, mais oui bien sûr. Autant dès qu’il était question de plan de table et de choix de fleurs, Doryan avait l’air prêt à s’enfuir, autant dès qu’il s’agissait de relever ce défi il n’avait pas l’air de si mal le vivre. « Je ferai ce qu’il faut, je ne voudrais quand même pas saboter ta demande. » Elle préférerait surtout qu’il ne la fasse pas tout court, mais elle savait qu’elle n’avait pas la main là-dessus. Quant à savoir si elle serait heureuse d’épouser Doryan, elle ne s’était jamais vraiment posé la question parce que le sujet n’était pas sérieux, mais elle ne voyait pas pourquoi ce ne serait pas le cas. Ils étaient bien ensemble, ils s’entendaient bien et passaient de bons moments -même si parfois il la rendait folle- il n’y avait pas de raison que ça change à cause d’une histoire de mariage. Simplement, ça n’arriverait pas tout de suite.

Enfin, sauf s’ils suivaient l’idée de Doryan. C’était dingue, il avait l’air sur le point de succomber au stress, mais il parvenait quand même à affirmer qu’il voulait épouser Soledad dans vingt jours. Il aurait eu l’air malin si la mexicaine avait acquiescé. Vingt jours, mais bien sûr, comme si Soledad allait dire oui à ça. Et comme si elle allait abréger ses souffrances aussi rapidement. Oh non, c’était elle la mariée, c’était donc elle qui décidait et elle trouvait que huit mois c’était un délai bien plus réaliste. Et si ça pouvait l’embêter au passage, c’était encore mieux. « Je suis pressé de t’épouser à quoi bon repousser l’échéance, tu te défiles mon amoureuse. » Il était pressé de l’épouser, ah mais quel mauvais menteur. Il suffisait de voir la tête qu’il tirait pour voir qu’il avait surtout envie d’avoir le dernier mot. Soledad ne remettait pas en cause qu’il était bien avec elle et qu’il appréciait tout autant qu’elle le temps qu’ils passaient ensemble, mais de là à être pressé de l’épouser il y avait un monde. Heureusement que la mexicaine en était consciente sinon il aurait pu se retrouver dans une situation encore plus inconfortable avec une amoureuse persuadée que le grand jour était pour bientôt. Heureusement pour lui, elle se contentait juste de l’embêter avec ça. « Oh non, je ne me défile pas, je veux faire les choses bien. Et il y a tant à faire qu’on a besoin de temps. » Glissa-t-elle avec un grand sourire amusé. Inutile de feindre l’innocence, elle s’amusait clairement à ses dépends et elle n’était pas décidée à lâcher. « Crois moi, l’attente ne fera que rendre le jour J meilleur. » L’attente et la liste de tâches sans fin qui l’attendait. Ah, il avait dit vouloir participer à tout, elle le prenait au mot. Il avait l’air de déprimer à cette perspective, c’était bien dommage pour lui, Soledad ne faisait que reprendre ses mots. « Je vois pas ce que nous pourrions améliorer mes idées étaient géniales. » Alors, soit ils n’avaient vraiment pas la définition du mot génial, soit il se fichait ouvertement de sa tronche. La mexicaine penchait vers la deuxième option. « Ne dis pas l’inverse je me vexerais, je me donne toujours à fond pour toi. » Même s’il se moquait clairement d’elle, Soledad ne put retenir un sourire. Seulement il ne fallait pas oublier que souvent lorsqu’il se donnait à fond, c’était pour l’enquiquiner, comme en ce moment même. Et ça, la voyante ne l’oubliait pas. « Ca je ne dis pas le contraire. Mais il y a toujours de la place pour améliorer les idées, et comme ça se seront nos idées. Ce sera encore mieux, non ? » Souligna-t-elle avec une moue, pas peu fière d’elle. C’était leur mariage, il était normal qu’ils partagent.

Qu’il soit question de mariage ou de photos de famille, la conclusion était la même : Doryan ne savait pas s’arrêter. Pour le mariage, il s’entêtait à renchérir même quand le sujet le mettait mal à l’aise, au grand plaisir de Soledad. Pour les photos, il parvenait à enchainer les allusions et même à avoir les mains baladeuses, cette fois au grand damne de la mexicaine. Pour le coup, elle n’avait clairement plus l’avantage et le moldu en profita allègrement. Il n’était pas sage, ça Soledad pouvait le lui reprocher, en revanche elle ne pouvait pas lui demander qu’il lui reste totalement insensible. Ca n’aurait pas eu grand intérêt et même elle n’en avait pas envie, par contre elle aurait préféré qu’il choisisse mieux son moment. Qu’il ne lui résiste pas, d’accord, mais s’il pouvait faire ça loin de ses parents ce serait quand même bien mieux. « Tu peux me croire sur parole Soledad, si je ne savais pas me tenir, je t’aurais plaqué contre un mur depuis bien longtemps pour tenter de te faire céder à mes avances. » La mexicaine du lutter pour ne pas rougir face à ces mots et à tout ce qu’ils promettaient, ça aurait fait trop plaisir à Doryan de la voir déstabilisée. Oh, elle le croyait, et elle n’était pas insensible à ses paroles, c’était bien là le problème. Mais lorsqu’il s’approcha d’elle, elle ne bougea pas. « Tu veux que je te montre à quel point je peux ne pas me tenir ? » Mais c’était qu’il la provoquait en plus ! Quel copain indigne, elle l’avait dit il était intenable. Silencieuse, Soledad affronta son regard et son sourire fier de lui. Finalement, ses lèvres s’étirèrent à son tour dans un sourire. « Oui. » Souffla-t-elle en se penchant un peu plus vers lui. Elle laissa ses prunelles plongées dans les siennes une seconde de plus avant de se reculer d’un pas, puis d’un deuxième pour se mettre hors de portée. « Mais plus tard. » Lâcha-t-elle sans pouvoir retenir un sourire amusé. Quand ils ne seront plus que tous les deux, avec la certitude que personne ne viendrait les surprendre. Là seulement, il pourrait être aussi peu sage qu’il en avait envie, mais pour le moment ils avaient un diner en famille et Soledad avait bien l’intention d’y survivre.

Si la brune sembla obtenir une forme d’approbation d’Elysabeth, elle devait admettre qu’elle n’avait jamais pensé que se faire accepter des Rosebury serait aussi évident que Doryan avait l’air de le penser. Rencontrer une nouvelle famille n’était jamais une expérience aisée, surtout quand la dernière qu’elle avait vécue avait été une catastrophe de bout en bout, et encore moins quand elle avait à ses côtés un copain qui faisait tout -absolument tout- pour la mettre dans l’embarras. Elle avait beau avouer que Doryan avait raison, il lui avait affirmé que ses parents l’apprécieraient, elle savait aussi qu’il avait déployé de nombreux arguments pour la faire venir et qu’elle n’était pas dupe, certains avaient sûrement été bien plus beaux dans sa bouche que dans la réalité. « J’admets, je voulais passer noël avec toi. Je ne t’ai cependant pas menti sur mes parents et leur accueil. Je savais qu’ils te kifferaient. » Soledad pencha la tête sur le côté, convaincue par les dires de son amoureux. C’était quand même plaisant à entendre, surtout quand il disait ça avec sérieux. Aussi bien le fait de savoir qu’il avait eu envie de passer Noël à ses côtés, que concernant l’avis de ses parents. Elle avait eu besoin d’en voir la preuve par elle-même, surtout après que son expérience avec les Greengrass ait amoché sa confiance en elle, mais Doryan n’avait pas menti. Ni même enjolivé la réalité : ses parents étaient réellement les gens charmants qui l’avaient accueilli avec sourires et bras ouverts comme il le lui avait dit. Et même si ce n’était pas grand-chose, que dans la plupart des familles c’était le minimum, pour elle ça comptait. « Et j’en suis vraiment heureuse. » Lui souffla-t-elle avec un sourire, parfaitement sincère. Elle ne pu s’empêcher de songer qu’il était tant mieux que les choses se passent aussi bien. Si ça n’avait pas été le cas, toutes les plaisanteries de Doryan au sujet de leurs fiançailles, et toutes ses allusions -pas du tout camouflées- à leur vie privée auraient été infiniment plus difficiles à supporter. Si Soledad avait dû survivre à tout ça face à des beaux parents hostiles, elle aurait certainement pris la fuite depuis bien longtemps. C’était un faible lot de consolation face à tous les moments de honte que son amoureux lui avait fait subir, mais c’était déjà ça de gagner.

Le souci avec la suite de la soirée, c’était qu’une fois installé à table, il devenait beaucoup plus difficile de prendre la fuite discrètement. Pourtant, soudainement, ce n’était plus l’envie qui manquait à Soledad. Par Merlin, pourquoi avait-elle refusé la proposition d’Elysabeth un peu plus tôt ? Ca lui aurait évité tellement de déconvenues. Mais non, il avait fallu qu’elle se montre conciliante et qu’elle admette que si toutes les provocations de Doryan lui mettaient la honte, ce n’était pas encore assez pour lui donner envie de prendre la poudre d’escampette. Désormais, elle remettait clairement en cause ses paroles précédentes, elle avait été prise d’un trop plein de confiance, c’était une évidence. Au rythme où allaient les choses, elle n’allait pas survivre à ce dîner. En cause ? Eh bien la conversation, joyeusement menée par James Rosebury. Le sujet ? Les enfants, pardi ! L’homme n’avait plus que ça à la bouche, et si Soledad trouvait tout de même touchantes ses paroles, elle aurait préféré ne pas en être la cible. Oh bah, il avait grandement envie d’être de nouveau grand-père -envie partagée par maman Rosebury- et apparemment il comptait sur la voyante pour lui offrir de nouveau petits enfants. Effarée, Soledad voyait littéralement la situation lui échapper, tous les arguments qu’elle tentait d’avancer n’étaient jamais assez pour noyer le sujet. Tant et si bien que, désespérée, elle songeait à se noyer dans l’alcool à la place. Il fallait dire qu’elle n’était pas aidée, si Elysabeth tentait de calmer l’enthousiasme de son mari, ce n’était clairement pas assez. Quant à Doryan, oh bah il se marrait presque ouvertement de voir son amoureuse empêtrée dans un sujet aussi gênant et préférait tout lui mettre sur le dos plutôt que de venir la sauver. Voilà que selon ses dires, c’était elle qui se retrouvait à décider de quand ils auraient des enfants. Non, mais ça n’allait pas du tout ça, il était affreusement trop tôt pour parler d’avoir des enfants. Et puis il n’était pas question de prévoir quoi que ce soit. Doryan n'aurait donc pas pu faire comme tous les mecs et éviter le sujet comme la peste ? Non, bien sûr que non, il fallait qu’il s’amuse à ses dépens.

Il n’y avait pas à dire, Doryan était vraiment le pire copain au monde. La preuve, non content de prétendre que c’était à elle que revenait toutes les décisions, il en rajouta une couche en parlant de plaisir. Si Soledad lui fila un coup sous la table, ça ne l’empêcha pas de s’étouffer à moitié, sous le choc et l’indignation. Et la honte aussi, pas mal de honte. « Tu t’étouffes, tu as besoin d’aide ? » La brune lui adressa un regard d’avertissement par-dessus son verre. Elle savait parfaitement quelle aide il avait en tête et elle préférait que ça ne se passe pas juste sous le nez de ses parents. Et d’Alice. Oh par Merlin, si Alice racontait ne serait-ce que le tier de ce qu’elle entendait à son père, Soledad allait mourir de honte. Elle s’efforça de reprendre contenance, soulignant qu’elle ignorait que Doryan était si pressé d’avoir des enfants. Ce qui était plutôt logique étant donné qu’ils n’avaient jamais abordé le sujet. « C’est le côté conception qui m’intéresse si tu veux tout savoir. » Soledad ouvrit de grands yeux scandalisés. Par Merlin, il voulait sa mort, pourquoi est-ce qu’elle l’avait choisi comme amoureux déjà ? Est-ce qu’elle pouvait lui jeter le contenu de son verre à la figure ? Ca passerait, non ? Vu ce qu’il racontait, elle était presque sûre que les Rosebury ne lui en voudraient même pas. Par Merlin, dire que les Rosebury entendaient tout ça, elle n’allait jamais s’en remettre. De nouveau, la mexicaine voulu lui filer un coup de pied, mais la main du moldu vint la bloquer dans son geste. En guise de vengeance, elle reprit la parole. Ce fut bien de surprise que Soledad se figea en sentant la main de Doryan venir se glisser contre la peau sensible à l’intérieur de sa jambe. Elle sentit ses joues se colorer de nouveau et fit de son mieux pour rester impassible alors que la main du moldu remontait sous sa robe le long de sa cuisse. Par Merlin mais à quoi il jouait, il était impossible. Et en plus Elysabeth reprenait la parole, mais comment se concentrer sur la conversation alors que son fils se la jouait main baladeuse sous la table. « Avant de sortir de la voiture on discutait du fait qu’on allait emménager ensemble et de notre future maison avec piscine. » Trop perturbée par les doigts de Doryan contre sa jambe, Soledad mit un certain temps à saisir ses paroles. Enfin, il valait mieux ça plutôt qu’il annonce à ses parents qu’il lui avait proposé de coucher dans la voiture alors qu’ils étaient garés dans leur allée. Heureusement qu’il y avait Alice et ses oreilles innocentes. Le plus discrètement possible, Soledad plaqua sa main sur celle du brun pour l’empêcher de continuer sa course. « Je n’étais pas au courant. » Répondit-elle le plus calmement possible tout en repoussant la main opportune. Elle jeta un coup d’œil à Doryan avant d’adresser un sourire à ses parents.

Si personne ne rebondit réellement sur le sujet, ce n’était pas par manque d’intérêt -impossible de ne pas voir les regards que s’échangeaient les Rosebury- mais parce qu’Alice monopolisait l’attention en réclamant une cousine. Ou un cousin, après toute une discussion avec son oncle, elle fut d’accord pour ça aussi et s’empressa de le réclamer à Soledad qui ne pu faire autrement que de capituler. Tout en précisant que ce ne serait pas pour tout de suite, voire pour jamais vu comment elle maudissait son amoureux en cet instant. Ah et voilà que James Rosebury la confortait dans cette idée en avançant la possibilité qu’ils aient des jumeaux. Des jumeaux, l’angoisse. Elle n’avait pas pensé à ça. Pourquoi est-ce qu’elle n’y avait pas pensé ? Ah oui, parce qu’ils n’avaient jamais parlé de la possibilité d’avoir des enfants. Soledad ça ne l’emballait pas plus que ça d’avoir deux enfants d’un coup, surtout si comme papa Rosebury le soulignait si habilement -à croire que lui aussi voulait la mort de la mexicaine- ils héritaient du caractère de leur père. Voyant une opportunité de changer un peu de sujet, et surtout de ne plus être la cible de toutes les discussions, Soledad s’empressa de se tourner vers son amoureux pour l’interroger. Sans grande surprise, celui-ci ne se laissa pas démonter. « Absolument pas. » Vu la toux soudaine et inexpliquée dont furent victime les Rosebury, c’était un énorme mensonge. Soledad sourit, prête à réclamer un peu plus de sincérité mais elle n’en eut même pas besoin. A chaque fois que Doryan prenait la parole, ses parents étaient là pour rétablir la vérité. Ou plutôt pour apporter tous les détails qu’ils semblaient avoir oublié. La mexicaine ne put retenir un léger rire à certaines de leurs interventions. Vu le portrait qui se dressait sous ses yeux, Soledad ne pouvait que conclure que Doryan avait fait tourner ses parents en bourrique quand il était plus jeune. « Vous êtes sûrs que vous voulez des petits enfants ? S’ils tiennent de leur père, je ne suis pas sûre d’y survivre. » Demanda-t-elle en se tournant vers James et Elysabeth, un sourire flottant malgré tout sur ses lèvres. Ah, apparemment Doryan avait dû aussi se rendre compte que son portrait n’avait pas été exactement flatteur puisqu’il vint lui rappeler que la perfection n’était pas à son goût. Elle s’apprêtait à rétorquer qu’il y avait une différence entre avoir un enfant parfait et un qui allait certainement rendre fous ses parents -c’est-à-dire elle- quand Alice vint apporter son grain de sel. Bien sûr, son oncle trouva que c’était le moment idéal pour la faire passer pour une tante indigne. Merci Doryan. Il valait mieux l’ignorer, c’était plus sage ainsi et aussi parce que ce rp est d’une longueur scandaleuse mdr.

« Tu étais comment enfant  toi ? Et ne me mens pas, je demanderais à ta mère quand je la rencontrerais. » Soledad haussa un sourcil, ah parce qu’il comptait rencontrer sa mère ? C’était nouveau ça. Enfin, ils en avaient déjà parlé et la mexicaine savait bien que si leur relation continuait cela arriverait, mais jusqu’à maintenant ça avait été plus pour plaisanter qu’autre chose lorsqu’ils parlaient de son apprentissage de l’espagnol et ça n’était jamais revenu sur le tapis avant aujourd’hui. Où, bien sûr, il fallait qu’il balance ça devant ses propres parents avec une aisance déconcertante. La mexicaine décida de ne pas s’interroger plus que de raison à ce sujet, il avait certainement l’intention d’en profiter pour l’embêter devant sa mère comme ça avait été l’objectif de cette journée. Elle prit le temps de terminer son entrée. « J’étais adorable, tu pourras demander à ma mère. » Déclara-t-elle en lui adressant un grand sourire. Ca au moins c’était vrai, sa mère ne pourrait pas dire le contraire. Le truc, c’était que ce n’était pas tout ce qu’elle aurait à dire. Autant continuer avant que Doryan ne se mette en tête de la trainer jusqu’à chez Sarah Velasquez pour obtenir plus de détails. « Elle te dira que j’étais une enfant pleine d’imagination et d’entrain. » C’est-à-dire qu’elle rendait ses parents fous à courir partout et à inventer des histoires sans fin. « Bon, elle te dira aussi que j’étais juste un peu trop bavarde, mais du coup je n’avais pas de mal à me faire des amis ! » Comme quoi, ce n’était pas négatif d’être une pipelette. Ca l’avait aussi beaucoup aidé lorsqu’elle était arrivé en Angleterre et qu’elle ne parlait qu’espagnol. Il n’y avait rien de mieux que le bavardage pour apprendre une langue. « Ah et je voulais adopter tous les animaux qui passaient, autant dire qu’à Juarez il y en avait plein, j’aurais transformé notre maison de famille en arche de Noé ! » Ses parents avaient rapidement mis fin à ses envies de remplir leur maison de tous les chats du quartier. Ce qu’elle avait toujours trouvé dommage. « J’étais aussi déjà très proche de mon abuela, mais ça, ça n’a pas changé. » Elle eut un sourire. Il n’était pas rare qu’elle parle à Doryan de son abuela et de tout le temps qu’elles passaient ensemble lorsqu’elle était enfant. Bien sûr, elle évitait soigneusement de dire que c’était en grande partie parce que la mexicaine lui apprenait à maitriser son troisième œil, mais il savait combien elle tenait à sa grand-mère.

Son portrait de la Soledad-miniature terminé, la mexicaine haussa vaguement les épaules. Clairement, elle n’avait pas été une enfant parfaite, mais elle l’assumait sans problème et elle continuait de penser que la perfection était ennuyeuse. Néanmoins, elle trouvait ça un brin gênant de parler d’elle aux Rosebury qu’elle connaissait à peine. Au moins, vu le sourire que James arborait, il avait l’air de trouver son portrait très amusant. « Eh bien, j’ai hâte de voir Doryan se dépatouiller avec ce joli mélange. » Soledad étouffa un léger rire. Pour une fois que ce n’était pas elle la cible, elle appréciait. Durant les quelques instants qui suivirent, Elysabeth se leva pour récupérer les assiettes vides de l’entrée et fila dans la cuisine pour déposer le tout et ramener le plat principal. Soledad aurait bien été l’aider mais James se tourna vers elle. « Enfin, Soledad il va déjà falloir qu’on rencontre votre famille avant que Doryan et vous entrepreniez de fonder la vôtre. N’est-ce pas Ely ? » La moldue, qui revenait les bras chargés d’un plat qu’elle posa sur la table tout en hochant la tête sans la moindre hésitation. « On les recevra avec plaisir. » Ah. Soudainement, Soledad ne su que répondre à ça. Que les Rosebury l’accueillent elle et sa famille aussi naturellement lui faisait grandement plaisir, mais en même temps ça allait si vite qu’elle se demandait s’ils avaient toujours en tête que toutes ces histoires n’étaient que des plaisanteries. Les fiançailles, les enfants, l’emménagement -nouvelle lubie de Doryan- ils savaient que ce n’était pas vrai, n’est-ce pas ? Elle n’eut pas le temps d’acquiescer ou de changer de sujet que James reprenait la parole, l’air particulièrement fier de lui. « J’ai une meilleure idée. » Oh non, ça n’augurait rien de bon ça. « On aura qu’à organiser ça dans votre future maison ! Vous avez trouvé votre bonheur ? Vous emménagez quand ? » La mexicaine ouvrit de grands yeux et résista à l’envie de plonger de nouveau dans son verre. A la place elle se tourna vers son amoureux. C’était lui qui n’avait rien trouvé de mieux que de leur inventer un emménagement ensemble, à lui de les sortir de là. tu parles on sait tous qu’il va tout empirer

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Le mariage, le pire sujet de la terre entière selon Doryan, loin devant la fidélité qui était aussi un sujet de merde au même titre que l’abstinence. Le truc c’est que peu importait que le sujet soit plaisant ou non, il ne voulait pas lâcher. Force de caractère ou bêtise la frontière était mince. Ce qu’il savait en revanche c’est que sa copine, fiancée et future épouse s’éclatait. Pourquoi, ça lui plaisait ce sujet bordel. Elle paniquait quand il la présentait comme sa fiancée, limite si d’elle-même elle n’aurait pas dit aux parents de Doryan, nous sommes amis, ce qui était vrai attention, ils étaient amis, des amis qui couchaient ensemble à la rigueur, mais qui se présente de la sorte ? Pour le sujet mariage en revanche, elle était bien présente et elle était une angoisse pour Doryan. Il avait beau se dire que ça n’arriverait jamais, qu’elle n’en avait pas plus envie que lui, le naturel prenait le dessus, surtout face à l’aisance de sa copine détestable. Il n’y avait pas un seul point où elle ne le stressait pas. Bon au moins, il pouvait respirer, il ne serait pas ridicule face à la grand-mère de Sol. Oui, il ne la rencontrerait sans doute jamais mais dans l’éventualité où ça arrivait, Sol lui filerait un coup de mains soit parce qu’elle savait que si elle ne le faisait pas Doryan passerait son temps à la regarder parce que ça allait trop vite pour lui et vérifier qu’il ne disait pas n’importe quoi, ce qui serait chiant pour Sol. La deuxième solution c’est que si elle traduisait, elle pouvait arranger les choses à sa sauce, fourberie qui ressemblerait bien à Sol. Après, il lui faisait confiance malgré tout pour ne pas le faire passer pour quelqu’un de détestable, ça n’aurait aucun sens.

Une minuscule victoire donc, pas de quoi avoir d’espoir, pour une multitude d’échec, c’était ce qu’il se passait. Il essayait vraiment de s’en sortir mais Soledad se débrouillait que trop bien pour le cueillir au tournant. Alors qu’il avançait l’argument que son plan de table était le meilleur qu’ils puissent avoir, le sourire qu’elle lui adressait le déprima et alors sa phrase… purée elle était ignoble. Est-ce que d’après elle, il voulait des explications ? Non lui, il voulait être tranquille. Pour le coup, il ne chercha pas à cacher son dépit « Génial, je ne savais pas quoi faire comme activité le soir quand on se voit. » C’est ça et puis quelle activité, c’était d’un passionnant. En plus, il savait qu’il n’avait aucune échappatoire, elle était aussi têtue que lui, elle ne le lâcherait jamais, quelle poisse. En même temps, lui ne la lâchait pas avec sa demande à Diego, il se débrouillerait pour une entrevue avec lui puisque Sol ne voulait pas s’emmêler mais il lui demandait de mentir un peu à son frère, déjà que ça allait être une cata, si elle pouvait au moins faire semblait que ça ne la dérangerait pas tant que ça, ce serait toujours ça de gagner. Il esquissa un sourire en la voyant accepter si facilement de lui filer un coup de mains. Ironie ou sincérité, il n’aurait su le dire mais préférait se dire qu’elle était sincère et qu’elle ne gâcherait pas toutes les heures d’entraînement en disant de but en blanc à son frère, dans un espagnol parfait qui ferait pâlir de jalousie Doryan parce qu’il le comprendrait très bien – en plus – qu’elle ne voulait pas l’épouser. Non elle n’était pas comme ça, elle ce qui l’amusait c’était rendre chèvre son amoureux avec ses fleurs, son lieu de mariage, sa robe, ses faireparts, elle pouvait le laisser s’amuser avec sa demande en mariage.

La date, il avait oublié le fait qu’elle le rendait dingue avec cette histoire de date. Mais merde, pourquoi elle ne se disait pas qu’il n’y avait rien à tirer de lui. Il donnait son maximum et ça ne fonctionnait pas, Soledad était folle et certainement pas de lui. Tant à faire, il la regardait comme si elle s’était prise un mur… huit mois de préparation pour une seule journée, huit mois à se prendre le chou et à subir son sourire amusé parce qu’elle se foutrait complètement de lui, ça c’était une évidence. C’était hors de question. Ne s’arrêtant pas au fait d’avoir sorti cette bombe et de rendre fou Doryan, elle en rajouta une couche et lui répliqua dépité « Meilleur tu dis ? J’ai si hâte. » En plus elle se basait sur quoi pour dire ça ? Franchement quitte à se marier, autant le faire rapidement pour pas se prendre la tête trop longtemps. Quelle idée de merde de s’être fiancé à Sol, bien sûr qu’organiser ce genre de truc ça lui plaisait. Alors qu’il se la jouait anguille pour s’en sortir, elle sourit et boum, elle arriva à le stresser de nouveau. Améliorer les idées de Doryan en les travaillant ensemble, merveilleux « ça dépend de tes idées, les miennes étaient très bien, c’est fou t’es jamais contente. Du coup débrouille toi toute seule, amoureuse indigne. » Oui, oui il essayait de fuir le sujet sans aucune subtilité.

La subtilité ne fut pas non plus son fort pour l’entraînement photo de mariage. Paroles, gestes, Doryan se surpassait pour la fiancée de ses rêves. Loin d’être ravie – elle est pas tellement reconnaissante Sol – de ce traitement de faveur, dès que les parents eurent le dos tourné, ça y est il se prenait des reproches. Loin d’être affecté ou déstabilisé, Doryan provoqua une nouvelle fois Soledad, il se tenait était prêt à lui montrer à quel point il pouvait et voulait ne pas se tenir. Sa réponse positive, il ne s’y attendait pas. Il la regarda surprit oui, elle avait dit oui ? Attendez dans la voiture, dans le placard et dans la cave elle était contre et tout à coup, ça y est, elle était partante. Loin de se dire qu’il y avait hippopotame sous brin de paille je suis désolée mais l’image est claire au moins Doryan était aux anges, il avait réussi et il s’attendait à un baiser, prêt à l’emmener ailleurs  - quand même – sauf que voilà, elle recula. Un pas, puis deux avant de refuser une nouvelle fois les avances de son copain. En plus c’est qu’elle était fière d’elle, la saleté et Doryan, forcément, bougonna « C’est moi qui devrais faire semblant que je tombe de fatigue pour me venger des fausses joies que tu provoques en moi. » Oui alors si elle, il était moyennement convaincu lorsqu’elle disait ça précédemment, sa menace à lui était certainement plus ridicule encore. Purée ce qu’elle venait de le décevoir, lui qui croyait avoir réussi à la chauffer assez pour qu’elle change ses plans, raté.

Heureusement qu’il ne se ratait pas sur tout, l’accueil de ses parents était à la hauteur, ils se montraient bienveillant, restant fidèle à eux même. Elle avait douté de lui, bon peut-être parce qu’il avait sorti des énormités pour la faire céder mais ça n’avait pas été que pour l’embêter qu’il voulait la faire venir. C’est aussi parce qu’il aimait passer du temps en sa compagnie, qu’il se doutait qu’elle passerait un bon moment ici, ses parents étaient des gens normaux DES MOLDUS SACRILEGE et il devait aussi reconnaître qu’après avoir parlé de Soledad plusieurs fois, qu’Alice ait dépeint la fille parfaite lorsqu’elle parlait d’elle – elle avait pas des problèmes de vue cette nièce, faudrait dire à Lyam de l’emmener voir un ophtalmo – et que Charly et Lyam aient eu droit de rencontrer la demoiselle parfaite, il fallait bien la présenter à ses parents. Et puis, il avait beau la rendre folle, elle se disait heureuse et c’est tout ce qui comptait aux yeux de Doryan.

Est-ce qu’elle serait toujours heureuse à la fin du repas, difficile à prédire puisque monsieur Rosebury avait décidé d’aborder un sujet des plus logiques après celui du mariage, les enfants. Et quel bonheur, Soledad était aux anges, ça se voyait. Ah visiblement, ce sujet ne lui plaisait pas du tout et Doryan se marrait bien de la voir galérer. En même temps elle lui avait pourri l’existence avec le mariage, il pouvait la provoquer avec les enfants et remettre le lourd fardeau de quand ce serait le bon moment entre les mains de Soledad. Bon peut être que parler de plaisir n’était pas l’idée du siècle, il en convenait puisqu’il se prit un coup de la part de la demoiselle. Ou alors, il fallait que Doryan apprenne de ses échecs et l’empêcher de lui mettre des coups de pieds. Vouloir la sauver d’un étouffement horrible ne fut pas non plus vu comme un acte de bravoure d’après le regard que Soledad lui lançait et comme c’était vraiment un copain charmant, il évita de lui sauter dessus pour lui sauver la vie, parce que ça avait l’air d’aller mieux. Est-ce qu’elle le remercia de sa gentillesse, mais pas du tout, elle vint le faire chier en retour sur son empressement à avoir des enfants, non mais est ce qu’il avait dit ça, ah le retour fut direct et il la regardait droit dans les yeux, tout en bloquant sa jambe, non mais c’est bon jamais deux sans trois il avait saisi le principe mais c’était mort, il réagissait plus vite. Et c’était reparti pour un nouveau round, il l’embêtait, elle l’embêtait et à ce jeu, il était excellent. Il semblerait qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il vienne la caresser… Bah alors Soledad, on perdait ses moyens, le sourire de Doryan fut encore plus grand en la voyant rougir et non, ça ne l’arrêtait pas, rien ne semblait en mesure de l’arrêter pas même les propos de sa mère auxquelles il répondit avec une nouvelle bêtise, continuant d’avancer sur la cuisse de la demoiselle. Il faut croire que Soledad n’était pas vraiment dans l’optique d’accepter qu’il lui donne du plaisir en plein repas de famille puisqu’elle vint le bloquer à son tour. Il lui adressa un beau sourire, surtout qu’elle prétendait ne pas être au courant… oui bon c’était le cas vu qu’il venait de l’inventer. Il se laissa dégager de sa cuisse sans trop de résistance et aurait été ravi de dialoguer à ce sujet mais il faut croire qu’Alice voulait aborder un tout autre sujet : sa cousine. Il fallut toute la persuasion de Doryan pour que la petite accepte d’avoir un cousin et alors que tout aurait pu être parfait, qu’il n’y avait plus que Soledad à convaincre… son père gâcha tout.

En fait c’était un devoir pour lui que de pourrir le couple de Doryan et Soledad, non mais au bout d’un moment il fallait le dire. Il ne manquerait plus qu’il annonce en plein de repas de famille que Doryan kiffait la magie enfant et c’est bon il pétait son couple. Bon en l’occurrence il mentionna le fait que le sujet enfant et jumeau serait cool si les enfants ne tenaient pas de lui. Oui alors ça, ça s’appelle trouver un autre copain parce qu’il y aurait forcément de lui dans ses enfants, ça paraissait logique. Evidemment Soledad voulut savoir comment il était enfant et Doryan était bien décidé à enjoliver la réalité. Est-ce que cela fonctionna mais pas du tout. Pourquoi ça aurait fonctionné quand ses parents s’étouffaient à leur tour, oui il ne leur proposa pas de les sauver, en même temps ils le cherchaient. Misère, ils avaient réussi, Soledad ne voulait pas d’enfant avec lui. Comment ça elle n’y survivrait pas mais bien sûr que si, il y aurait un peu du sang de Soledad pour diluer tout ça, ce serait parfait. D’ailleurs, les deux parents répondirent absolument… voilà, ils étaient sûrs qu’ils voulaient des petits enfants. Elle ne faisait aucun effort et puis, c’est elle qui le voulait imparfait, elle était servie.

Etant donné qu’elle se la jouait femme parfaite, il voulait la démystifier aux yeux de ses parents, comment était-elle enfant ? Pour éviter qu’elle ne lui dise parfaite, ce qui serait un odieux mensonge ou alors en grandissant elle avait bien changé, il mentionna qu’il vérifierait auprès de sa mère. Ce qui sembla la surprendre… oui alors c’est fou comme Soledad ne semblait pas pressée de vouloir lui présenter sa famille. Elle avait peur de quoi ? Il ne les connaissait pas, forcément qu’il se tiendrait et qu’il essaierait de faire bonne impression, un peu comme sa copine. Au moins, elle eut la sympathie de ne pas l’envoyer bouler en disant c’est mort se contentant de prétendre qu’elle était adorable et qu’il pourrait demander à sa mère. Oui alors ça, elle pouvait en être sûre, il vérifierait quand il en aurait l’opportunité. Le fait qu’elle soit une enfant bavarde ne l’étonnait pas tant que ça de même que le fait qu’elle se fasse des amis facilement, après tout ils en étaient la preuve vivante, ils étaient devenus amis très facilement lorsqu’ils avaient pris le temps d’apprendre à se connaître. Ce qui sembla intéresser ses parents, ce fut la partie sur les animaux, si Doryan en imaginant la scène avait les yeux qui brillaient et était à deux doigts de dire la chance, sa mère glissa avec un sourire « ça me rappelle quelqu’un de ma connaissance. » Doryan se sentant à juste titre visé, glissa à Soledad « J’aurais adoré te connaître enfant pour que tu m’apprennes à faire craquer mes parents et qu’on puisse avoir une arche de Noé chez nous. » Surtout que vu comme ils se comportaient avec Belle, il ne comprenait pas pourquoi ses parents n’avaient jamais voulu d’animaux, ça se voyait qu’ils étaient fan de la chienne de Doryan. Pour ce qui était de la abuela de Soledad, il n’était pas surpris qu’elles soient très proche, Soledad avait une façon de parler d’elle qui ne laissait aucun doute sur le fait qu’elle l’adorait, tout simplement. Et pour le coup, il était curieux, il devait l’admettre, il aurait bien aimé voir qui était cette femme dont Soledad parlait avec tellement d’affection, les voir parler ensemble… déjà parce que ça rendrait Sol heureuse mais aussi parce que bordel, ce qu’il aimait quand elle parlait espagnole et avec son abuela, elle aurait une vraie discussion pas comme quand elle était avec Doryan. En même temps, c’était la faute de ses parents à lui, quelle idée de ne pas être espagnol.

Oubliant totalement que de toute façon, il n’aurait pas à se dépatouiller avec qui que ce soit puisqu’il n’y aurait pas d’enfants, pas plus qu’il n’y aurait de mariage, Doryan rétorqua sans l’ombre d’une hésitation « Je gère la mère au quotidien, je ne vois pas comment nos enfants pourraient nous poser problème. »  ça ressemblait quand même énormément à un défi ce genre de phrase et Doryan quand il y avait un défi et bien il fonçait sans réfléchir. Non mais à croire il aurait du mal avec ses enfants, ce que son père n’inventait pas comme bêtise tout de même.  En plus ça faisait rire Soledad, non mais elle était nulle la mère de ses futurs enfants, elle prenait déjà ses enfants pour des petits monstres alors que franchement, elle connaissait Doryan et il était… bon d’accord un peu casse bonbon mais rien d’insurmontable pour elle.
Ah il semblerait que le père de Doryan ressemblait un peu trop à son fils, il faisait bien de la ramener quant au fait d’être terrible, de se dépatouiller bla bla bla, il était comme son fils… ah ça pouvait être aussi du vécu. En attendant, il voulait, tout comme Doryan rencontrer la famille de Soledad. Alors si ça ne le dérangeait pas trop, Doryan voulait les rencontrer en premier. Il jeta un coup d’œil à sa copine, il ne s’enflammait pas un peu son père, non parce qu’en réalité, ils n’avaient pas prévu de fonder leur famille. Est-ce qu’il serait rabat joie s’il rappelait à son père qu’habituellement, dans les couples normaux, on ne fait pas de gamins au bout de trois mois. L’argument on n’est même pas marié était proscrit et ça n’était pas une question qu’il y avait un ordre à suivre, c’était plutôt qu’il risquait de se prendre dans les dents un petit eh bien qu’est-ce que vous attendez ? Question qui stresserait de nouveau Doryan et niveau sujet de merde aka mariage, il avait donné ce soir. Sa mère de son côté était d’accord pour recevoir tout le monde, comme c’était étonnant tiens, faire plaisir à Soledad étant devenu son objectif dans la vie.

Une meilleure idée ? Ohla pas bon ça, pas bon du tout. Doryan qui avait eu la bonne idée de boire, non parce qu’il pensait que rien ne le prendrait au dépourvu, avala de travers, gâchant son verre au passage, ce qui est important. Merde, le sujet maison revenait, il l’avait oublié celui-là. Est-ce qu’ils avaient trouvé leur bonheur, comment dire qu’ils n’avaient même pas cherché parce que ça aussi, ça n’était pas à l’ordre du jour. Ils emménageaient quand, euh, bonne question. Soledad se déchargea sur Doryan, ça va il aurait fait exactement la même s’il en avait eu l’occasion. « Ce sera sûrement plus pratique de le faire ici, une fois qu’on aura emménagé, on aura sûrement des travaux et des achats à faire. On ne peut pas dire que dans nos appartements respectifs on a de quoi faire des barbecues, on a pas non plus de tables de jardins et si on réunit nos familles, ça fait un paquet de monde. » Oui même pris au dépourvu, il s’en sortait relativement bien, en tout cas il était plus à l’aise que sur le sujet mariage. Sans oublier le fait que s’ils emménageaient ensemble, ils auraient quand même mieux à faire que d’organiser un repas, par exemple baptiser toutes les pièces de leur maison et puisqu’ils travaillaient tous les deux – et que les horaires de Doryan n’étaient pas toujours évidents pour leur couple – ça mettrait un peu de temps. « Pour le moment on n’a pas trouvé notre bonheur. Faut dire que Soledad est difficile, elle n’est jamais contente, une fois c’est trop grand, l’autre fois c’est trop petit, sans parler des marches d’escaliers, il n’en faut pas trop. Sans oublier qu’il n’y a jamais de grand placard, c’est important les placards, n’est-ce pas mi amor ? » et c’était reparti pour un nouveau round à faire suer Sol avec des allusions que normalement, seule elle comprendrait… Peut-être que ses parents se diraient qu’elle voulait un immense placard pour faire un dressing, ce qui était possible aussi pour la voir très souvent et la mater tout aussi souvent, Doryan savait de source sûre qu’elle avait une multitude de vêtements. « Donc pour l’emménagement ça ne sera pas pour tout de suite mais je vous tiendrais au courant quand on aura trouvé, on vous invitera pour la crémaillère. » Alors oui, pour la crémaillère il pouvait inviter chez lui et non ça n’était pas contradictoire, les gens resteraient debout ou s’assiéraient dans les escaliers, Doryan n’en savait rien, tout ce qui importait dans ce genre de soirées c’est d’être bien alcoolisé et de finir dans le lit d’une… Ah merde Sol… C’est vrai qu’habituellement, il n’y avait pas Soledad à ce genre de soirée et habituellement ça n’était pas non plus sa crémaillère à lui. Après, s’il y avait Soledad vu que ce serait sa maison à elle aussi, la fin de soirée était toute trouvée et même si ça le faisait un peu chier de penser comme ça, il devait admettre que l’idée que ça soit avec elle qu’il finirait la soirée le satisfaisait davantage. « ça fait plaisir quand même de voir que vous êtes sur la même longueur d’ondes. » alors ça, fallait le dire vite, c’était pas toujours le cas, surtout ce soir vu comme il l’embêtait « Qu’en si peu de temps, vous soyez déjà si sûr de vous et prêts à démarrer une vie commune. Vous pensez qu’on peut avoir un mariage, un emménagement et un enfant ou des jumeaux dans la même année ? »  A qui il posait la question, étant donné qu’il se tournait vers Soledad pour lui dire « Ne vous inquiétez pas, si vous avez des mini-Doryan vous pourrez nous appeler, on vous dira comment on a fait avec Ely pour le gérer. » Doryan en conclut avec satisfaction que c’était à elle qu’il s’adressait, il observa sa mère qui semblait consternée par son mari et qui semblait hésiter à lui donner un coup de pieds, à moins que ça soit de la cuillère dont elle se servait pour servir tout le monde. En tout cas elle avait abandonné l’idée de dire James, certainement parce qu’elle avait conscience que son mari était en roue libre et que rien ne semblait l’arrêter, oui comme Doryan, elle se contentait donc de lancer un regard encourageant à Sol en guise de soutien.



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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 27 Mar - 19:42




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Soledad jubilait et elle ne cherchait même pas à le camoufler. Si elle avait su que le sujet du mariage mettait Doryan dans un tel état de stress, elle n'aurait pas attendue autant pour l'embêter avec ça. Mais maintenant qu'elle en était consciente, et qu'ils étaient enfin que tous les deux pour parler librement, elle ne comptait pas s'en priver. D'ailleurs, elle ne comprenait pas bien pourquoi toute cette histoire de mariage le déstabilisait autant. C'était quand même lui qui avait posé un genou à terre au beau milieu du Zoo de Londres, devant tous les passants, lui qui lui avait passé la bague cerise au doigt, et lui encore qui continuait de la présenter comme sa fiancée à tous ceux qu'ils croisaient. Et même là, c'était encore lui qui avait relancé et alimenté le sujet. Avec tout ça, une telle conversation ne devrait pas tant le gêner. C'était lui qui avait tout commencé et maintenant il n'arrivait plus à assumer. Comme c'était dommage. Encore plus dommage pour lui parce que Soledad s'amusait follement à le pousser dans ses derniers retranchements. Oh il n'avait aucune pitié envers elle lorsqu'ils se trouvaient en compagnie de sa famille, elle n'allait certainement pas en avoir pour lui en cet instant. En plus, il savait parfaitement que si Soledad avait accepté sa demande, ça ne restait qu'une plaisanterie entre eux. Tout ce qu'elle avançait en cet instant n'avait rien de sérieux, il ne pouvait quand même pas croire l’inverse. Il devait bien voir qu’elle ne le regardait pas avec des étoiles dans les yeux et de l’espoir plein la voix. Pourtant à la tête qu’il tirait à chaque fois qu’elle rétorquait, il n’avait pas l’air d’avoir totalement fait la part des choses. Encore une fois, c’était bien dommage. Enfin, pour lui tout du moins.  

Parce que la mexicaine s’amusait bien trop pour s’arrêter en si bon chemin. Il fallait croire que si ça ne gênait pas Doryan de l'embêter avec cette histoire de fiançailles devant tout le monde, l'inverse n'était pas du tout vrai. Soledad tenait enfin sa vengeance pour tous les moments -passés et futurs- où, de gène, elle avait dû garder le silence devant ses parents. S’il y avait bien certains points sur lesquels elle voulait bien faire quelques concessions -comme ceux qui concernaient son abuela ou Diego- sur d’autres, elle avait bien l’intention d’avoir le dernier mot. Comme par exemple avec son plan de table pourri qui avait bien besoin d’être revu. « Génial, je ne savais pas quoi faire comme activité le soir quand on se voit. » Soledad lui offrit un grand sourire. Un peu plus et on pourrait croire qu’il partait pour l’échafaud. S’il continuait de lui répondre, peut-être seulement par habitude, désormais il n’y avait plus la moindre trace d’arrogance sur les traits du moldu mais plutôt un dépit qu’il ne tentait même pas de cacher. La mexicaine eut une moue satisfaite. « Parfait. » Souffla-t-elle dans une moue satisfaite. Oh oui, passer leurs soirées ensemble à préparer des plans de tables pour un mariage qui n’arriverait pas, c’était vraiment l’idée de passer du bon temps ensemble. En plus, ils en avaient de la chance, un mariage digne de ce nom ça ne se préparait pas en vingt jours, quelle idée voyons. Il allait bien leur falloir au moins huit mois pour tout organiser. Huit mois de soirées passées juste sur ça… Soledad pu presque voir Doryan perdre dix ans de vie à cette idée. « Meilleur tu dis ? J’ai si hâte. » Elle pencha la tête sur le côté, le jaugeant du regard. C’était qu’il ne faisait même plus semblant. Etait-il dépité de voir sa copine lui tenir autant tête ou était-ce l’idée de l’épouser ? Dans tous les cas, il pourrait faire un effort tout de même. « J’espère que tu mentiras mieux ce jour-là. » Eh bien, heureusement qu’il n’y aurait pas vraiment de mariage parce que s’il tirait cette tronche-là, l’ambiance allait être bizarre.

Il était vexant un peu quand même, est-ce qu'il s'en rendait compte ? Heureusement qu'elle était là pour rattraper le coup, et il y avait de quoi faire vu ses idées. Enfin, ce n'était pas comme si ça allait le libérer de quoi que ce soit, il avait voulu s'impliquer dans toutes les étapes de ce mariage et Soledad en était plus que ravie, ses idées nulles ils n'auraient qu'à les améliorer à deux. « Ca dépend de tes idées, les miennes étaient très bien, c’est fou t’es jamais contente. Du coup débrouille toi toute seule, amoureuse indigne. » Devant une telle mauvaise foi, la mexicaine ne put que sourire davantage. Peu importe désormais qu'elle ait le dernier mot ou non, elle avait gagné et ils le savaient tous les deux. Bon, vu les réactions de Doryan, ça voulait certainement dire qu'ils ne se marieraient jamais mais ils n'en étaient pas là alors elle n'allait pas se torturer avec la question. Elle avait bien mieux à faire, comme continuer d'embêter son amoureux. « Oh, donc tu te défiles ? » Lui souffla-t-elle lentement, les mots choisis avec soin et le regard brillant de malice. Il y avait une brèche dans son jeu et comptait bien s’y engouffrer. Là où Doryan voyait un moyen de l’enquiquiner en lui mettant tout sur le dos, elle voyait plutôt qu'il fuyait. Elle secoua la tête, un grand sourire aux lèvres. « Non, non, ça ne marche pas comme ça mon amoureux, tu voulais participer à tout, tu te rappelles ? N’est-ce pas toi qui relève tous les défis ? » Lui rappela-t-elle sans quitter son sourire. La mexicaine savait parfaitement quel effet ses mots auraient sur le moldu et elle s’en réjouissait d’avance. Il était coincé, mieux il s’était coincé tout seul.

Peut-être que ce fut pour ça qu’il se montra aussi insupportable lors de la séance photo, par vengeance. Ou bien c’était juste son comportement naturel, les deux options étaient possibles. En tout cas, Soledad n’eut pas le droit à un seul instant de répit. Entre les allusions et les mains baladeuses, Doryan était de nouveau en grande forme et ça se voyait. Un peu trop au goût de la mexicaine qui n’en pouvait plus de rougir et de se sentir gênée. Elle aurait aimé un peu de répit, un peu de calme, mais c’était trop demander au brun, il n’était pas sage et n’avait aucune intention de l’être. Au contraire, une fois de plus il provoquait la mexicaine, arguant qu’il pouvait lui montrer combien il pouvait ne pas se tenir. La surprise qui se peignit sur les traits de Doryan fit sourire Soledad. Oh, il ne s’y attendait pas à celle-là apparemment. L’espace d’un instant elle vit ses yeux briller d’une impatience nouvelle. Voilà une réaction bien plus agréable à provoquer que celle de dépit qui avait animé les traits du moldu lorsqu’il était question de mariage. Doryan n’avait peut-être aucune envie de l’épouser, mais il la désirait toujours autant, c’était une certitude. Soledad profita de cette réaction une seconde de plus, jouant autant la provocation que lui, avant de finalement aller jusqu’au bout de sa pensée. Oui, elle voulait qu’il se montre déraisonnable en sa présence, qu’il réalise toutes les promesses qui brillaient dans ses yeux, mais pas tout de suite. La chute, Doryan ne l’avait pas vu venir et la déception qui prit place sur son visage ne fit qu’étirer le sourire de la mexicaine. Comme quoi, elle aussi elle pouvait jouer. « C’est moi qui devrais faire semblant que je tombe de fatigue pour me venger des fausses joies que tu provoques en moi. » A ces mots, Soledad ne put retenir un rire. C’était un écho à sa menace précédente, qui avait été absolument inutile d’ailleurs, mais si elle avait eu un minimum de crédibilité, ce n’était pas du tout le cas de Doryan. Il comptait tomber de fatigue ? Avec le baiser qu’ils avaient échangé un peu plus tôt et ses mains baladeuses, Soledad n’y croyait pas un seul instant. « J’ai hâte de voir ça. » Lui souffla-t-elle sans camoufler son air amusé. Ah oui, elle avait hâte de le voir ignorer sa présence une fois qu’ils seraient enfin seuls tous les deux. Nul doute que ce serait un grand moment.

Un peu comme ce dîner, au final. Un grand moment, surtout de solitude pour Soledad. Oh, les Rosebury étaient adorables et semblaient avoir accepté sa présence tout naturellement. Un peu trop naturellement même au goût de la mexicaine puisque, même si cela ne faisait même pas deux heures qu’elle avait fait leur connaissance, papa Rosebury déclamait déjà ouvertement qu’ils voulaient d’autres petits-enfants et qu’ils comptaient sur elle pour leur en offrir. Possiblement des jumeaux. Alors la mexicaine était heureuse d’être là, et encore plus de voir que les Rosebury semblaient l’apprécier sincèrement, mais elle n’en demandait pas autant. Clairement, elle aurait préféré un repas un peu empreint de gêne plutôt que ce qu’il était en train de se dérouler sous ses yeux impuissants. En plus, Doryan ne lui était d’aucune aide. Bon, le contraire l’aurait étonné il s’amusait bien plus à l’enquiquiner qu’à voler à son secours, mais quand même un peu de compassion de la part de son amoureux n’aurait pas été de trop. Elle devait affronter les questions embarrassantes de James seule et ce n’était vraiment pas un exercice facile tant le moldu était enthousiaste à l’idée que Doryan et elle fassent tout plein d’enfants. Enfin non, elle n’était pas tout à fait seule, elle était accompagnée d’un Doryan tout aussi en forme que son père qui ne cessait d’en rajouter une couche pour s’assurer que jamais elle ne se remette de cette soirée. Il voulait sa mort, c’était évident, et ça le devint encore plus quand, sous la table, il s’amusa à passer sa main sous sa robe pour faire glisser ses doigts le long de sa cuisse. Soledad du prendre sur elle pour ne rien laisser paraitre, même si elle savait que ses joues rouges trahissaient son embarras. Si les Rosebury se rendaient compte de quelque chose, elle n’aurait plus d’autre choix que de s’enfuir pour ne jamais revenir, elle ne pourrait jamais survivre à ça.

Finalement c’était peut-être à ses hypothétiques futurs enfants avec Doryan auxquels elle ne survivrait pas. Le portrait brossé par le moldu, et surtout ses parents, n’aurait pas dû l’étonner, elle fréquentait la version adulte depuis un moment maintenant. Et si Doryan s’était assagit avec l’âge, ça voulait tout dire sur l’enfant qu’il avait été. A en croire les Rosebury il leur en avait fait voir de toutes les couleurs pendant sa jeunesse, ce qui était bien loin de rassurer Soledad quant à l’idée d’avoir des enfants un jour avec lui. D’accord, ce n’était absolument pas à l’ordre du jour, ça ne le serait peut-être jamais on a dit deux enfants déso Sol mais quand même ça ne la rassurait pas du tout. En plus James et Elysabeth étaient vraiment sûrs d’eux, ils voulaient d’autres petits enfants et apparemment ce n’était pas sur Charly et Lyam qu’ils comptaient pour ça. Heureusement qu’ils plaisantaient. Parce qu’ils plaisantaient, n’est-ce pas ? Il ne pouvait pas en aller autrement, Soledad se raccrochait à cette idée. Sans grande surprise, Doryan lui demanda comment elle était quand elle était petite et Soledad se prêta à l’exercice de bonne volonté. Elle n’eut pas de problème à répondre sans mentir, ni enjoliver quoi que ce soit, parfaitement consciente que petite elle avait été à la fois mignonne et casse-pied c’est toujours le cas. Lorsqu’elle mentionna sa manie de vouloir adopter tous les chats du quartier, ce qui malheureusement n’était jamais arrivé, elle vit un sourire se dessiner sur les lèvres d’Elysabeth. « Ca me rappelle quelqu’un de ma connaissance. » Le regard curieux de Soledad passa de la mère de famille à Doryan, attendant de voir ce qui se cachait derrière cette remarque. « J’aurais adoré te connaître enfant pour que tu m’apprennes à faire craquer mes parents et qu’on puisse avoir une arche de Noé chez nous. » La mexicaine eut un rire. Sûrement n’aurait-elle pas dû être étonnée. Vu comment il traitait Belle, elle savait que le moldu aimait les animaux, mais elle n’avait pas songé que ça avait été au même point qu’elle. « On aurait été imbattables. » Et insupportables aussi très certainement. Ce qui était loin, très loin de la rassurer au final.

Il faut croire que James eut le même cheminement de pensées puisqu’il souligna qu’à eux deux ils allaient certainement créer un mélange intéressant, duquel il avait hâte de voir son fils se débrouiller. Ce qui ne fit même pas sourciller Doryan. « Je gère la mère au quotidien, je ne vois pas comment nos enfants pourraient nous poser problème. » Ah. Si c’était pour dire ça, il aurait pu s’abstenir. Soledad ne s’arrêta pas sur son assurance quant à l’éducation de futurs enfants -mais pourquoi parlaient-ils de ça au juste ?- non, ça, ça ne la gênait pas tant que ça. Au moins ça ne le faisait pas fuir comme l’idée du mariage. En revanche, la première partie de sa phrase, c’était une autre histoire. « Tu me gères ? » Demanda-t-elle en haussant un sourcil dans la direction du brun. Qu’il fasse attention à la manière dont il allait répondre, c’était clairement une question piège. Comme si elle était insupportable au point de devoir être gérée, non mais n’importe quoi. Cette fois-ci, Soledad trouvait ça assez vexant. Au moins papa Rosebury parvint à détourner l’attention en abordant un nouveau sujet. Dommage, il n’aborda pas un sujet lambda qui aurait permis à Sol de se sentir enfin un peu à l’aise. Maintenant il demandait à rencontrer sa famille. D’accord, tout allait bien, il n’allait pas du tout trop vite. Est-ce que quelqu’un allait lui rappeler que son fils et elle n’étaient ensemble que depuis trois mois ? Ca avait l’air de lui avoir échappé. Que personne ne se méprenne, Soledad trouvait ça vraiment agréable d’être acceptée au point où les Rosebury voulaient rencontrer ses proches, mais quand bien même James s’amusait surtout de cette situation, ça restait gênant. Et en plus, il voulait faire ça dans leur future maison. Une seconde, Soledad maudit Doryan d’avoir lâché cette nouvelle bombe mais fut surprise de le voir s’étouffer. Au moins, elle n’était pas la seule à recracher ses verres ce soir. Il était rare que Doryan se laisse surprendre de la sorte, encore plus ce soir alors qu’il était en terrain conquis. « Besoin d'aide ? » Lui souffla-t-elle à mi-voix en tournant vers lui un sourire innocent. Quoi, elle ne se moquait pas du tout, elle ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce.

La satisfaction de voir son amoureux sans voix ne dura malheureusement qu’un bref instant. Doryan était clairement plus doué qu’elle pour reprendre ses esprits et rétorquer. « Ce sera sûrement plus pratique de le faire ici, une fois qu’on aura emménagé, on aura sûrement des travaux et des achats à faire. On ne peut pas dire que dans nos appartements respectifs on a de quoi faire des barbecues, on a pas non plus de tables de jardins et si on réunit nos familles, ça fait un paquet de monde. » Attendez mais c'était quoi ça ? Pourquoi est-ce qu'il s'embraquait là-dedans. Il aurait pu se contenter de répondre par la négative, mais non, il fallait qu’il sorte tout un discours les enfonçant un peu plus dans une réalité qui n’était pas la leur. Et Soledad dans un embarras dont elle ne sortirait certainement jamais. La voyante lui aurait bien filé un nouveau coup, mais craignant qu’il ne prenne ça pour une invitation à la tripoter, elle préféra une autre approche. « En plus, Doryan a décidé de faire tous les travaux par lui-même. » Lança-t-elle innocemment en direction des parents. Si elle savait que Doryan n’avait pas vraiment de talent pour le bricolage, ça devait également être le cas de ses parents. Elle ne devrait pas s’embarquer dans ce genre de bêtises, elle le savait, mais il était trop tard. « Pour le moment on n’a pas trouvé notre bonheur. Faut dire que Soledad est difficile, elle n’est jamais contente, une fois c’est trop grand, l’autre fois c’est trop petit, sans parler des marches d’escaliers, il n’en faut pas trop. Sans oublier qu’il n’y a jamais de grand placard, c’est important les placards, n’est-ce pas mi amor ? » La mexicaine ouvrit de grands yeux outrés. Ce n’était pas possible ça, il recommençait avec ses allusions. Heureusement, cette fois -normalement- seule elle pouvait le comprendre. Cependant, elle n’était pas vraiment sûre que ce soit une amélioration. Leur intérêt commun pour les placards, et surtout à tout ce qu’il pouvait se passer à l’intérieur, ne manqua pas de la faire rougir. Par Merlin, il allait falloir qu’elle trouve une solution à ça. « Tu exagères, je n'ai jamais dit tout ça. » Bien sûr que non puisqu'ils n'avaient visité aucune maison. Et surtout puisqu'il n'était pas question qu'ils emménagent ensemble pour le moment. « Je ne peux pas être la plus difficile de nous deux, tu veux une maison avec piscine, en Angleterre. » Ajouta-t-elle en décidant qu’elle n’avait pas besoin d’être la seule cible de la soirée. Ayant grandis dans la chaleur du Mexique, elle trouvait cette idée complètement aberrante. Reposant ses couverts l’air de rien, elle reprit « Enfin, si c’est moi qui bloque je peux renoncer aux grands placards. Finalement, ce ne sera peut-être pas si utile que ça. » Elle adressa un grand sourire à Doryan, bien contente que cette allusion n’ait de sens que pour lui.
 
« Donc pour l’emménagement ça ne sera pas pour tout de suite mais je vous tiendrais au courant quand on aura trouvé, on vous invitera pour la crémaillère. » Oh non ça ne serait pas pour tout de suite puisque s'ils devaient en arriver là ce n'était clairement pas après seulement trois mois de relation. Ils avaient beau passer beaucoup de temps l'un chez l'autre, il ne fallait pas exagérer. Le pire, c’était que Soledad ne pouvait même pas protester. Bien sûr que dans l’hypothèse où ils emménageaient ensemble un jour ils inviteraient les parents Rosebury, elle n’allait quand même pas dire le contraire. Même si leur conversation n’était pas sérieuse, elle accordait toujours autant d’importance à l’opinion des Rosebury et refuser maintenant, même si c’était juste pour le plaisir de contredire Doryan, c’était prendre le risque que ses paroles soient mal prises. « Ca fait plaisir quand même de voir que vous êtes sur la même longueur d’ondes. » Soledad cligna des yeux, prise au dépourvue, elle ne s’était pas attendue à une telle déclaration. Oui, enfin pour le moment Doryan était dans une mission enquiquinons Soledad et Soledad avait surtout envie de l’étrangler pour lui faire subir tout ça. Mais au fond, James n’avait pas tort, ils étaient sur la même longueur d’onde, surtout quand il s’agissait de provoquer l’autre. Il y avait une forme de complicité dans leur manie à toujours renchérir aux bêtises. « Qu’en si peu de temps, vous soyez déjà si sûr de vous et prêts à démarrer une vie commune. Vous pensez qu’on peut avoir un mariage, un emménagement et un enfant ou des jumeaux dans la même année ? » A la question du moldu, sortie d’absolument nulle part et tellement exagérée, la fourchette de la mexicaine ripa dans son assiette, provoquant un crissement désagréable. Gênée, elle marmonna des excuses. De nouveau papa Rosebury s’enflammait et Soledad en venait à se demander s’il plaisantait toujours bien. Il avait un éclat dans le regard que la mexicaine trouvait inquiétant et elle avait du mal à savoir sur quel pied danser. Elle se racla la gorge pour reprendre contenance. « Ca dépend, vous ne parlez quand même pas de cette année ? » Non, ce n’était pas possible qu’il parle de l’année en cours, tout comme il ne pouvait pas être sérieux. Sauf que le moldu hocha la tête avec enthousiasme, un grand sourire aux lèvres. Ah, il pouvait être fier de lui, il venait de faire monter le stress de la brune de deux crans, si elle ne sortait pas de cette visite avec de la tachycardie, elle ne comprenait pas. Et bien sûr, c’était uniquement elle qu’il regardait, elle ne pouvait même pas se décharger sur Doryan. « Ça... Hum, ça me parait compliqué. » Répondit-t-elle, hésitante, après un nouveau raclement de gorge gêné. Non mais c’était quoi cette question ? Qui posait cette question en rencontrant sa belle-fille pour la première fois ? Et comment y répondre ? Maintenant Soledad savait bien d’où Doryan tenait son goût pour les taquineries. « N'est-ce pas Doryan ? » Lança-t-elle à son amoureux en haussant un sourcil d’avertissement. Qu’il ne s’avise pas de balancer que ça aussi ça ne dépendait que d’elle, il pourrait lui donner envie de reparler du mariage et désormais elle avait même une date à donner aux parents.

« On ne vous met pas la pression, vous ferez ça à votre rythme. » Soledad leva les yeux vers Elysabeth, oscillant entre l’envie de la remercier et celle de secouer la tête en signe de négation. Il n'y avait pas de rythme à avoir, ou alors si, des années. Sur certains sujets, il n’y aurait peut-être même jamais de rythme tout court, certainement celui du mariage vu les réactions complètement paniquées de Doryan. Mais comment leur faire comprendre alors que papa Rosebury s’amusait trop pour lâcher le sujet et que leur fils n’était pas décidé à le freiner ? « Ne vous inquiétez pas, si vous avez des mini-Doryan vous pourrez nous appeler, on vous dira comment on a fait avec Ely pour le gérer. » Alors ça c’était terriblement gentil, mais ça n’aidait pas Soledad à se sentir à l’aise. Même sous le regard encourageant d’Elysabeth, la mexicaine se sentait complètement paumée. Tout en tendant son assiette à la mère de famille pour qu’elle lui serve le plat principal, elle tenta d’adresser un sourire à James. « Ah, mais c’est trop tard, je m’inquiète. On va peut-être attendre un peu du coup pour les enfants, hein. » Voilà un bel échappatoire. En plus, c’était la faute de James, c’était lui qui avait choisi de souligner qu’ils pourraient avoir les jumeaux et qui avait participé à brosser un portrait particulièrement révélateur de son fils. Il s’était plus amusé des réactions de la voyante que d’enjoliver la réalité. De toute façon, c’était elle qui décidait, non ? C’était ce qu’avait affirmé Doryan, et pour cette fois-ci ça l’arrangeait bien. Même si elle se serait contenté qu’ils changent simplement de sujet. « Par contre, je suis curieuse de savoir comment vous avez fait pour ne pas laisser Doryan vous faire tourner en bourrique quand il était plus jeune. » Reprit-elle pendant qu’Elysabeth revenait s’assoir aux côtés d’Alice une fois tout le monde servit. Vu toutes les frasques qui avaient l’air d’avoir ponctuées l’enfance et la jeunesse de son amoureux, il était clair que ses parents avaient dû avoir beaucoup de travail. Reprenant ses couverts, Soledad se tourna vers les parents. « Ah, et si vous avez des conseils pour que je survive à votre fils dès maintenant, je suis preneuse. C’est vous qui avez l’expérience. » Elle adressa un regard à son amoureux avant de se tourner de nouveau vers les Rosebury. Ca pouvait toujours servir, surtout avec un Doryan aussi en forme.

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Jeu 31 Mar - 21:45
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ft. Beauté exotique   

La prudence s’imposait, quand il n’y a aucun moyen de gagner un combat parce que l’adversaire est meilleur, quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez, ne vaut-il mieux pas arrêter ? Aux traits pour le moins tendus du Rosebury, aux regards tantôt fuyants, tantôt dépités, on aurait pu croire qu’il abdiquerait se sachant dominé par meilleur que lui mais ça n’était pas là sa nature. Alors, il s’entêtait face au programme affreux que sa charmante fiancée confectionnait pour eux, se rappelant sans cesse que ça n’était que du vent, un jeu, elle ne voulait pas de cette vie, quand bien même elle prétendait l’inverse pour le plaisir de le voir suffoquer. Il vivait un cauchemar avec ce mariage fictif et elle trouvait, en prime le moyen de le reprendre avec son manque de crédibilité lorsqu’il disait avoir hâte. Il leva les yeux au ciel, qu’elle ne s’en fasse pas, il serait des plus crédibles en amoureux – probablement parce que ça sera vrai – il avait réussi à duper tout le monde au zoo – il arrive même à se duper lui-même – il arriverait bien à paraître heureux si elle le traînait devant l’autel. Cette pensée le fit néanmoins pâlir, raison pour laquelle il ne rétorqua rien du tout au sujet de l’enthousiasme du marié. L’anneau au doigt ce serait comme un chien avec son collier autour du cou, une obligation de revenir et il ne le souhaitait pas.
Là où il fut mis en déroute, ce fut au sujet du travail qu’ils auraient à accomplir ensemble, il se la jouait anguille et était plutôt fier du stratagème utilisé jusqu’à la question pas du tout innocente de miss Velasquez. Non, il n’était pas du genre à se défiler, c’était une certitude. Bon par contre, il n’avait pas voulu participer à tout, il s’était mal exprimé et elle le savait très bien. Il la regardait longuement, tandis qu’elle le défiait ouvertement d’organiser ce foutu mariage avec elle. Quand bien même c’était une source de stress pour lui – chose dont elle avait parfaitement conscience d’ailleurs – l’attrait du défi était trop important pour qu’il ne veuille le gagner, surtout face à elle, il y a des défis face à certaines personnes qu’il accepterait de perdre, pas volontiers cependant. Face à Soledad, c’était impossible, elle avait ce regard tellement fier d’elle qu’il fut impossible pour lui de ne pas rétorquer « Je participerais à tout. » Oui, il était coincé et oui ça ne lui faisait pas plaisir mais un défi ne peut être refusé et au vu du sourire de Sol, elle l’avait manipulé, le connaissant très bien et devant certainement s’attendre à ce qu’il ne puisse qu’accepter le défi qu’elle lui lançait. Leurs soirées allaient donc devenir trépidante.

Quoi que, si elles se passaient comme l’entraînement aux photos de mariage, Doryan allait effectivement trouver cela passionnant, adorant la rendre folle et il faut dire ce qui était, il y parvenait avec brio, sachant très bien trouver les leviers pour la faire rougir. Elle demandait de la sagesse, il n’en avait que faire, lui prouvant qu’il pouvait toujours faire pire et qu’il voulait faire pire en sa compagnie. Il sembla que cette fois, la proposition intéresse Soledad, provoquant de la surprise chez Doryan qui ne s’y attendait pas mais qui s’enorgueillissait de sa réponse positive, de cette attraction qu’elle semblait enfin ne plus vouloir combattre, avant qu’elle ne refuse, une nouvelle fois. Visiblement, le fait de le frustrer semblait amuser grandement Soledad. Doryan essaya bien de la menacer mais bon, il n’était convainquant pour personne, elle poussait même la provocation jusqu’au rire. Elle avait hâte de voir ça ? Il n’y croyait guère et des mots qu’elle prononçait il choisit le sens qui l’intéressait, même s’il savait qu’elle n’avait pas voulu dire cela « Tu as hâte de te retrouver dans un lit avec moi ? C’est plaisant à entendre. Ne t’en fais pas Soledad, moi aussi j’ai hâte. » Oh ça oui, il avait hâte de se retrouver seul avec elle dans un coin et qu’elle n’ait pas pour seul objectif de le tenir à distance.

Le problème, c’est qu’ils ne pouvaient décemment pas s’éclipser avant même que le repas ait commencé, Soledad avait eu raison de le rappeler précédemment, ce soir elle était une star aux yeux de ses parents et s’il s’amusait beaucoup à ses dépens, il devait aussi admettre qu’il était heureux que ces derniers apprécient Soledad. Il n’avait pas douté de cela, bien sûr que non, il disait la vérité lorsqu’il avait dit être persuadé mais malgré tout en avoir la confirmation à chaque seconde était bien agréable. Contrairement au fait que ses parents attendaient d’eux deux qu’ils aient un enfant, ou plusieurs… peu importe à la rigueur. C’était trop tôt, avant ce soir, il ignorait totalement que Soledad voulait des enfants et pas un seul instant il n’avait été question du fait qu’elle voulait des enfants avec lui. D’ailleurs, s’ils n’avaient pas d’enfants tous les deux, c’est uniquement parce que la décision était entre les mains de son amoureuse. Lui n’avait pas vraiment son mot à dire. Par contre, si ses parents voulaient que Soledad tombe enceinte de Doryan, ils s’y prenaient très mal en décidant de dire la vérité sur ce dernier lorsqu’il était enfant. En plus, à les entendre, il était ignoble à élever. Si ça avait été le cas, ils auraient été bien idiots d’adopter un autre enfant, c’est que ça allait encore.  Doryan essaya de son côté d’en apprendre plus sur celle qui partageait ses nuits. Ce qu’il retenait, c’est qu’elle appréciait les animaux, qu’elle aurait voulu en avoir plein enfant. Si elle n’avait pas changé, qu’elle appréciait les animaux, ça se voyait à sa façon de se comporter avec Belle, elle n’avait pas fait comme Doryan, n’avait pas cédé à cette passion qu’elle avait enfant. Il aurait bien aimé en connaître la raison, qu’est ce qui avait changé, pourquoi n’avait-elle pas d’animal ? A la place, il préféra lui expliquer qu’il était comme elle petit et qu’il aurait adoré faire alliance avec elle pour faire céder ses parents. Il esquissa un sourire rempli de satisfaction lorsqu’elle nota qu’ensemble, ils étaient bons. Pour ça qu’ils étaient rarement ensemble en réalité, les autres n’auraient aucune chance, mieux valait-il pour tout le monde qu’ils soient adversaires plutôt qu’alliés.

Le fait que son père ose dire que les parents allaient avoir du mal avec leurs progéniture, dû au merveilleux mélange, Doryan s’en moquait, il ne voyait pas comment ils pourraient ne pas se débrouiller, non ça n’était un problème pour personne. Evidemment, Soledad au lieu de le soutenir, alors que ses futurs enfants étaient critiqués, rappelons-le, préféra tiquer sur ce qu’il avait dit et alors vu la tête qu’elle avait, il pressentait qu’il n’avait pas intérêt à se louper sur la réponse, c’était noté et pour le coup, il ne s’en faisait pas vraiment, n’ayant clairement pas l’habitude que Soledad soit agacée. « Si j’arrive à gérer face à toi pour toujours avoir le dernier mot, je me dis que j’arriverais aussi à avoir le dernier mot face à nos enfants. Ils ne peuvent pas être des adversaires plus coriaces que toi. » Il l’espérait en tout cas, ce serait quand même problématique l’inverse. Se faire moucher par ses propres enfants, ça ne devait pas être courant tous les jours. Il observa ses parents deux secondes… ou peut être que si, voilà qui était fâcheux. Est-ce que ça voulait dire que Soledad et lui devraient être ensemble… comme ses parents l’étaient face à Doryan ? Ou alors s’allier avec les enfants face à leur mère, ça c’est un plan qui rendrait folle Soledad, pour sûr que ça lui plaisait énormément par conséquent.

Que son père sorte des bêtises, ça n’était surprenant pour personne, Doryan était habitué et en temps normal, il ne réagissait pas vraiment mais il faut dire qu’en temps normal, lui-même ne balançait pas moult arguments à utiliser contre lui, en temps normal il ne buvait pas son verre de vin pendant que son père cherchait de quoi l’embêter et en temps normal personne n’avait jamais évoqué la future maison de Doryan et Soledad et pour cause, Soledad n’avait jamais été là.  Il suffit d’une micro seconde d’inattention et le voilà qu’il avalait de travers et que Soledad, dans sa grande mansuétude décida de lui poser une question « Oui. » Il la regardait intéressé, attendant de voir ce qu’elle allait faire, elle se doutait bien qu’il attendait un sauvetage de la même trempe que le sien si les rôles avaient été inversés. Il la défiait d’ailleurs du regard d’aller au bout, de lui venir en aide, devant toute sa famille et clairement, ça n’était pas une tape dans le dos qu’il attendait d’elle, loin de là.
S’il était impliqué dans le fait d’embêter Sol ou plutôt dans ce cas précis, de quérir son aide, il n’oubliait cependant pas que laisser le dernier mot à son père, ça n’était pas une option possible. Très bien, puisqu’il avait évoqué leur maison, loin d’être intimidé, il évoqua le fait que ça allait prendre du temps de rénover cette maison imaginaire et qu’il valait mieux faire les présentations chez ses parents. En plus, il y avait bien plus de chances que ça arrive étant donné que les amoureux étaient très bien dans leur logement respectif, ce qui ne les empêchait pas de passer bon nombre de leurs nuits ensemble. Elle venait de dire quoi ? Il avait décidé de faire les travaux lui-même ? Durant deux secondes, il se demanda si elle le connaissait vraiment, non mais sérieux, est ce qu’elle l’avait déjà vu bricoler ? Puis il se souvint, il y avait aussi son petit air qui allait dans le sens du je me fous de sa tronche. « Misère, tu devrais t’abstenir Doryan. » Non mais, le pire ce soir ça n’était pas son père et Sol, à la rigueur, il savait que ces deux-là étaient moqueur, qu’ils cherchaient. Sa mère, elle ne cherchait pas, elle ne faisait pas d’humour, elle était sérieuse. « Je me suis entraîné avec Sol, je gère les travaux maintenant. » « La maison de poupée que tonton m’a construit est trop belle. » Ah enfin quelqu’un de sympathique autour de cette table, il envoya un baiser à sa nièce, évitant quand même de lui dire qu’il avait tellement galéré qu’il avait dû acheter une deuxième maison de poupée tellement la première, il l’avait massacré, ne pouvant lui offrir au risque qu’elle se mette à pleurer en songeant qu’une voiture lui avait roulé dessus. Il allait éviter de le dire, cela valait mieux. « L’avantage c’est que toi tu seras pas trop fatiguée mon amoureuse, tu pourras masser les zones endolories suite aux nombreuses heures de travaux que j’effectuerais pour que notre maison soit à la hauteur de tes attentes. » Puisqu’elle venait de lancer les hostilités, ou plutôt de déclencher un nouveau round, il enchaîna, lui mettant sur les épaules que s’ils n’avaient pas de biens, ça n’était que du fait de Soledad, en profitant même au passage pour faire une allusion et la faire rougir, une fois de plus, le sourire de Doryan n’en fut que plus grand.

Elle n’avait jamais dit tout ça ? Ah oui effectivement, il venait de l’inventer en direct, avait-elle besoin de le préciser alors ? N’était il pas au courant puisqu’il n’oubliait rien des échanges qu’ils avaient. Il haussa un sourcil lorsqu’elle mentionna le fait qu’il voulait une piscine en Angleterre, insistant bien sur ce mot. En même temps, il n’allait pas déménager au Mexique avec elle, logique que la piscine soit donc en Angleterre « Trop bien, une piscine ! » Il désigna Alice de la main avant de rétorquer « Ta nièce est aussi enthousiasme que moi à cette idée. C’est donc que mon idée est indispensable. » Ses parents jugèrent bons de ne pas intervenir, visiblement conscients que Soledad et Doryan étaient lancés et qu’il valait mieux les laisser s’affronter au sujet de cette maison, dont ils n’arrivaient pas à savoir si le plan était fictif ou sérieux, plutôt que d’intervenir. La traîtresse, elle voulait renoncer aux grands placards, non mais elle était une provocatrice hors pair cette fille, elle cherchait vraiment comment l’atteindre et elle y parvenait que trop bien mais il n’avait pas dit son dernier mot « Pas de problème, je suppose que chez ta mère il doit bien y avoir des placards que l’on pourrait utiliser ou ici ? On peut vous emprunter des placards, vous n’y voyez aucun inconvénient ? » Il jeta un bref coup d’œil à ses parents pour vérifier qu’ils donnaient leur accord mais il regardait Sol dans les yeux avec tellement d’intensité qu’il était impossible pour les adultes présents de ne pas se douter qu’il se tramait quelque chose avec cette histoire de placard, sans que les Rosebury sachent exactement quoi, juste que ça semblait très important pour Doryan et ça l’était effectivement.

Il préféra les inviter pour la crémaillère, ne demandant pas vraiment ce qu’elle en pensait à Soledad, de toute façon, elle dirait oui, ne serait-ce que pour faire plaisir à ses beaux parents. Beau papa reprit d’ailleurs la parole pour parler de leur complicité, Doryan ne pouvait que confirmer pour le coup, il appréciait Soledad et sa façon de se comporter, cette incapacité qu’ils avaient de ne pas s’enquiquiner. Il n’y avait ni emménagement, ni enfant et encore moins de mariage de programmé, ce qui rendait certainement leur relation moins sérieuse que ce qu’ils prétendaient – surtout lui – depuis le début de soirée mais aux yeux de Doryan, leur relation n’aurait pas pu être mieux. Bon par contre son père, lui il n’était pas décidé à les laisser tranquille, oh oui ça n’était pas étonnant pour Doryan et, Soledad essayait de son côté de … briser les oreilles de tout le monde pour ne plus rien entendre en faisant crisser sa fourchette sur l’assiette, Doryan fit la moue tandis qu’elle s’excusait. Deux secondes après il ne put empêcher un petit rire de s’échapper de ses lèvres en constatant que Soledad essayait pitoyablement de s’en tirer en parlant d’une année ultérieure ? Enfin à croire elle n’était pas habituée à ce que Doryan l’embête, d’ailleurs sans surprise le père de Doryan réduit à néant tous ses espoirs, si bien sûr qu’il parlait de cette année. Soledad était quand même drôle, le sujet la gênait, la situation la gênait, tout ce soir la gênait et malgré tout elle tentait de garder la face en parlant du fait que c’était compliqué. Comment ça n’est-ce pas Doryan ? mais elle ne pouvait pas se débrouiller, non il fallait qu’elle braque les projecteurs sur lui. En plus, elle le connaissait, elle savait qu’il allait se retourner contre elle. Ou peut-être pas, elle le regardait d’une façon qui semblait signifier que la pente était glissante, qu’il devait être prudent. Bon sang, il était pompier, le danger il vivait pour cela, l’adrénaline, le goût du risque et puis vivre dangereusement avec Soledad n’était ce pas ce qu’il appréciait au juste ? Qu’est ce qui était le plus important, embêter Sol en lui permettant, par la suite de le démolir ou jouer la carte de la prudence au risque de la décevoir. « Pour l’emménagement et le mariage, ça peut se faire. » Non en fait pas du tout pour le second point mais les parents n’avaient peut-être pas besoin de le savoir « Pour l’enfant, ça ne dépend pas que de nous, il faut de la chance et » Il observa Sol dans les yeux, ayant ce petit sourire très provocateur sur le visage tandis qu’il poussait le bouchon toujours plus loin « Pour le moment, ça ne fonctionne pas vraiment, ce n’est pas faute d’essayer, n’est ce pas Soledad ? » Est-ce que dans un célèbre jeu connu depuis des siècles, il ne venait pas de faire un coup mettant en difficulté le roi ?

Oui bon, la mère de Doryan resta terre à terre, ils feraient à leur rythme, mais oui, comme s’ils étaient du genre à réagir à une pression extérieure, si c’était le cas, leur absence aurait été bien plus longue lorsqu’ils étaient descendus à la cave. Du côté du père de Doryan, ce dernier expliquait à Soledad qu’elle pourrait les contacter si ses enfants ressemblaient un peu trop à Doryan et il ne devait pas parler de physiquement. Pas sûr que d’avoir des mini-Sol serait vraiment moins inquiétant du point de vue de Doryan. Elle voulait attendre pour les enfants ? Bonne idée, de toute façon, Doryan devait admettre, malgré son désamour pour le mariage qu’il était plutôt du genre à vouloir faire les choses dans l’ordre. A moins que l’enfant soit un accident parce qu’ils ne se seraient pas protégés avec Soledad, il partait du principe qu’il y aurait un mariage avant, autrement dit, ils n’auraient pas d’enfants avant longtemps. De toute façon, il ne voulait pas faire comme Lyam, attention, il ne disait pas qu’il n’était pas heureux qu’Alice soit venu au monde, cette petite était géniale, il l’aimait réellement et était ravi qu’elle soit dans sa vie. Néanmoins, il trouvait que son frère avait un peu merdé dans le choix de la mère de son enfant, est ce qu’il s’y était pris trop tôt ? Est-ce qu’ils n’étaient pas compatibles ? Impossible à dire pour Doryan qui n’était pas dans leur tête mais le risque d’avoir un enfant trop tôt, c’était déjà de briser la relation avec la personne et il aimait bien trop être avec Sol pour ne pas prendre ce point en compte. Le faire hors mariage c’était aussi permettre à l’autre de partir plus facilement de ne pas forcément se battre. Le mariage avait une signification forte, il le voyait comme un point de non-retour, le fait d’être enchaîné à la même personne jusqu’à la fin de sa vie. Clairement, il rejoignait Sol, ils attendraient.

Super donc lui il était d’accord avec elle et pour le remercier de ce soutien mental – parce que oui verbalement, il ne soutenait pas vraiment – elle décida d’évoquer le fait que Doryan était un enfant qui les faisait tourner en bourrique. Y avait-il une formule magique pour empêcher le jeune Rosebury d’agir et d’être intenable. Les deux parents se regardèrent quelques secondes « On l’épuisait. » Elysabeth fit un sourire à son fils « Quand il est épuisé, on est tranquille. Du coup on se débrouillait pour lui trouver des activités. Il adorait jouait au foot. » « C’est là que c’est avantageux d’avoir des jumeaux, ils jouent ensemble et ils nous fichent la paix. » Doryan eut un petit rire, c’est sûr qu’il valait mieux compter sur Lyam que sur la cousine qui prenait le ballon à la main pour on ne sait trop quelle raison et Charly qui ne voulait jamais jouer. « L’emmener en forêt » « Pour le perdre. » « James… N’importe quoi. Les balades. » « Sans chien pour mon plus grand malheur. » Ah ça, ça avait été un bonheur que d’emmener Belle en forêt et de la regarder fureter partout, le perdre de vue et revenir à toute vitesse, démontrant son affection pour Doryan et son sens de l’orientation bien plus aiguisé « Oui sans chien, on avait trois enfant, compliqué avec des piles électriques d’avoir un chien en plus. Leur faire faire des cabanes, les laisser faire des caches caches dans les bois. » « Le soir dans la voiture nous étions tranquilles. » Doryan ne pouvait le nier, il était motivé lors de ces sorties et effectivement, il était épuisé quand ils rentraient le soir. D’ailleurs, il n’avait jamais soupçonné que ses parents étaient en réalité des manipulateurs de première et qu’ils essayaient de l’épuiser. Par chance, ils ne mentionnèrent pas lorsqu’il était ado, voulant visiblement avoir des petits enfants Absolument pas ça la raison, c’est pour pas que tu aies un roman indigeste à lire

A l’entendre, elle avait bien du mal à survivre à cette soirée. C’est fou mais Doryan ne voyait pas les choses ainsi, d’accord, elle était gênée ça il le concevait et il jouait à empirer les choses, c’était un fait. Il ne la laissait que moyennement souffler mais pour le coup, il connaissait la fille qu’il fréquentait depuis des mois, elle survivait que trop bien. Actuellement, elle ne parvenait pas à le mettre en déroute et il s’en rendait bien compte mais il ne faisait aucun doute que cette bataille qu’il gagnait haut la main ce soir, il la perdrait dès qu’ils seraient seuls, quand elle oserait rétorquer. Elle était loin d’être en panique et puis l’aisance avec laquelle elle discutait avec les parents de son amoureux démontrait qu’il avait réussi son objectif. Certes, cette soirée avait été annoncée comme un traquenard, elle l’avait été et l’était encore mais Soledad semblait ne pas être tendue lorsqu’elle s’adressait à ses beaux parents et n’était ce pas là le véritable but de la soirée, qu’elle n’ait pas l’impression d’être la pièce rapportée dont on ne sait quoi faire et qui gâche un peu les festivités ? Avant qu’un de ses parents, sa mère c’est obligatoirement sa mère, ne dise à Soledad que le seul moyen pour survivre c’était de s’enfuir maintenant, Doryan décida de prendre les choses en mains « Vous voulez pas que je vous raconte comment on s’est rencontré plutôt ? » Au son ressemblant à un cri de petite souris à qui on marche sur la queue, d’Alice, il semblerait que ça intéresse au moins quelqu’un  « Il me semble que c’était par un temps exécrable, une nuit glaciale. Je rentrais chez moi, étant pressé de me coucher. » « Tu sortais de soirée ? » Non mais à croire il passait sa vie en soirée,  comment voulez vous qu’il invente convenablement des bêtises si son père le coupait pour le forcer à rajouter des détails « Je rentrais de la caserne. Et là qu’est ce que je vois dans la nuit ? Un feu, un gigantesque feu qui encerclait une maison. » Soit il racontait très bien, soit Alice était très crédule puisqu’elle grimpa sur les genoux de Soledad pour se rapprocher du conteur « C’était un dragon ? » Quoi ? Non mais elle avait rien compris, elle croyait que Soledad c’était une princesse en haut d’un donjon, gardé par un dragon ? Faut arrêter de regarder la belle au bois dormant ça va pas du tout. « Alice tu veux pas manger en même temps ? » Aucun succès, l’inverse aurait été étonnant tien « Pas vraiment, je pense que c’était un arbre trop proche de câbles électriques et les feuilles… ouai tu sais quoi on va dire que c’était un dragon. » Elle avait l’air tellement blasé de son explication qu’il allait rester sur le dragon, surtout qu’Alice hochait la tête l’air de dire que l’histoire était mieux que comme ça. « Je me suis approché de la maison et là je crois apercevoir une silhouette derrière la fenêtre qui s’écroule. » « C’était qui ? » Il regarda sa nièce qui vivait intensément l’histoire « Tu l’as sauvé hein ? » Hé doucement, il ne pouvait pas aller plus vite que la musique « N’écoutant que mon courage j’ai forcé la porte pour affronter les flammes. »  « Tu étais en tenue de civil ? » Oh et le rabat joie ça suffit maintenant « Bien sûr que non, je devais laver mes affaires et flemme de me changer, il était tard, je rentrais en tenue. Je peux continuer ? » les deux casse bonbon qui l’empêchaient de raconter convenablement hochèrent la tête… attendez ? le papounet il était pas en train de gober son histoire inventée de toute pièce quand même si ? Il continua cependant, au pire hein « J’avançais à travers les flammes, la fumée me brûlait les poumons. » « Tu t’es mis à quatre pattes pour respirer c’est mieux ? » Purée, mais il fallait qu’il arrête de dire des choses à Alice, d’accord, c’est vrai en cas de feu, c’était plus logique pour pouvoir respirer mais pas quand il racontait la façon dont il avait sauvé Soledad, c’était ridicule « Pas le temps, une vie était en jeu. Je m’approche et là je vois Soledad. » « C’est tata Sol que  tu as sauvé ?! » Hum quelqu’un lui avait donné de l’alcool à cette petite ? « Je l’ai pris dans mes bras pour l’emmener dehors, la tirant des flammes et la sauvant du vilain dragon. » La petite le regardait les yeux brillants d’admiration, son père semblait hésiter à le croire et sa mère était pas convaincue, clairement, Doryan décida donc de relever les yeux vers Soledad  « Pas vrai que ça s’est passé comme cela notre rencontre et que tu m’aies infiniment reconnaissante de t’avoir sauvé ? » Comment ça dans la véritable histoire il y avait des planches en bois, sûrement que c’était pour enfermer le dragon.


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